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l’OBSERVATOIRE

DÉCEMBRE 2008 - N° 30

de la Petite Entreprise
Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire
É TUDE RÉALISÉE AUPRÈS DES PETITES ENTREPRISES ADHÉRENTES
DES C ENTRES DE G ESTION A GRÉÉS , MEMBRES DE LA FCGA 2ème Trimestre 2008

Tendances
0,6% 2 ème trimestre 2008/
2 ème trimestre 2007
ZOOM
Le boom du nettoyage !
Locomotives du secteur des services
1,6% juillet 2007- juin 2008/
juillet 2006 - juin 2007 avec un chiffre d’affaires en hausse
de 10,3 % au deuxième trimestre
L’indice TPE marque sérieusement le pas au 2008, les entreprises de nettoyage
deuxième trimestre 2008. En net repli par rapport tirent profit de la vague d’externa-
au début de l’année (+ 1,2 % au premier trimestre), lisation de l’entretien des locaux
il enregistre également une timide progression sur professionnels et immeubles d’habi-
les douze derniers mois : + 1,6 % seulement. tation. Mais qui sont-elles vraiment ?
Des résultats médiocres qui s’expliquent évidem- Une étude de la dynamique
ment par la situation préoccupante de l’économie Fédération des Entreprises de Propreté
française à cette même période. Selon l’INSEE, sur et Services Associés (FEP) décrypte

© FEP
l'ensemble du deuxième trimestre 2008, les dépenses le marché français de la propreté.
de consommation des ménages en produits Essentiellement constitué de petites
manufacturés restent stables (0 %), après un “petit” entreprises individuelles, le marché les catégories d’agents de service
+ 0,1 % au premier trimestre 2008. Au mois de juin, du nettoyage est cependant très et parmi le personnel administratif.
elles reculent toutefois de 0,4 % après une hausse concentré : les structures de plus de Très hétérogène, la répartition géo-
de 1,7 % au mois de mai. Dans le commerce de 500 salariés (1 % des entreprises) graphique de l’activité se caractérise
détail, la consommation des ménages s’accroît contrôlent 44 % de l’activité alors par une forte implantation dans les
légèrement (+ 0,1 %) à la fin du premier semestre. que les TPE employant moins de grandes zones urbaines. L’Ile-de-
10 salariés (68 % des entreprises) se France concentre ainsi plus d’un tiers
partagent 14 % du marché. de l’activité. Le reste du chiffre
Au total, le secteur de la propreté d’affaires de la profession se ventile
Évolution du Baromètre CGA regroupe 15138 entreprises qui principalement entre deux pôles : les
réalisent un chiffre d’affaires de régions PACA et Rhône-Alpes.
8,5 milliards d’euros. Le rôle primor- L’avenir de la profession ? La diversifi-
2ème semestre 2007
dial de la main-d’œuvre dans la pro- cation ! De plus en plus d’entreprises
1er semestre 2008
60,6 2ème semestre 2008 fession explique la taille importante élargissent leur champ d’action pour
53,5 de l’effectif global : 397 612 salariés. se démarquer de la concurrence et
46,8 Il s’agit essentiellement d’employés échapper à la forte pression qui
37,0
faiblement qualifiés dont 74 % s’exerce sur les prix. Les principaux
25,0
16,7 16,7 travaillent à temps partiel. Une spé- services associés proposés sont les ser-
14,5
9,5 5,9 6,9 6,7 cificité liée aux contraintes horaires vices à l’occupant (gestion du courrier,
du métier : le nettoyage doit être activité de manutention…), les services
Optimistes Indécis Pessimistes NSP
effectué très tôt le matin et tard le soir. aux bâtiments (entretien de l’environ-
69 % du personnel est féminin. Ce nement) et les services aux procédés
taux est particulièrement élevé dans (logistique, gestion des stocks…).


Tendances
Taux d’accroissement du chiffre d’affaires
2ème trimestre 2008 / 2èmetrimestre 2007 2ème trimestre 2008 / 2èmetrimestre 2007

AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :


Parcs et jardins 12,2% 8,6% Librairie-papeterie-presse - 1,5% 1,7%
AUTOMOBILE - MOTO : Articles sport, pêche et chasse - 0,8%
Carrosserie automobile 0,9% Tabac-journaux-jeux 4,5%
- 0,2%
Auto, vente et réparation - 0,3% Studio photographique - 6,2%
Moto vente et réparation - 0,3% Commerce-réparation cycles 1,1%
CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION : scooters
Jouets-jeux - 6,3%
Hôtel-Restaurant - 3,1% - 2,8%
Hôtellerie de plein air - 4,6% ÉQUIPEMENT DE LA MAISON :
Restauration - 2,4% Electroménager - TV - HIFI 3,1% - 1,2%
Café - 3,1% Magasins de bricolage - 5,2%
BÂTIMENT : Fleuriste - 1,9%
Couverture 9,6% Vaisselle-verrerie-faïence - 3,3%
4,5% Meuble - 2,7%
Maçonnerie 1,6%
Electricité 3,5% Ebénisterie 38,4%
Plomberie-Chauffage-Sanitaire 9,0% Bimbeloterie-cadeaux-souvenirs - 3,0%
Plâtrerie-Staff-Décoration 2,3% ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE :
Menuiserie 10,1% Mercerie-Lingerie-Laine - 2,1% - 2,6%
Carrelage-faïence 1,4% Vêtements enfants 2,3%
Peinture bâtiment 4,1% Prêt-à-porter - 3,6%
Terrassements-Travaux publics 7,6% Chaussures - 4,1%
BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE : Horlogerie-Bijouterie - 3,5%
Parfumerie - 1,2% Maroquinerie-Articles de voyages - 3,2%
0,5%
Coiffure 0,0% SANTÉ :
Esthétique 4,7% Pharmacie 2,4% 2,3%
COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE : Optique-lunetterie 0,6%
Charcuterie 2,0% Prothésiste dentaire 4,1%
- 0,8%
Boulangerie-Pâtisserie - 1,9% SERVICES :
Pâtisserie - 13,5%
Laverie pressing 1,2% - 3,6%
Alimentation générale 0,2%
Entreprise de nettoyage 10,3%
Fruits et Légumes 1,0%
Agences immobilières - 17,0%
Boucherie-Charcuterie - 0,1%
Poissonnerie-Primeurs - 6,3% TRANSPORTS :
Crémerie - 1,0% Taxis-Ambulances 2,6% 5,2%
Vins-spiritueux-boissons diverses - 7,7% Transport de marchandises 7,0%

Croissance surprise dans l’ébénisterie


+ 38,4 % ! Le chiffre d’affaires des ébénistes connaît une Comment expliquer cette performance hors du commun ?
hausse spectaculaire au deuxième trimestre 2008. Les Pour l’Union Nationale de l’Artisanat des Métiers de
virtuoses du meuble artisanal avaient déjà enregistré l’Ameublement (UNAMA), c’est tout simplement “inex-
une progression importante de leur activité au premier plicable”. D’une manière générale, selon l’organisation
trimestre (+ 17,1 %). Cette fois, ils pulvérisent tous les professionnelle, “l’activité des ébénistes est actuelle-
records en affichant un taux d’accroissement de leur ment plutôt fragilisée, avec un chiffre d’affaires en recul
chiffre d’affaires qui les propulse en tête de toutes les de - 3,5 % entre le printemps 2008 et le printemps 2007”.
professions des 12 secteurs d’activité analysés.

Les agences immobilières perdent du terrain


Chute des transactions, baisse des prix, raréfaction du crédit, vente. Certaines d’entre elles ont même été contraintes
diminution des mises en chantier… Les 39 738 agences de fermer leurs portes devant l’ampleur des difficultés
immobilières ont ressenti, les premières, les ondes de choc rencontrées sur le marché. Sur l’ensemble du premier
de la crise financière internationale lorsque cette dernière semestre 2008, les mauvais chiffres ont déferlé sur la pro-
s’est propagée à l’économie réelle. Conséquence : un fession : - 27,3 % pour les mises en ventes, - 31 % pour les
effondrement de l’activité dès le deuxième trimestre 2008 ventes, - 28 % pour les permis de construire et - 16 % pour
(- 17 %). Si les gros réseaux d’enseignes résistent plutôt bien les mises en chantier par rapport à l’année dernière. Les
à la secousse, les petites agences indépendantes sont agences immobilières emploient 88 230 personnes et
touchées de plein fouet par l’allongement des délais de réalisent un chiffre d’affaires de 9,7 milliards d’euros.
2
L’environnement commercial des TPE
La concurrence dans les TPE
Les premiers concurrents des petites entreprises artisanales et Autres Commerçants
des commerçants de proximité sont les autres professionnels qui ou Prestataires 63,1%
exercent le même métier. Une évidence marketing souvent élu-
dée par la stigmatisation des pratiques commerciales “déloyales” Grandes Surfaces 38,8%
de la grande distribution. Près des deux tiers des dirigeants de TPE
interrogés reconnaissent que la menace vient d’abord de leurs VPC Internet Gestion11,4%
semblables. Pas loin de 40 % pointent du doigt les grandes surfaces,
toujours perçues comme leurs principaux concurrents (hors
Autres circuits de 10,1%
distribution
petites entreprises). Très lucides, les artisans et les commerçants
questionnés ont parfaitement identifié la vente à distance, Magasins d'usine 2,9%
notamment via Internet, comme un canal de distribution à part
entière susceptible de leur grignoter des parts de marché. LA CONCURRENCE DANS LES TPE

Le renouvellement des gammes de produits


46,6 % Même s’ils reconnaissent que la concurrence est rude, les artisans
et commerçants interrogés prennent peu d’initiatives commer-
ciales pour renforcer leur position sur le marché. Un peu plus de
14,5 % 15,5% la moitie d’entre eux (53,4 %) prévoient de renouveler leur
13,4 % 10,0%
gamme de produits ou services. Mais il ne s’agit d’une véritable
priorité que pour 14,5 % des professionnels sondés. Dans le
Priorité Priorité Priorité Priorité
même temps, l’enquête de la FCGA révèle que 37 % des artisans
N°1 N°2 N°3 N°4 SR
et commerçants constatent une diminution du panier moyen de
MODIFICATION DE LA GAMME DE PRODUITS/SERVICES leurs clients. Tandis que seulement 8 % observent une hausse et
PAR ORDRE DE PRIORITÉ 26 % une stabilité de ce même panier moyen.

Les opérations de communication


Près des deux tiers des artisans et commerçants interrogés consi- 40,3%
dèrent qu’il est important d’engager des opérations de commu-
27,5 %
nication pour mieux fidéliser la clientèle. C’est une réelle priorité
pour 27,5 % d’entre eux et une préoccupation sérieuse (priorité 2) 13,4 % 10,1 % 8,7 %
pour 13,4 % des prestataires ayant répondu à l’enquête.
Paradoxalement, dans l’étude de la FCGA, ils ne sont que 20,4 % Priorité Priorité Priorité Priorité
à signaler une baisse du taux de fidélité de la clientèle. Pour 44 % N°1 N°2 N°3 N°4 SR
des sondés, le niveau de fidélité des clients est “stable” tandis que
14,8 % se réjouissent de la hausse de ce précieux indice marketing. ACTIONS DE COMMUNICATION / FIDÉLISATION
PAR ORDRE DE PRIORITÉ

La diversification des prestations


42,7 % Elargissement de l’offre principale à des prestations annexes,
création de services associés complémentaires, extension du
cœur de métier à d’autres activités… La diversification est
19,5 % 16,5 %
10,6% 10,6% perçue comme une séduisante parade commerciale par 19,5 %
des artisans et commerçants interrogés. C’est une orientation qui
intéresse également, mais dans une moindre mesure (16,5 %),
Priorité Priorité Priorité Priorité
N°2 N°3 N°4 SR une part non négligeable de l’échantillon d’entrepreneurs
N°1
questionnés. Source potentielle de revenus supplémentaires,
la diversification permet d’accroître la rentabilité de la clientèle
PRESTATIONS NOUVELLES OU COMPLÉMENTAIRES en répondant de manière plus complète à ses besoins.
PAR ORDRE DE PRIORITÉ
3
Parole à
Robert ROCHEFORT
Directeur général du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions
de vie (CREDOC)

L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Comment analysez- que ce dernier agisse comme une machine froide et purement
vous le contexte concurrentiel dans lequel évoluent les TPE de rationnelle. Il exprime, dans le même temps, le besoin de vivre de
l'artisanat et du commerce ? Quelles leçons générales tirez-vous vrais moments de plaisir à travers ses actes d’achat. En outre, il
des principaux résultats de notre enquête ? recherche des ambiances nouvelles, des concepts innovants
pouvant contribuer à son développement personnel et satisfaire
Robert ROCHEFORT : Je pense que les dirigeants de TPE font preuve ainsi certains besoins psychologiques.
d’une grande lucidité. Ils n’opposent plus systématiquement les Globalement, ces tendances sont plutôt favorables aux commer-
“petits” aux “grands” et savent parfaitement que la première çants de proximité. Leurs atouts ? L’authenticité, la convivialité,
forme de concurrence est celle qu’exercent sur eux les autres la participation à la vie de la cité, l’intimité relationnelle, la
artisans ou commerçants qui évoluent dans le même secteur capacité à personnaliser l’offre, une extraordinaire réactivité
d’activité et sur la même zone de chalandise. C’est un signe de aux mutations du marché… N’oublions pas, enfin, que les com-
maturité encourageant qui traduit aussi, peut-être, une nouvelle merçants animent les quartiers urbains et les zones rurales. Ils
“lecture” du tissu commercial local. remplissent ainsi une précieuse mission d'intérêt général, porteuse
D’autre part, même si la grande distribution apparaît toujours clai- de lien social et de contacts humains. D’ailleurs, qui y a t-il de
rement comme une vraie menace, les prestataires indépendants plus triste qu’une rue sans commerce ?
ont bien compris que les autres circuits de vente constituent aussi
de sérieux concurrents : la vente à distance et le formidable essor OPE : Pouvez-vous nous rappeler les principales propositions
d’Internet, les enseignes du commerce organisé, les discounters contenues dans le rapport “Un commerce pour la ville” que vous
de proximité… Cette analyse de terrain corrobore d’ailleurs les avez remis au ministre du Logement et de la Ville en février 2008 ?
enseignements des études que nous réalisons au CREDOC.
Le modèle des grandes surfaces s’essouffle : les consommateurs R. R. : Dans ce rapport, je formule 34 propositions concrètes en
se lassent de ces usines "à distribuer"… Les courses étant alors faveur du développement du commerce urbain. Ces mesures
assimilées, par beaucoup d'entre eux, à une corvée. On aspire visent à la fois à mieux coordonner et à amplifier l'ensemble
tous à retrouver l’esprit du commerce : des entités à taille humaine des interventions publiques en direction des petits et moyens
dans des univers qui rappellent la ville. commerces. Mais elles cherchent avant tout à mobiliser les com-
merçants eux-mêmes, à les inciter à devenir de réels entrepre-
OPE : Plus exigeants, plus négociateurs, insaisissables, les neurs, à faire croître leur entreprise, à mieux écouter les nouvelles
consommateurs semblent de plus en plus difficiles à satisfaire. attentes de leurs clients et à combattre leur tendance naturelle
Selon vous, quels sont les atouts des commerçants de proximité à agir trop individuellement.
pour répondre malgré tout à leurs attentes ? Parmi toutes ces mesures, certaines ont été largement commen-
tées par la presse : l'organisation d'une nocturne le vendredi soir,
R. R. : C’est vrai, les clients consomment aujourd’hui comme des la création de labels pour les commerces de centre-ville, l'ou-
professionnels. Très biens informés, ils ont tendance à gérer leurs verture le dimanche matin, la vente de médicaments courants en
achats comme des entreprises et sont toujours à l’affût des offres dehors des seules officines. En résumé, il s’agit d’une panoplie de
les plus compétitives, des bonnes affaires... Le développement du propositions et d’outils pratiques pour un commerce durable dans
commerce électronique a d’ailleurs considérablement participé la ville. Un commerce humanisé et compatible avec les exigen-
à cette professionnalisation de la consommation des particuliers. ces écologiques auxquelles nous devons répondre en urgence
Ce pragmatisme du consommateur ne signifie pas, pour autant, si nous voulons épargner le pire aux générations futures.

Méthodologie Partenariat
Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres La FCGA et le Groupe Banque Populaire s’associent pour publier chaque
d’affaires d’un échantillon de 1 500 petites entreprises de l’artisanat, du trimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers de
commerce et des services. l’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent de
Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA : l’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement par
01.42.67.80.62 - E-mail : info@fcga.fr les adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.

Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / Banque Fédérale des Banques Populaires - Le Ponant de Paris - 5, rue Leblanc 75015 PARIS
- www.banquepopulaire.fr • Directrice de la publication : Christiane COMPANY • Directeur de rédaction : Christian LE SEAC'H • Rédaction en chef : Nasser
NEGROUCHE • Maquette : VE design • Impression: Vincent Imprimeries • Crédit photos : FEP • Tirage 28 800 exemplaires • Périodicité trimestrielle •
Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, économique et financière,
4 nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014

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