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Goupil Maïlys M2 Histoire de l'art

La représentation visuelle de la route en France (1945-1980) : valoriser le territoire


à travers la photographie

Suite à notre rendez-vous, mon travail s'est porté sur l'aménagement des routes et
autoroutes en France entre 1945 et 1980. J'ai ainsi pu, grâce à la consultation de la revue Pour
Mémoire, consulté les multiples fonds photographiques disponibles en ligne. J'ai contacté Madame
Florence Rieu, responsable des ressources pédagogiques des Ponts-et-Chaussées, qui m'a
conseillée et orientée dans mon travail de recherche en me suggérant de consulter le site de la
Documentation des Techniques Routières et acquérir les actes du colloque "Routes et paysages"
qui s'est tenu à Clermont-Ferrand les 12 et 13 mai 1993. J'ai pris connaissance du fond
photographique de la médiathèque Terra où j'ai pu trouver les photographies de Willy Ronis
concernant l'autoroute du Nord en 1952. Ce fond photographique m'a permis de constituer un
corpus d'images de chantiers et d'utilisation des routes par les usagers entre 1945 et 1976. Comme
vous aviez pu le mentionner lors de notre précédent rendez-vous, ces images n'ont pas de but
esthétique mais elles servent à valoriser ces constructions modernes auprès des français. Plusieurs
opérations sont d'ailleurs mises en place, comme l'inauguration du premier restauroute à Venars
dans le Val d'Oise le 1er mars 1968. J'ignore si cela serait pertinent dans mon propos final mais je
souhaiterais établir un parallèle entre les bords de routes français et américains. Les États-Unis
importent le modèle français de la route mais cette tendance s'inverse. J'ai pu constater lors de mes
lectures, d'une part en 1946 lors de l'exposition "Techniques américaines de l'habitat et de
l'urbanisme" qui s'est tenue au Grand Palais à Paris du 14 juin au 21 juillet, où les modèles
d'échangeurs routiers américains servent d'exemple pour l'aménagement des échangeurs sur les
autoroutes françaises. J'ai également trouvé des informations concernant plusieurs missions
d'ingénieurs routiers aux États-Unis en 1951 par exemple. Ces différentes recherches m'ont amené
à réfléchir sur plusieurs axes qui pourraient constituer une première ébauche de plan.

Mon corpus d'images s'est élargi grâce au site de l'agence Gamma-Rapho qui répertorie les
différentes photographies de chantiers routiers entre 1945 et 1980 mais très peu de photographes
sont mentionnés, il s'agissait pour certains, d'ingénieurs. Mon travail de recherche sur les
photographes engagés par l'agence à cette période est en cours d'approfondissement. J'ai également
consulté le fonds photographique de la DATAR en ligne, même si cela se situe en dehors de mes
bornes chronologiques, je trouve cela pertinent dans l'élaboration de mes hypothèses. Mon intérêt
par ailleurs, s'est porté sur les itinéraires photographiés pour l'Observatoire photographique
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national du paysage. Cela m'a permis, en faisant le point sur mon corpus d'images, de choisir ou
non de m'intéresser à une ou plusieurs portions de routes en France (car le réseau est assez vaste)
à la fois rurales mais aussi le cas des autoroutes urbaines, qui sont jusqu'ici peu étudiées comparées
aux autoroutes de liaison.

Concernant mes lectures d'ouvrages, je me suis portée de nouveau sur Mythologies de Roland
Barthes. J'ai pu mettre au point selon ses propos, la notion de mythe de la route française pour la
période concernée, ce qui me permet, grâce à mes précédentes connaissances sur l'Ouest d'établir
des liens ou ruptures avec le célèbre mythe américain de la route. Il existe notamment des routes
mythiques en France, très réputées vers la fin des années 1950 lorsque les premiers congés payés
sont mis en place. Ce sont principalement des routes nationales qui traversent les campagnes. Les
français favorisent ces routes, symboles de vacances au détriment des autoroutes considérées
comme inesthétiques mais avec l'avantage du gain de temps sur le trajet domicile-travail. Cette
thématique me paraît pertinente dans mon travail de recherche. L'ouvrage L'image-mouvement de
Deleuze me permet de prendre en compte la pratique photographique liée à l'expérience de la
route mais j'ignore encore comment inclure cette notion dans mon raisonnement final. Afin
d'établir une définition correcte du paysage je me suis portée vers l'ouvrage d'Anne Cauquelin,
L'invention du paysage. Actuellement je suis en train de consulter Le temps de l'image de Régis Durand,
Paysages en mouvement de Marc Desportes, Éléments pour une théorie du paysage autoroutier de Jacques
Houlet et je suis à la recherche de l'ouvrage Autoroutes de France, publié en 1970. En parallèle, j'ai
trouvé dans les ressources en ligne de Persée, de nombreux articles concernant les aménagements
routiers entre 1945 et 1980 et la réception de ces derniers auprès des usagers. Mes recherches m'ont
amené à la découverte d'une émission dans les années 1970 sur le site de l'INA, intitulée "La France
défigurée", de nombreuses chroniques sur les autoroutes et leurs inconvénients sont réalisées. À
mon sens cela reflète la pensée de l'époque car c'est à cette période que j'ai constaté un déclin pour
les routes, où la notion d'échec s'installe sur le territoire français.

Ce travail de recherche m'a amené vers plusieurs questionnements. Le passé routier de la


France est ancré dans son histoire mais l'évolution des aménagements routiers ne semble pas s'être
fait une place dans le paysage français. Quel est le rôle de l'État dans les politiques d'aménagement
du territoire ? Quels sont les usages de la photographie ? Quelle est la réception de ces campagnes
photographiques auprès des usagers ? Il s'agirait dans ce raisonnement d'inclure la route dans le
paysage car jusqu'ici à cette période comme vous le soulignez dans votre propos "Les photonautes
de la cosmoroute", les deux termes ne semblent pas pouvoir s'accorder. L'autoroute étant
considéré comme une intrusion qui viendrait gâcher le paysage français. Pour quelles raison le
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regard de l'automobile est-il différent par rapport aux États-Unis ? Les routes en France semblent
être liées aux vacances et par conséquent les voyages en famille, principalement, tandis qu'aux
États-Unis elles sont associées aux road trips et voyages solitaires. Je suis consciente qu'une grande
partie de photographes français tels que Raymond Depardon voyagent seuls à la découverte du
paysage français. Si nous prenons l'exemple de Pierre de Fenoÿl que vous m'aviez suggéré, son
expérience de la route semble plus se rapprocher du mythe américain. Sa série de photographie se
situe en dehors des bornes chronologiques, je ne sais pas pour le moment si je dois l'inclure dans
mon corpus. Mes recherches sur les photographies réalisées lors des expéditions Michelin me
paraissent utile dans l'élaboration d'un propos sur le passé routier français.

Hypothèse de plan

I. La constitution d'un réseau routier moderne


a. Le passé routier français
b. Le modèle américain
i. L'exposition "Techniques américaines de l'habitat et l'urbanisme" au Grand
Palais (1946)
ii. Les missions des ingénieurs français aux États-Unis
iii. Du Drive-in au restauroute
c. L'autoroute urbaine

II. La route : "productrice de représentations paysagères"


a. Documenter les travaux routiers en France : les commandes institutionnelles
b. L'esthétique de la route
c. Le road trip français
i. Photographie véhiculaire - à changer -

III. Vers une mythologie de la route française ?


a. La place de la route dans le paysage français
i. La relation de la route avec les territoires qu'elle traverse
b. "La route des vacances"
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c. Le déclin de l'autoroute

Ce plan n'est pas définitif, je cherche à recentrer mon propos vers des thématiques plus précises.
La première et la troisième partie sont à redéfinir. Je rencontre quelques difficultés concernant
l'histoire de la culture visuelle de la route en France, je crains de m'éloigner du propos principal ou
bien de rester dans un raisonnement trop vaste. Par ailleurs je souhaiterais consulter les images des
observatoires photographiques des autoroutes afin d'avoir plus d'informations sur un territoire
précis si je souhaite ou non m'intéresser à une portion de route en particulier.

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