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FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION,
ET DE SOCIOLOGIE
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DEPARTEMENT GESTION
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Présenté par :
HARIMALALA RALAIMAMOA Henintsoa Sy Fitahiana
Présenté par :
HARIMALALA RALAIMAMOA Henintsoa Sy Fitahiana
AC : Actifs circulants
AD : Administrateur- Délégué
AI : Actif immobilisé
AT : Actif total
BFR : Besoin en fonds de roulement
BFRE : Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BPJ : Bordereau de pièces justificatives
CA : Chiffre d’affaires
CAF : Capacité d’autofinancement
Cell Cpt : Cellule Comptabilité
Cell Recouv : Cellule Recouvrement
Cell Trés : Cellule Trésorerie
CF : Charges financières
CMAP : Chargé de mission administratif et approvisionnement
CMCO : Chargé de mission Commercial
CMFC : Chargé de mission Finances Comptabilité
DCT : Dettes à court terme
DDP/MFB : Direction des Dettes Publiques/ Ministère des Finances et du Budget
DE : Dettes d’exploitation
DLMT : Dettes à long et moyen termes
DED : Demande d’engagement de dépenses
EBE : Excédent brut d’exploitation
EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial
ES : Emplois stables
FTM : Foiben-Taosarintanin’i Madagasikara
FRNG : Fonds de roulement net global
FVB : Fangatahana vatsim-bola
Pm : Point mort
PT : Passif total
RD : Ressources durables
RFR : Ressources en fonds de roulement
SGR : Système de géo référence
SR : Seuil de rentabilité
T : Trésorerie
TA : Trésorerie active
TP : Trésorerie passive
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
VA : Valeur ajoutée
LISTE DES TABLEAUX
PAGE
Tableau 1 : Fiche technique du FTM 5
Tableau 2 : Situation des ordinateurs de la Cellule Comptabilité 42
Tableau 3 : Synthèse des soldes significatifs du bilan fonctionnel 49
Tableau 4 : Ratios de structure 51
Tableau 5 : Ratios d’autonomie financière 52
Tableau 6 : Structure des charges par rapport aux ventes 74
Tableau 7 : Comparaison entre prévisions et réalisations des charges 77
Tableau 8 : Comparaison entre prévisions et réalisations des produits 79
Tableau 9 : Modalités générales du plan de financement du FTM 90
Tableau 10 : Devis approximatif du plan de financement 94
Tableau 11 : Simulation : augmentation de la valeur ajoutée 99
Tableau 12 : Simulation : amélioration de la rentabilité 99
INTRODUCTION
L’entreprise est à la fois l’une des premières entités économiques de la nation (elle détient
un capital) et un centre de décision autonome (elle est composée d’hommes). Outre la
finalité globale de l’entreprise qui est de rentabiliser ses investissements, chaque
personne engagée dans l’activité de l’entreprise a ses objectifs particuliers : la recherche
du revenu pour le salarié ou pour l’actionnaire, l’accumulation du capital ou l’exercice du
pouvoir pour le dirigeant.
La réalisation de ces objectifs dépend du surplus financier dégagé à l’issue de la période
considérée (généralement l’exercice comptable) et de son affectation, autrement dit, du
niveau de rentabilité des actifs, d’une part, et des modalités de financement, d’autre part.
La politique financière de l’entreprise, la place donnée à la fonction financière au sein de
celle-ci ou encore l’analyse financière menée par les responsables contribuent toutes à
l’atteinte de ces objectifs individuels et sociaux.
La gestion financière a ainsi un rôle déterminant dans la vie de l’entreprise, c’est-à-dire,
dans la naissance, la croissance, l’autonomie et la survie de celle-ci. Certes, l’entreprise
n’a pas que des objectifs financiers et doit à la fois tenir compte des rationalités
organisationnelle, commerciale et politique, mais il apparaît souvent que les critères
financiers gouvernent les choix principaux de la vie en entreprise.
Tout au long de la vie sociale, la majorité des entités à caractère industriel ou commercial
sont confrontées à des problèmes financiers. Ces problèmes peuvent consister en
problèmes de placement mais aussi en problèmes de financement.
Le problème de financement a été pendant longtemps l’objet principal de la gestion
financière et demeure fondamental dans la mesure où, d’une part, il peut conduire
l’entreprise vers la crise financière voire vers la dissolution et, d’autre part, les exigences
d’équilibre financier et de rentabilité restent à remplir.
Compte tenu de toutes ces réalités connues de l’entreprise, nous avons jugé intéressant
de déterminer le degré de difficulté d’une entreprise à satisfaire ces exigences
fondamentales de la gestion financière lorsqu’elle est en pleine phase de crise financière.
La situation financière actuelle du Foiben-Taosarintanin’i Madagasikara semble répondre
ainsi à l’objectif de cette étude. En effet, cet Etablissement Public à caractère Industriel et
Commercial (EPIC) d’une envergure nationale est connu dans le secteur Système de géo
référence depuis plus de trente ans. Pourtant, ces années d’existence et d’activité
n’étaient jamais sans problème de financement et ont mené l’établissement au summum
de la crise financière en 2007.
-2-
PARTIE I
CADRAGE DU DIAGNOSTIC
FINANCIER
-4-
Quel que soit le résultat obtenu de cette étude financière appliquée au FTM, son
intelligibilité dépend de la connaissance globale de l’entreprise et de la méthodologie
suivie. Ainsi, bien qu’étant un diagnostic partiel, le diagnostic financier requiert un cadrage
général de son objet. Cette première partie délimite le cadre physique du diagnostic
financier (Chapitre1 et chapitre 2) et définit le cadre théorique de référence (Chapitre 2).
Ce chapitre présente d’une manière générale l’EPIC FTM. Aussi, les sections suivantes
consisteront-elles à résumer l’identité, l’historique, les missions, les objectifs, les activités
et la structure organisationnelle de cet établissement.
1.1. Identité
Les principales activités du FTM sont les travaux de cartographie et d’imprimerie. En effet,
il a repris les activités de l’ex-annexe IGN ou Institut géographique National. Le FTM a
pour objet la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’information
géographique de base.
Le capital social est constitué par les fonds de dotations de l’Etat Malagasy suite au
rachat du patrimoine de l’ex-annexe IGN- France, se répartissant en:
Le FTM a été régi par le décret n° 90/653 du 19 déc embre 1990 portant réorganisation du
FTM, par le décret n° 2007/1026 du 24 Novembre 2007 qui abroge certaines dispositions
du Décret n°90/653 et, dernièrement, le Décret n° 2 008/1243 du 19 Décembre 2008
portant nomination de l’Administrateur- Délégué du FTM a abrogé le décret n° 2007/1028
du 24 Novembre 2007 portant nomination de l’ancien Administrateur- Délégué.
Le FTM est placé sous la tutelle technique du Ministère de la Réforme Foncière, des
Domaines et de l’Aménagement du Territoire et sous la tutelle financière du Ministère des
Finances et du Budget. Il est doté de la personnalité morale, de l’autonomie administrative
et financière et jouit de l’indépendance technique quant à l’exécution de sa mission. Aux
termes du Décret n°90/653 du 19 Décembre 1990 porta nt réorganisation du FTM, sa
gestion est soumise aux règles de la comptabilité commerciale.
Avant de retracer l’historique du FTM, objet du paragraphe suivant, il est fondamental de
préciser que toutes les structures, aussi bien financière qu’organisationnelle, politique et
sociale ont été établies dans le contexte de la crise financière que traverse le FTM
actuellement. Elles sont également les conséquences du problème sectoriel auquel est
confronté le système d’information géographique de base, actuellement appelé Système
de géo référence à Madagascar.
-6-
1.2. Historique
Rappelons que le FTM a été créé en 1974 sous le statut d’EPIC. Mais la fondation de cet
Etablissement remonte à l’époque des colons en 1886 où il a été connu sous le nom de
«Service Militaire Géographique». Devenu «Bureau Topographique de l’Etat Major
(BTEM)» en 1896, puis «Service Géographique de Madagascar (SGM) » en 1907, il
éditait différents types de cartes de Madagascar afin de permettre aux militaires français
de mieux contrôler leurs missions à travers le territoire national. En 1946, il est devenu
annexe de l’Institut Géographique National (IGN) français et était financé par l’Etat
français. Vers 1973, lorsque l’accord de coopération entre le gouvernement malgache et
l’Etat français était rompu, la partie investissement du budget du FTM n’était plus assurée
par l’Etat français ; le financement de l’établissement était désormais entièrement placé
sous la responsabilité de l’Etat malgache. Le financement national prévu pour le
fonctionnement diminuait progressivement jusqu’à devenir nul en 1994.
Parallèlement, le Conseil National des Travaux de la Carte (CNTC), créé en 1962, avait
cessé ses activités. En 1990, le FTM fut doté d’un nouveau statut suivant le décret n°
90/653 du 19 décembre 1990 et est devenu « Institut Géographique et Hydrographique
National ».
Par ailleurs, en 1996, la loi sur la privatisation a complètement bouleversé le marché du
FTM. En effet, non seulement aucune mesure s’y rapportant n’a été prise au niveau du
FTM, mais de nombreuses sociétés privées du même secteur d’activité se sont
implantées et se sont multipliées. Aussi, la part de marché du FTM est-elle actuellement
faible; le problème du secteur a entraîné, entre autres, celui de l’établissement.
2.1. Missions
2.2. Objectifs
L’une des particularités du FTM est qu’il s’adresse à des clients restreints puisqu’il produit
et commercialise des produits spécifiques tels que les cartes topographiques, les cartes
touristiques, les cartes routières, les cartes scolaires. Le FTM produit également les plans
des villes, les cartes thématiques, les photos aériennes et marines de Madagascar. La
réalisation de ces différentes gammes de produits fait recours à plusieurs techniques
comme la géodésie, la prise de vue aérienne, la photogrammétrie, la télédétection et
l’ortho photographie.
Les activités du FTM ne se limitent cependant pas au domaine géographique de base. En
effet, les travaux d’imprimerie sont devenus des compléments d’activité et participent de
ce fait à la constitution du chiffre d’affaires de l’Etablissement. Le département Imprimerie,
créé en 1983, exécute tous les travaux d’édition à grand tirage comme les livres, les
brochures, les faire-part, les carnets d’adresses…
-8-
3.1. Organigramme
Le FTM emploie actuellement environ 174 employés dont 28 cadres supérieurs (ayant le
diplôme de Licence ou plus), 92 cadres moyens (niveau BTS), 54 exécutants (niveau
BEPC et moins).
tttttt
ADMINISTRATEUR-DELEGUE
Mission Marketing
Mission Commercial
Organigramme1 : Structure du FTM
Mission Levées géodésiques et topographiques
Mission Edition et Impression
- 10 -
ADMINISTRATEUR-DELEGUE
Mission Marketing
Cellule Gestion de Ressources Humaines Cellule Plan Social
3.2. Attributions
Les attributions relatives aux diverses fonctions présentées dans l’organigramme sont les
suivantes :
Le CMRN est chargé d’établir la synthèse de toutes les situations des factures à crédit
impayées. Il est également tenu de l’intervention nécessaire au recouvrement. Il est
composé de la Cellule Communication et de la Cellule Recouvrement et Contentieux.
Le CMCO assure la vente des produits et le suivi des commandes. Il vérifie et approuve
les commandes et informe la section Fabrication pour l’exécution de celles-ci. Par ailleurs,
la CMCO se charge de la conception des produits finis et des prestations de service et
établit les bons de commande et bons de livraison. Il est divisé en Cellule Commerce,
Vente et diffusion, d’une part, et de la cellule Archivage géographique et Bibliothèque,
d’autre part.
Les attributions du CMLP sont d’ordre purement technique et consistent à décrire les
altitudes d’une surface topographique, à établir des levées photogrammétriques à partir
d’appareils de restitution qui seront ensuite transformées sous formes graphique et
numérique. Ces activités concernent la photogrammétrie et l’ortho photographie.
Il assure la finition de tous les travaux d’imprimerie et effectue le flashage des images
traitées en vue de leur impression. Il regroupe la Cellule PAO et la Cellule Imprimerie.
Il est chargé d’étudier et d’élaborer une politique de réforme sectorielle comportant les
nouvelles orientations pour le système de géo référence.
Rappelons que le CMFC est chargé d’effectuer toutes les opérations relatives à la gestion
financière du FTM. Il gère et coordonne les mouvements des fonds et contrôle les
opérations comptables de l’Etablissement.
Le CMFC est rattaché directement à la direction de l’Administrateur Délégué pour diriger
les trois Cellules qui le composent.
Son organigramme se présente comme suit :
Toutes les pièces retraçant les opérations économiques effectuées au sein du FTM
aboutissent à la Cellule Comptabilité. En effet, celle-ci enregistre de façon exhaustive et
fidèle tous les évènements économiques qui lient le FTM à son environnement. Elle
exécute la saisie des achats, des ventes et des opérations diverses par un système
centralisateur informatisé dans un logiciel comptable SAGE SAARI (Comptabilité 100)
dans les buts de classer les informations suivant leur nature, de déterminer le résultat de
l’Etablissement et d’éditer les états financiers au moment voulu.
Pour une meilleure organisation au niveau de cette Cellule, deux secrétaires comptables
effectuent la saisie des achats et des ventes tandis que le responsable de Cellule assure
la saisie des opérations diverses. A part les différentes tâches périodiques tel que le
rapprochement des opérations comptables (état de rapprochement bancaire,
rapprochement du Journal caisse avec la Cellule Trésorerie,…), la Cellule Comptabilité
doit également déclarer auprès du fisc la TVA mensuelle avant le 15 du mois suivant, les
états financiers à chaque fin d’exercice en vue de l’acquittement de l’impôt, et le chiffre
d’affaires réalisé.
La démarche du diagnostic que nous allons adopter comporte une remise en cause de la
fiabilité des documents financiers et comptables. Cependant, ce volet d’étude consistera
uniquement et entièrement à évoquer les problèmes identifiés. Par conséquent, il est jugé
nécessaire de consacrer le paragraphe suivant à l’étude de la procédure d’élaboration de
ces documents supports.
- 18 -
Les pièces comptables de base servent de référence aux responsables pour l’exécution
de la saisie journalière.
Les responsables de saisie enregistrent les opérations justifiées par les Bordereaux de
Pièces Justificatives (BPJ), par les Fangatahana Vatsim-Bola (FVB) ou par les Demandes
d’Engagement de Dépenses (DED) dont les spécimens sont insérés à l’annexe I.
Premièrement, les BPJ retracent soit les dépenses réalisées pendant les missions de
levées topographiques par les brigades (ingénieurs) soit les dépenses diverses comme
les frais d’hôpitaux, l’honoraire de l’avocat,…L’élaboration des BPJ requiert à la fois les
signatures et le contrôle des responsables de la Cellule Comptabilité, de la Cellule
Finances et de l’agent comptable.
D’autres pièces comme les ordres de route, les tickets de gas-oil et différentes factures
doivent être jointes à ces BPJ. Les chargés de mission concernés par ces dépenses
doivent également émettre leurs engagement et contrôle. Un quitus est établi pour
constater et évaluer le reliquat à rembourser auprès de l’agent comptable une fois la
mission achevée. Pour la vérification, chaque régisseur fait l’objet d’un compte 4254xxxx
Personnel, avances et acomptes accordés (qu’il soit régisseur brigade ou régisseur
d’approvisionnement).
Deuxièmement, la DED est établie à partir de la facture pro forma provenant du
fournisseur et validée par l’Administrateur Délégué, par le CMFC et par le CMAP pour
chaque approvisionnement nécessaire au fonctionnement de l’Etablissement.
Enfin, les FVB concernent les achats urgents et justifiés. L’accord de deux chargés de
mission est impératif pour la validation de ces pièces. C’est le régisseur responsable du
service demandeur qui établit un FVB et qui obtient paiement auprès de l’agent
- 19 -
La saisie des ventes concerne les journaux auxiliaires Vente, Caisse, Banque et Clients.
Les états de versement EVE, EVC, EVE ainsi que les factures (à crédit ou au comptant)
servent de base à la passation de l’écriture comptable. Pour les ventes à crédit, chaque
client possède un compte 4110000 compte n°xxxxC.
LEGENDES :
Mise à jour
- 20 -
Approbation du
crédit client
Etablissement
de la facture à
crédit
Vente au
comptant en
espèces ou
par chèque
Etablissement
de la facture
Transfert des
pièces au
CMCO
Contrôle des
factures
établies
Etablissement
des états de
versement
Transfert à la
Cell Très
Enregistrement
des pièces
Envoi à la Cell
Recouv pour
d’éventuelles
relances
Contrôle des
pièces
Envoi à la Cell
CPT
Enregistrement
comptable des
ventes
- 21 -
Les termes « opérations diverses » englobent les charges du personnel justifiées par des
pièces telles que les états de salaire, la rémunération hors état ; les opérations justifiées
par les « états de versement hafa » (EVH),…
Compte tenu des écritures comptables enregistrées lors de l’inventaire, le logiciel SAGE
SAARI fournit systématiquement la balance des comptes après inventaire.
- 22 -
Ce montage est réalisé à partir du logiciel EXCEL et consiste à faire passer les comptes
de la balance des comptes après inventaire aux postes du bilan et à ceux du compte de
résultat.
Les missions attribuées au CMFC et aux Cellules qui le composent, et celles des chargés
de mission tels que le CMAP ou le CMCO sont certainement interdépendantes. En effet,
la qualité et le nombre de tâches effectuées par chaque responsable au sein d’une Cellule
sont fonction de celles d’autres responsables. Même si la Cellule Approvisionnement et la
Cellule Commerciale ne relèvent pas du CMFC, la connaissance précise de leurs
attributions respectives renforce l’utilité de ce cadrage physique.
Le client est en contact direct avec le personnel du bureau de vente pour demander les
factures pro forma ou pour faire les commandes mais il appartient au responsable de
cette Cellule d’établir les bons de commande et les bons de livraison.
La Cellule Commerciale regroupe trois Chefs de bureau : le chef de bureau de vente, le
chef de bureau d’accueil et le chef de bureau de stocks.
- 23 -
Les Cellules concernées de près par le Diagnostic Financier ont fait l’objet d’études
particulières dans ce second chapitre. En outre, les éléments pour mesurer plus tard le
degré de fiabilité des résultats de ce diagnostic nous ont été livrés.
En quelques mots, dans ces deux premiers chapitres, il nous a été démontré à quel point
la crise financière du FTM a modifié ses politiques organisationnelle, sociale,
économique, financière et surtout sectorielle.
En revanche, le prochain chapitre consistera à présenter tous les outils de gestion
nécessaires au diagnostic financier et les différentes techniques qui serviront de référence
à la formulation des symptômes et à l’identification de tous les problèmes relatifs à la
situation financière du FTM.
- 24 -
Le statut d’EPIC du FTM le soumet aux normes comptables du Plan Comptable Général
2005.
Le passif résume les origines des ressources que l’entreprise va utiliser.
Les capitaux propres proviennent de l’entreprise elle-même ; les passifs courants sont
des ressources liées à l’exploitation ou à la poursuite d’activités normales tandis que les
passifs non courants sont des ressources obtenues des tiers mais de façon peu
fréquente.
L’actif fait état de l’utilisation de ces ressources. La rubrique Actifs non courants comporte
principalement les immobilisations tandis que la rubrique Actifs courants retrace les
emplois fréquents des ressources tels que les stocks, les créances et emplois assimilés,
la trésorerie et équivalents de trésorerie.
Le Plan Comptable Général 2005 prévoit la possibilité de présenter le bilan sous forme de
tableau. Il doit, par ailleurs, être présenté sur deux années consécutives. Un modèle de
bilan du FTM est présenté à l’annexe III. Grâce au logiciel mis à la disposition de la
* e
KEISER, Anne-Marie. Gestion Financière, Paris, 2 tirage, Editions ESKA, 1996, p.90.
- 25 -
Cellule Comptabilité, le bilan peut être obtenu à tout moment de l’exercice comptable.
Pour l’exercice 2008, par exemple, la Cellule Comptabilité a été amenée à établir trois fois
des états financiers suivant les besoins de l’établissement (audit financier, changement de
dirigeant, fin d’exercice).
Dans le bilan fonctionnel, les postes d’actif et du passif sont regroupés en fonction de leur
nature ou de leur destination. Le PCG a introduit cette conception fonctionnelle du bilan
dans une hypothèse de continuité de l’activité qui suppose le renouvellement normal des
éléments du bilan et non dans une hypothèse d’évaluation.
Les reclassements nécessaires des postes du bilan comptable pour obtenir un bilan
fonctionnel sont présentés à l’annexe II.
Le bilan financier est issu des retraitements financiers du bilan comptable suivant les
critères de liquidité de l’actif et d’exigibilité du passif. Il permet de mesurer les risques
encourus par l’entreprise eu égard aux dettes et créances et à leurs échéances. Le bilan
financier renseigne les tiers quant à la solvabilité de l’entreprise et surtout quant à sa
liquidité financière.
Le résultat restitue le niveau d’activité ainsi que la structure des coûts. Il est donc le
fondement de l’analyse des performances économiques de l’entreprise. Le PCG 2005
prévoit trois modèles de présentation du Compte de résultat : le compte de résultat en
compte (compte 12), le compte de résultat par nature et le compte de résultat par
fonction. La structure du compte de résultat du FTM est présentée à l’annexe III.
- 26 -
Les produits
Les produits réalisés par l’entreprise peuvent être classés en trois catégories : les produits
d’exploitation, les produits financiers et les produits exceptionnels. Pour le FTM, les
produits d’exploitation concernent principalement :
- Le Chiffre d’affaires net composé par la vente de ses produits finis (cartes
topographiques, bases de données numériques, cartes d’occupation du sol,…) ; de
ses produits intermédiaires (fiches de points géodésiques, de nivellement, photo
restitution,…) et de ses prestations de service (Système d’Information Géographique,
mosaïque photographique,…) ;
- La production stockée, c’est-à-dire la variation des stocks des produits en cours ou
produits finis ;
- La production immobilisée (éventuellement)
ainsi que la reprise sur provision et perte de valeur qualifiée d’exploitation.
Les produits financiers du FTM sont constitués des gains de change et des intérêts
bancaires créditeurs.
Les charges
Les charges enregistrées au compte de résultat sont constituées par l’ensemble des
dépenses que l’entreprise a engagées au cours de l’exercice. Comme les produits, il y a
des charges d’exploitation, des charges financières et des charges extraordinaires.
Les charges financières sont constituées des intérêts sur l’emprunt IDA, des agios sur les
découverts bancaires, des pertes de change,…
Les charges extraordinaires sont des charges engagées pour faire face aux évènements
de cas de force majeure.
Selon l’article 250-1 PCG 2005, le tableau des flux de trésorerie (TFT) a pour but
d’apporter aux utilisateurs des états financiers une base d’évaluation de la capacité de
l’entité à générer de la trésorerie ainsi que des informations sur l’utilisation de ces flux de
trésorerie. Un TFT présente les entrées et sorties de trésorerie et d’équivalents de
trésorerie intervenues pendant l’exercice selon leur origine : flux générés par les activités
opérationnelles, flux générés par les activités d’investissement, flux générés par les
activités de financement et flux provenant des intérêts et des dividendes. Le FTM utilise la
méthode directe pour l’établissement de ce tableau (annexe III).
L’état de variation des capitaux propres fait état de la situation des capitaux propres de
l’entreprise à chaque fin d’exercice. Il constitue ainsi un état justificatif de soldes. Les
postes concernés par ce document comptable sont : Capital social, Primes et réserves,
Ecart d’évaluation, Résultat et report net.
Par ailleurs, les rubriques susceptibles de faire varier les valeurs affectées à ces postes
sont, entre autres, le changement de méthode comptable, l’affectation de l’exercice
antérieur, l’affectation de l’exercice en cours,…
Toutefois, l’analyse de l’état de variation des capitaux propres du FTM au cours de
quelques exercices nous a permis de déduire que l’affectation du résultat de l’exercice
clos est le principal facteur de variation des capitaux propres de l’établissement. Il est, en
outre, à noter que cet état doit être présenté pour deux exercices consécutifs.
En bref, parmi les documents financiers de synthèse du FTM, les bilans à grandes
masses et le compte de résultat sont les états privilégiés de l’analyste financier car ils
contiennent les soldes les plus significatifs pour diagnostiquer financièrement l’entreprise.
Encore faudra-t-il savoir choisir la technique la plus pertinente pour interpréter ces soldes.
- 28 -
Le diagnostic financier fait appel à plusieurs méthodes d’analyse. Nous distinguerons les
analyses établies à partir d’une image financière statique de l’entreprise des analyses
dynamiques établies grâce à l’observation de l’évolution de l’activité.
Sur la base des classements et des retraitements énoncés dans la partie étude des bilans
à grandes masses, quatre soldes significatifs sont mis en évidence : le fonds de
roulement, le besoin en fonds de roulement d’exploitation, le besoin en fonds de
roulement hors exploitation et la trésorerie.
Le fonds de roulement
Selon l’approche fonctionnelle, le fonds de roulement est tout excédent des capitaux à
long terme sur l’actif immobilisé et constitue une marge de sécurité qui conforte l’équilibre
entre les éléments stables de l’actif et du passif du bilan (fonds de roulement net global).
Le fonds de roulement est sans doute l’indicateur des conditions d’équilibre financier le
plus utilisé dans la mesure où la stabilité de celles-ci assure, non seulement l’équilibre à
un moment donné, mais aussi l’équilibre futur.
L’approche financière permet, quant à elle, d’évaluer le fonds de roulement financier
(FRF), indicateur de solvabilité. Il indique le mode de financement des actifs à plus d’un
an et le degré de couverture des dettes à moins d’un an par les actifs à moins d’un an.
Le BFRE est la partie des besoins de financement du cycle d’exploitation qui n’est pas
financée par les dettes liées au cycle d’exploitation dont le schéma le plus simplifié est le
suivant :
Figure 1 : Cycle d’exploitation
Achat Vente
règlement règlement
au fournisseur du client
Un BFRE positif constitue un emploi tandis qu’un BFRE négatif est une ressource.
Le BFRHE est la partie des besoins de financement courants non liés directement au
chiffre d’affaires, qui n’est pas financée par les dettes courantes hors exploitation. Il est
issu des opérations de répartition, d’investissement, de financement et exceptionnelles.
Le BFRHE a un caractère peu prévisible.
BFRHE = Actifs courants hors exploitation – Passifs courants hors exploitation
La trésorerie
La trésorerie est la résultante du fonds de roulement et du BFR. Elle est donc perçue
comme un reliquat.
T = FR - BFR
- 30 -
La marge commerciale
La marge commerciale est un indicateur fondamental pour les entreprises commerciales.
Marge commerciale = Vente de marchandises – Achat de marchandises
+/- Variation de stocks de marchandises
La production de l’exercice
Contrairement à la marge commerciale, la production de l’exercice est un solde significatif
pour les entreprises industrielles.
Production de l’exercice = Chiffre d’affaires + Production stockée
+ Production immobilisée
Ce concept est cependant limité car il englobe des activités annexes comportant des
produits non liés à l’exploitation (compte708). A l’opposé, certains produits de gestion
courante n’y figurent pas (compte 75).
La Valeur Ajoutée
La valeur ajoutée mesure l’apport économique d’une entreprise à la nation. Le PIB est
obtenu par l’addition des valeurs ajoutées dégagées par tous les agents économiques. La
valeur ajoutée est répartie en charges du personnel, en impôts, en charges financières,
en charges exceptionnelles, en dotation aux amortissements, en résultat non distribué, en
résultat distribué,…
VA =Production de l’exercice – Consommation de l’exercice
Résultat opérationnel
Le résultat opérationnel traduit la performance réelle de l’entreprise car il représente la
ressource nette dégagée par l’activité normale.
Résultat opérationnel = Produits des activités opérationnelles – Charges des
activités opérationnelles
Résultat financier
Ce solde permet à l’entreprise d’avoir une idée de l’importance des recours à
l’endettement.
Résultat financier = Produits financiers – Charges financières
Résultat extraordinaire
C’est la différence entre les produits et les charges générés par les évènements résultant
des cas de force majeure.
Capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement exprime la capacité de l’entreprise à financer la
rémunération des apporteurs de capitaux, les investissements d’expansion (réserves) et
les investissements de renouvellement (amortissement).
La capacité d’autofinancement correspond à l’ensemble des ressources propres
dégagées par l’entreprise représentant :
- un excédent des produits de l’entreprise
CAF = Produits encaissés ou encaissables – Charges décaissées ou décaissables
La technique des écarts présente des limites surtout pour l’analyse du bilan : elle donne
une mesure relativement globale de l’équilibre financier de l’entreprise. La notion de fonds
de roulement implique que l’on admette une certaine spécialisation des ressources aux
emplois; un cadre aussi rigide ne s’accommode pas au dynamique du fonctionnement de
l’entreprise.
Cette méthode fait appel à des calculs de rapports entre deux grandeurs significatives et
exprimées par un nombre, un pourcentage ou une durée. Un diagnostic financier ne peut
être mené à bien qu’à partir de ratios soigneusement sélectionnés.
Les ratios sont utiles, soit pour constituer une information synthétique, soit pour visualiser
une évolution, soit pour établir des comparaisons.
Les données de base nécessaires à l’étude sont contenues dans le bilan et dans le
compte de résultat.
Quatre séries de ratios sont à déterminer.
Ces ratios permettent de qualifier la structure financière de l’entreprise compte tenu des
ressources obtenues, des emplois réalisés et des résultats dégagés.
- 33 -
Emprunts à LMT
r ═ ───────────────
Capacité d’autofinancement
Plusieurs ratios permettent d’apprécier le niveau des moyens d’exploitation mis en œuvre
au sein d’une entreprise tels que le ratio d’intensité de l’investissement, le ratio de
productivité de l’investissement, …
Cependant, trois ratios de structure économique sont sélectionnés dans le cadrage
théorique qui servira de référence au présent diagnostic.
- - Le ratio de productivité de travail est donné par la formule
Valeur ajoutée
r ═ ──────────
Effectif
- 34 -
- L’écoulement de stocks (durée) doit être examiné dans une optique d’évolution (étude
pluriannuelle) et comparée (relative) à l’évolution du chiffre d’affaires. La mesure du
niveau de stocks est essentielle dans la mesure où ceux-ci font partie du BFRE.
Stock moyen
r ═ ──────────── X 360
Coût d’achat :
des marchandises vendues
ou des achats consommés
ou coût de production des en-cours ou produits finis
Les conclusions tirées de ces deux derniers ratios ne seront valables que s’il existe une
comparaison avec les durées moyennes des crédits accordées ou obtenues dans le
même secteur d’activité.
Les ratios de rentabilité mesurent les résultats par rapport à l’activité et aux moyens
économiques et financiers.
- Le taux de marge commerciale conduit à l’appréciation de la stratégie commerciale de
l’entreprise. Une marge commerciale faible implique que les autres charges soient
serrées alors qu’une marge commerciale importante donne un meilleur service à la
clientèle.
Marge commerciale
r ═ ───────────
CAHT
EBE
r ═ ─────────────────────
Immobilisations + BFRE
Résultat de l’exploitation
r ═ ─────────────────────
Immobilisations + BFRE
- Le ratio de rentabilité nette des capitaux propres sera apprécié par référence au taux
moyen de rendement des placements à revenu fixe.
Résultat net
r ═ ───────────────
Capitaux propres
- Le ratio de flux de fonds dégagés par les ressources propres permet d’apprécier
l’aptitude de l’entreprise à dégager des ressources.
Capacité d’autofinancement
r ═ ─────────────────────
Capitaux propres
Dans le cadre de l’analyse financière, l’utilisation des ratios doit être « rationnelle » ; ces
ratios sont une simple illustration d’un problème étudié. C’est donc le plan de l’analyse qui
est déterminant.
- 37 -
En définitive, tous les éléments constituant cette première partie ont corroboré à souligner
l’importance fondamentale que revêt ce cadrage général d’analyse. En effet, un
diagnostic pertinent requiert en premier lieu une information détaillée de son objet. Par
conséquent, une description de l‘état des lieux est indispensable ; et un cadrage physique
juste et précis du diagnostic est largement préféré à une présentation superficielle du
domaine d’étude.
Nous avons retenu à travers la présentation de l’identité, de l’historique,des activités,
objectifs, structure organisationnelle du FTM que son statut d’EPIC, son secteur d’activité
(SGR), son parcours social et économique, son environnement répondent tous au
pourquoi de la crise financière qu’elle traverse actuellement.
En second lieu, la pertinence du diagnostic est également fonction de la démarche suivie.
Les outils et techniques utilisés doivent être affinés au fur et à mesure des points
auxquels il faudrait approfondir. La démarche devrait répondre aux objectifs.
Ainsi, nous réitérons notre préférence sur deux méthodes :
- l’approche par les symptômes, d’une part, qui consiste à détecter les défaillances et à
en analyser les origines,
- d’autre part, l’approche par les ratios, efficace dans la mesure où elle permet
d’analyser de façon plus exhaustive à la fois les points forts et les points faibles de la
gestion et de la structure financière de l’établissement.
Dans tous les cas, les règles de base de l’équilibre financier et de la rentabilité demeurent
les points de repère de notre évaluation.
- 39 -
PARTIE II
LE DIAGNOSTIC FINANCIER :
SYMPTÔMES ET IDENTIFICATION
DES PROBLEMES
- 40 -
Le cadre physique et théorique étant défini dans la première partie, cette seconde partie
procèdera au diagnostic proprement dit.
Pour mieux se conformer aux hypothèses fixées au début de cette étude, la méthode qu’il
conviendrait d’adopter serait de présenter et d’interpréter les soldes des états financiers
selon des critères bien définis et d’insister surtout sur les problèmes y afférents.
Cette étude porte sur trois points principaux qui feront l’objet de trois chapitres successifs,
à savoir une étude de la structure financière et du patrimoine de l’établissement, un
jugement sur la gestion, une étude de la rentabilité et de la politique budgétaire.
Il importerait cependant d’apprécier, dans un premier chapitre, la fiabilité des données
comptables et financières qui constituent les supports de cette analyse.
Pour procéder à un bon diagnostic, il ne faut pas seulement se demander si les outils et
les techniques ont été définis, il faut également remettre en question la fiabilité des
informations comptables et financières à analyser.
Ce chapitre, qui est un préliminaire au diagnostic proprement dit, soulève trois problèmes
touchant la fiabilité des données, à savoir les erreurs d’imputation et de saisie, les
problèmes d’évaluation et la défaillance du contrôle. Toutefois, l’existence d’un minimum
de contrôle immanent aux tâches a donné à ces informations un aspect significatif et
représentatif de la situation financière du FTM.
1.1. Constat
Nous avons eu l’opportunité de participer aux travaux d’établissement des états financiers
pendant la période de stage que nous avons effectué auprès du FTM. La production des
états financiers de l’exercice accuse des retards importants. En effet, les états financiers
qui devaient être édités le 23 Novembre 2008 ne l’ont été qu’après des semaines plus
tard en vue de la passation de service entre les Administrateurs Délégués sortant et
entrant.
Il en est pareillement pour ceux de l’exercice 2007. Les états financiers avant audit
n’étaient prêts qu’à la date du 09 Juin 2008 alors que l’ordre de service de démarrage des
travaux d’audit a été émis par le FTM le 03 Juin 2008. Un mémorandum consignant les
constats d’audit a été adressé au FTM le 23 Juin 2008 et la réponse n’a été reçue que le
- 41 -
29 Juillet 2008 accompagnée des états financiers après audit. Ces derniers ont été remis
le 02 Août 2008.
L’analyse de la situation nous a permis de déduire que les travaux de vérification ont été
les principales causes de ces retards. Ils ont effectivement pris une période relativement
étalée puisque les erreurs constatées remontent depuis la saisie des écritures
comptables. Ces erreurs sont qualifiées d’erreurs d’imputation et d’erreurs de saisie et
peuvent être expliquées par le niveau de qualification du personnel et par la vétusté des
matériels informatiques.
Les pièces comptables qui arrivent à la Cellule Comptabilité comportent chacune une
inscription signifiant au responsable de la saisie journal l’imputation comptable à passer.
Ces transcriptions contiennent quelquefois des erreurs au niveau des numéros de
comptes à utiliser. Par ailleurs, le responsable de la saisie rencontre souvent des
difficultés au niveau de l’identification du montant à enregistrer lorsque la pièce
justificative est surchargée de chiffres; au niveau des comptes à utiliser lorsque plus d’une
imputation lui sont signifiées; au niveau de la nature même de l’écriture comptable (libellé
d’écriture, journal auxiliaire à utiliser) lorsque l’opération est inhabituelle ; au niveau de
l’utilisation du logiciel SAGE SAARI lorsque la règle de la partie double de la
comptabilisation n’est pas respectée.
Ces divers problèmes proviennent de la qualification du personnel. En effet,
premièrement, peu nombreux sont les employés spécialisés dans leur fonction, c’est-à-
dire ceux qui ont suivi des formations initiales correspondant à leurs postes respectifs ;
par exemple, sur la comptabilité ou sur la finance d’entreprise pour les agents du CMFC.
La plupart des employés au sein du FTM sont formés sur le tas et se sont basés sur leur
expérience pratique. Deuxièmement, les formations continues octroyées par
l’établissement étaient, certes, nécessaires mais insuffisantes pour la bonne maîtrise des
tâches attribuées à chaque employé. Par exemple, l’utilisation du logiciel SAGE SAARI
pose toujours des difficultés pour certains employés de la Cellule Comptabilité alors que
des formations ont été données auparavant.
Ce problème est à l’origine des erreurs de saisie qui sont qualifiées d’erreurs matérielles.
Les travaux de saisie placent l’exécutant en communication directe avec la machine micro
ordinateur.
- 42 -
Le tableau ci-dessus montre que les ordinateurs dont dispose la Cellule Comptabilité sont
vétustes et ne pourraient pas convenir à leurs destinations respectives.
L’état obsolète des immobilisations est un problème commun à tous les départements du
FTM. Les taux d’obsolescence des immobilisations s’élèvent à 89% en 2006 et à 97% en
2007.
Amortissement
Taux d’obsolescence ═ ───────────────
Immobilisations brutes
Les problèmes d’évaluation concernent les travaux qui font intervenir des formules et des
calculs. Il s’agit, par exemple, de l’utilisation des formules pour la confection du tableau
d’amortissement, des méthodes pour l’évaluation des stocks, des comptes soustractifs et
additifs nécessaires au tableau de passage des comptes aux postes des états
financiers,…
Les causes de ces problèmes d’évaluation sont, notamment, l’instabilité de la structure
organisationnelle et l’absence de communication entre les Chargés de mission, entre les
Cellules et entre les employés eux mêmes.
∗
établi par nous même
- 43 -
Compte tenu de la crise actuelle que traverse le FTM, le ministre de tutelle, par décision
prise en conseil de ministres, a été amené à désigner pour un mandat relativement court
le dirigeant du FTM. Cette décision a provoqué le changement fréquent et réitéré de
l’organigramme qui est la source des troubles dans la répartition des tâches. De plus,
l’affectation d’un employé à son prochain poste ne considère ni sa spécialisation, ni sa
formation initiale, ni sa formation continue, ni son expérience professionnelle.
Par conséquent, le caractère éphémère de la structure organisationnelle empêche le
respect rigoureux du principe de la permanence des méthodes.
Les erreurs et problèmes d’évaluation évoqués aux précédents paragraphes peuvent être
détectés par un système de contrôle. Le contrôle permet effectivement d’apporter les
corrections et ajustements nécessaires. L’insuffisance d’effectif et le manque de
motivation de certains agents empêchent ce contrôle d’être effectif.
Les employés du FTM travaillent huit heures par jour (7h30-12h et 12h30-16h) pour
atteindre les objectifs et les missions qui leur sont assignés. Malgré cela, nous avons pu
constater que les tâches s’accumulent et rares sont les employés qui arrivent à atteindre
leurs objectifs de travail à temps. Cette surcharge de travail provient, notamment, de
l’insuffisance d’effectif. En effet, le nombre de personnel employé au sein du FTM est
insuffisant par rapport à la taille et aux activités de l’établissement.
Si le FTM compte en totalité environ 174 employés comprenant du personnel ingénieur,
du personnel technicien, du personnel cadre administratif,… le CMFC ne compte que 9
employés (soit 4% du personnel) qui sont répartis comme suit :
- le chargé de mission ;
- Cellule Finances : le responsable et deux secrétaires ;
- Cellule Trésorerie : le responsable et le caissier ;
- Cellule Comptabilité : le responsable et deux secrétaires.
Nous pouvons en déduire qu’en étant dans l’impossibilité d’exécuter ses tâches à temps,
chaque employé, plus particulièrement, chaque responsable ne peut remplir son rôle de
superviseur ni de contrôleur convenablement.
Toutefois, le chargé de mission ainsi que les responsables, étant conscients de
l’importance du suivi et du contrôle des tâches effectuées, consacrent une partie de leur
temps à effectuer des vérifications partielles des informations comptables et financières
traitées.
La Cellule Comptabilité dispose d’un logiciel comptable SAGE SAARI Comptabilité 100
pour l’enregistrement des opérations comptables. L’utilisation de ce logiciel convient
parfaitement à la réalisation des tâches de la Cellule dont la première préoccupation est
de passer correctement et de façon exhaustive toutes les écritures comptables. Ce
logiciel permet de respecter implicitement les règles et principes comptables telles que la
règle de la partie double, l’imputation à huit chiffres, l’utilisation d’un compte analytique
pour certaines écritures,…
De même, la Cellule Finances dispose de logiciels de gestion de stocks et de gestion
d’immobilisations. Ces logiciels, même s’ils ne sont pas suffisamment mis à jour,
contiennent des fonctions servant de contrôle systématique à la cohérence des données
de base qui y sont introduites. Ainsi, les propriétés de ces logiciels contribuent à rendre
fiables les données comptables et financières.
- 46 -
D’une manière générale, les comptes annuels du FTM sont établis conformément aux
principes comptables généralement admis et suivant les méthodes et principes
préconisés par le Plan Comptable Général 2005. La présentation des états financiers est
conforme aux modèles préconisés par le PCG. Le respect de ce plan permet l’intelligibilité
des données et constitue déjà une limitation aux erreurs. Par ailleurs, la vérification de la
conformité de l’état des comptes aux principes de base de la comptabilité générale
constitue un contrôle immanent à l’enregistrement des informations comptables. Par
exemple, lors de l’établissement des états financiers du FTM datés du 23 Novembre
2008, nous avons constaté que le solde du compte Banque est créditeur. Pourtant, aucun
concours bancaire n’a été accordé. Cela implique donc l’existence d’erreurs au niveau
des écritures comptables passées au niveau de ce compte. L’existence de ce minimum
de contrôle systématique permet alors une vérification plus méthodique des informations.
A chaque exercice clos doit être procédé un audit des comptes du FTM. Cet audit est
effectué selon les normes internationales et a pour objectif de formuler une opinion sur les
états financiers du FTM. Les normes et directives adoptées imposent de programmer et
d’effectuer l’audit de manière à avoir l’assurance raisonnable que les états financiers ne
comportent pas d’erreurs significatives. L’audit consiste en la vérification, par sondages,
des pièces justificatives des opérations comptables et financières. Il consiste également à
l’évaluation des principes comptables appliqués par le FTM, des estimations importantes
appliquées et à la présentation générale des états financiers. Les résultats de ces travaux
sont matérialisés dans un rapport. Ainsi, l’audit, bien qu’étant un contrôle externe à
l’entreprise, est un processus assurant la fiabilité des informations comptables et
financières.
Selon qu’il a toujours été précisé tout au long du cadrage physique de ce diagnostic
financier, les activités du FTM consistent essentiellement en des mesures
topographiques, photogrammétriques,…
En conséquence, les matériels de mesure présentent une importance fondamentale pour
le FTM ainsi que pour toutes les entreprises du même secteur d’activité. En effet, le
personnel ingénieur du FTM effectue souvent des missions en vue de la collecte de bases
de données.
Par ailleurs, le FTM réalise des travaux d’imprimerie en tant qu’activités secondaires. Cela
implique que les matériels d’imprimerie et d’édition présentent pour l’entité un intérêt
particulier. Le ratio de structure des emplois montre l’importance des immobilisations par
rapport à l’actif total. L’analyse est portée sur quelques années pour nous permettre de
juger l’évolution de ce ratio.
Actif immobilisé
r ═ ───────────
Actif total
Les travaux d’inventaire ne sont pas correctement matérialisés et les résultats des travaux
ne sont pas détaillés par immobilisation (aucune information n’est disponible concernant
l’état individuel de chaque immobilisation).
Le progiciel en vigueur, n’étant pas mis à jour, n’offre pas la possibilité d’obtenir le détail
des immobilisations par rubrique malgré la disponibilité des « fiches détenteurs » lors des
inventaires. Pour le cas de l’exercice 2007, l’inventaire physique des actifs n’était pas
effectif. En outre, certaines immobilisations ne sont pas codifiées, ce qui rend difficile le
suivi du patrimoine. Par ailleurs, le rapprochement entre la situation produite par le logiciel
de gestion des immobilisations et celle de la Comptabilité n’est pas effectué.
Sur le plan théorique, l’état des biens productifs de l’établissement peut être déterminé
par le calcul du taux d’obsolescence des immobilisations :
Amortissement
r ═ ───────────
Immobilisations brutes
Sur le plan pratique, presque tous les matériels du FTM, qu’ils soient spécifiés au secteur
ou non, sont amortis. Dans le temps de l’acquisition des matériels de prise de vue
aérienne ou des matériels utilisés pour obtenir des images satellitaires, la collecte des
- 49 -
Bien que, manifestement, le FTM n’arrive plus à faire face à ses obligations (paiement
des dettes et des charges), une analyse beaucoup plus technique de sa structure
financière serait fondamentale pour mieux appréhender, premièrement, la structure du
bilan et le respect (ou non) de la règle de l’équilibre financier, deuxièmement, le degré
d’autonomie financière, ce, pour pouvoir apprécier la capacité du FTM à rembourser ses
dettes à long et moyen termes.
La règle de base de la gestion financière dite de l’équilibre financier veut que les emplois
stables soient financés par les ressources durables et, d’une manière approfondie, que le
fonds de roulement permette de couvrir le besoin en fonds de roulement issu de
l’exploitation.
Equilibre financier : FRNG = BFR
Comme FRNG = BFR + T, on en déduit que le parfait équilibre financier implique une
trésorerie nulle. Ce bref rappel présente un intérêt essentiel pour expliquer la situation de
quelques bilans du FTM dont les soldes significatifs traités se présentent comme suit :
Tableau 3: Synthèse des soldes significatifs du bilan fonctionnel∗
Montants en Ariary
Année 2005 2006 2007
FRNG 427.383.222 ,58 261.120.814,72 -447.004.721,55
BFR -28.333.487,68 -1.788.776,82 -473.828.698,33
BFRE 172.401.587,91 241.047.497,27 -130.791.536,33
BFRHE -200.735.075,59 -242.836.274,03 -343.037.162,00
T 455.716.710,79 262.909.591,54 26.823.978,31
∗
établi par nous même
- 50 -
Pour les trois années consécutives, l’équilibre financier minimum est donc respecté et le
FRNG est supérieur au BFR (FRNG > BFR), ce qui laisse dégager une trésorerie nette
positive. L’importance relative des rubriques de l’actif et du passif du bilan se présente
comme suit :
Graphique 1 : Structure de l’actif du bilan
es
68% 66% 74% ac
ta
24% 25%
25%
8% 9% 1%
2005 2006 2007
rs
75% 69% 67%
dc
tp
24% 33%
24%
1% 7% 0%
2005 2006 2007
Cas de 2007
- Les ressources durables n’arrivent plus à couvrir les actifs immobilisés, ce qui
entraîne une insuffisance de fonds de roulement global.
- En revanche, il y a dégagement de trésorerie du fait de l’importance relative des BFR.
- 51 -
La présentation des quelques ratios de structure suivants ne fait que confirmer ces
constatations :
Tableau 4 : Ratios de structure∗
Ressources durables
r ═ ────────────
Actif immobilisé
Le principe selon lequel ce ratio doit être supérieur à 1 est vérifié pour le cas des années
2005 et 2006. Par contre, l’équilibre est légèrement rompu en 2007.
Pour la réalisation de cette règle, des conditions sont à relever aux niveaux du haut et du
bas du bilan.
Les bilans fonctionnels des années 2005, 2006 et 2007 font figurer des ressources
durables relativement élevées. Une première vue de la structure bilantielle conduirait ainsi
à émettre une appréciation entièrement positive de la structure financière du FTM.
Malheureusement, des contraintes existent au niveau de tous ces bilans. Les ressources
durables du FTM sont constituées principalement de ses capitaux propres, des
amortissements et pertes de valeur ainsi que des dettes financières.
On a pu relever que l’équilibre financier du FTM est maintenu grâce :
- au poids des amortissements et des pertes de valeurs qui représentent, en moyenne,
99% des ressources durables ;
∗
établi par nous même
- 52 -
- à l’importance des emprunts IDA et Trésor ainsi que des intérêts courus sur ces
emprunts.
Cette structure de ressources durables n’est sûrement pas favorable à la pérennité de
l’activité de l’établissement et expose celui-ci à un risque de rupture d’équilibre financier
très proche. La diminution du FRNG et celle des ressources stables reflètent une
dégradation de la situation financière.
L’analyse fonctionnelle de ces bilans permet, en outre, de déduire que les ressources
fréquentes d’exploitation et hors exploitation dépassent légèrement les emplois courants.
L’existence d’un RFR signifie, en principe, qu’une partie des dettes courantes, à hauteur
de la valeur de ce RFR, est inutile. Les responsables et analystes financiers du FTM sont
conscients de cette anomalie, mais la réduction des dettes leur est impossible faute de
moyens pour s’en acquitter.
Par contre, force est d’admettre qu’à défaut de ces ressources excédentaires, l’apparition
d’un besoin en fonds de roulement nuirait à l’observation de la règle de l’équilibre
financier. Dans tous les cas, toutes les mesures susceptibles d’être prises pour améliorer
les conditions de l’équilibre financier du FTM dépendent entièrement des moyens
financiers à sa disposition.
On pourrait conclure que la réalisation de l’équilibre financier du FTM est conditionnée par
l’endettement. Le paragraphe suivant consiste précisément à déterminer le degré
d’autonomie financière du FTM.
L’autonomie financière est primordiale pour plusieurs raisons : trouver facilement des
prêteurs, prendre des décisions sans aucune pression extérieure importante, saisir des
opportunités d’investissement,…
L’analyse des ratios d’autonomie financière et du taux d’endettement du FTM conduit
pourtant à des conclusions alarmantes :
Ci-après les valeurs des trois ratios d’autonomie financière pour les trois exercices
étudiés :
Tableau 5 : Ratios d’autonomie financière
Ces résultats pourraient être expliqués par l’absence de fonds propres et par le niveau
élevé d’endettement.
Bien que les ressources durables soient élevées, elles sont constituées essentiellement
de capitaux étrangers à long et moyen termes.
En effet, le niveau des capitaux propres du FTM est largement négatif pour les trois
années.
Cette rubrique se détaille comme suit :
Fonds de dotation
Ecart d’évaluation
Report à nouveau
Résultat net de l’exercice
De manière identique pour les trois exercices, la variation constatée au niveau de cette
rubrique provient des éléments ci-après :
- Affectation en report à nouveau du résultat déficitaire de l’exercice précédent ;
- Résultat net déficitaire de l’exercice courant.
Cette variation est retracée en détails dans l’état de variation des capitaux propres
(annexe III).
L’évolution des valeurs des deux premiers ratios d’autonomie financière (CP/RS et
CP/PT) montre que l’importance des capitaux propres relative aux ressources durables et
relative au passif total ne cesse de diminuer .Cette situation représente, depuis 2005, un
signe précurseur de la crise pour le FTM.
le bilan 2005), plus celles de l’exercice 2006 (bilan 2006), plus celles de 2007 (bilan
2007).
L’intérêt que porte cette décomposition des comptes est de pouvoir montrer à quel point
l’établissement dépend financièrement des tiers et surtout de l’Etat lui-même.
La déduction faite à l’issue de cette section consacrée à la structure financière du FTM
est que celui-ci n’est guère en mesure de rembourser ses dettes à LMT à partir de son
activité faute de capacité d’autofinancement. Faudra-t-il recourir à d’autres
financements ? Dans tous les cas, cette précarité de la situation financière de
l’établissement se répercute sur sa solvabilité envers les tiers.
Des défaillances ont été constatées au niveau de la gestion des comptes Banque et
Caisse. Concernant le compte Banque : les rapprochements bancaires mensuels n’ont
pas été matérialisés. Par conséquent, l’établissement des rapprochements bancaires
annuels a été difficile et a mobilisé un temps important pour les responsables des Cellules
concernées.
Concernant le Compte Caisse : il n’existe pas de procédure formelle fixant le plafond du
montant maximal tenu dans l’encaisse et le seuil du montant payable en espèces.
Apparemment, on peut déduire que le FTM a la capacité d’honorer une partie non
négligeable de ses obligations à court terme avec ses actifs circulants.
Toutefois, cette capacité dépend de la composition des créances. Ces créances
proviennent essentiellement des transactions conclues avec des administrations et des
organismes dont la durée d’écoulement de crédit est longue. Par ailleurs, on constate une
détérioration progressive de ce ratio, ce qui signifie que, malgré l’importance de ses
stocks et de ses créances, le FTM devient de plus en plus insolvable.
Les créances clients supposées encaissées, et avec les disponibilités, l’entreprise peut-
elle régler ses dettes à court terme ?
Le ratio de trésorerie globale permet de répondre à cette question.
Les valeurs disponibles sont insignifiantes par rapport aux emprunts à court terme du
FTM. L’insolvabilité du FTM est donc jugée certaine.
Le tableau des flux de trésorerie fait état des variations de trésorerie pour un exercice
donné. La trésorerie du FTM a connu une variation de -35% pour 2006 et de -89% pour
2007. Il y a donc une disproportionnalité entre les flux entrants et les flux sortants.
Par rapport aux recettes, les sorties de fonds sont plus importantes. Il s’agit des sommes
versées aux fournisseurs, au personnel, des intérêts et frais financiers payés, des impôts
sur les résultats ainsi que des incidences de variation des taux de changes sur liquidités
et quasi-liquidités.
Ainsi, tous les décaissements effectués étaient indispensables à la continuité de
l’exploitation, la majorité des sommes décaissées ayant été versées à l’endroit du
personnel.
Nous pouvons conclure que la trésorerie est tendue, non pas à cause de l’excès des
charges du personnel, mais plutôt à cause du déséquilibre entre produits liés aux activités
- 58 -
Argent
FR
Tr Trésorerie>0
BFR
Tr<0
Evolution du CA
Temps
Figure 2 : Embarras de trésorerie lorsque les pertes rongent les fonds propres
Situation 2 :L’embarras de trésorerie est dû à une baisse de l’activité qui se traduit par
des pertes
Argent
FR
Tr Trésorerie>0
BFR
Tr<0
Evolution du CA
Temps
Figure 3 : Embarras de trésorerie quand la baisse de l’activité est suivie de
pertes
- 59 -
Bien que présenté sous une forme apparemment descriptive, ce chapitre a consisté, non
seulement à faire état de la structure financière et patrimoniale du FTM, mais explique
également les facteurs qui ont conduit à la formation de cette structure.
Ainsi, concernant la structure des biens, l’on a pu remarquer le mauvais état des matériels
et leur degré d’amortissement presque total. Il s’est également avéré que la technique de
gestion de ces matériels laisse à désirer dans la mesure où une défaillance a été perçue
dans les travaux d’inventaire et dans les logiciels de recensement non mis à jour.
A propos de la structure financière, il apparaît que l’équilibre financier est respecté.
Toutefois, une étude plus approfondie a permis de réaliser que cet équilibre provient d’un
taux d’endettement à long et moyen termes et d’un taux d’endettement à court terme
élevés, ce qui explique l’absence totale d’autonomie financière.
En outre, le FTM n’est pas solvable pour cause de faiblesse accentuée de la liquidité. De
tout ce qui précède, il résulte une nullité de la capacité d’autofinancement.
- 60 -
Toute entreprise est créée pour croître et se développer. Elle évolue avec son
environnement. En termes plus techniques, elle est constituée pour être performante et
rentable.
Juger la gestion consiste alors à analyser l’évolution de l’activité (section1), les
performances et le rendement (section 2), la répartition des revenus (section 3) et le
rythme d’évolution de l’équilibre financier (section 4).
CA
Sauf pour l’année 2006, on observe une diminution du chiffre d’affaires. Cette situation est
due notamment à la qualité des produits, à l’insuffisance d’actions marketing et à la faible
dimension du réseau de distribution.
- 61 -
Bien qu’un chargé de mission ait été nommé, ayant comme responsabilité de concevoir et
d’exécuter toutes les actions marketing qui pourraient augmenter le volume et la valeur
des ventes réalisées, toute initiative est limitée par les moyens financiers mis à sa
disposition surtout en cette phase de crise financière.
Néanmoins, nous avons pu constater que même dans les périodes d’épanouissement de
l’entreprise, les produits FTM n’ont pas fait l’objet ni de promotion ni de publicité. Certes,
des produits sont présentés sur des étagères au bureau de vente, mais ils ne permettent
pas aux clients d’apprécier tous les aspects du produit ni la dimension de la gamme
produite.
Aussi, aucune politique formelle n’est-elle pas définie dans le volet marketing.
La performance et les rendements d’une entreprise se mesurent par la valeur qu’elle crée.
Cette analyse s’effectue au niveau de la valeur ajoutée (la valeur ajoutée étant la richesse
créée pour un certain niveau d’activité).
Le FTM est apparemment productif, mais cette productivité est jugée faible par rapport
aux ressources humaines et matérielles investies.
Il est à préciser que le niveau de productivité globale d’une entreprise dépend de son
degré d’intégration : fabrique-t-elle elle même, donc achète-t-elle peu ? ou fait-elle tout
faire par des prestataires externes ?
En ce qui concerne le FTM, ses consommations en matières représentent environ 30%
de son chiffre d’affaires et les services extérieurs et autres services extérieurs
représentent 15% du chiffre d’affaires.
Ce qui permet d’obtenir la productivité globale des trois exercices étudiés :
Valeur ajoutée
r ═ ──────────────
Production
L’analyse des valeurs des ratios ci-dessus montre que l’entreprise arrive à créer une
valeur à hauteur de 50% de sa production. Cependant, si nous nous référons au rapport
VA/ CA, nous pouvons apprécier un écart défavorable pour les années 2005 et 2007
puisque la valeur des chiffres d’affaires est supérieure à la valeur des productions totales.
Valeur ajoutée
r ═ ──────────────
Chiffre d’affaires
La rubrique Production Stockée est constituée de la variation des stocks de produits finis
et de produits en cours. Normalement, elle contribue à la formation de la totalité des
produits des activités ordinaires. Cependant, comme les productions stockées des
années 2005 et 2007 sont négatives, elles font diminuer la valeur de la production.
Le FTM compte environ plus de 200 personnes en 2005 et en 2006, 192 personnes en
2007. Le principe est que chaque personne employée au sein d’une entreprise contribue
à la création d’une richesse. Déterminons quelle part de richesse est créée par un
employé. Ci-après les valeurs des rendements de l’effectif pour les trois années étudiées :
Valeur ajoutée
r ═ ──────────────
Effectif
Ce rendement des ressources humaines est jugé faible eu considération des charges
causées par leur utilisation. Aussi, faudrait-il réduire l’effectif ?
La réponse est non. Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer les problèmes engendrés
par les surcharges de travail et l’accumulation des tâches à cause de l’insuffisance
d’effectif.
Toujours est-il que toute initiative du personnel est limitée par les moyens financiers à la
disposition de l’établissement.
- 64 -
La conclusion qu’on peut tirer est que tous les moyens, qu’ils soient humains ou
matériels, mis en œuvre pour créer de la valeur sont limités par les moyens de
financement.
L’étude portée sur la répartition des revenus ne fera que renforcer l’idée selon laquelle la
richesse créée est faible par rapport aux charges impliquées par l’activité.
Une partie de la valeur créée est d’abord répartie entre le personnel. Le ratio Contribution
au facteur travail donné par le rapport Charges du personnel/ V.A permet de déterminer
cette part.
Charges du personnel
r ═ ──────────────
Valeur Ajoutée
Nous pouvons observer que les charges du personnel sont largement supérieures aux
valeurs ajoutées des trois exercices. Ainsi, au moins toute la richesse créée est attribuée
- 65 -
au personnel (cas de 2006). Cela implique-t-il que les charges du personnel devraient
être réduites ?
Le revenu annuel moyen ne répond pas aux besoins physiologiques de chaque employé.
Notre analyse nous a permis de constater, supra, que ce fait se trouve à l’origine du
manque de motivation de certains agents.
Force est alors de reconnaître que les charges du personnel sont loin d’être excessives
par rapport à la taille et à l’ampleur des activités de l’établissement. Elles sont moyennes
voire insuffisantes. Ainsi, c’est la richesse créée qui est faible.
Une entreprise peut renouveler le capital investi lorsque, après acquittement des charges
du personnel et des charges sociales, un reliquat constitué par l’excédent d’exploitation
existe.
La contribution du facteur capital est donnée par le rapport E.B.E/ V.A
La détermination du poids de charges financières est l’un des éléments qui reflètent la
politique financière adoptée par l’entreprise. Cette importance des charges financières par
rapport à la richesse créée se mesure à deux niveaux :
Charges financières
r ═ ──────────────
E.B.E
Charges financières
r ═ ──────────────
Chiffre d’affaires
Tel que nous avons déjà développé dans le paragraphe précédent, il y a une insuffisance
brute d’exploitation. Les charges financières ne feront que grever le résultat déjà
déficitaire. Néanmoins, les valeurs des charges financières sont jugées des plus normales
pour une entreprise d’une taille comme le FTM. En effet, le principe posé par les études
de gestion financière est que le rapport CF/EBE doit être inférieur à 30% ou 40 % et le
rapport CF/CA inférieur à 2% ou 3%.
Ainsi, si les charges financières sont proportionnelles au niveau d’activité, par contre,
elles sont lourdes par rapport au niveau d’exploitation.
Les stocks de marchandises sont constitués par des cartes des eaux et des sols et des
instruments de dessins.
Points faibles :
Les stocks devraient être évalués concrètement afin de donner une image fidèle de la
situation financière du FTM. Cependant, les actifs ne sont pas suffisamment protégés :
aucun suivi n’est porté sur les marchandises retournées, la procédure de gestion de
stocks n’est pas effectivement suivie sur place.
Concernant les stocks de matières premières, des écarts sont constatés entre les fiches
de stocks tenues au niveau du magasin et la situation de stocks au niveau de la Cellule
Finances. En effet, aucun rapprochement périodique de la situation des stocks n’est
effectué entre ces deux niveaux.
Les sorties de stocks de produits finis figurant dans les fiches de stocks sont justifiées par
les factures clients et la situation à chaque fin d’exercice est établie à partir du comptage
physique des articles comparé avec les fiches. Cependant, malgré le fait que la bonne
gestion de produits finis constitue une source de revenus du FTM, des faiblesses sont
relevées :
- le responsable de magasin de produits finis ne dispose pas d’un logiciel de gestion de
stocks. Par ailleurs, ce dernier ne dispose pas d’état de suivi de stock journalier qui
récapitule toutes les fiches de stocks ;
- aucun bon de sortie ou bon de réception n’est établi pour le suivi des mouvements de
stocks ;
- certains articles dans le magasin ne font pas l’objet de fiches de stocks.
- 68 -
Les stocks et en cours, notamment les stocks de produits finis, alourdissent les emplois
du cycle d’exploitation. La faible quantité des ventes réalisées est le principal facteur de la
lenteur de l’écoulement des stocks. Cette situation des stocks masque quelque peu le
niveau insuffisant de la production.
Les entreprises bien gérées sont proches de leurs clients, et réciproquement, la solvabilité
des clients conduit à une bonne gestion de l’entreprise.
Au sein du FTM, les créances ne sont pas convenablement gérées et les clients
n’honorent pas leurs paiements à temps.
Etant donné les spécificités des produits FTM, ses clients aussi bien réels que potentiels
sont également spécifiques. Ils sont constitués d’organismes spécialisés,
d’administrations publiques comme les ministères de l’environnement, de l’énergie et des
mines,..., d’entreprises individuelles, de touristes et de particuliers.
Il apparaît anormal qu’aucun responsable n’est particulièrement chargé de gérer le
compte « Clients ». Aucun suivi n’est effectué au niveau des transactions faites par
chaque client et de leur situation respective. En effet, la gestion du compte « Clients »
n’est pas informatisée.
Par exemple, le FTM ne dispose pas de système permettant d’intégrer la facturation dans
le logiciel SAGE SAARI. La comptabilisation des factures clients est donc effectuée
manuellement. Ces travaux prennent du temps important avec les risques d’erreurs
matérielles. Par ailleurs, des avances et acomptes ont été versés par des clients en 2005
mais les prestations concernées ne sont pas encore honorées.
A des moments donnés, l’établissement avait reçu des versements de clients non
identifiés. Un poste «Clients non identifiés» a été créé à cet effet. Le FTM ne dispose de
bordereaux de versement ni de remises de chèque pour permettre l’identification des
clients qui ont effectué ces paiements et aucune recherche s’y rapportant n’a été
- 69 -
engagée. Ce n’est qu’au moment des actions de recouvrement menées par l’avocat que
des incidences se sont produites :
- des créances douteuses ont été prescrites alors qu’elles sont inexistantes ;
- des créances douteuses ont été portées irrécouvrables alors qu’elles ont été, soit
inexistantes, soit incertaines ;
- des encaissements n’ont pas été comptabilisés chez FTM alors qu’ils correspondent à
des soldes de clients «douteux»;
- dans les comptes clients, des montants sont maintenus alors que certaines factures
ont été déjà payées ou alors qu’ils correspondaient à des conventions annulées.
Lorsque les responsables se sont aperçus de ces faits, ces créances ont été constatées
en pertes. Par ailleurs, des écarts significatifs en défaveur du FTM ont été relevés à
l’issue des confirmations directes des clients.
Ainsi, pour 2005, le FTM a consenti, en moyenne, 219 jours de crédit à ses clients. Cette
durée est très longue comparée à celle octroyée par les entreprises du même secteur
d’activité ; d’autant plus que les entreprises industrielles accordent généralement 30 à 90
jours de crédits à leurs clients.
Des créances importantes remontent aux années 2003 et antérieures alors que les pertes
de valeur constituées par FTM ne sont pas en relation avec celles-ci. Les possibilités de
recouvrement des créances ne sont pas évaluées cas par cas. Certes, le FTM a eu
recours à un avocat pour assurer le recouvrement de ses créances, mais des créances
ont toujours été prescrites en raison de la date des factures remontant même à 1988. Des
créances demeurent également irrécouvrables. En outre, concernant le compte «Clients
- 70 -
douteux», des pertes de valeur ont été constituées à hauteur de 100% pour certains
clients.
Ainsi, la politique de crédit client n’est pas bien définie : elle ne tient pas compte des
analyses des risques «Clients» (qualité de la clientèle, mode et délais de paiement des
crédits accordés,…)
Cependant, il faut bien admettre que le FTM est dans l’impossibilité de respecter ce délai,
aussi long soit-t-il. L’allongement du délai de remboursement effectif et réel de dettes
fournisseurs révèle des difficultés de paiement de la part de l’établissement.
Porter un jugement sur la gestion d’une entreprise équivaut à chercher comment les biens
patrimoniaux, les ressources et les richesses ont été gérés. Ainsi, il est évident de
remettre en cause la gestion à partir de la manière dont l’activité a évolué, du degré de
performance des ressources, de la façon dont les richesses ont été réparties, enfin, du
rythme d’écoulement des actifs.
L’analyse de l’activité a montré une faible réalisation en terme de vente et dont la cause
principale est la non compétitivité des produits. Il résulte également de l’étude que les
ressources s’avèrent tant soit peu performantes, cela dû à une productivité jugée
satisfaisante par rapport à la valeur ajoutée. De même, les structures des charges
apparaissent normales si l’on tient compte de la taille et de l’activité de l’entreprise.
Cependant, les revenus sont faibles comparés au volume des charges du personnel. L’on
remarque également une stagnation des stocks et des créances. Il s’ensuit qu’aucun
développement ne peut être enregistré au niveau des actifs circulants.
De tous ces paramètres d’analyse, il ressort un point commun qui n’est autre que
l’existence de faiblesses dans les techniques de gestion.
C’est ainsi qu’il apparaît évident, à travers tout le chapitre, que les actifs de l’entreprise ne
sont pas suffisamment protégés, les produits ne sont pas valorisés, les moyens financiers
sont limités et, surtout, les créances sont mal gérées.
- 72 -
†
CONSO, Pierre. La Gestion financière de l’entreprise T.1., Paris, 7e Ed., DUNOD, 1985, p.246.
- 73 -
Résultat
r ═ ──────────────
Chiffre d’affaires
Ces ratios sont tous négatifs parce que l’établissement n’a enregistré que des pertes
depuis plusieurs exercices. Ici, la vente constitue le principal produit et on entend par
«frais décomptés» toutes les charges supportées. Nous pouvons alors déduire qu’il
importe de déterminer la structure des charges par rapport à la vente pour pouvoir
expliquer le faible niveau de rentabilité de l’activité.
Puisqu’il ne s’agit plus de remettre en cause le niveau de ventes réalisées, le faible taux
de rentabilité s’explique donc par l’importance de chaque catégorie de charge par rapport
aux ventes.
Comme la crise financière du FTM était arrivée à son sommet en 2007, il convient de
détailler les charges de cet exercice et de calculer leur pourcentage par rapport au chiffre
d’affaires.
- 74 -
Tableau 6: Structure des charges par rapport aux ventes Exercice 2007.
Montants en milliers d’ariary
Rubrique des charges Réalisation 2007 % charges/vente
Achat 308.406,68 34,17%
Services extérieurs 17.260,25 1,91%
Autres services extérieurs 57.025,96 6,32%
Impôts et taxes 8.308,45 0,92%
Personnel 751.683,48 83,28%
Autres charges opérationnelles 259.427,40 28,74%
Charges financières 133.235,18 14,76%
Dotations aux amortissements 363.432,90 40,26%
I.B.S 4.833,20 0,54%
Total des charges 1.903.613,48 210,90%
Source : FTM 2008
Tel qu’il ressort du tableau ci- dessus, les charges représentent 210,90% du chiffre
d’affaires (CA). L’exploitation est notamment grevée par l’importance des charges fixes
alors que les ventes réalisées restent faibles. Les charges du personnel représentent
83,28% du CA et les dotations aux amortissements et provisions représentent 40,26% du
CA. Cela signifie que le poids de l’amortissement et, partant, la vétusté des matériels,
d’une part, et la baisse des activités, d’autre part, sont à l’origine de ce faible taux de
rentabilité commerciale.
La qualité de la politique financière est jugée par son aptitude à optimiser le risque
encouru par l’entreprise. Celle-ci doit pouvoir améliorer sa rentabilité économique par un
certain degré d’endettement (recherche de l’effet de levier). Ainsi, la comparaison de la
rentabilité économique et de la rentabilité financière permet de juger l’efficacité de la
politique financière.
D’un point de vue économique, l’efficacité des moyens mis en œuvre (sans considération
des conditions de financement) s’exprime par le rapport entre le surplus monétaire
dégagé et le capital économique (actif total) ou ratio de vitesse de rotation du capital
économique.
- 75 -
EBE
r ═ ──────────
Actif total
Ces valeurs signifient que les moyens d’exploitation du FTM ne sont pas efficaces : les
immobilisations étant amorties, les actifs circulants stagnent, le degré de productivité ne
permet pas assez de couvrir les charges du personnel et les impôts.
Pour pouvoir analyser l’effet de levier sur la rentabilité économique, il convient maintenant
de prendre en compte les conditions de financement.
Que rapporte un ariary de capital utilisé au sein du FTM ? Est-ce que la politique
financière adoptée par ses administrateurs est adaptée aux moyens mis en œuvre ?
Freine-t-elle ou, au contraire, améliore-t-elle la rentabilité économique ?
Il ressort de l’analyse de l’évolution des ratios de rentabilité financière que le FTM n’est
pas non plus rentable du point de vue strictement financier, comme il ne l’est pas des
points de vue commercial et économique.
L’explication de la valeur positive et de l’évolution décroissante de la rentabilité financière
se présente comme suit :
- le FTM enregistre des pertes successives ;
- ces pertes s’ajoutent aux capitaux propres déjà largement négatifs.
Résultat
r ═ ──────────────
Capitaux propres
Toutefois, il faut remarquer que la rentabilité financière est meilleure que la rentabilité
économique grâce à l’effet de levier.
La définition la plus simple de l’effet de levier est que l’entreprise peut améliorer la
rentabilité financière en s’endettant à un taux moins élevé que son taux de rentabilité
économique.
Rentabilité financière = Rentabilité économique + levier financier
- 76 -
Le levier financier positif signifie que la rentabilité économique est supérieure au taux
d’endettement.
Toujours est-il que l’établissement n’est pas rentable. La volonté de respecter un degré
étudié d’endettement est fortement limitée par les besoins de financement issus de
l’exploitation.
Les dirigeants et responsables financiers du FTM s’attendaient-ils continuellement à des
résultats négatifs pour chaque exercice ? Qu’ont-ils prévu dans le budget ? L’analyse de
la politique budgétaire permet de répondre à cette question.
Pour l’exercice 2007, le taux de réalisation budgétaire des charges est de 52,85%.
Ci-après le tableau qui donne la comparaison entre les prévisions et les réalisations.
- 77 -
Les achats
La réalisation représente 43,46% de la prévision. Ce taux est plus élevé que celui de la
réalisation des achats étant donné que les charges externes comportent une partie fixe.
Cette rubrique est constituée des charges relatives aux travaux d’imprimerie (13% du
montant total des charges externes), des honoraires, commissions et courtages (5,6%)
- 78 -
Les réalisations représentent 12,61% des prévisions. Ils sont constitués principalement
par la taxe professionnelle.
Les charges du personnel sont également des charges à partie fixe. Elles sont réalisées à
65,54% des prévisions. Ces charges sont constituées de salaires, de primes, de
gratifications, d’heures supplémentaires, de cotisations sociales, de frais médicaux,…Il
est cependant à remarquer que ce taux est très faible étant donné le caractère prévisible
de cette catégorie de charges.
Le taux de réalisation de cette rubrique est de 326,32%. Cela signifie que, contrairement
à toutes les prévisions portées aux autres charges, les charges opérationnelles étaient
sous-évaluées. L’écart constaté est très significatif et nous amène à remettre en cause la
structure des charges prévisionnelles. Les autres charges opérationnelles sont
constituées des dépenses allouées aux administrateurs, des pénalités de retard de
livraison et des pertes sur créances irrécouvrables.
Charges financières
bancaires et les pertes de change. Cet écart remet également en cause la structure du
budget.
Le taux de réalisation des produits est très faible. Les prévisions de ventes majorées de
productions stockées de l’exercice sont réalisées à 22,09%.
Autres rubriques
Singulièrement, pour les autres produits opérationnels, les reprises sur provisions et les
produits financiers, aucune prévision n’a été établie. Or, ces produits existaient depuis les
réalisations des années précédentes.
De cette analyse des produits prévisionnels, nous pouvons conclure que les bases et
données qui ont servi à l’élaboration d’un tel budget ne sont pas fiables. La politique
budgétaire ne tient pas compte des réalisations antérieures. Elles est, certes, ambitieuse
mais ne considère pas les moyens financiers à la disposition de l’établissement.
Ainsi, l’écart entre le bénéfice net prévisionnel et le résultat net déficitaire effectif fait
ressortir une détérioration de 640,54%.
- 80 -
Il s’agit ici d’expliquer l’origine des écarts observés dans le paragraphe précédent par une
lecture et une interprétation horizontales des tableaux 7 et 8.
La structure effective des charges devrait être conforme à la structure prévisionnelle des
charges. Toutefois, quelques différences sont notées.
Contrairement au cas des charges, dans l’estimation prévisionnelle des produits, les
limites (financières, techniques) de la réalisation des ventes ne sont pas prises en
considération. En effet, escompter réaliser trois fois le chiffre d’affaires de l’exercice
précédent n’est pas raisonnable.
PARTIE III
PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET
RECOMMANDATIONS
- 84 -
Des objectifs ont été fixés dans le cadre de ce mémoire: contribuer à l’évaluation globale
du FTM, à la gestion de la crise financière de cet établissement et à la formulation de la
politique sectorielle du système de géo référence à Madagascar.
Plusieurs scenarii peuvent être envisagés à cet effet. Dans le but de suivre une démarche
logique et méthodologique dans l’analyse de ces alternatives, cette partie sera subdivisée
en trois chapitres.
Le premier chapitre avancera toutes les possibilités de solutions, le second chapitre
montrera la mise en œuvre de la solution retenue, et le dernier chapitre sera consacré à
la présentation des résultats escomptés.
Nous avons eu l’occasion de savoir que la crise financière du FTM provenait, entre autres
causes, des problèmes du secteur d’activité. Ainsi, une certaine catégorie de solutions
pourrait servir à résoudre le problème du FTM et non celui du secteur, et inversement.
Mais nous ne retiendrons à la fin de ce chapitre que la solution la plus adaptée aux
résultats du présent diagnostic.
Le problème financier du FTM n’étant pas un problème isolé, il importerait d’opérer une
grande réforme au niveau du secteur.
Premier principe: l’Etat reste le seul et unique maître d’ouvrage dans le secteur.
Toutes les activités concernant la géo référence à Madagascar appartiennent à l’Etat. Le
contrôle et la coordination de la standardisation et de la normalisation des produits font
partie des fonctions régaliennes de l’Etat.
Second principe: L’Etat délègue la formation.
Toutes les recherches, analyses, études et formations en matière de géo référence sont
attribuées aux instituts publics et/ou privés (académiques ou homologués).
Troisième principe: Le secteur privé assure la production.
La règle de la libre concurrence est respectée sur le marché. Tous les acteurs du secteur
sont, néanmoins, tenus de suivre les normes édictées et les cahiers de charges.
Portée
La mise en place d’une plateforme de dialogue entre l’Etat planificateur et le privé exécutif
s’impose dans la réalisation de cette politique. Au niveau de la planification, une autorité
nationale du secteur est instaurée. Cette autorité, appelée Conseil National du Système
de Géo Référence sera composée de fonctionnaires spécialisés dans le domaine, c’est-à-
dire, des fonctionnaires du FTM et des fonctionnaires du Ministère de la Réforme
Foncière, des Domaines et de l’Aménagement du Territoire. Des conseils régionaux
seront également constitués. L’illustration simplifiée de cette organisation se présente
comme suit:
Autorité du SGR
Antenne au niveau
régional Antenne au niveau Antenne au niveau
régional régional
La mise en œuvre de cette politique implique la formation d’un fonds national pour le
SGR. Plus concrètement, il faut:
- préparer les textes à soumettre au législateur qui statuera sur cette politique;
- organiser des échanges entre les acteurs du secteur ;
- coordonner tous les travaux y afférents.
Cette solution répond-elle aux attentes du FTM?
- 86 -
Implications et limites:
1.2.1. Portée
Opter pour la privatisation du FTM constitue une stratégie d’abandon pour les dirigeants
et pour le ministère de tutelle du FTM. Elle signifie que les efforts de redressement de la
situation financière de l’établissement sont jugés perdus d’avance. Ainsi, il appartient aux
nouveaux actionnaires et dirigeants de réhabiliter la situation de l’établissement.
Cette solution semble être plus opportune que la privatisation du secteur dans la mesure
où elle n’implique pas la dissolution du FTM mais sa cession. De plus, certains employés
(notamment les contractuels) pourraient être maintenus à leurs postes.
- 87 -
Concrètement, le patrimoine (passif et actif) du FTM sera évalué puis cédé à un tiers
preneur. Le FTM perdra son statut d’EPIC et sera règlementé en tant que société privée.
Toutefois, il ne faudrait pas conclure que cette décision ramène à la privatisation du
secteur. En effet, la privatisation du FTM implique un désengagement seulement partiel
de l’Etat étant donné les limites suivantes:
1.2.2. Limites
Le FTM n’est pas solvable. Tout octroi de crédit lui serait refusé, que ce soit de la part de
ses banquiers, de ses fournisseurs ou de ses créditeurs divers. Ainsi, ce sont les clients
qui constituent des partenaires potentiels pour faire augmenter le chiffre d’affaires. Le
partenariat requiert des efforts aussi bien de la part de l’entreprise que de celle de ses co-
contractants. Les types de clients du FTM sont multiples. Cependant, il serait plus réaliste
de limiter l’accord de partenariat du FTM avec les différents ministères et quelques
organismes spécialisés.
- 88 -
Les lois n°s 2005-019 du 17 octobre 2005 et 2006-03 1 du 24 novembre 2006 sur le statut
et sur les propriétés des terres impliquent l’implantation de guichets fonciers dans les
collectivités territoriales. Ces services ne peuvent être fonctionnels que si des
cartographies relatives aux terres relevant des circonscriptions ne sont pas établies. Ces
travaux de cartographie relèvent de la vocation du FTM. Ainsi, le statut d’EPIC du FTM lui
permettrait d’obtenir des prérogatives quant à l’exécution de ces plans cadastraux et
fonciers. Le contrat de partenariat aurait pour objet d’attribuer le marché au FTM.
Le FTM produit des cartes touristiques. Ainsi, tout comme les accords sus mentionnés,
l’établissement pourrait convenir avec le ministère chargé du tourisme pour la réalisation
des cartes touristiques conformes aux besoins du secteur.
Des accords de même nature que ceux exposés supra pourraient être effectués entre le
FTM et le ministère des transports pour les cartes retraçant les voies de communication à
Madagascar, le ministère de l’environnement pour les cartes des eaux, des sols,…
Concrètement, le personnel du CMMK est incité à établir un plan de travail retraçant
toutes les actions possibles pour commercialiser plus de produits et il appartient aux
dirigeants du FTM de le soumettre au ministère de tutelle.
Cependant, le choix de cette solution présente des inconvénients.
- 89 -
La situation du FTM se résume comme suit : touts les initiatives, politiques et modalités
de gestion entreprises par le FTM sont limitées par l’insuffisance de moyens financiers. La
capacité d’endettement est nulle, la liquidité reste très faible, les fonds propres sont
rongés par les pertes. Il ne reste plus pour les dirigeants du FTM qu’à faire appel à des
appuis extérieurs sans contrepartie financière directe ni à court ni à moyen termes. La
solution la plus adéquate est donc le recours à des subventions provenant de l’Etat et
d’autres entités et organisations intéressées.
- 90 -
Cette alternative se justifie par le fait qu’elle tient compte de la nature de la crise
financière du FTM. En effet, elle permet de financer directement la formation continue du
personnel, l’acquisition de matériels performants, l’acquittement de certaines dettes.
Ainsi, l’opportunité de cette politique de redressement repose essentiellement sur le fait
suivant: contrairement à la logique adoptée dans la stratégie de partenariat qui consiste à
augmenter les ventes pour financer toute forme d’investissement, il convient plutôt de
résoudre dans un premier temps les problèmes de base pour développer ensuite l’activité
industrielle et surtout commerciale.
Si la forme juridique du FTM rend la subvention publique possible, son secteur d’activité
lui fait bénéficier des appuis complémentaires des organismes inter gouvernementaux ou
projets spécialisés. Il résulte de notre enquête sur la recherche de partenaires potentiels
que le Millenium Challenge Account (MCA) et le Programme National Français (PNF)
pourraient être sollicités à passer un contrat de financement extérieur avec l’Etat
malagasy dans le cadre de la mise en œuvre de l’appui à l’EPIC FTM.
Les modalités de financement pourraient se présenter comme suit :
∗
établi par nous même
- 91 -
Nous avons proposé trois scenarii qui pourraient résoudre les difficultés financières du
FTM.
Le premier scénario comporte deux alternatives possibles :
- la privatisation du secteur, impliquant la dissolution du FTM et l’adoption d’une
politique nationale de réforme sectorielle dans laquelle l’Etat joue le rôle de
planificateur ;
- la privatisation du FTM, choix qui permet à l’Etat d’intervenir dans le secteur à tout
moment.
Le second scénario consiste à mettre en œuvre une stratégie de partenariat entre le FTM
et ses clients potentiels. Ceci dans le but de créer son propre marché, le FTM doit alors
faire primer la négociation.
Le dernier scénario propose de solliciter de la part de l’Etat et d’autres organismes
internationaux le financement des activités du FTM, ainsi que d’indiquer les actions à
entreprendre par ce dernier.
Cette troisième proposition nous paraît la plus opportune et il convient d’en étudier la mise
en œuvre.
- 92 -
L’acquisition des moyens financiers devrait être suivie par une bonne gestion et une
optimisation de leur utilisation. Les détails de leur emploi seront donnés dans cette
section.
2ème échéance :
- partie échue des dettes envers les fournisseurs ;
- organismes sociaux.
- 93 -
3ème échéance :
- créditeurs divers ;
- Etat : impôts et taxes.
A l’issue de ces échéances, il restera à payer des dettes à court terme non échues dont le
montant est faible.
L’analyse des documents financiers et les enquêtes effectuées au sein des différentes
Cellules du FTM nous ont conduit à la thèse selon laquelle le mauvais état et la vétusté
de l’outil de travail sont à l’origine de la baisse de l’activité et des performances
économiques.
Ainsi, il faut investir et acquérir des matériels performants pour augmenter la productivité
et le rendement technique de l’établissement.
Le financement du volet « Investissement » s’étale également sur trois années.
Les matériels et équipements à acquérir peuvent être classés en deux catégories :
- dotation en équipements, matériels de bureau et didactiques, d’une part,
- dotation en matériels spécialisés techniques et technologiques, d’autre part.
Les équipements, matériels de bureau et didactiques comportent un sous volet
équipement, un sous volet matériels et un sous volet services.
Ce sont, entre autres, les matériels informatiques micro-ordinateurs et la mise à jour de
logiciels de gestion. Il convient également d‘installer au sein du FTM un réseau Intranet et
Internet.
Les équipements techniques et technologiques sont les instruments numériques
spécialisés au domaine : les appareils photographiques numériques, les appareils de
réception satellitaire, les appareils topographiques, …
Certains des sujets à aborder dans ces thèmes de formation seront détaillés dans la
prochaine section consacrée à l’amélioration des techniques de gestion.
Le volet « Acquittement des dettes » sera entièrement financé par l’Etat, étant donné la
difficulté d’obtenir des ressources extérieures pour le remboursement de ces dettes.
Le sous volet « Dotation en matériels de bureau et didactiques » sera pris en charge par
l’Etat, tandis que le sous volet « Dotation en technologie spécialisée » relèvera des
contrats passés avec les organismes spécialisés.
Il est quand même à noter que ce tableau fait état des coûts approximatifs de la mise en
œuvre du redressement financier du FTM. Cet état est établi selon une première
approche des documents du FTM et des informations concernant le secteur d’activité.
Le timing de la réalisation de ce financement est donné à l’annexe IV.
∗
établi par nous même
- 95 -
Concernant les relances clients, recouvrement des créances, les points suivants
sont à observer :
- identifier les clients qui ont effectué des versements bancaires au bénéfice du FTM ;
- statuer sur les créances anciennes (celles qui remontent aux années 2003 et
antérieures) d’autant plus que les pertes de valeur constatées ne sont pas en relation
avec ces créances;
- poursuivre le recours à un prestataire externe pour le recouvrement des créances;
- évaluer cas par cas les possibilités de recouvrement des créances.
Pour ce qui est de la qualité du portefeuille « client », il faut poursuivre les efforts
d’assainissement en tenant compte des observations de l’avocat. Il faut également
analyser les confirmations directes des soldes clients.
Inventaire
Au chapitre des travaux d’inventaire, il faut mettre en œuvre une procédure préalable
d’inventaire, il faut la mettre sous une forme de support écrit en tant qu’outil des prochains
inventaires et faire en sorte que tous les résultats des travaux soient correctement
matérialisés. Le FTM devrait opter soit pour l’établissement d’un état annuel d’inventaire
- 96 -
sur logiciel « Excel », soit pour l’acquisition d’un nouveau logiciel approprié de gestion des
immobilisations.
Rapprochement
Toutes les immobilisations du FTM doivent être codifiées et un rapprochement périodique
est à effectuer entre les données du logiciel et la comptabilité.
Concernant le compte Caisse, il faut porter une attention sur la tenue des états de
versement, mettre en place des seuils pour le montant maximal tenu dans l’encaisse
et le montant payable en espèces. Il faut également effectuer un contrôle périodique
de la caisse.
- 97 -
Structure et Management
Le personnel du FTM comprend essentiellement des employés fonctionnaires publics. La
gestion des carrières des fonctionnaires n’est pas la même que celle des employés des
entreprises privées. Si la situation des premiers est stable, la promotion des seconds est
fonction de leurs efforts. En revanche, le statut d’EPIC du FTM implique une gestion de
style privé : une gestion commerciale. Cela se manifeste, entre autres, par les horaires de
travail, l’existence d’un budget autonome, les objectifs de rentabilité,…Ainsi, concilier la
gestion des carrières des employés, d’une part, et l’objectif de rentabilité, d’autre part,
sera le principal objet du thème de formation Structure et Management que nous avons
suggéré dans la section précédente. Bien qu’il semble relever de l’analyse
organisationnelle, force est de reconnaître que la fiabilité et la fluidité de l’information
financière, et même la structure financière de l’établissement, dépendent, entre autres, du
degré de stabilité de la structure organisationnelle, du poste attribué à telle ou telle
personne et de la motivation de chacun.
Mutations et affectations
Les ressources matérielles étant désormais performantes, recruter du personnel n’est
plus indispensable. Quant aux différentes mutations et affectations, il convient de ne pas
considérer uniquement la formation ou la spécialisation d’un employé, mais aussi sa
reconversion.
Le redressement par subvention est certes difficile à entreprendre dans la mesure où elle
implique les différents organes de l’Etat et les organismes spécialisés. Cependant, les
bases de données collectées par le FTM présentent, non seulement des valeurs
économique et technique pour l’Etat, mais aussi une valeur morale. Ainsi, répartir le
financement pour apurer le passif, pour renouveler les matériels et pour renforcer la
capacité du personnel s’ajoute aux multiples mesures d’ordre technique en vue
d’améliorer la gestion financière du FTM. Nous avons suggéré des items de matériels à
- 98 -
Nous avons considéré comme bases de calcul les années 2006 et 2007.
Le volet « Acquittement des dettes » a été le plus déterminant pour assainir la structure
financière du FTM. Ainsi, contrairement au cas des exercices 2005, 2006 et 2007, la
réalisation de l’équilibre financier ne sera plus conditionnée par l’endettement mais par
l’observation d’un certain rythme de développement de l’activité à partir de l’année 2013.
L’augmentation du chiffre d’affaires (en volume et en valeur) est suivie d’une amélioration
de la rentabilité commerciale de la manière suivante :
∗
Établis par nous même
- 100 -
Dissoudre, privatiser ou redresser. Telles ont été les alternatives de solutions suggérées
dans cette partie.
Le redressement est la solution la plus adaptée aux résultats du présent diagnostic et
constitue la voie la plus avantageuse aussi bien pour le FTM que pour le secteur
d’activité. Mais cette voie appelle la réalisation des conditions ci-après :
- l’Etat et quelques organismes intéressés par le domaine entendent financer
l’acquittement des dettes du FTM, l’investissement au sein de celui-ci et la formation
de ses employés ;
- le personnel de l’établissement travaille en synergie pour l’amélioration des
techniques de gestion (immobilisations, stocks, créances, compte des tiers, …)
Finalement, la remotivation du personnel et la valorisation de la culture d’entreprise ;
l’augmentation de la valeur ajoutée et la multiplication des débouchés économiques ;
l’assainissement de la structure financière et l’amélioration de la rentabilité commerciale
du FTM constituent, entre autres, les résultats escomptés de l’effectivité de cette double
condition.
- 101 -
CONCLUSION GENERALE
Le diagnostic constitue un outil réaliste et créatif pour une mise à plat de la situation
financière, sociale, économique d’une entreprise. En effet, il conduit à l’établissement de
stratégies permettant à une entreprise de se développer davantage. S’il existe plusieurs
objets du diagnostic, le volet financier a été jugé le mieux adapté au cas du FTM. Cette
entreprise, unique en son genre à Madagascar et leader dans le système de géo
référence, présente un intérêt stratégique dans le développement économique en général
et dans la mise en œuvre de la nouvelle politique foncière en particulier.
Le FTM traverse actuellement une crise financière. Pourra-t-il y résister ? Est-il encore
redressable ? Le diagnostic financier que nous avons entrepris au sein de cet
établissement a montré les possibilités de son redressement et en a orienté la stratégie,
malgré une analyse acerbe de la situation.
Ainsi, la méthode des symptômes et celle des ratios, choisies comme méthodes
appropriées au cas étudié, ont permis d’analyser l’état du patrimoine de l’établissement et
sa structure financière, de juger la gestion des matériels et des outils financiers, d’évaluer
la rentabilité de l’entreprise, d’étudier sa politique budgétaire.
Les résultats de cette étude approfondie du FTM ont permis de déceler trois axes
principaux de problèmes : la baisse des activités, un niveau élevé d’endettement et une
gestion défaillante des actifs circulants.
La baisse des activités est lente mais chronique ; par conséquent, les produits ne sont
pas assez compétitifs et le marché est restreint ; le déséquilibre entre charges et produits
conduit à des pertes successives.
En outre, l’endettement est arrivé à un certain niveau où l’établissement se trouve dans
l’impossibilité de s’en acquitter. Cette structure du passif compromet son autonomie
financière.
Enfin, la gestion des actifs circulants est peu efficace ; les politiques d’approvisionnement,
de crédit client et de recouvrement ne sont pas adaptées au contexte de gestion de crise
financière. Il s’ensuit un faible niveau de la liquidité.
Toutefois, le brossage sombre de la situation du FTM ne remet point en cause la
faisabilité de son redressement. Ainsi, le diagnostic préconise comme stratégie à adopter
un financement extérieur, provenant de l’Etat et des organismes inter gouvernementaux.
L’apurement du passif, le renouvellement des matériels et le renforcement de la capacité
du FTM sont les points clefs du redressement. Parallèlement, des recherches de
- 102 -
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
MANUEL
COURS
REVUES ET JOURNAUX
SITE INTERNET
ANNEXES
iv
FOIBEN-TAOSARINTANIN’I Exercice :
MADAGASIKARA
Régisseur :
Adresse :
TOTAL = 0
FTM N°
Direction Administrative et Financière
DEMANDE D’ENGAGEMENT DE DEPENSES du ___________________
Demandeur Imputation Désignation Quantité Prix unitaire Prix total Budget alloué Cumul budget Reliquat Fournisseur
analytique budgétaire
FOIBEN-TAOSARINTANIN’I MADAGASIKARA
N°
FANGATAHANA VATSIM-BOLA
Izaho dia mpangataka izay manao sonia dia manaiky fa hamerina ny faktiora sy nyfamerim-bola
fara-faha elany ao anatin’ny 48 ora nandraisako ny vola.
Manaiky aho fa azon’ny FTM tapahina avy hatrany amin’ny karamako ny tsy fanatanterahiko
izany.
Antananarivo,____________________________
FOIBEN-TAOSARINTANIN’I MADAGASIKARA
NSTITUT NATIONAL DE GEODESIE ET CARTOGRAPHIE
TARATASINA KOMANDY
BON DE COMMANDE
N°
Mpamatsy__________________________________________________________________________
Fournisseur_________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
Montant
Taxe %
Montant ttc
Bilan financier
ACTIF (degré de liquidité) PASSIF (degré d'exigibilité)
Actif à plus d'un an Passif à plus d’un an
Actif immobilisé net Capitaux propres
+Plus value latente Plus value latente
+Part de l'actif courant net à plus d'un an Compte courant bloqué
+Charges constatées d'avance à plus d'un an Moins value latente
- Moins value latente Dettes à plus d'un an
- Part de l'actif immobilisé net à plus d'un an Provisions pour charges à plus d'un an
Produits constatés d'avance à plus d'un an
Postes à éliminer
Primes de remboursement des obligations
Capital souscrit non appelé
BILAN COMPTABLE
IMMOBILISATIONS EN COURS
0,00 0,00 0,00
AUTRES IMMOB. FINANCIERES
x 576 000,00 x 789 700,00 x 789 700,00
ACTIFS COURANTS :
STOCKS ET EN COURS
x02 670 872,44 x17 255 703,45 x16 927 922,24
Matières premières et Appro
x6 125 049,20 x2 283 747,40 x5 003 147,60
Travaux en cours
x9 377 813,24 x05 636 508,05 X9 022 694,64
Produits intermédiaires
0,00 0,00 0,00
Produits finis
x74 240 864,80 x35 630 464,00 X62 671 473,00
Marchandises
x 927 145,20 x 704 984,00 X0 230 617,00
TOTAL GENERAL
x 305 189 281,84 x 177 207 801,65 x 137 749 063,07
xii
CAPITAUX PROPRES
Capital
x1 486 419,60 x1 486 419,60 X1 486 419,60
Ecarts d'évaluation
-x 442 919 082,91 -x 442 919 082,91 -x 442 919 082,91
Report à nouveau
-x 308 622 949,00 -x 415 998 356,16 -x 892 320 308,17
Résultat net de l'Exercice :
-x 107 375 407,16 -x76 321 952,01 -x79 837 426,84
TOTAL DES CAPITAUX PROPRES
-x 797 431 019,47 -x 273 752 971,48 -x 653 590 396,32
PASSIFS NON COURANTS :
EMPRUNTS & DETTES FINANCIERES
x 694 861 116,70 x 596 315 570,74 x 098 367 316,51
Emprunts IDA et TRESOR (plus d'un an)
x 263 180 172,58 x 123 822 948,51 X 590 403 337,93
Emprunts au TRESOR (moins d'un an)
x35 987 661,40 x35 987 661,40 x35 987 661,40
Intérêts courus sur dettes financières
x95 693 282,72 x36 504 960,83 x71 976 317,18
TOTAL PASSIFS NON COURANTS
x 694 861 116,70 x 596 315 570,74 x 098 367 318,51
PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés
x66 457 605,85 x83 714 882,25 x91 890 268,60
Autres dettes
x 154 170 108,68 x 249 303 258,45 x 501 081 874,28
Découverts bancaires
x0 687 076,68 x15 229 134,29 0,00
Régies d'avances Passif
x6 466,00 0,00 0,00
TOTAL PASSIFS COURANTS
x401 361 257,21 x 848 247 274,99 x 692 972 142,88
TOTAL GENERAL
x 305 189 281,84 x 177 207 801,65 x 137 749 063,07
xiii
COMPTE DE RESULTAT
( par nature )
POSTES
EXERCICE EXERCICE EXERCICE
2005 2006 2007
Chiffre d'affaires
x45 449 884,41 x 133 069 036,56 X02 625 861,93
Production stockée
-x28 628 698,16 X27 426 132,81 -x2 047 181,41
Production immobilisée
0,00 0,00 0,00
1 - PRODUCTION DE L'EXERCICE
x16 821 186,25 X 360 495 169,37 X20 578 680,52
Achats consommés
X15 550 112,99 X30 682 089,64 X08 406 677,81
Services extérieurs & autres consommations
X34 000 270,98 X65 944 272,80 X4 286 202,79
2 - CONSOMMATION DE L'EXERCICE
X49 550 383,97 X96 626 362,44 X82 692 880,60
3 - VALEUR AJOUTEE
X67 270 802,28 X63 868 806,93 X37 885 799,92
Charges de personnel
X31 376 794,98 X10 739 079,11 X51 683 475,51
Impôts, taxes & versements assimilés
X4 830 858,59 X1 012 704,06 X 308 448,00
4 - EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
-x78 936 851,29 -x7 882 976,24 -x22 106 123,59
Autres produits opérationnels
X 716 642,63 X0 784 432,31 X 654 616,99
Autres charges opérationnelles
X9 916 828,00 X0 244 885,70 X59 427 395,44
Dotations aux amortissements, aux provisions & pertes de valeur
X56 257 595,27 X61 006 170,52 X63 432 902,28
Reprise sur provisions et pertes de valeur
X 199 132,60 X 522 483,00 X54 756 400,00
5 - RESULTAT OPERATIONNEL
-x50 195 499,33 -x15 827 117,15 -x81 555 404,32
Produits financiers
X7 357 993,86 X60 738 552,75 X39 786 362,49
Charges financières
X20 491 901,69 X15 247 987,61 X33 235 183,01
6 - RESULTAT FINANCIER
-x53 133 907,83 X5 490 565,14 X06 551 179,48
7 - RESULTAT AVANT IMPOT
-x 103 329 407,16 -x70 336 552,01 -x75 004 224,84
Impôts exigibles sur résultats
X 046 000,00 X 985 400,00 X 833 200,00
(méthode directe)
2006 2007
Encaissements reçus des clients X 273 617 578,26 X77 292 534,40
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel -x 374 404 429,99 -x 026 258 736,85
Intérêts et autres frais financiers payés -x4 735 988,03 -x2 295 498,08
Flux de trésorerie avant éléments extraordinaires: -x48 243 938,76 -x96 209 466,53
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) -x48 243 938,76 -x96 152 139,13
Intérêts encaissés sur placements bancaires (DAT) X3 404 366,26 X 882 772,90
Flux de trésorerie net provenant des activités d'investissement (B) X3 404 366,26 X 882 772,90
Incidences des variations des taux de change sur liquidités et quasi-liquidités -x5 416 706,65 -x5 758 919,60
Flux de trésorerie net provenant des activités de financement (C) -x5 416 706,65 -x5 758 919,60
Variation de trésorerie de l'exercice (A+B+C) -x60 256 279,15 -x36 085 613,23
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture de l'exercice X55 716 710,79 X62 909 591,54
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l'exercice X62 909 591,54 X6 823 978,31
RUBRIQUES Capital social Primes et réserves Ecart d'évaluation Résultat et report net Total
Solde au 31 décembre 2005 x1 486 419,60 0,00 -x 442 919 082,91 -x 415 998 356,16 -x 797 431 019,47
Correction d'erreurs
Opérations en capital
Résultat net de l'exercice 2006 -x76 321 952,01 -x76 321 952,01
Solde au 31 décembre 2006 x1 486 419,60 0,00 -x 442 919 082,91 -x 892 320 308,17 -x 273 752 971,48
Correction d'erreurs
Opérations en capital
Résultat net de l'exercice 2007 -x79 837 424,84 -x79 837 424,84
Solde au 31 décembre 2007 x1 486 419,60 0,00 -x 442 919 082,91 -x 272 157 733,01 -x 653 590 396,32
xvi
2-INVESTISSEMENTS
3-FORMATION
Thèmes 1 à 7
xvii
Type de client
Adresse
Stat
NIF
Compte bancaire
Activité
Champ d’activité
Chiffre d’affaires/Revenus
Autres
xviii