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Ministère de l'enseignement supérieur Année universitaire 2001/2002

EXAMEN DU CES DE RÉVISION COMPTABLE


SESSION PRINCIPALE
Épreuve : Gestion Intégrée
Durée : 4 heures
Cette épreuve contient : 6 pages

Mokhtar ingénieur en énergétique travaillait au sein de l'entreprise "Home Appliances"


(HA). "HA", installée dans son pays natal, assemble divers articles électroménagers y
compris les réfrigérateurs sous une marque internationale. En sa qualité de directeur de
production, il a pu accumuler des compétences techniques et managériales durant les
quelques années d'exercice à "HA".
A la fin des années 80, Mokhtar a constaté que le rythme de l'évolution de l'entreprise
"HA" est assez important et a déduit que le marché de l'électroménager est en croissance.
Cette déduction a été confirmée par une discussion qu'il avait menée avec certains de ses
amis qui vivaient à l'étranger. Ils ont relevé que les habitudes de consommations de la
population de leur pays natal se transforment entraînant une utilisation plus importante des
réfrigérateurs et surtout des congélateurs.
Ces constatations ont conduit Mokhtar à réfléchir à fonder une entreprise spécialisée dans
la fabrication de réfrigérateurs destinés au marché local et éventuellement au marché
étranger. A cet effet, il a mené une étude plus poussée du marché et des technologies
existantes. Les résultats de cette étude ont fait par la suite l'objet d'une discussion avec ses
amis Jalel et Jawhar vivant toujours à l'étranger.
La discussion se poursuit pendant quelque temps. Finalement, les trois amis se mettent
d'accord pour fonder ensemble l'entreprise "FREEGO". Fin 1990, Mokhtar s'est chargé du
projet puisque les deux autres ne pouvaient pas être disponibles. Il a loué les locaux et
acquis les équipements nécessaires. Il a recruté certains de ses anciens employés chez
"Home Appliances"…
Au cours de la première année, FREEGO a connu quelques difficultés de démarrage
comme toute nouvelle entreprise. Ensuite, elle n'a cessé de se développer d'année en année.
L'entreprise fabrique des réfrigérateurs destinés à une utilisation domestique. Elle achète
les moteurs et les éléments de contrôle de température et fabrique les autres parties (la
structure, les parois, les étagères, etc.) pour ensuite les assembler.
Au cours de la troisième année, Jalel et Jawhar ont pu décrocher un premier marché à
l'export. Le besoin de ce nouveau marché ne diffère pas fondamentalement de celui du
marché local puisque les habitudes de consommations et le pouvoir d'achat sont similaires.
Le client étranger s'est engagé à prendre en charge les frais du transport terrestre des
produits ; ces frais sont négligeables par rapport aux prix d'achat payés par ce client.
Cette activité à l'export a démarré lentement pour s'accélérer une année et demi plus tard.
En 1995, et face à ce développement, Mokhtar s'est trouvé dans l'obligation de développer
les capacités de production. Pour ce faire, il a choisi de réorganiser la production en deux
ateliers, chacun destiné à un marché : un atelier pour le marché local et un deuxième pour
le marché étranger. Il a dû multiplier les recrutements et les équipements. Il a nommé un
responsable sur chaque atelier et a décidé de gérer les deux ateliers comme deux domaines
d'activités stratégiques distincts.
En 1996, face à l'intensification de la concurrence et l'évolution de la demande, Mokhtar a
senti le besoin de limiter le volume de l'activité car il avait peur que la taille de l'entreprise
ne devienne trop importante ce qui pourrait lui faire perdre le contrôle de la situation. Pour
prendre une décision, Mokhtar a fait faire une nouvelle étude de la demande.
Suite aux résultats de cette étude, Mokhtar et ses associés ont choisi de se spécialiser dans
la production de réfrigérateurs à grande capacité de réfrigération et de congélation et
connus sous le nom "Réfrigérateur Américain" destinés surtout à une clientèle aisée
recherchant un certain confort domestique. Mokhtar a estimé qu'avec les capacités de
production existantes, il est possible de produire moins de réfrigérateurs qu'auparavant tout
en maintenant le chiffre d'affaires et les bénéfices au même niveau.
Deux nouvelles conceptions ont été réalisées et testées pour remplacer progressivement les
anciens modèles. Les nouveaux modèles présentent un design attractif et fonctionnel et
intègrent plusieurs options comme le distributeur de glaçon. Sur le marché local, le seul
produit comparable est importé en quantité très limitée à cause de son prix élevé et au
manque de compétences techniques nécessaires pour assurer le service après vente.
Sur le plan de la production, Mokhtar a vu la nécessité de consacrer un atelier par produit
et non plus par marché. Il a formé ses employés auprès de ses fournisseurs de moteurs et
d'autres accessoires spécifiques à ce type de produit.
Ce produit a connu un succès sur le marché local mais aussi et surtout sur le marché
étranger. L'entreprise FREEGO s'est ainsi constituée une image de leader dans ce type de
produit. La réussite de l'activité a encouragé Jawhar à rentrer au pays, en 1998, pour aider
Mokhtar dans la gestion de leur entreprise surtout que des opportunités de développement
se présentent dont deux ont été retenues.
En effet, en 1999, étant donnée que la clientèle cible de l'entreprise pour les réfrigérateurs
américains est assez spécifique, l'équipe dirigeante a décidé de se lancer dans la
distribution de ses produits par correspondance et en particulier à travers Internet. Pour ce
faire, elle a développé la logistique nécessaire à ce type d'activité et surtout le service après
vente.
En outre, l'équipe dirigeante a choisi de se lancer dans la production d'un nouveau type de
produit destiné à une clientèle professionnelle. Il s'agit de produire des congélateurs utilisés
dans le commerce, l'hôtellerie ou la restauration. Ce type de produit est demandé même par
des industriels de l'agroalimentaire qui l'utilisent comme support publicitaire chez les
commerçants. En se basant sur son expérience, deux congélateurs ont été conçus (un à
ouverture horizontale et l'autre à ouverture verticale). Ces nouveaux produits nécessitent la
mise en œuvre des mêmes compétences que les produits initiaux. Un nouvel atelier a été
mis en place car les capacités de production sont devenues insuffisantes. Cet atelier
présente des caractéristiques similaires aux deux anciens ateliers et peut être utilisé pour la
production de n'importe quel type de produit de l'entreprise.

En septembre 2000, Moktar fût informé par l’avocat de l’entreprise que le propriétaire de
la société « ELECTRIC CAP » Monsieur KAMOUN vient de décéder et que sa veuve ne
connaissant rien au monde des affaires a décidé de vendre l’entreprise.
Avant de se décider, Monsieur Moktar, voulait y voir plus clair. C’est ainsi qu’il chargea
son directeur financier d’étudier la rentabilité de cette affaire et le meilleur schéma de
financement. Ce dernier, après investigation, visite des lieux et entretien avec les
responsables d’ELETRIC CAP, a opté pour l’achat par cession d’actifs. Le contrat portera
sur les éléments suivants1 :
- Un terrain de 50 000 D.
- Des locaux d’une valeur de 150 000 D. Ils pourront être amortis linéairement
sur leur durée restante, soit 15 ans. La société devra effectuer aussi des dépenses
d’aménagement de 10 000 D à amortir linéairement sur 10 ans.
- Un mobilier de 20 000 D à amortir linéairement sur 10 ans.
- Un matériel de transport de 80 000 D à amortir linéairement sur 5 ans.

1 La société ELECTRIC CAP se chargera elle même de régler ses créances et dettes avec ses tiers.
- Un matériel industriel de 800 000 D amortissable linéairement en 5 ans.
- Des stocks pour une valeur de 50 000 D2.

Le produit fabriqué peut être vendu à 120 D l'unité. La structure des coûts est la suivante:
CV unitaire 70 D
CF unitaire (autre que l'amortissement): 10 D

Le BFR d'exploitation est estimé à 30 jours du CAHT.

La demande du produit de la société est incertaine. La direction ne pense pas pouvoir


stabiliser ses ventes moyennant une politique de prix. Elle préfère plutôt adapter sa
production à la demande de marché. Trois scénarios sont envisagés :

Etat de la nature Scénario Scénario Scénario


Volume des ventes pessimiste réaliste optimiste
Quantité à vendre par année 9 000 unités 11 000 unités 13 000 unités
Le niveau et la structure des coûts sont insensibles au niveau de la production.

L’affaire fût conclue avec succès courant décembre 2000 et Monsieur ISMAIL l’a payée au
comptant.

« ELECTRIC CAP » se trouve dans la zone industrielle de GROMBALIA et occupe une


position dominante sur le marché national. Elle est en pleine expansion. A la fin de l’année
1999 elle ne fabriquait et ne vendait qu’une seule pièce électrique. La production de cette
année-là a été telle que le coût moyen des séries fabriquées et livrées à la clientèle était
minimum. Le prix de vente de la série était égal à ce coût moyen minimum majoré de
7 150 DT.

A cette date le seul concurrent de la société « ELECTRIC CAP » étant en difficultés


sérieuses et la capacité de production (15 séries) n’étant pas utilisée au mieux, il a été
décidé de fabriquer et de vendre dorénavant le nombre de séries maximisant le bénéfice.

En outre, en vue d’éliminer le concurrent, le dirigeant de la société « ELECTRIC CAP »


Monsieur KAMOUN a décidé de procéder à la vente de trois séries–réclame, puis de
reprendre ensuite les livraisons dans les conditions normales.
2 Ces stocks devront alimenter en partie le BFR de démarrage de la nouvelle activité d’ELECTRIC CAP.
Vers la fin de l’année 1999 les ventes–réclame ayant été un grand succès, le concurrent est
définitivement éliminé. La décision de réinvestir était alors prise par Monsieur KAMOUN,
de façon à occuper la place laissée vacante par ce dernier.
Le coût marginal des séries était prévu comme suit pour les années 1998 et 1999 :
Séries(de 100 unités) Coût marginal (en DT)
1re 36 300
2e 13 200
3e 10 700
4e 8 800
5e 7 500
6e 6 800
7e 6 700
8e 7 200
9e 8 300
10e 10 000
11e 12 300
12e 15 200
13e 18 700
14e 22 900
15e 27 900
TRAVAIL À FAIRE

QUESTIONS A : (7 POINTS)
Question A1 : Commentez la segmentation stratégique opérée par Mokhtar pour le
développement des capacités de production en vous référant au concept de "synergie".
Question A2 : Quelle est la stratégie de domaine adoptée par l'entreprise "FREEGO" à
partir de 1998 ? Justifiez votre réponse.

Question A3 : Quelles sont les voies de développement stratégique choisies par


l'entreprise "FREEGO" en 2001°? Justifiez votre réponse.

QUESTIONS B: (6 POINTS)
Sachant que:
- Le nombre de séries fabriquées et vendues durant 1999 par ELECTRIC CAP a
été tel que le bénéfice eût été maximum sans la baisse des prix résultant des
ventes – réclame.
- Les séries ont été livrées sur le marché de la manière suivante : D’abord le
nombre de séries nécessaires à la réalisation d’un bénéfice de l’ordre de
40 000 DT, puis les trois séries–réclame à un prix moyen de 12 000 DT, enfin
les autres séries vendues au prix normal.

Question B1 :
a) Déterminer le nombre de séries fabriquées et vendues par ELECTRIC CAP
au cours de l’année 1998.
b) Calculer le prix de vente normal de la série.
c) En déduire le bénéfice réalisé au cours de l’exercice 1998 sachant que
l’exercice coïncide avec l’année civile et que l’entreprise écoule toute sa
production.
Question B2 :
a) Déterminer le nombre de séries fabriquées et vendues pendant l’année 1999
et le bénéfice normal correspondant.
b) Quel est le numéro des séries écoulées lors des ventes – réclame ? A quel
prix moyen aurait-on pu les vendre s’il avait été jugé de ne réaliser aucun
bénéfice sur ces séries ?
c) Quel bénéfice l’entreprise ELECTRIC CAP a-t-elle finalement réalisé au
cours de l’exercice 1999 ?

QUESTIONS C: (7 POINTS)
Sachant que:
- Le terrain prendra de la valeur au rythme de 10% par an.
- Une fois la production arrêtée, les équipements auront une valeur résiduelle
nulle. Les autres immobilisations auront une valeur résiduelle égale à leur
valeur comptable nette (excepté les dépenses d’aménagement qui sont
irrécupérables).
- Les valeurs immobilisées qui ne sont pas totalement amorties ne seront pas
cédées, mais pourront être utilisées pour d’autres usages.

Question C1 : Analyser la rentabilité économique de l'investissement (y compris


celui en BFR) si le taux de rendement exigé par les entreprises de même classe de
risque, mais non endettées est de 15% net d'impôt.

Avant de conclure le contrat, le responsable financier de la société a proposé au PDG de


d’utiliser l’emprunt ou le crédit-bail pour financer le matériel industriel. L’argument du
financier est de profiter de l’effet de levier financier pour augmenter la rentabilité
financière.
Après avoir prospecté le marché, il vient avec deux offres qu’il pense les meilleures :
 Un emprunt de 800 000 D auprès de la BIAT au taux facial de 10% et remboursable
par annuités constantes sur 5 ans.
 Un crédit-bail auprès de Tunisie leasing aux conditions suivantes:

- Un dépôt de garantie de 150 000 D sur un contrat de 5 ans.


- Des redevances annuelles de 200 000 D payables en fin d'année.
- Une option d'achat à exercer à la fin l'année 4 et à valoir sur le dépôt de
garantie.

Question C2 : Dans quelle mesure le schéma de financement aurait-il influencé la


décision d’achat ?

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