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Économies, Sociétés,
Civilisations
Combes Jean. Les foires en Languedoc au moyen âge. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 13ᵉ année, N. 2, 1958.
pp. 231-259;
doi : 10.3406/ahess.1958.2730
http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1958_num_13_2_2730
au moyen âge
1. Nundine, qui vient sans doute de la combinaison des deux mots novem et diet,
désignait à Rome un marché tenu tous les neuf jours par les habitants de la campagne.
Au moyen âge le sens a nettement évolué.
2. Voir notamment A. Dupont, Les cités de la Narbonnaise première, Nimes, 1942,
p. 613, n. 2 ; — W. M. Newman, Le domaine royal sous les premiers Capétiens (987-
1180), Paris, 1937, p. 37 et n. 1 et 2.
3. Le mot allemand Messe évoque la cérémonie essentielle du culte chrétien.
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ANNALES
1. Sur le rôle économique de Saint-Gilles, qui fut très important dans la seconde
moitié du xne siècle, voir A. Dupont, op. cit., p. 621, et M. Gouron, « Saint-Gilles-du-
Gard », in Congrès archéologique de France (CVIII6 session, 1951, p. 108 et 109). И
ressort de mentions éparses du cartulaire du notaire génois Giovanni Scriba (1156-
1164) que des contrats commerciaux concernant Saint-Gilles étaient conclus à Gênes
à diverses époques de l'année. Cf. A. Schaube, Handelsgeschichte der romaniscken
Vôlker des Mittelmeergebiets bis zum Ende der Kreuzzuge, § 441, p. 562 et 563.
2. W. M. Newman, op. cit. p. 37 et 38 : a Le roi comme un seigneur quelconque
crée des foires et des marchés. » II en concède souvent tout ou partie des revenus.
— Sur la liaison entre la monnaie et le marché, voir R. Latouche, Les origines de V
économie occidentale, p. 284 et 285.
3. Arch, de l'Hérault, fonds de Montagnac, liasse 9, n° 3.
4. Cette prétention de l'évêque est rappelée dans des lettres de Philippe V de 1321.
— Cf. E. Martin, Cartulaire de la ville de Lodève, Montpellier, 1900, n° LXXX, p. 107.
6. Ibid., n° XXII, p. 26.
6. A. Dieudonné, Manuel de Numismatique française, t. II, p. 117 et 118.
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FOIRES EN LANGUEDOC
H ne paraît pas qu'on puisse faire remonter au delà du xne siècle les
plus anciennes réunions périodiques de marchands, nous l'avons déjà
indiqué. Ce n'est que par une mention d'un inventaire de la fin du
xve siècle qu'on a connaissance d'un diplôme du pape Adrien III qui aurait,
en 884, confirmé un marché de Lodève 8. On peut seulement affirmer que
selon un document de 1212, ce marché se tenait depuis quelque temp?
déjà, et le samedi *. Un marché est signalé à Béziers en 1175 et 1176 6i
Le vicomte de Béziers, Roger II, accorde un marché à Gabian en avril
1180 et le fixe au mercredi e. On ne sait à quelle époque remonte celui de
Pézenas qui avait lieu d'abord le jeudi et fut en 1484 transféré au samedi '.
Notons enfin que l'évêque d'Agde, Thédise, qui régna de 1214 à 1233,
fonda un marché à Montagnac et le plaça le vendredi 8. Ce ne sont pas là
les seules créations de cette époque : il n'est que de parcourir les cartu-
laires pour s'en convaincre •.
1. Ord. des rois de France, t. V, p. 480. — F. Boubq uelot, Etudes sur les foire»
de Champagne, t. I, p. 18.
2. R. Gandilhon, Politique économique de Louis XI, Rennes, 1040, p. 219.
3. Cartul. de Lodève, n° V, p. 3.
4. Ibid., n° XLI, p. 37 et 38. Au xve siècle, il y eut concurrence entre ce marché et
celui de Clermont qui se tenait le mercredi. Cf. E. Mabtin, Histoire de la ville de Lodève
depuis ses origines jusqu'à la Révolution, Montpellier, 1900, t. I, p. 258.
5. J. Rouquette, Cartulaire de Béziers (Livre Noir), Montpellier, 1918, n°" CCLIII
et CCLVII, p. 354 et 360.
6. Gabian (Hérault, arr. de Béziers), cf. Ibid., n° CCLXXV, p. 390 et 391 (d'après
Bibl. Nat., fonds Doat, t. 61, f° 272).
7. Авен, de Pézenas, п° 554 de l'inventaire F. Rességuier, publié par J. Beb-
thelé, Montpellier, 1907.
8. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 1. (Cf. A. Ушах, « Etablissement du marché à
Montagnac », Rev. des lang. romanes, t. XLIV, 1901, p. 70 et 71).
9. Exemples, deux actes du Cartulaire de Maguelone : en 1170 le comte de Melgueil
(Mauguio) autorise l'établissement d'un marché à Montlaur, qui commande l'une des
routes de la garrigue, entre Montpellier et Quissac (Gard) ; il en concède la juridiction
( « justicias, firmancias, districciones, dominia et dominaciones ») et les revenus » (lesdas
et usaticos et obvenciones et proventus») et il en garantit la sécurité («etomnes homines,
et res ad mercatum quoquomodo pertinentes, in vendendo et stando ad mercatum,
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ANNALES
et in redeundo »). Cf. Cart, de Maguélone, éd. Rouquette, t. I, n° CLI, p. 277 et 278.
En 1179 Louis VII permet à l'évêque de Maguélone, Jean de Montlaur, d'instituer
< nundinas et mercatus » à Villeneuve et à Gigean qu'il tient du roi : il y recevra
« consuetudines...., quas domini nundinarum et mercatorum in eis soient accipere ».
{Ibid., no CLXXI, p. 313 et 314.)
1. Sur ces diverses foires, voir A. Dupont, op. cit., p. 611 et 612.
2. Aniane (Hérault, arr. de Montpellier). Cf. Schaube, op. cit., § 459, p. 585.
3. Ibid., § 450, p. 575.
4. Ibid.
5. Ibid., § 451, p. 576. Cf. aussi H. Laurent, La draperie des Pays-Bas en France
et dam les pays méditerranéens, p. 69, n. 1.
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ANNALES
1. Il s'agit d'un appel des consuls de Narbonne contre une décision de la viguerie
royale de Béziers : il a été publié en grande partie par A. Blanc, op. cit., p. 358-371.
2. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 3.
3. L'appel des consuls narbonnais s'efforce de justifier l'attitude des marchands à
l'égard des leudiers royaux de Béziers. Sur la leude mage et menue de Béziers, voir
Bull, de la Soc. archéol. de Béziers, t. II, 1837, p. 43-79.
4. Saint Louis autorisa la construction d'un pont entre Pézenas et Montagnac, en
remplacement d'un bac. Ce pont fut achevé vers la fin du xine siècle (Arch, de
Pézenas, nos 1048 à 1051 de l'inventaire).
5. Montagnac depuis juin 1234 {Hist, de Lang., t. VIII, n° 308) et Pézenas depuis
mars 1262 (Layettes du Trésor des chartes, t. IV, n° 4750; cf. Arch, de Pézenas, n° 8
de l'inventaire).
6. Sur les vicissitudes du comté de Pézenas, voir notamment l'Avant-Propoe de
l'inventaire Rességuier, éd. Bebthelé, p. 6 et 7.
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ANNALES
des lettres du même Philippe VI, d'avril 1345, qui la fixent au 13 janvier
et aux deux jours qui suivent 4
La concession de chacune de ces foires, il importe de le souligner,
n'était pas gratuite. Non content d'en escompter des profits directs et
indirects, le roi exigeait dans l'immédiat le versement d'une finance 2.
Nous avons connaissance, par exemple, d'un versement de 150 livres —
il ne fut certainement pas unique — lors de l'octroi à Montagnac de la
foire de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste ou du 29 août (mars 1299) 3.
Un peu plus tard, Pézenas offrit notamment 1 500 livres, payables en
cinq ans, pour la création d'une quatrième foire qui se serait tenue à la
Saint-Vincent, le 22 janvier, mais la négociation n'aboutit pas, en raison
notamment de l'opposition de Montagnac 4.
Originairement, semble-t-il, ces foires duraient trois jours : c'est le
chiffre qu'indique la supplique des consuls de Montagnac du 18 janvier
1292. Cette durée fut en tout cas attribuée aux foires de la Décollation
et de la mi-carême à Montagnac : c'était aussi celle de la foire de la mi-
septembre à Pézenas. Un autre texte parle de la foire du lendemain de
Pentecôte et des trois jours suivants 6. Mais déjà en février 1325, il était
admis que la foire de Saint- Amans (ou de la Toussaint) à Pézenas, prévue
1. Ordon., t. V, p. 184, d'après Arch. Nat. JJ 75, n° 333. Ces lettres furent
confirmées par Charles V (mai 1369) qui renouvela à cette occasion une promesse non tenue
de son grand-père : Montagnac ne serait jamais détachée de la couronne (Ordon., t. V,
p. 185). On ne saurait retenir l'indication d'une histoire anonyme de Montagnac —
attribuée à Rey-Lacroix — publiée en 1843, qui fait remonter cette foire à 1295.
2. Tel était l'usage dès la fin du xnie siècle. Philippe le Bel concéda nombre de
foires et de marchés, toujours après enquête et moyennant une prestation d'argent
plus ou moins forte (cf. E. Boutaric, La France sous Philippe le Bel, p. 353 et 354).
8. (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 5.) Un autre texte, antérieur de peu, ne
prévoyait que 100 livres (Ibid., nos 4 et 6). Plus tard les lettres de Philippe VI, d'avril
1345, furent suivies du paiement d'une finance de 600 livres au terme de la Saint-Jean
(n° 24). Il semble qu'en raison de ses foires, Montagnac était astreinte à un cens annuel :
pour non-paiement de la finance due au roi, les foires furent un instant saisies (3
janvier 1392 [Ibid., n08 32 et 33]). Selon des lettres du comte de Foix du 6 décembre 1419,
Montagnac payait 450 livres à la Saint-Michel (n° 39).
4. Avec cette quatrième foire Pézenas tâcha d'obtenir pour les visiteurs de ses
foires, les ennemis du roi exceptés, une immunité de trente jours à l'égard de marques
réelles et personnelles. Les consuls promettaient 1 500 livres tournois en cinq ans
par paiements égaux ; ils construiraient en un lieu convenable un four qui
fonctionnerait au profit du roi. Il semble bien que la proposition fut acceptée et une convention
conclue, accordant une foire de quatre jours au lieu des neuf que Pézenas demandait.
Mais à la suite de réclamations, l'enquête préliminaire du sénéchal de Carcassonne
fut jugée irrégulière et le 19 septembre 1334 le roi ordonna de la recommencer.
L'opposition de Montagnac, particulièrement vigoureuse (cf. une procédure de mai 1336)
fit le reste et les choses en restèrent là. Pézenas rabattit de ses prétentions, réclamant
seulement la sauvegarde de trente jours : à la fin de 1337 les négociations reprirent sur
ces bases avec le sénéchal (fonds de Montagnac, liasse 9, n08 21 et 22 ; Arch, de Pézenas,
n° 263).
5. Fonds de Montagnac, liasse 9, n08 4, 6, 11 et 13 ; Arch, de Pézenas, n° 1048 ;
Ordon. t. 19, p. 621 et suiv.
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1. Surtout à la fin du xive siècle et au début du xve ; cf. Авен, de Pézenas, nos 796
à 801, 803. Le châtelain avait déjà vu son autorité contestée à la suite de la création,
d'ailleurs éphémère (1346-1352) de la viguerie de Pézenas, issue du démembrement de
celle de Béziers, le nouveau viguier ayant été institué conservateur des privilèges des
foires (Arch. Nat., XIA 13, fo 293 ; Arch, de Pézenas, n°s 749, 758 et 778). Les
pouvoirs du châtelain furent précisés par des lettres du comte de Poitiers (10 février 1359),
confirmées par Charles VI (10 mars 1406 [Arch, de Pézenas, nos 282 et 312]).
2. Arch, de Pézenas, n° 408.
3. E. Martin, op. cit., t. I, p. 258, 261 et 262, d'après Cartul. de Lodève, n08 xli,
xlviii, lxxv, lxxvi, lxxxiv, xcv, p. 37, 41, 105, 114.
4. E. Martin, op. cit., t. I, p. 259-261 d'après Cartul. de Lodève, n" xciv et xcv,
p. 113 et 114.
5. Or don., t. XI, p. 447 et suiv. ; 458 et suiv. ; J. Petit, Essai de restitution des plu»
anciens mémoriaux de la Chambre des Comptes de Paris, nos 693, 694 et 700.
6. Pour Saint-Thibéry, Arch, de Pézenas, n° 543 : le 24 octobre 1340, le roi avait
autorisé l'Abbé, le couvent, les consuls et les hommes de la localité à s'entendre avec
les marchands du dehors « super preciis botigarum seu domorum et aliarum rerum
suarum ». Pour Nîmes, voir notamment des lettres des « suprapositi parayrie » de
Fanjeaux aux consuls de Nîmes pour se plaindre qu'on ne leur ait concédé dans cette
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ANNALES '
n° XXVI,
ville des a sufficientes
p. 47). Pourbotigas
Caux,» voir
que Arch,
pour trois
de ans
Pézenas,
(L. Ménard,
n° 538 op.
: lescit.,
consuls
t. II, de
preuves
Caux
étaient accusés d'avoir fait « tractatus et convenciones illicitas cum mercatoribus ».
1. Arch, de Pézenas, nos 254 et 259.
2. Ibid., n° 262. Il était convenu qu'on payerait seulement trois sous par lit
supplémentaire pour toute la durée d'une foire, même si on y dormait plus de neuf nuits.
3. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 13.
4. E. Baratier et F. Reynaud, Histoire du Commerce de Marseille, t. II, p. 288
(n. 4 de la page 287), d'après Arch, des Bouches-du-Rhône, III В 46, ff. 23v. et 122 ;
Arch, de Marseille, HH 248. — On criait déjà la foire de la Saint-Amans à Béziers
en avril 1325, quelques semaines après sa création (Arch, de Pézenas, n° 257). Au
printemps 1346, les lettres de Philippe VI étaient publiées aussi à Montpellier (n° 279),
à Perpignan et à Narbonne (n° 280).
5. Arch, de Pézenas, n08 274, 275 et 408.
6. Il s'agit de Saint-Félix au diocèse de Toulouse, d'après un acte du 9 avril 1346
(Arch, de Pézenas, n° 408) et non de Saint-Félix-de-Lodez, petite localité du Lodé-
vois (départ, de l'Hérault), comme on le croit quelquefois et non sans motif, le Lodévois
ayant toujours plus ou moins pratiqué la draperie. P. Wolff, Commerce et marchands
de Toulouse (vers 1850-vers 1450), parle aussi de Saint-Félix-du-Lauraguais ; cf.
notamment p. 265.
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FOIRES EN L4NGUED0C
1. Sur ces treize noms, onze sont communs aux deux listes. La criée de Marseille
cite en plus Avignonet, Pézenas a en outre l'engagement de Gignac. Cinquante ans
plus tard, les pareurs carcassonnais fréquentaient régulièrement Montagnac : une
procédure du 3 janvier 1392 se déroule « in carreria recta, scilicet prope cantonem carrerie
ubi aie Carcassone tempore nundinarum.... tenere consuevit ». (Fonds de Montagnac,
liasse 9, n° 32.) Leurs statuts faisaient d'ailleurs l'obligation aux pareurs de
Carcassonne de se rendre aux foires de Pézenas et de Montagnac ou de s'y faire représenter,
au jour fixé par les suppôts ou les courtiers du métier (Ordon., t. IV, p. 271).
2. Un compte non daté de Pierre de Chalon, conservateur des ordonnances sur les
drape, relate que les décisions royales eurent d'abord effet dans la sénéchaussée de
Carcassonne, où 9 cités, 52 castra, bourgs et villes pratiquaient le pannifice, et non
dans le comté de Foix, ni dans les sénéchaussées de Toulouse et de Beaucaire (Arch.
Nat., J 388, 13). Mais la sénéchaussée de Toulouse les appliqua par la suite, comme
on le voit par cette lste de noms qui appartiennent aux deux sénéchaussées de
Carcassonne et de Toulouse, avantagées par leur climat et leurs cours d'eau réguliers. Déjà
Carcassonne et Limoux figurent avec d'autres dans une ordonnance de Philippe V
du 24 février 1318 (Ordon., t. XI, p. 447 et suiv.) Carcassonne, Montolieu, Montréal et
Fanjeaux figurent parmi les localités où est levée une taxe destinée à liquider marques
et contre-marques entre France et Aragon (Bibl. Nat., fonds Doat, t. 52, ff. 75-92).
Cf. С Port, Essai sur Vhistoire du commerce maritime de Narbonne, Paris, 1854, p. 154.
Sur la même liste, Sorèze, encore de la sénéchaussée de Toulouse, dont les marchands
sont signalés à Pézenas vers 1340 (Arch. Nat., XI A 8, f. 213, Furgeot 3972).
3. Béziers subit peut-être les effets des troubles de 1329 dont on a déjà parlé (cf.
supra, n. 25). L'entrée en vigueur à Béziers des ordonnances sur la draperie avait déjà
été retardée de quatre ans par une forte opposition intérieure (Arch. Nat., J 388, 13).
4. Les draps blancs de Narbonne étaient renommés : cf. le texte de juin 1262 cité
plus haut. Voir aussi dans A. Blanc, op. cit., p. 585 et 588, la mention de draps de
Narbonne de diverses couleurs saisis et vendus à Barcelone (procès-verbal du 5 mars
1309). Narbonne et Carcassonne figurent en tête des villes drapantes dans les
ordonnances de 1318 (Ordon., t. XI, p. 447 et suiv. ; p. 458 et suiv.) ; cf. aussi un arrêt du
Parlement du 13 juillet 1320 (Arch. Nat., J 388, 7 ; J. Petit, op. cit., n° 699) et les
instructfcns de Charles IV à Pierre de Chalon (19 juin 1322 [Arch. Nat., J 388, 10 ;
J. Petit, n° 703]). Initialement hostiles à la gabelle des draps (A. Blanc, op. cit.,
p. 785-799) les Narbonnais furent étroitement associés aux négociations sur sa
suppression (Bibl. Nat., fonds Doat, t. 157, ff. 21-72v. ; Hist, de Lang., t. IX, p. 467
[n. 3 de la p. 466]). Mais Narbonne n'ayant au bout de quinze ans payé qu'une faible
partie de la somme à laquelle elle avait été taxée à cette occasion, des commissaires
royaux vinrent saisir les draps chez les pareurs (cf. un appel au roi du 15 avril 1345,
Doat, t. 53, f. 70). L'affaire n'était sans doute pas réglée en 1346. A cette époque,
d'ailleurs, certains procédés de fabrication laissent à désirer et un règlement du 30 mars
1346 est destiné à y remédier (A. Blanc, op. cit., p. 882-890). Il ne semble pas que par
la suite la draperie narbonnaise ait retrouvé sa prospérité originelle.
5. Б. Martin, op. cit., t. 5, p. 264 et 265. Cette même année 1346, on ne vend pas
de draps à la foire de Lodève.
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1. Elle se levait « juxta ulmos » (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 10). Cet acte, de
février 1331, montre que les leudes de Montagnac et de Pézenas étaient perçues par les
mêmes fermiers. A Nîmes le roi ne touchait que la moitié des leudes (Ibid., n° 9). Un
accord de décembre 1273 fixa les droits respectifs du roi et de l'abbé de Saint-Thibéry
sur le péage du pont de l'Hérault et sur la leude des jours de marché (Arch, de
l'Hérault, A 242 Pacotte XII, f. 89v.). A partir de 1295, les Biterrois furent exemptés de
la leude de la foire de Saint-Thibéry comme les habitants du lieu (A. Soucaille, op. cit.,
p. 69).
2. Б. Martin, op. cit., t. I, p. 148-154. A la fin du xine siècle, la communauté
avait acquis la jouissance exclusive du droit de coupe, l'autre restant entre les mains
de l'évêque.
3. Arch, de Pézenas, n° 866 à 876.
4. Б. Martin, op. cit., t. I, p. 263.
5. Arch, de Pézenas, n° 533. Le roi levait le même a taulagium » sur les tables de
Montagnac (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 3). Au dire des Piscénois, la place et les
maisons où se tenaient les foires étaient dans leur ville sous la directe du roi ; à
Montagnac elles relevaient du prieur et de damoiseaux pariers du roi (Arch, de Pézenas,
no 533).
6. Voir le registre des délibérations de l'année 1378 (Arch, de Pézenas, n° 1176,
BB 3). Cf. aussi une Ordonnance du 13 janvier 1391 sur les biens des communautés
(Ibid., n° 815). On a conservé le tarif des droits du poids public (ou poids du roi) pour
1467 (Ibid., n° 878).
7. Voir un registre de 1397 (Ibid., n° 631).
8. On trouve dans les « Comptes des clavaires de Montagnac (1436-1437), publiés
par A. Vidal (Rev. des Lang, romanes, t. XLIX et L, 1906 et 1907), la recette des foires
de 1437, soit respectivement 31 livres 7 sous 4 deniers et 23 livres 7 sous 6 deniers :
les tables payaient de 7 sous 6 deniers à 1 livre 5 sous et les boutiques de 1 livre 5 sous
à 3 livres. Selon « Les comptes consulaires de Montagnac (Hérault) » publiés également
par A. Vidal (Ann. du Midi, 17e et 18e années, 1905 et 1906), la recette en 1427 avait
été de 33 livres et de 28 livres 9 sous (Ibid., 17e année, n08 57 et 58, p. 528). Elle s'éleva
en 1448 à 43 livres 17 sous 1 denier et à 31 livres 8 sous 7 deniers (Ibid., 18e ann., n08 225
et 226, p. 79). Ces chiffres témoignent d'une certaine régularité, la stabilité des tarif»
annulant les effets de l'instabilité monétaire. On remarquera que la foire de la Saint-
Hilaire l'emporte sur celle de la mi-carême.
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FOIRES EN LANGUE
Si, lors du lancement d'une foire, on consentait souvent aux visiteurs des
avantages exceptionnels, — mise à leur disposition de boutiques à titre
gratuit ou à bas prix, dispense d'impôt \ — très vite il fallait prendre des
mesures pour protéger les marchands 2. D'une manière générale, les consuls
contrôlaient les prix : pour mettre obstacle à une hausse spéculative ils
avaient tout pouvoir pour taxer vivres, repas et loyers 3. Dans une étude
antérieure nous avons évoqué certaines pratiques des capitalistes montpel-
liérains qui acquéraient à l'avance, pour une série de foires, la disposition
de maisons toutes meublées qu'ils comptaient louer au prix fort au moment
de Faff luence *. Parfois il s'agissait seulement de boutiques et de tables 6.
L'intérêt qui s'attachait à la prospérité des foires explique les efforts
déployés, au profit des marchands étrangers, pour modérer le zèle
exécuteur de marques qui s'exerçait au mépris des franchises si souvent pro-
clamées. Des difficultés surgissaient sans cesse, provoquant plaintes,
procès, interventions des pouvoirs publics e. Au xive siècle, ce sont sur-
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ANNALES
tout les Marseillais qui protestent : en 1337, réclamation contre une saisie
opérée à Montpellier sur des drapiers venant de Pézenas г ; nouvelle
plainte en 1362 à la suite de la confiscation de draps achetés à Montagnac 2.
Les autorités françaises se montraient compréhensives. En 1351 le roi
Jean intervient contre le Petit-Scel de Montpellier 3 ; en 1361 c'est le duc
d'Anjou qui ne veut pas qu'on inquiète les marchands de Provence et du
comté de Forcalquier * ; en 1371 Charles V prend sous sa protection
Provençaux et Dauphinois 6. Par la suite il est aussi question des Montpel-
liérains e et des Catalans, ceux-ci souvent victimes de marques
toulousaines 7. Dans les premières années du xve siècle, la saisie sur l'ordre du
Petit-Scel, en vertu d'une marque contre les sujets du prince de Pignerol
et d'Achaie, de 22 balles de drap de Gignac achetées à la foire de la Saint-
Amans de Pézenas (novembre 1404), pour le compte de drapiers d'Avignon,
donna lieu à un long procès dont le Parlement eut à connaître 8.
1 . En raison d'une marque contre les sujets du roi de Sicile, parmi lesquels figuraient
les Marseillais (Arch. de Marseille, HH. 247).
2. On avait délivré une marque contre les Provençaux, coupables d'actes de
piraterie (Ibid., BB 23, f. 65).
8. Arch, de Pézenas, n° 281.
4. Ibed., n° 283. Le 17 août 1377, le duc d'Anjou décide que la marque du Biterrois
Jean Brémond, ne saurait atteindre les Marseillais (Ibid,., n° 295).
5. Cf. lettres du 30 mai 1371 (Arch, de Pézenas, n° 289 ; Arch, de l'Hérault,
A 6, f° 84v.). — Autre intervention du duc de Berri (1401) en faveur des Provençaux
menacés par la marque André Muntaner (Arch, de Pézenas, n° 306).
6. Cf. lettres du duc d'Anjou du 26 octobre 1374 (Arch, de Montpellier, Grand
Chartrier, n° 758 ; A. Germain, op. cit., t. II, p.j. CLXXVII, p. 296 et 297).
7. Signalons en 1366 un conflit entre le châtelain de Pézenas et le juge de Nar-
bonne, exécuteur de la marque Jean Moynier contre les Aragonais (Arch, de
Pézenas, n° 285), Beaucoup plus tard, Charles VII intervient (1427) à propos de la marque
Raymond Bonnet (Ibid., n° 336).
8. Ibed., n°s 309 à 312, 315 et 802 ; Arch. Nat., X la 52, f° 81v. ; 53, f° 390.
9. Arch. Nat., JJ 73, 74, 75 et 77 notamment.
10. R. Gandilhon, op. cit., p. 217-239.
250
FOIRES EN LANGUEDOC
agréables services » : ce sont ses officiers, des évêques, des abbés, des
seigneurs grands et petits. En même temps on fait valoir des arguments
économiques et démographiques, et des plus variés : tantôt assurer des
débouchés à une région fertile et industrieuse, tantôt aider au relèvement
d'une région appauvrie et dépeuplée par les malheurs du temps ; tantôt
le pays est « de grand passage », tantôt il est éloigné de toute voie de
communication 1. Le plus souvent le roi ordonne une enquête : il s'agit
de savoir si la foire projetée ne nuira pas à une foire déjà existante, il
faut donc qu'on n'en connaisse pas qui se tienne à faible distance et à la
même période de l'année. Ce n'est qu'une fois l'enquête close que le roi
prendra sa décision qui, quelle qu'elle soit, risque de soulever des
oppositions dont le Parlement aura à connaître. Nombre de projets n'ont pas
dépassé le stade de l'enquête, mais certaines créations juridiquement
parfaites sont demeurées théoriques ou n'ont eu qu'une durée éphémère.
Il existe tant de foires et de marchés dont on ne trouve pas la moindre
trace dans les documents de la pratique notariale !
Des foires anciennes s'efforçaient de survivre, mais avec un succès
inégal. Celle de Lodève, nous l'avons vu, disparaît après 1346. Celle de
Caux semble avoir eu le même sort et au même moment, après avoir
vainement essayé de devenir foire générale a. Au contraire, les foires de
Joyeuse et d'Aubenas, en Vivarais, ont sans doute réussi à durer. Le
11 novembre 1338 les consuls de Joyeuse se mettaient d'accord avec les
régents d'Aubenas au sujet de la foire de Saint-Luc à Joyeuse, que « ceux
d'Aubenas regardaient comme leur étant nuisible » 3. Quelques années
plus tard, le 27 juin 1345, le roi tranchait un conflit qui avait surgi au
sujet de l'emplacement de la foire d'Aubenas *. Nous ne savons à quelle
époque remontent les deux foires de Meyrueis, en Gévaudan, de la Saint-
Pierre d'août et de la Saint-Barthélémy, mentionnées le 29 avril 1320
par un notaire de Ganges 5. Il existait aussi à Uzès une foire de la Saint-
Firmin qui appartenait au chapitre de la cathédrale : sa durée fut réduite
de douze jours à trois en 1358 e.
En regard il convient de placer en premier lieu une création de Philippe
1. Ibid., p. 220 et 221. En ces matières, on le voit, les arguments opposés sont
également invoqués. A la fin du xme siècle et au début du xive, Montagnac soutient que
deux foires rapprochées ne peuvent qu'avantager les marchands qui vont aisément de
l'une à l'autre. Pézenas et Nimes sont d'un avis contraire (Fonds de Montagnac, liasse 9,
noe 3 et 9).
2. Arch, de Pézenas, n° 538.
3. R. Saint-Jean, Le consulat de Joyeuse sous V Ancien Régime, diplôme d'Etudes
supérieures d'Histoire (mémoire complémentaire inédit), p. 33.
4. Arch, de l'Hérault, A 4, f° 210v.
5. Arch, de l'Hérault, II, E 36, notaires de Ganges, n° 2, P. Martial, f° 16.
6. L. d'Albiousse, Histoire de la ville ďUzes, Uzès, 1903, p. 87. Des lettres de
Louis XI du 23 février 1481 faisaient état des franchises des foires d'Uzès : comme sur
les autres foires et marchés du Languedoc, on ne pourrait y poursuivre l'exécution des
obligations privées ; le roi réservait expressément le cas de ses propres créances (Arch.
de l'Hérault, A 14, f° 38v.).
251
ANNALES
le Bel, de mars 1292. Quand le roi devint, par un traité de paréage avec les
religieux, coseigneur du monastère de Saint-André sur le Rhône qui
devait bientôt donner naissance à la petite ville de
Vil eneuve-lès-Avignon, il y fonda un marché le mardi et deux foires de trois jours chacune
commençant l'une le dimanche de Quasimodo, l'autre à la fête de la
Décollation de saint Jean-Baptiste : les visiteurs n'étaient tenus que de leurs
obligations et délits personnels, les créances du roi mises à part 1. Mais rien
n'indique que cette concession ait été suivie d'effet : on remarquera que
la seconde de ces foires coïncidait avec une foire de Montagnac instituée
précisément à cette époque. Nous ne savons pas davantage ce qu'il advint
d'un projet de deux foires et d'un marché aux Matelles, réclamés en 1340
par l'évêque de Maguelone 2, ni d'un projet de marché à Marsillargues,
à la demande de Raymond de Nogaret 3, car le résultat des enquêtes n'est
pas parvenu jusqu'à nous.
D'une autre portée apparaissent certaines décisions prises sous
Charles V, alors que son frère le duc d'Anjou était gouverneur du
Languedoc. On peut se demander si la situation exceptionnelle de Pézenas et de
Montagnac ne fut pas, pour une raison ou pour une autre, mal vue de
quelques personnages influents. Si une démarche de Montpellier pour
l'octroi des deux foires, l'une au lendemain de l'Ascension, l'autre à, la
Saint-Luc evangeliste, donna uniquement lieu à une information du
trésorier royal Pierre Scatisse (6 août 1368) 4, Lunel, plus heureuse, parvint
au même moment à se faire attribuer deux foires générales à l'instar de
celles de Pézenas et de Montagnac : elles furent fixées au 15 août et à la
Chandeleur (5 août 1368) 7. En fait, ce fut seulement au printemps 1377
que les syndics de Lunel furent autorisés par le duc d'Anjou à députer
auprès des pareurs de Carcassonne, de Narbonne, de Toulouse, de Li-
moux, de Lagrasse, de Fanjeaux et de Montolieu 6. Quelques mois après,
comme les gens de Toulouse, de Carcassonne et de Béziers avaient promis
de venir à la foire du 15 août et qu'on prévoyait un afflux de visiteurs,
une commission fut chargée, avec l'assentiment du viguier seigneurial, —
Lunel appartenait alors au comte d'Etampes, — de veiller à l'hébergement
des étrangers et de s'opposer à la hausse des victuailles et des autres
produits de première nécessité (7 août 1377) e. A ce moment se manifesta
l'hostilité de Pézenas et de Montagnac, soutenues par la Chambre des
252
FOIRES EN LANGUEDOC
1. Cf. les lettres des gens des Comptes au sénéchal de Beaueaire (Fonds de Monta-
gnac, liasse 9, n° 30).
2. Arch, de Lunel, n° 1931 ; Arch, de Pezknas, n° 548.
3. A prendre le document au pied de la lettre, elles duraient une quinzaine, quatre
jours avant la fête dont elles portaient le nom et sept jours après, puis quatre autres
de retour de foire (ou d'arrière-foire), comme à Aies par exemple au siècle suivant.
4. Sans doute Saint-Martin, canton de Belpech (Aude).
5. Saint-Gervais-sur-Маге, dans la partie montagneuse de l'arrondissement de
Béziers (Hérault).
6. Arrondissement de Castelnaudary (Aude).
7. Ces noms figurent pour la plupart sur des listes dressées par F. Baratier, op. cit.,
p. 288 et 289, par M. Gouron, « Achats en foire d'un marchand drapier d'Anduze
(1408-1418) », in Congrès régional des Fédérations historiques de Languedoc (Carcassonne,
1952), p. 696-71, et par P. Wolff, op. cit., p. 265-268 et carte n° 4. Retenons quelques
noms nouveaux pour le bassin de l'Aude : Quillan, Trèbes, Caunes, Fabrezan.
8. Cf. lettres de Charles V (12 août 1368), Авен, de l'Hérault, 240 Paootte X,
fo 77 ; Hist de Lang., t. X, pr. n° 540, col. 1391 et 1392.
9. A la fin de 1380 le différend n'était pas tranché (Arch, de Lunel, n° 2041).
10. Cf. supra et n. 67.
253
ANNALES
1. Arch. de l'Hérault, A 241 Pacotte XI, ff. 44-53. Il était prévu un marché
pour le jeudi. Les trois foires étaient fixées au troisième jour avant la Saint-André
apôtre, au 3 mai et au cinquième jour avant l'Assomption. On pourrait exporter les
draps achetés en foire, à l'exception des draps blancs ; toutes les monnaies d'or et
d'argent de bon aloi seraient reçues. Le juge mage de la sénéchaussée de Beaucaire et le
viguier de Villeneuve et de Saint-André étaient institués conservateurs des privilèges.
2. Akch. de l'Hérault, A 6, f. 227.
3. Arch. de Pézenas, n° 540.
n° 538).
4. Au témoignage des gens de Caux plaidant pour leur foire (Arch. de Pézenas,
5. Ibid.
6. Ordon., t. III, p. 73-79.
7. Elles étaient placées au jeudi avant les Rameaux, à la fête des Saints Simon et
Jude, au lendemain de l'Assomption. On garantissait qu'il ne serait pas toléré d'autre
foire à moins de deux lieues à la ronde (Ordon., t. XIV, p. 5-7 ; 106-109).
8. Ordon., t. V, p. 5-7.
9. P. Wolff, op. cit., p. 49 et 50.
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FOIRES EN LANGUEDOC
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ANNALES
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FOIRES EN LANGUEDOC
(juillet 1418 [Arch. de Pézenas, n° 417 ; Ordon., t. XII, p. 260"J). Des lettres royaux
du 8 août fixent au 28 du même mois l'ouverture de la première foire transférée (A. Sou-
caille, op. cit., p. 70 et n. 1).
1. M. Gouron, art. cit., p. 62.
2. Par ses lettres du 14 juillet 1419 (Arch. de Pézenas, n° 424). Dès le 9 mai 1419,
le châtelain de Pézenas faisait publier à Avignon la foire de Pentecôte (Ibid., n° 323).
Béziers résista et fit durer le procès plusieurs années (Ibid., nos 423 à 445).
3. Cf. lettres du comte de Foix du 6 décembre 1419 (fonds de Montagnac, liasse 0,
n° 89).
4. A. Vidal, « Comptes des clavaires de Montagnac », in Rev. des Lang, romanes,
t. 49 (1906), p. 64-86 et 302-320 ; t. 50 (1907), p. 49-67 ; — « Comptes consulaires de
Montagnac » (cf. n. 2).
5. Voir A. Vidal, « Introduction aux comptes des clavaires » (Rev. des Lang,
romanes, t. 49, p. 62 et 63).
6. Ce sont par « les foires et marchés que les pays s'enrichissent et les terres engres-
eent » (cité par R. Gandilhon, op. cit., p. 217).
7. J. Régne, Histoire du Vivarais, Privas, 1921, t. II, p. 295. Ce n'est qu'en 1500
que les foires de Viviers furent créées.
8. Sumène, arr. du Vigan, Gard (Arch, de l'Hérault, A 10 f. 199v.)
9. La Chambre des Comptes, alors à Bourges, devait vérifier s'il n'existait pas
d'autres foires contemporaines à moins de quatre lieues (Arch. db l'Hérault, AlO,
f. 316).
10. Ibid., A 12, f. 41.
11. Ibid. Cf. aussi A. Bardon, Histoire de la ville ďAlais, de 1341 à 1461, Nîmes,
1896, p. 224 et 225.
12. A. Bardon, op. cit., p. 225.
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258
FOIRES EN LANGUEDOC
Jean Combes.
p. 53
1. et
T. 54.
Fassin, Essai historique et juridique sur la foire de Beaucaire, Aix, 1900,
2. Arch, de l'Hérault, A 238 Pacotte IX, p. 13 et suiv.
8. Arch, de Pézenas, nos 484-497.
4. Carcassonne avait obtenu deux foires de Charles VIII (octobre 1485) : la riposte
de Pézenas et de Montagnac fut prompte et efficace (Arch, de Pézenas, n08 517-523).
5. Sur le long conflit avec Montpellier depuis la création de deux foires par le même
Charles VIII (mars 1488) jusqu'au début du xvne siècle, cf. Arch, de Pézenas, noe 446-
481 ; A. Germain, op. cit., t. II, p. 57-61.
6. Arch, de l'Hérault, A 17, f. 126v.
7. Jacques Cœur avait un établissement à Pézenas (cf. L. Guiraud, Recherches et
conclusions nouvelles sur le prétendu rôle de Jacques Cœur, 1900, p. 62 et n. 2). Il fut
accusé d'avoir, quoique officier royal, pris une participation dana la ferme des foires
de Pézenas et de Montagnac et d'avoir par son influence réussi à la faire adjuger à bas
prix. Bien plus, en 1441, alors qu'il l'avait eue pour 9 550 livres, il la compta 12 000 livres
à ses associés (cf. M. Mollat, Les affaires de Jacques Cœur. Journal du Procureur
Dauvet, t. I, p. 10 et 11, ff. 5v. et 6). En avril 1454, les quatre galées de l'Argentier
furent mises en adjudication à la foire de Montagnac (ibid., p. 184, f. 150v.).
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