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fournisseurs de
iff&mèë 0Ap»isëw
;— 17 ~
nommé Springer, laisse supposer à toute l'épi-
cerie qu'il vient de la maison Springer, d'AIfort,
très connue et très estimée dans le commerce
de la levure, alors qu'en réalité il n'est que le
prête-nom du Hambourgcois Hademiicher.
A la faveur de cette méprise, Springer, lui
aussi, cherche à se faufiler dans l'armée, Par
ce temps do complications diplomatiques, il y
a Vraiment lieu de surveiller l'attitude de ces
Teutons; qui vingt-quatre heures après la dé-
claration de guerre, si guerre il y avait, s'em-
prcsscraientdë passer ia frontière après avoir-
inondé nos casernes de leurs marchandises
nocives. • .
£ .
Mais si avisés que soient les Allemands en
matière de commerce, ils sont parfois impru-
dents, et nos braves épiciers français liront sans
doute avec autant d'intérêt que nos oificiers les
offres, que faisait la maison Knorr en juin 1909
à la MilitArkuche allemande :
— 19 —
Springer et Baumann
mn'-
nos cuirassés sautent
— 25 -
Guillaume tient
sa poudre sèche,»
et la notre aussi
20 aofH 1012.
Mm
dé
QfrtpàkMtencore
— 33 -
Cette conquête économique de là France
n'empêche pas l'Allemagne de préparer la
guerre qui doit l'achever et la consacrer.
Où se trouvent, chez nous, les succursales
des grandes maisons germaniques, dont nous
parlons^ aujourd'hui ? La réponse est d'une
éloquence particulièrement troublante.
La Padi$che a ses usines à Neuville près du
cantp retranché de Lyon et il en est de même
pour VActien Gesellschaft, dont l'usine est à
Sàint-Fons; quant à la Payer Oesellscha/i,
elle est installée à Fiers (Nord), c'est-à-dire
aux portes de notre camp retranché de Lille.
Voilà pour Je premier trust de matières
colorantes. Le second — aussi
presque puis-
sant -i- comprend deux maisons: la Société
Gasaila de Francfort dont la succursale est
toujours à Lyon, et là société Meister Lucius
— celle le 60G — dont l'usine
qui fabrique
« française » est à Creil, tète d'étape pour
l'armée allemande en 1&70.
Comme le 25 juin 1909, quand nous avons
poussé le cri d'alarme, nous devons crier:
Toute la fabrication de la poudré nécessaire à
l'armée française est subordonnée au bon plai-
sir de VAllemagne! Pour le coton, nous
l'avons déjà prouvé ; pour le nitrate de soude,
la Padische nous tient par la Société des
nitrates de soude de Norwègc; quant au phénol,
il es.t fourni aux poudreries françaises par
l'Allemagne, par l'intermédiaire d'un Suisse
nommé Hichtcr ; pour clore Pénumération, il
manquait la diphènylamine, Vpilà qui est
complet.
5 septembre 1012.
— M —
dates
Quelques
17 octobre 1012.
37
Si nous avions la guerre...
Les cantons
de Marianne
—. i%'S-
siondu budget, lo ministre do la marine féli-
citait YQïuvre d'y avoir toujours répondu affir-
mativement,
Certes, a dit M, Dclrassé, je no cacbo pas qu'il y ait
eu beaucoup à l'aire quand mon pedéeesseur, l'amiral
Doué do Lnpeyrèro, est arrivé au ministère de la
marine, lo lei août 190!), Il a trouvé une situation
beaucoup plus grave que celle dont s'alarme aujour-
d'hui M. Puinlovo,,Depuis cette époque, la marine a
reçu 100,000 projectiles de gros calibres, chargés à
la mélinite, et 422.000 projectiles do moyens et de
petits calibres. Pour ma part, j'ai fourni o'i.OOO de
premiers et 2'i2,000 des seconds.
Passons à la poudre :
Les trois quarts des poudres de la première escadre
ot do l'escadre légère sont fabriqués à la diphènyla-
mine et sont abord. Un quart des poudres do la
deuxième escadre est déjà prêt. Ce qui manque est
remplacé par de la poudre à l'alcool amyliquo et prêt
àétie embarqué. Jl faut au maximum cinq heures
pour que le plein des soutes à poudres soit fait sur
tous lès bâtiments de l'eseadr$,
, -' 47 -
l'escadre anglaise iVRrest au cours do l'année 1905.
Nous croyons bon do rappeler que les perfectionne-
ments en question sont lo fruit des conceptions do
notre collaborateur, lo lieutenant-colonel Déport, et
qu'il n'a pas dépendu do nous quo la marine natio-
nale no s'en assurât l'usage exclusif à leur apparl-.
tion même, qui remonte à une dizaine d'années.
G est on effet en lHUj que le Colonel Déport imagina
mi nouveau lyno do tourelles mannes rénlisnnl, entre
uulros progrès, le chargement sous toutes les inci-
dences ot les hausses conjointes avec cadrans indica-
teurs. Au lendemain même du dépôt do la demande
de brevet nous nous.sommes fait un devoir, selon
notre constant usage, d'adresser a votre prédéces-
seur une description complète do l'invention. Notre
lettre introductive est du 20 mai 1895. Kilo a été suivie
do plusieurs antres communications datées des 5 et
iO juin, 19 juillet et Vi décembrodo la mémo année,
Si vous voulez bion vous y reporter, vous cons-
taterez que nous n'avons rien épargné pour éclairer
votre administration sur l'intérêt do nos études, Nous
avons été plus loin, Nous avons suspendu, jusque
vers l'expiration des délais réglementaires, nos
démarches pour l'obtention dos brevets étrangers do
manière à nous réserver la possibilité de retirer le
brevet français niéme avant sa publication et de vous
assurer le monopole avec secret de l'invention, au
cas où vous en auriez exprimé lo désir. Notre lettre
du i9 juillet est particulièrement explicite sur ce
point.
Nous avons ou lieu de- croire que nos projets
avaient été soumis à l'examen des divers services
intéressés: mais, malgré nos pressantes instances,
nos propositions sont restées saiis réponse. La Direc-
tion de l'Artillerie s'est bornée à nous faire savoir
verbalement qu'en présence des bons résultats
donnés par le type on service il paraissait, téméraire
do s'engager dans la voie des nouveautés. Devant
ces marques d'indifférence, il ne nous restait qu'à
accomplir les formalités complémentaires que récla-
mait la protection de nos inventions. .
- 48 — -
. Quelques mois après, la Urine Vickors Sons et
Maxim nous Ut des ouvertures pour la cession do nos
brevets anglais. Kl|os aboutirent le G août 181)0 a la
« >uolusion d un traité qui m irque lo point do départ
do leur application aux bâtiments do la llolto
britannique, >.
Il ne nous appartient pas d'apprécier les motifs de
la réserve observée naguère" par votre Département.
Mais nous no pouvons — et vous no nous le
repro-
cherez pas, Monsieur lo Ministre — taire nos regrets,
quand nous voyons aujourd'hui la Marine nationale
emprunter à la flotte étrangère une invention fran-
çaise dont ses auteurs lui avaient,il y a douze ans,
offert la primeur et l'usage exclusif.*
Veuillez, etc.
Le Directeur,
. Signé: r.éoN Mw,
5 décembre 1912,
mw-M-
Nous
fabriquons
des canons
£
Commentant la lettre d<? Lévy publiée par
POEuvre, notre confrère Cassagnac, dans un
violent et généreux article, s'en prenait au
« misérable » Thomson et l'accusait, une fois
de plus, d'avoir saboté la marine française.
Venant à la rescousse, le Rappel l'accusait de
« haute trahison »,
M, Thomson a senti la nécessité d'esquisser
un geste de protestation, et, piteusement, il a
prié le colonel Déport de plaider sa cause.
Celui-ci vient d'écrire au Rappel :
Monsieur le Directeur,
Vous emprunte», ce matin, H l'CKuvre l'information
suivante ; « le cotonet Déport avait offert ses tourelles et
ses canons à M, Thomson, ministre de la Marine. Il no
reçut jamais de réponse. »
, La vérité est que c'est en 18Q5qne tes innovations se rap-
portant aux tourelles marines ont été préconisées et sou'
mises à la Marine, M. Thomsont qui détenait le porte-
feuille de la Marine en 1906, a, au contraire, prescrit la
première application de mes conceptions, en en retenant
les principes et.en faisant appçl à la concurrence des usines
industrielles; pour en assurer la réalisation. Quant à mes
. cations. Je n'ai Jamais eu l'occasion d'en présenter an mi-
-
iiiètère de là Marine.
-Agrées, monsieur le Directeur, mes salutations distin-
guées. -'..'. - Dttl'OilT,
• , Uèntenant*colonel en retraite.
-.'Je'me. permets de faire observer au colonel
. Déport que l'information ()u Rappel n'était pas
empruntée a YOEùvrè, mais bien à la lettre
niômè du .directeur de Chatillon-Commentry.
Et nous avons pris soin de distinguer l'affaire
.des tourelles et celle des cânons,,pour en faire
-; • - 53 -
mieux ressortir, d'aillours, la frappante ana-
logie.
Quant à la personnalité de Thomson, elle
est vraiment négligeable dans un tel débat, Ce
qui nous intéresse, c'est l'état de notre défense
nationale, et le Rappel ajoute très justement :
J'ai
- , - sous >•. les *yeux une brochure
, - >anarchiste
intitulée ; ce Si la guerre éclatait... sommes-
nous prêts ? » Vous devinez de quelle prépara-
tion il s'agit î'ies anarchistes se demandent si,
en cas de guerre, ils seraient prêts à empêcher
la mobilisation et à saboter la défense natio-
nale.
Et je vois bien toute l'indignation patriotique
que doit exciter une pareille propagande dans
\Ies âmes bien nées ; mais je ne vois pas du tout
comment nos fabricants de canons peuvent
s'y prendre pour la réprouver et la réprimer.
"') Ilfy a. l^u^sihistrefit Pasmaleïi>âu$?i> dont
les anarchistes — bonheur mal,informés
par
— faire un lît,si,
pourraient, effroyable usage.
.convaincus par. les disciples de Gustave Hervé,
lesou vriers de Clmtillon-ComméntVy sabotaient
les forges et les usines où l'on travaille si dili-
gemment pour le roi dé Prusse, je voudrais
bien savoir ce que pourrait leur. ivprocheV le
procureur de la ftépublique, Ironies/.para-
doxales ls Nous vivons dans,munondc à l'envers,
où tous les rôles sont si bien rétournés, que
les antipatriotes finiront par être, à lèurihsu,
les' meilleurs défenseurs de la patrie l
19 dèc^nWê Ï0Ïà7
60
L'affaire des
poudres
et Cadiou
l'affaire
2 avril Hm,
'
Découverte
21 mai 1914, .
— 124 —
L'affaire Cadiou
28 mat iol'i.
121
Les dessous
de Vaffaire Cadiou
ou le juge d'instruction
Quimpèrt le S /M/M.
&
ai septembre 1906
Cher Monsieur,
Vu M. Bérard qui a été charmant et m'a promis d'élu*
dier Vaffaire avec le plus grand soin dès que le dossier
arrivera. Je lui ai demandé h aller le voira mon retour de
Montpellier i c'est entendu} mais il m'a jeté une douche
en médisant que ce serait très long h cause des formalités
administratives.
Il croit qu'il faut procéder à une adjudication t ilm'adil
que si M. Coste avait ta fourniture, c'est que plusieurs
adjudications sont restées sans résultats.
.Si vous ave$ donc des tuyaux sur le principe de iautori*
sation sans ailfudicaliôiiy donnezdes moi.
Vonspouvèx m'êcrire Hôtel Métropole à Montpellier où
e passerai sitrement le semaine.
Bien h vous,
CLOAimi
M. Cloarec poussait encore plus loin l'obli-
geance, lîn sortant de sa prison.-l'ingénieur
¥Pierre vient de confier à la Dépêche de Brest :
— 132 —
Ce qui est terrible, c'est l'insuffisance du contrôle
dans les poudreries. On peut ainsi fournir à l'Klut
pour ses poudres des éléments de fabrication détes-
tables sons que ceux qui ont mission d'exercer la sur-
veillance s'aperçoivent do quoi que ce soit.
Ajunt 101?,
«* 136 '>**;
Le mvc
feu poudres
A h merci de l'Allemagne
Matériel boche
Monsieur, .
Dans un récent numéro de l'OEuvre, sous le titre .Les Alle-
mands sont les primipQtioe fournisseurs de. nos poudreries,
vous vous indignez que le? fournitures de coton nécessaires à
la fabrication de nos poudres soient faites par des usines alle-
m*j)4es installées en France.
'
" - 447 — ;;
N'y a-i-il donc que cela? Je suis sur quo votre correspon-
dant, qui est bien renseigné, on sait encore plus qu'il n'en
dit, car il n'est—j'entends dans un certain milieu— personne
qui no sache que tout le matériel qui sert à la fabrication de
nos poudres est acheté en Allemagne : les turbines à nitrer
sont allemandes, les malaxeurs sont de même origine et bien
d'autres machines encore; de 301te que, si une guerre venait à
éclater, on pourrait peut-être, a défaut d'autre, utiliser du
coton franc lis, et produire tant bien que mal, mais en cas
d'avaries, on ne saurait, on ne pourrait certainement ni rem-
placer, ni réparer le matériel pourtant indispensable à de
pareils moments; en effet, le marché de l'Allemagne nous
serait immédiatement fermé, et la France ne pourrait y sup-
pléer, car la fabrication de ce matériel est chez nous à l'état
embryonnaire, puisque, du fait du monopole. l'Etat est le
seul à pouvoir s'en servir et qu'il achète à l'étranger celui
dont il a besoin.
Quelques journaux — 0I1! bien rares — ont essayé d'attirer
sur ces points délicats l'attention du grand public et des gou-
vernants; mais, bien qu'un grand nombre de ministres et de
députés soient au courant de cette situation si préjudiciable
aux intérêts de la défense nationale, l'a flaire n'avait pas un
caractère électoral assez prononcé pour que nos honorables
parlementaires aient jamais songea y mettre fin. Je ne pense
pas que cela soit pour vous surprendre, ni pour vous arrêter
d'ailleurs dans la courageuse campagne que vous avez entre-
prise.
Veuillez agréer, etc.
4 Février i 9W.
Editeur boche
.*.
De l'Est à VOuest
Honteuse besogne
9»to«è»t6rèif)ii.
des poudres
L'industrie hôtelière
et les étrangers
Autre cloche...
Nous publions coite lettre, parce qu'elle est signt'e.
Nous laissons, bien entend ', a son oulour la responsa-
bilité doses dires. Nous no voulons pas croire qu'il ait
profité do l'occasion pour fuite, a îa faveur de notre
campagne, un peu de réclamo au bënéfico d'une entre-
prise allemande.
Quoi qu'il en soit, la lettre nous a paru digne d'être
retenue, parce qu'elle poso sur un autre terrain la ques-
tion qui nous préoccupe :
Parmi les Compagnies d'assurances, les vieux clichés sont
conservés pieusement pour nos compagnies anonymes,
douairières de l'assurançc-vie. Ce sont les plus arriérées,
celles qui offrent le moins de sécurité en cas de décès des
assurés, et chez lesquelles les opérations financières sont
nulles, quand elle! ne sont pas faites à perte. Dans ces condi-
tions, les Compagnies américaines n'ont pas eu de peine à
venir drainer des millions dans les poches françaises.
Comment nos douairières se sont-elles défendues? Par
toutes armes inavouables et malhonnêtes: insinuations, diffa-
mations et calomnies, anonymes naturellement, ou, sous la
responsabilité d'un scribe à tout dire./
Ce que voyant, une Compagnie allemande la Victoria n eu
l'intelligence de fonder en France une succursale dont le
siège est à Paris. Doucement, sans aucune publicité, et
malgré sa nationalité, elle fit sa trouée et elle est de plus en
plus appréciée. Ses polices, avec celles des deux Compagnies
américaines, et <ie la « Mondiale», sont les seules qui doinent
la sécurité en cas de décès. Au point de vue de ht partici-
pation aux bénéfices la Victoria ne craint aucune concurrence.'
Son portefeuille dépasse deux milliards. En un mot, elle est
la première a tous les points de vue du continent européen.
Je me tiens à votre disposition pour vous le prolivar par des
chiffres et dos documents, il n'est que temps de montrer l'in-
suffisance ridicule de nos sociétés d'assurances sur la vie.
Fort bien t mats en cas de guerre OVec l'Allemagne,
que vaudrait un contrat d'assurance do la Victorto ?
;
*'
_ 176 -
minée ot discutée et que dos mesures efficaces intervinssent
sans délai. H n'en a rien été.
H nos'aglt que do défendro la Normandie et la Bre-
tagne! Attendez un peu : nous en reparlerons quand
nous on aurons fini avec la défenso laïque,
Nous verrons alors s'il est encore temps do reprendre
aux Allomands les doux nouvelles provinces-dont ils
vont achever la conquête sans coup férir.
: *: '..
Même à Brest
En Bourgogne
— 2'tO —
Les Boches en Bretagne
A la frontière
'
— 272 -
Qu'il s'agisse d'un canon,
d'un affût, d'une poudre
ou d'une balle,
c'est toujours
la même histoire