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L’ESSAI AU BLEU DE METHYLENE – V.B.S.

I. OBJECTIFS:

2.1. Objectif Général:

 Evaluer la richesse en argile d'un sol en mesurant sa capacité d'absorption


de molécules de bleu de méthylène.

2.2. Objectifs Spécifiques :

 Déterminer la quantité de colorant (bleu de méthylène) fixée par


30 g de la fraction granulaire analysée et calculer la valeur de bleu
d’un sable « V.B.S. »
 Réaliser l’essai avec différentes échantillons.
 Comparer les résultats obtenus et déterminer la classification de
chaque échantillon.

II. CADRE THÉORIQUE :

Lorsque l’on frotte des granulats non lavés dans la main (du sable ou des
gravillons), on peut constater des traces de poussière sur les doigts. Il s’agit de
particules argileuses de petites dimensions. Celles-ci sont susceptibles d’être
nuisibles à la qualité du mélange ou de la pâte que l‘on veut obtenir à partir du
granulat, comme du béton ou un mélange bitumineux. D’autres particules peuvent
également avoir ce même effet néfaste, comme des scories, du charbon ou des
particules de bois.
- Dans le domaine du béton, ces particules perturbent l’hydratation du ciment et
entraînent des défauts d’adhérence entre les granulats et la pâte.
- Dans les mélanges bitumineux, comme les enrobés bitumineux ou les enduits
superficiels, un défaut de propreté peut conduire également à une perte
d’adhérence du granulat avec le liant et donc à un désenrobage.
La propreté des sables est évaluée par deux essais complémentaires. L’équivalent
de sable et l’essai au bleu de méthylène. Tant que cet essai donne de bons résultats
(SE > 60) c’est que le sable est propre. Si le résultat est mauvais, cela peut être dû
au piégeage accidentel de fines inertes (calcite, quartz) dans le floculant ou à la
présence d’un excès d’argiles. Pour le savoir on effectue alors, et seulement si le
résultat de l’équivalent de sable est mauvais, un essai dit au bleu fondé sur
l’adsorption de bleu de méthylène qui ne se fixe que sur certaines argiles.

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III. MATÉRIAUX ET ÉQUIPEMENT :
 Une balance de précision (résolution en milligrammes).
 Un agitateur à ailettes de diamètre 70 à 80 mm et de vitesse de rotation 400 à 500.
 Un bécher en matière plastique ou verre.
 Une fiole d’une capacité de 1l.
 Une burette de 500 ml gradué en 1/100 ml.
 Un chronomètre.
 Papier filtre sans cendre (<0.010)
 Une baguette normalisée en verre de 8 mm de diamètre.
 Échantillon (30g granulat sableux).
 Une solution de bleu de méthylène qualité médicinale à 10 g/l.
 Eau déminéralisée (500ml).
 Kaolinite (30g).
 Une étuve ventilée ou autre moyen de séchage.

IV. PROCÉDURE D’ESSAI :


Principe de l’expérimentation :

L'essai au bleu de méthylène est pratiqué sur la fraction granulaire 0/2mm des sables
courants ou sur les fillers (0/0,125 mm) contenus dans un sable fillerisé, un gravillon
ou un tout venant. II a pour but de révéler la présence de fines de nature argileuse et
d'en déterminer la concentration.
On appelle valeur de bleu VB d'un sable, la quantité en grammes de bleu de
méthylène adsorbée par 1 kg de fraction 0/2mm du sable.
On appelle valeur de bleu des fillers VBF la quantité en grammes de bleu de
méthylène adsorbée par 1 kg de fraction 0 / 0,125 mm d'un granulat (fillers, sable
fillerisé, tout venant gravillon).
On appelle valeur de bleu sols VBS la quantité en grammes de bleu de méthylène
adsorbée par 100 g de fraction 0/50mm d'un sol. Pour cet essai on travaille sur la
fraction 0/5mm du matériau.
Cet essai s’effectue sur la fraction granulométrique 0/5mm. Ce sont principalement
les éléments inférieurs à 2mm qui contiennent la fraction argileuse. Cette fraction
donne l’essentiel de la réaction au bleu de méthylène et donc quantifie la sensibilité
du sol à l’eau.
L’essai consiste à fixer des molécules de bleu de méthylène sur les grains d’argiles
supposés présents dans une prise d’essai (granulat sableux + de l’eau + kaolinite) et
contrôler l’absorption en observant le comportement d’une goutte de suspension
déposée sur une feuille de papier filtre.

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Mode Opératoire :

 Echantillonnage: Peser 30g granulat sableux et le mettre dans le bécher en


plastique ou verre avec 500ml d’eau déminéralisée et 30g de Kaolinite.
 Le mélange est maintenu à l’aide de l’agitateur à ailette, à 600t/mm pendant
5 min, puis à 400t/min pendant les essais.
 Injection d’une dose de 42 cm3 de bleu de méthylène pour saturation de la
kaolinite, et par conséquent pour sa neutralisation.
 Une fois cette procédure effectuée on passe au test de la tache.
 TEST DE LA TACHE: Ce test consiste à injecter, successivement des
dosages précis de bleu de méthylène jusqu’à avoir saturation des particules
d’argiles.
L’avantage avec ce test est que l’instant de cette saturation peut être répété.
Pour ce faire, on prélève une goutte de liquide dans le bécher contenant le
sol imbibé de bleu ; cette goute est, à l’aide de la baguette de verre, déposée
sur le papier filtre. On obtient un dépôt de diamètre compris entre 8 et 12mm.
Suite à cela, 2 résultats sont possibles :
- La goutte centrale bleue est cerclée d’une zone incolore avec ce résultat
le test est négatif.
- La goutte centrale bleue est cercle d’une zone teintée de bleu plus clair,
avec ce résultat, le test est positif.

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 Pour la lecture du résultat on procède de la manière suivante :
1. Ajout de 5 cm3 de bleu
Première phase : Addition de bleu de méthylène par pas grossier (5 cm3)
suivi du test de la tache.
2. Test immédiat de la tache :
- Si test négatif, retour en 1.
- Si test positif, faire le 3.
3. Ajout de 2 cm3 de bleu.
Deuxième phase : Au premier test immédiat positif ajout de bleu par pas
fin (2 cm3) suivi du test de la tache.
4. Test immédiat de la tache :
- Si test négatif, retour en 3.
- Si test positif, aller en 5.
5. Effectuer 5 fois la confirmation du test toutes les minutes pendant 5
minutes.
- Si test négatif, retour en 3.
- Si test positif, fin du dosage.

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V. CALCULS ET RÉSULTATS :
Une fois le test effectué on exploite les résultats:

𝑛
𝑉𝑏𝑠 =
Où : 𝑀

Vbs : valeur de bleu du sol.


n : Volume (ml) de solution de bleu utilisée jusqu’à obtention du test positif
(ne pas prendre en compte les 42 cm3 de bleu si utilisation de kaolinite).
M : Masse sèche de la prise d’essai (g). Il suffit de déterminer la masse de
l’échantillon M à l’aide d’une balance.

Essai 1 2
n (ml) 89 69
M (g) 30 30
Vbs 2.967 2.3

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Après cet essai, classification des sols :

Valeur de bleu de Catégorie de sol


méthylène (Vbs)
Vbs < 0.1 Sol insensible à l’eau ou peu sensible à l’eau.
0.2 ≤ Vbs < 1.5 Sol sablo limoneux, apparition de la sensibilité à l'eau.
Seuil distinguant les sols sablo limoneux des sols sablo
1.5 ≤ Vbs < 2.5 argileux, peu plastiques.
Seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols
2.5 ≤ Vbs < 6 limoneux de plasticité moyenne.
6 ≤ Vbs < 8 Seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux.
Vbs > 8 Seuil distinguant les sols argileux des sols très argileux.

VI. ANALYSE :
La VBS est une grandeur qui exprime globalement la quantité et l’activité de l’argile
contenu dans le matériau étudié.
Il s’agit d’une mesure indirecte de la surface spécifique des fillers qui permet de
détecter et de mesurer la pollution par les argiles dont la nocivité dépend de la
dimension. On obtient des valeurs de VB de l'ordre de 30 pour une montmorillonite,
de 5 pour une illite et de 2 pour une kaolinite.
Selon les résultats obtenus, on peut savoir la « catégorie de sol » des essais
effectués :

- Pour le premier essai, le Vbs qu’on a trouvé est 2.967 donc on peut dire quelle
est la catégorie de ce sol.
2.5 ≤ Vbs < 6 Seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols
limoneux de plasticité moyenne.

- Pour le deuxième essai, le Vbs qu’on a trouvé est 2.3 donc on peut dire quelle
est la catégorie de ce sol.
1.5 ≤ Vbs < 2.5 Seuil distinguant les sols sablo limoneux des sols sablo
argileux, peu plastiques.

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VII. CONCLUSIONES :

- L'essai au bleu apparaît donc actuellement comme l'essai le mieux adapté


pour mettre en évidence la présence de l'argile, qui est l'un des éléments de
pollution les plus redoutés des sables et des granulats.

- Les possibilités offertes par l'essai de bleu pour caractériser les propriétés
physico-chimiques des argiles, notamment leur aptitude au gonflement, qui
est l'un des problèmes majeurs dans la pratique de la géotechnique, valent
certainement que de telles études soient entreprises.

- Il reste bien sûr à analyser les relations existant entre la valeur de bleu et
certaines propriétés mécaniques des sols, si l'on veut remplacer
complètement les limites d'Atterberg dans la pratique de la géotechnique.

- Il doit d'ailleurs à ce principe son extrême sensibilité à la présence d'argiles


nocives (montmorillonite). Son champ d'application s'étend à tous les sols
utilisés en technique routière, recouvrant ainsi celui des essais de limites
d'Atterberg et d'équivalent de sable. Il trouve son utilité chaque fois que les
problèmes du rôle et de l'influence de l'argile sont posés.

- Cet essai comporte de nombreux et importants avantages par rapport à


l'équivalent de sable, et notamment :

 La linéarité de sa réponse, en fonction du pourcentage même élevé de


fines; on peut ainsi différencier et classer les matériaux même très pollués
et rendre compte séparément de la quantité et de l'activité des fines.

 Les éléments inertes, même quand ils sont abondants et très fins, influent
peu sur les résultats. Cet essai convient donc particulièrement aux sables
de broyage et aux sables fillérisés.

- C'est donc un progrès dans la mesure et le contrôle de la propreté des


matériaux granulaires.

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VIII.QUESTIONS
Q1 : Pourquoi le récipient est-il en plastique, le bâton en verre et le socle en acier ?
Le récipient doit être en plastique parce que elle est tenue (ou résistance) aux agents
chimiques : en les polymères résistent aux acides et aux bases. Ils sont cependant
sensibles aux solvants et aussi les polymères ont un comportement viscoélastique.
Le socle doit être en acier pour pouvoir faire le mélange d’une manière neutre.
Le bâton en verre est nécessaire pour pouvoir obtenir les baisses de l'essai.

Q2 : Quel est l’intérêt de mettre de la kaolinite dans la solution de test alors que l’on
cherche de l’argile dans cette même solution ?
Le feuillet de kaolinite résulte de la liaison d'une couche tétraédrique avec une couche
octaédrique, la liaison se faisant par les atomes d'oxygène. Les feuillets sont liés les
uns aux autres par des liaisons du type hydrogène donc des liaisons relativement
fortes; il en résulte que l'empilement est difficile à dissocier. Le minéral est par
conséquent stable et l'eau ne peut ni circuler entre les feuillets ni provoquer un
gonflement ou un retrait des particules.
Le bleu de méthylène est en effet adsorbé préférentiellement par les argiles du
type montmorillonites (argiles gonflantes) et les matières organiques. Les autres
argiles (Illites et Kaolinites) sont peu sensibles au bleu. Ces argiles sont les moins
dangereuses pour l'ingénieur.

Q3 : Représenter schématiquement l’échelle de classification des argiles.

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Q4 : Expliquez le phénomène de gravitation (Loi d’attractivité réciproque).

La loi de la gravitation ou loi de l'attraction universelle, découverte par Isaac Newton,


est la loi décrivant la gravitation comme une force responsable de la chute des corps
et du mouvement des corps célestes, et de façon générale, de l'attraction entre des
corps ayant une masse, par exemple les planètes, les satellites naturels ou artificiels.
Q5 : Expliquez le principe de la loi électrostatique (Loi de coulomb).
La loi de Coulomb exprime, en électrostatique, la force de l'interaction électrique entre
deux particules chargées électriquement. Elle est nommée d'après le physicien
français Charles-Augustin Coulomb qui l'a énoncée en 1785 et elle forme la base de
l'électrostatique. Elle peut s'énoncer ainsi :

« L'intensité de la force électrostatique entre deux charges électriques est


proportionnelle au produit des deux charges et est inversement proportionnelle au
carré de la distance entre les deux charges. La force est portée par la droite passant
par les deux charges. »

Q6 : A partir des deux lois physiques ci-dessus, déduire le principe de la manipulation.


(Déplacements en 4 étapes des particules d’argiles dans la solution).
Le principe de cet essai repose sur la base d'échanges ioniques ayant lieu entre les
cations d’argile facilement échangeables et les cations de bleu de méthylène libérés
lors de sa dissolution dans l'eau. Les particules argileuses ayant une grande surface
spécifique ainsi qu’une capacité d’échange ionique importante, la présence de
minéraux argileux pourra être mise en évidence par l’emploi de bleu de méthylène.

Q7 : Votre échantillon est constitué de sable et de particules argileuses. Expliquez en


vous servant de Q4 et Q5 comment les particules de bleu de méthylène se fixent
aux particules argileuses et comment elles se retrouvent séparées des grains de
sable ?
La surface spécifique est le siège de forces électriques, agissant sur les molécules d'eau
qui, étant polaires, y sont très sensibles. Il s'établit ainsi un rapport privilégié entre les
particules argileuses et l'eau, rapport sans lequel, disait Mering, « le terme même
d'argile n'aurait pas de sens » et qui est à l'origine de l'activité des argiles.
D'autre part, ces sites de charges superficielles fixent des cations quand les particules
sont mises en présence d'une solution ionique. C'est le cas de la solution de bleu de
méthylène, dont les molécules adhèrent aussi bien sur la surface interne, que sur la
surface externe des argiles.

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