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TRAVAUX PRATIQUES
MICROSYSTEMES
ENSERG/ENSPG 3A – Option “Dispositifs et Microsystèmes”
Séance S1
I Le simulateur Athena
II Le Layout ( masque )
III Aperçu des étapes technologiques
IV Oxydation thermique
V Lithographie et gravure de l’oxyde épais
VI Implantation ionique
VII Recuit rapide d’activation (RTA)
VIII Connexions en aluminium
IX Micro usinage de volume de la face arrière
X Exemple de fichier de simulation
Séance S1
Simulation Technologique avec Athena
Afin de prévoir diverses caractéristiques des transistors et microsystèmes réalisés, on a
recours à la simulation. Le concepteur en microélectronique est habitué aux outils de
simulation au niveau circuit. Il s’agit des outils de type Spice. Ces outils simulent des schémas
électriques parfois complexes, en utilisant des modèles de composants élémentaires. Ils
peuvent ensuite effectuer d’autres simulations lorsque le concepteur a réalisé le layout de son
circuit afin d’obtenir un résultat plus fin en tenant compte de certains éléments parasites qui
n’étaient pas prévus dans le schéma.
Ce type d’outil est le seul utilisable dans le cas de la simulation de systèmes
complexes. En revanche, lorsque l’on s’intéresse à des composants élémentaires tels ceux que
l’on a fabriqués en salle blanche, et que l’on doit mettre au point leur processus de fabrication
et optimiser leurs performances, on doit utiliser un autre type d’outil travaillant au niveau du
silicium. Les résultats ainsi obtenus pourront être inclus dans le simulateur de circuits pour
concevoir des produits dans la filière développée.
On distingue deux grandes étapes de simulation, qui ont fait l’objet de deux séances de
travaux pratiques : la simulation technologique et la simulation électrique. Nous allons utiliser
deux simulateurs différents Athena et Atlas de la société américaine Silvaco intégrés sous la
même interface utilisateur. Ce type d’outil est connu sous la dénomination TCAD pour
technology – computer aided design.
Cette partie de la simulation technologique consiste en la simulation des processus de
fabrication. Les principales étapes technologiques sont prises en compte par le simulateur qui
contient de nombreux modèles mathématiques afin de modéliser ces étapes.
La simulation des processus technologiques permet d’améliorer considérablement les
capacités d’analyse du concepteur de filières de circuits intégrés et microsystèmes. Celui-ci
peut jouer beaucoup plus finement qu’auparavant sur les paramètres de la technologie. Il peut
obtenir un résultat beaucoup plus rapidement que par l’expérience. Il faut cependant se
montrer prudent et critique envers les résultats donnés par le simulateur, tout comme lorsque
l’on doit analyser des résultats de mesures.
I Le simulateur Athena
Athena est un simulateur de processus technologiques. Il permet de prévoir la structure
que l’on obtiendra en fonction des différents paramètres de fabrication. Il travaille en 1 ou 2
dimensions ; la dimension y est la profondeur de la plaque de silicium et on peut ajouter une
dimension x représentant un axe longitudinal de la structure étudiée. Les premières étapes
sont généralement simulées en une dimension afin de diminuer le temps de simulation. En
revanche, dès la première lithographie, la structure devient bidimensionnelle. L’utilisateur
entre la géométrie des différentes étapes de fabrication, soit manuellement en saisissant des
jeux de coordonnées, soit à partir d’une coupe réalisée dans le jeu de masques qui sert à la
fabrication du dispositif. Le simulateur ne fonctionnant pas en 3 dimensions, on doit se
contenter de coupes, on ne peut simuler le processus correspondant au dispositif complet.
L’utilisateur saisit également les différents paramètres qui entrent en jeu dans ces étapes
technologiques. Ces paramètres peuvent être :
· Paramètres d’implantation : type d’ion implanté, dose implantée, énergie
d’implantation, angle d’incidence du faisceau.
II Le Layout ( masque )
Nous allons utiliser comme point de départ le jeu de masques des séances de travaux
pratiques d’élaboration ayant eu lieu en salle blanche. Nous nous intéresserons plus
particulièrement à la simulation des parties du masque correspondant au capteur de pression.
Cependant, Athena n’étant pas un outil spécialement dédié aux microsystèmes incluant des
parties mécaniques, les seules parties intéressantes sont les jauges piézo-résistives. Il faut
donc effectuer une coupe dans le masque au niveau des jauges de différents types, avec l’outil
Maskview. Une vue du masque complet est donnée par la Figure 1. L’outil affiche les
différents niveaux du layout. On peut choisir de cacher certains niveaux. Ici, le layout
comprend 5 niveaux :
• Le niveau Via correspond au masque utilisé pour définir la zone de gravure de
l’oxyde épais de la face avant. Il ne correspond en aucun cas à une connexion entre
niveaux de métal comme son nom pourrait le laisser supposer. Il sert donc à
déterminer l’emplacement des jauges implantées de monosilicium ainsi que les zones
actives des transistors MOS. L’oxyde est gravé aux endroits où le niveau apparaît
dans le layout.
• Le niveau Poly correspond au silicium polycristallin, ce dernier est gravé en dehors
de la zone définie.
• Le niveau Alu correspond aux contacts en aluminium, ce dernier est gravé en dehors
de la zone définie.
• Le niveau Back correspond au masque utilisé pour définir la zone de gravure de
l’oxyde épais de la face arrière, cet oxyde étant utilisé comme masque pour la gravure
du silicium.
• Le niveau Membr n’est pas un niveau réel. Il ne correspond à aucune étape
technologique. Il délimite simplement la géométrie prévue de la fine membrane de
silicium. En effet celle-ci est différente de l’ouverture de la face arrière en raison de
l’anisotropie de l’attaque KOH dont les flancs de gravure ne sont pas verticaux.
Une fois les étapes technologiques décrites, vous pouvez lancer le simulateur avec
différentes coupes effectuées dans le masque. Dans un premier temps, vous simulerez une
coupe du capteur de pression situé au centre du réticule et contenant une jauge
monocristalline implantée. Sa localisation est donnée par la Figure 2.
IV Oxydation thermique
VI Implantation ionique
Afin que les jauges en silicium monocristallin soient opérationnelles, il faut simuler une
opération de dopage par implantation ionique. Ceci permettra d’augmenter la conductivité des
jauges et de changer de type par rapport au substrat de base qui est peu dopé (type p avec 1015
atomes de bore par cm3). Dans notre cas, l’impureté implantée était le phosphore, impureté
donatrice (type N).
Athena permet de simuler le profil de dopage obtenu après implantation. Il propose
deux types de modèles : analytique et statistique. Le premier type utilise une formule
analytique de la distribution des impuretés (distribution gaussienne, de Pearson, ou de Pearson
double) dont les moments proviennent de tables obtenues généralement de façon
expérimentale. Le modèle statistique utilise un code de calcul de type Monte-Carlo qui simule
le trajet d’un ion implanté dans le cristal de silicium en considérant les interactions subies
avec les atomes du réseau et avec les impuretés déjà présentes. En effectuant ce calcul un
grand nombre de fois avec des particules présentant une trajectoire initiale différente, on
obtient une répartition statistique des impuretés dans le substrat et on en déduit le profil de
dopage. Dans notre cas, nous allons utiliser le modèle analytique avec un profil gaussien qui
nécessite moins de temps de calcul.
Vous pouvez alors extraire la profondeur de jonction après implantation et visualiser la
répartition bi-dimensionnelle des impuretés (un exemple est donné Figure 7).
Vous pourrez comparer les profils de dopage obtenus avant et après diffusion.
Afin d’obtenir un résultat correct, il convient de faire tourner le simulateur avec
un maillage correct.
Il faut ensuite réaliser une étape de dépôt d’aluminium. La Figure 10 donne un aperçu
de ces connexions métalliques. On observe également un artefact : une partie de l’aluminium
en bordure de l’oxyde n’a pas été gravée. En effet les gravures sont uniquement géométriques,
et il suffit d’un léger décalage du masque des contacts par rapport à celui de l’ouverture de
l’oxyde épais pour obtenir ce résultat qui n’a aucune réalité physique.
Sur cette figure, seule la section des contacts en aluminium est visible. Si on effectue
une coupe dans une direction orthogonale à la précédente, on obtient cette fois le contact
complet, comme l’atteste la Figure 11. On remarque que le contact est mal simulé par rapport
à la réalité. En effet, on observe une discontinuité de l’aluminium au franchissement de la
marche d’oxyde, à cause du fait que l’épaisseur d’aluminium est inférieure à celle d’oxyde.
Dans la réalité, le passage entre silicium nu et oxyde ne peut se faire de façon aussi brutale.
La gravure employée ne peut donner un tel profil. L’aluminium descendra donc
progressivement vers le silicium sans une telle cassure.
Après avoir déposé et gravé l’aluminium, il ne reste plus qu’à réaliser l’ouverture de la
membrane du capteur. Pour se faire, il faut retourner la plaque et effectuer la lithogravure de
l’oxyde de la face arrière qui sert de masque à la gravure du silicium. Cette opération est
illustrée par la Figure 12.
# Retournement de la structure
struct flip.y
# Enlèvement de la résine
strip
# Dépôt de polysilicium
deposit poly thick=0.35
# Enlèvement de la résine
strip
struct outf=gravure2.str
# Implantation de phosphore
implant phosphor dose=3e15 energy=40 gauss fullrot crystal \
lat.ratio1=1.0 lat.ratio2=1.0
struct outfile=implante.str
struct outfile=recuit.str
# Dépôt d’aluminium
deposit alumin thick=1 dy=0.10
# Lithogravure de l’aluminium
mask name="Alu"
etch alumin thick=1
strip
struct outfile=alu.str
struct flip.y
struct flip.y