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DEUXIÈME PARTIE
Introduction
Alliage utilisé
Préparation des échantillons
Des échantillons de dimensions 15 X 15 X 2 mm sont découpés
dans une tôle industrielle d'acier inoxydable 18-10 (teneur en car-
bone < 0,06p. 100)* hypertrernpé, laminé à froid, de structure austé-
nitique (fig. 2). Le contact électrique étant assuré par un fil
métallique gainé de verre, l'échantillon est enrobé dans une résine
inattaquable par les solutions étudiées. Les essais sont réalisés sur
des échantillons polis mécaniquement sous eau à l'aide du papier
IfJA
10 0
10 b
10 c
fig. 2
Structure austénitique de l'acier inoxydable 18-10étudié (x 240)
664 'LE LAIT / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1971 / N" 509-510
IflA
10
fig. 4
TABLEAU 1
Influence de l'existence du cache plastique adhésif sur les bords des échantillons
et de l'utilisation de la sonde de l'électrode de référence sur la détermination
graphique du potentiel de piqûres :
Température : BO° C.
Solution NaCI désaérée et agitée.
- Polissage mécanique au papier de granulométrie BOIJ-.
30 - 80 ± 15 -60±1O -110 ± 45
plus difficile que la vitesse est plus grande. En effet, pour une
grande vitesse de variation du potentiel (fig. h et le), l'intensité ne
correspond pas à chaque instant à un état d'équilibre, en raison des
impulsions consécutives à la montée rapide du potentiel. Il s'ensuit
qu'au voisinage du potentiel de piqûres, la courbe i = f (E) présente
un coude d'autant plus arrondi que la vitesse est plus grande. On
remarque que pour 500 mV /h, vitesse pour laquelle nous nous rap-
prochons le plus de l'état d'équilibre à chaque instant, la courbe est
caractérisée par une cassure très nette qui permet une détermination
graphique précise du potentiel de piqûres. Par ailleurs, la valeur du
potentiel de piqûres est d'autant plus élevée que la vitesse est grande.
La technique potentiostatique (progression discontinue du potentiel
par bonds de 20 mV toutes les 2,5 mn de façon à ce que l'intensité
soit revenue à sa valeur d'équilibre avant chaque nouvelle augmen-
tation du potentiel) conduit à la même valeur du potentiel de
piqûres. Par contre, la valeur obtenue en utilisant la technique
chronopotentiostatique (enregistrement pendant 24 h de la courbe
i = f (t ) relative à un échantillon maintenu à un potentiel constant)
est inférieure d'une centaine de millivolts (tab. 2). Les écarts obser-
vés entre les résultats obtenus par ces différentes techniques peuvent
être attribuées à l'influence du facteur temps. Les piqûres n'appa-
raissent en effet qu'après une certaine période d'induction d'autant
plus longue que le potentiel imposé est moins positif [2]. Il est donc
logique que la technique chronopotentiostatique conduise au poten-
tiel de piqûres le moins élevé puisque l'échantillon est maintenu 24 h
à un potentiel donné.
On peut donc dire que la technique chronopotentiostatique per-
met de déterminer la valeur réelle du potentiel de piqûres qui
caractérise bien la sensibilité à la corrosion par piqûres de l'alliage
étudié. Elle est malheureusement trop longue pour pouvoir être
appliquée à des mesures en série pour laquelle la technique poten-
tiocinétique (500 mV /h) - plus simple et moins astreignante que la
technique potentiostatique - convient parfaitement.
Observations micrographiques
Conditions expérimentales
Résultats - Interprétation
Les courbes de polarisation anodique présentent quatre domai-
nes caractéristiques (fig. 6) quelles que soient les conditions expéri-
mentales. Selon les potentiels croissants, on observe successivement:
un maximum d'intensité, un palier de passivation, des oscillations de
l'intensité et enfin une brusque augmentation de l'intensité. La forme
des courbes de polarisation anodique est totalement différente lors-
que nous utilisons des échantillons actifs (obtenus par polissage
10
o 500
fig. 5
Courbe intensité - potentiel relative à une solution à 1 gJl NaCl,
désaérée, agitée, tracée sur une électrode en platine poli
~~--~~~-
TABLEAU 2
Potentiocinétique
Technique Chronopotentiostatique Potentiostatique
SOOmVjh 1000mVjh 2000 mVjh
Il
5 5
/; , 1 )
III IV
10 10
5 5
200
100
o l,--.----.-----~-~
50 200 500 1000 C
fig. 7
700
600
100
O'-r--..,-------r-------.-~
sa 200 500 1000 C
fig. 8
Influence de la température
700
600
500
400
300
200
25 45 55 80
fig. 9
Influence de l'agitation
600
500
400
300
20
100
OL-----,---,--r------,---,i>
25 45 S5 80
fig. 10
Conclusion
L'analyse potentiocinétique du comportement de l'acier inoxyda-
ble 18-10(teneur en carbone < 0,06 p. 100) dans des solutions diluées
désaérées de NaCI montre que l'existence d'un film de passivation
est une condition nécessaire à la formation de piqûres. Dans toutes
les conditions expérimentales envisagées dans cette étude (50 à
1 000 mg/I NaCI, 25 à 80° C, solution agitée ou non) les courbes de
polarisation anodique présentent un potentiel de piqûres inférieures
au potentiel où intervient l'oxydation de l'eau. En conséquence, des
risques de corrosion par piqûres sont à craindre en présence d'un
oxydant dont la réduction cathodique porterait temporairement le
potentiel de corrosion, selon le principe du couplage des courbes de
polarisation, à une valeur supérieure ou égale à celle du potentiel
de piqûres.
Notre travail montre que l'augmentation de la concentration,
l'élévation de la température et l'absence d'agitation augmentent les
risque de corrosion par piqûres. Du point de vue pratique ces résul-
tats permettent de donner trois conseils généraux aux utilisateurs
de matériel en acier inoxydable : Réduire la concentration en chlo-
rure de sodium, travailler aux températures les moins élevées possi-
bles et enfin ne pas laisser stagner les solutions.
Résumé
Summary
Pitting corrosion of stainless steels is one of the most dangerous
types of corrosion met with when these alloys are used in chio ride
containing media. Electrochemical pitting potentials of 18 p. 100 Cr
MÉMOIRES ORIGINAUX 677
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