venant A enonciation. Elle se sedimente, pour ainsi dire. Mais
137~1le lecteur peut la rendre de nouveau evidente, il peut reactiver l'evidence (1). La comprehension passive de l'expression se distingue donc de sa mise en Cvidence par daaivation du sens. Mais alors les possibilites subsistent aussi d'un mode de l'activite, celles d'un penser qui se meut dans des passivites pures, accueillies de facon receptive, et qui n'ophre qu'avec des significations passi- vement comprises et assumees, sans cette evidence d'activitt originaire. La passivite en general est le domaine des liaisons et des fusions associatives dans toutes lesquelles le sens jaillis- sant est formation-d'ensemble (Zwammsnbifhng) passive. Ainsi nait souvent, avec une unite apparente, un sens possible, c'est-a- dire un sens A mettre en Cvidence par une reactivation facile, alors que l'essai d'une reactivation effective ne peut reactiver que les membres singuliers de la liaison, cependant que l'intention d'unification en un tout, au lieu de se remplir, s'aneantit, c'est-A- dire detruit l'acception d'etre dans la conscience origi-e de la nullite. Il est facile de remarquer que dans la vie humaine en genkral, et d'abord dans chaque vie individuelle, de l'enfance a la matu- rite, la vie originairement intuitive qui, en des activites, cree sur le fondement de l'experience sensible ses formations origi- nairement evidentes, dechoit tres vite et dans la mesure crois- sante du dtyoiement d~ langage. Eile dechoit par &tenduestoujours
( 1 ) Mais cela n'est nullement necessaire et ne reprksente pan en fait La normalite.
I,e lecteur peut aussi camprendre sans d a ,il peut. sans plus prendre pos~aeion J,
de ce qu'il comprend, en co-acception, sans activitC propre. Il a alors une attitude