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Chapitre 6
Extraits du livre
C’est actuellement le seul anesthésique local (hors Emla) disposant d’une AMM en France pour les enfants. C’est un agent de courte durée
d’action : 30-60 min.
Posologie
Les solutions adrénalisées sont destinées à améliorer la qualité et la durée de l’analgésie sans majorer les effets indésirables. Les
concentrations recommandées sont de 1/200 000 (5 µg/mL) ou de 1/400 000 chez le nouveau-né et le nourrisson.
CONTRE-INDICATION DE L’ADRÉNALINE
L’addition d’adrénaline est interdite lorsque l’anesthésie réalisée intéresse
une région dont la vascularisation artérielle est de type terminal : le bloc
pénien, le bloc digital, l’anesthésie locale du globe de l’oreille et certains
blocs de la face (nerf infra-orbitaire, bloc péribulbaire). Il y a en effet un
risque de nécrose en cas de spasme artériel.
Indications
Les anesthésiques locaux sont moins efficaces en cas de réaction inflammatoire locale (infection par exemple) car le pH tissulaire est plus
bas, ce qui diminue sa diffusion vers les fibres nerveuses.
Technique d’infiltration
L’application locale de lidocaïne sur la peau à suturer ne diminue ni la douleur de l’injection de lidocaïne, ni celle de la suture.
Dans tous les cas, on vérifiera la dose maximale injectable avant de réaliser l’infiltration.
Signes d’intoxication
Les signes d’intoxication apparaissent lorsque les seuils plasmatiques dits toxiques sont dépassés suite à une injection intravasculaire
accidentelle ou à un surdosage (par erreur de calcul ou par administration de doses excessives). La toxicité de la lidocaïne se manifeste
d’abord par des signes neurologiques.
Chez le sujet éveillé non prémédiqué, les premier signes de toxicité neurologique sont discrets : logorrhée, goût métallique dans la bouche,
paresthésies péri-orales, acouphènes, vertiges, sensation d’ébriété... Ces symptômes peuvent précèder la crise convulsive généralisée et
doivent être recherchés en maintenant un contact verbal avec le patient (c’est-à-dire en le faisant parler) lors de l’injection de toute solution
d’anesthésique local : ils imposent l’arrêt immédiat de l’injection et la prise en charge adéquate du patient (tableau). En l’absence de
traitement, l’évolution peut aboutir à un coma puis à une dépression cardiorespiratoire. Une prise en charge immédiate assure une guérison
rapide et sans séquelles.
Tableau Traitement des effets systémiques des anesthésiques locaux
Principe de base : lutter contre l’hypoxie, l’acidose et l’hypercapnie
En cas de
malaise,
d’apparition de
signes
d’intoxication
du SNC,
de Interrompre l’injection, administrer de l’oxygène pur et
modifications hyperventiler le patient s’il est inconscient. Cela suffit
du tracé de habituellement en cas d’injection intraveineuse accidentelle.
l’ECG,
de troubles du
rythme
cardiaque,
de convulsions
Mais toute réaction se produisant lors de l’injection d’un anesthésique local n’est pas nécessairement due à une injection intravasculaire
accidentelle. Il peut en effet s’agir également d’une syncope vasovagale (pâleur, sueur, bradycardie), ou d’une réaction allergique (rougeur,
tachycardie, bronchospasme).
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