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Norme de performance 6, révision 0,1

Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources


naturelles
Le 14 avril 2010

Introduction

1. La Norme de performance 6 reconnaît que la protection et la conservation de la biodiversité, le maintien des


services des écosystèmes et la gestion durable des ressources naturelles sont primordiales au développement
durable. La biodiversité, telle que définie par la Convention sur la diversité biologique, est la variabilité des
organismes vivants de toutes sortes d’écosystèmes notamment terrestres, marins et aquatiques ainsi que des
complexes écologiques dont ils font partie. La biodiversité englobe la diversité au sein des espèces et entre les
espèces ainsi que la diversité des écosystèmes. Cette Norme de performance reflète les objectifs de la Convention
sur la diversité biologique visant à conserver la diversité biologique et à promouvoir l’utilisation durable des
ressources naturelles renouvelables. Cette Norme de performance traite de la manière dont les clients peuvent
éviter, réduire, restaurer ou contrebalancer les impacts sur la biodiversité causés par leurs activités et de la façon
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dont ils peuvent gérer durablement les ressources naturelles renouvelables et les services écosystémiques.

Objectifs

 Protéger et conserver la biodiversité


 Favoriser la continuité des avantages tirés des services écosystémiques
 Promouvoir la gestion et l’utilisation durable des ressources naturelles par l’adoption d’approches
qui intègrent les besoins de conservation et les priorités de développement

Champ d’application

2. L’applicabilité de cette Norme de performance est définie au cours du processus d’identification des risques et
impacts sociaux et environnementaux, tandis que la mise en œuvre des mesures nécessaires pour répondre aux
exigences de cette norme est gérée par le système de gestion sociale et environnementale du client. Les exigences
du système de gestion et d’évaluation sont définies dans la Norme de performance 1.

3. En fonction du processus d’identification des risques et impacts sur la biodiversité et les ressources naturelles
présentes, les exigences de cette Norme de performance s’appliquent aux projets i) situés dans tous les habitats,
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que ces habitats aient été modifiés ou non par le passé et qu’ils soient légalement protégés ou non ; ii) situés dans
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les zones qui offrent des services écosystémiques essentiels aux parties prenantes touchées et/ou au projet ; et iii)
dont les objectifs comprennent l’exploitation de ressources naturelles (par exemple, la foresterie, la pêche).

Exigences
Exigences générales
4. Pour éviter, ou lorsque cela n’est pas possible pour réduire et restaurer, les impacts négatifs adverses sur la
biodiversité et les services écosystémiques (voir Norme de performance 1), le client évaluera l’importance des
impacts du projet sur la biodiversité et les services écosystémiques en tant que partie intégrante du processus
d’identification des risques et impacts sociaux et environnementaux. Le processus d’identification des risques et
impacts devrait tenir compte des impacts directs et indirects sur la biodiversité et les services écosystémiques liés au
projet et identifier les impacts résiduels.

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Les services écosystémiques sont définis comme les services d’approvisionnement (comme la nourriture, l’eau douce, l’abri et le
bois), les services de régulation (comme la purification de l’eau de surface, le stockage et la séquestration du carbone, la régulation
du climat et la protection contre les dangers naturels) et les services culturels naturels (comme l’héritage culturel et les sites sacrés)
qui sont liés à la biodiversité.
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En règle générale, les habitats modifiés ne comprennent pas les zones urbaines, les zones industrielles et les friches industrielles.
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Les services écosystémiques essentiels sont définis comme ceux qui offrent les services nécessaires au projet ou à la survie, à
l’alimentation ou à la subsistance des parties intéressées touchées ou qui constituent leur principale source de revenu.

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Norme de performance 6, révision 0,1
Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources
naturelles
Le 14 avril 2010

5. Le processus d’identification des risques et impacts se focalisera sur les principales menaces pour la biodiversité
et les services écosystémiques essentiels tels que la perte, la dégradation et la fragmentation d’habitats, les espèces
invasives allogènes, la surexploitation, la rareté de l’eau, la charge en éléments nutritifs, la pollution et le changement
climatique. Le processus d’identification des risques et impacts tiendra compte des différentes valeurs que les parties
prenantes particulières attachent à la biodiversité et aux services rendus par l’écosystème. Lorsque les exigences
des paragraphes 14 à 17 de cette Norme de performance s’appliquent, le client retiendra les services d’experts
externes qualifiés et expérimentés pour diriger le processus d’identification des risques et impacts qui doit tenir
compte des potentiels impacts liés au projet sur les paysages terrestres et marins.

6. Lorsqu’il y a une perte ou une diminution d’un service écosystémique dont le projet dépend ou lorsque les
impacts liés au projet de l’entreprise sont susceptibles d’avoir des répercussions négatives sur la disponibilité d’un
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service écosystémique pour les parties prenantes touchées, le client identifiera et classera ces services par ordre de
priorité dans le cadre de son processus d’identification des risques et impacts. Les impacts néfastes sur les services
écosystémiques essentiels devraient être évités, et si ces impacts sont inévitables, le client devra répondre aux
exigences suivantes :
 Réduire les impacts négatifs et mettre en place des mesures de restauration destinées à maintenir la valeur
et la fonctionnalité de tels services
 Lorsque les parties prenantes touchées subissent une perte ou une diminution d’un service
d’approvisionnement essentiel attribuable à la mise en œuvre du projet, cette perte ou diminution doit être
traitée conformément aux Normes de performance 1 et5
 Lorsque les parties prenantes touchées subissent la perte ou la diminution d’un service culturel essentiel,
cette perte ou diminution doit être traitée conformément à la Norme de performance 8

Protection et conservation de la biodiversité


Généralités
7. Les habitats sont définis comme des unités géographiques terrestres, d’eau douce ou marines ou encore des
passages aériens qui abritent une diversité d’organismes vivants et leurs interactions avec l’environnement non
vivant. Aux fins de la mise en œuvre de cette Norme de performance, les habitats sont classés en habitats modifiés,
naturels et essentiels.

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8. Aux fins de la protection et la conservation de la biodiversité, la hiérarchie des mesures d’atténuation comprend
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les compensations de la diversité.
Habitats modifiés
9. Les habitats modifiés sont ceux qui peuvent abriter une large proportion d’espèces animales et/ou végétales
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allogènes ou dont l’activité humaine a considérablement modifié les fonctions écologiques primaires. Les habitats
modifiés comprennent les zones agricoles, les plantations forestières, les zones côtières récupérées de la mer et les
marécages.

10. Dans les zones d’habitat modifié, le client veillera à réduire au minimum toute conversion ou dégradation
additionnelle de ces habitats.

Habitats naturels

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Tel que défini dans la Norme de performance 1.
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Tel que défini dans la Norme de performance 1, la hiérarchie des mesures d’atténuation vise à éviter les impacts négatifs, à
réduire les impacts significatifs s’il n’est pas possible de les éviter, à restaurer les impacts significatifs lorsqu’il n’est pas possible de
les éviter ni de les réduire, et à compenser les impacts résiduels en dernier ressort.
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Les compensations de la biodiversité sont des résultats mesurables de conservation découlant d’actions conçues pour compenser
les impacts négatifs significatifs sur la biodiversité attribuables au développement du projet et qui persistent après que les mesures
appropriées d’évitement, de minimisation et de restauration aient été prises. En règle générale, ces mesures ne sont pas
appliquées directement sur le site du projet.
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Cela exclut les habitats qui ont été convertis en préparation du projet.

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Norme de performance 6, révision 0,1
Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources
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Le 14 avril 2010

11. Les habitats naturels sont ceux i) qui sont composés d’assemblages viables d’espèces animales et/ou végétales
qui sont en grande partie indigènes et/ou ii) dont les fonctions écologiques primaires n’ont pas fondamentalement été
modifiées par l’activité humaine.

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12. Dans les zones d’habitat naturel, le client s’interdira de convertir ou de dégrader de manière significative ces
habitats naturels, à moins que les conditions suivantes soient réunies :
 Il n’existe aucune autre alternative viable dans la région pour le développement du projet dans des
zones d’habitats modifiés
 Des mesures adéquates de conservation seront prises sur le site du projet et ces mesures peuvent
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inclure l’identification et la protection de terres mises de côté
 Toute conversion ou dégradation sera atténuée en respectant la hiérarchie des mesures
d’atténuation

13. Les mesures d’atténuation viseront à réaliser une perte nette nulle de la biodiversité lorsque cela est faisable et
pourront comporter des actions combinées telles que :
 La restauration post opérationnelle des habitats
 La compensation des pertes de biodiversité telle que la création de zones de biodiversité
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écologiquement équivalentes qui sont gérées pour leur biodiversité
 L’investissement dans un régime bancaire pertinent et crédible de compensation
 La mise en œuvre de mesures pour réduire la fragmentation des habitats, tels que des corridors de
biodiversité

Habitats essentiels
14. Les habitats essentiels sont un sous-ensemble particulier des habitats naturels et des habitats modifiés qui
méritent une attention particulière. Les habitats essentiels regroupent des zones à forte densité de biodiversité,
notamment les zones qui répondent aux critères suivants : i) un habitat d’une grande importance pour les espèces en
danger d’extinction et/ou en voie d’extinction, pour les espèces endémiques et/ou à rayon de prévalence limité et les
zones soutenant des concentrations importantes ou nombres significatifs de spécimen d’espèces migratoires et/ou
d’espèces vivant en communauté ; ii) les zones ayant un assemblage régional unique d’espèces et/ou
d’écosystèmes très menacés ; et iii) les zones qui sont associées à des processus évolutifs clés.

15. Dans les zones d’habitat essentiel, le client ne mettra en œuvre aucune activité du projet, tant que les
dispositions suivantes ne seront pas remplies :
 Il n’y a pas d’impact négatif mesurable sur le critère pour lequel l’habitat a été désigné comme
essentiel et sur les processus écologiques sous-jacents à ce critère
 Le projet ne devrait pas entraîner de réduction de la population nationale ou régionale d’une
espèce en danger d’extinction ou en voie d’extinction au fil du temps
 Le client a mis en œuvre un solide programme de suivi de la biodiversité
 Tous les autres impacts sont atténués conformément à la hiérarchie des mesures d’atténuation

16. Dans les zones d’habitat essentiel, les mesures de compensation des pertes de la biodiversité seront conçues
pour permettre des gains positifs des critères pertinents décrits au paragraphe 14 de cette Norme de performance.

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On entend par conversion ou dégradation significative : i) l’élimination ou la forte diminution de l’intégrité d’un habitat causée par
un changement majeur et à long terme de l’utilisation des terres ou de l’eau ou ii) la modification d’un habitat qui réduit de manière
significative sa capacité à maintenir une population viable de ses espèces indigènes.
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Les zones de terres mises de côté sur le site du projet sont exclues du développement et sont ciblées pour la mise en œuvre de
mesures d’amélioration de la conservation. Les terres mises de côté sont susceptibles d’abriter des attributs de biodiversité et/ou de
fournir des services écosystémiques de grande importance à l’échelle régionale ou nationale.
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Au cours de l’élaboration des mesures de compensation, les clients respecteront l’utilisation actuelle faite par les populations
autochtones ou les communautés traditionnelles des sites proposés de compensation.

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Zones désignées et protégées par la loi


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17. Dans les circonstances où un projet envisagé est situé dans une zone protégée par la loi ou dans une zone
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désignée sur le plan international le client, outre les dispositions applicables des paragraphes 12, 13 et 15 ci-
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dessus , respectera les dispositions suivantes :
 Démontrer que tout développement proposé dans de telles zones est permis par la loi
 Agir conformément aux plans de gestion du gouvernement pour la zone protégée, s’il y a lieu
 Consulter les promoteurs et responsables de la zone protégée, les communautés locales, les
populations autochtones et les autres principales parties prenantes par le projet envisagé, le cas
échéant
 Mettre en place des programmes supplémentaires, au besoin, afin de promouvoir et de consolider
les objectifs de conservation et la gestion efficace de la zone protégée

Espèces invasives allogènes


18. L’introduction intentionnelle ou accidentelle d’espèces allogènes ou exotiques de flore et de faune dans des
zones où on ne les trouve pas normalement peut représenter une grave menace pour la biodiversité, car certaines
espèces allogènes peuvent devenir invasives et se répandre rapidement en étouffant les espèces indigènes.

19. Le client n’introduira pas intentionnellement de nouvelles espèces allogènes (qu’on ne trouve pas actuellement
dans le pays ou la région du projet) à moins de respecter un cadre réglementaire existant concernant ces
introductions, le cas échéant. Toute introduction d’espèces allogènes sera soumise à une évaluation des risques
(dans le cadre du processus d’identification des risques et impacts sociaux et environnementaux du client) pour
déterminer le potentiel de comportement invasif de ces espèces allogènes. Le client s’interdira d’introduire
délibérément toute espèce allogène présentant un risque élevé de comportement invasif ou toute espèce connue
pour être invasive. Le client adoptera des mesures pour éviter les risques d’introduction accidentelle ou non
délibérée, notamment au niveau du transport des supports et vecteurs (notamment le sol, le gravier pierreux et les
éléments végétaux) qui pourraient abriter des espèces allogènes invasives.

20. Lorsque des espèces allogènes invasives existent déjà dans le pays ou la région du projet envisagé, le client
exercera une diligence raisonnable pour ne pas les propager dans d’autres zones qui n’ont pas encore été atteintes
et, si cela est faisable, éradiquera de telles espèces des habitats naturels sur lesquels il exercera un contrôle.

Gestion des ressources naturelles renouvelables


21. Les ressources naturelles renouvelables sont globalement définies comme les forêts naturelles et de plantation,
14
l’agriculture dans le sol pour les récoltes annuelles et les cultures vivaces, l’aquaculture et la pêche traditionnelle.
Le client gérera les ressources naturelles renouvelables de manière durable. Si cela est possible, le client
démontrera ses pratiques de gestion durable au moyen d’une certification indépendante par une norme
internationalement reconnue. Les normes internationales applicables sont celles qui sont objectives et réalisables,

11
Comprend les zones proposées par les gouvernements pour l’obtention d’une telle désignation.
12
Cela comprend les sites classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO, les réserves l’Homme et la biosphère de l’UNESCO, les
aires clés de biodiversité et les marécages désignés dans le cadre de la Convention relative aux zones humides d’importance
internationale (la Convention Ramsar).
13
Si les principaux objectifs de gestion des zones protégées par la loi ou désignées sont compatibles avec les objectifs de gestion
décrites pour les Catégories la, lb et ll de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) lorsque ces zones sont
désignées pour la protection ou la conservation de la biodiversité.
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Les ressources naturelles renouvelables ne comprennent que les ressources « vivantes » ou « biotiques ». Elles ne comprennent
pas les ressources solaires, éoliennes ou aquatiques, par exemple.

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qui sont fondées sur un processus consultatif continu avec les parties prenantes pertinentes et qui sont mises en
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application par des organismes indépendants et accrédités de certification.

22. En particulier, les plantations, les forêts et les systèmes aquatiques sont les principaux fournisseurs de
ressources naturelles et doivent être gérés de la manière décrite ci-dessous.

Plantations et forêts naturelles


23. Les clients impliqués dans l’exploitation forestière ou la plantation en forêt naturelle ne provoqueront aucune
transformation ou dégradation d’habitats essentiels ou de zones identifiés comme ayant une haute valeur de
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conservation. Lorsque cela est faisable, le client localisera des projets de plantation sur des terres non boisées ou
déjà converties (à l’exception des terres converties en préparation du projet). Les clients respecteront les dates
limites pour la conversion des habitats naturels établis par les normes et systèmes de certification applicables. De
plus, le client veillera à ce que toutes les forêts naturelles et les plantations dont la gestion lui revient utilisent des
pratiques de gestion durable qui soient homologuées par un organisme de certification indépendant comme
respectant les conditions compatibles aux principes et critères acceptés internationalement pour une gestion durable
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de la forêt.

Systèmes dulcicoles et marins


24. Les clients impliqués dans la pêche ou la production de poissons ou d’autres espèces aquatiques doivent
prouver qu’ils mènent leurs activités de façon durable, par l’application d’un système de certification indépendant
internationalement accepté, le cas échéant, ou par des études adéquates menées conjointement avec le processus
d’évaluation sociale et environnementale.

Chaîne d’approvisionnement
25. Lorsque les ressources utilisées sont sensibles sur le plan écologique, les clients devraient privilégier l’achat de
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produits, notamment des ressources naturelles renouvelables auprès de fournisseurs primaires dont les pratiques
de gestion durable ont fait l’objet d’une vérification. Les impacts négatifs associés aux chaînes d’approvisionnement
sensibles sur le plan écologique seront examinés lorsqu’il y a un risque que les fournisseurs primaires surexploitent
les zones d’habitat essentiel ou les zones à haute valeur de conservation.

15
Un système de certification approprié est un système indépendant, peu coûteux, basé sur des normes de performance objectives
et mesurables et mis au point par le biais de consultation avec les parties intéressées pertinentes, telles que les populations et
communautés locales, les populations autochtones ainsi que les organisations de la société civile représentant les consommateurs,
les producteurs et les intérêts de conservation. Un tel système a des procédures de prise de décision justes, transparentes et
indépendantes pour éviter tout conflit d’intérêt.
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Les zones de haute valeur de conservation sont des terres identifiées au moyen de lignes directrices internationalement
reconnues et fournies par le Réseau de ressources sur la haute valeur de conservation.
17
Voir la note de bas de page 7.
18
Les fournisseurs primaires sont ces premiers fournisseurs qui fournissent des biens ou matériaux qui sont essentiels aux
principales fonctions commerciales.

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