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: BM4303 V1
Pompes rotodynamiques -
Date de publication :
10 juillet 2012
Similitude et conception des
pompes centrifuges
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Pompes rotodynamiques
Similitude et conception des pompes
centrifuges
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montrerons comment déterminer la vitesse de rotation qui conduira à des niveaux de rendement convenables, à des
dimensions aussi faibles que possible et à un NPSH requis compatible avec la charge disponible à l’entrée de la pompe.
Un exemple sera ensuite traité concernant le cas des pompes centrifuges, il permettra de définir les dimensions géo-
métriques d’où découleront les formes hydrauliques de la roue et des composants statoriques : diffuseur et/ou volute.
Cet exemple sera l’occasion de mettre en pratique les règles de calcul et de dessin qui auront été préalablement
exposées.
Les calculs mécaniques ne sont pas traités dans l’exemple présenté. Ils sont en effet non spécifiques aux pompes et
appartiennent au domaine général des enceintes sous pression, du calcul des lignes d’arbres, des systèmes d’étan-
chéité ou de la lubrification, etc. On pourra se reporter aux règles ordinaires du domaine considéré, comme par
exemple celles de la fonderie, qui s’appliquent parfaitement aux constituants des pompes : roue, volute, corps de
paliers, pièces mécaniques diverses constituant la pompe centrifuge.
Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra assez souvent se reporter aux autres articles.
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1. Similitude. Application frottement si le coefficient de frottement n’est pas modifié (c’est le cas
pour les nombres de Reynolds élevés). L’expérience montre que les
au choix d’une pompe pertes par recirculation varient aussi comme le carré de la vitesse.
La hauteur théorique Hth ainsi que les pertes varient donc
comme N2, pour deux points homologues, ayant même valeur de
Pour simplifier la démarche, la figure 1 permet de mettre en évi- Q/N. Il en est de même pour la hauteur utile H [BM 4 302], la valeur
dence ou de rappeler les principales pièces composant les pompes du rendement hydraulique ηH est donc conservée. Les pertes par
centrifuges. frottement de disque et par fuites internes varient, dans les mêmes
conditions, également comme le carré de la vitesse.
Le rendement global est donc lui aussi conservé, de façon exacte
1.1 Coefficients sans dimension si les pertes mécaniques, de façon approchée, ne sont pas prises en
de Rateau compte.
Les coefficients sans dimension (introduits par Rateau) ont pour Dans les mêmes conditions, la puissance absorbée P est propor-
objet, en première intention, de répondre de façon simple et pré- tionnelle au produit ρgQHth ; elle varie donc, pour des points
cise à deux questions : homologues, comme le cube de la vitesse de rotation. La figure 2
montre comment se transposent les courbes caractéristiques H (Q)
– Comment se modifient les caractéristiques d’une pompe et η (Q) d’une pompe lorsque sa vitesse est réduite dans un rap-
lorsque l’on change sa vitesse de rotation ? port de 0,7. Le point optimal (rendement maximal ou encore BEP :
– Comment évoluent les performances hydrauliques d’une Best Efficiency Point) O venant en O′.
pompe géométriquement semblable à une autre pompe ?
1.1.2 Fonctionnement comparé de deux pompes
1.1.1 Fonctionnement à vitesse variable homothétiques
Nous avons vu en [BM 4 302] comment varie la courbe caracté- Considérons deux pompes homothétiques, tournant à des
ristique théorique Hth (Q) d’une pompe lorsque l’on change sa vitesses de rotation telles que leurs vitesses périphériques U2
vitesse de rotation. Un point [Q ; Hth] à la vitesse N a pour homo- soient identiques. Elles ont, pour des points de fonctionnement
logue, à la vitesse N′, un point : homologues, les mêmes triangles des vitesses, aussi bien à
l’entrée qu’à la sortie de la roue. Ces deux pompes fournissent
N′ N′
2 donc la même hauteur Hth [[BM 4 302] relation (5)].
Q ′ = Q ′ =H
; H th Les vitesses étant conservées, les débits sont proportionnels aux
N N
sections de passage, c’est-à-dire au carré des dimensions.
Cherchons comment évoluent les pertes et, par conséquent, le ren- En combinant ce qui vient d’être dit, on voit que le débit est pro-
dement dans les mêmes conditions. Les pertes par désadaptation portionnel, d’une part, à N (ou à U2), d’autre part, à R 22 (R2 étant le
d’incidence (pertes par choc) et discontinuité varient comme U 22 rayon de sortie de la roue), et que la hauteur est proportionnelle à
(avec U2 vitesse périphérique) ou N2 ; il en va de même des pertes par N2 (ou à U 22 ).
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0,6
η′(Q)
Ces trois coefficients sont reliés entre eux par la relation :
1,0
O H(Q τ = µ δ /η
0,4 )
La formule (3) montre que pour une vitesse de rotation donnée,
0,5 H ′(Q la puissance d’une pompe varie comme la puissance cinq de sa
0,2 O′ ) taille.
On note que la masse volumique ρ du liquide n’intervient que
0
dans le terme de puissance et ne modifie ni la hauteur ni le débit.
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 Q
Qn
L’influence d’un changement de fluide se fait donc simplement
dans le cadre de la relation (3).
N=1 N = 0,7
On peut présenter les courbes caractéristiques d’une pompe soit
sous la forme de la figure 2, soit en utilisant les coefficients de
Figure 2 – Courbes caractéristiques H (Q) et êta (Q) d’une pompe Rateau (figure 3). Les courbes de la figure 3 ne représentent plus
pour deux vitesses de fonctionnement seulement les courbes caractéristiques d’une pompe particulière,
mais l’ensemble des courbes d’une famille de pompes que l’on
peut dériver par homothétie de cette pompe particulière.
1.1.3 Coefficients de Rateau
Les coefficients sans dimension de Rateau résument de façon 1.1.4 Conditions de continuité dans l’évolution
très simple le texte des paragraphes 1.1.1 et 1.1.2 ; on définit le du rayon R2
coefficient de débit et le coefficient de pression (ou de hauteur
manométrique) par les groupements suivants. Ces termes Dans les formules (1), (2) et (3), R2 et U2 représentent, sans
constituent une valeur caractéristique de la pompe lorsqu’ils sont ambiguïté, pour les pompes centrifuges et pour les pompes
calculés avec les valeurs atteintes au point nominal : hélices, le rayon extérieur de la roue et la vitesse périphérique cor-
– coefficient de débit : respondante. Les choses sont moins simples pour les pompes héli-
cocentrifuges, pour lesquelles le rayon extérieur n’est pas constant
δ = Q /ω R23 (1) (section de sortie oblique).
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1/ 2 1/ 2
0,4 gH Q µ
U2 = et R 22 =
0,3 µ δ gH
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Figure 5 – Évolution progressive du tracé d’une roue de pompe centrifuge jusqu’à celui d’une pompe hélice
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1470 tr/min
MP 250.200.400 Rpm
H1251
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 US gpm
H (m) 70 H (ft)
∅ 40
8
η (%)
60
65
200
60
70
75
78
79
80
∅ 367
81
50 ,2
80
79 150
78
40 75
∅ 326,4
72
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30 100
20
50
10
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Q (m3/h) HP
(kW) 120 160
∅ 408
100 140
120
80
∅ 367,2 100
60 80
∅ 326,4 60
40
40
20
0 100 200 300 400 500 600 700 800
NPSH10 Q (m3/h) NPSH
(m) 30 (ft)
8
8
40
6 ,2 ∅ 20
26,4 67
∅3 ∅3
4
10
2
0 0
0 25 50 75 100 125 150 175 200 1/s
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Rs
s
ge
s
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s
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ra
la
5
oc ug
té
tr
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lu
en
la
on rif
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oc
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m nt
m
ce
lic
lic
lu
ca
vo
hé
hé
à
4
centrifuges
3 multicellulaires
10
η=
centrifuges et hélicocentrifuges
η=
0,60
0,50
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Nota : ce qui suit est surtout basé sur l’exploitation des coefficients de similitude, mais
il est conseillé de se reporter en [BM 4 300] qui apportera une assistance et des éléments
ηH
de contrôle dans le choix de la pompe.
1,0
La définition d’un problème de pompage implique de connaître
0,9 un certain nombre d’éléments d’importance variable suivant le
projet envisagé :
0,8
– la nature du liquide pompé, sa masse volumique, sa viscosité
0,7 et, en particulier, son appartenance ou non à la catégorie des
0,6 fluides dits newtoniens dont la viscosité ne dépend pas de la
vitesse d’écoulement. La présence de gaz dissous ou de particules
0,5 en suspension va engendrer des difficultés importantes pour le
pompage ;
0,4
– le débit-volume véhiculé au point nominal, ainsi que la zone
0,3 de débit dans laquelle la pompe devra opérer ;
– la hauteur à fournir par la pompe au point nominal ;
0,2
– la caractéristique du circuit résistant : celle-ci permet d’étudier
0,01 0,02 0,03 0,05 0,1 0,2 0,3 0,5 0,8 δ
les conditions de démarrage, les problèmes de stabilités statique
et, éventuellement, dynamique ; il est également nécessaire d’indi-
Figure 10 – Rendement hydraulique des pompes centrifuges
et hélicocentrifuges en fonction du coefficient de débit quer si plusieurs pompes doivent fonctionner en parallèle et de
préciser le mode d’exploitation ;
– les moyens utilisés pour assurer un réglage du débit lorsque la
pompe doit assurer un débit variable ;
ηH ηg – la charge à l’aspiration de la pompe au point nominal, qui sera
généralement chiffrée par le NPSH disponible, (NHSH)D
1,0 ([BM 4 313] et [BM 4 314]) : l’évolution de ce (NPSH)D avec le débit,
0,9 dans toute la zone d’opération et, en particulier, à droite du point
nominal, si des fonctionnements en surdébit sont prévus ;
0,8 – des informations sur les moyens d’entraînement ou sur la
ηH vitesse de rotation, si celle-ci est imposée ; des informations sur la
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0,7
fréquence du réseau, si la vitesse n’est pas imposée et si l’entraî-
ηg
0,6 nement est électrique ;
– des informations qualitatives importantes : par exemple, si le
0,5 fonctionnement est continu ou intermittent, si l’on souhaite une
valeur élevée du rendement de la pompe ; une telle condition
0,4
exclura d’emblée les pompes de Nsq trop faible.
0,3 De nombreuses autres informations, que nous ne considérerons
0,2 pas ici, seront nécessaires au constructeur (fluides chimiquement
10 20 30 40 50 60 80 100 200 agressifs, à température élevée, toxiques, etc.).
Nsq
1.6.2 Choix hors des problèmes de cavitation
Figure 11 – Rendements hydraulique et global de pompes
centrifuges et hélicocentrifuges en fonction de la vitesse Nous supposons que la pompe à choisir, ou à dimensionner,
spécifique Nsq possède une charge à l’aspiration ou un (NPSH)D tel que la cavita-
tion n’intervienne pas comme contrainte de dimensionnement.
Nous verrons (§ 1.6.3) comment la cavitation peut modifier, éven-
Les rendements hydrauliques des figures 10 et 11 ne repré- tuellement, les choix que nous aurons faits.
sentent pas les meilleures valeurs qu’il soit possible d’atteindre.
Par exemple, l’utilisation de roues doubles, surtout si elles sont Nous traiterons trois exemples choisis volontairement dans trois
suivies d’un diffuseur aubé, permet d’envisager des rendements domaines différents.
supérieurs d’un point, ou plus. De même, les pompes dessinées à
partir des méthodes de calcul numériques récentes ont permis des 1.6.2.1 Premier exemple
améliorations sensibles. Soit à déterminer une pompe, dont la vitesse de rotation n’est
Par contre, sur une pompe à bulbe, les valeurs des figures 10 et pas imposée, mais dont l’entraînement se fera par un moteur
11 pourront, au contraire, être plus difficiles à obtenir. asynchrone utilisant un réseau à 50 Hz. Le fluide véhiculé est de
Sur la figure 11, nous avons fait figurer, outre le rendement l’eau froide, la hauteur d’élévation H = 60 m, le débit Q = 0,36 m3/s.
hydraulique, une valeur approchée du rendement global hors pertes Pour chaque vitesse N de rotation possible (tableau 1), on peut
mécaniques. On doit utiliser ces valeurs avec précaution avec comme déterminer le coefficient Nsq à partir de la relation (6), puis Rs à
objectif de faire des comparaisons ou de chiffrer des évolutions. partir de la figure 7, puis le rayon de la roue R2 à partir de
l’expression (7), puis le rendement hydraulique ηH et le rendement
1.6 Choix d’une pompe pour des global approché ηg à partir de la figure 11, enfin la puissance
conditions de fonctionnement absorbée Pa = ρgQH/ηg .
données On voit, à l’examen du tableau 1 que les solutions C, D, E, cor-
respondant aux trois vitesses les plus lentes, sont à éliminer par
1.6.1 Définition du problème suite de la puissance importante qu’elles demandent (les valeurs
de Nsq sont plutôt faibles). On constate entre la pompe la plus
Le choix d’une pompe, en vue d’une application donnée, est un rapide (A) et la plus lente (E) un écart de 78 kW, entraînant pour un
problème pratique important, que l’on se place du point de vue de fonctionnement continu, une surconsommation de 0,68 MWh par
l’utilisateur ou de celui du constructeur. an, ce qui est considérable.
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Tableau 1 – Choix d’une pompe Tableau 2 – Choix d’une pompe dont la vitesse
dont la vitesse de rotation n’est pas imposée de rotation est imposée (N = 1 460 tr/min)
Solution Solution
Caractéristique Caractéristique
A B C D E 1 étage 3 étages 4 étages
N ...............................(tr/min) 2 950 1 480 980 735 590 Rs/étage 4,5 1,8 1,5
Nsq ........................................ 82,1 41,2 27,3 20,5 16,4 R2/étage ........................... (m) 0,175 0,100 0,0925
R2 .....................................(m) 0,15 0,237 0,335 0,43 0,53 Pa totale......................... (kW) 11,5 6,1 5,8
Une solution à quatre ou cinq étages serait également possible Au point de rendement optimal, 150 < S < 200 représente une
(tableau 2), avec un nouveau gain de rendement d’environ qualité relativement standard.
4 points. Une étude économique est à faire entre les deux S = 300 représente une valeur réalisable sur une roue aspira-
solutions en consultant les données économiques. La figure 12 trice, sans avoir à recourir à l’usage d’un inducteur. On l’obtient en
présente le plan en coupe d’une pompe à quatre étages en série. concevant un œillard élargi, tant en section méridienne qu’en
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Figure 12 – Plan en coupe d’une pompe multicellulaire à quatre étages (doc. SIHI)
section de passage utile, calculé pour un débit plus grand que le l’écart qui sépare (NPSH)D de (NPSH)3%, au point nominal et pour
débit nominal. Un tel dessin permet une amélioration importante tous les débits situés à droite du point nominal, où la caractéris-
du (NPSH)3% qui se traduit favorablement sur la valeur de S, mais tique H (Q) chute naturellement.
dont l’effet est presque toujours négatif sur la cavitation érosive et Le rapport (NPSH)D/(NPSH)3% dépend du type de pompe
la stabilité en débit partiel. considéré et de son dessin. En l’absence de données spécifiques
Les roues aspiratrices conduisent à une apparition précoce des concernant la pompe à utiliser, on admet :
recirculations à l’entrée de la roue et à des conditions de fonction-
(NPSH)D = 1, 3 (NPSH)3%
nement plus délicates à débit réduit. Nous essayerons dans ce qui
suit de tenir compte de ces différents aspects souvent difficiles à c’est-à-dire une marge de 30 %. C’est sur cette base que sont don-
chiffrer et donc surtout qualitatifs. nés les exemples qui suivent.
Nous exposerons comment opérer le choix d’une pompe soumise
à des conditions de cavitation limitatives en traitant deux exemples. 1.6.3.3 Exemples
■ Reprenons l’exemple du paragraphe 1.6.2.1, en précisant :
1.6.3.2 Choix du NPSH requis
(NPSH)D = 5 m
Il n’est pas possible de traiter du choix et de l’évaluation d’une
pompe sans aborder le problème de la marge à imposer entre Pour respecter la marge de 30 %, il convient de choisir une
NPSH disponible (NPSH)D et NPSH requis. pompe avec :
Il est déconseillé d’introduire la notion de marge sur la hauteur (NPSH) 3% requis 3,85 m
ou le débit d’une pompe, cela afin d’éviter un surdimension- Le tableau 1 reste valable, mais il doit être complété par la
nement, un surcoût, une surconsommation d’énergie et le besoin valeur de la vitesse spécifique d’aspiration S.
d’un laminage ou d’un by-pass qui sont générateurs de bruit.
La solution A est pratiquement irréalisable en production indus-
Dans le domaine de la cavitation, cette marge dépend du critère trielle et la solution B n’est réalisable en roue simple qu’avec
de NPSH que l’on a retenu. Il n’est pas nécessaire de prendre de l’assistance d’un inducteur. La solution C est réalisable facilement,
marge si l’on considère le (NPSH)D. Le seul critère, toutefois, pour en prévoyant une roue aspiratrice d’un dessin aisé et ne présen-
lequel on dispose d’informations expérimentales et statistiques en tant pas de risque d’instabilité exagéré à débit partiel. Les
grand nombre et d’origines diverses est le (NPSH)3%, qui est aussi solutions D et E sont réalisables avec un œillard standard.
le plus utilisé. Pour faire le choix d’une pompe, sans faire le choix
La solution C apparaît donc comme satisfaisante, mais il existe
préalable d’un constructeur, il convient donc de prendre pour réfé-
une autre solution qui consiste à réaliser la pompe B dans une
rence le (NPSH)3%. Ce NPSH ne marque pas le seuil d’apparition
version à roue double (figure 13) ; dans ce cas :
du phénomène cavitant, mais une étape intermédiaire dans un
processus dont le développement est déjà très avancé, puisqu’il
Q /ouïe = 0,18 m3 /s et S = 228
conduit à une perte de 3 % sur la hauteur de la pompe.
Ne pas prendre de marge nécessiterait de concevoir la pompe Les deux pompes ont alors sensiblement le même S et elles
avec une hauteur supérieure de 3 % au besoin. Pour ne pas avoir à auront la même aptitude à fonctionner à débit partiel si cela est
surdimensionner la pompe, la marge doit correspondre au moins à nécessaire. La solution B roue double permet en outre d’obtenir
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1.7.1 Généralités
Les lois de similitude ne sont valables que si les coefficients de
frottement internes ne sont pas modifiés lorsque l’on change la
vitesse de rotation, la taille de la pompe ou la viscosité du fluide.
Nous savons que les coefficients de frottement sont liés à ces trois
variables, qui ne sont pas indépendantes. Il est possible de les
regrouper sous la forme d’une variable unique, sans dimension,
Figure 13 – Pompe centrifuge à roue double aspiration (doc. SIHI) qui est le nombre de Reynolds :
Re = U /ν
un très bon rendement de l’ordre de 0,89. Cependant, sa
complexité de réalisation et son coût élevé réservent cette solution avec U et vitesse et dimension géométrique caractéristique
aux cas exceptionnels (grande puissance en général), c’est cepen- choisies pour être représentatives de l’écoulement et ν viscosité
dant ici le meilleur choix potentiel, grâce à des dimensions plus cinématique.
réduites et la qualité de son rendement.
Pour les pompes, on retiendra généralement comme paramètres
La pompe A ne permet pas une réalisation en roue double, en la vitesse d’entraînement U2 et le rayon extérieur de la roue R2. On
effet, on aurait encore S = 455, malgré la réduction par deux du aura ainsi :
débit par ouïe.
Re = ω R22 /ν (11)
■ Reprenons l’exemple du paragraphe 1.6.2.1, mais avec :
On sait aussi que les coefficients de pertes de charge (4 fois les
(NPSH)D = 1, 8 m coefficients de frottement f) sont influencés par la rugosité relative
Ru et que Re et Ru ne sont pas des variables indépendantes. Si
qui ne peut être amélioré que par une modification lourde du l’on se réfère aux résultats obtenus dans les conduites (figure 14),
génie civil. la valeur des pertes par frottement Pf = f (Re, Ru) ne peut pas être
décomposée en Pf = g1 (Re) + g2 (Ru).
Pour satisfaire à la marge nécessaire de 30 %, il faut respecter :
L’objet du paragraphe 1.7 est de voir comment il est possible de
prévoir l’influence de ces différents paramètres sur les pertes et
(NPSH) 3% requis 1, 38 m sur le rendement d’une pompe et, par effet secondaire, sur la hau-
teur fournie par la pompe. On peut s’attendre, dès maintenant, à
avec des nouvelles valeurs de S correspondantes (tableau 1). ce que les corrections à apporter aux lois de similitude ne soient
Dans ces conditions, les pompes A, B, C ne sont pas réalisables, pas très importantes pour deux raisons :
même avec une roue double. La solution D est réalisable avec une – d’une part, les pertes dans une turbomachine ne sont que par-
roue double, la solution E est réalisable avec une roue simple. tiellement des pertes par frottement visqueux ;
Il existe une autre solution qui consiste à relever le (NPSH)disp – d’autre part, il faut des déplacements importants de Re et de Ru
au moyen d’une pompe de gavage. Il sera alors possible de reve- pour modifier de façon significative la valeur des coefficients de frot-
nir aux solutions A ou B avec le gain de puissance considérable tement.
qu’elles permettent. On notera, de plus, que les pertes mécaniques ne suivent
aucune des lois dont nous venons de parler. Lorsque ces pertes
En prévoyant une pompe de gavage fournissant une hauteur de
ont une valeur relative non négligeable, elles doivent être traitées
7 m, le NPSH disponible de la pompe principale passe à
séparément [BM 4 302]. Il en va de même des pertes par fuite,
1,8 + 7 = 8,8 m conduisant à :
dans le cas général où les jeux relatifs ne sont pas indépendants
de la taille de la pompe et sont plus grands en valeur relative sur
(NPSH) 3% requis = 8,8 / 1, 3 = 6,77 m les petites machines que sur les grandes. Lorsque l’on considère
des changements d’échelle de grande importance, il convient de
La valeur de S des solutions A et B, pour une réalisation en roue traiter ces pertes séparément [BM 4 302].
simple, devient ainsi respectivement 421 et 211.
La pompe A est réalisable avec une roue double et 1.7.2 Formules de correction globale
S /ouïe = 421 / 2 = 298 . La pompe B est directement réalisable en
Il a été proposé un grand nombre de formules de correction glo-
version roue simple. Une étude économique permettra de choisir
bale permettant de chiffrer l’influence de l’effet d’échelle, de la vitesse
entre A et B.
de rotation et de la viscosité. Ces formules ne tiennent pas compte du
La pompe de gavage sera réalisée à 735 tr/min, avec une roue Nsq de la machine, de sa géométrie particulière, de la rugosité de la
double, Nsq/roue = 72, D = 0,38 m, ηg ≈ 0,89 et S/ouïe = 244. pompe de référence et de celle de la pompe transposée. Elles ne
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4 · 10−2
0,06
0,04
10−2
6
4
2
0,02 10−3
5
4
2
10−4
5
0,01
10−5
0,008
103 104 105 106 107 Re
tuyau rugueux tuyau lisse
Figure 14 – Coefficient de perte de charge dans les conduites en fonction du nombre de Reynolds et de la rugosité relative
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η 3,15 3,15
– Rutschi a proposé une expression (15) purement empirique = 1− 1− 1,6 (15)
basée sur des essais systématiques de pompes monocellulaires η0 d 1,6 d0
véhiculant de l’eau à la température ordinaire. Dans (15), d repré-
sente le diamètre extérieur de l’œillard exprimé en centimètres.
Cette expression ne prend en compte ni l’influence de la viscosité, (1/η) − 1 K D0
= (16)
ni l’influence de la vitesse ; (1/η0 ) − 1 K 0 D
– Pantell a proposé l’expression (16), avec une correspondance
entre K et D donnée par : 0,17 0,17
(1/η) − 1 N 0 ν 0,718
= (17)
(1/η0 ) − 1 N ν
0
D
100 150 200 250 300 350 (1) Hauteur admise proportionnelle à U 22 η .
(mm) L’indice « 0 » correspond à la valeur de fonctionnement de référence
(voir développement ci-dessous).
K 20 5 2 1,2 1,02 1
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(U2 / 2) (2b2 ) U2 b2
Re = = (18) 1.7.5 Correctifs dans le cas de fluides
ν ν très visqueux
Pour faire intervenir le terme de rugosité relative, il convient Un certain nombre de lois empiriques, résultant de la corrélation
d’établir une correspondance objective entre les conditions des entre de nombreux essais, ont été publiées. Elles se trouvent résu-
essais (grains de sable de rugosité ks) ayant conduit à la figure 14 et mées par les courbes de la figure 15.
la rugosité absolue Ra mesurée dans un canal de roue. Différentes
études ont montré qu’il existe entre ks et Ra un rapport typiquement Elles donnent en fonction de la viscosité cinématique ν du
compris entre 1,5 et 2,4, ce qui conduit à l’approximation ks = 2 Ra. liquide pompé la valeur de trois facteurs correctifs concernant :
– le débit kQ = Q2 /Q1 ;
La rugosité relative peut donc s’écrire : – la hauteur kH = H2/H1 ;
– le rendement kη = η2/η1 ;
k s 2 Ra Ra
Rr = = = (19) l’indice 1 désignant le fonctionnement en eau froide et l’indice 2 en
DH 2 b2 b2 fluide visqueux.
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η1
=
d’aubages...
0, 5
80
3 – Le calcul d’avant-projet définit, grâce à un modèle sommaire
0, 70
7
0, 65
0,7 0,5 d’écoulement, les champs de vitesse, pression et température...
0, 60
0, 55 donnant accès aux principaux efforts en présence.
4 – Prédimensionnement mécanique : à partir de cette étape, on
0, 50
0,4
0, 5 brage, l’épaisseur des carters, le diamètre de l’arbre et ses diffé-
40 rentes vitesses critiques, les dispositifs d’étanchéité...
0,5 0,3 En cas d’incompatibilité de ces résultats avec les choix
précédents, on recommence à l’étape 2 ou à l’étape 3 avec des
modèles de plus en plus fins concernant l’analyse des écou-
0,4 0,2 lements (logiciels de CFD) et le calcul des contraintes et défor-
mations des lignes d’arbres et des pièces principales.
0,3 0,1 La démarche est supposée aboutie lorsque les performances
1 2 3 45 10 20 50 100 200 400 calculées par divers logiciels de CFD ou autres, confirment que les
résultats attendus sont atteints (voir les caractéristiques en bas de
kη = η2/η1 ν (en 10–6 m2/s)
la figure 16 : hauteur, rendement, NPSH en fonction du débit).
Dans cette démarche, les choix sont généralement effectués en
Figure 15 – Pompage de liquides visqueux : coefficients ayant pour objectif principal l’optimisation de la machine, à savoir :
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Hauteur Rendement
45 100
40 90
35 80
Rendement (%)
70
30
60
H (m)
25
50
20
40
15
30
10 20
5 10
0 0
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500
Q (m3/h) Q (m3/h)
NPSH
7
CFX BladeGen +
6 3D Turbo
5 Fluent
NPSH (m)
0
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500
Q (m3/h)
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ω Q
Ω= (21)
(gH )3 / 4
b1
On définit aussi la vitesse spécifique Nsq, nombre pratique ayant
une valeur d’usage : R2
R1
Q R0
Nsq = N (22)
H 3/ 4
a vue méridienne (coupe A-A)
2.2.1 Établissement du triangle des vitesses En se plaçant sur cette ligne moyenne et en supposant que le
à l’entrée de la roue fluide n’est soumis à aucune prérotation à l’entrée de la roue, la
propriété du triangle des vitesses permet d’écrire :
Débit interne dans la roue
U1
La roue n’étant pas encore dessinée, il est difficile de calculer tan β1 = (23)
directement la valeur des fuites internes [BM 4 302]. On cherche C1
donc une valeur approchée. avec U1 = ωR1
On sait que l’écart qui sépare le rendement global du rendement C1 vitesse absolue égale à la vitesse débitante Cr1 .
hydraulique est constitué par les pertes dues aux fuites internes et
aux pertes mécaniques ; statistiquement et en moyenne, ces L’équation de continuité permet d’écrire au régime d’adaptation
pertes ont un poids sensiblement équivalent. où le fluide présente le même angle d’entrée que l’angle d’aubage
(point nominal) :
En général, on observe au point nominal (ηH –ηg) = 5 à 9 % sui-
vant la taille de la pompe. tan β1 = tan β10
Q (24)
L’angle d’entrée d’aubage β10 (cet angle n’est pas en vraie gran- C1 =
deur sur la figure 17b ) est généralement choisi arbitrairement S1
entre 60 et 75o, il représente l’angle formé entre le plan méridien
avec S1 la section d’entrée d’aubage définie par :
et la tangente à la ligne moyenne de l’aube (centre des cercles
osculateurs formant les flasques avant et arrière de la roue :
figure 17a ). S1 = 2π R1b1 (25)
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Q tan β10
R1 = (27)
π ω Ropt
2
U2 Cu2 U2 Cu2∞ H th
H th = et H th∞ = (31) H th∞ = (35)
g g µ
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∆Cu ∆Cu
Coefficient de correction Km
2,5 C2 Cr2
2∞
∆β W2
W
C
2∞ β2
β2∞
2,0
Cu2∞ Cu2
U2
1,5
Figure 20 – Influence du glissement sur les triangles des vitesses
en sortie de roue
1,0 φ
r
z2
0,5
mR
Pôle no 3
0
0 20 40 60 80
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Pôle no 1 dm
Pôle no 2
µ est le facteur de glissement présenté dans l’article [BM 4 302]. R0x
On le calcule par la relation suivante issue de la formulation de ∆1
Pfleiderer :
∆2 ∆3
1
µ= (36)
K m sin φ 1+ cos β2∞
1+ 2
Z z
R 0
1− 1
R2
Figure 21 – Définition de la ligne moyenne
avec : U2 − Cu2∞
Cr2 = (39)
tan β2∞
K m = 0, 02 Nsq + 0, 94
0 N sq 120 (37) Q
b2 = (40)
60o β10 et β2∞ 75o 2 π R2 C r 2
À l’écart angulaire ∆β, observé sur la figure 20, est associé le Si le rapport b2 /R2 n’est pas compatible avec les standards cor-
coefficient de glissement µ traduisant globalement un défaut de respondant à la vitesse spécifique, on pourra jouer sur l’angle β2∞ ,
hauteur produite en nombre fini d’aubages. le nombre d’aubages Z ou le rayon R2.
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z 2
L’entrée de telles roues est en fait hélicocentrifuge et il est
dr logique que le bord d’attaque des aubes soit sensiblement
m (z ) = ∫ 1+ dz (41)
dz confondu avec une équipotentielle de l’écoulement méridien. Cela
0
demande donc un tracé préalable des différentes lignes de courant
La détermination analytique de cette intégrale est généralement et équipotentielles.
impossible pour les fonctions r (z ) de degré supérieur à un. De ce Dans la pratique, lorsque ce calcul n’est pas accessible, on fixe
fait, on utilise une méthode d’intégration numérique (méthode de l’inclinaison θ1 de manière arbitraire, souvent proche de 45o. On
Gauss par exemple). fait ensuite correspondre les vitesses débitantes avec celles
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Cu2∞ = K 3 /r (45)
ψi où la constante K3 est calculée sur la ligne moyenne.
ψe Le vortex étant fixé, les triangles des vitesses permettent de
calculer sur les lignes ψe et ψi les angles d’aubages β2e∞ et β2i∞ :
avec :
Rayon R
D = 408,4
D = 230
D = 150
Figure 23 – Tracé des enveloppes des cercles On considère l’empreinte d’une aube vue en perspective sur une
surface de révolution dont la génératrice est la ligne moyenne du
canal méridien (figure 25b).
On découpe un élément de la pale d à l’aide de deux plans per-
pendiculaires à l’axe de rotation passant par les points 1 et 2.
θ2
Sur l’élément ainsi constitué, on intercepte :
– en projection méridienne (figure 25a ) : les longueurs dm, dr et dz ;
R1e – en vue de face (figure 25c ) : les valeurs rdθ et dr.
Cercle de section Dans un repère cartésien plan, on porte les dm sur l’axe des abs-
S1e cisses et les rdθ sur l’axe des ordonnées. Lorsque la quantité
Cercle de section d’éléments est en nombre suffisant, cette représentation reproduit
S1i la vraie grandeur et les angles de l’aube en tout point. Dans ce cas
θi précis, ce tracé est qualifié de développée de la pale (figure 25d ).
R1 Dans le cas du dimensionnement, connaissant les angles
d’entrée β10 et de sortie β2∞ nous pouvons, à l’inverse, pour tracer
R1i l’aube, commencer par se donner une développée en forme d’arc
de cercle, et en déduire ses projections en vue de face et en vue
méridienne, la démarche est alors la suivante :
On dispose de deux dessins, la vue méridienne et la développée.
Figure 24 – Définition de l’inclinaison des arêtes d’entrée
et de sortie pour une roue de grand Nsq En vue méridienne, partant du rayon d’entrée R1 jusqu’au rayon
de sortie R2, on s’impose un pas dm arbitrairement petit par rap-
port à la longueur totale. On obtient ainsi :
associées à leurs propres cercles oscillateurs. On obtient ainsi
– en vue méridienne : les rayons dr ;
deux valeurs différentes des vitesses débitantes :
– sur la développée : les valeurs rdθ.
On en déduit ainsi la vue de face à l’aide des couples [rdθ, dr ]. Et
Qa Q
Cm1i = et Cm1e = (43) ainsi de suite de l’entrée vers la sortie ou de la sortie vers l’entrée.
S1i S1e
Variantes de la développée de la pale
Cette démarche n’est évidemment pas rigoureuse mais elle per- Pour des raisons d’uniformisation avec les lois de cambrure de
met une approche satisfaisante dans la majorité des cas. la majorité des profils aérodynamiques, la développée est définie
par une ligne en double arc de cercle (figure 26).
Les vitesses débitantes ainsi calculées donnent accès aux
valeurs des angles d’aubages β 1i0 et β 1e0 en partant des triangles La longueur de la pale a une influence certaine sur les perfor-
de vitesses respectifs : mances de la machine, en particulier, elle favorise le NPSH requis.
Il est donc intéressant, dans un souci d’optimisation, de pouvoir la
modifier.
U1i ωR1i U1e ωR1e
tan β1i0 = = et tan β1e0 = = (44) La développée de la pale, telle que définie ci-dessous, possède ce
Cm1i Cm1i Cm1e Cm1e degré de liberté. Elle introduit même deux paramètres de réglage :
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β 2∞
β
2
β10 d z
dr
dm
Ligne 1 rd
moyenne θ dz
dz dθ
δ r M
dm
2 dr
θ
r
z
0
a vue méridienne (suivant M) b surface de courant moyenne
β 2∞
2
2
dr rdθ d β
1
rdθ
1
dθ β 10
r
dm
– l’angle β3 : défini dans le cas d’un arc de cercle unique par : ■ Éléments concernant l’entrée de roue (voir figure 17)
l’augmenter ou le réduire permet respectivement d’augmenter ou Le calcul se déroule à partir des relations (25) et suivantes.
de réduire la longueur de la pale ;
– le facteur de forme FF : c’est un rapport qui définit la position On se fixe d’abord l’angle d’entrée d’aubage en retenant une
de β3 sur l’axe des abscisses, on peut le confondre aussi avec la valeur usuelle, soit : β10 = 70o.
position de flèche maximale. Il permet le réglage fin de la longueur On calcule en premier le rayon optimal minimisant le NPSH :
de la pale. Nous le limitons à l’intervalle [0,25 ; 0,75] pour
permettre une évolution convenable entre les angles β10 et β3 Q
d’une part et entre β3 et β2∞ d’autre part. Ropt = 2, 25 3 = 0,108 m et S 1 = 3,66 10−2 m2
N
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β2∞ Q
β2∞ = 64o dred = 4 250 3 = 204, 6
N
β10 = 70o
soit :
0, 42
η H = 1− = 0,908
[lg dred − 0,172]2
β2∞
avec Q (m3/s) débit,
N (tr/min) vitesse de rotation.
On en déduit la hauteur théorique et la hauteur théorique infinie
β3 = 20o β2∞ (H est donnée par le cahier des charges et vaut 49 m) :
H
H th = = 54 m
β3 = 45o ηH
Figure 26 – Définition de la développée en double arc de cercle l’angle φ de conicité en sortie (figure 17b). On retiendra des valeurs
classiques sur lesquelles on pourra ensuite revenir : Z = 5, β2∞ = 63o
et φ = 0 (des valeurs de φ inférieures à 1 seront utilisées dans le cadre
Remarque : les industriels spécialistes du tracé des roues centri-
du dimensionnement des pompes hélicocentrifuges). L’influence du
fuges opèrent souvent une modification concernant le résultat
nombre d’aubages sera examinée plus loin plus en détail.
obtenu pour b1. La valeur calculée est augmentée de 5 à 15 % pour
tenir compte à la fois de l’épaisseur des pales mais surtout pour On calcule ensuite le facteur de glissement par la relation de
rejeter la montée rapide du NPSH requis vers des débits supé- Pfleiderer (36) :
rieurs au débit nominal. On réalise ainsi une pompe désadaptée à 1
l’entrée par un œillard surdimensionné, mais plus performante sur µ= = 0, 648
K m 1+ cos β2∞
le plan de la tenue en cavitation. 1+ 2
Z R
■ Éléments concernant la sortie de roue (voir figure 17) 1− 1
R
2
La vitesse angulaire spécifique est définie à partir de la
avec Km = 0,02 Nsq + 0,94 = 1,58 [relation (37)].
relation (21) qui donne :
La seconde relation d’Euler permet de calculer :
ω Q H th
Ω= = 0, 607 H th∞ = = 83, 3 m
(gH )3/4 µ
À partir de la relation (22), on définit également la vitesse spéci- valeur de hauteur d’où l’on peut déduire la composante giratoire
fique Nsq = 32. Le diagramme de Cordier (figure 8) donne comme en nombre infini d’aubages :
valeur approchée du rayon spécifique Λ = 2,4. La valeur standard à
retenir pour la roue est donnée par la relation (30) : gH th∞
Cu2∞ = = 26, 02 m/s
U2
Λ Q
R2 = = 0, 207 Les triangles des vitesses en sortie de roue, qui sont rappelés
(gH )1/4
figure 18 permettent de calculer la vitesse débitante Cr2 puis la lar-
geur b2 [relations (39) et (40)] :
Partant du Nsq = 32, la figure 7 nous aurait donné Rs = 1,4 et par-
tant de la relation (7), la valeur de R2 : U2 − Cu2∞
Cr2 = = 2, 74 m/s
R2 = 0, 214 tan β2∞
Q
Ces valeurs n’étant que des tendances, relevées avec une b2 = = 0, 047 m
2πR2 Cr2
précision médiocre sur les figures correspondantes et pour rester
proche de l’exemple industriel traité, on retiendra finalement ■ Pluralité des solutions
comme valeur : R2 = 204 mm.
La solution que nous venons de définir n’est pas unique. Il existe
On se place ensuite au niveau de l’équation (32) puis on fait les des infinités de solutions permettant de répondre de façon
calculs décrits ci-après. convenable au problème pris pour exemple, et il est important de
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200
R X Y Cote A
4
70
4
2 3 100
1
0 130
Rayon R
D = 228,26
160
D = 83,39
D = 408,4
D = 150
D = 242
Y
λ
62,85
88,87
119,83
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4 0,14 5,5
4 0,12 4 0,12
0,12
0,12
3,8 5
0,1 0,1
0,1
3,5 0,1
3,6 3,5 4,5
0,08 0,08
0,08 0,08
3,4 4
0,06
0,06 0,06 3 0,06
3
3,2
0,04 0,04 3,5
0,04 0,04
3
2,5 0,02 2,5 0,02 3
0,02 0,02
2,8
0 0 0,05 0,1 0,15 0 0,05 0,1 0,15 0,2
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0 0,05 0,1 0,15
(Qv/Q0 = 1 – 1 470 rpm – 1,0133 Pa – lambda = 0,5 – 3 pas de maillage) (Qv/Q0 = 1 – 1 470 rpm – 1,0133 Pa – lambda = 0,5 – 3 pas de maillage) (Qv/Q0 = 1 – 1 470 rpm – 1,0133 Pa – lambda = 0,5 – 3 pas de maillage)
Figure 30 – Ch@amps des vitesses méridiennes obtenues à partir de divers choix des paramètres libres en sortie de roue
Rayon (mm)
400
R4
300 R3 R2
200
100
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a schéma
0
0 100 200 300 z (mm)
200
Figure 31 – Vue méridienne et vue 3D d’une pompe hélicocentrifuge
de Nsq80 150
100
2.5 Détermination d’un diffuseur aubé 50
0
2.5.1 Diffuseur radial aubé
– 50
Nota : on se reportera en [BM 4 302].
– 100
Le diffuseur radial aubé est un organe que l’on rencontre assez
rarement sur les pompes monocellulaires, mais pratiquement tou- – 150 200
150
jours sur les pompes multicellulaires. Il a été décrit brièvement et
– 200 100
globalement en [BM 4 300] Pompes rotodynamiques – Présen- 50
tation. Description. – 200 0
– 150
– 100 – 50
Les figures 32a et 32b donnent une représentation plus – 50
– 100
0
détaillée d’un canal du diffuseur. Sur cette même figure nous 50 – 150
100
avons représenté les triangles des vitesses propres à cet organe. 150 – 200
200
Le diffuseur commence au rayon R3 un peu plus grand que le
b vue 3D (aubages profilés)
rayon R2 de la roue ; il reçoit l’écoulement avec une vitesse C3
ayant :
Figure 32 – Diffuseur radial aubé
– pour composante tangentielle :
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2 ■ Choix de l’entrefer
Nous avons déjà parlé du rôle de l’entrefer en [BM 4 302]. Un
0 petit entrefer conduit à de grandes fluctuations de pression à
0 5 10 15 20 25 30 35 40 l’entrée du diffuseur, pouvant aller jusqu’à la détérioration de ce
Abscisse curviligne de la pale dernier. Le relèvement des fluctuations de pression est
accompagné d’une augmentation du bruit. Inversement, un grand
Figure 33 – Ralentissement de la vitesse moyenne interaubages entrefer conduit à une augmentation de l’encombrement diamétral
dans le diffuseur radial aubé de la figure 32b et à une petite augmentation des pertes, puisque le diffuseur lisse
qu’il constitue a un rendement plus faible que le diffuseur aubé.
Nous admettrons un entrefer d’environ 5 %.
Hauteur des pertes (m)
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m
W
Cu2 le raccordement avec la roue ;
α2
– ensuite, faire le choix d’un entrefer entre la roue et le bec de
φ β2 volute ;
Wr
W2 – enfin, calculer la surface et déterminer les dimensions de ces
sections.
La volute, dont le rôle est de canaliser le fluide sortant de la
W roue, est utilisée également pour transformer partiellement son
u énergie cinétique en énergie de pression (principalement dans la
partie diffuseur en sortie). Les volutes de section transversale cir-
culaire sont le plus souvent utilisées compte tenu de leur qualité et
de leur simplicité de réalisation. Cependant, pour des raisons
r
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__________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES
400
400
300
300 200
100
200
0
100 100
200
0
300
400
– 100
– 100 0 100 200 300 400 400 300 200 100 0 100 200 300 400
500
400
300
médian
200
100
0
0 100 200 300 400 500
U2 Cu2
H th =
g
H
ηH =
H th
d’où :
gH
R2Cu2 = (50)
ω ηH
Qα = Qα / 360
Figure 38 – Sections transversales de volutes avec Q débit total de la pompe et α angle en degrés.
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Dessin du diffuseur
xs 13
200 12
10 11
9 10
8 bis
1 8 9
500
rb = 5 8 bis
Ys
2
8
30o
θ
45o
7
3
2 1
4
0
6
R
4 3
R3 = 210,8
R2 = 204,2 6 5
5
7
Rα
Re 8
9 Bec
be
δ = 45o
Rbec = 1,05 Re
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Figure 39 – Dessin de définition d’une volute classique avec retour sur l’axe
δ′(o)
14
12 α
A B
10
α
R
R2
8
Cu2
6
r Cu(r)
4
0 4 8 12 16 20 Cu3 (m/s)
Figure 40 – Relation entre l’angle et la vitesse d’écoulement Figure 41 – Données géométriques définissant la volute
Cu3 en sortie de volute à sortie tangentielle
puis intégrer de R2 à Rα :
Dans l’hypothèse simplificatrice d’une volute de section rectan-
gulaire (figure 42), le débit élémentaire dans la section b dr sera
donné par : α Rα dr
Qα = Q = R2Cu2 ∫ b
dQα = bCu (r )dr 360 R2 r
Compte tenu de (49), on peut exprimer Cu : Dans l’hypothèse où b = cte, l’intégration donne :
bR2Cu2 α R
dQα = dr Q = bR2 Cu2 [ln r ]Rα
r 360 2
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__________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES
b
Ks
0,60
dr 0,50
0,40
R2 Rα
0,30
0,20
0,10
0 20 40 60 80 100 120 140Nsq
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Pression (Pa)
500 000
450 000
400 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
Recirculation
Vitesse (m · s-1) α = 0o
Figure 46 – Sections correspondantes aplaties à partir du bec 24
Zone
2.7 Résultats de la simulation numérique 18 d'accélération
des écoulements internes
12
2.7.1 Résultats concernant la pompe de Nsq32
6
La roue de cette pompe a servi d’exemple de prédimensionnement
au paragraphe 2.3 (figures 28, 29 et 30), nous allons examiner le
couplage avec une volute et analyser l’écoulement interne au point 0
nominal puis en débit partiel suivant plusieurs variantes de section
méridienne, enfin pour un nombre d’aubages plus important.
On observera les étapes de la figure 47.
On peut observer sur la figure 48 que, pour le débit nominal, la
pression statique est pratiquement constante autour de la roue,
réalisant ainsi une poussée radiale pratiquement nulle. La partie
gauche de la figure montre que, malgré le fonctionnement nomi-
nal, un important tourbillon occupe une grande partie du diffuseur Figure 48 – Champ de pression statique dans la roue et la volute au
de sortie de la volute, ce qui ne peut que nuire au rendement. point nominal. Calcul stationnaire
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__________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES
H(m) H (ft)
70 φ408
60
65
70
200
75
60
78
79
80
81
φ367,2
50
80
78 9
150
7
75
φ326,4
72
40
30 100
20
50
10
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Calcul Essai Q (m3/h)
Cm(m/s) Cm(m/s)
6 6
Original Mod– 1
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
Cm(m/s) Cm(m/s)
6 6
Mod– 2 Mod– 3
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
Ce phénomène est souvent observé dans les diffuseurs en sortie calcul présenté dans le paragraphe 2.3 (roue originale), une roue
de volute y compris expérimentalement. de même diamètre mais de largeur réduite (mod1), une roue de
La comparaison entre les essais et les résultats numériques est taille normale élargie (mod2), une roue agrandie de 10 % en taille
très satisfaisante au stade préindustriel (figure 49). Un calcul en ins- (mod3), dans les trois variantes on observe une recirculation très
tationnaire, beaucoup plus long, donnerait une meilleure précision. marquée.
La figure 50 présente le fonctionnement en débit partiel (0,8 Q ) D’après ce que nous avons vu, l’augmentation du nombre de
pour quatre tracés de la vue méridienne : le tracé proposé dans le pales augmente la hauteur de la pompe (par l’intermédiaire d’un
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H (m)
70
60
50
40
30
20 Nominal
Figure 51 – Roue Nsq32 équipée de pales et d’interpales (5 + 5)
10
facteur de glissement µ plus important). Cependant, une augmen-
tation trop importante aurait pour effet de fermer la section
d’entrée de la roue (par l’intermédiaire de l’épaisseur des pales) et 0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3
nuirait au NPSH requis. Pour éviter cette obstruction, on dispose
de pales réduites (interpales ou splitters) qui se situent seulement Q/QBEP
BEP : Best Efficiency Point
dans la seconde partie de l’écoulement. La figure 51 présente la
roue Nsq32 que l’on a équipé de cinq interpales. La figure 52 pré-
sente une comparaison des résultats obtenus par le calcul avec CFX NS32
cinq pales et cinq pales + cinq interpales, toujours en comparaison CFX Splittered NS32
avec le résultat expérimental pour cinq pales. Globalement, les
interpales se comportent comme des demi-pales pour le calcul de Expérimental
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P
O
U
Pompes rotodynamiques R
Similitude et conception E
des pompes centrifuges N
par Robert REY
Ingénieur arts et métiers
Professeur arts et métiers ParisTech – Laboratoire DynFluid – CER Paris
S
Farid BAKIR
Ingénieur École polytechnique d’Alger
A
et
Professeur arts et métiers ParisTech – Laboratoire DynFluid – CER Paris
Jean POULAIN
V
Ingénieur de l’École supérieure d’électricité
Ancien élève de l’Institut Von Karman O
Ancien conseiller scientifique de l’association PROFLUID
I
R
Sources bibliographiques
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S
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no 2, p. 211-223 (2007). (2005). sation of the flow in centrifugal pump. Volute
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O
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ISROMAC10, the 10th International Sympo-
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L
U Données économiques
S Causes d’arrêt et de défaillance des pompes utilisées dans les centrales Causes de défaillance
thermiques. Pompes alimentaires.
Les principales causes de défaillance des pompes alimentaires (source
Causes d’arrêt d’information EPRI CS-3158 citée dans [2]) sont :
– la cavitation ;
Les arrêts constatés (tableau 1) sont imputables à :
– la stabilité hydraulique ;
– la conception de la pompe (37 %) ;
– la dynamique des rotors ;
– la conduite de la centrale ou la qualité de la maintenance (32 %) ;
– les déformations thermiques.
– des causes extérieures à la centrale (6 %) ;
– autres causes (25 %). Pompes des circuits de refroidissement
Le lecteur pourra se reporter en bibliographie à la référence.
Le tableau 2 donne les causes d’arrêt pour ces pompes.
Cette statistique est basée sur l’analyse de 343 sinistres.
Tableau 1 – Causes d’arrêt des pompes alimentaires Les causes de défaillance sont imputables :
– au produit (61 %) ;
Localisation du dommage
ou cause de l’arrêt Arrêt motivé par – à l’exploitation (20 %) ;
(%) – à d’autres causes (19 %).
(%)
Joints d’étanchéité ...................... 13 Problèmes au niveau du rotor....10 Tableau 2 – Causes d’arrêt des pompes des circuits
de refroidissement (%)
Paliers radiaux, butées................ 10 Érosion par cavitation, corrosion .7
Paliers ......................................... 29 Aubages directeurs ...................... 6
Carter, stator .................................. 4 Fonctionnement sans eau.............5
Arbre, rotor................................. 22 Fixations........................................ 4
Équipement de contrôle................ 3 Système de protection défaillant ...4
Aubes du rotor (roues).............. 21 Vannes, filtres............................... 2
Vannes, clapets .............................. 4 Manque de lubrification ................4 (Total rotor) .............................. (43) Équipement de protection........... 1
Autres ........................................... 16 Autres............................................28 Carter, stator ................................ 7 Autres ............................................ 8
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__________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES P
O
Causes d’arrêt des pompes utilisées dans l’industrie chimique ou pétro-
chimique.
Cette étude diffère des précédentes en ce sens que la statistique ne porte
pas sur le nombre des incidents, mais sur le coût qu’ils ont généré, tant en
maintenance qu’en indisponibilité de l’installation.
U
L’étude, dont les résultats sont donnés tableau 3 , a été menée en Espa-
gne et porte sur 178 pompes centrifuges.
On remarquera la très grande participation des systèmes d’étanchéité (93
Les coûts d’indisponibilité sont 1,6 fois supérieurs aux coûts de la mainte-
nance et représentent la dépense principale. R
soit 65 %) et des paliers (22, soit 16 %). Réunis, ils représentent 115 causes On notera qu’il n’y a pas de proportionnalité entre les dépenses de main-
d’arrêt, soit plus de 80 % du total. Nous retrouverons cette tendance dans tenance et les coûts d’immobilisation. La même notion ressort de plusieurs
d’autres enquêtes.Coûts de maintenance. Pompes appartenant à plusieurs autres études et les coûts d’indisponibilité y sont toujours supérieurs aux
domaines d’activité. coûts de la maintenance.
L’étude, dont les résultats sont donnés tableau 4, a été menée en Finlande
(1992) dans 20 centres industriels représentant différents secteurs d’activité.
On remarquera que les joints sont encore responsables du plus grand
coût de maintenance et du plus grand coût d’indisponibilité. E
Les statistiques ont été faites sur 1 690 pompes, ayant une moyenne d’âge
de 12 ans et faisant partie d’un parc total de 6 340 pompes.
Tableau 4 – Coûts de maintenance de pompes
appartenant à divers domaines d’activité
N
Tableau 3 – Causes d’arrêt des pompes utilisées Coût de la Coût de
Localisation du dommage
dans l’industrie chimique ou pétrochimique ou raison de l’arrêt
maintenance l’indisponibilité
(%) (%)
Cause de l’arrêt ou localisation
du dommage
Nombre brut Valeur en % Fuite aux joints ..................................... 18 34 S
Vitesse incorrecte, impulseur mal
Garnitures mécaniques ..........................
Autres joints ............................................
78
15
54
11
dimensionné .........................................
Mauvais montage de l’impulseur,
6 2
A
usure...................................................... 10 11,5
Paliers à roulements ...............................
Paliers fluides ..........................................
15
7
11
5
Impuretés dans le fluide, obstruction
d’un conduit.......................................... 17 10,5
V
Accouplement
Problème d’arbres, désalignement .......
7
7
5
5
Air dans le fluide, niveau de pression
anormal, cavitation ..............................
Paliers ....................................................
7
12
8
10
O
Impulseurs (roues) ..................................
Autres .......................................................
2
12
1
8
Balourds, flexion d’arbre,
désalignement ...................................... 17 24 I
Accouplement, moteur, mauvais
Total 143 100 montage pompe ................................... 13 10
R
P
L
U
S
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