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Technologie topographique et calculs

topométriques
TOP 323

Module 1
Notions géodésiques et cartographiques de base

Responsable du cours :
Louis Ramel NGOUAJIO M.
Ingénieur Géodésien Topographe,
Géomètre Expert

ramelmezatio@gmail.com

Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics


(ENSTP)

Département de Topographie

Session d’hiver 2015

Prémière édition Février 2015


Module 1: Notions géodésiques et cartographiques de base TOP323

Table des matières


Introduction............................................................................................................... 3
Objectifs .................................................................................................................... 3
1. Introduction générale ........................................................................................ 4
1.1. Généralités et definitions ........................................................................................... 4
1.2. Historique ................................................................................................................... 4
1.3. Importance pratique de la géodésie ........................................................................... 5
2. Formes et dimensions de la terre ..................................................................... 6
2.1. Surfaces de référence ................................................................................................ 6
2.1.1.Surface de référence en altimétrie: le géoïde ........................................................................ 6
2.1.2.Surface de référence en planimétrie: l’ellipsoïde ................................................................... 7
2.2. Systèmes de coordonnées ........................................................................................ 8
2.2.1. Système géocentrique : coordonnées cartésiennes géocentriques X, Y, Z ......................... 8
2.2.2. Système géographique : coordonnées géographiques 𝝀, 𝝋, 𝒉, ............................................. 9
2.2.3 Système plan : coordonnées planes E, N, H ................................................................. 10

2. Systèmes de référence géodésique ............................................................... 15


2.2. Système géodésique ............................................................................................... 15
2.3. Changement de système géodésique ..................................................................... 16
3. Les systèmes d’altitude................................................................................... 17
4. Les altérations linéaires .................................................................................. 18
5. Définitions des disciplines de la géomatique ................................................ 20
5.2. La topométrie ........................................................................................................... 21
5.3. La géodésie ............................................................................................................. 21
5.4. La topographie ......................................................................................................... 21
5.5. La cartographie ........................................................................................................ 22
5.6. La photogrammétrie ................................................................................................. 23
5.7. La télédétection........................................................................................................ 23
5.8. Le GPS .................................................................................................................... 23
Référence ................................................................................................................ 24

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Module 1: Notions géodésiques et cartographiques de base TOP323

Introduction

Ce module présente de façon descriptive les bases de la topographie.

Objectifs

Au terme de ce module, vous serez en mesure de:

 Définir la géodésie et connaitre son but ;


 Connaitre l’historique de la géodésie ;
 Connaitre l’importance de la géodésie par ses multiples relations avec les
autres sciences ;
 Connaitre l’étroite relation qui lie la géodésie la topographie;
 Connaitre les différents systèmes de projection ;
 Connaitre les systèmes d’altitude.

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1. Introduction générale

1.1. Généralités et definitions


Au sens étymologique du mot, la géodésie est la science qui a pour objet : la mesure
des dimensions de la terre. Déterminer d’une part la forme et les dimensions précises
de la planète ; réaliser d’autre part, principalement au moyen de la triangulation, la
mensuration des territoires terrestres pour permettre d’en dresser des cartes exactes
et fournir des données géométriques précises pour les diverses entreprises de
l’ingénieur, sont en effet les buts principaux, scientifiques et pratiques de l’activité des
géodésiens.

Du petit ROBERT : (grec geodaisia « partage de la terre »), la géodésie est la science
qui a pour objet la détermination de la forme de la terre, la mesure de ses dimensions
l’établissement des cartes – voir topographie.

La Géodésie a pour objet initial l’étude et la mesure de la forme générale de la terre,


de sa rotation, de son champ de pesanteur et des différents systèmes de référence
employables pour se repérer. Par extension de langage, le géodésien est celui qui
fournit des points d’appui connus par leurs coordonnées pour les travaux
topographiques dont l’objet est ainsi de densifier considérablement ce canevas de
référence.

1.2. Historique
Les hommes ont ressenti très tôt la nécessité de délimiter et diviser la terre.

La cartographie, sous ses formes primitives, répondait semble – t- il a deux besoins :


délimiter la propriété foncière et procurer des moyens d’orientation et des positions
repères aux voyageurs et aux navigateurs (la géodésie appliquée est liée aux besoins
pratiques de l’homme)

Les plus anciens documents cartographiques qui nous sont parvenus, sont des plans
cadastraux (plans des propriétés foncières ou plans de lotissement), reportés sur
tablettes d’argile par les mésopotamiens au troisième millénaire avant JC., et il est très
probable qu’un levé cadastral de la vallée du Nil servait de base pour établir l’assiette
des impôts (fiscalité cadastrale-cadastre ) , à la même époque, sous les premières
dynasties égyptiennes, débute la géométrie qui sera développé plus tard par les grecs
.

(Mésopotamie : entre deux fleuves le tigre et l’Euphrate – actuel Irak).

Les conquêtes militaires et les déplacements terrestres et maritimes à vocations


commerciales accrurent les besoins d’une description écrite ou graphique des
territoires conquis ou découverts, donnant ainsi naissance à la géographie et, sous
l’influence de la civilisation grecque, les bases mathématiques et scientifiques de cette
représentation s’ébauchèrent peu –a – peu. La forme sphérique de la terre est déduite
par Pythagore et Aristote à partir de la comparaison des hauteurs d’étoiles en différents

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lieux et précisée par Eratosthène (276 – 194 av JC.) qui mesura l’arc de méridien
Alexandrie – Syène (ancien nom d’Assouan Egypte), il calcula le rayon de la terre et
trouva = 6300 km. ; On lui attribue une carte du monde connue qui présente déjà un
réseau géographique, correspondant, en gros au réseau actuel des méridiens et
parallèles. En 1525, FERNEL, médecin d’HENRI II, mesure la distance Paris Amiens
avec son carrosse en comptant les tours de roue. SNELLIUS (Hollande) est le premier
à mesurer un arc de méridien avec la méthode de la triangulation (3 angles = résolution
de triangles) en 1615

Parallèlement au développement de la connaissance de la forme de la terre, les


techniques de mesure et les instruments se sont améliorés .les distances qui se
mesuraient aux cordeaux et aux lattes, ont été faites avec une chaîne à mailles pour
aboutir de nos jours aux rubans d’acier et aux mesures électroniques dû à l’essor de
la science.

Un des premiers instruments de mesure des angles, le dioptre, date de 120 av. J.C. et
fut mis aux points par hipparque de Nicée. Les chinois inventèrent la boussole vers
l’IVème siècle. La conception grossière du théodolite (appareil moderne de mesure
d’angles) eut lieu au XVIème siècle par Léonard Digges. Mais il a fallu attendre
l’invention de la lunette par Galilée (physicien Italien 1564-1642) et du vernier au
début du XVIIIème siècle pour améliorer considérablement cet appareil.

1.3. Importance pratique de la géodésie


La définition des missions de la Géodésie et l’historique de l’avènement de
cette science indiquent que la géodésie est une science liée à l’origine aux besoins
pratiques de l’homme. Le problème de la détermination de la forme et des dimensions
de la terre est l’objet de la géodésie supérieure spéciale (but théorique et scientifique).
Les questions liées à la représentation de petites parties de la surface terrestre sous
forme de plans, sont l’objet de la Géodésie appliquée ou Topographie. L’étude des
méthodes et des processus de création d’images complètes des territoires importants
de la surface terrestre (une ville, un pays ou un continent) sur le papier, appelées
cartes, se rapporte à la cartographie.

Les progrès de la photographie et surtout de l’aviation ont permis d’utiliser


largement les photographies aériennes de la surface terrestre afin d’obtenir des plans
et des cartes topographiques .Les techniques se rapportant à l’élaboration des plans
et cartes à l’aide des photographies aériennes sont du domaine de la
photogrammétrie.

Les mathématiques, la physique, l’astronomie exercent une grande influence


sur le développement de la Géodésie. Les mathématiques donnent à la Géodésie les
moyens d’analyse et des méthodes de calcul des résultats des mesures. La physique
est à la base des appareils optique et des instruments de mesures géodésiques.
L’astronomie fournit à la Géodésie les données initiales nécessaires. (Position absolue

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des points du globe terrestre : coordonnées géographiques, ou une direction absolue :


azimut géographique)

La géodésie est étroitement liée à la géographie, à la géologie et surtout à la


géomorphologie (étude de la forme et de l’évolution du relief terrestre).

La connaissance de la géographie assure la précision de la manière de traiter


les éléments du paysage qui composent le relief, le recouvrement naturel de la surface
terrestre (la forêt, le sol, les mers, les lacs, les rivières, etc.…) et les résultats de
l’activité humaine (agglomérations, routes, voies ferrées, et autres ouvrages du génie
rural ou civil). Les formes du relief et la régularité de leur évolution sont connues à
l’aide de la géologie et de la géomorphologie.

Les mesures géodésiques sont utilisées en Génie Civil pour effectuer le tracé
des routes des constructions souterraines (métro, tunnels, lignes de câbles, etc..), les
lignes de transmission électrique, lignes téléphoniques ou les canaux d’irrigation, les
digues en Génie Rural. Les mesures géodésiques sont également utilisées pendant
les recherches et exploitations des gisements de minerais. C’est à l’aide de la géodésie
que s’effectue sur le terrain le transfert en in situ (implantation) des ouvrages d’art des
génies civil et rural ; enfin les différentes mesures à divers étapes de la construction,
la détermination des déformations ou des déplacements des ouvrages au cours de
leur exploitation (auscultation) sont des mesures géodésiques.

2. Formes et dimensions de la terre

2.1. Surfaces de référence


2.1.1.Surface de référence en altimétrie: le géoïde
Par simplification, on dit que la verticale d’un point de la surface terrestre est la droite
qui passe par ce point et le centre de la Terre. La première condition est vraie, mais la
deuxième est très imprécise (où se situe le centre de la Terre ?).
Physiquement, la verticale en un point de la surface terrestre est la tangent en ce point
à une ligne des forces de champ de la pesanteur. Cette verticale est une courbe qui
suit une trajectoire orthogonale des surfaces équipotentielles ou surfaces de niveau.
Par convention, on choisit une des surfaces équipotentielles comme référence : on
l’appelle la surface de niveau zéro ou « le géoïde ».

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On dit par simplification que le géoïde est la surface des mers et des océans au repos
prolongée sous les continents. Cette définition reste approximative mais elle permet
d’avoir une représentation imagée du géoïde (fig.0.1). En réalité, la référence en
altitude dépend du choix du repère fondamental et du système d’altitude. Il s’ensuit

Figure 1.1: représentation du géoïde

que la surface de niveau zéro est légèrement différente du géoïde ; l’écart est constant
et représente l’altitude du point fondamental au-dessus du géoïde.
Problème : Le géoïde est, de par sa définition, une surface irrégulière. Hors, le
topographe doit représenter la surface terrestre sur un plan. Il faut donc qu’il parte
d’une représentation de la surface terrestre sous une forme parfaitement connue
mathématiquement pour utiliser des paramètres de projection communs sur une
grande surface (le Cameroun par exemple).

Point fondamental (Point de


rencontre entre l’ellipsoïde et le
géoïde)

Figure. 1.2: Ellipsoïde et Géoïde

2.1.2.Surface de référence en planimétrie: l’ellipsoïde


Il n’existe pas un ellipsoïde global unique mais plusieurs ellipsoïdes locaux définis
pour chaque pays, chacun adoptant un ellipsoïde le plus proche possible du géoïde
local. Ceci explique que les ellipsoïdes diffèrent d’un pays à l’autre. On ne peut pas
trouver d’ellipsoïde de révolution confondu en tout point avec le géoïde car la présence
des montagnes (masses denses) influe sur la direction des verticales et la forme du
géoïde.
On peut cependant trouver des ellipsoïdes de révolution proches du géoïde, les écarts
suivant la normale à l’ellipsoïde restant inférieur à 100m. Les différentes
déterminations de l’ellipsoïde terrestre présentent des discordances entre elles. Ceci
est dû à l’imprécision des mesures et au fait que la terre n’a pas une forme parfaitement
géométrique.
REMARQUE : l’Afrique a été cartographiée dans le système de projection UTM
(Ellipsoïde de CLARKE 1880) comme la France. Mais de no jours c’est le WGS 1984
qui est utilisé au cameroun

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Exemples (valeurs arrondies) : calcul de l’excentricité pour les ellipsoïdes suivants :

Axes Aplatissement f
𝑎−𝑏
a b
𝑎

Ellipsoïde de la commission des 1


poids et mesures. 1799 6375738,7 m 6356665,6m
DELAMBRE ET MECHAIN 334,29

Ellipsoïde local de CLARKE 1


6378249,2 m 6356515,0 m
1880 293,465
Ellipsoïde international de 1
6378388,0 m 6356912,0 m
HAYFORD en 1909 297
1
Ellipsoïde international de 1967 6378160,0 m 6356774,5 m
298,247

a = 66378137,0 1
Ellipsoïde IA-GRS80 b = 6356752,3 m
m 298,257222101

a = 6378137,0 1
Ellipsoïde international WGS84 b = 6356752,3m
m 298,257223563

2.2. Systèmes de coordonnées


Ces coordonnées permettent de définir la position d’un point sur la surface de la terre.
Ce sont les coordonnées géocentriques cartésiennes (XYZ) ou les coordonnées
géographiques (longitude 𝜆, latitude 𝜑, hauteur ellipsoïdale ℎ)

2.2.1. Système géocentrique : coordonnées cartésiennes géocentriques X, Y, Z


La géodésie tridimensionnelle résout les problèmes de la représentation de la Terre,
sans intervention d’hypothèse concernant sa forme, en utilisant un système à trois
dimensions défini par un trièdre trirectangle, à coordonnées cartésiennes appelées
géocentriques. Le référentiel terrestre est un référentiel orthonormé direct dont l’origine
est le centre d’inertie O de la Terre (fig.0.3), le plan XOY le plan de l’équateur, le plan
OXZ le plan du méridien de Greenwich ; l’axe OZ est confondu avec l’axe de rotation
de la Terre.

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Figure 1.3: Coordonnées Géocentriques

2.2.2. Système géographique : coordonnées géographiques 𝝀, 𝝋, 𝒉,


La surface topographique, limite entre la terre solide et l’atmosphère ou les océans,
est, à une dizaine de kilomètres près, proche d’un volume mathématique connu :
l’ellipsoïde de révolution, volume engendré par une ellipse tournant autour de son petit
axe (fig.1.4, fig. 1.5 et fig. 1.6)

Figure 1.4: ellipsoïde


Figure 1.5:Méridiens et parallèles

Figure 1.6: Coordonnées Géographiques

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Le méridien géodésique d’un point est le plan contenant le lieu et le petit axe de
l’ellipsoïde de référence ; par extension, c’est son intersection avec l’ellipsoïde.
Le parallèle d’un point est le cercle intersection de l’ellipsoïde avec le plan
perpendiculaire à l’axe des pôles contenant le point.
Les coordonnées géographiques d’un point M, qui permettent de le positionner sont :

- La longitude géodésique 𝝀, angle du méridien du lieu avec le méridien origine ;


- La latitude géodésique 𝝋 est l’angle que fait la normale en un point à l’ellipsoïde
avec le plan de l’équateur, ce dernier étant le plus grand cercle de l’ellipsoïde
dont le plan est perpendiculaire à la ligne des pôles ;
- La hauteur ellipsoïdale 𝒉, hauteur entre le point et le pied de la normale à
l’ellipsoïde.
Les longitudes sont comptées en degrés sexagésimaux ou en grades, à l’est ou à
l’ouest du méridien origine, lequel dépend du système géodésique utilisé.
2.2.3 Système plan : coordonnées planes E, N, H
Il existe différentes façons pour déterminer la position d’un point dans le plan: Les
coordonnées planes rectangulaires (𝐸, 𝑁, 𝐻) et les coordonnées polaires (angle et
distance).

Pour représenter la surface de la Terre sur une carte ou un plan, il faut effectuer une
projection des points de cette surface (ellipsoïde) sur un plan, un cône, un cylindre,
......
Les points sont alors définis par leurs coordonnées planes (coordonnées dites "en
projection").

Figure 1.7 : types de Projections

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c) Projection cylindre oblique

d) Projection cylindre transverse

Figure 1.8 : Surfaces de projections cylindriques

Figure 1.9 : Surfaces de projections côniques

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Les coordonnées planes sont les coordonnées cartésiennes des points de la surface
terrestre représentées sur un plan. Elles sont donc en deux dimensions.
Elles sont définies par rapport à des axes de référence qui varient suivant la projection
utilisée.
Les abscisses sont appelées coordonnées Est et notées E.
Les ordonnées sont appelées coordonnées Nord et notées N.
On utilise encore régulièrement les notations X et Y, mais celles-ci sont à proscrire
pour éviter une confusion avec les coordonnées cartésiennes géocentriques.
Un point P connu en coordonnées planimétriques n'est pas transposable à la surface
de la Terre car il manque une dimension pour l'élévation.
En topographie, on utilise principalement les altitudes avec les coordonnées planes.

L'altitude du point P est la distance mesurée suivant la verticale du lieu au-dessus du


géoïde (surface de niveau 0).
L'altitude est notée H (la notation Z est encore utilisée, mais à proscrire).

2.2.3.1.Quelques sytèmes de projection


Pour pallier l’inconvénient de coordonnées en unités d’angles, on utilise les
coordonnées planes ou rectangulaires en mètres. Elles sont obtenues par un système
de projection, établissant une correspondance entre un point de l’ellipsoïde et ses
coordonnées géographiques 𝜆 𝑒𝑡 𝜑 avec les coordonnées planes rectangulaires E, N
de ce même point dans le repère orthonormé de la projection. Les principaux systèmes
de projection sont azimutaux, coniques ou cylindriques: l’ellipsoïde est projeté sur un
azimut, un cône ou un cylindre tangent à l’ellipsoïde le long du méridien ou d’une
parallèle.
L’ellipsoïde n’étant pas développée sur un plan, aucun système de projection ne peut
se faire sans déformation.
Les quelques 200 systèmes de projection peuvent être classés en 3 groupes :
 Les systèmes conformes qui conservent les angles, ce sont les plus utilisés ;
l’image d’un cercle reste un cercle dans le plan de projection ;
 Les systèmes équivalents qui conservent les superficies mais pas les
angles ; l’image d’un cercle devient une ellipse de même aire ;
 Les autres systèmes, encore appelés projections aphylactiques, qui ne sont
ni conformes, ni équivalents.

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Quelques exemples de projection :


 Projections azimutales : projection de gnomonique, stéréographique,
orthographique, azimutale équidistante,
 Projections coniques : Projection de Albers, projection conique conforme de
Lambert, Projection de Bonne
 Projections cylindriques : projections cylindrique équivalent de Lambert ;
projection de Mercator
2.2.3.2. Projection Lambert 93
C’est une projection unique pour tout le territoire métropolitain, associée au RGF, de
type Lambert, dont les paramètres n’ont rien de commun avec les Lambert I, II, III et
IV. Développé à partir de l’ellipsoïde AIG-GRS 80, c’est une projection conique
conforme sécante dont les caractéristiques essentielle sont :

- Méridien central 𝜆0 = 3° 𝐸𝑠𝑡 𝐺𝑟𝑒𝑒𝑛𝑤𝑖𝑐ℎ;


- Latitude du parallèle origine 𝜑0 = 46°30′ 𝑁;
- Parallèles d’échelle conservée 𝜑1 = 46°𝑁; 𝜑2 = 49°𝑁
- Origine des coordonnées 𝐸0 = 700 000 𝑚, 𝑁0 = 6 600 000 𝑚

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Si l’avantage unique est évident, notamment pour les systèmes d’informations


géographiques (SIG) lors des échanges de données numériques, l’inconvénient
principal réside sur l’importance de l’altération linéaire aux limites de projection et n
particulier la variation kilométrique dans le sens Nord-Sud, pouvant atteindre plus de
3,5m/km.
2.2.3.3. Projection UTM

La projection de Mercator étant le


développement d’un cylindre
tangent à l’ellipsoïde le long de
l’équateur, la projection de
Mercator Transverse est le
développement d’un cylindre
tangent à l’ellipsoïde le long d’un
méridien (fig0.8). Utilisée en
Allemagne sous le nom de Gauss-
Krüger, est associée au système
géodésique ED50 (European
Datum 1950) et s’appuie sur
l’ellipsoïde de Hayford 1909.
La Terre est divisée en 60 fuseaux
identiques, d’où le qualificatif
Figure 1.10: Projection UTM
« universel », de 6° de longitude
soit 3° de part et d’autre du
méridien central représenté par une droite perpendiculaire à l’équateur rectiligne ; la
projection étant conforme, l’aspect des méridiens er des parallèles est celui de la figure
ci-dessus (fig.1…).

La numérotation des fuseaux croît d’ouest en est, de 1 à 60 en partant de 𝜆 = 180° ;


le méridien de Greenwich forme la limite entre les fuseaux 30 et 31, ce qui fait que le
Cameroun est concerné par les fuseaux 32, 33.
Le méridien origine d’un fuseau est pris comme axe Nord du quadrillage, l’équateur
comme axe Est ; les coordonnées de leur intersection valent 𝐸 = 500 000 𝑚, 𝑁 = 0 𝑚
pour l’hémisphère Nord, 𝑁 = 10 000 000 𝑚 pour l’hémisphère Sud, de manière à
supprimer les coordonnées négatives.
La projection UTM est également utilisée par le système WGS84, avec l’ellipsoïde
international comme tel est le cas au Cameroun.

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Figure 1.11: La projection transverse de Mercator

2. Systèmes de référence géodésique

2.2. Système géodésique


Un système géodésique a pour but de localiser un point dans un référentiel géodésique
défini par un repère affine dont le centre est proche du centre des masses de la Terre.
L’ensemble des points connus (bornes, clochers, antennes…) dans ce système forma
alors un réseau géodésique.
On distingue les systèmes terrestres, obtenus par triangulation, consistant à mesurer
les angles des triangles et quelques distances pour la mise à l’échelle et les systèmes
spatiaux, tridimensionnelles et géocentriques, obtenus par géodésie spatiale. De
nombreux systèmes existent suivant les pays, les règlements, l’amélioration des
techniques et leur compatibilité.

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Un système géodésique est défini par :


 un ellipsoïde, choisi le plus proche possible du géoïde local ;
 un système de représentation plane ;
 un point fondamental (sauf dans le cas d’un système géocentrique où il n’y a
pas de point fondamental) dont les coordonnées sont déterminées par des
mesures astronomiques ; en ce point, la normale à l’ellipsoïde est confondue
avec la verticale c’est-à-dire la normale au géoïde.
La réalisation d’un système géodésique est concrétisée sur le terrain par un réseau de
points connus en coordonnées dans ce système. Cette réalisation étant fonction des
techniques de mesure, de calcul et de leurs évolutions, il peut exister plusieurs
réalisations d’un même système géodésiques

2.3. Changement de système géodésique


Le passage de coordonnées d’un système géodésique à un autre se fait suivant le schéma de
la figure 1.1……

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Figure 1.12: Transformation de coordonnées

3. Les systèmes d’altitude

Les hauteurs et les altitudes ne doivent pas être confondues. Elles ont des surfaces
de référence différentes et ne sont pas mesurées suivant les mêmes directions.
La hauteur ellipsoïdale notée « h » a pour surface de référence l’ellipsoïde alors que
l’altitude notée H a pour surface de référence le géoïde.
La différence en un point P entre la hauteur et l’altitude est appelée l’ondulation notée
N.
La valeur de l’ondulation est variable suivant l’endroit où l’on se situe et sa variation
ne suit pas un modèle mathématique défini.

Exemple : Pour avoir accès à sa valeur (ou pour transformer une hauteur ellipsoïdale
en altitude et inversement), on utilise des grilles de conversion appelés RAF09
(Réseau Altimétrique Française) pour la France et RAC09 (Réseau Altimétrique de la
Corse) pour la Corse.

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Figure 1.13:Hauteur(h)-Altitude (H)- Ondulation (N)

4. Les altérations linéaires

Il est impossible de représenter une surface courbe (sphère ou ellipsoïde) sur un plan sans
entraîner de déformations. Cependant, ces déformations sont connues et mesurables car
les relations mathématiques de transformation sont parfaitement définies.
Les valeurs de ces déformations sont appelées altérations:

altérations angulaires

altérations linéaires (longueurs)

altérations des surfaces.
Selon le type de représentation utilisé, on peut avoir des altérations nulles pour les
angles ou les surfaces en tout point.
 Les représentations qui conservent les angles sont dites conformes.
 Les représentations qui conservent les surfaces sont dites équivalentes.
 Les représentations qui ne conservent ni les angles, ni les surfaces sont dites
aphylactiques

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NB : Une représentation plane ne peut pas être conforme et équivalente.


De plus, les altérations linéaires ne peuvent pas être nulles en tout point, quel
que soit le type de représentation. Il n'existe pas de représentation qui conserve les
distances.
Les topographes et les géodésiens travaillant avec des angles, ils utilisent des
représentations conformes comme les représentations coniques et cylindriques. Par
contre, il existe toujours des altérations linéaires qu'il faut définir précisément pour en
tenir compte lors des calculs.
Si les distances sont faibles (lever topographique par exemple), l'influence des
altérations linéaires peut être parfois négligée.
Si les distances sont plus importantes (calcul de canevas par exemple), il faudra
corriger toutes les distances des altérations linéaires dues à la projection.
L'altération linéaire est un des paramètres à prendre en compte (avec les réductions
à l'horizontale et au niveau 0) lors de la transformation d'une distance "terrain" en un
distance "plan" (ou inversement).
L'altération linéaire peut être donnée sous 3 formes : le module, le coefficient ou la
correction :
 Module linéaire
Le module linéaire est le rapport entre une longueur sur la carte et la même longueur
sur la Terre :
𝒅𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆
𝒎=
𝑫𝑻𝒆𝒓𝒓𝒆
 Correction linéaire
La correction est la valeur à ajouter à la longueur sur la terre pour obtenir la longueur
de la carte.
𝒅𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆 = 𝑫𝑻𝒆𝒓𝒓𝒆 + 𝒄 ; 𝒄 = 𝒅𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆 −𝑫𝑻𝒆𝒓𝒓𝒆
𝒎−𝟏
𝒄 = (𝒎 − 𝟏) ∗ 𝑫𝑻𝒆𝒓𝒓𝒆 = ∗ 𝒅𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆
𝒎
 Coefficient linéaire
Le coefficient linéaire est le rapport entre la correction linéaire et la longueur sur la
carte.
𝒄
𝒌= ; 𝒄 = 𝒌 ∗ 𝒅𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆 ; 𝒌 = 𝒎 − 𝟏 ; 𝒎 = 𝒌 + 𝟏
𝒅𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆

Remarque : On peut noter que le module et le coefficient linéaires sont indépendants


de la distance sur la carte pour une représentation conforme. Par contre, la correction
linéaire ne l’est pas.

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Module 1: Notions géodésiques et cartographiques de base TOP323

5. Définitions des disciplines de la géomatique

Étymologiquement, la géomatique prend sa signification des racines suivantes "géo" (la terre,
et par extension, l'espace), "matos" (pensant, animé) ou "matique" (vient de l'informatique,
soit le traitement automatique de l'information). On utilise aussi d’autres terminologies en lien avec
la géomatique telles que : "géodésie" (diviser la terre), "géographie" (dessiner la terre) et "géométrie"
(mesurer la terre).

L’Office de la langue française définit la géomatique comme ‘Discipline ayant pour objet la gestion
des données à référence spatiale et qui fait appel aux sciences et aux technologies reliées
à leur acquisition, leur stockage, leur traitement et leur définition. La géomatique fait appel principalement
des disciplines comme la cartographie, la topométrie, la géodésie, la photogrammétrie, la télédétection
et l'informatique

La figure suivante (fig1….) définit le domaine de la géomatique en fonction de trois


types de modèle organisationnel qui ont évolué avec l’avancée technologique et
l’accroissement du marché cible de la géomatique. Il s’agit en fait de l’organisation
disciplinaire, l’organisation avec ‘cycle de vie’ et l’organisation selon l’échelle de
l’application.

Figure 1.14 : Les modèles organisationnels de la géomatique

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5.2. La topométrie
La topométrie (du grec topos =lieu et metron = mesure) est l’ensemble des techniques
de mesurage géométrique grâce auxquelles on détermine la forme et les dimensions
d’objets et de lieux, sans tenir compte de la courbure de la Terre.

Les principales branches de la topométrie sont les suivantes :

Topométrie de construction. La topométrie de construction consiste à donner des


alignements et des altitudes qui servent à la construction de bâtisses, de réseaux
d’égouts et d’aqueducs, de rues, etc.

Topométrie routière. La topométrie routière est intimement liée aux autoroutes, aux
chemins de fer, aux oléoducs et aux travaux qui s’étendent, de façon générale, sur de
grandes distances

Topométrie cadastrale. La topométrie cadastrale, aussi appelée arpentage légal,


consiste principalement à déterminer la délimitation et le morcellement des propriétés
foncières. Au Québec, c’est un champ d’activités exclusivement réservé aux
arpenteurs-géomètres

Topométrie souterraine. Les opérations comme l’orientation et les dimensions des


tunnels et des galeries de mines, le calcul de volume, etc., relèvent de la topométrie
souterraine.

Topométrie hydrographique. La topométrie hydrographique, ou tout simplement


l’hydrographie a pour but de représenter le littoral, les lacs et rivières, les fonds marins,
etc.

Topométrie industrielle. L’a ménagement des installations industrielles, au moyen


d’instruments optiques, constitue la principale application de la topométrie industrielle

5.3. La géodésie
La géodésie est la science qui a pour objet l’étude qualitative et quantitative de la forme
de la Terre et de ses propriétés physiques (la gravité, le champ magnétique, etc.).

Elle permet de localiser, avec une grande précision, des points géodésiques servant
d’ossature aux levés topographiques. Les opérations de base sont la triangulation, la
trilatération, le cheminement de précision et le nivellement de précision. Comme les
étendues sont assez grandes, on doit tenir compte de la courbure de la Terre.

Depuis quelques années, on a mis au point de nouvelles techniques de mesurage


telles que le système Doppler (satellites), la technologie inertielle, et ainsi de suite.

5.4. La topographie
La topographie (du grec topos = lieu et graphein = dessiner) est l’art de représenter
graphiquement un lieu sous forme de plans et cartes. La confection proprement dite

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de ces cartes ou de ces plans relève de la cartographie. Une carte ou un plan est la
représentation graphique, à une certaine échelle, de la projection orthogonale des
détails de la surface de la Terre, qu’ils soient naturels (rivières, montagnes, forêts,
etc.), artificiels (bâtisses, routes, etc.) ou conventionnels (limites administratives).

On sait que l’échelle est le rapport de similitude entre le terrain et sa représentation


sur la carte ou le plan. Si on a, par exemple, l’échelle 1 :1000 (ou le millième), 1 cm
sur le plan représente 1000 cm (ou 10m) sur le terrain. Par convention et aussi parce
que c’est plus simple, on prend toujours 1 comme numérateur et un nombre
commençant par 1, 2 ou 5 suivi de zéro comme dénominateur. L’échelle numérique
se met sous la forme : 1 : n x103 (1 mm correspond à n mètres).

Lorsque le terrain qu’on doit relever est d’une superficie assez restreinte et qu’on peut
représenter tous les détails à l’échelle, qui est toujours assez grande, la représentation
est appelée plan. Par contre, lorsque la surface est assez grande et qu’on doit
représenter certains détails par les signes conventionnels, à cause de la petite échelle
requise, cette représentation est appelée carte. Fait important à signaler : dans ce
dernier cas, on représente en plan une surface courbe, ce qui entraîne nécessairement
des déformations. Celles-ci dépendent du système de projection adopté.

La projection se fait suivant un modèle mathématique donné et en fonction d’une


surface plane, d’une surface conique ou d’une surface cylindrique. Les projections
peuvent être :

 Conformes : les directions sont conservées ;


 Equivalentes : les superficies sont conservées ;
 Equidistantes : les distances sont conservées dans une direction donnée.
Dans les deux premiers cas, les distances sont altérées. Quant au troisième cas, qui
suscite peu d’intérêt, les distances sont conservées dans une direction déterminée.

Au Cameroun, et dans des vilmes du Canada, on a opté pour le système Mercator


Transverse Universal (M.T.U ou UTM en anglais) qui est une projection conforme.

Mais depuis plusieurs années, Le Canada utilise aussi le système Mercator


Transverse Modified (MTM) dans lequel les fuseaux sont de 3° au lieu de 6°, ce qui
permet de réduire les variations d’échelle.

5.5. La cartographie
La cartographie est définie par l’Association Internationale de la Cartographie comme
«l’ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et techniques,
intervenant à partir des résultats des opérations directes ou de l’exploitation d’une
documentation, en vue de l’élaboration et de l’établissement de cartes, plans et autres
modes d’expression, ainsi que dans leur utilisation ».
D’après cette définition, la cartographie peut être désignée par trois qualificatifs : une
science, un art ou une technique.

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5.6. La photogrammétrie
La photogrammétrie est la science qui permet d’obtenir des informations quantitatives
et qualitatives au moyen des photos. Comme l’indique la définition, la photogrammétrie
englobe deux champs d’activité : l’un métrique et l’autre interprétatif. Le premier
consiste à prendre, directement ou indirectement, des mesures sur des photos
aériennes ou terrestres en vue de déterminer la forme et les dimensions d’objets. La
photogrammétrie interprétative, quant à elle, consiste à déduire certains
renseignements par l’examen d’images obtenues au moyen de capteurs optiques ou
non optiques (comme les capteurs infrarouges, les radars, etc.). Cette partie de la
photogrammétrie implique nécessairement que l’interpréteur possède de bonnes
connaissances dans le domaine concerné (géologie, foresterie, etc.)

Les photos sont prises de telle sorte qu’une photo recouvre environ 60% de
précédente. L’ensemble de ces deux perspectives observées dans un restituteur
forme un modèle stéréoscopique dans lequel sont prises directement les mesures
requises. C’est ainsi qu’on obtient la restitution.

On utilise la photogrammétrique notamment en topographie, en foresterie, en


géologie, en génie, en architecture, en archéologie, en urbanisme, en médecine, en
géographie, en balistique et en biomorphologie.

5.7. La télédétection
Basée sur des principes d’astronomie et de trigonométrie sphérique, l’astronomie
géodésique permet, à partir d’observations relatives aux astres, de déterminer la
position absolue de points et la direction absolue de lignes sur la surface de la Terre.
La position absolue est donnée par la latitude et la longitude par rapport à l’équateur
et au méridien origine de Greenwich. La direction absolue provient de l’angle formé
par la ligne et le méridien du lieu. La télédétection est la science et l’art qui permettent
d’obtenir de l’information au moyen de connaissances et de techniques appropriées.
En fait, la télédétection sert à recueillir de l’information à distance, sans contact direct
avec l’objet détecté, qu’il s’agisse de surfaces ou même de phénomènes naturels.

5.8. Le GPS
Vers le milieu des années 60, au cœur de la guerre froide, une équipe a travaillé au
perfectionnement du système de positionnement global, le GPS, pour le ministère
américain de la Défense. Ce système permettait de guider les missiles et de localiser
les navires et les avions. Cette technique militaire a donné naissance à des
applications civiles de plus en plus nombreuses. Parmi celles –ci, on compte la
localisation d’une position, l’établissement et l’enregistrement d’un parcours, les écarts
par rapport à ce même parcours, la vitesse ainsi qu’une estimation du temps d’arrivée
à destination.

En juillet 1993, par le lancement du dernier satellite Navstar, les autorités américaines
ont complété la configuration de 24 satellites destinés aux systèmes de
positionnement global. Cette constellation satellitaire est placée sur 6 orbites, à raison
de 4 satellites par orbite, à 20 000 km de la Terre. Afin de déterminer une position, le

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récepteur GPS fait appel à un minimum de 4 satellites qui émettent des signaux
horaires de très haute précision et d’autres informations que captent les antennes
GPS. Ensuite, le récepteur convertit ces informations en valeurs numériques puis en
coordonnées tridimensionnelles à l’aide d’un logiciel GPS spécial (LGO, SKI Pro…).

Les fabricants de récepteurs GPS sont nombreux ; parmi les principaux, on trouve
Leica, Trimble, Magellan, Motorola et Novatel, ce dernier étant canadien. Aujourd’hui,
on utilise le GPS aussi bien dans le domaine militaire (systèmes de guidage,
planification d’interventions, etc.) que dans les loisirs (nautisme, randonnée en forêt,
etc.) D’autres applications civiles y trouvent aussi de grands avantages ; c’est le cas
notamment de l’aviation et de la navigation commerciales ainsi que du transport
routier. En géomatique, cet outil peut servir à la délimitation des terres ou à
l’établissement de réseaux géodésiques.

Référence

Roger Duquette, Ernest P.Lauzon, 1996, Topométrie générale, troisième edition.

Serge Milles , Jean Lagofun, 1999,Topographie et Topométrie générale, Tome 1 & 2.

Prof Alain A. Viau, notes de cours module 1: la géomatique et ses référentiels, , université laval.

Prof Alain A. Viau, notes de cours,Module 2: Introduction à la topométrie,la Géodésie et le GPS.

GPS.GOV. Official U.S. Government information about the Global Positioning System (GPS) and related
topics, [En ligne], 2013 [http://www.gps.gov/] (28 octobre 2013).

SANTERRE, Rock. Survol du système de positionnement GPS, [En ligne], 2012 [http://gps-
rs.scg.ulaval.ca/fr/Cours/SurvolGPS/introduction_GPS.htm] (28 octobre 2013).

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