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Laurent Mucchielli
Collection Questions de société
dirigée par Laurent Mucchielli
www.champsocial.com
En partenariat avec
© lemonde.fr, 2011
www.lemonde.fr
© Champ social éditions, 2012
34 bis, rue Clérisseau – 30 000 NÎMES
contact@champsocial.com
www.champsocial.com
Diffusion/distribution Pollen
ISBN : 978-2-35371-239-7
Intro Vous avez dit sécurité inter_Mise en page 1 08/02/12 08:27 Page3
Laurent Mucchielli
Sommaire
Introduction >9
La politisation des voitures brûlées > 15
« Chiffres de la délinquance en 2010 » :
la Com’ rituelle du ministre de l’Intérieur > 20
Le monde judiciaire est au bord de la crise de nerfs > 24
La « criminologie » en France
et ses arrières-plans idéologiques > 27
Le Conseil Constitutionnel met un coup d’arrêt
à une certaine dérive sécuritaire > 30
Comprendre (enfin) ce qu’est la police de proximité > 37
L’image des jeunes : le poids des médias > 40
Rosny-sous-Bois : le fait divers
et l’incendie médiatique > 42
Les gendarmes n’ont vraiment pas le moral > 46
Les mineurs délinquants menacent-ils
la société française ? > 51
La police n’aime pas être contrôlée > 58
Insécurité et sentiment d’insécurité > 60
Délinquance routière : les faux arguments
du lobby répressif > 64
Le viol, aspects sociologiques d’un crime > 69
Marseille cherche policiers désespérément > 73
La « vidéoprotection », une gabegie > 77
La justice des mineurs expliquée
par une juge des enfants > 84
La posture autoritaire et populiste de Manuel Valls > 89
Délinquance des mineurs :
le septième rapport en sept ans > 99
Intro Vous avez dit sécurité inter_Mise en page 1 08/02/12 08:27 Page6
Remerciements
À Pierre-Henri Castel, Jérémie Wainstain et Gilles Delfino,
amis qui m’ont initié à Internet depuis 1999
Intro Vous avez dit sécurité inter_Mise en page 1 08/02/12 08:27 Page9
Introduction.
Une sociologie engagée
L’arrivée d’Internet
10 -
La seconde moitié des années 1990 a également été
marquée par des innovations technologiques qui ont
transformé en partie nos modes de vie. Plus que le
téléphone portable, l’avènement d’Internet a
certainement fait évoluer notre rapport au monde, pour
le meilleur ou pour le pire selon les usages sociaux qui
en sont faits. Il a notamment bouleversé le monde de
l’information ainsi que les conditions de la publication
des idées, quelles qu’elles soient. Même si cette petite
révolution technologique a ses effets pervers, même si seule
une naïveté certaine conduirait à penser que les hiérarchies
sociales et les jeux de pouvoir et de domination en ont été
bouleversés, il semble difficilement contestable qu’Internet
a favorisé une démocratisation dans l’accès au savoir et
La politisation
des voitures brûlées
7 janvier 2011
« Chiffres de la délinquance en
2010 » : la Com’ rituelle du ministre de
l’Intérieur
24 janvier 2011
La « criminologie » en
France et ses arrières-plans
idéologiques
3 mars 2011
Comprendre (enfin) ce
qu’est la police de proximité
21 mars 2011
le fait divers
Rosny-sous-Bois :
et l’incendie médiatique1
4 avril 2011
2. http://www.lessor.org/
3. http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/
4. http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/
5. http://adefdromil.org/
6. http://www.fnrg.net/fnrg.php
7. http://sites.google.com/site/lagrognegend/
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L’Âge du capitaine
En 2009, les mineurs représentent 8,7 % de l’ensemble
des personnes condamnées par les tribunaux français.
Mais il y a mineurs et mineurs, nous dit-on. Et surtout
ils seraient « de plus en plus jeunes et de plus en plus
violents ». Telle est bien la rengaine des discours
politiques dont l’objectif est toujours le même ces
dernières années : faire régresser la majorité pénale à 16
ans, sanctionner de la façon la plus précoce et la plus
rapide possible. Or ce punitivisme est sérieusement
relativisé par l’examen de la statistique judiciaire des
condamnations. Pour deux raisons.
Premièrement, s’agissant des plus jeunes (les mineurs
de moins de 13 ans, ceux pour qui la LOPPSI 2 prévoit
des couvre-feux plus symboliques qu’autre chose), on
se demande quel est véritablement le problème. En
Vous avez dit sécurité inter pour imprimeur_Mise en page 1 08/02/12 08:30 Page55
- 55
En conclusion :
« La Commission constate avec inquiétude la persistance de
pratiques visant à limiter ou entraver les investigations ou les
contrôles portant sur l’activité des personnes exerçant des missions
de sécurité. Cette attitude est contre-productive et tend à jeter la
suspicion sur des professions qui ont tout à gagner à montrer qu’elles
sont en capacité et ont la volonté d’identifier les quelques personnels
qui adoptent des comportements constitutifs de manquements à la
déontologie, afin de les sanctionner et d’en prévenir le
renouvellement. La tentation de régler tous les problèmes
exclusivement en interne est de nature à alimenter fantasmes et
défiance à l’encontre de professionnels qui doivent entretenir une
relation de confiance avec la population ».
Ce testament est riche d’enseignements à l’aune desquels
on jugera dans les années à venir l’action du Défenseur
des droits.
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Insécurité et sentiment
d’insécurité
1er mai 2011
Délinquance routière :
les faux arguments du lobby
répressif
12 mai 2011
1. http://www.securiteroutiere.gouv.fr
2. voir le dossier sur notre site : www.laurent-mucchielli.org
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La « vidéoprotection »,
une gabegie1
31 mai 2011
Judiciarisation
De nos jours, et par rapport à l’époque où elle a débuté
dans le métier, Laurence Bellon note l’encombrement de
son cabinet par des affaires qui, il y a encore quelques
années, n’auraient sans doute pas été portées à la
connaissance de la justice. Certaines sont le fruit des
modifications inscrites dans la loi depuis 1994 : création
de nouvelles infractions et établissement de circonstances
aggravantes « qui visent plus particulièrement les
comportements de transgression des jeunes ». Mais la
judiciarisation témoigne aussi de l’inquiétude croissante
et de la réprobation que suscitent certains comportements
Pénalisation
Cette judiciarisation est en outre une pénalisation,
argumente l’auteur avec finesse et conviction. Or la
justice pénale, en privilégiant « la recherche de la faute
et la sanction du coupable », permet certes une lecture
des faits et apporte une réponse possible. Mais elle est
loin d’épuiser le sens du comportement dont elle est
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Rapport de force
Les risques d’une pénalisation outrancière ou exclusive
sont au cœur des arbitrages que doivent rendre tous les
jours les juges des enfants. Durant l’instruction d’une
affaire, le juge des enfants peut prendre un certain
nombre de mesures en attendant le jugement afin
d’examiner comment le mineur auteur évolue lorsque
des exigences sont posées. L’adolescent peut par exemple
être confié à un établissement éducatif où il sera entouré
d’adultes occupant diverses fonctions (éducateur,
psychologue, assistant social, etc.). Ces dispositions,
régies par l’ordonnance de 1945 sur le droit pénal des
mineurs, sont des mesures éducatives présentencielles.
Mais comment le juge des enfants doit-il (ré)agir lorsque
le mineur résiste et refuse l’aide qui lui est proposée ? Par
exemple, si le mineur ne respecte pas le règlement de
l’établissement, s’il ne se rend pas aux convocations qui
- 87
lui sont adressées, s’il manque les cours auxquels il est
contraint d’aller ou encore s’il fugue, comment ces actes
doivent-ils interprétés ? Comme des hésitations, des
doutes, voire des échecs ou des ratés (provisoires) et
inhérents à la relation éducative nouvellement entamée ?
Ou bien comme des manquements à une obligation
pénale (un placement ou un contrôle judiciaire) et ce,
lors même que le mineur n’a pas commis de nouvelles
infractions… manquements qui peuvent le conduire
tout droit en détention.
Après presque 30 ans de métier, Laurence Bellon estime
que le rapport de force avec des mineurs qui n’ont
parfois plus rien à perdre est loin d’être l’unique solution.
La justice des mineurs, parce qu’elle travaille avec des
enfants et des adolescents et parce qu’elle fait le pari du
temps propice au changement, doit savoir prendre des
risques et faire preuve d’imagination. Cette justice doit
aussi accepter les « tremblés » et les « peut-être », les
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La posture autoritaire et
populiste de Manuel Valls
5 juin 2011
98 -
Un président posé en autorité supérieure, absolue et
forcément légitime parce que protectrice, peut-on
imaginer plus forte personnalisation du pouvoir et
meilleure caricature de ce que Nicolas Sarkozy voulait
réaliser ?
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Situation constatée
Le « constat » posé par M. Lachaud est digne du célèbre
« la France a peur » de Roger Gicquel :
« On ne compte plus en effet le nombre d’actes de racket,
d’agressions gratuites que subissent nos enfants, et des
attouchements en public sur des jeunes filles. Rares sont désormais
les quartiers dans lesquels on ne rencontre pas des personnes âgées
témoignant du vol de leur sac à l’arraché ou du cambriolage de leur
voisin. Notre pays a dû faire face depuis quelques années, à une
augmentation très significative du nombre de mineurs mis en cause.
La délinquance des mineurs est le fait d’individus de plus en plus
jeunes, et gagne surtout en violence ».
Un refrain bien connu, que ne vérifient pas les données
disponibles et qui se trouve du reste démenti à plusieurs
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Réformes proposées
Les remèdes, enfin, étaient eux aussi un peu attendus :
1- Justice instantanée (comme les soupes en sachets) :
« Première nécessité pour rendre intelligible la sanction au
mineur qui a enfreint la loi : une réponse immédiate ». Et
- 101
de préciser sa pensée : « Il est nécessaire qu’une mise à
l’écart de la société, même très courte, puisse intervenir
immédiatement ». Ce qui conduit le rédacteur à proposer
« l’ouverture de structures ‘standard’ de placement immédiat
et d’observation dans lesquelles un diagnostic psychologique,
familial, et social pourra être établi ». Ainsi, M. Lachaud
réinvente les Centres de Placement Immédiat créés en
1999 par le gouvernement Jospin et que l’expérience a
pourtant conduit ces dernières années à fermer
progressivement pour les remplacer par des Centres
Éducatifs Fermés.
2- Justice rendue sans juges. Après d’autres, M. Lachaud
regrette que la réponse pénale soit « aléatoire » et souvent
peu intelligible pour le mineur. L’exemple donné est le
suivant :
« Comment ne pas s’étonner de voir une directrice ouvertement
contredite par une juge des enfants ? Alors même qu’elle avait
recommandé la détention et qu’elle avait clairement annoncé à un
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Conclusions
Ne soyons pas trop injuste avec monsieur Lachaud et
indiquons qu’il écrit ça et là des choses avec lesquelles
on ne peut qu’être d’accord. Ainsi :
« Pour traiter efficacement de la délinquance des mineurs, nul besoin
de modifier une énième fois l’ordonnance de 1945. »
Ou encore :
« Dans ses fonctions régaliennes, l’État doit conserver une marge de
manœuvre financière importante et mettre fin aux réductions
d’effectifs et de dépenses dans le domaine de la justice et de la
police. »
Dont acte. Mais pour le reste, c’est bien à un énième
exercice politique auquel nous assistons avec ce rapport.
Aussi disons-le tout net : la délinquance et la justice des
mineurs sont devenues ces dernières années une véritable rente
politique. Il ne se passe pas six mois sans qu’un rapport,
un projet ou une proposition de loi soit inscrit dans le - 103
paysage politico-médiatique. Dans le cas d’espèce, cela sert
sans doute à la fois les affaires nationales du président de
la République ordonnateur de la mission (qui, paraît-il,
ambitionne de faire un deuxième mandat) et les affaires
locales du député en question (qui, paraît-il, ambitionne
de conquérir la mairie de Nîmes).
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Le nombre des homicides a été divisé par plus de deux entre 1995
et 2010
Trois sources institutionnelles comptent chacune à leur
façon les homicides : la statistique sanitaire des causes de
décès, la statistique policière et la statistique judiciaire.
Vous avez dit sécurité inter pour imprimeur_Mise en page 1 08/02/12 08:30 Page115
« Victimes du devoir » :
les policiers morts en
service
11 juillet 2011
1. www.ffsu.org
Vous avez dit sécurité inter pour imprimeur_Mise en page 1 08/02/12 08:30 Page129
« Délinquance roumaine » :
une statistique pour fêter l’an-
niversaire du discours de
Grenoble ?
23 juillet 2011
La prévention de la
délinquance selon Claude
Guéant et Nicolas Sarkozy1
20 août 2011
Le dilemme du policier
C’est la « délinquance de voie publique » qui concerne
le plus les citoyens dans leur vie quotidienne, mais qui
est aussi difficile à combattre pour les policiers et les
gendarmes, s’agissant généralement d’une petite
délinquance anonyme. Pour améliorer l’élucidation sans
faire trop augmenter le nombre de faits enregistrés (c’est
le dilemme), il vaut mieux s’occuper d’infractions que
l’on est certain de résoudre à 100 %. La « meilleure »
façon de faire est d’interpeller ce que l’on appelle des
« shiteux » en jargon policier. Traduisez : « personnes
mises en cause pour usage de stupéfiant ». Entre 2002 et
2010, ces infractions ont augmenté de 75 % (dans
l’activité policière, non dans la réalité), soit la plus forte
augmentation de toute la période. De même, avec les
« infractions à la police des étrangers », les faits sont
élucidés en même temps qu’ils sont constatés. Entre
- 139
2002 et 2010, ces infractions ont augmenté elles de
50%.
Mais l’arrestation de clandestins a aussi une autre
fonction aux yeux du gouvernement : elle permet de
remplir les objectifs d’expulsion d’étrangers. Et, à
l’approche de l’élection présidentielle, il semble que le
gouvernement ait décidé d’afficher plus que jamais de
« bons chiffres » en la matière. Après que la loi du 16
juin 2011 (dite loi Besson) a modifié profondément le
droit des étrangers en restreignant les garanties
procédurales des migrants, l’heure est maintenant à la
mise à exécution. C’est en tous cas ce à quoi s’emploie
fortement depuis cet été le ministère de l’Intérieur, de
l’outre-mer, des collectivités territoriales… et de
l’immigration.
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1. http://www.fayard.fr/livre/fayard-405023-11-propositions-chocs-
pour-retablir-la-securite-Jean-Jacques-Urvoas-hachette.html
Vous avez dit sécurité inter pour imprimeur_Mise en page 1 08/02/12 08:30 Page144
4- « Penser l’avenir »
« À quoi sert l’INHESJ ? » (Institut national des hautes
études sur la sécurité et la justice). Cette organisation
hyper-centralisée est « bâtie sur un modèle que les
apparatchiks soviétiques des années 1950 n’auraient pas
renié » (p. 55). L’IHESI créé en 1989 par Pierre Joxe
fonctionnait bien, pourquoi l’avoir démantelé ? Pour M.
Urvoas, c’est parce que l’objectif de connaissance a
disparu et que la droite au pouvoir ne s’intéresse qu’à
contrôler les connaissances et surtout les statistiques.
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Un mot de conclusion
De notre point de vue de chercheur sur les questions de
sécurité et de justice, au-delà de l’avis que l’on peut avoir
sur telle ou telle (et l’on a vu nos critiques sur certains
points), ces 11 propositions de M. Urvoas sont fort
intéressantes et ont le grand mérite d’ouvrir des débats
de fond. Encore une fois, à gauche comme à droite, nous
ne connaissons aucun responsable politique ayant
travaillé de façon aussi sérieuse sur ces questions ces
dernières années. Reste que le titre de ce livre peut
induire en erreur. Il ne saurait s’agir à travers ces
propositions de « rétablir la sécurité » en France. Il s’agit
plutôt d’établir un fonctionnement plus efficace des
forces de sécurité, au service de la population. C’est une
condition nécessaire mais non suffisante de
l’amélioration réelle de la situation, car la sécurité ne
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1. http://www.diplomatie.gouv.fr
Vous avez dit sécurité inter pour imprimeur_Mise en page 1 08/02/12 08:30 Page157
Vidéosurveillance : que
voient les opérateurs derrière
les caméras ?
2 octobre 2011
1. http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r3777.asp
Vous avez dit sécurité inter pour imprimeur_Mise en page 1 08/02/12 08:30 Page166
L’avenir de la gendarmerie
en question (à l’occasion de
la retraite d’un général)
15 octobre 2011
Militarité
Les gendarmes sont des militaires, fiers de l’être, et – à
tort ou à raison – ils attribuent un certain nombre de
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Hiérarchie (commandement)
Là encore, le discours du militaire surprend peu au
premier abord. Sa charge polémique arrive cependant
rapidement lorsqu’il appelle les chefs à assumer
pleinement leur rôle et leur responsabilité face à un mode
de management qui tend au contraire à fabriquer des
hommes et de femmes n’osant plus prendre la moindre
initiative et désespérant leurs troupes : « [La hiérarchie
doit être] rayonnante, engagée, volontaire, mature,
militante. Décomplexée de tous atermoiements, ambiguïtés
voire inversions, induits sous couvert de management ou de
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Politiques de sécurité : le
bilan pro-gouvernemental de
l’ONDRP
8 novembre 2011
Auteurs et victimes
Si tous les milieux sociaux sont concernés, il apparaît
clairement que deux groupes sociaux sont surreprésentés
parmi les auteurs d’homicides conjugaux : les chômeurs
ou sans emploi (33% des cas) et les retraités (environ
30% des cas). On peut penser ici que cette absence
d’activité crée inversement un huis clos conjugal