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Sommaire
I) Introduction……………………………………………………………………2
A. Modes de transferts thermiques……………………………………………….2
B. Flux thermique………………………………………………………………………….3
C. Production énergétique…………………………………………………………….3
II) Bilan thermique……………………………………………………………..4
A. Courant thermique……………………………………………………………………4
B. Bilan à une dimension……………………………………………………………….5
C. Bilan trois dimensions……………………………………………………………….7
D. Régime stationnaire sans production………………………………………..9
III) Equation de diffusion thermique………………………………….10
A. Loi de Fourier………………………………………………………………………….10
B. Equation à une dimension………………………………………………………10
C. Equation à trois dimensions……………………………………………………11
D. Analyse des résultats………………………………………………………………12
IV) Notion de résistance thermique…………………………………..14
A. Définition et analogie électrique…………………………………………….14
B. Association de résistances thermiques…………………………………..15
Joseph Fourier
Mathématicien et physicien français
(21 Mars 1768 – 16 Mai 1830)
Dans la plupart des cas, et si rien n’est indiqué, nous négligerons le transfert
thermique par convection.1
1
: Pour étudier la convection, il faut faire de la mécanique des fluides avec un fluide non homogène.
2
: C’est ce dernier cas que nous étudierons.
3
: Ce qui est totalement justifié pour des variations modérées de température.
4
: Acceptable si le fluide est confiné et si les variations de températures au sein du fluide restent faibles.
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B. Flux thermique
C. Production énergétique
Remarques :
La production énergétique se fait au sein du système et fait principalement suite à trois
phénomènes :
→ les réactions chimiques
→ les réactions nucléaires
→ l’effet Joule
Dans ces trois cas, cette énergie est transformée en énergie interne. Dans ces conditions, la
distinction de l’origine de l’énergie ne sert à rien. On se contente de regarder ce qu’elle
devient.
A. Courant thermique
Remarques :
→ L’unité de ce vecteur explique son nom. Il s’agit bien d’une densité surfacique car on a un
facteur en et cela correspond bien à un transfert volumique d’énergie.
En convention usuelle, c’est-à-dire avec une surface fermée pour laquelle les vecteurs
surfaces sont orientés vers l’extérieur, on aura :
ç = − ⃗.
⃗
5
: Lorsque le courant thermique en volume est uniforme, le transfert thermique algébrique à travers une
surface non infinitésimale s’écrit : = ⃗. ⃗ .
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Effectuer un bilan thermique :
Preuve :
• Analyse physique :
On se place dans un cas simple de diffusion unidimensionnelle. On considère un barreau en
métal étant au contact de deux thermostats à chacune de ses extrémités. On suppose qu’il
est isolé de manière que l’énergie ne puisse se propager que suivant l’axe x.
• Système :
Considérons une portion infinitésimale de conducteur comprise entre et + .
Nous allons effectuer un bilan d’énergie sur S entre et + en utilisant le fait que :
=é ℎ à + é
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• Variation dans le temps :
La transformation étant isochore, nous allons passer par l’énergie interne, soit :
( + )− ( )= ( , + )− ( , )
Or, il s’agit ici d’une phase condensée, car nous étudions un solide, donc = :
= ( , + )− ( , )
Cependant, l’énergie ne passant pas par la surface latérale, nous n’étudierons que les
échanges qui ont lieu au niveaux des surfaces d’entrée (en ), et de sortie (en + ).
L’énergie échangée s’écrit donc :
é = ( , )+ ( + , )
Or, d’après la définition du courant thermique en volume, nous avons :
( , )= ( , )
Et :
( + , )=− ( + , )
Nous avons donc :
é = ( , ) − ( + , )
Soit :
é =− ( + , )− ( , )
Ainsi, par un développement limité à l’ordre 1, nous avons :
é =− ( , )
• Création en volume :
Par définition, nous avons tout de suite :
é = ( , )
• Rassemblement :
Nous avons globalement :
= é + é
Donc :
( , + )− ( , ) =− ( , ) + ( , )
Puis :
( , ) =− ( , ) + ( , )
( , )+ ( , )= ( , )
Preuve :
• Situation :
Nous allons faire un bilan énergétique entre et + pour un système compris dans un
volume quelconque.
On effectue les hypothèses suivantes :
→ chaque point du système est immobile.
→ la transformation est isochore.
→ le corps est une phase condensée
Ainsi, le bilan d’énergie est, comme toujours :
=é ℎ à + é
( )= ( , )
∈
De même, l’énergie interne en + s’écrit :
( + )= ( , + )
∈
Ainsi, la variation d’énergie interne est :
( + )− ( )= ( , + ) − ( , )
∈ ∈
= ( , + )− ( )
∈
= ( , )
∈
Attention : on ne sort pas les termes de la somme car ils peuvent ne pas être
uniformes, même si la plupart du temps ils le seront.
ç = ç ( , )
∈
Ici, la surface est fermée car le système est de taille finie.
Ainsi, nous arrivons à :
ç = − ⃗( , ). ⃗
∈
Ce qui nous donne :
é =− ⃗( , ). ⃗
∈
• Production en volume :
Par extensivité de l’énergie produite par chaque portion de volume, nous pouvons écrire :
é = ( , )
∈
• Rassemblement :
En rassemblant, nous avons donc :
( , ) =− ⃗( , ). ⃗ + ( , )
∈ ∈ ∈
Il faut transformer la sommation sur la surface par une sommation sur le volume, donc :
( , ) =− div ⃗( , ) + ( , )
∈ ∈ ∈
Les volumes de sommation étant les mêmes, nous pouvons rassembler les intégrandes :
( , ) − div ⃗( , ) + ( , ) =0
∈
Soit :
( , ) − div ⃗( , ) + ( , ) =0
∈
Ainsi, nous arrivons à :
( , )+ ⃗( , ) = ( , )
Pour un volume élémentaire dV, le flux sortant d’un champ de vecteurs ⃗ à travers la
surface délimitant dV s’écrit :
= ⃗
Régime stationnaire :
Bilan unidimensionnel :
Justification :
( )=
Justification :
7
: Quelle que soit la surface fermée choisie, le flux est nul.
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III) Equation de diffusion thermique :
A. Loi de Fourier
Interprétation :
La loi de Fourier traduit le fait que l’énergie se déplace des zones chaudes vers les zones
froides dans le cadre de la conduction thermique.
En fait, la loi de Fourier traduit ce que l’on sait du second principe, en précisant cependant la
manière dont l’énergie se déplace.
Limites :9
→ La loi de Fourier est une loi linéaire faisant apparaitre une dérivée première de l’espace
(le gradient). Cela signifie que les effets de la diffusion sont limités à l’ordre 1. Il faut donc
que la norme du vecteur gradient de température ne soit pas trop grande.
→ Il faut de plus que ce e norme ne varie pas trop rapidement dans le temps.
→ Enfin, il faut que le matériau soit isotrope, de telle sorte que l’on ait le même λ dans
toutes les directions.
Ordres de grandeur de λ :
→ Cuivre : 399
→ Eau stagnante : 0,597
→ Polystyrène : 0,027
8
: λ est toujours strictement positif.
9
: Sauf indication contraire, on supposera a priori que la loi de Fourier est valide.
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Preuve :
( , )− ( , )= ( , )
²
= =
²
où :
→ a est le coefficient de diffusivité thermique en ².
Ordres de grandeur de a :
→ Cuivre : 117.10
→ Eau stagnante : 0,143.10
→ Polystyrène : 0,41.10
− ∆ =
Preuve :
Nous partons de l’équation de conservation de l’énergie en 3D :
( , )+ ⃗( , ) = ( , )
La loi de Fourier est :
⃗=− ⃗
En remplaçant dans l’équation de conservation, nous avons :
( , )− ⃗ = ( , )
− ∆ =
Interprétation :
→ Dans le cas d’un régime sinusoïdal forcé, on pourrait écrire chaque composante
sinusoïdale séparément et appliquer ensuite le principe de superposition afin de pouvoir
résoudre cette équation (grâce au fait qu’elle est linéaire).
→ Ce e équa on de diffusion traduit le caractère irréversible du phénomène.
Cette distance est d’autant plus grande que a diffusivité a est grande.
Cette distance est proportionnelle à √ où est le temps caractéristique de la
diffusion. Ce phénomène est donc un phénomène lent.
Organigramme de résolution :
OUI NON
L’équation de
diffusion est alors Le régime est-il sinusoïdal forcé ?
uniquement
spatiale : elle est OUI NON
donc résolvable.
→ Thermostat :
La température de surface d’un milieu en contact avec un thermostat est imposée par le
thermostat, soit : = .
Résistance thermique :
La résistance thermique d’un milieu diffusant dont les extrémités sont aux températures
et est donnée par :
−
=
→
où :
→ → est le flux thermique allant de 1 vers 2
Conductance thermique :
La conductance thermique d’un milieu diffusant dont les extrémités sont aux
températures et est donnée par :
→
= =
−
où :
→ → est le flux thermique allant de 1 vers 2
10
: Cette expression ressemble à celle de la résistance électrique…
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Analogie diffusion – courant électrique :
Il est possible de transformer un problème de diffusion en un problème électrique dès lors
que le régime est permanent stationnaire et qu’il n’y a pas de terme de source.
On utilise alors le tableau analogique suivant :
= =
⃗=− ⃗ ⃗=− ⃗
(loi de Fourier) (loi d’Ohm)
→ = ⃗. ⃗ → = ⃗. ⃗
Association parallèle :
Deux milieux diffusifs A et B sont en parallèle lorsque leurs extrémités sont en contact
avec les mêmes thermostats.
= +
,é , ,
Deux milieux diffusifs A et B sont en série lorsqu’ils sont mis bout à bout :