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III - La rencontre avec le vice doyen de la Faculté de Sanaa reprend les données déjà
enregistrées à Taïz en précisant un certain nombre de points.
L’Université de Sanaa a commencé en 1985. Il existe une année préparatoire portant
essentiellement sur la physique, chimie, biologie et l’anglais et un examen qui, s’il ne
représente pas un concours, classe les étudiants pour en prendre les meilleurs. 1 400
étudiants étaient candidats, 150 sont retenus en médecine, 80 en dentaire et
finalement 450 étudiants se répartissent entre médecine, dentaire, pharmacie,
laboratoire et nursing.
L’entrée dans les écoles de médecine proprement dites va là encore retrouver le
circuit des 2 ans. A cette occasion on nous indique qu’environ 100 étudiants sont en
médecine à Aden et que les autres universités débutent. Les deux premières années
de médecine constituent un cycle avec un contrôle de connaissance continue intitulé
« Comprehensive examination ». L’année suivante est consacrée à l’ « applied
medicine » (microbiologie, etc…) et sanctionnée par un examen. Puis les deux années
de « clinical medicine » vont elles porter sur les certificat intégrés par appareil. Au
terme de ces deux ans qui comportent un externat, il y a un examen. L’étudiant en
médecine est alors intégré dans un stage de résident à l’Hôpital pendant 1 an. Il
obtient alors son diplôme de médecine et son Licencing par la Yemeni Medical
Association.
Les problèmes qui sont abordés ne s’ont qu’effleurés, mais portent sur les difficultés
de communication et de langage en relation avec les enseignants russes, soudanais,
pakistanais, roumains, etc..
La volonté de développer des certificats intégrés n’est pas encore arrivée à son
terme ; il existe un Upper Educational Committee dont le rôle est d’essayer
d’organiser ce type de curriculum. Il ne semble pas exister d’examen national, ce qui
créé vraisemblablement des disparités parmi les universités présentes et à venir.
A Sanaa il existe des enseignants étrangers qui viennent participer à la surveillance
des examens. 20 à 25 Examinateurs semblent intervenir à l’Université de Sanaa. Il
n’existe pas de traitement docimologique des informations collectées. Le vice-Doyen
rappelle à cette occasion que la WHO, le ministère de l’éducation soutiennent ces
initiatives et financent également des diplômes à l’étranger comme des médical
degree (MD) au Soudan, des master degree ou des fellowship en Angleterre (MSc,
FRCP). Les informations suivantes vont être un peu compliquées ; il s’agit de la
volonté de créer des diplômes de spécialités ainsi que de diplomer les enseignants et
initier une recherche. Un certain nombre d’étudiants semblent faire des PhD en
Jordanie, mais le désir est de développer plutôt des diplômes effectués en angleterre
(3 PhD seraient actuellement à Liverpool sur des thématiques infectieuses et
parasitaires, et un autre à London University ; aucun d’entre eux n’aurait fini). Le
vice-Doyen espère également créer des programmes avec les Etats Unis sur lesquels
les financements ne sont pas clairs, ni les objectifs. Il souhaiterait enfin essayer
d’établir des liens académiques entre les universités, mais dans un cadre qui reste
encore peu explicite.
IV - La rencontre avec le directeur du Thaora va avoir lieu peu de temps avant notre
départ et s’effectuera en présence de deux adjoints, dont l’un est en charge du
contrôle de qualité des Affaires académiques et de la recherche, et l’autre des affaires
purement administratives.
Le directeur de l’Hôpital rappelle 4 objectifs de collaboration éventuellement avec
l’Association :
1) l’organisation du troisième Yemeni Cardiologic Meeting en Mars 2000 où le
Docteur Jean-Louis Georges est invité ; mais le Directeur rappelle qu’il
conviendrait que l’association puisse sponsoriser son voyage, éventuellement
celui d’autres cardiologues de l’association. Le nom de l’Association pourrait
apparaître alors sur la brochure d’annonce comme partenaire de l’organisation
2) il est souhaitable d’établir des liens directs entre département de l’Hôpital du
Thaora et les hôpitaux français. A cette occasion le directeur rappelle qu’il y aura
au Thora des équipements nouveaux vers la fin Mars, notamment un scanner
mais aussi une angiographie avec le soutient de l’industrie Philips. La demande
d’expertise avec les services français est donc importante.
3) Il souhaiterait que puisse être organisé en collaboration avec la France un grand
séminaire médical centré sur la cardiologie, mais de façon non exclusive, pouvant
regrouper 400 participants Yéménites et nécessitant environ 8 mois de
préparation.
4) Il existe un désir de développer la profession d’infirmière Yéménite et de
remplacer progressivement toutes les infirmières expatriées. En 1999, 35% de la
population des infirmières étaient Yéménites. Il conviendrait donc d’améliorer la
formation des Infirmières, en particulier des soins intensifs.
Il n’existe pas de désir de dupliquer l’enseignement fait pour des Infirmières à
l’Université. Le Thaora a néanmoins créé un Nursing Institute qui prendrait les
étudiants avant la fin du secondaire. Cette demande s’étend également aux
physiothérapeutes et aux techniciens de radiologie, de façon malgré tout moins
importante. Le directeur rappelle à cette occasion qu’il forme également les
infirmières pour la région autour de Sanaa, en particulier Mahwit et Amran.
Au cours de la discussion apparaît une entité qui jusqu’alors avait semblée être
ignorée. Il s’agit de l’Arab Board.
En parallèle des études universitaires amenant un diplôme de Bachelor, la
qualification comme médecin généraliste et le début des fellows, under gradués et
post-gradués dans les 4 disciplines existantes, il existe une organisation régionale
semblent offrir donc une spécialisation à un niveau supérieur.
C’est le Professeur Thabet M’Nasher, ancien ministre de la Santé entre 1970 et 1971,
FRCP, qui va décrire l’ensemble du processus de l’Arab Board.
Le projet est évoqué en 1969 dans les pays du Golfe, ainsi que l’Irak, la Syrie, l’Egypte
et la Lybie. Ce sont les conférences de ministres arabes de 73 et 74 auxquels
participent pour la première fois le yémen qui vont fonder le conseil des ministres
arabes de la santé. Ce conseil se dotera d’un executive board qui est élu et comprend
3 ou 4 membres. Un programme est donc débuté et présenté en 76-77. C’est la
proposition égyptienne de créer un Arab Board of Medical Specialisation qui va être
votée. En Février 78 le document est donc envoyé à tous les ministres des pays
arabes ; la langue anglaise est choisie. A cette époque, l’Irak, de la Syrie, de l’Egypte,
de la Lybie, les pays du golfe, le Yémen, le Koweit, le Soudan, le Liban, la Jordanie,
l’Arabie Saoudite adhèrent aux documents. L’Algérie, la Tunisie et le Maroc ne
répondent pas en raison vraisemblablement de leurs liens linguistiques avec la
France et du choix de l’anglais pour ce board. Le conseil va donc créer le Higher
Committee de l’Arab Board qui est constitué de 6 ministres de la santé élus et de 3
ministres de l’éducation siégeant pour 2 ans, ainsi qu’un représentant de chaque
ministère national de la Santé. Il existe un Board Executif qui regroupe les présidents
des conseils médicaux accréditifs de chaque pays en enfin un secrétariat général qui
choisi les groupes de visite accréditifs.
En 1979 le Higher Committe se réunit à Beyrouth, puis à Damas en raison de la
guerre du Liban. L’Egypte est exclue en raison des négociations de Camp David. La
Syrie représente un lieu symbolique puisque c’est le seul pays arabe qui ne requiert
aucun visa de la part des autres pays. Des bylaws sont publiées et 4 boards sont
créés ; ils sont indépendants et animés par un conseil spécifique. Ils portent sur la
médecine, la chirurgie, la pédiatrie, la gynécologie obstétrique. On retrouve alors les
spécialités telles qu’elles ont été implantées au Yémen…
Des visiteurs sont envoyés dans les pays pour évaluer les programmes de
spécialisation. Une première visite se déroulera au Yémen en 1980. Aucun
programme ne sera validé, seul l’Hôpital du Koweit organisé par le Koweit, est
accrédité à 50% pour le curriculum. Les candidats doivent donc terminer leur
spécialisation ailleurs.
Il ne s’agit donc même pas là à proprement parler d’une accréditation Yéménite,
mais plutôt des Koweiti au Yémen.
Depuis 1979 Thabet M’Nasher représente le Yémen au High Committee. En 1981 les
premiers training vont commencer. Ils ont donc été titularisés avec l’Arabe Board dès
1985, date de la sortie de la première promotion. De 1985 à 1997 environ 4 000
étudiants vont être titulaires de l’Arab Board. La spécialisation se déroule en 4 ans.
La première année il y a un examen pour ceux qui se destinent à la médecine, la
chirurgie et la gynécologie. Les stages tournent tous les 2 mois ; seule la pédiatrie
aura son examen à la fin de la deuxième année ; jusqu’à la quatrième année, alors que
les premiers stages ne duraient que 2 mois, les stages vont durer 6 mois et à la fin de
la troisième année l’étudiant peut choisir de rester 1 an dans le même département.
Au terme de cette quatrième année, il existe un examen final. Cet examen final est le
même pour l’ensemble des étudiants des pays arabes : c’est l’Arab Board J’ai assisté
aux épreuves à Sanaa ; il s’agissait de questions à choix multiple avec des documents
d’excellente qualité, des questions cliniques et biologiques envoyées par DHL et
scellées, ouvertes en présence du Professeur Thabet.
Aujourd’hui il existe 180 étudiants Yéménites qui sont dans le cycle de l’Arab Board.
La Mauritanie et le Magreb ne participent toujours pas. La Somalie et Djibouti n’ont
pas été accrédités.
Le Professeur Thabet a une activité médicale privée, mais il a été élu Professeur et
Chairman de Médecine à l’Université de Sanaa. Aujourd’hui les spécialistes
Yéménites ont donc la possibilité d’être soit titulaire d’un diplôme de spécialisation
étranger, d’un Board Yéménite ou de l’Arabe Board. L’Arab Board dure 4 ans, il se
passe en anglais, il comporte 3 évaluations : à la fin de la première année, à la fin de
la deuxième année, à la fin de la quatrième année. L’examen écrit a lieu à Sanaa,
l’examen oral a lieu à Damas ; l’enseignement peut se dérouler au Yémen et le Yémen
peut donc échanger un étudiant Yéménite dans un département accrédité en Jordanie
par exemple, et un Jordanien peut venir en retour acquérir sa formation au Yémen ;
les deux passeront l’Arab Board et auront donc un diplôme homogène.