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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS

- RECOMMANDATION PRATIQUE MAT13 -

PRENDRE EN COMPTE LE CYCLE DE VIE DES


BATIMENTS ET DE LEURS COMPOSANTES
Envisager le bâtiment comme un élément évoluant dans le temps, avec différentes vies
fonctionnelles et matérielles.

PRINCIPES
CONTEXTE
La pensée du développement durable s’articule fondamentalement sur le long terme ; voilà
pourquoi on le dit « durable » ou « soutenable ». Or aujourd’hui, compte tenu de l’évolution de
la société, de la manière d’habiter, de s’approprier les espaces construits et de la nécessité de
‘flexibilité’ y liée, on ne construit plus pour des siècles mais pour quelques décennies. Les
besoins, usages et fonctions des locaux changent rapidement. Par exemple, de nombreuses
façades et intérieurs commerciaux sont remplacés tous les 5 ou 10 ans. Ces constructions se
situent dans l’éphémère, largement en deçà de la durée de vie utile des matériaux qui les
composent. Malgré son caractère statique couramment admis, le bâti possède de plus en plus
une grande impermanence. En outre, nous entrons dans une période qui verra la rénovation
intensive du bâti existant, notamment pour réduire son impact environnemental. La balance
entre la démolition et la rénovation (souvent plus intéressante environnementalement), et la
prise en compte de cette impermanence sont donc au centre de la réflexion sur l’architecture
durable.

Dans une société où tout change rapidement, la construction durable trouve davantage sa
place dans le potentiel d’adaptation que dans des développements figés. Que ce soit en vue
d’une adaptation cyclique, ou dans des cas ultimes, en vue d’une démolition, la prise en
compte du cycle de vie des techniques constructives et des matériaux est un critère
fondamental permettant de réduire sur le long terme les impacts sur l’homme et
l’environnement.

LA DEMARCHE
Aujourd’hui, penser et développer un bâtiment en tenant compte de son cycle de vie, c’est
mener une réflexion dès la phase de conception sur la programmation, la volumétrie, les
principes constructifs et le choix des matériaux, de façon à privilégier le potentiel d’évolution et
à faciliter les changements futurs. L’objectif est d’offrir au bâtiment et à ses composants un
prolongement de cycle d’utilisation. Il y a dans cette idée, deux champs d’actions
complémentaires qui font l’objet de cette fiche :

o Au niveau du bâtiment : le concept d’évolutivité et de flexibilité, visant l’adaptabilité du


bâtiment aux besoins changeants
o Au niveau des matériaux : la valorisation du cycle de vie et le choix des matériaux, valorisant
la capacité de désassemblage et de traitement ou reconversion.

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RECOMMANDATION PRATIQUE MAT13
On pourrait également insister sur l’échelle des composants, en mettant en avant une méthode
de conception tenant en compte la capacité de déconstruction. A ce stade, cette réflexion est
n’est pas isolée dans cette fiche mais évoquées tant à l’échelle du bâtiment que des matériaux.
Toute réflexion sur le cycle de vie d’un bâtiment ou de ses composants intègre forcément la
question des déchets du secteur de la construction. La fiche MAT12 « Recycler les matériaux et
déchets, si possible in situ » développe la thématique de gestion des déchets sur chantier.

La présente fiche insiste davantage sur la réduction de la production des déchets en amont,
par anticipation et planification orientée. Elle énonce les principales pistes afin de répondre aux
questions : Comment prévenir la production future des déchets ? Comment favoriser le triage,
la réutilisation ou la réaffectation et éviter le remplacement effréné des composants d’un
bâtiment ?

AU NIVEAU DU BATIMENT : LE CONCEPT D’EVOLUTIVITE


En architecture, l’évolutivité cherche à apporter une réponse simplifiée à une nécessité de
changement futur, anticipée lors de la conception.

Lorsqu’on engage une réflexion sur l’évolutivité d’une architecture, il convient d’identifier des
situations probables où les changements deviendront nécessaires. Il peut s’agir d’anticiper des
changements dans l’usage (nombre d’occupants, activité économique, adoption de nouveaux
comportements :tri des déchets, vélo, garage), dans l’esthétique (goûts décoratifs, identité
corporative) ou dans la technologie (réseaux, postes informatiques), l’adaptation aux nouvelles
pressions environnementales (climat, bruit, mobilité), l’évolution de la structure sociale (famille
monoparentale ou recomposée, vieillissement de la population, etc.) ou encore la l’évolution
d’un quartier en lien avec l’évolution du développement urbanistique (réseaux de transports,
plans de développement avec nouvelle répartition de zonage de programmation…) pouvant
par exemple impliquer sur le long terme la reconversion de bureaux en logements…

Dans tous les cas, l’idée de base est d’offrir au bâtiment un potentiel d’adaptation :
o L’aménagement permet-il une flexibilité ? Différents modes de vie ou besoins
peuvent-ils s’y développer ? (ex : sectionnement des surfaces existantes pour l’ajout
d’une chambre…)
o Quel est le potentiel d’expansion ? (ex : ajout d’un étage ; conception d’une
annexe…)
o Quelles sont les possibilités de reconversion ? (ex : subdiviser la maison en deux
logements ; aménagement d’un commerce au rez-de-chaussée…)

AU NIVEAU DES MATERIAUX : LA VALORISATION DU CYCLE DE VIE ET LE CHOIX DES


MATERIAUX
> La valorisation du cycle de vie des matériaux
Que ce soit pour en retarder le remplacement, ou en permettre le recyclage, on peut valoriser
le cycle de vie d’un matériau. La conception des détails, en particulier les liaisons entre
composants, l’adéquation du matériau à l’usage et l’entretien sont des moyens de profiter
pleinement, voire même de prolonger, leur durée de vie utile.

> Le choix des matériaux

Le choix des techniques constructives et des matériaux de construction constitue la synthèse


d’analyse des contraintes appliquées au projet. Parmi les critères d’analyse, on retrouve entre
autres : les contraintes de stabilité, fonctionnelles et performantielles (la résistance mécanique,
thermique ou hydrique, la masse, la résistance au feu ; à l’usure et aux intempéries) ;
l’esthétique ; les impacts sur la santé et sur l’environnement, le coût …

Pour évaluer et comparer l’impact environnemental global d’un matériau à l’autre, on peut
utiliser des outils se basant sur l’analyse de cycle de vie. Les résultats d’une telle analyse
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s’ajoutent à ceux concernant par exemple les performances thermiques, pour offrir une vision
large des enjeux environnementaux liés au choix d’un matériau.

L’analyse de Cycle de Vie (ACV), aussi appelée « LCA » (Life Cycle Assessment), permet
d’évaluer le bilan environnemental des matériaux ou d’un produit sur toute la durée de vie du
bâtiment, de l‘acquisition des matières premières à sa production, son utilisation, son traitement
en fin de vie, son recyclage et sa mise en rebut

Concrètement les analyses cycle de vie permettent d’établir des bases de données permettant
de réaliser l’écobilan d’une paroi ou plus largement d’un bâtiment.

L'analyse de cycle de vie comprend quatre étapes principales :


o La définition des objectifs et du champ de l’étude : définition de la fonction et
définition des frontières du système. C’est-à-dire définir les limites de l’étude. Ces
limites concernent l’objet d’étude (par exemple, une unité de 1m² de paroi
répondant aux exigences thermiques, structurelles et acoustiques adéquates) et
l’étendue des impacts potentiels considérés. Généralement les étapes suivantes
sont considérées :
– acquisition des matières premières et les sources d'énergie ;
– le transport et la distribution ;
– les étapes de production ;
– l'utilisation du produit ;
Souvent, les étapes suivantes sont également intégrées :
– la gestion de la fin de vie (recyclage, destruction, entreposage,
revalorisation...) ;
– la production/vie/fin de vie des infrastructures nécessaires à toutes ces étapes.

o L’inventaire des flux entrants, c'est à dire les ressources utilisées (consommations de
matières premières, d'eau et d’énergie...) et des flux sortants c'est-à-dire les
émissions (rejets dans l’eau et dans l’air, production de déchets, effet de serre...) ;

o L’analyse des informations recueillies et évaluation de l'impact environnemental


global ; Pour mesurer les différents impacts sur l'environnement, on utilise des
indicateurs mesurables tels que:
– la consommation des ressources naturelles non renouvelables (kg) ;
– la consommation des ressources naturelles renouvelables (kg) ;
– la consommation d'énergie (MJ) ;
– l'effet de serre (CO2 éq.) ;
– l'acidification atmosphérique (SO2 eq.) ;
– la formation d’oxydants photochimiques (C2H2 eq.) ;
– la pollution des eaux (PO4 eq) ;
– la pollution des sols ;
– les transports ;
– la quantité de déchets produits tenant compte de leur recyclabilité ;

o L'interprétation des résultats vise à retirer des conclusions sûres de l'analyse. Il faut
donc analyser les résultats, établir des conclusions et expliquer les limites de
l'analyse réalisée.

Différents outils d’évaluation utilisant le principe des ACV existent sur le marché et constituent
une solide base de référence pour les études destinées à orienter le choix des techniques
constructives et des matériaux sur base de critères environnementaux. Nous identifions deux
principales typologies d’outils :

o Les outils check-list, qui collationnent des résultats d’ACV pour des produits,
composants ou catégories de produits – par exemple NIBE (Nederlandse instituut
voor Bouwbiologie en Ecologie), les outils du CRTE (centre de Ressources des

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technologies pour l’Environnement – Luxembourg), les produits certifiés
Cradle2Cradle (http://www.mbdc.com/certified_producttype.htm), la base de
donnée INIES (http://www.inies.fr/) répertoriant les FDES (Fiches de Déclaration
Environnementale et Sanitaire) qui fournissent les donnés environnementales d’un
matériau sur l’ensemble du cycle de vie.
o Les outils « Ecobilan », ou logiciels spécifiques, qui permettent de réaliser une
évaluation environnementale d’une paroi originale sur base de ses matériaux et
constituants. Par exemple ECO-BAT (Suisse), ECOSOFT (Autriche), BAUBOOK
(Autriche)

Dans le principe, on veillera à choisir, pour une performance technique et technologique


équivalente, le matériau ou le produit de construction qui a le moins d’impact possible sur
l’environnement..

INDICATEURS
Sur l’ensemble du projet, une prise en compte efficace des cycles de vie du bâtiment et des
matériaux s’apprécie en fonction :
o De la fréquence des interventions de rénovation.
o De la minimisation des coûts et de la production de déchets nécessaires pour
opérer ces changements.
o Du potentiel de réaffectation des espaces
o De la part de matériaux recyclés ou réutilisés dans le projet par rapport au volume
ou au coût total en matériaux.
o De la part de matériaux naturels et recyclables dans le projet par rapport au volume
ou au coût total en matériaux.
o …

OBJECTIFS A ATTEINDRE
Construire en fonction de réaffectations durables c’est faciliter l’effort de transformation du
bâtiment et des matériaux dans leur passage vers d’autres cycles de vie. Une approche
globale de conception considérant l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment et de ses
matériaux intègre 2 grands axes :

> Au niveau du bâtiment : Anticiper des changements dans l’occupation et


l’environnement en vue d’une meilleure évolutivité de l’architecture

 Minimum: Aborder avec le maître d’ouvrage la question des évolutions attendues du


bâtiment. Ne pas se limiter à discuter des besoins actuels, mais l’encourager à anticiper une
situation future.

 Conseillé: Faciliter en continu l’évolution esthétique et technologique du bâtiment.


Adapter les choix constructifs en général, et structurels en particulier, pour favoriser
transformation ou reconversion.

 Optimum:
o Concevoir des espaces et bâtiments à usages multiples (générosité des volumes,
rapport à la rue, hauteur de plafond, rationalisation des circulations, etc.)
o Répondre aux scénarios les plus plausibles de changements de l’usage et leurs
associer des hypothèses de rénovation efficaces.
 Comment le quartier évolue-t-il ? (bureaux, logement, spéculation)
 Les besoins d’espaces iront-ils en augmentant ou en diminuant ?
 Prévoit-on de venir travailler à domicile, y aménager un atelier ?
 Dois-je prévoir un plan potentiel d’extension du bâtiment – le cas
échéant comment anticiper cette évolution sur la structure du bâtiment
et les ouvertures potentielles ?

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RECOMMANDATION PRATIQUE MAT13
> Au niveau des matériaux : Choisir des matériaux écologiques, adaptés au contexte et
valoriser leur cycle de vie

 Minimum:
o Concevoir des assemblages de façon à ce qu’il soit possible de remplacer et
récupérer des matériaux ou d’accéder aux techniques et aux trémies techniques en
démontant et sans démolir indûment.
o Utiliser des matériaux et techniques qui favorisent la longévité des composantes.
Les matériaux choisis sont-ils bien adaptés aux sollicitations (intempéries /
usure…) ?

 Conseillé:
o En plus des assemblages réversibles, privilégier l’utilisation de matériaux issus de la
récupération, de matériaux recyclés et/ou recyclables. S’assurer du suivi des
dispositions prises auprès des entreprises et des intervenants sur le projet de
construction – ex : informer les ouvriers des objectifs du choix des matériaux et de la
spécificité des techniques de mis en œuvre / prévoir le suivi de gestion des déchets
du chantier par le tri et l’évacuation via les filières de valorisation.
o Choisir des matériaux minimisant les impacts sur l’environnement par un choix
orienté par une analyse de cycle de vie.

 Optimum:
o En plus des assemblages réversibles et de l’utilisation de matériaux issus de la
récupération, de matériaux recyclés et/ou recyclables. Favoriser l’utilisation de
matériaux naturels ou entièrement recyclables.
o Choisir des matériaux minimisant les impacts sur l’environnement par un choix
orienté par une analyse de cycle de vie.
o Identifier pour chacun des matériaux et composants de la construction, les risques
sur la santé et orienter les choix sur base de l’impact « 0 ».
o Anticiper, dès la conception, les processus de déconstruction des parois et
composants.

ELEMENTS DE CHOIX
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
> Difficulté à choisir des matériaux certifiés par rapport aux cycles de vie
Les protocoles de certification axés sur le cycle de vie des matériaux sont encore trop peu
nombreux et les catalogues ne font pas tous référence à l’ensemble des produits du marché
de la construction.. Certaines normes et certifications environnementales doivent être utilisées
avec discernement – l’interprétation des données est importante, pour exemples : un matériau
« recyclable » n’est pas nécessairement recyclé car il faut des filières ; de même, un produit
qu’il faut importer de loin perd une part de sa pertinence écologique.

Parmi les « outils » permettant d’effectuer un choix orienté des matériaux et des produits de
construction, nous identifions, outre les outils et bases de données ACV, les éco-labels.

Prioritairement, on se tournera vers les labels officiels, dont le principal est l’écolabel européen.
Il existe également des labels nationaux plus stricts que le label européen, et des labels privés.
La question des labels est abordée plus en détail dans la fiche CSS09 « Colles et peintures :
tenir compte de leur impact sur la santé et sur l’environnement ». Nous ne reprenons ici que
quelques éléments génériques. La multiplication des labels étant source de confusion, une
comparaison détaillée des critères techniques sous-jacents peut être trouvée sur le site
www.infolabel.be.

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Ecolabel européen : il s’agit du label officiel en Belgique. Trois catégories de produits de
construction sont, à l’heure actuelle, certifiées : les peintures et vernis, les revêtements de sols
durs, les ampoules électriques.

Les différents produits ayant obtenus la certification sont repris sur le « catalogue internet des
produits » (http://www.eco-label.com) édité par la Commission européenne. On retrouve les
produits labellisés sur le marché belge sur le site http://www.ecolabel.be/fr/produits/index.html

Notons que différents labels nationaux tels que la marque française NF environnement sont
des déclinaisons de ce label européen.

Label Natureplus : Le label Natureplus est un label privé collectif à la différence de l’écolabel
européen qui est officiel. Les différents produits ayant obtenu la certification (ainsi que les
certificats sous format pdf) sont repris sur le site www.natureplus.org/produkte.

Autres labels : On peut également mettre en évidence des labels privés spécifiques à certains
types de matériaux comme les labels FSC et PEFC pour le bois et les produits dérivés du bois,
ou le label allemand Blauer Engel (Ange Bleu)

> Tenir compte des variables climatiques sur le cycle de vie des matériaux
L’adéquation d’une construction à son environnement influence le cycle de vie des
composantes. On sait que plusieurs métaux s’oxydent et que le bois mal protégé pourrira. Une
construction en bois judicieusement pensée avec son environnement peut durer 1000 ans, à
l’exemple des temples japonais, tandis qu’une mauvaise conception pourrira en 10 ans.
(HERZOG)

> Technique de pose


La technique de pose revêt également une grande importance sur l’impact environnemental
d’un matériau tout au long de sa durée de vie. Notamment par la prévention de sa dégradation
et aussi parce qu’il faut pouvoir dissocier les matériaux afin de permettre leur recyclage.

> Attention au « décyclage » (ou « sous-cyclage »)


Traduction du néologisme « downcycling » (BRAUNGART & McDONOUGH), le « décyclage » se
dit d’un procédé de recyclage qui entraîne une diminution de la valeur intrinsèque d’une
matière à travers un cycle qui ne permet plus de refaire le même type de produits ou qui vise la
fabrication de produits qui eux ne seront plus recyclables. C’est par exemple le cas du PVC, du
papier recyclé ou des produits fabriqués à partir de mélanges de plastiques recyclés dont la
qualité matérielle est inférieure au cycle précédent. Une approche idéale du cycle de vie des
matériaux tendrait à restreindre ce phénomène par la réutilisation directe du matériau ou
composant, grâce au choix de composants à cycles de vie ‘infinis’, c'est-à-dire que la qualité
intrinsèque du produit devrait se maintenir d’un cycle à l’autre, soit en réemploi, soit après
réintroduction dans la chaine de fabrication. C’est par exemple le cas pour l’asphalte.

ASPECTS ECONOMIQUES
> Délais de conception
La conception en vue d’une évolutivité du bâtiment et des matériaux demande du temps de
conception supplémentaire, notamment en recherche des matériaux et conception des détails.
Les bénéfices de cette approche, quoique difficilement quantifiables dans l’ensemble de la
durée de vie du projet, sont réels et significatifs.

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> Poser la question du projet
Parfois, il se peut que la solution économique et écologique à des besoins changeants ne soit
pas l’adaptation d’un bâtiment existant mais la vente et le déménagement. La question de la
pertinence d’un projet mérite toujours d’être posée en premier lieu. Parfois, le « silence » est
aussi une réponse architecturale réfléchie.

> Démonstration de rentabilité


En construction, il est plus économique de prévoir que de corriger. Cependant, il en demeure
difficile de prouver financièrement les gains qui seront réalisés en bout de ligne en misant sur
la durée de vie d’un bâtiment évolutif, ou sur la valorisation de matériaux dans le cadre d’un
recyclage ou réemploi. Le maître d’ouvrage initial peut vendre et ne pas exploiter lui-même les
bénéfices de ses choix. Toutefois, un acheteur éventuel regarde le potentiel d’aménagement.
C’est un principe à l’avantage des conceptions évolutives et qui joue sur la valeur de revente.

ASPECTS SOCIAUX ET CULTURELS


> Sensibiliser à la prévention des déchets
Les priorités actuelles visent la gestion des déchets lorsque ceux-ci sont déjà produits, les
actions de prévention en vue de réduire leur production en amont par une meilleure
conception sont plus rares et plus difficiles à implanter. La prévention à la production des
déchets est une notion qui mérite la sensibilisation de toutes les parties prenantes du projet,
depuis le donneur de permis jusqu’au maître d’oeuvre.

> Tendance à la migration vers le résidentiel


L’étude des transformations historiques des villes met en évidence une tendance globale des
anciennes structures à migrer, au fil du temps, vers un usage résidentiel. C’est le cas typique
du loft, où de vieux locaux industriels sont réaffectés en logement pour des questions de
facilité et de marché. Ceci parce que la structure cellulaire relativement compacte de
l’habitation s’adapte à plusieurs formes et se prête bien à la reconversion.

ARBITRAGE
Le tableau ci-après met en évidence la durée de vie des principaux composants de la
construction.
Les durées de vie sont issues de valeurs moyennes, elles définissent des tendances et doivent
être considérées comme indicatives. Elles doivent être mises en parallèle avec les informations
sur le choix écologique des matériaux de construction reprises sur les différentes fiches
(Tableaux NIBE).

Appréciation de la durée de vie des matériaux en tenant compte des écobilans


Matériau Durée de vie (*)

Composants structurels

Béton de fondation 100

MURS-COLONNES extérieurs :
Bétons ; blocs de béton ; blocs silico-calcaire, métal,
100
bois dur
MURS et colonnes intérieurs :

bois tendre 75

DALLES-ESCALIERS-BALCONS

Béton intérieure ou extérieur 100

Métal intérieur 100

Métal extérieur 50

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Appréciation de la durée de vie des matériaux en tenant compte des écobilans
Matériau Durée de vie (*)

TOITURES

Béton 100

Métal 75

Bois 75
Composants non structurels

MURS extérieurs-FACADES

Béton ; briques 100

Bois tendre 40

Bois dur 50

ENDUITS EXTERIEURS

Enduit ciment et enduit chaux 50

Enduit synthétique 25

Enduit sur isolant extérieur 40

ENDUITS INTERIEURS 100

ISOLATION

Isolation thermique non ventilée 50

Isolation acoustique 50
Menuiseries extérieures

CHASSIS et PANNEAUTAGES

Bois dur ; aluminium ; PVC 50

VITRAGE et ISOLATION

Vitrage isolant 25

Profils d’étanchéité 25

QUINCAILLERIES 25
Composants non structurels intérieurs

MURS DE REFENDS

Terre cuite ; silico-calcaire ; béton cellulaire 100


Panneaux carton-plâtre sur structure métallique ou
50
bois
STRUCTURE DALLE DE SOL

Chappe flottante 50

REVETEMENTS DE SOL

Bois dur ; céramique 50

Bois tendre 25

Parquet 25

HABILLAGE PLAFOND

Panneaux bois et dérivés du bois 50

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Appréciation de la durée de vie des matériaux en tenant compte des écobilans
Matériau Durée de vie (*)
Carton plâtre ; panneaux de fibres minérales ; PVC ;
50
aluminium ; bois dur
Structures d’accrochage bois ou métal 50

Composants non structurels de toiture

Etanchéité de toiture sans couche de protection 25


Etanchéité de toiture avec couche de protection
25
(empierrement/toiture végétale)

(*) Source Baubook – Bauteilkatalogue – Ökologisch bewertete Konstruktionen/Auflage 3. Voir aussi


« How Buildings Learn: What Happens After They’re Built” Stewart Brand

Un « Guide d’entretien du bâtiment » est en cours d’élaboration par le CSTC, il a pour objectif
d’identifier le type, le niveau et la fréquence d’intervention sur les différents composants de la
construction, ce qui permet d’accroître la durée de vie des composants (www.cstc.be)

DANS LA PRATIQUE
La qualité de la conception des espaces et des détails techniques a une influence majeure sur
la durée de vie d’un bâtiment et de ses composants. Il est plus facile de réaffecter des objets
spécialement pensés pour l’être, au lieu de diminuer, après coup, les impacts négatifs de
mauvais systèmes. Une pensée globale en matière de cycle de vie insistera sur l’importance
de la qualité du design.

L’EQUIPE DE CONCEPTION (interventions pertinentes pour des projets de grande envergure)


> Adopter une méthode de conception intégrée
La conception intégrée est une méthode de design qui consiste à regrouper l'ensemble des
intervenants dès le début du projet, contrairement au processus de conception traditionnel, où
les intervenants s'impliquent d'une façon séquentielle.
Les approches de design intégré, qui mettent en valeur la multidisciplinarité et l’interaction
entre les acteurs d’un projet, offrent de meilleures chances de développer des solutions
créatives. (CANMET)

> Désigner un conseiller à la gestion des déchets / cycles de vie des matériaux
La nomination d’un conseiller à la gestion des déchets / cycles de vie des matériaux, dans
l’organisation du travail d’équipe, peut aider au suivi des mesures énoncés dans cette fiche.
Notamment dans le choix des matériaux et le transfert des informations de mise en oeuvre,
d’entretien et de recyclage futur aux différents corps professionnels concernés, et dans la
gestion du chantier.

STRATEGIES DE CONCEPTION
> Permettre des usages multiples
Certains bâtiments permettent de nombreuses appropriations différentes sans pour autant
recourir à des démolitions ou reconversions importantes. La maison mitoyenne bruxelloise du
début du 20e siècle a su s’adapter aux différents usages de bureaux, de commerces et
d’appartements pour des gens de toute culture et nationalité. Une certaine rationalisation des
circulations verticales et son rapport direct à la rue a notamment autorisé la subdivision aisée
des étages. La hauteur et la générosité des volumes sont également des facteurs
accommodant les usages multiples.

> Favoriser, en rénovation, le réemploi d’éléments existants


Le bâtiment à rénover devrait faire l’objet d’une étude approfondie d’identification des éléments
et espaces potentiellement réaffectables.

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RECOMMANDATION PRATIQUE MAT13
> Dresser des scénarios probables d’évolution et leur associer des hypothèses de
rénovation

o Évolution fonctionnelle ; exemple d’intégration d’un bâtiment dans les cycles


humains :

Prévoir l’accessibilité du
Besoin d’une nouvelle chambre
rez-de-chaussé aux
personnes à mobilité
Aménager une cloison légère
réduite
acoustiquement performante de
façon à pouvoir reformer une
Prévoir l’emplacement
grande pièce ultérieurement
hypothétique d’un
ascenseur dans un
ensemble de logements

Naissance d’un Naissance d’un Les enfants quittent


Perte de mobilité
premier enfant second enfant la maison

Penser dès la conception du Prévoir l’aménagement éventuel


bâtiment à la sécurité pour d’une entrée indépendante et la
d’éventuels enfants. possibilité de subdiviser la maison
pour en faire un logement.
Prévoir la possibilité d’aménager
des aires de jeux extérieures
protégées

o Évolution technologique et esthétique : Exemple d’intégration d’un bâtiment dans


les cycles sociaux :

Favoriser la démontabilité Prévoir l’accès facile aux


et un taux élevé gaines techniques sans
d’éléments recyclables devoir percer chaque
dans les éléments fois les parois
d’identité de marque.
Prévoir des gaines vides
ou des espaces
techniques plus larges

Évolution des goûts Changement d’identité Réorganisation Évolution


décoratifs commerciale du travail technique

Employer des matériaux qu’il est Concevoir des cloisons


possible de peindre ou enduire de bureaux en matériaux
pour en modifier l’aspect. recyclables ou
récupérables.

Éviter le morcellement « en dur » de l’espace.


Les cloisons lourdes ne sont pas les championnes de l’adaptabilité. Lorsqu’on estime qu’une
paroi est susceptible de changer, il est souhaitable de la construire avec un taux élevé de
matériaux démontables et recyclables. Par exemple, certaines chambres ou divisions de

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bureaux. Des portes et cloisons mobiles peuvent aussi apporter des solutions au besoin
ponctuel de sous compartimentage. Certaines divisions peuvent être réalisées à l’aide de
mobilier (ex : une bibliothèque, un comptoir…) qui offrent l’avantage d’une grande flexibilité.

> Prévoir le plan des extensions potentielles.

Anticiper, dès la conception, l’endroit où un bâtiment est


susceptible d’être agrandi, de façon à réaliser certaines
économies de matière et d’espace. Cela peut, par exemple,
influencer le positionnement des techniques et des espaces de
circulation (positionnement des escaliers ; zone potentielle
d’implantation d’un ascenseur…).

Ci-contre : exemple de positionnement des techniques en tenant compte d’une


jonction anticipée

> « Design for deconstruction »


Envisager, dès la conception, la manière dont les composants et matériaux pourront être
désassemblés. Ceci implique de réfléchir à différents niveaux :
o Les matériaux : choisir des matériaux dont la manipulation en fin de vie ou d’usage
reste aisée. Ils doivent être démontables par éléments plutôt que nécessairement
détruits et limiter la production de poussières, une attention particulière doit donc
aussi être portée à la dimension des éléments en anticipant sur la possibilité
d’évacuer par les espaces de circulation sans découpe préalable ou altération du
bâtiment – choisir des revêtements en panneaux plutôt que des enduits par
exemple-, permettre des assemblages mécaniques – si possible, un parquet plutôt
qu’un linoleum ou carrelage-, etc.
o Les assemblages : concevoir des assemblages et détails techniques permettant un
démontage aisé. Eviter les assemblages collés, s’assurer que les éléments de
fixation sont accessibles et réversibles. (voir point « concevoir des détails
d’assemblage réversible » ci-dessous).
o Les composants : tant que possible, les composants doivent pouvoir être dissociés
du reste de la construction pour favoriser à terme un réemploi dans une autre
construction. Cette capacité se gère essentiellement au niveau des assemblages
entre composants. La dissociation possible entre les différents composants permet
de cibler l’intervention de remplacement des composants concernés sans altération
des autres composants.
o Les acteurs : garantir la disponibilité d’informations sur le démontage des éléments
mis en œuvre. Ces informations pourraient idéalement se retrouver dans le dossier
d’intervention ultérieure, en accompagnement des fiches techniques des matériaux
et composants mis en oeuvre. Toutes les informations pour un démontage, réemploi
ou recyclage sont ainsi regroupées et disponibles pour l’occupant ou le propriétaire.

Outre l’intérêt d’une capacité de déconstruction en fin de vie ou lors d’une rénovation lourde
du bâtiment, les principes évoqués ici permettent de faciliter l’entretien régulier et de limiter les
nuisances d’une rénovation légère. Par exemple :
o En cas de dégradation d’un isolant, une construction avec isolation extérieure
permet une intervention plus aisée et moins coûteuse que le remplacement d’un
isolant dans un mur creux impliquant le démontage du parement !
o L’encastrement des techniques de chauffage / réseau d’eau…rendues dès lors
inaccessibles complexifie la maintenance, les interventions de réparations de réseau
et les adaptations pouvant être souhaitées lors d’une extension par exemple.

Intégrer un « design for deconstruction » permet donc à la fois de mieux valoriser les matériaux
et composants en fin de vie ou d’usage, de faciliter l’entretien du bâtiment pour prolonger sa
durée de vie et le maintien de ses performances, de réduire la production de déchets ou le cas
échéant de mieux organiser leur recyclage, et de faciliter transformations et extensions.

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RECOMMANDATION PRATIQUE MAT13
> Concevoir des détails d’assemblages réversibles pour permettre le démontage.
La constitution des parois horizontales ou verticales nous amène à combiner des matériaux
dont la durée de vie est différentielle. Lors d’une rénovation, il est nécessaire de pouvoir agir
sur chaque matériau et pouvoir réinstaller les composantes en bon état. Cela permet de
réduire la quantité de déchet et le temps de travail associé aux réparations. Du même coup,
cela facilite le triage et le recyclage des matériaux lors des opérations de démolition.

o Penser la désolidarisation des composantes


Éviter les amalgames composites d’éléments indissociables. Utiliser des
fixations mécaniques telles que boulons, vis et clous ou des emboîtements au
lieu de soudures ou de colles.
o Penser à l’accès des éléments de fixation comme les vis et boulons
Il faut pouvoir manœuvrer pour déconstruire sainement.

> Choisir des matériaux à valeur économique ajoutée.


On conservera plus longtemps un plancher de bois valorisable qu’il est possible de rafraîchir
ou poncer, qu’une moquette jetable, qui de toute façon passera de mode tôt ou tard. Des
châssis de fenêtres en PVC risquent fort de finir en décharge à la première occasion, tandis
que les propriétaires de châssis en bois de cèdre feront tout pour les restaurer en cas d’usure.
Choisir des produits à valeur économique ajoutée influence positivement leur cycle de vie.

> Respecter l’usage destiné des matériaux.


L’objectif est d’éviter un vieillissement prématuré des matériaux en respectant ce pour quoi ils
sont conçus. Par exemple, un carrelage mural n’est pas fait pour s’employer comme
revêtement de sol, il cassera petit à petit sous la fluctuation de charges et devra être remplacé
prématurément.

> Choisir des matériaux et détails qui augmentent la résistance à l’usure


La durée de vie utile d’une construction augmente lorsqu’on renforce la résistance à l’usure
aux points stratégiques. Une bonne étanchéité, la protection des éléments en bois, la
protection des coins de murs dans des lieux à passages fréquents ou encombrés en sont des
exemples. On sait que le choix de techniques comme les toits verts prolongent la durée de vie
des toitures. Le choix de matériaux à meilleure durée de vie suit également cette logique.

> Assurer l’entretien adéquat des matériaux


o Permettre l’accessibilité en vue de l’entretien
o Lorsque la situation le recommande, choisir des matériaux dont le niveau d’entretien
nécessaire est faible.

PROJET D’EXECUTION
> Insister sur la précision du cahier de charge et des détails de construction
Des détails mal ou pas développés combinés à la rapidité d’exécution sur chantier peuvent
entraîner une mauvaise exécution avec le risque d’une usure prématurée, et selon le cas
l’utilisation d’assemblages non démontables et de matériaux non recyclables. La meilleure
façon d’éviter des solutions bâclées et non durables, c’est d’intervenir en amont, par la
conception précise des détails et la préparation de documents clairs (cahier des charges…).

SUIVI ET SURVEILLANCE DES TRAVAUX


> Informer les corps de métiers de la démarche
Il est primordial de communiquer avec les entreprises exécutantes sur les objectifs du projet et
de son développement technique, constructif et organisationnel. Cette sensibilisation doit viser
tant les concepteurs que les ouvriers qui, en bout de chaine, concrétisent les principes
notamment de « design for deconstruction ».

> Assurer un suivi et un contrôle des prescriptions.

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RECOMMANDATION PRATIQUE MAT13
Concerne entre autres, la vérification des matériaux utilisés et de leur mise en œuvre, la
méthode appliquée pour la gestion des déchets de chantier et leur mode de valorisation…

> Prévoir le transfert de l’information dans le temps


Dans les plus gros projets, la gestion du cycle de vie des matériaux s’opère aussi par la
rédaction de fiches d’accompagnement des matériaux dans le but d’assurer le transfert de
l’information. Il est important que les occupants actuels et futurs disposent des hypothèses de
recyclage / réutilisation qui ont justifié les choix lors de la conception.

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
AUTRES ELEMENTS A GARDER A L’ESPRIT
Autres fiches liées à l’évolutivité des bâtiments et de leurs composants :
o MAT02 - Gros œuvre: choisir des techniques et matériaux de structure rationnels et
économes, en prenant en compte leur écobilan
o MAT10 - Murs non porteurs et cloisons: choisir des matériaux sains, avec un
écobilan favorable
o MAT12 - Recycler les matériaux et déchets, si possible in situ
o CSS09 – Colles et peintures : tenir compte de leur impact sur la santé et sur
l'environnement

ADRESSES UTILES
o Res-sources, asbl. Réseau des entreprises d’économie sociale actives dans la
récupération et le recyclage www.res-sources.be
o Bourse Belge des Déchets – système d’échange de matériaux usagés -
http://economie.fgov.be/enterprises/waste/home_fr.htm
o Tradecowall – Société de traitement des déchets de construction en Wallonie -
http://www.tradecowall.be
o Site de la démarche des écobilans - http://www.ecobilan.com/index_fr.html
o LERM, Historique et environnement normatif actuel de l’analyse des cycles de vie,
http://www.lerm.fr/lerm/Newsletter/Newsletter8/lerm_Newsletter8_Acv1.shtml
o Norme ISO-14 040 sur les écobilans,
http://www.iso.org/iso/fr/CatalogueDetailPage.CatalogueDetail?CSNUMBER=37456
o Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Initiative sur le cycle de vie,
http://lcinitiative.unep.fr/
o MBDC Design, Philosophie et certification Cradle to Cradle,
http://www.mbdc.com/certified.html
o EPEA Consultants, Application de la méthode Cradle to Cradle design,
http://www.epea.com/
o Méthode C-2000 – Processus de conception intégré élaboré par le Centre de la
Technologie et de l’Énergie CANMET, Canada,
http://www.sbc.nrcan.gc.ca/buildings/idp_f.asp
o TPSGC - Guide pour une construction et une rénovation respectueuses de
l'environnement – Évaluation du cycle de vie d’un produit – disponible à l’adresse
http://www.tpsgc.gc.ca/realproperty/text/pubs_ercr/chapter2-f.html#sd2

BIBLIOGRAPHIE
o Les dossiers du CSTC, cahier n°3, Quelles solutions pour le recyclage des déchets
du bâtiment ? Des questions et des réponses, 2005
o BOEGLIN, N. et D.VEUILLET. Introduction à l’Analyse de Cycles de Vie, note
méthodologique, ADEME, Document disponible sur :
http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=12916
o BRAUNGART, Michael et William, McDONOUGH. Cradle to cradle – remaking the
way we make things, Editions North Point Press, 2002

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RECOMMANDATION PRATIQUE MAT13
o BREELS, Sébastien. Les déchets dans le secteur de la construction : enjeux de la
conception architecturale, proposition d’étude pour la réduction de la production de
déchets en phase de rénovation, Mémoire de recherche, Lausanne, 2005.
o HERZOG, Thomas et al. Habiller de verre et de bois : agrandir des maisons
familiales sans augmenter la consommation d’énergie, Presses polytechniques
romandes, 1984, 138 p.
o PERIANES, Manuel. L’habitat évolutif – du mythe aux réalités. Plan construction et
architecture, Cités-projets, recherche no.44, MELT-PCA, octobre 1993.
o PREISIG, H.R. ; DURBACH, W ; KASSER, U ; VIRIDEN, K. Savoir construire éco-
logique/nomique. Guide pour le maître d’ouvrage. Zurich : Werd Verlag, 1999.
o Steward Brand, How Buildings Learn: What Happens After They’re Built, Penguin,
1995

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