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iPo^ Exposition
1900
1 C' coionlûie
^ Établissement spécial pour la Fabrication
CHOCOLATS
QUALITÉ SUPÉRIEURE
TOUS les Chocolats de la considéré au point de vue de
Compagnie Coloniale, l'hygiène et de la santé, toutes
sans exception, sont compo- les propriétés bienfaisantes
sés de matières premières de dont ce précieux aliment est
choix ils sont exempts de tout
; susceptible, la Compagnie
mélange, de toute addition Coloniale ne fait pas du bon
de substances étrangères, marché la question princi-
et préparés avec des soins pale : elle veut, avant tout,
inusités jusqu'à ce jour. livrer aux consommateurs des
o-
ENTREPOT GENERAL
Paris, 19, Avenue de l'Opéra, Paris
•87 NOTA. —
Les Cacaos en poudre étant toujours privés du
flj^ Beurre de Cacao, n'ont absolument aucune valeur nutritive;
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les Chocolats seuls, constituant un aliment complet, leur
doivent donc être préférés,
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Belle Jardinière
^'est, dans l'industrie du vêtement, la plus importante
Maison du Monde entier. Fondée en 1825, elle s'est acquis
la première place dans son industrie, grâce à la qualité parfaite
des matières qu'elle emploie et aux soins méticuleux qu'elle
apporte à ne livrer que des
Vêtements confectionnés et sur mesure
POUR HOMMES, DAMES ET ENFANTS
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Deux portraits par Carte. Notice
/yl||Cir^^lPC biographique sur chaque musicien.
La Douzaine . . franco net | Fr. :
SIXIÈME ANNÉE
L^ SIXIÈME ANNÉE
Quinzaine Musicale
PETITE GAZETTE DU PIANO ET DU CHANT A LA MAISON
Directeur-Rédacteur en chef : M. W. SMYTH
•1^ ^^
morceaux de piano de force
DESpopulaires, différente, des mélodies, des chansons anciennes ou
des danses, des articles sur l'histoire ou sur l'enseignement de la
musique et sur les grands musiciens, des monologues, des comédies, ainsi que de
nombreuses illustrations, tels sont les éléments variés d'instruction et de divertissement
qu'offre à ses lecteurs cet intéiessant journal.
Journal de famille et de salon, il apporte aux réunions intimes une note très person-
nelle d'art ou de littérature. Il devient facile, grâce à lui, d'organiser une soirée complète.
Les chanteurs et les pianistes y trouveront, en effet, des morceaux de nature à faire
valoir leur talent; les jeunes filles, des monologues; les jeunes gens, des chansons; les
artistes dramatiques de la famille, une comédie facilement renrésentable; enfin, si l'on
veut terminer la soirée par une sauterie, on n'aura qu'à feuilleter le journal pour avoir
quelques danses nouvelles de nos meilleurs chefs d'orchestre.
Il est facile de se rendre compte qu'une année de la Quinzaine Musicale, d'un prix
abordable à toutes les bourses, représente le cadeau artistique le plus utile et le plus
agréable que l'on puisse donner aux musiciens.
ABONNEMENTS Un an
: France. 6 francs. — Union postale, 8
: francs
Le Numéro-spécimen 25 centimes :
pas-de-quatre, scottish, gavotte, menuet et galop, par MM. Louis Ganne, H.Ma-
bille, M. Depret, Gauvi^in, Filippucci, Smyth, etc. —
Théories illustrées de toutes
ces danses et conseils sur le maintien, par M. J. Molina da Silva.
2^ ANNÉE
»ECUEiL de valses, par
UN MM.TOUR DE VALSE!
Lacome, "V.
Gfi>iwp
MANDOLI-MANDOLA
morceaux pour mandoline seule, par MM. Lacome, V. Roger, De-^ret,
RECUEIL de ' 5
Clérice, Gauwin, Fragerolle, Missa, etc., transcrits par MM. Cottin, Jouve,
Pietrapertosa, Rossignol.
Chaque recueil, format in- 8", sous une élégante couveiture en couleur :
Abattoirs
bréviations(Tableau
3c Ambigu (Théâtre de
Amérique Centrale (Pa-
1'). 453 Arsenal (Bibl. de
Art dans la Rue
1')
(L').
— .
44
228
des) XIV villon de 1') 271 Art du Bois (Expos, d'). . 2o3
Absinthe (L') 20 Ambulances 21 Art rétrospectif fran-
Académie Française.. Ameublement (Exp. d'). 210 çais (Expos, d') 201
Académies (Les) Ameublement (Adres- Artificiers 27 259
Accessoires du Vête- ses) 27 Artillerie (Expos, de 1 ) 262
ment (Expos, des) 279 Andalousie au temps Artillerie (Musée d'). . 91
Acclimatation (Jardin des Maures (L') 341 Artisans chinois 352
. d') 42 Antoine (Théâtre) 473 Arts, Lettres et Scien-
Administrations (Ren- Apéritifs (Les) 23 ces (Palais des) 3oo
seignements) 3o Appareils de mécanique : Arts Libéraux (Palais
Administration colo- Appartements meublés. 12 des) 3oo
niale (Expos.) 334 Application de l'Elec- Arts et Métiers (Con-
Aérostation (Expos, d'). 3i2 tricité 288 servatoire des) 48
Aérostation (Concours Aquarelles (Expos, d'). 192 Asie Russe 347
d') 382 Aquarium de Paris (L.) 307 Australie 345
Affiches (Expos, d'). . . . 3o3 Aquiculture 258 Auteurs Gais (Théâtre
Agents de Police (Les). 23 Arc de Triomphe de des) •
364
Agriculteurs (Syndicat l'Etoile Automobiles (Garag. d') 176
central des). ." . Archevêché de Paris. . ^o Automobiles (Voitures) 7
Agriculture (Palais de 1') : Architecture à l'Exposi- Automobilisme 38o
Agronomie ; tion (L') 180 192 Autorisations 35
Afcools Russes (Pavil- Archives Nationales .. 45 Autour de l'Exposition 370
lon des) 270 Arènes de Lutèce 47 Autriche (Pavillon de 1') 229
Alexandre III (Pont). . . 2o5 Argent (L') 22 Assistance Publique... 3o
A l'Exposition i-i Armes de Chasse (Exp. Autriche 10-222-
Algérie (Pavillon de 1'). 3^8 d') :. 259 277-289-295-309-315 324
Allemagne (Pav. de 1'). 238 Armée (Musée de 1'). ... 92 Avant de partir de chez
Allemagne, 195, 222, 234, Armures (Expos, d'). ... 202 moi XVI
276, 282, 289, 295, 3 10 3i5 Armées (Palais des) 25i Avenue des Champs-
Allumettes (Expos, des). 314 Arrestation (En cas d'). 23 Elysées 69
Ambassades (Les) 29 Arrivée à Paris 5 Avio'n Ader 3i2
In-
.. 259
Cl.
Cl.
Cl.
ICI. Jouets
ICI. Apprentissage
102. (Participation
218
36i
Concorde (Place de la).
Concours Hippique
Concours Scolaires en
— 79
379
3o4
Musée du Luxembourg
Musée de la Marine
Musée des Monnaies.
— .
122
m
i33
xMartinique 333 Monnaies (Tableau des) xiv Musée Orfila i32
Matériel Théâtral 304 Mont Blanc (Panorama). 267 Musée de Sculpture...
Mayotte (Ile) 334 Montmartre (Boulevard) 19 Musée du Siège 66
Mécanique( Pal. delà).. 283 Montmartre (Butte) i3o Musique (Instrum. de) 3oo
Médailles 193 — Cimetière i34 Musiques Militaires xx
Nation (Place de la). 139 Norvège (Pavillon de la) 236 Notre Itinéraire. . i83
ations (Le Camp Norvège nx», 2;;7, 2q5, 3o8 3i5 Nouveau-Cirque. • 473
des) 372 Notre-Dame (Ésrlise) ... 140 Nouveau-Théâtre 462
Nations (La Rue des).. 225 Notre-Dame deLorette. Nouveautés (Th. des)..
NavigationdeCommerce 255 N.-D. des Victoires 143 Nouvelle-Calédonie
173
2o3
tique 271 Pavillon du Pérou Pourboires (Les) 21
Panorama du Transsi- Pavillon de la Perse. . . Préfecture de Police... 33
bérien 349 Pavillon du Portugal... Préfecture de la Seine.. 33
Panoramas 478 Pavillon Rodin Prison Conciergerie . . 146
Panthéon (Le) Pavillon de Roumanie..
Papier (Fabrication du). 3i3 Pavillon de St-.Marin. .
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faut connaître.
Les Parties Annexes comprennent 1° La description des Attractions autour de l'Expo-
:
sition; 2" L'Annexe de Vincennes; 3" Les Sports à l'Exposition; 4° Les Environs de Paris;
5' Un Vocabulaire usuel et pratique en quatre langues; 6° Les Plans des Théâtres, avec
des renseignements sur la plupart des spectacles et concerts parisiens.
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l'immense succès de VAhnanach Hachette, -^ le
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contient Avec lui pas de perte de temps. On sait ce qu'il faut contient
voir et à quel moment on peut le voir. C'est un compa- des BONS pour:
des BONS pour; gnon, un ami qui abrège et aplanit le chemin, qui vous
renseigne et vous éclaire sur tout. Et c'est le seul RESTAURANT?
ATTRACTIONS Guide qui donne les adresses et les prix des Restaurants Cabaret de la
populaires inconnus des provinciaux et des étrangers. Belle - Meunière :
Le Ballon- Réduction
Cinéorama. de prix.
Le Palais LES . MORCEAUX CHOISIS » DE PARIS Restaurant de la
de l'Optique. Vieille-Auvergne :
Le grand Théâtre Nous avons pensé que ce n'est pas seulement pour Une tasse à café.
du Vieux Paris. voir l'Exposition qu'on entreprend, cette année, le Restaurant
Le Panorama voyage de Paris, mais aussi pour voir la grande des Cadets
Marchand. ville. de Gascogne.
Le Palais Et comme chacun sera pressé, nous nous sommes Un verre de
efforcé de rédiger le Guide des gens pressés. Nous liqueur
du Costume. (La Kremline).
n'avons décrit que ce qui est vraiment digne d'être vu
L'Exposition A la Maison
ou admiré, les « hauts sommets », les « Monts-Blancs »
Minière. Chatriot
de Paris, laissant dans l'ombre les curiosités qu'on ren- :
PEUT VOIR sans bourse DÉLIER. — PaRIS LA NUIT. — DANS PARIS. — BOULEVARDS. —
Butte Montmartre. — Catacombes. — Cimetières. — Eglises. — Halles. —Hôtel
DES Invalides. — Morgue. — Musées. — Palais. — A L'EXPOSITION. — Notre
Itinéraire. — L'Exposition en un jour. — Plans & grandes Divisions. — La
MEILLEURE MANIÈRE DE VISITER l'ExPOSITION. — VuES d'eNSEMBLE. — BeAUX-ArTS. —
Palais des Inv-\lides. — La Rue des Nations. — Champ de Mars Tour Eiffel. :
9, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 7Q
'^'OÎl» de traduction et de reproduotion réservés.
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AVANT DE PARTIR DE CHEZ MOI
Mon Budget — Mon Itinéraire — Mes Journées
Lorsqu'on a fixé le nombre de jours qu'on passera à Paris, il est sage d'arrêter
immédiatement l'itinéraire, le prosrramme de chaque journée (V. p. ci-contre) et la
somme qu'on peut dépenser, c est la seule manière de gagner du temps et de voir
ce qu'il faut voir. Sans plan de visites et de courses, on rfsque de courir à droite et à
gauche, d'arriver au jour de fermeture, ou trop tôt ou trop tard.
Le plan ci-dessous offre le modèle de deux journées. Chaque lecteur n'aura plus, pour
la suite, qu'à suivre cette marche selon le temps et les ressources dont il dispose.
Musée du Louvre h.
Personnes à voir (noms et adresses). Déjeuner à
Dîner à
Attractions à voir
Soirée. Visite de l'Exposition.
Champ de Mars
Rentré à h. Rentré à h.
JOURS ET HEURES D'OUVERTURE
PRINCIPAUX MONUMENTS, MUSÉES ET ÉDIFICES
ousiindiquons ici Jour par jour et heure par heure, l'ouverture et la fermeture de tous
A^ les Musées, Palais, Momiments, Édifices, Églises, Parcs et Jardins, qui
sont des
curiosités de Paris. Grâce à ces indications et à l'espace laissé en blanc dans la marge,
nos
lecteurs pourront préparer d'avance la liste des choses à voir et noter l'heure qu'ils^aùronf
choisie pour leurs visites aux Musées et aux Monuments. Nous 7t' indiquons que les heures du
service d'été, l'horaire d'hiver fie commençant qu'à la fin du mois d'octobre, c'est-à-dire au mo-
ment de la fermeture de l'Exposition; lapiupart des musées ferment en hiver i heure plus tôt.
DIMANCHE NOTES
Visite du Conservatoire des Arts et Métiers, de lo à
4 h. —
Églises Grand'messe à 9 h. 1/2 ou 10 h. Vêpres à
:
de midi à 3 h. —
Carnavalet, de 11 à 5 h. Cernuschi, —
de 10 à 4 h. —
Cluny, de 11 à 4 h. —
Ethnographique
(au Trocadéro), de midi à 4 h. —
Galliera, de midi à 4 h. —
du Louvre, de 10 à 4 h. —
du Luxembourg, de 10 à 4 h. —
de la Renaissance ou des Copies (à l'Ecole des Beaux-
Arts), de midi à 4 h.— Sculpture comparée (au Trocadéro),
de II à 5 h. —
Panthéon, de 10 à 5 h. (demander carte,
3, pi. de Valois. Direction des Beaux-Arts, pour voir la
crj'pte). —
Sainte-Chapelle, de 11 à 5 h. (pourb.).
LUNDI
Bourse, de midi à 3 h. — Conservatoire des Arts et
Métiers, de midi 1/2 à 2 Bibliothèque, Réfectoire, etc.
h. 1/2.
(avec autorisation). —
Conservatoire de musique, de midi
à 4 h. —
Jardin des Plantes, de 11 à 4 h. Musée de la —
Renaissance (avec autorisation, pourboire). Notre-Dame —
(Trésor, fr.i Tours et
;
Cloches, 5o cent.), de 10 à 4 h.
— Palais de Justice, de 11 à 4 h. —
Visite des souter-
rains du vieux Louvre, de i à 3 h. (demander autorisation
à la direction des Musées nationaux, au Louvre).
MARDI
Bourse, de midi à 3 h. —
Conservatoire des Arts et
Métiers, de 10 à 4 h. —
Bibliothèque Nationale (Galerie
d'Exposition), de 10 h. à 4 h. —
Hôtel de Ville, de 2 à 3 h.
— Invalides (Musée et Tombeau), de midi à 4 h. Jardin —
des Plantes (Ménageries, Galeries, Serres, avec autorisa-
tion), de à 3 h. Serres, de i à 4 h. —Hôtel des Monnaies
1 1 ;
(autorisation), de midi à 3 h. —
MUSÉES Carnavalet, de :
II à 5 h. —
Cernuschi, de 10 à 4 h. —
Galliera, de midi à
4 h. — de Cluny, de 11 à 5 h. —
Guimet, de midi à 5 h. —
de la Renaissance (section des Beaux-Arts), avec auto-
risation, de 10 à 4 h. —
du Trocadéro (Ethnographie,
Sculpture Comparée), de 11 à 5 h. —
Notre-Dame (Trésor,
I fr. ;Tours, 5o cent.), de 10 à 4 h. —
Palais Bourbon et du
Luxembourg, visibles pendant les vacances, de 9a 6 h. —
Panthéon, de 10 à 4 h. (carte pour voir la crypte). Palais —
de Justice et Ste Chapelle, de 11 à 5 h.
MERCREDI
Bourse, de midi à 3 h. —
2* et 4* mercredi du mois, visite
JEUDI
Bourse, de midi à 3 h. —
Conservatoire des Arts et
Métiers, de 10 34 h. —
Conservatoire de musique (musée
instrumental), de midi à 4 h. —
Invalides (Musées et Tom-
beaux), de midi à 4 h. —
Hôtel de Ville, de 2 à 3 h. —
Imprimerie Nationale, à 2 h. (autorisation). Jardin des —
Plantes, Galeries de 11 à 4 h., Ménagerie et grande Serre
de I à 4 h. —
MUSÉES de Cluny, de: 11 à 5 h. des —
Archives Nouvelles (autorisation), de midi à 3 h. Carna- —
valet, de II a 5 h. —
Cernuschi, de 10 à 4 h. Galliera, de —
midi à 4 h. —
Guimet, de midi à 5 h. du Louvre, de 9 à —
5 h. — du Luxembourg, de 9 a 5 h. du Trocadéro (Ethno-—
graphie), de midi à 5 h. —
Sculpture Comparée, de ii à
5 h. — de la Renaissance, de 10 à 4 h. Palais de Justice —
et Ste Chapelle, de 11 à 4 h. —
Prison de la Conciergerie,
de 9 à 5 h. —
Palais Bourbon et du Luxembourg, de 9 h. à
5 h. pendant les vacances.
VENDREDI
Bourse, de midi à 3 h. —Bibliothèque Nationale (salles
d'exposition), de 10 h.
à 4 h. —
Hôtel de Ville, de 2 à 3 h. —
Hôtel des Monnaies, de midi à 3 h. (autorisation). Inva- —
lides, de midi à 4 h. —
Jardin des Plantes, Ménageries de
II à 5 h. —MUSÉES de Cluny, de 11 à 5 h.
: Galliera —
de midi à 4 h. —
Guimet, de midi à 5 h. du Louvre, de —
9 à 5 h. —
du Luxembourg, de 9 à 5 h. de la Renais- —
sance, de 10 à 4 h. —
de Sculpture Comparée, de à 5 h. 1 1
—
Bourse, de midi à 3 h.
de 9 à 5 h.,
SAMEDI
pendant
—
les va-
sition, mais la date et le programme n'en sont pas encore arrêtés. Nos lecteurs voudront
donc bien consulter les journaux et les affiches qui publieront en leur temps toutes les
indications relatives à ces grandes fêtes auxquelles Paris sait donner un éclat particulier.
Pour les grandes épreuves internationales de 1900, voir la partie Les Sports a l'Exposition.
au Bois de Boulogne. Entrée i fr.; voiture à quatre
MAI chevaux 40 fr, à 3 chevaux 20 fr. à i cheval iS fr.
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credi 2. Éc. des Beaux-Arls (entrée Q. Malaquais), la Comédie Française et à l'Odéon pour célébrer
Exposition des maîtres japonais (de 10 h. à 4 h.). — l'anniversaire de la naissance de Corneille (1606). —
Jeudis. —
Matin, u h. Cimetière Père Lachaise, Jeudi 7. Dernier jour du Salon de peinture i fr.
manifestation littéraire autour de la tombe d'Al-
entrée de 8 h. mat. — Samedi 9. Ouverture à midi
fred de Musset. —
Vendredi 4. Inauguration des du concours universel d'animaux reproducteurs des
monuments élevés à la mémoire des victimes du espèces chevalines, bovines et porcines à Vincennes.
Bazar de la Charité chapelle de la R. Jean-Gou-
:
jon et Palais de la Charité, R. Pierre-Charron. — — Dimanche 10. i" jour de la célèbre fête de
Samedi 5. visite aux Catacombes (midi 3/4, PI- Neuilly sur l'avenue de Neuilly. —
Grand Prix de
Denfert-Rochereau) et à la crypte Pasteur (i h.
Paris, à Longchamp. —
Grandes eaux de 4 à
5 h. à Versailles et St-Cloud. — Lundi 11. A la
R. Dutot). Observatoire de Paris visite à 3 h. :
JUIN JUILLET
Vendredi Se rendre à 9 h. m. à la basili-
1. Dimanche Gymnastique. Grande fête des
1.
que de Montmartre où Mgr Richard officiera. — Écoles de la Ville de Paris, 465o jeunes gens et
Samedi 2. 3 h. Ouverture de la Fête des Fleurs au iSoo jeunes filles (matin et après-midi), Vincennes.—
Bois de Boulogne. Visite aux Catacombes, à la Ouverture à Versailles de l'Exposition annuelle de
crypte Pasteur (i h.) et à l'Observatoire. Le soir peinture et de sculpture au Palais, même heuie que
vers 8 h. PI. du Panthéon formation du célèbre pour la visite du Palais — Mercredi 4. Colonnade
monôme des Taupins ou candidats à l'École Polytech- du Louvre Inauguration du monument Lafayette,
=
nique qui fait le tour PI. St-Geneviève et Collège ofTert à la France par les États-Unis. — Jeudi 5.
de France, descend le Bd St-Michel et Pt Neuf chez A 9 h. du soir PI. du Panthéon formation du monôme
la MèreMoreaux. — Dimanche 3. Fête des Fleurs des Pistons ou d«6 candidats à TÉcole Centrale •
route suivie Bds St-Michel et St-Germain R. de
: : 2' dimanche de Loges à St-Germain.
la Fête des —
Rennes et de Vaugirard. - Samedi 7. Visite aux Ouverture de la fête de
St-Cloud (jusqu'au 7 cet.
Catacombes à la crypte Pasteur, et à l'Observatoire. prochain); le soir, illumination des allées du bas-
— Mercredi 11. Visite aux Égouts. - Vendre- Parc et jeu des grandes Eaux de 4 à 5 h., et le soir
di 13. Le soir ouverture de la fête Nationale du à la lumière électrique. —Mercredi 12.. Visite aux
14 Juilletpar des illuminations, retraites, bals. — Egouts. — Samedi 15. Visite aux Catacombes et à la
Samedi 14. Fête Nationale matinées gratuites à
: crypte Pasteur. —Dimanche 16. Grandes eaux à
I h. dans les Théâtres. 3 h., revue à Longchamp par Versailles et a St-Cloud (4 à 5 h.). - Mercredi 26.
le Président de la République; de g h. à 9 h. 1/2 s., Visite aux Égouts.
feux d'artifice aux parcs des Buttes Chaumont et de
Montsouris, et au Viaduc d'Auteuil. — Diman-
che 15. Grandes eaux de 4 à 5 h., Versailles et St- OCTOBRE
Cloud. — Samedi 21. visite aux Catacombes et à Samedi 6. Visite de l'Observatoire, des Cata-
la crypte de Pasteur, i h. — Dimanche 22. Gran- combes et de la Crypte Pasteur. — Dimanche
7.
des eaux à Versailles et à St-Cloud. — Mercre- Versailles, dernier jour des Grandes Eaux, de 4 à 5 h.
di 25. Visite aux Égouts. - Dimanche 29.
;
MUSIQUES MILITAIRES
Concerts de 4 à 5 h. du 3 Mai au 16 Juin et du 1" Septembre au 1" Novembre,
et de 5 à 6 h. du 16 Juin au 31 Aoiit.
E.M PLACEMENT
XXI
8 8
X
- ,
Cimetières :
Montmartre, i, D,
1.— Pere-Lachaise,
3, 4 H, 76. -
:Montparnasse,5D,
81.
Eglises cathoh
ques : St-Augustm,
2D. 5. — Ste-Cha-
pelle, 4 E, 57. —
Ste-Clotilde, 4 D,
49. — St-Eus ta-
che, 3 E, 30.- St-
Etienne-du-Mont ,
5 E. 84. - St-
Germain-des-Prcb,
4 E, 61. - St-
Germain - TAuxer-
rois, 4E,54. — St-
Gervais, 4 F, 66.
— Madeleine, 3 D,
19. -
Sl-Nicûlas- r\l
du Chardonnet, 4. Q
5 E. - Notre- ^
Dame. 4 E, 59.
— Notre -Dame -des -Victoires, 5 E. — Ec, des Mines, 5 E. — Val-de-Grâce
3 E. —
Notre -Dame -de Ec. Centrale, 3 F. Ec. des — 5 E, 87. -
Lorette. 2 E, 8. St-Roch, — .\rts, 4 D, E. Cons. de — Enfants- Ass.
3 D, 23. Sacré-Cœur, 2 E. — .Alusique, 3 F. Imp. Natio-— 5 D, E, 88.
7. St-Séverin, 4 E. St-Sul- ^ nale, 4 F. —
Inst. Pasteur, 5 C. — Salpétrière,
pice, 4 E, 62. — St-Thomas- -- Gr. Séminaire, 4 E. 5 F, 95. -
d'Aquin, 4 D. Trinité, 2 D, 6. — Gares Ouest (St-Lazare), 2 D.
Quinze-Vingts,
St-Vincent-de-Paul, 2 E. 9. — :
:
Cochin, 5, 6 E, 92. Charité, - d'Épargne post., 5 D, 80. —
bout. 4 E. Du Nord, 2 E. —
Il
4 D, 51. —
Lariboisière, 2 E. Invalides, 4 C, 47. Ecole —
— Swedenborgiennre, 6 D. — 10. -Ricord, E, 89. Ma-
.- - Militaire, 4 C, 46. Tabacs, —
Du Luxembourg, 5 D. B Syna- ternité, 5 E, 90. Dubois, — 4 C, 42. -
Bourse, 3 E, 25.
gogues 2 E, 3 F, 4 F.
:
2 F. 11. -
Necker, 5 D, 79. — Bourse du Commerce, 3, 4 E.
Pitié, 5 E, F, 93. St-An- - — Bourse du Travail, 3 F.—
Établissements scientifi- toine, 5 G, 75. — St-Louis, Banque de France, 3 E. 28. —
ques Institut, :
4 E. 55. — 3 F, 36. - Tenon, 3 H, 37. Mont-de-Piété, 4 E, 67. —
B IK
L.ThuilUer.del^
xxUI
— Guimet, 3 B, 15. —
Galliera, 3C, 16. -D'Ar-
tillerie et Musée histo-
rique de l'Armée, 4 C,
47. — Gobelins, 6 E,
101. — La Monnaie
4 E 56., Dupuytren —
(anatom.), 4 E. - Orfila
(anatom.), 4E.— Archives,
4 F, 68. -
Garde-Meuble,
4 C, 41.
^Prisons: Concierg.
(Dépôt), 4E, 57.—
St Lazare, 2 F.—
S--té, 6E. Ste- —
Pélag.. 5E,F,93.
Promenades,
Jardins, Squa-
res B. de Boul., :
3 A, 13. - B. de
Vinc.ôH, 103.-
Tuiler..3D, 22.-
Luxemb., 5 E, 82.
J. des Plantes"! 5 F. 94. -
de Juillet, 4 F, 70.
- P. Monc, 2 C, 4. — P. Monts.,
Obélisque, 3 D, Tour - 7 E, 102. —
Buttes Chaumont,
St-Jacques, 4 E, 58. — 2 G, 12. -
La Muette, 4 A". 93.
Tour Eiffel, 4 C, B, 40. - Ch.-Elys-, 3 D, C, 17. -
- P. St-Denis, 3 E, 32. Espl. des Invalides 4 C 43. , ,
H Vendôme,
E
3 D, 21.
I
Colonne
V
GUIDE INDICATEUR
COMPLET DES
RUES DE PARIS
APRÈS avoir voulu dans le Paris-Exposition donner avant
tout des conseils pratiques, montrer les merveilles de
la ville, nous étions tenus de faire une part également
larg:e aux Renseignements Itinéraires indispensables au
Parisien, à rÉtranger.
C'est l'objet de ce Guide Indicateur offert en Prime à
à tout acheteur du Paris-Exposition.
Il contient, en 128 pages, 23 Plans spéciaux d'Arrondis-
RENSEIGNEIVIENTS GÉNÉRAUX
f^ans première partie, nous avons
cette à être utile aux petites bourses, à ceux qui
réuni tousles renseignements pratiques voyagent en comptant ; pour eux, nous avons
sirr le voyage et l'arrivée à Paris, sur les dressé une liste de restaurants populaires et
hôtels, les restaurants, sur tout ce gui touche à bon marché dont la plupart ne sont connus
à la vie en général, au côté matériel et pécu- que des vieux Parisiens, et fréquentés surtout
,niaire. par des artistes, des étudiants, des artisans.
Nous nous sommes Les renseignements que nous donnons
efforcé d'initier le
plus possible le lecteur aux mœurs et usages ont tous été pris aux sources mêmes. Mais
'de Paris, afin que, dès le jour de son arrivée, nous ne saurions toutefois prétendre à l'in-
il ne soit ni embarrassé ni trop dépaysé dans faillibilité, car d'ans ce Paris changeant et
la grande ville. mouvant comme l'onde, le lendemain ne res-
Nous avons tout particulièrement cherché semble bien souvent plus à la veille.
*JXî«
—
Journaux
Il
Bons de poste
||
Imprimés || ||
;
Télégraphe Téléphone. de 5oo fr., i fr. pour les premiers 5oo fr., et,
||
3° 10 cent, par 5oo fr. Remboursement de la journaux divers paye (par exemplaire) les
valeur déclarée en cas de perte. La lettre mêmes taxes, mais les fractions de centime
chargée (de billets de banque, chèques) est sont cumulées.
le mode d'envoi d'argent le moins coûteux à Épreuves corrigées, Manuscrits ou
partir de 5o fr. Papiers d'affaires. Maximum du poids — :
Boîtes chargées. Cachets de cire obli- — 3 kil., 5 cent, par 5o gr. 10 cent, en plus ;
gatoires sur les 4 côtés. Maximum 10 000 fr. lorsque le manuscrit ou l'épreuve est
Dimensions • 20 c/m de long. 10 c/m annotée.
—
: ;
RENSEIGNEMENTS
;
2 — POSTE
terre, Canada et États-Unis, locent. par lofr. voyage, écrirai ce soir ou demain. Amitiés. »
— Voie télégraphique le télégramme, plus — Associé: Reçu votre dépêche. Merci. —
: « »
jusqu'à 100 gr. p.u delà, 5 cent, par 5o gr. ou de mes lettres si elles sont urgentes.
; — Ex- »
iraction. Maximum, 35o gr. — Papiers d'af- pédié tel quel, ce télégramme coûterait \fr:.5o
;
faire.
Étranger, par mot : Allemagne, i5 cent.; Banquet. .. Si vous voulez m.e télégra-
Autriche, 20 cent.; Belgique, 12 1/2 cent. phier, télégraphiez-moi à...
Danemark, 23 1/2 cent. ; Grande-Bretagne, (Indiquer l'endroit et l'a-
20 cent. Italie, 20 cent. ; Russie, 40 cent. ;
;
dresse).
Suède, 28 cent. Suisse, 12 1/2 cent.; Tur- ;
Beige Télégraphiez-moi ou écrivez-
quie, 53 cent.
moi sans faute ce soir ou
Téléphone. Dans Paris, 25 cent, par — demain.
5 m. de ville à ville, jusqu'à 25 kil., 25 cent,
; Bien Répondez-moi poste restante.
par 3 m. dans le même département, 40 cent.;
; (Indiquer le N' du bureau
entre deux départements, par 75 kil. ou frac- s'il y a lieu.)
tion, à vol d'oiseau, 25 cent. (Minimum, Blé Reçu votre
lettre. J'y réponds
40 cent., quelle que soit la distance; maxi- par le courrier.
mum, 3 fr.) — Avec Londres : 3 m. 10 fr. ;
— Bon Écrivez-moi ici et envoyez-moi
Bruxelles, Anvers, Bruges, Ostende, 3 fr.— ma correspondance jusqu'à
Pour message téléphoné : 5o cent, par 3 min. nouvel ordre.
Colis postaux. — Tarifs Pour la : Capital.... Télégraphiez-moi ici le con-
France continentale ; de à 3 kil., en gare, tenu de mes lettres si elles
60 c; à domicile, 85 c. ;de 3 à 5 kil., en gare, sont urgentes.
80 c; à domicile, i fr. o5; de 5 à 10 kil., en Chaud J'arriverai par le train de (Indi-
gare, i fr. 25 à domicile, fr. 5o. Algérie:
; i — quer l'heure). — Ex. Chaud 6.
de 5 à 10 kil. fr. 75 pour les ports, 2 fr. 3o
, I
; ;
J'arriverai par le
C.-à-d.
pour l'intérieur Tunisie (voie de Marseille- : train de 6 heures.
Joliette), mêmes conditions. Corse jus- — : Circulaire. Manqué le train. Arriverai ou
qu'à 5 kil., fr. o5 pour les ports, i fr. 55
i arriverons seulement à. .. (In-
pour l'intérieur; à domicile, 25 c. en plus.— diquer l'heure).
Pour la Suisse, la Belgique et V Allemagne : Derby Bien arrivé, excellent voyage,
de à 5 kil., i fr. 10; pour l'Italie : de o à écrirai ce soir ou demain.
5 kil., I fr. 35; pour V Angleterre dt o à : Amitiés.
5 kil., 2 fr. 60; pour Y Autriche-Hongrie et le Diplômé. . . Revenez tout de suite, des
Danemark : i fr. 60; pour l'Espagne (3 kil.) : événements imprévus récla-
I fr. pour la Russie (5 kil.) 2 fr. 35.
35; : ment votre présence ici.
Colis postaux de Paris déposés pour la Feuillet. . .
Je vous attends ici le....
plupart dans les Bureaux de Tabac. — Majorité. . . Quand reviendrez-vous?
Tarifs: "de à 5 kil., 25 c.: de 5 à 10 kil., Moldave... (Mettre le nom) est dangereu-
RENSEIGNEMENTS
LE DEPART — 3
^^'' ^^
Train manqué En route Arrêts Chan- || || ||
"^^^usTlc
'^^ '
'' '
ciel du Réseau, qui coûte 20 c, et qu'il est utile Gare Saint-Lazare, PI. du Havre; Ouest de la
4°
Bicvclette, n'oubliez pas qu'il V a des forma- J^'^J^/^''^; h\^°'^'\ (P.^^^, d'arrivée de V Amérique
,.^.-, ',. ,[, ^ - ,.j^ . du Sud ex. Y Afrique Occidentale).
ites aremplir et qu elles prennent du temps ^. ç^^JJ^ Invalides, à l'extrémité de l'Espia-
lorsqu il y a beaucoup de monde. nade des invalides, à l'entrée de l'Exposition. Celte
Distribution des Billets. Commence, ^^"^^ dessert une partie de VOuest par Versailles, et
se rehe a la Ceinture.
dans les grandes gares, une 1/2 h. avant ^^^
,^ ^
,,, j ''j -x f JM ^ j ^ 1 7
7° Gare D Orléans, PI. Walhubert,^
et^,la noitveHe
/ lieure du départ, 1/4 d h. avant dans les pe-
^are du Q. d' Orsay. Lignes du Centre et du Midi et
tites stations, et cesse 5 minutes avant le dé- une partie de la Bretagne (Quimper, Lorient, Nantes,
part du train, et i5 minutes avant pour les Angers, Tours, Orléans, Bordeaux. Poitiers, Angou-
bagages a enregistrer. léme, Périgueux, Limoges). Espagne et Portugal,
-- ^ _, T^ ^ j Amérique du Sud et Afrique Occidentale.
Retenez vos Places. En venant de bonne
,
moyen de s'en assurer, c'est de compter les para- 20 c. aller et retour 3oc. 2" zone, 3o c. aller et ; ;
pas embarrasser le passage dans le compar- les heures de distribution des billets aux
^i''^''^"^-
voyageurs. Sur les chemins de fer français,
CHEMINS DE FER Sept grandes C" le prix du billet est calculé d'après le nom-
forment français. Les C'" de
le réseau ^re de kilomètres.
l'Ouest, du Nord, du P.-L.-AI. (Paris-Lyon- Billets simples : Prix calculé d'après le
Méditerranée), de l'Est et de l'Orléans ont barème suivant : i" cl. o fr. 112 par km.;
leur gare terminus à Paris. Les deux autres, 2' cl. o fr. 0760 par km. 3" cl. o fr. 04928 par
;
RENSEIGNEMENTS
h — LE DEPART
km. Ainsi, de Lyon à Paris, il y a 5i2 km., mois et plus, avec arrêts facultatifs à toutes les
soit, pour la r* cl. 5i2xo,ii2 — 57 fr. 344
stations. Avec ces billets, on peut venir à Paris
par une ligne et s'en retourner par une autre, visiter
(5- fr. 35); 2' cl. 5i2X 0,756 = 38 fr. 70; 3* cl.
à la fois Paris et l'Exposition et un certain nombre
512x0,4928 = 25 fr. 25. de villes du réseau. Le prix de ces billets est très
Billets d'aller et retour Réduction de :
réduit is'adresser a la Gare).
25 0,0 pour la i" cl., de 20 o,'o en 2' et 3' cl. Dames seules : Certains comparti-
sur le prix du double d'un billet simple, soit, ments désignés par une étiquette sont ré-
pour la 2' cl., prix du billet simple, 38 fr. 70 ; servés aux Dames seules. Non seulement les
le double =
77 fr. 40; 20 0/0 ou i/5' en hommes en sont bannis, mais encore les
moins = 5o; 77 fr. 40 moins i5 fr. 5o
i5 fr. petits garçons de plus de 7 ans peuvent en
= 61 fr. 90. Durée de validité variable selon être e.xclus à la demande d'une voyageuse.
la distance (minimum 2 jours, les dimanches
Fumeurs Des wagons spéciaux avec
:
ne payent que 1/2 place, mais 2 enfants ne les fermer; néanmoins, on devra s'assurer
doivent pas tenir plus de place qu'un voya- si la targette extérieure est bien accrochée.
Billets collectifs : Une remise est ac- au remboursement du prix du billet, lors-
cordée lorsqu'on voyage en groupe ou en qu'il n'y a pas d'autres trains dans la même
famille. Les billets doivent, en général, être journée. Elle le fait souvent, cependant,
pris la veille ou l'avant-veille. Réduction de mais c'est une gracieuseté de sa part.
prix variable selon le nombre des voya- Fenêtres Elles ne peuvent être ou-
:
à main (valises, sacs, etc.), dont la dimen- Buffets : Dans les gares un peu impor-
sion ne dépasse pas ô5 cent, de long., 35 cent,
tantes et pours'ues d'un buffet, le prix des
de larg. et 20 cent, de haut. consommations varie suivant la classe dans
TRAINS. Trains de plaisir : La plupart des laquelle on voyage. Ainsi, une orange peut
C" organisent des trains de plaisir à prix très ré- coûter 20 à 25 c. au buffet de 3* cl. et 5o à
duits pour l'Exposition consulter les affiches^. Pas 60 c. au buffet des i" et :" çl. De même pour
de franchise de bagages. le café, le vin, les Hqueurs, les repas, etc.
Trains omnibus lavec bagages, 3o kilos gra-
tuits). Ils s'arrêtent à presque toutes les stations, Paniers Certains buffets des grands
:
ce qui augmente la durée et les fatigues du voyage. réseaux vendent des paniers contenant un
Train'5 express, rapides. Ce sont les meilleurs, repas froid (avec vin) qu'on peut manger
mais ils n'ont parfois ni 2', ni 3' classe.
dans le wagon. Le panier vide doit être
"Wagons plupart des wagons fran-
: La rendu à une prochaine station.
çais sont divisés en compartiments à 2 ban- "Vivres Beaucoup de voyageurs pré-
:
quettes à 5 places, avec une portière aux fèrent emporter avec eux des victuailles et
deux extrémités.
du vin, voulant éviter ainsi la descente aux
Coupés, Salons, Wagons -Lits, Toi- arrêts et les dépenses aux buffets. Il est
lette, etc. S'adresser ou 2 jours d'avance
i sévèrement interdit de jeter les bouteilles
aux O" pour les renseignements. vides par les portières.
"Voyages circulaires Les C" : délivrent des Billet perdu Tout voyageur qui ne peut pa?
:
billets circulaires valables pour quinze jours, un présenter son billet s'e.xpose à des poursuites. On
RENSEIGNEMENTS
ARRIVEE A PARIS
peut lui réclamer le prix du transport à partir du tenant, au guichet des voyageurs, des billets
point de départ du train, à moins qu'il ne prouve pour chiens. Tarif o fr. oi68 par km. :
Ne pas
se séparer les uns des autres, lors des Commissionnaires Décrotteurs Cabi- || ||
ferne sont responsables que des bicyclistes brassard au bras gauche. (Retenez ce n°.)
emballées dans un cadre en bois ou dans un Ces facteurs, qui sont tenus de renseigner
panier d'osier. les voyageurs, vous conduiront soit vers la
Sortie où se trouvent les voitures, soit à la
Etrangers : Les étr.\n'gers amenant
Consigne, au Bureau de l'Octroi ou de la
avec eux une bicyclette doivent la faire
Douane, selon vos ordres.
plomber à la Frontière ou à la Douane des
Pourboire, 25 cent, à fr., selon le nom- i
gares de Paris, et déposer en garantie une
bre et le poids des colis.
somme égale au droit d'entrée, contre re-
mise d'un passavant, qu'on devra présenter Enfants perdus 11 est prudent, quand on
:
RENSEIGNEMENTS
6 — ARRIVEE A PARIS
BAGAGES :Les gros colis enregistrés en paquet ou cigares en boites fermées, etc-.\ etles
s'exposent a une forte amende, à la saisie, et'mème
sont déchargés et conduits dans le Hall des
à remprisonnemenl sous l'inculpation de contre-
Douanes, qui dans toutes les gares se bande. La bonne foi n'est pas admise comme moyen
trouve à droite. C'est là qu'il faut se rendre de défense. Toutefois, on n'a rien à payer pour quel-
pour retirer les bagages et assister à la ques cigares ou une bouteille de vin entamée.
visite. Le nombre des colis étant toujours Une fois le laissez-passer donné par la
très considérable, les recherches sont lon- Douane, vous aurez encore à subir la visite
gues, et nous conseillons à nos lecteurs de j^g Emplovés d'Octro
placer sur chacun de leurs bagages des
marques très apparentes bandes de papier
:
OCTROI Employés en costume vert (pan-
:
blanc en croix, grandes étoiles, disques très talon blanc en été); chargés de percevoir à la
visibles, etc., de façon à pouvoir les recon- fois les droits d'Entrée pour la Ville de Paris
Dans certaines gares de Paris, la re- La Ville perçoit des droits sur les Co-
cherche est facilitée par un groupement mestibles, sur les Vins, Alcools et Liqueurs
judicieux des colis. De grands écriteaux (et sur d'autres produits que nous n'avons
placés au-dessus des tables du hall des pas à indiquer ici : matériaux, combustibles,
Douanes portent en grosses lettres Place :
huiles, etc.).
réservée aux bagages dont les numéros se L'Octroi visite tous les voyageurs, ceux venant
terminent par un 4 (par ex.). On consulte son de la banlieue et des départements pour les produits
bulletin et l'on recherche l'emplacement dont soumis aux droits d'Octroi, ceux de l'étranger pour
les droits de Régie (perçus du reste également sur
l'écriteau ci-dessus porte comme indication
le dernier Chiffre du numéro dudi. bulletin,
'"'i;;°r:T.^„"è?'ïi;:dr,'sÏÏSson, ,„..5 »„,.
Quand ce sera votre tour, vérifiez bien ^^^ ^^ ^ p^^ji^ ^^ 5^ ^^ conserve truffée. Paie,
.
si vos colis sont au complet et présentez les I fr. 44 Poisson Mariné ou à l'huile, 36 cent..
le kg.;
DOUANES : Les employés ont un uniforme jours suivants on vous remettra en échange
:
composé d'un pantalon bleu à liséré rouge, un Bulletin constatant le dépôt que vous
d'une tunique verte à parements rouges. Ils avez fait. Si vous perdez ce bulletin, retour-
se divisent en visiteurs, chargés de l'ouver- nez immédiatement à la Consigne pour faire
ture des bagages, en vérificateurs, chargés votre déclaration, et faire opposition à l'en-
de la visite et de la taxation des objets sou- lèvement des colis.
mis aux droits, et en percepteurs, qui ont Vous pourrez rentrer en possession de
un bureau où l'on va payer le montant du vos bagages en faisant constater votre iden-
buUetin contre remise d'une quittance. tité acte d'origine, certificat de naissance,
:
La déclaration, que l'arrivant doit rem- passeport, carte électorale, carte didentilé
plir lui-même, est un formulaire imprimé de YAlmanach Hachette, et surtout en dé-
délivré par le percepteur et sur lequel ou montrant que vos clés sont bien celles qui
doit indiquer la nature de l'espèce, l'origine ouvrent les colis que vous réclamez, et dont
et le poids de la marchandise. Toute décla- vous aurez soin d'indiquer exactement le
xdXxoxi fausse, involontairement ou non, en- contenu. Si vous êtes étranger, et que vos
traîne des poursuites. papiers d'identité ne soient pas jugés suffi-
Lorsqu'on a payé au percepteur, on sànts, linterv-ention de votre Consul sera
rapporte au vérificateur, qui marque d'une nécessaire. Si vous êtes Français, tâchez de
croix les colis; ce signe sert de laisser- trouver un répondant.
passer. Les bagages déposés à la Consigne peuvent
Les colis ne doivent contenir ni matières inflam- être conduits, si vous le désirez, par les soins de la
mables (allumettes, par ex.), ni matières explosi- Compagnie au domicile que vous indiquerez ;V.
bles, ni armes à feu chargées. Quant aux personnes plus loin', ou bien vous les ferez prendre par le
assez malavisées pour essayer de passer en fraude personnel de votre Hôtel. Dans les deux cas. remet-
des objets soumis aux droits (dentelles, bijouterie, tre le bulletin de consigne au Bureau de la Gare ou à
horlogerie, liqueurs en bouteilles cachetées, tabac la Personne chargée de renlèvement du colis.
RENSEIGN^EMENTS
ARRIVEE A PARIS
FILOUS : Méfiez-vous des individus trop
complaisants qui s'offriront à vous venir en
aide ou à vous guider, soit dans la gare,
soit en ville. Ne vous adressez jamais qu'aux
employés en uniforme oii aux agents de
police. Autrement, vous vous exposeriez
aux pires mésaventures.
A 2 places
A 4- places
Voitures de Cercle. .
Landau à 4 places. .
ARRIVÉE A PARIS
tures, Préf. de Police. Dans chaque Kiosque les Bassins, R. Boissière, Trocadéro (Expo-
de station de voitures se trouve un registre sition).
mis par la Préf. de Police a la disposition
Prix des Places. —
Quelle que soit la
des voyageurs qui ont des réclamations à —
distance : c; 2' cl., i5 c.
i" classe, 25 Gra-
l'aire.
tuité pour au-dessous de 4 ans,
les enfants
Objets oubliés Le cocher doit re-
:
tenus sur les genoux, et les bagages, paquets
mettre à son dépôt, dans les 24 h., tout
peu volumineux, ne gênant pas les voisins
objet oublié dans sa voiture de là, il est ;
et n'excédant pas 10 kilos.
envoyé tout de suite au Bureau des objets
perdus. Si vous avez eu la précaution de . Jusqu'à 9 h. du m., les voyageurs auront droit,
pour 20 c, à un permettra de repren-
billet qui leur
demander son. bulletin à votre cocher, la
dre gratuitement, dans l'autre sens, un des trains
recherche d'un objet oublié est bien plus
quelconques de la journée.
facile. Les Élèves des Écoles Communales de la Ville
payeront 5 c. lorsqu'ils voyageront collectivement,
VOITURES ET CHEVAUX : Les étran- accompagés d'un maître.
gers qui viendront à Paris trouveront à la Le Métropolitain est éclairé sur tout son par-
C" Générale des Voitures à Paris, i, pi. du cours souterrain. La longueur des trains a été fixée
Théâtre-Français, et à l'Urbaine, 59, R. Tait- à 72 m., et la vitesse à 36 kil. à l'h.
bout, ainsi que chez les grands Loueurs,
principalement dans le quartier de la Made-
BATEAUX : La C" Générale des Bateaux-
Parisiens a le monopole du transport des
leine, des Champs-Elysées, de Passy et des
Ternes, des landaus, des victorias, des cou-
voyageurs dans la traversée de Paris.
pés, etc., loués au mois ou à l'année, à la
Le trajet du Pt d'AusterUtz au Viaduc
semaine, à la journée et à la demi-journée
d'Auteuil ou inversement est d'environ 10 kil.
(pri.K moyen 25 à 40 fr. par jour, de 600 à
:
(i h.).Promenade particulièrement agréable
1200 fr. par mois).
à faire par une journée claire, ou le soir, au
Principaux Loueurs Brion, 16, Bd des :
coucher du soleil; 14 escales, sur les deux
rives.
Capucines, et 83, R. de la Boétie, voitures
de luxe; —
Han-es (Henri), 26, R. Fran- Service ordinaire De 6 h. m. à 8 h. ou
:
çois P'; —
Camille aîné, 14, 16, 18, R. de la 8 h. du soir, selon les saisons. Un départ
1/2
Tour-des-Dames; —
Camille jeune, 6 bis. dans deux
les sens toutes les 7 ou 8 minutes.
Prix: 10c. en Semaine; 20c. le Dimanche,
Av. Kléber;— Gj//e/, 43, R. Poncelét, et 20,
quelle que soit la distance à parcourir.
R. Desrenaudes.
spécial de l'Exposition
Senj^ice de :
de Vincennes. PI. de la Nation, Bd Diderot, tefois, on peut les refuser, s'ils sont crottés.
R. de Lyon, PI. de la Bastille, R. St-Antoine Bicyclette. Transport gratuit lorsqu'il
et de Rivoli, PI. de la Concorde, Av. des n'y a pas encombrement à bord.
Champs-Elysées, PI. de l'Etoile, Av. Kléber Fumeurs. On peut fumer sur le pont et
et Bugeaud. dans le fumoir, mais non dans les salons.
Desservie par 18 Stations : Cours de De Charenton au Point-du-Jour, 9 kil.
RENSEIGNEMENTS
ARRIVEE A PARIS
d'avoir de la place.
OMNIBUS ET TRAMWAYS C est : un Les Bureaux d'omnibus sont tenus de
moyen de locomotion très bon marché, sur- vous renseigner sur la voiture à prendre
tout avec la « correspondance », lorsqu'on pour aller dans telle ou telle direction, dans
a du temps devant soi et qu'on sait dans telle ou telle rue.
quel quartier on ira se loger. Mais les con- Si vous ne la connaissez pas, prier le
ducteurs n'acceptent pas les bagages en- conducteur de vous avertir quand la voiture
combrants, sauf la valise ou le sac qu'on y sera.
peut mettre sur ses genoux. En descendant d'omnibus ou de tram-
Il y a à Paris 40 lignes d'omnibus et plus way, attendre toujours que l'omnibus ou
de 5o lignes de tramways, à chevaux, à le tramway ait repris sa marche c'est le
:
vapeur, électriques, qui se croisent en tous seul moyen de ne pas se faire écraser par
sens de 7 h. ou 7 h. 1/2 du matin à minuit 1/2, les voitures qu'on n'aperçoit pas.
allant dans toutes les directions, et se succé- Les personnes qui ne sont pas habi-
dant à quelques minutes d'intervalle. Pour tuées à descendre de l'omnibus en marche
chaque ligne, les panneaux de la caisse de la feront bien de prier le conducteur de faire
voiture sont d'une couleur différente, et, la arrêter la voiture.
nuit, les feux de lanterne diffèrent.
L'itinéraire est inscrit le long de chaque CABINETS INODORES (W.-C.) : Des
voiture, à g. et à dr., et le point extrême où cabinets d'aisance inodores, ou water-clo-
se rend la voiture est indiqué sur un écri- sets (sans toilette 5 c, avec toilette 10 c.
teau mobile, à l'arrière, au-dessus de la ou i5 c.) existent dans les cours et dans l'in-
plate-forme. Le mot Complet indique que térieur de toutes les gares, sur les grandes
la voiture est complète à l'intérieur seule- places de Paris, autour de tous les monu-
ment. ments et jardins publics, ainsi que le long
Presque tous les omnibus ont aujour- des grands boulevards et des avenues les
d'hui des impériales accessibles aux dames. plus fréquentées.
Les tramways mécaniques ont tous des im- Depuis quelques années, on a aussi in-
périales couvertes. Ils vont plus vite que stallé des Chalets de nécessité et Urinoirs
les omnibus, et l'on y est moins cahoté. gratuits pour dames; ils sont encore en très
Les omnibus et les tramways s'arrêtent petit nombre (se renseigner auprès 'des Gar-
en route, en dehors des stations (sauf quel- diens de la paix).
ques tramways mécaniques), à toute réqui- Dans tous les chalets de nécessité
sition du voyageur qui veut monter ou des- payants, on trouve ordinairement du Savon,
cendre (faire au cocher un signe de la main). une Cuvette, une Sers'iette et des Distribu- )
— Ne reçoivent pas les chiens, ni les colis teurs automatiques à Eau de toilette.
trop volumineux (sauf les tramways de ban- COMMISSIONNAIRES : Beaucoup de
lieue qui ont des messageries). voyageurs, très avisés, commencent par
Prix unifor.me pour toutes les lignes, louer une chambre pour la journée dans
dans Paris intérieur: 3o cent.; impériale,
:
un des nombreux hôtels situés autour des
i5 cent. En d'^hors de la barrière, suppl. de
gares (V.//ô/t?/.>-, p. suiv.). On peut immédia-
20 à 5o cent, selon la distance. —
Ne jamais tement se reposer, faire sa toilette et chan-
payer sa place avant la réquisition du con- ger de vêtement; puis on a plus de liberté
ducteur. pour chercher ensuite un hôtel à sa conve-
La Correspondance (petit ticket que nance. Dans ce cas, on fait porter à l'hôtel
i-l'on n'oubliera pas de réclamer en payant sa ses petits bagages par un des commission-
R ENSEIGNEMENTS
. .
tO — ARRIVÉE A PARIS
naires qui stationnent autour des gares, sur Service Le service se paye à part,
:
dans une maison, : fr. pour porter une lettre prendre ses repas au dehors. Les prix —
dans un quartier éloigné, etc. On les paye pour la Table d'hôte— sont sensiblement les
: fr. l'heure lorsqu'ils doivent se munir
d'une mêmes que dans les restaurants. Les repas
voiture à bras. Ils sont en même temps pour servis dans les chambres coûtent plus cher.
la plupart, décrotteurs de chaussures: 20 c. Éclairage : Il se paye toujours à part,
leurs Gl Argent.)
Pensions Usages de Paris.
||
Ce ne sont pas les hôtels qui man- Rappelons à ce sujet qu'un Reçu, pour être va-
lable devant les tribunaux français, doit toujours
quent à Paris on en trouve dans tous les
:
chose est plus difficile lorsqu'on voyage en tous les 2 ou 3 jours, pour éviter des erreurs
groupe ou en famille. ou des surcharges. Lorsqu'on doit partir,
11 est plus économique de se loger à
faire présenter sa note la veille au soir.
proximité de l'Exposition ou du centre, afin Le payement de la chambre est exigible
d'éviter les pertes de temps et les frais de
d'avance, dans les petits hôtels, et dans les
voiture.
grands, lorsqu'on n'a pas de bagages.
Toutefois, si. par suite de l'affluence
Clés Mettre la clé en dedans la nuit,
:
une chambre dans un Hôtel près de la Gare, de donner son Nom et son Adresse exacts,
pour avoir le temps de chercher un autre qui sont inscrits sur le Registre de police
logement rapproché de l'Exposition ou des déposé au Bureau. Une fausse déclaration
quartiers du centre. peut entraîner des poursuites.
Le voyageur quelque peu expert et qui Plaintes, Réclamations Ne jamais :
A L'HOTEL Si l'on trouve une cham- Le personnel est bien style les chambres sont ;
bre à sa convenance, bien convenir du prix élégantes et les salons somptueux les clients ont à :
RENSEIGNEMENTS
OU SE LOGER? — Il
pour messieurs sont attachés à chacun de Seront les plus recherchés par les Expo-
ces hôtels. Si l'on se fait coiffer dans sa sants et ceux qui voudraient éviter de nom-
chambre, le prix est naturellement plus breux déplacements qui coûtent cher et
élevé. font perdre beaucoup de temps.
Gare de l'Est. H. de France et de Suisse, i, R. d'exportation dont les affaires s'étendent dans le
de Strasbourg. —
H. de l'Arrivée, 3, R. de Stras- monde entier. Plus bas, près des Quais, ce sont les
bourg. —
H. Français (404.79), i3, R. de Strasbourg. Halles, la Bourse de Commerce, le Louvre, le Palais-
— H. de Belfort, 22, Bd Magenta. —
H. Belge, 35 bis, Royal, la Bourse, la R. Montmartre, le quartier des
R. de St-Quentin. principaux Journaux, etc.
RENSEIGNEMENTS
12 — OU SE LOGER?
Aussi est-ce le quartier de prédilection des com- teurs surtout, de maisons de retraite et de
merçants fiançais et étrangers, qui profitent de leur communautés, etc.
séjour à Paris pour faire connaissance avec leurs Ily a des hôtels partout, et de tous les
correspondants et traiter de nouvelles affaires.
prix; mais la plupart de ces quartiers, sauf
Beaucoup de bons hôtels, à prix modérés :
chambres de i à 3 fr. par j. Les prix sont moins éle- Auteuil, Passy, sont trop éloignés de l'Ex-
vés lorsqu'on loue à la semaine en payant d'avance. position pour qu'on ait avantage à s'y
Grand-Hôtel (Th. 235.48, 235.5i), 12, Bd des Ca- loger.
pucines. — Gd H. des Capucines (Th. 25o.52), .37, Bd
des Capucines. —
H. Beau-Séjour (Th. 125.54). 3o, PENSIONS Un : certain nombre de pen-
Bd Poissonnière. —
Gd H. de Bade (Th. ii6.i5), 3o sions donnent la Chambre et le Couvert pour
et 32. Bd des Italiens. —
H. du Helder (447-04). 7 et r5o à 3oo fr. par mois. D'autres sont de
Q. R. du Helder. —
H. Byrotu 20-22, R. Laffitte. — simples Pensions, sans chambres à cou-
H. Doré (Th. 219.76), 3, Bd Montmartre. —
H. de la
cher. D'autres, au contraire, louent quel-
Cité Bergère (Th. 217.34). 4. Cité Bergère. —
H. de
la Terrasse Jouffroy (Th. i55.36). 10-12, Bd Montmar-
ques chambres, sans exiger que les loca-
tre. - Gd H. Paris-Nice {Th. 117.66), 36-38. Fg Mont- taires prennent leurs repas à la maison (3o à
martre. — H. Rougemont {Th. 117.80). 16, Bd Pois- 5o fr. par mois, sers'ice compris).
sonnière. — H. Brébant (Th. t33.53;, 32, Bd Poisson- Ces pensions ont surtout pour clientèle
nière. — H. de Russie (Th. 141.29), i, R. Drouot. des dames seules et des jeunes gens qui se
— H. Marguery, 34, Bd Bonne-Xouvelle. H. du — présentent avec la recommandation d'un
Brésil (Th. 119.87). 2.3, R. Bergère. - H. Favart. 5,
R. Marivau.x. —H. Binda. 11, R. de l'Échelle (Clien- parent ou d'un ami.
tèle richei. —
Central-Hôtel (Th. 14680), 40. R. du Officiers Les officiers français de
:
Louvre tpour le commerce). — H. Moderne (Th. 261. toutes armes trouveront beaucoup de ca-
32). 8 bis. PI. de la République (pour le commerce). marades dans les hôtels avoisinant la R.
— H. du Lion d'Or. 222. Bd Voltaire.
St-Dominique et le quartier des Invalides.
RIVE GAUCHE, FAUBOURG SAINT- Certains hôtels accordent à >L\I. les offi-
ciers une réduction sur présentation de
GERMAIN ET QUARTIER LATIN: De
R. de Rennes au Jardin des Plantes. leur carte d'identité.
la
Le Quartier Latin, ou quartier des Des chambres leur sont également
Écoles, est habité par les étudiants, les pro- réservées au Cercle Militaire.
fesseurs, les hommes de science; c'est Clergé Beaucoup de prêtres étrangers
:
aussi le quartier des grandes maisons sont reçus chez leurs confrères de Paris,
d'édition. dans les Missions, les Congrégations, chez
les Frères de St-Jean-de-Dieu, etc. Ils trou-
Les hôtels y sont très nombreux à
cause de la p/oximité des Écoles.
veront des confrères dans quelques hôtels
Prix moyens 2 à 5 fr. par j., mais les
:
de la R. de Grenelle, tout près de l'Arche-
locations se font surtout à la semaine ou vêché.
au mois. CHAMBRES MEUBLÉES : Nombreux
Ce sera là que se logeront la plupart sont dans beaucoup de rues les écriteaux
des hommes d'art et de science, les anciens sur papier jaune Chambre à louer. Il s'a-
:
étudiants de Paris, heureux de revenir pas- git en général d'un ménage qui dispose
ser quelques jours dans leur vieux quartier. d'une pièce de trop, et qui cherche à la
H. Bonaparte, 61, R. Bonaparte. —
H. d'Angle- louer, pour amortir le prix du loyer annuel.
terre, 22 et 24. R. Jacob. —
H. Corneille (Th. 810.80). Ces chambres- sont meublées souvent
5, R. Corneille. —
H. Fénelon, 11, R. Pérou. H. — avec tout ce qu'il y a de plus beau dans le
Foyot (familles), 22 bis. R. de Vaugirard. —H. SHar-
- ménage. Location à 2 fr. par j., 3o à 40 fr.
: i
co'urt, .3, Bd St-Michel. Gd H. de Suez,. 3i, Bd St-
Michel. — H. Dacia, 41, Bd St-Michel.
par mois ces prix montent au moment de
:
RENSEIGNEMENTS
ou SE LOGER? — 13
personnes qui louent un appartement meu- des deux parts il devient définitif après 24 h.
;
d'un loueur saisi par ses créanciers, et dont ment est astreint à l'impôt (taxe personnelle,
l'appartement se trouve du jour au lende- mobilière, portes et fenêtres, etc.). Le pro-
main vide de ses meubles, alors que le sous- priétaireou le principal locataire doit s'as-
locataire a payé d'avance. surer que le locataire qui s'en va a payé ses
Si on loue à bail, bien examiner ce qui contributions.
est énoncé sur la feuille si l'on ne sait pas
:
Concierge : La loi les assimile aux
bien le français, faire faire la traduction ou domestiques; ils sont tenus de monter les
consulter un homme d'affaires. Le bail peut lettres plusieurs fois par jour, de renseigner
être fait au mois, à l'année, à la semaine ou les visiteurs, et de les laisser monter, etc.
à la journée.
Gaz Doit être allumé de
: la tombée de
Examiner minutieusement tous les la nuit jusqu'à 11 h.
meubles, la literie, etc.; faire constater /"ar
écrit les déchirures, les taches, les pièces DOMESTIQUES Les étrangers séjour- :
qui manquent; cela pour éviter des contes- nant pour un certain temps à Paris et ayant
tations ultérieures. un appartement prendront sans doute des
La location finit toujours à midi. Il faut domestiques, tout au moins une bonne.
donc prendre ses précautions de façon à Il est difficile de trouver du premier coup
partir avant midi, faute de quoi on s'expo- une bonne dont on soit satisfait.
serait à payer un terme du bail en plus. Congé L'engagement est fait sans
:
La location se paye toujours d'avance. durée déterminée. Si l'on n'est pas satisfait
Réclamer la quittance timbrée. de la personne choisie, on la prévient qu'elle
Les appartements meublés à louer sont aura à partir dans les 8 jours.
indiqués par des écriteaux jaunes. Le ou la domestique à qui l'on a donné
MEUBLES Après avoir loué un appar-
:
congé peut, pendant ses 8 jours, s'absenter
tement qu'on veut meubler soi-même, on 2 h. par jour pour chercher une autre place.
ira chez un marchand de meubles faisant la Si le maître veut renvoyer son domestique
location. séance tenante, il payera les 8 jours à
Après avoir choisi des meubles, éprou- courir sans autre indemnité. Si au con-
ver la solidité ou la stabilité des chaises,
traire c'est le serviteur qui veut partir immé-
des tables, des fauteuils, faire jouer les diatement, on peut lui retenir les 8 jours.
tiroirs, les serrures, etc. FEMMES DE MÉNAGE
Lorsqu'on ne :'
A leur arrivée à destination, vérifier les meubles veut pas prendre de bonne, on peut trou-
l'un après l'autre, et faire confStater />ar écrit les ver une femme de ménage, en s'adres-
défauts, déchirures, taches, pièces manquant, etc.
sant soit aux boulangers, épiciers, bou-
(y apposer une marque spéciale au crayon).
chers, soit aux bureaux de placement.
La location est généralement faite au mois, et
payable d'avance. Le locataire peut, satis avertisse- On n'a pas à les nourrir. Elles viennent
ment, rendre les meubles à la fin du mois Le loueur
.
soit le matin, soit l'après-midi. Salaire en :
qui veut reprendre ses meubles doit prévenir i5 jours moyenne, 3o ou 40 fr. par mois, ou, par heure :
d'avance. 3o c. à 40 c.
RENSEIGNEMENTS
14 — OU SE LOGER?
séjournent que pour une très courte péiiode peut pas avoir un plat de viande froide et
à Paris. une bouteille de vin à moins de 6 à 8 fr.
Cette déclaration est exigible dans On peut aussi se faire, servir des repas
toute la France; l'omission de cette forma- dans la plupart des grands cafés^ bars, bras-
lité entraîne des poursuites. series. Le service et la cuisine y sont moins
soignés tout en coûtant presque toujours
plus cher que dans les bons restaurants à
la carte chiffrée.
OÙ PRENDRE r^EPAS. - Grands
orreDC-DACO
Ot» Ktt'M» ."
Restaurants
Restaurants
|( LES GRANDS Plusieurs catégories,
le quartier et
PRIX FIXE Cabinets particuliers
A
Res-
RESTAURANTS f^^^'^"^
le genre de clientèle.
fl ||
series BouillonsIl
Crémeries Mar- || || 1° Les Restaurants à la Carte où l'on
chands de Vins Traiteurs Conseils. || || choisit ce que l'on veut manger, d'après la
La guère plus chère à Paris que
vie n'est carte indiquant le menu du jour.
dans on trouve, dans tous
les autres villes; 2" Les Restaurants à Prix fixe où, pour
les quartiers, des restaurants pour toutes les un prix fixé d'avance (i fr. 25, fr. 5o, 2 fr.,
i
Le Dîner. C'est le repas de résistance; tory, etc. Des chasseurs sont à la disposi-
affluence moins grande qu'à l'heure du dé- tion des clients ainsi que des voitures de
jeuner. Dans les grands restaurants, on cercle (sans numéro) et des voitures de re-
doit compter de 10 à 12 fr. par personne. mise.
Dans les petits restaurants et les bouil- Les meilleurs restaurants à la grande
lons, un repas ordinaire revient pour per- 1 carte, c'est-à-dire sans prix marqué, sont:
sonne à 2 fr. 5o ou 3 fr.
Voisin, 261, R. St-Honoré, et R. Cambon, 14 et 16
Le Souper. Chaud ou froid, le souper (Tlph. 241.73).- Paillard. 38, Bd des Italiens. (Tlph.
coûte assez cher: on fait payer aux consom- 139.01); et Av. des Champs-Elysées (maison d'Été),
mateurs les frais d'éclairage et la rétribution près l'Av. de .Marigny. — Le Café Anglais, i3.
plus élevée du personnel de nuit. Il faut Bd. des Italiens (Tlph. 148.84). — Larue, 3, PI.
RENSEBGNEMENTS
ou PRENDRE SES REPAS? - IS
(à'dr.). - La Tour d'Argent, i5, Q. de la Toumelle loi, r. Richelieu (beaucoup d'hommes politiques, de
(Tlph. 267.60). — Chevillard, 4. Rond-Point des journalistes). —
Brasserie Universelle, av. de l'Opéra
Champs-Elysées (Tlph. 5i6-73). - Le Pavillon d'Arme- (Petite Marmite). Bisque i fr. 5o; consommé de vo-
nonville. Bois de Boulogne (Tlph. 5o5.35). — Le Châ- laille 75 c. hors-d'œuvre variés 40 c. poisson,
;
I fr. 25.; fllet i fr. 5o; 1/4 de poulet fr. 5o; bouilla-
taurant de la Cascade, Av. du Bois-de-Boulogne. —
i
RESTAURANTS Comprenant d'e.xcel- la Bourse, i3, avec Jardin. Tlph. 127.17. Jo-
^ L^ CARTE ^^^^^^ maisons de seph, 9, R. Marivaux (Tlph. 106.24).
et de cave, et loyaux dans leurs prix, il faut Maison Jouanne, spécialité de tripes à la
citer : mode de Caen, 5o cent, la portion escar- ;
Capucines, et 5, PI. de l'Opéra (Tlph. 235-44). — les maisons de « grande carte » et de pre-
Café Américain, 4 bis. boul. des Capucines (Tlph. mier ordre et quelques maisons de « carte
102.03). —
Julien, 3, boul. dès Capucines (Tlph. i56.o6).
ordinaire » ont des Cabinets ou Salons par-
— Taverne Pousset. .6i, Faub. .Alontmartre (Tlph.
ticuliers, ainsi dénommés à cause de leur
io8.63>, 14, boul. des Italiens (Tlph. 112.70). —
Noel-Peters, 24-30, passage des Princes '(Tlph. discrète intimité; on y est absolument chez
ii8.i5). —
Taverne Brébant, 32, boul. Poissonnière. soi, et les garçons qui vous servent ne sur-
— Restaurant Rougemont, 16, boul. Poissonnière. viennent qu'à Votre appel et frappent avant
— Notta, 2, boul. Poissonnière (Tlph. 141.49). — d'entrer. Les cabinets dés grands restau-
Restaurant de France, 9, boul. Poissonnière. — rants sont au I" ou au 2' étage, et ont une
Marguery, 36. boul. Bonne-Nouvelle, près du Théâ-
tre du Gymnase (véranda vitrée) (Tlph. 148.78). — entrée distincte de l'entrée commune.
Restaurant Maire, 14, boul. St-Denis (Tlph. 101.29). Pas de carte chiffrée. Les vins sont
majorés d'un tiers, d'un quart et même de
Dans le Voisinage des Boulevards.
MoUard, moitié suivant les maisons.
St-Lazare (Café et Hôtel).—
ii3, ii5, 117, r.
Prunier, Duphot, près de la Madeleine (Tlph.
9, r. Le public s'est cependant toujours mépris sur
240-53). Ouvert jusqu'à i h. 1/2 du matin. Spécialité lesdépenses qu'on peut faire aux heures des repas :
d'huitres, depuis 75 c. la douzaine (Portugaises) on peut y manger, à deux, pour la somme de 20 fr.
jusqu'à 6 fr. (.Colchester'i. Drouant, 18, place — Ce prix comprend un menu ordinaire et du vin
ordi-
Gaillon (Tlph. 235.84}. — Restaurant du Grand U, naire. En dehors des heures des repas, des biscuits
RENSEIGNEMENTS
16 — OU PRENDRE SES REPAS?
et une bouteille de Porto dont on ne boirait que et le romarin. Vins de Marathon, Samos et
deux verres coûteront également un louis. Santorin.
Dans les grands restaurants qui restent Les Russes ne craignant pas la dépense
ouverts la nuit, à partir de lo h. les prix retrouvent leurs mets favoris chez M. Cu-
subissent une importante majoration que bât, au somptueux restaurant qu'il a in-
justifient les frais d'éclairage, etc. Un sou- stallé dans l'ancien hôtel de la Paiva (Av.
per de 5o, 60, f3<j et même 100 fr., na rien des Champs-Elysées, 26), où l'ont fait, outre
d'e.xtraordinaire dans les grands restaurants une excellente cuisine française, une cuisine
de nuit. russe digne de l'ancien • chef » du tsar
Alexandre.
Les Turcs peuvent aller R. Cadet, 11,
chez Mme Louna, manger du Pilaf, du
EXOTIQUES ##i;#i)
gelle. Un An- Couscouss ou du Chich-Kiebati, et boire de
glais, un Américain, un Turc, un Espagnol, l'excellent Café à la turque.
un Allemand, peut y vivre presque comme Indiquons, en terminant, quelques Res-
chez lui il y trouve sa cuisine et ses bois-
; taurants ISRAÉLITES, où se fait la cuisine
sons nationales. Kascher, c'est-a-dire selon les prescriptions
Les Anglais sont sûrs de trouver à la Ta- de la loi mosaïque :
verne An glaise {K. Boissy-d'Anglas, 28), chez MM. Liebschutz, R. St-Sauveur-, 69;
Scaliet. ainsi qu'à la Tavei'ue Weber ou chez M. Jacob Theumann (Charcuterie à la vien-
Adler (English Tavern), 24, R. d'Amsterdam, noise), R. d'Hauteville, i, etc.
outre le Roastbeef et'le Beefsteak de rigueur,
le million chop, l'iris stew et tous les mets
britanniques ou américains.
RESTAURANTS Ils sont dissémines
et l'airneau rôti à la Palikare, sentant le Ihvm Moret, Oi, Bd St-Michel, i fr. i5 à 2 fr.
RENSEIGNEMENTS
ou PRENDRE SES REPAS? — 17
2 fr, 5o à 3 fr. Restaurant de Bretagne, Maison Masson (le Père Coupe-toujoiirs), 14.
;
R. du Cygne. Bouillon, o fr. i5. Plats de viande
146, R. de Rennes, fr. 5o, 2 fr. et 3 fr.
i
(bœuf, roastbeef, etc.). fr. 20. Légumes, o fr. 10
(nouilles au
fromage, haricots, pommes de terre
LES BOUIL- On
désigne aujourd'hui frites, Dessert, o fr. 10 à
etc.). fr. 20 (fromage,
LONS #### sous ce nom de très nom- confitures, etc.). Café, o fr. 10. Vin, demi-setier!
breux restaurants à la «pe- fr. 20 chopine,
; fr. 40. On doit faire le service soi-
par M. Duval, boucher, ces restaurants très terre frites, fr. o5 à fr. 10 la portion.
populaires sont au nombre dune centaine. Quartier du Temple (R. du Temple).
Les dames et les jeunes filles peuvent y aller Bouillons. 161 et i5o, R. du Temple (o fr. i5, fr. 20,
seules; elles préfèrent ces restaurants parce ofr. 3o la portion). —
Restaurant-Bouillon, g^ R. du
que le service y est fait (sauf au Bouillon de Temple. Plats, fr. 20 a o fr. 5o on peut y déjeu-
la rue Montesquieu, le plus grand et le meil-
ner copieusement pour I fr. 10. A la Patte de Lièvre, —
84, même rue. —
Grand Bouillon, 72, même rue. —
leur) par un personnel exclusivement fémi- Grand Bouillon, 33, même rue. Plats, fr. i5,
nin. o fr. 20, o fr. 3o.
en moyenne de 2 a 4 fr. par personne. o fr. 20: ragoût de mouton, ofr. 3o; tranche de ros-
Quand vous entrez, on vous remet une fiche sur bif, o fr. 3o. Légumes : haricots, oseille, frites,
laquelle on inscrit, au fur et a mesure, le prix des o fr. 10; nouilles, macaroni, o fr. 20. Dessert, ofr. 10
plats commandés. A la fin du repas, on paye la à o Vin, demi-setier,
fr. 20. o fr. 20 chopine,
;
note détaillée après l'avoir vérifiée. On a l'habitude o fr. 40. On doit faire le service soi-même.
de laisser le pourb. à côté de son assiette (20 à 25 c. Bouillon Lagrange. 17, R. Lagrange. Plats de
pour le déjeuner, 3o c. pour le diner). viande et de légumes à fr. 20 et o fr. 3o (trè's
grand choix). Café, fr 10. Vin : le litre, o fr. 60.
LES BOUILLONS ET LES Ceux Cidre, fr. 3o.
Grand Bouillon Chartier, 18. Av. de Clichy. D'HOTE grands hôtels sont très fré-
Ordinaire bouillon et bœuf, o fr. 35. Plats ào fr. 25
:
quentées par les étrangers.
au choix. Pain de fantaisie. —
Loutil. Bouillon des Prix fixes, 5 à 8 fr.
17 Marmites. 16, Av. de Clichy. Plats à fr. i5
(viande ou poisson), à fr. 20 et fr. 3o. Légumes à PETITES TABLES II existe aussi à
fr. i5. Demi-setier, o fr. 20.
D'HOTE #i)#®i;# Paris un certain
Quartier des Halles. Restaurant des 22 Mar-
nombre de tables
mites, 96, R. Montmartre. Plats à o fr. i5 et fr. 20.
d'hôte très connues et très célèbres parmi
Légumes a fr. 10 eto fr. i5. Dessert, o fr. i5 et les gens de condition modeste doués d'un
fr. 20. Vin, demi-setier. fr. 20. —
18 Marmites. R. fort appétit. La plus fréquentée est au Pa-
RENSEIGNEMENTS
18 — ou PRENDRE SES REPAS?
lais-Royal, 43 et io5 R.et Galerie de Valois, Paitouton vous sert à votre choix le
Maison Philippe, déjeuners i fr. 60, diners pain qui vous convient sans augmentation
2 fr. 10. Table d'hôte Mvienne, 26, R. Vi- de prix.
vienne, i fr. 5o, i fr. 60 et 2 fr. 10. G.ie Table La Note. Dans les
restaurants ou cafés, il
d'hôte du Midi, 6, R. du Mail (mêmes prix). est toujours bon de vérifier l'addition, à
Excoffier, 27, Bd des Italiens. Table d'hôte- cause des erreurs ne provenant souvent que
BouiilûJî, 6, Passage des Panoramas, 2 à 3 ir.
de l'annonce du garçon ou du sommelier et
Blo}i, 2, Bd Montmartre, i fr. 5o à 2 fr.
indépendantes de la maison.
PENSIONS S# Certaines pensions La Casse.Si vous cassez un verre ou
BOURGEOISES bourgeoises admet- une on ne vous fera pas payer l'ob-
assiette,
tent à leurs tables jet brisé la casse est aux frais du Garçon.
:
d'hôte des personnes ayant leur chambre Mais il est juste que vous laissiez à ce der-
dans un autre hôtel. Les personnes qui ai- nier, en plus du pourboire, le prix de l'objet
ment la vie de famille y sont servies à sou- brisé.
hait.
Les Pourboires. Très variables suivant
maisons et l'importance de la dépense,etc.
CONSEILS ET RENo Dans les restau- les
En général, 5 à 10 00 de la dépense. Mais,
SEIGNEIVIENTS#i)# rants à la carte,
quand on est nombreux, on ajoute souvent
si vous voulez
limitervotre dépense, refusez les hors-d'œu- IOU2 fr. en plus. Dans les petits restaurants,
vre qu'on vous apporte sans que vous les on laisse 10, 20, 25 ou 3o c. sur la table.
ayez demandés; buvez de l'eau, de la bière Chasseur. Domestique, en livrée du res-
ou du vin ordinaire prenez de préférence
;
taurant, qui se tient àla porte il va chercher
;
• le plat du jour
ne demandez ni pri-
», et la voiture demandée, ouvre la portière, fait
meurs, ni cigares. Dans ces conditions, on les commissions, porte les lettres, les dépê-
dine parfaitement à deu.x. dans des maisons ches, etc., tous menus
services, payés d'un
de premier ordre, c'est-à-dire où la cuisine léger pourboire, qui est son seul gain. Plu-
est exquise, en ne dépensant pas plus de 8 sieurs chasseurs sont pourvus d'une bicy-
à To fr. clette.
Maitre d'holel combien coûte chaque plat qu'il vous RISIENS<§:!S menu du jour,
c'est-à-dire le
RENSEIGNEMENTS
CAFÉS, BRASSERIES, BARS, TAVERNES — 19
ment des cristaux, par les lampes électriques multi- l'Olympia, offrent un coup d'oeil d'une élé-
colores et par les reflets des glaces, avec parfois gance et d'un bon goût tout à fait parisiens
des peintures murales ou des plafonds brossés par
avec leurs grandes glaces qui reflètent des
des artistes connus.
La grande brasserie a elle aussi son cachet jardinières fleuries, des jets d'eau, des or-
particulier. Plus grave, plus sévère le vieu.x chêne :
chestres et de jolies tables servies comme
fculplé ou le noyer, les imitations de Gobelins, les dans un boudoir du xvm* siècle.
vitraux genre .Moj-en âge. les faïences polychromes, Pour être complets,citons la longue série
les cloisons ajourées, toute la décoration archaïque
des marchands de vin des petites rues et
des brasseries du Nord.
des quartiers excentriques, les • bistrots »,
r'DAMne CAFES
GRANDS oacti^q C'est sur les Boule- les « mastroquets » et les Auvergnats, qui,
vards surtout que se marchands de bois et de charbon, trouvent
trouvent \qs grands cafés, entre le Bd Âlont- encore le moyen d'avoir une petite buvette
martre et les Champs-Elysées. et de louer un angle de leur boutique à un
Beaucoup de cafés et de brasseries ont cordonnier; on y boit surtout au comptoir,
un Orchestre e.xotique, qui se fait entendre de sur le zinc (l'assommoir).
3 à 5 h. ou dans la soirée à partir de 7 h,
jusqu'après minuit. Souvent le prix des gy^pc JLes grands bars, luncheon-bars et
consommations est augmenté pendant le grill-rooms, sont groupés autour de
concert, pour remplacer la quête, dont Iha- l'Opéra, delà Gare St- Lazare, sur les grands
bitude se perd. Chaque
café a sa physio- boulevards et dans les rues voisines, autour
nomie particulière et sa clientèle spéciale. de la Bourse et dans le quartier des Champs-
Cafés. Il y a uu millier de cafés à Paris. Les Elysées. On peut y prendre le premier dé-
grands cafés ;ont également des restaurants (V. jeuner du matin; on peut aussi y luncher et
Restaurants). Les cafés les plus fréquentée des •
y souper viandes froides, fraîches ou fu-
:
Au Bd de Strasbourg, le Café du Globe (18 billards; comme liqueurs fines sherry, porto, ma-
:
LES BRASSERIES ?^"' \ ^'^P^^^ A côté de ces grands bars, il en est d'au-
des grandes bras- tres plus modestes, mais encore très bons et
series, on trouve de 11 h. à midi 1/2 un déjeu- très bien fréquentés. Situés surtout dans
neràla carte, avec un ou deux plats du jour, les quartiers du centre :
(brune). — Brasserie de l'Opéra, 26, Av. de l'Opéra. fr. 5o. Verre de porto, malaga, o fr. 60. —
L'Express-
— Dreher, R.St-Denis, en face du Chàtelet (bière de Bar café, cacao, thé. liqueurs, brioches, gâteaux
:
Pilsen). —
Muller, 60. Fg .Montmartre; 35, 37, Bd (0 fr. 10 c. à fr. 5o c), i5, Bd des Italiens. —Distri-
RENSEIGNEMENTS
20 — CAFÉS, BRASSERIES, BARS, TAVERNES
pains aux œufs), les Cafés sont déserts jus- tous les vins, les liqueurs et les apéritifs
qu'à 10 h, 1/2, II h. coûtent 20 c. le verre; c'est un prix uni-
C'est, avant le déjeuner, l'heure de forme.
r « apé », c.-à-d. de l'Apéritif, qu'on appelle Liqueurs Sucrées Chartreuse jaune,
:
aussi l'heure de l'Absinthe, parce que cette 5o c.; chartreuse verte, 75 c. grand mar-
;
vendent jusqu'à 20 litres dans leur journée. les maisons; cocktails, cobblers, etc., en
Quelques clients déjeunent au Café les au- ; moyenne i fr. à i fr. 5o.
tres reviennent à partir de i h. pour prendre Bière. Se consomme en verres appelés
le café et le « pousse-café » (liqueur), qui quarts ou bocks (1/4 de litre), ou demi
vont rarement l'un sans l'autre. L'établisse- (1/2 litre): on ne dit plus un talion ou. une
ment reprend son calme jusqu'à 5 h. 1/2 ou chope. Les i"' coûtent 3o c; les 2", 5o c.
6h., où, de nouveau, on vient prendre Yapé- Bière anglaise, pale aie, etc., fr. 5o à 2 fr.
i
près ce qu'on en a pris. Liqueurs ordinaires, mande, mais c'est souvent un autre em-
en moyenne 23 c. par personne. Les alcools ployé, le sommelier, qui apporte la boisson
vieux coûtent beaucoup plus cher rhum demandée. L'un et l'autre payent au patron
:
bavaroise au chocolat, 60 c. (Le fétu de paye des sous-ordres des garçons, faisant
paille employé pour consommer les bois- les travaux pénibles, et pour la casse.
sons glacées s'appelle chalumeau.) Le chasseur qui se tient à la porte, à la
Chez les marchands de vin traiteurs, le disposition des clients dont il fait les cour-
café vaut généralement 20 c. (3o c. avec eau- ses, paye son uniforme et doit verser tous
de-vie), et même 10 c. (le petit noir). Presque les jours 5 à 6 fr. au patron.
RENSEIGNEMENTS
QUE FAIRE EN CAS DE MALADIE? 21
TABACS ET CIGARES Le garçon a : pital (V. plus loin), où les meilleurs soins
toujours des cigares de toutes marques lui seront donnés.
qu'on lui paye quelques centimes plus cher
qu'au bureau de tabac. LES MÉDECINS Certaines personnes
:
çon 10 c. pour 2 ou
personnes; i5 à 20 c. 3 toujours nombreux. (V. Adresses utiles.)
lorsqu'il y en a davantage, ou selon le
Il est d'usage, lorsqu'on n'habite Paris
nombre et le prix des consommations. Si le
que temporairement, de payer le médecin
garçon offre aux dames un petit banc, on
à chaque visite ou consultation.
lui donne 5 c. en plus. Prix variables pour
Le Service Médical de Nuit. Les mé-
le chasseur qu'on envoie en course (en
decins ne se dérangent pas facilement la
moyenne i fr. à i fr. 5o l'heure).
nuit; la bonne répond presque toujours
va chercher une voiture, on lui
S'il
que Monsieur est sorti. C'est pourquoi la
donne 25 c; s'il aide les dames à descendre
Ville de Paris a organisé un Service médical
de voiture, 20 c, etc.
de nuit. Si l'on tombe malade, envoyer
Soucoupes. Dans la plupart des cafés,
quelqu'un au Poste de police voisin. Un
les consommations sont servies sur une
agent ira chercher à son domicile un des
soucoupe sur laquelle le prix de la consom-
médecins de service et l'accompagnera
mation est marqué (20 c, 3o c, etc.). Quand
,
QUE^AQ,
FAIRE Accidents ||
Les ambu- INFIRMIERS, GARDES-MALADES
tW OAd ne
:
L.\NCES MUNICIP.\LES
l^iy Ut. MÉDECINS DE ||
Il est bon de demander au médecin lui-
P.\RIS
même de désigner cet auxiliaire. Prix
IVI A L A D E ? Consultations et Ho-
||
I
moyen par jour, 10 fr.; nourriture et blan-
:
plets, un médecin est appelé. Sinon, la po- dies ou seulement les enfants.
lice ou l'ambulance appelle par téléphone Les Consultations. Le matin de 8 à
une voiture d'ambulance dans laquelle se 10 h. Certains jours sont réservés
aux affec-
trouve un lit, et le blessé est conduit à l'Hô- tions spéciales (Oreilles, Gorge, Yeux, etc.).
RENSEIGNEMENTS
22 — QUE FAIRE EN CAS DE MALADIE?
une dizaine à Paris autour de. Paris. et Avec le Chèque (payable au porteur), on peut
faire toucher une tierce personne.- tandis qu'avec la
Prix 5 à 20 fr. par jour, plus les soins médi-
Lettre de crédit, il faut se présenter soi-même.
caux, opérations, etc. Quelques-uns ont
un personnel de religieux. En cas de Perte ou de Vol d'une lettre
Hôpital Dubois, 200, Faub. St-Denis; Frères St-
de crédit ou d'un carnet de chèques, préve-
Jean-de-Dieu. 14, R. Oudinot; Hôp. International, nir tout de suite par télégraphe la Banque
II, R. de la Santé: Hôp. .St-Jacques, 37, R. des Vo- qui l'a délivré et la banque destinataire. La
lontaires; Hôp. St-Joseph, I, R. Pierre-Larousse. personne qui aurait trouvé ou volé un car-
net de chèques ne pourrait, du reste, toucher
PHARMACIENS Aller de préférence :
locale, 5 à 10 fr.; obturation d'une dent cariée, 10 à gent, vaut toujours mieux avoir affaire
il
20 selon travail;
fr. pansement calmant.
5 fr. dents ;
aux maisons de i" ordre. Le Comptoir na-
artificielles depuis 20 fr. la pièce; aurifications à
tional d'Escompte a un Bureau spécial de
partir de 20 fr., plus la valeur de l'or employé;
nettoyage de la bouche, 10 fr.: etc. On traite à for-
Change, rue du4-Septembre, donnant sur la
fait, ou l'on paye séparément chaque opération.
place de l'Opéra.
ET TROUVÉS. RETROUVER
financiers UN Objet
PRECIEUX mm Carnets de chè-
||
PERDU? Il
Demandes A faire ||
Conseils.
ques Lettre de crédit
Il
Changeurs. ||
Les objets trouvés dans les Voitures. Omnibus,
(V. en tête du \'olume le Tableau des
Wagons. Théâtres, Administrations, etc., sont remis
Équivalences des Monnaies françaises et aux bureaux de ces Administrations, qui les ache-
étrangères.) minent dans les 48 h. sur le Commissariat de police
RENSEIGNEMENTS
LE VOL 23
le plus proche, ou les envoient par un employé au représentent. Il y en a un dans chaque quar-
bureau des Objets trouvés. 36, Q. des Orfèvres. tier.Un drapeau est arboré à l'entrée du
Les objets trouvés dans l'enceinte de l'Exposi- Commissariat. La nuit, une lanterne rouge
tion y seront transportés aussi, après avoir été
l'indique.
déposés pendant 24 h. au Commissariat central.
Des Postes de commissaire de policcdits
Délais. Après un an et un jour, l'objet de permanence, sont ouverts de 10 h. du s.
non réclamé (sauf les Titres de rente et les à 9 h. du m., 27, R. Berger (aux Halles) à la ;
Billets de banque) est remis à celui qui l'a Mairie du Ill'arr. (Sq.du Temple); au Poste
trouvé, sur demande adressée avec le récé- du Panthéon au Poste de l'Opéra, R. Gluck
; ;
police, etc.
lice Gardiens de la paix Qle faire en C'est au sergent de ville, ou gardien de la paix,
que l'étranger doit s'adresser de préférence, quand
Il ||
CAS d'arrestation?
il a besoin de protection ou de renseignements.
Tous les services de la Police sont con- Que faire en cas d'Arrestation? Le jour,
centrés à la Préfecture de Police, 7, Bd du dans la rue par les Gar-
on peut être arrêté
Palais, et 36, Q. des Orfèvres.
diens de la paix sur réquisition d'un particu-
Préfet de Police : M. Lépine ; Secré- lier ou en cas de flagrant délit.
Liire M. Laurent.
:
Le gardien de la paix est tenu d'arrêter lors-
La r* Division, quai des Orfèvres (Chef: M. Ho- qu'il en est requis dans la rue par un particulier;
norât), s'occupe surtout de la recherche des Malfai- mais il doit emmener le Plaignant aussi bien que
teurs non encore sous le coup de mandats, et des l'Accusé au Commissariat du quartier.
récherches dans rinlérêt des fan lies (accidents) :
Le Commissaire examine si l'arrestation est
elle délivre les Passeports, les Permis de Chasse et motivée. Sinon l'inculpé a recours contre le plai-
de Séjour, s'occupe des Étrangers qui se fixent à gnant soit devant le Juge de paix, soit devant le
Paris. Tribunal Civil ou de Commerce, selon les cas.
Si l'arrestation est motivée, c'est-à-dire s'il y a
LE SERVICE DE LA SÛRETÉ, Q délit, le Commissaire garde l'inculpé à sa disposi-
des Orfèvres (Chef M. Cochefert), qui emploie
: tion. Il peut aussi le garder si l'inculpé ne peut
des agents en bourgeois, assure gratuitement la fournir des pièces d'identité, la preuve d'un domi-
protection des personnes menacées soit par une cile certain, et des marques d'honorabilité. Il est
lettre, soit autrement. .Moyennant 10 fr. par jour, la donc prudent d'avoir toujours sur soi une carte
Sûreté met à la disposition des particuliers d'anciens d'identité, des cartes de visite ou des enveloppes de
inspecteurs retraités pour toute espèce de recher- lettres récentes.
ches et de surveillance. Elle procure aussi des Agents
pour accompagner en chemin de fer des voyageurs
chargés de colis précieux. Tous les services que la _ --^j Ou SE FAIT-ON Voler? ||
Que
Sûreté peut rendre officieusement aux particuliers L.E VUrLi FAIRE en cas de Vol?
doivent être soumis à l'agrément du Procureur de
Si VOUS êtes pris dans la foule, surveillez
la République et du Préfet du Police.
vos poches; et pour mettre votre montre et
LES COMMISSAIRES DE POLICE : votre chaîne à l'abri d'un tour de prestidigi-
Sous les ordres du Préfet de Police qu'ils tation, boutonnez votre vêtement. Si vous
RENSEIGNEMENTS
24 LE VOL
caoutchouc qu'on vend chez tous les pape- BAINS CHAUDS: 200 établissements, répartis
tiers: le pickpocket le plus habile ne pourra dans Paris, de 6 h. du matin à 8 h. du
et ouverts
pas vous l'arracher. Si vous avez une bicy- soir, même
plus tard parfois. Pédicure attaché à
clette, ne la laissez jamais sans surveillance l'établissement.
sur un trottoir ou ailleurs et dans les ga-
:
Prix. Bain simple, 5o c. Par abonnement, 45 c.
rages, mettez une chaîne, ou exigez un tic- Bain de siège, 5o c. de pieds, 40 c. de carbonate de
; ;
abandonne souvent quelques secondes seu- Linge, serviette, 10 c. Peignoir, 25 c. Fonds de bain,
20 c. Drap. 25 c. .Massage, 2 fr. Friction au gant de
lement un portefeuille, un pardessus, une
crin, 5o c. Friction pâte d'amandes, fr. Friction au i
canne ou un parapluie dans les cafés, où le savon de Xaples, fr. 25. Friction a l'eau de Cologne,
;
i
garçon vous rend des pièces démonétisées, 2 fr. Coupe de cors, fr. 5o. Taille des ongles, 5oc. i
lice du quartier où le vol a été commis, et feurs ont un garçon qui, sur demande, se
BAIIUQ
DMinO Bains froids sur la Seine
Bains chauds Bains Turco-
||
||
TARAOQ
I
Les Débits de tabac vendent
AdAOo aussi des Timbres, des Car-
RoMAiNS II
Tarifs. tes-télégrammes, etmême du Papier àlettres.
Une plume un encrier y sont à la dispos*
et
BAINS FROIDS SUR LA SEINE Ou :
tion du public pour y écrire une carte pot,
verts du i5 Mai au i5 Septembre. taie. Dans beaucoup d'entre eux on peut
Prix moyens. 3o à 5o c. y compris l'entrée expédier des Colis postaux pour Paris.
RENSEIGNEMENTS
LES GRANDS MAGASINS — 25
Tarif des Prix de vente des Cigares. Ci- qu'à celui du Velours), sur une surface de 29 980 m.
gares exceptionnels (de la Havane et de Ma- 41 galeries et 400 salons de vente d'une longueur
totale de 3 kilomètres 760.
nille vendus surtout au bureau du Bd des
Capucines (Grand-Hôtel) et au bureau de la Petits bénéfices, bonne marchandise et
PI. de la Bourse): cigares de 5fr.à25c. pièce marchandises reprises ou échangées au gré
se vendant par boîtes de i, 2^ 4, 6 et 10 ciga- de l'acheteur, telles sont les bases commer-
res. Impériales, 60 c. Cazadores, 5o c.Con- ciales des Grands Magasins du Louvre.
chas, 40 c. Cheroots, 20 c., vendus en étuis de Il faut par jour, au Louvre, pour nourrir les
mélias, Aromaticos, 25c. Opéras, Favoritos, -Marché, la nourriture coûte 2 millions par an.
||
tres.)
Pour le DIner || Le Soir Le Décolleté
|| ||
Si le chapeau est admis, il doit être tout
Le Souper. petit, genre capote, clair, coquet, pailleté,
léger et avec de jolies fleurs.
Comment s'Habille-t-on à Paris? Il
existe comme un code mondain de l'habille- POUR SOUPER Il est de mode au-
:
ment à Paris, et l'enfreindre par trop d'é- jourd'hui d'aller souper dans de grands res-
carts serait manquer de savoir-vivre. —A taurants, après le Spectacle, en toilette dé-
Paris, la mise doit être en harmonie avec les colletée, tout en conservant le chapeau.
heures, les milieux, les circonstances. Dans ce cas, on a soin de se munir, en
hiver, d'une belle pelisse de fourrures et, en ;
en ville, la note devra être plus élégante et d'emporter dans votre valise l'habit, qui est en quel-
sera celle de l'après-midi l'homme en redin- :
que sorte le passe-partout pour paraître le soir, à
partir du diner, dans le monde et au théâtre il en-
gote noire, pantalon clair, chapeau haut de ;
de théâtre,
s'agit
etc.
d'une invilalion suivie de
FOURNISSEURS? rT-
Iladmis à Paris que l'homme du
est est principalement groupé à Paris entre la
:
monde revêt Vhabit, orné d'une boutonnière la gare St-Lazare, la place de la Concorde
fleurie, pour aller diner en ville, le pantalon et laplace du Palais-Royal.
de drap noir, les souliers vernis, le chapeau Les maisons les plus importantes se
claque, les gants blancs. trouvent principalement R. Royale, R. de la
Cette tenue, qui peut sembler exagérée Paix, sur les Grands Boulevards, de la Ma-
à quelques-uns, ne sera jamais déplacée deleine à la rue Montmartre, avenue de
dans un milieu aristocratique; ce serait l'Opéra, et dans les rues latérales les plus
même commettre une faute dj savoir-vivre fréquentées.
que s'y soustraire. Le quartier de la Madeleine est devenu
récemment le centre du commerce de la
LE SOIR : Pour les dames, toilette claire,
Bijouterie et de la Parfumerie. Ainsi re-
élégante, décoUetée, si le diner est de céré-
marque-t-on les brillants étalages des mai-
monie, ou s'il s'agit d'assister au spectacle,
sons Aucdc {A.), R. de la Paix, 6; Bouche-
dans une loge de l'Opéra., du Français ou de ron, PI. Vendôme, 26; Fontana, R. Royale,
l'Opéra-Comique. Les jours d'Abonnement
iS; Gustave Sandoc (O. ^;). bijoutier, joail-
surtout (V. Théâtres), il est de rigueur
lier,horloger, orievre, R. Royale, 10. autre-
d'être mis avec élégance. Gants blancs longs
fois au Palais-Royal; la maison Legrand
ou courts; souliers vernis ou de satin. (L.), Parfumerie Ôriza, PI. de la Madeleine,
LE DÉCOLLETÉ Si le diner est de : II, et la Parfumerie Lutin, R. Royale, 11.
grande cérémonie, ou si le théâtre n'est pas Dans le même quartier et le long des
de ceux où l'on peut se montrer les épaules Grands Boulevards, jusqu'au voisinage de
et les bras nus, il est une tenue intermé- l'Opéra, se succèdent les maisons d'Ameu-
diaire avec laquelle on ne sera jamais dé- blement riche ou de style Damon (A.) et
:
RENSEIGNEMENTS
ou TROUVER DES FOURNISSEURS? — 27
que se trouvent les Corsetières renommées : tous les services fonctionnant dans ses 36i
Léoty {Mme), PI. delà Madeleine, 8; Josse- autres succursales change de monnaies,
:
de Mode et en général des industries qui Faub. St-Antoine, 100; Perret et Vitert,
R. du Quatre-Septembre, 3.
touchent à la coquetterie féminine Doucet, :
franco; vanille).
Chaussures (Magasins de). Chaussures
Bully, R. de la Roquette, 95; R. Turbigo,
Enfin, c'est dans le quartier compris
54; R. Ordener, 48; Cordonnerie du Chat
entre le Bd des Italiens, la R. de Provence et
Noir, Bd des Italiens. 18; Cordonnerie du
la R. Bergère, que se trouvent les grandes
Banques, en dehors de la Banque de France,
High Life, Bd des Italiens, 3o; Cordonnerie
Russe, R. de Compiègne, 2 Galoyer, Bd des ;
plus éloignée. C'est, par exemple, aux n" 54
Capucines, 21; Pinet, R. de Paradis, 42 et
et 56 de la rue de Provence, que se trouve le
siège social de la Société Générale pour 44; Raoul, Bd St-Denis, i.
favoriser le développement du Commerce et Coiffeurs. Albert, R. Daunou, 18; Au-
de l'Industrie en France, Société anonyme ger. PI. de la Madeleine, 19; Babelon, R.
fondée en 1864; capital 100 millions; 36i suc- Cambon, 46: Bataille, R. d'Amsterdam, 52;
cursales en France, une agence à Londres, Lespes, Bd Montmartre, 21; Tras {C), Av.
correspondants sur toutes les places du des Champs-Elysées, 3o, Tlph. 528.23; Roye
monde. Son Agence de l'Exposition (entre (F.), Bd Magenta, 106.
le Pilier Est de la Tour Eiffel et le Palais de Coiffeurs pour i)ames. Cuverville, Av.
la xMétallurgie) met à la disposition du public de rOpera, 25; Delot, Av. des Champs-Ély-
RENSEIGNEMENTS
28 — OU TROUVER DES FOURNISSEURS?
sées, Qi; Francis Dupont, R. Le Peletier, 2O; Charles Lavauzelle, Bd St-Germain, 118'
Frot, rue du Bac, 44; Labaiirie et C", R. Le Delagrave, R. Soufflot, i5; Delal'ain Frères,
Peletier, 4: Mazy, rue Montaigne, 0; Petit Bd St-Germain, ii5; Duplenne, Q. Mala-
{Auguste), R. de la Paix, 7. quais, 5, catalogue mensuel envoyé franco :
Marquis, R. Vivienne, 44; Pihan, Faub. Pass. des Panoramas, 54; Vve Albert Fou-
St-Honoré, 4; Ch. Prévost, Bd Bonne-Nou- lard et Fils, Q. Malaquais, 7, achat et vente
velle, 3q; Seugnot, R. du Bac, 28; Siraudin, d'ouvrages sur les beaux-arts; Victorion,
PI. de l'Opéra, 3. Chez Prévost, en face du
Bd St-Germain, 89.
Gymnase, on débite le chocolat à la tasse. Objets en Ivoire. Gi'illet, R. de Breta-
Nombreux public à la sortie des théâtres. gne, ôi: Hérold (Robert), R. du Temple, 175;
Les Five O'clock. Il existe à Paris, dans Reymond, R. Bouchardon, 19; Thessier, R.
les quartiers riches, un certain nombre d'éta- de Rome, 21; Traissard, R. des Petits-
blissements où, de 4 à 5 ou 6 li., se donne Champs, 77; Trupel (Ch.) et C'% R. des
rendez-vous la société élégante parisienne Fêtes, 53.
et cosmopolite, surtout les dames, pour Parfumeurs. -4
la Reine des Fleurs, 1774-
prendre du thé, manger des gâteaux et des 1900, Parfumerie L.-T. Piver, Bd de Stras-
sandwichs, tout en causant. Les five o'clock bourg, 10; Z;e/e//;er, R. Royale, i5; Guer-
les plus fréquentés sont Bourbonneux, PI.
: lain, R. de la Paix, i5; Pinaud, PI. Ven-
du Havre, 14: Café de Paris, Av. de l'Opéra, dôme, 18.
41 Colombin,
; R. Cambon,8; Cuvillier, R. de Thés. Birth et C", R. Royale, i5; Kitaï,
la Paix, 16; Frascati, Bd Montmartre, 21; Bd des Italiens, 32; C" Anglaise, PI. Ven-
Ga^-e. Av. Victor-Hugo, 4: Julien, Av. de dôme, 23 Peyster (de), R. et PI. de Rome,
;
Beaucoup rendez-vous du
d'équipages,
Tout-Paris. Le thé se prend en été dans les
Vélocipèdes (Marchands de). Merville
et C", R. St-Ferdinand, 6, Téléph. 53o.35.
Jardins Élysée-Palace, Champs-Elysées;
:
versel, R. St-Ferdinand,
Téléph. 5.3o.35 quels on rencontre toutes les célébrités mé-
6, :
Public des Champs-Elysées, Av. des Champs- Châteaudun, 16; Hill, R. de Miromesnil, 3;
Elysées, 72; Janiaud Jeune, R. Roche- Letulle, R. Choron, 4; Pomme de Méri-
chouart, 61; Société Européenne, R. de Mos- monde. Bd Magenta, 62; Ravel, R. Drouot,
cou, 9. 27; Fouyer (J.), (A 4^), R. Lafayette, 79 :
Libraires. Baschet, R. de l'Abbaye, 12 Consultations de 2 à 5 h. matinées réser-
;
;
Berger-Levraut t, R. des Beaux- Arts, 5; Bi- vées aux rendez-vous; Richard d'Aulnay
bliophiles {Aux), Bd St-Germain, 76; Cal- (Ed.), Chaussée-d'Antin, i5.
mann-Lévy, R. Auber, 3; Carré (L.), R. Bo- Établissements Hydrothérapiques.
naparte, 57; Carteret et C", R. Drouot, 5; Mariigny, docteur, Faub. St-Honoré, 127.
RENSEIGNEMENTS
AMBASSADES, CONSULATS, LÉGATIONS — 29
Établissements Médicaux. Institut Der- f^w^r^f^l ITQ Paris compte une cin-
matologique, Maladies de la peau, du cuir ^^"^-^^ quantaine de Cercles et
chevelu, etc., R. Blanche, 5q tis; Institut de Clubs, dont dix importants. Les grands
Dynamo-Thérapique, R. Blanche, 6i Institut ; cercles sont surtout le lieu de rendez-vous
Électrique de Paris, R. Godot-de-Mauroy,27; des gens du monde ayant les mêmes goûts
Institut Médical de r Europe, R. Bernouilli,5. ou pratiquant les mêmes sports.
InstitutMédical International, 5, rue de Les étrangers de passage peuvent en
l'Échelle. Radiographie. Électrothérapie. faire partie pour quelques mois à titre de
Maison de Santé pour les Maladies de la membres temporaires ils doivent être pré-
;
peau. Dir. D' Leredde. Tlph. 535.56. R. de sentés par deux membres, et leur admission
Villejust, 4. est votée tantôt par tous les membres, tan-
Médecins spécialistes. Z)' Châtelain 4|f5, tôt par le comité seul.
R. Blanche, 59 L-is et ùi. Maladies de la peau,
Principaux Cercles Agricole, 284, Bd
:
du cuir chevelu, etc. Fournel (Lf C//.), Mala- St-Germain Assoc. générale des Étudiants,
;
dies des femmes, chirurgie abdominale des
R. des Écoles, 41; Automobile-Club de
deux sexes, R. Richer, 5o. D' Monnet ^J^i^t, France, 6, PI. de la Concorde; Cercle Artis-
Bd St-Germain, 16. Maladies de la peau et
tique et Littéraire, 7, R. \'olney; Cercle
du cuir chevelu, affections spéciales \Mala.-
National des Armées de Terre et de Mer, 49,
dies de l'Estomac. Le D' Monnet, éx-chef
Av. de l'Opéra Jockey-Club, i bis, R. Scribe;
;
de clinique de la Faculté, est l'auteur d'un
Grand Cercle Républicain, 3o, R. de Gram-
livre : Peau et Estomac, très apprécié sur
mont; Rue Royale, 4, PI. de la Concorde;
la question et qui fait autorité (i fr. franco).
Union, 11, Bd de la Madeleine Union Artis- ;
Consultations Mardi, Jeudi, Samedi, 2 à
:
tique, 5, R. Boissy-d'Anglas; Soc. des Aca-
4 h., ou tous les jours sur rendez-vous. D' cias, au Bois de Boulogne; Union desYachts
Richard d'Aulnay {Gaston), Bd Haussmann,
Français, 82, Bd Haussmann Ladies' Club ;
Strasbourg, 12; Rossignol, R. St-Denis, 33; Lille; Angleterre, 3o, Faub. St-Honoré;
Vaillant (Eu g.), R. du Temple, i5. Autriche-Hongrie, 57, R. de Varenne;
GynécologiQ. Auvard,K. de la Boétie, Espagne, 36, R. de Courcelles; États-Unis,
^,Budin, Av. Woc\\e,4;Champetier de Ribes, 18, Av. Kléber; Italie, 73, R. de Grenelle;
R. de l'Université, 28; Doléris, Bd Cour- Saint-Siège, bis, R. Legendre; Turquie,
i
Accouchements, Ma-
ribe, 3, Téléph. 501.19: LÉGATIONS Belgique, 38, R. du Colisée;
:
RENSEIGNEMENTS
30 AMBASSADES, CONSULATS, LEGATIONS
caine (Transvaal), 3-5, PI. Vendôme; Serbie, ber, 5, Cité Trévise; Venezuela, M. Nunez,
9, R. de Freycinet.; Siam, R. Pierre- 14, 9, R. de Freycinet.
Charron 517-97; Suède et Norvège, 56, Av.
:
Bavièi-e
ADMINISTRA- Pouvoirs publics
TIONS ###### DE
I|Administr.\tions
l'État Prin- ||
R ENSEIGNEMENTS
ADMINISTRATIONS 31
Hongroise, 54, R. Richer; Belge, 9, Av. de Hôtel des Monnaies, ii, Q. Conti. .
la République; Britannique, 25, PI. des Ita- Hôtel des Ventes, 6, R. Rossini 9. R. ;
Elysée (Palais de 1'). (V. Notice spéciale.) R. de l'Éperon; Racine, 26, R. du Rocher;
Enregistrements, Domaines, Timbre Molière, 71, R.du Ranelagh Vict6r-Hugo,
;
abandonnés sur la voie publique. nelle, ICI Bureaux, R. de Varenne, 80; Co-
;
Faculté de Droit, 10, PI. du Pan- lonies, Pavillon de Flore (Tuileries) Pos- ;
constitué par la Présidence (siège à l'Ely- Personnel, Direct, des Aff. Civiles et du
sée) et parles 11 Ministères. (V. Ministères.) Sceau, PI. Vendôme, i3. Direct, des Aff.
Gouvernement Militaire de Paris, aux Crim. et des Grâces, R. Cambon, 3o; Ma-
Invalides. rine, R. Royale, 2; Travaux Publics, Bd
Halle aux Cuirs, 5, R. Santeuil. St-Germain, 244, 246 et 248.
Halle aux Vins, Q. Si-Bernard. T. 1. j. Mont-de-Piété, R. des Fr.-Bourgeois,
de 6 h. m. ào h. s. 55; R. de Rennes, 112; R. du Regard, i5;
Halles Centrales. (V. Article Spécial.) R. Servan, 2; R. Capron, 3i; R. Vivienne,
RENSEIGNEnfflENTS
32 — ADMINISTRATIONS
17; R. du C.-Lemoine, 20; R. de Vaugi- d'églises d'autres cultes ou étrangères dont
rard, lo». etc. environ 40 protestantes. Nous donnons
Observatoire de Paris, Av. de 1 Obser- dans la 2' partiede notre Guide la descrip-
vatoire. tion des plus remarquables églises de
Octroi de Paris (Plan 4 E.), pi. de IHôtel- Paris. •
De. OULTE BONNE.MUSIQUE? Culte 9 h. 1/2. On y entend les fameux Chanteurs de St-
"
RENSEIGNEMENTS
THEATRES 33
St-Sulpice. pi. St-Sulpice. C'est le compositeur Allemand :St-Jox.plt. R. Lafayette, 214; Amé-
Widor qui tient le grand orgue. Maîtrise assez bonne, ricain : Chapelle Américaine, R. de Berri, 21 Q Clia-
sous la direction de M. Bellenot. Gd'messe à loh. 1/2. pelle Anglicane. A\. de ÏXlma.-- „ Chapelle St-Lnc,R.
St-Vixcent-de-P.\ul, 109 bis, PI. Lafayette. Au de la Grande-Chaumière. 5 | St-Joseph. Av. Hoche,
grand orgue, M. Mahaut. organiste aveugle, de Soi Ste-Trinité. Av. de l'Aima. 19 bis: Anglais :
grand talent. Bonne maîtrise. Gdmesse à 9 h. 1/2. Congregational Chapel, R. Royale, 23 Église An- ||
Tr!n-ité, 66. R. St-Lazare. Le grand orgue est glicane. R. Marbcuf. i Église Écossaise. R. Bavard.
||
tenu par M. Guilmant. On entend fréquemment son 17 H Méthodistes, R. Demours, 7 i St-Joseph, Av. Ho-
morceau intitulé Toccata. Gd'messe à 9 h. 1/2. che. 5o: Esp.AGNOL Corpus Christi. Av. Friedland. 27;
:
Parmi les Chapelles des Congrégations, à citer Grec St-Stéphane, R. Bizet, 7 J St-Julien-le-Pauvre,
:
Monsieur, ou le plain-chant est exécuté dans le style au Luxembourg; Polonais: Assomption, R. St-
de Solesmcs. Gd'messe à 9 h. Honoré, 263; Romain, R. Jean-de-Beauvais. 9 bis;
Russe Église de la R. Daru; Suédois Bd Or-
CULTE PRO- ^^^ Églises protes- nano,
:
19.
:
Armée du Salut, R. .\uber, 3 (Salut) 1 Batignol- Le théâtre est le plus goûté des diver-
les.Bd Batignolles. 46 (Réf.) | BatignoUes. R. Du- tissements parisiens. C'est au théâtre que
long, 47 (Luth.j Belleville, R. J. -Lacroix, 07 (Réf.)
11 ||
se révèlent ie mieux les préoccupations et
Bercy, R. Proudhon, 56 (Réf.; j Billettes. R. des Ar-
chives. 24 (Luth.) I Bon-secours, R. Titon, 20 i.Luth.)
les tendances d'esprit de notre époque.
a Centre. R. du Temple, ii5 (Litre Chapelle, R. de Ij
Le
Théâtre -Français est resté la
Lille, 48 (Bapt.) ||
CUchy, R. Gobert, 5 (Réf.) 'i
Étoile, r* scène littéraire de Paris. Il faut y voir
Av. Gde Armée. 54 (Réf.)J Goteliiis, R. Lebrun. 35 une comédie de Molière avec Coquelin
(Réf.) li
Grenelle, R. de l'Avre. i5 (Librej
J
Gros-Cail- cadet ou une tragédie avec Mounet-Sully.
lou, R. Amélie, Luxembourg, R. Ma-
17 bis (Luth.) \\
Le Théâtre Antoine pourrait s'appeler
dame. Maison-Blanche. Bd de la Gare,
58 (Libre) |
le « Théâtre-Français » des jeunes auteurs
172 (Luth.) J Malesherbes. R. Roquépine. 4 (Méth.) |i
mantique et moderne).
Tournefort, 19 (Luth.) 8 Ste-Marie, R. St-Antoine. 216
(Réf.) St-Maur, R. St Maur, 34 (Réf.)
Il
Sl-Paul. |!
Au Vaudeville, c'est Mme Réjane qui
Bd Barbes. 90 (Réf.) g Taitbout, R. Provence. 42 règne et enchante les spectateurs.
(Libre) Ternes, R. Demours. 16
||
(Méth.) Villette, || Les Nouveautés, les Variétés, le
Pass. Thionville, 14 (Réf.) | Villette. R. de Crimée. Palais-Royal, Cluny et Déjazet ont la spé-
93 (Luth.). cialité des comédies « parisiennes », c'est-à-
RENSEIONEMENTS
34 — THEATRES
nent le programme de chaque théâtre, places d'un prix plus élevé que celles choisies précé-
l'heure de l'ouverture de la salle et les noms.
demment.
Pour les dames, l'ouvreuse apporte de petits
Le dimanche, lesjournaux publient le pro- bancs (rétribution comprise dans le pourboire du
gramme de la semaine, de l'Opéra, de ÏOpé- vestiaire). On peut les refuser.
i\i-Comique et du Théâtre-Français.
Location. Pour être bien placé, il faut
En attendant le lever du rideau, on
pourra se tenir debout, couvert, et exami-
arriver avant le i" lever de rideau. Il est
ner la décoration de la salle. Plafonds, pan-
plus pratique de prendre ses places en loca-
neaux, rideaux, cariatides, agencement des
tion au bureau spécial de chaque théâtre,
loges sont choses intéressantes à l'Opéra,
l'après-midi. Les prix sont parfois majorés
à rOpéra-Comique, au Français, à la Re-
de 5o c. à 2 fr. On peut dans la plupart des
naissance et dans la plupart des grands
théâtres retenir ses places par Téléphone
théâtres. En un rapide examen de la salle,
(V. les n" téléphoniques à nos Places de
on verra que la tenue de soirée est générale-
Théâtre). Un Plan en relief exposé près
ment adoptée aux fauteuils d'orchestre, de
du Bureau de location permet, au dernier
balcon et dans les r" et 2" loges.
moment, de choisir les places encore dis- '
I fr. et plus, selon les places et selon le Introduites en France au siècle dernier
théâtre). par le comte d'Artois, elles sont devenues
Tout spectateur a le droit de s'affranchir une des grandes attractions parisiennes, et
de ce tribut. nulle fête ou cérémonie officielle n'attire au-
tant de monde que le Grand Prix de Paris,
Quand les billets que l'on possède ne portent
pas l'indication de places numérotées, l'ouvreuse qui sera couru â Longchamp le 10 Juin iqiX);
vous case " bien ou mal de sa propre autorité,
'I le cheval gagnant rapporte environ 25oooo'
sous prétexte que les autres places libres sont louées. à son propriétaire pour cette course de
II est bon de s'en assurer en lui demandant sa feuille 3 kil. (Voir Calendrier des Courses.)
de location, ou en s'adressant à l'Inspecteur du
théâtre. Dans la plupart des théâtres parisiens, on HIPPODROME DE LONGCHAMP :
RENSEIGNEMENTS
COURSES DE CHEVAUX — 35
Ir. 2u; Dimanche, o fr. 40. Ch. de Fer St- : HIPPODROME D'AUTEUIL :C/;. de fer
Lazare-les-Moulineaux. Station de Suresnes- de Ceinture (Station de Passy ou d'Auteuil).
Longchamp ou St-Lazare-St-Germain, Sta- Aller 1"',
: fr. 55; 2", o fr. 3o. Aller et Re-
tion de Suresnes i"', o fr. 60; 2", o fr. 40. : tour: fr. 5o. Voitures de courses, i fr.
rx^
Entrée Pelouse, fr. i Cavalier; 5 fr. CO.M.MENT ON
1
:
AUTORISATIONS ,,3obt,...
Pavillons, 5 (Hommes), fr. Pesage, 20 fr. ou sont-elles nécessaires? ||
formule de
10 fr. (Dames). Programme officiel vendu De.m.\nde.
fr. 25; gratuit au pesage. Des autorisations sont nécessaires pour
HIPPODROME DE CHANTILLY ou certains Mu-
visiter certaines Collections
sées,dont nous donnons ci-dessous la liste.
(}i kil. de Paris;:
Ch. de Fer (g-are du Nord). Trains spé-
Nos lecteurs qui ne voudront pas
\"\ perdre un temps précieux demanderont ces
ciau.K les jours de courses. Aller :
4 fr. 45. x\ller et retour 4 fr., 3 fr., 2 fr. : au Directeur des Travaux de Paris, à l'Hôtel
de Ville.
HIPPODROME D'ENGHIEN (Courses
Conservatoire des Arts et Métiers,
à Obstacles) Ch. de fer G. du Nord. Trains: :
RENSEIGNEMENTS
36 AUTORISATION
I" arrondissement (PI. du Louvre) et faire la toire des Arts et Métiers, les Archives, tout
demande à. l'Architecte. le vieux quartier du Marais, le Musée Car-
navalet, le Mont-de-Piété, la PI. des Vosges,
VHôtel de Ville, et enfin, la Tour St-Jac-
ques, puis deux théâtres celui du Châtelet
__-^_ -m
ORIENTATION
_».,>i^.^,—
VOL D'OISEAU
A Pourtour
IZ^'^l^, r~.
Grades Divi-
|| et de Sarah-Bernhardt.
:
RENSE8G»3EEV3ENTS
CE QU'ON PEUT VOIR A PARIS SANS BOURSE DÉLIER — 37
Dame, le Palais de Justice, la Ste Chapelle. on montera dans le tramway Bastille-Avenue
Sur la Rive Gauche le Palais des
: Rapp, qui vous ramènera en face de la Con-
Thermes et Cltiny, la PI. St-Michel, la Mon- corde, et qui effectue justement le parcours
naie, Xfnstitut, plusieurs Ministères, VAca- du grand secteur central de Paris.
démie de Médecine, l'École des Beau.x-Arts,
lePalais de la Légion d'Honneur et enfin le
Palais Bourbon.
Une seconde ligne de Boulevards, par- CE QU'ON PEUT^yiie
tant de la PI. de l'Étoile, Av. Wagram, Bd VOIR A PARIS SANS '^l'Jl
de Courcelles, passe devant le parc Mont-
ceau, au pied de la Butte-Montmartre, Bd
BOURSE DÉLIER n offre
autant de curiosités et de distractions que
de Clichy, Rochechouart, quartiers gais, Paris.
bordés de joyeux cabarets et de spectacles A côté des merveilles de l'Exposition,
divers, puis, Bd de la Chapelle, Bd de la des Théâtres et de tous les lieux où l'on
Villette, non loin des Abattoirs et au pied s'amuse, mais où Ion paye, il est d'autres
des Buttes-Chaumont; devant le Pére-La- spectacles que tout le monde peut voir pour
chaise(Bd Ménilmontant); traverse la grande rien et qui permettent de saisir encore da-
PI. de la Nation, ornée du Triomphe de la vantage la vie de la grande ville.
République de Dalou, et par le Bd Diderot Nous ne parlons que pour mémoire des
se continue en franchissant le Pt d'Austerlitz, Monuments publics, des Églises, des Mu-
vers le Jardin des Plantes; du pont d'Auster- sées dont nous indiquons les heures d'ou-
litz, une première ligne se continue par les verture et de fermeture des divers Marchés,
;
Bds St-Marcel, Port-Royal et Montparnasse, des Exercices militaires qu'on voit de la rue,
englobant tout le Quartier Latin, le Luxem- dans les cours des Casernes, des saltim-
bourg, une 2' par les Bds de la Gare, d'Ita- banques qui s'installent au milieu d'une
lie, St-Jacques, Vaugirard, Garibaldi, Gre- place publique ou des Chanteurs ambulants
nelle et l'Av. Kléber englobe toute l'Exposi- arrêtés au coin d'une rue.
tion, le Champ de Mars et le Trocadcro. Aller voir, le Matin, de 4 à 6 h., cette
Entre ces deux portions de Paris et les immense foire aux victuailles qu'on appelle
Fortifications se trouvent tous les quartiers les Halles (V. ce mot).
excentriques, habités par les ouvriers, sauf Rien de plus curieux que cette foule grouillante
dans la partie Ouest; celle-ci, du viaduc d'Àu- dhommes, de femmes, qui vont, viennent, crient et
teuil à la PI. des Batignolles, est, par con- gesticulent. y a là des types singuliers, spéciaux à
Il
traste, le quartier des plus riches habitants Paris, qui font la joie de l'observateur : les forts à
lundi et fêtes, assister au Palais .le Justice Lire dans les journaux lés annonces des
(Cour de Mai) aux audiences du Tribunal de grands >L'iriages, des grands Enterrements,
Simple Police. de toutes les Cérémonies ou Fêtes publi-
ques, auxquelles on peut assister en simple
Flagrants délits cochers venant se faire oc-
:
let au i5 Oct., on peut assister aux audiences chapelle des Maronites (Luxembourg) ;
la Bourse pour savoir les nouvelles et l'état gasins, aux grands couturiers, etc., aux
de l'horizon politique. boutiques de fa R. de la Paix, de l'Av. de
Entre 3 h. et 4 h., aller à la R. du Crois- l'Opéra, etc.
sant au moment de la distribution des Jour- Et pour ceux qui veulent pénétrer dans
naux du soir. La rue est noire de camelots les détails et l'intimitédes existences pari-
qui s'élancent à l'assaut dès que les guichets siennes, n'y a-t-il pas la visite des apparte-
sont ouverts, pour acheter quelques cen- ments a louer, que le concierge s'empres-
taines de journaux (5o c. à fr. le cent en i sera de vous faire voir, surtout si vous lui
moyenne). dites, que, étranger, vous avez l'intention
Et c'est alors une course éperdue, de vous fixer à Paris.
chacun s'enfuyant avec son ballot de pa-
piers et criant à tue-téte le titre du journal.
Voir 3q R. du Fg-Montmartre, la Salle COMMENT VOIR i'^^"it>ie
RENSEIGNEMENTS
COMMENT VOIR PARIS EN UN JOUR POUR 25 FRANCS — 39
de laquelle se trouve une station de voilures, Bourse. Revenir ensuite par laR. Vivienne,
contre l'église St-Leu. sur le Bd Montmartre (Salle des Dépêches
Pour éviter des discussions et des pertes du Petit Parisien).
de temps, on remettra au cocher son itiné- On longera le Bd des Italiens et des
raire sur une feuille de papier. Capucines jusqu'à la PI. de l'Opéra (arrêt
6 h. 1/2. Prendre une voiture à l'heure, pour voir le superbe coup d'œil). Au fond,
et se faire conduire à VÉglise du Sacré- la riche façade de l'Opéra; le Bd des Capu-
Cœur. cines continue de l'autre côté de la PI. Un
Le fiacre suivra le Bd Sébastopol, sur peu plus à g., la R. de la Paix, avec au fond
lequel on verra, à dr. le Square des Arts-et- la PI. et la Colonne Vendôme. A l'angle de
Mé tiers, avec le Conservatoire des Arts et la R. de la Paix et de l'Av. de l'Opéra, le
Métiers, dans le fond. Cercle militaire.
La voiture coupera ensuite les Grands Descendre ensuite l'Av. de l'Opéra, et
Boulevards (Bd St-Denis à g., et St-Martin arriver Tl. du Théâtre-Français (Théâtre
à dr.) remarquer les deux Portes et, plus
: Français). Descendre de voiture p. visiter
à dr., les Théâtres Lyrique, Renaissance, la le Jardin du Palais-Royal (10 min.). Remon-
Porte-St-Martin et VAmbiou, et suivra le ter en voiture, traverser la PI. du Palais-
Bd de Strasbourg. A g., on verra la Scala, Royal (à g. le Palais du Conseil d'État, à
àdr., VEldorado et le Théâtre Antoine. dr. les Palais du Louvre, et en face les
Avant d'arriver à la Gare de l'Est, on Grands Magasins du Louvre).
obliquera à g. pour suivre le Bd Magenta; S'arrêter un peu plus loin dans la R. de
la rue qui descend à g. est le Faubourg St- Rivoli et congédier la voiture.
-j Denis avec, à l'entrée, la Prison St-Lazare 9 h. 1/2. Visite des Musées du Lou-
(femmes). A côté du marché couvert com- vre (2 h.). Entrer par la porte à dr. entre les
mence la R. de Chabrol, où se trouvait le 2 grilles, en face des Magasins du Louvre,
Fort Chabrol, illustré par la résistance de traverser la Cour d'honneur et entrer à dr.
M. Jules Guérin. Voir à dr. la Gare du Nord, sous le Pavillon de l'Horloge (V. Louvre).
et plus loin l'Église St-Vincent-de-Paul. A 1 1 h. 1/2, sortir du Louvre du côté de la PI.
Après le Bd Magenta vient le Bd Bar- du Louvre (Mairie à g. à dr. Église St-Ger-
;
bés, avec à g. les coupoles dorées des Ma- main-l'Auxerrois; entre deux se dresse la
gasins Dufayel, puis les R. Custine, Bec- Tour de St- Germain -l'Auxerrois). Voir
querel et Lamarck, qui escaladent le flanc l'Église.
de la Butte. La voiture s'arrêtera R. La- Déjeuner dans un restaurant des envi-
marck, au pied de la Basilique. On suivra, à rons, autant que possible du côté de la PI.
peid, la R. de la Borne, pour pénétrer dans du Châtelet, et prendre de nouveau une
l'Église. voiture à l'heure.
7 h. 1/2. —
Visite du Sacré-Cœur. Si Midi 1/2. PI. du Châtelet (à g. le Théâ-
l'on marche-rapidement, on aura le temps de tre du Châtelet; à dr. le Théâtre Sarah-
voir la Crypte (prendre des billets, 25 c); le Dernhardt; un peu plus en arrière, la Tour
Dôme (5o c.) et la Cloche dite la Savoyarde St-Jacques. Longer le square entourant la
(5o c). Revenir ensuite à la voiture, et jeter, Tour, suivre l'Av. Victoria (à dr. à l'extré-
avant de partir, un coup d'oeil sur le magni- mité, les bâtiments de l'Assistance Publique).
fique Panorama de Paris qui s'étale sous Midi 3/4. Arrivée PI. de l'Hôtel-de-Ville.
vos pieds, comme un immense plan en re- La visite de ce dernier n'est pas indis-
lief. (Voir au mot Sacré-Cœur, dans le pensable, du reste on ne peut y entrer qu'à
Guide, la Table d'Orientation des princi- A Notre-Dame par le Pt et la
partir de 2 h.
paux monuments.) R. d'ArcoIe (on longe à dr. l'Hôtel-Dieu).
Lavoiture redescendra en suivant la Descendre PI. du Parvis et examiner d'abord
R. Lamarck (Panorama de Jérusalem), la la façade, puis le côté gauche (R. du Cloî-
R. Caulaincourt. qui longe le Cimetière tre), curieux par ses gargouilles. Visite ra-
Montmartre, la PI. Clichy, la R. de Clichy pide de la Cathédrale, en longeant les bas-
(à g., le Casino de Paris (music-hall), le côtés. —
Voir ensuite la Morgue, derrière
Xquveau-Théâtre), de
la Trinité, avec
la PI. N.-D. (en face l'Ile St- Louis), puis se
l'Église du même nom, R. de la Chaus-
la rendre au Palais de Justice par le Quai aux
see-d'Antin, et, après avoir passé à dr. de- Fleurs, ou par la PI. du Parvis et la R. de
vant le Vaudeville, on aboutira au Bd des Lutèce (à dr. le Tribunal de Commerce).
Italiens, sur lequel se trouvent, à dr. le I h. 1/2. On visitera rapidement le Palais
RENSEIGNEMENTS
40 — COMMENT VOIR PARIS EN UN JOUR POUR 25 FR.
n
Les bâtiments autour de la Cour sont lympia, les Folies-Bergère, le Casino de Pa-
ceux du Dépôt et de la Sûreté. ris; 3* les Cirques le Nouveau-Cirque, l'Hip-
:
St-Michel, la PI. St-Michel (belle Fontaine), siana, les Ambassadeurs; 5' les concerts de
et le Bd St-Michel. Le Musée de Cluny est à quartier : Ba-Ta-Clan, le Gr. Concert Euro-
l'intersection des Bds St-.Michel et St-Germain péen 6° les bals le Moulin-Rouge, le Jar-
; :
(à dr. la Maison Hachette). La voiture s'ar- din de Paris, tous les soirs. Le dimanche,
rête à l'entrée du musée, R. du Sommerard. jeudi et samedi BuUier. Les bals populaires
:
RENSEIGNEMENTS
ACADÉMIE FRANÇAISE — 41
2" Partie
DANS PARIS
f^ARIS est par les Arts une pairie com- siècles plus tard, : « Qui regarde
écrivait
mune à tous les peuples. Qui n'a pas vu Paris a Rien de plus fantastique,
le vertige.
ses Musées et ses Églises, ses Monuments et rien déplus tragique, rien de plus superbe. »
ses Édifices, ses Places, ses Jardins, ses Paris est, en effet, avant tout, une ville
Parcs, ses Promenades, ses Boulevards et artistique. C'est là son côté -superbe ». Et
ses Théâtres, ignore les plaisirs que l'Art c'est celui que nous avons voulu montrer
donne à l'esprit, n'a pas senti la Beauté et dans ces pages qui ne visent pas à offrir
goûté la joie de vivi'e. une description complète de Paris car —
Le poème émouvant du Moyen âge cellede Joanne est admirablement faite et
n'est-il pas tout entier à Notre-Dame? Et le répond pleinement à ce but, mais seule- —
Louvre n'est-il pas le vrai Palais de la ment plus admirables ou
les les plus curieux
France? Quelle vue est comparable à celle aspects de Paris.
de ce Paris immense déroulant comme une Notre Guide n'est pas un Catalogue ni
mer de pierres, au bas des terrasses du une Nometiclature, mais un Cicérone inté-
Sacré-Cœur, ses Palais, ses Colonnes, ses ressant à écouter, qui s'efforce de montrer
Arcs de triomphe, ses Clochers pareils à les traits les plus saillants de la physio-
des mâts de navire, ses Ponts reliant des nomie des choses. La forme « Dictionnaire »
iles de verdure? Oii trouver des sensations que nous avons prise pei-met au touriste
d'art aussi délicieuses que dans cette nef de d'être renseigné tout de suite, en courant, là
la Ste-Chapelle, aux vitraux de pierres pré- oit il se trouve, satis être astreint à aucifn
face de ce jubé de St-Étienne-
cieuses, et en itinéraire fixé d'avance'.
du-Mont aux lignes ondtileuses de lianes se S'il se trouve sur la place St-Michel, par
découpant sur un fond de forêt aux branches exemple, il n'a qu'à chercher le mot St-Michel
merveilleusement fleuries d'étoiles? et en quelques secondes il est renseigné sur
Montaigne disait déjà de Paris qu'il était tout ce qu'il voit, sur tout ce qui l'entoure et
« l'ornement du mondes, et Victor Hugo, deux sur les curiosités qui sont dans le voisinage.
t^<^
ACADÉMIE Société célèbre fondée le 25octobre. Pour y assister, demander une
PRANOAIQF
-r6#«i^\^#«ioCi
^^''
posée de 40 membres
'^''•'/^^'''?" ^^ ^om- carte au Secrétariat (2* cour, à g.).
DANS PARIS
42 — ACADEMIE FRANÇAISE
puis de là pénètrent dans la Salle des séan- lieudu jardin (35 c.) dans ce dernier cas, on
;
ces, sous le dôme {laCoupole), qui est l'an- prend en même temps le billet d'entrée (i"
cienne chapelle du Collège, et renferme le départ à 9 h.). —
W.-C. près de l'Aquarium
tombeau de Mazarin. et de la Pisciculture.
C'est dans cette salle qu'a récep-
lieu la Ouvert toutela journée. Entrée r fr. la
tion des nouveaux membres de l'Académie, semaine 5o c. le dimanche. Au-dessous de
;
qui est un des spectacles parisiens courus 7 ans, les enfants accompagnés ne payent
du • Tout-Paris». Les Académiciens portent, pas. Entrée dune voiture 3 fr. Réductions
ce jour-là, l'habit vert aux feuilles brodées aux sociétés, noces, etc.
de soie verte, l'épée et le demi^-claque. Pour les achats d'animaux, de vulatilcs, d'œufs.
s'adresser à la Direction.
Cour. D'un côté s'élèvent les bâti-
2'
LE MUSEE DE CHASSE
ET DE PÊCHE (engins
destructeurs) n'est pas très
important. Un peu plus loin,
la Salle de vente des pro-
duits industriels, puis, à g.,
une petite Ménagerie avec
deux singes fort rares et de
PALAIS DE L'INSTITUT Cl. Gaillard) taille colossale, deux hama-
dryas* qui sont au Jardin
(Vestibule orné de bustes d'Académiciens), depuis 6 ans. Les hamadryas en troupe ne
et des Salles des Séances ordinaires des craignent pas l'attaque du lion. Ceux qui
Académies. sont en captivité ne se nourrissent que
.?• Cour. Au fond, le Bureau des Longi-
de légumes et de pommes.
tudes et un Passage s'ouvrant surlaR.Ma- LE PALAIS DES SINGES, un peu plus
zarine. loin, est précédé d'une grande cage grillée
où prennent leurs ébats des singes de petite
taille. (S'ils ne sont pas e.xposés, entrer dans
DANS PARIS
ACCLIMATATION, JARDIN D' 43
rares. Ce soiU des cigognes, des grues et Voir plus loin, à dr., les hémiones, les
autres échassiers. zèbres, la girafe, le Panorama de la Flotte
DU PIGEONNIER, dont on aperçoit la transatlantique, en rade du Havre, par Poil-
tour située derrière le Parc aux Autruches, pot (5o c), puis, à g., le **Bassin des Oiaries,
ont lieu, quelquefois en été (le dimanche), qui prennent joyeusement leurs ébats dans
des lâchers de pigeons-voyageurs. Un — un grand bassin d'eau vive d'où émergent
ruisseau passant derrière ce Pigeonnier des rochers. A leur repas (3 h.), les otaries
longe le Jardin en toute son étendue. consomment des seaux de poissons. (Ne pas
trop s'approcher du bassin à cause des
LA POULERIE à dr. renferme des poules éclaboussures.)
de toutes races, des dindons, des pintades,
des paons étalant leur queue aux mille fa- A dr. de l'allée, la Laiterie (tasse de
cettes d'acier serties de vieil or. A g., der- lait 40 c. ; lait livré à domicile, fr. le litre).
i
rière le Parc aux Moutons, un Bureau de On trouve sur le même côté 1' * AQUA-
ta tac.
RIUM, qui a coûté 400 000 fr. Consomma-
A Parcs des boucs, des chèvres,
dr., tion de 7 à 8000 fr. d'eau de mer que l'on
chalet des kangourous originaires d'Aus- renouvelle tous les 4 ans, mais qui est fré-
tralie, des lamas nés sur les^hauts plateaux
quemment oxygénée et filtrée.
asiatiques.
Voir, derrière l'Aquarium, les grues,
En arrivant à la Buvette, on se trouve les pingouins et la Pisciculture, très inté-
près des Écuries, qui occupent le fond du ressante avec ses appareils pour l'éclosion
Jardin. —
Derrière les Écuries, l'jbcole d'É- des œufs de poissons, ses bassins d'alevi-
quitation comprend petit et grand manège nage, etc. On y élève surtout la truite arc-
(10 cachets 70 à 100 fr. pour leçons parli-
:
en-ciel, un joli poisson de chair délicate des-
culières, 35 à 5o fr. pour leçons collectives).
tiné à repeupler nos viviers et nos étangs.
Devant les Écuries, grande animation surtout le — W.-C. tout proche.
dimanche Embarcadère pour promenade à dos de
:
Presque en face de la Pisciculture, em-
chameau ou d'éléphant sous la surveillance des
gardiens. Les poneys sont mis à la disposition des
placement des Concerts d'été, jeudis et di-
enfants seulement. Face a l'Embarcadère, Kiosque ou manches à 2 h. Prix des chaises 10 c. Pen- :
chevaux de
;
Jardin d'Hiver. —
Bureau de tatac.
selle, 5o c. voiture de l'autruche, 5o c. voiture de chè-
;
; Plus loin,àdr. le Chenil avec les princi-
vres, 5o c. (On ne doit pas de pourboire aux employés.
pales races de chiens de garde, de chasse
Il est défendu de faire courir les animaux.
et d'agrément. (On vend de jeunes chiens.
DANS PARIS
44 ACCLIMATATION, JARDIN D>
rie, 20 c.) derrière lequel se trouve la. Sjlle.les Taitbout Étoile-Villette Auteuil-Made-
!| ||
bevoie-Suresnes- Madeleine
Neuilly-Pl. de la Madeleine
Il
Il
St-Germain-Pl. de l'Étoile
j!
Métropolitain 20* station. :
Le Palmarium sert d'entrée à la Salle des Confé- Résistance, à g. les Bienfaits de la paix. Au-dessus
rences où se donnent les concerts en hiver. (5o c. à bas-reliefs le Passage du Pont d'Arcole, par Feu-
:
2 fr. les places assises: entrée libre et gratuite dans chères la Prise d'Ale.xandrie, par Chaponnière. Les
;
le pourtour. Interdiction de fumer, de circuler pen- sculptures de la frise sur cette façade et sur la moitié
dant l'exécution des morceaux, de pénétrer dans la des façades latérales représentent le Retour de Var-
salle avec des chiens.) niée triomphante, par Brun, Jacquot et Laitic. Les
bas-reliefs des façades latérales célèbrent au N. la :
DANS PARIS
AR.OHiV£S NATBONAL.es 45
l..BERTeAULT OEU
.
±S3no
ARC DE TRIOMPHE DE L'ÉTOILE (PLAN D'ORIENTATION)
les décrets, les traitésqui ont amené tantôt tien du Directeur. (Adresser d'avance une
la paix, tantôt la guerre, les actes des Par- demande par écrit, avec timbre pour réponse
lements et des Révolutions, les pièces des Pro- et indication du nombre de visiteurs.) Les
cès célèbres qui ont envoyé à la mort des visiteurs sont toujours accompagnés. Les
milliers de coupables —
ou d'innocents. bureaux ne sont jamais chauffés, pour éviter
60, R. des Francs-Bourgeois. Omnibus : tout risque d'incendie. Il y a des étiquettes
PI. Wagram - Bastille. Ménilmontant G.
- sur la plupart des documents, renfermés
Montparnasse. dans des vitrines numérotées, chaque pièce
DANS PARBS
46 — ARCHIVES NATIONALES
porte aussi un numéro. (Catalogue illustre :
* dépêche secrète de l'amiral Coligny à
1 fr.) Gabriel de Montgomery, un des chefs des
Entrée. —
Voir dabord dans la R. des protestants, exécuté en 1674 en -place de
Archives la Porte surmontée d'armoiries Grève. La dépêche est écrite sur l'étoffe du
revers du pourpoint du messager.
peintes et dominées par deux Tourelles, seul
reste de l'Hôtel de Clisson. 3' SALLE. Autres collections de sceaux,
Clisson, le frère d'armes de
Le Connétable de
coins, médailles, etc. A
g. contre le mur.
* le tableau célèbre (quoique sans intérêt
Du Guesclin, fit construire, en 1371, cette sorte de
Château fort. C'est le seul spécimen qui reste de artistique) représentant le Vaisseau de la
l'architecture civile du xiv» s. au xvi' et au xvii" s., Religion [Typus religionis), conduit par
l'Hôtel fut démoli, transformé, agrandi par ses pro- les Jésuites, allégorie qui fut considérée
priétaires successifs, les familles d'Albrel, de Guise
comme séditieuse et saisie.
et de Rohan-Soubise.
L'Hôtel actuel, construit par Delamair et par 4« SALLE. des Traités. Vitr. 8,
Salle
.Boffrand pour le Prince et la Princesse de Soubise, n° 33, d'Ardres (1546) entre Fran-
traité
date du début du xviii' s. Il est précédé d'une grande çois I" et Henri VIIL En haut, miniature
Cour bordée sur 3 côtés d'une colonnade élégante.
attribuée à Holbein.
Les salles de l'Hôtel qui ont été réservées au Musée
ont conservé presque intacte leur gracieuse ornemen- 5' SALLE. Documents des Chancelle-
tation, vrai chef-d'œuvre de l'art décoratif du siècle ries étrangères. A remarquer, dans la
de Louis XV. VITR..26, les sceaux d'or des pièces n"' 101 et
104. Vitr. 55 et 56, n» 157, bulle du Pape
REZ DE-CHAUS- Là étaient autrefois
^jL_ ^ du
^Gs appartejiients
Léon X
abolissant la Pragmatique Sanction
SEEmmmmmmm rs r^ r-. rs r~. r-.
taine de vitrines renfermant des moulages avec Soooo têtes coupées, et qui fit égorger
des sceaux des rois de France, des grands devant Delhi 100 000 captifs (1391).
dignitaires, des villes, etc.
2° SALLE. Documents les plus anciens. PREMIER Anciens Appartements de la Prin-
cesse de Soubise. Remarquables
Une des plus curieuses. \'itr. i, n° 5, t ^f^c
^"Y AVaEl
I
/S\
fgj)
p^j. jg^j. ^jg,jg décoration, et les
* fac-similé d'un testament de Clotaire II
charmants tableaux de quelques grands peintres du
(l'original est écrit sur papyrus) daté de l'an xviii' s. On y accède par un escalier en pierre,
627. N° 30, jugement rendu par Pépin le construit en 1844. Au haut, quelques bustes des
Bref (20 juin 760). ^'ITR. 3, n° 34, * donation anciens directeurs des Archives. Le plafond est
faitepar Charlemagneà l'AttayedéSaint-De- de Jobbé-Duval.
7225, portant le Monogramme de l'Empereur, I" SALLE. Salle des Bourbons. Après avoir
KAROLUS (les lettres KRLS en croix) (i3 traversé un corridor, on pénètre dans la Chambre
janvier 769). Vitr. 5. n° 49, * diplôme (unique) à coucher de la Princesse, décorée de gracieuses
de Hugues Capet (juin 988). Vitr. n, n°101. peintures du xv]!!' s. Le lit et les cheminées ont été
enlevés. On a restauré la balustrade dorée qui sépa-
Charte de Henri l", le roi et la reine ont signé
rait l'alcôve du reste de la pièce.
d'une croix. Vitr. 16, n^ 138, * rouleau funé-
raire du bienheureux Vital, ne vers 1060, Au-dessus de la porte d'entrée, tableau
dans le diocèse de Baveux, et fondateur de de Boucher les Grâces faisant l'éducation :
de mariage avec le Dauhin Vitr. 5o, n° 667, sœurs, et qui fut exécutée en 1676. Vitr. 69-
DANS PARIS
ARENES DE LUTECE — 47
n' 887, *édit de révocation de l'Edit de Français. Vitr. 143, i33, 146 et 146, lettres
Nantes (i685). Autographes rares
Vitr. 74. des Généraux et des Ministres, Vitr-. 147,
d'écrivains du siècle de Louis XIV N" 909, : littérateurs 148. savants 149, artistes, etc.
Mlle de Scudéry, une des précieuses de Vitr. i5i, documents des Cent-Jours.
l'Hôtel de Rambouillet, auteur de romans Il y a, aux Archives Nationales, une quantité
maniérés qui eurent un grand succès au de choses intéressantes, que le public n"est pas admis
XVII' s. n° 874, Bossuet
; n° 875 i'is. La : à voir par ex. les pièces à conviction des procès
:
lons). En dans la
face, le Mont-de-Piété, plus foin,
Vitr. 70. *Registre original du Serment R. des Francs-Bourereois, une Maison irollii-
du Jeu de Paume, avec
toutes les signatures des
Députés (i" Assemblée na-
tionale, Versailles, 1789).
Vitr. 81. Procès-verbal de
la Prise de la Bastille avec
l'état des prisonniers du 1
ttTcr^ci^i^!^
LUTECE###
Vitr. 118. n° 1341. Lettre du bourreau premier cirque le et le
Sanson sur les mesures à prendre pour premier théâtre parisien. En \Q-o, des fouil-
l'exécution de Louis XM. X° 1342. Procèe- les amenèrent la découverte de l'Amphithéâtre
. verbal de l'exécution de Louis XVL Vitr. (gradins disposés autour de l'Arène), ainsi
uç, n" 252 bis. Lettre de Carnot sur la tra- que d'un Aqueduc destiné à l'écoulement des
hison de Dumouriez. *Vitr. 121. n° 1368, eaux datts la Bièvre.
lettre d'adieu de Charlotte Corday à son
père. Vitr. 124, n" 1389. procès-verbal de
Entrée R. de Xavarre (presque^ l'an-
:
décret de Moscou, concernant le Théâtre- cement de l'entrée actuelle, l'autre ouverte dans le
DANS PARIS
48 ARENES DE LUTECE
prolongement de la première. Le mur d'enceinte Sur le quai des Céleslins, presque en face
limitant l'intérieur de l'arène mesure 56 m. en son du pont Sully qui conduit à l'île St-Louis,le
axe. Cirque et gradins occupaient le terrain limité
bel Hôtel de laValette (École iMassillon), bi-
aujourd'hui par les R. Monge, des Boulangers, de
Navarre. C'était donc un lieu de spectacle fort vaste jou d'architecture du xvi' s. Sur le terre-plein
et qui donne une idée de l'importance de Lutèce. du pont Sully, les fondations de la Tour de
Quand on entre par la r. de Navarre, on a à sa la Liberté, de l'ancienne Bastille, mises à
g. les gradins restaurés en 1893. Le mur intérieur jour l'an dernier par suite des travaux du
d'enceinte est encore garni de niches, de réduits, Métropolitain. L'île
St-Louis.
destinés soit à incarcérer des fauves, soit a servir
d'abri aux gladiateurs. C'était de ce côté des Arènes
que prenaient place les spectateurs de distinction.
ARTILLERIE, Musée de 1' : V. Invalides,
L'Arène. Le mur intérieur soutenant Hôtel des.
les gradins était séparé de l'arène (lieu de
combat) par un fossé. Au delà de ce fossé,
un mur à ras de terre permettait d'élever
encore une palissade pour protéger les ARTS ET MÉTIERS mmmm
spectateurs. Un velarium couvrait les gra- CONSERVATOIRE DES m
dins. On a trouvé dans le sol de l'arène pro- Le Conservatoire des Arts' et Métiers est le
prement dite des ossements d'hommes et musée national de l'Industrie.
d'animaux, notamment en avril 1872 un
squelette de gladiateur mesurant 2 m. 40. 292. R. Saint- xMartin. Omnibus : Villette-
La Scène. A dr. de l'entrée et faisant face St-Sulpiceil R.Jenner-Square Montholon.||
aux plus hauts gradins, s'élevait le Théâtre. Tramways Montrouge-^i. de l'Est. Vau-
: i|
cupe l'ancien Hôtel des Grands Maîtres de ouverte que le Lundi, mais il est toujours
l'Artillerie. Fut habité par Sully, dont le Ca- possible d'y jeter un coup d'ceil. C'est une
binet {que l'on peut visiter) est occupé par longue salle d'environ 43 m., très haute,
l'Administrateur de la Bibliothèque, M. le dont la voûte est soutenue par 7 colonnes
Vicomte de Bornier, auteur de la Fille de élancées. A remarquer la décoration des :
publique. || Tramways : Bastille-Av. Rapp. des Laboratoires, et une autre Cour dite
Ouverte t. 1. j. non fériés de 10 h. à .? h. des Amphithéâtres. En continuant àdr., on
Fermée du i5 au 3i août. arrive dans la Cour de l'Église (qui date du
5œo<j<j imprimés, 12727 vol. manuscrits,
xr s.); devant le monument de l'agronome
dont le missel de Blanche de Castille, super-
Boussingault (1802- 1887), par Dalou.
bement enluminé et conservé sous un globe On a placé, auprès du portail, une des
de pièces provenant des ar-
cristal, et 3ooo
premières chaudières qui aient fait explo-
chives de la Bastille, 1 25 000 pièces de théâ-
sion. Plus à dr., du côté de la R. Réaumur,
tre, la plupart antérieures au xviii' s. Œuvres
voir la Tour carrée du Vert-Bois, qui date du
très complètes des poètes des xv' et xvr s.
XIV* s.
A voir dans les environs immédiats: Revenir dans la Cour d'honneur pour
DANS PARIS
ARTS ET IVIÉTSERS, CONSERVATOIRE DES 49
I" * Voiture automobile à vapeur con- Physique générale (V. au milieu -de la
struite par l'ingénieur Cugnot en 1770; à salle vers les fenêtres à droite un réflec- :
dr., contre le mur, fragment d'une *roue teur pour l'utilisation directe de la chaleur
élévaloire en bois du v" s. provenant de solaire et 3 faisceaux d'aijuants pouvant
St-Domingue à g., boule de verre de i m. 5o,
; supporter l'un un poids de iSokilog., l'autre
soufflée à l'air comprimé au fond, divers
; de 5oo kilog.).
modèles de socs de charrues, et des types SALLES SUIVANTES, i" (Météorolo-
de m.achines. Dans la nef. Machines élec- gie), appareils enregistreurs; dans le cou-
triques, moteurs, dynamos, etc., qu'on fait loir à divers instruments de musique,
g.,
fonctionner certains jours. dont un paon indien. 2' ET 3" SAL-
Revenir sur ses pas pour visiter la LES, à dr., grand piano à queue; à g.,
SALLE DE L'INDUSTRIE DU BOIS, tuyaux d'orgue et autres instruments, tous
puis, à dr., la SECTION DE L'AGRI- les appareils intéressant l'Optique (à remar-
CULTURE. quer la collection des miroirs concaves ou
Une enfilade de salles contiennent des convexes déformant les images), l'Acousti-
modèles de ponts, viaducs, travaux publics, que, l'Hydrostatique, la Télégraphie, le Té-
outillage, matériaux de construction, etc.; léphone, etc.
dans les salles parallèles, modèles d'égouts,
de fours à chaux, à plâtre, etc. A' SALLE. Machines-outils, tours, rabo-
En *entrant, à g., vitr. contenant
teurs, etc.
INSTRUMENTS DE PRÉCISION. On des chefs-d'œuvre de tour (ivoires ajourés
arrive dans les Salles de rHorlogerie, de
et tournés); à g. vers la fenêtre, plusieurs
la Géodésie et de l'Astronomie en entrant, :
tours de Vaucanson.
à g. et à dr. nombreux modèles de mouve-
ments d'horlogerie, d'horloges dont plu- 5« SALLE. Elle est afi^ectée a l'Hydrau-
sieurs sont revêtues de gaines attribuées à lique (modèles de pompes, etc.). Les 3 sui-
BouUe. Tout à l'entrée, entre l'horloge de vantes à la Verrerie et à la Céramique. Voir
Thunet et le régulateur de Gudin (V. les à g. la fenêtre, dans la r* de ces salles, un
étiquettes) la * Joueuse de tympanon, char- * Guéridon, entièrement en cristal taillé.
DANS PARIS
50 — ARTS ET MÉTIERS^ CONSERVATOIRE DES
G' SALLE. Faïence, céramique, porce- Citoyens français qui combattirent pour la
laine. A l'entrée, * statue en porcelaine, défense des libertés publiques, dans les jour-
grandeur naturelle de Bernard Palissy. Par- nées des 27, 28 et 29 Juillet i8.3o.
tout des spécimens de faïences, de porce- . Un Escalier de 2o5 marches conduit à
laines, de céramique, anciennes et mo- une plate-forme d'où l'on aperçoit tout un
dernes, et provenant des manufactures de coin pittoresque de Paris les Boulevards,
:
tous les pays. Belles collections de Saxe, de la Seine, le Jardin des Plant-es^îe Père-La-
Sèvres, de Chine et du Japon. chaise, -Montmartre, le Donjon de Vincen-
Dans les Salles suivantes : la Teinture- nes, etc. (V. ci-contre le Plan d'Orientation.)
rie, la Fabrication du papier, la Photogra-
Sur la Lanterne qui domine le chapiteau,
phie, etc.
le Génie de la Liberté portant par le monde
S'approcher des fenêtres pour voir au
le flambeau de la civilisation.
dehors une ancienne tourelle du X' s. et une
portion du mur crénelé (les créneaux ont Le Piédestal est orné d'un lion en bronze,
été comblés par une maçonnerie). le fam.eux *Lion de Juillet de Barye.
Le Portefeuille Industriel (bâtiment à Scus la Colonne, deux Caveaux renfer-
g. de l'entrée, est visible ment les restes des 6i5 com-
X. 1. j.. sauf lundi, de lo à iCliche I- 'ortier.)
battants de l'insurrection de
3 h.; il contient les origi- =—=1 Juillet.
naux des marques de fabri-
ques, la description des
brevets d'invention tombés
dans le domaine public, etc. BEAUX-ARTS É-
A voir
dans les envi- COLE DES®###
rons immédiats Le Sq. des : A la fois École et Musée;
Arts-et-Métiers, le Théâtre reproduction des Chefs-d'œu-
de la Gai té. vre de la Sculpture antique;
copies des plus beaux ta-
bleaux des Musées d'Europe.
AVENUE DES CHAMPS- — L'École des Beaux-Arts.
ELYSÉES : V. Champs- fondée en 1860, a pour but
Elysées Il
AVENUE DE d'enseigner la Peinture, la
L'OPÉRA : V. Boulevards. Sculpture, l'Architecture, la
Gravure.
—
renton Louvre-Charenton
'\ Charenton-Pl.
||
!|
bondance. A g., fragments de sculptures
et au-dessus l'Éternel bénissant le monde,
:
S'adresser au gardien.
En face, une des façades du Chate.\u
DE Gaillon (Eure), que le cardinal d'.-\m-
Pendant l'an II, la pi. de la Bastille vit l'exécu-
boise, ministre de Louis XH, fît construire
cution de 97 victimes en l'espace de 5 jours.
par Pierre Pain au commencement du xvr s.,
COLONNE DE JUILLET, en bronze, et qui fut en partie détruit par les révolu-
de 53 m. de haut, a été édifiée à la gloire des tionnaires. Les restes en furent transportés
DANS PARIS
BEAUX-ARTS, ÉCOLE DES — 51
L BERTLAUl-T . OEL. J. s?
PLAN D'ORIENTATION DE LA COLONNE DL LA BASTILLE
XYi* S. (pilastres, chapiteaux, et au centre un lanum. —
Au fond et à g., statue décapitée
grand bassin de pierre, rond et monté sur de Minerve Médias, original en marbre,
da-
pied comme une coupe, curieusement orné, tant du v* siècle avant J.-C.
A g. aussi, à l'entrée, une vitrine con-
provenant de l'Abbave de Ste-Geneviéve).
A g., les vieux Bâtiments, où les concur- tient une reproduction de *pieces dd'Hildes-
orfevre-
DANS PARIS
52 — BEAUX-ARTS, ECOLE DES
TREE OU Cour intérieure, qui renferme sur- *Sept œuvres de Miséricorde, terre cuite
tout des reproductions de statues anciennes émaillée de Della Robbi.\ (l'original est à
célèbres; a d., la Vénus de Milo (l'original l'Hôpital de Pistoia, Toscane), et quelques
est au Louvre) et une reconstitution des gi- bas-reliefs du Parthénon; dans la Galerie O.,
gantesques Colonnes du Parthénon; à g.. *le Monument élevé à la mémoire de Henri
Regnault, le jeune peintre
de génie tué pendant la
guerre de 1870-1871. Devant
le piédestal, la Jeunesse,
qui tend une branche d'oli-
vier, est une des plus poé-
tiques figures de la sculp-,
ture contemporaine, le chef-
d'œuvre de Chapu.
A g., un Escalier con-
duit à^ la SALLE 8VIEL-
POmÈNE où sont expo-
sées des copies des toiles
ECOLE DES BEAUX-ARTS importantes de tous
les plus
les Musées de l'Europe.
reconstitution des colonnes du Temple de A g. de cette salle, SALLE DE CAY-
Jupiter Stator. LUS (prix de la tête d'expression); toiles
En face de l'Entrée, monument de Du- ou sculptures exécutées en 18 h., condition
ban (1797-1870),- architecte de l'École. du concours.
Dans les deux Salles suivantes sont conservées
PREMIER ^" monte par un Escalier les autres œuvres originales qui ont obtenu le grand
^^'^ d'une reproduction
ÉTAGE (^
^ d'une fresque de Pinturic-
prix de Rome.
Dans cette partie du Palais, au premierétage a
CHio. Des diverses Salles que l'on montre lieu, du i5 juin, au i" août, I'Exposition des oeuvres des
aux visiteurs, les plus inté- artistes
ressantes sont : les deux 'LAN DU PALAIS qui vien-
DES
nent de
Galeries décorées de 52 BEAUX-ARTS
concourir
copies * loges de Raphaël,
pour le
au Vatica'n, exécutées, de prix de
i835 à 1840, par les frères Rome.
Balze, sous la direction I
d'Ingres.
DANS PARIS
BIBLIOTHEQUE NATIONALE 53
de Sodoma; au fond, en face, un immense fique du monde entier. C'est grâce à cet in-
,
panneau, le Jugement dernier de Michel- comparable trésor que la capitale de la
Ange, copie de Sigalon. France a exercé une considérable influence
A citer parmi les moulages les plus inté- sur le progrès et la diffusion des connais-
ressants dans une petite Rotonde latérale,
:
sances humaines.
la reproduction de la plupart des œuvres de 58, R. Richelieu.
Michel-Ange Moïse, les Esclaves, la Des-
:
Omnibus Batignolles-Clichy-Odéon
:
||
Laurent deMédicis, et, dans la nef delà Cha- des Feuillantines-Pl. Clichy PI. Wagram- ii
DANS PARIS
54 — BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
la disposition des personnes qui désirent baye de St-Denis (•• ii-i2-i5) et quatre évan-
reproduire des estampes. géiiaires de la Ste-Chapelle (ii'-xv* s.).
La Galerie de Chartres contient des
PREWIIER Un ouvert ou
Vestibule papiers grecs égyptiens et des documents
ÉTAGE # sont rangés des inscrip- relatifs à l'histoire de France, à dr., des
tions puniques et des pas- cartes géographiques et des manuscrits du
tels sur rÉgypte donne accès à g. à la iMoj'en Age.
Galerie Mazarine, en face à la Galerie de La Salle des Manuscrits nous fait
Géographie, à d. à la Salle des Manuscrits. suivre les transformations de l'écriture
La Galerie Mazarine est précédée d'une siècle par siècle depuis l'antiquité jusqu'à
Salle au centre de laquelle s'élève le Par- l'invention de l'Imprimerie. Manuscrits
nasse français, monument en bronze exé- orientaux, arabes, chinois, hébreux, etc.,
cuté par Louis Garnier. Tout autour de la grecs, latins, français, éthiopiens.
Le N° 3638 est tout en-
tier écrit main de Jean
de la
le Bon, prisonnier du prince
Noir.
Cabinet des Médailles.
Entrée R. Richeheu en face
'_ n° 01. Sonner à la porte.
;! contient plus de 400 000
pièces. Dans le Vestibule et
l'Escalier, des stèles, des
inscriptions phéniciennes,
grecques, etc.
L'Antichambre donne
accès à g. à la Grande Ga-
lerie, à dr. à la Salle de
Lnrnes suivie de la Salle
de la Renaissafice et de la
Rotonde. Dans la grande
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE galerie à dr. en entrant le
(Cliché Monuments historiques). « caillou Michaux », dont
les inscriptions ont été le
salle, de belles tapisseries des Gobelins. point de départ des études assyriennes.
Dansla vitr. 4, Théophraste et Hippo- A g., deux plats un vase de Parteh le
et ;
crate avec Autographe de Rabelais, Sopho- Musée du Louvre vient d'acquérir, au prix
cle annoté par Racine. de 3oooo fr. un vase semblable.
La Galerie ALazarine, qui fut la Galerie Au fond, les vitrines renferm.ent lesmon-
de tableaux de Mazarin, est ornée du ma- naies étrangères, entre autres, la monnaie
gnifique plafond peint par Romanelli; cette actuelle du Tibet, la monnaie romaine;
salle renferme les joyaux de la Bibliothèque. près de la 5' fenêtre, la carte delà Gaule, in-
diquant les peuples, les villes, avec leur mo-
Pièces diverses. Premier Catalogue de
naie.
la Bibliothèque (i373). Bible copiée en l'an
822. Armoire xn' s. * Évangéliaire de Char- Vitrines des camées antiques et mo-
lemagne.— N° 2i7,* Livre.f heures de Marie dernes dont le camée de la Ste-Chapelle-^ Au
Stuart. N° 299 quittance de Duguesclin centre, les objets les plus précieux le can- :
avec signature. N° 359 manuscrit autogra- thare dyonisiaque en onyx, dont l'effet, au
phe des Pensées de Pascal. soleil, est merveilleux; la coupe de Chos-
roès, la patère de Renner, divers objets de
Dans la vitr. du fond, N° 339, lettres de
Henri IV, lettres de Corneille, Raciste, de haute antiquité trouvés à St-Denis; le
Mme de Sévigné, de Voltaire, Rousseau, *Buste de Constantin qui formait le bâton
Fénelon, Lord Byron. etc. du chantre de la Ste-Chapelle.
Dans 18 armoires ou vitr. figurent les Dans la Salle de Luynes, à g. le plus
exemplaires des productions les plus im- riche présentarchèologique qui ait jamais été
porantes de l'Imprimerie, depuis son inven- fait à un musée, un meuble de BouUe* fait
tion. N° 41-42, exemplaires de Bible Maza- avec des matériaux expédiés de Chine.
rine* dont l'impression est -attribuée à Gu- Dans la Salle de la Renaissance le :
DANS PARIS
BOIS DE BOULOGNE 55
ges, de lacs, ses cascades, ses grandes voies des Souverains étrangers venus pour visiter
carrossables, sa piste pour les cavaliers, ses l'Exposition presque en face, l'hôtel récem-
;
jolis chemins de traverse pour les cyclistes,
ment construit par le comte de Castellane.
ses sentiers charmants pour ceux qui ai- qui a épousé une fille du milliardaire améri-
ment aller à pied, est la plus belle promenade cain M. Jay Gould.
des environs immédiats de Paris. C'est aussi Après avoir franchi la grille du Bois,
la plus fréquentée, entre 3 et "j h. et de 9 à
laisser à dr. le Pavillon Chinois (café-restau-
II du soir en été. Dans VÀv. de Long- rant, bock ou café, 5o c. orchestre à partir
II.
;
Passy-Bourse Tramways Auteuil-St-Sul- nades sur le lac, voir le tarif affiché (2 fr. Th.).
|| :
DANS PARIS
56 — BOIS DE BOULOGNE
entre les 2 deux Lacs, en revenant sur ses crit par les romanciers, et que le Président de la
DANS PARIS
BOULEVARDS, LES GRANDS 57
~"
couturiers. C'est la rue de
l'élégance aristocratique et
cosmopolite, la rue du high-
life par excellence. Des deux
côtés, c'est comme une ma-
gnifique vitrine oii éclatent
les verts, les jaunes, les
mauves des soieries, où étin-
cellent les pierreries, les dia-
mants, où s'étalent les fines
dentelles ou les robes de
prix.
A g., maisons Cartier
(modes) n° 16; l 'irot (modes),
1 2 ; Mme Louison (modes), 8
Grunwaldt (fourrures), 6;
THEATRE DE L'OPERA P/i;7//'(bijoutier),4 ; Houceau
(curiosités), 4; Lipmann
A dr., la Taverne Tourtel (43) à côté, au
;
(robes et manteaux), 2. dr. Doiicet (robes A
41, les vitrines de fleurs de Vaillant-Roseau;
et lingerie), 21 Chemin (joaillier),
; 7; Worth
au 3q, le Théâtre des Capucines; au 35, les (robes), 7 ;
Paquin (robes), 3.
délicats éventails de Duvelleror, enrichis,
comme des ailes de papillons, de nacre et de BOULEVARD DES ITALIENS (de
peinture en face, au 24, la galerie de ta-
;
la R. de la Chaussée-d'Antin à la R. Drouot).
bleaux et d'aquarelles modernes de Goupil. Est celui de nos Boulevards dont la renom-
La PLACE DE L'OPÉRA, où domine mée est la plus ancienne et la plus univer-
selle. Sous la Restauration, il était déjà de
la majestueuse façade de l'Opéra, est de
forme à peu près carrée. Les sept grandes bon ton de se montrer sur cette promenade
voies qui en rayonnent, les deux tronçons à la mode appelée alors boulevard de Gand,
du Bd des Capucines, la R. Auber à g. et la d'où le nom de « Gandin » donné à ses élé-
R. Halévy à dr. de l'Opéra, et en face, la R. gants habitués. Son nom actuel vient d'un
de la Paix, l'Av. de l'Opéra et la R. du théâtre d'opéra italien qui s y trouvait et que
Quatre-Septembre en font l'une des plus fréquentaient le grand monde et la cour.
vivantes de Paris, où omnibus et voitures Aujourd'hui encore, c'est au boulevard
se croisent en tous sens. des Italiens que tout Paris et toute l'Europe
A g. du Bd des Capucines, le Grand se donnent rendez-vous et aussi se retrou-
Hôtel; à dr., la Compagnie des Wagons- vent dans les restaurants les plus luxueux
Lits; entre la R. de la Paix et l'Av. de l'O- de la capitale.
péra, l'Agence Cook\ au premier étage, le A l'entrée
du Boulevard, à g., le Restau-
Cercle Militaire. dr., au Pavillon de Hanovre,
rant Paillard à ;
DANS PARIS
BOULEVARDS, LES GRANDS — 59
des salles de cafés parisiens. à g., au 16, la Salle des Dépêches du Petit
A cet endroit, le BouleA'ard s'anime en- Parisien (exposition curieuse, actualités de
core davantage c'est, à g., le double Pas- la semaine): plus loin, la Libre Parole.
:
sage de l'Opéra (Galerie du Baromètre) avec A dr., au 21, le Journal le Soleil; à côté
le Théâtre Pompadour. et la Galerie de (même numéro), la Pâtisserie Frascati, dont
l'Horloge, et à dr., le Passage des Princes, les five-o'clock réunissent les dames élégan-
conduisant dans la R. Richelieu. Le Restau- tes. Beaucoup de tavernes et de grands ca-
rant Noël-Peters, avec ses décorations mau- fés. A g., au 18, Zimmer, puis la Taverne
resques, est dans ce passage. Mazarin, le Restaurant de la Terrasse à dr., ;
g., au 8, le Théâtre* Robert-Houdin, et àdr., Passage des Panoramas, qui conduit dans la
au 5, l'Hôtel du Journal le Temps, dont la R. Montmartre, aboutissant aux Halles
façade est ornée de baromètres et d'instru- (10 minutes); ou, par la R. Vivienne, à la PI.
ments enregistreurs, de vitrines avec des delaBourse(3m.), et au Palais-Royal(iom.).
photographies d'actualités, etc. Le Passage Jouffroy, en face, à g.,
Au n" I, le Café-Restaurant du Cardinal: aboutit R. du Fbg-Montmartre. Ces deux
un peu plus bas, dans la R. de Richelieu, Galeries marchandes, qui existaient déjà au
qui conduit au Palais-Royal et au Théâtre commencement du siècle, sont très fréquen-
Français, l'Hôtel du Journal (n° 100) avec tées les jours de mauvais temps.
Salle de Dépêches. Après le Passage des Panoramas, le
A g., la R. Drouot, qui conduit à VHô- Théâtre des *Variétés et, à dr., le Petit
tel des Ventes, et plus loin, à dr., l'Hôtel du Casino; au n" 5, les riches Magasins de
Figaro (n" 26), visible de i h. à 2 h. bronzes d'art de CoUji.
DANS PARIS
60 BOULEVARDS, LES GRANDS
lards), le Théâtre Antoine; à dr., l'Eldo- C'est vers 2 heures que la Bourse bat
rado, après la Porte Saint-Denis, à g., le son plein, qu'on crie le plus fort les offres et
Bd Saint-Martin, qui doit son nom à l'autre les demandes. On peut y voir et observer
Porte monumentale qui le termine et en face tous les types des manieurs d'argent, depuis
de laquelle se trouve la rue Saint-Martin le banquier, le remisier, le coulissier mil-
j
conduisant aux Arts et Métiers et au Théâtre lionnaires, jusqu'au pauvre /iZ/ra ruiné, qui
j
DANS PARIS -J
CARNAVALET, MUSÉE — 61
BUTTE MORTEMART. Y.
Bois de Boulogne.
BUTTES #§)# Oc
CHAUIYIONT, ,Zff
PARC DEs# ;7":
cernent d'anciennes carrières
de plâtre fort accidentées LA BOURSE (Cliché Fortier-Maroilej.
servant autrefois de refuge
aux pauvres diables sans asile. C'est là que que semble traverser à une allure de colimaçon quel-
que train desservant la banlieue, au sud et a l'ouest,
fut livrée en 1814 la bataille de Paris, oii les
l'immense grande ville, avec ses quartiers pauvres et
marins delà garde, les élèves de l'École Po-
ses quartiers riches, l'or de ses dômes et les masses
lytechnique et quelques soldats de la ligne grises un peu attristées des faubourgs populaires.
opposère7it une résistance de plusieurs heures La nuit, les principales voies des Buttes-Chau-
à toute l'armée des alliés. mont sont éclairées à l'électricité. C'est un charme
de les parcourir lentement, en voiture décou-
R. de Crimée, près du Bd de la Villette. l'été,
verte.
Omnibus: Buttes-Chaumont-Palais Royal ||
menade à décors changeants, aux routes carrossables CAPUCINES, Bd DES. V. Boulevards (Les
ou aux sentiers difficiles. Il y a là des pelouses de Grands).
jardin anglais et des paysages qui rappellent les
hautes vallées abruptes de la Suisse.
DANS PARIS
62 CARNAVALET, MUSEE
ujvjlet .jii'on devrait commencer sa visite a sous la plaque de verre qui ferme le tom-
la capitale .le la France. beau.
::.?. R. Sévigné, à l'angle de la iR. des Au bout de la salle, un escalier descend
à une * Salle souterraine
(demanderau gardien, pour-
boire) où l'on peut voir de
très curieux moulages en
plâtre de squelettes décou-
verts dans les Arènes, et que
l'on suppose, d'après les
contorsions des membres,
avoir été enterrés vivants.
Voir aussi le squelette d'un
géant mérovingien, et dans
des bocaux les cendres et
os calcinés des deux pre-
mières personnes incinérées
au Père-Lachaise.
Les deux colonnes de
marbre noir et blanc qui
sont dans le Vestibule au
fond ont appartenu à la
Basilique chrétienne de la
Cité qui a précédé Notre-
MUSÉE CARNAVALET iCliché Monuments historiqu,
Dame.
Francs-Bourgeois. Omnibus : PI. Wagram- SALLES DES ANTIQUES. — Trois
Bastille. salles,consacrées aux époques gallo-ro-
Ouvert Mardi, Jeudi et Dimanche,
les maine, mérovingienne et JVIoj'en Age. Dans
de 1 1 à 5 h. de 1 1 à 4 h. en hiver.
en été, — la I" SALLE. ^ ^ „
iiez-de-Chaussée
Des cartes spéciales seront délivrées les au- monuments la
tres jours, pendant l'Exposition. Faire de- pidaires prove-
mande par lettre affranchie, avec timbre nant des fouil-
pour réponse, au Conservateur du Musée. les. 2' SALLE.
Cabinet des Estampes. Ouvert t. 1. j. Belle viTR. va- :
DANS PARIS
CARNAVALET, MUSEE 63
JARDIN ET GALE- Se placer au et 26, quatre crayons de Norblin sur le^ Tui-
DANS PARIS
64 — CARNAVALET, MUSEE
SALLE VIII (Salle de la Ligue). L une mille Desmoulins, l'auteur de la Lanterne.
des plus belles salles du Musée pour l'orne- mort sur l'échafaud le conventionnel Saint-
;
mentation générale. Ainsi nommée d'une Just, exécuté; Couthon, dont nous avons
grande et curieuse toile à g. de l'entrée, la vu tout à l'heure le fauteuil; les généraux
Procession de la Ligue, rappelant les scènes Kléter, Hoche et Au gère au; Marie-Joseph
fameuses des processions des Ligueurs Chénier, Mirabeau, le 'Marat assassiné de
(1576). A remarquer 2 vitr., l'une à g., sur David. A remarquerau-dessous, au milieu,
l'histoire des talions, l'autre à dr. renfermant un très curieux petit tableau de Hubert-
des faïences révolutionnaires, dont * l'En- Robert représentant la Cour de la prison de
crier de Camille Desmoulins. On traverse St-Lacare sous la Terreur. Les détenus qui
un petit \'estibule où se trouve exposé le demain s en iront vers l'échafaud jouent au
*masque mortuaire de Mirateau et l'on entre ballon. Les vitrines de cette salle sont très
dans les Salles consacrées à l'histoire de riches en
miniatures, autographes, etc.
la Révolution. Dans curieuse 'toîte en ivoire
la vitr. 61,
de carton colorié de Voltaire, coiffé du tions des droits de l'homme, qui se trouvait
légendaire bonnet, exécuté sur moulage. derrière le fauteuil du président de la Con-
Le patriarche de Ferne\' a l'air d'une vieille vention. Au-dessous, une petite vitrine ren-
femme. La couleur des joues donne l'illu- fermant des reliures de l'époque. La re-
sion de la vie. liure jaunâtre de la * Constitution de i-jgJ
(On monte 3 marches.) est en peau humaine. Les panneaux sculp-
SALLE X. Cette salle est revêtue de tés de la belle armoire qui suit représentent
fort belles boiseries Louis XV. provenant la Bastille. Des deux côtés de l'armoire, des
de l'ancien Hôtel des Stuarts. A dr., avant la piques de sectionnaires. Dans la vitr. 66, un
vitrine, un fauteuil, original, à roulettes, beau portrait de la *reine Marie-Antoinette
avec une manivelle à portée de la main. (veuve Capet). esquissé à la Conciergerie
C'est *le Fauteuil roulant de Couthon, le par Prieur, et un petit médaillon de Char-
conventionnel paralytique qui fut exécuté le lotte Corday. A dr. de la cheminée, le por-
lendemain du 9 Thermidor, avec Robes- trait du * Prisonnier Latude par Vestier,
pierre et St-Just. De l'autre côté de la vi- avec r* Échelle qui servit à l'une de ses éva-
trine, *\e fauteuildans lequel est mort T'o/- sions. Dans l'angle de la fenêtre, à côté
taire. Dans *Tabatière de Marat,
la vitrine, de la VITR. 68, sous verre, pique et ifonnet de
en forme de bonnet phrygien, en corne la section du Bonnet-Rouge. La vitr. 68
noire: des montres de l'époque-, des insi- renferme l'épée de la Tour d'Auvergne, le
gnes. A g., au fond, la *commode de Déran- « premier grenadier de France », qui s'il-
ger ornée de bronzes ciselés: elle renferme lustra pendant les guerres de la Révolution.
divers objets de toilette du poète populaire (Cette épée a été donnée par la famille Ga-
et supporte un beau bronze de l'abbé ribaldi.) La vitr. 70 renferme de belles
Delille, le poète des Jardins, par Pajou. armes, sabres de représentants en mission
aux armées.
SALLE XI. A g., nouvelle sériede portraits
révolutionnaires, parmi lesquels Ca- : SALLE XIII (Salle Empire). Grandes
DANS PARIS
CARNAVALET, MUSÉE — 65
l'. >!<IH
66 — CARNAVALET, MUSÉE
viTR. 72 et ~3. *Nécessaire de campagne d'auteurs dramatiques. La vitr. 85, à dr.,
de Napoléon rapporté de Ste-Hélène et
I", renferme des * portraits et autographes
lègue à la Ville par le général Bertrand. des dQnx Alexandre Dumas, le père et le fils.
Toutes les pièces sont en vermeil, aux armes -— En face, au mur, * petit buste bronze de
impériales. Elles s'emboîtent dans des ca- l'aïeul de Dumas père. —
Dans la vitr. 84, '
siers en bois précieux qui sont renfermés à g., portraits, dont celui de Mlle Maillard, 1
Aux murs, des gravures de l'époque, tuette de Déjazet, dans le rôle de Richelieu.
portraits des membres de la famille impé- SALLE XVII. Après avoir traversé cette
riale. Un beau tableau de Gros : le * cardinal salle et un petit couloir, on entre dans la
du Bellay reçoit au seuil de Notre-Dame les
drapeaux d'Austerlitz. Les vitrines sont SALLE XVIII (Salle de Liesville), ornée
pleines de souvenirs curieux. A dr., contre
de belles boiseries Louis XV. A dr., curieux
portrait de * Théroigne de Méricourt, hé-
la fenêtre, dans la vitr. 77, le * masque mor-
tuaire de Napoléon I" donné par le baron
roïne révolutionnaire. —
Sur le guéridon,
au-dessous, bronze de Mirabeau. Aux murs,
Larrey: Bonaparte, premier consul; carte
portraits de femmes en costume Louis XIV
géographique allemande qui a servi à Na-
et Louis XV. Portrait de * La Tour d'Au-
poléon I" pendant les journées qui ont
précédé la tataille d' lén a {iSoô); souvenirs vergne attribué à Greuze. Dessins de—
Blondel Saint-Aubin Chardin Cochin
du tombeau de Ste-Hélène. , , , ,
risiens au Champ de Mars, préparatifs pour forgé, à dr., petite salle contenant des céra-
la Fête de la Fédération du 14 Juillet 1790. miques.
(Cette aquarelle a été payée iSooofr.) Le SALLE XXII (Galerie des Échevins).
détail et le fini des personnages sont un do- Ainsi nommée des portraits d'échevins de
cument des plus précieux de l'époque. Sur la ville qu'elle renferme. Par cette galerie,
la cheminée, belle * pendule décivialedei-gi les visiteurs avaient accès au Salon de
Aux murs, plusieurs tableaux représentant Mme de Sévigné. —
A g., portrait de Vol-
des scènes de l'époque. Dessins de St-Aubin^ taire à 27 ans, par Largillière. Au-dessous,
de Watteau. vitrine consacrée à Voltaire. Aux murs, —
SALLE XV (Salle des Costumes). Comme * portrait de M. de Châteauneuf, prévôt des
la salle précédente, la Salle XV est garnie marchands, par Largillière. * Portraits —
de belles boiseries anciennes. La grande de deux échevins en grand costume, par Lar-
vitrine du fond renferme d'admirables bro- gillière. Contre la fenêtre à g., *4 superbes
carts, des gilets Louis XIV, des habits bro- vitrines de céramique de la collection Lies-
dés, un * costume d'incroyable, jaune, une ville. —
La porte de sortie de cette salle, la
*robe de merveilleuse, transparente, en dernière des salles du premier étage, donne
gaze brodée et pailletée d'argent. Dans sur le Palier de l'Escalier d'honneur qui
l'angle à dr.. canne d'incroyable. —Vitr. au conduit à la cour du Musée.
CENTRE peignes d'écaillé, poupées, petite
:
DANS PARIS
CATACOMBES, LES 67
fragments d'une porte de * cachot de la Con- chetti, Clairin, Ch. Garnier, Templier, Ha-
ciergerie, doù partirent pour l'échafaud chette, Fouret.
Robespierre et Mme Roland. 5* SALLE. Dans une armoire vitrée :£:c/.7/5
(On entre dans la 1" salle.) d'obus, médailles et objets divers détériorés
Petite Salle à g., dessins et vues de Pa-
par les incendies. Casques prussiens.
ris, par Guillier.
Petite Salle à gauche (la dernière), por-
I" SALLE. Réduction du monument de traits divers : Victor Hugo, Renan, Char-
Seveste, artiste du Théâtre Françaij, tué cot, etc.
à Buzenval le 19 janvier 1871. A la chemi- — Pour regagner la Porte d'entrée, le visiteur
née :panoplie d'armes; Vitrines docu- :
descendra dans la Salle XIII (Empire) et, continuant
ments sur Gamtelta. Organisation de la à g., traversera les salles jusqu'à la galerie desEche-
Garde nationale, photographies, ordres de vins (Salle XXII), dont la porte donne sur l'Escalier
sers'ice. Reçu signé Flourens, 9 septem- conduisant à la Cour du Musée.
bre 1870. Lettre de Schœlcher, colonel de
l'artillerie de la Garde nationale. Buste —
de Franchetti, commandant des Éclaireurs CARROUSEL. ARC DE TRIOMPHE J>J.
de la Seine, tué V. Tuileries, Jardins des.
Musée du Sîè|e z'^^ étage) à Champigny (2
(
décembre 1870).
r-Xî«
i 3^ Salle i z^saUe 1 1'" saDe p^ —*Masque moF-
CÂTÂCOIYIBES) Excursion ma-
tuaire de Gam-
— LES mmmmmmm®m l^Vu^gZ-He
betta, encadré
de drapeaux.
Dans les vitrines ceux qui ont nerfs sensibles. les
Durait, *képi de Meissonier^ — Aux murs, ments, de crânes humains verdis par le temps,
dessins, aquarelles de Lalanne, etc., re-
vous donne le frisson. Quelques têtes de morts
présentant des scènes du Siège, des ^.7^- ont conservé leur rictus horrible, et il'sem-
tiofîs,des avant-postes. Autres vitrines — ble qu'elles se moquent des vivants, dans leur
DANS PARIS
68 — CATACOMBES, LES
poser dans les catacombes des plaques indiquant
CERNUSCHI, Collection compre-
l'emplacement des voies parisiennes.
Entre les murailles d'ossements aux dé-
m USÉE nant 2400 bronzes et
#i)#i
autant de céramiques
corations macabres pyramides de crânes,
: de la Chine et du Japon. Outre sa richesse,
tibias entassés comme bois à briîler, la lon- c'est en même temps une histoire de l'M't
gue file des visiteurs s'étend un peu sino-japonais. Elle a été réunie sur place,
bruyante, à demi noyée dans les ténèbres; en moins de neuf mois, par M. Cernuschi,
parfois le rapide reflet des lumières sur les alors directeur de la Banque de Paris, lors
funèbres parois semble donner un peu de d'un voyage qu'il fit en Extrême-Orient.
'
M. Cernuschi l'a léguée à la
'
théon-CourcelJes || Hôtel de
Ville-Porte Maillot. Tram-
ways Cours de Vincennes-
:
St-Aug-ustin.
Ouvert de 10 h. à 4 h.
les Dimanche,Mardi etjeudi.
SALLE. Un grand ka-
kémono représente Pcn-
,
bronzes chinois du xV s.
—
Terres cuites le philo- :
qui fut établi en 1786 pour permettre de dé- 'Au fond, frise formée par un fragment
saffecter le cimetière des Innocents au cen- de la balustrade d'une pagode japonaise de
tre de Paris, près des Halles), reçut de 1792 Yédo (reproduction en céramique de la pa-
à 1814 les restes que contenaient 16 cime- gode dans la salle suivante).
tières parisiens. Cette frise représente les génies de
Il y avait autrefois dans la loge du gar- l'air cherchant, au sein de la tempête et des
dien un album où les visiteurs consignaient éclairs, la perle symbolique que l'on voit au
leurs impressions à la sortie de l'ossuaire. centre. Au-dessus, le grand * Bouddha de
DANS PARIS
CHAMPS-ELYSÉES, AVENUE DES — 69
Mégouro, auréolé, la plus grande œuvre en leur sont attribuées par la Questure ils peuvent les
;
bronze de la collection.
donner à leur volonté. La personne qui en bénificie
doit écrire ses noms et adresse au dos. —
Entrée par
SALLE A MANGER. Les fameux flam- la grille du Q. d'Orsay, avant Les Ambassades,
2 h.
bés et céladons chinois, qu'on a cherché Ministères, membres de la Presse, peuvent également
vainement à imiter. disposer de cartes. Les étrangers pourront s'adres-
ser a leur Ambassadeur, s'ils sont suffisamment re-
Dans l'Escalier qui conduit aux salles du
commandés.
bas, un serpent en haut relief, les orbes de
Les spectacles parlementaires, aux jours de
son corps gonflés, l'œil fascinateur, la lan- grandes séances, sont très courus.
gue frémissante.
A voir dans le voisinage : la PI. de la
Les Salles du rez-de-chaussée renferment des por- Concorde, les Champs-Elysées, la Madeleine
celaines, des grès, des faïences rares, d'autres qui
et les Grands Boulevards.
proviennent des manufactures modernes de Chine et
des imitations de faïences de Delft.
CHAmPS-ÉLYSÉES, ^ "^
CHAMBRE DES ou Palais Bour-
bon. Édifiée en
AVENUE DES #### ^^-^7
DÉPUTÉS #®# i'j22 par la Dii- distinctes, la Promenade et l'Avenue.
clxesse de Bourbon, devint
propriété nationale en 1791.
Siège des Cinq-Cents et des
Assemblées jusqu'en 1870.
— La Chambre actuelle y
revint de Versailles en 1879.
Q. d'Orsay. Omnibus:
Panthéon-Courcelles:iTram-
ways : Bastille-Pte Rapp.
La façade
sur la Seine, en
face de la PI. de la Concorde,
avec péristyle corinthien, a été
construite (de 1804 à 1807) pour
faire pendant à la Madeleine,
qu'on aperçoit au bout de la R.
Royale. Statues de Thémis et de
Minerve, et de d'.\guesseau, de
Colbert, de L'Hôpital et de Sully.
Sur les côtés, bas-reliefs de Rude,
et au pourtour la France tenant la LE PALAIS BOURBON. — CHAMBRE: DES DÉPUTÉS. (Cl. Lcvy et fih\.
Constitution entre la Liberté et
VOrdre public, le Commerce. VAgriculture, la Paix. La Promenade des Champs-Elysées, de la
LA SALLE DES SÉANCES :Parta PI. de la Concorde au Grand Rond-Point, est
la plus majestueuse et l'une des plus vivantes
gée en 8 travées de 12 rangées de fauteuils
de Paris, animée, le jour, par tout un inonde
convergeant à l'hémicycle (58i députés),
de mères élégantes, de nourrices et de bam-
2 étages sont réservés aux spectateurs.
bins, d'attelages de chèvres, de petits bars en
i" ÉTAGE. Galeries et loges, celles-ci réser- plein air oii Von mange des gaufres etr-oii l'on
vées, en partant de la dr., aux Officiers géné-
boit des sirops, par le défilé en landau, en
raux. Sénateurs, au Président de la Républi- voiture, en automobile et à bicyclette du Tout
que, aux Ministres, au Corps diplomatique
Paris mondain.
(sous l'horloge), aux directeurs de jour-
Le soir, les chaises sont prises d'assaut
naux, etc.
par les Parisiens qui viennent respirer la
2* ÉTAGE. L'étage supérieur est réservé fraîcheur sous les arbres, et l'animation se
au public (à dr.) et à la presse parisienne, reporte aussi au milieu des parterres, dans
départementale et étrangère (à g.). —
C'est les nombreu.x établissements de plaisir, res-
de la 2* tribune (dr.), que l'anarchiste V.\il- taurants, cirques, cafés-concerts, etc., qui sont
LANT lança sa bombe (g déc. 180?). encore un autre rendez-vous mondain.
Pour assister à une Séance 12 places :
de la tribune du 2° étage sont seules réser- A l'entrée de la Promenade, sur leur so-
vées au public sans cartes, qui fait queue à cle de pierre, les Chevaux de Marly, par
la grille du Q. d'Orsay. Entrée à 12 h. 3/4, Coustou, autrefois au château de Marly.
sous la surveillance d'un adjudant. A g., sur le quai, la Pte principale de
Les Députés disposent de cartes d'entrée qui l'Exposition. Dans les premiers parterres,
DANS PARIS
70 CHAMPS-ELYSÉES, AVENUE DES
de riches hôtels avec jardins et grilles ma- martre-Pl. St-Jacques G. St-Lazare-Pl. St- l|
tion.
g., les Tours de N.-D.. au-dessus de l'Hôtel-
r><l« Dieu: le Marché aux Fleurs et le Tribunal
DANS PARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSEE DE — 71
de Commerce; à dr., la masse imposante de I.'IlùTEL DE Cllny, coHstfuit paf les abbés de
la Conciergerie et du Palais de Justice, dont Cluny sur remplacement ^du palais romain des
Thermes, élevé par Conatanbe Chlore {de 2()2 à 3ob\,
les tours sévères et pointues se découpent
est un des plus beaux types de Varchitecture fran-
sur le ciel comme la silhouette d'un vieux çaise à la fin du XV' siècle.
château fort. Sous les premiers souffles de la Renaissance,
.l'artperd de sa sévérité gothique, s'adoucit et cherche
la grâce. L'entrée, avec ses créneaux, a gardé un
aspect féodal. E.xaminer la magnificence de la fa-
CIMETIÈRES Les quartiers excen- çade, les charmantes lucarnes fleuries d'écussons et
triques du Paris bruyant et plein de vie qui de devises, la balustrade ajourée qui décore le toit
entouj-ent quelques nécropoles, dont les in- avec tant d'élégance, la sveltesse et la légèreté des
nombrables chapelles et monuments perdus clochetons, l'originalité amusante des gargouilles,
les cartouches et les frises aux feuillages entre-
dans le feuillage des arbres ou disparaissant
croisés, où jouent toutes sortes d'animau.x, rappe-
sous des fleurs ou des amoncellements de
lant la décoration des cathédrales gothiques.
couronnes disent éloquemment le culte du L'Aile gauche —
la plus ornée - présente une
Parisien pour ses morts. Galerie ou loggia formée d'arcs en ogive, où se
On n'enterre plus, dans les cimetières in- trouvent deux statues d'évèques, des pierres tumu-
tra-muros, que ceux qui pos-
sèdent une concession. Les
autres morts sont conduits
dans l'un des cimetières de
la banlieue, qui entourent la
ville de Paris.
Le Panthéon et les Inva-
lides et diverses églises sont
le dernier asile de quelques
gloires nationales. Mais c'est
surtout dans les trois grands
cimetières que reposent la
plupart des hommes illustres
de Paris.
Voir MONTMARTRE Ci-
: ,
metière IIMONTPARNASSE
Cimetière PÈRE-LA-
||
CHAISE PICPUS.
II
CLUNY,HO Le Mu-
des fonts baptismaux (xv' s.), etc. Le —
TELETIYIU sée de Cluny. qui est
une des plus belles et
laires,
Corps de logis central est orné d'une Tou-
SÉE DE#®€ des plus riches collec-
relle à cinq faces formant saillie: un escalier en
spirale y monte jusqu'à une Terrasse aux tines den-
tions d'objets d'art de TAntiquité, du Moyen telles de pierre. C'est par cet escalier se qu'on rend
Age et de la Renaissance, renferme aujour- au Cabinet (i" étage) du Directeur du Musée de
d'hui i3ooo numéros dont quelques-uns sont Cluny, le savant M. Saglio. (La porte de la tou-
d'une valeur inestimable. Quelques heures relle est fermée par une barre de bois simulant le
fer, afin qu'on ne confonde pas cette entrée avec
passés au Musée de Cluny nous initient à
celle du Musée.)
la vie intime, aux mœurs de nos ancêtres.
A^ous vivons là avec eux, au milieu d'eux, L'Entrée du Musée est immédiatement
telleîuent la corrélation est intime entre après la tourelle, en face d'un Puits, qui
l'édifice lui-même et le mobilier. a conservé son ancienne ferrure, et auprès
duquel, dit-on, Pierre l'Ermite prêcha la
R. Du Sommerard, à l'ansrle des Bds croisade.
St-Michel, St-Germain. Omnibus Mont- :
En allant droit devant soi, on passe
martre-Pl. St-Jacques. Tramways Mont- porte en voûte qui conduit au Jardin.
:
sous la
rouge-Gare de l'Est Bastille-Quai d'Orsay
||
cultatif:ioà 20c.);
Ouvert 1. 1. j., sauf le Lundi et les jours vente de photographies : gd format, i fr. 5o,
de fête tombant en semaine, de ii à 5 h., i5 fr.douz. petit form.,75 cent., 7 fr. la
la ;
PANS PARIS
72 — CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE
Bahuts français des xV et xvi* s. ; dans (n" 1405) du xv' s., la Vierge ouvrante, sta-
les vitrines plates : sceaux, médailles, bulles ;
tue de la Vierge en bois sculpté, pouvant
n° 7408 enveloppe en plomb du cœur de s'ouvrir (autre statue à l'intérieur). A g. de
Louis de Luxembourg (1571). Le cœur l'entrée de dr. (côté jardin) n* 709, grand
:
est renfermé dans de l'alcool. Sous les retable en bois sculpté peint et doré (xv* s.).
fenêtres à droite, vitrine contenant d'an- trouve dans l'église de Champdeuil (S.-et-
ciens poids: l'autre vitrine, à gauche, ren- M.), scènes de la vie de Jésus et de la Pas-
ferme des mortiers en bronze. sion); n" 712 (a dr. du précédent), autre
Vitraux n" 1988, la Chaste Suzanne;
:
retable flamand, en bois peint et doré, re-
n" 2025, la Penlecôfe (École française). présentant */'-4.Yorj//o« des Mages. Contre
le mur en face, n° 1407, une des plus belles
2' SALLE (Salle des Chaussures). Col- crédences connues, aux armes de France et
lect. unique de 3io spécimens rassemblés de Savoie (art français, Louis XIII); sur les
par le graveur J. Jacquemart. r'viTR.àg. 2 panneaux principaux, la Salutation angé-
:
chaussures romaines; * n" 6754, paire de lique; à côté, autre *très beau Retable lia-
sandales de momie, en vannerie, terminée raand (sans n°). Au milieu de la salle, sur un
en longue pointe rabattue. 2* et 3° vitr. pivot, cadre mouvant renfermant des minia-
hautes, entre les fenêtres de g. n° 6735,
: tures et des pages de missels d'un travail
bottes à soufflet (Louis XIII); n° 7637, incomparable. Voir /t?6' Douze mois de l'an-
bottes à chaudron n° 6741, bottes de pos- née, vrai chef-d'œuvre.
;
tillon (Louis XV). Entre ces deux vitri- Vitraux du xv* s. (école allemande).
nes, 3 magnifiques malles espagnoles en
cuir ouvragé. 4* vitr. plate, souliers sa- 6* SALLE. Meubles de la fin du Moyen
cerdotaux: n" 6750, un soulier du pape âge. Dans la vitr. centrale, médailles dans ;
Clément XIV (r-S), en satin rouge, brodé la partie opposée aux fenêtres, * 2 grandes
en or d'une croix ornementée; n" Q651 et médailles commémoratives de la rentrée de
suiv., patins de courtisanes vénitiennes Louis XIV à Paris et du siège de la Bas-
(xvi" s.), avec dessus en peau blanche tille. Sur la même rangée, une précieuse
découpée comme de la dentelle. On passe Médaille en or de Louis XIV. Dans la vi-
devant la grande cheminée (xvi" s.), ornée trine devant la 2' fenêtre, * grand médaillon
d'un bas-reUef de Lallement le Christ à la en bronze de Henri IV et Marie de Médi-
:
au milieu, une pantoufle en cuir noir usé Marne, du xvi* s. avec un haut-relief Diane :
(sans n") ayant appartenu à Napoléon 1". surprise au bain par Actéon, qu'elle punit
Devant cette pantoufle, une paire de sou- en le transformant en cerf. A côté, à g.,
liers en satin noir de l'Impératrice José- n" 1430, * cabinet à deux corps, décoré d'in-
phine (n° 6722). ù' VITR. (au milieu), 2' paire crustations de n:xre (art français, xvi' s.).
à dr., du côté de la cheminée; * souhers
en soie jaune brodés d'or ayant appar- 5* SALL£. a dr. (porte sur laquelle se
tenu à Mme de Pompadour, maîtresse de trouve l'écriteau Sortie) Collection Au-:
Louis XV (n° 6634); mules de soie re- déoud (i885), art italien et espagnol. Au cen-
haussées de rubans jaunes portées par la tre, dans une grande vitrine l'Adoration :
Princesse de Lambaile le jour où elle fut des Mages, travail exécuté à Naples au
exécutée (4 sept. 1792). On voit encore des XVI* s., et comptant plus de 5o personnages.
taches de sang sur l'étoffe. 7' vitr. (en face A l'angle, vers la fenêtre, un autre travail
de la porte d'entrée), n" 6646, un soulier analogue, mais de dimensions plus réduites.
de Catherine de Médicis, à pointe longue, Plus à droite, dans une haute vitrine, col-
plate et carrée, brodé de rosaces en argent. lection de personnages sculptés au nombre
8' VITR. (à dr. de l'entrée), n° 6659 (au de i3o environ au milieu, la Sainte Cène;
:
fond, à g.): soulier en cuir noir orné d'une plus bas, le Massacre des Innocents, et,
grande fleur de lis ayant appartenu à tout en bas, une intéressante académie.
Henri de Montmorency, décapité à Tou- * l'Homme mort de faim. A droite, encore,
louse en 1632, pour avoir conspiré contre plusieurs beaux meubles sculptés et incrus-
Richelieu; n" 6745, souhers de vilain à tés de nacre et de métal. A g,, n' 1577, tête
double épaisseur de cuir ^t à semelles et pied d'un lit espagnol du xvi* s. en bois
énormes dépassant le soulier (époque de noir sculpté, orné de garnitures en bronze
Louis XIV). Devant la 2' fenêtre de dr., doré. Au fond, Saint Antoine de Padoue,
n* 1337, coffre de mariage décoré des fi- sous un tabernacle richement sculpté et
gures de l'Hymen et de l'Amour (art fran- doré. A dr., n* 1446. un meuble doré, mal-
çais, XVI* s.).
heureusement fermé, le plus Curieux meu-
ble du Musée de Cluny, d'origine italienne,
3* SALLE. Sur une crédence française renfermant un mécanisme à la Vaucanson.
DANS PARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE — 73
II
74 — CLUNY, HOTEL ET MUSEE DE
Au
fond de la salle, trois tourniquets
Au
fond, à dr. de la porte, grande tapisserie contenant des fragments et échantillons
— la seule à Cluny —
de Beauvais: à g., tapisserie
d'étoffes, de dentelles et de broderies.
de Flandre. Entre les deux, grande Porte ouvrant
sur le Pa/ai5 ies Thermes, qu'on fera bien de visiter 8* SALLE. Au miheu, * fanal doré d'une
en dernier lieu. (V. plus loin.)
galère vénitienne. Dans la 8* vitr. du fond,
** manteaux, colliers et garnitures de l'au-
On sort de la Salle VI pour entrer dans
celle qui s'ouvre en face :
tel de l'Ordre des Chevaliers du St-Esprit,
fondé par Henri III. Dans la vitrine plate à
7° SALLE. Aux murs, 3 tapisseries de Flan-
droite, devant le monolithe, n° 6570, le
dre, représentant l'Histoire de David et de *Manteau de la Vierge, soie et or, pris à
Bethsabée. Il y a dans cette salle un certain
Puebla, après la reddition de la ville.
nombre de vitrines. En commençant par
celles qui s'alignent parallèlement au mur 9' SALLE ou Galerie des Carrosses.
de g., on trouve i" vitr.. broderies;
: : Collection de voitures de gala étincelantes
2'VITR. belle collection d'Anciens Corsets
: ;
de dorures, donnant la vision des sacres
3* VITR. broderies religieuses, dont une
: d'autrefois. A dr.^ *n'' 6951, grand carrosse
dalmatique en velours rouge brodé d'or de gala italien ayant appartenu au pape
(Itahe, xvi" s.) n* 6552 ; 4' vitr. contre le : Paul V ayant servi pour l'en-
(i6<;)5-i62i) et
mur du fond, tout au bas, n°6584, bonnet trée solennellede Pie IX à Bologne. A
dwdoge Pierre Grimant {i-4i-i-;52), en soie g., n° 6952, carrosse d'apparat français
brodée d'or, avec fleurs d'argent. A dr. de (xviii* s.). A dr., *n°' 6955 et 6956. sédioles
la précédente, une nouvelle rangée de vi- italiennes en bois sculpté montées sur
trines. Dans la i", en face de la 2', coiffures deux grandes roues et décorées d'animaux
allemandes et silésiennes dans le haut; dans chimériques. * N" 6963. traîneau pouvant
le bas, au milieu, bonnet de tsarine, orné de aussi se placer sur des roues; peintures
perles. Dans la suivante, en face de la i", très remarquables. Dans le fond, à dr., à
au milieu de la .trine, n° 6583, * bonnet côté d'une chaise à porteurs richement
de Charles-Quint en fine toile tie lin bro- décorée, un des traîneaux de Louis XVI,
dée à jour et portant en relief les armes en forme d'animal chtmérique. En face, de
DANS PARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE — 75
l'autre côtéde la salle, traîneau de Marie- à dr., fabrique de Faenza, n"' 2833 à 2872,
Antoinette. Sûus une vitrine, modèles de dans les Marches. Douceur des teintes, élé-
carrosses de gala. N° 6960, carrosse du gante simplicité des formes. Faenza fabrique
temps de Louis XIV, en bronze doré. encore aujourd'hui des poteries émaillées
N° 6961, modèle de carrosse pour le sacre qui ont conservé le nom de majoliques.
de Louis XV. Aux murs, porte-lanternes 2' et 3° vitr. Cafagioli (près Florence),
:
des écuries de Versailles sous Louis XVL n»' 2806 à 2822 et * Deruta, n- 2823 à 2832,
près Pérouse. Une grande perfection de style, une
PREMIER Au haut de l'Escalier Henri II, .arande élégance de dessin, un glacis nacré tout spé
cial, distinguent les faïences de cette fabrique, une
ÉTAGE # armes, armures et vieux éten-
des plus anciennes et des plus importantes d'Italie.
dards. Collection d'épées de
4* vitr. *
Gubbio, dans les Apennins.
E. de Beaumont.
Merveilleuses faïences à reflets métalliques,
I" SALLE, à g. {Indications en do- lettres rares et très recherchées, n" 2949, 3021,
rées sur toutes les vitrines.) L'histoire de la 2813, 2814, 2819. Dans la même vitrine,
Fa'ience Française est là complète depuis faïences de Castel-Durante, très person-
le xvr siècle, époque où elle emprunte ses nelles et très hardies dans leurs décorations
premiers modèles à l'Italie, jusqu'au jour sur fonds bleus relevés de jaune n"' 2907
;
tout entière au « vieux Rouen », dont les merveilleuses tapisseries. Celle du haut :
DANS PARIS
76 - CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE
DANS F>ARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE — 77
Marie d'Angleterre, veuve de Louis XII, y XIV*s., avec monture en cuivre doré duxv's.
séjourna pendant la durée de son deuil, et 2 AUTRES VITR. entre la précédente et celles
comme au xvi' s. le deuil se portait en blanc, des fenêtres, contiennent l'une, un ' Oli-
:
on appela la reine tout en blanc la « Reine phant en ivoire sculpté (vente Spitzer),
Blanche ». La décoration des murs est de l'autreune 'grande Plaque de Diptyque,
l'époque. Près de la Fenêtre, ' collection acquise récemment pour 21 000 fr.
de reliures anciennes. N* 1871, reliure
aux armes de Louis XV et de la reine Marie
Il* SALLE. Serrurerie. Cette salle con-
tientune quantité de chefs-d'œuvre de fer-
Leczinska livre lui ayant appartenu. A
;
ronnerie et de serrurerie qu'il nous serait
g. contre le mur, grande horloge astro-
impossible de citer en détail, de clés, de pla-
nomique anglaise (xvn* s.).
ques, de serrures, de heurtoirs le tout fine- ;
Si elle est fermée, ouvrir la Porte près
Cha-
ment travaillé, poli, ajouré, etc. Continuer
de la Cheminée pour entrer dans la
d'entrerpar la Porte de g. A dr., n" 193, che-
pelle.
minée en pierre du xvi* s., proven. de Troyes.
Pur style gothique voûtes aux fines nervures
:
Vitrines de g. i"vitr. collection de ser-
:
cabinet, n" 1169, "statue de Vénus en ivoire; n" 5104, une 'Nef en orfèvrerie repoussée,
n° 1192, 'belle petite statue de Louis XIV dorée et émaillée, portant Charles-Quint
Ujiçant Li foudre, en ivoire 6* vitr., vers la
; (statuette en or) et sa cour. Un mécanisme
i" fenêtre de la cour sans n% au milieu,
: intérieur permettait de faire tonner les bou-
'triptyque français, en ivoire, du xiv° s. ches à feu et servait à faire mouvoir le na-
7* VITR.,vers la 2' fenêtre, plusieurs petits vire. A dr. de l'Entrée, vitrine contenant des
triptyques en ivoire finement découpé à jour. objets d'usage journalier couverts, néces-
:
8' VITR.,entre les 2 portes d entrée, n" 1153, saires, etc.; à remarquer les 'ciseaux à mon-
'
Manuekenpis en ivoire; statues d'Adam et ture d'or de Marie-Antoinette, les colliers et
d'Eve; n" 1113, 'la Vertu chassant le Vice. croix de l'ordre de l'Annonciade, créé en
9' VITR., au centre à dr.. n" 5296, 5297,
: i362 par Amédée VI, comte de Savoie, sous
•2 Têtes de lions en Cristal de roche du le nom d'ordre du Collier, et consacré à la
m* s., n" 1060, grande chasse en ivoire Vierge, sous le nom d'ordre de l'Annon-
sculpté; décorée de 5i bas-reliefs du xvi' s.; ciade. par leduc Charles III (i5i8>- 'a vitrine
n" 1066, * crosse épiscopale en ivoire du suivante contient une douzaine oe reiiquai-
DANS PARIS ^
78 — CLUNY, HOTEL ET ir/IUSÉË DE
res en métal précieux; celle qui vient après Deux autres vitrines sont encore à voir,
renferme une collection de bag-ues et de l'une, vers l'entrée de dr., contient entre au-
montres anciennes, de toutes les formes, et tres : n" 5008,
reliquaire italien en cuivre
dont plusieurs sont à sonnerie; n" 5403, repoussé et doré, en forme de pied, et ayant
montre de Genève (Louis XV), de L.-F. de renfermé le pied de saint Alard (date en
Choudens; n* 5404, montre de B. Martinot, émail bleu. i33r, Italie); n' 4994, la Cène,
de Paris (même époque); n" 5405 et 5406, bas-relief en cuivre repoussé et doré (Li-
pièces dans lesquelles les personnag-es font moges, xiir s.); n° 5015, châsse de sainte
mouvoir les marteaux frappant sur les clo- Anne, reliquaire (argent battu et repoussé,
ches au-dessus du cadran, etc. œuvre de Hans Greiff, Nuremberg, 1472), etc.;
Reprenons l'examen des autres vitrines, l'autre vitrine, à g. de celle-ci, renferme, ou-
en partant du côté de la nef de Charles- tre plusieurs beaux reliquaires, n* 5005, la
Quint, ^i" viTR., vers la fenêtre n° 5229,
, belle rose d'or donnée par le pape Clé-
Jeu d'Échecs en Cristal de roche colorié ment V au prince-évêque de Bâle. La rose,
et taillé. D'après Joinville, cet échiquier, de comme une fleur magique au cœur de pier-
style allemand, aurait été donné à saint reries, est décorée d'un éclatant saphir (tra-
Louis par Saladin, le Vieux de la monta- vail du s.). Elle a été acquise par le
xrv*
gne, souverain des Assassins, qui occupaient Musée de Cluny en même temps que le pré-
alors la Terre Sainte. 5' vitr. entre les deux cieux autel d'or du fond, à la vente publique
Fenêtres, divers reliquaires duxv's.ô' vitr., du trésor de Bâle, en i836.
belle collection d'objets historiques n° 4965, :
DANS PARIS
CONCORDE, PLACE DE LA - 7d
çut peu de temps après le nom de Collège de Mickiewicz, Flourens, Sainte-Beuve, Re-
Cambrai, par^e qu'il fut construit sur l'em- nan, etc.
placement de la maison de cet évêque. Dans A voir dans le voisinage immédiat :
le même local, François I" fonda en i53o le la Sorbonne; en descendant vers la Seine, le
Collège de France pour l'enseignement du Musée de Cluny, St-Séverin et St-Julien le
grec et de l'hébreu ; on y enseigna ensuite le Pauvre ;en remontant vers le Luxembourg,
latin, les langues orientales, la littérature, le Panthéon et St-Étienne du Mont.
les sciences, etc. La plupart des savants de
ces trois derniers siècles ont occupé les 40 chai-
res du collège de France. CONCIERGERIE, Prison de la. V. Palais
R. des Ecoles, à côté de la Sorbonne, de Justice.
près du Bd St-Michel. COLONNE DE JUILLET. V. Bastille, PI.
Omnibus Grenelle-Bastille.
: Tram- de la COLONNE VENDOME. V. Ven-
II
ways La Chapelle-Sq.-Monge.
:
dôme, Place II
V. Nation, PI. de la.
DANS PARIS
80 — CONCORDE, PLACE DE LA
G. .Montparnasse Hôtel-de-Ville-PorLe
||
St-ALartin R. Jenner-Square Montholon.
||
l'Aima Louvre-Boulûj^ne-St-Cloud-Sèvres-
II
dAuber; plus loin, dans la vitrine centrale,
Versailles. de très précieux "violons de Stradivarius,
dont l'un est une pièce extrêmement rare.
i323 tètes tombèrent sur cette place dédiée à
La Bibliothèque, au-dessus du Musée,
Louis XV et devenue, en 17Q0, la Place de la Révolu-
tion. Louis XVI y fut guillotiné le 31 janvier i7t»3 et
ouverte tous les jours, sauf le dimanche, de
Marie-Antoinette le 17 juillet de la même année. 10 h. à 4., renferme prés de 22 000 partitions.
Charlotte Corday y fut exécutée le 16 octobre; Les Concerts. Les fameux concerts |
.Mme Roland, le 9 novembre. Et, le 10 mai 1794, ce classiques (de novembre à avril), qui jouis-
lut le tour de Danton, de Camille Desmoulins et de
sent d'une renommée européenne et que
sa femme; le 28 juillet de la même année {10 Thermi-
dirige la Société des Concerts du Conser-
dor), Robespierre et son frère, et une vingtaine de
leurs partisans, y laissèrent à leur tour leur tète sur
vatoire (M. TalTanel, chef d'orchestre) ont
l'échafaud. Au centre, à l'endroit même où^élait la lieu à rOpera. On y .exécute les meilleures
guillotine, se dresse maintenant œuvres classiques. Ces concerts n'auront
pas lieu pendant l'Exposition.
L'OBÉLISQUE 1oa de Méhémet Ali.
\
ticulièrement chère aux patriotes, qui la St-Germain des Prés St-Gervais St- |! ||
14 Juillet. 11
Trinité.
DANS PARIS
ELYSÉE, PALAIS DE — 81
mes.
Trocadéro-V'illette PI. Pigalle-Trocadéro.
||
C'est une
ÉGOUTS très cu- ÉCOLE DES BEAUX- ARTS.
V. Beaux- Arts, Ecole des.
rieuse et pittoresque pro-
menade dans les entrailles
mêmes de Paris.
Les visites collectives ELYSÉE, ^^'^'^^^"^^
ont lieu les 2' et 4' Mercredi
de chaque mois, de la fêle
PALAIS f^''^t^r'^'^"
de Pâques à la fin du mois DE L' mmi'^^
blique M. ,
d'Asnières qui longe les quais de la rive dr. et le col- ornent le salon du Conseil.,
lecteur de Clichy qui suit l'avenue et la rue du même Les grands Bals de l'Elysée (les étran-
nom. Les égouts de la rive g. sont reliés au collée- gers de marque peuvent obtenir des cartes
DANS PARI^
82 — ELYSEE, PALAIS DE
d'invitation par l'intermédiaire de leur am- ble par ses tapisseries. * Cinq d'entre elles,
bassadeur ou de leur consul) coûtent cha- exécutées aux ateliers du Louvre, de i65o à
que fois 3o 000 fr. On y consomme habi- i655,représententlaF/j,^e//a//o» des StsGer-
tuellement 1200 bouteilles de vin de Cham- vais et Protais, d'après Lesueur; leur Décol-
pagne, 3oo bouteilles de punch, 1400 de lation, d'après Bourdon; la Translation de
bordeaux, 100 de liqueurs, 5oo de bière, leurs reliques AQViX Apparition à St Ambroise
j
200 chapons, et pour 3ooo fr. de glaces et de et VInvention de leurs reliques, d'après Phi-
pâtisseries. lippe de Champagne. Elles sont placées au-
Dans les Jardins de l'Elysée, qui sont fort vastes dessus de la cimaise.
et s'étendent jusqu'aux Champs-Elysées, ont lieu des Sur la Cimaise Achille armé par Thétis;
:
garden parties qui sont les réceptions particulière- Achille consolé par Thétis (Bruxelles, 1775);
ment élégantes de l'Elysée. Campement de Bohémiens, le Fauconnier
Le Président de la République reçoit (Beauvais, 1770 et 1774); Scènes de bivouac,
lesLundi et Jeudi de g h. à Midi. Adresser Lever d'un camp (Gobelins, 1768); les Filets
une demande motivée au Secrétaire général du mariage (1760), etc.
de Présidence, qui fait connaître si l'au-
la Au-dessus de la Porte d'entrée le :
gers feront bien de faire apostiller leur let- A. Boucher, et Vitrines contenant des * étains
tre par leur consul ou leur ambassadeur. de Charpentier, Desbois, Baffier une coupe- ;
par Cordonnier
La SALLE qui fait suite offre d'heu-
d'Houdain; :
DANS PARIS
GOBELINS — 83
42 Av. des Gobalins. (xvi" s.). Au fbnd, les Mois, d'Audran (xviii' s.).
Tramways : Ivry-les Halles ||
Bastille- A dr., tapisserie Aubusson (xvi* s.). Au pla-
Montr amasse. fond. Plafond de l'atelier de Lebrun.
Les Ateliers et le Musée sont ouverts
au public les Mercredi et Samedi,deih.à3h. LES ATE- En entrant dans les Ate-
tant au ciel et Sacrifice d'Abraham, d'après (xvin's.) V* Ambassade turque, d'après Par-
;
Simon Vouet; *le Passage du Ponte Molle, rocel (xvni* s.); l'* Évanouissement d'Esther,
modèle de Raphaël; * l'Air, ou Junon{x\n' d'après Detroy (xvni* s.).
s.); le Cardinal Chigi, d'après Ch. Lebrun
Dans la Cour à g., la Chapelle est or-
(xvii* s.); *le Mariage d'Alexandre et de née de deux grandes tapisseries d'après
Campaspe, d'après Coypel, sur la composi- Raphaël la Messe de Bohême et Péliodore
:
3* SALLE. Au milieu, étendu sur le sol, à g., sur l'avenue, la i?. des Gobelins, qui
*tapis persan ancien (la personne qui en conduit à l'entrée de la Ruelle des Gobelins,
la Bièvre coulant à ciel ouvert, avec, sur
fit don aux Gobelins refusa de le vendre
ses bords pittoresques, les ateliers des mé-
40000 fr.). t*rès de la Porte, tapis persans.
gissiers, des corroyeurs. A dr., le Passage
A g., * vieilles tapisseries flamandes
(xvi* s.) exécutées d'après Raphaël.
Moret débouche R. des Cordelières « la Cour
des Miracles de la Peausserie »,
4* SALLE.
Près de la Porte : Flore (Fon-
tainebleau), Cybèle (xvi' s.); à g., le Concert r>^ï«
DANS PARIS
84 ~ GUIMET, MUSEE
ques. — Fondé à Lyon (1879) far M. Gui- bre parfois le culte bouddhique, lorsqu'un
met, au retour d'une mission pour étudier bonze (prêtre) séjourne à Paris.
les Religions de l'Extrême Orient, ce Musée A G. DE l'Escalier :
fut transféré à Paris en 1888 et classé au GALERIE D'IÉNA, 1" Salle, Religion de
nombre des institutions nationales. l'Inde; Brahmanisme. A g. en entrant, frag-
PI. d'Iéna. Omnibus Passy-Hôtel de ments de
: chars sacrés servant à la prome-
Ville. Tramways Trocadéro-G. de l'Est
:
nade des ||
dieux. Ces bois sculptés repré-
PI. de l'Étoile-G. Montparnasse H Louvre- sentent Indra, dieu du ciel et de l'atmo-
Versailles R. Taitbout-la Muette
il
Made- ||
sphère, Agni, dieu du feu (du feu domestique
leine-Auteuil Bateaux Austerlitz-Auteuil
||
: et du feu du sacrifice). Un marbre peint
(station de l'Aima). (2* RAYON) représente Kama, dieu de l'amour,
Ouvert tous les jours, Lundi excepté, monté sur un perroquet, et tirant, avec un
de Midi à 5 h. en été, à 4 h. en hiver. On ne arc en canne à sucre, une flèche terminée
voit chaque jour qu'un des Étages du Musée, par un bouton de lotus. —
3* Vitr. les dif- :
fabrication, avec les fameux « * céladons » une tète d'éléphant à une seule défense.
vert d'eau, les plus anciens spécimens de la Ganeça s'arracha l'autre pour s'en servir en
Céramique chinoise. 2' SALLE résumant— guise de style pour écrire le Mahâl^hârata,
les progrès dus à la 'découverte de nouvelles un des plus anciens poèmes de l'Inde. —
couleurs. 12' et 13' Vitr. Modifications du ^ra/zm:zwi.yme
3* SALLE, chronologie de l'histoire de la en djainisme et en bouddhisme (schisme du
Céramique Chinoise, depuis la dynastie des brahmanisme).— Bouddha. Çakya-Mouni, —
Soung {c/jO-ï2-g) et des Ming (i3ô8-i628) jus-
en pierre dorée.
qu'à nos jours. 3' SALLE. !• Religions du Tibet La- :
que Japonaise, classée en suivant l'ordre en cuivre doré des vitrines, d'un art déli-
un kakémono, peint sur papier, représentant maigreur de squelette, condamné, dit la lé-
la cérémonie du thé.
gende, à manger un seul grain de riz par
Dans la 6' vitr., des faïences grossières, repas. Kouan-Yin, ici déesse de la charité,
recherchées pour l'originalité de leurs là déesse de la science, là marchande de
formes et que les jours de marché on vend poisson, là donneuse d'enfants.
pour quelques sous. 4* SALLE. Divinités secondaires dieux de ;
du bonl;eur. Vases
GALERIE COUR. (Suivre le pas- la fortune, des lettres,
SUR à offrandes pour le culte des ancêtres.
sage à dr. de l'Escalier et traverser la Cour.)
Salles consacrées aux monuments du Siam SALLE DE JADE. *Collection de jades,
et du Cambodge; dans la 3% statues repré- de cornalines à double gangue, aux tons
sentant des divinités brahmaniques, Vichnou merveilleux: les pièces les plus rares de
et Siva réunis dans un seul corps. toute la collection chinoise.
0AH^ PARIS
HALLES CENTRALES — 85
GALERIE SUR COUR. Très belle sta-
HALLES CEN- ^''<^^ occupent
tue du Dieu de la Charité.
SALLE RONDE. Scènes du Culte des *^ ^^^^
ancien Cimetière l
Ancêtres, où l'on trouve tous les dieux do- des Innocents. C'est le Ventre de Paris, qui
mestiques analogues aux dieux lares delà absorbe i66 millions de kilos de viande fraî-
religion latine. —
Théâtre de Marionnettes, che; 2~ millions de kilos de poisson; 5o mil-
servant à jouer des mystères sacrés, à la lions de kilos de volaille; 20 millions de kilos
porte des temples. Rappelle les « mystères » de beurre; plus de 5oo millions d'œufs, etc.
du -Moyen Age. Situées sur la rive dr., près du Bd Sé-
GALERIE i) Religions du Japon Sin-:
bastopol.
BOISSIÈRE toïsme et Bouddhisme. Omnibus : Porte d'Ivry-les Halles || Les
I" SALLE. .Magnifiques statuettes en bois Morillon s-Les Halles H PI. Wagram-Bas-
laquées, imitant à s'y méprendre le bronze tille II Montmartre-Pl. St-Jacques Les
—
||
dotaux (le prêtre bouddhiste ayant fait vœu N.-D. de Lorette Grenelle-Porte St-IVlar-||
de pauvreté ne peut porter que des vêtements tin (Descendre R. Coquillière.) PI. Pi- ||
le prêtre
vre Montrouge-Gare de l'Est La Cha-
Dhaj-ma sortant de son tombeau. II i|
Vaugirard-Gare du Nord.
Q^y^l^iyi^ Rotonde. Peintures de Ré-
g'a^^^y groupant les céré-
ÉTAGE mm
^^ monies étranges du Sin-
L'origine des Halles date du xii" s. Elles furent
au xvi° s. une foire permanente plutôt qu'un marché
toïsme et du Bouddhisme. A dr., GALE- d'approvisionnement. Les Halles actuelles, con-
RIE D'IÉNA, 1" Salle consacrée à r*art struites de i854 à 1868, se composent de 10 Pavillotis
japonais, qui excelle surtout dans la repro- en matérijux incombustibles et reliés par des voies
couvertes elles occupent un emplacement de plus de
;
duction des animaux et des fleurs. Kouni-
34 000 mètres.
Mazou, Outamaro, Shiroshigué, Okousaï,
Sozen. le célèbre animalier, saisissent en Quand faut-il voir les Halles? Pour
deux coups de pinceau la pose pittoresque assister à la pittoresque et très curieuse
d'ua oiseau qui vole ou d'un cheval qui ga- arrivée des caravanes formées par les
lope, ou retracent des scènes de la vie in- 14000 voitures des cultivateurs de la ban-
time au Japon. lieue amenant les produits de leurs champs
Les autres Salles renferment des Mo- et de leurs jardins, vers 8-4 h. du matin, il
numents Assyriens et des objets d'art de faut ou se lever à 4 h., ou aller achever la
l'ancienne Egypte quelques Momies, di-
; nuit dans les cafés et les restaurants qui
verses copies des Fresques de Pompéi, etc. avoisinent les Halles.
A voir dans le voisinage immédiat : En été, à 3 h. du matin commence déjà
Le Trocadéro, d'où la vue embrasse toute la vente en gros, soit à la criée (aux en-
l'Exposition. chères), soit à l'amiable, faite par les man-
B i 1 e n n e Marcel
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Jdndi maraîchers » *"
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b. ^ZofZJ- UPaoriEmi 5: i'^z^ rw^&b ci -f ''"-r .vf "l^ J*''V\| [v.
DANS PARIS
HOTEL DE VILLE — 87
Lescot, Berger, des Halles, St-Denis, sont ron Haussmann, qui sous Napoléon III créa
occupées par les Maraîchers des environs la plupart des grandes avenues et des gran-
de Paris. des voies parisiennes. Dans la partie qui s'é-
Au coup de cloche, annonçant la fin de tend entre l'av. Friedland et le Bd Malesher-
leur marché (7 h. en été, 8 h. en hiver), ils bes, le Bd Haussmann est bordé de ri-'hes Hô-
doivent abandonner ou vendre à vil prix les tels particuliers. Du Bd Malesherbesjusquà
denrées occupant le • Carreau », c.-à-d. la la R. Taitbout, il est le rendez-vous de toutes
chaussée ou les trottoirs. les élégances. Ce ne sont que couturières,
Les Pavillons couverts, à g., sont desti- fleuristes, modistes, etc. En le visitant vers
nés à la vente des Fruits, Légumes, Poisson, 4 h. de l'après-midi on se rend comp'.e de
Beurre, Œufs, Fleurs coupées. La cohue est l'importance du commerce de la Mode à
là moins grande que partout ailleurs, et l'on Paris. Les grands Magasins du Printemps
peut sans trop souffrir des bousculades se se trouvent à l'angle du Bd Haussmann et
promener devant l'amoncellement des fleurs de la R. du HavVe. La statue de Shake-
coupées qui transforment cette partie des speare; la Chapelle Expiatoire; la direction
Halles en un véritable paradis de fleurs. On gén. de la Cie internat, des Wagons-Lits et
les achète par « bottes » vingt fois meilleur des Gds Express-Européens le ; Hammam ;
marché que chez les fleuristes de quartier. l'Opéra (côté de l'Administration) et la mai-
(Toujours marchander; offrir 1/4 de moins son anglaise d'ameublement Waring et :
treuil-Chàtelet Louvre-Charenton.
i|
DANS PARIS
88 — HOTEL DE VILLE
credi et Vendredi, à 3 h., demander une à 25o 000 fr. Sur le socle, les armes de Tou-
carte chez les Concierges.) lon et de Cronstadt.
Pour la visite des Salles, demander des
cartes au Secrétariat, en se présentant PI. La Grande Salle des Fêtes. Longue de
derHôtel-de-Ville. 5o m. et large de 12 m. 5o elle est décorée de
cinq grands plafonds :
La visite est très rapide (3/4 d'h. environ) et a lieu 1" La Musique à travers les âges, par
sous la conduite d'un employé, qui donne des expli-
cations. (Pourboire.)
Gervex; 2' les Parfums, par G. Ferrier;
3"" Paris conviant le
monde à ses fêtes, par
LES SALLES. La décoration des salles est Benjamin-Constant; 4" les Fleurs, par
fort belle, inachevée. Tous les grands
quoique G. Ferrier; la Danse à travers les âges, par
peintres français de notre époque ont collaboré à
A. Morot.
cette oeuvre. Mais ils sont si nombreux que l'on a
du confier l'embellissement de certaines salles à des Au-dessous sont représentées les an-
artistes de talents très divers. II en résulte parfois ciennes Provinces de France (les noms sont
des contrastes violents et des rapprochements inat- inscrits sur des cartouches), par Ehrmann,
Milliet, F. Humbert, Weerts-
Belles cariatides et figures
en haut -relief. (La galerie
latérale,que l'on ne visite
pas encore, sera décorée de
Scènes de Paris et de ses
Environs.)
Portique Sud les Heu-
:
(Cliché Guj
Hymne de la Terreau Soleil.
Les statues, qui célè-
tendus. La plupart brent les plaisirs de la table, sont la :
des écoles ont là leurs représentants les mieux Chasse, par Barrias la Pêche, par Falguière
; ;
qualifiés.
le Toast, par Idrac; le Vin, par A. Crauck;
De la Grande Salle du rez-de-chaussée, la Chanson, par Dalou; la Moisson, par
"où l'on attend, on passe dans le Corridor Chapu. A remarquer que tous les orne-
sur lequel donne le vestibule, où sont deux ments architecturaux de cette salle sont en
groupes en marbre les Premières Funé-
: bois sculpté.
railles, une des bonnes œuvres de Barrias,
Le Salon Lobau. Orné entièrement par
et le Paradis perdu, de Gautherin. De là on
J.-P. Laurens de peintures relatives à l'His-
aperçoit dans la Cour d'Honneur, qui est toire de Paris. On remarque * Louis VI :
réception faite par la Ville de Paris aux ma- Météorologie, l'Électricité. 12 écoinçons par
rins russes. Haut de 3 m., en jaspe et por- Carrière, symbolisant les Sciences. Deux
phvre, il pèse 4000 kilos et peut être estimé Frères, par Lerolle. Deux dessus de porte,
DANS PARIS
INSTITUT PASTEUR 89
Le Salon des Arts a pour ornement tion du Directeur (demande d'avance par
principal les 3 plafonds de Bonnat Li : lettre avec timbre pour la réponse). La vi-
Glorification de l'Art; la Vérité; la Poésie. site dure I h.
Aux frises, la Musique et la Danse, par L. Dans Cour d'Honneur statue de Giden-
la :
Glaize. Douze écoinçons par Chartran. berg; 2° cour les Clievaux à l'Abreuvoir, bas-relief
:
tiers, i5 coupoles peintes par Galland. A voir dans le voisinage plus bas, au :
DANS PARIS
ÔO — INSTITUT PASTEUR
Pasteur, il est devenu en moins de dix ans le tumulaire en marbre noir sous laquelle
sanctuaire et le centime de la Science Micro- repose le plus grand savant du siècle.
biologique, et de lui sont sorties les immor- Hôpital Pasteur. En face de l'Institut
telles découvertes sur la Diphtérie, le Choléra, se dressent les Pavillons du nouvel Hôpital
la Peste, les Venins, etc., qui font la gloire de Pasteur, inauguré récemment.
la France et ont conquis à l'enthousiaste re-
connaissance de l'humanité les noms de Pas-
teur, Roux, Duclaux, Grancher, Chamber-
land, Metchnikoff, Yersin, Marmoreck, etc. I N VAL IDES, ^^"^ ^^"''^ ''' "^^ ^^
gloire militaire de
R. Dutot. Omnibus
28, G. Montpar- : "^ ^'- nirc
ll^^r^i Ut3 u France, depuis le
nasse-G. du Nord. Les iMorillons-Les
||
siècledu Grand Roi jusqu'au siècle du
Halles. Tramways Vaugirard-G. du Nord.
:
Grand Empereur. C'est aux Invalides qu'on
Ouvert au public tous les jours à partir conserve le Petit Chapeau et la Redingote lé-
de 10 h. 1/2. Tombeau de Pasteur visible de gendaires de Napoléon, et c'est aux Invalides
à 4 h.,
I les i"et 3« Samedi de chaque mois. qu'on a déposé la poignée de poussière de cet
homme qui fit trembler le monde.
Entrée principale Esplanade :
d'Antin.
L'Hôtel est ouvert au public
tous les jours de Midi à 4 h. Jours
et heures d'ouverture des princi-
pales curiosités qu'il renferme :
DANS PARIS
INVALIDES, HOTEL DES — 91
DANS PARIS
92 — INVALIDES, HOTEL DES
François
(V. les étiquettes) de I", Henri II, La GALERIE A DR. (en tournant le
Charles IX, Henri IV, etc. dos à Porte d'entrée) renferme, outre les
la
Cet inestimable arsenal des souverains vitrines d'armes {des étiquettes indiquent les
contient en outre * l'Arbalète de Catherine divisions générales), des fac-similés ou des
de Médicis, les étriers, les éperons, le originaux des décorations militaires, en
Mousqu.n de Louis XIV, l'arquebuse de France et à l'étranger et une vitrine de cu-
Louis XIII. rieuses poires à poudre.
Les viTR. suivantes ofl'rent une remar- La GALERIE A G., vitrines d'armes
quable collection de casques, de boucliers
portatives.Dans une petite Salle à g. * Sou- :
Dans une PETITE SALLE, à dr., cas- d'approche aj'ant appartenu à Napoléon. — '
des Invalides.
ris, le patriote grec.
Au fond de la salle * habit de guerre et
: LA SALLE TURENNE. a dr., la plus
armes de l'empereur de Chine, butin conquis intéressante, contient des documents ayant
au Palais d'Eté enio6o; armures japonaises. trait à l'Histoire de
l'Armée depuis ,
collection complète des armes de hast et des ViTR. du milieu le * Boulet qui tua
:
armes blanches depuis le xii' s. jusqu'à nos Turenne à la bataille de Saltzbach; une
jours, et des armes à feu depuis la fin du gravure allemande représentant les circon-
XV s. jusqu'à notre temps. stances dans lesquelles il fut tué le portrait ;
DANS PARIS
INVALIDES, HOTEL DES — 93
du héros par Philippe de Champagne; des ViTR. à g. tunique et képi du général
:
g. :
* pistolet ayant appartenu à Napoléon
En sortant du Musée de l'Armée, se diriger
et mors de tride du cheval qu'il montait à
vers le côté Sud pour visiter l'Église des Invalides.
Waterloo. * Table et chaises ayant servi au {Entrée sous la statue de Napoléon
petite Porte ;
DANS PARIS
94 — INVALIDES, HOTEL DES
montée d'une flèche haute de io5 m. et vêtue d'un or vitres couleur or. De larges reflets or tein-
plus vif. Vue de loin, cette coupole semble former
tent les flancs des colonnes et les rondeurs
une couronne lumineuse, s'élevant au-dessus de la
des balustres. C'est un autel vu dans une
grisaille des constructions parisiennes, pour marquer
où repose Napoléon I"'. apothéose.
(Vestiaire obligatoire et gratuit.)
*
La Crypte (qui n'est ouverte qu'avec
une permission rarement accordée par le
LE TOMBEAU Est exactement sous Gouverneur des InvaUdes ou le Ministre des
DE NAPOLÉON le Dôme, que déco- Beau.x-Arts), a une entrée monumentale et
rent intérieurement de très grand caractère. —
Deux statues co-
des peintures de Delafosse. Ces peintures lossales, par Duret, debout, à dr. et à g. de
sont, de bas en haut les Éva?igélistes, les
:
la porte, soutiennent sur un coussin, l'une
Apôtres, età ïa coupole St Louis présetita^i ta le globe terrestre et l'èpée, l'autre la cou-
Jésus-Chrit Vépée avec laquelle il a triomphé ronne impériale et un sceptre.
des ennemis de la religion. Ces deux images de bronze, de fière al-
Le Tombeau de Napoléon est placé lure, dressées sur un fond de marbre vert,
dans une Crypte ronde et profonde dont on semblent les véritables gardiens du tom-
peut voir toute l'architecture intérieure en beau.
se penchant sur la balustrade de marbre Au-dessus de la porte est écrite en let- ,
blanc qui entoure cette fosse glorieuse. très d'or une phrase du testament de Napo-
Au milieu, se dresse le s.^rcophage de léon "Je désire gue mes cendres reposent sur
:
l'Empereur, qui mourut à Ste-Hélène en 1821 les tords de la Seine, au milieu de ce peuple I
et dont les cendres furent transférées à Paris français que j'ai tant aimé. » |
en 1S40 au milieu d'un tel enthousiasme et La Porte en bronze a été fondue avec
d'un si grand empressement populaire que des canons pris à Austerhtz. Elle est tou-
jamais souverain ne fit pareille entrée triom- jours gardée par un Invalide. Le trou de la
phale. serrure dessine une croix de la Légion
Le sarcophage, long de 4 m., large de 2, d'honneur et un N renversé. Ce monument
haut de 4 m. 5o, d'un seul morceau de granit funèbre a coûté 6 millions.
rougeàtre de Finlande donné par l'Empereur Deux sarcophages très simples, à dr. et
Alexandre I", n'est orné que de moulures à g., en avant de l'entrée de la Crj-pte, ne
très simples. Napoléon est couché, la tête portent que les noms: Duroc; Bertrand. Les
au sud. Sur le pavé de mosaïque, une cou- deux compagnons d'armes et favoris de
ronne de noms de batailles léna, Auster- l'Empereur sont placés là comme sa garde
:
litz, Marengo, les Pyramides, Rivoli, Mos- d'honneur. Le premier mourut en i8i3, en
cowa, Wagram, Friedland, entoure la base pleine épopée. L'autre, mort en 1844, fut le
du sarcophage. compagnon d'angoisses du captif de Ste-
12 figures de Pradier, des victoires Hélène.
encore, montent la garde autour du sarco- En face de l'entrée du tombeau de Na-
phage. Entre les statues, six trophées de poléon, on aperçoit par une large verrière
drapeaux pris à l'ennemi (44 autrichiens, l'intérieur de l'église St-Louis et l'entrée
4 anglais et russes) ont l'aspect jaunâtre de la Crypte où sont inhumés les gouver-
de bouquets desséchés. neurs des Invalides, les maréchaux de France
et les soldats célèbres.
Aux parois de la Cr}-pte, dans l'ombre, 10 bas-
reliefs de marbre, par Simart, résument l'œuvre de
Le Dôme contient d'autres tombeaux de
Napoléon législateur : Rétablissement de l'Ordre, personnages historiques. Ce sont de dr. à
Coticordat. Réforme de V Administration, Conseil d'État, g. en partant de l'entrée tombeau de Jo-
:
Code, Université, Cour des Comptes, Développement du seph-Napoléon, roi d'Espagne; tombeau de
Commerce et de l'Industrie, Légion d'Honneur. Vauban; tombeau de Turenne composé par
Selon les époques de l'année et les heures où Lebrun; tombeau de Jérôme, roi de West-
l'on fait visite au Tombeau de Napoléon, l'impres-
phalie et de son fils aîné. Un sarcophage où
sion produite est fort variable. Tantôt la lumière
tombe des coupoles douce et bleutée sur le sarco- est enfermé le cœur de la reine de West-
phage, tantôt elle éclaire très froidement l'ordon- phalie.
nance solennelle de cette sépulture officielle. Mais C'est dans cette Chapelle que le corps de
pour beaucoup qui se penchent sur la crypte le mort Napoléon I" fut déposé pendant les vingt
parait si grand que le tombeau semble animé. C'est
ans (de 1840 à 1860) que dura l'édification de
encore du rayonnement.
son tombeau. On l'apercevait à travers une
L'Entrée de la Crypte est derrière le vitre, le crâne nu, vêtu d'un uniforme de
Maitre-Autel du côté opposé à la grande général.
porte. Ce maitre-autel, que surmonte un dais
On peut, ou retourner sur ses pas jusqu'à la
porté par quatre énormes colonnes aux
Porte d'entrée, ou sortir par la Grille, du côté 3u
épais ornements de cuivre, est habilement Tombeau. On se trouve alors surla place Vauban, où
éclairé, à dr. et à g., par des verrières aux se font souvent des exercices d'infanterie, et on
DANS PARIS
JARDIN DES PLANTES — 95
peut gagner en 5 min. le Champ de Mars, en suivant, gniflque Jardin Botanique, avec des Serres
à dr., l'Av. de Tourville. Chaudes et des Serres Tempérées, une Mé-
nagerie où sont renfermés les animaux qu'on
ITALIENS, Bd des, V. Boulevards, Les ne rencontre pas dans nos climats, et enfin
grands. un Muséum d'Histoire naturelle où l'on
trouve la plus curieuse et la plus complète
collection des 3 régnes de la nature. Le —
JARDINS ^'^^^^ ^^^ ^^ ^^^^^ ^^^
Jardins. Elle en compte une
beaux Jeudi et le Dimanche après-midi, beaucoup
de curieux et de promeneurs.
centaine. C'est avec une coquetterie féminine
que la municipalité y entretient de frais Entrée principale : PI. Walhubert, près
gazons, de jolis bosquets, des plantes tou- la gare d'Orléans (V. les différentes Portes
jours en fleurs. Les grands arbres contri- sur le plan ci-contre).
buent à la purification de l'air et offrent un Omnibus R. Jenner-Sq. Montholon
:
||
Nous ne donnons des notices que sur les de-Lorette BatignoUes-Jardin des Plantes.
||
et l'étranger par le
luxe des fleurs, la beauté Montparnasse-Pl. de la Bastille PI. Walhu- ||
DAMS PARI3
96 — JARDIN DES PLANTES
au 3o Septemhfe:
commune et une vaste cage métallique, le
matin à 5 h. du soir du i" .Mars
don du matin à du soir du i" Novembre au préau de cette école simiesque elle ren- :
h. 4 h.
I" Mars. ferme une vingtaine de singes qui se pour-
Les jeudi et Dimanche, on peut sans billet voir suivent en des courses folles, qui se livrent
à peu près toutes les curiosités du Jardin des Plan- à mille gambades ou se disputent et se bat-
tes; mais il est préférable de demander un ticket, et tent, au grand plaisir des spectateurs.
le Mardi on peut visiter le Jardin des Plantes tout
entier. Les espèces qui s'acclimatent difficilement,
comme les chimpanzés, sont à l'intérieur, particuliè-
LA MÉNAGERIE Suivre la 2' Allée ment soignés (huile de foie de morue, vin de Bor-
de g. ; consulter notre Plan. deaux, etc.).
DANS PARIS
JARDIN DES PLANTES - 97
Revenir vers la Rotonde, pour visiter bronze d'où l'on domine tout le jardin,
les *Volières des oiseaux multicolores, puis océan de fleurs au printemps, mer de ver-
celles des oiseaux de proie. dure en été. On y a dressé un monument à
En face, le * Pavillon des Reptiles, visi- Daubenton (171Ô-1800), le médecin -natura-
ble tous les jours, de i à 4 h. (avec cartes) liste, collaborateur de Buffon, qui a fait
;
Delahaye(i635),Buffon(i732),
BernardindeSt-Pierre(i792),
et, de nos jours, Chevreul
(i786-i889)etxMilne-Edwards,
le directeur actuel.
On passe devant la
* Faisanderie, la grande
Volière dont les dimensions LE MUSEUM [Clichc Foi Uei Manotei
permettent à des centaines
d'oiseaux aquatiques de vivre en un sem- gigantesques dont le sommet s'écrase contre
blant de liberté, et, devant les Bâtiments la toiture de verre au fond, une jolie grotte
;
qui contenaient autrefois les Collections artificielle d'oii tombe une petite cascade à
d'Anatomie comparée, on peut voir le sque- demi cachée sous de grandes fougères et
lette d'une baleine, ainsi que la reproduc- autres plantes à feuilles de plus d'un mètre
tion de ce mammifère. de long.
Au bout, à la sortie de la Ménagerie, le On sort de la serre pour aller visiter à
* Bassin de I'Otarie, la seule survivante dr. le grand Bâtiment contenant :
fameux Cèdre du Liban, rapporté d'Orient Voir, dans les Galeries des Oiseaux, la
en France, en 1735, par Jussieu. Pris par vcievYexWevise* collection d'Oiseaiix-Moîtches,
les Anglais, Jussieu fut dépouillé de tout, dont quelques-uns sont aussi remarquables
excepté de son cèdre, qu'il cacha dans son pour la grâce de leur forme
et leur petitesse
chapeau. que pQm- i^^ beauté et la richesse de leur
Au haut du Belvédère, Coupole en parure.
DANS PARIS
98 — JARDIN DES PLANTES
DEUXIÈME Les Crustacés et les In- milieu du front, et cent autres monstruosités sem-
blables. Nous somme ici au milieu des phénomènes
ÉTAGE ## sectes. Une merveilleuse
et des laideurs de toutes les anomalies de la nature.
collection de papillons.
taille.
rouge (médecine verte (alimentation), bleue (emploi
,
DANS PARIS
LOUVRE, mUSÉE DU — 99
HHI iqi^e;
IVlUdCC m
U\3I
^^ Londres, la Pinaco-
't'ops, l^ British Muséum querront du naturel et de la vie. Watteau s'y montre-
ra l'étonnant fantaisiste du Gilles et de l'Embarque-
ment pour Cythère Fragonard, Boucher
; et Lancret,
thèque de Vienne, l'Ermitage de St-Péters- les frivoles et caprfcie'ux poètes de la femme et de
bourg, le Vatican à Rome, etc., offrent au leur siècle; GrèHce peindra' d'idéales figures; C/iai'-
visiteur quelques-unes des merveilles de l'art din, dont Diderot a écrit < qu'il était peut-être un
de tous les temps. Il n'en est aucun pourtant des premiers coloristes de la peinture », ira jus-
qui offre plus de variété que le Louvre. La qu'au génie dans le genre familier.
Le xix" s., enfin, que les noms de Prud'Hon, de
peinture, plus qu'en aucun autre, y\ est bril-
David, de Gros et de Ge'rjni ouvrent si brillamment,
lamment représentée. Toutes les Écoles {à atteindra à l'apogée de l'École avec les maîtres de
part l'École Allemande et l'École Anglaise) l'époque romantique Delacroix qui est fougue et
:
sy montrent^ dans le génie de leurs grands couleur. Ingres qui est rythme et contours, puis Gé-
maîtres. Il serait, sans doute, plus facile d'ap- ricault. Decamps. et enfin Ck>rot, Millet, Courbet,
précier chacune d'elles si un classement pré- Regnault, Troyon. qui excellent tour à tour dans le
pa}-sage pittoresque et le genre familier, la peinture
paratoire permettait de voir à la fois toutes
de plein air et le style d'impression. '
PI. du Carrousel, R. de
Rivoli. PI. du Louvre, Q. du
Louvre.
Omnibus:Louvre-Porte
de Versailles. || Louvre-Bel-
leville y Louvre-Lac S-Far-
g-eau II
Morillons-Les Halles
Il
PI. Pigalle-Halle aux Vins
Il
-du- Calvaire - Les
Filles
Ternes PI. des Ternes
||
DANS PARIS
lOO — LOUVRE, MUSEE DU
plus sombres, Franz Hais plein de joie, Ostade plein se détachant sur le fond d'or, est d'un grand
d'humour, cent autres attestent la richesse de la
effet);sans numéro : Paul Delaroche, * la
Hollande et de la Flandre, terres fertiles en artistes.
Les noms de Bonington, de Lawrence, de Cons-
Jeune Martyre.
table, de Raeburn, font regretter que l'École An-
glaise, qui est une des premières par l'élégance et
SALON DES SEPT CHEMINÉES
(salle III). Offre quelques-unes des œuvres
le coloris, ne soit pas mieux représentée ici.
Il en est de même de lÉcole Allemande, les plus caractéristiques de l'École Fran-
dont quelques Holbein, un Durer, des Cranach, font çaise de la fin du xviii' s. et du commence-
apprécier la haute élévation de style, le pathétique ment du XIX'.
des sujets, le faste des. couleurs. A
g., *188, David, les Sabines. Ce ta-
bleau, froid comme un bas-relief, passe pour
ENTRÉE du Musée de Peinture au le chef-d'œuvre de David; 751, *747, Pru-
Pavillon Sully (sous l'horloge). Monter au d'hon, l'Impératrice Joséphine, et la Justice
i" étage, par I'Escalier Henri II, et entrer et la Vengeance poursuivant le crime; *338,
dans la SALLE LA CAZE (salle I). Com- Géricault, le Radeau de la Méduse, mal-
mencer à g., en tournant, pour revenir au heureusement mal conservé, mais que l'in-
même point. —
Contient la magnifique Col- térêt dramatique, les clairs-obscurs, le grou-
lection léguée au Louvre par le D' La Caze pement concentré, présentent comme une
et comprend, outre plusieurs toiles hol- des plus importantes et des plus anciennes
landaises et espagnoles, quelques-unes des œuvres de l'École Romantique. Payé 6000 fr.
oeuvres les plus remarquables de l'École par le Louvre et estimé aujourd'hui plus de
Française du xvii* et du xviii" s. * 105, Char- 100 000 francs; au-dessous et après. Por-
din,Nature morte; 46, Boucher, Vénus chez traits do. Prud'hon, d'Ingres, de Gros; * 522,
Vulcain; 986, Watteau, Assemblée dans un Mme Vigée-Lebrun, portraits de l'artiste et
parc; *1725, Ribera, le Pied-bot (toile som- de 5flX''^ (d'une grande pureté d'expression,
bre, magnifiquement peinte). d'un charme et d'un abandon féminin déli-
A en tournant, 659, Nattier, Por-
g., licieux) Gros, Bonaparte à Arcole; *198,
;
traits de Mlle de Lambesc et du comte de David, portrait du Pape Pie VII; * 202 bis,
Brionne; 471, Lancret, le Gascon puni; *491, David, le Couronnement de Napoléon /"et de
Largillière, Portraits du peintre, de sa l'impératrice Joséphine dans l'église Notre-
femme et de sa fille; **103, Chardin, le Châ- Dame de Paris (contient 100 portraits payé ;
teau de cartes, l'un des principaux tableaux 75000 francs); 343, Géricault, Carabinier;
de l'artiste ** 983, Ant. Watteau, Gilles et
;
* 328 Gérard, Psyché reçoit le premier baiser
les Acteurs de la Comédie Italienne (c'est, de l'Amour; SSS, Gros, Napoléon visitant
avec l'Embarquement pour Cythère (V), Salle les Pestiférés de Jaffa, tableau d'un grand
Daru, l'une des compositions les plus im- effet scénique.
portantes de ce maître) (le D' La Caze l'acheta
Obtint un grand succès au Salon de 1804, où il
65o francs en 1826, à la vente Denon); * 292, fut couvert de couronnes par le public et par les
J.-H. Fragonard, l'Heure du Berger; 548, les autres artistes. Aux côtés de Bonaparte sont les
frères Le Nain, Repas de paysatis; * 376, généraux Berthier et Bessière, Daure, ordonnateur,
Greuze, Tête de jeune fille (d'une pureté Desgenettes, médecin en chef des armées. Au pre-
d'expression idéale); * 115, Chardin, le Pa- mier lan, le chirurgien Masclet, mort de la peste.
nier de raisins; 991, Watteau, Jupiter et
**756, Prud'hon, l'Enlèvement de Psyché,
Antiope.
(Au moment de mettre sous presse, nous dont la grâce poétique et tendre, la finesse
apprenons que les toiles de la collection La exquise de coloris, contrastent avec la Ven-
Caze vont se trouver dispersées dans les diffé- geance et la Justice du panneau d'en face.
rentes salles du Musée et classées selon les En sortant de la Salle III, traverser
Écoles. Les œuvres des peintres Flamands et La SALLE DES BIJOUX antiques
Hollandais, notamment, sont appelées à pren- où se trouvent quelques-unes des merveilles
dre place dans les 44 petits Cabinets qui les plus perfectionnées de l'Orfèvrerie Gréco-
suivent, sur notre Hinéraire, la collection Étrusque, entre autres plusieurs diadèmes
Rubens.) en or et la * Tiare de Shïtapharnès placée
sous une vitrine prés de la fenêtre de dr.
SALLE HENRI II (Salle II). Tableaux
Vitrine du milieu Argenterie pompéienne.
:
DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU — 101
IC2 — LOUVRE, MUSEE DU
ment décorée * plafond d'une grande inten-
: de la Couronne), objets ayant servi au sacre
sitéde coloris et d'un grand emportement des rois de France épée de la fin du xii* s.,
:
4* viTR., dite des Diamants de la Cou- trait de Richelieu de Num. Memling, * Ma-
;
ronne (la plus grande partie en a été ven- riage mystique de Ste Catherine et Donateur
due en 1887). On y voit ** le Régent, le plus
:
avec St Jean-Baptiste ; 1504, Raphaël, St Mi-
beau diamant connu (i36 carats), estimé de chel terrassant le démon, tableau exécuté
12 à i5 millions. A dr., le Mazarin, gros par les élèves de Raphaël, à la fin de sa car-
diamant rose trouvé sur un champ de ba- rière, d'après ses dessins, et envoyé à Fran-
taille par un soldat suisse, qui le vendit çois I" par le pape Léon X. Le Primatice le
I florin à un prêtre; estimé aujourd'hui restaura en i53o; *1713, Murillo, Ste Fa-
6 millions. Entre les deux, un gros * rubis mille; *1592, Le Titien, l'Homme au gant
ayant appartenu à Anne d'Autriche, d'une (portrait d'une saisissante beauté); *1117, le
valeur approximative de 20 millions. Devant, Corrège, Mariage mystique de Ste Cathe-
l'épée militaire de Napoléon I", enrichie rine d'Alexandrie; **1192, Paul Véronèse,
de pierreries d'une valeur de 2 millions. les Noces de Cana, le tableau le plus grand
Au-dessus, fac-similé de la couronne de du Louvre (h. 6 m. 66, larg. 9 m. 90), d'une
Louis XV la couronne de Napoléon /",
\
richesse de coloris, d'une diversité de
imitée de celle de Charlemagne. Enfin la nuances, d'une ampleur ornementale qui
montre donnée par le dey d'Alger à n'appartiennent qu'à cet art vénitien, fas-
I
Louis XIV et, sur le côté g., la châtelaine tueux et large, le plus décoratif de ceux
de Catherine de Médicis, en diamants. qu'a produits l'Italie. A été peint en i5o3
5° viTK. Objets des xvi' et xvir s. *J.-C.
:
pour le couvent de St-Georges (Venise)-;
attaché à la colonne, stat. en jaspe sanguin. enlevé par l'armée d'Italie en 1797, il faillit
en vermeil et émaillé; bas-reliefs; cassette Venise). La plupart des figures sont histo-
d'Anne d'Autriche. riques ;à g. du Christ Charles-Quint,
:
DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU - W^
lier; sur un paysage d'Eden, le divin profil teinte ambrée et d'or; **1709, Murillo (Éc.
de Vierge, animé d'un sourire de ten-
la 'Esp.),l Assomption delà Vierge.
dresse pénétrante, se détache; la tête de La figure de la Vierge est d'un sentiment ado-
Ste Anne et celle de l'Enfant sont les mo- rable un ineffable sourire de béatitude imprègne sa
;
dèles mêmes de celles de la Piété et du physionomie; sa robe, d'un pur bleu céleste, se fond
Charme). L'authenticité de cette œuvre a dans les nues où des groupes de séraphins, en cou-
été souvent mise en doute, un tableau quel- ronne d'étoiles, enveloppent de lumière la mère du
Sauveur. Composition grandiose.
que peu semblable existant à la Royal Aca-
demy de Londres; mais .M. Miintz, dans son 2348, Gérard Dow (Éc. Holl.), la Femme
livre sur Léonard de Vinci, relève dans hydropi.]ue, extraordinaire de fini et de dé-
cette copie de nombreuses différences. tails; *2459, Metsu, Un Militaire recevant
*2715, H. Holbein le Jeune, Érasme de Rot- une jeune datne; * 2587, Ter Borch, Un Mi-
terdam (figure admirable, d'expression) ; litaire offrant des pièces d'or à une jeune
*1986, Jean VanEyck (Éc. Flam.), la Vierge femme meilleur tableau de ce peintre);
(le
aux donateurs (symétrie gothique dans le * 1731, Velasquez (Éc. Esp.), l'Infante Mar-
cadre, raideur presque primitive, rachetées guerite, coloris délicat, d'une incroyable res-
par une finesse d'ensemble extraordinaire source de tons, attribué à Raphaël; *1509,
et par une perspective de fond excellente) ; Apollon et Marsyas, un petit chef-d'œuvre
**2539, Rembrandt, les Pèlerins d'Emmaiis (3g c. sur 29, payé 200000 fr., la structure
(œuvre émouvante et simple d'un grand ca- de l'Apollon est d'une perfection idéale);
ractère de beauté et d'inspiration). *1118, Le Corrège (École Lombarde), An-
**1496, Raphaël, Vierge dite la Belle tiope et Jupiter, toile achetée 26000 fr. par
Jardinière, tableau d'une finesse et d'une Mazarin au banquier Jabach; passa dans
grâce incomparables; peint pendant le se- les collections de Louis XIV; coloris tiède
cond séjour de Raphaël à Florence. et blond, contours vaporeux, une des plus
Passe pour le^plus parfait tableau de ce maitre belles œuvres du Corrège; *1584, Le Ti-
dont s'honore le Louvre. Peut être comparé à la tien (Éc.\'én.),laMise au Tombeau. Encore
Vierge, à peu près semblable, de la galerie des
un chef-d'œuvre: noblesse des visages, am-
Uffizi. à Florence. En comparant ce tableau à celui
pleur des draperies, splendeur sombre des
du S.iint Michel, on voit que tout ce que Raphaël
perd en charme, il le gagne en vigueur dramatique. couleurs. Toile achetée par Jabach 8210 fr.
à la vente de Charles I" et cédée pour la
*1498, Raphaël, la Sainte Famille de même somme à Louis XIV. *2547, Rem-
François I", date de i5i8, signée et datée sur brandt, Pvr trait de femme, réunit toutes les
le liseré du -manteau de la Vierge, œuvre qualités d'opposition, de naturel et de vie
peinte par les élèves de Raphaël dans son qui font de Rembrandt l'un des plus grands
atelier (sans doute Penniet Giulio Romano). maîtres de tous les temps et de toutes les
Ce portrait fut exécuté en i635 pour le prix écoles.
de 100 liv. st. La jeune femme peinte ici se retrouve souvent
Lorsque la collection du comte de Thiers fut dans les tableaux de Rembrandt; c'est la fidèle Hen-
vendue à l'impératrice de Russie, Mme Dubarrv-, se drikje Stoffels, à la fois servante et maîtresse du
prétendant parente des Stuarts. le fit acquérir par le peintre elle succéda à
; Saskia et vécut avec lui
roi, comme portrait de famille, et le lui revendit jusqu'à sa mort.
en 1775 pour 3oooo fr.
**1375, Mantegna, le Calvaire (détails
*1497, Raphaël, la Vierge au voile, poussés jusqu'à la perfection); *2545, Rem-
œuvre de période romaine, entre la
la belle brandt, Portrait d'un jeune Jiomme.
Belle Jardinière et la Ste Famille de Fran-
Entrer (à peu près en face des Noces de Cana)
çois I": lignes admirables, finesse des étof-
dans la
fes, éclat divin de l'expression, le tout d'une
grâce attendrissante et chaste; **1601, SALLE DUCHATEL (Salle V). A g., en
Léonard de Vinci, la Joconde, portrait de entrant: *2026, Memling, la Vierge aux
Mona Lisa, femme de François del Gio- Donateurs; * (attribué à) P. délia Francesca,
condo, chef-d'œuvre inimitable, le plus cé- Vierge (nouvelle acquis., payée i3oooo fr.
lèbre du grand maitre florentin physiono-;
par le Louvre en 1898), Les critiques les plus
mie énigmatique que Léonard s'efforça de autorisés s'accordent à attribuer ce tableau
fixer sur la toile sans pouvoir la rendre à A. Baldovisinetti.
aussi exactement qu'il la voyait. Il travailla Jérôme Bosch, les Damnés (nouvelle
4 ans à ce portrait qu'il n'a jamais regardé acq., tab'eau poignant, d'une horreur in-
comme terminé. Acheté 4000 écus d'or pour tense, très finement peint) de *1357 à 1361, ;
le compte de François l"; ** le Titien, sur le mur de dr., quelques-unes des œuvres
Alphonse de Ferrare et sa maîtresse Laura les mieux choisies de Luini (Bernardino), éc.
de Dianti (écrivain vénitien). L'ensemble est du Vinci. Au fond 422, *Ingres, la Source:
:
d'une élégance exquise, d'une merveilleuse 421, Œdipe exp'Aquant l'énigme (deux œu-
OANS PARIS
LOUVRE, MUSEE DU — I05
Entre la Salle Duchàtel et l'escalier Daru se tristesse infinie ». (J.-K. Huysmans.) *1322,
trouve la Satie de Vente des Photographies. leGhirlandajo, Port, d'un vieillard et d'un
Revenir au Salon Carré et entrer, àdr., dans la enfant, un miracle de fraîcheur, d'opposi-
Grande Galerie; mais, avant de. la visiter, entrer tions et de grâce. ** L'Angelico, le Cou-
dans la i" salle à dr. où sont les Primitifs Italiens ronnement de la Vierge (œuvre somp-
{\\' et XVI* s.).
tueuse et fine, toute d'or et de rayons,
SALLE DES PRIMITIFS (Salle VU). comme peinte à travers une vision céleste ;
Cette salle réunit quelques-uns des tableaux les une merveille de symbolisme). *1295, *1296,
plus curieux des peintres précurseurs de la Renais- Sandro Botticelli, la Madone du Magnifi-
sance, du xiV^ au commencement du xvi". Écoles de
cat (un tableau semblable est aux Uffizi); la
Florence, de Sienne, de l'Ombrie, de Bologne, de
Vierge, l'Enfant Jésus et St Jean, chef-
Venise, Piémontaise, Génoise et Napolitaine.
d'œuvre de perfection linéaire et d'expres-
Le visiteur doit traverser rapidement la sion angélique.
'
début deTÉc. Florentine au xvi's. « Le saint * 1506,- école de Raphaël, Port, d'un jeune
est représenté au milieu des horribles ro- homme (tête charmante d'adolescent, long-
chers de la Vérina. dans un paysage plein temps désignée comme le portrait de l'ar-
d'arbres et de pierres, une innovation à tiste); *1505, Raphaël, Port, de Balthazar
cette époque (V.\s.\ri). 1260, Cimabué, la
»
Castiglione (couleurs sombres, tête intelli-
Vierge aux Anges (début de la peinture re- gente et franche); * 1507, école de Raphaël,
ligieuse, fond d'or, xiii' s.). Port, de Jeanne d'Aragon, d'une perfection
En revenant *1567, Le Pérugin (Pietro
:
admirable de traits, d'une opulence de car-
Vanucci dit). Combat de l'Amour et de la nation exquise, un type idéal d'élégance et
Chasteté (belle toile allégorique suggérée '
de charme.
par Isabelle d'Esté, duchesse de Mantoue, à A g. en recommençant *1599, Léon, de
:
qui elle appartint). Pris en i63o, au sac de Vinci, la Vierge aux rochers (œuvre pous-
Mantoue, avec deux des Mantegna (i375 et sée au noir, mais d'une grande beauté; son
iS/ô) ci-après, acquis par Richelieu. *1566, authenticité a été mise en doute. Un tableau
du même, St Sébastien, véritable chef-d'œu- semblable existe à la National Gallery, à
vre de structure corporelle, a été acquis Londres, « mais, dit M. Mïintz, abstraction
récemment pour iSoooo fr.); *1375, *1374, faite des retouches et des embus, le tableau
*1376, d'Andréa Mantegna, le Parnasse; la du Louvre est de ceux où le génie du maî-
Vierge de la Victoire, tableau votif peint tre éclate avec le plus de force »); * 1597, du
pour François de Gonzague, le personnage même, St Jean-Baptiste, d'une grande res-
agenouillé au i"plan, la Sagesse victorieuse semblance avec le * 1602, Bacchus du même
des Vices, avec le Calvaire, du Salon Carré, maître (tous deux, par l'énigme de leur re-
œuvres capitales de ce peintre, l'un des meil- gard et la grâce de leur personne, caracté-
leurs du XV' s., des plus profonds et des plus ristiques du génie de l'artiste); ** 1605, du
savants. même, Lucrezia Crivelli, dite la Belle Fer-
Dans le Parnasse principalement triomphe au ronnière, qui doit son nom au joyau qui
milieu d'un décor éclatant le Panthéon mythologi- orne son front elle était la maîtresse de
;
DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU — I07
bre et puissante, d'une énergique gran- Van Dyck, Charles I", d'Angleterre (un des
deur); 1480, 1478, du même. Paysage, Ap- chefs-d'œuvre de ce peintre aristocratique
parition de l'ombre de Samuel à Saiil; 1166, qui trouva un sujet digne de lui dans la fi-
Le Dominiquin, le Triomphe de l'Amour. gure si noble et si mélancolique de son
A g. (suite), Éc. Espagnole. Après avoir royal modèle).
passé la fenêtre, *Murillo, ^e Jeune Men- *1968, les Enfants de Charles I", et ce
diant (chef-d'œuvre de vérité et de vie, d'un chef-d'œuvre *1975, le Duc de Richmond
:
réalisme puissant, acheté par Louis XVI, (d'une belle élégance, d'une prestance dé-
2400 livres); *1732, Velazquez, Philippe IV daigneuse et coquette, d'une grande beauté
d'Espagne (beau portrait en pied, av^ec de maintien et de coloris).
un chien, d'un coloris superbe); 1734, Viennent ensuite les 14 petits Cabinets,
attribué à Velazquez, Réunion de i3 por- dans lesquels seront réparties les meilleures
traits; *1723, 1721, Ribera, l'Adoration toiles des Écoles Hollandaise et Flamande. Le
des Bergers (tonalités sombres, physiono- visiteur y retrouvera beaucoup d'oeuvres pro-
mies énergiques, beauté de l'ensemble) ; venant de la collection La Caze et de la
**1710, Murillo, la Naissance de la Vierge Grande Galerie : les Rembrandt notam- ,
gis et, partout, le revêt de clarté; 1739, Zur- d'homme, et Bethsabée ou Femme au bain
baran, Funérailles d'un évêque; 1704, Goya, (d'un clair-obscur magnifique), provenant
Port, d'ambassadeur. tous deux de la collection La Caze; * 2553,
Travée C. (Primitifs Français des xv* Portrait de l'artiste en 1684 ; *2554, Port,
et XVI' s.). de l'artiste en /6J7 ; *2530, St Mathieu
A dr., 1013, École de Fontainebleau du (figure de vieillard majestueuse et sombre,
xv -.Diane nue (svelte et élégante); *155, d.'unegrandeur de prophète) *2540, Philo-
;
Jean Cousin, le Jugement dernier, un des sophe en méditation (une des merveilles de
deux seuls tableaux qu'on possède de cet clair-obscur du grand artiste) *2557, le
;
artiste, d'un mélange extraordinaire de Bon Samaritain (poignant comme une page
groupes, d'une conception analogue à celle de la Bible) * le Bœuf écorché (nature
;
que Michel-Ange apporta dans le même morte puissante et d'un coloris vif).
sujet. La plupart de ces chefs-d'œuvre pro-
A g. 127, Clouet (attribué a), Port, de
:
viennent de la Grande Galerie, d'où l'on a
François I" (d'un dessin rudimentaire, mais également extrait pour les répartir dans
massif; coloris riche et lourd); 304 bis, N. différentes salles {leur place n'est pas encore
Froment, Port, du roi René et de sa femme; désignée au moment oie nous mettons sous
998, École française du xv', le Christ des- presse) :
DANS PARIS
108 — LOUVRE, MUSÉE DU
de Délit, la Dentellière; *2495, Van Ostade, la Fa- (xviif s.) dit « Le Maître de la Mort de
mille du peintre (tableau d'intérieur d"un beau clair Marie ., 2738, St François, le Christ des-
obscur, d'un charme accueillant et rustique); 2498, cendu de la Croix, la Cène.
du même, Intérieur d'une chaumière (d'une patine
blonde et or admirable) * 2561, J. Van Ruysdael, le
; SALLE XI [Éc. Anglaise). De bons pay-
meilleur paj-sagiste du temps. Entrée d'un bois (au sages de Constable, deux peintures et un
coloris poussé au noir, mais d'une intense vision de
dessin de Lawrence, des vues de Bonnington,
nature) * 2414 et 2415, de Hooch. Intérieur hollan-
:
*2558, Ruysdael. Une Tempête sur les bords des la Châtre; *310, Claude Lorrain, l'ue d'un
digues de la Hollande (composition dramatique) ;
port, effet de soleil levant; 732, Poussin, le
'^2404, Hobbema. le Moulin à eau (puissante étude Triomphe de Flore; 5o5, Lebrun, Madeleine
de la nature villageoise, comparable aux meilleurs (peut-être le portrait de Mlle de la \'allière,
de Ruysdael, l'émule d'Hobbema). maîtresse de Louis XIV); *781, Rigaud,
Revenir sur ses pas dans la Grande Louis XI\', siaperbe portrait; 711, 705,
Galerie jusqu a la travée D et entrer par la Poussin, le Jugement de Salomon ;*73i,dn
porte à gauche. même, les Bergers d'Arcadie {aucune œuvre
de ce maître ne donne une aussi belle im-
PETITES SALLES (Louvre de Napo- pression du rythme des lignes, de l'entente
léon
III) SALLE IX. — Sur les
: deux murs des figures, de la savante harmonie de l'en-
de g.:*2029 (sans n°) deux beaux Matsys le :
semble); *C1. Lorrain, le Débarquement de
Banquier et sa femme (dont nous donnons Cléopâlre à Tarse; 512, Lebrun, Alexandre
une gravure) et un David et Bethsatée. et Porus; 739, 721, 727, 738, Poussin,
Dans la même salle, en face du précé- l'Hiver ou le Déluge, St Jean baptisant le
dent, *1957, att. à Gér. David, les Noces de peuple, Mars et Vénus, l'Automne ou la
Cana. Grappe de la Terre promise (un poème de
{Au moment où nous mettons sous tons clairs dans le cadre d'une idvlle bi-
presse, les tableaux de cette salle apparte- blique); 977, Vouet, la Richesse; 729, 737,
nant aux Écoles Flamande et Hollandaise se 736, Bacchanale, l'Été ou Ruth et Booz, le
trouvent compris dans l'aménagement des Printemps ou le Paradis terrestre.
14 petits cabinets ci-dessus.) Entre les deux portes 555, Lesueur,
:
Salutation angélique.
SALLE X {Éc. Allemande). Kg. d'Holbe^n :
DANS PARIS
LOUVFiE, MUSÉE DU - 109
Brun avec sa tille, par elle-même (à peu vreuils, toile calme et simple, fraîche de
près semblable à celui du Salon des Sept Che- verdure et qui contraste avec le n* 145, du
minées.); *147, G. COURBET, l'Homme à la. même, * Combat de cerfs; 156, Couture.
ceinture de cuir (portrait de l'artiste, res- *les Romains de la Décadence (d'un agence-
semble à un Rembrandt); en tournant, 1148, ment décoratif à la Véronèse. mais d'un co-
le Guerchin (Barbieri) par lui-même; *2552, loris plus éteint); 615, Marilhat, Ruines
un admir.v 1j portrait de Rembrandt par (étude sincère d'un paysage d'Orient); *418,
lui-même (il porte \xnc chaîne au cou); *214, Ingres, Portrait de Cherubini; *417, du
DELACROIX, par lui-même. même, gde composition Homère déifié
(toile hiératique et noble, quf rappelle la
SALLE DARU(SalleXVI).Adr. :180,Coy-
Persée délivrant Andromède ; 170, du fresque; chaque figure est un modèle de
pel,
lignes harmonieuses; a le calme tranquille
mcme, Esther devant Assuérus ; 34:, Boucher,
Sujet pastoral; 798, 808, Hubert Robert, la
de la beauté antique); du même, Portrait
de M. Berlin (contraste avec le précédent
Maison carrée, les Arènes et la Tour Magne,
à Nîmes, Ruines d'un temple; 900, Ch. Van
par la vigueur des tons); *138, Corot, Une
Loo, Port, de Marie Leczinska 30, Boucher,
:
Matinée (paysage idyllique, transparent et
pur, digne des poèmes de Virgile); *889,
Diane au tain; *99, Chardin, la Pour-
voyeuse (scène de genre, peinte avec une
Troyon, Bœufs se rendant au labour (œuvre
vigoureuse et ferme de ce peintre, avec
sensibilité admirable de tons) 666, 671, Ou-
;
DANS PARIS
LOUVRE, mUSÉE DU III
Après l'Escalier, Vestibule des bronzes Vinci, Holbein, Titien, Poussin, Michel-
antiques. A dr., Salle des Bronzes anti- Ange et surtout de beaux croquis de
ques Grille en fer ouvré du château de
:
Raphaël; de ce dernier, également, un auto-
Maisons. graphe. Cette salle n'est ouverte au public
que dans la semaine, de 2 h. à 4 ou à 5 h.
DESSINS. 14 salles se suivant, et dont
nous n'indiquons ici que les plus impor-
SALLE VI. Adr., petite Porte et petit
Escalier (sans inscriptions); derrière l'esc.
tantes.
Salle XVII des Dessins (Arch.) montant au
SALLE II. Asur une table mosaïque,
dr., Musée de la Marine.
à la France par la ville
coffret ciselé offert Monter par cet Escalier pour redescen-
de St-Pétersbourg, avec cette inscription : dre par l'Escalier Henri IV, qui se trouve un
St-Pétersbourg à la Nation amie. *Léonard peu plus loin, à deux pas de l'Escalier Hen-
de Vinci, un admirable dessin Femme de : ri II, par où l'on peut sortir.
profil, et d'autres croquis de l'École de ce
grand maître. Ouvert à
MUSÉE DE ^2'
sauf
e'^^^"^).
Dimanche pendant
11 h.,
DANS PARIS
112 LOUVRE, MUSEE DU
*^^^^-^.f
?;
^^«d^"
dhabitations.
douze dieux de l'Olympe et les signes du
Zodiaque groupes en marbre de Paros.
GRAPHIQUE mm
fîRAPHIOUP (^L^
Q^^jgjg exotiques.
;
dépend du Musée de la Marine. Elle est Apollon, aux Nymphes et aux Grâces :
dieu n'était en quelque sorte qu'un svmbole d'une Minotaure et Nymphe assise sur un rocher,
des énergies ou des beautés de l'homme, donnait métopes provenant du temple de Jupiter à
toute latitude à la Statuaire. Jamais art ne fut plus
Olympie (450 av. J.-C).
beau, plus noble, plus pur, et quand on se trouve
au Musée des Antiques, devant cette population de
Devant les fenêtres, sous verre Une :
marbres aux attitudes r.vthmées, aux formes élé- tête d'Apollon, d'après un original du V s.
gantes et correctes, parmi ces corps inaltérables qui et * Une té te virile archaïque du vi" s. av. J.-C.
semblent n'avoir jamais connu la fatigue, la douleur Fenêtre du côté de la Cour à g. frag- :
et la maladie, on éprouve une sensation de sérénité ments portant des inscriptions athéniennes ;
lumineuse et de bonheur tranquille; on oublie la
une *Niobide, ou pleureuse, aux belles dra-
laideur et l'agitation modernes. »
D'une station au milieu de tant de travaux d'un
peries; vases funéraires ornés.
autre âge et de tant de chefs-d'œuvre de ces siècles Entrer dans le Corridor de Pan on :
antiques, < on garde dans l'œil l'éblouissement de la aperçoit au fond à la suite de plusieurs au-
beauté suprême ". tres salles, la Vénus de Milo, qui se détache,
toute blanche, sur un fond rouge.
En haut de l'Escalier Daru s'élève, sur
un socle monumental en forme de galère :
SALLE DU SARCOPHAGE DE MÉ-
**la Victoire de Samothrace (année 3o5 DÉE. A dr. 282,* Sarcophage où est repré-
:
av. J.-C), attribuée à l'École de Rhodes et sentée la vengeance de Médée, qui tua elle-
érigée en l'honneur d'une victoire navale de même les enfants de Jason et les siens; 287,
Démétrius Poliorcète, merveille de la scul- * les Trois Grâces, avec des têtes qu'on
pture grecque, presque égale à la Vénus de croirait modernes.
Milo.
SALLE DE L'HERMAPHRODITE DE
Cette statue d'une si fière allure et où la vie
déborde avec tant de puissance, demeure un chef-
VELLETRI. g., dans l'embrasure de la
A.
d'œuvre dans le style majestueux: les draperies sont fenêtre n° 375, l'Hermaphrodite (élégance
*
inimitables; le port du corps audacieux et libre bon- des formes; expression féminine de la tête).
dit en avant; la déesse, suppose-t-on, donnait avec
* Jeune Satyre et satyresse en marbre de
une trompette le signal du combat. — A g., dans Paros.
des vitrines des fragments d'ailes de la Victoire et
:
des débris de la galère sur laquelle elle repose. A SALLE DU SARCOPHAGE D'ADOf^DS.
côté, une reproduction de la Victoire de Brescia. A dr. Bacchus Jeune (le dieu du vin est cou-
:
DANS I^ÂRId
LOUVRE. MUSÉE DU 113
114 — LOUVRE, MUSÉE DU
SALLE DE LA VÉNUS DE IVIILO.**Vé- SALLE DU HÉROS COMBATTANT.
nus de Milo, marbre de Paros en deu.^ blocs, Au milieu : Gladiateur Borghèse ou le
* le
d'une mer au repos. Le front se découpe sous leurs d'après Praxitèle d'Athènes, l'auteur de
bandelettes ni trop haut ni trop bas, mais tel que Y Aphrodite de Cnide, le plus grand statuaire
Ion peut concevoir le siège d'une pensée divine, grec après Phidias (iv* s. av. J.-G.); chef-
unique, immuable. Les yeux s'enfoncent sous l'ar-
d'œuvre du genre gracieux que rehausse
cade profonde des sourcils; elle les recouvre de son
ombre, elle les frappe de cette sublime cécité des une délicate expression pudique.
dieux, dont le regard, aveugle au monde extérieur, A g. *Le Centaure Borghèse, dompté par
retire en lui sa lumière et la répand sur tous les le génie de Bacchus,â'\xx\Q expression poi-
points de leur être. Le nez se rattache au front par gnante et douloureuse.
un trait droit et pur qui est la ligne même de la
beauté. La bouche, entrouverte, creusée aux angles,
A dr. Marsyas attaché à un arbre pour
être écorché vif (après avoir été vaincu par
animée par le clair-obscur que projette sur elle la
lèvre supérieure, exhale le souffle ininterrompu des Apollon dans le combat des iVIuses, il fut lié
vies immortelles. » à l'arbre et livré au supplice, chef-d'œuvre
de vérité anatomique) Cupidon en Hercule;
;
Cette Statue a été découverte, en 1820,
dans un souterrain de l'île de Milo, par un
Mercure.
paysan, à qui le gouvernement français la Avant d'entrer dans la salle suivante :
paya 6000 fr.; elle n'a pas de valeur apprécia- 578, Antinoiis ou dieu de la jeunesse, repré-
senté ici par le favori d'Adrien, empereur
ble le Louvre a cependant décliné une offre
;
;
Victoire, mené par la Paix et l'Abondance Rome, et la Louve qui les allaite; cette œu-
;
vre est en marbre d'un seul bloc. Derrière,
les quatre grands Fleuves Italiens figurent
quatre Atlantes ou porteurs provenant du
sur les côtés.
Théâtre de Bacchus, à Athènes.
SALLE DE LA PALLAS DE VELLE- Rentrer dans la Salle Grecque, et pren-
TRI. Au milieu 316,Cpatère aux Masques
: :
dre à g. dans la Rotonde pour visiter les
*Le Génie du repos éternel (figure d'une ad- Salles Romaines.
mirable méditation, beau geste des bras);
SALLE DE MÉCÈNE. A g., OU Salle
436, Buste d'Alexandre le Grand, probable-
romaine. Beau plafond par Meynier repré-
ment d'après Lysippe; *137, Vénus d'Arles sentant la Terre recevant d'Adrien et de
:
Venus Genitrix (un véritable chef-d'œu- et des lettres à Rome, le conseiller d'Auguste,
vre de draperies, les plis étroitement moulés toute en marbre pentélique.
au corps, en laissant deviner les contours). Au milieu Fontaine antique. Avant d'en-
:
Contre le mur de dr.. Sarcophage avec le trer dans la salle suivante, à dr. et à. g. Deux-
chasseur Actéon changé en cerf; * P allas de masques de Méduse.
Velletri, reproduction romaine d'un original
grec en bronze du v" s. av. J.-C. (« la cheve- SALLE DES SAISONS, ainsi nommée
lure encadre une figure ravissante »); Polym- des peintures de Romanelli qui représentent,
nie, statue dont le haut est moderne devant, ; outre divers sujets mythologiques, les Sai-
le Sarcophage des Muses. sons de l'année. Au milieu, Julien l'Apostat,
A l'entrée de la Salle suivante, 522, empereur qui fit bâtir, à Paris, le palais des
Atçilanle. Thermes, Au mur de dr. grand bas-relief
DANS PADIS
LOUVRE, MUSÉE DU — 115
sale de *Lucile, épouse de Lucius Verus, nerve assise, drapée de porphyre et le vi-
trouvée à Carthage; cette tête dut apparte- sage doré un buste de Diane, de marbre
;
Rangée du milieu, en partant du buste d'Octa- Joueur de Disque); Bacchus; Vase (coll.
vie 1209, la Ville de Rome, buste colossal avec un
:
Borghèse).
casque sur lequel on voit Romulus et Rémus allaités
Près de l'entrée Cheminée, œuvre de
:
DANS PARIS
116 — LOUVRE, MUSEE DU
S C U LPTU R E Les' deux Musées de Sculp- 228 * Diane, de Jean Goujon (une merveille
A|ki#-«ipi»|up pTp ttiredu Moyen Age et de la
f\s%\^tc.tMnc. t I
ji^n^^issance et de Sculpture
de grâce svelte et élégante, le chef-d. de
ce grand statuaire). A g., en face des croi-
MODERNE WW Moderne demandent a être
sées, 101 * Cheminée du château de Villeroy,
vus successivement. On
s'apercevra ainsi que la Sta-
tuaire du xvn', du xvni' et du xix*" s. ne se trouve être par Germain Pilon, surmontée d\i Buste de
que la conséquence logique de celle des âges qui l'ont Heni-i II, amibné à Jean Goujon. Du même,
précédée. Il y a encore da Michel-.Vnge dans Puget, * Groupe des Trois Vertus ttiéologales ou
et la Diane de Jean Goujon n'est pas sans annoncer des Trois Grâces, destinées à porter une
celle que Houdon taillera, deux siècles plus tard, dans
urne dorée (la coquetterie française, unie à
une pose dilTérente.
Le premier de ces Musées vaut surtout par les la grandeur antique ont pu seules pro-
œuvres svelles, capricieuses et fines de l'époque duire ce chef-d'œuvre, le plus pur de Ger-
du xvi" s. Jean Goujon et Germain Pilon y brillent main Pilon).
notamment. Mais deux des merveilles par quoi il A la suite, Salle de Michel-Colombe
nous est permis de nous figurer plus fidèlement
l'éclat de la Renaissance italienne, ce sont ces
(III), Moyen Age (II), SALLE D>ANDRÉ
Esclaves de .Michel-Ange destinés au tombeau de
BEAUNEVEU Pierres
(I). tumulaires,
Jules II et qui donnent bien une idée de ce colossal bas-reliefs et statues de bois et de pierre du
artiste qui loucha à tous les genres avec un génie et XII"au xvi' s. * Saint Georges, gr. bas-re-
une force qu'aucun maitre encore n'a pu dépasser. liefen marbre, par Michel Colombe, au fond
Il nest point de Musée ou il soit permis d'ap- de la Salle Beauneveu ** Monument de Phi-
;
SALLE VII ou DES Della Robblv. Au vox (Charles-Antoine, 1640-1720): vaut sur-
centre St Christophe, bois peint et doré,
||
tout par la beauté allégorique des grandes
par Vecchietta Lorenzo (1412-1480). En face, figures.
le Christ au Jardin des Oliviers, retable
terre cuite émaillée, attribuée à Giovanni
:
SALLE DE COYSEVOX (à g. de )a pré-
cédente). A g., *555 Coysevox, Nymphe à la
della Robbia (xv' s.). A g., la Vierge et l'En-
coquille. Au fond, à dr., Orphée, de Fran-
fant Jésus, terre cuite émaillée (atelier de
cheville (1546).
della Robbia). Nombreu.x bas-reliefs et sta-
tuette du XV' s. SALLE DES COUSTOU (à dr. de la
S-\LLE Puget). Au milieu, * statue ^'Adonis
SALLE XXXVIII, dite Salle Italienne,
se reposant après la chasse, de Coustou. A
des Antiquités Grecques et Romaines (^n/i-
g., 484-483, Allegrain, Vénus et Diane au
quités chrétiennes, Musée des Monuments
bain. Entre les fenêtres, un Mercure, de
français). Au milieu, Sarcophage de St
Pigalle.
Drausin.
A g., SALLE DE MICHEL-ANGE SALLE DE HOUDON. Au milieu, ''Diane,
(V), * Porte en marbre du Palais Stanga statue de bronze de Houdon (cambrure élé-
de Crémone (fin du xV s.); **379, les Es- gante, finesse des formes, élancement ravis-
claves enchaînés, de Michel-Ange, de cha- sant de tout le corps). A dr.. Psyché, par
que côté de la porte (ce sont deux oeuvres Pajou (1790-1803) 508, Amour, de Bouchar-
;
sublimes de force domptée et de révolte don (ravissante statue d'enfant) des bustes ;
DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU — 117
I^^^Hj
118 — LOUVRE, MUSEE DU
terminé par Rude, r* fenêtre de dr., 817, postérieurement par pasteur Aponi,
le roi
Zéphire et Psyché, par J. Ruxtiel (1775-1837). le roi Menephtah Hotephima (xix* Dyn.) et
2' fenêtre de Canova (1757-1822) * l'Amour : le roi Seshonk I" (xxii' Dyn.). Trouvé à
et Psyché avec le Papillon ; l'Amour et Psy- Tanis. A sa g., A 18, 2 pieds (sur socle) d'une
ché s'embrassant (œuvre d'une suavité idéale Statue colossale d'un roi de la xn' ou xui'
et d'une perfection pure) * groupes de Clo- ;
Dyn. et, A 19, tête royale colossale.
dion.
SALLE II. Au fond, Escalier condui-
SALLE DE RUDE (suite du xix* s.). Au sant aux Antiquités Égyptiennes du i" et.
milieu, **531, Carpeaux (1837-1875), les Sur le 1" palier de cet escal., 721, S/a/«e en
Quatre Parties du Monde soutenant laSphère, albâtre « d'une remarquable beauté, apparte-
modèle du groupe de la Fontaine de l'Obser- nant réellement à Ramsès II, le Pharaon
vatoire. A g-.,** la Danse, du même, modèle contemporain de Moïse » (la partie supé-
original en plâtre du groupe sculpté sur la rieure est une restauration moderne). La
façade de l'Opéra (oeuvre pleine de vie et de légende royale de Ramsès II orne les deux
jeunesse, où brillent toutes les qualités per- côtés des jambes et le dos du siège.
sonnelles de ce grand maître) ; 800, Thésée Entrer dans le Musée des Antiquités
combattant Minotaure, de Ramey(Étienne-
le Égyptiennes du i" étage (5 salles, dans l'or-
Jules) (1796-1852); 746, la Prière, par Ja- dre suivant, jusqu'à la Salle dés Colonnes).
ie5% et des groupes d'animaux de Barye SALLE V, dite des Monuments relatifs à
d'une grande force d'exécution et d'une laVie Civile. Riches vitrines de tissus, de pa-
puissance musculaire tout antique. pyrus et de bijoux. Statues.
Au fond, en face de l'entrée * 814, de :
Rude (François, 1784-1855), Napoléon Réveil- SALLE IV, dite Salle Historique (piaf, de
lant à l'immortalité, modèle original en Gros). Armoire à g. de la cheminée Osiris, :
d'Angers (i 788-1856). A sa dr., devant la fe- SALLE III, dite Funéraire. *Beau pla-
nêtre, 812, Jeanne d'Arc de Rude; 772,
fond d'Abel de Pujol l'Egypte sauvée par
:
à becs d'oiseaux, les sphinx millénaires, veillent les Gros). Sarcophages égyptiens. Au milieu,
sarcophages où dormirent les momies, dans leurs 681 la statue de Nesahor (xxvi* Dyn.). A g.,
linceuls de bandelettes. entrée du Musée Campana.
Aucun musée n'est plus riche que celui-ci en
découvertes et en collections. Des papyrus peints MUSÉE DE LA CÉRA- (4 Salles).
d'hiéroglyphes y disent l'histoire des dynasties et
des épaves de monuments y laissent deviner la
MIQUE ANTIQUE ##§) Offre quel-
ques échan-
grandeur d'une civilisation splendide et capricieuse.
tillons lesplus anciens de la Céramique
Plus loin, le .Musée Assyrien, avec ses gigan-
tesques tigres à visages d'hommes, ses débris de
Grecque et Italiote terres cuites, vases
:
monuments ninivitcs, ses bas-reliefs conservés, peints d'attributs mythologiques, des figu-
oppose au précédent la grandeur de ses conceptions rines funéraires, et surtout des ** terres
architecturales et religieuses. cuites de Tanagra, dont quelques-unes sont
Le visiteur les verra avec intérêt et pourra de véritables chefs-d'œuvre de coloris et de
comparer utilement leurs richesses avec celles, si
drapé.
distinctes, des Musées d'Antiquités Grecques et
Romaines. Au bout de cette Galerie, on entre dans
la Salle des Sept-Cheminées (peinture) passer ;
chrétienne. Au milieu. Tombeau de Séti I" poque Étrusque et du style Ionien. A l'extré-
(xix* Dyn.), Thèbes. A sa dr., A 24, Colosse mité, des *Peintures murales de Pompéi et
en grès représentant Séti II (xix' Dyn.). Au d'Herculanum, des Fresques et des Verres
fond, gra.nd Sphinx (Ancien Empire), usurpé antiques.
L DANS PARIS
LOUVRE, PAL.AIS DU IS9
DANS PARIS
I20 — LOUVRE, PALAIS Oii
La Colonnade donne, d'un côté sur la Quand on entre par la porte s'ouvrant
Seine et le Jardin de l'Infante, de l'autre sur leBd St-Michel, en face du Jet d'eau et
sur la PI. St-Germain-l'Auxerrois. dela rue Soufflot (Panthéon), on remarque
La Colonnade, commencée en i665 et tout d'abord, dans la deuxième pelouse, à
achevée en 1O70, a imniôrlalisé le nom de g., le gracieux monument, tout blanc, du
l'architecte-méd-cin Claude Perrault. poète Leconte de Lisle (1818-1894); un peu
Puissance et simplicité de lignes, aspect plus en arrière, le Kiosque de la Musique.
majestueux de l'ensemble, voilà ce qui Prendre, àdr., le chemin longeant la
frappe et enchante dans ce superbe monu- etvoir,àg.,la*Fontaine de Médicis.
grille,
ment classique. Depuis, l'admiration s'en Polyphème, du haut de son rocher, va écra-
ser Acis et Galatée, qu'il a
surpris oublieux de tout.
La deuxième allée, tou-
jours à dr., dans la direction
de lOdéon, passe devant le
monument à Théodore de
Banville (i823-i8gi), poète
gracieux et railleur des tra-
I vers de la société parisienne.
Tourner à g., dans l'allée
!
qui borde une petite mare.
j
Monument élevé par la jeu-
j
nesse àHenryMurger(I^322-
j
iSôi), qui fut dans ses li-
vres {Scènes de la vie de
Bohème), le conteur attendri
ou joyeux de la vie des étu-
COLONN'^DE DU LOUVRE I diants et des jeunes artistes
I
*-
pauvret du Quartier Latin.
estun péli refroidie, mais la Colonnade du Toute cette tranquille partie du Jardin — le
Louvre n'en est pas moins une des mer- coin des poètes, comme on —
l'appelle a sa physio-
veillesde Paris et la manifestation la plus nomie particulière, avec sa petite mare où barbo-
tent des canards, sa fontaine, ses allées sinueuses. Le
Iiellede l'Architecture française au xvir s. grand banc, entre la fontaine et la mare, est souvent
Napoléon I" et Napoléon III voulurent occupé, de l'un des bouts à l'autre, l'après-midi, par
avoir .la gloire de terminer le Palais du une foule de gens qui presque tous lisent, soit un
Louvre. Sous Napoléon III, les Tuileries journal, soit un livre.
furent réunies au Louvre parunegalerieqLii
Suivre la grande allée, qui, du côté
a été incendiée avec le Château en 1871.
des terrasses, conduit devant la façade du
Palais, construit sur le modèle du Palais
Pitti, à Flo-rence.
fleurs et d'euCints, le Luxembourg, est le Des deux côtés s'élèvent des terrasses
plus beau jardin de lu rive gauche. Situé en bordées d'une galerie de pierre et décorée
plein Quartier Latin, il est aussi le lieu de d'une vingtaine de Statues des Reines et des
rendez-vous de la jeunesse des Écoles, sur- femmes illustres de la France.
tout les jours de Musique militaire. Longer la façade du Palais et prendre à
g. l'allée qui biorde un petit Jardin réservé,
Bd St-Michel, R. de Médicis, de Vau- dépendance de la présidence du Sénat- (Pe-
girard, du Luxembourg
et Auguste-Comte. /// Luxembourg). Dans cette allée se trouve
Omnibus Montmartre-Place St-Jacques
: 'j
le*monument du peintre Delacroix (1798-
Carrefour des Feuillantines-Place Clichy |] i8j3), par Dalou.
Grenelle-Bastille. Tramways Montrouge- :
En
souv^enir des luttes supportées par
Gare de l'Est Ivry-les-llalles.
1|
Temps apporte la gloire à Dela-
l'artiste, le
Ouvert dès le matin. Ferm::ture annon- croix. Le Génie des Arts applaudit. Plus
DANS PARiS
LUXEMBOURG, JARDIN DU - 121
paume, appartien-
etc.
nent à l'École
Du même des
côté, plus Mines.
rapproché Les Serres
du centre du dépendant
jardin, est aussi du jar-
din contien-
installé un
Théâtre nent plus de
de
MONUMENT D'EUG. DELACROIX Guignol. A 25 000 plan- MONUMENT DE WATTEAU
l'extrémité de tes. Pour les
DANS PARIS _
122 — LUXEMBOURG. JARDIN DU
A
voir dans le voisinage immédiat : Agar, par Sicard; Bailly, par Aube. A g.
VOtservatoire, à l'extrémilé de l'avenue du i'n Vautour sur une tête de sphinx, par
même nom; en redescendant, à dr., l'Église Gain; Chien blessé, par Frémiet; Héro et
du \'jil-de-Grdce: à g., Y École de Pharma- Léandre, par Caso; Vase orné d'une guir-
cie (pour visiter, s'adresser au Concierge, lande que soutiennent des enfants, par
pourboire); VÉcole coloniale ; au 70, R. de Dalou. Sur les degrés de l'escalier à dr.. :
PeilTituII-erj
i
«rtvifn.
tient les ossements des victimes
des massacres de 1792 à dr., l1:
'~' ;
'--^ [
^,^
en pâte de verre
Histoire de l'Eau,
:
Courcelles || Grenelle-Bastille ||
Tramways : letirs, bas-reliefs, et la Glèbe, de Constantin
Montrouge-Gare de l'Est i|
Porte divry-les M.;unier. Gallia, buste par Moreau-Vau-
Halles. thter, sculpteur, et Falize, orfèvre. *Danatde,
Ouvert t. 1. j., excepté les Lundis et les par Rodin. Curieuse étude de dos. Léda,
DANS ^ARis
LUXEMBOURG, MUSÉE DU — 123
JEANNE D'ARC, Dar Clupil. bAiM jr^N, par Lampt. uh,M&,.uARDAM le secret de la tomi
par Saint-Marceaiix
la vigoureuse statuette d'un Cavalier arabe, Laurens, un des meilleurs peintres des chro-
par J. Dampt. —
Derrière La Lecture, de
:
niques de l'histoire. *Portrait de Dame, par
Chatrousse. Le Souvenir, de Mercié. Le Meissonier. Au-dessus Caïn, par Cormon
: :
*Bustede J.-P.Laurens, par Rodin. Martyre, grande composition qui représente la mar-
statue en bois par Bloch. La Désespérance, che errante de la famille maudite et expiant
par Captier. La Jeune Fille de Mégare, de le meurtre. Lever de Lune, par Harpignies.
Em. Barrias. Buste de Négresse, par Cor- Lilia, par Carolus Duran. Portrait de
dier. *Bonaparte, par Gérôme, statuette de Jeune 7/o?;îme, par Lévy. Colloque de Poissy,
superbe allure. *Mozart enfant, par Barrias. par Robert-Fleury. *Les Foins, de Bastien-
*Jeanne d'Arc à Domrémy', par Chapu. Lepage, œuvre véritablement belle. La
Cette statue est une des meilleures person- lumière est partout. L'homme et la femme
nifications de l'héroïne si populaire en reposent en plein champ dans des attitudes
France. La forte fille des champs est trou- simples et familières aux paysans. Au-
blée par les voix qui lui confient sa dessus, Jésus et les docteurs, par Ribot;
mission. œuvre de sentiment. Là, Jésus l'emporte
La * Vieille Haulmière, par Rodin, belle sur les savants par tout le charme de son
étude de pauvre vieille symbolisant la pau- enfance.
vreté, la misère. Abel, par Antonin Cariés. Sur la paroi gauche, en revenant vers
La Bacchante, de Moreau-Vaulhier. Persée la porte d'entrée: * Vénus, par Mercié. La
et la Gorgone, par Marqueste mouvement
:
Chambre mortuaire de Gambetia, à Ville-
et sentiment dramatiques. l^'Ève avant le d Avray, par Cazin.
péché, de Delaplanche.
*La Morte, par Albert Besnard, est
Vitrine de gravures; plaquettes de
tout un poème tragique sans mise en scène
Chaplain. Au-dessus de cette vitrine, deux
imposante. L'ami venu en visite trouve la
statuettes d'ouvriers par C. Meunier, et un
femme morte. Da.ns * Une Famille malheu-
S/ Georges, bronze doré, par iFrémiet.
reuse, de Tassaert, l'effet tragique est sur-
La Mère des Gracques, par Cordier. tout obtenu par le cadre du drame et tous
St Sébastien, par Becquet. L'Aveugle et le
les accessoires nécessités par le suicide des
Paralytique, par Turcan (l'artiste mourut
deux désespérés.
paralytique). On remarquera dans le corps
du paralytique l'abandon, le laisser-aller de
La Fin de l'hiver, par Français. Les Ter-
rasses de Laghouat, par Dinet. Portrait de
la chair morte au mouvement. L'aveugle
lève tragiquement vers le ciel, qui l'accable
Femme, par Ricard. *Le Ruisseau du Puits
Noir, par Courbet. Un Torrent dans le Var,
de lumière, ses pauvres yeux éteints. L'œu-
vre est d'une beauté et d'une émotion
par Harpignies. *Le Cjj^-ps de Ste Cécile
apporté dans les Catacombes, par Bou-
simples.
guereau.
SALLES DE SALLE (Grand Salon I
Au milieu de la salle St Jean, par:
DANS PARIS
LUXEMBOURG MUSEE DU — 125
l'on examine.
Port de Tanger, par Girardot. Portrait de ]'enise, par Ziem. *La Chaste Suzanne,
"•Georges Rodentach, auteur de Bruges Li par Henner. * Un Combat de coqs, par
Morte^par Lèvy-Dhurmer. La tête du poète Gérôme. Une des premières œuvres de
aux œuvres attristées et délicates se déta- l'artiste.
che sur un paysage des « villes mortes » que Au dessus : Arrivée du Pardon de St-
chanta Rodenbach, originaire de Bruges. ^«?ze, par Guillou. La Naissance de Vénus,
De dr. à g. Le Port de La Rochelle, par par Cabanel.
E. Petitjean, curieuse étude de ciel enfermé Le Rêve, pSiX Richement. La Chute des
par les nuages courant bas. La Nuit, par feuilles,par Emile Breton. St Sébastien, par
Adr. Demont. La Ménagère, par Bail. La Henner.
Bénédiction des blés, par Jules Breton, œu- *Les Derniers Rebelles, par Benjamin
vre de grand sentiment. Au-dessus, En Constant: Grandeur dans la mise en scène;
avant! par Roll belle œuvre de peinture
;
étude puissante de couleur et de lumière.
mihtaire. Les Exilés de Tibère, par E. Barrias. Sarpé-
Les Tireurs à V arbalète, p^ix Bulard.Cow- don, par Lévy. Versailles, par Helleu. Ber-
mencement de crue sur le Loir, par Busson. gères lorraines, par Barillot. Curiosités, par
Une Maîtrise d'enfants, par Dawant. Origi- Vollon.
nalité du sujet, étude intéressante de la Au milieu de la salle, à g., en entrant,
lumière des cathédrales, lumière tamisée
dessins de Steinlen, Milcendeau, Renouard,
par les vitraux en rayons multicolores. Scluvabe (d'une inspiration souvent maca-
*L' Excommunication de Robertle Pieux, bre), Willette, Vierge, Burjie- Jones, Legros.
par J.-P. Laurens. C'est au Moyen Age. A dr. dessins et études d'Élie Delau-
:
muniés restent dans leur solitude épou- Lefebvre. Paris, vu des coteaux de Aieu-
vantée. don, par Guillemet. Herculanum, par H. Le-
*Soir de Septembre, par Pointeliiv, le roux. Rayons du soir, par Gottet. La Pre-
paysagiste qui a le plus poétiquement mière Communiante, de Tournes. *Entre
rendu l'imprécis des crépuscules. Carpeaux, deux rayons, par Besnard, le peintre cher-
par Maignan. Le sculpteur est entouré de cheur de colorations, de reflets curieux et.
visions. Ce sont ses œuvres qui errent près rares. La Forge, de Cormon. Le Ramadan,
dessins et études de Dagnan Bouvret, Bon- Un Soir dans l'Oise, par Carolus Duran
vin, Priant^ Meissonier, Charles Garnier.
(grande hardiesse dans l'interprétation). j
sonier, qui est de la peinture très précise par Tony Robert-Fleury épouvante de
:
DANS PARIS
LUXEMBOURG, MUSEE DU —127
Tous les enfants portent différemment la marque de en Espagne, par Vierge. A dr. Vierge con- :
celte préoccupation exprimée sur la belle face de leur solatrice, par Bouguereau. Ville-d'Avray,
mère : se garder des choses mauvaises de la vie. par Simonnet. La Séghia, par Guillaumet.
Intimité, par Brouillet. "Portrait du cardi-
Entre les tableaux de Carrière -t^Port :
DANS PARIS
LUXEMBOURG, PALAIS DU 129
I
hospitalier où repose son enfant. La
lit est triste. Il y a de la volonté, de la résignation
Grand'mére, par Renoir. Soir de fête, étude douce dans la figure. Cette toile fut refusée par le
Jury à un Salon annuel.
vigoureuse de types espagnols, par Lunois.
Le Bain, par Binet. Portrait d'un Graveur, Au-dessus, Paysage, par Skredsvig
par Mattey. * Le Pain bénit, de Dagnan- "Gladstone, par Hamilton. La Femme en
Bouveret, a le charme, la bonhomie des rouge, par Dannat. Vieux Canal flamand,
mœurs campagnardes qu'il représente. La par Bœrtsœn. Sérénité, par Baud-Bovy.
Lande d'or, de Noyai, chante la splendeur Cette visite au Musée du Luxembourg ne peut
des champs de genêts. que donner une idée fort générale de la Peinture
et de la Sculpture françaises contemporaines. Elle
.Au milieu de la salle les Deux Amis, :
meilleurs artistes étrangers et nous permet, par Pour Visiter la Salle des Séances du
comparaison, de juger de la valeur de l'art français. Sénat et le Palais (visibles t. les jours, à
De dr. à g. Solitude, par Harrisson.
:
partir de 9 h. matin, s'il n'y a pas séance),
Au dessus Les Orphelins, par Hawkins,
:
entrée par une grande Porte qui fait face à
composition dramatique, beau paysage. la R. de Tournon. S'adresser au Concierge,
L'Amour et la Vie, par Watts. A la barrière sous le Porche à dr.
de Dalby, par Salmson. "Chant passionné, Plusieurs Procès célèbres furent jugés au Luxem-
par Stevens. Le Meeting, Portrait de Mlle bourg : En i8i5. le Maréchal Ney, condamné à.mort
X.... par Mlle Bashkirtseff. Une Vieille Fa- et fusilléprès de l'Observatoire presque a l'encroit
brique en Norvège, par Thaulow. Retour de où se trouve sa statue Louis-Xapoléon, pour l'alïairc
;
Œuvre merveilleuse. Dans un décor gris, la I<a Salle des Séances du Sénat. On
vieille femme, assise, revoit" la vie écoulée. Le passé monte par la Questure, au fond de la grande
DANS PARIS
130 — LUXEMBOURG, PALAIS DU
Cour d"Honneur, a g. On gravit un perron statues de saintes et de saints nichées dans les
de quelques marches. Un Huissier vous murs latéraux, lui donnent l'aspect d'un itn-
accompagne au i" étage, par l'Escalier dit meiise mausolée.
Jeanne Hachette (statue). On traverse les
PI. de la Madeleine. On pénètre dans
Couloirs sur lesquels donnent les Salles des
l'Église parla grande porte qui fait face à la
commissions du Sénat, et l'on visite rapide- R. Royale, ou, quand la grande grille est
ment la BiHiothéque (transformée en prison fermée, par des entrées latérales à hauteur
pour les inculpés du procès de 1899) pla- du chœur. :
"Visite de I h. à 6 h.
velours grenat (3oo Sénateurs). En face, une
urande loge ornée de statues où siègent le Au fronton de la façade, le Jugement
Président et les Secrétaires. Au bas, la Tri- dernier, par Lemaire. Le Perron qui conduit
bune des orateurs. Les Pairs offrant la au Péristyle se prête admirablement au dé-
couronne à Philippe le Long et les États de ploiement des cortèges, lors des grands ma-
Tours décernant le titre de riages ou des grands enter-
(CUché Fortier-Marotte).
Père du Peuple à Louis XIL rements. Ce sont là des
Les tribunes sont réservées spectacles très parisiens et
au public. (Les derniers auxquels le touriste peut
accusés de la Haute Cour facilement assister vers 1 1 h.
étaient placées dans la par- du matin.
lie de l'hémicycle à.dr., du Les * Portes en bronze
côté de la statue de saint m. 5o de haut sur 5m.de
(10
Louis.) avec des reliefs de
large),
Au sortir de la Salle des Niqueti,
représentent des
Séances, on suit la galerie scènes de l'Ancien Testa-
dite des Bustes, parce qu'elle ment.
est ornée de bustes en L'intérieur, mal éclairé
marbre d'hommes d'État, par des lumières tombant de
anciens pairs ou sénateurs, LA MADELEINE la voûte, est décoré de pein-
DANS PARIS
MAISONS HISTORIQUES 131
l'emplacement desquelles ont habité des hom- ges, n°6.Il est mort Av. Victor-Hugo, n° 124,
DANS PARIS
832 — MAISONS HISTORIQUES
Ninon de Lenclos, l'Aspasie de son Dimanches et Fêtes, avec autorisation du
temps, habita n' 28, R. des Tournelles, où, Secrétaire. .
tout en menant une vie scandaleuse, elle On y voit une riche collection des in-
recevait Molière, La Rochefoucauld, Mme de struments employés par la Chirurgie depuis
La Fayette, Mme Scarron (Mme de Mainte- les temps plus reculés jusqu'à nos jours.
les
non). De l'autre côté de la rue, au n* i5, se
Pascal mourut R. Monge, n" 56, à l'an- trouvent, a g., l'École Pratique et le Musée
gle de la R. Rollin. Dupuytren, installé dans le réfectoire de
Racine mourut n' 21, R. Visconti, le l'ancien Couvent des Cordeliers; ouvert les
22 avril l'jm. mêmes jours et aux mêmes heures que le
La Reine Blanche, qui écouta sous les Musée Orfila (demander autorisation au
saules de la Bievre les vers de Thibaut de Secrétaire de l'Éc. de Médecine, 12, R. de
Champagne, habitait, dans le quartier des l'École -de -Médecine, ou plutôt s'adresser
Gobehns actuel, un Hôtel qui a donné son directement au Gardien, en lui donnant un
nom à la R. de la Reine-Blanche. pourboire).
Récamier (Mme), la charmante et spiri-
tuelle beauté dont la présence donna tant
MUSÉE DUPUYTREN. Il renferme d'in-
teressantes collections d'Anatomie patholo-
d éclat aux fêtes de la cour de Napoléon, alla
gique (au fond, Salle que visitent seuls les
s'enfermer, après avoir subi des revers de
Médecins et les Étudiants en Médecine).
fortune, dans l'Abbaye-aux-Bois, R. de Sè-
vres, où elle reçut les visites assidues de MUSÉE BROCA (au 3' étage, dans les
Chateaubriand, et où elle mourut, le 11 mars bâtiments du .Musée Dupuytren). Musée
1849. d'Anthropologie, a pour principales curiosi-
Robespierre, le célèbre conventionnel, tés les Cerveaux des grands hommes
: :
Roland (Mme). Cette femme philosophe, de cerveaux de toutes races et de tous les
qui prit une part active à la Révolution, na- animaux, des squelettes de suppliciés, des
quit Q. de l'Horloge, n°4i elle fut guillotinée
; moulages de têtes et de mains de grands
en 179S, sur la PL de la Concorde, alors criminels Papavoine, Lacenaire, Lemaire,
:
R. J.-J. -Rousseau.
la Sori'onne, les Musées de Cluny et du
Sévigné (Mme de) est née n" i, PI. des
Luxembourg.
Vosges; résida dans l'Hôtel qui estactuelle-
lement leMusée Carnavalet, R. de Sévigné.
Staël (Mme de) mourut 8. R. Royale.
Talma mourut en 1826 R. de la Tour-
des-Dames. n"" 9. IVIONCEAU ^^^^ ^^ ^^^'^ coquet, le
Bd St-Germain).
Tramways Étoile-Villette Trocadéro-Vil-
: ||
Omnibus :Grenelle-Bastille.Tramways :
||
Courbevoie.
Montrouge-G. du Nord.
il
Le Parc est traversé par des allées car-
MUSÉE ORFILA (Anatomie comparée), rossables, larges de i5 mètres, qui le font
ouvert tous les jours de 10 h. à 4 h., sauf les communiquer avec l'Av. Ruysdael, l'Av.
DANS PARIS
MONTMARTRE, BUTTE ET QUARTIER - 133
qui se mire dans un vaste bassin ovale, et Musée et les .\teliers ".
le petit Pont Italien. On peut acheter des Médailles, de mén\e qu'on
Les parterres du Parc sont ornés de peut vendre à la Monnaie toute espèce de Matières
bronzes et de marbres Lionne blessée, par
:
d'Or et d'Argent. S'adresser au Bureau du Change,
au rez-de-chaussée, sous le grand Vestibule.
Valton; Hylas, par Morice, etc.
Au monument récemment à Guy
élevé
de Matipjssant, œuvre de Verlet, viendront
s'ajouter, avant peu, les oeuvres destinées à MONTMARTRE, Bd, V. Boulevards.
rappeler la mémoire de Les Grands.
Corot, Gounod, Chopin et
Bizet.
Dans la le Parc
journée, lYIONTIVlAR-XMii
Monceau rendez-vous
est le TRE, BUTTE ^.[^'^
isse-
de tous les babies des hô-
tels voisins. Et les jolies
ET QUAR ment).
manières de ce petit monde, TIER #### Cette
colline,
déjà élégant, sont plus amu-
santes à observer que la s' élevantà loo mètres au-des-
Naumachie. sus de la Seine et qui doit son
nom à un Temple de Mais qui
couronnait autrefois S07i
sommet, est aujourd'hui un
double lieu de pèlerinage,
MONNAIES Très
et combien différent! Les
HOTEL DES inté-
res- uns montent avec le jour sur
la « Butte sacrée • pour
sante collection de Monnaies
et de Médailles de tous les
invoquer le Sacré-Cœur, les
autres,les pèlerins nocturnes,
pays, de Jetons frappés dans
n'y vont que pour entendre
les ateliers que l'on visite. MONUMENT DE GUY
DE M AU PASSANT bafouer leurs croyances et
Construit de ly'^i à lyyç, ifil. Gaillard).
railler leurs respects.
l'Hôtel des Monnaies pos-
sède un des plus beaux Escaliers du xviii' s. De
tout temps les Parisiens possédèrent en leur
ville un quartier de joyeux divertissements. Ce fu-
II, Q. Conti. Omnibus : Maine-G. du rent les Barrières, les Porcherons. la Courtille, la
Nord. Pte du Maine, où nobles bourgeois et manants se
Musée et Ateliers ouverts les Mardis et retrouvaient, le soir, en des Kermesses aux plaisirs
un peu grossiers. De notre temps, Montmartre a reçu
Vendredis, de Midi à 3 h., avec une autorisa-
la mission d'amuser le Paris qui s'ennuie, et il le
tion du Directeur (faire la demande d'avance fait avec une « allégresse quasi foraine qui met tant
et par écrit, avec timbre pour réponse). de liberté dans son tapage et tant d'art dans sa
fantaisie ».
MUSÉE. On montre aux visiteurs les 5
Salles du Musée, où sont conservées, outre Les Cabarets de Montmartre ne sont
les instruments et coins ayant servi à la pas destinés au.x familles et il importe à qui
DANS PARIS
134 — MONTMARTRE, BUTTE ET QUARTIER
pour le nouvel Hippodrome, le Moulin fin de siècle, 75, R. Pigalle, tenu par Alexan-
Rouge et le Divan Japonais, des cabarets à dre, seul élève de Bruant, qu'il imite et
visions fantasmagroriques ou des petites dépasse en naturalisme. Les clients sont
salles décorées très artistiquement de pein- introduits comme dans une prison, par une
tures et de dessins et que fréquentent les sorte de geôlier; et accueillis par le refrain
chansonniers à la mode. usité à Montmartre : « Tous les clients sont
En partant de l'extrémité du Bd des des cochons, la faridondaine, la faridon-
Batignolles, on trouve le Concert Euro-
: don ». Près de l'entrée, la porte des cellules
péen; le Nouvel Hippodrome : à l'angle du de quelques condamnés à mort, entre au-
Hd de Clichy et de la R. Caulaincourt, plus tres: Géomay, Henry, Pranzini, etc., prove-
loin, le Voyage de Lillipul: la Côte d'Azur nant de la démolition de la Roquette. Dans
(Café-Concert). Sur la Pl. BLAN-CHE,en face la même rue, plus bas, au n°58 le * Tréteau
:
la Pl. Blanche, par la R. Lepic. Le Moulin mille Cavaignac, où reposent Godefroy Ca-
de la Galette, sur la Butte, bal populaire vaignac (m. 1845) et Eugène Cavaignac (m.
(Lundi et Dimanche). Le Cabaret de l'Ane 1857), Président de la République de 1848.
Rouge, 28, Av. Trudaine (auteurs et com- Statue couchée en bronze de Godefroy
positeurs y interprètent leurs œuvres, Expo- Cavaignac. un des chefs-d'œuvre de Rude.
sition permanente de Tableaux). Le Clou, A dr., sous le Viaduc Castagnary,pu-
:
également Av. Trudaine (petit cénacle où bliciste (m. 1888), buste par Rodin le roman- ;
DANS PARIS
MONTMARTRE, CIMETIÈRE — 135
A d. du Pont Caulaincourt,
l'Av. des l'Av. Cloche, le tombeau du D' Péan.
jj^
la
Polonais, ainsi nommée
parce qu'elle con- A g.,
ceux du chanteur Nourrit, médail-
tient beaucoup de sépultures de Polonais, lon (m. 1839), du peintre Ary Scheffer (m.
n'offre que quelques tombes intéressantes, i858) et d'Ernest Renan, auteur de la Vie
entre autres celle du comte Potocki, major de Jésus (m. 1892), puis le monument élevé
de l'insurrection de Podolie. à la mémoire de la duchesse d'Abrantès,
Revenir au Carrefour de la Croix par le femme du maréchal Junot.
Chemin de Garde, y prendre l'Av. Dubuis- Entre l'Av. de la Cloche et l'Av. de la
soN, qui mène à l'Av. de la Cloche et à l'Av. Croix et à dr., monuments à la mémoire du
CORDIER. prince de Polignac (m. i86.^), de la marquise
Sur l'Av. DE LA Cloche, se succèdent à de Mortemart{m. 1876) et de la duchesse de
dr. le philosophe Jules Simon (m. 1896), le Montmorency-Luxembourg.
journaliste Marrast (m. i852), à g. le peintre A dr. de l'Av. Cordier, nous gagnons
Greuze (m. i8o5) et le com-
positeur Victor Massé.
Dans la 27' division, à
g., on trouvera la petite
tombe de Henri Heine.
dessinée par l'impératrice
d'Autriche et entretenue par
les socialistes allemands de
Paris. Sur le grillage de la
tombe, petit panier de per-
les, destiné à recevoir les
cartes des visiteurs.
L'Av. CoRDiER, plus à
dr., longe d'abord le Cime-
tière Israélite, où les deu.x;
tombeaux les plus remar-
quables sont ceux d'Osiris
avec une reproduction du
Moïse de Michel-Ange, et
du compositeur Halévy; (m. '
i832).
Puis, nous voyons, à plan du CIMETIERE MONTMARTRE
g., Murger (m. 1861), le
chantre de la Bohême et de la jeunesse l'Av.Montebello, l'une des plus riches en
pauvre. Sur sa tombe, une Jeunesse re- monuments.
connaissante, par Millet, laisse tomber des A g.,Kamienski,\o\onXa.\TQ. polonais tué
fleurs. Plus loin, à dr., Gozlan, romancier à la bataille de Magenta (mauvaise statue
(m. 1S66), et, en face de ce dernier, Th. Gau- couchée, par un sculpteur italien): tombeau
tier (m. 1872); sur la tombe, une Poésie, par d'une famille russe, avec un ange d'un
Godebski, symbolise justement le talent du assez beau sentiment décoratif par Gar-
poète. C'est une belle fille, un peu hautaine, niero; les deux tombeaux très modestes de
vêtue d'étoffes somptueuses. Non loin de Paul Delaroche (m. i856) et d Horace Ver-
là, au milieu des tombes, celle du colonel net (m. i863).
Hertillon (m. 1893) dont la sépulture est A dr., la chapelle où repose le cœur du
ornée d'une Pleureuse, par Pentacoste, maréchal Lannes (m. i8oq) et deux ou trois
étendue sur la pierre. vieilles sépultures de familles russes.
La tombe du peintre orientaliste Guil- Sur l'Av. DES Carrières qui fait suite,
laumet (m. 1887) est gardée par une statue à dr. de l'Av. Montebello, Léo Delibes.
do. jeune Africaine, hvonze tout éclaboussé C'est le point extrême du cimetière; on
de lumière, par Barrias. revient alors sur ses pas par l'Av. des An-
L'Av. Cordier aboutit, à g., à l'Av. de glais à g., Offenbach, dont le mausolée
:
Montmorency; celle-ci coupe transversale- porte une lyre et une pelisse de bronze.
ment cimetière, et délimite la partie haute
le L'Av. des Anglais débouche sur l'Av. Sam-
et la partie basse, à laquelle on descend son, qui forme un demi-cercle; àdr. de l'Av.
par des escaliers. des Anglais, l'acteur .S\^^7^5o;?. de la Comédie-
L'Avenue de Montmorency est la par- Française.
tie la plus aristocratique du cimetière A g., cette avenue mène à l'Av. Travot.
Montmartre. où se trouve, àdr., le tombeau du général
Nous trouvons là, entre l'Av. Cordier et Travot (m. iB36)-, puis, les deux tombes voi-
DAI^.S PARIS
136 — MONTMARTRE, CIMETIÈRE
sines de Delphine Gay, et de son premier I" PARTIE. Entrée par le Bd Edgar-
mari, Emile de Girardin, le fondateur du Quinet.
journal à un sou. L'Av. de l'Ouest, en partant de l'Entrée
On retombe alors sur l'Av. de Montmo- principale du Cimetière, longe l'ancien cime-
rency. Voir dans cette partie de l'avenue, à tière Israélite, dont presque tous les tom-
dr. à rextrémité, le tombeau des deux frères beaux sont ornés du chandelier symbolique
littérateurs, Edmond et Jules de Concourt. a sept branches.
Médaillon en bronze de Lenoir. Monument de Ch.\rlet, le lithographe
En reprenant l'avenue à g-., on arrive des soldats de l'Em.pire.
au Chemin Troyon; sur sa dr., à l'angle de Dans l'Av. Principale en partant de
l'Av. Troyon, le tombeau de Marc Lejeiine l'entrée, à g. la *sépulture Boccicaut, fon-
est une grande construction massive, lourde dateur du Bon Marché; à dr., le tombeau de
et si élevée, qu'il faut un recul de 20 mètres Henri Martin, historien (mort en i883);àg.,
pour apercevoir 4 figures symboliques qui le *tombeau de Vaudoyer, architecte, d'un
RosUn, médecin (m. 1866), haut-relief en mar- morte emporte sa poupée dans son linceul.
bre; sépulture Ward, que distingue un Au Centre, le monument du Souvenir,
grand Christ en bronze; à dr., C/!.;7?/.fe/, jour- où l'on dépose les couronnes des morts qui
naliste, fusillé pendant la Commune et plus
;
n'ont plus de sépultures. A g., sépulture de
loin, Charcot, le médecin célèbre par son Deseine (statuaire, mort en 1822) et de sa
traitement des maladies nerveuses; à g., femme, et celle ù'Orflla, célèbre médecin et
l'acteur Rouviére (m. i865j; Baudin, le re- chimiste. Cette allée conduit à la tombe de
présentant du peuple mort sur une barricade Baudelaire.
en i85i. La belle statue couchée sur son Par la 2' Allée transversale qui com-
tombeau est de Millet. A dr., le poète Méry mence au Rond-point, on arrive à l'entrée
(m. iSfjO), et les compositeurs Amtroise d'un petit chemin à g., où sont enterrés
Thomas (1897) et Clapisson (1866). A g., tom- dans un bosquet de fusains les 4 Sergents
beau du peintre Troyon (i8ô5); à dr., enfin, de la Rochelle.
celui du publiciste Nefftzer (1876). A g., dans ce chemin, un vieux Moulin
En sortant du Chemin Troyon par le classé parmi les monuments historiques.
Chemin du Duc et le suivant à dr. jusqu'à A l'extrémité de l'allée Dumont d'Ur-
:
grands morts y reposent, humbles héros du rency) contrastent étrangement avec les
devoir, lettrés, savants, sous de modestes tombes voisines, un peu surchargées d'or-
to>ntes,à côté de riches familles bourgeoises, nements et de détails biographiques.
célèbres dans le monde du commerce ou des A g. du Rond-point, la 2* Av. trans-
affaires. versale g. conduit dans le carré de dr.
(il* division) aux *monuments de i?«ie, sur-
Le Cimetière est coupé en deux tronçons monté de son buste, en bronze, et portant,
par la R. Gassendi et permet aux visiteurs en guise d'inscription, sur une plaque de
de s'orienter facilement. bronze la reproduction de son immortel
Entrée principale Bd Edgar -Quinet,
: Chant du Départ; de Fr. Gérard, peintre
en face de la R. Huyghens. d'histoire (mort en i832), avec bas-reliefs
Omnibus G. Montparnasse -PI. de la
: par Dantan, reproduisant deux œuvres du
Bastille, qui débouche Bd Montparnasse, au mort Bélisaire et le Christ. Tout près de
:
j
DANS PARIS
MONTSOURiS, PARC DE Î37
de Polytechnique, tué en i83o sur les barri- on peut rentrer dans la partie principale du
cades (tous les ans pèlerinage des polytech- cimetière par I'Avenue du Nord, et rega-
niciens). gner l'entrée principale.
A l'extrémité de l'Av. principale, I'Ave-
xuE DU Midi offre peu de monuments re-
marquables.
Elle communique, en traversant la
R. Gassendi, avec la partie la moins impor-
MONTSOURIS, Au Sudde Paris,
à 1000 m. environ
tante du cimetière. En revenant vers l'Entrée PARC DE # de la PI. Dcnfert-
principale par TAvenue de l'Est, on trouve Rochereau. Moins accidenté que le Parc des
le tombeau de Mallot de Basselan, avec Buttes -Chaumont, le Parc de Montsouris
une statue de Granet, puis, dans la 17" di- (16 hect. de superficie) est le plus agréable
vision, le caveau des Sergents de ville et le plus intime des parcs parisiens. Il res-
morts en activité de service.
A dr. de lAvenue, le
tombeau de l'astronome Le
Verrier (mort en 1877), que
surmonte une mappemonde;
à' g., monument Bingham,
d'une belle architecture; à
dr.,le tombeau du général
Henry de Mylius (mort en
1866); à g., sarcophage avec
armoiries du marquis de
Clermont-Mont-St- Jean; àdr.,
Sainte-Beuve, le célèbre cri-
tique, l'auteur des Lundis;
et monument de Mme Col-
lard-Bigé, peintre (morte en
1871).
La Partie du Cime-
2*
4 h. 1/2 a 5 h. 1/2.
ques, ses curieux motifs d'architecture by-
zantine, une petite merveille d'arrangement
délicat. >ix4
En longeant I'Avenue du Boulev.a.rd,
DANS PARIS
138 — MORGUE, LA
comparée.
LA SALLE D'EXPOSITION : A ren-
trée,sous le porche de la Salle publique,
des tableaux renfermant les photographies
des cadavres déposés, cadavres sur lesquels lYIUSÉE ETHNO- ^'oii seulement
planera peut-être éternellement le mystère
du crime ou de quelque fin tragique, et dont
GRAPHIQUE ## f:::::::^z-
beaucoup remontent à un grand nombre ritable Musée de toutes les Civilisations Amé-
d'années. ricaines. Africaines et Océaniennes, actuelles
Au fond de la salle, dans un demi-jour ou disparues. Commue terme de comparaison,
funèbre, derrière la vitre du Frigorifique, on y. joint des spécimens des Civilisations
sont étendus sur des lits de tôle, les ca- Préhistoriques Européennes, et, surtout, dans
davres nouvellement arrivés, la tête légère- un but de documentation artistique, des col-
ment relevée, couverts décemment de leurs lections de Costu mes emprun tés aux différents
effets, et numérotés, dans un alignement pays de l'Europe, et en particulier aux an-
méthodique. Placés à la température de 0°, ciennes Provinces de France, avec tout ce qui
ils peuvent rester exposés 40 jours. se rattache à leurs mœurs, leur industrie.
Après ce temps, on les classe au Co- Omnibus Trocadéro-G.de l'B^t Passv-
:
||
no.vé. comme ailleurs on va pour voir la mode nou- de dr.. en face de l'Ascenseur.
velle, les orangers en fleurs.
DANS PARIS
NATION, PLACE DE LA - 139
de cheval, orné d'élégants dessins en mosaï- vaux, * Momies péruviennes, différentes des
que coloriés. En face de l'Escalier, une copie momies égyptiennes (repliées sur elles*^
du Monument de Don Pedro. A g. de l'esca- mêmes au lieu d'être étendues).
lier, les Salles Africaines et Océaniennes. Bas-Pérou. A dr., toutes les Maladies et
Afrique. A dr. de la porte, grande vitrine, les Infirmitéshumaines, personnifiées sous
où se trouve la * selle d'Abd-el-KaJer et les forme de fétiches pied bot, goutte, lèpre. A
:
selles des principaux chefs^abes pris avec g-, vases reproduisant par leur forme tous
la Smala, don du maréchal F^ndon. A l'autre les spécimens de la Faune du Pérou, sur-
bout, objets touareg', costumes, armes, selles tout les oiseaux. —
Bande de tapisserie péru-
très rares. Près des fenêtres, * tam-tams de vienne (du xrv" s.) d'un merveilleux travail.
guerre en bois sonore, ornés de crânes hu- A dr.. Coiffures et Insignes de guerre
mains. garnies d'éclatantes plumes d'ara.
Afrique du Nord. Dans les vitrines du Colombie. A dr., * Têtes de Pe.uL\-
Centre, objets provenant de la conquête Rouges, habilement désossées, dont la peau
française au Dahomey. Trône de Glé-GIé, s'est ratatinée et réduite à sa plus simple
*Trône de Béhanzin, devant lequel sont expression.
tombées tant de milliers de têtes de captifs; Mexique. Au Centre, une * Divinité tol-
divinités dahoméennes, le dieu Mars du tèque, le Serpent emplumé, portant à l'extré-
Dahomey (Ebo ou Gbo), en bronze. mité de la queue la sonnette du crotale.
Au-dessus des vitrines, curieux* fétiches
de pluie en forme d'animaux. 2' GALERIE Moulages de Monuments
:
ÉTAGE # # de la Malai-
Salle, collection
des
sie, de Sonde, de
Iles la MUSÉUM. V. Jardin des Plantes.
la Nouvelle-Zélande, armes, instruments de
pèche et de chasse, la plupart faits en osse-
ments humains.
A l'autre bout de la salle, proue et poupe NATION, PL.fiOE. Appelée au tre-
d'une pirogue, merveilleux travail de patience
exécuté en entier à l'aide d'une coquille cou- DE LA # ® # # # # -2"^ ^^''^^
Trône en sou-
• '^"
pante. — Sarcophage en bois peint à l'ocre venir d'un solennel homjnage reçu en cet
^>,
rouge, provenant de la Nouvelk-Zélande," endroit par Louis XIV, après la paix des
pièce très rare, parce qu'ordinairement les Pyrénées.
naturels brûlent le sarcophage avec le ca-
davre qu'il contient, et jettent ensuite les Entre le Cours de Vincennes, leFaub.
cendres dans un précipice. Sur ce sarco- St-Antoine, les Bds Voltaire et de Cha-
phage, sculptée grossièrement, Timage du ronne, l'Av. Philippe-Auguste.
mort, qui tire la langue. Tramways Louvre- Vincennes Cours
:
||
DANS PARIS
I40 — NATION, PLACE DE LA
L'EXTÉRIEUR Chacu-
en France. Elle l'emporte même sur les Ca- I" Étage. Formé par le triple Portail
thédrales de Chartres et de Reims par la que couronne la Galerie des Rois de Juda.
majesté sévère de sa façade. « —
Cette fa- Le Portail Sud (à dr.), dit Porte Ste-
çade, a dit Victor Hugo, avec ses 3 portails Anne, est le plus ancien. Au trumeau, St
creusés en ogives, le cordon brodé de dentelles Marcel foule auxpieds le dragon qui, suivant
des 28 niches royales, l'immense rosace cen- environs de Paris.
la tradition, dévastait les
trale flanquée de ses deux fenêtres latérales Au tympan, scènes de la vie de Ste Anne et
comme le prêtre du diacre et du sous-diacre, de la Vierge. Les fers forgés de la porte
la haute et frêle galerie d'arcades à trèfles sont un des plus parfaits spécimens de la
qui porte une lourde plate-forme sur ses fines serrurerie du Moyen Age.
colonnettes, enfin les deux noires et massives
tours avec leurs auvents d'ardoises, parties La légende raconte que le serrurier, ne pouvant
venir à bout de son travail, appela le diable à son
harmonieuses d'un tout magnifique, super-
aide et lui promit son àme, une fois les trois portes
posées en cinq étages gigantesques, se déve- ferrées. Le diable exécuta le marché, mais il lui fut
loppent à l'œil, en foule et sans trouble, avec impossible de poser les pentures sur les vantaux
leurs innombrables détails de statuaire, de de la porte centrale, parce que c'est par cette porte
DANS PARIS
NOTRE-DAME, ÉGLISE — 141
que passait le St-Sacrement les jours de grande dessus, se dressent les deux grosses tours
procession. Le serrurier garda son âme et le diable
carrées (68 m.), qui semblent plutôt faites
-en futpour ses deux portes, qui seules restèrent gar-
nies de leur magniflque ferronnerie.
pour la défense que pour l'ornement de la
Cathédrale. Leurs larges baies ont 16 m. de
Le Portique Central est surtout remar- hauteur. Derrière les tours surgit la Jlèche,
quable par son trumeau le Jugement der-: très élégante, haute de 45 m.
nier.
Les anges sonnent de la trompette, les
L-i FAÇADE LATÉRALE : Sur la rue du
Cloitre-Notre-Dame c'est un hérissement
morts ressuscitent de leurs tombeaux, l'ar- ,
Vierge. Cette composition serait, d'après d'une croix latine. L'intérieur, long de i3om.,
Viollet-le-Duc, le chef-d'œuvre de l'École de large de 46 m. 60 et haut de 35 m., est divisé
Statuaire française au commencement du en 5 nefs. 75 piliers de forme et de structure
XIII' s. différentes supportent les voûtes. De larges
La Galerie des Rois de Juda, au-des- galeries, d'élégantes tribunes soutenues par
sus, est formée de niches successives con- 108 petites colonnes d'une seule pierre
tenant 28 statues remplaçant celles que la s'étendent sur les bas cotés et au pourtour
Révolution détruisit, les ayant prises pour supérieur du chœur.
lés statuesdes rois de France. Cinq statues Autrefois, les drapeaux pris sur le
dominent cette galerie. Au milieu, la Vierge champ de bataille par les armées françaises
accompagnée de deux anges; à dr., Adam; étaient suspendus au niveau de ces gale-
à g., Eve. ries.
TROISIÈME ÉTAGE, composé d'une Ga- Se placer devant chœur, sous le lus-
le
lerie à colonnettes hautes de 8 m., qui sont tre, pour voir grandes roses de la
les trois
la grâce de la façade. Au milieu du monu- façade et des portails latéraux. Leurs vi-
ment, cette galerie se profile sur le ciel, lé- traux (xiii* s.) représentent la Vierge, des
gère comme une dentelle. La balustrade personnages de l'Ancien et du Nouveau
qui couronne ce 3' étage est fantastique- Testament, mais ils sont surtout remarqua-
ment ornée de monstres, de chimères. Au- bles par l'harmonie de leur composition. Ce
DANS PARIS
142 — NOTRE DAME, ÉGLISE
sont trois grandes fleurs symboliques et Salle du Trésor. Cette salle, œuvre de Viollet-
merveilleuses, striées de rouge, de vert le-Duc, est moderne, de même que les vi-
tendre, de rose, de toutes les colorations traux; celui de la baie du centre représente,
du prisme. Quand le soleil les éclaire et au bas, Mgr Affre sur son lit de mort.
leur donne la vie, on ne peut rien rêver de
Le Trésor, ou plutôt les Trésors de N.-D., dis-
plus beau. persés au moment de la Révolution et reconstitués
VioUet-le-Duc dit que c'est au coucher du so- avec beaucoup de peine, sont renfermés dans de
pendant les beaux jours, qu'il faut voir de l'in-
leil,
petites armoires fermant à clé, et que le gardien
Après avoir remis les cartes à un Gar- tre, où sont disposés les sièges des cha-
dien, on pénètre dans la Sacristie, où est la noines. —A dr., COLLECTIONS DE Camées re-
DANS PARIS
NOTRE-DAME-DES-VICTOIRES, ÉGLISE — 143
présentant tous les Papes; à g. en entrant, par Vinchon le Mariage de la Vierge, par
;
grande armoire contenant encore des objets Langlois; l'Annonciation, par Dubois.
du culte, dont un ostensoir de 2 m. 25 de Dans le chœur Jésus et les docteurs, par
:
Sur les portes, à l'intérieur, une hui- par Hesse; V Assomption, par Dejuinue.
taine de panneaux racontent l'histoire de Les Chapelles des Bas Côtés sont déco-
saint Louis. rées de fresques ayant trait à la Vie des
Au-dessus de la porte d'entrée, tableau Saints: àdr., en partant de l'entrée. Martyre
représentant Mgr Affre tué sur la barricade. de St Hippolyte, par Hesse St Hyacinthe, par
;
Dans les Chapelles, autour du chœur Jeannot S te Thérèse, par Decaisne. A g.,
;
(en commençant par la dr.), nombreux tom- en partant de l'entrée Ste Geneviève, par
:
DANS PARIS
144 OBSERVATOIRE
I^X««
Prés-Chàtillon-Fomenay PI. de la Nation- ||
Demander autorisation au Dir. par lettre sous le rapport de l'architecture civile. Sou-
vent ses palais sont des réminiscences de l'art
affranchie (timbre de i5 c. pour la réponse.)
antique, comme la Bourse, la Chambre des
PREMIER Bibliothèque; Salles ou sont Députés, ou de serviles copies de l'art ita-
ÉTAGE # conservés des Appareils an- lien, tel le Palais du Luxembourg. Mais à
côté de ceux-là, il en est d'autres qui sont
ciens et de nombreuses Pho-
tographies du Ciel. la gloire d'une légion d'architectes, de Man-
sard et de Cl. Perrault à Ch. Garnier. Quelle
DEUXIÈME Musée Astronomique façade plus merveilleuse que la Colonnade
tTAGE ©# Créé en 187g par l'Amiral du Louvre, et, dans son genre, est-il un plus
Mouchez , alors directeur bel édifice que l'Opéra ?
Palais de Justice
sins, g-ravures, photographies de Corps
||
Célestes. —
Groupes de Volcans Lunaires,
amas stellaires, Jupiter. Mars, etc. Instru-
ments Astronomiques anciens. Instruments
ayant servi à l'établissement du Système
PALAIS DE ^'^^^ ^ ^^^ époques diffé-
Au fond, à dr., le * Grand Équatorial pour qui veut connaître les petits détails de la vie
parisienne.
coudé, long de 25 m. environ, construit sui-
vant les indications de M. Maurice Loewy, Entrée principale :
DANS PARIS
PALAIS DE JUSTICE - 145
séparée du Boulevard du Palais par une ma- La Salle des Pas-Perdus est le parloir
gnifique grille en fer forgé et dorée. Ce fut et le promenoir du monde du Palais. On y
dans la Cour de Mai que, le 1 juin 1762, fut 1 rencontre tous les avocats en renom,
brûlé publiquement par le
bourreau l'Emile de J.-J
Rousseau.
Un Escalier monumen-
tal conduit au Vestibule
ou Cour Marchande (un
Costumier y loue des robes
aux avocats, qui ne peuvent
plaider qu'avec ce costume).
La Galerie de g. con-
duit à la Ste-Chapelle ;
En
suivant la Galerie
DES Prisons (ou des Prison-
niers), qui commence entre
la • Galerie Marchande • et
la salle précédente, visiter,
à dr., la Galerie St-Louis,
d'une décoration très har-
monieuse (statue de saint
Louis et fresques d'Olivier
Merson), qui conduit aux
Salles de la Cour de Cas-
sation.
Dans
Chambre Civile
la
IBorlo^o de la Galerie
(à l'extrémité
B ovlI e vai" d. des prisonniers, à dr.); pein-
tures décoratives de Baudry
PLAN DU PALAIS DE JUSTICE
et Christ par Henner.
'
^ . • .
,
.
Pénétrer en tournant à
marbre qui servait a la signature des con- .
DANS PARIS
146 PALAIS DE JUSTICE
DANS PARIS
PALAIS-ROYAL, JARDIN DU — 147
côté d'une petite Cour, l'ancien Quartier des Dans l'angle à dr. de l'entrée se dressent deux
pierres tombales l'une, celle de Louis XVI. n'a plus
Femmes sous la Terreur. Derrière les gril- ;
dernière nuit, râlant, la mâchoire brisée la nuit au jeu dans les innombrables tripots qui de
:
par le Tribunal révolutionnaire et exécutées le second Empire celui du Prince Jérôme Bonaparte.
DANS PARIS
148 — PANTHEON
Monge. Fénelon, le député Manuel, le con- A dr. de cette tapisserie, le Miracle des
ventionnel Carnot, le chimiste BerthoUet, Ardents, par Maillot.
l'astronome Laplace au 2' rang, le peintre
;
Bras de la crolx, faisant face au Cou-
L. David, Cuvier, Laiayette, Voltaire, Rous- ronnement de Charlemagne un panneau
:
seau et le médecin Bichat. A dr., l'His- — isolé, à dr. le Baptême de Clovis, par J.
:
toire avec les soldats de la République et Blanc, suivi de trois entre-colonnements, re-
de l'Empire; à leur tête, Bonaparte. Dans présentant la Victoire de Tolbiac remportée
les angles, des étudiants et des élèves de par Clovis sur les Alamans en 490 (soldats
l'École polytechnique. mérovingiens bien campés, expression exta-
Trois Portes en bronze fondues d'un seul jet tique de Clovis, bel effet d'ensemble). A voir
(8 m. 20 de haut
s'ouvrent sur le péristyle. La grande auprès, St Bernard, statue par Jôuffroy.
et 3 m. g5 de larpre) a coûté 02 000 fr. Les deux — En tournant, à dr., côté dr. de la nef du
groupes en marbre, de Maindron, représentent le les Derniers Moments de Ste Gene-
fond :
DANS PARIS
PANTHÉON — 149
L.BERTEAULT oet
±93
PLAN D'ORIENTATION DU PANTHÉON
l'Ange de la France les grandes destinées du d'après les cartons de Gérard. Au fond, à
peuple fraçais, par A.-E. Hébert. la place du maitre-autel, statue colossale de
De là, descendre jusqu'à l'étoile mosaï- la Liberté, par Falguière (restée inachevée
quée de l'abside, lever les yeux jusqu'à la et placée provisoirement). A g. du specta-
2' coupole du dôme, dont la fresque de
teur, entrée de la Crs-pte (V. plus loin).
Gros représente Ste Geneviève recevant les
:
En suivant, à dr. *Ste Geneviève veil-
:
DANS PARIS
150 - PANTHÉON
Uni sur Paris endormi, panneau isolé de dr. :Tombeau de Victor Hugo; en face,
Puvis de Chavannes, dune admirable sé- celui de J.-J. Rousseau, citoyen de Genève,
rénité de tons et d'un grand recueillement. auteur de l'Emile, de la Nouvelle Héloïse et
Du même artiste, la grande fresque qui com- du Contrat Social (1712-1778), et a g. celui de
prend les trois entre-colonnements suivants : Voltaire (1694-1778). Ces derniers tombeaux
Ste Geneviève sauve Paris de la fa7ni7ie pen- ont été ouverts en janvier i8q3 et ont permis
dant le siège de cette ville par les Francs. de constater la présence des restes de ces
Cette fresque, qui devait être l'œuvre de deux grands hommes.— Statue de ]'oltaire,
.Meissonier, est la dernière œuvre de Puvis par Houdon, a côté de son tombeau. — En
de Chavannes. —
Les peintures de la frise face, tombeau de Soufflot architecte du
,
seront confiées aux élèves du maitre. Panthéon; puis ceux de Lazare Carnet,
Br.\s de la croix, en tournant à dr., (l'organisateur des armées de la Révolu-
côté de l'ancienne Chapelle de la Vierge, tion), du général Marceau, tué par les Au-
Jeanne d'Arc, par J.-E. Lenepveu(i88Q), di- trichiens; du représentant du peuple Bau-
visée en 4 panneaux, qui sont, en commen- din, tué sur la barricade en i85i de La ;
périté (haut). 3" Patrie (bas). Victoire et autres dignitaires et sénateurs du premier
Indépendance (haut). 4*' Humanité (bas). Empire.
Charité et Dévouement (haut). Fresques de Le Dôme. Il faut de 10 à 12 minutes
M. Ferdinand Humbert, auxquelles le pour monter l'escalier de 445 marches. Le'
peintre travaille depuis 7 ans. panorama qu'on embrasse, de la lanterne,
Contre les piliers St Jean de Matha,
: est le plus beau de Paris, après celui de la
statue par HioUe, et St Vincent de Paul, par Tour Eiffel; notre Plan d'Orientation indi-
Falguière. que les points les plus saillants de ce pano-
Côté g. du bras de la croix, en prenant rama avec leur distance à vol d'oiseau.
par le panneau de g. une fresque isolée,: A voir dans le voisinage immédiat :
la Reine Blanche de Cas tille dirigeant l'hi- sur la PI. du Panthéon, a dr., statue de
struction de son fils, par Cabanel. Entre- — J.-J. Rousseau, presque en face de la Mairie
colonnements suivants, du même artiste : du V* à g. V École de Droit, la Bibliothèque
; :
riot et qui se disposaient à fuir en sont dis- Monceau, Parc Montsouris, Parc.
||
DANS PARIS
PERE-LACHAISE, CIMETIERE DU 151
le monument funéraire.
Revenir sur ses pas et PLAN DU CliViETIÉRE DU PÈRE-LACHAISE
suivre le côté gauche de
l'Av. principale. Sur une même ligne se sers à ceux qu'elle regrette, à l'existence qu'elle eût
voulu vivre.
succèdent les tombeaux de Visconti (m.
Au-dessous, sur le soubassement du mausolée,
1854), l'architecte du Louvre; des Dantan, selon la conception spiritualiste, a exprimé
l'artiste,
statuaires (dans la décoration de ce tom- que la lumière de l'Immortalité et de la Consolation
beau, le lierre sculpté étreint les caria- triomphe de l'Ombre des tombeaux.
tides); et de RossiNi, dont les cendres
reposent à Florence (m. iS'jS); d'Alfred Nous redescendons l'Av. principale en
de Musset (m. 1857), avec un buste en longeant tombeaux du peintre Couture
les
marbre blanc. Le saule que le poète a (m. 1879), sculptures par Barrias; du philo-
voulu sur sa tombe a été déjà remplacé sophe Cousin (m. 1867), buste par Dantan;
trois fois. de l'astronome Fr. Arago (m. i853), buste
Viennent ensuite les tombeaux des
:
par David.
généraux Clément Thomas et Lecomte, Par l'AvENUE du Puits, nous nous ren-
fusillés par la Commune (1871), de Lenoir dons au CIWIETIERE ISRAÉLITE.
etVARiN (statue dQ Pleureuse) de PauIBAu-
\ A dr., tombeau de Rachel, la grande
DRY, l'auteur des belles décorations de tragédienne (m. i858). A l'intérieur du mo-
l'Opéra (m. 1886). Son buste est couronné nument, deux gigantesques Pensées symbo-
par la Gloire. La Douleur qui se lamente au liques. La façade est couverte d'inscriptions
bas de cette apothéose est une des plus laissées par les visiteurs à la louange de
belles œuvres de Mercié. l'artiste. —
Plus loin, à g., tombeau des
Le Monument aux Morts. Au bout de Rothschild (belle porte en bronze surtout
DANS PARIS
152 - PERE-LACHAISE, ClMETlEf^E OU
remarquable par le grand R qui orne seul tique Scribe (m. i83o). — Nous quittons
la façade). l'Allée des Acacias pour suivre
Après avoir bout l'allée
suivi jusqu'au
du Cimetière Israélite, tourner à g. en lon- LE CHEMIN SUCHET ET MASSÉNA :
geant le mur pour se trouver devant le tom- Nous sommes là dans des
le cimetière
beau d'Héloïse et Abélard. Les statues des guerriers. A dr.. Suchet, maréchal de l'Em-
deux amants infortunes proviennent d'une pire (m. 182&); Masséna, duc de Rivoli (m.
ancienne abbaye fondée par Abélard. 1817); Larrey, le chirurgien militaire (m.
1848). A g. encore le général Gobert (m.
A g., un chemin (Chemin d'Héloïse et
d'Abél.\rd) nous conduit à l'Av. Casimir- 1808) dont le * tombeau est orné d'une Statue
Périer oii nous signalerons à dr. le tom équestre, un des chefs-d'œuvre de David
beau de Robertson, physicien et aéronaute d'Angers.
(m. 1857), curieux par les scènes de fantas- A du Chemin Masséna. dans le
dr.
1820). On aperçoit de là à g. la * grande cha- (m. 1879), auquel les gens de lettres et les ar-
pelle érigée en l'honneur de la princesse tistes doivent la fondation de leurs Sociétés.
De.midoff, monument curieusement et fas- Nous quittons l'Avenue de la Chapelle
tueusement orné dans le goût asiatique. A pour prendre à dr. le Chemin de Mont-
g.,SiEYÈs, membre du Directoire et auteur LOUIS.
de la célèbre brochure sur le « Tiers-État » A dr., * monument érigé à Barbedienne,
(m. iS36). —
A dr., les Talleyrand de Péri- le grand éditeur de bronzes (m. 1892). Le
GORD nont qu'une sépulture modeste à peu buste est de Chapu, les trois figures de
de distance de fastueuses sépultures appar- Boucher.
tenant à des familles moins illustres. A g., — A g., près du rond-point, *tombeaudu
GouviON Saint-Cyr, général du premier duc de Morny
(m. i865), ministre de Napo-
Empire (m. i83o), statue par David d'Angers ;
léon Heureux emploi d'un motif déco-
III.
tombeau de Macdonald, maréchal de l'Em- ratif emprunté à un arrangement de drape-
pire (m. 1840); de Dupuytren, l'illustre chi- ries.
rurgien (m. i835); puis de l'auteur drama- En tournant autour du rond-point à dr.,
DANS PARIS
PÈRE-LACHAISE, CIMETIÈRE DU - 153
*Michelet (m. 1875). Sur un haut-relief, le sentée dans l'une de ses créations. A ses
grand historien est étendu mort, lassé de la pieds, des roses,un luth et un rossignol.
grande œuvre accomplie. Une figure sym- A g., au coin de l'Av. CmcuLAiRE et du
bolique, l'Histoire, se dresse sur son lit d'é- Che.min Orn.\no Floquet (m. 1896), orateur
:
ternel repos. Et une inscription rappelle le et homme politique. Buste sur fût de co-
fameux mot de l'écrivain • L'histoire est
: lonne. La Rép.utlique gravit des degrés
une résurrection .• pour lui offrir une couronne de laurier.
Plus haut, toujours à dr.,Eug. Dela- A côté, Anatole de la Forge (m. 1892)
croix, le grand peintre, mort en 1864. qui organisa la défense de Saint-Quentin en
En revenant sur nos pas Casimir De-: 1870. Statue en bronze, par Barrias.
lavigne, l'auteur des Enfants d'Edouard Proche est le monument Cernuschi
(m. 1843), et le sculpteur animalier Barye (m. i8q7), qui a légué à la ville de Paris sa
(m. 1875). Collection d'objets d'Art Sino-Japonais (V.
En suivant le Chemin Casimir Dela- Musées). A côté, le directeur des travaux
viGNE, nous passons devant la tombe de de la ville de Paris, Alphand (m. 1891), con-
Balzac (m. i85o), l'écrivain qui, le premier, tinuateur de Haussmann, n'a qu'une tombe
sous la forme du roman, la Comédie hu- modeste surmontée d'un buste, par Coûtant.
maine, donna une vision complète et puis- De là, suivre l'Av. Circulaire jusqu'à
sante des mœurs et des
idées de son temps.
Plus haut, à g., le ro-
mancier familial Souvestre
(m. i854), et à dr. le doux
nouvelliste Ch. Nodier (m.
1844).
Dans le même chemin,
haute pyramide de Dias Sa7i-
tos, et, derrière, le « pain
de sucre » de Félix de Beau-
séjour (m. i836), ancien
consul.
LE FOUR CREMATOIRE
Ce monument, de 32 m. de
haut, que ledéfunt a édifié lui-
même pour sa renommée, n'a que le mérite de l'Av. Principale pour gagnsr la Grande
signaler au touriste un des points du cimetière, Porte du cimetière.
d'où l'on peut apercevoir un Paris lointain estompé
Au cours de notre excursion à travers ces
de vapeurs ou de fumées.
43 hectares de terrain couvert de monuments, nous
On peut se rendre de là, en suivant avons volontairement négligé de visiter les curiosités
trop éloignées de notre itinéraire.
i'AvENUE DES Thuyas et en tournant à dr.
dans l'AvENUE Tr.\nsversale n" 2, au Four Par ex. la superbe Chapelle Renais-
:
DANS PARIS
154 — PÈRE-LACHAISE, CIMETIÈRE DU
Placé sur un chariot roulant sur des rails, le cercueil est réservé à la sépulture de i3o6 personnes
est introduit dans la Chambre de combustion: le de noblesse guillotinées sous la Révolu-
la
corps est incinéré par réfraction (température de tion, en juillet 1794. Cette immense fosse
800 degrés). — L'incinération dure de 26 min. à h.,
1
prés du monument du duc de Morny, qui servait seule ligne, le long de la grande voie ablique
d'abri aux munitions, une batterie de 10 pièces de qui divise Paris en deux parties presque
7 qui tirait sans relâche sur les quartiers de Paris égales, de la Porte Maillot à la Porte de Vin-
déjà occupés par l'armée régulière.
Le samedi 27 mai, à la tombée de la nuit, un
cennes. —
En partant de la Porte Maillot, on
détachement du 47° de ligne fit irruption dans le rencontre tout d'abord la PL de l'Étoile, puis
cimetière, où l'on se battit furieusement. De nom- celle de la Concorde, la PI. Vendôme, à g.;
breuses lombes gardent encore les traces des balles. les PI. du Carrousel, du Théâtre-Français,
Le lendemain dimanche 28 mai, aux premières du Palais-Royal et du Louvre, du Châtelet et
heures du jour, 148 prisonniers furent fusillés de l'Hôtel-de-'Ville, enfin les PL de la Bastille
ensemble à l'emplacement devenu célèbre sous le
et de la Nation. Au centre, quelques places
nom de Mur des Fédérés.
Les cadavres furent enterrés dans une fosse
importantes ou curieuses, comme la PL de la
creusée au pied de ce mur. Bourse et la PI. des Victoires.
Delcscluze, le dernier ministre de la Guerre de Voir Arc de Triomphe de l'Étoile ||
la Commune, a son tombeau tout près de l'empla- Bastille, PI. de la Châtelet, PI. du H Con-
|i
fédérées.
PI. de r République, PI. de la|| Tuileries,
II
DANS PARIS
SACRÉ-CŒUR, ÉGLISE DU — 155
DANS PARIS
156 — SACRE-CŒUR, EGLISE DU
la basilique, une
adossée au maître-autel de on délivre des billets, (au profit de l'Œuvre,
statue du cardinal Guibert, offrant à la pour visiter la crypte (25 c.) et la grosse
Vierge une réduction en marbre de l'église cloche « la Savoyarde » (5o c).
du Sacré-Cœur. La Savoyarde, àdr. du Portail principal,
En revenant à g., la chapelle de St- occupe un emplacement spécial, avant de
Ignace, puis statues en marbre de Ste Gene- prendre place dans la tour de 120 m. On l'ap-
viève et de St Vincent de Paul. pelle « Savoyarde • parce qu'elle fut offerte
Plus loin, la Chapelle Ste-Radegonde au Sacré-Cœur par 4 diocèses de Savoie.
SUD
cent l'autel en marbre blanc et or est d'une Les noms et les armoiries des donateurs
belle architecture. sont inscrits tout autour de la cloche.
La i" àest la Chapelle de la Ma-
gauche Fondue à Annecy, en 1895, par les Frères
statue en marbre de Notre-Dame
ri ;ie,jai\ec la Paccard, la Savoyarde pèse 17 735 kilos; elle a 3 m.
des Matelots. Sur la face antérieure de l'au- de hauteur sur 3 m. de diamètre. C'est la plus
tel, un ange tient l'épée de l'amiral Courbet. grosse cloche de France, le bourdon de Notre-Dame
Le Dôme, dont la décoration intérieure, ne pesant que i3 000 kilos, mais elle est dix fois
plus petite que la fameuse cloche du Tsar à Moscou,
îûute en mosaïque, est inachevée, éclairera
qui pèse iqS 000 kilos et mesure 23 m. 5o de circon-
-)..te la nef, par le jour venu de ses 20 ver-
férence. On ne la sonne à grande volée qu'à Pâques
•)''res hautes de 5 m. Le Dôme
a 72 m. de et à la fête du Sacré-Cœur (8 juin). Il faut 16 hommes
( -.r, et le sommet de qui le domine
la croix pour la sonner.
- à 84 m. au-dessus du sol de la rue, à
2i. m. au-dessus du niveau moyen de la La * Crypte ou église souterraine (En-
mer. trée à dr. du grand portail) est une mer-
D'une Galerie, faisant le tour du Dôme, veille d'architecture, et, malgré sa nudité,
située à 47 m. 94 du sol de l'église, on dé- elledonne une grande impression les piliers ;
couvre une vue superbe comme étendue et massifs sont reliés par des murs formant un
pittoresque. sanctuaire obscur, les petites chapelles laté-
La Savoyarde. Au Kiosque situé près rales n'ont qu'un petit jour discret.
de la façade de l'Église (R, de la Barre), Au centre. Chapelle du Purgatoire, cor-
DANS PARIS
SAINT-AUGUSTIN, ÉGLISE — 157
hôtel à prix modérés (déjeuner de i à 2 fr. l'église St- Vincent-de-Paul, la Gare du Nord,
Dîner i fr. 25 à 2 fr. 5o. Réduction pour les les dômes des magasins Dufayel.
pèlerinages). . On aperçoit même au Sud et au Sud-
Les marchands d'objets de piété occu- Ouest, par un temps clair, les hauteurs boi-
pent presque tous les rez-de-chaussée des sées de Châtillon, de Meudon, la partie la
maisons voisines du Sacré-Cœur, surtout plus agréable de Ja banlieue parisienne, le
de la R. de la Barre. C'est un quartier de pays des petites villas et des cottages.
Lourdes ou de Fourvières transporté sur le
plus parisien des coteaux de la Ville.
Autour du Sacré-Cœur. A dr. de la Basi-
ST-AUGUSTIN, ^^ construction
Uque (en se tournant vers Paris), on voit une
construction massive décorée des armes de ÉGLISE mmm r//,t''ï.-'.'.*r';
la Ville de Paris. C'est un Réservoir d'eau se rapprochant deceluidela Renaissance, St-
DANS PARIS
158 — SAINT-AUGUSTIN, EGLISE
Aîigiistin est une des Églises à la mode, par La Ch-apelle delà Vierge, derrière l'au-
la situation quelle occupe dans un quartier tel,est décorée de fresques par Couture.
de riches hôtels. Belle statue de la Vierge, par Pigalle.
DANS PARIS
SAINT-GERMAIN-L'AUXERROIS, ÉGLISE — I5Q
droite.Il passe (n'79) devant la. Librairie Ha- En sortant par le grand portail, voir, dans
chette(œuvre de l'architecte Garnier) de- ; le Square à
g. de la façade de l'église, un cu-
vant l'École de Médecine; les statues de rieux essai de décoration en briques polv-
Broca, Danton le Cercle de la Librairie (au-
; chromes, par A. Charpentier les Boulan-:
treœuvre de Garnier). —
A dr., la vieille gers.
Église de St-Germain-des-Prés la statue de ; A voir dans le voisinage immédiat :
Diderot (à g.); l'Hôtel de la Société de Géo- Y École des Beaux-Arts, R. Bonaparte; V Hôtel
graphie et l'Acad. de Médecine (àdr.); à g., des Monnaies, Q. Conti; le Palais de l'Institut.
en face de la rue du Bac, la statue de
Chappe; à dr., le Ministère des Travaux
publics (n- 244); à g., le Ministère de la
Guerre (n'23i) et la Chambre des Députés. SAINT-GERIVIAIN- construite
L'AUXERROIS, ## ^f [^ '^.,,
G. du Nord Tramways Bastille-Porte et coloriés de son portail, ses vieilles fresques aux
:
arcades de la nef représentent des sujets ti- côté du petit vantail de droite St Germain, évé-
:
Consolation, statue en marbre du xni' s.d'un Avant d'entrer dans l'église, visiter àdr.,
sentiment simple et doux; \e tombeau d'Oli- dans la R. des Prêtres-St-Germain-l'Auxer-
vier et de Louis de Castillan, par Girardon rois, le * Portail sud, qui, bien que très en-
(dans la chapelle de la Vierge); derrière l'au-
dommagé, est un des plus beaux spécimens
tel, décoré de grisailles par Heine, le mau- du style Gothique du xV s., qui fleurissait si
solée deGuillaume Douglas, pnnce d'Ecosse. délicatement la pierre des édifices
les * dais :
A g., des plaques de marbre rappellent que "surmontant les niches, à dr. et à g., sont
dans les chapelles du chœur sont inhumés fouillés et évidés comme un ivoire.
le philosophe De5car/e5 et le poète satirique
C'est du clocheton que l'on aperçoit derrière ce
Boileau, dont les restes reposaient autrefois
ce portail, que fut donné le signal de la St-Barthé-
à la Ste-Chapelle le monument de Casimir, lemy (24 août 1572). Le beffroi du Palais de
;
Justice
roi de Pologne, qui se fit moine, puis devint répéta aussitôt le signal, que propagèrent ensuite
abbé de St-Germain le roi est représenté toutes les autres cloches de Paris. Une des cloches
:
sacrifiant à Dieu sa couronne et son sceptre de St-Germain a été donnée à l'Opéra, qui l'utilise
;
DANS PARIS
160 — SAINT-GERMAIN-L'AUXERROIS, ÉGLISE
Seuls les vitraux supérieurs de la partie derrière l'Hôtel de Ville, entre l'Annexe
g. du transeptainsi que les deux roses qui municipale et la Caserne Lobau.
décorent ses extrémités sont anciens (xvi* s.) ; Omnibus : PI. Pigalle-Halle aux Vins.
dans la rose g. le Père Éternel entouré d'an-
: Tramways : Montreuil-Châtelet || Lou-
ges et de martyrs; dans la rose dr. la Des : vre-Charenton.
cente du St-Esprit. Le Maître-Autel est décoré de 6 chan-
La Chapelle de dr. (Chapelle des
I" deliers bronze doré, chef-d'œuvre du
en
catéchismes) forme Un second bas côté, et xviii' s. Le Banc d'œuvre, en face de la
comme un petit sanctuaire gothique, plein chaire, est orné d'une médaille du Pérugin
d'ombre et de recueillement, une petite église (le Père Éternel et les anges) pour le voir,
complète au sein de l'autre. — L'autel mo-
;
Angelico. (Cette chapelle est ouverte le Di- de Champaigne; v' Chapelle, au-dessus de
manche, en Avril, Mai, Juin; s'adresser au l'autel, retable Ste Geneviève rendant la
:
Bedeau pour la visiter en autre temps.) vie à sa mère; \x\ à dr., tombeau de Michel
En face, dans la nef, *Banc d'œuvre sur- Le Tellier, grand chancelier de Louis XIV.
monté d'un baldaquin dont la boiserie simule Entre les fenêtres, en face de l'escalier,
une tenture aux plis souples et gracieux. statue de la Vierge, en pierre peinte (xvi* s.),
Voir, àdr., la * Grille du Chœur en fer difficile à voir à cause de la défectuosité de
gage du temps.
ST-GERVAIS- Le Portail est de
Dans la 2° Chapelle suivante, la Passion,
le même tableau, avec
^ rnxj >«iO,
I I
tandis que le reste
9 scènes peintes sur
l'inscription Peint par Albert Diirer en
ÉGLISE §)### de l'édifice est du
1500 : une
:
DANS PARIS
SAINT-LOUIS, L'ILE 161
A l'intérieur, le coup d'oeil central de la R. des Deux-Ponts, très marchande, très passagère,
reliant le Marais à la Montagne-Ste-Geneviève,
Nef est gâté par l'Iconostase. Mais les Voûtes sentent toutes leur vieille noblesse de robe;et|d'épée,
aux fines nervures, aux chapiteaux ornés de dans leurs grandes façades solennelles et silen-
rosaces, de chimères, d'acanthes, de souples cieuses, avec leurs balcons déserts.
feuillages qui s'élancent de la pierre, et les
deux Chapelles qui entourent le Chœur, Pour voir l'île dans son ensemble, suivre
donnent encore une idée du robuste style du d'abord à g., du Pont St-Louis, le Q. de Bour-
sublime en sa naïveté.
XII' s., si bon, qui contourne la pointe occidentale
Au-dessus de la porte d'entrée, * Jésus de l'île, faisant face à la Cité, puis remonte
guérissant les lépreux, de Leroy, tableau à l'est, longe le vieux et pittoresque Port du
rare; dans la partie centrale près des i'" pi- Mail, aux bateaux chargés des pommes de
liers, différents tableaux avec cadres de tous les vergers de France. A l'angle de la
bois sculpté du xvi' s. A dr. *pierre tumu-: R. Le Regrattier, anciennement R. de la
laire (xiv s.) du Couvent des Sœurs Augus- Femme-sans-téte on voit la niche de pierre
tines, dont une partie du cloître existe en- abritant la curieuse statue ancienne ensei-
core dans la cour à dr., St Julien de Brioude,
; gne d'un boutiquier.
patron de l'église. Sur le Q. d'Anjou, au n" 17, un Hôtel dont
Un tableau représentant Salomé rappor- la façade à hautes fenêtres, à grosses mou-
tant la tête de St Jean-Baptiste. Un "Por- lures, est flanquée d'un merveilleux balcon
trait du Christ, avec tous les caractères de de fer, c'est ^l'Hôtel de Lauzun (1657).
la race juive.
Après avoir abrité la vie romanesque de la
A
l'extrémité dr., "Chapelle de la Vierge, Grande Mademoiselle, l'héroïne de la Fronde, et de
véritable merveille architecturale avec ses ; Lauzun, il appartint au financier Pimodan, puis au
colonnes aux chapiteaux fouillés et mou- baron Pichon. qui mourut en 1898 au milieu de ses
vementés, tous différents. A dr. de cette riches collections. Cet Hôtel célèbre fut aussi le
chapelle, un "tableau tout en perles (une théâtre des soirées romantiques et des séances de
haschisch données par Théophile Gautier, Ch. Bau-
madone). A g. du chœur. Chapelle de
delaire, toutun cénacle de poètes, de lettrés, d'ar-
St-Joseph. tistes,dont il est question dans la préface des
Puis une statue de St Augustin et la sta- Fleurs du Mal.
DANS PARIS
162 — SAINT-LOUIS, UILE
L'Hôtel est actuellement inhabité; l'Etat doit dre a dr. le Q. aux Fleurs aux n" 9 et n, :
dans le cœur de
presque en face de
l'Ile,
La Chaire une œuvre merveilleuse
est
deTile, sur un Terre-plein où aboutissent les dr., sur Notre-Dame; à g., sur la Seine, le
deux tronçons du Pont Sully et la Passerelle Quai des Augustins et le Pont-Neuf avec sa
de l'Estacade. Monument de Barye, cou- flottille de grosses barques venant de Rouen
ronné de son fameux groupe leLapithe elle :
et même d'Angleterre. A g., au-dessus du
Centaure. Admirable vue qui se déploie jus- Palais de Justice, la flèche noir et or de la
qu'au confluent de la Marne. Ste-Chapelle; à dr., le dôme du Tribunal de
Prendre à dr. et revenir vers Notre-Dame par Commerce, et tout au fond, à l'extrémité du
les Quais de Béthune et d'Orléans, après avoir second Pont (le Pont au Changé), la Fontaine
--7n:'
admiré les belles Portes de VHôtel d'Embrun ou de monumentale du Châtelet. ' '
tiges de l'ancien Archevêché de Paris, n' 11. Halles. Le Chemin de fer d'Orléans, pro-
En retraversant le Pont St-Louis, pren- longé de la gare d'Austerlitz au quai d'Or-
DANS PARIS
SAINT-SÉVERIN, ÉGLISE - 163
say, aura aussi une station à la Pi. St-Mi- de l'Epée, de Bossuet. de Maupertuis, etc.
chel, au bas du Pont, à g., ainsi que le Statues du transept St Roch, par
:
— DANS PARIS
164 - SAINT-SEVERIN, EGLISE
violet est son fils, mort peu de temps après des plus vastes églises de Paris. Ses grandes
son père. dimensions permettent de donner aux. céré-
Dans la 7% la Ste Cène, de Flandrin ;
monies religieuses une pompe exceptionnelle.
dans la 3" Chapelle à g., la Mort de St Louis, Les processions {Fête-Dieu, 14 Juin, fête de
de Lenoir. V Immaculée-Conception),auxquelles prennent
Quand on arrive sous les voûtes à part les élèves du Grand Séminaire de St-
doubles colonnes du .chœur, les verrières Sulpice, ont un éclat extraordinaire. L'étran-
éclatent dans toute leur magnificence, avec ger ira aussi y admirer les superbes Fresques
des scintillements de pierres précieuses. — de Delacroix.
Les piliers du chœur sont décorés d'Ex-voto, PI. St-Sulpice.
en marbre, ou en forme de grands cœurs Omnibus. V. St-Sulpice, PI.
en cuivre. En semaine, le Portail donnant sur la
Derrière le chœur, l'abside, avec ses Place est fréquemment fermé on entre alors
;
voûtes aux innombrables nervures, son *pi- par les portes de la R. Garancière.
lier central, en torsade, qui soutient toute
la charge de cette partie de l'église. Les
La Révolution avait fait de l'Église St-Sulpice
le Temple de la Victoire, et, le 5 novembre 1799,
deux Chapelles du fond sont consacrées, la Convention y donna un grand banquet au gé-
l'une à N.-D. de l'Espérance (Pèlerinage néral Bonaparte.
toute l'année, grande fête le i" Dim. de Le 3o Août, le jour de la St-Fiacre, les Jardi-
Juin); l'autre, à N.-D. des Sept-Donleurs. niers y célèbrent la fête de leur patron avec un grand
Le puits auquel St Séverin allait, dit-on, luxe d'arbustes et de fleurs.
puiser son eau existe encore dans la Cha- L'intérieur, long de 140 m., large de 56,
pelle DE N.-D. DE l'Espérance, devant l'au- d'une décoration sévère et froide, a beau-
tel, recouvert d'un tapis. Les fidèles venaient
coup de grandeur. Dans la nef principale,
encore, il y a quelques années, y puiser de près de l'entrée, deux *grands bénitiers en
l'eau, qui passait pour miraculeuse. coquilles naturelles offertes à Louis XIV
Revenir sur ses pas et entrer par la par la République de Venise et encastrées
porte qui s'ouvre à dr., avant les deux cha- dans des rochers sculptés par Pigalle.
pelles, et qui conduit à l'ancienne Chapelle
A dr., la chaire, dans laquelle ont brillé
de la Vierge, puis dans une Salle de l'Asile les P. Bridaine, Combalot, Lavigne, Mati-
installé dans l'ancien cloitre où l'on voit,
gnon, Montsabré, etc., est supportée par les
encastrés dans le mur, les anciens restes de deux escaliers qui conduisent à ses portes.
ce cloitre, qui date du xv° s. — En face, au banc d'œuvre. Christ en
Dans le Jardin du Presbytère, contre la Cha- bronze, par Maindron. Près du maître-autel,
pelle de la Vierge, l'ancien Charnier, recouvert d'une statues de Bouchardon le Christ à la Co-
:
avec l'ange.
la PI. St-Michel, l'Église St-Julien-le-Paiivre
et la PI. Maubert, où se trouve la statue
Dans les autres Chapelles, fresques de
d'Etienne Dolet, brûlé vif sur cette place
Heim, de Pujol, de Signol, de Lenepveu.
pour « blasphèmes et exposition de livres Au chevet. Chapelle de la Vierge, belle
damnés ». Plus loin, du côté du Bd St-Mi- œuvre de Servandoni.
chel, le Musée de Cluny.
Dans une niche profonde, la Vierge
portant l'Enfant Jésus (œuvre de Pigalle) est
éclairée par le haut d'une lumière habile-
ment ménagée. C'est moins une statue
Construite auxxviV qu'une apparition. Dans la coupole, belle
§-|-.§y LpiQE,
^^•^m Mor- /^ff^/^À st XVIII' 5. .Avec ses fresque de l'Assomption, de Le Moyne.
ÉGLISE mmmm ;^,„^,, ^^„,., ^„,. ,-^. En revenant vers l'entrée, du côté op-
lèvent au-dessus de son imposante Façade posé, autres chapelles avec fresques, dont
d'ordre Dorique et Ionique, St-Sulpice est une les plus belles ( Vie de St Jean l'Évangéliste)
DANS PARIS
SAINTE-GENEVIÈVE, BIBLIOTHÈQUE — 165
sont de Glaize. Une petite porte, à g. de basiliques chrétiennes des premiers siècles,
conduit à la Chapelle des Étu-
l'entrée, par ses Boiseries sculptées et ses splendides
diants, où se trouve un orgue ayant appar- Verrières.
tenu à Marie-Antoinette.
PI. Lafayette.
Dans le bras gauche du transept, obé- Omnibus : Maine-G. du Nord
G. du |!
naire à l'église.
tion, l'Adoration des Mages et des Bergers,
Omnibus : La Villette-St-Sulpice || Ba- la Fuite en Egypte et le] Christ rencontrant
tignolles-Clichy-Odéon Panthéon-Cour-
|| sa mère.
celles Plaisance-Hôtel de Ville
II
Carre- |1 Les Verrières sont de Maréchal, de
four des Feuillantines-Pl. Clichy, Tram- Metz.
ways Auteuil-St-Sulpice.
:
DANS PARIS
166 — SAINTE-GENEVIÈVE, BIBLIOTHEQUE
: Étoile-G.
Montparnasse. lagigantesque Tour Eiffel, et en feront pro-
Ouvert t. 1. j., lundi excepté, de 11 h. à bablement l'ascension comme en 1889. (\'Qir
4 h. en hiver, et 5 h. en été, du i" Mai au
Exposition et Plan d'orientation page sui-
3o Sept. Catalogue i fr. Vente de Photogra-
:
vante.)
phies et de Moulages. Parmi les autres Tours de Paris, citons
Installé dans deux ailes du Trocadéro. L'aile celle de ST-GERM AI^-L'AUXERROIS,
gauche comprend toute l'histoire de l'Architecture du haute de 40 m., et construite en 1860. Le Ca-
xii" au xviii" s.: l'aile droite, qui sera complètement rillon, restauré en 1897, s'y fait entendre
installée pour l'Exposition, doit comporter une expo-
tous les jours à 1 1 h. et à 4 h.
sition de Tableaux, d'Aquarelles et de Plans archi-
Trois autres Tours, vestiges du passé,
tecturaux.
s'élèvent encore sur la rive droite.
Ail c r>Aiir^UE En entrant par la PI.
AILE GAUCHE du Trocadéro SALLE TOUR DE JEAN SANS PEUR, duc de
A. Spécimens de Monuments desxi'et xii's. Bourgogne Etienne-Marcel
(1371-1419), r.
Merveilleux fragments et beaux spécimens (E. 4). 3o m. de haut, contenant une Salle
DANS PARIS
TUILERIES, JARDIN DES - 167
bien conservée au 2» étage etun bel Esca- splendides Palais du Louvre, de l'autre par
lier à vis. C'est le seul reste de l'Hôtel de l'incomparable Place delà Concorde, le Jar-
Bourgogne, où furent représentées, au mi- din des Tuileries est divisé en deux par l'Ave-
lieu du XV' s., les tragédies de Racine et nue qui, avec les Champs-Elysées, forme une
de Corneille. Pour visiter, s'adresser au ligne droite, de l'Arc de Triomphe du Car-
n" 23 de la R. Tiquetonne (pourboire), ou rousel à l'Arc de Triomphe de l'étoile.
à l'Architecte de la Mairie, PI. du Louvre.
Limité par la R. de Rivoli au N., le Q.
TOUR ST-JACQUES, dans le Sq. St- des Tuileries au S., la R. des Tuileries à
Jacques, à l'angle de la R. de Rivoli et du l'E. et à la pi. de la Concorde à l'Ouest.
Bd Sébastopol. Hauteur 52 m. C'est le seul C'est un vaste quadrilatère de 3o hectares de
reste de l'Église St-Jacques-de-la-Boucherie superficie, coupé en carrés réguliers et composé de
construite de i5o8 à i522. Tour carrée, élé- deux parties, l'une d'arrangement moderne, l'autre
gante, ayant de curieuses gargouilles, une dessinée par Le Nôtre.
vingtaine de statues dont celle de St Jacques Dans l'a partie moderne, composée de parterres,
il est intéressant de suivre la Grande Allée, qui part
le Majeur au sommet, et au bas celle de
de la PI. du- Carrousel et se prolonge jusqu'à la
Biaise Pascal, le physicien et l'auteur des
PI. de la Concorde. Quelques statues ornant les
Provinciales (r623i6ô2). C'est maintenant pelouses sont de belles œuvres de Coustou et de
l'Observatoire Météorologique de la Ville Pradier. Le coup d'œil sur tout le Jardin est superbe :
de Paris. Pour visiter, de lo à4 h., deman- au delà des grilles, on aperçoit l'Obélisque, les jets
der une carte à l'Hôtel de Ville. d'eau de la PI. de la Concorde, la longue Avenue
des Champs-Elysées, si animée, si vivante, et. à
TOUR DU VERBOIS OU de St-Martin- l'extrémité, l'Arc de Triomphe de l'Étoile, qui se
des-Champs. R. Réaumur, à dr. du Conser- dresse comme le colossal portique de la grande
capitale.
vatoire des Arts et Métiers (V. ce mot).
^*" DE
SE ^*" ^'^^^^^
LA##®ii#T''' ^^^^ ''
dresse, avec son par G. Coustou; à g., Apollon et Daphné,
Porche à triple ouverture, sa grande Rosace par Théadon.
et son Clocheton à cinq étages, comme un dé- Plus loin, à g. de la Grande Allée, l'em-
cor un peu théâtral, sur sa terrasse élevée placement réservé à la Musique militaire
au-dessus d'un square. (Dimanche^ Mardi, Jeudi, de 4 à 5 ou de 5 à
6 h.). La Grande Allée se termine devant un
R. St-Lazare, au bout de la R. de la Bassin de Le Nôtre (70 m. de diamètre).
Chaussée-d'Antin à dr. de la R. de Clichy.
;
A dr. et à g. du bassin, deux Terrasses
Omnibus :"Batignolles - Jardin des bordent le jardin à l'O., puis au N. et au S.
Plantes Trocadéro-Gare de l'Est.
!t
La Terrasse du Nord, ornée d'animaux
Église de construction moderne (i86i- combattants, par Ca0î, est appelée Terrasse
1867), dessinée par l'architecte Bally. Les des Feuillants.
trois portes d'entrée sont ornées de pein-
tures, sur émail.
Un Couvent de ce nom l'avoisinait autrefois,
dans lequel, en 1790, se réunirent les députés modérés
Voir, dans la 3' Ch.\pelle à dr. les *Pein- ,
qui s'étaient séparés des Jacobins. Le " Club des
tures de Barrias {Vie de Ste Geneviève), et Feuillants > dominait à l'Assemblée Législative,
dans M5* Chapelle à g. (en descendant) : tandis que le Club des Jacobins dominait dans le
Baptême du Christ, par François. peuple.
Lé Maître-Autel est en cuivre doré (tra-
vail parisien moderne).
La terrasse du Sud, dite Terrasse du
Bord de l'Eau, est bornée à l'Ouest par une
La Trinité a une des meilleures Maîtrises
Orangerie, près du groupe magnifique de
de Paris. Messe chantée, le Dimanche, à
10 h.
Barye le Lion au Serpent. C'est sur cette
:
paradis terrestre des enfants, au milieu endroit il y avait, en 1564, une fabrique de Tuiles),
même de Paris. Fermé d'un côté par les furent commencées par Catherine de Médicis et conti-
DANS PARIS
168 — TUILERIES, JARDIN DES
nuées jusqu'à la chute de l'Empire. Une grande bouillet) ; le 24 Février 1848 (fuite de Louis-Philippe
Galerie reliait les Tuileries au Louvre. Les Tuileries à St-Cloud) le 4 Septembre 1870 (fuite de l'impératrice
;
SUD - EST
SCRTEAOLT. OEL.
.
j.S3no-ayoN
PLAN D'ORIENTATION DE LA TOUR EIFFEL
Bonaparte y demeura avec Joséphine, et, en i852. blique proclamée, le prince de Mettemich envoya
Napoléon III sy installa avec l'Impératrice. sa voiture aux Tuileries pour prendre l'Impératrice.
Quatre fois les Tuileries furent envahies par le La souveraine jeta sur ses épaules un long manteau
peuple le 10 Août 1792 (chute de la Monarchie); le
: de voyage, dissimula son visage derrière un voile
28 Juillet i83o (après la fuite de Charles X à Ram- de gaze épaisse, et descendit par l'escalier qui con-
DANS PARIS
VENDOME, PLACE 169
duisait au perron dit « du Prince Impérial ». des guerres du i" Empire; œuvres de Le-
Mais, à ce moment, le peuple frappa aux guichets du sueur, Deseine, Clodion, Cartellier, Espe-
Carrousel. Force fut à l'ex-souveraine de retourner
racieux, Ramey,
sur ses pas, de traverser les galeries du Louvre et
de sortir par la place St-Germain-l'Auxerrois. Un ga-
min cria «Tiens. v'ià l'Impératrice! » Mme Lebreton,
lectrice de l'Impératrice, qui accompagnait celle-ci,
hèle un fiacre. Toutes deux y montent, et donnent
VAL-DE-GRACE, Avec son Dôme
l'adresse de M. Besson, conseiller d'État, faub. St-
Honoré. M. Besson est absent. C'est alors que
ÉGLISE DU mmm
^^^^*'^*-' ^'^ ^''\
-^^^ camp ''f"^"''
amies, s es
l'Impératrice songe au docteur Evans, chez qui elle grandesVoûtes intérieures, son Maître-Autel
trouve enfin un refuge. Le 6 septembre, elle arrivait <^«^ grandes colonnes torses, en marbre
secrètement à Deauville, d'où elle gagna l'Angleterre noir, surchargées de rinceaux et de Palmes
sur un petit yacht de plaisance, la Gazelle, qui en bronze doré, le Val-de-Grâce rappelle St-
essuya pendant la traversée une tempête terrible.
Pierre de Rome
Les Tuileries furent incendiées par la Commune
le mardi 23 Mai iS/i, le lendemain de l'entrée dans 2'^'jbis, R. St-Jacques.
Paris des troupes régulières. Des Omnibus : Montmartre-
barils de poudre, mêlés à des {Cliché Guillet).
Pi. St-Jacques.
tonneaux de pétrole, furent rou-
tés au pied du grand escalier Fut élevé par Anne d'Au-
d'honneur du Pavillon de l'Hor- triche, sur les plans de Mansard,
loge, où se trouvait la célèbre pour remercier Dieu de la nais-
Salle des Maréchaux. Le pétrole sance de Louis XIV, comme le
était en même temps versé à pleins relate l'épiîaphe pompeuse déco-
tonneaux dans les Pavillons de rant fronton du temple.
le
DANS PARIS
I70 — VENDOME, PLACE
Colonne l 'endôme, monument triomphal élevé de la grande dame et de la pauvre ouvrière;
par Napoléon pour perpétuer les victoires de depuis les frusques du théâtre jusqu'à la
la Grande Armée dans la campagne de i8o5. garde-robe de Mme la comtesse de .Y., ou de
la marquise Z., des Rembraiidt et dés Corot
Omnibus : Ternes-Filles-du-Calvaire ||
authentiques.
Vaugirard-G. Montparnasse.
Entrée principale, 9, R. Drouot (près du
La COLONNE DE LA GRANDE Bd des Italiens).
ARMÉE, ou Colonne Vendôme, imita- Omnibus Madeleine-Bastille
: CHchy- |t
tion de la colonne Trajane, fut commencée Odeon j PI. Pigalle-Halle aux Vins.
en laX) sous la direction de Denon, Gau- Ouvert tout l'après-midi, mais les Ven-
douin et Lepère, et inaug-urée le lo Août, tes ne commencent guère avant 2 h.
jour de la fête de Napoléon. Les ditîérentes Ventes sont annoncées
Haute de 43 m., elle repose sur des gra- par voie d'affiches à l'extérieur du bâtiment
dins en granit de Corse. Le noyau en pierre ou dans les cadres à l'entrée des salles. De
de taille est revêtu de plaques de bronze, plus, aux portes de l'hôtel des journaux
ornées de bas-reliefs en spirale exécutés spéciaux donnent tous les renseignements
sur les dessins de Bergeret. nécessaires (le Moniteur de
Plusieurs figures sont des {Cliché Lévy et fils.) l'Hôtel des Ventes et la Ga-
portraits. zette de l'Hôtel (le n» locent.^
Ces pages d'airain ra- Dans LA Cour et les
content les 76 faits d'armes Soubassements, vente de Ché^
qui se succédèrent, de la vaux, Voitures, Animaux domeSi-
tiques.
levée du camp de Boulogne
à la bataille d'Austerlitz, et REZ-DE- # Comprend
sont coulées dans le bronze
de 1200 pièces de canon
CHAUSSÉE 7 Salles
étroites^,
prises à l'ennemi. mal éclairées, où se ven-
Au sommet dé la Co- dent ustensiles de ménage»
lonne se dresse la statue misérables mobilière, toutes
de l'Empereur d'après
,
les défroques de la misère.
Chaudet.
Un Escalier, intérieur,
PREMIER Comprend
incommode, permet
fort
d'arriver jusqu'au sommet ÉTAGE # ^^^^ salleg
qui servent 4
de la colonne. A la suite de lavente d'objets de luxe et
nombreux suicides, on n'au- d'objets d'art quelques-
;
torise plus cette ascension. COLONNE VENDOME unes sont de petits musées,
En 1814, lors de la prise de surtout les jours d'ExposîV
Paris par les Alliés, des royalistes essayèrent tion. Dans les grandes ventes, il ya.laveille^
de renverser la Colonne. La statue de Napoléon un jour d'exposition publique ou avec cartei
fut fondue pour faire celle de Henri IV qui décore
le Pont-Neuf.
Le 12 avril 1871, un décret de la Commune
SALLES 4j 8. Bijoux, collections par;
I,
Boulevard (Opéra), la Colonne Vendôme cinq ou six fois dans le même après-midf.'^j
offre un admirable point de vue.
Les grandes ventes attirent beaucoup
de gens du monde et d'élégantes monf
daines. Ces jours -là, l'Hôtel des Ventes'
DANS PARIS
0%ifk^n^^n^^n^ Librairie Hachette et C'^ ^^^•^•£h»qsw^^
9
NOUVELLE SÉRIE NOUVELLE SÉRIE
6» Ann^e i p. • ®' Année
Tour du Monde
Journal des Voyag^es et des Voya-
geurs^ paraissant tous les Samedis
Rédacteur en chef M. Maurice Loir :
diplomatiques géographiques
,
etc , . .
•ï«^â^ïHûytf«HHnHytfû«^«y^â«yâ^
I
Correspondance entre Voyageurs
Il offre à ses Lecteurs un service de
renseignements complets sur les iti-
^ néraires, les précautions, les prépa-
ratifs en vue d'un voyage quelconque.
Cartes et Gravures
Chaque année le Tour du Monde publie
plus de 5oo Cartes et Gravures d'après' des
documents authentiques qui forment une véri-
table encyclopédie de la Terre et des Peuples.
Par la beauté de ses illustrations, il est en France
et à rÉtranger un journal unique.
Le Numéro : 50 Centimes
ABONNEMENTS :
PARIS ET DÉPARTEMENTS
Un An . . 26 Francs ^ Six Mois. . 14- Francs
A L'EXPOSITION
L'Exposition n'est si amusante que parce qu'elle est
un immense magasin d'idées. M. de Vogué.
Ce qui frappe tout d'abord le' visiteur, c'est présentée par les Pavillons si originaux
. l'immensité du travail et la prodigieuse des Puissances Étrangères.
étendue des constructions. Jamais aucune En face, de l'autre côté du^ fleuve, c'est la
exposition n'a réuni tant de volontés et Ville de Paris avec ses Écoles, ses Ser-
tant d'efforts, et n'a été une œuvre plus vices pubhcs, ses Monts-de-Piété, sa Pré-
cosmopolite. Tous les peuples de la terre
^, fecture, et c'est la Ville des Fleurs formée
y ont travaillé
'
dans ces palais gran-
; par d'immenses serres et la Ville du
;
dioses, dans ces pavillons si pittoresques, Plaisir, formée parles joyeuses baraques,
ils ont accumulé leurs merveilles et leurs les gaies attractions montmartroises qui
trésors pour nous révéler des arts incon- composent cette Rue de Paris, si bien
nus, des découvertes ignorées et rivali- appelée Rue de la Gaité.
ser avec nous dans la voie pacifique Sur la berge gauche du pont de l'Aima au
où le Progrès ne ralentit pas ses con- pont d'Iéna, en face de la Tour Eiffel et
quêtes. du Trocadéro, c'est la Ville Militaire et
Des Villes nouvelles, des Cités merveil- Maritime représentée par les Palais des
leuses Ont surgi comme par enchantement Armées de Terre et de Mer, le Palais de
sur les rives de la Seine, développant la Navigation, de la Chasse et de la Pèche,
l'étonnante variété de leurs édifices, de et du Phare de Brème.
leurs monuments, de leurs galeries, de La Ville Industrielle occupe le Champ de
leurs jardins, de la place de la Concorde Mars presque tout entier avec ses Palais
an delà du Trocadéro des Invalides au
; des Mines et de la Métallurgie, du Génie
; ;delà de l'avenue de Suffren, sur une su- Civil, des Industries chimiques, des Fils
perficie totale de 1080000 mètres carrés, et Tissus, de l'Électricité, de l'Apiculture
— 108 hectares. et de l'Alimentation.
La première Exposition de Paris, en l'an VI, Sur les pentes du Trocadéro s'étage la
occupait au Champ de Mars 2-3x) mètres Ville Exotique avec ses Temples, ses
carrés. Dômes, ses Minarets.
Chacune de ces de ces trois
trois Villes, L'Exposition de 1900 mondiale et univer-
Cités, a son caractère particulier, sa des- verselle, est le magnifique résultat, le
tination, forme un tout homogène, une bilan extraordinaire de tout un siècle, —
' Exposition à part, une sorte de Musée où le plus fertile en découvertes, le plus pro-
!l*homme du passé et l'homme du présent digieux en sciences qui aient révolu-
se montrent côte à côte. tionné l'ordre économique de l'Univers.
Voici d'abord, au milieu des fleurs et des En ses Musées Centennaux répartis çà et
pelouses des Champs-Elysées, la Ville là dans ses Sections, l'Exposition fait
des Arts, formée par les deux grandioses voir, pas à pas, la marche ascendante du
Palais des Beaux-Arts; puis, le pont Progrès réalisé depuis la diligence jus-
Alexandre III traversé, c'est encore la qu'à l'express, depuis le messager jus-
Ville des Arts qui se continue des deux qu'au télégraphe sans fil et au téléphone,
côtés des Invalides, par les Palais des depuis la lithographie jusqu'à la radio-
Manufactures Nationales, des Céramiques graphie, depuis les premières recherches
et dès Cristaux, de l'Orfèvrerie et de la du charbon dans les entrailles de la terre
Bijouterie, de la Décoration, des Tapis- jusqu'aux aéroplanes qui s'efforcent de
series, des Meubles de luxe, etc. conquérir la route de l'air.
Sur les BERGES DE LA Seine, entre le pont C'est l'Exposition d'un grand siècle qui
des Invalides et le pont de l'Aima, c'est finit en ouvrant une ère nouvelle dans
Cosmopolis, —
la Ville Cosmopolite re- l'histoire de l'Humanité.
}f^^^
ENTRÉES^..,
autour
y a 40 entrées, tout
de l'enceinte de HEURES D'OU- „„^^rt
l'Exposition, plus la grande Porte
mentale dont nous parlons plus loin. Con-
Monu- VERTURE i)§)i)@> ^'erte le ma-
tin à partir
struites sur un modèle unique, ces Portes de 8 h. et fermée le soir à 11 h. Ces heures
sont munies d'un Tourniqaet. pourront être changées.
A L'EXPOSITION
172 — TICKETS
npyr'l^pînp^
AWIVL, O
Les tickets d'entrée sont Trocadéro.
1 1 ^g^^ q^g délivre le Syndi- Restaurant n' ig (Cabaret de la Belle Meu
cat des Bons de l'Exposition, à raison de nière), à l'angle du Pont d'Iéna, au bas du
20 tickets par bon. Leur valeur est de fr., i Trocadéro. Service à la carte et à prix
mais leur prix réel varie suivant le cours. fixe :Déjeuner, 4 fr. Dîner 5 fr.
Des tickets d'État, également, seront
de i fr. Restaurant Chinois, groupe de la Chine.
émis s'il y a lieu. On doit se munir des tic- Restaurant International, entre les Palais
kets avant de se présenter à l' entrée, où l'on des Indes Anglaises et de l'Egypte. Éta-
n'en délivre pas. blissement de luxe. Brasserie. Plat du
jour I fr. 5o.
:
et certains jours déterminés par des arrêtés Déjeuner 4 fr., café nature compris Diner
;
Restaurant n" 11 (Maison L. Fenouil), à Restaurant du Treib. Repas avec vin 5 fr.:
—
l'angle de l'Av. de La Bourdonnais et de Restaurant la Rossiniére (Vins Suisses).
l'Av. de Lamotte-Piqùet. Peut contenir
2000 personnes assises. Service à la carte,
prix modérés.
Restaurant Kammerzell, près du Cinéo-
R A IVOI TThQ ^utre
0/\i^V'-'ErO Change
de
divers Bureaux
installés
rama. Établissement de luxe, reproduc- dans quelques Pavillons étrangers, plusieurs
tion du restaurant Kammerzell de Stras- grands établissements ont établi des succur-
bourg. sales dans de coquets petits palais, autour
Restaurant (A. Coûtant et Juin), de St-Pé- de la Tour Eiffel. A g., en avant du Tour du
tersbourg (Restaurant Russe des Boyards), Monde, se trouve la Succursale du Crédit
au Palais du Génie Civil, côté Tour Eiffel. Foncier: près du Pavillon de Samt-Marin,
Établissement de luxe, à la carte. la Société générale; à dr. de la Tour, en
Restaurant n' 6 (Grûber et Cie), au Palais avant du Palais de l'Optique, le Petit Palais,
de la iSIécanique. Établissement de luxe. occupé par le Comptoir d'Escompte.
Service à la carte, à prix modérés. Ces succursales effectuent toutes les opéra-
tions financières.
Restaurant Champeaux, au Palais du Cos-
tume.
Restaurant n' 10 (Hôtel Vouillemont), à
l'angle de la R. Montessuy et de l'Av. de CIh
*^*-î,*^
DWI^p
Un Service Médical im-
IwE; portant a été organisé
La Bourdonnais. Repas à prix fixe Dé-
jeuner 2 fr. 5o, Dîner 3 fr., vin compris.
:
MPriTrTAf
par le Commissariat
Restaurant du ^Pavillon Bleu, près de la
sous la direction de M. le D' Gilles de la
Tour Eiffel. Etablissement de luxe. Carte
Tourette, chef du service depuis le début
chiffrée.
des travaux de l'Exposition. Les postes de
Restaurant (Restaurant Lyonnais) à dr.
n" 2
secours sont organisés en véritables ambu-
de l'entrée du Palais du Génie Civil. Ser- lances, pourvues d'un matériel complet.
vice à 1a carte, prix modérés.
Outre les 3 postes principaux, des Champs-
Établissement Duval, angle des Av. Suffren Elysées (près des Palais), da Champ de
et La Motte-Piquet. Mars, des Invalides, et de l'Ambulance de
A L'EXPOSITION
POSTES, TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES - 173
A L'EXPOSITION
174 — POSTES, TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES
BUREAU 11 comporte : i" pour le ser- Une cinquantaine de Boites aux lettres, du
r'FfMXD AT ^'^^ postal : 6 guichets et un type des boîtes-bornes de la Ville de Paris,
V/n,i> I KAi^
effectif de i5 agents et 56 fac- sont installées dans les diverses parties
teurs distributeurs ou leveurs de boites ;
de l'enceinte de l'Exposition et sont rele-
2" pour le service télégraphique {électrique vées par des facteurs transportés gratui-
et pneumatique) 2 guichets, lo agents et
: tement sur le chemin de fer circulaire et
' sur la plate-forme électrique qui desser-
5o sous -agents, dont 40 facteurs adultes
chargés de la distribution 3° pour le ser- ; vent l'Exposition.
vice télépJionique : 3 cabines téléphoniques Un Bureau Télégraphique est installé au
publiques. étage de la Tour Eiffel. A chaque étage
3'
se trouve également une Cabine Télépho-
Levées des Boîtes. Il est fait, chaque jour,
nique publique.
10 levées de Boite aux lettres placée
la
Enfin, 5o Cabines Téléphoniques publiques
au Bureau Central. Ces levées ont lieu aux
sont réparties dans l'enceinte de l'Expo-
heures indiquées ci-après
Départ p. sition. Les facteurs téléphonistes qui les
1" levée. 7h.3om les 7 lignes desservent sont en même temps chargés
ci-après :
de la vente des formules postales d'usage
Clermont,
loh. leCreusot, courant (timbre.s-poste, cartes-lettres, car-
levée.ôh. i5s Pontarlier tes postales).
St-Etienne
midi Agen,
Aurillac et Abonnement au Téléphone, dans
2h. Toulouse, l'enceinte de l'Exposition.
fExpédition
— Durée des Contrats. Des abonnements au
8« 6 h. 45 i générale
5" — 4 h. s.
s.
( du soir. téléphone sont concédés pour une durée
8 h. 45 s. minimum de six mois, aux exposants et
6' — 4 h. 45 s. 9h.3os. aux personnes établies dans l'enceinte de
Indépendamment de ces levées ordinaires, l'Exposition. Ils sont renouvelables de
deux levées exceptionyielles avec taxe sup- mois en mois par tacite reconduction et
plémentaire de 5 cent, sont effectuées, les prennent fin obligatoirement le 20 dé-
jours ouvrables, l'une à 6 h. 45 du soir, cembre 1900.
c'est-à-dire 3o min. après la 7" levée ordi- Prix de l'Abonnement. Le prix de l'abon-
naire, et l'autre à 7 h., soit i5 min. après nement est de i5o fr. pour une durée de
la 8' levée (expédition générale du soir).
six mois et de 25 fr. pour chaque mois en
A L'EXPOSITION
RAMPES MOBILES — 175
teur des Services Électriques de la région Tarif. Variables selon la classe : ordi-
de Paris, io3, rue de Grenelle. naires, 10 c. ; avec toilette, lavabo, 25 c.
;
Rattachement au Réseau. En vue d'un cabines de luxe, eau chaude, etc., 75 c.
service plus régulier et plus rapide, toutes
! les cabines téléphoniques publiques et
tous les postes d'abonnés installés dans
l'enceinte de l'Exposition sont reliés au
Bureau central Téléphonique qui vient MOYENS
^ DE ^.^f ^-f^s
-^^^^
don-
ne dans lai" Par-
d'être tout spécialement aménagé à cet
effet avenue de Saxe.
TRANSPORT ^'^ (
ntejits
Renseigne -
pratiques),
les renseignements sur les Chemins de fer
(Gares des Invalides et du Champ-de-Mars),
GARAGES DE ^-nSêfoï
Bateaux, Voitures, .Omnibus et Tramwavs.
Nous n'indiquons ici que les movens de
BICYCLETTES saeis, mm. transport spéciaux à l'Exposition, qui sont
les Rampes Mobiles, la Plate-forme Mobile
ET D'AUTO- l'ZÎ <t et le Chemin de fer Electrique.
MOBILES mm
274.04), ont installé deux grands Garages
LJ^^Î!^:
aux entrées de l'Exposition.
!• Garage des Champs-Elysées et
PAMPP^
KAiUt'lIirj P^^ l'Ascenseur
cent. -Abonnement de
: 10
A L'EXPOSITION
176 — CHEMIN DE FER ÉLECTRIQUE
Tout ce système a été élevé sur un viaduc
V^llCrlTiy^ ^-'^ de locomotion est métallique supporté par des palées en
CK
P7PI?
r Pï
CUCr^-^ des plus insfénieux,
Prr.. bois de manière à mettre les trottoirs au
^^^.^^ soit entraîné niveau des premiers étages des Palais de
TRIOUE#ii#i'
^^
P^""
mobile
la plate-forme
aérienne, La
l'Exposition.
largeur de la Plate-forme est d'environ
ou assis sur la banquette d'un des trains circu- 4 m. le Trottoir de grande vitesse a 2 m.
;
lant sur la petite voie, au-dessous du trottoir. de large, celui de petite vitesse o m. 90 et
le trottoir fixe i m. 10.
PLATE-FORME L^ Plate-forme Mo-
MOBILE mm
^;':,|LrtTdeu.
animés de vitesse
Des barres d'appui placées à intervalles régu-
liers
né es à
sur les Trottoirs roulants sont desti-
faciliter le passage de l'un à l'autre.
trottoirs roulants diffé-
ment et placés tout le long de la voie. say, Pont des Invalides, contiguë à la
A L'EXPOSITION
ORGANISATION GÉNÉRALE - 177
sont absolument libres de circuler d'un se qui comprend les deux rives de la Seine,
trottoir à l'autre, de s'arrêter sur le de la Concorde au Trocadéro. leTrocadéro,
trottoir fixe et de se rendre en un point le Champ de Mars et les Invalides. Il faut y
quelconque du parcours. Des Agents ajouter la grande Annexe de Vincennes, où
aideront les voyageurs qui craindraient sont les Sports, et des Annexes des Classes
le passage d'une vitesse à l'autre. qui nécessitaient un emplacement dune
vaste étendue.
CHEMIN Le Chemin de ferÉlectrique Voici comment se répartissent les principa-
à rail latéral est destiné à com-
DE FER pléter la Plate-forme de façon
les divisions de l'Exposition :
A L'EXPOSITION
178 - ORGANISATION GÉNÉRALE
Maintenant que nous nous sommes rendu • La Classification des
A L'EXPOSITION
ORGANISATION GÉNÉRALE — 179
Enfin la série se clôt par le Groupe des Ar- d'origine végétale 40. Produits alimen- ||
mées de terre et de mer, dont la glorieuse taires d'origine animale 41. Plantes tex- \\
mission consiste à garantir la sécurité et tiles. Tabac, Houblon, etc. 42. Insectes ||
à défendre les biens acquis par les tra- utiles, nuisibles et Végétaux parasitaires ||
vaux de la paix. »
Tel était le programme, tel il a été réalisé. 8^ Groupe. Horticulture et Arboriculture
Voici la répartition des Groupes et Classes, (Sur les 2 Quais, entre le Pont de la Con-
à la tète de chacun desquels est up. Co- corde et le Pont des Invalides). Cl. 43. Ma-
mité chargé de l'organisation et de Kinstal- tériel et procédés de l'Horticulture et de
lation des Expositions. l'Arboriculture (Cours - la - Reine) 44. ||
''';
'
tières |i
50. Produits forestiers || 51. Armes
Industriel et Commercial '' ''
||
^de Chasse Chasse 53.
||
52. Produits de ||
(Champ de Mars, à dr. 1" Palais). Cl. 11. 58. Conserves de Viande, de Poissons,
Typographie, impression 12. Photogra- || de Légumes 59. Sucres et produits de ||
W Groupe
||
5" Groupe.
Électricité {A l'extrémité des 69. Meubles communs et de Luxe 70. |f
Château d'Eau) Cl. 23. Production et || coration mobile et Literie 72. Cérami- ||
24. Électrochimie 25. Éclairage électri- || fage et Ventilation (Q. d'Orsay) || 75.
que 26. Télégraphie et Téléphonie
Il || Éclairage à l'Huile et au Gaz ||
dr.). Cl. 28. Matériaux, Matériel du Génie Tissus 78. Blanchiment, Teinture, Im-
II
Civil II
29. Modèles, plans et dessins de pression, Apprêt des Etoffes 79. Couture Il
ronnage. Automobiles et Cycles 31. Selle- || ton 81. Fils et Tissus de Lin, de chanvre
Il ||
rie et Bourrellerie 32. Matériel de Che- || 82. Fils et Tissus de Laine 83. Soieries ||
||
A L'EXPOSITION
180 — ORGANISATION GENERALE
femmes et enfants 86. ||
Industries di- audacieuse du fer, trouant le ciel de sa
verses des Vêtements. haute flèche ajourée.
4^ Le Pont Alexandre III, véritable modèle de
1 Groupe industrie chimique (Champ- perspective, est à peu près le seul monu-
de-Mars, Palais de dr., au fond). Cl. 87.
ment en fer digne de retenir l'attention du
Arts chimiques et Pharmacie 88. Fabri- ||
réussi.
tives de Consommation ||
108. Institutions
pour le Développement intellectuel et mo- Le ciseau et l'ébauchoir ont fait merveille.
ral des ouvriers de pré- 109. Institutions
L'immense réunion des palais étale de toutes
||
L'ARCHITECTURE "^f^;.
belge avec le fouillis de ses ciselures et
de ses acanthes, l'absence presque com-
A L'EXPOSITION ® '
de
plète de lignes régulières ou directes pour
laisser place à la grâce charmante de la
190Û est la revanche, le triomphe de la courbe et de la volute.
pierre, ou si l'on préfère, de l'aspect de la L'exagération, il est vrai, éclate parfois
pierre, puisque le plus souvent c'est le avec maladresse, et l'accumulation de tant
plâtre qui en offre l'apparence. de formes diverses jette le regard dans
En 1869, c'était la force, c'était le fer qui un conflit inextricable des styles les plus
dominait. Aujourd'hui c'est la pierre opposés.
alliée au stuc, — c'est aussi la puissance, Les faîtes dentelés et chaperonnés de pi-
mais c'est surtout la grâce. gnons, colimaçonnant, ajou-
les escaliers
Seule la Tour Eiffel subsiste, apothéose tent un caractère d'archaïsme bizarre à ces
A L'EXPOSITION
L'EXPOSITION LA NUIT — 181
d'équilibre se trahit bien souvent, tourne pour les détailler, le verbe éloquent d'un
au rococo, au baroque, ou à la bonbon- grand poète serait seul capable de le
nière. Mais bien souvent aussi il éveille faire, aidé de la magie de ses rimes et du
la surprise et l'admiration, et toujours il prestige de ses vocables.
est gracieux. C'est le sourire perpétuel, De la Pte Monumentale et du Pont Alexan-
jusque dans la gravité majestueuse des dre III au Palais des Armées de terre et
grands édifices. de mer, et au Vieux Paris; et de la G.
Ces efforts de restauration de l'architecture des Invalides au Champ de Mars, tout
en pierre et en stuc sont peu originaux; un espace monumental de constructions
ils témoignent d'un noble esprit de re- occupe les deux berges du côté gauche,:
A L'EXPOSITION
182 — L'EXPOSITION LA NUIT
d'électricité, lumières de partout, ajou- Plus loin, des lumières détachent sur l'hori-
tent à riUusion d'une ville de lumière, zon la massive architecture byzantine du
construite, il semblerait, de marbre, de feu Palais Sibérien, et de l'autre côté du Tro-
et de couleurs. Les rampes électriques font cadéro, au pied de la somptueuse Pagode
jaillir des fleurs lumineuses qui s'épa- de Vlschnou, débordante de lotus, de dra-
nouissent aux portes, aux tenétres, aux gons et de dieux tiares, le Théâtre Cambod-
loggias, aux frontons, aux frises, aux gien et le Théâtre Indo-Chinois ouvrent
pignons et aux terrasses. C'est comme un leurs portes au rire et à la curiosité des
incendie universel qui se propage aux Occidentaux.
parterres plantés d'arbres, ornés d'ar- Le Champ de Mars. Mais, i>ar le Pont
bustes exotiques et de plantes rares. d'Iéna, en passant sous la Tour Eiffel, re-
Une fois encore, c'est l'Orient, mais un venons au Champ de Mars.
Orient comme celui de Smyrne, de Bag- Ici vraiment le coup d'oeil est féerique, dé-
dad ou de Bénarès, où la beauté naturelle passe en imagination tout ce qu'on a vu
et illuminée des palmiers, des daturas et jusqu'alors, atteint jusqu'à l'apothéose,
des aloès se mêle à l'incendie des verres jusqu'à la magie de la lumière, du feu et
de couleurs, des girandoles et des petites de la couleur.
lanternes électriques cachées sous les Voici, à l'extrémité de l'Av. du Champ-de-
feuilles. Mars, devant le Palais de l'Électricité,
Le Cours-la-Reine. Toutefois, au milieu de illuminé lui-même comme une demeure
ces visions, surgit, tout à coup, comme un céleste, l'extraordinaire, l'éblouissant Châ-
coin de Montmartre réapparu, cette bruis- teau d'eau que des constructeurs de génie
sante i^î/etYePjir/i animée, semble-t-il, plus ont inventé pour la joie de nos regards.
. encore le soir que dans la journée et où Rien jusqu'ici (quelle que soit la merveille
se presse la foule bariolée, impatiente des des spectacles éblouissants par lesquels
jeux et des parades. Aux portes de la nous venons de passer) n'équivaut au poè-
Roulotte, du Théâtre des Bonshommes me éclatant de ces fontaines fulgurantes et
Guillaume, du Grand Guignol, du Théâ- éblouissantes, de ces retentissantes cas-
tre des Auteurs Gais et de la Maison du cades d'un Niagara multicolore. Les mille
Rire, le public se pousse, impatient là nuances du prisme, comme mélangées,
aussi de lumière, de mouvement et de comme fondues dans la fluide transpa-
gaîté. rence des eaux, retombent, se mêlent,
Le "Vieux Paris. Sous un ciel parsemé s'irisent, se dispersent en bouillonnant et
coup d'oeil du vieux Paris, avec
d'étoiles, le en rejaillissant. On dirait d'un jeu d'on-
les angles de ses maisons gothiques, les dines ou de ces danses gracieuses de Tri-
créneaux de ses balcons et les verrières tons et de Néréides comme le génie puis-
de ses églises, n'est pas moms pittoresque sant de Richard Wagner en imagina au
et imprévu. Dans ce quartier renouvelé du I" acte du Rheingold.
temps des èchevins et des joueurs de mys- Le Palais de VÉlectricité sert de fond à ces
tères, aucun couvre-feu ne sonne le repos jaillissantes fontaines de feu et d'or, d'éme-
des habitants, aucun guet malencontreux raude, de pourpre et de lazuli. Le Génie
ne pourchasse dans les rues les malan- de l'Électricité, planant au-dessus de l'édi-
drins et les bourgeois. Au vieux comme fice, disperse les flammes de ses mains
au jeune Paris, la veillée tient ouverts les rayonnantes, et sur un vaste espace, la
monuments.
théâtres, les attractions et les façade embrasée, flanquée de campaniles
La Basoche de laMontagne Sainte-Gene- gigantesques et de hauts pihers, l'encadre
viève, les Étudiants du Prè-aux-Clercs et de lampes magnifiques et hautes, riche-
les Garçons Sans-Souci s'en donnent au- ment ornées et dont l'intensité de lumière
tant à cœur joie que les chansonniers et dépasse celle des phares maritimes.
les rapins d'en face. Mais ici les lanternes Çà et là d'autres palais ajoutent par leur
vénitiennes, les torches fumeuses, rem- éclat au triornphal feu d'artifice du C/fi^eaM
placent les éclairages plus modernes du d'eau et de VÉlectricité.
nouveau Paris. A g., le Palais de l'Optique, convonuéd'èiox-
LeTrocadéro. AvecIeTrocadéro, nous voici les à dr., le Palais lumineux Ponsin, con-
;
de nouveau de retour aux jardins de Ba- struit au miheu du plus charmant as-
bylone, aux architectures tourmentées de semblage de mélèzes, d'arbousiers et de
l'Afrique et de l'Asie, à la chimérique splen- plantes marines, ajouré comme une de-
deur du Panthéon hindou. Les blancs mi- meure aérienne, transparent comme un
narets algériens élancés vers le ciel comme dormoir d'ondine et où se disposent en un
de sveltes pilastres portent jusque dans arc-en-ciel jnulticolore les verreries les
la nue le croissant d'Allah aussi étince- plus déhcates, les balcons les plus transpa-
lant que celui qui brille dans les astres. rents, les escaliers aux rampes émaillées
A L'EXPOSITION
NOTRE ITINÉRAIRE — 183
A L'EXPOSITION
•jviv.u iioJT4io*-jAj«j rxj
184 NOTRE ITINÉRAIRE
visitons maintenant, par la g., l'immense Premier Étage, V Exploitation des Mines,
Champ de Mars. la Grosse et la Petite Métallurgie, le Palais
D'abord la Tour Eiffel, puis, à g., les Pa- des Tissus et du Vêtement, la Section de
lais, Pavillons et Attractions dont voici Mécanique, avec ses quantités de machi-
l'ordre : Panorama du Tour du Monde, nes, ses énormes chaudières, et leurs gi-
Pavillon du Siam, Exposition du Club gantesques cheminées de 80 m. Sortir à
Alpin, Palais lumineux Ponsin, Pavillon dr. pour voir, au centre des grands Palais
de la République de St-Marin, Palais du du fond, le Château d'eau et la façade du
A L'EXPOSITION
186 — NOTRE ITINERAIRE
r>-^
A L'EXPOSITION
LES PARTERRES FLEURIS — 187
De la Concorde
aurtnvalides
C'EST la Section Artistique de l'Exposition. On y entre par la Porte Monumentale, on
trouve les parterres de fleurs, — œuvres d'art naturelles, —
puis on arrive devant les
grands Palais des Beaux-Arts et de l'Art Rétrospectif Français, édifices à l'architecture
grandiose, dignes des chefs-d'œuvre qu'ils renferment. Plus loin, le Pont Alexandre-III,
monument de pierre, de fer et de bronze, jette à travers la Seine son arche immense et sa large
chaussée, d'où l'on jouit d'un panorama merveilleux, et joint la Concorde aux Invalides.
NUMENTALE m ab so lu-
ment nou-
une fantastique apparition.
l'Éiectricité force motrice. Au sommet la. au sejcond guichet, qui sert de contrôle.
*
Parisienne, de M. Moreau-Vauthier.
Enfin, en avant de l'édifice, deux sveltes-
pylônes, à cabochons lumineux; et tout
autour du monument une multitude de
mâts au sommet desquels flottent les dra- LES PARTER- ^£,, Ss
peaux de toutes les nations du monde.
La porte n'est pas lumineuse par elle-même, RES FLEURIS ^f^^i^i^^-
mais, le soir, huit puissants réflecteurs numentale, on se trouve au milieu d'un
A L'EXPOSITION
188 — LES PARTERRES FLEURIS
immense Parterre de fleurs qui s'étend de la Salle des Fêtes, ou dans le Palais de
la Concorde au Pt des Invalides, en un l'Horticulture (entre le Pt Alexandre III
incomparable arc-en-ciel où toutes les cou- et le Pt de l'Aima).
leurs se mêlent, où tous les parfums se Entre les deux Palais des Beaux-Arts un
londent, puis dominent tour à tour, au fur peu partout aussi, la Cl. 48 étale ses Ga-
et à mesure qu'on s'avance dans ce Paradis zons et ses Pelouses, qui forment comme
de Fleurs. de moelleux tapis de velours vert.
à sucre. Haut de i m.5o il se couvre de très nicien, Renaissance, etc., et la frise en mo-
belles fleurs. saïque, derrière la colonnade, entre le rez-
Le long du Quai, des deux côtés du Pt de-chaussée et l'étage, et qui représente les
Alexandre III, la Cl. 45 expose ses grandes Époques de l'Art, et dont M. De-
Arbres Fruitiers formés et dressés, ses glane aconfié l'exécution au peintre Edouard
Arbres pour Espaliers. On trouve là tous Fournier.
les échantillons de cette Arboriculture qui D'innombrables morceaux de sculpture
est une des richesses de la France. émaillent la façade. Les maîtres de l'art
Une grande partie —
non moins intéressan- statuaire français ont concouru à faire de
te — de l'Exposition d'Horticulture, est à ce monument une exposition permanente
"Vincennes (V. Vincennes), et une Exposi- d'œuvres de premier ordre. Citons Fré- :
I tien de fruits mûrs et de raisin aura lieu, miet, Injalbert. Allouard, Croisy, Dalou,
•
selon la saison, au Champ de Mars, dans Mercié, Puech, Sicard, etc.
A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE — 189
Tandis qu'à dr, et à g. du visiteur s'ouvre La partie postérieure du Grand Palais, œu-
sur une longueur de 200 m. et une largeur vre de M. Thomas, est une sorte de petit
de 55 le grand Hall de la partie intérieure, Palais distinct accolé à l'ensemble formé
en face surgit l'Annexe ou prolongation par les deux autres.
latérale du hall, s'enfonçant avec son esca- Les marches qui s'allongent à dr. et à g. du
lier monumental en dentelles de fer dans hall conduisent àdeux Galeries centrales;
la partie intermédiaire construite par le reste est divisé en Bureaux et app^ir-
forme une superbe terrasse destinée à frise, mais celle-ci, céramique et poly-
l'installation des Tribunes du Concours chrome, exécutée à la Manufacture de
Hippique. Des spectacles ayant la piste Sèvres d'après les cartons du peintre
LE GRAND PALAIS
pour scène pourront ainsi s'y exécuter. Joseph Blanc, qui s'est attaché à repré-
Les murs offrent un précieux complément senter l'Histoire de l'Art.
de 5oo m. de cimaise au futur Salon de
Peinture.
Aux quatre angles s'espacent, à hauteur du
premier étage, des Salons de Repos circu-
laires. Tout autour du hall régnent, tant
EXPOSITION
*^^*^^^^ * *^^^ " "^ ^^"* P^' '^''"
blier,encommen-
au rez-de-chaussée qua l'étage, plus de LFCWCri^i^/^l^C j^j.^^j^j Palais di-
36o m. de galerie de 12 m. de largeur. Au-
visé entre la France et les nations étran-
dessus s'arrondit le dôme, à 43 m. de hau-
gères, que l'Exposition Décennale de Beaux-
teur sur une base de plus de 70 m. de dia-
Arts, qui s'y déploie dans un cadre et un
mètre.
local plus somptueux et plus vaste qu'on
Dans nef de retour ajoutée par l'archi-
la
n'en fit jamais, est un Concours.
tecte Louvet au grand hall de M. Deglane,
tout le fond et les deux tiers de chaque Côte à côte sont rangées les productions les
côté sont occupés par le Grand Escalier plus nobles de l'esprit humain, celles de
d'Honneur avec ses paliers de repos. En l'Art, et par elles, on peut juger d'une
haut du grand escalier, au-dessus de la façon admirable du développement intel-
galerie transversale du rez-de-chaussée, lectuel des pays civilises et de leurs efforts
voici la grande Salle de Concerts pou- depuis dix ans vers un idéal plus parfait.
vant contenir plus de i5oo personnes as- Les Salles Etrangères de Peinture occupent
sises. toute l'aile du Palais qui longe le Quai de
La « partie intermédiaire » comprend deux la Seine: celles de la France compren-
façades latérales celle du nord sur les
: nent la partie à peu près égale de l'édifice
Champs-Elysées, 64 m., avec dans la par- qui donne sur les Champs-Elysées. La
tie du milieu une entrée à laquelle on Sculpture est installée dans la même pro-
arrive par un perron de pierre celle du
; portion, au milieu de la Xef, et déborde
sud, longue seulement de 52 m., sur le dans los Jardins.
Cours-la-Reine. Malgré cette répartition de la place si favo-
A L'EXPOSITION
190 — EXPOSITION DÉCENNALE
rable à la France, puisqu'elle lui permet parlions plus haut, par le fait de cette ex-
d'opposer près de quatre mille ouvrages position d'État, n'est pas seulement dans
aux trois ou quatre cents qu'ont les États les le Grand Palais, entre Français et Étran-
mieux partagés, il ne faudrait pas ima- gers, mais qu'elle met aux prisc-s entre les
giner que notre pays se soit donné ainsi, Français eux-mêmes les idées classiques
à coup sûr, la victoire dans la section
: avec les recherches des novateurs qui, tout
gjjfançaise, on ne discernera peut-être pas en se rattachant à certains vieux maîtres
plus de cent travaux qui soient d'indiscuta- préférés, essayent, depuis 1889, de profiter
bles chefs-d'œuvre toutes les grandes na-
; des résultats obtenus par les artistes nom-
tions ont eu un champ suftisant pour nous breux qui, à partir de i83o, ont cherché
montrer ce maxiraun on estimera sans
: avant tout à communiquer leurs émotions
doute comme nous que, malgré la sévérité personnelles et qu'on confond sous le
extrême de leur choix, aucune ne l'a nom générique d Impressionnistes.
atteint, même de loin. Une pensée heureuse des organisateurs de
l'Exposition a été de grouper autant qu'il
p^^'' ^ a été possible les ouvrages des mêmes
Section ## ^^T^
*j\^\^%,K\jM.M «^vy ^V'^'^a
^Q décorer sa section artistes. C'est ainsi que, dans la petite Salle
^''''^. ^^ ^'"^"^ ^
Française
M «»*»*y»**.^w
^^
^^^^ j^ sienne avec un
qui suit celle dont nous avons parlé, on
peut voir réunis trois chefs -d'oeuvre de
goût et un luxe qui prouvent le progrès Dagnan-Bouveret la Cène*, les Conscrits*
:
qu'a fait faire dans la science des installa- et une Vierge {Consolatrix afflictorum*),
tions la rivalité des deux Salons parisiens qui est son dernier ouvrage.
depuis 1889. Plus loin, c'est la suave et mélancolique
Les tentures d'un beau rouge, chaud, se- poésie d'un panneau de \{tnntx{Églogue,
le Lévite d'Ephraïm*, le Christ au linceul,
mées de couronnes de feuillages d'un ton
plus foncé, donnent l'impression d'un bro- Portraits); six paysages crépusculaires
cart de soie et s'harmonisent délicatement de Billotte; des portraits de Joseph de
avec les frises roses et or peintes par Jam- Weerts, dont beaucoup aiment la rigou-
bon, avec les vélums encadrés de rinceaux reuse netteté, et que surmonte son cuiras-
safran, avec les peintures grises des ci- sier mort au pied d'un Christ en cfcJTx
maises et avec les tapis brun clair. {Pour l'Humanité et pour la Paftîe*).
Les salles, grâce à une ingénieuse inclinai- Les i53o tableaux environ- q^ui composent
son des toits de verre, ont une lumière la Classe 7 de l'Exposifion Française méri-
égale sur chaque muraille, et leurs dimen- tant tous, par quelque côté au moins,
sions diverses favorisent tour à tour l'art l'attention, nous nous bornerons, afin de
{la Muse verte, la Fortune passe), avec la Ménard {Orage sur la forêt, Harmonie du
troublante tristesse qu'inspire Cottet en soir, la Clairière,Terre antique. Portrait
montrant, dans un style tout différent, la de ma Mère). Hébert {Le Sommeil de
||
simplicité des pauvres gens de mer dans l'Enfant Jésus, la Vierge au chardonne-
leurs chagrins {Triptyque, Deuil marin) ret).!|
Lucien Simon {Cirque forain, les
et dans leurs fêtes {la Procession). Luttes, Portraits). Besnard {Poneys au
||
Nous ne répéterons pas de semblables com- soleil. Femmes arabes. Portraits). Bou- ||
A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE
\P°'là_.
\7nyali\
i!il!!l!!!!!i'MI!."l!l
ECHELLE
LÉS PALAIS DES BEAUX-ARTS
192 — EXPOSITION DÉCENNALE
Bonchamps, Jean Chrysostome , Por- présentés pourtant par Lepère ( Vues de Pa-
traits). Prinet(jEM/re amies, l'Efivolée, La
Il
ris), Carrières (lithographies de Rodin,Gon-
Femme à la rose). Le Liepvre (le Pont \\
courtfi Verlaine), Bracquemond (Souvenir de
du canal, les Prés de Lajigeais, le Pont de la Semaine russe, Faisans),Dilïon(La Claque).
Cessy). Desvallières (Portraits). Ben- ||
Il
est nombreuse
jamin Constant (Urbain II, Portrait de la L'ARCHITECTURE elle remplit deux
;
mun du public. Un
effort, cependant, a été
fait pour regard par la séduction
attirer le
lette), Lhermitte (la Mort et le Bûche-
d'habiles aquarelles et pour réduire par la
il
\\
grippa). Feu Paul Blondel (Trois hôtels
Vibert (les Allées du Monastère, le Méde- Il
\\ \\
gique). Ruprich-Robert (Restauration du
François Flameng (Kléber, Portraits). Il
RELLES ###® placés les Dessins, les teau de Valmont). Escalier (Divers hôtels
\\
d'un vert qui les fait heureusement ressor- l'enceinte sacrée d'Épidaure). || Corroyer
tir.On y retrouve une grand partie des maîtres (Tombeau érigé au Père-Lachaise). Pon- ||
Renouard, Mme Simon, xMilcendeau, Jules Mayeux (École et Musée d'art décoratif de
Chéret, qui n'abordent presque jamais la Limoges. Fantaisies architecturales). ||
teurs de planches originales, brillamment re- Vercingétorix à cheval*, par Bartholdi Mo- ;
A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE — 193
Marqueste. Le Maré- ||
Souviens-Toi, Ange de
la Passion, Vers la
lumière, par Gustave
Michel. La Nature
Il
Carabin. Le Regret, ||
excellente.
Suzanne, par Th. Barreau. La Recon ||
ce concours, c'est son éclectisme, c'est le Vi^nt ensuite avec une petite
I 'ITAI
L, li./\.LilCi IP •
rang égal où elle met tant d'artistes très Salle qui communique par un
.
divers par leur esprit, par leur métier; escalier avec son exposition plus vaste du
chez elle seule on ne saurait reconnaître Premier Etage. Parmi toutes ses peintures
l'uniformité d'un style national. plaisantes, vibrantes, quelque peu artifi-
cielles, faut s'arrêter à celles de Michetti
il
Quandon pénètre par ^Paysati, Retour de la messe), de Jean Se-
A RFI
1.A
1 filOllF
DE,uviiv«JE, •
. ,a orrande Porte cen-
crantini {Entrée à Prague de l'armée catho-
traie quiouvre sur l'Avenue Alexandre III, lique, Mater dolorosa), de Juana Romani
la première Section qu'on trouve, à g., au Carlesimo {Salomé, Printemps, Fleur des
Rez-de-chaussee, c'est celle de Belgique. Alpes, Angélique), de Pie Joris {le Jeudi
Elle se compose de deux Salles, emplace- Saint à Rome).
ment un peu réduit pour un pays dont
l'évolution artistique est à peu près la nôtre Sculpture : Les sculptures sont très
et qui compte de nombreux hommes de ta- nombreuses; elles attireront assurément
lent. le public par des côtés d'habileté exces-
sive mais un peu puérile parmi les plus
Peinture : On y trouvera des paysagis- :
A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE — 195
nezow (les Scythes) Sourikov (VAssjut tout un but critique, ce pays aurait dû être
d'une ville de neige). placé avec la Norvège, la Finlande, le Dane-
mark, en raison de la communauté de l'es-
I »AI
L, I PMAHMP
AL,L,CiTlAUl^E,, ggj
à côté de la Russie,
^^^ ^^^ puiSSail- prit artistique des races Scandinaves.
ces les mieux partagées, car elle possède Peinture : Le voisinage de l'Espagne
au-dessus de sa Galerie du Rez-de-chaussée pourtant ne peut faire tort aux harmonies
une série de Salles qu'elle a décorées dans charmantes des peintures de Zorn (Mère,
un style à la fois Grec, Pompéien et Italien Nuit du 24 juin, Mora, Effet de nuit), de
du XV* s. Larsson (Jour de fête. Convalescence,
Peinture : Cette présentation, qui étonne
Devant la glace), d'Hagborg (Marée, en
notre goût pour l'harmonie discrète des Dalécarlie), d'Arsenius, de Bjorck, du
cadres, n'empêche pas d'apprécier les Prince Eugène de Suède (Nuit d'été.
qualités des divers chefs d'école qui lut- Nuage, le Vieux Château), de Lilgefors,
tent soit pour le symbolisme, soit pour le de Wahlb'erg.
réalisme Menzcl (Ln chemin de fer, Pâ-
:
Gravure et Architecture : La même
tisserie à Kissingen, l'Atelier, Devant le sûreté de goût se retiouve dans les gra-
monument, gouaches), Kaulbach {Un vures de Zorn et de Lar<=;';on, dans les
Branle, deux Portraits), Lembach (cinq sculptures d'Ericksonn et de Milles et
Portraits), Liebermann (la Femme aux dans les études architecturales d'Ander-
chèvres) Franz Stuck (Bacchanale, la berg, d'Hermansonn, de Rassmussen et
Guerre), Uhde (Mes Enfants, Naissance de Boberg, le constructeur du charmant
du Christ), Kuehl (l'Ûglise St-Jean, à Pavillon qui s'élève sur le quai.
Munich), Zùgel (Vaches et Porcs), Lôfftz
(Paysages).
LE DANEMARK- A trouvé pour sa dé-
UAiycmAKtfs. coration untonbleu
i^n, ,
Gravure et Sculpture : La gravure et des motifs de lignes simples qui rap-
allemande a de brillanio représentants en pellent l'heureuse sobriété que nous som-
Jacoby, Kruger, Reir.-;, Struck, Kuhn, mes habitués à aimer dans ses céramiques
Heym, Kallmorgen. La sculpture conti- de Copenhague. Ses artistes sont nombreux
nue honorablement la tradition classique et séduisants le plus grand est Krôyer
:
si l'on en juge par Begas (l'Étincelle, (Une Séance de l'Académie royale des scien-
Prométhée, Caïn et Abel), Hildebrand ces. Déjeuner, Soir d'été); près de lui on
(Bustes), Struck (Centaure blessé, Ama-
peut nommer Ulammerskôj (Hiver dafis la
zone), Schott (la Fille à la boule), Eberlein
forêt, la Porte blanche, Trois Jeunes Fem-
(Adam et Eve). mes, les Animaux eni- ^nt au Paradis),
aux deux étages, prolonge Johannsen (Une Dame qui écrit), Lorenz
I »P<;PAriNP
L fcbFAUlNfc,, l'Allemagne. Frôlich (la Nuit répand le sommeil), Paul-
L'influence de son Ecole de Rome ayant sen (Dans la chambre à coucher), Pedersen
écarté certains artistes qui cherchaient (^.oir d'été), Rohde (Jour sans soleil); parmi
curieusement à suivre la voie ouverte par l.i sculpteurs, Christensen (la Fille d'Eve),
Goya, il serait injuste déjuger toute l'évo- Schultz (Un Poète), Brandstrup (Bustes).
lution de son art dans ce qu'elle montre
ici. I A ÇîTIQQP». f'ait» avec 4 Salles, l'angle de
i^AJ>LJisaE, la partie principale du Pa-
Peinture : L'imagination et l'habileté de lais, au Rez-de-chaussée. La plupart de ses
certains des exposants étonnent plus meilleurs exposants ont depuis longtemps
qu'elles n'émeuvent parmi ceux-là sont une réputation en France, comme Eugène
;
A L'EXPOSITION
196 — EXPOSITION DÉCENNALE
Elle est représentée à la fois par les vieux ouvrages, les Figures mythologiques de
artistes épris d'art antique, par les préra- Vlaho Bukovac, les Socialistes de Back-
phaélites amoureux de l'art italien du x\" s., man, les Portraits de Karlovsky, l'Église
par les imitateurs des peintres du xviii* s. de Zemplémy, les burins originaux de
et par quelques rares indépendants. Pacza et de Strassgurti, les sculptures de
Franges {Gorgone, la Vague) de Rona
On a envoyé de Burne Jones, le maître des
de Zeuta.
préraphaélites, les Chasses de Cupidon*
et le Conte de la Prieure; de Lord Ley-
Entre les États-Unis et 1^
ton, trois dessins; de John Millais, un Por- I P lAPHNI
JAPUrs •
LE, prance, a pour la première
.
trait et le Bleu charmant de la Petite Vé-
fois voulu prendre part à un grand concours
ronique; d'Alma Taddema, le Printemps.
international d'Art en Europe. Et ce n'est
A côté de ces morts brillent les œuvres de
pas la moindre curiosité de cette partie de
leurs successeurs Orchardson(Por/rai7 de
l'Exposition que devoir comment un groupe
Sir U'alter Giltey), Parsons {les Boutons
d'or), Poynter {Danse ionienne), Sargent
de leurs peintres se maintient dans les tra-
ditions des maîtres si appréciés chez nous,
{Portraits), Herkomer {Portrait de Sir
Walter Crâne {Dessins et gardent obstinément le vieux et charmant
Tautmann Goldie),
Cartons pour vitraux). procédé de colorer la soie, tandis que d'au-
et
tres ont résolument adopté la peinture à
^^* communiquent l'huile des Occidentaux.
ce blAIb-Ursi^,
LES
I éTAT<UIlNI<s
avec la Section An-
Parmi les premiers, il faut admirer les Deux
glaise, réservent aux visiteurs la surprise enfants jouant aux champs et la Jeune
d'œuvres distinguées dont les auteurs nous fille de Toshikata Mizuno, la Chasse au
étaient jusqu'à maintenant à peu près in- faucon dans la neige et la Pèche au filet
connus. de Suzuki, le Héron prés d'un saule pleu-
Peinture : John La Farge {Jeunes Filles reur d'O-ta, la Pluie sur un tois et l'Au-
de Samoa, Tohivea), Winslow
le Mont tomne de Takahashi, le Cotonnier en fleurs
Homer {la Chasse au renard, la Côte de de Sakuma. Parmi les seconds, une Colline
Maine, Tout va tien. Nuit d'été), Cecilia brûlée par le soleil de Yamamoto, la Leçon
Baux {Portraits), Charles Platt {Hiver, de musique de Shiratakï, le Soir au bord
Nuages), Alden Weis {Petite Fille en gris. de la mer de Shibasaki, la Vue de petite
Coupeurs de glace). Près d'eux on retrouve ville de Kawaï, et le Dresseur de singes de
ton {Ma mère. Clair de Lune), Abbey exemple Okada, auteur d'un Loup en
(Hamlet), Vail {Soir de Bretagne, Dor- ivoire; Magamma, avec son buste en
drecht). bronze de Vieillard; Ishikawa, avec un
Chasseur au faucon, d'ivoire Mme Hahori,
;
dans les
distinctes
Gunnar Utson {Et la mer rendit les morts
qu'elle avait engloutis, sculpture); Anders
Galeries qui longent l'Av. Alexandre III.
Svor {Deuils, les Derniers Battements),
La première montre des œuvres intéres- sculptures.
santes, signées des peintres Hugo Char-
lemont, Rudolf Konopa, Gustave Klimt, Reste dans une tradi-
IP fUKUJUAL
Lt onoTiTHAi .
sagement
Kramer, Pausinger, Johannes Benk (Por- .
tion classi-
trait de l'Empereur), Engelhart {Types que avec Salgado {Jésus), Mme Braga
d'Italie). {Sœur Marianna), Columbano {Vision de
La seconde compte parmi ses meilleurs SI Antoine) et Reis {Portraits).
A L'EXPOSITION
EXPOSITION CENTENNALE - 197
tout Zakarian, le peintre de natures mortes joie des artistes et des curieux, permis
qui a sa place depuis nombre d'années au d'en venir à bout, et le visiteur éclairé s'en
Luxembourg. rend compte dès le commencement de sa
promenade.
^'^"
l'Exposi-
PÉRIODE RÉVO- 'î^.^
CENTENNALE «'^^t
que
en quel-
sorte
groupé, nous l'avons dit, comme une sorte
de préface, plusieurs ouvrages de la pé-
qu'une seconde partie de l'Exposition Ré- riode révolutionnaire.
trospective, à laquelle elle se trouve reliée
Parmi les plus remarquables, citons de :
par un certain nombre de Pièces de Mobi- François Callet, le beau Portrait du ma-
lier et d'Objets d'art industriel. thématicien Callet*, appartenant au musée
La Peinture et la Sculpture, admises au de Bourges de Demarne, le collaborateur
;
A ^EXPOSITION
198 EXPOSITION CENTENNAI.E
différents Portraits.
Bara*; Valence, Mort d'Ugolin; Douai,
la.
Puis, c'estle baron Regnault, l'auteur des
Mme Tallien, à mi-jambes, tenant de la
Grâces * de la salle La Gaze, au
Trois
main droite un chapeau de paille; Péri- Louvre avec son Pygmalion
j
, avec , 1
gueux, Mars désarmé par les Grâces; Lille, l'Amour et Psyché, avec l'Origine de la 1
A L^EXPOSITION
EXPOSITION ÔENTENNALË — IdÔ
sculpteur David d'Angers, nous le mon- sont de bien menus personnages. Leur
trent toujours passionné de mouvement personnalité cependant a droit à quelque
et de vie, demandant à la nature plus de respect, et ce n'est pas sans plaisir qii'on
leçons qu'il n'en réclamait de ses maîtres. retrouve ici la Prise du Trocadéro *, de
Aux hardiesses de Géricault, à son emporte- Delaroche, appartenant au musée de
ment, à sa fièvre, viennent s'opposer le Versailles; \t Mazeppa-*^ d'Horace Vernet,
calme, la sagesse, l'imperturbable sûreté envoyé par le musée d'Avignon l'Arresta-
;
de ces deux toiles commença la grande M. Henri Rouart, son frère, Tivoli vu de
bataille entre les Romantiques et les Clas- la villa d'Esté, la Fontaine de la l'illa
siques. Médicis, la Tour du Rabol aux environs
Sortant de la Salle d'Ingres où il a pu de Grenoble, et deux de ces Femmes de
remarquer, outre ceux du grand por- Corot d'une qualité de facture si grasse,
traitiste, les ouvrages de Granet, de si souple et si harmonieuse; M. Sarlin, le
Charlet, de Hesse, etc., le visiteur se Manoir âe Beaune, la Rolande et une Vue
retrouve sous la coupole. Du seuil, les de Venise; M. May, le Port de Dunkerque.
galeries que nous venons de parcourir Deux autres figures de femmes et quatre
étaient à sa dr. c'est à g. que s'ouvre la
; autres paysages complètent cet incompa-
Salle de Delacroix conduisant à celles qui rable ensemble.
sont consacrées à l'École de i83o. Chassériau est près de là avec quelques
Un très curieux' tableau du maître, le S/ peintures admirables Vénus, Apollon et
:
Sébastien *, qui depuis de longues années Daphné, la Toilette d'Esther, les Deux
était enfoui dans une église de Nantua, Sœurs, la Paix, l'un des fragments de
attire d'abord l'attention une douzaine de
; peinture décorative provenant de la Cour
très remarquables peintures l'entourent. des Comptes, et que l'on a eu tant de peine
Voici la Grèce expirante sur les ruines, du à sauver; enfin le dernier tableau du
musée de Bordeaux; un Épisode de la maître, une étude qu'il avait brossée pour
guerre de Grèce, àQ la collection Sarlin; un Intérieur de harem. De Dauzat, un
les Femmes d'Alger, du musée de Mont- très curieux Intérieur de la Cathédrale de
pellier; les Deux Indiens, de la collection Tolède retient l'attention. Un grand Isa-
Henri Rouart; l'Entrée des Croisés à Cons- bey, de la collection Béer, témoigne des
tantinople; le Prisonnier de Chillon, de la brillantes qualités de son auteur. Il en est
collection Moreau-Nélaton; la Mort de de même d'un Tassaert, du musée de
Charles le Téméraire, du musée de Nancy; Montpellier, Ciei et Enfer, d'un paysage de
Comédiens et bouffons, du musée de Lanoue, deCapri; des Scènes mili-
l'Ile
Tours, etc. taires délicatement interprétées par
si
A côté du grand Delacroix, Paul Delaroche, Eugène Lami, d'un très beau Portrait de
Horace Vernet, Ary Scheffer. Flandrin, femme par Couture.
A L'EXPOSITION
200 — EXPOSITION CENTENNALE
voit le Drame, l'Amateur, les Amateurs de noir, la Modiste. Bouquet de fleurs, ainsi
peinture. Conversation d'avocats. Avocats, que Portrait d'Astruc et de sa femme.
le
A L'EXPOSITION
EXPOSITION CENTENNALE — 20I
PETIT®
^^ ^' colonnes
o rnees de
PALAIS chapitaux io-
niques, agré- LE PETIT PALAIS
mentés de' sculptures, surgis-
sent au-dessus du soubassement sur la partie rétrospective, peut, —parcourir—
façade du Petit Palais, laquelle se termine en quelques instants toute l'Histoire du
par des pavillons d'angle percés de trois Travail sur le sol de la France, des origines
larges baies cintrées et ornées de colonnes. jusqu'à 1800.
Sur chacune des faces latérales s'ouvrent Soucieux d'introduire dans la présentation
des objets le plus de clarté possible, ce
7 grandes fenêtres entre lesquelles sont
n'est pas à un classement purement chro-
ménagées des niches garnies de statues.
Enfin, la façade postérieure est percée de nologique, mais à une classificatoin par
six fenêtres etoccupée à son centre par matière, qu'on a eu recours. En un mot, au
un porche triangulaire. lieu de suivre la méthode qui jusqu'ici
Bien que ses proportions soient loin d'être avait été adoptée dans la plupart des
pareilles à celles de l'édifice qui lui fait expositions rétrospectives, AIM. Molinier
face, le Petit Palais, qui a pour auteur et Marcou ont tenté de prendre chaque art
M. Girault, est d'aspect fort imposant. Ses à sa naissance pour le conduire, à l'aide
colonnades extérieures, fines et nerveuses, de nombreux spécimens aussi caractéris-
son fronton orné de sculptures, œuvre de tiques que possible, jusqu'à 1800.
M. de Saint-Marceaux, ses rotondes Il s'agissait donc d'établir un véritable clas-
placées aux angles, ses balustrades lé- sement de Musée. Les objets devant être
gères, sont très admirés de la foule. montrés par séries et l'ordre respectif de
Une critique pourtant pourrait lui être faite. chacune de celles-ci ne pouvant être rigou-
Après 1900, dit-on, le Petit Palais fera reusement déterminé, on avait songé à les
retour à la Ville de Paris et servira de ranger suivant l'époque de l'apparition sur
musée. Le bâtiment devant demeurer, on notre sol, et l'ordre suivant avait été adopté:
eût été en droit d'attendre de son auteur 1° l'Os et l'Ivoire; 2' le Bronze; 3* le Fer
une plus rigoureuse appropriation des (armes, ferronnerie, serrurerie) 4° la Cé-;
A L^EXPOSI.TION
202 — EXPOSITION CENTENNALE
5* leBois sculpté et les Meubles 6* les ; de Charles VII*, l'Armure de joute de
Tissus (étoffes, tapisseries et broderies); Maximilien I" *, l'Armure de Louis XIV *,
7" le Cuir; S" lOrfèvrerie (bijouterie, une armure du premier tiers du xvr siè-
joaillerie, horlogerie): 9° l'Émaillerie ;
cle, etc.
10" la Verrerie et la Mosaïque; ii» les Les deux Salons d'angle ont été meublés
Monnaies; 12° l'Écriture, l'Enluminure, avec des carrosses venus de Trianon, et
l'Imprimerie. c'est seulement après être passé devant
Il n'est guère d'objet d'Art qui ne puisse ou ces magnifiques témoignages d'un luxe
rentrer tout à fait dans l'une de ces douze tout royal qu'on pénètre dans les Galeries
séries ou s'y rattacher par unpoint quelcon- de l'Exposition.
que. Dans la pratique, il est devenu assez Deux séries de Salles s'offrent au prome-
difficile de s'en tenir à cette classification. neur, l'une qui prend jour sur les massifs
On s'est toutefois donné pour loi de s'en des Champs-Elysées par de vastes baies,
écarter le moins possible. et réservée au Bois et à V Histoire du Mobi-
Nous avons dit tout à l'heure que le Petit lier, l'autre éclairée par le haut, contour-
Palais s'ouvre sur l'avenue Nicolas II. Les nant la cour centrale et qui est consacrée
degrés du grand Escalier gravis, on se aux autres catégories d'Art industriel.
trouve sous un Péristyle s'ouvrant à droite C'est dans cette dernière Galerie que nous
et à gauche sur deux vastes Salles rectan- pénétrerons tout d'abord.
gulaires et percé au fond d'une large baie L'E.xposition en premier lieu devait remon-
prenant jour sur une Cour en hémicycle. ter jusqu'aux toutes premières origines,
Tout le monde connaît le beau groupe de c'est-à-dire comprendre quelques objets
Girardon V Enlèvement de Proserpine, qui
: de la période préhistorique. En dernier
se trouve a Versailles. L'Administration e.xamen, ces objets ont été écartés, ces bal-
des Beaux-Arts, désireuse de donner à butiements n'ayant aucun rapport avec
l'original, qui s'abîme en plein air, une l'Art, et l'Exposition étant faite exclusive-
place au Louvre, en fit faire il y a trois ment en l'honneur de celui-ci.
ans, par le sculpteur Suchetet, une ré- Dès le seuil, nous nous trouvons en face
plique en marbre. Cette réplique devait d'une sculpture. L'œuvre est de dimen-
être transportée à Versailles, mais une sions importantes; c'est un Mercure* en
décision nouvelle ayant empêché le trans- granit de près de 3 mètres de hauteur, de
fert de l'original, l'épreuve en marbre était l'époque gallo-romaine, trouvé près de
demeurée à Paris. Elle constitue aujour- Lezoux, en Auvergne, par feu le docteur
d'hui un ornement très heureux pour la Plicque, lequel y entreprit des fouilles très
Cour du Petit Palais. fructueuses et put ainsi en quelques .
A L'EXPOSITION
EXPOSITION CENTENNALË — 203
A L'EXPOSITION
204 — EXPOSITION CENTENNAL.E
Foix**, du XI' s., qui occupe ici la place à une série d'empreintes faites sur les ori-
d'honneur, ginaux du Cabinet des Médailles (Bibl. Na-
Limoges, avec ses émaux champlevés du xu* tionale), le visiteur peut se faire une idée
et du XIII' s., fait également bonne figure. assez complète de ce que la Sigillographie
La série est singulièrement attablante et la Gravure en Médailles ont produit de
des petites châsses de St Exupère, de St plus beau dans notre pays.
Thomas de Cantorbery, etc., dont les exem- Le dernier Salon que nous venons de par-
plaires sont aujourd'hui si recherchés. Rien courir communique avec le deuxième Sa-
ne passe, en intérêt d'art, dans cette caté- lon d'angle de la façade du Palais. Notre
gorie, les Émaux champlevés** emprun- visite, commencée par la gauche, se ter-
tés aux collections Bardac et Martin- mine donc à droite mais nous n'avons vu
:
mais il ne faut pas omettre de signaler les ART DU C'est par deux admirables mo-
pièces de la collection Doistau. pas plus vtf\\c (^ numents, les portes en bois de la
que l'Écuelle à bouillon du Grand Dau-
^ <y>
CaUiédrale du Puy* (xi* s.) et
phin*, dont i\L Corroyer est aujourd'hui celleségalement en bois de l'Église de la
l'heureux propriétaire. }'oûte-Chillac* {xw s.) quQ commence cette
série.
LES ÉMAUX qu'on voit après l'Orfèvre-
Différents spécimens de co^re^ à fenestrages
opiMTQ mm
/Ri^ ^'s cWûQ sont peu nom-
i'CiiM» j^j.gy^. gj^ revanche, ils
gothiques du xv' s. nous conduisent à la
Renaissance, où nous pouvons admirer,
sont de la plus grande beauté. La plupart
entre autres belles choses, le Lit d'An-
sont des pièces hors ligne. C'est ainsi que le
toine de Lorraine *du Musée de Nancy;
visiteur peut contempler notamment le fa-
le grand meuble à deux corps* et la table*
meux Plat du Festin des Dieux**, acheté
de Gauthiot d'Ancier, du Musée de Besan-
120000 fr. parM.le baron Alphonse de Roth-
çon une très belle table* d\x Musée de
Gobelet *** du xv'|s. dont le
schild, et certain
;
A L'EXPOSITION
LE PONT ALEXANDRE III - 205
de Boulle, des tapis de la Savonnerie exé- wisigothiques, représentant l'antiquité et
cutés pour la Galerie d'Apollon, des tor- le xMoyen âge boîtes ornées de spirituel-
;
chères en bois doré qui appartenaient jadis les miniatures et précieux étuis, parmi les-
à l'ancienne Académie Roj-ale de peinture quels sont de si délicats ouvrages! Tel,
et de sculpture et qui font maintenant par- par exemple, l'e/MÏ en agate monté en or*
tie des collections de la Bibliothèque de prêté par un collectionneur marseillais,
l'École des Beaux-Arts, les accompagnent, M. Albert Aicard, et portant cette inscrip-
ainsi qu'une grande horloge de Boulle*, tion charmante Afon cœur est à vous.
:
propriété du Musée de Caen. Et comme Mais notre visite touche à sa fin. Un coup
peinture, un prestigieux Rigaud, appar- d'œil encore sur la Commode ** de Riese-
tenant au Musée d'Aix, nous montre en ner empruntée à la chambre de Marie-An-
costume de berger Gaspafd de Gueidan. toinette à Fontainebleau, sur la Chaise à
Deux Salons sont occupés par les ouvrages porteurs* du cardinal de Bernis, sur les
de la Régence, l'un dont le mobilier a été quelques beaux lustres venus du Garde-
en entier prêté par un collectionneur pari- Meuble qui complètent la décoration des
sien, M. Chapey, l'autre constitué à l'aide salles du sur les vitraux placés
xvni* s.,
Le Pont
bureau, un canapé, quatre fauteuils, une
glace, un lustre, le tout, nous lavons dit,
LE PONT mm
au même collectionneur.
Dans le Salon voisin, où la Régence et le style
Louis XV' se confondent, Cressent triom-
ALEXANDRE
monumental de Paris.
III
^^
phe encore, avec une superbe bibliothèque* Il est à la fois l'effort le plus puissant de la
de la collection Porgès, avec deux médail- Science dans ses plus récents progrès et
liers propriété de la Bibliothèque Natio- un chef-d'oeuvre d'art allégorique. Pour la
nale, qui a bien voulu s'en dessaisir mo- partie technique, il est dû àla collaboration
mentanément, avec un superbe cartel en des ingénieurs Résal et Alby, qui avaient
bronze doré exposé par la ville de Mar- déjà construit le Pont Mirabeau, à Au-
seille. teuil.
Aux murs est une tapisserie des Gobelins* Tout en s'élevant au-dessus de l'eau à la
signée et datée Van Loo 1763-Cozette 1773, hauteurnécessaire pour permettre le
et représentant Louis XV
à mi-corps, tête passage des bateaux, le tablier du Pont
nue, cuirassé, la poitrine à moitié cachée Alexandre III a dû être établi de niveau
par le manteau royal et portant les insi- avec le sol de l'Esplanade et des Champs-
gnes de la Toison d'Or et du St-Esprit. Elysées, ce qui constituait pour les ingé-
Tout proche est un cartel en bronze doré* nieurs une très grande difficulté technique.
par Caffieri. Puis c'est une armoire attri- Ils n'ont pu la résoudre que grâce aux pro-
buée à Œben; muq console en bois naturel grès récents de la métallurgie, et à la sou-
de Meissonier; d'autres meubles char- plesse des aciers dont les constructeurs
mants encore. disposent depuis quelques années.
Le mobilier Louis XVI compte aussi à l'Ex- Le cintre métallique qui forme l'ossature
position Rétrospective de bons morceaux. principale du Pont se compose de quinze
On y remarquera la commode* signée arcs d'acier moulé à triple articulation et
C.-C. Saunier, les encoignures* de Levas- dont l'ouverture mesure 109 mètres. La
seur, la. pendule* de Le Roy représentant poussée de cette masse sur les sommiers
une scène tirée de la pièce le Déserteur de granit des culées correspond à une
celle de Gouthière, celle de Manière, et charge de 5o kilogrammes par centimètre
celle enfin placée dans une vitrine spéciale, carré.
de Falconet, représentant les Trois Grâ- La maçonnerie des culées est faite de moel-
ces**, que M. de Camondo a bien voulu lons de roche soudés par du cimentde Port-
prêter au Service des Beaux-Arts. land. Pour trouver un terrain solide servant
Bien d&s choses encore ont de quoi nous at- de base àla culée, onadû creusera i8m. 76
tirer et nous retenir dans les salles déjà sur la rive dr. et 19 m. 5o sur la rive g.
parcourues. Des vitrines de bijoux ont Le travail s'est accompli sous le niveau
fait briller à nos yeux mille merveilles : des eaux au moyen de caissons de tôle à
colliers d'or, fibules de bronze, boucles parois coupantes d'où l'eau était chassée
A L'EXPOSITION
^06 - LE PONT ALEXANDRE Jll
par de l'air comprimé. Ces caisses ont été dEchaillon porte une statue de pierre
comblées avec du béton, et au-dessus on ornée d'attributs en bronze doré. Ce sont :
en place et montées au moyen d'une passe- lise Lr Renommée des Arts (sculpteur Fré-
r^^He lancée d'une rive à l'autre en sep- miet). 2" La France Contemporaine^ du
tembre 1897 et démontée en août 1899. Le sculpteur G. Michel (pylône d'aval rivedr.)
Pont, d'une seule arche, 340 m. de largeur. surmonté de la Renommée des Sciences,
La partie architecturale et monumentale a groupe de Frémiet. 3'LaFrance à l'époque
été confiée à MM. Cassieu-Bernard et de la Renaissance (pylône d'amont rive g.)
Gaston Cousin. L'inspiration dominante (œuvre du sculpteur Coûtant), groupe la :
A L'EXPOSITION
LE PONT ALEXANDRE III — 207
L'Exposition ayance
mesure qu'on
*-# M^^^^'^^M.^^M.KfM.M
sur ce pont,
s-a- une succession charmante et inattendue
de coupoles, de dômes, de flèches, de clo-
coup, une ville de rêve aux façades étranges, comme si Venise, Constantinople, Buda-
une ville inconnue et fantastique, bâtie par pest, Madrid, Nuremberg et Copenhague
la baguette des fées, par des géants et des avaient transporté sur les bords de la
gnomes, en une nuit, sur les bords d'un Seine leurs architectures les plus mer-
fleuve qui n'est plus la Seine, mais le rivage veilleuses, leurs plus admirables édi-
d'une mer féerique et enchantée, dans un fices.
continent nouveau. C'est la Rue des A' allons.
A dr., au delà du pont des Invalides, en un Au-dessus de cette viyon magnifique
massif de bosquets, le Pavillon de la Ville s'ouvre, comme un arc de triomphe colos-
de Paris, — un petit Hôtel de Ville au sal et universel, la Tour Eiffel rajeunie.
bord de l'eau, — moitié moyen âge, moi- En face du pont Alexandre, c'est la longue
tié moderne, dresse ses toits aigus, ses et superbe perspective des palais de l'Av.
combles allongés, ses petites tourelles. des Invalides une succession de murs
:
A ^EXPOSITION
208 — DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
I IPP PTDP*?
l_li:iK.
L'Expo-
C 1 L»J_o (France).Française Annexe appartient à la CL 97; la 3* aux
5i(j(,„ CL 94 et 95. Elles sont toutes rattachées
INDUSTRIES s,ou^vre paru directement au Grand Palais par des esca-
liers et des communications intérieures.
DIVERSES @ '0»' R"-d':-
chaussée du Pa-
1'=
r»HAliccPFf
CnAUi^titi
planade des Invalides {Décoration fixe des f^iiQji fixe; la Menuiserie
Édifices publics et des Habitations), tandis décorée; la Sculpture ornementale ; la Déco-
qu'au premier étage est installée la Cl. 71 ration des toitures; la Ferronnerie et la
(Tapissiers et £)c?cora/fz<r6'). Nous pénétrons Serrurerie appliquées (portes, grilles, balus-
dans le Palais Esqiiié proprement dit, en trades en bronze, fonte ou fer forgé); la
passant sous le Palier du grand Escalier Peinture décorative d'habitation; les Mo-
d'Honneur. saïques en revêtement du sol ou pour les
Au Rez-de-chaussée, tout le premier vaisseau murs et les voûtes, et toutes les applications
est réser\-è à la CL 70 ( Tapis, Tapisseries de la Céramique à la décoration fixe des
et Tissus d'ameublement); puis viennent la édifices publics et des habitations.
CL 69 (Ameublement) et la CL 97 (Bronzes Le programme même de cette classe, qui
d'art), encadrant le Musée Centennal, au- occupe aussi l'aile du i" étage du côté de
quel on a accès directement par le Porche la Seine, permet d'exposer à des indus-
du Vestibule central en venant de la rue triels qui concourent ailleurs, soit pour
de l'Esplanade. les produits céramiques, soit pour les
La CL 94 (Orfèvrerie) occupe au rez-de- bronzes d'art.
chaussée tout le fond du Palais Esquié. Auprès d'eux figurent des artistes dont les
Les CL 93 (Coutellerie) et 95 (Joaillerie œuvres donnent a cette classe un intérêt
et Bijouterie) constituent le Rez-de-chaus- tout particulier.
sée du Palais Troppey-Bailley, qui, bien
que relie au précédent, forme un ensemble La Cl. 70 com^rex^é le Matériel de Fabri-
distinct. cation des tapis et tapisseries, les Tapis,
Au premier étage, le côté droit sur r.\llée Moquettes, Tissus d'ameublement, Ctdrs
centrale des Invalides est occupé par les de tenture, etc.... Les vitrines très simples
CL 68 (Papiers peints) et 92 (Papeterie): sont à hautes colonnes avec un dais cen-
le côté g., par les CL 98 (Brosserie, Maro- tral sous la nef. A signaler de belles
quinerie, Tabletterie et Vannerie), 99 expositions de soieries et velours pour
(Caoutchouc, Voyage &i Campement) et 100 meubles, les velours pour ameublement
(Bimbeloterie).Le premier étage du Palais de la Maison François Piquée et Gendre,
Troppey est réservé à la CL 96 (Horlo- le tapis moquette et point noué, le cuir
gerie). Le Palais comporte 3 Annexes sur repoussé. La maison Hamot, fidèle à sa
la R. de Con&tantine; la r% venant de la tradition, expose d'admirables Tapisseries
A L'EXPOSITION
DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 209
A ^EXPOSITION
i
2IO - DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
les progrès considérables réalisés dans claira^e au pétrole, il s'est moins renou-
ces dernières années par 1 éclairage au velé dans ses procédés techniques que
pétrole, l'éclairag-e au gaz {becs à incan- dans la recherche d'ornements artistiques
descence), l'éclairage à l'alcool, et enfin et qui le mettent en valeur et l'introduisent
surtout l'éclairage au gaz acétylène. Ces dans les salons les plus luxueux. Le rival
le|plus menaçant pour tous est l'électricité,
4 groupes sont représentés aux Invalides
par leurs applications et à Vincennes par dont seul peut-être l'acétylène pourra dis-
leurs appareils en action. Uacétylène, un puter unjour la faveur toujours croissante.
moment trop sacrifié, a obtenu la conces- La Cl. 69 {Meubles) offre un intérêt par-
sion de l'éclairage dune partie des berges ticulier.Toutes nos industries d'art su-
de la Seine, et l'on voit l'éclatant succès bissent en ce moment une crise. Depuis
de cette expérience qui révèle pour la le grand succès chaque année affirmé du
première fois à la France une découverte Salon des Arts Décoratifs, les amateurs
déjà très en faveur en Allemagne, en sont de plus en plus portes vers les objets
Autriche, en Hongrie et en Amérique. qui accusent une recherche d'art, une ori-
L'acétylène réalise une économie de près ginalité et qui 6'inspirent du style dit
gaz pour l'éclairage domestique et indus- la tige des plantes qui est mon meilleur
triel et même pour l'éclairage public avec élénient de décoration. »
une très sensible économie. Quant à \'é- Un Français, professeur aux Arts et Mé-
A LÎEXPOSITION
DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 211
appartient pas de décerner des palmes; Salon Louis XVI *, un Salon Empire, un
reconnaissons en toute impartialité que Salon Restauration (cabinet de travail
de part et d'autre la lutte a été bien sou-
d'un dignitaire de Louis XVIII). une
tenue, et apprécions même la prudence Chambre à Coucher Louis-Philippe, un
des habiles qui ont su se tenir à mi-che- Salon second Empire et la Chambre de
min, dosant la tradition avec le renou- Talma-f'.
veau, assouplissant le style classique, Toutes ces pièces sont la reconstitution
s'ingéniant à être à la fois anciens par le fidèle des styles du siècle et sont compo-
style et modernes par la forme. sées avec des meubles, des tapisseries,
N'oublions pas que le style d'une époque des bronzes et tous les ornements décora-
est la juste expression des besoins et des tifs de chaque époque. Nous voyons de
idées de cette époque. très beaux meubles de Jacob, des bronzes
A la Cl. 69 les « traditionnels » l'empor- de Tomir, un décor à colonnades de
tent par le nombre et l'importance de leur Percier et des colonnades Empire, de
exposition. belles tapisseries de Sallandrouze de la
Nous avons à parcourir une fois de plus Mornaix ou de Braquenie, les célèbres
une galerie de Bahuts, de Crédences, de meubles de Fourdinois et de Grohé, des
Bibliothèques et de Buffets oii le xvi' s. a bronzes de Constant Séven et de Barbe-
répandu à pleines mains ses inspirations dienne, etc.
fines et délicates beaucoup de pièces
:
La C. 97 occupe un emplacement consi-
sont revêtues des beaux Cuirs d'art de la dérable et comporte une Annexe impor-
Maison G. Pique. tante elle est consacrée au Matériel de la
:
A L'EXPOSITION
212 - DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
Bronzes, Fontes, et à la grande Ferronne- Religieuse tient une place des plus impor"
rie d'art, aux Zincs d'art, aux Métaux re- tantes.
poussés, estampés et damasquinés, en un
mot, à la Statuaire métallique.
Le Musée Centennal de la Cl. 94
est le Musée de
l'Orfèvrerie et contient
L'Exposition comprend plusieurs groupes :
tous les dix ans, il y a des merveilles d'art deux portes de tabernacle en argent du
et d'industrie que nous ne pouvons son-
XVI* s. une collection d'anciens dessins
;
voyons les œuvres si jolies de Joseph raud. M"" Hachette envoie un Surtout
Chéret, et les chefs-d'œuvre de la Sculp- de Fannières* d'une grande valeur, un
ture moderne imités par le Bronze. grand coffret acier et argent ciselé et une
coupe argent repoussé et acier ciselé (œu-
Cl. 94. Du Bronze d'Art, nous passons vre de Diomède).
à l'Orfèvrerie. Au sujet de cette Classe 94,
La Cl. 93. qui comprend la Coutellerie, la
il y aurait les mêmes observations à faire :
beaucoup d'autres artistes. L'Orfèvrerie voire représentant le roi, la reine, les prin-
A L'EXPOSITION
DÉCORATION, MOBIUER ET INDUSTRIES DIVERSES - 213
5* iiT'io-'k
la joiede nos yeux par l'émulation de la caractère propre. Renonçant à tout ce qui
grande joaillerie de style et des artistes n'en faisait qu'une copie laborieuse et mé-
novateurs, dont le représentant le moins diocre de la peinture: aux modelés subtils,
contesté est M. Lalique. aux dégradations infinies, aux colorations
Il suffit de citer les noms de Gustave-Roger grises auxquelles la poussière et lalumière
Sandoz, fils et successeur de Gustave enlevaient bientôt toute couleur, on s'est
Sandoz, la bijouterie d'argent de la mai- efforcé de simplifier le modèle, de procé-
son L. Baudet et fils, Boucheron, Fontana, der par teintes plates, de hachures larges
Vever, Lagnoulant, qui affirment une fois mais ayant seules les transitions entre les
de plus, à l'aurore du xx* s., la puissance lumières et les ombres, de limiter par un
créatrice et la vitalité du goût français. trait lescontours des objets du premier
Cette classe compte un clou exceptionnel plan, pour leur donner plus de relief,
et une attraction toute particulière. Le clou d'employer des couleurs vives et écla-
est un Diamant* plus important que le tantes en laissant au jour le soin d'en
Régent, d'une pureté et d'une blancheur calmer l'éclat. Cette direction nouvelle
irréprochables. Une autre attraction, c'est donnée à la fabrication des tentures des
la Section des Ateliers *, installée dans une Gobelins fera l'originalité de son expo-
annexe des Jardins faisant suite à l'Orfè- sition, et l'on verra que, même dans les
vrerie et où des ouvriers travaillent en tapisseries exécutées d'après d'anciens
présence du public. modèles, on s'est efforcé de suivre ces
principes, de relever les tons, de simplifier
PREMIER En recommençant du
la visite
les modelés, d'accentuer les contours.
Seine, on voit
ÉTAGE
c @i <®)
""^^^
j^^^jj.
^^ '^
(j'^^5(3j-(;i^ comme nous
Pour visiter l'Exposition des Gobelins, en
venantde l'Escalier placé à l'angle rentrant
l'avons dit, l'Exposition Annexe de la Cl. 66,
du Palais de gauche de l'Esplanade des
sur la façade du Nord, puis on passe dans
Invalides, on rencontre d'abord des tapis-
la Cl. 71.
series exécutées, peu de temps après l'Ex-
C. 7 1 Comprend les Tapissiers décorateur^, position de 1889, selon les anciennes tri-
qui, comme toujours, exposent de fort bel- ditions elles paraissent sans doute un peu
;
les choses; entre autres MM. Raymond ternes ici, mais on peut mieux juger par
A L'EXPOSITION
DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 215
Porte Ib
Pue
- k
SWaminicfcie
216 — DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
comparaisons de modifications apportées au Théâtre de l'Odéon, la Glorification de
à la conception et à la technique des tapis- Molière*, on tourne à dr., dans une Gale-
series plus récentes. rie prenant jour sur l'Esplanade des Inva-
A dr. on voit tout d'abord une représentation lides et où sont exposées les plus pré-
symbolique de la Réputlique française*. cieuses et les plus récentes productions
Cette tenture, faisant l'office des anciennes des Gobelins.
Chancelleries, sera placée dans les cérémo- A g., une grande /en/î/re* d'après Jean-Paul
nies officielles derrière le siège du Prési- Laurens, commencée en 1895, terminée
dent de la République. Le carton est de en 1899. Après le succès de la petite étude
M. Joseph Blanc. que nous avons signalée tout à l'heure,
En tournant à g., on se trouve devant une ce grand carton lui fut commandé pour la
pièce représentant le Moyen Age*, îax's.aini décoration de la Salle du Public aux
partie d'une série destinée à une salle de Archives Nationales. Comme dans la tapis-
la Bibliothèque Nationale et exécutée serie de M. Ehrmann, le Moyen âge est
d'après les modèles de M. Ehrmann. ici représenté, mais de tout autre façon.
A côté, dans une sorte d'Alcôve dont les La Chevalerie le symbolise, dans l'apprêt
cloisons latérales sont ornées de tapis- d'un de ces tournois dont les chroniqueurs
series destinées au Théâtre Français, nous ont transmis le souvenir par des des-
exécutés d'après les modèles de M. Gal- criptions enthousiastes. Les qualités dé-
land, sont exposés les produits des divers coratives de la tapisserie sont ici poussées
senices de la Manufacture Travaux
: au plus haut point; le sujet garnit toute la
d'elèves-tapissiers, Exposition des Ateliers surface à décorer, les colorations sont
de Peinture, des dessins de Van der Meulen vives et fraîches comme celles des minia-
choisis parmi les très nombreux dessins tures d'un manuscrit enluminé, et la bor-
de ce maitre que possède la Manufacture. dure est composée de motifs ornemen-
Maquettes et projets de tapisserie de taux faisant corps avec le sujet lui-même.
Boucher, etc. A côté de cet éclat de couleur, la tapisserie
Il y a là aussi une étude exécutée d'après un de M. Claude, le Mariage Civil, destinée à
carton de M. Jean-Paul Laurens. Ce fut la mairie de Bordeaux, paraîtra quelque
le premier pas dans la voie nouvelle que peu timide il n'en est pas de même de la
;
l'on s'était tracée. Dans un espace restreint tapisserie moderne, de sujet comme de
sont groupées trois figures en costume technique, dont le carton est dû a M. Ro-
du xv siècle, où l'on s'était efforcé de chegrosse. C'est la Conquête de l'Afrique*:
simplifier autant que possible le modelé, une troupe d'officiers coloniaux précédés
d'obtenir des colorations vives et franches. dune figure symbolique de la Civilisation,
D'autres études de MM. Boutet de Monvel débarque près d'un village de nègres dont
et Lèvy Dhurmer, exécutées plus tard, les habitants considèrent avec étonnement
montrent les mêmes tendances. mêlé d'un peu d'etïroi les nouveaux arri-
En tournant à g., on voit sur une estrade vants. Dans la bordure ont été combinés
peu élevée trois tapis, deux exécutés des produits de la barbarie des Africains
d'après les modèles de M. Libert. Ils et de la civilisation des Européens féti-
:
mentation simple, dont le carton est bordure, une bande de singes, s'étant
l'œuvre de M. Binet, l'architecte de la approchés curieusement d'une machine
Porte Monumentale s\xr la place de la Con- électrique éprouvent, pleins de terreur,
corde. ses fulgurants effets.
Le long des murs sont tendus d'Anciennes A côté, une grande tapisserie, destinée au
Tapisseries**, provenant de V Église de Musée de Versailles, est une copie d'un
St-Remy de Reims et montrant d'une façon modèle de Lebrun, et représente l'Au-
saisissante la science et l'habileté des dience d'un Légat par Louis XIV*.
artistes de l'atelier de rentreture des Avant de passer dans la seconde Travée,
Gobelins. Deux tapisseries sont ici expo- admirons la tapisserie placée sur le pan-
sées, l'une avant l'autre, après le passage neau de réparation les Portraits de Ma-
:
dans cet atelier. Un coup d'oeil suffit pour rie-Antoinette et de ses enfants*, com-
juger des services que ces adroites ou- mandés par M. Félix Faure pour être
vrières de la rentreture peuvent rendre à donnés à l'Impératrice de Russie. Bien
nos merveilleuses tapisseries du Garde- que ce chef-d'œuvre s'écarte des tendances
Meuble, dont le fàcheiix état de détério- nouvelles, on ne peut que rendre iiom-
ration va s'aggravant chaque jour. mage à la prodigieuse habileté des tapis-
Après avoir vu à g. une tapisserie destinée siers qui l'ont exécuté.
A L'EXPOSITION
DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES - 217
Cette tapisserie est signée du nom des venant sur ses pas on admire entre les
deux principaux artistes tapissiers qui y fenêtres, les tentures représentant les
ont travaillé M. Michel, qui a reproduit
: Douce AJois*, d'après les cartons de
las têtes, et M. Thuaire, qui a fait les Claude Audran, ce maitre de Watteau,
mains des trois personnages. Commencée dont on ne possédait plus, au Garde-
en 189Ô, elle a été terminée le 22 mars iqc»o. Meuble, de suite complète.
Dans la Travée centrale sont exposés, dans Cl. 67 (Vitraux). L'Art du Vitrail,au Moyen
une reconstitution du cadre qu'ils auront âge si florissant, avait depuis le xvn* s.
sur place, des panneaux destinés au Palais presque disparu. C'est grâce aux recher-
de justice de Rennes, d'après les cartons ches de Viollet-le-Duc et de ses émules
de M. Joseph Blanc, sur l'initiative de que cet art si français est entré depuis
M. Laloy, l'architecte chargé de la res- 5oans dans une période de renaissance ac-
tauration de ce beau monument. C'est du tuellement très active. Le Vitrail exige
reste une heureuse tendance qui com-
une connaissance approfondie du dessin,
mence à se généraliser dans les chambres de la peinture, de la décoration. C'est
de commerce, les mairies ou les monu- pourquoi les artistes sont rares en ce
ments en restauration, que de comman- genre; il faut une supériorité en tout in-
der à la manufacture des Gobelins des ta- contestable. Les derniers beaux vitraux
pisseries pour l'ornementation de leurs
sont ceux de J.-P. Laurens, à la chapelle
grandes salles. Ainsi la Chambre de com- du Château de Chaumont. Le vitrail de
merce de Rouen a commandé six fauteuils Luc Olivier Merson représente les Pèle-
en tapisserie qui iigurent aussi à l'Expo- rins d'Emviaiis. Les vitraux de Jeanne
sition et le Tribunal de commerce de St-
d'Arc ont été composés par Grasset pour
Étienne des tentures dont nous parlerons la cathédrale d'Orléans.
plus loin. L'exposition comprend d'autres œuvres de
En passant à la Travée suivante, admirons Gallant, de Maignan, etc.
sur le panneau de séparation la précieuse
tapisserie dont il a été déjà beaucoup La CI. 98 comprend plus de vingt arti-
parlé :La Sirène et le Poète*, d'après le cles difterents, en particulier la Brosserie,
modèle de xM. Gus ave Moreau. On con- depuis le plumeau vulgaire et la brosse
statera les ressources infinies que peut de ménage jusqu'à la brosserie fine de
présenter l'art du tapissier dans les mille toilette; la Maroquinerie et la Tabletterie
irisations et diaprures de cette grotte en tous genres, autrement dit l'Article de
sous-marine. Au milieu de cette diversité Paris, et enfin la \'annerie, depuis les cor-
et de cet éclat des tons, les figures nues, beilles et paniers d'usage journalier, jus-
grâce à leur fin modelé, paraissent scul- qu'à la vannerie de fantaisie pour confi-
ptées dans de l'ivoire. Cette remarquable seurs et aux meubles d'appartement. En-
pièce est destinée au Musée du Luxem- core et toujours beaucoup de goût; c'est
bourg. la note générale. Comme curiosité, signa-
Dans la travée suivante ont été réunies les lons la reproduction en mannequins d'un
tentures * exécutées d'après Boucher : Atelier de Bretonnes* de la maison Pilet
Aminthe et Sylvie, Vertumne et Po- aîné, qui occupe à St-Brieuc 3oo à 400 ou-
mone, etc., et l'on peut facilement se ren- vriers et ouvrières pour la fabrication des
dre compte que les artistes tapissiers des Pinceaux d'artistes. Les Cuirs d'art tien-
Gobelins sont aussi habiles aujourd'hui nent une place d'honneur dans cette
qu'ils l'étaient au Siècle passé, alors qu'ils classe,
produisaient à profusion ces tentures La place d'honneur de ce salon est réservée
admirables que les amateurs se disputent à Mme Waldeck-Rousseau, qui préside en
à si gros prix dans les ventes récentes. ce lieu les artistes de cette spécialité.
L'extrémité de la galerie est formée par un Signalons encore les envois de Mme Chail-
Salon octogonal percé de deux fenêtres et ley-Bert et de Mlle de Block.
de deux portes, et où sont placées trois Le quartier St-Sulpice expose aussi ici ses
tentures* d'après les cartons de M. Mai- Objets de Piété. On y voit également des
gnan, destinées au Tribunal de commerce Pipes curieusement travaillées qui feront
de St-Étienne. Elle représentent la Houil- la joie des culotteurs.
le, le Verre et la Soie. Ce sont des figures
symboliques, d'un modernisme délicat, jo- [Musée Centennal de la Cl. 98.
liment encadrées de branches, de feuillages L'élément plus intéressant de ce Musée
le
etde fleurs. est une collection de Bas-reliefs-^ en
Après avoir jeté un coup d'oeil sur les Jar- ivoire, de Van Bossuit, de i635ài6()2,etla
dins de l'Esplanade et la perspective du collection de Peignes* de M. Ravenet
Pont et de l'Avenue Alexandre III, en re- aîné, fruit de 3o ans de recherches. Beau-
A L'EXPOSITION
218 — DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
coup d'objets en Ivoire sculpté, des Pei- de curiosités de la rue parisienne; une
gnes renaissance, une collection de vitrine Napoléon III passant une revue;
5o pipes, un Nécessaire-Rasoir Empire la ; la Giberne du roi de Rome (l'Aiglon) et
collection Ross d'Articles de Voyage en le sat7-e de Forfait (envoi de M. E. De-
tous genres, des Bourses en Mailles de taille); etc.; la très curieuse collection de
soie et broderies de perles et deux ancien- M. Niff, vice-consul de Portugal; un bilbo-
nes petites Machines à la main pour la fa- quet* un loto Louis XVI*; une collection
brication de bourses au crochet. de dominos et de jetons gravés un tric-trac ;
Papiers peints. L'attention se portera ici nier Collé, qui sert encore au président
sur les papiers de fantaisie, les papiers des séances du Caveau.
peints aux dessins variés, parfois artisti- La Cl. 92 Les produits exposés sont les
ques, les papiers veloutés, marbrés, vei- suivants :
nés, dorés, émaillés, vernissés, les imita- Outillage spécial et procédés pour la Fabri-
tions de bois et de cuir. cation ou la préparation des articles de
CI. 100. C'est l'amusement des enfants et Papeterie registres, cahiers, enveloppes,
:
la tranquilitédes parents. Tous les Jouets, sacs, cartonnages, etc. papier et carton
;
tous les Jeux: des poupées, des soldats de sous toutes leurs formes papiers à :
A L'EXPOSITION
DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 219
riés ;
ments et échappements anciens très rares.
Louis XVI; de w'iQwxjeiix de cartes* xviii* s.
!
Cl. 99, Passons rapidement à travers les bre syndicale de l'Horlogerie de Paris
articles en caoutchouc et gutta-percha de reconstitue un atelier du xvii* s.* avec ses
cette Classe, recommandée aux
fidèles du établis, ses outils et sa bibliothèque. A
Pneu; les caoutchoucs manufacturés de la citer encore une collection de 5o cadrans
maison Bognier et Burnet, les produits solakes de poche une admirable collec-
;
objets de voyage, qui ne nous engageraient de Louis XIV; une pendule de voyage
que'trop à chercher le repos dans quelque de Louis XVI une horloge sidérale et dé-
;
solitude éloignée. La malle de GoufFé n'est cimale deux petits régulateurs de Lory,
;
plus qu'un lointain souvenir; en voici où l'un indiquant les mouvements périodi-
l'on pourrait vivre, comme dans une pe- ques, synodiques et journaliers de la lune,
tite maison, confortablement toute sa vie. l'autre le quantième des dates et des mois;
La Classe 9g comporte une Annexe pour le un carillon électrique* estimé 4000 fr.;
Campement, sxxv le Q. de Billy, à la porte une collection d'appareils de phares pri-
48 de l'Exposition. mitifs ; une collection d'instruments de
Et nous terminons cette visite au premier
gnomonique anciens une] ancienne cara-
;
prises, entre
la
les an-
les plus beaux spécimens de l'horloge- nexes déjà mentionnées, quelques exposi-
rie française, tels ceux de la maison tions particulières. Un premier groupe com-
A. Moynet et Oie. prend les pavillons particuliers du Prin-
Paris, Besançon, Montbéliard, Marteau, Vil- temps, d\x Bon Marché, dn Louvre; un Dépôt
lers-le-Lac, la Haute-Savoie et St-Nicolas- de Glaces et le Pavillon des Arts décoratifs,
d'Aillermont exposent en grand nombre déjà cités, l'Exposition Bing et diverses
A L'EXPOSITION
220 — DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
cement résen-é aux têtes locales et l'on ar- deurs, faïenciers, dentellières, marchands
rive aux Expositions provinciales, qui de produits du pays, animent ce cadre
comprennent le Groupe Breton, le Mas charmant, et l'on est heureux de voir exé-
Provençal, la Maison Arlésienne et le cuter un program.me avec tant de goût et
Groupe du Berry et du Poitou. si scrupuleusement.
pilier richement sculpté (copie de Mor- été cuits au four d'une seule flambée.
laix), sa cheminée, ses fresques du peintre Cette fontaine très artistique est l'oeuvre du
Charles Fouqueray, son ameublement et sculpteur Madrossi; elle est en grès
ses trophées de G.-M. Richard, est char- émaillé et coloré. Son pendant, la fontaine
mant. belge, annonce le Palais des Industries
Au I" étage, les bons peintres bretons se Étrangères.
sont donné rendez-vous; poètes, littéra- Les façades des Palais, du côté de l'Hôtel
teurs, musiciens s'y font connaître, aussi des Invalides, sont décorées de grandes
bien dans le genre classique que dans le frises en plâtre, œuvres de MM. Frère et
genre badin. Damé, et représentant les Arts Décoratifs,
La chaumière finistérienne en granit de le Bois, le Verre et le Fer.
Pont-Aven est bien curieuse de même que
A L^EXPOSITION
DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 221
A L'EXPOSITION
222 - DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
à g. par un escalier simple partant d'un marquable effort d'art, et cette tendance est
vestibule bas. caractérisée même dans les objets usuels.
Au milieu de la section du Fer, un immense Nous voyons s'épanouir ici ce Modem
groupe de fer forgé*, un Aigle terrassant Style que les Anglais ont copié dans
un Dragon, merveille d'habileté et de per- eurs musées ou créé avec un art rudi-
fection, et deux statues équestres fière- mentaire où se reconnaît le génie de la race,
ment campées en avant dun portique l'application de l'art à l'utile. Nous nous
couvert, dont la voûte de marbre sculpte, en sommes évidemment inspirés, et, en ce
de porphyre et de mosaïque, rappelle la point, le génie français si purement artiste
Salle \'ertede Dresde et le Château du roi garde une supériorité incontestée. Le
Louis II. mobilier anglais est lourd, fabriqué avec
Des vasques reçoivent l'eau qui s'échappe madriers il y a des casiers à musique qui
;
des gueules des monstres marins, et des ressemblent à des bufl"ets de cuisine.
panneaux de lapis-lazuli alternent avec L'Italie occupe en face de l'Angleterre
des guirlandes de pierres. grises courant un emplacement important. La Toscane,
derrière de hauts-reliefs de naïades. Le qui a conservé ses traditions artistiques,
long d'une des parois de la galerie, une expose ses belles Mosaïques, ses Bijoux
suite de Chambres toutes meublées, puis de style, ses meubles de luxe. Naples a
l'Exposition des Bijoutiers et des Orfèvres les Coraux, mais elle a également ses Tan-
avec pour pièce de milieu une gigantes- neries, ses Mégisseries, qui ont fait de
que fontaine de 3 m. de haut, d'une déli- grands progrès. \'enise brille toujours
cieuse sveltesse, groupant des génies et par ses Cristaux de Murano, ses Verro-
des nymphes d'argent sur de frêles arcs teries qui ressemblent à des fleurs déli-
de bronze, relevé de plaques d'or et d'in- cates et somptueuses, de couleurs et de
crustations de pierres précieuses, envoyée formes ravissantes. Venise expose égale-
par les orfèvres de Heilbronn. Nous ment de beaux Meubles et des Bronzes
revoyons naturellement les célèbresJouets artistiques. Elle a des vitrines dignes de
*
de Nuremberg. ses palais.
Comme aux Machines, l'Industrie allemande Rome une place honorable avec ses
tient
a eu ici besoin d'une Annexe un petit
: Mosaïques bien connues, ses trésors d'Oi'-
Cloître aux arcades courant entre les fèvrerie, ses bois sculptés et ses orne-
arbres de l'Esplanade, destiné à l'Exposi- ments sacrés.
tion de l'Horlogerie, et au bout du cloître, La Suéde représentée par sa Céra-
est
une Chapelle oii sont exposés les Orne- mique, son Orfèvrerie en filigrane d'ar-
ments d'église et les Qrfèvreries sacrées. gent, ses Tapisseries en pâte de bois, ses
Après l'Allemagne, les EtatS-Unis, dont Papiers, ses Bijoux, etc.
les vitrines s'encadrent dans la colon- Le Danemark s'ouvre 'par un porche
nade blanche entourée d'une guirlande massif avec ornements dorés. Nous re-
de fleurs dorées et qui s'annonce par trouvons ses ^'ases, ses Tapisseries, ses
son portail circulaire avec écusson. Papiers travaillés imitant le cuir gaufré et
Les États-Unis ont beaucoup développé ses Tentures.
leur Orfèvrerie par le procédé d'incrusta- La Hongrie est partout reconnaissable
tion de métaux étrangers; l'Horlogerie par ses Pavillons de style et son portique
américaine demeure la redoutable con- original.
currente de la France et de la Suisse. L'Autriche a construit à l'usage de
Leurs Meubles, art nouveau, sont inté- sa section un Pont et un Escalier monu-
ressants. mental d'un curieux aspect.
L'Angleterre, pour attester la commu- L'Autriche sans son verre de Bohême, ses
nauté de génie, occupe auprès des États- Pipes d'écume et de porcelaine et ses Hor-
Unis un vaste emplacement au Rez-de- loges viennoises ne serait plus l'Autriche,
chaussée et la Galerie g. du premier étage. mais de plus elle a son Orfèvrerie, sa Ta-
Il est difficile de faire un choix parmi tant bletterie (voir ses vitrines à filets de cui-
de produits divers, l'industrie anglaise vre, avec des panneaux peints), ses Strass,
étant, en toutes choses, toujours au pre- ses Grenats, ses Meubles en bois recourbé
mier rang, avec un sens pratique que nous ou incrustés, etc.
pouvons parfois lui envier. En parcou- En Espagne, il faut voir les Poteries et
rant ses vitrines, on sent qu'elles appar- lesCuirs repoussés, mais ce pays nous
tiennent à une nation qui a une aristo- offre aussi des Meubles intéressants.
cratie riche et puissante qui aime à la fois La Suisse occupe tout le premier vais-
le luxe et le confortable. seau avec un Pavillon en bois sculpté très
Dans ces dernières années, l'industrie an- original, composé d'une série de petits
glaise s'est encore rehaussée d'un re- chalets à vitrines très ouvragés qui sup-
--^ A L'EXPOSITION
L'ART DANS LA RUE 223
portent à leur tour une sorte de dôme sont plus en ligne, nous comptons Brac-
affectant la forme du toit de chalet du plus quemond, Delaherche, Lachenal, Massier,
pur style national. Une fois de plus il faut Bigot, Chapelet, Damouze, Autry, et bien
admirer l'habileté de ces si adroits met- d'autres.
teurs en scène. Dès qu'on est entré dans A citer dans cette section l'exposition de la
cette jolie salle, on a tout de suite envie Maison Poulenc frères, qui fournit ses
de se commander un chalet, tellement est Produits chimiques et matières premières
heureux l'effet de ces marqueteries, de à la plupart des grands céramistes.
ces parquets, de ces sculptures sur bois CI. 73 {\'errerie et Cristallerie). En dé-
et de ces découpures. bouchant au premier étage, il semble que
L'exposition suisse compte i58 représen- l'on entre dans un monde merveilleux de
tants pour l'Horlogerie, 23 pour l'Orfè- féerie c'est le Pal.\is de Crist.\l avec ses
:
liers, etc.
pas de caractère officiel. A signaler le
Ce sont ces recherches qu'attestent les re-
Palais de l'Impératrice Marie*, bâti
marquables expositions de la Société Bi-
dans le style des istas russes, et occupé
got, de la Maison Muller, de la Faïencerie
de Choisy-le-Roi. L'expérience est faite:
par un Bazar de charité.
cette matière belle et durable, avec les tons
'
variés que donne le grand feu, convient à
merveille à la décoration intérieure et
extérieure de nos habitations, et l'on peut
/\K1 n
L'AOT A N^ Aux
i-'^^^^
Invalides, à
l'Entrée de l'Es-
réaliser d'une façon économique la cou-
leur dans l'aspect de la maison ordinaire
comme de la maison de rapport. Il n'est LA RUE mmmm ^^Hf^'
'^^^ '^^
pas plus coûteux de décorer une façade Quand on se rend à l'Exposition par le
avec ces beaux grès fîammès qu'avec de Q. d'Orsay, on rencontre, à la hauteur de
la pierre sculptée. On sait par les exposi- la R.de Constantine, une Porte originale,
tions de ces dernières années les mer- légère de formes et chatoyante de cou-
veilles qu'accomplissent les artistes céra- leurs, telle que doit être une porte d'Ex-
mistes, dont la renommée égale aujour- position, qui n'est, en fin de compte,
d'hui celle de nos sculpteurs, de nos qu'une ouverture décorée dans une palis-
orfèvres et de nos ornemanistes les plus sade. Cette porte, composée de plumes de
réputés. Si Carrier-Belleuse et Deck ne paon, — en bois peint, bien entendu, —
A L'EXPOSITION
224 UART DANS LA RUÉ
est une des curiosités architecturales de aura, dans un ameublement pur Louis XVI
l'Exposition, et elle indique bien ce que authentique, la représentation des fêtes de
lepromoteur de l'idée a voulu signifier par son mariage et de sa... décapitation, par
l'Art J.i}is la Rue. des pièces moins connues que les planches
L'Art dans la Rue aurait pu être ce qui de- de Moreau le Jeune ou de Duplessis-Ber-
meure M. Franz Jourdain, restreignant
: teaux; les fêtes du Directoire, dans un
une ambition au début très vaste, n'a pensé cadre Directoire; celles de l'Empire, dans
qu'à ce qui passe la décoration de la fête
: les meubles roides que l'on connaît; les
publique. C'est pourquoi le projet de fêtes de la période romantique, qui va de
M. Collin l'a emporté sur le non moins si brillantes, du règne
1820 a 1848, et celles,
artistique projet de M. Bellery-Desfon- de Napoléon III, de nos mères et de nos
taines, dont la porte ne pourrait être con- grand'mères, qui feront sourire les uns et
struite en matériaux éphémères. soupirer les autres.
Les fêtes publiques voient s'élever des mâts, Ce musée rétrospectif n'est certainement
porteurs d'oriflammes ou de cartouches, pas le musée le moins original et le moins
des kiosques, des théâtres d'un jour, des digne d'être étudié de l'Exposition. Il don-
enseignes, où toute la fantaisie des artistes nera, d'abord, une leçon de style, par le
et des... autres se donne carnère, des soin avec lequel chaque pièce reconsti-
bancs « pour s'asseoir », comme disait, si tuera chaque temps. On n'y voit pas,
l'on en croit Piron, une inscription célèbre comme dans nos salons mondains, ce mé-
de Beaune.... lange, parfois pittoresque, mais toujours
UArt dans la Rue montre tout cela, et inharmonique, de consoles Louis XV, de
nous devons signaler le kiosque à fleurs, chaises empire, de poufs Grêvy, de ba-
en céramique, de MM. Plumet et MuUer, huts renaissance et de divans orientaux.
'le kiosque à journaux, en sapinettreillage, Ce qui caractérise chaque époque, s'y
—
très gracieux, —
de M. Bocquet, le kios- trouve seul, et l'on se rend compte de ce
que de la Correspondance, de M. Selmers- qu'il y a d'exquis, de touchant même,
heim, où l'on trouve tout ce qu'il faut dans la mise en son cadre d'un de ces
pour écrire; celui des Inventions parisien- petits riens qui furent la coqueluche d'un
nes, de M. Sauvage, où l'on voit ces petites moment.
merveilles mécaniques qu'aux approches En outre, ce musée présentera cet intérêt,
du jour de l'an les camelots vendent sur considérable dans une démocratie, d'être
les boulevards, et qui sont une des attes- le musée du peuple, formé par lui, soit
tations les plus éloquentes de ce que l'âme qu'il crée, soit qu'il inspire. Ici, ce sont
de notre peuple renferme de génie. les souvenirs commémoratifs que son in-
Et voilà encore d'autres kiosques, tous dif- géniosité inventa, là, la reproduction de
férents, tous charmants, de Provensal, de ses enthousiasmes, de ses joies, de ses fo-
Sauvage, de Collin, de Gardelle, et des lies. « Les fêtes populaires, disait Talley-
baraques de Bocquet, et un Guignol, où rand, leur inventeur avec Mirabeau, sont
une petite Loïe Fuller joujou éblouira un ressort de la morale et conduisent les
peut-être de ses flammes-fleurs les yeux hommes au bien par laroutedu plaisir.... »
des enfants enthousiasmés, Si les fêtes de notre siècle n'eurent pas
le caractère général de celles de la Révo-
MUSÉE RÉTRO- Deci, delà, des mâts lution, qui les précédèrentimmédiatement,
sPECTiF
et
mm t^,^^^^
Fourié, puis nous voici devant le Palais
si l'on n'y connut plus ces fêtes, dont le
titre seul est un programme, des Époux,
de la Reconnaissance, de l'Agriculture, de
de la Tapisserie, dont le rez-de-chaussée la Literie, des Meillards, si enfin les ré-
est occupé par le Musée Rétrospectif de jouissances publiques furent surtout des
l'Art dans la Rue, qu'a organisé M. Paul parades militaires, ce qu'elles sont encore
Eudel. Ce sont, dans autant de pièces sépa- aujourd'hui, à part les plantations d'arbres
rées, les documents concernant les Fêtes de la Liberté en 1848, et les carnavals de
populaires spéciales à chaque époque, ta- l'Empire, elles n'en eurent pas moins un
bleaux, estampes, lampions, drapeaux, em- cachet particulier et, étant moins « un res-
blèmes, images, placés dans de véritables sort de la morale » furent encore un tableau
appartements du temps. C'est ainsi qu'on de mœurs.
ï^x^
A L'EXPOSITION
ITALIE — 225
Des Invalides
au Champ de Mars
CETTE Section, fort attrayante, comprend une série d'expositions toutes différentes,
offrant les plus curieux contrastes. C'est d'abord la Rue des Nations, avec ses 23 Pavil-
lons ou Palais, puis le Palais de l'Hygiène, qui forme une des ailes du Palais des Armées
de Terre et de Mer, tout hérissé de canons. Enfin le Palais de la Navigation de Com-
merce précède celui des Forêts, Chasse, Pêche et Cueillettes, qui est le dernier Palais
du Quai.
I^p A
IIP (Pavillon de 1'). A l'entrée de minés d'iris et de marguerites. Au-dessus
* A /^i-rlll; R. des Nations (Pont d'Ié-
la des bas côtés court une galerie formant
na), en face (de l'autre côté de la Seine) du premier étage, qui semble toute tendue de
Pavillon de la Ville de Paris. velours rouge.
A l'aspect d'une immense' Cathédrale et d'un La baie centrale est éclairée par des vitraux
palais dont 1 ornementation extérieure très de couleur, et les galeries par un plafond
riche et très pittoresque est empruntée de verre.
à l'art gothique Renaissance.
et à la REZ-DE- # Formant une seule Salle :
De chaque côté, un grand portique central pièces d'orfèvrerie romaine*, dont plu-
orné et surmonté de statues. A chaque sieurs sont de véritables chefs-d'œuvre.
angle une coupole, et au centre un dôme
doré surmonté d'un aigle aux ailes dé- PREMIER Les Galeries du i" étage sont
A L'EXPOSITION
226 — ITALIE
Seine, d'une grosse tour avec terrasse Ahmed de la célèbre Mosquée de Brousse;
;
s'ouvrant sur le fleuve par un grand por- des Mosquées léni-Djami, Suleïmanich, à
che ogival fleuri de briques'de couleur, Constantinople; et du Palais de Seras-
et latéralement par de larges baies et kerat.
d'autres galeries ogivales enrichies d'ara- Les caractéristiques de cette architecture
besques, de céramiques, d'inscriptions, de sont : la coupole recouverte de plomb,
sentences, de proverbes en émail blanc les toits retroussés à la chinoise, l'emploi
;
éclairé par une rangée de petites fenêtres judicieux de la céramique, et les fenêtres
carrées, et une autre rangée de vastes tantôt carrées, tantôt ogivales, ces der-
fenêtres décorées de baldaquins de pré- nières étant plus spécialement arabes.
cieuses étoffes se coiffant capricieusement
;
L'ensemble, loin d'offrir le bariolage qu'on
de toits cintrés qui s'incurvent et se re- nous a montré jusqu'ici comme le modèle i
troussent pour rejoindre les corniches du genre, est d'une grande sobriété, d'une j
saillantes et festonnées, ce Palais, inspiré teinte blanche, que rehaussent les bleus |
A L'EXPOSITION
TURQUIE — 227
fums et des échantillons de Tabac turc. fleurs etd'arabesques peint par un artiste
de Constantinople qui s'est inspiré des meil-
REZ-DE- # La grande Salle du Rez-de-
leurs modèles épars dans les palais de son
chaussée et les Galeries de
CHAUSSÉE droite et de gauche sont
pays.
occupées par un Café Syrien dont les boise- A côté de ce salon s'étalent les Tapis de la
ries sont venues directement de Damas.
Manufacture impériale de Héréké et de la
fabrique Dalsème, à Ouchak. A remarquer
Orchestre arabe; estrade réservée à des
aussi les Porcelaines imitées des manu-
Exercices de Souplesse, d'adresse, d'agilité,
et spécialement à ces danses guerrières, à
factures de Sèvres et de Bohême, et les
ces jeux du sabre qui firent sensation lors plus beaux modèles de l'Orient.
des fêtes offertes à l'Empereur d'Allemagne Pour se reposer, on peut entrer dans un
pendant sa visite à la ville de Damas. La Barde dégustation où abondent les pâtis-
series et les boissons turques.
troupe est la même.
Voir également, au fond de la salle, un petit DEUXIÈME Exposition de Broderies,
Panorama mouvant du Bosphore. PTAriP 1^1^ Tapis, Cuivres ciselés, Mi-
HiAUC mm Qgrais, Spécialités Phar-
consacré au
^^^ Musée
ENTRESOL
^ m^"''''h^
des
est
Janissaires*
(gardes du Sultan); collection des costumes
maceutiques.
A signaler: une reconstitution de. Jérusalem
etBethléem. Vue très exacte du St-Sépul-
portés, pendant les siècles derniers, par
cre,de l'intérieur de la Basilique Ste-Anne,
tous les hauts personnages de la Cour.
de la grotte de la Nativité, des principales
PREMIER Salon d'Honneur meublé d'ob- stations de la Via dolorosa ; le tout est
^ ^
FT AfiP J^^^ ^e prix collectionnés dans complété par un petit diorama de \a.Vallée
^ ^ l'Asie Mineure, l'Anatolie, la de Josaphat.
Palestine, etc. Les Tapis, les Broderies, les Sur la Terrasse, Restaurant Turc, avec
Meubles incrustés de nacre, les Cuivres chœurs constantinopolitains et orchestre
fouillés et repoussés, ont retrouvé toute composé de violons, guitares, tambours
leur valeur artistique sous le plafond de longs, tambours de Basque, clarinettes,
A L'EXPOSITION
228 — TURQUIE
BOSNIE GRANDE-BRETAGNE
numentale, le Pt Alexandre III, les deux tient debout une jeune femme qui repré-
Palais des Beaux-Arts;— en face, le Pavil- sente la Liberté. Cette œuvre de belle
lon de la Ville de Paris, les Serres de allure est due à .MM. Daniel, C. French et
l'Horticulture:— à g., le Pavillon des Con- C. Potter. Entre les colonnes, la statue
giès et le Vieux Paris. En se retournant, équestre de Washington, reproduction du
on a à dr. les flèches, les pylônes, les cou- bronze de M. Proctor offert a la France
poles des palais de l'Esplanade des Inva- par les femmes d'Amérique pour être éri-
lides, et à g. les vastes dômes, les frises gé le 3 juillet igoj sur la place d'Iéna.
découpées, hérissées, des palais du Les deux figures du tympan sous la niche
Champ de Mars. aux couleurs éclatantes sont de M. Mac-
Au soleil couchant, dans la pourpre de l'or, Neil.
le spectacle est un des plus grandioses Les frises du bâtiment sont ornées d'attri-
que l'on puisse rêver. buts guerriers.
Au sommet du dôme de 5i m., qui domine
I«LX^ le Pavillon, l'aigle des États-Unis déploie
ses grandes ailes d'or.
Triomphe, est surmontée d'un quadrige semble bénir les travailleurs épars à sa
A L'EXPOSITION
AUTRICHE — 229
trie forgent le fer. L'ensemble de ces dé- rière ce passage est installé un restaurant
corations a été exécuté sous la direction de américain.
M. Millet, Américam descendant de Français.
Deux escaliers circulaires partent en diago-
nale pour desservir les trois étages deux ;
AI TTOir*I-f
/VU 1 KlwnJD
C (Pavillon de
1'). Entre
A L'EXPOSITION
230 — AUTRICHC
ALLEMAGNE E
A L'EXPOSITION
BOSNBE — 231
sance sur les vagues parfumées de cette une grande terrasse toute verte, toute
végétation paradisiaque, profonde et on- dominée par une haute tour, une
fleurie,
doyante, roulant ses fleurs d'orangers et kouba, c'est-à-dire un vieux donjon
de citronniers comme des franges, comme bosniaque. Autrefois, la demeure des no-
des dentelles d'écume marine. » (V. Tissot, bles du pays était une petite forteresse.
Voyage au pays des Tziganes.) La décoration de la loggia rappelle celle
Tout près de Fiume, « qui avance dans la d'une mosquée de Serajewo.
mer les deux bras de son port, comme A dr.de la Porte principale, le Douchen, la
pour les ouvrir amicalement aux navires boutique du bazar bosniaque, avec ses
qui arrivent, » se trouve la délicieuse sta- marchands fabriquant eux-mêmes sous
tion balnéaire et hivernale d'Abbazia, les yeux du public les filigranes, les ba-
cachée comme un nid dans les fleurs. bouches (opankés) qu'ils vendent.
C'est l'Alger de l'Adriatique. Plusieurs Entre la vieille Autriche et la vieille Hongrie,
vues. la Bosnie ressemble à une jeune fille que
ses parents conduisent pour la première
6" Salle. Exposition des Postes et Télé- fois dans le monde. Mais, dans ce monde
graphes de l'Autriche. chrétien où on l'introduit, la jeune caté-
chumène a conservé son aspect musul-
Ï5^<^ man, elle est comme enveloppée tout en-
A L'EXPOSITION
232 - BOSNIE
tièrede ses voiles et n'ose regarder qu'à antiquités préhistoriques; dans la gale-
travers ses moucharabies. rie de g. : Exposition de Tapis et de Bro-
deries.
REZ-DE- # En entrant, le visiteur voit
^"^ Tribune. avec orchestre
rH A I TCCf: P
cnAUJ>acn ^^^^ ^^ fon<^ 1^ panorama de PPFMIFP
PKKiTlltiK bosniaque composé de 20 mu-
serjjeii'o*, la capitale de la ETAQE # siciens dont 2 femmes en cos-
Bosnie, avec ses tours, ses minarets, ses tume national, et, dans les Galeries latérales,
dômes, ses terrasses, ses bouquets d'arbres, Exposition officielle des départements de
tout cela découpé en silhouette et coloré l'Agriculture, des Travaux publics et de
d'une lumière d'or. Et de chaque côté, à dr. l'Instruction publique.
et à g., les deux plus beaux sites du pays :
Des peintres bosniaques ont décoré les dans une forêt vierge elles Salines de Dolnai
murs du rez-de-chaussée. Les belles com- Fuzla. Exposition des Mines et Forêts.
positions qui ornent les murs supérieurs Les richesses minérales de la Bosnie sont
sont du célèbre artiste slave, M. Mucha, encore peu connues quantité de mines de
:
que ses grandes et belles affiches pour houille, de fer, n'attendent que le moment
Sarah Bernhardt ont rendu célèbre du d'être exploitées. L'industrie des bois,
jour au lendemain. Si Mucha a toute la dans un pays où existent encore des forêts
fougue de. la jeunesse, il en a aussi Ja foi. vierges, se développe chaque année da-
Il peint avec vérité, avec sincérité. En de vantage. L'abondance des chutes d'eau
superbes toiles, il a retracé toute l'histoire rend facile l'établissement des scieries et
de la Bosnie l'Époque i-omaine, l'Invasion
:
des usines.
slave, le Commencement du christianisme, Sur la berge même de la Seine, sous des
le Couronnement du premier roi de Bos- draperies de plantes grimpantes, un Res-
nie, l'Époque turque, la Construction de la taurant Bosniaque a installé ses petites
mosquée de Serajewo. tables aux nappes blanches. On y boit et
La belle composition du fond : les Fruits on y mange au frais, tandis que les ba-
de la Civilisation et des Arts, est aussi de teaux défilent sur la Seine et que l'or-
Mucha, qui se révèle dans toutes ces chestre, qui joue des airs et des mélodies
grandes compositions comme un peintre bosniaques, vous transporte en pensée
d'histoire de premier ordre. sur quelque terrasse ombragée de Sera-
A dr. et à g. de la Porte d"entrée, décorée de jewo.
portières et d'étoffes du pays, un Harem-
lik musulman* et un Intérieur bosniaque
(Pavillon de
moderne. HriNiriDTP
llWi^VJlVAi-r ceux de Bosnie
la). Entre
La Pièce de reproduction d'un Harem
dr., la et de
de Serajewo, est ornée d'incomparables la Grande-Bretagne.
boiseries et d'un plafond oriental en bois L'une des plus brillantes reconstitutions de
sculpté et doré. La nuit, les matelas sont la Section Étrangère, ce Pavillon reproduit
tirés des armoires et étendus à terre, sur les merveilleux échantillons de l'Architec-
les tapis, comme des lits de camp. ture Hongroise, de l'époque romane à
La Pièce de g. nous montre un intérieur l'époque moderne.
moderne meublé par une maison pari- En avant, du côté de la Seine, c'est la masse
sienne. C'est le harem à la portée de sombre et imposante de la vieille tour de
toutes les religions. la citadelle Komorn, deux fois prise par
Au milieu du hall, en costume national, des les Turcs ,puis par les Impériaux (1597), et
ouvriers et des ouvrières des ateliers du enfin longuement assiégée par les Autri-
gouvernement tissent des tapis, brodent chiens enr849. Coiffée d'un toit pointu orné
àraiguille,etron voit travailler des élèves de hautes lucarnes, avec un chemin de
de l'École de Damasquiriage et de l'École ronde couvert, elle est carrément, en guer-
d'Incrustation, dont les petites men^eilles rière, campée sur ses énormes pieds de
sont exposées autour d'eux. pierre, ménageant à sa base un passage
Dans les Galeries latérales à dr. Exposition
: ogival. Elle est protégée par une Vierge
du Musée national de Serajewo collec- : et son divin Enfant, sous un dais, qui
tions ethnographiques et archéologiques, bénissent le fleuve.
A 1^'EXPOSITION
QUAIS PE LA SEINE - 233
les rejeta au delà du Danube, franchit las en campagne, avec ses soldats mou-
les Balkans et imposa la paix au Sultan rant de soif, pour qui il renouvelle le mi-
Amurat. racle de Moïse en frappant un rocher de
En 1456, Mahomet II étant venu assiéger son épée.
Belgrade avec une armée de i5oooo Otto- Entrer, à dr., dans « une Chambre hon-
mans, Hunyad fit une levée en masse, groise », décorée à l'ancienne mode; puis
enrôla des serfs et jusqu'à des moines et passer dans la Salle de l'Hôtel de Ville de
arrêta ainsi le dé- Presbourg *, en
bordement musul- style gothique,
man sur l'Europe. avec de fines ner-
Son château était vures portant au
tombé en ruines centre les armes
sous le gouverne- des comitats hon-
ment autrichien. grois. On entre
La Hongrie l'a re- ensuite dans la
construit sur son Grande Salle des
plan primitif. Chevaliers *, dé-
C'est à la fois un corée de peintures
château fort et un naïves, reproduc-
palais. La femme tion des fresques
du roi était ita- qui ornent la mê-
lienne et avait fait me salle au châ-
venir des artistes teau d'Hunyad.
de son pays pour A l'extrémité de la
établir sur l'un des Salle, reproduc-
bastions une « ga- tion de la Nef
lerie vénitienne », de la chapelle de
ornée de peintu- PAVILLON DE LA HONGRIE Do tiers mark *,
Côté oj^posé à la Stiiie.
res, de glaces, de dans les Carpa-
faïences, de pièces sculptées. « De thes (style Gothique).
cette promenade un histo-
circulaire, dit En continuant à g., on traverse plusieurs
rien, la reine pouvait au besoin se donner Pièces décorées à la hongroise, et l'on se
le plaisirde voir déchirer les condamnés retrouve à la Porte d'entrée, en face de
jetés à ses pieds dans la fosse aux ours. » l'escalier qui conduit au
Les petites tourelles rondes posées sur leurs
massifs piliers comme sur des socles de PREMIER Se pencher du côté du Cloî-
forme Cour intérieure
pierre, sont d'une originalité charmante et
amusante, avec leurs toits en éteignoir
FT rP w
tilAUti m ^^^' '^^^
et qui est aussi une repro-
surmontés de girouettes. duction d'un fragment du cloître de l'abbaye
Le côté regardant le Pavillon de la Grande- des Bénédictins de Iak. Le Portail est un
Bretagne se compose de la reproduction bijou d'architecture romane, avec sa tête de
de la Nef gothique de l'église St-Michel Christ finement sculptée, et au-dessus les
de Coutorhohély et de la façade dune mai- figures symboliques des quatre Évangé-
son du prince Klobusiczky à Eperies, en listes (xi' s.).
style rococo et baroque fort à la mode Le bel Escalier gothique décoré de fresques
sous Marie-Thérèse, à la manière hongroise conduit dans la
Salle des Hussards *, composée, spécia-
REZ-DE- m L'Entrée principale,ciz< côté lement pour l'Exposition, de divers mor-
opposé à la Seine, sur le ceaux empruntés aux vieilles demeures
CHAUSSÉE Quai d'Orsay, est compo- magyares. Le singulier chasseur tout nu
sée d'une reproduction du magnifique Por- qui court, armé de sa lance, sur un
tail en plein cintre de rabba5'e de Iak, tout sanglier vert, est une copie d'une ancienne
fleuri de sculptures, avec deux rosaces cu- fresque du château de Hunyad. Les niches
A L'EXPOSITION
GRANDE-BRETAGNE — 235
de Paul Vago et de fresques rappelant Un noble Manoir anglais, très simple, très
les principaux épisodes militaires des Hus- élégant très confortable
, qui semble
,
A L'EXPOSITION
236 — GRANDE-BRETAGNE
Les 4 autres pièces comprennent deux nervures, d'aiguilles, de pignons, de
Chambres à Coucher, un Cabinet de Toi- colonnettes, de plantes, de feuilles, de
lette et une Salle de Bains, servant égale- fleurs et d'animaux.
ment d'exposition au Mobilier moderne.
L'Angleterre a voulu nous faire pénétrer REZ-DE-,# Composé de trois pièces.
Une d'elles est réservée à la
dS.ns sa vie intime, nous montrer son CHAUSSEE p^gggg ggigg gj gg^j ^^
bien-être dans ses riches, confortables et
artistiques intérieurs, elle a voulu nous
même temps de Salon de Lecture et de
présenter le type idéal de la maison mo-
Correspondance. Le Comité de la Presse a
organisé là une exposition de tous les Jour-
derne, meublée et aménagée avec toutes
les ressources de l'art et de l'industrie,
naux Belges, quotidiens et périodiques.
selon les goûts et lestendances de notre Dans les deux autres Salles, l'Exposition des
époque de transition et de renouveau.
beautés pittoresques et attractions de la
Belgique. Sur les murs, vues panora-
Au Sous-sol, sur la berge même de la miques, en camaïeu, des plus beaux sites
Seine, Exposition générale d'Engins con- et des monuments les plus remarquables
tre rince7idie **, de Bruxelles, An-
avec échelles, vers, Gand, Liège,
pompe à vapeur, Louvain, Ypres,
etc. Bruges, Audenar-
de, la Grotte de
Han, etc. Sur les
tables, des albums
(Pa-
BELQI- vil-
de photographies
avec des repro-
QUE ##1^^" ductions
ques.
artisti-
la).(Entre ceux de
la Grande-Bretagne PREMIER Dans
et de la Norvège,
en face du Pavillon
ETAGE # ^;,V
du Luxembourg.) de Salle, une repro-
C'est une haute et duction de la fa-
noble façade per meuse Cheminée*
cée d'une multitu- pol y chromée de
des de gracieuses l'Hôtel de Ville d'Au-
fenêtres ogivales; denarde.
c'est un fouillis Les parois de la salle
charmant de svel- sont ornées de
tes et gracieuses Peintures, du haut
colonnettes; ce en bas.
sont des rosaces A remarquer aussi
d'une floraison su- PAVILLON DE LA BELGIQUE de belles Tapisse-
perbe, des niches ries du XVI' siècle
avec des statuettes charmantes sous des gracieusement prêtées par M. de Sourzé *,
dais de pierre finement brodés, des ser- un riche Mobilier ancien, etc.
pents, des lézards, des crocodiles cachés A côté, la Salle Échevinale transformée en
sousles feuillages, enchevêtrés aux tiges. salon de réception et également ornée de
Et c'est, au milieu, un beffroi évidé et très belles tapisseries.
fouillé comme un ivoire, avec une hor-
cm
TC <zni ^^^ Brasseurs belges y ont
loge a carillon et au grand cadran où le 2>UUJ>-:>UL installé un Cabaret Flamand
pas des heures est marqué en chiffres dans le style de l'édifice. On y débite les excel-
d'or. lentes bières belges. Buffet froid.
Un héros légendaire, un fier guerrier por-
tant haut la bannière des Flandres, se
tient debout sur la couronne protectrice
de l'édifice qui reproduit l'Hôtel de Ville IVriDVFîriP
l^v/l\ V LrVEi-r
(Pavillon de la). Entre
d'Audenarde, dans les Flandres, construit jgg Pavillons d'Alle-
en i53o par l'architecte Van Pede, qu'on magne et de Belgique.
pourrait appeler le Benvenuto Cellini de Tout rouge, avec d'étranges poissons rou-
la pierre, car jamais façade n'a été ouvrée ges découpés dans le bois et courant sur
avec plus d'art, plus de fantaisie, plus un fond vert, avec ses fenêtres blanches,
d'amour. Elle est vivante dans sa forêt de il avance jusqu'au bord de la Seine son
A L'EXPOSITION
NORVÈGE — 237
immense balcon rouge à filets blancs. II des profondeurs de 200 à 400 mètres, où foi-
pittoresquement posé sur le fleuve,
est là, sonne le poisson. La morue abonde près
comme sur une falaise au bord d'un fjord des îles Lofoden. On- en prend deux fois
de la mer du Nord. plus qu'à Terre-Neuve. En été et en au-
tomne, la pêche du hareng occupe une
Sur son premier toit, qui se prolonge en au-
vent, chevauche un second toit aux petites
bonne partie de la population.
tuiles vertes comme des écailles, et qui
En face de cette curieuse Exposition de pê-
cherie se trouve l'Exposition de l'Exploi-
porte deux clochers aigus, terminés en
tation des Forêts, et les canots de la So-
pointe d'aiguille.
ciété de Sauvetage des Naufragés.
Sous lagrande voûte formée parle i" étage
et le balcon, de très curieuses stalles PREMIER ^" y accède par un bel Esca-
grossièrement sculptées, telles qu'on en CXArïP m> lier double, en bois de pin,
CiAun iRv
comme du reste le Pavillon
voit dans les maisons rustiques de Nor-
vège. Le sur ces
soir, la famille s'assied tout entier, construit par l'importante mai-
bancs bien abrités pour causer, deviser son Thoms et C'% de Trondhjem.
de ses affaires, On remarque, tout
d'abord, en haut
voir le spectacle
de la mer. de l'Escalier, le
gigantesque Ta-
REZ DE- Grand bleau*, presque
Hall,
CHAUS- au mi-
un panorama, du
peintre Thorolf
SÉE mm lieu Holniboe, repré-
duquel est exposée sentant un des
une réduction du paysages les plus
Fram (Eti Avant!), remarquables de
le bateau du célèbre cette belle Suisse
explorateur Na7isen, Nord. Pour
du
qui tenta de gagner bien voir ce ta-
le Pôle Nord et fut
bleau dans son
considéré comme ensemble, il faut
mort pendant près se placer dans la
de deux ans. Galerie qui lui fait
Au fond, de grands face, du côté op-
rochers sur les- posé.
quels toutes les
espèces d'oiseaux La galerie de g. est
des côtes de la
occupée en avant
Norvège semblent par le Musée du
Peuple*, exposi-
s'être abattus.
tion de modèles
Tout autour de la
PAVILLON DE LA NORVÈGE réduits deiMaisons
disposés
salle sont
des Tableaux, a- de la Norvège
quarelles, dessins représentant la vie nor- à différentes époques.
végienne, puis des collections d'engins Au centre de cette Galerie, curieux Engins de
de Pèche, parmi lesquels ceux de la Pêche. Au fond, dans une salle, sont expo-
pêche à la baleine-^. sés les Appareils et instruments* de l'ex-
Les phoques, les morses, les baleines de- pédition Nansen.
viennent plus rares, et ne sont plus chas- Dans la Galerie du fond, l'intéressante et
sés que par les pêcheurs de l'extrême pittoresque reconstitution du Quai des
Nord, de Hammerfest et de Tromsô, qui Pêcheurs*, à Bergen, célèbre au Moyen
s'aventurent avec leurs barques jusque âge, au temps de la Ligue Hanséatique,
dans l'océan Glacial. la première C" de navigation de commerce
Les mers qui baignent les côtes norvégien- Dans la galerie de dr., au fond. Exposition
nes et qui s'avancent en petits golfes ont d'Huilerie, composée surtout d'appareils
A L'EXPOSITION
238 — NORVÈGE
servant à l'extraction de ce reconstituant homme d'âge mûr regardant par les fe-
peu appétissant huile de foie de morue,
: nêtres; au premier, de grandes fenêtres
blanche, brune ou blonde. Au centre, une closes, et au second deux fenêtres toutes
autre Exposition de Pêcheurs, et, à l'extré- petites protégées par un toit en auvent.
mité, une curieuse collection des Moyens L'ancienne maison allemande adossée au
de Transport usités en Norvège :traî- beffroi semble flamber, tant sont rouges
neaux et carrioles à deux roues, ayant juste et vivantes les flammes qui s'échappent
une seule place pour le conducteur, de sa façade, symbolisant le Feu, comme
parfois une seconde, entre les roues, pour celles du côté de la Seine symbolisent
le voyag-eur. l'Air, celles du Sud la Terre et celles de
La galerie parallèle à la Seine est réservée l'Ouest YEau.
à l'Exposition des sports petits traîneaux,
: C'est le Pavillon des Quatre Éléments, aussi
skiss ou raquettes pour glisser sur la dangereux l'un que l'autre.
neige, patins, etc. Le Feu est représenté par Siegfried, vain-
Dans les divers groupes, la Norvège a diver- queur du brasier dans lequel il pénètre
ses Expositions importantes au Champ
: pour délivrer Brunehild.
de Mars, ses Minerais d'argent et de cui- Sur la façade opposée (Ouest), on voit la
vre; à l'Enseignement, des Modèles de mer peuplée de sirènes, l'Eau perfide et
Classe, d'école; au Palais des TissuS, des profonde, avec cette devise qu'on serait
Dentelles à l'Alimentation, des Conser-
;
tenté d'attribuer à l'empereur Guil-
ves; aux Invalides, des Filigranes, et di- laume II lui-même L'étoile de la For-
:
vers Tissus et Tapis d'ameublement d'un tune invite l'homme courageux à lever
dessin original et nouveau, etc. l'ancre et à s'élancer à la conquête des
flots. De ce côté encore la façade du
palais allemand reproduit admirable-
ment, en une conception libre et indivi-
ALLEMAGNE ^^^"^^ l duelle, le style de la vieille maison al-
lemande dn XVI' et du XVII' s. On se croirait
la Norvège de l'Espagne. Résumé- et
et devant une des plus belles et des plus
synthèse de la vieille et de la nouvelle ar- curieuses constructions de Nuremberg
chitecture allemande, en style renaissance transportée sur les bords de la Seine.
du xvi* s., il redit toute la poésie jo3'euse, Une blonde déesse préside aux Saisons.
rappelle toute la naïveté décorative des Cendrillon assise à terre file sa que-
vieux hôtels de ville rhénans et des maisons nouille dans son humble costume de ser-
de Nuremberg, en même temps qu'il nous vante.
montre le style moderne des plus récentes Au-dessus de la porte, on voit Mime qui
et des plus belles constructions de Berlin
forge l'épée de Northung; le précieux
et de Munich.
trésor des Niebelungen est à côté de lui.
C^^*^^"^ ^^ ces façades
Façades
T***^^^ présente un aspect différent,
Cette architecture philosophique et symbo-
lique est couronnée de tourelles et de
riche et et se découpe en pi-
solide, clochetons qui doivent également symbo-
gnons triangulaires ornés d'une dentelle liser les hautes pensées des cerveaux alle-
de pierre, ou s'aplatit en pignons recour- mands, les pensées qui se perdent comme
bés, à parties saillantes. les hauts clochers dans les nuages vapo-
La façade Ouest se compose de deux par- reux du ciel.
ties d'abord un beffroi, dont la cloche
:
bijou, est appliqué comme la façade d'une Mort, puis la Résurrection et la récompense
maison en miniature, avec, au rez-de- dans les sphères célestes où vont les âmes
chaussée, un enfant, une jeune fille et un bienheureuses.
A L'EXPOSITION
ALLEMAGNE 239
semblables). Librairie.
lin, qui est l'Imprimerie de l'État comme sonner sur le « grand homme ».
l'Imprimerie Nationale de Paris. Admira- Frédéric II cherchait ses distractions et ses
bles reproductions des œuvres de Hol- plaisirs dans la lecture, la musique, la
bein, Diirer, des grands maîtres allemands poésie et la société des beaux esprits :
A L»EXPOSITION
240 — ALLEMAGNE
orthographe et dans les caustiques notes an : le 2 février et le i" dimanche après la
marginales des livres de sa bibliothèque. Fête-Dieu, elles sont exposées dans les
Les autres Salles, ornées de meubles de galeries du Palais.
BouUe et tendues d'étoffes, servent de La Reine a également choisi dans le Trésor
Salon de Réception. de la Chapelle royale des reliquaires*
La grande attraction de ces salles, c'est la merveilleux et dans l'Armeria,
; —
cette
collection des six petits chefs-d'œuvre splendide collection d'armes qui a pour
des maîtres français du x\an' s., les Ta- origine la collection privée de Charleâ-
bleaux de Watteau, Boucher, Chardin, Quint, —
elle a pris les belles Armures que
mande a l'Esplanade des Invalides (Expo- Académie des Beaux-Arts et Musée Archéo-
sition Industrielle), au Champ de Mars logique (bronzes, vases, terres cuites, anti-
(Galerie des Machines), le Palais de la quités et plats hispano-mauresques, orfè-
Diète et le Phare de Brème servant à vrerie, émaux, etc.). On peut juger des ri-
l'Exposition de la Marine Marchande. chesses amassées dans les Muses de Madrid
par tous ces précieux objets qu'expliquent
des étiquettes.
PQPAnNIP
ti^*^'^^^^^*-'
(Pavillon de
ceux
1'). Entre
d'Allemagne et
de Monaco. MOIVAPO
iTXV^i^/^wv^
(Pavillon de). Il
l'image enchanteresse de
évoque
A L'EXPOSITION
GRECE — 24 1
A L'EXPOSITION
242 — GRECE
des industriels et des usiniers, ce sont Au fond du hall s'ouvre la grande .Salle
avant tout des négociants, et il n'en est royale ou salon de réception, décorée de
pas de plus habiles dans tout le commerce beaux meubles suédois, élégants et con-
levantin. fortables, de quelques œuvres d'art du
meilleur goût, et de tapisseries sorties
des ateliers de la célèbre Société des Amis
la), après celui des Travaux Manuels.
Ql TFT^P
OUCl^Ci (Pavillon de
De chaque côté de ce salon, deux grands
de Monaco.
Tout en bois découpé, ajouré et sculpté, Dioramas du peintre Tiden.
revêtue de bardeaux de bois comme Celui de g. représente :Une Nuit d'hiver
d'une enveloppe écailleuse, cette étrange éclairée par les étoiles et par une resplen-
construction, qui profile sur le ciel sa dissante aurore boréale dont les lueurs
bizarre silhouette jaune et blanche, com- d'arc-en-ciel découpent les contours des
prend un corps de logis très bas, presque maisons de la pittoresque petite ville de
sans autre ouverture au rez-de-chaussée Gelivare. Au premier plan, un petit Lapon
qu'une porte d'entrée sur la Seine, et au- surveille un traîneau attelé de rennes.
dessus un fouillis de dômes, de tourelles, Le second diorama, à dr., représente une
de toits ronds et plats, et de campaniles nuit d'été, la Nuit de la Sl-Jean à Stock-
où toute la fantaisie Scandinave s'est don- holm. La capitale dort; les quais sont dé-
né carrière. serts et les maisons éclairées par une lu-
Tout d'abord, on est frappé par la vue d'une mière pâle, incertaine, comme voilée, qui
haute tour, dont les piliers élancés sup- n'est ni le jour ni la nuit, ni l'aurore, ni le
portent une sorte de grosse ruche, coiffée crépuscule.
d'un clocheton conique, puis on voit, en Derrière les dioramas s'ouvrent encore 2 pe-
avant sur la Seine, une galerie portée sur tites Salles, l'une servant de Bureau,
deux grosses colonnes et abritée par un l'autre de Station Téléphonique. Il est à
dais demi-circulaire. remarquer que bien peu de pays ont per-
Par derrière, une vaste coupole, percée de fectionné à ce point le téléphone, qui, en
baies que des contreforts défendent du Suède, est vraiment à la portée de tout le
froid, et que termine un campanile en poi- monde: un tiers au moins des habitants
vrière. ont leur téléphone à eux.
Deux autres tourelles à lanternons sur les Ne pas quitter le Pavillon sans faire l'ascen-
côtés, et des passerelles légères qui sion de la tourelle, sans circuler sur le
s'élancent dans les airs de tous ces clo- balcon et sur les galeries reliant entre eux.
chetons, vers la tour centrale, achèvent de les petits clochetons; c'est là surtout
donner à l'édifice la physionomie fantasti- qu'on jugera de l'élégance du Pavillon, de
que de la demeure d'une fée ou d'une sor- la finesse de ses décors et de l'art singu-
A L'EXPOSITION
ROUMANIE -^ 243
sur le ciel avec leurs boules et leurs flèches et, pourles fruits, les pruneaux, qui s'ex-
dorées. portent surtout en Autriche.
1" Salle. Le Pavillon de Serbie possède 2 Annexes
C'est un vaste Hall, surmonté
(sous le Portique d'Entrée) l'une, à dr. en
:
de coupoles correspondant aux trois
trois
entrant, est l'Exposition Forestière et Mi-
dômes sa décoration, de même goût
:
A L'EXPOSITION
244 — ROUMANIE
REZ-DE- # Le côté gauche est plus spé- de carpes. A St-Georges, on pêche en
cialement réservé à l'expo- moyenne un demi-million de kilogrammes
CHAUSSEE sition du Sel Gemme, dont d'esturgeons et 226000 kilogr. d'autres
il existe d'abondants gisements en Rouma- poissons.
nie. L'échantillon le plus remarquable est La partie la plus intéressante est l'Exposi-
un Globe de 2 m.* de diamètre reposant sur tion Rétrospective d'Objets d'Art, parmi
un socle de i m. 5o, le tout en sel. lesquels le célèbre Trésor de Pétroassa*,
Du même côté, plus à dr., est l'Exposition superbes pièces d'orfèvrerie enrichies de
des Lettres, des Sciences et des Arts, pierreries, ayant appartenu, croit-on, à
puis celle delà Carrosserie, de la Sellerie, Alaric, roi des Wisigoths (V s.). Ce trésor
des Cuirs et Peaux. rappelle celui du Musée de Cluny.
A dr., la .Mécanique et les Industries Métal- On admirera aussi des spécimens de brode-
lurgiques, la Fonte émaillée, les Cristaux ries, des Vêtements Sacerdotaux des xiV
et la Céramique. etxvi' s., des Évangiles et livres de liturgie
Plus àdr., les Richesses Souterraines: le en langue slave et roumaine, des^ pre-
Charbon, la Paraffine, le fameux Ambre mières imprimeries du xv' s. et un Évan-
noir de Valachie, le Pétrole inexplosible, le gile* écrit et enluminé par la Reine de
seul qui, sortant pur du sol peut être Roumanie (connue en littérature sous le
employé sans raffinage préalable. Dans pseudonyme de Carmen Sylva), et une
les Karpathes du Sud, les sources de belle collection de Médailles et de Mon-
pétrole sont nombreuses, et l'on en dé- naies.
couvre chaque jour de nouvelles.
pillage. Le maïset le froment sont culti- des monts Rhodopes. La moitié du sol de
vés sur une superficie de 3 millions d'hec- la principauté (46 000 kilomètres) est couverte
A L'EXPOSITION
FINLANDE — 245
plus brillante est celle du prince de Bul- d'anciens rois ou tsars bulgares copiés
garie, qui, à Euxinograd, près de Varna, sur des fresques d'églises orthodoxes. Le
a dépensé plus de deux millions pour ac- tsar Assen est le plus célèbre des rois
climater des plants de choix sur le domaine bulgares. —Leportrait du prince Ferdi-
de la couronne. Vins rouges et blancs. nand I*% est entouré d'objets d'art, tripty-
Jusqu'ici les vins bulgares n'ont eu qu'une ques, gobelets, etc., qui lui furent offerts
réputation locale. De meilleurs procédés pour son avènement, son mariage et la
de permettent aujourd'hui
vinification naissance de ses enfants. —
A remarquer
leur transport et leur conservation. La les émaux de genre byzantin, très riches
Bulgarie fait aussi d'excellents cognacs. de coloris, et dans lesquels la plus pure
— Exposition de Tapis * pouvant lutter tradition des orfèvres anciens s'allie aux
avec les tapis turcs et persans. L'industrie grâces du modernisme.
des tapis a élé reconstituée ces temps La Bulgarie prend pour la première fois
derniers en Bulgarie, après une longue part à une exposition universelle. C'est
période de décadence. A remarquer en pour ainsi dire son entrée dans la civi-
cet ordre d'objets les tapis de la fabrique lisation européenne.
de Panagurichté, Depuis qu'elle est
que dirige M. Bo- dotée d'une entière
gotian. indépendance
Enfin exposition , (1878) et gouver-
d'un effet délicieux née par un prince
pour la vue et l'o- éclairé et instruit,
dorat, des Essen- son développe-
ces de Roses. Le ment économique
monde entier est et industriel fait
tributaire de la de rapides pro-
Bulgarie pour l'es- grès. Les grands
sence de roses. domaines qui ap-
Des vallées entiè- partenaient à l'a-
res sont consa- ristocratie turque
crées à la culture ont été morcelés
de la rose en Bul- en petites proprié-
garie. La vallée de tés, les mieux cul-
Kezanlick porte le tivées de toute la
surnom de «vallée péninsule des Bal-
des Roses ». A kans.
l'extrémité du rez- Près de 200 expo-
de-chaussée, une sants auxquels
fontaine* laisse tout sacrifice pécu-
PAVILLON DE LA FINLANDE
tomber continuel- niaire a été épar-
lement, dans une gné ont envoyé
vasque, de l'essence odorante les dames : de leurs produits. Le ministre du Com-
seules sont admises à y tremper le bout merce et de l'Agriculture, le Freycinet
de leur mouchoir. Qu'elles n'oublient pas bulgare, M. Natchovits, ancien élève du
qu'il faut 3ooo kilogrammes de pétales de lycée Louis-le-Grand, ministre pour la
roses pour produire un seul kilod'essence! 17* fois, s'est chargé de tous les frais de
Les guirlandes de roses, entrelacées d'épis transport et d'emplacement. Rappelons
de blé, forment la décoration du Pavillon que la Bulgarie expose au Palais des
entier. On retrouve les roses et le blé, ces Beaux-Arts ôo tableaux (de i5 peintres),
deux richesses de la Bulgarie, brodés sur dont plusieurs vraiment remarquables.
les uniformes des gardiens.
Un Escalier en pitch-pin, à double révolu-
tion, conduit au \" étage.
A L'EXPOSITION
246 — FINLANDE
aux battants de sapin rouge, gardée par accompagnés de cartes et de diagrammes
quatre ours bruns, son haut clocher de statistiques.— Différentes espèces de pois-
bois peint, qui surplombe le toit, ce pavil- sons des côtes de Finlande. Instruments
lon rappelle ces églises rustiques tout en de pêche, etc. — Exposition de Meubles,
granit, d'un aspect sauvage, telles qu'on à l'extrémité du hall.
en rencontre dans les campagnes maréca-
En Finlande, l'hiver dure 6 à 7 mois le sol est
;
geuses et glacées de cette Finlande autre- par conséquent peu propre à l'agriculture ;
fois habitée par les Lapons et aujourd'hui
cependant, dans les provinces du Sud et
réunie à l'empire russe.
de l'Ouest, l'homme a su faire des prodiges.
INTÉRIEUR La coupole centrale sur la- La Finlande a de riches carrières de mar-
quelle repose le clocher est décorée de fres- bres, des mines de fer, de cuivre; si
ques dont les sujets son industrie n'est
sont empruntés au pas entièrement
Kalevala, l'épopée développée, sa
nationale de la Fin- culture intellec-
lande, et dont les tuelle est par con-
héros sont Vaïna- tre des plus éten-
moinen, Ilmorinen, dues. Son Univer-
etc. —
Au-dessus du sité d'Helsingfors
porche d'entrée, pan- (capitale de la Fin-
neau décoratif; su- lande) est célèbre
jet mythologique et ses écoles sont
encadré dans un des modèles.
paysage finlandais.
— Les frises du hall
sont rehaussées de
curieux bas-reliefs
en bois sculpté et
bariolé. LUXEM-V^if
Aux deux
d'énorme hi-
tés,
extrémi- BOURG i«^^
A L'EXPOSITION
PÉROU — 247
PREMIER Les principaux objets expo- 3' Salle. Produits du Sol, Dattes, Abri-
^^^ consistent en photogra-
ÉTAQE fi)
phies, cartes. topographiques
cots, Coings, Figues, Pistaches, Grenades,
Amandes, etc. La Perse est le pays des
et autres, appareils d'électricité, matériel des beaux jardins, des riches vergers. Sur les
industries agricoles, laiterie, horticulture, bords de la mer Caspienne, le climat est
produits farineux, liqueurs, alcools, métal- favorable à la culture de tous les fruits à
lurgie grosse et petite, vitraux, cuirs, gante- suc. La pêche (persica) est originaire de
rie, ornements d'église, faïences, grès céra- la Perse. Belle exposition de Poteries an-
miques, eaux minérales. ciennes et de Céramique aux reflets de
Les différentes administrations de l'Etat, cuivre et d'acier, qu'on cherche vainement
telles que la Direction de l'Enseignement à imiter aujourd'hui.
primaire, les Postes et Télégraphes, le Ser- Au bas de l'Escalier conduisant au i" étage,
vice Agricole, le Service des Mines, l'École s'ouvrent encore deux Salles réservées
des Artisans de l'État, y ont aussi leur ex- aux Produits Alimentaires, aux fameux
position particulière. Tout cela montre Vins de Chiraz, à l'Opium, aux Gommes,
l'activité industrielle et intellectuelle de ce aux Jujubes, au Henné, au Safran, aux
petit pays en contact continuel avec la Extraits de Rose.
France, l'Allemagne et la Belgique, dont il
est comme une prolongation. PREMIER Occupé par un Théâtre Per-
donne tous les jours
.San*, qui
FTAfP
Crl^vuc, f^
@) de curieuses représentations.
Danses des houris persanes.
Tjpj|3Qp (Pavillon de la). Entre ceux DEUXIÈME C'est une reproduction
* dv^Cf du Pérou et du Luxembourg, ÉTAr-D mm
tlAUt, Bs^ff^
exacte du Palais d'Hispa-
en face du Palais de la Grande-Bretagne. HAN. De chaque côté s'élève
Tout blanc et bleu paie, rehaussé de mosaï- un Pavillon soutenu par une infinité de co-
ques aux tons exquis, il semble avoir lonnes formées d'un assemblage de miroirs
taillés à facettes, et sur lesquelles le soleil
gardé le reflet d'un ciel plus lumineux et
la flamme d'un soleil plus ardent que le et la lumière jettent des myriades de minus-
tugal et de la Perse.
®
REZ-DE- A l'Entrée, le grand Salon Construit dans le style de la Renaissance
fHAlTCCPP d'Honneur spécialement ré-
wnAU:>acitl espagnole. On voit à l'aile g. une terrasse
ser^-éau Shah de Perse, qui
doit venir à Paris en juillet. Il est décoré coiffée d'un petit pavillon; devant se
des plus beaux meubles du palais impérial, dresse comme un autel la façade mo-
dont un magnifique divan, et de tapis de numentale du premier étage, décorée de
Kirman, très rares, dont aucun spécimen cornes d'abondance, surmontée de vases
n'a encore été exposé en Europe. décoratifs.
A g., au Rez-de-chaussée, une sorte de
RaZar ^trois
g'auche, un
Salles.
Bazar divisé en
pavillon du même style ampoulé, con-
tourné, tarabiscoté. L'entrée principale est
r Salle. Collection de Tapis, de Tapis- ornée de Péruviennes qui ressemblent
séries et de Tissus de la Perse. La vérita- beaucoup à des Parisiennes, et qui per-
ble industrie nationale est, comme chez sonnifient, l'une la Comédie, et l'autre les
tous les peuples pasteurs, le tissage de la Beaux-Arts.
laine, dont les Persans font des tapis ini- Dans mot « Peru • se détache en
la frise, le
mitables. bleu sur une mosaïque dorée.
2° Salle. Bijouterie, avec de merveilleuses Ce Pavillon, qu'on croirait tout en sucre et
turquoises* dont il existe en Perse des en nougat, est tout en fer et en pierre.
mines importantes, et une quantité de Après l'Exposition, il sera démonté et re-
grosses Perles recueillies dans le golfe construit dans la capitale du Pérou, Lima,
PersiquB. où il servira de Musée.
L A L'EXPOSITION
248 — PEROU
ÏNTÉRIEUR ^" grand Hall éclairé par curieux d'or et d'argent fabriqués à la
I ci^ii:,«ji^
li-^i
^jjg coupole qui sert en main, tantôt en filigrane, tantôt en métal
même temps de lanterne pour l'Escalier massif. Il y a aussi toute une collection de
double qui monte au i" étage. petits bibelots, animaux de minuscules
espèces, de breloques fabriquées avec les
REZ-DE- # '^'aste Hall de 5 m. 76 de hau-
résidus de l'argent au sortir du four.
^^^^' par une cou-
éclairé
CHAIJSSÉE
vn^/vuddcc pQie jans lequel on aexposé
Les murs du pavillon sont décorés de Pano-
plies, Vêtements, Coiffures avec plumages
des Plantes médicinales, textiles, indus- éclatants dont se servent les sauvages de
trielles; des Cafés, des Sucres,des Chocolats,
l'Amazone, de Peaux, de Jaguars, de Caï-
des Liqueurs, des Eaux-de-vie, des Vins et mans, de Chinchilla, d'Écaillés de tortues
des Pétroles, ces derniers étant depuis géantes que les Indiens capturent sur les
quelque temps l'objet d'une exploitation bords de la mer.
des plus actives. Comme Annexe au Pavillon, un Kiosque de
Avec l'orge qu'on cultive sur les plateaux
Dégustation où l'on peut se faire servir du
et dans les plaines, on fabrique de la
Café et du Chocolat en mousse, de l'Eau-
bière analogue aux bières anglaises. Le de-vie de Pisco, du Vin de Moquega, et
lin, le chanvre, le coton sont de toute
où l'on trouve les Fruits du pays, les ba-
beauté; le Pérou est le seul pays du nanes, les ananas parfumés, les pêches
monde où l'on fasse deux récoltes de savoureuses.
coton par an. Voir aussi le caoutchouc Le Pérou, qui occupe avec l'Equateur et la
des Amazones, sous sa forme liquide, et Bolivie les trois zones de la Cordillère
transformé en vêtement, et les laines si des Andes, le littoral, la région des pla-
estimées, fournies par la vigogne, le lama, teaux et celle des forêts, est un des pays
l'alpaga et le guanaco qui se prêtent a les plus privilégiés de la terre la tempé-
:
A L'EXPOSITION
MEXIQUE — 249
de l'exposition de Chasse. Sur des éta- a tiré en Danemark de l'union du bois et
gères, des échantillons de Cuivre, de de la brique.
Plomb. La Maison se compose de deux corps de
C'est au Trocadéro que le Portugal expose bâtiments chevauchant l'un sur l'autre.
les produits de ses Colonies il expose ses
; Des boiseries ouvragées ornent les fe-
Vins et ses Produits Alimentaires dans le nêtres, garnies de vitres minuscules enca-
Palais de l'Alimentation. drées de plomb. Les pignons sont losan-
ges de charpentes, et les toits pointus
couverts de tuiles rouges.
Au-dessus de la porte flotte le Danetrog, le
pavillon national, une large croix blanche
La
DANEMARK (Pavillon du).
I" et la 2' rangée
sur fond rouge.
Une jolie tourelle de bois, de ton plus ef-
du Palais des Nations, du côté de l'Espla-
facé, qui a pour toiture un dôme en forme
nade des Invalides et du Quai d'Orsay.
de bulbe, décore un des angles de cette
L'aspect d'une maison bourgeoise de pro- très coquette et très charmante habita-
vince au x^^I* s^ Cette époque —celle de tion.
Christian IV —
fut pour l'architecture da-
IMTPDIPI ID C'est un grand hall avec
noise un temps de splendide renaissance, llMCKinUK deux galeries latérales où
dont témoignent les merveilleux palais de sont 'disposés plusieurs petits salons meu-
Fredensborg et Christiansborg. On ne bles à la. moderne.
pouvait reproduire à Paris ces grandioses Les Danois qui visiteront l'Exposition trou-
constructions, et l'on s'est contenté de don- veront là tous les journaux de leur pays.
ner un gracieux spécimen d'habitation Ce Pavillon n'est qu'un Cabinet de Lec-
particulière qui montre tout le parti qu'on ture.
r-x-ài
perron, est surmonté des armes du Mexi- à dr., contient l'escalier d'honneur
l'autre,
que. Le toit de verre qui surmonte l'édi- â double révolution, et dont le plafond est
fice est habilement dissimulé par une formé d'un enchevêtrement de voûtes
hautejrise dentelée qui court tout autour peintes en rose, soutenues par des co-
du Pavillon. lonnes blanches.
A L'EXPOSITION
250 — MEXIQUE
La partie centrale du hall renferme l'exposi- peut y juger de l'état actuel des Chemins
tion des Grands Industriels du Mexique. de fer mexicains (16000 kil.). Enfin —
Tout d'abord, à l'entrée, la fabrique de l'Exposition de la librairie (publications
cigarettes de El Biien Tono (cap. 5 mil- et ouvrages mexicains) montre que le
lions), avec ses jolies cigarières mexi- Mexique d'aujourd'hui est un pays où
caines, qui fabriquent les cigarettes et les les mots : civilisation, arts et sciences
cigares devant le public. ne sont pas de simples étiquettes. Le
Puis, viennent, à dr., les fabriques de drap Mexique s'est admirablement développé,
de San-Ildefonso, les fabriques de papier depuis 5o ans, dans la paix et la liberté.
de San-Rjphaël, etc.
SOUS-SOL ^^ ^' trouve un Restaurant
A l'extrémité dr. le Salon de Réception,
:
^ ^ Mexicain, où l'on peutgoûter
où se trouve l'Exposition des Beaux- la cuisine très variée du pays, surtout
le mole,
Arts de la jeune école mexicaine. fait avec de la chair de dinde et du piment.
Sculpture M. Jésus Contreras a envoyé le
:
nistrées par des Français, dont l'organisa- grand Chauffage et de Ventilation à desti-
tion est l'une des meilleures du monde nation des Hôpitaux, des Hôtels,, des Usi-
entier; celle des mines d'argent de Pa- nes, des Administrations, des Etablisse-
chuca, de Real del Monte, etc. Magni-— ments publics calorifères à air chaud,
:
A L'EXPOSITION
PALAIS DES ARMEES DE TERRE ET DE MER — 251
en faïence, pièces décorées, etc. Il y a ici portant. Puis ce sont les Eaux minérales,
de fort jolis éléments, en particulier une avec les expositions des principales So-
cheminée en grès cérame*' de 4 mètres de ciétés d'exploitation, dont celle d'une des
haut. La seconde partie de cette exposition plus irnportantes, la C" des Sources de
est réunie dans un pavillon spécial de 800 Vichy-État, avec des analyses, les modes
mètres, sur le quai d'Orsay, au delà du che- de médication, les appareils destinés aies
min roulant. Il est affecté aux appareils en appliquer, les appareils d'hydrothérapie
marche de chauffage à l'alcool, au gaz, au de M. E. Guesnier, les sanatoria*, les
pétrole, par l'électricité. établissements thermaux, et enfin les in-
structives et malheureusement trop riches
L'Exposition Centennale est at-
statistiques de la santé et de la mortalité
tenante au Pavillon d'entrée du Grand publiques. La Classe ni comprend plu-
Palais; elle comprend des Gravures, des sieurs Annexes une à Vincennes (Vidan-
:
ouvrages rares, des vieilles Cheminées, des ges, Filtres industriels. Bains); une dans
Braseros, des Bassinoires, des Landiers,
les Sous-sols du Palais de l'Économie So-
dont quelques-uns curieusement travaillés. ciale (Bains, Douches, de M. Cozalet);
Cette classe présente, on le voit, un in-
une au bord de la Seine, rive gauche,
térêt surtout pratique, et doit retenir
sous le Pont de l'Aima. Celle-ci est l'œuvre
l'attention des ménagères. La Compagnie de la Compagnie de Salubrité de Levai-
du gaz Guise* attes-
et le Familistère de
lois: c'est une Usine en action, destinée
tent les économies importantes qu'on peut à drainer dans une grande cuve toutes les
réaliser avec le chauffage économique matières grasses et les vidanges des cui-
moderne, et les administrateurs des gran- sines et des \V. C. de la rive gauche et à
des sociétés (soit dit en passant aux direc-
les renvoyer dans un égout surélevé, si-
teurs de théâtre) peuvent et devront s'ini-
tué de l'autre côté du chemin de fer, par
tieraux nouveaux appareils très ingénieux
une canalisation de 2000 mètres, du Pont
de chauffage à vapeur et par l'électricité.
des Invalides au Pont d'Iéna. Le vide
Comme on le voit, M. Pierre Arnould, constant est produit par l'air comprimé
chef de la division des combustibles du
Popp et par l'application du système
P.-L.-M., à qui incombait la tâche délicate
pneumatique de vidanges de Berlier per-
d'organiser cette exposition, a su très
fectionné. Le public est admis à visiter
heureusement donner à ces industries
dans le petit Pavillon,
l'usine; l'entrée est
l'intérêt et la place auxquels elles ont
sous le Pont de l'Aima.
droit, et il faut l'en féliciter.
En face, le Pavillon de la Presse et le
CI. 1 11, Hygiène. La classe voisine com- Restaurant Roumain, puis en faisant suite
prend la science de VHygiène sous toutes au Palais de l'Hygiène, le Palais des
ses formes et avec toutes ses applications. Armées de Terre et de Mer.
C'est toute une science, en effet, qui s'est
constituée dans ces dernières années, et
aux progrès de laquelle ont puissamment
contribué les grandes découvertes de nos PALAIS DES Ce Palais, par son
laboratoires. Le buste de Pasteur occupe ADÎVIP'PQ
/\ivi*l-titi^ OP
LJCf
architecture, évo-
que le souvenir
justement une place d'honneur au centre
du salon consacré à.ï Exposition de l'Insti-
'TppDDp
1 CIV Cr IS.
PT*
1
I-i
d'une enceinte
fortifée du Moven
tut Pasteur*. Cette seule indication en
affirme l'intérêt. DE MER ##® âge.
Les Instituts étrangers, notamment d'Alle- Un donjon flanqué de 2 escaliers rappelant
magne, d'Angleterre, de Suisse et d'Italie, l'escalier du Podestat, à Florence, occupe
ont contribué à rehausser cette exposition la façade du bâtiment; à dr. et à g., les
d'une science humaine et universelle par 2 ailes du Palais se terminent en aval par
excellence. Nous voyons ici les progrès une tourelle carrée couronnée par des
incessants des Recherches sur la Transmis- chemins de ronde, en amont par une
sibilitédes Maladies Infectieuses, l'applica- rotonde monumentale de 20 m. de diamètre
tion des règles de l'Hygiène aux habitations, terminant le hall par un escalier à jaur
aux édifices publics et autres établisse- rappelant par sa disposition le fameux
ments collectifs. L'hygiène dans les escalier de la Cour d'Honneur du Château
communes rurales, l'hygiène et l'assainis- de Blois. La façade des deux corps de bâti-
sement des villes avec leur service sani- ment se compose d'une série de travées
taire, la défense des frontières contre les dont la partie supérieure est en demi-
maladies pestilentielles avec les stations cercle, et coupées, toutes les cinq travées,
sanitaires, les services médicaux et de par une tour de guerre rappelant celles
désinfection, constituent un groupe im- du porche.
A L'EXPOSITION
252 — PALAIS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER
Une Passerelle lancée par-dessus la Seine et examinera avec grand profit les envois des
reliant le quai de Billy au quai d'Orsay principales usines françaises, en particu-
vient déboucher, comme un immense lier ceux du Creusot (exposés dans un
pont-levis, sous la grande arcature for- pavillon spécial dont nous parlerons tout
mant comme une sorte de vestibule d'hon- à l'heure), des Forges de Commentry, de
neur au Palais. Le tablier de cette Passe- Saint-Chamond, etc.
relle est établi à 5 mè'tres au-dessus du Dans le matériel d'artillerie, en dehors du
quai, exactement au niveau du sol sous le célèbre Canon de 120 court*, on verra
porche d'entrée du Palais que décorent une Pièce de dimensions colossales,
deux hérauts d'armes* monumentaux surpassant celle qui fut exposée en i88g
placés en sentinelles avancées. par les Établissements Cail, un gigan-
En arrière, sur le haut d'un mur, les statues tesque Canon mesurant 12 m. 50* de
équestres* de Duguesclin* et de Bayard* longueur et 32 centimètres de calibre, et
se détachent au-devant d'un fond de pein- quantité de Canons déplus petite taille et
ture décorative figurant les armes de la des modèles les plus variés, destinés les
Frajice entourées de celles des provùices uns au service des forts, les autres à l'ar-
de Bretagne, de Bourgogne, de Na- mement des vaisseaux, d'autres tout
varre, etc., et des écussons des divers régi- petits et démontables de façon à pouvoir
ments de France. Voilà pour l'extérieur du facilement être transportés en montagne
Palais. à dos de mulet, etc., de nombreux spéci-
Quant à ses dispositions intérieures, elles mens de Canons à tir rapide, Canons-
présentent certaines particularités com- Revolvers, Hotchkiss, Mitrailleuses, etc.,
mandées par la nature de l'emplacement de multiples spécimens de Fusils, et, à
choisi pour son édification. côté de toutes ces bouches à feu, les Pro-
Le Palais des Armées de terre et de mer, en jectiles* qu'elles envoient. Obus Pleins,-
effet, se compose en réalité de deux bâti- Obus de Marine, de plus de i m. de haut;
ments parallèles et accolés l'un établi
; Obus de Rupture chargés de masses con-
contre la Seine et qui comprend un rez- sidérables d'explosifs. Obus Shrapnels,
de-chaussée et un sous-sol, l'autre dressé etc., Gargousses, Cartouches minuscules.
au-dessus de la tranchée du chemin de fer Balles Lebel aussi petites que meur-
et composé d'un rez-de-chaussée et d'un trières, etc., et enfin les Appareils d'É-
étage. preuve servant à la vérification du maté-
CHAIK<;^P ^*-
'fe/iiA«jo;3CrE,
^^^ ^^^ spéciale- A la même Classe appartiennent encore les
i^ent consacrée à l'Arme- diverses sortes d'Explosifs usités pour
ment et au Matériel de l'Artillerie. Extrê- les besoins militaires.
mement intéressante, elle permet de se
Enfin, et cette partie de l'exposition de la
rendre compte des efforts incessants accom-
Classe ii6 en constitue sans aucun doute
plis par les métallurgistes s'occupant d'ar-
le véritable clou, par les soins de M. Gas-
mement pour obtenir des métaux capables
ton Chabbert, le zélé secrétaire de la
de résister aux pressions énormes déve-
Classe, a été organisée une exposition
loppées par la poudre sans fuiMée que l'on
collective -réunissant les principaux con-
ne connaissait pas lors de la -précédente
structeurs français d'Automobiles*, expo-
Exposition, par les nouveaux explosifs d'une
sition qui comporte des types de toutes
puissance incomparablement supérieure à
les sortes de Véhicules composant le ma-
ceux autrefois en usage et qui sont aujour-
tériel roulant d'une armée (voitures de
d'hui employés dans toutes les armées.
télégraphes, voitures pour le transport
Déjà, en i88g, on avait pu constater cette
des vivres, des fourrages, des muni-
préoccupation de trouver des procédés
tions, etc., voitures pour le ser\ice des
propres à augmenter la capacité destruc-
états-majors en campagne, ces dernières
tive des projectiles et la force de résistance
exposées par le Ministère de la Guerre
des plaques de blindage.
même).
Les onze dernières années, à cet égard, ont
merveilleusement été mises à profit. Les La Cl. 117, consacrée au Génie militaire
procédés récents de fabrication des aciers et services x ressortissant, présente
aux
au nickel, au chrome, au manganèse, au également un intérêt de premier ordre.
tungstène, les nouvelles méthodes pour Très variée, en effet, cette exposition, qui est
l'obtention des fontes harveyées, ont entièrement due à l'initiative des indus-
permis aux métallurgistes militaires de trielsfournissant les ministères, comporte
créer des engins d'une puissance remar- des sujets d'étude pour tous les visiteurs,
quable aussi bien pour la défense que pour les profanes aussi bien que pour les
pour l'attaque. En cet ordre d'idées, on spécialistes.
A L'EXPOSITION
PALAIS DES ARMEES DE TERRE ET DE MER 253
Alors que les uns s'attacheront plus parti- Déjà lors de la précédente Exposition, on
culièrement à l'examen des multiples mo- pouvait constater dans l'installation des
dèles du matériel du Génie militaire, qu'ils chaudières marines, dans la réalisation
passeront en détail la revue des Plans, des plaques de blindage, des améliora-
des tracés, des dessins se rapportant à la tions considérables réalisées sur les ré-
Construction des Voies ferrées et en parti- sultats que donnait l'industrie peu d'an-
culier à celle ûesChemins de fer Coloniaux nées encore auparavant. Depuis 1889,
dont les études ont été poursuivies par cetteheureuse évolution s'est continuée, si
des officiers de notre armée, qu'ils exami bien qu'aujourd'hui, grâce à toute une
neront les procédés mis en œuvre par le suite d'améliorations de détail, nos ba-
Génie pour la Construction des Ponts, teaux reçoivent des machines dans les-
qu'ils se rendront compte de la valeur de quelles la consommation du charbon, qui,
certains modèles exposés de Ponts Porta- en 1889, atteignait un kilogramme, a pu
i tifs, et qu'ils compareront les méthodes en être réduite, par cheval et par heure, entre
usage dans l'installation des Casernements 5oo gr. et 800 gr. (chaudières Normand
I
pour les troupes en France et aux colo- pour les torpilleurs, chaudières Niclausse,
I
I nies, les autres accorderont leur temps à chaudières multitubulaires du type Belle-
l'examen des Appareils d'Électricité utili- ville, etc.), et que leurs revêtements pro-
sés pour les divers besoins militaires, à tecteurs, grâce aux perfectionnements suc-
celui des Ballons militaires*, ou encore cessifs réalisés dans la fabrication des
accorderont leur admiration à la Coupole aciers cémentés, aciers dont la résistance
Blindée* en ciment, semblable à celles à la traction mesure jusqu'à 5o kilogram-
construites sur des postes stratégiques, mes par millimètre carré, peuvent aujour-
dans le but d'arrêter la marche de l'ennemi d'hui se voir établis avec des plaques de
et de protéger des ouvrages de défense blindage présentant, sous une épaisseur
importants. égale, une résistance triple, et par suite
offrant une protection trois fois plus con-
En ces dernières années, de ces diverses
sidérable que celles jadis en usage.
applications, celles de l'électricité ont été
Grâce aux découvertes récentes effectuées
largement étendues. C'est ainsi que, durant
la récente guerre hispano-américaine, il a
dans le domaine de la métallurgie, on
sait aujourd'hui construire, pour protéger
. été fait grand usage de ces Projecteurs
électriques à grande puissance dont de
les artilleurs, des masques d'affûts en acier
fortbeaux spécimens sont exposés par les chromé, de 3o, 54 et 72 millimètres d'épais-
seur, et l'on a pu enfin réussir à créer un
maisons Sauter et Harlé, Barbier et
matériel d'artillerie à tir rapide de \ioxi
Benard, etc. De même encore, dans la
calibre, de 10 à 16 centimètres.
section de Télégraphie et de Téléphonie,
c'est une de Télégraphie sans
installation
Entre autres expositions de la classe, celle
fil*, installation établie par les soins de
de la Société des Forges et Chantiers delà
Méditerranée mérite une mention toute
M. Ducretet et correspondant avec une
spéciale. Cette exposition, en effet, com-
station de l'intérieur de Paris, qui appelle
plus particulièrement l'attention.
prend une Machine marine * de 1 2 000 che-
vaux de puissance, de tous points sem-
Une autre section également fort intéres-
blable à celles installées sur certains de
sante est celle réser\^ée àl'Aérostation et
nos croiseurs.
dans laquelle on voit, à côté d'un Ballon
militaire dont l'aménagement est dû à
A voir également l'envoi de la O' des Ate-
liers et Chantiers de la Loire, etc.
M. le commandant Renard, le directeur du
parc aérostatique de Meudon, de curieux
spécimens exposés soit par des particu- PREMIER ^^ ^^' ^ '^> consacrée à la
Cartographie, YHydrogra-
"
liers, soit par des sociétés spéciales, de PTArP^^
tlrlAUC, '^ phig et aux Instruments di-
Colombiers appropriés aux besoins mili-
vers, en dépit de son caractère un peu spé-
taires.
cial, se recommande encore à l'attention de
La Cl. 118 qui réunit le Génie Maritime, tous.
les Travaux Hydrauliques Qil&s Torpilles, On y admire, en dehors des feuilles de la
oÊFre, elle aussi, un puissant attrait à tous Carte de France au 1/80000, dite carte de
les visiteurs, encore que ceux-ci, pour la l'État-Major, les Cartes de l'Afrique au
plupart ne soient pas des spécialistes. 1/2 000 000, de Madagascar, du Tonkin,
Pour ces derniers, surtout s'ils se sou- etc., dressées par les soins du Service
viennent de l'exposition correspondante Topographique et cartographique de l'ar-
en i88g, ils constateront l'étendue consi- mée, et les Cartes marines établies par le
dérable des progrès accomplis depuis Service Hydrographique, etc.
Mais ce n'est pas tout à côté du résultat,
:
A L'EXPOSITION
254 — PALAIS DES ARMEES DE TERRE ET DE MER
les organisateurs de l'exposition de la La CI. 121 est consacrée à l'Hygiène et
Cl. 19 ont tenu à montrer comment celui-ci
1 au Matériel Sanitaire; elle présente un très
était obtenu, et, à cet effet, ils ont groupé grand intérêt et permet à tout un chacun
de multiples documents concernant l'ou- de se rendre compte de ce dont se compose
tillage, infiniment perfectionné aujour- aujourd'hui le Matériel Sanitaire d'une
d'hui, et les procédés mis en œuvre par armée; à remarquer surtout l'exposition
les cartographes militaires pour la réalisa- de MM. A. Bognier et G. Burnet. En
tion de leurs travaux, ainsi que de nom- dehors du matériel exposé par les soins
breux spécimens des diverses cartes obte- des services de santé militaire, ont pris
nues depuis la création du service topo- part à cette exposition les trois grandes
graphique. Sociétés existantes de la Croix-Rouge, à
Dans cette classe, à côté des éditeurs mili- savoir : r V Association des Dames fran-
taires, exposent encore les constructeurs çaises, que préside Mme Foucher de Ca-
d'Instruments de Précision, d'optique et de reil; 2" Femmes de France, qui
l'Union des
Photographie en usage dans l'armée. Par- a à sa tête Mme
Kœchlin-Schwartz; 3* la
mi ces envois, à voir tout particulièrement Société de Secours aux Blessés militaires,
ceux de la maison Clermont-Hiiet (Jumelles dont le président est M. le général Da-
à prismes, Télémètre Aubry, etc.) et des vout, duc d'Auerstaedt.
constructeurs Secrétan, Châtelain, etc. Grâce à l'initiative de ces diverses sociétés,
La CI. 120 réservée à l'exposition des on a réalisé des installations d'Infirmeries
Services Administratifs (et qui comprend dans les gares, des modèles d'Hôpitaux
une Annexe au Rez-de-chaussée), offre aux volants et sédentaires.
simples curieux un spectacle des plus in- A côté de cette exposition particulièrement
téressants. intéressante et importante, de nombreux
De même qu'ils l'avaient réalisé en 1889, les fabricants et industriels exposent d'innom-
fournisseurs de l'armée pour les effets brables modèles d'instruments et d'appa-
d'Habillement, pour le matériel de Campe- reils hygiéniques, en particulier de Filtres
ment, pour l'Équipement et pour le Harna- appropriés aux besoins militaires.
chement, ont installé sur un plan étendu
et magnifique, une grande Scène Mili-
taire * avec des personnages revêtus des
Sections m ^l^t^Ji:
sée, au-dessous du
'aile
:haus-
costumes des diverses armes.
Les groupes pittoresques ainsi constitués
Etrangères Musée Centennal, et
Pigeons* entre le Quai d'Orsay et Vin- IVIitc^Pk Opk-f f-rfc-. Installé dans les
cennes.
ITlUbee KCUrU- Galeries du pre-
Dans la même à voir encore les
classe, SOectif
'^ ®#®:i® i^ierétage de la
envois des Constructeurs d'Instruments Cl. 116, et rassem-
de musique, ceux des Selliers relatifs blant de nombreux et précieux tableaux,
au Harnachement des chevaux et de objets d'art, armes et armures, uniformes,
nombreux documents concernant les Pê- bibelots, autographes, souvenirs person-
ches maritimes. nels, évoquant un grand nom de l'histoire
A L'EXPOSITION
PALAIS DE LA NAVIGATION 255
tous les musées de France, à toutes les Une des 3 machines de l'appareil moteur du
collections privées. Kléber, d'une puissance totale de 17 100 che-
Parmi les principales pièces exposées, ci- vaux.
tons : les portraits du maréchal de Saxe, Une locomotive à vapeur à grande vitesse,
de Condé, de Turenne, de La Fayette, système Thuile, étudiée en vue de remor-
etc.; du maréchal Siichet* par Horace quer des trains de 200 tonnes à la vitesse
'
Vernet; un médaillon en terre cuite por- de 120 kil. à l'heure.
:
trait de Desaix* par David; un por- Une locomotive électrique à voie normale
trait esquisse du général Bonaparte* par pouvant remorquer des trains de 3oo ton-
David, du maréchal Victor par Dubufe; nes sur rampe de 11 m/m à une vitesse de
un portrait du roi Murât par Girodet. 40 à 5o k. à l'heure.
Armes, Armures, Uniformes, etc. un glaive Matériel d'artillerie Schneider-Canet, con-
:
SCHNFÏDFR Terre
OS^lli^Cli^CK: de de Mer
Navigation la
et et
et
du Commerce, a la forme d'un dôme dont le
diamètre est de 43 m. Il comporte 34 demi-
fermes qui mesurent 27 m. de haut depuis
PAI Aî^ HP I A Entre la Seine
des produits de leurs industries; nous par les héritiers de M. et Mme Pollock,
nous bornerons à noter ici quelques-uns naufragés de la Bourgogne.
des principaux objets exposés. On y remarque des dispositifs très perfec-
On y remarque les spécimens les plus variés tionnés permettant la mise à la mer ra-
et les plus intéressants des produits des
pide des chaloupes de sauvetage.
Houillères, des Aciéries, des Forges, des L'Escalier d'honneur : Exposition de
Ateliers de Construction, d'Électricité et ['Union des Yachts Français, modèles de
d'Artillerie. bateaux de plaisance, statuts de société.
A L'EXPOSITION
256 — PALAIS DE LA NAVIGATION
pavillons, etc. Cette exposition est plutôt ressantes, nous citerons celle de la Gde-
décorative. Bretagne (2 sections) celle de l'Allemagne
;
A L'EXPOSITION
PAVILLON DES FORETS, CHASSE, PECHE, ETC. — 257
L'Exposition se compose de Tableaux, gra-
phiques, photographies, réductions, dont
PAVILLON ## ^,^,^
l'ensemble constitue une revue des Servi-
ces de la Chambre de commerce.
DES FORETS, &),enavaldu
Le Secrétariat expose la collection du Re- CHASSE, PE- Desplendides
ceuil des travaux de la Chambre, les Procès-
verbaux des séances, le Bulletin, dû à l'ini- CHE, ETC. mm L^r.lmîl
tiative de M. Lacroix en 1894. Il y a aussi porte monumentale une grande Chasse de
:
une collection des ouvrages publiés par Baffier, un Combat de Cerfs de Gardet. Sous
les membres de la Chambre. la voussure, la Pêche, peinture décorative
Les Bureaux publics de la Condition des d'Aubertin. Sur la façade du bord de l'eau,
soies et laines et le Laboratoire d'analyse deux élégants pavillons, les statues de la
des Papiers, ont envoyé une des étuves Chasse, de la Pêche, des têtes de cerf, etc., etc. I
il y a peu de temps, 120, Av. de Versailles, Une large place est réservée aux travaux
montre en réduction les installations des- des forêts Reboisement, procédés de Cul-
:
tinées à éprouver les armes et à les poin- ture en Pépinières, modèles de Scieries,
çonner. Cette création a permis aux fabri- de Maisons de Gardes, des spécimens de
cants parisiens de n'être plus tributaires toutes les Essences de la France et de ses
de Liège et de St-Étienne. Colonies, avec leurs graines et leurs
La Gare d'eau d'Ivry * expose 4es Plans cônes, et de belles photographies des es-
et vues du Port qui, pour la première fois pèces d'arbres les plus appréciées.
à Paris, a relié la voie ferrée et la voie na- Deux Vues dioramiques* de grandes dimen-
vigable. Une grue de 40000 tonnes va être sions nous montrent une section du Tor-
commandée par la Chambre de Commerce. rent de la Grollay (Savoie) soumise a des
— La Gare d'Ivry, reliée à la ligne d'Or- travaux de correction 1° au début des:
léans, adonné par son succès l'idée de rac- travaux de correction 2° dix ans après.
;
corder également la Seine au Paris-Lyon. Des Plans en relief de torrents, des aqua-
La Chambre de Commerce expose également relles, des albums et photographies per-
tout ce qui concerne les nombreuses Éco- mettent de comparer les résultats des tra-
les qu'elle dirige École des Hautes Études
:
vaux entrepris dans les divers périmètres
commerciales, 108, Bd ÎMalesherbes École
;
de restauration, dans les Alpes, les Pyré-
Supérieure de Commerce, 79 bis. Av. de la nées, les Cévennes et le Plateau Central.
République École Commerciale, 39, Av.
;
11 faut citer aussi les photographies des
Trudaine, Cours Commerciaux du soir Travaux de Défense contre l'Océan, entre-
(pour adultes hommes, et pour femmes et pris dans les Landes et dans la Charente-
jeunes filles). Inférieure types de dunes fortifiées par
:
IZnfïn, l'Office National du Commerce exté- des plantations de pin maritime, digues,
rieur, fondé en 1898, 3, R. Feydeau, grâce empierrement des côtes pour la résistance
à l'initiative de la Chambre dé Commerce, à l'assaut incessant des flots, etc.
est représenté à l'Exposition.^ A g. la Cl. 50. Produits des Exploitations
et des Industries Forestières.
Ï5^<<« La décoration de la Salle affecte des formes
A L'EXPOSITION
258 — PAVILLON DES FORÊTS, CHASSE, PÊCHE, ETC.
teintes de toutes les couleurs de l'arc-en- Poissons des rivières de France, de Crus-
ciel. tacés, de Mollusques, etc.
(La Cl. 5o a une Annexe au dehors, plus spé- D'innombrables variétés d'Épongés sont
cialement réservée aux Essences Odoran- rangées par ordre de provenance ou de
tes, aux Matières Colorantes, Résineuses, finesse, tout à côté de l'Exposition parti-
au Tan, à tous les produits tirés du Bois.) culière du Ministère de la Marine, qui
La CI. 53, qui vient ensuite, expose les nous montre des vues photographiques
Engins, Instruments et Produits de la reproduisant les mœurs, usages, costumes
Pêche et de l'Aquiculture. et outillage des pêcheurs.
C'est d'abord une collection complète de Dehors, en face de l'Entrée, une Annexe est
tout ce qui existe en fait de Lignes, rigides affectée à l'Ostréiculture, où l'on peut voir
ou démontables, flottantes ou non, les — et déguster — la série entière des
A L'EXPOSITION
PAVILLON DES FORETS, CHASSE, PECHE, ETC. — 259
y figurent dans toute leur
chilla, etc. etc., partie du Musée Impérial de l'Ermitage.
splendeur. Un chauffeur est revêtu dune Parmi ces armes, exposées dans la vitrine
pelisse opulente. du milieu, un Nécessaire* (épée, carabine,
Sous l'Escalier conduisant au i" étage, une pistolets) provenant de la Manufacture de
magnifique exposition de Plumes de l'ersailles et offert par la \ille de Paris
toutes sortes, autruche, etc. en 1014 au général de Sacken, gouver-
^^^ Cornes d'animaux,
neur pendant l'occupation des alliés
PREMIER ^''''
l'épée* donnée à Tilsitt par Napoléon I"
;
ÉXAr'C ^
tlIAUfc, m
devenues objets de décora-
à Alexandre P' les armes du prince Eu-
tion, de toilette, etc.; des ;
ses) comprend d'abord la série des Ma- de la Seine et dans le coin de dr., se trou-
chines et outils spéciaux pour la fabri- vent les Engins, Instruments et Produits
cation des Armes, le matériel des fabriques des Cueillettes. A côté des truffes fameuses
de cartouches et de munitions, les artifi- du Périgord, du Mont \'entoux, etc., figu-
ciers, dont MM. Pinet et Charnier. rent les nouvelles truffes obtenues par la
Tout le long de la galerie, enfermées dans de culture, l'infinie variété des champignons
belles vitrines en chêne, des Armes de comestibles. La kola, la coca, l'opium et
chasse, de tous calibres, présentent leurs les quinquinas de .^L^L H. Salle et Cie, re-
canons luisants, dans leur dernier perfec- présentent les panacées de la pharmacie
tionnement. Il suffit de citer les noms de contemporaine. Le safran, couleur d'or,
Faivre-Lepage, Gastinne-Renette, Lefau- l'indigo, le rotin et ses transformations,
cheux,etc., pour donner une idée des mer- tels les rotins filés de la maison Alphonse
les Cartouches et Munitions de chasse, re- huiles, etc., c'est une exposiiion com-
luisantes dans leurs étuis nickelés, car- plète de tous les produits végétaux dont
touches de revolver, de carabine de pré- l'homme a su tirer parti.
cision, de fusil à percussion centrale, Une Exposition Rétrospective est annexée à
hammerless, etc. cette classe et renferme une collection
Vis-à-vis des Armes de chasse, une série unique de Champignons , Plantes et
d'Armures et d'Armes Blanches, avec de Herbes.
remarquables reproductions d'armes an- Quelques-unes sont
ciennes et des panoplies; une exposition
Sections ®i)
OCCLIU112> ^^ importantes, surtout
d'Arcs et d'Arbalètes. Une galerie d'Équi- P+faricr^fAc cellesde la Russie, des
pements de chasse et — classé parmi les
étrangères États-Unis,delaGde-
armes de chasse ! — le matériel complet Bretagne etde la Hongrie. Toutes sont inté-
des Salles d'Escrime. ressantes par la variéfé de leurs engins de
chasse et pêche, de cueillette, et des produits
L'Exposition 5esiSetf "pT qu'elles exposent.
La Russie, avec ses fourrures brutes,
Rétrospective f^--,,"-!!'-,^: ses types de pêcheries de la mer Noire et
d'activés démarches de M. Fauré-Lepas:e, de la Baltique, ses animaux à fourrure;
président de la classe, l'Empereur de Russie la Grande-Bretagne, avec ses collections
a bien voulu se dessaisir, pour la durée de de fusils de chasse, sont surtout les plus
l'Exposition, d'Armes anciennes * qui font remarquables.
r^^wi
- A L'EXPOSITION
260 — LA TOUR EIFFEL
Champ de Mars
TOUT cet immense rectang-le qui s'étend du Q. d'Orsay à l'Av. de La Motte-Piquet,
entre l'Av. de la Bourdonnais, à g. et l'Av. de Suffren, à dr., est couvert de Palais
monumentaux encadrant des Jardins. C'est le champ clos de la grande lutte interna-
tionale, lutte pacifique des travailleurs de tous les Mondes pour l'Enseignement, l'Agri-
culture, les Industries du Métal, l'Electricité, les Sciences.
Nous divisons notre visite en 3 parties Palais de l'Aile Gauche, Palais du Fond, Pa-
:
lais de l'Aile Droite, en commençant par la Tour Eiffel et les Attractions qui l'entourent.
on met 8 minutes. . . . 2fr. ifr. elle est revêtue seulement d'une nouvelle
Du I" étage au 2' ifr. itr. couche de peinture, passant par 5 degrés
Du 2' — au 3' 2fr. 2fr. de dégradations différentes, du. jaune
Ascension complète . . . 5fr. 4fr. orangé au jaune d'or, de la base au
sommet. Cette toilette nouvelle de la Tour,
Au 1" étage, un Restaurant: au 2", un Restau- pour laquelle on a dépensé 60000 litres de
rant central; au 3% un Buffet-Bar. On paye peinture, a coûté 100000 fr.
ofr. 25 pour l'usage de toutes les lunettes Son illumination a été aussi modifiée. Pour
fixées sur la plate-forme du i" étage, en dessiner les contours, on a placé dans
G fr. 5o pour celles du 3" et du 4' étage. des réflecteurs métalliques 7000 lampes
Des Interprètes (reconnaissables à leur électriques de 10 bogiesu, donnant de
casquette) parlant anglais, espagnol et curieux effets de miroitement.
allemand, expliquent la vue (2fr.). Les nouveaux ascenseurs, beaucoup plus
Ce gigantesque arc de triomphe de fer, qui puissants et plus commodes que les an-
domine pour la deuxième fois toute l'éten- ciens, peuvent élever 100 visiteurs par
due de l'Exposition et dont les arches voyage, en 10 voyages par heure, soit
immenses livrent pour la seconde fois pas- en" 10 h. 32000 personnes au i" étage,
sage aux peuples des deux continents, est 20000 au 2' et loooo au 3*.
encore en 1900, comme en i88q, la plus
grande tour du monde, dont la hauteur de VUE DE L'EX- Pour avoir une vue
3oom. n'a pas été dépassée, et auprès de nricfrir^KT d'ensemble sur l'Expo-
laquelle Notre-Dame, le Panthéon, St-
POSITION mmm as^as^as.
^-^.^^^^ ^len plus éten-
Pierre de Rome et les Pyramides sont des due que celle du Trocadéro, nous conseillons
pygmées. C'est un exemple unique de la de monter à pied (8 à 10 m.) jusqu'au
prodigieuse puissance du fer. Sa forme I" étage de la "Tour Eiffel.
n'est pas due à un caprice architectural;
A mesure qu'on s'élève, le panorama grandit
elle est parfaitement déterminée par de
et se développe sous vos pieds, se déroule
savants calculs, et en est comme l'expres- comme une immense carte en relief.
sion matérielle.
On sait que l'idée première en est due Côté Nord-Ouest. En nous plaçant
à M. Ruquier, ingénieur de la Maison du côté Nord-Ouest (les directions sont in-
A L'EXPOSITION
LA TOUR EIFFEL — 261
A L'EXPOSITION
262 — LA TOUR EIFFEL
-Oers.fsr >Ht,„rfb
ECHELLÎ
PLAN DU CHAMP DE MARS
jourd'hui des madrigaux et des ballades, Ponsin dresse son exquise et fluide ar-
construisait des poèmes. chitecture, ^étincelante comme une robe
En ramenant vos yeux vers l'Exposition, de fer surchargée des pierreries de Gol-
vous voyez presque au-dessous de vous les conde et des perles laiteuses de l'Océan
Pelouses du Champ de Mars. Indien. Les terrasses du RestaurantCham-
Le Champ de Mars déroulant son tapis peaux s'étendent comme au milieu d'un
fleuri devant le Palais de l'Électricité et frais paysage, le Palais du Costume ouvre
ce Château d'eau dont l'effet, le soir, déjà ses grandes baies, le Chalet du Club
si féerique d'en bas, prend ici des visions Alpin et le Chalet Suisse se dressent fra-
de rêve, ressemble à l'enroulement' chro- ternellement l'un à côté de l'autre, et
matique d'une robe liquide d'ondine, sœur le Tour du Monde essaye de hausser sa
A L'EXPOSITION
LA TOUR EIFFEL 263
REZ-DE-CHAUSSEE
fasses et des toits pavoises de drapeaux, Par endroits, des bâtisses s'élèvent plus
de la Rue des Nations. hautes que les quartiers environnants
Et,au delà des murailles de la ville féerique, symbolisant l'Industrie, le Commerce, la
se détachent dans le lointain de Paris les Pensée artistique et féconde de la grande
formes plus massives et plus sombres des ville. Pendant que l'étranger s'amuse à
industrieuse, son foyer vital et intellectuel. C'est conseiller au touriste d'y monter pour
A L'EXPOSITION
264 LA TOUR EIFFEL
assister au coucher du soleil . Rien de dont les toits, bleus par-dessus, rouges
plus admirable qu'un coucher de soleil par-dessous, s'empilent les uns sur les
. parisien. —« Là-haut, dans la cage vitrée autres.
du 3' étage, presque dans le ciel, on peut Plusloin, moins en retour, des frises, des
suivre comme de la dunette d'un navire panneaux de laque avec des dessins et
la lente déclinaison du jour, le soleil qui des inscriptions chinoises et japonaises.
sombre dans une mer de nuages enflammés
ou un lac de verdures aux reflets de pour- Lt, PArvUKAmA plate-forme centrale,
pre et d'or; on voit peu à peu les voiles
face à l'escalier, on a d'abord devant soi,
de la nuit s'épaissir, les collines s'effacer,
sous un ciel d'un rose éblouissant, les sites
les quartiers de la ville s'évanouir; et
riants du Japon : Yédo, perdu dans les
tout à coup quelques clartés s'allument,
blancheurs neigeuses des pommiers, avec,
bientôt multipliées à l'infini. «Des myriades
au fond, le Fusiyame dont le cône rougeâtre
de feux emplissent les fonds de cet abime,
surgit des brouillards.
dessinant des constellations étranges,
rejoignant à l'horizon celles de la voûte Puis, vers la g., apparaissent, dans une
céleste. On dirait d'un firmament renversé, brume légère, le jardin de Niko, avec la
continuant l'autre avec une plus grande tour dont on a vu la reproduction à l'ex-
richesse d'étoiles. » térieur.
A vos pieds, au-dessus de vous, en face de En tournant vers la g., voici un coin de ville
vous, de tous les côtés, vous avez les chinoise, de Schangai, avec ses jardins aux
milliers et les milliers de rampes élec- tons frais et roses enclos par des murs.
triques qui éclairent les palais de l'Expo- Voici les ruines d'Angkor, merveilleusement
sition, en font la plus féerique apparition encadrée par des végétations puissantes.
que poète ait jamais rêvée, avec, au — Les mornes horizons de Suez, avec Port-
milieu, les cascades de lumières multico- Saïd, et une vue immense du Canal passent
lores et éblouissantes du Château d'eau ensuite devant nos yeux. Puis nous abor-
trans.formé en Château de feu. dons à Constantinople, nous sommes
dans le Bosphore et la Corne d'Or; à g.,
c'est le Cimetière Turc avec ses bizarres
pierres tumulaires fichées â terre. De la
PANORAMA DU © Tout 1
'
à
angle
Turquie nous allons en Grèce. C'est
Athènes dominée par l'Acropole. Plus
TOUR^ DU MONDE g *
rentrée
loin encore, voici l'Espagne, Fontarabie
avec ses rues, ses escaliers, ses maisons
du Champ de Mars. Entrée 1 et 2 fr. Il rap-
qui grimpent.
principaux types
pelle, par son extérieur, les
d'architecture chinoise, japonaise, cambod-
rx^
gienne et hindoue.
Autour d'une enceinte allongée que domine
m À M Champ
*^*'^-^'*-
(^^^ Pavillons du Royaume de).
de Mars, côté dr., près
une frise d'ornementation très compliquée, du Panorama du Tour du Monde.
avec des multitudes de consoles et d'é-
Le royaume de Siam est représenté par
normes volutes, on trouve d'abord, en de forme et d'as-
deux Pavillons différant
venant du quai, une grosse tour cambod- Kmer, d'un style char-
pect, d'architecture
gienne dont le dôme ovoïde a l'air d'une
mant et d'une richesse de décoration
énorme mitre ciselée; elle est escaladée
inouïe, oii à la finesse des ornements et
par des balcons à cariatides représentant
des détails de sculpture s'ajoutent les puis-
des génies et des divinités bouddhiques.
santes colorations, le rouge, le bleu, le
En avançant vers la dr., la porte principale vert et l'or se superposant et se fondant
qui donne accès au Panorama est la
en des gammes splendides.
porte d'un temple de Tokio, transportée
et réédifiée ici. Toute en bois rehaussé de Le Grand Pavillon de dr. (Pavillon
dorures, elle porte d'amusantes sculptures officiel) est formé de deux corps de logis
de dragons et d'animaux fantastiques réunis k angle dr. par un vaste porche
avec des yeux d'émail enchâssés d'or, des sur lequel ils s'ouvrent tous deux. Leurs
gueules grimaçantes. longs toits aux tuiles gaufrées, qui for-
Surmontée d'un toit très plat et retroussé ment autant d'écaillés vernissées, s'em-
sur les bords, cette porte forme un vaste pilent les uns sur les autres, et leur lar-
portique, dont l'intérieur est soutenu par geur et leur inclinaison diminuent à me-
des colonnes de bois. sure qu'ils s'élèvent. Le grand porche,
Puis, à côté, c'est la Tour chinoise, la haute précédé d'un large perron de pierre orné
et curieuse tour des jardivs de Niko, des Lions du Siam, est coiffé d'un toit de
A L'EXPOSITION
CHAMP DE MARS — 265
^vjf^Maroc TouF\
%-A
dy^C|)sturT|e
'^</S
300 MÈTRES Grosse Métallur gie *pt_é|/p
UJ
îmm
tîllc
niches saillantes toutes dorées, portant lées, lacs bleus, hôtesses coquettes et
les 7 couronnes de la royauté siamoise. accortes, attendant le voyageur sur le
Intérieur. Sous la vaste Salle en rotonde pas de leur porte.
que forme le porche, exposition des bois Ce gracieux Chalet ne semble avoirété élevé
du pays, surtout du bois de tek, dont le en cet endroit que pour mettre les visi-
Siam exporte pour plus de 5 millions de teurs en goût d'en voir d'autres dans leur
francs par an. véritable cadre de montagnes naturelles
Dans les deux grandes Galeries de dr. et et pour leur rappeler le Village Suisse, et
de g.. Exposition des Produits naturels et les inviter à l'aller voir de l'autre côté du
industriels du pays. Les céréales, surtout Champ de Mars, derrière le Palais de l'A-
le riz etmaïs le. ;
griculture et de
puis rigname, la l'Alimentation (an-
patate. Les fruits cienne Galerie des
de ce pays, aman- Machines, sur l'A-
des, ananas, fi- venue de Suftren).
gues, goyaves,
grenades , fruits
du, curieux arbre
à pain, les pom-
mes-cannelle, les
LE CLUB
prunes. —
Riche ALPIN ###
exposition de (Panorama des
Meubles et d'é- Montagnes et Gla-
toffes. Meubles et ciers de France).
bibelots en bois Derrière le Chalet
sculpté ou recou- Suisse. Comprend
verts d'une cha- 2 parties le Chalet
:
IP r^H AI PX
^ll/YLrCl
L^Cr
(P^^'''lon officiel de
REZ-DE- # Vaste Salle affectée à tous
dg ,3 Suisse, avec ^^^ objets relatifs aux Ex-
rHAn«QPP
cnAUa5>t.ti
SUISSE ^^^ salles
tion).
de dégusta-
Entre le Chit
cursions Alpestres.
trouve, depuis l'échelle de corde et
Tout
le
s'y
piolet
Alpin et le Tour du Monde. ferré, jusqu'à l'équipement complet du grim-
Un bijou de petit Chalet, dont le large toit peur de montagnes. C'est l'exposition des
en auvent abrite une façade tout enlu- membres du Club Alpin. On y a réuni
minée d'armoiries et de blasons des aussi des modèles de ces Refuges perdus
22 cantons, bleus, blancs, rouges, verts. sur les flancs des Alpes, diverses Collec-
Ses fenêtres à petits carreaux en châssis tions Minéralogiques et Botaniques, des
de plomb, sa galerie formant balcon, son Costumes pittoresques des habitants des
clocheton posé sur un coin du toit comme Alpes.
A L'EXPOSITION
LE CLUB ALPIN — 267
quatorze cents pieds de haut, surmonté vers les cimes blanches qui se découpent
par les vastes gradins d'un amphithéâtre sur le ciel, suit les ondulations nacrées
blanchi de neiges éternelles et couronné des nappes neigeuses sur lesquelles s'é-
lui-même par des rochers en forme de tendent les ombres bleues des plus hautes
tours ayant des glaciers pour créneaux. aiguilles.
Dix ou douze torrents tombent de cet Tous ces fleuves de glace, rassemblés au
amphithéâtre. Le plus considérable de pied de la fantastique cascade de séracs
tous, que l'on considère comme la source du Géant, s'enfoncent à 5oo ou 600 m.
du Gave de Pau, se précipite du haut sous ses pieds, longent la base de l'escar-
d'une roche surplombée, en frappe une pement qui porte la plate-forme du pano-
saillie vers les deux cinquièmes de sa rama, puis s'étendent comme une mer qui
chute, et se brise plus bas sur une projec- descend en s'éloignant vers la vallée de
tion plus saillante de la même roche, après Chamonix; c'est la Mer de Glace, mais
avoir parcouru une verticale de 422 m. » vue d'en haut, de 2800 m. au-dessus du
niveau de la mer.
i
6" Diorama : Les Alpes du Dauphiné Le Pavillon du Club Alpin Français révèle
I
vues du sommet du Combeynot, 3i53 m. laMontagne, la vraie et grande montagne,
Au I" plan, halte d'Alpins. Le mont Pel- à ceux qui l'ignorent, il y ramène ceux
voux, lemassif le plus haut et le plus qui la connaissent et qui l'aiment, et leur
glacé des Alpes Françaises, se dresse roya- donne les grandes Alpes, les Pyrénées lu-
A L'EXPOSITION
268 — LE CLUB ALPIN
mineuses, les fr.aiches Vosges, les rouges des scènes originales et typiques, prises
dolomites du Tarn, en plein Paris. dans l'histoire de l'époque qu'ils symbo-
lisent, et cela dans des intérieurs, dans des
décors tout aussi rigoureusement reconsti-
tués, d'après les documents archéologiques
la Mode en içoo.
Dans le même Palais, le Restaurant Cham-
plete du Costume de
peaux et le Bar Gagé.
toutes les civilisations occidentales, depuis
l'époque égyptienne et romaine, jusqu'en
1900, non pas dans la vérité banale et impar-
faite des étoffes vieillies et passées d'un
musée, mais par des étoffes, des costumes
RÉPUBLIQUE S^ir^iedd^
tout flambant neufs, éclatants comme en leur
premier jour, reconstitués avec un rigorisme
DE ST-MARIN Ç»- H-fp',^.
extrême; mieux, en habiller des pieds à la tit Palais de s^'le Florentin, coiffé d'une
tête des mannequins, grandeur naturelle, terrasse crénelée avec une tour d'angle,
animés des couleurs de la vie, leur faire rappelant les blanches bastides de la côte
jouer des personnages célèbres ou vulgaires, méditerranéenne.
A L'EXPOSITION
PALAIS DE LA FEMME — 269
L'ensemble est inspiré du Palais du Con- intérieur gothique, de Reinfelstein, celui du
seil souverain de la république. comte de Tour et Taxis, l'inventeur du
La façade principale, très jolie, s'ouvre par service postal en Allemagne (xv s.).
.une Galerie à trois portiques en ogives, Les boiseries et les meubles sont de ce go-
surmontée d'écussons, avec, au-dessous, thique tyrolien, si sobre, si trapu.
une grande baie vitrée, à croisées ogiva- Sur la Tourelle de g. de la façade principale,
les, encadrée par une fine et élégante est installée une Chapelle Tyrolienne, avec
dentelle de pierre. ses tableaux de piété, son plafond de bois
Une grande Salle en forme sombre, son harmonium, ses vitraux mys-
Intérieur de Dôme, à laquelle on tiques.
A L'EXPOSITION
â7Ô PALAIS DE LA FEMME
femme les progrès de la science moderne : Réaliser ce voyage sans danger, sans fati-
téléphone, typographie, etc.... gue, sans dépense; connaître toutes les
impressions et les surprises d'une prome-
Dans le Hall central, reproduction, nade à travers l'inconnu, départ, ascen-
par mannequins habillés, des épisodes les
sion, émerveillements de l'espace, pano-
plus célèbres de l'histoire où la femme a
ramas vivants de la grande cité, puis exode
joué un grand rôle Jeanne d'Arc, Cathe-
:
A L'EXPOSITION
PALAIS DE L'OPTIQUE — 271
I P
UCr ORP Maréorama.
ril
VJL-rV^X^Cr
Au
jg
Q. d'Orsay, après
Un
villon, destiné
quil pour
à être transporté à Guaya-
de Bibliothèque Munici-
servir
CELESTE © T''
Cosmographie, a la
'''"!?"'. 'î'
pale, ne rappelle en rien les chaudes régions
de l'Amérique Centrale. C'est une construc-
portée de toutes les intelligences un Univers ; tion à deux étages, de style Louis XIV, flan-
en réduction, où l'on assiste à tous les phé- quée à dr. d'une tour que surmonte une
nomènes célestes rotation de la Terre,
: coupole.
marche apparente des étoiles, éclipses, for- Sur la façade, un grand vitrail représentant
mation de nébuleuses, courses de comètes un paysage, et, au centre, les armes de la
à travers l'infini: voilà ce qu'offre au visiteur République de l'Equateur.
le Grand Globe de Paris. A dr. et à g. de l'entrée, les bustes de deux
De 46 m. de diamètre, il est supporté par de
écrivains équatoriens Almondo et Mon-
gigantesques piliers de maçonnerie. Des talvo.
figures mythologiques et astronomiques
le décorent. REZ-DE- ® L'Equateur a réservé dans
r'HAiTQCPP son Pavillon une place aux
On pénètre dans son intérieur par des en Au:5»tili ^^jj.gg Républiques du Cen-
ascenseurs et de larges escaliers, et, d'une
tre américain (Nicaragua, Guatemala, Costa-
deuxième Sphère centrale, de 36 m. de
Rica, Honduras, Salvador), qui exposent
diamètre, on peut contempler le magni-
à peu près les mêmes produits: cafés verts,
fique spectacle des révolutions planétaires.
cacaos, caoutchouc, quinquina, et surtout
Le Soleil, les étoiles, sont figurés par des
les bois précieux des vastes forêts améri-
lampes à incandescence, de grandeurs
caines, la salsepareille, les tabacs d'Esme-
variables.
raldas.
N'otre propre Terre, réduite à un diamètre
de 8 m., où cent spectateurs peuvent PREMIER Produits de l'Industrie, sucre,
prendre place, exécute un mouvement de PTAnP /Ri
tapis et tapisseries, étoffes
rotation qui démontre, d'une façon expé-
rimentale, comment la Terre tourne. dentelles et broderies, hamacs en fibre de
palmier, chapeaux de paille fine de Jipiyapa
qu'on nomme à tort des «Panamas », etc.
Caravane dans le désert. 8"" Les souks versée d'un bout à l'autre par le tube de
(marché) de Tunis. 9° Le Port de Bizerte. la Grande Lunette qui mesure ôo m. de long
A L'EXPOSITION
272 — PALAIS DE l.'OPTIQUE
est de 70 tonnes, et ses objectifs ont im. 25 sorte, et il s'y passe des choses absolu-
de diamètre. ment mystérieuses. » Pierre Loti, qui l'a
A côté de la Grande Lunette d'autres attrac- visitée à Fez et qui l'a décrite dans les
tions attendent les visiteurs Labyrinthe de
: lignes qu'on vient de lire, ajoute « Parmi :
miroirs à curieux effets de glaces. Confé- les sciences enseignées dans la mosquée
rences sur l'Électricité, l'Élcctromagné- de Karaouïn, figurent l'astrologie, l'alchi-
tisme, la Radioscopie, etc. mie, la divination.
En outre, un Panorama du monde sous-ma- « Le Coran et tous ses commentateurs y
rin permet de contempler les abimes de la sont longuement paraphrases de même ;
mer, les prairies et les forêts sous-marines, Aristote et d'autres philosophes anti-
avec leur faune et leur flore. ques. »
des portes basses comme on en voit dans Rabat, les beaux Cuirs multicolores, les
les rues de Fez et de Mequinez; de petites « maroquins » dont le Maroc a eu pendant
avec son étroite terrasse crénelée, d'où le guerre damasquinées, les longs Fusils à
—
muezzin appelle les fidèles à la prière voilà pierre, à crosse incrustée d'argent, les
le pavillon du Maroc. Poires à poudre pailletées d'argent et de
Sur le profil plat des murs saillent les pe- cuivre, les Bretelles dorées pour les fusils
tites coupoles surmontées chacune d'une sabres, les Cuivres martelés d'ara-
et les
boule d'or de la mosquée sainte de Kara- besques, les précieuses et chatoyarites
ouïn, • la Mecque de tout le Maghreb, où, Soieries auxquels Liberty a emprunté des
depuis une dizaine de siècles, se prêche la couleurs; les Perles dorées et les perles
guerre aux infidèles, d'où partent tous les roses des Tentures d'un dessin inimitable.
;
ans ces docteurs farouches qui se répan- Les murs du Rez-de-chaussée sont décorés
dent dans le Maroc, en Algérie, à Tunis, de Photographies du Maroc prises par
en Egypte, et jusqu'au fond du Sahara et M. de la Martinière, consul général de
du noir Soudan. Ses voûtes retentissent France à Tanger.
nuit et jour, perpétuellement, de ce même
bruit confus de chants et de piières. Elle PREMIER ^" -' ^ installé un Restaurant
et un Café Marocains on y
peut contenir vingt mille personnes, elle
est profonde comrhe une ville. Depuis des
ETAQE m sert le couscous et le pilaf.
;
A L'EXPOSITION
PALAIS DES MINES ET DE LA MÉTALLURGIE — 273
MINES ET DE LA ^^'^^ f^
que d'habileté technique à sa destination.
Tous les grands centres métallurgiques
MÉTALLURGIE ">
de Mars et
"hamp sont représentés dans le Palais qui leur
est dévolu. Sous le Dôme, dès l'entrée, les
une autre de 76 m. parallèle à la Seine. Ici, Forges de Douai érigent une Porte monu-
c'est la simplicité qui a paru le plus sûr or- mentale * en fer ornée de tampons de chau-
nement. Mais, par contre, le porche monu- dières et de plaques de métal; et l'on est
mental, très orné, s'annonce par un vaste tout de suite attiré vers le grand Hall cen-
portail vitré dont le cintre porte une riche tral, sous le lanterneau, où se dressent de
décoration de blasons et de fleurons; un toutes parts des colonnes énormes, où l'on
jeu de rosaces, de trèfles et de spirales entrevoit des masses formidables, une
s'enroule sur toute la longueur de la frise, forêt métallique aux troncs étincelants....
d'un effet sculptural imposant. Ce porche C'est le Salon d'Honneur de la Société des
est flanqué de deux tourelles qui logent des Métaux*. L'effet est saisissant tout au-
:
escaliers et surmonté d'un campanile avec tour de la nef, à l'entrée de chaque groupe,
un carillon de 32 cloches qui exécute de vé- s'élèvent des portails géants en fonte, en
ritables morceaux. La plus petite des cloches acier, en cuivre, en métal déployé, colon-
a 19 cent, de diamètre et pèse 4 kilos, la plus nades, cylindres, en tuyaux, en plaques,
grosse m. 12 et pèse 840 kilos. Le porche
I en fer forgé, pylônes, frontons en rails
lui-même est couronné par un dôme massif incurvés, frises ciselées, chapiteaux en
dont la forme rappelle celle d'une tiare et qui tubes cintrés, retombant en gerbes; c'est
donne à ce monument destiné aux produits un mélange de puissance et de grâce, de
miniers un air solennel de basilique romaine. force et de souplesse, qui produit une im-
pression profonde et séduit les regards.
OrÎPnf 5lf îrfctl En entrant parle Por- Telles de ces plaques d'acier, qui serveut
UrieniailOn ^^^ monumental, de fermes au portail des Forges de Pom
Générale ## ^P'"'^^ ^^"^^^ traversé
Vestibule sous le
pey, mesurent gô m. de long et sont cou-
le lées d'un seul jet.Le rail-k roulé au fron-
Dôme, on a à une partie de la CL 65 {Pe-
dr. ton mesure 52 m. de long. Les Aciéries de
tite Métallurgie); à g., dans la Galerie de Longwy composent leurs colonnes de
bas côté parallèle à la Seine, la CL 63 (Mines), rails tordus assemblés sur des cylindres, et
Tout l'emplacement central est consacré à la ces rails ont :om. Les Forges de Pont-à-
CL 64 [Grande Métallurgie), le fond du Mousson dressent des colonnes de tuyaux
Palais sur toute la largeur aux Sections et de cylindres en fonte celles de VEscaui
;
A L'EXPOSITION
274 — PALAIS DES MINES ET DE LA MÉTALLURGIE
tillon, des tourelles blindées; les usines Quant aux carrières, elles livrent pour près
Delaunay-Belleville, un générateur per- de 25o millions de francs de produits bruts,
fectionné. Auprès de ces colossess sont, dont la valeur est singulièrement augmen-
à leur rang-, les Forges du Saut-du-Tarn, tée quand une taille appropriée en a fait
Hennebont, Montataire, Denain et Anzin, des colonnes ou des plaques polies, ou
les Aciéries de France, les Forges du qu'un traitement rationnel en a fait appa-
Nord et de l'Est, Pontgibaud, les Hauts raître les qualités sous forme de plâtre, de
Fourneaux de JVIaubeuge, les Forges de chaux, de ciment.
l'Ariège, les fonderies de Harfleur, la Dans l'ensemble, nos mines et carrières pro-
Cie Royale Asturienne, le Métal déployé, duisent chaque année plus de 700 millions
les Cuivres de France, la Cie d'Alais, les de matière première pour nos industries.
pompes pour puits de la maison H. Le- Les exploitants de houille qui ne peuvent
maire, etc., etc. suffire aux besoins croissants de l'industrie
CI. 63. Elle groupe les matières premiè- française, n'avaient certes pas besoin de
res essentielles à l'industrie de tous les faire les frais de coûteuses installations à
temps, la Pierre, le Marbre, le Charbon, les l'Exposition. Et pourtant nous les trou-
Minerais de toute nature et les terres et vons presque tous avec de belles et sur
sables qui les accompagnent. tout d'instructives installations.
En vertu de la classification adoptée en 1900, A tout seigneur tout honneur la C" d' Anzin *
:
elle montre en même temps les Machines a tenu, d'accord avec deux de ses meilleurs
et appareils qui ont permis d'aller dans les fournisseurs, M.Duboisd'Anzin, construc-
profondeurs de l'écorce terrestre décou- teur-mécanicien, et M. Malissard-Tiza,
vrir et extraire ces matières premières, et constructeur de charpentes métalliques, à
de leur faire subir les transformations montrer auTrocadéro, en grandeur natu-
mécaniques qui en permettent ou en faci- relle, ce qu'est une de ses grandes installa-
litent l'emploi appareils de sondage, de
: tions de Puits avec machines à 4 cylindres
forage, d'extraction, de triage, de prépara- et chevalement en fer de 28 m. de hauteur.
tion mécanique, de broyage et d'agglomé- Le long des murs de cette vaste et bel'e
ration. Salle des Machines, le visiteur apprendra
Deux grandes industries,— différentes à tous toute l'histoire de l'art des Mines; des
égards,— celle des Mines et celle des Car- modèles, tous à la même échelle, montrent
rières, sont ainsi rapprochées par la classifi- de 20 ans en 20 ans ce que sont les Puits,
chacune leur exposi-
cation, mais ont en fait leur armement, leur outillage.
tion comme elles ont leurs procédés, leur Au Palais des Mines, les dimensions des
outillage, leur chentète absolument dis- galeries n'ont permis de présenter que des
tincte. modèles réduits. Mais quand ils sont faits
Les Mines de houille ont produit en France, avec la minutieuse exactitude de ceux de
en 1899, environ 33 millions de tonnes d'une la C" de Bruay ou de la C'' de Béthune,
valeur totale de près de 400 millions de ces modèles permettent de voir, mieux
francs. qu'en nature, ce qu'est l'ensemble, et ce
La valeur des Minerais divers (fer, sel qu'est chaque détail d'une grande installa-
gemme, plomb, etc.) est bien faibleen tion de puits qui extrait, trie, classe et
comparaison et ne dépasse guère, pour expédie chaque jour 2oooà3ooo tonnes de
la France et l'Algérie, 5o à 52 millions de houille.
francs. Ce que sont les profondeurs de la terre d'où
Les PItospJi2te de chaux, dont l'emploi trans- le mineur extrait tant de richesses, et dans
forme notre agriculture, rapportent de quelles conditions vit cet ouvrier si sou-
22 à 25 millions de francs. vent objet des préoccupations du pays
A L'EXPOSITION
PALAIS DES MINES ET DE LA MÉTALLURGIE - 275
tout entier,le Comité Central des Houil- réalisés au point de vue des explosifs de
lères s'estproposé de le faire voir par l'in- sûreté.
stallation de la Mine souterraine -^-k, qui Le long du Palais des Mines, nous voyons
étend ses galeries et ses salles sous le les chefs-d'œuvre de quelques-uns des
Trocadéro. plus importants Carriers et dans l'annexe
;
Ce qu'est la structure des couches et des qui longe l'Av. de Suffren nous avons
gisements, le visiteur le verra aussi grâce d'un seul coup d'œil un aperçu de quel-
aux modèles préparés par le Co-
reliefs et ques-uns des types de pierres que fournit
mité des Houillères de la Loire, par la notre pays.
C" de Decazeville et, pour le gîte nou- Il eût fallu beaucoup plus de place et —
veau des minerais de fer de Meurthe-et- aussi une place moins sacrifiée et moins
Moselle, par M. G. Rolland, le savant in- reculée, pour attirer tant de modestes
génieur qu'on retrouve aussi en plein carriers qui ont hésité devant les lourds
Sahara occupé à ses plantations de dat- sacrifices d'une exposition de quelques
tiers. blocs alors que l'attention du public est atti-
Le développement de la richesse minérale rée par bien des spectacles plus brillants :
en France, en Algérie et dans nos Colonies n'oublions pas cependant que cette in-
est intimement lié aux études scientifiques dustrie des Carrières, quelque peu sacri-
poursuivies dans les divers services qui dans cette fête du travail, produit
fiée
dépendent du Ministère des Travaux pu- annuellement pour plus de 25o millions et
blics. participe largement à l'expansion de notre
Ilssont tous groupés dans le Salon d'Hon- pays au delà de ses frontières.
neur autour de la grande Carte des Alpes-*', Signalons dans cet ensemble les produits de
œuvre inédite de la Direction de la Carte la Maison de Hulster, les Grés de Seine-et-
géologique de France. Nous voyons là Oise les Granits des Vosges et des Arden-
;
les travaux statistiques de la Direction nes les Ardoises de l'Ouest les Carrières
; ;
des Mines, la collection des cours profes- de la Hte-Saône,la Société Générale Meu-
sés à l'École des Mines de Paris, et les lière, etc.
travaux des élèves de notre grande École
L'Exposition Rétrospective de la
Nationale, ceux aussi des écoles de St-
Classe 64, qui est spécialement consacrée à
Étienne, d'Alais et de Douai.
la Grosse Métallurgie, ne présente pas tout
Dans un vaste Laboratoire-*' qui fait suite à l'attrait que l'on pouvait espérer. La cause
ce Salon, tous les fabricants d'appareils
en est à la difficulté qu'il y avait à réunir
de physique et de produits chimiques se les grosses pièces de la métallurgie. Mais,
sont groupés pour montrer, dans une cependant, si les modèles anciens font
exposition collective, ce que doit être un défaut, du moins les dessins représentant
laboratoire digne de ce nom, où seront
tous ceux d'entre eux de réel intérêt sont-
étudiés les combustibles, les minerais, les
ils fort abondants et constituent-ils, par
métaux et leurs alliages.
leur réunion, une véritable histoire du
La place nous manque pour indiquer même
travail du métal à travers les âges.
sommairement tout ce que contient encore
cette classe 63. Dans ce grand hall sont CI. 65. La Petite Métallurgie, en 1889, était
groupés les maîtres sondeurs, Awault, réunie à la grosse. Cette année, en raison
Lippmann, de Hulster, qui tous trois de l'extrême multiplicité des produits
exposent au public ces appareils * qui leur qu'elle comporte, elle forme une classe
permettent d'aller à des 800, 1000 et 1200 m. spéciale.
reconnaître la composition des roches et Se liant intimement au développement de la
l'allure des couches*. grosse métallurgie, dont elle est en somme
Sous ces galeries, nous circulons au milieu la conséquence, la petite métallurgie réu-
des perforatrices et des machines à broyer nit un grand nombre d'industries fort di-
et à agglomérer; des ventilateurs et des verses, —
on en compte plus de soixante,
locomotives électriques. depuis les fabricants de pointes ou d'é-
Les Explosifs* jouent un tel rôle pour pingles, jusqu'aux batteurs d'or et aux fon-
frayer le chemin au mineur^au travers des deurs de cloches, —
et qui pour la plupart
roches même les plus dures qu'il n'y a rien accusent chacune des progrès considéra-
d'étonnant de traverser une salle entière bles tant dans la quantité de matière pro-
consacrée aux divers fabricants français duite que dans les méthodes de produc- I
A L'EXPOSITION
276 — PALAIS DES MINES ET DI& iLA IMETALLURGIE
dont les artisans d'autrefois faisaient bons de Dombrowa, les Hauts Fourneaux
usage pour travailler le métal et l'assou- de Toula, les Samovars de Batascheff, les
plir aux divers besoins. Faux et Fers à cheval de Posai, les Figures
A L'EXPOSITION
PALAIS Des MINES ET DE LA MÉTALLURGIE - 277
luche rouge sur fond vieil or, les haches, argent, cuivre, etc., échantillons des
bêches, pics, fourches, de la fameuse usine mines de tous les États, nombreuses et
de Billnàs (Finlande). riches, comme on sait; un Salon, des Pé-
troles et des huiles minérales; un autre,
La Grande-Bretagne, réduite à la
aux Produits de la Métallurgie;' un autre
portion congrue, participe modestement
est affecté aux ingénieurs des Mines. Au
à cette exposition des Objets de Toilette
:
•
Câbles métalliques et des tambours en fils
de fer de G. Cradock et Cie; des Lingots
L'Autriche expose une curiosité natu.
relie : la reconslitution d'un autel du
d'acier, des Coffres-forts, et c'est tout. Pas
XVI's. * (tombeau de Cracovie) en muterai
de machines; pas d'outillage industriel.
de sel, aussi intéressant par son évocation
La grande métallurgie s'est abstenue. Au religieuse et artistique que par sa matière,
Premier Étage, les manufactures de Bir- — exposition du Ministère des Finances
mingham exposent des produits de Petite
(Mines deWieliczka).
Métallurgie. A signaler encore les explosifs
A signaler encore, comme spécimen de la
Nobel.
grande industrie autrichienne, les Moulins
La Suède^ au contraire, a fait un effort à vapeur des Usines de Pilsen.
considérable. L'exposition collective des
Grandes Usines Suédoises, avec sa porte La Hongrie, ici comme partout, se dis-
groupe, en même temps qu'elle atteste la Métallurgie, annoncé par un groupe figu-
puissance industrielle de ce pays. rai représentant une forge -^ avec des
nuages de fumée faits de fîls de fer, de lai-
La Norvège envoie quelques Blocs de ton, d'acier, de cuivre entrelacés.
pierre gigantesques, de 20000 et 3oooo k. Le Portique est composé de mille petits
objets d'acier poli et d'écussons faits de
La Belgique est aujourd'hui un des pre-
petits clous habilement disposés. A g. le :
A L'EXPOSITION
276 - FltS, TISSUS ET VETEMENTS
que côté, d'une frise portant l'inscription : lin, de chanvre, produits de la Corderie), —
F/75, Tissus, Vêtements. L'aspect extérieur Cl. 86 (Industries diverses du Vêtement), —
de ce monument est celui qui convient aux CL 83. i" partie (TL^sus de Soie et Soies),
industries actives du filage, du tissage et de — 84 {Dentelles, Broderies et Passemen-
Cl.
la confection des costumes, c'est-à-dire que teries).Hall central Cl. 77 (Matériel de la
:
iaiîîliSEiRcifcafc
parent au spectacle aussi blanc et aussi et de V Apprêt des Matières textiles), Cl. 85 —
de la lingerie et de la draperie.
travaillé (Industries de la Confection et de la Couture
pour hommes, femmes, enfants). La se- —
Ce palais forme une heureuse suite a celui
conde partie de la CL 83 (Soies) et enfin la
de la Métallurgie, et, pour ainsi dire le
Cl. 79 (Matériel de la Couture et de la Fabri-
complément de la perspective.
cation de l'Habillement). Au i" étage, la
La partie du dôme est com-
supérieure
galerie qui longe la façade du Champ de
posée de verrières, illuminées le soir. est tout entière occupée par la Cl. 81
Mars
Tous les dômes ou coupoles du Champ de (Fils, Tissus de lin, Corderie); les Cl. 76, 77,
Mars sont en effet, la nuit, tranformés 78 et 82 se partagent la 2' et la 3* travée,
en gigantesques lanternes d'un curieux
qui limitent le vaisseau central, encadrant
effet.
un Musée Rétrospectif la Cl. 78 occupe en-
;
de choses en action. Nous voyons la suite un grand panneau * peint avec frise et motif
des transformations par lesquelles pas- décoratif en fleurs de lin et de chanvre l'an-
sent la laine, la soie, le coton, le lin, pour nonce, et la frise court sur toute la surface
arriver aux vêtements confectionnés, de- murale, à laquelle sont adossées les vitrines,
puis la grosse toile à voile jusqu'à la plus comme une guirlande, encadrant les car-
fine batiste, de la bure au drap de soie, touches des villes manufacturières. (La
de la toile d'emballage à la plus précieuse Classe a une Annexe au premier étage.)
dentelle.
La dernière partie du Palais est tout entière
^" pour réservée aux Sections Étrangères, aux
OHentatîOn
";
principe,
chaque branche de deux étages.
Crénérale ®® cette grande indus- Cette classe comprend surtout les Fils et
trie, les Machines oc- tissus de Chanvre, les Produits de la Cor-
cupent le Rez-de-chaussée; les Produits, les derie, la Toile et la Lingerie de table, —
A L'EXPOSITION
FILS, TISSUS ET VETEMENTS — 279
parmi lesquelles celle de la Maison Wal- coup d'oeil aux Garnies, Fouets, Cravaches,
A L'EXPOSITION
280 - FlUS, TISSUS KT VÊTEMENTS
décoration par un Pavillon central, véri- La première expose les Machines servant
table monument du Empire, au re-
style à transformer les matières textiles en fil,
tour d'Egypte. Les vitrines de Lyon et de en corde, en tissus de tous genres, prin-
Saint- Etienne, spacieuses comme des sa- cipalement des machines à ramies, des
lons, nous offrent une fois encore ces machines à carder les laines, des métiers
merveilles, toujours admirées, toujours continus à filer le coton; des moulins
inimitables, de la fabrication française de épurgeurs de soie. La Chambre de Com-
la soierie étoffes modernes aux teintes
:
merce de Lyon envoie des appareils de
délicates, aux couleurs à la mode, aux tissage perfectionnés.
dessins variés étoffes brochées or; étoffes
; La CI. 77 comprend les Machines de Tis-
anciennes richement brochées et brodées; sage réparties en trois groupes métiers :
blondes de soie, valenciennes, points d'An- chines à dévider, à ourdir, à bobiner, etc.).
gleterre, de Malines, points de Venise, de A signaler, dans groupe, la remar-
le 2'
Chantilly, de Gênes, de Bruges ou d'Au- quable exposition de Métiers et matériel
vergne, s'étalent pour la joie des yeux. de tissage et de piquage de M. Léon
Cette industrie, qui, en Normandie, dans Olivier, de Roubaix. Comme spécialités,
le Nord, dan^ les Vosges, au Puy ou dans l'industrie française est brillamment repré-
le Limousin, occupe près de 25oooo ou- sentée par les maisons A. Ntiyts et O', de
vrières, est en pleine transformation. La Roubaix, Duquesne, de Sedan (fabrication
plupart des merveilles exposées cette an- de tapis), Pinatel (velours et rubans),
née sont fabriquées mécaniquement; Jules Qiiillet, de Calais (tulles et dentel-
mais, pour devenir plus rares, les pièces, les). Lèvent et O', de Paris (châles), les
patiemment exécutées sur le coussin par métiers en bonneterie de Troyes, St-Just-
les dentellières, n'en sont que d'un art en-Chaussée et Colombes. Les appareils
plus délicat et d'une richesse plus pré- accessoires, extrêmement nombreux, occu-
cieuse. Comme toujours, une très grande pent une travée au i" étage (appareils à
variété dans les modèles et les applica- échantillonner, navettes, aiguilles de mé-
tions éventails, écrans délicieux, mou-
:
tiers à tricoter, peignes à tisser, taquets,
choirs, draperies, volants, pointes, om- lames et brosses, etc.
brelles, jetés de lit, dentelles d'ameuble-
ment, dentelles au fuseau du Puy, etc. L*Exposition Centennale de ces deux
classes comprend l'outillage de la fabri-
Auprès des dentelles, nous sont offertes
cation pendant le siècle et- même avant i8oo.
les broderies haute nouveauté dont quel-
ques-unes sont curieuses, mais sans supé- A voir les métiers anciens avec accessoires
très curieux.
riorité marquée sur les concurrents étran-
gers. Les broderies anciennes sont d'une
Après avoir traversé le grand Musée Cen-
tradition plus sûre, sans égaler toutefois
tennal du groupe, on est attiré de loin par
les senteurs exquises et par les Jardins
les chefs-d'œuvres des artisans du Moyen
âge.
suspendus de la
La Passementerie a fait effort pour égayer CI. 90 (Parfumerie). Les exposants ont
ses couleurs et varier ses dessins. La fait ici un effort collectif, et le coup d'œil
Chasublerie jette l'éclat de ses ors; mais est charmant. Tous surtout
les pavillons,
A L^EXPOSITION
FILS, TISSUS ET VETEMENTS — 281
cieux que des perles, tant il a fallu de tionnent à blanc. Depuis dix ans, des con-
recherches, de travaux et de manipula- structeurs français se sont montés à
tions diverses pour concentrer l'arôme grands frais, fabriquant largement et avec
des jonchées de fleurs dont leur contenu succès des machines perfectionnées né-
est extrait. cessaires aux besoins des industries inté-
Les diverses industries que représente la ressées afin de n'être plus tributaires de
Cl. 78 complètent les Industries de la l'étranger. Les centres de production
Filature et du Tissage, en donnant aux fils sont Paris, Lyon, Sedan, Roubaix,
:
A L^EXPOSITION
282 — FILS, TISSUS ET VÊTEMENTS
même temps que les progrès réalisés en du Prince Murât*. Mais on a voulu pré-
outillage, l'habileté professionnelle des senter toute la France du siècle dans ses
artisans, qui n'a rien perdu de sa perfec- atours, et on a évoqué les costumes de
tion. C'est ainsique nous voyons fonc- la province à côté de ceux de la Ville et
tionner les Machines à coudre, dont celles de la Cour. Auprès du costume sont grou-
delà maison yl. Rictourg\ des machines pés les accessoires dans les vitrines :
pour la fabrication des chapeaux de feu- éventails, gants, coiiïures, cannes, om-
tre, un atelier de fabrication de la chaus- brelles, n y a là des pièces très curieuses,
sure, un atelier de fleurs artificielles, un très rares, ou des souvenirs historiques à
atelier de gaftterie, complètent cette re- côté des caprices futiles et des fantaisies de
marquable leçon de choses. Joignons-y la la mode. — Sommes -nous en progrès?
présentation d'un procédé de raccommo- Faut-il regretter telles modes disparues?
dage qui, en se perfectionnant, est pres- Sommes-nous plus ou moins ridicules que
que devenu un procédé de fabrication : nos aïeux et que nos grands-parents? Voici
lestoppage, ainsi défini par Larousse : l'occasion d'en juger, et peut-être la mode
art de repriser habilement les étoffes. prochaine sinspirera-t-elle des quelques
Toutes les machines sont actionnées par souvenirs qui auront, ici, séduit les gens de
la force motrice électrique. goût! Le Alusée est divisé en salons dont
Dans la catégorie des accessoires, sont ex- la décoration est digne de cette charmante
et les patronomètres. Les journaux pro- ries des Gotelins*, là, des panneaux-affiches
fessionnels de la mode concourent ici avec du maître Chéret, là, des motifs décoratifs
leurs patrons si ingénieux et si habile- d'un autre grand artiste, Grasset.
ment découpés : à citer la Moie Pratique.
La Cl. 85, qui comprend nos grands Cou-
turiers, se distingue par une exposition
L'Exposition Centennale comprend rétrospective du Costume féminin.
entre autres curiosités la première ma-
chine à coudre française de Thimonier
Sections mm ^^^ expositions les
(i03o). Par son ensemble, cette classe af-
.
A L'EXPOSITION
LE PALAIS DE LA MÉCANIQUE — 283
gle à coupole. Il se compose de deux lon- l'autre réservée aux constructeurs étran-
gues galeries aboutissant à deux portes gers) ont été prévues. Quant aux 3 autres
d'entrée à l'Exposition, toutes deux situées classes du groupe, elles reçoivent asile
sur l'Av. La Bourdonnais, et d'un étage dans les galeries voisines élevées le long
auquel accèdent deux escaliers. L'impor- de l'Av. La Bourdonnais.
tance de son étendue est moindre que En 1889, derrière le Palaisdes Machines se
celle de la célèbre Galerie des Machines trouvaient groupées toutes les Chaudières
de 1889. La décoration en est simple, fournissant la vapeur nécessaire. Cette
toute en lignes, en courbes et en voussu- fois, elles sont réparties en 2 groupes,
res. Mais les richesses intérieures ne sont français et étrangers, de 10 000 chevaux
pas moindres, et c'est surtout là que se de puissance chacun. On remarque dans
trouvera l'intérêt de ce Palais d'un aspect à cette exposition, surtout si on la compare
la fois grandiose, reposant et modeste. à celle de 1889, le grand développement
D'une façon générale, dans toutes les Expo- qu'a reçu l'utilisation des chaudières tubu-
sitions réalisées jusqu'ici, un même plan laires et multitutulaires, dont la plupart
d'énergie se faisant à l'aide de courroies que celles présentées en 1889. Cette puis-
et d'organes rigides, de ne point séparer sance, du reste, varie en de très grandes
l'outil de fab.ncation de la source motrice limites, allant par machine, de 25o à i5c>û,
A L'EXPOSITION
284 — LE PALAIS DE LA MÉCANIQUE
cheval-heure. Il y a encore vingt ans, CI. 20. Sous la rubrique générale Machi-
celles qui consommaient seulement i kg. nes Motrices diverses, cette classe groupe
étaient réputées remarquables. Aujour- un grand nombre d'appareils, moulins à
hui la consommation courante et moyenne vents et pananémones, récepteurs hydrau-
des machines à condensation est notable- liques, roues, turbines, machines à colonne
ment inférieure à ce chiffre. En dépit des d'eau, machines à air chaud, à gaz, à
énormes perfectionnements dont elle a pétrole, à air comprimé ou raréfié, à
été l'objet, cependant, la machine à vapeur ammoniaque, à acide carbonique, manè-
ne rend guère plus de 8 à lo o/o de l'éner ges, tambours à chevilles, moteurs à
gie correspondant à la combustion com- ressort, à poids, à pédale, etc.
plète de la houille brûlée sur la grille du Très variée, cette exposition ne saurait
générateur de vapeur. manquer de fort intéresser les visiteurs,
L'industrie française et étrangère a envoyé qui pourront se rendre compte des per-
de forts beaux moteurs. A noter tout par- fectionnements apportés dans ces diverses
ticulièrement les machines présentées par industries depuis onze ans.
les maisons Delawiay-Belleville, Farcot, Ainsi, les constructeurs de Moulins à vent,
les anciens établissements Cail, Weyer et de Turbines ont apporté des améliora-
Ricliemond, Dujardin, Crépelle et Ga- tions notables à ces appareils, améliora-
lauci, etc., et une turbine à vapeur de tions dont l'effet a été d'en accroître le ren-
3oo chevaux de puissance. Des systèmes dement utile de sensible manière. A voir
de Laval, cette turbine est la plus grande notamment à cet égard les moteurs expo-
que l'on ait encore réalisée, et, à ce titre, sés par les maisons BoUée, Schabaver-
constitue une nouveauté extrêmement Beaume, etc. Les installations hydrauli-
intéressante. ques, turbines et autres ont été également
A signaler encore de nombreuses exposi- perfectionnées de la façon la plus heu-
tions d'accessoires de machines, appareils reuse.
de graissage, d'alimentation, de sécheurs, Dans les Installations, fort multipliées au-
de réchauffeurs et de surchauflfeurs, de jourd'hui, pour l'Utilisation du Gaz pauvre
décanteurs, de purificateurs des eaux, de obtenu en faisant passer de la vapeur
tartrifuges, de calorifuges, etc., etc. d'eau sur du charbon porté au rouge, il
Enfin, parmi les dépendances de la Cl. 19, faut signaler, en raison de ses avantages
ilconvient encore de signaler les deux pratiques, celle combinée par M. Taylor
superbes Cheminées monumentales dé- et Cie, qui, des moins encombrantes, ne
corées en céramique, des deux usines comporte plus ni gazomètres, ni grilles,
Suffren et La Bourdonnais. Mesurant et peut s'appliquer au premier moteur à
18 m. de diamètre à la base et 4 m. 5o au gaz venu.
sommet (80 m. de haut), celle de l'usine Les Moteurs à Gaz et à Pétrole sont nom-
La Bourdonnais a été construite par breux; lesprincipaux efforts apportés à
MM. Nicou et Demarigny; son coût, sans leur établissement, notamment pour ceux
les canaux d'arrière des gaz, est de à gaz, ont porté sur l'augmentation de la
210 000 fr.; quant à celle de Suffren, étu- puissance. C'est ainsi qu'aujourd'hui l'on
diée et dessinée par le Service technique construit des moteurs à gaz d'un excellent
de l'Exposition, elle a été édifiée par rendement pour toutes les puissances com-
MM. Toizeul et Fradet. prises entre un 1/2 cheval et 200 chevaux.
A L'EXPOSITION
LE PALAIS DE LA MÉCANIQUE — 285
A L'EXPOSITION
286 — LE PALAIS DE LA MECANIQUE
vail du bois, Raboteuses, Scies, Tours, les L'Exposition Rétrospective delà
diverses Machines de la maison Louis Cl. 22 présente un grand intérêt historique,
Besse, etc. car elle permet de suivre étape par étape
L'une des conséquences les plus intéres- les diverses transformations de l'Outillage
santes de la généralisation industrielle de mécanique et de saisir cette évolution carac-
l'emploi des machines-outils est la tendance téristique de l'industrie moderne qui tend
de plus en plus grande dans l'industrie à déplus en plus à réduire le labeur physique
rendre les pièces de même genre inter- de l'ouvrier pour lui permettre d'exercer en
changeables. échange son activité intellectuelle.
PALAIS DU FOND
CETTE Section importante comprend l'ancienne et vaste Galerie des Machines, devenue
le Palais de l'Agriculture et des Aliments, avec au centre la grande Salle des Fêles
superbement décorée, et en avant le Palais de l'Électricité, dont le faite aux mille den-
telles de verre serti dans le métal forme un éventail au-dessus de la majestueuse
grotte du Château d'eau.
un
ï 1=4 /^H ATP Aï T
V-'lli^in/YU
Devant
de
le Palais
l'Électricité
une fontaine lumineuse gigantesque par
des procédés tout nouveaux dus à l'em-
D'EAU
M^ A^x ..v^ ####§)# ^^ ^" masquant
presque toute la
ploi de la fluorescine (matière colorante.)
De chaque côté du Château d'Eau se déve-
façade, se dresse l'immense construction du loppent des portiques, des promenoirs
Cliàteau d'eau. Il offre la forme d'une (on peut passer sous la cascade) et deux
grotte gigantesque à laquelle est accotée rampes qui s'inclinent doucement vers les
une de vasques superposées, d'où
série jardins et les vestibules des Palais de dr.
s'élance, en cascades éclatantes, une nappe et de g.
liquide faite des plus riches couleurs de
l'arc-en-ciel. Au-dessus d'un bassin allongé,
qui tient presque toute la largeur du Champ
de Mars et que peuplent des dragons, des
dieux, des animaux marins, ces vasques
LE PALAIS DE #run'T
s'étagent jusqu'à une hauteur prodigieuse,
de plus en plus étroites. La dernière se
L'ÉLECTRICITÉ TÂtlt
trouve comme encadrée par le grand porti- lui du Trocadéro, relie les deux ailes des con-
que, qui forme le fond majestueux du décor structions du Champ de Mars, comme un gi-
et couronne de ses flots la multitude des
gantesque décor de fond. Sa façade est per-
cascades. Au centre de la vasque inférieure, cée de g baies, revêtues de vitraux et de
des roches naturelles supportent un groupe céramiques transparentes d'une légèreté et
allégorique représentant YHumanité qui d'une hardiesse incomparables. La lon-
s'avance vers l'Avenir, conduite par le Pro- gueur totale est de i3o mètres et la hau-
grés renversant la Routine et la Haine, sym- teur de 70 mètres. Le centre est décoré d'un
bolisées par deux furies qui se débattent cartouche qui porte l'inoubliable millésime
dans les eaux victorieuses. de 1900.
Au centre de la voûte jaillit d'une hauteur La nuit, avec les lumières changeantes de
de 3 j m. une cascade de lo m. de largeur ses 5ooo lampes multicolores à incandes-
déversant une nappe puissante de 1200 li- cence, de ses 8 lampes monumentales
tres par minute; elle tombe et rejaillit de en verres de couleurs, des lanternes de
vasque en vasque, en flots écumants, ses clochetons irradiés, avec ses rampes
nimbant le palais tout entier d'une buée phosphorescentes, cette façade s'illumine
diaphane et enveloppante. tout entière. Au sommet, le Génie de
Le soir surtout, avec l'éclairage de ses l'Électricité, conduisant un char attelé
1100 cabochons, le Château d'eau offre d'hippogriffes, projette des gerbes de
un spectacle féerique : la grande nappe flammes multicolores. La frise ajourée
s'illumine, devient comme incandescente forme, la nuit, une broderie lumineuse de
et semble alors tomber du ciel, comme un couleurs changeantes.
torrent de métal en fusion. Le Palais de l'Electricité n'est pas destiné
Les effets de lumière changent cette masse seulement à réjouir les yeux. Ce palais
liquide et transforment la grotte en enchanté renferme l'âme vivante et agis-
A L'EXPOSITION
LE PALAIS DE L'ÉLECTRICITÉ — 287
santé de l'Exposition. C'est lui qui fournit tant les Expositions Françaises et Étran-
à tout ce colossal organisme le mouve- gères d'Électricité. Au rez-de-chaussée, les
ment et la lumière. Que le Palais de Lourdes Machines, machines motrices et
l'Électricité vienne, pour une cause ou dynamos. Au premier étage, où conduisent
pour une autre, à s'arrêter, et toute l'Ex- des escaliers (côté Suffren et côté La Bour-
position s'arrête avec lui ; les milliers de donnais), sont les expositions des diverses
machines ne marchent plus, les myriades classes Électro-chimie, Éclairage, Télégra-
:
4^^-
rage et à la marche des organes divers lettres d'or, les noms des électriciens cé-
de l'Exposition. Du sous-sol du Palais lèbres. Un ronflement ininterrompu s'élève
partent, pour se diriger de tous côtés, des des machines, pendant que, tout près,
kilomètres et des kilomètres de fils métal- dans le Hall des Chaudières, on entend
liques conducteurs de force et de lumière, siffler la vapeur dont la puissance actionne
longeant les murailles, serpentant sous les machines motrices des dynamos.
terre, traversant la Seine.Un seul mouve-
ment du doigt sur un commutateur, et le REZ-DE- m Du côté g., les Classes
fluide magique sélance: tout s'illumine in-
CHAUSSÉE du Groupe V (Électricité)
stantanément, tout se meut. Les 16000 lam- sont mêlées à celles du
pes à incandescence, les 3oo foyers à arc Groupe IV (Mécanique).
s'éclairent à la fois, à la Porte Monumen-
au Pont Alexandre III, dans les CI. 23 {Production et Utilisation méca-
tale,
Champs-Elysées, aux Invalides, au Champ nique de l'Électricité). —
En raison du
de Mars, au Trocadéro le Château d'eau
;
nombre et de la puissance des appareils
qu'elle renferme, cette Classe a été
fait ruisseler ses cascades de feu. Par-
répartie sur divers emplacements i" Les
tout l'âme du Palais de l'Électricité a
:
A L'EXPOSITION
288 — LE PALAIS DE L'ELECTRICITE
moins, accouplée directement, sans cour- ont organisé la fabrication sur place des
roie, à une dynamo. Tous les construc- objets de toutes formes, par dépôt mé-
teurs français ont tenu à concourir à la tallique dans un bain électrolytique, la do-
création de cette colossale usine d'électri- rure, l'argenture, le nickelage, afin que le
cité, et l'on y rencontre tous les types de visiteur puisse suivre en détail ces intéres-
machines les plus récents. 2° Une autre santes opérations.
partie de la Classe 23, située au Rez-de-
CL 25 (Éclairage Électrique). Le long —
chaussée du Palais de la Mécanique, du Groupes électrogènes se trou-
Hall des
comprend des dynamos-génératrices de vent rassemblés tous les modèles de Lam-
tous modèles, actionnées ou non par des pes à arc et à incandescence, les Lustres,
machines à vapeur, des dynamos-moteurs Appliques, Candélabres, les Expositions
à courants continus et alternatifs, des mo- des Fabricants de Bronzes d'art, l'Appa-
dèles de Lignes de Tramways et de Cana- reillage électrique, destiné aux installa-
lisations électriques, des Lampes àarc. Ap-
tions privées aussi bien qu'aux immenses
pareils d'éclairage pour phares, Projec- tableaux de statio-ns centrales, et les
teurs pour la marine, etc. Tous les Moteurs Compteurs d'électricité. Une Fabrique
les plus divers ont été réunis à cette place, miniature* de Lampes à incandescence,
depuis la dynamo de 5o 000 kgs jusqu'au mi- installée par la Cie gén. d'Électricité,
nuscule moteur pour jouet d'enfant. 3° La montre au public le nombre prodigieux
Traction électrique (locomotives et tram- d'opérations minutieuses qu'exige l'instal-
ways) a été transportée kVAnnexe de Vin- lation d'une de nos petites lampes à incan-
cennes, vu le peu de place dont on dispo- descence, Majourd'hui si communes. Le
sait au Champ de Mars. 4° Enfin, au Pre-
soir, la Classe 25 n'est qu'un éblouis-
mier Étage du Palais de l'Électricité sont sement de lumières, réfléchies dans les
exposés les Cables pour lumière et trans- cristaux des lustres.
port de force, les Isolateurs de tous
modèles,"et de nombreuses Applications CI. 26
{Télégraphie et Téléphonie). Au —
du Courant électrique. centre du Palais et contre la paroi côté La
Bourdonnais. En dehors des multiples
Cl. —
24 {Électrochiviie). Cette Classe est appareils de Téléphonie, cette Classe
'
répartie sur deux emplacements. Au pre- montre les modèles des diverses variétés
mier Étage, et dans une Annexe, le long de de Cables employés tant pour la transmis-
l'Av.de La Bourdonnais, non loin de la sion télégraphique sous-marine que pour
Cheminée monumentale, oii sont exposés la solution du problème si compliqué
des Fours Électriques à carbure de cal- que pose l'accroissement des demandes
cium et a aluminium et des Bains de fabri- .
d'abonnement au téléphone. C'est sur-
cation de Chlorate de potasse. Les Usines tout dans la partie de la Classe exposée
destinées a la fabrication de ces produits côté La Bourdonnais que l'on remarque
sont situées à proximité des sources d'é- les divers modèles dappareillage télé-
nergie naturelle, des chutes d'eau, en phonique, ainsi que de tous appareils
Savoie, où les procédés sont tenus secrets de transmission de la parole à distance
et où la visite des usines est difficile. A par l'intermédiaire de l'électricité.
l'Exposition tout se passe sous les yeux
du visiteur. Un Ozonear*, appareil pro- CI. 27
{Applications diverses de l'Élec-
duisant par l'effluve l'ozone destiné à la tricité). —
Au centre du Palais, contre le
stérilisation des eaux, attire l'attention Salon d'Honneur. Cette Classe renferme
par les superbes et bruyantes étincelles de nombreux appareils de précision, dont
électriques que nécessite son fonctionne- la construction est des plus minutieuses:
I
et Appareils de
d'Électrothérapie; des
niant et des métaux rares sont répétées
journellement devant le public, sous la Radiographie et de Radioscopie, Tubes
haute direction du savant chimiste. de Crookes de formes variées, etc.
A L'EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION — 289
A L'EXPOSITION —
10
2Ô0 — AGRICULTURE ET ALIMENTATION
Japon, Pays-Bas, Russie, Hongrie, Italie), réalisée sous nos yeux. C'estune éton-
Cl. 42 (Insectes utiles et nuisibles), le com- nante composée d'éléments artis-
ville,
d'origine Animale). laCl. 41 (Produits agri- lois est un coq qui boit du vin. »
coles nonalimentaires Plantes et Graines).
: • Tant que le vin a été en honneur dans tou-
Cette Exposition est de beaucoup l'une des tes les "classes de la société, disait Balvius
plus instructives et des plus attrayantes. dans son cours sur • l'influence du vin sur la
Elle a été l'objet de tous les soins de civilisation », le peuple français est resté,
l'administration, très heureusement se- par ses qualités brillantes, le premier des
les efforts collectifs des classes.
condée par peuples modernes. Le courage loyal et
La décoration générale est harmonieuse : généreux, la gaieté et la vivacité de l'esprit,
pour l'Agriculture, ce sont de hauts por- le patriotisme, l'éloquence, le sentiment
tiques ornés de fleurs des champs; pour exquis de la dignité personnelle associé
l'Alimentation, un décor de fruits et de à une excessive politesse, un penchant
feuillages entrelacés. Vélums, tentures, irrésistible vers une douce sociabilité,
cloisons, portières sont assortis, unifor- furent les traits principaux de son carac-
mes, simples et de bon goût. Ici les tère. Lorsque le tabac et l'alcool ont pris
clous abondent. Les exposants ont fait successivement place dans ses habitudes,
assaut d'ingéniosité et nous marchons de chacun de ces agents, plus ou moins délé-
surprises en surprises. tère, a imprimé une altération sensible à
ce bel ensemble de traits distingués. »
REZ-DE- ® ^ès l'entrée nous navi- La Bourgogne est évoquée par une maison
r*HAllCÇPP guons entre deux quais, du XII*" s., de Cluny, dominée par le cé-
^^nAuaacc ^^^^ j^ Vaisseau construit lèbre Jacquemart * de la cathédrale de
par la maison Menier, reproduction exacte, Dijon, le Cloître de Semur, l'Hôpital de
avec son gréement, sa mâture, ses ponts, Beaune et le Palais des États de Bour-
ses vigies, du vaisseau le Louis XV, qui gogne.
a servi de modèle. L'effet est saisissant. Tout voisin, un joli petit Clocher méridional
L'intérieur est curieusement aménagé. En élève haut la renommée de l'Armagnac,
bas, dans la cale, aperçu des ateliers de et le Pavillon du Journal de Bordeaux
l'usine de Noisiel, une chocolaterie modèle consacre la vieille gloire du Bordelais, le
en action; dans l'entrepont, un diorama, vin généreux qui est comme du soleil en
des pajwramas, des vues des pays de produc- bouteille.Les Charentes sont brillamment
tion du cacao, de la canne à sucre, etc.; sur le représentées par quatre monuments his-
pont, dans les vigies, de charmantes ven- toriques VHô-tel de Ville de Sattmur, le
:
deuses débitent les produits de la maison. Clocher de Cognac, une Porte de ville an-
Sur les flancs du navire, en terre ferme, cienne qui mène à la façade d'une vieille
sont exposés et dégustés les sucres et Attaye, et quelques vieilles maisons du
produits de la Confiserie CI. 59, cho- :
XV* s.remplies de boutiques qui regor-
colats, dragées, fondants, nougats (dont gent des produits divers de la distillation,
ceux de la maison Giist.ive Michel fils), con- comme la fameuse Eau-de-Vie de Cognac
fitures, fruits confits, produits de la maison de MM. Pellisson père et Cie, le pavillon
*
A L'EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION — 291
merce champenois a nettoyé ces catacombes En passant, on jettera un coup d'œil sur les
et les a appropriées à ses besoins; elles graphiques du stock, de la production et
sont encore fort pittoresques, et le visiteur de l'e.xpédition des vins mousseux de
aura plaisir à faire connaissance avec cette Champagne.
curiosité de la contrée rémoise.
Dans cette Crayère est établi un Buffet de Un large Escaher conduit et
PREMIER
Dégustation où, chaque jour, le Syndicat (^ débouche dans un Vestibule
éTAnP w
ciAun
présente au public les vins d'une des mai- décoré, par Pollaud et Riom,
sons exposantes. d'une large frise rappelant les nations chez
lesquelles la Champagne exporte principa-
CAVE # Le visiteurpasse dans UHe lement ses produits.
^'^*'^ voûtée où tout d'abord on
VOÛTÉE lui représente la réduction au Là est l'entrée du Salon d'Honneur et de
dixième d'une Cave de Champagne; il peut Repos, où, à côté d'un buffet de dégusta-
tion, se trouve un meuble portant les
ainsi se rendre compte de l'importance des
manutentions nécessaires pour la prépara- spécimens des produits des trente et un
tion du vin mousseux. Près de lui, des ou-
exposants.
vriers exécutent les dernières opérations De ce Salon, de stye Louis XV, couvert d'une
que subit la bouteille avant que le vin ar- coupole en treillage du plus heureux
rive au point que l'on connaît. effet, on a une vue superbe sur l'en-
C'est d'abord le remuage, qui agglomère sur semble de l'Exposition.
A L^EXPOSITION
292 — AGRICULTURE ET ALSIWEWTATiOM
une Galerie réservée avec une vieille /o«/aî«e Louis XIV, pro-
à la Viticulture, où se déroule le Diorama pice au rinçage des verres et des bou-
d'un des vignobles les plus typiques de la teilles. Enfin la Loire Supérieure a pris
Champagne, œuvre du peintre Deconchy. comme motif principal un clocher breton*,
On voit ensuite la reproduction au dixième d'un effet vraiment pittoresque.
d un pressoir de négociant lors de la ven- Près de là, la Section des Articles de
dange, une longue vitrine contenant à la
et Cave, avec l'Exposition particulière de
même un exposé de la Culture de la
échelle M. H. Thirion.
vigac. face, une Carte en relief du Vi-
En Entre ces grands pavillons sont semés tou-
gnoble champenois au vingt millième, etc. tes sortes d'édicules, hangars, treilles,
buvettes, d'exposants particuliers.
INDUSTRIES!) Avant de sortir del'Ex- Tout autour sont exposés les instruments
*"°" ^^ %ndicat, le de la Viticulture, spéciaux à chaque ré-
ACCESSOIRES
/^wwx^^^vf.ivi-.*;» P°f
public a encore a exami- gion, charrues vigneronnes, outils de la
ner la galerie dite des Industries accessoires, greffe, de la taille, cépages, pressoirs,
celle où le Syndicat a montré les princi- chais, procédés de vinification et de fer-
pales industries qui tirent leur existence du mentation.
Commerce des Vins de Champagne. Axemsirqwer MWQ Bouteille gigantesque* dt\a.
La verrerie en bouteilles champenoises, Champagne en douves de tonneau, les
puis le bouchon d'Espagne; ensuite le Pressoirs à pression hydraulique, les caves
sucre candi de canne; enfin les machines Moet, une réduction de Cuverie bourgui-
ingénieuses employées dans le travail, etc. gnonne. (Les produits à soumettre au
En résumé, le Syndicat du Commerce des jury international sont exposés dans un
Vins de Champagne a voulu faire voir au local de l'Entrepôt général du Q. St-Ber-
public toute l'importance que présente nard, côté de la PI. Jussieu.)
cette branche de notre production na- Ces deux classes comportent des annexes
tionale, ^t il a mis c. sa démonstration un sur l'Av. de La Motte -Piquet, près de
cadre digne de lui et de la réputation cen- l'Av. de La Bourdonnais, notamment le
tenaire de ses vieilles marques. Pavillon Mercier, composé de deux ton-
neaux reliées par un clocher, à l'intérieur
En redescendant, le Bâtiment du Chai mo- desquels un Cinématographe présente les
dèle, reconstitution d'une cave, depuis le vues des caves Mercier, à Épernay, et le
pressoir et la cuvée jusqu'à la mise en Foudre gigantesque* de M. Fruhinsoliz,
bouteilles. de Nancy, mesurant 18 m. sur 19. Sa
Plus Haute-Garonne nous montre un
loin, la capacité est de 36ooo hectolitres. Il ne
iolifragment de cloître avec un clocher en contient pas de liquide, comme on pourrait
briques qui le surmonte. Tout à côté, la le croire. A
l'intérieur c'est un véritable
Rétrospectif
^ *^
''*"'', ^^
pes de pressoirs ou
Chambord) qui abrite ses vins mous- de chais anciens, attenant au Musée du
seux, il a fait construire cette Maisonnette groupe. M. F. Carnot, délégué du sersMce
sur roulettes qui, tournant du matin au des musées centennaux, a eu en effet l'ingé-
3oir, présente tour à tour les produits de nieuse idée d'encadrer les objets réunis par
tous ses exposants. les diverses classes des deux groupes de
Les Marchands de Mnsde /aSe/;;esont artis- l'Agriculture et de l'Alimentation dans le
tement logés dans un Pavillon renais- décor pittoresque d'un village, d'une place
sance composé d'éléments empruntés à publique, évoquée dans l'animation d'un
l'œuvre de Jean Goujon la Nymphe de : jour de foire sur le pourtour voici une Lai-
:
A L'EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION - 293
Ragueneau, une Confiserie avec son labo- Au Rez-de-chaussée le visiteur peut suivre
ratoire, une petite Bmssei'ie au pichet, une toutes les phases de la fabrication de la
Tonnelle, où l'on sert le vin bleu de France, Bière, que l'on déguste aux étages supé-
et le pressoir rustique de nos pères. Tout rieurs.
cela vivant, animé par des servants en cos- (Les bières ont un débit spécial sur l'Av. de
tume traditionnel, un coin de la vieille terre SufTren, près de la Porte Desaix.)
laborieuse et féconde, mère nourricière de La Cidrerie possède enfin un emplacement
notre génie et de notre grandeur. digne de cette industrie nationale toute
française et qui s'est considérablement
Après avoir achevé cette promenade pitto-
perfectionnée depuis dix ans. Les ama-
resque et historique au pays des souve- teurs pourront comparer les Eaux-de-vie
nirs et des territoires généreux où le raisin
de Cidre réputées avec les spiritueux les
fait éclore les arts, la poésie, l'éloquence, plus renommés.
poursuivons notre visite àdr. et jetons un La Normandie ne le cède en rien à la
coup d'œil à la CI. 55^ qui voisine sans Charente, klaBourgogneet àVArmagnac.
distinction très nette avec la CI. 62, Il y a là des eaux-de-vie vieilles de vingt et
La CI. 55 comprend le Matériel et Pro- trente ans, et d'un prix inestimable.
cédés des Industries Alimentaires, dont les Le grand motif* de la Cidrerie qui s'élève,
siphons et appareils pour eaux gazeuses, monumental, du sol à la toiture, est une
de la maison Duraforl et fils. Faute de curieuse composition avec son palier et
place et crainte de nuire à l'impression
ses piliers en alambics (de 20 hectol.) de
agréable et fraîche de l'ensemble, on a cuivre reluisant, ses escaliers incurvés,
renvoyé au Q. de Billy, et confondu avec son grand panneau décoratif représentant
la cf. 57 (produits de la Boulangerie
le Laboratoire du vieil Alchimiste* ses or-
,
serie*, auquel est attenant celui de la Ci- La CI. 35 (Machines Agricoles) consacre
drerie. une industrie prospère en France, et tient
La Brasserie française, désireuse d'affirmer bien sa place, au point de vue technique,
ses progrès incessants, a voulu cette fois en face des expositions similaires de nos
consacrer sa réputation par un grand grands concurrents anglais ou américains,
avec ses chemi-
efiort collectif. L'édifice, surtout en ce qui concerne les Charrues,
nées de brique haut dressées en leur pour lesquelles la supériorité de notre fa-
forme gracieuse, ses toitures à angles ai- brication est même reconnue par nos con-
gus, ses revêtements de céramique et de bri- currents étrangers.
ques de couleurs, qui rappellent dans leurs L'Exposition de la classe occupe trois em-
lignes essentielles le style de nos gran- placements ici, au Rez-de-chaussée, nous
:
des brasseries modernes et des tavernes à retrouvons les grands Instruments ara-
la mode, est un petit chef-d'œuvre d'habi- toires déjà installés à cette place en lSqo :
A L'EXPOSITION
294 - AGRICULTURE ET ALIMENTATION
tion, de nettoyage des terres; machines La Cl. 37 comporte une Annexe surl'Avenue
agricoles mues par des attelages, par le de La Motte-Piquet, voisine de celle de la
vent, par l'eau, la vapeur ou l'électricité; Classe 35. A signaler ici la Boulangerie
du génie rural.
matériel Machin, à laquelle fait vis-à-vis, près de la
A remarquer les nouvelles machines locomo- Porte 14, le Moulin Rose.
tiles perfectionnées. Rentrons par cette Porte 14, et poursuivons
Au premier étage de la même Galerie sont notre promenade du Rez-de-chaussée de la
les instruments et outils d'intérieur de la galerie par une visite de la 2* partie de
ferme. Enfin un troisième emplacement l'Exposition Agricole et Alimentaire réser-
situé à l'extérieur, entre la Galerie des vée aux Sectiofis Étrangères.
Machines et l'École militaire, est occupé
par un Pavillon spécial pour les Engrais
et pour les Voitures et autres appareils de
Sections m ^«TSe TatTerieTs'
ferme. —Les questions de Drainage, de Étrangères M-w„|s^^^^.i^.é^„d
Dessèchement, etc., trouvent aussi place
dans cette classe, et la Direction Hydrauli- et l'Avenue de Suffren, cette partie est un
que du Ministère de l'Agriculture offre aux véritable marché européen, réunissant dans
professionnels et aux intéressés une expo- son vaste hall tous les produits alimentaires
avec fours et générateurs; M. Datis, une les coteaux ensoleillés de Lavaux, d'Y-
installation mécanique de la Fabrication vorne, de Villeneuve, de La Côte, de Neu-
du Pain sans Mie; M. Lefèvre-Utile fabri- chàtel et du Valais. Petits Salons bières,
:
que sous les yeux du public, dans. un Pa- liqueurs fines kirch, cognac, etc.
:
villon-Phare, ses excellents biscuits si ré- 2* Groupe, à la suite du premier. Les Indus-
putés et il nous offre encore des Vues de ses tries Laitières.— Fromao^er/e moderne avec
usines de Nantes. La célèbre maisonPer/zo/ appareils perfectionnés. Puis, à côté.toutes
fait encore preuve du bon goût et de la les industries de la laiterie. —Produits de
finesse qui sont la marque de ses produits la maison Nestlé (Laits condensés. Fa-
avec son élégant Salon de Dégustation. rines lactées: 32 millions de boîtes par an).
A ^EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION — 2Ô5
— Salon des Conserves produits concen-
: ments agricoles. —
Spécimens du matériel
trés de Maggi. — Chocolat Kôhler. perfectionné des Fermes et des Laiteries
3* Groupe. Exposition Meunière. — Moulins en particulier.
perfectionnés.—A l'extrémité de ce groupe, Au mjlieu du Palais, la Section Portu-
Salons de Biscuits et de Bonbons. — Der- gaise comprend une série de vitrines,
rière Exposition Agricole, appareils ara- avec au centre un Restaurant Portugais.—
toires perfectionnés. — Tout aa bout du Exposition de Fruits frais et Confits oran- :
aux États-Unis.— Sucres et saindoux raf- une petite Laiterie avec matériel spécial
finés. —
Viandes salées et conserves lard, : pour la fabrication du beurre.— Machines
jambon, porc salé, corncd beef comprimé. agricoles diverses, machines servant à pré-
— Vins de San-Francisco et de Chicago. parer le punch suédois, le chocolat, à pré-
— Thés et cafés. —
Produits forestiers parer et à conserveries anchois et les pois-
représentés par des échantillons de choix. sons de toute espèce.
Dans l'annexe à dr. de la section, exposition Après la Suède, l'Italie expose dans des
d'Instruments agricoles perfectionnés, bat- vitrines ses belles variétés de Froment, de
teuses, broyeuses, faucheuses mécani- Maïs, ses Fromages, ses Fruits Confits, ses
ques, etc. Pâtes alimentaires célèbres et ses Vins de
En face des États-Unis, trois sections, l'Al- luxe Marsala, Zucco, Lacryma-christi, etc.
:
A L'EXPOSITION
296 — AGRICULTURE ET ALIMENTATION
et surmontée d'une élégante coupole. phe de M. Nicolas, qui met en action la
C'est la reproduction de l'arc de Grenade vie de ses grandes fermes d'Arcy, dont les
appelé Porte du Vin*. produits sont vendus dans Paris par un
Exposition de Produits Alimentaires. — grand nombre de dépôts.
Graines et semis. —
Huiles d'olive. —
Fruits oranges, citrons.
:
La CI. 39 est d'intérêt essentiellement
Vins d'Espagne Marquis de Merito, Xérès,
:
professionnel. Elle comprend l'Exposition
des Céréales et Graines Alimentaires, les
vins d'Andalousie.
Plantes Oléagineuses et leurs produits,
La Norvège expose des Conserves, une les Plantes Saccharifères et leurs produits.
de ses grandes industries nationales, et Elle possède une Annexe près du Moulin-
ses Bières renommées. Rose (en face de École militaire), oii la Mai
.
grand intérêt pour les visiteurs, qui ap- agréables à voir et succulents d'aspect. (A
prennent à connaître ainsi les produits de citer \q pavillon Herson.) Rappelons aux
chaque pays. amateurs et aux intéressés qu'en Mai,
Juin et Septembre ont lieu trois Concours
PREMIER On y
accède par le grand temporaires de beurres et de fromages
FTAfiP Escalierquimèneàlagalerie, (emplacement non encore désigné).
m
ci/vvjc rî\
^^^^ ^g j.^^,_ deSuffren. Là
sont les annexes des Sections Étrangères
La Cl. 41 qui lui fait suite, assemble les
Plantes Textiles, Oléagineuses, Tincto-
déjà mentionnées.
riales, Médicinales et Pharmaceutiques, les
Du côté de l'Av. de La Motte-Piquet, nous belles feuilles de Tabac qui réjouissent
rentrons dans l'Exposition Française avec les fumeurs, les Plantes et Graines des
la Cl. 42, qui a une Annexe importante Prairies, les Laines, Crins, Plumes, Poils,
près du Pavillon Mercier, en face de l'École Duvets, etc.
militaire; le Pavillon des Sociétés fran- Quelques vitrines offrent des recherches cu-
çaises d'Apiculture, de Sériciculture et de rieuses d'arrangement. Le Vaisseau Nou-
Zoologie agricole; le nom de la Société red détourne l'attention de la CI. 58,
est tracé en Lettres faites de rayons de où s'alignent cependant, sollicitant notre
miel, de cocons et d'insectes. appétit, des piles de Poissons salés, enca-
Nous trouvons, là encore, une petite M.\- qués, huilés, marines, auprès des Légumes
GNANERiE MODÈLE de' la Société d'Agricul- et des Fruits secs et des Porcs salés, des
ture du Gard. Puis nous traversons une Bœufs réduits en tablettes et des Bouillons
partie de la CL 35 (Matériel Rural) déjà concentrés, merveilles de l'industrie ali-
mentionnée, et nous rencontrons la Cl. 38 mentaire moderne.
(Agronomie, Statistique Agricole). Exposi- Nous ne pouvons énumérer et expliqueras
tion sévère, professionnelle et technique : usines perfectionnées où des animaux en-
cartes, diagrammes, tableaux, statisti- tiers sont ainsi transformés pour nos dé-
ques, notamment des variations de prix lices ou notre commodité, préparés, fa-
subies par la terre, les fermages, les mains- çonnés, comprimés, assaisonnés, emboîtés
d'œuvre, les animaux, les principaux pro- en un tour de main. Le temps et l'espace
duits du sol et les bestiaux; des cartes nous manquent.
agronomiques, dressées par les profes- Voici un frais décor printanier qui nous
seurs départementaux, et qui accusent la attire, un maisonnette fleurie, délicieuse,
répartition de la population agricole, la reposante. Qu'il ferait bon s'arrêter dans
division du sol cultivé, le rendement et le ce doux abri, et se délecter d'un pichet de
dénombrement des animaux de ferme des ; claret, mais, hélas dans ces palais d'Ex-
!
cartes en relief pour l'étude du sol et des position, tout n'est qu'attrait décevant!
eaux au point de vue agricole des plan- ; On a voulu parer, rehausser un peu le
ches représentant les maladies qui sévis- mince intérêt des Produits Farineux et de
sent cruellement sur notre agriculture : leurs dérivés (Cl. 56) et l'on a très heu-
blackrot, phylloxéra, mildiou, etc., avec reusement réussi.
les remèdes expérimentés en ces derniers Un coin d'ombre et le tournoiement des
temps. ailes du Moulin Leblanc abritent les Bars
A signaler une attraction : le Cinématogra- de la Maison Dutonnet et du Rhum Saint-
A L'EXPOSITION
LA SALLE DES FÊTES - 297
James, ce dernier d'une architecture très est en réalité quadrangulaire, car elle a 4
originale. Puis ce sont, dans d'élégantes écoinçons à chaque angle, où s'élèvent
vitrines, tous les produits de la Distillerie des gradins destinés à recevoir chacun
Française (CI. 61), les liqueurs exqui- i5ooplaces,soit, pour les quatre, 6000 spec-
ses et réputées des Ciisenier, des Çoin- tateurs. La piste, de 90 m. de diamètre,
Ireau, des Dnstan, des Noilly-Brat, des contient facilement 12000 places, et enfin
Prunier, des Pernod, de la maison DuUc lesloges et galeries du i" étage, 2000 spec-
et Cie, de la maison Violet frères, avec un tateurs.
Kiosque où elle nous offre des Vues de On y accède par 4 entrées deux entrées
:
sont exposées des Vues des fabriques du cortèges officiels et le public venant du
célèbre AmerPicon. dehors, face l'École militaire, et une
Toute de la galerie est résers'ée à la
la suite 4° entrée donnant dans les Galeries de
CI. 1 12
(Assistance Publique et Bienfai- l'Électricité.
sance privée, qui a dû demander asile à L'une des quatre grandes loges ou tribunes,
l'Agriculture). au-dessus des portes, est réservée au
Le Ministère de l'Intérieur fait une Exposi- Président de la République. Huit petites
tion des Services de l'Enfance par l'Assis- loges s'avancent en encorbellement sur
tance Publique dans une suite de scènes* la piste dans les écartements des pylônes
avec décors et personnages, relatives à et huit grandes tribunes occupent les deux
l'Assistance de l'Enfance aux siècles passés côtés du triangle formé par chaque
et de nos jours. Une carte murale établit, écoinçon.
à l'aide de tracés, de teintes et de signes
en relief, la figuration des 86 services nor- La Décoration ^«ite'suré'ri!
maux de l'Assistance Médicale dans les che et d'une haute valeur artistique.
départements. A signaler encore un plan du
Lazaret modèle du Frioul et de la Station
PPîNTITPP Fernand Cormon, François
sanitaire du Havre. La classe comprend la f cii^ 1 UKC
pi^j^gng, Albert Maignan et
Protection de l'Enfance, l'Assistance aux
Georges Rochegrosse, quatre grands maî-
Adultes malades, l'Assistance aux Adultes
tres,ont été chargés des triptyques de la
valides, aux Aveugles et aux Sourds-I luets
voûte. Cormon a évoqué la Fée Electricité,
(Expositions des Écoles d'Aveugles et de
le Génie Civil, les Modes de transport et de
Sourds-Muets, l'intéressante Exposition
locomotion, le Labeur des Mines, l'histoire
de l'Association Valentin Haiiy, pour le
du Charbon depuis son extraction jusqu'à
bien des Aveugles), les Monts-de-Piété, et
son jet dans la forge, et tout le travail de la
les Institutions Pénitentiaires. Vues, mo-
Métallurgie.
nographies, plans, etc.
Flameng nous fait voir les diverses Indus-
trieset notamment celles du Meuble et
du Vêtement, rappelant les transforma-
tions des mobiliers et les adaptations diffé-
U/V
î <^AT î P /^
A r)/\UUCr m La Salle des Fêtes, rentes des costumes selon les change-
véritable tour de
ments des siècles et les modifications des
DES FETES *-* *-r
^^'"'^^ architectural,
couvre, au milieu
mœurs.
la Soie,
Ilnous conte l'histoire du Fil, de
du Coton, du Tissu et de l'Étoffe
de l'immense Palais de l'Agriculture et de aussi celle des Industries chimiques
et
l'Alimentation, un vaste rectangle de i65 m.
qui donnent aux étoffes leurs couleurs
sur deux côtés et" 142 m. sur les autres.
diverses.
La partie centrale est recouverte par une V
Agriculture et l'Horticulture sont symbo-
voûte inscrite dans le carré et terminée lysées par le pinceau de Maignan. Il nous
par une coupole d'oii tombe la lumière. montre la forêt giboyeuse où le cerf est
Cette voûte a go m. de diamètre. Elle est traqué par la meute, le cours d'eau claire
supportée par 8 grands pylônes en fer où le pêcheur guette patiemment le
espacés deux par deux, et par S petits pi- poisson et le jardin où s'épanouissent les
liers plus légers disposés de même. fruits savoureux au soleil pâli d'automne.
Les grands pylônes pèsent chacun 10 000 kg. Rochegrosse évoque l'Économie Sociale, la
et les petits environ 5ooo. Les fondations France lointaine, les pays d'au delà des
ont été assurées par une coulée de mers, l'Empire Colonial où la race blan-
3ooo m. cubes de béton armé dans des puits che se mêle aux races rouge, noire, jaune,
qui mesurent jusqu'à 8 m. de profondeur. dominées et asservies, et aussi la source
L'originalité de cette Salle, c'est que, tout inépuisable de la puissance de la Patrie,
en ayant une piste circulaire centrale, elle la Nation armée pour la défense du Droit
A L'EXPOSITION
298 LA SALLE DES FÊTES
M. Ernest Berges; Juillet, Août, Septem- française, des groupes de M. Paul Aube,
bre par M. Louis Tournier, et Octobre,
;
le Laitage, une vache et sa pastoure, et la
A L'EXPOSITION
LE VILLAGE SUISSE - 29Q
PALAIS m® La
lais
façade de ce Pa-
est d'une archi-
Rez-de-chaussée.
principale
En entrant par la Porte
du Porche central, au Rez-de-
DES ARTS tecture toute de fan-
taisie , emprunté-
chaussée, nous avons à dr., la Cl. 17 {Iiis-
:
LIBÉRAUX aux
les
stylesde toutes
époques, grec-
ments de Précision, Monnaies et Médailles)
devant nous, au centre du Palais, le Musée
:
A L»EXPOSITION
LETTRES, SCIENCES ET ARTS 301
cation française, les pianos à panneaux tout (au premier étage), un Clavecin mo-
peints, les harpes de bois sculptés, célè- numental de 6 mètres* de long, pièce
bres dans le monde entier. Les instru- unique au monde.
ments exotiques méritent un coup d'œil Les Phonographes, que nous retrouverons
de curiosité. à des classes voisines à un autre point de
Mais la grande attraction de la classe est vue, concourent ici pour la perfection de
la Salle de Concert du premier étage (En- leurs sons. Cette industrie est en progrès :
trée par les Escaliers des pavillons et le certains appareils font disparaître le na-
Palier du porche central). sillement si agaçant des vulgaires phono-
Cette Salle, close par une verrière et des graphes des Boulevards, et reproduisent
vélums drapés, contient 5oo places. à la perfection les intonations de la voix
Elle est destinée aux Auditions des instru- humaine.
ments sous forme de concerts auxquels En s'arrètant quelques instants, on entendra
participent les orchestres et les solistes, la voix de nos artistes du grand Opéra ou
organistes, quatuors, groupes de musi- de l'Opéra-Comique, dans les morceaux
que de chambre, accompagnateurs, tous les plus populaires du répertoire.
les musiciens renommés de Paris.
Ces auditions ont lieu dans la journée et le La CI. 1 1, qui comporte une Annexe sur
. soir, sur invitations. l'Avenue de Suffren, comprend le Matériel
Il n'est perçu -qu'un droit de vestiaire et les procédés et les produits de l'Imprimerie
d'entretien.Le programme du Comité et de laTypo^raphie :spécimens d'Impres-
comporte une suite d'auditions des ins- sions (typographie, lithographie, chromo-
truments de diverses époques avec inter- typographie, chromoUthographie taille-
prétation d'œuvres du temps, des con- douce sur papier et sur métal, phototy-
certs de musique étrangère avec les ins- pie), procédés divers de Gravure (simili-
A L'EXPOSITÎON
302 — LETTRES, SCIENCES ET ARTS
gravure, héliogravure, photogravure), Cli- des cas la gravure sur bois, ne peuvent
chés par tous procédés. Fonderie de ca- cependant rivaliser de finesse avec elle.
ractères. Machines plates de tous systè- A signaler encore, dans cette classe, l'Expo-
mes, pour tous les genres d'impressions. sition des Machines a écrire*, mises en
Cette classe, qui compte plus de 400 expo- mouvement sous les yeux du visiteur par
sants, s'est déjà distinguée dans les les doigts experts de véritables artistes en
précédentes expositions et a tenu à hon- ce genre, et dont l'agilité mérite non moins
neur de représenter dignement la France, de retenir la curiosité que la perfection des
et de conserver à l'Imprimerie française le appareils eux-mêmes.
renom de bon goût et d'art qu'elle a con- C'est la première fois que l'on expose des
quis dans le monde entier, malgré la re- machines à écrire françaises telles que
doutable concurrence étrangère. celles de MM. O. Rochefort, Desclée et
Plus de 20 salons sont occupés par les prin- Marcon fils.
derne d'informations peut reculer jus- récentes publications des grandes librai-
qu'aux dernières limites le moment et la ries, éditions d'art ornées de gravures qui
rapidité du tirage. L'Annexe est réservée sont de véritables chefs-d'œuvre, éditions
aux Machines de M. Voirin. ordinaires illustrées au moyen de la pho-
Au centre de la Cl. 11 se trouve l'Exposition togravure. L'Exposition de nos Editeurs,
de l'Imprimerie Nationale, riche surtout occupe une partie du Pavillon de dr. La
en caractères étrangers ou anciens. maison Hachette et C* a su, une des
En face, le Salon d'Honneur, décoré avec premières, créer à côté de ses admirables
beaucoup de goût, et dans lequel le pu- éditions de grand luxe, ce genre de pu-
blic trouvera sur les tables les Journaux, blications populaires illustrées d'une pro-
les Affiches, toutes les publications que les fusion de gravures d'actualités, qui ob-
exposants voudront faire examiner de tiennent un succès hors de pair.
plus près. Les deux autres Pavillons sont occupés,
Du côté de la Cl. 17, les expositions des celui de dr. par les Ouvrages de Médecine,
Graveurs Stern, Weill, Dewambez, Mou- celui de g. par \ts Publications Classiques;
chon, celle de la Chambre syndicale des entre les deux, une exposition de Livr«sde
Graveurs sur Bois, dans laquelle on re- Droit.
trouve bien des noms aimés de la jeunesse. 11 nous est impossible d'attirer plus spécia-
Cette Chambre syndicale a su grouper ce lement l'attention de nos lecteurs sur
que'jode ses membres ont fait de plus par- l'une ou l'autre des maisons d'éditions de
fait depuis une dizaine d'années, afin de cette classe il faudrait
: plutôt citer les
bien montrer que les procédés photogra- noms des 240 exposants. Mais il nous est
phiques, s'ils peuvent remplacer en bien permis de constater que la Librairie fran-
A L'EXPOSITiON
LETTRES, SCIENCES ET ARTS 303
çaise maintienthautement sa digne repu une collection de Livres aux armes de Ri-
tation. Impossible d'indiquer ses progrès chelieu, le livres d'heures manuscrit de la
depuis la dernière Exposition la produc-: reine Marie d'Aragon*, une merveille ;
tion a été sans cesse croissant, et jamais une collection d'un millier de livres mi-
on n'a davantage lu qu'à notre époque. croscopiques*; une Histoire de la Reliure
Il est seulement à regretter que l'espace par les chefs-d'œuvre des maîtres, de la
trop restreint réservé à cette classe n'eût Collection Gruel.
pas permis de donner une idée de l'im-
portance des maisons qui ont exposé. CI. 14 (Géographie, Cosmographie, Topo-
La Reliure, dont les vitrines occupent le cen- graphie). Exposition d'un intérêt consi-
tre de chacun des Pavillons, conserve elle dérable qui permet de juger de la perfec-
aussi la bonne tradition là aussi faudrait-
; tion toujours plus grande de la Science
il pouvoirciter les noms de tous les expo- Cartographique.
sants. LaReliure est en voie de progrès, Nous devons tout d'abord- faire ressortir
aussi bien pour les ouvrages ordinaires l'importance de l'exposition de la Maison
que pour les éditions de luxe dont les fers Hachette et C', dont les travaux, exécutés
aux artistiques dessins sont précieux sous la direction de M. Fr. Schrader,
comme des ciselures. affirment les beaux progrès scientifiques
A côté des merveilleuses reliures de grand de la Cartographie française.
luxe dont le prix se chiffre parfois par des C'est d'abord un énorme Globe terrestre de
milliers de francs, on remarquera les pro- 2 m. de diamètre, qui n'est plus le simple
grès de la rehure pratique en maroquin globe de démonstration tel qu'on l'a
souple, à la fois élégant, sobre, solide et connu jusqu'à présent. Cette sphère —
relativement bon marché. fruit de plusieurs années de travail —est
Journaux. Le Journal se répand, se multi- d'un type tout à fait nouveau elle repro-
:
A L'EXPOSITION
304 — LETTRES, SCIENCES ET ARTS
Parmi les autres Expositions les plus inté- est disposée en deux groupes. Le premier
ressantes, citons celles de MM. Colin, à dr., est composé de 3 grandes Scènes •*
Delagrave, Barrère, etc., la collection de de 72 m. de superficie chacune, dévolues
Cartes cyclistes de M.Tarride,lestravau.\ aux maîtres de l'art décoratif, au sens vrai
de MM.
Vallot (région du Mont Blanc), du mot, l'art du décor du théâtre. Dans la
celles des services géographiques de première, Jambon déroule une suite de
l'Armée et des Colonies, celle de M. Schra- paysages merveilleux: les Saisons; sur la
der (Région des Pyrénées, avec modèle seconde, Amable a peint avec sa science et
de levé topographique suivant les pro- son talent coutumiers l'exquise légende
cédés nouveaux). Signalons encore les du Roi des Aulnes de Schubert, que dit
Plans du Service technique du Cadastre, d'une voix parfaitement harmonieuse le
avec des tracés au tachéographe, la Phonographe de MM. Pathé, tandis que la
grande Carie Géologique de la France* do. toile du fond développe ses scènes,
M. Carez, les nombreux envois des pâle rêve à nos yeux enchantés; la Nuit,
Sociétés de Géographie de Paris et de la foudre, l'incendie, la pluie, la forêt gui
Lixle, l'admirable Carte du Service Vicinal marche, tout est reproduit tour à
etc.
de France, dressée par le Ministère de tour. Sur Carpezat a déployé
la troisième,
l'Intérieur sous la direction de M. An- toutes les ressources de sa technique et
thoiiie, etc. de son art évocateur dans une série de
Tout cela caractérise l'Exposition hors décors à transformation voici d'abord
;
ligne d'une science qui prend tous les une Place publique, avec au fond une
jours en France un plus grand essor. Cathédrale. La toile se déroule, le décor
se transforme, c'est mainfînant Ventrée de
CI. 15. Instruments de Précision, Mon- l'église, puis l'intérieur, et toute la céré-
naies et Médailles. Elle comprend les monie bientôt vit, s'anime, se réalise avec
appareils et instrument» des arts de pré-
une telle exactitude, que nous nous ima-
cision, les instruments de l'optique usuelle
ginons participer à ce spectacle.
et d'astronomie de physique, de météoro-
Ces scènes ont 5 m. sur 4 m. 25; elles sont
logie, les appareils destinés aux labora-
la réduction très exacte de nos grandes
toires et observatoires, les mesures et
scènes de théâtre. Le public assiste à ce
poids des divers pays, les monnaies et
spectacle d'une galerie d'avant-scène, dans
médailles des dix dernières années, le
laquelle on a accès par des portiques en
matériel de fabrication des monnaies
bois sculptés et peints, et des portières,
et médailles. La Monnaie expose, comme
oeuvre du décorateur Belloi. Le spectacle
en 1889, un appareil de frappe*, qui fonc- a lieu plusieurs fois par jour, et dans la
tionne constamment sous les yeux du soirée (consulter les placards) l'éclairage
;
A L'EXPOSITION
LETTRES, SCIENCES ET ARTS — 305
Paris), de Carpezat, de Moisson, et Rouf- Les Amateurs rivalisent de goût et d'habileté
fin-Rubbé, successeurs de leur grand- technique avec les professionnels nous :
Mlle Mars*; une seconde à un Musée des mann, Brouardel, Flammarion, Hottery,
Portraits des grands artistes dramatiques présentent les plus curieux résultats de la
et lyriques du siècle, et à des souvenirs
photographie scientifique. Enfin, signa-
lons le Salon de la maison Lumière, qui
historiques une troisième contient une ex-
;
position de Maquettes des grands décora- nous offre le plus parfait des Cinématogra-
teurs du siècle; enfin, le dernier Salon est phes en action ce Salon, situé à l'Entrée
;
ciable. historiques.
Une Histoire de la Danse-^ est esquissée par CI. 16 {Médecine et Chirurgie). La Cl. 16
quelques jolies statuettes, réunies à grand' mérite un regard, mais sans trop insister,
peine par M. Reynaud, l'ingénieux metteur pour ne pas se donner de cauchemars. Et
en scène de cette brillante exposition. nous invitons les personnes sensibles à
ne pas s'y arrêter. Tous les modernes
PREMIER Comprend les Cl. 12, 14, 16 et
instruments de torture (et aussi de déli-
E, ®
diverses parties des classes
ÉTAGE
^ '©'
jjQj^^ j^ partie principale est
vrance) sont alignés dans ces vitrines, fins,
au rez-de-chaussée. polis, incurvés avec art, de nickel, d'ar-
gent ou d'or, comme vous les voulez bis- :
CI. 12 le Musée de
(Photographie). C'est
touris, lancettes, pinces, scies, scalpels,
l'Art etde l'Industrie Photographiques.
ciseaux, forceps, etc.... Voici des écorchés
Tous les grands fabricants exposent les vivants, des squelettes, des fœtus, voici
appareils perfectionnés et de tous genres,
des bactéries, les microbes du siècle, les
dont nous admirons le long de la cimaise
bacilles illustres, appareils de pansement,
les épreuves, quelques-unes de toute
de prothèse pratique et mécanique, d'or-
beauté, les accessoires, tels que les objec-
thopédie, de chirurgie herniaire, de théra-
tifs de M. L. Turillon, les divers produits
peutique spéciale instruments des den-
;
A L'EXPOSITION
306 - LETTRES, SCIENCES ET ARTS
d'autres envois de l'École navale de Roche- de jeunes ménagères, les travaux de bois
fort, des collections particulières dans le et de fer des garçons. Les écoles pro-
même ordre d'idées peu réjouissantes. La fessionnelles, pépinières de maîtres ou-
Cl. 14 est représentée par la curieuse col- vriers, complètent ensuite ce que ces
lection de Cartes anciennes-^, du prince premiers essais peuvent avoir d'imparfait
Roland Bonaparte, et quelques Sphères par des envois d'une maîtrise souvent
de grande valeur des deux derniers siè- extraordinaire (Nantes, Vierzon, Armen-
cles. tières, Voiron). Ensuite, les écoles nor-
males d'instituteurs et d'institutrices nous
montrent par l'exposition des meilleurs
ENSEIGNEMENT ^,^,^^g"„
devoirs, des meilleurs cours, comment se
forment les membres de l'enseignement
^ ÉDUCATION© ment
ET ^^'f^f- et de
primaire, cette élite d'éducateurs. Les
maîtres ont envoyé des plans de leurs
l'Éducation occupe la partie du Palais du écoles, un grand nombre de photographies
Génie Civil qui fait directement suite au dont quelques-unes agrandies et vues par
Palais des Lettres, Sciences, Arts. transparence donnent de fidèles images de
^^ Rez-de-chaussée, la vie scolaire, des recueils de chants, des
Cifîf^ni-fti-tnrt
urieniaiion ^^ ^^^^^.^ j^ ci. i {En- travaux et des mémoires du plus haut
seignement spécial ar- intérêt, auxquels s'ajoutent les documents
Générale #m
vjwiAWACAiw'^'^ Ijgll^j^^) à côté ^gl^ administratifs et les rapports des inspec-
Façade du Champ de Mars. Et parallèlement teurs. A côté des œuvres scolaires, sont
se développent des sections étrangères, à leur juste place, les œuvres poÉt-sco-
Belgique. Suisse, Grande-Bretagne, Alle- laires, qui prennent chaque jour plus
magne et Pays-Bas. Au Premier Étage, la d'extension dans notre vie sociale travaux :
deries, jusqu'aux types de raccommodage nent les exposants libres éditeur», avec
:
A L'EXPOSITION
ENSEIGNEMENT ET ÉDUCATION — 307
les résultats pratiques de cette science pratiques, Écoles Nat. d'Arts et xMétiers,
A L'EXPOSITION -
308 — ENSEIGNEMENT ET ÉDUCATION
Écoles supérieures de Commerce, Écoles section blanche, avec ses lauriers, ses
Centrales, École de Chimie industrielle de paons et sa chouette à la porte centrale est
Lyon, Conservatoire national des Arts très pittoresque et d'un goijt très artisti-
et .Métiers, etc. que, qui caractérise d'ailleurs l'exposition
Parmi lestravaux exposés pour affirmer les tout entière. Les principaux exposants,
brillants résultats obtenus par renseigne- en effet, sont les Écoles d'Art de Buda-
ments technique, il est difficile de faire un pest et l'École Spéciale Industrielle d'A-
choix. Signalons cependant les machines gram, qui envoient de remarquables tra-
à vapeur, travaux d'ajustage de fer et de vaux d'élèves meubles, panneaux à l'a-
:
bois exposés par les Écoles d'Arts et Mé- quarelle, ornements de fer forgé, pierres
tiers, et les Écoks industrielles ; les tra- précieuses taillées et montées, etc., dont
vait.x d'horlogerie de l'Ecole de Cluses et quelques-uns d'une grande valeur artisti-
de l'École de Paris les objets d'art pro-
; que. Au Rez-de-chaussée, les Arts Libéraux
duits par les Écoles professionnelles de la (musique, imprimerie, lithographie) accu-
Bijouterie et Orfèvrerie et de la Bijouterie- sent par leur ensemble un mouvement
Imitation; les objets d'art de M. Saint- intellectuel toujours en progrès et que
André de Lignereux les travaux de bro-
; justifient encore les envois des Universités
derie et de dentelle de l'École Élisa Le- dignes de leur vieille réputation.
monnier et de l'École La Martinière les ;
QpkH-îoMC 1^1^ Les Sections Étrangè- tons encore un Salon des Instruments de
Z^eCtlOnS %^m ^^^ ^u Palals de l'En-
Musique, une Salle des Instruments de
Fî-f «•anfr^fAC seisrnement permet-
Ertrailgcrc» ^^^^ d'établir des com-
Précision, Monnaies et Médailles, un Sa-
lon de la Librairie, des Journaux, de la
paraisons instructives entre les méthodes Reliure et de la Typographie (ici quelques
de nos divers ordres d'enseignement et spécimens tout à fait remarquables). Le
celles qui sont en usage dans les divers
Salon de l'Enseignement comprend les
:
pavs européens; entre nos écoles profes- écoles élémentaires, secondaires et supé-
sionnelles et celles de l'étranger; entre nos rieures; les grandes écoles scientifiques
grandes écoles d'art et celles similaires des et les écoles d'art.
grands centres de civilisation. Il y a là des Nous constatons une fuis de plus que la
révélations curieuses pour les spécialistes,
Suisse a vraiment poussé à leur perfec-
et même au point de vue général du déve-
tion les méthodes pédagogiques, surtout
loppement de nations trop peu connues, dans ses écoles enfantines; quant aux
trop peu estimées de nous. écoles d'art et aux écoles techniques, non
La Suède reconstitue une École Primaire seulement elles affirment leur vitalité et
nationale, avec classes de lecture, tra- l'excellence de leur enseignement par les
vaux manuels, enseignement ménager et divers travaux exposés panneaux en fer
:
cours de cuisine, où nos maîtres recueil- forgé, ciselure, peinture, émaux, sculp-
leront de précieuses indications, bien que ture, etc., mais encore elles se distinguent
notre enseignement primaire ait fait de ici par un chef-d'œuvre au double sens du
grands progrès en ce cens depuis dix ans. mot. C'est en effet un chef-d'œuvre collec-
tif et corporatif créé par l'École des Arts
La Norvège expose vingt, catégories d'é-
Industriels de Genève en unissant toutes
coles, surtout les Écoles, Élémentaires de
ses forces pour un effort commun; ce
Christiania, avec une Ecole de Cuisine
chef-d'œuvre est une Salle à Manger d'art
complète.
moderne*. Sculpteurs, céramistes, cise-
La Hongrie occupe un vaste emplace- leurs, forgerons, peintres, dessinateurs
ment au Rez-de-chaussée, en face de l'Italie ont travaillé dans ce but le. bois, la faïence,
et au Premier Étage La décoration de cette
.
la pierre, le fer, le verre et les émaux pour
A L'EXPOSITION
ENSEIGNEMENT ET EDUCATION — 309
A L'EXPOSITION
310 — ENSEIGNEMENT ET ÉDUCATION
Les États-Unis possèdent deux grou-
pes importants au Rez-de-chaussée, le
:
PALAIS DU ®m Œuvre
"'
f """
de
portance, qu'à cause des méthodes cu- canique, l'Électricité. Le pavillon d'angle
rieuses qu'on y emploie et qui méritent du Palais du Génie Civil, superbe avec sa
une étude attentive. Dans les vitrines dé- porte d'une somptueuse architecture re-
filent sous nos yeux des photographies naissance, est d'une beauté remarquable
des principaux établissements d'instruc- d'exécution. La coupole, couronnée d'une
tion primaire et secondaire, avec leurs tourelle aérienne, domine un cintre agré-
luxueux bâtiments, leurs parcs, leurs jeux, menté de cannelures et de motifs tressés.
des groupes d'élèves en costume, des D'étroites colonnes soutiennent un ;balcon
salles de classe, etc. intérieur, ajouré et discret. Des corniches
Les grandes Universités américaines ont élégantes saillent de chaque côté, et, sous
A L'EXPOSITION
GÉNIE CIVIL ET MOYENS DE TRANSPORT — 311
Suisse, Allemagne, Russie; Galerie du — d'abord toute une suite de Voitures An-
centre Pays-Bas, Autriche, Italie, Hongrie;
: ciennes un chariot, une litière, un carrosse
:
mark, Allemagne, Russie, Espagne, Por- les harnais de grand gala du prince Mu-
tugal, Autriche, Hongrie, États-Unis, rat; une admirable collection de Mors et
Grande-Bretagne). de bossettes du baron Vitta;\xr\Q. collec-
tion d'Éperons ciselés une ancienne Pata-
;
gala, dont plusieurs attelées, avec les har- pour les initiés ou les curieux, le Matériel
nais et l'équipage, des mailcoaches, des au- de la Télégraphie Pneumatique et de l'É-
tomobiles aux formes et aux couleurs les clairage des Côtes.
A L'EXPOSITION
312 — GÉNIE CIVIL ET MOYENS DE TRANSPORT
La Cl. 34 (^lero5/aiîo;2), d'un intérêt abso- exposition du plus haut intérêt. De même
lument technique, offre un clou véritable :
l'Orléans.
l'Avion*, construit par M. Ader, l'inven- La C" des Tramways présente ses derniers
teur de l'appareil téléphonique usuel. modèles de Traction Électrique et Méca-
L'Avion, qui déploie au-dessus du sol ses nique (à vapeur et à pétrole). Le Sud-
larges ailes, est un aéroplane de la forme Algérien nous envoie son Matériel à\'oie
d'une immense chauve-souris, aux mem- Étroite, etc.
branes et jointures d'une extrême sou-
Au Musée Centennal. La Classe est
plesse, mû par un moteur renfermé dans
représentée par un clou Premier Train
: le
•
la boîte supérieure et actionné par une
de St-Germain de Stephenson,
et l'Invicta
seule personne qui prend place dans
avec les employés en costume.
la cage-nacelle tenant lieu du corps de
Au Palais du Génie Civil n'ont pris place que
l'animal mécanique. Il mesure i5 m. d'une
les Tramways et Chemins de fer à Voie
extrémité à l'autre. Éprouvé au camp de
étroite, les organes et pièce détachées,
Satory en 1897. il subit quelques accidents
freins, dynamomètres enregistreurs, et
qui en firent ajourner les essais. C'est le
les Expositions spéciales des Construc-
premier appareil complet dans ce nouvel
teurs. Les grandes C'" ne se sont résers'é
ordre de recherches que M. Ader poursuit
que des Salons, où elles exposent des des-
avec persévérance. — A voir encore les sins, des planches, des aquarelles, quel-
photographies d'Aéroplanes et les pro-
ques-unes fort jolies. Ces Salons, amé-
duits accessoires de MM. Bognier et Bur-
.
pes nous offrent l'image de quelques pré- visite àVincennes, aux types les plus ré-
curseurs, parmi lesquels le triomphant cents de Locomotives Compound, parmi
Cyrano de Bergerac et le jésuite Lumin. lesquels la fameuse machine du P.-L.-M.*
Quelques souvenirs du siège de Paris :
à quatre cylindres accouplés.
la maquette du monument de Bartholdi
(lesAcronaules du Siège)*, des dépêches PREMIER La CI. 29, la seule des
microscopiques; la première photogra- avec une
phie prise de la nacelle d'un talion, par
ÉTAGE <i)
s^'^tio"^ françaises
partie de la 28 qui oc-
Cl.
Nadar père. cupe le I" étage, est le domaine des Ingé-
nieurs et des grands Entrepreneurs de Tra-
La Cl. 32 est divisée en deux groupes :
vaux publics. Le Ministère des Travaux
le Matériel d'Exploitation des chemins
Publics, l'École des Ponts et Chaussées,
de fer et transports sur voies ferrées :
A L'EXPOSITION
INDUSTRIES CHIMIQUES — 3t3
phases de la grande Locomotion depuis Tapisserie, des tapis, des nattes, de l'Or-
les preniières locomotives jusqu'à nos fèvrerie, etc.... On accède à ce pavillor.
jours, des Vues des Grands ports. sur les trois faces; un jardin l'entoure.
fermé dans les deux sens par une clôture
Sections ®® ]^!^^Z^^^. du pays un porche original reproduit une
;
A L'EXPOSITION
314 - INDUSTRIES CHIMIQUES
l'autre, par un mécanisme très perfectionné, mulé les flacons aux tubulures bizarrement
le papier prêt à être employé. contournées, les tubes en U qui se suivent
En regard de cette machine est exposée la
comme une série de dentelles de verre,
Première Machine à Papier inventée par
-^^
avec les innombrables cornues aux flancs
Robert en 179g. rebondis, les fioles pleines de substances
Autrefois, la fabrication du papier était un inconnues et multicolores.
art véritable; on ne connaissait que le Cette exposition résume les progrès accom-
plis, surtout pendant ce siècle, dans le do-
papier en feuilles et fait à la main. Au-
jourd'hui, le papier servant à l'imprimerie maine de la Chimie, dans celui de la Phar-
des journaux se fait en bobines de 36oom. macie et de toutes les industries qui s'y
de longueur. rattachent.
Comparer ces deux machines exposées, c'est A côté des innombrables appareils et ma-
montrer le progrès énorme accompli chines, les produits fabriqués ici les Cires,
:
dans l'industrie du papier, c'est faire le Savons, Bougies, la Glycérine, toutes les
bond prodigieux d'une production, de substances tirées de la houille, plus loin
5oo k. de papier par jour à plus d'un les Alcools et les substances minérales, les
million de kilos. En effet, la France, avec Vernis, tels ceux de la maison Soehnée
588 machines produit environ 450 millions frères; plus loin encore, les nombreux
de kilos par an. produits chimiques et pharmaceutiques,
On «.remarque, outre cette machine, diverses parmi lesquels ceux de la maison Bognier
et Biirner et les appareils servant à fabri-
expositions de Cuves à papier,de machines ;
à couper le papier, et de matières pre- quer toutes ces substances, les machines
mières, pâtes de bois, chiffons, etc., et à dorer, à argenter les pilules, etc.
Il faut accorder une mention spéciale à la
surtout les Papiers de tous genres, parmi
lesquels ceux de MM. Laroche-Joiibert et curieuse Exposition des Gaz liquéfiés*,
Cie, et des Papeteries de Vidalon (Canson et aux diverses sections de machines,
et Montgolfier), qui méritent une mention parmi lesquelles le Matériel pour la Fabri-
spéciale. cation des Encres, de la stéarine, du sa-
Les vitrines de la Cl. 88,où sont exposées les von, etc. l'exposition collective des Raf-
;
A L'EXPOSITION
INDUSTRIES CHIMIQUES — 315
Lai décoration, très remarquable, est faite Hidding, représentant un Mineur qui tend
de cuir orné et teinté par différents procè- à des femmes symbolysant l'Industrie les
des artistiques les lambrequins, les pan-
;
blocs de sel que son pic vient de détacher.
neaux et les coins de vitrines sont recou- Un peu en arrière, un gracieux Pavillon
verts par des applications de cuir; on blanc décoré de fresques et de statues
remarque particulièrement comme déco- polychromes est réservé à la Parfumerie.
ration le magnifique Salon du Jury, situé L'Italie, plus en arrière, expose aussi
au centre de la classe. des Produits Chimiques et Pharmaceu-
tiques, parmi lesquels beaucoup d'Es-
L'Exposition Rétrospective est si-
sences odorantes.
tuée dans la partie centrale du Palais à
dr. elle contient entre autres: 12 anciennes
Le Ministère des Finances Italien est re-
;
un grand espace qui s'ouvre par une L'Espagne, dont portiques se dis-
les
sorte d'arc de triomphe surmonté d'un tinguent par leurs draperies aux couleurs
clocher tout blanc. nationales —
rouge et jaune —
offre ses
Une série de charmants pavillons abritent cuirs de Cordoue, ses Essences et divers
les produits exposés à dr., les Tabacs,
:
Produits chimiques.
Cigares et Cigarettes, Allumettes genre La Suède a des collections de Savon aux
« Suédoises » au centre, la Parfumerie
; marbrures multicolores imitant les veines
et les Produits chimiques à g., les Cuirs,
; du marbre et du granit, et ses fameuses
avec des modèles des souples et fameuses Allumettes.
Bottes de Kazan* (Exposition de la So- La Norvège expose aussi des Savons,
ciété des Tanneries d'Alafonsoff, d'O- des Résines et des Peaux, de la Pâte de
dessa, de Varsovie), demi-peaux vernies bois, etc.
de Rossoseffa Eletz, de Samuel Adler, à Le Danemark a une exposition relati-
Radorn, de St-Pétersbourg, Kiew, Mos- vement importante de Produits Chimiques
cou, etc. Au centre, le Pavillon des Fa- et Pharmaceutiques; à g., un sous-officier
briques de Papier de l'État la frise est
: de l'armée, de grandeur naturelle, figure
surmontée d'aigles impériales dorées; la un Blessé qu'on vient de panser,
A L'EXPOSITION
306 MADAGASCAR
Le Trocadéro
-^ETTE partie, —
une des plus intéressantes de l'Exposition, peut être visitée de —
C deux façons, soit que l'on vienne par le Pont d'Iéna ou le Quai, soit qu'on ait
hauteurs du Trocadéro, dépo-
pris le Métropolitain ou le Tramway qui, escaladant les
sent les visiteurs sur la Place du Trocadéro, devant la façade Nord du Palais, en face
de l'Exposition de Madagascar et du Panorama Marchand (ou du Congo). ^
DERRIÈRE LE TROCADÉRO
ï->.ivERSES Sections, à cause de leur étendue, n'ont pu trouver place dans le Palais du
L) Trocadéro. Elles s'échelonnent tout le long de la façade, du côté de la Place du Tro-
cadéro Ce sont d'abord la belle Exposition de Madagascar et le Panorama Marchand,o\i
in Con<ro puis diverses annexes de laC/.
//^(Colonisation, Habitations coloniales, etc.).
déro, devant la façade du Palais. — C'est une de huttes où des indigènes, des différentes
vaste construction circulaire, de 55 m. de tribus de la grande ile, se livrent à leurs
diamètre, et qui n'a, du style madégasque, travaux habituels: voilà des laveurs d'or;
que les boiseries sculptées qui ornemen- voilà des noirs occupés aux diverses opé-
tent le pourtour extérieur. rations qu'exige la culture d'une rizière.
Enfin, car tout doit ici servir à l'instruction
Ce Palais, auquel MM. Grosclaude et
du visiteur, les bureaux administratifs
Delhorbe, commissaire et commissaire-
sont installés dans une grande case colo-
adjoint, apportèrent toute leur intelligente
niale qui donne l'idée de ce que doit être
soiUcitude, est relié au Palais du Tro-
là-bas l'habitation bien comprise du co-
cadéro par une élégante passerelle où le
lon.
public n'a qu'à s'engager sans fatigue, :
entraîné par des tapis roulants, le visiteur PREMIER ^1 nous faut maintenant mon-
est aussitôt transporté dans le monumen- ÉTAQE m ^^' ^"^ '1'.^^' ""^ ^""^'
^^^^'^^
nieuse disposition, nous som-
tal vestibule du palais de Madagascar.
mes dispensés des escaliers, toujours haras-
REZ-DE- # ^^ ^'^^^ ^^^ immédiatement sants, et c'est par des p'.ans inclinés que nous
rv\ A T<;<:FP attirée par le spectacle pitto- nous élevons vers les galeries supérieures.
cnAU^acn. I
j-^gq^e qu'offre, au centre et
Au I" étage, dans l'immense galerie, nous
au bas de l'édifice, un Ilot* tout ombragé trouvons l'Exposition Zoologiqiie, Eth-
par une forêt malgache en ce petit espace,
;
nographique etBotanique *. Méthodique-
les organisateurs ont accumulé agréable- ment rangés, se trouvent aussi les pro-
ment les échantillons de la flore et de la duits d'exportation et d'importation. Tout
faune de la grande île des oi«eaux et des
:
à loisir, nous pouvons étudier les diffé-
singes vivants animent, les uns de leurs rentes qualités de riz, de café, de graine.
chants, les autres de leurs cabrioles grima- Voici des lambas, curieux tissus de coton
cières, ce coin de végétation tropicale. et de soie, et des trabannes, tissus faits
Autour de sur l'énorme pièce d'eau
l'îlot, avec de la roffia.
les fibres
circulaire, voicides pirogues adroitement Non loin, setrouve l'Exposition Minéra-
gouvernées par des indigènes affairés qui logique*. C'est par provinces et par ré-
font le simulacre de la pêche, et les légères gions que sont groupés les échantillons
embarcations évoluent pajrmi d'affreux minéralogiques, dont la variété donne
caïmans, bien vivants, mais un peu endor- l'idée des richesses incalculables enfouies
mis, qui! de temps en temps, en un formi- dans le sol de l'île africaine.
dable bâillement, montrent les redoutables Poursuivons notre visite nous trouvons:
A L'EXPOSITION
MADAGASCAR - 317
géographiques. —
A noter aussi une autre avoir une liste complète et précise de tout
carte en relief très intéressante, celle de ce qui doit être par eux acheté et em-
Diego-Suarez et des travaux de défense porté, dans le cas oia ils voudraient de-
qui font de ce port le principal point d'ap- venir des colons de l'île malgache.
pui de notre flotte dans l'océan Indien. Ainsi se trouve achevé le tour de la Galerie
Enfin, quand nous aurons admiré un srrand du I" étage, et nous n'avons qu'à con-
nombre d'objets d'art, d'immenses urnes tinuer notre visite par le z" étage.
en argent ciselé, des coupes étranges, des
œuvres de patience et de goût, quand DEUXIÈME
Là se trouvent les Exposi-
nous aurons jeté un coup d'œil sur les ÉTAQE %%
sitionsparticulières de cha-
cun des grands services de
costumes, les bijoux, les diadJmes, les
la Colonie celle des Foré/.y, celle de V Ensei-
souvenirs historiques de toute nature, :
nous nous retrouverons en face de la pas- gnement, celle des Mines, de Y Agriculture,
serelle à l'extrémité de laquelle un orches-
des Travaux publics, etc., etc.
tredo. 35 musiciens malgaches mène grand Tout cela est fort intéressant et mérite
tapage avec ses instruments étranges et qu'on s'y arrête, quelle que soit notre
son répertoire d'airs nationaux. hâte de pénétrer dans l'immense et ma-
Voici maintenant une des parties les gnifique Panorama, œuvre vraiment artis-
plus intéressantes de l'exposition madé- tique de M. Louis Tinayre.
gasque, celle qui est attribuée au Comité
de Madagascar, qui s'est donné la tâche PANORAMA* ^^ panorama (Entr.lfr.)
patriotique de faire connaître à tous notre dont l'auteur prit part à
belle colonie. l'expédition, comprend trois parties :
Ici est représenté un 'Village indigène* au i' La campagne proprement dite depuis le
moment de l'arrivée d'un voyageur blanc débarquement des troupes françaises à
qui s'installe avec ses tentes, ses canti- Majunga, les différents combats livrés par
nes, etc. La scène a pour objet d'indiquer nos soldats jusqu'au départ pour Tana-
au visiteur tout ce qu'il est indispensable narive de la colonne légère.
d'emporter pour un voyage à l'intérieur 2* L'effort décisif du corps expéditionnaire
-de l'île. Des mannequins en cire sont vêtus aboutissant à la prise de Tananarive et
de toute la garde-robe nécessaire à l'ex- à l'annexion de l'île de Madagascar.
plorateur, au négociant, au touriste. On 3" La pacification et la mise en valeur de
voit aussi les armes, les outils, les instru- la colonie par le général Gallieni.
ments dont il faut être muni.
Plus loin, nous avons le spectacle d'une Première Partie La première partie
Caravane en marche le voyageur dans
: Dioramas représentant
est figurée par 8
sa filanzane (chaise à porteur) portée par les diverses phases de la campagne :
quatre noirs, et suivi des indigènes qui Majunga et le débarquement des troupes
portent sur la tête les bagages indispen- françaises, le Combat de Manonga. — Le
sables. Combat de Mavetanana. — Vue générale de
Ces deux scènes sont ingénieuses et ont un Subei-tieville, où nos troupes ont séjourné
caractère pratique auquel faut rendre
il deux longs mois en attendant que la route
hommage. Souvent ceux qui se dispo- se fit. —
Exécution des SakaLves con-
sent à quitter la Métropole pour aller, damnés a mort par le conseil de guerre
dans nos colonies, observer ou coloniser, pour pillage d'un village. —
Attaque de
sont fort embarrassés par milie petits Tsarasoatra (ce fut la seule fois de la
détails, puérils en apparence, et qui, en campagne où les Hovas, au nombre de
réalité, sont d'une importance primordiale 2000, attaquèrent l'avant-garde de la bri-
pour santé et le bien-être.
la gade Metzinger). —
La Route. — La Mort
C'est toute une affaire de courir aux du Kabyle, oh l'on voit la route construite
renseignements, de trouver des hommes par nos soldats entre Marololo et Suber-
complaisants et expérimentés qui bieville.
sachent donner des conseils utiles et : La scène est prise au moment où un convoi
l'on part ayant négligé d'emporter bien de ravitaillement est brusquement inter-
des objets indispensables, encombré au rompu par la mort d'un convoyeur kabyle.
contraire d'une foule de bagages dont — Enfin le Départ de la colonne légère
on ne se servira jamais. pour Tananarive.
Ces mésaventures peuvent être évitées aux Après avoir, par un véritable tour de force,
visiteurs de l'Exposition de Madagascar, concentré à Andriba les vivres nécessai-
qui en quelques minutes, se trouveront res, les troupes formant la colonne légère
renseignés et n'auront qu'à prendre note quittent Andriba portant 21 jours de
de ce qu'ils auront sous les yeux pour vivres et, abandonnant tout contact avec
A L'EXPOSITION
318 — TROCADÉRO - EXPOSITIONS COLONIALES
Échelle 50 40
^"^
30 20 10
COLONIALES OU TROCADÉRO
320 — MADAGASCAR
l'arrière, partent pour Tananarive, le caux pour apprécier à quel point l'artiste
14 septembre 1895. a su donner l'impression vraie des sensa-
tions éprouvées.
Deuxième Partie La seconde partie
représentée par le Panorama proprement
ditmontre la position exacte des troupes
françaises devant Tananarive le 3o sep-
tembre 1895.
PANORAMA du la façade Palais
laissons le soin de juger du mérite artisti- voici les indigènes qui se press 'L et se
que de cette oeuvre très belle, composée hâtent vers le large fleuve; voiul des dan-
avec un remarquablOr souci de la vérité. ses bizarres auxquelles semble présider Je
On remarquera certainement de quelle peintre lui-même en costume d'explora-
magistrale façon M. Tinayre a rendu la teur.
surprenante limpidité de l'atmosphère, et Bref, mille scènes captivantes, qui retien-
les tons bleuâtres, violacés et- roses des dront longtemps l'attention du visiteur.
collines- d'arrière-plan.
Mais il iaut avoir été dans ces pays tropi- }/tX^
A L*EXPOSITION
PALAIS DU TROCADÉRO — 321
PALAIS DU TROCADÉRO
DANS Palais sont réunis, outre les Musées Ethnographique et de Sculpture com-
le
parée, décrits dans la partie Dans Paris, le groupe de la Colonisation Française
et Étrangère, et diverses expositions dont nous parlons plus loin.
5ooo personnes. !
raies de l'Exposition
Du côté de la Seine, les j
du Trocadéro.
ailes forment deux gale- j.
-
'
A L'EXPOSITION
322 — PALAIS DU TROCADÉRO
sivement les différents palais de l'Exposi- une suite de « pavillons » plus ou moins
tion Coloniale, dans l'ordre suivant la : curieux, aména-gés sans méthode, mais
Noiivelle-Calédonie,V Exposition du Minis- qu'il s'agit d'une exposition devant ser\'ir
tère des colonies, VIndo-Chine, la Guade- de leçon de choses.
loupe, la Martinique, la Réunion, la Les questions coloniales prennent à notre
Guyajie. époque une indiscutable importance. Elles
Puis, revenant légèrement sur nos pas, vers semblent de plus en plus devenir le point
la Vallée Suisse, nous visiterons le Pavil- principal de la politique extérieure des
lon du Congo. grandes puissances. Elles paraissent avoir
En redescendant vers l'Avenue Delessert, une répercussion considérable sur l'évo-
nous trouverons Dioratna, ou sont in-
le lution des phénomènes économiques.
stalléesles expositions diversesdes Petites En sortant du Trocadéro, le visiteur n'aura
Colonies {St-Pierre et Miquelon, Côte des pas fait seulement une promenade intéres-
Somalis, Marotte, Océanie). sante au plus haut point par la variété des
A lextrémité droite, ayant traversé l'Avenue, spectacles qui lui sont offerts il aura :
Après cela, tournant vers la gauche, le long La Cl. 113 est installée à l'extrémité
du fleuve, nous trouverons les Colojiies droite du Palais en regardant la Seine.
Anglaises et le Japon. Elle est consacrée plus spécialement aux
'
Plus haut, en remontant vers le Palais, nous Procédés décolonisation. On y trouvera :
A L'EXPOSITION
CUBA ET HAWAI — 323
les voitures Lefèvre-*', dont on parla tant à
l'occasion de l'expédition de Madagascar.
CURA ET ^^ *^-'-
'^°"^ ^^^ seules Colo-
nies des États-Unis. Leur
Voici, également très intéressant, un ta-
teau * qui servit à l'expédition Marchand.
HAWAI © participation à l'Exposi-
tion du Trocadéro n'a été
Enfin des moteurs, le Monorail porta- décidée que fort tard, vers le commencement
tif, etc., etc. de janvier 1900 seulement. Aussi, le dévoué
N'oublions pas de mentionner encore, dans secrétaire de la Commission de Cuba, M. Ri-
cette Cl. 114, les Appareils de Stérilisation, cardo Diaz Albertini, a-t-il dû accomplir des
une réduction du Pont d'Hanoï, les Appa- prodiges pour mener à bien l'intéressante
reils Télégraphiques et téléphoniques spé- exhibition des produits de la nouvelle co-
ciaux pour la colonie. lonie américaine.
Nous arrivons enfin à la CI. 1 15, la plus L'Exposition Coloniale des États-Unis est
intéressante du groupe, qui est installée située dans l'aile g. du Palais du Troca-
dans l'aile g. du Trocadéro. déro. Elle est remarquable, dès l'abord,
Elle réunit les Produits spéciaux destinés à par son aménagement très artistique. Ses
l'Importation dans les colonies et manque vitrines sont placées, en effet, derrière une
naturellement un peu d'homogénéité. On colonnade d'environ 60 m. de longueur,
trouve côte à côte les marchandises les formant façade en très beau style Renais-
plus variées des produits pharmaceuti-
:
sance florentine.
ques et des tissus, des pâtes alimentaires
et de la maroquinerie, des beurres et des CI IRA ^^ ^^^^^ ^^^ consacré aux ilesHawaï,
deux autres tiers à Cuba. 200 expo-
apéritifs, des conserves et des vins, des
sants ont participé à l'exhibition des pro-
spiritueux et des ustensiles de ménage,
duits de la grande Antille. Ceux de l'Agricul-
des pianos et des eaux minérales, de la
ture y tiennent une grande place. D'abord,
parfumerie et' des appareils photogra-
le sucre, car la production sucrière est la
phiques, des articles d'hygiène de la mai- principale richesse de l'île. Puis les rhums
son Bognier et Burnet,etc., etc. et les tafias, qui dérivent de cette industrie :
Ce qui est le plus intéressant, c'est le nom- on les obtient, en effet, par la distillation des
bre des Collectivités qui ont pris part à mélasses de canne fermentées. Ensuite, le
cette exposition et qui figurent soit au Pa- tabac, le café, le coton, le riz, le sagou, le
villon spécial des Collectivités, à côté du maïs, le cacao, les fruits conservés. La' vi-
Pavillon des Minerais, soit dans les Gale- trine du Tabac intéressera spécialement le
ries du Trocadéro. visiteur. y verra, feuille par feuille, les
Il
A citer l'imposante exposition de l'Industrie échantillons des six qualités types quebrado,
:
et du Commerce Bordelais avec ses qua- libra, etc. Puis, les trois genres de cigares
rante exposants celle du Syndicat Coton-
; fabriqués à la Havane : les regalias, les pa-
nier de l'Est, celle de la Chambre de natellas et les millares.
Commerce de Roubaix, de la Mayen-
celle Les Productions Minérales sont également
ne, celle des Bonnetiers de Troyes. représentées ce sont les minerais de cui-
:
De cette façon les visiteurs qui voudront vre de Santiago, le platine sous ses divers
spécialement se documenter sur cette aspects, la pierre d'aimant, les malachites
question pourront avoir une idée précise soyeuses, les cristaux de roche couleur de
et complète des marchandises et produits topaze. Les Usinés consacrées à l'Industrie
qu'on peut exporter dans nos colonies et Chimique sont nombreuses à Cuba, et elles
dans quelle voie il faut pousser la pro- se développent avec une frappante rapi-
duction destinée à ces débouchés loin- dité depuis la conquête américaine. Aussi,
tains. les produits pharmaceutiques, la magné-
Un Pavillon particulier est réservé aux sie, la parfumerie, les savons, les élixirs
pianos photographiques -k. Il
et appareils sont-ils abondamment représentés.
faut louer l'ingéniosité des constructeurs On remarquera aussi l'intéressante Section
qui se sont appliqués à fabriquer des ins- des Travaux d'Art, avec des toiles de réelle
truments démontables et facilement trans- valeur, des miniatures, des porcelaines,
portables, et qui ont eu soin d'employer des dessins, des photographies, ainsi que
des matières pouvant résister à la chaleur la Section Littéraire et Scientifique. Enfin,
humide du climat tropical. une belle collection des Armes employées
Sous ce Pavillon, un Sous-sol est aménagé pendant la récente guerre de Cuba.
de façon à pouvoir servir de Laboratoire L'Exposition d'Hawaï, qui oc-
Photographique. Les amateurs pourront HAAVAI
riAWAl cupe, comme nous l'avons dit,
y charger leurs appareils. un tiers environ de l'emplacement total, est
bien faite pour exciter la curiosité.
l<ixi« Havai est une île de la Polynésie, la plus
A L'EXPOSITION
324 — CUBA ET HAWAI
grande et la plus méridionale de l'archipel Méditerranée, l'Océan ou la mer Rouge,
des Sandwich. Son sol est volcanique et sans passer en transit par la France et les
l'on y peut admirer les plus beaux échan- ports anglais, les produits d'exportation
tillons de laves. Ils sont représentés dans autrichienne sont à peu près inconnus dans
les vitrines du Trocadéro. Le visiteur re- notre pays. Aussi, indépendamment de
marquera certainement des Stalactites * l'Exposition générale austro-hongroise, une
singulières, desquelles semblent sortir des exhibition spéciale des Produits d'Expor-
rameaux d'arbustes. Ces stalactites ex- tation a-t-elle été résolue.
traordinaires méritent une mention spé- Le visiteur, parcourant l'aile dr. du Palais
ciale : quand d'une flui-
les laves, qui sont du Trocadéro, rencontre à l'extrémité
dité extrême, passent au milieu des forêts, un petit emplacement de 5o m., divisé
de nombreuses branches d'arbres en re- en 5o cases, où le même nombre d'indus-
tiennent des parcelles, de sorte qu'on y triels autrichiens,soigneusement choisis
voit pendre, de distance en distance, des parmi ceux qui exportent le plus, ont été
stalactites semblables à des glaçons formés admis à présenter leurs produits. On
parla gelée. De plus, ces branches, enve- s'imagine combien fut grande la difficulté
loppées par la matière en fusion, demeu- de réaliser une exposition complète dans
rent intactes. On suppose qu'elles étaient un espace aussi restreint. Comment placer
mouillées au moment où la lave les a at- un piano, un harmonium, par exemple,
que la vapeur subitement déga-
teintes, et dans une superficie d'un mètre carré
gée autour d'elles les a préservées. seulement? Les exposants ont dû pro-
Un panneau représente le monument élevé céder a la confection de réductions. Leur
àHawaï à la mémoire du capitaine Cook, ingéniosité a fait le reste.
qui y fut tué en 1779. On sait qu'après On admire là particulièrement les expo-
l'avoir massacré, les naturels le pleurèrent sitions des produits de l'industrie textile,
et le prirent pour leur dieu Rono. Ils ont de celles, si importantes, du bois courbé et
d'ailleurs coopéré de tout leur pouvoir à des instruments de musique. L'exploitation
l'érection de ce monument. sucrière ne le cède en rien aux précé-
Des mannequins-^ représentent ces singuliers dentes.
indigènes, qui se tatouent la figure et se L'industrie du Bois Courbé mérite une
teignent le front en blanc avec une espèce mention spéciale se figure-t-on que l'Au-
:
de craie. A
côté sont leurs Armes, et sur- triche-Hongrie exporte annuellement plus
tout un complet assortiment de Pipes gar- de 600000 chaises cannées?
j
nies en cuivre, objets particulièrement es- Qu'on ne s'y trompe pas
malgré l'exiguïté
:
timés là-bas. Également, de petits Miroirs, extrême de l'emplacement qui lui est
des ornements faits avec des dents de ba- attribué, le Musée d'Exportation Autri-
leine, des colliers en cheveux artistement chien est presque autant qualifié que l'Ex-
tressés, des instruments de musique indi- position générale de ce pays pour repré-
gènes calebasses, morceaux de bois creux
:
senter son activité industrielle et commer-
sur lesquels sont tendues des peaux de ciale. Les Anglais, notamment, ne s'y
A L'XEPOSITION
POSSESSIONS DANOISES — 325
vert que la frange maritime. Ce gigantes- de baleine, etc., que tous les ans des na-
que glacier n'en renferme pas moins des vires de 200 à 25o tonneaux rapportent à
richesses précieuses pour la métropole. Copenhague.
En effet, si le règne végétal y est excessive- La Section Islandaise de l'Exposi-
ment pauvre, s'il se compose seulement tion Danoise est non moins curieuse. Les
de mousses,de lichens, de quelques Islandais vivent surtout de la Pêche, de
plantes annuelles et d'un petit nombre l'Oisellerie et de l'Élevage du Bétail. Ces
d'arbustes, on n'y élève pas moins de différentes manifestations de leur acti-
nombreux troupeaux de moutons, et l'Ex- vité sont très suffisamment représentées
position Danoise du Trocadéro comporte au Trocadéro. Les Islandais sont à la
des échantillons d'une laine magnifique. lois charpentiers, menuisiers, construc-
On y voit également des Peaux de rennes, teurs de bateaux, forgerons, orfèvres, etc.
de lièvres, de renards et d'ours blancs. Il Le visiteur les voit dans ces diverses oc-
ne faudrait pas se figurer pourtant que les cupations, par 'le moyen de minuscules
ours blancs soient aussi nombreux dans maquettes qui sont des reconstitutions
ces régions antarctiques qu'on le croit fidèles d'habitations et d'ateliers islandais.
généralement. Les Bas, les Gants de laine, tricotés et four-
On ne les trouve plus guère, en effet, qu'à rés, le Poisson salé ou séché, la morue
trois ou quatre endroits, et les marchands surtout, l'Huile de poisson, le Suif, les
de fourrure réussissent à peine à se pro- Peaux de mouton, l'Edredon, les Tricots,
curer 5o peaux par année. l'espèce de Lichen appelée « mousse d'Is-
A remarquer aussi et à toucher les super- lande », tous produits de la grande île
bes échantillons de ce duvet si estimé arctique, sont également représentés dans
sous le nom d'édredon *, et qui est produit la galerie du Trocadéro.
par un oiseau aquatique du Groenland, En parcourant un espace de moins de
l'eider {a7ias mollissima). 3o m. carrés, le visiteur pourra suffisam-
Les eiders et les autresoiseaux de mer sont ment apprécier aussi les produits des rè-
là-bas en telle quantité qu'il est presque gnes minéral et végétal dans le pays des
impossible de s'en faire une idée. On ren- geysers, ces fontaines chaudes qui jail-
contre les eiders par milliers à certaines lissent du sol glacé. Voici des Quartz, des
places; pourtant, ils sont l'objet d'une silices, des gneiss, des échantillons de
chasse tellement acharnée, que l'on peut Tourbe, des Racines légumineuses, une
calculer que, dans un siècle d'ici, ils se- sorte de Chanvre sauvage dont on se sert
ront très rares. pour faire du pain qui ne manque pas de
Ils se réunissent en bandes si considérables, saveur, d'utiles lichens, des Confitures de
lorsqu'ils s'envolent de la mer, que le Myrtilles, etc., etc.
bruit de leur vol ressemble au fracas d'une
Enfin, les IleS Féroé (en danois Fa-
montagne de glace qui s'abîmerait sou-
roerne, c'est-à-dire «îles des brebis », ont
dain. Jadis, lorsque les Groenlandais ne
envoyé leurs Minerais de fer, de cuivre,
connaissaient pas encore la valeur de l'é-
leurs échantillons de Jaspe, de Houille, de
dredon, ils se contentaient de prendre les
duvet dans
Tourbe, et aussi leurs Opales. La belle
œufs et laissaient le les nids.
Laine des moutons blancs et noirs de ces
Les progrès de la civilisation leur ont
îles est également représentée.
appris à dépouiller les nids tout aussi
bien du duvet que des œufs.
De grands panneaux de toile, rapidement
brossés, figurent les côtes rocheuses,
Voici maintenant une collection complète
avec des vols de puffins, de guillemots,
de Peaux de Phoque. On en voit cinq
de grisards, de goélands, de bourgmes-
variétés. Le phoque est, en effet, l'animal
tres, de pétrels, etc.
le plus répandu sur la côte groenlandaise.
Il pas rare que les marchands en
n'est
Les principaux objets de'Texportation des
achètent, chaque année, de 5oooo à ôoooo
Féroé sont représentés au Trocadéro par
peaux, et l'on peut affirmer, sans exagéra- des échantillons de Laine brute, de Bas de
laine, de Peaux et de Duvet.
tion, qu'il s'en prend au moins looooo
dans le même intervalle. Mentionnons encore les é\ëga.x\\.e5 pirogues*
pontées, que le visiteur ne manquera pas
A côté, le visiteur aperçoit des fanons de
baleine*, une tête de narval*, avec des
de curieusement examiner.
harpons taillés justement dans l'ivoire des rx««
A L'EXPOSITION
326 — CONGO BELGE
^'^ Belgique n'a pas, à pro- porte surtout la Verrerie, la Clouterie, la
rriNriri
^•Wi^VJ.V/ prement parler, de Colo- Métallurgie en tous genres et les Tissus de
"Dpi (^p nies. L' « État Indépendant» Coton. L'exposition verrière est particu-
^^ ^ du Congo est, comme son lièrement importante. Celle de la métal-
nom l'indique, presque autonome. 11 ne lurgie ne l'est pas moins : on sait que les
i
participe d'ailleurs pas à l'Exposition uni- usines de la province de Hainaut fournis-
verselle. sent exclusivement les C"
de chemins de
Mais l'industrieuse Belgique ne travaille pas fer chinoises. On se rend compte, dans
moins à la confection de multiples objets ces conditions, de l'importance des rela-
d'Exportation coloniale. Nos voisins ont tions commerciales de la Belgique avec
tenu à mettre sous les yeux des visiteurs les colonies étrangères de tous les pays
de l'Exposition spéciale dU Trocadéro la du monde.
collection complète de ces objets. Les Au reste, le visiteur n'aura pas à admirer
produits de l'industrie belge destinés aux le fini d'objets destinés à la satisfaction
colonies de' tous les pays sont rangés de besoins mais l'examen
très primitifs,
dans la Cl. 117 et ont pour emplacement attentif des échantillons de l'industrie
l'extrémité de l'aile gauche du Palais. La belge exposés au Trocadéro lui donnera
Fédération des fabricants belges a pris l'impression du sens commercial éminem-
l'initiative de cette exhibition, qui com- ment pratique de nos voisms.
»^x^
JARDINS DU TROCADERO
COMME nous l'avons déjà dit, l'Exposition du Trocadéro est divisée en 2 groupes.
D'un côté, à dr. en descendant, les Colonies et Protectorats Français, à g., les
Colonies et Pays Étrangers.
Nous commençons la visite par la Section Française. Rappelons que le Tonkin, le
Cambodge et VIndo-Chine sont décrits sous le titre général Indo-Chine.
rr^KM^r^
CONUO ^^ L'exposition officielle ivoire, caoutchouc, collections minéralogi-
#i)du Congo français, ques et botaniques, armes, ustensiles indi-
PO A XI r* î
rK./\l^y/^10 A ^^^^^ l'organisation fut
confiée à MM. Ponel
gènes, meubles du pays, objets et produits
d'importation, tissus, etc., etc.
et Guillemot, commissaires, est installée Sous la Véranda qui entoure le Pavillon,
dans un coin frais et retiré, appelé la se trouvent deux cartes* de 3 m. sur 4,
Vallée Suisse, àQvntre l'extrémité de l'aile représentant le Congo Français eni88g et
dr. du Palais du Trocadéro. Elle comprend en igoo. Deux cartouches portent le nom
un pavillon en fer et en carreaux de plâtre, des principaux explorateurs.
couvert de tôle ondulée, monté sur une
infra-structure en bois. A côté, une case
indigène circulaire delà région du Chari.
Le Pavillon, démontable, est destiné à être
clôture de l'Exposition,
NOUVELLE- Tout en haut des
Jardins, àdr. de la
envoyé, après la
dans la colonie du Congo, ou il servira de CALÉDONIE par M. terrasse, organisée
Louis Si-
poste. En avant, une pièce d'eau, sur mon, commissaire général, l'Exposition de
laquelle flotte une curieuse pirogue indi-
la Nouvelle-Calédonie est installée dans
gène. un pavillon de forme rectangulaire, éclairé
^^ du Pa- par des châssis vitrés. On y pénètre par
partie inférieure
REZ-DE- d) Villon, en bois, forme une
rwAMCC^P 4 portes dont 2 s'ouvrent sur une véranda
CriAUîiatiii salle à claire-voie, où sont de 3 m. de large.
exposées d'énormes billes de bois précieux, L'intérieur du pavillon est élégamment ta-
envoyées soit par la colonie, soit par des pissé d'étoffe bleutée, avec, comme pla-
particuliers. fond, un vélum blanc qui tamise la lumière.
occupent dans l'exposition une place im- Une place spéciale est réservée aux travaux
portante. Le caoutchouc, le tabac, la va- de la Mission Marchand, qui a recueilli
nille, les arachides, le gingembre, les rési- sur la partie Centrale et Orientale du Con-
nes, sont représentés par des échantillons tinent noir de si précieux documents.
variés. En ce qui concerne l'Asie, l'exposition du
La collection des roches et des minerais est Ministère comprend notamment leâ tra-
particulièrement intéressante. Le nickel, vaux de 'M. Pavie dans la Presqu'île Indo-
le cuivre, le chrome, le cobalt, sont déjà Chinoise, des lieutenants de vaisseau Si-
en pleine exploitation à la Nouvelle-Calé- mon et Mazerand sur le cours du Mé-Kong,
donie, et bientôt, sans doute, on pourra de la mission d'étude du Chemin de fer de
extraire de ce sol richissime l'or, le plomb pénétration au Yun-Nam.
argentifère, le mercure, le fer, l'antimoine, Enfin, le Département des Colonies consacre
le manganèse, le zinc, sans compter la une place importante aux résultats géo-
houille, dont les affleurements ont été re- graphiques obtenus à Madagascar, grâce
connus sur une longueur de près de à {'initiative du général Gallieni.
200 kilomètres. On consultera avec fruit un Atlas colonial
Le visiteur ne manquera pas non plus d'ad- qui permet de jeter un coup d'oeil d'en-
mirer une superbe collection des essences semble sur les possessions de notre pays,
de bois qui sont un des éléments de pros- et des tableaux statistiques accompagnés
périté de la colonie bois précieux, comme
: de graphiques d'une exactitude absolue,
le santal et le bois de rose, bois de con- qui constituent un enseignement pré-
struction, chêne-rouge, chêne-liège, etc. cieux.
D'ailleurs, toutes les boiseries du pavil-
lon, y compris les portes, sont faites en
OFFICE COLONIAL ^rjete^a".
bois de la colonie. A l'extérieur, à l'extré- fectées à l'Office Colonial, un rouage ré-
mité Ouest, se trouve un kiosque pour la cent de notre administration, qui a déjà
dégustation du café. donné des preuves convaincantes de son
activité et des services qu'il peut rendre.
La première sert cle salon de réception et
contient une bibliothèque composée d'ou-
A L'EXPOSITION
328 — MINISTÈRE DES COLONIES
A trouve une
l'autre extrémité se
GRANDE SJïALl^t, Dans la Grande Salle
Al I F ^^
SERRE serre contenant les
tropicale,
UKArsuii pavillon sont in-
plantes exotiques cultivées dans nos posses- stallées les expositions minéralogiques et
sions d'outre-mer. M. Dybowski, directeur forestières.
du Jardin d'Essai des Cultures Coloniales La Guyane est couverte d'immenses forêts
à Vincennes, y a installé une exposition des renfermant des essences d'une grande va-
plus intéressantes. Dans le voisinage se riété et d'une grande valeur.
trouve enfin l'Exposition de l'Institut Colo- On présente aux visiteurs des échantillons
nial du D' Heckel. de ces diverses essences.
Dans ce groupe (comme dans les autres, du
reste), on a sous les yeux les produits
bruts, les objets préparés et les objets fa-
briqués avec ces produits.
GUYANE m ^,^'^Le Pavillon de la
ncaise
Citons parmi les principales essences expo-
sées le maho rouge, l'acajou franc, le
:
nisation de l'Exposition a donc été d'aUi- roucous, riz, mais, fécules diverses, con-
rer l'attention des visiteurs sur les richesses serves de légumes et de fruits, rhums et ta-
des produits naturels du pays, de leur fias, etc.
permettre de se rendre compte, en même Les objets de pure curiosité qui constituent
temps, de sa situation économique ac- décorative de l'Ex-
la partie artistique et
tuelle, et de l'avenir considérable qui position comprennent un ensemble pitto-
semble lui être réservé. resque et varié d'armes et poteries in-
A L'EXPOSITION
INDO-CHINE — 329
l'entrée de Cayenne, due au peintre colo- il n'en demeure pas moins démontré, par
ci-dessus rappelées que des expressions Riz naturels et décortiqués; alcool de riz;
géographiques et non administratives. thés, cafés, cacao, cire, miel; canne à
Des gens bien informés se rappelleront sucre; indigo; bois de teinture; coton;
A L'EXPOSITION
330 — INDO-CHINE
A L'EXPOSITION
INDO-CHINE — 331
pnoms, plus petits, mais de forme iden- Sur les flancs de la colline artificielle, les
tique. visiteurs peuvent voir, dans une case
Au seuil de laPagode Royale s'élève, en laotienne, le petit éléphant blanc Chéri,
une masse dorée, un immense Bouddha envoyé par M. Doumer au Muséum, et
de 6 m. de hauteur. que M. Milne-Edwards a consenti à con-
De la terrasse, qui se développe autour de fier au Commissaire de l'Indo-Chine, sur
la pagode, les visiteurs qui connurent la demande du Gouverneur général.
• Pnom-Penh seront étonnés, tant est fi- D'aucuns, se croyant peut-être mystifiés,
dèle la reconstitution, de ne pas trouver protesteront contre l'appellation de
sous leurs yeux le panorama verdoyant « blanc • donnée à ce pachyderme, en
de la capitale cambodgienne. Mais à la réalité d'un jaune assez malpropre. Que
place des longues rues indigènes, aux le lecteur se calme l'éléphant blanc pro-
:
paillotes élevées sur pilotis, du Mé-Kong prement dit est un mythe, au même titre
majestueux et rapide poussant ses eaux que le merle légendaire, et l'éléphant sa-
vers la mer de Chine, ils trouveront un cré lui-même, qui habite au palais de No-
spectacle ni moins grandiose ni moins rodom une écurie fastueuse, est dune
attachant la Seine, animée et sinueuse,
: couleur tout aussi indécise. Cela ne l'çm-
coulant paisible entre des palais fastueux, pêche point de recevoir des honneurs
d'innombrables clochetons, minarets, cou- quasi divins, et de passer au Cambodge
poles et dômes, toute l'Exposition enfin, pour avoir auprès de Bouddha une in-
prodigieuse et variée, qui s'étend à perte fluence très supérieure à celle dont peut
de vue. jouir le souverain en personne.
Le Sous-sol de ce tertre est une vaste
Grotte en béton armé qui constitue un LE THÉÂTRE ^® Théâtre Indo-Chi-
virkrk r'MiivTrMCT "0*^, concédé à un co-
des travaux les plus remarquables et les INDO-CHINOIS Ion français de Saigon,
plus audacieux de l'Exposition univer-
est une belle construction harmonieuse,
selle.
dont la toiture est dominée par un clocheton
Dans cette grotte, dont les voûtes semblent
svelte et élancé-
s'appuyer sur de hauts piliers décoratifs, se
trouve une série de dioramas, peints par Au-dessus de la grande porte d'entrée, un
M. Dumoulin et représentant des vues frontispice luxueusement sculpté. Toute
curieuses prises dans toute l'étendue de la façade est ornée de motifs agréable-
l'Indo-Chine la Rue Catinat, à Saigon
: ; ment fouillés.
les Bords du Mé-Kong, à Mytho; le Tom- Ce théâtre, dont la construction a été con-
beau de Tu-Duc, à Hué la Baie d'Along:
; fiée à M. de Brossard, est somptueusement
et enfin la vue dioramique d'un Chantier aménagé. à l'intérieur.
du Pont Bouvier, à Hanoï, un des plus Le concessionnaire, collectionneur émérite,
importants ouvrages d'art entrepris par y a accumulé des armes, des instruments
le gouverneur général. indigènes, des bronzes, des bibelots de
Dans cette même salle, un cinématographe toute nature.
perfectionné donne l'illusion de la vie indo- On y donne des représentations curieuses
chinoise, avec son animation et son «ca- qui rappellent d'une part les représenta-
ractère si particulier. tions annamites du théâtre du Phu, à
M. P. Doumer a voulu que ces attractions Cho-Lon, d'autre part les danses pitto-
soient absolument gratuites aucune ré- : resques du corps de ballet de Norodom.
tribution n'est demandée aux visiteurs de Les Cambodgiennes chargées de célébrer
l'Exposition Indo-Chinoise. Terpsichore au Trocadéro sont gentilles
Les vastes Galeries qui conduisent à et gracieuses; ce sont de petites poupées
cette Salle souterraine sont occupées par drôjement ajustées en leurs oripeaux
l'ExposiTiON DE LA MissiON Pavie, qui a brodés, bien faites, le buste élégant, les
parcouru l'Indo-Chine pendant i5 an- formes gracieuses, et qui paraissent re-
nées. C'est une inestimable collection gretter médiocrement labsence de leur
de portraits, dessins de groupes d'indi- seigneur et maître, le roi Norodom.
gènes en cire, revêtus de costumes indi- Après de ces difterents palais, en
la visite
gènes, de vitrines d'animaux naturalisés redescendant vers la Seine, nous trouvons
représentant la faune indo-chinoise. le X'iLLAGE Tonkinois, formé d'une dizaine
A l'intérieur de la Pagode Royale se de cases où des indigènes exercent leurs
trouve l'ExposiTiON spéciale d'Objets petits métiers sous les yeux des prome-
RELATIFS A l'Art Religieux bouddhas : neurs tress'dge de nattes, tissage d'étof-
:
- A L'EXPOSITION
332 — INDO-CHINE
leurs animée par la présence d'une foule tiples revers qui l'ont assaillie dans ces
d'indigènes que le visiteur attentif pourra derniers temps, —inondations, tremble-
comparer les uns aux autres Cambod- : ments de terre,cyclones,— affirme une fois
giens, Annamites de Cochinchine, Anna- de plus son incomparable puissance de
mites d'Annam, Annamites du Delta, Thos vitalité et la foi indomptable de ses habi-
du Haut-Tonkin. tants dans un avenir économique meilleur.
On sera certainement particulièrement Le pavillon d'Exposition de la Guadeloupe,
frappé du contraste qu'offrent les Cam- d'une superficie de 120 m. carrés, s'élèvç,
bodgiens, grands, bien découplés, aux simple et coquet, au milieu d'un massif de
cheveux ras, à l'allure virile, avec les plantes tropicales. Avec sa spacieuse vé-
Annamites minuscules, à l'aspect efféminé, randa circulaire, elle donne, à s'y mépren-
aux longs cheveux roulés en chignon. dre, l'illusion d'une habitation de plaisance
Toutefois, les Cambodgiens, d'une douceur créole. De ravissantes pelouses, bordées
extrême, d'une politesse exagérée, n'ont de coquilles marines, lui font une cein-
que trop de disposition à courber l'échiné ture originale.
et à prendre sans cesse les postures les Deux escaliers, garnis de fougères arbores-
plus humbles, corps profondément in- centes, donnent accès à la Véranda et à
cliné et mains jointes. C'est que sur eux la Salle d'exposition.
pèse depuis longtemps l'habitude atavi- Cette salle, très ingénieusement décorée dans
que de la servitude et de l'esclavage. le goût et le style du pays, se partage en
Les Annamites, au contraire, donnent plus quatre sfections.
/'impression d'un peuple libre, intelligent Première Section Le sucre, étant la
et ayant le culte de l'mdépendance. principale production de la Guadeloupe,
On est frappé de l'air malicieux qui pétille occupe la i" section sucres roux et sucres
:
dans ces petits yeux légèrement bridés, blancs cristallisés, d'une qualité remarqua-
de la désinvolture de ces frêles individus, ble, due à l'outillage perfectionné des usi-
alertes et agiles. nes centrales de la colonie.
Mais ne nous laissons point entrainer par
de trop longues considérations ethnolo- Seconde Section Elle comprend les
cultures qui viennent immédiatement après
giques et poursuivons notre promenade,
lacanne à sucre,cultures dites secondaires,
sans oublier pourtant que l'Exposition
dont la production devient chaque année
de l'Indo-Chine a un prolongement hors
plus considérable cafés, cacaos, vanilles,
:
de l'enceinte de l'Exposition universelle.
épices, etc.
En effet, une importante construction a été
Les cultures sucrières y sont aussi largement
édifiée, au milieu des arbres, à Passy. î
A L'EXPOSITION
LE DIORAMA 333
Mais, pour que les visiteurs emportent un Enfin, nous trouvons des échantillons de
souvenir durable de leur passage dans le coton, de mais, de manioc, des fruits
Pavillon de la Guadeloupe une Notice illus- comme l'amande, l'ananas, la banane; des
trée, véritable photographie de la colonie échantillons minéralogiques, des docu-
au point de vue géographique, économi- cuments stéréographiques, des photo-
que et politique, est distribuée pendant graphies, des reproductions de types
toute la durée de l'Exposition. indigènes.
Plus de 140 exposants ont tenu à honneur La bamboula, fameuse danse de là-bas, est
'de répondre à l'appel des distingués et reproduite par des groupes en cire et un
;
MARTINIQUE L'Sdu\t^: de
cadéro, et sur l'allée même, un large Perron,
flanqué de chaque côté d'un Pavillon, donne
LA RÉUNION l'i^'èroo est
identique à celui de la Guadeloupe, que
accès à une grande bâtisse un peu plate,
nous avons décrit précédemment. Il n'en
surmontée aux deux ailes d'une petite tou-
diffère que par un léger détail. Ayant dû
relle.
être, par raison de symétrie, bâti à niveau
C'est làque sont exposés les produits de la de celui de la Guadeloupe, il a fallu l'ex-
Martinique, une de nos plus vieilles colo- hausser, à cause de la déclivité du terrain,
nies puisque depuis 1625 elle appartient et cela a permis d'établir dans le sous-sol
à la France, non sans avoir passé pour- un Bxr* de Dégustation.
tant, de 1762 à 1816 et à différentes reprises,
aux mains des Anglais.
A rintérieur se trouvent exposés les Pro-
duits Agricoles et Industriels de cette co-
La façade de l'édifice est percée de trois lonie le café, la canne à sucre, la vanille,
:
qui occupent la placé la plus importante à çais, blancs et noirs, Hindous, Malgaches,
l'Exposition. Le café y figure sous toutes Cafres, Chinois, etc.
ses formes, en parche, décortiqué, torré-
fié, etc.
A L'EXPOSITION
334 — LE DIORAMA
Miquelon mm ™ ,":;;'
'au", pZ
collections rapportées par le comte Léontieff.
sur des étag-ères les principaux produits de Un graphique du chemin de fer de Djibouti
fabrication indigène de l'archipel des Co- a Harrar.
mores nattes coloriées, fine vannerie, ta-
:
Une Carte dioramique peinte, donnant l'ef-
artistique, cordages en fibres de coco, Des vues du désert des Somalis, de M. Tris-
bijoux indigènes et armes de luxe. tan-Lacroix.
Là aussi se trouvent les produits agricoles
Deux appareils tournants avec photogra-
de l'archipel, le rhum, la vanille, la canne phies de la colonie et des régions avoisi-
à sucre, le riz indigène, les bananes, le nantes.
cacao, les ignames, le café, le tabac, le
poivre, le girofle, etc., etc.
Une carte des Comores, de 5 m. sur 2, oc-
cupe le fond de la salle une quantité de
petits tableaux représentent
;
des vues du
ADMINISTRA- ?a:te ^LZ
pays des types indigènes.
et TION C0L0.?-^u7sî^ét^nd
Un biorama situé à g. de la Salle d'expo-
sition, etreprésentant une usine sucrière NIALE mmmmm^:^^^^^:^
en plein travail au i" plan, l'usine avec
:
l'Av. Delessert jusqu'à la R. Chardin que
ses appareils, ses ouvriers, etc., etc. Au sont installés les différents services de Y Ex-
second plan, comme toile de fond, une position Coloniale.
montagne rocheuse, la mer, les villages Là sont les Bureaux des fonctionnaires qui
indigènes et d'immenses champs de canne ont procédé avec tant d'intelligence et de
à sucre que fauchent des équipes d'ou- zèle à l'installation de cette exposition.
vriers. Voici leurs noms :
^ A L'EXPOSITION
COTE D'IVOIRE — 335
faites à certains jours d'intéressantes 2* Salle Ayant accès direct sur la précé-
'
causeries sur nos différentes possessions. dente, et lui faisant suite, c'est la Salle
A proximité du Pavillon administratif, un réservée aux Expositions particulières. {
où se trouvent réunies toutes les publica- tout autour de ces salles et permettent au I
l'extension commerciale du vaste territoire luent, —la clôture faite d'une ceinture
A L'EXPOSITION
336 — COTE D'IVOmE
A L'EXPOSITION
SÉNÉGAL ET SOUDAN — 337
Le Rez-de-chaussée du Pavillon renferme de marbre, de chauderies au toit de bambou,
les principaux produits de la Guinée, et de palanquins enveloppés de moustiquaires
ceux de l'industrie locale. Une carte en et d'éléphants blancs chargés de tours ver-
relief de Konakri en 1890 et en 1900, une meilles; et l'on sent comme un éblouis-
carte faite d'après les derniers renseigne- sement lumineux, et l'on voit passer à tra-
ments rapportés par les explorateurs, vers la blonde fumée des cassolettes les
ainsi que de nombreuses photographies étranges silhouettes de l'Orient; et, dans un
donnent une idée d'ensemble du pays. tourbillon de soleil où étincellent des yeux
1
Le Premier Étage est réservé aux commer- noirs et des pierreries, les bayadères aussi
çants de la colonie pour leurs expositions poétiques que les houris du ciel de Maho-
particulières de noix de kola, de caout- met, dansant leurs danses d'abandon et
chouc brut, d'arachide, d'essences particu- d'amour.
lières diverses, de poudre d'or, d'ivoire
L'Exposition de l'Inde française se compose
et de sparterie. |
de trois parties :
Autour du Pavillon d'Exposition le visiteur |
'
A L'EXPOSITION
338 — SÉNÉGAl. ET SOUDAN
l'entrée principale. Sur le pourtour, des resque et fidèle, d'une couleur locale har-
types d'habitations indigènes sont édifiés, monieuse et simple.
où des artisans du Sénégal, bijoutiers, D'une architecture orientale élancée et
forgerons, tisserands, travaillent sous les svelte,ces constructions offrent l'aspect
yeux du public. charmant des palais ouvragés des Mille
Les divers services de la colonie ont pris et une Nuits des maisons de Bagdad,
et
une large part à l'exposition par des no- et rappellent les marchés, les « souks »
tices, des statistiques, des graphiques, qui ou les douars de l'Est Algérien. Les blan-
permettent de suivre le développement et ches coupoles qui dominent la mosquée
les progrès de la colonisation, du com- et que couronne le croissant du Coran
merce et des grands travaux publics. ajoutent à l'illusion de la réalité. Le mina-
ret qui s'élance au-dessus du village, prêt
Les Collections réunies par différentes
à porter vers le ciel la prière du muezzin,
missions montrent les ressources de la
évoque les chauds décors des villes levan-
flore et de la l'aune de la colonie.
tines, la joie des fêtes du Rhamadan, tout
Rien de varié, en effet, comme les produc-
le luxe féerique des décors arabes.
tions du Sénégal et du Soudan : le mil, le
maïs, le riz et le manioc, bases de l'alimen- La Tunisie est en pleine prospérité. C'est
une des parties de notre empire colonial
tation des indigènes, le coton, très blanc
sur laquelle on fonde justement le plus
et très résistant dont ils tissent de solides
étoffes, l'indigo, dont ils obtiennent une d'espoir. On comprenddès lors qu'on ne
lui ait Trocadéro, ménagé la
pas, au
teinture d'excellente qualité, les essences
place, et que les organisateurs de son
forestières très variées, baobab, cailcé-
exposition, MM. Guiot, Loir et Roger
drat ou faux acajou, fromager, etc., etc.
encore la gomme, qui est un des Martin ai-^i" n-alisé de zèle pour la rendre
'.
A citer
tout paklxulièrement attrayante au public.
principaux articles d'exportation, et dont
la production annuelle n'est pas moindre
Les difié. entes constructions s'étendent sur
une superficie d'environ 5ooo m. carrés,
de 5 millions 1/2 de kilogr., représentant
parallèlenie^. aux palais de l'Algérie.
une valeur d'environ 4600000 fr. N'ou-
:
A L'EXPOSITION
ALGÉRIE — 339
- A L'EXPOSITION
340 — ALGÉRIE
resque* de 13^ m. carrés à laquelle M. Ballu ment, l'autre aux expositions particuliè-
]
a donné tous ses soins, et qui est la re- res. On admirera les superbes essences 1
production d'une Salle de l'ancien Musée qui constituent une des richesses de l'Al-
cV Alger. gérie, notamment le chène-liège, le cèdre i
laire supporté par des colonnes minces Nous arrivons enfin à une délicieuse Salle ;
rappelant bien ces délicieux et rafraî- voûtée, qui est la reproduction dune par- i
Historiques, avec des moulages fort cu- tour est orné de peintures représentant
j
du C.-idi
de toute nature, et n'oublions pas de
d'Alger.
mentionner que l'aménagement du Palais
La décorée de plantes et de ta-
i" galerie,
Officiel a été fait sous la ^direction éclairée
pis, conduit,à dr. à la Salle des Mines
de M. Entraygues.
et des Travaux publics, à g. à la Salle de
Traversons maintenant la large Avenue
l'Enseignement.
centrale du Trocadéro, et, après la visite
A côté de cette dernière, une petite loggia un peu sérieuse du Palais Officiel, oftrons-
est spécialement consacrée au Comité
nous quelques heures de distraction en
d'Hivernage d'A Iger.
parcourant les différentes parties du Pa-
Tout près, aussi, se trouve la Salle de la
villon de g., consacré aux attractions.
Presse, où les visiteurs trouvent tous les
journaux et toutes les publications algé- Nous trouvons là 1° Le Stércorama mou-
:
riennes.
vant de MM, Francovitch et Gadan ;
Alger.
bleau de Noiret* représentant Vétablisse-
ment thermal de Hammam-Rirha.
On passe ensuite dans la Salle des Beaux- bltKttTKAiVlA bâtiment mauresque,
Arts, oia sont réunies les œuvres des pein- dû au de M. Albert Ballu, qu'est ins-
talent
tres algériens et des peintres orientalistes tallé le Stéréorama mouvant, qui fait accom-
français. Rien de gai et de clair comme ce plir, sans la moindre fatigue, et à l'abri des
hall inondé de lumière, et où sont bien angoisses du mal de mer, un voyage-^ le
mises en valeur toutes ces toiles qui re- long de la côte algérienne. Entrée 1 fr. :
présentent des scène de la vie algérienne. A l'aide d'un truc ingénieux, c'est tout un
On regardera aussi avec intérêt une grande ensemble de toiles, de plans en relief,
carte de la domination française en Afri- qui tourne sous nos yeux, et nous ou-
que, et le plan en relief*, de 6 m. sur 4, blions vite notre présence sur les bords
qui occupe le centre de la salle. de la Seine pour nous croire transportés
,
Nous passons ensuite à un autre grand Hall, par delà la Méditerranée, en vue des côtes
consacré à V Exposition Forestière. Une enchanteresses de l'Algérie.
partie est réservée à celle du Gouverne- Le voyage commence au port de Bône ;
A L'EXPOSITION
L'ANDALOUSIE AU TEMPS DES MAURES — 341
Aiggj.jc,j i,^ ce coin pittores- tion des Maures. Ce petit village se dé-
que de la KasKxh d'Alger. Rien de curieux tache tout en blanc avec sa mosquée et ses
et de pittoresque comme cette rue sinueuse bâtisses crépies à la chaux et, par con-
et montante que surplombent les moucha- traste, les riches produits de l'industrie
rabies, les yaouleps, et qui se rétrécit de de ses habitants tapis, cuirs, étoffes,
:
Les portes d'entrée et de sortie sont dissi- le dieu Thi et sa femme Thîa, —
la Thia
mulées par des fougères arborescentes de la mythologie grecque, épouse d'Hy-
d'oii émergent des animaux préhistori- périon et mère du Soleil, de la Lune et de
ques, un Iguanodon à g., un Mégathérium l'Aurore.
a dr. De la Nécropole de Memphis, le visiteur
Pénétrons dans la Crypte. Le visiteur ad- passe au Tombeau d'Agamemnon*, situé
mire tout d'abord l'habileté avec laquelle dans la Salle ditedu" Trésor de Mycènes».
on est parvenu à donner aux parois du L'architecture en est curieuse et frappe
boyau souterrain creusé en plein humus par son caractère de force et de grandeur.
l'aspect frappant d'une galerie de mine Tout d'abord, une Porte remarquable,
taillée dans le roc. Les blocs de quartz, avec un linteau monolithe. Cette porte
les grès compacts, les granits de toutes donne accès dans une grande Salle circu-
couleurs sont là dans leur entassement laire. La voûte est de forme parabolique.
bizarre, avec leurs reflets caractéristiques, Des assises annulaires horizontales ont
leurs failles, leurs fissures, leurs éraflures. été posées les unes sur les autres en
vj'est lapartie consacrée à la ^Géologie. Sur encorbellement ; les arêtes inférieures
un parcours de moins de 5o m., le visi- sont abattues au ciseau. Là se trouvent
teur a traversé les diverses formations, les tombeaux d'Agamemnon et de Cas-
azo'i'que, primaire, secondaire, tertiaire, sandre. Quant au Trésor proprement
avec leurs différents étages et la représen- dit, il est représenté par des vases en or,
tation fidèle de toutes les strates. Les deux têtes de vache en argent, des orne-
métaux brillent dans les filons, les mine- ments funéraires, des masques d'or, etc.
rais sont à leur place, dans les couches Puis, voici la Salle Étrusque, qui est égale
ou le pic du mineur les rencontre habi- ment une sorte de nécropole. C'est un
tuellement. atrium spécial, où ia place des défunts
Mais, voici qui est bien mieux: à l'endroit était religieusement conservée et soigneu-
même où l'oeil du visiteur reconnaît un sement indiquée au foyer familial des
gisement de limonite, le boyau souterrain Étrusques.
s'agrandit latéralement, se contourne en Le visiteur rentre ensuite dans l'Exposition
replis de grotte et prend l'aspect d'une Géologique: mais ce ne sont plus les
Mine de fer-»^ reconstituée sur le type de roches des terrains primitifs il s'agit
:
A L'EXPOSITION
COLONIES ANGLAISES 343
,
table Paléothérium, le grand Élan, con- en bordure du Q. Debilly, et le Palais des
temporain de l'ours des cavernes. Colonies, placé derrière le premier, dont il
Nous arrivons à l'époque quaternaire, qui est séparé par une avenue centrale.
est la formation géologique contempo- Ip DAi Aie C'est un superbe monu.
raine.On ne pouvait mieux choisir, pour nPC I^JnPc Hindou, et fort beau
"^^nt d'un style
la représenter de façon originale et in- Uc.a li>UE,a d'une surface
structive, que les reconstitutions de la de 200 m*. Sa façade imposante se compose
grotte de Capri, en Italie, et de Vabbaye d'une porte monumentale, ouverte entre
de Marsabao, juchée au sommet d'un roc deux tours circulaires. De chaque côté, des
qui surplombe la campagne de Jéru- galeries à colonnettes élégantes. Elle est
salem. décorée de motifs de sculpture qui sont la
Au fond d'un cul-de-sac semi-circulaire est reproduction, d'après les moulages, des mo-
tendue la toile d'un superbe diorama numents les plus curieux de l'Inde. Il faut
peint par xM. Suraud, avec la riche palette remarquer, dès l'entrée, la superbe décora-
de l'orientaliste, et représentant les Mon- tion du grand escalier*, dont les balustrades
tagnes de la Judée*. Au sommet d'un pic sont en bois sculpté. Ces sculptures sont
escarpé s'élèvent les bâtiments de l'ab- extrêmement artistiques; exécutées au ci-
baye. Des moines sont là, les uns simple- seau et au marteau par des artistes birmans,
ment dessinés, les autres plus tangibles elles représentent des entrelacs d'arabesques
sous la forme de qui alternent avec
mannequins, oc- des groupes de per-
cupés àhisser jus- sonnages fort habi-
qu'à leur nid d'ai- lement ciselés. D'ail-
gle le panier de leurs,ce ne sont
vivres qu'on leur pas des panneaux
envoie de la val- rapportés, les artis-
servent
lée. Ils se tes lesont sculptés
pour cela d'un fu- en plein Dois.
niculaire tout pri- A g. du grand Esca-
mitif: une corde lier, au Rez-de-
de plusieurs cen- chaussée, s'ouvre
taines de mètres, une cour, dite
glissant sur une Cour impériale *,
poulie. De puis-
PALAJS DES INDES ANGLAISES
où s'élève un
santes projections Trophée* en bois
électriques vien- sculpté et marbré,
nent frapper ce diorama, donnant l'illu- mesurant environ mètres de long sur
1 1
La partie artistique, si importante dans A l'intérieur sont entassés des bijoux, des
l'exécution d'un tel ouvrage, a été exécu- armes, des pierres précieuses, des bibe-
tée sous la haute direction de M. Théo- lots de toute nature, dont l'Inde est si pro-
dore Rivière, lauréat de l'École des digue.
Beaux-Arts, seconde médaille du Salon. r? YiDncïTiflM ^^^^ ^^^ Galeries du Rez-
liAPUîsi 1 lUIN de-chaussée s'alignent 12
OFFICIELLE modèles de soldats in-
diens*, grandeur naturelle.
Dans cette partie, réservée à l'exposition
COLONIES #ès::rgiaiïs trouvent des échantillons de
officielle, se
bois et de minéraux. A dr. de l'Entrée et
ANGLAISES -f -fna^at^^^e du Couloir central, symétriquement à la
Palais des Indes, dont la façade se dresse Cour Impériale, s'ouvre une autre Cour,
A L'EXPOSITION
344 COLONIES ANGLAISES
A L'EXPOSITION
INDES NÉERLANDAISES — 345
toba et des districts avoisinants, l'orge, le Ce splendide monument de l'art hindou,
blè atteignent une
seigle, l'avoine et le qui s'érige ici comme un luxueux pendant
production fantastique. à la belle pagode cambodgienne de la
Le visiteur pourra trouver également dans Section Indo-Chinoise, offre d'imposantes
ces galeries tous les renseignements rela- et massives dimensions.
tifs à l'Immigration, des plans où sont Des étages en retrait, s'élevant en une
indiquées les Concessions encore libres, sériede flèches successives, dominent l'en-
les conditions pour les obtenir, les procé- semble de l'édifice. De claires ornemen-
dés de culture en usage, les instruments tations rouges, or, violettes et dorées dé-
nécessaires, etc. corent les parois comme une floraison de
plantes.
L'Exposition de|l'Australie
AIÎQTDAI IP
AUalKAUit, Au-dessus, dans les frises, des bas-reliefs
occupe, ainsi que nous et des figurines représentent la plupart
l'avons dit, l'Aile dr. du Palais des Colonies.
des poétiques légendes du Panthéon hin-
On y trouve les échantillons des Productions dou la vie de Bouddha, l'histoire de
:
fantastiques, par l'enroulement des chimè- avant du Temple central, représentent des
res, des dragons et des oiseaux d'or de
types des maisons indigènes de Sumatra,
leurs corniches. dont les toitures, d'une courbe élégante,
reposent sur des façades en bois sculpté.
Çà et là, des figures de dieux fidèlement co-
Pour bien montrer la diversité de l'ornemen-
'
piées de celles du Temple de Tchandi-
tation indigène, les quatre faces de cha-
Sari, dans la résidence de Soerakarta, à
que pavillon représentent autant de types
Java, retracent la magnificence d'une reli- dift'érents des habitations de la grande île.
gion prodigue en ornements, en feuillages
et en voluptés. Le Pavillon Nord contient les modèles
de fortifications dans les colonies néer-
TEMPLE Le Temple qui occupe le cen- landaises, le matériel de campement, d'hô-
tre de l'Exposition Coloniale Néerlandaise pitaux militaires et d'établissements de
est décoré de l'authentique reproduction marine.
des moulages pris sur les frises de Boeroe- A noter en passant une belle collection de
boedoer. cartes et de photographies.
A L'EXPOSITION
346 — INDES NEERLANDAISES
Le Pavillon Sud contient les exposi- immaculée, dont le toit en ardoise se ter-
tions ethnographique, minéralogique et mine par un campanile hardi et léger.
agricole des différentes possessions néer- Son rez-de-chaussée forme un vaste hall
landaises, auxquelles préside un véritable orné de huit colonnes supportant au premier
Panthéon de dieux hindous, composé de étage une galerie de pourtour à laquelle on
70 grandes statues* richement décorées. accède par deux escaliers.
En 1889, les Danseuses Javanaises* eu- Dans ce Pavillon sont réunis tous les docu-
rent, on se le rappelle,un éclatant succès. ments se rapportant aux Services publics.
Nous retrouvons les mêmes petites pou- On y voit des séries de magnifiques Pho-
pées bizarres, souples et vives, dans ce tographies, des cartes en noir et en cou-
Pavillon où elles leurs, des plans
donnent de fré- en reliefs, des li-
quentes représen- vres, des Meubles
tations. et objets divers.
Salon d'Hon-
neur au premier
étage, décoré d'un
1^
TRANS-^p^u'' i^ beau Portrait du
1^ président Kriiger
qui attire tous les
regards.
Sud-Africaine), au
sud de l'Exposition
^
0%:^ Dans les salles sui-
'
de la Chine, à g. de " vantes se trouvent
celle des Indes Néer- diverses collec-
landaises. Le dra- tions de Miné-
peau boer, qui flotte raux l'Or sous
,
A L'EXPOSITION
ASIE RUSSE 347
rement. Le seul objet de luxe que possèdent M. Pierson d'avoir réussi une semblable
laplupart des paysans est un harmonium installation,malgré les difficultés de toute
servant à accompagner les cantiques reli- nature que guerre lui a suscitées.
la
gieux chantés en famille. Dans d'autres pays, a dit M. Ed. Roels,
L'espace séparant le Pavillon principal de les mines d'or ont toujours été des gouffres
la Ferme boer est occupé par différents à surprises, dont le caractère aléatoire
modèles de machines agricoles, beaux s'accommodait à merveille du jeu. Le filon,
spécimens de l'industrie transvaalienne. riche aujourd'hui, n'existait plus demain.
ments. Tant au Trocadéro, qu'au Champ de Toute l'architecture de ce palais est inspirée
Mars et aux Invahdes, c'est plus de 22000 m. par les meilleurs souvenirs dé la vieille
carres qui ont été attribués à la Russie. école byzantine, et la ruisselante profu-
Nous n'avons à nous occuper ici que de la sion de ses sculptures et de ses mosaï-
section russe du Trocadéro, qui comprend ques reproduit exactement une demeure
VExpnsition delà Sibérie et de l'Asie russe. princière des vieilles familles moscovites.
g^pQgé par la C" des Wa- vant ces parures moelleuses et légères
gons-Lits dont les trains vont déjà jusqu'à exposées dans toute une série de vitrines.
Irkoustk, la ligne Moscou-Pékin devant Les plus recherchées et les plus chères sont
être terminée en iqoS. Le voyageur voit dé- celles du renard noir et de la martre zibe-
filer par les larges portières le panorama line.
d'un pays captivant, aux vastes étendues, Primitivement peuplée de races asiatiques,
aux larges fleuves, aux épaisses forêts de de Mongols, de Finnois, d'Ostiaks, de
sapins. Tandis que les wagons, animés d'un Samoyèdes, de Kirghiz, de Lesghiens, dont
mouvement de trépidation destiné à aug- nous voyons reproduits les types curieux,
menter l'illusion, demeurent immobiles, une la Sibérie a vu sa population s'accroître
interminable toile peinte d'après nature par constamment par l'immigration des Rus-
MM. Jambon et Bailly, se déroule sous les ses.
yeux du spectateur. C'est un truc connu, Ce fut d'abord une
terre d'exil et de dépor-
mais présenté ici d'une façon particulière- tation, mais immigrants volontaires
les
ment ingénieuse. vinrent bientôt, attirés par les richesses
Cette attraction, destinée à donner au public du sous-sol, par les exploitations métalli-
une idée de l'œuvre prodigieuse du Trans- fères, par l'agriculture, la chasse, la pêche.
sibérien, est complétée par une exposi- par l'industrie naissante, si bien que la
tion ethnographique. Aux points terminus Sibérie, jadis presque déserte, et terre de
Moscou-Pékin, deux restaurants, le pre- relégation et de bagne, se peupls rapide-
mier russe, le second chinois. ment commerçants et colons, mineurs et
:
Le spectateur a tout cela sous les yeux. Il fermiers, gens de toute race et de tout
serait donc inutile de le guider à travers pays, envahissent cetts terre nouvelle
étagères et vitrines, il suffit de lui donner pour la mettre en valeur.
des renseignements qui lui permettront Fau-il dire que ce développement incompa-
d'étudier avec plus de connaissance de rable est dû à la façon intelligente et éner-
cause l'Exposition Sibérienne. gique dont les Russes comprirent le rôle
Plus vaste que l'Europe, la Sibérie occupe des voies ferrées pour l'essor de la pros-
une superficie de i3 5ooooo kilomètres périté de leurs possessions asiatiques ?
carrés. C'était, il y a peu d'années, une Malgré les difficultés sans nom\)re, la Rus-
terre encore obscure, dont la carte demeu- sie n'a pas hésité à poursuivre sans répit
rait inachevée, dont la conquête par la les travaux du Transcaspien et du Trans-
Russie fut longue et patiente, depuis le sibérien, comprenant l'immense impor-
XVI' jusqu'à la fin de celui-ci qui voit la
s. tance stratégique, politique, économique,
Russie souveraine incontestée depuis de ces voies ferrées.
l'Oural jusqu'au Pacifique. Par le Transc.\spien les Russes pénètrent
,
A L'EXPOSITION
350 ASIE RUSSE
faire toucher du doigt, si je puis dire, par à certains Occidentaux chagrins sous la
le visiteur attentif. forme d'une nouvelle invasion de bar-
Divisée en sept sections, dont la septième, bares. Des imaginations fertiles se repré-
de 4o5 kilomètres, est presque entière- sentaient volontiers quelques centaines
ment construite déjà, le Transsibérien de millions de Célestes se précipitant
franchit l'Oussouri, suit la rive orientale brusquement à travers l'Asie et venant
du lac Hanka, puis, après avoir contour- comme nuées de sauterelles dévaster
né les golfes d'Ouglof et d'Amour, débou- l'Europe.
che à Vladivostok, cette ville déjà consi- Quelques intrépides rêveurs, quelques som-
dérée par les Russes comme la domina- bres pessimistes continuèrent longtemps
trice de l'Extrême-Orient. à s'alarmer, pour les générations futures,
Le Transsibérien sera ainsi la plus longue de si tragiques prévisions. Les Chinois
ligne du monde entier, celle qui joint auraient de meilleures raisons, ce semble,
Montréal à Vancouver ne dépassant pas de redouter pour eux le péril occidental,
4650 kilomètres. et pourraient justement s'alarmer de tor,-
Le Transsibérien n'a qu'une seule voie de tes îles ambitions qui menacent leur em-
cinq mètres de largeur, avec une station pire.
tous les cinquante kilomètres à peu près. Ils n'en ont d'ailleurs que médiocre souci,
Il aura coûté plus d'un milliard, mais jamais et il est fort curieux de constater combien
capital moins improductif n'a été lancé le Chinois, d'un développement individuel
dans une entreprise plus grandiose. incontestable, est complètement indiffé-
A L'EXPOSITION
CHINE — 351
A L'EXPOSITION
352 — CHINE
porte une inscription en six langues, dont Une véranda règne tout autour, formée de
une n'a jamais pu être déchiffrée. piliers cylindriques rouges, que relie une
Sur ce pont passe un train transsibérien^ très simple balustrade verte, et abritée
qui va de Russie en Chine. Le voyageur par un toit de tuiles de zinc, vertes égale-
descendant de ce train trouve un Restau- ment.
rant Chinois, où on lui sert ce qu'il sou- Les murs du pavillon dépassent ce toit et
haite, des nids d'hirondelles et autres mer- supportent une seconde toiture, revêtue
veilles de l'art culinaire chinois. de tuiles peintes du même vert. L'extré-
Le second étage présente en-i^ant une ter- mité des tuiles est garnie par une orne-
rasse centrale encadrée de trois bâti- mentation bizarre qui figure des carac-
ments avec leurs toits retroussés, tout tères disposés en cachet.
peinturlurés de jaune, de rouge éclatant A l'intérieur, la décoration est extrêmement
et de vert. riche. Au plafond, les poutres sont appa-
Sur façade postérieure, celle qui regarde
la rentes et forment un quadrillage régulier,
le Palais du Trocadéro, le spectacle est au fond de chaque case duquel éclate une
plus curieux encore, s'il est possible, en rosace peinte et dorée.
raison de la présence, au beau milieu de Deux autres Pavillons plus simples et une
la bâtisse, d'un arbre respecté, suivant les série de Boutiques chinoises complètent
ordres du service des jardins et qui, cette Exposition, tout entière édifiée
trouant la terrasse du second étage, vient autour d'un Jardin frais et bizarre, d'un
déployer dans l'air ses branches et ses dessin baroque, comme sont les jardins
rameau.x. chinois. Au milieu, un bassin contourné
Notons en passant que toute cette con- apporte la fraîcheur de ses eaux, et le tout
struction si origi- donne une im-
nale et si pitto- pression d'un art
resque, qui parait très particulier.
être l'œuvre d'ou- A l'intérieur des dif-
vriers indigènes férents pavillons
habitués à cette sont répartis les
architecture bi- multiples produits
zarre, a été tout de l'agriculture et
entière élevée de l'industrie chi-
sculptée, décorée, noises.
meublée, enlumi- La culture du riz est,
née, depuis les comme on sait, la
fondations jus- plus importante
qu'au faite,pardes UN DES PAVILLONS CHINOIS
de l'empire, celle
ouvriers français. qui subvient à
D'une des terrasses de ce palais principal l'alimentation presque exclusive de tous
nous pouvons contempler à l'aise les les habitants. On évalue la superficie des
autres pavillons de l'e.xposition chinoise. rizières à un huitième au moins de l'es-
Voici, à notre g., une grande Porte monu- pace cultivé. Dans de nombreuses pro-
mentale qui n'existe en Chine qu'à trois vinces, on cultive le froment, le miel et le
exemplaires deux dans le Temple de Con-
: sorgho. On y trouve aussi le cotonnier,
fucius, à Pékin même, un dans le Temple l'arachide, la patate, etc., etc., enfin, le
du Dieu couché, à i5 k. de la ville, un troi- ihé, qui constitue pour la Chine une
sième à la même distance, dans le Parc incalculable richesse, et le pavot, qui sert
de la Chasse. La base est en marbre blanc, à la fabrication de l'opium, exécrable
et les ornements en céramique de deux drogue qui produit dans tout l'Extrême-
couleurs, jaune et vert. La reproduction Orient de si effroyables désastres.
est en grandeur naturelle.
ï Pkc AH-îc^nc Quant aux produits
En avant de cette Porte, LrC» .^1 LldctilS industriels, ils sont
Pavillons. deux Pavillons à deux nombreux,
les
toits que nous apercevons devaient être suré-
chinois. ®@® grand
siteur prendra
et le vi-
levés sur une terrasse de marbre blanc, mais devant lui tous ces
plaisir à voir travailler
il a fallu économiser et il se reposent tout artisans divers, à la physionomie intelli-
simplement sur le sol, où s'enfoncent leurs gente, aux yeux malins et moqueurs, au
pilotis. teint citron, tous ces Célestes à la natte
C'est la copie de l'un des six pavillons pla- frétillante derrière le dos, ou roulée sur le
A L'EXPOSITION
COLONIES PORTUGAISES — 353
oïlrent, avec des airs engageants, des escales de premier ordre pour tous les
Douddhas ventrus, des objets de jade déli- navires de provenance ou à destination
catement sculptés, des vases antiques, des côtes d'Afrique, comme aussi pour
lit l'authenticité n'est nullement garan- tous les paquebots touchant aux ports de
c, des faïences et des poteries, l'Amérique du Sud.
.ici l'Émailleur, qui décore, avec une Sur la côte occidentale de l'Afrique, la pro-
incomparable dextérité de main, des vince d'Angola, au sud du Congo, est
bijoux en argent et en vermeil. appelée à prendre une grande importance,
les Peintres sur Papier, qui illustrent
.)ici par suite de sa proximité avec les grandes
avec des pinceaux infiniment petits les colonies européennes.
planches d'un album, ou bien qui, à Sur la côte orientale, Lourenço-Marquès et
larges traits, décorent de grands pan- le Mozambique sont des possessions dont
neaux où s'accumulent les figures grotes- l'importance politique et stratégique est
ques, les dragons fantastiques. suffisamment démontrée par les derniers
Voici des Tisserands de Soieries, assis en événements de la guerre sud-africaine.
face de petits métiers, et sous leurs doigts Dans l'Inde, le Portugal possède l'île de
habiles les dessins se précisent et l'étoffe Goa et la ville de Damao, au nord de
se couvre de motifs d'une incroyable Bombay. Dans la mer de Chine, Macao
fantaisie. semble être placé à proximité de Hong-
Voici enfin des Fabricants de Nattes, des Kong pour faire constraste avec le bruit,
Cordonniers, des Incrusteurs de nacre, etc. l'animation, le mouvement commercial de
Certes, le spectacle est loin d'être auss Hong-Kong. C'est sur ce coin de terre
ahurissant que dans l'une de ces villes verdoyant et paisible que Camoëns vint
chinoises, telles que Canton par exem- jadis aimer, chanter et rêver. En Océanie,
ple, où les rues, les ruelles pour mieux enfin, le Portugal possède encore Dilly,
dire, n'ont même pas 2 mètres de lar- dans l'île de Timor.
geur, et où le touriste a peine à se faire Toutes ces colonies ne sont que les vestiges
place entre les étalages des boutiques, à de l'immense domaine d'autrefois; mais
travers la foule grouillante d'hommes et ils n'en constituent pas moins encore, à
d'enfants qui, pour la plupart, portent l'heure actuelle, des points d'appui non
d'énormes paquets accrochés à de longs négligeables dans la lutte économique
balanciers et courent avec une précipita- engagée entre les nations.
tion tout à fait exempte de courtoisie.
Mais il y a des compensations au Trocadéro. PAVILLON ^® Pavillon du Trocadéro
est consacré aux différentes
En Chine le voyageur paye souvent l'intérêt
du spectacle à lui ofi'ert par les injures, expositions des colonies que nous venons
les regards haineux, les crachats mépri-
d'énumérer. Il est d'un bel effet décoratif, et
sants que les Célestes ont coutume de ne sa façade principale est ornée d'un groupe
point ménager à l'adresse des étrangers. de femmes qui symbolisent les Colonies
Au Trocadéro, par contre, les Chinois sont portugaises soutenant l'écusson des armes
d'une politesse raffinée, et le visiteur royales. Les arcs formant les façades du
n'aura qu'à se louer de ses rapports avec pavillon sont entourés de frises peintes,
ces braves Orientaux qui exportent volon- joliment exécutées.
tiers leurs marchandises, mais ont le A l'intérieur,
la superficie du pavillon a été
bon goût de garder pour le sol natal les augmentée par l'adjonction d'une galerie
manifestations de leur mépris pour les courant autour d'une sorte de hall. C'est
chiens d'Occident. dans ce hall que sont exposés les diffé-
rents produits, les cartes, les plans, les
photographies diverses, et tous les docu-
ments de nature à renseigner le visiteur.
C0L0NIES###© Sltlaœ^'uTl Dans leur colonie d'Angola, les Portugais
ont construit 32o kilom. de chemins de
PORTUGAISES
^
p^^"^
carte
'^' '^
euro-
fer; leurs ports de Mossamédès et de
Loanda sont les plus actifs de la côte; et
péenne, le Portugal n'en occupe pas moins c'estl'Angola qui fait le commerce le plus
un rang honorable parmi les puissances considérable, mais il est aux mains des
coloniales. Ses possessions, en effet, sont Anglais. Le café, le cacao, le thé, la «anne
encore éparpillées sous les latitudes les à sucre, le riz, le dourah, le maïs, les ara-
plus diverses, et beaucoup d'entre elles sont chides, le tabac, le sésame, l'indigo, tiou-
en pleine prospérité. vent, sous ce ciel de végétation spontanée,
Dans l'océan Atlantique, les îles de Madère un champ de culture des plus favorables.
et les îles du Cap Vert constituent des Pour le moment, c'est encore le caout-
A L'EXPOSITION
12
354 — COLONIES PORTUGAISES
chouc, la gomme, la noix de kola, qui sont rentes. D'abord par le moyen d'un plan
j
de l'intérieur. C'est aussi de l'Angola que la berline descendante fait monter celle
viennent ces jolis oiseaux chanteurs, aux du fond. Un second moyen réside dans
plumages étincelants, que l'on vend en Eu- une glissière, qui aboutit à la salle d'ac-
rope sous le nom • d'oiseaux des Iles ». crochage. Enfin, le visiteur pourra descen-
dre par un véritable puits de mine. Celui-ci
n'a que 14 m. de profondeur, mais, grâce à
une ingénieuse combinaison de mouve-
LES HOUILLÈRES tJ^t ments, la vitesse de la benne parait
accrue, cependant que sa descente s'effec-
DE FRANCE mm\i aile
de é tue avec une lenteur telle qu'on a l'illusion
complète d'un puits de 3oo m. La grande
g. du Palais du Trocadéro, parallèlement à machine d'extraction, placée dans la se-
la R. de Magdebourg, s'élève le Pavillon des conde salle du rez-de-chaussée, actionne
Houillères de France, dont l'organisation a cette benne. Le moteur est, identique-
été confiée au Syndicat des Mines. Entrée, ment, celui employé dans les mines de
1 fr. Lens. Deux cages en dépendent, l'une
La façade ne manque pas de caractère montante, l'autre descendante.
architectural. Une frise ornée de sujets en Parcourant la galerie de 000 m., le visiteur
relief représentant des mineurs occupés fait un voyage instructif dans les Houillè-
â l'extraction de la houille, surmonte un res, les Mines de Fer. de Sel gemmée et de
grand cintre en anse de panier. Zinc. Il aboutit d'ailleurs, comme nous
ledisions il y a un instant, aux mines de
REZ-DE- # Deux grandes occu-
Salles
Quartz Aurifère Transvaaliennes dont
CHAUSSÉE P^^^ P^'^ ^^ Machinerie. Ce nous avons donné la description détaillée
sont d'énormes Moteurs à
d'autre part.
gaz, actionnant des dynamos destinées à
C'est d'abord la Salle d'Accrochage, où il
fournirla Lumière, la Ventilation et la Force
assiste au départ des wagonnets. Puis,
motrice pour les galeries souterraines. Aux
voici les types les plus variés de Gise-
murailles, des toiles représentant des cou-
ments et de procédés d'exploitation :
A L'EXPOSITION
EXPOSITION DES PHARES — 355
en communication deux étages miniers. fixe* premier appareil à feu varié
et le
Enfin,toute la machinerie des houillères par un appareil à tambour de
éclats*, et
modernes est là, en pleine activité. Les Mais passons bien vite
lentilles verticales.
perforatrices électriques et à air comprimé à l'examen des perfectionnements les plus
attirent particulièrement l'attention. Le modernes.
visiteur assiste au Percement des gale- Voici sommairement l'appareil du Planier;
:
ries, à la fois si difficile et d'exécution si celui d'Où essant à 2 éclats; celui du Cap
rapide. En même temps il voi^ procéder Brear à 3 éclats; celui de Camarat à 4
aux opérations de. Soutènement. éclats celui de Suzac à feu de direction
; :
de Marie, —
parcourt ces 600 m. de boyau à éclats réguliers rouges ceux de Cher-
;
deux tours qui sont la reproduction, à ila été inaugurée le 17 oct. 1897.
droite, du phare de l'Ile Vierge, à gauche, Élevé en partie avec un don de de M—
du phare du Mont Saint-Clair. Bloqueville fille du maréchal Davoust,
,
Tout de suite après avoir franchi la passe- prince d'Eckmûhl, il est, par son caractère
relle, on pénètre dans une large Salle où par son outillage perfec-
monumental et
se trouve l'Exposition Rétrospective et tionné, sans rival.
aussi l'Exposition des Appareils les plus
La base, en granit de Kersanton, est carrée
modernes et les plus perfectionnés. d'apparence générale; mais les arches
L'Exposition Rétrospective ne nous sont en pan coupé, ce qui lui donne en
fait pas remonter tout le cours de l'his- réalité, au moins pour le fût, la forme
toire des Phares, dont l'usage remonte du octogonale. Son foyer est à 60 mètres au-
VIII* au IX' siècle avant Jésus -Christ, dessus du sol.
puisqu'on trouve dans la table iliaque Les phares du Planier et d'Eckmûhl sont
mention du Phare du cap Sigée. munis de feux-éclairs électriques à double
Le Pirée, les grands ports de l'antiquité, optique d'une puissance lumineuse de
eurent aussi leurs phares; le plus célèbre plus de 3 milHons de becs Carcel avec une
fut incontestablement la tour de Pharos, portée par temps moyen de 60 à 65 milles
'dans le port d'Alexandrie, qui était d'une (1 10 à 112 kilom.), pouvant aller par temps
forme pyramidale et s'élevait, si l'on en clair jusqu'à i33 milles, c'est-à-dire 245 kilo-
croit les écrivains arabes, à 1000 coudées, mètres.
c'est-à-dire à 5oo mètres de hauteur. A son Le visiteur trouvera à côté du modèle du
sommet brûlaient des feux de bois. phare d'Eckmûhl le modèle d'un nouveau
Faut-il citer encore le fameux Colosse de Feu Flottant.
Rhodes, qui, dit-on, serait également de Les Feux Flottants sont des feux installés
phare le phare d'Ostie, à l'embouchure du
; sur des pontons mouillés en pleine mer
Tibre, construit par les ordres de l'empe- sur une ou deux ancres à l'entrée de certai-
reur Claude la tour des Castillans, con-
; nes passes ou rades. On les a beaucoup
struite au xiv siècle, etc., etc. améliorés dans ces derniers temps par
L'Exposition Rétrospective du Trocadéro l'adoption de pontons en métal, jaugeant
ne remonte qu'au premier appareil lenti- de 3oo à 35o tonneaux et possédant une
culaire à éclats, celui de Cordouan, qui,- stabihté toute particulière.
inauguré par Fresnel, fut expérimenté en 1 2 mètres au-dessus du niveau
La lanterne, à
1822. de mer, est de dimension assez grande
la
Citons encore, dans cette Exposition pour que les gardiens puissent y faire
Rétrospective, le premier appareil à feu leur service.
A L'EXPOSITION
356 — EXPOSITION DES PHAf^ES
Aussi les visiteurs pourront avoir une idée par le personnel des Missions pour L'étude
complète des divers appareils en usage des monuments anciens, qu'en raison de
et comprendre ce qui peut distinguer les laconstruction des édifices modernes
Feux les uns des autres. consacrés au culte.
11 y a les feux fixes qui sont des feux fixes La présentation des itinéraires de caravanes
d'horizon, ou feux dhorizon, feux fixes de tracés par les Missionnaires et des relevés
direction et feux de direction ils sont ou
:
d'explorations organisées par eux amène
blancs, ou rouges, ou verts. nécessairement l'examen des voies de
Il y a encore les feux à oscillation, ou les pénétration et des débouchés qui leur
feux à coloration; il y a les feux à éclats sont dus et qui complètent cette exposition
réguliers et groupés, les feux scintillants, en la rattachant, très logiquement, aux
les feux-éclairs, etc., etc. diverses branches du Groupe XVII.
Actuellement, il y a sur les côtes de France
483 phares et feux de port. On compte
d'autre part 8 feux flottants, i3 feux per-
manents et 76 bouées lumineuses. pjrTWOTpP
*-^^^ I r 1 Cr
Derrière l'Exposition du
Les feux permanents sont ceux qui peuvent Japon. C'est un vaste et
brûler pendant plusieurs semaines et imposant monument dont les façades rap-
même pendant plusieurs mois consécutifs pellent les monuments les plus célèbres de
sans avoir besoin d'être rallumés. Ils ren- l'ancienne Egypte, avec leurs portiques
dent de très grands services pour l'éclai- immenses, leurs bas-reliefs curieux, à in-
rage de certains écueils ou de jetées diffi- scriptions hiéroglyphiques, retraçant l'his-
cilement accessibles. Ils sont générale- toire des vieilles dynasties égyptiennes,
ment éclairés à l'huile minérale ordinaire. leurs frises illustrées de dessins poly-
chromes.
Trois parties bien distinctes à dr. le Tem-
arabe, à g. le Théâtre.
A L'EXPOSITION
JAPON 357
France au Caire, avec ses riches mosaï- tunité des avantages ainsi accordés au
ques, ses curieux plafonds à poutrelles Japon par les grandes puissances euro-
saillantes, et sa coupole en forme de péennes et par les États-Unis, ni de rap-
ruche. porter les doléances des commerçants de
I P
L,H TH^ ATDP
intiAIKc,
^'
gQj^
^^^ P^^ ^^" extérieur,
portique d'entrée,
ious pays établis au Japon, et qui s'ef-
trayent un peu du nouvel état de choses.
de style antique comme le Temple. Mais on comprend, en tous cas, qu'au len-
A richement décoré de dessins
l'intérieur, demain d'un pareil succès diplomatique,
polychromes, de vastes fresques qui le Japon ait tenu à honneur de donner la
A L'EXPOSITION
358 — JAPON
Nulle part on ne trouve la trace de ces élans élégants et superbes en leurs envolées
merveilleux qui jadis firent jaillir de notre hardies.
sol les splendeurs des nefs gothiques, qui Nara était au vu* s. la capitale du Japon.
dressèrent sur l'Acropole les sublimes Elle est maintenant tombée au rang d'une
blancheurs du Parthénon, qui édifièrent petite ville de province mais elle n'en a
;
aux confins de llndo-Chine les prodi- pas moins gardé un charme indéfinissable,
gieuses galeries d'Angkor. et rien ne saurait dire la douceur de ses
Mais c'est trop longtemps déjà vouloir diri- bois sacrés où errent paisiblement et
ger les impressions du visiteur. Qu'il juge sans crainte des cerfs élégants, aux jambes
par lui-même en pénétrant sur la conces- nerveuses, aux grands yeux interroga-
sion japonaise, d'une étendue d'environ teurs, qui se laissent flatter par la main
3ooo mètres, et dont l'enceinte est délimi- du touriste.
tée par une légère et élégante clôture en Mais le temple édifié dans les jardins du
bambou. Trocadéro n'en mérite pas moins l'atten-
tion.
TAPniN ^o^^ voici d'abord dans un
^ vaste Jardin de style japonais
Hondo signifie « temple d'or ». Cet édifice,
appartenant à la grande secte qui pratique
très pur, créé suivant les plans des plus
le culte des ancêtres, est d'une haute anti-
magnifiques jardins de Tokio. Il est des
quité, achevé qu'il fut en l'an 590 de notre
plus curieux, avec son aspect un peu tour-
ère. La toiture, qui semble être de bronze,
menté, les sinuosités de ses allées aboutis- n'est qu'en tuile vernissée, mais faite d'une
sant à des kiosques, ses passerelles qui
argile si compacte que l'ensemble du revê-
contournent des massifs de plantes exoti-
tement est d'un poids considérable, ap-
ques les mûriers, les lauriers-camphre, les
:
A L'EXPOSITION
VOYAGES ANIMÉS — 359
du Saké ou « vin de riz constructions Le visiteur s'intéressera sûrement à cette
absolument modernes. exhibition bigarrée du bibelot japonais,
de faïences de toutes sortes, de flambées
TVÏflîSOtl ^^ Maison de thé, qui appar- aux tons chauds, de porcelaines délicates,
iTXci.i9Uii
jjgj^j ^^^ syndicats des expo- de sotzumas si finement décorés par des
Aq Thé sants, et particulièrement a la pinceaux patients, de laques noires et do-
corporation des négociants rées, d'ivoires curieusement fouillés, d'é-
en thé, a deux étages. crans, d'éventails, de stores, de soieries
Au Rez-de-Chaussée, sobrement meublé de chatoyantes, de broderies d'une admi-
tables et de sièges, le visiteur sera admis rable finesse, de satins, de brocarts, de
à savourer le thé impérial, dont la cueil- gazes, etc., etc.
lette se fait avec des soins tout particu- Japonais et Japonaises circulent dans tout
liers. Le précieux arbuste est protégé ce coin d'expositioji, en petit nombre d'ail-
contre la gelée blanche et les rayons du leurs. Ne nous désolons pas trop de l'ab-
soleil par de légères couvertures de paille, sence presque complète des gentilles et
et la récolte ne doit avoir lieu qu'au prin- gaies mousmées chantées par Pierre Loti.
temps, par des enfants de moins de quinze Qui sait si elles ne nous auraient pas
ans, aux mains soigneusement gantées. apporté quelque désillusion ? Le nom est
I" Étage. Les curieux ont ici, pour distraire sijoli, etsi gracieuse la légende de TWai^îme
leurs yeux, des séries de figurations ar- Chrysa7ithéme, qu'on se figure volontiers
tistiques nombreuses et variées. de petites bonnes femmes exquises, de
A côté de la Maison de Thé se trouve une joliesse exotique.
petite Galerie en gradins, d'un style japo- D'aucuns prétendent que la réalité ne vaut
nais européanisé, qu'ornent des plantes pas le rêve, et que les petites poupées du
et des arbustes. De là, on a vue sur le Japon, un peu ridicules, aux yeux bridés
temple, et c'est un lieu de repos charmant dans des figures trop grasses, au nez
d'où l'on peut contempler, le soir venu, les écrasé entre des joues bouffies, la tête
illuminations féeriques produites par des surmontée d'une coiffure trop savante, où
guirlandes de lanternes aux papiers mul- s'étagent des cheveux noirs cirés et collés
ticolores. ensemble, contrastent trop violemment
avec le portrait poétique qu'en fit jadis
Bazar Japonais Enfin, parallèlement l'auteur des Jafonneries d'automne. Ne les
à la R. de Magdebourg, à l'angle du quai regrettons donc point trop, et restons-en
de Billy, s'étagent les constructions dun aux légendes, qui souvent valent mieux
Bazar Japonais, où les visiteurs pourront que l'histoire et la réalité.
faire connaissance avec les bibelots de
toute nature et les mille produits de l'in-
dustrie japonaise.
VOVAriP^ Au pied du Trocadéro,
Il de rappeler ici avec quelle
est intéressant
rapidité formidable s'est développée l'in-
ANIMÉS m ^'^"^''^ ' ^'- ^^
soir.Dans un gracieux
le
J^^'"' 2 ^'•
dustrie au Japon. Quelques chiffres sont Pavillon, dont la façade principale s'ouvre
à cet égard suggestifs. En 1888, les expor- par un triple portail à plein-cintre enrichi
tations atteignaient à grand'peine 471 mil- de fines moulures, et dont le i" étage est
lions de francs; elles dépassent maintenant remplacé par une galerie couverte à colon-
gSo millions. Les capitaux engagés dans nade, terminée par des kiosques aux extré-
les entreprises industrielles, qui ne dé- mités, un voyage à travers la France pitto-
passaient guère 125 millions de francs en resque s'offre au visiteur.
1895, étaient en 1898 de 3-5 millions; la Au rez-de-chaussée, dans la salle de Specta-
consommation du charbon est passée de cle (3oo personnes), se déroulent devant les
750000 tonnes à i 600000. spectateurs sous forme de projections ciné-
En 1884, fut inaugurée à Isaka la première matographiques les sites de la Savoie, du
filature japonaise. Il y en a maintenant Dauphiné, de l'Auvergne, des Vosges, de
70. Les broches, qui étaient en 1886 la Bretagne, des Pyrénées, de la Provence
au nombre de 65 000, sont maintenant et de la Côte d'Azur.
au nombre de 1200000. Et, dans ces dix Des poésies et la musique de Francis Thomé
dernières annés, l'exportation des tissus accompagnent le spectacle. — Au i" étage,
de coton a passé de i à 80 millions. De tous les soirs, à la suite de chaque repré-
même l'exportation des soieries, d'une va- sentation, auditions de Chansons de Fran-
leur de 28 millions en 1886, peut s'évaluer ce, dites par Mmes Miellé et Suzanne
à l'heure actuelle à près de 25o milions. Dalbray.
A L'EXPOSITION
360 — LE VIEUX PARIS
Du Trocadéro
à la Concorde
,uPont d'Iéna au Cours la Reine se suivent une série d'expositions et d'attractions
D" fort diverses. C'est d'abord le Restaurant Colonial Anglais, diverses Annexes de la
Boulangerie, la Navigation de plaisance, avec ses yachts et ses embarcations légères
amarrées dans le fort à flot, le pittoresque Vieux Paris, le Palais des Congres, les Serres
d'Horticiiliure, le Palais de la Ville, l'Aquarium de Paris, et la série des joyeux cabarets
et spectacles de la Rue de la Gaîté.
Ip 'Vf PI TV Sur droite de la rive la Moyen âge. Renaissance, xvi'et xvii* s. res-
suscitent à nos yeux dans la vérité histo-
PARIS
^
^^"^ ^^
m^m ^"^'^Passerelle qui
et la
^^ ^'^^"^^
relie
rique de leurs plus curieux monuments, de
leurs habitations si pittoresques, de leurs
sa Porte Ouest au Palais des Armées, le cabarets, de leurs boutiques occupées
Vieux Paris déroule sur près de 3oo m. une par de jolies marchandes et des gens de
longue de monuments et d'édifices. Ce
file métiers, tous en costumes du temps.
pont, inpfénieusemenî groupés pour l'effet Cette reconstitution sans précédent par roi
j i
#4i
fe^>
LE Vieux paris
général, la Pte St-Michel, la Tour du Louvre, importance et par son exécution si har-
'Église St-Julien-des-Ménétriers, les An- monieuse d'ensemble et si exacte de dé-
ciennes Halles, le Grand Châtelet, le Palais, tails, a pour auteur un artiste de haute
la Tour de VAchevâché. valeur, Albert R'obida, le dessinateur bien
Puis encore, Pré aux Clercs, la Maison
le connu.
aux Piliers, la maison natale de Molière, Moyens de communication :
A L'EXPOSITION
PALAIS DES CONGRES — 361
1 intérieur de Paris au Champ de Mars. Un Guide spécial, contenant 100 dessins ori-
Le Vieux Paris est desservi par les Bateaux ginaux de Robida, et un journal, la Ga-
Parisiens d' Austerlitz-Auteuil et de Cha- zette du Vieux Paris fournissent aux visi-
rejiton-Suresnes par les Tramways Étoile-
;
teurs avec tous les renseignements dési-
Montparnasse'-G. de Lyon-Ptde l'Aima, G. rables, le programme des attractions du
de Lyon-Av. Rjpp, Passy-Hôtel de Ville, jour.
Louvre-Boulogne et Louvre-Versailles; Prix d'Entrée. Au Vieux Paris les Lundis,
:
par l'Omnibus G. rf» Nord-Pt de l'Aima; mardis. Mercredis. Jeudis et Samedis: fr. i
par le Chemin de fer des Invalides aux par personne dans le jour le soir à partir
;
A L'EXPOSITION
362 — PALAIS DES CONGRÈS
en vue du tien-être des citoyens) offrent un renferme une tribune et un grand orgue,
intérêt tout particulier. C'est l'Exposition et des stores convenablement disposés
universelle de la Philanthropie, l'œuvre permettent aussi d'y faire l'obscurité né-
immense accomplie par une élite de nobles cessaire aux projections lumineuses ve-
cœurs dont le but est de démontrer l'u- nant illustrer la parole des conférenciers.
nion intime du Capital et du Travail.
Séances Certaines de ces séances sont
LaCl. 106 n'a ici qu'une série de plans et
particulièrement curieuses. C'est ainsi,
de graphiques. C'est à Vincennes qu'il entre autres, que, par les soins de la sec-
faut aller pour voir le petit village d'ha- tion des ÉtatsUnis, on peut s'initier, au
bitations ouvrières qu'elle a édifiées au
moyen de projections cinématographi-
bord du lac Daumesnil; village aux pe- ques *, à l'ensemble de la vie américaine,
titesmaisons coquettes, à bon marché, depuis le premier âge de l'enfant que l'on
qui réalisent ce rêve l'ouvrier-proprié-
:
surprend à l'école et au jeu, jusqu'à son
taire.
arrivée à l'âge adulte oii on le suit à l'a-
Outre les salles de l'Économie Sociale, le
telier, au club, etc.
rez-de-chaussée comprend le vestibule Enfin, sur toute l'étendue de l'édifice, a été
d'accès s'ouvrant par trois grandes portes aménagée, pour servir de salle des Pas-
sur le Cours-la-Reine. Il mène par deux Perdus des congressistes, une immense
escaliers monumentaux au premier étage. galerie mesurant 100 m. de longueur sur
Le vestibule est la seule partie décorée du 12 de largeur, et qui est située en bordure
rez-de-chaussée. Il ne pouvait en être au- de la façade regardant la Seine, en face de
trement, du reste, car les murs des salles la pittoresque et charmante rue des
de l'Économie Sociale disparaissent sous Nations.
les tableaux, les casiers, les vitrines et les
D'une décoration élégante, cette galerie,
modèles exposés. ornée des bustes des grands économistes,
^^^ affecté au service des
PREMIER Congrès qui vont se succé-
peut se transformer en salle de fêtes et de
c-r1
ArP w
ti AUt /R^
der sans interruption à par-
réceptions.
Le Palais de l'Économie Sociale et des
tir des derniers jours de Mai jusqu'à la fin Congrès, pour l'établissement duquel
de l'Exposition. M. Mèwes a eu comme collaborateur
Il est divisé en cinq grandes salles, dont M. Bliant, a été exécuté exclusivement,
chacune peut contenir de i5o à 6oo per- suivant une heureuse décision des Cham-
sonnes. bres, par un certain nombre de Sociétés
Grande Salle La Grande Salle de ouvrières, parmi lesquelles les Charpen-
8oo places spécialement réservée aux tiers de Paris, les Maçons de Paris et la
Congrès internationaux est affectée en Société des Peintres le Travail.
certaines circonstances à des Auditions De même qu'en 1839, c'est encore à M. Gariel,
musicales (Annexe de la Cl. 17, Instru- ingénieur en chef des Ponts et Chaussées,
ments de Mnsique; des concerts, dont le professeur à l'École des Ponts et Chaus-
programme sera ultérieurement fixé, y sées et à la Faculté de Médecine, qu'a été
seront donnés de juin à octobre) et à des attribuée la direction des Congrès de l'Ex-
séances de Projections. A cet effet, elle position.
A L'EXPOSITION
PALAIS DES CONGRÈS — 363
accomplis.
7 juillet); ÙQ \' Alpinisme {\2 au 14
Août);
Entre ces diverses classes dont l'exposition
des Américanistes{i~ d^n 21 Sept.); d'Aqui-
a lieu dans le Palais de l'Économie Sociale
culture et de Pêche (14 au 19 Sept.) d'^5-
;
et des Congrès, la Classe 106, des Habita-
sistance publique et de tietifaisance privée
tions Ouvrières, mérite d'une façon toute
(3o juillet au 3 août); de VAutomotilisme
particulière d'attirer l'attention.
(g juillet); de Chimie appliquée (23
au 3i
Assez pauvrement représentée en 1889 par
juillet); de Chimie pure (6 au 11 août); de
trois Sociétés seulement, de Lyon, de
l'Éducation sociale (6 au 9 sept.); d'Élec-
tricité (i3 au 25 août); d'Électrologie et
Rouen et de Marseille, elle comprend cette
année un grand nombre d'envois qui mar-
de radiologie médicales (27 juillet au i"
quent hautement l'importance de l'effort
août); de {'Enseignement agricole (14 au
accompli dans l'oeuvre ayant pour objet
16 juin); de l'Enseignement des langues
de donner à l'ouvrier, en lui permettant
vivantes (24 au 29 juillet); de l'Enseigne-
d'en devenir le propriétaire au bout de
ment populaire (du 10 au i3 sept.); de
quelques années, l'habitation salubre et à
l'Enseignement primaire (du 2 au 5 août) ;
A L'EXPOSITION
364 - PALAIS bÊS CÔNORÉ^
En dehors de
les
l'initiative privée, les États,
communes, les caisses d'épargne, ont LE MANOIR Rue de Pari
(Cours-la-Reine),
s
tienne de l'Abeille, les danses religieuses Le Théâtre des Auteurs Gais n'est à pro-
ou guerrières de la Grèce et de l'Italie an- prement dit qu'une véritable baraque fo-
tiques, la Danse d'Isis, la Danse Pyr- raine, mais une baraque merveilleuse et
rhique, la Bacchanale romaine, les dan- d'un luxe inouï. Les panneaux qui l'entou-
ses du Moyen âge : danse des Glaives, rent sont peints par M. Bellery- Desfon-
des Jongleurs; enfin, les danses moder- taines, et nul ne peut passer devant sans
nes avec toutes leurs charmantes varia- s'y arrêter. Le clou du Théâtre des Auteurs
tions du Passepied de la Renaissance, le Gais est la parade faite par une douzaine
Menuet, la Gavotte, Louis XIII, jusqu'au d'artistes vêtus de costume d'une' richesse
Cancan de Mabille et aux Danses Lumi- éclatante. Durant un quart d'heure ces ar-
neuses de la Loïe FuUer. tistes parlent et font le boniment au public.
A L'EXPOSITION
L.E GRAND GUIGNOL — 365
1
1
366 — PALAIS DE L'HORTICULTURE
PALAIS DE A
de
l'exposition
1889, l'Hor-
fleuries, pour ces joyaux de la nature
végétale que reçoit la Nef principale.
coles : le manque d'espace a rendu néces- porte une étiquette et permet ainsi les
saire l'éparpillement des plantes de plein études faites à loisir.
air en des lots dispersés, aux Champs-Ely- Et l'intérêt se renouvelle sans cesse, car,
sées, aux Invalides, au Cours-la-Reine, au du i5 avril au i" nov., les concours tem-
Champ de Mars et au Trocadéro ; mais aux poraires se succèdent, amenant sous nos
Plantes de Serre et aux objets qui ont be- yeux tout ce que la culture des serres pos-
soin d'abri on a assigné une place d'hon- sède de richesses orchidées, camélias,
:
dont les parterres affectent des formes une promenade de la porte de la Con-
géométriques celle de gauche est réser-
; corde aux Palais des Beaux-Arts permet
vée à l'Art et à l'Industrie Horticoles ("V. de donner un coup d'oeil à ces installations
plus loin), celle de dr. est réservée à la dont le mérite est de répondre aux besoins
France, elle comprend sur les bas côtés les des amateurs.
grands Végétaux d'Ornement, palmiers, Tout ce que nous venons de dire prouve
fougères arborescentes anthuriums, cyca- assez le mérite de l'organisateur de la
dées, etc., qui toutes forment un cadre classe 47, M. Martinet, professeur à l'École
permanent de verdures pour les plantes nationale d'Horticulture.
A ^EXPOSITION
L'AQUARIUM DE PARIS — 367
La grande Serre de g-., réservée aux étran- disposés sur des étagères. L'ensemble des
gers, est partagée en autant de sections gradins forme un tableau pittoresque. Au-
qu'il va de nations exposantes à côté : dessus des étagères, le long des murs,
des palmiers de Monaco, voici les fruits sont fixées des photographies de graines
américains, les plans et photographies potagères, fourragères, et de graines de
d'Allemagne et de Hongrie, et les orchi- fieurs. Comme coloris, c'est varié à l'infini.
dées du Mexique, plantes recueillies dans L'exposition des Graines faite ainsi à part
les forêts et importées directement en constitue une innovation jusqu'ici on
:
du Cours, sont entièrement percés de ture du terrain, les graminées ont été mé-
fenêtres du côté de la Seine. Des vélums langées, et elles présentent toutes le même
dissimulent les charpentes et tamisent la aspect de tapis vert, reposant pour les
crudité de la lumière. —
A ses côtés s'é- yeux.
lèvent la Roulotte et le Grand Guignol. Cette classe a une annexe à Vincennes.
Cette Serre est commune aux cl. 43 et 48. Exposition temporaire. —Trois concours
CI. 43 Le Bâtiment de la Cl. 43 est par- pendant l'été. Racines porte-graines et
tagé dans toute sa longueur par une Gale- Plants en bourriche tout prêts pour la
rie élevée à 4 m. 5o du sol. Au Rez-de- vente et l'ornementation.
chaussée sont exposés les objets qui for- C'est une innovation qui permet aux mar-
ment le matériel horticole de dimensions chands de petites fleurs d'exposer leurs
réduites, coutellerie, etc. — Dans la partie produits séparément, c'est-à-dire sans être
haute, les murs sont tapissés de Plans, écrasés par le voisinage des marchands
d'aquarelles, de rendus de perspectives. de fleurs pour fleuristes. Jadis on n'expo-
A noter les aquarelles de Madeleine
: sait que les beaux spécimens de fleurs.
Lemaire. Aujourd'hui les marchandises courantes
En plus de ce bâtiment, la Cl. 43 possède peuvent s'exhiber.
les Sous-sols des deux Grandes Serres, et
y expose les otjets de grosses dimen-
sions : appareils d'arrosage et de chauf-
fage, échelles, ciments polychromes,
fontes, etc.
Enfin, la classe 48 dispose de toutes les
L'AQUARIUM des serres dUor-
Serreg et des Kiosques disséminés dans
les parcs qui entourent les deux grands
DE PARIS ®®®«-"--^,3En-
Palais. Jusqu'ici les Aquariums ne nous avaient
guère montré que la vie des rivières et des
CI. 48 Elle y expose les Graines en bocaux fleuves; l'Aquarium de Paris (autrefois dans
A L'EXPOSITION
368 — L'AQUARIUM DE PARIS
les Jardins du Trocadéro) nous montre, revues seront jouées, des monologues
transporté à l'Exposition, la vie mystérieuse seront dits, des chansons débitées, et,
du fond des océans, avec toute leur féerie, pas un instant, la salle de la Roulotte ne
leur réalisme de couleurs et une intensité cessera de faire succéder à un spectacle
de vie dépassant tout ce que l'imagination présent un spectacle nouveau, non moins
a pu rêver après la lecture des romans de attrayant et non moins délicieux que le
Jules Verne ou les recherches du Talisman précédent était bouflon ou aristopha-
et du Challenger. nesque. A la Roulotte on dira toutes les
Un jour blême, qui semble venir de très chansons la chanson rosse, si cruelle et
:
étrangers qui interpréteront, dans le cos- Ces tableaux vivants, se déroulant en 4 spec-
tume et le décor nationaux, les plus jolis tacles successifs, sur un théâtre construit
morceaux de leurs musiques, les meilleurs et machiné tout exprès, reproduisent avec
pas de leurs danses, les plus fines notes toute l'intensité de la vie les sujets émi-
de leurs chansons. nemment plastiques, inspirés soit de la lé-
Là encore, de jolies danseuses d'Espagne, gende amoureuse de l'huma.mté .{Poèmes
de Circassie et d'Orient entremêleront d'amour, d'Armand Silvestre), i" et 2' sé-
leurs valses et leurs quadrilles dans les ries, soit des poèmes ou la plastique fémi-
évolutions les plus gracieuses et les plus nine tient la plus grande place (Paradis
charmantes. Plus tard des ballets lumi- perdu, de Milton), soit enfin des rêves
neux, d'un joli effet d'ensemble et d'un merveilleux d'Un voyage au pays des
magnifique éclat couvriront la scène de étoiles.
leur dessin. Chacun de ces tableaux est accompagné
Par intervalles de courtes piécettes, des d'un très court poème inédit, le commen-
A L'EXPOSITION
LE PALAiS DE LA VILLE DE PARIS — 36G
tant, et que disent, tour à tour, un réci- de la Ville Seine, Avre, Ourcq et Vanne.
:
tant et une récitante (de vrais artistes Dans bosquets sont exposées les sta-
les
ayant fait leurs preuves); ces poèmes sont tues* achetées depuis onze ans par la
\ d'Armand Silvestre, le poète de la Beauté Municipalité parisienne.
(éminine.Lamusique d Alexandre Georges A remarquer aussi les appareils enregis-
les accompagne. treurs du service météorologique de
/Observatoire de Montsouris.
Galeries, du pourtour
^^^
FPÏFS
1
Lr^V A MAmON
ITli^lOWi^
(-'ours -la -Reine,
derrière le Palais
fi AI
ij.A.L,r:,Klc,d
rez-de-chaussée, sont ré-
j^y
servées aux grandes directions la Préfec-
DU RIRE
:
## de la Ville
Entrée
de Pa-
1 fr.
ture de Police, son Musée et le Service
ris. :
d'Identification* (anthropométrie, de M. Ber-
Dans une grande baraque d'ornementation tillon); l'Assistance publique, le Mont-de-
originale, décorée de frises oii se dérou- Piété, la Direction des Affaires Municipales
lent des défilés carnavalesques, le rire et l'Assainissement de l'habitation, repré-
a élu domicile, le rire sous toutes ses sentés par des diagrammes, des photogra-
formes, dans toutes ses attrattions pos- phies, un cinématographe en action qui
sibles, artistiques, littéraires et scéniques, montre le fonctionnement des divers ser-
le rire dans son histoire, sa synthèse, vices.
et le résumé de cette œuvre immense où Dans le fond, la Direction de la Voie pu-
tournoient la finesse, l'humour de l'esprit blique avec ses divers services Éclairage,
:
A L^EXPOSITION
370 — PAVILLON RODIN
Autour de T Exposition
DES Champs-Elysées à la Porte des Ternes et à l'Avenue de Suffren, en dehors de
l'enceinte de l'Exposition, de nombreuses attractions de divers genres attirent encore
le visiteur. C'est d'abord, à l'extrémité du Cours-la-Reine, non loin du Pont de l'Aima, le
Pavillon Rodin qui n'est point une attraction, un spectacle, mais bien l'exposition de
l'œuvre entière d'un grand artiste auquel n'ont été ménagées ni les louanges ni les
critiques; plus loin, le Panorayna de Rome; derrière le Champ de Mars, Pompéi vivant,
le Vésuve à Paris, VHippocycle; avenue de Suffren Xs. Grande i^Oî<e, d'autres encore,
:
la salle.
Les morceaux les plus considérables sont
DE ROME m ^gllt'Ti ^J^c'î
la Porte de l'Enfer**, commandée par C'est du haut de la Tour Carrée du Capi-
l'État et composée d'après le poème de tule, le magnifique spectacle de la Ville
Dante, dont l'austère figure, connue sous Éternelle, — la Rome moderne, bâtie parmi
le nom du Penseur, domine les vastes les monuments épars de la Rome antique,
panneaux de la Porte; le beau groupe — cette ville où les souvenirs du passé sont
des Bourgeois de Calais*, érigé en bronze si nombreux éloquents, et redisent à
et si
a Calais; le Monument de Victor Hugo**, eux seuls de l'histoire de l'huma-
10 siècèes
dont le marbre sera placé dans le jardin nité, l'épopée des Césars, le martyre du
du Luxembourg; la Statue de Balzac, christianisme naissant, la Renaissance du
de réputation universelle grâce aux in- xvr s.
nombrables polémiques qu'elle suscita il C'est l'ensemble merveilleux de cette cité
y a deux ans; le Monument de Puvis de aussi pa'ïenne que chrétienne, où les cou-
Chavannes*; Eve*, bronze exposé au der- poles et les flèches audacieuses du siècle
nier Salon; le Baiser*, merveilleux mar- des Jules s'élancent au-dessus des arcs
bre acheté par le Musée du Luxem- de triomphe, des frontons de palais et
bourg; puis de nombreuses Têtes de fem- des temples antiques; c'est Rome avec
mes; la Terre; un Torse d'homme mo- son Colisée et le Jardin des Césars, sa
delé il y a une vingtaine d'années et Voie Appienne, sa villa Borghèse, son
qui dès lors fixa le renom de Rodin; des St-Pierre, et la coupole hardie de Bru-
Torses de femmes*, morceaux d'une force nelleschi Rome, avec les magnifiques et
;
A L'EXPOSITION
PARIS EN I400 ET LA COUR DES MIRACLES — 378
PniVIOFÎT ^e
tryjrlVtrCéL
^' ^^ ^^ Fédération, près LA ClKAINUCr côté du J'illagc
la gare du Champ de
englouti par la lave; Pompéi avec son en fer, et mesurant 106 m. de diamètre, la
forum, son théâtre, son temple d'Isis, ses Grande Roue inaugurée depuis 1899 a tout
camps de gladiateurs, ses rues, ses maisons l'aspect d'une gigantesque roue de Véloci-
bourgeoises, ses boutiques, et son temple, pède, roulant au-dessus des constructions
Pompéi vivant, non pas de cette vie lugubre du Champ de Mars. Son moyeu possède un
et navrante que les voyageurs ont trouvée mouvement à billes énormes, et ses rayons
dans le musée pompéien au pied du Vé- tangents ont la taille d'un tronc d'arbre.
suve, mais Pompéi qui revit de sa belle et
nouvelle vie de cité décadente; et où le
Le long de son cercle, 80 wagons, pouvant
contenir chacun 20 personnes, en tout
visiteur peut se livrer à toutes les occupa-
looovoj-ageurs, s'élèvent tour à tour d'un
tions et à tous les plaisirs entrer au théâtre
;
Les un magnifique
visiteurs assistent, devant
f^t^'o":
panorama animé, à la reproduction de la On a essayé ici de reconstruire cette fa-
fameuse éruption du Vésuve de l'an 79, meuse Rue du Caire, restée dans la mé-
avec toutes les phases du cataclysme, et des moire de tous ceux qui ont visité l'Exposi-
leur épais manteau les deux villes voisines, de la vie de l'Orient, évoquée non seu-
Herculanum et Pompéi.
lement par la pittoresque file de bazars
Entre le Vésuve à Paris et Pompéi Vivant et de mystérieuses demeures à moucha-
A L'EXPOSITION
372 — PARIS EN I400 ET LA COUR DES MIRACLES
avec ses sombres et pittoresques rues, ses exacte de celui d'Athènes, avec son arène
maisons mystérieuses, ses hôtels magrii- longue de plus d'un kilomètre, flanquée à
fiques, sa Cour des Miracles et ses truands, chacun de ses tournants de la borne redou-
— un Paris de l'Époque de • Notre-Dame » table aux chars maladroits, ses gradins en
de V. Hugo, et que l'on pourrait visiter, le amphithéâtre pouvant contenir 10 000 spec-
roman à la main. tateurs, son orchestre qui remplace les
D'un côté c'est le fanîeux hôtel St-Pol, rési- chœurs antiques et les citharèdes, le Stade
dence de Charles V et de Louis XI, avec de Paris est ouvert à tous les champions
son célèbre jardin Dédales, sa ménagerie du monde, qui peuvent venir aussi s'y cou-
de lions. On y a joint le spécimen d'une vrir de glorieuse poussière, et vainqueurs,
principe, reposant sur les propriétés géo- times, d'autres spectacles instructifs at-
métriques de l'épicycloïde, se compose de tendent le visiteur Yévolution des escadres
:
deux plate-formes circulaires concentriques, en temps de paix, le tir à la cible pour les
animées d'un mouvement constant, sur torpilleurs, le lancement des torpilles pour
lesquelles se déplacent en sens inverse les bateaux sous-marins, etc.
3 groupes de 22 voitures chacun, pouvant
contenir 3o6 personnes.
Dans la partie centrale, des jeux de glaces,
habilement combinés, donnent l'illusion
d'une vitesse vertigineuse.
LE CAMP DES 'i.J^^.
Un orchestre accompagne les visiteurs, qui
traversent durant leur voyage la féerique
NATIONS mmm ]fip^,^,
grotte d'azur de Capri, —une des sept toutes les attractions et curiosités situées
merveilles du monde. en dehors de l'Exposition, une des plus
originales est le Camp des Nations, qu'on
ira certainement visiter pour voir un cam-
pement nomade à la fin du xv* s.: 5oo Tentes
I F?
l^Er QTAnFÎ
1/\l^Er
Av. de
Armée
la Grande-
(près l'Arc de
se dressant sur un espace de 10 kil. carrés.
Le camp possède des restaurants, des bras-
DE PARIS Triomphe) et 2 en-
trees, R. Brunet et
series, des salons de correspondance, un
bureau de chapge. un bureau de téléphone,
R. des Acacias. Paris a maintenant, comme et l'on y est servi comme a l'hôtel !
'
Athènes, son Stade, aussi vaste, aussi riche Prix d'une tente pour un jour et une nuit :
que celui d'Hérode Atticus, son Stade et I personne 5 fr.; 2 personnes 9 fr.; pour I
ses Jeux Olympiques, ses courses de chars, une semaine, i personne, 26 fr.; 2 per
ses athlètes, ses discoboles. Reproduction sonnes, 48 fr.
A L^EXPOSITION
ANNEXE DE VINCENNES — 373
Annexe de Vincennes
L'Annexe de Vincennes, créée à cause de l'emplacement considérable que nécessitaients
expositions de certains groupes, est en même temps le lieu de rendez-vous de
les
champions qui viendront s'y disputer les récompenses attribuées aux grandes épreuves
sportives.
Cette est située au Sud du Bois de Vincennes, dans la partie bornée d'un côté
Annexe
par de Charenton, de l'autre par le Lac Daumesnil et par la plus grande partie du
la ville
bois (V. Vincennes, dans le chapitre Environs de Paris).
Moyens de transport. Ch. de fer de Cein- des réseaux de chemins de fer aux Etats-
ture, station de Reuilly. Tram^vay élec- Unis avec indication du relief des cours
trique, PI.de la Bastille-Charenton (i" cl. d'eau et des voies ferrées. Elle mesure
35 c, 2* 20 c). Si l'on vient par Vin-
cl. 42 mètres de hauteur sur 69 mètres de lar-
cennes ou Saint-Mandé, la route est plutôt geur; chaque ligne de chemin de fer est
longue et oblige à faire de longs détours. indiquée par un éclairage électrique spé-
Le plus simple serait encore de prendre cial; à des heures déterminées, un autre
une voiture à la course ou à l'heure jus- dispositif d'éclairage électrique marque la
qu'à la Porte de Reuilly. situation des divers trains circulant sur le
Ticket. Le ticket d'entrée de l'Exposition territoire des États-Unis au moment indi-
sert également pour la visite de l'Annexe qué.
de Vincennes. La Russie expose de nouveaux types de
Garage de Bicyclettes et d'Automobiles. locomotives à trois cylindres à marche
Du côté de la porte 3, sur la Route de rapide pour trains-courriers, ainsi que des
Saint-Mandé.
wagons de i" classe avec des comparti-
En entrant du côté des Fortifications, on se ments-lits pourvus de tous les perfection-
trouve presque immédiatement devant le
nements les plus modernes (Hgne de
grand Hall des Chemins de Fer. Saint-Pétersbourg-Moscou). Le chemin
de fer Nicolas expose encore la partie dé-
Exposition internationale Dans un montable de son pont de fer sur la rivière
des Chemins de fer ### Volkosa. L'Italie nous envoie ses trains
vé rTt^ble de montagne; l'Algérie, son Sud-Algé-
gare internationale divisée en 5 sections rien, etc. La Grande-Bretagne vient en-
contenant chacune 4 voies, soit au total suite, puis la Belgique, et derrière, la
20 voies, séparées par des trottoirs, toutes
Suisse, avec ses curieux trains de monta-
les Compagnies de chemins de fer de
France, d'Europe et des États-Unis expo-
gne (chemins de fera crémaillère). dr.—A
du hall, l'Autriche, la. Hongrie, l'Allema-
sent leur matériel complet Locomotives
:
gne et l'Italie (trains de montagne), l'Al-
à grande vitesse et à marchandises, Trains gérie avec le nouveau matériel du Sud-
complets. Voitures de luxe, etc. A g. du
Algérien, etc.
hall, la Section Française, occupant quatre
voies: spécimens de machines nouvelles à
grande vitesse, du P.-L.-M., du Nord et de Machines # Les États-Unis ont un
Américaines P^" P'"^ '°*" "" ^^^^^^'
l'Est. A côté des machines, les wagons,
^j^ ^^^^.^ ^^^ Machines,
toujours plus confortables, tendus de fraî-
qui occupe un vaste espace, du côté du
ches draperies ou tapissés de « Lincrusta
Vélodrome Municipal.
Walton française » les belles voituresde luxe
,
locomotives, chauffées au pétrole, dont les chevaux actionnant une dynamo qui four-
roues motrices ont près de 3 m. de dia- nit la lumière pour l'éclairage et les ser-
mètre, locomotives mixtes à 10 roues cou- vices de toute l'Exposition de Vincennes ;
A L'EXPOSITION
374 — ANNEXE DE VINCENNES
ANNEXE DE VINCENNES
376 - ANNEXE DE VINCENNES
restaurants, etc.; de l'autre côté, entre la où se retrouve la série de toutes les
Route Circulaire et la Route de la Croix- grandes marques connues, puis, plus près
Rouge, une sorte de petit Hameau* réu- du Lac, un petit Pavillon réservé à la
nissant des types divers de maisonnettes. Fauconnerie, et à g., du côté opposé au
C'est une annexe de la Cl. loô qui expose Lac, l'Exposition du Groupe des Armées
groupe des coquettes petites Maisons
ici le de terre et de mer (Annexe).
Ouvrières de divers pays Allemagne, : Toute la partie Sud-Est est occupée par le
Grande-Bretagne, Suisse, Autriche, etc. grand Parc d' Aérostation *, dans lequel
Entre le Lac Daumesnil et le hall des Che- auront lieu, de Mai à Septembre, les grands
mins de fer, une série de constructions Concours d'Aérostation.
abritent les Machines agricoles de l'Espa- Les Expositions de l'Horticulture et de la
gne et de la Grande-Bretagne celle-ci a : Viticulture sont disséminées dans toute
édifié, à côté, un petit Pavillon à la Tem- cette partie du Bois; au Nord, à dr., le
pérance Union. grand enclos du Ministère de l'Agricul-
Derrière les Chemins de fer, les Machines ture, où auront lieu les Concours d'Ani-
Agricoles de Vltalie, et l'emplacement du maux Reproducteurs. Presque à l'entrée
Tir à l'arc et à l'arbalète-^. Au fond, à dr., de l'Av. des Tribunes, les États-Unis ont
le grand Vélodrome Municipal* oh auront construit un curieux Pavillon des Forêts
lieu une partie des concours sportifs. où l'onpeut prendre connaissance des
Mais l'intérêt se portera surtout sur la procédés d'exploitation des forêts améri-
grande Exposition d'Automobiles, instal- caines, et examiner les belles essences des
lée dans un vaste pavillon à trois côtés, sur territoires centraux.
celles des gros Moteurs à air comprimé, à Il y aurait encore à citer diverses autres
pétrole, etc., envoyés par la Cl. 20. Plus comme celle de Sau-
petites Expositions,
en avant, du côté de la Route Circulaire vetage (Section Allemande), la Meunerie
du Lac, le Pavillon de l'Acétylène*, avec Belge, etc.
son exposition de carbure de calcium, ses Après la visite de l'Exposition, on pourra ou
lampes et réservoirs de tous systèmes. En traverser Charenton et prendre le bateau
continuant à suivre la Route Circulaire, pour revenir à Paris, ou suivre la route à
on arrive en face du Pavillon des Cycles*, travers bois jusqu'à Vincennes.
prend le Lami-Tennis, les Courses à pied, Football Rugby. Dans chaque course,
le Football, etc. l'équipe gagnante recevra un objet d'art,
chaque joueur recevra une médaille.
Course à pied. 16 ax) fr. de prix. 1
y
14 Octob. Match franco-allemand. 21 Oct.
aura réunions principales
7 :
||
franco-anglais.
fessionnels, i5 prix, de 5o à 5oo fr. Cour-
ses de haies, steeple (2600 m.), course Football Association. Mêmes prix que
plate (100 m.). pour le Football Rugby.
3 Juillet. Course de 6 h. Professionnels. 16 Sep. Match franco-suisse. 23 Sept. ||
A L'EXPOSITION
LES SPORTS A L'EXPOSITION — 377
Hockey. Il y aura 12 équipes d'amateurs. Fleuret, Épée et Sabre. Les prix forment
Prix objets d'art.
:
un ensemble de 19 5oofr.
30 Sept. Match franco-belge. ||
7 Oct. Match Fleuret. Concours du 14 Mai au 1" Juin.
franco-anglais. Professeurs : Prix d'honneur, 5ooo fr. ;
recevra une médaille commémorative. 1000 fr. prix, 800 fr. 3* prix, 600 fr., etc.
2*
; ;
4 et 5 Août. Match franco-belge. 11 et 12 ||
d'amateurs. Messieurs et Dames. Comme Finale, 1" pr. i5ooo fr. ; 2* pr., 1200 fr.;
3' prix, 800 fr., etc. (8 prix).
prix, des objets d'art d'une valeur de 100
à i5oo fr. Sabre. Les Concours, organisés par la
Champ, de Professionnels prix en argent, :
Société Le Sabre, auront lieu dans la
25o à 1000 fr. Grande Salle des Fêtes,' au Champ de
Croquet. Les épreuves auront lieu à Mars.8prixde 1600 à 100 fr. (total 4500 fr.).
Courbevoie, les 24 Juin et jours suivants. Section IV. Les Concours auront lieu
TID
* '*^
Jeu de Boules. Aura lieu le 15 Août. au Stand de Satory, du 19 Juillet au
et jours suivants. L'emplacement n'est 7 Août.
pas encore désigné. Les champions font,
pour la plupart, partie des grandes So- Co7icours publics internat. Cible populaiie,
ciétés locales du Midi. Prix : 1000 fr. tir sur silhouettes, sans limitation de prix.
Distance, 2000 m. Fusil d'ordonnance. Po-
Base-Bail. L'emplacement n'est pas en-
sition facultative.
core désigné. Il y aura le 2 Sept, un Concours d'Excellence. Au plus petit total
match entre 2 Soc. américaines. obtenu par l'addition des meilleurs clas-
Crosse Canadienne. Une seule épreuve, sements aux armes nationales ou libres et
au Parc de Courbevoie, le 29 Juillet et au revolver d'ordonnance. Prix de 1000 à :
Catégorie i. —
Armes nationales à 200 m.
Longue-Paume. Au Jardin du Luxem-
Séries de 3 balles sans limite. Classement
bourg, les 27 Mai et 10 Juin.
aux points et au centre. Section A, kla —
Balle au Tennis. Course non encore meilleure série looi, prix d'une valeur de
organisée. Un seul concours aura lieu. 18900 fr. —
Section B, au centre, 6x) prix
Comme prix, 5oo fr. en objets d'art. d'une valeur de i2 90ofr. Prix aux tireurs —
Un prix
sans classement, 2000 fr. Roi du tir et —
Courte-Paume. Aux Tuileries.
maitres tireurs, 1000 fr. Primes de car- —
de l'Exposition, de 3oo fr.. sera intercalé
ton i5 joo fr.
—
:
CcroiMP subdivisent en
taCKliVit,
Section III. Les épreuves se d'une valeur de i355o fr. Section B, au —
3 sections dis- centre, 5oo prix d'une valeur de 10800 fr.
tinctes ayant des emplacements différents :
Tireurs non classés plaquette bronze ar- :
A L'EXPOSITION
378 — LES SPORTS A L'EXPOSITION
pionnat internat., une série fixe de lo bal- taire. Séries gratuites. Classement sur l'en-
les classement aux points et au centre.
:
— semble de 4 séries de 5 balles, 5o prix va-
Section A, aux points 201, prix valant- lant 820 fr.
7475 fr. —
Section B, au centre, 100 prix Ca^é^./5. —
Armes nationalesà2oom. Bonne
d'une valeur de 3700 fr. cible Union, série unique de 5 balles, gra-
Catég. 5. —
Armes libres à 3oo m. Séries illi- tuite, réservée aux associés et correspon-
mitées de 10 balles, classement au nombre dants de l'Union. 200 prix dont le premier
de cartons et au centre. Section A, au — de 5oo fr. Valeur totale 4000 fr.
plus grand nombre de cartons dans la Championnats nationaux. Catég. 16. ~
meilleure série^: 100 prix d'une valeur de —
Armes nationales à 200m. !>]' Champion-
3700 — Sectton B, au centre 200 prix va-
fr. nat de France,en3 séries de5balles,classe-
lant 4025 fr. ment sur l'ensemble des 3 séries. Prix, 100,
Catég. 6. — Revolver d'ordonnance à 20 m. 5oo, 3oo, 25o fr., en tout 3oo prix valant
— Séries illimitées de 6 balles. — Sec^^o;^ A, 6250 fr. Aux tireurs non classés ayant
à la meilleure série, i5i prix d'une valeur 5o points : 10 fr.
de i8i5 fr.— Section B,5oprix valant 85o fr. Catég. /7.— Revolver d'ordonnance à 20m.
—Roi du tir un objet d'art et une couronne
:
— 9* Championnat national en 2 séries de
d'or. Primes de carton plaque et objets : 6 balles chacune additionnées. 100 prix,
d'art (valant 1200 fr.). d'une valeur de 2226 fr. A tout tireur non
Catég. 7. — Revolver libre, à 5o m. — Séries classé, mais ayant fait 46 points 5 fr. :
12. —Armes nationales à 200 m. (jeunes ment sur l'ensemble de quatre séries fixes
gens). Séries illimitées de 3 balles, classe- de 5 balles chacune par les délégués de
ment à la série et au centre.— Sec//o« A, à chaque régiment et à raison d'une série
la meilleure série 01 prix valant i255 fr.
: par délégué. i5o prix (objets d'art) d'une
— Section B, au centre, 75 prix valant valeur de 'boooïr.— Section B classement:
845 fr. Primes de carton i5oo fr. : individuel des tireurs d'après les séries de
Catég. i3. —
Armes nationales à 200 m. délégation. 400 prix (objets d'art) d'une
(adultes, concours de sociétés). Réservée valeur de 5ooo fr.
aux Sociétés de Tir, Gymnastique et Ins- Catég. 22. —
Armes nationales à 200 m. —
truction militaire. Au point: i5o prix d'une Séries gratuites. Réservée aux déléga-
valeur de 3575 fr. au centre, 5o primes re-
; tions de l'armée territoriale. —
Section A :
présentant 2750 fr. Plaques aux Sociétés classement par régiment sur l'ensemble
non classées pour 5oo fr. de quatre séries fixes de 5 balles chacune
Catég. 14. —
Armes nationales à 200 m. (jeu- par les 4 délégués de chaque régiment et
nesse, concours de sociétés). Réservée aux à raison d'une série par délégué. 5o prix
sections de jeunes gens des Sociétés de (objets d'art) d'une valeur de 1000 fr.
Tir, de Gymnastique et d'Instruction mili- — Catég. 23. Armes nationales à 200 m. —
A L'EXPOSITION
LES SPORTS A L'EXPOSITION — 379
Séries illimitées de 3 balles. Réservée aux Prix aux différents noirs :
gnies, une à une, seront appelées, et les montés et saut en largeur i" prix . :
épreuves finales se disputeront le second 4000 fr. 2' pr, 3ooo fr. ; 3* pr.
; 2000 fr.;
: :
d'arc, dont 3 pour le grand prix et 2 pour Saut en largeur, i" prix : 4000 fr. ;
2' prix :
aux 6 tireurs ayant fait le plus de coups 9 Sept. — Grand Prix de l'Exposition.
dans le chapelet 14 prix valant 700 fr.
; Course ouverte internat., 2000 m., 8 sé-
A L'EXPOSITION
380 — LES SPORTS A L'EXPOSITION
ries éliminatoires, 375 fr. de prix par série, Course internat.; 25ox> fr., répartis en
soit au total 3ooo fr. 4 prixou 6 prix suivant la quantité de
Course de Primes. — Pour coureurs de coureurs engagés.
2"" catég-. loooo m. i5oo fr., répartis en
;
20 primes.
Handicap internat. (5ooo m.) 3ooo fr., ré-
AUTOMOBIUSME<,«;'r„es'''8uTt
;
partis à raison d'un prix pour chaque sé- lesconcours d'Automobiles, dont nous don-
rie et de 6 prix pour la finale.
nons le détail, des fêtes (défilés fleuris, ba-
Course de tandems. —
Internat, par séries tailles de fleurs), etc., seront organisées et
et demi-finales s'il y a lieu 2000 m. :
jetteront la note plaisante et agréable parmi
;
4000 fr., répartis à raison d'un prix pour le sérieux et le technique des concours
chaque série ou demi-finale, et de trois divers.
prix pour la finale. Mai. — 14, i5, 16, 18 et 19. Concours de Voi-
10 Sept. —
Course inter-régionale, réser- tures automobiles de tourisme.
vée exclusivement aux coureurs français. r" Catég. Voitures à 2 places pesant plus
:
Par groupes de coureurs représentant des de 400 kil. 2* Catég. Voitures à 4 places
Il
:
'4 Sept. Grande course internat.,, par Paris, reviendront à Vincennes, et en re-
équipes de 3 hommes par nation représen- partiront dans l'après-midi pour accomplir
tée 65oo fr., répartis à raison de 9 prix
; un nouveau parcours de 3o kil.
individuels et de 3 prix pour les trois Ces épreuves se renouvelleront cinq fois
équipes gagnantes. Le classement de pendant une semaine, du Lundi au Sa-
cette course se fera par équipe et par medi, le Jeudi excepté.
points. Prix. —
3 objets d'art; 3 méd. de vermeil;
5 Sept. —
Prix des Étrangers; épreuve 3 méd. d'argent; 3 méd. de bronze.
réservée à tous les coureurs étrangers Juillet. —
23, 24, 25, 27, 28. 6* concours de
ayant participé au Grand prix de l'Exposi- Courses de vitesse, pour tous les véhi-
tion des 9 et i3 sept. 1000 m., séries et ; cules, divisés en 3 catégories, telles qu'elles
finales ,-ooo fr., répartis en 3 prix pour
: ont été définies dans le règlement de l'Au-
les demi'finales et 3 prix pour la liaciie. tomobile-Club de France de 1899.
5-16 Sept. —
Course du Bol-d'Or; 23 h. avec Les véhicules accompliront, pendant une
entraîneurs, départ le Samedi à 6 h. du semaine, le Jeudi excepté, 5 parcours de
I
soir, arrivée le Dimanche à 5 h. du soir. 3oo à 400 kil. chacun, dont les départît et
A L'EXPOSITION
LES SPORTS A L'EXPOSITION — 381
au Pont de Joinville.
les arrivées se feront Courses à 4 rameurs juniors : prix 1200,600.
Les voitures partiront en file de l'enceinte 400 fr.
de Vincennes jusqu'au Pont de Joinville, CoursesàS rameurs ]umors prix : 2400, 1200,
d'où les départs chronométrés auront 800 fr.
dont elles feront deux fois le tour. Courses à 8 rameurs seniors : prix 2400, 1200,
Un télégraphe optique et des sémaphores 800 fr.
établis sur la piste Daumesnil indiqueront Courses à 4 rameurs (yole de mer) n'ayant
l'arrivée des voitures au Pont de Join- pas encore gagné un i" prix aux Régates
ville. générales prix 700, 35o, 25o fr.
:
A L'EXPOSITION
382 — LES SPORTS A L'EXPOSITION
Cinq prix en argent seront accordés aux 17 Juin et 29 Juillet, Concours d'altitude
gagnants de la série de 2 à 3 tonneaux. pour ballons libres montés.
1" Juillet. Concours de montgolfières.
Série de 1/2 à tonneau i Coupe interna- :
SAUVETAQE# V mcennes, du 13 au
ches, topographie, exercices, g}'mnastique,
etc. 28 507 fr. de prix.
19 Août. Concours de manoeuvres.
18 Août. Concours internat, des compagnies CONCOURS (Section XII) divisés en 4
de pompiers ayant remporté le prix d'hon- demi-sections Les con-
SCOI AIPFS
IKC :
rx^
A L'EXPOSITION
CHANTILLY — 383
ENVIRONS DE PARIS
PRESQUE jusqu'aux portes de la Capitale s'avancent les bois sombres, les coteaux verts,
coquettes et les grands châteaux de la banlieue parisienne, la plus gaie et la
les villas
plus charmante des banlieues. Nous manquerions à tous nos devoirs si nous n'indiquions
pas à nos Lecteurs les sites les plus agréables de cette pittoresque ceinture de paysages
qui entoure Paris Versailles et St-Cloud, St-Germain, Fontainebleau, Chantilly, an-
:
ciennes résidence de rois et de princes. Sceaux, la ville des Félibres, la Vallée de Che-
vreuse, paradis des peintres, et d'autres encore.
I I V
^ljM|y^ll Chemin de fer du Dans la Cour d'Honneur, la statue équestre
V/'IIMn I IL.I-L.Y j^Qj.^ .
j. ^^-^^^ ^^ en bronze, du duc d'Aumale.
Creil (directe). 41 kil., trajet en 40 m. par
l'express, en i h. 1/4 par train omnibus. Prix: GRAND CHATEAU. Sa décoration inté-,
et le beau parc dont Joseph Bonaparte fut paigne, Van Dyck, Memling, Téniers et
quelque temps propriétaire. Ruysdael. École française xvi* s., ta- :
ENVIRONS DE PARIS J
384 — LES ENVIRONS DE PARIS
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^7^^_i^^V^^yr.o^<-d ^\K<f-^
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,4/ ^m^t- ^
ENVIRONS DE PARI5
13
386 — CHANTILLY
En suivant de la gare la route de Pon- bourgeois. Pont suspendu sur la Seine.
toise, on arrive aux Loges (3 kil.). Succur- Viennent ensuite les stations de Crosnes, où
sale de la Maison de la Légion d'honneur naquit Boileau, point de vue charmant
de St-Denis. Tout près de là se tient la sur la vallée de l'Yère, coteaux boisés,
Fête des Loges. En suivant la route, on va grandes fermes; de Brimoy, à l'entrée de
en I h, à la station d'Achères (dir. de la forêt de Sénart, célèbre par le souvenir
Pontoise). C'est aussi le chemin de de l'extravagant marquis de Brunoy, et
Poissy (10 kilomètres). C'est une char- enfin de Melun.
mante excursion pour ceux qui aiment à Église remarquable musée, quelques ta-
;
8 h. 5, 7 h. 3o —
8 h. 47 (dim. et fêtes seule- 2 fr. à la course, à l'heure 3 fr. ; pour la
ment) 8 h. 20 ; 10 h. 08, 9 h. i5 — 10 h. 27, — forêt, prix à faire d'avance.
9 h. 32 —
Il h. 27, 9 h. 5o II h. 14 (dim. — Hôtels : Hôtel de France el d'Angleterre,
et fêtes). Train pour le retour départ : pi. du Château ; de la Ville de Lyon, 21, R.
5 h. 25, arrivée 7 h. 04 (dim. et fêtes), 5 h. 5i Royale; lie l'Aigle noir; de la Chancelle-
—
7 h. 35, 8 h. 06 9 h. 20, 8 h. 19 —
9 h. 48 — rie, 2, R. Grande, tous de premier ordre;
(dim. et fêtes) 8 h. i3 10 h. 41, 10 h. — — du Cadran-Bleu, 9, Grande Rue de Moret,;
Bureau de l'Agence; pour les autres, au est visible gratuitement tous les
LE jours, de 10 h. à 5 h.(etc.), à 4 h.
Chemin de fer P.-L.-M. Al J
^^-^'^
Agences Cook, i, PI. de l'Opéra, jeudi et
:
(hiver). La visite dure au moins
samedi, r" cl. 29 fr. I h., sous la conduite d'un gardien (Pour-
Soc. des Voyages économiques, 10, R. Au- boire), qui donne toutes les explications
ber et 17, Faub.-Montmartre, i dimanche désirables.
par mois, de mai à sept, i" cl. 18 fr., Commencé par François I", continué et em-
2* cl. 16 fr., 3' cl. i5 fr. belli par Henri II, Henri IV, Louis XIII,
Agence Duchemin, 20, R. de Grammont, t. Louis XV, Napoléon, Louis XVIII et
les dim. : i" cl. 22 fr., 2' cl. 19 fr. Louis-Philippe, le Palais comprend un
Agence Desroches, 21, Faub.-Montmartre, grand nombre d'ailes qui enclavent 5
t. les dim. : i" cl. 18 fr. ;
2* cl. 16 fr. ;
3* cl. cours. —
On entre par la Cour du Cheval
i5 francs. Blanc ou ée.s Adieux, ainsi nommée, parce
r* station intéressante en quittant Paris : que Napoléon, en 1814, y fit ses adieux à la
Charenton on traverse sur un double pont
; garde rassemblée. L'entrée des visiteurs
le canal de la Marne, et la Marne elle- est au-dessous et à g. de l'escalier du Fer-
même, tout près de son confluent, en à-cheval, construit par Lemercier, sous
laissant à g. St-Maurice (grand hospice Lauis XIII. La façade principale com-
d'aliénés), et les rives ombreuses de la prend, à g. la Chapelle de la Trinité*, à
rivière si gaies les dimanches d'été. dr. les Appartements des Reines mères et
2* station Alfort (école vétérinaire).
: du fafe Pie VII*^, que Napoléon retint
3* station Villeneuve St-Georges, sur la
: prisonnier. La petite aile de g., ou aile
Seine, à l'embouchure de l'Yère, au pied Louis XV, est réservée au Président de la
d'un joli coteau, couronné de châteaux République.
ENVIRONS DE PARIS
FONTAINEBLEAU — 387
Au centre de l'aile, par l'escalier François I", cier toutes les beautés. Cartes Dénecourt
on pénètre au i" étage, dans les Apparte- (i fr.5o en feuilles). Poteaux indicateurs à
ments de Napoléon I", où se trouvent, la tous les carrefours. Petits carrés rouges,
Salle des Bains ornée de glaces et de pein- sur les arbres et les poteaux, faisant face à
tures, le Cabinet de l'Abdication, le Cabi- la direction de Fontainebleau. Pour les
net de Travail, et la Chambre à coucher de excursions en voiture, débattre le prix d'a-
l'Empereur. Tout le long de ses apparte- vance.
ments, la Galerie François I", donnant sur Dès à la gare de Fontainebleau, si
l'arrivée
la Cour de la Fontaine. a un peu de temps et si l'on veut
l'on
Par la Salle du Conseil (peintures* magnifi- marcher à pied, on ira d'abord à la Tour
ques de Boucher, tapisseries de Beauvais), Dénecourt-s, en suivant la voie du chemin
et la Salle du Troue qui fait suite, on pénè- de fer (une 1/2 heure). Le panorama y est
tre dans les Appartements de Marie-Antoi- magnifique. Puis de là, en redescendant
nette **, donnant sur le Jardin de l'Oran- vers la ville (direction des disques rouges)
gerie, et l'on revient sur ses pas par la par le chemin de Fontaine-le-Port, on
Salle des Tapisseries (tapisseries flaman- arrivera au Carrefour de la Croix d'Au-
Hes) *, le Salon de François I" (belle chemi- gas*, et entre les routes de Melun et de
née monumentale), et le Salon Louis XIII, Paris au Mont-Ussy, au Nid de l'Aigle, au
où ce prince est né. Ces trois dernières Grand Fouteau suivre ensuite jusqu'à
;
taine), composé d'objets provenant de Sphinx des Druides, la Roche qui pleure,
l'expédition de Chine de 1860. la Grotte de Velléda *, le Belvédère de Ma-
rie-Thérèse. On rentre à Fontainebleau
LES ®^i§) y en a trois Le Jardin an-
Il : par le Champ de Tir, et le Carrefour de
JARDINS dû à Napoléon, le Par-
g^'^^s^ l'Obélisque.
terre, et le Jardin de Diane, Une excursion plus longue (28 kil., aller et
qui datent tous deux de Louis XVI, et ont retour, 4 à 5 h.) mène aux Gorges d' Apre-
été dessinés par Le Nôtre. mont* et à Barbizon, village célèbre
On accède au Jardin anglais et au Parterre depuis i85o, époque où les peintres s'y
par la Cour de la Fontaine, sur le terre- sont installés. Par la Rte de Paris, on
plein de laquelle se trouve le Bassin des arrive d'abord à la Croix du Grand-Ve-
Carpes *. neur, puis à g. on pénètre dans les gorges,
A dr., le long de l'aile Louis XV, le Jardin dont la plus belle est la Gorge de Char-
anglais, d'une ravissante fraîcheur. Dans lemagne; à g. encore, les Monts Girards,
le voisinage était jadis la fontaine légen- et le Dormoi, rendez-vous de chasse; àdr.
daire du Chien Bleau, d'où peut-être l'o- des gorges, la. Caverne des Brigands-^. De
rigine du nom de la ville à g., la Pte Dorée là on va directement à Barbizon. Ce vil-
;
ENVIRONS DE PARIS
3Ô8 — FONTAINEBLEAU
Dété, la Galerie de Rosa Bonheur et la puis Rueil, la Malmaison, célèbre par son
Mare aux Fées. Mariette, à lo kil. de château où se retira l'impératrice José-
Fontainebleau, desservi par la gare de phine; Bougival; un peu plus loin, on
Montigny-s.-Loing, est aussi un rendez- passe prés de la Machine de Marly.
vous de peintres très fréquenté. On peut En ouire, l'Agence Cook organise une excur-
revenir directement à Fontainebleau par sion en voiture, tous les Jeudis et Same-
la Rie de Montigny, longeant le Rocher dis. Départ de la Place de l'Opéra, à 10 h.
des Étroitures, ou par le sentier Déne- du matin itinéraire Neuilly, Courbevoie,
; :
court, un peu en dehors à dr., pour visiter Nanterre, Rueil, la Malmaison, Bougival,
la Grotte de Béatrix, l'Enfer de Dante, le Marly, le Château, la Forêt. Prix 10 francs :
i
i638. —Jacques II Stuart, chassé d'Angle-
durée du trajet, 3 h. 1/2. Aller et retour,
;
ENVIRONS DE PARIS
ëCEÀUX-RÔBINSON - 389
heure, on peut faire une excursion char- Casino, Établissement d'Eaux Sulfureuses
mante en poussant jusqu'à Enghien et (à l'extrémité de la Grande-Rue, en face du
Montmorency. Reprendre le train de Mont- lac) et Parc, acquis par la direction des
d'En fer.
20 m.
Tramways St-Denis-Chàtelet,
: Opéra-St-
Denis, Madeleine-St-Denis.
St-Denîs (50900 hab.) ville usinière, n'a
§QEy^UX- # Ligne de Sceaux, Gare
du Luxembourg (Place
:
Di^DllUOrkiy
KUtSin^UIM
par elle-même aucun attrait pour le tou- Médicis). Prix, aller et
riste, mais possède la Basilique où sont retour : 2 fr., i fr. 45, q5 cent.
les Tombeaux des rois de Fi-ance.
Une des excursions les plus populaires de
De la gare à la basilique, omnibus 10 cent. ;
la Rive Gauche.
à pied {1/4 d'h.), traverser le canal de St-
Denis, et prendre les rues du Chemin-de- AKOUblU
ADi^iiBTii (7 kil.). Aqueduc de la —
Yanne, ruines de l'Aqueduc
Fer de la République.
et
romain, au-dessous de la station.
La Basilique est ouverte aux mêmes heures kil.). — La
(8
que les autres églises, mais la partie ré- BOURG-LA-REINE ligne bifurque
servée, où sont les Tombeaux, ne se visite
à dr., laissant à g. la ligne de Limours, et
que de 10 h. à 5 h. sous la conduite d'un
arrive à Sceaux-Ville. Parc. Fête des Féli-
Gardien qui donne toutes les explications.
bres, en Août, couronnement du buste de
(Pourboire.)
Florian et Bal champêtre. On passe à Fon-
Bâtie sur l'emplacement du tombeau de St
tenay-aux-Roses avant d'arriver à
Denis, premier évêque de Paris, la Basili-
que, sépulture des rois de France, depuis DrkDiMerkM Rendez-vous dominical de
KUfcSinidura bourgeoisie et de
j^ pgjjjg
Dagobert i", date des xii* et xiii' s. Très
beaux morceaux de style roman et ogival. la jeunesse des écoles. Doit sa réputation
Les dernières restaurations sont de Viol- aux énormes châtaigniers dans lesquels
let-le-Duc. Les Tombeaux sont dans la sont installés des restaurants aériens. Che-
nef à partir de la G' chapelle à g. et de la vaux et ânes pour excursions (cheval 2 fr.,
7' à dr. A remarquer surtout celui* de :
âne I fr., le dim. i fr. de plus).
Louis XII et (XAnne de Bretagne, à g. De Robinson, soit à pied, soit achevai, aller
(style renaissance), celui* de François I" visiter la pittoresque Vallée aux Loups
et Vurne* qui renferme son cœur, chef- (25 où Chateaubriand habita long-
m.),
d'œuvre de la Renaissance. temps, ou le Bois de Verrières, au Sud de
Dans la sacristie, le Trésor*, avec les reli- Robinson, 3/4 d'h. à pied.
ques de St Denis. Sous le chœur, la Crypte,
avec le caveau des Bourbons. Cartes d'en- rx««
trée pour le Trésor et la Crypte 5o cent. :
ENVIRONS DE PARIS
390 — SÈVRES ET SAINT-CLOUD
de 20000 pièces anciennes. Dans la Cour, r Aller de Paris jusqu'à la station de Boul-
Statue de Bernard Palissy *, par Barrias. lay-les-Trous (prix, aller et retour, 6 fr. 20,
Dans le salon du milieu +, superbe Vase à 4 fr. 5o, 2 fr. 90) de là, en omnibus (prix fr.)
; i
fond blanc -^, Tapisseries des Gobelins, jusqu'à Cernay-la-Ville. Descendre dans
^'ase étrusque orné de sujets représentant la vallée (10 à i5 m.), aux \'aux, c.-à-d. aux
lec divers âges de la vie. Dans la Galerie Cascades. Jolie forêt, monument du pein-
de droite, Poteries antiques, du Moyen tre Pelouse. Célèbre auberge de la Mère
âge et modernes. Plats * de Bernard Pa- Léopold, où descendent tous les artistes.
lissy, Grès de Chine, du Japon, d'Italie, 2° Trajet plus long, mais plus agreste. Des-
kin, Porcelaines étrangères. En sortant une voiture (2 fr. 25) conduit directement
du Musée, on trouve à g. le Parc, avec aux Vaux en passant par Chevreuse (à dr.
ses marronniers, ses pelouses, ses sen- ruines d'un Château fort), et Dampierre
tiers abrupts. En longeant la Manufac-- (visite du beau Château de la famille de
ture, on arrive au chemin creux, très pit- Luynes le \'endredi, de i h. à 5 h., sur
:
toresque, sur lequel est jeté le Pont du autorisation demandée par écrit à la du-
Diable *, et enfin à la Terrasse, d'où l'on chesse de Luynes, 5i, rue de Varennes).
découvre tout l'horizon parisien. Des Vaux, monter à Cernay-laVille et aller
reprendre le ch. de f. à la station de Boul-
«îAiNT OLOun E" traversant la ter.
lay-les-Trous.
ENVIRONS DE PARIS
VERSAILLES — 3dl
tout remplis également des souvenirs du qu'à sa garnison, à ses grandes eaux, l'été, et à
chaque élection d'un nouveau président de la Répu-
grand monarque, du Roi Soleil, et de la
blique, qui se fait dans la Chambre des Députés,
Reine Marie-Antoinette, qui avait en si aile gauche du palais.
vive affection le rustique séjour où elle
jouait à la bonne fermière. La Place Hoche, à dr. du Palais, est décorée
Versailles est à 20 kil. de Paris. On peut s'y d'une statue en martre du Général Hoche,
rendre 1° par le chemin de fer de l'Ouest
:
; né à Versailles, le 24 juin 1768; soldat à
par la Gare St-Lazare (Versailles-Chan- 16 ans, général en chef à 25; mort à 29,
tiers ou Versailles-Rive-dr.) i" cl. i fr. 5o, :
pacificateur de la Vendée.
2* cl. I fr. i5 pour Versailles-Rive-dr. et Devant l'Église St-Louis (1743) (Cathédrale),
pour Versailles-Chantiers : i" cl. i fr. 80; près de la gare des Chantiers, statue de
2* cl. I fr. 20. Trajet 3/4 d'h. à i h. l'abbé de l'Epée, qui apprit à parler aux
Par la Gare Montparnasse (Versailles-Rive- sourds-muets. Voir dans la 2' chapelle,
g.), trajet i h. Prix : i" cl. i fr. 35, 2 cl. 90 c. à dr. après la sacristie, un St Louis, par
2° Par le tramway à vapeur Louvre-Ver- Lemoyne.
sailles; trajet 2 h. Prix intérieur i fr., im-
périale 85 c. ÉGLISE ®#i)i) Au bout de la R. de la
Paroisse, a dr. du Cha-
3° En bateau jusqu'à Sèvres trajet i h., :
NnTRF.DAMP
NOTRË-DAmE ^g^^^ sculptée par Caf-
prix 20 c. en semaine, 40 c. le dimanche;
fieri, date de Louis XIV. On y conserve le
et de Sèvres à Versailles, en tramway à
cœur de Hoche.
vapeur (3o c. imp., 60 c. intérieur).
Quand on arrive par la ligne de St-Lazare LA SALLE DU ^^' ^^ Vieux-Colom-
7^..^^^ir..M^ bier),berceau de la
à la gare de Versailles, Rive-dr., prendre JEU DE fAUmE Révolution française,
l'omnibus qui conduit au Château quand ;
a longtemps servi d'atelier au peintre Ho-
on arrive par la ligne de Montparnasse à
race Vernet. On l'a transformée en Musée
Versailles, Rive-g., monter à pied (10 mi-
de guerre, de moulages et d'autographes
nutes, en suivant l'Av. de Sceaux, à g. de
de l'époque révolutionnaire. (Ouvert t. 1. j.
la gare, et en traversant la PI. d'Armes).
de II h. à 4 h., sauf le Lundi); voir égale-
Si l'ondébarque à la gare des Chantiers,
ment, R. des Réservoirs 22, la maison-^ où
prendre le tramway électrique du Chesnay
Labruyère écrivit les Caractères, et où il
(prix i3 c).
mourut.
Tarif des Voitures, à l'intérieur de la ville :
Très luxueux. Repas 5 et 6 fr. Hôtel de Condé, Turenne, Duguesclin, Sully, le ma-
France, 5, R. Colbert. Hôtel Vatel, R. des réchal Lannes, etc.
Réservoirs, 26. Repas à 3 fr. et 3 fr. 5o. L'aile dr. du Palais, où se trouve l'Entrée
Hôtel de la Rotonde, Av. Thiers. principale du Musée (Cour de la Cha-
Cafés-Restaurants. Restaurant A^eptune, 14, pelle), comprend la Chapelle*, due à Man-
R. des Réservoirs (déjeuner 3 fr., dîner sard, décorée de riches peintures et sculp-
5 fr.). Café-Restaurant du Dragon, 19, tures (la voir de la galerie du premier
R. des Réservoirs (repas 3 fr.). Café étage), et une partie des appartements
Anglais, R. du Plessis, 49 (3 et 5 fr.). Res- royaux (habités par Condé, le duc d'Or-
taurant Hoche, PI. Hoche (déjeuner 2 fr. léans et le duc du Maine), où sont instal-
et 2 fr. 5o; dîner 3 fr. et 3 fr. 5o).
lées les premières salles du Musée.
Heures d'ouverture du Musée. De 11 h, à
4 h., du I" Avril au 3o Septembre.
En entrant. Galerie de
REZ-DE- i) l'Histoire de France, 11 sal-
Autrefois résidence du Roi et de la Cour, remplie CHAUSSEE igg (je tableaux historiques
de nobles seigneurs et de courtisans, la ville de
Versailles était comme une dépendance du Château, du V' au xviii' s., œuvres de Delacroix, Gal-
qui en occupe le point le plus élevé. lois, etc.(appartements du duc du Maine
Avec Louis XV, avec Madame de Pompadour, sous Louis XIV), Galerie des Tombeaux
avec Madame Dubarry, et avec Louis XVI, qui fut ou Galerie de Pierre, où sont les bustes de
obligé de venir s'installer à Paris, commença la
de tous les rois de France de Clovis à
décadence de Versailles, qui ne retrouva plus jamais
Louis XIV, Salle des Croisades. A l'extré-
son ancienne splendeur de ville royale. Aujourd'hui,
c'est une ville morte, d'aspect provincial, sans au-
mité de l'aile, l'ancienne Salle de l'Opéra
cune industrie, qui ne doit son peu d'animation (Sénat).
ENVIRONS DE PARIS
392 — VERSAILLES
ENVIRONS DE PARIS
ViNCENNES - 393
les carrosses de gala ayant appartenu à 35 c, 2' cl. 20 c. Le tramway des Fortifica-
Napoléon, la voiture du sacre de Char- tions (Cours de Vincennes-\'ille-Évrard)
les X, etc. et celle dans laquelle le Tsar traverse le Bois de Vincennes à Nogent;
NicolasII a visité Paris en 1896. celui de Vincennes à Saint-.Maur le tra-
A voir dans le voisinage le Petil Tria-
:
verse de \'incennes à Joinville; départ t.
non * séjour favori de Marie-Antoinette, les 1/2 h. Ch. de fer 6 kil. Chemin de fer :
Fut habité par Louis XV et Mme Dubarry. \'icennes, jusqu'à la Porte de Picpus ou
Voir la curieuse salle à manger, avec en son de Reuilly, (intra muras), le prix de la
milieu une trappe, par laquelle la table, course est de i fr. 5o (25 c. ou 5o c. de
après les repas, disparaissait instantané- pourboire suivant la longueur du trajet)
ment. Voir, en dehors du Manoir, le voiture à 2 places 2 fr. à 4 places. ;
ENVIRONS DE PARIS
394 — VINCENNEâ
ches et Fêtes, libre accès de la Chapelle, à En 1848 et sous la Commune de 1871, le Don-
10 h. et II h. 1/4. —
Le Donjon et la Chapelle jon fut rempli de prisonniers.
sont ouverts au public tous les jours de
4» ÉT-AGE, où étaient jadis logées les cuisi-
I h. à 5 h. (Pourboire au gardien). S'adres-
ser au Corps de garde.
nes: au-dessus, une large terrasse offre
une magnifique vue sur tout Paris et la
De l'extérieur ce sont, derrière les glacis du banlieue du Sud-Est.
fort, de grandes murailles crénelées, si A côté du Donjon, s'étend, dans la cour laté-
épaisses, qu'on a pu y ménager des rale, l'ancien château du Roi, où Mazarin
chambres et y construire des magasins. est mort. C'est aujourd'hui la caserne des
Le Donjon détache à dr. sa lourde masse, chasseurs à pied et l'École d'Administra-
encadrée de larges et profonds fossés, tion militaire.
avec, de distance en distance, des ponts- En face du Donjon, la Chapelle (i552)
levis, et évoque le souvenir des vieilles (culte public le Dimanche de 10 à 1 1 h.) ; au
forteresses du Moyen âge. L'ancien châ- fond du chœur ,7 grandes verrières *, dues à
teau était flanqué de 8 autres ^ours, pres- J. Goujon. Voira g., dans la chapelle laté-
que toutes rasées par Napoléon, mais rale, le tombeau du duc d'Enghien-f^, placé
dont il reste les soubassements -.à l'ouest avant le règne de Napoléon III, derrière
la Toîir de Parts, sur la façade principale l'autel.
la Tour du \3i Tour du Réservoir;
X^illage,
à l'est, la Tour du Diable, la Tour du LE BOIS ###§) Le Bois de Vincen-
Parc, du Gouverneur, de la Reine et du nés (9:7 hectares) est
DE VINCENNES ,,e des plus ancien-
Roi.
nés forêts de France, rendez-vous de chasse
à dr. des bâtiments. C'est
LE DONJON la partie principale de
des premiers Capétiens. Plus vaste et pres-
que aussi beau que le Bois de Boulogne, qui
l'ancien château royal. Bâti au xii* s., il ser- n'a que 85o hectares, il est bien moins fréquen-
vitde résidence royale jusqu'en 1740, puis té, sauf les Dimanches et Fêtes, où s'yporte
devint prison d'État. en masse la population ouvrière.
REZ-DE-CHAUSSÉE, Sup-
la Salle des LE LAC DE SAINT-MANDÉ. L'allée du
flices-^, dont les m. d'épaisseur
murs ont 7 Château de Vincennes, passant devant
et les portes, de fer massif, 20 cm. d'épais- l'Hôpital militaire, conduit au Lac de Saint-
seur. Au centre, un pilier, à chapiteau Mandé, le plus fréquenté à cause de son
sculpté, qui traverse les divers étages du site pittoresque et de ses beaux ombrages.
donjon jusqu'au toit. Un curieux escalier Du Lac, en descendant tout droit par une
en vis-*^ de St-Gille, conduit jusqu'au som- des deux allées, rejoindre l'Av. Daumesnil,
met du donjon. qui conduit au Lac Daumesnil.
I" ÉTAGE. Ancien appartement de Char- LE LAC DAUMESNIL (superficie :
ENVIRONS DE PARIS
VINCENNES — 395
et toute la partie Annexe de l'Exposition, Nogent s'étagent sur les collines de Ros-
5 fr. 6 mois. ny,et" tout au fond apparaissent le viaduc
A l'extrémité Sud-Est du Lac Daumesnil, la du chemin de fer de ^lulhouse et la vallée
Caserne des Gardes, l'Établissement de de la Marne. Restaurant. Près de cette
Pisciculture et le Canal qui fait communi- butte, la redoute de la Faisanderie (École
quer le Lac Daumesnil à celui de Gravelle. de Gymnastique militaire de Joinville);
Un sentier le borde à dr., très agréable Ferme Modèle installée par l'École d'Al-
aux piétons, et va en 3o min. au Champ fort et l'Institut Agronomique de Paris
de Courses. entre la Faisanderie et la Redoute de Gra-
velle.
PLATEAU DE GRAVELLE : 72 m. d'al- En partant de la Faisanderie par la route
titude. Du haut de beau pa-
la butte, très de Joinville, ou en suivant le Ruisseau
norama la Marne coule à travers une
:
des Minimes, on arrive en 20 min. au
vallée d'une végétation luxuriante; on
aperçoit la Marne et le tracé du canal de LAC DES MINIMES. Superficie : 8 hect.
la Marne au Rhin, qui, d'un côté, se perd 3 îles, ancienne propriété de religieux
dans les bois avec les constructions et de l'ordre des Minimes. Dans l'île Nord,
les villas de St-Maur, Chennevières, La la plus petite, reliée à la terre par un
Varenne, de l'autre disparaissant vers
et pont, le Café-Restaurant de
Porte la
les rives de la Seine, au milieu des pitto- Jaune (Repas à 3 fr. et 3 fr. ne5o). On
resques collines de St-Maurice et Charen- communique avec les autres îles qu'en
ton. Au loin, Paris, Bicêtre. En face, bateau (5o c. par pers. par demi-heure).
s'étend un large horizon, couronné par Du Lac des Minimes à la station de Fonte-
les coteaux boisés qui limitent le bassin nay, 10 min. à celle de Nogent, i5 min.;
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ENVIRONS DE PARIS
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Sigaut Reims.
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BuoK. R. Ste-Catherine, 103. Bor-
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Hevsch et C". Av. Dauniesnil, 233. Sommer frères. Pass. des" Princes,
Cderlain. r. de la Pai.x, 15.
Klotz (V.). Btt. de Strasbourg, 37. 11 et 13.
DINVENTION
OFFICE DESNOS. Bd Magenta.
11. Paris (Voir Brevets d'inven-
tion).
PEIGNAGE
CHARLES TIBERGHIEN et
fils. Tourcoing.
PEIGNES PORCELAINES
BoNAz (F.). Oyonnax (Ain). PHOTOGRAPHIE DELINIÈRES (R. et C") R.d'Hau-
OBJECTIFS teville, 61.
PENSIONNATS
INSTITUTION DES ENFANTS
PORCELAINES
(Marchand de)
ARRIÉRAS. Maison spéciale de PIERRES FINES
traitement. Langlois, Directeur. BUTTARD, spécialité pour
1 Eaubonne (Seine-et-Oise). Chadmet (J.). R. Richelieu, 62. restaurants. R. de Paradis, lO ,
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MoNGiN. Av. Philippe-Auguste, 34.
et-Loire).
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Darrasse frères et Lam>rin. R. Pa--
Delaunay. r. St-Ambroise, 29.
vèe, 13. Chast.ang, Ruines (Cantal).
Dei.val et Pascalis. R. Chapon, 5.
Manufacture de produits chim. du
Nord. Lille (Nord).
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SIPHONS
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Allez frères. R. St-Martin, 1.
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Montreuil-sous-Bois. Grand Prix,
Exposition universelle, Paris,
Gautier (Victor). R. Lamartine, 6. GAZEUSES
Guitel. r. St-Martin, 308.
1880.
HuRÉ R. Lafavette, 218. DURAFORT et Fils.
"
Leven frères et FILS. R. de Tré- DENIS (A.) et BENOIST. Rou- Charles TIBERGHIEN et fils.
vise, 33. baix. Traitement similisé sur Tourcoing.
Meyzonnier FILS. Annonay (Ar- tissus. Ameublement, coton,
dèohe). jute, ramie et lin. Spécialité de
Th. SEGARDetVANACKÈRE
frères. Successeurs deA.Co-
Mirabel-Chambaud. Valence.
Société française de Tannage. St-
teintures et apprêts de velours
lin, ramie, coton et jute. Impres-
cheteux et C
Roubaix. Spé-
cialité de teintures et apprêts de
Réniy-les-Chevreuse (S.-et-O.). sions artistiques à la planche
velours, lin, jute, coton et soie.
Solanet (Gustave). Millau (Avey- sur tous genres de tissus.
Apprêts en tous genres pour
ron). Récompenses obtenues :
tissus,ameublement, soierie.
Sorrel frères et C*.Moulins(Allier). Exposition Universelle
Robe haute nouveauté et fan-
Paris 1889, médaille d'or;
taisie.Apprêts pour mélangés
Exposition Universelle
Vigoureux.
Bruxelles 1897. médaille d'or.
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frères,
Roubaix (Nord). Teinturiers-ap-
ET DÉCORATION prèteurs. Médaille d'or. Exposi-
Belloir. r. de la Victoire, 56.
tion Bruxelles, 1897. Teintures THÉS
Bon Marché. R. de Sèvres. et apprêts sur tous genres de
tissus, robes et confections. COMPAGNIE ANGLAISE. PI.
Boverie. Fg St-Antoine, 115. Vendôme, 23. Paris.
Verger. R. Grange-Batelière, 17,
Spécialités Foulerie recom-
:
D'AMEUBLEMENT
frères. Roubaix et
WHsquehal. Teintures et ap-
TIRE-BOUCHONS
prêts sur tous tissus. Pure PÉRiLLE. Bd Richard-Lenoir, 100.
Braquenié et C'.Aubusson (Creuse). laine, laine et coton, laine et soie,
Chatf.l et Tassinari. Lyon.
pur coton, pure soie. Draperie,
Chedin et C*. Bourges (Cher). confection, robe, doublure, pa-
C* FRA.NÇ. DU Linoléum. Bd Hauss-
niann, 21.
rapluie. Spécialités. Traite- TISSAGE
ments Amazone, de Sedan, de
C* LiNCRUSTA Walton française.
Bohème, d'Elbeuf, peau de gant. MiEG et C*. Luxeuil (Haute-Saône).
R. Lafayette, 17. Nuances solides, nuances pastel.
DEFFRENNES-DUPLOUT Frè- Trait, crispé par retrait du coton.
-68, fabricants. Lannoy (Nord). Teinture Beige sur tissus pure
'1 issus, TaD's et Rideaux orien- laine écrue. Teinture laine et TISSUS
taux. soie (nuances soirée). Traite-
Duché. R. des e ts-Pères, 1. ments spéciaux pour tissus «pa- (Fabricants de)
rLANDRIN{Edm.).TIph. 130-60. rapluie » pure soie, genre inu- Auguste FLORIN et fils. Rou-
R. Castex, 3. Suce'' R. des Ca- sable^ laine et soie, genre silé- baix. Tissus nouveautés.
pucines, 20. Exposant Groupe XII, sienne gloria et grisaille coton Désiré 'WIBAUX-FLORIN.Rou-
Classe 69. et soie, genre austria, pur coton. baix. Maison fondée en 1810. Fi-
14
4f 9 — TMTnAUX I.E COnnERCJE ET Ij'M\nrSTRME E.\ Ë900
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Tissage mécanique. Tissus pour Roubaix.
robes, chaussures, pantalons. Ar- VERRERIES
ticles de vo\ âge. 2 médailles d "or.
1878. Pallinead. r. de l'Arbre-Sec, 21.
E. MATHON et DUBRULUB. à TISSUS DE COTON r».\Nis et C. Nancy.
Tourcoing. Fabricants de tissus, Gallé et C. Nancy.
draperies. nouveautés, doublures Charles TIBERGHÎEN et fils. Havez. .\niche (Nord).
conieetions, lainage. Teinture Tourcoing. Peignage. Filature. Legras et C*. Av. de Paris (St-De-
et apprêts.
Tissage. Teinture et apprêt. Ma- nis).
F. et H. CARISSIMO. Roubaix. nufacture de tissus, lainages en Lemal et Ragdet. Fg St-Denis. 150.
François ROUSSEL père et tous genres et guipure. Robe. Renard et C. Fresnes (Nord).
Roubaix. Tissus nouveautés Confection. Draperie. Ameuble- Société anonyme des verreries.
fils.
p.,ur robes. Médaille d'or, Paris, ment et Rideaux. Grand Prix. Jeumont l^ord).
1880. Bruxelles, 1897. Maison d'achat à Société ano>y.me des verreries^Ri-
LECLERCQ-DUPIRE. Roubaix. Buenos-Ayres. Maison de vente CHARME. Rive-de-Gier (Loire).
Maison fondée en 1847. Médaille à Roubaix. Société des verreries deCarmaux.
d'argent. Paris. 1867. —
Médaille Manchon, Le.maitre et C*. Bolbec. Av. Lafayette. 15 (Toulouse).
d'or. Paris, 1878. —
Grand Prix, Roy frères. R. des Jeûneurs. 58.
St-Rémy-
Société anonyme des verreries.
Paris, 1889. Filatures, tissages, Waddington fils et C». Aniche (Nord).
teintures et apprêts. Doublures :
sur-Avre (Eure-et-Loir).
satins de Chine, béatrix. fantai-
tartans. Orléans, pachas
COMMISSIONNAIRES
sie,
noirs et couleurs. Draperies EN TISSUS DE COTON VERRERIE
unies, mélangées et nouveautés. JuiLLARD et Mégdin, Epinal. (Marchand de)
Robes lainages unis et fan-
:
BUTTARD, spécialité pour
taisie. cafés. R. de Paradis, 10.
SOCIETE ANONYME DE ROU-
BAIX. Anciens établisse- TISSUS DE LIN
ments H. Delattre père et
fils. Filature et tissage de laine WALLAERT frères, à Lille. VINAIGRES
et lilature de coton.
SOCIETE DE L'INDUSTRIE Baglan (Emile). Vendôme (Loir-
TEXTILE D'ANGERS et-Chen.
« MAX-RICHARD, SEGRIS, TRANSPORTS Boullevault (Emile). Mèze (Hé-
BORDEAUX et C'»Fils simples MARITIMES
rault i.
de la Reynie, 20.
REIMS
d'or. 2 médailles d'argent. 1878.
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coton. Doublures tout coton,
laine, laine et coton.
pure
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sures. Coutils façonnés et blanc A. COCQUEL et C, à .\miens. Duminy et C*. Ay.
tout coton, pur fil, et fil et coton. Tissage mécanique de velours HEinsiECK et C*. Reims.
TIBERGHIEN frères. Tourcoing. de coton.Coupe mécanique. Tein- Heidsieck (Charles). Reims.
R. de Paris. 94. Maison fondée en ture et apprêts. Maison de vente, Henry GOULET. Reims.
18.o3. Peignage. Filature. Tissage. R. des Sergents, 40. Mercier (E.) et C*. Epernay.
Teintures et apprêts. Lainages. MoNTEBELLO (Alfred DE). Mareil-
Confection. Draperie. Nouveautés sur-.\y.
en ous genres. Médaille d'or, MtJMM (G.-H.) et C*. Reims.
Paris. 1878. Grand Prix. Anvers,
1894.Grand Prix. Bruxelles, 1897. VELOURS Mcmm (Jules) et C*. Reims.
RoEDERER (Louis). Reims.
Maison d'achat à Buenos-Ayres. POUR AMEUBLEMENT RciNART père et fils. Reims.
Maison de vente à Roubaix.
François PIQUÉE et GENDRE.
R. de Rivoli. 122. Paris. Velours
d'Utrecht. mohair, soie. lin. co-
ton, etc., unis et façonnés.
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Begcle. Lyon.
TISSUS Boolangek". Rouen.
Champignedli.e (Ch.) et C«. R.N.-
DAMEUBLEMENT VERNIS D.-des-Champs. 96.
DEFFRENNES - DUPLOUY Champigneulle (M* E.) et G*. R. de
Frères, Lannoy (Xord). Tissus, SOEHNEE frères. R. des Filles- Rennes, 68.
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r.xi«
^19
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HOTEL . HOTEL
Re-constructed Victoria Station,
Terminus of Dieppe
and and
Improved. Newhaven Route.
_ tQMtmmmd^^^mpAmmm^m^
421
LA PREMIERE LEÇON
Mercredis
Relâche à
NEW-YOBK W QueensXown
y faire germer et gra'idir ces lueurs de pensé-^ que et téléphonique Langlois-Eaubonne (S.-e'-O.)"
:
parfait et que le choix du collectionneur n"ait porté que sur des cartes élé-
gantes, artistiques, originales.
C'est pour cette raison que tout album composé avec ce souci du bon goût
devra contenir la magnifique série de 12 vues de Paris en simili-aquarelle
du peintre Vignal, que nous venons de mettre en vente au prix de 1 fr. 80
(franco contre mandat-postej. Les 12 cartes seront envoyées par la poste, à
raison d'une par jour (contre mandat de 2 fr. 40), à ceux de nos Lecteurs
qui ne placent dans leurs collections que les cartes timbrées.
Librairie HACHETTE et C>% 79, boulevard Saint-Germain.
423
^^^^^^^^^"^"^^^ L'ENTRETIEN
des
Chaussures de Luxe
LE LA LE VERNIS
BUNC CRÈME DE LUTÈCE
CIRAGE MELTONIEN iClaire ou foncée}
NON PAREIL DE GUICHE
DE PERLE Est incomparable pour chaus.
Nettoyé et entre-
Conserve la chaussure, la chaussures
Pour nettoyer les lient les sures élégantes de ville et
rend souple, imperméable, bottines, chaussures en cuir jaune et brun de soirée, il s'emploie sans
tout en lui donnant un in- de toutes nuances.
blanches, ceintures, brosses, sur le cuir verni
comparable éclat. Elle a sur les cuirs
colottes pour mon- de couleurs, les ou non.
N.-B. - Le bas des pantalons ter à cheval, gants, mêmes propriétés 11 est plus brillant et plus
ou des jupes n'est jamais et toutes sortes d'ar- que la crème Melto- élastique à employer que
ticles en cuir et nienne sur les cuirs tout autre et ne durcit pas
frraissé ou noirci par son noirs, vernis ou gla-
usage. toile blancs. le cuir.
cés-
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boards, 2s. 6d.
THE STORY OF A TINDER BOX. By the late Charles Meymott Tidy, M.B.M.S., F.C.S.
With numerous Illustrations. Post Svo, cloth boards, 25.
THE BIRTH AND GROWTH OF WORLDS. A
Lecture By Prof. Green, M. A., F.R.S. Post
SOAP BUBBLES AND THE FORCES WHJCH MOULD THEM. By C V. Boys, A.R.S.M., F.R S.
With numerous Diagrams. l'ost Svo, cloth boards, 2S. 6d.
SPINNING TOPS. The Operatives' Lecture of the British Association Meeting at Leeds,
September, 1S90. By Prof. J. Perry, M.E., D.Sc, F.R.S. With numerous Dia-
grams. Post Svo, cloth boards, 2S. 6d.
THE MAKING OF FLOWERS. By the Rev. Prof. George Henslow, M.A., F.L.S., F. G. S.
With several Illustrations. Post Svo, cloth boaids, 25. 6d.
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Brighton 129 NORTH ST. :
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Cinquante Centimes
(Sur
à valoir sur le Prix d'une Entrée (2
DANS LA NACELLE (ire CLASSE) DU
le prix de DEUX francs)
fr.)
Ballon=Cinéorama
Ce ^on sera reçu aux Guichets du Cinéorama
pour la valeur ci-dessus indiquée
sauf interdiction administrative ou toute autre cause de force majeure.
Il ne sera valable que pendant les représentations de jour
(de 10 heures du matin à 6 lieures du soin tous les jours
II ne sera accepté concurremment avec AUCUN autre Bon
portant réduction du prix des places
Il ne sera fait d'exception qu'en faveur des porteurs de Bons de l'Exposition
// ne sera accepté qu'un SOJV par entrée.
15
426
Le BALLON-CINÉORAMA
(Quai dOrsayi à coté du Restaurant de la Kammerzeh
Au Champ-de-Mars
nterieL'R du cineorama
Zes Tues animées en ballon -
427
EXPOSITION DE 1900
BON
pour Id ||ingt-cinq Centimes
SOMME DE
à valoir sur le Prix d'une Entrée (1 fr.)
Venise à Paris
Avenue de Suffren (au coin de la me
Buenos-Ayres)
Ce Bon sera reçu aux guicfiets de Venise à Paris pour la valeur
ci-dessus indiquée, tous les jours, saut cas de force majeure-
Il ne sera accepté concurremmerit avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée
— ^-- Il ne pourra pas être présenté notam-
-^- —
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION
// ne sera accepté .qu'un SOJV "par entrée.
EXPOSITION DL lyoO
BON pour la
Cinquante Centimes
SOMME DE
(Sur le prix de DEUX francs)
PALAIS de VOPTIQUE
La Lune à UN Mètre
Ce ^on sera reçu aux Guichets du Palais de l'Optique
pour la valeur ci -dessus indiquée tous les jours
sauf interdiction administrative ou tonte autre cause de force majeure
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur le prix d'entrée
--^-^^ — Il ne pourra pas être présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION.
w -^-^-^ —
// ne sera accepté qu'un BON par entrée.
\
diose qui fait apparaître à nos yeux éblouis la Place ]
I
de marbre, dont la richesse surprend toujours le {
[ regard. ^ {
- LE PALAIS DE L'OPTIQUE I
La Lune à UN mètre |
\
à la condensation de la nébuleuse terrestre, voir la Lune se séparer de la Terre, se i
''
le monde, quel rêve délicieusement réalisé !
Non moins puissant est le charme de parcourir ensuite les abîmes terrestres, i
^
^ des
Rien que ce sidérostat vaut dire que nul
la visite
sans se rendre tout d'abord au Palais de l'Optique, où jour
:
nuit
l'Exposition
c'est
presseront et
n'ira à
se
des milliers de spectateurs.
milliers et
Mmmmmmmwmmmmmmmmmmkmmmmmmmmmm^mmmmmmn
I\\
rouf Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté
Présenter le volume lui-même au guichet.
EXPOSITION TE 1900
BON i^O
UN
centimes
franc (sur
(sur les prix de
les prix de 5
3 et 4 fr.,
et 6
SOMME DE i
fr.,
AU
I La Vieille Auvergne
A L'EXPOSITION DE 1900
J
g Esplanade des Invalides
au coin de ta rue Fabert et de la rue de t' Université
#fl ^^
^ Lareconstitution de La Vieille Auvergne, à VEspIa-
nade des Invalides, en plein Paris, à cinq minutes du
Boulevard, est une attraction sans rivale qui attire de
plus en plus le public désireux de connaître les monu-
ments, les costumes et les fêtes de ce pays merveilleux. ^
^ Un restaurant offre à des prix modérés les mets natio-
naux, les vins renommés, qui sont servis par un personnel
revêtu des anciens costumes du pays, ^
^ Dans un théâtre et sur les places, on entend les chan-
sons patoises, les naïves mélodies de nos Calarettaïres et
Ton danse lesbourrées et les montagnardes. ^
^ Il n'est perçu aucun droit d'entrée pour visiter la
Vieille Auvergne. ^
! L€ VicOx Paris :
^ dont la reconstitution est la plus curieuse des v
^ Attractions de l'Exposition À
^^ •i'
dans la salle du
I Grand Théâtre:
X Cinq Séances par jour
0^ ^^^ ^_
X Concerts Colonne j
^ tous les jours à 2 et à 8 heures •
tik
^ ^
5 Tous les grands Artistes contemporains {
^ défileront devant le public #k
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume lui-même au guichet.
CM sis
(r 13) de la Belle meunière
au Pied du Trocadéro, au coin du pont d'Iéna
Ce Bon sera reçu à la Caisse du Restaurant de la Belle
Meunière pour la valeur et dans les conditions ci-
dessus indiquées, tous les jours, sauf interdiction
administrative ou toute autre cause de force majeure
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction des prix des repas
// ne sera accepté qu'un SOA^ par personne
EXPOSITION DE 1900
PaooiiiiDa^IllisiiiODlDattil
Ce Bon sera reçu aux Guichets du Pano-
^ rama de la Mission Marchand pour la
valeur ci-dessus indiquée, tous les jours,
sauf interdiction administrative on toute autre cause de force majeure.
Ilne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée.
Il ne pourra pas être présenté notam-
"
—ment avec les BONS DE L'EXPOSITION ^
Il ne sera accepté qu'un SO^V par entrée
Hors-d'oeuvre Potage
2 plats au choix Hors-d'œuvre
2 piats au choix
Entremets
„ , Entremets
Fromage et dessert Fromage et dessert
j
Panorama
de la Mission Marchand
1^
qui a fait flotter le drapeau aux trois couleurs au tra-
g vers de mille périls et de mille dangers, surmontant
des obstacles sans cesse renouvelés, au travers d'un
pays désolé, aux horizons inconnus, à l'étonnement et
à l'admiration du monde entier. tfb
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume lui même au guichet.
EXPOSITION DE 1900
Cbéatre u% Capucines
39, Boulevard des Capucines, 39
Direction de M. Octave PRADELS
Ce bon sera déclaré nul s'il est vendu
EXl^OalïION DE 1900
iiiiiiiHiMm ID m
BON l|ingt-cinq
pour la
Centimes
SOMME DE
à valoir sur le Prix d'une Entrée (1 fr.)
AU
Palais bu ^osïaiT)c
Ce Bon sera reçu aux Guichets du Palais
du Costume pour la valeur ci-dessus indi-
qiiée , tous les jours (jour réservé excepté),
sauf interdiction administrative ou toute autre cause de force majeure.
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée.
^.^^.^^^^^^ Il ne pourra pas être présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION.
// ne sera accepté qu'un SOJY par entrée.
xr ^(T "^r "ncr ^Jr -ryr -nçr -ryr "ncr "nçr -rjcr -i;M;r TTçr -r^^r -r^çr -ryr -nçr -^^(r -ne- ~^r
(rT<^-^(r
-ry
LE PALAIS DU COSTUME
(Projet Félix)
'^/^
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume /u/-/néme au guictiet.
THÉÂTRE CLUNY
yj, boulevard Saint-Germain, ji
EXPOSITION DE ly
BON 25 !
centimes (surle prix de 1 fr.J
\
SOMME DE ; 50
valoir respectivement âuçjb^
centimes (su,^ le prix de2fr.)^
prix4^une Entrée
imïïmmrm/rmiïmmwmssB
dans responsabilité pour l'Administration du Pans-Exposltion
436
THÉÂTRE CLUNY
Boulevard Saint-Germain
^:l(^ "^^ic^ "'^('^ ':h^ -'^('^ ^-j^r -^^(r <ir ^<V S^y- ^r <(,r ^y- ^y- "^jy- ^çr <(^ ^(r ^y ^-§r ^^^ ^ S§r sg
MODE D^UTILISATION
de ce
iiet te MM à giii a uw
Se présenter au bureau le soir de la repré-
sentation, prendre ses places, et, au moment de
payer, remettre ce billet, avec lequel il ne sera
perçu que les prix suivants :
(é.
—d'Orchestre ^ 2 fr. 50
Orchestre avancé -^ 3 fr. >
^c "^C ^T(r "ri(r"^:yr -r^r "ncr ^(T S<(r ^cr t^ct -^ ^^cr ^n(r ^ncr ^^(r -s^ir ^r t^ct ^cr "nçr ^^ ^^ "ncr '
!^j»j»j»^JM^.^,^AAA,!{:M!p.4.4.4.4.;
EXPOSITION DE 1900
BON
pour la Quarante Centimes
SOMME DE
à valoir sur le prix (2 fr.) d'une place de galerie
AU
Combat Naval
Porte des Ternes {Ancien Buffalo)
Ce Bon sera reçu aux guichets du Combat Naval
pour la valeur et dans les conditions ci-dessus indi-
quées, tous les jours, à l'exception des dimanches
et fêtes, sauf cas de force majeure
Ce Bon ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur les prix des places
// ne sera accepté qu'un SOJ^ par personne
BON 25 \
centimes (sur le prix de 1 fr.)
Il Monde Souterrain
Ce bon sera reçu aux Guichets du
:ht^ Monde Souterrain pour l'une des :*i£,
//
Il
ment avec
ne pourra pas être présenté notam-
les BONS DE L'EXPOSITION.
ne sera accepté qri'un SO.^'par entrée.
— -
LE COMBAT NAVAL
Porte des Ternes [Ancien Buffalo)
Grand Spectacle réaliste que son grand succès en i8
€-
classe parmi les clous de l'Exposition
30 Navires de guerre
I
€ Evoluant et combattant sur une mer véritable de 8.000 mètres cubes.
€-
C-
>
'VOLUTiONs d'escadre en temps de paix. Tir à la cible
par des torpilleurs. Lancement de torpilles par
% des bateaux sous-marins. A
^ Blocus, bombardement et attaque d'un port de I
mer fortifié. Destruction des forts, etc.. ^
^ Pendant la première partie du spectacle grande :
^XXXXXXXXJJXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJXXX^
LE MONDE SOUTERRAIN H
X
^
^^^EPRODuiRE en plein Paris les principales merveilles X
du Monde Souterrain telle est l'œuvre poursuivie
:
EXPOSITION DE 1900
^SSSSSSSSm
BON
pour une réduction de 10 pour cent
sur les prix d'une place ( Voir prix au verso)
l'Hippodrome P
Place Clichy
M. COUTURAT, Administrateur délégué
Ce Bon est valable tous les jours, pour toutes les représenta-
tions du 1- mai au ?1 octobre 10!)0. sauf les
dimanches et fetc
EXPOSiriON DE 1900
BON
pour la Uingt-cinq Centimes
SOMME DE
à valoir sur le Prix d'une Entrée (1 fr. 50)
AU
Qlobe Céleste
Ce Bon sera reçu aux Guichets du Qlobe Céleste
pour la valeur' ci-dessus indiquée, tous les jours
majeure
sauf interdiction administrative ou toute autre cause de force
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée
Il ne pourra pas être présenté notam- ^^-^
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION
—"-
=
440
tESprésenter,
porteurs des Bons du Paris-Exposition peuvent se
soit au Bureau de location ou au Bureau du
soir, le jour où veulent assister à l'une des représenta-
ils
tions de l'Hippodrome.
Sur la présentation de ce Bon, que la Buraliste détachera
elle-même, il sera fait une réduction de 10 0,0 sur le
prix de la place.
BON
pour une réduction de 20 pour eent
sur les prix d'une place (Voir prix au verso)
EXPOSITION DE 1900
Voyages J^nî^^s
Ce Bon sera reçu aux Guichets des Voyages
C- Animés pour l'une ou l'autre des valeurs -^
ci "dessus indiquées, tous les jours,
sauf interdiction administrative ou toute aulre cause de force majeure.
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur les prix d'entrée.
Il ne pourra pas être présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION. ~- ——
Il ne sera accepté qu'un SOJV par entrée.
ïmA\m\m^\<mO^^
Sans responsabilité l'Administration du Paris-Exposition
442
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Square de l'Opéra — Rue Boudreau
Direction ABEL DEVAL
Le plus joli Théâtre de Paris (à loo mètres de l'Opéra)
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rangs^^^
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Avant-scène, !« galerie^ ^^^^-.^-^^^ La ^
place 5
Fauteuils, i" galerie, i" rang-~ -^ ^^^-^^^
Loge, I" galerie^^ -^^. -^ — ^-^^^^^^^ La ^
place
5
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Fauteuils, i" galerie, autres rangs^ ^^ -.^^^^ 4
Avant-scène, s» galerie -^^ ^ -^- — -~^ La place ^ 2 5o
Stalles, 2» galerie,
_ —
i" rang^^^^^
autres rangs:
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Les Voyages animés
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/ANDis que d'autres attractions montrent les pays étran-
gers, ici c'est la France pittoresque qui charme nos
regards enthousiasmés, la France si poétiquement
belle, etqui reste encore méconnue par le plus grand
nombre de ses enfants.
tfk Devant les spectateurs se déroulent les superbes
paysages de la Savoie, du Dauphiné, des Vosges, de la
Bretagne, de l'Auvergne et des Pyrénées, de la Provence,
et les horizons enchanteurs de la Côte d'Azur c'est la :
beauté nationale qui nous rappelle le culte qui lui est dû.
tfk Des poésies, avec la musique de Francis Thomé,
accompagnent cette leçon de splendeurs naturelles, laissant
aux spect'ateurs une impression d'art des plus exquises. Tous
les soirs, à la suite de chaque représentation, les Voyages
Animés donneront des auditions des chansons de France par
nos meilleures diseuses, telles que MM'"»" Miette et Suzanne
Dalbray toujours le culte de la patrie, mais enseigné dans
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administrative ou toute autre cause de force majeure
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur le prix d'entrée
Il ne pourra pas êlre présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION
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(en face le Pavillon de la Ville de Paris)
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Roue de Paris pour la valeur ci-dessus indi-
quée tousles jours, sauf cas de force majeure.
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'Entrée.
// ne aéra accepté qu'un SOJS^ lar personne.
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j^ Iw ait été construite: elle atteint, en effet, io6 mètres
^ de hauteur !
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C'est l'une des plus audacieuses créations du génie
industriel, en ce siècle pourtant si fertile, dont l'Expo-
sition doit marquer l'apothéose: aussi est-elle assurée,
au milieu des merveilles cependant si nombreuses qui
l'entourent, d'un succès auquel ne pourrait être com-
paré peut-être que celui de la Tour Eiffel en 1889.
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^ gination des foules que cette sorte de fantastique roue X
entraînant, dans ses mouvements de rotation dans les
airs, SEIZE CENTS voyageurs à la fois !
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ri mêmes voilettes accompagnées d"une écliarpe tulle Chantilly (d'une va-
^1 leur réelle de i5 francs) ou à la place de l'écharpe un joli nœud-papillon
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tulle^ illusion, finement plissé d'abord et joliment épanoui ensuite
en ^
5.1 ^Elle remettra également contre g fr. 5ola boite «Coquet Minois » n» 2
riche), contenant 6 voilettes, dont deux brodées. Le tout, enfermé f
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repliée et mise à plat dans son étui, ne tient pas beaucoup <S>
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oppe affranchie avec un mandat sur la poste de I fr. 75
et adresser le tout au Service des Commissions Su
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On recevra Notre Jumelle pliante pour Tous franco
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teurs. — M. Abel Ballet, régisseur général. —Isl.YÏQnnSt^it'L^, secrétaire général.
— MM. Chevreuil, Vallot, régisseurs de la scène.
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Deuxièmes loges de face
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— côté
458 - LES THEATRES DE PARIS CLASSES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
Ouvert à 8 h.
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:=
2
b
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—
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des baignoires
des premières
—
£^ Baignoires .
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Avant-scènes du r.-d.-chaus-
see
^ Avant-scènes de balcon ....
Baignoires de face
?::
s —de côté
"^ Loges de balcon
Avant-scènes de foyer
~^ Loges de foyer, 3/4
^î — —
de côté
Fauteuils d'orchestre
(j;
— de balcon
J — de fover. i" rang.
464 - LES THEATRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
l Amphithéâtre I 17
i Avant-scènes. 10 150 17
8 120 l36
Baignoires.
jDe côté 6 84 16 q6
5 70 16
Avant-scènes 10 170 19
8 i36 19
Premières .< Entre-colonnes. 12 204 19 228
y Loges de face.. 6 102 19 114
\ de — côté.. 6 90 102
/Avant-scènes. . 8 112 \l 128
\ Entre-colonnes. 12 168 16
Deuxièmes .< Loges de face . 6 84 16
/ — de côté.. 6 60 12 72
( Avant-scènes . 10 5o
43 7
Troisièmes.
Loges de face 64 10 80
Entre-colonnes 6 48 10 60
De côté 6 3o 42
Avant-scènes 8 16 24
X - — 1
F^teuils
•
i
Loges de face
d°amplîithéàtre'.
'.'.'.'.
I
8
4
5
3
5
3
40
12
\
—
décote. 1 2 5o
Cinquièmes Loges 4 3 »
Pour les abonnements annuels (i. 2. 3 ou 4 jours p£ r semaine^, lund mercredi, vendredi; l'abonnement
du samedi commence en octobre et finit en mai, demander les prix r.\dministration. L'Opéra ne joue—
pas tous les soirs voir journaux et affiches.
;
—
Les dames sont adm ses à l'orchestre, mais sans ctiapeau
LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE - 465
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Premier Bureau. Deuxième Bureau.
— PRIX DES
^
du
Avant-scènes
PLACES
rez-de-chaussée
local.
et balcon
Baignoires
Loges de balcon
Fauteuils d'orchestre
— de balcon, i" rang..
.
— — 2*et3*r....
Avant-scènes du 2* étage
Loges de face du 2' étage
Loges de côté du 2' étage
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Premières loges 5 I
•
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- 75
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rez-de-chaussée, 5 places 6o Loges des troisièmes, 4 places 6
Baignoires (la place) lo Fauteuils de foyer, i" rang 5
Premières loges (la place) lo — — 2* rang 4
Fauteuils d'orchestre lo Stalles de 2* galerie, i" et 2' rangs.. 3
Fauteuils de balcon i" rang 12 Amphithéâtre i
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M. RicQuiER, administrateur. —
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- PRIX DES PLACES buMD Cl beat I
— PRIX DES PLACES — barean e( locat.
C 6 plac(
laces -E A.-scènes du foy., 6pl.de côté. 3o .
'.
5 places de côté
Loges 3" galerie
~ Stalles de la troisième galerie
25
4
.
Si Baignoires.
S ?| de face (i" rang)
Fauteuils d'orchestre. a Stalles de la troisième galerie
'^ — de balcon (I" rang), f* de côté
— — (2* rang). ^ Loges des quatrièmes
— du foyer (i" rang). I
Quatrième galerie
Les loges se louent entières. — Les enfants payent place entière. Les dames sont —
admises à l'orchestre avec leur plus petit chapeau. — On ne paye pas plus cher les places
prises en location.
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XJ l'Opéra, mérite toute l'attention des personnes désireuses détre habillées toujours avec élégance et
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suivre exactement la mode. Ses dernières créations lui ont valu la cUentèle du
hiph-hfe parisien.
Elle n'emploie aue des tissus de première qualité et de ses ateliers, sortent de
ravissants modèles, exécutés
avec un remarquable talent. Une exactitude scrupuleuse est apportée à l'exécuUon de toutes les
commandes.
directeur. — R. Colonmer, administrateur. — Ch. Akar, secrétaire. — Prix des places : Loges, bur.,
3 fr. ; location, 4 fr. H Premières, 2 fr. location, 3 fr.
; 1| Deuxièmes, i fr. Troisièmes,
1|
fr. 5o.
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M. MÉDRANO (Boum-Boum), directeur. — Prix des places Loges (5 places), 20 fr. location, 25 fr. : ;
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Alhambra de Paris tignon, Directeur: M. M. M.\gnier; Secrétaire- —
général M. Ar. de Pallissan.
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Prix des places Loge de 5 pi., 40 fr.; Faut, de balcon, :
I*" rangs, 7 fr.; autres rangs, 6 fr.; Faut, de galerie, i'" rangs, 4 fr.; autres rangs, 3 fr.;
Promenoir, 3 fr. —
Location sans augmentation de prix.
8 tr.; Loge de balcon, 7 fr.; Baignoire, 7 fr.; Faut, de balcon, i" rang, 5 fr.; Faut, de
balcon i" rang et d'orch. 5 fr.; Faut, de balcon, 2" rang
; 4 fr.; Loges de foyer 3 fr.; : :
Faut, de foyer, i" rang 3 fr.; 2* série, 2 fr.; Av.-scènes de foyer, 2 fr. bo; stalles d'or-
:
Tfl ri A
UC fl<in<ipk {Square de rOpéra-R. Boudreau).
I' /^LllCllCC Af Direction AhelDEvAL. —
1 11. 1 _
Lg pj^g jQjj théâtre de Paris, à 100 m. de l'Opéra. —
Avant-scènes du rez-de-chaussée, 3 pi. 40 fr.; 4 pi. 5a fr.; 6 pi. 8) fr.; Avant-scènes de
: : :
balcon, 7 pi. go fr.; 6 pi. 80 fr.; Baignoire, la pi. 9 fr.; Loges balcon, la pi. 9 fr.; Fau-
: : : :
teuils balcon i'" rangs 9 fr.; autres rangs 8 fr.; Fauteuils d'orchestre, 8fr.; Avant-scènes
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de I" galerie, la pi. 5 fr.; Fauteuils de i" galerie, i"* rangs 5 fr.; Loges la place 4 fr.;
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Fauteuils de i" galerie, autres rangs 4 fr.; Avant-scènes de 2' galerie, la place 2fr. 5o;
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Stalles de 2* galerie, v rangs 2 f""-- autres ranc-s i fr. 5o. Location sans augmenta-
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474 — LES THEATRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
nrtm A£xcï r'*it\t^r'\*^c^c ^d des Capucines, 3g. — Prix des places Fauteuils,
n. UeS V^apUCineb :
gnoire, 20, 25 et 3o fr.; Loges de balcon, 36 et 40 fr.; Loges de face, 20, 25 et 3o fr.; Faut,
d'orch., r* série, 5 fr.; Faut, d'orch., 2" série, 3 fr.; Faut, d'orch., 3* série, 2 fr. 5o; Faut,
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face, o fr. 60; 2' Galerie de côté, o fr. 5o; Amphithéâtre, o fr. 40. Dimanches et Fêtes — :
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476 — LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
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Élysées. — Spectacle varié, Acrobates -jongleurs,
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WOncert Ambassadeurs
UeS> /\lliuaï>&aucurîs
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rettes, Revues. 8—
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T^Hmi CnrireH"L P^^'^- '^" Temple, J7. — G. Wacquez, Dit:— Concert, Vau-
OIJUU-WUIICCI deville, Opérette, etc. — Pri.x des places En semaine Loges,: :
1 fr. 75; Faut., i fi. 25 et i fr.; 76; Faut, de galerie, i fr. 25 et i fr.; Stalles,
Stalles, o fr.
fr. 5o. Dimanche, o fr. 25 en plus par place. Attractions, changement de spectacle tous
les vendredis.
^ Loges, 4
fr.; Jardin, 2 fr. 5o; Faut, réservés, 3 fr.; Faut.
avant-scène, 5 fr.;
d'orch., 2 fr., Stalles d'orch., i fr. 25; Balcon, av. -scènes, 4 fr.; Loges, 3 fr. 5o; Faut, de
balcon, 2 fr. 5o; Stalles de galerie, o fr. 75. Matinées des Dimanches et Jours de Fêtes. —
Rez-de-chaussée Av.-scène, 4 fr.; Loges, 3 fr. 5o; Jardin, 2 fr.; Faut, réservés, 2 fr. 5o;
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Faut, d'orch., i fr. 5o; Stalles d'orch., i fr. Balcon Av.-scène, 3 fr. 5o; Faut, de Jbalcon, :
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Stalles, o
Fêtes Loges. : 2 fr. 25: Faut., i fr. 75; Stalles, fr. 25; Pourtour, o fr. 00.
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Faut, face, 1 fr.; Faut, de coté, o fr. 75; Amphithéâtre, o fr. 5o. Tous les vendredis, —
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Gueules de Bois, Revue annuelle, etc.
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la journée. Programme — : Revues d'actualités. Chansonniers dans leurs œuvres :
MM. J. Fernv, D. Bonnaud, J. Moy, Numa Blés, W. Burtey, Lucien Boyer. Interprètes :
MM. Le Galio, Bellucci, H. Girard; Mmes R. Launay, L. Tusini, etc., etc. — Matinées
quotidiennes à la Maison du Rire, Cours-la-Reine, dans l'Exposition.
l'époque. —
Napoléon sur son lit de mort à Ste-Hélène. Le Commandant Marchand à —
Fachoda. —
Le couronnement du Tsar. Les Coulisses de l'Opéra. Théâtre Les — — ;
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juillet 1889 avec les principaux personnages de l'époque. —
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Caveaux de la Bastille, avec les supplices depuis Louis XL
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nuit 1/2. Jardin ouvert du 3 mai au i5 octobre.
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tous les Samedis en hiver.
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l.niployé à cette dose, c'est-à-dire mélangé Lait Candès détruit les éphélides et le lentigo.
av<-c plus ou moins d'eau [i'oir le moded'cjuploi , taches siégeant sous l'épiderme et nommées vul-
11-Lait antéphélique ou Lait Candès est certaine- gairement tnasque de grossesse, taches de rous-
ment la i)lus same et la plus utile des eaux de toi- seur, son, lentilles, etc.
lette. Il entretient les pores libres il dépure, : « Sous l'inrtuence de ces lotions, — a écrit un
tonifie et raffermit insensiblement les muscles de savant médecin - il survient de la cuisson et un
la face, conjurant ainsi, retardant ou effaçant les vif sentiment de tension accompagné d'une légère
rides: il détruit les bou- tumescence locale ;
tres altéiations
de la surface (lu ^"^ â + ^^yt,. d'eau
Etendu ^/'^oji la
le
•^ ' ^^
-y m' les, qui laisse
lai!
découvert la
peau blanche et
à
nague
Dépuratif. Tonique. IViPrsif,
Hâle, Rougeurs. Rides précoces, Rugosités volt, SI
conserva la pe-
^
^V m. Boutons, Effloresconces, ef..
du visH-e ci.iire et unie. A 1 état pur, -
trait< iiieiil
dose stimulaïue
a
tion
répétons est
//d ate de.134;: gique, son effica-
lies
u'il
de rou^-
enlève à
^ ^y,
cité est
-
souveraine.
Telles sont les pro-
iid
itinuilaiite : il
à deux fois autant d'eau contre les rougeurs et le teint couperosé trois fois contre ; 2» deux à
le hâle, les rides précoces, les boutons, les rugosités, gerçures, efflorescences farineuses
ou furfura-
cées et autres altérations accidentelles 3" trois à quatre fois, comme eau de toilette, pour
:
entre-
tenir la peau du visage ferme, claire et unie. Imbiber de ces mélanges un tout petit
hnge fin et
humecter deux fois par jour le siège des affections. eau de toilette, une lotion suffit, de
Comme
préférence matin, quelques minutes avant de se laver.
le
II. DOSE STIMULANTE contre le MASQUE et les TACHES DR ROUS.SEUR. - Les deux pre-
miers jours, ajouter au vieu de Lait versé dans la soucoupe une quantité d'eau égale, dose qu il faut
continuer si les effets décrits plus bas commencent à se produire sinon, dès le troisième jour, on :
emploie le Lait à l'état pur, et on humecte, sans frotter, les taches une fois, deux fois, trois fois an
pins dans la journée (selon la délicatesse de la peauj, jusqu'à ce que l'épiderme qui les recouvre,
passant par deux phases prévues et toujours sans gravité, to cuisson plus ou moins vive —
2" lé- :
gère tumescence accompagnée d'un sentiment de tension, • ait pris une teinte cendrée et se des-
-
sèche. Ce résultat obtenu, on opère avec addition de trois quarts d'eau. L'épiderme s exfohe,
et la
peau, passagèrement rouge, apparaît (après dix à quinze jours de traitement blanche et fraîche,
délivrée des taches qui la ternissaient.
•«^