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LiBRARY of the
UNIVERSITY OF TORONTO
by
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J.-G. GOULINAT
LA TECHNIQUE
DES PEINTRES
J.-G. G.
AVANT-PROPOS
la peinture.
Avant de spécialiser notre étude et de suivre
le peintre dans ses efTorts et ses recherches, si
variées !
AVANT-PROPOS 1
1 AVANT-PROPOS
un technicien.
Certes, sans la flamme qui brûle en lui, ba-
nales seraient ses créations, vaines la justesse
de son dessin, la richesse de ses harmonies, la
hardiesse de sa facture. Mais il doit aux res-
sources de son métier la possibilité de traduire
ses sensations. 11 ne peut se passer d'une
science qui lui est nécessaire comme l'est au
5
AVANT-PROPOS 1
la stérilité.
AVANT-l^ROPOS 1
4e
* *
LE
METIER DU PEINTRE
LE PRATICIEN
peinture.
Un écrivain, avant de s'attacher au style, a
appris l'orthographe, un musicien avant de
faire des arpèges ou des gammes a déchiffré ses
rancissent ;
que l'outremer en pâte devient
opaque que ;
le bitume ne doit être utilisé qu'en
glacis très minces, et que des couleurs, dont on
prône un moment les vertus, doivent attendre
le contrôle du temps, et ne peuvent être
employées sans réserves.
Il serait fort intéressant de connaître avec
précision la palette des maîtres dont les toiles
nous sont arrivées dans un état de conservation
que nous souhaiterions aux nôtres. Malheu-
reusement nous manquons de certitudes ; seul
l'examen très scrupuleux de leurs tableaux vus
38 l.E PRATICIEN
voulues.
Quel peintre, en lisant ces mots, ne songera à
autrefois en Italie *
où elle abonde, elle a été
de tubes en étain.
Le peintre doit pouvoir utiliser les couleurs
déverni.
*
* *
ration.
peinture à l'huile.
CHAPITRE II
aurait raison ;
pour la conservation de son
œuvre, c'est une autre question. Elle n'est pas
4
50 LE PH ATI Cl EX
*
* *
l'habitude de se servir.
Il y a deux sortes de pinceaux très caracté-
ristiques : ceux de poils de martre, et ceux
faits avec des soies de porc. Ces derniers sont
les plus employés de nos jours, ils sont com-
posés d'une virole de métal, en général aplatie,
tenant également plat le faisceau de soies qui
forme ce qu'on appelle la brosse. Cette trans-
formation sur les pinceaux ronds dont on se
servait jusqu'au dix-neuvième siècle, s'explique
par le désir presque général de l'école moderne
de peindre par touches séparées et empâtées.
La forme influe certainement sur la nature
de la touche posée, mais, s'il est pourtant difli-
LE VElliNlS
(Hudié.
Son application ne saurait compter dans
l'exécution d'une toile (souvent les peintres ne
vernissent pas leurs tableaux eux-mêmes), mais
elle a son importance pour sa présentation
définitive. En séchant, l'huile qui entre dans la
composition des couleurs, pénètre dans les
du phénomène de l'embu.
La matité dont j'ai parlé au début et qui néces-
site l'emploi du vernis, se produit au cours de
l'exécution d'un tableau d'une façon d'autant
plus brutale que les retouches sont faites sur
LE VERNIS 07
permis d'attendre.
Alors, si l'artiste prend les quelques précau-
tions élémentaires que j'ai essayé d'indiquer, il
* *
tableaux?
Je suis tenté de dire non, tellement le nombre
est grand des œuvres qui nous arrivent perdues
LE VEHXIS 73
tivement.
Une impression du même ordre mais plus
intense nous fut réservée après la guerre
lorsque les galeries de dessins du Louvre furent
provisoirement aménagées pour recevoir la
peinture.
6
82 LK PKATlClKN
dans un intérieur.
Même vue dans un bon jour, une œuvre ne
rendra tout son effet que si elle est sur le fond
Li: TECHMClEy
LE DESSIN
I
LE DESSIN 89
*
* *
svnthèse,
LK DKSSIX 93
LA COULEUR
jaune et le rouge.
Tout objet éclairé par une lumière naturelle
ou artificielle possède, par le fait seul de ses
plus clairement.
Vingt artistes ayant à peindre une même
pomme pourront avoir de grands écarts entre
eux dans leur façon de voir les différents tons,
*
* *
*
* *
ment.
Rubens a influencé visiblement les peintres
de son entourage. Je fais une exception pour
Van Dyck qui a sa plax:e à part, car, s'il a suivi
LA MATIERE
harmonies.
J'ai essayé d'expliquer ce qu'est à mon sens
un coloriste, et pourquoi des peintures vio-
lentes ou délicates peuvent révéler une égale
science de la coloration.
128 LE TECHNICIEN
LA COMPOSITION
sans vie.
différents.
l'harmoniser.
Parallèlement aux lois de l'architecture et de
la littérature, les règles de l'harmonie viennent
à leur tour discipliner et appuyer l'inspiration
du musicien. Si son tempérament ne sait se
déi^^asfer du moule scolaire il restera toute sa
vie un simple fort en thème. Par contre quel
chemin parcouru lorsqu'on écoute « Pelléas et
Mélisande « de Debussy et que l'on évoque
sa cantate du prix de Piome : « L'Enfant Pro-
digne ».
le moindre papillotement.
C'est aussi le mouvement que traduit Frago-
nard dans ses « Baigneuses », mais un mouve-
ment lascif. Les gestes des femmes suivent le
i
TROISIÈME PARTIE
L'ARTISTE
LA PERSONNALITE
technique de Watteau ?
personnalité.
La personnalité dépouillée de ses habits
trompeurs risque de montrer seulement un
corps sans ossature.
Or, ce soutien, qui permet à la personnalité
véritable de se révéler, cette armature vivante
prend alors un autre nom : c'est le « style ».
CHAPITRE II
LE STYLE
vation de style.
La grande décoration, la composition d'his-
toire qui procurent à l'artiste des ressources
infinies pour s'extérioriser, le portrait et ses
L'IxNTEllPREÏATlON
en un mot.
L'interprétation est indispensable à toute œu-
vre d'art. C'est elle qui lui donne son accent
particulier, sa marque distinctive. Elle est le
lumineuses.
D'autres artistes, n'ayant en main qu'une
feuille de papier et un crayon, interpréteront
avec des différences parallèles le modèle à des-
tion première.
Evariste Friagonard.
Des lignées de peintres permettent de suivre
cette loi d'influence familiale.
et indéniables.
sphère d'atelier.
Influence pourtant qui doit rester limitée dans
le temps pour être salutaire. La tutelle la meil-
DU METIER
DE QUELQUES MAITRES
*
* *
* *
gnostic.
On a cependant fait des trouvailles amusan-
tes, découvert des repentirs, déterminé la place
exacte de mastics sous des tableaux complète-
ment repeints, et s'il est actuellement exagéré
de dire que la radiologie permet de véritables
révélations sur la technique des artistes, il n'est
TITIEN. — LE TINTORET
accompli.
La peinture de Titien, d'une technique large
corps gras.
Nous possédons au Louvre de tels exemples
du deuxième procédé de Titien, qu'il nous
est facile de l'approfondir sans emprunter à
*
* *
coups de pistolet.
RUBENS
*
* *
poncé =
REMBRANDT
difficulté. ))
l'opposé.
Rembrandt est bien le peintre synthétique
par définition, mais il a en lui tout ce qui fait
16
242 DU MKTlElî ])E OrELOUES .MAITRES
* *
grande base.
On a reproché à la peinture de Rembrandt de
manquer de fraîcheur. Si cette absence de qua-
lité est parfois réelle, 1' « Homère )> est une
éclatante exception. Je ne serais pas étonné
que cette page ait frappé Fragonard ; ses études
WATT EAU
* *
ordinaire. »
bleau.
*
* *
incompréhensions.
Watteau se souciait peu de couvrir de grandes
surfaces ; une œuvre d'art n'est pas grande par
ses mesures. Voyons cependant ce que devient
« l'Indifférent », artificiellement agrandi parle
procédé que j'indiquais tout à l'heure.
quelle on s'élève.
Il n'y a pas encore si longtemps, que seule,
la peinture d'histoire était appelée « la grande
peinture )). Tout ce qui n'était pas composition,
Il
CHAPITRE V
DAVID
DAVID 259
se retrouvèrent à Rome.
Certainement la première idée du redresse-
ment de l'art français, la première tentative
de transformation fut de Vien, mais David la
PRUD'HON
grâce, mais il
y joint cette simplicité et cette
force dont le besoin se faisait sentir. Le mot
force peut sembler déplacé lorsqu'on parle du
peintre de « l'Enlèvement de Psyché par
Zéphire ». 11 ne faut pas lui prêter un sens
analogue à la force de Michel Ange, mais com-
prendre seulement que Prud'hon est un peintre
savant. Il ne laisse rien au hasard ; l'exécution
de ses tableaux s'appuie sur des dessins dont
nous connaissons tous la profonde analyse.
Jamais on ne le voit commencer une toile sans
être complètement documenté. Sur ce point
il semble se rapprocher du procédé de David ;
ment d'un vernis qui n'offre pas l'inconvénient de rendre les cou-
leurs extrêmement visqueuses en peu de temps, et qui est com-
posé de mastics en larmes et de belle cire, fondus ensemble dans
de l'huile siccative blanche. Ce n'est pas à l'emploi de ce vernis
qu'il faut attribuer les gerçures qui ont détruit quelques-uns des
lableaux de Prud'hon. Ils se seraient tous conservés comme sa
Psyché, comme son Zéphyr, comme beaucoup d'autres de ses
tableaux, si on avait eu l'attention de ne les vernir qu'après leur
vaincu.
Par bonheur nous pouvons compter un cer-
tain nombre d'œuvres qui, pour des raisons
plus ou moins explicables, sont arrivées jusqu'à
nous en bon état. Déjà au Louvre nous en pos-
sédons plusieurs, surtout des portraits. Nous
avons aussi le Zéphyr se balançant sur les
PRUD'HON 275
venu dénaturer.
D'ailleurs, en admettant même que tout ce
qui est sombre dans les toiles de Prud'hon fût
abîmé, l'examen de ses œuvres permettrait
d'admirer encore son esprit de synthèse ; on
verrait la beauté du dessin, l'émail étonnant
I. Musée de Lyon.
CHAPITRE VII
LES IMPRESSIONNISTES
* *
à l'avenir.
LES IMPRESSIONNISTES 285
*
* *
*
* *
Pagci.
Avant-propos 9
I. Caractère essentiel de l'artiste 9.
PREMIER LIVRE
Le métier du peintre 25-
III.Le vernis 62
IV. La présentation des tableaux ']&
SECOND LIVRE
Du métier de quelques maîtres igô
Chap. I. Titien, — Le Tintoret 2o5
II. Rubens 218
III. Rembrandt. . .' 281
IV. Watteau 2A7
V. David 258
VI. Prud'hon 266
VU. Les Impressionnistes 276
Réflexions sur les tendances actuelles de la peinture. . .
287
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Du mîme Autzur :