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► Rappels de cours
► Méthodes
► Exercices et problèmes
avec corrigés détaillés
Yves Grsnjon
DUNOD
Copyright © 2010 Dunod.
Illustration de couverture : © DigitalVision
© D u n o d , Paris, 2010
ISBN 978-2-10-055594-9
Copyright © 2010 Dunod.
AVANT-PROPOS ix
NOTATIONS ET CONVENTIONS xi
MÉMENTO D'ÉLECTRICITÉ GÉNÉRALE xiii
FORMULAIRE xix
v
Table des matières
3.3 Le schéma équivalent du transistor NPN 3.4 Construction des schémas équivalents
3.5 Amplificateurs 3.6 Condensateurs de découplage
Énoncés des exercices....................................................................................................... 56
Énoncés des problèm es..................................................................................................... 60
Du mal à démarrer ? .......................................................................................................... 63
Corrigés des exercices....................................................................................................... 65
Corrigés des problèm es..................................................................................................... 76
VI
Table des matières
vii
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A v a n t - propos
L ’électronique est la discipline qui s ’intéresse aux dispositifs électriques construits autour de la
technologie des semi-conducteurs. La plupart du temps, les courants et les tensions mis en œuvre
restent de faible amplitude, excepté en électronique de puissance.
Le traitement du signal, les automatismes, l’informatique et d ’une manière plus générale, une
grande partie des appareils que nous utilisons quotidiennement possèdent des systèmes
électroniques. Que ce soit pour la commande des processus, le traitement de l’information, le
contrôle ou la mesure des phénomènes, l’électronique apporte des solutions simples, fiables et
souples à un grand nombre de problèmes techniques.
Cet ouvrage rassemble toutes les notions de base de l’électronique : de la diode à jonction
jusqu’aux systèmes logiques combinatoires et séquentiels, en passant par les montages à
transistors et à amplificateurs opérationnels. Il est structuré en neuf chapitres développant chacun
un thème particulier, avec des rappels de cours, des exercices d ’entraînement et des problèmes
entièrement corrigés. Les solutions sont présentées dans leurs moindres détails en insistant
systématiquement sur les méthodes à assimiler et sur le savoir-faire à acquérir absolument pour
être capable de résoudre n’importe quel problème d ’électronique.
Chaque chapitre propose des exercices de difficultés variées. Il est conseillé de les aborder dans
l’ordre, sans chercher à brûler les étapes en négligeant tel ou tel qui paraît trop facile et sans
succomber à la tentation de lire trop rapidement la solution.
Certains de ces exercices sont de grands classiques ; d ’autres sont plus originaux. Ils ont tous
vocation de guider l’étudiant vers la maîtrise des composants de l’électronique et des fonctions
q u ’ils permettent de réaliser et de l’aider à acquérir suffisamment d ’aisance pour aborder avec
succès des problèmes de plus en plus sophistiqués.
L ’électronique n ’est pas une discipline extrêmement compliquée pour qui l’aborde avec rigueur
et méthode. Elle nécessite toutefois que le lecteur soit familiarisé avec les lois fondamentales de
l’électrocinétique, que ce soit en régime continu, sinusoïdal ou transitoire. Ces notions sont
supposées acquises mais il pourra, si besoin, se référer à l’aide-mémoire d ’électrocinétique qui est
proposé dans les pages qui suivent et qui rappelle les principaux résultats et théorèmes qu’il est
indispensable de connaître.
Les pré-requis de mathématiques de l’électronique ne sont pas nombreux : ils concernent
l’analyse des fonctions réelles, le calcul différentiel et intégral et les nombres complexes. Le
formulaire situé au début de l’ouvrage regroupe toutes les formules de mathématiques utiles à
l’électronicien.
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IX
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N o t a t io n s et c o n v e n t io n s
R e m a rq u e
Le nombre i des mathématiciens est en général noté j par les électriciens. Nous adopterons donc
cette notation.
tension. Nous adopterons, dans cet ouvrage, la représentation proposée dans la figure ci-contre.
source de source de
tension courant
XI
Notations et conventions
S ch ém as
Dans les schémas des montages électroniques, les connexions électriques sont matérialisées par
des traits. Lorsqu’une connexion est effectuée en un nœud du circuit, ce nœud sera matérialisé par
un point. Si deux fils se croisent sans être connectés l’un à l’autre, aucun point n ’apparaîtra sur le
schéma.
pas de
connexion
connexion
/(/) i(0
u(t) u(t)
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XII
M ém ento d ’ é l e c t r ic it é
GÉNÉRALE
u = RI
m
u(t)
• La bobine d ’auto-inductance L
/ y y y C _
u(t)
• Le condensateur de capacité C :
u idt « i =
TJ u(t)
O
C
=3
û
R e m a rq u e
O
rsi Ces lois ne sont valables qu’en respectant la convention récepteur, c’est-à-dire avec un courant i(t)
orienté en sens inverse de la tension u(t). Elles sont vraies quel que soit le régime de fonctionne
© ment du circuit.
CT)
>
CL
O
U
xiii
Mémento d’électricité générale
Lois de K irc h h o ff
Lo i d e s n œ u d s
La somme algébrique des courants circulant en direction d ’un nœud d ’un circuit est nulle. Ou
encore : la somme des courants dirigés vers un nœud du circuit est égale à la somme des courants
issus de ce même nœud.
Exemple : i j + i2 - *3 - 14 = 0.
/4
Lo i d e s m a i l l e s
La somme algébrique des tensions relevées le long d'une maille est nulle. Les tensions orientées
dans le sens de parcours de la maille sont comptées positivement. Les tensions orientées en sens
contraire sont comptées négativement.
Exemple : - e2 - + i4 = 0.
*2
T h éo rèm e de M illman
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Le potentiel en un nœud quelconque d ’un circuit est égal à la moyenne des potentiels des nœuds
voisins, pondérée par les valeurs des conductances (inverses des résistances) des différentes
branches.
VA =
1 1 1
XIV
Théorèmes de Thévenin et de Norton
R, R,
R,
R
T h éo r èm es de T hévenin et de N orton
T h é o r è m e de T h é v e n i n
Tout circuit linéaire placé sous la forme d ’un dipôle est équivalent à un dipôle de Thévenin formé
d ’un générateur de tension parfait E et d'une résistance R associés en série. La valeur de E est
égale à la tension à vide aux bornes du dipôle et R est la résistance équivalente à l’ensemble du
circuit lorsque toutes ses sources de tension ont été court-circuitées et ses sources de courant
remplacées par des circuits ouverts.
T h é o r è m e de N o r t o n
Tout circuit linéaire placé sous la forme d ’un dipôle est équivalent à un dipôle de Norton formé
d ’un générateur de courant parfait / et d ’une résistance R associés en parallèle. La valeur de I est
égale au courant entre les deux bornes court-circuitées du dipôle (encore appelé courant de court-
circuit) et R est la résistance équivalente à l’ensemble du circuit lorsque toutes ses sources de
c
tension ont été court-circuitées et ses sources de courant remplacées par des circuits ouverts.
•Xj
1»
-o
Equivalence Thévenin-N orton
“O
O 3
c 3 Tout générateur de tension parfait E associé en série avec une résistance R est équivalent à un
=3
Q générateur de courant E/R associé en parallèle avec cette même résistance R.
*Ü
5.
o
fNl P rin c ipe du d iv iseu r de ten sio n
©
O)
Lorsqu’un ensemble de deux résistances R\ et R2 associées en série et parcourues par le même
>CL T3 courant est soumis à une différence de potentiels Vq, le point commun aux deux résistances se
C
3
o û
U
Q
xv
Mémento d’électricité générale
Vo
R,
V,
R,
• 0V
R égim e sin u so ïd a l
Dans un circuit électrique linéaire (composé uniquement d ’éléments fonctionnant linéairement)
alimenté par un générateur sinusoïdal, tous les courants et tensions en tout point du circuit sont
sinusoïdaux, de même pulsation que la source d ’alimentation.
La représentation complexe d ’un circuit en régime sinusoïdal consiste à associer aux grandeurs
électriques, un modèle complexe :
XVI
Régime sinusoïdal
1
• Association de dipôles en parallèle :
• Lois de Kirchhoff : 0 et £ V = 0 ,
• Théorème de Millman : VA
Les théorèmes de Thévenin et de Norton restent également valables en régime sinusoïdal si on les
applique dans leur représentation complexe.
■ Sj
■X)
"O
o 3
&
c
D
û
O
fNJ
© -C
CL
J3
en I
> •O
CL
O 3
û
U
©
xvii
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Fo r m u l a ir e
T r ig o n o m ét r ie
s in x
O sin 2 x + cos2 x = 1 O tan x = -------
cosx
cos x 2 1
O cot x = ------- O l + tan x =
sin x COS X
(n ) {K "N
sin = co sx O cos +x :- s i n x
U J U J
(k ) {K >
0 tan = —cot X O sin -x = COSX
{2 ; <2~ )
fn ) (K \
0 cos = s in x O tan -x = c o tx
[2 J <2 J
0 cos(a + b) - cos a cos b - sin a sin b O cos 2a 2 cos2 a - 1
tan a + tan b
O cos (a - b) = cos a cos b + sin a sin b O tan(tf + b)
1- tan a tan b
tan a - tan b
O sin(a - b) = sin a cos b - cos a sin b O tan(a - b)
1+ tan a tan b
* ^ 2x
O 1+ cos x = 2 cos — O 1- cos x = 2 sin —
2 2
Formulaire
_ • p+q 2 ta n x
1 (N
O sin p + sin q = 2 sin —- — cos O sin 2x =
1+ tan 12 x
p +q 1- t a n 2 x
O sin p - s m q = 2 s in —- — cos O cos 2x =
2 1+ tan2 x
_ p+q p-q 2 tan x
O cos p + co sq = 2 c o s - — - cos - — - O tan 2x -
1- tan2 x
_ . p +q . p - q sin(/? + </)
O c o s / ? - c o s <7 = - 2 s i n - — - s i n - — - O tan p + tan q =
cos p cos q
N o m br es c o m plex es
*
-c>
O O
N
Q
z = a + jb II
1
* * * * * *
O (Z, + Z 2 ) = Z, + z 2 O ( * l - Z2 ) ~ Z\ Z2
*
* * * ( Zl) Z,
O (Z jZ2 ) = Z| z 2 O *
j Z2
b
O |z | = ' J a 2 + b 2 O a r g z = arctan —
a
* i i
O z = z O argz = -a rg z
* 1 |2
O Z Z = Z O Z — jz• | e ,argI
O e 'x = c o s x + y s in x O ( P*?'9 ) = p e ~ je
D ér iv ées
/
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I u I = nu n —1u '
/-\ / n\
O (x ") = n x n~] O
/ /
' /
XX
Infiniment petits (x-> 0)
O (sinx) = c o s x O 'cosx) = -
' ]
O (tanx) = ---- -— = l + tan2X O ex
COS“ X
/ /
U
O (lnx) = - O flnw)
X u
/
O (wv) = u v + uv O
i v _ u'v-
* /
UJ V
O ' -,-x O — ~ 1+ x
1+ x l-x
O O \ J l - X ~ 1——
2 2
O ln (1 + x ) = x O ex ~ 1 + x
O sin x = x (x en rad) O tan x ~ x (x en rad)
X
O cos x ~ 1- — (x en rad)
P r im it iv es et in t ég ra les
rt+1
smax te
J xndx = - + c le
/? H- 1 i cos axax = -------- + C
cos a* ( te
Jsin
si axax = ------------
O 1- C O
i eaxdx = —a + C1,
dx
O J ~ = ln|*|+ Clc O
i cos2 X = tan x + C te
a
dx - -+ Cte O Jtanxrfx = - l n |c o s x | + C le
ln a
° •*fI---
dx 1 dx 1 a +x
2 2
- — arctan —+ C te 7 ~—
a +x ci a 2 - x 2 2a a- x
XXI
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La j o n c t io n PN et les d io d e s
À SEMI-CONDUCTEURS
RA PPELS DE C O U R S
niveaux d ’énergie quelconques, mais que ceux-ci sont quantifiés ; entre la bande de valence et
la bande de conduction peut donc exister une bande interdite. Pour rendre un électron mobile,
il faut donc impérativement apporter de l’énergie en quantité suffisante pour franchir ce
véritable fossé (gap en anglais).
L ’énergie d ’un électron se mesure en électron-volts (eV) : 1 eV = 1,6 x 10-19 J.
1
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
niveau denergie
d'un électron
bande de électrons
conduction mobiles
bande
interdite
bande de électrons
valence fixes
Figure 1.1
bande de conduction
bande de conduction
bande interdite : bande de conduction
quelques eV bande interdite :
environ 1 eV
bande de valence bande de valence bande de valence
matériau isolant matériau conducteur semi-conducteu r
Figure 1.2
La principale différence entre un conducteur et un semi-conducteur réside dans le fait que dans
le premier, il n ’y a pas ou peu de bande interdite, voire même chevauchement des bandes de
valence et de conduction. Les électrons sont donc a priori mobiles et l’application d ’un faible
champ électrique génère une circulation de nombreux électrons. Dans un semi-conducteur, il y a
beaucoup moins d ’électrons mobiles. Le matériau est donc moins conducteur.
Quel que soit le cas, la conduction est dite intrinsèque lorsqu’il existe autant d ’électrons libres
que de trous par unité de volume : soit n et p les nombres respectifs de porteurs négatifs (électrons)
et de porteurs positifs (trous) par unité de volume (concentrations) ; on montre que :
2 2 2 kT
n = p A T 3e
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avec :
A : constante dépendant du matériau,
T : température absolue en kelvins,
ABi : largeur de la bande interdite en eV,
k = 1,38 x 10-23 J K _I : constante de Boltzmann.
Ces concentrations n et p (notée parfois /z, ou p t) sont appelées concentrations en porteurs
intrinsèques.
2
1.2. Semi-conducteurs dopés
AB/ = 1,2 eV
3
1 . La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
4
1.3. La diode à jonction
cathode j anode
------ K M ----
----------------- >
y
Figure 1.7 Figure 1.8
/ / I
A
"O
o
c
D
û
H
’ci.
O y
fNI 0
© (a) diode parfaite (b) diode idéale
J3
en Figure 1.9
TJ
> O
c
CL
O 3
O
U
©
5
î 1 . La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
On peut encore simplifier le modèle en considérant que la tension de 0,7 V est négligeable
devant les autres tensions du circuit. On obtient alors le modèle de diode dite idéale dont la
caractéristique est schématisée sur la figure 1.9 (b). Si au contraire on souhaite un modèle plus fin
et plus proche de la caractéristique de la diode réelle, on peut adopter le modèle représenté sur la
figure 1.9 (c) : on considère que cette caractéristique est formée de deux segments de droites :
On a évidemment : / = / s e et E = RI + V V
/ = l e —» caractéristique de la diode
soit encore : -
E- V
I= —> droite de charge
R
6
1.5. Puissance dissipée dans une diode
TJ
O
c 1 ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
a
.s E x e r c i c e 1.1 * D é t e r m i n a t i o n de l'état d ' u n e d i o d e p a r f a i t e p o l a r i s é e
o § d a n s un p o n t d i v i s e u r
r\i
© & Dans le circuit représenté sur la figure 1.15, déterminer l’état (passant ou bloqué) de la diode.
2 Dans le cas où la diode est passante, déterminer le courant I qui la traverse. On supposera que la
U)
•o diode est parfaite et possède une tension de seuil égale à 0,7 V. (caractéristique de la figure 1.9 a).
>*
CL c
O 3
û
U
©
7
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
Figure 1.16
E x e r c i c e 1.2 ** D é t e r m i n a t i o n de l’é ta t d ’u n e d i o d e p a r f a i t e en s é r i e
avec une ré sista n c e
Dans le circuit représenté sur la figure 1.16, déterminer l’état (passant ou bloqué) de la diode.
Dans le cas où la diode est passante, déterminer le courant I qui la traverse. On supposera que la
diode est parfaite et possède une tension de seuil égale à 0,7 V. (caractéristique de la figure 1.9 a).
E x e r c i c e 1.3 * D é t e r m i n a t i o n de l’éta t d ’u n e d i o d e p a r f a i t e d a n s un p o n t
de W h e a t s t o n e
Dans le circuit représenté sur la figure 1.17,
X
déterminer l’état (passant ou bloqué) de la diode. R, =100 O R, = 200 n
Dans le cas où la diode est passante, déterminer le e = io v ( t) cT — x i— T a
courant / qui la traverse. On supposera que la diode
est parfaite et possède une tension de seuil égale à r 2 = 200 n R4 = 80 Q
0,7 V. (caractéristique de la figure 1.9 a).
X
E x e r c i c e 1.4 * D é t e r m i n a t i o n de l'état Figure 1.17
d ’u n e d i o d e p a r f a i t e
alim entée par deux
générateurs
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8
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 1.5 * P u i s s a n c e d i s s i p é e d a n s u n e d i o d e en s é r i e
avec une ré sista n c e
Dans le circuit représenté sur la figure 1.19, déterminer la puissance dissipée dans la diode.
La diode est supposée parfaite (caractéristique de la figure 1.9 a).
R = 100 Q
E= 10V V
Figure 1.19
E x e r c i c e 1.7 ** P u i s s a n c e d i s s i p é e d a n s u n e d i o d e en p a r a l l è l e
avec une ré sista n c e
Dans le circuit représenté sur la figure 1.21, déterminer la puissance dissipée dans la diode.
La diode est supposée parfaite (caractéristique de la figure 1.9 a).
— ^>1-----
~o
o
c
D
O R, = 100 Q
o
rsi
©
E = 10 V
o R, = 50 £î
CL
_c J3
CT>
>- Figure 1.21
CL C
O 3
U Û
9
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
y
I = 7S e ° avec V0 = 25 mV et / s = 2 x 10“ 15 A.
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e(t) =E0cos(ût R
Exercice 1.1 1 ** R e d re sse m e n t sim p le alternance
Dans le montage de la figure 1.24, la diode est supposée idéale
(caractéristique de la figure 1.9 b). Tracer la tension u(t) aux bornes
de R. On donne E0 = 3 V, et (0 = 2 k x 50 rad/s. Figure 1.24
10
Énoncés des problèmes
E x e r c i c e 1.12 *** E c r ê t e u r à d i o d e s
Dans le schéma de la figure 1.25, déterminer et tracer l’évolution de u(t).
On donne : e(t) = £ 0 sin co/, E0 = 30 V, co = 2 k 50 rad/s.
x
u(t)
E x e r c i c e 1.13 ** P u i s s a n c e c o n s o m m é e p a r u n e d i o d e Z e n e r
Dans le circuit de la figure 1.26, déterminer la puissance PD dissipée dans la diode Zener, ainsi
que la puissance P j dissipée dans la résistance. Montrer que PD + P j correspond bien à la
puissance P 0 fournie par le générateur. La diode Zener est caractérisée par une tension Vz = 12 V.
On donne E = 20 V et R = 80 Q.
-o
c5
11
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
>(t)
P r o b l è m e 1.2 *** L i m i t a t i o n de p u i s s a n c e d a n s un c i r c u i t à d i o d e s
Deux diodes supposées parfaites supportent chacune une puissance maximale P max = 200 mW.
Ces diodes sont placées dans le circuit de la figure 1.28 et on se propose d ’ajuster la valeur de R
pour q u ’aucune des deux diodes ne consomme une puissance supérieure à P max.
£ d2
R2= 20 Q
DU M AL A D EM ARRER ?
“D 1.1 La technique la plus efficace pour démontrer q u ’une diode est passante ou bloquée consiste
O
C à supposer a priori q u ’elle est dans un de ces deux états, par exemple q u ’elle est bloquée. Si
=3
Q tel est le cas, ceci est très facile à vérifier ; dans le cas contraire, si elle est passante, on aboutit
très vite à une absurdité qui montre q u ’elle ne peut être bloquée. Dans cet exercice, on
o supposera que la diode est bloquée et on cherchera la différence de potentiels à ses bornes.
fM
© 1.2 On supposera ici, comme pour l’exercice précédent, que la diode est bloquée. Le circuit se ré
sume alors à une simple maille et il est relativement facile de constater que l’hypothèse de départ
O)
ne conduit pas à une absurdité. On supposera alors que la diode est passante avant de conclure.
Q_
O
U
12
Du mal à démarrer ?
1.3 La technique ne change pas. On formulera une hypothèse de départ diode passante ou diode
bloquée pour vérifier q u ’une seule de ces hypothèses est possible.
1.4 Dans cet exercice, on supposera que la diode est passante et on raisonnera sur le courant qui
la traverse.
1.5 Bien que cela ne soit pas mentionné dans l’énoncé, il convient de vérifier, avant toute chose,
que la diode est passante ou bloquée avant de calculer la puissance q u ’elle dissipe. Si elle
est passante, on cherchera l’intensité du courant qui la traverse.
1.6 On formulera, avant de montrer q u ’elle est fausse, l’hypothèse que la diode est passante. La
conclusion sur la puissance dissipée est alors immédiate.
1.7 Toujours penser à vérifier l’état de la diode et si elle est passante, calculer le courant qui la
traverse.
1.8 Même commentaire que pour l’exercice précédent avec, ici, un résultat différent.
1.9 Attention, on utilise ici le modèle dynamique de la diode (figure 1.9 c). On écrira l’équation
donnant l’expression de la tension aux bornes de la diode en fonction du courant qui la
traverse. La loi des mailles nous donnera ensuite le résultat demandé.
1.10 L ’objectif de cet exercice consiste à calculer la puissance dissipée dans la diode en utilisant
trois modèles différents. Comme le courant dans la diode est connu, il suffit de déterminer
la tension à ses bornes en utilisant l’expression de cette tension fournie par le modèle
correspondant.
1.11 La tension appliquée au circuit étant variable, l’état de la diode est susceptible d ’évoluer au
cours du temps. On s ’attachera donc à étudier les conditions pour lesquelles la diode est
passante ou bloquée.
1.12 II convient ici de chercher les conditions pour lesquelles chaque diode est passante ou
bloquée. On raisonnera sur ces conditions et sur leurs conséquences sur le comportement
électrique du circuit.
1.13 La diode Zener est bien polarisée en sens inverse et présente donc à ses bornes une tension
quasiment constante. On veillera à orienter cette tension convenablement avant de
S déterminer les différentes puissances mises en jeu.
TJ
C
3
s P r o b l è m e 1.1
L ’état des diodes détermine ici, une fois de plus, le comportement du circuit. Pour chaque diode,
TJ 0 l’état dépend de la valeur instantanée de la tension d ’alimentation.
O 33
c
Q 1 P r o b l è m e 1.2
*5. Une fois prouvé l’état passant de chacune des deux diodes, l’objectif consiste à chercher laquelle
o | des deux diodes dissipe le plus de puissance. C ’est bien cette puissance q u ’il faut alors limiter.
r\i
© 1
CD
> •o
O
Q. c
O 3
û
U
©
13
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
Exercice 1.1
Supposons que la diode soit bloquée. Dans ce cas, aucun courant ne circule dans la diode et les
deux résistances forment un diviseur de tension.
On a donc : VA = E = — x 10 V = 2,8 V.
A R ] +R2 140
La diode présenterait donc une différence de potentiel à ses bornes de 2,8 V, ce qui est impossible.
La diode est donc passante et présente à ses bornes une différence de potentiel de 0,7 V.
Calculons maintenant le courant I dans la diode. Soit / j le courant dans et / 2 le courant dans R2-
Orientons ces trois courants vers le bas.
e ~ va 1 0 -0 ,7 0/7
On a : /j = 93 mA et / 2 = 17,5 m A .
100 40
Exercice 1.2
En utilisant la même technique que dans l’exercice 1.1, supposons que la diode soit bloquée.
Aucun courant ne circule dans la résistance /?2. Le circuit se résume à une simple maille. Comme
il n ’y a pas de chute de potentiel aux bornes de /?2, l’anode et la cathode de la diode sont aux
mêmes potentiels. La tension V aux bornes de la diode est nulle, ce qui est tout à fait cohérent avec
le fait que la diode soit bloquée.
Si on suppose que la diode est passante, on a courant dans la courant
obligatoirement VA - Vc = 0,7 V. Or Vc = 10 V => Vc = diode passante dans R,
10,7 V, ce qui donnerait la configuration de la R2
i
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C A
figure 1.29, qui est manifestement impossible. La diode
■Kh
est donc bien bloquée. 10 V 10,7 V 10 V
Si l’hypothèse diode bloquée ne conduit pas à une
absurdité, il vaut mieux, comme ici, vérifier que Figure 1.29
l’hypothèse diode passante est fausse avant de conclure.
14
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 1.3
En supposant que la diode soit bloquée, on a affaire à deux diviseurs de tensions.
*4
K. = ----- “ E = 2,9 V
On a donc : < A R 3 + R4 VA - V C = - 3 , 8 V .
Ro
= ----- — E = 6,7 V
c r }+r2
La diode est bien bloquée. Le lecteur pourra vérifier que l’hypothèse diode passante conduit bien
à une absurdité.
E x e r c i c e 1A
En supposant que la diode soit passante, on a VA = 10,7 V, puisque Vc = 10 V. La chute de
potentiel aux bornes de la résistance (dirigée positivement vers le haut) impose donc un courant
dirigé vers le bas (convention récepteur), qui ne peut en aucun cas traverser la diode. Celle-ci ne
peut donc pas être passante.
o g Si V est la tension en sens direct aux bornes de la diode et / le courant qui la traverse, on a
r\i | toujours P = VJ. Comme nous avons choisi le modèle de diode parfaite (figure 1.9 a), on aura
© a. P = 0,7 V x /. Il suffit donc de déterminer le courant /. Auparavant, il faut toutefois déterminer si
en
*3 la diode est passante ou bloquée.
>
Q.
O 3
a
U
Q
15
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
Supposons que la diode du schéma de la figure 1.19 est bloquée. Dans ce cas, aucun courant ne
circule dans le circuit. Il n ’y a donc aucune chute de potentiel aux bornes de la résistance. Par
conséquent, la diode présente à ses bornes une tension de 10 V dans le sens direct, ce qui est
incompatible avec l ’hypothèse de départ.
La diode est donc passante et présente à ses bornes une tension égale à 0,7 V. Il règne alors une
différence de potentiels de 9,3 V aux bornes de la résistance qui est donc parcourue par un courant
/ = 93 mA.
On a donc : P - 0,7 V x 93 mA = 65 mW.
E x e r c i c e 1.6
Supposons que la diode soit passante. Il règne donc à ses bornes une tension de 0,7 V, dirigée
positivement vers le bas. Cette même tension se trouve aux bornes de la résistance /?( qui est donc
parcourue par un courant / j, dirigé vers le haut, tel que :
, 0,7 t . A
/ , = — = 14 mA .
1 50
La tension aux bornes de la résistance R2 est égale à 10,7 V (dirigée vers le haut), compte tenu de
la loi des mailles. Cette résistance est donc parcourue par un courant / 2, dirigé vers le bas, tel que :
10 7
U = = 153 mA .
2 70
Compte tenu de la loi des nœuds, le courant circulant dans la diode, soit / 3, a pour valeur :
/ 3 = / j + / 2 = 167 mA .
Ce courant est nécessairement dirigé vers le bas, ce qui est incompatible avec l’hypothèse diode
passante.
La diode est donc bloquée. Elle n ’est parcourue par aucun courant. On a donc P = 0.
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16
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 1.7
Supposons que la diode soit bloquée. N ’étant parcourue par aucun courant, elle est équivalente à
un circuit ouvert. Le générateur débite donc dans une résistance de 150 Q et un courant
bornes, une différence de potentiels V = 100 x 0,067 = 6,7 V, dirigée vers la gauche. Cette même
tension se trouvant aux bornes de la diode, celle-ci ne saurait être bloquée. La diode est donc
passante.
Elle présente donc à ses bornes (et donc aux bornes de R j), une différence de potentiels de 0,7 V
dirigée vers la gauche. Un courant / j, dirigé vers la droite, traverse la résistance R j :
0J
7i 7 mA .
100
Par ailleurs, la résistance R2 présente à ses bornes une tension de 9,3 V, conformément à la loi des
mailles. Elle est donc parcourue par un courant / 2, dirigé vers le bas, tel que :
93
I2 186 mA .
50
Il suffit d ’appliquer la loi des nœuds pour déterminer le courant / 3 qui circule dans la diode et vers
la droite :
/ 3 = 12 - I\ = 179 mA .
= E x e r c i c e 1.8
g On est bien évidemment tenté de procéder exactement comme pour l’exercice précédent.
S Supposons donc à nouveau que la diode soit bloquée. N ’étant parcourue par aucun courant, elle
est équivalente à un circuit ouvert. Le générateur débite donc dans une résistance de 3010 O et un
TJ
O | courant / = ------ = 3,3 mA parcourt l’unique maille du circuit. La résistance R j présentera
C
=3 S 3010
û
S donc à ses bornes, une différence de potentiels V = 10 x 0,0033 = 0,33 V, dirigée vers la gauche.
’cL
O 8 Cette même tension se trouve aux bornes de la diode et elle est insuffisante pour rendre la diode
fM
c passante. La diode est bien bloquée.
© D.
«s On a donc : P = 0.
en
> •3
Q. C
O 3
û
U
©
17
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
E x e r c i c e 1.9
La tension V aux bornes de la diode a pour expression : V = Vs + rdI.
La loi des mailles nous donne par ailleurs l’équation : E = RI + V$ + rdI.
E- 5-07
On a donc : R = ------- - - r H = —— - 10 = 205 Q .
I a -3
1 20 x 10
Si on utilise le modèle de diode parfaite, on a : V = 0,7 V et la loi des mailles s’écrit à présent :
£ = /?/ + 0,7 V.
m i
On a donc : Rd = E---------
- 0,7 = ------------
5 - 0 , 7 - = onc o .
205 ü.
1 20xl0"3
E x e r c i c e 1.1 0
La puissance dissipée dans une diode parcourue par un courant / et présentant à ses bornes une
tension V est égale à P = VI. En utilisant le modèle avec résistance dynamique, on a :
18
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 1.1 1
La diode est bloquée si et seulement si sa différence de potentiel en sens direct est négative : soit
u(t) - e(t) < 0. Dans ce cas, aucun courant ne circulant dans le circuit, on a u(t) = 0. Donc, la diode
est bloquée si et seulement si e(t) > 0. On a alors u(t) = 0. Dans le cas contraire : e(t) < 0, la diode
est passante et comme nous considérons sa caractéristique comme idéale, on a alors u(t) = e(t).
Soit le tracé de la figure 1.30.
Figure 1.30
E x e r c i c e 1.1 2
Les conditions pour lesquelles les diodes sont bloquées sont :
■ Sj
■X)
u(t) > - E 2 « D 9 bloquée
TJ
O 3
&
C u(t) < E j <=> D j bloquée
a
Par conséquent, lorsque ces deux diodes sont bloquées simultanément, et seulement dans ce cas,
o on a : u(t) = e(t).
CM
19
1 . La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
Si e(t) < E2, la diode D2 devient passante et on a : e(t) < - £ , <=> u(t) = - E 2.
Traçons u(t) (figure 1.31) :
E x e r c i c e 1.13
La diode Zener est bien polarisée en sens inverse. Elle est donc passante et présente à ses bornes
une différence de potentiel en sens inverse égale à Vz = 12 V.
E - vz 2 0 -1 2
Soit / le courant dans le circuit. On a : / = --------- 100 mA.
R 80
P D = VZ I = 12 x 0,1 = 1,2 W
D ’où : .
P , = Ri = 80 x (0,1 Y = 0,8 W
20
Corrigés des problèmes
C o rrig é s des p ro b lè m e s
P r o b l è m e 1.1
D Pendant la demi-alternance positive (figure 1.32), on a V A > VB.
VA se trouve être la tension la plus élevée dans le circuit.
La diode D2 ne peut être bloquée car cela impliquerait VY > V A.
Donc D 2 est passante et VY = V A. La diode D 3 ne peut être bloquée
car cela impliquerait Vx < VB. DB étant la tension la plus faible du
circuit, imposée par l’alimentation, ceci est impossible. La diode D 3
est donc passante et on a Vx = VB*
^A >^B
VA > ^ D i bloquée
Par ailleurs : >=> i
VX = V* V y > V ^ = > D 4 bloquée
vy > va Figure 1.32
Le schéma de la figure 1.26 est donc équivalent au schéma de la figure 1.33 pour cette demi-
alternance positive et la tension s(t) est égale à e(t) (figure 1.34).
s(t)
!/>
U
1»
-o Figure 1.34
i/i
“D
o 3
3
c E ) Pendant la demi-alternance négative, on a : VA < VB. VA se trouve être la tension la plus basse
C
=3 Q
Q C dans le circuit, tandis que VB est la tension la plus élevée. Cette fois-ci, ce sont les diodes D, et
'E. D4 qui sont passantes et les diodes D2 et D3 sont bloquées. Le circuit est donc équivalent au
o
fM schéma de la figure 1.35. On a : s(t) = Les variations de s(t) sont représentées sur la
© figure 1.36.
3
CT)
>
CL
O 3
û
U
©
21
. La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
A e(t)
k 2k
(0 CO
t
s(t)
0 k 2n
CO Cû
Figure 1.36
Figure 1.37
Calculons à présent la composante continue du signal s(t), autrement dit sa valeur moyenne. La
valeur moyenne sur un intervalle de temps [a,b] d ’une fonction du temps est donnée par la
relation :
s - — \s{t)dt.
a J
Pour une fonction périodique, cette valeur moyenne se calcule sur une période. La tension s(t)
étant périodique de période 7t/co, on a :
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K
CO
sin cot d t .
- î 1£»
0
K
CO 2Er
110^
.. - ®£ o r cos COt
Soit
ît : s = -----
K L CO 0 K
22
Corrigés des problèmes
P r o b l è m e 1.2
D Chacune des deux diodes est passante. En effet, supposons que D , soit bloquée : aucun courant
ne circule dans /?,. La cathode de la diode se trouve donc à la masse. Pour que la diode soit
effectivement bloquée, il faudrait donc que son anode soit à un potentiel négatif, ce qui est
impossible. D, est donc passante. Le raisonnement est exactement le même pour D 2.
^ En formulant comme hypothèse qu’une différence j
de potentiel de 0,7 V règne aux bornes de chaque
diode, nous aurons accès aux puissances dissipées
dans chacune d ’elles en calculant les courants /, et / 2 V D2
respectivement dans R | et R2 (figure 1.38).
La loi des mailles nous donne deux équations :
r 2=20 n
E - RI - 0,7 V —/?,/, = 0
R \
La loi des nœuds en A nous donne /= /,- » - / 2. On obtient donc / 2 = — 7j
R2
E - 0,7 V
Puis : E - RI i + — - 0 , 7 V - / ? , / , = 0=> /, =
RV
R \
R 1+ — +R,
RV
1» E - 0,7 V
1» ainsi : /9 = R
J
T3 R
O + E,
C
=5 c RV
Q O
c
Comme E 2 > /?,, on aura / 2 < / 1. C ’est donc dans D| que la puissance dissipée sera la plus
o importante, quoiqu’il arrive.
r\i
© O.
O)
2
>- C
CL
O 3
û
U
©
23
1 • La jonction PN et les diodes à semi-conducteurs
Nous allons donc calculer R pour avoir une puissance dissipée maximale P max dans Dj
£ -0 ,7 V
/, x 0,7 V < P max , x 0,7 V < P max
V +R,
R 1+ —
RV
( £ - 0 , 7 V) x 0,7 V
Soit : <R +R .
max
( £ - 0 , 7 V) x 0,7 V _
------------------------------K ,
max
D ’o ù : R> R > 26,7 Q
. +î i
/?o
24
La p o l a r is a t io n
DU TRANSISTOR BIPOLAIRE
RA PPELS DE C O U R S
Le transistor bipolaire est un des composants fondamentaux des systèmes électroniques. Ses
caractéristiques et ses différents types de comportement le destinent à participer à de nombreuses
fonctions élémentaires dans les dispositifs à semi-conducteurs.
Nous abordons dans ce chapitre l’étude de la polarisation du transistor, qui correspond à son
fonctionnement statique. La polarisation du transistor est une étape préalable à son
fonctionnement en régime variable, que nous aborderons au chapitre suivant.
collecteur émetteur
zone
fortement
dopée
base
F ig u re 2.1
Ces trois zones correspondent aux trois bornes du transistor : le collecteur, la base et l’émetteur.
R e m a rq u e
Bien que le schéma de la figure 2.1 puisse le laisser penser, la structure d’un transistor n’est pas
symétrique. En effet, la zone correspondant à l’émetteur possède un dopage plus important que
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celle correspondant au collecteur. On ne peut donc pas inverser émetteur et collecteur dans un
montage à transistor. Pour les mêmes raisons, on ne peut en aucun cas remplacer un transistor
par l’association de deux diodes à jonction.
Le principe fondamental du fonctionnement de ce dispositif consiste à pouvoir contrôler la
conduction des électrons, de l’émetteur vers le collecteur, par le flux d ’électrons issu de la base,
dans le cas d ’un transistor N P N , ou de contrôler la conduction des électrons, du collecteur vers
l’émetteur par le flux d ’électrons entrant dans la base, dans le cas du transistor PNP.
25
2 . La polarisation du transistor bipolaire
transistor PNP
Figure 2.2
Figure 2.4
26
2.4. Polarisation du transistor NPN
27
2 . La polarisation du transistor bipolaire
Par conséquent : Vb = 0 ,7 V .
v c c - 0,7 V
On a donc :
Vc c - 0 J V
D ’o ù : /C = P/B = P
R,
p/?c(Vcc - ° , 7 V)
Et : ^CE - VC~ ECC - RCfC - t'CC - Z
Noter que ce calcul suppose a priori que le transistor est correctement polarisé. Le résultat
trouvé pour VCE validera ou non cette hypothèse. Seule une valeur positive (et suffisamment
éloignée de 0 de surcroît) valide cette hypothèse. Si on souhaite que le point de polarisation se
trouve au milieu de la zone linéaire (nous verrons plus loin quel est l’intérêt de ce choix), on opte
en général pour une valeur de VCE voisine de 0,6 x V^,-.
zones de
déplétion
isolantes zone N
fortement
N P dopée
collecteur émetteur
Copyright © 2010 Dunod.
émetteur
VBF<0 ,7 V ViiE=0,7 V
base base
Figure 2.6 Figure 2.7
28
2.6. Polarisation du transistor PNP
ces électrons se recombinent aux trous de la base, générant ainsi un faible courant de base, tandis
que la majeure partie d ’entre eux franchit la jonction base - collecteur pour produire le courant de
collecteur. Le transistor conduit.
On peut aussi considérer le transistor comme un dipôle collecteur - émetteur commandé par le
courant de base. En effet, la valeur du courant de base / B détermine entièrement le type de
fonctionnement du transistor :
Si / B « 0 ou s’il est trop faible, le transistor est bloqué. Dans ce cas, le dipôle formé par le
collecteur et l’émetteur du transistor se comporte comme un circuit ouvert : I q ~ 0, quelle que soit
la valeur de VCE.
Si /g est trop important, le point de polarisation se trouve sur une caractéristique Iq = /(V CE)
située très haut dans le quadrant des caractéristiques (/c , VCE) de la figure 2.4. Une valeur élevée
du courant Iq amène obligatoirement le point de polarisation dans la zone de saturation du
transistor. Dans ce cas, on aura VCE ~ 0 quel que soit le courant de collecteur Iq . Le dipôle
collecteur - émetteur se comporte comme un court-circuit ; le courant de collecteur ne vérifie plus
la relation Iq = p /B ; le transistor est saturé.
Remarque
En réalité, une tension limite de saturation l/CEsat de quelques dixièmes de volts subsiste.
Si / B possède une valeur qui place le point de polarisation dans la zone linéaire d ’une
caractéristique I q = / ( V CE), le dipôle collecteur - émetteur est parcouru par un courant de
collecteur tel que /c = p /B.
-j-j
uU
V
“O
o 3
3
c
=3 C
q
Q C
U
‘ci.
o
fM
©
O)
> T3
CL C
3
o û
U
Q
29
2 . La polarisation du transistor bipolaire
ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
E x e r c i c e 2.1 * D é t e r m i n a t i o n de l’é ta t d e c o n d u c t i o n d ’un t r a n s i s t o r
Dans les quatre montages représentés sur les figures 2.9 à 2.12, le transistor n’est pas polarisé
correctement pour un fonctionnement dans une zone linéaire. Déterminer dans chaque cas la
raison de cette « mauvaise » polarisation. Préciser dans chaque cas si le transistor est bloqué ou
saturé. Seul le montage de la figure 2.12 nécessite un calcul. Pour chaque cas, on prendra
Vc c = 10 V et (3 = 50.
E x e r c i c e 2.2 * C a l c u l d ’un p o i n t d e p o l a r i s a t i o n
Dans le montage de la figure 2.13, on donne : = 10 k£2 et Rc =
50 £2. La tension d ’alimentation est égale à Vc c = 10 V. Le transistor
est caractérisé par le paramètre P = 100. Montrer que le transistor est
polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire et calculer le point
de polarisation de ce transistor. On supposera que la tension de
saturation du transistor est telle que VCEsat = 0,2 V.
E x e r c i c e 2.3 * S a t u r a t i o n d ’un t r a n s i s t o r
Copyright © 2010 Dunod.
30
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 2.4 ** R é g l a g e d ’un p o i n t de p o l a r i s a t i o n
Dans le montage de la figure 2.14, on donne : Rc = 4000 O. La résistance ftB et variable et la
tension d ’alimentation est égale à Vc c = 10 V. Déterminer le courant / Csat de saturation du
transistor et en déduire la condition sur la résistance /?B qui assure une polarisation du transistor
dans sa zone de fonctionnement linéaire. On donne (3 = 100.
E x e r c i c e 2.5 * C a l c u l d e s g r a n d e u r s é l e c t r i q u e s a s s o c i é e s à un m o n t a g e
à t r a n s i s t o r NPN
Dans le montage de la figure 2.15, calculer les valeurs des courants / B, /c et /E puis déterminer les
trois potentiels aux points B, C et E.
On donne P = 200, /?B = 14 kO, Rc = 50 Q, RE = 70 Q et Vc c = 15 V.
31
2 ■La polarisation du transistor bipolaire
E x e r c i c e 2.6 ** C a l c u l d e s g r a n d e u r s é l e c t r i q u e s a s s o c i é e s à un m o n t a g e
à t r a n s i s t o r PN P
Dans le montage de la figure 2.16, calculer les valeurs des courants /g, 7C et / E puis déterminer les
trois potentiels aux points B, C et E.
On donne (3 = 100, /?B = 1 0 kO, Rc = 50 Q et —VDD = -1 0 V.
rnj
yJ e
----------- ---------• -V DD
Figure 2.16
Figure 2.1 7
32
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 2.8 ** C a l c u l d ’un p o t e n t i e l d ’é m e t t e u r
Dans le schéma de la figure 2.18 qui représente une partie réduite d ’un montage, le potentiel au
collecteur du transistor a pour valeur Vc = 4 V. Les résistances ont pour valeurs R B = 10 Q et
R q = 100 Q. Calculer le potentiel VE de l’émetteur du transistor, celui-ci étant supposé polarisé
dans sa zone de fonctionnement linéaire. Le gain en courant du transistor est p = 200.
TJ
O
C
D
û
E x e r c i c e 2 . 1 0 ** T r a n s i s t o r b i p o l a i r e en c o m m u t a t i o n
O
rsj On considère le circuit représenté sur le schéma de la figure 2.20. La tension V\ ne peut prendre
© O. que les deux valeurs 0 ou 5 V. Calculer dans chacun des deux cas la valeur de la tension Vs. Le
O)
2 transistor est caractérisé par P = 100.
> C
CL
O 3
û
U
©
33
2 . La polarisation du transistor bipolaire
"O
O
c
D
û
O Figure 2.21
fN
© ^ On ajoute une résistance d ’émetteurs au montage précédent (figure 2.22). Calculer la nouvelle
expression et la nouvelle valeur du potentiel Vc . On a toujours Vc c = 15 V et ÆB = 8 kQ et on
en
prend à présent RE = 2 kO et Rc = 500 O.
>
CL
O
U
34
Énoncés des problèmes
P r o b l è m e 2.2 ** C i r c u i t l o g i q u e u t i l i s a n t un t r a n s i s t o r b i p o l a i r e
en c o m m u t a t i o n
On considère le circuit représenté sur le schéma de la figure 2.23. Chacune des deux tensions V\
et V2 ne peut prendre que les deux valeurs 0 ou 5 V. Le gain en courant du transistor est (5 = 100.
D Calculer la valeur de la tension Vs dans le cas où l’on a V ] = V2 = 0.
^ Calculer également la valeur de dans le cas où une seule des deux tensions Vj et V2 est égale
à 5 V (l’autre restant à 0), puis dans le cas où elles sont toutes deux égales à 5 V.
Ë ) Conclure sur la fonction réalisée par ce montage.
■ Sj
'O
■X)
~o
o 3&
c
U
O
o
f\l
© -C
O.
J3 Figure 2.23
en I
•o
Q.
O 3
û
U
©
35
2 . La polarisation du transistor bipolaire
P r o b l è m e 2.3 *** C i r c u i t l o g i q u e à d i o d e s et t r a n s i s t o r
Dans le montage de la figure 2.24, on se propose de réaliser une fonction logique Vs de deux
tensions Vj et V2 ne pouvant valoir que 0 ou 5 V. Les diodes sont supposées parfaites (tensions de
seuil égales à 0,7 V).
D Calculer la valeur de la tension Vs dans le cas où l’on a V\ = V2 = 5 V.
^ Calculer également la valeur de Vs dans le cas où une seule des deux tensions V| et V2 est égale
à 0 V (l’autre restant à 5 V), puis dans le cas où elles sont toutes deux égales à 0 V.
Ë ) Conclure sur la fonction réalisée par ce montage.
DU M AL A D EM A RRER ?
2.1 Dans les montages des figures 2.9 et 2.11, la tension VBE se détermine instantanément en
lisant le schéma, ce qui permet de conclure. Pour les deux autres circuits, on supposera a
priori que les transistors sont polarisés dans leur zone de fonctionnement linéaire. Si ce n ’est
pas le cas, le raisonnement et les calculs doivent conduire à une contradiction.
2.2 On supposera a priori que le transistor est bien polarisé dans la zone linéaire, autrement dit
que ^ be = 0,7 V et que 7C = (3/B. On calcule alors VCE qui doit être supérieur à 0,2 V.
~o Calculer le point de polarisation revient à calculer les valeurs de VCE, VBE, / B et 7C.
O
c 2.3 On commencera par supposer que le transistor est polarisé dans sa zone linéaire, autrement
O dit que VBE = 0,7 V et que 7C = (37B. En calculant VCE, on obtient une valeur incompatible
qui prouve que l’hypothèse de départ est fausse.
O
fM 2.4 Le courant de saturation du transistor correspond au courant circulant dans la résistance Rc
© lorsque la condition VCE = 0 est remplie. Il s ’agit du courant de collecteur maximal. On
CD
déterminera alors la valeur maximale du courant de base, puis la valeur minimale de la
> résistance ÆB.
Q.
o
U
36
Du mal à démarrer ?
2.5 On supposera que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire, cette
hypothèse devant se vérifier à partir des résultats obtenus.
2.6 Attention, il s’agit d ’un transistor PNP. La détermination du point de fonctionnement pose
à peine plus de difficultés que dans le cas du transistor NPN à condition de bien veiller aux
signes des différentes tensions et à l’orientation des courants.
2.7 Le point de polarisation nous est ici imposé. Ce point est bien situé dans la zone de
fonctionnement linéaire du transistor puisque VCE = 4 V. La résolution de cet exercice ne
pose pas de problème particulier ; on commencera par déterminer le courant de collecteur.
On notera q u ’une des résistances R | ou R2 peut être choisie arbitrairement.
2.8 La connaissance du reste du circuit (du côté de l’émetteur du transistor) est sans importance.
Commencer par calculer le courant de collecteur et en déduire, successivement, par des
calculs simples, le reste des grandeurs électriques. Il convient de ne pas commettre d ’erreurs
de signe sur les valeurs des différents potentiels.
2.9 On déterminera sans peine les relations demandées en appliquant la loi des nœuds au point
correspondant à la connexion des deux collecteurs. Prêter une attention particulière aux
notations employées.
2.1 0 Dans ce montage, le transistor fonctionne en commutation : il est soit bloqué, soit saturé. On
étudiera successivement les deux cas proposés, V\ = 0 V et V, = 5 V et on déterminera,
à chaque fois, la valeur du courant / B.
P r o b l è m e 2.1
Dans les deux cas traités, on formulera l’hypothèse que les deux transistors sont conducteurs et
fonctionnent donc dans leur zone linéaire. On commencera par calculer les courants de base. On
tirera parti de la symétrie du montage. Il convient, par ailleurs, de veiller à l’exactitude de
l’expression du courant de collecteur.
P r o b l è m e 2.2
Il s ’agit de montrer que le transistor fonctionne en commutation, c ’est-à-dire q u ’il est soit bloqué,
soit saturé. C ’est l’étude du courant de base qui permet de déterminer l’état du transistor. On
s’attachera à montrer que ce montage réalise une fonction logique liant la sortie V<. du montage à
ses deux entrées V, et V2.
TD
O
C P r o b l è m e 2.3
D
O On cherchera à déterminer si le transistor est bloqué ou saturé en discutant, dans un premier
oi— H
i 5.
* temps, sur l’état (passant ou bloqué) de chacune des deux diodes en fonction des valeurs de V,
O
r\i et V2.
©
4-»
-C
ÇT> I
>- c
Q.
O 3
U a
Q
37
2 ■La polarisation du transistor bipolaire
C o rr ig é s des e xercices
E x e r c i c e 2.1
Cas de la figure 2.9
La base et l’émetteur du transistor sont au même potentiel. On a donc VBE = 0. Le transistor est
donc bloqué.
Cas de la figure 2.10
Supposons que le transistor soit polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire. On a alors
VBE = 0,7 V et un courant de collecteur / c = p /B « entre » dans le collecteur. Ce collecteur se
trouve donc à un potentiel négatif correspondant à la chute de potentiel aux bornes de la résistance
Rc . Cela est impossible ; le transistor ne peut donc en aucun cas être polarisé linéairement. En
réalité, le montage interdit formellement l’apparition d ’un courant de collecteur. Il ne peut donc
pas y avoir de courant de base. A priori, le transistor est donc bloqué. Toutefois, l’absence de
courant de base se traduit par l’absence de chute de potentiel aux bornes de /?B. La base du
transistor est donc au potentiel 10 V. Comme l’émetteur est relié à la masse, on aura VBE = 10 V,
ce qui occasionnera, à n ’en point douter, la destruction du transistor.
Cas de la figure 2. 11
On a VBE = 10 V. Le transistor sera détruit.
Cas de la figure 2.12
Supposons que le transistor soit polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire.
On a alors : VBE= Vb = 0 ,7 V .
VCC - VB _ 1 0 - 0 , 7
D ’où : /B = 6,2 mA.
Rb ~ 1500
Le courant /c ne pourra jamais atteindre cette valeur de 0,31 A mais se stabilisera à une valeur
correspondant à Vc = 0 V.
^CC 10
Soit : 1C = = — = 50 mA.
c Rc 200
Le transistor est donc saturé. Il faut noter que dans ce cas, l’égalité /c = p / B n ’est plus valable.
On a, en réalité : / c < p /B.
38
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 2.2
En supposant que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire, on peut écrire :
Vr r ~ 10-07
VB = VBE = 0,7 V => / B = ----- 2 = ---------h- = 0,93 mA.
1 0 x 10
D ’o ù : / c = p /B = 100 x 0,93 x 10“3 = 93 mA.
On en déduit alors : VCE = Vq — VE = Vq = Vc c - RCIc .
Comme la différence de potentiel collecteur - émetteur est supérieure à 0,2 V, le transistor est bien
polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire.
E x e r c i c e 2.3
Si on suppose que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire, on doit avoir,
comme précédemment :
10 — 07
VB = VBE = 0,7 V => / B = ------ = — , = 0,93 mA.
RB
lO x 10'
D ’où : /c = p /B = 100 x 0,93 x 10" 3 = 93 mA.
i» On en déduit alors : VCE = Vq - VE = Vq = - R qIq .
i»
TJ VCE = 10 - 10J x 93 x 10_J = -8 3 V.
O
C
ZJ
a Cela est impossible ; le transistor est saturé de sorte que VCE = 0 V.
Le courant de collecteur vaut donc :
O
r\i cc 10
© Ir = = 10 mA.
fl/ io3
C7> L ’égalité /c = p /B n ’est plus vérifiée.
>
CL
O 3
Û
U
39
2 . La polarisation du transistor bipolaire
E x e r c i c e 2.4
Le courant de saturation du transistor se calcule en supposant que le transistor est saturé.
On a donc : VçE = 0.
cc 10
D ’ où : / Csat = = 2,5 mA.
R, 4 x 10:
Pour que le transistor fonctionne dans sa zone linéaire, il faut que la résistance de base ftB soit
^Csat
choisie de sorte que le courant / B soit au maximum égal à
P
Csat VC C - 0 . 7 V /,Csat
Soit : /B <
P RB P
E x e r c i c e 2.5
En supposant que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire, on peut écrire :
VB = Vbe = 0 ,7 V .
Copyright © 2010 Dunod
Or : VB - Vc c - R b I b
e t : VE = REIE = RE ($ + 1 ) / B.
On en déduit alors la valeur du courant de base :
- = ^CC - (P + ' ) / B = 0 J V .
40
Corrigés des exercices
v c c - ° ’7 v 1 5 -0 ,7
Soit : / B = = 510 |iA.
Æg(P + 1) I4 x 103 + ( 7 0 x 201)
Les courants de collecteur et d ’émetteur valent alors respectivement :
R e m a rq u e
Lorsque p » 1, on considère très souvent que /E ~ /c.
Les valeurs des potentiels recherchés sont :
Comme VCE = Vq - VE = 9,9 - 7,14 = 2,76 V, le transistor n ’est pas saturé. Il est donc bien polarisé
dans sa zone de fonctionnement linéaire. Il ne peut pas être bloqué puisque la jonction base -
émetteur est polarisée en sens direct.
E x e r c i c e 2.6
En supposant que le transistor est polarisé dans sa zone de
fonctionnement linéaire et en prenant bien soin de considérer
q u ’il s ’agit ici d ’un transistor PNP (bien faire attention, pour
ce type de transistor, aux sens des courants et aux orientations
des tensions, voir figure 2.25), on peut écrire :
■y>
l» ^BE = “ 0»7 V => VB = -0,7 V.
4>
'O■Xi
'C B ~ ( ~ y Dp)
~o D ’où : / B =
o 33
c Ru
13
Q
, _ - 0 ,7 - (-10)
Soit : / B ----------------- ”— - 930 p A .
o
fM lO x 10
© CL On obtient alors très facilement :
en
2
I
> T3 / c * / E = P/B = 100 x 930 x 10-6 = 93 mA.
Q. C
3
O û
U
Q
41
2 . La polarisation du transistor bipolaire
Vc - (—VDD) =
E x e r c i c e 2.7
Si le courant de base est égal à / B = 100 pA, on a alors Ic = p /B = 15 mA.
vcc ~ vc 10 - 6
Par conséquent : Vc c - Vc = /?c /c => = = 267 Q.
In 15 x 10
VE 2
Par ailleurs : VE = /?E/ E = R E/c => = — - ------------ ; = 133 Q.
fc 15x10
La détermination des résistances R j et R2 s ’effectue en considérant le potentiel de base du
transistor. Si VE = 2 V, on a = 2,7 V. La loi des nœuds appliquée au point B du circuit nous
donne :
VCC ~ VB VrB
+ / B.
Ri1 R,
JV2
Nous pouvons choisir arbitrairement une des deux résistances et déterminer la seconde à partir de
cette équation.
Par exemple : R2 = 10 kQ.
yC C -^B 1 0 -2 ,7
On obtient alors : Rj= = 19,7 kQ.
^ + 100 x 10 6
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+ IB
R, 10
42
Corrigés des exercices
Exercice 2.8
Les grandeurs électriques du transistor étant liées, il suffit de partir des tensions connues pour
déterminer, de proche en proche, les courants et tensions inconnus.
Comme le potentiel Vc est connu, on peut calculer le courant de collecteur et le courant de base :
vcc - , 7C vcc ~ vc
'c - Rr B=P = p*c
La différence de potentiels aux bornes de la résistance /?B, compte tenu de l’orientation du courant
de base (entrant dans la base pour un transistor NPN), a pour expression :
„ _ , Kb <'/ c c - 1 c > „ « b (', c c - ' /c >
° - V W b' b = ------- ^ = -------------------------
Comme le transistor est censé être polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire :
* b (vc c - vc )
D ’o ù : VE = - ^ — ^ ------- - 0 , 7 V .
. .. . , . „ 10x 103 x ( 10 - 4) „„ „
Application numérique : VE = - ------ 200 x 100------ ~~0,7 = - 3 , / V.
Exercice 2.9
Nommons tous les courants dans les différentes branches du circuit (figure 2.26).
lc
L»
k
TJ
O
c
=3
Q C
L>
'5.
o
r\J
Figure 2.26
© CL
J3 On a : / Cl —P I 1 —^ ^E1 - 7B2 - ( P i + *)7BI-
CT>
> D ’o ù : / c 2 = Pa7B2 = P2(P| + 1)7BI-
CL
O 3
U Û
43
2 . La polarisation du transistor bipolaire
Le montage se comporte comme un transistor dont la base est la base du transistor 1, dont le
collecteur est le point commun aux deux collecteurs et dont l’émetteur est l’émetteur du
transistor 2. La configuration de ce montage Darlington a pour effet de multiplier les gains en
courant des deux transistors pour construire un montage qui s’apparente à un transistor de très
grand gain.
Exercice 2.1 0
Dans un premier temps, supposons V x = 0. La jonction base - émetteur du transistor est bloquée.
Aucun courant de base, ni de collecteur ne peut circuler. La différence de potentiels aux bornes de
Rç est donc nulle et on a :
Si V\ = 5 V, la jonction base - émetteur est correctement polarisée et, comme l’émetteur se trouve
à la masse, on a VB = 0,7 V.
Le courant de base est donc égal à :
V, - WB 5 -0 ,7
lR ~ = 0,43 mA
Ki
'B 10
On en déduit le courant de collecteur puis la tension Vs :
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V. - V
JC - P^R - P' Rr
- = 100 x 0,43 x 10 3 = 43 mA .
Cette valeur étant impossible à obtenir, le transistor ne peut être que saturé à la valeur Vc = Vs = 0.
En conclusion : Vj = 5 V => = 0.
44
Corrigés des problèmes
C o r r ig é s d e s p r o b lè m e s
P r o b l è m e 2.1
D Le montage étant symétrique, les deux courants de base sont égaux. En supposant que les
transistors sont polarisés dans leur zone de fonctionnement linéaire et compte tenu du fait que les
émetteurs sont reliés à la masse, chacune des deux tensions de base vaut : VB = 0,7 V.
Les courants de base ont donc pour intensités :
VC C ~ VB 1 5 -0 ,7
lB “ = 1,79 m A .
Ri
kB 8x10
Chacun des deux transistors présente donc le même courant de collecteur /c .
Avec : 1Q = p / B = lOOx 1,79 x 10” 3 = 179 mA .
Le courant circulant dans la résistance Rc est donc égal à la somme de ces deux courants /c
identiques, soit 2/ c .
On a donc : ^ c c — ~ ^ ^C^C*
S oit: Vc = Vc c - 2 R c ï c = 15 - 2 x 27 x 0,179 = 5,33 V .
^ Le montage étant toujours symétrique, les deux courants de base sont égaux. Il en est de même
pour les courants de collecteurs (et bien entendu pour les courants d ’émetteurs) puisque les
transistors possèdent le même gain en courant (3.
Considérons n ’importe lequel des deux transistors, par exemple, celui de gauche.
On a : VB - VE = 0,7 V.
Or : VB = Vçq - /?B/ B.
1» Et : VE = 2/?e / e = 2/ î e (P + 1)/B » 2/?Ep /B.
1»
Donc : Vc c - /?B/ B - 2 p/?E/ B = 0 ,7 V .
T3
O
c Vc r - 0,7 V
=5 C
c
Q c D ’où : /R = ---- -------
B KB + 2 p/?E
o Comme un courant égal à 2/c circule dans la résistance Rc , le potentiel recherché Vc est tel que :
r\i
© O.
2 Vc c - V c = 2RCIC = 2/?c (î/c => Vc = Vc c - 2/?c p /B.
O)
>- c
CL
O 3
û
U
©
45
2 ■La polarisation du transistor bipolaire
2 P /?c ( v/c c - ° ’7 v )
Soit : Vc - Vc c -
*R + 2(i/?R
P r o b l è m e 2.2
[ J Dans le cas où l’on a Vj = V2 = 0 , la jonction base - émetteur du transistor est bloquée,
puisqu’aucun courant de base ne peut circuler. Le courant de collecteur est donc nul également et
comme aucune différence de potentiels n ’est présente aux bornes de la résistance /?c , la tension
Vs est égale à Vc c .
En résumé : V| = V2 = 0 V = > ^ s = ^ c c = 5 V.
Supposons que l’une des tensions d ’entrée soit égale à 5 V, par exemple Vj = 5 V (ce choix n ’a
aucune influence sur le résultat étant donné que les deux entrées sont parfaitement symétriques).
La jonction base - émetteur se trouve polarisée en sens direct et comme l’émetteur du transistor
se trouve à la masse, on a :
VB = 0 J V .
Le circuit est équivalent au schéma de la figure 2.27. Calculons le courant de base du transistor.
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46
Corrigés des problèmes
V( - 0,7 V o ,7 V
On a : / B = / h ~ -— = 0,36 mA.
R* RB
10
Si le transistor n’est pas saturé, le courant de collecteur est donc égal à
"O 4 3V 43
oc / B = - z — = ---- ^ = 0,86 mA.
=3 5xl(T
Q 2
Ü
’S.
o Si le transistor est conducteur, le courant de collecteur est égal à :
fM
© /c = p /B = 100 x 0,86 x 10"3 = 86 mA.
en I
On en déduit alors : Vs = Vc c - R q ^c = $ - 1000 x 86 x 10“3 = -8 6 V.
> c
Q.
O 3
U a
s
47
2 . La polarisation du transistor bipolaire
v CE- 0 => v s = 0 .
Ë ) En conclusion, la tension de sortie Vs n ’est égale à 5 V que si les deux tensions d ’entrée sont
égales simultanément à 0 V. Il suffit que l’une des tensions d ’entrée soit égale à 5 V pour que la
sortie soit nulle. Cette fonction logique que nous étudierons plus en détail au chapitre 8 est appelée
fonction NON-OU.
P r o b l è m e 2.3
D Si on a Vj = V2 = 5 V, les diodes sont toutes deux bloquées car le passage d ’un courant en sens
direct nécessiterait une valeur de tension V0 supérieure à 5 V.
Le dispositif est alors équivalent au montage proposé sur la figure 2.29.
Copyright © 2010 Dunod.
La jonction base - émetteur est polarisée en sens direct. Le transistor n ’est donc pas bloqué et
on a, de fait : VB = 0,7 V.
Calculons le courant de base :
^ c c - 0.7 V 0,7 V 0 7
iB = /,-/2= — = 0,36 mA.
R0 + R l R, 10
48
Corrigés des problèmes
TJ
O
C
=3
a
O
r\j
© CL
ai 2
I
>- -3
CL
O a
U
Q
49
L e f o n c t io n n e m e n t
DYNAMIQUE DU
TRANSISTOR BIPOLAIRE
RA PPELS DE C O U R S
L ’un des principaux intérêts du transistor bipolaire consiste à faire varier ses différents paramètres
électriques autour du point de polarisation. On parle alors de fonctionnement dynamique. Si les
variations de tensions et de courants autour du point de polarisation sont suffisamment faibles, les
grandeurs électriques associées au transistor varieront linéairement.
Ce fonctionnement est la base de l’une des fonctions essentielles de l’électronique :
l’amplification des signaux électriques.
50
3.2. Les paramètres hybrides du transistor NPN
51
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
Or, h) ] n’est rien d’autre que la résistance dynamique de la diode base - émetteur. Si on considère
l’équation générale de fonctionnement d’une diode, on peut écrire :
BE^O =>vBE = V jn la avec Vn = —
>B = 's 6 o /.
On a donc : h,, = d- ^ = — = —
diB ' b ' b ê
C
Copyright © 2010 Dunod.
E
Figure 3.2
52
3.4. Construction des schémas équivalents
Dans ces conditions, on peut proposer un schéma équivalent du transistor, valable uniquement
pour les composantes variables de ces grandeurs électriques. La figure 3.3 présente ce schéma
équivalent.
--------------- 1__________ 1— ^
— 1
L
\ É
J_
UBE h \ & ceQ uCE
. /?22
n 2 \lB L
L _
Figure 3.3
Selon que l’on néglige h i2 (figure 3.4) ou que l’on néglige à la fois h )2 et h22 (figure 3.5),
d ’autres schémas équivalents plus simples peuvent être utilisés.
B lB
BF.
E
Figure 3.4 Figure 3.5
53
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
n h" <« t ci
J —
Rb hn va ( h 22 i
I5 E {
a,
_| _______ . C_Jl
rm
Figure 3.7
3.5 A m plific a t eu r s
Un amplificateur de tension (figure 3.8) est un système
électronique qui permet de multiplier l’amplitude d ’un A A
Figure 3.10
Comme les amplificateurs sont des montages généralement linéaires, on peut appliquer le
théorème de Thévenin à leurs bornes de sortie. Ainsi, l’amplificateur, vu de sa sortie, est
équivalent à un dipôle de Thévenin composé d ’un générateur de tension parfait placé en série avec
54
3.5. Amplificateurs
une résistance /?s dite de sortie (ou d ’une impédance de sortie Zs ). Le générateur de tension parfait
correspond à la tension à vide que l’on note v s0.
On calcule la résistance de sortie en court-circuitant, dans le schéma équivalent, le générateur
placé à l’entrée du circuit.
v
On a alors : = ——•
Figure 3.1 1
Tout amplificateur est également caractérisé par son excursion de sortie qui correspond aux
valeurs limites (supérieure et inférieure) que peut prendre la valeur de sa tension de sortie :
V min
• ^< vv s < V max*
t/>
i>
t»
-o Dans un amplificateur de tension, cette excursion limite, de fait, l’amplitude admissible du signal
T3
O 3
d ’entrée :
C 3
D min Vmax
a
Ü < ve< G,
'5.
o o
fM En tentant d ’amplifier un signal d ’entrée d ’amplitude trop élevée, le signal de sortie risque de
© D. « saturer » à Vmin et/ou à Vmax.
3
CD I
> TO
D
Q. C
O 3
O
U
©
55
. Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
3.6 C o n d en sa t eu r s de d éc o u pla g e
Les amplificateurs à transistors ont un fonctionnement tension
basé sur des variations de tensions ou de courants autour variant ç
de valeurs constantes dites de polarisation. Très souvent, autour de 0 V
point de
la borne d ’entrée d ’un amplificateur correspond à la base polarisation
d ’un transistor qui, pour fonctionner en régime linéaire, non nul
est polarisée à une tension non nulle. C ’est autour de
cette tension non nulle que doit varier le signal d ’entrée.
amplificateur
Or, le générateur placé à l’entrée de l’amplificateur
délivre, le plus souvent, une tension variation autour du m ?
potentiel 0 V. Pour autoriser la liaison des deux éléments, Figure 3.12
on insère un condensateur dont le rôle consiste à isoler les
deux composantes continues des signaux tout en se comportant comme un court-circuit vis-à-vis
des composantes variables de ces signaux (figure 3.12). Ce condensateur est appelé condensateur
de découplage.
ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
E x e r c i c e 3.1 * M o n t a g e é m e t t e u r c o m m u n a v e c d é c o u p l a g e d ’é m e t t e u r
Le montage de la figure 3.13 représente l’amplificateur à émetteur commun. On suppose que le
transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire. Dessiner le schéma équivalent de
ce montage en régime dynamique de petits signaux. On utilisera le modèle de transistor de la
figure 3.5.
Copyright © 2010 Dunod.
Figure 3.13
56
Énoncés des exercices
v<L»
c En déduire successivement l’expression du gain en tension, de l’impédance d ’entrée et de
to l’impédance de sortie.
'S Les résistances /?, et R2 sont toujours choisies de sorte que h ] | soit très inférieur à la résistance
T3 B équivalente à leur association en parallèle que l’on notera R q. La résistance Rc est du même ordre
O
c * de grandeur que h | j .
=5 0
Q C
| E x e r c i c e B.3 * A m p lifica te u r collecteur co m m u n
o O
fM
o Le montage de la figure 3.15 représente un amplificateur à collecteur commun. À partir de son
© 5* schéma équivalent (modèle de transistor de la figure 3.5), déterminer son gain en tension, son gain
U) , en courant, son impédance d ’entrée et son impédance de sortie.
> -o
CL c
O 3
Û
U
©
57
. Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
^ 1^2 n
On supposera que la résistance R0 = ---------- est grande devant h { { et devant la résistance PRE.
R j + R2
58
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 3.5 ** A m p l i f i c a t e u r de t e n s i o n à d e u x t r a n s i s t o r s
Dans le montage de la figure 3.17, déterminer l’expression du gain en tension G y défini comme
le rapport de la tension de sortie v s sur la tension d ’entrée v e. Les deux transistors sont supposés
identiques et caractérisés par leurs paramètres (3 et h\ j. On supposera que (3RE » /?, j.
E x e r c i c e 3.6 *** A m p l i f i c a t e u r p u s h - p u l l
La figure 3.18 représente le schéma classique d ’un amplificateur push-pull. Les deux transistors
sont supposés complémentaires, c ’est-à-dire parfaitement symétriques.
■ Sj
'O
"O
O 3&
c
D
û
O
fN
©
J3
en I
> •O
CL
O 3
û
U
©
59
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
On considérera les transistors bloqués lorsque leur tension base - émetteur sera inférieure à 0,7 V
et linéairement conducteurs pour v BE = 0,7 V.
Calculer le point de repos des transistors et montrer q u ’en l’absence de signal d ’entrée, les deux
transistors sont bloqués.
Déterminer les conditions dans lesquelles chacun des transistors est linéairement conducteur.
Tracer les variations de la tension de sortie v s lorsque la tension d ’entrée est sinusoïdale, soit :
ve(f) = V0 cos cor avec V0 = 10 V.
Calculer le gain en courant du montage : G A = i j i t .
E x e r c i c e 3.7 ** P a r a m è t r e s h y b r i d e s du m o n t a g e D a r l i n g t o n
Le circuit de la figure 3.19 représente un montage dit Darlington
constitué de deux transistors possédant respectivement les
caractéristiques PA et h\ 1A d ’une part et PB et /?j 1B d ’autre part.
À partir du schéma équivalent de ce montage en régime
dynamique, montrer que l’ensemble se comporte comme un
unique transistor qui posséderait des caractéristiques B et //, ( que
l’on calculera en fonction de PA, h j j A, pB et h\ JB.
Figure 3.20
60
Énoncés des problèmes
A d ( v e l - v e2) + ^ c ( v el + v e2)-
Montrer que A ç « A d.
R e m a rq u e
Les paramètres A^ et Ac sont appelés respectivement gain différentiel et gain en mode commun.
L’objectif de ce montage consistant à amplifier la différence des deux signaux, seul Aa est
intéressant, tandis que l’on cherche en général à rendre >AC, plutôt gênant, le plus petit possible.
On supposera que RE est choisie de sorte que p/?E » h j ,.
D On s ’intéresse à présent au point de polarisation. Les valeurs des résistances sont les
suivantes : ftB = 1200 kO, R q = 7 kO et RE = 800 Q. Les caractéristiques du transistor sont :
P = 100 et /z J j = 1 k O. La tension d ’alimentation est égale à Vc c = 15 V.
Calculer les points de polarisation des transistors, c ’est-à-dire les valeurs continues de leurs
tensions VB, Vc et VE ainsi que leurs courants / B et 7C.
EJ Montrer à partir de ces résultats q u ’il n’est pas possible de choisir un gain différentiel aussi
grand q u ’on le souhaiterait.
P r o b l è m e 3.2 *** A m p l i f i c a t e u r d i f f é r e n t i e l à m i r o i r de c o u r a n t
TJ
O
C
ZJ
a
O
rsj U Dans le montage de la figure 3.21, montrer que le transistor 7^ se comporte comme une source
© de courant I dont on calculera l’expression en fonction de son gain P3, de R et de Vc c (on
2 supposera que le courant dans la diode est négligeable devant le courant de base du transistor r 3).
O) Les transistors T j et 72 sont identiques et caractérisés par leurs paramètres P et /îj j.
>
Q_
O 3
U Û
61
. Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
P r o b l è m e 3.3 *** A m p l i f i c a t e u r p u s h - p u l l
à c o r r e c t i o n de d i s t o r s i o n
La figure 3.23 représente le schéma d ’un amplificateur
push-pull dans lequel on a effectué quelques aménage
ments.
D Montrer q u ’en l’absence de signal d ’entrée, les deux
diodes sont passantes.
^ En déduire les valeurs des tensions VBE| et VBE2
TJ
O correspondant au point de repos de chacun des transistors
C
=3 7, et 7V
Q
Ë ) Montrer que les diodes restent toujours passantes et
o déterminer les conditions dans lesquelles chacun des
fM
transistors est linéairement conducteur. En déduire que le
© phénomène de distorsion identifié dans l’exercice précé
O) dent a disparu.
>
CL
o
U
62
Du mal à démarrer ?
DU MAL À D ÉM ARRER ?
R\Rl
3.1 On posera immédiatement : R {)
R { + R2
63
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
P r o b l è m e 3.1
Il est fondamental d ’ordonner le schéma équivalent avant de tenter tout calcul. On montrera que
» A c et q u ’ainsi, on peut considérer que ce montage constitue un amplificateur différentiel.
En ce qui concerne la troisième question, on notera que, dans chaque transistor, le courant de base
correspond au courant dans les résistances /?B puisque l’on s ’intéresse aux points de polarisation
(aucun signal n’est appliqué). Le calcul du point de polarisation ne pose pas de difficulté
particulière. Il s’agit ici de montrer q u ’en agissant sur certaines valeurs de résistances pour
augmenter le gain différentiel, on risque de saturer les transistors. On discutera sur les valeurs de
Vc et VE.
P r o b l è m e 3.2
Dans le montage de cet amplificateur différentiel dit à miroir de courant, on s ’est inspiré du
montage du problème 3.1 en effectuant quelques aménagements, mais surtout, en remplaçant la
résistance d ’émetteur par un montage à transistor jouant le rôle d ’une source de courant. Tout se
passe alors comme si on disposait d ’une résistance d ’émetteur infinie.
La modification apportée à la quatrième question transforme le montage en amplificateur à miroir
de courant de charge. On raisonnera sur la résistance équivalente du système qui remplace la
résistance de collecteur.
P r o b l è m e 3.3
Pour calculer les gains en tension et en courant, on effectuera le schéma équivalent du montage
dans le cas de l’alternance positive, puis, on généralisera pour l’alternance négative du signal
sinusoïdal d ’entrée. Le schéma équivalent devra être réalisé en remplaçant les diodes par leurs
résistances dynamiques. On retrouvera alors une configuration de circuit déjà étudiée. On
supposera que R est grande devant la résistance dynamique d ’une diode et devant le paramètre h | ,
du transistor.
Corrigés des exercices
C o r r ig é s d e s e x e r c ic e s
E x e r c i c e 3.1
Considérons le schéma équivalent du montage (figure 3.24). Les deux résistances de polarisation
fi| et fi2 étant associées en parallèle, posons :
fi.fio
fin =
fi « + fi/-
et dessinons un schéma équivalent simplifié (figure 3.25).
4 «B B C P'b 4 K B C P'B
T r r 7 1 I
R, R, ^P ' b «c K P'„
. .L _I T
E ^
___ T l J
rm rm
Figure 3.24 Figure 3.25
Pour déterminer le gain en tension, on calcule successivement la tension v s et la tension v e en
fonction du courant de base /B. Sur le schéma équivalent, on lit immédiatement l’expression de la
tension de sortie :
v s = ^C*s =
Par ailleurs, comme fi0 » /?n, le courant /B est très supérieur au courant circulant dans la
résistance fi0.
On a donc : iB ~ ic.
D ’o ù : ve = /î,,iB.
^ vs *c P
On en déduit Oy - - — ;
ve h \ \ lB ii
Comme fic et /?j| sont du même ordre de grandeur et que P est généralement élevé, le gain en
"O tension est donc, la plupart du temps, élevé : Gv » 1.
O
C
=3 c
c
Le gain en courant se détermine de manière évidente :
û c
H
’S.
O
CM
's = -P'I =>GA = ^ = -p.
© CL
i' = /r»
3
O) I
T3 Le gain en courant de cet amplificateur est donc élevé.
CL C
O 3
U Q
©
65
. Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
7 Ve An ' B ,
Ze = l B“ = *11-
ou encore, pour être plus précis, si on souhaite tenir compte du fait que h 11 et R q se trouvent en
parallèle à l’entrée de l’amplificateur :
U D h *BB C
7111*0 /
L
*0 K
L ’impédance de sortie se détermine en court-circuitant les
bornes d ’entrée (figure 3.26). Le dipôle formé par les bornes de L J
sortie est alors une source de courant parfaite ; l’impédance de E À
sortie est donc infinie.
Figure 3.26
Ce q u ’il faut retenir de cet exercice
L ’amplificateur à émetteur commun possède un grand gain en courant et un grand gain en
tension. Il s’agit donc d ’un amplificateur de puissance. Son impédance d ’entrée correspond
peu ou prou à j, donc de l’ordre du kilo ohm ; son impédance de sortie est infinie.
E x e r c i c e 3.2
Considérons le schéma équivalent du circuit en régime dynamique (figure 3.27). Ordonnons ce
schéma de manière à rendre son exploitation plus aisée (figure 3.28).
‘b b C PiBis
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Calculons d ’abord le gain en tension ; on a d ’une part v s = -Æc p/B et d ’autre part, en appelant v A
la tension aux bornes de la résistance d ’émetteur RE :v
v e —VA = * 11 *B*
66
Corrigés des exercices
Or : vA = RE((i + 1)/B.
D ’où : vc - /?e ((î + 1)/B = /*i Mb -
Soit : vc = /?e ((3 + 1)*b + h\ Mb *
v ~ ^ Çp
On en déduit : G v = — = -----------------------------
ve ^ E( P + l ) i B + * , | i B flE(p + 1) + *11
O En effet :
*cP ,*cP
fM RE( V + \ ) + h u < h n
© CL
67
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
E x e r c i c e 3.3
Considérons le schéma équivalent du circuit en régime dynamique (figure 3.31). Après
aménagement du schéma, sur la figure 3.32, on lit immédiatement :
>b B C Pi B
Fi gur e 3.31
v e - v s = / ? l l /B v e = v s + / î l l ' B-
D ’o ù : v e = /?E(p + l ) i B + h u iB .
vs /?E( P + 1 )
On a donc : G v = — = ---------------------- -
V ve RE( P + 1) + /1M
68
Corrigés des exercices
Comme i = (P + 1 ) /R , on en déduit :
(P + 1)/B / ? ( ) ( p + 1)
CA = - =
^ p ( P + 1 ) + ^ 11 + ^<0 R e ( p + 1) + h {[ + R 0
lB
's ^ ) ( P + D
D ’où : G a = —~ = p+1.
•e R,
-v0
Le montage collecteur commun amplifie donc le courant.
Déterminons à présent l’impédance d ’entrée. Nous possédons déjà l’expression de v e et de ie en
fonction de /'B. On tire donc très rapidement :
z = v_e = « 0l « E(|i+ D-K.,,1
C 'e + 1) + 11 +
Pour calculer l’impédance de sortie, court-circuitons les bornes d ’entrée sur le schéma équivalent
(figure 3.33) et réorganisons le schéma (figure 3.34).
__ __i__1------ 1_
---------- > N
J
1 ^------ J
cc“‘
*»
___________
fî77
Figure 3.33
1>
Sj
h - (P + 0 lB-
1»
-o
Xi
“O et la loi d ’Ohm aux bornes de h { j nous permet d ’écrire v s = - h j j/B.
o 3
3
c L ’impédance de sortie possède alors pour expression :
C
Q
13
C
C
V
’cL
Q Z = - _ s = ~ h u i * = _1 lL
o O s is (p + i)«B p+ f
fM
© Xi
ex Cette impédance de sortie est en général très faible.
03 2
> ”3
Cl c3
O û
U
©
69
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
E x e r c i c e 3.4
Considérons le schéma équivalent du circuit en régime dynamique (figure 3.35) que nous
réorganisons selon le schéma de la figure 3.36.
h B C PiB
On tire immédiatement du schéma de la figure 3.36 les expressions des tensions d ’entrée et de
sortie :
/?c P ' b
Il vient donc : Gv = — =
* 11 *B h 11
Comme Rc est du même ordre de grandeur que h \ ,, ce gain en tension est élevé.
Calculons à présent le courant d ’entrée ie afin de déterminer le gain en courant.
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° na: ze = I)ZB-
^ll' B
Comme v e = - h j j z’B , on a : z'e = - (P + l ) ' b •
Rc
70
Corrigés des exercices
- P iB P
CA = 7 =
^ - ( P + D i'b ^ + (P + D
"E
De toute évidence : GA < 1.
L ’impédance d ’entrée se déduit des expressions de it et de v e :
1 rB hi
Ze = T" = h ««i o h \\
- j L 5 - < p + d /b ■ju + ( p + D
E x e r c i c e 3.5
La figure 3.38 représente le schéma équivalent du montage de la figure 3.18. Le courant d ’entrée
it se trouve être le courant de base du premier transistor.
-j-j
u
vu
TJ
O 3
3
c
=3 C
q
û C
U
‘ci.
O
fM
©
CT)
Fi gur e 3.38
>- T3
Q . C
O 3
U û
Q
71
. Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
v e - v A = Al l Ie = > v e = v A + Al l le-
h u [RE{ £ + l ) + h u ]
Pui s: ve = A„ie + v A = -
/?E(P+ 1) *B2- / j I1' B2'
On en déduit Gv :
v„
- /? c P«b 2 /?r P
G\, = — =
ve h u [RE{ V + \ ) + h u ] /Î,|[/?E(P+ 1) +* ,,]
' B 2 “ h \ l' B2 + h 11
R E ( P+ i) R E ( P+ U
RCR E( p + I ) p
ou encore : Gv =
^ l ) [ ^ g ( P + i ) + ^ l l ] + ^ | | ^ £ ( P + 1)
E x e r c i c e 3.6
Calcul du point de repos : si les deux transistors sont complémentaires, le montage sera
parfaitement symétrique. Le potentiel du point commun aux deux émetteurs est donc nul, de
même que le point commun aux bases de chacun des transistors. Les deux transistors sont donc
72
Corrigés des exercices
bloqués puisque tous deux caractérisés par une tension base - émetteur nulle. Les courants de
base, comme les courants de collecteur sont nuis et les collecteurs des transistors sont
respectivement aux potentiels +Vqc et _ ^CC-
Afin de comprendre le fonctionnement de ce montage, cherchons à quelles conditions les deux
transistors sont bloqués ou conducteurs. On remarquera, auparavant, que les deux transistors
possèdent la même tension VBE.
Si v B < 0,7 V, le transistor NPN reste bloqué et vE = 0.
Si vB > -0 ,7 V, le transistor PNP reste bloqué et vE = 0.
Le transistor NPN devient conducteur dès que la tension de base devient supérieure à 0,7 V, le
transistor PNP restant bloqué. Si au contraire la tension de base devient inférieure à -0,7 V, le
transistor PNP devient conducteur tandis que le transistor NPN reste bloqué. Comme la tension
de base n ’est autre que la tension d ’entrée et que la tension d ’émetteur correspond à la sortie du
circuit, on a :
vc < -0 ,7 V : 7, bloqué, T2 conducteur ; v BE = -0 ,7 V => v s = v c + 0,7 V.
-0 ,7 V < vc < 0,7 V : Tj bloqué, T2 bloqué ; v s = 0.
ve > 0,7 V : T l conducteur, T2 bloqué ; v BE = 0,7 V => v s = ve - 0,7 V.
Si le signal d ’entrée est une demi-alternance positive de sinusoïde, le transistor T, commencera à
conduire lorsque la valeur de v e franchira la valeur seuil de 0,7 V. Le signal de sortie sera alors
égal à v s = ve - 0,7 V (figure 3.39). Il se bloquera à nouveau dès que le signal ve redeviendra
inférieur à 0,7 V. Pendant toute cette demi-alternance positive, le transistor T2 reste bloqué.
Pour une demi-alternance négative, le transistor T2 commence à conduire dès que le signal v c
devient inférieur à -0,7 V et tant q u ’il ne redevient pas supérieur à ce seuil. Le signal de sortie a
alors comme expression : v s = ve + 0,7 V (figure 3.40). T { reste bloqué pendant toute la demi-
alternance négative.
T3
O
C
=5
Q
o
CM
©
CD
>
Q.
O
U
73
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
Calcul du gain en courant : pendant la demi-alternance positive (pour ve > 0,7 V), le montage
push-pull est équivalent au montage de la figure 3.42. De toute évidence, is = p/c ce qui est tout à
fait logique étant donné q u ’il s’agit, alors, d ’un montage collecteur commun.
Pendant la demi-alternance négative, le montage est équivalent au circuit représenté sur la
figure 3.43. On a toujours is = p/c puisque les deux transistors sont censés posséder le même
paramètre p. Par rapport à leur orientation, ces deux courants sont négatifs ce qui est conforme au
fonctionnement du transistor PNP.
Quel que soit le cas, le gain en courant est donc le même :
74
Corrigés des exercices
Exercice 3.7
Le schéma équivalent du montage Darlington, en régime linéaire de petits signaux, est présenté
sur la figure 3.44, puis, après réorganisation, sur la figure 3.45.
1ba lcA h
iK= h h
-------i— ] A
Pu'
5
n 77
Figure 3.44 Figure 3.45
Exprimons la différence de potentiels Vj qui est la somme des deux tensions aux bornes de h\ IA
et /?, ,B.
On a : v, = h n A i ^ A + h { ib ,’b b = ^ i i a *b a + h \ ib (P a + O^Bv
Soit : Vi = r/?,,A + /?,,B (pA + 1)]*Ba-
"3
75
. Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
C o rrig é s des p ro b lè m e s
P r o b l è m e 3.1
[^ C o n s id é r o n s le schéma équivalent du circuit en régime dynamique (figure 3.47) que nous
réorganisons selon le schéma de la figure 3.48.
circuit.
D ’après la figure 3.48, en appelant v A le potentiel d ’émetteur des deux transistors, les expressions
des deux courants de base sont :
v e 1- v A ve 2 ~ vA
lB 1 et /B2 -
II 11
76
Corrigés des problèmes
Figure B.48
La résistance /?E étant parcourue par la somme des deux courants de base et des deux courants de
collecteur, on peut écrire :
VA ~ + (B2^ '
' Ve l - VA , v e 2 ~ V
Soit : v A « /?Ep
V 11 /
D ’o ù : v,
'1+ REP
h ( v e l + v e2)'
11 n \\
^ eP
h ll ( V e l + V e 2 ) R e P ( v e l + V e2)
Il vient donc : v A =
2/^ P /711 + 2 /? £ P
1+
h .1
s Que nous pouvons désormais remplacer dans les expressions des courants de base
TJ
O 1
!ü__L /?E P ( Ve l + v e2 ) '
c h ,, h. ù,i + 2 /?e P
D
Q
.ü Transformons cette expression pour faire apparaître la forme recherchée :
o
r\i
v el , v el | v e2 v e2 1 /?E P ( v e l + v e2)
© O.
4—'
_c 23
2/7 n 2/7 | | 2/7 | | 2/7 | | /7|| / 7 | i + 2/?EP
CT) 1
Q. 2
O û
3
U
©
77
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
e2 ^ eP
1 2 h tt + (VH + v e2) 2/7,
2 /? 11 II /7| | + 2/?Ep
h \ \ + 2/?e |3 - 2/?e |3
<v e e2 ) (v£|+ v e2 )
BI (Ve l - v pe2'
9) + (vel + vp9)
e2' =
2/7, 1 2 h \ \ ( h \ \ + 2/? e P) 2/7 11 2(/7H + 2/?Ep)
Le montage étant entièrement symétrique, le courant /B2 s’obtient par simple permutation des
indices.
(Vpi - v e2) (veI
e 1 + vp9)
e2^
Soit : i B2
2h u 2(A n + 2i?EP)
Calculons à présent les tensions de sortie :
En valeurs absolues, le gain différentiel et le gain en mode commun ont donc pour expressions
respectives :
A = * ç P et A = ^çP
d 2 /7 ,1 et c 2(/7, j + 2 /? E p )
Comme « p/?E, on a : A c « A d.
0 Le montage étant parfaitement symétrique, les points de polarisation des deux transistors sont
rigoureusement identiques. Raisonnons sur n’importe lequel de ces deux transistors.
Soit / B son courant de base (dirigé vers la base) et Ïq son courant de collecteur (dirigé vers le bas).
Soit VB, Vc et VE les potentiels respectifs de la base, du collecteur et de l’émetteur.
On a : V,CC V B = * B 7B V B “ ^CC ~~ ^ B 7B '
C ’est la somme des deux courants d ’émetteur qui circule dans la résistance RE. On peut donc
Copyright © 2010 Dunod
écrire :
VE = 2 ( P + 1)K E/ B = 2 P /?E / B .
78
Corrigés des problèmes
(* B + 2P/?E)/B = VCC-0 ,7 V .
^CC - 0.7 V
Soit : /g =
2p ^ B
p(vc c - ° - 7 v )
D ’o ù : / E - / c = p / R =
*b + 2 P*b
R B^ VCC ~ 0,7 V )
P uis: VB - Vc c - R b I b - Vc c -
/?B + 2 P/?E
2p/?E(Vcc-°J y )
E t: VF = 2p/?E/ B =
E HEB « b + 2P«e
P ^ C ^ C C " 0 ’7 v )
Soit : Vç - VQC
/?B + 2 P/?E
Application numérique :
1 5 -0 ,7
ZB ~ = 10,5 |i A
1,2 x 10 + 2 x 100 x 800
-6
/© « / E = 10,5 x 10 x 100 = 1,05 m A
VE = VB - 0 , 7 V = 1,7 V
79
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
P r o b l è m e 3.2
D Appelons V0 le potentiel de la base du transistor T3 et / son courant de collecteur (figure 3.49).
Son courant de base vaut alors //p 3, courant qui circule également dans la résistance R.
vcc
T
Figure 3.49
RI
et aux bornes de R : - V q = ----
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P3
nD , ou„ : —
/ = VC C ~ V0 - VCC~ 0)7 v + v c c
P3 R R
(33(2V c c - 0 , 7 V)
Soit : / =
R
80
Corrigés des problèmes
Ce courant continu est imposé au reste du circuit. Le circuit de la figure 3.19 est donc équivalent,
globalement, au schéma de la figure 3.50.
Figure 3.50
^ Le schéma équivalent de ce montage en régime dynamique de petits signaux est présenté sur
la figure 3.51. On notera l'absence de la source de courant / qui, constante, n ’est pas placée dans
le schéma équivalent en régime dynamique.
81
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
P*C
On a donc :
v e2 - v e I ’l h 11
P R<
Ou encore : v . =
s 2 h 11:<v e l - v e2)
Ë ) L ’intérêt de se montage est évident : l’expression obtenue montre que le mode commun est
désormais complètement éliminé. Le miroir de courant permet donc de réaliser un véritable
amplificateur différentiel, sans terme parasite.
La source de courant sur l’émetteur (étudiée dans l’exercice précédent) et la nouvelle source
de courant /0 nous conduisent à considérer que le montage de la figure 3.22 est équivalent à celui
de la figure 3.52.
Fi g u r e 3.52
miroir de courant de charge qui remplace cette résistance permet d ’augmenter la résistance
« vue » du collecteur sans pour autant nuire à la polarisation.
82
Corrigés des problèmes
P r o b l è m e 3.3
D En l’absence de signal d ’entrée, les deux diodes, placées en série, sont polarisées en sens direct
puisque reliées par l’intermédiaire de résistances série à une différence de potentiels Vc c - (-V c c )
positive. Elles sont donc passantes. La tension aux bornes de chaque diode est donc égale à 0,7 V.
^ Le montage étant parfaitement symétrique, le point de repos correspondant à leur borne
commune est au potentiel 0 V. Le potentiel de base de 7 j est donc égal à 0,7 V tandis que le
potentiel de base de T2 est égal à -0,7 V. La symétrie du système nous donne par ailleurs la valeur
du potentiel au point commun aux deux émetteurs : VE = 0.
Au point de repos, on a donc :
Transistor 7 j : VgE = 0,7 V => , 7 j conducteur ;
Transistor T2 : v BE = -0 ,7 V => , T2 conducteur.
Ë ) Quelle que soit la tension d ’entrée, les diodes resteront donc passantes, à condition, toutefois,
q u ’elles conservent leurs conditions de polarisation. On doit donc toujours avoir :
83
3 . Le fonctionnement dynamique du transistor bipolaire
&
_1-------11__~ 'il
b hn ».
1____ * 1____ 11 1
1 I I 1
R + rd R ^ P%
*
i I J
rm
Figure 3.54
la figure 3.55 en considérant que R » rd et que R » h \ (. Sur ce schéma, on a :
vs - P ^l'b -
D ’o ù : v e = ( r d + A , | ) / B + v s = ( r d + h ,, )«B + P * LfB ■
v s P^L
Par conséquent : G \7 = — = -------------------- -
ve r d + ^ 11 + P ^ L
L B/ r
Par ailleurs: G A = — = ---- = |3 .
U fB
Ces résultats n ’ont rien de surprenant puisque le montage, pour cette demi-alternance positive,
n’est rien d ’autre q u ’un montage collecteur commun (voir exercice 12 de ce chapitre).
Le montage étant parfaitement symétrique, les mêmes résultats seront obtenus pour la demi-
alternance négative en considérant que le transistor T2 est conducteur et que le transistor T j est
bloqué.
84
L’a m p l if ic a t e u r o p é r a t io n n e l
EN RÉGIME LINÉAIRE
RA PPELS DE C O U R S
L ’amplificateur opérationnel est un circuit intégré entrant dans la constitution de nombreux
montages électroniques. Ses caractéristiques le destinent à participer à des dispositifs exploitant
ses propriétés de fonctionnement en régime linéaire ou en régime non linéaire. Les chapitres 4 et
5 sont consacrés exclusivement aux montages à amplificateurs opérationnels fonctionnant en
régime linéaire. Le régime linéaire sera étudié au chapitre 6 .
Vs = A(v+ - v _ ) .
85
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
4.B S ch ém a éq u iv a len t
Comme tout amplificateur, l’amplificateur opérationnel possède un modèle de fonctionnement
faisant apparaître une impédance d ’entrée Zc, une impédance de sortie Zs et une tension de sortie
à vide v s0 (figure 4.4).
D ’une manière générale, un amplificateur opérationnel, quel q u ’il soit, est caractérisé par une
très grande impédance d ’entrée et une très faible impédance de sortie. Dans la grande majorité des
cas, on considérera que Ze est infinie, donc, q u ’aucun courant ne peut entrer par les bornes v+ ou
v_ du système et que Zs = 0, autrement dit que, quel que soit le courant de sortie du dispositif,
aucune chute de potentiel ne vient perturber la tension de sortie.
On a donc bien toujours, dans tous les cas où l’amplificateur fonctionne en régime linéaire :
v s = A ( v +- v _ )
Copyright © 2010 Dunod.
86
4.4. Fonctionnement linéaire
4.4 F o n c t io n n em en t lin éa ir e
On démontre que la présence d ’une boucle de contre-réaction (figure 4.5) autrement dit d ’une
connexion par l’intermédiaire d ’un dipôle conducteur entre la borne de sortie vs et l’entrée
inverseuse v_, assure automatiquement un fonctionnement
linéaire à l’amplificateur opérationnel.
Cela signifie q u ’une boucle de contre-réaction assure ______
l’inégalité :
- E < (V+ - V_) < 8.
V+ = v_ = v c.
"3
Puisque v_ = ve et que l’entrée inverseuse est reliée à la
■y> sortie, on a vs = vc.
l»
4>
'O Si on ne considère que cette équation, il est clair que l’intérêt de ce montage peut paraître limité.
■Xi
'C Toutefois, il faut tenir compte que ce montage possède, de fait, une impédance d ’entrée infinie et
tj
o 33 une impédance de sortie nulle. Ce dispositif, appelé suiveur, permet de connecter entre eux un
c
=5 montage amont et un montage aval (voir figure 4.7), sans q u ’aucun courant ne soit soutiré du
Q
H
’S. montage amont (donc sans perturber le signal qui en est issu), et en autorisant le montage aval à
O soutirer n ’importe quel courant du montage suiveur (donc sans que la valeur de son impédance
Psi
© d ’entrée ait une quelconque influence sur la connexion des deux montages.
en
•3
O
Q. C
O 3
O
U
©
87
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
A m p l i f i c a t e u r de t e n s i o n
Sur le schéma de la figure 4.8, la présence d ’une boucle de contre-réaction assure ici, une fois de
plus, un fonctionnement linéaire au montage. Comme v+ = 0, on a v_ = 0. Par ailleurs, l’impédance
d ’entrée de l’amplificateur étant infinie, aucun courant ne peut entrer par l’une ou l’autre des
entrées de l’amplificateur opérationnel. C ’est donc le même courant i qui parcourt les résistances
/?i et /?->. On peut donc écrire :
Jve = V
1° - v s = R 2'
En éliminant le courant i de ces deux équations, on tire :
= _R
_2
v„ R,
Cette relation reste valable en régime sinusoïdal avec des dipôles linéaires passifs (condensateurs
et bobines par exemple) en utilisant la représentation complexe du circuit (figure 4.9).
Copyright © 2010 Dunod.
88
4.6. Correction d’offset
. . :—
Dans ce cas, on peut écrire Y s = ------
-2
-e 2,
Il est rappelé que la représentation complexe d ’un signal sinusoïdal v(t) est définie par :
Ce phénomène est généré dans l’étage d ’entrée de l’amplificateur opérationnel. Dans certains cas,
il est sans effet, mais pour certaines applications, il peut avoir des conséquences dramatiques : il
ne devient plus possible lorsqu’un signal d ’entrée oscille autour de 0 V, de garantir que le signal
de sortie oscillera aussi autour de 0 V. Pour corriger ce problème, la plupart des circuits intégrés
d ’amplificateurs opérationnels possèdent deux bornes spécifiques appelées bornes de correction
d ’offset permettant d ’imposer la valeur moyenne du signal de sortie à 0 V. Pour ce faire, ces
bornes doivent être reliées à un montage potentiométrique qui permet d ’ajuster la composante
continue de sortie, comme cela est indiqué sur la figure 4.10.
TJ
O
c
ZJ
a
H
’S.
O
r\i
© o.
CT)
2
>*
Q. C
O 3
û
U
©
89
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
E x e r c i c e 4.1 * A n a l y s e du f o n c t i o n n e m e n t d ’un a m p l i f i c a t e u r
opérationnel
Dans les quatre montages représentés sur les figures 4.11 à 4.14, déterminer si l’amplificateur
fonctionne ou non en régime linéaire.
R2 c
Fi gur e 4.12
R2
Fi gur e 4.14
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E x e r c i c e 4.2 ** S c h é m a é q u i v a l e n t d ’un m o n t a g e à a m p l i f i c a t e u r
opérationnel
Effectuer le schéma équivalent du montage de la figure 4.15 en utilisant celui de l’amplificateur
opérationnel de la figure 4.4. On supposera que son impédance d ’entrée est infinie et que son
impédance de sortie est nulle. Son gain sera noté A. Calculer le gain en tension du montage ainsi
que sa valeur limite lorsque A tend vers l’infini.
90
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 4.3 * Montage so m m a te u r
On considère le montage de ma figure 4.16. Déterminer l’expression de la tension de sortie Ks du
montage en fonction des trois tensions d ’entrée Kj, V2 e t
©
Jci. E x e r c i c e 4.6 * Montage dérivateur
CD
2 Même question pour le montage de la figure 4.19 dans lequel on a inversé les positions respectives
>* •O
O de la résistance et du condensateur.
Q. c
O 3
û
U
©
91
î 4 . L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
R 2
Figure 4.17
C R
E x e r c i c e 4.8 ** A m p l i f i c a t e u r no n i n v e r s e u r
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v
Calculer le gain en tension G y = — du montage représenté sur la figure 4.21.
92
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 4 . 1 0 ** P h é n o m è n e de s a t u r a t i o n d a n s un a m p l i f i c a t e u r
opérationnel
“ü On considère le schéma de la figure 4.23 correspondant au montage amplificateur classique déjà
o
c étudié. La résistance R j possède une valeur fixe égale à 1,2 kO. La résistance R2 est variable.
=3
Û L ’amplificateur opérationnel est alimenté par deux tensions symétriques ^CC - 15 V et - V DD -
-1 5 V dont on supposera q u ’elles constituent également les limites de l’excursion de sortie de
O
rsi l’amplificateur.
© -C
C- On souhaite amplifier, à l’aide de ce montage, un signal v e(f) = V()coscor avec V0 = 300 mV.
en
3 Déterminer la condition sur la résistance R2 qui permet d'amplifier le signal Ve sans que la sortie
i
tj de l’amplificateur ne sature.
CL c
O 3
û
U
©
93
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
E x e r c i c e 4.1 1 ** M o n t a g e i n d u c t i f
Dans le montage de la figure 4.24, déterminer l’expression de la tension v en fonction du courant i
et montrer que ce montage se comporte comme un dipôle formé de la mise en parallèle d ’une
résistance R et d ’une bobine L.
E x e r c i c e 4 .1 2 * * * R é a li s a t io n d ’u n e s o u r c e de c o u r a n t
Dans le montage de la figure 4.25, calculer le courant i qui circule dans la résistance r. Montrer
que l’on peut choisir les résistances R j , R2, R 2 et ^4 de sorte que ce courant ne dépende pas de r.
*2
r2
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94
Énoncés des problèmes
P r o b l è m e 4.1 ** A m p l i f i c a t e u r à d e u x é t a g e s
Le montage de la figure 4.26 est constitué d ’un amplificateur opérationnel alimenté en +15 V/-15 V
dont le courant de sortie maximal est égal à 30 mA. La charge RL est une résistance de faible valeur
qui consomme un courant trop important pour être placée directement en sortie de l’amplificateur
opérationnel. On place alors à sa sortie un transistor bipolaire de gain en courant P = 100 monté
en amplificateur de courant. On donne ^CC - 15 V*
D À quelle condition l’amplificateur fonctionne-t-il linéairement ?
^ Calculer, dans ces conditions, le gain en tension du montage. Montrer que ce montage ne peut
fonctionner que si l’on a Ve > 0.
D Calculer la valeur minimale de la résistance de charge utilisable avec ce montage en supposant
que 0 < Le < 200 mV.
© Dunod - La photocopie non autorisée est un délit
P r o b l è m e 4.2 ** A m p l i f i c a t e u r d ’i n s t r u m e n t a t i o n
Le montage de la figure 4.27 représente un amplificateur d ’instrumentation.
D Quels rôles jouent les amplificateurs opérationnels AO 1 et A 0 2 placés à l’entrée du montage ?
^ Déterminer l’expression de la tension de sortie Vs en fonction de Lj et de V2 .
D Comparer ce montage à celui proposé dans l’exercice 10 de ce chapitre. Quels en sont les
avantages ?
95
; 4 . L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
Figure 4.28
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96
Du mal à démarrer ?
DU MAL A D EM ARRER ?
4.1 On s ’attachera à détecter, dans chaque montage, la présence ou non d ’une boucle de contre-
réaction.
4.2 Dessiner le schéma équivalent du circuit à partir de celui de l’amplificateur opérationnel en
y incluant les deux résistances. Etablir les équations électriques du circuit puis exprimer le
gain en tension en fonction des résistances et de A.
4.3 On exprimera tout d ’abord les courants dans les différentes résistances. La loi des nœuds
appliquée au point correspondant à l’entrée inverseuse fournit l’équation de fonctionnement
du montage.
4.4 On calculera dans un premier temps l’expression de la tension V+ en fonction de V2. Dans un
second temps, on déterminera l’expression de la tension de sortie en fonction de V_ et de Ej.
On obtient la solution recherchée en exprimant la conséquence du fonctionnement linéaire
de l’amplificateur opérationnel.
4.5 L ’équation qui lie la tension de sortie à la tension d ’entrée est une équation différentielle. On
l’obtient sans peine en considérant la loi de fonctionnement élémentaire du condensateur.
4.6 Procéder exactement de la même manière que pour l’exercice 4.5.
4 .7 II est nécessaire d ’utiliser l’équation générale de fonctionnement de la diode réelle.
4.8 Les deux résistances /?0 et /?| sont parcourues par le même courant. Elles constituent donc
un pont diviseur de tension.
4 .9 On cherchera à exprimer le courant en fonction de la tension d ’entrée.
4.1 0 On cherchera ici à calculer le gain en tension maximal compte tenu de l’amplitude du signal
d ’entrée.
4.11 On cherchera à exprimer le courant i en fonction de E Ces deux grandeurs étant liées par une
équation différentielle, on démontrera que celle-ci est de la même forme que celle qui régit
le fonctionnement d ’un dipôle RL.
4 .12 La loi des nœuds appliquée au point correspondant à la borne positive de l’amplificateur
opérationnel permet de déterminer i. S ’il est indépendant de /*, on aura ainsi réalisé une
source de courant parfaite.
P r o b l è m e 4.1
Ce montage permet d ’alimenter une charge résistive très faible en utilisant un montage à
amplificateur opérationnel pour l’amplification de tension et un montage à transistor pour
l’amplification de courant, compte tenu que l’amplificateur opérationnel ne pourrait alimenter
directement cette charge. On remarquera que le transistor assure la contre-réaction de ce montage
à condition qu’il soit conducteur. Pour la dernière question, on montrera que le courant dans la
résistance est très inférieur au courant d ’émetteur du transistor.
97
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
P r o b l è m e 4.2
Malgré les apparences, l’étude de ce montage ne présente aucune difficulté. Il convient de
raisonner en analysant les fonctions remplies par les différents étages du dispositif.
P r o b l è m e 4.3
On exprimera, dans un premier temps, la relation entre Vs et Il conviendra ensuite de
considérer la loi des nœuds au point A afin de faire apparaître l’équation différentielle recherchée.
C o rr ig é s des e xercices
E x e r c i c e 4.1
E x e r c i c e 4.2
La figure 4.29 représente le schéma équivalent du circuit proposé.
Comme l’impédance d ’entrée est infinie, le même courant i traverse les deux résistances du
montage.
On peut donc écrire :VC- V_ = R j/.
Et : VL - vs = R2i.
98
Corrigés des exercices
i =
R2
Compte tenu que V+ = 0 et que par conséquent Ps = v_y on en déduit immédiatement que si
A -> oo , alors V_ tend vers 0, donc vers V+y puisque Vs ne peut posséder q u ’une valeur finie.
v e + i-
e A
Par ailleurs, on a :
R,
AR*R„
D ’où : — = —
+ R2 AR
"O
O Si A —> oo , cette expression est équivalente à :
c
D
û
vs _ A R \R 2 _ R2
O ve R X{ A R ,) R,
fNI
© -C
Nous avons donc bien démontré, d ’une part, que V+ = V_ et d ’autre part que le gain en tension du
CD
3 montage global de la figure 4.6 ne dépendait pas du gain propre de l’amplificateur opérationnel,
>» T3 mais uniquement des résistances R | et R2-
Q. C
3
O Û
U
©
99
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
E x e r c i c e 4.3
Appelons respectivement / j, i2 et /3 les courants qui traversent R j, R2 et Æ3, orientés de la gauche
vers la droite sur la figure 4.16.
V1 v2 V3
On a . /i — — , — — et i o — — *
\ pK l ^ pR 2 j p 3
R
Comme l’impédance d'entrée de l’amplificateur opérationnel est infinie, un courant / égal à la
somme de ces trois courants traverse la résistance R4. La boucle de contre-réaction constituée par
cette résistance R4 assure un fonctionnement linéaire à l’amplificateur opérationnel. On a donc
V+ = V_ = 0. La loi d ’Ohm appliquée aux bornes de la résistance R4 nous donne donc :
S +^ + v 3^
0 - v„ = R ,
*1 R2 RV
D ’où : v g = - R , S + ! 2 + V
V*1 R -, R y
E x e r c i c e 4.4
Copyright © 2010 Dunod.
100
Corrigés des exercices
Par ailleurs, le même courant i traverse les résistances R\ et A2. En orientant ce courant de gauche
à droite dans les deux résistances de la figure 4.16, on peut écrire :
v,- v v -
i =
A, A.
On tire V_ de cette équation
vl v_ v_
vs ^ v f 1 + n — v s -L v l -< \ f
-yR, RJ
R 1R 2 r » .+
R j + A^ kR 2
V' l
*1 *1 R2 «2 R2 R \ *J
ra R ,1R 2
R-, + Rl 2^ 2 R « + R s VR 2 RV
* 1*2 v s R \R 2 v l R,
D ’où :
/? I + /?->/?2 + /?3 + /?4 2
*i R R*
Soit :
R, + R ^ s R?+ R A ^ Ri+R r
(/? I + A2) A4 A2
Finalement : v 0 =
(fl3 + A4 ) A |-v ^ v'
A2 =
Remarque : si A| = R2 = A3 = Æ4, on a : vs = v2” v I Le montage constitue alors un
amplificateur de différences.
E x e r c i c e 4.5
"O
o Le montage possède une boucle de contre-réaction. On a donc v + = v_. Soit i le courant qui
c
=3 traverse la résistance (orienté de gauche à droite sur le schéma de la figure 4.17). Le même courant
Q c
traverse le condensateur (orienté dans le même sens).
'5,
o
rsl B On peut écrire, d ’une part : v - 0 = Ri
© Cl
1 R
4—>
_c 3 Et d ’autre part : 0 - v ç
U} I
TO
3 -
>*
Q. C
O 3
û
U
©
101
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
On tire immédiatement : 0 - v s
E x e r c i c e 4.6
Le montage possède une boucle de contre-réaction. On a donc v + = v _ . Soit i le courant qui
traverse le condensateur (orienté de gauche à droite sur le schéma de la figure 4.18). Le même
courant traverse la résistance (orienté dans le même sens).
Et d ’autre part : 0 - v s = R i .
On tire immédiatement : v s
E x e r c i c e 4.7
L ’équation de fonctionnement de la diode s’écrit :
L ’amplificateur fonctionne en régime linéaire puisque la diode constitue une boucle de contre-
réaction, lorsqu’elle est passante, bien sûr. Soit i le courant circulant dans la résistance (orienté de
gauche à droite dans le schéma de la figure 4.19). Ce même courant traverse la diode et on a :
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v£ - 0 = Ri.
En appliquant la loi de fonctionnement de la diode au courant i et à la tension 0 - v s , on obtient :
102
Corrigés des exercices
(-v,)/Vo
D ’où : l n v e = l nR I S + ln[e ] = ln R I - —
s ^0
- v s = Ri.
v./V A
Soit : v g = - R i = -Æ /Se Figure 4.30
La tension de sortie évolue en fonction de l’exponentielle de la tension d ’entrée. Il s’agit d ’un
amplificateur exponentiel.
E x e r c i c e 4.8
La résistance R q constitue une boucle de contre-réaction. L ’amplificateur opérationnel fonctionne
donc linéairement et l’on a : v + = v _ .
Comme aucun courant ne peut entrer dans l’amplificateur opérationnel, il n ’y a aucune chute de
potentiel aux bornes de la résistance R j placée entre v + et v e .
■ Sj On a donc : v + = v e .
■X) Pour des raisons identiques, c ’est le même courant qui traverse les deux résistances R j et R0 reliées
T3 à l’entrée inverseuse. Ces deux résistances constituent donc un pont diviseur de tension.
O 3
&
C
=5
û *i
On a alors : v =
/?, + /?oV
O
rsj
© -C
O. D ’où : = v =>
R
= ---------- v c .
\
J3 + " e R, + R n s
en I
>
Q.
O 3
û
U
©
103
: 4 . L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
vs * I + *0
E x e r c i c e 4.9
La résistance R2 constituant une boucle de contre-réaction, on a : V+ = V_.
Les deux résistances R2 et R 3 constituant un pont diviseur de tension, on peut écrire :
On a par ailleurs : v + = v
et v - v s = /? | /
compte tenu du fait que le courant i se retrouve intégralement dans R ( à cause de l’impédance
d ’entrée infinie de l’amplificateur opérationnel idéal.
On tire donc : v + = v_ = v = v.
v = v - RA .
Soi t : 1 ------------- v = R A .
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i.
R2
✓ . v
Cette équation n ’est pas sans rappeler la loi d ’Ohm dans laquelle la résistance - = ---------est
104
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 4.1 0
R2.
v s = -----
Le gain en tension du montage de la figure 4.22 a pour expression : —
ve R\
R2
Puisque v e(/) = VqCOSû) / , on a : v g(r) = ----- Vq COSû)?.
R \
^ 2 m ax I7 _ „ „ V smax
On a donc : v smax V 0 =* ^2max “ R I v
R y n0
E x e r c i c e 4.1 1
Le condensateur assurant la contre-réaction, on a v + = v_. Comme la borne d ’entrée non
inverseuse est reliée à la masse, on a même v + = v_ = 0 .
Le courant i est égal à la somme des deux courants circulant respectivement dans Æ, et dans R2-
Soient i | et i 2 ces courants, orientés de gauche à droite dans le schéma de la figure 4.23.
■ Sj
Puisque nous recherchons l’équation qui lie Là /, calculons les deux courants i j et i 2 en fonction de V.
o Et d ’autre part : v - v s = .
CM
© JZ
CL
Soit, en remplaçant Ls par son expression en fonction de iy :
J3
CD
>
Q.
I
•O v+cJi|d/ =*2'2-
O 3
û
U
©
105
• L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
1 fr v v l r
v + — — dt = R 0i0 => i0 = — + -------- v d r .
ClR] »
22 2 R2 R^ RCi
/?, + R 2
/Y Y Y \
di dv , v ( 0
dt K R \R 2 ) dt R,R~,C R
Cette équation possède exactement la même forme que l’équation trouvée précédemment. On peut
donc considérer que le montage de la figure 4.23 simule le fonctionnement d ’une inductance. Par
analogie, la valeur de l’inductance simulée a pour expression L = La valeur de la
résistance qui lui serait associée en parallèle serait :
R = R IR 2
R| + R
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
Encore un montage très intéressant qui se comporte comme une inductance au sens où son
équation de fonctionnement est la même que celle d ’une bobine. L ’originalité du circuit réside
dans le fait q u ’il utilise un condensateur et q u ’il permet de simuler des inductances aux valeurs
Copyright © 2010 Dunod.
E x e r c i c e 4.1 2
Soit Vs la tension de sortie de l’amplificateur opérationnel. Les résistances R i et R2 forment un
pont diviseur de tension.
On a donc : v =
R { + R2 s
106
Corrigés des exercices
*1
Comme R 2 forme une boucle de contre-réaction, on a v + = v
/?, + /? ,V s'
/?3 R ^
On obtient : v , = ---------------- -
+ — + - + —
R3 r R4
R,
Or : v = ---------- v c => v c = ----------- .
+ R l + R2 s s R} +
e R \ + R2
— + ----------v ,
R3 +
D ’où : v + =
~ i ~
--- + - + ---
R3 r ^4
1 1 n /? ,+ /? ,
H *
„1 ^
+
II
R^R +•
*3 r r J
/?,+/? 2 e
1 + 1+ M v, =
R3 r R 4J M , V+ " R , j _ + i + _ n _ * | + /?2
R,
R3 r R4 R^R j
Ou encore : v + =
R 3 *3 «3(/?|+«9)
1 + — + — ---------- i------ —
C r /?4
On en déduit immédiatement le courant i :
TJ
v,
O i =
c r R^ ( R j + # 2)
D
û /* + /? n +
R
’H
cl R 4R i
O
f\J Pour que le courant i soit indépendant de r, il faut avoir :
© CL r/?^ r R^ ( R j + Z^)
J3 r+ = 0
O) r 4r
> C
CL
O 3
Û
U
©
107
î 4 . L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
^3 ^ 3 ^ 1 + ^ 2^
soit : 1 + ---------------------- — = 0 .
R, R 4R i
R l ( R 4 + R 3) R 3 ( R ] + R 2)
= 0
R, R,
Il vient : R j (/?4 + R ^ ) = R ^ R ^ + R j ) -
Finalement : /?(/?4 = R 3 R 2 ■
C o rrig é s des p ro b lè m e s
P r o b l è m e 4.1
D L ’amplificateur opérationnel fonctionne linéairement à condition que le transistor soit
conducteur. On a alors, pour ce transistor : v BE = 0,7 V .
^ Dans ces conditions, le même courant / 1 circule dans les deux résistances R q et R {. On peut
donc écrire (voir figure 4.32) :
Copyright © 2010 Dunod.
r
Soit : v e 1 V
s*
v RV
R0
Il vient donc : G y +
R1
108
Corrigés des problèmes
^cc
F ig u re 4.32
Comme le courant ïs qui alimente la charge provient de l’émetteur du transistor, il ne peut circuler
positivement que dans le sens indiqué sur la figure 4.32.
La tension Ks ne peut donc être que positive. Comme Vt est de même signe que Ks, on a donc
obligatoirement Ve > 0.
On notera que la tension à la sortie de l’amplificateur opérationnel est égale à vs - 0,7 V.
Cette tension peut donc être négative, ce qui ne pose aucun problème puisque l’amplificateur
opérationnel est alimenté en +15 V /-15 V.
Ë ) Le courant maximal délivré par l’amplificateur opérationnel valant 30 mA, le courant
d ’émetteur maximal du transistor sera égal à (P + 1 ) x 30 m A ~ 3 A .
Ce courant maximal correspond à la valeur maximale de la tension Ks qui a pour expression :
TJ Remarque : cette valeur est compatible avec celles des tensions d ’alimentation.
C
3 Le courant maximal dans la résistance de charge est :
■Sj
<L»
'O
*smax — zEmax_ / lmax*
TJ
O 1 0 - 0,2
C
D Or le courant /, dans la résistance /?0 vaut au maximum = 200 |i A .
Q C 49 x 103
o On peut donc considérer que le courant de charge est pratiquement égal au courant d ’émetteur du
CM
transistor. Ce courant vaut donc au maximum 3 A pour une tension Vs égale à 10 V.
© C-
109
. L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
Problème 4.2
D Les deux amplificateurs opérationnels situés à l’entrée du dispositif sont montés en suiveurs. Autre
ment dit, leur tension de sortie est égale à leur tension d ’entrée appliquée sur la borne non inverseuse.
Le montage possède donc une impédance d ’entrée infinie, tant sur l’entrée V\ que sur l’entrée V2 .
- *2
V+ R, + R ^ 2 '
v, + /?2V| + /? ,V S
R | R2 R | R2 /?2V | + R j v s
_J | j_ /?2 + /?| R | + R ry
R\ R2 R \R2
L ’une des deux résistances R 2 assure une boucle de contre-réaction. L ’amplificateur opérationnel
fonctionne donc linéairement.
110
Corrigés des problèmes
R:
* 2v l + * l v s
On a donc : v , = v = > -------
+ - r { + r 2v 2 =
R\ +R2
R, R, R-
Soit : -v„ = v, .
/?, + R 2 ' s /?, + R 2 2 R\+R^
R2
üonc : y s = — (v 2 - v , ) .
D Ce montage effectue donc une amplification différentielle des deux signaux d ’entrée.
Toutefois, il présente, par rapport au montage proposé dans l'exercice 10, l'avantage d ’avoir des
impédances d ’entrée infinies. Ainsi, l’étage amplificateur ne soutire aucun courant des dispositifs
situés en amont qui délivrent les tensions V\ et V2 qui, par conséquent, ne seront pas perturbés par
cet amplificateur.
P r o b l è m e 4.3
D L ’amplificateur opérationnel est monté en amplificateur à gain positif (voir
exercice 14 de ce chapitre). Les tensions Ps et VA sont donc liées par la relation :
i
vs = i +??
R VA = “ VA*
V
Par ailleurs, appelons i le courant circulant entre Ps et PA, dans la résistance R et
dans le condensateur C (figure 4.34).
i
Aux bornes de l’association série de R et de C, on a :
vvs~ i 1r
v Ri
-------= + —I i d t .
TJ
s a Ci
O
C
C
R
=3
û S o it: f l - 1 ' ) — s = / î ^ + i W .
V dt dt C
O En appliquant la loi des nœuds au point A, compte tenu q u ’aucun courant n ’entre
fM
© CL
dans l’amplificateur opérationnel, on obtient :
J3 F ig u re 4.34
ü> i = h + c.— *
a R a dt
CL C
O 3
Û
U
111
î 4 . L’amplificateur opérationnel en régime linéaire
r, n dvs d(
1 - - — = / ? - Z i + ç ! Vs Zi + £ - s
^ oc^ d t dA
- 1|R C d—
2 „ 2d v s vs
R C + al - - +v„ = 0.
a dt
dt
E ) On remarque immédiatement que si a = 3, le terme correspondant à la dérivée première est
nul. L ’équation différentielle devient alors :
.2
2 „ 2d v s
R C 2 + v s = 0.
(lt
Elle correspond à l’équation de l’oscillateur harmonique. La tension Rs sera donc sinusoïdale.
r2
Cela correspond à : a = 1 + — = 3 , autrement dit à R 2 = 2R\.
R
v o( 0 = A cosco/ + B avec co = — •
s RC
Pour conclure, le circuit proposé est donc bien un oscillateur sinusoïdal de pulsation MRC à
R2
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112
L es filtres fr é q u e n t ie l s
R A PPELS DE CO U RS
Avec l’amplification, le filtrage est une des fonctions essentielles de l’électronique. Il est basé sur
le comportement fréquentiel des dispositifs électroniques. Des simples montages comportant
quelques composants passifs jusqu’aux montages plus sophistiqués à amplificateurs
opérationnels, ce chapitre présente les principes fondamentaux de ces systèmes.
Si le circuit est linéaire, autrement dit s’il ne comporte que des dipôles passifs linéaires et des
composants actifs (transistors ou amplificateurs opérationnels) fonctionnant en régime linéaire et
si son signal d ’entrée est sinusoïdal, alors son signal de sortie sera également sinusoïdal, de même
pulsation.
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v e( 0 = Ve()c o s c o t « y e = Ve()ejC0'
113
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
On définit la fonction de transfert fréquentielle (ou gain complexe) du dispositif par la relation :
G(jco) = - s
—e
R e m a rq u e
On pourrait se contenter d’écrire C(co) mais l’usage a retenu cette écriture C(jco) qui permet de se
souvenir que cette grandeur est, en général, complexe.
Le module de cette fonction est appelé gain réel et correspond au rapport des amplitudes des
sinusoïdes de sortie et d ’entrée.
sO
|G(jco)| =
-e —e| eO
On définit également le gain en décibels par :
G dB = 20 log|G(jco)| = 20 log = 20 lo g — .
-e ^eO
L ’avance algébrique de phase cp de la tension de sortie par rapport à la tension d ’entrée dépend
également de la pulsation du signal d ’entrée.
On a : cp = (p( co) = arg[G (jco)].
Les deux fonctions |G (j(0 )| et cp( co) traduisent le comportement fréquentiel du système
considéré.
vs
En disposant de la fonction G(jco) = — , elle-même très facile à obtenir à partir de la
—e
représentation complexe du circuit, on peut sans peine effectuer ce tracé.
La plupart du temps, on effectue seulement ce qu'on appelle le tracé asymptotique de ce
diagramme de gain. Ce tracé asymptotique revient à rechercher des équivalents de la fonction
20 log |G (j co) | en fonction des différentes valeurs de co.
114
5.2. Diagrammes de Bode
q,B-20 log|G(j(0)|
Figure 5.3
Pour des systèmes linéaires, ces équivalents correspondent systématiquement à des segments
de droites dans un diagramme logarithmique. D ’une manière générale, le diagramme
asymptotique est une bonne approximation de la courbe réelle compte tenu du lissage effectué par
le tracé logarithmique.
Propriétés g r a p h iq u e s
La fonction de transfert fréquentielle d ’un système linéaire se présente toujours sous la forme
d ’une fraction rationnelle de deux polynômes en jco qui peuvent se factoriser sous la forme :
G(jco) =
TJ
C
3 (0
■Sj
<L»
Dans ces conditions, l’expression générale de son module est :
TJ
O
c
ZJ
a C
K 1 + J — X .1 + ]• —CO X ... X K Il + Î L x 1 +
CO
— X . .. X 1 +
CO
—
<L> 1 + J— 2 2
'S. C0| co9
_ J (0 , J C°2 ^ %
O |C(jco)| =
f\l
© + 1— X 1 +1 — X . . X 11 +1• —
00
C0’2
3
CT) I CO I ^ C0’2 1\j (0 \ J
TJ
>*
Q. C
O C
3
U
©
115
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
Les différents coi correspondent aux pulsations de coupure, c ’est-à-dire aux pulsations pour
lesquelles le diagramme fréquentiel change d ’asymptote.
Considérons une pulsation co quelconque. Le raisonnement asymptotique consiste à
considérer que :
C0
si co > CO•, alors : 1l + j• —
<*>
G )/ Cûf.
- . co
si co < cof-, alors : l + J — « l .
CO/
Dans ces conditions, on peut considérer que quelle que soit la pulsation co, tous les termes de
|G(jco)| seront équivalents soit à co/co(-, soit à 1.
La fonction |G(jco)| sera donc obligatoirement de la forme |G (jco)| = Ceo , * étant un entier
relatif et C une constante réelle.
R e m a rq u e
Cette augmentation peut en réalité correspondre à une atténuation si k < 0.
On dit alors que la pente de ce segment de droite asymptotique du diagramme de Bode est égale
à 20* dB par décade, une décade étant l’intervalle séparant une pulsation quelconque co de son
décuple lOco.
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Comme * est un entier relatif, les pentes sont toujours des multiples de 20 dB/décade.
5.3 L es filtres
Un filtre est un dispositif électronique spécialement conçu pour présenter une courbe de réponse
Séquentielle effectuant une amplification (ou une atténuation) sélective de certaines fréquences
ou pulsations.
I 16
5.4. Filtres réels et filtres idéaux
On distingue (figure 5.4) quatre grandes familles de filtres selon leur comportement
fréquentiel :
- les filtres passe-bas qui présentent une atténuation du signal de sortie au-delà d ’une certaine
fréquence dite de coupure ;
- les filtres passe-haut qui atténuent les composantes fréquentielles des signaux en dessous d ’une
certaine fréquence de coupure ;
- les filtres passe-bande qui amplifient les signaux dont la pulsation est comprise dans un
intervalle particulier et qui les atténuent en dehors de cet intervalle ;
- les filtres réjecteurs qui atténuent les signaux dont la pulsation est située autour d ’une fréquence
centrale dite de réjection.
•D
c
3
■y>
l»
1»
vù
■ S;
"O
o
c 1 5.4 F iltres réels et filtres id éaux
a
H Le diagramme de Bode de gain d ’un filtre passe-bas idéal correspondrait au schéma de la
’S.
o figure 5.5.
CM
117
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
118
Énoncés des exercices
Au travers d ’un filtre passe-bas de fréquence de coupure égale à 10 000 Hz, un signal carré de
fréquence 1 000 Hz voit ses harmoniques supérieures ou égales à 1 1 / atténuées. L ’atténuation,
voire l’absence de ces composantes de hautes fréquences dépouille en fait le signal carré de ses
termes qui varient le plus rapidement. Il est donc logique de constater que tous les fronts montants
ou descendants du signal de sortie soient « lissés ».
ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
E x e r c i c e 5.1 * A t t é n u a t i o n d ’un s i g n a l s i n u s o ï d a l d a n s un f il t r e p a s s e - b a s
La figure 5.8 représente le diagramme de Bode de gain d ’un filtre. On injecte dans ce filtre le
signal d ’entrée v e(f) = VqCOSGK avec Vq = 5 V.
Déterminer l’amplitude Vj du signal de sortie de ce filtre dans les cas suivants :
a) co = 10 rad/s
b) co = 100 rad/s
4
c) co = 10 rad/s
-j-j
V
'O
“O
o 3
3
c
C
Q
=3
c E x e r c i c e 5.2 * Mi se en c a s c a d e de d e u x f i l t r e s
‘cL On considère deux filtres A et B possédant respectivement les courbes de gain représentées sur les
o
fNl figures 5.9 et 5.10. Ces deux filtres sont placés en cascade, comme indiqué sur la figure 5.11.
© Montrer q u ’en choisissant judicieusement les pulsations co j et co9 , on constitue ainsi un montage
O) qui se comporte globalement comme un filtre passe-bande.
> T3
CL C
o 3
U a
©
119
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
Figure 5.1 1
E x e r c i c e 5.B * D i a g r a m m e de B o d e d ’un f il t r e du p r e m i e r o r d r e
Tracer le diagramme asymptotique de Bode de gain du filtre dont la fonction de transfert
fréquentielle a pour expression :
10
G ( jû »
1+ j«>
2 k x 100
De quel type de filtre s’agit-il ? Tracer son diagramme de phase <p( CO).
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E x e r c i c e 5.4 * D i a g r a m m e de B o d e d ’un f il t r e d u p r e m i e r o r d r e
Mêmes questions pour le filtre de fonction de transfert fréquentielle :
j<0
. 271 x 100
G(jco) = ----------:--------
11 + — *1-------
CO
2 TCx 100
120
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 5.5 ** D i a g r a m m e d e B o d e d ’un fi lt re du s e c o n d o r d r e
Tracer le diagramme de Bode asymptotique (gain uniquement) du filtre dont la fonction de
transfert fréquentielle a pour expression :
100
G(jco)
E x e r c i c e 5.6 * É t u d e d ’un f il t r e R C p a s s i f s i m p l e
On considère le montage de la figure 5.12. Le signal v e a pour
expression :
v e( 0 = V0coscor.
/Î7 7 fin
Figure 5.13
121
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
P r o b l è m e 5.1 ** É t u d e d ’un f il t r e p a s s e - b a n d e
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122
Énoncés des problèmes
■ Sj
5/5
"O
o 3
c
D D Montrer que l’ensemble constitué de l’amplificateur opérationnel, de la résistance R 0 et des
û
deux résistances R j remplit une fonction particulière.
O ^ Déterminer la fonction de transfert fréquentielle de ce circuit.
fN
© -C
CL Ë ) De quel type de filtre s’agit-il ?
J3
en I
> •O
CL
O 3
û
U
©
123
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
DU M AL À D ÉM ARRER ?
5.1 Le diagramme de Bode fournit le gain pour chaque pulsation proposée.
5.2 Les deux filtres ont des pulsations de coupure suffisamment éloignées. On peut alors
facilement imaginer les effets successifs de ces deux systèmes.
5.3 Calculer le module de la fonction de transfert fréquentielle et faire un raisonnement
asymptotique par rapport à la pulsation de coupure.
5.4 Mêmes conseils que pour l’exercice 5.3.
5.5 On procédera comme pour les exercices 5.3 et 5.4. Ici, la présence d ’un terme au carré
nécessite une attention particulière.
5.6 Transposer immédiatement le problème posé dans la représentation complexe du circuit
puisque l’on cherche à exprimer V s en fonction de .
Par ailleurs, aucun courant n’est soutiré de la borne de sortie ; en conséquence, c ’est le même
courant qui circule dans la résistance et dans le condensateur. La tension de sortie peut donc
être facilement déterminée en utilisant le principe du diviseur de tension. Pour le diagramme
de Bode, on effectuera un raisonnement asymptotique en discutant par rapport à la valeur
co = 1/ R C .
5.7 Ce montage est constitué de deux « cellules » identiques à celle de l’exercice 5.6, placées en
cascade. Toutefois, la présence de la cellule « aval » engendre l’apparition d ’un courant de
sortie dans la cellule « amont ». Il n’est donc pas possible de considérer simplement que
cette mise en cascade équivaut à la simple multiplication des fonctions de transfert qui
seraient toutes deux égales à la fonction de transfert calculée dans l’exercice précédent. Dans
le modèle complexe du circuit, l’application du théorème de Millman en un point
judicieusement choisi permet de calculer rapidement la relation entre Vs et VQ.
5.8 Ces circuits s’apparentent au schéma de la figure 4.9. La transposition du circuit dans son
modèle complexe permet donc de calculer les fonctions de transfert pratiquement
immédiatement.
5.9 II convient de résoudre le problème en utilisant, dans la représentation complexe du circuit,
les lois classiques de l’électrocinétique. Pour réduire considérablement les calculs
fastidieux, il est toujours conseillé de faire intervenir les courants le moins possible et
TJ
d ’utiliser plutôt les théorèmes ou lois qui traitent uniquement des tensions. A ce titre, le
O théorème de Millman et le principe du point diviseur de tension sont des outils très
C
ZJ performants.
a
O P r o b l è m e 2.1
f\l
© Il s’agit une fois de plus d ’un montage classique du type de celui présenté sur la figure 4.9. La
détermination de la fonction de transfert fréquentielle est donc très rapide une fois dessinée la
en représentation complexe du circuit.
>
Q.
O
U
124
Corrigés des exercices
P r o b l è m e 2.2
Il faut montrer que l’ensemble constitué de l’amplificateur opérationnel, de la résistance R 0 et des
deux résistances R\ se comporte comme un simple amplificateur de tension. On reconsidérera
alors le schéma du dispositif en remplaçant cet ensemble par cette fonction élémentaire. Suivre
ensuite les mêmes conseils que pour l’exercice 5.9.
E x e r c i c e 5.1
Le diagramme de Bode nous donne le gain en décibels G dB = 20 log|G(jco)| pour chacune des
pulsations proposées. Il suffit d'en déduire le gain réel |G(jco)| puis de multiplier ce résultat par
l’amplitude de la tension sinusoïdale d ’entrée (égale à 5 V).
a) co =10 rad/s => G dB = 20 dB = 20 log|G(jco)| => |G(jco)| = 10 => V, = 50 V
b) co = 100 rad/s => G dB = 0 dB = 20 log|G(jco)| => |G(jco)| = 1 => V, = 5 V
c) co = 104 rad/s => G dB = - 2 0 dB = 20 log|G(jco)| => |G(jco)| = 0,1 => V, = 0,5 V.
Bien noter q u ’un gain en décibels positif correspond à une amplification, autrement dit à un gain
réel supérieur à 1, tandis q u ’un gain en décibels négatif correspond à une atténuation, c ’est-à-dire
à un gain réel inférieur à 1.
g E x e r c i c e 5.2
JJ Le filtre passe-bas de gain G | laisse passer intégralement (ou presque puisqu’il ne s’agit que d ’un
% diagramme asymptotique) les signaux dont la pulsation est inférieure à la pulsation co | et ce, avec
TJ B un gain de 1 (0 dB). Les signaux de pulsations inférieures à co j seront atténués.
O
c
=5 g Si on place le filtre passe-haut de gain G2 en cascade avec ce premier filtre, les deux filtrages se
Q
S cumulent : ce filtrage supplémentaire atténuera les signaux dont la pulsation est inférieure à co2 .
o g Avec une pulsation co2 plus petite que C0 j , l’ensemble se comportera donc comme un filtre
CM
| atténuant tous les signaux de pulsations inférieure à co9 et tous ceux de pulsations supérieures à
© cL co | . Entre ces deux pulsations, le gain est égal à 1. Il s’agit bien d ’un filtre passe-bande
CD ^ (figure 5.19).
> •o
Q. c3=
O û
U
©
125
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
Figure 5.19
E x e r c i c e 5.3
Le gain réel se calcule facilement à partir de la fonction de transfert fréquentielle. Le module d ’une
fraction rationnelle est égal au rapport des modules :
_10____ 10
G(jco) = |G(jco)| =
1+ CÛ
271 x 100 1+
(271 x 100)
10 10 2 k x 1000
si co » 271 x 100 : |G(jco)| -
co co
co
2 k x 100
(271 x 100)
Soit encore :
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126
Corrigés des exercices
10
On a donc : (p(co) = arg JCû = 0 - a r c t a n ( 27tx 100
1+
2 n x 100
On remarquera que cp(0) = 0 , que lim cp( co) “ et que (p(2 rcx 100) =
CO—>+00
(p(C0)
-J-J
“D
O 33
C
=3 C
q
Q C
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
'cl
o Le raisonnement asymptotique, rapide et simple, permet d ’obtenir l’allure graphique de la
rsi réponse fréquentielle d ’un filtre. Dans ce cas simple, le déphasage se détermine aisément, ce
© CL qui n ’est pas toujours le cas ; par ailleurs, si le diagramme de gain est longtemps très voisin de
en
2 ses asymptotes, il n ’en est pas de même pour le diagramme de phase.
I
> •O
Q. C
3
O û
U
©
127
Chapitre 5 ■Les filtres fréquentiels
E x e r c i c e 5.4
j(û CO
On a : G(jco) = 271 x 100 => |G(jco)| = 2 7Cx 100
JCÛ
I + co
2 jt x 100 1+
( 2 n x 100)
Effectuons le raisonnement asymptotique :
co
si co « 2 jt x 100 : |G(jco)| =
2 n x 100
soit G^g - 20 logco - 20 lo g ( 2 jt x 100) , ce qui correspond à l’équation d ’une droite de pente
égale à + 20 dB/décade.
co
2k x 1 0 0
sii co » 2 n x 100 : |G(jco)| = - 1
co
i ( 2 jt x 100)
soit G ^g = 0 dB , ce qui correspond à l’équation d ’une asymptote horizontale.
La figure 5.22 représente le diagramme de Bode asymptotique sur lequel il suffit de reporter ces
deux droites. Le filtre étudié est un filtre passe-haut. On notera la valeur de la pente de l’asymptote
qui est ici égale à + 20 dB/décade.
co
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Figure 5.22
128
Corrigés des exercices
ja>
2 TCx 100
On a donc : <p((o) = arg — arctan — sa— 'y
2 2 k x 100/
1+ —
2 k x 100
On en déduit alors facilement la représentation de la fonction (p(co), qui n ’est rien d ’autre que le
graphe de la figure 5.21 décalé de + n / 2 . Voir figure 5.23.
<P((o)
E x e r c i c e 5.5
100 100
On a : G(jco) |G (jü » |
2
100
Effectuons le raisonnement asymptotique :
si co « 10 : |G(jco)| « 100
•Sj
soit G dB * 20 log 100 = 40 dB , ce qui correspond à l’équation d ’une asymptote horizontale.
'O■ y.
'C 4
~o
o 33
co C
si co » 10 : |G(jCù)| « ^
O c
c (0
4 2
soit G j g ~ 20 log 10 - 2 0 logco = 80 dB - 40 logco, ce qui correspond à l’équation d ’une
ofM droite de pente égale à 40 dB/décade.
© o. La figure 5.24 représente le diagramme de Bode asymptotique sur lequel il suffit de reporter ces
en 3 deux droites. Le filtre étudié est un filtre passe-bas. Compte tenu de la pente de l’asymptote, on
ToJ dit q u ’il s’agit d ’un filtre d ’ordre 2 .
>
Q. c
O O
3
U
©
129
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
GdB= 20 lo g |G(jco)|
100
(p(co) = arg = 0 - 2 arctan|. —
03
i1 + j• 03
J 10-
Il s’agit d ’une courbe égale au double d’une fonction arctangente qui se trace donc aisément (figure 5.25).
<p((û)
E x e r c i c e 5.6
La fonction de transfert fréquentielle s’obtient en considérant la
représentation complexe du circuit (figure 5.26). En remarquant que R
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130
Corrigés des exercices
1
Soit : G(jco) = — = —jCco •
V
~e —1 + R
j CO)
Multiplions le numérateur et le dénominateur par jCco
1
G(jco) =
1 -i- j R Ceo
Le gain réel a donc pour expression :
1
|G ( ja » | = G dB = 201og
r jiji 2 / 2 2 2
* J l + R C CO a/ 1 + R C co
La figure 5.27 représente le diagramme de Bode du dispositif. Il s ’agit naturellement d ’un filtre
passe-bas.
Qfi= 20 log |G(j(o)|
TJ
C
3
L»
4>
Si le signal d ’entrée a pour expression v e(r) = VqCOSûM, le signal de sortie sera sinusoïdal, de
u même pulsation car le système est linéaire. D ’une manière générale, ce signal possède une
O
c
=5 C
O amplitude Vj et une éventuelle avance algébrique de phase cp par rapport au signal d ’entrée. On
Q c
peut donc poser, a priori :
o V ( 0 = y j cos(co/ + (p)
CM
© Q. y,
J avec : — = |G(jco)| et cp = arg[G (jco)].
ü> I
T3 ^0
CL C
O 3
U û
©
131
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
1
Soit : — = et cp = arg = -arctan/?C co.
V0 / 2 2 2 .1 +j/?Cco_
«Jl + R C co
^0
En conclusion : v J t ) = cos (cor - arctan/?Cco ).
/ 2 2 2
VI + R C co
E x e r c i c e 5.7
La fonction de transfert fréquentielle s’obtient en considérant la représentation complexe du
circuit (figure 5.28).
jCco jCco
/777 fîTl
Figur e 5.28
Appliquons le théorème de Millman au point A. Soit VA la représentation complexe de la tension
au point A.
R R y—e + v- s
On a : VA
1 1 2 + j/?Cco
- + jCco + -
R R
Par ailleurs, comme le même courant / parcourt la résistance et le condensateur situés sur la droite
du circuit, ces deux éléments constituent un pont diviseur de tension et on peut écrire :
1
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" - A = ( ‘ + jR C M ,- s'
jCco
Remplaçons VA dans la première équation :
-Ve + Ve
—s
(1 +j/?C co)V s
2 + j/?CC0
132
Corrigés des exercices
1
Et enfin : G(jco) = — =
ve [ ( 2 + j /? C c o ) ( l + j/?Cco) - 1] - / ? 2C 2co2 + 3jtfC co+ 1
E x e r c i c e 5.8
Le premier circuit proposé correspond au schéma de la figure 5.29 avec :
Z, = R et Z~ = -------
"2 jCco
v<L»
73
C
3
■y> Appliquons simplement la relation : — = -----
l»
4>
'O■Xi
-e 2,
'C
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33 1
On tire immédiatement : G(jco) =
j/?Cco
D ’où : |G(jco)| = - L - -
-C RC co
O.
J3 1
I Soit : G j B = 2 0 log |G(jco)| = 201og = - 201og/?C - 201ogco .
73 /?C(ü
3
û
©
133
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
Dans le diagramme de Bode, cette expression correspond à l’équation d ’une droite de pente égale
à - 20 dB/décade.
Pour cû = — , on a : G ^g = - 2 0 lo g R C - 20 log — = - 2 0 lo g R C + 20 lo g R C = 0 dB .
RC RC
La droite coupera donc l’axe des pulsations en co = 1 / R C . La figure 5.30 présente le diagramme
de Bode du montage. Il s ’agit d ’un filtre passe-bas. En théorie, le gain tend vers l’infini lorsque la
pulsation tend vers 0. Dans la réalité, l’amplitude de sortie est, bien entendue, limitée à l’excursion
de sortie imposée par l’alimentation de l’amplificateur opérationnel.
En ce qui concerne le circuit de la figure 5.15, les rôles de la résistance et du condensateur sont
inversés.
V Z9 R
On a : G(jto) = — = — - = — — = -jfiC co.
Ve
— Z,
- 1 1
-----
j C (0
D ’où : |G(jco)| = RC co .
S oit: G dB = 201og|G(jco)| = 201og/?Cco = 201og/?C + 201ogco .
Dans le diagramme de Bode, cette expression correspond à l’équation d ’une droite de pente égale
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à + 20 dB/décade.
134
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 5.9
Considérons la représentation complexe du circuit (figure 5.32).
1
■o
o
c
=> c
Q o
c
Ü
cL
o o
CM
© -C
CL La résistance /? située entre la sortie de l’amplificateur opérationnel et l’entrée inverseuse assure
_c J3 la contre-réaction. Il fonctionne donc en régime linéaire. La tension à l’entrée inverseuse de
CT>
l’amplificateur opérationnel est donc nulle.
> {3=
CL
O Û
U
©
135
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
^ + j C(0 Vs
R Y t + j/?Æ|CcûVs
On a : VA =
R + R j + 2}RR | Ceo
— + —+ jCü) + jCco
/?, R
Par ailleurs, le même courant / traverse la résistance et le condensateur placés devant l’entrée
inverseuse de l’amplificateur opérationnel. Ces deux éléments constituent donc un diviseur de
tension et on a :
J L . => v A .
1 R A jtfCco
jCco
R V + }R R , C ( ù V V
J 1 ~s _ -s
/? + /?l + 2j/?/?|Cco jÆCco
j/?2C (0 j/?Cco
D ’où : G (jeu)
(fl + fl, + 2 jf l f l, Ceo) + R 2R , C 2co2 2 2
(0 - 2j/?jCco -
Comme |G(jco)| —> 0 lorsque co —> 0 et lorsque co —> + °° , il ne peut s ’agir que d ’un filtre passe-
bande.
136
Corrigés des problèmes
C o rrig é s des p ro b lè m e s
P r o b l è m e 5.1
D Le circuit proposé correspond au schéma type de la figure 5.29 avec :
Z. = R + — = - + i RC(ù et — = - + jCco = 1 + i R C ( ù .
jCco jCco Z9 R R
R
-2 _ 1 +j/?Cco _ j/?CC0
G(joo) = — = — -
-e Zl ( 1 + j/?C (û)2
jCco
R C (0
^ Le gain réel a donc pour expression : |G(jC0)| =
2 2 2
1 + R C co
RC co
D ’où : G dB = 2 0 log |G(jco)| = 201og
2 2 2
1 + R C to
Effectuons un raisonnement asymptotique :
Il s’agit d ’une droite de pente positive égale à + 20 dB/décade et passant par le point :
(® = jç - - ° d B - 0 dB)
© CL
Ë ) La courbe réelle ne pouvant pas être rigoureusement assimilée à ses asymptotes, il est tout à
_C 2 fait logique que la valeur maximale du gain, qui correspond à la pulsation, co = 1 / R C ne soit pas
U} I
-3 égale à 0 dB.
>-
CL
O û
U
Q
137
e 5 . Les filtres fréquentiels
RCx
J, RC
= 201og G = 201og 201og ^ ■
RC 2 2 1
1+ R C x
2 J2
R C
S o i t : G dB( — J = -2 0 1 o g 2 = - 2 0 x 0 , 3 = - 6 dB .
La connaissance de ce maximum permet de positionner la courbe réelle de gain avec une meilleure
précision (figure 5.33 en trait gras). Même si la courbe réelle est relativement proche de ses
asymptotes, il est conseillé, lorsque cela est possible, de déterminer avec précision la position des
points remarquables tels que les maxima ou minima de la courbe de gain réelle.
P r o b l è m e 5.2
Copyright © 2010 Dunod.
D Dans le circuit proposé, considérons uniquement, pour le moment, l’étage formé par le
montage de la figure 5.34.
Ce montage, déjà étudié dans l’exercice 4.8, possède, pour loi de fonctionnement :
= = 1
X /?,
138
Corrigés des problèmes
1
jCco
Figure 5.35
^ Nous pouvons donc remplacer cette partie du circuit, dans le schéma de la figure 5.19, par un
simple amplificateur (figure 5.35), dont le gain est :
a = 1 + *0
—
Ri
Ye
— + jCcoV
*1
—A = 1
- + jCco +
R
R+
jCco
R e m a rq u e
le troisième terme du dénominateur correspond à la branche repérée sur fond gris et reliée à la
masse.
■ Sj
Réaménageons l’expression de VA :
TJ
O 3
& y __
VC +j/?CcoV S __
(1 + j/?Ccû)(VCa + jflCcoV 5 )
C
=5 C
Q cO 1 + j/?Ceo + -'/?C(d (1 + j/?Ccû)2 + j/?Cco
1 + j/?Cco
o
CM
© ex
Par ailleurs, comme aucun courant ne peut entrer dans l’amplificateur de gain a , la branche
3 repérée sur fond gris est un diviseur de tension.
en
tj
> O
Q. c
O 3
O
U
©
139
Chapitre 5 . Les filtres fréquentiels
1
„ , jCCO „
On a donc : — = —-------- V A .
« ' +«■
jC œ
Vs 1 ^
S oit: - = -— V = - s(l + jffCco).
a 1 + jtfCa> A A a
En identifiant les deux expressions de VA , il vient
D ’o ù : a ( V + j/?Cco V ) = [ ( 1 + jf lC c o ) + j/?Cco]V
-Vs a
On a donc :
-e [(1 + }RC(ù )2 + jÆCco - jaÆCco]
a
Soit : G(jco) = — = ---- -—-—-
V 2 2 2
-e - R C CD + (3 - a)j/?Cco + 1
D Pour déterminer le type de filtre réalisé, un raisonnement asymptotique suffit :
Si co —^ 0 , G —> ex,
Si co —> °° , G —> 0 .
De toute évidence, il s ’agit d ’un filtre passe-bas.
l’ensemble.
140
L’a m p l if ic a t e u r o p é r a t io n n e l
EN RÉGIME NON LINÉAIRE
RA PPELS DE C O U R S
En l’absence d ’une boucle de contre-réaction, l’amplificateur opérationnel, en général, ne se
comporte plus linéairement. Ce nouveau type de fonctionnement permet de concevoir des
montages qui tirent parti de cette non linéarité. Ce chapitre est consacré à l’étude ces dispositifs.
6.1 F o n c t io n n em en t en c o m pa r a t eu r
Compte tenu de son gain en tension très élevé et, par
conséquent, de sa zone de linéarité très étroite, un amplificateur
opérationnel démuni d ’une boucle de contre-réaction possède
un fonctionnement caractérisé par les relations suivantes :
Si v + > v_ : v s Vmax
R e m a rq u e
Les valeurs des tensions v et v + doivent être comprises dans l’intervalle [V/min ; Vmax],
TJ
O
c 6.2 C o m pa r a t eu r à c o llec t eu r o u v er t
a Les amplificateurs opérationnels classiques se prêtent sans problème à un fonctionnement en
o mode comparateur, mais on leur préfère souvent des circuits spécifiquement destinés à ce type
r\i d ’opération.
©
À titre d ’exemple, la contrainte concernant l’égalité des tensions de sortie et des tensions
en d ’alimentation pose très souvent un problème lorsque l’on veut conserver une alimentation
>*
Q.
O
U
141
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
symétrique (en général +15 V /-15 V) et disposer de niveaux de sortie spécifiques (par exemple
0 V/5 V).
Ce problème trouve sa solution dans l’utilisation d ’un
comparateur dit à collecteur ouvert : il s ’agit d ’un amplificateur
opérationnel dont l’étage de sortie est constitué d ’un transistor
bipolaire dont seule la base est reliée aux étages amont. L ’émetteur
et le collecteur de ce transistor sont accessibles de l’extérieur et
l’utilisateur peut, à sa guise, compléter ce montage comme il
l’entend (figure 6 .2).
D ’une manière générale, ce transistor de sortie sera relié, par
l’intermédiaire d ’une résistance de collecteur, à un couple de
tensions V^ et V^ qui constitueront les deux niveaux de sortie
possibles (figure 6.3).
Le circuit fonctionne alors de la manière suivante :
- si v + > v _ , le transistor est bloqué est on a : v g = ;
- si v + < v _ , le transistor est saturé est on a : v s = .
On peut par exemple choisir = 5 V et placer l’émetteur du
transistor à la masse de sorte que = 0 V.
R e m a rq u e
La résistance de collecteur doit être choisie de manière à ce que le transistor puisse effectivement
être saturé. Elle doit être inférieure à une certaine valeur prescrite par le constructeur du circuit.
T e m p s de c o m m u t a t i o n
Un comparateur ne bascule pas instantanément, pour la bonne et simple raison que ses composants
internes et, en particulier son transistor de sortie, possède un temps de commutation non nul. Dès
lors que des signaux d ’entrée sont injectés dans un comparateur, celui-ci présente alors un temps
de basculement qui varie en fonction de sa conception technologique. Afin de minimiser ce
paramètre, certains circuits sont d ’ailleurs plus spécifiquement étudiés pour fonctionner en
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comparateur que pour être utilisés comme amplificateurs opérationnels dans des montages
linéaires.
S e n s i b i l i t é au b r u i t
Le montage de la figure 6.4 représente un comparateur à l’entrée duquel on injecte une tension
v e(r) = VqCOScû/ . On s’attend évidemment à observer un signal carré en sortie, étant donné que
v +, > 0 => v s = V max et M
que v +, < 0 => v s = V min .
142
6.4. Astables et monostables
Figure 6.4
Or en analysant avec précision la forme du signal de sortie, on
remarque que les transitions ne sont pas franches (figure 6.5) :
on note la présence de basculements multiples autour du point de
transition théorique.
Ce phénomène s’explique par le fait que les signaux utilisés
en électronique ne sont jamais tout à fait « purs » ; on y relève
souvent la présence de parasites, dus, notamment, au bruit de fond
généré dans les montages. Ainsi, un signal sinusoïdal, examiné
de très près, présente presque toujours un profil quelque peu
chaotique.
Ce phénomène, bien que d ’intensité très faible est
généralement négligeable dans bon nombre d ’applications. Il est
néanmoins suffisant pour provoquer, dans un comparateur
suffisamment sensible, des basculements multiples lors du
franchissement du niveau 0 V.
La figure 6.6 montre comment le signal sinusoïdal « bruité »
peut en réalité franchir plusieurs fois le seuil de basculement
alors que l’on s ’attendait à ce q u ’il ne le franchisse q u ’une seule
fois. Ce franchissement multiple entraîne alors le phénomène
présenté sur la figure 6.5.
Pour remédier à ce problème, on utilise des comparateurs un
peu particuliers qui présentent des seuils de basculement
TJ différents selon que le signal croît ou décroît. Ces comparateurs
O
C
=3
sont appelés triggers de Schmitt et sont étudiés dans les
Q exercices 6 . 1 et 6 .2.
o
CM
6.4 A s t a b l e s et m o n o st a b les
©
J3 En exploitant les propriétés de non linéarité de l’amplificateur opérationnel fonctionnant en
CD i
comparateur, on peut construire des dispositifs électroniques remplissant des fonctions très utiles.
>
Q.
O 3
û
U
©
143
6 • L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
mt)
A
-> t
o
F ig u re 6.7
F ig u re 6.8
Parmi ceux-ci, les montages astables et les bascules monostables figurent parmi les plus courants.
Un montage astable (figure 6.7) est un système délivrant une tension variable oscillant entre
deux valeurs (astable signifie : « qui n ’est pas stable »).
On évite d ’utiliser le terme d ’oscillateur pour ce type de montage, préférant réserver cette
appellation aux systèmes qui délivrent des tensions sinusoïdales.
On rencontrera toutefois, de temps à autre, la dénomination d ’oscillateurs à relaxation pour
qualifier ces astables.
Un montage monostable (figure 6 .8) est un système délivrant une impulsion de durée donnée 7,
commandée par un signal d ’entrée, lui-même impulsionnel. C ’est le changement de niveau (appelé
front) du signal d ’entrée qui déclenche le basculement du monostable, donc le début de l’impulsion
de sortie. Indépendamment de l’impulsion d ’entrée, la sortie repasse spontanément à son niveau
d ’origine (ou de repos) après la durée 7. Seul ce niveau de repos est stable, d ’où le terme monos
table.
La figure 6.8 représente un monostable déclenchant sur front montant et délivrant une impulsion
positive de largeur 7. Les monostables déclenchent soit sur front montant, soit sur front descendant
et délivrent une impulsion qui est soit positive, soit négative.
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ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
Exercice 6.1 ** T r i g g e r de Sc hmitt in verseu r
Le montage de la figure 6.9 représente un « trigger de Schmitt ». On injecte dans ce montage un
signal d ’entrée v e(/) = Vq COSO)/. On suppose que l’amplificateur opérationnel est caractérisé
144
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 6.2 ** T r i g g e r de S c h m i t t n o n i n v e r s e u r
Le montage de la figure 6.10 présente un autre *2
montage de trigger de Schmitt. Reprendre les
mêmes questions que dans l’exercice
précédent et expliciter le principal intérêt q u ’il
présente par rapport au montage de la ^
figure 6.9. On supposera que l’amplificateur *
opérationnel est caractérisé les deux valeurs de
sortie Vmin et ^max telles <lue :
*1
^min - ^max et n ^max < ^0 '
3 *2
- ^ 1
S On posera a = — .
u R~
<L
v<U> ^
■Xi
~o | E x e r c i c e 6 . B ** R e d re sse u r dem i-alternance
o
c
=5
Q | On considère le montage de la figure 6.11 dans lequel on injecte un signal d ’entrée sinusoïdal
1 V ' ) = V o s (o r-
o | Déterminer et tracer l’évolution de la tension de sortie de ce montage.
CM
© •g. La diode sera supposée idéale (différence de potentiel nulle en sens direct). L ’amplificateur est
2 alimenté par un couple de tensions symétriques de sorte q u ’en régime non linéaire, il soit
en
J, caractérisé par les deux tensions de sortie possibles Vmin et V'max telles que Vmin = - V max .
> c
Q.
O 3
û
U
©
145
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
E x e r c i c e 6.4 ** L i m i t e u r de t e n s i o n a c t i f
On considère le montage de la figure 6.12 dans lequel on injecte un signal d ’entrée sinusoïdal
v e( 0 = V 0 c o s ( ù t .
Déterminer et tracer l’évolution de la tension de sortie de ce montage.
La diode sera supposée idéale (différence de potentiel nulle en sens direct). L ’amplificateur est
alimenté par un couple de tensions symétriques de sorte q u ’en régime non linéaire, il soit
caractérisé par les deux tensions de sortie possibles Vmm et Vmax telles que Vmjn = - ^ max*
On supposera par ailleurs que : Vq < Vmax .
E x e r c i c e 6.5 *** C o m p a r a t e u r à f e n ê t r e
Le montage de la figure 6.13 représente un comparateur à fenêtre.
TJ Déterminer le générateur équivalent de Thévenin au point correspondant à la tension v j . Faire de
O
C même pour le point correspondant à la tension v 9 .
a Déterminer la valeur de la tension de sortie v en fonction de la tension d ’entrée v e et représenter
graphiquement la caractéristique v s = / ( v e).
o
CM On supposera que les caractéristiques des diodes sont parfaites (différences de potentiels égales à
© 0,7 V en sens direct). L ’amplificateur opérationnel est alimenté par un couple de tensions
symétriques de sorte q u ’en régime non linéaire, il soit caractérisé par les deux tensions de sortie
CD
possibles Vmin et Vmax telles que Vmin = - V max.
>
Q.
O
U
146
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 6.6 *** M o n t a g e a s t a b l e
Dans le montage de la figure 6.14, l’amplificateur opérationnel est alimenté symétriquement de sorte
que sa tension de sortie puisse prendre les deux valeurs Vmin et Vmax telles que Vm]n = ~ ^ max-
Calculer l’expression de v + en fonction de v s et montrer que la tension v_ est solution d ’une
équation différentielle.
On suppose qu’à l’instant î - 0, le condensateur est déchargé et que v s = Vmax- Déterminer et tracer
en fonction du temps les variations de la tension v_ jusqu’au point de basculement du comparateur.
Le comparateur ayant basculé, déterminer et tracer les nouvelles variations de la tension v_.
Montrer que le comparateur basculera à nouveau et que ce processus instable se répète
indéfiniment. Calculer la période des oscillations du signal de sortie du comparateur.
R
■ Sj
TJ
O 3
C
Z3
a
o
(N
© -C
O.
J3
en I
Q.
O 3
û
U
Q
147
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
E x e r c i c e 6 .7 ** G é n é r a t e u r de s i g n a u x t r i a n g u l a i r e s
Dans le montage de la figure 6.15, déterminer et tracer en fonction du temps les variations de la
tension de sortie v .
Les amplificateurs opérationnels sont alimentés par un couple de tensions symétriques :
K.
1
Figure 6.1 5
148
Énoncés des problèmes
On posera oc = *i
R \ + R2
R
TJ
O
C
3
Q
o P r o b l è m e 6.2 *** O s c i l l a t e u r c o n t r ô l é en t e n s i o n
fN
© Dans le montage de la figure 6.18, le condensateur C est supposé initialement déchargé. On
applique à l’entrée du premier amplificateur opérationnel une tension - V() négative à l’instant t = 0 .
CD
I
>- T3 Cet amplificateur opérationnel est alimenté en +15 V /-15 V. Le second est alimenté en +5 V/0 V.
Q . C
O 3
U a
Q
149
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
Le monostable possède une tension de sortie égale, au repos à 0 V et délivre, sur un front montant
à l’entrée, une impulsion positive de hauteur 5 V et de largeur x .
[ ^ D é t e r m i n e r l’expression de la tension v s et de la tension VA. Calculer l’instant T
correspondant au basculement de la tension v A . La tension Vseujj est positive.
^ Montrer que le transistor, initialement bloqué, peut saturer lorsque le monostable délivre son
impulsion de sortie. Quelle est alors la valeur de v s ?
Montrer que le processus recommence dès que le transistor se bloque à nouveau.
Tracer au cours du temps les variations des tensions v § et VA ainsi que de la tension v R
correspondant à la sortie du monostable. Calculer la fréquence des oscillations de la tension v s en
fonction de la tension Vq .
On supposera que x « T .
DU M AL A D EM ARRER ?
~o
o
c 6.1 Le tracé de la caractéristique v s = / ( v e) devra mettre en évidence les deux seuils de
=3
Q basculement différents et le phénomène dit d ’hystérésis qui y apparaît. Afin de démarrer
l’exercice dans les meilleures conditions, il est conseillé d ’exprimer la tension v + à l’entrée
o non inverseuse du comparateur.
fM
150
Corrigés des exercices
6.4 En tout premier lieu, on s’attachera à discuter de l’état de la diode en fonction de la valeur
de la tension d ’entrée.
6.5 II s’agit d ’étudier le fonctionnement de ce dispositif en fonction de l’appartenance de la
valeur de la tension d ’entrée à différents intervalles. On pourra démarrer l’étude en analysant
le comportement du montage pour une valeur particulière de v e, par exemple 0 V. On
discutera ensuite sur l’état des diodes et sur les valeurs des tensions v | et v 2 .
6.6 Ce dispositif est un montage astable délivrant un signal oscillant entre deux valeurs. Pour
mettre en évidence son fonctionnement, il convient de raisonner sur le fonctionnement en
comparateur de l’amplificateur opérationnel et sur le comportement du circuit RC.
6.7 Dans ce montage, on remarquera la présence de deux étages placés en cascade dont le
premier correspond au circuit de l’exercice 6.6 de ce chapitre. Le signal d ’entrée du
deuxième étage est donc facilement identifiable. Il reste à déterminer le principe de
fonctionnement du second étage en raisonnant sur le signe de son signal d ’entrée.
6.8 Le circuit correspond toujours à un montage astable. La présence des diodes impose des
constantes de temps différentes selon que le condensateur se charge ou se décharge. La
forme du signal de sortie s ’en trouve modifiée. Reprendre la méthode utilisée dans
l’exercice 6 .6 . Faire un raisonnement progressif en formulant l’hypothèse que le
condensateur est initialement déchargé.
P r o b l è m e 6.1
L ’analyse du comportement de ce circuit doit être menée méthodiquement. On commencera par
étudier l’état du circuit en déterminant, au repos, le seul état possible de la diode et la seule valeur
possible de la tension de sortie.
P r o b l è m e 6.2
Il convient de raisonner pas à pas sur le comportement des différents étages du circuit, en partant
de l’amplificateur opérationnel situé à gauche du montage. Ce circuit délivre un signal de sortie
en dents de scie dont la fréquence dépend uniquement de la valeur de la tension continue V q
appliquée à l’entrée.
C o r r ig é s d e s e x e rc ic e s
“O
o 3
c
=3 C
Q
E x e r c i c e 6.1
o Exprimons tout d ’abord la tension v + . Quelle que soit la valeur de la tension de sortie, on a :
CM
© CL
V - V
J3 _s__ _+
CT) Ro
CL C
O 3
Û
U
151
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
Cette relation traduit l’égalité des courants dans la résistance R j et dans la résistance R 9 .
v+ v+ vs
On a donc : — + — = —
fl, R, R,
'R x+ R ^
Soit :
\ R \R2 J
R,
Ri
D ’où : v + =
R 1 + R7J
R
Soit, en posant a = v+ = <*V
R «+ R
différentes :
- sur un diagramme temporel (figure 6.19) où l’on représente les
variations de la tension d ’entrée et celles de la tension de sortie ;
- sur une caractéristique v s = / ( v e) qui met en évidence, en
abscisse, le seuil de basculement du circuit. Comme nous avons
étudié ce basculement lorsque v c décroît, nous orientons cette
caractéristique comme indiqué sur la figure 6 .20. Figure 6.19
152
Corrigés des exercices
Vs
/
V'max
T3
O > ue
C
=5 0
Q ^^m ax CtVmax
o
CM
© \7
Kmax
J3
CD 1
> tj Figure 6.22 Figure 6.23
Q.
O 32
U û
©
153
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
E x e r c i c e 6.2
L ’égalité des courants dans les deux résistances nous conduit immédiatement à l’expression de la
tension v + en fonction des tensions v e et v s :
+ + s
On a : —
«i *2
V V V V
Soit : — + — = - 5 + - S -
*1 * 2 /?! R 2
D ’où : v +
r*i + /?2Ï ve i vs
l « |Æ2 J /?| R2
Laissons momentanément cette expression sous cette forme et déterminons l’état de la sortie du
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comparateur à l’instant / = 0 :
À c e t in s ta n t initial, o n a ve = Vq , p u isq u e v e(f) = V q CO s c û / .
f R \ + R l \
v.
Donc : v,
V ^1^2 J R,
Comme il n ’y a aucune boucle de contre-réaction sur le montage, l’amplificateur opérationnel
fonctionne en comparateur. La tension de sortie v g est donc égale, soit à Vmax >soit à - Vmax .
154
Corrigés des exercices
V0 ^max
Q r s i v s = - V max, o n a : v +
V R \R2 J R, R,
R\ V0 Vmax
Dans l’énoncé, nous avons supposé que — ^ max donc clue — >
R2 /?,
va V V Vmax
Or : v , — + — =
V R 1R 2 J *1 R2 *1 r2
( R x + R 2) e [ s _ ve V max
V R,
V R \R2 J R, R, R, R, - î M x > 0 ^ v ee > - V max
max
R, R-
v+ > 0
TJ
O 3
&
C
D Soit . v e > oc Vmax.
û
Le comparateur basculera donc lorsque v e, évoluant dans le sens croissant, franchira ce seuil
O a V mov
max . La tension de sortie vaudra alors à nouveau v sc = Vmax
ov .
CM
© Les figures 6.25 et 6.26 représentent respectivement les diagrammes temporels des tensions
O.
3 d ’entrée et de sortie et la caractéristique v g = / ( v e) qui fait apparaître les deux seuils de
en basculement, comme dans l’exercice précédent.
TJ
>* O
C
CL
O 3
O
U
©
155
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
/
w
*’m ax
y
0
- aVm ax aV
lA 'm a x
1Km
/ ax
F ig u re 6.25 F ig u re 6.26
E x e r c i c e 6.3
Pour analyser le fonctionnement d ’un montage électronique qui comporte une ou plusieurs diodes,
il convient de raisonner systématiquement sur l’état (passant ou bloqué) de ces diodes.
Supposons dans un premier temps que la diode soit bloquée. Dans ces conditions, le schéma du
circuit devient équivalent à celui de la figure 6.27.
On remarque q u ’aucun courant ne peut circuler dans la résistance R. La tension de sortie v s est
donc nulle puisqu’il n ’y a aucune chute de potentiel aux bornes de la résistance. Il en est de même
pour la tension à l’entrée inverseuse : v_ = 0 .
La diode, pour être bloquée, doit être polarisée en sens inverse. Il est donc nécessaire que la
tension de sortie de l’amplificateur opérationnel, notée V a , soit négative. Comme il n ’y a aucune
Copyright © 2010 Dunod.
156
Corrigés des exercices
L ’amplificateur fonctionne alors en régime linéaire puisque le schéma fait apparaître, très
nettement, une boucle de contre-réaction.
On a alors : v £ = v + = v_ = = v,
Nous retiendrons : v e > 0 Vs = v
Résumons à présent le fonctionnement du montage sur le graphe de la figure 6.29. Nous avons
bien affaire à un redresseur demi-alternance dont la sortie est nulle si le signal d ’entrée est négatif
et égal à ce signal d ’entrée s’il est positif.
"O
o
c
Z3
O
O
r\i
© CL
J3
CT)
157
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
E x e r c i c e 6.4
Analysons l’état de la diode : supposons que celle-ci soit bloquée. Dans ces conditions, le circuit
est équivalent au schéma proposé sur la figure 6.30.
On a alors : v s = v_ = v e .
Or, si cette diode est bloquée, l’absence de boucle de contre-réaction est équivalente à un
fonctionnement en régime non linéaire. La tension de sortie v A de l’amplificateur opérationnel,
qui fonctionne par conséquent en comparateur, est égale, soit à Vmax, soit à - Vmax.
Comme la diode est bloquée, on a nécessairement v A > v §, donc v A > v e. Comme l’amplitude
la sinusoïde d ’entrée est inférieure à la tension V , on ne peut pas avoir v A = - V , , ce
qui nécessiterait que v A soit devenue inférieure à ~ V m2LX-
Copyright © 2010 Dunod
On a d o n c : v A = Vmax-
0 r : VA = V o v - < v + « ve< V V
En conclusion : diode bloquée <=> < Vj <=> v s = v e -
La diode devient donc passante dès que cette condition n’est plus remplie :
diode passante <=> v e > V ^.
Le circuit devient alors équivalent au montage de la figure 6.31.
158
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 6.5
Dans un premier temps, déterminons le générateur équivalent de Thévenin au point correspondant
à v j . Commençons par réorganiser cette partie du circuit en faisant apparaître un dipôle entre le
point v « et la masse (figure 6.33).
"D 2R v\
O ZZF
C
=3 cO
O E
ân
'cL
O
f\l
©
CT i
ca
Figure 6.33
Q .
O 3
U û
159
Chapitre . L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
un un un
2VCC
2R
^cc
3
2R
3
F ig u re 6.34
2R
HZZh Vcc
2R
ÏÏ7 7
© ^cc
f7Tj rm
F ig u re 6.35
160
Corrigés des exercices
Vcc
©
^cc
2R
2R
3
F ig u re 6 .3 7
161
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
ov,
-0,7V
4 ^r2 17/>|r nK2-_ 2R
^
Figure 6.38
La diode D 9 est donc bloquée et aucun courant ne peut circuler dans /?2 .
CC
On a donc : v 9 =
En conclusion, on a, pour v e = 0 :
! = v + = 0,7 V
v+< v _ v s = - V max
CC
V9 = V_ = = 3,33 V
Pour v e < 0 , les conditions sur l’état de chaque diode sont inchangées. La conclusion est donc
identique.
À présent, faisons croître la tension d ’entrée v e . La diode D j reste passante tant que la tension
d ’entrée reste inférieure à un certain seuil.
En effet, la condition « diode D j passante » se traduit par l’équation v | = v e + 0,7 V . Or la
tension v , reste inévitablement inférieure à la tension de Thévenin en ce point.
2 V iCC 2V,CC
v e < 5 ,9 6 V .
Copyright © 2010 Dunod.
De même, la diode D 9 reste bloquée tant que la condition v e - v 9 = 0,7 V n’est pas remplie.
Comme la tension v 2 reste immanquablement inférieure à la tension équivalente de Thévenin du
dipôle, on peut considérer que la diode D 2 restera bloquée tant que la tension d ’entrée restera
inférieure à un certain seuil que nous pouvons facilement déterminer :
CC CC
v e - 0*7 v < —j — v £ < 4,03 V .
V2< 3
162
Corrigés des exercices
En résumé :
v e < 4,03 V => D | passante, D 9 bloquée,
f v , = v + = v g + 0,7 V
On a alors :
v 3,33 V
v+ = v e + 0,7 V
On a alors : => v < v => v =
v_ = v e - 0 , 7 V + “ s max
2 V,c c
v i = v+ = = 6,66 V
On a alors :
v2 = v_ = ve -0 ,7 V
"O
O
c
U
O
O
fN
© JZ
c-
en I Figure 6.39
>
CL
O 3
U û
©
163
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
E x e r c i c e 6.6
L ’expression de la tension v_ s ’obtient en considérant tout d ’abord que les résistances R j et R 0
forment un pont diviseur de tension, ce qui permet d ’exprimer la tension v + en fonction de v
Ri
On a : v , = ---------- v c .
+ * i +*2 S
Appelons i le courant circulant dans le condensateur et dans la résistance R , orienté, sur le schéma,
de la gauche vers la droite.
1r dv-
On a : - v = —I idt i ( t ) = - C ---- •
- CJ dt
Et : v _ - v s = R i .
dv_ dv_
Soit : v - v c = - R C ---- => v + R C ------ = v o
s dt “ dt s
qui est l’équation différentielle recherchée.
Si on suppose q u ’à l’instant t - 0 le condensateur est déchargé et que v s = Vmax , nous pouvons
R \
en déduire : v _ (0 ) = 0 et v + = ^ ^ - V max = « Vmax .
dv_
v + R C ---- V max *
df
Cette équation différentielle a pour solution :
- t/ R C
v + K 2^
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Les constantes se déterminent aisément en considérant, d ’une part, que v_(0) = 0 et que si t
tendait vers l’infini, la tension v — tendrait vers V'm a xv .
Par conséquent : v_(0) = A"|+Âr2 = 0 = > À rj = - K 1 .
Et : lim v = K , = V max *
t oo
/1 -t/RC.).
D ’où : v = V max (1 - e
164
Corrigés des exercices
R e m a rq u e
On notera la position de la tangente à l’origine qui coupe l’asymptote l/max au point dont l’abscisse
correspond à la constante de temps RC.
Cette expression n’est bien entendu valable que si la tension de sortie reste
Vm
à sa valeur initiale v s = ^ max • Tout basculement du comparateur nous
conduirait à reconsidérer l’évolution de v_ à partir de l’instant de ce
basculement. aVm
C ’est effectivement ce qui se passe dès que la tension v_ atteint le seuil
a ^ a x qui correspond à la tension v + (figure 6.40).
RC
A 4partir de cet instant, on a : v sc = - m ax .
l
D ’où : v , = V
s = — Ci V max
+ - v m,
Considérons l’instant de ce basculement comme la nouvelle origine des
temps.
Figure 6.40
L ’équation différentielle devient :
dv
v + RC- = - V max
dt
-t/RC
On a donc : v_ = Vmax + ( a + ! ) V maxe
Cette expression reste valable tant que la sortie du comparateur reste au niveau v g = - V max
Autrement dit, tant que la condition de basculement n ’est pas remplie.
Cette condition correspond au franchissement, par la tension v_, du seuil imposé sur l’entrée v + ,
soit _ot^ max •
~o
o Nous pouvons donc compléter les chronogrammes des tensions v_ et v g , comme indiqué sur la
c
=5 figure 6.41. La tangente à l’origine de la courbe v_ coupe toujours l’asymptote - V max au bout
Q
d ’un temps RC. Ceci constitue une information précieuse pour guider le tracé de la courbe v_.
o Le phénomène redémarre alors et, finalement, les tensions v_ et v s oscillent en permanence.
fN
© -C
CL La période T des oscillations se détermine en considérant, par exemple, le temps mis, pendant une
3 demi-alternance du phénomène, par la tension v _ , pour décroître de la valeur a V max à la valeur
CT) 1 -a V
y max ‘
CL 2
O 3
û
U
©
165
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
Cette décroissance est exprimée (en tenant compte du décalage de l’origine des temps) par
l’équation :
t/ / 1m / - t/ R C
v - = - y max + ( a + 1) VmaXe
À l’instant t = 772 correspondant à une demi-période, on doit avoir v_ = - a Vmax . Il suffit donc
de résoudre l’équation v_ = - a Vmax pour obtenir l’expression de la période.
\7 17 / « \ t/ —t/RC 1 \X7 —t/RC
- a V max = - V max + ( a + 1 ) V maxe => ( 1 " « ) ^max = <« + 1 ) ^m axe
. ( 1 - a )^max - t/ R C
D ou : ----------------- = e
( a + 1) Vmax
1+ a
Donc : t = /?Cln
1- a
La période des oscillations à donc pour expression :
T = 2 K C ln (L t2 V
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Vl - a J
166
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 6.7
Le montage fait nettement apparaître deux étages différents : un montage astable identique à celui
étudié dans l’exercice 6.6 suivi d ’un montage linéaire à amplificateur opérationnel. Cette linéarité
est due à la boucle de contre-réaction assurée par le condensateur C'.
Nous connaissons déjà le signal de sortie du montage astable. Appelons-le v e. Ce signal oscille,
avec une période 7\ entre les valeurs Vmax et - Vmax . Il suffit maintenant d ’établir la relation qui
lie v s à v e.
Soit i le courant circulant dans la résistance R 3 (orienté de gauche à droite).
ve d ( " v s)
Ce courant circule dans C' : i = — = C ’---------
R3 d'
On a donc : v s = - ^ r j v ed r -
Lorsque v p = Vmax : v v dt = - R c .r + K
' » = - i d c J max
"O
o
c
=3
O
O
f\l
©
O)
CL
O
U
167
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
v s sera donc un signal triangulaire oscillant entre deux tensions V j et - V j avec la même période
que le signal v e.
Le montage étudié est donc un générateur de signal triangulaire.
L ’amplitude V j se détermine facilement en considérant la valeur de la pente de ce signal sur une
demi-période 772.
Prenons par exemple une demi-période où le signal v est croissant.
Vmax 2Vl
La pente de la droite est : ------- = -------
R 3C' T /2
T
D ’où : Vj V
4 R 3C max *
On choisira évidemment les valeurs de C* et de R ^ de sorte que cette amplitude reste inférieure à
la tension d ’alimentation V qq de l’amplificateur opérationnel monté en intégrateur.
E x e r c i c e 6.8
Le montage étudié est un montage astable inspiré du montage de l’exercice 6 .6 . La résistance R
est remplacée par deux dipôles en parallèle, chacun de ces dipôles étant constitué de l’association
en série d ’une résistance et d ’une diode.
Reprenons le principe de fonctionnement du circuit de l ’exercice 6 .6 .
Si on suppose q u ’à l’instant t - 0, le condensateur est déchargé et que v s = Vmax , nous pouvons
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en déduire :
R-
v _ (0 ) 0 et v + a V max*
R 3 + R 4 max
Comme v s > v _ , seule la diode Dj sera passante. La diode étant supposée parfaite (c’est-à-dire
avec une tension de seuil nulle), la boucle de contre-réaction est équivalente à la seule résistance R j .
168
Corrigés des exercices
dv_
v + R t C ----- = Vmax*
1 dt
. - t/ R C
= V,max (1 - e )
-t/R.C
v - = - V max + ( a + 17) V max e
Le principe de fonctionnement de ce montage est donc le même que celui de l’exercice 6 .6, à ceci
près que les croissances et décroissances de la tension v_ s’opèrent avec des constantes de temps
différentes (figure 6.43). Comme les seuils de basculement restent dictés par a , le résultat consiste
en l’apparition d ’un signal rectangulaire (et non plus carré).
169
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
C o r r ig é s d e s p ro b lè m e s
P r o b l è m e 6.1
D Si le circuit est au repos ( v e = 0 ), on a alors :
v+ = R
p-] +
TRpT
^vs = «V
Si le circuit est au repos, aucune tension ne peut varier, ce qui revient à dire que le circuit
fonctionne en régime continu. Aucun courant ne peut donc traverser le condensateur.
Déterminons à présent l’état de la diode.
Si la diode est bloquée, il n ’y a aucun courant dans la résistance R.
On a donc : v_ = v s
Dans ces conditions, si v c = Vmov, on a alors v , = a V mov. Comme a < 1 , cela équivaut à
écrire : v «, < v , ce qui est incompatible avec v sc = Viii dx
ov . De même, si v sc = - V m aQxV , on a alors
v ,T = - a m d A , soit vT , > v— , ce qui
1
incompatible
4
avec v ao = - VITl d A .
L ’hypothèse « diode bloquée » conduit donc systématiquement à une absurdité. La diode est donc
passante.
Comme elle est supposée idéale, sa tension de seuil est nulle et l’on a :
v = 0.
celle-ci n ’aurait aucune chute de potentiel à ses bornes. Sans ce courant, la diode ne peut pas être
passante. L ’amplificateur opérationnel fonctionne donc en comparateur.
Sa tension de sortie vaut donc, soit m da
, soit m dx
.
Si on avait v s = - V max, un courant positif circulerait dans R , du point v_ vers le point v s et ce,
compte tenu des valeurs de ces tensions. La diode ne pourrait pas être passante.
On a donc obligatoirement : v s = Vmax.
170
Corrigés des problèmes
diode passante
v_ = 0
En résumé, dans le circuit au repos, on a :
v s = Vmax
v+ a V max
^ On suppose à présent q u ’une brève impulsion négative est appliquée sur l’entrée non
inverseuse de l’amplificateur opérationnel. On a donc pendant un court instant v + < 0 . La tension
v_ étant nulle, on se trouve dans les conditions de basculement du comparateur puisque v + < v _ .
La tension de sortie vaut désormais v 0s = - Vfvinv
max .
Par conséquent : v + =
Comme v s = - V max, le courant dans la résistance R change de sens et la diode se bloque.
Calculons l’évolution de la tension v_ en considérant l’instant de basculement comme l’origine
des temps.
Soit i le courant circulant à la fois dans R et dans C, orienté positivement de la gauche vers la
droite.
v_- v dv_
On a : i = -------- - = - C -----•
R dt
dv_
D ’où : v_ + = v s = - V max.
v - = - Vt/ m axv,1
( 1 - e" t/ R C .>'
).
La tension v_ décroît donc exponentiellement à partir de 0 pour tendre vers - V max . Elle n ’aura,
bien sûr, pas le temps d ’atteindre cette valeur asymptotique puisque dès qu’elle atteindra la valeur
de v , le comparateur rebasculera.
Cette condition de basculement s’écrit :
v - = vv+ =>
^ —V max'( 1 —ce > — —çxV
u v max'
~o
O En résolvant cette équation, on détermine facilement l’instant pour lequel se produit le
c
=3
û basculement :
O Ü
1—I '5. , - t/ R C - t/ R C
O 1- e = a e - a .
(N
©
A->
SI D ’où : — — = ln( 1 a ) => t = /?Cln
CT> i RC
>- c
Q_
O 3
U û
Q
171
. L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
La tension de sortie vaut donc à présent v s = Vmax . Le courant dans la résistance change de sens.
La tension v + vaut à nouveau ocVmax et la tension v_ entreprend une croissance exponentielle
jusqu’à ce que la diode redevienne passante, instant où cette tension se fixera à la valeur v_ = 0 .
On revient donc dans un état strictement identique à l’état de repos initial qui est le seul état stable
du montage, d ’où l’appellation « monostable ». Ce circuit possède la propriété de transformer une
impulsion brève (dans le cas présent, cette impulsion est négative) en une impulsion de largeur
donnée qui ne dépend que des valeurs des composants utilisés.
La figure 6.44 représente les chronogrammes des tensions v_ et v_.
o
P r o b l è m e 6.2
Copyright © 2010 Dunod.
D À l’instant t = 0, le monostable est au repos. Sa tension de sortie est donc nulle. Le transistor
est bloqué et n ’influe donc pas sur le reste du montage.
Le premier amplificateur opérationnel participe à un montage intégrateur. Soit v ( /) son signal
d ’entrée.
172
Corrigés des problèmes
1 r 1 r V^t
v ( 0 d r = — Vndr = — + AT1•
s /?CJ ÆCJ 0 rc
S oit: v V •
= —
s RC
k t = 0, la tension v s est inférieure à V .j. Le deuxième amplificateur opérationnel, monté en
comparateur, possède une tension de sortie nulle.
On a donc : v A = 0.
Lorsque v g atteint la tension V jj, le comparateur bascule et on a v A = 5 V. Ce basculement
se produit à l’instant T tel que :
V seuil
V
— = V seuil T = RC-
RC
173
6 . L’amplificateur opérationnel en régime non linéaire
suffisamment grande, malgré tout, pour que le transistor saturer ait le temps de décharger le
condensateur. On remarquera, sur le graphe de v A , la décroissance quasi-immédiate dès que la
tension de sortie du monostable sature le transistor. Par ailleurs, on notera, sur le graphe de
v s, le départ d ’une nouvelle rampe dès que le monostable est revenu à son état de repos.
^seuil
En considérant que T « 7 , la tension v oscille avec une période 7 = R C --------.
vo
Sa fréquence, par conséquent, ne dépend que de la tension d ’entrée V q , d ’où le nom d ’oscillateur
contrôlé en tension.
------------ V = kVr\ .
RC° V seuil•. 0
174
L es t r a n s is t o r s à effet
DE CHAMP
RA PPELS DE C O U R S
Les transistors bipolaires, bien que toujours très utiles en électronique, sont malgré tout
caractérisés par un certain nombre de défauts, comme, notamment, leur impédance d ’entrée
relativement faible. Par ailleurs, leur principal comportement, qui fait d ’eux des sources de
courant commandées par un courant, est parfois problématique. Les transistors à effet de champ
offrent une alternative intéressante aux transistors bipolaires. Faisant partie des transistors
unipolaires, ils sont caractérisés par une très haute impédance d ’entrée et par un comportement
que l’on peut assimiler à celui d ’une source de courant commandée en tension.
175
7 . Les transistors à effet de champ
Le courant / Dmax dépend de la valeur de VDS : plus VDS est élevée, plus le courant / Dmax est
important.
L ’ensemble du fonctionnement du transistor à effet de champ à jonction canal N est résumé sur
le réseau de caractéristiques de la figure 7.4. Le JFET apparaît bien comme un dipôle commandé
par la tension V q ^ .
Pour un transistor canal P, le principe de fonctionnement reste le même à ceci près que tous les
T3 signes des courants et des tensions doivent être inversés.
O
C
=5
Q
7.3 P o l a r i s a t i o n d ’u n t r a n s i s t o r à effet de ch am p
o
CM
Polariser un transistor à effet de champ revient à l’inclure dans un montage de sorte que son point
©
de fonctionnement, en régime continu, soit situé dans sa zone de fonctionnement linéaire.
CD
>
Q .
O
U
176
7.3. Polarisation d’un transistor à effet de champ
D
Ic = 0 G
/w
F ig u re 7.5
177
7 . Les transistors à effet de champ
7.4 S c h é m a é q u iv a l e n t en r é g im e l in é a ir e
Comme pour le transistor bipolaire, le transistor à effet de champ a vocation à participer à des
montages dans lesquels ses propriétés de fonctionnement linéaire seront exploitées. Il s ’agit, ici,
d ’utiliser la proportionnalité entre le courant de drain et la tension VGS , ce qui met l’accent sur la
particularité du JFET d ’être parcouru par un courant commandé par une tension.
Supposons que le transistor soit polarisé dans sa zone linéaire. Si on superpose un signal
variable v GS à la tension de polarisation continue F G S , des variations /D et v DS apparaîtront
autour des valeurs continues de polarisation / D et V .
DS
On montre que : *D “ ^VGS +
S S
F ig u re 7.7 F ig u re 7.8
178
7.5. Phénomène de Distorsion quadratique
lD
179
7 • Les transistors à effet de champ
ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
Exercice 7.1 * Détermination de l’état d ’un tr a n s is to r à effet de cham p
Dans les quatre circuits représentés sur les figures 7.12 à 7.15, déterminer si le transistor est
bloqué ou non.
180
Énoncés des exercices
10 V ,10 V
ft n f/T ?
F ig u re 7.14
E x e r c i c e 7.2 * C a l c u l d ’un p o i n t de p o l a r i s a t i o n
On considère un transistor à effet de champ à jonction canal N et son réseau de caractéristiques
présenté sur la figure 7.16. Ce transistor est polarisé par une résistance de drain (figure 7.17).
b Vcc = 15V
■ Sj
■X)
"O Rn
O 3
c
D
û J D
O V,D S
fN
© -C VG S
S
CL rm
J3
en I F ig u re 7.1 7
> •O
CL
O 3
û
U
©
181
7 . Les transistors à effet de champ
a) On choisit /?D = 100 Q et on applique une tension VG S -----2 V . Le transistor est-il polarisé
dans sa zone ohmique ou dans sa zone linéaire ? Quelle est la valeur de son courant de drain ?
b) Répondre aux mêmes questions avec /?D = 3 k £2 et VGS - “ 2 V •
c) Répondre aux mêmes questions avec R ^ = 1 kO et = -3 V .
Analyse de l’énoncé et conseils. La meilleure méthode, pour identifier la zone de
fonctionnement du transistor, consiste à supposer q u ’il se trouve dans sa zone linéaire. On vérifie
alors si cette hypothèse est compatible avec la valeur de R ^ .
E x e r c i c e 7.3 * C a l c u l de r é s i s t a n c e s de p o l a r i s a t i o n Vcc = 15 V
E x e r c i c e 7.4 ** P o l a r i s a t i o n d a n s la z o n e o h m i q u e
On reprend le schéma de la figure 7.18, avec le même transistor et on
souhaite à présent le polariser dans sa zone ohmique avec, pour point
de polarisation :
VDS = 1,75 V et VGS = - 3 V .
Déterminer les valeurs des deux résistances /?D et R^ .
182
Énoncés des exercices
ycc
■y>
l»
4>
'O■Xi
'C
TJ
O 33
C
C
a c
O
’S.
o O
r\i
© G.
en
J3
*3
Q. C
O û
U
©
183
7 . Les transistors à effet de champ
E x e r c i c e 7 .1 0 ** C i r c u i t l o g i q u e à t r a n s i s t o r s M O S
Le schéma de la figure 7.24 représente un inverseur MOS : le transistor T j est un MOSFET canal P,
le transistor T2 est un M OSFET canal N. Ces deux transistors fonctionnent en commutation.
Déterminer la valeur de la tension de sortie Vs lorsque Ve = 0 V , puis lorsque VQ = 5 V .
vcc = 15 v
184
Du mal à démarrer ?
"O
o 3
&
c
Q
13
DU M AL A D EM A RRER ?
o 7.1 Raisonner systématiquement sur la tension grille - source.
r\j
© SZ
O. 7.2 La meilleure méthode, pour identifier la zone de fonctionnement du transistor, consiste à
J3 supposer q u ’il se trouve dans sa zone linéaire. On vérifie alors si cette hypothèse est
CD I compatible avec la valeur de R D .
> •O
CL
O 3
û
U
©
185
7 . Les transistors à effet de champ
7.3 Cet exercice ne pose aucune difficulté. La connaissance du point de polarisation permet de
déterminer immédiatement le courant de drain. Il suffit, à partir de cette valeur, d ’appliquer
les lois les plus simples de l’électrocinétique pour déterminer les valeurs des deux
résistances.
7.4 On s ’attachera à déterminer, en tout premier lieu, la valeur du courant de drain et ce, à partir
de la caractéristique du transistor (figure 7.16). Les valeurs des résistances se détermineront
sans problème à partir de cette valeur.
7.5 On commencera par calculer le potentiel de grille et on exprimera la condition recherchée au
travers de la valeur du potentiel de drain.
7.6 Comme pour les montages amplificateurs à transistors bipolaires, il est nécessaire
d ’effectuer le schéma équivalent du circuit en régime dynamique. On supposera que la
résistance dynamique du JFET est infinie. On remarquera que les schémas équivalents des
transistors à effet de champ sont plus simples à effectuer que dans le cas des transistors
bipolaires, mais la même rigueur est requise afin de ne pas commettre d ’erreurs. Le
condensateur C s permet de découpler la résistance de source /?s et donc, de préserver sa
valeur de polarisation continue tout en constituant un court-circuit pour les signaux
variables. Le condensateur C() permet de superposer le signal d ’entrée variable à la valeur
continue du potentiel de grille.
7.7 Dans le schéma équivalent, toujours veiller à positionner correctement la différence de
potentiels Vq ^ .
7.8 Le transistor fonctionne ici en commutation. Dans chacun des deux cas (bloqué ou
conducteur), on le remplacera par son équivalent simple (circuit ouvert ou court-circuit).
7.9 Mêmes conseils que pour l’exercice 7.8 : considérer le schéma équivalent du circuit dans
chacun des deux cas.
7.1 0 Raisonner sur l’état de chacun des deux transistors. Attention, la source du transistor T j est
reliée au potentiel V qq = 5 V .
P r o b l è m e 7.1
P r o b l è m e 7.2
186
Corrigés des exercices
C o r r ig é s d e s e x e r c ic e s
E x e r c i c e 7.1
Cas de la figure 7.12
Il s’agit ici d ’un transistor JFET canal P. Sa différence de potentiels grille - source valant 10 V
(aucun courant n’entre par la grille, donc aucune chute de potentiel aux bornes de /?|), ce transistor
est bloqué.
Cas de la figure 7.13
La tension V q $ du transistor canal N est nulle. Il ne peut donc pas être bloqué.
Cas de la figure 7.14
La tension v G^ du transistor canal P est nulle. Il ne peut donc pas être bloqué.
Cas de la figure 7.15
La tension VGS du transistor canal N est égale à -1 0 V. Il est donc bloqué.
E x e r c i c e 7.2
Pour résoudre cet exercice, nous supposerons, pour chaque cas, que le transistor fonctionne dans
sa zone linéaire.
a) On a = 100 Q et V qq = - 2 V . D ’après le réseau de caractéristiques de la figure 7.16,
on a, si le transistor est effectivement polarisé dans sa zone linéaire :
^ / D = 12 mA.
= Dans ces conditions, le potentiel de drain a pour valeur :
I VD = V c c - R d I d = 1 5 - 100 x 12 x 10 = 13,8 V.
~o
O
c | Comme = 0 , on a : = ^ 3,8 V .
=3
û f Comme la tension de pincement Vp est égale à 3,5 V, on a bien > Vp ; le JFET est donc bien
O
T—I g. polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire et / D = 12 mA .
O
(N
| b) On a = 3 kO et VGS = - 2 V . D ’après le réseau de caractéristiques de la figure 7.16, on
© & a, si le transistor est effectivement polarisé dans sa zone linéaire :
_C
O) i / n = 12 mA .
’v_ T3 U
>- C
CL
O 3
U û
©
187
7 . Les transistors à effet de champ
DS 3,5
On a : R DS = 292 O .
/ -3
D 12x10
Le courant de drain / D vérifie alors la relation :
^CC “ R D r D + ^ D S 7D •
V CC 15
D ’où : 7n = ------— — = = 4,6 mA .
D « d + r ds 3292
Par ailleurs : V = R ^ ^ f ^ = 292 x 4,6 x 10 ^ = 1,3 V .
/ D = 7 mA .
E x e r c i c e 7.3
Comme le transistor doit être polarisé dans sa zone linéaire, on a :
188
Corrigés des exercices
Vs
D ’où : Vc = 3 V = > / ? c = — = = 429 Q .
-3
'D 7x10
VC C " VD 15-8
Par ailleurs : Vr,e
DS - 5 V => VD = 8 V => R c = = 1 kCl .
-3
fD 7 x 10
E x e r c i c e 7.4
Sur la caractéristique correspondant à VGS = - 3 V, mesurons la valeur de la résistance
équivalente du canal drain - source dans la zone ohmique du transistor (figure 7.16).
RkDS
t 3,5
On a : R DS
-3
= 500 n .
/ rD 7x10
Comme on souhaite polariser le JFET dans sa zone ohmique, on doit avoir
DS 1,75
fD ~ = 3,5 mA .
R DS 500
VS =
On en déduit alors : R Q = — = 857 Q .
7D 3,5 x 10 3
D VC C ~ VD 1 5 - 4 ,7 5
Puis : /?D
An = ------------- = ------------- r = 2,93 k o .
D 3,5 x 10
o E x e r c i c e 7.5
r\i
© JZ
CL La condition à respecter pour que le transistor soit polarisé dans sa zone linéaire s’écrit :
J3
O) I ^DS > VP ■
>- C
CL
O 3
û
U
©
189
7 . Les transistors à effet de champ
Il nous suffit donc d ’exprimer V en fonction de R ^ pour traduire cette condition sous la forme
d ’une contrainte sur R D .
Le potentiel de grille V q se calcule aisément : comme aucun courant ne peut entrer dans la grille
du transistor, les deux résistances R | et R2 constituent un pont diviseur de tension.
R2 400
On a donc : x 15 5V.
R\ +R2 C C ~
800 + 400
Kg s = - 2 V => / D = 1 2 m A .
Vc 7
On aura donc : /?s 583 Q .
'D 12 x 10
La condition > Vp s ’écrit à présent :
E x e r c i c e 7.6
Considérons le schéma équivalent du circuit
(figure 7.27). Dans ce schéma équivalent, le transistor
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190
Corrigés des exercices
Or : v GS = v e .
^ vs ~ s R Dv GS d
On en déduit alors : G v = — = ------------- = - s R D*
ve VGS
En général, ce gain n ’est pas très élevé.
Le gain en courant se détermine tout aussi facilement
- s v GS
= - s R ()•
ga = 7 =
' GS
Ri
L ’impédance d ’entrée a pour expression :
Ze = — = R o-
En choisissant R q la plus grande possible, on peut ajuster cette impédance d ’entrée de sorte
q u ’elle soit très importante. Par conséquent, le gain en courant peut, lui aussi, être relativement
élevé.
Quant à l’impédance de sortie, la présence de la source de courant s Vq ^ en série dans le dipôle
de sortie lui confère une valeur, en théorie, infinie.
L ’expression du gain en tension montre que celui-ci dépend de la pente du transistor. Par
conséquent, comme nous l’avons montré dans les rappels de cours, le signal de sortie présentera
une distorsion quadratique.
E x e r c i c e 7.7
■ Sj
■X)
La figure 7.28 représente le schéma équivalent du montage.
T3 De toute évidence, on a :
O 3
&
c
D VGS = - v e et v s = _lÇ/?Dv GS-
û
O
1— I v - s / ? n v r <;
O Par conséquent : G v = — = -----------— = s/?n .
fN
© ve - VGS
_c
CT> Calculons à présent l’impédance d ’entrée.
TJ
>- O
C
CL
O 3
O
U
©
191
7 . Les transistors à effet de champ
Rs e Rs e
On en déduit alors :
1 + sRs
Si R ç » - , alors :
5 s
E x e r c i c e 7.8
En supposant que la tension V q est nulle, la tension VGS du transistor est égale à 0 V. Il est donc
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i =
R R
192
Corrigés des exercices
f/T J
Figure 7.29
TJ
C
■s>
U
1»
!/>
"O Figure 7.30
o 3
3
c C
û
=3
O
c
O V Ce q u ’il faut retenir de cet exercice
i— l *5.
O Les transistors à effet de champs utilisés en commutation se comportent soit comme des
CM
circuits ouverts, soit comme des courts circuits, commandés par une tension. Ils permettent
© CL
4-» donc de piloter facilement le fonctionnement de certains circuits. Ici, on est en présence d ’un
_c 3
C7> I inverseur commutable.
> Q
C
CL
O 3
Û
U
©
193
7 • Les transistors à effet de champ
E x e r c i c e 7.9
En supposant que la tension V q est nulle, la tension ^GS du transistor est égale à 0 V. Il est donc
conducteur et court-circuite R j vers la masse. Les deux résistances R j et R2 se trouvent donc en
parallèle et forment une résistance équivalente R telle que :
/?,/?
R
/?,+/?
Nous sommes alors en présence d ’un amplificateur non inverseur de gain G y tel que :
Gv =
*3
Cette fois, on a : G v = 1 + ----
R2
Il s ’agit donc bien d ’un amplificateur dont nous pouvons commander le gain par l’intermédiaire
du signal de commande V q .
E x e r c i c e 7.1 0
Si la tension d ’entrée est nulle, la tension V q $ du transistor T\ est égale à - 5 V. Comme il s’agit
d ’un transistor canal P, il est donc conducteur et court-circuite la tension Vs sur la tension
d ’alimentation V qq • Dans Ie même temps, le transistor T2 possède une tension V q § nulle.
Comme il s ’agit d ’un M OSFET canal N, il est bloqué et isole Vs de la masse.
On a donc : Ve = 0 V = > V s = 5 V .
Si la tension d ’entrée est égale à 5 V, la tension V q $ du transistor T j est nulle. Comme il s ’agit
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d ’un transistor canal P, il est bloqué et isole la tension Vs de la tension d ’alimentation V qq . Dans
le même temps, le transistor T2 possède une tension V q $ égale à 5 V. Comme il s ’agit d ’un
MOSFET canal N, il est conducteur et court-circuite Vs à la masse.
On a donc : Ve = 5 V => Vs = 0 V .
Le montage correspond à un inverseur logique.
194
Corrigés des problèmes
C o r r ig é s d e s p r o b lè m e s
P r o b l è m e 7.1
[ ^ E f f e c tu o n s le schéma équivalent du montage (figure 7.31) en remplaçant, comme dans
l’exercice précédent, les deux résistances de polarisation de grille par la résistance R0.
Ona: vs = - s R Dv Q S .
° r : VGS = VG - Vs*
Avec : G = v e .
TJ
O E t: vs = .v/?mvGS.
C
=5 D ’°ù : VGS = v e - s^ mv GS-
Q
Soi t : ve = (1 + ^ m)vGS.
o
CM
Vc - ^ n v r ç -s R D
© On en déduit alors : G v = — = --------------------
J3 ve {1 + -v^ m )v GS 1+
en i
> ”3
Q.
O 3
û
U
©
195
7 . Les transistors à effet de champ
- sR d Rd
Dans ces conditions, le gain en tension ne dépend plus de la pente du transistor ; le phénomène de
distorsion quadratique est éliminé.
P r o b l è m e 2.2
D Le schéma équivalent du montage à drain commun est très simple à obtenir (figure 7.32).
Comme toujours, nous remplaçons les deux résistances de polarisation de grille par leur résistance
équivalente /?0.
Le gain en tension du montage a pour expression :
G iG= 0 1d D
-> •
A
fïïJ
S
v.
Fi gur e 7.32
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vs
Donc : G y =
V
e ( 1 + s R s )v gs 1 + sRg
196
Corrigés des problèmes
Si les bornes d ’entrée sont court-circuitées, la tension de grille se trouve à la masse. On a donc
VGS = - v s . Comme /s = , on obtient :
z = ~Vqs = I
S s v GS s
-J-J
1>
vu
TJ
O 3
3
C
=3 C
q
û C
U
’cL
O
fM
©
CT)
>- ”3
CL
O 3
û
U
Q
197
L es circu its lo g iq u es
COMBINATOIRES
RA PPELS DE CO U RS
L ’électronique moderne traite non seulement des signaux analogiques qui varient continûment au
cours du temps, mais également de signaux numériques ou logiques qui ne peuvent prendre que
deux valeurs distinctes.
Les dispositifs qui traitent ou transforment de tels signaux sont les circuits logiques dont l’étude
fait appel au formalisme mathématique de l’algèbre de Boole. Cet ouvrage se limite volontairement
à la famille la plus simple des circuits logiques combinatoires.
8.1 L es lois de l ’a lg èb r e de B o o le
L’algèbre de Boole est l’ensemble B = {0; 1 } muni de la loi « OU » notée « x + y », de la loi « ET »
notée « xy » et de la négation « NON » notée « x », où x et y sont deux éléments de l’ensemble B . Les
éléments 0 et 1 de B peuvent être appelés vrai ou faux, oui ou non et correspondent, au niveau des
circuits électroniques, à deux niveaux de tension différents, en général 0 et 5 V.
Ces lois sont définies par :
x y = 1 si et seulement si x = 1 et y = 1 .
x + y = 1 si et seulement si l’une au moins des deux variables vaut 1.
Je = I si et seulement si x = 0 et réciproquement (lire « x barre »).
Compte tenu de la taille de l’ensemble B, il est facile représenter dans un tableau, appelé table
de vérité, l’ensemble des combinaisons possibles des couples (x; y) et leurs valeurs
correspondantes pour n ’importe laquelle de ces lois élémentaires (figure 8.1).
Cette même figure présente les schémas normalisés de ces fonctions logiques (norme
internationale en haut et norme française en bas).
R e m a rq u e
Lorsque l’on applique la négation à une variable x, celle-ci est dite complémentée.
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198
8.3. Fonctions et systèmes logiques combinatoires
\x + (y + z) = (x + y) + z
Associativité des deux lois :
[*(yz) = (* y)z
\ x + 0 = jc
éléments neutres :
1 JC- 1 = X
(X + \ = 1 JC -h JC = 1
éléments absorbants et symétriques :
[ jc - 0 = 0 x -x = 0
\x + X = X
Idempotence
\ x ■X - X
\x • (y + z) = x y + xz
- Distributivité de chacune des lois :
[x + ( yz) = (x + y) ■(* + z)
Deux autres lois sont à considérer comme essentielles ; il s ’agit des lois de Morgan :
-O | x *y = x + y et * + y = x • y .
O
c
=5 g
Q
1 8.3 F o n c tio n s et sy st èm es lo g iq ues c o m bin a t o ir es
O Oo
(N 0
J Une fonction logique combinatoire est une fonction de B, de plusieurs variables appartenant à B
©
2 et dont la valeur (0 ou 1) dépend d ’une combinaison logique (utilisant les lois ET, OU et NON)
CT) 1 des variables.
>* O
Q. C
O 3
û
U
©
199
Chapitre 8 . Les circuits logiques combinatoires
1 0 1 0 0
NON (appelées souvent AND, OR et inverseur) dont la 1 0 1 1 0
représentation symbolique correspond à celle de ces opérations
1 1 0 0 0
(figure 8.1), mais on utilise souvent des portes élémentaires réalisant
1 1 0 1 1
les opérations NON-OU (appelée également NOR) et NON-ET
1 1 1 0 1
(appelée également NAND). La figure 8.4 présente la représentation
1 1 1 1 1
symbolique internationale et française de ces deux portes classiques,
ainsi que leur table de vérité. Figure 8.3
200
8.4. Circuits logiques électroniques
X y x+ ÿ~ X y x-y
0 0 1 0 0 î
0 î 0 0 î î
1 0 0 1 0 î
1 1 0 1 î 0
porte NOR
F ig u r e 8.4
On cherche souvent à construire un système logique en n ’utilisant q u ’un seul type de porte ; par
exemple, des portes NAND, ou des portes NOR. Les portes logiques élémentaires sont en effet
disponibles sous forme de circuits intégrés comportant 2, 4 ou 8 portes identiques. En concevant
des circuits qui utiliseraient, en petit nombre, quelques portes NAND, quelques NOR, quelques
inverseurs, on multiplierait le nombre de circuits intégrés à mettre en œuvre et, très souvent, dans
chaque circuit, seules une ou deux portes seraient utilisées. Le coût et l’encombrement
deviendraient alors prohibitifs. Si on se contraint à n ’utiliser q u ’une seule catégorie de portes (des
NAND ou des NOR, par exemple) on utilise au maximum les ressources disponibles au sein d ’un
même circuit intégré. Ce choix est donc dicté par des considérations d ’optimisation. Il est possible
de réaliser n’importe quelle fonction logique combinatoire en utilisant uniquement des portes
NAND ou uniquement des portes NOR.
£ R e m a rq u e
c Pour concevoir un inverseur, il suffit de prendre une porte NOR ou une porte NAND et d’en relier
SSI les deux entrées.
U
tt
Les circuits électroniques logiques se répartissent en plusieurs familles possédant chacune des
TJ
O | caractéristiques différentes. Les plus connus sont les circuits logiques TTL et les circuits CMOS,
C
=3 è Les circuits logiques TTL (Transistor Transistor Logic) sont fabriqués à partir de transistors
û £ bipolaires. Longtemps réputés comme les plus rapides (en terme de commutation), ils sont
g- malheureusement très gourmands en énergie. Cette famille de circuits est en voie d ’extinction
O *j
(N 2 mais reste toujours disponible pour la maintenance des systèmes qui en comportent. On leur
© •g. préfère néanmoins aujourd’hui les circuits logiques CMOS (Complementary Métal Oxyde Semi-
en
2 conductor) fabriqués à partir de transistors MOS à effet de champ, qui consomment très peu
> d ’énergie, qui possèdent une impédance d ’entrée infinie et qui, compte tenu des progrès
Q. c
O 3
U û
©
201
Chapitre 8 . Les circuits logiques combinatoires
technologiques réalisés, sont la plupart du temps suffisamment rapides pour la plupart des
applications courantes de l’électronique logique.
Signalons l’existence d ’autres familles de circuits logiques (nombreuses en réalité), qui ne sont,
la plupart du temps, que des variantes de ces deux grandes familles TTL et CMOS et possèdent
quelques particularités qui les destinent à des applications bien ciblées. Quoi q u ’il en soit, on
retrouve, dans chacune des familles, les mêmes types de fonctions logiques préfabriquées sous
forme de circuits intégrés.
Il convient de retenir q u ’aucun courant ne rentre dans une porte logique CMOS et que le courant
de sortie maximal est de l’ordre de quelques mA à quelques dizaines de mA selon les séries de
circuits. Ce courant de sortie est sortant lorsque la sortie est à 1 et entrant lorsque la sortie est à 0.
Somme toute, cette orientation du courant est logique puisqu’il doit être bien rare d ’observer un
courant sortant d ’une porte dont la sortie est à 0 et se dirigeant vers un potentiel plus faible.
Les différentes familles de circuits diffèrent aussi par leurs seuils de basculement qui
détermine, en fonction de la tension d ’entrée, si la sortie se trouve à l’état bas (0 V) ou à l’état haut
(5 V). En pratique, toute tension d ’entrée inférieure à un certain seuil sera perçue, par la porte,
comme un niveau d ’entrée 0, tandis que toute tension supérieure à un second seuil sera perçue
comme un niveau d ’entrée 1.
Ainsi, pour la technologie TTL, on a :
La technologie CMOS ne présente pas d ’ambiguïté au niveau des niveaux d'entrée puisqu’il
n ’existe ici aucune zone incertaine.
Lorsque l’on conçoit un système logique, il est nécessaire d ’être certain, pour des raisons
évidentes d ’optimisation, de disposer de sa forme minimale, autrement dit, de celle qui permettra
de l’implémenter avec un minimum de composants. Il est donc nécessaire de disposer d ’outils
permettant de déterminer la forme minimale d ’une fonction logique à partir de n’importe laquelle
de ses formes.
Le plus adapté de ces outils est le tableau de Karnaugh : il s’agit de présenter la table de vérité
de la fonction logique sous la forme d ’un tableau à double entrée et non plus d ’une simple liste.
202
8.6. Temps de commutation des portes logiques
Dans le cas d ’une fonction de 4 variables, le tableau de Karnaugh comporte 4 lignes et 4 colonnes,
soit 16 cases représentant chacune une valeur possible du quadruplet (a,b,t\d) (figures 8.5 et 8.6).
\ c 'd
00 01 11 10 00 01 11 10
00 0 0 0 0 00 0 0 0 0
01 0 0 (1 1) 01 0 0 0 0
11 0 0 11 0 0
(' ZD (L
10 0 0 10 0 0 0 0
V1 V
R e m a rq u e
Noter que les couples {a,b), d’une part, et (c,d), d’autre part, s’écrivent dans l’ordre : 00, 01, 11,
10.
Donc : f { a , b , c , d ) = a b c + ac .
S On peut opérer tout regroupement de 2, 4 ou 8 cases sur des lignes ou colonnes voisines, y
g compris, comme c ’est le cas sur la figure 8.6, lorsqu’il s ’agit des colonnes ou des lignes extrêmes.
•Sj
y
‘C 8 .6 T e m p s d e c o m m u t a t i o n d e s p o r t e s l o g i q u e s
"O
O 33
c
D Le fonctionnement d ’une porte logique est tributaire des composants élémentaires qui la
û constituent. Q u ’il s’agisse de transistors bipolaires ou de
transistors MOS, ceux-ci ne commutent jamais a. ab=a+b
O
fN instantanément et il en est ainsi des circuits logiques. b-
© O. Considérons à titre d ’exemple le circuit de la figure 8.7
O) 3 qui représente la fonction logique f ( a , b ) = â + b et sa Fi gur e 8.7
I
> -3
Q.
o û
U
Q
203
Chapitre 8 . Les circuits logiques combinatoires
EN O N CES DES E X E R C IC E S
E x e r c i c e 8.1 * T a b l e s de v é r i t é et f o r m e s c a n o n i q u e s
Établir les tables de vérité, puis donner les formes canoniques des fonctions logiques suivantes :
a) J'(a,b) = a + b
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b) f ( a, b, c) = a + b (â + c)
c) f (a, b, c, d) = (abd + c) ■d .
204
Énoncés des exercices
E x e r c i c e 8.3 * R e l a t i o n e n t r e t a b l e de v é r i t é et f o r m e c a n o n i q u e
Établir la table de vérité de la fonction logique dont la forme canonique est donnée par la relation :
f { a , b) - ab + cib .
E x e r c i c e 8.4 * F o r m e s c a n o n i q u e s d e s f o n c t i o n s N A N D et N O R
Déterminer les formes canoniques des fonctions NAND et NOR de deux variables.
E x e r c i c e 8.5 * É t u d e de la f o n c t i o n O U e x c l u s i f
On définit la fonction logique OU Exclusif (encore appelée XOR) par la relation suivante :
-j-j
v a © b = 1 si et seulement si on a = 1 ou b = 1, mais a © b - 0 pour a = b = 1.
'O
Établir la table de vérité de cette fonction logique et déterminer sa forme canonique.
“O
o 3
3
c
=3 C
q E x e r c i c e 8.6 ** S i m p l i f i c a t i o n d ’u n e f o n c t i o n l o g i q u e
Q C
‘cL On considère la fonction logique définie par :
o
fM
f { a, b, c, d) - â b c d + â b c d + a b c d + a b c d + a b c d + a b c d .
©
Établir la forme minimale de cette fonction logique et proposer son schéma en n ’utilisant que des
CD
205
i 8 . Les circuits logiques combinatoires
E x e r c i c e 8.7 ** S i m p l i f i c a t i o n d ’un e f o n c t i o n l o g i q u e
On considère la fonction logique définie par :
f ( a , b, c, d) - â b c d + â b c d + â b c d + â b c d + â b c d + a b c d + a b c d .
Établir la forme minimale de cette fonction logique et proposer son schéma en n ’utilisant que des
portes NOR à deux entrées.
E x e r c i c e 8.8 ** S i m p l i f i c a t i o n d ’un e f o n c t i o n l o g i q u e
On considère la fonction logique définie par :
f (a, b, c, d) = â b c d + â b c d + a b c d + a b c d + a b c d + a b c d + a b c d + a b c d .
Établir la forme minimale de cette fonction logique et proposer son schéma en n ’utilisant que des
portes NAND à deux entrées.
E x e r c i c e 8.9 ** R é a l i s a t i o n d ’u n e f o n c t i o n O U e x c l u s i f à l’a i d e de p o r t e s
NAND
Proposer un circuit réalisant la fonction OU-Exclusif de deux variables, en n’utilisant que des
portes NAND à deux entrées.
E x e r c i c e 8 . 1 0 ** S i m p l i f i c a t i o n d ’un c i r c u i t l o g i q u e à p o r t e s N A N D
On considère le montage de la figure 8.13. Établir l’expression de la fonction/ et, proposer, le cas
échéant, un nouveau montage plus économique.
"D
E x e r c i c e 8.1 1 *** C o n c e p t i o n d ’un a f f i c h e u r 7 s e g m e n t s
O
C
=3 Soit un chiffre décimal pouvant varier de 0 à 9 et représenté par un ensemble de quatre variables
Q
logiques x, y, z et t. On dit que le chiffre décimal est codé en binaire (code BCD : binary coded
of\i décimal). Puisqu’il s 4agit uniquement de coder un nombre inférieur ou égal à 9, le quadruplet
d ’entrée peut donc varier de 0000 à 1001.
©
On considère un afficheur 7 segments composé de 7 barettes de diodes électroluminescentes
CD (figure 8.14) et on se propose de caractériser le circuit logique qui permet, à partir des entrées
>
Q.
O
U
206
Énoncés des problèmes
F ig u re 8.14
(x, y, z, t), de commander l’affichage adéquat correspondant au chiffre décimal représenté par le
quadruplet.
Ce circuit est composé de 7 fonctions logiques a, b, c, d, e, f et g qui correspondent chacune à un
des segments à allumer. On considérera que le segment est allumé lorsque la fonction vaut 1.
Établir, sous forme d ’un seul tableau, les tables de vérité de ces 7 fonctions logiques. Proposer le
schéma d ’un montage permettant de réaliser la fonction e.
207
8 ■Les circuits logiques combinatoires
ve(t)
A
F ig u re 8.17
P r o b l è m e 8.3 *** C i r c u i t a d d i t i o n n e u r
On souhaite dans un premier temps réaliser un système permettant d ’additionner deux nombres
binaires a et b de 1 bit et qui fournit, comme résultats, une variable s correspondant à leur somme
(sur 1 bit) et une variable c représentant l’éventuelle retenue de cette addition (sur 1 bit
également).
D Établir la table de vérité de chacune des deux fonctions s et c et proposer un schéma
électronique permettant de réaliser cette opération.
Dans un second temps, on souhaite réaliser le système
représenté sur la figure 8.18. Il s ’agit d ’un dispositif ^ s
permettant d ’additionner trois chiffres binaires (0 ou 1) et i
TJ
délivrant, à sa sortie, une variable s correspondant à la cn_x cn
O
C
=5 somme de ces chiffres et une variable c correspondant à
û l’éventuelle retenue. F ig u re 8.18
O E J Proposer le schéma électronique du montage.
CM
© E ) Montrer q u ’en utilisant plusieurs de ces montages combinés judicieusement, il est possible de
réaliser un circuit additionneur de deux nombres quelconques de n bits chacun.
en
>
Q.
O
U
208
Du mal à démarrer ?
DU MAL A D EM A RRER ?
8.1 Etablir les tables de vérité en considérant l’ensemble des cas possibles (jusqu’à 16 vecteurs
d ’entrée différents pour une fonction de 4 variables). La forme canonique se lit directement
dans la table de vérité.
8.2 Progresser pas à pas sur le schéma en partant de la gauche en y reportant, au fur et à mesure,
les expressions de sortie de chacune des portes. Procéder avec méthode, rigueur et patience.
8.3 Lorsqu’une fonction est donnée sous forme canonique, la table de vérité se remplit
automatiquement.
8.4 La forme canonique d ’une fonction se lit dans sa table de vérité.
8.5 Dresser la table de vérité de la fonction et conclure.
8.6 La recherche de la forme minimale de la fonction se réalise à partir du tableau de Karnaugh.
Dans cet exercice, les deux seuls regroupements possibles sont évidents. Pour concevoir le
circuit, il est nécessaire de démarrer le raisonnement au niveau de sa sortie. En effet, si le
circuit doit entièrement être réalisé avec des portes NAND, sa sortie est donc constituée,
immanquablement, par la sortie d ’une porte NAND. Il convient alors de chercher quelles
sont les entrées de cette porte de sortie, puis, de remonter ainsi jusqu’aux variables d ’entrée.
8.7 Mêmes conseils que pour l’exercice 8.6. On veillera particulièrement, ici, à effectuer les
regroupements les plus grands possibles, et à en effectuer le moins possible.
8.8 Mêmes conseils que pour l’exercice précédent.
8.9 Le tableau de Karnaugh est inutile compte tenu du faible nombre de variables. On cherchera
à faire apparaître algébriquement des opérateurs de type NAND dans l’expression de la
forme canonique de la fonction XOR.
8.1 0 La simplification éventuelle du circuit doit être recherchée à partir du tableau de Karnaugh
de la fonction. Ce tableau sera très facilement construit à partir de l’expression de la fonction
/. On cherchera à réaliser cette même fonction logique en utilisant des portes NOR. Il se
w trouve que ce choix permet de limiter le nombre de portes à utiliser.
^ 8.1 1 Lorsqu’on effectuera le tableau de Karnaugh de la fonction e, il pourra être très intéressant
de tenir compte du fait que seules les configurations (jc, y, z, t) comprises entre 0000 et 1001
£ peuvent être présentées à l’entrée du système.
"Si
'u.
TJ
O |3 P r o b l è m e 8.1
C
=3 C
Q § Il s’agit bien d ’un système logique combinatoire à quatre entrées : la sortie est entièrement
•g. déterminée par la valeur du quadruplet (a , b, c, d). Il convient de réaliser la table de vérité, puis,
o % le tableau de Karnaugh qui permettra d ’obtenir la forme minimale de la fonction avant son
fM
209
Chapitre 8 . Les circuits logiques combinatoires
P r o b l è m e 8.2
Ce circuit correspond à un montage monostable qui transforme une impulsion de largeur x en une
impulsion de largeur plus importante. Le principe de ce montage repose sur la charge du
condensateur placé à l’entrée du second inverseur.
P r o b l è m e 8.3
Dans la première partie, il y a bien deux fonctions logiques différentes et indépendantes s et c dans
le dispositif. Les tables de vérité permettent de mettre en évidence immédiatement les expressions
des deux fonctions. Dans la deuxième partie, on généralise ici le résultat de la première question.
Le choix des noms des variables n ’est pas anodin.
C o r r ig é s d e s e x e r c ic e s
E x e r c i c e 8.1
a) La figure 8.19 représente la table de vérité de la fonction / ( f l , b) = a + b
qui n’est rien d ’autre que celle de la loi OU. La forme canonique s ’obtient a b a +b
immédiatement à la lecture de cette table de vérité : 0 0 0
La fonction vaut 1 : 0 1 1
lorsque : a = 0 et b = 1, soit lorsque âb = 1 1 0 1
1 1 1
ou bien lorsque : a = 1 et b = 0, soit lorsque ab = 1
ou bien lorsque : a = 1 et b = 1, soit lorsque ab = 1 Figure 8.19
Finalement, la fonction vaut 1 lorsque â b + a b + ab = 1 .
D o n c: f ( a , b ) = âb + ab + a b .
b) La figure 8.20 représente la table de vérité de la fonction
a b c b a+c b (a + c) /
f { a , b, c) = a + b • (â + c ) . Pour plus de commodité, il
peut être utile, comme cela est proposé, de détailler les 0 0 0 1 1 1 1
différents termes avant de calculer la valeur de la fonction. 0 0 1 1 1 1 1
On remplit chacune des colonnes correspondant aux 0 1 0 0 1 0 0
expressions intermédiaires en raisonnant sur les valeurs des 0 1 1 0 1 0 0
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f ( a , b, c ) = a b c + abc + a b c + a b c + abc + a b c .
210
Corrigés des exercices
a b c d âbd âbd + c /
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 1 0 0 0
0 0 1 0 0 1 0
0 0 1 1 0 1 1
0 1 0 0 0 0 0
0 1 0 1 1 1 1
0 1 1 0 0 1 0
0 1 1 1 1 1 1
1 0 0 0 0 0 0
1 0 0 1 0 0 0
1 0 1 0 0 1 0
1 0 1 1 0 1 1
1 1 0 0 0 0 0
1 1 0 1 0 0 0
1 1 1 0 0 0 0
1 1 1 1 0 0 0
Figure 8.21
La forme canonique de la fonction se déduit de la lecture de la table de vérité en écrivant les
mintermes correspondant aux lignes pour lesquelles la fonction logique vaut 1 :
f ( a , b, c, d) = â b c d + â b c d + â b c d + a b c d .
g E x e r c i c e 8.2
Z Cas de la figure 8.10
TJ
’g II suffit de reporter, sur le schéma, les expressions des
O 1 différentes sorties des portes logiques, en progressant de
C
ZJ c
c l ’entrée vers la sortie (figure 8.22).
a c
On a donc : f ( a , b ) = âb .
O
f\l
Cas de la figure 8.11
© O.
CT)
2 On a : f { a , b , c ) - [(a b ) - c ] - a .
>*
Q. c
O 3
û
U
©
21 1
Chapitre 8 . Les circuits logiques combinatoires
E x e r c i c e 8.3 a b /
La fonction f ( a , b ) = a b + db est donnée sous sa forme 0 0 1
canonique. Il suffit donc, dans la table de vérité, de reporter 0 1 0
des valeurs 1 sur les lignes correspondant aux deux termes ab 1 0 0
et a b , c ’est-à-dire, respectivement 1 1 et 00 (figure 8.25). 1 1 1
F ig u re 8.25
Ce q u ’il faut retenir de cet exercice
Lorsqu’une fonction est fournie sous sa forme canonique, sa table de vérité s ’obtient
immédiatement.
E x e r c i c e 8.4
Il suffit, pour déterminer les formes canoniques de ces deux fonctions, de considérer leurs tables
de vérité respectives (figure 8.4) et de lire les termes correspondant aux valeurs 1 de la fonction.
On a pour la fonction NAND : ab - db + db + ab
et pour la fonction NOR : a + b - db .
212
Corrigés des exercices
E x e r c i c e 8.6
En supposant que le transistor est polarisé dans sa zone de a b c d /
fonctionnement linéaire et en Etablissons dans un premier temps la 0 0 0 0 1
table de vérité de la fonction /. Avec un peu d ’entraînement, cela 0 0 0 1 0
deviendra rapidement superflu car il est possible de remplir le tableau 0 0 1 0 0
de Karnaugh directement à partir de la forme canonique de la 0 0 1 1 0
fonction. 0 1 0 0 0
Pour remplir la table de vérité (figure 8.27), il suffit de reporter, dans 0 1 0 1 0
la colonne/, le résultat 1 sur chaque ligne correspondant à chacun des 0 1 1 0 1
termes de la forme canonique de la fonction : 0 1 1 1 1
0000 pour cibcd 1 0 0 0 1
0111 pour â b c d , etc. 1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
Reportons à présent ces résultats dans un tableau de Karnaugh
1 0 1 1 0
(figure 8.28). Deux regroupements sont parfaitement visibles :
1 1 0 0 0
Le premier regroupement concerne les quatre 1 situés à l’intersection 1 1 1 0
0
des deux lignes qui correspondent à b = 1 et des deux colonnes qui 1 1 1 0 1
correspondent à c = 1.
1 1 1 1 1
La présence de ce groupe s ’interprète de la manière suivante : quelle
que soit la valeur de a et quelle que soit la valeur de d, la fonction f F ig u re 8.27
vaut 1 du moment que b et c valent simultanément 1. Ce
regroupement se traduit donc par la présence du terme bc dans la 00 01 11 10
X
fonction f. 00 UJ 0 0 0
Le second regroupement entre les cases 0000 et 1000 correspond au 01 0 0 (1 n
terme b c d . 11 0 0 11 V
10 m 0 0 0
En effet, les deux l se trouvent dans la colonne correspondant à c = 0
et d = 0, donc à cd = 1 , et sur deux lignes caractérisées par b - 0, la F ig u re 8.28
valeur de a n ’important pas.
En conclusion, la fonction vaut 1 si bc = 1 ou si b c d = 1 .
"O
o & On a donc : f ( a , b, c, d) = bc + b c d .
c
=3 C
Q Il est intéressant de noter que la valeur de a est sans importance sur la fonction.
Pour concevoir le circuit logique qui correspond à cette fonction, et ce, uniquement à partir de
o
fM portes NAND, raisonnons en partant de la sortie de ce circuit qui doit, immanquablement, être la
© CL sortie d ’une porte NAND. Il faut donc mettre la fonction / sous la forme du NAND de deux
2 expressions. Pour ce faire, on force la fonction NAND à apparaître dans l’expression d e / e n
CD I
-3 complémentant deux fois celle-ci.
>
CL
o a
U
Q
213
Chapitre 8 . Les circuits logiques combinatoires
S o it: f ( a , b , c , d ) = bc + b c d = (bc + b c d ) . bc
Appliquons la loi de Morgan à l’expression contenue entre parenthèses :
f ( a , b , c , d ) = (bc + bc d) = ( ( bc) ■( b c d ) ) .
Cette transformation permet de faire mettre la fonction / sous la forme de
l’opération NAND de deux expressions : (bc) d ’une part et ( bc d) d ’autre
part (figure 8.29).
Le terme (bc) est lui-même le résultat de l’opérateur NAND appliqué à b Figure 8.29
et à c. Quant au terme ( bcd) = (bc) • ( d ) , il est le résultat de l’opérateur
NAND appliqué à ( bc) et à ( d ) . Ceci nous permet de poursuivre la mise en forme du schéma
(figure 8.30).
Le terme (d) s ’obtiendra en inversant simplement d.
Le terme bc = (bc) se trouve être l’opération NAND de b et c, inversée. Cela nous permet de
compléter définitivement le schéma du montage (figure 8.31).
\a / 00 01 11 10
E x e r c i c e 8.7
00 0 0 /1
Établissons immédiatement le tableau de Karnaugh de la fonction
01
M 0
logique en y reportant les 1 correspondant aux mintermes de la f1'
forme canonique (figure 8.32).
11 U V 0 0
10 0 0 0 0
Comme il s’agit de faire le moins de regroupements possibles (de
manière à obtenir le moins de termes) et de faire les plus grands Figure 8.32
214
Corrigés des exercices
regroupements possibles (pour que ces termes soient le plus légers), effectuons les deux
regroupements proposés.
Le regroupement des quatre cases grisées correspond au terme bc (la fonction vaut 1 du moment
que b - 1 et c = 0 et ce, quelles que soient les valeurs de a et d.
Le second regroupement (non grisé), correspond au terme a d .
On a donc : f ( a , b , c, d) = bc + â d .
Comme il s ’agit de proposer un schéma ne faisant intervenir que des portes NOR à deux entrées,
procédons comme pour l’exercice précédent, en partant de la sortie et en « forçant » l’apparition
des opérateurs NOR successifs jusqu’à ce q u ’on remonte aux variables de la fonction.
S o it: f ( a , b , c , d ) = bc + â d = bc + â d .
Cette forme est la négation du résultat de l’opération NOR entre bc et â d .
F ig u re 8.33
-j-j E x e r c i c e 8.8
u 00 01 11 10
vu La figure 8.34 représente le tableau de Karnaugh de la fonction.
00 0 0 0 m
“D
O 3
L ’objectif consiste toujours à effectuer le moins de regroupements
C 3 possibles avec à chaque fois, le maximum de cases (2, 4 ou 8). 01 0 0 0 1
=3 C
O
q
C 11 0 0 fl V
O U Il ne faut pas hésiter à faire se chevaucher les regroupements pour
i—l '5. 10 o 1 l1 ■>;>
O atteindre cet objectif.
rsi
Les trois regroupements de ce tableau nous donnent les trois termes de F ig u re 8.34
© -C
CL la forme minimale de la fonction :
_c J3
ü> f ( a , b, c, d) = a b + cd + ac .
>- T3
CL C
O 3
U Q
©
215
. Les circuits logiques combinatoires
Cela fait apparaître la fonction comme le résultat de l’opération NAND des deux expressions
{ab + ac) et c d .
Le terme cd se trouve déjà sous la forme du résultat d ’une opération NAND de deux grandeurs
logiques.
Quant à {cib + a c ) , on peut écrire :
E x e r c i c e 8.9
La fonction XOR a pour forme canonique : a ® b = cib + ab .
On peut écrire : a © b = âb + ab = ab a b .
Ce qui fait apparaître la fonction XOR comme le résultat de l’opération NAND des deux
expressions cib et ab qui, elles-mêmes, sont déjà sous la forme d ’un opérateur NAND.
216
Corrigés des exercices
Figure 8.36
Figure 8.37
E x e r c i c e 8.1 0
Effectuons directement sur le schéma le calcul de la fonction logique (figure 8.38).
Nous obtenons ainsi sa forme brute : f ( a , b , c ) = âb c - âb + c = âb + c .
a \ c 0 1
00 (1 1)
b 01 0 1
11 0 1
c c 10 0 lil
•Xj
1»
-o Figure 8.38 Figure 8.39
TD
O 33 Le tableau de Karnaugh (figure 8.39) nous montre q u ’il nous est impossible de simplifier cette
c
C
Q
13
c
O forme. Toutefois, nous pouvons remarquer que cette fonction peut être transformée en utilisant la
loi de Morgan :
’d.
o C_)
rsj f ( a , b, c) - âb + c - a + b + c = a + b + c .
© O.
J3 La fonction apparaît ainsi comme le résultat inversé de l’opération NOR de l’expression a + b et
CD
> TO
J de c. Il suffit donc de trois portes NOR pour réaliser cette fonction (figure 8.40).
Q. c
O 3
Q
U
©
217
Chapitre 8 . Les circuits logiques combinatoires
5 > n
a + b +c a + b +c
F ig u re 8.40
R e m a rq u e
La possession de la forme minimale de la fonction logique ne garantit pas toujours la conception
du schéma le plus simple. Certaines fonctions s’implémentent de façon plus économique avec des
portes NAND, d’autres avec des portes NOR.
Ce q u ’il faut retenir de cet exercice
Pour être sûr q u ’on implémente une fonction logique sous sa forme la plus économique, ne
pas hésiter à rechercher sa simplification maximale. Par ailleurs, une même fonction peut
s’exprimer plus simplement à l’aide de portes NOR ou au contraire à l’aide de portes NAND.
Il n ’y a pas de règle générale et mieux vaut tester chaque solution pour choisir la plus
intéressante.
E x e r c i c e 8.1 1
Chacune des sept sorties du décodeur est une fonction logique qui dépend du nombre présenté à
l’entrée : cette fonction doit valoir 1 si le segment considéré doit s’allumer et 0 dans le cas contraire.
Afin de déterminer ces fonctions, il est nécessaire de faire l’inventaire de tous les cas possibles,
autrement dit d’établir les sept tables de vérité en fonction du nombre à afficher (figure 8.41). Seuls les
dix premiers chiffres doivent être considérés. La table de vérité s’arrêtera donc à 1001 (9 en décimal).
X y 2 t a b c ci e / g
0 0 0 0 0 1 1 1 0 1 1 1
1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 1 0
2 0 0 1 0 1 0 1 1 1 0 1
3 0 0 1 1 1 0 1 1 0 1 1
4 0 1 0 0 0 1 1 1 0 1 0
5 0 1 0 1 1 1 0 1 0 1 1
6 0 1 1 0 1 1 0 1 1 1 1
Copyright © 2010 Dunod.
7 0 1 1 1 1 0 1 0 0 1 0
8 1 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1
9 1 0 0 1 1 1 1 1 0 1 1
F ig u re 8.41
Ce tableau se remplit ligne par ligne en considérant, pour chaque nombre décimal de 0 à 9, les
segments qui doivent ou non s’allumer. Par exemple, pour afficher le chiffre 3, tous les segments
doivent être allumés sauf le b et le e.
218
Corrigés des problèmes
Chacune des fonctions peut alors être implémentée à partir de sa forme la plus simple déterminée
à partir de son tableau de Karnaugh, ou encore à partir de constatations simples effectuées dans la
table de vérité.
Par exemple, le segm ent/ s’allume pour tous les chiffres décimaux, sauf pour le chiffre 2. Nous
pouvons donc écrire : _
/ = dbcd.
Il n ’est pas question ici d ’établir l’ensemble des tableaux de Karnaugh (de toute manière, des
décodeurs BCD/7 segments existent tout faits dans le commerce). Toutefois, prenons l’exemple
de la fonction e et recherchons sa forme minimale.
Son tableau de Karnaugh est présenté sur la figure 8.42. Les cases qui \ z f 00 01 11 10
correspondent à des cas impossibles en ce qui concerne les variables x iy \
d ’entrée ont été marquées d ’un X. En se limitant à la démarche classique 00 UJ 0 0 (Tl
d ’analyse du tableau, il est possible de former deux regroupements de 01 0 0 0 Lu
11 X X X X
deux termes.
10 m 0 X X
On a donc : e = xzt + yzt .
Toutefois, puisque certaines cases correspondent à des cas impossibles, F ig u re 8.42
rien ne nous empêche de décider de la valeur de la fonction pour ces
quadruplets d ’entrée. \ z f 00 01 11 10
En remplaçant judicieusement certains X par des 1, il est possible de
00 © 0 0 10
réaliser des regroupements plus larges (figure 8.43).
01 0 0 0 1
Il convient ici, de chercher à agrandir les regroupements précédents pour X X X 1
11
réduire les termes de la fonction. X <2>
10 0 0
On a ainsi : e = zt + ÿ t .
F ig u re 8.43
Ce q u ’il faut retenir de cet exercice
Même s’il existe des décodeurs 7 segments disponibles dans le commerce, sous forme de
circuits intégrés dédiés, il est néanmoins intéressant de se rendre compte par soi-même que ce
genre de système n’est composé que de fonctions logiques combinatoires somme toute assez
simples. On retiendra également la technique qui consiste à considérer certaines valeurs de
— sortie à notre convenance pour simplifier les expressions, à partir du moment où l’on est sûr
c
que cela ne perturbe en rien le fonctionnement du dispositif.
TJ
O C o r r ig é s d e s p r o b lè m e s
c
3
O
Ü
’S. P r o b l è m e 8.1
o
fM
D Le système possède bien quatre entrées. Remplissons le tableau de Karnaugh directement sur la
© base de la définition de la fonction (figure 8.44). On lit alors, sur les trois regroupements possibles :
O) I
TJ f ( a , b , c , d ) = âc + b c d + â b d .
> C
CL 3
o a
U
©
219
8 . Les circuits logiques combinatoires
v 00 01 11 10
00 0 o -1 w A
01 0 0 V1 i)
il 0 0 0 0
10 0 0 m 0
Figure 8.44
Soit : f { a , b, c, cl) = ac + bd • (c + a) = ac + bd • (c + a ) .
D ’où : f ( a , b, c, d) = âc bd ■(c + â ) .
^ Cette transformation permet de faire apparaître la fonction logique comme le résultat de
l’opération N AND de â c y d ’une part, et de b d • (c + â) y d ’autre part. Ces deux expressions
constituent elles-mêmes des opérations NAND.
La réalisation du schéma correspondant à la fonction logique (figure 8.45) ne pose aucune
difficulté lorsque l’on a remarqué que :
bd = bd et c + d - c + d - c •a .
D La fonction g définie par :
g = i <=>
est la négation de la fonction /. Son schéma correspond donc exactement au schéma de la
fonction/auquel on aura rajouté, en sortie, une porte NAND aux entrées court-circuitées réalisant
l’opérateur NON.
P r o b l è m e 8.2
[ ^ L o r s q u e v e = 0 , la tension de sortie du premier inverseur est égale à 5 V. La diode est
bloquée car si elle était passante, le point A devrait se trouver au potentiel 5,7 V, ce qui est
impossible. Comme la diode est bloquée et q u ’aucun courant ne peut entrer dans le second
inverseur, la résistance et le condensateur se trouvent dans la configuration d ’un circuit de charge
de condensateur.
220
Corrigés des problèmes
En régime permanent, le condensateur est chargé et plus aucun courant ne peut circuler dans le
dipôle RC. Le point A se trouve donc au potentiel 5 V. La sortie v $ se trouve donc à 0 V
(figure 8.46).
^ Dès que la tension d ’entrée devient égale à 5 V, la sortie du premier inverseur passe
immédiatement au potentiel 0 V.
La diode devient passante puisque polarisée en sens direct : son anode (le point A) est au potentiel
5 V et sa cathode est à la masse. Un courant peut circuler dans la diode car la sortie d ’une porte
CMOS accepte un courant entrant lorsqu’elle est à 0.
Le point A ne reste que très temporairement à 5 V car la diode impose au point A un potentiel égal
à 0,7 V : le condensateur se décharge brutalement.
Comme v A < 2,5 V , l’entrée du second inverseur peut donc être considérée comme étant à 0. La
tension de sortie v s bascule à 5 V. Cet état dure tant que la tension d ’entrée reste à 5 V.
D Lorsque la tension d ’entrée rebascule à 0 V, la diode se bloque à nouveau et le couple
résistance - condensateur se retrouve à nouveau dans la configuration d ’un circuit de charge du
condensateur avec un potentiel initial, pour A, égal à 0,7 V (figure 8.47).
Effectuons, pour plus de commodité, un changement d ’origine des temps
en considérant que t = 0 à l’instant où la charge du condensateur démarre.
Soit i le courant dans le dipôle RC. On a :
•Sj
1»
TJ
O 3
3
C
=3 C dv A
q
û C De plus : V qq = v a + = VA + — *
1»
'ci.
O dvA
fM L ’équation différentielle ÆC —— + v a = ^CC admet Pour solution :
© -c
O.
-î/RC rm
J3
en
V ') Cj + C Figure 8.47
> T3
Q. C
O 3
U Q
©
221
8 . Les circuits logiques combinatoires
et: lim v ^ ( / ) = C j = V qq = 5 V
t —>+°°
- î/RC
D ’o ù : v ^ ( 0 = V qq + (0,7 V - V q q ) z
La tension v ^ (f ) croît donc de 0,7 V à 5 V. Tant que reste inférieure à 2,5 V, l’entrée du
second inverseur est considérée comme restant à 0. La tension de sortie vaut 5 V. A l’instant où
franchit ce seuil, la sortie du montage bascule à 0.
L ’instant T correspondant à ce basculement est tel que :
x -T/RC
v A ( T ) = VC C + ( <0 '7 V " V,CC )e 2,5 V .
—T /R C
Soit : (0,7 V - Vc c )e = 2,5 V - VQC
-T/RC 2.5 V ~ ^ ç ç
e =
0,7 V - Vc c '
^2,5 V - Vc c -
D ’où ln
RC l».7 V - VCCJ
J L -0,54 .
RC
On a donc : T = 0,54 - R C .
La figure 8.48 représente les chronogrammes des différentes tensions du circuit. On prêtera une
attention particulière au fait que nous avons changé l’origine des temps, notamment pour placer
l’instant T.
Il s’agit bien d ’une bascule monostable déclenchant sur un front montant (passage de 0 à 5 V) et
délivrant une impulsion positive.
En plaçant, en sortie de ce montage, un troisième inverseur, on réalise un monostable délivrant
une impulsion négative. En ajoutant un autre inverseur à l’entrée, il déclenchera sur un front
descendant (passage de 5 V à 0 V).
Copyright © 2010 Dunod.
222
Corrigés des problèmes
ve(t)
a
5V
Ve(0
a b s c
0 0 0 0
0 1 1 0
1 0 1 0 —> on pose 1 et on retient 0
1 1 0 1 •on pose 0 et on retient 1
Fi gure 8 .49
Fi gure 8 .48
P r o b l è m e 8.3
O Raisonnons à partir d'une table de vérité commune aux deux c
fonctions s et c (figure 8.49).
Il apparaît immédiatement que la fonction s correspond exactement à
l’opération XOR (OU exclusif) et que la fonction c correspond à
l’opérateur ET.
On en déduit alors le schéma de l’additionneur de deux bits
Fi gure 8 .50
T3
O (figure 8.50).
C
D ^ Raisonnons à partir d ’une table de vérité commune aux deux
Q
tj fonctions s et cn (figure 8.51) puis transcrivons ces résultats dans deux tableaux de Karnaugh
’d. (figures 8.52 et 8.53).
o
(N
SC- Le tableau de Karnaugh de la fonction 5 ne fait apparaître aucun regroupement possible. Sa forme
©
canonique ne sera donc que le OU logique des quatre termes correspondant aux cases 1.
3
en Soit : s - â b c n _ i + â b c n _ i + a b c n _ i + a b c n _ i .
TO
D
CL C
O 3
U Û
©
223
8 . Les circuits logiques combinatoires
a b Cn-l s C„
0 0 0 0 0 fonction cn
fonction s
0 0 1 1 0 0 1
V f-1 0 1 ab^
0 1 0 1 0 00 0 0
0 1 1 0 1 00 0 1
01 0
01 1 0 1
1 0 0 1 0 11
11 0 1 (1
1 0 1 0 1 10 0
10 1 0
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1 Figure 8.53
Figure 8.52
Figure 8.51
Par ailleurs, le tableau de Karnaugh de la fonction cn fait apparaître trois regroupements. Sa forme
canonique se détermine alors aisément :
= ab + bc n - 1 + ci c n - 1
La fonction cn peut s ’implémenter facilement à l’aide d ’une porte OU à trois entrées et de trois
portes ET (figure 8.54). La fonction s, quant à elle, peut s ’implémenter très simplement en
transformant légèrement son expression.
D
Copyright © 2010 Dunod
Figure 8.54
En effet : s = a ■(b c n _ l + b c n {) + a • ( b c n _ , + b c n _ , ) .
224
Corrigés des problèmes
S o it: b c n _ l + b c n _ l = (b + c „ _ i ) - ( b + c n _ l ) = bb + b c n _ i + cn _ i b + c „ _ l c „ _ i .
D o n c: b c n _ l + b c n _ l = b c n _ , + c n _ ~b = b © c „ _ , .
Soit : s = 5 © (£ © _ j ).
a0 b0 ax bx (*2 ----------------- % bn
Sq Sj S 2 ----------------------------------------- s„
F ig u re 8.56
>- T3
Q. C
3
O û
U
Q
225
L es c ir c u it s lo g iq u e s
SÉQUENTIELS
RA PPELS DE C O U R S
Les systèmes logiques combinatoires étudiés au chapitre 8 sont caractérisés par un
fonctionnement qui ne dépend que d ’une combinaison des signaux d ’entrée. Les circuits
séquentiels évoluent certes en fonction de signaux d ’entrée mais également en fonction du temps,
notamment en fonction d ’événements particuliers présents ou passés.
P r é s e n t a t i o n du s y s t è m e
On considère le circuit logique composé de deux portes NON-OU et représenté sur la figure 9.2.
Il possède visiblement deux entrées R et S ainsi que deux sorties notées Q et Q .
226
9.2. La bascule R/S
R e m a rq u e
Les notations Qet Q laissent supposer que la seconde sortie est égale à la négation de la première
comme l’étude qui suit va le démontrer.
On note que chacune des deux sorties est bel et bien bouclée sur l’entrée du dispositif,
constituant, pour ainsi dire, des entrées supplémentaires pour le système.
Bien évidemment, une simple table de vérité ne suffit
pas à décrire le comportement de ce système ; l’état des
sorties, vraisemblablement, ne dépend pas uniquement des Q
valeurs de R et de S.
On suppose que chacune des deux entrées est à 0, le
système étant, pour ainsi dire, au repos et on cherche à
déterminer les valeurs des variables de sortie. On suppose Q
alors que l’on a Q = 0. On a donc sur la porte NOR située
en bas du schéma, deux entrées à 0 ce qui doit donner une
sortie à 1, soit < 2 = 1 (la notation est donc cohérente, a
priori). Cela a pour conséquence, sur la porte NOR située
en haut du schéma, d ’avoir une entrée à 0 et une entrée à
1. La sortie de la porte NOR est donc bien à 0. Les
différentes valeurs des variables sont rassemblées sur la
figure 9.3 et forment un état tout à fait stable pour le
système.
Si on suppose à présent que Q = 1 (les entrées R et 5
étant supposées rester à 0), on constate que le système se Q
trouve également dans un état stable tout à fait possible.
“O En effet, si Q = 1, les entrées de la porte NOR du bas sont
o
c
=3 telles que sa sortie doit être à 0, soit Q = 0 . Quant à la
Q
porte NOR du haut, ses deux entrées sont à 0, ce qui correspond bien à Q = 1 (figure 9.4).
o En conclusion, si les deux entrées du système, R et S sont toutes les deux à 0, le dispositif peut
r\i se trouver soit dans l’état Q = 0 et Q = 1 , soit dans l’état Q = 1 et Q = 0 .
© o.
3
03 I
>• T3
CL C
O 3
U a
©
227
. Les circuits logiques séquentiels
R e m a rq u e
Si cela confirme bien la cohérence des notations Q et Q, cela montre également que les sorties
d’un tel système peuvent être différentes pour des valeurs identiques du vecteur d’entrée.
L’analyse du fonctionnement de ce dispositif s’avère plus complexe que dans le cas d’un simple
système combinatoire.
A n a l y s e du c o m p o r t e m e n t d e la b a s c u l e
Pour comprendre le fonctionnement du système et par la
même occasion vérifier l’opportunité de l’avoir appelée
Q
bascule, on part de l’état stable caractérisé par R = S = 0 et
par Q_= 0 (donc Q = 1 ). Si l’entrée S (et elle seule) passe
à 1, Q passe à 0 et par conséquent, Q, en sortie d ’une porte
NOR dont les deux entrées sont à 0, « bascule » à 1 Q
(figure 9.5). La porte NOR située en bas du schéma a ses
deux entrées à 1, ce qui est cohérent avec une sortie à 0.
À partir de cet état, si S repasse à 0, le dispositif se
retrouve dans le même état que celui de la figure 9.4, état
dont on a déjà démontré la stabilité. En conclusion, le fait
d ’avoir positionné la variable S (pour SET) à 1 pendant un
temps donné a suffi pour faire basculer le système dans l’état
Q
Q = 1 et Q = 0 . Si S repasse ultérieurement à 1, on vérifie
facilement que cela ne change rien à l’état des sorties.
_ Pour faire rebasculer le système dans l’état Q - 0 et
Q = 1 , il faut, à partir de l’état de repos R = S - 0, placer R Q
(pour RESET) à 1 pendant un temps donné. A ce moment-là
(figure 9.6), Q bascule immédiatement à 0, forçant la porte
NOR du bas dont les deux entrées se trouvent à 0, à passer à
( 2 = 1 . Lorsque R repasse à 0, le système se retrouve dans
l’état de la figure 9.4.
R e m a rq u e
Comme cela a déjà été évoqué, pour que le système ait le temps de basculer d’un état à l’autre, il
est nécessaire que le positionnement à 1 de l’une ou l’autre entrée soit maintenu pendant un
temps suffisant pour que ses composants internes puissent commuter. Selon la technologie
utilisée, cela peut varier de quelques nanosecondes à quelques microsecondes.
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228
9.2. La bascule R/S
■ Sj
'O
■X)
TJ
O 3
&
C
=5
Q
o
CM On peut schématiser le fonctionnement de la bascule de manière encore plus simple en
© -C
O. considérant que le basculement de Q s ’opère sur la transition de 0 à 1 de R ou de S. On dit alors
J3 que Q bascule à 1 sur les fronts montants de S et rebascule à 0 sur les fronts montants de R. La
en I
> « table de vérité » de la figure 9.9 suffit donc à décrire le fonctionnement du dispositif.
Q.
O 3
û
U
Q
229
9 . Les circuits logiques séquentiels
s R Qw+i
0 0 Q,
0 1 0
1 0 1
1 1 0
F ig u re 9.1 1
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230
9.4. La bascule J/K
s R Q h+1
0 0 Qn
0 1 0
1 0 1
1 1 1
Figure 9.1 3
9.4 La ba sc u le J/ K
La bascule R/S possède un certain nombre d ’inconvénients lorsqu’elle est associée à d ’autres
systèmes. Ces inconvénients proviennent d ’une relative incertitude quant à l’instant de
basculement des sorties. C ’est pourquoi on dispose en général de
bascules un peu plus complexes dont on maîtrise beaucoup
mieux le basculement. Il s’agit des bascules dites maître - Q
T3 esclave. La plus utilisée d ’entre elles est la bascule J/K. Nous ne
o rentrerons pas dans le détail de sa structure interne, d ’autant plus
c
=5 que de tels dispositifs sont disponibles sous formes de circuits
Q
intégrés immédiatement opérationnels et nous nous contenterons
o d ’en décrire le comportement. Q
r\i
© La bascule J/K (figure 9.14) possède trois entrées : 7, K et T.
La configuration que l’on place sur les entrées J et K (00, 0 1 ,1 0
J3
CT) 1 ou 11) permet de définir l’action qui va être réalisée par la
>* •o
Q. 2
O C
3
U
©
231
. Les circuits logiques séquentiels
Figure 9.15
R e m a rq u e
L’entrée T est communément appelée entrée d’horloqe car c’est elle qui ; finalement, rythme les
basculements du système. Il existe différents types de bascules J/K dont certaines, par exemple,
basculent sur les fronts descendants du signal d’horloge.
Un compteur est un circuit séquentiel possédant plusieurs sorties binaires Qn, ..., Q2, Q j, Q q
(4, 8 ou 16, par exemple) dont l’ensemble forme un nombre (binaire, évidemment) qui varie en
fonction du nombre d ’impulsions d ’horloge enregistrées sur son entrée principale. À chaque
impulsion d ’horloge, le compteur s’incrémente d ’une unité : la configuration de sortie (c’est-à-
dire le nombre représenté par lesdites sorties) évolue en comptant, littéralement, les impulsions
d ’entrée. Le compteur est dit synchrone (et il s ’agit là d ’une qualité) si le changement de
configuration en sortie se produit au même instant pour chaque bit de sortie. S ’il est possible de
réaliser un compteur à partir d ’une mise en cascade de bascules, on préfère en général utiliser des
circuits électroniques dédiés que l’on trouve dans le commerce.
Un compteur possède en général d ’autres entrées que son entrée d ’horloge : une remise à zéro
(RAZ) qui permet de remettre toutes les sorties à 0 pour, par exemple, reprendre un nouveau
comptage, une entrée de configuration qui permet de définir si les impulsions d ’horloge
déclenchent l’incrémentation sur front montant ou descendant et une entrée permettant de définir
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232
Énoncés des exercices
Figure 9.1 7
ÉN O N CÉS DES E X E R C IC E S
% E x e r c i c e 9.1 * I n f l u e n c e d e s t e m p s de c o m m u t a t i o n
= d a n s le f o n c t i o n n e m e n t d ’u n e b a s c u l e
1s»
'ïj Le schéma de la figure 9.18 représente une bascule RS ainsi que les chronogrammes de ces deux
~o o entrées. On suppose dans un premier temps que les portes logiques NOR sont parfaites et
o
c £ commutent instantanément. Etablir le chronogramme de la sortie Q de la bascule en supposant que
D
Q g la sortie Q se trouve initialement à 0.
*5. s Dans un second temps, les portes NOR sont supposées réelles et caractérisées par un retard S t .
o
rsi o Etudier l’influence de ce facteur sur le basculement du système et établir le chronogramme de la
© •|[ sortie Q dans ce cas.
2 On fait l’hypothèse que si une des variables d ’entrée d ’une porte NOR change d ’état pendant
en
une durée inférieure à S t , ce changement ne sera pas pris en compte et que sa sortie sera inchangée
>
Q. c
3
o û
U
©
233
9 ■Les circuits logiques séquentiels
s
A
-> t
R
A
bt
-> t
Figure 9.18
(c’est un peu plus compliqué dans la réalité mais cette hypothèse de travail va malgré tout nous
simplifier la vie).
E x e r c i c e 9.2 ** É t u d e d ’un d i v i s e u r de f r é q u e n c e
On considère le système séquentiel représenté sur la figure 9.19 et impliquant deux bascules JK.
Un signal carré est injecté sur l’entrée d ’horloge (figure 9.20).
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234
Du mal à démarrer ?
Fi gure 9 .20
Établir les chronogrammes des sorties <2| et Q2 et conclure sur l’intérêt de ce montage. On
supposera qu’avant la première impulsion d ’horloge, le système se trouve dans un état tel que J j = 1
et Q\ = J 2 = Q i ~ 0-
DU MAL A D EM A RRER ?
9.1 Pour la première partie de l’exercice, on se référera à la table de vérité de la bascule pour
déterminer les basculements du dispositif. Dans la seconde partie, il convient de reconsidérer
complètement le fonctionnement du système en introduisant dans le raisonnement, les temps
de commutation des portes.
9.2 Les entrées K se trouvant toujours à 1, établir le fonctionnement simplifié de chaque bascule.
Procéder ensuite méthodiquement en analysant les phénomènes qui se produisent pour
chaque front montant du signal T.
C o rr ig é s des e xe rcices
E x e r c i c e 9.1
c Si les portes NOR sont parfaites et commutent instantanément, il suffit de se fier à la table de
~ fonctionnement de la bascule pour déterminer les basculements du dispositif. Chaque front
montant sur R vient mettre la sortie Q à 0 et chaque front montant sur S la positionne à 1. Bien
•c évidemment, si R passe à 1 tandis que Q est déjà à 0, Q reste inchangé. De même si S passe à 1
T3
O | tandis que Q est déjà à 1. Le chronogramme est donc très facile à tracer (figure 9.21 ).
C
=5
Q | Si on suppose à présent que chaque porte NOR possède un retard 8 f , il convient de reconsidérer
~ entièrement le fonctionnement de la bascule R/S. Examinons ce qui se passe à l’instant du premier
o | front montant détecté sur l’entrée S. Q étant à 0, Q qui est à 1 va basculer à 0 avec un retard de
CM
© J 8 /. La porte NOR supérieure va alors avoir ses deux entrées à 0 et sa sortie Q va basculer à 1 après
^ un deuxième retard S t .
CD
TD
> O
Q. C
O 3
û
U
©
235
9 . Les circuits logiques séquentiels
S
A
R
A
Q
A
Fi gur e 9.21
236
Corrigés des exercices
S
A
> t
R
A
4r- 8f
->■ t
F ig u re 9.22
E x e r c i c e 9.2
Comme K = 1 pour chaque bascule, elles fonctionnent selon le mode simplifié suivant : à chaque
front montant du signal d ’horloge T :
- si J - 0, Q passe à 0 ;
^ - si J = 1, Q passe à Q .
'O
^ On commence par établir ce qui se passe pour les trois premiers fronts montants du signal
~ d ’horloge.
<L>
T)
■c
O P r e m i e r f r o n t m o n t a n t de 7
O 3
c £ Compte tenu que = 1, la sortie <2| s’inverse et devient donc égale à 1. Toutefois, lorsque la
=5
Q ê seconde bascule reçoit son impulsion d ’horloge (exactement au même instant que la première), il
'5. n ’est pas possible, compte tenu des temps de commutation interne de la première bascule, que
o 0 soit déjà passé à 1.
CM
© & Donc J 2 est toujours égale à 0 à l’instant du front montant de l’horloge. Donc Q2 reste à 0, Q 2 et
en 3 J, restent à 1.
1
>
Q.
O û
U
©
237
9 . Les circuits logiques séquentiels
T r o is iè m e front montant de T
Comme 7, = 1, Q [ et J 2 restent à 0. Q2 passe donc à 0 et par voie de conséquence, Q 2 et J | passent
à 1. On se retrouve donc avec la même configuration q u ’à l’instant initial, ce qui signifie que la
séquence de basculements que nous venons de mettre en évidence va se répéter indéfiniment.
On trace donc pas à pas, sur le chronogramme de la figure 9.23, l’évolution des signaux aux trois
premiers fronts montants du signal d ’horloge et on reproduit la séquence pour obtenir un graphe
plus explicite.
T
/V
9
1- cSV-
----------------- >
Figure 9.23
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Le dispositif étudié délivre donc un signal rectangulaire sur sa sortie (2| dont la fréquence est
divisée par trois par rapport à celle du signal d ’horloge. La sortie Q2 délivre le même signal retardé
d ’une période d ’horloge.
238
Index
239