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Travail dirigé de calcul des ouvrages

thème : application de la méthode des

déplacements

TREILLIS ISOSTATIQUE

Licence L3 - Sciences pour l'Ingénieur - Génie civil.


Université Paul Sabatier - Toulouse 3 - 2016

1 Enoncé : treillis isostatique


On considère le treillis de la gure 1.1 comportant quatre barres et soumis à deux forces.

Figure 1.1  Treillis étudié. Les barres ont été numérotées par commodité. Bien noter la répartition des
modules de traction.

1. Déterminer les déplacements des noeuds C et D ;


2. En déduire le champ de sollicitation d'eort normal ;
3. Vérier les calculs précédents par la statique après avoir contrôlé que le treillis était isostatique.

2 Eléments de correction
Degrés de liberté
 La structure comporte 4 noeuds dont 2 appuis.
 Toutes les barres étant relaxées il n'y a pas de DDL de rotation. Rappelons que les rotations des
extrémités des barres quoique non-nulles ne constituent pas des DDL.
 En A et B, appuis, il n'y a pas de translation possible.
 En C et D, noeuds  libres , il y a deux composantes de translation possibles.
 On dénombre donc 4 DDL de translation qui sont désignés par UB , VB , UD , VD (projection des vecteurs

− → −
déplacement dans le repère global X , Y .

Equations intrinsèques (comportement des barres)


On isole chaque barre prise séparément pour introduire les actions nodales. A noter dans le cas d'un treillis,
s'il est uniquement soumis à des eorts s'exerçant auc noeuds, les seules actions nodales sont axiales et la
seule sollicitation est l'eort normal. Les actions nodales sont projetées selon l'axe →

x local directeur de la
barre (gure 2.1).

1
Figure 2.1  Représentation des barres séparément en vue de l'écriture des équations de comportement.

Barre [1] = (AC)


Dans le repère local :

2EA
NCA = −NAC = N1 = (uC − uA )
d
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement du noeud C dans les deux repères local et
global :
−→ →
− →−
DC = uC →

x + vC →

y = UC X + VC Y

Ensuite on projette par produit scalaire sur l'axe →



x :

− →

uC = UC →

x X + VC →

x Y = −VC

D'autre part uA est nul parce que A est un appui. Par conséquent :
2EA
NCA = −NAC = N1 = − VC (2.1)
d

Barre [2] = (BD)


Dans le repère local :

2EA
NDB = −NBD = N2 = (uD − uB )
2d
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement du noeud D dans les deux repères local et
global. On obtient donc :

uD = −VD

D'autre part uB est nul parce que B est un appui. Par conséquent :
EA
NDB = −NBD = N2 = − VD (2.2)
d

Barre [3] = (CD)


Dans le repère local :

EA
NDC = −NCD = N3 = √ (uD − uC )
2d

2
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement des noeuds C et D dans les deux repères
local et global :

− →
− UC − VC
uC = UC →

x 3 X + VC →

x 3Y = √
2
Et de même :


− →
− UD − VD
uD = UD →

x 3 X + VD →

x 3Y = √
2
Par conséquent :
EA
NDC = −NCD = N3 = (UD − VD − UC + VC ) (2.3)
2d

Barre [4] = (CB)


Dans le repère local :

EA
NBC = −NCB = N4 = √ (uB − uC )
2d
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement du noeud C dans les deux repères local et
global :

− →
− UC + VC
uC = UC →

x 4 X + VC →

x 4Y = √
2
Et uB = 0. Par conséquent :
EA
NBC = −NCB = N4 = − (UC + VC ) (2.4)
2d

Equations d'équilibre des noeuds


Les noeuds subissent, d'une part, l'action des barres attenantes, c'est-à-dire l'opposé des eorts nodaux et,
d'autre part, les forces extérieures (gure 2.2).

Figure 2.2  Equilibre des noeuds. On fait gurer des composantes horizontales et verticales de force sur
les noeuds, y compris même si elles sont nulles.

Noeud C
On écrit l'équilibre selon X et selon Y :
 1
 − √ (NCB + NCD ) + FCX = 0

2
1 1
 +NCA − √ NCB + √ NCD − F + FCY = 0

2 2
Naturellement les équations d'équilibre sont dénies à une constante multiplicative près. Toutefois, on se
rappelle que ces équations vont servir à établir la matrice de rigidité de la structure. Pour obtenir les
 bons  coecients, on reporte les forces extérieures pondérées par le coecient +1 dans le second membre.
 1
 √ (NCB + NCD ) = FCX

2
1
 −NCA + √ (NCB − NCD ) = −F + FCY

2

3
et donc :

1
√ (NCB + NCD ) = 0 (2.5)
2

1
− NCA + √ (NCB − NCD ) = −F (2.6)
2

Noeud D
 1
 − √ NDC + FDX = 0

2
1
 +NDB + √ NDC + FDY = 0

2
soit :
1
√ NDC = 2F (2.7)
2

1
− NDB − √ NDC = 0 (2.8)
2
Nous avons donc 4 équations et 4 inconnues (les déplacements).

Assemblage matriciel
L'assemblage matriciel consiste à ré-écrire les équations d'équilibre (1) à (4) en tenant compte des équations
intrinsèques (i) à (iv). Les équations obtenues, linéaires, sont organisées matriciellement. Les équations sont
classées de (1) à (4) comme le sont les DDL associés UC , VC , UD , VD :

1 1 1 1 1 1
 
√ √ − √ + √ − √ + √
 +2 2 + 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2    
 1 1 1 1 1 1 
UC 0
+ √ − √ +2 + √ + √ + √ − √
 
EA 
 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

  =  −F 
VC   
d 
 1 1 1 1 
UD   2F 
− √ + √ + √ − √ 
2 2 2 2 2 2 2 2 VD 0
 
 
 1 1 1 1 
+ √ − √ − √ +1 + √
2 2 2 2 2 2 2 2
soit :  1 1 
1 0 − +

√ 2 2 
UC
 
0

 1 1 
 0
1  2 2+1 + −
 = Fd 
VC  −1 

2 2

√  1

1 1 1

UD EA  2 

2
 − + + −  
 2 2 2 √ 21 VD 0

1 1 1

+ − − 2+
2 2 2 2
On observe que la matrice de rigidité obtenue est symétrique. De plus toutes les contributions à la diagonale
sont positives. Numériquement :
    
0.707107 0 −0.353553 +0.353553 UC 0
0 2.707107 +0.353553 −0.353553   = F d  −1 
  VC   
 
 −0.353553 +0.353553 +0.353553 −0.353553   UD  EA  2 
+0.353553 −0.353553 −0.353553 1.353553 VD 0

Inversion
L'inversion est opérée à l'aide d'un calculateur au facteur Fd
EA près :

4
Figure 2.3  Inversion du système matriciel à l'aide d'un tableur. Le résultat (colonne U) est conrmé par
le logiciel PyBar (avec les données suivantes : A=1, I=1, d=1, E=1000, F=1).

Le vecteur [U ] des déplacements généralisés est donc :


 
8.1568545
Fd  −2.5 
[U ] =  
EA  18.313709 
2

L'équation aux dimensions s'établit comme suit :


[F ] [L]
[U ] = = [L]
[F.L−2 ] [L2 ]

Les déplacements obtenus sont bien homogènes à une distance.

Calcul des sollicitations


Il sut de reprendre les équations de comportement (i) à (iv) pour trouver les eorts normaux.
 2EA

 N1 = − VC = −2 × −2.5F = +5F

 d


 N2 = − EA
VD = −1 × 2F = −2F

d
EA 1

 N3 = (UD − VD − UC + VC ) = × (18.313709 − 2 − 8.156855 − 2.5) F = +2.828427F
2d 2


 N = − EA (U + V ) = − 1 × (8.1568545 − 2.5) F = −2.828427F



4 C C
2d 2

Vérication par la statique


Isostaticité
S'agissant d'un treillis deux modes de détermination de l'isostaticité sont possibles :
1. la modalité commune à toutes les structures dans laquelle on décompte les actions de liaison transmises
par les noeuds d'une part et les équations d'équilibre des barres d'autre part (gure 2.5 à gauche).
On a ainsi :
ni = 2 + 4 + 4 + 2 = 12 et ne = 4 × 3 = 12 ⇒ h = ni − ne = 0
2. la modalité propre aux treillis dans laquelle les inconnues sont les eorts normaux (1 par barre) et les
réactions d'appui (2 par appui articulé et 1 par appui simple) et les équations d'équilibre sont celles
des noeuds (2 par noeud). Voir la gure 2.5 à droite. Par conséquent :
ni = 2 + 2 + 4 × 1 = 8 et ne = 4 × 2 = 8 ⇒ h = ni − ne = 0

5
Figure 2.4  Diagramme d'eort normal dans le treillis (extraction PyBar).

Méthode de Crémona
En premier lieu on isole la structure de ses appuis (gure 2.6). On introduit ainsi 3 inconnues XB , YA , YB
l'action XA étant nulle de façon évidente.
On traduit l'équilibre global du treillis (3 équations) :

 XB + 2F = 0
YA + YB − F = 0
−d.YA + 2d × 2F + d.F = 0

et donc : 
 XB = −2F
YA = 5F
YB = −4F

Ces eorts permettent d'amorcer l'épure de Crémona et l'implémentation des noeuds 1, 2, 3, 4 et 5. S'en
déduit le point 6 par construction graphique. Les eorts normaux sont ainsi :


 N1 = 23 = +5F
 N
2 = 56 = −2F √

 N 3 = 64 = 2F × √2 = +2.828F
N4 = 62 = −2F × 2 = −2.828F

Ces eorts sont, naturellement, conformes aux résultats déjà établis.

Université de Toulouse - UPS FSI - E.Ringot, B.Etienne - calcul des ouvrages L3 - travail dirigé.

6
Figure 2.5  Isostaticité : deux méthodes de décompte des inconnues statiques et des équations disponibles.
A gauche, la méthode générale. A droite la méthode spécique aux treillis. Le nombre d'inconnues gure
dans les cercles rouges et le nombre d'équations dans les rectangles verts. Les deux techniques conrment
l'isostaticité du treillis.

Figure 2.6  Méthode de Crémona : on isole le treillis de ses appuis et on numérote les secteurs découpés
par les lignes d'action des eorts.

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