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DU NOUVEAU-BRUNSWICK
Préparé par
Darrell J. Stephenson et
Pierre-Marcel Desjardins
Le 20 août 2010
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INTRODUCTION ...........................................................................................................................3
2. LA VOIE À SUIVRE – FAÇONNER L'AVENIR ÉNERGÉTIQUE DU NOUVEAU-
BRUNSWICK..................................................................................................................................4
2.1 Établissement du processus ........................................................................................4
2.2 Mandat du groupe d'experts .......................................................................................5
2.3 Méthodologie du groupe d'experts .............................................................................5
2.4 Besoin d'un plan énergétique......................................................................................6
3. ANALYSE DE POLITIQUES ............................................................................................6
3.1 Initiatives stratégiques antérieures au Nouveau-Brunswick ......................................6
3.2 Initiatives stratégiques dans d'autres compétences .....................................................7
3.3 Objectifs stratégiques .................................................................................................9
3.4 Facteurs liés à la planification ..................................................................................10
4. ENJEUX IMPORTANTS RELEVÉS ...............................................................................12
4.1 Croissance des tarifs .................................................................................................13
4.1.1 La tarification à partir d'une perspective commerciale..................................13
4.1.2 La tarification à partir de la perspective du client .........................................14
4.2 Énergie NB ...............................................................................................................15
4.2.1 Importance d'Énergie NB ..............................................................................15
4.2.2 Structure juridique et opérationnelle .............................................................16
4.2.3 Point Lepreau.................................................................................................19
4.2.4 Perte de clients industriels .............................................................................19
4.2.5 Dette et situation financière actuelle .............................................................19
4.2.6 Capacité excédentaire ....................................................................................21
4.2.7 Utilisation du mazout ....................................................................................21
4.2.8 Gouvernance ..................................................................................................21
4.2.9 Efficacité des opérations................................................................................22
4.3 Gaz naturel au Nouveau-Brunswick.........................................................................22
4.3.1 Exploration et développement dans le secteur du gaz naturel .......................22
4.3.2 Utilisation du gaz naturel au Nouveau-Brunswick ........................................24
4.4 Surveillance publique ...............................................................................................26
4.5 Transport et collaboration entre les instances régionales .........................................28
4.6 Énergie renouvelable ................................................................................................30
4.7 L'énergie en tant qu'outil de développement économique .......................................33
4.8 Gestion de la demande .............................................................................................35
4.8.1 Rôle de la gestion de la demande ..................................................................35
4.8.2 Efficacité Nouveau-Brunswick .....................................................................35
4.8.3 Technologies intelligentes .............................................................................37
4.9 D'autres domaines de considération .........................................................................38
5. UNE POLITIQUE POUR LA STABILITÉ ET LA COHÉRENCE .................................39
6. LA COMMISSION DE L'ÉNERGIE ................................................................................40
6.1 Mandat ......................................................................................................................40
6.2 Structure de la Commission de l'énergie ..................................................................40
6.3 Gouvernance.............................................................................................................41
6.4 Engagement public ...................................................................................................41
6.5 Production de rapports .............................................................................................41
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Introduction
Cependant, les prix de l'énergie à la hausse, ainsi que l'incertitude concernant la stabilité et la
viabilité à long terme d'Énergie NB et le rôle de l'énergie dans l'économie du
Nouveau-Brunswick, ont causé une angoisse publique. Le Nouveau-Brunswick constitue une
économie énergivore dont les résidents et les entreprises dépendent de la stabilité des tarifs. Pour
assurer la prospérité à long terme, nos ressources énergétiques doivent être gérées de façon
stratégique avec un objectif à long terme qui jouit du soutien général du public.
Pour obtenir le soutien du public, le gouvernement doit informer le public des défis auxquels le
secteur de l'énergie est confronté et déterminer des options éventuelles. Ce processus doit ensuite
mener à l'élaboration d'un plan énergétique pour notre province qui aborde les défis relevés et
permet aux particuliers et au secteur commercial d'entreprendre une planification à long terme.
Le dernier document de politique énergétique exhaustive publié par le gouvernement du
Nouveau-Brunswick est le Livre blanc sur la Politique énergétique du Nouveau-Brunswick en
2000. Une nouvelle directive en matière de politique énergétique est nécessaire depuis un certain
temps. Tel qu'il est indiqué par le Groupe d'experts Ganong sur le protocole d'entente (PE)
d'Hydro-Québec, « Le Groupe d'experts conclut qu'une stratégie énergétique intégrée à long
terme et des politiques à l'appui sont nécessaires. À l'heure actuelle, la proposition sur l'électricité
est une initiative autonome qui ne fait pas partie d'une stratégie globale de la province. ».
L'attention du public n'a jamais autant ciblé le secteur de l'énergie. L'année dernière à elle seule a
connu :
Le document de travail est livré par les auteurs conformément à la partie 1 de La Voie à suivre.
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Les auteurs ont officiellement accepté l'invitation de M. Alward le 21 avril 2010 et le présent
document de travail représente les résultats de nos consultations et du travail accompli à ce jour.
Nous espérons qu'il sera utile pour la Commission de l'énergie à mesure qu'elle progresse dans la
formulation d'un plan énergétique pour le Nouveau-Brunswick à l'intérieur du cadre de travail
décrit par M. Alward dans La Voie à suivre. La section 6 du présent document de travail établit
nos recommandations concernant la constitution de la Commission de l'énergie.
Les auteurs se sont réjouis de la coopération reçue des groupes et des personnes que nous avons
consultés dans le cadre de la préparation du présent document de travail. Sans la coopération
active et l'assistance de ces personnes, ce document n'aurait pas été possible. Notre approche
était impartiale et factuelle, et nous avons reçu une contribution et une rétroaction précieuses de
Néo-Brunswickois de toute appartenance politique. Nous n'avons pas attribué des suggestions ou
des recommandations à des personnes particulières. Cependant, nous avons cherché à indiquer
où il y a consensus ou une forte majorité d'intervenants ayant exprimé une opinion particulière.
Nous avons reçu une rétroaction de diverses parties, y compris celles désignées à l'annexe
« E-1 », et nous avons généralement examiné les documents indiqués à l'annexe « E-2 ». Nous
avons organisé une séance de réflexion des intervenants en énergie les 13 et 14 juin 2010 à
Moncton. Le programme de la séance de réflexion figure à l'annexe « E-3 » et les documents
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Tel qu'il est indiqué dans la section 1, le coût et la disponibilité de l'énergie déterminent notre
compétitivité économique et la qualité de notre vie personnelle. De plus, le secteur de l'énergie
représente un employeur important dans notre province. Tel qu'il est indiqué dans la section 4.7,
des milliards de dollars ont été investis dans notre secteur de l'énergie au cours des dernières
années et des milliers de Néo-Brunswickois occupent des emplois directement ou indirectement
liés à l'énergie. L'établissement d'un plan énergétique exhaustif permettra aux résidents de
comprendre l'interaction des divers éléments de leur secteur de l'énergie et permettra tant aux
particuliers qu'aux entreprises d'entreprendre une planification à long terme. Les intervenants que
nous avons consultés estimaient en grande majorité que la préparation d'un plan énergétique
exhaustif à long terme devrait être une obligation de politique publique pour le gouvernement du
Nouveau-Brunswick.
3. Analyse de politiques
Le Livre blanc représente l'aboutissement d'un processus qui a commencé par la préparation du
document de travail « L’électricité au Nouveau-Brunswick au-delà de l’an 2000 » en 1998 par le
gouvernement. Dans le document de travail, les objectifs du gouvernement sont résumés de la
façon suivante :
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Le Livre blanc de 2000 subséquent a articulé une politique énergétique exhaustive pour le
Nouveau-Brunswick et établi le fondement de la Loi sur l'électricité actuelle (qui a été
promulguée en 2004) et de la structure juridique actuelle d'Énergie NB. Le Livre blanc décrit la
politique énergétique en tant qu'exercice de création d'un équilibre entre les objectifs concurrents
suivants :
Messieurs Marshall et Thompson ont été retenus pour préparer le rapport par le ministre de
l'Énergie en réponse à une décision de juin 2008 de la Commission de l'énergie et des services
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publics dans laquelle la Commission de l'énergie et des services publics a indiqué que la
structure du groupe d'entreprises Énergie NB, ainsi que les renseignements auxquels la
Commission de l'énergie et des services publics avait accès, donnent lieu à des obstacles à « une
fixation efficace et crédible des taux d’électricité ». Une déclaration semblable par la
Commission de l'énergie et des services publics en juin 2010 a permis au gouvernement
d'appuyer l'annonce du 15 juillet 2010 indiquant qu'il accepte une recommandation d'Énergie NB
de rétablir la structure organisationnelle traditionnelle d'Énergie NB et de réintégrer Énergie NB
en une personne morale unique. Le rapport Marshall Thompson et les plans récemment annoncés
du gouvernement visant la réintégration d'Énergie NB font l'objet d'une discussion détaillée dans
la sous-section 4.2.2.
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La rétroaction que nous avons reçue s'est avérée une expression quasi unanime de ce qui suit :
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(iii) les objectifs établis dans le Livre blanc de 2000 demeurent aussi
valides aujourd'hui.
Le défi pour la Commission de l'énergie dans l'élaboration d'un plan énergétique exhaustif
consistera à équilibrer les objectifs concurrents établis dans le Livre blanc de 2000 d'une façon
qui aborde les défis actuels et futurs auxquels le secteur de l'énergie du Nouveau-Brunswick est
confronté. Après sa nomination, nous recommandons que la Commission de l'énergie
entreprenne des consultations directes auprès du public pour veiller à ce qu'elle saisisse les
objectifs stratégiques en matière d'énergie du Nouveau-Brunswick et qu'elle soit en mesure
d'articuler ces objectifs, ainsi que la conséquence de leur poursuite, pour le public de façon claire
et transparente. Toutes les parties que nous avons consultées, qui ont pris part à la planification
de l'énergie, ont mis l'accent sur l'importance de l'établissement d'un plan mûrement réfléchi, de
l'explication de ses conséquences et ensuite, sous réserve d'examens périodiques prévus pour
évaluer l'évolution des circonstances, le fait de coller au plan comme étant d'une très grande
importance pour tous les intervenants. Ils mettent l'accent sur le fait que la stabilité et la
prévisibilité sont essentielles. Ils expliquent que cela est également important pour le pensionné
vivant sur un revenu fixe qui se demande à combien s'élèvera sa facture d'électricité dans les
années à venir ou une entreprise internationale envisageant un investissement au
Nouveau-Brunswick.
(i) la promotion du chauffage électrique par Énergie NB dans les années 1970
jusqu'aux années 1990 semblait constituer une bonne idée pour augmenter
les recettes, mais a fait en sorte que la majorité des maisons et des
entreprises soient chauffées au moyen de plinthes chauffantes électriques
qui créent un grand fardeau en coût pour Énergie NB en raison du besoin
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vente à des clients, qui à son tour diffère de sa production. Les services publics
intégrés à la verticale ont traditionnellement favorisé le soutien de leurs propres
installations de production et d'autres priorités aux dépens de l'efficience
économique et du maintien d'actifs plus ennuyants tels que l'infrastructure du
transport d'énergie (p. ex. la récente déclaration par le ministre de l'Énergie de
l'Ontario selon laquelle les résidents de l'Ontario ne devraient pas être surpris s'il
y a plus de pannes d'électricité, puisqu'il serait difficile pour le gouvernement
d'investir dans des mises à niveau du réseau de transport d'énergie en raison du
fait que les consommateurs sont déjà confrontés à des prix d'électricité plus élevés
en raison de la décision de l'Ontario d'investir dans de nouvelles formes d'énergie
renouvelable). Peu importe la structure choisie en dernier ressort, elle doit veiller
à ce que du capital soit affecté et à ce que de la planification soit entreprise pour
optimiser les économies.
Nous recommandons que la Commission de l'énergie garde ces facteurs à l'esprit à mesure
qu'elle peaufine les objectifs stratégiques et un plan énergétique pour le Nouveau-Brunswick.
Une liste d'enjeux qui ont été relevés et qui devraient être abordés dans le cadre de ce plan pour
assurer le bien-être de notre province et de ses résidents est établie ci-dessous dans la section 4.
Dans bon nombre de cas, les défis mentionnés se préparent depuis des décennies. Un
engagement actif et un effort ciblé à long terme seront nécessaires pour obtenir le plan
énergétique le plus rentable, respectueux de l'environnement et durable pour le
Nouveau-Brunswick. Cependant, les parties que nous avons consultées ont exprimé de
l'optimisme et de la confiance en la capacité des Néo-Brunswickois à être maîtres de leur propre
destin et à relever ce défi.
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Une étude de Stantec Inc. sur quinze États et provinces de l'Amérique du Nord a révélé que le
Nouveau-Brunswick a connu le plus important déclin en activité industrielle au cours de la
période de 2006 à 2008.(1) Le résultat s'est avéré une perte de 30 % de la demande industrielle
traditionnelle d'Énergie NB (environ 250 MW), et que la croissance de l'emploi au
Nouveau-Brunswick a accusé un retard par rapport à la moyenne nationale.(2)
En 1998, le gaz naturel n'avait pas encore fait son arrivée au Nouveau-Brunswick, et les tarifs
d'Énergie NB étaient les plus faibles parmi les provinces des Maritimes et les États de la
Nouvelle-Angleterre.(3) Le document de travail « L’électricité au Nouveau-Brunswick au-delà de
l’an 2000 » de 1998 a remarqué que les tarifs d'Énergie NB pour toutes les catégories de client
avaient été maintenus en dessous du taux d'inflation (au cours de la période de 1988 à 1997, les
tarifs ont augmenté d'une moyenne de 22 %, alors que l'inflation a augmenté de 31 %).(3) Le
document de travail a ensuite remarqué qu'en raison de ce fait, Énergie NB n'avait pas été en
mesure de répondre à ses besoins en matière de recettes et de réaliser des progrès appropriés vers
le remboursement de sa dette.
Le manque d'attention portée à une récupération appropriée des coûts dans les années 1990, de
pair avec les pressions et les défis du marché décrits de façon plus approfondie ci-dessous, ont
créé de grands défis pour Énergie NB depuis 2000. Statistique Canada signale que depuis 1997,
les prix de l'électricité pour l'industrie au Nouveau-Brunswick ont augmenté au-delà du taux
d'inflation et plus rapidement que toutes les provinces à l'exception de l'Alberta.(4) Énergie NB a
connu la deuxième augmentation la plus rapide de prix d'électricité pour l'industrie parmi toutes
les provinces au cours de la période de 2003 à 2009(5) (c.-à-d. la même période au cours de
laquelle nous avons connu une grande réduction de la demande industrielle), et un sondage de
Stantec Inc. a conclu qu'en 2009, le Nouveau-Brunswick avait les tarifs industriels en vigueur les
plus élevés parmi les provinces dans lesquelles des entreprises d'exploitation forestière à grande
échelle étaient exploitées.(1)
L'autre source d'énergie utilisée de façon prédominante par les grandes industries est le gaz
naturel qui est disponible au Nouveau-Brunswick depuis mars 2001. Un rapport de 2010 par
KPMG a divulgué que le coût du gaz naturel industriel au Nouveau-Brunswick est le plus élevé
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parmi toutes les compétences en Amérique du Nord et, à titre de comparaison, deux fois plus
élevé qu'en Nouvelle-Écosse.(6)
La question posée par bon nombre de personnes consiste à savoir la corrélation entre l'activité
industrielle en déclin au Nouveau-Brunswick et le coût de l'énergie en hausse? Bon nombre des
plus grands consommateurs industriels au Nouveau-Brunswick ont averti de façon répétée que
les prix de l'énergie en hausse nuisent à leur capacité de faire concurrence. Ils signalent le fait
que les taux d'activité industrielle ont baissé de façon beaucoup plus modeste dans les
compétences qui ont profité de prix d'énergie plus faibles et plus stables (p. ex. la
Colombie-Britannique, le Québec et le Manitoba) et que bon nombre des intervenants industriels
qui ont quitté le marché du Nouveau-Brunswick (p. ex. Abitibi Bowater et UPM – Kymmene)
poursuivent leurs activités dans d'autres compétences. Un sondage auprès des entreprises par la
revue Area Development en 2007 a conclu que la disponibilité et le coût de l'énergie
représentaient le troisième facteur le plus important pour une entreprise lors de la décision à
savoir où se situer, se classant devant des éléments tels que les impôts sur les sociétés, les
mesures incitatives du gouvernement et la réglementation environnementale.(1)
En fonction de nos consultations et de notre recherche, nous croyons que les prix de l'énergie en
hausse coûtent des emplois au Nouveau-Brunswick depuis plusieurs années. Fait possiblement
plus essentiel, nous estimons que le fait de ne pas aborder les défis auxquels est confronté le
secteur de l'énergie du Nouveau-Brunswick d'une façon disciplinée, mûrement réfléchie et
responsable donnera lieu à d'autres pertes d'emploi et à la perte d'occasions de croissance futures
dans le secteur industriel du Nouveau-Brunswick. L'essentiel consiste en ce que les entreprises
consommant beaucoup d'énergie exigent une source d'approvisionnement stable, ainsi qu'un
certain niveau de certitude et de prévisibilité dans la tarification de l'énergie pour appuyer les
décisions d'investissement à long terme.
Du point de vue des petites industries et des clients de services généraux, le prix de l'énergie
représente également un enjeu. Ils signalent le coût élevé du gaz naturel au Nouveau-Brunswick
et le fait que les études sur les coûts de service entreprises par Énergie NB ont indiqué de façon
uniforme qu'ils paient passablement plus en tant que pourcentage du coût du service que les
grandes industries ou les clients résidentiels (c.-à-d. environ 120 % du coût réel du service). Ils
expriment une préoccupation concernant la santé financière d'Énergie NB et la tarification
instable et imprévisible de l'énergie. De plus, puisque les plus petites entreprises sont souvent des
fournisseurs pour les grandes industries, nombreuses sont celles qui confirment les
préoccupations des utilisateurs industriels plus importants établis ci-dessus et qui s'inquiètent
concernant l'impact qu'aura la perte d'industries au Nouveau-Brunswick sur leur entreprise.
Depuis 2000, les prix de l'électricité pour les petites industries et les clients de services généraux
ont augmenté d'un peu plus de 20 %, ce qui est environ égal au taux d'inflation au cours de la
même période.(4)
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Les tarifs d'électricité pour les clients résidentiels ont également augmenté au-delà du taux
d'inflation.(4) Statistique Canada signale qu'en 2008, les domiciles du Nouveau-Brunswick se
classaient au troisième rang parmi les plus fortes dépenses en carburant et en électricité (derrière
seulement l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador) et, en tant que pourcentage du
revenu total, le Néo-Brunswickois moyen dépense environ 50 % de plus que le citoyen canadien
moyen sur les carburants et l'électricité.(2) Il est également digne de mentionner que les domiciles
du Nouveau-Brunswick qui ne chauffent pas à l'électricité utilisent principalement des systèmes
de chauffage à base d'huile. Depuis 2000, le prix du mazout augmente au-delà du taux d'inflation
et au-delà de l'augmentation du prix de l'électricité.(4) À titre de comparaison, depuis 2000, le prix
de l'électricité pour les particuliers et les grandes industries ont augmenté de près de 40 %, et les
prix du mazout ont augmenté de près de 80 %.(4) Le taux d'inflation au cours de la même période
a été d'un peu plus de 20 %0(4), et selon Statistique Canada, le revenu familial moyen au
Nouveau-Brunswick a augmenté d'environ 8 %.
Selon les dispositions précédentes, il est clair que les Néo-Brunswickois dépensent un
pourcentage sans cesse croissant de leur revenu sur l'énergie et que, si les résidents doivent
maintenir leur niveau de vie et le Nouveau-Brunswick doit demeurer un endroit attrayant pour
vivre et travailler, la planification énergétique du Nouveau-Brunswick doit être orientée de façon
à assurer (i) la livraison de l'énergie aux Néo-Brunswickois de la façon la plus efficiente et la
plus économique possible; (ii) la poursuite et la promotion agressives de mesures de gestion de la
demande pour aider les Néo-Brunswickois à réduire la consommation d'énergie.
4.2 Énergie NB
Tous les intervenants sont d'avis qu'un approvisionnement sûr et à prix raisonnable en électricité
pour les entreprises et les résidents du Nouveau-Brunswick est essentiel au bien-être de la
province. Une forte majorité de ceux-ci ont aussi affirmé qu'Énergie NB doit continuer d'être la
propriété de la province du Nouveau-Brunswick, et être exploitée le plus efficacement et le plus
économiquement possible. Pour cette raison, une partie importante du présent document porte
sur les questions et options qui se rattachent à Énergie NB.
Certains intervenants ont préconisé l'idée qu'il faudrait évaluer la possibilité de privatiser
Énergie NB. Ils font remarquer qu'Énergie NB dispose de moins de capitaux propres que la
plupart des autres distributeurs d'électricité canadiens(4), et qu'il est nécessaire que le secteur
privé injecte des capitaux et effectue une surveillance, afin d'assurer l'exploitation efficace et
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économique d'Énergie NB. Cependant, la majorité des intervenants croient que le remplacement
de la structure de financement par emprunt actuelle d'Énergie NB par une combinaison de
capitaux propres et de dettes du secteur privé risquerait d'augmenter les frais de financement de
l'ordre de 2,5 % à 4,5 % par année. L'examen approfondi des options et des frais de financement
dépasse la portée du présent document. Nous conseillons aux personnes intéressées par l'examen
des structures comparatives et des frais de financement de consulter le rapport de recherche de
Scotia Capitaux « Energy Infrastructure Outlook – Market Weight as Stimulus Wanes, Interest
Rates Rise », paru en avril 2010. En guise de contexte, une augmentation des frais d'emprunt de
2,5 % par année sur une dette de 5 G$ entraînerait une hausse des frais de financement annuels
de 125 M$. Pour cette raison, et parce qu'on estime que le gouvernement peut mettre en place les
changements nécessaires en matière de structure et de surveillance à Énergie NB, les
intervenants sont d'avis qu'Énergie NB doit demeurer entre les mains du gouvernement du
Nouveau-Brunswick. Cependant, on a insisté sur le fait qu'il ne faut pas que cela empêche
Énergie NB de conclure des ententes avec le secteur privé (p. ex. les contrats de production
d'électricité marchande), lorsqu'il est avantageux de le faire sur le plan économique.
Dans ce document, nous faisons parfois référence à Énergie NB et au groupe d'entreprises (défini
à la sous-section 4.2.2). Sauf si le contexte justifie le contraire, ces noms comprennent la
Corporation de portefeuille Énergie NB et le groupe de filiales énumérées à la sous-section
4.2.2.
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Nouveau-Brunswick), on est arrivé à la conclusion qu'Énergie NB avait mené à bien son mandat
de service public, mais avait besoin d'une nouvelle structure.
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transport, et offrirait ses capacités de transport à tous sur la même base. Exploitant du réseau du
Nouveau-Brunswick deviendrait l'exploitant indépendant de ce réseau, et serait surveillé par la
Commission de l'énergie et des services publics.
L'adoption de cette structure a aussi facilité l'adoption d'un tarif de transport à libre accès au
Nouveau-Brunswick, ce qui respectait les exigences de la Federal Energy Regulatory
Commission (« FERC ») des États-Unis. Le respect des exigences de la Federal Energy
Regulatory Commission était alors perçu, et est toujours perçu comme un élément fondamental
permettant au Nouveau-Brunswick d'agir comme marché de gros pour la région des Maritimes et
de tirer profit de notre emplacement géographique. Pour une discussion complète sur
l'importance du respect des exigences de la Federal Energy Regulatory Commission, veuillez
prendre connaissance de la section sur l'analyse de la situation du rapport Marshall Thompson.
Cependant, bien que les éléments structurels nécessaires aient été créés en 2004, le mouvement
vers le marché concurrentiel ne s'est pas produit. Le groupe d'entreprises Énergie NB est toujours
dirigé par un seul président et est gouverné par un seul conseil d'administration. Production
Énergie NB demeure le fournisseur unique de Distribution et Service à la clientèle Énergie NB;
le bureau de négociation, qui conclue des ententes avec des acheteurs d'énergie au nom de
Distribution et Service à la clientèle Énergie NB, a été créé et fait toujours partie de Production
Énergie NB. Aucun utilisateur industriel et aucune installation municipale de distribution a quitté
le service standard, et aucuns frais d'annulation de contrat pour le service standard ont été
proposés. Cela s'explique en partie par la résistance au changement au sein du gouvernement et
d'Énergie NB, et en partie par les développements qui sont survenus dans le marché. Le concept
selon lequel le mouvement vers un marché de l'électricité concurrentiel se traduit par un meilleur
choix et des prix inférieurs pour les consommateurs ne s'est pas toujours avéré exact. Ce fut
particulièrement le cas en Ontario, où les prix ont augmenté de manière substantielle après la
déréglementation, et les messages ambivalents provenant du gouvernement ont refroidi les
investisseurs potentiels. Par conséquent, les nouveaux investissements dans la production ne se
sont jamais matérialisés.(18)
Cependant, la majorité des intervenants que nous avons consultés sont d'avis que la structure
qu'il faudrait adopter, après une analyse détaillée, doit faire en sorte qu'Énergie NB soit dans la
meilleure position possible pour relever les défis présentés dans cette section 4 et que,
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conformément aux considérations contenues dans la section 3.4, le capital soit investi et que la
planification soit effectuée afin de maximiser le rendement économique. Plus précisément, un
certain nombre d'intervenants s'inquiètent du fait que la fusion des entités proposée par le
gouvernement pourrait (i) constituer une entrave à la capacité du Nouveau-Brunswick de
continuer à être conforme aux normes de la Federal Energy Regulatory Commission (ce qui est
capital pour maximiser les avantages liés à notre situation géographique et à notre infrastructure
de transport), (ii) rendre le Nouveau-Brunswick moins attirant pour les projets d'investissements
du secteur privé dans les infrastructures énergétiques, et (iii) faire en sorte qu'Énergie NB
devienne moins transparente et imputable.
Le défi le plus immédiat et le plus pressant auquel est confrontée Énergie NB est la rénovation
complète de Point Lepreau et la remise en service de cette centrale. Toute l'expertise et toutes les
ressources possibles doivent être consacrées à l'atteinte de cet objectif; s'il faut de l'expertise
supplémentaire pour superviser et surveiller Énergie atomique du Canada limitée, il faut la
trouver. On a affirmé que chaque mois d'inactivité de la centrale de Point Lepreau entraîne une
augmentation de 20 M$ à 25 M$ de la dette à long terme d'Énergie NB (qui s'élevait à 4,8 G$ au
31 mars 2010).
La perte de grands clients industriels est un problème de taille pour Énergie NB. Énergie NB a
perdu environ 30 % de ses grands clients industriels au cours des cinq dernières années, ce qui
représente environ 120 M$ en perte de revenus.(1) De plus, rien ne permet de projeter que ces
grands clients industriels reviendront. En effet, Exploitant du réseau du Nouveau-Brunswick
prévoit une croissance moyenne annuelle de 0,6 % pour la période 2010-2020.(15) Les grands
clients industriels ont déjà acheté de 30 % à 35 % de l'électricité produite par Énergie NB chaque
année. Par le passé, la perte de grands clients industriels a permis à Énergie NB de diminuer le
besoin d'acheter de l'huile, particulièrement coûteuse, et d'exploiter ses centrales de production
thermiques. Cependant, si l'on se fie à la demande actuelle, lorsque la centrale de Point Lepreau
sera remise en service, Énergie NB aura peu besoin d'exploiter ses centrales thermiques. Par
conséquent, une autre baisse de la demande et la perte de revenus qui en découle pourraient avoir
une influence sur la capacité d'Énergie NB à payer ses coûts fixes, qui doivent être payés ou
calculés pour assurer le niveau de service à long terme requis. Ces coûts comprennent
l'exploitation et la maintenance, le service de la dette et les charges d'amortissement. Il peut être
passablement difficile de réduire certaines de ces dépenses en cas de réduction supplémentaire de
la demande de base. Par conséquent, au cas où Énergie NB subirait d'autres pertes importantes de
la demande de clients industriels, certains de ces coûts non recouvrables risquent de devoir être
distribués parmi d'autres classes tarifaires, notamment le service général et les consommateurs
individuels.
d'Énergie NB chaque année, et son ratio actif/passif était le plus élevé parmi les fournisseurs de
services publics au Canada en 2007-2008.(4) Cependant, il est à noter que les ratios financiers
d'Énergie NB sont demeurés relativement stables au cours des dernières années(4) et que son ratio
dette/ventes dans la province était de 2,878 au 31 mars 2009 (le dernier rapport annuel disponible
pour Énergie NB date du 31 mars 2009). Ce ratio est nettement meilleur que celui des années
1992-1994, après la construction de la centrale Belledune (voir l'annexe G-10), et on ne prévoit
pas que les niveaux de 1992-1994 soient atteints dans un avenir prévisible, même avec le report
de la date d'entrée en service de Point Lepreau à février 2012.
Nonobstant les récentes augmentations de tarif, le défi que constitue la dette d'Énergie NB
demeure un problème de taille qui crée des pressions sur les tarifs et cause de l'incertitude chez
les entreprises et les résidents du Nouveau-Brunswick. Les récentes augmentations de tarif,
combinées au contexte économique actuel (décrit à la section 4.1) font de l'augmentation
importante des tarifs à court terme une option difficilement envisageable sur le plan politique.
Voici d'autres éléments à considérer (en plus de la rénovation de la centrale Point Lepreau) :
(a) nous avons assisté à une chute de la demande d'environ 15 % depuis 2003,
sans qu'il y ait une réduction correspondante des dépenses (p. ex., durant
les audiences de la Commission de l'énergie et des services publics en
2010, on a démontré que les dépenses de Distribution et Service à la
clientèle Énergie NB ont augmenté d'environ 17 % depuis 2005 et que
cette entreprise compte plus d'employés qu'en 2005);
(e) des inquiétudes ont été exprimées par rapport à la planification inadéquate
en vue de la rénovation/du remplacement des centrales de Belledune, de
Mactaquac et de Point Lepreau (probablement nécessaire entre 2028 et
2035), afin d'éviter que les générations futures soient confrontées aux
mêmes problèmes que nous éprouvons actuellement;
(f) les grands clients industriels ont été convaincants en affirmant que les
tarifs d'électricité actuels au Nouveau-Brunswick nuisent à la
compétitivité de la province et entraînent des pertes d'emploi;
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- 21 -
(g) les défenseurs des collectivités ont été convaincants en affirmant que,
principalement en raison de la forte dépendance des Néo-Brunswickois au
chauffage électrique et du pourcentage de leurs revenus qu'ils consacrent
au chauffage, ils ne peuvent se permettre de dépenser beaucoup plus en
électricité.
Le Nouveau-Brunswick, contrairement aux autres provinces, s'est toujours fié au mazout pour la
production d'électricité.(4) Cette situation est récemment devenue problématique car, en raison
des développements dans le secteur du gaz de shale et de l'abondance de gaz naturel en
Amérique du Nord, la relation historique entre le prix du gaz et le prix de l'huile n'existe plus (4)
(le prix de l'huile augmente, tandis que le prix du gaz naturel diminue). L'électricité produite à
partir du mazout représente la méthode de production la plus coûteuse pour Énergie NB (environ
200 % du coût de l'électricité produite à partir du charbon et 130 % du coût de l'électricité
produite à partir du gaz naturel).(9) Le recours au mazout et la vulnérabilité au prix de l'huile
doivent donc être réduits autant que possible, du point de vue de la gestion des coûts. De plus, la
réduction de l'utilisation du mazout permettra d'améliorer le bilan de la province en matière de
cibles de réduction d'émission de CO2, comme le prescrit le Plan d'action sur les changements
climatiques.(11)
4.2.8 Gouvernance
On s'entend généralement pour dire que, au cours des 90 dernières années, Énergie NB a
accompli un mandat de politique sociale qui s'est avéré positif pour les résidents et entreprises du
Nouveau-Brunswick, et qu'il devrait demeurer entre les mains du secteur public. Cependant,
aucun intervenant n'a affirmé que le secteur public devait être synonyme de supervision de la
gestion par le gouvernement. Les intervenants sont en effet d'avis que, pour les questions allant
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Dans le communiqué publié le 1er juin 2010 proposant la fusion d'Énergie NB en une seule
entité, le président d'Énergie NB s'est dit d'avis que le regroupement des entreprises contribuerait
à accroître l'efficacité et à réduire les coûts. Dans son annonce du 15 juillet 2010 dans laquelle il
acceptait cette recommandation, le ministre de l'Énergie a déclaré que cela permettrait
d'économiser 8 M$ par année. Dans une lettre du 26 juin 2010 adressée au Telegraph Journal, le
ministre des Finances a fait état de l'engagement d'Énergie NB à réduire ses coûts de 20 M$ par
année. Nous voyons ces déclarations et ces engagements comme des indications claires
qu'Énergie NB peut en faire davantage pour réduire ses coûts et accroître son efficacité.
De nombreux intervenants se sont dits surpris que, à la lumière de toute l'attention portée par le
public sur les tarifs d'électricité depuis quelques années, rien de plus n'ait été fait pour réduire les
coûts et que ces engagements ne fassent surface que maintenant. Selon les données de Statistique
Canada, on remarque que, en 2007, Énergie NB comptait les employés les mieux rémunérés et
ayant le plus d'avantages de tout le Canada atlantique.(4) Plus important encore, elle comptait la
plus faible productivité (mesurée en GWh par employé) de tous les services publics du Canada
ayant des installations de production importantes.(4) Depuis ce temps, nous savons que la
demande des clients industriels a connu une baisse considérable et que, au moins dans le cas de
Distribution et Service à la clientèle Énergie NB, le nombre d'employés et les salaires ont
augmenté pendant la période 2007-2010. Nous remarquons aussi que, lors d'une audience de la
Commission de l'énergie et des services publics du 24 juin 2010, le vice-président aux finances
et le directeur des finances d'Énergie NB a informé la Commission que l'entreprise n'avait pas de
pratiques particulières en matière d'étalonnage ou de productivité.
Corridor Resources travaille dans les secteurs du champ McCully et Elgin depuis 2003 et produit
du gaz naturel à partir des réservoirs de Hiram Brook. Le gaz est actuellement acheminé dans le
Maritimes and Northeast Pipeline et génère des redevances et des revenus sous forme d'impôts
pour la province. Corridor Resources a également d'autres importants travaux d'exploration en
cours (en partenariat avec Apache Corp, société de Houston travaillant dans le secteur du pétrole
et du gaz). South West Energy, grande société américaine dans le domaine de l'énergie, s'est
aussi récemment engagée à entreprendre d'importants travaux d'exploration au
Nouveau-Brunswick. En guise de contexte, on estime que le secteur de gaz de shale de
Marcellus, qui touche six états du nord-est des États-Unis, contient assez de gaz naturel pour
répondre aux besoins des États-Unis pour des décennies. Au Nouveau-Brunswick, une
évaluation indépendante de la quantité de gaz naturel dans le champ McCully et dans le
sous-bassin d'Elgin effectuée par Corridor Resources en mai 2009, a conclu à une estimation
raisonnable de 67,3 billions de mètres cubes de gaz de shale.(12)(6) Pour les besoins du contexte,
cela pourrait représenter suffisamment de gaz naturel récupérable pour répondre à la demande
actuelle des États-Unis pendant un an et à la demande canadienne pendant environ 6 ans.
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On s'entend généralement pour dire que, compte tenu des réserves confirmées du secteur de gaz
de shale de Marcellus et d'autres découvertes similaires en Amérique du Nord, le gaz de shale
constitue une ressource qui fera en sorte que les prix du gaz naturel en Amérique du Nord
atteindront leur plus bas dans les prochaines années. Au Nouveau-Brunswick, on nous informe
qu'il faudra probablement de deux à trois ans avant d'obtenir une évaluation précise de la quantité
de gaz naturel récupérable. S'il se trouve de grandes réserves de gaz naturel au
Nouveau-Brunswick, la province devra s'assurer que cette ressource est développée de manière
responsable sur le plan environnemental, dans le but d'atteindre deux objectifs :
Il suffit de regarder les provinces de l'Ouest et, plus récemment, Terre-Neuve-et-Labrador pour
voir les avantages économiques potentiels que représentent une industrie du pétrole ou du gaz
naturel prospère. Une industrie du gaz naturel florissante pourrait être synonyme de redevances,
d'impôts sur le revenu, d'emplois et de développement économique considérables pour le
Nouveau-Brunswick. Corridor Resources estime que les retombées découlant du forage et du
cuvelage des puits de gaz naturel représentent habituellement 10 % de l'investissement total, qui
est injecté directement dans l'économie locale. Par exemple, si un puits de développement du gaz
naturel coûte 5 M$ à forer et à cuveler, ce sont environ 500 000 $ qui seront injectés directement
dans l'économie locale. Le développement du secteur du gaz de shale pourrait entraîner le
développement de centaines de puits au Nouveau-Brunswick. La construction de pipelines,
d'usines à gaz et d'autres installations ajouterait aux avantages directs pour l'économie locale.
Corridor estime qu'environ 75 % de son budget d'exploitation des champs de 2010, qui s'élève à
7 M$, est investi au Nouveau-Brunswick en salaires, électricité, véhicules, impôts fonciers,
fournitures et autres services.
Bien que les Néo-Brunswickois soient généralement favorables aux retombées économiques qui
découleraient de l'exploitation gazière à grande échelle, de nombreux se disent inquiets des
conséquences environnementales potentielles. Ils craignent que le régime de la province en
matière d'environnement et de réglementation ne soit pas suffisamment fort, et que la quantité de
personnel chargé de la réglementation soit inadéquate pour faciliter et réglementer le
développement à grande échelle de cette ressource.
Selon nous, le développement du gaz naturel ne pourra pas connaître de développement marqué
ni jouir de l'appui généralisé du public sans l'adoption de politiques qui le facilitent et
l'encouragent et qui permettent d'assurer le respect des normes environnementales les plus
exigeantes. On trouve un nombre croissant d'endroits où l'on découvre du gaz naturel, et les
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grandes entreprises pétrolières et gazières, qui ont la capacité d'entreprendre des projets de
développement commercial à grande échelle ont donc un vaste éventail de possibilités parmi
lesquelles elles doivent choisir. L'adoption de politiques est nécessaire pour :
À l'époque à laquelle le gouvernement a établi sa politique de prix pour le gaz naturel, en 1998, il
a pris deux décisions importantes. Premièrement, il a permis à plusieurs grands utilisateurs
finaux d'obtenir une franchise d'utilisateur final, afin d'obtenir le gaz directement de Maritime &
Northeast Pipeline, sans passer par le réseau de transport d'Enbridge Gaz Nouveau-Brunswick.
Deuxièmement, la politique énergétique du Nouveau-Brunswick tentait d'encourager le
développement d'infrastructures pour le gaz naturel, en tentant de s'assurer que, pendant la
période de développement, le prix combiné pour le transport et le service payé par les
consommateurs de gaz naturel au Nouveau-Brunswick serait inférieur à celui des autres sources
d'énergie concurrentes (l'huile et l'électricité). À cette époque, il semblait logique d'adopter une
structure tarifaire basée sur le marché, et non sur le coût du service, compte tenu du fait que le
Nouveau-Brunswick représentait un tout nouveau marché.
Cette approche législative, ainsi que sa mise en œuvre, visait à promouvoir l'utilisation du gaz
naturel auprès des clients résidentiels. Cependant, ces efforts n'ont pas entraîné les résultats
escomptés et, à ce jour, Enbridge Gaz Nouveau-Brunswick fournit le gaz naturel à seulement
environ 3 % des foyers néo-brunswickois. En guise de comparaison, en Ontario, 60 % des foyers
sont alimentés au gaz naturel.(2) Du point de vue commercial, étant donné que les prix du gaz
naturel sont basés sur les prix des ressources concurrentes et que l'huile et l'électricité sont en
hausse depuis 1998,(4) les entreprises du Nouveau-Brunswick qui utilisent le gaz naturel n'ont pas
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profité de la chute des prix du gaz. Cela a placé Enbridge Gaz Nouveau-Brunswick dans une
position défavorable par rapport à leurs concurrents dans les autres juridictions.(1)(6)
Dix ans après avoir établi la première franchise provinciale pour le gaz naturel, voici la situation
du Nouveau-Brunswick :
(1) C'est au Nouveau-Brunswick que le prix du gaz naturel est le plus élevé en
Amérique du Nord, soit environ deux fois plus qu'en Nouvelle-Écosse.(6) Cela est
une conséquence des tarifs de distribution locale d'Enbridge Gaz
Nouveau-Brunswick; le prix du gaz naturel en soit au Nouveau-Brunswick est lié
au prix du marché nord-américain et n'est pas différent matériellement du prix
offert dans les autres juridictions. Étant donné que les prix au
Nouveau-Brunswick n'ont pas de relation avec le prix du gaz naturel sur le
marché, les entreprises du Nouveau-Brunswick n'ont pas profité de la chute des
prix du gaz naturel, et l'écart entre les prix au Nouveau-Brunswick et les autres
juridictions s'est agrandi considérablement depuis 2008(4) (comme les prix du gaz
naturel ont chuté, Enbridge Gaz Nouveau-Brunswick a profité de l'occasion pour
augmenter ses frais de distribution en conséquence). De plus, l'importance des
récentes découvertes de gaz en Amérique du Nord, comme il en est question dans
la sous-section 4.3.1, fait en sorte qu'il est probable que les prix demeurent bas
pour un certain temps.
(2) Dans le cas du consommateur individuel, le fait qu'il n'y ait pas une différence
importante entre le prix du chauffage à l'électricité et au gaz naturel, combiné au
coût élevé d'installation du chauffage au gaz dans une maison munie du chauffage
électrique et à l'incertitude entourant la franchise d'Enbridge Gaz
Nouveau-Brunswick ont eu pour conséquence que le nombre de clients
résidentiels qui ont converti leur maison au gaz naturel est faible.
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plus, bon nombre d'entre eux sont d'avis qu'il n'est pas raisonnable de croire
qu'Enbridge Gaz Nouveau-Brunswick sera capable de rembourser le solde du
compte de report sans la contribution du gouvernement, compte tenu des
perspectives économiques de la franchise.
(5) La majorité des intervenants soutiennent que la disponibilité du gaz naturel à prix
concurrentiel au Nouveau-Brunswick est capitale, tant pour conserver les
entreprises et les emplois existants que pour favoriser les investissements
provenant de l'extérieur. Ils font remarquer que le gaz naturel est une source
d'énergie clé en Amérique du Nord depuis des décennies, et qu'on prévoit qu'il
deviendra encore plus alléchant compte tenu des récents développements du côté
du gaz de shale, particulièrement aux États-Unis.
À la lumière des consultations que nous avons effectuées, nous croyons que le gaz naturel doit
être offert au Nouveau-Brunswick à des tarifs comparables à ceux qui prévalent dans les autres
juridictions afin de : (i) conserver les entreprises existantes; (ii) attirer les nouveaux
investissements; (iii) maximiser les bénéfices pour les Néo-Brunswickois, s'il s'avère que nous
possédons d'importantes réserves de gaz naturel; (iv) fournir à Énergie NB et peut-être à d'autres
producteurs d'électricité marchande d'autres options en matière de production (cela aiderait aussi
à diminuer les émissions de CO2, dans la mesure où les centrales au gaz remplacent les centrales
à l'huile ou au charbon). Nous croyons aussi que le recours accru au gaz naturel par les
utilisateurs résidentiels et commerciaux pourrait réduire la demande d'électricité pour le
chauffage en hiver, ce qui enlèverait de la pression sur Énergie NB pour qu'elle assure
l'alimentation électrique en période de pointe hivernale, par elle-même ou avec l'aide d'un tiers.
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- 27 -
Commission est mis en valeur par la référence que nous y faisons à la section 3.4 à titre
d'organisme de réglementation bien financé et indépendant, de considération fondamentale pour
la création de politiques et d'ingrédient essentiel à la promotion de bonnes politiques publiques et
à l'exploitation d'un service public de manière efficace et économique.
Les intervenants sont d'accord avec les conclusions de la Commission publiées en juin 2008 et en
juin 2010 selon lesquelles la structure actuelle d'Énergie NB, et compte tenu de l'information à
laquelle la Commission a accès, ne permet pas l'établissement convaincant et crédible de tarifs
d'électricité. Ils s'entendent pour dire que la Commission doit exercer une surveillance de tous les
membres du groupe d'entreprises Énergie NB, nonobstant la structure d'entreprise ou
opérationnelle qui sera adoptée dans l'avenir. Certains intervenants soulignent les éléments
suivants :
(2) La Commission ne doit pas élaborer de politique, mais elle doit effectuer une
supervision afin d'assurer que les services publics qui relèvent de sa fonction de
superviseur réglementaire sont conformes aux directives gouvernementales en
matière de politique.
(5) Compte tenu du fait que la Commission deviendra l'arbitre final en matière de
politiques du gouvernement et de rendement des services publics, il faudrait
envisager la possibilité de lui demander de produire un rapport annuel sur son
rendement à l'Assemblée législative.
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Les intervenants que nous avons consultés ont pratiquement tous émis l'opinion que l'un des
avantages majeurs du Nouveau-Brunswick est sa position géographique. L'importance de la
géographie est soulignée par sa mention comme considération de politique principale à la
section 3.4.
Les intervenants ont identifié les principes ci-dessous comme étant les considérations
importantes à garder à l'esprit et à aborder lors de l'évaluation de la capacité de transport
existante, le besoin de capacité additionnelle, et les avantages pouvant être tirés d'un exploitant
du réseau régional et d'investissements additionnels en transport :
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Le Plan d'action pour les changements climatiques indique que le Nouveau-Brunswick doit faire
sa part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'établissement de ce plan était un point
d'action recommandé par le Livre blanc 2000. Tous les intervenants sont d'accord pour dire que
la protection de l'environnement est de la plus haute importance, et qu'il est important que la
province fasse sa part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le plan exige une
réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990 d'ici 2012 et une réduction de
10 % sous le niveau de 1990 d'ici 2020. Le plan fédéral de réduction des gaz à effet de serre,
publié en mars 2008, a pour objectif une réduction d'intensité de 18 % en prenant 2006 comme
base, année durant laquelle les émissions de gaz à effet de serre d'Énergie NB étaient plus basses,
grâce à une production d'énergie nucléaire et hydroélectrique plus haute que la moyenne.(15)
L'énergie renouvelable coûte plus cher à produire que la plupart des sources d'énergie
traditionnelles patrimoniales.(6)(9) À cause de l'excédent de capacité dont profite le
Nouveau-Brunswick, les projets éoliens mis en marche dans la province jusqu'ici ont déplacé la
production par les actifs patrimoniaux, ce qui entraîne des coûts plus élevés à Énergie NB et à
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ses clients.(9) L'énergie éolienne est aussi difficile à équilibrer à cause de sa nature qui la rend
non distribuable (c'est-à-dire qu'elle ne peut pas être mise en marche ou en arrêt, ni entreposée, et
qu'elle est produite seulement quand il y a du vent, soit environ 30 % du temps). Ceci crée des
problèmes a l'Exploitant du réseau du Nouveau-Brunswick qui a demandé un plafond
d'équilibrage basé sur une production éolienne de 400 MW dans la région des Maritimes. (16) En
ce moment, la région produit environ 450 MW d'énergie éolienne, et toutes les provinces
prévoient en ajouter encore plus.(15) Ce désir de continuer le développement de la production
éolienne est l'une des raisons principales de la demande d'intégration plus poussée et d'un
exploitant du réseau régional pour améliorer la capacité d'équilibrage. Toutefois, les réserves
d'équilibrage et de suivi de charge ne sont pas infinies, et l'opinion générale du marché semble
être que les producteurs éoliens ne sont pas imputés adéquatement du prix de ces réserves.(16)
(1) sont requis pour atteindre les objectifs d'émission de CO2 du Nouveau-Brunswick;
Tel qu'il est indiqué à la section 3.2, l'Ontario et la Nouvelle-Écosse se sont toutes deux engagés
à augmenter de beaucoup la proportion de leur production d'énergie renouvelable. Les
intervenants craignent sérieusement que ces engagements provoquent une augmentation
importante du prix de l'énergie dans ces deux provinces. Récemment, l'Ontario a réduit le taux de
sa tarification incitative pour le développement d'énergie solaire à cause des préoccupations sur
le coût. La Colombie-Britannique, selon sa nouvelle loi sur l'énergie propre, a aussi prévu une
tarification incitative qui favorise la production d'énergie renouvelable. Toutefois, la pierre
angulaire de la politique britanno-colombienne semble être les bas prix pour les résidents et les
entreprises de la province, et l'énergie produite par les actifs patrimoniaux de la
Colombie-Britannique a été spécialement réservée à leur usage. Il semble que les projets de
production d'énergie renouvelable de la Colombie-Britannique soient destinés à l'exportation, en
particulier vers le marché des États-Unis.
La majorité des intervenants du Nouveau-Brunswick, bien qu'ils soient en faveur des stratégies
de réduction du CO2 et de l'énergie renouvelable, nous préviennent que, puisque le
Nouveau-Brunswick possède un excédent de capacité, tout engagement futur pourrait déplacer
de la production provenant d'actifs patrimoniaux moins coûteux, provoquant une hausse du prix
de l'énergie. Étant donné les préoccupations liées au coût exprimées à la section 4.1, ils pensent
que cela pourrait rendre le Nouveau-Brunswick moins attrayant comme partenaire d'affaires et
imposer une pression financière aux résidents du Nouveau-Brunswick.
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Il pourrait aussi y avoir des occasions d'exporter de l'énergie renouvelable vers le marché de la
Nouvelle-Angleterre. Ce marché a fait connaître son intention d'acheter jusqu'à 12 000 MW
d'énergie renouvelable de plus d'ici 2030.(17) Cet objectif est bien entendu sujet aux incertitudes
de la demande, mais une entente d'achat récente pour de l'énergie renouvelable avec un parc
éolien en mer au Massachusetts a été attribuée pour un montant dans les environs de 20,7 cents
US par kWh (avec une clause d'indexation annuelle de 3,5 %).(17) Pour saisir cette occasion, il
serait nécessaire d'augmenter la capacité de transport et d'établir un exploitant du réseau régional
pour favoriser l'intégration et l'équilibrage de l'énergie éolienne. Notre marché devrait aussi être
intégré plus intimement avec celui de la Nouvelle-Angleterre en termes d'ordonnancement et de
conformité environnementale. Les producteurs marchands qui désirent saisir cette occasion
devraient aussi surmonter les incertitudes du marché, car les clients de la Nouvelle-Angleterre
demandent des tarifs moins élevés, les états plus venteux (le Midwest des États-Unis) veulent
construire leur propre réseau de transport vers la Nouvelle-Angleterre, et les législatures des
États prennent des mesures pour encourager l'approvisionnement interne en énergie renouvelable
(comme le Massachusetts qui a déposé un projet de loi qui exigerait que l'État achète seulement
de l'énergie renouvelable produite à l'interne).(17)
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L'énergie peut servir d'outil au développement économique de deux façons. D'abord, des coûts en
énergie plus faibles peuvent attirer des investissements créant des emplois, et ensuite le secteur
de l'énergie peut être un facteur de développement économique à part entière.
Quant au secteur de l'énergie en tant que moteur de développement économique à part entière,
notons les nouveaux investissements de presque 5 milliards de dollars dans le secteur de l'énergie
au Nouveau-Brunswick, qui comprennent :
Certains des investissements notés ci-dessus proviennent du secteur privé et n'impliquent pas de
dépenses de capital public. Ces investissements ont ajouté une valeur significative à l'économie
du Nouveau-Brunswick. À titre d'exemple, le terminal de gaz naturel liquéfié de Canaport ouvert
en 2009 est le premier terminal de gaz naturel liquéfié au Canada. La raffinerie Irving à
Saint John, qui est en marche depuis 1960, est la plus importante au Canada, et produit plus de
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300 000 barils par jour. Elle a créé des milliers d'emplois directs et indirects au
Nouveau-Brunswick, est l'exportateur le plus important de la province et représente plus de 40 %
des exportations canadiennes de pétrole vers les États-Unis.
Bien qu'ils soient favorables aux initiatives de développement en énergie, les intervenants ont
exprimé l'inquiétude que des considérations politiques jouent un rôle excessif dans la prise de
décision du gouvernement en l'absence d'un plan énergétique complet. Ils pensent que le
gouvernement perd ainsi de vue l'effort concerté à long terme dont nous avons besoin pour
relever les défis énergétiques du Nouveau-Brunswick. On désigne la décision récente du
gouvernement de signer une lettre d'intention et d'entrer en négociations avec Areva Inc. pour la
construction possible d'un réacteur nucléaire à eau ordinaire à Point Lepreau comme une
circonstance où aucune partie n'a exprimé d'intérêt à être propriétaire et à assumer les risques
financiers associés à un tel projet et malgré le fait qu'un projet de développement nucléaire
marchand n'ait jamais été entrepris avec succès au monde. Ils font remarquer que le
gouvernement a été incapable de trouver des engagements d'achat d'énergie à long terme pour
soutenir l'initiative Team Candu Lepreau 2, et que depuis lors on a connu des diminutions
importantes autant à la demande qu'aux tarifs d'énergie dans le marché de la
Nouvelle-Angleterre. Enfin, ils ne sont pas convaincus que les résidents du Nouveau-Brunswick
sont conscients du fait que, même si on identifiait un propriétaire privé pour ces installations, qui
serait prêt à assumer le risque marchand, le Nouveau-Brunswick serait toujours responsable de la
gestion du combustible épuisé et des coûts de déclassement ainsi que de tout impact sur
l'exploitation de la centrale de Point Lepreau.
D'autres inquiétudes générales exprimées par les intervenants au sujet des investissements en
énergie comprennent :
Comme l'a dit David Alward dans « La Voie à suivre », « la forme d'énergie la moins coûteuse
est l'énergie qu'on utilise pas. » À la section 4.1 nous sommes entrés dans les détails sur la façon
dont le coût de l'énergie coûte une proportion de plus en plus élevée du revenu des
Néo-Brunswickois et nous avons noté le besoin d'y remédier, en partie, en concentrant la
planification énergétique du Nouveau-Brunswick sur le soutien aux mesures de gestion de la
demande pour aider les Néo-Brunswickois à réduire leur consommation d'énergie. Une réduction
de la consommation d'énergie entraînerait des économies, permettrait d'atteindre plus facilement
les objectifs de réduction d'émission de CO2 établis dans le Plan d'action pour les changements
climatiques et réduirait la demande d'Énergie NB de maintenir ou d'acheter la capacité coûteuse
en énergie de pointe hivernale (consultez la discussion à la section 3.4 et à la sous-section 4.1.2).
« ... fournit des conseils judicieux et des solutions pratiques pour aider les gens
du Nouveau-Brunswick à utiliser l'énergie de façon plus efficace, à améliorer
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(v) Renseigner les gens sur la manière dont les mesures d'efficacité
énergétique peuvent contribuer à un approvisionnement en énergie
plus fiable au Nouveau-Brunswick.
Efficacité NB offre ses programmes qui traitent de tous les types de combustible et toutes les
sources d'énergie. Elle compte 33 employés et dispose d'un budget d'environ 21 millions de
dollars en 2010-2011. Elle offre des conseils et des programmes d'aide financière aux
propriétaires d'édifices résidentiels, d'habitation multifamiliale et commerciaux pour rénover des
immeubles existants et pour concevoir et construire de nouveaux immeubles de façon
éconergétique. À ce jour, elle a prêté environ 12 millions de dollars pour des rénovations
résidentielles. Elle offre aussi du soutien, des conseils, de la formation et de la direction aux
industries sur la façon de consommer l'énergie plus efficacement.
Efficacité NB estime que ces programmes ont réduit la consommation de tous les type d'énergie
de 1 512 446 gigajoules, dont 53 % provenait du mazout, 20 % du gaz naturel et 17 %
d'électricité. L' Exploitant du réseau du Nouveau-Brunswick estime que les initiatives axées sur
les consommateurs entraîneront une baisse de la demande d'énergie de 90 MW d'ici 2019-2020.
(15)
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Les intervenants ont généralement exprimé un soutien pour le rôle d'Efficacité NB. Nombre
d'entre eux ont exprimé leur soutien d'un élargissement du rôle d'Efficacité NB par les mesures
suivantes :
Des initiatives semblables sont en cours dans d'autres juridictions, notamment en Ontario et en
Alberta. À ce jour, l'Ontario a installé environ 1 million de compteurs intelligents et a commencé
à implanter la tarification au compteur horaire en avril 2010. (20)Des projets de réseau de
transport d'électricité intelligent sont aussi en cours dans plusieurs pays d'Europe et le National
Renewable Energy Laboratory du Department of Energy des États-Unis entreprend un projet de
réseau de transport d'électricité intelligent près de Boulder, au Colorado. Pour un excellent survol
du concept de réseau de transport d'électricité intelligent et de son potentiel pour le futur,
consultez l'article paru dans le magazine National Geographic de juillet 2010 intitulé « The 21 st
Century Grid ».
Les intervenants que nous avons consultés ont exprimé leur soutien pour les innovations
techniques qui pourraient :
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(iii) Avoir pour résultat une consommation d'énergie plus efficace par
les clients d'affaires et résidentiels.
Toutefois, en cohérence avec les considérations de planification énumérées à la section 3.4, ils
font remarquer que le Nouveau-Brunswick est une petite juridiction qui fait face à beaucoup de
défis et qui ne peut pas se permettre de faire des erreurs. Ils nous préviennent qu'il y a beaucoup
d'investissements en recherche, partout dans le monde, pour développer et implanter des
technologies de réseau de transport d'électricité intelligent, et qu'Énergie NB et la province
doivent être prudents dans leur approche pour s'assurer de choisir une technologie qui aura fait
ses preuves et qui apportera la valeur optimale selon les objectifs énumérés ci-dessus.
Comme il a été mentionné à la section 2.3, ce document de travail ne devrait pas être perçu
comme une affirmation complète sur l'état du secteur de l'énergie au Nouveau-Brunswick. Nous
anticipons que la Commission de l'énergie, profitant de son accès au personnel et à la
documentation gouvernementale, sera à même de préciser les défis identifiés dans cette section 4
et de déterminer des défis additionnels. Certaines préoccupations qui mériteraient la
considération de la Commission de l'énergie comprennent :
Les Néo-Brunswickois sont plus intéressés par la politique énergétique que jamais. Cet intérêt est
dû en partie à la tentative manquée par le gouvernement de vendre Énergie NB à Hydro-Québec.
Toutefois, le potentiel pour le secteur de l'énergie de devenir un moteur de développement
économique (notamment par la création d'un carrefour de l'énergie), l'inquiétude liée aux délais
répétés dans la remise à neuf de la centrale de Point Lepreau, une plus grande sensibilisation
environnementale et le malaise lié à la hausse des tarifs d'énergie ont aussi joué un rôle dans
cette conscientisation du public.
L'engagement et l'intérêt populaire aux sujets reliés à l'énergie est positif et sera un élément
essentiel du développement d'un plan énergétique global. Toutefois, la rhétorique qui
accompagnait le refus de la vente d'Énergie NB à Hydro-Québec a eu des effets secondaires
néfastes. Les déclarations publiques qui ont été faites pour tenter de convaincre un public
sceptique que la vente était nécessaire et qu'elle devait être complétée avant le printemps 2010
disaient qu'Énergie NB était en crise, et que sa viabilité en tant qu'entreprise florissante allait être
en danger si la vente n'était pas conclue rapidement. Ces déclarations ont exacerbé inutilement
l'angoisse du public.
Les Néo-Brunswickois doivent comprendre que, bien qu'Énergie NB ait à faire face à des défis et
des pressions financières réelles et importantes (dont plusieurs ont été abordées par le ministre
des Finances dans sa lettre au Telegraph Journal du 26 juin 2010), la société ne risque pas de
s'écrouler d'un moment à l'autre. Énergie NB a bien servi les gens du Nouveau-Brunswick depuis
quatre-vingt-dix ans, et nous sommes confiants qu'elle pourra surmonter les défis auxquels elle
fait face aujourd'hui pour continuer de servir la province et ses résidents alors que nous entamons
le XXIe siècle.
Notre proposition initiale aux parties que nous avons consultées était « nous avons besoin d'une
approche équilibrée et prudente, car Énergie NB fait face à de sérieux problèmes qui doivent être
abordés, et le Nouveau-Brunswick a besoin d'un plan énergétique à jour. Cependant, pour bien
faire, nous devons prendre le temps de consulter convenablement et de réfléchir aux enjeux. » La
réponse immédiate de la part des entreprises et des individus, était souvent : « Nous comprenons,
mais nous sommes inquiets des problèmes financiers d'Énergie NB, nos tarifs viennent
d'augmenter de 3 %, et nous n'avons aucune idée du genre d'augmentation de tarifs qui pourrait
se produire dans le futur proche. » Pendant le cours de la consultation, nous avons vu se dessiner
l'une des demandes majeures des résidents du Nouveau-Brunswick, à savoir qu'ils veulent la
cohérence, la transparence et la stabilité dans l'établissement des tarifs d'énergie.
Pour répondre à cette préoccupation, nous avons demandé à une équipe formée de parties qui s'y
connaissent, menée par Darrell Bishop, l'ancien vice-président exécutif d'Énergie NB, de
développer un modèle pour Énergie NB couvrant la période d'aujourd'hui jusqu'à la fin de
l'exercice fiscal de 2013-2014. Une copie du modèle développé par l'équipe de M. Bishop est
incluse à l'annexe G-9. Il a été préparé en se basant sur les pratiques d'exploitation actuelles
d'Énergie NB, et en assumant que Point Lepreau sera remise en service en février 2012. Selon
cette analyse, et ces assomptions de départ, nous avons recommandé au chef de l'opposition, s'il
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L'intention qui motive cette recommandation est double. D'abord, nous désirons offrir une
certitude aux entreprises et aux résidents du Nouveau-Brunswick quand aux tarifs pour les trois
prochaines années. Ensuite, pour donner à la Commission de l'énergie le temps de préparer et de
mettre de l'avant un document complet sur la planification énergétique et pour que le ministère
de l'Énergie, Énergie NB et les autres ministères et agences du gouvernement aient le temps
d'implanter les éléments de ce plan avant de songer à faire une demande d'augmentation de tarif.
Nous croyons que nombre des points recommandés dans la section 7 pourraient réduire les coûts
compris dans le modèle financier. Toutefois, nous ne saurons pas quelles économies pourront
être faites, et quelles contreparties seront impliquées pour ce faire avant que le travail nécessaire
soit effectué. De façon similaire, nous devons terminer la remise à neuf de Point Lepreau et
quantifier tous les recouvrements des coûts disponibles auprès du gouvernement fédéral et de
l'Énergie atomique du Canada limitée.
Avant toute augmentation de tarif au Nouveau-Brunswick, chacun des enjeux identifié dans ce
document de travail doit être abordé, la position financière d'Énergie NB doit être établie et
étalonnée, toutes les économies et les efficacités identifiées et réalisées, et la demande
d'augmentation de tarif doit être sujette à une évaluation réglementaire complète par une
Commission de l'énergie et des services publics habilitée, de concert avec un mandataire de
l'Office de l'énergie professionnel, suffisamment financé et à temps plein.
6. La Commission de l'énergie
6.1 Mandat
La section 2.1 résume La Voie à suivre et démontre l'engagement de David Alward à établir une
Commission de l'énergie pour établir un plan énergétique sur dix ans pour le
Nouveau-Brunswick. La Voie à suivre mandate la Commission de l'énergie de développer un
plan d'énergie progressif pour le Nouveau-Brunswick et de faire des recommandations
spécifiques pour la direction future d'Énergie NB. Selon les résultats de nos consultations, nous
croyons que ces mandats sont très interreliés.
Le temps et les efforts des auteurs de ce document de travail sur le processus de consultation et le
travail qui a été entrepris jusqu'ici sont importants. La tâche qui incombe à la Commission de
l'énergie, celle d'identifier les défis auxquels fait face le secteur de l'énergie au
Nouveau-Brunswick et d'évaluer ses options, pour enfin préparer un plan énergétique complet
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6.3 Gouvernance
Nous recommandons que la Commission de l'énergie soit établie par le bureau du Conseil
exécutif en tant qu'équipe de projet spéciale qui fonctionnerait indépendamment du
gouvernement. Ceci permettrait à la machinerie du gouvernement de soutenir adéquatement la
Commission de l'énergie, et positionnerait la Commission de l'énergie de façon à pouvoir
informer le lieutenant gouverneur en conseil, au besoin, des progrès et des problèmes. Tel qu'il
est mentionné, la Commission de l'énergie aura besoin de la collaboration et du soutien d'Énergie
NB et de plusieurs ministères et agences gouvernementales pour mener à bien son travail dans
les délais alloués.
La Voie à suivre exprime clairement que le développement d'un plan énergétique pour le
Nouveau-Brunswick doit être le produit d'une consultation publique ouverte et authentique
réunissant une grande variété d'intervenants. La section 1 fait note du besoin d'un plan à long
terme qui bénéficierait du soutien populaire, et fait remarquer que pour obtenir ce soutien, le
gouvernement doit informer le public des défis auxquels fait face le secteur de l'énergie et les
conséquences de certaines décisions de politique. Tous les intervenants que nous avons consultés
sont d'accord pour dire que l'engagement et l'opinion du public sont des éléments importants du
processus.
Dans cette optique, la première tâche de la Commission de l'énergie devrait être la mise en
marche d'un processus de consultations publiques approfondies, qui se servirait des consultations
que nous avons déjà effectuées. Dès son établissement, la Commission de l'énergie devra établir
et implanter un processus et une structure de consultation publique. Les consultations publiques
devraient comprendre des assemblées publiques, des journées portes ouvertes, des matériaux en
ligne et des sondages. Un document d'information à l'intention du public devra être développé et
diffusé pour que le public soit renseigné des possibilités de politiques et des conséquences
potentielles de leur adoption.
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Les éléments suivants sont ceux qui, à notre avis, doivent être abordés par la Commission de
l'énergie dans l'élaboration d'un plan énergétique pour le Nouveau-Brunswick. Bon nombre de
ces éléments concernent davantage un plan de travail qu'une discussion théorique sur les
objectifs de la politique énergétique. Cependant, ces questions doivent à notre avis être abordées
de façon claire et objective pour réaliser les objectifs de la politique, décrits à la section 3.3.
Nous prévoyons que la Commission de l'énergie ajoute d'autres éléments à cette liste au cours de
ses consultations et délibérations publiques ultérieures.
7.1 Énergie NB
La priorité principale d'Énergie NB doit être l'achèvement des travaux de remise à neuf de
Point Lepreau. Un grand nombre des intervenants avec lesquels nous avons discuté ne sont pas
satisfaits de la surveillance et de la supervision du gouvernement dans le cadre du projet. Nous
ne sommes pas en mesure de vérifier la validité de ces préoccupations. Par conséquent, nous
recommandons que les priorités principales de la Commission de l'énergie visent à vérifier si
Énergie NB et le gouvernement prennent toutes les mesures possibles et mettent les pressions
nécessaires sur Énergie atomique du Canada limitée (EACL) pour compléter les travaux de
remise à neuf de Point Lepreau et le remettre en service dans les plus brefs délais. Les
conséquences financières du délai de l'achèvement des travaux de remise à neuf du
Point Lepreau sont stipulées à la sous-section 4.2.3. Nous ne seront pas en mesure d'évaluer de
façon exacte la véritable position financière d'Énergie NB, ou d'entreprendre une planification
financière à long terme, avant que ces coûts ne soient calculés.
Le plan intégré des ressources ou plan de gestion des installations doit être assujetti à un examen
et à une révision périodiques, au fur et à mesure que les circonstances évoluent ou qu'un plan
complet ne puisse être exécuté au cours d'une période de six mois.
Les questions qui doivent être abordées au cours de cet exercice de planification comprennent
notamment :
1. Quelle sera la demande des Néo-Brunswickois à court terme et à long terme, en matière
d'électricité? Dans quelle mesure serait-il économique pour Énergie NB de tenter
d'influencer cette demande par l'intermédiaire de pratiques de gestion basées sur le
soutien à la demande?
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9. Dans quelle mesure Énergie NB peut-elle ou devrait-elle compter sur les installations de
production marchandes du secteur privé pour répondre à nos besoins futurs en énergie?
10. Dans quelle mesure Énergie NB peut-elle raisonnablement compter sur des
développements de production marchands au Nouveau-Brunswick? Quelles seront les
répercussions de tels développements sur les sources d'approvisionnement
intraprovinciales? Quels défis apporteront-ils quant à ces sources?
12. Comment les centrales thermiques de la province peuvent-elles être gérées au mieux afin
de maximiser les crédits de CO2 potentiels?
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(ii) Réceptivité
(iii) Transparence
Dans l'élaboration des indicateurs de rendement clés, la Commission de l'énergie doit s'en
remettre au même objectif de la politique qui gouverne l'élaboration du plan intégré des
ressources ou plan de gestion des installations : le besoin de répondre aux besoins futurs du
Nouveau-Brunswick en matière d'électricité, au coût à long terme le plus bas, en considérant le
coût total du cycle de vie. Dans la mesure où le gouvernement incite Énergie NB à suivre les
objectifs de la politique (c.-à-d. le développement économique, le soutien des industries locales,
l'acquisition d'autres sources renouvelables, etc.), des indicateurs de rendement clés particulières
doivent en outre être élaborés pour mesurer la réalisation de l'objectif même ainsi que les coûts
marginaux encourus par Énergie NB. Encore une fois, l'objectif doit viser l'exploitation
d'Énergie NB à la manière d'une entreprise, mais tenir compte du fait qu'elle respecte l'objectif
d'une politique publique et qu'elle est assujettie à la direction du gouvernement. Lorsque
l'objectif d'une politique entraîne des coûts marginaux pour les contribuables, il est important
d'aller de l'avant pour réaliser l'objectif, puis mesurer et rendre compte des coûts marginaux pour
les contribuables, de sorte que le public puisse évaluer et apprécier la valeur de l'objectif de la
politique sociale en matière de coût et d'avantage.
7.1.4 Structure
de l'énergie et des services publics s'est prononcée en 2008 et en 2010 relativement au fait que la
structure actuelle du groupe d'entreprises Énergie NB ne permet pas l'établissement de tarifs
efficaces et plausibles.
Toutefois, la majorité des intervenants avec que nous avons consultés croient que la structure
actuelle d'Énergie NB doit demeurer une question secondaire. Ils favorisent le fait que la
Commission de l'énergie doit d'abord se concentrer sur les questions de planification
opérationnelle et financières stipulées aux sous-sections 7.1.2 et 7.1.3. Après quoi, ils
encouragent la Commission de l'énergie à répondre à la question suivante : « Quelle structure
conviendra le mieux à la réalisation de ces plans et de ces objectifs, puis permettra une mesure
plus simple et plus transparente du rendement financier et une supervision plus efficace de la
Commission de l'énergie et des services publics? »
Il s'agit d'une approche que nous croyons louable, et nous avons recommandé que la décision
concernant la structure future d'Énergie NB soit reportée, jusqu'à ce que la Commission de
l'énergie ait eu l'occasion de prendre les mesures nécessaires et d'adopter une recommandation.
Entre parenthèses, quelques intervenants encouragent la réintégration d'Énergie NB en fonction
de la proposition du gouvernement, certains prônent la déréglementation proposée dans le
rapport de Marshall Thompson, et d'autres suggèrent une structure qui combine ces
deux propositions.
La structure proposée pourrait éliminer la dette restante liée aux centrales thermiques à partir de
la base tarifaire, et offrirait une plus grande transparence aux promoteurs tiers qui feraient
concurrence à Production Énergie NB dans le cadre de la construction de nouvelles installations
de production, suivant les besoins. Certains intervenants ont exprimé leur appui au rapport de
Marshall Thompson, puisqu'ils croient que ses recommandations entraîneraient une plus grande
imputabilité et une plus grande transparence dans l'exploitation du groupe d’entreprises Énergie
NB. D'autres intervenants se sont dits préoccupés par le fait que des actifs comme Coleson Cove,
voire Belledune, pourraient ne pas avoir la capacité de se mesurer aux autres à court terme en
vertu de la structure proposée, et que la sécurité des sources énergétiques de la province pourrait
ainsi être menacée. En règle générale, les promoteurs d'énergie favorisent les recommandations
de Marshall Thompson et croient que celles-ci créeraient un climat d'investissement plus positif
dans la province. Quelques intervenants sont d'avis qu'en l'absence des recommandations de
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D'autres suggèrent une approche modifiée de celle de Marshall Thompson afin de protéger ce
qu'ils perçoivent comme étant la valeur stratégique des centrales thermiques. Ils proposent que
Distribution Énergie NB soit tenue de payer les coûts fixes prévus des centrales thermiques, en
tenant compte de l'amortissement, jusqu'à ce que les centrales ne soient plus opérationnelles.
Distribution Énergie NB conserverait les droits de capacité des installations pendant leur vie utile
restante, puis paierait tous les coûts variables (y compris le combustible) liés à sa décision de
faire appel à ces centrales aux fins de production d'énergie. Distribution Énergie NB paierait le
combustible utilisé en fonction d'un indice des prix du combustible objectif ainsi que d'un coût
thermique déterminé. Production Énergie NB gagnerait à réduire les coûts fixes prévus, à trouver
des sources de combustible à moindre coût ou à exploiter les installations plus efficacement que
conformément aux accords d'achat d'énergie. L'idée consiste à exposer Production Énergie NB
aux pressions concurrentielles, mais pas jusqu'au point de forcer prématurément la mise hors
service d'une centrale thermique.
7.1.5 Gouvernance
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En règle générale, tous s'entendent pour dire que la dimension politique a entravé l'exploitation
efficace d'Énergie NB, puis qu'elle est à l'origine d'un manque d'efficacité et de coûts accrus. En
même temps, un appui virtuellement unanime favorise l'idée qu'Énergie NB demeure une société
d'État dont le mandat consiste à servir les intérêts du Nouveau-Brunswick et de ses résidents.
Pour ce faire, nous recommandons que la Commission de l'énergie adopte des recommandations
en matière de gouvernance qui portent sur les éléments suivants :
(b) préciser que même si Énergie NB est assujettie à une directive particulière
en matière de politique, le gouvernement ne remplit aucun rôle quant à la
gestion de cette dernière, qui doit être exploitée comme une entreprise
dont l'objectif vise à répondre aux besoins d'électricité au coût à long
terme le plus bas, en considérant le coût total du cycle de vie;
(e) assurer que les indicateurs de rendement clés sont élaborés suivant toutes
les directives gouvernementales en matière de politique, de sorte que le
public et la Commission de l'énergie et des services publics soient
éventuellement informés des coûts et conséquences véritables.
Les prix de l'électricité ont considérablement augmenté pour les grandes industries et les clients
résidentiels, excédant le taux d'inflation. Cette augmentation, combinée à l'opinion générale
qu'Énergie NB n'est pas exploitée aussi efficacement que possible, a entraîné une demande de
contrôle des coûts et de transparence de la part du public. Cette préoccupation a été exprimée par
presque tous les intervenants que nous avons consultés. Les grands utilisateurs industriels ont par
ailleurs offert des arguments convaincants relativement aux tarifs actuels qui ne font pas
concurrence aux autres juridictions, et nous croyons que les niveaux des tarifs actuels ont coûté
aux Néo-Brunswickois des emplois et des avenues économiques.
En ce qui a trait aux coûts, nous recommandons qu'Énergie NB soit tenue d'entreprendre une
étude sur les coûts de service afin de déterminer le pourcentage de paiement de ses coûts de
service en fonction des catégories tarifaires. Ces données sont requises par la Commission de
l'énergie et des services publics et le gouvernement aux fins d'évaluation et d'appréciation. Dans
l'établissement des tarifs, Énergie NB doit être guidée par le besoin d'une exploitation aussi
efficace et économique que possible, et le gouvernement par le besoin de promouvoir le
développement économique et de maintenir l'équité sociale.
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Nous recommandons en outre que la Commission de l'énergie soit tenue d'effectuer des
recommandations sur la façon dont les dépenses d'Énergie NB pourraient être réduites et, si c'est
possible, de fournir aux Néo-Brunswickois des tarifs d'électricité plus bas. Les résultats
d'exploitation précédents suggèrent que les dépenses annuelles d'Énergie NB, une fois que la
centrale de Point Lepreau sera remise en service, devraient être approximativement réparties
comme suit : de 30 à 35 % en achats de combustible, de 25 à 30 % en frais d'exploitation, de
maintenance et d'administration, puis de 25 à 30 % en frais financiers et dépenses
d'amortissement. Par conséquent, tous les examens relatifs à une réduction considérable des
coûts doivent cibler de façon particulière chacune de ces dépenses. Les éléments potentiels à
prendre en considération comprennent notamment :
(b) Réduction des coûts de combustible – Coleson Cove est une centrale
fiable, récemment remise à neuf. Toutefois, sa source de combustible
actuelle est le mazout, le combustible d'origine thermique le plus coûteux.
Coleson Cove répond actuellement à la demande au cours des périodes de
pointe et représente une source d'énergie d'équilibrage et une source de
production qui favorise la fiabilité du réseau, même s'il s'agit d'une
centrale coûteuse. Dalhousie est aussi une centrale thermique au mazout.
Si l'exercice de planification de gestion des actifs décrit à la sous-section
7.1.2 entraîne une décision de poursuivre l'exploitation de Dalhousie ou de
Coleson Cove, des stratégies visant à réduire le coût des achats de mazout
doivent être prises en considération. Des stratégies concernant la réduction
du coût des achats de charbon de Belledune doivent également être
considérées, dans la mesure où des options d'achat extérieures peuvent être
établies. Les options possibles pour réduire les dépenses futures
d'Énergie NB en matière de combustible comprennent notamment :
(v) des accords d'achat d'énergie avec Hydro-Québec (ou Nalcor) pour
fournir de l'électricité pourraient peut-être représenter une source
d'approvisionnement plus économique que l'exploitation de
centrales thermiques. Au cours des périodes de l'année où les
besoins intérieurs ou d'autres engagements empêchent
l'approvisionnement au Nouveau-Brunswick, nos centrales
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(c) Dette restante – Le ratio actif/passif d'Énergie NB est le plus élevé parmi
les fournisseurs de services publics canadiens et une grande partie de ses
revenus est réservée au service de la dette. De plus, le fait que la plus
grande partie de cette est restante, à savoir (i) qu'elle est liée aux actifs qui
sont amortis au cours d'une période de temps plus longue que leur vie
utile, en raison d'une planification négligente (p. ex., Dalhousie) ou d'un
changement des circonstances (p. ex., Mactaquac); (ii) qu'elle est liée aux
actifs dont les circonstances ont évolué de façon imprévue (p. ex., les
délais relatifs à la remise à neuf de Point Lepreau qui ont entraîné une
augmentation considérable des coûts, puis la remise à neuf de
Coleson Cove pour qu'elle puisse brûler de l'Orimulsion, source de
combustible qui n'est désormais plus disponible); (iii) qu'elle est
simplement basée sur les 20 dernières années, sans provision adéquate aux
fins du remboursement. S'ajoute ensuite au problème le besoin d'élaborer
et de financer des plans de remise à neuf ou de remplacement de
Mactaquac, Lepreau et Belledune durant la période de 2028 à 2035, afin
d'assurer que les générations à venir ne connaissent pas ces problèmes que
nous devons aujourd'hui affronter.
Il convient de noter que cette cession ne peut être effectuée avant que la
remise à neuf de Point Lepreau ne soit terminée et qu'Énergie NB ne
remette ces installations en service, de façon à obtenir une vue d'ensemble
complète de la dette globale. La cession de la dette d'Énergie NB à la
province ne doit être effectuée que dans le cadre des étapes stipulées à la
section 7.1 afin d'améliorer la situation et la gouvernance financières
globales d'Énergie NB, puis de la positionner de façon solide et durable en
vue de l'avenir.
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À ce jour, les résultats des activités d'exploration effectuées sont porteurs d'avenir. Le
Nouveau-Brunswick attire l'attention des grands promoteurs d'énergie, et il est important que la
province continue sur sa lancée dans ce secteur afin d'assurer le développement de la ressource, à
la fois pour la création d'emplois et d'activités économiques et le développement d'une source
d'énergie supplémentaire à utiliser à l'intérieur de la province. Cependant, il est essentiel que le
tout soit fait de manière durable et que les résidents du Nouveau-Brunswick soient convaincus
que les impacts sur l'environnement sont bien évalués et réglementés.
La province est en concurrence avec d'autres juridictions, qui possèdent une expérience
considérablement plus grande et plus d'infrastructures dans le secteur, en termes d'attention et
d'investissement industriels. Par conséquent, nous devons nous assurer que le régime de
réglementation du Nouveau-Brunswick est à la fois adéquat pour protéger les intérêts du public,
puis actuel et efficace sur le plan des processus et des déterminations. Pour ce faire, nous
recommandons que la Commission de l'énergie adopte les recommandations relatives aux
politiques à l'égard des éléments suivants :
(1) Les règlements actuels sur le pétrole et le gaz doivent être rationalisés et
modernisés. La Commission de l'énergie doit prendre en considération les facteurs
efficaces qui ont été éprouvés dans d'autres juridictions pour faciliter le
développement dans le secteur du gaz naturel, tout en préservant l'environnement
pour les générations futures. Les règlements doivent établir des normes uniformes
et prévisibles relativement aux approbations et aux activités, puis favoriser
l'amélioration de l'efficacité et de la supervision réglementaires, tout en
garantissant au public que ses intérêts et l'environnement sont protégés.
(2) Les niveaux de dotation requis dans les ministères de l'Environnement et des
Ressources naturelles pour étudier les demandes, ainsi que les questions
réglementaires concernant les processus et l'élimination, en temps opportun. Les
entreprises de pétrole et de gaz hésitent à s'engager envers le coût élevé de
l'élaboration de programmes à grande échelle, qui sont requis pour faire de
l'industrie commerciale du gaz naturel dans la province une réalité, sans avoir la
garantie que leurs demandes et les permis seront traités dans un délai raisonnable.
Dans le même ordre d'idées, les résidents ont besoin de savoir que les niveaux de
dotation sont adéquats et que les employés ont l'expertise nécessaire pour
effectuer une supervision réglementaire appropriée. Les intervenants sont d'avis
que les niveaux de dotation de ces ministères sont actuellement inférieurs à ceux
que requiert le soutien au développement commercial dans le secteur du gaz
naturel au Nouveau-Brunswick.
(4) Toutes les autres initiatives qui peuvent encourager et faciliter le développement
d'un secteur du gaz naturel indigène, au profit de tous les Néo-Brunswickois.
Le gaz naturel est un combustible plus propre et plus économique que le mazout et représente le
combustible de chauffage de choix des consommateurs résidentiels, commerciaux et industriels
de nombreuses juridictions nord-américaines depuis des décennies. Aucune grande entreprise
industrielle ne considérerait un emplacement au Nouveau-Brunswick sans d'abord vérifier la
disponibilité des sources et les tarifs du gaz naturel. En ce qui concerne les prix, nous
échouerions lamentablement; les tarifs de gaz naturel que nous offrons sont les plus élevés en
Amérique du Nord. En plus de décourager les entreprises de s'installer au Nouveau-Brunswick,
notre modèle de tarifs de distribution établi « en fonction du marché », plutôt que « selon les
coûts de service » fait en sorte que les entreprises extérieures au Nouveau-Brunswick, qui font
concurrence à celles du Nouveau-Brunswick, ont constaté une baisse des coûts du gaz naturel,
tandis que ceux du Nouveau-Brunswick continuent de grimper. Il s'agit d'un désavantage
concurrentiel pour les entreprises du Nouveau-Brunswick.
La majorité des intervenants soulignent que la capacité des consommateurs industriels à accéder
à du gaz naturel au tarif du marché, suivant des coûts de transport raisonnables, constitue une
nécessité pour promouvoir la consommation de gaz naturel et les activités industrielles au sein de
la province. Les facteurs suivants sont tout autant décourageants :
À la lumière de ce qui précède, nous recommandons que la Commission de l'énergie adopte les
recommandations relatives aux politiques :
(ii) pour adopter une structure dans laquelle les tarifs de distribution
font concurrence à ceux des autres juridictions;
(1) La Commission de l'énergie et des services publics doit effectuer une surveillance
de toutes les augmentations de tarifs et des importantes dépenses en capital
proposées par Énergie NB et Enbridge Gaz Nouveau-Brunswick.
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(4) Énergie NB doit être tenue de rendre compte à la Commission de l'énergie et des
services publics de son rendement par rapport aux indicateurs de rendement clés
établis par le gouvernement, et la prudence de son plan intégré des ressources ou
plan de gestion des installations doit être assujettie à la supervision de la
Commission de l'énergie et des services publics en conjonction avec toutes les
demandes d'augmentation de tarifs ou les approbations de dépenses en capital
importantes.
(6) Les mesures nécessaires doivent être prises afin d'assurer que la Commission de
l'énergie et des services publics dispose du budget, de l'expertise et des ressources
requis pour entreprendre son mandat étendu et exercer ses fonctions décrites
précédemment. Des mesures et essais de rendement doivent également être
élaborés pour la Commission de l'énergie et des services publics, puis présentés
annuellement à l'Assemblée législative.
La Commission de l'énergie doit prendre en considération les directives d'une politique qui
mandate Énergie NB à examiner les avantages d'une participation à la construction
d'interconnexions de transport vers d'autres juridictions, ainsi que le transport vers un exploitant
de réseau régional ou un réseau de transport régional. Les avantages doivent être évalués en
fonction du bien-être économique et environnementale des résidents du Nouveau-Brunswick en
termes de :
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La Commission de l'énergie doit par ailleurs faire des recommandations à propos des éléments
suivants :
(1) Transport Énergie NB doit faire partie d'une entité de services publics consolidée
ou d'une entité de transport distincte. Cette recommandation doit être effectuée en
vue d'assurer la conformité aux exigences de la Federal Energy Regulatory
Commission et de créer la meilleure plate-forme possible pour encourager et
faciliter les développements dans le secteur de l'énergie au Nouveau-Brunswick
ainsi que la collaboration avec les autres juridictions concernant les projets liés au
transport de l'énergie.
(2) Le taux de rendement de Transport Énergie NB doit être augmenté de façon qu'il
corresponde davantage aux taux de rendement réalisés par les installations de
transport dans les autres juridictions. Cette détermination doit être faite en
fonction d'une analyse coûts-avantages. Les montants supplémentaires qui
pourraient être perçus ou qui devraient être perçus dans le futur auprès des
consommateurs externes sont-ils suffisants pour justifier les dépenses
supplémentaires qui seront assumés par les Néo-Brunswickois, et quel niveau de
668348.v11
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financement est requis pour nous permettre de procéder aux mises à niveau
nécessaires pour maintenir notre réseau de transport?
Les intervenants croient que la protection de l'environnement est primordiale et qu'il est
important que la province fasse sa part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans
l'ensemble, ils soutiennent les efforts des gouvernements de tous les paliers qui s'efforcent de
réduire les émissions de gaz à effet de serre parmi les secteurs décrits dans le Plan d'action sur les
changements climatiques. Ils comprennent que, comme l'électricité représente près de 40 % de
nos émissions de gaz à effet de serre, cette politique doit nécessairement produire une incidence
sur la façon dont l'électricité est produite au Nouveau-Brunswick. Toutefois, ils comprennent
également que :
(1) Suivant l'exécution du plan intégré des ressources ou un plan de gestion des
installations décrit à la sous-section 7.1.2 (qui devra prendre en considération les
stratégies de réduction des coûts des combustibles mentionnées à la
sous-section 7.1.6(b)), dans quelle mesure la province atteindra-t-elle la cible du
Plan d'action sur les changements climatiques de 33 % de la production électrique
provenant de sources renouvelables?
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(2) Quels sont les avantages (la réduction des émissions de CO2, une province plus
verte, les innovations technologiques, les emplois, etc.) et les coûts (des tarifs de
l'énergie plus élevés pour les entreprises et les consommateurs, et toute perte
d'emploi ou de mode de vie correspondante) de prendre des engagements envers
la production renouvelable au-delà de ceux qui sont décrits dans le Plan d'action
sur les changements climatiques?
Il a clairement été démontré que les tarifs de l'énergie à la hausse ont coûté aux
Néo-Brunswickois des emplois et, à défaut de répondre de façon globale aux défis que doit
relever le secteur de l'énergie au Nouveau-Brunswick, ils perdront d'autres emplois ainsi que des
occasions de croissance.
Les mesures recommandées à la section 7.1 ont été appliquées, à la lumière d'une structuration
d'Énergie NB qui l'assujettirait aux contraintes de gestion et de gouvernance qui la soumettraient
à une exploitation aussi économique et rentable que possible. Dans le même ordre d'idées, les
recommandations mentionnées à la section 7.2 visent à entraîner des tarifs du gaz naturel qui
font concurrence à ceux du marché au Nouveau-Brunswick. Enfin, les recommandations
effectuées à la section 7.7 ci-dessous visent à promouvoir une réduction de l'énergie utilisée par
les entreprises et les consommateurs.
Cependant, dans la mesure où ces recommandations ne réussissent pas à entraîner des tarifs
concurrentiels pour les grandes industries du Nouveau-Brunswick, la province devra prendre une
décision politique quant à l'offre des programmes de soutien et, dans ce cas, en se basant sur quel
fondement. De tels programmes doivent être assujettis à une analyse coûts-avantages, dans
laquelle les coûts de soutien sont comparés aux avantages qui en découlent en termes d'emplois,
d'activité économique et de revenus fiscaux pour la province. Une discussion complète sur la
façon dont une telle analyse économique doit être effectuée et sur le type de programme de
soutien doit être prise en considération au-delà de la portée du présent document. Il convient de
noter que plusieurs autres juridictions offrent un soutien relatif aux tarifs d'électricité à leurs
grandes industries, en tant qu'outil de développement économique. Les options possibles
comprennent notamment :
(1) Les mesures qui doivent être prises pour assurer que le Nouveau-Brunswick
dispose d'un effectif suffisant de travailleurs qualifiés pour répondre aux besoins
de la province et de notre secteur de l'énergie.
(2) Le bien-fondé de l'établissement d'un Office provincial des projets majeurs, qui
pourrait être composé de représentants des différents ministères pertinents (c,-à-d.
Entreprises Nouveau-Brunswick, ministère de l'Environnement, ministère de
l'Énergie, ministère des Ressources naturelles, etc.), afin de fournir aux grands
promoteurs à la recherche de projets d'énergie, d'infrastructure ou autres, une liste
centralisée de personnes-ressources dont le mandat vise à assurer que les projets
progressent au moment opportun, tout en respectant les exigences réglementaires
et environnementales.
La promotion des pratiques de gestion de la demande sont nécessaires aux économies des
résidents, aux atouts concurrentiels des entreprises, à la réduction des émissions de CO2 et à
l'atténuation du besoin d'Énergie NB d'acheter ou de maintenir la capacité nécessaire pour
répondre à la demande en période de pointe hivernale. Les intervenants reconnaissent que la
gestion de la demande remplit un rôle d'instrument de politiques publiques et d'outil de gestion
des coûts d'Énergie NB. À la lumière de ce qui précède, la Commission de l'énergie doit prendre
en considération les questions suivantes dans l'élaboration d'un plan énergétique pour le
Nouveau-Brunswick :
(1) Le rôle de la gestion de la demande peut avoir une incidence sur la réduction des
coûts d'Énergie NB en matière de combustibles (décrite à la sous-section 7.1.6.
(2) Les avantages (la réduction des émissions de CO2, une province plus verte, des
entreprises plus concurrentielles, la réduction des dépenses en énergie des
consommateurs, etc.) d'augmenter le budget d'Énergie NB pour sensibiliser
davantage le public aux pratiques d'efficacité énergétique ou pour améliorer son
programme de prêts et subventions. À titre d'exemple, certains intervenants
prônent les avantages d'offrir des taux d'intérêt plus bas aux résidents afin de
financier la transition vers des choix plus éconergétiques (p. ex., les chauffe-eau
solaires), dont l'établissement du versement du prêt serait lié aux économies
d'énergie par l'intermédiaire d'un prélèvement d'impôts fonciers à même la
propriété des résidents. L'adoption de ce programme nécessiterait une
modification législative.
(3) Les avantages et répercussions économiques des changements apportés aux codes
du bâtiment s'appliquant aux nouvelles constructions doivent adopter des
pratiques plus éconergétiques.
(4) Les autres pratiques de gestion de la demande qui pourraient être adoptées ou
promues par la province afin de réaliser un ou plusieurs objectifs de la politique
susmentionnés.
Les intervenants soutiennent les innovations techniques qui pourraient permettre la réalisation
d'un ou plusieurs objectifs décrits à la sous-section 4.8.3. À titre d'exemple, ils appuient le
partenariat entre Énergie NB, Nova Scotia Power, Maritime Electric, l'Université du
Nouveau-Brunswick et l'Exploitant du réseau du Nouveau-Brunswick pour explorer les
nouvelles technologies d'intégration d'énergie éolienne et de contrôle des charges commerciales
et résidentielles décrites à la section 4.6. Comme dans le cas de la gestion de la demande, ils
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Dans la mesure où l'utilisation de technologies intelligents a une incidence sur les coûts
d'exploitation d'Énergie NB ou les pratiques de gestion des actifs, l'évaluation des technologies
intelligentes, leur mise en œuvre et leur utilisation ultérieures devront faire partie du plan intégré
des ressources ou un plan de gestion des installations décrit à la sous-section 7.2.1. La
Commission de l'énergie doit en outre prendre en considération le rôle que peuvent remplir les
technologies intelligentes dans la consommation d'électricité plus efficace par les entreprises et
consommateurs résidentiels du Nouveau-Brunswick (y compris les avantages pour la province de
faire les investissements nécessaires pour adopter des tarifs horaires), et les possibilités des
technologies intelligentes de faciliter la consommation plus efficace de l'énergie renouvelable et
la réduction des émissions de CO2.
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