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Technologie SDH – Mise en œuvre d’une architecture en anneau

Marie-Bernadette PIEL (1) et Laurent PARIZE (2)


Département Réseaux et Télécoms, IUT St Malo
(1) Marie-bernadette.Piel@univ-rennes1.fr
(2) Laurent.Parize@univ-rennes1.fr

Résumé - Le département R&T de l’IUT de Saint-Malo deuxième partie décrit le sujet des travaux pratiques,
s’est orienté depuis plusieurs années vers l’enseignement une troisième partie décrit l’évolution de la
des réseaux opérateurs, principalement en raison du technologie SDH et la quatrième partie présente le
contexte industriel local (forte présence des opérateurs, coût financier des équipements des travaux pratiques.
nombreuses plates-formes de supervision de cœurs de
réseaux). Dans ce cadre, nous avons abordé
l’enseignement de la technologie SDH (Synchronous
Digital Hierarchy) sous forme de cours et de travaux II – Présentation de la technologie SDH
pratiques en 2ème année. L’objet du présent article est de
présenter notre démarche. 1- Intérêts de la technologie SDH
La technologie Sonet (Synchronous Optical Network)
I - Introduction est la norme ANSI prédominante aux USA et au
La technologie SDH est une technique de Canada. La technologie SDH (Synchronous Digital
multiplexage pour les transports très hauts débits. Hierarchy) est la norme ITU-T adoptée par le reste du
Située au niveau de la couche physique, elle est basée monde. Ces technologies sont présentées dans le livre
sur le principe des pointeurs et des conteneurs [1]. Sonet et SDH sont identiques pour les débits au
virtuels. Il s’agit d’une architecture particulièrement dessus de 155 Mbits/s. Ces deux technologies ont
complexe, à laquelle nos étudiants (particulièrement permis de résoudre les problèmes d’incompatibilités
en apprentissage chez des opérateurs) sont souvent entre Amérique du Nord, Europe et Asie. En effet, la
confrontés. L’objet du présent article est de montrer de technologie pré-SONET/SDH, appelée PDH
quelle manière elle est enseignée au sein du (Plésiochronous Digital Hierarchy), optimisée pour la
département R&T de l’IUT de Saint-Malo, en insistant voix, offrait des débits différents entre Amérique du
tout particulièrement sur les aspects abordés en Nord / Europe / Asie. (cf tab n°1)
travaux pratiques.
Niveau Amérique du
Après un bref rappel du multiplexage PDH et de PDH Nord Europe Asie
l’ensemble des matériels nécessaires, les 1 DS1 1,544 E1 2,048 1,544
enseignements traitent des aspects suivants : les 2 DS2 6,312 E2 8,448 6,312
différents débits rencontrés, l’intérêt de ce type de 3 DS3 44,736 E3 34,368 32,064
multiplexage, le contenu de la trame avec l’enveloppe 4 E4 139,264 97,728
de charge utile et les « surdébits », le principe du Tab n°1 : débits des niveaux PDH en Mbits/s
mapping avec les conteneurs virtuels, les différentes
architectures possibles, les équipements SDH ou MIE La technologie SONET/SDH, apparue dans les années
(Multiplexeur à Insertion et Extraction), la gestion des 90s, propose des débits plus élevées (cf tab n°2):
alarmes en tout point d’une liaison, la protection avec SONET Mbits/s SDH
la possibilité de reroutage en cas de défaillance et
électrique optique
enfin, une présentation de la technologie SDH
nouvelle génération. STS-1 OC-1 51,84
STS-3 OC-3 155,52 STM-1
Toute la difficulté est d’illustrer de manière concrète STS-12 OC-12 622,08 STM-4
et synthétique l’ensemble de ces concepts. C’est STS-24 OC-24 1244,16
l’objet des travaux pratiques que nous souhaitons STS-48 OC-48 2488,32 STM-16
présenter. Ces derniers permettent de mettre en œuvre
STS-192 OC-192 9953,28 STM-64
deux MIE STM4 et deux MIE STM16 de marque Tab n°2 : débits des niveaux SDH en Mbits/s
Nortel, ainsi qu’un analyseur SDH. Ce dernier permet
à la fois de générer un lien de débit choisi (E1 à STM Par ailleurs, la technologie PDH utilise un
16), et d’analyser le lien reçu. Les MIEs, sur lesquels multiplexage bit à bit. Il faut multiplexer quatre liens
travaillent les étudiants, sont placés selon une E1 pour obtenir un lien E2, quatre liens E2 pour
architecture en anneau. Ces travaux pratiques obtenir un lien E3 et quatre liens E3 pour obtenir un
consistent à réaliser par étape une liaison point à point lien E4. Pour récupérer un lien E1 dans un train
en paramétrant quatre MIE placés sur des anneaux binaire E4, il est nécessaire de démultiplexer
pour faire transiter un lien E3 et quatre liens E1 d’un l’ensemble du flux. (cf figure n°1)
point A vers un point B puis analyser ces liens.

Ce papier est structuré de la manière suivante : une


première partie résume la technologie SDH, une
auxquelles chaque équipement, participant à la liaison,
E3 E3
a accès.
E3 E3
E2 E2 MT MT
Répéteur-régénérateur
E4 E4 MIE
MIE
utilisateurs utilisateurs
E3 E3 E1
E1 E2 E2

MT
MT
E3 E3 E1
E1 E2 E2

E1
E1 E2 E2
Conduit Conduit

E1
E1 Section multiplexeu r Section multiplexeu r Section multiplexeu r Section multiplexeu r

Fig n°1 : multiplexage/demultiplexage en PDH Section régénérateu r Section régénérateu r Section régénérateu r Section régénérateu r Section régénérateu r

Opto-électronique Opto-électronique Opto-électronique Opto-électronique Opto-électronique


La technologie SONET/SDH utilise un multiplexage
temporel à travers des multiplexeurs appelés ADM Fig n°4 : équipements de la transmission point à point et sous-
(Add/Drop Multiplexeur) ou MIE (Multiplexeur à couches auxquelles chaque équipement a accès.
Insertion/Extraction) (voir fig n°2) qui permettent de
récupérer n’importe quel niveau inséré dans la trame. Les répéteurs-régénérateurs sont des équipements qui
C’est une technologie beaucoup plus souple et qui permettent, dans une transmission longue distance,
nécessite moins d’équipements que la technologie d’amplifier et de remettre en forme le signal optique.
PDH. Elle offre également une fonction OAM Ils n’ont accès qu’au signal et aux octets de gestion
(Operation, Administration, Management) qui sera contenus dans le surdébit de section de régénération.
détaillée plus loin. Les multiplexeurs terminaux (MT) sont les derniers
MIE STM 4 MIE STM 4 équipements avant de délivrer le flux aux utilisateurs.
STM4 Ce sont les seuls qui peuvent accéder aux différentes
sous-couches SDH.
Résultant (ou aggregate)

Affluents ou 3- Format d’une trame SDH


tributaries
La trame SDH est représentée comme un rectangle de
fig n°2 : liaison SDH avec deux MIE STM4 9 rangées, et 270 colonnes et plus (cf fig n°5). Chaque
Les multiplexeurs MIE (cf fig n°2) peuvent extraire ou intersection ligne/colonne contient un octet de
insérer des liens, appelés affluents (ou tributaries) données. Les octets sont transmis de gauche à droite,
dans un train binaire appelé résultant (ou aggregate). rangée par rangée. La durée de la trame est de 125
microsecondes et celle-ci est continue.
2- Architecture
SDH est une technologie de la couche physique qui 270 colonnes

est elle-même décomposée en sous-couches. Selon la 261 colonnes

figure n°3, le signal numérique est implanté dans un Surdébit de


9
conduit appelé enveloppe de charge utile (SPE- r
section de
régénération
P
O
Synchronous Payload Enveloppe). Un surdébit de a
n
H
Charge utile
section de multiplexage s’ajoute à ce conduit pour g Surdébit de
s
u
é section de p
obtenir un bloc. Celui-ci est complété par un surdébit e multiplexage
de section de régénération afin d’obtenir la trame s

SDH. Le support utilisé étant généralement de la fibre


surdébit STM-1 enveloppe de charge utile synchrone (SPE)
optique, le signal obtenu au niveau de la trame est
embrouillé, puis convertit en signal optique. Fig n°5 : trame STM-1

Signal numérique
Selon la figure n°5, le débit de base SDH est de : 9
rangées x 270 colonnes x 64 kbits/s = 155,52 Mbits/s
Enveloppe de charge utile
Conduit
Le débit de l’ensemble des surdébits est de : 9 rangées
x 9 colonnes x 64 kbits/s = 5,184 Mbits/s
bloc Le débit de l’enveloppe de charge utile est de : 9
Section multiplexeur
rangées x 261 colonnes x 64 kbits/s = 150,336 Mbits/s
On peut en déduire que le débit d’information est de :
Trame SDH Section régénération
9 rangées x 260 colonnes x 64 kbits/s = 149,76
Opto-électrique Mbits/s.

L’enveloppe de charge utile (SPE) peut être sous-


Fig n°3 : modèle SDH en sous-couches divisée en des conteneurs standards de données. Ces
conteneurs ont toujours 9 rangées mais un nombre
Afin d’en illustrer le principe, prenons un exemple de variable de colonnes. Les signaux E-n, appelés
transmission d’une liaison point à point (cf fig n°4). affluents, sont implantés dans des conteneurs virtuels
Sur cette figure, on illustre les sous-couches (VC) (cf tab n°3). Par exemple, un signal de débit E1
(2,048 Mbits/s) est implanté dans un conteneur virtuel STM4 (622Mb/s) contient 4 AU4,
VC-12 de débit 2,304 Mbits. STM1 (155Mb/s) contient 1 AU4,
AU4 contient soit 1 VC4 soit 3 TUG3,
Conteneur TUG3 contient soit 1 VC3 soit 7 TUG2,
Conteneur débit vituel débit Taille TUG2 contient 3 VC12.
DS-1 1,544 VC-11 1,728 9X3
E1 2,048 VC-12 2,304 9X4 5- Gestion à l’aide des surdébits
Dans la trame STM-N apparaît différents surdébits
E2 6,312 VC-2 6,912 9X12
(MSOH, RSOH, POH supérieur) dont nous allons
E3 34,368 VC-3 48,384 9X84 maintenant détailler le contenu et illustrer leur rôle
E4 139,264 VC-4 149,76 9X260 dans le fonctionnement des opérations de gestion,
Tab n°3 : débits et taille des conteneurs virtuels appelées aussi OAM pour opération, administration et
management. En effet, en plus de la surveillance
Dans une enveloppe de charge utile SPE STM-1, on physique du signal s’ajoute les octets contenus dans
peut implanter au maximum 1 E4 ou 3 E3 ou 63 DS1 les surdébits pour assurer la maintenance et la
ou 63 E1 mais également 2 E3 et 21 E1 ou 1 E3 et 42 localisation des pannes.
E1. Dans la représentation de la trame SDH, ces surdébits
sont placés sur neuf rangées et sur les dix premières
4- Principe du multiplexage SDH colonnes de la trame STM-n (cf fig n°7):
L’opération de correspondance entre un conteneur et
un conteneur virtuel est une première étape de
Surdébit de S
l’opération de multiplexage. Prenons l’exemple d’un
Framing Framing Framing Framing Framing Framing Ident C1 Path Trace
A1 A2 A3 A4 A5 A6 J1
section de U
régénératio R
débit E1 de 2,048 Mbits/s à implanter dans une trame n Bip-8 B1 Order-wire User F1 D BIP-8 B3

SDH-1. L’opération de multiplexage peut être RSOH E1


E
B
détaillée en 3 étapes : Data-com
D1
Data-com
D2
Data-com
D3
I Signal
Label C2
T

a- Mapping (mise en correspondance) Pointer H1 Pointer H2 Pointer H3 Pointer H3 Pointer H3 D Path Status
G1
E
C’est le placement des affluents dans des conteneurs. S urdébit de
Ex : E1 + POH = VC12 section de BIP 24 APS K1 APS K1 C User

multiplexage
B2 B2 B2 Channel
O
POH est un surdébit de conduit (path overhead). MSHO N
Data-com Data-com Data-com D Multiframe
Le VC12 est appelé un VC inférieur. D4 D5 D6
U H4

I
Data-com Data-com Data-com T Z3
b- Multiplexage bas débit D7 D8 D9

VC + PTR(pointeur) = TU (unité d’affluent). Datacom Datacom Datacom


Z4
D10 D11 D12
Multiplexage temporel des TU = TUG (groupe de
TU). Z1 Z1 Z1 Z2 Z2 Z2 Order-wire
E2
Z5

Le multiplexage temporel est appelé entrelacement.


TUG + PTR = VC d’ordre supérieur. Fig n°7 : contenu des octets de surdébits de la trame STM-n

c- Multiplexage haut débit a- Surdébit de section de régénération RSOH


VC sup + PTR = AU (Unité Administrative). Ces octets sont traités par tous les équipements (cf
Entrelacement des AU = AUG (groupe de AU). fig n°4). Les octets de RSOH servent au :
AUG + RSOH (surdébit de section de régénération) +  verrouillage de trame,
MSOH(surdébit de section de multiplexage) = STM-n.  contrôle de qualité,
 contrôle de connexion.
La figure n°6 présente trois débits E1, E3 et E4 et
leurs étapes de multiplexage permettant d’obtenir soit b- Surdébit de section de multiplexage
un STM-1, soit un STM-4, soit un STM-16. Ces octets sont traités par tous les équipements
sauf les répéteurs-régénérateurs. Ce surdébit
C4 VC4 AU4 AUG STM1 MSOH contient des pointeurs qui vont se
positionner sur le début de l’enveloppe de charge
utile (SPE). Lors d’un démultiplexage, le MIE lit
C3 VC3 TU3 TUG3 la position du pointeur et sait où commence la
STM4
charge utile. C’est pourquoi, la technologie SDH
ne nécessite pas de démultiplexer toute la trame.
TUG2
STM16 Quant à l’opération de gestion, les octets MSOH
servent au :
C12 VC12 TU12
 contrôle de qualité,
 mise en œuvre de la protection,
Fig n°6 : étapes de multiplexage  transport d’alarmes,
 contrôle de connexion.
On n’en déduit qu’une trame :
STM16 (2,5Gb/s) contient 16 AU4,
c- Surdébit de conduit (POH sup)
Ces octets ne sont traités que les équipements B
Fibre active
terminaux. Ils servent au :
 contrôle de qualité, A C
 transport d’alarmes,
 vérification de pointeurs,
 mise en œuvre de la protection,
 contrôle de connexion. Fibre protection

Dans la charge utile, il peut y avoir des Conduit D


d’ordre inférieur (POH inf) qui vont aussi contenir des Fig n°10 : Anneau unidirectionnel (2 fibres)
octets pour la gestion :
 contrôle de qualité, Dans le cas de l’anneau unidirectionnel (cf fig n°10),
 transport d’alarmes, sur la fibre dite ‘active’, les trafics d’émission et de
 vérification de pointeurs, réception circulent dans le même sens. La paire de
 mise en œuvre de la protection, fibres de protection peut être utilisée pour la
 contrôle de connexion. duplication du trafic.
B
Après avoir vu la structure de la trame SDH, nous
allons voir les topologies. émission

A C
6- Topologie d’un réseau SDH réception
La technologie SDH se retrouve aussi bien en
topologie point à point, bus et surtout anneau.
Il faut préciser que le principal support est la fibre
optique sur laquelle il est possible d’utiliser un
D
multiplexage WDM (multiplexage en longueur
Fig n°11 : Anneau bidirectionnel (2 fibres)
d’onde). La technologie SDH est donc, souvent,
couplée à une technique WDM quant elle relie deux
Dans le cas de l’anneau bidirectionnel (cf fig n°11),
MIEs distants. Ceci permet de ne pas avoir à
les trafics d’émission et de réception circulent en sens
multiplier le nombre de fibres entre 2 localités.
opposé et utilisent donc les 2 fibres de la paire.
Point à point :
La topologie en anneau est la plus utilisée en
MT (ou MIE en
mode terminal) MT
technologie SDH car elle permet d’offrir une
E1 E1 technique de protection en cas de défaillance. Il existe
Affluents Résultant 2 types de protections : protection de conduit et
protection de section. Différents cas de protection sont
E3 E3 détaillés dans le document [2].
Fig n°8 : topologie en point à point
Afin d’illustrer ce principe de protection, prenons le
cas d’un anneau unidirectionnel.
Bus :
La protection de conduit consiste à dupliquer le trafic
MT (ou MIE en
MT sur les 2 fibres, fibre active et fibre de protection. Le
mode terminal) MIE
E1 E1 signal de meilleure qualité est sélectionné en réception
Résultant
Affluents
Résultant
Affluents au niveau de chaque conteneur virtuel de la trame
STM. En cas de coupure entre les MIE B et C (cf fig
E3 E3 n°12), le trafic passe sur la fibre de protection entre les
Affluents points A et C.
E1 E2 B
Fibre active
Fig n°9 : topologie en bus

A C
Anneau
La topologie en anneau peut se présenter sous deux
formes : l’une est appelé anneau unidirectionnel et
l’autre anneau bidirectionnel.
Fibre protection

D
Fig n°12 : Protection de conduit sur un anneau unidirectionnel
La protection de section de multiplexage (cf fig n°13) Chaque MIE contient des cartes avec un nombre
est basée sur la détection du défaut au niveau section d’affluents et de résultants. Par exemple, le MIE
de multiplexage pour les deux MIEs placés en amont STM4 contient 13 slots de type affluents ou résultant,
et en aval. Le signal est complètement rerouter en de support cuivre ou support fibre et de débits E1 à
basculant sur la fibre de protection. STM4.

Fibre active
B
N° de Type média Débit Nombre
slot de ports
C S1 Tributaire Cuivre 120 2Mb/s (E1) 32
A S2 Tributaire Cuivre 120 2Mb/s (E1) 32
S3 Tributaire Cuivre 75 34Mb/s (E3) 3
S4 – S5
Fibre protection S6 Aggregate FO 622Mb/s (STM4) 1
S7
S8 Aggregate FO 622Mb/s (STM4) 1
D S11 Tributaire Cuivre 75 155Mb/s (STM1) 2
Fig n°13 : Protection de section sur un anneau unidirectionnel ou 140Mb/s (E4)
S13 Tributaire FO 155Mb/s (STM1) 2
Pour le TP SDH décrit dans cet article, c’est cette
topologie en anneau qui a été mise en place. Nous en A l’aide d’une station d’administration graphique
présentons le principe dans le chapitre suivant. dédiée aux MIEs Nortel et d’un analyseur SDH
Anritsu (fig n°, les étudiants abordent les points
suivants :
III – Mise en place d’une liaison sur un  mise en place du mapping,
 compréhension des notions d’affluents et de
anneau SDH
résultant,
Pour réaliser ce TP, nous disposons de deux baies  compréhension d’une architecture en anneau,
Nortel (cf fig n°14) contenant chacune un  configuration des quatre MIEs,
multiplexeur MIE4 et un multiplexeur MIE16.  visualisation et analyse des erreurs,
 compréhension de la technique de protection.

Choix du
type de lien
à insérer et
analyser

Choix des
fenêtres

Visualisation
des alarmes

Fig n°14 : Baie Nortel


Fig n°16 : Analyseur SDH Anristsu
Ces MIEs sont placées sur des anneaux via des
liaisons optiques selon la configuration de la figure
n°15. Les manipulations sur la plate-forme SDH reposent
sur trois étapes.

MIE STM4
MIE STM16 MIE SM16
MIE STM4 1ère étape : Connexion affluent vers affluent sur un
MIE STM4.
Selon le schéma de la figure n°17, sur le MIE de
Anneau l’anneau STM4, le multiplexage va d’un affluent vers
STM16
un autre affluent sans passer par le résultant.
AnneauSTM4 Anneau STM4

Fig n°15 : Schéma de l’installation des quatre MIE sur les anneaux résultant
MIE STM4

Normalement, sur un anneau SDH, sont disposés


environ 6 à 8 MIE. Dans le cadre du TP, seuls deux affluents
MIE sont placés sur chaque anneau, voire même, sur
deux anneaux est placé un seul MIE pour l’étude de la Fig n°17 : schéma de la connexion trib to trib
protection de l’affluent et du résultant.
On peut ainsi réaliser une connexion trib to trib en est possible de visualiser si le lien de protection est
insérant le S1-1 (slot 1 port 1) dans le port S11- 1-J1- activé, ou de forcer l’activation de ce lien. L’analyseur
K111 (slot 11, port 1, AUn°1, TUG3n°1, TUG2n°1, SDH permet de mesurer le temps de rétablissement de
VC12n°1). la transmission après coupure du lien actif.
Enfin, on reboucle le point B pour récupérer le signal
Après avoir configuré la connexion à l’aide de la en A et ainsi analyser la transmission dans les deux
station d’administration, l’analyseur SDH génère un sens.
lien E1 à 2 Mbits/s et permet d’analyser le lien issu du
TX de S1-1. Il permet de visualiser, entre autre, les Ce TP a l’avantage de présenter pas à pas une
alarmes type LOS (loss of signal) ou AIS (alarm technologie complexe à expliquer dans un cours. La
indication signal). Ces alarmes sont aussi visualisables station d’administration est un outil graphique qui
sur la station d’administration (cf fig n° 18). réconcilie les étudiants un peu réticents face aux
étapes théoriques du multiplexage. Ce TP permet
également de pouvoir réaliser concrètement une
Visualisation liaison entre deux points tout en visualisant les
des alarmes alarmes. Enfin, la topologie en anneau permet
d’aborder le reroutage du trafic en cas de coupure, ce
Etat des qui est un atout essentiel de cette topologie et de la
MIEs technologie SDH associé.

Fenêtre de
IV – Evolution vers SDH nouvelle
mapping génération
Le TP présenté est de type SDH « ancienne
génération ». Aujourd’hui lors de l’achat de
multiplexeurs, il est possible de travailler sur du SDH
Fig n°18 : Ecran de la station d’administration « nouvelle génération NG ». La présentation de ces
nouveautés est détaillée dans les documents [3] et [4].
2ème étape : Connexion Insertion/Extraction avec un
seul MIE (cf fig n°19), un affluent est inséré et extrait Pour SDH ‘ancienne génération’, les flux transportés
d’un VC de l’anneau (résultant). étaient de type E1 à E4 et STM-n selon le niveau du
résultant résultant, avec au niveau supérieur de la voix, du
MIE STM4 Frame Relay, de l’ATM. SDH NG est une évolution
permettant de transporter des flux de type SAN, DVB,
GigabitEthernet (cf fig n°21). Il s’agit de pouvoir
affluents utiliser la couche physique avec la technologie SDH
Anneau STM4 tout en transportant tout type de flux avec différents
protocoles et des capacités modulables.
Fig n°19 : Schéma de la connexion affluent/résultant

3ème étape : Connexion Insertion/Extraction avec 4 IP

MIEs. DVB
Pour cette dernière étape (cf fig n°20), les étudiants PDH MPLS VLAN

doivent réaliser et analyser une liaison avec un lien E3


et quatre liens E1 entre le point A et le point B. Ils ATM
Fiber Channel
10/100/1000 Ethernet
doivent alors configurer les quatre MIEs et analyser ESCON
les liens avec l’analyseur SDH. Ici, il faut noter que
FICON
l’anneau STM4 devient un affluent de l’anneau HDLC/PPP/LAPS

STM16.
GFP-F GFP-T

MIE STM4 MIE STM4


MIE STM16 MIE
SM16
Concaténation contigüe Concaténation virtuelle

LCAS
A Anneau B SDH NG
STM 16
AnneauSTM 4 Anneau STM 4

Fig n°21 : Transport de tout type de flux sur SDH NG


Fig n°20 : Schéma de la transmission A vers B

Comme on l’a déjà présenté, la technologie SDH


Cette dernière étape est répétée en ajoutant des
fournit des débits très élevés, une OAM (Operation,
protections de lien. Sur la station d’administration, il
Administration, Management), et une architecture
avec possibilité de protection qui permet un reroutage Quant au protocole LCAS, normalisé par l’ITU-T
du trafic en cas de coupure. G.7042, il permet de modifier l’allocation de débits
Pour SDH NG, comme cela est décrit dans la figure des conteneurs virtuels (VCAT), ou d’ajouter/déplacer
n°21, l’idée est donc de pouvoir encapsuler des un conteneur d’un VCG, et également de rerouter le
signaux de tout type de flux avec la norme GFP trafic dans le cas de liens défaillants.
(Generic Frame Protocol), de faire une concaténation
virtuelle VCAT (Virtual Concatenation) pour
optimiser le remplissage des conteneurs et de faire de V - Coût financier d’un TP SDH NG
l’allocation dynamique de débits avec LCAS (Link
Capacity Adjustment Scheme). Afin d’aborder le coût financier d’un TP SDH, nous
allons étudier une proposition pour un équipement
GFP est défini par la norme IUT-T G.7041 selon 2 SDH STM1 16xE1 -4 Ethernet 10/100 SDH NG selon
modes de transmission : GFP-F (Frame) et GFP- la figure n°24 :
T(Transparent). La trame GFP-F est de taille variable
et permet d’encapsuler des paquets de données, par AXX9100 STM1 AXX9100 STM1
exemple, Ethernet, PPP/HDLC … La trame GPF-T est
de longueur fixe et est adaptée aux flux de type Fiber
Affluents :
Chanel, Escon, GigabitEhernet c'est-à-dire aux flux 16 E1,
codés en 8B/10B. 4 ports Ethernet Anneau STM1

Fig n°24 : Schéma de TP SDH NG avec deux MIE AXXP9100


Voici le détail d’une trame GFP :
La solution de prix proposée par Mr Floquet de la
1 2 3 4 société MIC DATA (78320 La Verrière) coûte environ
1 : Core Header (4 octets) : longueur de charge utile 9600 euros. Cette solution comprend :
2 : Payload Header (4 à 64 octets) type de charge utile  2 ADM optiques STM1 AXX9100Connect
3 : Payload Information Field (0 à 64koctets) charge Ericxxon
utile  16 interfaces E1
4 : Payload FCS (4 octets) Frame check sequence  4 interfaces Fast-Ethernet port RF 45
 Alimentation 230 AC 48 DC
La trame GFP est transportée dans les conteneurs  Craft Terminal (interface web pour le
virtuels de la technologie SDH. De multiples multiplexage et la gestion)
conteneurs virtuels SDH sont regroupés afin d’obtenir  Cordons optiques LC-UPC monomode 9/125
un plus grand débit. Deux techniques de
concaténation existent : la concaténation contigüe et la Autre possibilités :
concaténation virtuelle (VCAT). Par exemple, le VC-  Radcom propose des ADM FCD155E pour 3000
4-4c, de débit 622 Mbits/s, est l’association de quatre euros l’unité
VC-4. Il est obtenu par concaténation contigüe. Il  CXR Andersen et Jacobson propose des ADM
pourra être transporté dans un STM-4. HX9100.
La concaténation virtuelle (VCAT) utilise des
conteneurs virtuels qui n’ont pas besoin d’être choisis Pour générer et analyser le trafic, il est nécessaire de
dans des intervalles de temps contigus. Dans ce disposer au minimum d’un analyseur lien MIC 2
deuxième cas, pour un VC-4-3v, les trois VCs sont Mbits et de 2 PC équipé d’un logiciel générant du flux
transportés individuellement et la concaténation n’a IP/Ethernet, ou d’un générateur de trafic.
lieu que dans les équipements terminaux. Cette
concaténation virtuelle permet d’optimiser les débits
(cf fig n°23). Chaque conteneur transporté
VI – Conclusion
individuellement est une partie d’un VCG (groupe de
VC). Elle nécessite toutefois une bufferisation à
l’arrivée du aux différents parcours possibles pour le Dans cet article, nous avons présenté un sujet de TP
transport des VC. sur la technologie SDH appliquée à une topologie en
anneau. Cette technologie est encore très utilisée chez
les opérateurs car d’une part, elle offre des débits, une
service débit Mbits/s sans VCAT avec VCAT infrastructure, une OAM et une protection avec
reroutage du trafic en cas de défaillance et d’autre
FastEthernet 100 VC-4 (67%) VC-3-2v (99%) part, le parc d’équipements SDH est encore très
présent. La technologie SDH NG a permis de
GigabitEthernet 1000 VC-4-16c (42%) VC-4-7v (95%)
s’adapter à l’évolution des flux tout en utilisant les
Fibre Channel 1700 VC-4-16c (42%) VC-4-12v (90%)
équipements déjà existants.

ESCON 160 VC-4-4c (26%) VC-3-4v (83%)


Bibliographie
DVB 270 VC-4-4c (37%) VC-3-6v (93%) [1] Gérard Bouyer, “Les Réseaux synchrones étendus
Fig n°23 : Comparaison des débits avec ou sans VCAT PDH et SDH”, Hermès 1997.
[2] CXR Anderson Jacobson, “Topologies et type de
protection du HX9100”, 2005.
[3] José M. Caballero, “SDH Next Generation, Trend
Communications”, 2005.
[4] Cisco Systems, “Efficient and flexible transport
of next-generation data services over Sonet/SDH
using GFP, VCAT, LCAS”, 2005.

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