Chapitve 11
DECISION ET ALGORITHMES
1 ~ La notion algorithm
DiArisiote & Hilbert lgique fu considerée comme
lune méthode de preuvedu vat Peutelle tre une mithode
pour déider 'avance sun énonee a une preuve ou 208 et
Alone est vr ou faux ? Dans es années 1920 les logins
sherchaient des algorithms. Au cours dela décennie sie
‘ante ete recherche conduisit ala découverte de casi
Possiblité Hilbert est a Forgine de tout ela. I demandait
le prooidure algorithmigue generale qui ssoudrat les
‘questions mathématiques ou repondyait Ia question si
Une tlle procédure peut en principe exter ou non (Ent
scheldungiproblem sexist une methods qui dais un
nonce quclcongue du premier ordre est satisfiable ou ton,
Je probleme ayant une version symactique, avec non rfc
‘able formelloment a pace de satgiabe).
cs Ancens ‘connassaient des problimes résolubes
par algorithm (Calcul du pgod de deux enter division
fuclidenne ; un enlier etal premier erible @Eratos:
thine) On'a toujours su reconnaire un algorthme
«quand s'en présente us, ce qui dispensait den précis le
soneept. Préciser devint urgent quand des problemes
pparurent dont la ificulte d'une soltion par alge-
nthe dats ard qu’on pressentt quel tlt hors de
porte. En gloméinc, au leu de chercher ne prouve de
Taxiome des paraltes, 4 parr d'un certain moment on
avai esayé de le futer. De méme i en Tace de qbes:
tions réfractaires& une atague dest, on etourna le
probleme de trouver un algorithme en celui de moatrer
‘gu aueun ne pout existe. Mas pour aborder le probleme
par Tautre bout, define exactement la classe es algo-
Fithmes devientngcessire, car i fut pouvoir prouer
‘wwaucn dese ements west a solution
‘Le problime de la dicsion dans la version suivante
prouver que toute formule close de a logue du premier
fordre ext soit formellement dervabl, soit formelement
‘Efatabe(contraditote), est su de la conviction de il
bert que tous les problemes mathématiques soa intinsé
‘quementrésolubls,Jusquen 1931 Tespoir semblat pee
tis. Depts que Sehroder avait mentionné le probleme
(1895), Loweateim (1915) puis Behmann et Solem
rin monte que le formals du premier ordre pte
atsunaives sont déidabls ‘une formule contenant pré=
‘cats dune variable, quest satsfable est rae dans un D
{15 eémente pour une esignation de fonctions logiques 3
‘es symboles de prédicat, done universllement Valdes
‘flees vrai dane tout D a2 elements arm les elas
pti posits on cite la déision pou a satisibiit des
Formulet de (ype 38, ----3aG AQ, «A sans
‘quanteur et ne contenant. que ies varabies d'individa
‘xplicites (Bornays-Schoafinkl, 1928), et des formules
Shy on 338 Yn Ww A, 8 aucun WY ne pred
iced, En revanche les formules de prefixe V3 ¥, dont la
partie bre est une combinaison boolgenne de relations
ries sont indécidables Avant la definition prése dela
ation de provédureeffecive, on avait cele de clase de
edition. Suppose qu'on dic une classe Bde frmuleset
‘qwune classe A soit connue pour avoir un probe de
‘cision nepativement eolu ou on soluble iTon peut
‘monter que A ext eductible&B, Le. que le probleme de A
estresolublesicsuide Best on dédut que Best non rs0-
Tube“ B est une classe de reduction (le probleme de A se
‘uit eli de B) Par exemple la classe des formule pre-
exes Vx 3u Vy MCx uy) est une classe de réduction
Pour la satsiablit Il nest posible de prowver I dcida-
Dit Pun probléme infin que il slate transporter surya pas de domaine de décsion pour la
classe V3 V mentionne, car elle content det formules
‘atiiables instsiables dans toute structure fini (eur
Satiiailité ne peut se ramener 4 aucun cae de sti
abit ine),
TL — Comment une axiomatisation
peut se prolonger
‘en une procédare de déision
Pour certainesthéores alate on avait pu dans les
anndes 1920, prouver la décdabiité sins recourt aux
‘écanismes de a recursive (ceutc ne devenneat indi
pensibles que pour prouver lindéciabiit), arrive que
{a déidabilitésobtent en faisant subir cetanes transfor.
ration un sytéme d'axiomes. Aina dane Fimination
ses quanteus. Ent donné un langage Let une classe K
4e structures, ia méthode consist &chercher un ensemble
elimination @ de formules de L tel que pour toute for-
mule A de L, il existe une formule A* gui est une combi-
raison booknne de formes de @ guivalente 4 A dans
toutes les structures de K (certnines formes de ® peur
vent conten un quanteur par exemple. x= y mod
'm 3» = pla). Lorsque K = Mod I, [ admet Peinic
tation des quanteus si Tensemble des formules libres
de Lest un ensemble d'limination pour ® (pour la classe
de tous lex modes de), cestadire que pour toute A
de Li existe A sans quanteur tell que\A* équivaut
WA, modulo.
Si toutes les formules closes sans quanteur de Ven
semble d'imination de K'soat sit dérvales de f, sot
Incompatibls avec tous les models de sont lemen-
‘airement équivaents, et la compléce ¥obtient par Fel
‘mination des quanteurs. Site passage de Aa A* est méca-
nisnbl, et si fom dispose d'un algorthme qui tbl de
tout énoneé de ® qui est soit derivable soit refutable
partir deP, Pest desdable,
‘cursive) dune anthme=
{aque du premier ordre sas a multiplication (Presburger,
1029), cele dea thors de suceseuret de 20, obtenu
de Farimétique de Presburgor en laisanttomber Tad
a. Ls res dese ae pemc t ere eet
Stns premier ni dernier lement, aver premier et sins Jer
ier element, sans premier et avec dernier element, amet
tent limination des quanteurs (Tarski, 1920 se: Kreisel-
Kevine, 1967, chap. 4). Dans le cas des comps réls
cordonndsfermés [qui venient Vx)"
cou I nest pas une somme de carts), la procédure
Toggue de decision incut un probitme dexistence de
racines de polynomes,
Les corps algebriquement clos admettnt
dds quanteurs (an corp k est algSbriquement clos s out
polyndme de HX] de degre > 1a une racine dans kun
1 corps est forcement infin, mas peut de decaraté-
iique p #0 ou p= 0). Dans le cas present, Telimina-
tion des quanteurs enetine a compétude pourra qu'on
fSjoute une condition sur la caractérsique > sot p= 0
(Garactestique p), soit Tensemble des formules p+ 0
(Garactestique nul)
‘Lsimination des quanteus, quand elle est posible
éduit un probléme de décsion logique a un probleme
flgebrique existence de solutions {theortme de Stumm,
cf Kresel-Knvine). Apparue dans les années 1930, ta
inthode fut le premier programme systématique de théo-
Fie des modes (eiminabiite depend essenellement de
la déducibiite partir d'un ensemble daxiomes, done de
facteurs syntatiqus). Ont et analyses par elimination
‘des quanteus la théore des algebres de Boole, la theorie
‘des corps rel fermes, celle des corps altbriquement clos
(Tarski, 1989, 1948), La méthode fournit une prookdure
de decision qui peut a'r pas elficacepratiquement. La
plupact des théoces mathématiques n'ont pas de proot
(he de décision,
soTIL — Caleuabieé et déciabiine
‘Au sens tradtionnel un algorithme consist en la des
cription fini et non ambigu d'une procedure effective et
Uunifonme pour résoudre une clase de problemes, cette
procidure devant ue enitementfinge prealablenent
Sa mise en eeuvre. Aft. parfois synonymie de micae
rigue, signifi que les instrtions dela prosédure sot
fexcculables par une machine, Le. par ub disposi dou
‘un comportement local prédictble, chaque éape état
ouvernée par une régle:hnen suit pas que le comporte-
ment d'un mécanisme soit toujours préditble gloale-
‘ment ~ on sit resudre des problemes particulier sans
avoir de rcete plnrale. Le mécanisme admet comme
entrée un nombre fini arbitraze de données intles de
forme discrete et despéve approprice. Les tapes dela
rocédure se déroulent sans rub d'inluencsexternes ie; ou bien le développement décimal Je =
ontient des sites de 7 de Tongucur arbitra Dans Je
premier cas, gale & 1 sr un Segment inital fini de Ny
Er egale & On dehors, et une fonction recursive; dans
Te second cas, /= 0, fontion constant, done recursive
Gn peut iuliplier Tes exemples eo définisant des
fonctions dont la valeur dépend d'un probleme non
‘esol, tchnigue employee par Brouwer contre Te tits
aclu fig) 0 a le théortme de Fermat est vrai,
Foy = Us et fas
‘Sila Tse de Church et vrai et sion a démontré
on-écursivit une fonction, on est assuréqu'en cher
‘her un algorithm imu est vain. Quand on a prouve la
hnon-tdeursité, on a éabl la non-alculabiite intuitive.
Inversement, on aa pas & veer qu'une fonction qu'on
sti ealevler est recursive
Les logiciens de tendance formalise consdéraient la
‘These de Church comme une definition & laquelle ne
préeriste aucun concept de fonction ou d€ relation elfec-
five bref, la notion deflectite mest rien avant
privinée, On abandoane ce point de vue quand on dix
{ngue diveses interpretations ' méeaniste, reductionist,
“constrctvse, te. (Cf Odie, 1989) La Thise de
(Church et Panayse de la calculable par Turing sont de
‘magniiques produits de la rigucinfomelle
IV. — Des résultats négatifs
Lun des premiers uta néztifs ft Je home de
Couch, qu bose Tespoir de trouver une procure de
dision geérle pour la vali en tore dea ant
feation, Ce result fa prowe &nouveas te Sapp
cation de indeibit du probleme Se ane
Un sousensemble de N fou de N) est cus ssa
fonction caraceritige ex rcurie tole: reuse:
‘meat gauntable (ete domaine dune fonction
‘Reuse patel Smet Squaleat der).
Un programme de (ane tabi dinsrtons) peat Ee
oue par un nombre enter; le nombrecode dune a
Spel on ind proganine M,corepnd ow
fonction rcunive partielle est define pout es
nombres qui codent es. configrations intl pour
Iesqueis it machine clcule une valeur
‘On peat raisonner sur Ia fonton patle ou sur la
machine qui la cleule (lexistence de 6 depend dun
{gore d'émumeration). Lingésdabilté probe
4 Tart se formule comme sit il nya pas de methode
"cursive capable de determiner @aaace 8 (9) et dete
be Soit W,Tensemble ds configurations tals y pour
iesques la machine Ma dindex calcle une vlcur
sutement dit les y pour leat (9) et ini ela
onespond a ce qu Seen [| Sotlays2)} ave le
pea Kien. nal tn tn gue
lomane de dfintion dune fonction recursive prt
Sot = (sie Ws} (2 /3eTe 3) Tene
semble ds nombres gu aparticaent aut castes te
ails codent (et Tensomble des entire» tl gue 0)
Sine Kestreson commentaire Ke Fest pas
Ki sibest rey figure parmi les Wa, Sesdie quil
cste un ntl que K"= We Alors isonnement diago-
ral) neWserneK, apts la difnton de K, et
me Wy => eK apres la dfinition de K
‘On demontre que kext producti, Le.quexsteune fone
tion recursive (parall) tele ue Pour tout sous-
‘naemiblere W, nels dans K’, (a) apperteat aucomple-
Imentare de W, par rapport K’, ce qui confime que
‘ifernt detoutensembler e.quidcontennestpasre.
Lindéidabilt de la valuité en premier ordre s'ob-
tient en rasonnant par Tubrurde “sila logigue avait une
procidure de décision, le probleme de Varrt serait di
fable, or xe W, mest pas re. La réution consis,
‘donné un programme de tet une configuration iitiale
5, vite un ensemble dénoncés Tetum énonce A tls
fe Act coasiquence de Pexaciemeat sla machine car
Sale ne valeur pour Pinput 8. En méme temps le sens
‘Se est que la machine saree tT déent es operations
‘dela machine & partir dela situation intake Sil y avait
une procédute pour détemminer la vabité ou la non-vali-
‘Ste de formales I> A, on aurat ausi une procédure
pour le probleme de Taret, Le detail est indique dans
Boolos et Jefrey (1989), d'aprés une construction de
Bc [Le probleme de Parte (1) est rtutble celui de
Ia validité en premier ordre @), car une méthode pour
‘soude (2) fourivait une méthode pour eesoudre (1)
Limpossibiité d'une solution paralgritme pour un
probleme nimpigue pus aulomatiquement Ia nonexs-
fence dune solution pour tl es particulier; indesiabi-
Tig dun probleme consiste dant Ia non-existence dune
rthode geniale quien resolve chague instance
Pour appliquer la théore des fonctions recursives &
autres ents que ls enters et les ensembles enters,
‘om lie un eodage. Les objets loiguessoat des ines,
{es suites de signes ou Tormils. Une corespondance ou
tun codage yastoce des enters; en plus cxtecorrespon-
‘dance doit ere effective (numérotation de Godel). A un
‘ensemble de formals peut etre assoice une suite den-
ters auxgucle des prédiatsarthmetiquss sont attribua-
bles en sorte qui y aun sens parler densembles de for-
arules récursifs re, ete Lutiisation d'un codage nest
‘qu'un préalable ala traduction des prédicas syntactigues
(@ie une variable, une formule, une démonsration, ee)
‘en préicatsarthmdtigues.
On doit toujours ére capable de reconnaire si une
suite de. formues” d'une théorie formalige est une
‘demonstration, ie. le prédicat de demonstration et ees
‘W, donc (apr la These de Church) rears pats
selui de demontrabiité (Y est dimontrable = 3X X est
‘uve démonstration de ¥) est re. (en tant que proyection
‘un ensemble recurs. Une théore quia une ste recur
sive d'axiomes a un ensemble re. de thcoremes. on it
u'll est (rcursivement)axiomatisable (ensemble des
ombrescodes de ses théortmes pest se melt sous
forme d'une lst ordonnés),
Une tore et decidable si Vensemble dese théorémes
t celui de es non-théoremes sont re. Il alors deux
lists, et une formule qulcongue Figure sit sur Tune, soit
sur Fautre; en les purcourantalterativement, on est
assure de enconter lt formule ay bout dun temps fini Lt
‘cid est encore tals seit une liste des thor
rémes, pourvu que non-théoremes et aggitions de theo
‘mes comncdent e systéme est syntactiguement compet).
Mais ginéraement d'autres formules qu des nations de
thorémes figurent parm les non-ihcoremes, L'un. des
‘de Gédel" (1931) ilusue ee point: THN),
ensemble des énoncts cos) vrais das le modéle standard
‘de arithmétique, est pas axiomatisable i nexiste pes de
{hdorie axiomatigue T equivalents 4 Th(W), simon T
devrait tre (syntactiquement) compte et done decidable,
‘= qui nest pas puis est abl que T content des for:
mls indécdables si ele ext non-contraditite
‘Les théores axiomatisables non deciles ont
toutes la méme dificult? Le probime de Farr esti
éductibed tout probleme non resoluble? Cette question
(ost, 1948), qui se transpose en une question st fe degre
insolubiite des ensembles re. non recurs, ete
‘solue négativement (1956).
fo
Les théorémes de Gidel ont souvent été msntrpeé-
1 La propnité d'un systéme formel dene pas pouvoir
able a non-contradiction n'est pas un defaut une
lucune : un systtme contradictoite maura pas ete line
tation, Le second theoreme nest négat que pour le peo-
_Eamne de Hilbert. Le remarguabl est que vai ne €oln-
fide pas avec formellement dénvable, et que cate
‘on