HISTOIRE DE LA MEDECINE

COURS 2

LA MEDECINE
DE LA PREHISTOIRE

Pr. Amine EL HASSANI

Mars 2007
 MEDECINE DANS LA PREHISTOIRE

 Première forme de médecine qui a existé chez l’homme.

 Médecine primitive : fait appel à des forces occultes : dieux, démons,
mauvais esprits, tabous , fantômes , etc.
 Deux disciplines scientifiques permettent d'acquérir des données sur
la médecine préhistorique :

 Paléopathologie : terme créé en 1914 étude des symptômes présentés par

l’homme préhistorique.
 Ethnologie : étude des civilisations ; des civilisations préhistoriques ou
protohistoriques.
 LA PALÉOPATHOLOGIE

En l’absence de textes, la Paléopathologie ne dispose pas de

documents écrits qui permettent de savoir comment se soignait
l’Homme préhistorique.

La Paléopathologie se basera sur :

Les Traumatismes
Affections des os
Étude des tissus
L’étude des représentations artistiques de l’Homme préhistorique
L’étude de l’habitat préhistorique
 LA PALÉOPATHOLOGIE

 Étudie les maladies de l’Homme en se basant sur les restes

humains (fossiles) trouvés dans certains sites préhistoriques ou
archéologiques.
 Analyse à l’aide des méthodes scientifiques modernes.

 Se base essentiellement sur l’étude des squelettes et des os.

 Leur examen : maladies des os , traumatismes . Les maladies des

os ont été les premières identifiées grâce à la radiologie
 LA PALÉOPATHOLOGIE

Les Traumatismes
 Dus aux conditions de vie très dures qui favorisent des accidents: climat, chasse
au gros gibier, défense contre les animaux carnivores.

 Luttes entre clans pour la conquête de nouveaux territoires, etc.

 Les paléopathologistes trouvent ainsi de nombreuses traces de traumatismes:

fractures des os longs, fractures de la colonne vertébrale, fractures du bassin,
pointes de flèches ou de harpons fichées dans les os, etc.
 LA PALÉOPATHOLOGIE

Affections des os:

 Le tissu osseux : résiste à la décomposition il représente ainsi

l’essentiel du matériel dont on dispose.

 Les os peuvent présenter:
 Séquelles de rhumatismes déformant ou soudant les articulations.
 Altérations évoquant la tuberculose osseuse .
 Cancer des os.
 Déformations ou malformations du squelette.
 Une mauvaise denture: certains restes de mâchoires comportent des dents qui manquent ou
sont déchaussées, signe d’infections fréquentes et graves des gencives. On trouve
également des dents atteintes de carie.
 LA PALÉOPATHOLOGIE
Étude des tissus :
Tissus mous trouvés (momies, hommes des tourbières, cadavres de
l’âge de la pierre conservés dans un glacier: "Oetzi".
 Ils peuvent être réhydratés , radiographiés ,
 Daté au carbone 14,
 Etudiés au microscope électronique.
 Déterminer le groupe sanguin ou tissulaire de personnes mortes depuis plusieurs milliers
d’années.
L'ADN peut être préservé dans des tissus mous (restes momifiés ou congelés) et
des tissus durs (os et dents).
 LA PALÉOPATHOLOGIE

 Ötzi aussi connu sous le nom de Iceman , est un surnom donné à la

momie bien préservée naturelle d'un homme qui a vécu environ
3300 av.JC

 La momie a été trouvée en septembre de 1991 dans les Alpes

d'Ötztal , d'où le surnom "Ötzi »

 La plus ancienne momie humaine naturelle connue d'Europe.

La Momie d’ Ötzi
La Momie d’ Ötzi
 LA PALÉOPATHOLOGIE

L’étude des représentations artistiques de l’Homme préhistorique :

 les statuettes telle la Vénus de Willendorf
 Les peintures rupestres représentant l’Homme préhistorique.
Vénus de Willendorf
(24000-22000 av JC)
Gravure rupestre Figuig
Gravure rupestre Lascaux
 Gravure rupestre Lascaux

 La grotte de Lascaux est l'une

des plus importantes grottes
ornées du Paléolithique.

 Surnommée « la chapelle
Sixtine de l'art pariétal » ou
« Versailles de la Préhistoire »
 Gravure rupestre Lascaux

 Les peintures et les gravures

qu'elle renferme sont estimé
entre environ -18 000 et -
17 000 ans.
Neandertal
 LA PALÉOPATHOLOGIE

L’étude de l’habitat préhistorique

 L’étude des pollens qui fournit des indications sur le lieu.

 L’étude des déjections humaines minéralisées qui fournit des

indications sur la composition de l’alimentation.

 L’étude des ossements ou des coquillages d’animaux éparpillés.

 PALEOMEDECINE

Réduction de fractures:

 D ’ après les squelettes exhumés : l ’ Homme préhistorique sait

réduire les fractures, en immobilisant les os cassés et en conservant
leur axe,
 Chevauchements des deux fragments subsistent :il ne savait pas
exercer une traction sur les deux extrémités brisées.
 PALEOMEDECINE

Trépanations du crâne :

 On a exhumé des crânes trépanés dans le monde entier.

 Une signification religieuse et un but magique.
 Un but thérapeutique mécanique remédiant à un enfoncement de
l’os, à une maladie nerveuse comme l’épilepsie ou une paralysie?
 On suppose que l’Homme préhistorique attribuait déjà au cerveau
l’origine de la paralysie.
 Trépanation

Taforalt, Maroc, 10000 avt. J.C

Drainage Trépanique d’un H.E.D
 L’ETHNOMÉDECINE

 Ethnomédecine étudie les conceptions médicales des peuples

primitifs.

 Leurs méthodes de traitement des maladies.

 Une médecine d’abord magique, puis religieuse.

 L’ETHNOMÉDECINE

Les causes des maladies

 Pour les peuples primitifs la maladie est provoquée par un mauvais génie, un
démon ou une déité.
 La maladie peut être une punition divine.
 L’esprit ou l’âme d’un défunt.
 Le non respect d’un tabou.
 Des personnes ayant un pouvoir démoniaque (magiciens, sorciers ).
 Des animaux ayant pénétré dans le corps ou l’esprit d’animaux.
 Un ensorcellement, le mauvais œil, etc.
 L’ETHNOMÉDECINE

 Dans ces civilisations polythéistes, chaque mal ou plutôt chaque

symptôme: une fièvre, une douleur, une tuméfaction, une jaunisse,
portait pour ainsi dire la signature, la « main » de telle ou telle
divinité.
 Pour traiter le patient, il convenait de trouver d'abord les raisons de
la colère de tel ou tel esprit, afin de l'amadouer
 La pratique d'actes purificateurs et l'application de substances en
cataplasmes, l'usage de fumigations ou l'ingestion de substances
végétales et/ou animales était systématique.
 L’ETHNOMÉDECINE

Ayant développé l'art divinatoire en général, les Assyro-Babyloniens

l'ont appliqué à la médecine pour établir un pronostic:

 En analysant le comportement des animaux.

 En expliquant les rêves.
 En analysant les viscères d'animaux sacrifiés.
 En observant en particulier l'aspect, les caractéristiques du foie
 L’ETHNOMÉDECINE
Le sorcier
 Face à ces causes surnaturelles l’homme éprouve le besoin d’un
intermédiaire entre le visible et l’invisible qui lui échappe.

 Cet « agent de communication » possède le savoir ou un don il jouera

le rôle de prêtre ou de médecin, parfois les deux.

 Et le clan lui reconnaît un pouvoir magique.

 L’ETHNOMÉDECINE

Les plantes :

 Calment les douleurs .

 Provoquent le sommeil .

 Empoisonnent et tuent .

 Domaine de l’ethnobotanique .
 L’ETHNOMÉDECINE

 En utilisant des gestes simples répondant à des besoins évidents.

 En intercédant auprès des dieux, pour les rendre favorables à

l’homme et obtenir leur pardon en cas d’offense.
 CONCLUSION

 Ignorant tout du fonctionnement du corps et de son anatomie, la

maladie était une énigme, la mort une fatalité

 Le « médecin sorcier », le « prêtre magicien»

 Persistance des médecines primitives

 L’homme moderne suspecte ces pratiques, qualifiées de “sataniques”

par les chrétiens comme par les musulmans.

 Malgré la supériorité de sa médecine, il n’en adopte pas moins

certaines méthodes paramédicales, surtout lorsqu'il se sent perdu et
désemparé.

 Pour preuve, le succès jamais démenti des mages, sorciers et autres

voyants à qui on prête des pouvoirs surnaturels .