AESS EN ARCHITECTURE

Q1 – SEANCE 6
LE RETOUR DU STAGIAIRE I

Noter 3 éléments positifs et 3 éléments perfectibles en lien avec

Positifs Perfectibles

1
 AESS EN ARCHITECTURE

Au cours de DAO, les futurs Au cours d’éducation par la

Posture de l’apprenant dessinateurs en construction technologie que j’ai observé en 2e
travaillent en quasi-autonomie, ils année, certains élèves n’avaient pas
savent ce qu’ils ont à faire et qu’ils apporté le matériel nécessaire à
doivent avancer (timing assez l’avancement de leur travail, à
court). Ils écoutent de la musique savoir, la création d’un jeu de
sur leur gsm ou Youtube mais ça ne voyage. Etant donné que
pose pas de problème, ils sont dans l’enseignant ne leur fournissait que
une situation professionnalisante. les planches à découper et les
cutters, ceux qui n’avaient pas
Je pense que cela fonctionnait bien apporté suffisamment de carton ou
car il s’agissait d’un cours où ils de colle ne pouvaient pas avancer
étaient motivés et avaient bien efficacement. C’était le cas de
compris la valeur de la tâche car nombreux élèves qui se
c’est l’option qu’ils avaient choisie. retrouvaient alors occupés par
De plus, il s’agissait d’élèves de 4e intermittence et contraints de
ou 5e, cela n’aurait peut-être pas demander à leurs voisins, en
fonctionné avec des élèves plus chahutant, du matériel. Je pense
jeunes. que l’oubli de ce matériel peut-être
Enfin, le fait que le temps de travail dû, en partie, au fait que les élèves
soit assez court et uniquement en étaient peu motivés par le cours et
classe les pousse à se discipliner. donc, peu investis dans le travail.

Si c’est le cas, l’enseignant pourrait

y remédier en les remotivant, en
leur rappelant la valeur de la tâche,
le but de l’exercice. Une autre
solution, dans le cas où ce ne serait
pas toujours les mêmes élèves et
qu’il s’agirait vraiment d’un oubli,
l’enseignant pourrait avoir
quelques éléments de matériel
supplémentaire afin d’éviter le
chahut causé par les transferts de
matériel.
Il pourrait également sanctionner
ceux qui semblent faire exprès
d’oublier leur matériel pour
pouvoir avoir une raison de
chahuter. Ainsi, ils l’oublieraient
peut-être moins et cela servirait
d’exemple pour les autres qui
pourraient se dire que c’est
important d’avoir tout avec soi.

2
 AESS EN ARCHITECTURE
²Posture de l’enseignant Parmi les différents enseignants
observés, j’ai remarqué que
l’humour et l’ironie sont des atouts
essentiels pour créer une bonne
relation avec les élèves. Si on
montre qu’on s’intéresse à eux, ils
s’intéresseront plus à nous et cela,
selon moi, favorise le respect et la
motivation des élèves (plus
entrainant d’aller écouter un
professeur “humain” plutôt qu’une
“machine” qui débite son cours).
Il me semble également évident
que manier l’humour et l’ironie
avec les élèves est tout un art car il enseignants. Il avait l’air peu à l’aise
faut s’adapter aux élèves et aux
groupes classes: selon l’âge, la
maturité, le nombre d’élèves, le
nombre d’heures passées avec eux, des élèves et de leur implication
l’humour et l’ironie seront
interprétés différemment. Une
mauvaise utilisation pourrait
empirer la relation.
A ce même cours de technologie,
j’ai trouvé que l’enseignant avait
tendance à dévaluer son cours, à la
fois quand il me l’expliquait et
également devant les élèves. Il m’a
directement annoncé que le
contact qu’il avait avec cette classe
n’était pas bon. J’ai trouvé qu’il
avait une attitude stressée devant
les élèves. Il avait tendance à leur
rappeler la discipline fréquemment
et à garder une distance entre lui et
eux. Cette distance semblait plus
importante que ce que j’ai pu
observer chez les autres
et j’ai eu l’impression qu’il ne
prenait pas beaucoup de plaisir à
être là. Il semblait déçu des travaux
dans le travail. Cela créait une
ambiance de travail relativement
tendue et les échanges informels
avec le professeur étaient
inexistants. Tous les échanges
étaient relatifs au travail.
Pour améliorer cette situation, je
pense que l’enseignant devrait
essayer de modifier la relation qu’il
entretient avec ses élèves en
favorisant les échanges avec eux,
en s’intéressant plus à eux. Ce n’est
pas parce qu’il ne les a que 2
heures par semaine qu’il ne peut
pas s’intéresser à eux. Je pense le
fait de s’intéresser à eux
favoriserait l’intérêt que les élèves
aurait pour l’enseignant et cela
pourrait augmenter l’attrait du
cours car il paraitrait plus
sympathique sans pour autant
perdre de l’autorité.
3
AESS EN ARCHITECTURE

Il serait également intéressant qu’il

revalorise son cours en rappelant
les objectifs et la valeur de la tâche.
Si les élèves étaient plus motivés, il
se sentirait certainement plus à
l’aise avec eux et pourrait s’ouvrir
plus, améliorer la relation prof-
élèves.

4
 AESS EN ARCHITECTURE
Apprentissage C’est surtout la patience qui m’a
frappée chez les différents
enseignants observés. En
promotion sociale, le professeur
m’a proposé de l’épauler et de
donner des explications
individuelles aux élèves qui le
demandaient. J’ai vraiment réalisé
que cela demandait un effort de
leur faire trouver la solution par
eux-mêmes et de trouver les mots
pour leur faire comprendre.
Comme il s’agissait d’un cours de
dessin technique, on leur
demandait de dessiner des volumes
en 3D mais certains n’avaient pas
encore acquis la vision en 3D. Cétait
vraiment difficile de leur expliquer
quelque chose qui me semblait
évident.
J’ai remarqué que l’utilisation d’un
support inadéquat pouvait nuire au
bon apprentissage des élèves. En
effet, durant le cours de devis que
j’ai suivi à l’Ifapme, l’enseignant
avait prévu de se servir d’un power-
point/word pour illustrer ses
explications. Etant donné que
l’ordinateur ne fonctionnait pas, il a
du modifier sa manière d’enseigner
en recourant à un tableau qu’il a
dessiné au tableau. J’ai trouvé que
ses explications étaient très claires.
Durant cette partie du cours, il
parlait sans réciter ni lire et il
prenait le temps d’expliquer car il
devait dessiner et écrire en même
temps.
Lorsq’il a finalement récupéré son
ordinateur et qu’il a pu projeter son
power-point/word, il a
radicalement changé sa
méthodologie: il a lu les notes en
les illustrant à l’aide de ce qui était
projeté. J’ai trouvé que ses
explications étaient beaucoup
moins claires, moins expliquées, et
beaucoup plus rapides. Il suivait
son cours sans plus faire autant
d’efforts que ce qu’il avait été
obligé de faire en début de cours.
En quelques sortes, il se “reposait”
sur le contenu qu’il avait préparé.
Je pense donc que, dans ce
contexte-ci, le fait de projeter les
tableaux de devis plutôt que de les
dessiner est une mauvaise chose
car cela accélère le cours, le rend
plus impersonnel et l’enseignant
donne finalement son cours sans
tenir compte de la vitesse des
5
 AESS EN ARCHITECTURE

élèves. Lorsque le diaporama est

mis à disposition des élèves, ceux-ci
sembent moins suivre car ils ont un
support et ne sont donc plus
obligés de prendre note. Pour
certains, ils reportent le problème
de la comprehension à plus tard,
lorsqu’ils étudieront seuls chez eux.

Je pense qu’il faut donc, en tant

qu’enseignant, bien se questionner
sur l’utilité d’un support projeté et
sur la meilleure manière d’illustrer
la matière.

Apprentissages personnels: En me rendant dans divers types d’enseignement, j’ai vraiment pu voir les
différences et constater que ce qui me plaisait beaucoup, c’était la dynamique d’un groupe classe: le
fait que les élèves se connaissent, interagissent ensemble, etc. C’était plus le cas dans les classes de
secondaires observées qu’à l’Ifapme et en promotion sociale. A l’Ifapme, comme il s’agissait d’élèves
en apprentissage, ils ne passent qu’une journée par semaine ensemble parce qu’ils sont sur chantier
le reste du temps. Ils se connaissent donc peu et le climat de classe n’est donc pas celui que je préfère.
Cela influence la motivation et donc l’apprentissage de chacun.
J’ai également remarqué que certaines matières me semblent plus à ma portée, que je me sens plus
capable d’enseigner le dessin technique, le projet et la DAO que le devis et le métré. En effet, le cours
de devis que j’ai observé était enseigné par un maçon à des maçons. Il se servait très fréquemment
d’exemples concrets pour illustrer son cours. Ces exemples, très pertinents, provenaient de son
expérience en tant que maçon (exemple : un maçon monte X mètres carrés de blocs par jour).
Personnellement, je pense que si je donnais ce cours, je serais moins proche de la réalité des étudiants,
j’aurais peur de ne pas pouvoir recourir à ces exemples et notions qui sont propres aux maçons. Cela
ne veut pas dire pour autant que je ne voudrais pas donner ce cours mais , apriori, je m’en sens moins
capable.