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REMERCIEMENTS
ملخص
RESUME
ABSTRACT
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES NOTATIONS
INTRODUCTION GENERALE...................................................................................................... 1
Chapitre deuxième................................................................................................................ 18
ثم عرضنا الطرق المختلفة لتصميم وتحليل استقرار السدود الترابية ،وحماية
المنحدر عند المصب وعند المصرف وطرق التصريف ومختلف المنشئات
الملحقة.
بعد عرض البرامج " "TALRENو" "PLAXISقمنا بتحليل مقارن لنتائج حساب
عامل األمان من خالل طرق الحساب المختلفة ،فضال عن تحليل حساسية عامل
األمان بداللة االرتفاع ومعامل التسارع الزلزالي األفقي حسب القوانين الزلزالية
الجزائرية.
Le travail présenté dans ce mémoire a pour but d’analyser la stabilité d’un barrage en terre.
En premier temps on a présenté des généralités sur les barrages, les différents types, leurs
avantages et leurs inconvénients.
Après présentation du logiciel TALREN et du code de calcul par éléments finis PLAXIS, par
modélisation numérique on a fait une analyse comparative des résultats des calculs du coeffi-
cient de sécurité par différentes méthodes, ainsi qu’une analyse de sensibilité du coefficient de
sécurité aux variations du facteur d’accélération sismique horizontal avec la mise en œuvre de
la réglementation parasismique algérienne en vigueur.
On a terminé par une application pratique à l’étude de la stabilité des talus de la digue du bar-
rage en terre de Soubella situé dans la commune de Magra (wilaya de M’sila).
The purpose of the work presented in this memory is to analyse stability of dam in the ground.
In the first stage generalities were presented on the dams, the different types, their advantages
and their disadvantages.
The different methods of sizing and analyzing the stability of earth dams, the protection of the
upstream and downstream slopes and the drainage process by filters and related structures
have been described.
After the introduction of the TALREN software and the PLAXIS finite element calculation
code, numerical modeling was carried out using a comparative analysis of the results of the
safety coefficient calculations by different methods, as well as a sensitivity analysis of the
safety coefficient Variations of the horizontal seismic acceleration factor with the implemen-
tation of the Algerian seismic regulations in force.
A practical application to the study of the stability of the slopes of the barrier dyke in Soubel-
la soil in the municipality of Magra (wilaya de M'sila) was completed.
La stabilité des ouvrages en terre (déblais, remblais, digues) et des pentes naturelles est un
problème qui préoccupe les géotechniciens tant praticiens que chercheurs. Les désordres
engendrés par la rupture des pentes sont généralement spectaculaires, souvent destructifs et
parfois meurtriers.
De nombreuses méthodes de calcul de stabilité ont été proposées. Celles-ci se différencient par
les hypothèses admises par leurs auteurs (méthodes de calcul en équilibre limite, méthodes de
calcul à la rupture, méthodes de calcul en déformations) et par la facilité de leur mise en œuvre,
mais elles s’accordent toutes à définir un coefficient de sécurité global en fonction duquel la
stabilité du talus étudié est considérée comme assurée ou compromise, ou par des coefficients de
sécurité partiels affectant, d’une part, les sollicitations appliquées et, d’autre part, les propriétés
mécaniques des sols.
Les progrès des ordinateurs et des méthodes d'analyse numérique ont permis de mettre au point
des modèles rhéologiques et des algorithmes de résolution, conduisant à des modélisations qui
prennent mieux en compte le comportement observé sur le terrain. La modélisation du
comportement des sols est une étape importante qui conditionne la qualité des analyses des
ouvrages.
Le travail présenté dans ce mémoire consiste en une étude de la stabilité des talus amont et aval
des barrages en terre. Il a pour objectif de proposer une orientation scientifique sur l’utilisation
des différents modèles de comportement de sol pour l'étude des remblais constituant le corps de
la digue et des couches de fondation sur laquelle repose le barrage et les ouvrages annexes.
Pour modéliser le comportement du sol de remblai et du sol de sa fondation, on a utilisé
différents modèles de comportement de sols employés dans le logiciel Plaxis V8.
Une étude en plusieurs configuration (en fin des construction, en régime permanent et lors d’n
vidange) sous sollicitations sismique a été réalisée afin de montrer l’effet du modèle de
comportement du sol de fondation et du sol de remblai ainsi que l'effet des paramètres
géométriques et hydrauliques sur les résultats de calcul, avec une comparaison des résultats.
Pour atteindre l’objectif visé, le travail est divisé en quatre chapitres :
Chapitre 1 : Généralités sur les barrages ; les différents types de barrage ; les barrages en
béton ; les barrages en terre ; les avantages et les inconvénients des différents types de barrages.
Chapitre 2 : les méthodes d’analyse de la stabilité d’un barrage en terres ; définition du profil
général d’un barrage en terre ; la protection des talus amont et aval ; procédés de drainage ;
méthodes de calcul de la stabilité.
1
Chapitre 3 : Modélisation numérique de la stabilité des talus de la digue du barrage :
présentation des outils numériques utilisés : le logiciel TALREN et le code de calcul par
éléments finis PLAXIS ;
Chapitre 4 : Etude d’un cas : elle comporte une application numérique au calcul de stabilité
d’un barrage situé dans la commune de Magra (wilaya de M’sila), l’analyse de stabilité au
glissement des talus amont et aval en fin de construction et en régime permanent sous l’effet du
séisme.
2
Chapitre Premier
1.1.Introduction
Les barrages sont, par définition, des ouvrages d’art hydraulique qui barrent sur toute la largeur
une section d’une vallée, et qui créent ainsi une dépression topographique artificielle étanche à
l’eau. De manière générale et dans la plupart des cas, la hauteur du barrage dépasse le niveau
d’eau atteint par les cours d’eau en période de forte crue. Fondamentalement, les barrages réali-
sés contribuent de manière décisive à l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation et la pro-
tection contre les inondations de larges zones du territoire où l’égard à la composante environ-
nementale est de place.
Selon la nature du matériau de construction utilisé, on classe les barrages selon deux grandes
catégories :
Certains anciens barrages, datant pour la plupart du XIX' siècle, ont été réalisés en maçonnerie.
Ils sont en règle générale assimilés aux barrages en béton, car par leur forme, ils peuvent presque
toujours être classés parmi les barrages poids.
A cette classification, on peut ajouter les barrages hybrides ou composés. En effet, certains
grands barrages peuvent comprendre des sections en béton et en remblai mises côte à côte.
L'exemple fréquent est celui d'une construction en béton comportant un évacuateur de crue flan-
qué de barrages en remblai soit d'un côté soit de part et d'autre. Dans d'autres cas, la section de
l'ouvrage est constituée de plusieurs types de matériaux. Il existe aussi des barrages où un rem-
blai vient s'appuyer sur un mur en maçonnerie. En outre, il faut mentionner les barrages de rete-
nue pour le stockage de stériles miniers. Ils sont constitués de remblais successifs dont les maté-
riaux utilisés (sol naturel, stérile minier, débr²is de roche) sont de qualité variable.
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1.2.1. Barrage en béton
On distingue trois grandes familles de barrages en béton, chacune comportant un certain nombre
de sous-familles.
Barrages poids
Par leur poids et par leur section trapézoïdale, ils résistent à la poussée de l'eau. Tout comme les
barrages en maçonnerie, les barrages en béton sont des ouvrages rigides et en conséquence leur
conception sera aussi conditionnée par la qualité des fondations.
Barrages voûtes
Ils résistent à la poussée de l'eau par leur forme qui leur permet de répercuter la poussée hydros-
tatique sur la fondation par des arcs travaillant en compression. La voûte des ouvrages de faible
hauteur, peut être très mince et présente une simple courbure.
Barrages à contreforts
Ils sont composés d'un voile en béton armé et d'une série de contreforts destinés à reprendre la
poussée de l'eau et à la transmettre à la fondation.
4
1.2.1.2. Barrages poids
Un barrage poids est un barrage dont la propre masse suffit à résister à la pression exercée par
l'eau. Ce sont des barrages souvent relativement épais, dont la forme est généralement simple
leur section s'apparente dans la plupart des cas à un triangle rectangle. On compte deux grandes
familles de barrage-poids, les barrages poids- béton, et les barrages en remblais (ces derniers
n'étant d'ailleurs généralement pas qualifiés de barrage-poids, mais de barrage en remblais).
Les profils adoptés pour ces ouvrages sont bien souvent un compromis technico économique
découlant directement de calculs de stabilité. De plus, nous évitons autant que possible des
formes complexes qui entrainent une augmentation inutile du coût de coffrages. Une galerie de
visite, si elle s'impose dans les grands ouvrages n'est guère utile pour ceux de taille modeste et
pas envisageable pour les barrages de quelques mètres de hauteur. Enfin, pour améliorer l'étan-
chéité du contact béton fondation et la résistance au glissement, il sera souvent bénéfique de réa-
liser une clé d'ancrage armée.
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Figure 1. 3 : Barrage voûte
- D’une série de murs parallèles, généralement de forme triangulaire, plus ou moins épais et plus
ou moins espacés (les contreforts);
- D’une bouchure entre les contreforts transmettant à ceux-ci la poussée de l'eau. Il est bien
adapté aux vallées larges avec une fondation rocheuse de bonne qualité.
Dans des vallées plus larges où le barrage-poids supposerait des volumes de béton trop impor-
tants et où le barrage voûte ne serait pas réalisable, nous pensons à construire des barrages à con-
treforts, par ailleurs beaucoup moins sensibles aux sous-pressions que le barrage-poids, mais
plus fragiles.
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Figure 1. 4 : Différents types de barrages à contreforts
Dans ce type d'ouvrages, l'étanchéité est assurée par le voile en béton arme situé en amont et la
stabilité vis à vis de la poussée de l'eau par les contreforts.
Le voile peut être conçu de plusieurs façons :
- Solidaire des contreforts avec parement amont plan. Les diverses sections de voile sont
liées aux contreforts et fonctionnent en consoles courtes.
- Constitué d'une dalle posée aux extrémités sur les têtes des contreforts. Le voile travaille
en flexion comme une poutre posée sur deux appuis simple aux extrémités ;
- Solidaire des contreforts avec parement amont cylindrique. Cette disposition massive fa-
cilite la transmission de la posée au contrefort ;
- Constitue d'un voûte de faible portée et donc de faible épaisseur s'appuyant sur les con-
treforts.
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1.2.2. Les barrages en remblai
Les barrages en remblai se partages en deux groupes
1.2.2.1.1. Construction
De même que sur quelques mètres, le parement aval est constitué par des enrochements rangés,
mais pour des raisons différentes. C’est que l’intérieur du massif, si des blocs ne sont pas en
équilibre stable et que, par suite d’une cause ou d’une autre, cet équilibre est détruit, il se produit
un réarrangement des blocs qui se traduit simplement par un certain tassement.
Ceci dit, la mise en place du massif proprement dit d’enrochements peut être effectuée de plu-
sieurs manières.
Sur le parement aval, l’équilibre pourrait être rompu de manière à ce qu’un bloc soit éjecté du
massif et roule sur le parement aval, ce qui formerait un trou amorce de déséquilibres ultérieurs
pour la même raison le pied aval sera constitué d’enrochement rangés.
Pour des raisons de statique et d’hydraulique, le corps d’un barrage en béton ou remblayé doit
être relié à un parement vertical d’étanchéité qui s’enfonce profondément dans le sous-sol ro-
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cheux. La profondeur de cet élément étanche dépend de la hauteur du barrage, donc de la pres-
sion dynamique.
Le parement d’étanchéité peut être réalisé avant ou pendant les travaux de construction du bar-
rage. Dans le dernier cas, le parement est effectué à partir d’une galerie de surveillance située
dans le corps du barrage. Si, après stockage des eaux, une fuite apparaît dans le parement, l’eau
d’infiltration sera évacuée dans la galerie de surveillance par un drain situé sur le pied du pare-
ment.
En outre, cette galerie servira d’entrée pour effectuer plus tard des travaux d’étanchéité et des
missions de contrôle.
10
D’une manière générale si l’on dispose sur place et en quantité suffisante de matériaux terreux
permettant d’obtenir après compactage des conditions d’étanchéité et de stabilité satisfaisantes.
Ainsi le type de barrage le plus facile à réaliser est le barrage homogène.
Les ouvrages en terre ont atteint de nos jours d'énormes proportions. Le plus imposant d'entre
eux est le barrage d'Oroville aux U.S.A de 235 m de hauteur qui a nécessité la mise en place de
61 millions de m3 de matériaux. Le plus volumineux ouvrage du monde est le barrage de New
Cornella Tailigs aux U.S.A qui atteint 209,5 millions de m3 pour 30 m de hauteur.
En France, l'ouvrage de ce type le plus important est celui de Serre Poncon, haut de 129 m sur
fondations et d'un volume de 14 millions de m3. En Russie, le barrage de Rogun est le record
mondial de hauteur devant le barrage de Nurek, avec une hauteur de 335 m au lieu de 300 m.
1.2.2.2.2. Définition
Le terme "Terre" doit être, pour les ingénieurs, pris dans le sens le plus large du mot et sert à
désigner toute sorte de matériaux terreux comprenant non seulement les différents sols définis
par le pédologue, mais aussi l'ensemble des matériaux provenant de la désagrégation ou de la
décomposition des roches.
Les barrages en terre sont des murs de retenue d’eaux suffisamment étanches construits avec la
terre et les matériaux du site suivant des mélanges et des proportions bien définies.
Le barrage homogène,
Le barrage à noyau étanche,
Le barrage à masque d’étanchéité.
a. Barrage homogène
Le barrage en terre homogène est constitué d’un massif en terre compactée imperméable, muni
d’un dispositif de drains dans sa partie aval et d’une protection mécanique contre l’effet du batil-
lage dans sa partie amont (Figure 1.8).
11
Figure 1. 8 : Barrage homogène
12
Figure 1. 9 : Barrage zoné avec un noyau étanche
13
- Des matériaux de protection soit du parement aval (terre végétale engazonnée, enrochements,
maçonnerie de pierres sèches, soit du masque d'étanchéité comme des dalles de protection ou
des pavés autobloquants mettant l'étanchéité mince à l'abri des agressions extérieures telles que
la glace, les projectiles ou les chutes de blocs.
La réalisation d’un noyau étanche peut présenter des difficultés telles que le manque de maté-
riaux convenables et la difficulté de mise en œuvre.
Nous devrons comparer alors cette technique à celle d’une digue homogène à masque amont
étanche.
Le masque amont (Figure 1.11) est une paroi étanche plaquée sur le talus amont du barrage.
Il existe de nombreuses natures de masque étanche telles que le béton de ciment ou le béton bi-
tumineux, les chapes préfabriquées, les membranes souples.
Le masque amont présente l’avantage de pouvoir être exécuté après l’édification du remblai et de
pouvoir être réparé aisément.
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1.3.Avantages et inconvénients de divers type de barrage
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a) Avantages
- Le volume du béton est faible.
- La fouille est assez petite.
- Les sous-pressions au niveau de la fondation sont faibles.
- L'échauffement du béton est très faible pendant la construction.
b) Inconvénients :
- Les contraintes sont importantes dans les voûtes.
- Grand risque de tassements. Les contraintes de température peuvent être très grandes.
- Très susceptible au séisme.
- La combinaison du barrage avec l'évacuateur de crue est difficile.
- Les sous-pressions dans les fissures du rocher peuvent provoquer des glissements
d’appuis.
- La structure est très vulnérable (attentats, guerre).
b) Inconvénients :
- Les contraintes sont importantes dans le béton et dans le rocher.
- Les forces sont transmises obliquement dans les appuis.
- Moyen risque de tassements.
- L'échauffement du béton par la prise du ciment est à considérer.
- L'intégration de l’évacuateur de crues (grands débits) dans le barrage est difficile.
- Le gradient des sous-pressions au niveau de la fondation est très grand.
- Les sous-pressions dans les fissures du rocher peuvent provoquer des glissements
d’appuis.
b) Inconvénients :
- Mise en place de grands volumes de matériaux.
- Le remblai du noyau en argile est influencé par les conditions atmosphériques (climat
pluie).
- L’inconvénient majeur est les infiltrations à travers le massif.
b) Inconvénients :
- Mise en place de grands volumes de matériaux.
- Le gradient est très élevé près de la connexion entre le masque et le rocher (plinthe).
17
Chapitre deuxième
L’étude topographique de la vallée de la rivière peut atteindre à l’aval du barrage quelques kilo-
mètres, pour étudier les conditions d’écoulements de crue et son influence sur les villes près du
barrage donc il faut déterminer la forme et la section de la vallée et le cours d’eau.
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2.1.2. Études géologiques et géotechnique
Les études géologiques et géotechniques d’un site de barrage permettront de valider ou de réfuter
le choix d’un site. Ces études concernent essentiellement la stabilité mécanique ; l’étanchéité des
appuis et des fondations ; l’étanchéité de la cuvette de la retenue et la stabilité de ses versants. En
effet les études géologiques et géotechniques permettent d’arrêter les fonds de fouilles pour les
différentes variantes envisageables sur le site et par conséquent les volumes d’excavation ; ceci,
afin de procéder à une comparaison économique des variantes.
Les études géotechniques permettent de fixer les hypothèses sur les paramètres qui seront pris en
compte dans les calculs de stabilité et par conséquent conditionnent étroitement la conception de
l’ouvrage.
Cette partie de l’étude est capitale pour la suite du projet puisque c’est au cours de cette phase
qu’on arrête l’emplacement de l’axe de la digue et le type de barrage à construire. A l’issu de ces
différentes études, commence le dimensionnement de l’ouvrage en question.
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2.2.Dimensionnement d’un barrage en terre
Pour l’élaboration d’un barrage en terre, on doit respecter les mesures suivantes :
- le massif doit être protégé contre l’envasement ;
- les contraintes doivent être minimisées sur les fondations et sur les terrains des rives ;
- les pentes des talus amont et aval doivent assurer la stabilité ;
- la ligne de saturation doit se trouver ultérieurement à l’intérieur du massif ;
- le terrain d’assise ne doit avoir aucun passage préférentiel, permettent aux eaux de che-
miner de l’amont à l’aval ;
- la face amont doit être protégée contre l’action des vagues et des corps flottants ;
- le massif doit être garanti contre le débordement dû aux vagues ;
- le talus du massif doit être stable pendant la construction et pour toutes les conditions du
fonctionnement du barrage.
Les barrages en terre, en général, ont une forme de trapèze et ils comprennent les trois parties
suivantes :
a) Corps du barrage
b) Dispositifs de protection contre les infiltrations
c) Drainage
a- Hauteur du barrage :
La hauteur totale du barrage sera égale à la hauteur normale de la retenue des eaux majorée de la
charge maximale au –dessus du seuil du réservoir de crues et de la revanche (Figure 2.2)
b- Revanche :
C’est une épaisseur qui assurer la sécurité du barrage, d’après J.DUNGLAS on a cette formule :
𝑣2
𝑅 = 0.75ℎ +
2𝑔
Avec :
Pour le barrage de remblayage hydraulique, la pente des talus peut été comme suit (tableau 2.2)
Si le sol de la fondation n’est pas moins solide que le sol du corps du barrage, la pente des talus
du barrage de remblai peut-être pris comme suit (tab 2.3)
2.3.Ouvrages annexes
25
Très souvent, les matériaux extraits pour réaliser cet organe sont utilisés dans le corps du bar-
rage. Un aspect fondamental du problème de l'évacuation des crues réside dans le risque mortel
que courrait le barrage en cas de déversement. Un massif de terre ou d'enrochement ne peut pas
résister à l'érosion superficielle et, en peu de temps, le barrage serait entièrement détruit. C'est
avec ce type d'ouvrage que l'on doit prendre les marges de sécurité les plus confortables dans
l'évaluation de la plus grosse crue convenable. De plus, pendant l'exécution des travaux, des dis-
positions doivent être soigneusement étudiées pour qu'une crue intempestive ne provoque pas
une catastrophe avant que l'ouvrage ait atteint le niveau où les eaux pourront être entonnées dans
le canal d'évacuation des crues. C'est l'étude de chaque cas particulier qui peut donner une solu-
tion concrète.
26
2.4.Etude de stabilité d’un barrage en terre
- fin de construction : pas encore d’action de la retenue, mais les pressions interstitielles sont
élevées car les surpressions dues à la construction ne sont pas encore dissipées ; cas souvent di-
mensionnant pour le talus aval ;
27
- fin de vidange rapide : après une baisse brusque de la retenue, les pressions interstitielles in-
duites par la retenue ne se sont pas encore dissipées et déstabilisent le remblai vers l’amont ; ce
cas est souvent dimensionnant pour le talus amont ;
- état normal en service pendant un séisme : s’ajoutent aux effets précédents les forces d’inertie
horizontales du remblai et la surpression dynamique de la retenue, pour une accélération égale à
50 % de l’accélération prévue au niveau du rocher.
Les analyses les plus fiables sont effectuées en contraintes effectives, c’est-à-dire en prenant
comme caractéristiques de résistance des sols les propriétés intrinsèques obtenues avec des essais
drainés. Elles nécessitent de faire des hypothèses sur les pressions interstitielles, à partir des es-
sais de laboratoire et de l’analyse des précédents ; c’est la raison pour laquelle les remblais sont
équipés de cellules piézométriques, grâce auxquelles la pression interstitielle est mesurée pen-
dant la construction et l’exploitation du
En complément des analyses de stabilité fondées sur l’équilibre des forces, les méthodes
d’analyse numérique par éléments finis permettent de calculer les déformations des remblais
sous diverses sollicitations, en tenant compte directement de la rhéologie des sols, de l’effet des
pressions interstitielles, de la saturation partielle, de la consolidation après construction, etc. Plus
complexes de mise en œuvre et plus exigeantes en matière d’essais sur les matériaux, elles peu-
vent prédire les variations de pression interstitielle, permettent de détecter les risques de fractura-
tion hydraulique du noyau, risque survenant lorsque la pression interstitielle excède la contrainte
totale mineure.
À titre d’exemple, les coefficients de sécurité couramment admis avec la méthode de Fellenius
sont respectivement :
- 1,5 pour les conditions normales de service ;
- 1,3 pour la fin de construction et la vidange rapide ;
- 1,0 pour le séisme maximal probable (récurrence 10 000 ans) étudié avec la méthode pseudo
statique.
28
2.5.Tassements
Dans les barrages en terre on a deux types du tassement, tassement du corps de la digue et tasse-
ment de la fondation, on peut négliger le premier pour les petits barrages où la hauteur oins de 20
à 30 m et où la digue est bien compactée, le deuxième varie en fonction de la nature de terrain
(les couches au-dessous de la digue voir la figure 2.6) et ses caractéristiques qu’on peut les dé-
terminer à l’aide de la courbe de l’essai œnométrique et de cette formule :
∆e C ∆σ′ v0 +∆σ′z
∆H = H0 1+e ∆H = H0 1+ec log( )
0 0 σ′ p
Où :
ΔH : tassement.
H0 : épaisseur initiale de la couche compressible.
Cc : indice de compression.
e0 : indice des vides initial.
Δσ’p : pression de pré-consolidation.
Δσ’z : contraintes dues aux surcharges.
Δσ’v0 : contrainte effective verticale naturelle.
Pour les petits barrages qui ne dépassent pas la hauteur de 20 m, on peut prendre le tassement
entre 0,5-1,5 % de la hauteur totale du barrage, ou bien par cette formule :
𝑇 = 0.01𝐻𝑏
Avec : Hb : la hauteur du barrage
29
Troisième Chapitre
3.1.Introduction
Le calcul des ouvrages géotechniques (fondations, pentes et talus, etc.) a longtemps été abordé
au point de vue de la stabilité (calcul à la rupture), c'est-à-dire selon une approche dans laquelle
le comportement du sol est supposé rigide-plastique (plasticité parfaite : critère de Mohr-
Coulomb). Cette approche, validée par son application quotidienne au calcul de stabilité des
pentes, a besoin d’être améliorée par la prise en compte des déformations avant la rupture et des
non-linéarités des déformations des sols (élasticité non-linéaire, élasto-plasticité).
Le développement des méthodes de calcul numérique sur ordinateur (méthode des différences
finies et méthode des éléments finies) a permis de chercher des solutions beaucoup plus réalistes
et générales, fondées sur un certain nombre de modèles rhéologiques et d’algorithmes de
résolution des divers aspects du comportement des sols. Ces modèles, reposant sur des approches
élastiques non-linéaires ou sur des approches élasto-plastiques, permettent de décrire assez
correctement le comportement des sols. Quant aux algorithmes de résolution, leur fiabilité et leur
performance dépendent surtout de la méthode de calcul utilisée et des critères de convergence
fixés.
Les deux logiciels de calcul utilisés dans cette étude et présentés ci-après sont fondés sur ces
principes et sont connus pour avoir donné par ailleurs des résultats satisfaisants. Leur choix a été
motivé par leur disponibilité et leur souplesse, ainsi que par leur performance du fait qu’ils se
prêtent bien aux objectifs fixés pour l’analyse de la stabilité des pentes sous sollicitations
statiques (poids propre et surcharges) ou dynamique (séismes, machines).
3.2.Logiciel TALREN
Le logiciel TALREN a été développé en France par la société TERRASOL. Il est dédié à
l’analyse de la stabilité des pentes avec ou sans renforcement.
Il permet d'étudier :
• les pentes naturelles ;
• les talus artificiels (déblais et remblais) ;
• les digues en terre.
En prenant en compte différents types de renforcements :
tirants précontraints ;
30
clous ;
pieux et micropieux ;
géotextiles et géogrilles ;
Terre armée et bandes en polymères ;
butons.
TALREN permet de calculer le coefficient de sécurité au glissement de tout massif en pente
constitué d’une ou de plusieurs couches de sols, avec ou sans présence de nappe et l’action
sismique par la méthode des tranches.
Les méthodes de calcul implémentées dans ce logiciel sont :
- Les méthodes de Fellenius et de Bishop pour les ruptures circulaires,
- la méthode des perturbations pour les ruptures quelconques,
- les méthodes du calcul à la rupture en spirales logarithmiques.
La version 4 du logiciel TALREN utilise une nouvelle interface graphique interactive avec no-
tamment (figure 2.1) :
dessin du profil à la souris, règles et grille, menus contextuels, choix des couleurs des sols ;
possibilité de charger un fond de plan (format .JPG et .GIF) et de l’afficher à l’échelle ;
gestion des phases d’exécution et situations de calcul d’un projet dans un seul fichier ;
tableaux récapitulatifs des données : couches de sol, surcharges et renforcements ;
nombreuses options de visualisation des résultats : graphiques (isovaleurs par exemple) et
tableaux (efforts dans les renforcements, résultats détaillés par surface de rupture, etc.) ;
assistants et bases de données (coefficients de pondération/sécurité partiels, choix de
𝑞𝑠 , etc.).
Le code PLAXIS a été développé en premier lieu à l’Université Technologique de Delft (Les
Pays Bas), le code, initialement réalisé pour analyser les digues en terre, a vu son champ
d’application se développer largement afin de pouvoir traiter différents types de problèmes
géotechniques (fondations, tunnels, ouvrages de soutènement, etc.). PLAXIS permet de réaliser
des analyses de déformation et de stabilité des ouvrages géotechniques. L’interface d’utilisation
de PLAXIS se compose de quatre sous-programmes (Input, Calculations, Output et Curves).
a / Données (Input)
b / Calculs (Calculations)
32
c / Résultats (Output)
PLAXIS représente certainement un optimum actuel sur les plans scientifiques et pratiques en
l’analyse des problèmes élastiques, élasto-plastique, élasto-viscoplastiques en 2D (bi-
dimentionnel) en déformations planes ou 3D (tri-dimensionnel) en déformations axisymétriques.
Scientifiquement, c’est un outil d’analyse, avec prise en compte des pressions interstitielles (et
même de consolidation), doté de méthodes de résolution et d’algorithmes robustes, ainsi que de
procédures de choix automatique évitant des choix délicats à l’opérateur peu averti. Bien que très
fiable sur le plan numérique, le code PLAXIS s’effectue selon un processus itératif permettant de
déterminer à chaque pas de temps de calcul les champs de déplacements, de vitesses et
d’accélérations correspondant aux chargements appliqués ; l’équilibre est généralement atteint
rapidement. Les modèles de calcul implémentés dans le code PLAXIS couvrent pratiquement
l’ensemble des aspects théoriques et expérimentaux du comportement des sols courants :
- élasticité linéaire de Hooke pour simuler le comportement des structures rigides massives
placées dans le sol ; plasticité parfaite isotrope de type Mohr-Coulomb pour simuler le
comportement de la plus part des sols fins ;
- élastoplasticité de type hyperbolique avec écrouissage en cisaillement pour simuler le
comportement des sables et des graves, mais aussi de l’argile et des limons ;
- élastoplasticité de type Cam-Clay pour simuler le comportement des argiles molles
normalement consolidées ;
- viscoplasticité pour simuler le comportement des sols mous en fonction du temps (fluage et
consolidation).
33
- Aussi se limitera-t-on ci-après à ne décrire que le modèle de Mohr-Coulomb intéressant
l’objet de la présente étude.
Ce modèle est utilisé comme une première approximation du comportement des sols. Il comporte
cinq paramètres :
le module d’Young E : défini soit par le module tangent initial E0, soit par le module sécant à
50% de la résistance en compression E50 (figure 3.3.)
34
Figure 3.4. : Résultats d’essais triaxiaux drainés et modèle élastoplastique type Mohr-C.
Pour la prise en compte des interactions squelette - eau interstitielle dans la réponse du sol, le
code PLAXIS distingue entre les comportements drainé et non drainé :
pour le comportement drainé, aucune surpression interstitielle n'est générée. C’est évidem-
ment le cas pour des sols secs et pour des sols totalement drainés du fait de leur forte perméabili-
té ou à cause d’un faible accroissement du chargement. Cette option peut aussi être utilisée pour
simuler le comportement des sols à long terme (fluage et consolidation) ;
pour le comportement non drainé, les surpressions interstitielles sont complètement générées.
L’écoulement de l’eau interstitielle peut parfois être négligé du fait des faibles perméabilités ou à
cause d’une vitesse de chargement élevée. Toutes les couches considérées comme non drainées
se comporteront ainsi, même si la couche ou une partie de celle-ci se trouve au-dessus de la
nappe phréatique.
Dans PLAXIS, une analyse de la sécurité peut être menée en réduisant les caractéristiques méca-
niques du sol. Ce procédé s’appelle "Phi-c reduction". Dans cette approche, les caractéristiques
tan φ et c du sol sont réduites progressivement jusqu’à l’apparition de la rupture. Le coefficient
total appelé coefficient de réduction Σ 𝑀𝑠𝑓 permet de définir la valeur des caractéristiques du sol
à une étape donnée de l’analyse :
tan 𝜑𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝐶𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒
Σ 𝑀𝑠𝑓 = =
tan 𝜑𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡 𝐶𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡
Où les caractéristiques notées "donnée" se référant aux valeurs initiales des propriétés des ma-
tériaux et les caractéristiques notées “réduit” se rapportent aux valeurs réduites utilisées au
cours de l’analyse. Contrairement aux autres coefficients, Σ 𝑀𝑠𝑓 vaut 1.0 au début d’un calcul
35
pour utiliser les valeurs non réduites des caractéristiques des matériaux. Le facteur de sécurité
global est déterminé comme suit :
𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒
𝐹𝑆 = = 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 (Σ 𝑀𝑠𝑓 )à 𝑙𝑎 𝑟𝑢𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒
𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 à 𝑙𝑎 𝑟𝑢𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒
Cette approche ressemble à la méthode de calcul de coefficients de sécurité adoptée
conventionnellement dans les analyses de rupture circulaire (méthodes des tranches).
36
Quatrième Chapitre
C’est ouvrage constitué d’une digue principale en remblais zonée de 67 m de hauteur maximale,
avec un noyau central argileux assurant l’étanchéité du barrage.
Le volume global de la digue s’élève approximativement à 1,3 millions de mètres cubes.
Le barrage de Soubella est composé par plusieurs matériaux à partir leurs granularités, chaque
matériau placé dans une zone bien déterminé dans le corps du barrage pour protéger le noyau, la
séparation entre les différentes zones se fait par les filtres de transition.
Le site du barrage de Soubella est situé sur l’oued du même nom dans la commune de Magra
(Wilaya de M’Sila), à environ 60 km à l’est de la ville de M’Sila et à 4 km au nord de la ville de
Magra. Il est approximativement à la même distance au Sud de la ville de Sétif.
Le site du barrage est caractérisé par un verrou topographique très étroit à l’amont d’une zone
habitée. Les rives calcaires sont particulièrement abruptes voire subverticales au droit du défilé.
Cette gorge étroite s’ouvre sur une vaste plaine que l’oued Soubella traverse avant de se jeter
dans le chott El Hodna.
La route nationale RN28 qui relie Magra à Sétif permet d’accéder facilement au site. Le site est
situé à l’amont immédiat du pont permettant à la RN28 de franchir l’oued Soubella, 3 à 4 km au
nord de la ville de Magra.
Le site du barrage de Soubella a pour coordonnées UTM :
X = 694 499 m
Y = 3 952 558 m
Z = 725 m (fond de vallée)
37
Figure 4.1 Localisation géographique du barrage de Soubella
4.3. PROBLEMATIQUE
Facteurs de conception :
- La conception de la digue en remblais résulte directement des conditions naturelles en-
tourant le projet ;
- adéquation de l'évacuateur de crue ;
- facteur de sécurité de mouvement de masse.
38
4.4. LES OBJECTIFS A ATTEINDRE PAR CE BARRAGE
d. Situation
Cours d'eau Oued Soubella
Ville la plus proche Magra
Fonction du barrage Eau potable et Irrigation
Volume régularisé annuellement 3,5 hm3
e. Caractéristiques hydrologiques
Aire du bassin versant naturel 178 km2
Précipitations annuelles moyennes 390 mm
Apport annuel moyen 4,0 hm3
Débit de pointe de la crue de projet 544 m3/s
Volume de la crue de projet 10,5 hm3
39
Volume total du corps du barrage 1 385 000 m3
dont : noyaux (y compris batardeau amont) 290 000 m3
Recharges 920 000 m3
filtres, drains, transitions 130 000 m3
rip-rap et enrochements 45 000 m3
h. Ouvrages annexes
Evacuateur de crues
Type seuil déversant profilé avec coursier et saut de ski
Emplacement rive gauche
Longueur du seuil 40 m
Débit maximal évacué 418 m3/s
Vidange de fond
Type galerie en rive droite
Vannes 1 vanne de garde 1,30m x 1,00m
manœuvrée depuis la chambre
supérieure du puits vertical
1 vanne de réglage 1,00mx1, 00m
manœuvrée depuis la chambre
Inférieure du puits vertical
Débit maximal 28 m3/s sous RN
Ouvrage de prise
Type 3 galeries en rive droite reliées
une conduite 1000 mm
Emplacement rive droite
Vannes 3 vannes papillon ø 1000 m
Débit 1,2 m3/s
4.6. CLIMATOLOGIE
4.6.1. Généralités
L’objectif principal de cette partie est l’évaluation des différents paramètres de la climatologie
permettant la caractérisation du bassin versant de l’oued Soubella ; Les données météorologiques
ont été relevées grâce à plusieurs postes d’observation dans la wilaya de M'sila.
Le site du futur barrage de Soubella est situé dans le bassin méridional du Chott El Hodna.
40
La pluviométrie sur la zone de l’étude est caractérisée par trois mois secs (juin - juillet - août,
très marqué en juillet) et un régime bimodal, avec un premier maximum en automne – hiver et
un second maximum au printemps. Compte tenu de l’irrégularité du climat, les mois les plus
pluvieux sont extrêmement variables en intensité et en époque.
La pluviométrie annuelle moyenne est de 289 mm au site du barrage et d’environ 375 mm sur le
bassin versant, dont plus de 90% sont enregistrés entre septembre et mai.
Les mois de juin à septembre sont les mois les plus chauds avec un pic de chaleur en juillet/août
(26°C). Les mois de décembre, janvier et février sont les plus froids de l’année avec une tempé-
rature moyenne inférieure à 7 °C.
a. Température
Les températures moyennes mensuelles au voisinage du projet d’aménagement sont données
dans la Table 4.1 et illustrées sur la Figure 4.2.
Les mois de juin à septembre sont les mois les plus chauds avec un pic de chaleur en juillet/août
(26°C). Les mois de décembre, janvier et février sont les plus froids de l’année avec une tempé-
rature moyenne inférieure à 7 °C
41
Tableau 4.1 : Températures mensuelles moyennes
S O N D J F M A M J J A An
Moyenne (°C) 22 16 10 7 5 7 9 12 18 22 26 26 15
b. Evaporation
L’évaporation moyenne annuelle au site de Soubella est estimée à 1 650 mm, sur la base de la
carte de l’évapotranspiration potentielle de l’ANRH et des mesures réalisées au bac Colorado
dans la région de l’étude.
La Figure 4.3 présente la répartition des valeurs mensuelles moyennes d’évaporation sur le plan
d’eau du réservoir de Soubella.
La Table 4.2 et présente la répartition des valeurs mensuelles moyennes d’évaporation sur le plan
d’eau du réservoir de Soubella.
42
c. Pluviométrie
Les données sur la pluviométrie moyenne sont tirées des valeurs observées à la station de Sidi
Ouadah sur la période 1973-2004.
La pluviométrie moyenne au site du barrage de Soubella est estimée à 289 mm. La répartition
mensuelle est présentée dans la Table 4.3 et illustrée (fig. 4.4.).
La répartition mensuelle des précipitations est caractéristique d’un régime bimodal, avec de
fortes pluies en automne-hiver et au printemps. Les mois de juillet et août sont les mois les plus
secs. La variabilité des précipitations au pas de temps annuel et mensuel est très élevée.
43
4.7. Géologie
Le territoire de l’aménagement est couvert d’un levé géologique au 1/50.000 (figure 4.7.). La
description stratigraphique et tectonique de la zone du projet est basée sur la carte géologique
régionale du barrage établie par la Direction des Mines.
L’étude de la formation des roches (lithologie) et celle de la structure et des soulèvements de
l'écorce terrestre (tectonique) influent sur les fondations des ouvrages en projet et un large déve-
loppement des processus exogènes ont défini la nature des prospections et leurs volumes
La zone de la cuvette occupe les parties extrêmes occidentales de l’anticlinal de Bou Taleb, ca-
ractérisées ici par le pendage monoclinal SO des sédiments du Jurassique supérieur et du Crétacé
inférieur, les couches étant orientées NO-SE. Au droit du barrage les calcaires du Miocène infé-
rieur recouvrent la partie sud de l'anticlinal, formant une unité discordante et transgressive sur les
horizons hauteriviens, principalement marneux. On note une nette dysharmonie entre les struc-
tures miocènes et celle affectant les assises plus anciennes.
44
Les accélérations maximales horizontales recommandées pour le projet sont : amax = 0.125g
Tableau 4.4 : Les valeurs de coefficient d’accélération et le coefficient sismique horizontal
Groupe 1A 2B 2 3
Valeur de A 0.25 0.20 0.15 0.10
Valeur de Kh 0.125 0.10 0.075 0.05
Avec :
Kh : coefficient sismique horizontal
A : Valeur du coefficient d’accélération de zone
Les reconnaissances complexes in situ, les essais de laboratoire pour évaluer les propriétés du
site du projet.
les levés géologiques au 1:1000 ;
sondages avec carottage ;
creusement des puits ;
essais d’eau ;
sondage (SPT) ;
installation des piézomètres.
Caractéristiques hydrogéologiques
Notons d'abord que le niveau de l'oued au droit de l'axe est proche de la cote 726. Dans l'emprise
de la retenue, le gradient du lit de l'oued est d'environ 2%.
Le complexe rocheux du site du barrage peut être considéré globalement comme un aquifère
faible. Les circulations souterraines se font le long des fractures où les traces d’écoulement sont
visibles (limonite sur les parois des fractures) et de karstification. La karstification, matérialisée
par des cavités de dissolution développées le long des diaclases majeures, se manifeste dans l'en-
semble de la série calcaire du Miocène inférieur et, en profondeur, dans les couches calcaires du
Crétacé inférieur.
La position globalement très basse de la nappe est révélatrice d’un massif plus perméable que ne
le laisse supposer les résultats des essais d’eau. Les fractures ainsi que la karstification des cal-
caires ont tendance à rabaisser ce niveau et à drainer le massif vers l’aval. Dans tous les cas, c'est
la nappe qui alimente l'oued.
45
4.8. Caractéristiques géotechnique des matériaux
Outre la géométrie, qui a été définie plus haut, les données d’entrée à l’étude de stabilité statique
sont les caractéristiques des matériaux de la fondation et du barrage, qui sont présentées respec-
tivement dans les tableaux 4.5 et 4.6
46
4.9. Calcul de la Stabilité
Selon le rapport de L’ANBT le profil du barrage de Soubella est représenté ci-dessous (figure
4.6.).
La géométrie du profil du barrage de référence étudié est donnée sous forme de coordonnées
cartésiennes des nœuds (tableau 4.7.).
47
4.9.2. Calcul Préliminaire de la stabilité du Barrage à l’aide du logiciel TALREN
Nous avons examiné le calcul de la stabilité du barrage en fin de construction sous l’effet du
chargement gravitaire par deux méthodes :
- Méthodes de calcul à l’équilibre limite
Méthode des tranches (Fellenius, Bishop) ;
Méthode globale (Perturbations)
- Méthode de calcul à la rupture (surface de rupture de type spiral logarithmique cf. J.Salençon).
Après introduction de la géométrie, des caractéristiques des sols (γ, c et φ), du choix de la mé-
thode de calcul on passe au calcul des situations et phases.
Après phasage et calculs la valeur du facteur de sécurité et le cercle de rupture sont directement
affichés sur un graphique.
Dans ce cas un calcul sous chargement gravitaire seul, le résultat de calcul du facteur de sécurité
par la méthode de Fellenius est proche de 2 comme représenté sur la figure 4.7.
Figure 4.7 : Facteur de Sécurité du talus aval sous G, selon la méthode de Fellenius
Le même calcul sous chargement gravitaire seul, le résultat de calcul du facteur de sécurité par la
méthode des Perturbations est FS=1.68 comme représenté sur la figure 4.8.
48
Figure 4.8 : Facteur de Sécurité du talus aval sous G, selon la méthode des Perturbations
Talren offre la possibilité de faire varier facilement et rapidement la méthode de calcul ou la sur-
face de rupture sur le même modèle, les résultats du calcul de la valeur du facteur de sécurité
sont donnés dans le tableau 4.2.
49
4.9.3. Calcul de la stabilité à l’aide du code PLAXIS
Pour plus de détails et afin de comparer les résultats on reprend les calculs en utilisant le code
PLAXIS et en considérant quatre configurations de calculs :
-fin de construction ;
- en service ;
- en service sous séisme ;
- vidange rapide et vidange lente.
Après calculs, les résultats sont affichés sous forme numérique ou graphique, Les déplacements
totaux coté aval du barrage sont schématisé ci-dessous (figure 4.9.).
50
Les déplacements totaux coté aval du barrage sont schématisé ci-dessous (figure 4.10.).
Le facteur de sécurité vis-à-vis du glissement du talus coté aval du barrage est FS=2.07, comme
schématisé ci-dessous (figure 4.11.).
sous G
FS=f(U)
2.1
Finde Construction
1.8
1.5
1.2
0.9
0 10 20 30 40
|U| [m]
51
4.9.3.2. Etude de stabilité du barrage à l’état normal en service
La retenue étant pleine, le calcul se fait sous l’effet du poids du remblai et la poussée de la rete-
nue, le champ de pression interstitielle est calculé par un réseau d’écoulement à travers le bar-
rage (figure 4.12.) et sa fondation en tenant compte des diverses perméabilités.
Les déplacements totaux coté aval du barrage sont schématisé ci-dessous (figure 4.13.).
Figure 4.13 : Déplacements totaux coté aval du barrage avec retenue pleine
Le facteur de sécurité vis-à-vis du glissement du talus coté aval du barrage est FS=2.04, comme
schématisé ci-dessous (figure 4.14.).
Figure 4.14 : Facteur de sécurité au glissement du talus coté aval, retenue pleine
52
Les déplacements verticaux du remblai constituant le corps de la digue sont représentés sur la
figure ci-dessous, la valeur maximale est au milieu et vaut 7cm.
Figure 4.16 : Maillage déformé de la phase retenue pleine sous un séisme maximal
53
4.9.3.4. Etude paramétrée de la stabilité au glissement
Considérant la configuration du régime permanent (retenue pleine) et en faisant varier le coeffi-
cient horizontal de d’accélération sismique, les résultats des calculs de la valeur du facteur de
sécurité au glissement du talus aval sont encadrés dans le tableau 4.9.
2- Une phase de calcul « phi-c reduction » pour laquelle le multiplicateur incrémental est (Msf
=0.10), pour obtenir le facteur de sécurité au glissement (Σ Msf), sous chargement gravitaire la
retenue étant pleine avec les paramètres suivants :
3- Une phase de calcul plastique non drainé (rapide) en "construction par étape" dans laquelle on
fixe le nouveau niveau de la nappe d’eau y=3m qui définit le cas d’une vidange, avec les para-
mètres suivants :
4- Une phase de calcul non drainé « phi-c reduction » pour lequel le multiplicateur incrémental
est (Msf=0.10), avec les paramètres suivants :
5- Une phase de calcul plastique drainé (rapide) en "construction par étape" identique à la phase
3, avec les paramètres suivants :
6- Une phase de calcul drainé « phi-c reduction » identique à la phase 4 avec les para-
mètres suivants :
55
L’enchainement des phases de calculs est représenté sur la figure.
En faisant varier les conditions hydrauliques (régime permanent, vidange rapide et vidange
lente), les valeurs du facteur de sécurité sont encadrés ci-dessous (tableau 4.4.)
Les valeurs du facteur de sécurité sont très proches et trop élevées par rapport aux valeurs mini-
males imposées par les recommandations internationales et aux règles de l’art, ce qui prouve que
la digue est surdimensionnée.
56
4.10. Synthèse
D’après les résultats obtenus, on remarque que les valeurs du facteur de sécurité aux glissements
issus des calculs à l’équilibre limite et à la rupture en utilisant le logiciel Talren sont inférieures
aux valeurs des calculs utilisant l’approche « phi-c reduction » utilisée par le code en éléments
finis appelé Plaxis.
Grace à ces outils numériques utilisés à savoir Talren et Plaxis, on a pu Vérifier la stabilité géné-
rale des talus de la digue en terre du barrage de Soubella.
Notre travail ne s’est pas limité à ce stade mais on a comparé les valeurs du facteur de sécurité
obtenues, avec les valeurs minimales imposés par les recommandations internationales et aux
règles de l’art, et on a constaté que la digue est surdimensionnée ce qui constitue une expertise
technique de la stabilité du barrage vis-à-vis du chargement gravitaire, sismique et la modifica-
tion des conditions hydrauliques.
57
CONCLUSIONS GENERALES
L’étude présentée dans ce mémoire avait pour finalité d’analyser la stabilité d’une digue en terre
avec une étude du cas du barrage de Soubella situé à Magra (willaya de M’sila).
Cette étude a permis dans une première étape d’exposer les différentes méthodes de calcul ac-
tuellement disponibles (calcul en équilibre limite, calcul à la rupture et calcul en éléments finis)
et les approches de calcul possibles (approche pseudo-statique, approche dynamique directe) en
conformité avec la réglementation parasismique algérienne en vigueur (RPA 99, version 2003).
Dans une seconde étape, cette étude a permis de mettre en œuvre deux outils numériques per-
formants dédiés à ce type d’études : le logiciel TALREN pour l’analyse de la stabilité des talus
en ruptures circulaires et non circulaires par un calcul en équilibre limite avec la méthode des
tranches (méthodes de Fellenius, de Bishop, de perturbation et méthode de calcul à la rupture),
et le code de calcul en éléments finis PLAXIS pour l’analyse en déformations planes des massifs
de sols ou des roches tendres par un calcul élasto-plastique avec un critère de type Mohr-
Coulomb suivant un procédé de réduction des paramètres de cisaillement "phi-c reduction"; les
deux logiciels utilisant l’approche pseudo-statique.
Elle a permis d’analyser la stabilité des talus amont et aval de la digue en terre du barrage de
Soubella situé à Magra (willaya de M’sila), en distinguant quatre cas de configuration à savoir le
calcul en fin de construction, le calcul en régime permanent, la vidange que ce soit rapide ou
lente et le calcul dynamique par l’approche pseudo statique de
Après calculs et discussions des résultats des valeurs du facteur de sécurité, obtenues par les dif-
férentes méthodes implémentées dans les deux logiciels, on a fait une comparaison avec les va-
leurs minimales conseillées par les recommandations internationales et les techniques de l’art ce
qui constitue en lui-même une expertise de la stabilité du barrage en construction actuellement.
La sécurité des parements amont et aval, sous sollicitations sismiques est assurée pour toutes les
configurations.
58
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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tion Eyrolles.
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niques de l’ingénieur, C254.
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mique dans les études de stabilité et de renforcement des pentes instables. Cnepru_03_r1.
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MESTAT P. (2001). Introduction à la Modélisation par éléments finis des ouvrages géotech-
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59
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versant de Tizi N’Bechar wilaya de Sétif. Mémoire de fin d’étude de Master à l’université de
M’sila.
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d’Aomar wilaya de Bouira. Mémoire de Magister à l’université de M’sila.
ANBT (2015). Rapport d’étude complémentaire des Matériaux provenant de la zone d’emprunte,
laboratoire de chantier de l’ANBT.
60
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Tableau 2.2 : Valeurs de pente de talus pour barrage de remblayage hydraulique .................. 22
Tableau 4.9. : Facteur de sécurité en fonction de l’accélération sismique, retenue pleine ...... 54
Tableau 4.10. : Valeurs du facteur de sécurité selon les conditions hydrauliques ................... 56
Liste des Notations