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DE LA NATURE
Paraphrase de la physique d'Aristote livre 2 chap V.
D'abord, pour bien fixer le domaine du hasard, il faut
remarquer que, parmi les choses, les unes sont
ternellement ce qu'elles sont et d'une manire uniforme,
et que les autres sont d'une certaine faon dans la majorit
des cas. Evidemment le hasard n'a rien faire et n'a pas de
place, ni dans les unes ni dans les autres, ni pour ce qui est
ncessairement et toujours, ni pour ce qui est le plus
ordinairement. Mais, en dehors de ces deux ordres de
choses, il y en a o tout le monde reconnat en quelque
sorte, du hasard, parce qu'elles ne sont ni constantes ni
mme habituelles. C'est dans celles-l, qu'il y a du hasard
et de la spontanit, et il faut bien le reconnatre ; car nous
savons la fois , et que les choses de ce genre viennent du
hasard, et que les choses qui viennent du hasard sont de ce
genre. Mais, allons plus loin. Parmi tous les phnomnes
qui se produisent, les uns sont faits en vue d'une certaine
fin, et les autres ne sont pas produits ainsi. Dans les
premiers, il y a tantt prfrence rflchie et intention ;
tantt il n'y en a point ; mais dans tous on peut voir qu'ils
sont faits en vue d'une certaine fin. Par suite, on peut
admettre que, mme parmi les choses qui sont contraires
au cours ncessaire et ordinaire des choses, il y en a qui
ont un certain but. Or, les choses ont un but toutes les fois
qu'elles sont faites par l'intelligence de l'homme ou par la
nature ; et si les choses de ce genre arrivent
accidentellement ou indirectement, c'est alors au hasard
que nous les rapportons.
De mme, en effet, que l'tre est ou en soi ou
accidentellement, de mme aussi la cause peut tre ou en
soi ou simplement accidentelle et indirecte. Par exemple , la
cause en soi de la maison, c'est l'tre capable de construire
les maisons ; mais la cause indirecte, c'est le blanc ou le
musicien, si l'on dit de l'homme qui l'a btie qu'il est