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L’impact de l’orateur

L’impact de l’orateur se joue à plusieurs niveaux. Le premier niveau est celui de


l’image visuelle : attitudes, postures, déplacements, gestes, regards, expressions, sourires…
Le second est celui de l’image sonore : voix, articulation, débit, intentions, silences,
ponctuation… Le troisième niveau est celui du contenu du message : fond et forme. Dans les
deux premiers niveaux, il est surtout question de langage non-verbal. Le langage non-verbal
est un langage le plus souvent inconscient, émanent directement de la représentation que nous
nous faisons de la situation et de la réalité que nous élaborons à partir de cette expérience. Il
dit ce que nous ressentons mais aussi ce que l’on veut cacher, il exprime nos émotions et peut
parfois être très bavard et faire beaucoup de bruit! Le but d’un travail sur l’art oratoire devrait
être de devenir davantage conscient de notre manière de communiquer face à un auditoire afin
d’amorcer des changements opportuns permettant de développer son impact et son efficacité.
Il semble que 70% de nos messages passent avant tout par le non-verbal et on comprend donc
l’importance de créer une congruence entre le verbal et le non-verbal. On parle également de
langage para-verbal pour désigner les aspects vocaux non liés au contenu du message
(intonation, puissance, débit, couleurs…).
Il va de soi que les conseils donnés ci-dessous ne sont que des conseils et ne peuvent
en rien remplacer un travail sur soi visant la prise de conscience de ses comportements et la
mise en œuvre de stratégies adaptés visant le changement souhaité. De plus, il est autant
d’orateurs que de personnes et chacun doit pouvoir adapter ses conseils à son propre style. Un
orateur accompli est un orateur qui est en accord avec lui-même face à l’auditoire, véhiculant
ainsi un message clair, visant un objectif communicationnel conscient et stratégique, dans le
respect des interactions entre lui-même et l’auditoire.

L’image visuelle :
- Posture souple et stable, sans tension, ancrée dans le sol.
- Occupation de l’espace sans déplacements inopportuns tels que « danse de
l’ours », piétinements, aller-retours incessants…
- Corps disponible pour libérer la gestuelle : éviter de croiser les bras et, de manière
générale, toute attitude figée.
- Aller vers l’auditoire en faisant un pas en avant, un geste dans sa direction, en
avançant la tête, en se redressant…
- Faire des gestes ouverts avec les bras et les mains.
- Regarder l’auditoire : pour des petits groupes, regarder chaque personne dans les
yeux. Pour des groupes plus importants, diviser la salle en plusieurs parcelles et les
regarder les unes après les autres.
- D’une manière générale, regarder plutôt devant soi et légèrement vers le haut,
éviter de regarder ses pieds, en l’air et d’avoir un regard fuyant.
- Prendre le temps, ne pas se précipiter.
- Respirer calmement, tranquillement et en harmonie avec son émission vocale.
- Laisser son visage s’exprimer, sourire et montrer que l’on est bien là où on est.
- Eviter les gestes répétitifs qui pourraient parasiter le discours.
- Porter des vêtements à la fois adaptés et dans lesquels on se sent bien.

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L’image sonore :
- Prendre le temps de respirer calmement, de se poser.
- Ne pas précipiter son attaque et prendre le temps de regarder l’auditoire avant de
commencer sa prise de parole.
- Adapter la sonorisation de sa voix à l’espace : en cas de doute, ne pas hésiter à
demander si tout le monde entend bien.
- D’une manière générale, ralentir de débit : un débit plus lent donnera une voix plus
sonore et plus calme.
- Articuler en souplesse et clairement.
- Equilibrer l’articulation et la résonance : plus on gagne en articulation, plus on
perd en voix et vice versa.
- Respecter des silences fréquents : les silences ne sont longs que pour soi, pour
l’auditoire, ils sont des temps d’assimilation et de mise en attente. Les silences
éviteront les voyelles qui s’étirent indéfiniment et particulièrement les « euh »
incessants.
- D’une manière générale, devenir garant du temps : un bon orateur amène son
auditoire à le suivre à son propre rythme, il suscite l’envie d’être écouté, entre
autres, en faisant silence.
- Utiliser la répétition afin de mieux faire passer le message.
- Utiliser fréquemment l’accentuation des mots importants : tout mot peut être
accentué dans une phrase. Une accentuation suivie d’un silence aura davantage
d’impact.
- Oublier la ponctuation écrite et utiliser les enjambements (enchaînement de deux
mots qui seraient en langage écrit séparés par un point).
- Varier fréquemment le débit, le rythme.
- Varier également l’intensité.
- D’une manière générale, créer la surprise pour éviter la monotonie.
- S’autoriser à interpréter : le discours et la voix se colorent en fonction des
émotions et des sentiments sous-jacents.
- Ne pas hésiter à sortir de son programme pour faire un bon mot ou une plaisanterie
afin de casser la monotonie et de re-capter l’attention de l’auditoire.
- Enfin, savoir écouter l’auditoire et le feed-back renvoyé par celui-ci afin d’adapter
son intervention en temps réel.

Le contenu du message :
- Avant tout, déterminer un objectif : si mon objectif n’est pas clair, je ne suis pas
compris par l’auditoire. Je suis le seul responsable de mon impact sur l’auditoire et
je dois savoir avant toute prise de parole ce que je souhaite obtenir, ce que je
souhaite que les personnes retiennent, pourquoi je fais cette intervention…
- Définir ensuite une accroche qui va permettre de capter l’attention dès le début de
l’intervention.
- Aller à l’essentiel, ne pas se noyer dans des considérations périphériques qui
risquent de diluer l’intervention, savoir faire court.
- Eviter les phrases trop longues et les tournures compliquées.
- Eviter les mots parasites et répétitifs.
- Personnaliser son propos, lui donner un caractère original, prendre parti.

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- Illustrer le propos par des métaphores, des anecdotes, des histoires afin de le rendre
vivant et captivant.
- Enoncer les faits avec clarté.
- Ne pas hésiter à donner ses opinions et ses sentiments mais savoir les dissocier des
faits.
- Avoir sa conclusion à l’esprit dès le départ, afin de ne pas se perdre en route.
- Eviter les mots réducteurs, les tics verbaux, les mots péjoratifs et désobligeants.
- Un discours bien préparé ne veut pas dire qu’il ne faut pas improviser : si vous
tenez compte du feed-back de l’auditoire, vous serez amené à improviser. Il est
donc important de s’y préparer.
- Bien préparer son intervention garantie une sécurité et une assurance renforcées.
Cependant, certains orateurs sont plus performants dans l’improvisation. Il est
indispensable de respecter son style (voir support de cours « une typologie
d’orateurs »).
- Enfin, entraînez-vous ! C’est de manière certaine le moyen le plus sûr d’être
convaincant le jour J.

Passer les trois caps avec succès :


Capter : ce premier cap se franchit par une attitude d’ouverture, par la posture, le
regard, le silence. Pour franchir ce cap, il est nécessaire de prendre le temps, de ne pas se
précipiter, de se poser. Franchir ce cap avec succès permet de mettre l’auditoire en écoute et
également de se concentrer et de ne pas générer de confusion pour soi et les autres liée à la
précipitation. Ce cap permet également la gestion du trac de début de prestation. Ce cap doit
être franchi avant même d’avoir ouvert la bouche et émis le premier son.
Captiver : le second cap à franchir et qui dépend en premier lieu de la forme, du
processus et en second lieu du contenu, du fond. Ce qui va avant tout retenir l’attention de
l’auditoire, c’est mon comportement et c’est avec celui-ci que je vais captiver mon auditoire
et donc le maintenir en écoute et en attention. Je suis responsable de l’écoute et de l’attention
que je suscite. Il est donc souhaitable d’apprendre à devenir stratégique dans le but de
maintenir la concentration de l’auditoire.
Capturer : le troisième cap paraîtra fort à certain et pourtant il s’agit bien d’aller
chercher son auditoire et de l’amener à soi. Ce cap comprend la notion de rythme, de tempo.
J’emporte mon auditoire dans mon propre rythme, à condition que celui-ci soit acceptable par
lui, et je ne le libèrerai qu’une fois ma prestation terminée. Attention, je dois écouter (voir)
comment mon auditoire réagit afin de m’adapter en temps réel. Je ne peux capturer qu’un
auditoire consentant et heureux de se laisser capturer et emporter pour un moment. Le temps
va alors perdre de sa valeur et, pour moi comme pour l’auditoire, s’écoulera dans un espace
différent et partagé que j’aurais créé et maintenu par ma concentration et les processus
oratoires.

Eviter la redondance :

Redondance = somnolence
La solution = différences
La redondance est l’ennemie de l’orateur. Toute redondance provoque une
« somnolence ». Pour éviter la redondance, il est nécessaire de nourrir notre comportement et
notre discours de différences : différences de rythme, de puissance, de gestes, de mots, de

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postures, de regards, d’intonation, de couleurs vocales, d’intentions… La différence que je
crée va à son tour créer de la différence pour l’auditeur. Derrière cette notion se trouve la loi
de l’information. L’information est en effet une différence entre deux choses. Sans différence,
pas d’information. L’auditoire doit percevoir des différences et donc des informations, pour
être maintenu en attention. Attention cependant à ne pas donner trop d’informations qui
pourraient diluer le contenu et perdre l’auditeur. Il est important de trouver un juste équilibre
et pour cela d’observer le comportement de l’auditoire.

Le feed-back ou la rétroaction :
Le feed-back ou rétroaction est le retour que me fait mon auditoire sur mon
comportement. En effet, lorsque je prends la parole, je peux en temps réel observer et donc
écouter (écoute du non-verbal) le comportement de mon auditoire qui me renseigne à la fois
sur sa réaction et sur la manière dont j’ai émis mon propre message. Si je vois par exemple
mon auditoire qui donne des signes d’énervement, je peux m’interroger sur la manière dont
j’ai émis mon message et du coup tenter une correction sur les messages suivants. Petit à petit,
je vais ainsi pouvoir mettre en place un processus interactionnel efficace car recevable et
agréé par mon auditoire. Si mon auditoire à l’air interrogatif, je peux reprendre et reformuler
ou encore demander si j’ai été suffisamment clair. S’il semble se déconcentrer, je peux
trouver une plaisanterie qui va dynamiser l’attention par un effet de surprise ou proposer une
pause… La rétroaction est liée à la loi de l’information : c’est une information que je reçois
par une différence comportementale de l’auditoire et qui me donne de l’information sur la
manière dont j’ai émis mon message et donc sur les régulations possibles pour obtenir une
attention optimum.

Accentuation et gestes :
L’accentuation (ou le renforcement) s’obtient en faisant ressortir un mot ou plusieurs
mots d’une phrase. Le mécanisme mis en place consiste à dire le mot plus fort (puissance),
plus haut (tonalité) et avec davantage de mordant. L’accentuation peut se préparer en
effectuant un crescendo (augmentation progressive du volume) sur les mots précédents
jusqu’à un sommet sur le mot accentué. Elle peut également s’obtenir sans crescendo, en
accentuant seulement le mot choisi. Elle peut être suivie d’un silence plus ou moins long, ce
qui amplifie son effet.
L’accentuation est un moyen sûr de donner de l’énergie à son émission vocale et de
perdre la monotonie du discours. En fonction du ou des mots que je vais accentuer, la phrase
n’aura pas la même « musique » et sonnera différemment. La question de la platitude ou de
l’uniformité tend alors à disparaître sans créer d’intonation fausse et artificielle.
L’accentuation à également un rôle majeur en termes de stratégie. Je vais en effet
pouvoir faire ressortir ce qui me semble important dans la phrase, tout en modulant
efficacement et en maintenant l’attention. Tout mot peut être accentué dans une phrase et je
peux ainsi dire deux choses très différentes en fonction de mon choix d’accentuation.
Enfin, l’accentuation est indissociable du geste. En effet, les gestes rythment notre
discours et ce rythme coïncide exactement avec les accentuations. Plus l’accentuation est
grande et plus le geste sera également grand et tranché. Il y a une congruence importante entre
les deux. S’il n’y a pas cette congruence, par exemple si j’exerce un excès de contrôle sur mes
gestes, l’auditoire va s’en apercevoir et cela peut entraîner une mécommunication. On peut
donc développer le geste par l’accentuation mais également l’accentuation par le geste. D’un
point de vue systémique (inhérent au système global qui constitue la communication orale),
rien n’est dissociable et tout élément va entraîner les autres éléments. Le geste et

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l’accentuation en sont une belle illustration. On comprend pourquoi les langues très
accentuées comme les langues latines sont en général accompagnées de grands gestes.
Enfin, concernant les gestes, ils ne peuvent être lancés convenablement si les deux
avants bras ne sont pas levés au-dessus de l’horizontale et vers l’avant. Je conseille pour
commencer et pour être plus à l’aise de commencer par un geste de léger auto-contact avec le
bout des doigts qui touchent le bout des doigts de l’autre main devant soi. Lorsqu’on se sent
prêt, on laisse alors les mains, les bras et le torse s’animer librement. Il sera toujours temps
ensuite d’enrichir son répertoire de gestes nouveaux. Commençons par libérer la gestuelle.

L’improvisation :
Une règle incontournable de l’improvisation est que l’on doit toujours dire oui à ce qui
arrive. Refuser revient à créer un blocage. Si je me trompe, je dois accepter cette erreur et
ainsi je pourrais trouver le moyen de la corriger, bien souvent sans même que l’auditoire s’en
aperçoive. Je dois apprendre à être réactif mais je ne peux l’être que dans l’acceptation de
l’inconnu et de la part aléatoire de l’évolution d’une situation, quelle qu’elle soit. Vouloir
contrôler amène une situation de refus de l’improvisation elle-même. Il est donc nécessaire de
laisser une part à l’intuitif et d’oser cette improvisation qui fait peur. Pour certaines
personnes, cet exercice est plus difficile que pour d’autres. Il convient de respecter sa
personnalité et son approche et de na pas chercher une trop grande part d’improvisation si l’on
n’est pas très à l’aise avec cet exercice. Un entraînement spécifique peut cependant permettre
de développer ses capacités en la matière.

Le trac :
Je ne vais pas ici rentrer trop dans le détail concernant le trac mais il est cependant une
règle fondamentale et incontournable dont j’aimerais parler. Le trac est une peur et ce qui
l’entretien est généralement la volonté de le contrôler et donc la volonté de ne pas avoir peur.
C’est donc la peur de la peur qui remplace souvent la peur elle-même et qui nous entraîne
dans les affres que l’on peut parfois connaître. On cherche aussi, bien souvent, à contrôler les
symptômes du trac (tremblements, rougeur, transpirations, voix incertaine…) et le fait de les
contrôler les renforce à coup sûr. Comme toute peur, c’est l’affrontement de la peur qui la fait
disparaître. L’enfant qui a peur du monstre sous le lit ne voit sa peur diminuer que s’il est
accompagné pour aller voir sous le lit. Sinon, il risque fort de ne pas pouvoir s’endormir et de
rester prostré sous ses draps en rationalisant et en se disant ce qu’on lui répète bien souvent :
n’ai pas peur. Il serait presque préférable dans ce cas de se dire : ai peur car, on commence
alors à affronter la peur et donc à la faire diminuer. Accepter le trac et ses symptômes et un
bon moyen de commencer à le faire baisser. En parler à son auditoire, quand c’est possible, en
est un autre, car ainsi, on communique sur ce que l’on cherchait à cacher. Accepter de dire
son trac permet rapidement de le faire disparaître car il était en grande partie lié au fait de ne
pas vouloir qu’il se voit. Je n’ai donc plus peur qu’il se voit puisque j’en parle et je commence
à amorcer un cercle vertueux qui le fait diminuer. Enfin, toutes les techniques liées à la prise
de parole (ancrage, respiration, silence, voix, regards…) sont des points d’ancrages possibles
qui permettent de se reposer sur des aspects concrets et donc de quitter la focalisation sur les
symptômes. De plus, tout ce qui entraîne un équilibre corporel va tendre à entraîner également
un équilibre psychique et cognitif, le tout étant absolument indissociable. Le premier silence
qui précède toute prise de parole est très important, car il permet de faire le calme en soi et de
se concentrer. Commencer sa prise de parole dans la précipitation, bien souvent pour combler
le vide du silence, c’est à coup sûr commencer dans la confusion qui entraînera à son tour de

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la confusion. Apprenons à prendre le temps et à accepter le silence qui est bien souvent plus
habité et bavard que le bruit lui-même et qui va nous entraîner vers une autre manière de
concevoir la communication orale (se reporter au support de cours « émotions »).
Dans le cas de trac très fort et qui tend à ne pas diminuer, des techniques très au point
aujourd’hui permettent de traiter cette difficulté en séances individuelles.

Les quatre phases d’apprentissage :


Il me semble ici important de rappeler quelles sont les quatre phases d’apprentissage.
En effet, il est difficile de corriger son comportement et l’apprentissage ne peut se faire que
progressivement. Comprendre les phases d’apprentissage, c’est être indulgent avec soi et avec
ses progrès et c’est accepter que l’évolution se fera sur la durée. On ne peut obtenir de
changements durables et en profondeur qu’avec un temps d’assimilation suffisant.

Phase 1 : Inconscient, Incompétent


Phase 2 : Conscient, Incompétent
Phase 3 : Conscient, Compétent
Phase 4 : Inconscient, Compétent

Il existe une phase 5 qui est une phase de méta-position sur son comportement (j’agis et je me
vois agir) qui est la phase qui permet de transmettre son savoir et donc de former les autres.

Ce n’est pas naturel : je devance par cette phrase ce que vous pensez souvent en
vous exerçant. En effet, ce n’est pas naturel d’être orateur et ça s’apprend, comme tout ce
que nous avons appris à faire dans notre vie. Marcher n’est pas un acte naturel en soi :
regardez le jeune enfant qui apprend et qui tombe et se relève régulièrement jusqu’à enfin
réussir à se tenir debout. Seul l’entraînement peut permettre de progresser et de modifier
ses comportements. Il est très possible de s’entraîner en situation, en pensant aux différents
éléments qui feront de moi un orateur performant très progressivement et sans vouloir
maîtriser l’ensemble dès les premiers essais.

Les trois modes de prise de parole :

Il existe trois modes possibles en prise de parole :

- La lecture
- L’improvisation autour de slides ou d’un plan écrit
- L’improvisation totale

Attention : l’apprentissage par cœur, même d’une seule phrase, est à bannir définitivement de
votre répertoire d’interventions oratoires. Vous vous y perdrez à coup sûr !

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Exercices :
La lecture en quatre étapes

Cet exercice permet de travailler à la fois sur le silence et le regard et de renforcer


l’impact sur son auditoire. On peut s’y entraîner réellement en vue de lecture de textes en
public ou comme une étape transitoire vers de l’improvisation.

1ère étape : regarder son auditoire pendant 2 à 4 secondes


ème
2 étape : regarder son texte et photographier 1 à 6 mots maximum
3ème étape : regarder son auditoire 2 à 4 secondes
4ème étape : restituer le texte photographié
Recommencer alors les quatre étapes et poursuivre sur tout le texte.

Au début, le rythme paraîtra très lent. Pensez qu’il est beaucoup plus lent pour vous que pour
votre auditoire. Respectez ce rythme au départ. Ensuite, une fois la technique acquise, vous
pourrez modifier les rythmes de manière stratégique et en fonction de votre mode
d’intervention. Faites de vos regards un atout supplémentaire : regardez les auditeurs bien
dans les yeux et votre impact sera décuplé. Rendez les silences stratégiques : mettez en
attente, en écoute, appuyez un mot, une phrase, en faisant silence après tout en regardant votre
auditoire. Une fois la technique acquise, ajoutez les autres ingrédients : voix, gestes, posture,
expressions, intonations, accentuations… Lorsque vous serez plus familier avec cet exercice,
vous pourrez ensuite apprendre à anticiper sur le texte : tout en photographiant un groupe de
mot, lisez la suite pour savoir où vous allez. Attention : n’apprenez jamais par cœur, vous
risquez de vous piéger vous-même si vous avez un trou de mémoire ou de faire des contre
sens.
Pour passer à l’improvisation, pensez à maintenir ce même rythme et le temps de lecture se
transforme en temps de réflexion. Vous gagnerez ainsi beaucoup en clarté, en aisance et en
confort.

L’entrée en scène :

Pour faire cet exercice, sortez de la pièce et entrez quand vous le souhaitez, après avoir
pris un temps de concentration. Venez vous placer face à l’auditoire et quand vous le
souhaitez, vous regardez vos auditeurs quelques secondes avant de commencer de parler.
Prenez le temps de vous ancrer dans le sol, de respirer, de réfléchir aux mots que vous allez
employer. Lorsque vous vous sentez prêt, faîtes un pas en avant, ouvrez votre gestuelle,
inspirez et projetez votre voix avec assurance dès le premier mot. Présentez-vous ensuite en
quelques phrases et avec l’attitude (intonation, expressions…) qui correspond à la situation et
à l’auditoire que vous avez choisis.
Attention : évitez la tentation de regarder l’auditoire en entrant et en marchant.
Attendez d’être devant lui et stable. Evitez toute précipitation : cet exercice vise en premier
lieu apprendre à se calmer et à prendre son temps dans cette situation difficile. Vous éviterez
ainsi la confusion du début de prestation. Attention également au « bonjour ! » seul : il est très
difficile de trouver l’intonation juste et il tombe souvent comme un cheveu sur la soupe.
Essayez par exemple « Bonjour à toutes et à tous » ou « Bonjour, je suis ravi d’être parmi
vous… », ou toute autre formule qui vous semble adaptée.

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En guise de conclusion, j’aimerai attirer à nouveau l’attention sur le fait que le
meilleur moyen de devenir un bon orateur est avant tout d’apprendre à se connaître et à se
respecter dans cet exercice périlleux et délicat qu’est la prise de parole. Devenir conscient de
soi, de ses points forts, de ses particularités à développer, de ses besoins est une garantie de
développement possible. Etre un bon orateur, c’est avant tout être un bon communicant,
qualité à laquelle doivent s’ajouter les particularités liées à une prise de parole face à un
auditoire variable en nombre. La connaissance de soi permettra à coup sûr de développer ses
compétences relationnelles et interactionnelles et l’entraînement et l’expérience consciente
amèneront progressivement le communicant à devenir orateur.

Pour ceux qui souhaitent approfondir la question de la prise de parole, je conseille le


livre « Le guide de la communication » de Jean-Claude Martin, aux Editions Marabout.

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