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I.

La découverte de la pénicilline
1) Histoire

La pénicilline a été découverte par Alexander Fleming en 1928. Cette découverte


serait, selon les britanniques due à une série de hasards, de coïncidences et de
négligences.
La légende nous dit qu’Alexander Fleming aurait découvert la pénicilline un jour
d’été en 1929. Le 3 septembre 1928, le docteur Fleming revient de vacances et
retrouve les boîtes de pétri où il faisait pousser des cultures de staphylocoques1,
dans le but d’étudier l’effet antibactérien du lysozyme ; une enzyme se trouvant
dans les larmes et la salive. En observant, il aurait remarqué que les
staphylocoques qu’il avait ensemencés n’avaient pas pu se développer
complètement. Cela aurait laissé une zone inactive blanchâtre autour d’une
moisissure qui aurait pénétré là, par hasard. En réalité, les boîtes de Fleming ont
été contaminé par les souches d’un champignon microscopique sur lesquelles
travaillait son voisin de paillasse, un jeune mycologue2 irlandais : Charles J.
Latouche. Il aurait alors décidé d’étudier de plus près cette anomalie, il constata
qu’elle était dû à l’intrusion d’une espèce de champignon microscopique, déjà
connue sous le nom de « penicillium notatum ». Il en aurait donc conclu que ce
champignon sécrétait une substance bactéricide, c’est-à-dire antibactérienne,
qu’il baptisa « la pénicilline ». Cette légende a été largement rependue grâce à
l’ouvrage d’André Maunoir La vie d’Alexander Fleming, publié en 1962.

Le champignon : « penicillium notatum »

Zone inactive blanchâtre : zone


d’inhibition ou de lyse

Action de la pénicilline sur des bactéries

Cependant, la découverte ne se serait pas passée ainsi. Cela a été démontré en


1970, lorsque l’ancien assistant de Fleming, Ronald Hare, a maintes fois tenté de
reproduire l’expérience afin de pouvoir écrire son livre The Birth of Penicillin. Il
a rapidement constaté que la prolifération des microbes ne peut pas être freinée
si la moisissure a été implantée après coup. Ce qui au départ était un tout petit
indice, entraîna une enquête qui permit de reconstituer avec exactitude le
déroulement des faits. C’est ainsi qu’il fut établi que cette découverte était due
à un concours de circonstances.

Pour comprendre le déroulement des faits, il faut remonter au début de la


Première Guerre mondiale. A cette époque, Fleming avait 33 ans et fut donc
mobilisé. Etant déjà spécialisé en
bactériologie à l’Hôpital Sainte-Mary à
Londres, il fut incorporé dans une antenne
chirurgie militaire basée dans le port de
Boulogne. En soignant des soldats blessés, il
put vérifier à de multiples occasions que les
désinfectants chimiques détruisaient
davantage les cellules de l’organisme que les
microbes. C’est à partir de cette constatation
qu’il comprit qu’il fallait rapidement mettre
au point des antiseptiques3 plus adaptés.
La chance voulut que Fleming ne soit pas très
soigneux. Plusieurs témoins auraient
rapporté que lorsqu’il préparait une culture
de bactérie, il oubliait souvent de ranger la
boîte qui la contenait et de la nettoyer
ensuite.

La couverture de : « The Birth of Penicillin »


2) Fonctionnement

La pénicilline est un antibiotique bêta-lactame4, et comme tous les autres


antibiotiques de ce type, elle agit par diminution de la formation des liens inter
peptidoglycanes5 dans la paroi cellulaire bactérienne. La bêta-lactame de la
pénicilline se lie à une transpeptidase6, une enzyme qui devrait normalement se
lier entre les molécules de peptidoglycane de la paroi bactérienne. Cette action
empêche donc la multiplication des bactéries. A cause de l’inhibition de la
synthèse de la paroi durant la division cellulaire, les cellules ne peuvent pas être
entièrement formées et vont donc « s’auto détruire ». La pénicilline agit donc
sur les bactéries durant leur phase de division et non à un autre moment de la
vie de la cellule.

Mode d’action de la pénicilline

Afin de montrer que la pénicilline empêche bien la multiplication des bactéries,


nous avons souhaité réaliser un antibiogramme. Pour cela, il aurait fallu étaler
1mL d’une culture bactérienne concentrée sur une boîte de pétri contenant un
milieu gélosé. Après cela, nous aurions dû déposer quatre disques imbibés d’un
antibiotique différent à la surface de la gélose ensemencée.
Cette expérience ne fut pas possible en raison du manque de matériel et du
danger lié au contact avec de vraies bactéries, mais il nous a quand même été
possible de réaliser un antibiogramme avec des produits de substitution
(protocole ci-dessous). Les différents antibiotiques ont donc été remplacés par
différentes concentrations d’acide chlorhydrique afin de montrer le résultat que
nous souhaitions obtenir à partir d’un réel antibiogramme.
Le résultat obtenu nous permet de remarquer que suivant l’antibiotique utilisé,
la plage de d’inhibition (ou plage de lyse) est plus ou moins importante. Nous
avons donc pu en déduire que chaque antibiotique agit de manière spécifique
sur chaque bactérie.

Protocole antibiogramme de substitution :

• 1ère étape : Préparer la gélose (action qui doit être effectuée par les
préparatrices).
• 2ème étape : Prendre quatre tubes à essai, verser dans les trois premiers de
l’acide chlorhydrique à différente concentration et dans le quatrième de
l’eau distillée :
-mélange A : solution d’acide chlorhydrique (0,1 mol.L-1).
-mélange B : solution d’acide chlorhydrique (0,05 mol.L-1).
-mélange C : solution d’acide chlorhydrique (2 mol.L-1).
-mélange D : eau distillée.
• 3ème étape : A l’aide d’une pince fine, tremper une pastille de papier filtre
dans chacun des mélanges du premier au quatrième.
• 4ème étape : Déposer à un espace les unes des autres ainsi que de la paroi
les pastilles.
• 5ème étape : Observer la taille de la décoloration sur la gélose, cela
témoigne de l’efficacité hypothétique d’un médicament sur une bactérie.

Attention : Les plages présentées sur cet antibiogramme de substitution


représentent une réalité erronée et ne sont en aucun cas à prendre en compte
pour des mesures réelles.

1ère étape du protocole.


2ème étape
du
protocole.

3ème étape du protocole.


4ème et 5ème étapes du
protocole
3) La place du hasard

Comme nous avons pu le constater précédemment, la découverte de la


pénicilline serait selon les historiens due à une série de coïncidences, de hasards
et de chances.
Mais cela est-il justifié ?
En effet, cette découverte a de tous temps été associée à la notion de hasard. Et
cette légende est peut-être en partie vraie. Mais nous n’utiliserons pas le terme
de hasard, mais celui de sérendipité.
Et même plus précisément de sérendipité de type II, qui est le fait de trouver
quelque chose que l’on cherchait mais à la suite d’un accident plus ou moins
malheureux, ou d’une erreur, et de s’en rendre compte.
Nous avons en effet parlé du fait que, suite à son expérience dans un hôpital
militaire durant la Première Guerre mondiale, Fleming souhaitait trouver un
antiseptique naturel afin de remplacer les chimiques, car ces derniers
détruisaient autant les cellules saines que les bactéries.
Depuis cette période, il cherchait donc ce fameux antiseptique naturel, puis
trouva la pénicilline. On ne peut pas dire que la chance et le hasard sont bels et
biens intervenus dans cette découverte, mais on pourrait plutôt parler d’un
« concours de circonstances »13, qui serait une expression bien plus appropriée.
C’est effectivement la chance qui voulut qu’un scientifique étudiant les
moisissures se trouve dans le laboratoire voisin. Mais c’est le concours de
circonstances qui fait que le budget nécessaire à l’achat des filtres et des hottes
ne soit pas octroyé. Et c’est ce même concours de circonstances qui permit aux
champignons de se déposer sur le bouillon de culture que Fleming avait laissé à
température ambiante à cause de sa négligence.
Enfin, ce n’est pas la chance qui fit que Alexander Fleming découvrit la
pénicilline, mais bel et bien un esprit et une conscience scientifique. On peut en
effet se demander quel scientifique ne passerait pas au microscope afin
d’observer une boîte de pétri qu’il avait lui-même préparé. De plus, Fleming
aurait aussi pu observer cette boîte de pétri sans rien y trouver d’inhabituel ;
mais ce ne fut pas le cas. Il réussit à interpréter avec justesse les résultats qu’il
avait en sa possession, découvrant ainsi un champignon capable de tuer les
bactéries, chose qu’il cherchait depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Nous pouvons donc dire que cette découverte est liée au hasard, mais la place
de celui-ci est cependant bien moins importante qu’on le laisse prétendre.

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