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INTRODUCTION :
- Définition : Insuffisance circulatoire aiguë caractérisée par
une inadéquation entre les apports et les besoins tissulaires
en oxygène aboutissant à une hypoxie cellulaire.
- C'est une urgence vitale constamment mortelle en dehors
du traitement.
- Le diagnostic repose principalement sur la clinique.
- La prise en charge d'un état de choc comporte plusieurs
étapes :
o D'abord assurer les fonctions vitales.
o Préciser le mécanisme du choc et son étiologie.
o Puis évaluer son retentissement.
- Le pronostic dépend de la précocité du traitement et de la
cause du choc.
LE CHOC HEMORRAGIQUE :
DEFINITION :
- Diminution aigue et diffuse de la perfusion tissulaire par
effet conjoint de la baisse brutale de la masse circulante
(hypovolémie) et d'une anémie. C – Conséquences du choc :
1- Conséquences métaboliques :
o Acidose métabolique.
I – CAT DIAGNOSTIQUE : 2- Conséquences endocriniennes :
o Risque d'insuffisance surrénalienne.
A – Diagnostic de l'état de choc : o Anomalies de la glycémie.
o Catabolisme azoté accru : fonte musculaire,
Clinique : dénutrition.
- Soif précoce.
3- Conséquences rénales :
- Signes cardiovasculaires :
o Insuffisance rénale fonctionnelle puis organique.
Hypotension artérielle avec pincement de la
4- Conséquences hépatobiliaires :
différentielle.
o Ictère.
Pouls filants, bradycardie.
o Insuffisance hépatocellulaire.
Collapsus (si < 30%).
o Cholécystite de stress.
- Signes cutanés :
5- Conséquences digestives :
Pâleur, marbrures, sueurs froides, temps de
o Ralentissement ou arrêt du transit, ulcère de stress.
recoloration allongé.
o Colite ischémique, nécrosante.
- Signes neurologiques :
6- Conséquences respiratoires :
Angoisse, agitation, confusion, convulsions, coma.
o Détresse respiratoire multifactorielle.
- Signes respiratoires :
7- Conséquences cardiaques :
Polypnée.
o Défaillance cardiaque.
- Signes rénaux :
8- Conséquences neurologiques :
Oligurie, anurie.
o Encéphalopathie par hypoperfusion.
9- Retentissement sur l'hémostase et coagulation :
B – Diagnostic de l'hémorragie : o CIVD.
Clinique + Paraclinique :
- Contexte :
o Traumatisme, spontanée. II – CAT THERAPEUTIQUE :
- ATCD :
o Cirrhose, ulcère, médicaments, grossesse. A – Objectifs thérapeutiques :
- PAM > 80mmHg.
- FC : 90 bpm.
- Diurèse > 0.5ml/Kg/min.
- pH normal.
B – Mise en condition :
Débutée en pré-hospitalier ++ :
o Oxygénothérapie.
o 2 VVP.
o Prélèvements : NFS, hémostases, groupage, Rh, E – Transfusion sang et dérivés :
bilan de crase sanguine, demande de sang. a Culots globulaires :
o Sonde urinaire (sauf C.I) Transfusion sera envisagée si :
o Sonde gastrique. Hb < 7 g/dL : sujet jeune, ATCD=0
o Monitorage : SaO2, TA, FR, FC, ECG. Hb < 8 - 9 g/dL : ATCD=CVx
Hb < 10 g/dL :
C – Arrêt de l'hémorragie : o Si I.Coro ou I.C aiguë.
Manuelle ou chirurgicale : o Sujet âgé.
o Compression des plaies vasculaires, o Selon capacités de tolérance à l'anémie.
tamponnement d'épistaxis… Volume de CG à demander :
o Drainage thoracique.
o Embolisation artérielle.
o Chirurgie d'hémostase sous AG.
o Splénectomie, ostéosynthèse… b PFC :
- Si coagulopathies.
D – Restaurer la volémie :
a Mesures générales :
Position de Trendelenburg
Pantalon antichoc.
c Culots plaquettaires :
- Si plaquettes < 50.000 ou transfusions massives.
b Remplissage vasculaire :
o Solutions isotoniques (produits de 1ère intension) :
Expansion volémique (EV) = 200-300 ml / litre de
F – Autres :
- Hypothermie Matelas chauffant, chauffe sérum.
perf pendant 1 à 3h.
- Sédation Lutter contre la douleur.
o Cristalloïdes (si échec) : Ringer lactate.
- Anesthésie générale Chirurgie.
o Colloïdes :
- Prévention contre l'ulcère de stress.
Naturels (albumine humaine).
- Alimentation entérale précoce.
De synthèse (dextrans, gélatines,
- ATB, SAT : si traumatisme ouvert.
hydroxyéthylamidon).
LE CHOC CARDIOGENIQUE :
DEFINITION :
- Défaillance de la pompe cardiaque (muscle) entrainant
une réduction significative du débit avec diminution de la
perfusion périphérique et souffrance tissulaire.
- Aboutissement de tout processus diminuant la force de
contractilité ventriculaire, conséquence le plus souvent
d'une maladie extrinsèque du muscle cardiaque.
I – CAT DIAGNOSTIQUE :
Signes d'IVD :
Foie cardiaque (HMG lisse, douloureuse et ferme).
Reflux hépato-jugulaire.
Turgescence des veines jugulaires.
Souffle ou galop à l'auscultation.
Signes de tamponnade (pouls paradoxal). b Les vasodilatateurs :
o Dérivés nitrés.
3 – Paraclinique : o IEC (vasodilatateur artériel et veineux).
- ECG :
o IDM, troubles de rythme. 2 – Moyens mécaniques :
- Radiographie pulmonaire : a Ballon de contre pulsion intra-aortique : BCIA
o Signes de congestion pulmonaire. Augmente la pression diastolique, diminue la pré-
charge du VG en systole.
C – Evaluation hémodynamique : b Assistance provisoire du cœur :
En attendant le traitement spécifique.
1 – Moyens : Augmente le débit cardiaque, débit coronaire.
- ETT.
CEC.
- Cathétérisme cardiaque droit, sonde de SWAN-GANZ :
Mesure de la PVC. 3 – Indications :
a IDM : Choc cardiogénique pur :
2 – Résultats : Dobutamine jusqu''à 20mg/Kg/min
Caractéristiques hémodynamiques du choc cardiogénique : +/- NA ou Adrénaline.
- FEVG < 60%.
Si TA se corrige : Dérivés nitrés + IEC.
- Index cardiaque < 2.5L/min/m².
Anticoagulants.
- Pression capillaire pulmonaire > 18mmHg.
Angioplastie coronaire.
- Résistances artérielles systémiques > 2000 d.s-1.cm-
Si échec : BCIA, transplantation cardiaque.
5.m2.
b Valvulopathies :
D – Diagnostic étiologiques : Inotropes.
- IDM : ECG, troponine Ic, ETT. Vasodilatateurs.
- Valvulopathies : Radio-poumon, ETT. Chirurgie (remplacement valvulaire).
- Troubles de rythme : ECG continu.
- Tamponnade : PVC, ETT. c Embolie pulmonaire :
- Embolie pulmonaire : Contexte, ECG, ETT, cathétérisme, Thrombolyse : Streptokinase ou rTpa.
scintigraphie. Embolectomie chirurgicale.
d Tamponnade :
Remplissage vasculaire. - Signes rénaux :
Inotrope : Dobutamine. Oligurie, anurie.
Ponction / Drainage. - Signes hématologiques :
Troubles de l'hémostase : CIVD.
C – Surveillance :
C – Evolution :
- Choc réfractaire.
- Défaillance multiviscérale.
- Décès.
e Manifestations digestives :
3 – Traitement spécifique :
Vomissements, diarrhée, douleurs épigastriques, Adrénaline :
crampes pelviennes. - Action α+, α 1+, α 2+.
- Voies d'administration et posologies :
f Manifestations ophtalmiques :
Conjonctivite.
I – CAT DIAGNOSTIQUE :
3 – Etiologies :
a Bactéries :
- BGN +++ :
Par les lipopolysaccharides Endotoxines (libérés
par lyse).
- Gram positifs : Par :
Acide teichoïque.
Micro-organisme entier.
Exotoxines (Staph Aureus).
b Autres :
o Parasites : Paludisme.
o Levures : Candida.
o Virus…
II – CAT THERAPEUTIQUE :
A – Rétablir la circulation :
2 – Critères diagnostics : - Séquences de 500 ml de cristalloïdes isotoniques en 15mn.
Un SIRS + infection « cliniquement ou bactériologiquement - A répéter jusqu'à obtention d'une PAM > à 65mmHg, en
documentée ». l'absence de signes OAP
Bactériémie (présence de germes viables dans le sang avec - Si l'objectif de PAM n'est pas atteint, le recours aux
hémocultures positives). amines vasopressives (VC) est indiqué :
Infection pulmonaire, abdominale, urinaire… o Noradrénaline en 1ère intension.
o Dopamine en 2ème intension.
3 – Traduction biologique : o Adrénaline en 3ème intension.
- Au niveau biologique, le sepsis peut se traduire par : - Traitement inotrope positif (dobutamine) : Si cardiopathie
o Une hyperleucocytose. sous-jacente.
B – Assistance des organes en
dysfonctionnement :
- Poumons : Oxygénothérapie.
- Rein : Remplissage, diurèse, EER.
- T.D : Protection gastrique, alimentation entérale précoce.
- S.N : Sédation.
- Coagulopathies : PFC, CP.
- Lutte contre l'hypothermie.
- Corticothérapie (HSHC) : Si recours massif aux VC.
C – Traitement de l'infection :
1 – Antibiothérapie :
- Probabiliste : débuté le plus rapidement possible (au
maximum dans les 3h).
- Adaptés à l'origine présumée du foyer infectieux, à
l'épidémiologie générale et locale, et aux risques
spécifiques au malade.
- Voie : IV.
- Large spectre.
- Adaptation en fonction des résultats de l'antibiogramme.
2 – Chirurgie :
- Parage,
- Evacuation, drainage d'un abcès…
CONCLUSION :
- La détection précoce des chocs septiques permet une prise en charge
rapide pour une meilleure efficacité thérapeutique.
- Un traitement conforme aux recommandations les plus récentes
comporte un remplissage vasculaire et la prescription d’amines sur voie
veineuse centrale associés à une antibiothérapie précoce notamment pour
le redoutable purpura fulminans qui justifie une antibiothérapie
immédiate y compris en pré hospitalier.
- Le traitement précoce bien conduit a fait la preuve d’une possible
diminution de la mortalité des chocs septiques.