COPPEMNEWS

Bimensuel du Coppem, année 5 n°12, Septembre 2004

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 L’EDITORIAL

de Piero Fagone

“Tire les leçons du passé mais ne vis pas dans le passé”. C’est à cet ancien dicton que se
réfère Muzzafer Baca, vice-président de la Fondation internationale Blue Crescent Re-
lief and Development (Turquie) lorsqu’il tente, en partant de la réalité de la Méditer-
COPPEMNEWS ranée, difficile et contradictoire, de définir une nouvelle identité pour les citoyens de
bimensuel édité par le Coppem. cette région et d’identifier une stratégie efficace pour surmonter les problèmes drama-
Enregistrement Tribunal de Palerme tiques actuels. “Il faut créer des instruments de concertation pour la transformer en une
n°22 du 23/12/1986.
zone de coopération, de paix, de développement et d’interaction culturelle”, ajoute-t-
il, en indiquant dans la pluralité des régions des pays méditerranéens le levier pour des-
siner une perspective inédite de croissance dans la sécurité, d’intégration dans la tolé-
Directeur
Fabio Pellegrini rance et dans le dialogue, d’affirmation de la démocratie grâce également au rôle fon-
damental des pouvoirs locaux. Ce sont justement les autonomies locales, qui conver-
Sous-directeur
gent au sein du Coppem, qui s’interrogent de nouveau sur le rôle particulier qui pourra
Lino Motta
être exercé, à travers des formes originales de partenariat et de coopération, afin de fa-
Directeur responsable voriser, en partant du bas, le processus de paix. C’est ce qui a été fait lors du Conseil de
Piero Fagone
Présidence du Coppem qui s’est réuni à Paris. Les Villes et les Régions poursuivent éga-
Rédaction lement le chemin d’une collaboration féconde, chemin ouvert par l’activité intense de
Roberta Puglisi ce même Comité pour le partenariat qui a la satisfaction de voir se concrétiser les pre-
Giovanna Cirino
miers fruits d’une initiative ininterrompue sur le versant euro-méditerranéen.
Nino Randisi
redazione@coppem.org La Région sicilienne et celle de Rabat-Salé-Zammour-Zeer au Maroc s’apprêtent à sous-
crire un protocole d’entente afin de développer les échanges culturels, valoriser le pa-
traductions (français)
Maria Flavia Marzialetti
trimoine culturel, favoriser la formation professionnelle, la tutelle environnementale et
accroître la protection civile. Les villes de Palerme et de Bizerte relancent les accords
traductions (anglais) stipulés à l’époque et mettent à leur agenda les initiatives communes possibles dans le
Roberta Italia
Stefania Di Caro
domaine touristico-culturel, de l’industrie agroalimentaire et de la conserverie, en par-
ticulier dans le secteur du bâtiment et des matériaux de construction. C’est exactement
projet graphique/editing en Tunisie que le Coppem, en séjournant dans la capitale et à Bizerte même, a organi-
Luigi Mennella
sé une série de réunions importantes dédiées aux Biens Culturels, avec pour objectif la
presse relance du projet Unimed Cultural Heritage II qui voit au premier rang les Universités
Officine Grafiche Riunite et, à l’intégration euro-méditerranéenne des réseaux stratégiques infrastructuraux, en
commençant par les transports.
Ce dernier constitue le terrain d’engagement de la III Commission du Coppem qui, du-
rant l’assemblée qui a eu lieu justement à Bizerte, a renouvelé la présidence en la
confiant au secrétaire du Conseil régional de Kairouan, Abdelkarim Mosbah, auquel le
Coppem News adresse un souhait ardent de bon travail. Mosbah succède au maire de
Tunis Abbes Moshen qui, en raison des multiples engagements de la charge qu’il re-
couvrait, rencontrait des difficultés à tenir tête également à ses autres tâches. Le Cop-
pem News continue à dédier une large place également aux transports. Suite aux ser-
vices publiés dans le précédent numéro, c’est à présent le tour de ceux dédiés au réseau
routier espagnol, au projet Alptransit, qui délestera considérablement le trafic sur le
Gothard en facilitant les transports entre l’Italie et ses régions méditerranéennes et
l’Europe du nord et, au système des transports à Stockholm. Des expériences et des réa-
lités différentes et éloignées entre elles mais toutes reconductibles à une vision d’en-
semble, sous le signe de l’intégration et de l’efficacité. Le Coppem se veut de plus en
plus un catalyseur des processus de coopération et des nouvelles formes de collaboration
entre les autonomies locales et les associations professionnelles du secteur productif. La
vaste adhésion des municipalités du Maroc, sanctionnée durant les travaux de Rabat, et
Coppem celle de la Confédération des Coopératives italiennes qui, grâce à l’activité des 18 mille
Via Emerico Amari, 162 - 90139 Palermo
tel. +39 091.662.22.38 entreprises associées, contribue de manière significative à la formation de la richesse de
www.coppem.org - coppem@coppem.org l’Italie avec un apport au PIB dans la mesure de 7 pour cent, en sont la preuve.
LA MEDITERRANEE
BERCEAU DE CIVILISATION ET DE COOPERATION
L’intégration entre les pays du bassin méditerranéen est nécessaire au soutien de la paix
Muzzafer Baca
Vice-président International Blue Crescent Relief and
Development Foundation (Turquie)
Nous nous définissons arabes, italiens,
turcs, grecs, espagnols, nous vivons le
long des rives de la Méditerranée, nous
jouissons de la même mer et nous en ti-
rons profit. Il y a une seule définition
commune pour les gens qui y vivent
tout autour: nous sommes méditerra-
néens. La caractéristique d’un sujet mé-
diterranéen est celle d’être parfois euro-
péen parfois arabe ou ottoman, grec ou
italien. La civilisation méditerranéenne
est donc un mélange de civilisations la-
tine, arabe, turque, grecque et d’autres
civilisations. Elles interagissent toutes
entre-elles en devenant ainsi les élé-
ments fondamentaux de la civilisation
méditerranéenne commune. Partout, la
culture méditerranéenne est la culture
de l’olivier, de l’hospitalité, de l’huma-
nité, de la fraternité et de la civilisation.
Les trois religions monothéistes, chris-
tianisme, judaïsme et islamisme sont
nées en Méditerranée et c’est d’ici
SEPTEMBRE 2004
qu’elles ont été
diffusées dans le
monde entier. En
bref, dans la ré-
gion méditerra-
néenne tout le
monde a quelque
chose en commun
avec autrui, que ce
soit un facteur
culturel, histo-
rique, écono-
mique ou eth-
nique. Les conflits
entre arabes et
juifs, turcs et
grecs, la poudrière
des Balkans, les
tensions entre Musulmans et Chrétiens
“enveniment” l’harmonie et l’atmo-
sphère pacifique de la région. Malheu-
reusement ces conflits sont provoqués
par les historiens, par le système éduca-
tif, par les institutions religieuses et par
les politiciens-mêmes pour leurs avan-
tages personnels. Au lieu de promouvoir
la paix et de faire connaître l’aspect po-
sitif des autres, la priorité est donnée aux
guerres et aux mémoires négatives du
passé. Un dicton turc rappelle: "Tire les
leçons du passé mais ne vis pas dans le
passé". La leçon la plus grande que l’on
puisse tirer du passé doit être la mémoi-
re des pertes et de la douleur que toutes
les nations ont affronté lors des nom-
breuses années de guerres et de conflits.
Dans ce cadre, l’économie et les civilisa-
tions fleurissantes de la Méditerranée
sont en train de souffrir et la région mé-
diterranéenne a perdu son rôle guide des
siècles passés. Le berceau de la civilisa-
tion mondiale se trouve maintenant
sous l’influence de la tendance occiden-
tale à l'utilisation immodérée des biens
de consommation, des mouvements
pour la globalisation d’un côté et des ra-
dicaux de l’autre. L’énorme gap écono-
mique entre les pays de la région médi-
terranéenne alimente ces politiques.
Il faudrait donc créer des instruments de
concertation pour transformer la région
en une zone de coopération, de paix, de
développement et d’interaction cultu-
relle. Le choix du pluralisme de la ré-
gion de la part de toutes les Nations ai-
dera fortement à atteindre cet objectif
commun. En réduisant les dépenses mi-
litaires, en promouvant la liberté de pa-
role et de religion et en développant le
système démocratique dans toute la ré-
gion, les gens auront voix au chapitre
en ce qui concerne leur propre futur.
L’aspiration à un futur meilleur dépend
certainement de l’élimination de préju-
gés et d’hostilité entre les nations de la
région et de la promotion d’une coopé-
ration au niveau culturel, économique,
formatif mais aussi touristique et d’in-
ter-échange au sein des jeunes. Dans
notre culture et dans notre caractère
commun, nous pouvons trouver tous les
instruments pour l’interaction. Nous
avons besoin de gens courageux et d’or-
ganisations qui fassent tout cela. Le
Coppem, dont le siège est en Sicile, est
l’une des associations les plus impor-
tantes à avoir un rôle guide et, la Sicile
justement, qui représente le cœur de la
Méditerranée, devrait être transformée
en une terre de coopération et en un
point de repère pour tous les pays de la
zone. C’est justement dans cette op-
tique que les membres du Coppem, aus-
si bien au niveau local que national, ont
le devoir de supporter toutes les initia-
tives visant la transformation de la Sici-
le. Chacun doit donc contribuer d’une
manière ou d’une autre à la réalisation
de cet objectif commun qui se résume
en: la Paix et la Coopération dans la Ré-
gion, valeurs essentielles pour préserver
la stabilité dans le monde entier.
1
UN PONT VERS LE MAROC

De nouvelles adhésions d’autorités locales au Coppem

organisé du 21 au 24 mai dernier une

série de rencontres sectorielles où il a
été question de protection civile, de va-
lorisation et conservation du patrimoi-
ne culturel, de télé-médecine, de pro-
duction agricole de qualité et de sys-
tèmes de distribution hydraulique. En
ce qui concerne le secteur de la restau-
ration et de la valorisation du patrimoi-
ne culturel, une délégation du cours de
Maîtrise en Sciences des Biens Cultu-
rels de l’Université de Catane, la direc-
trice de l’Institut Italien de Culture de
Rabat et l’architecte Francesco Man-
nuccia, expert du Coppem, ont rencon-
tré Aomar Akerraz, directeur adjoint de
Le président de la Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër Abdelkébir Berkia et Omar El Bahraoui Président de la l'INSAP (Institut National des
Municipalité de Rabat, reçoivent la délégation du Coppem et de la Région Sicilienne
Sciences de l'Archéologie et du Patri-
moine). Les parties concernées ont éta-
bli l’opportunité de définir un accord
de collaboration didactico-scientifique
Alessandra Prudente caux et Régionaux et la Coordination entre l’Université de Catane et l’IN-
IV Commission Coppem socio-sanitaire des Entreprises Locales SAP sur l’étude et la valorisation du si-
des 35 Etats du partenariat euro-médi- te archéologique de Chellah afin de
terranéen. En collaboration avec la réaliser un projet qui inclue l’examen
Rabat, Tanger, Larache, Fès, Al Hocei- Municipalité de Rabat, le Coppem a de cette zone archéologique, l’impor-
ma, Bouznika, Tétouan, Oujda, Salé,
Mohamadia. Celles-ci sont les dix auto-
rités locales marocaines qui ont adhéré
au Coppem, le 22 mai dernier, à l’occa-
sion de la réunion qui a eu lieu dans le
siège de la Municipalité de Rabat, en
présence également du maire, mais aus-
si premier vice-président du Comité,
Omar El Bahraoui. Au cours de la ren-
contre, il a été décidé d’impliquer dans
les travaux du Coppem, en qualité d’in-
vité permanent, le représentant de
l’Union des Villes Arabes (UVA,
Union des Villes Arabes). Le secrétaire
général du Coppem, Carmelo Motta,
au cours de la rencontre, a illustré les
activités du Comité et a, en particulier,
présenté deux initiatives: l’ASEM, la
nouvelle Agence de Développement
Euro-méditerranéen des Pouvoirs Lo- Rencontre de la délégation du Coppem et de la Région Sicilienne avec la Présidence de la Région de Rabat

2 COPPEMNEWS
tance de l’évaluation de l’état de
conservation des monuments, les acti-
vités de fouille dans des zones bien pré-
cises, la restauration, le catalogage et la
conservation des matériaux retrouvés,
l’étude et la publication aussi bien
scientifique que de diffusion des résul-
tats obtenus et un projet de valorisation
et de jouissance du site pour une
meilleure insertion dans les circuits
touristiques. Une attention considé-
rable a été également accordée à la for-
mation d’étudiants de l’Université de
Catane et de l'INSAP, à travers leur
participation à toutes les activités, la
création de camps d’école de fouille et
La délégation Coppem-Région Sicilienne rencontre Alberto Candilio, ambassadeur italien au Maroc
restauration des matériaux, l’échange
d’enseignants et d’étudiants entre les
deux institutions. A Rabat, il a été éga-
lement question de télé-médecine. Sal- decine qui prévoit l’institution de cours tique relié aux pays du bassin de la Mé-
vatore Scribano, doyen de la Faculté de de formation à distance et de recherche diterranée. Le réseau télématique est
Médecine et Chirurgie de l’Université scientifique, l’implémentation des prévu pour la gestion des patients qui
de Messine et le professeur Filippo Li- lignes directrices pour le traitement du subissent un traumatisme dans des
vio ont rencontré le doyen de la Facul- traumatisme crânien à travers le déve- zones éloignées du centre de référence
té de Médecine de l’Université de Ra- loppement de technologies informa- et pour un échange efficace d’informa-
bat pour illustrer le projet de télé-mé- tiques et la création d’un réseau téléma- tions sanitaires et de consultation à dis-
tance on line.
Les rencontres, qui ont caractérisé les
trois journées de travaux, se sont
conclues avec une réunion préliminaire
vouée à la souscription d’un Protocole
d’Entente entre la Région de Rabat-Sa-
lé-Zemmour-Zaër et la Région Sicilien-
ne. Abdelkébir Berkia et Omar El Bah-
raoui, respectivement présidents de la
Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et
de la Municipalité de Rabat, ont reçu
une délégation de la Région Sicilienne
(Salvatore Cilento, Ministre plénipo-
tentiaire et chef du Bureau Relations
Diplomatiques et Internationales de la
Région Sicilienne; Calogero Speziale,
représentant de l’Assemblée Régionale
Sicilienne; Benedetto Mineo, chef de
cabinet vicaire du Président de la Ré-
Rencontre des représentants des principales villes du Maroc avec Omar El Bahraoui, Lino Motta et José Luis Ferrando gion Sicilienne; Sebastiano Di Bella,

SEPTEMBRE 2004 3
expert du Président Salvatore Cuffaro;
Giuseppe Li Bassi, responsable de la
Protection Civile; prof. Santi Rizzo,
Doyen de la Faculté d’Ingénierie de
l’Université de Palerme) et le secrétaire
général du Coppem, Carmelo Motta et
ont abouti a une entente qui prévoit
d’intégrer, au sein du Partenariat, de
nombreux secteurs tels l’économie, la
culture, le tourisme, la formation profes-
sionnelle, les nouvelles technologies de
l’information et de la communication,
le sport et les nouvelles générations, le
développement rural, la protection de
l’environnement, l’action associative, la
santé, la protection civile et la pêche.
Les secteurs de la gestion, de la restaura-
tion et de la valorisation du patrimoine
culturel; de la promotion des relations
entre les écoles, les universités et les ins-
tituts de recherche; de l’échange de
connaissances dans le secteur socio-sa-
nitaire; de la formation professionnelle
dans les domaines de l’éducation, de la
culture et de l’artisanat; de l’encourage-
ment d’initiatives qui comportent la
constitution de sociétés mixtes au sein
des PME et des entreprises des deux ré-
gions ont un intérêt spécifique. Une im-
portance particulière revêt également le
secteur de la protection civile de sorte
que la délégation sicilienne a demandé
à ce que lui soit accordée d’avantage
d’importance dans le texte du Protocole
d’Entente, où l’on souligne justement
que le but principal est celui de déve-
lopper et de consolider les liens du par-
tenariat dans tous les secteurs en coopé-
rant afin que ces derniers soient effectifs
et concrets. Le Protocole permettra en
outre d’institutionnaliser les rapports et
les échanges et de créer un milieu qui
favorise la concrétisation de leur volon-
té commune de coopération dans l’es-
prit du partenariat.

ARCHIPELS DE LA VISION - HORCYNUS FESTIVAL

L’Horcynus Festival fera son retour cet été avec une formule bien précise qui valorisera les arts contemporains de la Méditerranée. Le festival du
cinéma qui aura lieu du 5 au 14 août à Capo Peloro cherchera de favoriser des rencontres, des échanges, des intégrations entre des pays voi-
sins mais aussi suffisamment différents du bassin méditerranéen. Tout ceci à travers le cinéma qui doit être promu sous toutes ses formes, à travers
des rencontres culturelles avec des metteurs en scène, des acteurs, des producteurs, des poètes, des écrivains, des artistes, des savants, qui se
feront sous forme de séminaires et qui s’ouvriront largement à la multidisciplinarité et à la participation du public. Le Festival ne sera pas com-
pétitif pour valoriser au maximum l’idée de la rencontre/échange entre cultures mais, comme lors des précédentes éditions, il attribuera le prix
Horcynus Orca à des personnalités internationales qui se sont distinguées dans le domaine cinématographique et politico-social. Cette année le
prix sera attribué au metteur en scène Paolo Benvenuti, suite au grand succès de Venise 2003 pour son film Secrets d’Etat (Segreti di Stato). Ma-
re nostrum donc comme synonyme d’ouverture au monde entier, une mer qui apporte des fragments, des témoignages, des mémoires, une conti-
nuité. Des metteurs en scènes apatrides passeront également par ce Festival pour présenter des films tournés dans des lieux différents de ceux où
ils sont nés ou de résidence. Continuité et qualité pour ce Festival qui s’ouvrira à la collaboration des organismes territoriaux siciliens et qui ver-
ra l’importante implication du COPPEM qui pourra favoriser la structuration de partenariats internationaux dans le bassin méditerranéen.

ARTICULATION DU FESTIVAL/ 1. Section cinéma: thématiques concernant la mer et le voyage, en provenance essentiellement de pays de la zone de
la Méditerranée, en jetant un regard également sur les autres cinématographies plus ou moins indépendantes et sur les films qui utilisent les nouvelles
technologies. Le lieu de projection sera plage de Capo Peloro. 2. Section documentaires: projections de pellicules et de vidéos qui ont comme toile
de fond socio-politico les rapports entre le nord et le sud de la Méditerranée ainsi que les crises et les défis d’intégration qui parcourent les régions
moyen-orientales. 3. Rétrospectives: Gauche–Droite (six films produits par la chaîne de la télévision franco-allemand ARTE). La perception des catégo-
ries de droite et gauche dans une contemporanéité qui semblerait avoir épuisé les potentialités de cette opposition. 4. Les films de Paolo Benvenuti.

EVENEMENTS SPECIAUX/ • Rencontres multidisciplinaires: réalisation durant la manifestation de rencontres ouvertes selon les thématiques du
festival. • Soirées ethno-musicales et théâtrales: soirées musicales avec des artistes internationaux du bassin de la Méditerranée. • Le prix de
l’Horcynus Festival: durant la soirée finale, le prix Horcynus Orca sera attribué à des personnalité internationales qui, comme il a déjà été pré-
cisé dans l’introduction, se sont distinguées dans le domaine cinématographique et politico-social.

4 COPPEMNEWS
PROTOCOLE D’ENTENTE ENTRE RABAT ET LA SICILE
L’île noue des liens et pointe sur la protection civile et sur la valorisation du patrimoine culturel.
Roberta Puglisi
Dès que les procédures prévues par la
normative italienne seront conclues, les
régions Sicilienne et de Rabat – Salé –
Zemmour – Zeer signeront un protocole
d’entente. L’accord entre les Parties a
pour objectif de relancer les rapports
économiques, culturels et sociaux entre
les deux régions. Une grande attention
sera accordée surtout au développement
des entreprises. Le président de la Ré-
gion Sicilienne, Salvatore Cuffaro tra-
ce, dans cette interview, les grandes
lignes du protocole.
Président, en tant que représentant de la
Région Sicilienne, vous devriez signer
un Protocole d’Entente avec la Région
de Rabat (Maroc) à un moment histo-
rique particulièrement délicat. Pourquoi
avez-vous retenu opportun de lancer
cette forme étroite de coopération?
La Méditerranée constitue traditionnel-
lement une zone géopolitique qui béné-
ficie d’une attention prioritaire de la
part de la Sicile. En vue également de
2010, ce Gouvernement a focalisé ulté-
rieurement son engagement vers le bas-
sin euro-méditerranéen avec une série
d’actions et de contacts voués au renfor-
SEPTEMBRE 2004
cement des échanges culturels, écono-
miques et sociaux. Les liens avec le Ma-
roc, pays qui, dans la zone, est en train
d’acquérir une importance de plus en
plus grande en raison également des po-
litiques sages de développement écono-
mique et social mises en place par l’ac-
tuel souverain de façon décidée, revê-
tent aujourd’hui, pour notre région, des
aspects de grande importance. C’est en
partant de cette considération que nous
avons décidé de négocier avec la région
de Rabat – Salé – Zemmour – Zeer un
protocole d’entente qui sera souscrit dès
que les procédures prévues par la nor-
mative italienne seront conclues.
Quels sont les points davantage focali-
sés dans le Protocole d’Entente?
L’entente a pour but de relancer les rap-
ports entre les deux régions à 360 de-
grés. Dans un contexte aussi vaste, les
échanges culturels qui accordent une at-
tention particulière à la valorisation du
patrimoine culturel, à la formation pro-
fessionnelle, à la tutelle environnemen-
tale et à la protection civile, devraient
constituer les secteurs-cibles des princi-
pales lignes de coopération. Une grande
attention sera accordée, en outre, à
toutes les actions à même de favoriser
les rapports entre les entreprises des
deux régions.
Quel est l’engagement de la Région si-
cilienne dans cet accord bilatéral?
Comme c’est l’usage habituel concernant
des ententes de cette portée, les engage-
ments spécifiques des deux parties, égale-
ment sous le profil financier, seront préci-
sées par un groupe de travail dont la com-
position sera paritaire et qui se réunira al-
ternativement au Maroc et en Sicile.
Le Protocole d’Entente rentre dans le
cadre de la réalisation de la “Déclara-
tion de Barcelone”. Selon vous, en
qualité de représentant institutionnel,
la décentralisation du pouvoir vers les
pouvoirs locaux aura-t-elle lieu ?
Le Protocole d’Entente se réfère évi-
demment à la “Déclaration de Barcelo-
ne” du 25 novembre 1995 et il est desti-
né à représenter l’exemple concret de
cette coopération euro-méditerranéen-
ne, également au niveau des autono-
mies locales, comme c’est le souhait de
cette déclaration.
Dans quelle mesure le rôle du COP-
PEM a-t-il été déterminant dans l’ac-
cord entre les parties?
Le Coppem, dont l’activité est constam-
ment soutenue par la Région Sicilienne,
a joué à cette occasion un important rô-
le d’ouvre-piste et, les négociations ont
sans doute été facilitées grâce aux excel-
lents rapports que les dirigeants du Cop-
pem entretiennent, également sur le
plan personnel, depuis longtemps, avec
les autorités du Maroc.
La Région sicilienne a-t-elle prévu de
signer d’autres Protocoles d’Entente,
avec l’aide du COPPEM, avec d’autres
Pays de la Méditerranée?
Comme j’ai pu l’affirmer à plusieurs re-
prises, notre intérêt à entretenir des re-
lations plus étroites avec les pays du bas-
sin méditerranéen est prioritaire. Dans
ce but, de nombreuses initiatives ont dé-
jà été réalisées et d’autres le seront. C’est
dans ce but que j’ai l’intention de procé-
der, le plus rapidement possible, à un
examen soigné de l’état actuel des rap-
ports de la Sicile avec les autres pays de
la Méditerranée. Au terme de ce par-
cours nous pensons que naîtra l’exigence
de négocier et de conclure d’autres en-
tentes visant à donner une impulsion
aux rapports bilatéraux avec des réalités
régionales du bassin de la Méditerranée
bien précises. Certainement, dans ce
contexte, la Région Sicilienne ne négli-
gera aucunement la contribution que le
Coppem pourra offrir à ce propos grâce à
son réseau de rapports fort bien articulé.
5
CULTURE ET ECONOMIE
DANS LE VISEUR DU COPPEM
Synthèse des initiatives du Coppem adoptées en Tunisie
Dans le cadre de son plan d’activités pour 2004, le Coppem a promu et
réalisé récemment en Tunisie certaines rencontres internationales impor-
tantes auxquelles des membres du monde académique, institutionnel et de
l’entreprise de la Tunisie et d’autres Pays euro-méditerranéens ont participé.
Le 25 juin 2004, à la Cité des Sciences
de Tunis, dans le cadre du développe-
ment du projet MEDA appelé “UNI-
MED Cultural Heritage II ” le Coppem
a organisé une réunion en collaboration
avec le Secrétaire du Conseil Régional
de Kairouan, Abdelkarim Mosbah, avec
la participation de représentants de
l’Université de Tunis et des Pouvoirs
Locaux de la Tunisie. Le Coppem, dans
son rôle de partenaire du projet, a en ef-
fet voulu analyser les expériences et les
exigences des Administrations locales
de la Tunisie dans la gestion au niveau
local du patrimoine culturel. La réunion
a été présidée par le Prof. Habib Bak-
loutì, Directeur de l’Institut Supérieur
des Métiers du Patrimoine, de l’Univer-
6 COPPEMNEWS
sité de Tunis. Etaient présents le Maire
de Bizerte, Moncef Ben Gharbia et Ra-
niero Chelli qui a illustré la structure du
projet dont UNIMED (Union des Uni-
versités de la Méditerranée) est coordi-
nateur. Les représentants des Adminis-
trations Locales et des Universités pré-
sents ont illustré de nombreux exemples
d’interventions en matière de valorisa-
tion du patrimoine culturel et de déve-
loppement socio-économique induit.
Enfin, des représentants des pouvoirs lo-
caux de la Turquie et du Maroc ont été
invités comme observateurs dans le but
de répéter des rencontres analogues
dans leur Pays. Les informations nées au
cours de la rencontre seront recueillies
dans un rapport qui intègrera la docu-
mentation du projet et insérées dans sa
banque de données. Elles contribueront
enfin à enrichir les travaux de la III
Commission Permanente du Coppem,
dont le thème pour 2004 est "Culture et
Tourisme: promotion et gestion de
zones culturelles".
Le 26 juin à Bizerte, dans la Salle du
Conseil de la Municipalité, le Coppem
a organisé, en collaboration avec la Vil-
le, un workshop dont l’objectif est la
promotion de contacts et de collabora-
tions entre représentants institutionnels
et opérateurs économiques de la Tunisie
et de la Sicile. Le Maire de Bizerte,
Moncef Ben Gharbia, a présidé la ren-
contre et le Secrétaire Général du Cop-
pem, Carmelo Motta, a introduit les tra-
vaux et a présenté l’ASEM, Agence de
Développement Euro-méditerranéen,
promue par le Coppem, ainsi que le
Centre de Coordination Socio-Sanitai-
re, né à l’initiative de ce même Cop-
pem. Sont intervenus Calogero Spezia-
le, représentant de l’Assemblée parle-
mentaire de la Région Sicilienne, Dario
Falzone, Maire adjoint de Palerme, qui a

proposé des protocoles d’entente pour
réaliser pleinement le jumelage entre
Palerme et Bizerte, Alberto Tulumello,
Professeur de sociologie économique à
l’Université de Palerme, des représen-
tants de la Confcooperative Sicile, du
Parc Economique de Bizerte, du Port
commercial de Bizerte, du Port touris-
tique de Bizerte, de la Chambre de
Commerce de Bizerte, de l’Association
industriels de Palerme, des entrepre-
neurs siciliens ainsi que le Doyen de la
Faculté de Médecine de l’Université de
Messine. Dans l’après-midi des ren-
contres bilatérales entre les opérateurs
présents ont eu lieu.
Le 26 juin, à la Municipalité de Bizer-
te, une réunion de la III Commission
Permanente du Coppem a eu lieu, à la-
quelle ont participé des membres de la
Tunisie, Turquie, Grèce, Malte, Espagne
et Italie. Abdelkarim Mosbah, Secrétai-
re du Conseil régional de Kairouan et
rapporteur de la III Commission a été
nommé à l’unanimité nouveau prési-
dent de cette Commission, comme rem-
SEPTEMBRE 2004
des transports” en s’engageant à l’inté-
grer éventuellement avec des notes d’ici
le mois d’août 2004, de façon à préparer
en temps utile la version finale qui sera
soumise, pour son adoption, à l’Assem-
blée Générale du Coppem prévue pour
le mois de novembre prochain. Les po-
sitions politiques stratégiques exprimées
dans le rapport constituent la base
qu’une délégation restreinte de la Com-
mission rencontre des responsables de la
Commission Européenne, afin de pro-
poser une participation plus concrète
des représentants des Pouvoirs Locaux
euro-méditerranéens aux travaux
concernant le développement du pro-
cessus euro-méditerranéen sur ce thè-
me. Un tel schéma de travail, proposé
par le Secrétariat, sera également suggé-
plaçant et sur proposition du Maire de ré aux trois autres Commissions du
Tunis, Abbes Moshen, dont les engage- Coppem (la IV Commission se réunira à
ments institutionnels rendaient difficile Amman, Jordanie, fin septembre) afin
sa pleine participation aux travaux. En d’arriver, de façon homogène, à une plus
raison de sa nouvelle position, il entrera grande visibilité et autorité des adminis-
de droit comme membre du Conseil de trations locales et régionales dans le
Présidence du Coppem. Les participants contexte euro-méditerranéen.
ont examiné et approuvé le rapport pré-
paré par le Secrétariat sur le thème assi- Le 27 juin, à Kairouan, une délégation
gné à la Commission en 2004 “Intégra- du Coppem, guidée par le secrétaire gé-
tion Euro-méditerranéenne des réseaux néral, Carmelo Motta, a rencontré le vi-
stratégiques infrastructuraux: l’exemple ce-gouverneur M. Chaheredine Miladi.
ABDELKARIM MOSBAH ELU
PRESIDENT COMMISSION COPPEM
Abdelkarim Mosbah, Secrétaire du Conseil régio-
nal de Kairouan, a été élu à l’unanimité Président
de la 3ème Commission du Coppem pour la " Co-
opération économique et financière ". Nommé sur
proposition du président sortant Abbes Moshen,
Maire de Tunis, Abdelkarim Mosbah entrera de
droit parmi les membres du Conseil de Présidence
du Comité permanent.
7
PALERME ET BIZERTE SE "SERRENT LA MAIN"
Le Maire adjoint de Palerme, Dario Falzone, demande l’extension du protocole d’entente
entre la capitale de la Sicile et Bizerte.
de gauche à droite: Dario Falzone, Carmelo Motta
U n nouvel élan au rapport d’amitié
et de collaboration entre les villes
de Palerme et de Bizerte. Etendre le pro-
tocole d’entente qui existe déjà entre les
deux municipalités afin d’élargir ulté-
rieurement les opportunités des Tuni-
siens et des Siciliens. Les champs d’ac-
tion peuvent être différents: accords
concernant la tutelle environnementa-
le, en particulier l’élimination des dé-
chets qui aujourd’hui doivent devenir
une ressource dans le secteur touristico-
hôtelier et dans l’agroalimentaire et le
bâtiment. C’est ce qu’a annoncé, au
nom du maire Diego Cammarata, le
maire adjoint Dario Falzone, à Bizerte,
en soulignant “l’importance et l’incita-
tion que peuvent fournir les conditions
fiscales favorables que le gouvernement
a mises au point pour les entrepreneurs
étrangers qui ont veulent investir en
Tunisie. Ce n’est pas tout, les entre-
prises palermitaines – a ajouté Falzone –
qui veulent s’étendre en s’ouvrant aux
marchés étrangers, ou également au sein
du territoire tunisien ou dans les états
voisins avec lesquels la Tunisie entre-
tient des accords particuliers sur l’expor-
tation, ont toutes les chances de le fai-
8 COPPEMNEWS
re”. L’Adminis-
tration commu-
nale de Palerme,
de concert avec
le Coppem, a
pensé à trois hy-
pothèses de pro-
tocole d’entente
dans ces sec-
teurs qui peu-
vent constituer
une base d’où
partira une
table technique
conjointe pour
définir de façon
plus détaillée
l’élargissement du pacte d’amitié entre
Bizerte et Palerme. Dans le cadre du
secteur touristico-hôtelier, il serait pos-
sible d’insérer les œuvres d’art des deux
villes dans des liens spéciaux sur les
sites internet des villes de Palerme et de
Bizerte qui auraient l’avantage de pro-
mouvoir, au niveau mondial, le patri-
moine artistique aux opérateurs touris-
tiques intéressés par cette zone de la
Méditerranée. “La facilité de liaison
entre Palerme et la Tunisie – a affirmé
Falzone – permet d’imaginer des par-
cours historiques et touristiques entre
les deux rives et la valorisation des
zones archéologiques, comme il a été
fait en Sicile, pourrait constituer un
modèle exportable également en Tuni-
sie, en impliquant la Surintendance
Biens archéologiques de Palerme, l’Ins-
titut pour l’étude de l’Afrique romaine
de l’Université de Palerme et des orga-
nismes culturels tunisiens analogues”.
Mais la réalisation d’espaces culturels,
de centres multimédias tuniso-arabes à
Palerme et italiens en Tunisie pour
mettre en contact les deux mondes par
le biais de la ville où s’est déroulée la
rencontre de ces deux civilisations se-
rait également souhaitable. Les entre-
prises de conservation alimentaire sici-
liennes et tunisiennes, en particulier du
poisson, sont parmi les meilleures au
monde. Les standards hygiéno-qualita-
tifs des produits de nos conserveries
sont très élevés, les règles imposées par
l’UE sont parmi les plus sévères au
monde et elles offrent le maximum de
tutelle au consommateur. Dans le sec-
teur agro-alimentaire il est donc pos-
sible d’imaginer la création de conser-
veries mixtes sicilio-tunisiennes de
haut niveau qualitatif capables d’ex-
ploiter les ressources en poisson tuni-
siennes et agricoles siciliennes.
Parmi les objectifs, il y a l’hypothèse de
favoriser la constitution de sociétés
mixtes italo-tunisiennes pour favoriser
l’amélioration des techniques de
construction, en introduisant des cri-
tères antisismiques, mais également en
améliorant l’isolation des bâtiments.
L’un des domaines pourrait être celui
des huisseries et châssis, aussi bien en
métal qu’en bois, qui utilisent des car-
reaux isolants. “Les entreprises sici-
liennes sont vraiment à l’avant-garde
dans ce secteur – a souligné Falzone – et
leur expansion dans le marché tunisien
comporterait, par conséquent, l’utilisa-
tion d’ouvriers locaux qui recevraient
une formation spéciale”. Non seule-
ment pour les huisseries et les châssis,
les entreprises siciliennes sont égale-
ment renommées pour les carrelages, la
faïence, la production d’hydro-sani-
taires et pour l’exportation du marbre.
“Avec l’arrivée de la zone de libre
échange en Méditerranée – a dit Falzo-
ne – l’on assistera à une augmentation
considérable des marchandises en tran-
sit entre l’Europe et l’Afrique et nous,
qui sommes au centre de cette grande
région économique, nous ne pouvons
pas perdre cette grande occasion”.
LES PORTS MARITIMES DE COMMERCE TUNISIENS
DONNENT UNE IMPULSION AU COMMERCE TU-
NISIEN
En augmentation le volume des échanges avec les Pays euro-méditerranéens
Le port de Sousse
Sahbene Ben Fadhel
Directeur du Port de Bizerte
Le système portuaire tunisien est au ser-
vice de l'économie locale et il est appe-
lé à s'adapter continuellement pour ne
pas la pénaliser. Ce système n'a pas le
caractère concurrentiel comme on peut
l'observer en Europe. Le système por-
tuaire tunisien est composé de sept
ports: le port de La Goulette caractérisé
notamment par le trafic Passagers et
Croisiéristes, le port de Radès spécialisé
principalement par le trafic Conteneurs
et Unités roulantes; le port de Bizerte -
Menzel-Bourguiba dominé par le trafic
pétrolier; le port de Sousse traitant le
trafic de divers; le port de Sfax: port po-
lyvalent; le port de Gabès, port indus-
triel, traitant les produits chimiques; le
port de Zarzis qui démarre avec le trafic
pétrolier et évoluera avec la Zone
Franche. Les sept ports sont gérés par
l'Office de la Marine Marchande et des
Ports (O.M.M.P.) dont le siège de la Di-
rection Générale est situé à La Goulet-
te dans la banlieue Nord de Tunis.
L'O.M.M.P. est appelé, à travers ses di-
SEPTEMBRE 2004
rections régionales, à jouer un rôle de
régulateur en sa qualité d'autorité por-
tuaire au niveau des opérateurs et ce de-
puis l'intégration, en 1998, des services
de la Marine Marchande au sein de
l'Office. Un certain nombre de fonc-
tions, jadis gérées par l'Office, commen-
cent à être privatisées. Cette privatisa-
tion est programmée pour se faire selon
un cahier des charges précis où sont dé-
finies toutes les règles et les limites d'ac-
tivité que l'attributaire du marché doit
accomplir. Les services de lamanage et
d'approvisionnement ont été complète-
ment privatisés au niveau de tous les
ports de commerce tunisiens gérés par
l'O.M.M.P. et, pour des raisons straté-
giques, l'acconage n'a été privatisé
qu'au niveau des ports de l'intérieur
contrairement à l'acconage aux ports de
la capitale (La Goulette et Radès) qui
est monopolisé par la Société Tunisien-
ne d'Acconage et de Manutention
(S.T.A.M.). Cette démarche de privati-
sation est, à notre avis, judicieuse étant
donné que les sociétés d'acconage im-
plantées dans les ports de l'intérieur
n'ont pas accompli leur devoir pour
l’équipement des ports de matériel de
manutention et ainsi on se trouve peu à
peu d émuni d’équipements aux ports de
l’intérieur, contrairement aux ports de
la capitale où S.T.A.M. investit dans les
équipements de manutention.
Il est rappelé que l’Office de la Marine
Marchande et des Ports, autorité por-
tuaire et maritime, est chargé du fonc-
tionnement, de l’entretien et du deve-
loppement des ports de commerce tuni-
sien ainsi que des attributions de l’admi-
nistration maritime et ce depuis la pro-
mulgation de la loi n° 98-109 du 28 Dé-
cembre 1998. L'extension des fonctions
de l'O.M.M.P. à celle de la Marine Mar-
chande se résume comme suit:
* l'administration des navires
9
* la gestion des gens de mer
* la police de la navigation maritime
Environnement international
L'environnement international a été
caractérisé au cours de l'année 2003 par
le ralentissement du rythme de croissan-
ce dans les pays industrialisés et la dété-
rioration du marché de l'emploi résul-
tant de la persistance des tensions géo-
politiques se traduisant par la flambée
des cours du pétrole et le scepticisme
des investisseurs.
Conjoncture nationale
L'économie tunisienne a pu surmonter
les difficultés économiques survenues à
l'échelle mondiale et assurer un regain
de l'activité dans la plupart des secteurs
en l'occurrence la production agricole
saisonnière, les industries manufactu-
rières, le tourisme et le transport aérien
face à la contraction de la demande ex-
térieure, notamment celle de l'Union
Européenne et au recul de l'activité tou-
ristique. Concernant les échanges com-
merciaux de la Tunisie durant l'année
2003, le volume des flux de trafic, par
voie maritime, s'est élevé à 20,6 mil-
lions de tonnes. Le nombre de navires
reçus est passé de 6.949 unités en 2002
à 6.643 en 2003 soit une légère baisse de
4,4 %. Le trafic réalisé par les ports rele-
vant de l'O.M.M.P. a porté sur 20,6 mil-
lions de tonnes dont 13,9 millions de
tonnes en entrée et 6,7 millions de
tonnes en sortie. Cette diminution du
trafic n'a été observée qu'au niveau des
entrées (- 9,19 % par rapport à 2002) et
ce suite à une baisse d'importation des
céréales (- 35 %) ; ceci est dû à la bon-
ne saison agricole enregistrée en
2002/2003. D'autre part, le trafic conte-
neurisé a porté sur 284.000 équivalents
vingt pieds (EVP) en 2003 soit une lé-
gère augmentation de 1 % par rapport à
10
2002. Le tonnage
transporté s'est élevé
à 1,9 millions de
tonnes. Le trafic des
unités roulantes a
enregistré une légère
augmentation pas-
sant de 78.447 uni-
tés en 2002 à 80.948
unités en 2003. Le
taux d'unitisation
des marchandises
générales a ainsi at-
teint 51,6 % en
2003 contre 53,8 %
en 2002 (35,4 %
pour les conteneurs et 16,2 % pour les
unités roulantes). Par ailleurs, le trafic
des passagers poursuit son expansion
avec une progression de 11 % en pas-
sant de 478.149 voyageurs en 2002 à
528.775 voyageurs en 2003. Parallèle-
ment, le nombre de voitures accompa-
gnées a enregistré une augmentation de
5 % passant de 174.884 véhicules en
2002 à 183.971 véhicules en 2003.
Les échanges
avec les pays de l’UM
Les échanges commerciaux avec les
pays du Maghreb Arabe ont subi une lé-
gère baisse de 2 % par rapport à l’année
précédente passant de 1,694 mille
tonnes en 2001à 1,655 mille tonnes en
2002. Cette baisse provient essentielle-
ment des importations lesquelles se sont
élevées à 1,526 mille tonnes cette an-
née contre 1,589 mille tonnes en 2001
(soit en effet ces dernières représentent
92 % du total des échanges avec cette
zone et sont constituées à 94 % de pé-
trole brut en provenance de la Libye à
destination du port de Bizerte. Le reste
est constitué de produits divers prove-
nant des autres pays de l’UMA à savoir
l’Algérie (8 mille tonnes), le Maroc
Il porto di Biserta
(109 mille tonnes) et la Mauritanie (32
mille tonnes). Les exportations ont
connu une progression de 22 % passant
de 105 mille tonnes à 128 mille tonnes.
Ce trafic se concentre sur l’Algérie (72
mille tonnes) et le Maroc (48 mille
tonnes) constitué essentiellement de
dérivés phosphatés.
Les échanges
avec l’Afrique (hors UMA)
A l’instar de l’année précédente, les
échanges avec les pays africains (hors
UMA) ont connu cette année une amé-
lioration de 6 % passant de 364 mille
tonnes à 386 mille tonnes. Les importa-
tions en provenance de ces pays sont de
241 mille tonnes en 2002 soit + 1,5 %
par rapport à 2001. Elles proviennent
principalement de l’Egypte (195 mille
tonnes de clinker et coke débarqués au
port de Bizerte) et du Gabon (20 mille
tonnes de bois débarqué au port de
Sfax). Les exportations constituées de
produits chimiques, dérivés phosphatés
et de sel marin destinées à l’Egypte, la
Côte d’ivoire et le Cameroun ont porté
sur 145 mille tonnes cette année réali-
sant ainsi une progression de 15 % par
rapport à 200l.
COPPEMNEWS
Les échanges
avec les pays de l’union européenne
Le trafic maritime des marchandises
avec l’Union Européenne, premier par-
tenaire commercial de la Tunisie, s’est
élevé à 9,228 mille tonnes pour cette
année accusant une baisse de 5 % par
rapport aux 9,681 mille tonnes réalisées
en 2001. Cette baisse est observée au
niveau des importations, soit - 10%, les-
quelles sont passées de 6.426 mille
tonnes en 2001 à 5.803 mille tonnes en
2002. Ces importations sont en prove-
nance essentiellement de l’Espagne
(938 mille tonnes, en hausse de 26%),
de la France (926 mille tonnes en bais-
se de 24 %), de la Belgique (311 mille
tonnes en baisse de 27 %) et de l’Italie
(2810 mille tonnes en baisse de 2 %).
Le volume des importations de ces
quatre pays représente 42 % du total de
l’import constitué en majeure partie de
marchandises générales et de blé. Les
exportations ont connu en revanche
une hausse de 5 % passant de 3.255 mil-
le tonnes en 2001 à 3.424 mille tonnes
en 2002. Ce trafic est destiné principa-
lement à l’Italie (1.646 mille tonnes en
hausse de 7 %), la France (752 mille
tonnes en stagnation) et l’Espagne (517
mille tonnes en hausse de 21 %), avec
comme principaux produits des mar-
chandises générales, du fuel-oil et des
engrais phosphatés.
Les échanges
avec les pays de l’Europe (Hors U.E)
Les flux commerciaux avec cette zone
du monde se sont élevés à 5.501 mille
tonnes cette année contre 4.697 mille
tonnes en 2001, soit une progression de
17 %. Les importations ont connu une
augmentation de 28 % et ont atteint
4.196 mille tonnes en 2002 contre
3.274 mille tonnes en 2001. Les princi-
paux fournisseurs de la Tunisie de cette
SEPTEMBRE 2004
de haut en bas les ports de: La Goulette, Gabès, Bizerte
zone sont la Russie (2.567 mille tonnes
en hausse de 54 %) et la Turquie (553
mille tonnes en hausse de 16 %) avec
comme produits le clinker, le souffre et
l’ammoniac. En revanche, les exporta-
tions ont subi une diminution de 8 %
puisqu’elles se sont élevées à 1.306 mil-
le tonnes cette année contre 1.423 mil-
le tonnes en 2001. Les flux à l’export
sont destinés à la Turquie (481 mille
tonnes en baisse de 8 %) et à la Pologne
(353 mille tonnes en baisse de 4 %) et
composés principalement de produits
phosphatés.
Les échanges
avec le continent américain
Les flux commerciaux avec ce conti-
nent ont stagné en 2002 avec un volu-
me de 2.700 mille tonnes. Les importa-
tions de cette région ont augmenté de
14 % (2.142 mille tonnes en 2002
contre 1.870 mille tonnes en 2001).
Elles proviennent en majorité des Etats
Unis (639 mille tonne, en hausse de 4
%), de l’Argentine (590 mille tonnes en
hausse de 41%) et du Canada (403 mil-
le tonnes en hausse de 114 %) et com-
posées de céréales et de tourteaux de so-
ja. Les exportations ont par contre subi
une régression de 31% en réalisant un
trafic de 573 mille tonnes en 2002
contre 830 mille tonnes en 2001. Les
principaux clients de la Tunisie de ce
continent sont le Brésil (284 mille
tonnes en hausse de 31 % et constituées
de produits phosphatés) et les Etats
Unis (164 mille tonnes en baisse de 65
% et constituées de fuel-oil).
Les échanges
avec l’Asie
Les échanges commerciaux avec les
pays de l’Asie ont connu une légère
hausse de 1% avec un volume de 1.590
mille tonnes en 2002 contre 1.578 mil-
le tonnes l’année passée. Les importa-
tions ont baissé de 13 % passant de 734
mille tonnes en 2001 à 640 mille tonnes
en 2002. Les plus importants fournis-
seurs sont les Emirats Arabes Unis (223
mille tonnes en hausse de 21 %) et
l’Arabie Saoudite (175 mille tonnes en
hausse de 62 %). Les exportations, par
contre, ont progressé de 13 % passant de
844 mille tonnes en 2001 à 951 mille
tonnes en 2002. Les principaux clients
de cette zone sont l’Iran (224 mille
tonnes en baisse de 18 %), l’Inde (131
mille tonnes en baisse de 18 %), la Ma-
laisie (130 mille tonnes en baisse de 15
%) et la Chine (103 mille tonnes en
hausse de 26%). Ces flux de marchan-
dises sont constitués en majeure partie
de produits phosphatés.
11
TRANSPORTS, LE FUTUR EST LA VOIE FERREE
La ville de Côme renforce le trafic sur rail
Alberto Botta
III Commission Coppem
Une attention particulière a été dédiée
par l'administration communale de Cô-
me, que j’ai eu l’honneur de guider de
1994 à 2002, au parcours de la ligne Alp-
transit au sud du Gothard, avec deux ob-
jectifs principaux: éviter que la ligne tra-
ditionnelle Côme-Chiasso soit exclue du
nouveau parcours à grande vitesse et di-
riger le plus possible le trafic des mar-
chandises vers les rails afin de réduire
sensiblement la pollution causée par les
milliers de camionneurs qui passent
chaque jour par le territoire communal,
avec de graves effets liés surtout à l’arrêt
nocturne aux heures de fermeture de la
douane des marchandises (de 22h00 à
5h00). Le trafic des marchandises trans-
alpin a constamment augmenté lors des
trente dernières années et l’augmenta-
tion du trafic de et vers l’Italie a été en-
core plus grande. Le transport des mar-
chandises à travers les Alpes pèse actuel-
lement en grande partie sur la route: le
trafic routier transalpin double tous les
huit ans alors que le trafic par rail reste
stable. La persistance de cette tendance
menace la qualité de notre espace vital et
de celui des générations futures. La seule
solution compatible avec un développe-
ment respectueux du territoire est celle
d’orienter l'augmentation du trafic non
pas sur les routes mais sur les rails. La
ligne actuelle du Saint-Gothard, qui a
désormais presque 120 ans, n’est pas ca-
pable d’affronter de tels volumes de com-
merce: d’ici la nécessité d’une transfor-
mation radicale de l'infrastructure ferro-
viaire, afin de pouvoir faire face au trafic
marchandises toujours croissant et aux
exigences des passagers de plus en plus
grandes. La nouvelle ligne Alptransit du
Saint-Gothard permettra de diriger le
12
trafic marchan-
dises à travers les
Alpes dans le res-
pect total de l’en-
vironnement et
avec une capacité
de transit à même
de faire face à
l'augmentation
prévue. La réalisa-
tion de ce projet,
avec le raccorde-
ment de la Suisse
au réseau euro-
péen à grande vi-
tesse et à l'insono-
risation des lignes existantes, permettra
d’atteindre ces objectifs ambitieux. Le
chemin de fer deviendra ainsi un vecteur
moderne et efficace: il offrira une plus
grande capacité de transport avec un
temps de parcours inférieur. De cette fa-
çon, les centres situés en Allemagne mé-
ridionale se rapprocheront considérable-
ment des villes industrielles italiennes et
en particulier de celles lombardes. La
réalisation d’AlpTransit, en union avec
l'introduction d’un nouveau matériel
roulant moderne permettra d’avoir une
réduction considérable des temps de par-
cours: si aujourd’hui le parcours Milan-
Saint-Gothard-Zurich requiert 3h40 de
voyage, par le futur cette durée sera ré-
duite à 2h40 par le biais du plein emploi
des potentialités des trains "Cisalpin",
rendu possible par la réalisation des nou-
velles lignes à grande vitesse. Ce n’est
que de cette façon que le chemin de fer
pourra constituer une alternative sérieu-
se et réelle au trafic routier et aérien.
L'image des trains, aussi bien pour les
voyageurs que pour les marchandises,
changera radicalement: ils deviendront
plus rapides, plus silencieux et plus
confortables; à ceci s’ajoute plus de sécu-
rité: statistiquement le voyage par rail
comporte un risque d’accidents d’environ
100 fois plus petit par rapport à un voya-
ge en voiture. Cette œuvre permettra
d’obtenir un progrès considérable en
termes d’efficacité également dans les
liaisons entre les régions méditerra-
néennes de l'Italie avec l'Europe du nord,
en contribuant de cette façon à l'intégra-
tion entre les différents Pays et en encou-
rageant le développement économique
de zones qui ont un potentiel considé-
rable inexprimé. L'activité de l'adminis-
tration communale de Côme a été exer-
cée en collaboration avec la Région Lom-
bardie, l’Etat du Canton Tessin et la ville
helvétique de Chiasso, en jouissant égale-
ment de fonds européens dans le cadre du
projet Interreg II. C’est un programme à
long terme (le tunnel de base du Gothard
ouvrira dans dix ans) mais l’engagement
des chemins de fer italiens de quadrupler
la ligne Côme-Milan (section terminale
du projet Alptransit) est déjà un résultat
positif. Il n’y aura plus de mélange dans
une section fortement utilisée entre les
trains internationaux, les trains locaux
pour ceux qui font la navette et les trains
marchandises et, toute la zone en tirera
avantage en termes de développement et
de protection environnementale.
COPPEMNEWS
INFRASTRTUCTURES INDISPENSABLES
POUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL
Rapport sur la situation actuelle du réseau routier provincial espagnol
Ramon Polo Bernardo
III Commission Coppem
Le réseau autoroutier espagnol est for-
mé, actuellement de 163.00 kilomètres.
Il comprend des autoroutes payantes et
gratuites, des routes à double sens et des
routes conventionnelles. Ce nombre ne
comprend ni les autoroutes ni les routes
urbaines et pas même les autoroutes ou
les routes agricoles et forestières, à l’im-
portance vitale pour les campagnes.
Réseau Autoroutier national: 24.000 Km
Réseaux de communication à la charge
des Communautés autonomes: 70.500 Km
Réseaux Provinciaux: 69.000 Km
Réseaux municipaux: 490.000 Km
Malgré l’importance évidente du réseau
provincial (qui représente plus de 42%
du réseau national), il est utile de souli-
gner, encore une fois, l’importance de ce
moyen pour le milieu rural et son inci-
dence sur le développement local et
l’articulation du territoire, étant donné
que ces voies unissent différentes muni-
cipalités et constituent dans la majeure
partie des cas la seule voie d’accès pour
un grand nombre de populations rurales
et sont aussi largement utilisées car es-
sentielles pour le transport de produits
agricoles et de biens de consommation.
En ce qui concerne la population plus
ou mois fortement touchée par l’état
actuel du réseau routier provincial,
nous pouvons noter que 15,5% de la
population totale vit au sein de munici-
palités constituées de moins de 5.000
habitants (6.95 communes), chiffre qui
augmente ultérieurement si l’on consi-
dère les municipalités de moins de
20.000 habitants (7.808 communes),
ces pourcentages ne sont en aucun cas
négatifs si l’on tient compte du fait que
SEPTEMBRE 2004
la population dépend réellement de ces
voies. Les infrastructures contribuent
de manière décisive à adapter le terri-
toire à la demande sociale aussi bien in-
térieure qu’en provenance des marchés
extérieurs. Ils représentent un facteur
indispensable pour le développement
des économies locales et régionales.
C’est pour cela que la planification des
infrastructures doit être adaptée à
l’aménagement du territoire et, afin que
la capacité des infrastructures ait une
influence directe sur l’aménagement
physique et sur le développement éco-
nomique des régions, il faut qu’elle ait
les caractéristiques suivantes:
• Disposition, en configurant des axes
et des réseaux qui couvrent le territoire,
l’on rend possible l’organisation entre
les différents espaces, en en exploitant
les potentialités de développement.
• Durée, parce que le temps les
convertit en des éléments stables du tis-
su économique et social.
• Usage collectif, qui accélère les pro-
cessus d’innovation, de modernisation
et de diversification de la structure pro-
ductive, en contribuant ainsi à amélio-
rer la qualité de la vie, en assumant le
caractère de patrimoine social.
Les infrastructures, en outre, contri-
buent indirectement aux processus
économiques et territoriaux, qui tra-
cent le modèle de développement ré-
gional. Le développement des infra-
structures permettrait une plus grande
ouverture et intégration de l’économie
régionale et locale dans le contexte na-
tional et international et, en même
temps, corrigerait les déséquilibres à
l’intérieur de la région, grâce à ses ef-
fets qui diffusent la modernisation éco-
nomique et l’innovation technolo-
gique qui permet une distribution équi-
table des ressources essentielles comme
l’eau, l’énergie, les services, le commer-
ce et, ce qui est plus important, les
connaissances et les idées. Actuelle-
ment, le rôle des infrastructures sera
encore plus important, du fait que les
régions les plus préparées seront celles
qui seront intégrées dans un tissu plus
vaste de relations plus ouvertes, fré-
quentes, complexes et continues.
Infrastructures et services
de transport, communications
Les reliefs montagneux ont condition-
né fortement le développement des
communications en Andalousie. Les
montagnes occupent une surface relati-
vement supérieure à celle de la majeu-
re partie des régions espagnoles et eu-
ropéennes, à cause de cela, la création
et le maintien des infrastructures a né-
cessité depuis toujours des coûts plus
élevés. La région de la Serra Morena,
au nord de la Communauté, a toujours
été un obstacle. Jusqu’à il y a quelques
années, les communications entre
l’Andalousie et les autres régions se
réalisaient à travers le col Despeñaper-
ros en déterminant ainsi la configura-
tion générale du réseau de communica-
tions et en limitant les rapports éco-
nomiques et régionaux. La vallée du
Guadalquivir a été, depuis fort long-
temps, l’axe principal de communica-
tion et d’organisation du territoire. Ce-
la a permis une plus grande augmenta-
tion de la population et des activités
économiques mais également la forma-
tion d’un réseau routier et ferroviaire
dense mis en communication avec les
ports atlantiques pour le transport ma-
ritime. Il existe cependant d’autres
axes de moindre importance dans
notre région, ceux que nous avons dé-
crits précédemment ont une répercus-
sion directe sur notre territoire.
13
A STOCKHOLM
UN FREIN AU TRANSPORT VEHICULAIRE
Le Maire Bilström approuve les plans de développement urbain durable

l’élan qu’elle avait eu par le passé et elle

attire aujourd’hui de nouveaux investis-
sements en fournissant des services de
plus en plus élevés en termes de qualité.
Stockholm, construite à cheval sur quin-
ze îles et port important, compte une po-
pulation d’environ 700.000 habitants,
qui deviennent 4 millions par jour si l’on
considère ceux qui font la navette.
La ville constitue le plus grand centre
industriel et commercial du pays où sont
concentrées des industries mécaniques,
de conception d’installations, d’équipe-
ments électriques, des industries tex-
tiles, de peaux, des industries de trans-
formation alimentaire et de pneus. Dix
millions de tonnes de marchandises pas-
sent par la capitale du Baltique. Le
pourcentage du transport public est éle-
Giovanna Cirino coup de choses ont déjà été faites et il vé (55%) et le nombre de moyens privés
Responsable Relations Extérieures Coppem faut en faire encore beaucoup pour ré- sur les routes est en augmentation
duire les émissions qui dérivent des sys- constante. Comme dans de nombreuses
tèmes de chauffage et de refroidisse- autres villes, également dans la capitale
Qualité du travail, qualité de la vie. Ce slo- ment. Stockholm a été l’une des pre- suédoise, le trafic routier est la principa-
gan peut synthétiser l’agenda politique mières villes à adopter une knowledge le source de pollution (entre 70% et
de Stockholm, capitale guidée par une economy, l’industrie de la technologie et 80% d’émissions) et le secteur des trans-
coalition de Social-Démocrates, Left de l’information est en train de regagner ports est celui qui utilise le plus d’éner-
Party et Green Party. gie (20% de l’énergie
Selon ce qu’a affirmé consommée). Une
récemment le Maire des solutions identi-
de la capitale suédoi- fiées par la municipa-
se, Mme Annika Bil- lité de Stockholm,
ström, ce binôme est pour augmenter la
en effet nécessaire qualité de la vie et
pour créer une ville améliorer la situation
qui offre aussi bien un environnementale à
milieu compétitif long terme consiste
qu’un standard de vie en l’utilisation
élevé. Les villes euro- d’énergie renouve-
péennes se trouvent lable. Le problème de
aujourd’hui à devoir la pollution/consom-
faire face à de nou- mation est très diffusé
veaux défis pour la et a conduit diffé-
réalisation de plans de rentes villes suédoises
développement ur- à financer des re-
bain durable. Beau- cherches sur les utili-

14 COPPEMNEWS
sations énergétiques possibles de bio-
carburant, une source énergétique re-
nouvelable produite par les ordures mé-
nagères et/ou par les déchets agricoles
dans les décharges publiques ou dans le
traitement des eaux usées. Dans le sec-
teur des transports les efforts du conseil
de Stockholm pour réduire les émissions
de gaz d’échappement ont conduit à la
création d’un transport auxiliaire qui
utilise les moyens publics au lieu des
privés et qui limite en même temps les
émissions produites par le transport ur-
bain public et par le parc automobile.
L’introduction de véhicules moins pol-
luants et plus efficaces semble être pour
le moment la solution à ce problème.
En 1994, Stockholm, en collaboration
avec d’autres villes européennes, a dé-
veloppé le projet “Zeus” qui vise l’intro- cemment la ville de Stockholm a modi-
duction d’un nombre de plus en plus fié son plan d’action environnementale
élevé de véhicules qui ne dégradent pas en s’engageant à réduire l’utilisation Le 26 septembre prochain aura
l’environnement. “Zeus” est en partie fi- ménagère du méthane en le remplaçant lieu à Amman (Jordanie) la ré-
nancé par le programme Termie du DG graduellement par un combustible fossi- union de la IV Commission du
XVII de la Commission Européenne et le. Si l’on veut créer sérieusement des Coppem. Le lendemain aura lieu
un de ses sous-projets concerne l’intro- conditions durables pour le développe- la réunion du Conseil de Prési-
duction de véhicules qui utilisent le bio- ment urbain et pour la qualité de vie en dence pour l’élection du nouveau
carburant dérivant du traitement de li- général, il faut réduire le trafic de voi- Président du Comité Permanent.
quide de rebut des déchets solides. tures privées en encourageant le trans-
En 1996, l’engagement positif de rédui- port public.
re la pollution a rendu possible aussi C’est pour cette raison que Stockholm
bien l’introduction des 20 premiers vé- adoptera, en début d’année prochaine,
hicules avec les deux carburants essen- la “road pricing” pour traverser le centre
ce/biogas que la construction d’un site historique, en introduisant le système
pilote pour la production de biogas déri- voulu par le maire de Londres Ken Li-
vant de l’assimilation de matières orga- vingstone qui consiste à faire payer 5
niques dirigées vers des structures de livres sterling pour entrer dans le centre
traitements des eaux usées à Gromma. ville. Une avalanche de critiques
Fin 1997, la société suédoise Scania a li- avaient plu au début sur cette décision
vré les premiers camions à biogas, ca- de la part des londoniens mais l’énorme
pables de transporter le biocarburant succès de l’initiative a conduit à l’ex-
pour ravitailler jusqu’à 160 voitures du portation du modèle qui, outre à rédui-
site de production à celui de distribu- re le trafic (-16%) et à contribuer à ren-
tion. Aujourd’hui, à Stockholm, envi- flouer les caisses communales, a une in-
ron 200 automobiles circulent avec les fluence indirecte sur l’amélioration des
deux carburants, essence et biogas. Ré- moyens de transport public.

SEPTEMBRE 2004 15
LA CONFCOOPERATIVE AUX COTES DU COPPEM

Cesare Arangio vice-président de la Confcoopérative, illustre les projets

de coopération internationale auxquels l’association qu’il représente a adhéré

tional. Les co- grandes autoroutes de la mer dont on

opératives ad-
hérentes repré-
sentent tous les
secteurs de l’en-
treprise: de la
pêche au social;
de l’habitat à la
consommation,
des construc-
tions à la cultu-
re et au touris-
me et enfin, au
système de cré-
dit des Banques
de Crédit Co-
La ConfCooperative sicilienne adhère opératif. En intervenant au congrès, Ce-
aux projets promus par le Coppem sare Arangio a mis l’accent sur la "né-
concernant la coopération. Cette an- cessité de bien se préparer au rendez-
nonce a été faite à Bizerte par Cesare vous de 2010, car l’échange et les activi-
Arangio, vice-président de l’organisa- té entrepreneuriales en Méditerranée
tion, à l’occasion de la réunion qui a sont fondamentales et il faut pour cela
abordé les questions liées aux Pouvoirs informer et former les entreprises sur les
locaux et au partenariat euro-méditerra- importantes opportunités qui s’ouvrent à
néen pour la coopération et le dévelop- elles et sur tout ce qui est en étroite col-
pement local. La ConfCooperative est laboration avec le Coppem". Toujours
aujourd’hui la plus grande organisation selon le vice-président de ConfCoopera-
de coopération en Italie; elle compte tive "il est fondamental de prêter atten-
plus de 18.000 entreprises, dont 1.900 tion aux infrastructures pour aider les
en Sicile, qui produisent 7% du PIB na- marchés, en réalisant par exemple les
La Confédération Coopératives Italiennes – dont Confcooperative est la dénomi-
nation abrégée - est la principale organisation, juridiquement reconnue, de représenta-
tion, d’assistance et de tutelle du mouvement coopératif et des entreprises sociales. Elle
s’inspire des principes coopératifs, fixés et mis à jour périodiquement par l’ACI (Alliance
Coopérative Internationale) et, en raison de sa fonction sociale reconnue constitutionnel-
lement (art. 45) à la coopération, elle promeut son développement, sa croissance et sa dif-
fusion à travers les actions qui s’adaptent au fur et à mesure. L’article 1 des Statuts re-
connaît également que l’action de Confcooperative se relie aux principes et à la tradition
de la doctrine sociale de l’Eglise. Confcooperative a une présence minutieuse sur tout le
territoire national, avec une organisation qui s’articule horizontalement en: 22 Unions ré-
gionales; 80 Unions Provinciales et 5 Unions interprovinciales. La structure en secteurs de
Confcooperative comprend 8 Fédérations nationales et le Secrétariat Mutuelles.
parle tant. Dans ce cas la Sicile pourrait
devenir le pivot de la Méditerranée. Si
nous parlons de marchés, d’échanges
commerciaux, il faut en outre impliquer
toutes les entreprises et les associations
professionnelles". "Même en parlant de
tutelle de la Médina, a poursuivi Aran-
gio, nous avons certainement de nom-
breuses expériences à nous échanger; il
fait référence aux projets URBAN, UR-
BAN II et aux contrats de quartier qui
ont concerné nos centres historiques.
Les opportunités d’échange, de collabo-
ration et de croissance réciproque sont
sûrement immenses".
La coopération représente certainement
une forme de développement local car
elle naît de l’exigence de créer des op-
portunités professionnelles pour les asso-
ciés (principe de subsidiarité) en créant
des entreprises. C’est du reste la forme
d’entreprise locale la plus authentique,
enracinée et née dans le territoire, la for-
me d’entreprise la plus démocratique,
qui valorise l’associé qui, de cette façon,
est non seulement un travailleur mais
également un propriétaire. "Cette typo-
logie de forme sociétaire, a-t-il conclu,
doit être sûrement analysée et promue
dans les pays qui ont de grands pro-
blèmes d’emploi. Je fais référence égale-
ment aux instituts de crédit qui limitent
de plus en plus le développement de la
petite et moyenne entreprise. Exception
faite pour les Banques de Crédit Coopé-
ratif qui, par contre, donnent des ré-
ponses concrètes car ces banques nais-
sent sur le territoire et vivent le territoi-
re". La ConfCooperative a communiqué
enfin que dans les prochaines semaines
une réunion aura lieu en Tunisie avec
toutes les entreprises siciliennes qui ad-
hèrent à cette association et qui enten-
dent prendre connaissance des opportu-
nités qu’offre le pays méditerranéen.

16 COPPEMNEWS
EN EUROPE
JOSE MANUEL
BARROSO, 48 ans, an-
cien premier ministre du
Portugal, y est arrivé. Le
Parlement européen a ap-
prouvé sa désignation à
la présidence de la Com-
mission. Il sera, dès le 1er
novembre, le successeur de Romano Prodi.
Il a obtenu 413 voix pour, 251 contre et 44
abstentions. Barroso a dit d’"être honoré" et
a insisté sur son rôle de "pontonnier", d’hom-
me qui s’est désormais libéré de son passé
de chef de gouvernement pour se dédier au
"service" de l'Europe. "Je veux être un cour-
tier" a dit le neo Président.
JOSEP
BORRELL FONTELLES
est le nouveau président
du Parlement européen. Le
socialiste espagnol a été
élu avec 388 voix par
l'assemblée de Stras-
bourg. Borrel a souligné
que la robuste majorité qui l’a élu "permettra
la stabilité de l'institution" et a indiqué les
priorités de son mandat, qui sont l’élargisse-
ment de l'Union à la Bulgarie et à la Rou-
manie, "l’analyse de la situation" du Pacte de
Stabilité, la ratification de la Constitution eu-
ropéenne et un engagement renouvelé pour
la résolution de la crise moyen-orientale.
A ROME LA SIGNATURE
DE LA NOUVELLE CONSTITUTION
EUROPEENNE. Au cours du sommet de
Bruxelles du 18 juin 2004, les 25 Chefs
d’Etat et de Gouvernement de l’Union euro-
péenne ont approuvé la Constitution pour
l'Europe. Un résultat historique qui permet de
jeter d’importantes bases solides pour
l'Union européenne et de donner un nouvel
élan au cheminement communautaire. La cé-
rémonie officielle pour la signature de la nou-
velle Constitution aura lieu à Rome, le 29 oc-
tobre prochain dans la Salle des Horaces et
Curiaces au Capitole, qui accueillit déjà la
signature historique des Traités constitutifs de
la Communauté européenne en 1957.
UNE CHARTE EUROPEENNE
SUR LE ROLE DES FEMMES DANS
LA VIE LOCALE, est le titre du projet du
CCRE dans le cadre du 5ème programme
d’action communautaire pour l’égalité à la-
quelle a adhéré le COPPEM. Le projet pré-
senté à la Commission européenne permettra
aux collectivités locales européennes d’adop-
ter une Charte sur le rôle des femmes dans la
vie locale, qui devra constituer, de la part des
signataires, un engagement politique qui de-
vra se traduire dans la pratique. La Charte se-
ra rédigée en partant d’une enquête menée
dans tous les pays européens à travers les as-
sociations du CCRE et les différents parte-
naires dans le but de découvrir les images
liées aux femmes dans chaque pays et étudier
les moyens pour les améliorer si nécessaire.
Ceci permettra de tenir compte, lors de la ré-
daction du texte, de la diversité de la condi-
tion des femmes dans les sociétés des diffé-
rents pays. La Commission européenne a
communiqué qu’elle donnera une réponse sur
le co-financement en automne prochain, dans
le cas d’une réponse positive la 1ère réunion
devrait s’organiser en décembre 2004. (g.c.)
SAISIR LES OPPORTUNITES
OFFERTES PAR LA NOUVELLE
ECONOMIE. Le Centre européen des Ré-
gions (CER) et l’Institut Européen d’Adminis-
tration Publique (IEAP) ont organisé à
Bruxelles la table ronde annuelle intitulée “Les
politiques sectorielles et les collectivités territo-
riales européennes: le rôle des acteurs régio-
naux et locaux dans la nouvelle Europe des
25”. Les travaux, qui ont eu lieu le 9 sep-
tembre dans les locaux du Comité écono-
mique et social de Bruxelles, ont eu pour ob-
jectif de considérer les tendances et les dé-
veloppements récents et d’examiner le rôle
des acteurs régionaux et locaux dans les po-
litiques sectorielles concernant la dimension
régionale de la R&D/ des actions innova-
trices pour la réalisation des objectifs de Lis-
bonne en cherchant de formuler des orienta-
tions capable de saisir les opportunités of-
fertes par la nouvelle économie, dans le but
entre autres d’atteindre le plein emploi au ni-
veau UE d’ici 2010. Parmi les autres objec-
tifs soulignons la tendance à la relocalisation
et aux transformations structurelles dans les
collectivités territoriales de l’Europe élargie; et
enfin la relance du processus EUROMED
pour familiariser ces partenaires les principes
et modèles de l’Union européenne. (g.c.)
"JUMELAGES ENTRE ITALIE
ET IRLANDE", est le livre du journaliste
Enzo Farinella, irlandais d’adoption depuis
plus de 30 ans qui revit l’histoire des jume-
lages des der-
nières décennies,
organisés par
l’Irish-Italian Twin-
ning Committee.
C’est un livre qui
veut renforcer les
liens d’amitié
entre les deux na-
tions et créer les
bases pour une
Europe meilleure
avec l’implication de 7 régions italiennes et
4 irlandaises, 11 provinces et 14 contées,
16 villes italiennes et 16 irlandaises. L’am-
bassadeur irlandais à Rome, John F. Cogan,
en se félicitant avec l’auteur de ce livre, a été
surpris par l’intensité des contacts que l’on
peut observer entre les deux nations et par le
niveau d’intérêt réciproque qui existe entre
l’Italie et l’Irlande. (r.p.)
dans la photo: le Président du Parlement euro-
péen, Pat Cox, et Enzo Farinella lors de la présenta-
tion de son livre
 parcours de travail

automne
hiver 2004
• Alphabets des deux mers Parcours permanent entre art contemporain et divulgation scientifique

• Réseau de télécommunications En direct des fonds marins, wold web cam, visions astronomiques

printemps
été 2005
• Horcynus festival Archipels de la vision revue cinématographique internationale

• Laboratoires environnementaux off-shore

En collaboration avec " Ponte di Archimede spa ", Institut ITAE et Institut Thalassographique du Détroit CNR

• Inauguration du siège calabrais du Parc à Scilla

2004/ 05

Salle de projection vidéo sous-marine et liaisons directes avec les plongeurs dans le Détroit

• Rencontres méditerranéennes et espaces de l’art contemporain

Langages artistiques européens, nord-africains et moyen-orientaux en rapport – avant-première mondiale

• Détroit labyrinthe d’histoires Laboratoire international de littérature méditerranéenne

automne
hiver 2005
Système Enermar Expérimentation d’énergie alternative à partir des courants marins – avant-première mondiale
En collaboration avec " Ponte di Archimede spa "

parco Horcynus Orca _nuovi sensi del viaggiare_info@horcynusorca.it