Dr Rahal L Faculté de médecine de BECHAR Physiologie 1ière Année Médecine

PROPRIETES MECANIQUE DU MUSCLE

SQUELETTIQUE

I- INTRODUCTION :

Le corps humain renferme plus de 650 muscles, qui sont faites de

groupements de fibres musculaires ; chaque fibre contient plusieurs
myofibrilles qui comportent à leurs tours des filaments contractiles (épais et
fins). Ces derniers sont organisés en unités fonctionnelles contractiles appelées
sarcomères.

- L’ensemble des fibres musculaires et le motoneurone qui les innerve

constitue une unité motrice

- Le nombre des unités motrices varie énormément d’un muscle à un autre

(dizaine jusqu’aux milliers).

- Le motoneurone établit un contact avec la fibre musculaire au niveau de la

plaque motrice.

- Toutes les fibres d’une même unité motrice sont simultanément au repos ou
en activité.
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II/ REPONSES MECANIQUES DE LA FIBRE MUSCULAIRE ET DU MUSCLE :

L’application d’un seul choc électrique efficace produira un seul PA qui se

manifeste par une contraction trop faible et trop brève pour être utile, alors
que l’application d’une série de chocs électrique à une fréquence déterminée
produira plusieurs PA qui sont à l’origine d’une contraction plus efficace et plus
durable.

1- Potentiel d’action et contraction musculaire:

A un choc électrique unique, la fibre musculaire répond par

* un phénomène électrique: PA de 1 à 3 ms

* un phénomène mécanique : secousse (de 10 à plusieurs centaines de ms)

L’activité contractile dure beaucoup plus longtemps que l’activité électrique qui
l’a déclenchée.

2- La secousse musculaire:

La secousse musculaire est une contraction brève du muscle à la suite d’une

stimulation unique supraliminaire.

L’enregistrement graphique de la contraction se fait à l’aide d’un myogramme.

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Sur le tracé du myogramme de toute secousse musculaire, on reconnaît

facilement trois phases de contraction distinctes.

1- Latence (5 à 10 ms): correspond au délai nécessaire pour:

La Dépolarisation du sarcolemme

La Libération de Ca2+ par le RS

La Formation des ponts actine-myosine

2- Contraction (40 à 50 ms): correspond au temps nécessaire pour le glissement

des filaments

3- Relâchement: le temps de relâchement est habituellement plus long que le

temps de contraction (plus de 50 ms).

Cette phase correspond :

- Captage du Ca2+ par les citernes du RS

- Rupture des ponts actine-myosine

- Diminution de la force musculaire

- Retour à la longueur initiale.

3/ Sommation des secousses:

Le muscle ne répond pas à la loi du tout ou rien

La Réponse musculaire est fonction de l’intensité et de la fréquence des

stimulations

Le muscle a la capacité d’additionner les réponses mécaniques = sommation

La contraction musculaire peut être modulée (intensifier) de deux façons:

-Soit par une accélération de la fréquence des stimulations, qui produira une
sommation temporelle des contractions,

-Soit par la sommation spatiale d'unités motrices, ce qui donnera une

sommation de leurs forces respectives.
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4- Le Tétanos:

Si la fréquence de la stimulation s'accélère, les stimulations sont assez proches,

la période de relaxation entre les contractions devient de plus en plus courte et
leur sommation de plus en plus importante. Pour finir, tout signe de
relâchement disparaît et les contractions fusionnent en une longue contraction
régulière appelée tétanos.

Si les stimulations sont peu proches (arrivent aux phases de relâchement) on

aura une sommation temporelle dont les phases de relâchements se
raccourcissent mais sans fusion complète des secousses, on parle de tétanos
imparfait (incomplet).

III. DIFFERENTS TYPES DE CONTRACTION MUSCULAIRE:

La force exercée sur un objet par un muscle en contraction est appelée tension
musculaire.

La force exercée par un objet sur un muscle est appelée charge.

Tension et charge sont des forces opposées.

Pour que les fibres musculaires se raccourcissent et déplacent donc une charge,
la tension doit dépasser la charge opposée.

Quand un muscle développe une tension mais ne se raccourcit pas, la

contraction est dite isométrique (longueur constante) (exp: maintenir une
charge immobile ou déplacement d’une charge dépassant la tension
musculaire).
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-Une contraction dans laquelle le muscle se raccourcit est dite isotonique

(tension constante). (exp: soulèvement d’une charge).

On parle de contraction auxotonique lorsque la longueur et la tension du

muscle changent simultanément.

IV/ RELATION TENSION LONGUEUR ET VITESSE DE RACCOURCISSEMENT :

1- Longueur naturelle, longueur d’équilibre et état Delta:

-Le muscle est soumis dans l’organisme à un certain degré d’étirement

responsable d’une longueur dite naturelle.

-Si on pose 100% la longueur d’équilibre au repos, la longueur naturelle est

d’environ 120%.
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-L’état Delta est la longueur à laquelle, des altérations structurelles

irréversibles se constituent, elle est d’environ 130 à 200% de la longueur
d’équilibre.

2- Tension musculaire :

- La tension passive :

Est liée à l’élasticité musculaire. Plus on étire le muscle plus sa tension

augmente

- La tension active :

C’est la tension développée lors de la contraction.

Elle est directement liée au degré de chevauchement des filaments fins et

épais, Donc du nombre de ponts entre actine et myosine.

-Elle dépond de la fréquence de stimulation :

Une fréquence de stimulation optimale permet un recrutement important et

maximal des unités motrices

-Elle dépond également de la longueur initiale (avant la contraction) du muscle:

La tension active atteint un maximum pour une longueur correspondant

approximativement à la longueur naturelle, là où existe le maximum de
nombre des ponts d’union (actine-myosine).

-Durant une contraction, la tension maximale se produit lorsque la longueur du

sarcomère au repos est de 2,1 à 2,2 μm (longueur optimale).

-Le rapport longueur-tension idéal correspond à un léger étirement du muscle,

lorsque les filaments d’actine et de myosine se chevauchent à peine.

-Donc un myocyte atteint sa tension la plus élevée lorsqu’il y’a une zone
optimale de chevauchement entre les myofilaments fins et les myofilaments
épais.

Une longueur initiale inferieure ou supérieure à la longueur naturelle

correspond à un nombre de ponts d’union plus bas et produira une tension
maximale plus basse.
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A: Longueur naturelle: ponts d’union max: force max

B: longueur > Ln, moins de ponts, force faible.

C: longueur >>> de Ln; pas de ponts, force nulle

D: longueur < Ln, moins de ponts, force faible

3-Vitesse de raccourcissement :

-La charge est un déterminant important de la vitesse de raccourcissement ;

plus la charge est grande moins le raccourcissement du muscle est rapide.

- Les objets légers peuvent être déplacés plus rapidement que les objets lourds.

-La vitesse de raccourcissement est maximale quand il n’y a pas de charge et

elle est nulle quand la charge est égale à la tension isométrique maximale.
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V- L’ENERGIE DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE:

-La contraction de la fibre musculaire (interaction actine-myosine) est liée a la

décomposition d’adénosine triphosphate (ATP) en adénosine diphosphate
(ADP).

Les réserves musculaires d’ATP sont très faibles et ne permettent pas à elles
seules une activité de plus de quelques secondes à plein régime, ce qui
implique la régénération de l’ATP par différentes sources: source anaérobie
alactique, source anaérobie lactique et une source aérobie lactique.

1-Source anaérobie alactique (10 sec): cette voie métabolique est utilisée dans
les efforts courts et intenses : sprint (80 ou 100m), lancers, sauts.
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2-Source anaérobie lactique (2-3 min): la glycolyse anaérobie met en jeu la

dégradation du glycogène en acide lactique en présence d’ATP et d’ADP qui
activent les enzymes du catabolisme du glycogène et du glucose, cette voie est
utilisé dans les sports intenses de quelques minutes: natation, judo, patinage...

3-Source aérobie alactique: (mitochondrie): L’oxydation cellulaire des

substrats oxydables (glucose, lipides), représente le système le plus important
de fourniture d’ATP, la dégradation du glycogène se poursuit après le stade de
l’acide pyruvique par le passage dans le cycle de Krebs et chaine respiratoire.

-Sports concernés: du 1500 m au 5000 m