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Les pathologies du bâillement

Olivier Walusinski
MD, F.28160 Brou
walusinski@baillement.com

Le bâillement est un comportement physiologique, stéréotypie émotionnelle extériorisant des proces-


sus d’homéostasie des mécanismes régulant les rythmes veille-sommeil, faim-satiété, accouplement-
relaxation, générés par le diencéphale. Comme tout comportement physiologique, ses dérèglements
révèlent des pathologies. Mais chose unique et propre au bâillement, tout en étant physiologique, il peut
déclencher des pathologies et, à l’opposé, en guérir d’autres !

mars 2009

Le bâillement déclenche une pathologie Le bâillement peut être le déclencheur, la


Le bâillement n’est pas une simple ouver- gâchette, d’une crise de névralgie glossopharyn-
ture de bouche mais un mouvement complexe coor- gée (Minagar, 2000; Skelton, 1995). Comme la
donné, associant un mouvement du cou en flexion déglutition le fait aussi, il peut initier des mouve-
puis extension, une ample dilatation avec descen- ments choréo-athétosiques labio-pharyngo-laryn-
te maximale du pharyngo-larynx, et une ouvertu- gés dans les suites d’un accident ischémique bul-
re de la trompe d’Eustache (Zafar, 2000). Chacun bo-protubérantiel (Riley, 1996). En 2001, DE
de ces éléments peut déclencher des douleurs ou Jacome a décrit deux patients atteints de cépha-
des dysfonctionnements. lées paroxystiques ayant pour seul facteur de
Le bâillement est la cause la plus fré- déclenchement le bâillement. En 2004, il décrivit
quente de la luxation mandibulaire devant le rire, deux autres cas où le bâillement déclenchait des dou-
les vomissements et les soins dentaires. Elle est leurs extra-céphaliques d’aspect névralgique. Dans
antérieure c’est à dire que le condyle mandibulai- le premier cas, la douleur cervicale irradiait vers
re dépasse en avant le condyle temporal et s'élève une épaule, dans le second, la douleur vive enva-
dans la fosse temporale d'où il ne peut ressortir en hissait la région antérieure du cou où se dévelop-
raison de la tonicité des muscles masticateurs. Il s'agit pait un nodule thyroïdien à type de carcinome à cel-
le plus souvent d'une luxation bilatérale. Une lules claires. Dans ces deux cas, l’ouverture
prompte réduction peut généralement être réalisée spontanée ample de la bouche ne déclenchait aucu-
sans anesthésie (Chan, 2008; Gugle, 2002). La ne douleur, seul le bâillement ayant un effet gâchet-
récidive est fréquente. Cette luxation peut surve- te (Jacome, 2004). Un autre type clinique de névral-
nir lors d’un bâillement physiologique banal (Forté, gie peut être déclenché par les bâillements, la
1982; Myrhaug, 1961; Ndiokwelu , 2005; Ugboko, névralgie vasculaire de la face type Charlin-Sluder
2005) mais plusieurs publications rapportent des luxa- (Lagares, 2005). Le syndrome de Marin Amat ou
tions mandibulaires compliquant des excès de syndrome de Marcus Gunn inverse consiste en une
bâillements irrépressibles sous antidépressifs séro- fermeture syncinétique des paupières d'un oeil lors
toninergiques (Tesfaye, 1990; Pae, 2003) ou lors de l'ouverture de la bouche notamment au cours du
d’inductions anesthésiques (Avidan, 2002; bâillement (Oh, 2003).
Quessard, 2008; Unnikrishnan, 2006). Les fractures d'une longue apophyse sty-
Le bâillement peut déclencher des loïde sont rares. Des douleurs de la gorge ou du cou,
crampes douloureuses des muscles génio-hyoïdiens une mobilité réduite du cou, un enrouement, une
(André-Thomas, 1949). masse latérale du cou sont autant de signes pouvant
Lorsqu’un malade consulte pour otalgie faire évoquer cette pathologie. Elles sont secon-
sans lésion décelable de l’oreille ou pour des algies daires à un bâillement ou à un choc direct, com-
atypiques de la face, l’existence de douleurs majo- me au cours des accidents de la circulation
rées par les bâillements est un bon indice d’une (McGinnis, 1981; McCorkell, 1985). Il faut en rap-
pathologie des articulations temporo-mandibu- procher le syndrome d’Eagle associant des cervi-
laires: arthrose, ankylose, dysfonctions mandibu- calgies latérales, déclenchées par les bâillements,
laires, myalgies masticatrices (Heloë, 1979; la mastication et à la pression du processus sty-
Marcos, 2005; Nassif, 2001; Yap, 2002). loïde dans la fosse amygdalienne (Feldman, 2003;
Klecha, 2008). La radiographie du cou montre des

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calcifications des ligaments stylo-hyoïdiens (décou- La musculature extrinsèque et intrinsèque
verte parfois fortuite) qui deviennent symptomatiques du larynx est particulièrement sensible au stress
avec ou sans fracture (Fanibunda, 1997; émotionnel. Son hypercontraction est le dénomi-
Mupparapu, 2005). nateur commun de toutes les formes de dyspho-
La carotidynie essentielle est un dia- nies et aphonies fonctionnelles ou psychogènes.
gnostic controversé, basé sur des arguments cli- Le bâillement - sifflement est une technique qui
niques. La classification des céphalées, élaborée s'impose peu à peu depuis quelques années, en par-
par la Société Internationale de Recherche sur les ticulier comme thérapeutique des surmenages
Céphalées, propose, pour retenir ce diagnostic, la vocaux. Cette technique est particulièrement effi-
présence d'au moins un des critères suivants: hyper- cace pour combattre l'élévation excessive du larynx
sensibilité localisée, gonflement et augmentation des et la constriction de la glotte qui caractérisent le sur-
pulsations. La douleur est typiquement pénible, menage vocal. Celui-ci correspond à un effort mus-
pulsatile, permanente, localisée à la bifurcation culaire excessif des systèmes respiratoires, vocaux,
carotidienne, mais peut irradier vers la mandibu- et de résonance qui tend à élever le larynx. Cette
le, la joue, l'oeil ou l'oreille. Les symptômes sont technique cherche à ouvrir la glotte et à reposi-
fréquemment majorés par la déglutition, la masti- tionner le larynx au plus bas de sa course afin de
cation, les bâillements et les mouvements contro- réduire l'effort musculaire au minima, ce que réa-
latéraux du cou. Le signe clinique cardinal est la lise physiologiquement le bâillement.
sensibilité exagérée du bulbe carotidien à la palpation, Pierre Brueghel (l’ancien) a peint, vers
qui le retrouve souvent gonflé, proéminent avec 1560, un tableau intitulé, de façon posthume, le
accentuation des pulsations visibles et palpables. bâilleur et actuellement exposé au musée des
D'autres causes graves doivent être exclues (dissection beaux-arts de Bruxelles. CD. Marsden (1976)
carotidienne). L'évolution semble le plus souvent conteste cette interprétation et estime qu’il illustre
bénigne. un blépharospasme ou une dystonie oro-mandibu-
laire, dont bon nombre de malades ont remarqué
Le bâillement soulage une maladie qu’un bâillement provoqué peut permettre de lever
La trompe d'Eustache a une fonction d'aé- la contracture.
ration de l'oreille moyenne ou fonction équipres-
sive (Winther, 2005). Physiologiquement, la trom- Le bâillement révèle une pathologie
pe d'Eustache s'ouvre à chaque déglutition par Peut-on parler de pathologie du bâille-
contractions des muscles péristaphylins. Les dys- ment ? Voici ce que H. Meige & E. Feindel écri-
fonctionnements tubaires réalisent un défaut d’ou- vent en 1902, à la page 346 de leur célèbre livre
verture. Ils peuvent être la conséquence de phé- Les tics et leur traitement : « Le bâillement et l’éter-
nomènes inflammatoires oro-pharyngés ou nuement étant, comme la déglutition, des phéno-
fonctionnels comme lors des variations de pres- mènes réflexes dont le mécanisme n’est que très dif-
sions lors des vols aériens. La puissante contrac- ficilement modifié par la volonté, ne peuvent guère
tion des muscles péristaphylins au cours du bâille- être perturbés que dans leur fréquence. Saenger
ment explique son effet d’aération de la caisse du (Observation du spasme idiopathique de la langue,
tympan redonnant l’audition lors d’otites séreuses Monatsschrift für Psychiatrie und Neurologie, jan-
ou lors des descentes rapides des vols aériens vier 1900, p. 77) rapporte le cas d’une femme de
(Laskiewicz, 1953; Lepp, 1982) . vingt-neuf ans qui n’était pas hystérique et qui pré-
La paralysie faciale dysbarique est un évé- sentait des accès de bâillements avec raideur dans
nement rare mais évoluant le plus souvent favora- les bras, puis des contractions rapides de la langue
blement. Elle est liée à un changement de pression durant une minute environ. Elle guérit au bout de
dans le milieu dans lequel évolue la victime, res- quelques mois. Il s’agirait de “spasme idiopa-
ponsable d'une neuropraxie ischémique du nerf thique”, probablement une espèce de tic. Cependant
facial, comme par exemple, lors d'une plongée ou ces anomalies fonctionnelles du bâillement et de l’éter-
d'un vol en avion. Si une oxygénothérapie hyper- nuement s’observent le plus souvent chez des sujets
bare n’est pas rapidement disponible, une hystériques. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que le
manoeuvre de Toynbee, des bâillements provo- bâillement peut être l’aura d’une crise épileptique.
qués, des déglutitions peuvant accélérer la récu- On observe aussi le bâillement incoercible parmi
pération et limiter le risque de séquelles (d'Andréa les accidents méningitiques et dans les cas de
2008). tumeur du cerveau et du cervelet ».

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Le démembrement des observations cli- dégénérative. Le traitement par le chlorydrate
niques, à la lumière des connaissances neurophy- d’apomorphine, stimulant dopaminergique d’ac-
siologiques acquises en un siècle, permet de dire tion rapide des épisodes de blocage moteur du par-
que le bâillement pathologique existe et d’en dis- kinsonnien, déclenche des bâillements comme peut
tinguer plusieurs formes : l’insatisfaction d’un le faire de façon moins systématique un traitement
bâillement incomplet, la disparition ou l’excès de par L-DOPA (Blin, 1990,1991; Goren, 1998). RB.
bâillements répétés. Dewey (2001) note cet effet chez 8 % des patients
traités et son absence lors d’injection de placebo.
L’anhédonie. Le bâillement est nettement décrit par les patients,
La frustration d’un déroulement incomplet non comme une gêne, mais comme l’annonce du
et inharmonieux du bâillement est une plainte fré- déblocage et témoigne du début de l’effet du trai-
quente. Le bâillement est un étirement musculai- tement libérateur (Kolls, 2006; Lal, 1988, 2000;
re des muscles respiratoires, de la face et, éven- Lewitt, 2009).
tuellement, associé à un étirement musculaire
généralisé du tronc et des membres. Les différences Les excès de bâillements.
de tonus musculaire sont perçues par le bâilleur, véri- La cause la plus fréquente de bâillements
table extraction consciente du déroulement du phé- répétés fréquemment est la dette de sommeil, en par-
nomène, de son stimulus et de sa valence contex- ticulier chez l’enfant et l’adulte jeune. Les campagnes
tuelle par les voies de l’intéroception, permettant de prévention de l’endormissement au volant d’une
une perception hédoniste (projections par faisceau automobile insistent sur ce symptôme d’alerte du
spinothalamique latéral vers le cortex insulaire). risque d’endormissement involontaire. La
L’insatisfaction ressentie semble liée à une inhibi- recherche en accidentologie préventive dévelop-
tion inconsciente du «laisser aller» que suppose pe des programmes de détection automatique des
un bâillement complet. Les prises en charge thé- bâillements et des clignements des yeux du chauf-
rapeutiques à type de relaxation ou de sophrologie feur afin de déclencher une alarme l’obligeant à
des états anxieux et de l’insomnie utilisent juste- s’arrêter (Benoit, 2005). La somnolence peut être
ment la maîtrise du bâillement comme moyen de estimée en établissant un score d’Epworth afin de
détente, d’aide à la décontraction, véritable réédu- découvrir un syndrome d’apnées du sommeil ou une
cation proprioceptive du schéma corporel (Craig, autre cause d’hypersomnie. Chez l’enfant, la som-
2003; Craig, 2009). nolence se manifeste souvent par une agitation
excessive, ponctuée de bâillements, avec déficit
La disparition des bâillements. de fixation de l’attention. Avant d’évoquer le dia-
Bâiller est un acte banal, souvent à peine gnostic possible d’enfant hyperactif, il est judi-
noté et ressenti. Il semble que sa disparition ne soit cieux d’éliminer un syndrome d’apnées du sommeil
pas perçue. La plainte de ne pas profiter du bien- par hypertrophie obstructive amygdalo-adénoï-
être ressenti après le bâillement, faute de bâille- dienne. Evans (1978) décrit, dans le même esprit,
ment, reste exceptionnelle. Dans la vie quotidien- deux cas d’inhalation de corps étrangers intra-bron-
ne, il n’est pas noté de conséquence appréciable de chiques se manifestant par une suffocation alternant
ne pas bâiller. On peut simplement s’interroger sur avec des bâillements successifs.
la réalité du fait et envisager que quelques bâille- La dyspepsie ou sensation de plénitude
ments existent mais ne sont pas perçus et remar- gastrique et de lenteur digestive, le colon irritable
qués. Certains syndromes extra-pyramidaux s’ac- sont fréquemment associés à des salves de bâille-
compagnent d’une disparition des bâillements: prise ments. Compte-tenu de l'importance du système
de neuroleptiques (Mogilnicka, 1977) ou maladie nerveux autonome, et parasympathique en parti-
de Parkinson (Colosimo, 1999). Ceci extériorise culier, dans la régulation des fonctions digestives,
l’activité des neurones dopaminergiques du noyau il n'est pas surprenant que le bâillement apparais-
paraventriculaire de l’hypothalamus, nécessaire au se associé à des troubles essentiellement fonc-
déroulement des bâillements. La pharmacologie tionnels. On a pu parler de "Gut brain" c'est à dire
expérimentale a montré la spécificité des récep- de neurologie digestive pour ne pas restreindre leur
teurs D3 à la dopamine dans le déclenchement de physiopathologie à des troubles moteurs mais aus-
ce comportement (Collins, 2007). Alors que les si prendre en compte la sensibilité digestive (vis-
neuroleptiques actuellement utilisés n’ont pas de spé- céroperception partie de l’interoception) (Cameron,
cificité de cible d’action, on peut inférer que la 2002; Grover, 2009). La découverte de l’hypocré-
présence ou l’absence de bâillements au cours de tine, neuromédiateur déclenchant la sensation de faim
la maladie de Parkinson est un reflet de la popu- et l’éveil, peut aussi être une piste explicative (Sato-
lation neuronale fonctionnelle ou en involution Suzuki, 2002). Il est possible que la leptine, mes-

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sager de la satiété et la ghréline autre messager de peuvent conduire, à tort, à une augmentation des
la faim aient un rôle, non actuellement élucidé posologies préconisées, ce qui accentue le trouble,
(Adamantidis, 2008). Il faut rapprocher des ces alors que l’arrêt des prises permet la disparition
troubles digestifs fonctionnels le malaise vagal. des symptômes en quelques jours. Il n’existe jamais
Ses circonstances déclenchantes sont multiples: de somnolence associée. Cet effet a été parfois
émotion violente, douleur intense, vue du sang, accompagné d’une érection clitoridienne et
séjour dans un espace confiné surchauffé etc. d’ orgasmes involontaires (Modell, 1989). Les SSRI
Forme la plus commune de « malaise », apparais- sont pourtant considérés comme mieux tolérés que
sant chez des sujets de tout âge, quel que soit l’état les tricycliques ou les IMAO. Il n’est pas aisé d’in-
de santé par ailleurs, l’éventuelle perte de connais- terpréter le mécanisme, inconstant, présidant à cet
sance est précédée d’un riche cortège de troubles effet secondaire. En effet à côté de leur activité
prémonitoires témoignant de l’hyperstimulation agoniste sérotoninergique (récepteurs 5HT4?), ces
parasympathique: pâleur, nausées, salves de bâille- molécules ont aussi des effets adrénergiques, cho-
ments, vision trouble etc. L’apparition de bâille- linergiques muscariniques et histaminerg i q u e s
ments est un bon signe qui doit attirer l’attention (Cooper, 1990; Urba-Holmgren, 1979). Rarement
d’un soignant, au cours d’explorations invasives, rapporté, hélas, aux centres de pharmacovigilance,
et lui permettre d’anticiper la perte de connais- il n’existe aucune notion statistique évaluant la fré-
sance et la chute qui va suivre. Le décubitus dor- quence de cet effet iatrogène ni d’expertise ayant
sal, voire une injection d’atropine, font disparaître montré qu’une association avec un autre psycho-
le malaise et les bâillements (Cronin, 1988). Le trope le dévoile (Sommet, 2007). Très curieuse-
mal des transports ou cinétose est un trouble fonc- ment, alors que les antidépresseurs tricycliques ont
tionnel voisin accompagné fréquemment de bâille- des effets secondaires atropiniques, donc inhibi-
ments répétitifs avant l’apparition de vomissements teurs des bâillements, et sont réputés engendrer
(Graybiel, 1976). L’installation d’une hypoglycé- une impuissance, des observations on été rappor-
mie chez le diabètique sous insulinothérapie s’ac- tées de salves de bâillements trop fréquents accom-
compagne de fringale, de sueurs profuses et de pagnant des orgasmes involontaires avec la clo-
bâillements répétés, communs à ceux de la sensa- mipramine (Goldberg, 1983; McLean, 1983).
tion de faim chez le non diabètique. Les agonistes de la dopamine: nous avons
D’installation le plus souvent insidieuse, déjà cité le chlorhydrate d’apomorphine, utilisé en
l’augmentation de la fréquence des bâillements injection lors d’épisodes de blocage moteur chez
devient une gêne par le bref arrêt de l’activité qu’ils le parkinsonien afin de restituer une motricité. On
occasionnent et par le ressentiment social perçu ne peut pas parler d’effet iatrogène vrai. Le chlor-
négativement tant par le bâilleur que par son entou- hydrate d’apomorphine, à plus faibles doses par
rage. Survenant fréquemment en salves de 10 à 20 voie orale, est utilisé dans l’impuissance masculi-
bâillements successifs, leur nombre quotidien peut ne. Les notices, jointes au produit, indiquent le
dépasser la centaine. Ainsi, la célèbre patiente pré- bâillement en effet secondaire, rarement rapporté,
sentée aux « Mardis de la Salpêtrière », le au cours des études cliniques initiales. Aucune don-
23 octobre 1988, par le Professeur J-M Charcot, bâillait- née de suivi depuis la commercialisation n’est
elle huit fois par minute soit 480 bâillements par accessible. Les données pour les autres agonistes
heure! La cause la plus fréquente, à notre époque, d o p a m i n e rgiques (Bromocrytpine, Lisuride,
est d’origine iatrogène. De nombreux médicaments P e rgolide, Ropirinole, Pramipexole, Sélégiline,
utilisés en neurologie et en psychiatrie entraînent Piribedil) manquent sans doute faute d’une phar-
une augmentation de la fréquence des bâillements. macovigilance éclairée car les modèles animaux
Nous les passerons en revue par ordre de fréquence plaident pour le même risque iatrogène (Furukawa,
décroissante. Les antidépresseurs, en particulier 1996; Mogilnicka, 1977).
les sérotoninergiques (SSRI), sont les plus souvent La désaccoutumance des grands buveurs
retrouvés (Beale, 2000; Gutierrez-Alvarez,2007). de café ou d’opiacés après une prise prolongée
C’est un effet de classe pharmacologique et toutes s’accompagne d’un syndrome de sevrage com-
les molécules ont été impliquées (fluoxetine, portant l’apparition de bâillements répétitifs pen-
paroxetine, escitalopram, duloxetine, venlafaxine dant plusieurs jours (Evans, 1999; Freye, 2000,
etc.)(Chen, 2009; De Las Cuevas, 2007; Gutierrez- 2005; Gowing, 2004; Hiltunen, 1995; Lane, 1998;
Alvarez, 2007; Harada, 2006). Ce symptôme est très Phillips-Bute, 1997). Le tableau clinique peut-être
souvent mal interprété tant par les patients que par impressionnant chez le nouveau-né d’une mère
leurs thérapeutes. Rapportés à l’asthénie, à la per- ayant consommé des opiacés, licites (méthadone,
sistance d’un état dépressif, à un manque d’efficacité morphine) ou non, jusqu’à la fin de sa grossesse,
du traitement, ces bâillements répétés fréquents avec irrégularités respiratoires, pauses, entrecoupées

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de salves de bâillements (Robe, 1981; Ostrea, Le bras retombe immédiatement dès la fin du
1975). bâillement. Nous avons nommé parakinésie bra-
La migraine est une des maladies les plus chiale oscitante ce syndrome qui n’est pas une syn-
fréquentes de l’humanité, touchant 10 à 20% de la cinésie. Au regard de la phylogenèse, on constate
population, au moins une fois, en une année. Elle que chez les quadrupèdes comme le chien ou le
semble secondaire à la combinaison de facteurs cheval, il existe une synchronisation du rythme
environnementaux et génétiques. La clinique com- ventilatoire avec celui de la foulée: un cycle ven-
me la pharmacologie et de récents développements tilatoire par foulée, avec accélération concomitan-
de la génétique confirment l'hypothèse qu'un dys- te lors de la course. Chez l’Homme, la bipédie a
fonctionnement de la transmission dopaminergique fait perdre cette synchronisation automatique, ne
interviendrait dans la physiopathologie de la crise gardant que le balancement des bras à la marche,
migraineuse. Les prodromes (changements d'hu- mais non synchrone stricte de la ventilation. Après
meur, bâillements, somnolence, dégoût alimentai- que l’accident vasculaire a coupé la commande
re) peuvent être reliés à une sur-stimulation dopa- corticale, les structures neurologiques sous-jacentes
minergique. Le système dopaminergique joue aussi retrouveraient leurs fonctions ancestrales, norma-
un rôle à la phase douloureuse, d'une part en par- lement inhibées par les structures cérébrales sus-
ticipant aux voies nociceptives, d'autre part en inter- jacentes résultant de l’évolution. Lors du mouve-
venant dans la régulation de la circulation arté- ment diaphragmatique du bâillement, existerait une
rielle cérébrale. L'apomorphine induit plus de stimulation motrice du bras du côté paralysé, par
bâillements chez les migraineux que chez les non- le noyau réticulaire latérale du bulbe qui couple, chez
migraineux (Blau, 1991; Blin, 1991; Cerbo, 1997; l’animal, ventilation et locomotion, commande
Del Bene, 1994). Le scotome scintillant est un extra-pyramidale non inhibée, elle, par la lésion
signe clinique classique d’aura visuelle. Mais de très ischémique. Dans deux tableaux d’accident vas-
nombreux migraineux ont remarqué que des bâille- culaire, la persistance de bâillements et d’expres-
ments répétés en salves sont pour eux une forme sions émotionnelles de la face signe la dissocia-
d’aura d’une crise (Jacome, 2001; Quintela, 2006). tion automatico-volontaire. En cas de locked-in
Plus rarement, la crise s’estompe accompagnée de syndrome par occlusion du tronc basilaire, il exis-
nombreux bâillements associés à de la somnolen- te une quadriplégie associée à une paralysie facia-
ce en un tableau de postdrome (Blau, 1998; le bilatérale mais les bâillements physiologiques sub-
Schoonman, 2006). sistent (Bauer, 19980; 1982; Krasnianski, 2003). De
Le bâillement, au cours de la pathologie même, lors d’un syndrome bi-operculaire ou syn-
vasculaire cérébral, peut être étudié sous plusieurs drome de Marie-Foix-Chavany, les muscles de la
angles. Lors de l’installation de l’accident, qu’il face, de la langue et du pharyngo-larynx sont para-
soit ischémique ou hémorragique les troubles de la lysés pour tout acte volontaire ou l’articulation du
vigilance s’accompagnent de salves de bâillements, langage, avec une perte du sourire ou des grimaces
que la victime soit consciente ou inconsciente volontaires alors que l’expression des émotions,
(Cattaneo, 2006, Singer, 2007; Walusinski, 2007). l’occlusion automatique des yeux, le rire, la toux,
Ceci peut-être dû à l’hypertension intracrânienne la déglutition ou le bâillement restent possibles.
secondaire à l’accident. En cas de coma profond (Glasgow Aucune imitation volontaire de ces mouvements ne
= 3), l’apparition de bâillements répétés est un peut être exécutée. La cause est une atteinte des oper-
signe d’engagement, de fâcheux pronostic. En cules rolandiques (fronto-pariétaux) de façon bila-
dehors de cette évolution gravissime, les bâille- térale, ischémique ou exceptionnellement post-
ments contemporains de l’accident vasculaire traumatique (Billeth, 2000; Laurent-Vannier, 1999).
témoignent d’une souffrance des circuits cortico L’hypertension intracrânienne peut se
sous-corticaux et d’un mécanisme de stimulation révéler par des céphalées, des troubles de la vigi-
secondaire de la vigilance contrôlée par la sub- lance associés à des salves de bâillements, à des convul-
stance réticulée du tronc cérébral, mécanisme pro- sions, qu’elle soit liée à une accident vasculaire
bablement commun aux bâillements survenant au cérébral, à une tumeur (Arai, 1986; Gschwend,
décours d’une crise d’épilepsie partielle tempora- 1977, Wong, 1997), à un traumatisme crânien
le. Lors d’un accident ischémique du territoire des (Jurko, 1975). Certains scores de coma utilisés aux
artères lenticulostriées, l’atteinte de la capsule inter- USA prennent en compte la présence de bâille-
ne et/ou du noyau lenticulaire, entraîne une hémi- ments dans ces situations (Crosby, 1989; Bateman,
plégie complète par lésion du faisceau pyramidal, 2001). Les états végétatifs d’origine post-isché-
préservant les voies extra-pyramidales. Dans ce mique ou autres s’illustrent également par une dis-
cas on peut voir, lors du bâillement, le bras para- sociation automatico-volontaire avec persistance
lysé se mobiliser portant la main vers la bouche. de bâillements fréquents (Manish, 2007).

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JM. Charcot présente en 1888, une patien- centres moteurs et intégrateurs. Le cortex, où siè-
te, citée ci-dessus et rapportée par G. Gilles de la ge la crise épileptique, n'intervient pas. On verrait
Tourette (1890) comme hystérique. Pourtant, cet- donc réapparaître des automatismes comporte-
te jeune femme de 23 ans est aménorrhéique, épi- mentaux ancestraux essentiels pour la survie (tels
leptique, atteinte d’une amputation bi-temporale la marche, la nage, la copulation et d'autres acti-
du champ visuel et bâille 480 fois par heure. Il est vités rythmiques à laquelle appartient le bâille-
probable qu’elle développait, en réalité, un pro- ment) par une déconnexion corticale ictale libéra-
lactinome de l’hypophyse. Une observation per- trice (Medrano, 2005; Muchnik, 2003; Tassinari
sonnelle, non publiée, m’a fait découvrir une acro- 2003, Yankovsky,2006). Goldie (1961) présente
mégalie devant une asthénie opiniâtre accompagnée trois observations d’enfants atteints de «petit mal»
de salves de près de 200 bâillements quotidiens dont le début des crises est marqué par des bâille-
chez un homme de 39 ans ayant un prognatisme et ments répétés et retrouve ces données répertoriés
une saillie des arcades sourcillières modérée. De dans des ouvrages anciens de Gowers (1885),
même, Wong (1997) rapporte le cas d’un mucocèle Penfield (1954), Symonds (1950). A côté de l’as-
du sinus sphénoïdal comprimant la tige pituitaire, sociation épilepsie temporale et bâillements, W.
révélé par des bâillements itératifs toutes les 15 Penfield (1954) a décrit un type rare d’épilepsie,
secondes. Il existe un faisceau d’arguments cli- l’épilepsie diencéphalique, dont l’existence a été mise
niques pour faire penser que l’excès inexpliqué de en doute par certains épileptologues. Elle associe
bâillements doit faire évoquer une pathologie hypo- une stimulation brutale des activités sympathiques
thalamo-hypophysaire dont les mécanismes peuvent et parasympathiques: sensation de déconnexion
être un excès de sécrétion d’ocytocine ou d’autres avec l’environnement sans perte de connaissance,
neuro-médiateurs ou un relargage inadapté par orages vasomoteurs avec flush, sueurs profuses,
compression (de Wied,1999; Sato, 1997). montées et descentes rapides de la température cor-
Peu d'intérêt a été porté aux troubles com- porelle, du pouls, de la pression artérielle, lar-
portementaux précédant ou succédant à une crise moiement, salivation, inégalités pupillaires, irré-
épileptique, de quelques minutes à plusieurs heures. gularités du rythme ventilatoire. Des salves de
Pourtant, ces anomalies peuvent apporter des élé- bâillements et de hoquets irrépressibles accompa-
ments d'orientation afin de localiser l'origine ana- gnent ce tableau spectaculaire et très pénible. Les
tomique des crises focales. Avant, comme après cas décrits révèlent des tumeurs thalamiques (Andy,
une crise d'épilepsie temporale, et parfois fronta- 1983; Boeve, 1998; Bullard, 1987; Giroux, 1988;
le, on peut observer différents automatismes tels des Goh, 1999). D’Mello (1988) rapporte des salves de
frottements digitaux-nasaux, des bâillements ou bâillements comme effet iatrogène d’une sismo-
des soupirs. JH. Jackson écrivait vers 1876: « Ces thérapie et d’un sevrage de neuroleptiques, per-
symptômes ne surviennent pas pendant mais après sistantes plusieurs mois après les convulsions pro-
le paroxysme de la crise; ce sont des mouvements voquées. Il propose une atteinte lésionnelle
trop bien coordonnés pour résulter de la décharge hypothalamique comme explication.
épileptique; il existe, je pense, une double condi- A la frontière entre épilepsie de type
tion: 1) négativement une perte de contrôle; 2) posi- absence et origine psychogénique, l’hyperventila-
tivement, augmentation de l'activité de centre infé- tion prolongée, volontaire ou inconsciemment
rieur fonctionnel. En tout cas, l'association ou la séquence induite, peut altérer le niveau de conscience,
gestuelle, est très significative ». En accord avec mimant une crise épileptique, avec apparition de
les données éthologiques, on retrouve une origine mouvements automatiques à type de sourires, mou-
phylogénique à ces comportements stéréotypés. vements de déglutition et bâillements (Lum, 2002;
On les remarque au cours de la vie foetale et ils per- Lafleur, 1977). Les émotions positives ou néga-
durent en période post-natale et tout au long de la tives s’accompagnent physiologiquement de modi-
vie. Se gratter le visage, se frotter le nez, bâiller, fications de l’activité cardio-respiratoire médiées
soupirer ont été décrits comme comportements par le système nerveux autonome. Ainsi, l’aug-
automatiques avant ou après des absences, des mentation de la fréquence ventilatoire est un des
crises épileptiques du réveil. On peut également signes de la panique. Le syndrome d’hyperventi-
les observer chez des sujets sains au sortir du som- lation est en lui-même un tableau névrotique, créant
meil. Leur vélocité harmonieuse ou pas, leur répé- une alcalose respiratoire accompagnée dans plus de
tition brève ou prolongée les distinguent en phy- 30% des cas de bâillements espacés et répétés
siologiques, à l'éveil, ou pathologiques par exemple qu’on peut analyser comme une contre stimula-
dans l’épilepsie temporale. Ces automatismes com- tion parasympathique homéostasique (Bidat, 2008;
portementaux sont rapportés à l'activation du tronc Klein, 1993; Nardi 2008; Philippot, 2002; Saper,
cérébral ou de la moelle épinière, siège de leurs 2002). L’utilisation de techniques de relaxation et

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de yoga, propres à déclencher des bâillements tion, ces bâillements disparaissent à mesure de
relaxants permettent de traiter ces troubles (Brown, l’aggravation de la paralysie. Une poussée bulbai-
2005). re de sclérose en plaques peut occasionner le même
En 2006, dans une étude publiée unique- tableau (Postert, 1996).
ment sur internet, SR. Gallezzo, du Holyoke Entre 1917 et 1925, une épidémie d’en-
Community College (Massachusetts, USA), a mon- céphalites qualifiées par C. von Economo (1876-
tré, sur un petit échantillon de 31 consultants, 1931) de léthargiques envahit toute l’Europe. Après
l’existence d’un lien entre la fréquence des bâille- une phase initiale méningitique s’installait une état
ments rapportés par des dépressifs et l'importance l é t h a rgique durant plusieurs semaines. A ces
de la dépression. La dépression a été estimée à l'ai- troubles aigus, souvent mortels, succédaient, chez
de de l'échelle d'évaluation de Golberg et les bâille- ceux qui en réchappaient, « un chaos de mouve-
ments du questionnaire proposé par Greco et ments anormaux » (Pierre Marie) mélangeant des
Baenninger (1993). L'analyse statistique des résul- manifestations dépressives ou délirantes, des crises
tats retrouve un lien significatif: plus le patient occulogyres, des syndromes parkinsoniens, etc.
bâille, plus son état dépressif est sévère. C'est la pre- Sicard et Paraff rapportaient, en 1921, des obser-
mière fois que ce type d'étude était réalisée. Une vations où la phase initiale léthargique était suivie
des surprises, pour l’ auteur de cette étude, est la de crises de hoquet, de rire et pleurer spasmo-
corrélation négative entre âge et bâillements. Il diques, de salves pluriquotidiennes de bâillements
faut noter que le nombre de bâillements diminue répétés. L'unité du processus morbide et la relati-
physiologiquement avec l'âge, et qu'il est probable ve constance du siège des lésions contrastaient
que le lien entre bâillements et dépression perd de avec le polymorphisme des manifestations cli-
sa valeur prédictive après 65 ans. Il faut aussi rap- niques. Les découvertes contemporaines confir-
peler que les anti dépresseurs, en particulier séro- ment le bien-fondé des hypothèses formulées par
toninergiques, favorisent des bâillements répétés. C. von Economo. L'atteinte auto-immune des gan-
Il est bien rare actuellement de connaître glions de la base et de l'hypothalamus entrainait
un schizophrène ne prenant pas de neuroleptiques la raréfaction des neurones à hypocrétine, entre
qui, par leur mode d’action, inhibent les bâille- autres, et tarissait, de façon transitoire ou mortel-
ments. Par le passé, la réapparition de bâillements le, la sécrétion de certains des neuromédiateurs
chez un schizophrène a été interprétée comme une responsables de l'éveil.
reprise de contact avec l’environnement et la socia- Au terme de ce vaste panorama, on peut
lisation (Beckmann, 1981). Des salves de bâillements, schématiser la consultation de patient se plaignant
comme dans au moins trois des cinq cas rapportés de bâillements excessifs. La première étape consi-
par Gilles de la Tourette en 1890, peuvent avoir se à chercher un effet iatrogène, cause la plus fré-
une cause psychogénique, forme de langage non ver- quente. Puis la recherche d’une somnolence anor-
bal. Ils sont décrits comme une urgence irrépres- male, d’une dette de sommeil devrait permettre
sible succédant à une sensation de boule épigastrique d’évoquer un syndrome d’apnées du sommeil. Les
avec serrement ascendant rétrosternal, soulagée causes fonctionnelles exprimant une souffrance
par l’exécution des temps ventilatoires du bâille- anxieuse, éventuellement associée à un syndrome
ment, apportant un bref plaisir proche de celui d’hyperventilation feront conseiller un traitement
décrit par les tiqueurs (Marcus, 1973; Shilkret, par relaxation et yoga. On en rapprochera les
1949). troubles dyspeptiques. L’examen clinique cher-
Sandy (1987) a rapporté une série de chera une anomalie endocrine hypophysaire, un
5 patients débutant une maladie de Steel- syndrome d’hypertension intra-crânienne, une épi-
Richardson-Olszewski, ou paralysie nucléaire pro- lepsie partielle temporale, un accident vasculaire
gressive par des troubles de l’équilibre, des troubles cérébral, une maldie de Charcot. Enfin des bâille-
oculomoteurs et des salves de bâillements répétés, ments répétés peuvent appartenir à une maladie des
réduites, paradoxalement, par la prise d’agonistes tics.
dopaminergiques. Louwerse (1998) rapporte, dans
une série de 200 malades atteints d’une maladie
de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique à for-
me bulbaire, l’existence d’excès de bâillements en
salves chez 10% d’entre eux, comme également
dans le cas de Williams (2000). Wicks (2007)
retrouve ce trouble chez 47% d’une série de 539
cas. Présents à l’installation de la maladie, simul-
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