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I.Introduction. Les unités de langue et l’objet de la morphologie
1. La langue est un moyen de communication tandis que le langage est la faculté humaine
d’apprendre et d’utiliser les systèmes symboliques que sont les langues. La linguistique est la
science qui s’occupe de la théorie des langues.
Pour les linguistes, les langues en tant qu’outils de communication constituent un objet
d’étude en soi: à partir de l’observation de leurs usages et de leurs productions, ils se proposent
de les décrire comme des systèmes symboliques et communicatifs que l’on peut caractériser
par la nature de leurs éléments et par les règles qui en régissent les combinaisons dans les
énoncés.
1.1 La grammaire est la science qui se propose de montrer la structure de la langue, les
mécanismes du langage, d’expliquer les règles de changement et de combinaison des mots
formant un énoncé (une phrase).Toute grammaire théorique d’une langue est nécessairement
une application des idées de linguistique générale aux problèmes spécifiques de la langue
donnée.
Le développement de la linguistique (étude scientifique du langage) a été marqué par diverses
orientations qui se sont constituées en autant de théories / écoles linguistiques. Dans chacune
de ces écoles se retrouvent quelques constantes : le désir de créer des concepts (notions
définies de manière très stricte et très rigoureuse), le souci d’appliquer à l’étude du langage des
méthodes scientifiques et, surtout, la volonté de s’écarter absolument de toute idée de norme.
Dans le courant du xx-e siècle, la linguistique s’est développée dans des directions parfois très
éloignées les unes des autres, comme un tronc se ramifiant en une multitude de branches.
Néanmoins, quelques grandes influences se distinguent. Dans un premier temps, la linguistique
a été marquée par un souci formaliste. Il faut entendre par là que la linguistique a eu souvent
comme objectif de donner des langues et du langage une description très formelle, un peu à
l’image des mathématiques. Cet objectif éclate particulièrement dans le structuralisme, aussi
bien américain que français, inspiré par Saussure. Plus récemment, la linguistique a été
conduite à sortir un peu du cadre de la stricte analyse des langues pour se tourner vers l’étude
des situations dans lesquelles il fait usage du langage.
1.2. Le point de départ et de référence des différentes orientations dans la description de la
langue est représenté par ce qu’on appelle généralement grammaire traditionnelle. Il n’y a pas
une seule grammaire traditionnelle, il y en a plusieurs. Leur multiplicité ne concerne pas les
règles de la langue, mais leur modalité de présentation, leur terminologie, leur caractère partiel
ou complet, etc. Mais, malgré leurs divergences, les grammaires traditionnelles (Grevisse,
Wagner, etc.) ont certains points communs. Elles ont les caractéristiques suivantes:
Elles sont essentiellement normatives: elles énoncent des règles, imposent certains
emplois (qui sont ceux du “bon usage” ou de la langue littéraire) et rejettent d’autres emplois
considérés comme populaires ou vulgaires. Les normes grammaticales sont des règles validées
institutionnellement et la langue qui est décrite est une langue standard. Les références et les
exemples sont des auteurs classiques. Donc, la langue dont parle la grammaire n’est pas la
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langue en usage ordinaire, mais la langue dans un de ses usages particuliers, la langue écrite
littéraire.
Elles sont atomistiques: la langue est considérée comme un ensemble de mots où la
primauté appartient au mot isolé (l’atome est la plus petite particule de la matière et le mot
est la plus petite unité de la langue).
Elles reposent sur une organisation tripartite: la morphologie, la syntaxe et la
lexicologie, chaque compartiment ayant une autonomie parfaite.
Le prototype des grammaires traditionnelles reste Le Bon Usage de Grevisse.
2. La linguistique opère avec:
- des signes (ou unités linguistiques)
- des règles
- des valeurs
2.1. Les signes sont des unités de langue. Selon Ferdinand de Saussure dans le système qu’est
la langue il n’y a que des différences. Un système linguistique est “une série de différences de
sons”, combinée avec une série de “différences d’idées”. Dans la mesure où les signes
constituent un système, ils sont en relation les uns avec les autres. Ces relations, pour Saussure,
se déploient sur deux axes distincts, l’axe syntagmatique et l’axe paradigmatique.
Dans cette perspective, tout le mécanisme de la langue repose sur des rapports de deux sortes:
Rapports syntagmatiques ou rapports entre eux des éléments de l’énoncé,
effectivement réalisé, parlé ou écrit. Ces éléments ou groupements d’éléments de la chaîne
parlée ou écrite, qui trouvent leur valeur dans leurs relations avec les autres éléments du
système, sont appelés syntagmes. Les relations (rapports) syntagmatiques (ou
d’enchaînement) ou relations entre eux des éléments de l’énoncé effectivement réalisé (parlé
ou écrit), se manifestent dans la chaîne linéaire entre des unités linguistiques appartenant à la
même classe ou à des classes différentes. Elles s’appellent aussi relations “ in praesentia”.
Les relations syntagmatiques se forment sur la chaîne parlée ou écrite linéaire. Sur le plan
syntagmatique les unités de langue peuvent se succéder, puisqu’elles sont hétérogènes, mais
elles ne peuvent pas se substituer.
Rapports associatifs (ou relations paradigmatiques) ou rapports entre eux des
éléments, absents de l’énoncé. Ces relations paradigmatiques se manifestent dans la mémoire
des locuteurs (elles s’appellent aussi “in absentia”) et s’établissent entre des unités
linguistiques appartenant à une classe donnée, substituables les unes aux autres dans un
contexte donné. La paradigmatique unit les unités de langue selon la possibilité de leurs
substitutions sur le plan syntagmatique.
Les signes sont décrits par la phonétique et la phonologie.
La phonétique étudie les éléments phoniques de la chaîne parlée, indépendamment de leur
fonction linguistique. La phonétique est une discipline pratique qui étudie les sons produits par
la parole, dans leur réalité physique. La manière dont une langue donnée peut organiser ces
sons en système est étudiée par la phonologie.
2.2. Les règles dictent la combinaison des unités linguistiques.
Les règles constituent l’objet d’étude de la grammaire.
La grammaire se subdivise en deux grandes parties:
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La morphologie - qui est la partie de la grammaire qui étudie les mots selon leurs catégories
grammaticales, les parties du discours auxquelles ils appartiennent. La morphologie est donc
l’étude de la structure interne du mot.
La syntaxe - qui étudie la manière dont les mots se combinent en unités plus vastes, syntagmes
ou phrases. La syntaxe est donc l’étude des règles de combinaison des mots dans les phrases.
Les valeurs sont obtenues des unités linguistiques et des combinaisons des règles. Les valeurs
tiennent de la sémantique.
Les unités de langue et l’objet de la morphologie
Toute science se sert des notions qui l’aident à décrire l’objet ou le procès qu’elle étudie.
Les éléments qui constituent l’objet de la langue ne sont pas homogènes. On distingue les
éléments de langue suivants: phonème, morphème, mot, lexie, syntagme, phrase.
Le phonème est l’unité minimale distinctive, non porteuse de signification. C’est la plus petite
unité de description phonologique. Le phonème ne possède pas de signification, mais il sert à
distinguer le sens des mots. Par exemple, dans les mots rien, bien, les phonèmes [r],[b],
n’expriment aucune signification, mais ils distinguent les couples de mots. Le phonème est
l’objet d’étude de la phonologie.
Le morphème est l’unité minimale significative. Il est constitué de phonèmes et il ne peut pas
être décomposé en unités plus petites ayant les mêmes propriétés. D’après le sens, on
distingue deux espèces de morphèmes: les morphèmes lexicaux, ou radicaux ( march-, parl-,
lent-), aptes à exprimer une signification lexicale et les morphèmes grammaticaux (-ai,-er, -a,-
ment) qui s’agglutinent aux morphèmes lexicaux et constituent avec ces derniers les formes
différentes d’un même mot sans changer son sens lexical. Il y a des grammairiens qui
distinguent aussi une troisième catégorie de morphèmes, les morphèmes dérivationnels, que
nous avons classés dans les morphèmes grammaticaux. Les morphèmes lexicaux sont l’objet
d’étude de la lexicologie et servent à la formation des mots. La grammaire (la morphologie)
étudie les morphèmes grammaticaux.
Le mot est l’unité minimale construite, libre. Il est caractérisé par la mobilité positionnelle, la
séparabilité et la substitution. Le mot est la plus petite unité de langue apte à fonctionner au
niveau syntaxique. Le mot peut être constitué d’un ou plusieurs morphèmes: me, tu, grand,
grandeur, etc.
La lexie est l’unité minimale de comportement lexical (dans la terminologie de B. Pottier). La
lexie simple peut être un mot: chien, table, etc. La lexie composée peut contenir plusieurs
mots: brise-glace. La lexie complexe est une séquence figée: en avoir plein le dos.
Le syntagme est l’unité minimale fonctionnelle. Le terme de syntagme est suivi d’un qualificatif
qui définit sa catégorie grammaticale (syntagme nominal, syntagme verbal, syntagme adverbial,
etc.). A l’intérieur de la phrase, c’est le syntagme qui est le porteur de la fonction syntaxique.
Dans la séquence Le mari de ma voisine lave sa voiture, ce n’est pas mari qui est le sujet de
lave, même si c’est le nom mari qui fournit les indications pour l’accord du verbe. C’est la
totalité du syntagme le mari de ma voisine qui exerce la fonction de sujet.
La phrase est l’unité minimale de la communication.
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II. Les catégories grammaticales. Généralités
La catégorie grammaticale est un système de formes grammaticales opposées d’après les
marques formelles qui s’excluent mutuellement et qui en même temps sont réunies par le
contenu homogène (par exemple, le contenu commun de la catégorie du temps du verbe est le
rapport de l’action au moment de la parole, les valeurs des formes opposées qui s’excluent
mutuellement sont: le passé - le présent -le futur).
Les catégories grammaticales embrassent tous les mots de la même classe. Une catégorie
grammaticale est constituée au moins de deux termes (formes); s’il n’y a qu’une forme, il n’y a
pas de catégorie grammaticale.
Dans certaines langues comme le français, les relations grammaticales peuvent exprimer des
valeurs sémantiques. Ces valeurs sémantiques sont matérialisées dans la chaîne parlée à l’aide
des morphèmes particuliers. C’est le cas, par exemple du genre et du nombre des mots. Chaque
langue revoit à sa manière la question des catégories grammaticales.
Le comportement des unités linguistiques au niveau du langage s’explique:
- par la nature des relations qui s’établissent entre ces éléments (lexèmes et morphèmes) et les
autres constituants de la chaîne.
Les morphèmes sont des identificateurs. Ils identifient le nom, en tant que terme
appartenant à une classe donnée.
Ex : dans la forme verbale était : ét- est le morphème lexical (le lexème) et –ait -est un
morphème grammatical qui nous donne des informations sur : la voix (active), l’aspect
[+accompli], [+duratif], le temps (imparfait), le mode (indicatif), la personne (III-e), le nombre
(singulier).
Cet ensemble de morphèmes (de valeurs du morphème grammatical “-ait”) identifie le
verbe (imparfait du verbe).
Ces morphèmes identificateurs sont appelés aussi des catégories grammaticales, ensemble
de morphèmes qui assurent au lexème le statut de partie du discours. Cet ensemble de
morphèmes se constitue en système de valeurs oppositionnelles qui s’excluent l’une l’autre et
dont le choix est dicté par des relations obligatoires. Nous allons expliquer plus en détail ce que
nous avons affirmé.
La catégorie grammaticale est un ensemble de morphèmes, comme par exemple:
- les morphèmes de genre: M(le), F(la)
Les valeurs sont oppositionnelles parce que le système résulte des oppositions établies entre: le
M et le F pour le genre; le Présent et le Passé pour le temps; le Sg et le Pl pour le nombre; l’Actif
et le Passif pour la diathèse, etc.
Elles s’excluent l’une l’autre parce qu’on ne peut pas avoir les deux termes de l’opposition dans
le même contexte. Le M exclut le F, le Sg exclut le Pl, etc.
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On dit que le choix est dicté par des relations obligatoires parce que le choix du morphème est
imposé par le contexte (par l’unité linguistique immédiatement supérieure) dans lequel l’unité
construite s’insère.
Les catégories grammaticales apparaissent comme des morphèmes grammaticaux
obligatoires- la grammaire se justifiant essentiellement par des contraintes- capables de sortir
une unité linguistique d’une classe pour la faire entrer dans une autre classe à fonction
syntaxique différente.
Considérant les relations / rapports qui s’établissent entre les différentes classes de mots
(parties du discours) et les catégories grammaticales, on constate:
Types de catégories grammaticales
Des catégories qui affectent une seule classe syntagmatique, la classe des noms:
catégories nominales (genre, cas) ou la classe des verbes : catégories verbales (voix,
aspect, temps, mode)
Des catégories qui affectent plusieurs classes de mots: les catégories du nombre et de la
personne, qui s’appellent catégories verbo-nominales. Elles affectent : pour le nombre,
les noms, les prédéterminants nominaux, les adjectifs qualificatifs, les substituts et les
verbes et pour la personne, les substituts et les verbes.
L’existence de la même catégorie grammaticale dans plusieurs classes de mots se manifeste
au niveau syntagmatique dans l’accord.
D’un autre point de vue - si l’on considère le rôle des différents types de catégories
grammaticales:
- au niveau du mot qu’elles affectent,
- ou au niveau de la chaîne, on constate:
La catégorie grammaticale assure au mot un statut syntaxique (sujet, prédicat, objet,
circonstant).
Au niveau de la chaîne, les catégories grammaticales reprennent l’information transmise
précédemment pour la mettre en rapport avec une autre information du même type, afin de
réaliser l’unité du discours. Les catégories qui assurent cette deuxième fonction sont celles qui
affectent plusieurs classes de mots; elles portent le nom de catégories itératives: la catégorie
du genre (qui affecte les classes des noms, des prédéterminants nominaux, des adjectifs
qualificatifs, des substituts nominaux), la catégorie du nombre (qui affecte les classes des noms,
des prédéterminants nominaux, des adjectifs qualificatifs, des substituts et des verbes), la
catégorie de la personne (qui affecte les substituts nominaux et le verbe).
Les catégories qui affectent une seule classe de mots portent le nom de catégories non-
itératives: la catégorie du cas, de la comparaison et les catégories verbales du temps, du mode,
de la voix et de l’aspect verbal.
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Les catégories nominales
La catégorie du cas
Définition. Le cas est une catégorie qui traduit la fonction du nom dans la phrase. Elle met en
rapport deux groupes nominaux ou un groupe nominal et un verbe. Cette catégorie est
spécifique du substantif et des substituts nominaux (elle affecte les classes du nom et des
pronoms).
Termes
En français moderne, cette catégorie présente trois termes:
1. Cas sujet N
2. Cas régime- direct Ac
3. Cas prépositionnel D, G, etc.
Réalisateurs de la catégorie du cas dans la classe des noms
Le substantif français ne connaît plus de déclinaison, donc il n’existe de formants casuels
distincts pour la classe des noms. La classe du nom se caractérise par le syncrétisme total des
cas.
Le syncrétisme est le phénomène par lequel des éléments distincts à l’origine, se trouvent
mêlés en une forme unique, apparemment indissociable.
La grammaire comparée des langues nous dresse une liste des cas qui comprend le
nominatif, le génitif, le datif, l’accusatif, le vocatif, un ablatif (exprimant la séparation ou
l’éloignement), un locatif (exprimant le lieu où l’on est), un instrumental (exprimant ce, au
moyen de quoi on fait l’action). Certaines langues flexionnelles présentent des formants casuels
distincts pour chaque cas.
Le syncrétisme des cas dans la classe du substantif français ne nous autorise pourtant pas à
parler de l’existence d’un seul cas dans ces mots. Le test de la substitution par une forme
fléchie en cas (celle du pronom personnel) met en évidence la présence de plusieurs termes de
cette catégorie:
Ex. Pierre lit. Il lit.
Pierre lit le journal. Il le lit.
Pierre passe un livre à son voisin.
ou Pierre passe à son voisin un livre. Pierre le lui passe.
Prends le livre! Prends-le!
Donne le livre à ton voisin! Donne-le-lui!
Il voit les résultats de son intervention. Il en voit les résultats.
Les réalisateurs de la catégorie du cas dans la classe des noms en français sont:
- La position par rapport au verbe. Elle opère la distinction entre le cas sujet (N) et le cas
régime direct (Ac).
Ex. L’étudiant écoute le professeur.
Le professeur écoute l’étudiant.
- La préposition qui précède le substantif: de pour le G et à pour le D.
Le livre du professeur (G).
Je donne le livre au professeur (D).
Aussi peut-on exprimer par des prépositions les divers cas locatifs, spatiaux et spatialisés.
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Ex. Je m’éloigne de la maison (ablatif).
Le toit de la maison… (génitif) etc.
Les réalisateurs de la catégorie du cas dans la classe des pronoms (substituts)
Les rapports casuels dans la classe des pronoms sont exprimés par les formants suivants:
- la flexion
- la position par rapport au verbe
- la préposition
La flexion dans les pronoms personnels et les interro-relatifs.
En français moderne il n’existe de formants casuels distincts que pour les pronoms
personnels formes conjointes et les interro-relatifs.
Le pronom personnel a conservé plusieurs termes de l’ancienne flexion casuelle. Il présente
des formants distincts pour les fonctions syntaxiques suivantes: sujet, objet primaire, objet
secondaire, génitif.
Dans le plan de l’expression, seules les formes conjointes des pronoms personnels réalisent
l’opposition casuelle; les formes disjointes se comportent comme des substantifs (les pronoms
présentent des formes syncrétiques: on, nous, vous pour les formes conjointes ; pour les
pronoms toniques - disjoints, toutes les formes sont syncrétiques). Pour les 3-e et 6-e
personnes il y a des formes spécifiques pour les pronoms conjoints: le, la, l’ / les, en.
Les deux sous - systèmes, interrogatif et relatif réalisent l’opposition casuelle de manière
différente. Elle est primordiale dans les relatifs:
- cas sujet: qui .Ex : Je reste avec Pierre qui est malade.
- cas régime direct: que. Ex : Voilà le livre que tu m’as demandé.
- génitif (dont, construction avec de) Ex : La chambre dont la porte est ouverte est la mienne.
- construction avec à : à qui, auquel, auxquels, à laquelle, auxquelles. Ex : Jean, à qui j’ai
téléphoné hier refuse ce poste.
- cas prépositionnel: constructions avec une autre préposition - préposition + lequel, lesquels,
laquelle, lesquelles. Ex : C’est une mesure injuste contre laquelle le directeur doit réagir.
Les pronoms relatifs présentent aussi une forme spécifique où, ayant la fonction syntaxique
de complément circonstanciel de lieu ou de temps:
Ex : Remets le dictionnaire là, où tu l’as trouvé! (compl. circ.de lieu)
C’est la période où tout le monde pense aux vacances. ( compl.circ. de temps)
Les interrogatifs simples neutralisent l’opposition de cas en faveur de celle [+animé] / [-
animé].
- cas sujet: qui . Ex : Qui a dit ça? [+animé]
- cas régime direct: qui. Ex : Qui avez- vous vu? [+ animé ]
Le sous-système renforcé réalise les deux oppositions: le premier segment pronominal
exprime le terme [+animé] / [-animé] et le second, le cas:
Qui est-ce qui est venu? Jean est venu hier.
[+animé] [+cas sujet]
Qui est-ce que tu attends? J’attends mon mari.
[+animé] [+cas régime direct]
Qu’est-ce qui est tombé par terre? Les livres sont tombés par terre.
[-animé] [+ cas sujet]
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Qu’est-ce que tu veux? Je veux du chocolat.
[-animé] [+cas régime direct]
À qui est-ce que tu penses? Je pense à mon ami.
[+animé] [+cas régime indirect]
À quoi est-ce que tu penses? Je pense à mes projets d’avenir.
[-animé] [+cas régime indirect]
Donc qui et quoi peuvent être précédés d’une préposition, selon la construction verbale:
Avec qui parlais-tu? (parler avec quelqu’un)
À qui pensez- vous? (penser à quelqu’un)
De qui se souvient-il? (se souvenir de quelqu’un)
À quoi pensez- vous? (penser à quelque chose)
De quoi s’occupe-t-il? (s’occuper de quelque chose).
Les interro-relatifs composés présentent des formes amalgamées avec les prépositions de et à
qui sont des formes de compléments :
Singulier Pluriel
M F M F
lequel laquelle lesquels lesquelles
Exemples : M F
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Pd. + nom le garçon la fille
le vendeur la vendeuse
Adjectifs sérieux sérieuse
qualificatifs lent lente
Pronoms il elle
le la
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Les substantifs présentant le trait [-animé] se combinent soit avec le masculin, soit avec le
féminin.
M F
un livre -
un banc -
- une revue
- une ville
- une idée
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exemple les adjectifs transformés en substantifs, qui reprennent le genre des substantifs qu’ils
déterminent: une première (représentation); une (lettre) circulaire; une (diffusion) radio; un
(habit d’) uniforme.
Il existe des substantifs qui se combinent avec les deux termes de la catégorie du genre- chaque
terme se situant dans une classe différente.
M [+animé] F [-animé]
un aide (celui qui aide) une aide (secours)
un enseigne une enseigne
un mousse (apprenti marin) une mousse (plante ou écume)
Parfois, le substantif se combine avec le masculin ou le féminin suivant qu’il se combine
aussi avec le singulier ou le pluriel (noms à deux genres): un grand amour ; mon ancien amour ;
l’amour fraternel ; des amours folles ; de folles amours ; nos beaux amours ; un excellent orgue ;
un ancien orgue ; d’excellentes orgues ; de vieilles orgues ; des délices infinies ; un délice, etc.
Masculin Féminin
un amour
sg un orgue -
un délice
(amours, des amours
pl orgues, des orgues
délices) des délices
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- Les substantifs à genre variable, du type: un élève / une élève; un étudiant / une étudiante; un
vendeur / une vendeuse; un cerf / une biche, etc.
- Les substantifs à genre fixe, du type: un oiseau; un poisson; un professeur; un chauffeur; une
fourmi; une girafe, etc.
Ces deux classes, délimitées à partir des variations formelles des substantifs dans la
combinaison avec les deux termes de la catégorie du genre, ne coïncident que partiellement
avec l’opposition [+animé] / [-animé]. Dans la classe des substantifs [+animé] la plupart des
unités connaissent la variation de genre soit dans le lexème (un homme / une femme ; le neveu
/ la nièce ; l’oncle / la tante ; le gendre / la bru ; le mouton / la brebis ; le cheval / la jument ; le
cerf / la biche), soit dans le prédéterminant (un élève / une élève; un secrétaire / une secrétaire ;
un camarade / une camarade ; un touriste / une touriste ; un concierge / une concierge).
D’autres unités n’ont qu’une seule forme, soit la forme du masculin, soit celle du féminin (la
fourmi, le moineau, la panthère, le poisson, le renard).
Dans la classe des substantifs [-animé], en général, les substantifs ont une forme fixe, soit
féminine, soit masculine (le cahier, la carte). Quelques-uns seulement varient en fonction du
genre (le livre / la livre; le vase / la vase).
Les fonctions de l’opposition de genre sont différentes suivant que le substantif est à genre
variable ou à genre fixe.
Dans la classe des substantifs à genre variable:
Pour les substantifs présentant le trait [+animé] comme: un homme / une femme ; un
citoyen / une citoyenne ; un passager / une passagère ; un acteur / une actrice ; un élève / une
élève, l’opposition de genre traduit l’opposition naturelle de sexe. Dans le discours, le
masculin est beaucoup plus fréquent que le féminin, parce qu’il est employé aussi à la place du
féminin (il recouvre certains emplois du féminin). On l’appelle terme non- marqué de
l’opposition de genre. C’est pourquoi, dans le discours, il se rapporte en égale mesure aux
hommes et aux femmes.
Ex. Un élève - Combien d’élèves avez- vous fait venir? Quel élève a gagné le concours?
Un auteur - Je ne connais pas l’auteur de ce roman.
Un passager - Combien de passagers avez-vous eus?
Le féminin est le terme marqué. Il se charge de valeurs affectives dans le langage
standard, familier ou populaire.
des valeurs mélioratives: ma vieille, ma belle (en parlant d’un homme).
b) des valeurs péjoratives: une crapule, une fripouille.
c) des valeurs expressives (l’ironie pour les substantifs qui désignent certaines professions: un
chef / une cheffesse ; un professeur / une professeuse.
1.Dans les substantifs qui désignent des animaux, l’opposition de genre peut désigner
l’opposition générique (espèce)/ femelle: le cheval / la jument ; le lièvre / la hase.
2. Dans la classe des substantifs à genre fixe, l’opposition de genre traduit une opposition de
sens: le vase / la vase ; le livre / la livre ; le moule / la moule ; le poêle / la poêle ; le vague / la
vague.
3. Dans certains substantifs l’opposition de genre traduit l’opposition [+animé] /
[-animé]: le mousse / la mousse ; un aide / une aide ; un enseigne / une enseigne ; un garde /
une garde.
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Les formants du morphème de genre
Dans le code écrit:
le prédéterminant pour les substantifs qui ont une forme unique pour le M et le F.
Exemples : un adversaire / une adversaire ; un arbitre / une arbitre ; un artiste / une artiste ; un
camarade / une camarade ; un collègue / une collègue ; un concierge / une concierge ; un
dentiste / une dentiste ; un enfant / une enfant ; un journaliste / une journaliste ; un locataire /
une locataire ; un secrétaire / une secrétaire ; un touriste / une touriste, etc.
Bien qu’il y ait des indices lexicaux et syntaxiques servant à révéler le genre des substantifs,
l’article et les prédéterminants, surtout possessifs et démonstratifs servent de moyen stable
pour exprimer le genre.
Une modification formelle intrinsèque du substantif, réalisée par:
des morphèmes (sans modification du radical) :
Masculin + e : ami /amie ; étudiant / étudiante ; marchand / marchande; voisin / voisine, etc.
(avec modification du radical) :
Masculin + modification + e :
redoublement de la consonne finale + e : chien / chienne ; gardien / gardienne ; baron /
baronne ; colonel / colonelle ; Gabriel / Gabrielle ; muet / muette ; paysan / paysanne.
-eau / -elle : chameau / chamelle ; jumeau / jumelle.
-(i)er / -(i)ère : berger / bergère ; boulanger / boulangère ; boucher / bouchère ;écolier /
écolière ; épicier / épicière ; fermier / fermière .
-x / -se : ambitieux / ambitieuse ; époux/ épouse.
-f / -ve : Juif / Juive ; serf / serve ; veuf / veuve.
-p / -ve : loup / louve/
-eur / -euse : buveur / buveuse ; danseur / danseuse ; menteur / menteuse ; vendeur /
vendeuse/
-eur / -eresse : enchanteur / enchanteresse ; pécheur / pécheresse ; vengeur / vengeresse.
-teur / -trice : acteur / actrice ; admirateur / admiratrice ; animateur / animatrice ;
collaborateur / collaboratrice ; conservateur / conservatrice ; créateur / créatrice ; inspecteur /
inspectrice, lecteur / lectrice ; protecteur / protectrice ; traducteur / traductrice.
Masculin + -esse : abbé / abbesse ; comte / comtesse ; duc / duchesse ; maître/ maîtresse ;
nègre / négresse ; prince / princesse ; tigre / tigresse, etc.
- des lexèmes distincts:
Exemples : homme / femme ; frère / sœur ; fils / fille ; mari / femme ; neveu / nièce ; oncle /
tante ; parrain / marraine ; père / mère ; roi / reine ; bélier / brebis ; bouc / chèvre ; cerf / biche ;
sanglier / laie ; singe / guenon ; verrat / truie, etc.
Donc on a:
Pd Nom
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M F
le fils la fille
un fils une fille
ce garçon cette fille
mon garçon ma fille
quel garçon quelle fille
L’opposition est annulée, dans le code écrit, pour l’article défini et pour certaines formes
du prédéterminant possessif: article l’ ( M / F ) par élision.
Exemples : l’étudiant / l’étudiante
l’homme / l’héroïne
L’opposition de genre est annulée aussi pour les Pd. possessifs mon, ton, son (extension de la
forme du masculin) qui sont employés devant les noms féminins: mon ami / mon amie ; ton ami
/ ton amie ; son ami / son amie.
L’opposition de genre est annulée dans la plupart des formes des prédéterminants lorsque le
substantif est combiné avec le pluriel:
Genre/Pd. M F
Dans la classe des pronoms, la manifestation de l’opposition de genre est conditionnée aussi
par les traits inhérents [±animé] du substantif remplacé. L’opposition de genre est marquée
uniquement dans les formes de la III-e personne.
Pour les pronoms personnels formes conjointes:
M F
Sujet il(s) elle(s) Il parle / elle parle.
on On parle.
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Ils parlent / elles parlent.
Dans les formes du pronom personnel (formes conjointes) l’opposition de genre est
marquée dans les formes du pronom sujet, renvoyant à un nom [+ défini]. Elle est annulée
lorsque le pronom sujet renvoie à un nom [- déterminé] (on). Elle est aussi marquée dans les
formes du pronom complément d’objet direct lorsque le nom auquel renvoie le pronom est au
singulier (le - la). Elle est annulée lorsque le nom représenté est au pluriel (les). L’opposition de
genre est annulée dans tous les contextes lorsque le pronom complément est au datif (lui /
leur).
Dans les formes disjointes des pronoms personnels l’opposition de genre est marquée
aussi bien au singulier qu’au pluriel.
M F
Sujet lui elle Lui, il parle. Elle, elle parle.
eux elles Eux, ils parlent. Elles, elles parlent.
COD lui elle Lui, je le vois. Elle, je la vois.
eux elles Eux, je les vois. Elles, je les vois.
COI à lui à elle A lui, je lui parle.
à eux à elles A elle, je lui parle.
A eux, je leur parle.
A elles, je leur parle.
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***Font exception: le landau/ les landaus ; le sarrau/ les sarraus ; le bleu / les bleus ; le
pneu / les pneus.
5. Les noms en –ou marquent leur pluriel par -s: le cou / les cous ; le fou / les fous ; le clou / les
clous.
***Font exception: sept noms terminés au singulier en -ou marqués au pluriel par –x : le
bijou / les bijoux ; le caillou / les cailloux ; le chou / les choux ; le genou / les genoux ; le hibou /
les hiboux ; le joujou / les joujoux ; le pou / les poux.
Les noms terminés en –ail prennent un –s au pluriel: l’éventail / les éventails ; le chandail /
les chandails.
***Font exception: sept noms terminés au singulier en –ail marquent le pluriel en –x : le
bail / les baux ; le corail / les coraux ; l’émail / les émaux ; le soupirail / les soupiraux ; le travail /
les travaux ; le vantail / les vantaux ; le vitrail / les vitraux.
6. les noms en -al au singulier forment le pluriel en -aux : animal / animaux ; canal / canaux ;
cristal / cristaux ; métal / métaux ; mal / maux.
***Font exception : plusieurs substantifs qui forment le pluriel en –s : bal / bals ; cal / cals ;
chacal / chacals ; carnaval / carnavals ; cérémonial / cérémonials ; festival / festivals ; pal /
pals ; récital / récitals ; régal / régals ; serval / servals.
Le pluriel des noms composés
Les substantifs composés peuvent être:
a) écrits en un seul mot. Ils suivent les règles connues: le pourboire / les pourboires ; le
portemanteau / les portemanteaux ; le portefeuille / les portefeuilles.
Plusieurs noms composés connaissent une flexion interne: monsieur / messieurs ; madame
/ mesdames ; mademoiselle / mesdemoiselles ; Monseigneur (l’Evêque) / Nosseigneurs (les
Evêques) ; le bonhomme / les bonshommes ; le gentilhomme / les gentilshommes.
b) formés de mots séparés
Le pluriel de ces noms composés est marqué de différentes manières dans le code
graphique, suivant la nature variable ou non-variable des constituants, ou en fonction du sens.
Termes variables:
N + Adj. Qualificatif - les deux termes varient : le coffre-fort / les coffres-forts ; la carte postale /
les cartes postales.
Exceptions: la grand- mère / les grand-mères ; la grand-route / les grand-routes ; la grand-
tante / les grand-tantes.
Les adjectifs terminés en -o et –i sont invariables: mini-ordinateur ; électro-aimant.
N + N (deux noms apposés)- les deux termes varient : le bateau-mouche / les bateaux-
mouches ; le chou-fleur / les choux-fleurs.
Adj. + Adj. – les deux termes reçoivent la marque du pluriel: le sourd-muet / les sourds-muets ;
le clair-obscur / les clairs-obscurs ; le nouveau-arrivé / les nouveaux-arrivés.
Le deuxième terme est invariable:
N + prép. + N : un arc-en-ciel / des arcs-en-ciel ; un ver-à- soie / des vers-à- soie ; un sac –à -
main / des sacs –à - main.
N + N (complément) : un cheval-vapeur / des chevaux- vapeur ; un timbre- poste / des timbres-
poste ; une année- lumière / des années - lumière.
N + prép + V : une machine -à- écrire / des machines –à - écrire.
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Le premier terme est invariable
V + N : le tire-bouchon / les tire-bouchons ; le couvre-pied / les couvre-pieds ; le cure-dent / les
cure-dents ; le garde- magasin / les garde-magasins ; la garde-robe / les garde-robes.
Mot invariable (adverbe ou prép) + N: le haut-parleur /les haut-parleurs ; le non-lieu/ les non-
lieux ; l’arrière-garde / les arrière-gardes.
Les deux termes sont invariables:
V+N (sg) : le perce-neige / les perce-neige ; l’abat-jour / les abat-jour ; le cache-col / les cache-
col ; le coupe-papier / les coupe-papier ; le gratte-ciel / les gratte-ciel ; la porte-monnaie / les
porte-monnaie ; le porte-plume / les porte-plume ; le garde-manger / les garde-manger.
V + N (pl) : un compte-gouttes / des compte-gouttes ; un porte-avions / des porte-avions ; un
porte-cigarettes / des porte-cigarettes ; un porte-clés / des porte-clés.
Terme invariable + N : un sans-abri / des sans-abri ; un sans- travail / des sans-travail ; un
après-midi / des après-midi.
Expressions figées : un pied-à-terre / des pied-à-terre ; un tête-à-tête / des tête-à-tête ; un pot-
au-feu / des pot-au-feu ; un va-et-vient / des va-et-vient ; un laissez-passer / des laissez-passer.
Le pluriel des noms étrangers
a) Il y a des noms étrangers qui respectent la règle générale du français: un maximum / des
maximums ; un sanatorium / des sanatoriums ; mais aussi: maxima, sanatoria (formes vieillies).
b) Dans la plupart des cas ils restent invariables:
- les noms d’origine italienne (les termes italiens de musique): piano, forte, crescendo.
c) Il y a des noms étrangers qui respectent la règle de la langue d’origine (l’anglais):
un tennisman / des tennismen ; un policeman / des policemen.
Les fonctions de l’opposition de nombre dans la classe des noms marqués par le trait [+
nombrable] ou [dénombrable]:
a) objet unique / plusieurs objets : un livre / des livres ; le livre / les livres ; un élève / des
élèves ; l’élève / les élèves ; une idée / des idées ; l’idée / les idées.
b) objet unique (objet A) / objet multiple (objet B)
Il arrive que le pluriel de certains noms dénombrables soit disjoint sémantiquement du
singulier correspondant. A l’opposition constante objet unique / objet multiple peut se
superposer une opposition de type lexical (diversifiée) objet A / objet B qui double la première:
un ciseau / des ciseaux ; une lunette / des lunettes ; une vacance / des vacances ; une menotte /
des menottes ; une lettre / des lettres.
c) l’opposition de nombre s’accompagne d’une scission de forme au pluriel (le singulier
s’oppose à deux formes de pluriel avec diversification sémantique sg. / pl. 1, pl. 2).
le ciel / les ciels / les cieux
Dans certains contextes, les deux pluriels se trouvent en variation libre (sauf dans les mots
composés), mais dans d’autres contextes, le choix de l’un ou de l’autre terme est obligatoire: Il
fait ciels quand il signifie couronnement d’un lit, partie d’un tableau qui représente le ciel,
décoration imitant le ciel, plafond de carrière : ciel de lit - ciels de lit ; ciel de carrière - ciels de
carrière ; les ciels de Van Gogh.
Mais le pluriel est cieux quand il désigne l’espace indéfini dans lequel se meuvent tous les
astres, ou encore le paradis : le royaume des cieux ; notre père qui êtes aux cieux ; l’infini des
cieux ; aller sous d’autres cieux.
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le travail / les travails / les travaux
Travail fait au pluriel travaux dans les acceptions de gêne, effort soutenu, résultat de cet effort :
Paul a fini les travaux agricoles / les travaux des champs.
Le pluriel travails désigne une machine dans laquelle on place les bœufs et les chevaux
pour les ferrer ou pour les soumettre à certaines opérations chirurgicales:
Ce maréchal ferrant a deux travails.
L’œil / les yeux / les œils
Le pluriel les yeux est le terme courant, employé pour la partie du corps humain par laquelle
les hommes peuvent voir ce qui les entoure : Pierre a des yeux bleus.
Le pluriel a la forme œil dans certains noms composés, expressions techniques pour la plupart :
des œils-de-bœuf (fenêtres rondes ou ovales), des œils-de-chat, des œils –de - serpent ( pierres
précieuses) des oeils-de-perdrix ( cors entre les doigts des pieds), des oeils –de -bouc (
coquillages ), des oeils –de -chèvre (plantes), des oeils-d’or (poissons), etc.
Il est employé aussi sous cette forme dans le vocabulaire des métiers ou de la marine, quand
il désigne une ouverture, un trou, une boucle, une ganse, etc. : les oeils de grues ; les oeils de
voiles ; les oeils de marteaux ; les oeils de meules.
L’aїeul / les aїeuls / les aїeux
On dit au pluriel aïeuls quand on veut désigner précisément le grand – père paternel et le
grand – père maternel ou encore le grand – père et la grand – mère :
Ses aïeuls paternels ont célébré leurs noces d’or.
Le pluriel aïeux désigne, soit ceux qui ont vécu dans les siècles passés; soit les personnes
dont on descend:
C’était la mode chez nos aïeux.
L’ail / les aulx / les ails
Ail a un pluriel aujourd’hui vieilli, aulx, forme ou se garde l’orthographe du XVe et du XVI
siècles, qui voulait éviter la confusion avec l’article aux :
Il y a des aulx cultivés et des aulx sauvages.
En termes de botanique, on dit au pluriel des ails. C’est cette forme qui est, de nos jours, la plus
courante.
Les fonctions de l’opposition de nombre
dans les noms propres de personne
Sg. (individu)/ Pl. (famille)
Tudor / les Tudor ; Dupont / les Dupont.
L’individu / le type
Cicéron / les Cicéron ; Bonaparte / les Bonaparte.
L’individu/ l’oeuvre de l’individu
Larousse / les Larousse.
Dans la classe des substantifs [-nombrables] ou [indénombrables] (noms de matière ou
abstraits) l’opposition de nombre n’est pas exploitée de la même manière que dans la classe
des dénombrables.
Plusieurs situations sont à prendre en considération:
a) le passage du continu au discontinu se réalise au singulier et il en résulte pour le nom
respectif la possibilité de se combiner avec un morphème de pluriel:
22
b) singulier 1 (continu)- singulier 2 (discontinu)- pluriel [+ diversité] :
le cuivre - un cuivre - des cuivres ; le bronze - un bronze - des bronzes ; le sucre - un sucre - des
sucres.
c) pluriel [+ intensité] / grande quantité
le sable- des sables (grande quantité) ; la neige - les neiges ; l’eau - les eaux.
d) pluriel [+ résultat]
Le pluriel exprime le résultat. Il s’agit dans ce cas d’un substantif abstrait.
Singulier - qualité (matière) / pluriel - forme de manifestation de la qualité :
la bonté / les bontés
e) pluriel [+ objet concret]
la beauté / les beautés (les personnes qui sont belles) ;la curiosité / les curiosités.
Remarque:
Le singulier en tant que terme non-marqué connaît un emploi extensif. Il s’emploie aussi
pour le pluriel, dans les situations suivantes :
- avec une valeur distributive dans les contextes où tous les éléments de l’ensemble
constituant le pluriel présentent la même caractéristique:
Ils se sont présenté tous par leur nom de famille.
Toutes les classes attendaient le professeur.
- pour désigner l’espèce- emploi générique / virtuel:
Le chien est fidèle à son maître.
- dans certains contextes prépositionnels:
Ils sont sortis sans manteau et sans parapluie.
- dans des contextes négatifs :
Ils n’ont pas eu des difficultés / d’amis / de problèmes.
Les marques de l’opposition de nombre dans la classe de l’adjectif
La règle générale: on ajoute -s à la forme de singulier: petit / petits ; petite - petites.
2. Les adjectifs qui se terminent au singulier en -al font le pluriel masculin en -aux: social /
sociaux ; familial / familiaux ; structural / structuraux ; grammatical / grammaticaux.
Les mêmes adjectifs au féminin forment le pluriel d’après la règle générale, en -s : loi(s)
sociale / sociales ; grammaire(s) structurale / structurales.
Certains adjectifs de cette catégorie forment le pluriel en -s: banal / banals; bancal /
bancals; fatal / fatals; natal / natals. Quelques adjectifs présentent deux formes de pluriel
(usage flottant): final / finals / finaux ; idéal / idéals / idéaux ; glacial / glacials /glaciaux ; jovial
/ jovials / joviaux.
La catégorie de la personne
Définition. La catégorie de la personne est une catégorie verbo-nominale qui affecte les classes
du pronom et du verbe. Elle est essentiellement déictique parce qu’elle se définit par référence
aux participants de la communication. Elle exprime les rôles que les différents actants jouent
dans le procès de la communication ( le rang de la personne intéressée au procès).
Pour mieux comprendre cette catégorie, il faut parler de la communication.
Schéma de la communication
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(Emetteur) Locuteur code ( Récepteur)Interlocuteur
Canal de communication
message
rôles interchangeables
Le transfert de l’information d’une personne à une autre personne se réalise par
l’intermédiaire d’un canal, sous une forme codée, dans certaines circonstances (temps, lieu).
Le locuteur est la personne qui parle, qu’elle le fasse de manière orale ou écrite.
L’interlocuteur est la personne à qui parle le locuteur, que celle-ci soit présente ou non au
moment de l’acte d’énonciation, qu’elle écoute ou lise.
Le délocuteur est ce dont on parle, les êtres ou objets du monde.
Toute suite finie de mots, orale ou écrite est un énoncé. Les conditions dans lesquelles on
produit tel ou tel énoncé constituent l’énonciation. Donc l’énonciation est constituée par
l’ensemble des facteurs et des actes qui provoquent la production d’un énoncé.
Les déictiques sont une classe de mots dont le sens varie avec la situation; ces mots,
n’ayant pas de référence propre dans la langue, ne reçoivent de référent que lorsqu’ils sont
inclus dans un message.
Les déictiques indiquent:
Le locuteur et l’interlocuteur (donc le sujet et le destinataire de la communication).
Ex. Les pronoms personnels et les possessifs de la 1-ère et 2-e personnes: je, tu, le mien, le tien,
etc.
Le lieu et le temps de la communication (les adjectifs et les pronoms démonstratifs: ceci / cela,
cet, ces, voici, voilà, etc., certains adverbes et locutions: ici, à côté, là-bas (indication du lieu) ,
hier, maintenant, demain, tout –à - l’heure, l’an dernier (indication du temps).
Ex : “ Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme
de l’asile.[…] Je prendrai l’autobus à deux heures et j’ arriverai dans l’après-midi. Ainsi je
pourrai veiller et je rentrerai demain soir. “
(Camus, “L’Etranger”, 1942)
Les réalisateurs dans la classe des pronoms personnels
Traditionnellement la catégorie de la personne est décrite comme un système oppositionnel à
trois termes: 1-ère, 2-ème, 3-ème personnes du singulier et du pluriel. Mais, en fait la catégorie
de la personne comporte 6 termes:
La I-ère personne: désigne explicitement un locuteur- émetteur unique représenté
linguistiquement par: le pronom sujet (je / moi), les pronoms complément (me / moi; me /
prép.+ moi).
La II-e personne: désigne explicitement un interlocuteur - récepteur unique (que celui-ci soit
présent ou absent), représenté linguistiquement par: le pronom sujet (tu / toi), les pronoms
complément (te / toi; te / prép.+ toi)
La III-e personne: renvoie à la personne (humaine ou non) dont parle le locuteur. Le délocuteur
unique est représenté linguistiquement par: les pronoms sujet (il, elle, on / lui, elle), les
pronoms complément (le, la, en; lui / y)
La IV-e personne: désigne explicitement un locuteur multiple. Ce locuteur multiple peut être
composé de:
locuteur + interlocuteur: je + tu (vous)
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Ex. Moi et toi, nous sommes contents de ce succès.
Je te propose que toi et moi, nous fassions une promenade.
locuteur + un (ou plusieurs) délocuteurs: je + il / elle (ils / elles)
Ex. Moi et lui, nous sommes contents de ce succès.
Mon père et moi , nous sommes allés à Paris ensemble.
locuteur + interlocuteur + délocuteur: je + tu (vous) + il / elle
Ex. Toi, moi, et lui, nous partirons les premiers.
locuteur + autre(s) locuteur(s): je + je (nous)
Ex. Nous, membres de cette assemblée, (nous) déclarons que…
Cette personne inclut obligatoirement le locuteur.
La V-e personne: désigne explicitement un interlocuteur multiple, un groupe de participants à
la communication qui inclut l’interlocuteur (l’auditeur).
Cet interlocuteur multiple peut être composé de:
interlocuteur + interlocuteur(s): tu + tu (vous)
Ex. Toi et toi, vous êtes venus trop tard.
interlocuteur + un (ou plusieurs) délocuteurs: tu + il/ elle (ils/ elles)
Ex. Toi et lui, (vous) partez demain.
Toi et tes amis vous feriez bien d’être plus prudents.
Vous désigne explicitement un interlocuteur unique, lorsque le locuteur s’adresse à celui-ci
avec politesse:
Ex. Madame, vous voudrez bien m’excuser de n’avoir pu répondre plus tôt.
Dans le couple nous / vous, c’est vous qui est le terme non-marqué parce qu’il recouvre
aussi les contextes de nous.
Ex. Vous partez demain.
Nous et vous, (nous) partons demain.
De ces diverses associations possibles, il résulte que les oppositions je / nous, tu / vous ne
sont que des oppositions de nombre, singulier / pluriel. Mais il est nécessaire de généraliser les
termes de IV-e et V-e personnes, parce qu’elles sont des personnes multiples. Elles présentent
une pluralité interne, mais les parties qui les composent ne sont pas nécessairement
homogènes.
La VI-e personne: renvoie à un délocuteur multiple. C’est une personne de pluriel qui associe
plusieurs délocuteurs. Elle est représentée linguistiquement par: le pronom sujet (ils, elles /
eux, elles), le pronom complément (les / en; leur / prép.+ eux, elles)
Schéma des réalisateurs linguistiques de la catégorie de personne
Les personnes de l’interlocution
LOCUTEUR- EMETTEUR
Unique Multiple
Je Nous
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Moi Nous
Unique Multiple
Tu (vous) Vous
DÉLOCUTEUR
Unique Multiple
M F M F
Il elle Ils Elles
lui elle eux Elles
On
Les substituts
La substitution des personnes de l’interlocution (les formes des pronoms compléments de la
grammaire traditionnelle).
je nous tu vous
COD me, moi nous te, toi vous
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Par neutralisation de l’opposition de personne on doit comprendre le fait que, dans
certains contextes, l’opposition de personne n’est plus pertinente (donc, il n’y a plus
d’opposition, elle est neutralisée).
Les pronoms personnels connaissent diverses neutralisations contextuelles de l’opposition
de personne, chargées ou non de valeurs expressives:
Je = tu (je employé pour l’interlocuteur - procédé d’ironie)
Ex . Alors, comme ça je prends des initiatives personnelles!
Tiens, je me suis décidé à marcher!
Tu = je (tu pour le locuteur - procédé de dédoublement fictif)
Ex. ( Le locuteur se parle à lui- même en se regardant dans la glace)
Mon vieux, t’as pas la forme ce matin !
Nous = je (nous pour le locuteur unique)
- nous de majesté (procédé d’emphase):
Ex. Nous , roi de France, déclarons…
Le préfet dit: “Nous voulons.”
- nous de modestie:
Ex. Nous aurions désiré ne laisser en dehors aucun problème important.
Nous = tu (vous)
Lorsque l’interlocuteur est unique, le locuteur fait semblant de s’associer à celui-ci comme
s’il s’agissait d’un locuteur multiple:
Ex. Alors, ma petite, nous sommes endormie ce matin. Avons - nous été sage?
Nous = il(s), elle(s) – procédé d’ironie qui prend le délocuteur pour cible. Cet emploi implique la
présence du délocuteur dans la situation.
Ex. C’est terrible! Il ne veut pas travailler!
Qu’est-ce que tu veux? Nous sommes fatigué.
Nous = on
Ex. Nous connaissons chaque rue de notre ville natale, chaque maison.
“ Si nous dessinons un triangle à trois côtés…”
Vous = on
Le substitut de sens indéterminé on peut apparaître à la place des pronoms de toutes les
personnes. Il peut avoir :
a) Une valeur déterminée :
On = je (on pour le locuteur)
Ex. On a considéré nécessaire d’insister sur ce point.
On = tu (on pour l’interlocuteur- procédé d’ironie)
Ex. Il paraît qu’on n’est pas content des conditions de travail?
On = vous
Ex. Alors, on est content?
[à la radiologie]: On respire… On ne respire plus.
On = nous
Ex. Demain on ira à Paris.
Une valeur indéterminée:
On = quelqu’un, tout le monde, chacun, les gens, la foule, etc.
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Ex. Ici, on conduit à gauche.(tout le monde, chacun)
On est toujours menacé par la maladie. (les gens)
La catégorie de la personne dans les autres classes de pronoms
Les seuls substituts qui connaissent la référence à la personne, en dehors des personnels,
sont les possessifs:
Un objet Plusieurs objets
I- ère pers. M le mien les miens
F la mienne les miennes
II-ème pers M le tien les tiens
F la tienne les tiennes
III-ème pers M le sien les siens
F la sienne les siennes
IV-ème pers M le nôtre les nôtres
F la nôtre
V-ème pers M le vôtre les vôtres
F la vôtre
VI-ème pers M le leur les leurs
F la leur
La catégorie du temps
Définition ; valeurs de contenu; termes.
Réalisateurs linguistiques.
Valeurs temporelles des formes verbales.
La concordance des temps.
Le mot temps est en français un mot ambigu parce qu’il désigne aussi bien le temps vécu
que le temps linguistique, notions qui sont distinguées dans d’autres langues. Ex : anglais: time
/ tense, allemand: zeit / tempus.
Avant de définir le temps linguistique, il importe de noter qu’il faut distinguer temps
chronologique, temps verbal et temps psychologique:
Le temps chronologique (physique) est le temps réel, une succession de moments irréversibles.
Il est donc [+ irréversibilité] [ + homogène].
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Le temps psychologique représente la durée intérieure des phénomènes. Il suppose l’
intervention des nuances affectives. Il se caractérise par les traits [+ réversibilité], [+
homogénéité].
Le temps verbal (linguistique) est la catégorie spécifiquement verbale qui traduit les diverses
catégorisations du temps physique, réel, chronologique. Il est [+ réversible] et [- homogène].
C’est une étiquette qu’on applique aux formes verbales pour les intégrer dans un système.
Le temps physique vécu et son interprétation dans la grammaire.
Le temps physique trouve son expression dans tout verbe. Une vue classique de la notion
de temps consiste à supposer que tout énoncé est proposé à un instant qu’on désigne par
“maintenant”. Le temps est donc divisé en trois parties:
l’avant-maintenant (ou passé)
le maintenant (ou présent)
l’après- maintenant (ou futur)
Le passé et le futur peuvent eux-mêmes être divisés en deux parties par rapport à un
événement qu’on y situe. On obtient alors un certain nombre d’intervalles dans le temps
physique, auxquels doivent correspondre des temps grammaticaux. Donc on pose l‘existence
d’une correspondance entre les divisions naturelles du temps et les caractéristiques exprimées
par les temps des verbes.
A une même catégorie chronologique peuvent correspondre plusieurs temps verbaux
(passé: il chantait, il chanta, il avait chanté, il a chanté, etc.; le présent peut être utilisé pour
exprimer n’importe quel instant ou intervalle dans le temps). Une proposition comme: Les
citoyens élisent le président - n’est pas localisée chronologiquement. Dans l’exemple Si jamais il
venait, tu lui dirais…, venait – est futur chronologique et passé verbal donc, temps
chronologique et temps verbal ne se recouvrent pas. Cependant, il existe entre eux un rapport
qui est très étroit. On ne pourra pas dire: *Hier, j’irai au bureau.. *Demain, tu t’es lavé les
mains.
Les termes de la catégorie du temps
Le procès verbal est conçu comme situé sur l’axe temporel. La notion temporelle fait
partie intégrante du verbe, qui exprime le temps morphologiquement. La catégorie
grammaticale de temps est définie comme le rapport de l’action verbale au moment de la
parole (le moment de la parole est introduit dans la grammaire conventionnellement). Les
grammairiens représentent le temps linguistique comme constitué de trois époques: passé
/présent /futur.
T. Cristea distingue plusieurs oppositions à l’intérieur de la catégorie du temps: temps
divisé / temps indivis. Le temps indivis est celui qui ne comporte pas de division en époques
temporelles: passé / présent / futur. La forme verbale qui exprime le mieux le temps indivis est
le présent:
Ex. Les enfants adorent les sucreries.
Le temps divisé sert à localiser le procès de l’énoncé dans l’une des deux grandes divisions
passé / futur.
Du point de vue du contenu, cette catégorie s’organise à partir d’un repère qui a le statut
d’origine (point de départ pour les oppositions réalisées). Ce repère est fixé sur l’axe
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chronologique soit dans le présent (le moment de l’énonciation) soit dans le passé ou dans le
futur. De ces oppositions il résulte deux systèmes de valeurs temporelles:
1.le système du dialogue (discours direct)- le repère est le présent
2.le système du récit (discours indirect) qui a comme repère un moment dans le passé.
Ex. Comme il a beaucoup travaillé aujourd’hui il se dit qu’il continuera demain.
Comme il avait beaucoup travaillé ce jour-là il se dit qu’il continuerait le lendemain.
Du point de vue du contenu, la catégorie du temps:
projette le procès / l’état sur un point de l’axe chronologique ou dans une des divisions
temporelles: passé / présent / futur.
explicite les relations qui s’établissent entre le procès / l’état et le repère d’une part et
entre deux ou plusieurs procès / états. Ces relations sont de simultanéité / non-
simultanéité: antériorité et postériorité
Les réalisateurs de la catégorie du temps
Comme pour les autres catégories verbales, les formants qui traduisent les oppositions
temporelles sont amalgamés.
Dans le système de l’énoncé (du dialogue, primaire, du discours direct) les réalisateurs sont: les
formes verbales et les adverbes (substituts adverbiaux).
La forme verbale pour marquer la simultanéité par rapport au présent est le présent.
Les adverbes qui traduisent la simultanéité par rapport au moment de l’énonciation:
maintenant, actuellement, à présent, aujourd’hui, ce matin, ce midi, cet après-midi, cette nuit, à
midi, ce soir, cette semaine, ce mois, cette année, ce siècle, ces jours-ci, ces mois-ci, en ce
moment, à l’heure actuelle, pour le moment, etc.
Pour l’antériorité par rapport au ME (moment de l’énonciation) les formes verbales sont:
le passé récent, l’imparfait, le passé composé, le plus-que parfait, donc les temps du passé. Les
adverbes sont : hier, avant-hier, avant-avant-hier, il y a trois semaines, tout -à- l’heure,
dernièrement, la semaine dernière, le mois dernier, l’année dernière, etc.
Pour la postériorité par rapport au ME on emploie le futur et les adverbes : demain,
demain matin, demain soir, après- demain, après- après- demain, dans trois semaines,
prochainement, bientôt, la semaine prochaine, le mois prochain, l’année prochaine, etc.
Dans le système du récit les réalisateurs sont: les formes verbales et les adverbes et les
substituts adverbiaux.
Pour la simultanéité on emploie l’imparfait et les adverbes: alors, jadis, à l’époque, ce jour-
là, cette nuit-là, ce matin-là, cette semaine-là, cette année-là, à ce moment-là, etc.
Pour l’antériorité, le temps qu’on emploie est le plus-que-parfait et les adverbes sont les
suivants: la veille, l’avant-veille, il y a trois jours, etc.
Pour la postériorité on emploie le futur du passé, c’est-à- dire le conditionnel présent et les
adverbes : le lendemain, trois jours après, trois jours plus tard, etc.
Les connecteurs, les prépositions et les conjonctions qui introduisent les propositions qui
traduisent les actions d’antériorité, de simultanéité et de postériorité.
Ex. Il y a une semaine, j’ai vu un bon film (antériorité).
Dans une semaine, je vais partir pour Paris (postériorité).
Il y a trois ans, j’ai fait la connaissance d’un pianiste (antériorité).
Dans trois ans, elle ira faire un stage aux Etats-Unis (postériorité).
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Il est arrivé juste avant que je parte. (antériorité)
Il est arrivé juste après mon départ. (postériorité)
Elle est arrivée au moment où je partais. (simultanéité)
La concordance (correspondance) des temps
Définition. La concordance des temps est une des particularités de comportement des
formes verbales dans le discours. Elle se définit comme la dépendance entre les morphèmes
temporels des verbes pivots de deux structures phrastiques réunies par un rapport de
subordination. C’est un type particulier d’accord par lequel le verbe d’une subordonnée se met
au mode et au temps du verbe de la proposition principale dont il dépend, contrairement au
mode et au temps que ce verbe aurait s’il n’était pas subordonné. Le cadre syntaxique de la
concordance est constitué par la macro-structure qui comporte un verbe [+ transitif] qui régit
en position de complément une proposition (qu’on appelle complétive).
P (VR) + que P (Vr)
La mise en accord du temps du verbe régi - verbe de la proposition complétive, avec le
verbe régissant de la proposition principale s’étend aussi aux autres propositions, relatives ou
circonstancielles qui dépendent de la complétive:
Ex. Il dit qu’il t’écrira quand il aura le temps.
Il disait qu’il t’écrirait quand il aurait le temps.
La concordance est déterminée donc par:
le temps du VR (présent, passé, futur)
le rapport temporel qui existe entre le procès désigné par le verbe de la proposition
subordonnée et celui désigné par le verbe de la proposition principale, à savoir: les
rapports de simultanéité / d’antériorité/ de postériorité.
Lorsque le verbe de la proposition principale (VR) est au présent ou au futur de l’indicatif, le
verbe de la subordonnée (Vr) se met aux temps que réclament le sens et la relation temporelle
de simultanéité, d’antériorité ou de postériorité.
[+ sim.] – Il dit qu’il attend ses camarades à la gare.
[+ ant.] – Il dit que tout à l’heure, il attendait ses camarades à la gare.
[+ post.] – Il dit qu’il attendra ses camarades à la gare.
Lorsque le verbe de la principale (VR) est à un temps passé (passé composé, imparfait, passé
simple) le temps du verbe de la subordonnée (Vr) s’accorde à ce passé tout en respectant les
rapports temporels ( de simultanéité ou de non-simultanéité) entre les procès mis en relation
de dépendance.
[+sim.] – Il disait / a dit / dit qu’il attendait ses camarades. (imparfait)
[+ant.] – Il disait / a dit / dit qu’il avait attendu ses camarades. (plus-que-parfait)
[+post.] – Il disait qu’il attendrait ses camarades. (conditionnel présent)
Pour les locuteurs roumains les difficultés d’acquisition de ces règles découlent de la
différence entre les mécanismes de fonctionnement des formes verbales et adverbiales dans
les deux systèmes de référence temporelle. Le roumain ne connaît pas la concordance entre le
morphème temporel de la subordonnée et celui de la principale, et sous la pression des
automatismes du roumain on applique en français les règles du roumain - sources de fautes,
surtout dans le système du récit.
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Prop. principale Prop. subordonnée (Vr)
(VR) [+antériorité] [+simultanéité] [+postériorité]
présent passé composé présent futur
imparfait
Il dit que… Marie était Marie est malade. Marie sera rétablie.
malade.
passé composé plus-que-parfait imparfait conditionnel présent
imparfait
passé simple
Il disait que… Marie était Marie était malade. Marie serait rétablie.
Il a dit que… arrivée.
Remarque:
Dans le système du récit pour la relation de simultanéité :
1.L’imparfait :
Il disait/a dit que Marie était malade/ passait son examen ce jour-là.
2.Le présent- lorsque le verbe de la subordonnée exprime :
une idée générale
un état persistant encore au moment où l’on parle
quelque chose de valable au moment où l’on parle.
Ex. Il a dit que c’est l’école qui forme le jeune pour la vie sociale.
Il disait que l’argent ne fait pas le bonheur.
Il disait que tu es un spécialiste redoutable.
Cependant, même dans ces phrases la concordance est parfois faite.
Ex. Il disait- qu’en ce moment c’est l’école qui forme le jeune…
- qu’en ce moment tu es un spécialiste redoutable.
Pour la relation de postériorité :
1.On emploie le conditionnel présent (appelé aussi futur dans le passé) :
Ex. Il disait que Marie passerait son examen la semaine suivante/ bientôt.
2.Le futur si l’action se situe dans l’avenir réel :
Il disait que Marie passera son examen la semaine prochaine/ dans trois jours/ le 10 mai
2003.
La subordonnée a le verbe au subjonctif
1. Dans l’usage courant on emploie soit le présent, soit le passé du subjonctif.
Le présent exprime la simultanéité ou la postériorité :
Je regrette/ j’ai regretté qu’il soit absent/ qu’il parte demain.
Le passé exprime l antériorité :
Je regrette/ j’ai regretté qu’il ait été absent/ que vous ayez été absent.
2. Dans l’usage soutenu on peut employer aussi l’imparfait ou le plus-que-parfait du subjonctif
dans la complétive quand le verbe régissant est au passé.
3. L’imparfait du subjonctif exprime le rapport de simultanéité :
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Je regrettais qu’il fût absent/ qu’il partît le lendemain.
4. Le plus-que-parfait du subjonctif exprime un rapport d’antériorité :
Je regrettais qu’il n’eût pas été absent / qu’il fût parti le lendemain.
La catégorie du mode
Définition: Le mode est une catégorie spécifiquement verbale qui explicite la façon dont le
locuteur (sujet énonciateur) présente l’action désignée par le verbe, laquelle peut être
envisagée comme réelle ou comme irréelle (hypothétique (éventuelle), possible, souhaitable ou
nécessaire(obligatoire). Le terme de “mode” désigne en même temps une étiquette qui sert à
classer les formes du verbe dans la grammaire (en système d’oppositions – les paradigmes
verbaux).
On distingue de ce point de vue:
les modes personnels:
l’indicatif
le conditionnel
le subjonctif
l’impératif
les modes non-personnels:
l’infinitif
le participe
le gérondif
En tant qu’attitude du locuteur envers le procès particularisé par l’énoncé qu’il produit, le
concept de mode se substitue à celui de modalité. Nous appelons modalité l’attitude mentale
du sujet parlant vis-à-vis du procès exprimé par le verbe. Cette attitude mentale se présente
sous des formes variées à l’infini, dont les plus souvent mentionnées dans les grammaires sont
le désir, l’affirmation, le doute, hypothèse, l’ordre, le souhait, etc. Donc la modalité
renvoie à deux réalités linguistiques:
au statut de la phrase: assertion, ordre, interrogation, etc.
à l’ensemble d’éléments qui indiquent que le procès, considéré en dehors de toute
intervention du locuteur, est jugé réalisé ou non, désiré ou non, accepté avec joie ou
avec regret, par le locuteur lui-même ou par quelqu’un d’autre.
Dans toute phrase on peut déceler donc une modalité apparente ou implicite. Les modes
grammaticaux ne sont que l’un des moyens utilisés pour exprimer la modalité. Il s’agit:
de verbes qui réalisent des propositions principales: croire, douter, souhaiter, regretter +
que P
d’adjectifs en constructions verbales: il est certain/ possible/douteux + que P
d’adverbes: vb. + certainement; vb. + indubitablement; vb. + éventuellement, etc.
Nous retenons donc le concept de mode avec la double acception:
-étiquette qui sert à identifier les formes
-valeur de contenu qui traduit le degré de réalité du procès /état désigné par le verbe- pivot de
l’énoncé, produit par le locuteur.
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Les termes de la catégorie du mode en tant que jugement porté par le locuteur sur le
procès/ état désigné par le verbe, se laissent délimiter à plusieurs niveaux:
1.A un premier niveau on distingue l’opposition fondamentale: le réel /vs/ l’irréel
Le réel: le locuteur assume le procès/ état; il accorde au procès valeur de réalité; il exprime
sa certitude; la phrase a le statut d’assertion affirmative ou négative.
Réel [constatation, assertion]- indicatif
Il travaille. Il travaillait.
Il a/ eut/ avait travaillé. Il travailla.
L’irréel: le locuteur n’assume pas le procès/ état désigné par le verbe; il ne lui accorde pas
valeur de réalité; il l’envisage comme possible, éventuel ou souhaitable.
2.A un deuxième niveau, dans les limites de l’irréel on distingue: l’injonctif /vs/ le non-injonctif
L’injonctif : le locuteur exprime par l’énoncé qu’il produit un ordre (adressé à un
interlocuteur) visant à exécuter ou à ne pas exécuter telle ou telle action.
Irréel injonctif [ordre, obligation] – impératif, futur, subjonctif
Travaille ! Travaillez!
Que je travaille! Qu’il travaille!
3. Dans les limites du non-injonctif on distingue: le subjectif /vs/ le non- subjectif
Le subjectif: le locuteur envisage le procès / l’état comme le résultat exclusif de l’attitude
du sujet énonciateur.
Le non-subjectif: le locuteur envisage le procès / l’état comme soumis à une éventualité,
laquelle peut être: - éventualité conditionnée - réalisable
- éventualité conditionnée non réalisable (annulée)
- éventualité non-conditionnée
Eventualité conditionnée réalisable:
Il arrive par le train de 8 heures si on l’attend à la gare.
Il travaillera à condition qu’il le veuille.
Eventualité conditionnée non réalisable:
Il serait venu par le train de 8 heures si l’on avait attendu à la gare.
Il aurait pu travailler à condition qu’il l’eût voulu.
Eventualité non - conditionnée:
Il viendra voir l’exposition s’il est intéressé. (si/ au cas où).
4. Dans les limites du subjectif on distingue: le suppositif /vs/ l’affectif.
Le suppositif: le procès/ l’état se présente comme une supposition faite par le sujet
énonciateur.
Subjectif suppositif: indicatif, futur
J’ai sommeil. Il sera tard.
L’affectif: le procès/ l’état explicite l’état affectif.
Subjectif affectif: conditionnel, indicatif
Je voudrais un peu de café.
Si j’avais une heure libre…
Réalisateurs linguistiques de la catégorie du mode
Les différentes valeurs modales s’expriment par plusieurs formes linguistiques:
formes verbales
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adjectifs en constructions verbales
adverbes
conjonctions
lexèmes verbaux.
La distribution des formes verbales entre les différentes valeurs modales:
La valeur modale de réel
- l’indicatif:- le présent: Venez! On vous appelle au téléphone.
- l’imparfait: Tout à l’heure il parlait au téléphone.
- le passé composé: Hier, je l’ai rencontré à la bibliothèque.
- le passé simple: Ce jour- là il me reprocha son attitude conciliante.
- le subjonctif: dans les propositions subordonnées régies par un VR au passé:
Il regrettait que la famille fût si dispersée/ que la situation fût si confuse.
- le conditionnel: dans les emplois dits de “politesse”:
Je voudrais vous demander la permission de…
La valeur modale d’irréel- injonctif est exprimée par:
- impératif: centré sur le destinataire participant à la communication (connu, déterminé), II-e,
IV-e, V-e pers:
Fais vite!
Parlez plus fort s’il vous plaît!
Va-t-en! Fermez les livres!
Pousse un peu! Poussez un peu!
- l’infinitif: centré sur le destinataire indéterminé, absent de la situation de communication:
Ouvrir avec précautions.
A consommer avant le 13 mai 2014.
Agiter bien avant de s’en servir.
- le subjonctif: l’injonction centrée sur le délocuteur (non participant au dialogue)
Qu’il rentre demain soir/ vienne me dire!
- le futur périphrastique: injonction centrée sur le destinataire.
Tu vas expédier ce colis.
Vous allez téléphoner en sortant.
- le futur: Tu cesseras de parler si fort!
Le non injonctif- subjectif:
la supposition (le suppositif)
- les formes en -r- (le futur et le conditionnel):
Le voilà de retour. Il aura oublié quelque chose. (je suppose qu’il a oublié…)
On m’avait dit, quelques jours auparavant, que j’aurais un jour envie de la connaître
que je ne l’aurais pas cru. (M. Duras, le Square/34)
- les verbes “devoir” et “ pouvoir”
Il fait déjà jour. Il doit être 6 heures. (Je suppose qu’il est 6 heures).
La jeune femme n’avançait pas avec tout le monde. Elle pouvait attendre quelqu’un.
l’affectivité
- le conditionnel présent:
Je voudrais un café. (le désir)
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- l’indicatif après “si” (+regret)
Ah, il me semble parfois que si nous avions su…
- le subjonctif (souhait)
Puisse-t-il réussir!
Le non-subjectif:
l’éventualité non- conditionnée:
- l’indicatif présent;
Allez-y si vous voulez!
Achetez-les si vous en avez envie!
- l’indicatif imparfait:
S’il était mon ami, je lui conseillerai de ne pas y aller.
l’éventualité conditionnée (implicitement ou explicitement)
- si + [ indicatif]
Si je le vois, je lui dis de te téléphoner.
- l’indicatif imparfait des verbes pouvoir, devoir, falloir.
Il pouvait / devait/ fallait le dire.
On constate que la même forme modale peut exprimer plusieurs valeurs en fonction du
contexte dans lequel elle s’insère.
Le contexte est réalisé par :
le morphème temporel de la forme verbale:
[+ réel ] présent, imparfait
[ + irréel ] futur, conditionnel
le morphème temporel de la forme verbale avec le relateur si:
S’il donnait son accord on pourrait expédier le message.
S’il avait donné son accord on aurait pu expédier le message.
la valeur sémantique du verbe: pouvoir, devoir, falloir [+ irréel]
Je dois partir.
Il faut que je parte.
le déterminant circonstanciel:
Il part demain soir.
Jean a eu beaucoup de chance. Un peu plus, il prenait la balle en plein cœur.
le type de phrase[+ interrogation], la courbe mélodique, etc.
A-t-il téléphoné?
Il est avec vous?
Il s’impose, par conséquent, d’étudier les valeurs acquises par chaque forme verbale
dans des contextes types.
Un premier type de contexte est celui offert par la macro-structure constituée de deux
types de phrase:
-une phrase régissante (à VR)
-une phrase régie (à Vr)
Le verbe de la phrase régissante (VR) manifeste en principe, sa valeur modale intrinsèque.
Le verbe de la phrase régie (Vr) peut manifester sa valeur modale intrinsèque ou bien changer
de valeur suivant le contexte.
36
Les valeurs modales des formes verbales
Indicatif.
(a)Valeurs modales du présent.
Le présent exprime une action réelle:
Le représentant présente au client une nouvelle voiture.
mais il peut exprimer l’éventualité (action irréelle, éventuelle, soumise à une condition):
Si tu viens demain je serais content.
La langue très familière a tendance à généraliser l’emploi du présent dans le système
hypothétique du français; il arrive alors que le présent marque, non plus l’éventualité dans le
présent ou le futur, mais l’irréel du passé:
Au début du match, s’ils jouent vite, ils gagnent. (Si au début du match ils avaient
joué vite [mais ils ne l’ont pas fait], ils auraient gagné [ce qu’ils n’ont pu faire].
La valeur d’éventualité se rencontre encore dans des systèmes hypothétiques masqués qui
sont des expressions comme:
Un pas de plus il tombe. (s’il fait un pas de plus, il tombera).
Avec le verbe vouloir et accompagné d’une intonation exclamative, le présent peut
exprimer l’injonctif (peut prendre la valeur d’un impératif):
Veux-tu bien descendre, petit vaurien!
41
s’attendre, consentir, se
plaindre
2. Donnez la définition des concepts suivants : phonème, morphème, mot, lexie, syntagme,
phrase; relations syntagmatiques, paradigme, relations paradigmatiques, classe de mots,
catégorie grammaticale, catégorie grammaticale itérative, catégorie grammaticale non-
itérative, opposition binaire, accord, régime, traits inhérents et traits contextuels, verbe fini,
verbe régissant, verbe régi.
4. La catégorie du cas : définition, termes. Réalisateurs dans la classe des pronoms interro-relatifs.
Exemples.
5. La catégorie du genre : définition, termes. Réalisateurs dans la classe des noms [+animé] dans le
code écrit. Exemples.
42
6. La catégorie du nombre: définition, termes. Les fonctions de l’opposition de nombre dans la classe
des noms [+nombrables]. Exemples.
Bibliographie
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Travaux dirigés, Editura Fundaţiei universitare « Dunărea de Jos », Galaţi, 2004.
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4. Cuniţã, A, Vişan, V., Abrégé de grammaire française, Universitatea Bucureşti, 1988.
5. Dima, S., Les catégories grammaticales. Le genre et le nombre, Ars Longa, 2001.
6. Dubois, J. et Dubois-Charlier, F., Eléments de linguistique française: syntaxe, Larousse, Paris, 1970.
7. Grevisse, M., Le Bon Usage, Grammaire française, 12e édition, J., Duculot, Gembloux, Belgique, 1986.
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11. Wilmet, M., Grammaire critique du français, Hachette-Duculot, Paris, 1998.
12. Weinrich, H., Grammaire textuelle du français, Didier-Hatier, Paris, 1989.
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