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topométriques
TOP 323
Module 1
Notions géodésiques et cartographiques de base
Responsable du cours :
Louis Ramel NGOUAJIO M.
Ingénieur Géodésien Topographe,
Géomètre Expert
ramelmezatio@gmail.com
Département de Topographie
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Module 1: Notions géodésiques et cartographiques de base TOP323
Introduction
Objectifs
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1. Introduction générale
Du petit ROBERT : (grec geodaisia « partage de la terre »), la géodésie est la science
qui a pour objet la détermination de la forme de la terre, la mesure de ses dimensions
l’établissement des cartes – voir topographie.
1.2. Historique
Les hommes ont ressenti très tôt la nécessité de délimiter et diviser la terre.
Les plus anciens documents cartographiques qui nous sont parvenus, sont des plans
cadastraux (plans des propriétés foncières ou plans de lotissement), reportés sur
tablettes d’argile par les mésopotamiens au troisième millénaire avant JC., et il est très
probable qu’un levé cadastral de la vallée du Nil servait de base pour établir l’assiette
des impôts (fiscalité cadastrale-cadastre ) , à la même époque, sous les premières
dynasties égyptiennes, débute la géométrie qui sera développé plus tard par les grecs
.
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lieux et précisée par Eratosthène (276 – 194 av JC.) qui mesura l’arc de méridien
Alexandrie – Syène (ancien nom d’Assouan Egypte), il calcula le rayon de la terre et
trouva = 6300 km. ; On lui attribue une carte du monde connue qui présente déjà un
réseau géographique, correspondant, en gros au réseau actuel des méridiens et
parallèles. En 1525, FERNEL, médecin d’HENRI II, mesure la distance Paris Amiens
avec son carrosse en comptant les tours de roue. SNELLIUS (Hollande) est le premier
à mesurer un arc de méridien avec la méthode de la triangulation (3 angles = résolution
de triangles) en 1615
Un des premiers instruments de mesure des angles, le dioptre, date de 120 av. J.C. et
fut mis aux points par hipparque de Nicée. Les chinois inventèrent la boussole vers
l’IVème siècle. La conception grossière du théodolite (appareil moderne de mesure
d’angles) eut lieu au XVIème siècle par Léonard Digges. Mais il a fallu attendre
l’invention de la lunette par Galilée (physicien Italien 1564-1642) et du vernier au
début du XVIIIème siècle pour améliorer considérablement cet appareil.
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Les mesures géodésiques sont utilisées en Génie Civil pour effectuer le tracé
des routes des constructions souterraines (métro, tunnels, lignes de câbles, etc..), les
lignes de transmission électrique, lignes téléphoniques ou les canaux d’irrigation, les
digues en Génie Rural. Les mesures géodésiques sont également utilisées pendant
les recherches et exploitations des gisements de minerais. C’est à l’aide de la géodésie
que s’effectue sur le terrain le transfert en in situ (implantation) des ouvrages d’art des
génies civil et rural ; enfin les différentes mesures à divers étapes de la construction,
la détermination des déformations ou des déplacements des ouvrages au cours de
leur exploitation (auscultation) sont des mesures géodésiques.
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On dit par simplification que le géoïde est la surface des mers et des océans au repos
prolongée sous les continents. Cette définition reste approximative mais elle permet
d’avoir une représentation imagée du géoïde (fig.0.1). En réalité, la référence en
altitude dépend du choix du repère fondamental et du système d’altitude. Il s’ensuit
que la surface de niveau zéro est légèrement différente du géoïde ; l’écart est constant
et représente l’altitude du point fondamental au-dessus du géoïde.
Problème : Le géoïde est, de par sa définition, une surface irrégulière. Hors, le
topographe doit représenter la surface terrestre sur un plan. Il faut donc qu’il parte
d’une représentation de la surface terrestre sous une forme parfaitement connue
mathématiquement pour utiliser des paramètres de projection communs sur une
grande surface (le Cameroun par exemple).
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Axes Aplatissement f
𝑎−𝑏
a b
𝑎
a = 66378137,0 1
Ellipsoïde IA-GRS80 b = 6356752,3 m
m 298,257222101
a = 6378137,0 1
Ellipsoïde international WGS84 b = 6356752,3m
m 298,257223563
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Le méridien géodésique d’un point est le plan contenant le lieu et le petit axe de
l’ellipsoïde de référence ; par extension, c’est son intersection avec l’ellipsoïde.
Le parallèle d’un point est le cercle intersection de l’ellipsoïde avec le plan
perpendiculaire à l’axe des pôles contenant le point.
Les coordonnées géographiques d’un point M, qui permettent de le positionner sont :
Pour représenter la surface de la Terre sur une carte ou un plan, il faut effectuer une
projection des points de cette surface (ellipsoïde) sur un plan, un cône, un cylindre,
......
Les points sont alors définis par leurs coordonnées planes (coordonnées dites "en
projection").
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Les coordonnées planes sont les coordonnées cartésiennes des points de la surface
terrestre représentées sur un plan. Elles sont donc en deux dimensions.
Elles sont définies par rapport à des axes de référence qui varient suivant la projection
utilisée.
Les abscisses sont appelées coordonnées Est et notées E.
Les ordonnées sont appelées coordonnées Nord et notées N.
On utilise encore régulièrement les notations X et Y, mais celles-ci sont à proscrire
pour éviter une confusion avec les coordonnées cartésiennes géocentriques.
Un point P connu en coordonnées planimétriques n'est pas transposable à la surface
de la Terre car il manque une dimension pour l'élévation.
En topographie, on utilise principalement les altitudes avec les coordonnées planes.
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Les hauteurs et les altitudes ne doivent pas être confondues. Elles ont des surfaces
de référence différentes et ne sont pas mesurées suivant les mêmes directions.
La hauteur ellipsoïdale notée « h » a pour surface de référence l’ellipsoïde alors que
l’altitude notée H a pour surface de référence le géoïde.
La différence en un point P entre la hauteur et l’altitude est appelée l’ondulation notée
N.
La valeur de l’ondulation est variable suivant l’endroit où l’on se situe et sa variation
ne suit pas un modèle mathématique défini.
Exemple : Pour avoir accès à sa valeur (ou pour transformer une hauteur ellipsoïdale
en altitude et inversement), on utilise des grilles de conversion appelés RAF09
(Réseau Altimétrique Française) pour la France et RAC09 (Réseau Altimétrique de la
Corse) pour la Corse.
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Il est impossible de représenter une surface courbe (sphère ou ellipsoïde) sur un plan sans
entraîner de déformations. Cependant, ces déformations sont connues et mesurables car
les relations mathématiques de transformation sont parfaitement définies.
Les valeurs de ces déformations sont appelées altérations:
altérations angulaires
altérations linéaires (longueurs)
altérations des surfaces.
Selon le type de représentation utilisé, on peut avoir des altérations nulles pour les
angles ou les surfaces en tout point.
Les représentations qui conservent les angles sont dites conformes.
Les représentations qui conservent les surfaces sont dites équivalentes.
Les représentations qui ne conservent ni les angles, ni les surfaces sont dites
aphylactiques
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Étymologiquement, la géomatique prend sa signification des racines suivantes "géo" (la terre,
et par extension, l'espace), "matos" (pensant, animé) ou "matique" (vient de l'informatique,
soit le traitement automatique de l'information). On utilise aussi d’autres terminologies en lien avec
la géomatique telles que : "géodésie" (diviser la terre), "géographie" (dessiner la terre) et "géométrie"
(mesurer la terre).
L’Office de la langue française définit la géomatique comme ‘Discipline ayant pour objet la gestion
des données à référence spatiale et qui fait appel aux sciences et aux technologies reliées
à leur acquisition, leur stockage, leur traitement et leur définition. La géomatique fait appel principalement
des disciplines comme la cartographie, la topométrie, la géodésie, la photogrammétrie, la télédétection
et l'informatique
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5.2. La topométrie
La topométrie (du grec topos =lieu et metron = mesure) est l’ensemble des techniques
de mesurage géométrique grâce auxquelles on détermine la forme et les dimensions
d’objets et de lieux, sans tenir compte de la courbure de la Terre.
Topométrie routière. La topométrie routière est intimement liée aux autoroutes, aux
chemins de fer, aux oléoducs et aux travaux qui s’étendent, de façon générale, sur de
grandes distances
5.3. La géodésie
La géodésie est la science qui a pour objet l’étude qualitative et quantitative de la forme
de la Terre et de ses propriétés physiques (la gravité, le champ magnétique, etc.).
Elle permet de localiser, avec une grande précision, des points géodésiques servant
d’ossature aux levés topographiques. Les opérations de base sont la triangulation, la
trilatération, le cheminement de précision et le nivellement de précision. Comme les
étendues sont assez grandes, on doit tenir compte de la courbure de la Terre.
5.4. La topographie
La topographie (du grec topos = lieu et graphein = dessiner) est l’art de représenter
graphiquement un lieu sous forme de plans et cartes. La confection proprement dite
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de ces cartes ou de ces plans relève de la cartographie. Une carte ou un plan est la
représentation graphique, à une certaine échelle, de la projection orthogonale des
détails de la surface de la Terre, qu’ils soient naturels (rivières, montagnes, forêts,
etc.), artificiels (bâtisses, routes, etc.) ou conventionnels (limites administratives).
Lorsque le terrain qu’on doit relever est d’une superficie assez restreinte et qu’on peut
représenter tous les détails à l’échelle, qui est toujours assez grande, la représentation
est appelée plan. Par contre, lorsque la surface est assez grande et qu’on doit
représenter certains détails par les signes conventionnels, à cause de la petite échelle
requise, cette représentation est appelée carte. Fait important à signaler : dans ce
dernier cas, on représente en plan une surface courbe, ce qui entraîne nécessairement
des déformations. Celles-ci dépendent du système de projection adopté.
5.5. La cartographie
La cartographie est définie par l’Association Internationale de la Cartographie comme
«l’ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et techniques,
intervenant à partir des résultats des opérations directes ou de l’exploitation d’une
documentation, en vue de l’élaboration et de l’établissement de cartes, plans et autres
modes d’expression, ainsi que dans leur utilisation ».
D’après cette définition, la cartographie peut être désignée par trois qualificatifs : une
science, un art ou une technique.
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5.6. La photogrammétrie
La photogrammétrie est la science qui permet d’obtenir des informations quantitatives
et qualitatives au moyen des photos. Comme l’indique la définition, la photogrammétrie
englobe deux champs d’activité : l’un métrique et l’autre interprétatif. Le premier
consiste à prendre, directement ou indirectement, des mesures sur des photos
aériennes ou terrestres en vue de déterminer la forme et les dimensions d’objets. La
photogrammétrie interprétative, quant à elle, consiste à déduire certains
renseignements par l’examen d’images obtenues au moyen de capteurs optiques ou
non optiques (comme les capteurs infrarouges, les radars, etc.). Cette partie de la
photogrammétrie implique nécessairement que l’interpréteur possède de bonnes
connaissances dans le domaine concerné (géologie, foresterie, etc.)
Les photos sont prises de telle sorte qu’une photo recouvre environ 60% de
précédente. L’ensemble de ces deux perspectives observées dans un restituteur
forme un modèle stéréoscopique dans lequel sont prises directement les mesures
requises. C’est ainsi qu’on obtient la restitution.
5.7. La télédétection
Basée sur des principes d’astronomie et de trigonométrie sphérique, l’astronomie
géodésique permet, à partir d’observations relatives aux astres, de déterminer la
position absolue de points et la direction absolue de lignes sur la surface de la Terre.
La position absolue est donnée par la latitude et la longitude par rapport à l’équateur
et au méridien origine de Greenwich. La direction absolue provient de l’angle formé
par la ligne et le méridien du lieu. La télédétection est la science et l’art qui permettent
d’obtenir de l’information au moyen de connaissances et de techniques appropriées.
En fait, la télédétection sert à recueillir de l’information à distance, sans contact direct
avec l’objet détecté, qu’il s’agisse de surfaces ou même de phénomènes naturels.
5.8. Le GPS
Vers le milieu des années 60, au cœur de la guerre froide, une équipe a travaillé au
perfectionnement du système de positionnement global, le GPS, pour le ministère
américain de la Défense. Ce système permettait de guider les missiles et de localiser
les navires et les avions. Cette technique militaire a donné naissance à des
applications civiles de plus en plus nombreuses. Parmi celles –ci, on compte la
localisation d’une position, l’établissement et l’enregistrement d’un parcours, les écarts
par rapport à ce même parcours, la vitesse ainsi qu’une estimation du temps d’arrivée
à destination.
En juillet 1993, par le lancement du dernier satellite Navstar, les autorités américaines
ont complété la configuration de 24 satellites destinés aux systèmes de
positionnement global. Cette constellation satellitaire est placée sur 6 orbites, à raison
de 4 satellites par orbite, à 20 000 km de la Terre. Afin de déterminer une position, le
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récepteur GPS fait appel à un minimum de 4 satellites qui émettent des signaux
horaires de très haute précision et d’autres informations que captent les antennes
GPS. Ensuite, le récepteur convertit ces informations en valeurs numériques puis en
coordonnées tridimensionnelles à l’aide d’un logiciel GPS spécial (LGO, SKI Pro…).
Les fabricants de récepteurs GPS sont nombreux ; parmi les principaux, on trouve
Leica, Trimble, Magellan, Motorola et Novatel, ce dernier étant canadien. Aujourd’hui,
on utilise le GPS aussi bien dans le domaine militaire (systèmes de guidage,
planification d’interventions, etc.) que dans les loisirs (nautisme, randonnée en forêt,
etc.) D’autres applications civiles y trouvent aussi de grands avantages ; c’est le cas
notamment de l’aviation et de la navigation commerciales ainsi que du transport
routier. En géomatique, cet outil peut servir à la délimitation des terres ou à
l’établissement de réseaux géodésiques.
Référence
Prof Alain A. Viau, notes de cours module 1: la géomatique et ses référentiels, , université laval.
GPS.GOV. Official U.S. Government information about the Global Positioning System (GPS) and related
topics, [En ligne], 2013 [http://www.gps.gov/] (28 octobre 2013).
SANTERRE, Rock. Survol du système de positionnement GPS, [En ligne], 2012 [http://gps-
rs.scg.ulaval.ca/fr/Cours/SurvolGPS/introduction_GPS.htm] (28 octobre 2013).
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