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SIXIÈME ANNÉE
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Quinzaine Musicale
PETITE GAZETTE DU PIANO ET DU CHANT A LA MAISON
Directeur-Rédacteur en chef : M. W. SMYTH
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morceaux de piano de force
DESpopulaires, différente, des mélodies, des chansons anciennes ou
des danses, des articles sur l'histoire ou sur l'enseignement de la
musique et sur les grands musiciens, des monologues, des comédies, ainsi que de
nombreuses illustrations, tels sont les éléments variés d'instruction et de divertissement
qu'offre à ses lecteurs cet intéiessant journal.
Journal de famille et de salon, il apporte aux réunions intimes une note très person-
nelle d'art ou de littérature. Il devient facile, grâce à lui, d'organiser une soirée complète.
Les chanteurs et les pianistes y trouveront, en effet, des morceaux de nature à faire
valoir leur talent; les jeunes filles, des monologues; les jeunes gens, des chansons; les
artistes dramatiques de la famille, une comédie facilement renrésentable; enfin, si l'on
veut terminer la soirée par une sauterie, on n'aura qu'à feuilleter le journal pour avoir
quelques danses nouvelles de nos meilleurs chefs d'orchestre.
Il est facile de se rendre compte qu'une année de la Quinzaine Musicale, d'un prix
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bille, M. Depret, Gauvi^in, Filippucci, Smyth, etc. —
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TABLE DES MATIERES


Les Grandes Divisions du Paris-Exposition
1. Renseignements Généraux i 7. Les Environs de Paris 383
2. Dans Paris 41 8. Le Commerce et l'Industrie en
3. A l'Exposition 171 1900. — Les Noms qu'il faut
4. Autour de l'Exposition 870 connaître 4
5. Annexe de Vincennes 373 9. Théâtres et Spectacles divers.
6. Les Sports à l'Exposition 376 Plans, Prix des places 453

NOS CARTES ET NOS PLANS


I. Cartes :
Bastille (Orientation). Tour Eiffel (Orienta-
Beaux-Arts (École des) tion)
De tous les points du
Bois de Boulogne Exposition (Ensemble)
Monde à l'Exposition X
Carnavalet (Musée) . . Palais des Beaux-Arts.
De tous les points de
Catacombes Invalides (Palais des),
l'Europe à l'Exposit. XII
Halles Rez-de-Chaussée....
De tous les points de la

Jardjn des Plantes. . . . i" Étage...
France à l'Exposit. XIII
Guide dans Paris
Environs de Paris
XXII
384

Louvre, i" Étage

Louvre, Rez-de-Chaus-
Quais (Les)
Champ de Mars (Rez-
see de-chaussée)
IL Plans :
Luxembourg- (Mus. du) Champ de Mars, i" Et.
Acclimatation (Jard. d') 43 Palais de Justice Trocadéio (Exp. Co-
Arc de Triomphe de Panthéon (Orientation) loniale)
l'Étoile (Orientation) 45 Sacré-Cœur (Orient.). Annexe de Vincennes.

Abattoirs
bréviations(Tableau
3c Ambigu (Théâtre de
Amérique Centrale (Pa-
1'). 453 Arsenal (Bibl. de
Art dans la Rue
1')

(L').
— .
44
228
des) XIV villon de 1') 271 Art du Bois (Expos, d'). . 2o3
Absinthe (L') 20 Ambulances 21 Art rétrospectif fran-
Académie Française.. Ameublement (Exp. d'). 210 çais (Expos, d') 201
Académies (Les) Ameublement (Adres- Artificiers 27 259
Accessoires du Vête- ses) 27 Artillerie (Expos, de 1 ) 262
ment (Expos, des) 279 Andalousie au temps Artillerie (Musée d'). . 91
Acclimatation (Jardin des Maures (L') 341 Artisans chinois 352
. d') 42 Antoine (Théâtre) 473 Arts, Lettres et Scien-
Administrations (Ren- Apéritifs (Les) 23 ces (Palais des) 3oo
seignements) 3o Appareils de mécanique : Arts Libéraux (Palais
Administration colo- Appartements meublés. 12 des) 3oo
niale (Expos.) 334 Application de l'Elec- Arts et Métiers (Con-
Aérostation (Expos, d'). 3i2 tricité 288 servatoire des) 48
Aérostation (Concours Aquarelles (Expos, d'). 192 Asie Russe 347
d') 382 Aquarium de Paris (L.) 307 Australie 345
Affiches (Expos, d'). . . . 3o3 Aquiculture 258 Auteurs Gais (Théâtre
Agents de Police (Les). 23 Arc de Triomphe de des) •

364
Agriculteurs (Syndicat l'Etoile Automobiles (Garag. d') 176
central des). ." . Archevêché de Paris. . ^o Automobiles (Voitures) 7
Agriculture (Palais de 1') : Architecture à l'Exposi- Automobilisme 38o
Agronomie ; tion (L') 180 192 Autorisations 35
Afcools Russes (Pavil- Archives Nationales .. 45 Autour de l'Exposition 370
lon des) 270 Arènes de Lutèce 47 Autriche (Pavillon de 1') 229
Alexandre III (Pont). . . 2o5 Argent (L') 22 Assistance Publique... 3o
A l'Exposition i-i Armes de Chasse (Exp. Autriche 10-222-
Algérie (Pavillon de 1'). 3^8 d') :. 259 277-289-295-309-315 324
Allemagne (Pav. de 1'). 238 Armée (Musée de 1'). ... 92 Avant de partir de chez
Allemagne, 195, 222, 234, Armures (Expos, d'). ... 202 moi XVI
276, 282, 289, 295, 3 10 3i5 Armées (Palais des) 25i Avenue des Champs-
Allumettes (Expos, des). 314 Arrestation (En cas d'). 23 Elysées 69
Ambassades (Les) 29 Arrivée à Paris 5 Avio'n Ader 3i2

Bagages 4 6 Bars, Cafés 18 Belgique (Pavill. de la). 236


ams 2-1 Base-clall 3"- Belgique 194-221-
Balle au Tennis 3— Bastille (Place de la).. . 5ô 277-282-289 326
Bals Bateaux Parisiens 8 Bibliothèques 53
Banque de France 3o Beaux-Arts (Ecole des). 5o Bibliothèque de l'Arse-
Banques 172 Beaux Arts (Palais des) 188 nal 48
— ... . .. .

tÀBLE DES MATIEREâ


Bibliothèque Mazarine. 53 Bonne-Nouvelle (Bou- Bretelles (Expos, de)... 279
Bibliothèque Nationale. 53 levard) 60 Brevets d'invention 27
Bibliothèque Sainte-Ge- Bouffes -Parisiens Broca (Musée) i32
neviève i65 (Théâtre des) 454 Broderie (Expos, de la). 280
Bicyclettes Bouillons (Les) 17 Bronzes d'art (Exp. de). 211
Bière '
20 Boulangerie (Expos, de Bronzes et Fers (Expos.
Bijouterie (Expos.) 214 la) 293-294 de) 2o3
Bijoutiers (Adresses). . 26 Boules (Jeu de) 377 Brosserie (Expos, de la) 207
Billets de Chemins de Boulevard Haussmann. 87 Budget (Mon) XVI
Fer 3 Boulevard St-Germain. i58 Buffets (Ch. de Fer).... 4
Bodinière (Théà. de la). 455 Boulevards (Les) 57 Bulgarie (Pavillon de la) 244
Bois (Art du) 204 Bourrellerie (Expos, de Bulgarie 197-206
Bois de Boulogne 55 la) 3ii Bureau des Longitudes 00
Boissons diverses. 20-293 Bourse (La)
. .
60 Bureau central météoro-
Bonneterie (Expos, de Bourse du eCommerce. 3o logique 3o
la) 279 Bourse du Travail 3o Bureaux de Placements 27
Bonshommes Guillaume Brasserie (Expos, de la) 293 Butte Montmartre i33
(Les) 365 Brasseries (Renseigne- Butte Mortemart 56
Bon Marché (Le) 25 ments) 18 Buttes-Chaumont (Parc
Bosnie (Pavillon de la). 23i Bretagne (La) 222 des) 61

Cabarets 476 Chasse, Pêche, Forêts. 25 Cl. 12. Photographie... 395


abinets inodores. 9-175 Château d'Eau
. 286 Cl. i3. Librairie et Re-
Cabinets particuliers.. i5 Château de Chantilly. 383 . liure 302
Cafés, Brasseries, Bars 18 Château de Fontaine- Cl. 14. Géographie 304
Caire (La Rue du) 371 bleau 386 Cl. i5. Instruments de
Caisse des Dépôts et Château Tvrolien 269 Précision 304
Consignations 3o Châtelet (Place du) 70 Cl. 16. Médecine et Chi-
Caisses d'Épargne 3o Châtelet (Théâtre du).. 455 rurgie 3o5
Calédonie (Nouvelle-). 326 Chaussures 27-279 Cl. 17. Instruments de
Calendrier des Courses, xix Cheminées monumen- Musiûue 3oo
Calendrier des Fêtes. xix tales 284 Cl. 18. xMatériel Théâtral 304
Camp des Nations (Le) 3-2 Chemin de Fer électri- Cl. 19. Usines et Ma-
Cannes (Expos, de) 279 que a l'Exposition. .. 176 chines à vapeur 283
Caoutchouc (Expos.de) -219 Chemins de Fer 3 Cl. 20. Machines Mo-
Caoutchouc Russe (Pa- Chemins de Fer à Mn- trices 284
villon du) 3i3 cennes (Expos, des). 373 Cl. 21. Appareils de Mé-
Capucines (Bd des) 57 Chemiserie (Exp. de la). 2^9 canique 1 284
Carnavalet (Musée) 62 Chevaux (Courses de).. 34 Cl. 22. IVIachines-Outils 285
Carrosserie (Expos, de) 3ii Calendrier des xix — Cl. 23. Production et
Carrousel (Place du). Kjç Cheveux (Expos, de).
. 279 . Utilisation de l'Élec-
Carte d'Europe xii Chiens 5 tricité 287
Carte de France xiii-3o3 Chine (Pavillon de la)..
. . . 35o Cl. 24. Électrochimie ... 288
Carte du Monde x Chirurgie et Médecine. 3o5 Cl. 25. Éclairage élec-
Cartographie Militaire. 253 Chirurgiens-Dentistes.. 28 trique 288
Casino de Paris 000 Cidreri^e (Expos, de la). 293 Cl. 26. Télégraphie et
Catacombes (Les) 67 Cigares, Tabacs 21, 3i4 Téléphonie 288
(Jeramique 223 Cimetières 71 Cl. 27. Application de
Cercles (Les) 29 Cimetière Montmartre. i34 l'Llectricité 288
Ce qu'on peut voir à Montparnasse
^.

i36 — Cl. 28. Matériel du Gé-


Paris sans bourse dé- Père-Lachaise i5o — nie Civil 3 II
lier 39 Picpus 154 — Cl. 29. Travaux publics. 3ii
Cernav (Vaux de) 3<p Cinéorama 270 Cl. 3o. Carrosserie 3i i

Cernuschi (Musée) 68 Cirques 472 Cl. 3i. Sellerie et Bour-


Ceylan 344 Classe I. EnbeigiiL^iiient rellerie 3ii
Chalet Suisse 266 primaire 3o6 Cl. 32. Exploitation des
Chambre de Commerce 3o Cl. 2. Enseignement se- Chemins de Fer 3i2
Chambre de Commerce condaire 3o6 Cl. 23. Navigation de
de Paris (Pav. de la). 256 Cl. 3. Enseignement su- Commerce 255
Chambre des Députés. 69 périeur 307 Cl. 34. Aérostation 3i2
Chambres meublées 12 Cl. 4. Enseis"nement Cl. 35. Machines Agri-
Champ de Mars 260 spécial artistique 307 coles ".
. 293
Champs-Elysées (Ave- Cl. 5. Enseignement Cl. 36. Vins 290
nue des) 69 agricole 3o5 Cl. 37. Laiterie 294
Changeurs 22 Cl. 6. Enseignement Cl. 38. Agronomie 296
Chanson (Jardin de la). 3C)8 technique 3o7 Cl. 39. Produits Alimen-
Chantilly 383 Cl. 7. Pemture 190 taires d'orig. végétale. 296
Chanvre (Tissus de). ... 278 Cl. 8. Gravure 192, 193 Cl. 40. Produits Alimen-
Chapelle Expiatoire. .
70 Cl. 9. Sculpture 192 taires d'origine ani-
Chapellerie 279 Cl. 10. Architecture 192 male 296
Chargés d'affaires 3o Cl. II. Imprimerie et Cl. 41. Plantes textiles. 296
Charronnage 3ii Typographie 3oi Cl. 42. Insectes nuisibles 296
. . — .

tAÔLE DES MATIERES — m

Cl. 43. Arboriculture. . 180 Pharmacie 314 Colonisation 322


Cl. 44. Plantes pota- Cl. 88. Fabrication du Colonnade du Louvre.. 120
gères
Cl.
Cl.
45. Horticulture
46. Horticulture


188
I
Papier
Cl. 89. Cuirs et Peaux.
Cl. 90. Parfumerie
3i3
3i5
280
Colonne de la Bastille.
— Vendôme
Combat naval (Le)
5o
170
372
Cl. 47. Plantes de Serre 366 Cl. 91. Tabacs et Allu- Comédie-Française . .
457
Cl. 48. Graines 367 mettes 314 Commerce et Industrie
Cl. 49. Exploitation des Cl. 92. Papeteries 218 du Monde 4o5
Forêts Cl. 93. Coutellerie 212 Commissaires de Po-
Cl. 5o. Produits fores- Cl. 94. Orfèvrerie 212 lice 23-173
tiers 25 Cl. 95. Joaillerie, Bijou- Commissar. Généraux. 178
Cl. 5i. Armes de Chasse 259 terie 214-220 Commissionnaires 9
Cl. 52. Produits de la Cl. 96. Horlogerie 219 Comores (Iles) 334
Chasse 258 Bronzes d'Art
Cl. 97. et Conciergerie (Prison
Cl. 53. Aquiculture, En- d'Ameublement 211 de la) 146
gins de Pêche
Cl. Instruments et
54.
258 Cl.
CI.
98. Brosserie
99. Caoutchouc — 2i5
219
Concerts
Concerts Militaires
476
xx
Produits des Cueil-
lettes
Cl. 55. Matériel des
'.

In-
.. 259
Cl.
Cl.
Cl.
ICI. Jouets
ICI. Apprentissage
102. (Participation
218
36i
Concorde (Place de la).
Concours Hippique
Concours Scolaires en
— 79
379

dustries Alimentaires. 293 aux Bénéfices) 1900 382


Cl. 56'. Produits farineux 297 Cl.
io3. Associations Confiserie 2(>)
Cl. 57. Boulangerie 2(>4 Coopératives Confiseurs-Chocolatiers. 28
Cl. 58. Conserves 296 Cl. 104. Syndicats Agri- Congés i3
Cl. 59. Confiserie 290 coles .
."
36 1 Congo Français 326
Cl. 60. Vins et Spiri- Cl. io5. Réglementation Congrès en 1900 (Les). 363
tueux 290 du Travail 36i Congrès (Palais des). . 36i
Cl. 61. Sirops et Li- Maisons Ouvriè-
Cl. 106. Conseil d'Etat 3i
queurs 290 res 362 Général
Conseil 3i
Cl. 62. Boissons di- Cl. 107. Soc. Coopérati- Municipal
Conseil 3i
verses 293 ves de Consommation 36i de Préfecture.
Conseil 3i
Cl. 63. Produits des Cl. 108. Développement Conservatoire des Arts
Mines 274 intellectuel des Ou- et Métiers 48
Grosse Métallur-
Cl. 64. vriers 36i Conservât, de Musique. 8:»
gie 273 Cl. 109. Prévoyance 36i Consigne 6
Cl. 65. Petite Métallurgie 275 Cl. 110. Bien-être des Consommations 20
Cl. t/u Modèles de dé- Citoyens 362 Consulats 29
coration fixe 208 Cl. III. Hygiène 25o Cordérie 278
Cl. 67. Vitraux 2 Cl. 112. Assistance pu- Corsets 279
Cl. 68. Papiers peints.. 218 blique 297 Cosmographie 3o4
Cl. 69. Meubles 2 lu Cl. n3. Colonisation. .. 322 Costume (Palais du). . 268
Cl. 70. Matériel de fabri- Cl. 1 14. Manuel colonial. 322Côte des Somalis 334
cation des Tissus et Cl. 1 15. Exportations co- Côte d'Ivoire 335
Tapisseries loniales 322 Coton (Tissus de) tjo
Cl. 71. Literie Cl. 116. Artillerie 252 Cour des Comptes ô\
Cl. 72. Céramique Cl. 117. Génie Militaire. 252 C^our des Miracles 271
Cl. 73. Verrerie et Cris- Cl. 118. Génie Maritime. 253 Course à Pied 3i6
tallerie Cl. no. Cartographie Courses de Chevaux, xix-34
Cl. 74. Chauffage Militaire 253 Courte Paume 877
Cl. 75. Éclairage non Cl. 120. Administration Coutellerie 212
électrique Militaire 254 Couture (Expos, de
Cl. 76. Tissus Cordérie. Cl. 121. Hygiène Mili- la) 282
Cl. 77. Machines de tis- taire 254 Couturiers (Expos. des). 281
sage Classes et Groupes 179 Cravaches 279
Cl. 78.Apprétdes Etoffes Cliniques 22 Cravates 279
Cl. 79. Matériel de Cou- ClubAlDin{Pavill.du).. 266 Crédit Foncier 3i
ture Cluny (Musée de) 71 Crémeries (Les) 17
Cl. J5o. Fils et Tissus de Cluny (Théâtre) 456 Cricket 377
Coton 279 Cochers et Voyageurs. 7 Cristallerie 223
Cl. 81. F"ils et Tissus de Code Télégraphique ... 2 Croquet 877
Chanvre Coiffeurs 24-27 Crosse canadienne 377
Tissus et Fils de
Cl. 82. Colis Postaux 2 Cuba 32^
Laine
Cl. 83. Soierie
Cl. 84. Dentelle
Collège de France
Colonies Anglaises
Colonies Portugaises.
343 —
79 Cueillettes, Pêche,Chas-
se, Forêts
353 Cuir (Le)
257
204
Cl. 85. Grands Coutu- Colonies (Ministère Cuirs (Halle aux) 3i
riers des) 327 Cuirs et Peaux(Expos.) 3i5
Cl. 86. Chapellerie Colonies et Protecto- Culte (Lieux de) 33
Cl. 87.Arts Chimiques et rats Français 322 Curiosités de Paris 41

Dahomey.. 3351 Danemark. 195-222-295-315-324 1 Danse (Palais de la). 364


an e mark (Pavill.du) 299 1 Dans Paris 41 1 Décès et inhumation. 22
IV - TABLE DES MATIÉRCâ
— ..... —— ...... . — ...
..

TABLE DES MATIÈRES


Institut N"' Agronom.. 3i que 3oo Italie (Pavillon d") 225
Institut Pasteur 89 Instruments de Préci- Italie. 194-222-
Institution des Jeunes sion 334 234-276-282-289-295 3i5
Aveugles 3i Interprètes 5 Italiens (Bd des) 5Ô
Institution des Sourds- Invalides (Hôtel des).. qd Itinéraire (Notre) i83
Muets 3i Invalides (Palais des). 208 Ivoires 202
Instruments de M-usi- Islande 325 Ivoire (Côte d') 335

Japon 196-22.3-282 357 Jardins du Trocadéro. 326 Journaux 3o3


ardin d'Acclimatation. 42 Jardin des Tuileries 167 Journées (Mes) xvi
Jardin du Luxembourg. 120 Jarretières 279 Jours et Heures d'Ou-
Jardin de Paris
Jardin des Plantes

Jardin du Palais-Roval.
.. ".
.
m: Jean-Sans-Peur
Joailliers
Jouets
(Tour).
27
lôô
214
verture des Musées,
Edifices, etc xvii
218 Jeu de Boules, de Golf. 377

Laboratoire Municipal, Lingerie 279 Louvre (Musées du). .


99
aine (Tissus de) Liqueurs 20 Louvre Palais du) 119
Laiterie Literie 214 Lunette Gautier 304
Légations Livres (Expos, de) 3o3 Luxembourg (Jardin).. t20
Légion d'Honneur Lune (La) à 1 mètre..
3? 271 —
(Musée du) 122
Lettres, Sciences et Locomotives 3l2 —
(Palais du) 129
Arts (Palais des) 3oo Logement (Recherche Luxembourg (Pavillon
Libraires 28 d\in) 10 du G"* Duché de) 246
Librairie 302 Longue-Paume Lycées 3i
Lieux de Culte 33 Loueurs de Voitures. .. Lvrique - Renaissance
Linge de table 279 Louvre (Magasins du). 25 (Théâtre) 460

Machines à Coudre.. 282 Médailles et Monnaies. 304 Mont-de-Piété 3i


achines Agricoles. 21 Médecine (Ecole de)... i32 Moteurs 284
Machines Motrices 2I
.
Médecine et Chirurgie. 3o5 Montmorency 000
Machines-Outils 285 Médecins 21 Montsouris (Parc). .... 137
Machines de Tissage. . 28» Menuiserie décorée 2tS Monument Gambetta.. 109
Machines à Vapeur 383 Messageries Maritimes. 256 Moyens de Transport. 7-3io
Madagascar 3i6 Métaux repoussés 212 Mur des Fédérés i54
Madeleine (Bddela)... 57 Métallurgie (Pal. del a) 273 Musée de l'Armée 92
Madeleine (Eglise de la) i3o Métropolitain 8 Musée des Archives 45
Magasins (Les Grands). 25 Meubles 12 Musée d'Artillerie 01
Maison Poitevine 220 Meubles (Expos, des).. 210 Musée Broca i32
Maisons Historiques.. i3o Mexique (Pavillon du). 249 Musée de M"" de Caen. ai
Maison du Thé (La). 359 Mine d'Or du Transvaal. 347 Musée Carnavalet 62
Maison du Rire 369 Mines (Palais des) 273 Musée Cernuschi 68
Maisons de Santé 29 Ministère des Colonies. 327 Musée de Cluny 71
Maisons Ouvrières 362 Ministères 3i Musée Autrichien 324
Manoir à l'Envers (Le). 364 xMiquelon 334 Musée Dupuvtren i32
Manuf. des Gobelins
Manuf. des Tabacs
Manuf. N»'" (Pal. des).
— . . 82
3i
214
Miracles (Cour des)
Monaco (Pavillon de).
Mobilier (Palais du)
371
240
208
Musée Ethno'graphique
Musée Galliéra
Musée des Gobelins...
i38
82
83
Manufacture des Gobe- Monceau (Parc) i32 Musée Grévin 000
lins (E.xpos. de la)
Maladie (En cas de)
Marchés
— 214
21
33
Monde (Commerce
Industrie du)
Monde Souterrain (Le).
et
405
343
Musée Guimet
Muséum d'Hist. nat
Musées du Louvre
478
95
99
Marèorama
Marine (Musée de
Maroc (Pavillon du)
la) . .
270
m
272
Monnaies (Hôtel des)....
Monnaies et Médailles
(Expos, des)
i33

3o4
Musée du Luxembourg
Musée de la Marine
Musée des Monnaies.
— .
122
m
i33
xMartinique 333 Monnaies (Tableau des) xiv Musée Orfila i32
Matériel Théâtral 304 Mont Blanc (Panorama). 267 Musée de Sculpture...
Mayotte (Ile) 334 Montmartre (Boulevard) 19 Musée du Siège 66
Mécanique( Pal. delà).. 283 Montmartre (Butte) i3o Musique (Instrum. de) 3oo
Médailles 193 — Cimetière i34 Musiques Militaires xx

Nation (Place de la). 139 Norvège (Pavillon de la) 236 Notre Itinéraire. . i83
ations (Le Camp Norvège nx», 2;;7, 2q5, 3o8 3i5 Nouveau-Cirque. • 473
des) 372 Notre-Dame (Ésrlise) ... 140 Nouveau-Théâtre 462
Nations (La Rue des).. 225 Notre-Dame deLorette. Nouveautés (Th. des)..
NavigationdeCommerce 255 N.-D. des Victoires 143 Nouvelle-Calédonie

Obélisque de Louq- Octroi (L') 6, Olympia 476


sor 80 Oculistes Orhnibus des Gares 7
Observatoire 144 Odéon (Théâtre del').. Omnibus et Tramways.
Objets en ivoire 28 Office Colonial Opéra (Eacade de 1'). .

Objets Perdus.. 22 Office National du Com- Opéra (Théâtre del').. 464


Objets Précieux (Les).. 22 merce extérieur Opéra-Comique (Th.). 465
... ....... — ...

VI TABLE DES MATIERES


Opéra-Populaire (Th.)- 466 Orfèvrerie 212 Organisation générale
Optique (Palais de 1')... 271 Orfèvrerie civile 204 de l'Exposition 177
Orientation à vol d'oi- Orfèvrerie religieuse. . 2o3 Ostréiculture 258
seau 36 Orlîla (Musée) i32 Ouakala(L') 356

Pagode de Cho-Lon... 329 Parc des Buttes-Chau- Pavillon de la Suède. . 242


affode Japonaise 358 mont Pavillon du Transvaal. 346
Paix (Rue de la) 58 Parc Monceau.. , Pavillon de la Turquie. 225
Palais de l'Agriculture Parc -Montsouris Peaux et Cuirs 3i5
et de l'Alimentation.. Parfumerie Pêche à la Ligne 38:
Palais des Armées 25 1 Parfumeurs Pêche, Forêts, Chasse, 259
Palais des Beaux-Arts. 188 Paris en un Jour (Com- Peinture décorative des
Palais Bourbon
Palais des Conerrés
Palais du Costume
— 69
36i
ment
Paris en 1400
268 Paris la Nuit
voir) Habitations
Peinture Française (La)
Pensions Bourgeoises
2j8
190
18
Palais de la Danse 364 Paris (Le Vieux) Père-Lachaise (Cimet.) i5o
Palais de l'Electricité. 286 Passementerie (Expos.) Pérou (Pavillon du) 247
Palais de l'Elysée 81 Pastels Perse (Pavillon de la). 247
PaJais de l'Economie Pâtisserie 293- Phares (Expos, des) 355
Sociale 36 1 Pavillon des Alcools Pharmaciens 29
Palais de l'Education . 3o6 Russes Photographie 173-395
Palais de la Femme 269 Pavillon de l'Allemagne. Pianos 3oo
Palais du Génie Civil. 3io Pavillon de l'Amérique Picpus (Cimetière) 154
Palais de l'Horticulture. 366 Centrale Pigeons (Tir aux) 379
Palais de l'Hyp-iène 25o Pavillon de l'Autriche.. Planisphère x
Palais des Indes Angl.. 343 Pavillon delà Belgique. Place de la Bastille 5o
Palais des Industries Pavillon de la Bosnie.. Place du Carrousel 169
Chimiques 3i3 Pavillon de la Bulgarie. Place du Chàtelet. .
70
Palais de Justice 144 Pavillons de la Chine. Place de la Concorde . 80
Palais lumineux Ponsin. 368 Pavillon du Club Alpin. Place de la Nation 139
Palais du Luxembourg. Pavillon du Danemark. Place de l'Opéra 58
Palais delà Mécanique. 'S Pavillon de l'Equateur. Place de la République. 60
Palais des Mines et de Pavillon de l'Espagne.. Place St-.Michel 162
la Métallursfie Pavillon des Etats- L'nis. Place St-Sulpice i65
Palais de la Décoration Pavillon de Finlande.. Place Vendôme 169
et du Mobilier 208 Pavillon des Forêts, Plate-forme Mobile. ... 176
Palais de la Navigation. 255 Chasses et Pêches.. Plats Parisiens 18
Palais de l'Optique 25 1 Pavillon de la Grande- Pnom (Le) 33o
Palais-Roval 145 Bretagne Poissonnière (Bd) 60
Palais-Royal (Th. du)... 46" Pavillon de la Grèce ... Police (La) 23-173
Palais Sibérien
Palais des Thermes
Palais des Tissus
— 348 Pavillon de la Hongrie.
Pavillon de l'Italie. ....
Pavillon du Japon
Pompéi vivant
Pompes funèbres
Ponts
37i
ô3
i54
Palais du Trocadéro . 321 Pavillon du Luxem- Porte Monumentale... 187
Palais de la Ville bourg Porte de Pékin 35i
Panorama .Marchand. . 320 Pavillon du Maroc Porte St-.Martin (Th.)..
Panorama du Mont- Pavillon des Message- Portugal (Pavillon du). 24a
Blanc 267 ries Maritimes Portugal 196 295
Panorama de Rome . . 370 Pavillon du Mexique. . Possessions Danoises.. 3i4
Panorama du Tour du
Monde
Panorama Transatlan-
264
Pavillon des Missions.
Pavillon de .Monaco —
Pavillon de la Norvège.
Postes
Postes à l'Exposition
Poteries
I

173
2o3
tique 271 Pavillon du Pérou Pourboires (Les) 21
Panorama du Transsi- Pavillon de la Perse. . . Préfecture de Police... 33
bérien 349 Pavillon du Portugal... Préfecture de la Seine.. 33
Panoramas 478 Pavillon Rodin Prison Conciergerie . . 146
Panthéon (Le) Pavillon de Roumanie..
Papier (Fabrication du). 3i3 Pavillon de St-.Marin. .

Papiers Peints. 218 Pavillon Schneider uai d'Orsay 225


Papeterie 218 Pavillon de la Serbie.
Pavillons du Siam
.

_ue faire
maladie?
en cas de
Parapluies 279 21

Rampes Mobiles Réunion (La) 333 Roumanie 197


eliure (Expos, de la). Rideaux (Expos, de)... 280 Rubannerie 279
Renseignements Gén.. Rire (.Maison du) 3Ô9 Rue des Nations (La). . 225
Repas (Où prendre ses) ? 14 Robinson et Sceaux. . 38g Rue du Caire (La) 371
République (PI. delà).. 60 Rome (Panorama de). 370 Rue de la Paix 58
République Sud-Afric. .
347 Roue (La Grande) 371 Rue Royale 57
Résidence (Déclarât, de) i3 Roulotte (La) 363 Rues (Guide des) xxiv
Restaurants 14 Roumanie (Pavillon de). 243 Russie... 194-289-295-309-315

abre 3771 du) i55 ISt-Cloud 390


> acre -Cœur (Eglise I
St- Augustin (Eglise).. 157 ISt-Denis (Boulevard). 60
. — ... — .

TABLE DES MATIERES — VII

St-Denis 389 Sainte-Chapelle 146 Siara (Pavillons du) 264


St-Eustache (Eglise)... i58 Ste- Geneviève (Bibl.).. i65 Sibérie 348
St-Germain 388 Sarah Bernhardt (Th.). 469 Siège de Paris (Musée). 66
St-Germain (Boulevard) i58 Sauvetage (Concours).. 3 Société Générale 27
St-Germain -l'Auxerrois 169 Sceaux 000 Soieries 279
Saint-Germain -des-Prés iSg Sculpture r 192 Somalis (Côte des) 334
St-Gervais - St - Protais 160 Sculpture Comparée. . 166 Soudan 337
St-Jacques (Tour) 167 Schneider (Pavillon). ... 255 Souper (Le) 14
St - Julien - le - Pauvre lôi Sciences, Lettres et Spectacles divers 47^
St-Louis (Ile) 161 Arts (Palais des) 3oo Sports à l'Exposition
St-Marin (Pavillon de). 2ô8 Sellerie (Expos, de) 3n (Les) 376
St-Martin (Bd) 60 Sénat (Palais du) 129 Stade de Paris (Le). . . 372
St-Merri (Eglise) '
162 Sénégal 337 Stéreorama 340
St-Michel (Place) 162 Serbie (Pavillon de la). 242 Strasbourg (Bd de).... 00
Saint-Pierre Miquelon. 334 Serbie 197 Sud-Africaine (Rép.)... 347
St-Roch (Eglise) i63 Sergents de ville 23 Suède (Pavillon de la). 242
St-Séverin (Eglise) i63 Serres d'Horticulture. 366 Suède. 195-222 3o8-3i5 289
St-Sulpice (Eglise) 164 Serrurerie appliquée... 208 Suisse. 195-222-282-289-294-308
— (Place) i65 Service Médical 172 Suisse (Chalet de la)... 266
Saint-Vincent-de-Paul. i65 Service de la Sûreté. . 23 Sûreté (Service de la). 23

Tabacs 21-24 Thermes (Palais des). .


78 Transsibérien 349
abacs (Expos, des)... 3i4 Thés 28 Transvaal( Pavillon du). 346
Tables d'Hôte (Les).... 17Tickets de l'E.xposition. 172 Travaux publics 3i2
Tableau des Monnaies, xiv Tir 377 Treib (Auberge du) 29Q
Tableaux Vivants (Th.). 368 Tir aux Pigeons 379 Tribunal de Commerce. 33
Tachéographe (Le) 304 Tissus, Fils, Vêtements Tricots 279
Tapisseries 214 (Palais des) 278 Trinité (Eglise de la).. 167
Tarif des Voitures 7 Toile 278 Trocadéro (Exposition
Tavernes 18 Tombeau de Napoléon. 94 du) 3i6
Teinturerie 279 Topographie 304 Tuileries (Jardin des).. 167
Télégr. et Téléph. 2-173-288 Torpilles (Les) 253 Tunisie 338
Temple des Indes 345 Tour du Monde (Le). . 264 Turquie (Pavillon de la). 226
Théâtre (Au) 33 Tour Eiffel (La) 260 Typographie 3oi
'
Théâtre Egvptien 357 Tours 166
Théâtre Indo-Chinois.. 33i Trains 4 Usines à Vapeur 283*'
Théâtres (Les) 453 Tramways et Omnibus. 9 sages Mondains 26

Val de Grâce (Egl. du). 169 Verrerie 223 Vins 290


allée de Chevreuse.. 390 Versailles 390 Vitraux (Expos, des). . 217
Variétés (Théâtre des). 470 Vésuve à Paris (Le) 371 Vocabulaire (4 langues). 396
Vaudeville (Théâtre du). 471 Vêtement (Palais du).. 279 Voitures de Place 7
Vaux-de-Cernay 390 Vieux Paris (Le) 36o Vol (Le) 23
Vélocipédie 379 Village Suisse (Le) 299 Voyages Animés (Les). 359
Velours 279 Ville de Paris (Pal. de la) 369 Vovaere Circulaires 4
Venise à Paris 272 Vin de Champagne (Le). 291 Voyageurs et Cochers. 7
Vendôme (Place) 169 Vincennes 3o3
Ventes (Hôtel des) 170, Vincennes (Annexe de). 373 W.-C 9

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ment le renseiofnement qu'il cherche.
La Première Partie, Renseignements Pratiques, contient les Renseigrnements
indispensables au Visiteur arrivant à Paris.
La Deuxième Partie, Dans Paris, donne, dans l'ordre alphabétique, la description
des principales curiosités de Paris,
La Troisième Partie est réser^'ée à l'ExpOSition : description complète et très
en 6 Sections i" De ta Concorde aux Invalides.
détaillée, divisée : 2' Invalides. 3' Des — —
Invalides au Champ de Mars. —
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faut connaître.
Les Parties Annexes comprennent 1° La description des Attractions autour de l'Expo-
:

sition; 2" L'Annexe de Vincennes; 3" Les Sports à l'Exposition; 4° Les Environs de Paris;

5' Un Vocabulaire usuel et pratique en quatre langues; 6° Les Plans des Théâtres, avec
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renseigne et vous éclaire sur tout. Et c'est le seul RESTAURANT?
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populaires inconnus des provinciaux et des étrangers. Belle - Meunière :

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Cinéorama. de prix.
Le Palais LES . MORCEAUX CHOISIS » DE PARIS Restaurant de la
de l'Optique. Vieille-Auvergne :

Le grand Théâtre Nous avons pensé que ce n'est pas seulement pour Une tasse à café.
du Vieux Paris. voir l'Exposition qu'on entreprend, cette année, le Restaurant
Le Panorama voyage de Paris, mais aussi pour voir la grande des Cadets
Marchand. ville. de Gascogne.
Le Palais Et comme chacun sera pressé, nous nous sommes Un verre de
efforcé de rédiger le Guide des gens pressés. Nous liqueur
du Costume. (La Kremline).
n'avons décrit que ce qui est vraiment digne d'être vu
L'Exposition A la Maison
ou admiré, les « hauts sommets », les « Monts-Blancs »
Minière. Chatriot
de Paris, laissant dans l'ombre les curiosités qu'on ren- :

Le Monde contre un peu partout. Le Pâté


Souterrain.
Dans notre description de Paris, on ne trouvera — Chatriot-
Exposition.
Le Globe Céleste. pour ainsi parler —que des « morceaux choisis ». Mais
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animés. d'achat
choses! dans
L'Hippodrome^ les principales
L'EXPOSITION !
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Le Panorama
du Village Suisse. de Paris.
Toute une Partie de notre volume est consacrée à
Le Panorama l'ExposiTioN que nous faisons connaître dans ses dé-
Un Bon
pour
du Qub Alpin. tails et toutes ses attractions. La tâche n'a pas été des Morceaux
Venise à Paris. facile il a fallu décrire l'intérieur des palais
: sur de de Musique
Le Théâtre simples notes, le plus souvent sur des indications à prix réduits.
des Capucines. verbales; beaucoup d'emplacements n'étaient pas dé- Un Bon
finitivement arrêtés oii nous avons mis sous presse. pour
Le Combat Naval.
Nos lecteurs n'en auront pas moins un tableau d'en- une réduction
Le Théâtre Cluny. de 75 cent.
semble intéressant, qui les renseignera sur tout ce
Le Théâtre qu'il y a de vraiment curieux et les initiera aux mer- sur le prix du
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= TABLEAU DES MONNAIES
Tableau ci-dessous indique, pour les principaux pays ne faisant pas partie de
=
LEl'Union latine, léquivaience des monnaies sans tenir compte du change. Ainsi la pièce
française de 5 centimes (i sou, suivant la vieille appellation toujours en usage) équivaut
à 2 kreutzers autrichiens, à cent des Etats-Unis, etc. N'accepter en pavement que les
i

pièces dont l'effigie est reproduite dans la planche de la page ci-contre.


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VTALli: ^B^OtrjE-

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ULL-M I <^.i»» I
AVANT DE PARTIR DE CHEZ MOI
Mon Budget — Mon Itinéraire — Mes Journées
Lorsqu'on a fixé le nombre de jours qu'on passera à Paris, il est sage d'arrêter
immédiatement l'itinéraire, le prosrramme de chaque journée (V. p. ci-contre) et la
somme qu'on peut dépenser, c est la seule manière de gagner du temps et de voir
ce qu'il faut voir. Sans plan de visites et de courses, on rfsque de courir à droite et à
gauche, d'arriver au jour de fermeture, ou trop tôt ou trop tard.
Le plan ci-dessous offre le modèle de deux journées. Chaque lecteur n'aura plus, pour
la suite, qu'à suivre cette marche selon le temps et les ressources dont il dispose.

MON BUDGET MON ITINÉRAIRE


veux consacrer à mon Départ le 1900
Je
voyage à Paris une somme de par le train de
Prix du billet de chemin de Retour le 1000
fer (aller et retour) par le train de
Reste
Principales stations
Je compte rester à Paris
jours; j'aurai donc à
dépenser par jour

EMPLOI DE MES JOURNÉES


l" JOURNEE. 2" JOURNÉE.
Lever à h. Lever à h.
Sortie à h. Sortie à h.

Matin. Courses dans Paris. Matin. Exposition.


Visite de

Musée du Louvre h.
Personnes à voir (noms et adresses). Déjeuner à

Après-midi. Courses dans Paris.


-Mon itinéraire
Déjeuner à (nom du restaurant).

Après-midi. Exposition. Rendez-vous


Visite de (indiquer la ou les sections).

Dîner à

Attractions à voir
Soirée. Visite de l'Exposition.
Champ de Mars

Dîner à (nom du restaurant)


Attractions à voir

Soirée. (Théâtre de)

Rentré à h. Rentré à h.
JOURS ET HEURES D'OUVERTURE
PRINCIPAUX MONUMENTS, MUSÉES ET ÉDIFICES

ousiindiquons ici Jour par jour et heure par heure, l'ouverture et la fermeture de tous
A^ les Musées, Palais, Momiments, Édifices, Églises, Parcs et Jardins, qui
sont des
curiosités de Paris. Grâce à ces indications et à l'espace laissé en blanc dans la marge,
nos
lecteurs pourront préparer d'avance la liste des choses à voir et noter l'heure qu'ils^aùronf
choisie pour leurs visites aux Musées et aux Monuments. Nous 7t' indiquons que les heures du
service d'été, l'horaire d'hiver fie commençant qu'à la fin du mois d'octobre, c'est-à-dire au mo-
ment de la fermeture de l'Exposition; lapiupart des musées ferment en hiver i heure plus tôt.

DIMANCHE NOTES
Visite du Conservatoire des Arts et Métiers, de lo à
4 h. —
Églises Grand'messe à 9 h. 1/2 ou 10 h. Vêpres à
:

I h. 3/4 ou 2 h. (dans toutes les églises). —


Invalides, visite
complète de midi à 4 h. —
Jardin des Plantes, Ménageries
de II à 5 h. Galeries de n à 3 h.— MUSÉES des Archives, :

de midi à 3 h. —
Carnavalet, de 11 à 5 h. Cernuschi, —
de 10 à 4 h. —
Cluny, de 11 à 4 h. —
Ethnographique
(au Trocadéro), de midi à 4 h. —
Galliera, de midi à 4 h. —
du Louvre, de 10 à 4 h. —
du Luxembourg, de 10 à 4 h. —
de la Renaissance ou des Copies (à l'Ecole des Beaux-
Arts), de midi à 4 h.— Sculpture comparée (au Trocadéro),
de II à 5 h. —
Panthéon, de 10 à 5 h. (demander carte,
3, pi. de Valois. Direction des Beaux-Arts, pour voir la
crj'pte). —
Sainte-Chapelle, de 11 à 5 h. (pourb.).

LUNDI
Bourse, de midi à 3 h. — Conservatoire des Arts et
Métiers, de midi 1/2 à 2 Bibliothèque, Réfectoire, etc.
h. 1/2.
(avec autorisation). —
Conservatoire de musique, de midi
à 4 h. —
Jardin des Plantes, de 11 à 4 h. Musée de la —
Renaissance (avec autorisation, pourboire). Notre-Dame —
(Trésor, fr.i Tours et
;
Cloches, 5o cent.), de 10 à 4 h.
— Palais de Justice, de 11 à 4 h. —
Visite des souter-
rains du vieux Louvre, de i à 3 h. (demander autorisation
à la direction des Musées nationaux, au Louvre).

MARDI
Bourse, de midi à 3 h. —
Conservatoire des Arts et
Métiers, de 10 à 4 h. —
Bibliothèque Nationale (Galerie
d'Exposition), de 10 h. à 4 h. —
Hôtel de Ville, de 2 à 3 h.
— Invalides (Musée et Tombeau), de midi à 4 h. Jardin —
des Plantes (Ménageries, Galeries, Serres, avec autorisa-
tion), de à 3 h. Serres, de i à 4 h. —Hôtel des Monnaies
1 1 ;

(autorisation), de midi à 3 h. —
MUSÉES Carnavalet, de :

II à 5 h. —
Cernuschi, de 10 à 4 h. —
Galliera, de midi à
4 h. — de Cluny, de 11 à 5 h. —
Guimet, de midi à 5 h. —
de la Renaissance (section des Beaux-Arts), avec auto-
risation, de 10 à 4 h. —
du Trocadéro (Ethnographie,
Sculpture Comparée), de 11 à 5 h. —
Notre-Dame (Trésor,
I fr. ;Tours, 5o cent.), de 10 à 4 h. —
Palais Bourbon et du
Luxembourg, visibles pendant les vacances, de 9a 6 h. —
Panthéon, de 10 à 4 h. (carte pour voir la crypte). Palais —
de Justice et Ste Chapelle, de 11 à 5 h.
MERCREDI
Bourse, de midi à 3 h. —
2* et 4* mercredi du mois, visite

des Égouts (demander autorisation au préfet de la Seine,


feuille timbrée à 60 c). —
Hôtel de Ville, de 2 à 3 h. —
Invalides, de 3 à 4 h. (on ne visite pas le tombeau aujour-
d'hui). — Jardin des Plantes, grande Serre de à4h. i

MUSÉES de Cluny, de 11 à 5 h.
:

Galliera, de midi à 4 h.
— Guimet, de midi a 5 h. —
Louvre, de 9 a 5 h. Luxem- —
bourg, de 9 à 5 h. —
de la Renaissance (cl. des B.-Arts), de
I à 4 h. (autorisation).

de Sculpture Comparée^au Tro-
cadéro). — Manufacture des Gobelins, tapisseries et ate-
liers, de I a 3 h. —
Palais du Luxembourg et Palais Bour-
bon, de 9 a 5 h. pendant les vacances. Panthéon, de 10 à —
^ h. — Palais de Justice et Ste-Chapelle.

JEUDI
Bourse, de midi à 3 h. —
Conservatoire des Arts et
Métiers, de 10 34 h. —
Conservatoire de musique (musée
instrumental), de midi à 4 h. —
Invalides (Musées et Tom-
beaux), de midi à 4 h. —
Hôtel de Ville, de 2 à 3 h. —
Imprimerie Nationale, à 2 h. (autorisation). Jardin des —
Plantes, Galeries de 11 à 4 h., Ménagerie et grande Serre
de I à 4 h. —
MUSÉES de Cluny, de: 11 à 5 h. des —
Archives Nouvelles (autorisation), de midi à 3 h. Carna- —
valet, de II a 5 h. —
Cernuschi, de 10 à 4 h. Galliera, de —
midi à 4 h. —
Guimet, de midi à 5 h. du Louvre, de 9 à —
5 h. — du Luxembourg, de 9 a 5 h. du Trocadéro (Ethno-—
graphie), de midi à 5 h. —
Sculpture Comparée, de ii à
5 h. — de la Renaissance, de 10 à 4 h. Palais de Justice —
et Ste Chapelle, de 11 à 4 h. —
Prison de la Conciergerie,
de 9 à 5 h. —
Palais Bourbon et du Luxembourg, de 9 h. à
5 h. pendant les vacances.

VENDREDI
Bourse, de midi à 3 h. —Bibliothèque Nationale (salles
d'exposition), de 10 h.
à 4 h. —
Hôtel de Ville, de 2 à 3 h. —
Hôtel des Monnaies, de midi à 3 h. (autorisation). Inva- —
lides, de midi à 4 h. —
Jardin des Plantes, Ménageries de
II à 5 h. —MUSÉES de Cluny, de 11 à 5 h.
: Galliera —
de midi à 4 h. —
Guimet, de midi à 5 h. du Louvre, de —
9 à 5 h. —
du Luxembourg, de 9 à 5 h. de la Renais- —
sance, de 10 à 4 h. —
de Sculpture Comparée, de à 5 h. 1 1

— Palais de Justice et Ste Chapelle, de 11 à 4 h. Palais —


Bourbon et du
cances.
Luxembourg,


Bourse, de midi à 3 h.
de 9 à 5 h.,

SAMEDI
pendant


les va-

Visite des Catacombes (auto-


Hôtel
=== —
risation), les I" et 3* samedis du mois, à midi 3/4.
de Ville, de 2 à 3 h. —
Invalides, de midi à 4 h. (on ne voit
pas le tombeau aujourd'hui). —
Institut Pasteur (tombeau
de Pasteur), les i" et 3* samedis, de à 4 h.). Jardin des i —
Plantes, Ménageries de 11 à 5 h. —Manufacture des Gobe-
lins, de I à 3 h. —
MUSÉES de Cluny, de 11 à 5 h.
:

Galliera, de midi à 4 h. —
Guimet, de midi à 5 h. du —
Louvre, de 9 à 5 h. —
du Luxembourg, de 9 à 5 h. de la —
Renaissance, de 10 à 5 h. —de Sculpture comparée, de n
à 5 h. — Observatoire, i" samedi de ch. mois à 2 h. (autori-
sation). —Palais de Justice et Ste Chapelle, de 11 à4 h.—
Palais Bourbon et du Luxembourg, de 9 à 5 h., pendant
les vacances.
CALENDRIER

DES FÊTES

PRINCIPALES RÉUNIONS SPORTIVES. ÉPREUVES ANNUELLES. EXPOSITIONS DIVERSES.
CÉRÉMONIES COMMÉMORATIVES.
jyous réunissons ici, jour far jour, le programme des principales fêtes sportives, cé-
'- rémonies, etc. de Vannée iqoo. Un certain nombre de fêtes auront lieu pendant l'Expo-
»

sition, mais la date et le programme n'en sont pas encore arrêtés. Nos lecteurs voudront
donc bien consulter les journaux et les affiches qui publieront en leur temps toutes les
indications relatives à ces grandes fêtes auxquelles Paris sait donner un éclat particulier.
Pour les grandes épreuves internationales de 1900, voir la partie Les Sports a l'Exposition.
au Bois de Boulogne. Entrée i fr.; voiture à quatre
MAI chevaux 40 fr, à 3 chevaux 20 fr. à i cheval iS fr.
; ; :

cavalier 10 fr. — Lundi 4. Dernier jour pour voir la


Mardi 1. — Salo7i de
peinture et de sculpture célèbre tunique sans couture de J.-C. à Argenteuil. —
PI. de Breteuil; de 8 h. m. à 6 h. s., i fr. Mer- - Mercredi 6. Ce soir, deux « A Propos inédits à ..

credi 2. Éc. des Beaux-Arls (entrée Q. Malaquais), la Comédie Française et à l'Odéon pour célébrer
Exposition des maîtres japonais (de 10 h. à 4 h.). — l'anniversaire de la naissance de Corneille (1606). —
Jeudis. —
Matin, u h. Cimetière Père Lachaise, Jeudi 7. Dernier jour du Salon de peinture i fr.
manifestation littéraire autour de la tombe d'Al-
entrée de 8 h. mat. — Samedi 9. Ouverture à midi
fred de Musset. —
Vendredi 4. Inauguration des du concours universel d'animaux reproducteurs des
monuments élevés à la mémoire des victimes du espèces chevalines, bovines et porcines à Vincennes.
Bazar de la Charité chapelle de la R. Jean-Gou-
:

jon et Palais de la Charité, R. Pierre-Charron. — — Dimanche 10. i" jour de la célèbre fête de
Samedi 5. visite aux Catacombes (midi 3/4, PI- Neuilly sur l'avenue de Neuilly. —
Grand Prix de
Denfert-Rochereau) et à la crypte Pasteur (i h.
Paris, à Longchamp. —
Grandes eaux de 4 à
5 h. à Versailles et St-Cloud. — Lundi 11. A la
R. Dutot). Observatoire de Paris visite à 3 h. :

Sorbonne dans le grand amphithéâtre, séance géné-


Bal annuel de l'Union des Femmes de France (Croix
rale des Sociétés Savantes; discours du ministre de
Rouge), 10 h. Hôtel Continental (Billets, 39, Chaussée
d'Antin). —
Lundi 7. Salon de Peinture de 10 à l'instruction publique. —
Mardi 12. Dernier jour
de l'Exp. de Watteau à l'École des Beaux-Arts, de
6 h. (i fr). —
Mardi 8. Manifestation matin et 10 h. à 4 h.— Mercredi 13. Visite aux Égouts. —
après-midi. PI. des Pyramides et PI. Jeanne-d'Arc.
— Vendredi 15. Ouverture (galerie G. Petit, 8, R. de
Mercredi 9. Visite aux Égouts. Jeudi 10. — Sèze) de l'Exposition des œuvres de M. Verestcha-
Exposition artistique de Soc. Polonaise de
10 h. à 6
la
gine (jusqu'au 3o août). —
Samedi 16. Visite aux
h., galerie G. Petit (13, R. Gaudot-de- —
Mauroi). - Dimanche Catacombes et à la crj'pte Pasteur, i h. Diman-
13. Versailles et St-Cloud,
che 17. Dernier jour du concours universel des
grandes eaux de 4 à 5 h. N.-D. de Paris, fête de
||

— animaux reproductifs (de 9 h. mat. à 5 h. Vincennes)


Jeanne d'Arc présidée par le card. Richard.
Jeudi 17. École des Beaux-Arts, Inauguration de — Fête des Félibrestt des'Cigaliers à Sceaux (départ,
gare du Luxembourg, vers 2 h. ; visite à la maison
l'exposition des œuvres de Watteau de 10 à 4 h. :

de Florian, au Jardin des Poètes; réception à la


entrée Q. Malaquais. —
Vendredi 18. Ouverture, mairie proclamation des jeux floraux. Cour d'Amour
jusqu'au 35 mai, de VE.xposition Canine internatio- ;

dans le parc concert et farandole. La fête de Neuilly


;
nale {Terraisse de l'Orangerie, Jardin des Tuileries
bat son plein dans l'après-midi couronnement des
t. 1. j. de 9 à 6 h. Entrée 2 fr.). Église russe,
:
— ;

deux rosières; le soir illumination féerique de l'ave-


R. Daru, n h. Te Deum pour l'anniversaire de la
— nue qui va du Pt de Neuilly à la Pte Maillot. —
naissance du Tsar. Samedi 19. Visites aux Ca- Lundi 18. Vente publique des animaux du con-
tacombes (midi 3/4) à la Crypte Pasteur (i h.).
et
— Dimanche 20. Fersjif7Zes,jeudesgrandesEaux,
cours de Vincennes à l'annexe de l'Exposition (clô-
ture de la vente 5 h.). —
Dimanche 24. Jour de vi-
Mercredi
de 4 à 5 h._— 23. Visite aux Égouts. —
site au Panthéon à l'occasion de l'anniversaire de l'as-
Vendredi 25. Dernier jour de l'exp. canine de
sassinat de M. Carnot vers lo h., visite de M. Loubet
l'Orangerie de 9 h. à 6 h. Dimanche 27. Au — ;

à II h., ouverture publique de la crypte jusqu'à 5 h.


;

Cimetière Père Lachaise, à partir de i h., au Mur


— Dernier dimanche de la fête de Neuilly 10 h., de3à4h.
des Fédérés, défilé des groupes révolutionnaires.
grandes eauxde4à5 h., à Versailles (Fête de Hoche)
Dans la matinée (9 h.) à N.-D., Requiem pour Mgr Dar-
et à St-Cloud. — Mercredi 27. Visite aux égouts.
boy fusillé pendant la Commune. Grandes eaux à
Versailles et à St-Cloud de 4 à 5 h. Lundi 28. — — Vendredi 29. a la Basilique de Montmartre le
Card. archev. de Paris dira la messe et prononcera
Arrivée, vers 3 h. au Parc des Princes, du vainqueur
l'allocution messe avec grand orchestre à 9 h. 3 h.
; ;
de la grande course cycliste Paris-Bordeaux.
sermons par des grands prédicateurs de l'Église.

JUIN JUILLET
Vendredi Se rendre à 9 h. m. à la basili-
1. Dimanche Gymnastique. Grande fête des
1.
que de Montmartre où Mgr Richard officiera. — Écoles de la Ville de Paris, 465o jeunes gens et
Samedi 2. 3 h. Ouverture de la Fête des Fleurs au iSoo jeunes filles (matin et après-midi), Vincennes.—
Bois de Boulogne. Visite aux Catacombes, à la Ouverture à Versailles de l'Exposition annuelle de
crypte Pasteur (i h.) et à l'Observatoire. Le soir peinture et de sculpture au Palais, même heuie que
vers 8 h. PI. du Panthéon formation du célèbre pour la visite du Palais — Mercredi 4. Colonnade
monôme des Taupins ou candidats à l'École Polytech- du Louvre Inauguration du monument Lafayette,
=

nique qui fait le tour PI. St-Geneviève et Collège ofTert à la France par les États-Unis. — Jeudi 5.
de France, descend le Bd St-Michel et Pt Neuf chez A 9 h. du soir PI. du Panthéon formation du monôme
la MèreMoreaux. — Dimanche 3. Fête des Fleurs des Pistons ou d«6 candidats à TÉcole Centrale •
route suivie Bds St-Michel et St-Germain R. de
: : 2' dimanche de Loges à St-Germain.
la Fête des —
Rennes et de Vaugirard. - Samedi 7. Visite aux Ouverture de la fête de
St-Cloud (jusqu'au 7 cet.
Catacombes à la crypte Pasteur, et à l'Observatoire. prochain); le soir, illumination des allées du bas-
— Mercredi 11. Visite aux Égouts. - Vendre- Parc et jeu des grandes Eaux de 4 à 5 h., et le soir
di 13. Le soir ouverture de la fête Nationale du à la lumière électrique. —Mercredi 12.. Visite aux
14 Juilletpar des illuminations, retraites, bals. — Egouts. — Samedi 15. Visite aux Catacombes et à la
Samedi 14. Fête Nationale matinées gratuites à
: crypte Pasteur. —Dimanche 16. Grandes eaux à
I h. dans les Théâtres. 3 h., revue à Longchamp par Versailles et a St-Cloud (4 à 5 h.). - Mercredi 26.
le Président de la République; de g h. à 9 h. 1/2 s., Visite aux Égouts.
feux d'artifice aux parcs des Buttes Chaumont et de
Montsouris, et au Viaduc d'Auteuil. — Diman-
che 15. Grandes eaux de 4 à 5 h., Versailles et St- OCTOBRE
Cloud. — Samedi 21. visite aux Catacombes et à Samedi 6. Visite de l'Observatoire, des Cata-
la crypte de Pasteur, i h. — Dimanche 22. Gran- combes et de la Crypte Pasteur. — Dimanche
7.
des eaux à Versailles et à St-Cloud. — Mercre- Versailles, dernier jour des Grandes Eaux, de 4 à 5 h.
di 25. Visite aux Égouts. - Dimanche 29.
;

St-Cloud, dernier jour de la grande fête. - Mar-


Grandes eaux à Versailles de 4 à 5. h. — Lundi 30. di 16. Ste Chapelle: à n h. Messe Rouge célébrée
Le Palmarès en Sorbonne, solennité de la distribu- par le Card. archev. de Paris devant toute la Magis-
tion des prix du Concours général, sous la prési- trature en costume d'apparat. —
Réouverture offi-
dence du Ministre de l'instruction publique (2 h.). cielle et publique des travaux puis discours d'usage
(midi, salles des cours et tribunaux, Pal. de Jus-
AOUT tice). —Samedi 10. visite aux Catacombes et à la
Samedi cr.vpte Pasteur. —
Mercredi 24. Visite aux Égouts.
4. visite aux Catacombes, à TObser-
vatoir^e, et à la crypte Pasteur, i h. Diman- — — Jeudi 25. A l'Institut, i h., séance publique an-

che 5. Grandes eaux à Versailles de 4 à 5 h. — nuelle des cinq Académies. —


Mercredi 31. N.-D.
de Paris, à 3 h. Vêpres de la Toussaint présidées
Mercredi 8. visite aux Égouts. Dimanche 12. — par le card. Richard.
Translation de la Ste Tunique de J.-C. à Argenteuil,
2 h. 1/2 grande procession avec la châsse; Puteaux :

Concours internat, de musique qui durera 8 jours. NOVEMBRE


Grandes eaux à Versailles et à St-Cloud de 4 à 5 h.
— Mercredi 15. Ouverture (Orangerie des Tuile- Jeudi 1.
metières de Paris
Visiter auj. et demain
Montparnasse, Montmartre et
:
les grands ci-

ries) de l'Exp. des Beaux-Arts de l'Union des Fem-


ensuite le Père Lachaise. Dans toutes les églises, à
mes de France:^ peinture et sculpture, jusqu'au
la suite des vêpres des Morts, sermons par les grands
3o sept. —
Jeudi 16. Vincennes, réunion des pom-
orateurs catholiques, notamment à la Madeleine,
piers de France et de l'étranger et du matériel à
— St-Roch, St-Eustache, etc. (L'Archev. de Paris pré-
incendie. Vendredi 17. Auj. Gare d'Orléans dé-
part du Train Blanc ou train des malades qui vont
side les vêpres de N.-D.). —
A 10 h. mat. audition
des célèbres Chanteurs de St-Gervais en l'église du
demander la santé à N.-D. de Lourdes (2 h. 1/2). En
môme temps gare P.-L.-JL, départ du pèlerinage même nom. —
Samedi 3. Ouverture de la fête de
— Montmartre, la plus populaire des Bds extérieurs
pour la Terre Sainte. Samedi 18. Visite aux Ca- —
— (Durée 3 semaines). Vernissage de l'Exposition
tacombes et à la crypte de Pasteur (i h.).
annuelle de céramique (grès flammés) de Lachenal
Dimanche 19. Grandes Eaux à Versailles et à St-
(galerie G. Petit, 8, R. de Sèze). Visite aux Cata-
Cloud (4 à 5 h.). — Mercredi 22. visite aux Égouts
— Dimanche 26. Grandes eaux à Versailles et à
combes, à la crypte Pasteur (i h.), et à l'Observa-
toire de Paris (2 h.). —
Dimanche 4. Exposition
St-Cloud (4 à 5 h.) Commencement de la Fête des
de serins hollandais (de i h. à 4 h.), 6, Av. de Clichy
Loges à St-Germain.
(société serinophile de Paris), 12, R. Montpensier,
Pal. -Royal (Soc. serinophile la « Parisienne »).
SEPTEMBRE Entrée gratuite. —
Mercredi 7. Inauguration par
Samedi 1. visite aux Catacombes, à la le président de la République de l'Exposition des
Crypte Pasteur, à l'Observatoire.
et — Diman- Chrysantèmes aux Tuileries, ouverture publique de
che 2. Grandes Eaux à Versailles et St-Cloud, midi jusqu'à 7 h.

MUSIQUES MILITAIRES
Concerts de 4 à 5 h. du 3 Mai au 16 Juin et du 1" Septembre au 1" Novembre,
et de 5 à 6 h. du 16 Juin au 31 Aoiit.

E.M PLACEMENT
XXI

8 8

X
- ,

PBTir GUIDE DANS PARI^

PETIT GUIDE DANS PARIS


POUR SE SERVIR Col. de France, 5 E.
DE CE PLAN 35. Sorbonne, 5 E,
83. — Observatoire, 5.
Suivre horizontalement la ligne 6 E, 91. - M. d'Hist.
indiquée par la lettre. Le rec- nat., 5 F. 94. -Ac.de
tangle où se croisent ces lignes Jlédecine, 4 D. — Ec.
délimite le quartier dans le- de Médecine, 4 E,
quel se trouve le point cher- Ec.de Pharmacie, 5 E,
ché ; les chiffres noirs dési- — Ec. de Droit, 5 E.
gnent les édifices les plus im- — Ec. nor
portants. maie sup.
Bibliothèques : Jîationale
3 E, 26. - Mazarine^ 4 E, 55.
— Ste-Genevié\e,
4 F. 84. Aise- -
nal, 5 E, 71.

Cimetières :

Montmartre, i, D,
1.— Pere-Lachaise,
3, 4 H, 76. -
:Montparnasse,5D,
81.

Eglises cathoh
ques : St-Augustm,
2D. 5. — Ste-Cha-
pelle, 4 E, 57. —
Ste-Clotilde, 4 D,
49. — St-Eus ta-
che, 3 E, 30.- St-
Etienne-du-Mont ,

5 E. 84. - St-
Germain-des-Prcb,
4 E, 61. - St-
Germain - TAuxer-
rois, 4E,54. — St-
Gervais, 4 F, 66.
— Madeleine, 3 D,
19. -
Sl-Nicûlas- r\l

du Chardonnet, 4. Q
5 E. - Notre- ^
Dame. 4 E, 59.
— Notre -Dame -des -Victoires, 5 E. — Ec, des Mines, 5 E. — Val-de-Grâce
3 E. —
Notre -Dame -de Ec. Centrale, 3 F. Ec. des — 5 E, 87. -
Lorette. 2 E, 8. St-Roch, — .\rts, 4 D, E. Cons. de — Enfants- Ass.
3 D, 23. Sacré-Cœur, 2 E. — .Alusique, 3 F. Imp. Natio-— 5 D, E, 88.
7. St-Séverin, 4 E. St-Sul- ^ nale, 4 F. —
Inst. Pasteur, 5 C. — Salpétrière,
pice, 4 E, 62. — St-Thomas- -- Gr. Séminaire, 4 E. 5 F, 95. -
d'Aquin, 4 D. Trinité, 2 D, 6. — Gares Ouest (St-Lazare), 2 D.
Quinze-Vingts,
St-Vincent-de-Paul, 2 E. 9. — :

— Ouest (Montp. ), 5 D. ~ 4 F, 72. -


Eg. Russe, 2 C. Il
Calvinistes :

Nord, 2 F. — Est, 2 F. — Or-


Ste-Anne (A-
Oratoire, 4 E. Pentemont, — léans (Austerlitz), 5 F. Or- — liénés), 6 E,
4 D. —
St-Esprit, 3 D. Ste-

— léans (q. d'Orsay), 4 D. — Lyon 100 —Jeunes-
Marie, 4 F- Ég. de l'Étoile. ^ Vincennes. Aveugles, 5 C,
(P.-L.-M.), 5 F, G.
2 B. Il
Luthériennes : Rillettes.
4 F. — Sceaux, 5 E. — Ouest D. 78. - Sourds-Muets, 5 E,
4 F. —
Rédemption, 3 E. ||
(Invalides), C, D. 86.
3, 4
Anglaises Ég. Anglicane, 3 D.
:

— Cong. Chapel, 3 C. — Vic- Hôpitaux et Hospices Monuments divers : Pan-


toria, 3 C. Wesle\-enne, 2 D. — (Principaux) : Hôtel-Dieu, 4 théon, 5 E 84. , —
Postes et
— Écossaise, 3 C. Améri- E, 59. —
Beaujon, 2 C, 3. — Télégraphes. 3 E, 29. Caisse -
caines, 3 C. Libres Tait-
||

:
Cochin, 5, 6 E, 92. Charité, - d'Épargne post., 5 D, 80. —
bout. 4 E. Du Nord, 2 E. —
Il

4 D, 51. —
Lariboisière, 2 E. Invalides, 4 C, 47. Ecole —
— Swedenborgiennre, 6 D. — 10. -Ricord, E, 89. Ma-
.- - Militaire, 4 C, 46. Tabacs, —
Du Luxembourg, 5 D. B Syna- ternité, 5 E, 90. Dubois, — 4 C, 42. -
Bourse, 3 E, 25.
gogues 2 E, 3 F, 4 F.
:
2 F. 11. -
Necker, 5 D, 79. — Bourse du Commerce, 3, 4 E.
Pitié, 5 E, F, 93. St-An- - — Bourse du Travail, 3 F.—
Établissements scientifi- toine, 5 G, 75. — St-Louis, Banque de France, 3 E. 28. —
ques Institut, :
4 E. 55. — 3 F, 36. - Tenon, 3 H, 37. Mont-de-Piété, 4 E, 67. —
B IK
L.ThuilUer.del^

Voir notre Grand Plan de Paris et nos 27 Plans pa^Hel



PETIT GU!DË DANS PARIS —
,

xxUI

PETIT GUIDE DANS PARIS

— Guimet, 3 B, 15. —
Galliera, 3C, 16. -D'Ar-
tillerie et Musée histo-
rique de l'Armée, 4 C,
47. — Gobelins, 6 E,
101. — La Monnaie
4 E 56., Dupuytren —
(anatom.), 4 E. - Orfila
(anatom.), 4E.— Archives,
4 F, 68. -
Garde-Meuble,
4 C, 41.

Palais : Elysée (Prési-


dence), 3 D, 18.
Palais-Royal, 3 E,
26. — Luxembourg
(Sénat), 3 E, 82.
— Palais-Bourbon
(Dép.).3, 4 D- 48.
— Palais de l'Ex-
position, 3 C, D,
17. Institut —
4 E, 55. Hôtel —
de Ville, 4 E, F,
60. Palais de -
Justice, 4 E, 57.
— Légion d'hon.
3 D. Archevê- —
ché, 4 D. Cour —
des Comptes, 3 D.

^Prisons: Concierg.
(Dépôt), 4E, 57.—
St Lazare, 2 F.—
S--té, 6E. Ste- —
Pélag.. 5E,F,93.

Promenades,
Jardins, Squa-
res B. de Boul., :

3 A, 13. - B. de
Vinc.ôH, 103.-
Tuiler..3D, 22.-
Luxemb., 5 E, 82.
J. des Plantes"! 5 F. 94. -
de Juillet, 4 F, 70.
- P. Monc, 2 C, 4. — P. Monts.,
Obélisque, 3 D, Tour - 7 E, 102. —
Buttes Chaumont,
St-Jacques, 4 E, 58. — 2 G, 12. -
La Muette, 4 A". 93.
Tour Eiffel, 4 C, B, 40. - Ch.-Elys-, 3 D, C, 17. -
- P. St-Denis, 3 E, 32. Espl. des Invalides 4 C 43. , ,

— P. St- Martin, 3 F, - PI. des Vosges, 4 F, 69.


33. —
Mon. Gambetta, Théâtres, Concerts, etc.:
4 E
53. , —
Triomphe
Op., 3 D, 20; Op.-C-, 3E,58;
de République,
la II. r>

Hôtel des Ventes, 3 E, 24. - 97.— Statue de la République. Franc.,


3 E, 27; Od., 4E, 63;
Sar. Bernh., 4 E, 44; Gymn.,
Halles Centrales, 3. 4 E, 31. 3 F, 35. —
Lion de Belfort,
3 E Vaud., 3 D Var., 3 E P.-
— Marché du Temple, 3 F. 6 D 99. — Fontaine monu-
; ; ;

— St-Mart., 3 F Amb., 3 F Gaité,


,

Mag. du Louvre, 3, 4 E. mentale, 5 H, 98. Puits —


3 E, F Chat., 4 E Op.-Popul.,
; ;

— Mag. du Bon Marché, 4 D. artésien, 5 C, 77. Entrée — ; ;

— Mag. de la Place Clichy. 3 F Nouv., 3 E Bouff.-P., 3 E


des Egouts, 4 E, 44. — Entrée
; ; ;

2 D. — Mag. du Printemps. Clunv, 4 E Déjaz., 3 F Lyr. de ; ;

des Catacombes, 6 D, 99.


3 D. — Abattoirs, i G, 2. — la Ren., 3 F; Cirq. d'Été, 3 C;

Four Crématoire, 3, 4 H, 76. Musée et Collections Cirq. d'Hiver, 3 E N.-Cirq. 3 D


: ; ;

— Morgue, 4 E, 65. — Arc Louvre, 5 E, 53. Luxem- —Médr., 3 E; Eldor. (hiv.), 3 E;


de Triomphe de l'Etoile, 3 B, bourg, 5 E 82. , Cluny, — Scala(hiv.),3F; Am.b. (élé), 3D;
G. 14. — Arc de Tr. du Car- 4 E, 64. —
Trocadéro, 4 B. C. de Paris, 2 D M.-Rouge, 2 D ; ;

rousel, 3, 4 D. 52. — Colonne 39. -


Arts et Métiers, 3 F, F.-Berg., 3 E; Olympia, 3 D;
— 34. -
Carnavalet, 4 F, 69. Bull., 5 E; Pan.,3C, 4B, 3D.

H Vendôme,
E
3 D, 21.

I
Colonne
V

ans le Guide Indicateur Complet des Rues de Paris (Voir au Verso).


— 1900
Prix : 1 Fr. 50 Prix : 1 Fr. 50

GUIDE INDICATEUR
COMPLET DES

RUES DE PARIS
APRÈS avoir voulu dans le Paris-Exposition donner avant
tout des conseils pratiques, montrer les merveilles de
la ville, nous étions tenus de faire une part également
larg:e aux Renseignements Itinéraires indispensables au
Parisien, à rÉtranger.
C'est l'objet de ce Guide Indicateur offert en Prime à
à tout acheteur du Paris-Exposition.
Il contient, en 128 pages, 23 Plans spéciaux d'Arrondis-

sements, de Quartiers, et i Plan général de Paris, les Ren-


seignements nécessaires pour se diriger rapidement et
sûrement à travers les 4081 Rues, Avenues, Barrières, Bou-
levards, Cités, Cours, Galeries, Impasses, Passages, Places,
Ponts, Portes, Quais, Villas de Paris; pour visiter rapide-
ment les Monuments et les Établissements publics qui em-
bellissent les 80 Quartiers des 20 Arrondissements de Paris;
enfin toutes les informations d'une utilité de chaque jour et
de chaque heure, sur les Omnibus, Tramways, Métropo-
:

litain, Bateaux-Parisiens, Voitures de Place, Monnaies,


Bureaux de Poste, Cabines téléphoniques. Colis postaux,
Avertisseurs d'incendie. Postes de secours, Commissariats,
Marchés, Concerts, Théâtres, etc., etc.
Un plan des Environs de Paris complète cette indispen-
sable publication.

Voir page VIII, le BON-PRIME deofr. ^5 c. à détacher

offert aux Lecteurs du PARIS-EXPOSITION. Mufii de ce Bon


chaque Acheteur du PARIS-EXPOSITION pourra se procurer
au prix de o fr. ^5 au lieu de i fr. 5o, un Exemplaire du OulCle
Indicateur des Rues de Paris.

LIBRAIRIE HACHETTE ET C'«


jre
Partie

RENSEIGNEIVIENTS GÉNÉRAUX
f^ans première partie, nous avons
cette à être utile aux petites bourses, à ceux qui
réuni tousles renseignements pratiques voyagent en comptant ; pour eux, nous avons
sirr le voyage et l'arrivée à Paris, sur les dressé une liste de restaurants populaires et

hôtels, les restaurants, sur tout ce gui touche à bon marché dont la plupart ne sont connus
à la vie en général, au côté matériel et pécu- que des vieux Parisiens, et fréquentés surtout
,niaire. par des artistes, des étudiants, des artisans.
Nous nous sommes Les renseignements que nous donnons
efforcé d'initier le
plus possible le lecteur aux mœurs et usages ont tous été pris aux sources mêmes. Mais
'de Paris, afin que, dès le jour de son arrivée, nous ne saurions toutefois prétendre à l'in-
il ne soit ni embarrassé ni trop dépaysé dans faillibilité, car d'ans ce Paris changeant et
la grande ville. mouvant comme l'onde, le lendemain ne res-
Nous avons tout particulièrement cherché semble bien souvent plus à la veille.

*JXî«

POSTÇ Lettres chargées Mandats ||


de 5o à
75 cent.
100 fr., 5o cent. de 100 fr. à 3oo fr.,
de 3oo à 5oo fr., i fr. Au-dessus
;


Journaux
Il
Bons de poste
||
Imprimés || ||
;

Télégraphe Téléphone. de 5oo fr., i fr. pour les premiers 5oo fr., et,
||

pour le surplus, 25 cent, par 5oo fr. ou frac-


Il y. a des Bureaux de Poste dans chaque
tion. Les mandats français ne sont pas
quartier; en demander l'adresse à l'hôtel, au
négociables.
café ou à un ag-ent de police.
Mandat-carte payable à domicile,
FRANCE. —
Lettres ordinaires, France, 10 cent, en plus.
Corse, Algérie, Tunisie, Colonies françaises :
Mandats télégraphiques. Tarif des —
i5 cent, par i5 gr. ou fraction; non affran- mandats, plus le prix de la dépêche. Maxi-
chies, taxe doublée, (i sou pèse 5 gr.) Re- mum 5omj fr. Justifier de son identité.
:

commandées, en plus 25 cent. en cas ;


Bons de poste. De i à 10 fr., droit —
de perte, indemnité de 25 fr. Avis de récep- 5 cent. bon de 20 fr., 10 cent. Avis de paye-
;

tion, 10 cent. ment, 10 cent.


Cartes de visite (imprimées ou manus- Imprimés. —
Maximum du poids 3 kil. : ;

crites),I cent, sous bande et 5 cent, sous en-


dimension 45 c/m. Sous bande, i cent, par
:

veloppe ouverte avec formules Souhaits, :


5 gr. jusqu'à 20 gr. au-dessus, 5 cent, par
;

condoléances, félicitations, remerciements, 5o gr. sous enveloppe


; non cachetée, 5 cent,

etc. (n'excédant pas 5 mots). par 5o gr. ou fraction.


Lettres chargées. 2 ou 5 cachets — Journaux ou périodiques. — Maximum
en cire obligatoires. Maximum loooo fr. :
du poids, 3 kil. 2 cent, jusqu'à 5o gr. au-
; ;

i* i5 cent, pour i5 gr. ;


2' droit fixe, 25 cent. ;
dessus, I cent, par 25 gr. un paquet de ;

3° 10 cent, par 5oo fr. Remboursement de la journaux divers paye (par exemplaire) les
valeur déclarée en cas de perte. La lettre mêmes taxes, mais les fractions de centime
chargée (de billets de banque, chèques) est sont cumulées.
le mode d'envoi d'argent le moins coûteux à Épreuves corrigées, Manuscrits ou
partir de 5o fr. Papiers d'affaires. Maximum du poids — :

Boîtes chargées. Cachets de cire obli- — 3 kil., 5 cent, par 5o gr. 10 cent, en plus ;

gatoires sur les 4 côtés. Maximum 10 000 fr. lorsque le manuscrit ou l'épreuve est
Dimensions • 20 c/m de long. 10 c/m annotée.

: ;

de large et de haut., i" 5 cent, par 5o gr. Échantillons. Maximum du poids:


sans limite de poids; 2' droit fixe. 25 cent. 35o gr. 5 cent, par 5o gr. ou fraction. Re-
;
;

3» 10 cent, par 5oo fr. Contrée rembourse- commandation, 10 cent.

ment i' 5 cent, par 5o gr. 2° droit fixe,


: ; ÉTRANGER (Union postale). — Lettres
25 cent. 3" 10 cent, par 5oo fr. Avis de récep-
; ordinaires : 25 cent, par i5 gr. — Recom-
tion par poste
: 10 cent. par télégraphe
:
; : mandées 25 cent, en plus.
: Chargées — :

5o cent. ; maximum du remboursement, 25 cent, en plus par i5 gr. et 10, 20, 25 ou


1000 fr. 35 cent, par 3oo fr. selon pays. Mandats —
Mandats ordinaires. — Jusqu'à 20 fr., internationaux 25 cent, par 25 fr. jusqu'à
:

5 cent, par 5 fr. ; de 20 fr. à 5o fr., 25 cent. ;


100 fr., ensuite 25 cent, par 5o fr. sauf Angle- ;

RENSEIGNEMENTS
;

2 — POSTE
terre, Canada et États-Unis, locent. par lofr. voyage, écrirai ce soir ou demain. Amitiés. »
— Voie télégraphique le télégramme, plus — Associé: Reçu votre dépêche. Merci. —
: « »

25 cent, par 25 — Échantilions lo cent, Capital Télégraphiez-moi ici le contenu


fr. : : «

jusqu'à 100 gr. p.u delà, 5 cent, par 5o gr. ou de mes lettres si elles sont urgentes.
; — Ex- »

iraction. Maximum, 35o gr. — Papiers d'af- pédié tel quel, ce télégramme coûterait \fr:.5o
;

faires 25 cent, jusqu'à 25o gr.


: au- delà, ; tandis qu'en faisant usage de notre petit
5 cent, par 5o gr. ou fraction. Imprimés, — Code, il ne coûte que le minimum, c.-à-d.
journaux, livres, 5 cent, par 5o gr. 5o cent. La signature du télégramme n'est
Télégraphe. Par tûtes pneinnaliqiies — pas obligatoire.
dans Paris Sous enveloppe, jusqu'à 7 gr. : :
MOTS
SIGNIFICATION
5û cent. de 7 à i5, affranchissement supplé-
; CONVENUS
mentaire en timbres-poste, 5o cent. de i5 à ;
Académie. . . Répondez-moi par télégramme
3ogr. I fr. Maximum, 3o gr.— Tarif intérieur :
aujourd'hui même.
5 cent, par mot, France, Algérie, Tunisie; Reçu votre dépêche. Merci.
Associé.
minimum,. 5o cent. Exprès. 5o cent, pour — Attendu.
. . .

Télégraphiez-moi ce qu'il faut


le i" kilom. et 3o cent, pour les suivants. — . .

faire.
Étranger, par mot : Allemagne, i5 cent.; Banquet. .. Si vous voulez m.e télégra-
Autriche, 20 cent.; Belgique, 12 1/2 cent. phier, télégraphiez-moi à...
Danemark, 23 1/2 cent. ; Grande-Bretagne, (Indiquer l'endroit et l'a-
20 cent. Italie, 20 cent. ; Russie, 40 cent. ;
;
dresse).
Suède, 28 cent. Suisse, 12 1/2 cent.; Tur- ;
Beige Télégraphiez-moi ou écrivez-
quie, 53 cent.
moi sans faute ce soir ou
Téléphone. Dans Paris, 25 cent, par — demain.
5 m. de ville à ville, jusqu'à 25 kil., 25 cent,
; Bien Répondez-moi poste restante.
par 3 m. dans le même département, 40 cent.;
; (Indiquer le N' du bureau
entre deux départements, par 75 kil. ou frac- s'il y a lieu.)
tion, à vol d'oiseau, 25 cent. (Minimum, Blé Reçu votre
lettre. J'y réponds
40 cent., quelle que soit la distance; maxi- par le courrier.
mum, 3 fr.) — Avec Londres : 3 m. 10 fr. ;
— Bon Écrivez-moi ici et envoyez-moi
Bruxelles, Anvers, Bruges, Ostende, 3 fr.— ma correspondance jusqu'à
Pour message téléphoné : 5o cent, par 3 min. nouvel ordre.
Colis postaux. — Tarifs Pour la : Capital.... Télégraphiez-moi ici le con-
France continentale ; de à 3 kil., en gare, tenu de mes lettres si elles
60 c; à domicile, 85 c. ;de 3 à 5 kil., en gare, sont urgentes.
80 c; à domicile, i fr. o5; de 5 à 10 kil., en Chaud J'arriverai par le train de (Indi-
gare, i fr. 25 à domicile, fr. 5o. Algérie:
; i — quer l'heure). — Ex. Chaud 6.
de 5 à 10 kil. fr. 75 pour les ports, 2 fr. 3o
, I
; ;
J'arriverai par le
C.-à-d.
pour l'intérieur Tunisie (voie de Marseille- : train de 6 heures.
Joliette), mêmes conditions. Corse jus- — : Circulaire. Manqué le train. Arriverai ou
qu'à 5 kil., fr. o5 pour les ports, i fr. 55
i arriverons seulement à. .. (In-
pour l'intérieur; à domicile, 25 c. en plus.— diquer l'heure).
Pour la Suisse, la Belgique et V Allemagne : Derby Bien arrivé, excellent voyage,
de à 5 kil., i fr. 10; pour l'Italie : de o à écrirai ce soir ou demain.
5 kil., I fr. 35; pour V Angleterre dt o à : Amitiés.
5 kil., 2 fr. 60; pour Y Autriche-Hongrie et le Diplômé. . . Revenez tout de suite, des
Danemark : i fr. 60; pour l'Espagne (3 kil.) : événements imprévus récla-
I fr. pour la Russie (5 kil.) 2 fr. 35.
35; : ment votre présence ici.
Colis postaux de Paris déposés pour la Feuillet. . .
Je vous attends ici le....
plupart dans les Bureaux de Tabac. — Majorité. . . Quand reviendrez-vous?
Tarifs: "de à 5 kil., 25 c.: de 5 à 10 kil., Moldave... (Mettre le nom) est dangereu-

40 c. remboursements, en plus 3o c. valeur


; ; sement malade; vous tien-
déclarée, en plus 10 c. Maximum de dimen- drons au courartt.
sion, I m. 5o. Paquebot. . Envoyez-moi un chèque de...
PETIT CODE ## L'etnploi du petit Rayon
(Indiquer la somme).
Attendez-moi chez vous... (In-
TÉLÉGRAPHIQUE ^^^^ suivant ap- diquer le jour ou l'heure).
porte une notable
économie dans la transmission des dépêches. Signer Venez me voir chez moi... (In-
Ex. Vous télégraphies Durand, diquer le jour ou l'heure).
: : 27, Riche-
lieu,Paris. Derby. Associé. Capital. Ces Superflu. . .
Je vous ai écrit poste restante
3 mots représentent 3 phrases de 25 mots : Pour avoir seu la clef de sa correspon-
Derby veut dire "'Bien arrivé, excellent : dance télégraphique, mettre à côté des mots

RENSEIGNEMENTS
LE DEPART — 3

suivants la signification convenue avec son cellesdu Midi et de l'Etat, aboutissent à


correspondant. Ex. « Amitié Sans lettre et : Paris par les gares du P.-L.-M. et d'Orléans
sans nouvelles de vous. Très inquiet. • {pour le^Midi), et de l'Ouest-Montparnasse
P°"^ ''^^^^•
Amitié
B^Q^QES
Une huitième C'% celle des Ch. de fer de
' '
Ceinture, exploite: rlaPetite Ceinture, train
Convié. .

circulaire desservant les quartiers excen-


Facture
triques de Paris, et se raccordant avec les
L^^,^
p^Qg
'" grandes gares 2° la Grande Ceinture ré- ;

seau circulaire desservant les environs de


JILX^ Paris.

LES GARES DE PARIS.


LIT E ml^DADT
DEPART A..D„rn, de
Arrivez bonne
,^T. T,,^x,x.T.
^„
Au nombre de 10:
q,^^ ^^ ^^^^^ pi ^^ ^^^^.. ^^^^.^^^ ^^^
HEURE A LA GARE RETENEZ VOS PLACES |1 || lignes du Nord de la France, de la Belgique, de la
Appareils Photographiques Bicyclettes II
Hollande tt <\q l'Angleterre (par Dieppe" et Calais),
Chiens O" de chemins de fer Billets
Il Ij ||
V Allemagne, la Russie, le Danemark, etc.
^' ^^^^ de l'Est, pi. de Strasbourg; réseau de
Il
Bagages Trains de plaisir Wagons
|| || 1|

Dames seules Fumeurs Portières || ||


\^^^ ^\^^ ^''^"^^,' '^^ ^Allemagne, de VAutriche, du
||

^^'' ^^
Train manqué En route Arrêts Chan- || || ||
"^^^usTlc
'^^ '
'' '

CEMENTS de TRAIN BuFFET CONSEILS. || || 30 Qare de VlNCENNES, PI. de la Bastille. Lignes


On trouve dans toutes les gares un Guide offi- ^^ Banlieue Est.
^'^

ciel du Réseau, qui coûte 20 c, et qu'il est utile Gare Saint-Lazare, PI. du Havre; Ouest de la

d'avoir pour être renseigné sur le_parcours, les ar-


P''"'^"^^- Bretagne. Normandie, Vendée, Angleterre
rets et les changements de trains.
{p^t Dieppe elle Han-e\, Amérique du N. et Etats-Unis.
5° Gare .Montparnasse. PI. de Rennes, réseau

Arrivez de bonne heure à la Gare. Si de \ Ouest Versailles, Rambouillet, Cliartres, le


-.

^^'^"^- ^»^'?''^. etc.; Lignes de ÏÉtat Bordeaux,


VOUS avez des Bagages, un Chien ou une :

Bicvclette, n'oubliez pas qu'il V a des forma- J^'^J^/^''^; h\^°'^'\ (P.^^^, d'arrivée de V Amérique
,.^.-, ',. ,[, ^ - ,.j^ . du Sud ex. Y Afrique Occidentale).
ites aremplir et qu elles prennent du temps ^. ç^^JJ^ Invalides, à l'extrémité de l'Espia-
lorsqu il y a beaucoup de monde. nade des invalides, à l'entrée de l'Exposition. Celte
Distribution des Billets. Commence, ^^"^^ dessert une partie de VOuest par Versailles, et
se rehe a la Ceinture.
dans les grandes gares, une 1/2 h. avant ^^^
,^ ^
,,, j ''j -x f JM ^ j ^ 1 7
7° Gare D Orléans, PI. Walhubert,^
et^,la noitveHe
/ lieure du départ, 1/4 d h. avant dans les pe-
^are du Q. d' Orsay. Lignes du Centre et du Midi et
tites stations, et cesse 5 minutes avant le dé- une partie de la Bretagne (Quimper, Lorient, Nantes,
part du train, et i5 minutes avant pour les Angers, Tours, Orléans, Bordeaux. Poitiers, Angou-
bagages a enregistrer. léme, Périgueux, Limoges). Espagne et Portugal,
-- ^ _, T^ ^ j Amérique du Sud et Afrique Occidentale.
Retenez vos Places. En venant de bonne
,

g- Gare de Sce..ux-Limours, rue G^^-Lussac, en


heure, on a l'avantage de pouvoir choisir sa face des Jardins du Luxembourg. Lignes de. la ban-
place, et si l'on est plusieurs, de monter tous lieue Sud {Sceaux, Robinson, Bourg-la-Reine, Palai-
ensemble dans le même compartiment. seau, Orsay, Gif, Chevreuse, Vaux-de-Cemay, Li-
Les places d'angle des deux côtés de '"owrs). ^
la , .
9° Gare de Lyon. Bd Diderot. Point terminus
DOrtière sont les metueures.
portière meilleures
^,^^ ^^^ pj^^ in^portants réseaux de la France, de
Si l'on veut redescendre un instant^ on peut Montpellier à la frontière italienne, de Belfort, Dijon,
marquer sa place en y laissant un objet quelconque. Besançon, Lyon à la Méditerranée^ Lignes de Suisse
Prendre le Numéro du wagon afin de le retrouver (par Genève et Pontarlier); d'Italie, d'Autriclte, d'O-
facilement. rient et d'E.xtrême-Orient, une grande partie de l'Afri-
Certains voyageurs aimant leurs aises éparpil- que, etc.
lent leurs effets sur toutes les banquettes pour faire Chemin de fer de Ceinture. Fait tout le tour
croire que le wagon
complet; un excellent est de Paris. Tarifs i" zone, d'une gare à une autre,
:

moyen de s'en assurer, c'est de compter les para- 20 c. aller et retour 3oc. 2" zone, 3o c. aller et ; ;

pluies et les cannes à leur nombre on est bientôt


: retour 5o c.
fi.\é sur celui des occupants. En cas d'opposition, Grande Ceinture. Raccordée aux grandes gares
appeler un employé de la compagnie. de Paris et à la Ceinture : prix variables, selon les
'^'st^^ces.
Les objets légers et encombrants
Filet.
doivent être placés dans le Filet, pour ne BILLETS Nous avons indiqué plus haut
:

pas embarrasser le passage dans le compar- les heures de distribution des billets aux
^i''^''^"^-
voyageurs. Sur les chemins de fer français,
CHEMINS DE FER Sept grandes C" le prix du billet est calculé d'après le nom-
forment français. Les C'" de
le réseau ^re de kilomètres.
l'Ouest, du Nord, du P.-L.-AI. (Paris-Lyon- Billets simples : Prix calculé d'après le
Méditerranée), de l'Est et de l'Orléans ont barème suivant : i" cl. o fr. 112 par km.;

leur gare terminus à Paris. Les deux autres, 2' cl. o fr. 0760 par km. 3" cl. o fr. 04928 par
;

RENSEIGNEMENTS
h — LE DEPART

km. Ainsi, de Lyon à Paris, il y a 5i2 km., mois et plus, avec arrêts facultatifs à toutes les
soit, pour la r* cl. 5i2xo,ii2 — 57 fr. 344
stations. Avec ces billets, on peut venir à Paris
par une ligne et s'en retourner par une autre, visiter
(5- fr. 35); 2' cl. 5i2X 0,756 = 38 fr. 70; 3* cl.
à la fois Paris et l'Exposition et un certain nombre
512x0,4928 = 25 fr. 25. de villes du réseau. Le prix de ces billets est très
Billets d'aller et retour Réduction de :
réduit is'adresser a la Gare).

25 0,0 pour la i" cl., de 20 o,'o en 2' et 3' cl. Dames seules : Certains comparti-
sur le prix du double d'un billet simple, soit, ments désignés par une étiquette sont ré-
pour la 2' cl., prix du billet simple, 38 fr. 70 ; servés aux Dames seules. Non seulement les
le double =
77 fr. 40; 20 0/0 ou i/5' en hommes en sont bannis, mais encore les
moins = 5o; 77 fr. 40 moins i5 fr. 5o
i5 fr. petits garçons de plus de 7 ans peuvent en
= 61 fr. 90. Durée de validité variable selon être e.xclus à la demande d'une voyageuse.
la distance (minimum 2 jours, les dimanches
Fumeurs Des wagons spéciaux avec
:

et jours fériés ne sont pas comptés dans ces


l'indication Fumeurs leur sont réservés.
2 jours). La durée de validité peut être
prolongée a deux reprises, lorsqu'on en fait
On ne peut fumer dans les autres voitures
qu'avec le consentement unanime des voya-
la demande la veille de l'échéance en payant
geurs.
un supplément égal au 10 o'o du billet.
Enfants Les enfants de moins de 7 ans
:
Portières Les employés se chargent de
:

ne payent que 1/2 place, mais 2 enfants ne les fermer; néanmoins, on devra s'assurer
doivent pas tenir plus de place qu'un voya- si la targette extérieure est bien accrochée.

geur. Train manqué La C" n'est pas tenue:

Billets collectifs : Une remise est ac- au remboursement du prix du billet, lors-
cordée lorsqu'on voyage en groupe ou en qu'il n'y a pas d'autres trains dans la même
famille. Les billets doivent, en général, être journée. Elle le fait souvent, cependant,
pris la veille ou l'avant-veille. Réduction de mais c'est une gracieuseté de sa part.
prix variable selon le nombre des voya- Fenêtres Elles ne peuvent être ou-
:

geurs. vertes ou fermées qu'avec l'assentiment des


Bons de l'Exposition : Les porteurs de autres voyageurs.
ces bons jouissent d'une réduction iXun tiers
Arrêts, Changements de Trains S'as-
sur le prix double d'un billet simple, aux
:

surer que les voyageurs pour Paris doivent


conditions énumérées sur le bon.
bien descendre ou changer de train à tel en-
LES BAGAGES : On a droit au transport droit. S'assurer avant de descendre qu'on
gratuit de 3o kg. Au-dessus de 3o kg., le prix n'oublie rien dans le wagon. Descendre tou-
du transport est de 5o c. par tonne et par jours du côté opposé à la voie. Ne jamais
km. jusqu'à 40 kg; 40 c. par tonne et par monter ou descendre lorsque le train est en
km. au-dessus de 40 kg. Les membres d'une marche. Ne pas quitter des yeux ses colis à
même fanïille ou d'un même groupe peu- main.
vent réunir leurs bagages, de façon à payer Si l'arrêt est de quelque durée, on s'installera
le moins possible. au buffet ou dans la salle d'attente. Mais là encore
On tolère dans les wagons les bagages il faut arriver à temps afin de choisir sa place.

à main (valises, sacs, etc.), dont la dimen- Buffets : Dans les gares un peu impor-
sion ne dépasse pas ô5 cent, de long., 35 cent,
tantes et pours'ues d'un buffet, le prix des
de larg. et 20 cent, de haut. consommations varie suivant la classe dans
TRAINS. Trains de plaisir : La plupart des laquelle on voyage. Ainsi, une orange peut
C" organisent des trains de plaisir à prix très ré- coûter 20 à 25 c. au buffet de 3* cl. et 5o à
duits pour l'Exposition consulter les affiches^. Pas 60 c. au buffet des i" et :" çl. De même pour
de franchise de bagages. le café, le vin, les Hqueurs, les repas, etc.
Trains omnibus lavec bagages, 3o kilos gra-
tuits). Ils s'arrêtent à presque toutes les stations, Paniers Certains buffets des grands
:

ce qui augmente la durée et les fatigues du voyage. réseaux vendent des paniers contenant un
Train'5 express, rapides. Ce sont les meilleurs, repas froid (avec vin) qu'on peut manger
mais ils n'ont parfois ni 2', ni 3' classe.
dans le wagon. Le panier vide doit être
"Wagons plupart des wagons fran-
: La rendu à une prochaine station.
çais sont divisés en compartiments à 2 ban- "Vivres Beaucoup de voyageurs pré-
:

quettes à 5 places, avec une portière aux fèrent emporter avec eux des victuailles et
deux extrémités.
du vin, voulant éviter ainsi la descente aux
Coupés, Salons, Wagons -Lits, Toi- arrêts et les dépenses aux buffets. Il est
lette, etc. S'adresser ou 2 jours d'avance
i sévèrement interdit de jeter les bouteilles
aux O" pour les renseignements. vides par les portières.
"Voyages circulaires Les C" : délivrent des Billet perdu Tout voyageur qui ne peut pa?
:

billets circulaires valables pour quinze jours, un présenter son billet s'e.xpose à des poursuites. On

RENSEIGNEMENTS
ARRIVEE A PARIS
peut lui réclamer le prix du transport à partir du tenant, au guichet des voyageurs, des billets
point de départ du train, à moins qu'il ne prouve pour chiens. Tarif o fr. oi68 par km. :

qu'il est monté à une station intermédiaire.


Si un chien se perd à Paris, on est
Indisposition En cas d'indisposition en cours de
:

route, obligeant de descendre à une station (ce qui


presque toujours sûr de le retrouver à la
expose à la perte du prix du billet pour le restant Fourrière (de 9 h. à 4 h.), 19, rue de Pon-
du parcours), faire constater le cas de force ma- toise.
jeure. En ce cas, le chef de gare peut autoriser le
voyageur à prendre un train suivant.
Sonnette d'Alarme Si l'on tire la sonnette
: A|^|^|\^É£ F.\CTEURS II
B.\G.\GES ||

d'alarme, le train s'arrête presque aussitôt. On ne


doit la faire fonctionner que dans des cas absolu-
A DADIQ^
f\r§\w\%^m DouAjjEs
Consigne
Octroi
i|
Interprètes
II II ||

ment graves. Personnes Bagages égarés Voitures de


|| ||

Conseils de Route : Surveiller surtout les" place Omnibus de Famille


II V'oitures || ||

enfants. Omnibus Tramways Métropolitain


|| || ||

Ne pas
se séparer les uns des autres, lors des Commissionnaires Décrotteurs Cabi- || ||

arrêts ou des changements de train, surtout lors- nets inodores.


qu'il y a beaucoup de monde.
Paris! Pai'is! tout le monde descend!
Les gares de certains réseaux affichent des
pancartes portant en grosses lettres Méfiez-vous :
A cet avis du conducteur du train, préparez-
des voleurs.' Suivez ce bon conseil. Surveillez vos vous à descendre après vous être assuré
poches et votre montre, soyez poliment circon- que vous n'oubliez rien dans le wagon.
spects avec les compagnons de route que le hasard Presque toujours ce sont les facteurs qui
vous a donnés et n'acceptez de parties de cartes ouvrent les portières, et se chargent, à la
avec personne.
demande des arrivants, des bagages à main.
APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES :
Ces employés, en uniforme, casquette —
La Douane en général, passer les
laisse, avec blouse et ceinture aux initiales -tle la
appareils photographiques sans les ouvrir. C'% —
sont en outre désignés par un nu-
S'ils sont chargés, prévenir le vérificateur, méro d'ordre gravé sur une plaque de cuivre
qui fera ouvrir l'appareil dans un laboratoire. portée soit au revers de la blouse, soit sur
le côté gauche de la poitrine, ou sur un
BICYCLETTE Les C'" de Chemins de
:

ferne sont responsables que des bicyclistes brassard au bras gauche. (Retenez ce n°.)
emballées dans un cadre en bois ou dans un Ces facteurs, qui sont tenus de renseigner
panier d'osier. les voyageurs, vous conduiront soit vers la
Sortie où se trouvent les voitures, soit à la
Etrangers : Les étr.\n'gers amenant
Consigne, au Bureau de l'Octroi ou de la
avec eux une bicyclette doivent la faire
Douane, selon vos ordres.
plomber à la Frontière ou à la Douane des
Pourboire, 25 cent, à fr., selon le nom- i
gares de Paris, et déposer en garantie une
bre et le poids des colis.
somme égale au droit d'entrée, contre re-
mise d'un passavant, qu'on devra présenter Enfants perdus 11 est prudent, quand on
:

voyage de mettre dans leur poche


,avec des enfants,
à Paris, au départ, et à la Frontière au re-
la carte dedes parents avec l'adresse indi-
visite
tour, avec sa machine, pour se faire rem- quant où ils descendent à Paris. Tout enfant trouvé
bourser le dépôt. dans une gare est conduit au Commissariat spécial
Permis temporaire : Les bic^'clistes (il y en a un dans toutes les gares) celui-ci pré- ;

vient la Préfecture de police, laquelle avise tous les


devront, en outre, réclamer un permis sur
Postes de police. Si l'on reconnaît que l'enfan* est
papier timbré, délivré par la Douane et auto- étranger, on prévient de même les ambassades ou
risant l'étranger à séjourner pendant 3 mois les consulats.
en France sans payer d'impôt. Si donc un enfant s'égare, soit dans la gare,
Après 3 mois de séjour, l'étranger devra soit en ville, on devra en aviser tout de suite la Po-
payer la taxe à la mairie de son arrondisse- lice,en donnant son signalement.
Quant aux enfants égarés dans l'enceinte de
ment (6 fr. par an), et munir sa machine de
l'Exposition, ils sont conduits au Commissariat
la plaque spéciale délivrée par le percepteur.
central.
Circulation dans Paris Toute machine
circulant sans cette plaque peut être saisie
:
INTERPRÈTES Il y en a dans chaque :

gare (uniforme avec casquette galonnée sur


à Paris ou dans les départements. Wfaut
laquelle se détache le mot Interprète, en
donc avoir toujours sur soi le permis déli-
lettres d'or). Ils indiquent toutes les forma-
vré par la Douane.
litésà remplir pour la sortie et fournissent
CHIENS : Les petits chiens sont parfois tous les renseignements dont on peut avoir
tolérés dans leswagons, à condition détre besoin.
muselés ou enfermés dans un panier. Mais Pourboire facultatif, qu'on donne le
à la moindre protestation d'un voyageur, plus discrètement possible, certaines C"'
on devra faire mettre le chien au fourgon interdisant la rémunération des services des
spécial.— La plupart des O" délivrent main- Interprètes.

RENSEIGNEMENTS
6 — ARRIVEE A PARIS

BAGAGES :Les gros colis enregistrés en paquet ou cigares en boites fermées, etc-.\ etles
s'exposent a une forte amende, à la saisie, et'mème
sont déchargés et conduits dans le Hall des
à remprisonnemenl sous l'inculpation de contre-
Douanes, qui dans toutes les gares se bande. La bonne foi n'est pas admise comme moyen
trouve à droite. C'est là qu'il faut se rendre de défense. Toutefois, on n'a rien à payer pour quel-
pour retirer les bagages et assister à la ques cigares ou une bouteille de vin entamée.
visite. Le nombre des colis étant toujours Une fois le laissez-passer donné par la
très considérable, les recherches sont lon- Douane, vous aurez encore à subir la visite
gues, et nous conseillons à nos lecteurs de j^g Emplovés d'Octro
placer sur chacun de leurs bagages des
marques très apparentes bandes de papier
:
OCTROI Employés en costume vert (pan-
:

blanc en croix, grandes étoiles, disques très talon blanc en été); chargés de percevoir à la
visibles, etc., de façon à pouvoir les recon- fois les droits d'Entrée pour la Ville de Paris

naître et les désigner à distance. et les droits de Régie pour le Trésor.

Dans certaines gares de Paris, la re- La Ville perçoit des droits sur les Co-
cherche est facilitée par un groupement mestibles, sur les Vins, Alcools et Liqueurs
judicieux des colis. De grands écriteaux (et sur d'autres produits que nous n'avons

placés au-dessus des tables du hall des pas à indiquer ici : matériaux, combustibles,
Douanes portent en grosses lettres Place :
huiles, etc.).
réservée aux bagages dont les numéros se L'Octroi visite tous les voyageurs, ceux venant
terminent par un 4 (par ex.). On consulte son de la banlieue et des départements pour les produits

bulletin et l'on recherche l'emplacement dont soumis aux droits d'Octroi, ceux de l'étranger pour
les droits de Régie (perçus du reste également sur
l'écriteau ci-dessus porte comme indication
le dernier Chiffre du numéro dudi. bulletin,
'"'i;;°r:T.^„"è?'ïi;:dr,'sÏÏSson, ,„..5 »„,.
Quand ce sera votre tour, vérifiez bien ^^^ ^^ ^ p^^ji^ ^^ 5^ ^^ conserve truffée. Paie,
.

si vos colis sont au complet et présentez les I fr. 44 Poisson Mariné ou à l'huile, 36 cent..
le kg.;

clés pour la visite. Poisson Frais, 21 à 40 cent.; Huîtres, 6 à 18 cent.;


Colis égarés Si vos bagages ne sont
:
Gibier et Volaille, 18 à 76 cent. Alcools 3 fr. 5i; — :

Vin, 0.157; Cidre, Poiré, Hydromel, o,o85: etc.


pas au complet, réclamez immédiatement
pour qu'on fasse des recherches, et si vous Une fois ces dernières formalités rem-
ne pouvez pas attendre, faites consigner plies,vous pouvez sortir de la gare et faire
votre réclamation sur le registre spécial, en conduire vos bagages où vous voudrez.
donnant le signalement exact de l'objet (V. Voitures plus loin.)
perdu.'
La C" est tenue au remboursement, CONSIGNE Si vous ne savez pas d'avance
:

où vous logerez, ne vous embarrassez pas'


dans un délai de 3 mois, de la valeur indi-
de vos bagages. Faites-les porter à la Con-
quée pour le colis égaré.
signe. Coût 10 cent, le 1" jour, 5 cent, les
:

DOUANES : Les employés ont un uniforme jours suivants on vous remettra en échange
:

composé d'un pantalon bleu à liséré rouge, un Bulletin constatant le dépôt que vous
d'une tunique verte à parements rouges. Ils avez fait. Si vous perdez ce bulletin, retour-
se divisent en visiteurs, chargés de l'ouver- nez immédiatement à la Consigne pour faire
ture des bagages, en vérificateurs, chargés votre déclaration, et faire opposition à l'en-
de la visite et de la taxation des objets sou- lèvement des colis.
mis aux droits, et en percepteurs, qui ont Vous pourrez rentrer en possession de
un bureau où l'on va payer le montant du vos bagages en faisant constater votre iden-
buUetin contre remise d'une quittance. tité acte d'origine, certificat de naissance,
:

La déclaration, que l'arrivant doit rem- passeport, carte électorale, carte didentilé
plir lui-même, est un formulaire imprimé de YAlmanach Hachette, et surtout en dé-
délivré par le percepteur et sur lequel ou montrant que vos clés sont bien celles qui
doit indiquer la nature de l'espèce, l'origine ouvrent les colis que vous réclamez, et dont
et le poids de la marchandise. Toute décla- vous aurez soin d'indiquer exactement le
xdXxoxi fausse, involontairement ou non, en- contenu. Si vous êtes étranger, et que vos
traîne des poursuites. papiers d'identité ne soient pas jugés suffi-
Lorsqu'on a payé au percepteur, on sànts, linterv-ention de votre Consul sera
rapporte au vérificateur, qui marque d'une nécessaire. Si vous êtes Français, tâchez de
croix les colis; ce signe sert de laisser- trouver un répondant.
passer. Les bagages déposés à la Consigne peuvent
Les colis ne doivent contenir ni matières inflam- être conduits, si vous le désirez, par les soins de la
mables (allumettes, par ex.), ni matières explosi- Compagnie au domicile que vous indiquerez ;V.
bles, ni armes à feu chargées. Quant aux personnes plus loin', ou bien vous les ferez prendre par le
assez malavisées pour essayer de passer en fraude personnel de votre Hôtel. Dans les deux cas. remet-
des objets soumis aux droits (dentelles, bijouterie, tre le bulletin de consigne au Bureau de la Gare ou à
horlogerie, liqueurs en bouteilles cachetées, tabac la Personne chargée de renlèvement du colis.

RENSEIGN^EMENTS
ARRIVEE A PARIS
FILOUS : Méfiez-vous des individus trop
complaisants qui s'offriront à vous venir en
aide ou à vous guider, soit dans la gare,
soit en ville. Ne vous adressez jamais qu'aux
employés en uniforme oii aux agents de
police. Autrement, vous vous exposeriez
aux pires mésaventures.

MOYENS DE Si vous êtes plus de


TRANSPORT 4 personnes ensemble,
DANS PARIS vous avez intérêt à pren-
dre un Omnibus de la
Gare ou de Famille, plutôt qu'une ou plu-
sieurs voitures de place.

OMNIBUS DES GARES OU DE FA-


MILLE Ce sont des voitures appartenant
:

aux C'" de Ch. de fer. Elles diffèrent seule-


ment en ce que les Omnibus des Gares ont
des tarifs variables suivant le nombre des
voyageurs, tandis que les Omnibus de Fa-
mille ont un tarif unique, sans égard au
nombre de personnes.
Ces Omnibus peuvent être retenus d'a-
vance, soit en écrivant quelques jours avant
le départ au chef de la gare du réseau, soit
en télégraphiant (gratuitement) en cours de
route, 5 ou 6 h. d'avance, en indiquant
l'heure probable de l'arrivée et le n° du train.
En arrivant, prévenez le Facteur que
vous avez une voiture retenue, et il fera le
nécessaire pour la trouver.
Tarifs Variables selon les C" et
:

l'heure du départ de la gare, et suivant la


distance à parcourir, le nombre des voya-
geurs et des colis, etc.
Prix moyen De 5 à 7 fr. par Omnibus
:

pour 4 à 6 personnes; i ou 2 fr. de plus la


nuit; 8 à 12 fr. jusqu'à 22 personnes; 3 ou
4 fr. de plus la nuit, etc.
Colis 25 ou 5o cent, jusqu'à 3o kg.; 5o
:

à 75 cent, pour 60 kg.; 75 c. à i fr. par go kg.;


25 cent, par 3o kg. ou fractions au-dessus de
go. Dans toutes les gares de France ou de
l'étranger, le chef ou le sous-chef est à même
de renseigner le voyageur sur ces Omnibus
spéciaux.

VOITURES DE PLACE On en trouve :

dans toutes gares et à de nombreuses


les
stations sur les grandes voies publiques.

TARIF DES VOITURES DE PLACE


DANS PARIS
PARIS
Voitures prises aux LE JOUR
Gares ou Jaiis la rue.

A 2 places
A 4- places
Voitures de Cercle. .

Landau à 4 places. .
ARRIVÉE A PARIS

Pour se débarrasser du bagotier, lui jeter lo à Vincennes, PI. de la Nation, R. de Reuilly,


20 cent., il s'en contentera et retournera à la gare. G. de Lyon, PI. de la Bastille, St-Paul, Hôtel
S'il monte vos bagages, le pourboire varie, suivant
de \''ille, Chàtelet, Louvre, Palais-Roval,
le nombre des colis, de i à 2 fr. On refuse de les
Tuileries, PI. de la Concorde, Champs-Ely-
laisser entrer dans la plupart des hôtels.
sées (Exposition), R. Marbeuf, Av. de l'Ai-
En cas de contestation grave avec le ma, PI. de l'Étoile, PI. Victor-Hugo, Porte
cocher, faites-vous conduire au Commissa- Dauphine.
riat de police, ce qui est plus simple que Ligne Place de l'Étoile-Porte Mail-
d'avoir recours à un agent, autour duquel la lot. —
3 stations PI. de l'Etoile, R. d'Obli-
:

foule s'amasse. Vous pouvez aussi, ayant gado. Porte Maillot.


son numéro, envoyer une plainte soit chez Ligne Place de l'Étoile-Trocadéro
le Commissaire, soit au Bureau des Voi- (Exposition). —
4 -stations PI. de l'Etoile, :

tures, Préf. de Police. Dans chaque Kiosque les Bassins, R. Boissière, Trocadéro (Expo-
de station de voitures se trouve un registre sition).
mis par la Préf. de Police a la disposition
Prix des Places. —
Quelle que soit la
des voyageurs qui ont des réclamations à —
distance : c; 2' cl., i5 c.
i" classe, 25 Gra-
l'aire.
tuité pour au-dessous de 4 ans,
les enfants
Objets oubliés Le cocher doit re-
:
tenus sur les genoux, et les bagages, paquets
mettre à son dépôt, dans les 24 h., tout
peu volumineux, ne gênant pas les voisins
objet oublié dans sa voiture de là, il est ;
et n'excédant pas 10 kilos.
envoyé tout de suite au Bureau des objets
perdus. Si vous avez eu la précaution de . Jusqu'à 9 h. du m., les voyageurs auront droit,
pour 20 c, à un permettra de repren-
billet qui leur
demander son. bulletin à votre cocher, la
dre gratuitement, dans l'autre sens, un des trains
recherche d'un objet oublié est bien plus
quelconques de la journée.
facile. Les Élèves des Écoles Communales de la Ville
payeront 5 c. lorsqu'ils voyageront collectivement,
VOITURES ET CHEVAUX : Les étran- accompagés d'un maître.
gers qui viendront à Paris trouveront à la Le Métropolitain est éclairé sur tout son par-
C" Générale des Voitures à Paris, i, pi. du cours souterrain. La longueur des trains a été fixée
Théâtre-Français, et à l'Urbaine, 59, R. Tait- à 72 m., et la vitesse à 36 kil. à l'h.
bout, ainsi que chez les grands Loueurs,
principalement dans le quartier de la Made-
BATEAUX : La C" Générale des Bateaux-
Parisiens a le monopole du transport des
leine, des Champs-Elysées, de Passy et des
Ternes, des landaus, des victorias, des cou-
voyageurs dans la traversée de Paris.
pés, etc., loués au mois ou à l'année, à la
Le trajet du Pt d'AusterUtz au Viaduc
semaine, à la journée et à la demi-journée
d'Auteuil ou inversement est d'environ 10 kil.
(pri.K moyen 25 à 40 fr. par jour, de 600 à
:
(i h.).Promenade particulièrement agréable
1200 fr. par mois).
à faire par une journée claire, ou le soir, au
Principaux Loueurs Brion, 16, Bd des :
coucher du soleil; 14 escales, sur les deux
rives.
Capucines, et 83, R. de la Boétie, voitures
de luxe; —
Han-es (Henri), 26, R. Fran- Service ordinaire De 6 h. m. à 8 h. ou
:

çois P'; —
Camille aîné, 14, 16, 18, R. de la 8 h. du soir, selon les saisons. Un départ
1/2

Tour-des-Dames; —
Camille jeune, 6 bis. dans deux
les sens toutes les 7 ou 8 minutes.
Prix: 10c. en Semaine; 20c. le Dimanche,
Av. Kléber;— Gj//e/, 43, R. Poncelét, et 20,
quelle que soit la distance à parcourir.
R. Desrenaudes.
spécial de l'Exposition
Senj^ice de :

MÉTROPOLITAIN (Chemin de fer). La Jour, du Pt National au Pt diéna; de Nuit,


ligne transversale allant de la Pte de Vin- du Trocadéro à l'Hôtel de Ville et du Pt
cennes à la Pte Dauphine, reliant le Bois d'Iéna au Pt d'Austerlitz. Prix: 3oc.
de Vincennes au Bois de Boulogne, sera Les enfants au-dessous de 3 ans ne
en exploitation au courant de l'été, ainsi payent pas, à condition qu'on les porte au
que 2 tronçons, reliant la PI. de l'Étoile à moment de débarquer. Payer sa place —
la Pte Maillot d'un côté, au Trocadéro de tout de suite pour ne pas perdre de temps
l'autre. au débarquement. Le receveur délivre un
Ligne Porte de Vincennes-Porte Dau- jeton qu'on lui rend en quittant le bateau.
phine Longueur, 11 kil. 700 m., presque ex-
: Chiens. Sont admis à bord sur le pont
clusivement souterraine; parcours Cours : seulement, et transportés gratuitement tou- ;

de Vincennes. PI. de la Nation, Bd Diderot, tefois, on peut les refuser, s'ils sont crottés.
R. de Lyon, PI. de la Bastille, R. St-Antoine Bicyclette. Transport gratuit lorsqu'il
et de Rivoli, PI. de la Concorde, Av. des n'y a pas encombrement à bord.
Champs-Elysées, PI. de l'Etoile, Av. Kléber Fumeurs. On peut fumer sur le pont et
et Bugeaud. dans le fumoir, mais non dans les salons.
Desservie par 18 Stations : Cours de De Charenton au Point-du-Jour, 9 kil.

RENSEIGNEMENTS
ARRIVEE A PARIS

Trajet en i h. lo ou i h. 20. Prix du par- pl.ice) permet., aux points de croisement


cours, 20 c. en semaine, 28 c. le dimanche. des différentes lignes, de changer de voiture
Départ toutes les 7 ou 8 min. (une seule fois) sans payer de supplément.
Des Tuileries à Suresnes, 14 kil. Trajet Ce ticket se remet en payement au contrô-
en I h. 10. Prix: 20 c. en Semaine, 40 c. le leur de la station en montant dans la 2' voi-
Dimanche. Départ toutes les 1/2 h. ou les ture, et est valable tant qu'on n'a pas trouvé
20 min. en Semaine, toutes les 5 minutes le de place, à condition qu'on ait pris un
Dimanche. Numéro d'ordre en arrivant au bureau cor-
Paris à Ablon, 20 kil. Trajet en i h. 45. respondant. On peut demander des numé-
Embarquement au Q. du Louvre; i départ ros pour plusieurs lignes à la fois.
par heure, Dimanches et Fêtes seulement. Ce numéro d'ordre qui oblige chacun à
Le Touriste (Café-Restaurant). Excur- passer à son tour, est délivré ou se prend
sions sur la Seine. Départ tous les jours, du librement dans un petit casier, dans tout
i*t Royal à 10 h. 1/2. Paris-St-Germain prix : bureau qui n'est pas tête de ligne.— Quand
des places aller et retour 3 Ir. 5o. Déjeuner
: la Tête de ligne est proche, il est préférable
4 et 6 fr.; dîner, 5 et 7 fr. d'aller y prendre la voiture on sera sûr
:

d'avoir de la place.
OMNIBUS ET TRAMWAYS C est : un Les Bureaux d'omnibus sont tenus de
moyen de locomotion très bon marché, sur- vous renseigner sur la voiture à prendre
tout avec la « correspondance », lorsqu'on pour aller dans telle ou telle direction, dans
a du temps devant soi et qu'on sait dans telle ou telle rue.
quel quartier on ira se loger. Mais les con- Si vous ne la connaissez pas, prier le
ducteurs n'acceptent pas les bagages en- conducteur de vous avertir quand la voiture
combrants, sauf la valise ou le sac qu'on y sera.
peut mettre sur ses genoux. En descendant d'omnibus ou de tram-
Il y a à Paris 40 lignes d'omnibus et plus way, attendre toujours que l'omnibus ou
de 5o lignes de tramways, à chevaux, à le tramway ait repris sa marche c'est le
:

vapeur, électriques, qui se croisent en tous seul moyen de ne pas se faire écraser par
sens de 7 h. ou 7 h. 1/2 du matin à minuit 1/2, les voitures qu'on n'aperçoit pas.
allant dans toutes les directions, et se succé- Les personnes qui ne sont pas habi-
dant à quelques minutes d'intervalle. Pour tuées à descendre de l'omnibus en marche
chaque ligne, les panneaux de la caisse de la feront bien de prier le conducteur de faire
voiture sont d'une couleur différente, et, la arrêter la voiture.
nuit, les feux de lanterne diffèrent.
L'itinéraire est inscrit le long de chaque CABINETS INODORES (W.-C.) : Des
voiture, à g. et à dr., et le point extrême où cabinets d'aisance inodores, ou water-clo-
se rend la voiture est indiqué sur un écri- sets (sans toilette 5 c, avec toilette 10 c.
teau mobile, à l'arrière, au-dessus de la ou i5 c.) existent dans les cours et dans l'in-
plate-forme. Le mot Complet indique que térieur de toutes les gares, sur les grandes
la voiture est complète à l'intérieur seule- places de Paris, autour de tous les monu-
ment. ments et jardins publics, ainsi que le long
Presque tous les omnibus ont aujour- des grands boulevards et des avenues les
d'hui des impériales accessibles aux dames. plus fréquentées.
Les tramways mécaniques ont tous des im- Depuis quelques années, on a aussi in-
périales couvertes. Ils vont plus vite que stallé des Chalets de nécessité et Urinoirs
les omnibus, et l'on y est moins cahoté. gratuits pour dames; ils sont encore en très
Les omnibus et les tramways s'arrêtent petit nombre (se renseigner auprès 'des Gar-
en route, en dehors des stations (sauf quel- diens de la paix).
ques tramways mécaniques), à toute réqui- Dans tous les chalets de nécessité
sition du voyageur qui veut monter ou des- payants, on trouve ordinairement du Savon,
cendre (faire au cocher un signe de la main). une Cuvette, une Sers'iette et des Distribu- )

— Ne reçoivent pas les chiens, ni les colis teurs automatiques à Eau de toilette.
trop volumineux (sauf les tramways de ban- COMMISSIONNAIRES : Beaucoup de
lieue qui ont des messageries). voyageurs, très avisés, commencent par
Prix unifor.me pour toutes les lignes, louer une chambre pour la journée dans
dans Paris intérieur: 3o cent.; impériale,
:
un des nombreux hôtels situés autour des
i5 cent. En d'^hors de la barrière, suppl. de
gares (V.//ô/t?/.>-, p. suiv.). On peut immédia-
20 à 5o cent, selon la distance. —
Ne jamais tement se reposer, faire sa toilette et chan-
payer sa place avant la réquisition du con- ger de vêtement; puis on a plus de liberté
ducteur. pour chercher ensuite un hôtel à sa conve-
La Correspondance (petit ticket que nance. Dans ce cas, on fait porter à l'hôtel
i-l'on n'oubliera pas de réclamer en payant sa ses petits bagages par un des commission-

R ENSEIGNEMENTS
. .

tO — ARRIVÉE A PARIS
naires qui stationnent autour des gares, sur Service Le service se paye à part,
:

les boulevards, etc. lorsque le prix de la chambre n'est pas indi-


Tarif: En moyenne, 75 cent, l'heure; qué • avec service compris •.
ils prennent i fr. pour monter une malle Repas On est absolument libre de
:

dans une maison, : fr. pour porter une lettre prendre ses repas au dehors. Les prix —
dans un quartier éloigné, etc. On les paye pour la Table d'hôte— sont sensiblement les
: fr. l'heure lorsqu'ils doivent se munir
d'une mêmes que dans les restaurants. Les repas
voiture à bras. Ils sont en même temps pour servis dans les chambres coûtent plus cher.
la plupart, décrotteurs de chaussures: 20 c. Éclairage : Il se paye toujours à part,

40 cent, à I fr. 5o par jour, que ce soit à la


bougie^ au gaz ou à l'électricité.

OÙ SE LOGER ? ^:^^^. Valeurs sûreté, dépo-


: Pour plus de
ser les valeurs, contre reçu, au Bureaude
GEMENT Hotels répartition Appar-
: ||

l'Hôtel, qui en devient responsable. (V. Va-


il

tements MEUBLÉS W Ch.\MBRES MEUBLÉES ||

leurs Gl Argent.)
Pensions Usages de Paris.
||

Ce ne sont pas les hôtels qui man- Rappelons à ce sujet qu'un Reçu, pour être va-
lable devant les tribunaux français, doit toujours
quent à Paris on en trouve dans tous les
:

être apostille d'un Timbre-quittance de 10 cent., sur


quartiers; du centre à la barrière, il y en lequel la personne qui reçoit les valeurs doit appo-
20 cx) à 25 c>oo. ser sa signature et la date.
Où se loger r Question facile à résou- On peut aussi louer dans un grand établisse-
dre lorsqu'on a beaucoup d'argent à dé- ment financier une case de Coflfre-fort dans laque le
penser. on déposera les objets précieux et les sommes qu'on
ne veut pas porter sur soi.
Un voyageur seul ou accompagné d'une
seule personne se case aisément: mais la Précaution utile Demander sa îiote :

chose est plus difficile lorsqu'on voyage en tous les 2 ou 3 jours, pour éviter des erreurs
groupe ou en famille. ou des surcharges. Lorsqu'on doit partir,
11 est plus économique de se loger à
faire présenter sa note la veille au soir.
proximité de l'Exposition ou du centre, afin Le payement de la chambre est exigible
d'éviter les pertes de temps et les frais de
d'avance, dans les petits hôtels, et dans les
voiture.
grands, lorsqu'on n'a pas de bagages.
Toutefois, si. par suite de l'affluence
Clés Mettre la clé en dedans la nuit,
:

des visiteurs, la place manquait, il faudrait et fermer un ou deux tours. Ne jamais


forcément se rabattre sur les hôtels un peu s'absente.
laisser la clé sur la porte lorsqu'on
plus éloignés. Chacune
La déposer au Bureau de l'Hôtel.

A LA RECHERCHE ^^ première d'elles porte le numéro de la chambre.


chose a taire est
^n-irMCMT
rkJiiM
D'UN LOGEMENT
I
^^^^ j^ ^^^^^^ '\''ols : L'Hôtel est responsable des ob-
jets appartenant aux voyageurs.
de se loger. On laissera sesbagages à la
Consigne, ou bien on louera tout d'abord Déclarations Tout voyageur est obligé :

une chambre dans un Hôtel près de la Gare, de donner son Nom et son Adresse exacts,
pour avoir le temps de chercher un autre qui sont inscrits sur le Registre de police
logement rapproché de l'Exposition ou des déposé au Bureau. Une fausse déclaration
quartiers du centre. peut entraîner des poursuites.
Le voyageur quelque peu expert et qui Plaintes, Réclamations Ne jamais :

a du temps devant soi réussit souvent à dé-


discuter avec le personnel de service ; toutes
couvrir l'hôtel rêvé dans une des rues abou-
les réclamations doivent être faites au Bu-
tissant au Boulevard.
reau.
Courses dans Paris. Pour cette recherche,
on pourra se faire conduire en voiture, ou prendre /^DAMne Les grands hôtels se trou-
l'omnibus ou tramway. uÎÎtci e ^ent surtout sur Jes Grands
le
Mais, si la distance à parcourir n'est pas trop
"OTEL^. Boulevards (V. PI.) etdans les
longue, on fera mieux de faire la route à pied, afin rues adjacentes, entre la R. de Rivoli (à
de prendre contact avec Paris. partir du Palais-Royal jusqu'à la Concorde);
Si l'on s'égare, demander à un Gardien de les R. de la Paix. Castighone. Av. de l'Opéra,
la paix ou a un commerçant la route à suivre. On
R. Auber, Bd Haussmann. etc.
aura eu soin d'inscrire l'adresse du premier Hôtel
où l'on est descendu sur les pages de tète de notre Hotels de 3.» à r.>'j chambres, bien situés, pour-
P^n-is-ExposUion vus de tout le confort moderne, et donnant au voj-a-
geur riche l'illusion de son chez soi >

A L'HOTEL Si l'on trouve une cham- Le personnel est bien style les chambres sont ;

bre à sa convenance, bien convenir du prix élégantes et les salons somptueux les clients ont à :

et des conditions. leur disposition des ascenseurs, des salons de lec-

RENSEIGNEMENTS
OU SE LOGER? — Il

ture, de conversation et de correspondance, des Gare de Lyon.//. Terminus du chemin de fer


salles de bains, de nombreux billards, des inter- de Lyon, 19, Bd Diderot. —
//. Jules César (909.16),
prètes, le téléphone, souvent un bureau de poste 52, Av. Ledru-Rollin. —
H. de la Boule d'Or, 22, R.
et de télégraphe, etc., mais tout cela se paye. Il faut de Chalon.
compter de 6 à 5o fr. par chambre, selon l'étage, la
grandeur des pièces, l'élégance des salons attenant
Gare d'Orléans. //. du Pied de Mouton
aux chambres, la vue sur la rue ou sur la cour, etc. (808.18), 12, Bd de l'Hôpital. — H. de la Gare d'Or-
léans, 5 bis, R. de Buflfon. —H. de la Tour d'Argent,
Change La plupart des grands hôtels
: i5, Q. de la Tournelle.
ont un Bureau de Change. Gare Montparnasse. H. Lavenue 1705.2.3),
Bains Les prix sont à peu près les 68-70. Bd Montparnasse. — H. de la Marine et des
:

Colonies (703.07), 59, Bd Montparnasse. — H. du


mêmes que ceux des établissements qu'on
Mans, 159, R. de Rennes. —H. d'Anjou, 45, Bd .Mont-
trouvera au mot Batns (V. p. 24.). Le tarif
parnasse.
est remis aux clients sur demandé.
Coiffeurs Des coiffeurs pour dames et
:
HOTELS PRÈS DE L'EXPOSITION :

pour messieurs sont attachés à chacun de Seront les plus recherchés par les Expo-
ces hôtels. Si l'on se fait coiffer dans sa sants et ceux qui voudraient éviter de nom-
chambre, le prix est naturellement plus breux déplacements qui coûtent cher et
élevé. font perdre beaucoup de temps.

Interprètes: Des interprètes en nombre Grands Hôtels du Trocadéro, à Passj'. H. Vouil-


suffisant sont chargés de donner aux hôtes lemont (Th; 245.82), i5, R. Boissy-d'Anglas. H. —
tous les renseignements dont ils ont besoin. Mirabeau (Th. 228.89), 8, R. de la Paix. H. des —
Comme ils appartiennent à l'hôtel, on n'a IlesBritanniques, 22, R. de la Paix. H. Ven- —
dôme (Th. 241.78), i, PI. Vendôme. — H. Ritz (Th.
pas à les rétribuer, mais on leur donne 243-99), i5, PI. Vendôme (Résidence parisienne du
généralement un Pourboire selon l'impor- Prince de Galles). —
H. Bristol (Th. 241.77), 3 et 5,
tance des services rendus. PI. Vendôme. —
H. du Rhin (Th. 241.74), '4 et 6, PL
D'autres interprètes inscrits à l'hôtel se Vendôme. —
H. Bedford (Th. i2o.38), 17-19, R. de
chargent d'accompagner les étrangers. Prix l'Arcade. —//. Bellevue (Th. 232.76), 39, Av. de l'O-

à débattre (pour la journée, en moyenne,


péra. — Grand Hôtel de l'Athénée, iS, R. Scribe. —
H. Continental (Th. 243.91), 3, R. de Castiglione. —
i5 à 25 fr. et tous frais payés).
H. de Balmoral, 4, R. de Castiglione. //. d'Astorg, —
HOTELS PRÈS DES GARES Les i5, R. de Penthièvre. —
H. Meyerbeer (Th. 514-76),
:
2, R. Montaigne. —
H. Belmont (Th. 529.67),3o, R. Bas-
Omnibus et les Tramways y ont, pour les
sano. —H. Bradford (Y\\. 524.31), 10, R.'st-Philippe-
plus grandes lignes, leur point terminus. du-Roule. —
H. Chatham (Th. 247.53), 17-19, R.
Beaucoup de voyageurs de commerce se Daunou. — H. d'Albe (Th. 5i2.3o)s 101, Av. des
logent de préférence dans les hôtels près Champs-Elysées. —
Palac» Hôtel, io3 à ii3.. Av. des
des gares. Leur courrier peut partir à la Champs-Elysées. —
H. Beau-Site (Th. 559.93), 4, R.
dernière minute, leurs maisons peuvent leur
de Presbourg. —
Royal Hôtel (Th. 522.i3), 33, Av.
deFriedland. —
//. BejMse/owr, 99, R. duRanelagh.—
expédier des télégrammes ou des lettres au H. Duchemin [Grand), 4, R. Albouy. Campbell- —
Bureau restant, à la Gare, etc. Hôtel (Th. 5o6.io), 45-47, Av. de Friedland. H. Co- —
Les hôtels qui se trouvent autour des lumbia (Th. 533.38), 16, Av. Kléber. H. d'Iéna -
gares de l'Ouest (St-Lazare), du Nord, de (Th, 695.65), 26-28-30, Av. d'Iéna. H. —
International
l'Est, ont cet avantage d'être situés à 10 ou (Th. 540.64) 60, Av. d'Iéna. —
H. Magellan (Th.
i5 minutes des Grands Boulevards et des
534.10), 59, Av. Marceau. —
H. du Palais (Th. 5i3-7o),
28, Cours-la-Reine. —
H. Wagram, 208, R. de Rivoli.
quartiers d'affaires. — H. de La Trémoille, R. La Trémoïlle.
Les gares de Lyon, de Sceaux et xMont-
parnasse sont situées, par contre, dans les RIVE DROITE, SUR LES GRANDS
quartiers excentriques, presque aux extré- BOULEVARDS ET ENVIRONS Situés :

mités de Paris. entre les Bds Sébastopol de Strasbourg,


et
Gare Saint-Lazare. Hôtel Terminus. Cour l'Av.de l'Opéra, le Faub. Poissonnière et
de gare St-Lazare et R. St-Lazare.
la —
H. de Rome la Chaussée-d'Antin.
(127.53),17, PI. du Havre. —
H. de Rome (127.53), Hôtels très recherchés aussi, et les plus
III, R. St-Lazare. —
Austin's Rciilway Hôtel, 26, R.
nombreux, parce qu'ils se trouvent dans les
d'Amsterdam. —
H. Anglo-Américain, ii3-ii5-ii7,
quartiers les plus commerçants de Paris.
R. St-Lazare. —
Grand Hôtel de Dieppe (164.15), 22,
R. d'Amsterdam. Ce grand rectangle du centre embrasse en effet
la plupart des industries qui font la prospérité de
Gare du Nord. H. du Chemin de fer du Nord
— Paris: Horlogerie, Bronzes d'art. Articles de Paris,
(405.28), 12, Bd Denain. Nouvel H. Royal (224.05),
Confection, Fleurs et Plumes, Étoffes de tous genres.
49, R. Lafaj-ette.
Soieries, Nouveautés, etc. il y a là les maisons
;

Gare de l'Est. H. de France et de Suisse, i, R. d'exportation dont les affaires s'étendent dans le
de Strasbourg. —
H. de l'Arrivée, 3, R. de Stras- monde entier. Plus bas, près des Quais, ce sont les
bourg. —
H. Français (404.79), i3, R. de Strasbourg. Halles, la Bourse de Commerce, le Louvre, le Palais-
— H. de Belfort, 22, Bd Magenta. —
H. Belge, 35 bis, Royal, la Bourse, la R. Montmartre, le quartier des
R. de St-Quentin. principaux Journaux, etc.

RENSEIGNEMENTS
12 — OU SE LOGER?
Aussi est-ce le quartier de prédilection des com- teurs surtout, de maisons de retraite et de
merçants fiançais et étrangers, qui profitent de leur communautés, etc.
séjour à Paris pour faire connaissance avec leurs Ily a des hôtels partout, et de tous les
correspondants et traiter de nouvelles affaires.
prix; mais la plupart de ces quartiers, sauf
Beaucoup de bons hôtels, à prix modérés :

chambres de i à 3 fr. par j. Les prix sont moins éle- Auteuil, Passy, sont trop éloignés de l'Ex-
vés lorsqu'on loue à la semaine en payant d'avance. position pour qu'on ait avantage à s'y
Grand-Hôtel (Th. 235.48, 235.5i), 12, Bd des Ca- loger.
pucines. — Gd H. des Capucines (Th. 25o.52), .37, Bd
des Capucines. —
H. Beau-Séjour (Th. 125.54). 3o, PENSIONS Un : certain nombre de pen-
Bd Poissonnière. —
Gd H. de Bade (Th. ii6.i5), 3o sions donnent la Chambre et le Couvert pour
et 32. Bd des Italiens. —
H. du Helder (447-04). 7 et r5o à 3oo fr. par mois. D'autres sont de
Q. R. du Helder. —
H. Byrotu 20-22, R. Laffitte. — simples Pensions, sans chambres à cou-
H. Doré (Th. 219.76), 3, Bd Montmartre. —
H. de la
cher. D'autres, au contraire, louent quel-
Cité Bergère (Th. 217.34). 4. Cité Bergère. —
H. de
la Terrasse Jouffroy (Th. i55.36). 10-12, Bd Montmar-
ques chambres, sans exiger que les loca-
tre. - Gd H. Paris-Nice {Th. 117.66), 36-38. Fg Mont- taires prennent leurs repas à la maison (3o à
martre. — H. Rougemont {Th. 117.80). 16, Bd Pois- 5o fr. par mois, sers'ice compris).
sonnière. — H. Brébant (Th. t33.53;, 32, Bd Poisson- Ces pensions ont surtout pour clientèle
nière. — H. de Russie (Th. 141.29), i, R. Drouot. des dames seules et des jeunes gens qui se
— H. Marguery, 34, Bd Bonne-Xouvelle. H. du — présentent avec la recommandation d'un
Brésil (Th. 119.87). 2.3, R. Bergère. - H. Favart. 5,
R. Marivau.x. —H. Binda. 11, R. de l'Échelle (Clien- parent ou d'un ami.
tèle richei. —
Central-Hôtel (Th. 14680), 40. R. du Officiers Les officiers français de
:

Louvre tpour le commerce). — H. Moderne (Th. 261. toutes armes trouveront beaucoup de ca-
32). 8 bis. PI. de la République (pour le commerce). marades dans les hôtels avoisinant la R.
— H. du Lion d'Or. 222. Bd Voltaire.
St-Dominique et le quartier des Invalides.
RIVE GAUCHE, FAUBOURG SAINT- Certains hôtels accordent à >L\I. les offi-
ciers une réduction sur présentation de
GERMAIN ET QUARTIER LATIN: De
R. de Rennes au Jardin des Plantes. leur carte d'identité.
la
Le Quartier Latin, ou quartier des Des chambres leur sont également
Écoles, est habité par les étudiants, les pro- réservées au Cercle Militaire.
fesseurs, les hommes de science; c'est Clergé Beaucoup de prêtres étrangers
:

aussi le quartier des grandes maisons sont reçus chez leurs confrères de Paris,
d'édition. dans les Missions, les Congrégations, chez
les Frères de St-Jean-de-Dieu, etc. Ils trou-
Les hôtels y sont très nombreux à
cause de la p/oximité des Écoles.
veront des confrères dans quelques hôtels
Prix moyens 2 à 5 fr. par j., mais les
:
de la R. de Grenelle, tout près de l'Arche-
locations se font surtout à la semaine ou vêché.
au mois. CHAMBRES MEUBLÉES : Nombreux
Ce sera là que se logeront la plupart sont dans beaucoup de rues les écriteaux
des hommes d'art et de science, les anciens sur papier jaune Chambre à louer. Il s'a-
:

étudiants de Paris, heureux de revenir pas- git en général d'un ménage qui dispose
ser quelques jours dans leur vieux quartier. d'une pièce de trop, et qui cherche à la
H. Bonaparte, 61, R. Bonaparte. —
H. d'Angle- louer, pour amortir le prix du loyer annuel.
terre, 22 et 24. R. Jacob. —
H. Corneille (Th. 810.80). Ces chambres- sont meublées souvent
5, R. Corneille. —
H. Fénelon, 11, R. Pérou. H. — avec tout ce qu'il y a de plus beau dans le
Foyot (familles), 22 bis. R. de Vaugirard. —H. SHar-
- ménage. Location à 2 fr. par j., 3o à 40 fr.
: i
co'urt, .3, Bd St-Michel. Gd H. de Suez,. 3i, Bd St-
Michel. — H. Dacia, 41, Bd St-Michel.
par mois ces prix montent au moment de
:

H. du Bon La Fontaine, 16-18, R. de Grenelle. l'Exposition, jusqu'à 20 fr. par jour.


— H. de l'Université, 22, R. de l'Université. —
H. du
Pas-de-Calais, 5q. R. des Sts-Pères. — H. des Ambas- APPARTEMENTS MEUBLÉS ET
sadeurs. 4.5, R. de Lille. —
H. du Q. Voltaire, 19. Q. MEUBLES Certaines personnes, obligées
:

Voltaire. - H. de l'Abbaye, 137, Bd St-Germain. — de séjourner à Paris pendant plusieurs


H. Brunet. 65. R. Madame. mois, ne veulent entendre parler ni d'hôtels,
ni de chambres meublées. Elles préfèrent
QUARTIERS EXCENTRIQUES : En
dehors des Boulevards Extérieurs. Quartier ou louer un appartement meublé, ou louer
excentrique ne signifie pas toujours quar-
un petit appartement qu'elles meublent par
l'entremise de loueurs, qui leur cèdent pour
tier pauvre ainsi la Butte Montmartre,
:

quelques mois les meubles nécessaires.


d'où l'on domine tout Paris et qui est peu-
plée d'hommes de lettres et d'artistes; Passy
Dans les deux cas, il importe d'agir
avec beaucoup de circonspection, car on
et Auteuil, quartiers élégants; les Bâti-
s'expose à des mécomptes graves.
gnolles, quartier des petits rentiers et des
employés de grands magasins; Montrouge, APPARTEMENTS MEUBLÉS : Nous
autre quartier d'artistes, peintres et sculp- conseillons la plus grande prudence aux

RENSEIGNEMENTS
ou SE LOGER? — 13

personnes qui louent un appartement meu- des deux parts il devient définitif après 24 h.
;

blé. La somme qu'on donne est de i 0/0 du prix


Ondoit d'abord s'assurer que la per- du loyer minimum 5 fr.
;

sonne qui vous loue son appartement en est


Congé Le congé doit être donné le
:
bien le véritable locataire en faire signer
;
jour du terme, avant midi.
l'attestation au Concierge, ou au Propriétaire
s'il est dans la maison. Le cas s'est présenté, Impôts Tout locataire d'un apparte-
:

d'un loueur saisi par ses créanciers, et dont ment est astreint à l'impôt (taxe personnelle,
l'appartement se trouve du jour au lende- mobilière, portes et fenêtres, etc.). Le pro-
main vide de ses meubles, alors que le sous- priétaireou le principal locataire doit s'as-
locataire a payé d'avance. surer que le locataire qui s'en va a payé ses
Si on loue à bail, bien examiner ce qui contributions.
est énoncé sur la feuille si l'on ne sait pas
:
Concierge : La loi les assimile aux
bien le français, faire faire la traduction ou domestiques; ils sont tenus de monter les
consulter un homme d'affaires. Le bail peut lettres plusieurs fois par jour, de renseigner
être fait au mois, à l'année, à la semaine ou les visiteurs, et de les laisser monter, etc.
à la journée.
Gaz Doit être allumé de
: la tombée de
Examiner minutieusement tous les la nuit jusqu'à 11 h.
meubles, la literie, etc.; faire constater /"ar
écrit les déchirures, les taches, les pièces DOMESTIQUES Les étrangers séjour- :

qui manquent; cela pour éviter des contes- nant pour un certain temps à Paris et ayant
tations ultérieures. un appartement prendront sans doute des
La location finit toujours à midi. Il faut domestiques, tout au moins une bonne.
donc prendre ses précautions de façon à Il est difficile de trouver du premier coup

partir avant midi, faute de quoi on s'expo- une bonne dont on soit satisfait.
serait à payer un terme du bail en plus. Congé L'engagement est fait sans
:

La location se paye toujours d'avance. durée déterminée. Si l'on n'est pas satisfait
Réclamer la quittance timbrée. de la personne choisie, on la prévient qu'elle
Les appartements meublés à louer sont aura à partir dans les 8 jours.
indiqués par des écriteaux jaunes. Le ou la domestique à qui l'on a donné
MEUBLES Après avoir loué un appar-
:
congé peut, pendant ses 8 jours, s'absenter
tement qu'on veut meubler soi-même, on 2 h. par jour pour chercher une autre place.

ira chez un marchand de meubles faisant la Si le maître veut renvoyer son domestique
location. séance tenante, il payera les 8 jours à
Après avoir choisi des meubles, éprou- courir sans autre indemnité. Si au con-
ver la solidité ou la stabilité des chaises,
traire c'est le serviteur qui veut partir immé-

des tables, des fauteuils, faire jouer les diatement, on peut lui retenir les 8 jours.
tiroirs, les serrures, etc. FEMMES DE MÉNAGE
Lorsqu'on ne :'

A leur arrivée à destination, vérifier les meubles veut pas prendre de bonne, on peut trou-
l'un après l'autre, et faire confStater />ar écrit les ver une femme de ménage, en s'adres-
défauts, déchirures, taches, pièces manquant, etc.
sant soit aux boulangers, épiciers, bou-
(y apposer une marque spéciale au crayon).
chers, soit aux bureaux de placement.
La location est généralement faite au mois, et
payable d'avance. Le locataire peut, satis avertisse- On n'a pas à les nourrir. Elles viennent
ment, rendre les meubles à la fin du mois Le loueur
.
soit le matin, soit l'après-midi. Salaire en :

qui veut reprendre ses meubles doit prévenir i5 jours moyenne, 3o ou 40 fr. par mois, ou, par heure :

d'avance. 3o c. à 40 c.

APPARTEMENTS NON MEUBLÉS : DÉCLARATIONS DE RÉSIDENCE :

Usages de Paris On appelle appartement


: L'étranger qui séjourne en France pour une
un logement de plusieurs pièces, ayant période dépassant 3 mois doit l'aire une dé-
une cave. Un logement n'a généralement claration de résidence à la Préfecture de
que 2 pièces et pas de cave. Police, Bureau des Étrangers, quai des Or-
On ne trouve pas facilement à louer des fèvres, 36. Un récépissé est délivré ;
gratuit
appartements pour quelques mois, la loca- pour les professions libérales, il coijte 2 fr. 55
tion se faisant à l'année, et les payements pour les commerçants ou industriels. Cette
en 4 termes égaux (i"Avril, i" Juillet, i" Oc- déclaration doit être faite dans les 8 jours j

tobre, i" Janvier) les payements se font le


; après l'arrivée pour les premiers, dans les
8 du mois avant midi pour les apparte- i5 jours pour les seconds.
tements au-dessous de 400 fr., le i5 pour Tout changement de domicile doit être
ceux dépassant cette somme. déclaré dans les 8 jours.
En louant, on donne au Concierge le Les étrangers de passage à l'hôtel ne
denier à Dieu, qui est un engagement tacite sont pas astreints à cette déclaration s'ils ne

RENSEIGNEMENTS
14 — OU SE LOGER?
séjournent que pour une très courte péiiode peut pas avoir un plat de viande froide et
à Paris. une bouteille de vin à moins de 6 à 8 fr.
Cette déclaration est exigible dans On peut aussi se faire, servir des repas
toute la France; l'omission de cette forma- dans la plupart des grands cafés^ bars, bras-
lité entraîne des poursuites. series. Le service et la cuisine y sont moins
soignés tout en coûtant presque toujours
plus cher que dans les bons restaurants à
la carte chiffrée.
OÙ PRENDRE r^EPAS. - Grands
orreDC-DACO
Ot» Ktt'M» ."
Restaurants
Restaurants
|( LES GRANDS Plusieurs catégories,
le quartier et
PRIX FIXE Cabinets particuliers
A
Res-
RESTAURANTS f^^^'^"^
le genre de clientèle.
fl ||

taurants EXOTIQUES Bars, Cafés II ||


Bras- Deux principales divisions :

series BouillonsIl
Crémeries Mar- || || 1° Les Restaurants à la Carte où l'on
chands de Vins Traiteurs Conseils. || || choisit ce que l'on veut manger, d'après la
La guère plus chère à Paris que
vie n'est carte indiquant le menu du jour.
dans on trouve, dans tous
les autres villes; 2" Les Restaurants à Prix fixe où, pour
les quartiers, des restaurants pour toutes les un prix fixé d'avance (i fr. 25, fr. 5o, 2 fr.,
i

bourses, où le beefstèak vaut de 60 c. à 5 fr. 3 fr.), on a un repas composé d'un certain


A prix fixe, on peut même diner à partir de nombre de plats qu'on choisit dans la carte
I fr. 25, vin compris. du jour.**
L'heure des Repas. A Paris, on déjeune Les restaurants à la carte (service et
de II h. à midi; ondinede 6à8 h.;on soupe cuisine très soignés, portions suffisantes
de II a 3 h. du matin. pour deux, vins de choix) se divisent eux-
mêmes en deux catégories.
I pg RPpAc Déjeuner du Matin.
Petit
Une tasse de café coûte, RESTAURANTS A LA 1"^" chiffrée)
dans une crémerie, 20 à3o c; une tasse de GRANDE CARTE ##;,rP---^
chocolat, ou une tasse de thé, de 3o à 40 c,
I fr. dans les grandes maisons. Au Café, un
de premier ordre dont la cuisine est parti-
mac.igran (café servi dans un grand verre, culièrement réputée. Clientèle riche et cos-
avec ou sans tombée de lait, et un croissant) mopolite. Prix en rapport avec le luxe des
de 5o à 60 c, plus 10 c. de pourboire au gar- salons et la notoriété de la clientèle. Le vin
çon. —
Déjeuner complet avec beurre, ser- ordinaire coûte de 3 à 4 fr. la bouteille; un
viette: au café, fr.; à l'hôtel dans la cham-
poulet rôti, de i5 à 20 fr.; une poularde truf-
bre, I fr. 5o.
i

fée, 3o à 40 fr.; etc. —


Les plats ne sont pas
prêts d'avance, on ne les prépare que sur
Deuxième Déjeuner. Il y a toujours demande. — Si l'on a des invités, on fera
davantage de consommateurs dans les res- donc bien de commander d'avance un repas
taurants à l'heure du déjeuner. Le déjeuner,
soigné.
plus frugal que le repas du soir, se compose
Ces maisons, dont la plupart existent
généralement d'un poisson, ou d'une viande depuis longtemps, sont connues dans le
avec des légumes, d'une 1/2 bouteille ou
monde entier par leurs spécialités culinaires
d'un carafon de vin, d'un dessert et d'un
et la vieille renommée de leur cave. Quel-
café. Dépense moyenne dans les petits res-
ques-unes ont des vins cotés i5o fr. la bou-
taurants et les bouillons (pour i personne):
teille.
i fr. 25 à 3 fr. dans les grands restaurants,
;
Toutes ces maisons sont pourvues du
ù carte chiffrée, de 10 à i5 fr.
confortable moderne Téléphone, Lava-
:

Le Dîner. C'est le repas de résistance; tory, etc. Des chasseurs sont à la disposi-
affluence moins grande qu'à l'heure du dé- tion des clients ainsi que des voitures de
jeuner. Dans les grands restaurants, on cercle (sans numéro) et des voitures de re-
doit compter de 10 à 12 fr. par personne. mise.
Dans les petits restaurants et les bouil- Les meilleurs restaurants à la grande
lons, un repas ordinaire revient pour per- 1 carte, c'est-à-dire sans prix marqué, sont:
sonne à 2 fr. 5o ou 3 fr.
Voisin, 261, R. St-Honoré, et R. Cambon, 14 et 16
Le Souper. Chaud ou froid, le souper (Tlph. 241.73).- Paillard. 38, Bd des Italiens. (Tlph.
coûte assez cher: on fait payer aux consom- 139.01); et Av. des Champs-Elysées (maison d'Été),
mateurs les frais d'éclairage et la rétribution près l'Av. de .Marigny. — Le Café Anglais, i3.
plus élevée du personnel de nuit. Il faut Bd. des Italiens (Tlph. 148.84). — Larue, 3, PI.

compter de 10 a 12 fr. pour un souper à


de la Madeleine (Tlph. 244.81). — Durand, 2, PI.
de la Madeleine. (Tlph. 244.81). — La Maison
deux, très simple, très modeste. Dans les .
Dorée. 28, Bd des Italiens (Tlph.iSg.oç). —
Basse,
grands restaurants de nuit à la mode, on ne Impasse d'Antin, 12, et Carré des Champs-Elysées

RENSEBGNEMENTS
ou PRENDRE SES REPAS? - IS

(à'dr.). - La Tour d'Argent, i5, Q. de la Toumelle loi, r. Richelieu (beaucoup d'hommes politiques, de
(Tlph. 267.60). — Chevillard, 4. Rond-Point des journalistes). —
Brasserie Universelle, av. de l'Opéra
Champs-Elysées (Tlph. 5i6-73). - Le Pavillon d'Arme- (Petite Marmite). Bisque i fr. 5o; consommé de vo-
nonville. Bois de Boulogne (Tlph. 5o5.35). — Le Châ- laille 75 c. hors-d'œuvre variés 40 c. poisson,
;

teau de Madrid, Av. du Bois-de-Boulogne. — Le Res-


;

I fr. 25.; fllet i fr. 5o; 1/4 de poulet fr. 5o; bouilla-
taurant de la Cascade, Av. du Bois-de-Boulogne. —
i

baisse tous les vendredis vin, 3 fr. la bouteille


;
;

Les Ambassadeurs, Carré des Champs-Élvsées, côté cidre, i fr. 25.


dr. (Tlph. 244.84).
Près de la Bourse Champeaux, PI. de :

RESTAURANTS Comprenant d'e.xcel- la Bourse, i3, avec Jardin. Tlph. 127.17. Jo-
^ L^ CARTE ^^^^^^ maisons de seph, 9, R. Marivaux (Tlph. 106.24).

CHIFFREE ®# q^^g les restaurants


Sur la Rive Gauche. Lapérouse, Q. des
Grands-AugusUns, 5i (Tlph. 149.49). Lavenue —
à grande carte. Prix des plats et des con-
la (Hôtel et Restaurant), Bd. Montparnasse. 68 et 70
sommations marqués, sauf en cabinets par- (Tlph. 705.23). —
Foyot, 33, R. de Tournon (Tlph.
ticuliers. 811.39). -

Plus nombreux que les précédents, fré- Avenue de la Grande-Armée. Gniet


quentés surtout par la bourgeoisie et le haut (Maison de Noces).— Dehouve, 91 bis, .\v. de Neuilly
commerce, et aussi par les étrangers. Cui- (à la carte ou à prix fi.xe). —
Restaurant des Sports,
sine excellente, service fait avec soin. 8g bis. -Brasserie de l'Espérance, WSB [Tlph. 5o5.3i).

Hors-d'œuvre, 5o c. à 2 fr. Potages, 80 c. à ;


Bois de Boulogne.' Chalets du Cycle. Porte
2 fr. Poisson, i fr. 5o à 3 fr.
; Viande, i fr. 5o à ;
de Suresnes. Un Restaurant du Touring-Club près de
3 fr. Volaille, 5 à 10 fr.
; Légumes, i fr. à 3 fr.
; ;
la porte Maillot. Tous deux rendez-vous préférés des
Desserts, i fr. 5o à 2 fr. fruits selon la saison.
; Cyclistes. On déjeune et l'on dine sous des tentes, à
Pour un repas ordinaire, s'en tenir aux plats la carte :eulement. —
Chalet des 2/es (Pierre Joly),
du jour, toujours tout préparés et d'un prix relati- dans le Chalet offert par la Suisse à Napoléon ifl.
vement bon marché.
Dans les restaurants à la carte chiffrée et à Quartier des HaUes. Les restaurants voi-
sins des Halles (très cher), comme Baratte, le Bon
la carte non chiffrée, les portions sont si copieuses
qu'on peut parfaitement demander pour un quand Pécheur, le Bon Chasseur, les Deu.x Pavillons, le
on est deux, et pour deux quand on est trois Père Tranquille, la Belle Gabrielle et même le Chien
qui fume (plus populaire», sont plus particulièrement
ou quatre. C'est ce que font les Parisiens.
des restaurants de nuit où l'on va souper entre i h.
Comme on ne sert pas de demi-bouteilles de vin
et 4 h. du matin.
ordinaire, on a la faculté de n'en boire que la moitié
(faire remarquer en ce cas, au garçon, qu'on n'a
bu que la
On trouvera dans le même quartier, sur-
1I2 bouteille).
tout pour déjeuner, d'excellents petits res-
Parmi les bons restaurants à la carte taurants dont les prix sont très raison-
chiffrée, d'une vieille réputation de cuisine nables, dans la rue Montorgueil au 48, la :

et de cave, et loyaux dans leurs prix, il faut Maison Jouanne, spécialité de tripes à la
citer : mode de Caen, 5o cent, la portion escar- ;

gots, 80 cent, la douzaine. Délicieux cidre


I- A proximité de l'Expostion. Ledoyen.
Carré des Champs-Elysées. — Lucas, de Normandie, 70 cent, la bouteille. Monter
q. pi. de la Ma-
deleine (Tlph. 259.4O. —
Taverne AnçrUise. 28. r. au I". Cabinets (à peu près les mêmes prix).
Boissy-d'Anglas. — Taverne Ro)\ile. 25. r. Rovale Le Parc aux Huîtres ou à l'Escargot (ouvert
(Tlph. 260.63}. - Weber. 21, r. Royale iTlph. 255.17). la nuit). Le Rocher de Cancale (ouvert aussi
II. Sur les Grands Boulevards. Taverne Olym- toute la nuit).
pia, boul. des Capucines et 6. r. Caumartin
23,
(orchesrre le soir). —
Café de la Pai.v, 12. Bd des CABINETS PARTICULIERS Toutes :

Capucines, et 5, PI. de l'Opéra (Tlph. 235-44). — les maisons de « grande carte » et de pre-
Café Américain, 4 bis. boul. des Capucines (Tlph. mier ordre et quelques maisons de « carte
102.03). —
Julien, 3, boul. dès Capucines (Tlph. i56.o6).
ordinaire » ont des Cabinets ou Salons par-
— Taverne Pousset. .6i, Faub. .Alontmartre (Tlph.
ticuliers, ainsi dénommés à cause de leur
io8.63>, 14, boul. des Italiens (Tlph. 112.70). —
Noel-Peters, 24-30, passage des Princes '(Tlph. discrète intimité; on y est absolument chez
ii8.i5). —
Taverne Brébant, 32, boul. Poissonnière. soi, et les garçons qui vous servent ne sur-
— Restaurant Rougemont, 16, boul. Poissonnière. viennent qu'à Votre appel et frappent avant
— Notta, 2, boul. Poissonnière (Tlph. 141.49). — d'entrer. Les cabinets dés grands restau-
Restaurant de France, 9, boul. Poissonnière. — rants sont au I" ou au 2' étage, et ont une
Marguery, 36. boul. Bonne-Nouvelle, près du Théâ-
tre du Gymnase (véranda vitrée) (Tlph. 148.78). — entrée distincte de l'entrée commune.
Restaurant Maire, 14, boul. St-Denis (Tlph. 101.29). Pas de carte chiffrée. Les vins sont
majorés d'un tiers, d'un quart et même de
Dans le Voisinage des Boulevards.
MoUard, moitié suivant les maisons.
St-Lazare (Café et Hôtel).—
ii3, ii5, 117, r.
Prunier, Duphot, près de la Madeleine (Tlph.
9, r. Le public s'est cependant toujours mépris sur
240-53). Ouvert jusqu'à i h. 1/2 du matin. Spécialité lesdépenses qu'on peut faire aux heures des repas :

d'huitres, depuis 75 c. la douzaine (Portugaises) on peut y manger, à deux, pour la somme de 20 fr.
jusqu'à 6 fr. (.Colchester'i. Drouant, 18, place — Ce prix comprend un menu ordinaire et du vin
ordi-
Gaillon (Tlph. 235.84}. — Restaurant du Grand U, naire. En dehors des heures des repas, des biscuits

RENSEIGNEMENTS
16 — OU PRENDRE SES REPAS?
et une bouteille de Porto dont on ne boirait que et le romarin. Vins de Marathon, Samos et
deux verres coûteront également un louis. Santorin.
Dans les grands restaurants qui restent Les Russes ne craignant pas la dépense
ouverts la nuit, à partir de lo h. les prix retrouvent leurs mets favoris chez M. Cu-
subissent une importante majoration que bât, au somptueux restaurant qu'il a in-
justifient les frais d'éclairage, etc. Un sou- stallé dans l'ancien hôtel de la Paiva (Av.
per de 5o, 60, f3<j et même 100 fr., na rien des Champs-Elysées, 26), où l'ont fait, outre
d'e.xtraordinaire dans les grands restaurants une excellente cuisine française, une cuisine
de nuit. russe digne de l'ancien • chef » du tsar
Alexandre.
Les Turcs peuvent aller R. Cadet, 11,
chez Mme Louna, manger du Pilaf, du
EXOTIQUES ##i;#i)
gelle. Un An- Couscouss ou du Chich-Kiebati, et boire de
glais, un Américain, un Turc, un Espagnol, l'excellent Café à la turque.
un Allemand, peut y vivre presque comme Indiquons, en terminant, quelques Res-
chez lui il y trouve sa cuisine et ses bois-
; taurants ISRAÉLITES, où se fait la cuisine
sons nationales. Kascher, c'est-a-dire selon les prescriptions
Les Anglais sont sûrs de trouver à la Ta- de la loi mosaïque :

verne An glaise {K. Boissy-d'Anglas, 28), chez MM. Liebschutz, R. St-Sauveur-, 69;
Scaliet. ainsi qu'à la Tavei'ue Weber ou chez M. Jacob Theumann (Charcuterie à la vien-
Adler (English Tavern), 24, R. d'Amsterdam, noise), R. d'Hauteville, i, etc.
outre le Roastbeef et'le Beefsteak de rigueur,
le million chop, l'iris stew et tous les mets
britanniques ou américains.
RESTAURANTS Ils sont dissémines

Le Restaurant Viennois de la R. Haute- A PRIX FIXE # un peu partout dans


les grands quartiers
ville, 5, représente la bonne et honnête cui-
de Paris: on peut y déjeuner de 11 h. à i h. r/2
sine viennoise. On y mange le Backhuhnipou.-
et y diner de 6h.à8 h. 12. On y trouve, pour
let frit à la viennoise), les Wiener Schnilzel
un prix relativement bon marche, de f. 25à i

(escalopes à la viennoise), le Gefliigel-Risotlo


3 fr. ou de 3 à5 fr., une nourriture suffisante
(poulet au paprika à la magyare) et d'e.xcel-
et une assez grande diversité dans les plats
lentes3/e/i/5/'e/5eH (entremets et pâtisseries à
auxquels on a droit.
la viennoise). Prix modiques. Bière de Pil-
sen, vins d'Autriche et de Hongrie. Sur les Grands Boulevards et aux envi-
Restaurant Tchèque, de M. Hcsak, R. rons. Diner de Paris, 12, BJ Montmartre. 2 fr. 5o à
de Port-Mahon, 7. 3 fr. —
Restaurant de la Terrasse Jouffroy. 10. pass.
Chez Don José Robles Ruiz, 14, R. du Jouffroy. 5 fr. ~
Diner français (înssi table d'hôte 1.
Helder. les Espagnols sont sûrs de trou- 27, Bd. des Italiens, 3 fr. .=>o et 4 fr. 5o. Edouard. —
1 .PI. Boieldieu, 2 fr. à 3 fr. Restaurant du Com- —
ver toujours le Guisillo Mairileno (ragoût à merce, 25. Pass. des Panoramas, i fr. 25, i fr. 60 et
la madrilène), X^Cociio à la Espanola (excel- 2 fr. —
Grand Restaurant de la Pte St-Martin, 55,
lent pot-au-feu), l'Arro:: à la V'alenciana Bd St-Martin, déjeuner i fr. i5, i fr. 5o; dîner i fr.
(riz à la Valencienne) le Bacalao à la Viz-
, 25 et 2 fr. —
Bonvalet, Bd du Temple (2i5-3i),
caina (morue a la Basque), etc. 2 fr. 75 et 3 fr. 5o.

Au Restaur.\nt Italien du Pass. des Pa- Près de la Madeleine. Darras, R.


14,
noramas (galerie .Montmartre), se conservent
Royale (3 fr. et 5 fr.).
les anciennes et excellentes traditions qui
ont rendu cet établissement célèbre déjà du Près de la Bourse et du Palais-Royal.
temps de Rossini, qui aimait aller y déjeu- Restaurant de la Bourse. 47, R. Vivienne. i fr. 5o et
ner. Minestroneipoidige gras au riz avec toute 2 fr. —
Restaurant Richelieu. 104, R. Richelieu,
sorte de légumes). Lasagne pasticciate (la- 2 fr. 5o et 3 fr. — Léon. 202, R. St-Honoré. i fr. 5o et

sagnes au jus). Risotto à la milanaise, Stu- 2 fr. —


Restaurant de Paris. Galerie Montpensier,
2 fr. et 2 fr. 5o.
falo (bœuf à la casserolle) avec Polenta;
Ravioli, Morue à la vénitienne, Zataglione Près de la G. St-Lazare. Café Scossa. Pi. de
(espèce de punch au marsala et aux jaunes Rome. 2 fr. 5o et 3 fr. — Restaurant du Havre, 109,
d'œuf battus). Vin de Chianti. R. Si-Lazare, i fr. 75 et 2 fr.

Les Orientaux, Grecs, Valaques et au-


Bois de Boulogne. Dehouve (V. aussi
tres vont au Restaurant Oriental (R.
restaurant à la carte), 93, Av. de Neuilly,
des Écoles, 33), manger le Pilaf (espèce
2 tr. 5o et 3 fr.
de risotto avec mouton), la Soutzoiikakia
(viande hachée aux tomates); la Youvarelakia Sur la Rive Gauche (Quartier Latin).
(boulettes de viande de mouton) ou le Kef- Amiot, 10, bd St-Michel, i fr. i5, i fr. 5o;
te.iés (autre variété de boulettes de viande) I fr. 25 et 2 fr. Wibert, Sg, bd St-Michel
; ;

et l'airneau rôti à la Palikare, sentant le Ihvm Moret, Oi, Bd St-Michel, i fr. i5 à 2 fr.

RENSEIGNEMENTS
ou PRENDRE SES REPAS? — 17

Près de la Gare Montparnasse. Café- des Petits-Champs. Portions à 5 c. et ao c. Dessert,


Restaurant de Versailles, PI. de Rennes, i5 c. Vin, 20 c.

2 fr, 5o à 3 fr. Restaurant de Bretagne, Maison Masson (le Père Coupe-toujoiirs), 14.
;
R. du Cygne. Bouillon, o fr. i5. Plats de viande
146, R. de Rennes, fr. 5o, 2 fr. et 3 fr.
i
(bœuf, roastbeef, etc.). fr. 20. Légumes, o fr. 10
(nouilles au
fromage, haricots, pommes de terre
LES BOUIL- On
désigne aujourd'hui frites, Dessert, o fr. 10 à
etc.). fr. 20 (fromage,
LONS #### sous ce nom de très nom- confitures, etc.). Café, o fr. 10. Vin, demi-setier!
breux restaurants à la «pe- fr. 20 chopine,
; fr. 40. On doit faire le service soi-

tite carte », établis d'après le type des célè- même.


bres établissements Duval. Au Veau
qui tette, 5, R. des Halles. Plats de
viande et de légumes à o fr. 20 ou fr. 3o. Café,
Prix moyens bœuf, 40 c. rôtis, de 80 c.
: :
o fr. 10.— Xeyroud, Au Soleilde minuit, 9, R. Grande
à I fr. 20; volaille, i fr. à i fr. 3o; légumes, Truanderie.
40 à 60c.; desserts, 20, 25, 3o c. café, 40 ; c. On En outre, on trouvera R. des Halles et dans les
dépense environ 2 fr. à 3 fr. par repas. rues adjacentes, de la cuisine à emporter, chez les
marchands installés en plein air (saucisses, pois-
LES BOUILLONS DUVAL: Créés en 1878 sons frits, o fr. 10, fr. i5, fr. 20; pommes de

par M. Duval, boucher, ces restaurants très terre frites, fr. o5 à fr. 10 la portion.
populaires sont au nombre dune centaine. Quartier du Temple (R. du Temple).
Les dames et les jeunes filles peuvent y aller Bouillons. 161 et i5o, R. du Temple (o fr. i5, fr. 20,
seules; elles préfèrent ces restaurants parce ofr. 3o la portion). —
Restaurant-Bouillon, g^ R. du
que le service y est fait (sauf au Bouillon de Temple. Plats, fr. 20 a o fr. 5o on peut y déjeu-
la rue Montesquieu, le plus grand et le meil-
ner copieusement pour I fr. 10. A la Patte de Lièvre, —
84, même rue. —
Grand Bouillon, 72, même rue. —
leur) par un personnel exclusivement fémi- Grand Bouillon, 33, même rue. Plats, fr. i5,
nin. o fr. 20, o fr. 3o.

Les viandes, surtout bœuf, y sont d'excel-


le Rive Gauche. Quartier des Écoles.
lente qualité. La bien préparée et
cuisine est Maison Xoblot, R. delà Huchette, n' u, Bouillon
rappelle la cuisine de famille. Les repas reviennent aux légumes, 10. Plats de viande
fr. bœuf, :

en moyenne de 2 a 4 fr. par personne. o fr. 20: ragoût de mouton, ofr. 3o; tranche de ros-
Quand vous entrez, on vous remet une fiche sur bif, o fr. 3o. Légumes : haricots, oseille, frites,
laquelle on inscrit, au fur et a mesure, le prix des o fr. 10; nouilles, macaroni, o fr. 20. Dessert, ofr. 10
plats commandés. A la fin du repas, on paye la à o Vin, demi-setier,
fr. 20. o fr. 20 chopine,
;

note détaillée après l'avoir vérifiée. On a l'habitude o fr. 40. On doit faire le service soi-même.
de laisser le pourb. à côté de son assiette (20 à 25 c. Bouillon Lagrange. 17, R. Lagrange. Plats de
pour le déjeuner, 3o c. pour le diner). viande et de légumes à fr. 20 et o fr. 3o (trè's
grand choix). Café, fr 10. Vin : le litre, o fr. 60.
LES BOUILLONS ET LES Ceux Cidre, fr. 3o.

PETITS RESTAURANTS dont le Quartier Montparnasse. Grand Bouillon


POPULAIRES ####### budget des Travailleurs, i5, R. du Départ. Repas à fr. 85.
est très Pour ce prix on a : une serviette, un potage ou
limité, artistes, ouvriers, etc., trouveront hors-d'œuvre, une carafe de vin, un pain de fan-
dans les bouillons populaires des quartiers taisie, un plat de viande au choix, un légume et un
dessert. Café, o fr. 10. On fait le service soi-même.
ouvriers et commerçants de Paris et dans
Maison Paumier, 17, R. de Buci. (Déjeuner t.
quelques maisons spéciales qui avoisinent les jours depuis 4 h. du matin.) Soupe, i5 c. Plat de
les Halles ou sont dans le quartier des Écoles, viande. 3o c. Légumes, i5 et 20 c. Fromage, i5 c.
une nourriture saine et suffisante à très ton Autres desserts, i5 et 20 c. A côté, au n° 7, très bon
marché. Ils pourront y faire des repas de 60 café à 10 c. la tasse.
ou 80 c, prix inconnus en province et même
dans les pays où la vie est moitié meilleur CRÉMERIES ^" ^ trouve surtout de la
cuisine à emporter: bouil-
marché qu'à Paris.
lon et bœuf.On n'y consomme guère sur place
Rive Droite. 1° Quartier de Clichy. que du café au lait, du chocolat ou du thé
Bouillon-Restaurant des Moines, 49, R. des Jloines. (20 à 3û c), des brioches. Dépense totale par
Bouillon et bœuf, fr. 40. Bouillon, o fr. i5. Plats de
repas, ôo c. à i fr.
viande et de poisson à fr. 20. fr. 3o, fr. 35.
Légumes à fr. i5. Café,
o fr. 20 chopine. o fr. 40.
fr. i5. Vin, demi-setier,
TABLES Certaines tables dhôte des
;

Grand Bouillon Chartier, 18. Av. de Clichy. D'HOTE grands hôtels sont très fré-
Ordinaire bouillon et bœuf, o fr. 35. Plats ào fr. 25
:
quentées par les étrangers.
au choix. Pain de fantaisie. —
Loutil. Bouillon des Prix fixes, 5 à 8 fr.
17 Marmites. 16, Av. de Clichy. Plats à fr. i5
(viande ou poisson), à fr. 20 et fr. 3o. Légumes à PETITES TABLES II existe aussi à
fr. i5. Demi-setier, o fr. 20.
D'HOTE #i)#®i;# Paris un certain
Quartier des Halles. Restaurant des 22 Mar-
nombre de tables
mites, 96, R. Montmartre. Plats à o fr. i5 et fr. 20.
d'hôte très connues et très célèbres parmi
Légumes a fr. 10 eto fr. i5. Dessert, o fr. i5 et les gens de condition modeste doués d'un
fr. 20. Vin, demi-setier. fr. 20. —
18 Marmites. R. fort appétit. La plus fréquentée est au Pa-

RENSEIGNEMENTS
18 — ou PRENDRE SES REPAS?
lais-Royal, 43 et io5 R.et Galerie de Valois, Paitouton vous sert à votre choix le
Maison Philippe, déjeuners i fr. 60, diners pain qui vous convient sans augmentation
2 fr. 10. Table d'hôte Mvienne, 26, R. Vi- de prix.
vienne, i fr. 5o, i fr. 60 et 2 fr. 10. G.ie Table La Note. Dans les
restaurants ou cafés, il
d'hôte du Midi, 6, R. du Mail (mêmes prix). est toujours bon de vérifier l'addition, à
Excoffier, 27, Bd des Italiens. Table d'hôte- cause des erreurs ne provenant souvent que
BouiilûJî, 6, Passage des Panoramas, 2 à 3 ir.
de l'annonce du garçon ou du sommelier et
Blo}i, 2, Bd Montmartre, i fr. 5o à 2 fr.
indépendantes de la maison.
PENSIONS S# Certaines pensions La Casse.Si vous cassez un verre ou
BOURGEOISES bourgeoises admet- une on ne vous fera pas payer l'ob-
assiette,
tent à leurs tables jet brisé la casse est aux frais du Garçon.
:

d'hôte des personnes ayant leur chambre Mais il est juste que vous laissiez à ce der-
dans un autre hôtel. Les personnes qui ai- nier, en plus du pourboire, le prix de l'objet
ment la vie de famille y sont servies à sou- brisé.
hait.
Les Pourboires. Très variables suivant
maisons et l'importance de la dépense,etc.
CONSEILS ET RENo Dans les restau- les
En général, 5 à 10 00 de la dépense. Mais,
SEIGNEIVIENTS#i)# rants à la carte,
quand on est nombreux, on ajoute souvent
si vous voulez
limitervotre dépense, refusez les hors-d'œu- IOU2 fr. en plus. Dans les petits restaurants,
vre qu'on vous apporte sans que vous les on laisse 10, 20, 25 ou 3o c. sur la table.
ayez demandés; buvez de l'eau, de la bière Chasseur. Domestique, en livrée du res-
ou du vin ordinaire prenez de préférence
;
taurant, qui se tient àla porte il va chercher
;

• le plat du jour
ne demandez ni pri-
», et la voiture demandée, ouvre la portière, fait
meurs, ni cigares. Dans ces conditions, on les commissions, porte les lettres, les dépê-
dine parfaitement à deu.x. dans des maisons ches, etc., tous menus
services, payés d'un
de premier ordre, c'est-à-dire où la cuisine léger pourboire, qui est son seul gain. Plu-
est exquise, en ne dépensant pas plus de 8 sieurs chasseurs sont pourvus d'une bicy-
à To fr. clette.

Si vous êtes en famille et


pas marqués sur la carte, demandez d'avance au
que
ne soient les prix
PLATS PA- En parcourant la carte », «

Maitre d'holel combien coûte chaque plat qu'il vous RISIENS<§:!S menu du jour,
c'est-à-dire le

offre. Cela vous évitera des surprises au moment du


les étrangers et les provin-
règlement. Se méfier en général des plats offerts ciaux qui arrivent pour la première fois à
par le garçon, qui a intérêt a faire prendre nombre Paris ne comprennent rien aux noms pom-
de plats, le.xcédent des plats non consommés étant peux ou symboliques qui baptisent les pota-
son bénéfice personnel. ges et les plats que nos pères appelaient
On n'appelle plus comme autrefois le garçon à
tout simplement par leur nom. Demander
haute voix; bien stylé, il vient prendre fréquem-
ment vos ordres et a l'œil à tout; il ne commande aux garçons les expUcations nécessaires
plus à haute voix les plats demandés. pour connaître d'avance ce qu'il) a derrière
des noms et des titres souvent baroques.
Pour éviter tout retard dans le service,
ayez soin de faire tout d'abord » votre carte
c'est-à-dire commandez en arrivant tous les
plats que vous désirez vous faire servir,
pri cpaux
même l'entremets. CAFÉS, BRAS-
Menu. Quand on invite dans un grand
QrrDICQ
ocnico,RADQ
D#4ri9,
ETAELISSE-
ments Bois-
TAVERNES Si^f)
11

restaurant, il faut savoir faire son menu soi- sons diverses


même. C'est un manque de savoir-vivre que Il
C0NS0.M.M.\TI0NS [j POURBOIRES.
d'offrir la carte à son convive et de lui dire :
Il guère de différence entre ces divers
n'y a
« Choisissez. -Vous êtes l'amphytrion aussi
établissements, dans lesquels on débite
bien au restaurant que chez vous. A vous de
toutes les boissons.
faire les honneurs.
On peut aussi (V. plus haut) s'y faire
Pain. Dans tous les restaurants (les bouil- servir des repas. La carte est moins variée
lons exceptés), le pain est àdisci'étion et est que dans les restaurants.
très varié. On peut demander selon son goiit Paris compte environ 45000 débitants
delà « galette « (pain plat comme une galette), (i pour 55 habitants !); il y en a plusieurs
une « flûte -(pain long et mince, croustillant, dans la même maison.
ressemblant a une fljite), du « pain anglais »
Le vieux Café français, détrôné pendant un
(également long et léger), un «empereur »
certain temps par la Brasserie, reprend de plus en
(petit pain rond et épais), de la miche (pain plus son ancienne physionomie, sa décoration blanc
de ménage), etc. et or, fraîche, gaie, éclairée encore par l'étincelle-

RENSEIGNEMENTS
CAFÉS, BRASSERIES, BARS, TAVERNES — 19

ment des cristaux, par les lampes électriques multi- l'Olympia, offrent un coup d'oeil d'une élé-
colores et par les reflets des glaces, avec parfois gance et d'un bon goût tout à fait parisiens
des peintures murales ou des plafonds brossés par
avec leurs grandes glaces qui reflètent des
des artistes connus.
La grande brasserie a elle aussi son cachet jardinières fleuries, des jets d'eau, des or-
particulier. Plus grave, plus sévère le vieu.x chêne :
chestres et de jolies tables servies comme
fculplé ou le noyer, les imitations de Gobelins, les dans un boudoir du xvm* siècle.
vitraux genre .Moj-en âge. les faïences polychromes, Pour être complets,citons la longue série
les cloisons ajourées, toute la décoration archaïque
des marchands de vin des petites rues et
des brasseries du Nord.
des quartiers excentriques, les • bistrots »,
r'DAMne CAFES
GRANDS oacti^q C'est sur les Boule- les « mastroquets » et les Auvergnats, qui,
vards surtout que se marchands de bois et de charbon, trouvent
trouvent \qs grands cafés, entre le Bd Âlont- encore le moyen d'avoir une petite buvette
martre et les Champs-Elysées. et de louer un angle de leur boutique à un
Beaucoup de cafés et de brasseries ont cordonnier; on y boit surtout au comptoir,
un Orchestre e.xotique, qui se fait entendre de sur le zinc (l'assommoir).
3 à 5 h. ou dans la soirée à partir de 7 h,
jusqu'après minuit. Souvent le prix des gy^pc JLes grands bars, luncheon-bars et
consommations est augmenté pendant le grill-rooms, sont groupés autour de
concert, pour remplacer la quête, dont Iha- l'Opéra, delà Gare St- Lazare, sur les grands
bitude se perd. Chaque
café a sa physio- boulevards et dans les rues voisines, autour
nomie particulière et sa clientèle spéciale. de la Bourse et dans le quartier des Champs-
Cafés. Il y a uu millier de cafés à Paris. Les Elysées. On peut y prendre le premier dé-
grands cafés ;ont également des restaurants (V. jeuner du matin; on peut aussi y luncher et
Restaurants). Les cafés les plus fréquentée des •
y souper viandes froides, fraîches ou fu-
:

Grands Boulevards sont le Café de la Paix (jour- :


mées, etc., exactement comme dans les bras-
naux de tous les pays et rendez-vous de toutes les
series. Riche clientèle d'Anglais et d'Améri-
nations) le Café Napolitain (hommes de lettres,
;

cains. Outre le thé et le café, grand choix de


journalistes) le Café du Cardinal (journalistes, bour-
;

siers); le Ca/e des Varwie's (artistes dramatiques, etc.) ;


boissons et de liqueurs anglaises et améri-
le Café Français et le Café de France (commerçants). caines stoiit, porter, pale aie, cocktail, et
:

Au Bd de Strasbourg, le Café du Globe (18 billards; comme liqueurs fines sherry, porto, ma-
:

journaux suisses) au Bd St-.AIichel


; : les Cafés laga, etc. Service fait avec autant de luxe et
Soufflet et Vachette (journaux étrangers).
d'apprêts que dans les grands cafés et les
Les trois quarts des cafés du Boulevard grands restaurants.
(côté droit, n" pairs surtout) sont pourvus Stock Exchange Limcheon-Bar, 40, R. des Vic-
des principau.x journaux et publications toires. — Hammerel Mathias Luncheon-Bar, 44, R.
étrangères. Nolre-Dame-des-Victoires.

LES BRASSERIES ?^"' \ ^'^P^^^ A côté de ces grands bars, il en est d'au-
des grandes bras- tres plus modestes, mais encore très bons et
series, on trouve de 11 h. à midi 1/2 un déjeu- très bien fréquentés. Situés surtout dans
neràla carte, avec un ou deux plats du jour, les quartiers du centre :

I fr. 25 à fr. 5o. Choucroute et jambon,


I
Sur Grands Boulevards. Calysaya. 27, Bd des
les
o fr. 75 à fr. la portion. Bière de Munich,
I
Italiens (Tlph, 149.16), American and English Drinks,
G fr. 3o le 1/4 de litre (bock) ; o fr. 5o le 1/2. spécialité de Pale Aie, de Stout et de Sherry, liqueurs
Les brasseries les plus fréquentées sont Ziminer, :
fines et Wynand Focking. —
Le Grill-Room du Café,
18, Bd Montmartre, et 3o, R. Blondel c'est à la R. :
L'Intégral-Bar. Pàtisserie-Lunch, 53, R. Vivienne.
Blondel qu'on boit la meilleure bière de Munich Thé, ofr. 5o; avec gâteau, fr. 75. Café, chocolat,

(brune). — Brasserie de l'Opéra, 26, Av. de l'Opéra. fr. 5o. Verre de porto, malaga, o fr. 60. —
L'Express-
— Dreher, R.St-Denis, en face du Chàtelet (bière de Bar café, cacao, thé. liqueurs, brioches, gâteaux
:

Pilsen). —
Muller, 60. Fg .Montmartre; 35, 37, Bd (0 fr. 10 c. à fr. 5o c), i5, Bd des Italiens. —Distri-

Bonne-Nouvelle 6 et 8, Bd Montmartre 9, Av. de


; ;
bution automatique, 26, Bd St-Denis, et 28. Bd
Clichy; PI. du Chàtelet dans l'angle du Théâtre Sébastopol. —
Bar de la Bourse, 25, R. Vivienne. —
(bière de Lôwenbràu) ouvert jusqu'à 3 h. du matin.
;
Buvette Terminus. Cour du Havre, Gare St-Lazare.
— Ducastaing, i3 et 8, Bd Montmartre; 3i, Bd — Les Bars Biard café et liqueurs de 10 à 3o et 40 c),
Bonne-Nouvelle. —
Taverne Montmartre. 61, R. du 63 et 120. R. Montmartre: 47 et 22, Fg. Montmartre.
Fg-.Montmartre. ^
Gruber, i3 et i5 bis. Bd St-Denis — Le Bar de l'Hôtel Chatham, 17 et 19. R. Daunou.
(bière de Strasbourg). —
Pschorr, 2, Bd de Stras- — Le Bar Achille. 4, R. Scribe (derrière le Grand-
bourg. —
Gruber, i, Bd Beaumarchais. Brasserie — Hôtel). —
Près de la .Madeleine. Afternoon Tea, 32,
des Pyramides, 3, R. des Pyramides (bière de R. de la Boétie. —
Aux Champs-Elysées. The Cri-
Lôwenbrâu). — Steinbach. Bd St-Michel. terion (Fouquet-Bar), 99, Av. des Champs-Elysées
et 121, R. St-Lazare.

YA\fFp|uec Plusieurs Brasseries ont


aussi pris ce nom. Quelques LES HEURES. Sauf dans quelques mai-
tavernes, comme celle de Maxim, R. Royale, sons où l'on sert le petit déjeuner du matin
et surtout la Taverne de l'Olytnpia, sous (café au lait, café noir avec croissants, petits

RENSEIGNEMENTS
20 — CAFÉS, BRASSERIES, BARS, TAVERNES

pains aux œufs), les Cafés sont déserts jus- tous les vins, les liqueurs et les apéritifs
qu'à 10 h, 1/2, II h. coûtent 20 c. le verre; c'est un prix uni-
C'est, avant le déjeuner, l'heure de forme.
r « apé », c.-à-d. de l'Apéritif, qu'on appelle Liqueurs Sucrées Chartreuse jaune,
:

aussi l'heure de l'Absinthe, parce que cette 5o c.; chartreuse verte, 75 c. grand mar-
;

liqueur verte domine certaines maisons en


;
nier, i fr.; bénédictine, 5d c. à fr. suivant
i

vendent jusqu'à 20 litres dans leur journée. les maisons; cocktails, cobblers, etc., en
Quelques clients déjeunent au Café les au- ; moyenne i fr. à i fr. 5o.
tres reviennent à partir de i h. pour prendre Bière. Se consomme en verres appelés
le café et le « pousse-café » (liqueur), qui quarts ou bocks (1/4 de litre), ou demi
vont rarement l'un sans l'autre. L'établisse- (1/2 litre): on ne dit plus un talion ou. une
ment reprend son calme jusqu'à 5 h. 1/2 ou chope. Les i"' coûtent 3o c; les 2", 5o c.
6h., où, de nouveau, on vient prendre Yapé- Bière anglaise, pale aie, etc., fr. 5o à 2 fr.
i

ritif, avant dîner. la bouteille, suivant l'importance de la


Le
Soir, les places vides sont rares, sur- maison.
tout sur les Boulevards et autour des Dans les petites maisons, marchands
Théâtres. On s'installe, de préférence, à la de vin ou cafés de quartier, la bière ordi-
• terrasse », c'est-à-dire au.x tables alignées
naire se vend au litre (80 c), mais plus sou-
en plein air, sur le trottoir. vent en canettes (8/4 de litre, 60 c.) ou en
demi-canettes (2/5 de litre, 3o c).
CONSOMMATIONS : Elles sont, en gé- Glaces ou Sortets, de 75 c. à i fr. 5o.
néral, de bonne qualité. Chacun sait ce que Boissons Glacées. Sur demande, le
c'est que l'absinthe, le bitter, le kummçl, etc., garçon apportera, soit un petit seau conte-
mais il en est d'autres, très nombreuses, que nant des morceaux de glace, soit une carafe
le garçon vous proposera, et dont le nom frappée.
est complètement inconnu des étrangers. Dans le but de sauvegarder la santé publique,
une ordonnance de police datant du 2g janvier 1900
L'Absinthe. S'appelle dans l'argot
aussi,-
interdit aux débitants de servir de la glace qui ne
parisien, une purée, une verte, un perroquet, une
soit pas '<alimentaire ».Nous vous conseillons donc
boueuse, une correspondance pour Charenton (maison
d'exiger de la « Glace hygiénique », indemne de tout
de fous). On la désigne aussi par le nom du fabri-
microbe, et que Paris fabrique maintenant aussi bien
cant un Pernod, une Cusenier. L'absinthe blanche
et à meilleur compte que New York.
:

est moins demandée. L'absinthe gommée contient un


peu de sirop de gomme. Le Parisien boit de préfé- Vin. Prix variables selon le cru, la
rence l'absinthe pure simplement mélangée d'eau,
qualité; se vend en bouteilles, 1/2 bouteilles,
avec ou sans sucre. Prix 20 à 5o c, selon les mai-
sons et la marque.
:

carafons, chopines; on peut même deman-


der, dans la plupart des cafés, un verre de
Apéritifs. Principales spécialités Ainer : vin (prix 20 à 40 c).
Picon, Quinquina Dutonnet, Guignolet, Se- Jeux. Tous les cafés sont pourvus de
crest.it, Byrrh. jeux de cartes, de trictrac, jeux de dames,
Pour le vermout, on demande, par ex., etc., mais nos visiteurs n'auront certaine-
un tiirin, un vermout citron qui contient ment pas le temps d'y songer. Les jeux de
du sirop de citron, etc. Sec veut dire pur. hasard sont interdits partout.
Prix 20 à 60 c, même davantage pour
:
Billard. L'heure coûte de 80 c. à i fr. 20,
quelques spécialités. En général, les apéri-
selon les cafés, et plus cher de nuit que de
tifs ne coûtent pas moins de 40 c.
jour; accrocs au tapis du billard le pre- :

Le Café 40 à 5o c. en moyenne le verre mier 5o fr.; le deuxième 3o fr.; les autres


:

ou la tasse (cette dernière appelée souvent 20 fr.


demi-tasse). Le cognac est apporté dans un
flacon gradué, et le garçon évalue à peu PERSONNEL
Le garçon prend la com- :

près ce qu'on en a pris. Liqueurs ordinaires, mande, mais c'est souvent un autre em-
en moyenne 23 c. par personne. Les alcools ployé, le sommelier, qui apporte la boisson
vieux coûtent beaucoup plus cher rhum demandée. L'un et l'autre payent au patron
:

St-James ou Jamaïque, i fr. 25 à i fr. 5o une redevance variant suivant l'importance


le petit verre; cognac, fine Champagne dé- de la maison et aussi proportionnelle à la
signée sous le nom une fine, valent de recette de chacun; cette redevance, appelée
I fr. 5o à 5 fr. selon l'âge. Thé, 40 à 5o c. « frais », sert à indemniser le patron pour la
;

bavaroise au chocolat, 60 c. (Le fétu de paye des sous-ordres des garçons, faisant
paille employé pour consommer les bois- les travaux pénibles, et pour la casse.
sons glacées s'appelle chalumeau.) Le chasseur qui se tient à la porte, à la
Chez les marchands de vin traiteurs, le disposition des clients dont il fait les cour-
café vaut généralement 20 c. (3o c. avec eau- ses, paye son uniforme et doit verser tous
de-vie), et même 10 c. (le petit noir). Presque les jours 5 à 6 fr. au patron.

RENSEIGNEMENTS
QUE FAIRE EN CAS DE MALADIE? 21

TABACS ET CIGARES Le garçon a : pital (V. plus loin), où les meilleurs soins
toujours des cigares de toutes marques lui seront donnés.
qu'on lui paye quelques centimes plus cher
qu'au bureau de tabac. LES MÉDECINS Certaines personnes
:

préféreront se faire soigner à l'Hôtel, quitte


CORRESPONDANCE : Demander au à payer un supplément, et feront venir un
garçon de quoi écrire et il vous apportera médecin et au besoin un garde -malade. —
tout ce qu'il faut, même les timbres, si vous Même cas pour les personnes ayant loué
en désirez. On ajoute au pourboire ordi- un appartement.
naire 10 à i5 c. pour la correspondance, Les honoraires des médecins de quar-
plus le prix des timbres. Dans beaucoup de tier varient entre 3 et 10 fr. par visite; oif
grands établissements, des Agences font paye le double pendant la nuit.
prendre les lettres par des cyclistes qui les
Lorsqu'on veut se rendre à la consultation d'un
portent aux gares jusqu'au moment du dé- médecin célèbre, on fera bien de lui écrire pour
part des trains; coût, 5 c. par lettre. prendre rendez-vous, ou envoyer chercher chez lui
un numéro d'ordre la veille ou l'avant-veille, pour
LES POURBOIRES On donne au gar- ;
ne pas attendre trop longtemps les clients sont :

çon 10 c. pour 2 ou
personnes; i5 à 20 c. 3 toujours nombreux. (V. Adresses utiles.)
lorsqu'il y en a davantage, ou selon le
Il est d'usage, lorsqu'on n'habite Paris
nombre et le prix des consommations. Si le
que temporairement, de payer le médecin
garçon offre aux dames un petit banc, on
à chaque visite ou consultation.
lui donne 5 c. en plus. Prix variables pour
Le Service Médical de Nuit. Les mé-
le chasseur qu'on envoie en course (en
decins ne se dérangent pas facilement la
moyenne i fr. à i fr. 5o l'heure).
nuit; la bonne répond presque toujours
va chercher une voiture, on lui
S'il
que Monsieur est sorti. C'est pourquoi la
donne 25 c; s'il aide les dames à descendre
Ville de Paris a organisé un Service médical
de voiture, 20 c, etc.
de nuit. Si l'on tombe malade, envoyer
Soucoupes. Dans la plupart des cafés,
quelqu'un au Poste de police voisin. Un
les consommations sont servies sur une
agent ira chercher à son domicile un des
soucoupe sur laquelle le prix de la consom-
médecins de service et l'accompagnera
mation est marqué (20 c, 3o c, etc.). Quand
,

chez le malade, puis le reconduira ensuite.


on a payé, le garçon retourne une des sou-
Prix de la visite 10 fr. (20 fr. à 40 fr. pour
:
coupes, ou les enlève toutes.
les accouchements). On ne paye pas le mé-
Quand on paye, bien vérifier les pièces
decin, c'est la Ville qui fait réclamer la
et compter sa monnaie.
somme le lendemain, si le client est dans
r^'<^ une situation aisée, ou qui règle la note,
s'il s'agit d'un indigent.

QUE^AQ,
FAIRE Accidents ||
Les ambu- INFIRMIERS, GARDES-MALADES
tW OAd ne
:

L.\NCES MUNICIP.\LES
l^iy Ut. MÉDECINS DE ||
Il est bon de demander au médecin lui-
P.\RIS
même de désigner cet auxiliaire. Prix
IVI A L A D E ? Consultations et Ho-
||

I
moyen par jour, 10 fr.; nourriture et blan-
:

noraires Gardes-Malades, Massage, etc.


||
(|
chissage en plus, supplément de 2 ou 3 fr.
HôpiT.\.L'x|| Les Consultations Gratuites jj
par jour pour les maladies contagieuses.
Le Service médical de nuit Cliniques et ||
Des maisons religieuses fournissent des
Hôpitaux particuliers Pharmaciens || ||
gardes-malades à des prix très modiques.
Dentistes.
On paye tous les jours, ou d'avance par
Nous souhaitons à nos lecteurs de con- quinzaine.
server leur bonne santé pendant leur séjour Consultations Gratuites. Plusieurs
à Paris. Mais il est bon de tout prévoir, grands médecins ont un jour spécial réservé
même la maladie ou l'accident. aux indigents; pour ces consultations,
Dès qu'un accident survient dans la rue, d'autres ont des cliniques où l'indigent peut
la victime est conduite par les soins des
également aller à la consultation gratuite;
passants ou d'un agent de police, dans une de même, dans les hôpitaux, le matin.
Pharmacie, dans 'une Ambulance ou dans
•un Poste de police, où il y a toujours tout HOPITAUX Au : nombre de3o environ, les
ce qu'il faut pour les premiers soins. hôpitaux sont généraux, c'est-à-dire qu'ils
Ambulances Municipales. Si l'accident reçoivent tous les malades, ou spéciaux,
est grave et demande des soins plus com- c'est-à-dire ne traitant que certaines mala-

plets, un médecin est appelé. Sinon, la po- dies ou seulement les enfants.
lice ou l'ambulance appelle par téléphone Les Consultations. Le matin de 8 à
une voiture d'ambulance dans laquelle se 10 h. Certains jours sont réservés
aux affec-
trouve un lit, et le blessé est conduit à l'Hô- tions spéciales (Oreilles, Gorge, Yeux, etc.).

RENSEIGNEMENTS
22 — QUE FAIRE EN CAS DE MALADIE?

\'isiTEsauxmalades: Jeudi et Dimanche, Il est imprudent d'emporter avec soi de


de I h. à 3 h. fortes sommes, qui peuvent être perdues ou
Gratuité. Seuls, les indigents, à quelque natio-
volées.
nalité qu'ils appartiennent, ont droit aux consulta- Avant de il est prudent, pour se
partir,
tions et à Ihospitalisation gratuites. Les autres mettre à de tout accident, de se faire
l'abri
malades payent 3 fr. 3o par jour pour la médecine, délivrer par une grande banque une lettre
5 fr. pour la chirurgie (2 fr. 80 et 3 fr. 5o pour les
de crédit qui permet de toucher au fur et à
enfants).
mesure de ses besoins les sommes néces-
Décès. En cas de décès, la famille est saire's à son séjour à Paris.
prévenue immédiatement; elle a 24 h, pour Si l'on a négligé cette précaution, on
s'opposer a l'autopsie. peut déposer ses fonds dans un établisse-
Les Cliniques. Beaucoup de spécia- ment de crédit comme le Comptoir d'Es-
listes ont une clinique (\'. Adresses utiles) compte, qui a des succursales dans tous les
où ils logent les malades, a des prix très quartiers de Paris et même à l'Exposition.
variables, en moyenne 10 fr. par jour, plus Pour retirer de l'argent, il suffit d'un
les frais médicaux. On paye en général d'a- simple chèque, dont un carnet de 10 ou
vance et par quinzaine. i5 formules est délivré au moment du
dépôt.
HOPITAUX PARTICULIERS Il y en a .

une dizaine à Paris autour de. Paris. et Avec le Chèque (payable au porteur), on peut
faire toucher une tierce personne.- tandis qu'avec la
Prix 5 à 20 fr. par jour, plus les soins médi-
Lettre de crédit, il faut se présenter soi-même.
caux, opérations, etc. Quelques-uns ont
un personnel de religieux. En cas de Perte ou de Vol d'une lettre
Hôpital Dubois, 200, Faub. St-Denis; Frères St-
de crédit ou d'un carnet de chèques, préve-
Jean-de-Dieu. 14, R. Oudinot; Hôp. International, nir tout de suite par télégraphe la Banque
II, R. de la Santé: Hôp. .St-Jacques, 37, R. des Vo- qui l'a délivré et la banque destinataire. La
lontaires; Hôp. St-Joseph, I, R. Pierre-Larousse. personne qui aurait trouvé ou volé un car-
net de chèques ne pourrait, du reste, toucher
PHARMACIENS Aller de préférence :

qu'en contrefaisant votre signature, qui est


dans les grandes pharmacies.
toujours vérifiée avant payement.
L'ordonnance est copiée sur un registre
spécial, l'original étant rendu au client. Le Objets Précieux. On peut les déposer,
prix des ordonnances faites la nuit est ma- soit dans le Coffre-fort de l'Hôtel où l'on est
joré d'environ fr. 25 ou fr. 5o.
i i
descendu, soit avec encore plus de sécurité
Spécialités étrangères. Près de la dans une des cases de ces grands Cojfres-
G. St-Lazare, R. de la Paix, plusieurs phar- forts à l'abri de toute épreuve que le Comp-
maciens chez lesquels on trouve toutes les toir d'Escompte et leCrédit Lyonnais louent
spécialités anglaises, américaines, alle- par mois (5 ou 10 fr.) pour la garde des va-
mandes, etc. leurs, de l'or, de l'argent, des bijoux, des
papiers, etc. Une clé particulièj^e, dont il
DENTISTES : Très nombreux. Parmi eux, n'existe pas de double, est remise au dépo-
beaucoup de spécialistes habiles et réputés sant, qui a l'accès des coffres tous les jours,
(V. Adresses utiles). Ceux qui portent le sauf les dimanches et fêtes, de g h. du matin
titre de chirurgien-dentiste sont diplômés à 6 h. du soir. Une double rangée de bu-
de la Faculté de Médecine. reaux divisés en boxes assure le secret de
Les prix, fort différents, varient selon le quar- vos opérations.
tier, la clientèle, l'habileté du praticien. En
moyenne : extraction d'une dent, avec anesthésie CHANGEURS Dans les questions d'ar-
:

locale, 5 à 10 fr.; obturation d'une dent cariée, 10 à gent, vaut toujours mieux avoir affaire
il

20 selon travail;
fr. pansement calmant.
5 fr. dents ;
aux maisons de i" ordre. Le Comptoir na-
artificielles depuis 20 fr. la pièce; aurifications à
tional d'Escompte a un Bureau spécial de
partir de 20 fr., plus la valeur de l'or employé;
nettoyage de la bouche, 10 fr.: etc. On traite à for-
Change, rue du4-Septembre, donnant sur la
fait, ou l'on paye séparément chaque opération.
place de l'Opéra.

L'ARGENT ET l'argent sur soi


OBJETS PERDUS Comment
^c r\^
-t^ ICTO
UBJtT^ Établissements
II

ET TROUVÉS. RETROUVER
financiers UN Objet
PRECIEUX mm Carnets de chè-
||

PERDU? Il
Demandes A faire ||
Conseils.
ques Lettre de crédit
Il
Changeurs. ||
Les objets trouvés dans les Voitures. Omnibus,
(V. en tête du \'olume le Tableau des
Wagons. Théâtres, Administrations, etc., sont remis
Équivalences des Monnaies françaises et aux bureaux de ces Administrations, qui les ache-
étrangères.) minent dans les 48 h. sur le Commissariat de police

RENSEIGNEMENTS
LE VOL 23

le plus proche, ou les envoient par un employé au représentent. Il y en a un dans chaque quar-
bureau des Objets trouvés. 36, Q. des Orfèvres. tier.Un drapeau est arboré à l'entrée du
Les objets trouvés dans l'enceinte de l'Exposi- Commissariat. La nuit, une lanterne rouge
tion y seront transportés aussi, après avoir été
l'indique.
déposés pendant 24 h. au Commissariat central.
Des Postes de commissaire de policcdits
Délais. Après un an et un jour, l'objet de permanence, sont ouverts de 10 h. du s.
non réclamé (sauf les Titres de rente et les à 9 h. du m., 27, R. Berger (aux Halles) à la ;

Billets de banque) est remis à celui qui l'a Mairie du Ill'arr. (Sq.du Temple); au Poste
trouvé, sur demande adressée avec le récé- du Panthéon au Poste de l'Opéra, R. Gluck
; ;

pissé au Préfet de Police. Mais on n'en de- 4, PI. Dancourt.


vient définitivement propriétaire que 3 ans C'est au commissaire de police qu'il faut
après le jour de la perte (art. 2279 du Code s'adresser en cas de vol, de perte d'objets,
civil). de discussions avec les restaurateurs, les
En cas de perte ou de vol de litres nominatifs, cochers, etc.
fairJ notifier par huissier à l'établissement débiteur
et au Syndicat des Agents de change les n"' des
LES GARDIENS DE LA PAIX OU
titres perdus. Au bout de 11 ans, on peut en obtenir SERGENTS DE VILLE On en compte :

un duplicata. 8000, répartis en 26 brigades, dont 20 affec-


tées à chacun des 20 arrondissements. Cha-
Po«r retrouver un objet perdu, le plus
que poste de police possède un brancard, des
simple est d'écrire directement, sur papier
matelas et des boites de secours. Les pre-
libre et sans affranchir, à M. le Préfet de
miers soins y sont donnés aux malades, en
Police, en donnant sur l'objet perdu des
attendant le médecin. On peut y demander
renseignements et des indications aussi dé-
l'envoi d'urgence d'une « ambulance urbai-
taillés que possible.
ne ".
Si l'objet est porté à la Préfecture, le
Il y a aussi des postes-vigies, dans les
Bureau des Objets Trouvés, connaissant le
Kiosques des stations de voitures (plaintes
propriétaire, d'après la lettre de déclaration
contre les cochers).
reçue, l'avertit des formalités à remplir pour
le retirer. Les Gardiens de la paix doivent protéger le
public dans la rue, faire arrêter les voitures pour le
passage des piétons, renseigner les personnes sur
le chemin à suivre, indiquer les rues, secourir les

A E^/\i i^^e Service DE LA Sûreté blessés, assurer l'exécution des ordonnances de


LA POLIUE Commissaires de po-
II

police, etc.

lice Gardiens de la paix Qle faire en C'est au sergent de ville, ou gardien de la paix,
que l'étranger doit s'adresser de préférence, quand
Il ||

CAS d'arrestation?
il a besoin de protection ou de renseignements.

Tous les services de la Police sont con- Que faire en cas d'Arrestation? Le jour,
centrés à la Préfecture de Police, 7, Bd du dans la rue par les Gar-
on peut être arrêté
Palais, et 36, Q. des Orfèvres.
diens de la paix sur réquisition d'un particu-
Préfet de Police : M. Lépine ; Secré- lier ou en cas de flagrant délit.
Liire M. Laurent.
:
Le gardien de la paix est tenu d'arrêter lors-

La r* Division, quai des Orfèvres (Chef: M. Ho- qu'il en est requis dans la rue par un particulier;
norât), s'occupe surtout de la recherche des Malfai- mais il doit emmener le Plaignant aussi bien que
teurs non encore sous le coup de mandats, et des l'Accusé au Commissariat du quartier.
récherches dans rinlérêt des fan lies (accidents) :
Le Commissaire examine si l'arrestation est

elle délivre les Passeports, les Permis de Chasse et motivée. Sinon l'inculpé a recours contre le plai-

de Séjour, s'occupe des Étrangers qui se fixent à gnant soit devant le Juge de paix, soit devant le
Paris. Tribunal Civil ou de Commerce, selon les cas.
Si l'arrestation est motivée, c'est-à-dire s'il y a
LE SERVICE DE LA SÛRETÉ, Q délit, le Commissaire garde l'inculpé à sa disposi-
des Orfèvres (Chef M. Cochefert), qui emploie
: tion. Il peut aussi le garder si l'inculpé ne peut
des agents en bourgeois, assure gratuitement la fournir des pièces d'identité, la preuve d'un domi-
protection des personnes menacées soit par une cile certain, et des marques d'honorabilité. Il est
lettre, soit autrement. .Moyennant 10 fr. par jour, la donc prudent d'avoir toujours sur soi une carte
Sûreté met à la disposition des particuliers d'anciens d'identité, des cartes de visite ou des enveloppes de
inspecteurs retraités pour toute espèce de recher- lettres récentes.
ches et de surveillance. Elle procure aussi des Agents
pour accompagner en chemin de fer des voyageurs
chargés de colis précieux. Tous les services que la _ --^j Ou SE FAIT-ON Voler? ||
Que
Sûreté peut rendre officieusement aux particuliers L.E VUrLi FAIRE en cas de Vol?
doivent être soumis à l'agrément du Procureur de
Si VOUS êtes pris dans la foule, surveillez
la République et du Préfet du Police.
vos poches; et pour mettre votre montre et
LES COMMISSAIRES DE POLICE : votre chaîne à l'abri d'un tour de prestidigi-
Sous les ordres du Préfet de Police qu'ils tation, boutonnez votre vêtement. Si vous

RENSEIGNEMENTS
24 LE VOL

ne portez pas de chaîne, fixez à l'anneau de et la cabine. Caleçons, lo c. ; servieUes, lo c. ;


pei-
votre montre une de ces larges bagues de gnoirs, 20 c.

caoutchouc qu'on vend chez tous les pape- BAINS CHAUDS: 200 établissements, répartis
tiers: le pickpocket le plus habile ne pourra dans Paris, de 6 h. du matin à 8 h. du
et ouverts
pas vous l'arracher. Si vous avez une bicy- soir, même
plus tard parfois. Pédicure attaché à
clette, ne la laissez jamais sans surveillance l'établissement.
sur un trottoir ou ailleurs et dans les ga-
:
Prix. Bain simple, 5o c. Par abonnement, 45 c.
rages, mettez une chaîne, ou exigez un tic- Bain de siège, 5o c. de pieds, 40 c. de carbonate de
; ;

ket. soude, 70 c. Complet, Barègesou alcalin, ou de Vichy,


ou de Plombières, ou de gélatine, par abonnement
Où est-on 'Volé? A Paris, comme ailleurs I fr. 25: sans abonnement, i fr. 5o. Linge: un fond
où y a de grandes agglomérations d'hom-
il de bain, 3o c. un peignoir, 25 c. une serviette, loc.
: ;

mes, on vole spécialement dans la queue : Bain avec pluie, 75 c.


formée devant toute porte où l'on se presse, Bains de vapeur, au goudron, aux aromates,
soit pour entrer, soit pour sortir; dans la térébenthine, thym, douche^, salon de repos (linge :

1 peignoir, 2 serviettes, i drap). 1 fr. 75. Bain séda-


queue formée près d'un bureau ou l'on prend
tif Raspail, sel marin, douche. Bain Salies-dc-Béarn,
de's billets; dans les grands magasins, où il
3 fr. 20. Hydrothérapie à l'eau de source.
y a foule au théâtre, qui absorbe l'attention
; ; Douche froide à volonté, douche, pluie, cercle,
dans les omnibus, où il ne faut jamais s'en- siège, 75 c. Douche chaude ou écossaise, i fr. 5o.
dormir: dans les bureaux de poste et les PRIX du service Pour les bains de vapeur, :

halls des grands établissements, où l'on douches médicinales. fr. hydrothérapie, 25 c. 1 :

abandonne souvent quelques secondes seu- Linge, serviette, 10 c. Peignoir, 25 c. Fonds de bain,
20 c. Drap. 25 c. .Massage, 2 fr. Friction au gant de
lement un portefeuille, un pardessus, une
crin, 5o c. Friction pâte d'amandes, fr. Friction au i
canne ou un parapluie dans les cafés, où le savon de Xaples, fr. 25. Friction a l'eau de Cologne,
;
i

garçon vous rend des pièces démonétisées, 2 fr. Coupe de cors, fr. 5o. Taille des ongles, 5oc. i

et dans les restaurants, où un garçon égale-


ment indélicat cache sous la note une partie BAINS TURCO-ROMAINS Luxueux :

établissements avec salles de sudation de vapeur,


de la somme qui vous revient.
de massage, douches, piscine et lit de repos. Durée
Ceux dont il faut se Défier. Méfiez-vous moyenne du bain i h. 1/2 h. Repos ad libitum.
des gens trop bien mis. Ce n'est pas l'homme PRIX. Hommes. Complet avec linge, 5 fr. .'0. par
à la grosse chemise de toile qui vous/era abonnement, 3 fr. 90.
votre porte-monnaie ou votre montre. Femmes. Complet avec linge, 10 fr.: par abonne-
ment, 8 fr.
Ne vous laissez jamais accoster par per-
sonne dans la rue. Ne vous attardez jamais
en conversation avec des gens que vous ne Salons de Coiffure
connaissez pas. Si vous avez besoin de ren- COIFFEURS Coiffeurs a do.micile
||

seignements, adressez-vous à un employé en Tarifs Conseils.


Il ij

uniforme, à un boutiquier ou à un sergent Fort nombreux à Paris. Certains d'entre


de ville. eux, sur les Grands Boulevards et au Quartier
Que faire en cas de Vol ? Si vous ne pre- Latin, occupent 20 ou 3o garçons. La plupart
nez pas le filou en flagrant délit, gardez-vous des grands hôtels ant des salons de coiffure.
d'accuser votre voisin bien vêtu. On le fouil- Tarif- Coupe des cheveux, 5o et 75 c. Coupe
lera en vain, et il vous réclamera des dom- à Brcssant, 40 et 5o c. Barbe, 20 et 25 c. Frictions,
la
mages-intérêts. Votre montre ou votre porte- 40 et 5o c. Complet (coupe de cheveux, barbe et
monnaie est à cent pas, dans la poche de ses frictionsK i fr. Coiffure de dame avec frisures et
sept ou huit compères disposés comme des ondulations, 2 fr. 25 à 2 fr. 5o. Nettoyage de tète.
I fr. 25 à'i fr. ^o. (Réduction proportionnelle pour
jalons dans la foule.
les abonnements au mois ou a l'année.)
Il ne vous reste que la ressource d'aller

déposer une plainte au Commissariat de po- Coiffeurs à domicile. Beaucoup de coif-

lice du quartier où le vol a été commis, et feurs ont un garçon qui, sur demande, se

quand la bande se fera pincer, peut-être rend à domicile.


retrouvera-t-on les objets volés. Pourboire : En moyenne, de 10 à 5o c:
les dames donnent souvent davantage.

BAIIUQ
DMinO Bains froids sur la Seine
Bains chauds Bains Turco-
||
||
TARAOQ
I
Les Débits de tabac vendent
AdAOo aussi des Timbres, des Car-
RoMAiNS II
Tarifs. tes-télégrammes, etmême du Papier àlettres.
Une plume un encrier y sont à la dispos*
et
BAINS FROIDS SUR LA SEINE Ou :
tion du public pour y écrire une carte pot,
verts du i5 Mai au i5 Septembre. taie. Dans beaucoup d'entre eux on peut
Prix moyens. 3o à 5o c. y compris l'entrée expédier des Colis postaux pour Paris.

RENSEIGNEMENTS
LES GRANDS MAGASINS — 25

Tarif des Prix de vente des Cigares. Ci- qu'à celui du Velours), sur une surface de 29 980 m.
gares exceptionnels (de la Havane et de Ma- 41 galeries et 400 salons de vente d'une longueur
totale de 3 kilomètres 760.
nille vendus surtout au bureau du Bd des
Capucines (Grand-Hôtel) et au bureau de la Petits bénéfices, bonne marchandise et
PI. de la Bourse): cigares de 5fr.à25c. pièce marchandises reprises ou échangées au gré
se vendant par boîtes de i, 2^ 4, 6 et 10 ciga- de l'acheteur, telles sont les bases commer-
res. Impériales, 60 c. Cazadores, 5o c.Con- ciales des Grands Magasins du Louvre.
chas, 40 c. Cheroots, 20 c., vendus en étuis de Il faut par jour, au Louvre, pour nourrir les

5 cigares.Londres et Cazadores chicos, 35 c. 3ooo employés, 2400 litres de potage, 10 pièces de


Londres, Trabucos finos, Brevas, 3o c. Ca- vin, 1400 kil. de pain, 1200 "kil. de viande. Au Bon

mélias, Aromaticos, 25c. Opéras, Favoritos, -Marché, la nourriture coûte 2 millions par an.

20 c. Londrecitos, Millares, i5 c. Cigares Les Grands Magasins du Louvre met-


demi-Londres, i5c. Ordinaires, i3C. 1/2, loc, tent en vente tous les Mercredis un grand
- c. 1/2, 5 cigares, i fr. 5o. choix de coupons.
Cigarettes. Sortes et prix fort variables;
en boite de 20 cigarettes Maryland, 60 c. et :
EXPOSITIONS SPÉCIALES : Mai. Toi
lettes d'été et articles pour la campagne et
70 c. caporal, 60 c. et 80 c. • Bastos 80 c;

>•
;
les bainsde mer. Juin. Soldes et occasions
Levant, fr. en boites de 5o, aimées ou en-
i
de la saison d'été.— Juillet. Articlesde bains
tr'actes, etc.
de mer. de sport, de voyage. Août. Vê-—
Tabacs. Sortes courantes Scaferlati or- :
tements pour la chasse. —
Septembre. Ameu-
dinaire, 40 gr., 5o c. Scaferlati supérieur
; blement. —
Octobre. Exposition générale de
(paquet bleu) 5o gr., 80 c.; Maryland (plus toutes les nouveautés d'hiver, et de tout ce
doux, paquet jaune),.5o gr., 80 c; Levant, qui se rapporte à la toilette d'enfants. —Dé-
fr. les 5o gr.
1
cembre. E.xposition des étrennes.
On trouve aussi, dans les débits de ta-
bac, le tabac à mâcher et à priser. LE BON MARCHÉ j^; /^B^tdem.rl
le Square du Bon Marché.
Pour visiter les Magasins et leurs dé-
LES GRANDS pri^^cipaux Mag.^- pendances, se trouver à 3 h. 1/2 au Salon de
IVIAr^ASIN^ ^ siNsll Jours D'Expo- Lecture. Un inspecteur-interprète, spéciale-
ment chargé de cet office, accompagne les
tie aujourd'hui des'monuments et des curio- visiteurs dans les difterents services.
sités de Paris.
Expositions et Mises en Vente. Elles
Le Louvre, le Bon Marché sont de véri-
ont toujours lieu le Lundi.— 1 Juin. Toilettes
1
tables villes marchandes dans la grande ville
universelle, des agglomérations de bouti-
de campagne et de bains demer. lô Juillet. —
Avant l'inventaire annuel, soldes de fin de
ques, une série d'énormes bazars, une véri-
saison. —
17 Sept. Tapis et ameublements.
table foire couverte et perpétuelle où l'on
trouve tout, depuis le tapis de Perse jus-
— i"Oct. Nouveautés d'hivei. 22 Oct. Toi-—
qu'au cent d'épingles à un sou.
lettes d'hiver. —
26 Nov. Soldes et occasions
en nouveautés d'hiver.
Pas un étranger ne vient à Paris sans
visiter ces établissements uniques qu'on a Le créateur du Bon .Marché, Aristide Boucicaut.
filsd'un modeste petit chapelier de province, était
appelés le Paradis des Daines et qu'on pour-
employé au Petit-St-Thomas en i853.
rait aussi appeler le Purgatoire et VEnfer Émises en 1880 au cours de 5oooo fr., les actions
des Maris. du Bon Marché sont cotées aujourd'hui 320000 fr. et
Les jours d'exposition sont particuliè- rapportent 18000 chacune.
rement curieux la foule se rue aux portes,
:
femmes sont employées aux ma-
Stio
se disputant les occasions «exceptionnelles». gasins du Bon Marché et autant à ceux
A l'intérieur, le coup d'oeil et le décor sont du Louvre. Le quart d'entre elles est logé
une joie des yeux, une merveille des étala- dans les immeubles des deux magasins.
gistes parisiens, experts dans l'arrangement Elles ont la chambre, le linge, le chauffage,
des belles choses, dans le mariage des cou- le couvert, et un salon commun où elles peu-
leurs chatoyantes faites pour le^plaisir des vent se réunir et organiser de petites fêtes.
yeux. La Samaritaine, le Printemps, la Place
Clichy, le Petit-St-Thomas, la Belle Jardi-
LES MAGASINS Entre le Palais du
nière, le Pont-Neuf, les Trois Quartiers, St-
DU LOUVRE ## Louvre, la PI. du Pa-
Joseph, le Tapis Rouge, Pygmalion, Au Mu-
lais-Royal, la R. St-
sée de Clunr, sont aussi des magasins qui se
Honoré et la R. Marengo.
rapprochent du Louvre et du Bon Marche.
Les Magasins du Louvre sont divisés en 72 dé-
partements divers (depuis celui de IWrgenterie jus- rx^
RENSEIGNEMENTS
26 — USAGES MONDAINS

U§^Q^§ ^^ ^Comment on s'habille EN CHEVEUX : Certains théâtres obligent


Paris
nfiniurfeAliyC Le Matin les femmes à rester en cheveux. (V. Théâ-
mi^nL/Min^ Pour le Déjeuner
II ||

||
tres.)
Pour le DIner || Le Soir Le Décolleté
|| ||
Si le chapeau est admis, il doit être tout
Le Souper. petit, genre capote, clair, coquet, pailleté,
léger et avec de jolies fleurs.
Comment s'Habille-t-on à Paris? Il
existe comme un code mondain de l'habille- POUR SOUPER Il est de mode au-
:

ment à Paris, et l'enfreindre par trop d'é- jourd'hui d'aller souper dans de grands res-
carts serait manquer de savoir-vivre. —A taurants, après le Spectacle, en toilette dé-
Paris, la mise doit être en harmonie avec les colletée, tout en conservant le chapeau.
heures, les milieux, les circonstances. Dans ce cas, on a soin de se munir, en
hiver, d'une belle pelisse de fourrures et, en ;

LE MATIN Jusqu'à midi, l'homme por-


:
été, d'une pelisse en dentelles doublée de
tera le costume complet, la jaquette, le ves- satin. On la quittera seulement en se met-
ton et le pantalon de fantaisie, au choix,
.
tant à table et on la reprendra en se le-
ainsi que le chapeau rond. vant.
La femme
mettra, s'il fait très chaud, Tels sont les principaux usages à obser-
un costume de toile ou de batiste; s'il fait ver à Paris, dans les milieux mondains;
frais, un costume tailleur en drap ou en lai-
mais il va de soi qu'ils admettent des excep-
nage fantaisie; l'hiver, un chaud vêtement tions suivant la société que l'on fréquente et
de beau lainage ou de fourrure. Chapeau la note personnelle de chacun.
rond.
Dernière recommandation aux hommes qui veu-
POUR LE DÉJEUNER Si l'on déjeune : lent se mêler au mouvement parisien n'oubliez pas
:

en ville, la note devra être plus élégante et d'emporter dans votre valise l'habit, qui est en quel-
sera celle de l'après-midi l'homme en redin- :
que sorte le passe-partout pour paraître le soir, à
partir du diner, dans le monde et au théâtre il en-
gote noire, pantalon clair, chapeau haut de ;

traine avec lui le pantalon noir, le gilet ouvert, la


forme, bottines glacées ou vernies la femme ;
chemise habillée, la cravate blanche ou noire, les
en toilette de visite, jupe de soie ou tissu gants blancs, le claque et les souliers vernis.
riche, façon soignée, bottines fines; toque
ou capote recherchée.
POUR LE DINER La mise sera celle
:

OU TROUVER DES ^^J'Zt


du
bal,
soir s'il

de théâtre,
s'agit
etc.
d'une invilalion suivie de
FOURNISSEURS? rT-
Iladmis à Paris que l'homme du
est est principalement groupé à Paris entre la
:

monde revêt Vhabit, orné d'une boutonnière la gare St-Lazare, la place de la Concorde
fleurie, pour aller diner en ville, le pantalon et laplace du Palais-Royal.
de drap noir, les souliers vernis, le chapeau Les maisons les plus importantes se
claque, les gants blancs. trouvent principalement R. Royale, R. de la
Cette tenue, qui peut sembler exagérée Paix, sur les Grands Boulevards, de la Ma-
à quelques-uns, ne sera jamais déplacée deleine à la rue Montmartre, avenue de
dans un milieu aristocratique; ce serait l'Opéra, et dans les rues latérales les plus
même commettre une faute dj savoir-vivre fréquentées.
que s'y soustraire. Le quartier de la Madeleine est devenu
récemment le centre du commerce de la
LE SOIR : Pour les dames, toilette claire,
Bijouterie et de la Parfumerie. Ainsi re-
élégante, décoUetée, si le diner est de céré-
marque-t-on les brillants étalages des mai-
monie, ou s'il s'agit d'assister au spectacle,
sons Aucdc {A.), R. de la Paix, 6; Bouche-
dans une loge de l'Opéra., du Français ou de ron, PI. Vendôme, 26; Fontana, R. Royale,
l'Opéra-Comique. Les jours d'Abonnement
iS; Gustave Sandoc (O. ^;). bijoutier, joail-
surtout (V. Théâtres), il est de rigueur
lier,horloger, orievre, R. Royale, 10. autre-
d'être mis avec élégance. Gants blancs longs
fois au Palais-Royal; la maison Legrand
ou courts; souliers vernis ou de satin. (L.), Parfumerie Ôriza, PI. de la Madeleine,
LE DÉCOLLETÉ Si le diner est de : II, et la Parfumerie Lutin, R. Royale, 11.
grande cérémonie, ou si le théâtre n'est pas Dans le même quartier et le long des
de ceux où l'on peut se montrer les épaules Grands Boulevards, jusqu'au voisinage de
et les bras nus, il est une tenue intermé- l'Opéra, se succèdent les maisons d'Ameu-
diaire avec laquelle on ne sera jamais dé- blement riche ou de style Damon (A.) et
:

placée c'est la robe de dentelle ou de


: Colin, Bd de la Madeleine, 12; Jansen, R.
mousseline de soie montante à longues Royale, 9; et les grands Confiseurs Bois-
manches, sous laquelle on aperçoit discrè- sier, Bd des Capucines, 7, et Siraudin, PI.
tement le cou et les bras nus. de l'Opéra, 3. C'est aussi dans ce quartier

RENSEIGNEMENTS
ou TROUVER DES FOURNISSEURS? — 27
que se trouvent les Corsetières renommées : tous les services fonctionnant dans ses 36i
Léoty {Mme), PI. delà Madeleine, 8; Josse- autres succursales change de monnaies,
:

lin(Mme), R. Louis-le-Grand, 25; et de Ver- transports de fonds (France et Étranger),


tus sœurs (Mmes), R. Auber, 12. Dans les par chèques, virements, payements télégra-
rues adjacentes, se trouvent disséminées phiques, billets de crédit circulaires, lettres
nombre d'industries utiles ou intéressantes, de crédit, location de compartiments de
Par exemple, on remarque R. de Rivoli, 216, coffres-forts, etc., etc.
la maison Aux ouvrages de Dames {Vve Il est utile, pour compléter ces indica-
Mouilleron) : broderies, tapisseries, leçons tions générales, de donner ici la liste de
de broderie, articles de fantaisie; et un quelques adresses utiles dont on peut
peu plus loin, au 220 de la même rue, l'é- avoir besoin.
talage de belles photographies de la maison Agriculture. Syndicat Central des Agri-
h'uhn (photographe-éditeur), et dans la R. culteurs de France, Paris, R. Louis-le-
du Mont-Thabor, 25, se trouve le Dépô^ de Grand, ig.
Vins de Champagne G.-H. Mumm et C'° de
Reims. Enfin, R. St-Honoré, 35-), on peut Ameublements. Alavoine, R. Caumar-
tin,g;Conseil, Pl.de la Madeleine, 16; Four-
s'amuser à fureter au milieu de tous les
nier, R. St-Lazare, 87; Garde-Meuble du
objets de Chine et du Japon du Pavillon Ja-
ponais.
Nord, R. Lafayette, 52; Jamaiid Jne, R.
Rochechouart, 61; Krieger {Damon et Colin
L'Opéra et ses alentours sont le quartier
suce), F'aub. St-Antoine, 74 Mercier Frères,
général des grandes maisons de Couture et ;

de Mode et en général des industries qui Faub. St-Antoine, 100; Perret et Vitert,
R. du Quatre-Septembre, 3.
touchent à la coquetterie féminine Doucet, :

R. de la Paix, 21 Laferriére, R. Taitbout,


;
Artificiers. Ballossier, Av. d'Orléans, 97 ;

28; Letouvier {Blanche), R. Boudreau, 3; Pinet et Charnier, artificiers du gouverne-


Meyer {Sara), A. Morange et C'% même rue, ment, R. du Faub.-St-Denis, 140; Ruggieri
5; Paquin, rue de la Paix, 3; Rouff, Bd {Dida,Autin et C",succ.), R. d'Amsterdam, 94.
Haussman, i3; — Marescot Sœurs (Modes), Bijoutiers- Joailliers. « A l'Alliance »,
Av. de l'Opéra, 29, et Retoux {Caroline) Maison Leforestier, grands magasins de
(Modes), R. de la Paix, 23. C'est là aussi bijouterie, joaillerie, horlogerie, R. Rambu-
que Mme Cornioley, spécialiste hygiéniste teau,59,6i;^7/coc(.4.), R.delaPaix, 6; Bou-
(Méd. Or), a ouvert ses salons, rue de la cheron, PI. Vendôme, 26 Falize Frères, R.
;

Paix, I. d'Antin, 6; Fontana, R. Royale, i3; Pérou,


Autour de gare St-Lazare, R. de la
la Av. de l'Opéra, 29.
Chaussée-d'Antin, sur le Bd des Italiens et Brevets d'invention. Agence Centrale
dans les rues voisines, se sont réparties de Brevets d'Invention, Bd Poissonnière, 22;
nombre de maisons consacrées au com- Armengaud Aine, Bd Poissonnière, 21 Assi ;

merce de l'Alimentation primeurs, fruits,


:
et Gènes, R. du Havre, 6, Téléph. 272-13;
volailles, boissons, etc. Ainsi trouve-t-on Casalonga, R. des Halles, i5.
rue du Helder le Dépôt de Vins de Cham-
Bureaux de placement autorisés.
pagne de la Maison Delteck et G' de Agence générale {Mme Jou vente), R. du Bac,
Reims (fournisseurs de l'ancienne Cour de
i34 Agence Jeanne-d'Arc,Ay. Cavnot, 7 Fro-
; ;
France), et, rue de la Chaussée-d'Antin, 5,
maget, R. Montmartre,67; Goissand {M)ne),
les Magasins de la maison .4. Coudron, Té-
R. Cadet, 20: Legros, R. d'Artois, 40; Mail-
léph. 124.43 (cafés fins, verts ou brûlés; pro-
lefer, R. de l'Éperon, 12.
duits d'Orient; cafés turcs thés expédition; ;

franco; vanille).
Chaussures (Magasins de). Chaussures
Bully, R. de la Roquette, 95; R. Turbigo,
Enfin, c'est dans le quartier compris
54; R. Ordener, 48; Cordonnerie du Chat
entre le Bd des Italiens, la R. de Provence et
Noir, Bd des Italiens. 18; Cordonnerie du
la R. Bergère, que se trouvent les grandes
Banques, en dehors de la Banque de France,
High Life, Bd des Italiens, 3o; Cordonnerie
Russe, R. de Compiègne, 2 Galoyer, Bd des ;
plus éloignée. C'est, par exemple, aux n" 54
Capucines, 21; Pinet, R. de Paradis, 42 et
et 56 de la rue de Provence, que se trouve le
siège social de la Société Générale pour 44; Raoul, Bd St-Denis, i.
favoriser le développement du Commerce et Coiffeurs. Albert, R. Daunou, 18; Au-
de l'Industrie en France, Société anonyme ger. PI. de la Madeleine, 19; Babelon, R.
fondée en 1864; capital 100 millions; 36i suc- Cambon, 46: Bataille, R. d'Amsterdam, 52;
cursales en France, une agence à Londres, Lespes, Bd Montmartre, 21; Tras {C), Av.
correspondants sur toutes les places du des Champs-Elysées, 3o, Tlph. 528.23; Roye
monde. Son Agence de l'Exposition (entre (F.), Bd Magenta, 106.

le Pilier Est de la Tour Eiffel et le Palais de Coiffeurs pour i)ames. Cuverville, Av.
la xMétallurgie) met à la disposition du public de rOpera, 25; Delot, Av. des Champs-Ély-

RENSEIGNEMENTS
28 — OU TROUVER DES FOURNISSEURS?
sées, Qi; Francis Dupont, R. Le Peletier, 2O; Charles Lavauzelle, Bd St-Germain, 118'
Frot, rue du Bac, 44; Labaiirie et C", R. Le Delagrave, R. Soufflot, i5; Delal'ain Frères,
Peletier, 4: Mazy, rue Montaigne, 0; Petit Bd St-Germain, ii5; Duplenne, Q. Mala-
{Auguste), R. de la Paix, 7. quais, 5, catalogue mensuel envoyé franco :

Confiseurs -Chocolatiers. Ils jouent beaux-arts, littérature, collections; Fas-


qtielle, R. de Grenelle, 11; Firmin-Didot,
un rôle important dans la société parisienne,
ou il est admis qu'un homme du monde, R.Jacob, 56; Flammarion, R. Racine, 26;
reçu fréquemment dans une maison, offre un Hachette et C", Bd St-Germain, 79; Juven,
sac de chocolats dont la marque fait la va- R. St-Joseph, 10; Larousse, R. Montpar-
leur. Les Chocolatiers à la mode sont :
nasse, 17; Manzi, Joyant et C", B. des Ca-
Boissier, Bd des Capucmes, 7 Kohler (cho- :
pucines, 24; Ollendorf, Chaussée-d'Antin,
colat à la noisette), Bd des Capucines, 35; 5o Pfluger, Pass. Montesquieu, 5 Rahir,
; ;

Marquis, R. Vivienne, 44; Pihan, Faub. Pass. des Panoramas, 54; Vve Albert Fou-
St-Honoré, 4; Ch. Prévost, Bd Bonne-Nou- lard et Fils, Q. Malaquais, 7, achat et vente
velle, 3q; Seugnot, R. du Bac, 28; Siraudin, d'ouvrages sur les beaux-arts; Victorion,
PI. de l'Opéra, 3. Chez Prévost, en face du
Bd St-Germain, 89.
Gymnase, on débite le chocolat à la tasse. Objets en Ivoire. Gi'illet, R. de Breta-
Nombreux public à la sortie des théâtres. gne, ôi: Hérold (Robert), R. du Temple, 175;
Les Five O'clock. Il existe à Paris, dans Reymond, R. Bouchardon, 19; Thessier, R.
les quartiers riches, un certain nombre d'éta- de Rome, 21; Traissard, R. des Petits-
blissements où, de 4 à 5 ou 6 li., se donne Champs, 77; Trupel (Ch.) et C'% R. des
rendez-vous la société élégante parisienne Fêtes, 53.
et cosmopolite, surtout les dames, pour Parfumeurs. -4
la Reine des Fleurs, 1774-
prendre du thé, manger des gâteaux et des 1900, Parfumerie L.-T. Piver, Bd de Stras-
sandwichs, tout en causant. Les five o'clock bourg, 10; Z;e/e//;er, R. Royale, i5; Guer-
les plus fréquentés sont Bourbonneux, PI.
: lain, R. de la Paix, i5; Pinaud, PI. Ven-
du Havre, 14: Café de Paris, Av. de l'Opéra, dôme, 18.
41 Colombin,
; R. Cambon,8; Cuvillier, R. de Thés. Birth et C", R. Royale, i5; Kitaï,
la Paix, 16; Frascati, Bd Montmartre, 21; Bd des Italiens, 32; C" Anglaise, PI. Ven-
Ga^-e. Av. Victor-Hugo, 4: Julien, Av. de dôme, 23 Peyster (de), R. et PI. de Rome,
;

l'Opéra, 14; Hôtel Rite, \'endôme, i5.


PI.
14 Kousnetzoff et C", Av. de l'Opéra, 5.
;

Beaucoup rendez-vous du
d'équipages,
Tout-Paris. Le thé se prend en été dans les
Vélocipèdes (Marchands de). Merville
et C", R. St-Ferdinand, 6, Téléph. 53o.35.
Jardins Élysée-Palace, Champs-Elysées;
:

Salon du Grand-Hôtel; le thé de la Librai-


rie anglaise AVj/, R. de Rivoli, 278; le thé
du Bd Haussmann, 40; Wanner, Chaussée-
d'Antin,
COMMENT® ^^'''^J^l^_
3.

Garage de Vélocipèdes. Garage Uni-


SE SOIGNER taux, parmi les-

versel, R. St-Ferdinand,
Téléph. 5.3o.35 quels on rencontre toutes les célébrités mé-
6, :

Grand Garage du Parc Monceau, R. Cardi- dicales contemporaines et dont la liste

net. 40; Jacquelin, R. Ampère, 3; Manège


complète se trouve dans le Paris-Hachette
igrxi, il y a à Paris un grand nombre de
Petit, Av. des Champs-Elysées, 23; Société
Commerciale d'Automobiles, Av. de la Alédecins Spécialistes auxquels on peut s'a-
Grande-Armée, 77 bis; Vinet, R. du Débar- dresser. Nous donnons ici quelques adres-
cadère, 8(j. ses de médecins, d'institutions, d'établisse-
ments hydrothérapiques ou médicaux et de
Garde-Meuble. Bedel et C'\ R. St-Au-
pharmaciens. Cette liste pourra être utile à
gustin, 18; Garde-Meuble Châteaudun, R. de
consulter.
Chateaudun, 5g; Garde-Meuble du Cotisée,
R. du Colisée, 5; Garde-Meuble du Nord, R. Chirurgiens - dentistes. Buron. R. de
Lafayette, 52; garde, commission, avances, Courcelles, 140; Bercut, R. de Rivoli, 96;
transports, Téléph. 257.50; Garde-Meuble Courvtand, R. du 29-Juillet, 5 Delorme, R. de
:

Public des Champs-Elysées, Av. des Champs- Châteaudun, 16; Hill, R. de Miromesnil, 3;
Elysées, 72; Janiaud Jeune, R. Roche- Letulle, R. Choron, 4; Pomme de Méri-
chouart, 61; Société Européenne, R. de Mos- monde. Bd Magenta, 62; Ravel, R. Drouot,
cou, 9. 27; Fouyer (J.), (A 4^), R. Lafayette, 79 :
Libraires. Baschet, R. de l'Abbaye, 12 Consultations de 2 à 5 h. matinées réser-
;
;

Berger-Levraut t, R. des Beaux- Arts, 5; Bi- vées aux rendez-vous; Richard d'Aulnay
bliophiles {Aux), Bd St-Germain, 76; Cal- (Ed.), Chaussée-d'Antin, i5.
mann-Lévy, R. Auber, 3; Carré (L.), R. Bo- Établissements Hydrothérapiques.
naparte, 57; Carteret et C", R. Drouot, 5; Mariigny, docteur, Faub. St-Honoré, 127.

RENSEIGNEMENTS
AMBASSADES, CONSULATS, LÉGATIONS — 29

Établissements Médicaux. Institut Der- f^w^r^f^l ITQ Paris compte une cin-
matologique, Maladies de la peau, du cuir ^^"^-^^ quantaine de Cercles et
chevelu, etc., R. Blanche, 5q tis; Institut de Clubs, dont dix importants. Les grands
Dynamo-Thérapique, R. Blanche, 6i Institut ; cercles sont surtout le lieu de rendez-vous
Électrique de Paris, R. Godot-de-Mauroy,27; des gens du monde ayant les mêmes goûts
Institut Médical de r Europe, R. Bernouilli,5. ou pratiquant les mêmes sports.
InstitutMédical International, 5, rue de Les étrangers de passage peuvent en
l'Échelle. Radiographie. Électrothérapie. faire partie pour quelques mois à titre de
Maison de Santé pour les Maladies de la membres temporaires ils doivent être pré-
;

peau. Dir. D' Leredde. Tlph. 535.56. R. de sentés par deux membres, et leur admission
Villejust, 4. est votée tantôt par tous les membres, tan-
Médecins spécialistes. Z)' Châtelain 4|f5, tôt par le comité seul.
R. Blanche, 59 L-is et ùi. Maladies de la peau,
Principaux Cercles Agricole, 284, Bd
:

du cuir chevelu, etc. Fournel (Lf C//.), Mala- St-Germain Assoc. générale des Étudiants,
;
dies des femmes, chirurgie abdominale des
R. des Écoles, 41; Automobile-Club de
deux sexes, R. Richer, 5o. D' Monnet ^J^i^t, France, 6, PI. de la Concorde; Cercle Artis-
Bd St-Germain, 16. Maladies de la peau et
tique et Littéraire, 7, R. \'olney; Cercle
du cuir chevelu, affections spéciales \Mala.-
National des Armées de Terre et de Mer, 49,
dies de l'Estomac. Le D' Monnet, éx-chef
Av. de l'Opéra Jockey-Club, i bis, R. Scribe;
;
de clinique de la Faculté, est l'auteur d'un
Grand Cercle Républicain, 3o, R. de Gram-
livre : Peau et Estomac, très apprécié sur
mont; Rue Royale, 4, PI. de la Concorde;
la question et qui fait autorité (i fr. franco).
Union, 11, Bd de la Madeleine Union Artis- ;
Consultations Mardi, Jeudi, Samedi, 2 à
:
tique, 5, R. Boissy-d'Anglas; Soc. des Aca-
4 h., ou tous les jours sur rendez-vous. D' cias, au Bois de Boulogne; Union desYachts
Richard d'Aulnay {Gaston), Bd Haussmann,
Français, 82, Bd Haussmann Ladies' Club ;

4). D' Sereno, réd. en chef de l'Univers mé-


(Cercle de Dames), 14, R. Duperré.
dical. Applications de l'électricité à la mé
decine et Rayons X. Lundi, Mercredi, Ven-
dredi, 3 à 6 h., R. Thérèse, 14.
- Pharmaciens. A la Croix de Genèxe, Bd AMBASSADES
La plupart des re-
St-Germain, 142; Barbier-Longuet, R. des
Lombards, 5o; Cappez, R. d'Amsterdam, 21;
Collin, R. du Bac, 86; Crinon, R. de Tu-
LEGATIONS##
laires étrangers
habitent dans les grands quartiers sur la :

renne, 45; Pelisse, R. des -,coles, 49; Phar-


rive g., au faubourg St-Germain; sur la rive
macie Centrale des Grands Boulevards, R.
dr., entre les boulevards et l'Arc de l'Étoile.
Montmartre, 178; Pharmacie Centrale du
Les Ambassades, Légations, Consulats,
Nord, R. Lafayette, i3o; Pharmacie Com-
sont, en général, ouverts de 10 à 3 ou 4 h. —
merciale, R. Drouot, 23 Pharmacie Nor-
;
La meilleure heure pour s'y rendre est de
male, R. Drouot, 17; Pharmacie du Prin-
2 à 3 h.
temps, R. de Provence, 114; Pharmacie St-
Lazare, R. St-Lazare, io3; Riffard, R. de AMBASSADES
Allemagne, 78, R. de :

Strasbourg, 12; Rossignol, R. St-Denis, 33; Lille; Angleterre, 3o, Faub. St-Honoré;
Vaillant (Eu g.), R. du Temple, i5. Autriche-Hongrie, 57, R. de Varenne;
GynécologiQ. Auvard,K. de la Boétie, Espagne, 36, R. de Courcelles; États-Unis,
^,Budin, Av. Woc\\e,4;Champetier de Ribes, 18, Av. Kléber; Italie, 73, R. de Grenelle;
R. de l'Université, 28; Doléris, Bd Cour- Saint-Siège, bis, R. Legendre; Turquie,
i

celles, 20; Landais {Mlle Camille), R. Lar- 10, R. de Presbourg.

Accouchements, Ma-
ribe, 3, Téléph. 501.19: LÉGATIONS Belgique, 38, R. du Colisée;
:

femmes: D' Legrand, spécialiste,


ladies des Bolivie, Légation, 99, Av. des Champs-Ely-
R. d'Amsterdam, 14; Pinard, R. Cambacé- sées; Chancellerie, 8, R. du Général-Foy;
rès, 10; Pozzi, Av. d'Iéna, 47; Porak, Bd Brésil, 47, R. de Lisbonne; Bulgarie, 94,
St-Germain, 176; Potock, Av. de l'Opéra, Av. Kléber: Chili, 18, R. Pierre-Charron;
35; Ribemont-Dessaignes, Bd Malesherbes, Chine, 4. Av. Hoche; Colombie, 33, Av.
10; Tissier, R. Boccador, 8; Varuier, R. Friedland Costa-Rica, 53, Av. Montaigne
;
;

Danton, 10. Danemark, 27, R. Pierre-Charron, M. de


Oculistes. Abadie, Bd St-Germain, 172; Hegermann-Lindecrone; Grèce, 18, R. Clé-
Berger, Av. Opéra, 20; Bonsignorio {Mlle), ment-Marot, M. Delyanni; Guatemala, 57,
Bd St-Germain, 61; Dehenne, R. de Berlin, Av. Kléber; Haïti, 42, Av. de Wagram;
34; Despagnet. R. de Milan, 11; Dreyer-Du- Japon, 75, Av. Marceau; Mexique, 7, R.
fer, Chaussée-d'Antin, 58,4 à 6 h.. Yeux; Ga- Alfred-de-Vigny; Monaco, 8, R. Lavoisier;
lezon'ski, Bd Haussmann, io3. Paraguay, 25, Av. de l'Aima Pays-Bas, 6, ;

Villa Michon Pérou, 17, R. de Téhéran;


;

RENSEIGNEMENTS
30 AMBASSADES, CONSULATS, LEGATIONS

Perse, i, PI. diéna; Portugal, 38, R. de M. Cap. Greham, 3, R. Pierre-Ie-Grand;


Lubeck; République Argentine, Av. du Suède et Norvège, M. Nordling, 14, R.
Bois-de-Boulogne; Roumanie 25, R. Bizet : d'Athènes; Turquie, M. \'elinddin Chemisi
M. G. Ghika (G.); République Sud-Afri- Bey, 3, R. Lapérouse Uruguay, M. E. Dau-
;

caine (Transvaal), 3-5, PI. Vendôme; Serbie, ber, 5, Cité Trévise; Venezuela, M. Nunez,
9, R. de Freycinet.; Siam, R. Pierre- 14, 9, R. de Freycinet.
Charron 517-97; Suède et Norvège, 56, Av.
:

d'Iéna; Suisse, i5 tis, R. de iSlarignan;


Uruguay, tis, R. d"01ïémont.
CHARGÉS D'AFFAIRES
i

Bavièi-e
ADMINISTRA- Pouvoirs publics

Chancellerie, R. de l'Université; Sibérie,


10,
:

TIONS ###### DE
I|Administr.\tions
l'État Prin- ||

59, R. Boursault; Luxembourg, 6, R. Bizet; cipaux Établissements privés.


Monaco, .M. X...; Saint-Marin, 44, Av. du Nous donnons ici tous les renseigne-
Bois-de-Boulogne. ments concernant les établissements de
l'État et de la Ville de Paris et les adresses
CONSULS Allemagne, M. Faber du
:

Paur,78 R.de Lille Autriche-Hongrie,


^î5, ;
de quelques établissements privés impor-
tants. Nos lecteurs connaîtront ainsi la
M. le Baron G. de Rothschild, Consul
général, 21, R. Laffitte; M. G. D'Oesterrei- plupart des rouages des nombreuses ad-
cher, Consul général adjoint, 19, R. Laffitte;
ministrations publiques qui ont leur siège
M. le Baron de Kannstein. Vice-Consul, 6, à Paris.
R. de Presbourg; Belgique, M. Bastin (L.), Pour ces renseignements détaillés sur les Admi-
nistrations, Écoles, etc., consulter le Paris-Hachette.
12, R. de Galilée; Bolivie, M. J. Caso, i54,
Bd Haussmann; Brésil, M. Leoni (Joao Abattoirs. Les plus importants sont
Balmiro), Consul général, 5i, R. Cambon; sont ceux de la Villette et ceux de la R. des
Canada, M. H. Fabre, 10, R. de Rome; Morillons.
Chili,-M. U. Aldumato, 4, R. Meissonier; Académies (les Cinq). V. la Notice spé-
Colombie, M. B. de La Torre, 6, Cite Rou- ciale à la partie Dans Paris.
gemont; Costa-Rica, M. Gallegos, Consul Académie de Médecine. R. des Sts-
général, 14, R. Le Peletier; Danemark, Pères, 49.
M. Hoskier, 6, Av. de Messine; Equateur, Archevêché de Paris, 127, R. de Gre-
M. \Vither, 2, R. Pigalle Espagne, M. Saenz ;
nelle. Secrétariat ouvert Mardi, Mercredi,
de Tejada, 0, R. Bizct États-Unis, M. Gawdy ; \'endredi de midi à 2 h.
(J.), Consul
général, 36, Av. de l'Opéra; Archives Nationales, 60, R. des Fr.-
Grande-Bretagne, M. Albemarle Percy In- Bourgeois. (V. la Notice spéciale.)
glis, 39, Faub. St-Honoré; Grèce, M. le Ba- Assistance publique, 3, Av. Victoria.
ron d'Erlanger, 39, Bd Haussmann; Guate- Banque de France, Siège soc, R. de la
mala, M. Domingo Estrada, 27, R. Chateau- Vrillière. — Siège central, 39, R. Croix-des-
briand; Haïti, M. E. Simmonds. Consul gé- Petits-Champs. —
Annexe. Dépôt des Titres
néral, 67, Av. d'Antin; Hawaï, M. A. Houle, et Payement des Coupons, PI. Ventadour,
25, R. St-Vincent-de-Paul. de 9 à 3 ou 4 h.

Italie, iM. le C" T. Lucchesi-Palli ;


Libéria, Bourse (La), PI. de la Bourse.
M. Chaves, R. de Provence Luxembourg,
i , ;
Bourse de Commerce, PI. de Viarmes,
M. L. Bastin, 38, R. du Colisée; Mexique, R. du Louvre.
M. Vega y Limon, 3, R. Bourdaloue Mon- ;
Bourse du Travail, 3, R Château-d'Eau,
.

ténégro, M. P. Melon, 24, PI. Malesherbes; T. 1. j. de 8 h. m. a 10 h. s.


Orange, M. Ch. de Mosenthal, 3 his, R. La- Bureau Central Météorologique, 176,
bruyère; Paraguay, M. Hans, 67, R. de la R. de l'Université. T. 1. j. de 10 à 4 h.
Victoire; Pays-Bas, yi. Van Lier, 29, R. de Bureau des Longitudes, R. Mazarine,
Lubeck; Pérou, M. A. Ayulo, 27, R. de Cour de l'Institut, 10 à 4 h.
Longchamp; Perse, M. Back de Surani, 2, Caisse des Dépôts et Consignations,
Av. Velazquez; Portugal, M. d'Eça de 56, R. de Lille. 3, Q. d'Orsay, de 10 à 3 h.
Queiros.-35. R. de Berri République Argen- ;
Caisse d'Épargne de Paris, 9, R. Coq-
tine, M. Mendez O, 68, Av. des Champs- Héron. T. 1. j. de 9 à 4 h., et le Dim. et le
Élvsées; République Dominicaine, M. L. Lundi dans toutes les Mairies.
Orosdi, 2, cité d'Hauteville; République Caisse Nationale d'Épargne, 4, 6, 8,
Sud-Africaine, M. Pierson, 54, Fg Mont- R. St-Romain. t. 1. j. de 9 à 4 h., et dans
martre Roumanie, M. P. Aubry, 19, av. de
: tous les Bureaux de Poste.
l'Opéra; Russie, M. Karzoff, 79, R. de Chambre de Commerce de Paris, PI.
Grenelle; Saint-Marin, M. Bucquet, 12, R. de la Bourse, 10 34 h.
Paul-Baudry Serbie, M. le C"de Camondo,
;
Chambres de Commerce étrangères :
o3 R. de Monceau (Tlph 139-40); Siar^ Améric.\ine (U. s.), 3, R. Scribe; Austro-

R ENSEIGNEMENTS
ADMINISTRATIONS 31

Hongroise, 54, R. Richer; Belge, 9, Av. de Hôtel des Monnaies, ii, Q. Conti. .

la République; Britannique, 25, PI. des Ita- Hôtel des Ventes, 6, R. Rossini 9. R. ;

liens Espagnole, 8, R. de Florence; Ita-


; Drouot.
lienne, 17, Bd de la Madeleine. Hôtel de Ville, PI. de l'Hôtel-de-Ville.
Conseil cHÉtat, PI. du Palais-Royal. (V. Article Spécial.)
Conseil Général de la Seine, à l'Hôtel Imprimerie Nationale, 87. R. Vieille-
de Ville. du-Temple.
Conseil Municipal, à l'Hôtel de Ville. Institut, 23, Q. Conti.
Conseil de Préfecture de la Seine, au Institut Catholique, 74, R. de Vaugirai d.
Tribunal de Commerce, Bd du Palais, 3. Institut National Agronomique, 10,
Conservatoire des Arts et Métiers, Con- R. Claude-Bernard. Forme des Ingénieurs
servatoire de Musique. (V. les Notices spé- Agronomes.
ciales à la partie Dans Paris. Institut Pasteur, 25, R. Dutot.
Cours et «Tribunaux, au Palais de Jus- Institution des Jeunes Aveugles, 5G,
tice. Bd des Invalides.
Cour des Comptes, au Palais-Royal. Institution des Sourds-Muets, 256, R.
Crédit Foncier, 19, R. des Capucines, St-Jacques.
de 10 à 3 h. (Caisse) ; de 10 à 5 h. (Bu- Laboratoire Municipal, PI. du Parvis-
reau). N.-D. (Préfect. de Police).
Dépôt de la Préfecture de Police, 3, Q. Légion d'Honneur (Grande Chancelle-
de IHorloofe. rie, 64, R. de Lille), 9, R. de Solférino.
Domaines et Timbre (Administration Lycées: Bltfon, 16, Bd Pasteur; Car-
des), 9-1 R. de la Banque, de 9 à 4 h.
1 , NOT, 145, Bd Malesherbes; Charlemagne,
Douanes (Direction des), au Louvre. 120, R. St-Antoine; Condorcet, 65, R. Cau-
.Min. des Finances, de 10 h. à midi, de 3 à martin Henri IV, 23, R. Clovis J.ansox de
;
;

6 h. Sailly. laO, R. de la Pompe; Lakanal,


Douanes de Paris, 14, R. de l'Entrepôt, à Sceaux (Seine); Louis-le-(jrand, i23, R.
de 10 à 4 h. St-Jacques; Michelet, à \'anves (Seine).
Eaux de Paris (Administration des), Montaigne, 17, R. Aug.-Comte; St-Louis,
4, Av. Victoria. 44, Bd St-Michel; Voltaire, ici. Av. de la
Eaux et Forêts (Direction des) au République.
Louvre. Lycées de Jeunes Filles Fénelon, 2, :

Elysée (Palais de 1'). (V. Notice spéciale.) R. de l'Éperon; Racine, 26, R. du Rocher;
Enregistrements, Domaines, Timbre Molière, 71, R.du Ranelagh Vict6r-Hugo,
;

(Direction), i3, R. de la Banque, de 9 à 4 h. 27, R. Sévigné.


t.l.j- Manufacture des Tabacs, 63, Q. d'Or-
Entrepôt de Bercy, Bd et Q. de Bercy, say; des Gobelins. (V. Notice spéciale.)
de 5à 7 h. (Été), de 7 à 6 h. (Hiver). Ministères Affaires Étrangères, Q. :

Fourrière, 9, R. de Pontoise. De 9 à d'Orsay, 37, et R. de l'Université, i3o; Agri-


4 h., t. 1. j. On y conduit les \'oitures, les culture, R. de Varenne, 78; Com.merce,
ChienSj les Chevaux, les Bicyclettes, etc., Industrie Cabinet du Ministre, R. de Gre- :

abandonnés sur la voie publique. nelle, ICI Bureaux, R. de Varenne, 80; Co-
;

Faculté de Droit, 10, PI. du Pan- lonies, Pavillon de Flore (Tuileries) Pos- ;

théon; des Lettres, i5, R. de la Sorbonne; tes et Télégraphes, R. de Grenelle, 99 à


de Médecine, R. de l'École-de-Médecine io5; Fin.\nces, R. de Rivoli (au Louvre);
;

des Sciences, à la Sorbonne; de Théologie Guerre Cabinet du Ministre, R. St-Domi- :

protestante, 83, Bd Arago. nique, 14; Bureaux, Bd St-Germain, 23i ;

Garantie des Matières d'Or et d'Argent, Instruction Publique et Beaux-Arts, R.


2, 4, R. Guénègaud. de Grenelle, iio; Direct, des Bàtim. civils
Garde-Meuble de l'État, io3, Q. d'Orsay. et des Palais nat., R. de Valois, 3; Cultes,
Garde Républicaine. 8 Casernes. Prin- R. Bellechasse, 66; Intérieur: Cabinet du
cipales R. Lobau 16, Bd Henri IV (État- Ministre, PI. Beauvau; Personnel et Secréta-
: ;

Major), R. de Tournon. riat, Caisse, R. des Saussaies, Directions, 1 1 ;

Gouvernement. Le Gouv^efnement est R. Cambacérès, 7 et 11 Justice Ministre, ; :

constitué par la Présidence (siège à l'Ely- Personnel, Direct, des Aff. Civiles et du
sée) et parles 11 Ministères. (V. Ministères.) Sceau, PI. Vendôme, i3. Direct, des Aff.
Gouvernement Militaire de Paris, aux Crim. et des Grâces, R. Cambon, 3o; Ma-
Invalides. rine, R. Royale, 2; Travaux Publics, Bd
Halle aux Cuirs, 5, R. Santeuil. St-Germain, 244, 246 et 248.
Halle aux Vins, Q. Si-Bernard. T. 1. j. Mont-de-Piété, R. des Fr.-Bourgeois,
de 6 h. m. ào h. s. 55; R. de Rennes, 112; R. du Regard, i5;
Halles Centrales. (V. Article Spécial.) R. Servan, 2; R. Capron, 3i; R. Vivienne,

RENSEIGNEnfflENTS
32 — ADMINISTRATIONS
17; R. du C.-Lemoine, 20; R. de Vaugi- d'églises d'autres cultes ou étrangères dont
rard, lo». etc. environ 40 protestantes. Nous donnons
Observatoire de Paris, Av. de 1 Obser- dans la 2' partiede notre Guide la descrip-
vatoire. tion des plus remarquables églises de
Octroi de Paris (Plan 4 E.), pi. de IHôtel- Paris. •

de-Ville, à la Prefec. de la Seine. De 11 h.


à 3 h.
ÉGLISES CA- Quand Sonne-t-on les

Office National du Commerce Exté-


THOLIQUES # Cloches? Le
a Midi, et le Soir a 7 h 1/2
.Matin à 6 h.,

rieur, 3, R. Feydeau. Renseignements colo- ou 8 h. pour l'Angelus le Dimanche pour la .Messe à


;

niau.x. des heures variables suivant les églises. 8 h. 1/2 à


10 h. et à 3 h. 1/2 ou 3 h. pour les Vêpres. Le Glas
Pompes Funèbres. Bureau Central :
;

ne se fait entendre que pour les personnes riches


Dir., Administr. (Plan, 2 G.), R. d'Auber-
décédées dans la paroisse, pour les quatre premières
villiers, 104. De 8 h. à 10 h. soir. Ont un dé- classes d'enterrements.
légué dans chaque Mairie, à qui l'on peut Le Bourdon de N.-D. et la Savoyarde du Sacré-
s'adresser (de 8 li. 1/2 à 4 h.) pour le règle- Cœur ne sonnent que la veille et le jour des quatre
ment des convois. Téléphone. grandes fêtes de certaines fêtes commémoratives (ou
a l'occasion de rares enterrements).
Postes et Télégraphes. Sous-secréta-
riat, 99-103, R. de Grenelle. Le Dimanche à l'Église. La grand-
Préfecture de Police. Cabinet du pré- messe a lieu à des heures variables que
fet, Bd du Palais. 7. Bureaux, R. de la Cité. nous indiquons plus loin pour les églises
Bureau des Étrangers (Passeports, Permis importantes. Chaises; de 5 à 20c.
de Chasse, etc.), 9, Q. des Orfèvres, 36. Où entend-on de la bonne Musique ?
Préfecture de la Seine, à l'Hôtel de A Notre-Dame, le grand orgue joue le dimanche a
10 h. Improvisations de JI. J. Sergent, qui compte
Ville.
5i ans de service à X.-D.
Tribunaux, au Palais de Justice.
N.-D.-DE-LORETTE, i8, R. de Chàteaudun,
Tribunal de Commerce, Bd du Palais. église mondaine, assez bonne musique. Gd'messe à
9 h. 1/2.
X.-D.-des-Champs, 91, Bd Montparnasse, bonne
musique, Gd'messe à 9 h.
IflMKOnCd En
1/2.
HUMni^lJI^Q dehors des Halles et
N.-D.-DEs-VicTOiREs, PI. des Petits-Pères. Maître
jesesSo Marchés de quar- f'e chapelle. M. Picquart. La maîtrise possède deux
tier, Paris en possède un certain nombre chanteurs réputés. MM. Piccaluga et Nivette.
d'autres, qui ont une physionomie très par- St-Augustin, 46, Bd Malesherbes. Au grand
ticulière. orgue, M. Gigout. Gd'messe à 8 h. 3/4.
Ste-Clotilde, 23. R. Las-Cases. .Maître de cha-
Voici les principaux Marché aux Che-
:

pelle M. Samuel Rousseau, gd Prix de Rome c\.


:

vaux, Bd de l'Hôpital (Mercredi et Samedi, prof, au Conservatoire. Gd'messe à 9 h. 3/4.


de Midi à 7 h.) Marché aux Chiens, Bd de
; St-Étiexne-du-Mont, PI. du Panthéon (Parvis
l'Hôpital (le Dimanche, de i à 5 h.) Marché ;
Ste-Genevièvei. Très bonne Maîtrise. Barj^ton solo,
aux Fleurs, Q. aux Fleurs (Mercredi et Sa- 51. V. Garry. L'organiste, M. Dantot, est aveugle.

medi, de Minuit à 9 h. m.), et PI. de la Made- Gd'messe a 9 h. 3o.


St-Ei STACHE, R. du Jour. Maîtrise pauvre, quoi-
leine (Mardi et Vendredi) Marché aux Oi-;
que dirigée par un excellent maître, M. Steenmann.
seaux, Q. aux Fleurs (le Dimanche, de 6 h. Gd'messe à 10 h.
m. à 7 h. s.); Marché aux Pommes, Q. de St-François-de-Sales, 6, R. Brémontier. Toute
Grève (t. 1. j.); Marché du Temple, R. d-u petite maîtrise très mondaine, dirigée par M. Audran.
Temple (t. 1. j. de 7 h. m, à 6 h. s.). Gd'messe a 9 h.
St-Germain-l'Acxerrois, PI. du Louvre. Bonne
maîtrise dirigée par .M. O'Kelly. A des programmes
musicaux bien composés. Gd'messe à 9 h. 1/2.
^St-Ger.main-des-Prés, PL St-Germain-des-Prés.
ÉGLISES # ÉGLISES Catholiques
Assez bonne musique.
p^ iciiv^^ DiM.\NCHE A l'Église.
^' r^în TC
I
^'' DE LA E-^'TENI)-ON
St-Gervais, r. François -Miron. Gd'messe à

De. OULTE BONNE.MUSIQUE? Culte 9 h. 1/2. On y entend les fameux Chanteurs de St-
"

il Gervais. dirigés par M. Bordes '.Sc/io/a Cantoriim).


PROTESTANT || CuLTE ISRAÉLITE t|
ÉGLISES St-Honoré-d Eylau, PL Victor-Hugo. Une des
ÉTRANGÈRES. meilleures maîtrises de Paris, dirigée par M. Letang.
Église inonJaine.
Malgré sa réputation de scepticisme, Ste-Marie-des-Batignolles. 69, R. des Batignol-
Paris est la ville oii, toutes proportions les. Bonne maîtrise sous la direction de .M. Deslan-
gardées, il y a le plus grand nombre d'é- dres. gd Prix de Rome. Gd'messe a 10 h.
glises et de temples, et aussi le plus grand St-Philippe-du-Rocle. 154, R. St-Honoré. Bonne
nombre de fidèles. musique, plus mondaine que religieuse. Gd'm.à9h.
Sr-RocH. 296, R. St-Honoré. Église mondaine,
On compte environ 80 églises parois-
siales catholiques —
une par quartier; — bonne musique.
Ste-Madeleine. pi. de la Madeleine. Organiste
80 églises ou chapelles appartenant aux G. Fauré. qui a succédé à Th. Dubois et à St-Saêns.
congrégations religieuses, une soixantaine Gd'messe a 9 h. 1/2.

RENSEIGNEMENTS
THEATRES 33

St-Sulpice. pi. St-Sulpice. C'est le compositeur Allemand :St-Jox.plt. R. Lafayette, 214; Amé-
Widor qui tient le grand orgue. Maîtrise assez bonne, ricain : Chapelle Américaine, R. de Berri, 21 Q Clia-
sous la direction de M. Bellenot. Gd'messe à loh. 1/2. pelle Anglicane. A\. de ÏXlma.-- „ Chapelle St-Lnc,R.
St-Vixcent-de-P.\ul, 109 bis, PI. Lafayette. Au de la Grande-Chaumière. 5 | St-Joseph. Av. Hoche,
grand orgue, M. Mahaut. organiste aveugle, de Soi Ste-Trinité. Av. de l'Aima. 19 bis: Anglais :

grand talent. Bonne maîtrise. Gdmesse à 9 h. 1/2. Congregational Chapel, R. Royale, 23 Église An- ||

Tr!n-ité, 66. R. St-Lazare. Le grand orgue est glicane. R. Marbcuf. i Église Écossaise. R. Bavard.
||

tenu par M. Guilmant. On entend fréquemment son 17 H Méthodistes, R. Demours, 7 i St-Joseph, Av. Ho-
morceau intitulé Toccata. Gd'messe à 9 h. 1/2. che. 5o: Esp.AGNOL Corpus Christi. Av. Friedland. 27;
:

Parmi les Chapelles des Congrégations, à citer Grec St-Stéphane, R. Bizet, 7 J St-Julien-le-Pauvre,
:

la Chapelle des Bénédictines du St-Sacrement. 20, R. R. St-Julien-le-Pauvre Maronite Chapelle Médicis.


; :

Monsieur, ou le plain-chant est exécuté dans le style au Luxembourg; Polonais: Assomption, R. St-
de Solesmcs. Gd'messe à 9 h. Honoré, 263; Romain, R. Jean-de-Beauvais. 9 bis;
Russe Église de la R. Daru; Suédois Bd Or-
CULTE PRO- ^^^ Églises protes- nano,
:

19.
:

-rcc-TAïu-r tantes sont, comme on


TESTANT ^/îamm le s^jt^ fort sobrement
décorées. Les cultes, d'une grande simpli- pijl^jt^npQ
"=^^ Kt^
Principaux Théâtres II

cité, ont lieu à des heures variables et se Genre de Spectacle ||

composent de prières et d'un sertnon :


Billets ||
Location ||
Conseils ||

Armée du Salut, R. .\uber, 3 (Salut) 1 Batignol- Le théâtre est le plus goûté des diver-
les.Bd Batignolles. 46 (Réf.) | BatignoUes. R. Du- tissements parisiens. C'est au théâtre que
long, 47 (Luth.j Belleville, R. J. -Lacroix, 07 (Réf.)
11 ||
se révèlent ie mieux les préoccupations et
Bercy, R. Proudhon, 56 (Réf.; j Billettes. R. des Ar-
chives. 24 (Luth.) I Bon-secours, R. Titon, 20 i.Luth.)
les tendances d'esprit de notre époque.
a Centre. R. du Temple, ii5 (Litre Chapelle, R. de Ij
Le
Théâtre -Français est resté la
Lille, 48 (Bapt.) ||
CUchy, R. Gobert, 5 (Réf.) 'i
Étoile, r* scène littéraire de Paris. Il faut y voir
Av. Gde Armée. 54 (Réf.)J Goteliiis, R. Lebrun. 35 une comédie de Molière avec Coquelin
(Réf.) li
Grenelle, R. de l'Avre. i5 (Librej
J
Gros-Cail- cadet ou une tragédie avec Mounet-Sully.
lou, R. Amélie, Luxembourg, R. Ma-
17 bis (Luth.) \\
Le Théâtre Antoine pourrait s'appeler
dame. Maison-Blanche. Bd de la Gare,
58 (Libre) |
le « Théâtre-Français » des jeunes auteurs
172 (Luth.) J Malesherbes. R. Roquépine. 4 (Méth.) |i

Ménilmontant. R. Ménilmontant» 39 (Luth.) Milton, |i


modernes. Grande simpUcité de l'interpré-
R. Milton. 5 (Réf.) Montmartre, R. Berthe, 2 (Réf.)
||
tation, exactitude supérieure de la mise en
I Nord, R. des Petits-Hotels. 17 (Librei Nlle Jéru- 1| scène. Antoine est un des premiers comé-
salem, R. Thouin (Swedg.) Oratoire. R. St-Honoré. ||
diens de Paris.
147 (Héf.) I Parc St-Maur, Av. de Plaisance. 3 (Réf.)
Le Théâtre de la Porte-St-Martin repré-
8 Passy, R. Cortambert. 19 et R. des Sablons. 65
sente des pièces à grand spectacle dont
(Réf.) Peniemont, R. de Grenelle, 106 (Réf.) Plai-
'il
Ij

sance, R. de l'Ouest. 95 (Réf.) Rédemption, R. Chau- ||


le premier rôle est joué par Coquelin
chat, 16 (Luth.) Résurrection. R. Quinault (Luth.)
|j |!
aîné, l'admirable comédien dont la célébrité
Réunion, R. de la Réunion, 121 (Réf.) i St-Antoine. est aussi universelle que celle de MmeSarah
Av. Ledru-Rollin. i53 (Réf.) St-Denis, R. St-Dcnis. \\ Bernhardt, qui a aussi son théâtre â elle,
i33 (Bapt.) y St-Esprit. R. Roquépine, 5 (Réf.) St- ||
le Théâtre Sarah-Bernhardt (classique, ro-
Germain. Bd St-Germain. 184 (Réf.) St-Marcel. R. ||

mantique et moderne).
Tournefort, 19 (Luth.) 8 Ste-Marie, R. St-Antoine. 216
(Réf.) St-Maur, R. St Maur, 34 (Réf.)
Il
Sl-Paul. |!
Au Vaudeville, c'est Mme Réjane qui
Bd Barbes. 90 (Réf.) g Taitbout, R. Provence. 42 règne et enchante les spectateurs.
(Libre) Ternes, R. Demours. 16
||
(Méth.) Villette, || Les Nouveautés, les Variétés, le
Pass. Thionville, 14 (Réf.) | Villette. R. de Crimée. Palais-Royal, Cluny et Déjazet ont la spé-
93 (Luth.). cialité des comédies « parisiennes », c'est-à-

CULTE y ^ 4 Synagogues à Pa-


IS- ^^ dire, légères, amusantes, très osées.
DAÉi iTC dont une du rite Por-
ris; Au Châtelet se donnent les belles fée-
KAbUll b m /ia
tugais, celle da la rue Buf- ries, les pièces a grand spectacle, avec mise
fault. Les offices ont lieu le Vendredi entre en scène merveilleuse et ballet.
4 h. et ; h. Adresses R. N.-D. -de-Nazareth, : L'Opéra interprète les grandes œuvres
i5; R. cies Tournelles, 16; R. de la Victoire, musicales, avec Mmes Bréval, Eglon, Ackté.
46; R. Buffault, 28 (rite Portugais). L'Opéra-Comique représente des oeu-
Rappelons qu'ont peut visiter les Syna- vres musicales avec dialogue et des drames
gogues, et que les hommes doivent conserver lyriques, avec Mmes Delna, Calvé, Bréjean-
leur chapeau sur la. tête. Gravière. Guiraudon, etc.
Pour les femmes élégantes, les repré-
ÉGLISES mmm ^°"^ ^^°"^' g^roupé
sentations théâtrales sont surtout des fêtes,
ÉTDAMr^ÊDcc
ETRANGERES ici les églises étran-
et à l'Opéra, au Français, le spectacle est
^.^.^g ^^^^ quelques-
aussi bien dans la salle que sur la scène.
unes, comme St-JuIien-le-Pauvre, l'Église
Russe, St-Stéphane, etc., les cérémonies sont COMMENT ON PREND SES PLA-
fort curieuses. Les heures des offices varient CES : Les Journaux, les colonnes Morris,
selon le culte. (sur Ijs boulevards et grandes voies) don-

RENSEIONEMENTS
34 — THEATRES
nent le programme de chaque théâtre, places d'un prix plus élevé que celles choisies précé-
l'heure de l'ouverture de la salle et les noms.
demment.
Pour les dames, l'ouvreuse apporte de petits
Le dimanche, lesjournaux publient le pro- bancs (rétribution comprise dans le pourboire du
gramme de la semaine, de l'Opéra, de ÏOpé- vestiaire). On peut les refuser.
i\i-Comique et du Théâtre-Français.
Location. Pour être bien placé, il faut
En attendant le lever du rideau, on
pourra se tenir debout, couvert, et exami-
arriver avant le i" lever de rideau. Il est
ner la décoration de la salle. Plafonds, pan-
plus pratique de prendre ses places en loca-
neaux, rideaux, cariatides, agencement des
tion au bureau spécial de chaque théâtre,
loges sont choses intéressantes à l'Opéra,
l'après-midi. Les prix sont parfois majorés
à rOpéra-Comique, au Français, à la Re-
de 5o c. à 2 fr. On peut dans la plupart des
naissance et dans la plupart des grands
théâtres retenir ses places par Téléphone
théâtres. En un rapide examen de la salle,
(V. les n" téléphoniques à nos Places de
on verra que la tenue de soirée est générale-
Théâtre). Un Plan en relief exposé près
ment adoptée aux fauteuils d'orchestre, de
du Bureau de location permet, au dernier
balcon et dans les r" et 2" loges.
moment, de choisir les places encore dis- '

Les avant-scènes étant les places les


ponibles. Les meilleures sont les fauteuils
plus en vue présentent, en général, un spec-
et les stalles d'orchestre, les fauteuils de
tacle des élégances du jour. Exception faite
balcon, les i"^ galeries, les r" et dernières
pour les salles de peu d'importance, la tenue
loges. En général, les places de côté sont
de voyau est toujours déplacée, à moins

mauvaises, ainsi que les places d'amphi-


que l'on ne soit aux galeries supérieures ou
théâtre.
à l'amphithéâtre.
Dames. Les dames (V. Théâtres) ne sont
Avant le lever du rideau et pendant les
pas admises à toutes les places.
entr'actes, on peut garder son chapeau.
Places. Si l'on se rend au spectacle
sans avoir de places prises à l'avance, arri- ENTR'ACTES Aux : entr'actes, visiter le
ver assez tôt pour occuper un bon rang Foyer Promenoirs. A l'Opéra, à l'O-
et les
parmi les personnes qui « font queue » en péra-Comique, on verra des œu\Tes artisti-
attendant qu'elles puissent se présenter aux ques fort remarquables.
guichets. Les Tableaux indiquent quelles Au rez-de-chaussée, les contrôleurs déli-
places délivre chaque guichet. vrent des contremarques à qui veut sortir
Les marchands de billets qui rôdent au- un instant du théâtre. Dans les cafés qui
tour de vous, en vous offrant des billets sont des dépendances des théâtres, une son-
« meilleur marché qu'au bureau » vous , nerie électrique annonce la reprise du spec-
trompent presque toujours. tacle.
Encas d'indisposition, demander les
Les programmes vendus à la porte des théâtres
n'ont rien d'officiel et ne renseignent pas bien. Le
soins du médecin de service dans la salle.
véritable programme du spectacle est vendu dans la Réclamer son « vestiaire » avant le der-
salle. nier acte, afin de pouvoir plus vite gagner
la sortie, et arrêter une voiture ou prendre
DANS LA SALLE Dans quelques théâ-
:
un omnibus.
tres, y a des Vestiaires à l'entrée, au rez-
il Des omnibus partant plus tard que les
de-chaussée. Eviter un double pourboire en omnibus ordinaires desservent maintenant
n'y déposant pas ses effets, qu'on ne don- le public des théâtres.
nera qu'à l'ouvreuse chargée de vous placer.
Les Ouvreuses (que l'on reconnaît à
leurs bonnets enrubannés) sollicitent la re-
mise des pardessus, cannes, chapeaux. COURSES DE ^ pri ipa;;X

Elles doivent donner un numéro. Il est d'u-


sage, si l'on accepte leurs offres, deleurdon-
CHEVAUX mm '^:^:^^^S.
Moyens de Transport Le Gr.\nd Prix.
ner, à la fin du spectacle, un pourboire (5o c, Il Jj

I fr. et plus, selon les places et selon le Introduites en France au siècle dernier
théâtre). par le comte d'Artois, elles sont devenues
Tout spectateur a le droit de s'affranchir une des grandes attractions parisiennes, et
de ce tribut. nulle fête ou cérémonie officielle n'attire au-
tant de monde que le Grand Prix de Paris,
Quand les billets que l'on possède ne portent
pas l'indication de places numérotées, l'ouvreuse qui sera couru â Longchamp le 10 Juin iqiX);
vous case " bien ou mal de sa propre autorité,
'I le cheval gagnant rapporte environ 25oooo'
sous prétexte que les autres places libres sont louées. à son propriétaire pour cette course de
II est bon de s'en assurer en lui demandant sa feuille 3 kil. (Voir Calendrier des Courses.)
de location, ou en s'adressant à l'Inspecteur du
théâtre. Dans la plupart des théâtres parisiens, on HIPPODROME DE LONGCHAMP :

peut en payant un supplément prendre de nouvelles Bateaux : Pont-Roval-Suresnes. Semaine,

RENSEIGNEMENTS
COURSES DE CHEVAUX — 35
Ir. 2u; Dimanche, o fr. 40. Ch. de Fer St- : HIPPODROME D'AUTEUIL :C/;. de fer
Lazare-les-Moulineaux. Station de Suresnes- de Ceinture (Station de Passy ou d'Auteuil).
Longchamp ou St-Lazare-St-Germain, Sta- Aller 1"',
: fr. 55; 2", o fr. 3o. Aller et Re-

tion de Suresnes i"', o fr. 60; 2", o fr. 40. : tour: fr. 5o. Voitures de courses, i fr.

fr. à 2 fr. Ga-


Voilures de courses
rages pour Bicyclettes
i

fr. par machine. : i


:

rx^
Entrée Pelouse, fr. i Cavalier; 5 fr. CO.M.MENT ON
1
:

voiture. i5 fr. (i cheval), 20 fr. (2 chevaux).


i

AUTORISATIONS ,,3obt,...
Pavillons, 5 (Hommes), fr. Pesage, 20 fr. ou sont-elles nécessaires? ||
formule de
10 fr. (Dames). Programme officiel vendu De.m.\nde.
fr. 25; gratuit au pesage. Des autorisations sont nécessaires pour
HIPPODROME DE CHANTILLY ou certains Mu-
visiter certaines Collections
sées,dont nous donnons ci-dessous la liste.
(}i kil. de Paris;:
Ch. de Fer (g-are du Nord). Trains spé-
Nos lecteurs qui ne voudront pas
\"\ perdre un temps précieux demanderont ces
ciau.K les jours de courses. Aller :

autorisations dès leur arrivée à Paris, ou, ce


4 fr. 60; 2'\ 3 fr. 10; 3*% 2 fr. Aller et retour :

qui serait mieux encore, ils adresseront leur


6 fr. 40, 4 fr. 95, 3 fr. 20.
Entrée mêmes demande de cartes avant leur départ, en
: Les prix sont les qu'à
donnant, soit leur adresse en province, soit
Longchamp, mais il n'y a pas de Pavillons.
cellede la maison où ils comptent descendre
HIPPODROME DE VINCENNES : C/;. en arrivant à Paris.
de Fer : Gare de Vincennes à Joinvillc, tra-
jet en
minutes. Aller et retour
20 i"-, :

1 fr. o fr. 90. Bateaux


20; 2", Station de : Formule de demande d'autorisation.
Charenton. Voilures de courses: i fr. (Aller).
Monsieur,
Entrée : Pesage (Dames, 10 l'r. ; Hom-
mes, 20 fr.). Pavillons, 5 fr. Pelouse, i fr. J'ai l'honneur de soUiciler l'aulori-
Programme officiel : fr. 25. salion de visiler (indiquer le musée) le
(date) en compagnie de personnes
HIPPODROME DE NEUILLY-LE- ,

(indiquer les noms


adresses)
et les
. .

VALLOIS Ch. de Fer: Gare St-Lazare


: :

Veuillez, Monsieur, agréer, avec mes


Station de Clichy-Levallois. Aller et retour
remercîments, l'expression de ma haute
:

I"", fr. 80; 2'% o fr. 5o. Tramways La :


considération.
Madeleine- Levallois- Perret. Voitures de
courses i fr. :
(Timbre pour réponse.)
Entrée Pesage : : Hommes, 20 fr. ; Da- (Signature et adresse.)
mes, 10 fr. Pelouses, 3 fr.

HIPPODROME DE COLOMBES : Ch. Les demandes peuvent être écrites sur


de Fer : Gare St-Lazare a Colombes (trajet
papier libre, sauf pour les Égouts (feuilles
en i5 min.). Aller et retour : i"', i fr. 35; timbrées à o fr. 60). Joindre toujours un
2", fr. 3'% o fr. 65. Tramways La Made-
I ; :
timbre pour la réponse et indiquer si pos-
leine-Colombes (Carrefour des Bourgui- sible le nombre des personnes.
gnons). Voilures de Courses Aller, i fr. :
La plupart des cartes ne sont pas valables
Entrée Pesage Hommes, 20 fr. Da- : ;
pour les dimanches et jours de fêtes.
mes, 10 fr. Pelouses 3 fr. :
Archives nationales. R. des Francs-
HIPPODROME DE MAISONS-LAF- Bourgeois. Écrire au Directeur. La \'isite a
FITTE (Courses plates) Ch. de fer Gare : : lieu le Jeudi de midi à 3 h.
St-Lazare. Trains spéciaux à partir de Midi Catacombes. PI. Denfert-Rochereau. Vi-
45, trajet en 20 minutes. Retour à partir de site, I" et 3" Samedi de chaque mois. Écrire

4 fr. 45. x\ller et retour 4 fr., 3 fr., 2 fr. : au Directeur des Travaux de Paris, à l'Hôtel
de Ville.
HIPPODROME D'ENGHIEN (Courses
Conservatoire des Arts et Métiers,
à Obstacles) Ch. de fer G. du Nord. Trains: :

92, R. St-Martin. Visite sans carte,'Dimanche.


spéciaux. Station de St-Gratien, à partir de
Mardi et Jeudi, de 10 à 4 h. pour les autres
h. trajet en 17 min. Aller
;
I : i fr. 35, o fr. 90, :

jours, écrire a.u Directeur.


o fr. 60. Aller et retour 2 fr., i fr.5o, ofr.90. :

Égouts. Visite, 2' et 4' Mercredi de


G. St-Lazare. Trains réguliers. Station de
chaque mois, de Mai à Septembre. Faire
St-Gratien. Aller i fr. 80, i fr. 20, o fr. 80. :

demande au Préfet de la Seine sur feuille de


Aller et Retour 2 fr. 70, i fr. 85, i fr. 25. :
papier timbré à o fr. 60.
HIPPODROME DE ST-OUEN (Courses Hôtel de Ville, ^'isitedes salles. Se pré-
à Obstacles) Ch. de fer, G. du Nord. Trains
: senter au Secrétariat à 2 h.
spéciaux à partir de h., trajet en i3 min. i Imprimerie Nationale, 8-, R, Vieille.

RENSEIGNEMENTS
36 AUTORISATION

du-Temp!e. Visite, Jeudi, à 2 h. 1/2. Écrire


le Le Grand Paris \ C'est surtout en le re-
pour demander au Directeur.
billet gardant du haut de la Tour Eiffel ou de la
Institut de France, 23, R. Conti. Se Butte Montmartre, ou en le parcourant d'une
présenter au Secrétariat avant 2 h. extrémité à l'autre, qu'on se rend compte de
Institution des Jeunes Aveugles, 56, son immensité.
B. des Invalides. Visite de l'Institution et des Ses 2 530 000 habitants nous ne par-—
Ateliers. Écrire au Directeur. lons que de la population sédentaire sont —
Jardin des Plantes (Galerie et Serres) logés dans 83 000 maisons d'une valeur d'en-
R. Geoffroy-St-Hilaire. Écrire au Directeur viron 20 milliards.
pour demander un billet d'entrée, certains Sa superficie est de 7802 hectures 36 ki- —
jours étant réservés (V. l'article). lomètres de pourtour, —
avec un réseau de
Manufacture des Gobelins, 42, Av. des 4100 rues, une cinquantaine de jardins, parcs
Gobelins. \'isite Mercredi et Samedi, de ou squares, et environ i5o places.
I Écrire au Directeur.
h. a 3 h. Aussi, dans cette immense étendue,
Manufacture des Tabacs, 63, Q. d'Or- l'orientation n'est pas aisée, et il est bon
say. Visite, Jeudi de 10 h. à Midi et de 2 d'étudier un plan de Paris dans ses grandes
à 4 h. Écrire au Directeur. lignes.
Hôtel des Monnaies, 1, Q. Conti. Visite
1 Paris a la forme d'une ellipse; sa lon-
les Mardi et Vendredi de Midi à 3 h. Écrire gueur du Nord au Sud est de 9 kil. sa lar- ;

au Directeur. geur de l'Est à l'Ouest est de 11 kil. environ.


Musées d'Anatomie Orfiîa, Dupuytren, La Seine, dans son parcours de 11 kilo-
Broca. Visite, le jour, de 11 à4 h. Écrire au mètres, la partage à peu près en deux par-
Doyen de la Faculté Je médecine (l'autorisa- ties, la rive droite ayant une superficie plus
tion n'est pas toujours accordée, surtout aux étendue que la rive gauche à cause des deux
dames). courbes du fleuve.
Musée de laRenaissance ou des Copies, LES GRANDES VOIES DE PARIS : Ce
à l'École des Beaux-Arts, 14, R. Bonaparte.
qui frappe tout d'abord lorsqu'on exa-
Se présenter chez le Concierge pour faire la mine le plan de Paris, ce n'est point, comme
demande.
dans les autres grandes villes, le nombre
Observatoire de Paris, i" Samedi de
considérable des voies rayonnantes, paral-
chaque mois. Écrire au Directeur. lèles ou perpendiculaires les unes aux au-
Obser\'atoire de la Tour St-Jacques.
tres dans les deux sens. Ce sont surtout les
R. de Rivoli. Écrire à la Direction des Tra-
lignes concentriques, semblables à ces ondes
vaux, Hôtel de Ville.
produites lorsque l'on jette une pierre dans
Palais du Luxembourg (Sénat). R. de
une eau tranquille.
Vaugirard. Se présenter ou écrire au Secré- La première de ces grandes courbes
taire général de la Questure (on peut visiter
fermées part de la PI. de la Concorde, longe
sans carte de Juillet à Novembre).
les Grands Boulevards, jusqu'à ^a PI. de la
Palais de Justice, Bd. du Palais, pour République, puis suit une autre ligne de
visiter le Cachot de Marie-Antoinette, la
Boulevards jusqu'à la PI. de la Bastille, et
Conciergerie, la Salle des Gardes et les Cui- revient à la Concorde, par le Bd Henri IV,
sines de saint Louis, écrire au Directeur gé-
le Pt Sully et le Bd St-Germain.
néral des Prisons (ou mieux, se présenter le
matin, à la Préfecture de Police). PRINCIPALES CURIOSITÉS : Cette
Panthéon. PI. du Panthéon. Pour visi- partie englobe presque tout ce qu'il est
ter le Dôme et les Caveaux de la Crypte, essentiel de voir à Paris. Sur la rive dr. la :

écrire au Directeur des Beaux-Arts, 3, R. Concorde Grands Boulevards, c'est-à-


et les
Levallois. dire le Paris mondain et cosmopolite, les
Réservoir de la Vanne, R. de la
ii3, beaux magasins, les grands cafés, etc.,
Tombe-Issoire. Écrire à la Direction des Tra- puis la Bourse, la Bitliothéque Nie, le Théâ-
vaux de Paris, à l'Hôtel de \'i!le. tre-Français et l'Opéra; VOpéra-Comique et
Tour de Jean Sans-Peur. Pour voir la 10 autres théâtres ;'au centre, l'incompara-
Salle et l'Escalier intérieur, se présenter les ble Musée du Louvre, les Halles, le ventre —
Lundi et Jeudi, de 2 à 4 h., à la Mairie du de Paris —
plus loin encore, le Conserva-
;

I" arrondissement (PI. du Louvre) et faire la toire des Arts et Métiers, les Archives, tout
demande à. l'Architecte. le vieux quartier du Marais, le Musée Car-
navalet, le Mont-de-Piété, la PI. des Vosges,
VHôtel de Ville, et enfin, la Tour St-Jac-
ques, puis deux théâtres celui du Châtelet
__-^_ -m
ORIENTATION
_».,>i^.^,—
VOL D'OISEAU
A Pourtour
IZ^'^l^, r~.

Grades Divi-
|| et de Sarah-Bernhardt.
:

Dans la Cité, la plus ancienne région de


siONS Prinxii^\les choses a voir. Paris la Morgue, Y Hôtel-Dieu, Notre-
:
II

RENSE8G»3EEV3ENTS
CE QU'ON PEUT VOIR A PARIS SANS BOURSE DÉLIER — 37
Dame, le Palais de Justice, la Ste Chapelle. on montera dans le tramway Bastille-Avenue
Sur la Rive Gauche le Palais des
: Rapp, qui vous ramènera en face de la Con-
Thermes et Cltiny, la PI. St-Michel, la Mon- corde, et qui effectue justement le parcours
naie, Xfnstitut, plusieurs Ministères, VAca- du grand secteur central de Paris.
démie de Médecine, l'École des Beau.x-Arts,
lePalais de la Légion d'Honneur et enfin le
Palais Bourbon.
Une seconde ligne de Boulevards, par- CE QU'ON PEUT^yiie
tant de la PI. de l'Étoile, Av. Wagram, Bd VOIR A PARIS SANS '^l'Jl
de Courcelles, passe devant le parc Mont-
ceau, au pied de la Butte-Montmartre, Bd
BOURSE DÉLIER n offre
autant de curiosités et de distractions que
de Clichy, Rochechouart, quartiers gais, Paris.
bordés de joyeux cabarets et de spectacles A côté des merveilles de l'Exposition,
divers, puis, Bd de la Chapelle, Bd de la des Théâtres et de tous les lieux où l'on
Villette, non loin des Abattoirs et au pied s'amuse, mais où Ion paye, il est d'autres
des Buttes-Chaumont; devant le Pére-La- spectacles que tout le monde peut voir pour
chaise(Bd Ménilmontant); traverse la grande rien et qui permettent de saisir encore da-
PI. de la Nation, ornée du Triomphe de la vantage la vie de la grande ville.
République de Dalou, et par le Bd Diderot Nous ne parlons que pour mémoire des
se continue en franchissant le Pt d'Austerlitz, Monuments publics, des Églises, des Mu-
vers le Jardin des Plantes; du pont d'Auster- sées dont nous indiquons les heures d'ou-
litz, une première ligne se continue par les verture et de fermeture des divers Marchés,
;

Bds St-Marcel, Port-Royal et Montparnasse, des Exercices militaires qu'on voit de la rue,
englobant tout le Quartier Latin, le Luxem- dans les cours des Casernes, des saltim-
bourg, une 2' par les Bds de la Gare, d'Ita- banques qui s'installent au milieu d'une
lie, St-Jacques, Vaugirard, Garibaldi, Gre- place publique ou des Chanteurs ambulants
nelle et l'Av. Kléber englobe toute l'Exposi- arrêtés au coin d'une rue.
tion, le Champ de Mars et le Trocadcro. Aller voir, le Matin, de 4 à 6 h., cette
Entre ces deux portions de Paris et les immense foire aux victuailles qu'on appelle
Fortifications se trouvent tous les quartiers les Halles (V. ce mot).
excentriques, habités par les ouvriers, sauf Rien de plus curieux que cette foule grouillante
dans la partie Ouest; celle-ci, du viaduc d'Àu- dhommes, de femmes, qui vont, viennent, crient et
teuil à la PI. des Batignolles, est, par con- gesticulent. y a là des types singuliers, spéciaux à
Il

traste, le quartier des plus riches habitants Paris, qui font la joie de l'observateur : les forts à

de Paris. la puissante musculature, les ravaudeuses et regrat-


tières qui vont de tas en tas. se disputant partout:
Deux voies presque droites partagent le miséreux qui suit un porteur pour ramasser les
Paris en 4 parties, de l'Ouest à l'Est, en par- feuilles de choux, les pommes de terre échappées de
tant de la Pte Maillot et en suivant l'Av. de la manne d'osier; les marchands de soupe et de
la Grande-Armée, les Champs-Elvsées, la café à 2 sous, les maraîchers de la banlieue, les
R. de Rivoli, R. St-Antoine. le Faub. St-
la marchandes des quatre-saisons, et mille autres types
Antoine et la PI. de la Nation, on arrive par encore.

le cours de Vincennes à la porte de Vin- A l'aube, on peut voir aussi R. du


cennes; c'est, du reste, l'itinéraire d'un des Croissant le départ des journaux, que des
tronçons du Métropolitain. voitures emportent aux gares par milliers
On peut traverser tout Paris en pre- de ballots et quune armée de « camelots »
nant tout d'abord l'omnibus Hôtel-de-Ville- et de porteuses emporte aux quatre coins
Porte-Maillot (demander une correspon- de Paris.
dance) ;ensuite, au Louvre, le tramway Un peu plus tard, entre 6 et 9 h., assis-
Louvre-Vincennes. Du Nord au Sud, de ter au réveil de^Paris ; les magasins qui
même, la R. de la Chapelle, une partie du' s'ouvrent et la foule des employés et des
faub. St-Denis, les Bds de Strasbourg et ouvriers, des demoiselles de magasin et des
Sébastopol, St-Michel et l'Av. d'Orléans, se petites ouvrières qui défilent en bandes, se
suivent en ligne presque droite d'une Porte rendant à leur travail.
à l'autre, à travers tout Paris. Aller lire les Dépêches qui sont affi-
Traversée de Paris pour 3o c. en pre- chées dans le Hall du Crédit Lyonnais (Bd
nant avec correspondance les tramways des Italiens), ou les Journaux dans les sa-
Chapelle-Square Monge, et Gare de l'Est- lons des grands Magasins du Louvre ou du
Avenue d'Orléans. Bon Marché (on peut aussi y faire sa cor-
Une autre course intéressante est de respondance).
prendre, dans un sens ou dans l'autre, l'om- A II h. ou à 4 h., entendre le Carillon de
nibus Madeleine-Bastille, qui passe tout le St-Germain-l'Auxerrois.
long des Boulevards; arrivé à la Bastille, A partir de i h., tous les jours, sauf
RENSEIGNEMENTS
3Ô — CE QU'ON PEUT VOIR A PARIS SANS BOURSE DELIER

lundi et fêtes, assister au Palais .le Justice Lire dans les journaux lés annonces des
(Cour de Mai) aux audiences du Tribunal de grands >L'iriages, des grands Enterrements,
Simple Police. de toutes les Cérémonies ou Fêtes publi-
ques, auxquelles on peut assister en simple
Flagrants délits cochers venant se faire oc-
:

troyer 5 fr. d'amende pour avoir démoli une bicyclette, spectateur.


écrasé un bourgeois ou répondu mal à Monsieur
•< Le Dimanche, assister à la Grand'messe
l'Agent " bonnes qui ont secoué des tapis par la
; en musique (10 V. Églises, St-Augus-
h. 1/2)
fenêtre après ii h.: gens, arrêtés pour ivresse; etc. tin, N.-D.-de-Lorette, la Madeleine, St-Sul-
C'est un défilé des plus comiques. pice),ou assi.-'^raux cérémonies d'un autre
Sauf pendant les vacances, du i5 Juil- culte St-Julitii-le-Pauvre (Église grecque);
:

let au i5 Oct., on peut assister aux audiences chapelle des Maronites (Luxembourg) ;

de h. à 3 h.) des autres Tribunaux ou à


1 Église Russe, etc.
un cours d'une des Facultés, ou bien à une Aller entendre les Musiques militaires
séance du Sénat, de la Chambre, du Con- dans les grands jardins et les squares de la
seil Municipal, ou encore aux conférences Ville (de 4 à 5 h.)
de la Sorbonne et du Collège de France. Que d'autres plaisirs encore, surtout
De h. à 3 h., aller faire un petit tour à
I pour les dames les visites aux grands ma-
:

la Bourse pour savoir les nouvelles et l'état gasins, aux grands couturiers, etc., aux
de l'horizon politique. boutiques de fa R. de la Paix, de l'Av. de
Entre 3 h. et 4 h., aller à la R. du Crois- l'Opéra, etc.
sant au moment de la distribution des Jour- Et pour ceux qui veulent pénétrer dans
naux du soir. La rue est noire de camelots les détails et l'intimitédes existences pari-
qui s'élancent à l'assaut dès que les guichets siennes, n'y a-t-il pas la visite des apparte-
sont ouverts, pour acheter quelques cen- ments a louer, que le concierge s'empres-
taines de journaux (5o c. à fr. le cent en i sera de vous faire voir, surtout si vous lui
moyenne). dites, que, étranger, vous avez l'intention
Et c'est alors une course éperdue, de vous fixer à Paris.
chacun s'enfuyant avec son ballot de pa-
piers et criant à tue-téte le titre du journal.
Voir 3q R. du Fg-Montmartre, la Salle COMMENT VOIR i'^^"it>ie

des Dépêches de la Patrie: sur le Bd. Pois-


sonnière celle du Matin sur la Pi. de l'O-
PARIS EN UN JOUR ^^^'vi
,

péra, celle du Journal des Débats, 20. Bd


;

POUR 25 FR. ®mmm siter pa-


Montmartre, celle du Petit Parisien ; celle du ris en un jour. Cependant, en se levant à
5 h. du matin, on peut en une seule journée
Journal, 100, R. Rchielieu.
Toutes les actualités de la semaine avoir une vue d'ensemble de Paris, une
vision rapide de sa vie populaire, visiter
sont là, dessinées ou photographiées.
A
3 h., aller au Bois, pour assister au
même ses principales curiosités et ses plus
défilédu Tout-Paris ou en se promenant aux beaux monuments.
L'itinéraire tracé ici pourra être utile
Champs-Elysées, au retour des équipages.
Dans l'Âprès-Midi, on peut encore aller aussi bien au touriste qui ne dispose que
d'un jour qu'à celui qui voudra avoir une
à VHôtel des \'entes (V. ce mot).
idée générale sur Paris avant de le voir en
De 5 à 7 h., flâner sur les Grands Boule-
vards pour voir passer comme en un cor-
détail —
la partie de Paris sur laquelle s'élève
l'Exposition mise à part.
tège les représentants de toutes les nations
exotiques mêlés à des provinciaux, à des
Nos lecteurs s'en tiendront, autant que
possible, à l'Horaire établi avec soin ci-des-
Parisiens et à des Parisiennes.
monde tout entier qui circule sous. Ils trouveront dans notre Guide d'un
C'est le
sur ruban de bitume du boulevard.
le
Jour tous les renseignements sur les curio-
sités qu'ils rencontreront sur leur passage.
Voir du Pt Saint-Michel, du Pt des Arts
ou du Pt de la Concorde, le coucher du so- La description complète des Monuments,
Édifices, etc., se trouve à ia 2' partie de no-
leil sur la Seine.
tre Guide (Dictionnaire de Paris).
A 7 h., assister à la sortie des ouvrières
du quartier du Temple, du Fg Montmartre ITINÉRAIRE : 5 h. 1/2-6 h. Se rendre à
et du quartier de Clichy. pied, ou en voiture si la distance est grande,
A 8 h. 12, voir l'entrée des « sans-asile • aux Halles. Commencer la visite du côté de
a.\'AubergeFradin, 35, R. St-Denis près des l'église St-Eilstache, à g., par le Pavillon de
Halles. la Viande. Faire le tour en traversant les
A II h. 1/2 ou minuit, voir \a. sortie de voies couvertes, ou la circulation n'est pas
l'Opéra défilé d'élégance masculine et de
: toujours très aisée, puis revenir à droite
grâce féminine, et aUer passer le reste de la dans la R. Pierre-Lescot et prendre, à dr.,
nuit à Montmartre ou autour des Halles. la R. de la Grande-Truanderie, à l'extrémité

RENSEIGNEMENTS
COMMENT VOIR PARIS EN UN JOUR POUR 25 FRANCS — 39
de laquelle se trouve une station de voilures, Bourse. Revenir ensuite par laR. Vivienne,
contre l'église St-Leu. sur le Bd Montmartre (Salle des Dépêches
Pour éviter des discussions et des pertes du Petit Parisien).
de temps, on remettra au cocher son itiné- On longera le Bd des Italiens et des
raire sur une feuille de papier. Capucines jusqu'à la PI. de l'Opéra (arrêt
6 h. 1/2. Prendre une voiture à l'heure, pour voir le superbe coup d'œil). Au fond,
et se faire conduire à VÉglise du Sacré- la riche façade de l'Opéra; le Bd des Capu-
Cœur. cines continue de l'autre côté de la PI. Un
Le fiacre suivra le Bd Sébastopol, sur peu plus à g., la R. de la Paix, avec au fond
lequel on verra, à dr. le Square des Arts-et- la PI. et la Colonne Vendôme. A l'angle de
Mé tiers, avec le Conservatoire des Arts et la R. de la Paix et de l'Av. de l'Opéra, le
Métiers, dans le fond. Cercle militaire.
La voiture coupera ensuite les Grands Descendre ensuite l'Av. de l'Opéra, et
Boulevards (Bd St-Denis à g., et St-Martin arriver Tl. du Théâtre-Français (Théâtre
à dr.) remarquer les deux Portes et, plus
: Français). Descendre de voiture p. visiter
à dr., les Théâtres Lyrique, Renaissance, la le Jardin du Palais-Royal (10 min.). Remon-
Porte-St-Martin et VAmbiou, et suivra le ter en voiture, traverser la PI. du Palais-
Bd de Strasbourg. A g., on verra la Scala, Royal (à g. le Palais du Conseil d'État, à
àdr., VEldorado et le Théâtre Antoine. dr. les Palais du Louvre, et en face les
Avant d'arriver à la Gare de l'Est, on Grands Magasins du Louvre).
obliquera à g. pour suivre le Bd Magenta; S'arrêter un peu plus loin dans la R. de
la rue qui descend à g. est le Faubourg St- Rivoli et congédier la voiture.
-j Denis avec, à l'entrée, la Prison St-Lazare 9 h. 1/2. Visite des Musées du Lou-
(femmes). A côté du marché couvert com- vre (2 h.). Entrer par la porte à dr. entre les
mence la R. de Chabrol, où se trouvait le 2 grilles, en face des Magasins du Louvre,
Fort Chabrol, illustré par la résistance de traverser la Cour d'honneur et entrer à dr.
M. Jules Guérin. Voir à dr. la Gare du Nord, sous le Pavillon de l'Horloge (V. Louvre).
et plus loin l'Église St-Vincent-de-Paul. A 1 1 h. 1/2, sortir du Louvre du côté de la PI.
Après le Bd Magenta vient le Bd Bar- du Louvre (Mairie à g. à dr. Église St-Ger-
;

bés, avec à g. les coupoles dorées des Ma- main-l'Auxerrois; entre deux se dresse la
gasins Dufayel, puis les R. Custine, Bec- Tour de St- Germain -l'Auxerrois). Voir
querel et Lamarck, qui escaladent le flanc l'Église.
de la Butte. La voiture s'arrêtera R. La- Déjeuner dans un restaurant des envi-
marck, au pied de la Basilique. On suivra, à rons, autant que possible du côté de la PI.
peid, la R. de la Borne, pour pénétrer dans du Châtelet, et prendre de nouveau une
l'Église. voiture à l'heure.
7 h. 1/2. —
Visite du Sacré-Cœur. Si Midi 1/2. PI. du Châtelet (à g. le Théâ-
l'on marche-rapidement, on aura le temps de tre du Châtelet; à dr. le Théâtre Sarah-
voir la Crypte (prendre des billets, 25 c); le Dernhardt; un peu plus en arrière, la Tour
Dôme (5o c.) et la Cloche dite la Savoyarde St-Jacques. Longer le square entourant la
(5o c). Revenir ensuite à la voiture, et jeter, Tour, suivre l'Av. Victoria (à dr. à l'extré-
avant de partir, un coup d'oeil sur le magni- mité, les bâtiments de l'Assistance Publique).
fique Panorama de Paris qui s'étale sous Midi 3/4. Arrivée PI. de l'Hôtel-de-Ville.
vos pieds, comme un immense plan en re- La visite de ce dernier n'est pas indis-
lief. (Voir au mot Sacré-Cœur, dans le pensable, du reste on ne peut y entrer qu'à
Guide, la Table d'Orientation des princi- A Notre-Dame par le Pt et la
partir de 2 h.
paux monuments.) R. d'ArcoIe (on longe à dr. l'Hôtel-Dieu).
Lavoiture redescendra en suivant la Descendre PI. du Parvis et examiner d'abord
R. Lamarck (Panorama de Jérusalem), la la façade, puis le côté gauche (R. du Cloî-
R. Caulaincourt. qui longe le Cimetière tre), curieux par ses gargouilles. Visite ra-
Montmartre, la PI. Clichy, la R. de Clichy pide de la Cathédrale, en longeant les bas-
(à g., le Casino de Paris (music-hall), le côtés. —
Voir ensuite la Morgue, derrière
Xquveau-Théâtre), de
la Trinité, avec
la PI. N.-D. (en face l'Ile St- Louis), puis se
l'Église du même nom, R. de la Chaus-
la rendre au Palais de Justice par le Quai aux
see-d'Antin, et, après avoir passé à dr. de- Fleurs, ou par la PI. du Parvis et la R. de
vant le Vaudeville, on aboutira au Bd des Lutèce (à dr. le Tribunal de Commerce).
Italiens, sur lequel se trouvent, à dr. le I h. 1/2. On visitera rapidement le Palais

Crédit Lyonnais et l'Opéra -Comique, à g. de Justice (1/4 d'h. env.); en redescendant


les Théâtres des Nouveautés et Robert-Hou- le Grand Escalier on aperçoit, en face, au
din. fond, l'Hôtel-Dieu ; on passe à dr. dans la
Preadre à dr. la R. de Richelieu, voir Cour de la Ste-Chapelle (visite de cette der-
l'Hôtel du Journal, puis aller PI. de la nière en 10 min.).

RENSEIGNEMENTS
40 — COMMENT VOIR PARIS EN UN JOUR POUR 25 FR.
n
Les bâtiments autour de la Cour sont lympia, les Folies-Bergère, le Casino de Pa-
ceux du Dépôt et de la Sûreté. ris; 3* les Cirques le Nouveau-Cirque, l'Hip-
:

Aller au Musée de Cluny en suivant le podrome de la PI. Clichy,le Cirque Medrano,


Bd du Palais (à g. la Préfecture de Police et l'Hippodrome des Champs-Elysées; 4° les
l'État-Major des Sapeurs- Pomf^iers, le Pt cafés-concerts l'Eldorado, la Scala, Pari-
:

St-Michel, la PI. St-Michel (belle Fontaine), siana, les Ambassadeurs; 5' les concerts de
et le Bd St-Michel. Le Musée de Cluny est à quartier : Ba-Ta-Clan, le Gr. Concert Euro-
l'intersection des Bds St-.Michel et St-Germain péen 6° les bals le Moulin-Rouge, le Jar-
; :

(à dr. la Maison Hachette). La voiture s'ar- din de Paris, tous les soirs. Le dimanche,
rête à l'entrée du musée, R. du Sommerard. jeudi et samedi BuUier. Les bals populaires
:

2 h. 1/4. Visite du Musée de Cluny en ou bals de quartier: les samedis, dimanche


3/4 d'h. A la sortie, on se trouve en face des et lundi Salle Wagram, Tivoli Vaux-Hall,
:

bâtiments de l'Université. Longer la R. St- le Moulin de la Galette; dans le quartier des


Jacques (Lycée Louis-le-Grand à g. Nou- Gobelins, le Casino du XlIP; dans le quar-
velle Sorbonne à dr.). Prendre à g. la R. tier Montparnasse, le bal Beuzon ou des
Cujas (Collège Ste-Barte à g., à dr. l'École Mille Colonnes, R. de la Gaité; 7° les bals
de Droit) et arriver PI. du Panthéon. musettes, fréquentés par les Auvergnats, R.
3 h. 1/4. Au fond, à g. l'Église St-Étienne Mouffetard n* 20, etc.; 8° les cabarets artis-
du Mont, plus à dr. le Panthéon, qu'on visi- tiques de Montmartre, ouverts jusqu'à mi-
tera sans aller voir les Caveaux. Voir en nuit et même 2 h. du matin (V. Butte Mont-
quelques minutes l'intérieur de St-Étienne martre).
du Mont. Descendre ensuite la R. Soufflot, A MINUIT, à la sortie des théâtres, l'acti-
longer les Jardins du Luxembourg, passer vité est grande dans certains restaurants de
devant l'Odéon (à dr.), puis devant le Palais nuit, ou l'on soupe, comme par exemple au
du Sénat (à g.) et l'Oratoire de Marie de Mé- Café Américain, au Café de Paris, chez Syl-
dicis Musée du Ljixemtourg.
et visiter le vain, chez Paillard, chez Maxim's où il n'est
On dans les Jardins du
se rendra ensuite pas rare que l'orchestre des tziganes invite
Luxembourg (Musique militaire 3 fois par les soupeurs et les soupeuses à danser.
semaine, de 4 à 5 h.). De 2 A 3 H. DU MATIN la vie dans les res-
Descendre le Bd St-Michel.
5 h. 1/2, 6 h. taurants de nuit devient intense sur la Butt^
A g. leLycée St-Louis, à dr. la PI. et l'Église Montmartre (Abbaye de Thélème, café du
de la Sorbonne. De là, se faire conduire Rat mort, café de la Place Blanche).
sur les Grands Boulevards, en suivant les De 3 A 4 H. DU MATIN, la circulation est
Quais. Voir en passant l'Hôtel des Mon- déjà complète autour des Halles, et les res-
naies, le Palais de l'Institut, l'École des taurants qui s'ouvrent spécialement dès
Beaux-Arts, traverser le Pont-Royal et lon- I h. 1/2 du matin voient leur clientèle arriver
ger les Tuileries jusqu'à la Concorde, pas- {Baratte, le Père Tranquille, les 2 Pavillons,
ser R. Royale entre le Ministère de la Ma- le Bon Chasseur, le Bon Pécheur, le Chien
rine (àdr.), les Cercles de V Automobile-Club qui fume, etc.) A l'Ange Gabriel (9, R. Pi-
et de la R. Royale (à g.), et arriver enfin rouette), au I" étage, très curieuses produc-
devant la Madeleine, aux Grands Boulevards tions lyriques et peintures retraçant le
jusqu'à l'endroit où il vous plaira de dîner Voyage de l'ange Gabriel à Paris. — Autre
pour au Spectacle.
aller ensuite finir la soirée établissement où l'on chante et qui rap-
(\^ les Affiches des Colonnes Morris), ou pelle, par son public interlope, les Mystères
/dans les Cabarets artistiques de la Butte de Paris Le Caveau, R. des Innocents.
:

Montmartre, ou à l'Exposition. Deux gardiens de la paix en permanence.


Budget de la journée. Voitures, 10 fr. Tous les jeunes condamnés à mort ontlaissé
Divers (Billets, etc., 2 fr. deux repas, 6 fr. leurs noms sur les tables ou les murs du
Spectacle, 7 fr. Total, 25 fr. Caveau.
Sur la RIVE GAUCHE de la Seine, près de
}^^^<^
la PI. Maubert, dans les parages de l'ancien
pADIO |_A Paris vit la nuit comme Château Rouge, démoli aujourd'hui, existe
encore le cabaret nocturne du Père Lunette,
NUIT ### de gaz et l'électricité s'al- décoré de fresques naturalistes et refuge de
lument, une autre vie commence et se pro- quelques ivrognes.
longe jusqu'aux lueurs de l'aube. Au Bd St-Michel, la vie nocturne du
Voici, succinctement indiqués, les plai- QuartieriLatin se prolonge jusqu'au matin à
sirs, les attractions et les curiosités de La Lorraine (R. des Écoles, tout près du
Paris la nuit. boulevard et de la Sorbonne); et un peu
Tous les soirs, de 8 h. 1/2 à minuit i" : plus haut, sur le Bd St-Michel, au Café
les théâtres; 2" les grands music-halls l'O- : d'Harcourt et à la Taverne du Panthéon.

RENSEIGNEMENTS
ACADÉMIE FRANÇAISE — 41
2" Partie

DANS PARIS
f^ARIS est par les Arts une pairie com- siècles plus tard, : « Qui regarde
écrivait
mune à tous les peuples. Qui n'a pas vu Paris a Rien de plus fantastique,
le vertige.

ses Musées et ses Églises, ses Monuments et rien déplus tragique, rien de plus superbe. »
ses Édifices, ses Places, ses Jardins, ses Paris est, en effet, avant tout, une ville
Parcs, ses Promenades, ses Boulevards et artistique. C'est là son côté -superbe ». Et
ses Théâtres, ignore les plaisirs que l'Art c'est celui que nous avons voulu montrer

donne à l'esprit, n'a pas senti la Beauté et dans ces pages qui ne visent pas à offrir
goûté la joie de vivi'e. une description complète de Paris car —
Le poème émouvant du Moyen âge cellede Joanne est admirablement faite et
n'est-il pas tout entier à Notre-Dame? Et le répond pleinement à ce but, mais seule- —
Louvre n'est-il pas le vrai Palais de la ment plus admirables ou
les les plus curieux
France? Quelle vue est comparable à celle aspects de Paris.
de ce Paris immense déroulant comme une Notre Guide n'est pas un Catalogue ni
mer de pierres, au bas des terrasses du une Nometiclature, mais un Cicérone inté-
Sacré-Cœur, ses Palais, ses Colonnes, ses ressant à écouter, qui s'efforce de montrer
Arcs de triomphe, ses Clochers pareils à les traits les plus saillants de la physio-
des mâts de navire, ses Ponts reliant des nomie des choses. La forme « Dictionnaire »
iles de verdure? Oii trouver des sensations que nous avons prise pei-met au touriste
d'art aussi délicieuses que dans cette nef de d'être renseigné tout de suite, en courant, là
la Ste-Chapelle, aux vitraux de pierres pré- oit il se trouve, satis être astreint à aucifn
face de ce jubé de St-Étienne-
cieuses, et en itinéraire fixé d'avance'.
du-Mont aux lignes ondtileuses de lianes se S'il se trouve sur la place St-Michel, par
découpant sur un fond de forêt aux branches exemple, il n'a qu'à chercher le mot St-Michel
merveilleusement fleuries d'étoiles? et en quelques secondes il est renseigné sur
Montaigne disait déjà de Paris qu'il était tout ce qu'il voit, sur tout ce qui l'entoure et
« l'ornement du mondes, et Victor Hugo, deux sur les curiosités qui sont dans le voisinage.

t^<^
ACADÉMIE Société célèbre fondée le 25octobre. Pour y assister, demander une
PRANOAIQF
-r6#«i^\^#«ioCi
^^''
posée de 40 membres
'^''•'/^^'''?" ^^ ^om- carte au Secrétariat (2* cour, à g.).

Palais de l'Institut. Ancien Gollège des


appelés Immortels. Ils sont élus au scrutin
Quatre-Nations, fondé en 1O61 par Mazarin,
secret après avoir sollicité l'honneur d'en
et construit sur l'emplacement de l'Hôtel de
faire partie.
Nevers et de la Tour de Nesle.
A l'Institut, 23, Q. Conti, sur la rive g., En arrivant par le Quai, on voit tout
près du Pt. des Arts. Omnibus Maine-G. : d'abord la Coupole et à dr. une aile occupée
du Nord. par le Musée de Mme de Caex, qui contient
Siègent au Palais de l'Institut les cinq : les envois des Prix de Rome (visible de 10 à
Académies Ac. Française; Ac. des Inscrip-
: 4 h., 1. 1., j. pourb.); devant la façade, sta-
tions et Belles-Lettres ; Ac. des Sciences; Ac. tues de Voltaire par Caillé, et de Condorcet
des Beaux-Arts ; Ac. des Sciences Morales par J. Perrin.
et Politiques.
Entrée sous la voûte à g. du portail.
L'Académie Française. La plus célèbre des Aca- Pour visiter, s'adresser, à g. en entrant, au
démies, se compose de 40 membres (traitement Concierge (pourb.).
annuel environ i5oo fr.) romanciers, poètes, histo-
: :

riens, philosophes ou hommes dont s'honore parti-


Cour d'Honneur. Bordée à g. par la Bi-
culièrement notre époque. Fondée par Richelieu en bliothèque Mazarine (V. ce mot), àdr. par le
1634, elle revise incessamment le Dictionnaire de la. Palais de l'Institut.
Langue française.
La Coupole. Les visiteurs traversent
^Distribution des Prix de vertu et des d'abord le Vestibule, décoré de statues
récompenses aux lauréats de l'Académie : (Molière, Montesquieu, Fénelon, Bossuet.

DANS PARIS
42 — ACADEMIE FRANÇAISE
puis de là pénètrent dans la Salle des séan- lieudu jardin (35 c.) dans ce dernier cas, on
;

ces, sous le dôme {laCoupole), qui est l'an- prend en même temps le billet d'entrée (i"
cienne chapelle du Collège, et renferme le départ à 9 h.). —
W.-C. près de l'Aquarium
tombeau de Mazarin. et de la Pisciculture.
C'est dans cette salle qu'a récep-
lieu la Ouvert toutela journée. Entrée r fr. la
tion des nouveaux membres de l'Académie, semaine 5o c. le dimanche. Au-dessous de
;

qui est un des spectacles parisiens courus 7 ans, les enfants accompagnés ne payent
du • Tout-Paris». Les Académiciens portent, pas. Entrée dune voiture 3 fr. Réductions
ce jour-là, l'habit vert aux feuilles brodées aux sociétés, noces, etc.
de soie verte, l'épée et le demi^-claque. Pour les achats d'animaux, de vulatilcs, d'œufs.
s'adresser à la Direction.
Cour. D'un côté s'élèvent les bâti-
2'

ments de la Bibliothèque particulière de ITINÉRAIRE En arrivant par la Porte


:

l'Institut, etc., de l'autre ceux de Secrétariat Maillot et en débarquant du petit tramway,


suivre la large allée qui fait
le tour du Jardin et autour
de laquelle sont groupées
les principales curiosités.
A dr.. les tâtiments de
l'Administration, puis les
Je re;//e (on visitera,
•Serrer'
en revenant, le Palais SHi-
ver * et son immense hall
le Palmarium *,situé à peu
de distance et en face de ces
serres).

LE MUSEE DE CHASSE
ET DE PÊCHE (engins
destructeurs) n'est pas très
important. Un peu plus loin,
la Salle de vente des pro-
duits industriels, puis, à g.,
une petite Ménagerie avec
deux singes fort rares et de
PALAIS DE L'INSTITUT Cl. Gaillard) taille colossale, deux hama-
dryas* qui sont au Jardin
(Vestibule orné de bustes d'Académiciens), depuis 6 ans. Les hamadryas en troupe ne
et des Salles des Séances ordinaires des craignent pas l'attaque du lion. Ceux qui
Académies. sont en captivité ne se nourrissent que
.?• Cour. Au fond, le Bureau des Longi-
de légumes et de pommes.
tudes et un Passage s'ouvrant surlaR.Ma- LE PALAIS DES SINGES, un peu plus
zarine. loin, est précédé d'une grande cage grillée
où prennent leurs ébats des singes de petite
taille. (S'ils ne sont pas e.xposés, entrer dans

ACCLIIVIATATION Le Jardin la Singerie par des portes opposées à


d' Acclima-
JARDIN D' ##### tation gui
l'allée.)

a pour d'acclimater, de multiplier et de


L'Ut
,
LA FAISANDERIE, devant laquelle on
arrive ensuite, est fort intéressante à visi-
répandre les espèces animales et végétales
ter; on y voit, à côté des faisans dorés,
agréa tles ou utiles, occupe 20 hectares du
Bois de Boulogne, et offre aux curieux un des perruches de toutes couleurs, roses,
but de promenade des plus intéressants.
mauves, blanches, s'ébouriffant comme au-
tant de chrysanthèmes vivants, des ibis sa-
Situé au milieu du Bois de Boulogne, crés, des hérons blancs, des râles au bec
près de la Pte Maillot (prendre la grande vert et aux yeux rouges. \'oir aussi les
allée de g. à l'entrée du Bois. Omnibus : poules sultanes casquées de vermillon, le
Hôtel de Ville-Pte Maillot. Tramways PI. de : faisan noble de velours violet, le faisan
la Madeleine à Courbevoie. Chemin de fer su'inhoe * qui a les yeux noirs et la face
de ceinture Station Pte Maillot ou Av. du
: : rouge. (Devant la Faisanderie, statue du
Bois-de-Boulogne. naturaliste Daubenton.)
De la Pte Maillot un tramway miniature Les parcs qu'on longe à g. ne con-
conduit à l'entrée du jardin (20 c.) ou au mi- tiennent pas d'animaux particulièrement

DANS PARIS
ACCLIMATATION, JARDIN D' 43
rares. Ce soiU des cigognes, des grues et Voir plus loin, à dr., les hémiones, les
autres échassiers. zèbres, la girafe, le Panorama de la Flotte
DU PIGEONNIER, dont on aperçoit la transatlantique, en rade du Havre, par Poil-
tour située derrière le Parc aux Autruches, pot (5o c), puis, à g., le **Bassin des Oiaries,
ont lieu, quelquefois en été (le dimanche), qui prennent joyeusement leurs ébats dans
des lâchers de pigeons-voyageurs. Un — un grand bassin d'eau vive d'où émergent
ruisseau passant derrière ce Pigeonnier des rochers. A leur repas (3 h.), les otaries
longe le Jardin en toute son étendue. consomment des seaux de poissons. (Ne pas
trop s'approcher du bassin à cause des
LA POULERIE à dr. renferme des poules éclaboussures.)
de toutes races, des dindons, des pintades,
des paons étalant leur queue aux mille fa- A dr. de l'allée, la Laiterie (tasse de
cettes d'acier serties de vieil or. A g., der- lait 40 c. ; lait livré à domicile, fr. le litre).
i

PLAN DU JARDIN D'ACCLIMATATION

rière le Parc aux Moutons, un Bureau de On trouve sur le même côté 1' * AQUA-
ta tac.
RIUM, qui a coûté 400 000 fr. Consomma-
A Parcs des boucs, des chèvres,
dr., tion de 7 à 8000 fr. d'eau de mer que l'on
chalet des kangourous originaires d'Aus- renouvelle tous les 4 ans, mais qui est fré-
tralie, des lamas nés sur les^hauts plateaux
quemment oxygénée et filtrée.
asiatiques.
Voir, derrière l'Aquarium, les grues,
En arrivant à la Buvette, on se trouve les pingouins et la Pisciculture, très inté-
près des Écuries, qui occupent le fond du ressante avec ses appareils pour l'éclosion
Jardin. —
Derrière les Écuries, l'jbcole d'É- des œufs de poissons, ses bassins d'alevi-
quitation comprend petit et grand manège nage, etc. On y élève surtout la truite arc-
(10 cachets 70 à 100 fr. pour leçons parli-
:
en-ciel, un joli poisson de chair délicate des-
culières, 35 à 5o fr. pour leçons collectives).
tiné à repeupler nos viviers et nos étangs.
Devant les Écuries, grande animation surtout le — W.-C. tout proche.
dimanche Embarcadère pour promenade à dos de
:
Presque en face de la Pisciculture, em-
chameau ou d'éléphant sous la surveillance des
gardiens. Les poneys sont mis à la disposition des
placement des Concerts d'été, jeudis et di-
enfants seulement. Face a l'Embarcadère, Kiosque ou manches à 2 h. Prix des chaises 10 c. Pen- :

l'on délivre les billets éléphants, 25 c. petites voi-


:
dant l'hiver, les concerts ont lieu dans le
tures, aUelées de zèbres, d'ànes, 25 c.
;

chevaux de
;
Jardin d'Hiver. —
Bureau de tatac.
selle, 5o c. voiture de l'autruche, 5o c. voiture de chè-
;
; Plus loin,àdr. le Chenil avec les princi-
vres, 5o c. (On ne doit pas de pourboire aux employés.
pales races de chiens de garde, de chasse
Il est défendu de faire courir les animaux.
et d'agrément. (On vend de jeunes chiens.

La Pelouse qui tace aux Écuries est


fait
Demander le tarif à l'Administration.)
destinée pendant l'été à l'exhibition des na-
Sur le même côté. Cages d'animaux fé-

turels exotiques vivant selon les mœurs et


roces, Galerie des animaux de proie.
coutumes de leur pays d'origine. Le Palais du Jardin d'Hiver, construit

DANS PARIS
44 ACCLIMATATION, JARDIN D>

renferme d'abord (en venant du Che-


en
nil)
1893,
une vaste Volière divisée en 3 salles. La ARC DE TRIOMPHE ^^7^
2' renferme des centaines de perroquets DE L'ÉTOILE ##### fi^-,,
criaillant en un concert étourdissant. Voir des armées françaises par Napoléon, gui en
dans de petites cag-es, à dr. de l'entrée, la posa la première pierre le i5 août 1806.
perruche à tête d'or, le perroquet à tête
bleue, le lori cramoisi, l'amazone à front bleu. de l'Étoile {Plan A-4) Omnibus
PI. :

Derrière la Volière, grand Pavillon orné Villette-Étoile Passy-Pl. de la Boursej| ||

d'une grotte oii des panthères bondissent Étoile-Palais-Royal Pte Maillot-Hôtel de ||

comme en liberté. Ville Pte Maillot -Palais -Royal. Tram-


II

Après avoir longé la terrasse du Café- ways Étoile-Gare Montparnasse


: Étoile- ||

Restaurant (hock,3oc.\ sirops, 5oc.; pâtisse- St-Germain Pte Maillot-Opéra Muette-R.


|| ||

rie, 20 c.) derrière lequel se trouve la. Sjlle.les Taitbout Étoile-Villette Auteuil-Made-
!| ||

Conférences, entrer dans le PALMARIUM, leine i|


Villette-Trocadéro ||
PI. Pigalle-Tro-
vaste hall très haut. Des palmiers géants lan- cadéro il
Madeleine-Asnières PL de l'Étoile- ||

Gare Montparnasse Cour- ||

bevoie-Suresnes- Madeleine
Neuilly-Pl. de la Madeleine
Il

Il
St-Germain-Pl. de l'Étoile
j!
Métropolitain 20* station. :

Pour faire l'ascension, s'ad.


au gardien, de 10 h. à la nuit.
Pourboire facultatif, 20 c.

liauteur 49 m. 55; largeurs


m. 10. Près de 4on
44 m., 82 et 22
noms de généraux de l'Empire
et 200 noms de batailles y sont
gravés sous les voûtes.
Sur la façade qui fait face à
Paris à dr., le Départ de 1792,:

par Rude, qui est aussi enthou-


siaste, aussi mouvementé que le
chant de la Marseillaise. Au- —
dessus les Funérailles du géné- :

ral Marceau, par Lemercier. A g.


le Triomphe de 1810, par Cortot,
ARC DE TRlOiilPHE DE L'ETOILE et au-dessus un bas-relief Murât :

à la bataille d'Aboukir, par Seurre


cent jusqu'au faite le jet courbe de leurs aîné. Sur cette même façade et se continuant sur la
palmes. Une vigoureuse végétation surgit moitié des façades latérales, les sculptures de la
L'atmosphère est douce. La lumière frise célèbrent le Départ des armées françaises.
du sol.
Sur la façade opposée aux Champs-Él}^sées, les
est bleutée. C'est l'Orient à Paris. deux trophées, oeuvre d'Étex, représentent à dr. la :

Le Palmarium sert d'entrée à la Salle des Confé- Résistance, à g. les Bienfaits de la paix. Au-dessus
rences où se donnent les concerts en hiver. (5o c. à bas-reliefs le Passage du Pont d'Arcole, par Feu-
:

2 fr. les places assises: entrée libre et gratuite dans chères la Prise d'Ale.xandrie, par Chaponnière. Les
;

le pourtour. Interdiction de fumer, de circuler pen- sculptures de la frise sur cette façade et sur la moitié
dant l'exécution des morceaux, de pénétrer dans la des façades latérales représentent le Retour de Var-
salle avec des chiens.) niée triomphante, par Brun, Jacquot et Laitic. Les
bas-reliefs des façades latérales célèbrent au N. la :

Le Palmarium communique avec la Bataille d'Austerlitz, par Geether; au S. la Prise


Grande Serre où sont cultivées les plantes d'Alexandrie, par Chaponnière.
exotiques les plus décoratives. Des ruisse- Plate-forme. On y accède par un esca-
lets courent sous la dentelle des fougères lierde 272 marches (ce qui représente l'as-
rares. Des arbustes d'Afrique, d'Amérique, cension de 16 étages au moins).
d'Australie, croissent sous les bras étendus
Orientation. Le plan d'orientation ci-
des palmiers. On est transporté dans un jointpermet à l'observateur placé au som-
monde végétal merveilleux, inconnu des oc- met de l'Arc de Triomphe de reconnaître
cidentaux.
tous les points saillants du panorama de
A g. de la serre, une Serre plus petite Paris et de ses environs.
avec une riche collection de camélias dont
la floraison fait un effet de toute beauté.
A voir dans le voisinage le Bois de : ARC DE TRIOMPHE DU CARROUSEL :

Boulogne avec la Cascade, les Lacs. V. Tuileries (Jardin des).

DANS PARIS
AR.OHiV£S NATBONAL.es 45

ARCHIVES NÂ- chivesrenferme


P^i^is des Ar- ^'^ Le public n'est admis à visiter que le
musée Palèographique ou Musée des Archi-
TIANAI F^/^m
IV/IXML.CO
I <^ m iQ^s les documents ves. Ouvert le Dimanche de midi à 3 h., le
de l'Histoire de France depuis Clotaire II : Jeudi aux mêmes heures avec une autorisa-

l..BERTeAULT OEU
.

±S3no
ARC DE TRIOMPHE DE L'ÉTOILE (PLAN D'ORIENTATION)

les décrets, les traitésqui ont amené tantôt tien du Directeur. (Adresser d'avance une
la paix, tantôt la guerre, les actes des Par- demande par écrit, avec timbre pour réponse
lements et des Révolutions, les pièces des Pro- et indication du nombre de visiteurs.) Les
cès célèbres qui ont envoyé à la mort des visiteurs sont toujours accompagnés. Les
milliers de coupables —
ou d'innocents. bureaux ne sont jamais chauffés, pour éviter
60, R. des Francs-Bourgeois. Omnibus : tout risque d'incendie. Il y a des étiquettes
PI. Wagram - Bastille. Ménilmontant G.
- sur la plupart des documents, renfermés
Montparnasse. dans des vitrines numérotées, chaque pièce

DANS PARBS
46 — ARCHIVES NATIONALES
porte aussi un numéro. (Catalogue illustre :
* dépêche secrète de l'amiral Coligny à
1 fr.) Gabriel de Montgomery, un des chefs des
Entrée. —
Voir dabord dans la R. des protestants, exécuté en 1674 en -place de
Archives la Porte surmontée d'armoiries Grève. La dépêche est écrite sur l'étoffe du
revers du pourpoint du messager.
peintes et dominées par deux Tourelles, seul
reste de l'Hôtel de Clisson. 3' SALLE. Autres collections de sceaux,
Clisson, le frère d'armes de
Le Connétable de
coins, médailles, etc. A
g. contre le mur.
* le tableau célèbre (quoique sans intérêt
Du Guesclin, fit construire, en 1371, cette sorte de
Château fort. C'est le seul spécimen qui reste de artistique) représentant le Vaisseau de la
l'architecture civile du xiv» s. au xvi' et au xvii" s., Religion [Typus religionis), conduit par
l'Hôtel fut démoli, transformé, agrandi par ses pro- les Jésuites, allégorie qui fut considérée
priétaires successifs, les familles d'Albrel, de Guise
comme séditieuse et saisie.
et de Rohan-Soubise.
L'Hôtel actuel, construit par Delamair et par 4« SALLE. des Traités. Vitr. 8,
Salle
.Boffrand pour le Prince et la Princesse de Soubise, n° 33, d'Ardres (1546) entre Fran-
traité
date du début du xviii' s. Il est précédé d'une grande çois I" et Henri VIIL En haut, miniature
Cour bordée sur 3 côtés d'une colonnade élégante.
attribuée à Holbein.
Les salles de l'Hôtel qui ont été réservées au Musée
ont conservé presque intacte leur gracieuse ornemen- 5' SALLE. Documents des Chancelle-
tation, vrai chef-d'œuvre de l'art décoratif du siècle ries étrangères. A remarquer, dans la
de Louis XV. VITR..26, les sceaux d'or des pièces n"' 101 et
104. Vitr. 55 et 56, n» 157, bulle du Pape
REZ DE-CHAUS- Là étaient autrefois
^jL_ ^ du
^Gs appartejiients
Léon X
abolissant la Pragmatique Sanction
SEEmmmmmmm rs r^ r-. rs r~. r-.

Pnnce de Soubise. de Bourges, rendue, en 1488, par Charles


VII, et qui restreignait en France l'autorité
On remarquera dans la .3* Salle (la Chambre du St-Siège. Vitr. 65, n'404, lettre adres-
à coucher) de jolies moulures avec les armes
sée à Charles VI (3o juillet 1402) par Tamer-
de Soubise.
lan, le féroce conquérant tatar, qui érigea
I" SALLE. Salle des Sceaux. Une soixan- devant Bagdad, détruit par lui, un obélisque
'

taine de vitrines renfermant des moulages avec Soooo têtes coupées, et qui fit égorger
des sceaux des rois de France, des grands devant Delhi 100 000 captifs (1391).
dignitaires, des villes, etc.
2° SALLE. Documents les plus anciens. PREMIER Anciens Appartements de la Prin-
cesse de Soubise. Remarquables
Une des plus curieuses. \'itr. i, n° 5, t ^f^c
^"Y AVaEl
I
/S\
fgj)
p^j. jg^j. ^jg,jg décoration, et les
* fac-similé d'un testament de Clotaire II
charmants tableaux de quelques grands peintres du
(l'original est écrit sur papyrus) daté de l'an xviii' s. On y accède par un escalier en pierre,
627. N° 30, jugement rendu par Pépin le construit en 1844. Au haut, quelques bustes des
Bref (20 juin 760). ^'ITR. 3, n° 34, * donation anciens directeurs des Archives. Le plafond est
faitepar Charlemagneà l'AttayedéSaint-De- de Jobbé-Duval.
7225, portant le Monogramme de l'Empereur, I" SALLE. Salle des Bourbons. Après avoir
KAROLUS (les lettres KRLS en croix) (i3 traversé un corridor, on pénètre dans la Chambre
janvier 769). Vitr. 5. n° 49, * diplôme (unique) à coucher de la Princesse, décorée de gracieuses
de Hugues Capet (juin 988). Vitr. n, n°101. peintures du xv]!!' s. Le lit et les cheminées ont été
enlevés. On a restauré la balustrade dorée qui sépa-
Charte de Henri l", le roi et la reine ont signé
rait l'alcôve du reste de la pièce.
d'une croix. Vitr. 16, n^ 138, * rouleau funé-
raire du bienheureux Vital, ne vers 1060, Au-dessus de la porte d'entrée, tableau
dans le diocèse de Baveux, et fondateur de de Boucher les Grâces faisant l'éducation :

l'ordre des Bénédictins de Savigny. On croit de l'Amour. Au-dessus de la porte condui-


que les vers ont été écrits par Héloïse, sant à la salle suivante, un panneau de
l'amante d'Abailard (1128). Vitr. 17, testa- Trémolières (Salon de 1737). Dans le fond,
ment de Suger, ministre de Louis VI (17 où fut l'alcôve, 2 pastorales de Boucher.
juillet 1137), le plus beau spécimen de l'écri- Vitr. 55, n* 763, * original de l'Édit de
ture du temps. Vitr. 26, n° 311, * procès-ver- Nantes (1598) par lequel Henri IV accordait
bal de l'interrogatoire des Templiers livrés aux protestants le libre exercice de leur
à l'inquisiteur de Paris, en i3o7, par Phi- culte.
lippe le Bel, sous l'accusation de pratiques Vitr. 61, n' 258, comptes de l'Hôtel
sacrilèges. Vitr. 3q, n* 447, registre du de St-Louis, inscrits sur des tablettes de
Parlement de Paris; en haut et à g., *dessin cire. Vitr. 66. n" 852, traité des Pyrénées
à la /'/î/me représentant Jeanne d'Arc tenant entre la France et l'Espagne (1659). Vitr. 08,
sa bannière. Vitr. 47, n" 638, quittance si- n" 871, * curieux procès-verbal de l'interro-
gnée par Diane de Poitiers. Vitr. 49, n' 646, gatoire de la Marquise de Brinvilliers, qui
* signature de Marie Stuart sur son contrat empoisonna son père, son frère et ses deux

de mariage avec le Dauhin Vitr. 5o, n° 667, sœurs, et qui fut exécutée en 1676. Vitr. 69-

DANS PARIS
ARENES DE LUTECE — 47

n' 887, *édit de révocation de l'Edit de Français. Vitr. 143, i33, 146 et 146, lettres
Nantes (i685). Autographes rares
Vitr. 74. des Généraux et des Ministres, Vitr-. 147,
d'écrivains du siècle de Louis XIV N" 909, : littérateurs 148. savants 149, artistes, etc.
Mlle de Scudéry, une des précieuses de Vitr. i5i, documents des Cent-Jours.
l'Hôtel de Rambouillet, auteur de romans Il y a, aux Archives Nationales, une quantité
maniérés qui eurent un grand succès au de choses intéressantes, que le public n"est pas admis
XVII' s. n° 874, Bossuet
; n° 875 i'is. La : à voir par ex. les pièces à conviction des procès
:

Bruyère n" 849 tis. Corneille: n° 902,


\
politiques et de ceux des criminels célèbres le couteau
Racine. Vitr. 75, n° 854 ti,^ et 866 tis. de Louvel, Vhjbif de Damiens. la machine infernale de
Fieschi'. On y conser\-e aussi l'armoire de fer dans
•Signatures (très rares) de Molière n° 915, ;
laquelle furent enfermées les planches des assignats;
Lettre de Fénelon ; Signatures de Liilli un modèle de la Bastille sculpté dans l'une des pier-
(n* 878) et de Boileau (n° 903). Vitr. 77 et 78, res de la célèbre prison, etc.
n" 981,979,980 et 999,.lettres de Voltaire, Salle de Travail publique, ouverte tous les
n' 1008, lettre de Buffon. etc. jours de 10 à 5 h. Se faire inscrire au Secrétariat
pour être admis à travailler. Bureau de renseiprne-
2' SALLE. * Salon de la Princesse, mcnts ouvert de 11 à 4 h.
Merveilleux * plafond peint par Natoire et
racontant /e^' .4 mo/o-5 de Psyché (8 médail- A
voir dans les environs immédiats :

lons). En dans la
face, le Mont-de-Piété, plus foin,
Vitr. 70. *Registre original du Serment R. des Francs-Bourereois, une Maison irollii-
du Jeu de Paume, avec
toutes les signatures des
Députés (i" Assemblée na-
tionale, Versailles, 1789).
Vitr. 81. Procès-verbal de
la Prise de la Bastille avec
l'état des prisonniers du 1

au 14 juillet 178Q, les insigner-


des vainqueurs, etc. Vitr. 82.
Déclaration des Droits de
l'Homme. En face.*lagrande
Table sur laquelle fut dépose
Robespierre , blessé d'un
coup de pistolet le soir de la
lutte entre ses partisans et ARENES DE LUTÈCE [Cliché Gaillard).

ceux de la Convention (veille


du Q Thermidor). Vitr. 84. Procès-verbaux que et le Passage dans lequel Louis d'Or-
de l'interrogatoire dt Marie-Antoinette clans léans fut assassiné par Jean sans Peur. Au
« l'affaire de l'œillet » (.^ sept. i7q3). Vitr-S."^. n° 47, le vieil Hôtel de Hollande. R. \'ieille-
Testament de Louis XVL *Dernière lettre du-Temple, l'Imprimerie A'ationale: R. Pa-
de Marie-Antoinette. vée, ['Hôtel Lamoignon ; R. Sévignè, le
3* SALLE. A remarquer 8 peintures dont Musée Carnavalet.
4 dessus de portes par Boucher, Trémo-
lières, Restaut et C. Van Loo. Dans un
cadre au fond, Vénus au bain, une des
meilleures œuvres de Boucher.
ARÈNES DE n's.Jes Arènes ?" ^"
f furent ^'^'»'f^ '.
""

ttTcr^ci^i^!^
LUTECE###
Vitr. 118. n° 1341. Lettre du bourreau premier cirque le et le
Sanson sur les mesures à prendre pour premier théâtre parisien. En \Q-o, des fouil-
l'exécution de Louis XM. X° 1342. Procèe- les amenèrent la découverte de l'Amphithéâtre
. verbal de l'exécution de Louis XVL Vitr. (gradins disposés autour de l'Arène), ainsi
uç, n" 252 bis. Lettre de Carnot sur la tra- que d'un Aqueduc destiné à l'écoulement des
hison de Dumouriez. *Vitr. 121. n° 1368, eaux datts la Bièvre.
lettre d'adieu de Charlotte Corday à son
père. Vitr. 124, n" 1389. procès-verbal de
Entrée R. de Xavarre (presque^ l'an-
:

gle formé par cette r. et la r. Monge).


la condamnation à mort des (iirondins.
Omnibus Parc Montsouris-Pl. de la
:

4' SALLE. * Salle du Consulat et de RépubliquelITramwaj'-s : Chàtelet-Villejuil\


l'Empire. Tous ks actes de l'épopée impé- Châtelet-Ivry, Chàtelet-Bicétre.
riale, tous les glorieux noms du i" Empire
Les Arènes furent creusées, à mi-côte, sur le
se retrouvent dans cette collection. Les
versant oriental de la montagne Ste-Geneviève, non
vitr. i33 à i3o, contiennent toutes des Auto- loin d'une voie romaine conduisant à Sens et à Rome.
graphes de l'Empereur. Vitr. 140, n° 1563, Elles avaient deux entrées l'une située sur rempla-
:

décret de Moscou, concernant le Théâtre- cement de l'entrée actuelle, l'autre ouverte dans le

DANS PARIS
48 ARENES DE LUTECE
prolongement de la première. Le mur d'enceinte Sur le quai des Céleslins, presque en face
limitant l'intérieur de l'arène mesure 56 m. en son du pont Sully qui conduit à l'île St-Louis,le
axe. Cirque et gradins occupaient le terrain limité
bel Hôtel de laValette (École iMassillon), bi-
aujourd'hui par les R. Monge, des Boulangers, de
Navarre. C'était donc un lieu de spectacle fort vaste jou d'architecture du xvi' s. Sur le terre-plein
et qui donne une idée de l'importance de Lutèce. du pont Sully, les fondations de la Tour de
Quand on entre par la r. de Navarre, on a à sa la Liberté, de l'ancienne Bastille, mises à
g. les gradins restaurés en 1893. Le mur intérieur jour l'an dernier par suite des travaux du
d'enceinte est encore garni de niches, de réduits, Métropolitain. L'île
St-Louis.
destinés soit à incarcérer des fauves, soit a servir
d'abri aux gladiateurs. C'était de ce côté des Arènes
que prenaient place les spectateurs de distinction.
ARTILLERIE, Musée de 1' : V. Invalides,
L'Arène. Le mur intérieur soutenant Hôtel des.
les gradins était séparé de l'arène (lieu de
combat) par un fossé. Au delà de ce fossé,
un mur à ras de terre permettait d'élever
encore une palissade pour protéger les ARTS ET MÉTIERS mmmm
spectateurs. Un velarium couvrait les gra- CONSERVATOIRE DES m
dins. On a trouvé dans le sol de l'arène pro- Le Conservatoire des Arts' et Métiers est le
prement dite des ossements d'hommes et musée national de l'Industrie.
d'animaux, notamment en avril 1872 un
squelette de gladiateur mesurant 2 m. 40. 292. R. Saint- xMartin. Omnibus : Villette-
La Scène. A dr. de l'entrée et faisant face St-Sulpiceil R.Jenner-Square Montholon.||
aux plus hauts gradins, s'élevait le Théâtre. Tramways Montrouge-^i. de l'Est. Vau-
: i|

Il en reste le mur du devant de la scène orné


girard-G. du Nord.|| Chapelle-Sq. Monge. ||

d'une suite de niches s'élevant à environ St-Denis-Châtelet.


2 met. au-dessus du sol. Ces niches étaient Ouvert les Dimanches, Mardis et Jeudis,
parées de stuc ou de marbre blanc. Les dé- de 10 h. à 4 h.
bris de sculpture, les bronzes exhumés près Portefeuille Industriel et Bibliothèque, t.
de là, ont été déposés au Musée Carnavalet. l.j., sauf Lundi, de 10 à 3 h., etles soirs, sauf
(V. ce mot.) Dimanche et Lundi, de 7 h. 1/2 à 10 h.
A voir dans voisinage immédiat le
le :
Lorsqu'on pénètre dans la Cour d'honnejtr du
Conservatoire, on voit, au centre, l'Entrée principale,
Panthéon, le Collège de France, le Musée
avec, à g., la statue du chimiste Nicolas Leblanc (1742-
de Cluny, les Écoles.
1806), à qui l'on doit le procédé d'extraction de la
soude des varechs et du sel marin — et qui se suicida
de misère; —
à dr., celle du physicien Denis Papin
ARMÉE, Musée de 1'. V. Invalides, Hôtel (1647-1714)-, qui imagina la première machine à va-

des. peur à piston.

A g. se trouve une partie des Bâtiments


des Collections; àdr., l'ancien Réfectoire du
ARSENAL, BIBLIO-^^"^;,;/' Prieuré, construit au xii' s. par Pierre de
THÈQUE DE L' mf^^^X- Montereau, architecte de la Sainte-Chapelle
on y a installé la Bibliothèque. Elle n'est
;

cupe l'ancien Hôtel des Grands Maîtres de ouverte que le Lundi, mais il est toujours
l'Artillerie. Fut habité par Sully, dont le Ca- possible d'y jeter un coup d'ceil. C'est une
binet {que l'on peut visiter) est occupé par longue salle d'environ 43 m., très haute,
l'Administrateur de la Bibliothèque, M. le dont la voûte est soutenue par 7 colonnes
Vicomte de Bornier, auteur de la Fille de élancées. A remarquer la décoration des :

Roland et de France... d'abord !


clefs de voûte, et à dr. la vieille porte faisant
Q. de Sully. communiquer le Cloître et le Prieuré.
Omnibus: Parc-.Montsouris-Pl. de la Ré- COURS Toujours à dr. s'ouvre la Cour
:

publique. || Tramways : Bastille-Av. Rapp. des Laboratoires, et une autre Cour dite
Ouverte t. 1. j. non fériés de 10 h. à .? h. des Amphithéâtres. En continuant àdr., on
Fermée du i5 au 3i août. arrive dans la Cour de l'Église (qui date du
5œo<j<j imprimés, 12727 vol. manuscrits,
xr s.); devant le monument de l'agronome
dont le missel de Blanche de Castille, super-
Boussingault (1802- 1887), par Dalou.
bement enluminé et conservé sous un globe On a placé, auprès du portail, une des
de pièces provenant des ar-
cristal, et 3ooo
premières chaudières qui aient fait explo-
chives de la Bastille, 1 25 000 pièces de théâ-
sion. Plus à dr., du côté de la R. Réaumur,
tre, la plupart antérieures au xviii' s. Œuvres
voir la Tour carrée du Vert-Bois, qui date du
très complètes des poètes des xv' et xvr s.
XIV* s.
A voir dans les environs immédiats: Revenir dans la Cour d'honneur pour

DANS PARIS
ARTS ET IVIÉTSERS, CONSERVATOIRE DES 49

commencer la visite des Collections i3ooo : mant automate de Kœnigen et Kuntzing et


modèles de machines, etc. Étiquettes sur que Robert Houdin parvint à réparer en i83o.
tous les objets. Le milieu et le fond de la salle sont
occupés par des instruments d'astronomie;
REZ-DE- Au bas de l'escalier, VES- voir au centre, dans la 3' vitr. contre le mur
r«u Al i^Qi^P' TIBULE où sont exposés
OMAUd^tti de g., un * fragment de cadran solaire phé-
^g remarquables échantil- nicien.
lons de graphite de Sibérie, puis SALLE Ensuite 2 Salles dé Poids et Mesures
DE L'ÉCHO (appUcation de la Réflexion anciens ou modernes, de tous pays.
des sons: une personne placée à l'angle de On se retrouve dans la Salle de l'Écho.
gauche entend ce que dit à voix basse une Monter l'Escalier conduisant au
autre personne j'iacée à l'angle de droite).
SALLE DES MINES. On entre dans la PREMIER Au haut de vase l'escalier,
petite Salle des Établissements du Creusot :
ÉTAGE # monumental
m. 5o de haut)(2
divers modèles d'armes, d'artillerie, une en faïence exécuté par la
plaque d'acier de 20 c. d'épaisseur, percée manufacture de Sèvres; en face, contre le
par des obus, et un plan en relief du Creu- mur de la façade, statues de Vaucanson
sot (1878). (1709-1782), l'habile mécanicien, et d'Ollivier
Dans modèles de toutes les
l'autre Salle, de Serres (1539-1017), qui vulgarisa l'élevage
machines, excavateurs, treuils, en usage du ver à soie.
dans les Mines. On entre dans la

MÉTALLURGIE. Les suivantes


Salles SALLE D'HONNEUR. La 1" vitr. con
sont consacrées à la Métallurgie types d'u- : tient tous les *instruments du laboratoire
sines, machines-outils, pièces ouvrées, etc. du chimiste Lavoisier, qui découvrit l'oxy-
gène, et fut guillotiné en 1794; en avant,
ÉGLISE. On visite ensuite l'Ancienne
les modèles de métiers de Jacquart (1762-
Église, qui contient des modèles de Machines
1834), de Vaucanson, les appareils de phy-
anciennes ou modernes. Dans le Chœur (re-
sique de l'attc Nollet (i 700-1 770), etc.
marquable par ses colonnettes), se trouve
un Pendule du physicien Léon Foucault, SALLES DE DROITE. Elles sont con-
offert par ce savant. Ce pendule servit à la sacrées aux Chemins de fer, avec plusieurs
démonstration du mouvement de rotation modèles réduits de trains complets et, au
de la Terre, au Panthéon, en i85i. fond à dr., une réduction de la V locomo-
Au fond, dans le bas du Chœur, la tive de Seguin (1827) on passe ensuite à la
;

I" * Voiture automobile à vapeur con- Physique générale (V. au milieu -de la
struite par l'ingénieur Cugnot en 1770; à salle vers les fenêtres à droite un réflec- :

dr., contre le mur, fragment d'une *roue teur pour l'utilisation directe de la chaleur
élévaloire en bois du v" s. provenant de solaire et 3 faisceaux d'aijuants pouvant
St-Domingue à g., boule de verre de i m. 5o,
; supporter l'un un poids de iSokilog., l'autre
soufflée à l'air comprimé au fond, divers
; de 5oo kilog.).
modèles de socs de charrues, et des types SALLES SUIVANTES, i" (Météorolo-
de m.achines. Dans la nef. Machines élec- gie), appareils enregistreurs; dans le cou-
triques, moteurs, dynamos, etc., qu'on fait loir à divers instruments de musique,
g.,
fonctionner certains jours. dont un paon indien. 2' ET 3" SAL-
Revenir sur ses pas pour visiter la LES, à dr., grand piano à queue; à g.,
SALLE DE L'INDUSTRIE DU BOIS, tuyaux d'orgue et autres instruments, tous
puis, à dr., la SECTION DE L'AGRI- les appareils intéressant l'Optique (à remar-
CULTURE. quer la collection des miroirs concaves ou
Une enfilade de salles contiennent des convexes déformant les images), l'Acousti-
modèles de ponts, viaducs, travaux publics, que, l'Hydrostatique, la Télégraphie, le Té-
outillage, matériaux de construction, etc.; léphone, etc.
dans les salles parallèles, modèles d'égouts,
de fours à chaux, à plâtre, etc. A' SALLE. Machines-outils, tours, rabo-
En *entrant, à g., vitr. contenant
teurs, etc.
INSTRUMENTS DE PRÉCISION. On des chefs-d'œuvre de tour (ivoires ajourés
arrive dans les Salles de rHorlogerie, de
et tournés); à g. vers la fenêtre, plusieurs
la Géodésie et de l'Astronomie en entrant, :

tours de Vaucanson.
à g. et à dr. nombreux modèles de mouve-
ments d'horlogerie, d'horloges dont plu- 5« SALLE. Elle est afi^ectée a l'Hydrau-
sieurs sont revêtues de gaines attribuées à lique (modèles de pompes, etc.). Les 3 sui-
BouUe. Tout à l'entrée, entre l'horloge de vantes à la Verrerie et à la Céramique. Voir
Thunet et le régulateur de Gudin (V. les à g. la fenêtre, dans la r* de ces salles, un
étiquettes) la * Joueuse de tympanon, char- * Guéridon, entièrement en cristal taillé.

DANS PARIS
50 — ARTS ET MÉTIERS^ CONSERVATOIRE DES

G' SALLE. Faïence, céramique, porce- Citoyens français qui combattirent pour la
laine. A l'entrée, * statue en porcelaine, défense des libertés publiques, dans les jour-
grandeur naturelle de Bernard Palissy. Par- nées des 27, 28 et 29 Juillet i8.3o.
tout des spécimens de faïences, de porce- . Un Escalier de 2o5 marches conduit à
laines, de céramique, anciennes et mo- une plate-forme d'où l'on aperçoit tout un
dernes, et provenant des manufactures de coin pittoresque de Paris les Boulevards,
:

tous les pays. Belles collections de Saxe, de la Seine, le Jardin des Plant-es^îe Père-La-
Sèvres, de Chine et du Japon. chaise, -Montmartre, le Donjon de Vincen-
Dans les Salles suivantes : la Teinture- nes, etc. (V. ci-contre le Plan d'Orientation.)
rie, la Fabrication du papier, la Photogra-
Sur la Lanterne qui domine le chapiteau,
phie, etc.
le Génie de la Liberté portant par le monde
S'approcher des fenêtres pour voir au
le flambeau de la civilisation.
dehors une ancienne tourelle du X' s. et une
portion du mur crénelé (les créneaux ont Le Piédestal est orné d'un lion en bronze,
été comblés par une maçonnerie). le fam.eux *Lion de Juillet de Barye.
Le Portefeuille Industriel (bâtiment à Scus la Colonne, deux Caveaux renfer-
g. de l'entrée, est visible ment les restes des 6i5 com-
X. 1. j.. sauf lundi, de lo à iCliche I- 'ortier.)
battants de l'insurrection de
3 h.; il contient les origi- =—=1 Juillet.
naux des marques de fabri-
ques, la description des
brevets d'invention tombés
dans le domaine public, etc. BEAUX-ARTS É-
A voir
dans les envi- COLE DES®###
rons immédiats Le Sq. des : A la fois École et Musée;
Arts-et-Métiers, le Théâtre reproduction des Chefs-d'œu-
de la Gai té. vre de la Sculpture antique;
copies des plus beaux ta-
bleaux des Musées d'Europe.
AVENUE DES CHAMPS- — L'École des Beaux-Arts.
ELYSÉES : V. Champs- fondée en 1860, a pour but
Elysées Il
AVENUE DE d'enseigner la Peinture, la
L'OPÉRA : V. Boulevards. Sculpture, l'Architecture, la
Gravure.

COLONNE DE LA BASTILLE i^. R. Bonaparte.


BASTILLE, PLA- Omnibus : Maine-G. du
CE DE LA#®# Formée d'une Nord II
Morillon s-les Halles || Pte de Ver-
partie de l'empla- sailles-Louvre.
cement occupé par la Bastille, dont l'an- Ouverte au public le Dimanche de raidi
cienne Enceinte est tracée sur le pavé. à 4 en semaine de 10 h. à 4 h. (s'adresser
h. :

Al'extrémité de la R. St-Antoine suite |


au Concierge à dr. en entrant, qui fait accom-
de la R. de Rivoli. |
pagner par un gardien) (pourb. i fr.).
Omnibus .Madeleine-Bastille PI. Wa- :

gram-Bastille Grenelle-Bastille G. de Lyon- || 1|


||

REZ-DE-# l"COUR,àl'Entrée, buste


St-Philippe du Roule Charonne-Pl. d'Italie i] CHAUSSÉE ^® Pitget
Au
et de Poussin.
milieu, colonne en mar-
Belleville-Louvreil Parc .Montsouris-Pl. de
Il
bre qui supporte une statue de bronze, l'A-
la République Tramways Bastille-Cha- :


renton Louvre-Charenton
'\ Charenton-Pl.
||

!|
bondance. A g., fragments de sculptures
et au-dessus l'Éternel bénissant le monde,
:

de la République G. d'Orléans-G. du Nord i|

peinture sur faïence par les frères Balze,


Bastille-Q. d'Orsay Pte Clignancourt-
d'après Raphaël. A d. * unporlail du Château
||
Il

Bastille Bastille-Cimetière St-Ouen Lou- ||


||

d'AneKwi' s.), chef-d'œuvre de Jean Cioujon


vre-Vincennes Chemin de fer G. de Vin-
et de Ph. Delorme. Henri U fît construire ce
:
||

cennes Banlieue Métropolitain Station. !| :

château en 1548 pour la belle Diane de Poi-


Ascension de la Colonne de lo à 5 h. 14 h.
tiers.
en hiver et même jusqu'à 6 h. le Dimanche.
'.

S'adresser au gardien.
En face, une des façades du Chate.\u
DE Gaillon (Eure), que le cardinal d'.-\m-
Pendant l'an II, la pi. de la Bastille vit l'exécu-
boise, ministre de Louis XH, fît construire
cution de 97 victimes en l'espace de 5 jours.
par Pierre Pain au commencement du xvr s.,
COLONNE DE JUILLET, en bronze, et qui fut en partie détruit par les révolu-
de 53 m. de haut, a été édifiée à la gloire des tionnaires. Les restes en furent transportés

DANS PARIS
BEAUX-ARTS, ÉCOLE DES — 51

à Paris en 1802. (Architecture qui tient du VESTIBULE. Moulages de Sculpture anti-


gothique et de la Renaissance.) que à; dr. et à g.,reproduction du * Fronton
du Parthénon (Athènes) copies de pein-
2* COUR ou Cour d'Honneur : nombreux et
Pompa et d'Hercn-
specimens d'Architecture du Moyen âge au tures et de fresques de

L BERTLAUl-T . OEL. J. s?
PLAN D'ORIENTATION DE LA COLONNE DL LA BASTILLE
XYi* S. (pilastres, chapiteaux, et au centre un lanum. —
Au fond et à g., statue décapitée
grand bassin de pierre, rond et monté sur de Minerve Médias, original en marbre,
da-

pied comme une coupe, curieusement orné, tant du v* siècle avant J.-C.
A g. aussi, à l'entrée, une vitrine con-
provenant de l'Abbave de Ste-Geneviéve).
A g., les vieux Bâtiments, où les concur- tient une reproduction de *pieces dd'Hildes-
orfevre-

rents au prix de Rome entrent en loge, rie connue sous le nom de


Trésor
(Noms d'élèves tracés au pinceau sur la mu- heim (n" s. de notre ère),
raille.) On entre ensuite dans la COUR VI-

DANS PARIS
52 — BEAUX-ARTS, ECOLE DES
TREE OU Cour intérieure, qui renferme sur- *Sept œuvres de Miséricorde, terre cuite
tout des reproductions de statues anciennes émaillée de Della Robbi.\ (l'original est à
célèbres; a d., la Vénus de Milo (l'original l'Hôpital de Pistoia, Toscane), et quelques
est au Louvre) et une reconstitution des gi- bas-reliefs du Parthénon; dans la Galerie O.,
gantesques Colonnes du Parthénon; à g.. *le Monument élevé à la mémoire de Henri
Regnault, le jeune peintre
de génie tué pendant la
guerre de 1870-1871. Devant
le piédestal, la Jeunesse,
qui tend une branche d'oli-
vier, est une des plus poé-
tiques figures de la sculp-,
ture contemporaine, le chef-
d'œuvre de Chapu.
A g., un Escalier con-
duit à^ la SALLE 8VIEL-
POmÈNE où sont expo-
sées des copies des toiles
ECOLE DES BEAUX-ARTS importantes de tous
les plus
les Musées de l'Europe.
reconstitution des colonnes du Temple de A g. de cette salle, SALLE DE CAY-
Jupiter Stator. LUS (prix de la tête d'expression); toiles
En face de l'Entrée, monument de Du- ou sculptures exécutées en 18 h., condition
ban (1797-1870),- architecte de l'École. du concours.
Dans les deux Salles suivantes sont conservées
PREMIER ^" monte par un Escalier les autres œuvres originales qui ont obtenu le grand
^^'^ d'une reproduction
ÉTAGE (^
^ d'une fresque de Pinturic-
prix de Rome.
Dans cette partie du Palais, au premierétage a
CHio. Des diverses Salles que l'on montre lieu, du i5 juin, au i" août, I'Exposition des oeuvres des
aux visiteurs, les plus inté- artistes
ressantes sont : les deux 'LAN DU PALAIS qui vien-
DES
nent de
Galeries décorées de 52 BEAUX-ARTS
concourir
copies * loges de Raphaël,
pour le
au Vatica'n, exécutées, de prix de
i835 à 1840, par les frères Rome.
Balze, sous la direction I

d'Ingres.

I" SALLE. La Salle du


Conseil, décorée par De-
laroche, forme près de là
un véritable musée de
(membres de l'Académie
seurs de l'École).
2' SALLE. La Salle Gatteaux ou
de la Tribune, où l'on voit l'Hémi-
^^^
cycle. Cette salle, où ont lieu les réu-
nions solennelles de l'École, où Viol-
let-le-Duc professa ses fameuses leçons sur L'ANCIENNE On retourne dans la
l'Art gothique, est décorée d'une vaste com- CHAPELLES Cour; dans la Façade
I"
position par Paul Delaroche représentant du Château d'Anet s'ou-
les grands artistes de tous les temps et de vre la porte du Musée du Moyen Age et de
tous les pays. laRenaissance, installé dans l'ancienne Cha-
pelle du Couvent desAugustins, sur l'empla-
3' SALLE. Salle de Louis XIV, remarqua-
ble par ses copies de maîtres {Van Dyck,
cement duquel est construite l'École des
Rembrandt, Vclacquez, etc.) et ses dessins B.-A.— La Salle ne contient que des copies ou
originaux {Léonard de Vinci, le Pérugin, des moulages (étiquettes), mais ce sont les
reproductions des plus belles œuvres des
Fra Bartolommeo, le Rosso, etc.).
grands maîtres italiens, surtout de la Re-
LA COUR DU MURIER, que l'on visite naissance.— Au-dessus de la porte d'entrée,
-

ensuite au rez-de-chaussée, offre des œuvres fresques de Giotto et de VAngelico. A dr. et


d'un véritable intérêt : un moulage des à g., copies de Dclla Francesca, de Raphaël,

DANS PARIS
BIBLIOTHEQUE NATIONALE 53

de Sodoma; au fond, en face, un immense fique du monde entier. C'est grâce à cet in-
,
panneau, le Jugement dernier de Michel- comparable trésor que la capitale de la
Ange, copie de Sigalon. France a exercé une considérable influence
A citer parmi les moulages les plus inté- sur le progrès et la diffusion des connais-
ressants dans une petite Rotonde latérale,
:
sances humaines.
la reproduction de la plupart des œuvres de 58, R. Richelieu.
Michel-Ange Moïse, les Esclaves, la Des-
:
Omnibus Batignolles-Clichy-Odéon
:
||

cente de Croix, les tombeaux de Julien et de


Buttes-Chaumont-Palais-Royal Carrefour ||

Laurent deMédicis, et, dans la nef delà Cha- des Feuillantines-Pl. Clichy PI. Wagram- ii

pelle, à g., des moulages d'œuvres de /.


Bastille.
Goujon, Germain Pilon au milieu de la ;

salle, autres moulages d'après Pisano, Ghi-


:
Le public est admis sans carte à visiter
berti, Donatello, délia Quercia, Raphaël, etc. les Galeries et Salles d'exposition le Mardi
et le Vendredi de chaque semaine de 10 h. à
4 h. Une carte d'admission demandée par
écrit au Secrétariat est nécessaire les autres

B|B|_|Q1-|4^. Paris, centre intel- jours. Vestiaire gratuit. —


Garage privé
r>iicc /î5^^/îs-,ia>^ lectuel, possède un pour bicyclettes, en face, 61, R. Richelieu
(3o c).
Bibliothèques. Nous
ne consacrons une no- Restaurant-buvette, sous le \'estibule.
tice qu'aux plus importantes. La
Bibliothèque N. est fermée, excep-
tion pour la Salle publique de Lecture, pen-
V. ARSENAL, Bibliothèque de 1'
||
Biblioth.
dant les i5 jours précédant Pâques.
Mazarine ||
Biblioth. Nationale ||
Biblioth.
Ste-Geneviève. La B. N. comprend 4 départements i' les Im- :

primés, cartes et collections géographiques, 2° les


Manuscrits, chartes, diplômes, 3° les Médailles, pier-
res gravées et antiques, 4° les Estampes.
C'est en 1766 que Colhert l'installa R. Vivienne.
BIBLIOTHÈQUE Fondée en
Dès lors les collections s'augmentent réguliè-
MAZARINE m mm ^^^.^.^i^ ,j^,
rement. Récemment la B. N. est entrée en posses-
sion des manuscrits de Victor Hugo. Chaque jour,
zarin,fut la première Bibliothèque publique un exemplaire des publications périodiques, jour-
ouverte en France, occupe l'emplacement naux, etc., est déposé à la B. X., dont les volumes
même de la célèbre Tour de Nesle, popula- rangés sur des tablettes couvriraient une longueur
de 60 kilomètres.
risée par le drame de Bouchardy et d'Alex.
Dumas. Marguerite de Bourgogne, l'hé- On pénètre dans la B. N. par la grande
roïne de la Tour de Nesle, y fut étranglée Entrée de la R. Richelieu. Dans la Cour
en expiation de ses crimes à l'âge de 25 ans d'Honneur, se diriger àdr. vers la Porte que
par ordre de son mari, Louis le Hjitin (i3i5). surmonte une horloge. En face de l'Entrée,
A l'Institut, 23, Q. Conti (V. Académie ouvrant sur le \'estibule, la Salle de Travail
Française). Ouverte t. 1. j. non fériés de que l'on aperçoit à travers une glace sans
II h. à 4 h. en hiver. Fermée du i5 Sept, au tain. A l'extrémité g. du vestibule, le Bureau
I" Oct. de l'Administration, les Cabinets et Lavabos
250000 volumes, 6ooo manuscrits. Bustes gratuits. A dr., le Cabinet des Estampes,
de Mazarin et de Racine. Mappemonde comprenant une salle et une galerie con-
exécutée pour le Dauphin par les frères struitepar Mansard au rez-de-chaussée du
Bergwin sur l'ordre de Louis XIV. palais Mazarin. Plus de 2700000 gravures
Modèles en relief des monuments pélas- ou photographies sont renfermées là, qui
giques d'Italie et de Grèce. Public d'érudits, exigeraient, pour les noter pièce à pièce,
membres de l'Institut. 5o années de travail de 20 personnes.
A voir dans les environs immédiats: Les plus précieux spécimens de la Gra-
L'Institut (Ac. Française); le Pont des Arts
vure en France et à l'étranger sont encadrés
et disposés près des fenêtres des Cabinets
(superbe vue sur la Seine, en amont et en
aval.); à dr. l'Hôtel des Monnaies.
(eaux-fortes de Rembrandt) représentant
des valeurs considérables. Dans la i" Salle,
Isi* Paix de Finiguerra(i452), le plus ancien
spécimen de la Gravure entaille-douce.
BIBLIOTHÈQUE ^^ BibUothè-
lumes.
Napoléon I" à lui seul occupe i5 vo-

Les albums des costumes mili-
riMI l«^niMI.B:. *ii)<^
sutue, avec ses taires, des costumes de la France et de
3 millions de volumes, ses giooo manuscrits, l'étranger sont des plus précieux et des
ses 2 200000 estampes et ses 200000 médail- plus rares. Les caricatures sont innombra-
les, le plus vaste dépôt littéraire et scienti- bles. Un atelier de photographie est mis à

DANS PARIS
54 — BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
la disposition des personnes qui désirent baye de St-Denis (•• ii-i2-i5) et quatre évan-
reproduire des estampes. géiiaires de la Ste-Chapelle (ii'-xv* s.).
La Galerie de Chartres contient des
PREWIIER Un ouvert ou
Vestibule papiers grecs égyptiens et des documents
ÉTAGE # sont rangés des inscrip- relatifs à l'histoire de France, à dr., des
tions puniques et des pas- cartes géographiques et des manuscrits du
tels sur rÉgypte donne accès à g. à la iMoj'en Age.
Galerie Mazarine, en face à la Galerie de La Salle des Manuscrits nous fait
Géographie, à d. à la Salle des Manuscrits. suivre les transformations de l'écriture
La Galerie Mazarine est précédée d'une siècle par siècle depuis l'antiquité jusqu'à
Salle au centre de laquelle s'élève le Par- l'invention de l'Imprimerie. Manuscrits
nasse français, monument en bronze exé- orientaux, arabes, chinois, hébreux, etc.,
cuté par Louis Garnier. Tout autour de la grecs, latins, français, éthiopiens.
Le N° 3638 est tout en-
tier écrit main de Jean
de la
le Bon, prisonnier du prince
Noir.
Cabinet des Médailles.
Entrée R. Richeheu en face
'_ n° 01. Sonner à la porte.
;! contient plus de 400 000
pièces. Dans le Vestibule et
l'Escalier, des stèles, des
inscriptions phéniciennes,
grecques, etc.
L'Antichambre donne
accès à g. à la Grande Ga-
lerie, à dr. à la Salle de
Lnrnes suivie de la Salle
de la Renaissafice et de la
Rotonde. Dans la grande
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE galerie à dr. en entrant le
(Cliché Monuments historiques). « caillou Michaux », dont
les inscriptions ont été le
salle, de belles tapisseries des Gobelins. point de départ des études assyriennes.
Dansla vitr. 4, Théophraste et Hippo- A g., deux plats un vase de Parteh le
et ;

crate avec Autographe de Rabelais, Sopho- Musée du Louvre vient d'acquérir, au prix
cle annoté par Racine. de 3oooo fr. un vase semblable.
La Galerie ALazarine, qui fut la Galerie Au fond, les vitrines renferm.ent lesmon-
de tableaux de Mazarin, est ornée du ma- naies étrangères, entre autres, la monnaie
gnifique plafond peint par Romanelli; cette actuelle du Tibet, la monnaie romaine;
salle renferme les joyaux de la Bibliothèque. près de la 5' fenêtre, la carte delà Gaule, in-
diquant les peuples, les villes, avec leur mo-
Pièces diverses. Premier Catalogue de
naie.
la Bibliothèque (i373). Bible copiée en l'an
822. Armoire xn' s. * Évangéliaire de Char- Vitrines des camées antiques et mo-
lemagne.— N° 2i7,* Livre.f heures de Marie dernes dont le camée de la Ste-Chapelle-^ Au
Stuart. N° 299 quittance de Duguesclin centre, les objets les plus précieux le can- :

avec signature. N° 359 manuscrit autogra- thare dyonisiaque en onyx, dont l'effet, au
phe des Pensées de Pascal. soleil, est merveilleux; la coupe de Chos-
roès, la patère de Renner, divers objets de
Dans la vitr. du fond, N° 339, lettres de
Henri IV, lettres de Corneille, Raciste, de haute antiquité trouvés à St-Denis; le
Mme de Sévigné, de Voltaire, Rousseau, *Buste de Constantin qui formait le bâton
Fénelon, Lord Byron. etc. du chantre de la Ste-Chapelle.
Dans 18 armoires ou vitr. figurent les Dans la Salle de Luynes, à g. le plus
exemplaires des productions les plus im- riche présentarchèologique qui ait jamais été
porantes de l'Imprimerie, depuis son inven- fait à un musée, un meuble de BouUe* fait
tion. N° 41-42, exemplaires de Bible Maza- avec des matériaux expédiés de Chine.
rine* dont l'impression est -attribuée à Gu- Dans la Salle de la Renaissance le :

tenberg. fauteuildu Roi Dagobert; des fragments


Dans les vitr. du milieu, magnifiques trouvés dansle tombeau de Childéric, deux
reliures* duMoven Age. Un missel de l'Ab- abeilles d'or (il en existait plus de 3oo) deux ;

DANS PARIS
BOIS DE BOULOGNE 55

pièces de monnaie en or (il y en avait 92); 7 5o.


fr. —
Voitures à 4 pUces, 2 fr. 75 l'heure.
plusieurs pièces de l'échiquier offert à — Voitures de remise, 3 fr. —
Si l'on quitte
Charlemagne par Haroun-al-Raschid. la voiture au Bois, on doit au cocher i fr.
Dans la Rotonde, la grande vitrine ren- dindemnité pour rentrer; 2 fr. si la voiture
fermant la série des médailles depuis celles est de remise. La voiture prise au Bois se
frappées par Charles Vll.commémorant l'ex- paye 2 fr. l'heure.
pulsion des Anglais jusqu'à celle représen- Le Bois de Boulogne est le dernier reste de l'an-
tant le dernier Président de la République. cienne foret deRouvray(de roveretum, chêne rouvre)
Deux Salles sont affectées à la commu- qui s'étendait sur les plaines et les coteaux de la
nication des imprimés l'une, dont l'entrée :
rive dr. de la Seine jusqu'à. St-Ouen. Son nom actuel
lui vient du hameau de Menu-lès-St-Cloud, dont les
est R. Colbert (entrée provisoire ôo, R. Ri-
habitants avaient fait un lieu de pèlerinage consacré
chelieu), est ouverte à tout le monde, t. 1. j.,
à « N.-D. de Boulogne-sur-3ler >.
même le Dimanche, de 9 h. à -| h. du i5 Oct,
au i5 Fèv. de 9 h. à 5 h. du 16 Fév. au
;
LE TOUR DU BOIS En arrivant par la
:

3i Mars, et du i5 Sept, au i5 Oct. de 9 h. à


PI. de la Concorde et l'Av. de la Grantc-Ar-
;

6 h. du I" Avril au i5 Sept. mée, dont les magnitiques maisons modernes


Salle de Travail {entrée 58, R. Richelieu)
ont des airs de palais (un seul étage s'y loue
est ouverte (Dimanche et jours de fêtes
couramment 25ckx) fr.), lorsqu'on est devant
l'Arc de Triomphe (PI. de l'Étoile), on a le
exceptés), aux mêmes heures que la salle ci-
dessus, aux personnes ayant une carte d'ad- choix entre deux chemins pour entrer au
mission demandée par écrit au Secrétariat. Bois en continuant à g. par l'Av. du Bois-
:

140000 lecteurs par an y consultent de-Boulogne, on atteint la Pie Dauphine;


Sooooo ouvrages. tandis qu'en descendant à dr. devant soi,
par l'Av. de la Grande-Armée, on arrive à la
Pte Maillot.
PAR LA PORTE DAUPHINE : C est
BIÈVRE. V. Gobelins, Manufacture des.
l'entrée ordinaire, la plus fréquentée, celle
des beaux équipages et des toilettes élé-
gantes.
Longue de
i3oo m., l'Av. du Bois est
BOIS DE ## ^'' ^^'^ Boulogne
''^'^
bordée de pelouses et d'hôtels superbes;
Dm II rkr^MCr
OUULOUNC. ,ie pelouses, iVombra-
"^^^"^ ^^^ 873 hectares à dr., le momument Alphand, par Dalou au
Evans, aujourd'hui Palais
n*43, l'ancien hôtel
;

ges, de lacs, ses cascades, ses grandes voies des Souverains étrangers venus pour visiter
carrossables, sa piste pour les cavaliers, ses l'Exposition presque en face, l'hôtel récem-
;
jolis chemins de traverse pour les cyclistes,
ment construit par le comte de Castellane.
ses sentiers charmants pour ceux qui ai- qui a épousé une fille du milliardaire améri-
ment aller à pied, est la plus belle promenade cain M. Jay Gould.
des environs immédiats de Paris. C'est aussi Après avoir franchi la grille du Bois,
la plus fréquentée, entre 3 et "j h. et de 9 à
laisser à dr. le Pavillon Chinois (café-restau-
II du soir en été. Dans VÀv. de Long- rant, bock ou café, 5o c. orchestre à partir
II.
;

champ on rencontre tous ceux qui ont un de


4 h.), ainsi que la Rte de la Pte Dau-
équipage et un nom à Paris. C'est à l'ex- phine à la Pte des Sablons, laquelle
conduit
trémité de cette Av. mondaine, plus connue
dans l'Allée des Acacias ou de Longchamp,
sous le nom d'Av. des Acacias, que se et au
Jardin d'Acclimatation prendre à g. ;
trouve le célèbre Champ de Courses de I.on- la Rte de Suresne qui mène en 8
ou 10 min.
champ, le principal de Paris, oii se court le au Lac inférieur
(2 jolies lies; dans la plus
Grand Prix (10 Juin 1900). grande, Chalet-Restaurant).— Bateau-omni-
Omnibus Pte iVIaillot-Hôtel de Ville
: bus aller et retour. 10 c. — Pour les prome- ||

Passy-Bourse Tramways Auteuil-St-Sul- nades sur le lac, voir le tarif affiché (2 fr. Th.).
|| :

pice R. Taitbout-la .Muette


11 Auteuil-Bou- || Après avoir suivi la rive du premier Lac.
logne. —
Bateau Pt Roj^al-Suresnes.:
— suivre le rive du Lac supérieur (après le Car-
Chemin de fer Stations: Pte Maillot, Bois
: refour DES C.\sc.\DES) en allant toujours
de Boulogne, Trocadéro, Passy, Auteuil. — tout droit devant soi, jusqu'à la Butte Mor-
Métropolitain Station terminus de la Pte
: TEMART, d'où l'on a une échappée imprévue
.Maillot. —
Par la G. St-Lazare (chemin de sur les verts coteaux de St-Cloud et de
fer d'Argenteuil), départ tous les 1/4 d'h. Meudon. — On domine leCH.\MP de Courses
Demander le billet pour l'Av. du Bois de d'Auteuil dont les tribunes sont sur la butte.
Boulogne (P'te Dauphine). Voiture à — — En Juin se court ici le grand Steeple-Chase
2 places (avec strapontin pour une 3* per- de 120 000 fr., et en Octobre le prix du Conseil
sonne), aller et retour: i h.. 2 fr. 5o; i h. 1/2, Municipal (100 000 fr.).
3 fr. 75; 2 h., 5 fr. ; 3 h. 1/2, 6 fr. 25: 3 h., Retourner au Carrefour des Cascades,

DANS PARIS
56 — BOIS DE BOULOGNE

entre les 2 deux Lacs, en revenant sur ses crit par les romanciers, et que le Président de la

pas, ou en prenant le Chemin de Ceinture République, avec sa maison militaire, honore de sa


du Lac supérieur, et se faire conduire (à g.) présence. La recette pour cette course est d'un demi-
million de francs, et le Pari Mutuel fait pour 4 mil-
parl'AvENUE de l'Hippodrome, ou la Route —
lions d'affaires. Le Grand Prix est de 200 000 fr.
DE LA Vierge-des-Berceaux jusqu'àl'Hippo- —
(245 000 avec les entrées et les primes). La grande
dromede Longfchamp. Tout près, la Grande piste a 2900 m., la petite 1900 et la nouvelle 2400 m.
Cascade (Restaurant ; bock, 75 c). La Grande Revue du 14 Juillet, spectacle mi-
L'eau de la Gde Cascade jaillit dune litaire que pas un étranger ne manquera d'aller voir
en partant dès le matin, est passée sur l'Hippodrome
grotte artificielle dont on peut visiter l'inté-
de Longchamp.
rieur.
Monter par le sentier sur les roches de Le Carrefour de Longchamp (devant le

aûûS.Y v45-''CjIJ -iM^jy^à^^SS


PLAN DU BOIS DE BOULOGNE

la Cascade m. de haut) joli point de vue,


(11 ;
restaurant de la Cascade) est très animé les
un peu caché par les branches des arbres, soirs d'été. Parisiens et Parisiennes viennent
sur la vallée de la Seine, tout le verdoyant en foule, après dîner, y respirer la fraîcheur,
et gai panorama de Suresnes et de St-CIoud. se délasser une heure en entendant la musi-
A g., l'Hippodrome de Longchamp avec son que.
pittoresque moulin et ses deux tours, der- Si l'on a le temps, se faire conduire jus-
niers restes de VAttaye de Longchamp, fon- qu'au Chalet du Cycle, près de la Pte et du
dée en 1256 par la sœur de saint Louis, Isa- Pt de Suresnes, rendez-vous de tous les
belle de France; à dr., le Champ d'entraine- cyclistes, qui vont y déjeuner aux heures
ment que domine, au loin, le Mont Valérien matinales, et le soir y diner sous les tentes
et son fort célèbre dans l'histoire des deux ou sous les ombrages. Il y a souvent 5oo à
L-ièges (1870-1871 ).
600 bicyclettes garées à l'entrée.
Les courses de Longchamp sont connues du De la Cascade, rentrer à Paris par l'Al-
monde entier. Le Grand Prix se courra cette année
lée DE Loxgchamp (appelée aussi Allée des
le 10 Juin. C'est une grande journée parisienne
qui réunit plus de 5ooo spectateurs dans les tribunes, Acacias). Très fréquentée et très à la mode
et de 100 000 personnes sur la pelouse. Pas un étranger de 3 à 7 h. Il y a quelquefois sept rangées
ne manquera d'aller voir ce spectacle si souvent dé- de voitures. —De la Cascade jusqu'à la Pte

DANS PARIS
BOULEVARDS, LES GRANDS 57

Maillot, 3 kil. — S arrêter en passant au Pré Le Boulev.\rd (on désigne sous ce


Catelan (Café-Restaurant, Vacherie). nom l'ensemble des Boulevards compris en-
Plus loin, dans l'AlLe de Longchamp, tre la Madeleine et le Théâtre du Gymnase)
Restaurant de Ma.irid, derrière les Pelouses est l'àme et le cœur de Paris.
de Madrid, à la Porte de Madrid. Qui Boulevard dit Paris.
dit le
Près de la Pte Maillot, autre Restaurant La vie parisienne semble s'être concen-
sélect et très mondain Le Pavillon d'Ar-
: trée tout entière en cet endroit, qui vit
MENONViLLE, avec orcticstrc tzigane; con- surtout de 2 h. de l'après-midi à 2 h. du
sommations. 75 c. et I fr.; repas, i5 à 18 fr, matin.
par personne. Puis, près de la Pte Maillot, Le soir, de 4 à 7 h., c'est le bouillonnement, la
le Chalet-Restaurant du Tourl\g-Club (prix fièvre, ce sont les camelots aux cris assourdissants,
plus modestes; dîners sous des tentes). la foule des gens qui passent pour voir ou être vus,
l'assautdonné aux omnibus, les arrêts des passants
AU BOIS PAR LA PORTE MAILLOT :
aux tables des cafés qui ont conquis presque tout le
Quand on entre au Bois de Boulogne par trottoir et sont garnies desconsommateurs les plus
cette porte, chemin préféré des cyclistes et divers.
des automobihstes, on suit en ligne droite Et quand la nuit est venue, c'est une splendide
V Allée de Longchamp ou des Acacias (la fête de lumière donnée par les lampadaires électri-
plus fréquentée par les équipages), qui mène ques, les milliers de lustres étincelants des grands
cafés et les réclames lumineuses où courent de
par la Grande Cascad-d au Carrefour de gigantesques lettres de feu, le long des façades et
Longchamp et au Champ de Courses, en jusque sur le toit des maisons.
40 min. C'est dans cette superbe allée qu'a
lieu en Juin, quelques jours avant le Grand
RUE ROYALE. En face de la Made-
Pri.x, la Fête des Fleurs, organisée dans un
leine. Conduit à la PI. de la Concorde, au
but de bienfaisance par la Presse parisienne. Ministère de la Marine, à la Chambre des
Des prix sont décernés aux voitures les plus Députés, à la Porte principale de l'Exposi-
tion, aux Champs-Elysées, et par la R. St-"
artistiquement fleuries.
On peut revenir par les lacs en prenant Honoré, à dr., au Palais de l'Elysée.
la Rte de la Vierge-des-Berceaux ou l'Av. de Une des plus belles rues de Paris, dont
l'Hippodrome, jusqu'au Carrefour des Lacs, la perspective, d'une souveraine magnifi-
et déboucher de la Pte Dauphine dans l'Av.
cence, s'étend, au delà de l'Obélisque et des
du Bois-de-Boulogne. fontaines jaillissantes de la PI. de la Con-
Le Tour du Bois pour l'étranger pressé corde, jusqu'au Palais Bourbon, formant
peut parfaitement se combiner avec une au fond comme un horizon de colonnes. Des
courte visite de 2 à 4 h. au Jardin d'Accli- deux côtés de la rue, ce ne sont que grands
matation (V. ce mot). (Ouvert toute la jour- restaurants et riches boutiques de joailliers,
née. Prix d'entrée, i fr. par personne, plus
de bijoutiers, de fleuristes, de parfumeurs,
3 fr. pour la voiture. Concert le Jeudi et le
dont les devantures sont de marbre orné
'

Dimanche.) Il reste encore près de 3 h. pour de bronze ciselé.


faire le tour du Bois, avec station au Pavil-
A l'entrée de la rue, à g., le Restaurant
lon d'Armenonville et au Chalet du Cycle,
Durand (26); à dr., le Restaurant Larue (27).
pour ceux qui cherchent à s'initier aux Puis viennent, à dr., la Taverne Royale (23),
le Restaurant Weber (28), et, au coin de la
mœurs parisiennes.
R. St-Honoré, la Parfumerie Yane (21).
Après la R. St-Honoré, à dr., la Parfu-
BONNE -NOUVELLE, Bd. V. Boulevards, merie Lubin (11), et Maxim's (3), le bar et
Les grands. restaurant de nuit à la mode. A g. Lachaume,
,

fleuriste (12), les diamants Sandoz (10) et les


thés Royalty (6).
BOULEVARDS? DeVÉgUsedela
Madeleine a la
BOULEVARD DE LA MADELEINE
LES GRANDSi> PI. de la Bastille,
ide l'Église de la Madeleine à la R. Caumar-
'*n) élargi encore par la R. Basse-,du-Rem-
ils forment un immense arc de cercle dont
part, qui lui fait une deuxième chaussée,
les R. de Rivoli et St- Antoine sont la corde,
est particulièrement le boulevard de tous les
marquant la limite septentrionale de la Ville
commerces de luxe, concentrés sur le côté
sous Louis ATT, ainsi que le rappellent les
gauche. Dans les riches boutiques de fleu-
portes momimentales (St-Denis et St-Martin)
ristes, aux corbeilles de légère vannerie,
et les noms de « Faubourg » et de « Chaussée »
les roses et les tubéreuses s'épanouissent
donnés à un grand nombre de rues qui y
sous des nœuds de satin.
aboutissent : ils enferment aujourd'hui en-
core dans leur enceinte presque tout le Paris
A l'extrémité du Boulevard, la R. des
Capucines (au 19, le Crédit Foncier).
moderne, le Paris du luxe, de l'élégance, du
plaisir et des affaires. Avec le BOULEVARD DES CAPU-
DANS PARIS
58 — BOULEVARDS, LES GRANDS
CINES Caumartin à la Chaussée-
(de la R. pêches du Journal des Débats. Après la
d'Antin), merveilleux étalages d'objets
les PI. de l'Opéra, le Bd des Capucines se
d'art et de fleurs continuent, et la vie élé- continue encore quelque temps. A g., le
gante et la vie de plaisir commencent avec Théâtre du *Vaudeville enclavant le Café
r * Olympia, à g. au 2<S (dans le sous-sol. Américain, restaurant de jour et de nuit,
Taverne de l'Olympia) et les restaurants rendez-vous élégant à la sortie des théâ-
connus, les brasseries, les cafés et bars tres. A dr., le Restaurant Julien.
sélects, les grill-room qui peuplent les deux
côtés. RUE DE LA PALX. A dr. de la PI. de
Un peu plus loin, le Grand Café marque l'Opéra, mène à Colonne et a. la PI. Ven-
la
le coin de la R. Scribe. Au i bis, le Jockey- dôme, ainsi qu'aux luxueux Hôtels qui
Club au 4, le Bar Achille au 6, les magasins
; ;
entourent cette place l'Hôtel Ritz, l'Hôtel :

de VEscalier de Cristal; puis à dr., au Bristol. De la PI. de l'Opéra, la R. de la


37, le magasin de jouets, le Nain Jaune ;
Paix offre un merveilleux coup d'oeil avec
àdr., au coin de la PI. de l'Opéra que le sa perspective régulière, ses balcons fleu-
boulevard traverse, le Café de la Paix. ris, ses équipages arrêtés en longue file de-
vant les maisons des grands
^

~"
couturiers. C'est la rue de
l'élégance aristocratique et
cosmopolite, la rue du high-
life par excellence. Des deux
côtés, c'est comme une ma-
gnifique vitrine oii éclatent
les verts, les jaunes, les
mauves des soieries, où étin-
cellent les pierreries, les dia-
mants, où s'étalent les fines
dentelles ou les robes de
prix.
A g., maisons Cartier
(modes) n° 16; l 'irot (modes),
1 2 ; Mme Louison (modes), 8
Grunwaldt (fourrures), 6;
THEATRE DE L'OPERA P/i;7//'(bijoutier),4 ; Houceau
(curiosités), 4; Lipmann
A dr., la Taverne Tourtel (43) à côté, au
;
(robes et manteaux), 2. dr. Doiicet (robes A
41, les vitrines de fleurs de Vaillant-Roseau;
et lingerie), 21 Chemin (joaillier),
; 7; Worth
au 3q, le Théâtre des Capucines; au 35, les (robes), 7 ;
Paquin (robes), 3.
délicats éventails de Duvelleror, enrichis,
comme des ailes de papillons, de nacre et de BOULEVARD DES ITALIENS (de
peinture en face, au 24, la galerie de ta-
;
la R. de la Chaussée-d'Antin à la R. Drouot).
bleaux et d'aquarelles modernes de Goupil. Est celui de nos Boulevards dont la renom-
La PLACE DE L'OPÉRA, où domine mée est la plus ancienne et la plus univer-
selle. Sous la Restauration, il était déjà de
la majestueuse façade de l'Opéra, est de
forme à peu près carrée. Les sept grandes bon ton de se montrer sur cette promenade
voies qui en rayonnent, les deux tronçons à la mode appelée alors boulevard de Gand,
du Bd des Capucines, la R. Auber à g. et la d'où le nom de « Gandin » donné à ses élé-
R. Halévy à dr. de l'Opéra, et en face, la R. gants habitués. Son nom actuel vient d'un
de la Paix, l'Av. de l'Opéra et la R. du théâtre d'opéra italien qui s y trouvait et que
Quatre-Septembre en font l'une des plus fréquentaient le grand monde et la cour.
vivantes de Paris, où omnibus et voitures Aujourd'hui encore, c'est au boulevard
se croisent en tous sens. des Italiens que tout Paris et toute l'Europe
A g. du Bd des Capucines, le Grand se donnent rendez-vous et aussi se retrou-
Hôtel; à dr., la Compagnie des Wagons- vent dans les restaurants les plus luxueux
Lits; entre la R. de la Paix et l'Av. de l'O- de la capitale.
péra, l'Agence Cook\ au premier étage, le A l'entrée
du Boulevard, à g., le Restau-
Cercle Militaire. dr., au Pavillon de Hanovre,
rant Paillard à ;

De l'autre côté de l'avenue, le magasin magasins d'orfèvrerie Christo-


les célèbres
Liberty, dont les merveilleuses étoffes sont fle; un peu plus loin^ à dr., au 20, la maison
une fascination continuelle pour l'œil du Potel et Chabot, dont la cuisine a une renom-
promeneur. mée européenne, et, au 19, le vaste Hôtel du
Près de la R. lïalévv. la Salle des Dé- Crédit Lyonnais, puis le Café Anglais, au

DANS PARIS
BOULEVARDS, LES GRANDS — 59

coin de la R. Favart, ou se trouve l'Opéra- BOULEVARD MONTMARTRE. Il

Comique; à g., Théâtre des Nou-


au 3o, le commence après R. Drouot et de Riche-
les
veautés ; au Dorée au i6, le
20, la .^faiso)i ; lieu; très court, mais très animé, c'est le
Café Riche, l'un des plus anciens de ce bou- boulevard aux nouvelles, oii se rencontrent
levard (i/Qi) et qui vient d'être modernisé dans les brasseries et les cafés les rédac-
avec un luxe princier; au 14, la Taverne teurs des g-ranàs journaux parisiens dont la
Pousset, dont la nouvelle salle est la plus rédaction est dans le voisinage le Gaulois
:

spacieuse et la plus artistiquement décorée à l'angle du Boulevard et de la R. Drouot ;

des salles de cafés parisiens. à g., au 16, la Salle des Dépêches du Petit
A cet endroit, le BouleA'ard s'anime en- Parisien (exposition curieuse, actualités de

BOULEVARD MONTMARTRE Lluu. Guy).

core davantage c'est, à g., le double Pas- la semaine): plus loin, la Libre Parole.
:

sage de l'Opéra (Galerie du Baromètre) avec A dr., au 21, le Journal le Soleil; à côté
le Théâtre Pompadour. et la Galerie de (même numéro), la Pâtisserie Frascati, dont
l'Horloge, et à dr., le Passage des Princes, les five-o'clock réunissent les dames élégan-
conduisant dans la R. Richelieu. Le Restau- tes. Beaucoup de tavernes et de grands ca-
rant Noël-Peters, avec ses décorations mau- fés. A g., au 18, Zimmer, puis la Taverne
resques, est dans ce passage. Mazarin, le Restaurant de la Terrasse à dr., ;

A l'extrémité du Boulevard, on trouve à au i3, le Café Véron à côté de ce café, le


;

g., au 8, le Théâtre* Robert-Houdin, et àdr., Passage des Panoramas, qui conduit dans la
au 5, l'Hôtel du Journal le Temps, dont la R. Montmartre, aboutissant aux Halles
façade est ornée de baromètres et d'instru- (10 minutes); ou, par la R. Vivienne, à la PI.
ments enregistreurs, de vitrines avec des delaBourse(3m.), et au Palais-Royal(iom.).
photographies d'actualités, etc. Le Passage Jouffroy, en face, à g.,
Au n" I, le Café-Restaurant du Cardinal: aboutit R. du Fbg-Montmartre. Ces deux
un peu plus bas, dans la R. de Richelieu, Galeries marchandes, qui existaient déjà au
qui conduit au Palais-Royal et au Théâtre commencement du siècle, sont très fréquen-
Français, l'Hôtel du Journal (n° 100) avec tées les jours de mauvais temps.
Salle de Dépêches. Après le Passage des Panoramas, le
A g., la R. Drouot, qui conduit à VHô- Théâtre des *Variétés et, à dr., le Petit
tel des Ventes, et plus loin, à dr., l'Hôtel du Casino; au n" 5, les riches Magasins de
Figaro (n" 26), visible de i h. à 2 h. bronzes d'art de CoUji.

DANS PARIS
60 BOULEVARDS, LES GRANDS

Le BOULEVARD POISSONNIÈRE Paris le plus populaire ; à g., quatre Théâ-


(entre la R. Montmartre et la R. Poisson- tres Le Lyrique-Renaissance, la Porte-
:

nière) est la frontière sud du quartier de Saint-Martin. lAmbigu, le nouvel Opéra


Paris où sont à peu près tous les grands Populaire, qui remplace les anciennes Fo-
commissionnaires en exportation. C'est l'un lies-Dramatiques.
des boulevards le plus gai, où les attractions Après la R. du Bourg, le Restaurant
de tous genres semblent s'être concentrées : Balthazar, le Concert Sténographe et la Ta-
cafés, théâtres, cinématographe, etc. Le Café verne des Arts; à dr., le trottoir surélevé
Drél'jnt. a.u coin de la R.Montmartre; àdr., offre un étalage ininterrompu de bronzes
au 27, Parisiana, puis le Kalloscope, la Ta- d'art et d'instruments d'optique.
verne Griiter.
A g., la R. Rougemont, à l'extrémité de La PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
qui, sans terminer la ligne des Grands Bou-
laquelle on voit le bel hôtel du Comptoir
levards, en limite la promenade intéressante,
d'Escompte, avec son dôme à clocheton, sa
l'une des plus belles et des plus vastes
grande porte en arc de triomphe. Au n" 6 du
places de Paris (statue de la République).
Boulevard, le Journal le Matin. La R. du
Faub. -Poissonnière conduit au Conserva-
A g., Casernes du Château-d'Eau, l'Hôtel
les
Moderne; à dr., à l'extrémité de la place, le
toire de Musique (n° i5).
Théâtre Déjacet à l'angle de la place, Funi-
;

BOULEVARD BONNE-NOUVELLE. culaire de Belleville.


Il s'étend jusqu'à la R. Saint-Denis et ter- De la PI. de la République, on arrive
mine promenade dite « le Boulevard «.
la en 20 min., en suivant les Bds du Temple,
A g., le
Théâtre du Gymnase, puis le Res- des-Filles-du-Calv. {Cirque d'hiver) et Beau-
taurant Marguery avec ses grandes salles, marchais, à la PI. de la Bastille. (V.ce mot.)
ses élégants salons, sa terrasse vitrée et
fleurie; à côté, la R. d'Hauteville,
avec ses
magasins de soierie et de passementerie; à BOULEVARDS HAUSSMANN et ST-GER-
son extrémité, on aperçoit l'Église Saint- MAEV. V. Haussmann, Bd. .I| St-Germain,
Vincent-de-Paul. Bd.
Le côté g., au trottoir surélevé, limite
l'actif quartier du Sentier et est lui-mé-me
très commerçant. Au coin de la R. de la BOURSE; ^^ Bourse est le marché
Lune, la pâtisserie renommée ou l'on vend,
sans trêve ni relâche, des brioches chaudes
LA # €> # #
^
''^^^ ^^^ '^'^ "•* ^^
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de tous les spéculateurs.
à sou; en face, à g., le Musée de la Porte
I
Le vacarme de midi à 3 h. y est aussi assour-
Saint-Denis (cinématographe Lumière); à la dissant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
porte, reconstitution en cire des scènes de PI. de
la Bourse. —
Omnibus "i^assv- :

la vie parisienne. Bourse Maine-G. du Nord Montmartré-


|| ||

BOULEVARD SAINT-DENIS (de la


Pl. St-Jacques Bd St Marcel
- || N.-D. de —
Porte Saint-Denis au Bd de Strasbourg). Lorette PI. Pigalle-Halle aux Vins
|| But- i|

Est le plus populaire des boulevards pari- tes-Chaumont-Palais-Royal. Ouverte de Midi


siens; à la sortie des ateliers, c'est un four- à 3 h. Entrée libre. Bureau Télégraphique
millement curieux d'ouvriers et d'ouvrières permanent, de 9 à 10 h. du soir dans la gale-
regagnant en longues files les quartiers riedu 1" étage, et la nuit au rez-de-chaus-
excentriques où ils demeurent. sée.Cabines Téléphoniques pour la corres-
A g., le Café Dumont, surnommé la pondance à grande distance.
Chartreuse, rendez-vous des acteurs et des Reproduction du temple de Vespasien à Rome,
actrices, des chanteurs et des chanteuses à le Palais de la Bourse est orné d'un Péristj'le que

la recherche d'un engagement


décorent 66 colonnades corinthiennes et des statues
à dr.. le Café
;
du Commerce, de la Justice, de Y Agriculture et de
du Nègre, rendez-vous du notariat, et le l'Industrie. — La Grande Salle (à la voûte grisailles
Restaurant Maire, clientèle de riches négo- d'Aoel de Pujol et de Meynier) est entourée d'une
ciants de province.; à dr., le Bd SÉBÀS- galerie aérienne, dont la partie g. est affectée aux
TOPOL. centre du commerce parisien, et à Bureaux du Télégraphe, et dont la droite est vide et
g. le joyeux Bd DE STRASBOURG avec interdite au public depuis l'affaire des bombes (at-

le Café de France, le Café du Globe (18 bil-


tentat Vaillant à la Chambre des Députés, 1893).

lards), le Théâtre Antoine; à dr., l'Eldo- C'est vers 2 heures que la Bourse bat
rado, après la Porte Saint-Denis, à g., le son plein, qu'on crie le plus fort les offres et
Bd Saint-Martin, qui doit son nom à l'autre les demandes. On peut y voir et observer
Porte monumentale qui le termine et en face tous les types des manieurs d'argent, depuis
de laquelle se trouve la rue Saint-Martin le banquier, le remisier, le coulissier mil-
j

conduisant aux Arts et Métiers et au Théâtre lionnaires, jusqu'au pauvre /iZ/ra ruiné, qui
j

de la Gaité. C'est l'un des boulevards de essaye toujours de se rattraper. '

DANS PARIS -J
CARNAVALET, MUSÉE — 61

A l'intérieur, autour de la Corbeille, se tient


pensées moroses.'Et l'on ne songe pas que
le
marché des valeurs officielles. Sous le Péristyle, c'est domaine des bébés bellevillois était au-
ce
le marché libre; près des grilles, les pieds humides ».
<<

trefois commandé par le Gibet de Mont-


,
A 3 h., un coup de cloche met fin aux opérations
et aux vociférations, et annonce la clôture de la
faucon.
Bourse. — Les cours sont publiés vers 4 h. par des Les œuvres sculpturales qui ornent le
journaux spéciaux, la cote Défosses {10 c. le N°, Parc ont presque toutes un caractère qui
3i, R. Vivienne; la Cote de la Bourse et de la Banque sied bien à la sauvagerie des lieux. Citons :

(10 c), PI. de la Bourse, et 3, et la Liberté (lo c.)


i
le Pilleur de mer, par Ogé; Sauvé, par Ro-
et par les Agences télégraphiques. Ces cours sont
land le Gué, par C. Lefévre Au Loup! par
; ;
aussi affichés ou inscrits à la craie à la porte de la
plupart des maisons de change et de banque et dans
Hiolin, et le beau groupe d'Edmond Desca:
les salles de dépèches, etc. le Chasseur d'aigles.
Il se négocie à la Bourse de Paris pour plus de Des Terrasses du parc, le promeneur aperçoit au
100 milliards d'effets par an 70 milliards à la cou-
:
nord et à l'est les plaines de la campagne parisienne
lisse et 3o milliarJs au parquet.
Les valeurs étrangères y contri-
buent pour 20 milliards.

BUTTE MORTEMART. Y.
Bois de Boulogne.

BUTTES #§)# Oc
CHAUIYIONT, ,Zff
PARC DEs# ;7":
cernent d'anciennes carrières
de plâtre fort accidentées LA BOURSE (Cliché Fortier-Maroilej.
servant autrefois de refuge
aux pauvres diables sans asile. C'est là que que semble traverser à une allure de colimaçon quel-
que train desservant la banlieue, au sud et a l'ouest,
fut livrée en 1814 la bataille de Paris, oii les
l'immense grande ville, avec ses quartiers pauvres et
marins delà garde, les élèves de l'École Po-
ses quartiers riches, l'or de ses dômes et les masses
lytechnique et quelques soldats de la ligne grises un peu attristées des faubourgs populaires.
opposère7it une résistance de plusieurs heures La nuit, les principales voies des Buttes-Chau-
à toute l'armée des alliés. mont sont éclairées à l'électricité. C'est un charme
de les parcourir lentement, en voiture décou-
R. de Crimée, près du Bd de la Villette. l'été,
verte.
Omnibus: Buttes-Chaumont-Palais Royal ||

Belleville-Louvre Tramways St-Augus-


||
: Le Parc pendant la semaine est à peu
tin-Cours de Vincennes Ch. de Fer de ||
près désert; le dimanche, cette prornenade
Ceinture Station de Belleville.
: appartient au bon public populaire et ou-
Très éloigné du centre des plaisirs, ce Parc de vrier des quartiers voisins Belleville et la :

25 hectares offre au promeneur et au touriste une Villette.


nature sauvage et pittoresque, malgré les < acces-
soires décoratifs qu'on lui a imposés. C'est une pro-
>

menade à décors changeants, aux routes carrossables CAPUCINES, Bd DES. V. Boulevards (Les
ou aux sentiers difficiles. Il y a là des pelouses de Grands).
jardin anglais et des paysages qui rappellent les
hautes vallées abruptes de la Suisse.

D'un Lac artificiel qu'alimente le canal


St- Martin surgit une masse de rochers,
CARNAVALET, C' ^^ P^^'
Haussmann,
^<^ ^ " ^"
haute de 5o m., que domine un Temple mi-
yiljo^p ^^ ^/S\ 1867, pour recueil-
en

nuscule, reproduction exacte du * Temple de lir lesmonuments, statues, inscriptions, pier-


la Sibylle de Tivoli, près de Rome. Deux — res tombales, ornements et objets quelconques
Ponts, l'un suspendu, l'autre d'une seule provenant de démolitions anciennes et mo-
arche, conduisent de la rive à mi-hauteur dernes. Le Musée s'est agrandi et développé
des falaises de l'ile. Le dernier de ces Ponts d'année en année par des dons et des legs.
a le triste privilège de faciliter le « dernier C'est le vrai musée de la Ville de Paris, oii
départ » à ceux qu'affole la hantise du sui- sont précieusement conservés tous ses souve-
cide. Pourtant le parc des Buttes-Chaumont, nirs.
avec ses fraîches retraites, ses atours fleu- Pour bien comprendre Paris, pour em-
ris, les toits rouges de ses restaurants en- brasser son histoire d'un coup d'œil, comme
fouis dans les bosquets, n'incite guère aux en un vaste panorama, c'est par le musée Car-

DANS PARIS
62 CARNAVALET, MUSEE

ujvjlet .jii'on devrait commencer sa visite a sous la plaque de verre qui ferme le tom-
la capitale .le la France. beau.
::.?. R. Sévigné, à l'angle de la iR. des Au bout de la salle, un escalier descend
à une * Salle souterraine
(demanderau gardien, pour-
boire) où l'on peut voir de
très curieux moulages en
plâtre de squelettes décou-
verts dans les Arènes, et que
l'on suppose, d'après les
contorsions des membres,
avoir été enterrés vivants.
Voir aussi le squelette d'un
géant mérovingien, et dans
des bocaux les cendres et
os calcinés des deux pre-
mières personnes incinérées
au Père-Lachaise.
Les deux colonnes de
marbre noir et blanc qui
sont dans le Vestibule au
fond ont appartenu à la
Basilique chrétienne de la
Cité qui a précédé Notre-
MUSÉE CARNAVALET iCliché Monuments historiqu,
Dame.
Francs-Bourgeois. Omnibus : PI. Wagram- SALLES DES ANTIQUES. — Trois
Bastille. salles,consacrées aux époques gallo-ro-
Ouvert Mardi, Jeudi et Dimanche,
les maine, mérovingienne et JVIoj'en Age. Dans
de 1 1 à 5 h. de 1 1 à 4 h. en hiver.
en été, — la I" SALLE. ^ ^ „
iiez-de-Chaussée
Des cartes spéciales seront délivrées les au- monuments la
tres jours, pendant l'Exposition. Faire de- pidaires prove-
mande par lettre affranchie, avec timbre nant des fouil-
pour réponse, au Conservateur du Musée. les. 2' SALLE.
Cabinet des Estampes. Ouvert t. 1. j. Belle viTR. va- :

sauf dimanche (i8(j(X)0 pièces). ses et armes


L'Hôtel Carnaivalet. où habita Mme de provenant de sé-
Sévigné de 1677 jusqu'à 1696, fut bâti en i55o par pultures ou du
Pierre Lescot. Dans la Cour d'entrée, bas-reliefs de lit de la Seine.
Jean Goujon, les Quatre Saisons. Au centre, statue en Dans la vitrine
bronze de Louis XIV par Coysevox, provenant de
IHôtel de Ville incendié en 1871.
du milieu de la
3° SALLE,
REZ-DE- # Époque Gallo-romaine *VITR. DU MILIEU,
et Moj'en Age). Les salles
CHAUSSEE du rez-de-chaussée renfer-
statuette en
bronze de Char-
ment de curieux monuments lapidaires et lemagne de l'é-
céramiques du vieux Paris. poque contem-
SALLE DES ARÈNES. Ainsi nommée poraine -à ce
à cause des vestiges recueillie dans les Arè- prince * trésor ;

nes Ae Lutéce (V. ce mot), découvertes en de monnaies d'or


iWj- lors du percement de la R. Monge. Les des xiv et xV s.
pierres percées servaient probablement aux trouvées R.
mâts qui supportaient les vélums pendant Vieille -du-Tem-
les combats publics. pleen 1882. Vitr.
SALLE DES TOMBEAUX. Très beaux à g. curieux
:

tombeaux des époques mérovingienne et * suaire de laine

carolingienne, du iv° au xi's.. trouvés dans et tresse de che-


les cimetières de St-Germain-des-Prés. de veux (dans un
Montmartre et de St-Marcel. A remarquer tube de verre)
dans la seconde travée de la salle un superbe provenant d'une sépulture mérovingienne
*sarcophage, découvert R. des Gobelins en (fouilles parisiennes).
1892, et renfermant encore le squelette visible On entre à dr. dans le jardin.

DANS PARIS
CARNAVALET, MUSEE 63

JARDIN ET GALE- Se placer au et 26, quatre crayons de Norblin sur le^ Tui-

RIES LATÉRALES centre du jardin. leries et les Champs-Elysées en 180'j. Carie


Le visiteur voit, Vernet, les Merveilleuses et les Incroyables
en face, une très belle reconstitution de la au Palais-Royal; St-Aubin, Courses de che-
façade du * Bureau des Drapiers, autrefois vaux aux Champs-Elysées, etc.
R. des Déchargeurs, près des Halles. A g., re- SALLE IV. Encore des vues de Paris au
constitution de l'Arc de Nazareth, élégante xviii" s. A remarquer l'incendie de l'Opéra
:

arcade du règne de Henri H (i55o) décorée de la rue St-IIonoré, en 1781.


pa.r Jean Goujon des chiffres et devises du
roi.
SALLE V. A voir, à dr., une toile de Saba-
tier. montrant le Louvre en 1642 et un long
Les galeries latérales sont ornées de sculptures cortège se déve-
provenant de monuments parisiens disparus. .\ re- i«>Et-!fe
"S
loppant sur les
marquer, sous le pavillon de Choiseul, la statue
équestre en bronze de Henri /Vqui décorait la porte
quais Ventrée
:

principale de l'Hôtel de Ville, incendié en 1871. de Richelieu ve-


nant de Lyon.
SALLES DE L'ÉPOQUE CONTEM-
PORAINE. Au rez-de-chaussée se trouvent, SALLE VI.
au fond du jardin, 3 Salles, comprenant les Très intéres-
époques de i8i5 à nos jours. sante et très
riche collection
On un Vestibule orné du buste du Pré-
sort par
(vitr. 3i) d'en-
sident Carnot, et on longe la Galerie du jardin. Au
bout, Vestibule et, en face. Escalier donnant accès
viron 300 taba-
aux Galeries du i" étage. tièresfcoUection
Cet escalier conduisait aux appartements de Maze), de 1789 à
Mme de Sévigné. On 'peut accéder directement aux nos jours. Taba-
galeries du premier étage en traversant la cour tières à la fa-
d'honneur et en entrant par la porte à g.
mille royale, aux
PREMIER Salles de Topographie, célébrités révo-
lutionnaires,
ÉTAGE## d'Histoire et de Style. Les
salles du I" étage, les plus cu- Robespierre,
rieuses, renferment tout ce qui se rapporte à l'His- Marat, Mme Ro-
toire de Paris, y compris la période révolutionnaire, land, et de l'é-
très riche en documents. poque Empire
SALLE I. Dans à g., une ra-
la vitrine 20, et Restauration.
vissante *vue de Paris des hauteurs de Chail- La du i" et
6*

lot. A malheureusement mal éclairée,


dr., du 2' rang repré-
une curieuse toile représentant un Tournoi sente une urne
sur la place Royale en 1612, pour le mariage funéraire sur-
de Louis XIII. montée d'un
cyprès dont les
SALLE II. Cette Salle renferme une belle branches for-
collection de vues gravées ou peintes du
ment les profils de la famille royale. Plus
Vieux Paris. A remarquer *Une Fête sur :

loin, autre tabatière avec la tête de Napo-


la place de Grève et une Joute de mariniers
léon formée de plusieurs groupes. Dans la
sur le Pt Notre-Dame. Cette dernière fête se
VITR. 29, un magnifique *service à tlié du
continue de nos jours le i3 ou le i5 Juillet. A
* Dispute à la fontaine
Consulat, et, vitr. 3o, des porcelaines de
g., au centre, la belle
Sèvres de l'époque révolutionnaire. Une
d'Etienne Jaurat, une des plus belles toiles
grande toile de Luigi Loir rappelant une
du Musée, représentant une commère ren-
fête donnée à l'Hôtel de \'ille, en 189Ô, en
versée sous le jet de la fontaine. En face, une
l'honneur du tsar de Russie.
Vue de Paris vers i65o.
SALLE III. Les costumes, les mœurs de SALLE VII (Salle Dangeau). Remar-
quer la très belle ordonnance de cette salle, style
l'époque, sont curieusement pris sur le vif
Louis XIV, dont les boiseries dorées, le plafond at-
dans les ravissants crayons et esquisses de tribué à Mignard. en très mauvais état du reste, pro-
ces maîtres gracieux du xviii' et du xix' s., viennent de l'ancien hôtel de Dangeau, autrefois PI.
St-Autin, Gravelot, Lespinasse, Carte Ver- Royale. Contre le mur à dr., un buste de Henri IV.
net. Les merveilleux et les merveilleuses se en cire peinte, revêtu de la cuirasse. Ce buste figura,
promènent au Palais Royal. Les soldats de après l'assassinat du roi, R. de la Ferronnerie, à
l'exposition du corps, que la décomposition rapide
l'Empire montrent leurs brillants uniformes
avait empêché d'exposer. Le buste est entouré de
aux Tuileries ou au Cours-la-Reine. Les com- superbes drapeaux de l'époque, en soie richement
positions charmantes abondent dans cette ornée. A g., un joli portrait de Louis XIII. sur
salle, entre autres dans les vitr. 2.^, 2.\, 25 ivoire.

DANS PARIS
64 — CARNAVALET, MUSEE
SALLE VIII (Salle de la Ligue). L une mille Desmoulins, l'auteur de la Lanterne.
des plus belles salles du Musée pour l'orne- mort sur l'échafaud le conventionnel Saint-
;

mentation générale. Ainsi nommée d'une Just, exécuté; Couthon, dont nous avons
grande et curieuse toile à g. de l'entrée, la vu tout à l'heure le fauteuil; les généraux
Procession de la Ligue, rappelant les scènes Kléter, Hoche et Au gère au; Marie-Joseph
fameuses des processions des Ligueurs Chénier, Mirabeau, le 'Marat assassiné de
(1576). A remarquer 2 vitr., l'une à g., sur David. A remarquerau-dessous, au milieu,
l'histoire des talions, l'autre à dr. renfermant un très curieux petit tableau de Hubert-
des faïences révolutionnaires, dont * l'En- Robert représentant la Cour de la prison de
crier de Camille Desmoulins. On traverse St-Lacare sous la Terreur. Les détenus qui
un petit \'estibule où se trouve exposé le demain s en iront vers l'échafaud jouent au
*masque mortuaire de Mirateau et l'on entre ballon. Les vitrines de cette salle sont très
dans les Salles consacrées à l'histoire de riches en
miniatures, autographes, etc.
la Révolution. Dans curieuse 'toîte en ivoire
la vitr. 61,

SALLE ronde, avec une suite de médaillons du roi


iX. A
l'entrée, à g., ^dernier
et de sa famille, de Charlotte Corday, et,
portrait de Louis XVL dessiné par Du-
creux, sept jours avant l'exécution du roi. A au centre, une * guillotine en nacre vert.
d.. à la cimaise (partie supérieure), por-
Dans la même vitrine, *autographes pré-
cieux relatifs à la mort de Louis XVI, aux
traits des hommes illustres de l'époque,
parmi lesquels le poète *André Chénier, massacres de Septembre, à la Commune de
Paris, etc. Dans la vitr. 56, beaux éventails
mort sur l'échafaud; *Marat, l'Ami du
peuple, assassiné par Charlotte Corday;
de l'époque. Vitr. 55 montres, bagues,
:

*Danton, Barére, *Robespierre. Aubout de boutons. A remarquer la montre du conven-


tionnelSaint-Just et la montre de la seconde
la galerie à g., portrait de Louis XVII au
Temple. Au-dessus, tableaux représentant
femme de Danton. Nombreux portraits de
la famille royale.
des scènes de l'époque la Fête de l'Être
:

suprême, la Fête de l'Unité du 10 août 1792, le SALLE Au cen-


XII (Salle de la Bastille).
Pillage des Armes aux Invalides le 14 juillet tre, la petite Bastille en pierre qui surmonte
17S9, etc. A g., très intéressantes et très la vitrine a été taillée dans la pierre même
riches VITRINES, renfermant des portraits, de la célèbre forteresse c'est une des
:

miniatures, autographes, insignes, médailles, pierres que le démolisseur de la prison,


porcelaines du temps. A remarquer un Palloy, envoya aux municipalités des gran-
*petit tableautin représentant Zjmo;^, le fa- des villes.
meux petit n^gre de Mme Dubarr}*. Au fond, Si nous faisonsle tour de la salle, nous
à dr., dans l'angle, un curieux * masque rencontrons à droite, au mur, la * Déclara-
:

de carton colorié de Voltaire, coiffé du tions des droits de l'homme, qui se trouvait
légendaire bonnet, exécuté sur moulage. derrière le fauteuil du président de la Con-
Le patriarche de Ferne\' a l'air d'une vieille vention. Au-dessous, une petite vitrine ren-
femme. La couleur des joues donne l'illu- fermant des reliures de l'époque. La re-
sion de la vie. liure jaunâtre de la * Constitution de i-jgJ
(On monte 3 marches.) est en peau humaine. Les panneaux sculp-
SALLE X. Cette salle est revêtue de tés de la belle armoire qui suit représentent
fort belles boiseries Louis XV. provenant la Bastille. Des deux côtés de l'armoire, des
de l'ancien Hôtel des Stuarts. A dr., avant la piques de sectionnaires. Dans la vitr. 66, un
vitrine, un fauteuil, original, à roulettes, beau portrait de la *reine Marie-Antoinette
avec une manivelle à portée de la main. (veuve Capet). esquissé à la Conciergerie
C'est *le Fauteuil roulant de Couthon, le par Prieur, et un petit médaillon de Char-
conventionnel paralytique qui fut exécuté le lotte Corday. A dr. de la cheminée, le por-
lendemain du 9 Thermidor, avec Robes- trait du * Prisonnier Latude par Vestier,
pierre et St-Just. De l'autre côté de la vi- avec r* Échelle qui servit à l'une de ses éva-
trine, *\e fauteuildans lequel est mort T'o/- sions. Dans l'angle de la fenêtre, à côté
taire. Dans *Tabatière de Marat,
la vitrine, de la VITR. 68, sous verre, pique et ifonnet de
en forme de bonnet phrygien, en corne la section du Bonnet-Rouge. La vitr. 68
noire: des montres de l'époque-, des insi- renferme l'épée de la Tour d'Auvergne, le
gnes. A g., au fond, la *commode de Déran- « premier grenadier de France », qui s'il-
ger ornée de bronzes ciselés: elle renferme lustra pendant les guerres de la Révolution.
divers objets de toilette du poète populaire (Cette épée a été donnée par la famille Ga-
et supporte un beau bronze de l'abbé ribaldi.) La vitr. 70 renferme de belles
Delille, le poète des Jardins, par Pajou. armes, sabres de représentants en mission
aux armées.
SALLE XI. A g., nouvelle sériede portraits
révolutionnaires, parmi lesquels Ca- : SALLE XIII (Salle Empire). Grandes

DANS PARIS
CARNAVALET, MUSÉE — 65

l'. >!<IH
66 — CARNAVALET, MUSÉE
viTR. 72 et ~3. *Nécessaire de campagne d'auteurs dramatiques. La vitr. 85, à dr.,
de Napoléon rapporté de Ste-Hélène et
I", renferme des * portraits et autographes
lègue à la Ville par le général Bertrand. des dQnx Alexandre Dumas, le père et le fils.
Toutes les pièces sont en vermeil, aux armes -— En face, au mur, * petit buste bronze de
impériales. Elles s'emboîtent dans des ca- l'aïeul de Dumas père. —
Dans la vitr. 84, '

siers en bois précieux qui sont renfermés à g., portraits, dont celui de Mlle Maillard, 1

eux-mêmes dans un colTret d'environ 60 c. qui représenta la déesse Raison à la fête 1

de largeur (une fliime est encore tachée donnée à Notre-Dame. vitr. 82 —


glaive :
'

d'encre.) du grand tragédien Talma, et à côté sta- |

Aux murs, des gravures de l'époque, tuette de Déjazet, dans le rôle de Richelieu.
portraits des membres de la famille impé- SALLE XVII. Après avoir traversé cette
riale. Un beau tableau de Gros : le * cardinal salle et un petit couloir, on entre dans la
du Bellay reçoit au seuil de Notre-Dame les
drapeaux d'Austerlitz. Les vitrines sont SALLE XVIII (Salle de Liesville), ornée
pleines de souvenirs curieux. A dr., contre
de belles boiseries Louis XV. A dr., curieux
portrait de * Théroigne de Méricourt, hé-
la fenêtre, dans la vitr. 77, le * masque mor-
tuaire de Napoléon I" donné par le baron
roïne révolutionnaire. —
Sur le guéridon,
au-dessous, bronze de Mirabeau. Aux murs,
Larrey: Bonaparte, premier consul; carte
portraits de femmes en costume Louis XIV
géographique allemande qui a servi à Na-
et Louis XV. Portrait de * La Tour d'Au-
poléon I" pendant les journées qui ont
précédé la tataille d' lén a {iSoô); souvenirs vergne attribué à Greuze. Dessins de—
Blondel Saint-Aubin Chardin Cochin
du tombeau de Ste-Hélène. , , , ,

Les viTR. 75 et 76 renferment des '* au- Ozanne. —


Vitrine au centre biscuits, :

médaillons, porcelaines xviir s. Sur la che-


tographes de rimpératrice Joséphine, des
généraux Masséna, Brune, Duroc, du tnaré- minée, beau * buste en terre cuite de femme
inconnue.
chal Ney, etc.
Entre les deux vitrines, le beau * buste SALLE XIX est la * reconstruction d'un
marbre blanc du Prince Impérial, fils de boudoir du xvm' s.

Napoléon III, par le sculpteur Carpeaux. SALLE XX Salon de Mme de Sé-


était le *
SALLES DE STYLE, comprenant 9 salles vigné, conservé dans sa décoration du
(XIV à XXII) dans lesquelles sont exposés temps, sauf les peintures des dessus de
tableaux, sculptures, costumes se rattachant porte et des plafonds. Au mur, à dr., le por-
à l'histoire parisienne, du xvir s. à nos trait (copie de Mignard) de Mme de Grignan,
jours. fille de Mme de Sévigné. —
Dans la vitr. au-
SALLE XIV Debucourt). Ainsi
(Salle dessous, * autographe de Mme de Sévigné,
nommée de la merveilleuse Aquarelle de morceau d une de T'es robes.
Debucourt contre le mur en face *les Pa- SALLE XXI. Derrière une grille de fer
:

risiens au Champ de Mars, préparatifs pour forgé, à dr., petite salle contenant des céra-
la Fête de la Fédération du 14 Juillet 1790. miques.
(Cette aquarelle a été payée iSooofr.) Le SALLE XXII (Galerie des Échevins).
détail et le fini des personnages sont un do- Ainsi nommée des portraits d'échevins de
cument des plus précieux de l'époque. Sur la ville qu'elle renferme. Par cette galerie,
la cheminée, belle * pendule décivialedei-gi les visiteurs avaient accès au Salon de
Aux murs, plusieurs tableaux représentant Mme de Sévigné. —
A g., portrait de Vol-
des scènes de l'époque. Dessins de St-Aubin^ taire à 27 ans, par Largillière. Au-dessous,
de Watteau. vitrine consacrée à Voltaire. Aux murs, —
SALLE XV (Salle des Costumes). Comme * portrait de M. de Châteauneuf, prévôt des
la salle précédente, la Salle XV est garnie marchands, par Largillière. * Portraits —
de belles boiseries anciennes. La grande de deux échevins en grand costume, par Lar-
vitrine du fond renferme d'admirables bro- gillière. Contre la fenêtre à g., *4 superbes
carts, des gilets Louis XIV, des habits bro- vitrines de céramique de la collection Lies-
dés, un * costume d'incroyable, jaune, une ville. —
La porte de sortie de cette salle, la
*robe de merveilleuse, transparente, en dernière des salles du premier étage, donne
gaze brodée et pailletée d'argent. Dans sur le Palier de l'Escalier d'honneur qui
l'angle à dr.. canne d'incroyable. —Vitr. au conduit à la cour du Musée.
CENTRE peignes d'écaillé, poupées, petite
:

maquette très amusante de Voltaire dans MUSÉE DU


SIÈGE, Au deuxième
son cabinet de travail; * bonnets de jacobin, PARIS 1870
i)i)(S étage. (On ac-
l'un donné par Gambetta. cède à ces sal-
SALLE XVI (Salle des Théâtres). Por- les, situées au deuxième étage, par un esca-
traits et souvenirs d'artistes célèbres et lier dont l'entrée donne dans la Salle xiii.)

DANS PARIS
CATACOMBES, LES 67

Dans le Vestibule (avant de gravir les et de Gustave Lambert, tués à Buzenval


marches), buste en bronze de Delescluze, (19 janvier 1871). —
Lettres de Victor Du-
dernier ministre de la guerre de la Com- ruy, sa plaque de commandeur. Dans les
mune de 1871. Portrait de Félix Pyat, égale- vitrines, pain du siège; biscuit, farine, cartes
ment membre de la Commune de 1871. Au- de rationnement; pièces relatives à la Garde
dessus de la porte, drapeau rouge dun ba- nationale. —
Aux murs portraits, par Bida,
:

taillon de la Commune de 1871. Ferrures et de gardes nationaux Victor Duruy, Fran-


:

fragments d'une porte de * cachot de la Con- chetti, Clairin, Ch. Garnier, Templier, Ha-
ciergerie, doù partirent pour l'échafaud chette, Fouret.
Robespierre et Mme Roland. 5* SALLE. Dans une armoire vitrée :£:c/.7/5
(On entre dans la 1" salle.) d'obus, médailles et objets divers détériorés
Petite Salle à g., dessins et vues de Pa-
par les incendies. Casques prussiens.
ris, par Guillier.
Petite Salle à gauche (la dernière), por-
I" SALLE. Réduction du monument de traits divers : Victor Hugo, Renan, Char-
Seveste, artiste du Théâtre Françaij, tué cot, etc.
à Buzenval le 19 janvier 1871. A la chemi- — Pour regagner la Porte d'entrée, le visiteur
née :panoplie d'armes; Vitrines docu- :
descendra dans la Salle XIII (Empire) et, continuant
ments sur Gamtelta. Organisation de la à g., traversera les salles jusqu'à la galerie desEche-
Garde nationale, photographies, ordres de vins (Salle XXII), dont la porte donne sur l'Escalier
sers'ice. Reçu signé Flourens, 9 septem- conduisant à la Cour du Musée.
bre 1870. Lettre de Schœlcher, colonel de
l'artillerie de la Garde nationale. Buste —
de Franchetti, commandant des Éclaireurs CARROUSEL. ARC DE TRIOMPHE J>J.
de la Seine, tué V. Tuileries, Jardins des.
Musée du Sîè|e z'^^ étage) à Champigny (2
(

décembre 1870).
r-Xî«
i 3^ Salle i z^saUe 1 1'" saDe p^ —*Masque moF-
CÂTÂCOIYIBES) Excursion ma-
tuaire de Gam-
— LES mmmmmmm®m l^Vu^gZ-He
betta, encadré
de drapeaux.
Dans les vitrines ceux qui ont nerfs sensibles. les

au-dessus, proclamations, portraits. — A la lueur vacillante de bougies, on se


travers de sombres souterrains,
Dans une grande armoire, à dr., * costu- promène à
mes capotes de MM. Claretie et Carolus oii la vue d'énormes entassements
:
d'osse-

Durait, *képi de Meissonier^ — Aux murs, ments, de crânes humains verdis par le temps,
dessins, aquarelles de Lalanne, etc., re-
vous donne le frisson. Quelques têtes de morts
présentant des scènes du Siège, des ^.7^- ont conservé leur rictus horrible, et il'sem-
tiofîs,des avant-postes. Autres vitrines — ble qu'elles se moquent des vivants, dans leur

consacrées aux ambulances du siège, à la rire silencieux.


correspondance par pigeons-voyageurs ou Entrée
PI. Denfert-Rochereau, Pavillon
par ballons, au bombardement de Paris. à en tournant le dos au monument du
dr.,

2* SALLE. I* Ambulances brassards :


Lion de Belfort. —
Sortie par la R. Dareau,
n" 92, près de l'Av. de Montsouris.
de Croix-Rouge, insignes, médailles,
la
^lettres de Sarah Bernhardt (ambulance de Omnibus Montmartre-Pl. St- Jacques
:
||

rOdéon), et de Ricord, chirurgien en chef Tramways Montrouge-G. de l'Est Châ-


:
||

des ambulances de la Presse. Deux' vues — :


tillon-St-Germain-des-Prés.
Ambulances à Joinville et Débarquement des En
été, on visite les catacombes le i" et
blessés de Champigny. —
2' La correspon- Samedi de chaque mois. Adresser la
le 3'

dance Lettres, plumes de pigeons, jour-


:
demande par lettre, avec timbre pour ré-
naux minuscules. —
3° le Gouvernement de ponse, à la Préfecture de la Seine.
la Défense nationale autographes, mé- :
La température du Souterrain étant de
2° centigrades environ, se munir de vête-
dailles.
Aux murs : la Mort du commandant Ba- ments chauds. On trouve, devant l'entrée,
roche, 3o sept. 1870. Carolus Duran les :
des camelots vendant des bougies avec sup-
Champs de bataille de Champigny. Queue — port en carton pour éviter les taches (3o à
à la porte d'une boulangerie. La place — 5o c).
Vendôme le 29 mai 187 1.— Contre la chemi- Les Catacombes, anciennes carrières qu'utili-
née * Débris du ballon « le Vauban ».
: saient déjà les Romains, s'étendent sous les 5'',6", i3=
— Départ du ballon V Armand-Barbes, qui et 14°arrondissements, occupant une place égale au
10' de la surperficie totale de Paris. A la suite dé-
emporta Gambetta.
boulements successifs qui nécessitèrent la consolida-
3* SALLE. Masques de Henri Regnault tion des voûtes des carrières, l'administration fit

DANS PARIS
68 — CATACOMBES, LES
poser dans les catacombes des plaques indiquant
CERNUSCHI, Collection compre-
l'emplacement des voies parisiennes.
Entre les murailles d'ossements aux dé-
m USÉE nant 2400 bronzes et
#i)#i
autant de céramiques
corations macabres pyramides de crânes,
: de la Chine et du Japon. Outre sa richesse,
tibias entassés comme bois à briîler, la lon- c'est en même temps une histoire de l'M't
gue file des visiteurs s'étend un peu sino-japonais. Elle a été réunie sur place,
bruyante, à demi noyée dans les ténèbres; en moins de neuf mois, par M. Cernuschi,
parfois le rapide reflet des lumières sur les alors directeur de la Banque de Paris, lors
funèbres parois semble donner un peu de d'un voyage qu'il fit en Extrême-Orient.
'
M. Cernuschi l'a léguée à la
'

v7 Ville, avec son hôtel.en i8g5.

6, Av. Velazquez (Parc


Monceau), Omnibus Pan- :

théon-CourcelJes || Hôtel de
Ville-Porte Maillot. Tram-
ways Cours de Vincennes-
:

St-Aug-ustin.
Ouvert de 10 h. à 4 h.
les Dimanche,Mardi etjeudi.
SALLE. Un grand ka-
kémono représente Pcn-
,

Koum, le Saint Pierre du


paradis chinois, ardent
chasseur de chauves-souris,
dont la passion cynégétique
est mise à profit par les
âmes impures qui veulent
gagner le ciel; il suffitde
se munir d'une chauve-
souris : Pen-Koum s'élance
à sa poursuite, et l'on entre
pendant ce temps.

2' SALLE. Magnihque col-


de * théières, une
lection
* vasque, en bronze ancien
de Chine, d'une finesse de
travail incroyable des ;

bronzes chinois du xV s.

Terres cuites le philo- :

sophe Jittokou avec un gros


vie aux restes des trois millions de morts ventre; l'Homme qui rit communique son
qui reposent là. rire au spectateur.
Sur dans presque
les piliers se lisent,
toutes les langues du monde, des sentences SALLE DES FETES. La plus intéres-
inspirées aux hommes par la crainte, l'es- sante au point de vue de la comparaison
poir, la religion de la mort. entre l'art chinois et l'art japonais. A dr.,
Pendant une heure, sous la conduite des bronzes chinois dont quelques-uns, à la suite
agents des Ponts et Chaussées, ces gar- d'un incendie, ont pris des tons fondus mé-
diens du cimetière des morts anonymes, les langés d'or, merveilleux: d'autres, qui ont
visiteurs parcourent environ i kilomètre, appartenu aux premières familles impériales
de la PL Denfert à la R. Dareau. de la dynastie des Tchou, 20 siècles avant
Uossuaire que visitent les touristes et notre ère à g., les bronzes japonais.
;

qui fut établi en 1786 pour permettre de dé- 'Au fond, frise formée par un fragment
saffecter le cimetière des Innocents au cen- de la balustrade d'une pagode japonaise de
tre de Paris, près des Halles), reçut de 1792 Yédo (reproduction en céramique de la pa-
à 1814 les restes que contenaient 16 cime- gode dans la salle suivante).
tières parisiens. Cette frise représente les génies de
Il y avait autrefois dans la loge du gar- l'air cherchant, au sein de la tempête et des
dien un album où les visiteurs consignaient éclairs, la perle symbolique que l'on voit au
leurs impressions à la sortie de l'ossuaire. centre. Au-dessus, le grand * Bouddha de

DANS PARIS
CHAMPS-ELYSÉES, AVENUE DES — 69

Mégouro, auréolé, la plus grande œuvre en leur sont attribuées par la Questure ils peuvent les
;

bronze de la collection.
donner à leur volonté. La personne qui en bénificie
doit écrire ses noms et adresse au dos. —
Entrée par
SALLE A MANGER. Les fameux flam- la grille du Q. d'Orsay, avant Les Ambassades,
2 h.
bés et céladons chinois, qu'on a cherché Ministères, membres de la Presse, peuvent également
vainement à imiter. disposer de cartes. Les étrangers pourront s'adres-
ser a leur Ambassadeur, s'ils sont suffisamment re-
Dans l'Escalier qui conduit aux salles du
commandés.
bas, un serpent en haut relief, les orbes de
Les spectacles parlementaires, aux jours de
son corps gonflés, l'œil fascinateur, la lan- grandes séances, sont très courus.
gue frémissante.
A voir dans le voisinage : la PI. de la
Les Salles du rez-de-chaussée renferment des por- Concorde, les Champs-Elysées, la Madeleine
celaines, des grès, des faïences rares, d'autres qui
et les Grands Boulevards.
proviennent des manufactures modernes de Chine et
des imitations de faïences de Delft.

CHAmPS-ÉLYSÉES, ^ "^
CHAMBRE DES ou Palais Bour-
bon. Édifiée en
AVENUE DES #### ^^-^7
DÉPUTÉS #®# i'j22 par la Dii- distinctes, la Promenade et l'Avenue.
clxesse de Bourbon, devint
propriété nationale en 1791.
Siège des Cinq-Cents et des
Assemblées jusqu'en 1870.
— La Chambre actuelle y
revint de Versailles en 1879.

Q. d'Orsay. Omnibus:
Panthéon-Courcelles:iTram-
ways : Bastille-Pte Rapp.
La façade
sur la Seine, en
face de la PI. de la Concorde,
avec péristyle corinthien, a été
construite (de 1804 à 1807) pour
faire pendant à la Madeleine,
qu'on aperçoit au bout de la R.
Royale. Statues de Thémis et de
Minerve, et de d'.\guesseau, de
Colbert, de L'Hôpital et de Sully.
Sur les côtés, bas-reliefs de Rude,
et au pourtour la France tenant la LE PALAIS BOURBON. — CHAMBRE: DES DÉPUTÉS. (Cl. Lcvy et fih\.
Constitution entre la Liberté et
VOrdre public, le Commerce. VAgriculture, la Paix. La Promenade des Champs-Elysées, de la
LA SALLE DES SÉANCES :Parta PI. de la Concorde au Grand Rond-Point, est
la plus majestueuse et l'une des plus vivantes
gée en 8 travées de 12 rangées de fauteuils
de Paris, animée, le jour, par tout un inonde
convergeant à l'hémicycle (58i députés),
de mères élégantes, de nourrices et de bam-
2 étages sont réservés aux spectateurs.
bins, d'attelages de chèvres, de petits bars en
i" ÉTAGE. Galeries et loges, celles-ci réser- plein air oii Von mange des gaufres etr-oii l'on
vées, en partant de la dr., aux Officiers géné-
boit des sirops, par le défilé en landau, en
raux. Sénateurs, au Président de la Républi- voiture, en automobile et à bicyclette du Tout
que, aux Ministres, au Corps diplomatique
Paris mondain.
(sous l'horloge), aux directeurs de jour-
Le soir, les chaises sont prises d'assaut
naux, etc.
par les Parisiens qui viennent respirer la
2* ÉTAGE. L'étage supérieur est réservé fraîcheur sous les arbres, et l'animation se
au public (à dr.) et à la presse parisienne, reporte aussi au milieu des parterres, dans
départementale et étrangère (à g.). —
C'est les nombreu.x établissements de plaisir, res-
de la 2* tribune (dr.), que l'anarchiste V.\il- taurants, cirques, cafés-concerts, etc., qui sont
LANT lança sa bombe (g déc. 180?). encore un autre rendez-vous mondain.
Pour assister à une Séance 12 places :

de la tribune du 2° étage sont seules réser- A l'entrée de la Promenade, sur leur so-
vées au public sans cartes, qui fait queue à cle de pierre, les Chevaux de Marly, par
la grille du Q. d'Orsay. Entrée à 12 h. 3/4, Coustou, autrefois au château de Marly.
sous la surveillance d'un adjudant. A g., sur le quai, la Pte principale de
Les Députés disposent de cartes d'entrée qui l'Exposition. Dans les premiers parterres,

DANS PARIS
70 CHAMPS-ELYSÉES, AVENUE DES

le Jardin de Paris, qui a remplacé le fameux


Bal Mabille (entrée sur la promenade), et,
QHÂPELLE Construite en 1826,

plus loin, dans un bosquet, le Pavillon Le-


py^lÂTOICrr
C.A.I-IM I v/inc
•^'^"^^^^" '^ '^ ^ '^^^' ^"
sojiyçjjiy jes victimes
doyen. l'un des restaurants d'été à la mode. de la Révolution (Louis XVI, Marie-Antoi-
Dernère,\es'>iouyea.ux Palais des Beaux- nette) sur l'emplacement de l'ancien Cimetière
Arts, qui ont remplace le Palais de l'Indus- de la Madeleine, dans lequel Louis XVI et
trie et qui coupent l'avenue conduisant au Marie-Antoinette furent enterrés fendant la
Pt Alexandre III. Révolution. Édifice de style grec; renferme
A g., grands et petits établissements de un autel et des groupes de marbre.
plaisir chevaux de bois, marchands de
: R. d'Anjou.
gaufres; les Amtassadeursicaîé-concertd'été Omnibus Panthéon-Courcelles. Tram-
:

et restaurant). A côté, ï'Alcazar, également ways Muette-R. Taitbout.


:

ouvert l'été, et le Bouillon Riche, puis la co- Ouverte 1. 1. j. de Midi à 4 h. (pourboire


quette maison d'été du Restaurant Paillard, au gardien).
entouré de ses frais jardins. PRINCIP.A.UX Marbres : Louis XVI et un
Le coin de l'Av. Marigny qui conduit à ange qui lui dit : Fils de St Louis, remontez
g. jusqu'à l'Elysée est animé tous les après- au ciel! Sur le socle, le testament du roi. A
midi par des Guignols, et le Jeudi et le Di- g., Marie-Antoinette sou tenue par la Religion,
manche par le Marché aux Timbres-Poste. sous de Mme Elisabeth, sœur du
les traits
Après avoir traversé l'Av. Marigny, on roi etmorte aussi sur l'échafaud en 1794.
trouve les Folies-Marigny (comédies, opé- Les corps de Louis XVI et de Marie-An-
rettes, ballets); le Restaurant Laurent, et le toinette reposaient autrefois dans la crypte;
Cirque Palace des Champs-Elysées (ancien- en i8i5, on les transporta à St-Denis.
nement Cirque d'Été), complètement trans- A voir dans le voisinage ; l'Église St-
formé piste mobile, piste d'eau et théâtre
:
Augustin et la G. St. -Lazare.
sur la piste.
A g., à l'extrémité de la promenade, le
Palais de Glace, également transformé.
Le Rond-Point où se termine la prome-
nade et où commence l'avenue, est décoré
QH^T ELET,
ni A|^p mi
Une des petites places les
^'""^ animées de Paris,
de 4 petits squares, et d'un square central ^^^*" ^^ où se croisent beaucoup
débouchent 6 avenues. de lignes d'omnibus et tramways reliant la
Du Rond-Point, perspective splendide rive g. a la rive dr. Sur cet emplacement s'é-
Le soir du 14 Juillet, coup d'oeil sans égal au levait autrefois la prison du Grand Châtelet
monde avec les milliers de guirlandes de ei la Prévôté, démolies en 1802.
lanternes vénitiennes qui s'étagent en rangs Omnibus : Hôtel-de-Ville-Pte Maillot ||

lumineux au-dessus de l'avenue. Batignolles-Jardin-des-Plantes Champ-de- ||

L'Avenue, qui s'étend jusqu'à l'Arc de Mars-Q. Valmy G. Montparnasse-Ménil- ||

Triomphe, est embellie de chaque côté par montant Plaisance-Hôtel de Ville


l| Mont- ||

de riches hôtels avec jardins et grilles ma- martre-Pl. St-Jacques G. St-Lazare-Pl. St- l|

gnifiques. Michel Bd St-Marcel-N.-D. de Lorette G.


II ||

A Matignon avec, au coin de la


g., l'Av. de Lyon-St-Philippe du Roule.
R. de Ponthieu, la Maison des Gaufres, grill- Au centre de la Place s'élève la. Fontaine
room des Champs-Elysées. de la Victoire, haute de 22 m., avec 4 statues
Sur r.\v. des Champs-Elysées, au 25, le Restau- symboliques la Loi, la Force, la Prudence
:

rant Ciihit, installé dans l'ancien Hôtel de la Païva :


et la Vigilance. Sur le pied de la colonne,
au 39, r.\utomot)ile Union. —A
dr., au 28, une Agence les noms de plusieurs victoires des campa-
des Théâtres et, au 32, Postes et Télégraphes. gnes d'Egypte.
Après la R. de Marignan, le côté droit, prh'é de A dr., le Théâtre du Châtelet: à g,, le
boutiques, n"offre que des hôtels princiers au 42,
:

Théâtre Sarah Bernhardt; au fond, \a.Cham-


le Prince de Saxe-Cobourg; au 68, M. E. Blanc,
propriétaire des plus grandes écuries françaises: au
bre des Notaires de Paris (à dr. de la porte
76, laDuchesse dUzès et le Duc de Luynes; au 104, d'entrée, une plaque de marbre sur laquelle
Mme Sybil-Sanderson. la célèbre cantatrice: au 120, est grave le plan du Grand Châtelet).
M. Bennett. propriétaire du New York Herald: au i38, A dr. du Bd Sébastopol. petit Square
Vanderbilt, et. au 146, Mme Astor, les deux milliar- avec, au centre, la Tour St- Jacques (V.
daires américains.
Tours), seul reste de l'ancienne Église St-
Sur la g., au coin de l'Av. de l'Aima, le Bar
américain The Criterion; au loi, IHôtel-Restaurant Jacques de la Boucherie; et à l'e.xtrémité de
d'Albe, et. entre les Rs. Bassano et Galilée, le Palace- l'Av. Victoria, la façade de l'Hôtel de Ville.
Hôtel des Champs-Elysées, dont l'architecture, .la Mais c'est du côté du quai, sur l'autre rive
décoration, le luxe intérieur, dépassent toute imagina- de la Seine, que la vue est la plus belle à :

tion.
g., les Tours de N.-D.. au-dessus de l'Hôtel-
r><l« Dieu: le Marché aux Fleurs et le Tribunal

DANS PARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSEE DE — 71

de Commerce; à dr., la masse imposante de I.'IlùTEL DE Cllny, coHstfuit paf les abbés de

la Conciergerie et du Palais de Justice, dont Cluny sur remplacement ^du palais romain des
Thermes, élevé par Conatanbe Chlore {de 2()2 à 3ob\,
les tours sévères et pointues se découpent
est un des plus beaux types de Varchitecture fran-
sur le ciel comme la silhouette d'un vieux çaise à la fin du XV' siècle.
château fort. Sous les premiers souffles de la Renaissance,
.l'artperd de sa sévérité gothique, s'adoucit et cherche
la grâce. L'entrée, avec ses créneaux, a gardé un
aspect féodal. E.xaminer la magnificence de la fa-
CIMETIÈRES Les quartiers excen- çade, les charmantes lucarnes fleuries d'écussons et
triques du Paris bruyant et plein de vie qui de devises, la balustrade ajourée qui décore le toit
entouj-ent quelques nécropoles, dont les in- avec tant d'élégance, la sveltesse et la légèreté des
nombrables chapelles et monuments perdus clochetons, l'originalité amusante des gargouilles,
les cartouches et les frises aux feuillages entre-
dans le feuillage des arbres ou disparaissant
croisés, où jouent toutes sortes d'animau.x, rappe-
sous des fleurs ou des amoncellements de
lant la décoration des cathédrales gothiques.
couronnes disent éloquemment le culte du L'Aile gauche —
la plus ornée - présente une
Parisien pour ses morts. Galerie ou loggia formée d'arcs en ogive, où se
On n'enterre plus, dans les cimetières in- trouvent deux statues d'évèques, des pierres tumu-
tra-muros, que ceux qui pos-
sèdent une concession. Les
autres morts sont conduits
dans l'un des cimetières de
la banlieue, qui entourent la
ville de Paris.
Le Panthéon et les Inva-
lides et diverses églises sont
le dernier asile de quelques
gloires nationales. Mais c'est
surtout dans les trois grands
cimetières que reposent la
plupart des hommes illustres
de Paris.
Voir MONTMARTRE Ci-
: ,

metière IIMONTPARNASSE
Cimetière PÈRE-LA-
||

CHAISE PICPUS.
II

VUE DE L'HOTEL DE CLUNY (Cliché Monuments historiques)

CLUNY,HO Le Mu-
des fonts baptismaux (xv' s.), etc. Le —
TELETIYIU sée de Cluny. qui est
une des plus belles et
laires,
Corps de logis central est orné d'une Tou-
SÉE DE#®€ des plus riches collec-
relle à cinq faces formant saillie: un escalier en
spirale y monte jusqu'à une Terrasse aux tines den-
tions d'objets d'art de TAntiquité, du Moyen telles de pierre. C'est par cet escalier se qu'on rend
Age et de la Renaissance, renferme aujour- au Cabinet (i" étage) du Directeur du Musée de
d'hui i3ooo numéros dont quelques-uns sont Cluny, le savant M. Saglio. (La porte de la tou-
d'une valeur inestimable. Quelques heures relle est fermée par une barre de bois simulant le
fer, afin qu'on ne confonde pas cette entrée avec
passés au Musée de Cluny nous initient à
celle du Musée.)
la vie intime, aux mœurs de nos ancêtres.
A^ous vivons là avec eux, au milieu d'eux, L'Entrée du Musée est immédiatement
telleîuent la corrélation est intime entre après la tourelle, en face d'un Puits, qui
l'édifice lui-même et le mobilier. a conservé son ancienne ferrure, et auprès
duquel, dit-on, Pierre l'Ermite prêcha la
R. Du Sommerard, à l'ansrle des Bds croisade.
St-Michel, St-Germain. Omnibus Mont- :
En allant droit devant soi, on passe
martre-Pl. St-Jacques. Tramways Mont- porte en voûte qui conduit au Jardin.
:
sous la
rouge-Gare de l'Est Bastille-Quai d'Orsay
||

Porte d'Ivry-Halles Montrouge-Chàteiet


il ||
REZ-DE-CHAUS- ^Ifl^^^^^rf'
Gare de Lyon-Pl. de l'Aima. WT ^^^^^^^^^ oblig. pourb, ta-
il
StE
c.
#i;i)f;#i;f;##
;

cultatif:ioà 20c.);
Ouvert 1. 1. j., sauf le Lundi et les jours vente de photographies : gd format, i fr. 5o,
de fête tombant en semaine, de ii à 5 h., i5 fr.douz. petit form.,75 cent., 7 fr. la
la ;

du t" Avr. au 3o Sept., de ii à 4 h. le Dim. douz.On peut feuilleter l'Album de photogra-


et le restant de l'année. phies.— Catalogue broché, 4 fr. relié, 5 fr.
:
;

PANS PARIS
72 — CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE

Bahuts français des xV et xvi* s. ; dans (n" 1405) du xv' s., la Vierge ouvrante, sta-
les vitrines plates : sceaux, médailles, bulles ;
tue de la Vierge en bois sculpté, pouvant
n° 7408 enveloppe en plomb du cœur de s'ouvrir (autre statue à l'intérieur). A g. de
Louis de Luxembourg (1571). Le cœur l'entrée de dr. (côté jardin) n* 709, grand
:

est renfermé dans de l'alcool. Sous les retable en bois sculpté peint et doré (xv* s.).
fenêtres à droite, vitrine contenant d'an- trouve dans l'église de Champdeuil (S.-et-
ciens poids: l'autre vitrine, à gauche, ren- M.), scènes de la vie de Jésus et de la Pas-
ferme des mortiers en bronze. sion); n" 712 (a dr. du précédent), autre
Vitraux n" 1988, la Chaste Suzanne;
:
retable flamand, en bois peint et doré, re-

n" 2025, la Penlecôfe (École française). présentant */'-4.Yorj//o« des Mages. Contre
le mur en face, n° 1407, une des plus belles
2' SALLE (Salle des Chaussures). Col- crédences connues, aux armes de France et
lect. unique de 3io spécimens rassemblés de Savoie (art français, Louis XIII); sur les
par le graveur J. Jacquemart. r'viTR.àg. 2 panneaux principaux, la Salutation angé-
:

chaussures romaines; * n" 6754, paire de lique; à côté, autre *très beau Retable lia-
sandales de momie, en vannerie, terminée raand (sans n°). Au milieu de la salle, sur un
en longue pointe rabattue. 2* et 3° vitr. pivot, cadre mouvant renfermant des minia-
hautes, entre les fenêtres de g. n° 6735,
: tures et des pages de missels d'un travail
bottes à soufflet (Louis XIII); n° 7637, incomparable. Voir /t?6' Douze mois de l'an-
bottes à chaudron n° 6741, bottes de pos- née, vrai chef-d'œuvre.
;

tillon (Louis XV). Entre ces deux vitri- Vitraux du xv* s. (école allemande).
nes, 3 magnifiques malles espagnoles en
cuir ouvragé. 4* vitr. plate, souliers sa- 6* SALLE. Meubles de la fin du Moyen
cerdotaux: n" 6750, un soulier du pape âge. Dans la vitr. centrale, médailles dans ;

Clément XIV (r-S), en satin rouge, brodé la partie opposée aux fenêtres, * 2 grandes
en or d'une croix ornementée; n" Q651 et médailles commémoratives de la rentrée de
suiv., patins de courtisanes vénitiennes Louis XIV à Paris et du siège de la Bas-
(xvi" s.), avec dessus en peau blanche tille. Sur la même rangée, une précieuse
découpée comme de la dentelle. On passe Médaille en or de Louis XIV. Dans la vi-
devant la grande cheminée (xvi" s.), ornée trine devant la 2' fenêtre, * grand médaillon
d'un bas-reUef de Lallement le Christ à la en bronze de Henri IV et Marie de Médi-
:

fontaine. 5* vitr-. (en face de la cheminée) cis. Cheminée provenant de Chàlons-sur-


:

au milieu, une pantoufle en cuir noir usé Marne, du xvi* s. avec un haut-relief Diane :

(sans n") ayant appartenu à Napoléon 1". surprise au bain par Actéon, qu'elle punit
Devant cette pantoufle, une paire de sou- en le transformant en cerf. A côté, à g.,
liers en satin noir de l'Impératrice José- n" 1430, * cabinet à deux corps, décoré d'in-
phine (n° 6722). ù' VITR. (au milieu), 2' paire crustations de n:xre (art français, xvi' s.).
à dr., du côté de la cheminée; * souhers
en soie jaune brodés d'or ayant appar- 5* SALL£. a dr. (porte sur laquelle se
tenu à Mme de Pompadour, maîtresse de trouve l'écriteau Sortie) Collection Au-:

Louis XV (n° 6634); mules de soie re- déoud (i885), art italien et espagnol. Au cen-
haussées de rubans jaunes portées par la tre, dans une grande vitrine l'Adoration :

Princesse de Lambaile le jour où elle fut des Mages, travail exécuté à Naples au
exécutée (4 sept. 1792). On voit encore des XVI* s., et comptant plus de 5o personnages.
taches de sang sur l'étoffe. 7' vitr. (en face A l'angle, vers la fenêtre, un autre travail
de la porte d'entrée), n" 6646, un soulier analogue, mais de dimensions plus réduites.
de Catherine de Médicis, à pointe longue, Plus à droite, dans une haute vitrine, col-
plate et carrée, brodé de rosaces en argent. lection de personnages sculptés au nombre
8' VITR. (à dr. de l'entrée), n° 6659 (au de i3o environ au milieu, la Sainte Cène;
:

fond, à g.): soulier en cuir noir orné d'une plus bas, le Massacre des Innocents, et,
grande fleur de lis ayant appartenu à tout en bas, une intéressante académie.
Henri de Montmorency, décapité à Tou- * l'Homme mort de faim. A droite, encore,
louse en 1632, pour avoir conspiré contre plusieurs beaux meubles sculptés et incrus-
Richelieu; n" 6745, souhers de vilain à tés de nacre et de métal. A g,, n' 1577, tête
double épaisseur de cuir ^t à semelles et pied d'un lit espagnol du xvi* s. en bois
énormes dépassant le soulier (époque de noir sculpté, orné de garnitures en bronze
Louis XIV). Devant la 2' fenêtre de dr., doré. Au fond, Saint Antoine de Padoue,
n* 1337, coffre de mariage décoré des fi- sous un tabernacle richement sculpté et
gures de l'Hymen et de l'Amour (art fran- doré. A dr., n* 1446. un meuble doré, mal-
çais, XVI* s.).
heureusement fermé, le plus Curieux meu-
ble du Musée de Cluny, d'origine italienne,
3* SALLE. Sur une crédence française renfermant un mécanisme à la Vaucanson.

DANS PARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE — 73

II
74 — CLUNY, HOTEL ET MUSEE DE

Lorsqu'on glisser le panneau sur lequel


fait impériales. Ce bonnet se plaçait sous la
est peinte de Christ, le diable appa-
une tète couronne, et provient du trésor des princes-
raît avec ses cornes; il pousse de tels hurle- évêques de Bàle. Au-dessous, n°6585, * bro-
ments, fait de si affreuses grimaces en tirant deries en point de Venise. A dr. de la porte
la langue et en roulant ses yeux, que cha- d'entrée, 7° vitr., une collection d'éventails,
cun s'enfuit. Au-dessus de ce coffre diabo- dont l'un, n° 6012, dessiné et imprimé sur
lique, on voit une grande glace ornée au satin pour l'impératrice Joséphine. Cet éven-
centre de figures en relief de la Vierge et tail n'a pas été monté. Dans la même vitrine,
de l'Enfant Jésus. n° 6614, jarretière provenant de la- garde-
la Galerie qui mène aux
Aux murs de robe de Louis XVIII.
salles suivantes par un escalier de quelques A côté, à g., devant d'autel en marbre
marches, on remarque quelques peintures sculpté. Plus en avant dans la salle, 2 vi-
italiennes, et des pièce^ .; un grand retable trines, dont l'une contient, n" 6586, *un
espagnol. surtout en point coupé, et l'autre renferme,
6* SALLE (grand hall vitré, avec dans le sous un globe de verre, *n° 6587, une berthe
en point de Venise, incompanxblQS de finesse
haut une galerie circulaire qu'on visitera
plus tard c'est la Salle des Faïences fran-
:
et de beauté. —
Une dernière rangée de
çaises). —
A l'entrée de la salle, à dr. et à vitrines qui renferment, la i" au fond, à g-
de l'autel, des guipures de Venise; la 2% au
g.,
*
statues en bois sculpté, grandeur natu-
centre, d'autres riches dentelles et guipu-
relle, de la Vierge et de saint Jean. dr., —A res la 3% une collection de mitres anciennes-
:
tombeaux des Grands Maîtres de Rhodes;
en face de ces tombeaux, au miheu, un
A dr. de la salle, diverses sculptures. Les
plus remarquables sont au centre à dr., :
*
Bahut, n" 1524, sculpté sur toutes les faces :

n° 448, Groupe des trois Parques, figurées


la plus curieuse est celle de gauche.
par Diane de Poitiers et ses deux filles,
A g., un Escalier conduit à une Porte marbre attribué à G. Pilon. Sur le socle, un
'livrant sur le Jardin. A g. de cette porte
bas-relief en marbre blanc Diane chasse- :
I
ir 1682), un tableau double, peint sur bois,
resse sous la figure de Diane de Poitiers.
représentant le Sacre de Louis XII. Cette
C'est encore elle que représente le marbre
peinture a servi pendant un certain temps,
n" 449 Ariane abandonnée, sur la table à
:

à Reims, de porte de poulailler! Plus au


dr. de l'entrée de la salle suivante; à côté,
fond, àdr.,en face du calorifère, * groupe, en
un autre groupe en marbre, de Jean Cousin,
bois, de la Vierge et V Enfant Jésus (n°939),
glorieuse sculpture allemande du xv* siècle.
n" 450, Vénus et V Amour {wV s.).

Au
fond de la salle, trois tourniquets
Au
fond, à dr. de la porte, grande tapisserie contenant des fragments et échantillons
— la seule à Cluny —
de Beauvais: à g., tapisserie
d'étoffes, de dentelles et de broderies.
de Flandre. Entre les deux, grande Porte ouvrant
sur le Pa/ai5 ies Thermes, qu'on fera bien de visiter 8* SALLE. Au miheu, * fanal doré d'une
en dernier lieu. (V. plus loin.)
galère vénitienne. Dans la 8* vitr. du fond,
** manteaux, colliers et garnitures de l'au-
On sort de la Salle VI pour entrer dans
celle qui s'ouvre en face :
tel de l'Ordre des Chevaliers du St-Esprit,
fondé par Henri III. Dans la vitrine plate à
7° SALLE. Aux murs, 3 tapisseries de Flan-
droite, devant le monolithe, n° 6570, le
dre, représentant l'Histoire de David et de *Manteau de la Vierge, soie et or, pris à
Bethsabée. Il y a dans cette salle un certain
Puebla, après la reddition de la ville.
nombre de vitrines. En commençant par
celles qui s'alignent parallèlement au mur 9' SALLE ou Galerie des Carrosses.
de g., on trouve i" vitr.. broderies;
: : Collection de voitures de gala étincelantes
2'VITR. belle collection d'Anciens Corsets
: ;
de dorures, donnant la vision des sacres
3* VITR. broderies religieuses, dont une
: d'autrefois. A dr.^ *n'' 6951, grand carrosse
dalmatique en velours rouge brodé d'or de gala italien ayant appartenu au pape
(Itahe, xvi" s.) n* 6552 ; 4' vitr. contre le : Paul V ayant servi pour l'en-
(i6<;)5-i62i) et

mur du fond, tout au bas, n°6584, bonnet trée solennellede Pie IX à Bologne. A
dwdoge Pierre Grimant {i-4i-i-;52), en soie g., n° 6952, carrosse d'apparat français
brodée d'or, avec fleurs d'argent. A dr. de (xviii* s.). A dr., *n°' 6955 et 6956. sédioles
la précédente, une nouvelle rangée de vi- italiennes en bois sculpté montées sur
trines. Dans la i", en face de la 2', coiffures deux grandes roues et décorées d'animaux
allemandes et silésiennes dans le haut; dans chimériques. * N" 6963. traîneau pouvant
le bas, au milieu, bonnet de tsarine, orné de aussi se placer sur des roues; peintures
perles. Dans la suivante, en face de la i", très remarquables. Dans le fond, à dr., à
au milieu de la .trine, n° 6583, * bonnet côté d'une chaise à porteurs richement
de Charles-Quint en fine toile tie lin bro- décorée, un des traîneaux de Louis XVI,
dée à jour et portant en relief les armes en forme d'animal chtmérique. En face, de

DANS PARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE — 75
l'autre côtéde la salle, traîneau de Marie- à dr., fabrique de Faenza, n"' 2833 à 2872,
Antoinette. Sûus une vitrine, modèles de dans les Marches. Douceur des teintes, élé-
carrosses de gala. N° 6960, carrosse du gante simplicité des formes. Faenza fabrique
temps de Louis XIV, en bronze doré. encore aujourd'hui des poteries émaillées
N° 6961, modèle de carrosse pour le sacre qui ont conservé le nom de majoliques.
de Louis XV. Aux murs, porte-lanternes 2' et 3° vitr. Cafagioli (près Florence),
:

des écuries de Versailles sous Louis XVL n»' 2806 à 2822 et * Deruta, n- 2823 à 2832,
près Pérouse. Une grande perfection de style, une
PREMIER Au haut de l'Escalier Henri II, .arande élégance de dessin, un glacis nacré tout spé
cial, distinguent les faïences de cette fabrique, une
ÉTAGE # armes, armures et vieux éten-
des plus anciennes et des plus importantes d'Italie.
dards. Collection d'épées de
4* vitr. *
Gubbio, dans les Apennins.
E. de Beaumont.
Merveilleuses faïences à reflets métalliques,
I" SALLE, à g. {Indications en do- lettres rares et très recherchées, n" 2949, 3021,
rées sur toutes les vitrines.) L'histoire de la 2813, 2814, 2819. Dans la même vitrine,
Fa'ience Française est là complète depuis faïences de Castel-Durante, très person-
le xvr siècle, époque où elle emprunte ses nelles et très hardies dans leurs décorations
premiers modèles à l'Italie, jusqu'au jour sur fonds bleus relevés de jaune n"' 2907
;

où elle n'eut plus d'inspiration, et où cet art, à 2932.


qui rendit célèbres Nevers, Rouen, Mous- 5% 6' et 7* VITR. Urbino. 8' vitr. Ve-
tiers, disparut, i" vitr. à g. Avignon. :
nise, n" 3083 à 3087; Castello et Castelli,
2'viTR., grès allemands. Devant une belle n<" 2933, 2934, 2935, etc.
grille en fer doré, 2 statuettes de satyres, Entre la 6' et la 7° vitr., plusieurs com-
de Clodion. En s'approchant de la Grille, positions d'un art supérieur et magistral,
vision imprévue et fantastique de la gran- en faïence émaillée, de Luca délia Robbia
diose salle des Thermes, qui apparaît à tra- (1400-1481), qui invente un enduit vitrifié,
vers la vitre, dans le clair-obscur, comme Vémail, pour conserver les sculptures en
un décor gigantesque et mystérieux. Dans terre sorties de son atelier n°' 2792 à 2804.
:

la 3° VITR.,à g., Bernard Palissy, le « po-


tier martyr », triomphe en ses chefs-d'œu-
3" SALLE (Galerie des Émaux) à dr. de
la 2'. On monte trois marches. Aux murs,
vre n" 3103 à 3125. La 5' vitr. appartient
:

tout entière au « vieux Rouen », dont les merveilleuses tapisseries. Celle du haut :

* l'Histoire de saint Etienne, premier mar-


motifs de décoration à lambrequins et à
guirlandes polychromes sont si gracieux. tyr; 9 pièces divisées en 18 sujets, exécutés
Pièces les plus remarquables n° 3152 (table :
à Arras à la fin du xv' s. *La Dame à la
avec Diane au bain); n"' 3177, 3257 et 3258, Licorne, la plus belle tapisserie d'Aubus-
3261, 3184. Au coin de la vitrine, contre le
son connue (xv"s.), d'une chaude couleur
qui a résisté au temps. Une riche Anglaise
mur, une très curieuse chaise-percée en
vieux Rouen. en fait faire actuellement une reproduction
qui demandera 11 ans de travail et coûtera
Nevers, qui comptait en 1743 onze fa-
briques de faïence émaillée, brille dans la 400000 francs. * Cheminée monumentale
6' vitrine. Les plus belles faïences de Nevers du xvi° s,, avec, au-dessus. Plafond en bois
sculpté, provenant d'un ancien hôtel de
datent de son origine (xvi' s.), et rappellent
les plus riches faïences décoratives ita-
Rouen.
liennes. Voir les n" 3420, 3407, 3405, 3397 En partant de la cheminée, i" vitr. à g.,
et 3398. A dr.,
près de la Balustrade, * poêle
* 3 émaux peints de Limoges (xv" s.), rares et
précieux spécimens provenant de la vente
en faïence de Nevers, très original de forme,
Spitzer : l'Enfance de Jupiter; les Trois
décoré de quatre têtes de bélier. Les autres
Grâces; sujet allégorique. Au-dessus, le
vitrines renferment des faïences hollandai-
* portrait, avec riches arabesques, du
ses, des Delft aux décors bleus ou aux
pape Clément VII. Même vitrine, deux
dessins chinois, de curieuses porcelaines
allemandes et alsaciennes d'une fantaisie
salières (n"' 4608 et 4609). Email de Li-
presque méridionale, et d'adorables petites
moges. Curieuses râpes à tabac, en émail
de Limoges (xvii' s.). N" 4736, Portrait
statuettes de Saxe (ravissants Amours mu-
d'une dame de la cour en costume de bergère.
siciens), N' 3965, au fond, du côté de la
N° 4737, la Vierge et l'Enfant. * Por-
Galerie, beau vase en faïence blanche à
traits d'empereurs romains (n" 4712 à
filets de couleur, enveloppe à jour réticulée,
4728). *Le Vin (n» 4700), émail de Li-
pièce de maîtrise de la fabr. de Marienberg.
moges, grisaille rehaus'^èe d'or, par Jehan
2* SALLE,s'ouvrant àdr. près de l'Esca- Landrin (vu' s.). La Pêche, id. (n" 4701);
lierpar lequel on est monté (belles portes la Chasse, id.; la Folie, id. (n* 4703)
sculptées), huit vitrines de Fa'iences Ita- N» 4631 et * 4632 Ecce Homo et la Ré-
:

liennes {noms sur chaque vitriiie), vitr. v surrection.

DANS PARIS
76 - CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE

2* YiTR. ** n» 4589 Tripty^e. Cabinet


: très légères. — ViTR. de dr. N" 2759,2770,2741,
de deuil, semé de larmes, aux chiffres de 2712. ViTR. DE G. N" 2686, 2684.
Henri II et de Catherine de Médicis. Por- 2' viTR. Fa'iences Persanes vert et bleu.
trait en pied de celle-ci, en costume de deuil. Fa'iences de Rhodes (ville de
3* viTR. :

* Vénus, par Jean Penicaud. * La Mort de


Lindos), d'un bel émail transparent, à l'or-
la Vierge. nementation persane le lion, l'antilope. :

** Emaux du maitre Léonard


3' viTR. N" 2145, Dame en costume persan; n" 2158,
Limousin, « émailleur du roi » (n" 1532 à
Cavalier persan. Les vitrines qui suivent,
1560). Douze sujets ont été tirés de l'his- jusqu'à la 7', contiennent encore une riche
toire de la Vie de Jésus. * N" 4603,
collection de Faïences de Lindos fabriquées
grande coupe (émail de Limoges) sur pied sous la direction des grands maitres de
représentant Loth et ses filles, attribuée à Rhodes (Héron de Villeneuve surtout), dont
Pierre Reymond. on a vu les tombeaux dans laô' Salle.
4M'iTR. *N''4575, tableau à trois volets
de Limoges du 5' SALLE ou Galerie des Antiquités hé-
(triptyque) en émail (fin
XV s.); n" 4578, le Calvaire, tableau en braïques, données par Mme de Rothschild.
émail de Limoges, exécuté par Nardon I" viTR. Armoires, tabernacles, brûle-par-

Penicaud en i5o3; *n"4575 et 4691. fums. ViTR. DU MILIEU. Couteaux de cir-


5' viTR., renfermant les plus anciens concision curieuse collection d'anneaux de
;

fla?içailles. Dans une autre vitrine, sous


émaux connus. N° 4523 Croix en bronze :

la fenêtre, langes de circoncision. Belle che-


doré incrustée d'émaux en couleurs, ou-
vrage limousin du xii' s. *n°* 4514 et 4515
;
:
minée du Mans, xv' s., dont le bandeau porte
couverture d'évangéliaire émail incrusté ,
en haut relief des personnages figurant
les trois âges de la vie. A dr., meubles du
de Limoges, figures en relief (xiii* s.).
culte hébraïque; n" 7021, tabernacle avec
A voir * n" 4498, 4511, 4512 et 4513, pla-
:

ques d'autel en émail incrusté (Limoges, grand flambeau à 9 branches.


XIII' s.). 6' SALLE. Peintures Italiennes (pièces
Verrerie de Venise, * n° 4779.
6° viTR.
de triptyques), i" vitr. instruments de
Au-dessus d'un retable allemand, ' Grands musique. N° 7012, violon de Nicolas Amati,
Émaux du XVI" s., sur cuivre, les plus luthier de Crémone (xvii' s.); n" 7017, po-
grands émaux connus (i m. sur i m. 68) :
chette de maître à danser, etc. Plus loin,
exécutés par P. Courteys pour François I", plusieurs cabinets à incrustations, dont un
Jupiter, Mars, Mercure, etc. Au-dessous du secrétaire italien, surmonté d'une horloge,
retable, magnifique coffre de mariage, véni- et ayant appartenu au maréchal de Créqui,
tien (XVI' s.), n° 1336. chef des armées du duc de Bourgogne, fait
7' viTR. * N" 4932, lampe en verre à
prisonnier à Azincourt et condamné à mort
4 becs ' n" 4952, bidon à verre blanc, avec
;
par les Anglais (i4i5).
jour au centre (xvii- s.). A g. de l'Entrée de la Salle suivante,
8' viTR. * N° 4828, verrerie de Venise; * n" 1477, cabinet vénitien représentant la
n* 4842, id.; n" 4908 et 4908, verrerie des façade d'un palais, précieux travail du xvi' s.
Pays-Bas. Dans la même salle, collection de (collection Demidoff).
panneaux de meubles de toutes les époques ;

une * Léda provenant du château de Fon- 7* SALLE. Plafond à voussures, copie du


tainebleau (xvr s.). plafond de Lesueur, à l'hôtel Lambert. —
9' viTR. *N°4768, grande lampe arabe Tapisseries d'après Téniers. 2 vases en
en verre, ornée d'inscriptions et de rosaces, vieux chine, à émail cloisonné. Meubles
et émaux en couleurs * n' 4785, bouteille
;
français et flamands.
décorée d'émaux sur fond d'or (xvi' s.);
* n° 4925, grande coupe en verre français
8* SALLE OU Salle François l". A dr.
(xvi' s.). Rentrer dans la Salie 3 (faïences
* Grand lit à baldaquin de l'époque de
François I". A côté de la Cheminée, * Ar-
italiennes) et passer dans la :

moire de l'Abbaye de Clairvaux (style


4* SALLE. Faïences Orientales et His- Henri II), n° 1425, admirable travail exé-
pano-Mauresques. cuté par les moines pour la fête de leur
abbé. Dans la vitrine du miUeu, portrait
La collection de Fa'iences Hispano-Mau-
de Christophe Colomb (n° 1817), peint sur
resques qu'on voit dans les deux vitrines à dr. et
vélin, miniature espagnole du temps, et
à g. de l'entrée, est une collection sans rivale en Eu-
rope. Ces splendides poteries dorées, aux reflets ( n°
1818)' portrait de Bernard Palissy
chatoyants d'opale et d'algue marine, proviennent miniature française de l'époque, sur véîin
des fabriques de Majorque, de Malaga, de Manicès. (xvi' s.).
On obtenait ce scintillement de pierres précieuses,
ces reflets de mer d'azur baignée de soleil, par un
9* SALLE OU Salle de la Reine Blanche,
mélange de silicate de cuivre disposé en couches s'ouvrant à g. du lit de la Salle précédente.

DANS F>ARIS
CLUNY, HOTEL ET MUSÉE DE — 77

Marie d'Angleterre, veuve de Louis XII, y XIV*s., avec monture en cuivre doré duxv's.

séjourna pendant la durée de son deuil, et 2 AUTRES VITR. entre la précédente et celles
comme au xvi' s. le deuil se portait en blanc, des fenêtres, contiennent l'une, un ' Oli-
:

on appela la reine tout en blanc la « Reine phant en ivoire sculpté (vente Spitzer),
Blanche ». La décoration des murs est de l'autreune 'grande Plaque de Diptyque,
l'époque. Près de la Fenêtre, ' collection acquise récemment pour 21 000 fr.
de reliures anciennes. N* 1871, reliure
aux armes de Louis XV et de la reine Marie
Il* SALLE. Serrurerie. Cette salle con-
tientune quantité de chefs-d'œuvre de fer-
Leczinska livre lui ayant appartenu. A
;
ronnerie et de serrurerie qu'il nous serait
g. contre le mur, grande horloge astro-
impossible de citer en détail, de clés, de pla-
nomique anglaise (xvn* s.).
ques, de serrures, de heurtoirs le tout fine- ;
Si elle est fermée, ouvrir la Porte près
Cha-
ment travaillé, poli, ajouré, etc. Continuer
de la Cheminée pour entrer dans la
d'entrerpar la Porte de g. A dr., n" 193, che-
pelle.
minée en pierre du xvi* s., proven. de Troyes.
Pur style gothique voûtes aux fines nervures
:
Vitrines de g. i"vitr. collection de ser-
:

retombant en faisceaux sur un pilier central,


rures et de clés n" 5070, insigne proces-
:
conome les branches d'un palmier: murs décorés
de niches en haut-relief travaillées à jour, qui ren- sionnel en cuivre battu du xv' s.; n" 5831,
fermaient les statues de la famille d'Amboise jetées 5832, serrures gothiques du xv" s. 2* clé
bas et brisées à la fin du xviii' s. —Un des vitraux, dans la ligne au bord de la vitrine, en comp-
* le Portement de Croix, date de l'époque. Un Esca-
tant de dr. à g. (n" 5962), Clé en fer poli fa-
lier magnifique, reste provenant de l'Hôtel-Dieu de
briquée par Louis XVI. 2* vitr. (suivante),
Provins (xv* s.\ aux gracieuses spirales à jour, con-
n" 6599, autre ceinture de chasteté, double,
duit dans la Chapelle basse. Sous le régime révo-
lutionnaire, la Section du quartier tenait ses séances en fer f^rgé, gravé, damasquiné et repiqué
dans la Chapelle. d'or; figures gravées d'Adam et d'Eve, mas-
Retourner sur ses pas jusqu'à la Salle 8, carons, arabesques, etc. (travail nalien).
le continuer par la visite de la Au fond, entre les 2 Entrées de la Salle
suivante, dans la vitrine de g., n° 6281, col-
lO* SALLE OU Salle Du Sommerard
lier du chien du roi Ferdinand, xvi' s. A dr.,
(Ivoires) (bustes du fondateur du Musée et
autre vitrine contenant une clé de chambel-
de son fils). A l'entrée, à g., près de la Fe-
lan. En avant de ces 2 vitrines, sur une cré-
nêtre, sur une table ronde à dessus de
dence en bois sculpté (n" 1409) à 2 étages,
marbre (n" 7235 et 7236), fuseaux en buis
travail français d'exécution charmante, por-
sculpté, et n' 6598, ceinture de chasteté à
tant la date 1624, une 'précieuse Petite sta-
bec d'ivoire, montée sur bandes d'acier
tue en bronze de Jeanne d'Arc, du xv* s.
garnies en velours, avec serrure (xvi* s.).
Parmi les plus beaux ivoires et autres
Au centre, divers coffres et coffrets,
avec, à g., des chenets formés de serpents
pièces, citons, en faisant le tour de la salle :

enlacés. Ouvrage italien du xvii' s.


dans la i" vitr., en face de l'entrée de g.,
un pied à coulisse (mesure de cordonnier);
Un peu
plus loin, en travers de la salle,
"banc d'orfèvre en bois sculpté, orné de
dans la 2' vitr., des médaillons en cire :

pyrogravures, avec tous les accessoires, ou-


n» 1308, Louis XIII; n° 1310, François!";
tils finement gravés, etc.; ce banc fut exé-
n" 1311, Charles-Quint; n" 1312, Catherine
cuté en Allemagne en i565pour l'électeur de
deiMédicis; n" 1314, Henri III; n° 1316, le
Saxe.
duc de Guise, etc.; .3* vitr., contre la paroi
du fond, à g., * petite tête de mort en ivoire, 12* SALLE. C'est la plus riche en Orfèvre-
très fouillée n" 1457, *un grand cabinet en
: rie et en objets précieux. A l'entrée, à g.,
ivoire sculpté (xvii* s.); 4' vitr., à dr. du un chef-d'œuvre de mécanique du xvi* s. :

cabinet, n" 1169, "statue de Vénus en ivoire; n" 5104, une 'Nef en orfèvrerie repoussée,
n° 1192, 'belle petite statue de Louis XIV dorée et émaillée, portant Charles-Quint
Ujiçant Li foudre, en ivoire 6* vitr., vers la
; (statuette en or) et sa cour. Un mécanisme
i" fenêtre de la cour sans n% au milieu,
: intérieur permettait de faire tonner les bou-
'triptyque français, en ivoire, du xiv° s. ches à feu et servait à faire mouvoir le na-
7* VITR.,vers la 2' fenêtre, plusieurs petits vire. A dr. de l'Entrée, vitrine contenant des
triptyques en ivoire finement découpé à jour. objets d'usage journalier couverts, néces-
:

8' VITR.,entre les 2 portes d entrée, n" 1153, saires, etc.; à remarquer les 'ciseaux à mon-
'
Manuekenpis en ivoire; statues d'Adam et ture d'or de Marie-Antoinette, les colliers et
d'Eve; n" 1113, 'la Vertu chassant le Vice. croix de l'ordre de l'Annonciade, créé en
9' VITR., au centre à dr.. n" 5296, 5297,
: i362 par Amédée VI, comte de Savoie, sous
•2 Têtes de lions en Cristal de roche du le nom d'ordre du Collier, et consacré à la
m* s., n" 1060, grande chasse en ivoire Vierge, sous le nom d'ordre de l'Annon-
sculpté; décorée de 5i bas-reliefs du xvi' s.; ciade. par leduc Charles III (i5i8>- 'a vitrine
n" 1066, * crosse épiscopale en ivoire du suivante contient une douzaine oe reiiquai-

DANS PARIS ^
78 — CLUNY, HOTEL ET ir/IUSÉË DE
res en métal précieux; celle qui vient après Deux autres vitrines sont encore à voir,
renferme une collection de bag-ues et de l'une, vers l'entrée de dr., contient entre au-
montres anciennes, de toutes les formes, et tres : n" 5008,
reliquaire italien en cuivre
dont plusieurs sont à sonnerie; n" 5403, repoussé et doré, en forme de pied, et ayant
montre de Genève (Louis XV), de L.-F. de renfermé le pied de saint Alard (date en
Choudens; n* 5404, montre de B. Martinot, émail bleu. i33r, Italie); n' 4994, la Cène,
de Paris (même époque); n" 5405 et 5406, bas-relief en cuivre repoussé et doré (Li-
pièces dans lesquelles les personnag-es font moges, xiir s.); n° 5015, châsse de sainte
mouvoir les marteaux frappant sur les clo- Anne, reliquaire (argent battu et repoussé,
ches au-dessus du cadran, etc. œuvre de Hans Greiff, Nuremberg, 1472), etc.;
Reprenons l'examen des autres vitrines, l'autre vitrine, à g. de celle-ci, renferme, ou-
en partant du côté de la nef de Charles- tre plusieurs beaux reliquaires, n* 5005, la
Quint, ^i" viTR., vers la fenêtre n° 5229,
, belle rose d'or donnée par le pape Clé-
Jeu d'Échecs en Cristal de roche colorié ment V au prince-évêque de Bâle. La rose,
et taillé. D'après Joinville, cet échiquier, de comme une fleur magique au cœur de pier-
style allemand, aurait été donné à saint reries, est décorée d'un éclatant saphir (tra-
Louis par Saladin, le Vieux de la monta- vail du s.). Elle a été acquise par le
xrv*
gne, souverain des Assassins, qui occupaient Musée de Cluny en même temps que le pré-
alors la Terre Sainte. 5' vitr. entre les deux cieux autel d'or du fond, à la vente publique
Fenêtres, divers reliquaires duxv's.ô' vitr., du trésor de Bâle, en i836.
belle collection d'objets historiques n° 4965, :

torques gaulois en or massif, trouvé


près de Rennes n" 4966-4974, tré^r gau-
lois trouvé en
;

terre, près de Rennes; PALAIS DES 0''y ^"^''^ ^^'' '-^

n° 4975, bracelet gaulois en or massif (poids *rtcnntC^ ^


TUP'DIVIPQ W Porte de la Salle vi-
trée du rez-de-chaus-
6i8 gr.); n° 4976, autre bracelet de même sée du Musée de Cluny. Mêmes jours et
origine; n* 4977, autre ceinture gauloise; mêmes heures. {La salle des Thermes est très
n° 4989, insigne militaire gaulois; n" 4990, fraîche; il est prudent de ne pas y descendre
fourreau d'une êpée mérovingienne n° 5076, ;
tout de suite lorsqu'on a chaud.)
fermail en argent doré, avec émaux (Alle-
magne, XIV' s.) n° 1040, couverture d'évan-
;
Le Palais des Thermes fut un établissement
public de Bains chauds et froids, édifié dans le voi-
géliaire en ivoire, montée en filigrane doré
sinage du Palais Impérial à la fin du m' s. par l'Em-
et orné de quelques pierres précieuses. pereur romain Constance Chlore, le père de Cons-
A l'angle, à g. de la salle, 'croix proces- tantin. Le Palais Impérial romain occupait l'empla-
sionnelle des Grands Carmes de Paris. cement actuel, celui de la nouvelle Sorbonne et des
Aufond de la salle, 6 grandes tapisse- maisons voisines du Bd St-Michel.
ries de Flandre: au-dessous, une vitrine Lorsqu'on ouvre la porte, on se trouve
contenant les cachets des anciennes familles au haut d'un Escalier de pierre, à l'entrée
de France n° 4988, devant d'Autel en or
;
d'une Salle immense en forme de parallélo-
repoussé, art allemand de la fin du x' s., et gramme long de 20 m., large de 11 m. 5o et
offert à l'église de Baie par l'empereur haut de 18 m., aux murs épais, dont la puis-
Henri II d'Allemagne. sante maçonnerie a résisté à l'effort de 16
Au centre de la salle, la vitrine conte- siècles.
nant le trésor de Guerrazar, composé de Cette salle était le Frigidarium (bains
9 couronnes d'or des rois goths du \i' au froids), elle communiquait avec le Tepida-
XVI' s. Chaque couronne est enrichie de rium (bains chauds) par la petite Salle de
perles, de saphirs, d'émeraudes et d'autres gauche. A dr., se trouve une cavité, la piscine,
pierres précieuses. La plus grande, celle du où se déversaient, par des canaux dont on
roi Recœsvinthus (mort en 672), est ornée voit encore les orifices, les eaux amenées
de 30 sap'hirs orientaux, de 3o perles fines par l'aqueduc d'Arcueil.
et de 24 chaînettes d'or. Ces couronnes, dé- Ag. de l'Entrée, dans l'enfoncement,
couvertes par un officier français dans la quelques sarcophages trouvés à Paris, et,
Fuente de Guerrazar, près de Tolède, n'ont contre le mur. la chaîne qui fermait autre-
pas d'égales dans le monde entier, et don- fois la R. de l'Arbre-Sec.
nent une haute idée de l'art de l'orfèvrerie
Le Jardin - Square de Cluny (entrée
chez les Goths.
dans la Cour, sous la Voûte, à côté de l'En-
A côté, entre la vitrine des couronnes et l'autel
Henri IL 2 autres vitrines contiennent : celle de g. trée du Musée) contient quelques moulages
une collection de croix processionnelles et de reli- et des fragments de sculptures de divers
quaires en métal précieux; l'autre, à dr., des astro- anciens édifices ou églises, le portail de
labes, une clepsydre, divers instruments de mathé- l'église St-Benoit (xvi' s.), etc.
matiques et d'astronomie, une trousse d'architecte
du XVI' s., etc. A voir dans les environs immédiats :

DANS PARIS
CONCORDE, PLACE DE LA - 7d

Le [Collège de France, la Sorbonne (en l'Université de Paris. A dr. de la façade sur


face de l'Entrée du Musée) l'École de Méde-
; laR. des Écoles et à l'angle de la R. St-
cine, un peu plus loin, de l'autre côté du Bd Jacques une inscription rappelle que dans
,

St- Michel (prendre la R. de l'Ecole-de-Méde- ce Laboratoire a travaillé, de 1847 à iSjS,


cine).Plus haut, àp m. (derrière la Sorbonne), Claude Bernard, professeur de médecine au
lePanthéon, St-Étienne du Mont (monter la Collège de France.
R. St-Jacques) les Jardin, Palais et Musée
; Dans la Cour d'Honneur (r. St-Jacques),
du Luxembourg (monter le Bd St-Michel). statue du savant Guillaume de Budé, qui
sollicita François I" de fonder ce Collège.
Sur les côtés, bustes de savants et plaques
de marbre qui portent gravés les noms des
QQLLÈGE ^^ Fondé eni sous 346, professeurs du Collège depuis l'origine
Ramus, RoUin, Gassendi, Tournefort, Vau-
:

FRANCE ®® L"Tr<,1:i:;^« quelin, Cuvier, Ampère, Delille, Barthé-


{de Langres, de Laon et de Cambrai), il re- lémy, Michelet, Quinet, Claude Bernard,

PLACE DE LA CONCORDE [Cliché Gu})

çut peu de temps après le nom de Collège de Mickiewicz, Flourens, Sainte-Beuve, Re-
Cambrai, par^e qu'il fut construit sur l'em- nan, etc.
placement de la maison de cet évêque. Dans A voir dans le voisinage immédiat :

le même local, François I" fonda en i53o le la Sorbonne; en descendant vers la Seine, le
Collège de France pour l'enseignement du Musée de Cluny, St-Séverin et St-Julien le
grec et de l'hébreu ; on y enseigna ensuite le Pauvre ;en remontant vers le Luxembourg,
latin, les langues orientales, la littérature, le Panthéon et St-Étienne du Mont.
les sciences, etc. La plupart des savants de
ces trois derniers siècles ont occupé les 40 chai-
res du collège de France. CONCIERGERIE, Prison de la. V. Palais
R. des Ecoles, à côté de la Sorbonne, de Justice.
près du Bd St-Michel. COLONNE DE JUILLET. V. Bastille, PI.
Omnibus Grenelle-Bastille.
: Tram- de la COLONNE VENDOME. V. Ven-
II

ways La Chapelle-Sq.-Monge.
:
dôme, Place II
V. Nation, PI. de la.

De Décembre à Juillet, des cours supé-


rieurs, Pl'BLICS ET GRATUITS, 5' SOnt prO-
fessés sur l'histoire, la philosophie, la litté-
rature, etc. Voiries heures des cours sur les
CONCORDE, Par sa situation
entre les quar-
affiches posées extérieurement près de la "LACE DE LA tiers les plus aris-
porte d'entrée. tocratiques de Pjiris, le Faub. St-Germain et
Devant la façade, statue, par Guillaume, leFaub. St-Honoré; entre les deux prome-
de Claude Bern.ird,[e créateur de la physio- nades les plus fréquentées, le Jardin des
logie générale et le fondateur de la méde- Tuileries et les Champs-Elysées, la PI. de la
cine expérimentale. A g., par Aube, statue Concorde est moins une place qu'un admi-
de Dante, qui fréquenta quelque temps rable emplacement fait pour le plaisir des

DANS PARIS
80 — CONCORDE, PLACE DE LA

yeux. Elle de perspectives in-


est le centre
aux étrangers la
CONSERVATOIRE i^^stinéà
comp.iy.itles ; elle révèle
grâce majestueuse de Paris, et elle a été
DE iviusiQUE ®®^-^",7;:;'f
choisie pour servir d'Entrée principale à pour l'Opéra et les Théâtres subventionnés
l'Exposition. Limitée au levant et au cou- par l'État.
chant par deux massifs de feuillage (le Jar- Le Conservatoire comprend des salles de
din des Tuileries et les Champs-Elysées), au Chant, de Musique Instrumentale et de
midi par le Palais sévère de la Chambre des Déclamation, un Musée, une Bibliothèque,
Députés, elle est bordée au nord par la telle une Salle de Spectacle qui sert aux con-
architecture de deux Hôtels du xviii* s., celui cours annuels et aux Concerts classiques.
du Ministère de la Marine, à dr., et à g. L'Enseignement est absolument gratuit,
celui qu'occupe le Cercle de la R. Royale. mais on n'y entre que par voie de Concours.
i5, R. du Faub. -Poissonnière et R. du
Omnibus Panthéon-Pl.-Courcelles
: 1|

Javel-Ci.St-Lazare G. des Batignolles-


||
Conservatoire. Omnibus Grenelle-Porte- :

G. .Montparnasse Hôtel-de-Ville-PorLe
||
St-ALartin R. Jenner-Square Montholon.
||

Maillot Étoile-Palais Royal


il
G. de i|
Musée, n° 2, R. du Conservatoire, au rez-
Lvon-St-Philippe du Roule Tramways il
:
de-chaussée, en entrant, ouvert, le lundi et
G. de Lyon-Pl. de le jeudi, de midi à 4 h. A l'entrée, le *piano
Passy-Hôtcl de \^ille |]

l'Aima Louvre-Boulûj^ne-St-Cloud-Sèvres-
II
dAuber; plus loin, dans la vitrine centrale,
Versailles. de très précieux "violons de Stradivarius,
dont l'un est une pièce extrêmement rare.
i323 tètes tombèrent sur cette place dédiée à
La Bibliothèque, au-dessus du Musée,
Louis XV et devenue, en 17Q0, la Place de la Révolu-
tion. Louis XVI y fut guillotiné le 31 janvier i7t»3 et
ouverte tous les jours, sauf le dimanche, de
Marie-Antoinette le 17 juillet de la même année. 10 h. à 4., renferme prés de 22 000 partitions.
Charlotte Corday y fut exécutée le 16 octobre; Les Concerts. Les fameux concerts |

.Mme Roland, le 9 novembre. Et, le 10 mai 1794, ce classiques (de novembre à avril), qui jouis-
lut le tour de Danton, de Camille Desmoulins et de
sent d'une renommée européenne et que
sa femme; le 28 juillet de la même année {10 Thermi-
dirige la Société des Concerts du Conser-
dor), Robespierre et son frère, et une vingtaine de
leurs partisans, y laissèrent à leur tour leur tète sur
vatoire (M. TalTanel, chef d'orchestre) ont
l'échafaud. Au centre, à l'endroit même où^élait la lieu à rOpera. On y .exécute les meilleures
guillotine, se dresse maintenant œuvres classiques. Ces concerts n'auront
pas lieu pendant l'Exposition.
L'OBÉLISQUE 1oa de Méhémet Ali.
\

E^c i-wv«^^" nit rose, haute de


DÉPUTÉS Chambre des. V. Chambre
?.3m. 83, cette pierre pèse 25oooo kilog.
des Députés. ÉCOLES. V. Beaux-Arts,
Trente fois séculaire, elle est couverte
Éc. des Médecine, Éc. de.
II

d'hiéroglyphes gravés en creux, célébrant


les travaux des Rhamsès et des Sésostris.
Sur le piédestal, deux dessins indiquent
quels procédés employa l'ing-énieur Lebas
Deux cent cinquante ÉgUses
sii^L.1iQiTQ
pour renverser, transporter et érig-er de a^f\.a
911.9 ^^ Chapelles de tous cultes
nouveau ce curieux monolithe, provenant
sont disséminées dans Paris. Sur ce nombre,
des ruines de Thèbes (Egypte).
Les deux Fontaines au N. et au S. de une vingtaine doivent être visitées, soit pour
leur belle architecture, soit pour les œuvres
l'obélisque sont imitées de celles de St-
d'art qu'elles renferment, soit à cause de leur
Pierre de Rome.
intérêt historique.
Autour de la Place se dressent les sta-
tues des grandes Villes de France Lyon. : Voir Madeleine Sacré-Cœur Notre- || ||

Marseille, Bordeaux, Nantes, Rouen, Brest. Dame N.-D.-de-Lorette


l| St-Augustin || ||

Lille. La statue de Strasbourg est plus par- St-Eustache St-Germain l'Auxerrois


|| ||

ticulièrement chère aux patriotes, qui la St-Germain des Prés St-Gervais St- |! ||

décorent de fleurs et de couronnes et y Protais St-Julien le Pauvre


jl St-Merri || ||

manifestent en cortège toute la matinée du St-Roch St-Sulpice St- Vincent de Paul


II ||

14 Juillet. 11
Trinité.

CONSERVATOIRE DES ARTS ET MÉ- ^^ 1^1 §^ De style Moscovite Byzantin


TIERS. V. Arts
des.
et Métiers, Conservatoire dlQQP
KUootl Construite en 1861,
dominée par un dôme doré
elle est

surmonté d'une grande pyramide, flanquée


de quatre pyramides plus petites, également

DANS PARIS
ELYSÉE, PALAIS DE — 81

dormes et terminées par des bulbes dorés avec ,


teur d'Asnières rnr deux Siphons construits en sou-
'- terrain sous la Seine. On nettoie ces siphons en fai-
la aroix Grecque au-dessus. La pyramide
' • - -•-'-
-•

sant circuler dans chacun de ces conduits de i m.


centrale a 48 m. de hauteur.
de diamètre une boule de 85 cm. de diamètre. L'en-
14, R. Daru. Omnibus -..Ternes-Filles-
tretien et le curage des égouts coûtent à la Ville

du-Calvaire Tramways Etoile-Villette :


2 200000 fr. par an, et occupent près de looo hom-
|| !|

mes.
Trocadéro-V'illette PI. Pigalle-Trocadéro.
||

Ouverte le Dimanche et le Jeudi de 3 à DANS LES ÉGOUTS. Les visiteurs, après


5 h. Visible les autres jours aux mêmes avoir traversé dans des Chanibres souter-
heures, en s'adressant au Gardien (pourb.). raines très bien éclairées, prennent place
L'intérieur a la forme de la croix grec- dans des Wag-onnets que remorque une Lo-
que, à branches égales. Le vestibule, la nef, comotive électrique (entre le Conservatoire
l'iconostase, le sanctuaire, sont décorés de des Arts et Métiers et le Chàtelet), puis dans
fresques de Sorokine, Bronnikofï et Vas- un Bateau (du Chàtelet au Louvre) entraîné
silief. Les Prêtres ont seuls le droit de fran- par un tourneur également à traction élec-
chir la porte de l'Iconostase, trique. Le parcours s'effec-
le Tsar lui-même ne pénètre tue soit dans un sens, soit
dans le sanctuaire que le dans l'autre, les groupes de
jour de son couronnement. visiteurs se croisant au
Les grandes fêtes russes Chàtelet.
y revêtent une pompe excep- Dans les égouts passent les
tionnelle. Conduits de distribution d'eau,
Les fêtes du 22 avril des Fils télégraphiques ou télé-
(Pâques), 18 mai (fête de phoniques, les Tubes pneuma-
'_"
tiques, etc.
naissance du Tsar), 24 mai
(couronnement du Tsar), Des plaques émaillées
3 nov. (Stes Images), etc., indiquent les Voies publi-
sont les plus belles. ques suivies ou traversées
par les égouts.

C'est une
ÉGOUTS très cu- ÉCOLE DES BEAUX- ARTS.
V. Beaux- Arts, Ecole des.
rieuse et pittoresque pro-
menade dans les entrailles
mêmes de Paris.
Les visites collectives ELYSÉE, ^^'^'^^^"^^
ont lieu les 2' et 4' Mercredi
de chaque mois, de la fêle
PALAIS f^''^t^r'^'^"
de Pâques à la fin du mois DE L' mmi'^^
blique M. ,

d'Octobre. ÉGLISE RUSSE (Cliché Guy). Emile Loubet.


Adresser les demandes 55-5-, Faubourg St-Ho-
(sur une feuille de papier timbré de 0,60) noré. Omnibus Ternes-Filles-du-Calvaire
:

au Préfet de la Seine, en mentionnant le Il


G. de Lyon-St-Philippe-du-Roule Passy- ||

nombre de personnes qui désirent faire Bourse.


cette visite. L'autorisation indique le lieu
Construit en 1718 et rebâti en 1848. Fut habité
de départ (du Conservatoire des Arts et successivement par le comte d'Évreux, Mme de Pom-
iMétiers, du côté de l'Église St-Nicolas des padour, la duchesse de Bourbon, Joachim Murât,
Champs, ou de la PI. du Louvre, en face Joséphine, .Marie-Lpuise, le duc de Berry, Louis-
du Bureau d'omnibus) et l'heure de la visite. Napoléon, le général Clément Thomas, Thiers, Mac-
Celle-ci dure environ heure. Il importeuie i
Mahon, Jules Grévy, Carnot, Casimir-Perier, Félix
Faure.
se vêtir assez chaudement.
L'Elysée (qui n'est pas ouvert au public)
La longueur totale des Égouts qui assurent l'as-
contient de fort belles salles de réception
sainissement de Paris est de 1421 kil.; ils ont coûté
près de i5o millions de francs. Les égouts dans la et des tapisseries de grande valeur.
traversée de Paris ne se déversent plus dans la C'est à l'Elysée que se tient le Cojiseil
Seine. des Ministres dans un salon blanc et or. Le
Ilsservent à irriguer les champs de Gennevil- fauteuil du Président de la République a
liers, d'Achères, de Méry, de GrésiHons.dans la ban-
servi à Louis-Philippe. Des portraits de
lieue.
souverains et le buste officiel du président
II y a deux Collecteurs généraux le collecteur :

d'Asnières qui longe les quais de la rive dr. et le col- ornent le salon du Conseil.,
lecteur de Clichy qui suit l'avenue et la rue du même Les grands Bals de l'Elysée (les étran-
nom. Les égouts de la rive g. sont reliés au collée- gers de marque peuvent obtenir des cartes

DANS PARI^
82 — ELYSEE, PALAIS DE

d'invitation par l'intermédiaire de leur am- ble par ses tapisseries. * Cinq d'entre elles,
bassadeur ou de leur consul) coûtent cha- exécutées aux ateliers du Louvre, de i65o à
que fois 3o 000 fr. On y consomme habi- i655,représententlaF/j,^e//a//o» des StsGer-
tuellement 1200 bouteilles de vin de Cham- vais et Protais, d'après Lesueur; leur Décol-
pagne, 3oo bouteilles de punch, 1400 de lation, d'après Bourdon; la Translation de
bordeaux, 100 de liqueurs, 5oo de bière, leurs reliques AQViX Apparition à St Ambroise
j
200 chapons, et pour 3ooo fr. de glaces et de et VInvention de leurs reliques, d'après Phi-
pâtisseries. lippe de Champagne. Elles sont placées au-
Dans les Jardins de l'Elysée, qui sont fort vastes dessus de la cimaise.
et s'étendent jusqu'aux Champs-Elysées, ont lieu des Sur la Cimaise Achille armé par Thétis;
:

garden parties qui sont les réceptions particulière- Achille consolé par Thétis (Bruxelles, 1775);
ment élégantes de l'Elysée. Campement de Bohémiens, le Fauconnier
Le Président de la République reçoit (Beauvais, 1770 et 1774); Scènes de bivouac,
lesLundi et Jeudi de g h. à Midi. Adresser Lever d'un camp (Gobelins, 1768); les Filets
une demande motivée au Secrétaire général du mariage (1760), etc.
de Présidence, qui fait connaître si l'au-
la Au-dessus de la Porte d'entrée le :

dience est accordée, et désfgne le jour et Moisd'Aoiit (ateliers du Fg St-Marcel).


l'heure où l'on doit se présenter. Les étran- Au MILIEU DE LA S.xLLE Diane, par :

gers feront bien de faire apostiller leur let- A. Boucher, et Vitrines contenant des * étains
tre par leur consul ou leur ambassadeur. de Charpentier, Desbois, Baffier une coupe- ;

assiette (émaux sur or) de Delaherche, des


verres de Tiffany; des porcelaines flam-
mées, etc.
qui
Qy^LLIERÂ ^^^^sée en formation,
Autour de la Salle Houdon, buste,
mUOElC. ^^
:

HHII^-b— s'augmente tous les ans


mm> parTurcan; Écho des Bois, par Plé; Douces
^^^ achats faits aux deux
Langueurs, par Vital -Cornu; et la Jean-
Salons; n'a pas de caractère bien défini. Ta-
nette, par Baffier, une paysanne digne d'ha-
pisseries, Sculptures, objets d'Art Décoratif,
biter une salle si somptueusement décorée.
d'Art Industriel, sont habilement présentés.
Certaines salles semblent appartenir à quel- LA GALERIE SUIVANTE est digne d'in-
que riche amateur décorant son intérieur se- térêt, moins par les marbres rangés en ligne
lon les tendances de l'école moderniste qui veut d'une extrémité à l'autre que par la collection
transformer tout accessoire utile en bibelot des ** Dessins et des Études que la famille
évocateur de beauté ou d'élégance. de Puvis de Chavannes a léguée au Musée.
10, R. Pierre-Charron, près du Troca- Le grand décorateur montre dans ses cro-
déro.Omnibus Trocadéro-G. de l'Est :
|1
quis avec quel souci d'exactitude il voulait
Tramways PI. de lÉtoile-G. .Montparnasse.
: atteindre la forme par le trait. Alors que le
Ouvert t. 1. j. de midi à 4 h. sauf Lundi. dessin de ses peintures. décoratives est es-
duchesse de Galliera à la sentiel et simple, ses « études » sont labo-
L'édifice, don de la
Ville de Paris, construit dans le style de la Renais- rieuses et cherchées.
sance Italienne, a sa façade sur l'Av. du Trocadéro. Comme dans la Salle précédente, belles tapisse-
ries anciennes.
DANS LA COUR. A dr. : l'Histoire inscri-
vant le centenaire, par E. Chatrousse; *Un A g. de la Galerie, PETITE SALLE où
Potier, par J. Hugues l'effort attentif de : la Tapisserie triomphe encore de la Sculp-
l'ouvrier créant le vase entre ses doigts est ture.
spirituellement exprimé la Guerre, par A.
* Maternité,
;

par Cordonnier
La SALLE qui fait suite offre d'heu-
d'Houdain; :

reux exemples de l'art décoratif moderne.


les enfants repus et heureux reposent sur la
Là encore de magnifiques tapisseries et un
mère endormie. buste de femme très expressif, par Des-
A g. *Iphigénie,^2iV Qxrsirà : délicat sen-
bois.
timent de faiblesse sur tout le corps de la
Pour compléter l'ameublement moderne
victime offerte aux dieux Nourricière, par ;
de ce petit salon des fleurs, aquarellées par
:

Chatrousse: la Lutte, par H. Peyrol; Archi-


Astruc, et des * panneaux pyrogénés (dessins
mède, par Vital-Cornu.
au thermocautère).
DANS LE VESTIBULE. Des statues dé-
gantes surgissent des plantes vertes décora-
tives Daphnis et Chloé, par Guilbert; Une
GO-^_ (Manufacture Nie des)
:

Femme, par Vital-Cornu; Premier Frisson, BELI,«|^


No aux Gobelins que se
C'est
par Roufosse; Fascination, par E. Fon- font les Tapisseries de ce nom, dont la finesse
taine; Charmeuse, par Béguine. de nuances rivalise avec l'éclat, la fureté de
LA GRANDE SALLE. Surtout remarqua- coloris des plus beaux tableaux.

DANS PARIS
GOBELINS — 83

42 Av. des Gobalins. (xvi" s.). Au fbnd, les Mois, d'Audran (xviii' s.).
Tramways : Ivry-les Halles ||
Bastille- A dr., tapisserie Aubusson (xvi* s.). Au pla-
Montr amasse. fond. Plafond de l'atelier de Lebrun.
Les Ateliers et le Musée sont ouverts
au public les Mercredi et Samedi,deih.à3h. LES ATE- En entrant dans les Ate-

La création des Gobelins remonte à Henri II,


LIERS ©§)# près de la Porte à
liers,
g., tapisserie retournée
mais ce n'est qu'en 1662 que Louis XIV les établit
dans la Teinturerie des frères Gobelin, teinturerie pour montrer le travail a l'envers.
qui devait, dit-on, à l'eau de la Bièvre la supério- Les tapisseries sont fabriquées sur des métiers
rité de ses produits. à haute lisse dont plusieurs datent du xvii* s. L'ar-
Avec l'autorisation du Ministre de l'Instruction tiste est placé entre la trame et son modèle. Il ne
Publique, la Manufacture peut accepter aujourd'hui voit que l'envers de la tapisserie qu'il exécute et est
des commandes des particuliers. Ces commandes sont donc obligé, pour juger de son travail, soit de se lever
très rares. L'autorisation est d'ailleurs difficilement soit de passer un miroir à travers les fils.
accordée. Les tapissiers des Gobelins sont de véritables
Au prix de revient d'une tapisserie telle qu'on artistes; plusieurs d'entre eux appartiennent à des
l'exécute aux Gobelins (4 à Sooofr. le mètre carré), familles qui sont aux Gobelins depuis la fondation.
l'industrie privée, même en employant des ouvriers Ils ont leur logement à la manufacture et un coin de
retraités des Gobelins, n'a jamais pu rivaliser avec jardinet sur les bords de la Bièvre.
la Manufacture Nationale. La tapisserie d'art ne sub- A chaque métier travaillent deux ou trois ou-
sistedonc que grâce aux subventions de l'État. vriers. Le plus habile, le chef de pièce, exécute les
En 1825, on a réuni aux Gobelins la Manufacture parties les plus délicates de la tapisserie, qu'il signe
de Tapis appelée la Savonnerie, créée au Louvre seul. — Chaque ouvrier fait, en moyenne, 40 cen-
en 1604 par Marie de Médicis, puis transférée à Chail- timètres carrés de tapisserie par jour, sok un peu
lot dans une fabrique de savons. PLUS d'un mètre carré par an.
Un « gobelin », si l'on compte le prix du modèle,
La visite commence par le Musée, à g. la main-d'œuvre, la valeur des matières employées
de la porte d'entrée. (bien que l'on se serve plutôt de la laine que de la
soie), peut valoir de 40 à i5o 000 fr.
LE WIU- Les tapisseries exposées pro-
Les tapisseries que en cours l'on voit
SÉE ## viennent du Garde-Meuble ou de
d'exécution sont l'Arrivée de
(1899-1900)
legs particuliers. Des inscriptions
en disent l'origine. Pour les tapisseries très
Jeanne d'Arc devant Patay, d'après J.-P.
Laurens les Armes de Bordeaux, par
anciennes, cette origine n'a pu toujours être ;

nettement établie. — Catalogue du Musée, Georges Claude, etc.


I fr. Dans le 2' atelier, vente au détail de Laines et
de Soies provenant des Gobelins et enroulées sur
I" SALLE. de dr. décorée de bus-
I" viTR.
des broches ayant servi au tissage.
tes des créateurs de la Manufacture.
Dans des vitrines, tout autour de la salle, L'Atelier de la Savonnerie que l'on vi-
restes de tapisseries anciennes un dieu :
site ensuite, renferme les tapisseries sui-
Terme d'après Lebrun (xvn* s.); * Élie mon- vantes les * Exploits de Don Quichotte
:

tant au ciel et Sacrifice d'Abraham, d'après (xvin's.) V* Ambassade turque, d'après Par-
;

Simon Vouet; *le Passage du Ponte Molle, rocel (xvni* s.); l'* Évanouissement d'Esther,
modèle de Raphaël; * l'Air, ou Junon{x\n' d'après Detroy (xvni* s.).
s.); le Cardinal Chigi, d'après Ch. Lebrun
Dans la Cour à g., la Chapelle est or-
(xvii* s.); *le Mariage d'Alexandre et de née de deux grandes tapisseries d'après
Campaspe, d'après Coypel, sur la composi- Raphaël la Messe de Bohême et Péliodore
:

tion de Raphaël; * Passage du Granique, chassé du temple.


d'après Lebrun, etc. Dans des cadres, ou sur des chevalets repro- :

ductions ou modèles de tapisseries des Flandres, de


2" SALLE. A g.,* Verdure du xvi's. rappe-
Fontainebleau, des Gobelins, dessins de Van der
lant la Dame à la Licorne (du musée de Meulen, compositions de Rochegrosse, de J.-P.
Cluny); le Limier, d'après Oudry, Laurens:
A dr., * les Flamands demandent la paix On regagne la Porte d'entrée en longeant les
à Clovis (Bruxelles, xvii* s.); Combat d'ani- bâtiments de la Manufacture, qui ont conservé leur
décoration sévère du xvii" s.
maux (teinture des Indes), par Desportes
(xviif s.) les Deux Taureaux, par Desportes.
; A voir dans le voisinage en prenant :

3* SALLE. Au milieu, étendu sur le sol, à g., sur l'avenue, la i?. des Gobelins, qui
*tapis persan ancien (la personne qui en conduit à l'entrée de la Ruelle des Gobelins,
la Bièvre coulant à ciel ouvert, avec, sur
fit don aux Gobelins refusa de le vendre
ses bords pittoresques, les ateliers des mé-
40000 fr.). t*rès de la Porte, tapis persans.
gissiers, des corroyeurs. A dr., le Passage
A g., * vieilles tapisseries flamandes
(xvi* s.) exécutées d'après Raphaël.
Moret débouche R. des Cordelières « la Cour
des Miracles de la Peausserie »,
4* SALLE.
Près de la Porte : Flore (Fon-
tainebleau), Cybèle (xvi' s.); à g., le Concert r>^ï«
DANS PARIS
84 ~ GUIMET, MUSEE

GU I lYI ET ^^^^ pour servir à propager PREMIER exclusivement consacré aux


nn ti ^ 1^ è
mUoC.II.
(connaissance des Civilisa-
l'^ ÉTAGE © Religions de l'Extrême
lions de l'Orient et à faciliter Orient. En face de l'Escalier,
les études religieuses, artistiques et histori- la Bibliothèque (22000 volumes). On y célè-

ques. — Fondé à Lyon (1879) far M. Gui- bre parfois le culte bouddhique, lorsqu'un
met, au retour d'une mission pour étudier bonze (prêtre) séjourne à Paris.
les Religions de l'Extrême Orient, ce Musée A G. DE l'Escalier :

fut transféré à Paris en 1888 et classé au GALERIE D'IÉNA, 1" Salle, Religion de
nombre des institutions nationales. l'Inde; Brahmanisme. A g. en entrant, frag-
PI. d'Iéna. Omnibus Passy-Hôtel de ments de
: chars sacrés servant à la prome-
Ville. Tramways Trocadéro-G. de l'Est
:
nade des ||
dieux. Ces bois sculptés repré-
PI. de l'Étoile-G. Montparnasse H Louvre- sentent Indra, dieu du ciel et de l'atmo-
Versailles R. Taitbout-la Muette
il
Made- ||
sphère, Agni, dieu du feu (du feu domestique
leine-Auteuil Bateaux Austerlitz-Auteuil
||
: et du feu du sacrifice). Un marbre peint
(station de l'Aima). (2* RAYON) représente Kama, dieu de l'amour,

Ouvert tous les jours, Lundi excepté, monté sur un perroquet, et tirant, avec un
de Midi à 5 h. en été, à 4 h. en hiver. On ne arc en canne à sucre, une flèche terminée
voit chaque jour qu'un des Étages du Musée, par un bouton de lotus. —
3* Vitr. les dif- :

à partir du rez-de-chaussée. (Notice explica- férentes * incarnations ou avatars de Vich-


tive sur chaque objet de façon à montrer nou, le dieu universel, conservateur et des-
les modifications successives de chaque re- tructeur du monde, présent en tout et par-
ligion, de chaque art, ainsi que les progrès tout, descendant sur la terre, tantôt en
des idées.) tortue pour soutenir le monde, tantôt en
sanglier pour purger la terre des démons,
PE2-DE- # Vestibule. —
A dr. de l'Es- tantôt en Krichna pour délivrer l'Inde de
calier Couloir conduisant à
OH AUSSÉE la Cour intérieure où se
la tyrannie, tantôt en Bouddha pour hâter la
ruine des impies, tantôt en cheval blanc
trouve le fameux * stoupa de Santchi, tom-
[Kalki), pour détruire le monde, quand le mal
beau funéraire, l'un des plus anciens monu- sera venu à son comble, et le reconstituer
ments connus de l'Inde. de nouveau.
GALERIE D'IÉNA, à dr. Céramique Chi- 2' SALLE, Statues et Images. Ganeça, le
noise 1" Salle les différents procédés de dieu de la sagesse et de la littérature, avec
; :

fabrication, avec les fameux « * céladons » une tète d'éléphant à une seule défense.
vert d'eau, les plus anciens spécimens de la Ganeça s'arracha l'autre pour s'en servir en
Céramique chinoise. 2' SALLE résumant— guise de style pour écrire le Mahâl^hârata,
les progrès dus à la 'découverte de nouvelles un des plus anciens poèmes de l'Inde. —
couleurs. 12' et 13' Vitr. Modifications du ^ra/zm:zwi.yme
3* SALLE, chronologie de l'histoire de la en djainisme et en bouddhisme (schisme du
Céramique Chinoise, depuis la dynastie des brahmanisme).— Bouddha. Çakya-Mouni, —
Soung {c/jO-ï2-g) et des Ming (i3ô8-i628) jus-
en pierre dorée.
qu'à nos jours. 3' SALLE. !• Religions du Tibet La- :

GALERIE BOISSIÈRE. A g., *Cérami- maïsme. A remarquer *les fines statuettes :

que Japonaise, classée en suivant l'ordre en cuivre doré des vitrines, d'un art déli-

géographique des provinces du N. au S. —


cieux. i5' Vitr. Groupe des lamas (prêtres
A voir, dans la 2* vitr. tous les objets ser- du Tibet devenus dieux); moulins à prières
vant à la * cérémonie du thé. —
Dans le que l'on déroule comme un manuscrit an-
2* RAYON, au milieu, un thadjin, ou maître cien. 2" Religions de la Chine Bouddhisme, :

de cérémonie du thé, qui le prépare suivant Confucianisme et Taoisme.—* Çakya-Mouni,


les rites. —
Contre la paroi g. de la vitrine, pénitent (bronze chinois du xvni* s.), d'une

un kakémono, peint sur papier, représentant maigreur de squelette, condamné, dit la lé-
la cérémonie du thé.
gende, à manger un seul grain de riz par
Dans la 6' vitr., des faïences grossières, repas. Kouan-Yin, ici déesse de la charité,
recherchées pour l'originalité de leurs là déesse de la science, là marchande de
formes et que les jours de marché on vend poisson, là donneuse d'enfants.
pour quelques sous. 4* SALLE. Divinités secondaires dieux de ;

du bonl;eur. Vases
GALERIE COUR. (Suivre le pas- la fortune, des lettres,
SUR à offrandes pour le culte des ancêtres.
sage à dr. de l'Escalier et traverser la Cour.)
Salles consacrées aux monuments du Siam SALLE DE JADE. *Collection de jades,
et du Cambodge; dans la 3% statues repré- de cornalines à double gangue, aux tons
sentant des divinités brahmaniques, Vichnou merveilleux: les pièces les plus rares de
et Siva réunis dans un seul corps. toute la collection chinoise.

0AH^ PARIS
HALLES CENTRALES — 85
GALERIE SUR COUR. Très belle sta-
HALLES CEN- ^''<^^ occupent
tue du Dieu de la Charité.
SALLE RONDE. Scènes du Culte des *^ ^^^^
ancien Cimetière l

Ancêtres, où l'on trouve tous les dieux do- des Innocents. C'est le Ventre de Paris, qui
mestiques analogues aux dieux lares delà absorbe i66 millions de kilos de viande fraî-
religion latine. —
Théâtre de Marionnettes, che; 2~ millions de kilos de poisson; 5o mil-
servant à jouer des mystères sacrés, à la lions de kilos de volaille; 20 millions de kilos
porte des temples. Rappelle les « mystères » de beurre; plus de 5oo millions d'œufs, etc.
du -Moyen Age. Situées sur la rive dr., près du Bd Sé-
GALERIE i) Religions du Japon Sin-:
bastopol.
BOISSIÈRE toïsme et Bouddhisme. Omnibus : Porte d'Ivry-les Halles || Les
I" SALLE. .Magnifiques statuettes en bois Morillon s-Les Halles H PI. Wagram-Bas-
laquées, imitant à s'y méprendre le bronze tille II Montmartre-Pl. St-Jacques Les

||

et l'or. Dans la 3' vitr., vêtements sacer- Ternes-Filles du Calvaire Bd St-Marcel- ||

dotaux (le prêtre bouddhiste ayant fait vœu N.-D. de Lorette Grenelle-Porte St-IVlar-||

de pauvreté ne peut porter que des vêtements tin (Descendre R. Coquillière.) PI. Pi- ||

rapiécés). A g., objets de


culte de Skin-tô ou Sin-
toïsme, qui défend de repré-
senter les dieux autrement
que par des symboles.
3" SALLE. Au centre, le
mandai\i, reproduction de
l'autel du temple de Toô-
Dji, à Kioto. Le mandara
symbolise l'ensemble de l'u-
nivers personnifié par les
principaux Bouddhas dans
leurs formes premières et
dans leurs émanations divi-
nes. — Statuettes en bois
(portraits de prêtres) d'une
LES HALLES
intensité de vie inouïe, oii A LA POINTE
l'on trouve l'art allemand du SAINT-EUSTACHE [Cliché Guy).
xvi" s. et les types d'Holbein.
4* SALLE. '^
Statuettes en bois peint. A re- galle-Halle aux Vins ||
(Descendre R. St-Ho-
marquer : *un buveur, tenant une gourde, noré.)
d'une expression de béatitude étonnante.
Tramways Cours de Vincennes-Lou-
Dans la SALLE 6, au centre,
:

le prêtre
vre Montrouge-Gare de l'Est La Cha-
Dhaj-ma sortant de son tombeau. II i|

pelle -Sq. Monge 11 St-Denis-Chàtelet ||

Vaugirard-Gare du Nord.
Q^y^l^iyi^ Rotonde. Peintures de Ré-
g'a^^^y groupant les céré-
ÉTAGE mm
^^ monies étranges du Sin-
L'origine des Halles date du xii" s. Elles furent
au xvi° s. une foire permanente plutôt qu'un marché
toïsme et du Bouddhisme. A dr., GALE- d'approvisionnement. Les Halles actuelles, con-
RIE D'IÉNA, 1" Salle consacrée à r*art struites de i854 à 1868, se composent de 10 Pavillotis

japonais, qui excelle surtout dans la repro- en matérijux incombustibles et reliés par des voies
couvertes elles occupent un emplacement de plus de
;
duction des animaux et des fleurs. Kouni-
34 000 mètres.
Mazou, Outamaro, Shiroshigué, Okousaï,
Sozen. le célèbre animalier, saisissent en Quand faut-il voir les Halles? Pour
deux coups de pinceau la pose pittoresque assister à la pittoresque et très curieuse
d'ua oiseau qui vole ou d'un cheval qui ga- arrivée des caravanes formées par les
lope, ou retracent des scènes de la vie in- 14000 voitures des cultivateurs de la ban-
time au Japon. lieue amenant les produits de leurs champs
Les autres Salles renferment des Mo- et de leurs jardins, vers 8-4 h. du matin, il
numents Assyriens et des objets d'art de faut ou se lever à 4 h., ou aller achever la
l'ancienne Egypte quelques Momies, di-
; nuit dans les cafés et les restaurants qui
verses copies des Fresques de Pompéi, etc. avoisinent les Halles.
A voir dans le voisinage immédiat : En été, à 3 h. du matin commence déjà
Le Trocadéro, d'où la vue embrasse toute la vente en gros, soit à la criée (aux en-
l'Exposition. chères), soit à l'amiable, faite par les man-

DANS l»AR|iai -\..fr- —?:iai>i;.>


86 — HALLES CENTRALES
dataires des expéditeurs ou les producteurs et de fleurs. Les gens venus pour vider ce
eux-mêmes. Cette vente dure jusqu'à 8 h. gigantesque garde-manger se meuvent en
La criée du poisson au pavillon n" 9 est la une cohue bruyante, colorée. La foule est
plus intéressante. si compacte, si houleuse parfois, qu'on di-
Si l'on ne peut assister à Yéveil des rait quelle se livre à un pillage.
Halles, le spectacle qu'elles offrent de 7 h. à A dr., sont les Pavillons de vente en

B i 1 e n n e Marcel

-os^"- R du Cy^TiB s!Leu

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Artichauts -Si Culf^^des Environs do Paris Culf^^deMo- - — " "

:,3-d.i>"-c^„
'Triperie g *J|Pavillon: g Sl^Bsurres.Œufe 1 Q: £
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Gros i 3.g«j"fe»- auxChouxl'E £ l' Beurres II sëli rromarfes o J-
r rruits et ; S>
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et Œufs II "â^"^— 1 '^ Ë £ co

c?' Cultivateurs de Versailles ^Hui*res ' Ja pd >-


^JâPS
' •

-maraîchers
rêVl du Po"-eaux Carotte- Naveto Salades /> ^
Jdndi maraîchers » *"
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a. ^iz/w & PavULojt 3 aidroil
oit scjait hjL xtidx. a la Lnee
<^ TTiarcharLdises aia/idonnées oiu saisies ^-'^^'^
^fe';^' ^V ^'^^'^^o/ ^^^ /Tv-TH a ^

-nm' c •Pr-'mi tin C^/^'O^.''. "SA t' ."' "--1


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ojuîç revendeurs
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b. ^ZofZJ- UPaoriEmi 5: i'^z^ rw^&b ci -f ''"-r .vf "l^ J*''V\| [v.

perceptùans mumapales. "* > ^^^^i)^


C. dojLS le-FcanUon If. Entrée dt^l'ustm d'cle/±rùxié. '^^^^^^
le Carreau forain. &rt eaxhLsiv^ment rdservé a //; rzTzte e/z ^(7J-

HALLES CENTRALES (PLAN GÉNÉRAL DES

8 h. du matin est encore si original et si pit- gros de la Viande {n' 2) et de la Tri-


toresque que nous engageons vivement perie.
nos lecteurs à l'aller voir. Les blocs de chair rouge traînés dans
de petits chariots en métal vont de l'étal
VUE D'ENSEMBLE. En se plaçant au
des marchands aux voitures des bouchers
coin de la Pointe St-Eustache et de la R.
qui doivent approvisionner les quartiers de
Montmartre, près de l'Église, on a un ta-
Paris.
bleau d'ensemble de l'extérieur des Halles.
66000 mètres carrés sont couverts de vic- Les Forts, que l'on reconnaît à leur grand cha-
tuailles. Il y a là des murailles de choux, des
peau de cuir gris-blanc, doivent, pour être admis
dans leur corporation, porter un fardeau de 200 kilos.
murs de carottes, des remparts de poireaux
et de salades, de grandes allées de légumes Le Carreau. Toute la partie non cou-

DANS PARIS
HOTEL DE VILLE — 87

verte des Halles forme le « Carreau forain », HAUSSIVIANN, fe rAv^ Friedland


où se tient le Marché au Détail.
Les rues Baltard, Rambuteau, Pierre-
Rmil^UARri
tSUUI-UVAKU porte le nom du ba-
^^ ^ Taitbout, a

Lescot, Berger, des Halles, St-Denis, sont ron Haussmann, qui sous Napoléon III créa
occupées par les Maraîchers des environs la plupart des grandes avenues et des gran-
de Paris. des voies parisiennes. Dans la partie qui s'é-
Au coup de cloche, annonçant la fin de tend entre l'av. Friedland et le Bd Malesher-
leur marché (7 h. en été, 8 h. en hiver), ils bes, le Bd Haussmann est bordé de ri-'hes Hô-
doivent abandonner ou vendre à vil prix les tels particuliers. Du Bd Malesherbesjusquà
denrées occupant le • Carreau », c.-à-d. la la R. Taitbout, il est le rendez-vous de toutes
chaussée ou les trottoirs. les élégances. Ce ne sont que couturières,
Les Pavillons couverts, à g., sont desti- fleuristes, modistes, etc. En le visitant vers
nés à la vente des Fruits, Légumes, Poisson, 4 h. de l'après-midi on se rend comp'.e de
Beurre, Œufs, Fleurs coupées. La cohue est l'importance du commerce de la Mode à
là moins grande que partout ailleurs, et l'on Paris. Les grands Magasins du Printemps
peut sans trop souffrir des bousculades se se trouvent à l'angle du Bd Haussmann et
promener devant l'amoncellement des fleurs de la R. du HavVe. La statue de Shake-
coupées qui transforment cette partie des speare; la Chapelle Expiatoire; la direction
Halles en un véritable paradis de fleurs. On gén. de la Cie internat, des Wagons-Lits et
les achète par « bottes » vingt fois meilleur des Gds Express-Européens le ; Hammam ;

marché que chez les fleuristes de quartier. l'Opéra (côté de l'Administration) et la mai-
(Toujours marchander; offrir 1/4 de moins son anglaise d'ameublement Waring et :

sur le prix demandé.) Gilow se trouvent sur ce boulevard.


De q H. .\ Mmi, ou l'après-midi les Halles Bien mieux que les Gds Boulevards, le
n'oftYent pas le même spectacle d'activité Bd Haussmann représente la véritable voie
qu'au lever du jour, mais une visite aux Éta- fashionable. C'est Paris élégant chez lui.
lages des . Dames de la Halle « n'est pas
sans intérêt, surtout dans les Pavillons aux
poissons, aux Fromages et aux Légumes et
Fruits. (Pour tous renseignements s'adres-
HOTEL DE CLUNY. V. Cluny, Musée de ||

ser aux Inspecteurs et aux Sergents de ville.)


HOTEL DES INVALIDES. V. Invalides ||

HOTEL DES MONNAIES. V. Monnaies,


C'est aussi le momentfavorable à la visite des Hôtel des HOTEL DES VENTES.
II

dessous des Halles.Tous les Pavillons possèdent en V. Ventes, Hôtel des.


effet de hautes Caves destinées, soit à lemmagasi-
nement des marchandises, soit aux opérations né-
cessitées par quelques [industries de l'alimentation.
(Pour visiter s'adresser au Bureau du Gardien muni-
cipal près de la Station d'omnibus.)
|.|QY£L # De strie Renaissance, l'Hô-

LES DESSOUS DES HALLES. Au Pa-


-^—
^^ «»|| p
Vll-Lt I
de Ville est construit à
tel
plans de
pçJ^ py^^g gj^y i^g
villon n* 4, on trouve les « Gaveurs », char- l'ancien édifice qui fut incendié pendant la
gés de nourrir les Pigeons vivants que l'on commune en 1871. {Siège du Conseil munici-
e.xpédie aux Halles. Ils se placent à cet effet pal dont les 80 membres sont élus pour 3 ans
devant un baquet rempli de pâtée liquide, parle suffrage universel et par quartier;
dont ils remplissent leur bouche et qu'ils 80 membres; traitement : Soofr. par mois.)
insufflent dans le bec des pigeons.
PI. de l'Hôtel-de-Ville. Omnibus: Porte-
Aux sous-sols des Pavillons 7 et 8, on
Maillot-Hôtel de Ville Plaisance-Hôtel de
rencontre un amoncellement de Fleurs et de ||

colis de toute sorte.


Ville Champ de Mars- Q. Valmy G. de
II |i

Les • Compteurs-Mireurs d'Œufs » se Lyon -St- Philippe du Roule R. Jenner- ||

Sq. Montholon Batignolles-Jardin des


tiennent sous le Pavillon des Beurres (n" 10),
||

Plantes Ménilmontant-G. Montparnasse


leur travail ne pouvant être fait qu'à la lu-
|| ||

mière artificielle. Chaque œuf est examiné


Tramways Passy-Hôtel de Ville
: Mon- ||

treuil-Chàtelet Louvre-Charenton.
i|

avec soin et jeté lorsqu'il présente des


taches intérieures indiquant un commence- On visite l'Hôtel de Ville tous les jours

ment de décomposition. non de 2 h. à 3 h., sauf en Février et


fériés,

Le dessous du Pavillon n* 1 1 (Volaille en .Mars- pendant les jours qui précèdent


les bals que donne l'Hôtel de Ville. Pour
au Détail) est un véritable abattoir. Les vo-
lailles y sont égorgées et plumées presque
assister à un Bal ou à une Fête, s'adresser
encore vivantes, par des hommes inondés à son ambassadeur ou à un consul, mais le
de sang de la tête aux pieds. plus simple est de recourir à un conseiller
municipal. (Si l'on désire assister à une
r^^^ séance du Conseil municipal les Lundi, Mer-

DANS PARIS
88 — HOTEL DE VILLE

credi et Vendredi, à 3 h., demander une à 25o 000 fr. Sur le socle, les armes de Tou-
carte chez les Concierges.) lon et de Cronstadt.
Pour la visite des Salles, demander des
cartes au Secrétariat, en se présentant PI. La Grande Salle des Fêtes. Longue de
derHôtel-de-Ville. 5o m. et large de 12 m. 5o elle est décorée de
cinq grands plafonds :

La visite est très rapide (3/4 d'h. environ) et a lieu 1" La Musique à travers les âges, par
sous la conduite d'un employé, qui donne des expli-
cations. (Pourboire.)
Gervex; 2' les Parfums, par G. Ferrier;
3"" Paris conviant le
monde à ses fêtes, par
LES SALLES. La décoration des salles est Benjamin-Constant; 4" les Fleurs, par
fort belle, inachevée. Tous les grands
quoique G. Ferrier; la Danse à travers les âges, par
peintres français de notre époque ont collaboré à
A. Morot.
cette oeuvre. Mais ils sont si nombreux que l'on a
du confier l'embellissement de certaines salles à des Au-dessous sont représentées les an-
artistes de talents très divers. II en résulte parfois ciennes Provinces de France (les noms sont
des contrastes violents et des rapprochements inat- inscrits sur des cartouches), par Ehrmann,
Milliet, F. Humbert, Weerts-
Belles cariatides et figures
en haut -relief. (La galerie
latérale,que l'on ne visite
pas encore, sera décorée de
Scènes de Paris et de ses
Environs.)
Portique Sud les Heu-
:

res du jour et de la nuit,


par Lévy.
Salon d'Arrivée Sud :

Apollon et les Muses, par


Henri Martin.
La Salle à Manger de
Réception. Est ornée de
peintures par Georges Ber-
trand. Plafond central :

(Cliché Guj
Hymne de la Terreau Soleil.
Les statues, qui célè-
tendus. La plupart brent les plaisirs de la table, sont la :

des écoles ont là leurs représentants les mieux Chasse, par Barrias la Pêche, par Falguière
; ;
qualifiés.
le Toast, par Idrac; le Vin, par A. Crauck;
De la Grande Salle du rez-de-chaussée, la Chanson, par Dalou; la Moisson, par
"où l'on attend, on passe dans le Corridor Chapu. A remarquer que tous les orne-
sur lequel donne le vestibule, où sont deux ments architecturaux de cette salle sont en
groupes en marbre les Premières Funé-
: bois sculpté.
railles, une des bonnes œuvres de Barrias,
Le Salon Lobau. Orné entièrement par
et le Paradis perdu, de Gautherin. De là on
J.-P. Laurens de peintures relatives à l'His-
aperçoit dans la Cour d'Honneur, qui est toire de Paris. On remarque * Louis VI :

voisine, le fameux groupe en bronze :


octroie aux
Parisiens leur i" charte:
** Gloria Victis, d*e Mercié. Cette œuvre Etienne Marcel protège le Dauphin ; Répres-
glorifie la défense nationale de 1870. sion de la Révolte des Maillotins: Henri II
Le
visiteur se rend aux Salles des Fêtes et le protestant Anne Dutourg; Arrestation
par de somptueux escaliers en marbre. de Broussel; Pache, maire de Paris; la
Les Salles des Fêtes ont contenu jusqu'à Voî'ite d'acier.
dix mille invites, lors des grands bals don-
Salon de Passage : Entrée de Louis XI
nés par le Conseil Municipal.
à Paris, par Tattegrain; peinture curieuse
Salon d'Arrivée Nord. Peinture murale par l'étude de la foule s'empressant naïve
par RoU : les jf>ies de vivre, d'une coule-jr autour du roi.
très gaie. —
Salon d'Introduction Nord. Le Salon des Sciences. Curieux par sa
Peintures par Bonis. Dans la Salle que l'on décoration, exécutée par des artistes de
visite ensuite est exposé le l'hase donné par tempéraments très différents. 3 plafonds
l'Empereur de Russie, en souvenir de la par Besnard Y Apothéose des Sciences, la
:

réception faite par la Ville de Paris aux ma- Météorologie, l'Électricité. 12 écoinçons par
rins russes. Haut de 3 m., en jaspe et por- Carrière, symbolisant les Sciences. Deux
phvre, il pèse 4000 kilos et peut être estimé Frères, par Lerolle. Deux dessus de porte,

DANS PARIS
INSTITUT PASTEUR 89

i par Duez. 8 panneaux les Éléments, par :


8-, R. Vieille-du-Temple. Omnibus ;

jeanniot, Rixens, A. Berton et Buland. Les Ménilmontant-G. Montparnasse. || PI. \Va-


Vues de Paris, par Vauthier, Luigi Loir, Lé- gram-Bastille.
pipe, E. Barau. Visite le Jeudi, à 2 h., avec autorisa-
:

Le Salon des Arts a pour ornement tion du Directeur (demande d'avance par
principal les 3 plafonds de Bonnat Li : lettre avec timbre pour la réponse). La vi-
Glorification de l'Art; la Vérité; la Poésie. site dure I h.
Aux frises, la Musique et la Danse, par L. Dans Cour d'Honneur statue de Giden-
la :

Glaize. Douze écoinçons par Chartran. berg; 2° cour les Clievaux à l'Abreuvoir, bas-relief
:

Panneaux par Dagnan-Bouveret, Ranvier, de Le Lorrain. L'Imprimerie Nationale occupe iioo


T. Robert-Fleury. Vues de Paris par Fran- ouvriers des deux sexes.
çais, Bellet, G. Collin, Lapostolet. composée de
On remarquera que décoration du Salon des
ppy-DE- M ^^t'iiothèque,
imprimés à l'Établis-
la
Arts a été confiée à des peintres de l'école classique
r^uAirccÉc
^"'*"^^^^ livres
sèment. V. dans une
et que des artistes appartenant pour la plupart à
viTR. *l'Imitation de J.-C. enluminée comme
i l'école moderniste ont collaboré à l'embellissement
du Salon des Sciences. Ici et là, la décoration n'est les anciens manuscrits italiens. Ateliers
pas harmonieuse. d'impression (i3o presses diverses). Cli-
chage. Galvanoplastie, Glaçage.
Salon des Lettres. Trois plafonds de
Lefebvre au centre les Muses Parisiennes;
: :
PREMIER Bureau DU Directeur; ate-

sur les côtés : la Méditation, l'Inspiration. ÉTAGE # '•^^ Composition, Fonte


lis''^

Sur les frises Histoire de l'écriture, par


:
des Caractères. Dans l'an-
Cormon les Œuvres littéraires, écoinçons
;
cien *Salon de Musique de Rohan, avec ri-
par Mai^-nan. Au-dessus des portes, pein- ches moulures dorées et dessus de portes
tures d'Urbain Maignan la Philosophie :
par Doucher, les Poinçons de presque tous
affranchissant la pensée, l'Histoire recueille les caractères connus et les Matrices des

les leçons du passé. Les panneaux figurent anciens bois.


l'Éloquence, par H. Leroux; la Poésie, par Le Cabinet des Singes, appelé ainsi à
Raphaël Collin l'Histoire, par E. Thirion
; ;
cause des scènes simiesques qu'y peigni-
la Philosophie, par Callot. Vues de Paris rent de 1745 à 1750, Boucher le Vieux et
et des environs, par Berthelon, Guillemet, Ch. Huet, est l'ancienne Chambre à Coucher
H. Saintin, Lansyer. du duc de Rohan, dont il reste aussi l'Ora-
Galerie de la Cour du Sud toire.
Les Mé- :

tiers, i5 coupoles peintes par Galland. A voir dans le voisinage plus bas, au :

Le Salon de l'Arrivée du Sud, par lequel n" 47 de la R. des Francs-Bourgeois, le


se termine la visite, est orné de deux magni- célèbre Hôtel de Hollande, où logeait l'Am-
fiques compositions murales * l'Été et : bassadeur de ce pays sous Louis XIV.
* l'Hiver, du grand peintre décorateur Puvis Porte remarquable par ses sculptures.
de Chavannes. Dans la R. Pavée, au 24, presque à l'an-
On sort par la Cour du Sud. gle de la R. des Francs-Bourgeois, l'ancien
Hôtel de Lamoignon, construit au xvi° s.
A voir
dans les environs immédiats :

pour Diane de France, fille de Henri IL


La Tour Si -Jacques, la PL du Châtelet;
L'Hôtel fut habité 70 ans plus tard par
St-Louis. Dans la Cité, Notre-Dame, la
l'Ile
Guillaume de Lamoignon, 1" Président au
Morgue, le Palais de Justice, la Ste-Cha-
Parlement de Paris, l'ami de Boileau, qui
pelle, etc.
composa le Lutrin sur sa demande. La
I" Bibliothèque de la ville y fut établie en
ILE St-LOUIS, V. St-Louis, Ile. 1763. Un peu plus bas, à g., le Musée Car-
navalet, dans la R. de Sévigné.

IVI PR IVI ERI E


^"stallée dayis l'Hôtel
I I
.,^^1^ - m^ du cardinal de Ro- INSTITUT, Palais de 1". V. Académie
N.—ATIONALE .
Vimprimcric /,,„^ Française.
nationale offre un double intérêt, d'abord r->^««
comme demeure d'un grand seigneur du siè-
cle passé, puis comme Musée de Caractères J4N0V. 1888,
INSTITUT -^"-^";§'"^^ ^^
Typographiques. On y a réuni des collections n«Q^p-|
KA^ItlUKtr% ce glorieux établissement,
de caractères permettant de composer dans ^Q,j^ i^ création a été
presque toutes les langues du monde. Les rendue possible par un admirable élan de
caractères Chinois et Hébraïques furent fon- pitié universelle, a eu d'humbles débuts ; des-
dus sous Louis XIV. tiné à l'origine à servir de Laboratoire à

DANS PARIS
ÔO — INSTITUT PASTEUR

Pasteur, il est devenu en moins de dix ans le tumulaire en marbre noir sous laquelle
sanctuaire et le centime de la Science Micro- repose le plus grand savant du siècle.
biologique, et de lui sont sorties les immor- Hôpital Pasteur. En face de l'Institut
telles découvertes sur la Diphtérie, le Choléra, se dressent les Pavillons du nouvel Hôpital
la Peste, les Venins, etc., qui font la gloire de Pasteur, inauguré récemment.
la France et ont conquis à l'enthousiaste re-
connaissance de l'humanité les noms de Pas-
teur, Roux, Duclaux, Grancher, Chamber-
land, Metchnikoff, Yersin, Marmoreck, etc. I N VAL IDES, ^^"^ ^^"''^ ''' "^^ ^^
gloire militaire de
R. Dutot. Omnibus
28, G. Montpar- : "^ ^'- nirc
ll^^r^i Ut3 u France, depuis le
nasse-G. du Nord. Les iMorillons-Les
||
siècledu Grand Roi jusqu'au siècle du
Halles. Tramways Vaugirard-G. du Nord.
:
Grand Empereur. C'est aux Invalides qu'on
Ouvert au public tous les jours à partir conserve le Petit Chapeau et la Redingote lé-
de 10 h. 1/2. Tombeau de Pasteur visible de gendaires de Napoléon, et c'est aux Invalides
à 4 h.,
I les i"et 3« Samedi de chaque mois. qu'on a déposé la poignée de poussière de cet
homme qui fit trembler le monde.
Entrée principale Esplanade :

des Invalides. Omnibus Javel- :

G. St-Lazare. Grenelle-Pte St-


i|

Martin Tramways G. Montpar-


||
:

nasse-Pl. de l'Étoile Vanves-Av. ||

d'Antin.
L'Hôtel est ouvert au public
tous les jours de Midi à 4 h. Jours
et heures d'ouverture des princi-
pales curiosités qu'il renferme :

1° Tombeau de Napoléon et Église

des Invalides, Lundi, Mardi, Jeudi,


Vendredi et Dimanche, de Midi à
4 h. du I" Février au i" Novembre;
de midi à 3 h. le reste de l'année;
2° Musée d'Artillerie et ' Musée
Entre la grille R. Dutot
de. la et la de l'Armée, de Midi à 4 h. du i" février
Î3.ç8ide, statue de Jupille, berger du Jura,
au I" Novembre, de Midi à 3 h. le reste
terrassant un chien enragé, et guéri à de l'année; 3° Galerie des Plans en Relief
l'Institut (dont il est le Concierge actuel). des Places de guerre du i" xMai au 3o Juin
(pour les visiteurs munis de cartes deman-
I" BATIMENT. Au rez-de-chaussée : Éco- dées par écrit au Gouverneur des Invalides).
nomat; Laboratoires où se fabriquent les Grande Revue des Invalides, le 14 Juil-
Vaccins du Charbon et du Rouget. let, à9 h. du matin.
1" Étage Bibliothèque; Appartement de
:

Construit par Louis XIV, de 1670 à 1674. res-


Mme Pasteur; au 2', Chambres des Pré- tauré sous les deux Napoléon, l'Hôtel des Invalides
parateurs. recueille les soldats blessés et incapables de travail-
ler. Aujourd'hui les pensionnaires
de l'Hôtel, qui au-
2* BATIMENT. Rez-de-chaussée Ser- :

trefois étaient 7000, ne sont plus que i5o. On tend


vices de la d'Attente, de Panse-
Rage (Salles en plus à donner à ce Palais une autre affec-
de plus
ments; Ch. Obscure où se préparent les tation.
moelles).
des Invalides est sépa-
1" Étage Laboratoires de M. Roux;
: LA COUR ##
Laboratoires de M. Duclaux; 2' étage La- :
EXTtKItUKt j^^gg^ derrière lequel
boratoires de recherches de M. Metchnikoff.
Entre les deux bâtiments, entrée de la se dresse la batterie triomphale, formée de
Crypte, où se trouve le tombeau de Pasteur pièces de canon prises à l'ennemi. La
inauguré le 26 Décembre i80. batterie triomphale annonçait jadis aux
Cette Crypte, ou Chapelle, de i5 m. de Parisiens les victoires et les grands événe-
long, est revêtue d'admirables mosaïques de ments. Elle ne parle maintenant que le 14
juillet. Elle se compose à dr. (en regardant
M. Guilbert Martin; de ch. côté, 6 colonnes :

de marbre noir entre lesquelles sont gra- le canon wurtembergeois (dé-


Palais), d'un
vées des inscriptions rappelant les princi- coré comme une pièce d'orfèvrerie), d'un
pales découvertes de Pasteur. Au fond, un canon vénitien, de 4 canons prussiens ornés
petit autel; au centre, une simple pierre d'aigles, d'une pièce hollandaise, d'une pièce

DANS PARIS
INVALIDES, HOTEL DES — 91

russe et d'un mortier algérien, de 2 canons séparément). Vente de Photographies des


autrichiens, de 4 pièces prussiennes, d'un pièces curieuses du Musée dans la Galerie
canon de la citadelle d'Anvers, d'une pièce des Armures, à g. de l'entrée. Pas de Ves-
russe prise à Sébastopol montrant l'em- tiaire. —
Étiquettes partout.
preipte des projectiles qui lui ont déformé
la bouche, d'un mortier algérien.
I" GALERIE DES ARMURES. A dr.
de la Porte d'entrée; le long du mur à dr.,
Les 8 pièces non montées sont pour la
fac-similé du drapeau du 47' de ligne arboré
plupart algériennes.
le premier sur la brèche de Constanline.
Aux deux extrémités de cette batterie, on voit les Armures du connétable de Montmorency, du
deux ,\llées qui traversent les petits Jardinets cultivés
duc de Guise, du duc de Mayenne (qui rap-
par des Invalides. Chaque pensionnaire de l'Hôtel a
pelle la forte corpulence du ligueur), de
droit à quelques mètres carrés de terrain qu'il cultive
et qu'il orne souvent d'une tonnelle en chèvrefêtiille. Sully, de Turenne.
ou en vigne vierge. Au milieu, armures italiennes pour
combattre en champ clos; la tige d'acier à
A
g. de l'allée principale qui traverse le l'avant de la cuirasse était destinée à soute-
Jardin, se dresse la statue du Prince Eugè- nir la lance.
ne de Beauharnais. En continuant, le long du mur, à dr.,
armures allemandes dites maximiliennes »
«
LA FAÇADE PRINCIPALE. Elle a
et armures du xvi' et du s. ornées de
xvii'
198 m. de long et porte bien le caractère
Christs en croix et de compositions reli-
grave et majestueux des monuments con-
gieuses.
siruits sous Louis XIV. Les lucarnes sont
Au fond de la salle, modèle du château
coiffées d'ornements représentant des demi-
de Pierrefonds tel qu'il a été reconstitué par
armures. A l'une d'elles (côté de l'Église,
VioUet-le-Duc curieux spécimen de l'archi-
;
5* travée E.), Louvois a fait sculpter un
tecture -militaire au Moyen âge.
loup, regardant dans la cour. Calembour
sculptural. Ce loup gui nom En revenant, voir les vitrines au milieu
voit rappelle le
de la salle, i" vitr., n" 37, arquebuse de
de Louvois, le grand ministre de Louis XIV.
Richelieu. 2' 640 et 1752, pisto-
vitr., n°'
A dr. et à g. de l'Entrée principale, sta-
lets et fusils,armes enrichies de diamants
tues de Mars et de Minerve, par Coustou.
et de pierres que Napoléon I" fit fabriquer
Au-dessus de la porte, bas-relief, du même,
pour l'empereur du Maroc. 3' vitr., n" 59,
représentant Louis XIV à cheval accompa- * bouclier de cérémonie, véritable œuvre
gné de lajustice et de la Prudence.
d'art italienne représentant le triomphe de
Les Bâtiments du côté de l'Esplanade
Galatée. 4' vitr., n" 80 et 82, autres bou-
sont occupés maintenant par le Gouverne-
cliers italiens d'un beau travail. 5' vitr.,
ment militaire de Paris. (Le Gouverneur
chanfreins d'armure protégeant le
(partie
habite la cour de l'aile gauche.)
front et le nez du cheval) délicatement or-
On circule librement dans la partie du nés. 7* vitr., belles épées françaises, ita-
Palais qui renferme les curiosités que nous
liennes, etc., des xvi' et xvii" s. 8* vitr. (à
allons décrire, mais on n'entre plus dans les
g.), large épée de connétable ornée de fleurs
Cuisines, où les curieux admiraient la fa-
de lis.
meuse marmite, assez grande pour convertir
Cette salle est décorée de peintures par
iin bœuf en pot-au-feu.
Van der Meulen ou ses élèves, représentant
les principaux faits militaires du règne de
LA COUR D'HONNEUR est entourée Louis XIV. A la voûte, copies de drapeaux
d'Arcades décorées de médiocres peintures
et étendards à g., de Charlemagne à 1789;
:

inachevées, représentant des scènes de


à dr., de 1789 à nos jours.
l'histoire de France, et des copies de
Raphaël, par Balze. Au fond, sous l'horloge, 2' GALERIE DES ARMURES. A g. de
statue de Napoléon. porte d'entrée, collection d'armures pour
la
Des inscriptions Côté de l'Occident, Côté de
: combattre à cheval ou à pied. Parmi les plus
l'Orient, Côté du Nord, permettent au visiteur de se intéressantes aux points de vue de l'art et
diriger facilement vers les curiosités à visiter. Le de l'histoire * armure de joute de Maximi-
:

Musée d'Artillerie est à l'Occident, le Musée de l'Ar-


lien /"; armure sarrasine du xvi* s. {la plus
mée à au Sud. On se
l'Orient. l'Église des Invalides,
rend au Dôme et au Tombeau de l'E.mpereur par un légère, 6/ kilos); armures des rois Fran-
Passage à g. de l'Église, en passant devant les Cui- çois V\ Henri II, Charles IX, Henri III,
sines et l'Infirmerie. Henri IV, de Louis XIII et Louis XIV;
entant.
LE MUSÉE D'AR- Des Catalogues La vitr. qui vient ensuite contient les
TILLERIE ##### sont mis en vente Armes ayant appartenu à des Souverains.
dans les salles du Les épées sont, pour la plupart, des armes
rez-de-chaussée (5 tomes, 5 fr., ils se vendent de parade, épées de mariage ou de sacre

DANS PARIS
92 — INVALIDES, HOTEL DES
François
(V. les étiquettes) de I", Henri II, La GALERIE A DR. (en tournant le
Charles IX, Henri IV, etc. dos à Porte d'entrée) renferme, outre les
la
Cet inestimable arsenal des souverains vitrines d'armes {des étiquettes indiquent les
contient en outre * l'Arbalète de Catherine divisions générales), des fac-similés ou des
de Médicis, les étriers, les éperons, le originaux des décorations militaires, en
Mousqu.n de Louis XIV, l'arquebuse de France et à l'étranger et une vitrine de cu-
Louis XIII. rieuses poires à poudre.
Les viTR. suivantes ofl'rent une remar- La GALERIE A G., vitrines d'armes
quable collection de casques, de boucliers
portatives.Dans une petite Salle à g. * Sou- :

et d'armures célèbres par leur composition,


venirs de Napoléon I" son lit de camp, son
:

leur e.xécution et leur richesse.


Banc à Sainte -Hélène. — Selle du roi
5° viTR., armure italienne du xvr s., au-
Louis X\'I; selle du roi Charles X; selle de
tre armure ornée de
tètes de lions.
l'empereur Napoléon. \'itrine contenant la
sabre de Poniatowski, *èpée
7' viTR.,
* REDINGOTE GRISE DE l'Empereur qu'il por-
de Charles XII; bouclier de parade du duc tait pendant la campagne de France, son
de Bourgogne. hatit de général à Marengo et sa rote de
Aux voûtes de la salle, drapeaux étran- chambre.
gers.
Derrière cette vitrine armes et lunette
:

Dans une PETITE SALLE, à dr., cas- d'approche aj'ant appartenu à Napoléon. — '

ques et boucliers, bottes à chaudron, lances * Bâtons de maréchaux de Davoust, Auge-:

de tournoi aux couleurs et aux armes des reau, Lefebvre.


champions qui s'en servirent. Revenir sur ses pas, traverser la Salle
Dans la galerie que nous venons de Orientale et sortir pour regagner le Pas-
parcourir, la Porte opposée à la porte d'en-
sage. A dr. et à g. de la Porte de sortie,
trée conduit a la
voir dans les Cours des pièces modernes et
GALERIE ETHNOGRAPHIQUE. (Ne des canons historiques. Dans le Passage à
pas toucher aux armes, quelques-unes sout dr.. Escalier conduisant au 2' étage, à la
evipoisonnées.) —
Cette Galerie, composée Collection des Costumes de guerre et à la
de 4 salles, contient des types de guerriers, Collection des petits Modèles d'artillerie.
678 personnages, de l'Océanie, de l'Asie, de
l'Amérique.
LES COSTUMES DE GUERRE, à dr.
Cette collection comprend 4 Salles. Costu-
Dans la 2» SALLE,
* étendard de Be-
mes de guerre de l'âge de pierre, de bronze,
hanzin, dont le travail semble être européen.
des Grecs et des Romains, des Français
Revenir sur ses pas, traverser la Galerie
depuis Charlemagne jusqu'en 1792.
des Armures et prendre à g. le Corridor
couvert conduisant à la PETITS MODÈLES D'ARTILLERIE
(en face de la précédente). Depuis les
GALERIE DES ARMES BLAN- lourdes machines de guerre antiques jus-
CHES ET ARMES A FEU, qu'au matériel moderne. Les catapultes et
qui se divise en plusieurs salles. autres engins primitifs de siège sont à g. en
entrant. Au milieu, l'artillerie de campagne
LA SALLE ORIENTALE, que Ion tra-
et * une canne d'honneur offerte à Louis XIV
verse d'abord, contient des armes chinoi-
par la province de Franche-Comté en 1674.
ses, japonaises, circassienrves, mongoles,
indiennes. Voir, à g., sur la paroi de la
A dr., artillerie de siège.
Revenir à l'entrée du Musée d'Artillerie
porte d'entrée, un *salrre enrichi de pierre-
ries pris sur l'ennemi au combat de Hué
et traverser la Cour d'Honneur pour visiter
(côté de l'orient).
(Annam); les magnifiques selles orientales
provenant de la campagne d'Egypte dans
la vitrine à dr., près des piliers, le * casque
;
LE MUSÉE # occupant les Salles qui
de Bajazet II ; dans la vitrine g., en face de DE L'ARMÉE servaient autrefois de
Réfectoires aux officiers
la précédente 1° le sabre du général Botza-
:

des Invalides.
ris, le patriote grec.
Au fond de la salle * habit de guerre et
: LA SALLE TURENNE. a dr., la plus
armes de l'empereur de Chine, butin conquis intéressante, contient des documents ayant
au Palais d'Eté enio6o; armures japonaises. trait à l'Histoire de
l'Armée depuis ,

Cette salle communique à dr. et à g. Louis XIV jusqu'à de la Restauration.


la fin
avec DEUX Galeries qui contiennent une Ce sont, de au fond
l'entrée, de la pièce :

collection complète des armes de hast et des ViTR. du milieu le * Boulet qui tua
:

armes blanches depuis le xii' s. jusqu'à nos Turenne à la bataille de Saltzbach; une
jours, et des armes à feu depuis la fin du gravure allemande représentant les circon-
XV s. jusqu'à notre temps. stances dans lesquelles il fut tué le portrait ;

DANS PARIS
INVALIDES, HOTEL DES — 93
du héros par Philippe de Champagne; des ViTR. à g. tunique et képi du général
:

autographes de Turenne et de Villars. Abel Douay, tué à Wissembourg.


V'iTR. de côté, a dr. les Commentaires
: ViTR. de miUeu souvenirs de la guerre :

de César a3'ant appartenu à La Tour d'Ati- de 1870, * drapeau de la garde nationale


de
vei'gne et des autographes du Premier Gre- Metz.
nadier de France, sabre d'honneur décerné Les viTR, suivantes sont consacrées à
:
par le Premier Consul. nos expéditions coloniales en Asie et en
Dans les deux viîr. de milieu qui suivent Afrique. Dans la dernière, au fond de la salle,
à dr. * caratitie ayant appartenu au Pre- * riche collier en or et argent et accoutre
:

uiier Consul et * Cheveux de Napoléon; à ment guerrier de Samory.


I

g. :
* pistolet ayant appartenu à Napoléon
En sortant du Musée de l'Armée, se diriger
et mors de tride du cheval qu'il montait à
vers le côté Sud pour visiter l'Église des Invalides.
Waterloo. * Table et chaises ayant servi au {Entrée sous la statue de Napoléon
petite Porte ;

lieutenant Bonaparte. noire.)


La viTR. suivante contient le fameux
* Chapeau de l'Empereur. Véritable cha
L'ÉGLISE ST-LOUIS
ViTR. à dr. * habit du maréchal Lannes.
ViTR. du milieu
:

* plaque de cuivre ayant


:
DES INVALIDES ## "^ ^^
dats. Si 1f^'
on f
recouvert les restes mortels de l'Empereur .excepte sa chaire en marbre blanc aux bas-
pendant son passage sur la frégate la reliefs de cuivre doré, elle n'a pour orne-
Belle Poule. ment que des drapeaux pris à l'ennemi. Des
Après les vitrines consacrées au culte trophées des victoires de Napoléon, il ne
du père, voici dans une vitrine de milieu, reste guère que les drapeaux rangés autour
quelques objets communs ayant appartenu de son tombeau. Dans la nuit du 19 au
au fils, le duc de Reischstadt, prisonnier de ?o mars 1814, les Invalides, ne voulant pas
la politique autrichienne. livrer aux Alliés (qui étaient aux portes de
ViTR. à dr. chapeaux de généraux et Paris) les drapeaux confiés à leur garde par
:

la * curieuse épaule en acier que porta le l'Empereur, brûlèrent i5oo étendards.


général d'Aboville de 1809 à 1843 pour rem- L'église possède encore le cœur de
placer l'épaule que lui coûta Wagram. Vauban et le cœur de Kléber.
ViTR. du milieu. Adr., au mur, armature Par le vitrail qui occupe le fond de
de la *jamte de tois du général Daumesnil, l'église on aperçoit l'Intérieur du Dôme,
l'intraitable défenseur du fort de Vincennes. éclairé d'une lumière bleutée, et les massives
ViTR. à dr. * Masque de Napoléon,
: colonnes supportant le dais de l'autel placé
moulé à son lit de mort parle D' Antomarchi. au-dessus de la crypte napoléonienne.
Vue de l'habitation de l'Empereur captif à Cérémonies religieuses. La Grand'
Ste-Hélène. Au fond de la salle drap mor- messe des Invalides chantée (publique) a lieu
:

tuaire fleuri d'abeilles et portant aux quatre le Dimanche, à 8 h. —


Sous l'Empire, la Cour
angles la couronne impériale, qui recouvrit assistait à la Messe en musique de 11 h.
le cercueil de Napoléon lors du retour de A la sortie de l'Église, se diriger vers le
ses cendres. passage conduisant au Dôme et au Tom-
A g., char funèbre ayant servi au trans- beau de Napoléon.
port du cercueil depuis l'habitation de l'Em-
Il y a tout près de l'Église un Bureau de tabac
pereur jusqu'au port où attendait la frégate ouvert au public. On trouve toujours là quelques
la Belle Poule. vieux « grognards ». quelques • briscards ". quel-
SALLE BUGEAUD. Souvenirs et docu- ques « durs à cuire » qui ont laissé leurs jambes ou
un de leurs bras à Sébastopol ou à Solférino.
ments de la conquête de l'Algérie et du Sou- A l'angle du Passage conduisant au Dôme, sta-
dan. V^iTR. du milieu habit de maréchal et
:
tue équestre de Hoche. Plus loin, à g.. l'Escalier K
*képi de très haute forme ayant appartenu mène à la Galerie des Plaiis et Reliefs (4° étage),
au maréchal Bugeaud. On sait que par cas- créée par Louvois. Elle n'ofifre qu'un intérêt histori-
(juette du père Bugeaud les soldats d'Afri- que. Les plans des forteresses occupent une longue
que comprenaient, non pas la coiffure mili- suite de salies. Il y est défendu de prendre des notes
ou de dessiner.
taire que portait le maréchal, mais bien le
bonnet de nuit qu'il oublia de laisser dans sa ^^ quelque sorte la conti-
I p r>|-kMP
i.t uumtz ^^^
j
tente pour charger les Arabes qui avaient nuation de l'église St-Louis
surpris nos troupes pendant leur sommeil. des Invalides. C'est un beau monument re-
ViTR. à g. ^képi du duc d'Aumale, fusil
:
ligieux, d'une ordonnance simple et harmo-
ayant appartenu à Abd-el-Kader, dolman et nieuse, construit par J. Hardouin-Mansart
ceinturon du duc d'Aumale. au début du xviii' s.
. ViTR. à g. armes, effets d'équipement et
:
La Coupole, couverte en plomb, est ornée de
décorations de Bourbaki, armes et képi de côtes et de bas-reliefs aux dorures un peu passées
Mac-Mahon, habit de Canrobert. représentant des trophées militaires. Elle est sur-

DANS PARIS
94 — INVALIDES, HOTEL DES
montée d'une flèche haute de io5 m. et vêtue d'un or vitres couleur or. De larges reflets or tein-
plus vif. Vue de loin, cette coupole semble former
tent les flancs des colonnes et les rondeurs
une couronne lumineuse, s'élevant au-dessus de la
des balustres. C'est un autel vu dans une
grisaille des constructions parisiennes, pour marquer
où repose Napoléon I"'. apothéose.
(Vestiaire obligatoire et gratuit.)
*
La Crypte (qui n'est ouverte qu'avec
une permission rarement accordée par le
LE TOMBEAU Est exactement sous Gouverneur des InvaUdes ou le Ministre des
DE NAPOLÉON le Dôme, que déco- Beau.x-Arts), a une entrée monumentale et
rent intérieurement de très grand caractère. —
Deux statues co-
des peintures de Delafosse. Ces peintures lossales, par Duret, debout, à dr. et à g. de
sont, de bas en haut les Éva?igélistes, les
:
la porte, soutiennent sur un coussin, l'une
Apôtres, età ïa coupole St Louis présetita^i ta le globe terrestre et l'èpée, l'autre la cou-
Jésus-Chrit Vépée avec laquelle il a triomphé ronne impériale et un sceptre.
des ennemis de la religion. Ces deux images de bronze, de fière al-
Le Tombeau de Napoléon est placé lure, dressées sur un fond de marbre vert,
dans une Crypte ronde et profonde dont on semblent les véritables gardiens du tom-
peut voir toute l'architecture intérieure en beau.
se penchant sur la balustrade de marbre Au-dessus de la porte est écrite en let- ,

blanc qui entoure cette fosse glorieuse. très d'or une phrase du testament de Napo-
Au milieu, se dresse le s.^rcophage de léon "Je désire gue mes cendres reposent sur
:

l'Empereur, qui mourut à Ste-Hélène en 1821 les tords de la Seine, au milieu de ce peuple I

et dont les cendres furent transférées à Paris français que j'ai tant aimé. » |

en 1S40 au milieu d'un tel enthousiasme et La Porte en bronze a été fondue avec
d'un si grand empressement populaire que des canons pris à Austerhtz. Elle est tou-
jamais souverain ne fit pareille entrée triom- jours gardée par un Invalide. Le trou de la
phale. serrure dessine une croix de la Légion
Le sarcophage, long de 4 m., large de 2, d'honneur et un N renversé. Ce monument
haut de 4 m. 5o, d'un seul morceau de granit funèbre a coûté 6 millions.
rougeàtre de Finlande donné par l'Empereur Deux sarcophages très simples, à dr. et
Alexandre I", n'est orné que de moulures à g., en avant de l'entrée de la Crj-pte, ne
très simples. Napoléon est couché, la tête portent que les noms: Duroc; Bertrand. Les
au sud. Sur le pavé de mosaïque, une cou- deux compagnons d'armes et favoris de
ronne de noms de batailles léna, Auster- l'Empereur sont placés là comme sa garde
:

litz, Marengo, les Pyramides, Rivoli, Mos- d'honneur. Le premier mourut en i8i3, en
cowa, Wagram, Friedland, entoure la base pleine épopée. L'autre, mort en 1844, fut le
du sarcophage. compagnon d'angoisses du captif de Ste-
12 figures de Pradier, des victoires Hélène.
encore, montent la garde autour du sarco- En face de l'entrée du tombeau de Na-
phage. Entre les statues, six trophées de poléon, on aperçoit par une large verrière
drapeaux pris à l'ennemi (44 autrichiens, l'intérieur de l'église St-Louis et l'entrée
4 anglais et russes) ont l'aspect jaunâtre de la Crypte où sont inhumés les gouver-
de bouquets desséchés. neurs des Invalides, les maréchaux de France
et les soldats célèbres.
Aux parois de la Cr}-pte, dans l'ombre, 10 bas-
reliefs de marbre, par Simart, résument l'œuvre de
Le Dôme contient d'autres tombeaux de
Napoléon législateur : Rétablissement de l'Ordre, personnages historiques. Ce sont de dr. à
Coticordat. Réforme de V Administration, Conseil d'État, g. en partant de l'entrée tombeau de Jo-
:

Code, Université, Cour des Comptes, Développement du seph-Napoléon, roi d'Espagne; tombeau de
Commerce et de l'Industrie, Légion d'Honneur. Vauban; tombeau de Turenne composé par
Selon les époques de l'année et les heures où Lebrun; tombeau de Jérôme, roi de West-
l'on fait visite au Tombeau de Napoléon, l'impres-
phalie et de son fils aîné. Un sarcophage où
sion produite est fort variable. Tantôt la lumière
tombe des coupoles douce et bleutée sur le sarco- est enfermé le cœur de la reine de West-
phage, tantôt elle éclaire très froidement l'ordon- phalie.
nance solennelle de cette sépulture officielle. Mais C'est dans cette Chapelle que le corps de
pour beaucoup qui se penchent sur la crypte le mort Napoléon I" fut déposé pendant les vingt
parait si grand que le tombeau semble animé. C'est
ans (de 1840 à 1860) que dura l'édification de
encore du rayonnement.
son tombeau. On l'apercevait à travers une
L'Entrée de la Crypte est derrière le vitre, le crâne nu, vêtu d'un uniforme de
Maitre-Autel du côté opposé à la grande général.
porte. Ce maitre-autel, que surmonte un dais
On peut, ou retourner sur ses pas jusqu'à la
porté par quatre énormes colonnes aux
Porte d'entrée, ou sortir par la Grille, du côté 3u
épais ornements de cuivre, est habilement Tombeau. On se trouve alors surla place Vauban, où
éclairé, à dr. et à g., par des verrières aux se font souvent des exercices d'infanterie, et on

DANS PARIS
JARDIN DES PLANTES — 95

peut gagner en 5 min. le Champ de Mars, en suivant, gniflque Jardin Botanique, avec des Serres
à dr., l'Av. de Tourville. Chaudes et des Serres Tempérées, une Mé-
nagerie où sont renfermés les animaux qu'on
ITALIENS, Bd des, V. Boulevards, Les ne rencontre pas dans nos climats, et enfin
grands. un Muséum d'Histoire naturelle où l'on
trouve la plus curieuse et la plus complète
collection des 3 régnes de la nature. Le —
JARDINS ^'^^^^ ^^^ ^^ ^^^^^ ^^^
Jardins. Elle en compte une
beaux Jeudi et le Dimanche après-midi, beaucoup
de curieux et de promeneurs.
centaine. C'est avec une coquetterie féminine
que la municipalité y entretient de frais Entrée principale : PI. Walhubert, près

PLAN DU JARDIN DES PLANTES

gazons, de jolis bosquets, des plantes tou- la gare d'Orléans (V. les différentes Portes
jours en fleurs. Les grands arbres contri- sur le plan ci-contre).
buent à la purification de l'air et offrent un Omnibus R. Jenner-Sq. Montholon
:
||

refuge salutaire pendant les chaleurs. Charonne-Pl. d'Italie Bd St Marcel-N.-D.-


||

Nous ne donnons des notices que sur les de-Lorette BatignoUes-Jardin des Plantes.
||

jardins qui peuvent intéresser le touriste Tramways G. d'Orlèans-G. du Nord G.


: ||

et l'étranger par le
luxe des fleurs, la beauté Montparnasse-Pl. de la Bastille PI. Walhu- ||

des plantations, leur charme et leur agré- bert-Pl. de la Nation G. de Lyon-Pl. de


||

ment de grands parcs. l'Aima. Bateaux: station du Ptd'Austerlitz.


Voir : LOUVRE, Jardin du ||
LUXEM- Heures d'ouverture. — Le Jardin des
BOURG Jardin du ||
PALAIS-ROYAL, Plantes (comme les squares et jardins pari-
Jardin du PARCS
|| ||
TUILERIES, Jardin siens) est ouvert toute la journée. Mais ses
des. Ménageries, ses Galeries contenant des col-
lections d'histoire naturelle, les Serres, ne
sont visibles qu'à des heures et des jours
JARDIN DES Ce Jardin, un des déterminés.
Il est expressément interdit d'y intro-
PLANTES
^-'*"^ "^-^ mm
^^ existent en
^'"^
Eu-
•^''''"'^^ ^"'
duire des Chiens, même muselés ou tenus en
rope, offre à l'amateur et au savant un nia- laisse.

DAMS PARI3
96 — JARDIN DES PLANTES

1° Sont visibles (sur la présentation de Viennent ensuite les sangliers, toujours


billets délivrés à la suite d'une demande sales, les affreuses hyènes et enfin les
écrite, adressée au Directeur du Muséum : Fauves.
écrire quelques jours d'avance, indiquer le On tourne à g. pour passer davant les
nombre de personnes à admettre, et joindre 22 cages placées en contre-bas, et séparées
un timbre pour la réponse) les Ménageries, : du public par une grille et par un large
t. 1. j. (excepté le Jeudi) de i à 4 h., les fossé. Il y a là 4 ou 5 lions superbes, sur-
Galeries Serres; les Mardi, Ven-
-et les tout * celui de l'Atlas, des ours et des tigres,
dredi et Samedi, de 11 à 4 h.; la Galerie des * panthères aux robes tachetées.
DES Reptiles, t. 1. j. de à 4 h. la Galerie i ;
Ce sont les animaux les plus féroces qui de-
DE Paléontologie est visible le Mardi de viennent les plus doux et s'habituent le mieux à leurs
i h. à 4 h. gardiens. Le repas des animaux a lieu à 3 h., à l'in-
2" Sont publiques la Ménagerie et : térieur (Entrée a g.); rien de plus impressionnant
la Galeries les Jeudi et Dimanche, de 11 à que cette distribution de viande, saluée par des ru
gissemenis suivis de sinistres craquements des puis-
4 h.; la Grande Serre t. 1. j. de i à 4 h. (les
santes mâchoires.
Lundi et Samedi exceptés).
On entend ici par • Ménageries » les loges d'a- On repasse devant les cages et l'on suit
nimaux vivants. Quant à la partie du Jardin compre- qui conduit, un peu à dr., au * Palais
l'Allée,
nant les parcs, cages d'animaux, volières, etc., dite des Singes, qui comprend une habitation
la Ménagerie, elle est ouverte au 11 h. du
public de
j

au 3o Septemhfe:
commune et une vaste cage métallique, le
matin à 5 h. du soir du i" .Mars
don du matin à du soir du i" Novembre au préau de cette école simiesque elle ren- :
h. 4 h.
I" Mars. ferme une vingtaine de singes qui se pour-
Les jeudi et Dimanche, on peut sans billet voir suivent en des courses folles, qui se livrent
à peu près toutes les curiosités du Jardin des Plan- à mille gambades ou se disputent et se bat-
tes; mais il est préférable de demander un ticket, et tent, au grand plaisir des spectateurs.
le Mardi on peut visiter le Jardin des Plantes tout
entier. Les espèces qui s'acclimatent difficilement,
comme les chimpanzés, sont à l'intérieur, particuliè-
LA MÉNAGERIE Suivre la 2' Allée ment soignés (huile de foie de morue, vin de Bor-
de g. ; consulter notre Plan. deaux, etc.).

C'est la curiosité la plus populaire du Jardin


Voici maintenant, un peu plus loin à g.,
des Plantes.
la grande Rotonde des Herbivores deux :

Si l'on entre au Jardin par la Porte au coin du


Q. St-Bernard et de la R. Cuvier. une Allée toute
immenses girafes se dressent effarées au-
droite, désignée par un écriteau. tracée au milieu des dessus des visiteurs.
parcs des animaux paisibles (antilopes, cerfs, gazel- A côté, le * Rhinocéros, toujours triste,
les), conduit directement aux loges des animaux veuf depuis 4 ans. Ensuite les Éléphants,
j

féroces. dont un couple, suivi du pachyderme offert


Si l'on entre par le grand Portail de la place
à M. Félix Faure par Ménélick.
Walhubert (porte principale), prendre, à droite,
l'Allée qui passe entre le Jardin Botanique et les Son voisin, de couleur plus claire, est
Plantes Aquatiques et traverse l'allée des Marron- de race sacrée c'est *Coi(tch, l'éléphant
:

niers. blanc des Siamois, offert par M. Doumer,


Après avoir passé devant les cerfs, les gouverneur de l'Indo-Chine.
antilopes et les bisons, on arrive en face Des hippopotames, la plus jeune —
une fe-
d'un pavillon entouré d'une solide cage de melle — est de constitution délicate. On la baigne
fer: il abrite un ménage de magnifiques dans de l'eau tiède, on lui donne à boire une ving-
*'ligres du Tonkin, qui jouent toute la taine de litres de lait par jour, on badigeonne ses
journée comme de gros chats. engelures avec de la glycérine.

La .Ménagerie contient environ 5oo mammifères, Tournant le dos à la Rotonde, on gagne


r,2ooiseaux. 25o reptiles, 170 batraciens. 74 poissons.
l'Allée des Marronniers, pour aller voir la
3 tigres. Beaucoup de ces animaux sont des dons de
* Fosse vaste et profonde où s'ébattent les
missionnaires, d'explorateurs, d'envoyés diplomati-
ques: les autres ont été achetés (lion, 5 000 fr., ours en un endroit recherché de la foule, qui
tigre, 2 5oo à 4 000 fr. ours polaire, i 800 fr.
; girafe, ; s'amuse aux jeux de la dynastie des .Martin.
20 000 fr.: hippopotame, 10 000 fr.; éléphant, 22 000 fr.). Feu Martin le Grand étouffa un Anglais
Le prix de ces animaux s'abaisse de plus en plus (les qui eut la fantaisie de descendre dans sa
lions de Pezon ont été vendus 5oo fr. pièce en 1809L
fosse pour boxer avec lui, et dévora un
Une Annexe, à droite, renferme 4 ou employé qui, ayant aperçu une pièce d'or
5 pumas d'.-Vmérique au pelage roux foncé, dans la fosse, prit une échelle pour y des-
qui ont appartenu à Sarah Bernhardt. Mme cendre.
La grande tragédienne obligée de s'en fut
Martin (le plus gros s'appelle toujours .Martin)
débarrasser et de les offrir au Muséum après ne danse sur ses pattes de derrière que lorsque le
avoir reçu un certain nombre de coups de morceau de pain qu'on lui montre est de grosseur
griffes et de dents. satisfaisante.

DANS PARIS
JARDIN DES PLANTES - 97
Revenir vers la Rotonde, pour visiter bronze d'où l'on domine tout le jardin,
les *Volières des oiseaux multicolores, puis océan de fleurs au printemps, mer de ver-
celles des oiseaux de proie. dure en été. On y a dressé un monument à
En face, le * Pavillon des Reptiles, visi- Daubenton (171Ô-1800), le médecin -natura-
ble tous les jours, de i à 4 h. (avec cartes) liste, collaborateur de Buffon, qui a fait
;

de l'extérieur on peut voir les serpents, pa- connaître le mérinos en France.


resseusement roulés dans des couvertures En bas, à gauche, se trouvent les bâtiments de
de laine, les iguanes et les lézards. rAdministration (Direction et Secrétariat^
A côte, un Enclos tient prisonnières quel-
ques Tortues, dont les plus grosses ont 70 à SERRES. En redescendant, à g., on ar-
80 centimètres de long. A côté se trouve le rive devant les Serres Tempérées, toujours
* Bassin des Crocodiles, les plus laids des fleuries.
amphibies; ils sont immobiles comme s'ils A dr. (monter l'Escalier), la Serre Chau-
étaient morts. de, d'une luxuriante végétation; en avant
L'écriteau de la grille le public n'entre
: et au centre, plusieni-:, vnriéte"^ de palmiers
pas ici, semble ironique et ~
superflu. Personne n'ira ja-
mais!
On longe ensuite de
Vieux Logis, endormis dans
le lierre et les feuilles de
leurs jardinets, qui datent
de la fin du xviu" s. et où
ont demeuré les savants
qui ont créé le Muséum :

Delahaye(i635),Buffon(i732),
BernardindeSt-Pierre(i792),
et, de nos jours, Chevreul
(i786-i889)etxMilne-Edwards,
le directeur actuel.
On passe devant la
* Faisanderie, la grande
Volière dont les dimensions LE MUSEUM [Clichc Foi Uei Manotei
permettent à des centaines
d'oiseaux aquatiques de vivre en un sem- gigantesques dont le sommet s'écrase contre
blant de liberté, et, devant les Bâtiments la toiture de verre au fond, une jolie grotte
;

qui contenaient autrefois les Collections artificielle d'oii tombe une petite cascade à
d'Anatomie comparée, on peut voir le sque- demi cachée sous de grandes fougères et
lette d'une baleine, ainsi que la reproduc- autres plantes à feuilles de plus d'un mètre
tion de ce mammifère. de long.
Au bout, à la sortie de la Ménagerie, le On sort de la serre pour aller visiter à
* Bassin de I'Otarie, la seule survivante dr. le grand Bâtiment contenant :

d'une famille de trois, à laquelle on apporte


des poissons tous les jours à 3 h. LES GALERIES Cet immense Bâti-
Le long d'un petit Ruisseau, des péli- DE ZOOLOGIE "^^"t ressembleà une
cans aux becs énormes. arche de Noé, où se
En face, se dresse un bâtiment en bri- trouvent des spécimens de tout ce qui vit
ques rouges *rOrangerie, avec sa splen- sur terre, dans l'air ou dans l'eau.
:

dide végétation des Tropiques (visible tous


les jours de i h. à 4 h.). Voir rarengha,'dont REZ-DE- m Grands Mammifères. La
les feuilles ont 10 m. et qui plusieurs fois CHAUSSÉE baleine à côté de l'élé-
déjà a enfoncé de sa cime la toiture de phant, l'antilope à côté du
verre de l'Orangerie. tigre, tous les géants du règne animal.
Le Labyrinthe. Gagnons maintenant
ce monticule couvert d'arbres. Ami-chemin, PREMIER Les Oiseaux, les Reptiles et
entouré d'un banc de pierre, se dresse le ÉTAGE m les Batraciens.

fameux Cèdre du Liban, rapporté d'Orient Voir, dans les Galeries des Oiseaux, la
en France, en 1735, par Jussieu. Pris par vcievYexWevise* collection d'Oiseaiix-Moîtches,
les Anglais, Jussieu fut dépouillé de tout, dont quelques-uns sont aussi remarquables
excepté de son cèdre, qu'il cacha dans son pour la grâce de leur forme
et leur petitesse
chapeau. que pQm- i^^ beauté et la richesse de leur
Au haut du Belvédère, Coupole en parure.

DANS PARIS
98 — JARDIN DES PLANTES

DEUXIÈME Les Crustacés et les In- milieu du front, et cent autres monstruosités sem-
blables. Nous somme ici au milieu des phénomènes
ÉTAGE ## sectes. Une merveilleuse
et des laideurs de toutes les anomalies de la nature.
collection de papillons.

TROISIÈME Réservé aux Insectes à :


PREMIER Au
milieu et sur les côtés se
ÉTAGE ## 8"-' ^^^ mouches ou au-
tres insectes venimeux ou
ÉTAGE # dressentune quantité de
squelettes énormes, impo-
dangereux ; à dr., les insectes nuisibles à sants par leur masse, toute une reconstitu-
l'agriculture. tion de la faune des âges lointains qui ont
Du haut des Galeries, le regard plonge jusque précédé le nôtre, et que des fouilles font
dans le Hall, où semble défiler un troupeau d'ani- remonter au jour après des milliers d'an-
j

maux gigantesques, bizarrement mêlés. nées d'enfouissement.


Voici, encore à dr., des fossilisations
Les Galeries de Géologie, de Minéra-
d'* oiseaux dont le bec est armé de dents de
logie et de Botanique, qui sont voisines,
carnassiers, de chevaux qui ont de un à
peuvent être rapidement parcourues. Voira
cinq doigts, presque des mains; des pétri-
la Minéralogie une collection de pierres pré-
fications d'êtres antédiluviens, r*Ichthio-
cieuses; et, dans la Galerie de Botanique,
saure, moitié serpent et moitié poisson, le
une collection de fruits conservés ou imites.
*Mososaure, reptile à queue de serpent et à
Au sortir de ces Galeries, traverser le
tète de crocodile, divers autres, tous singu-
J.\RDiN BoT.wiQUE divlsé par de larges allées
liers, monstrueux, à l'ossature puissante
plantées de tilleuls.
faite pour la lutte à outrance et qui, en
Sur l'étiquette servant à classer chaque plante, moyenne, devaient avoir de 6 à 20 m. de
une bande de couleur indique quel est son usage :

taille.
rouge (médecine verte (alimentation), bleue (emploi
,

artistique et industriel, jaune iplante d'ornement);


Au milieu de la salle se dressent les
noire (vénéneuse). —
La plupart des plantes recou- squelettes reconstitués; au fond, le * Tatou
vertes d'un grillage sont des plantes dont il n'est pas géant, dont la caparace pourrait couvrir un
permis de faire usage sans ordonnance du médecin. cheval; plus loin, le mammouth, l'ancêtre de
l'éléphant, et qui est encore deux fois plus
A dr., voir une belle collection de fleurs
petit que le gigantesque *Mastodonte qui
disposées de manière à mQntrer tout ce
fut découvert dans un terrain du Gard,
qu'il y a d'ingénieux, d'harmonieux et d'élé-
debout sur ses pattes, sous une masse de
gant dans la théorie de Chevreul sur le
terre. Les os ont été retirés, un à un, péni-
contraste des couleurs.
blement, et comme ils s'effritaient tout de
Avant darriver aux Nouvelles Galeries,
suite à l'air et à la lumière, on dut les en-
on visitera un petit Pavillon contenant les
tourer d'une couche de spermaceti avant
collections de Georges Ville, l'agronome
de les exposer au jour.
mort en 1897.
Derrière, quelques squelettes d'* oi-
LES NOUVELLES Construites en seaux, prédécesseurs de l'autruche, dont
GALERIES ##i)i) 1894, sont ornées l'un a été payé 25ooo fr. par le Muséum; un
à l'extérieur de peu à gauche, une poignée de poils blancs
bas-reliefs de bronze et de marbre. d'un mammouth (découvert en Sibérie) et des
Au-dessus du Vestiaire, groupe de Fré- * œufs gigantesques, d'une capacité de 12 à
miet un homme terrassé par un gorille.
: i5 litres, payes 2 5oo fr. pièce.
Les Salles des Nlles Galeries compren-
nent 36 000 échantillons anatomiques, DEUXIÈME Réservé à des collections
25 000 anthropologiques et 179000 paléonto- ÉTAGE ®# d'Anthropologie, moulages
logiques. (Étiquettes partout.) de figures de toutes les
A dr., en entrant, Salle des Conférences : races humaines, squelettes, corps moulés.
plafond et panneaux de Cormon : l'Homme C'est le triomphe de la laideur sous toutes
à travers les âges. ses formes, que ce soit la face grimaçante
du Peau-Rouge, ou la tête plombaginée du
REZ-DE- # Anatomie comparée, clas- Zoulou, ou le masque profondément sculpté
QHAUSSÈE see par ordre zoologique. et tatoué du Maori.
Étude comparative des
divers organes et des divers types d'Ani- Sortir par la Place Walhubert (Station de voi-

maux. tures). On peut prendre, au Pt d'Austerlitz. le Batean


qui traverse tout Paris (.~o minutes de navigation
Tout de suite en entrant, à dr.. se trouvent une très curieuse et très intéressante) et va jusqu'au Pt
dizaine de vitrines contenant, dans des bocau.^.'une d'.Auteuil. en passant au milieu de l'Exposition, ou
foule de monstres qui donnent une impression de le Tramway de la G. de Lyon à la Pl.de l'Aima qui
cauchemar. Fœtus bizarres à deux têtes, ou ayant passe Place Walhubert et aboutit d'un coté a la G.
une tète pour deux corps, chiens, porcs et moutons de l,yon. de l'autre à la PI. de l'Aima, entre la Con-
â six pattes, enfants et bêtes n'ayant qu'un œil au corde et les Champs-Elysées.

DANS PARIS
LOUVRE, mUSÉE DU — 99

LOUVRE®!) ^'"^''^'^' M^tsées d'Eu- qualités s'augmenteront de finesse et de grâce, ac-

HHI iqi^e;
IVlUdCC m
U\3I
^^ Londres, la Pinaco-
't'ops, l^ British Muséum querront du naturel et de la vie. Watteau s'y montre-
ra l'étonnant fantaisiste du Gilles et de l'Embarque-
ment pour Cythère Fragonard, Boucher
; et Lancret,
thèque de Vienne, l'Ermitage de St-Péters- les frivoles et caprfcie'ux poètes de la femme et de
bourg, le Vatican à Rome, etc., offrent au leur siècle; GrèHce peindra' d'idéales figures; C/iai'-
visiteur quelques-unes des merveilles de l'art din, dont Diderot a écrit < qu'il était peut-être un
de tous les temps. Il n'en est aucun pourtant des premiers coloristes de la peinture », ira jus-
qui offre plus de variété que le Louvre. La qu'au génie dans le genre familier.
Le xix" s., enfin, que les noms de Prud'Hon, de
peinture, plus qu'en aucun autre, y\ est bril-
David, de Gros et de Ge'rjni ouvrent si brillamment,
lamment représentée. Toutes les Écoles {à atteindra à l'apogée de l'École avec les maîtres de
part l'École Allemande et l'École Anglaise) l'époque romantique Delacroix qui est fougue et
:

sy montrent^ dans le génie de leurs grands couleur. Ingres qui est rythme et contours, puis Gé-
maîtres. Il serait, sans doute, plus facile d'ap- ricault. Decamps. et enfin Ck>rot, Millet, Courbet,

précier chacune d'elles si un classement pré- Regnault, Troyon. qui excellent tour à tour dans le
pa}-sage pittoresque et le genre familier, la peinture
paratoire permettait de voir à la fois toutes
de plein air et le style d'impression. '

les œuvres d'un même temps et d'un même


C'est dans la petite Salle dite des Primitifs
pays. Mais la volonté de certains légataires qu'on trouvera les plus anciens panneaux de l'Art
n'a point permis de réaliser
ce vœu. Aussi le visiteur f
doit-il s'attendre à trouver
les diverses Écoles mélangées
entre elles.

PI. du Carrousel, R. de
Rivoli. PI. du Louvre, Q. du
Louvre.
Omnibus:Louvre-Porte
de Versailles. || Louvre-Bel-
leville y Louvre-Lac S-Far-
g-eau II
Morillons-Les Halles
Il
PI. Pigalle-Halle aux Vins
Il
-du- Calvaire - Les
Filles
Ternes PI. des Ternes
||

Filles-du-Calvaire Gare St- ||

Lazare-Pl. St-Michel Sq. ||


COUR DU LOUVRE {Cliché Guy).

des Batignolles-Jardin des


Plantes Gare de Lyon-St-Philippe-du-
|| Italien. Le dessin d'abord naïf, la couleur d'abord
Roule Porte-Maillot-Hôtel de Ville
li ||
plate et crue, s'affinent peu à peu Botticelli, Ghir-
;

Maine-Gare du Nord Palais-Royal-Pl. de landajo,' Mantegna, Fra Angelico (dont le Louvre


||

l'Étoile Palais-Royal-Buttes Châumont possède le merveilleux Couronnement de la Vierge).


II ||
annoncent déjà les mattres plus complets de l'épo-
PI. Clichy-Carrefour des Feuillantines ||
que de la Renaissance. C'est dans le Salon Carré
Montmartre-St-Germain des Prés || Porte que brillent la plupart des chefs-d'œuvre de ceux-
St-Martin-Grenelle || Batignolles-Clichy- ci: la JOconde de Léonard de Vinci, plusieurs Ra-
Odéon. phaël, Laura de Dianti et l'Homme au gant du Titien,
Tramways Louvre-Vincennes Lou- : jj
les Xoces de Cana de Véronèse, des toiles du Corrige
et de Giorgione.
vre-Charenton Louvre-Cours de Vincen- li

nes Passy-Hôtel de Ville Louvre-Boulo- ||


La Grande Galerie, enfin, lés révèle plus com-
II

plètement, et l'on peut dire qu'il n'est pas de Musée


gne, St-Cloud, Sèvres et Versailles.
où les noms du Tintoret, du Caravage, de Guardi,
Bateaux Q. du Louvre. :
de Canaletto, da Dominiquin, ne se mêlent avec plus
d'ensemble.
LES MUSÉES DE L'heure plus favo- la

PEINTURE L^r/"" ;f„"„:'


On commencera par
mm
Musées de Peinture, qui s'ou-
les
L'Ecole Espagnole, dans les diverses salles,
brille par la présence de plusieurs Murillo, de quel-
ques Velazquez et de divers Goya, Ribera et Zurbaran.
vrent deux heures plutôt que les .Musées de Sculp- Rembrandt « a au plus haut degré le sentiment
ture. En suivant notre Plan, le visiteur verra d'abord humain, religieux et pathétique C'est aussi un
»^.

plusieurs Salles de l'Ecole française. On peut clair-obscuriste intense et un peintre inimitable. II


dire de cette École qu'elle se trouve véritablement. est digne d'occuper le premier rang dans l'Ecole
au Louvre, placée dans son cadre. Le Jugement Hollandaise. Le Salon Carré et la Grande G.\-
dernier de Jean Cousin (V. Grande Galerie) la mon- LERiE se partagent ses œuvres (avec notre Itinéraire
trera, dès son début, brillante de coloris, soucieuse le lecteur les trouvera facilement). Rubens, à lui
de décoration et de style puis, avec les Lebrun, les ;
seul, occupe des murailles. Il n'est pas de plus pro-
Le Sueur, les Cl. Lorrain, les Poussin, les Vjn Loo, digieux coloriste. Van Dyck gracieux et élégant,
les Mignard, au xvn° s., élégante, proportionnée, Téniers cynique et fin. Van Eyck encore primitif,
majestueuse, ainsi que le Grand Roi. Au xviii' s., ces Memling naïf et pur, Hobbema, Ruysdael, Van Goyen,

DANS PARIS
lOO — LOUVRE, MUSEE DU
plus sombres, Franz Hais plein de joie, Ostade plein se détachant sur le fond d'or, est d'un grand
d'humour, cent autres attestent la richesse de la
effet);sans numéro : Paul Delaroche, * la
Hollande et de la Flandre, terres fertiles en artistes.
Les noms de Bonington, de Lawrence, de Cons-
Jeune Martyre.
table, de Raeburn, font regretter que l'École An-
glaise, qui est une des premières par l'élégance et
SALON DES SEPT CHEMINÉES
(salle III). Offre quelques-unes des œuvres
le coloris, ne soit pas mieux représentée ici.
Il en est de même de lÉcole Allemande, les plus caractéristiques de l'École Fran-
dont quelques Holbein, un Durer, des Cranach, font çaise de la fin du xviii' s. et du commence-
apprécier la haute élévation de style, le pathétique ment du XIX'.
des sujets, le faste des. couleurs. A
g., *188, David, les Sabines. Ce ta-
bleau, froid comme un bas-relief, passe pour
ENTRÉE du Musée de Peinture au le chef-d'œuvre de David; 751, *747, Pru-
Pavillon Sully (sous l'horloge). Monter au d'hon, l'Impératrice Joséphine, et la Justice
i" étage, par I'Escalier Henri II, et entrer et la Vengeance poursuivant le crime; *338,
dans la SALLE LA CAZE (salle I). Com- Géricault, le Radeau de la Méduse, mal-
mencer à g., en tournant, pour revenir au heureusement mal conservé, mais que l'in-
même point. —
Contient la magnifique Col- térêt dramatique, les clairs-obscurs, le grou-
lection léguée au Louvre par le D' La Caze pement concentré, présentent comme une
et comprend, outre plusieurs toiles hol- des plus importantes et des plus anciennes
landaises et espagnoles, quelques-unes des œuvres de l'École Romantique. Payé 6000 fr.
oeuvres les plus remarquables de l'École par le Louvre et estimé aujourd'hui plus de
Française du xvii* et du xviii" s. * 105, Char- 100 000 francs; au-dessous et après. Por-
din,Nature morte; 46, Boucher, Vénus chez traits do. Prud'hon, d'Ingres, de Gros; * 522,
Vulcain; 986, Watteau, Assemblée dans un Mme Vigée-Lebrun, portraits de l'artiste et
parc; *1725, Ribera, le Pied-bot (toile som- de 5flX''^ (d'une grande pureté d'expression,
bre, magnifiquement peinte). d'un charme et d'un abandon féminin déli-
A en tournant, 659, Nattier, Por-
g., licieux) Gros, Bonaparte à Arcole; *198,
;

traits de Mlle de Lambesc et du comte de David, portrait du Pape Pie VII; * 202 bis,
Brionne; 471, Lancret, le Gascon puni; *491, David, le Couronnement de Napoléon /"et de
Largillière, Portraits du peintre, de sa l'impératrice Joséphine dans l'église Notre-
femme et de sa fille; **103, Chardin, le Châ- Dame de Paris (contient 100 portraits payé ;

teau de cartes, l'un des principaux tableaux 75000 francs); 343, Géricault, Carabinier;
de l'artiste ** 983, Ant. Watteau, Gilles et
;
* 328 Gérard, Psyché reçoit le premier baiser
les Acteurs de la Comédie Italienne (c'est, de l'Amour; SSS, Gros, Napoléon visitant
avec l'Embarquement pour Cythère (V), Salle les Pestiférés de Jaffa, tableau d'un grand
Daru, l'une des compositions les plus im- effet scénique.
portantes de ce maître) (le D' La Caze l'acheta
Obtint un grand succès au Salon de 1804, où il
65o francs en 1826, à la vente Denon); * 292, fut couvert de couronnes par le public et par les
J.-H. Fragonard, l'Heure du Berger; 548, les autres artistes. Aux côtés de Bonaparte sont les
frères Le Nain, Repas de paysatis; * 376, généraux Berthier et Bessière, Daure, ordonnateur,
Greuze, Tête de jeune fille (d'une pureté Desgenettes, médecin en chef des armées. Au pre-
d'expression idéale); * 115, Chardin, le Pa- mier lan, le chirurgien Masclet, mort de la peste.
nier de raisins; 991, Watteau, Jupiter et
**756, Prud'hon, l'Enlèvement de Psyché,
Antiope.
(Au moment de mettre sous presse, nous dont la grâce poétique et tendre, la finesse
apprenons que les toiles de la collection La exquise de coloris, contrastent avec la Ven-
Caze vont se trouver dispersées dans les diffé- geance et la Justice du panneau d'en face.
rentes salles du Musée et classées selon les En sortant de la Salle III, traverser
Écoles. Les œuvres des peintres Flamands et La SALLE DES BIJOUX antiques
Hollandais, notamment, sont appelées à pren- où se trouvent quelques-unes des merveilles
dre place dans les 44 petits Cabinets qui les plus perfectionnées de l'Orfèvrerie Gréco-
suivent, sur notre Hinéraire, la collection Étrusque, entre autres plusieurs diadèmes
Rubens.) en or et la * Tiare de Shïtapharnès placée
sous une vitrine prés de la fenêtre de dr.
SALLE HENRI II (Salle II). Tableaux
Vitrine du milieu Argenterie pompéienne.
:

de l'École Française du xix' s. En face, en


Passer dans la Rotonde d'Apoi.lon
entrant *143, Courbet, l'Enterrement d'Or-
:

(plafond de Blondel la Chute d'Icare); lais-


:

??a??5 (vaste toile largement peinte, au coloris


ser en face I'Escalier Daru et entrer à g.,
intense, la plus considérable de l'artiste).
par une belle Grille en fer ouvré provenant
Près de la fenêtre de dr. * 771, H. Regnault,
:

du château de Maisons, dans la


Exécution sans jugetnent (scène orientale
d'un beau tragique la richesse des couleurs
; GALERIE D'APOLLON, ancienne Gale-
est éclatante la figure noire du bourreau,
; rie des Rois, la salle du Louvre la plus riche-

DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU — 101
IC2 — LOUVRE, MUSEE DU
ment décorée * plafond d'une grande inten-
: de la Couronne), objets ayant servi au sacre
sitéde coloris et d'un grand emportement des rois de France épée de la fin du xii* s.,
:

de vision: Apollon vainqueur du serpent Py- agrafe, éperons, * Sceptre de Charles V


thon, par Eug. Delacroix; panneaux ornés XIV' s.), mains de justice; livre d'Heures de
de 28 PORTRAITS de souverains et d'artistes Catherine de Médicis, etc.
français en tapisserie des Gobelins; médail- Les autres vitrines contiennent la suite
lons camaïeu or. —
Renferme des gemmes, des émaux limousins, sauf la 17', oii sont le
joyaux, orièvreries de toutes les époques et * bouclier et le * morion de Charles IX en

de tous les styles {étiquettes partout) : or émaillé (travail du xvr s.).


1" table ( en entrant et au milieu ) : (Entrer à dr. dans le Salon Carré, S. IV
"Châsse de saint Potentien, travail allemand des Peintures.)
du XII" s.
i" viTR." du milieu bassins émaillés
:
SALON CARRÉ {Salle des Chefs-d'œuvre).

(ouv. vénitien); reliquaires, coffrets; volutes


Le 2 avril 1810 y mariage reli-
fut célébré le
gieux de Napoléon I" et de Marie-Louise.
de crossf^s émaillées du Moyen âge; osten-
Plafond, avec sculpture, par Simart.
soirs; petites châsses (ép. romane), etc.
2' viTR. * Baiser de paix de la chap. du
:
Les plus grands maîtres des écoles an-
Saint-Esprit; ciboires, bagues, coupes, ciennes y sont représentées. C'est en quel-
urnes, etc.
que sorte la salle des Uffizi de Florence.
3' viTR. Objets du : xvi' s. vases en :
On y a réuni les chefs-d'œuvre des plus
cristal de roche, aiguières gravées, dra-
grands peintres du monde. Ces .^o toiles
sont les perles de la collection du Louvre.
geoirs en jade de Hongrie, buires, bustes
d'empereurs romains (les têtes en pierre fine Commencer à gauche, en faisant le tour
de la salle :
ou en cristal), coupes, merveilles de pierres
précieuses. 1938, Philippe de Champagne Por- :

4* viTR., dite des Diamants de la Cou- trait de Richelieu de Num. Memling, * Ma-
;

ronne (la plus grande partie en a été ven- riage mystique de Ste Catherine et Donateur
due en 1887). On y voit ** le Régent, le plus
:
avec St Jean-Baptiste ; 1504, Raphaël, St Mi-
beau diamant connu (i36 carats), estimé de chel terrassant le démon, tableau exécuté
12 à i5 millions. A dr., le Mazarin, gros par les élèves de Raphaël, à la fin de sa car-
diamant rose trouvé sur un champ de ba- rière, d'après ses dessins, et envoyé à Fran-

taille par un soldat suisse, qui le vendit çois I" par le pape Léon X. Le Primatice le
I florin à un prêtre; estimé aujourd'hui restaura en i53o; *1713, Murillo, Ste Fa-
6 millions. Entre les deux, un gros * rubis mille; *1592, Le Titien, l'Homme au gant
ayant appartenu à Anne d'Autriche, d'une (portrait d'une saisissante beauté); *1117, le
valeur approximative de 20 millions. Devant, Corrège, Mariage mystique de Ste Cathe-
l'épée militaire de Napoléon I", enrichie rine d'Alexandrie; **1192, Paul Véronèse,
de pierreries d'une valeur de 2 millions. les Noces de Cana, le tableau le plus grand
Au-dessus, fac-similé de la couronne de du Louvre (h. 6 m. 66, larg. 9 m. 90), d'une
Louis XV la couronne de Napoléon /",
\
richesse de coloris, d'une diversité de
imitée de celle de Charlemagne. Enfin la nuances, d'une ampleur ornementale qui
montre donnée par le dey d'Alger à n'appartiennent qu'à cet art vénitien, fas-
I

Louis XIV et, sur le côté g., la châtelaine tueux et large, le plus décoratif de ceux
de Catherine de Médicis, en diamants. qu'a produits l'Italie. A été peint en i5o3
5° viTK. Objets des xvi' et xvir s. *J.-C.
:
pour le couvent de St-Georges (Venise)-;
attaché à la colonne, stat. en jaspe sanguin. enlevé par l'armée d'Italie en 1797, il faillit

6* et 7' viTR., à g. et à dr. dans le fond :


être repris par les Alliés en i8i5;mais ceux-
* Vierge reliquaire du xiv* s.; vases antiques ci reculèrent devant les difficultés du trans-
en porphyre et en sardonyx * le bras reli- ;
port et s'emparèrent, à la place, du Christ
quaire de Saint-Louis deToulousc du xiV s., et la Madeleine, de Le Brun (Académie de

en vermeil et émaillé; bas-reliefs; cassette Venise). La plupart des figures sont histo-
d'Anne d'Autriche. riques ;à g. du Christ Charles-Quint,
:

Devant la fenêtre, un magnifique bu- François I", Éléonore d'Autriche, Marie


reau Louis XV, par Riesener, avec bronzes d'Angleterre, etc. Au centre, un groupe de
par Hervieux. musiciens figurant le Tintoret, le Titien et
Les viTR. des i", 2', 3 et 4' fenêtres, en \'éronèse lui-même, jouant de la viole;
partant du quai, renferment la plus riche *1136, Giorgione (école vénitienne), Concert
Collection d'Émaux qui soit en Europe :
champêtre, chef-d'œuvre de ce maître rare.
émaux cloisonnés, châmp-levés, peints ou *2882, Rubens, le Christ en croix (la
translucides du xii' au xvi* s. Admirables Aïadeleine, surtout, est admirable); **1598,
émaux limousins du xii* s. Léonard de Vinci, la Vierge, l'Enfant et
7* fenêtre (presque en face les Diamants Ste Anne (groupement harmonieux et fami-

DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU - W^

— — CHARLES ï", ROI D'.VNGLETEKKt


LA ^„
. . Tr i
FOI, par Vouet. la vierge au donatK? r, par Van Eyck. mr Van Dyck.

AU LOUVRE : CHEFS-D'ŒUVRE DE LA PEINTURE


104 — LOUVRE, MUSEE DU

lier; sur un paysage d'Eden, le divin profil teinte ambrée et d'or; **1709, Murillo (Éc.
de Vierge, animé d'un sourire de ten-
la 'Esp.),l Assomption delà Vierge.
dresse pénétrante, se détache; la tête de La figure de la Vierge est d'un sentiment ado-
Ste Anne et celle de l'Enfant sont les mo- rable un ineffable sourire de béatitude imprègne sa
;

dèles mêmes de celles de la Piété et du physionomie; sa robe, d'un pur bleu céleste, se fond
Charme). L'authenticité de cette œuvre a dans les nues où des groupes de séraphins, en cou-
été souvent mise en doute, un tableau quel- ronne d'étoiles, enveloppent de lumière la mère du
Sauveur. Composition grandiose.
que peu semblable existant à la Royal Aca-
demy de Londres; mais .M. Miintz, dans son 2348, Gérard Dow (Éc. Holl.), la Femme
livre sur Léonard de Vinci, relève dans hydropi.]ue, extraordinaire de fini et de dé-
cette copie de nombreuses différences. tails; *2459, Metsu, Un Militaire recevant
*2715, H. Holbein le Jeune, Érasme de Rot- une jeune datne; * 2587, Ter Borch, Un Mi-
terdam (figure admirable, d'expression) ; litaire offrant des pièces d'or à une jeune
*1986, Jean VanEyck (Éc. Flam.), la Vierge femme meilleur tableau de ce peintre);
(le
aux donateurs (symétrie gothique dans le * 1731, Velasquez (Éc. Esp.), l'Infante Mar-
cadre, raideur presque primitive, rachetées guerite, coloris délicat, d'une incroyable res-
par une finesse d'ensemble extraordinaire source de tons, attribué à Raphaël; *1509,
et par une perspective de fond excellente) ; Apollon et Marsyas, un petit chef-d'œuvre
**2539, Rembrandt, les Pèlerins d'Emmaiis (3g c. sur 29, payé 200000 fr., la structure
(œuvre émouvante et simple d'un grand ca- de l'Apollon est d'une perfection idéale);
ractère de beauté et d'inspiration). *1118, Le Corrège (École Lombarde), An-
**1496, Raphaël, Vierge dite la Belle tiope et Jupiter, toile achetée 26000 fr. par
Jardinière, tableau d'une finesse et d'une Mazarin au banquier Jabach; passa dans
grâce incomparables; peint pendant le se- les collections de Louis XIV; coloris tiède
cond séjour de Raphaël à Florence. et blond, contours vaporeux, une des plus
Passe pour le^plus parfait tableau de ce maitre belles œuvres du Corrège; *1584, Le Ti-
dont s'honore le Louvre. Peut être comparé à la tien (Éc.\'én.),laMise au Tombeau. Encore
Vierge, à peu près semblable, de la galerie des
un chef-d'œuvre: noblesse des visages, am-
Uffizi. à Florence. En comparant ce tableau à celui
pleur des draperies, splendeur sombre des
du S.iint Michel, on voit que tout ce que Raphaël
perd en charme, il le gagne en vigueur dramatique. couleurs. Toile achetée par Jabach 8210 fr.
à la vente de Charles I" et cédée pour la
*1498, Raphaël, la Sainte Famille de même somme à Louis XIV. *2547, Rem-
François I", date de i5i8, signée et datée sur brandt, Pvr trait de femme, réunit toutes les
le liseré du -manteau de la Vierge, œuvre qualités d'opposition, de naturel et de vie
peinte par les élèves de Raphaël dans son qui font de Rembrandt l'un des plus grands
atelier (sans doute Penniet Giulio Romano). maîtres de tous les temps et de toutes les
Ce portrait fut exécuté en i635 pour le prix écoles.
de 100 liv. st. La jeune femme peinte ici se retrouve souvent
Lorsque la collection du comte de Thiers fut dans les tableaux de Rembrandt; c'est la fidèle Hen-
vendue à l'impératrice de Russie, Mme Dubarrv-, se drikje Stoffels, à la fois servante et maîtresse du
prétendant parente des Stuarts. le fit acquérir par le peintre elle succéda à
; Saskia et vécut avec lui
roi, comme portrait de famille, et le lui revendit jusqu'à sa mort.
en 1775 pour 3oooo fr.
**1375, Mantegna, le Calvaire (détails
*1497, Raphaël, la Vierge au voile, poussés jusqu'à la perfection); *2545, Rem-
œuvre de période romaine, entre la
la belle brandt, Portrait d'un jeune Jiomme.
Belle Jardinière et la Ste Famille de Fran-
Entrer (à peu près en face des Noces de Cana)
çois I": lignes admirables, finesse des étof-
dans la
fes, éclat divin de l'expression, le tout d'une
grâce attendrissante et chaste; **1601, SALLE DUCHATEL (Salle V). A g., en
Léonard de Vinci, la Joconde, portrait de entrant: *2026, Memling, la Vierge aux
Mona Lisa, femme de François del Gio- Donateurs; * (attribué à) P. délia Francesca,
condo, chef-d'œuvre inimitable, le plus cé- Vierge (nouvelle acquis., payée i3oooo fr.
lèbre du grand maitre florentin physiono-;
par le Louvre en 1898), Les critiques les plus
mie énigmatique que Léonard s'efforça de autorisés s'accordent à attribuer ce tableau
fixer sur la toile sans pouvoir la rendre à A. Baldovisinetti.
aussi exactement qu'il la voyait. Il travailla Jérôme Bosch, les Damnés (nouvelle
4 ans à ce portrait qu'il n'a jamais regardé acq., tab'eau poignant, d'une horreur in-
comme terminé. Acheté 4000 écus d'or pour tense, très finement peint) de *1357 à 1361, ;

le compte de François l"; ** le Titien, sur le mur de dr., quelques-unes des œuvres
Alphonse de Ferrare et sa maîtresse Laura les mieux choisies de Luini (Bernardino), éc.
de Dianti (écrivain vénitien). L'ensemble est du Vinci. Au fond 422, *Ingres, la Source:
:

d'une élégance exquise, d'une merveilleuse 421, Œdipe exp'Aquant l'énigme (deux œu-

OANS PARIS
LOUVRE, MUSEE DU — I05

TENTATION DE SAINT ANTOINE. SAINT FRANÇOIS D \^^l>^r RErEV^NT.


par luvid Téniers le Jeune. les stigmates, par Gf^tto. portrait d'Érasme, par Hans Holl'eiii.

AU LOUVRE CHEFS-D'CEUVRE DE LA PEINTURE


I06 — LOUVRE, MUSEE DU
vres d'une grande correction académique). trie, d'un dessin solennel et svelte, d'une

Entre la Salle Duchàtel et l'escalier Daru se tristesse infinie ». (J.-K. Huysmans.) *1322,
trouve la Satie de Vente des Photographies. leGhirlandajo, Port, d'un vieillard et d'un
Revenir au Salon Carré et entrer, àdr., dans la enfant, un miracle de fraîcheur, d'opposi-
Grande Galerie; mais, avant de. la visiter, entrer tions et de grâce. ** L'Angelico, le Cou-
dans la i" salle à dr. où sont les Primitifs Italiens ronnement de la Vierge (œuvre somp-
{\\' et XVI* s.).
tueuse et fine, toute d'or et de rayons,
SALLE DES PRIMITIFS (Salle VU). comme peinte à travers une vision céleste ;

Cette salle réunit quelques-uns des tableaux les une merveille de symbolisme). *1295, *1296,
plus curieux des peintres précurseurs de la Renais- Sandro Botticelli, la Madone du Magnifi-
sance, du xiV^ au commencement du xvi". Écoles de
cat (un tableau semblable est aux Uffizi); la
Florence, de Sienne, de l'Ombrie, de Bologne, de
Vierge, l'Enfant Jésus et St Jean, chef-
Venise, Piémontaise, Génoise et Napolitaine.
d'œuvre de perfection linéaire et d'expres-
Le visiteur doit traverser rapidement la sion angélique.
'

salle et commencer la risite par l'École de


Florence. Revenir ensuite, en suivant l'ordre GRANDE GALERIE (Salle IV). Subdi-
indiqué ci-après :
visée en 6 travées marquées au sommet des
Au mur du fond 1312, Giotto, St Fran-
:
arcades par A, B, C, D, E, F (Écoles Ital..
çois d'Assise recevant les stigmates, œuvre Esp., Flam., Rolland., Primitifs français).
naïve, révélant une grande toi, marque le Travée A (École d'Italie xvr s.), à dr. :

début deTÉc. Florentine au xvi's. « Le saint * 1506,- école de Raphaël, Port, d'un jeune
est représenté au milieu des horribles ro- homme (tête charmante d'adolescent, long-
chers de la Vérina. dans un paysage plein temps désignée comme le portrait de l'ar-
d'arbres et de pierres, une innovation à tiste); *1505, Raphaël, Port, de Balthazar
cette époque (V.\s.\ri). 1260, Cimabué, la
»
Castiglione (couleurs sombres, tête intelli-
Vierge aux Anges (début de la peinture re- gente et franche); * 1507, école de Raphaël,
ligieuse, fond d'or, xiii' s.). Port, de Jeanne d'Aragon, d'une perfection
En revenant *1567, Le Pérugin (Pietro
:
admirable de traits, d'une opulence de car-
Vanucci dit). Combat de l'Amour et de la nation exquise, un type idéal d'élégance et
Chasteté (belle toile allégorique suggérée '

de charme.
par Isabelle d'Esté, duchesse de Mantoue, à A g. en recommençant *1599, Léon, de
:

qui elle appartint). Pris en i63o, au sac de Vinci, la Vierge aux rochers (œuvre pous-
Mantoue, avec deux des Mantegna (i375 et sée au noir, mais d'une grande beauté; son
iS/ô) ci-après, acquis par Richelieu. *1566, authenticité a été mise en doute. Un tableau
du même, St Sébastien, véritable chef-d'œu- semblable existe à la National Gallery, à
vre de structure corporelle, a été acquis Londres, « mais, dit M. Mïintz, abstraction
récemment pour iSoooo fr.); *1375, *1374, faite des retouches et des embus, le tableau
*1376, d'Andréa Mantegna, le Parnasse; la du Louvre est de ceux où le génie du maî-
Vierge de la Victoire, tableau votif peint tre éclate avec le plus de force »); * 1597, du
pour François de Gonzague, le personnage même, St Jean-Baptiste, d'une grande res-
agenouillé au i"plan, la Sagesse victorieuse semblance avec le * 1602, Bacchus du même
des Vices, avec le Calvaire, du Salon Carré, maître (tous deux, par l'énigme de leur re-
œuvres capitales de ce peintre, l'un des meil- gard et la grâce de leur personne, caracté-
leurs du XV' s., des plus profonds et des plus ristiques du génie de l'artiste); ** 1605, du
savants. même, Lucrezia Crivelli, dite la Belle Fer-
Dans le Parnasse principalement triomphe au ronnière, qui doit son nom au joyau qui
milieu d'un décor éclatant le Panthéon mythologi- orne son front elle était la maîtresse de
;

que, traduit d'un pinceau noble et vigoureux. Maure. L'authenti-


Ludovico Sforza. dit le
*1211, Carpaccio, Prédication de St cité de ce portrait est très discutée (tête
Etienne à Jérusalem (au i" plan, le saint pensive d'un modèle délicieux). **1583, Le
debout sur un piédestal fond d'édifices et
; Titien, le Christ couronné d'épims, lorte et
de montagnes d'un coloris splendide) 1268, ; dramatique composition peinte par Le Ti-
C. Cuvelli, St Bernardin de Sienne (en cos- tien à l'âge de 26 ans *1588, du même. Port,
:

tume de moine ascétique et austère du de François /"; **1587, Jupiter et Antiope.


XV' s.); *377, école de Raphaël, Fresque de (La figure de l'Antiope, d'une beauté anti-
la Magliana, acquise en i873, provenant de que, se détache sur le fond sombre avec
la villa Maglian^, près de Rome le Père •
un grand éclat. Appelé aussi la Venus del
Éternel, entouré d'une gloire de Chérubins, Pario. Eut à subir des retouches à la suite
fait le geste de bénir. de l'incendie qui éclata au Louvre en 1661.
A g., en entrant * 1167, Bianchi, la
: Repeinte en grande partie par Coypel.)
Vierge et V Enfant, avec les Sts Benoit et Travée B (Écoles d'Italie et d'Espagne
Quentin, « toile d'une couleur lisse et meur-. du XVI' et du xvir s.).

DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU — I07

A g. *1185, Calcar (Éc. Vénit.), Port,


: de la Grande Galerie, à l'instant oii nous
d'un jeune homme (œuvre caractéristique de mettons sous presse, n'est pas encore défini-
ce maître allemand italianisé); 1135. attribué tif, mais nous pouvons donner approximati-
au Giorgione, Ste Famille; 1189 a 1196, œu- vement la composition de la grande Salle des
vres de P. Véronèse, l'Évanouissement Rubens et des petites Salles de l'École Fla-
d'Esther, Suzanne et les vieillards, les Dis- mande et Hollandaise récemment construites.
ciples d'Emmaiis, etc.. 1464, Le Tintoret,
Suzanne au tain (œuvre marquant la déca- VESTIBULE ET NOUVELLE GRAN-
dence de la grande École Vénitienne) * 1465,
;
DE SALLE Ici commence la série des
:

du méxnQje^Paradis, du Palais des Doges, 23 grandes compositions que Rubens exé-


(esquisse de la toile grandiose où apparaît, cuta pour Marie de Médicis, du n° **2085 à
au-dessus des Anges, des trônes et des Do- 2105, puis, **2117, la magnifique Kermesse,
minations, la vision de Dieu); * 1203, le du même peintre (dans le style de Téniers,
Cavalatto, Vue de T^en/^e (chef-d'œuvre d'ar- mais d'un coloris, d'un éclat de tons, d'une
chitecture, de dessin et de perspective par :
fougue burlesque et vivant^ bien supé-
un curieux effet d'optique peut être consi- rieurs); *2113, du même. Port. d'Hélène
déré à gauche, en face et de droite, en pré- Fourment, la femme de Rubens, et de deux
sentant trois aspects différents); 1330 à de ses enfants (d'une sûreté de pinceau,
1333, Guardi, Fête à Venise. (S'arrêter à la d'une virtuosité de tons, d'une grâce vi-
fenêtre.) vante et hardie qui font de ce maître l'un
A dr. en recommençant 1121, Le Cara-
:
des plus puissants de son époque); *2075,
vage (Amerighi), la Mort de la Vierge; la Fuite de Loth, le seul tableau de lui qui

1210, Cardi da Cigoli, St François d' Assise; soit signé.


* 1479, Salvator Rosa, Bataille (page som- Dans cette même salle **1977, Ant.
:

bre et puissante, d'une énergique gran- Van Dyck, Charles I", d'Angleterre (un des
deur); 1480, 1478, du même. Paysage, Ap- chefs-d'œuvre de ce peintre aristocratique
parition de l'ombre de Samuel à Saiil; 1166, qui trouva un sujet digne de lui dans la fi-
Le Dominiquin, le Triomphe de l'Amour. gure si noble et si mélancolique de son
A g. (suite), Éc. Espagnole. Après avoir royal modèle).
passé la fenêtre, *Murillo, ^e Jeune Men- *1968, les Enfants de Charles I", et ce
diant (chef-d'œuvre de vérité et de vie, d'un chef-d'œuvre *1975, le Duc de Richmond
:

réalisme puissant, acheté par Louis XVI, (d'une belle élégance, d'une prestance dé-
2400 livres); *1732, Velazquez, Philippe IV daigneuse et coquette, d'une grande beauté
d'Espagne (beau portrait en pied, av^ec de maintien et de coloris).
un chien, d'un coloris superbe); 1734, Viennent ensuite les 14 petits Cabinets,
attribué à Velazquez, Réunion de i3 por- dans lesquels seront réparties les meilleures
traits; *1723, 1721, Ribera, l'Adoration toiles des Écoles Hollandaise et Flamande. Le

des Bergers (tonalités sombres, physiono- visiteur y retrouvera beaucoup d'oeuvres pro-
mies énergiques, beauté de l'ensemble) ; venant de la collection La Caze et de la
**1710, Murillo, la Naissance de la Vierge Grande Galerie : les Rembrandt notam- ,

(d'une simplicité familière toute rustique; ment, y occuperont la place d'honneur.


la lumière divine pénètre dans l'humble lo- Ce sont *2551, Rembrandt, Portrait
:

gis et, partout, le revêt de clarté; 1739, Zur- d'homme, et Bethsabée ou Femme au bain
baran, Funérailles d'un évêque; 1704, Goya, (d'un clair-obscur magnifique), provenant
Port, d'ambassadeur. tous deux de la collection La Caze; * 2553,
Travée C. (Primitifs Français des xv* Portrait de l'artiste en 1684 ; *2554, Port,
et XVI' s.). de l'artiste en /6J7 ; *2530, St Mathieu
A dr., 1013, École de Fontainebleau du (figure de vieillard majestueuse et sombre,
xv -.Diane nue (svelte et élégante); *155, d.'unegrandeur de prophète) *2540, Philo-
;

Jean Cousin, le Jugement dernier, un des sophe en méditation (une des merveilles de
deux seuls tableaux qu'on possède de cet clair-obscur du grand artiste) *2557, le
;

artiste, d'un mélange extraordinaire de Bon Samaritain (poignant comme une page
groupes, d'une conception analogue à celle de la Bible) * le Bœuf écorché (nature
;

que Michel-Ange apporta dans le même morte puissante et d'un coloris vif).
sujet. La plupart de ces chefs-d'œuvre pro-
A g. 127, Clouet (attribué a), Port, de
:
viennent de la Grande Galerie, d'où l'on a
François I" (d'un dessin rudimentaire, mais également extrait pour les répartir dans

massif; coloris riche et lourd); 304 bis, N. différentes salles {leur place n'est pas encore
Froment, Port, du roi René et de sa femme; désignée au moment oie nous mettons sous
998, École française du xv', le Christ des- presse) :

cendu de sa croix. *2415, de Hpoch, Intérieur hollandais (d'un bel


A partir de la travée D, l'aménagement effet de lumière); **2456, Vermeer ou Van del Meer

DANS PARIS
108 — LOUVRE, MUSÉE DU
de Délit, la Dentellière; *2495, Van Ostade, la Fa- (xviif s.) dit « Le Maître de la Mort de
mille du peintre (tableau d'intérieur d"un beau clair Marie ., 2738, St François, le Christ des-
obscur, d'un charme accueillant et rustique); 2498, cendu de la Croix, la Cène.
du même, Intérieur d'une chaumière (d'une patine
blonde et or admirable) * 2561, J. Van Ruysdael, le
; SALLE XI [Éc. Anglaise). De bons pay-
meilleur paj-sagiste du temps. Entrée d'un bois (au sages de Constable, deux peintures et un
coloris poussé au noir, mais d'une intense vision de
dessin de Lawrence, des vues de Bonnington,
nature) * 2414 et 2415, de Hooch. Intérieur hollan-
:

dais (dans le genr,e rustique) 2589, Terborg ou :


sont les œuvres les plus considérables de
Terburg, le Concert: *52 580, J. Steen, la Mauvaise cette salle, qui est loin de répondre à l'im-
compagnie (tableau de genre); 2303, de Bakhuisen portance de l'École Anglaise, riche surtout
l'un des premiers peintres de marine de la Hol- en portraitistes et en peintres d'impression.
lande, une toile d'un curieux effet.
Sans numéro Breughel le Vieux, la Parabole
:
SALLES XII et XIII (Éc. Française, suite).
des Aveugles (composition originale et forte, d'une La Vie de St Bruno, Sï;rie de grands ta-
pensée élevée, dune exécution précise et simple) ,
* 2016 Jordaens, Portrait de l'amiral Ruyter * 1921;
bleaux par Lesueur. On remarque le n* 584,
;

la Mort de St Bruno, le meilleur de tous.


Breughei de Velours, la Bataille d'Arbelles (tableau
extraordinaire de fini et d'éclat, personnages innom- On entre sur le palier de l'escalier du Pavillon
brables) *2500, Van Ostade, .'s Fumeur :* 2350,
:
.MoUien sur lequel s'ouvre, à droite, la Galerie
Dow (Gérard), la Lecture de la Bible (dans le genre MOLLIEN, consacrée à l'Éc. Française du XVII" s-
fini familier à ce peintre) *2162, Téniers le Jeune,
;
Dans l'escalier, à voir du haut du palier: de'Ru-
Intérieur de cabaret; *2474, F. Van Miéris, le Mar- bens, une grande et vigoureuse toile faite pour mo-
chand de Gibier. dêls^de tapisserie Elie servi par l'ange.
:

*2344, A. Cuyp, Portrait d'enfant (délicieux


d'ingénuité); *2343, du mêma, la Promenade; GALERIE MOLLIEN (Salle XIV de l'Éc.
*2158, Téniers le jeune. Tentation de St Antoine-
Française). A g. *704, : Poussin, Èliézer et
*2383, Hais, Portrait de Descartes (l3i figure du phi-
losophe, austère et belle, rayonne d'intelligence)
Rébecca; 4S3, Largillière, Port, du comte de
;

*2558, Ruysdael. Une Tempête sur les bords des la Châtre; *310, Claude Lorrain, l'ue d'un
digues de la Hollande (composition dramatique) ;
port, effet de soleil levant; 732, Poussin, le
'^2404, Hobbema. le Moulin à eau (puissante étude Triomphe de Flore; 5o5, Lebrun, Madeleine
de la nature villageoise, comparable aux meilleurs (peut-être le portrait de Mlle de la \'allière,
de Ruysdael, l'émule d'Hobbema). maîtresse de Louis XIV); *781, Rigaud,
Revenir sur ses pas dans la Grande Louis XI\', siaperbe portrait; 711, 705,
Galerie jusqu a la travée D et entrer par la Poussin, le Jugement de Salomon ;*73i,dn
porte à gauche. même, les Bergers d'Arcadie {aucune œuvre
de ce maître ne donne une aussi belle im-
PETITES SALLES (Louvre de Napo- pression du rythme des lignes, de l'entente
léon
III) SALLE IX. — Sur les
: deux murs des figures, de la savante harmonie de l'en-
de g.:*2029 (sans n°) deux beaux Matsys le :
semble); *C1. Lorrain, le Débarquement de
Banquier et sa femme (dont nous donnons Cléopâlre à Tarse; 512, Lebrun, Alexandre
une gravure) et un David et Bethsatée. et Porus; 739, 721, 727, 738, Poussin,
Dans la même salle, en face du précé- l'Hiver ou le Déluge, St Jean baptisant le
dent, *1957, att. à Gér. David, les Noces de peuple, Mars et Vénus, l'Automne ou la
Cana. Grappe de la Terre promise (un poème de
{Au moment où nous mettons sous tons clairs dans le cadre d'une idvlle bi-
presse, les tableaux de cette salle apparte- blique); 977, Vouet, la Richesse; 729, 737,
nant aux Écoles Flamande et Hollandaise se 736, Bacchanale, l'Été ou Ruth et Booz, le
trouvent compris dans l'aménagement des Printemps ou le Paradis terrestre.
14 petits cabinets ci-dessus.) Entre les deux portes 555, Lesueur,
:

Salutation angélique.
SALLE X {Éc. Allemande). Kg. d'Holbe^n :

A dr., en recommenc. par la porte de


le Jeune, plusieurs portraits à la raideur de
l'escalier Mollien 513, Lebrun, Entrée'
:

dessin primitive, mais admirables par le na-


d'Alexandre à Babylone, grand modèle de
turel des visages, l'opulence des costumes,
tapisserie; ^740, 709, 710, 706, Poussin,
la somptueuse valeur des tons d'étoffes et
Orphée et Eurydice (œuvre d'une sérénité
de chair, la précision fidèle des traits harmonieuse, aussi belle que le Diogènc du
humains chefs-d'œuvre de la bonne époque
;
Salon Carré), les Israélites recueillant la
allemande. *2719, portrait de Richard South-
manne, les Philistins frappés de la peste.
well: *2718, Anne de Cléves, attribué à IIol-
Moïse sauvé des eaux; *560, Lesueur, ïa
bein, mais probablement d'un peintre an-
Prédication de St Paul a Éphése; * 510, Le-
glais, Gwyllinn Street *2713, Nicolas Krat-
brun, la Bataille d'Arbelles, grande toile;
;

zer, astronome de Henri VIII, de Holbein.


322, C. Lorrain, le Gué.
*2714, Guill. Warham, arch. de Cantorbéry ;
2709, Al. Durer Tête de vieillard.
: En — SALLE DES PORTRAITS, OU SALLE
face et à g. Peintre de l'Éc. de Cologne
: XV, la plus haute du Louvre, plafond de

DANS PARIS
LOUVFiE, MUSÉE DU - 109

AU LOUVRE : LES CHEFS-D'ŒUVRE DE LA PEINTURE


no LOUVRE, MUSEE DU

Millier 4 époques de l'art en France, celles


: toile.Commencer à dr. en faisant le tour de
de saint Louis, François I", Louis XIV et la salle *207, Eug. Delacroix, Dante et
:

Napoléon 1". Virgile aux Enfers (l'une des premières et


Contient nombre de portraits de grands des meilleures œuvres du grand peintre ro-
maitres par eux-mêmes. Sur le mur d en mantique, c'est une toile unique d'intensité
face, en partant de laiénétre, *521, Mme Le et de chaleur); 147, Courbet * Remise de che-
;

Brun avec sa tille, par elle-même (à peu vreuils, toile calme et simple, fraîche de
près semblable à celui du Salon des Sept Che- verdure et qui contraste avec le n* 145, du
minées.); *147, G. COURBET, l'Homme à la. même, * Combat de cerfs; 156, Couture.
ceinture de cuir (portrait de l'artiste, res- *les Romains de la Décadence (d'un agence-
semble à un Rembrandt); en tournant, 1148, ment décoratif à la Véronèse. mais d'un co-
le Guerchin (Barbieri) par lui-même; *2552, loris plus éteint); 615, Marilhat, Ruines
un admir.v 1j portrait de Rembrandt par (étude sincère d'un paysage d'Orient); *418,
lui-même (il porte \xnc chaîne au cou); *214, Ingres, Portrait de Cherubini; *417, du
DELACROIX, par lui-même. même, gde composition Homère déifié
(toile hiératique et noble, quf rappelle la
SALLE DARU(SalleXVI).Adr. :180,Coy-
Persée délivrant Andromède ; 170, du fresque; chaque figure est un modèle de
pel,
lignes harmonieuses; a le calme tranquille
mcme, Esther devant Assuérus ; 34:, Boucher,
Sujet pastoral; 798, 808, Hubert Robert, la
de la beauté antique); du même, Portrait
de M. Berlin (contraste avec le précédent
Maison carrée, les Arènes et la Tour Magne,
à Nîmes, Ruines d'un temple; 900, Ch. Van
par la vigueur des tons); *138, Corot, Une
Loo, Port, de Marie Leczinska 30, Boucher,
:
Matinée (paysage idyllique, transparent et
pur, digne des poèmes de Virgile); *889,
Diane au tain; *99, Chardin, la Pour-
voyeuse (scène de genre, peinte avec une
Troyon, Bœufs se rendant au labour (œuvre
vigoureuse et ferme de ce peintre, avec
sensibilité admirable de tons) 666, 671, Ou-
;

dry, Chienne et chien; *97, 94, Chardin, le


Barye et Rosa Bonheur le meilleur anima-
lier français). 748, Prud'hon, Entrevue de
Singe antiquaire, ustensiles de chasse; 520,
Napoléon et de François II; *847, Th. Rous-
Boilly, l'Arrivée d'une diligence.
seau, Sortie de la forêt de Fontainebleau
Mur du fond: *194, David, Paris et
Hélène (d'une sobriété heureuse de coloris,
(œuvre intense et forte, d'une grande beauté
chef-d'œuvre dans le genre archaïque); 370,
de nature, l'une des meilleures .cku-r»aître
paysagiste. La magie dans la vérité ne sau-
372 (après la porte), Greuze, la Malédiction
rait guère aller au delà) 185, 184, Daubi-
le Fils puni.
;
paternelle,
gny, le Printemps, la Vendange (bonnes
Entournant, mur de gauche *369,
:

études de nature saine et large); *216, P.


Greuze, l'Accordée de village (la moins em-
Delaroche, Mort de la Reine Elisabeth d'A::-
phatique et la plus naturelle de ses œu-
gleterre avec le n° *250, Eug. Deveria, Nais-
vres); *92, Chardin, le Bénédicité (par le
sance de Henri IV, l'une des œuvres les plus
sentiment recueilli, la finesse des tons, le
réussies dans le genre historique (acquis
genre familier inimitable, l'une des perles
nouvellement); Ingres, * l'Odalisque (d'une
du Musée et de l'Éc.l-Y.); *983, Ant. Wat-
grâce incomparable de lignes); *890,
teau. rEmbarquement pour Cythère (co-
Troyon, le Retour :: la ferme; *305, Fro-
loris tendre et vaporeux, d'une fluide lu-
mentin, Chasse au faucon en Algérie (tein-
mière blonde, d'une vision de jeunesse
tes chaudes de l'Orient, bel horizon, une
attendrissanteet foll \ la plus belle, la plus
pure lumière blonde rayonne sur le tout).
éclatante des œuvres qui soient sorties de
* Courbet, la Vague (solide ,i|i<;)rceay.. de
ce pinceau charmant); **91, Chardin, la
*211, Delacroix, A^oce juive au
Mère laborieuse (égale le Bénédicité); *372, peinture);
Greuze, la Cruche cassée (son plus célèbre
Maroc ; 210, Femmes d'Alger ; **213, Prise
de Constanlinople par les Croisés (par l'éclat
tableau et celui qui vaut le plus par la
des tons, l'ensemble décoratif, la -perspec-
grâce et l'ingénuité); 923, J. Vernet,
Paysage; 89, 90, Chardin, Intérieur de tive du fond, la fougue des
mouvements,
-égale les chefs-d'œuvre classiques de l'Éc.
cuisine, Fruits et animaux; Panneaux di-
Vénitienne tableau de premier ordre);
:

vers de Desportes; 670, Oudry, la Ferme.


David. Portrait inachevé de Mme Réca-
Entre les deux portes 835, Santerre, 199,
:

mier: *217, P. Delaroche, ks Enfants


Suzanne au tain.
*389, Gros. Napoléon sur le
Retouincr sur ses pas et entrer, à g., d'Édou.ird;
de la Salle des Portraits, dans la champ de bataille d'Eylau (avec les Pestifé-
rés de Jaffa, Salle des Sept Cheminées, son
SALLE Vl!l (\x\c. Salle des États). —
Éc. principal tableau); *212, Delacroix, la
fr. du XIX' s. Contient les chefs-d'œuvre de Barque de don fiian :141 bis, Corot. Souvenir
l'Elcole Moderne. Mérite une grande atten- d'Italie (dans la première manière du pein-
tion. Il faudrait s'arrêter devanl chaque tre); * 644, Millet, les Glaneuses, avec l'An-

DANS PARIS
LOUVRE, mUSÉE DU III

gélus du même chef-d'œuvre de la pein-


, traitsde maîtres. Vitrines admirables par
ture rustique étude approfondie de l'hom-
;
leur contenu. Au nombre des portraits,
me et de la terre; expression de la-poésie **plusieurs des chefs-d'œuvre du plus grand
des champs toile achetée 2000 fr. et ven-
: des pastellistes, Marie Quentin de la Tour
due un prix considérable par M. Bischoff- (d'une telle délicatesse de crayon, d'un tel
sheim à Mme Pommery, qui le légua au velouté de coloris et de contours, d'une
Louvre en 18S1 ; du même (à côté), Femmes élégance raffinée qui convient si bien à son
nues, d'une grande beauté de coloris; étude siècle, qu'on les considère comme inimita-
superbe; *770, H. Regnault, le Général bles); *de la Rosalba et, aussi, de Chardin
Prim (toile supérieure, la plus haute ex- *Deux portraits de lui-même, en cornette et
pression de la force et de la couleur; le en besicles, qui sont deux merveilles d'ironie
cheval cabré est admirable; fut cependant et de finesse.
refusée à l'artiste par le général Prim). Dans cette Salle, entrée de la Collection
Revenir à la salle des Portraits, traverser la
Thiers, à g. (2 salles). •
du fond sur le palier
Salle Daru, sortir par la porte
de l'escalier Daru. MUSÉE DU MOYEN 7 Salles (Faien.

Après avoir passé Porte du fond,


la AGE ET DE LA RE- ces, Grés, Meu-

s'arrêter sur le palier devant les * Fresques NAISSANCE ##### ^^'^.


series,
^^
^^^^f
Petits
de la villa Lemmi (de S. Botticelli), descen-
bois sculptés, Ivoires, Verreries).
dre l'Escalier Daru, et regarder, au haut de
l'escalier, la belle ** Victoire de Samo-
SALLE IV. *Bernard Palissy, faïences;
thrace. En face, en descendant 8 marches :
les plus beaux produits de l'anc. Poterie
la Galerie Denon, où se trouvent réunies
Française. Dans cette Salle, 2* entrée de la
les reproductions des principaux chefs-
d'œuvre du Vatican et des grands musées
Collection His de la Salle (Salles et XM
:
XVII des dessins) qui fait suite à la Collec-
le Laocoon, groupe en bronze (reproduc-
tion Thiers.
tion); l'Apollon du Belvédère, la Vénus de
Cnide, la Vénus de Médicis, etc. SALLE II. Peignes, coffrets, diptyques et
(Ici on peut descendre par l'Escalier triptyques; *entre les fenêtres, le Grand
Daru pour visiter les Salles de la Statuaire retable de Poissy (ouv. italien du xv en os
antique. Mais les Salles de Dessins faisant sculpté et en marqueterie).
naturellement suite aux Salles de Peinture,
les personnes peu pressées prendront, en SALLE XV, ou Salle des Dessins (au
remontantag.de la Victoire de Samothrace, 2° étage, par l'escalier Henri IV), dite
la Rotonde d'Apollon, la Salle des Bijoux, « Salle des Boites », renferme, ainsi que
la Salle Henri II, la Salle La Caze, et péné- l'Antichambre, les dessins les plus précieux
treront sur le paUer de l'Escalier Henri II.) des grands maîtres anciens Léonard de :

Après l'Escalier, Vestibule des bronzes Vinci, Holbein, Titien, Poussin, Michel-
antiques. A dr., Salle des Bronzes anti- Ange et surtout de beaux croquis de
ques Grille en fer ouvré du château de
:
Raphaël; de ce dernier, également, un auto-
Maisons. graphe. Cette salle n'est ouverte au public
que dans la semaine, de 2 h. à 4 ou à 5 h.
DESSINS. 14 salles se suivant, et dont
nous n'indiquons ici que les plus impor-
SALLE VI. Adr., petite Porte et petit
Escalier (sans inscriptions); derrière l'esc.
tantes.
Salle XVII des Dessins (Arch.) montant au
SALLE II. Asur une table mosaïque,
dr., Musée de la Marine.
à la France par la ville
coffret ciselé offert Monter par cet Escalier pour redescen-
de St-Pétersbourg, avec cette inscription : dre par l'Escalier Henri IV, qui se trouve un
St-Pétersbourg à la Nation amie. *Léonard peu plus loin, à deux pas de l'Escalier Hen-
de Vinci, un admirable dessin Femme de : ri II, par où l'on peut sortir.
profil, et d'autres croquis de l'École de ce
grand maître. Ouvert à
MUSÉE DE ^2'
sauf
e'^^^"^).

Dimanche pendant
11 h.,

SALLE V, la plus belle et la plus vaste du LA


I MADiMET
A mARINt le
jgg gj^^Qjg ^g j^ g^.g^^
Musée des Dessins. Plafond de Carohis Du-
d'été. Créé le 27 décembre 1827, il occupe
ran Triomphe de Marie de Médicis. * Beaux
:

l'attique de l'aile du Nord de la Cour du


dessins de Rembrandt et de Rubens placés
sur des cimaises.
Louvre. 16 Salles et 2 petites Galeries. —
(£:/î\7?/t?//e5/'ar^oz//).—Modcies de construc-
SALLE XIV (Pastels). Une des Salles les tion navale; débris du naufrage de La/>e-
plus retirées du Louvre et cependant des rouse; marines de Gudin et de Joseph Ver-
plus riches en miniatures anciennes et en por- net.

DANS PARIS
112 LOUVRE, MUSEE DU

MUSÉE ETHNO- '

*^^^^-^.f
?;
^^«d^"
dhabitations.
douze dieux de l'Olympe et les signes du
Zodiaque groupes en marbre de Paros.
GRAPHIQUE mm
fîRAPHIOUP (^L^
Q^^jgjg exotiques.
;

Statues de divinités. Armes de guerre, etc.


SALLE GRECQUE ou Salle de Phidias
(Salle XII). Œuvres de la plus belle époque,
yo^^
nfl (4 Salles) des Piro-
: G.ilerie presque contemporaine de Phidias, Je grand
OMiMniQ ^"^-^ (^° corridor). Petit esca- sculpteur athénien (V s. av. J.-C).
oniniv/ia 1

jjgj. descendant à la Salle XIV A g. sur le mur du côté d^ la Ro-


:!es Dessins (V. plus haut). Cette Galerie tonde (île de Thasos) *Monumeiïi^ votif à
:

dépend du Musée de la Marine. Elle est Apollon, aux Nymphes et aux Grâces :

toutefois inférieure, en collections de ce au-dessus Façade orientale du Parthénon,


:

genre, au Musée Giiimet (V. ce nom). le temple de la vierge Athéna, déesse de la


Sagesse et mère d'Athènes; *fragraent de
AMTIQUgT^S " L'iJéal de la beauté pure,
Théophile Gautier, fut la Frise de la Cella représentant une Scène
r^DSrooilPQ:
V»KBs.l-»^WKa FT
t I
dit
atteint par la Grèce. Sous de la procession des grandes Panathénées
RO!ViAIN£S (^ © ce ciel pur, entre ces mon- (fêtes célébrées en l'honneur d'Athéna);
tagnes et ces sites à Té- au-dessus encore Métope de lafaçade méri- :

chelle humaine, legénie se développa harmonieux et dionale du Parthénon : Centauresses enle-


simple, et l'effort se porta vers la perfection plutôt que
vant une femme (malheureusement mutilée,
vers le gigantesque. Les artistes grecs eurent le bon-
heur de vivre au milieu des types les plus accomplis
mais qui indique un chef-d'œuvre d'harmo-
et des modèles qu'une civilisation particulière leur
nie et de rythme).
laissait voir sans voile. Leur religion, où chaque A dr. et à g. un Hercule domptant le
:

dieu n'était en quelque sorte qu'un svmbole d'une Minotaure et Nymphe assise sur un rocher,
des énergies ou des beautés de l'homme, donnait métopes provenant du temple de Jupiter à
toute latitude à la Statuaire. Jamais art ne fut plus
Olympie (450 av. J.-C).
beau, plus noble, plus pur, et quand on se trouve
au Musée des Antiques, devant cette population de
Devant les fenêtres, sous verre Une :

marbres aux attitudes r.vthmées, aux formes élé- tête d'Apollon, d'après un original du V s.
gantes et correctes, parmi ces corps inaltérables qui et * Une té te virile archaïque du vi" s. av. J.-C.
semblent n'avoir jamais connu la fatigue, la douleur Fenêtre du côté de la Cour à g. frag- :

et la maladie, on éprouve une sensation de sérénité ments portant des inscriptions athéniennes ;
lumineuse et de bonheur tranquille; on oublie la
une *Niobide, ou pleureuse, aux belles dra-
laideur et l'agitation modernes. »
D'une station au milieu de tant de travaux d'un
peries; vases funéraires ornés.
autre âge et de tant de chefs-d'œuvre de ces siècles Entrer dans le Corridor de Pan on :

antiques, < on garde dans l'œil l'éblouissement de la aperçoit au fond à la suite de plusieurs au-
beauté suprême ". tres salles, la Vénus de Milo, qui se détache,
toute blanche, sur un fond rouge.
En haut de l'Escalier Daru s'élève, sur
un socle monumental en forme de galère :
SALLE DU SARCOPHAGE DE MÉ-
**la Victoire de Samothrace (année 3o5 DÉE. A dr. 282,* Sarcophage où est repré-
:

av. J.-C), attribuée à l'École de Rhodes et sentée la vengeance de Médée, qui tua elle-
érigée en l'honneur d'une victoire navale de même les enfants de Jason et les siens; 287,
Démétrius Poliorcète, merveille de la scul- * les Trois Grâces, avec des têtes qu'on
pture grecque, presque égale à la Vénus de croirait modernes.
Milo.
SALLE DE L'HERMAPHRODITE DE
Cette statue d'une si fière allure et où la vie
déborde avec tant de puissance, demeure un chef-
VELLETRI. g., dans l'embrasure de la
A.
d'œuvre dans le style majestueux: les draperies sont fenêtre n° 375, l'Hermaphrodite (élégance
*

inimitables; le port du corps audacieux et libre bon- des formes; expression féminine de la tête).
dit en avant; la déesse, suppose-t-on, donnait avec
* Jeune Satyre et satyresse en marbre de
une trompette le signal du combat. — A g., dans Paros.
des vitrines des fragments d'ailes de la Victoire et
:

des débris de la galère sur laquelle elle repose. A SALLE DU SARCOPHAGE D'ADOf^DS.
côté, une reproduction de la Victoire de Brescia. A dr. Bacchus Jeune (le dieu du vin est cou-
:

Descendre jusqu'au Palier inférieur de ronné de pampres); * Sarcophage Romain


l'escalier. avec Tritons et Néréides; dessus, une * sta-
A g., nouvelle Salle d'Antiquités trou- tuette d'Euripide, le grand tragique grec,
vées au Nord de l'Afrique (terres cuites, avec la liste de ses œuvres gravée au dos.
lampes, fragments, etc.). A l'entrée de la Salle suivante, deux Vé-
Prendre a dr., sur l'Escalier, pour visiter nus avec V Amour eXdenyi Vénus Aphrodites.
les Salles de Sculpture antique.
SALLE DE LA PSYCHÉ. Adr. Psyché
:

ROTONDE. Au milieu *Mars, dieu de la : aux ailes de pierre, * Athlète se frottant


guerre. Devant la fenêtre du milieu, *Autel d'huile et * Athlète vainqueur deux beaux
:

astrologique de Gabies, avec les têtes des marbres.

DANS I^ÂRId
LOUVRE. MUSÉE DU 113
114 — LOUVRE, MUSÉE DU
SALLE DE LA VÉNUS DE IVIILO.**Vé- SALLE DU HÉROS COMBATTANT.
nus de Milo, marbre de Paros en deu.^ blocs, Au milieu : Gladiateur Borghèse ou le
* le

le chef-d'œuvre le plus pur de la Statuaire Héros combattant, attribué à /^gasias,


grecque. sculpteur du i" av. J.-C, (manque le bou-
s.

L'œil humain, dit Paul de Saint-Victor, a-t-il


'.
clier), symbolise le type du courage viril;
jamais embrassé forme plus parfaite ? Les cheveux, Faune deVienue ou Faune à la tache (expres-
néglig-emmcnt raUachés, ondulent comme les vagues sion malicieuse et fine) * Diane de Gabies,
:

d'une mer au repos. Le front se découpe sous leurs d'après Praxitèle d'Athènes, l'auteur de
bandelettes ni trop haut ni trop bas, mais tel que Y Aphrodite de Cnide, le plus grand statuaire
Ion peut concevoir le siège d'une pensée divine, grec après Phidias (iv* s. av. J.-G.); chef-
unique, immuable. Les yeux s'enfoncent sous l'ar-
d'œuvre du genre gracieux que rehausse
cade profonde des sourcils; elle les recouvre de son
ombre, elle les frappe de cette sublime cécité des une délicate expression pudique.
dieux, dont le regard, aveugle au monde extérieur, A g. *Le Centaure Borghèse, dompté par
retire en lui sa lumière et la répand sur tous les le génie de Bacchus,â'\xx\Q expression poi-
points de leur être. Le nez se rattache au front par gnante et douloureuse.
un trait droit et pur qui est la ligne même de la
beauté. La bouche, entrouverte, creusée aux angles,
A dr. Marsyas attaché à un arbre pour
être écorché vif (après avoir été vaincu par
animée par le clair-obscur que projette sur elle la
lèvre supérieure, exhale le souffle ininterrompu des Apollon dans le combat des iVIuses, il fut lié
vies immortelles. » à l'arbre et livré au supplice, chef-d'œuvre
de vérité anatomique) Cupidon en Hercule;
;
Cette Statue a été découverte, en 1820,
dans un souterrain de l'île de Milo, par un
Mercure.
paysan, à qui le gouvernement français la Avant d'entrer dans la salle suivante :

paya 6000 fr.; elle n'a pas de valeur apprécia- 578, Antinoiis ou dieu de la jeunesse, repré-
senté ici par le favori d'Adrien, empereur
ble le Louvre a cependant décliné une offre
;
;

de I million faite par le gouvernement an- deux Vénus accroupies.


glais.
SALLE DU TIBRE. A dr. et à g. deux sta-
Tourner à dr. et entrer dans la
tues de Vénus et l'Amour; les figures de
SALLE DE LA MELPOMÈNE. A dr. sta- Vénus subsistent seules et l'on ne voit plus
de l'Amour que des marques de mains enfan-
tue colossale de *Melpomène, déesse de la
tines au dos des statues.
Tragédie (près de 4 m. de haut), une des plus
grandes qui e.Kistent, d'un seul bloc de mar-
Au milieu: * Diane chasseresse, ou Diane
de Versailles.
bre pentélique. Devant la statue, une magni-
fique * mosaïque de Fr. Belloni, d'après Gé-
Au fond statue colossale du * Tibre
:

couché, avec Romulus,Rémus, fondateurs de


rard, représentant au centre le Char de la:

Victoire, mené par la Paix et l'Abondance Rome, et la Louve qui les allaite; cette œu-
;
vre est en marbre d'un seul bloc. Derrière,
les quatre grands Fleuves Italiens figurent
quatre Atlantes ou porteurs provenant du
sur les côtés.
Théâtre de Bacchus, à Athènes.
SALLE DE LA PALLAS DE VELLE- Rentrer dans la Salle Grecque, et pren-
TRI. Au milieu 316,Cpatère aux Masques
: :
dre à g. dans la Rotonde pour visiter les
*Le Génie du repos éternel (figure d'une ad- Salles Romaines.
mirable méditation, beau geste des bras);
SALLE DE MÉCÈNE. A g., OU Salle
436, Buste d'Alexandre le Grand, probable-
romaine. Beau plafond par Meynier repré-
ment d'après Lysippe; *137, Vénus d'Arles sentant la Terre recevant d'Adrien et de
:

(œuvre dite de la jeunesse de Praxitèle);


Justinien des lois dictées par la Nature, la
440. Homère, buste; * Apollon Saur oc loue (on Sagesse.
Justice et la
Tueur de lézards), d'après Praxitèle (la fi-
'le
A la une tête colossale de
I" fenêtre,
gure vue de profil, admirable de finesse, * Caracalla, empereur; à la 2" fenêtre, buste
semble appartenir à une jeune fille). 525, colossal de Mécène, le protecteur des arts
*•

Venus Genitrix (un véritable chef-d'œu- et des lettres à Rome, le conseiller d'Auguste,
vre de draperies, les plis étroitement moulés toute en marbre pentélique.
au corps, en laissant deviner les contours). Au milieu Fontaine antique. Avant d'en-
:

Contre le mur de dr.. Sarcophage avec le trer dans la salle suivante, à dr. et à. g. Deux-
chasseur Actéon changé en cerf; * P allas de masques de Méduse.
Velletri, reproduction romaine d'un original
grec en bronze du v" s. av. J.-C. (« la cheve- SALLE DES SAISONS, ainsi nommée
lure encadre une figure ravissante »); Polym- des peintures de Romanelli qui représentent,
nie, statue dont le haut est moderne devant, ; outre divers sujets mythologiques, les Sai-
le Sarcophage des Muses. sons de l'année. Au milieu, Julien l'Apostat,
A l'entrée de la Salle suivante, 522, empereur qui fit bâtir, à Paris, le palais des
Atçilanle. Thermes, Au mur de dr. grand bas-relief

DANS PADIS
LOUVRE, MUSÉE DU — 115

mithriagiie (sacrifice d'un taureau à Mithra, PRISONNIERS BARBARES (statuaire


le dieu du jour chez les ï^erses, trouvé dans de l'époque romaine). En entrant à g. Urne :

une grotte du Capitole, à Rome); ce bas-relief de marbre où se trouvait plongé le prison-


est répété jusqu'à cinq fois en dimensions nier barbare dit ^TÉcorché.
variées. A g., divers bustes d'empereurs et Il en a été séparé et se trouve placé maintenant
de dames romaines. à droite, presque en face de son urne. Une photo-
graphie placée derrière montre le grouF;e dans son
SALLE DE LA PAIX. A dr., belle Porte en état primitif. La physionomie de VÈcor.ché. que
bois sculpté, au millésime de i658. rehausse encore l'expression douloureuse des yeux,
Au milieu, .statue de Marnée, mère de
* traduit magnifiquement l'angoisse du supplicié.
Sévère, de lignes nobles, d'une perfection de
Contrele même mur de dr. Princes ,
draperies admirable, belle tète régulière.
barbares prisonniers, en marbre blanc et
SALLE DE SEPTIME SÉVÈRE. Beaux rouge; à la suite, * Minerve debout, habillée
plafonds de Romanelli. A la Poésie et
d'onyx et tenant le bâton d'Athènes dans sa
g.,
l'Histoire célèbrent les exploits de Rome Guer-
main.
rière ; à dr. l'Enlèvement des Satines. Au mi- En face, deux baignoires de marbre
lieu,beau groupe de * Mars et Vénus, en blanc et de porphyre, un siège de rouge an-
personnages romains de l'époque d'Adrien, tique, une urne funéraire.
marbre d'un seul morceau. —
Collection de Entre les baignoires et la rangée des
bustes d'impératrices et d'empereurs ro- Prisonniers barbares, une très belle * mo-
mains depuis Marc-Aurèle jusqu'à Cara- saïque romaine.
calla. De l'autre côté des baignoires, à dis-
tance du mur de g., * piliers provenant du
SALLE DES ANTONBNS. Au milieu, *sta- Temple enchanté de Thessalonique et ornées
tue colossale de Marc-Aurèle (161-180 ap. de huit figures en bas-relief du nv s.
J.-C). Derrière et dans le coin de dr., trois En tournant à g., dans la direction du
statues de Trajan. Du côté g., une tête colos- vestibule de l'escalier Daru, voir une * Mi-
:

sale de *Lucile, épouse de Lucius Verus, nerve assise, drapée de porphyre et le vi-
trouvée à Carthage; cette tête dut apparte- sage doré un buste de Diane, de marbre
;

iiir à une statue de proportions géantes. blanc et rouge.


Avant'd'entrer dans la Retourner sur ses pas jusqu'au Corri-
dor DE Pan, on prendre à g. (porte avec
SALLE D'AUGUSTE. 6 bustes de dames pancarte de Sortie) et entrer dans la S.\lle
romaines, placés à g. et à dr. de la porte, DES Cariatides.
curieux par l'ornementation des coiffures et
la parure des cheveux. SALLE DES CARIATIDES, qui doit son
Suivre le mur de dr. de la Salle d'Auguste; nom aux Cariatides qui supportent une tri-
aller au fond et revenir en examinant la ran- bune à l'entrée opposée (œuvre de Jean
gée du milieu. Goujon).
;
".
A droite, plusieurs bustes de l'empereur Néron Au milieu, une vasque antique en albâtre
(.on en compte jusqu'à 5). Celui qui porte le*n° 1225 dont la pareille est placée à l'autre extré-
fleuri
et qui est en marbre de Paros, donne encore mieux mité de la salle, à 25 m. de distance. Par une
que les autres une impression de cruauté sensuelle. curieuse réflexion du son, lorsqu'on parle dans la
Phis loin, divers bustes de Messaline, de Caligula, première de ces vasques, la personne placée au-dessus
de Claude et de Tibère. Enfin, au fond, dans l'hémi- de la seconde reçoit l'écho de la parole et peut y
cycle * l'Vmpereiir Auguste.
: Statue remarquable répondre de la même façon; la voix, renvoyée au
par l'harmonie de l'ensemble et les plis du costume. plafond, retombera successivement dans chacune
Devant Auguste, sa sœur Octavie', petit buste en des coupes, toutes deux d'un diamètre égal.
baêalte d'une fine élégance. De là admirer le beau
plafond de Matout l'Assemblée des Dieux.
: Également au milieu Discobole (ou
:

Rangée du milieu, en partant du buste d'Octa- Joueur de Disque); Bacchus; Vase (coll.
vie 1209, la Ville de Rome, buste colossal avec un
:
Borghèse).
casque sur lequel on voit Romulus et Rémus allaités
Près de l'entrée Cheminée, œuvre de
:

chacun par une louve; 1207, un ^Orateur romain


dont la tète est. dit-on, celle de Jules César,- 1205, Percier et Fontaine (i8(j6).
' Antinoiis,
en Osiris (le statuaire a donné a la Près de là première fenêtre de g., une
physionomie du favori d'Adrien une expression * Hermaphrodite (époque de la décadence
de mélancolie et de méditation qu'accroit encore grecque l'examiner aussi du côté de la fe-
;

l'absence des yeux de bronze incrustes de prunelles


nêtre.)
de pierreries qui y étaient jadis 1204, Jules César,
;
Quitter la Salle par la Porte opposée,
buste.
près des Cariatides, et passer, au bas de
Revenir sur ses pas, en traversant les l'Escalier Henri II,dans la Cour du Vieux
Salles précédentes jusqu'à la salle de Mé- Louvre. Prendre à dr. pour visiter la Sculp-
cène. Entrer à g., dans la SALLE DES ture DE LA Renaissance.

DANS PARIS
116 — LOUVRE, MUSEE DU
S C U LPTU R E Les' deux Musées de Sculp- 228 * Diane, de Jean Goujon (une merveille
A|ki#-«ipi»|up pTp ttiredu Moyen Age et de la
f\s%\^tc.tMnc. t I
ji^n^^issance et de Sculpture
de grâce svelte et élégante, le chef-d. de
ce grand statuaire). A g., en face des croi-
MODERNE WW Moderne demandent a être
sées, 101 * Cheminée du château de Villeroy,
vus successivement. On
s'apercevra ainsi que la Sta-
tuaire du xvn', du xvni' et du xix*" s. ne se trouve être par Germain Pilon, surmontée d\i Buste de
que la conséquence logique de celle des âges qui l'ont Heni-i II, amibné à Jean Goujon. Du même,
précédée. Il y a encore da Michel-.Vnge dans Puget, * Groupe des Trois Vertus ttiéologales ou
et la Diane de Jean Goujon n'est pas sans annoncer des Trois Grâces, destinées à porter une
celle que Houdon taillera, deux siècles plus tard, dans
urne dorée (la coquetterie française, unie à
une pose dilTérente.
Le premier de ces Musées vaut surtout par les la grandeur antique ont pu seules pro-
œuvres svelles, capricieuses et fines de l'époque duire ce chef-d'œuvre, le plus pur de Ger-
du xvi" s. Jean Goujon et Germain Pilon y brillent main Pilon).
notamment. Mais deux des merveilles par quoi il A la suite, Salle de Michel-Colombe
nous est permis de nous figurer plus fidèlement
l'éclat de la Renaissance italienne, ce sont ces
(III), Moyen Age (II), SALLE D>ANDRÉ
Esclaves de .Michel-Ange destinés au tombeau de
BEAUNEVEU Pierres
(I). tumulaires,
Jules II et qui donnent bien une idée de ce colossal bas-reliefs et statues de bois et de pierre du
artiste qui loucha à tous les genres avec un génie et XII"au xvi' s. * Saint Georges, gr. bas-re-
une force qu'aucun maitre encore n'a pu dépasser. liefen marbre, par Michel Colombe, au fond
Il nest point de Musée ou il soit permis d'ap- de la Salle Beauneveu ** Monument de Phi-
;

précier dans un ensemble plus complet les chefs-d'œu-


lippe Pot, grand sénéchal de Bourgogne,
vre de la Statuaire française aux xvii*, xviii' et xix' s.
dalle avec statue couchée, portée par 8 per-
que dans celui de la Sculpture Moderne, au Louvre.
Là sont réunis, à coté des groupes vigoureux de sonnages en deuil, chef-d'œuvre du xv s.,
Puget (xvu'). de Rude et de Barye (.xix"), les njm- pierre peinte.
phes délicates de Coysevox et de Coustou (xwu') ; Traverser la Cour et entrer, à dr. du Pa-
à côté de la Psjxhé de Pajou, celle non moins pure villon de l'Horloge (porte au milieu de l'aile
de Canova repose, légère même comme la fable qui
droite), pour visiter la Sculpture Moderne.
l'inspire. Clodion est la grâce jeune et frivole de
son siècle; Carpeaux, lui, est toute la vie ardente et
passionnée du sien. L'intense expression des œuvres
SALLE DE PUGET, Sculpture Moderne.
de David d'Angers achève de donner à ce musée le Quelques-unes des œuvres principales de
profond caractère d'art qui lui convient. ce grand artiste, honneur du siècle de
Louis XIV. Au milieu, *Hercule au re-
Salles de Sculpture du Moyen Age et pos. A * Persée délivrant Andromède,
g.,
de la Renaissance. Prendre à dr., visiter Milon de Crotone attaqué par un lion. A
rapidement la Salle Chrétienne et rentrer g., 205, Alexandre et Diogène; 227 et 230,
dans la * Tombeau de Mazarin, sculpté par Coyse-

SALLE VII ou DES Della Robblv. Au vox (Charles-Antoine, 1640-1720): vaut sur-
centre St Christophe, bois peint et doré,
||
tout par la beauté allégorique des grandes
par Vecchietta Lorenzo (1412-1480). En face, figures.
le Christ au Jardin des Oliviers, retable
terre cuite émaillée, attribuée à Giovanni
:
SALLE DE COYSEVOX (à g. de )a pré-
cédente). A g., *555 Coysevox, Nymphe à la
della Robbia (xv' s.). A g., la Vierge et l'En-
coquille. Au fond, à dr., Orphée, de Fran-
fant Jésus, terre cuite émaillée (atelier de
cheville (1546).
della Robbia). Nombreu.x bas-reliefs et sta-
tuette du XV' s. SALLE DES COUSTOU (à dr. de la
S-\LLE Puget). Au milieu, * statue ^'Adonis
SALLE XXXVIII, dite Salle Italienne,
se reposant après la chasse, de Coustou. A
des Antiquités Grecques et Romaines (^n/i-
g., 484-483, Allegrain, Vénus et Diane au
quités chrétiennes, Musée des Monuments
bain. Entre les fenêtres, un Mercure, de
français). Au milieu, Sarcophage de St
Pigalle.
Drausin.
A g., SALLE DE MICHEL-ANGE SALLE DE HOUDON. Au milieu, ''Diane,
(V), * Porte en marbre du Palais Stanga statue de bronze de Houdon (cambrure élé-
de Crémone (fin du xV s.); **379, les Es- gante, finesse des formes, élancement ravis-
claves enchaînés, de Michel-Ange, de cha- sant de tout le corps). A dr.. Psyché, par
que côté de la porte (ce sont deux oeuvres Pajou (1790-1803) 508, Amour, de Bouchar-
;

sublimes de force domptée et de révolte don (ravissante statue d'enfant) des bustes ;

vaincue). Dans le haut, Nymphe de Fon-


la * de Diderot, de Buffon, de Voltaire et de
tainebleau, par Benvenuto Cellini (à compa- Rousseau, par Houdon.
rer avec la Diane de Jean Goujon, avec la-
quelle elle a plus d'un rapport).
SALLE DE CHAUDET (Sculptures du
commencement du xix' s.). A dr.,594, Hya-
SALLE JEAN GOUJON (IV), immé- cinthe, de Bosio (délicat corps de jeune
diatement après le vestibule. Au milieu, homme); 806, Caton d'Utique, de Roman,

DANS PARIS
LOUVRE, MUSÉE DU — 117

I^^^Hj
118 — LOUVRE, MUSEE DU
terminé par Rude, r* fenêtre de dr., 817, postérieurement par pasteur Aponi,
le roi
Zéphire et Psyché, par J. Ruxtiel (1775-1837). le roi Menephtah Hotephima (xix* Dyn.) et
2' fenêtre de Canova (1757-1822) * l'Amour : le roi Seshonk I" (xxii' Dyn.). Trouvé à

et Psyché avec le Papillon ; l'Amour et Psy- Tanis. A sa g., A 18, 2 pieds (sur socle) d'une
ché s'embrassant (œuvre d'une suavité idéale Statue colossale d'un roi de la xn' ou xui'
et d'une perfection pure) * groupes de Clo- ;
Dyn. et, A 19, tête royale colossale.
dion.
SALLE II. Au fond, Escalier condui-
SALLE DE RUDE (suite du xix* s.). Au sant aux Antiquités Égyptiennes du i" et.
milieu, **531, Carpeaux (1837-1875), les Sur le 1" palier de cet escal., 721, S/a/«e en
Quatre Parties du Monde soutenant laSphère, albâtre « d'une remarquable beauté, apparte-
modèle du groupe de la Fontaine de l'Obser- nant réellement à Ramsès II, le Pharaon
vatoire. A g-.,** la Danse, du même, modèle contemporain de Moïse » (la partie supé-
original en plâtre du groupe sculpté sur la rieure est une restauration moderne). La
façade de l'Opéra (oeuvre pleine de vie et de légende royale de Ramsès II orne les deux
jeunesse, où brillent toutes les qualités per- côtés des jambes et le dos du siège.
sonnelles de ce grand maître) ; 800, Thésée Entrer dans le Musée des Antiquités
combattant Minotaure, de Ramey(Étienne-
le Égyptiennes du i" étage (5 salles, dans l'or-
Jules) (1796-1852); 746, la Prière, par Ja- dre suivant, jusqu'à la Salle dés Colonnes).
ie5% et des groupes d'animaux de Barye SALLE V, dite des Monuments relatifs à
d'une grande force d'exécution et d'une laVie Civile. Riches vitrines de tissus, de pa-
puissance musculaire tout antique. pyrus et de bijoux. Statues.
Au fond, en face de l'entrée * 814, de :

Rude (François, 1784-1855), Napoléon Réveil- SALLE IV, dite Salle Historique (piaf, de
lant à l'immortalité, modèle original en Gros). Armoire à g. de la cheminée Osiris, :

plâtre du monument de bronze. sa g., A Isis et Horus, groupe en or du temps de la


*564, Buste de Fr. Arago, par P.-J. David xxii' Dyn., acheté 25 000 fr.

d'Angers (i 788-1856). A sa dr., devant la fe- SALLE III, dite Funéraire. *Beau pla-
nêtre, 812, Jeanne d'Arc de Rude; 772,
fond d'Abel de Pujol l'Egypte sauvée par
:

Désespoir, par J.-J. Perraud(i887).


Joseph. Au milieu, Horus faisant une liba-
tion devant son père Osiris, statue bronze.
MUSÉES ÉGYPTIEN Tous les dieux du
Panthéon égyp- SALLE II, dite des Dieux. Des scarabées
ET
BTT AQ<£VRIPM
ASSYRIEN /r^/r^/Sfi
<§)## tj^^ ^^^t assem- et des vases symboliques.
blés ici dans la majesté silencieuse des siècles. Tj-phon
Osiris, Phta-Isis, les divinités à têtes de lionnes ou SALLE I, dite Salle des Colonnes (piaf, de

à becs d'oiseaux, les sphinx millénaires, veillent les Gros). Sarcophages égyptiens. Au milieu,
sarcophages où dormirent les momies, dans leurs 681 la statue de Nesahor (xxvi* Dyn.). A g.,
linceuls de bandelettes. entrée du Musée Campana.
Aucun musée n'est plus riche que celui-ci en
découvertes et en collections. Des papyrus peints MUSÉE DE LA CÉRA- (4 Salles).
d'hiéroglyphes y disent l'histoire des dynasties et
des épaves de monuments y laissent deviner la
MIQUE ANTIQUE ##§) Offre quel-
ques échan-
grandeur d'une civilisation splendide et capricieuse.
tillons lesplus anciens de la Céramique
Plus loin, le .Musée Assyrien, avec ses gigan-
tesques tigres à visages d'hommes, ses débris de
Grecque et Italiote terres cuites, vases
:

monuments ninivitcs, ses bas-reliefs conservés, peints d'attributs mythologiques, des figu-
oppose au précédent la grandeur de ses conceptions rines funéraires, et surtout des ** terres
architecturales et religieuses. cuites de Tanagra, dont quelques-unes sont
Le visiteur les verra avec intérêt et pourra de véritables chefs-d'œuvre de coloris et de
comparer utilement leurs richesses avec celles, si
drapé.
distinctes, des Musées d'Antiquités Grecques et
Romaines. Au bout de cette Galerie, on entre dans
la Salle des Sept-Cheminées (peinture) passer ;

SALLE DES Grands Monuments). En


I (dite à g. dans le
face, Sphinx, trouvé à Tanis (?), Basse-
Egypte (style de l'Ancien Empire). A dr., D MUSÉE # Dans la III* Salle,
(9 Salles).
29, Chapelle monolithe en granit rose (xxvi" CAMPANA *unbeau plafond de Deve-
Puget présente à Louis
Dyn.). D i. Cuve du Sarcophage de Ram- ria :

sès III (xx* Dyn.), Thèbes. A 16, Statue!i


XIVson MilondeCrotone. Ce Musée, d'une
(granit rose) représentant le roi Setekho- grande richesse, contient des statuettes, des
tep III, sculptée plus de 2000 ans av. l'ère Bas-reliefs, des Figurines et des Vases de l'é-

chrétienne. Au milieu. Tombeau de Séti I" poque Étrusque et du style Ionien. A l'extré-
(xix* Dyn.), Thèbes. A sa dr., A 24, Colosse mité, des *Peintures murales de Pompéi et
en grès représentant Séti II (xix' Dyn.). Au d'Herculanum, des Fresques et des Verres
fond, gra.nd Sphinx (Ancien Empire), usurpé antiques.

L DANS PARIS
LOUVRE, PAL.AIS DU IS9

Revenir sur le palier de l'Escalier du MUSÉE DE L'EXTRÊME-ORIENT


Midi qui relie le Musée Égyptien du rez-de- ET COLLECTION GRANDIDIER.
chaussée à celui du i" étage. Entrer, enlace, Entrée Porte Jean-Goujon. Occupent, au-
:

dans le Vestibule et voir successivement les dessous de la Gde Galerie et en face de la


Salles suivantes : Chalcographie, 10 Salles (Céramiques et
Estampes Chinoises et Japonaises).
CHAMBRE- ALCOVE. Au-dessus de la De I h. à 4 ou 5 h., sauf le Lundi.
cheminée. Portrait de Marie de Médicis, par
Porbus; en face, Portrait de Henri IV.
Quelques parties d'entablement sont du
temps de Henri II. *Lit de parade (travail
LOUVRE, PA- (PI-)- ^' o'^'^'P^ ^'^''
vénitien).

CHAMBRE DE PARADE. Boiseries


LAIS
h.#«i<7
St-Germain-V Atixerrois àl'E., laSeineauS..
DU
m^\^ ii®#
'^vs5'>^ f
i^ ^.j^^'T^r''
'"'''';
^^j^ Louvre cl

Henri provenant de l'ancien appartement les


II,
Tuileries et la PL du Carrousel à l'O. C'est
du Roi dans le Louvre de Pierre Lescot. le plus vaste monument de Paris et l'un des
Étoffes tissées d'or, d'argent, de soie, repré-
plus beaux de l'Europe par l'harmonie de ses
sentant divers épisodes de l'nistoire de la pro-
lignes, la richesse et la magnificence de ses
phétesseDéborah. Vitraux des xvi* et xvn* s.
façades. Son architecture merveilleuse redit
A dr., Portrait de Henri II; au-dessous, la grâce et l'élégance de la Renaissance, le
Portrait en relief de Charles-Quint (Éc.Al.
faste du Grand Siècle, la grandeur épique de
du XVI* s.) devant, Othon-Henri, comte pala- l'époque impériale.
;

tin du Rhin (ouvrage al. en albâtre).


Commencé par François I". continué par
SALLE DU TROCADÉRO. Faïences Henri II, Charles IX, Henri III, Henri IV. Louis XIII.
Italiennes. Louis XIV et Napoléon. Son achèvement a duré 4
siècles : l'art de chaque époque y a imprimé son
SALLE (sans nom et n"' officiels). Bronzes génie, et, malgré cela, l'œuvre a gardé sa parfaite
de Renaissance. A dr., en face, * Armure
la unité.
de Henri II (travail français du xvi* s.).
V. Musée du Louvre.
GRANDE SALLE DE SUZE. Collec-
tion Dieulafoy (fouilles de Suze, mission de On divise le Louvre actuel en 2 parties :

Susiane, par M. et Mme Dieulafoy), ouv. au le Vieux Louvre et le Nouveau Louvre.


public en nov. iSc)i. Apadana (Salle du Le Vieux Louvre est le quadrilatère
Trône) au palais d'Artaxerxès-Mnémon. ||
enclavant la grande Cour intérieure qui
Chapiteau intérieur du palais. comprend à g. les bâtiments de Pferre Les-
cot, le pavillon de l'Horloge ou de Sully,
SALLE ASIATIQUE. Petits monuments. les bâtiments dus à Lemercier, continuateur
I" fenêtre à dr., livre assyrien trouvé à Khor- de l'œuvre de Lescot; à dr., ceux de Claude
sabad. Av. de sortir, dans la vitrine à dr., Perrault, de Levau, qui achèvent le quadri-
* Statuette gréco-babylonienne incrustée de latère.
rubis.
Prendre, sur le Palier, l'Escalier asiati- Tout d'abord une « louverie » (lupara), un rendez-
que descendant aux Antiquités Asiatiques vous de chasse, sous les bois, le Louvre devint tout
et àlagrandeGALERiECHALDÉo-AssYRiENNE. à la fois, sousPhilippe-.\uguste, une maison de plai-
Sous l'Escalier, Musée Judaïque (Salle sance, avec d'immenses jardins, une forteresse pour
IX) (Vestiges de Palestine, etc.). A g.de tenir les Parisiens en respect, et défendre la rivière
au Nord, comme la Tour de Nesles la défendait au
l'escalier. Salles Phénicienne et Chy-
Sud.
priote, de Milet, de Magnésie du Méandre. De ce Louvre du Moyen Age, il ne reste aucun
En face de l'Escalier :
vestige, sauf \&s fondations t\. les Souterrains,
Salle des To.mbeaux Phéniciens (Salle qu'on peut visiter le Lundi de i h. à 3 h. (demander
III); à la suite : une carte à la Direction des Musées nationaux,
Salled'Eshmounasar ou Esmunazar dans la Cour, du côté de la R. de Rivoli, porte
à g.).
(Salle III). Au
milieu. Sarcophage dudit.
Dans la Cour du Louvre actuel, devant le Pavil-
A la suite Vestibule et Galerie dite
:
lon de l'Horloge (entrée principale du Musée), on
d'Assyrie. Sculpture de Khorsabad, Palais peut suivre, indiqué en lignes d'asphalte blanc, le
du roi Sargon VIII. Aux 4 angles, Tau- tracé de l'enceinte primitive; en lignes de granit
reaux ailés à tête humaine coiffée d'une celui des fossés. Les pierres noires marquent l'a-
tiare. morce des anciennes fortifications de Philippe-
Auguste.
Sortir par le guichet Saint-Germain-
Au xvi* s., cette forteresse tombait en ruines ;

i'Auxerrois. c'est alors que François I" résolut de bâtir a sa


Tra^^erserlaCourdu Louvre et voir, sur place un somptueux palais dans le goût des grands
le quai : palais italiens de Gènes et de Florence.

DANS PARIS
I20 — LOUVRE, PALAIS Oii

LA COLON- Mais il fallait le siècle cée par un roulement de tambour à la tom-


NADE ©<§)## de Louis XIV pour faire bée de la nuit. Musique militaire les Di-
la « Colonnade », dont la manches, Mardis et \'endredis, durant la belle
renommée est universelle et que tout étran- saison, de 4 à 5 h., ou de 5 à 6 h. Chaises,
ger s'empresse d'aller voir. 10 c. et 20 c.

La Colonnade donne, d'un côté sur la Quand on entre par la porte s'ouvrant
Seine et le Jardin de l'Infante, de l'autre sur leBd St-Michel, en face du Jet d'eau et
sur la PI. St-Germain-l'Auxerrois. dela rue Soufflot (Panthéon), on remarque
La Colonnade, commencée en i665 et tout d'abord, dans la deuxième pelouse, à
achevée en 1O70, a imniôrlalisé le nom de g., le gracieux monument, tout blanc, du
l'architecte-méd-cin Claude Perrault. poète Leconte de Lisle (1818-1894); un peu
Puissance et simplicité de lignes, aspect plus en arrière, le Kiosque de la Musique.
majestueux de l'ensemble, voilà ce qui Prendre, àdr., le chemin longeant la
frappe et enchante dans ce superbe monu- etvoir,àg.,la*Fontaine de Médicis.
grille,
ment classique. Depuis, l'admiration s'en Polyphème, du haut de son rocher, va écra-
ser Acis et Galatée, qu'il a
surpris oublieux de tout.
La deuxième allée, tou-
jours à dr., dans la direction
de lOdéon, passe devant le
monument à Théodore de
Banville (i823-i8gi), poète
gracieux et railleur des tra-
I vers de la société parisienne.
Tourner à g., dans l'allée
!
qui borde une petite mare.
j
Monument élevé par la jeu-
j
nesse àHenryMurger(I^322-
j
iSôi), qui fut dans ses li-
vres {Scènes de la vie de
Bohème), le conteur attendri
ou joyeux de la vie des étu-
COLONN'^DE DU LOUVRE I diants et des jeunes artistes
I
*-
pauvret du Quartier Latin.
estun péli refroidie, mais la Colonnade du Toute cette tranquille partie du Jardin — le

Louvre n'en est pas moins une des mer- coin des poètes, comme on —
l'appelle a sa physio-
veillesde Paris et la manifestation la plus nomie particulière, avec sa petite mare où barbo-
tent des canards, sa fontaine, ses allées sinueuses. Le
Iiellede l'Architecture française au xvir s. grand banc, entre la fontaine et la mare, est souvent
Napoléon I" et Napoléon III voulurent occupé, de l'un des bouts à l'autre, l'après-midi, par
avoir .la gloire de terminer le Palais du une foule de gens qui presque tous lisent, soit un
Louvre. Sous Napoléon III, les Tuileries journal, soit un livre.
furent réunies au Louvre parunegalerieqLii
Suivre la grande allée, qui, du côté
a été incendiée avec le Château en 1871.
des terrasses, conduit devant la façade du
Palais, construit sur le modèle du Palais
Pitti, à Flo-rence.

LUXEmBOURG, Du printemps à Suivre ensuite la grande allée qui longe


le Palais et conduit au grand Bassin circu-
JARDIN DU mm l automne, tou-
laire (jet d'eau).

fleurs et d'euCints, le Luxembourg, est le Des deux côtés s'élèvent des terrasses
plus beau jardin de lu rive gauche. Situé en bordées d'une galerie de pierre et décorée
plein Quartier Latin, il est aussi le lieu de d'une vingtaine de Statues des Reines et des
rendez-vous de la jeunesse des Écoles, sur- femmes illustres de la France.
tout les jours de Musique militaire. Longer la façade du Palais et prendre à
g. l'allée qui biorde un petit Jardin réservé,
Bd St-Michel, R. de Médicis, de Vau- dépendance de la présidence du Sénat- (Pe-
girard, du Luxembourg
et Auguste-Comte. /// Luxembourg). Dans cette allée se trouve
Omnibus Montmartre-Place St-Jacques
: 'j
le*monument du peintre Delacroix (1798-
Carrefour des Feuillantines-Place Clichy |] i8j3), par Dalou.
Grenelle-Bastille. Tramways Montrouge- :
En
souv^enir des luttes supportées par
Gare de l'Est Ivry-les-llalles.
1|
Temps apporte la gloire à Dela-
l'artiste, le
Ouvert dès le matin. Ferm::ture annon- croix. Le Génie des Arts applaudit. Plus

DANS PARiS
LUXEMBOURG, JARDIN DU - 121

loin, bâtiments du Musée du Luxembourg bourg- et de ses abords. A


dr., apparaît le
(V. ce mot). Palais majestueusement précédé de ses par-
L'allée (à g. et à dr.) dans laquelle on s'engage terres que dominent les terrasses égayées
^ ensuite débou-
che sur la rue
par
belle
la blancheur des statues.
grille
A dr.,,une

de Vaugirard. laisse aperce- {Cliché Gaillard).


Dans cette rue,
voir les fron-
a dr.de la grille,
entrée du Mu- daisons de
sée du Luxem- l'avenue
bourg. de l'Obser-
A vatoire que
g., quin-
conces que couronnent
louent certai-
au loin les
nes sociétés coupoles du
palaisdel'As-
Llesportpour
'îe livrer à
tronomie.
leurs exerci-
Les bâ-
timents près
ces favoris,
ballon, jeu de
de la grille

paume, appartien-
etc.
nent à l'École
Du même des
côté, plus Mines.
rapproché Les Serres
du centre du dépendant
jardin, est aussi du jar-
din contien-
installé un
Théâtre nent plus de
de
MONUMENT D'EUG. DELACROIX Guignol. A 25 000 plan- MONUMENT DE WATTEAU
l'extrémité de tes. Pour les

l'allée, dans le parterre de droite, se trouve


visiter, s'adresser au service du [ardin, 6j,
le monument élevé k Sainte-Beuve, le père de
Bd St-Michel.
la critique moderne. L'ancienne Av. de l'Observatoire au delà de la
grille a été transformée en square (ouvert jusqu'à
Suivre l'allée la plus proche du mur de clôture, 10 h. du soir. Les deux rues latén sont bordées
longeant la R. à g. par de
Auguste -Comte ^elles maisons
que bordent les particulières
bâtiments du (Hôtel du sculp-
Ljcée Montai- teur Mercié, n"
gne. A dr. et à i5, à dr. par
g., des jardins les bàlimenls
contiennent les d'architecture
plus belles es- orientale colo-
pèces d'arbres rée et gracieuse
fruitiers ( éti- ue l'École Colo-
quettes). A g., niale, puis par
petit Enclos la façade cor-
réservé à un recte froide
et
Rucher, dans Je l'École de
lequel sont réu- Pharmacie.
nis tous les
modèles de Ru- A l'extré-
ches françaises mité de l'ave-
et étrangères. nue s'élève
Dans les la*Fontaine
parterres à g.,
de l'Obser-
Monument de
Watteau (œuvre vatoire, œu-
de Gauquié et vre magnifi-
Guillaume). FONTAINE DE L'OBSERVATOIRE {Cliché Giraudon). quement dé-
Watteau fut le corative. Les
peintre gracieux des mœurs élégantes et maniérées Quatre Parties du Monde suppor-
figures, les
"^" ^^'"' ^- tant une mappemonde, sont du grand sculp-
En sortant des parterres, on se trouve teur Carpeaux.Frémiet est l'auteur des che-
dans la partie du jardin où se révèle le vaux qui se cabrent dans le ruissellement des
mieux l'ordonnance générale du Luxem- jets d'eau que lancent dauphins et tortues.

DANS PARIS _
122 — LUXEMBOURG. JARDIN DU

On aperçoit de la à g. l'enlrée du Bal Bullier jours de grandes Fêtes tombant en semaine,


décorée d'un fronton en faïence polychrome et les de gh. à 5h., du i" Avril au i"Oct.; de 10 h.
toits d'une station du chemin de fer de Sceaux, en à 4 h., l'hiver, les Dimanches et jours de
face du monument de l'explorateur Francis Garnier
Fête.
et de l'énergique statue du Maréchal Ney. fusillé
non loin de cette place en iCi5. Dans la Cour qui précède le Musée à
dr., plusieurs sculptures remarquables :

A
voir dans le voisinage immédiat : Agar, par Sicard; Bailly, par Aube. A g.
VOtservatoire, à l'extrémilé de l'avenue du i'n Vautour sur une tête de sphinx, par
même nom; en redescendant, à dr., l'Église Gain; Chien blessé, par Frémiet; Héro et
du \'jil-de-Grdce: à g., Y École de Pharma- Léandre, par Caso; Vase orné d'une guir-
cie (pour visiter, s'adresser au Concierge, lande que soutiennent des enfants, par
pourboire); VÉcole coloniale ; au 70, R. de Dalou. Sur les degrés de l'escalier à dr.. :

N'augirard, la Chapelle des Car-


mes; la crypte, visible le Ven-
dredi de 10 à 4 h. (s'adresser
"^
au concierge, pourboire), con- -Y 3 2 ^1 .î I
'
«f ,
' '
, Teinture '

PeilTituII-erj
i

«rtvifn.
tient les ossements des victimes
des massacres de 1792 à dr., l1:
'~' ;
'--^ [

enfin, le Palais du Sénat, le


Théâtre de VOdéon avec ses curieuses Gale- Orphée endormant
ries occupées par des libraires. Cen^ére,par Peinte;
à g., Judith, par
Aizelin.
Dans
le Ves-
LUXEmeOURG,
uiBioÉ-c
^^fanticha ' :''^''^'^^ tibule. Fontaine
DU mm ^„ ^^„„.,_
iviusEE r\ii /ffi-/Sî\
^^^ 'filtre

^,^
en pâte de verre
Histoire de l'Eau,
:

.irtistes vivants y attendent la consécration par H. Gros; Vase:


:' le irioinphe de la Mort. C'est parmi les la Mer, par Thié-
ciivres exposées au Luxembourg que l'État baut.
choisit celles qui doivent entrer glorieuse-
ment et définitivement au Louvre. GALERIE DE
La galerie de sculpture réunit les plus SCULPTURE
beaux morceaux de la Sculpture française
A dr. : Tanagra,
moderne. ''""
par Gérôme, œuvre
Il règne au Musée du Luxembourg un
d'élégance ; l'Age de fer, par Lanson ;
grand éclectisme; on y a réuni ce que cha- Meunier, le
l'Industrie, par Constantin
cune des écoles actuelles a de bon, et le visi-
sculpteur des belles attitudes que prennent
teur pourra y suivre l'évolution qui s'est ma-
naturellement les ouvriers dans leur œuvre
nifestée dans l'art, et surtout dans la pein-
de force, d'énergie. Dans une vitrine, des
ture, depuis l'époque du Renouveau classique, médailles, des plaquettes de Roty.
qui fait suite à la fin du romantisme, jusqu'à
La Muse d'André Chénier, par Puech.
nos derniers modernes, depuis Meissonier
St-Jean, par Dampt, d'une grande grâce.
jusqu'à Besnard.
*Le Baiser de l'aïeule, du même, offre un
Un coup d'œil d'ensemble jeté au Musée du contraste émouvant par le rapprochement
Luxembourg nous montre les tendances de plus en de la tête de vieille et le minois à peine
plus marquées de la peinture actuelle, malgré tous éclos de l'enfant. Un David, de Mercié, es/
ses écarts, vers la nature, vers la vie. dans ce qu'elle
d'une élégance hautaine. *Buste de femm.
a de plus délicat, de plus fin, de plus charmant, de
plus inattendu, de plus humain.
par Rodin. *Chanteur Florentin, par Paui
Ce qui domine aujourd'hui dans lart français, Dubois.
ce n'est plus la solennité de la forme, mais la qua- Dans leVesti lUle qui donne accès dans
lité parfois exquise de l'intention. deux salles de peinture que nous visiterons
La Sculpture se développe parallèlement à la plus tard *Buste de la baronne Daumesnil,
:

Peinture, et tente une voie violente et nouvelle avec


par Falguière. Ce portrait de vieille femme
RoJin.
a le charme des choses passées. Les traits
R. dj N'augirard, derrière le Palais du sont à peine indiqués. Le visage n'est pres-
Luxembourg. que plus. *La Jeunesse, par Caries.
Omnibus : Clichy-Odeon ||
Panlhéon- En revenant dans la Galerie Les Pudd- :

Courcelles || Grenelle-Bastille ||
Tramways : letirs, bas-reliefs, et la Glèbe, de Constantin
Montrouge-Gare de l'Est i|
Porte divry-les M.;unier. Gallia, buste par Moreau-Vau-
Halles. thter, sculpteur, et Falize, orfèvre. *Danatde,
Ouvert t. 1. j., excepté les Lundis et les par Rodin. Curieuse étude de dos. Léda,

DANS ^ARis
LUXEMBOURG, MUSÉE DU — 123

JEANNE D'ARC, Dar Clupil. bAiM jr^N, par Lampt. uh,M&,.uARDAM le secret de la tomi
par Saint-Marceaiix

AU LUXEMBOURG : CHEFS-D'ŒUVRE DE LA SCULPTURE


124 — LUXEMBOUURG, MUSEE DU
par Jules Desbois. Pan et Ours, par Fré- cassonne, par J.-P. Laurens. St Sébastien.,
miet. ViTR. contenant des médailles de par Ribot, un des meilleurs exemples de la
Diipuis *Le Nid, de Croisy, heureux
. peinture vigoureuse de cet artiste. La Ma-
groupement de deux enfants nichés dans laria, par Hébert. *Le Pauvre Pécheur, par
un fauteuil. Œdipe à Colone, belle œuvre Puvis de Chavannes, donne par des
de de Hugues. L'attendrissement
pitié, moyens très simples une grande impression
filialde celle qui guide les pas du tragique du dénuement, de la résignation du pauvre,
aveugle est fort délicatement exprimé. toujours confiant en Dieu. Au-dessus, S/
Gilliat saisi fa?- la pieuvre, par Carlier, Cuthbert, par Duez. ^Portrait d'André
vigoureuse illustration d'une page de Victor Constant, par Benjamin Constant. *Orphée,
Hugo. Salammt'ô, par Idrac. de Gustave More au. * Portrait de M. >Pey-
De l'autre côté, en revenant vers la rat, par Paul Baudry. Laghouat (Algérie),
porte d'entrée Baiser suprême, par Cris-
; par Guillaumet. C'est là l'œuvre d'un des
tophe, œuvre qu'expliquent de beaux vers de peintres orientalistes qui ont cherché sous
Leconte de Lisle. A côté, *petite maquette un autre ciel et dans un autre climat que
de cheminée, par Meissonier. les nôtres des fêtes de couleur et de
ViTR. renfermant des médailles, des lumière.
plaquettes, par Patte}-, Bottée, Mouchon, Sur la paroi qui fait face à la porte
Henri Dubois, Michel Cazin, et dominée par d'entrée * Les Hommes du St-Office, parJ.-P.
:

la vigoureuse statuette d'un Cavalier arabe, Laurens, un des meilleurs peintres des chro-
par J. Dampt. —
Derrière La Lecture, de
:
niques de l'histoire. *Portrait de Dame, par
Chatrousse. Le Souvenir, de Mercié. Le Meissonier. Au-dessus Caïn, par Cormon
: :

*Bustede J.-P.Laurens, par Rodin. Martyre, grande composition qui représente la mar-
statue en bois par Bloch. La Désespérance, che errante de la famille maudite et expiant
par Captier. La Jeune Fille de Mégare, de le meurtre. Lever de Lune, par Harpignies.
Em. Barrias. Buste de Négresse, par Cor- Lilia, par Carolus Duran. Portrait de
dier. *Bonaparte, par Gérôme, statuette de Jeune 7/o?;îme, par Lévy. Colloque de Poissy,
superbe allure. *Mozart enfant, par Barrias. par Robert-Fleury. *Les Foins, de Bastien-
*Jeanne d'Arc à Domrémy', par Chapu. Lepage, œuvre véritablement belle. La
Cette statue est une des meilleures person- lumière est partout. L'homme et la femme
nifications de l'héroïne si populaire en reposent en plein champ dans des attitudes
France. La forte fille des champs est trou- simples et familières aux paysans. Au-
blée par les voix qui lui confient sa dessus, Jésus et les docteurs, par Ribot;
mission. œuvre de sentiment. Là, Jésus l'emporte
La * Vieille Haulmière, par Rodin, belle sur les savants par tout le charme de son
étude de pauvre vieille symbolisant la pau- enfance.
vreté, la misère. Abel, par Antonin Cariés. Sur la paroi gauche, en revenant vers
La Bacchante, de Moreau-Vaulhier. Persée la porte d'entrée: * Vénus, par Mercié. La
et la Gorgone, par Marqueste mouvement
:
Chambre mortuaire de Gambetia, à Ville-
et sentiment dramatiques. l^'Ève avant le d Avray, par Cazin.
péché, de Delaplanche.
*La Morte, par Albert Besnard, est
Vitrine de gravures; plaquettes de
tout un poème tragique sans mise en scène
Chaplain. Au-dessus de cette vitrine, deux
imposante. L'ami venu en visite trouve la
statuettes d'ouvriers par C. Meunier, et un
femme morte. Da.ns * Une Famille malheu-
S/ Georges, bronze doré, par iFrémiet.
reuse, de Tassaert, l'effet tragique est sur-
La Mère des Gracques, par Cordier. tout obtenu par le cadre du drame et tous
St Sébastien, par Becquet. L'Aveugle et le
les accessoires nécessités par le suicide des
Paralytique, par Turcan (l'artiste mourut
deux désespérés.
paralytique). On remarquera dans le corps
du paralytique l'abandon, le laisser-aller de
La Fin de l'hiver, par Français. Les Ter-
rasses de Laghouat, par Dinet. Portrait de
la chair morte au mouvement. L'aveugle
lève tragiquement vers le ciel, qui l'accable
Femme, par Ricard. *Le Ruisseau du Puits
Noir, par Courbet. Un Torrent dans le Var,
de lumière, ses pauvres yeux éteints. L'œu-
vre est d'une beauté et d'une émotion
par Harpignies. *Le Cjj^-ps de Ste Cécile
apporté dans les Catacombes, par Bou-
simples.
guereau.
SALLES DE SALLE (Grand Salon I
Au milieu de la salle St Jean, par:

Rodin, personnage symbolique, l'homme


PEINTURE à^^laPeinture qui fait suite
Galerie de Sculpture.) venu pour enseigner la bonne parole. Nou-
De dr. à g. Poissons de mer, par \'ollon.
:
veau Portrait de Jeune Fille, par Roll.
Le Rappel des Glaneuses, par Jules Breton. Dans les vitrines. A dr. : étains de
Au-dessus *rjélivrance des emmurés de Car-
: Jules Desbois ,
grès de Delaherche, vases de

DANS PARIS
LUXEMBOURG MUSEE DU — 125

EN NORMANDIE, pa LA GLANEUSE, par / Bietoii. L\r\^E \T i:.\\t pgi ( ai oiw^ Dm an.

AU LUXEMBOURG CHEFS-D'ŒUVRE DE LA PEINTURE


126 — LUXEMBOURG, MUSEE DU
Dalpayrat, Bigot, Carriès. Aiguière et pla- critique; cette toile représente le Jury en
teau de Jules Brateau. face des dix ou quinze mille envois que les
A g. Bibelots, bijoux artistiques, v;v
: artistes voudraient bien voir figurer au
ses de Tiffany, céramique de la manufac- Salon annuel. Les personnages qui lèvent
ture de Sèvres, petites coupes de Thesmar. la main en brandissant leur canne se pro-
noncent pour l'admission de la toile que
SALLE II. Entre la i" et la 2' Salle :

l'on examine.
Port de Tanger, par Girardot. Portrait de ]'enise, par Ziem. *La Chaste Suzanne,
"•Georges Rodentach, auteur de Bruges Li par Henner. * Un Combat de coqs, par
Morte^par Lèvy-Dhurmer. La tête du poète Gérôme. Une des premières œuvres de
aux œuvres attristées et délicates se déta- l'artiste.
che sur un paysage des « villes mortes » que Au dessus : Arrivée du Pardon de St-
chanta Rodenbach, originaire de Bruges. ^«?ze, par Guillou. La Naissance de Vénus,
De dr. à g. Le Port de La Rochelle, par par Cabanel.
E. Petitjean, curieuse étude de ciel enfermé Le Rêve, pSiX Richement. La Chute des
par les nuages courant bas. La Nuit, par feuilles,par Emile Breton. St Sébastien, par
Adr. Demont. La Ménagère, par Bail. La Henner.
Bénédiction des blés, par Jules Breton, œu- *Les Derniers Rebelles, par Benjamin
vre de grand sentiment. Au-dessus, En Constant: Grandeur dans la mise en scène;
avant! par Roll belle œuvre de peinture
;
étude puissante de couleur et de lumière.
mihtaire. Les Exilés de Tibère, par E. Barrias. Sarpé-
Les Tireurs à V arbalète, p^ix Bulard.Cow- don, par Lévy. Versailles, par Helleu. Ber-
mencement de crue sur le Loir, par Busson. gères lorraines, par Barillot. Curiosités, par
Une Maîtrise d'enfants, par Dawant. Origi- Vollon.
nalité du sujet, étude intéressante de la Au milieu de la salle, à g., en entrant,
lumière des cathédrales, lumière tamisée
dessins de Steinlen, Milcendeau, Renouard,
par les vitraux en rayons multicolores. Scluvabe (d'une inspiration souvent maca-
*L' Excommunication de Robertle Pieux, bre), Willette, Vierge, Burjie- Jones, Legros.
par J.-P. Laurens. C'est au Moyen Age. A dr. dessins et études d'Élie Delau-
:

Les évéques viennent de prononcer la nay.


terrible sentence qui chasse du corps des
fidèles le roi et sa compagne. Et les excom-
SALLE 4. De dr. à g. *La }''érité, par
:

muniés restent dans leur solitude épou- Lefebvre. Paris, vu des coteaux de Aieu-
vantée. don, par Guillemet. Herculanum, par H. Le-
*Soir de Septembre, par Pointeliiv, le roux. Rayons du soir, par Gottet. La Pre-
paysagiste qui a le plus poétiquement mière Communiante, de Tournes. *Entre
rendu l'imprécis des crépuscules. Carpeaux, deux rayons, par Besnard, le peintre cher-
par Maignan. Le sculpteur est entouré de cheur de colorations, de reflets curieux et.
visions. Ce sont ses œuvres qui errent près rares. La Forge, de Cormon. Le Ramadan,

de lui le ^Groupe de la Danse (à l'Opéra),


:
par Dinet.
et le groupe qui domine la fontaine de l'Ob-
Au-dessus Divina Tragedia, par Che-
:

servatoire. * Portrait de Léon Cognet, navard. Avoines en Jleurs, par C^uignon.


par Bonnat. *Labourage Nivernais, par Le *Christ mort, par Alphonse Legras, est
Rosa Bonheur. Job, par Bonnat. La une belle œuvre de réalisme. Au-dessus :

Fe7nme adultère, TpdvSignol. Retour du Trou- La Glaneuse, de J. Breton. Au-dessus le :

peau, par Vuillefroy. Taureaux de la cam- Samaritain, par Ribot.


pagne de Rome, par CamiHe Pari:. Rezon- Floréal, par Raphaël Collin. Daphnis et
viile, par Aimé Morot.
Chloé, par Français. Portrait déjeune Fille,
Dans les vitrines. A g. en entrajit :
par Chapus. Before the start, par Brown. j

dessins et études de Dagnan Bouvret, Bon- Un Soir dans l'Oise, par Carolus Duran
vin, Priant^ Meissonier, Charles Garnier.
(grande hardiesse dans l'interprétation). j

A dr. en entrant * L'Attente, de Meis-


:
Au-dessus Le Dernier Jour de Corinthe.
:

sonier, qui est de la peinture très précise par Tony Robert-Fleury épouvante de
:

et d'une incomparable beauté. *Études de


l'heureuse cité devant la mort. Souvenirs,
chevaux, par le même maître. Du même :
par Chaplin. Columbarium, par H. Leroux.
Napoléon III et son État-major. Les Martyrs aux Catacombes, par Lenepveu.
Débarquement de Verirotiers, par Tattegrain.
SALLE III. De dr. à g. La Dame au
:
La * Jeunesse et l'Amour, par Bouguereaur
gant, par Carolus Duran. Le Troupeau à la
mare, par Guignard. Au-dessus Mort de
: SALLE 5. De dr. à g. ^Rencontre de Faust
Joseph Bara, par Weerts. La Fortune et le etde Marguerite, par J. Tissot très docu- :

Jeune Enfant, par Baudry. Au-dessus le : mentée au point de vue du costume et du


Jury de Peinture, par Gervex; plaisante décor. Tirailleurs Sénégalais, par Marius

DANS PARIS
LUXEMBOURG, MUSEE DU —127

AU LUXEMBOURG : CHEFS-D'ŒUVRE DE LA PEINTURE


128 — LUXEMBOURG, MUSEE DU
Perret.Le *Rêve, par Ed. Détaille. "Por- SALLE 7. Consacrée à des expositions de
traitd'Alexandre Dumas, par Meissonier. lithographies d'un même artiste. Se renou-
Le Colisée, par Harpignies. velle tous les ans. Intérieur d'étable, par
Au-dessus Le Jour des cuivres, par
: Thoren. Un Jour d'hiver, par Pritz Thau-
Gallaud. La * Toussaint, par Priant. D.ms low. Sur la Suippes, par Emile Barrau.
la Campagne, par Lerolle. * Jeune Femme Paris, vu du Pont des Sts-Péres, par Ilerpin.
chantant, par Âleissonier. Naïade, par Hen- Marée basse, par Isabey.* Un Repriseur de
ner. Les Voleurs et l'Ane, par Daumier tapisseries, par Gilbert.
(peinture satirique). Le Soir, par Dupré. Au milieu : Salammbô, bronze et ivoire,
* Un Atelier aux Batignolles, par Pantin- par Théodore Rivière.
Latour; réunion de jeunes hommes, de
jeunes artistes aux faces volontaires c!
SALLE 8. Rêverie, de Heilbuth, paysage
très très délicat. Chute de Phaélon,
fin,
énergiques.
Dcthsabée, l'Apparition, le Jeune Homme
L'artiste qui peint est Manet. Derrière lui, de-
et la Mort, Œdipe et le Sphinx, par Gustave
bout, le peintre allemand Otto Schœderer. Assis dans
IMoreau. Le So/r, par JeanTanzi. Le Soir,
un fauteuil, le sculpteur Astruc semble servir de
modèle à Manet. Au deuxième plan, le peintre Re- d'Auguste Pointelin. Enfant perdu, par
noir regarde la toile. Vu de face, Emile Zola cause, MéUda. Femme et Satyre, par Félicien
en jouant avec son lorgnon. A côté de lui, Maitre, un Rops, le vigoureux aquafortiste. Le Vieux
ami de Manet, et le peintre Bazile (le plus grand de Serviteur, par Veyrassat. Faust au combat,
stature), tué pendant la guerre de 1870. Tout à fait
par Pille. Portrait d'Ad. Franck, par Bas-
à dr. du spectateur : Claude Monet, le paysagiste.
tien Lepage. Les Invités attendant la noce,
Le Matin, parJules Dupré. Au-dessus par Raphaëlli. Le Désert, par Guillaumet.
de porte de gauche, un Transport de
la Portrait de Barbey d'Aurevilly, l'auteur des
guerre, par Montenard. Éventail et poi- Diaboliques, par Emile Lévy, qui est un
gnard, parle sculpteur Falguière. La *Paye rappel très expressif de la fière figure de l'é-
des moissonneurs, de Lhermitte, très bien crivain. Les Bretonnes, de Dagnan-Bouveret.
composée; types énergiques de paysans.
Au-dessus Troupeau de moutons, par
SALLE 9. De dr. à g. Abel, par Ad. De-
:

mont. L'Automne, panneau décoratif, par


Ch. Jacque. Avant l'orage, par Iwil. La
R. I\lénard. Portrait de Jeune Femme, par
*Sortie de la garnison d'Huningue, par Ed.
H. Lerolle. An Soleil, par V. Binet. Lied,
Détaille.
par E. Lomont. La Plaza de Toros, par
Au milieu de la salle: Combat de pan-
Brunet expression de sauvagerie, de du-
:
thères, par Gardet.
reté que révèlent les faces de spectateurs
SALLE 6, porte à dr. De dr. à g. Lard et attendant la mort du taureau.
harengs, de Cols. Les Femmes, par Janniot.
"Attaque d'une maison à Villersexel,
Au-dessus, Portrait dupaysagiste Fran-
par A. de Neuville. Vase de cristal, par
çais, par Carolus Duran. Ismaèl, par Cazin.
Desgoffes, le peintre minutieux des petits
Portrait du père de l'artiste, par Boulard.
reflets que l'on peut observer sur les cui-
L'Enfant ji^.7;Kfo;z7?e, par Deschamps. L'In-
vres, les objets précieux, etc. La Place St-
spiration, par Henri Martin.
Sulpice, par H. Zuber. Portrait d'homme,
La Famille et ^Maternité, par Car-
par R. Ménard. *La Femme qui se chauffe,
rière. •

par Alb. Besnard. Famille de chats, par


Ces deux toiles valent surtout par le sentiment
Eugène Lambert. Jeunes Filles, par xMlle
qu'elles expriment. Carrière est le peintre des mères
qui tremblent pour leur couvée, des mères passion-
L. Breslau. Jeune Fille au corset, par Vidal,
'nées, qui embrassent leurs enfants, en craignant œuvre de grâce parisienne. St Jérôme^ de
de ne pouvoir les chérir demain. Au point de vue Henner.
psychologique, sa " famille » est très curieuse à
observer. C'est une famille d'intelligents, d"inquiets.
SALLE 10. A g. de l'entrée Le Viatique :

Tous les enfants portent différemment la marque de en Espagne, par Vierge. A dr. Vierge con- :

celte préoccupation exprimée sur la belle face de leur solatrice, par Bouguereau. Ville-d'Avray,
mère : se garder des choses mauvaises de la vie. par Simonnet. La Séghia, par Guillaumet.
Intimité, par Brouillet. "Portrait du cardi-
Entre les tableaux de Carrière -t^Port :

nal Lavigerie, pa.r Bonnat. La ]'eillée, par


d'Alger au crépuscule, par Besnard, admi-
Bréautè.^Le St Viatique en Bourgogne, par
rable orgie de couleurs. La ^Fermière, par
A. Perret.
Roll, peinture claire et gaie. Une Amende
honorable, par Legras. SALLE II. Patrie, par Georges Bertrand.
Au-dessus : La Fille du passeur, par Portrait de Mme E. et de ses enfants, par
Emile Adam. Carolus Duran.
Au milieu de la salle Ultima feriens, : "Solferino, par iMeissonier. *La Visite
groupe de Théodore Rivières, sujet em- à l'hôpital, par Geoffroy, exprime bien la
prunté à «Sj(/j!w??r^ô»,leromandePlaubert. douleur et la contrainte du père devant le

DANS PARIS
LUXEMBOURG, PALAIS DU 129

I
hospitalier où repose son enfant. La
lit est triste. Il y a de la volonté, de la résignation
Grand'mére, par Renoir. Soir de fête, étude douce dans la figure. Cette toile fut refusée par le
Jury à un Salon annuel.
vigoureuse de types espagnols, par Lunois.
Le Bain, par Binet. Portrait d'un Graveur, Au-dessus, Paysage, par Skredsvig
par Mattey. * Le Pain bénit, de Dagnan- "Gladstone, par Hamilton. La Femme en
Bouveret, a le charme, la bonhomie des rouge, par Dannat. Vieux Canal flamand,
mœurs campagnardes qu'il représente. La par Bœrtsœn. Sérénité, par Baud-Bovy.
Lande d'or, de Noyai, chante la splendeur Cette visite au Musée du Luxembourg ne peut
des champs de genêts. que donner une idée fort générale de la Peinture
et de la Sculpture françaises contemporaines. Elle
.Au milieu de la salle les Deux Amis, :

devra être complétée parcelle du Louvre et du Palais


(un Arabe et son cheval), par Peters.
des Beaux-Arts à l'Exposition.
Revenir dans la Galerie de Sculpture pourvoir,
à pauchc, les deux Salles réservées, l'une aux œuvres
des peintres impressionnistes (Salle Caillebotte. du
nom du donateur), l'autre à quelques bonnes œuvres LUXEMBOURG, construit
Jacques De-
par
des peintres étrangers. DU
PALAIS *^^ wsfw
^'**-^''^ ®®i) en 1612,
i^rosse,
SALLE CAILLEBOTTE. De dr. à g. : pour Marie de Médicis. Le Directoire siégea
Notre-Dame de Paris, par
RalTaelli: paysage parisien,
gris, fin, à peine coloré. La
Cour de ferme, par Sisley.
La Gare St-Lacare, par
'

Claude.Monet. Olympia, par


Manet^pèré de l'impression-
nisme, L'Église de Vétheuil,
par Cl. Monet. Au-dessus :

La Moisson, par Pissarro.


Les * Bords de la Seine, par ^> « J\
Sisley. Chemin montant a
travers cha7nps, psirPissarro.
Le Balcon, par Manet. Les
Figurants, Danseuse sur la PALAIS DU StNAT.
scène, Un Café sur les
boulevards, Femme au bain, par Degas. au Luxembourg, avec Barras. Dans la Cour
Au-dessus des toiles de Degas : Le d'Honneur, on donna une grande fête au Gê-
^Déjeuner, par Claude Monet. belle étude de ner al\Bonapar te à son retour de la première
plein air. Les Vieux Convalescents, par Raf- campagne d'Italie (1797). Le Second Empire.
faelli. Givre, par Monet. La Soupe du ma- y installa son Sénat, ainsi que la République
tin, par Gœneuthe. Le Moulin de la Galette^ actuelle, à partir du 3 Novembre i8'~Q. Après
par Renoir. La Neige sur les toits, par la guerre et l'incendie de l'Hôtel de Ville^en
Caillebotte. Jeunes Filles au piano, par Re- 187 1, on y avait installé la Préfecture de la
noir. Angelina, par Manet. Seine.

SALLE DES PEINTRES ÉTRAN- R. de Vaugirard, l'entrée en face de


GERS. Cette Salle est une des plus intéressantes la rue de Tournon. Omnibus BatignoUes- :

du Musée, parce nous mqptre des œuvres des


qu'elle Clichy-Odéon Grenelle-Bastille.
!|

meilleurs artistes étrangers et nous permet, par Pour Visiter la Salle des Séances du
comparaison, de juger de la valeur de l'art français. Sénat et le Palais (visibles t. les jours, à
De dr. à g. Solitude, par Harrisson.
:
partir de 9 h. matin, s'il n'y a pas séance),
Au dessus Les Orphelins, par Hawkins,
:
entrée par une grande Porte qui fait face à
composition dramatique, beau paysage. la R. de Tournon. S'adresser au Concierge,
L'Amour et la Vie, par Watts. A la barrière sous le Porche à dr.
de Dalby, par Salmson. "Chant passionné, Plusieurs Procès célèbres furent jugés au Luxem-
par Stevens. Le Meeting, Portrait de Mlle bourg : En i8i5. le Maréchal Ney, condamné à.mort
X.... par Mlle Bashkirtseff. Une Vieille Fa- et fusilléprès de l'Observatoire presque a l'encroit
brique en Norvège, par Thaulow. Retour de où se trouve sa statue Louis-Xapoléon, pour l'alïairc
;

de Boulogne (1840). En i8qo. on y jugea, par contu-


pêche, par Sonella y Bastida. Carmencita,
mace, le général Boulanger, Dillon et Rochefort. —
par Sargent. Les Bûcherons, par Denduyts. Le 9 nov. 1899, la Haute Cour se réunit pour juger
Le Christ et les Paysans, par Uhde. *Por- M.M. Déroulède, Buffet, Guerin, Marcel Hab'ert et 12
trait de ma mère, par Whistler. autres accusés de complot.

Œuvre merveilleuse. Dans un décor gris, la I<a Salle des Séances du Sénat. On
vieille femme, assise, revoit" la vie écoulée. Le passé monte par la Questure, au fond de la grande

DANS PARIS
130 — LUXEMBOURG, PALAIS DU

Cour d"Honneur, a g. On gravit un perron statues de saintes et de saints nichées dans les
de quelques marches. Un Huissier vous murs latéraux, lui donnent l'aspect d'un itn-
accompagne au i" étage, par l'Escalier dit meiise mausolée.
Jeanne Hachette (statue). On traverse les
PI. de la Madeleine. On pénètre dans
Couloirs sur lesquels donnent les Salles des
l'Église parla grande porte qui fait face à la
commissions du Sénat, et l'on visite rapide- R. Royale, ou, quand la grande grille est
ment la BiHiothéque (transformée en prison fermée, par des entrées latérales à hauteur
pour les inculpés du procès de 1899) pla- du chœur. :

fond décoré de belles fresques de Delacroix :


Omnibus Madeleine-Bastille Auteuil-
: !|

les Limbes, d'après l'Enfer de Dante.


Madeleine. Tramways Madeleine - Levai-:

La Salle des Séances du Sénat est en lois Madeleine-Courbevoie.


forme d'hémicycle, garnie de sièges en Il

"Visite de I h. à 6 h.
velours grenat (3oo Sénateurs). En face, une
urande loge ornée de statues où siègent le Au fronton de la façade, le Jugement
Président et les Secrétaires. Au bas, la Tri- dernier, par Lemaire. Le Perron qui conduit
bune des orateurs. Les Pairs offrant la au Péristyle se prête admirablement au dé-
couronne à Philippe le Long et les États de ploiement des cortèges, lors des grands ma-
Tours décernant le titre de riages ou des grands enter-
(CUché Fortier-Marotte).
Père du Peuple à Louis XIL rements. Ce sont là des
Les tribunes sont réservées spectacles très parisiens et
au public. (Les derniers auxquels le touriste peut
accusés de la Haute Cour facilement assister vers 1 1 h.
étaient placées dans la par- du matin.
lie de l'hémicycle à.dr., du Les * Portes en bronze
côté de la statue de saint m. 5o de haut sur 5m.de
(10
Louis.) avec des reliefs de
large),
Au sortir de la Salle des Niqueti,
représentent des
Séances, on suit la galerie scènes de l'Ancien Testa-
dite des Bustes, parce qu'elle ment.
est ornée de bustes en L'intérieur, mal éclairé
marbre d'hommes d'État, par des lumières tombant de
anciens pairs ou sénateurs, LA MADELEINE la voûte, est décoré de pein-

la Grande Salle des Pas- tures et de sculptures que


Perdus, autrefois la Salle du Trône (au l'on voit mal. Près de la voûte, sculptures de
plafond, Apothéose de Napoléon I"), et Rude, Pradier, Foyatier.
l'ancien Salon de Napoléon l", qui sert A voir de dr. à g. en partant du grand
aujourd'hui de Buvette aux sénateurs (pein- portail i" chapelle
: le * Mariage de la
:

tures de Flandrin). Fîer^e, sculpture de Pradier. Une plaque en


Dans l'aile Ouest est la Chambre de marbre noir rappelle la fin tragique de l'abbé
Marie de Médicis, ornée de médaillons et Deguerry, curé de la Madeleine, massacré à
d'arabesques; la Chapelle (peintures de Si- la Roquette pendant la Commune (1871).
goux, Van Ghent et Abel de Pujol). Statue du Sauveur, par Duret. Statue de
Ste Clotilde, par Barye. Au fond, le maître-
On peut demander à traverser l'Aile Ouest et à
autel est surmonté de l'Assomption de Ste
être conduit au Petit Luxembourg, où se trouvent le
Palais du Président du Sénat, et ïOratoire de Marie Madeleine, par Marochetti. Derrière l'autel
de Méiicis. oeuvre du xvi" s. (restaurée) et qui sert au- et au-dessus d^
colonnes, Jésus-Christ au
jourd'hui au culte des prêtres maronites (Offices 7nilieu des personnages de son temps, par Gil-
le Dimanche à 10 h.^.
bert Martin.

Les Mardis et Vendredis se tient à dr. de l'église


MADELEINE, Bd de la, V. Boulevards. un Marché aux Fleurs, à clientèle très élégante.
Les Grands.
A Voir dans le voisinage immédiat : la
PI. de la Concorde, la Chambre des Députés,
le Palais de l'Elysée, les Boulevards.
MADELEINE, # Destinée par Xa-

ÉGLISE DE LA „„ temple ro-


main, élevé à gloire des soldats de la
la,

Gra7ide Armée, la Madeleine est d'un aspect MAISONS HIS- I^^Com//ede5/n


froid et majestueux. Elle a loH m. de long,
sur 43 de large. La rangée de colonnes,
TORIQUES ###:f:;rr/.^^:;:
hautes de i5 m., qui l'entourent sur ses poser des plaques commémoratives sur un cer-
quatre faces, safis fenêtres^ ses nombreuses tain nombre de maisons dans lesquelles ou sur

DANS PARIS
MAISONS HISTORIQUES 131

l'emplacement desquelles ont habité des hom- ges, n°6.Il est mort Av. Victor-Hugo, n° 124,

mes dont l'histoire est liée à celle de Paris. en i885.


Voici les principales :
Ingres habita Q. Voltaire, n* 11, et y
mourut.
Abélard Héloïse habitèrent,vers 1120,
et Joseph II,père de Marie-Antoinette, s'ar-
jusqu'au moment de leur tragique sépara- rêta à l'hôtel Foyot, 36, R. de Condé.
tion, l'emplacement de la maison actuelle du Joséphine (de Beauharnais), avant son
n° II, Q. aux Fleurs. mariage avec Bonaparte, habita R. de la
. Barras, l'un des Directeurs de la Révolu- Chaussée-d'Antin, n''62.
tion, membre du Directoire, habita n* 3o, Lecouvreur (Adrienrie), la célèbre tragé-
R. des Francs-Bourgeois. dienne, a habité n" 12, R. Visconti, la même
Béranger, le fameux chansonnier, habita maison que Racine.
et mourut, en 1857, n' 5, R. Béranger. La Fontaine habita R. de Grenelle et
Berlioz, auteur des Troyens, de la Dam- mourut, en 1695, R. J.-J. -Rousseau, à l'Hôtel
nation, mourut R. de Calais, n" 4. d'Herwart (emplacement actuel de l'Hôtel des
Boileau habita à Auteuil le n" 17 de la Postes).
R. Boileau, aujourd'hui établissement hy- Lamoignon, président du Parlement de
drothérapique. Paris en io58, résidait R. Pavée, 24, dans un
Condorcet,proscrit, habita 73,R.de Lille, hôtel qui est un des plus beaux spécimens
et composa l'Esquisse des progrès de l'Esprit de l'architecture du xvn* s.
humain R. Serv'andoni, n' 12. La Fayette (Général) habita n" 119,
Cagliostro, lors de l'affaire du Collier, R. de Lille, et mourut n° 8, R. d'Anjou.
habitait au Marais l'hôtel qui fait le coin de La Fayette (Mme de), l'auteur de la Prin-
la R. St-Claude et du boulevard. cesse de Clèves, habita n°5o, R. de Vaugirard.
Chateaubriand mourut n"! 20, R. du Bac. Laplace, astronome célèbre, mourut 108,
Camille Desmoulins habita PI. de l'O- R. du Bac.
déon, n" I , aujourd'hui Café et Hôtel Voltaire. Marion Delorme, célèbre beauté, maî-
Coligny fut assassiné au n° 144, R. de tresse de Cinq-Mars, de Buckingham et, dit-
Rivoli. on, de Louis XIII, habita n* 6, PI. des Vos-
Corneille mourut, en 1684, R. d'Argen- ges. Victor Hugo s'est inspiré de sa vie ro-
teuil, n° 6. manesque dans son théâtre.
Diderot mourut n° 3g, R. de Richelieu, Marat, l'Ami du peuple, le montagnard
en 1784. «féroce», fut assassiné R. de l'École-de-Mé-
Charlotte Corday, lors de son séjour à decine par Charlotte Corday, en 1793 (17 juil-
Paris en 1793, lorsqu'elle assassina Marat, let), là où s'élève aujourd'hui la nouvelle
logeait R. Hérold, n' 17. École de Médecine.
Dubarry (Comtesse), née Jeanne Vau- Maintenon (Mme de) éleva, au n° i25,
bernier, passa quelque temps au couvent St- R. de Vaugirard, à l'Hôtel Turenne, les pre-
Aure, n* R. Tournefort. Elle résida et
16-20, miers enfants naturels de Louis XIV^ et de
fut arrêtée pendant la Révolution à l'Hôtel la Montespan.
Lulli, n° 45, R. des Petits-Champs. Marguerite de Valois, première femme
Estrées (Gabrielle d') habita n* 3o, R. de Henri IV, mourut R. de Seine, nv6. .

des Francs-Bourgeois, où elle recevait les Michelet,je grand historien, naquit et


visites de son royal amant Henri IV. Elle mourut n° 224, R. St-Denis.
habita successivement n° 69, R. de Gravil- Mirabeau mourut, le 2 avril 1791, R. de
liers, n° 8, R. Barbette, et n''42, R. des Francs- la Chaussée-d'Antin, n°42.
Bourgeois {Hôtel Barbette). Molière naquit, en 1620, n' 3i, R. du
Nicolas Flamel habita au n° 5o, R. de Pont-Neuf, et mourut R. de Richelieu, n"'40.
Montmorency. Napoléon I", lorsqu'il n'était encore que
Foucault, astronome etphysicien,habita Bonaparte, habita quai Conti, n' 5; R. du
n° 28, R. d'Assas. La maison actuelle, située à Mail, n° 19; R. St-Roch, n° 7; à l'époque du
l'angle de la R. de Vaugirard, est décorée i3 Vendémiaire, R. des Capucines, n° 24, et
d'un pendule en bas-relief qui rappelle sa R. de la Victoire, n° 60.
principale découverte. Napoléon III est né R. Laffitte,n° 17. -

Franklin (Benjamin) résida à Passy, Pierre le Grand, lors de son voyage en


n' 2, R. Suger. Lors de son premier séjour France, en 1717, résida R. de la Cerisaie,
à Paris, en 1776, il habita R. de Penthièvre n" 6, emplacement de l'Hôtel de Lesdiguières.
(alors Grande-Rue-Verte), au n' 26, une mai- Rabelais habita R. du Figuier, n° 8, ei
son qui fut occupée dans la suite par Lucien mourut, le 9 avril i553, dans l'ancienne R. des
Bonaparte. Jardins (Q. des Célestins, n" 28).
Hugo (Victor), dans son enfance, habita Rachel, la célèbre tragédienne, habita
R. des Feuillantines, n' 10, puis PI. des Vos- PI. des Vosges, n° 9.

DANS PARIS
832 — MAISONS HISTORIQUES
Ninon de Lenclos, l'Aspasie de son Dimanches et Fêtes, avec autorisation du
temps, habita n' 28, R. des Tournelles, où, Secrétaire. .

tout en menant une vie scandaleuse, elle On y voit une riche collection des in-
recevait Molière, La Rochefoucauld, Mme de struments employés par la Chirurgie depuis
La Fayette, Mme Scarron (Mme de Mainte- les temps plus reculés jusqu'à nos jours.
les
non). De l'autre côté de la rue, au n* i5, se
Pascal mourut R. Monge, n" 56, à l'an- trouvent, a g., l'École Pratique et le Musée
gle de la R. Rollin. Dupuytren, installé dans le réfectoire de
Racine mourut n' 21, R. Visconti, le l'ancien Couvent des Cordeliers; ouvert les
22 avril l'jm. mêmes jours et aux mêmes heures que le
La Reine Blanche, qui écouta sous les Musée Orfila (demander autorisation au
saules de la Bievre les vers de Thibaut de Secrétaire de l'Éc. de Médecine, 12, R. de
Champagne, habitait, dans le quartier des l'École -de -Médecine, ou plutôt s'adresser
Gobehns actuel, un Hôtel qui a donné son directement au Gardien, en lui donnant un
nom à la R. de la Reine-Blanche. pourboire).
Récamier (Mme), la charmante et spiri-
tuelle beauté dont la présence donna tant
MUSÉE DUPUYTREN. Il renferme d'in-
teressantes collections d'Anatomie patholo-
d éclat aux fêtes de la cour de Napoléon, alla
gique (au fond, Salle que visitent seuls les
s'enfermer, après avoir subi des revers de
Médecins et les Étudiants en Médecine).
fortune, dans l'Abbaye-aux-Bois, R. de Sè-
vres, où elle reçut les visites assidues de MUSÉE BROCA (au 3' étage, dans les
Chateaubriand, et où elle mourut, le 11 mars bâtiments du .Musée Dupuytren). Musée
1849. d'Anthropologie, a pour principales curiosi-
Robespierre, le célèbre conventionnel, tés les Cerveaux des grands hommes
: :

habita R. de Saintonge, n° 20. Gambetta, Broca, etc. une riche collection


;

Roland (Mme). Cette femme philosophe, de cerveaux de toutes races et de tous les
qui prit une part active à la Révolution, na- animaux, des squelettes de suppliciés, des
quit Q. de l'Horloge, n°4i elle fut guillotinée
; moulages de têtes et de mains de grands
en 179S, sur la PL de la Concorde, alors criminels Papavoine, Lacenaire, Lemaire,
:

PI. de la Révolution. Campi, Pranzini, Allorto, Sellier, Crampon,


Rousseau (J.-J.) habita 14, R. des Cor- Carrara, Vacher, etc.
diers, et R. Plàtrière, n* 2, aujourd'hui
A voir dans le voisinage immédiat :

R. J.-J. -Rousseau.
la Sori'onne, les Musées de Cluny et du
Sévigné (Mme de) est née n" i, PI. des
Luxembourg.
Vosges; résida dans l'Hôtel qui estactuelle-
lement leMusée Carnavalet, R. de Sévigné.
Staël (Mme de) mourut 8. R. Royale.
Talma mourut en 1826 R. de la Tour-
des-Dames. n"" 9. IVIONCEAU ^^^^ ^^ ^^^'^ coquet, le

Talleyrand mourut en i838,R. St-Floren-


tin, n° 2.
leurs, été dessinéau siècle dernier par Car-
Thiers mourut n" 27, PI. St-Georges.
montelle, pour Philippe d'Orléans. C'était
Mohère, puis le
'Voltaire habita 23, R.
alors le théâtre favori des fêtes galantes et
fameux Hôtel Lambert, 2, R. St-Louis-en- on lui a conservé son caractère de décor
rile, où il composa sa Henriade. Il mourut,
d'opéra. *
le 3o mai 1778, i, R. de Beaune.
R. Boissy-d'An- Il mesurait, au siècle dernier, iqoooo m. La
"Wellington habita n° i,
Ville, en prenant possession, a seulement conservé
glas.
88000 m. de jardin. Le reste a été abandonné aux
entrepreneurs, qui ont enclos cette élégance cham-
pêtre de résidences coquettes qu'habitent des célé-

lyi^Q^QII^I^ Composée de plusieurs brités de tous les mondes.


Les peintres arrivés.— il y a dix ou quinze ans
^f^f\l C r^p'
tuy^XJl^^ LFt
t'àtiments, elle renfer-
,,;^ d'intéressajits Mu- — se piquaieni tous de posséder leur logis en ce
quartier a la mode.
•sées uniques dans leur genre.
Courcelles. Omnibus Panthéon-
Bd de :

12, R. de l'École-de-Médecine (près le


Pi. Courcelles Parc Monceau -Villette
|| ||

Bd St-Germain).
Tramways Étoile-Villette Trocadéro-Vil-
: ||

Omnibus :Grenelle-Bastille.Tramways :

lette PI. Pigalle-Trocadéro Madeleine- II

G. de Lyon-Pl.de l'Aima Bastille-Pte Rapp


il

||
Courbevoie.
Montrouge-G. du Nord.
il
Le Parc est traversé par des allées car-
MUSÉE ORFILA (Anatomie comparée), rossables, larges de i5 mètres, qui le font
ouvert tous les jours de 10 h. à 4 h., sauf les communiquer avec l'Av. Ruysdael, l'Av.

DANS PARIS
MONTMARTRE, BUTTE ET QUARTIER - 133

Velazquez. le Bd de Courcelles, l'Av. Van- par seconde) et l'Atelier de fabrication des


Dyck et la R. Rembrandt. Médailles, où se trouvent deux balanciers à
Parmi les beautés que l'on cite, il faut vapeur, l'un de la force de looooo kilogr.,
nommer les belles grilles d'entrée, la. Rivière, l'autre de 5oooo.
leBois de haoïte futaie qui cache un Tomheju,
Les visiteurs sont toujours accompagnés d'un
iRNaumachie, colonnade de style corinthien Gardien chargé de donner des explications sur le
<>

qui se mire dans un vaste bassin ovale, et Musée et les .\teliers ".
le petit Pont Italien. On peut acheter des Médailles, de mén\e qu'on
Les parterres du Parc sont ornés de peut vendre à la Monnaie toute espèce de Matières
bronzes et de marbres Lionne blessée, par
:
d'Or et d'Argent. S'adresser au Bureau du Change,
au rez-de-chaussée, sous le grand Vestibule.
Valton; Hylas, par Morice, etc.
Au monument récemment à Guy
élevé
de Matipjssant, œuvre de Verlet, viendront
s'ajouter, avant peu, les oeuvres destinées à MONTMARTRE, Bd, V. Boulevards.
rappeler la mémoire de Les Grands.
Corot, Gounod, Chopin et
Bizet.
Dans la le Parc
journée, lYIONTIVlAR-XMii
Monceau rendez-vous
est le TRE, BUTTE ^.[^'^
isse-
de tous les babies des hô-
tels voisins. Et les jolies
ET QUAR ment).
manières de ce petit monde, TIER #### Cette
colline,
déjà élégant, sont plus amu-
santes à observer que la s' élevantà loo mètres au-des-
Naumachie. sus de la Seine et qui doit son
nom à un Temple de Mais qui
couronnait autrefois S07i
sommet, est aujourd'hui un
double lieu de pèlerinage,
MONNAIES Très
et combien différent! Les
HOTEL DES inté-
res- uns montent avec le jour sur
la « Butte sacrée • pour
sante collection de Monnaies
et de Médailles de tous les
invoquer le Sacré-Cœur, les
autres,les pèlerins nocturnes,
pays, de Jetons frappés dans
n'y vont que pour entendre
les ateliers que l'on visite. MONUMENT DE GUY
DE M AU PASSANT bafouer leurs croyances et
Construit de ly'^i à lyyç, ifil. Gaillard).
railler leurs respects.
l'Hôtel des Monnaies pos-
sède un des plus beaux Escaliers du xviii' s. De
tout temps les Parisiens possédèrent en leur
ville un quartier de joyeux divertissements. Ce fu-
II, Q. Conti. Omnibus : Maine-G. du rent les Barrières, les Porcherons. la Courtille, la
Nord. Pte du Maine, où nobles bourgeois et manants se
Musée et Ateliers ouverts les Mardis et retrouvaient, le soir, en des Kermesses aux plaisirs
un peu grossiers. De notre temps, Montmartre a reçu
Vendredis, de Midi à 3 h., avec une autorisa-
la mission d'amuser le Paris qui s'ennuie, et il le
tion du Directeur (faire la demande d'avance fait avec une « allégresse quasi foraine qui met tant
et par écrit, avec timbre pour réponse). de liberté dans son tapage et tant d'art dans sa
fantaisie ».
MUSÉE. On montre aux visiteurs les 5
Salles du Musée, où sont conservées, outre Les Cabarets de Montmartre ne sont
les instruments et coins ayant servi à la pas destinés au.x familles et il importe à qui

Frappe et à l'Essayage, des collections de veut recevoir la leçon salutaire de la raille-


Médailles et de Monnaies de tous, les temps rie de ne s'étonner d'aucune licence.

et de tous les pays. Montmartre est une ville indépendante


La Salle la plus curieuse est la Salle dans une ville soumise à toutes les obliga-
de Napoléon, où sont réunies les ^iédailles tions imposées par la vie sociale. Ne vont à
du premier Empire, et le Médaillier de l'Em- la « Butte » que ceux qui veulent rire et ne

pereur (monnaies d'Italie, etc.), le *masque point se scandaliser.


de Napoléon moulé le lendemain de sa Le Bd de Clichy, commençant au Bd
mort. On y voit aussi une réduction au 25°, des Batignolles et allant jusqu'au Bd de
en bronze, de la colonne Vendôme. Rochechouart, est la plus grande artère du
Montmartre qui s'amuse.
ATELIERS. On ne visite que l'Atelier de La plupart des établissements que nous
fabrication de Monnaies d'argent (23 presses allons citer ne sont intéressants à visiter
dont la plupart peuvent frapper une pièce que la nuit venue. Ce sont, exception faite

DANS PARIS
134 — MONTMARTRE, BUTTE ET QUARTIER
pour le nouvel Hippodrome, le Moulin fin de siècle, 75, R. Pigalle, tenu par Alexan-
Rouge et le Divan Japonais, des cabarets à dre, seul élève de Bruant, qu'il imite et
visions fantasmagroriques ou des petites dépasse en naturalisme. Les clients sont
salles décorées très artistiquement de pein- introduits comme dans une prison, par une
tures et de dessins et que fréquentent les sorte de geôlier; et accueillis par le refrain
chansonniers à la mode. usité à Montmartre : « Tous les clients sont
En partant de l'extrémité du Bd des des cochons, la faridondaine, la faridon-
Batignolles, on trouve le Concert Euro-
: don ». Près de l'entrée, la porte des cellules
péen; le Nouvel Hippodrome : à l'angle du de quelques condamnés à mort, entre au-
Hd de Clichy et de la R. Caulaincourt, plus tres: Géomay, Henry, Pranzini, etc., prove-
loin, le Voyage de Lillipul: la Côte d'Azur nant de la démolition de la Roquette. Dans
(Café-Concert). Sur la Pl. BLAN-CHE,en face la même rue, plus bas, au n°58 le * Tréteau
:

du célèbre restaurant de nuit, le Café de la. de Tabarin (chansonniers célèbres dans


Place Blanche, le *Moulin Rouge exhibe leurs œuvres), Ferny, Hyspa, etc.
chaque soir les célébrités de la danse puis, ; Dans la R. Victor-Masse, la Boîte à
ce sont le Cabaret de l'Enfer (n" 55), vision
: Fursy a remplacé le célèbre Chat Noir,
infernale le ^Cabaret du Ciel (n* 55), vision
: fondé par Salis, le créateur du Montmartre
mystique le ^Cabaret des Quat'-z-Arts{n' 62), artistique actuel.
;

répertoire de X. Privas; le Prince de la Montmartre, comme lieu d'excursions, ne le


Chanson « de Hyspa », etc.; le ^Cabaret du cède à aucun des quartiers de Paris. On trouve là
Néant (n" 34), où l'on est reçu par des cro- les petites ruelles montueuses, enchevêtrées, du vieux
que-morts: les tables sont des cercueils; le Paris. Et l'on monte à la butte que couronne le
visiteur qui ne craint pas d'effrayer les siens Sacré-Cœur (V. ce mot) par des escaliers pitto-
resques.
peut se faire transformer en squelette, cou-
ché dans sa bière.
Après avoir traversé la Pl. Pigalle,
bien connue des noctambules avec ses ca- MONTMARTRE ^^^^ ^' P ' ^>
barets de nuit (V Abbaye de Thélème et le CIMETIÈRE mm [,-:;:i:; ^^:i
Rat Mort), le Bd se termine R. des Martyrs,
siens. D'étroits sentiers courent entre les
près d'un concert le Divan Japonais (77,
:

monuments bâtis sur des terrasses formant


R. des Martyrs), et le joli pejtit Cirque Me-
des escaliers irréguliers. Et les grandes ave-
drano.
nues elles-mêmes sont barrées par de hautes
Le Bd Rochechouart, qui continue le chapelles,
ou s'enfoncent entre deux talus hé-
Bd Clichy, traversant Montmartre, compte rissés de pierres tumulaires
et de croix. Un
également une suite d'établissements spé-
pont, le Pont Caulaincourt, enjambe un coin
ciaux à ce coin de Paris.
de ce champ de repos.
La.*Cigale (n° 122) (Décorations de Wil-
Presque toutes les tombes célèbres sonl
lette), café-concert et pièces à femmes; le
en bordure des allées.
Conservatoire de Montmartre {n" 108), théâ-
Un plan placé sous le Pont Caulaincourt
tre d'ombres satiriques et chansons d'ac-
permettra aux visiteurs de se reconnaître
tualité; 1.4 /o»e//e, 88, Bd Rochechouart; le
faciletnent dans le dédale de ses avenues.
Cabaret Bruant, ou le Mirliton (n° 80) la :

Notre Plan porte des numéros qui indi-


porte est fermée il faut frapper pour en-
;
quent l'emplacement des principales tombes
trer; visiteurs et visiteuses sont reçus par
et des divisions.
des refrains grossiers que repète toute la
salle. Omnibus Sq. des Feuillantines-Pl.
:

Le Trianon-Concert (petit théâtre très Clichy, BatignoUes-Clichy-Odéon. Sq. des ||

coquet, récemment incendié et en recon- Batignolles-Jardin des Plantes.


struction); la Gaité Rochechouart {n' i5), con- A l'entrée de l'Avenue principale, le
cert populaire et petites pièces amusantes. CARREFOUR de LA Croix. Sous la colonnc
A voir dans le voisinage des Bds de centrale sont enterrées les victimes du coup
Clichy et de Rochechouart à 8-10 m. de d'État de i852. A g., le tombeau de la fa-
:

la Pl. Blanche, par la R. Lepic. Le Moulin mille Cavaignac, où reposent Godefroy Ca-
de la Galette, sur la Butte, bal populaire vaignac (m. 1845) et Eugène Cavaignac (m.
(Lundi et Dimanche). Le Cabaret de l'Ane 1857), Président de la République de 1848.
Rouge, 28, Av. Trudaine (auteurs et com- Statue couchée en bronze de Godefroy
positeurs y interprètent leurs œuvres, Expo- Cavaignac. un des chefs-d'œuvre de Rude.
sition permanente de Tableaux). Le Clou, A dr., sous le Viaduc Castagnary,pu-
:

également Av. Trudaine (petit cénacle où bliciste (m. 1888), buste par Rodin le roman- ;

se réunissent les artistes et littérateurs de cier-nouvelliste Beyle (Stendhal, m. 1842);


Montmartre). Le ^Carillon, 47, R. de la Tour- Jean Gérôme, statue de la douleur, par L.
d'Auvergne (concert artistique). Le Cabaret Gérôme.

DANS PARIS
MONTMARTRE, CIMETIÈRE — 135

A d. du Pont Caulaincourt,
l'Av. des l'Av. Cloche, le tombeau du D' Péan.
jj^
la
Polonais, ainsi nommée
parce qu'elle con- A g.,
ceux du chanteur Nourrit, médail-
tient beaucoup de sépultures de Polonais, lon (m. 1839), du peintre Ary Scheffer (m.
n'offre que quelques tombes intéressantes, i858) et d'Ernest Renan, auteur de la Vie
entre autres celle du comte Potocki, major de Jésus (m. 1892), puis le monument élevé
de l'insurrection de Podolie. à la mémoire de la duchesse d'Abrantès,
Revenir au Carrefour de la Croix par le femme du maréchal Junot.
Chemin de Garde, y prendre l'Av. Dubuis- Entre l'Av. de la Cloche et l'Av. de la
soN, qui mène à l'Av. de la Cloche et à l'Av. Croix et à dr., monuments à la mémoire du
CORDIER. prince de Polignac (m. i86.^), de la marquise
Sur l'Av. DE LA Cloche, se succèdent à de Mortemart{m. 1876) et de la duchesse de
dr. le philosophe Jules Simon (m. 1896), le Montmorency-Luxembourg.
journaliste Marrast (m. i852), à g. le peintre A dr. de l'Av. Cordier, nous gagnons
Greuze (m. i8o5) et le com-
positeur Victor Massé.
Dans la 27' division, à
g., on trouvera la petite
tombe de Henri Heine.
dessinée par l'impératrice
d'Autriche et entretenue par
les socialistes allemands de
Paris. Sur le grillage de la
tombe, petit panier de per-
les, destiné à recevoir les
cartes des visiteurs.
L'Av. CoRDiER, plus à
dr., longe d'abord le Cime-
tière Israélite, où les deu.x;
tombeaux les plus remar-
quables sont ceux d'Osiris
avec une reproduction du
Moïse de Michel-Ange, et
du compositeur Halévy; (m. '

i832).
Puis, nous voyons, à plan du CIMETIERE MONTMARTRE
g., Murger (m. 1861), le
chantre de la Bohême et de la jeunesse l'Av.Montebello, l'une des plus riches en
pauvre. Sur sa tombe, une Jeunesse re- monuments.
connaissante, par Millet, laisse tomber des A g.,Kamienski,\o\onXa.\TQ. polonais tué
fleurs. Plus loin, à dr., Gozlan, romancier à la bataille de Magenta (mauvaise statue
(m. 1S66), et, en face de ce dernier, Th. Gau- couchée, par un sculpteur italien): tombeau
tier (m. 1872); sur la tombe, une Poésie, par d'une famille russe, avec un ange d'un
Godebski, symbolise justement le talent du assez beau sentiment décoratif par Gar-
poète. C'est une belle fille, un peu hautaine, niero; les deux tombeaux très modestes de
vêtue d'étoffes somptueuses. Non loin de Paul Delaroche (m. i856) et d Horace Ver-
là, au milieu des tombes, celle du colonel net (m. i863).
Hertillon (m. 1893) dont la sépulture est A dr., la chapelle où repose le cœur du
ornée d'une Pleureuse, par Pentacoste, maréchal Lannes (m. i8oq) et deux ou trois
étendue sur la pierre. vieilles sépultures de familles russes.
La tombe du peintre orientaliste Guil- Sur l'Av. DES Carrières qui fait suite,
laumet (m. 1887) est gardée par une statue à dr. de l'Av. Montebello, Léo Delibes.
do. jeune Africaine, hvonze tout éclaboussé C'est le point extrême du cimetière; on
de lumière, par Barrias. revient alors sur ses pas par l'Av. des An-
L'Av. Cordier aboutit, à g., à l'Av. de glais à g., Offenbach, dont le mausolée
:

Montmorency; celle-ci coupe transversale- porte une lyre et une pelisse de bronze.
ment cimetière, et délimite la partie haute
le L'Av. des Anglais débouche sur l'Av. Sam-
et la partie basse, à laquelle on descend son, qui forme un demi-cercle; àdr. de l'Av.
par des escaliers. des Anglais, l'acteur .S\^^7^5o;?. de la Comédie-
L'Avenue de Montmorency est la par- Française.
tie la plus aristocratique du cimetière A g., cette avenue mène à l'Av. Travot.
Montmartre. où se trouve, àdr., le tombeau du général
Nous trouvons là, entre l'Av. Cordier et Travot (m. iB36)-, puis, les deux tombes voi-

DAI^.S PARIS
136 — MONTMARTRE, CIMETIÈRE
sines de Delphine Gay, et de son premier I" PARTIE. Entrée par le Bd Edgar-
mari, Emile de Girardin, le fondateur du Quinet.
journal à un sou. L'Av. de l'Ouest, en partant de l'Entrée
On retombe alors sur l'Av. de Montmo- principale du Cimetière, longe l'ancien cime-
rency. Voir dans cette partie de l'avenue, à tière Israélite, dont presque tous les tom-
dr. à rextrémité, le tombeau des deux frères beaux sont ornés du chandelier symbolique
littérateurs, Edmond et Jules de Concourt. a sept branches.
Médaillon en bronze de Lenoir. Monument de Ch.\rlet, le lithographe
En reprenant l'avenue à g-., on arrive des soldats de l'Em.pire.
au Chemin Troyon; sur sa dr., à l'angle de Dans l'Av. Principale en partant de
l'Av. Troyon, le tombeau de Marc Lejeiine l'entrée, à g. la *sépulture Boccicaut, fon-
est une grande construction massive, lourde dateur du Bon Marché; à dr., le tombeau de
et si élevée, qu'il faut un recul de 20 mètres Henri Martin, historien (mort en i883);àg.,
pour apercevoir 4 figures symboliques qui le *tombeau de Vaudoyer, architecte, d'un

gardent un sarcophage au sommet du mo- style très délicat et fort simple.


nument. Près de la r* Allée transversale, le
Bordant le Chemin Troyon sont de tombeau de la famille Roty offre une com-
nombreux et intéressants mausolées. A g., position d'un joli sentiment; une petite fille

RosUn, médecin (m. 1866), haut-relief en mar- morte emporte sa poupée dans son linceul.
bre; sépulture Ward, que distingue un Au Centre, le monument du Souvenir,
grand Christ en bronze; à dr., C/!.;7?/.fe/, jour- où l'on dépose les couronnes des morts qui
naliste, fusillé pendant la Commune et plus
;
n'ont plus de sépultures. A g., sépulture de
loin, Charcot, le médecin célèbre par son Deseine (statuaire, mort en 1822) et de sa
traitement des maladies nerveuses; à g., femme, et celle ù'Orflla, célèbre médecin et
l'acteur Rouviére (m. i865j; Baudin, le re- chimiste. Cette allée conduit à la tombe de
présentant du peuple mort sur une barricade Baudelaire.
en i85i. La belle statue couchée sur son Par la 2' Allée transversale qui com-
tombeau est de Millet. A dr., le poète Méry mence au Rond-point, on arrive à l'entrée
(m. iSfjO), et les compositeurs Amtroise d'un petit chemin à g., où sont enterrés
Thomas (1897) et Clapisson (1866). A g., tom- dans un bosquet de fusains les 4 Sergents
beau du peintre Troyon (i8ô5); à dr., enfin, de la Rochelle.
celui du publiciste Nefftzer (1876). A g., dans ce chemin, un vieux Moulin
En sortant du Chemin Troyon par le classé parmi les monuments historiques.
Chemin du Duc et le suivant à dr. jusqu'à A l'extrémité de l'allée Dumont d'Ur-
:

l'extrémité du cimetière, on visitera encore ville, le célèbre explorateur.


l'Av. St-Charles, où se trouve inhumé, à En revenant dans l'Av. principale,
dr., lepoète A. de Vigny. A l'extrémité de après le rond-point, à dr. Chaudet, statuaire
l'avenue, près de la Porte d'entrée, caveau (mort en 1810), et derrière son monument,
de la famille de Saxe-Cotourg. curieux tombeau de G. Pall, égayé de céra-
miques (son portrait en faïence); plus loin à
g., Marie de Gesvres, le dernier membre de
la célèbre et vieille famille Duguesclin.
A dr., tout un groupe de sépultures
lYIONTPARNASSE, ^^ ^^^f^ deux grands monuments sans décorations
:

CiiviETiÈRE mmmmZi::heZ autres que deux écussons portant les in-


des grands Cimetières parisiens. Ce n'est pas scriptions de Montmorency, de la Chastre, de
une nécropole aussi élégante que le Pére-La- Brissac. Et ces deux sépultures de vieilles
chaise oule Cimetière Montmartre, mais de familles (on dit noble comme un Montmo-
:

grands morts y reposent, humbles héros du rency) contrastent étrangement avec les
devoir, lettrés, savants, sous de modestes tombes voisines, un peu surchargées d'or-
to>ntes,à côté de riches familles bourgeoises, nements et de détails biographiques.
célèbres dans le monde du commerce ou des A g. du Rond-point, la 2* Av. trans-
affaires. versale g. conduit dans le carré de dr.
(il* division) aux *monuments de i?«ie, sur-
Le Cimetière est coupé en deux tronçons monté de son buste, en bronze, et portant,
par la R. Gassendi et permet aux visiteurs en guise d'inscription, sur une plaque de
de s'orienter facilement. bronze la reproduction de son immortel
Entrée principale Bd Edgar -Quinet,
: Chant du Départ; de Fr. Gérard, peintre
en face de la R. Huyghens. d'histoire (mort en i832), avec bas-reliefs
Omnibus G. Montparnasse -PI. de la
: par Dantan, reproduisant deux œuvres du
Bastille, qui débouche Bd Montparnasse, au mort Bélisaire et le Christ. Tout près de
:
j

coin du B. Raspail. la tom.be de Gérard, celle de Vaneau, élève

DANS PARIS
MONTSOURiS, PARC DE Î37

de Polytechnique, tué en i83o sur les barri- on peut rentrer dans la partie principale du
cades (tous les ans pèlerinage des polytech- cimetière par I'Avenue du Nord, et rega-
niciens). gner l'entrée principale.
A l'extrémité de l'Av. principale, I'Ave-
xuE DU Midi offre peu de monuments re-
marquables.
Elle communique, en traversant la
R. Gassendi, avec la partie la moins impor-
MONTSOURIS, Au Sudde Paris,
à 1000 m. environ
tante du cimetière. En revenant vers l'Entrée PARC DE # de la PI. Dcnfert-
principale par TAvenue de l'Est, on trouve Rochereau. Moins accidenté que le Parc des
le tombeau de Mallot de Basselan, avec Buttes -Chaumont, le Parc de Montsouris
une statue de Granet, puis, dans la 17" di- (16 hect. de superficie) est le plus agréable
vision, le caveau des Sergents de ville et le plus intime des parcs parisiens. Il res-
morts en activité de service.
A dr. de lAvenue, le
tombeau de l'astronome Le
Verrier (mort en 1877), que
surmonte une mappemonde;
à' g., monument Bingham,
d'une belle architecture; à
dr.,le tombeau du général
Henry de Mylius (mort en
1866); à g., sarcophage avec
armoiries du marquis de
Clermont-Mont-St- Jean; àdr.,
Sainte-Beuve, le célèbre cri-
tique, l'auteur des Lundis;
et monument de Mme Col-
lard-Bigé, peintre (morte en
1871).
La Partie du Cime-
2*

tière (2 entréesR. Gassendi)


n'est pas la moins curieuse.
Près de l'Entrée, dans l'Ave-
nue du Midi, le nouveau PLAN DU CIMETIERE MONTPARNASSE
Cimetière Israélite, aux mr
numents luxueux; à g., monument de la semble plutôt à une propriété privée qu'à
famille Reutlinger, avec une statue de femme une proynenade publique.
par Pésieux; plus loin, tombeau du capi- Les chemins de fer de Sceaux et de Cein-
taine Mayer, tué en duel par Mores. ture coupent cette agréable retraite, si éloi-
Allée Transversale, à g., 28* division, gnée des boulevards et inconnue de la plu-
lamodeste tombe de Guy de Maupassant, part des Parisiens.
sur k bord de l'avenue.
A l'angle de I'Avenue transversale Entrées Av. de Montsouris Av. Reille;
: :

et de I'AvenueThierry, le monument Bd Jourdan et R. Cazan. Omnibus PI. de


:

Militaires morts four


la République-Pl. Montsouris.
des en
la patrie
Dans la partie Est du Parc, un Lac d'une
1870, qui fait face au tombeau des Sapeurs-
Pompiers morts au feu. Dans l'Av. Thierry, étendue de plusieurs hectares est le do-
Fa/e;î/i«, préfet de Strasbourg, qui s'illustra
maine de toutes les variétés de palmipèdes.
L'Été, le parc Montsouris est ouvert
en 1870.
jusqu'à 9 h. du soir et n'est pas éclairé.
Plus loin, le monument du colonel Ner-
C'est alors un séjour de calme absolu.
ting, 1886.
Mais le monument le plus riche, le plus A part ses beautés naturelles, le Parc
n'offre guère que quelques statues ou
en vue de toute cette partie de nécropole,
groupes peu intéressants, et un bâtiment
est la Chapelle construite à l'angle du Bd
de style Mauresque, reproduction du Bardo
et de l'Av. transversale.
Ce tombeau, qui appartient à une famille ou Palais du bey de Tunis.
russe est, avec sa coupole dorée, ses mosaï-
Musique militaire, le Dimanche, de
.

4 h. 1/2 a 5 h. 1/2.
ques, ses curieux motifs d'architecture by-
zantine, une petite merveille d'arrangement
délicat. >ix4
En longeant I'Avenue du Boulev.a.rd,

DANS PARIS
138 — MORGUE, LA

On expose à la Mor- les suicidés et les noyés ont l'air d'être


nfirhOr^llC
"OKCaUE, l a gne
L.A lesmorts incon- embaumés ou de dormir.
nus, trouvés dans la. Seine ou sur la voie
putli.]ue. On y
recueille aussi les corps des
personnes, qui, même connues, n'ont pas de
domicile da?is la capitale. Les derniers, par IVIUSÉES ^"^""^ ^'^^^ ^" monde ne
faveur sur demande écrite de la
spéciale, et possède des Musées compa-
famille, ne sont pas exposés publiquement. rables au Louvre et à Cluny, à Carnavalet,
C'est à la Morgue que les ynédecins lé- musée documentaire de l'histoire de Paris, à
gistes pratiquent les autopsies des empoi- quelques-unes des collections réunies par les
sonnés ou des assassinés. patients investigateurs dupasse artistique de
l'Extrême-Orient.
A l'extrémité de l'ile de la Cité, derrière Chose singulière, ceux qui accordent le
Notre-Dame, entre le Pont de l'Archevêché moins d'attention aux inestimables trésors
et le Pont St-Louis. de leurs Musées, ceux qui ne les visitent que
Ouverte tous les jours de 9 h. à 5 h. le moins souvent possible, ce sont les Pari-
Bâtiment exig-u, d'aspect glacial, la siens !
Morgue actuelle, qui date de 1864, comprend
une partie centrale, avec la *Salle d'Exposi- Voir Archives Nationales Arts et
: ||

tion et l'Appareil Frig-orifique, et deux ailes


Métiers (Conservatoire des) Beaux-Arts !|

(École des) Carnavalet Cluny Conser-


latérales. Dans l'aile g", sont les Bureaux du || || !l

Greffe (les cadavres n'en sortent qu'après


vatoire de Musique Galliera Guimet \\ ij ||

toutes les formalités d'une levée d'écrou).


Invalides Louvre Luxembourg Mon-
i|
|| ||

naies (Hôtel des)|| Observatoire Sculpture ||

comparée.
LA SALLE D'EXPOSITION : A ren-
trée,sous le porche de la Salle publique,
des tableaux renfermant les photographies
des cadavres déposés, cadavres sur lesquels lYIUSÉE ETHNO- ^'oii seulement
planera peut-être éternellement le mystère
du crime ou de quelque fin tragique, et dont
GRAPHIQUE ## f:::::::^z-
beaucoup remontent à un grand nombre ritable Musée de toutes les Civilisations Amé-
d'années. ricaines. Africaines et Océaniennes, actuelles
Au fond de la salle, dans un demi-jour ou disparues. Commue terme de comparaison,
funèbre, derrière la vitre du Frigorifique, on y. joint des spécimens des Civilisations
sont étendus sur des lits de tôle, les ca- Préhistoriques Européennes, et, surtout, dans
davres nouvellement arrivés, la tête légère- un but de documentation artistique, des col-
ment relevée, couverts décemment de leurs lections de Costu mes emprun tés aux différents
effets, et numérotés, dans un alignement pays de l'Europe, et en particulier aux an-
méthodique. Placés à la température de 0°, ciennes Provinces de France, avec tout ce qui
ils peuvent rester exposés 40 jours. se rattache à leurs mœurs, leur industrie.
Après ce temps, on les classe au Co- Omnibus Trocadéro-G.de l'B^t Passv-
:
||

lumbarium, dans des cases spéciales, où Hôtel de Ville || Tramway : Villette-Trocâ-


on peut les conserver à peu près indéfini- déro.
ment. C'est ainsi que les débris de la Ouvert : les Dimanches, Mardis et
« femme coupée en morceaux ». il y a près
Jeudis, de Midi à 5 h. du i" Avril au 3o Sep-
d'un an, et trouvée dans la Seine, y sont tembre, de Midi à 4 h. le reste de l'année.
toujours.
Situé dans la partie centrale du Trocadcro.
Il nV a pas à Paris de vitrine qui attire plus de Deux entrées de chaque côté, sous les grands Vesti-
badauds que celle de laMorgue. On va pour voir le bules du Palais entrée principale sous le Vestibule
; :

no.vé. comme ailleurs on va pour voir la mode nou- de dr.. en face de l'Ascenseur.
velle, les orangers en fleurs.

REZ-DE- #(§) Au centre, la Pierre de la


En une année, sur environ 700 corps
CHAUSSÉE * Tortue de : Chirigua
d'adultes recueillis, 35o avaient été repêchés (Guatemala), monument
dans la Seine (25o hommes et 100 femmes). funéraire, ainsi nommé parce qu'il a la
Venaient ensuite par ordre décroissant les forme d'une carapace de tortue.
suicidés, les assassinés et les écrasés, beau- I" PALIER. A g.. Industrie moderne de la
coup de pendus et d'asphyxiés par le char- Patagonie. A dr., Industrie rudimentaire de
bon. la Terre-de-Feu.
L'impression ordinaire de cette expo-
sition de cadavres n'est ni bien terrible ni 2' PALIER. A remarquer, dans la vitrine de
bien émouvante (sauf quand il y a crime); g. (République Argentine), un tapis en cuir

DANS PARIS
NATION, PLACE DE LA - 139

de cheval, orné d'élégants dessins en mosaï- vaux, * Momies péruviennes, différentes des
que coloriés. En face de l'Escalier, une copie momies égyptiennes (repliées sur elles*^
du Monument de Don Pedro. A g. de l'esca- mêmes au lieu d'être étendues).
lier, les Salles Africaines et Océaniennes. Bas-Pérou. A dr., toutes les Maladies et
Afrique. A dr. de la porte, grande vitrine, les Infirmitéshumaines, personnifiées sous
où se trouve la * selle d'Abd-el-KaJer et les forme de fétiches pied bot, goutte, lèpre. A
:

selles des principaux chefs^abes pris avec g-, vases reproduisant par leur forme tous
la Smala, don du maréchal F^ndon. A l'autre les spécimens de la Faune du Pérou, sur-
bout, objets touareg', costumes, armes, selles tout les oiseaux. —
Bande de tapisserie péru-
très rares. Près des fenêtres, * tam-tams de vienne (du xrv" s.) d'un merveilleux travail.
guerre en bois sonore, ornés de crânes hu- A dr.. Coiffures et Insignes de guerre
mains. garnies d'éclatantes plumes d'ara.
Afrique du Nord. Dans les vitrines du Colombie. A dr., * Têtes de Pe.uL\-
Centre, objets provenant de la conquête Rouges, habilement désossées, dont la peau
française au Dahomey. Trône de Glé-GIé, s'est ratatinée et réduite à sa plus simple
*Trône de Béhanzin, devant lequel sont expression.
tombées tant de milliers de têtes de captifs; Mexique. Au Centre, une * Divinité tol-
divinités dahoméennes, le dieu Mars du tèque, le Serpent emplumé, portant à l'extré-
Dahomey (Ebo ou Gbo), en bronze. mité de la queue la sonnette du crotale.
Au-dessus des vitrines, curieux* fétiches
de pluie en forme d'animaux. 2' GALERIE Moulages de Monuments
:

mexicains et péruviens, *ldi Pierre des sacri-


Dans les chaudes régions de l'Afrique Centrale,
fices, à Mexico, sorte de monument commé-
les pluies sont rares, la sécheresse terrible, et les
indigènes, pour rendre le ciel plus clément, se mu- moratif entouré de bas-reliefs retraçant les
nissent d'un gros clou, d'autant plus gros qu'ils dési- hauts faits d'un chef mexicain.
rent une pluie plus abondante et l'enfoncent dans le Dans le Vestibule du 2' Escalier, Galerie
corps du fétiche, de sorte que finalement celui-ci consacrée à l'Europe Costumes Suisses,
:

ressemble à un porc-épic. C'est une sorte d'envoûte-


costumes et armes d'Albanie.
ment.
Vestibule du rez-de-chaussée scènes de :

Dans les vitrines de la Salle suivante l'Age Préhistorique en Europe.


(Afrique australe) curieux Dessins sur A g. de l'escalier, la Salle de France,
pierre, ressemblant aux dessins trouvés dans avec groupes de Personnages en Cire, costu-
les cavernes préhistoriques d'Europe.— Pe- més, animant différentes scènes de la vie
tites Poupées en peau, fabriquées par les domestique des intérieurs Bourguignons,
Boers. — Collection de Madagascar. Flamands, Auvergnats, Breton^ et Pyré-
néens. \
DEUXIÈME Océanie. Tout autour de la

ÉTAGE # # de la Malai-
Salle, collection
des
sie, de Sonde, de
Iles la MUSÉUM. V. Jardin des Plantes.
la Nouvelle-Zélande, armes, instruments de
pèche et de chasse, la plupart faits en osse-
ments humains.
A l'autre bout de la salle, proue et poupe NATION, PL.fiOE. Appelée au tre-
d'une pirogue, merveilleux travail de patience
exécuté en entier à l'aide d'une coquille cou- DE LA # ® # # # # -2"^ ^^''^^
Trône en sou-
• '^"

pante. — Sarcophage en bois peint à l'ocre venir d'un solennel homjnage reçu en cet
^>,

rouge, provenant de la Nouvelk-Zélande," endroit par Louis XIV, après la paix des
pièce très rare, parce qu'ordinairement les Pyrénées.
naturels brûlent le sarcophage avec le ca-
davre qu'il contient, et jettent ensuite les Entre le Cours de Vincennes, leFaub.
cendres dans un précipice. Sur ce sarco- St-Antoine, les Bds Voltaire et de Cha-
phage, sculptée grossièrement, Timage du ronne, l'Av. Philippe-Auguste.
mort, qui tire la langue. Tramways Louvre- Vincennes Cours
:
||

A g., vitrine contenant des marionnettes de Vincennes-Louvre Villette-Pl. de la !|

javanaises mécaniques, servant à la repré- Nation PI. de la Nation-G. de Sceaux


||
||

sentation des poèmes sacrés. Montreuil-Chàtelet. Métropolitain : Station.


Comme la PI. de l'Etoile, la PI. de la
SALLE D'AMÉRIQUE : A dr. du Grand Nation est destinée à devenir le point de
Escalier, la Salle consacrée à l'Amérique jonction de 12 avenues rayonnant à travers
du Nord et à l'Amérique Centrale, divisée les quartiers voisins.
en deux par une galerie longitudinale. Au Centre, un bassin que domine Me
Cote des Fenêtres. Dans la collection Triomphe de la République, de'Dalou,
de la Guyane, les * épaves de la mission Cre- inauguré le 19 novembre 1899, en présence

DANS PARIS
I40 — NATION, PLACE DE LA

de 300000 ouvriers des corporations pari- sculpture et de ciselure, ralliés puissamment


siennes. à la tranquille grandeur de l'ensemble. »
^
A l'Est s'élèvent deux Colonnes dori- Place du Parvis-Notre-Dame.
ques, hautes de 3o m., qui supportent les
statues en bronze de Philippe-Auguste, par
Omnibus : Square des Batignolles-Jar-
din des Plantes Tramways : Châtelet-lvry
Dûment, et de Saint Louis, par Etex. || ||

Choisy-VillejuifjPour monter sur les Tours,


Une fois par an, cette place est le centre
entrée R. du Clmtre-Notre-Dame, à g. de la
de la plus importante des fêtes foraines la :

« Foire au pain d'épices », qui commence le


Cathédrale, de 9 à 5 h. (prix 20 c, plus 20 c.
si l'on désire voir les Cloches, parmi les-
jour de Pâques et dure 3 semaines, et est le
quelles le fameux Bourdon, du poids de
rendez-vous de tous les Parisiens et surtout
120000 kilos).
dps Parisiennes. Dans les Rois en exil, Dau-
det a merveilleusement dépeint l'empresse- Le Trésor de N.-D. est ouvert tous les
ment du populaire autour des baraques des jours, sauf Dimanches et Fêtes, de 10 à 4 h.
(entrée i fr. par personne).
La Façade et le Vaisseau du
XIII' s., le Portail Méridional et

le Portail Septentrional furent


construits vers ii63. Les Cha-
pelles ne furent achevées qu'au
milieu du xv" s.; on voyait, à
leur place, des boutiques; une
foire permanente se tenait dans
la Cathédrale où les citoyens se
réunissaient à toute heure du
jour pour s'occuper des affaires
delà Cité. Les cathédrales avaient
alors un caractère mi-religieux,
mi-civil. Le clergé y rendait la
justice.
Sous la Commune, l'incen-
die de N.-Dame fut heureusement
arrêté à temps par le D' Péan et
^^ „ ^ les internes de l'Hôtel-Dicu.

L'EXTÉRIEUR Chacu-

ABSIDE DE NOTRE-DAME (Cliché Portier M.,.oUe,


DEN.-D.®® l^l^ll
porte la marque ovigi.
ties
banquistes, les heurts, les coudoiements de nale des artistes qui ont contribué a l'édi-
la foule et la joie« bon enfant » du public fier.
de Paris.
LA FAÇADE PRINCIPALE : C'est la
partie la plus sévère et la plus imposante
de Notre-Dame. Elle passa de tout temps
NOTRE-DAME,Â
vieille reine de pour un chef-d'oeuvre (unité parfaite, sa-
^r>i ncfwr
EGLIbE. mmmm ^otre-name
ts!, 1!=^ ff^ ^^os Cathédrales,
est
vante combinaison de lignes, simplicité et
clartéde la composition). Très sobrement
un des plus beaux monuments de l'Art Ogival ornée, ell&se divise en trois étages :

en France. Elle l'emporte même sur les Ca- I" Étage. Formé par le triple Portail
thédrales de Chartres et de Reims par la que couronne la Galerie des Rois de Juda.
majesté sévère de sa façade. « —
Cette fa- Le Portail Sud (à dr.), dit Porte Ste-
çade, a dit Victor Hugo, avec ses 3 portails Anne, est le plus ancien. Au trumeau, St
creusés en ogives, le cordon brodé de dentelles Marcel foule auxpieds le dragon qui, suivant
des 28 niches royales, l'immense rosace cen- environs de Paris.
la tradition, dévastait les
trale flanquée de ses deux fenêtres latérales Au tympan, scènes de la vie de Ste Anne et
comme le prêtre du diacre et du sous-diacre, de la Vierge. Les fers forgés de la porte
la haute et frêle galerie d'arcades à trèfles sont un des plus parfaits spécimens de la
qui porte une lourde plate-forme sur ses fines serrurerie du Moyen Age.
colonnettes, enfin les deux noires et massives
tours avec leurs auvents d'ardoises, parties La légende raconte que le serrurier, ne pouvant
venir à bout de son travail, appela le diable à son
harmonieuses d'un tout magnifique, super-
aide et lui promit son àme, une fois les trois portes
posées en cinq étages gigantesques, se déve- ferrées. Le diable exécuta le marché, mais il lui fut
loppent à l'œil, en foule et sans trouble, avec impossible de poser les pentures sur les vantaux
leurs innombrables détails de statuaire, de de la porte centrale, parce que c'est par cette porte

DANS PARIS
NOTRE-DAME, ÉGLISE — 141

que passait le St-Sacrement les jours de grande dessus, se dressent les deux grosses tours
procession. Le serrurier garda son âme et le diable
carrées (68 m.), qui semblent plutôt faites
-en futpour ses deux portes, qui seules restèrent gar-
nies de leur magniflque ferronnerie.
pour la défense que pour l'ornement de la
Cathédrale. Leurs larges baies ont 16 m. de
Le Portique Central est surtout remar- hauteur. Derrière les tours surgit la Jlèche,
quable par son trumeau le Jugement der-: très élégante, haute de 45 m.
nier.
Les anges sonnent de la trompette, les
L-i FAÇADE LATÉRALE : Sur la rue du
Cloitre-Notre-Dame c'est un hérissement
morts ressuscitent de leurs tombeaux, l'ar- ,

de gargouilles et d'ornements fantastiques;


change St Michel porte une àme dans un
la Porte Rouge réservée aux chanoines,
des plateaux de sa balance, tandis que des
est une merveille de grâce simple, avec son
démons pèsent sui" l'autre; les élus, coiffés
Couroîinement de la Vierge, sa délicate
de couronnes, en longue tunique flottante,
guirlande d'églantines courant autour de
regardent le Ciel qui s'ouvre pour eux, et
l'ogive.
les damnes, tout nus, enchaînés, sont chas-
sés en Enfer par les démons. On voit beau- LA FAÇADE SUD On ne peut la voir
:

coup de femmes, un évéque, un roi, un que de sur le Quai de l'Archevêché. Ses


loin,
chevalier, etc. trois étages en retrait indiquent les divi-
Le Christ, en souverain juge, les pieds reposant
sions du plan de la Cathédrale. Le portail
sur le monde, le torse nu et montrant ses plaies, est orné, au tympan, de scènes de la vie de
est entouré d'anges tenant les instruments de la Pas- St Etienne; au trumeau, statue de St
sion, de la Vierge et de St Jean intercédant pour Etienne, par Dechaume. Sur cette façade,
les hommes. Six rangs de voussoirs forment archi- près du chœur, Viollet-le-Duc (qui a beau-
voltes sur le t)-mpan et complètent la composition.
M Deux de ces cordons, dit VioIlet-le-Duc, représen-
coup fait pour rendre à Notre-Dame sa dé-
tent des anges à mi-corps comme une auréole au-
coration primitive) a construit une sacristie
tour du Christ. > dans le style de l'édifice.
La 3" contient les prophètes, la 4° les docteurs,
!a 5° les martyrs, la 6" les Vierges. Au bas des
au crépuscule, ou par une nuit de lune,
C'est —
du pont d'un bateau descendant la Seine, ou du
voussures (courbure de Ja voûte), à la dr. du Christ,
un ange et des élus Abraham à la gauche, l'Enfer.
; ;
quai de l'ile St-Louis, —
qu'il faut admirer l'impo-
sante masse de N.-Dame, dont la silhouette se déta-
che comme une grande nef à l'ancre, à la pointe de
Ag. de la porte, les Vierges sages ; à
la Cité, entre les deux bras du fleuve. Ses flèches
dr., les Vierges folles.
aiguës ressemblent a de longs mâts, ses arceaux el
Le portail de g., dit Portail de la ses arcs-boutants à de larges banderoles, et ses gar-
Vierge (qui sert ordinairement d'entrée), est gouilles à un vol de chimères.
surmonté de sculptures représentant ÏEn-
sevelissement et le Couronnement de la L'INTÉRIEUR : Notre-Dame a la forme

Vierge. Cette composition serait, d'après d'une croix latine. L'intérieur, long de i3om.,
Viollet-le-Duc, le chef-d'œuvre de l'École de large de 46 m. 60 et haut de 35 m., est divisé
Statuaire française au commencement du en 5 nefs. 75 piliers de forme et de structure
XIII' s. différentes supportent les voûtes. De larges
La Galerie des Rois de Juda, au-des- galeries, d'élégantes tribunes soutenues par
sus, est formée de niches successives con- 108 petites colonnes d'une seule pierre
tenant 28 statues remplaçant celles que la s'étendent sur les bas cotés et au pourtour
Révolution détruisit, les ayant prises pour supérieur du chœur.
lés statuesdes rois de France. Cinq statues Autrefois, les drapeaux pris sur le
dominent cette galerie. Au milieu, la Vierge champ de bataille par les armées françaises
accompagnée de deux anges; à dr., Adam; étaient suspendus au niveau de ces gale-
à g., Eve. ries.

DEUXIÈME ÉTAGE A : pour ofnement A g., en entrant, l'af/^d de Notre-Dame de Bonne


une magnifique rose, d'architecture très Garde, devant lequel sont agenouillés sans cesse des
gens qui prient pendant que brûle le cierge allumé
simple, et deux doubles fenêtres, ogivales
par eux devant la statue miraculeuse.
qui resplendissaierit jadis de couleurs et de On demande à N.-D. de Bonne Garde la guéri-
dorures dont on voit encore quelques tra- son des malades (tout près, à l'Hôtel-Dieu) ou la
ces. réussite des examens, etc. •

TROISIÈME ÉTAGE, composé d'une Ga- Se placer devant chœur, sous le lus-
le
lerie à colonnettes hautes de 8 m., qui sont tre, pour voir grandes roses de la
les trois
la grâce de la façade. Au milieu du monu- façade et des portails latéraux. Leurs vi-
ment, cette galerie se profile sur le ciel, lé- traux (xiii* s.) représentent la Vierge, des
gère comme une dentelle. La balustrade personnages de l'Ancien et du Nouveau
qui couronne ce 3' étage est fantastique- Testament, mais ils sont surtout remarqua-
ment ornée de monstres, de chimères. Au- bles par l'harmonie de leur composition. Ce

DANS PARIS
142 — NOTRE DAME, ÉGLISE
sont trois grandes fleurs symboliques et Salle du Trésor. Cette salle, œuvre de Viollet-
merveilleuses, striées de rouge, de vert le-Duc, est moderne, de même que les vi-
tendre, de rose, de toutes les colorations traux; celui de la baie du centre représente,
du prisme. Quand le soleil les éclaire et au bas, Mgr Affre sur son lit de mort.
leur donne la vie, on ne peut rien rêver de
Le Trésor, ou plutôt les Trésors de N.-D., dis-
plus beau. persés au moment de la Révolution et reconstitués
VioUet-le-Duc dit que c'est au coucher du so- avec beaucoup de peine, sont renfermés dans de
pendant les beaux jours, qu'il faut voir de l'in-
leil,
petites armoires fermant à clé, et que le gardien

grand Portail de N.-Darae. Son front sillu-


térieur le ouvre une à une, en donnant une rapide explication
sur les principaux objets. Les plus anciens datent
mine des couleurs les plus chaudes, les verrières
semblent jeter des étincelles, ces mj-riades de figures du xui° s. et l'on s'accorde a dire qu'ils sont plus
riches en matières précieuses qu'en valeur artistique.
ces êtres étranges qui garnissent les galeries, parais-
sent s'animer comme pour un mj-stérieux concert.
En entrant, à d., on montre tout d'abord
La
Chaire, dans laquelle ont pris la pa- le * Manteau du Sacre de Napoléon I" et
role tous les grands orateurs religieux, a été le coussin sur lequel reposa la couronne im-
exécutée d'après les dessins de Viollet-le- périale. Les armoires de droite contiennent
Luc (1868); c'est un chef-d'œuvre. Le Grand des collections de calices (dont 2 du xni' s.),
Orgue de Cliquot (1750) a été restauré et de ciboires et d'ostensoirs du plus grand
perfectionné par Cavaillé-CoU. C'est le plus prix, et une croix ayant appartenu à Tho-
grand qui existe en France (6800 tuyaux, mas Becket, archevêque de Cantorbéry
une étendue de 10 octaves, 96 jeux, 110 re- (1117-1170), Au centre, Chasuble que porta
gistres, 5 claviers, 22 pédales de combinai- Pie VII pour le couronnement de Napo-
son). La Maîtrise de N.-D. comprend une léon I".
quarantaine d'exécutants. Plus loin, Masques moulés de NN. SS.
Darboy et Affre une vitrine en cristal con-
;

LE CHCEUR : Fermé par une magnifique tient une Vertèbre de ce dernier.


grille dorée. 52 stalles hautes et 26 stalles
Au fond, à dr., armoire contenant la
basses qui se terminent par deux grandes '^Soutane ensanglantée de Mgr AfFre, celle
stalles archiépiscopales; ce sont de super-
de Mgr Darboy, percée .de six balles, et le
bes boiseries du xn" s. décorées de bas-re- Rochet de Mgr Sibour poignardé à St-
liefs, représentant différentes scènes de la
Étienne-du-Mont. Plus à gauche, *gru.nde
vie de Jésus et de la Vierge. C'est là que
Statue en argent de la Vierge donnée par
St Dominique prêcha après que la Vierge Charles IX. A g., vases sacrés, calices du
lui eut apparu, et c'est là que le comte de grande croix émaillée du xii" s., cha-
xiV s.,
Toulouse, Raymond VH, vint abjurer l'hé- subles du XVI' s.. Mitres et Chaussures de
résie, en chemise, un cierge à la main.
Mgr Darboy et du cardinal de Bellay (i8o3),
Le Maître-Autel est orné d'un groupe colliers du xni' s., la Discipline de St Louis.
en marbre de Coustou, appelé le Vœu de Au centre, reliquaires dont l'un contient le
Louis XIII (avait fait vœu de mettre le Saint Clou, l'autre un des Fragments de la
royaume de France sous la protection de Vraie Croix, un autre des reliques de Ste
la Vierge .Marie). Geneviève. Un autre, en or et en cristal,
Pourtour du Chœur ( l 'ie de Jésus). Les
orné de nombreuses pierreries, est celui
bas-reliefs qui restent sont l'œuvre de Jean
dans lequel on exposait le Vendredi-Saint la
Ravye et Jean Bouteiller, « imagiers . de
Couronne d'Épine rapportée de la Terre
Notre-Dame (i35i).
Sainte par saint Louis. L'exposition a lieu
LE TRÉSOR DE N.-D. Visible de — tous les vendredis de Carême. Toute l'année,
2 h. à 4 h. t. sauf dimanches et fêtes
1. j., la Couronne d'épine reste enivre les mains
(entrée i fr. par personne). des chanoines, qui seuls savent où elle est
Après avoir visité la Cathédrale, on re- déposée.
vient par le côté droit, jusqu'à la grille. On Les armoires à g. de l'entrée contien-
monte 3 marches. A g. se tient un Gardien nent des calices, dont celui de St Louis (pro-
chargé de délivrer les cartes d'entrée, (i fr.) venant delà Ste-Chapelle) et qui servait pour
L'Entrée est dans le 2' Couloir à dr. (Sa- la communion de Louis XVI et de Marie-
cristie du Chapitre, indiquée par un écri- Antoinette.
teau). Dans le bas, des tiroirs (curieux comme
S'il n'est attendre un instant
pas 2 h., disposition) renferment les vêtements sa-
devant le Couloir, assister à l'arrivée des cerdotaux des chanoines, étoffes tissues d'or
chanoines qui se rendent dans le chœur et d'argent, enrichies d'émeraudes et de sa-
pour vêpres. Si l'office est déjà commencé, phirs.
s'approcher de la grille. De là, on passe dans la Salle du Chapi-

Après avoir remis les cartes à un Gar- tre, où sont disposés les sièges des cha-
dien, on pénètre dans la Sacristie, où est la noines. —A dr., COLLECTIONS DE Camées re-
DANS PARIS
NOTRE-DAME-DES-VICTOIRES, ÉGLISE — 143

présentant tous les Papes; à g. en entrant, par Vinchon le Mariage de la Vierge, par
;

grande armoire contenant encore des objets Langlois; l'Annonciation, par Dubois.
du culte, dont un ostensoir de 2 m. 25 de Dans le chœur Jésus et les docteurs, par
:

haut, en argent massif, divers reliquaires Drolling; le Couronnement de la Vierge, par


et, en haut, à g. et à dr., bustes en argent Picot; la Présentation, par Heim.
grandeur naturelle de saint Louis et de A g., en revenant vers l'entrée la Visita- :

saint Denis. tion, par Dubois l'Adoration des bergers,


;

Sur les portes, à l'intérieur, une hui- par Hesse; V Assomption, par Dejuinue.
taine de panneaux racontent l'histoire de Les Chapelles des Bas Côtés sont déco-
saint Louis. rées de fresques ayant trait à la Vie des
Au-dessus de la porte d'entrée, tableau Saints: àdr., en partant de l'entrée. Martyre
représentant Mgr Affre tué sur la barricade. de St Hippolyte, par Hesse St Hyacinthe, par
;

Dans les Chapelles, autour du chœur Jeannot S te Thérèse, par Decaisne. A g.,
;

(en commençant par la dr.), nombreux tom- en partant de l'entrée Ste Geneviève, par
:

beaux, dont celui de Mgr Affre, tué par


: Deveria ; Sf Philibert, par Schnetz St Etien- ;

une balle égarée pendant l'insurrection de ne, par Champmartin et "Couder.


1848, sur la barricade du Faub. St-Antoine; A voir dans le voisinage immédiat :
celui de Mgr Sibour, successeur de Mgr Af-
L'Hôtel des Ventes, r. Drouot.
fre et mort aussi tragiquement, le 3 janvier
1857 un prêtre interdit. Verger, le tua d'un
:

coup de couteau dans l'Église St-Étienne-


du-Mont(V. ce mot), de MgrDarboy, arche-
vêque de Paris, arrêté par ordre de la Com- NOTRE-DAME- DES- «"i^^
mune, retenu 2 mois comme otage et fusillé VICTOIRES, ÉGLISE ^^]
le 24 mai 1871 dans la cour de la Prison de
Le 9 décembre 162c, Louis XIII posa la pre-
la Roquette (démolie aujourd'hui), avec le
mière pierre de cette Église et lui donna le
président Bonjean et les autres otages dont
nom de N.-D.-des- Victoires en souvenir de
les noms sont inscrits dans l'église N.-D.
ses victoires sur les protestants. Sous la Ré-
sur 2 plaques de marbre noir, a dr. du
volution, N.-D.-des-Victoires servait de
portail S.
Bourse et ne fut rendue au culte qu'en i8oç.
A voir dans le voisinage immédiat :
PI. des Petits-Pères.
YHôtel de Ville, le Palais de Justice.
Omnibus PI. Pigalle-Halle aux Vins
:
||
Derrière N.-D., sur le Terre-plein, entre Bd Montparnasse- G. du Nord PI. Wa- ||
les Ponts St-Louis et de l'Archevêché, la gram-Bastille.
Morgue, où sont exposés les morts incon-
nus; et r//e S^Lo^/^5, qui ressemble à une A
l'entrée, au-dessus du bénitier, inscrip-
petite ville du xvii' s. perdue dans le grand tion grecque, renouvelée de Ste-Sophie de
Paris moderne. Constantinople, pouvant se lire indiffé-
remment de g. adr. ou de dr. à g. et signi-
fiant : Lavez non seulement votre visage,
mais vos péchés.
NOTRE-DAME- DE- Autrefois A dr. du chœur. Chapelle de la Vierge
très richement décorée, avec inscription
LORETTE, ÉGLISE X^;t de marbre et ex-voto. La Vierge, don de
léeN.-D.-des-Porcherons.' Vendue en 1796, Louis XIV, entourée de fleurs et de lumière,
fut recojistruite en 1824 par l'architecte
elle porte une couronne d'or étincelante de
Lebas, à limage des basiliques romaines. pierreries.De nombreux fidèles y sont con-
tinuellement en prières et font brûler des
Omnibus : Batignolles - Clichy-Odéon || cierges.
Trocadéro-Gare de l'Est.
Cette Chapelle est un but de Pèlerinage célèbre
L'extérieur n'a de curieux que son por- et le siège de l'Archiconfrérie de N.-D. des Vic-
tique; au tympan les Anges adorant Jésus,
:
toires (Conversion des Pécheurs).
giie leur présente laVierge.L'intérieur, somp-
Au chœur, boiserie d'un très beau travail
tueusement et coquettement décoré, en a fait ;

autour du chœur, 7 tableaux de Van Loo ^1 c :

une des églises les plus mondaines de Pa-


lions de grâces pour la prise de La Rochelle,
ris.
Baptême de St Augustin, etc.
La plupart des peintures de la nef et du Dans la 2* Chapelle a g.. Tombeau du mu-
chœur sont consacrées aux grands faits de la
sicien L«i//, par Michel Botton et Coysevox.
vie de la Vierge. Ce sont, de dr. à g. en fai-
sant le tour de la nef la Naissance de la
:

Vierge, par Monvoisin la Consécration,


;

DANS PARIS
144 OBSERVATOIRE

On revient dans le bâtiment principal,


OBERVATOIRE '^rTp:. pour monter au sommet de l'édifice et voir,
raiiltpar ordre de Louis XIV. Divisé en dans les coupoles, les *Grands Équatoriaux
salles appropriées aux études astronomiques, droits de Secrétan-Eichens, de Brunner,
avec les ouvertures correspondant aux diffé- les Pluviomètres, etc.
rents points du ciel. —
Musée d'Astronomie. Du haut des Terrasses, la vue s'étend
— Dans les Jardins (3 hectares), plusieurs Pa- sur tout Paris.
villons destinés aux observations célestes. — A voir dans le voisinage (avec' Tram-
Sidérostat, Instruments Méridiens, grands way) le Parc de Montsouris.
:

Télescopes é.juatoriaux coudés.


Av. de l'Observatoire.
Omnibus : Montmartre - PI St-Jacques.
.
OPÉRA, PI. et Av. de 1' : V. Boulevards,
Les grands.
Tramways .Montroug-e-Gare de l'Est Gare
:

Montparnasse Bastille St-Germain-des-


-
||
||

I^X««
Prés-Chàtillon-Fomenay PI. de la Nation- ||

Si Paris possède de superbes


Gare de Sceaux (pour ces 2 derniers, des- DAI Aie
^'^-Alo monuments de l'architecture
cendre Denfert-Rochereau).
PI.
Visites. Le i" Samedi du mois, à 2 h. religieuse, il pas moins bien partagé
n'est

Demander autorisation au Dir. par lettre sous le rapport de l'architecture civile. Sou-
vent ses palais sont des réminiscences de l'art
affranchie (timbre de i5 c. pour la réponse.)
antique, comme la Bourse, la Chambre des
PREMIER Bibliothèque; Salles ou sont Députés, ou de serviles copies de l'art ita-
ÉTAGE # conservés des Appareils an- lien, tel le Palais du Luxembourg. Mais à
côté de ceux-là, il en est d'autres qui sont
ciens et de nombreuses Pho-
tographies du Ciel. la gloire d'une légion d'architectes, de Man-
sard et de Cl. Perrault à Ch. Garnier. Quelle
DEUXIÈME Musée Astronomique façade plus merveilleuse que la Colonnade
tTAGE ©# Créé en 187g par l'Amiral du Louvre, et, dans son genre, est-il un plus
Mouchez , alors directeur bel édifice que l'Opéra ?

de l'Observatoire. Portraits de Cassini, Voir Beaux-Arts (École des) Chambre ||

Lalande, Delambre, Laplace, Arago,


des Députés Elysée Louvre Luxem-
l|
i| \\

Delaunay, Le Verrier, etc. * Médailles


bourg Palais-Bourbon Palais-Royal |1

relatives" à l'histoire de l'Astronomie. Des- Il ||

Palais de Justice
sins, g-ravures, photographies de Corps
||

Célestes. —
Groupes de Volcans Lunaires,
amas stellaires, Jupiter. Mars, etc. Instru-
ments Astronomiques anciens. Instruments
ayant servi à l'établissement du Système
PALAIS DE ^'^^^ ^ ^^^ époques diffé-

-Alétrique. * Sphère de Mercator {ï55i).


lllQXir^F
J%J^ #
l i\^c ^
^'^"'^^'
Justice est un véritable
^^ Pa/a/s de

Première Lentille à échelons de Fresnel. dédale de couloirs et d'escaliers. On visite


Appareils de M. Cornu pour mesurer la Vi- avec le Palais la Ste-Chapelle et la Concier-
tesse de la Lumière, etc. gerie (V. plus loin).
Au plafond, le Passage de Vénus sur le
Entrée principale, Bd. du Palais.
Soleil, grande fresque.
De là les visiteurs sont conduits par
Omnibus G. St-Lazare-Pl. St-Michel
: l|

l'Astronome chargé de présenter les appa-


PL Pigalle-Halle "aux Vins. Tramways :

Chapelle-Sq. Monge Montrouge-Gare de


reils et d'en expliquer le fonctionnement
||

l'Est Vaugirard-G. du Nord.


dans la * Salle des Méridiennes (Aile du II

Ouvert 1. 1. j., sauf dimanches et fêtes,


côté E.). Plusieurs Lunettes Méridiennes,
de II h. à4 h.
un cercle mural de Gambey, etc.
On passe ensuite dans les Jardins voir Les plus intéressantes des audiences publiques
le * Grand Télescope dont le tube a 7 m. 5o
,
sont celles de la Cour d'Assises. (Suivre la Galerie à
dr. en entrant par le Grand Escalier.) Lors des
de long, et le miroir m. 20 de diamètre. Il
i
fïrandes causes qui passionnent l'opinion, des came-
pèse plus de loooo kil., et à coûté 200000 fr. lots font la queue PI. Dauphine pour céder et
Ce télescope, grâce à un mécanisme in- revendre leur place.
génieux, peut changer de position au gré Les affaires qui se plaident en Police Correction-
de l'astronome, et sous une seule pression nelle (à g. dans la Cour, suivant la Cour d'Honneur.
de la main. traverser la Cour de la Ste-Chapelle), sont curieuses

Au fond, à dr., le * Grand Équatorial pour qui veut connaître les petits détails de la vie
parisienne.
coudé, long de 25 m. environ, construit sui-
vant les indications de M. Maurice Loewy, Entrée principale :

directeur de l'Observatoire. Par laCouR de Maiou Cour d'Honneur

DANS PARIS
PALAIS DE JUSTICE - 145

séparée du Boulevard du Palais par une ma- La Salle des Pas-Perdus est le parloir
gnifique grille en fer forgé et dorée. Ce fut et le promenoir du monde du Palais. On y
dans la Cour de Mai que, le 1 juin 1762, fut 1 rencontre tous les avocats en renom,
brûlé publiquement par le
bourreau l'Emile de J.-J
Rousseau.
Un Escalier monumen-
tal conduit au Vestibule
ou Cour Marchande (un
Costumier y loue des robes
aux avocats, qui ne peuvent
plaider qu'avec ce costume).
La Galerie de g. con-
duit à la Ste-Chapelle ;

celle de dr., du Vestibule à


la * Salle des Pas-Perdus,
la plus vaste salle de Paris
(73 m. de long, 28 m. de
large et 10 m. de haut) PALAIS DE JUSTICE ^C/ Fort. er- Marotte)
autrefois appelée salle de
marbre ; les clercs de la Basoche / jouaient C'est un des spectacles curieux de la vie
leurs « farces », leurs « soties > sortes de de Paris que cette immense salle oii se croi-
spectacles burlesques et satiriques, si ma- sent des huissiers et des plaideurs affairés
gistralement décrits par V. Hugo dans et inquiets, des femmes en grand deuil ou
Notre -Dame de en grande toilette, des journalistes qui
— A DE JUSTICE. prennent des notes, des greffiers, des
Paris. l'ex-
D a. -u. p h-in- e
trémité, voir la hommes d'affaires, d'anciens ministres ou
grande Table de députés, redevenus, comme devant, sim-
ples avocats.
Les i",5' et 7* Chambres
du Tribunal Civil s'ouvrent
dans la Salle des Pas-Perdus.
Quand s'ouvrent, à 11 h.,
les «audiences, les huissiers
crient : « Le Tribunal, Mes-
sieurs, chapeau bas ! .

En
suivant la Galerie
DES Prisons (ou des Prison-
niers), qui commence entre
la • Galerie Marchande • et
la salle précédente, visiter,
à dr., la Galerie St-Louis,
d'une décoration très har-
monieuse (statue de saint
Louis et fresques d'Olivier
Merson), qui conduit aux
Salles de la Cour de Cas-
sation.
Dans
Chambre Civile
la

IBorlo^o de la Galerie
(à l'extrémité
B ovlI e vai" d. des prisonniers, à dr.); pein-
tures décoratives de Baudry
PLAN DU PALAIS DE JUSTICE
et Christ par Henner.
'

^ . • .
,
.
Pénétrer en tournant à
marbre qui servait a la signature des con- .

g. dans le Vestibule du Ha.rl\y décoré


tratsde mariage de la Famille Royale et des statues de saint Louis, Philippe-Au-
aux festin royaux. guste, Charlemagne
A dr., Monument érigé à Maleshertes, le Dans la Salle des Assises, qui s'ouvre
défenseur de Louis XVI; à g.. Monument sur ce vestibule, plafond
par Lefèvre et
du grand avocat Berryer, remarquable par Christ par Bonnat.
les figures de belle allure de la Fi.iélité et de La Galerie de la Ste-Chapelle, à l'extré-
l'Éloquence, par Chapu. mité du vestibule Harlay, ramène au
Vesti-

DANS PARIS
146 PALAIS DE JUSTICE

bule d'entrée, à la Galerie Marchande (Voir comme l'a dit Sardou, —


ont, sous la Ter-
dans cette galerie, à dr., la décoration de la reur, quitté ces salles pour monter à la guil-
r* Chambre de la Cour d'appel). lotine ou ont été massacrées dajis les cours de
la Conciergerie.
SAINTE -CHAPELLE Descendre le
Q. de l'Horloge.
Grand Escalier et prendre à g. de la Cour de La Prison est aujourd'hui le lieu de détention
Mai un passage qui conduit à la Ste-Cha- des accusés en prévention et des condamnés ayant
pelle,ouverte au public de Midi à 4 h., interjeté appel de jugements du Tribunal de
excepté le Lundi et les jours de Fête. S'a- — I" Instance.

dresser ces jours-là au Gardien (pourboire).


Pour visiter la partie « historique » de la
La Sainte-Chapelle, l'ancienne Chapelle Conciergerie, se présenter en personne, de
du Palais, fut construite sous St Louis, pour rece- préférence le Jeudi matin, à la Préfecture de
voir les Saintes Reliques qu'il rapportait de Pales-
police (s'informer auprès d'un Gardien de la
tine. C'est une merveille de l'architecture gothique.
Elle est malheureusement enclavée dans des con-
direction à suivre). —
Escalier C, 2' étage
structions plus modernes. On n'aperçoit bien que le au-dessus de l'entre-sol. —
On délivre les
côté Sud et la Flèche aux élé- cartes gratuitement dans un
gantes dentelles. bureau spécial. Indiquer le
nombre de personnes.
La Chapelle Basse est
Visites le Jeudi, de 9 à
:

d'une décoration très har-


5 h., toute l'année. Se pré-
monieuse. Le dallage est
senter avec les cartes à la
fait de pierres tombales des
première Porte à g. sur le
chanoines de la chapelle.
Q. de l'Horloge; le Gardien
Boileau, qui en chanta le
fera ouvrir la porte. La
Lutrin, y fut enterré.
Haute Cour dans laquelle on entre
La Chapelle
est celle où descendent les
(20 m. 5o de haut) est éclai-
détenus; on assiste parfois
rée par \5 fenêtres que sé-
au déballage du panier à
parent les étroits contreforts
salade (voiture transportant
soutenant l'édifice. C'est un
les prisonniers). On s'a-
intérieur splendide, un inté-
dresse à dr. à la Porte,
rieur de rêve, entièrement
qu'ouvre immédiatement un
clos par les vitraux aux mil-
gardien; ce dernier prend
liers de teintes vives, Çpr-
les cartes et appelle le
mant un ensemble de colo-
chapelle (Cl. Lévy et fils) guide.
ration douce, imprécise, une
harmonie chaude de tons La I" SALLE est l'An-
transparents. Les sujets des vitraux sont cienne Salle des Gardes de saint Louis
empruntés à la Bible. —
Aux piliers, les (architecture gothique, colonnes dont les
statues des apôtres quelques-unes datent
:
chapiteaux portent des sculptures bizarres
de la construction de l'édifice. A dr. et que le guide ne fait voir qu'aux hommes).
à g., stalles d'honneur où prenaient place A dr. s'ouvrent les portes conduisant à
assistant la Tour de César, dans laquelle ont été en-
les^ membres de la famille royale
aux offices. Au fond de la chapelle, brille fermés Ravaillac, assassin de Henri IV, et
dans l'atmosphère diaprée le grand taber- Lacenaire, exécuté en i83.S. Du même côté,
nacle d'or que protégeait le précieux reli- se trouve à g. l'entrée de la Tour d'Ar-
quaire. C'était là, sur cette plate-forme ruis- gent, où fut incarcéré Damiens, qui frappa
selante d'émaux et de reflets métalliques, Louis XV d'un coup de couteau et fut écar-
que saint Louis montait à certains jours telé en 1757.
pour montrer la couronne d'épines aux fi- En face de l'Escalier, un peu à g., s'ou-
dèles remplissant la nef et au peuple qui se vre une petite Porte basse par laquelle
tenait dans la Cour du Palais. passa Marie-Antoinette pour se rendre au
Après avoir vu le Palais et la Ste-Cha Tribunal révolutionnaire (étage au-dessus).
pelle, revenir sur ses pas jusqu'au Q de De là on pénètre à g. dans l'immense
l'Horloge pour visiter la Conciergerie. Réfectoire de la domesticité de saint Louis.
A g. (monter sur l'Escalier de bois pour
LA CONCIERGERIE Prison célèbre voir toute la salle) est la grande Salle dite
de la Révolution. A été le dernier asile de des Cuisines de saint Louis (au-dessous de
Marie-Antoinette, de Mme Roland, de Robes- la grande Salle des Pas-Perdus du Palais de
pierre, des Girondins et des Montagnards, de Justice).
Danton, de Caynille Desmoiilins, d'André Après avoir traversé le Réfectoire, s'ap-
Chénier. 2 742 personnes, —
toute la France, procher des fenêtres pour voir, de l'autre

DANS PARIS
PALAIS-ROYAL, JARDIN DU — 147

côté d'une petite Cour, l'ancien Quartier des Dans l'angle à dr. de l'entrée se dressent deux
pierres tombales l'une, celle de Louis XVI. n'a plus
Femmes sous la Terreur. Derrière les gril- ;

de médaillon; l'autre est encore ornée du gracieux


les du I" étage, les seules qui subsistent, profilde Mme Elisabeth. Elles étaient autrefois à la
les belles dames de Versailles, les marquises Chapelle Expiatoire.
poudrées, ont passé leurs derniers jours On revient à la sortie par les salles précé-
avant de monter sur l'échafaud ou de finir, dentes.
dans la cour, sous les coups des tricoteuses
et des massacreurs.
On pénètre ensuite dans un vaste Cou-
loir dont l'architecture date de la domina- PALAIS-ROYAL, ^^^7^^^^/'^'^
tion romaine.
En haut, furent les Cachots du Ma7-échal
JARDIN DU #®#;:îi!;:^^;i
A'er (avant sa comparution au Luxembourg), entre les Galeries d'Orléans et de Montpensier,
d'Àtid?-é Chénier et de Louis-Napoléoji après situé au cœur de Paris, attenant au Théâtre-
l'affaire de Boulogne. Français, sont occupés par des Joailliers, Bi-.
Sur ce même Couloir s'ouvrent au fond, joutiers, Marchaiids d'articles de Paris. Des
'kg., la Salle oii se tenaient les gendarmes Restaurants àprixfixe occupent les premiers
chargés de surveiller Marie-Antoinette, et étages.
enfin, le ** Cachot de la Reine.
Omnibus. Presque tous passent dans le
Serrures et verrous massifs exiguïté de;
voisinage du Palais-Royal.
la porte, si basse qu'il faut se baisser pour
entrer. Marie-Antoinette, ne voulant pas se Quoique délaissé par, le Parisien et
baisser et s'incliner, en sortant de son ca- du Palais-Royal n'en
l'étranger, le Jardin
chot, pour saluer les représentants de la demeure pas moins un des plus beaux jar-
Convention, on surbaissa la porte pour
.
dins de Paris, d(?coré de blanches statues,
l'obliger à se plier en deux en passant. Le au milieu de gazons verdoyants ou de su-
cachot a été un peu arrangé par les archi- perbes parterres de fleurs, ombragés de
tectes de la Restauration; mais la latnpe à rangées d'arbres.
huile suspendue au milieu de la pièce est C'est un des rares endroits où l'on
bien celle qui éclaira Marie-Antoinette; le puisse encore, au milieu même de ce bruyant
dallage de h-iques est resté le même, et le et tumultueux Paris, trouver un peu de

crucifix qui se dresse sur un petit autel est repos et de silence.


celui devant lequel a prié la reine.
On a seulement muré à g. le guichet par Le Jardin du Palais-Royal, à la fin du siècle
dernier, était un lieu de plaisir et d'orgies. Sous la
lequel les geôliers e.xerçaient leur surveil-
Régence, le duc d'Orléans et \&sRonés y donnèrent
lance. des fêtes restées célèbres: sous la Révolution, le
Un autre seuil à franchir et l'on entre Directoire, les il/wscji»w, et pendant la période i83o,
dans la Cellule où Robespierre passa sa les Jeune-France Y consacrèrent le jour à l'orgie, et

dernière nuit, râlant, la mâchoire brisée la nuit au jeu dans les innombrables tripots qui de
:

la cave au grenier y remplissaient toutes les mai-


singulier rapprochement que celui de ces
sons.
deux cellules (La porte du cachot est au
!
C'est dans le Jardin du Palais qu'en 1780 Ca-
musée Carnavalet.) mille Desmoulins harangua la foule, du haut d'une
Par les fenêtres, on aperçoit la Cour des table, et détermina ceux qui l 'écoutaient à marcher
Septembriseurs, celle oii furent massacrés, contre la Bastille. Pendant la Restauration, le Palais-
en 1792, des centaines de victimes jugées Royal fut le séjour de la famille d'Orléans, et sous

par le Tribunal révolutionnaire et exécutées le second Empire celui du Prince Jérôme Bonaparte.

immédiatement. Le silence au Palais-Royal n'est guère


La dernière Salle est la Chapelle où les plus troublé aujourd'hui que par le fameux
détenus entendent la messe le dimanche (les Canon, qui, braqué sur son socle de granit,
tribunes sont grillées).
fait explosion quand, à l'heure de Midi, les
C'est dans cette salle que les Girondins
rayons solaires se trouvent concentrés par
passèrent leur dernière nuit, en un banquet
une lentille sur la lumière.
où l'infortuné Vergniaud prononça son der- Musique militaire les Dimanches, Mer-
nier discours (3o "octobre 1798). Quelques
credis et Vendredis, de 4 à 5 h.
mois plus tard, en avril 1794, 26 Monta-
gnards, dont Danton, y étaient enfermés à A voir dans le voisinage immédiat: les
leur tour, avant de monter à l'échafaud. Grands Magasins du Louvre, les Musées du
Louvre, la Place du Carrousel, le Jardin des
On revient sur ses, pas à travers les Cachots,
Tuileries, l'Avenue de l'Opéra.
dans le Vestibule précédant celui de Marie-Antoi-
nette, et où furent brûlés, le jour même de l'exécu-
tion (16 octobre i-gS), les cheveux de la reine coupés
par le bourreau Sanson.

DANS PARIS
148 — PANTHEON

PANTHÉON Le Panthéon, construit LES FRESQUES DU PANTHÉON La :

de U gauche, rive porte de dr. franchie, on a à sa dr. (bas-côté) :


sur le plus élevé
point le
la Prédication de St Denis, par Galland;
marque l'endroit oii fut enterrée Ste Gene-
puis, après avoir gravi 5 marches, la Jeu-
viève, patronne de Paris. Le Panthéon est
nesse et la Vie pastorale de Ste Geneviève,
aujourd'hui le temple national, l'Abbaye de
fresque en 4 panneaux, par Puvis de Cha-
Westminster de la France, le tombeau des
vannes, un véritable chef-d'œuvre de pein-
grands hommes.
ture murale, d'une admirable et grande sim-
PI. du Panthéon. plicité.
Omnibus Montmartre-Pl. St- Jacques
:

Pahthéon-Cour- Pour mieux juger de l'harmonie de l'ensemble,


Pte d'Ivry-Les Halles ||

les marches du côté de la coupole de la


ii
descendre
celles Grenelle -Bastille
11 ||
Tramways :

nef d'entrée, et se placer, au centre de la rosace de


Montroug-e-G. de l'Est ||
La Chapelle-Sq. marbre blanc et noir, face à la fresque.
Monge JlChemins de fer : Luxembourg-
Sceaux Odeon-Arpajon.
Il
Au-dessus de la fresque, dans les entre-
Ouvert 1. 1. j. {excepté le lundi) de lo h. colonnements, les Saints populaires de la
à 4 h. Le Dôme et la Crypte ne peuvent France se détachent sur fond d'or. Un peu —
être visités qu'avec une carte à demander plus loin, Statue de St Germain d'Aiixerre,
par écrit (avec timbre pour réponse) à ^l. le par Chapu, adossée au pilier, côté g. de la
directeur des Beaux-Arts, fresque.
3, R. de Valois. Les visites Tourner à dr., dans le
du Monument, du Dôme et bras de la croix (le Pan-
de Crypte sont absolu-
la théon a la forme d'une
ment mais d'ha-
gratuites, croix grecque). Sujet prin-
bitude on donne un pour- cipal, comprenant les trois
boire. entre-colonnements. A dr..
Louis XV en posa la première Couronnement de Charle-
pierre. A la mort de Mirabeau, magne par Léon III, dans
un décret-loi de l'.Vsscmblée Na- l'ancienne Basilique de St-
tionale (lo avril 1701I ordonna Pierre, par H. Lévy.
que I'le nouvel édifice serait
destiné à recevoir les cendres des Pour voir l'ensemble, se
grands hommes ». Louis XVIII placer au centre de l'étoile mo-
rendit le Panthéon au culte. En saïquée, après avoir descendu
i885. à la mort de Victor 5 marches.
LE PANTHEON (CUchéGiiy).
Hugo, le Panthéon redevint le
" temple des grands hommes ». Du même artiste, pan-
Le 25 mai 1871, le représentant du peuple .1/(7- neau isolé à g. Charlemagne protecteur :

lière. accusé de participation à la Commune, fut des sciences et des lettres.


fusillé sur les marches du Panthéon, par les troupes
versaillaises. Les traces des halles sur les colonnes
En suivant Ancienne Chapelle de Ste :

Geneviève, décorée à dr. et à g. de fresques


ont été bouchées avec du plâtre.
par Maillot Une Procession de la Châsse de
:

LA FAÇADE : 22 colonnes corinthiennes Ste Geneviève au xv 5. (le sujet commence


cannelées de 19 m. 5o de hauteur sont po- par le panneau de g. et se déroule de la
sées sur le péristyle; 12 de ces colonnes montagne Ste-Geneviève vers N.-Dame en
supportent un fronton triangulaire sculpté passant par la pi. Maubert). Au centre, a —
par David d'Angers. A g., la Patrie, avec les l'extrémité du bras de la croix, une belle
grands hommes Malesherbes, Mirabeau,
: tapisserie des Gobelins Gratia plena.
:

Monge. Fénelon, le député Manuel, le con- A dr. de cette tapisserie, le Miracle des
ventionnel Carnot, le chimiste BerthoUet, Ardents, par Maillot.
l'astronome Laplace au 2' rang, le peintre
;
Bras de la crolx, faisant face au Cou-
L. David, Cuvier, Laiayette, Voltaire, Rous- ronnement de Charlemagne un panneau
:

seau et le médecin Bichat. A dr., l'His- — isolé, à dr. le Baptême de Clovis, par J.
:

toire avec les soldats de la République et Blanc, suivi de trois entre-colonnements, re-
de l'Empire; à leur tête, Bonaparte. Dans présentant la Victoire de Tolbiac remportée
les angles, des étudiants et des élèves de par Clovis sur les Alamans en 490 (soldats
l'École polytechnique. mérovingiens bien campés, expression exta-
Trois Portes en bronze fondues d'un seul jet tique de Clovis, bel effet d'ensemble). A voir
(8 m. 20 de haut
s'ouvrent sur le péristyle. La grande auprès, St Bernard, statue par Jôuffroy.
et 3 m. g5 de larpre) a coûté 02 000 fr. Les deux — En tournant, à dr., côté dr. de la nef du
groupes en marbre, de Maindron, représentent le les Derniers Moments de Ste Gene-
fond :

Baptême de Clovis et Ste Geneviève et Attila.


viève et ses funérailles, par Jean-Paul Lau-
Sous le Péristyle, regarder en haut, pour voir
la majestueuse hauteur des colonnes.
rens.

DANS PARIS
PANTHÉON — 149

Abside. Toutes les grandes compositions hommages des rois de France —


Au des-
sont exécutées en mosaïque. Au milieu, sous, 4 pendentifs la Gloire, la Mort la
:

dans le haut, debout, le Christ montre à Patrie, la Justice, peintures de Carvallo

L.BERTEAULT oet
±93
PLAN D'ORIENTATION DU PANTHÉON

l'Ange de la France les grandes destinées du d'après les cartons de Gérard. Au fond, à
peuple fraçais, par A.-E. Hébert. la place du maitre-autel, statue colossale de
De là, descendre jusqu'à l'étoile mosaï- la Liberté, par Falguière (restée inachevée
quée de l'abside, lever les yeux jusqu'à la et placée provisoirement). A g. du specta-
2' coupole du dôme, dont la fresque de
teur, entrée de la Crs-pte (V. plus loin).
Gros représente Ste Geneviève recevant les
:
En suivant, à dr. *Ste Geneviève veil-
:

DANS PARIS
150 - PANTHÉON
Uni sur Paris endormi, panneau isolé de dr. :Tombeau de Victor Hugo; en face,
Puvis de Chavannes, dune admirable sé- celui de J.-J. Rousseau, citoyen de Genève,
rénité de tons et d'un grand recueillement. auteur de l'Emile, de la Nouvelle Héloïse et
Du même artiste, la grande fresque qui com- du Contrat Social (1712-1778), et a g. celui de
prend les trois entre-colonnements suivants : Voltaire (1694-1778). Ces derniers tombeaux
Ste Geneviève sauve Paris de la fa7ni7ie pen- ont été ouverts en janvier i8q3 et ont permis
dant le siège de cette ville par les Francs. de constater la présence des restes de ces
Cette fresque, qui devait être l'œuvre de deux grands hommes.— Statue de ]'oltaire,
.Meissonier, est la dernière œuvre de Puvis par Houdon, a côté de son tombeau. — En
de Chavannes. —
Les peintures de la frise face, tombeau de Soufflot architecte du
,

seront confiées aux élèves du maitre. Panthéon; puis ceux de Lazare Carnet,
Br.\s de la croix, en tournant à dr., (l'organisateur des armées de la Révolu-
côté de l'ancienne Chapelle de la Vierge, tion), du général Marceau, tué par les Au-
Jeanne d'Arc, par J.-E. Lenepveu(i88Q), di- trichiens; du représentant du peuple Bau-
visée en 4 panneaux, qui sont, en commen- din, tué sur la barricade en i85i de La ;

çant par la dr. la Vision, la Prise d'Or-


: Tour d'Auvergne, « le premier grenadier
léans, le Sacre de Charles VII à Reims, le de France »; du Président Carnot, assassiné
Supplice sur la place du Vieux-Marché de à Lyon (nombreuses couronnes, et, en parti-
Rouen. culier celle du Tsar, toute en or).
Au fond, en tournant de g. à dr. ,
Voir encore, dans la crypte, les tom-
r vidée de Dieu (en bas). Consolation (en beaux du maréchal Lannes (tué à Essling)
haut). 2° Famille (bas). Bonheur et Pros- du navigateur Bougainville cl de plusieurs
,

périté (haut). 3" Patrie (bas). Victoire et autres dignitaires et sénateurs du premier
Indépendance (haut). 4*' Humanité (bas). Empire.
Charité et Dévouement (haut). Fresques de Le Dôme. Il faut de 10 à 12 minutes
M. Ferdinand Humbert, auxquelles le pour monter l'escalier de 445 marches. Le'
peintre travaille depuis 7 ans. panorama qu'on embrasse, de la lanterne,
Contre les piliers St Jean de Matha,
: est le plus beau de Paris, après celui de la
statue par HioUe, et St Vincent de Paul, par Tour Eiffel; notre Plan d'Orientation indi-
Falguière. que les points les plus saillants de ce pano-
Côté g. du bras de la croix, en prenant rama avec leur distance à vol d'oiseau.
par le panneau de g. une fresque isolée,: A voir dans le voisinage immédiat :

la Reine Blanche de Cas tille dirigeant l'hi- sur la PI. du Panthéon, a dr., statue de
struction de son fils, par Cabanel. Entre- — J.-J. Rousseau, presque en face de la Mairie
colonnements suivants, du même artiste : du V* à g. V École de Droit, la Bibliothèque
; :

les Grandes Œuvres de St Louis, rappelant Ste-Geneviéve, puis St-Étienne-du-Mont, la


tous les bienfaits de ce prince. Enfin, dans le Tour Clovis. —
Par la R. St-Jacques le :

dernier entre-colonnement: St Louis prison- l'al-de-Grâce; en descendant la R. Soufflot :

nier en Palestine, également par Cabanel. le Jardin du Luxembourg.


Porte conduisant au dôme. (V. plus loin.)
Nef d'entrée, à g. Ste Geneviève rend :

la confiance et le calme aux Parisiens effrayées


à l'approche d'Attila, fresque en 3 panneaux,
par Delaunay. —
A voir de l'étoile mosaï-
PARCS Outre ses nombreux Jardins
et Squares, Paris possède encore quelques
quée de la nef, le panneau central Ste Ge- :
Parcs aux proportions immenses, percés de
neviève entourée de femmes qui s'assemblent voies carrossables, ornés de grandes pe-
pour prier; sur les degrés du baptistère, louses ombragées et de vastes pièces d'eau.
panneau à g. des gens montés sur un cha-
:
Voir Buttes-Chaumont, Parc des ||

riot et qui se disposaient à fuir en sont dis- Monceau, Parc Montsouris, Parc.
||

suadés par la parole de Geneviève. Panneau


A DR. l'archidiacre Gedulius, envoyé par
:

St Germain d'Auxerre et lui apportant, de


sa part, les pains bénits. Panneau isolé —
(du même artiste) : Attila à cheval en marche PÈRE-LACHAISE, ou cimetière
de
sur Paris.
* Dernière fresque, de Bonnat, à dr.,
CIIVIETIÈRE DU €>
l'Est. Pj;-
la variété de
ses monuments dressés œuvres
en belles
dans le bas-monument St Denis couronne :
sculpturales, le Père-Lachaise est une des
sa mission par le viartyre.
importantes curiosités de Paris. Les numéros
CRYPTE de notre plan indiquent les Divisions et l'em-
: L'Escalier des Caveaux est à g.,
dans chœur. Des placement des principales tombes.
le d'ordre dorique,
piliers,
divisent la crypte en plusieurs galeries. A Entrée principale : Bd Ménilmontant.

DANS PARIS
PERE-LACHAISE, CIMETIERE DU 151

Omnibus PI. d'Italie-Charonne. Tram- l'Avenue principale, la grandiose


: coraposi-
ways PI. de la République-Romainville
: tio» de Bartholomé.
||

La Villette-Pl. de la Nation. Ouvert toute


Au milieu du vaste .Mausolée, un couple fran-
l'année, à partir de 7 h. du m. Pour annoncer chit le seuilmystérieux de la llort. A dr. des figures
la fermeture, on sonne une cloche, et les en haut-relief symbolisent l'épouvante humaine.
gardiens vous avertissent. (Au passage d'un Même préparé et résigné à sa fin, le Juste ploie les
enterrement se découvrir.) On peut visiter genoux. Vieillie, usée par les labeurs, une mère, le
le cimetière en voiture si l'on ne suit que les visage voilé par ses cheveux gris, pleure de ne pou-
voir être utile encore à ceux qu'elle laisse. Toutes
grandes allées. On trouve au Pavillon des
les femmes vont à la mort tremblantes, la face ca-
Conducteurs (à dr. de l'entrée) des Ciceroni chée, soutenues par la tendresse des hommes. Les
et des Guides (5 fr. pour un touriste, fr. i
enfants n'ont que la curiosité un peu craintive de ce
par personne en plus) qui en i h. 1/2 font qui arrivera. Enfin, une jeune fille envoie des bai-
voir les principaux monu-
ments.
Avec notre Itinéraire,
notre Plan, et les indications
supplémentaires qu'on
pourra demander aux gar-
diens, on peut se passer
d'un cicérone. Il faudrait
4 jours pour visiter entière-
ment l'immense nécropole.
Dès la porte d'entrée,
on aperçoit, aii fond de
l'Avenue Principale le ,

MoNa'MENT AUX MoRTS, de


Bartholomé (V. plus loin).
En remontant cette ave-
nue, tourner à dr. dans la
première allée (qui conduit
au Bureau du Conservateur)
et prendre, à dr., le premier
chemin, qui cçnduitau tom-
beau de Félix Faure. C'est
un buisson de couronnes,
un amoncellement de perles (/^b -Caserne des Gardes
de verre multicolores, sous c Portier
Bureau du Conser'rsteur
lequel disparaît totalement â.

le monument funéraire.
Revenir sur ses pas et PLAN DU CliViETIÉRE DU PÈRE-LACHAISE
suivre le côté gauche de
l'Av. principale. Sur une même ligne se sers à ceux qu'elle regrette, à l'existence qu'elle eût
voulu vivre.
succèdent les tombeaux de Visconti (m.
Au-dessous, sur le soubassement du mausolée,
1854), l'architecte du Louvre; des Dantan, selon la conception spiritualiste, a exprimé
l'artiste,
statuaires (dans la décoration de ce tom- que la lumière de l'Immortalité et de la Consolation
beau, le lierre sculpté étreint les caria- triomphe de l'Ombre des tombeaux.
tides); et de RossiNi, dont les cendres
reposent à Florence (m. iS'jS); d'Alfred Nous redescendons l'Av. principale en
de Musset (m. 1857), avec un buste en longeant tombeaux du peintre Couture
les
marbre blanc. Le saule que le poète a (m. 1879), sculptures par Barrias; du philo-
voulu sur sa tombe a été déjà remplacé sophe Cousin (m. 1867), buste par Dantan;
trois fois. de l'astronome Fr. Arago (m. i853), buste
Viennent ensuite les tombeaux des
:
par David.
généraux Clément Thomas et Lecomte, Par l'AvENUE du Puits, nous nous ren-
fusillés par la Commune (1871), de Lenoir dons au CIWIETIERE ISRAÉLITE.
etVARiN (statue dQ Pleureuse) de PauIBAu-
\ A dr., tombeau de Rachel, la grande
DRY, l'auteur des belles décorations de tragédienne (m. i858). A l'intérieur du mo-
l'Opéra (m. 1886). Son buste est couronné nument, deux gigantesques Pensées symbo-
par la Gloire. La Douleur qui se lamente au liques. La façade est couverte d'inscriptions
bas de cette apothéose est une des plus laissées par les visiteurs à la louange de
belles œuvres de Mercié. l'artiste. —
Plus loin, à g., tombeau des
Le Monument aux Morts. Au bout de Rothschild (belle porte en bronze surtout

DANS PARIS
152 - PERE-LACHAISE, ClMETlEf^E OU

remarquable par le grand R qui orne seul tique Scribe (m. i83o). — Nous quittons
la façade). l'Allée des Acacias pour suivre
Après avoir bout l'allée
suivi jusqu'au
du Cimetière Israélite, tourner à g. en lon- LE CHEMIN SUCHET ET MASSÉNA :

geant le mur pour se trouver devant le tom- Nous sommes là dans des
le cimetière
beau d'Héloïse et Abélard. Les statues des guerriers. A dr.. Suchet, maréchal de l'Em-
deux amants infortunes proviennent d'une pire (m. 182&); Masséna, duc de Rivoli (m.
ancienne abbaye fondée par Abélard. 1817); Larrey, le chirurgien militaire (m.
1848). A g. encore le général Gobert (m.
A g., un chemin (Chemin d'Héloïse et
d'Abél.\rd) nous conduit à l'Av. Casimir- 1808) dont le * tombeau est orné d'une Statue

Périer oii nous signalerons à dr. le tom équestre, un des chefs-d'œuvre de David
beau de Robertson, physicien et aéronaute d'Angers.
(m. 1857), curieux par les scènes de fantas- A du Chemin Masséna. dans le
dr.

magorie gravées sur la face droite du monu massif : de Lord Seymour et la


la chapelle

ment. tombe qui réunit Manuel, représentant du


Nous arrivons au GRAND ROND peuple (m. 1827), et Béranger (m. 1857). Bien
dominé par la statue de Casimir Périer que située dans un coin du cimetière d'un
ministre de Louis-Philippe et grand orateur accès malaisé, la tombe du chansonnier
(m. iS32). Près de ce monument officiel, se populaire est toujours ornée de quelque
trouve, à l'Ouest, tout un groupe de tom- modeste bouquet.
beaux célèbres. On y arrive par I'Avenue de A g. du Chemin Masséna, le Monument
L.\ Chapelle Chemin .Méhul. Entre du Général FoY(m. i825), statue par David.
et le
cette dernière voie et le Chemin Denon. re- Nous suivons le Chemin Saint-Louis
posent les musiciens Chopin (m. 1849). Che- jusqu'au Chemin Camille-Jordan pour ga-
rubini (m. 1842), Grétry (m. i8i3), Boieldieu
gner le Chemin.
(m. 1834), Bernardin de Saint-Pierre, l'au- Les tombes de Molière et de La Fon-
teur de Paul et riro^/^ze (m. 1814), le poète taine sont réunies dans une enceinte fleurie
J.Delille (m. i8i3). En tournant à g., l'acteur par l'administration du cimetière. Il n'y a
T.\lm.\ (m. 1826) et Tamberlick, le célèbre qu'un nom sur le tombeau de l'auteur du
ténor (m. 1889). Misanthrope. Sur la pierre du bon La Fon-
Mais toutes ces tombes ne sont pas taine triomphe le Renard dont le fabuliste a
faciles à découvrir, et nous conseillons au célébré les malins tours. — Plus loin, à dr.,
touriste de suivre I'Avenue des Acacias tombeau du sculpteur Pradier (m. i852).
après avoir vu derrière le monument Casi- Parle Chemin du Bassin, nous sragnons
mir Périer les tombeaux du mathématicien L'AVENUE DE LA CHAPELLE, qui,
MoNGE (m. 1820) et de Raspail. Le sculpteur formant terrasse, domine toute la partie
a donné la forme d'une prison au tombeau Ouest du cimetière. En tournant à dr. dans
de celui qui subit si souvent l'incarcération cette avenue, nous passons à g. devant le
pour cause politique. tombeau du peintre Géricault (m. 1824), à
dr.. devant le Monument deThiers(m. 1877),
L'AVENUE DES ACACIAS . Bordée de dont le tympan est orné d'un haut-relief par
monuments somptueux, c'est le * grand bou- Chapu, le Génie du patriotisme. L'intérieur
levard de la Cité des .Morts. du mausolée, qui renferme des sculptures
A CHAMPOLLiON(m. i836), qui par ses
g., par Mercié et Chapu, n'est pas visible.
études nous a révélé toute l'ancienne Plus loin, la Chapelle du Cimetière
Egypte; sur le même côté, Kellermann, n'offre rien de remarquable.
un des grands généraux de l'Empire (m. Sur le même côté le baron Taylor
:

1820). On aperçoit de là à g. la * grande cha- (m. 1879), auquel les gens de lettres et les ar-
pelle érigée en l'honneur de la princesse tistes doivent la fondation de leurs Sociétés.
De.midoff, monument curieusement et fas- Nous quittons l'Avenue de la Chapelle
tueusement orné dans le goût asiatique. A pour prendre à dr. le Chemin de Mont-
g.,SiEYÈs, membre du Directoire et auteur LOUIS.
de la célèbre brochure sur le « Tiers-État » A dr., * monument érigé à Barbedienne,
(m. iS36). —
A dr., les Talleyrand de Péri- le grand éditeur de bronzes (m. 1892). Le
GORD nont qu'une sépulture modeste à peu buste est de Chapu, les trois figures de
de distance de fastueuses sépultures appar- Boucher.
tenant à des familles moins illustres. A g., — A g., près du rond-point, *tombeaudu
GouviON Saint-Cyr, général du premier duc de Morny
(m. i865), ministre de Napo-
Empire (m. i83o), statue par David d'Angers ;
léon Heureux emploi d'un motif déco-
III.
tombeau de Macdonald, maréchal de l'Em- ratif emprunté à un arrangement de drape-
pire (m. 1840); de Dupuytren, l'illustre chi- ries.
rurgien (m. i835); puis de l'auteur drama- En tournant autour du rond-point à dr.,

DANS PARIS
PÈRE-LACHAISE, CIMETIÈRE DU - 153

*Michelet (m. 1875). Sur un haut-relief, le sentée dans l'une de ses créations. A ses
grand historien est étendu mort, lassé de la pieds, des roses,un luth et un rossignol.
grande œuvre accomplie. Une figure sym- A g., au coin de l'Av. CmcuLAiRE et du
bolique, l'Histoire, se dresse sur son lit d'é- Che.min Orn.\no Floquet (m. 1896), orateur
:

ternel repos. Et une inscription rappelle le et homme politique. Buste sur fût de co-
fameux mot de l'écrivain • L'histoire est
: lonne. La Rép.utlique gravit des degrés
une résurrection .• pour lui offrir une couronne de laurier.
Plus haut, toujours à dr.,Eug. Dela- A côté, Anatole de la Forge (m. 1892)
croix, le grand peintre, mort en 1864. qui organisa la défense de Saint-Quentin en
En revenant sur nos pas Casimir De-: 1870. Statue en bronze, par Barrias.
lavigne, l'auteur des Enfants d'Edouard Proche est le monument Cernuschi
(m. 1843), et le sculpteur animalier Barye (m. i8q7), qui a légué à la ville de Paris sa
(m. 1875). Collection d'objets d'Art Sino-Japonais (V.
En suivant le Chemin Casimir Dela- Musées). A côté, le directeur des travaux
viGNE, nous passons devant la tombe de de la ville de Paris, Alphand (m. 1891), con-
Balzac (m. i85o), l'écrivain qui, le premier, tinuateur de Haussmann, n'a qu'une tombe
sous la forme du roman, la Comédie hu- modeste surmontée d'un buste, par Coûtant.
maine, donna une vision complète et puis- De là, suivre l'Av. Circulaire jusqu'à
sante des mœurs et des
idées de son temps.
Plus haut, à g., le ro-
mancier familial Souvestre
(m. i854), et à dr. le doux
nouvelliste Ch. Nodier (m.
1844).
Dans le même chemin,
haute pyramide de Dias Sa7i-
tos, et, derrière, le « pain
de sucre » de Félix de Beau-
séjour (m. i836), ancien
consul.
LE FOUR CREMATOIRE
Ce monument, de 32 m. de
haut, que ledéfunt a édifié lui-
même pour sa renommée, n'a que le mérite de l'Av. Principale pour gagnsr la Grande
signaler au touriste un des points du cimetière, Porte du cimetière.
d'où l'on peut apercevoir un Paris lointain estompé
Au cours de notre excursion à travers ces
de vapeurs ou de fumées.
43 hectares de terrain couvert de monuments, nous
On peut se rendre de là, en suivant avons volontairement négligé de visiter les curiosités
trop éloignées de notre itinéraire.
i'AvENUE DES Thuyas et en tournant à dr.
dans l'AvENUE Tr.\nsversale n" 2, au Four Par ex. la superbe Chapelle Renais-
:

crématoire (V. plus loin). sance de la famille Terri, avec 4 statues de


Les visiteurs pressés viendront au Lenoir; la tombe de Victor Noir, tué d'un
Rond-Point, dans I'Avenue Cail, monu- coup de revolver par le prince Bonaparte,
ment de Marie Desclée (m. 1874), la char- le 10 janvier 1870 (statue de Dalou); la belle
mante comédienne, la gracieuse créatrice de chapelle d'Ycasa, avec groupe de statues
« Froufrou ». et plus loin, à dr., grande et de Puech; la tombe du révolutionnaire
riche Chapelle du constructeur de;machines Eudes (m. 1888), membre de la Commune.
Cail (m. i858). Ici, nous tournons àdr., dans
I'Avenue Circulaire, pour nous arrêter LE FOUR CRÉMATOIRE (Av. de la
devant le Monument des Soldats français Nouvelle Entrée et Avenue Transversale
tués pendant la guerre de 1870-18:1, grande n° 2), où se trouve le tombeau du caricatu-
pyramide gardée aux 4 angles par des sta- riste André Gill, mort fou).

tiJes de soldats, œuvres de Schrœder et Le-


Le Four crématoire à dr., surmonté de
fèvre. A la grille qui protège ce monument deux hautes cheminées, a été construit en
commémoratif, les familles ont accroché de 1887 pour l'incinération des cadavres.
petits cadres où sont exposées des photo- Pour le visiter, adresser une demande
graphies de soldats morts récemment dans quelques jours d'avance (timbre pour la
nos campagnes d'Indo-Chine et d'Afrique. réponse) au Directeur des Affaires munici-
A g. en descendant l'Avenue, la tombe pales, à l'Hôtel de Ville, annexe de la R.
d'Ajubault, constructeur (m. 1868). Plus bas, Lobau.
même côté Marie Carvalho (m. i8q6), * haut-
: Le public qui suit un convoi est introduit dans
relief f>ar Mercié. La cantatrice est repré- une salleoù l'on n'aperçoit que la bouche du four.

DANS PARIS
154 — PÈRE-LACHAISE, CIMETIÈRE DU
Placé sur un chariot roulant sur des rails, le cercueil est réservé à la sépulture de i3o6 personnes
est introduit dans la Chambre de combustion: le de noblesse guillotinées sous la Révolu-
la
corps est incinéré par réfraction (température de tion, en juillet 1794. Cette immense fosse
800 degrés). — L'incinération dure de 26 min. à h.,
1

commune renferme les corps de représen-


et il ne reste du corps qu'une poudre blanche du
poids moyen de i kilo. L'incinération, suivant la tants de presque tout l'armoriai de France.
classe, coûte de 5o à 25o fr. et donne droit à une Les Américains en séjour à Paris ren-
place dans un columbarium ou monumenf destiné à dent visite chaque année, le 4 juillet et le
recevoir les urnes funéraires. Décoration Day (3o mai), dans l'après-midi,
Non loin du four crématoire se trouve au tombeau de La Fayette.
le cimetière musulman.

LE MUR DES FÉDÉRÉS, à dr., au fond


(demander au gardien). Tous les ans, le
A/^^o Outre ses nombreuses voies
28 Mai, les révolutionnaires y vont déposer PLAO to larges et aérées, ses quais, ses
des couronnes rouges. jardins, Paris possède une centaine de Places,
dont beaucoup sont très belles, soit par leurs
Le Père-Lachaise fut l'un des derniers refuges
des Fédérés de la Commune de 1871. dimensions, soit par leur décoration. La
Dès le jeudi 25 mai, ils avaient installé tout plupart de ces dernières se trouvent sur une

LA POINTE DE LA CITE. LE PONT-NEUF


ET L'ÉCLUSE DE LA MONNAIE VUS DU PONT DES ARTS.

prés du monument du duc de Morny, qui servait seule ligne, le long de la grande voie ablique
d'abri aux munitions, une batterie de 10 pièces de qui divise Paris en deux parties presque
7 qui tirait sans relâche sur les quartiers de Paris égales, de la Porte Maillot à la Porte de Vin-
déjà occupés par l'armée régulière.
Le samedi 27 mai, à la tombée de la nuit, un
cennes. —
En partant de la Porte Maillot, on
détachement du 47° de ligne fit irruption dans le rencontre tout d'abord la PL de l'Étoile, puis
cimetière, où l'on se battit furieusement. De nom- celle de la Concorde, la PI. Vendôme, à g.;
breuses lombes gardent encore les traces des balles. les PI. du Carrousel, du Théâtre-Français,
Le lendemain dimanche 28 mai, aux premières du Palais-Royal et du Louvre, du Châtelet et
heures du jour, 148 prisonniers furent fusillés de l'Hôtel-de-'Ville, enfin les PL de la Bastille
ensemble à l'emplacement devenu célèbre sous le
et de la Nation. Au centre, quelques places
nom de Mur des Fédérés.
Les cadavres furent enterrés dans une fosse
importantes ou curieuses, comme la PL de la
creusée au pied de ce mur. Bourse et la PI. des Victoires.
Delcscluze, le dernier ministre de la Guerre de Voir Arc de Triomphe de l'Étoile ||

la Commune, a son tombeau tout près de l'empla- Bastille, PI. de la Châtelet, PI. du H Con-
|i

cement où étaient installées les batteries d'artillerie


corde, PI. de la Nation, PI. de la Opéra,
II ||

fédérées.
PI. de r République, PI. de la|| Tuileries,
II

PI. du Carrousel Vendôme, PI.


||

PICPUS, CIIYIE- C' Cimetière

TIÈRE DE m^^^ '^^"' ^'


d'un Couvent,
^''''^"'
— ^.^-.^^ Ponts qu'on retrouvera sur
non loin de l'hospice d'Enghien, fut autre- PONTo 32notre Plan deux
relient les

fois la maison de campagne de Alnon de rives de la Seine, du Pont National au Via-


Lenclos, VAspasie de son temps {ià20-iyo5). duc d'Auteuil.

35, R. de Picpus. On peut le visiter


Les plus remarquables de ces Ponts
tous les jours, de midi à 3 h. S'adresser au sont :

Concierge (0 fr. 5o par personne). LE PONT AU CHANGE, qui relie le


Dans le premier enclos, le tombeau de Boul. du Palais à la PI. du Châtelet^ ainsi
LaFayette et de sa femme. Un second enclos appelé parce qu'autrefois il était chargé de

DANS PARIS
SACRÉ-CŒUR, ÉGLISE DU — 155

maisons, de boutiques d'orfèvres et de PORTE SAINT-DENIS PORTE SAINT- ||

changeitrs. Les Ciseleurs y tenaient aussi MARTIN. V. Boulevards, Les Grands.


leur marché, et, quand les rois passaient PRISON DE LA CONCIERGERIE. V. Palais
sur le pont, ils devaient donner la liberté de Justice.
à « deux cents douzaines d'oiseaux >. —
C'est du Pont au Change qu'on a une des
plus belles vues de Paris, * toute la perspec-
tive de la Seine, des quais, la pointe de l'île
SACRÉ-CŒUR, Commencée en

St-Louis. avec, plus près, le Tribunal de ÉGLISE DU ®M d'un concours


1870 à la suite

Commerce, la flèche ajourée de la Ste-Cha- auquel prirent parfjQ architectes. Le projet


pelle, l'ancien Donjon du Palais de Justice, adopté fut celui de M. Atadie, dont le succes-
la Tour de l'Horloge, portant au sommet un seur est M. Pauline. La Basilique fut consa-
beffroi dont la cage déborde crée au culte en 1891. La
Lansiaux).
en encorbellement. Au pied Tour, haute de 120 m., qui
de la Tour Carrée, on voit doit s'élever derrière le Dôme,
la grande porte en ogive de n'a encore atteint que 20 m.
la Conciergerie, et, un peu Telle qu'elle est aujour-
plus loin, la Tour d'Argent d'hui, la Basilique, qui n'est
qui gardait le Trésor royal, pas achevée, a coûté plus de
et qui est reliée à une tour ZZ millions. Les fondations
jumelle appelée jadis Totir seules ont coûté 4 millions.
du Bec, parce que les pri-
sonniers qui y étaient mis
Au sommet de la butte
à la « question • finissaient
Montmartre.
par parler, par « ouvrir le Omnibus Montmartre-
:

bec ». La dernière tour avec Pi. St-Jacques. Entrée pro-


ses créneaux, appelée Tour visoire, 35, rue de la Barre.
de César, a été construite,
L'aménagement,
la décora-
dit-on, sur les fondations
ion se font peu à
intérieure,
d'un fort élevé par le con- peu, selon l'affluence des sous-
quérant romain. criptions, actuellement de looooo
fr. par mois environ.
LE PONT-NEUF, reliant
Jusqu'à ce jour, on compte
la R. Dauphine à la R. du 2 millions de souscripteurs.
Pont-Neuf. Commencé en Ce monument colossal, Ro-
15-8 sous Henri HI et man-Byzantin, sera précédé d'un
achevé en 1604, c'est le plus Escalier (oeuvre d'.\lphand) des-
cendant la Butte à travers un
ancien des Ponts de Paris.
square fort pittoresque. On peut
Les hémicycles qui s'élar- STATUE DE HENRI rv juger de l'effet que produira le
gissent de loin en loin sur Sacré-Cœur par la photographie
le tablier supportaient autrefois des bou- en vente, R. de 1 Barre, et par la réduction en
tiques. En 1614, une statue équestre de plâtre (coupe centrale).

Henri IV fut placée sur le terre-plein. La


^"^'é^S' 1'^"^ R- de
statue actuelle date de 1817, l'ancienne effi- INTÉRIEUR P^'i'^
la Barre (vente, dans Je
gie ayant servi à faire des canons en 1792.—
Le Pont-Neuf, pendant plus d'un demi-siè- Vestibule, de médailles, de croix et de bro-
cle, fut le rendez-vous des charlatans,
chures religieuses), et l'autre sous le grand
acro-
Portail.
bates, jongleurs, chanteurs, diseurs de facé-
ties, voleurs, spadassins. C'est là que L'intérieur du Sacré-Cœur est à peine
Tabarin, fameux acteur orné. Il faudra encore beaucoup de temps
et auteur, avait
monté ses tréteaux. pour sculpter les frises et plus de 5oo chapi-
teaux, et achever les mosaïques qui décore-
LE PONT DES ARTS de
reliant la Place ront la partie supérieure de l'Église.
l'Institut au Quai du Louvre. *
Points de Le Maître-Autel provisoire est sur-
vue magnifique souvent décrits par les ro- monté d'une statue du Sacré-Cœur dans un
manciers parisiens. La nuit, le spectacle
décor de dorures et de pierreries.
de la Seine, éclairée en amont par des cen- Parmi les Chapelles, encore inachevées,
taines de feux multicolores, est féerique.
pour la plupart, les plus intéressantes sont :

LE PONT ALEXANDRE III, qui sera le — A dr., le Monument en marbre de Louis


point leplus décoratif de Paris, reliant les Veuillot, par Fagel. La religieuse est le
Champs-Elysées à l'Esplanade des Inva- portrait de la fille de Veuillot. A l'extrémité
lides CV. la partie Exposition). de la nef, la Chapelle de la Vierge, toujours
très fréquentée; dans cette chapelle, et

DANS PARIS
156 — SACRE-CŒUR, EGLISE DU
la basilique, une
adossée au maître-autel de on délivre des billets, (au profit de l'Œuvre,
statue du cardinal Guibert, offrant à la pour visiter la crypte (25 c.) et la grosse
Vierge une réduction en marbre de l'église cloche « la Savoyarde » (5o c).
du Sacré-Cœur. La Savoyarde, àdr. du Portail principal,
En revenant à g., la chapelle de St- occupe un emplacement spécial, avant de
Ignace, puis statues en marbre de Ste Gene- prendre place dans la tour de 120 m. On l'ap-
viève et de St Vincent de Paul. pelle « Savoyarde • parce qu'elle fut offerte
Plus loin, la Chapelle Ste-Radegonde au Sacré-Cœur par 4 diocèses de Savoie.

SUD

PLAN D'ORIENTATION DU SACRÉ-CŒUR

cent l'autel en marbre blanc et or est d'une Les noms et les armoiries des donateurs
belle architecture. sont inscrits tout autour de la cloche.
La i" àest la Chapelle de la Ma-
gauche Fondue à Annecy, en 1895, par les Frères
statue en marbre de Notre-Dame
ri ;ie,jai\ec la Paccard, la Savoyarde pèse 17 735 kilos; elle a 3 m.
des Matelots. Sur la face antérieure de l'au- de hauteur sur 3 m. de diamètre. C'est la plus
tel, un ange tient l'épée de l'amiral Courbet. grosse cloche de France, le bourdon de Notre-Dame
Le Dôme, dont la décoration intérieure, ne pesant que i3 000 kilos, mais elle est dix fois
plus petite que la fameuse cloche du Tsar à Moscou,
îûute en mosaïque, est inachevée, éclairera
qui pèse iqS 000 kilos et mesure 23 m. 5o de circon-
-)..te la nef, par le jour venu de ses 20 ver-
férence. On ne la sonne à grande volée qu'à Pâques
•)''res hautes de 5 m. Le Dôme
a 72 m. de et à la fête du Sacré-Cœur (8 juin). Il faut 16 hommes
( -.r, et le sommet de qui le domine
la croix pour la sonner.
- à 84 m. au-dessus du sol de la rue, à
2i. m. au-dessus du niveau moyen de la La * Crypte ou église souterraine (En-
mer. trée à dr. du grand portail) est une mer-
D'une Galerie, faisant le tour du Dôme, veille d'architecture, et, malgré sa nudité,
située à 47 m. 94 du sol de l'église, on dé- elledonne une grande impression les piliers ;

couvre une vue superbe comme étendue et massifs sont reliés par des murs formant un
pittoresque. sanctuaire obscur, les petites chapelles laté-
La Savoyarde. Au Kiosque situé près rales n'ont qu'un petit jour discret.
de la façade de l'Église (R, de la Barre), Au centre. Chapelle du Purgatoire, cor-
DANS PARIS
SAINT-AUGUSTIN, ÉGLISE — 157

respondant au chœur de l'église supérieure, comprenant 3 étages et pouvant contenir


avec un catafalque acajou, don du comte II000 m. cubes. Les deux étages supérieurs
deChandon. — A dr., registre où les visi- sont réservés à l'eau de source.
teurs peuvent inscrire le nom des défunts A côté de ce réservoir, l'Église St-Pierre
pour lesquels ils désirent des prières. — de Montmartre, la plus ancienne des églises
T'et 3' Jeudis de chaque mois, pèlerinage de Paris, appartenait à un Couvent de Bé-
des Zouaves pontificaux, dans la Chapelle du nédictins, fondé en 1 147. On montre près
Purgatoire. Au fond de la Chapelle, /««zï^ de d'elle un calvaire provenant du Mont Valé-
fondation de l'église qui descend au niveau rien (pourboire au Gardien).
du bas de Montmartre. —
Tous les Di- A l'angle des rues Lamarck et La Barre.
manches matin à 8 h. 1/2, messe et sermon Panorama de Jérusalem : i fr.; Dimanches,
réservés aux pauvres. Entrée par la porte Jeudis et Fêtes : 5o c.

de la crypte qui donne de La rue Lamarck, au


plain-pied sur larue La- pied de la Basihque, est
marck. A la fin de la messe, comme une immense ter-
on leur distribue à chacun rasse faite pour montrer le
une livre de pain. spectacle grandiose de Pa-
Plus loin, à dr., grande ris. On aperçoit de dr. à g.
croix, qui vient de Jérusa- (V. le Plan d'orientation ci-
lem. —St Hubert, patron joint) les hauteurs du Mont
:

des chasseurs (pierre), et Valérien, l'Arc-de-Triomphe


plus loin, Marie Alacoque. réduit à la proportion d'un
— A l'extrémité de la partie dé, la Tour Eiffel qui do-
centrale de la Crypte est la mine les blancs palais de
Chapelle St-Pierre, corres- l'Exposition, la construction
pondant au maître-autel de trapue de la Galerie des
l'église, d'où, d'un seul coup Machines et la Grande Roue,
doeil, on peut embrasser, énorme cercle dont on ne
par suite de leur disposition voit pas les rayons. Et au
rayonnante, les 7 chapelles milieu de cet océan de pier-
latérales qui forment la res, de cette mer de toits
crypte. — A g., St François recourbés comme des va-
d'Assise, et, en revenant gues, çà et là, tels que des
vers l'entrée, Chapelle de îles ou des récifs, les grands
St Martin, entourée d'ex- S«-august:n (Cl. Fortîer-Marotie) édifices de Paris, les monu-
voto. ments saillants; les églises
Les Pèlerinages. Pour Paris, la province de la Trinité et de la Madeleine, le dôme doré
et l'étranger, l'Église du Sacré-Cœur est un des Invalides, l'Opéra, la Colonne Vendôme,
but de pèlerinage, surtout pendant la belle N.-D. de Lorette, la tour quadrangulaire de
saison. Pendant le mois de juin 1894, la Basili- St-Germain-des-Prés, le palais du Louvre,
que a été visitée par i35 pèlerinages. En 1900, l'église St-Sulpice, dominée par ses deux
tous les diocèses de France enverront sur tours, le dôme du Val-de-Grâce, le Palais-
la Butte Montmartre, d'avril à octobre, des de-justice et la flèche de la Ste-Chapelle,
délégations de leur clergé et de leurs fidèles. fin comme un trait à l'encre de Chine, le
Un établissement hospitalier I'Abri St- dôme du Panthéon et sa ceinture de colon-
JosEPH (R. de la Barre, 36) offre aux pèle- nes, St-Eustache et la tache sombre des
rins munis de leurs provisions de bouche un Halles, les deux solides tours de Notre-
réfectoire gratuit. Les prix des repas, des Dame, la svelte Tour St-Jacques, le Comp-
chambres, sont ceux d'un restaurant et d'un toir d'Escompte, l'Hôtel de Ville. g, —A :

hôtel à prix modérés (déjeuner de i à 2 fr. l'église St- Vincent-de-Paul, la Gare du Nord,
Dîner i fr. 25 à 2 fr. 5o. Réduction pour les les dômes des magasins Dufayel.
pèlerinages). . On aperçoit même au Sud et au Sud-
Les marchands d'objets de piété occu- Ouest, par un temps clair, les hauteurs boi-
pent presque tous les rez-de-chaussée des sées de Châtillon, de Meudon, la partie la
maisons voisines du Sacré-Cœur, surtout plus agréable de Ja banlieue parisienne, le
de la R. de la Barre. C'est un quartier de pays des petites villas et des cottages.
Lourdes ou de Fourvières transporté sur le
plus parisien des coteaux de la Ville.
Autour du Sacré-Cœur. A dr. de la Basi-
ST-AUGUSTIN, ^^ construction
Uque (en se tournant vers Paris), on voit une
construction massive décorée des armes de ÉGLISE mmm r//,t''ï.-'.'.*r';
la Ville de Paris. C'est un Réservoir d'eau se rapprochant deceluidela Renaissance, St-

DANS PARIS
158 — SAINT-AUGUSTIN, EGLISE

Aîigiistin est une des Églises à la mode, par La Ch-apelle delà Vierge, derrière l'au-
la situation quelle occupe dans un quartier tel,est décorée de fresques par Couture.
de riches hôtels. Belle statue de la Vierge, par Pigalle.

A l'angle du Bd Malesherbes et de l'Av.


A g., en redescendant, dans la i" Cha-
pelle, tombeau de Colbert, exécuté par
Portails.
Coysevox, d'après le dessin de Lebrun.
Omnibus Trocadéro-Gare de l'Est
: ||

Panthéon- Courcelles Tramways l|


La : Fils d'un marchand de draps de Reims, Colbert
Muette-R. Taitbout St-Augustin-Cours de devint legrand et puissant ministre de Louis XIV.
||

Il mourut en disgrâce, en i683, et le peuple in-


Vincennes.
sulta son cercueil.
Sa façade ne manque pas de beauté.
Au-dessus du portail règne une galerie de Les Chapelles qui suivent sont ornées de
statues; le Christ et les Apôtres par Jouf- fresques, dont les plus artistiques sont celles
froy. de Barrias Ste Geneviève, et de Pichon
:
:

Peintures de Bouguereau dans les cha- Vie de saint Louis.


pelles du transept; de D. Maillart à dr. et à La porte à côté du bénitier * donne sur
g. de la nef. R. Montmartre. Voir à l'extérieur la belle
la
ornementation de ce Portail, une des œuvres
Sous le maitre-autel, richement décoré,
se trouve une Crypte sous la nef, une Église
; les plus remarquables du xvi' s.
inférieure. La rosace mauve rappelle celle Dans la i" Chapelle de la Nef, fresques
de Notre-Dame. par LeHénaff la Conversion et le Martyre de :

A voir dans le voisinage immédiat:^ St Eustache; les reliques de ce saint sont


le Parc Monceau, en suivant le Bd Maies-* enfermées
dans un coffret orné de pierres
herbes. précieuses placé en face de la grille de cette
chapelle.
Près de la sortie (fonts baptismaux),
SAINT-DENIS. Bd et Porte V. Boulevards, peintures de Glaize.
Les Grands.
St-Eustache est renommée pour l'exécution artis-
tique des compositions religieuses des musiciens
contemporains.
SAINT-EUSTACHE, Commen- Les solennités musicales de la Messe de minuit à
Noël, du Vendredi Saint à i h. 1/2 de l'après-midi, du
ÉGLISE mmmm^mmmm ^f^X;/. jour de la fête de Ste-Cécile, le 22 novembre à
en 1642. Surtout admirée pour l'élégante har- 10 h. 1/2, attirent une foule nombreuse, i fr. la place,
de 3 à 5 fr. les places réservées. Tous les Dimanches
diesse et la variété de son architecture, mé-
à 10 h., grand'messe chantée.
lange heureux d'art Gothique et de style Re-
naissance. On r admire le tombeau de Col- A voir dans le voisinage immédiat :

bert, chef-d'œuvre de Coysevox. Orgue célèbre, les Halles.


qui en fait l'Église préférée des musiciens.
Liszt y fit entendre sa fameuse Messe de
Gran,peu de temps avant sa mort. SAINT-GERIVIAIN, nommence
Près des Halles, àla Pointe St-Eustache.
Entrée principale R. du Jour Porte latérale,
;
BOULEVARD ### v^n" èr'se
en face des Halles. termine près de la Chambre des Députés, au
Omnibus. Ternes-Filles-du-Calvaire ||
Ptdela Concorde. C'est le plus long et le
Montmartre-Pl. St-Jacques |! PI. Wagram- plus important des boulevards de la Rive
Bastille||Grenelle-Pte St-Martin|| Morillons- gauche. Il traverse en premier lieu un quar-
les Halles Bd St-Marcel-N.-D.-de-Lorette, tier marchand, puis le Fg St-Germain, où
i|

Tramway Pte d'Ivry-les Halles.


:
l'ancienne noblesse possède de vieux hôtels
tout remplis de souvenirs historiques.
INTÉRIEUR Divisé en 5 nefs, avec 22 cha- Au n" 5, les Ateliers Photographiques de
pelles décorées de peintures murales mo- M. Pirou et, R. de Pontoise, la * Fourrière,
;

dernes, ou de fresques restaurées. où sont conduits tous les chiens et animaux


Dans la 5' Chapelle, Résignation, statue errants; puis l'église St-Nicolas-dîi-Chardon-
par Chatrousse. —
Dans le bras droit du net et la P/.il/jz/f^r/ (statue d'Etienne Dolet).
Xrar\s<ip\., fresques par Signol, statues d'apô- A g., au n" 57, maison où est né le poète Al-
tres par Debay et bas-reliefs en faïence par fred de Musset. A g., le Théâtre de Cluny.
Devers. Plus loin, dans les Chapelles du Adr., prolongement du Jardin et du Musée
Chœvr: Ensevelissement dîi Chris t, par Gïor de Cluny, où sont conservés de curieiix
da.no; la Mort de Ste Anne, par Lazerges; restes de l'architecture de l'ancien Paris.
d'anciennes fresques restaurées par S. Cor- Du Bd St-Michel à la Chambre des Dé-
nu. Dans la Chapelle des Catéchismes : putés, le Bd St-Germain égale presque en
1
Adoration des bergers, par Carie Van Loo. importance les grandes voies de la rive

DANS PARIS
SAINT-GERMAIN-L'AUXERROIS, ÉGLISE — I5Q

droite.Il passe (n'79) devant la. Librairie Ha- En sortant par le grand portail, voir, dans
chette(œuvre de l'architecte Garnier) de- ; le Square à
g. de la façade de l'église, un cu-
vant l'École de Médecine; les statues de rieux essai de décoration en briques polv-
Broca, Danton le Cercle de la Librairie (au-
; chromes, par A. Charpentier les Boulan-:

treœuvre de Garnier). —
A dr., la vieille gers.
Église de St-Germain-des-Prés la statue de ; A voir dans le voisinage immédiat :

Diderot (à g.); l'Hôtel de la Société de Géo- Y École des Beaux-Arts, R. Bonaparte; V Hôtel
graphie et l'Acad. de Médecine (àdr.); à g., des Monnaies, Q. Conti; le Palais de l'Institut.
en face de la rue du Bac, la statue de
Chappe; à dr., le Ministère des Travaux
publics (n- 244); à g., le Ministère de la
Guerre (n'23i) et la Chambre des Députés. SAINT-GERIVIAIN- construite
L'AUXERROIS, ## ^f [^ '^.,,

ÉGLISE _<i)il#®#i)i)# plus voisine


SAINT-GERIYIAIN- # une des
du Louvre, l'Église Sl-Germain-V Auxerrois
DES PRÉS, ÉGLISE fut la paroisse des Rois de France; elle .est
,1^?/,, surtout remarquable, extérieurement, par
Églises de Paris, appelée « des Prés » parce la beauté originale de son Porche que do-
qu'à l'origine elle était au milieu des prés gui mine une élégante Balustrade, et\intérieure-
s'étendaient jusqu'à la Seine. Elle dépendait ment, par son adtnirable Banc d'oeuvre et ses
de l'Abbaye de St-Germain, fondée par Chil- Fresques.
debert en 342, dont on voit encore le Palais
De la PI. du Louvre, voir d'abord l'en-
Abbatial {à g. de l'église).
s.emble de l'église, l'élégante galerie de •

L'Église actuelle est des xi' et xii* s.; le


pierre qui la domine et l'entoure tout en-
musée de Cluny conserve un Chapiteau de la
tière, la reliant à g. au Clocher, de forme oc-
première église., détruite pur les Normands.
togonale, flanqué de fines aiguilles de pierre.
PI. St-Germain-des-Prés, à l'angle de la Voir ensuite Te Porche et le Portail à
R. de Rennes et du Bd St-Germain. trois vantaux qu'il abrite.
Omnibus Clichy-Odéon
: Ménilmon- ||
Construit par Jean Gaussel, ce Porche, avec ses
tant-G.Montparnasse Bd Montparnasse- voûtes bleues, parsemées d'étoiles, les saints dorés
li

G. du Nord Tramways Bastille-Porte et coloriés de son portail, ses vieilles fresques aux
:

Rapp G. de Lyon-Pl. de l'Aima.


II
tons passés, forme un ensemble d'une originalité rare.
Exception faite pour l'intérêt que pré- S;-Germain-rAuxerrois est la seule église de Paris qui
un porche semblable. Les piliers portent des
sentent la Nef et le Chœur au point de vue possède
statues de saints, de reines canonisées, mais seules
de l'histoire de l'architecture, I'intérieur de les deux figures naïves de Ste Marie
l'Égyptienne,
l'église offre surtout une œuvre très origi- à g., et de St François d'Assise, àdr., sont de l'épo-
nale les Fresques de Flandrin. Les 20 pein-
: que. Au tympan du grand portail, fresques de
tures de cet artiste placées au-dessus des Mottez, sur fond d'or le Christ au milieu des élus. A
:

arcades de la nef représentent des sujets ti- côté du petit vantail de droite St Germain, évé-
:

que d'Auxerre, auquel l'église doit son nom.


rés de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Elles sont d'un style très pur c'est l'œuvre :
PI. du Louvre, en face de la Colonnade.
d'un croyant. Omnibus
Hôtel de Ville-Pte Maillot G. St-
:
||

Voir, en faisant le tour de l'église de g. à


Lazare-Pl. St-Michel. Tramways Louvre- :

dr. près du grand portail Notre-Dame de:


Versailles Louvre-Charenton. Il

Consolation, statue en marbre du xni' s.d'un Avant d'entrer dans l'église, visiter àdr.,
sentiment simple et doux; \e tombeau d'Oli- dans la R. des Prêtres-St-Germain-l'Auxer-
vier et de Louis de Castillan, par Girardon rois, le * Portail sud, qui, bien que très en-
(dans la chapelle de la Vierge); derrière l'au-
dommagé, est un des plus beaux spécimens
tel, décoré de grisailles par Heine, le mau- du style Gothique du xV s., qui fleurissait si
solée deGuillaume Douglas, pnnce d'Ecosse. délicatement la pierre des édifices
les * dais :

A g., des plaques de marbre rappellent que "surmontant les niches, à dr. et à g., sont
dans les chapelles du chœur sont inhumés fouillés et évidés comme un ivoire.
le philosophe De5car/e5 et le poète satirique
C'est du clocheton que l'on aperçoit derrière ce
Boileau, dont les restes reposaient autrefois
ce portail, que fut donné le signal de la St-Barthé-
à la Ste-Chapelle le monument de Casimir, lemy (24 août 1572). Le beffroi du Palais de
;
Justice
roi de Pologne, qui se fit moine, puis devint répéta aussitôt le signal, que propagèrent ensuite
abbé de St-Germain le roi est représenté toutes les autres cloches de Paris. Une des cloches
:

sacrifiant à Dieu sa couronne et son sceptre de St-Germain a été donnée à l'Opéra, qui l'utilise
;

le monument élevé à la mémoire du peintre


pour la représentation des Huguenots. Coligny fut
assassiné dans la rue voisine, aujourd'hui R. de
Flandrin, le grand décorateur de l'église (à
rOratoire-du-Louvre, où il habitait et où on lui a
g. de la nef). élevé un monument.

DANS PARIS
160 — SAINT-GERMAIN-L'AUXERROIS, ÉGLISE

Seuls les vitraux supérieurs de la partie derrière l'Hôtel de Ville, entre l'Annexe
g. du transeptainsi que les deux roses qui municipale et la Caserne Lobau.
décorent ses extrémités sont anciens (xvi* s.) ; Omnibus : PI. Pigalle-Halle aux Vins.
dans la rose g. le Père Éternel entouré d'an-
: Tramways : Montreuil-Châtelet || Lou-
ges et de martyrs; dans la rose dr. la Des : vre-Charenton.
cente du St-Esprit. Le Maître-Autel est décoré de 6 chan-
La Chapelle de dr. (Chapelle des
I" deliers bronze doré, chef-d'œuvre du
en
catéchismes) forme Un second bas côté, et xviii' s. Le Banc d'œuvre, en face de la
comme un petit sanctuaire gothique, plein chaire, est orné d'une médaille du Pérugin
d'ombre et de recueillement, une petite église (le Père Éternel et les anges) pour le voir,
complète au sein de l'autre. — L'autel mo-
;

se placer du côté de la chaire.


derne, dessiné par Lassus, porte un * arbre Les Stalles du chœur, en bois sculpté,
de Jessé en pierre, du xvi* s. dont les fleurons
,
sont du XVI' s.; le Buff"et du Grand Orgue
épanouis en fines rosaces montrent des fi- est un des plus beaux du xvii* s.
gures de saints et de martyrs.
Tout autour de la chapelle, fresques, CHAPELLES. 1" Chapelle à dr., au bas
par Amaury Duval, dans le style de Fra de la nef le Christ en Croix, de Philippe
:

Angelico. (Cette chapelle est ouverte le Di- de Champaigne; v' Chapelle, au-dessus de
manche, en Avril, Mai, Juin; s'adresser au l'autel, retable Ste Geneviève rendant la
:

Bedeau pour la visiter en autre temps.) vie à sa mère; \x\ à dr., tombeau de Michel
En face, dans la nef, *Banc d'œuvre sur- Le Tellier, grand chancelier de Louis XIV.
monté d'un baldaquin dont la boiserie simule Entre les fenêtres, en face de l'escalier,
une tenture aux plis souples et gracieux. statue de la Vierge, en pierre peinte (xvi* s.),
Voir, àdr., la * Grille du Chœur en fer difficile à voir à cause de la défectuosité de

forgé, œuvre de Dumiez,d'une richesse, d'une l'éclairage.


grâce, d'une abondance de détails incompa- Derrière le maître-autel, au chevet. Cha-
rables. —
A g., on arrive à la porte de la Sa- pelle de la Vierge, œuvre de style Gothique
cristie, ornée de fresques modernes, dans le flamboyant. —
Tout en haut, au centre, un
style naïf du xV; à g., St Martin découpant pendentif de plus de 2 de diamètre. m .

son manteau pour le donner à un pauvre.— Les vitraux de Finaiguier (xvi* s.) ne se
I" Ch.\pelle après la sacristie: monument raccordent pas; ils ont été brisés et réparés
d'Etienne d'Aligre, chancelier de France tant bien que mal, plutôt mal que bien.' .

sous Louis XIII (i55q-i633). —A


côté de la Plus à g., fausse Chapelle avec, à dr.,
4' chapelle la Galerie d'où la Cour de France
: un Christ en Croix, sculpture de Préault ;

entendait la messe. au centre à g., Jésus marchant sur les eaux,


Dans la Chapelle qui précède le bras g. tableau de Dubufe à g., la Descente de Croix,
;

du transept, la Vierge et l'Enfant, par Lan- groupe en plâtre, de Gois.


delle. I" Chapelle de dr. en redescendant à :

Dans Chapelle derrière le banc d'œu-


la g. vers la fenêtre, Moïse faisant jaillir l'eau
vre, * retable en bois de style flamboyant qui de la roche, de Guichard; plus en avant,
représente les principales scènes de la vie de Pietà, fresques de Cortot et Wanteuil.
Jésus et de Marie. Un peu plus loin, une grille du xvn* s.,

Grandes Fêtes i" Dimanche de Mai.—


: en fer forgé, ferme la sacristie; sur le mur
Fête de la Paroisse 3i Juillet.
:

Les Diman- qui suit, une vieille inscription française
ches, grand'messe à 9 h. 1/2. en caractères gothiques (1420) rappelle la
date de construction et la dédicace de l'é-
glise curieux spécimen d'écriture et de lan-
:

gage du temps.
ST-GERVAIS- Le Portail est de
Dans la 2° Chapelle suivante, la Passion,
le même tableau, avec
^ rnxj >«iO,
I I
tandis que le reste
9 scènes peintes sur
l'inscription Peint par Albert Diirer en
ÉGLISE §)### de l'édifice est du
1500 : une
:

des plus belles œuvres des


plus pur Gothique. Commencée en i36o, elle églises de Paris; on croit toutefois que ce
'ne fut décorée de sa Façade qu'au xvn' s. tableau a été peint par Aldegrever, élève de
(lOiVj) par Debrosse, l'architecte du Palais Durer.
du Luxembourg. Le Portail a trois étages, Dans les chapelles suivantes, parois de
une hauteur de 5o m. environ. A l'intérieur, dr., au-dessus des autels, deux retables dé
magnifiques Verrières, malheureusement en la Renaissance et dans l'avant-dernière cha-
mauvais état, surtout depuis l'explosion de pelle, une Vierge en plâtre de Ruder. Les —
mars 1888 {explosion de gaz de la rue Fran- Fonts baptismaux (dernière chapelle) sont
çois-Miron : 28 morts, 5o blessés). du XV' s.; les \'errières,- splendides encore,
Place St-Gervais, dans la R. Lobau, bien que fortement détériorées, ont été

DANS PARIS
SAINT-LOUIS, L'ILE 161

exécutées d'après des dessins de Raphaël tue et le tombeau de Monthyon, le fondateur


{le Baptême du Christ). des prix de vertu.
Musique. Le Dimanche, à la messe de lo h.,
En revenant près de la porte d'entrée, un
surtout pour les grandes fêtes, la maîtrise est accom-
bénitier du xii' s. en forme de double co-
pagnée des fameux Chanteurs de St Gervais (Scola quille.
Cantorum), dont la réputation est universelle.
A voir dans le voisinage le curieux quar-
A voir dans le voisinage l'Hôtel de :
tier de la Place Maubert, le dédale des vieilles
Ville, Notre-Dame, la Morgue, l'Ile St-Lotns. rues de la Huchette, Galande, des Anglais
et Maître-Albert, et l'Église St-Séverin.

ST-JU LIEN-LE- ^/» ^"? f«


PAUVRE, ÉGLISE --œ. ^f -LOUIS
-t mWWW
L'ILE
- mmmà
L'IleSl-Louisest l'un des
^°"'^' '^^ ^-^ ca^lale qui
tait en Soy), rebâtie en style roman au ^„^ i^ „„-^„^ conservé
xn's. Beaucoup plus grande autrefois, comme leur physionomie ancienne. De vieux hôtels,
le montrent les restes du plein cintre de l'an- l'Hôtel de Laucun , l'Hôtel d'Ambrun et
cien Portail, enclavés à g. dans une masure l'Hôtel Lambert y rappellent un passé sei-
voisine. Malgré son exiguïté actuelle, l'air gfietirial. Tout y redit la poésie d'un temps
campagnard de son nouveau Portail et la qui n'est plus.
destruction de ses Verrières, c'est encore à
Visiter l'Ile St-Louis en même temps que
l'intérieur l'une des plus jolies et des plus
la Morgue, à côté du Poht St-Louis reliant
curieuses de Paris.
l'Ile à la Cité, où se trouve Notre-Dame, re-

R. St-Julien-le-Pauvre, i5. liée de son côté, par rue d'x\rcole, à


la
Omnibus PI. Pigalle-Halle aux Vins.
: l'Hôtel de Ville. Omnibus R. Jenner-Sq.-
:

Après avoir fait partie des anciens bâtiments de


Montholon || Bd St-Marcel-N.-D.-de-Lorette
l'Hôtel-Dieu, qui sont a côté, et dont elle était la Il
Grenelle-Bastille.
Chapelle des Morts, l'Église fut abandonnée, puis
La R. St-Louis, à laquelle mène le Pont St-Louis,
classée parmi les monuments historiques. Depuis
traverse l'île dans le sens de sa longueur on se;

dix ans, elle est vouée au culte Catholique Grec,


croirait dans la grande rue d'une petite ville de pro-
qu'on y célèbre en semaine, tous les matins, à lo h.
vince ; son animation contraste avec le froid et aus-
Le Dimanche grand'messe.
tère recueillement des rues transversales qui, sauf la

A l'intérieur, le coup d'oeil central de la R. des Deux-Ponts, très marchande, très passagère,
reliant le Marais à la Montagne-Ste-Geneviève,
Nef est gâté par l'Iconostase. Mais les Voûtes sentent toutes leur vieille noblesse de robe;et|d'épée,
aux fines nervures, aux chapiteaux ornés de dans leurs grandes façades solennelles et silen-
rosaces, de chimères, d'acanthes, de souples cieuses, avec leurs balcons déserts.
feuillages qui s'élancent de la pierre, et les
deux Chapelles qui entourent le Chœur, Pour voir l'île dans son ensemble, suivre
donnent encore une idée du robuste style du d'abord à g., du Pont St-Louis, le Q. de Bour-
sublime en sa naïveté.
XII' s., si bon, qui contourne la pointe occidentale
Au-dessus de la porte d'entrée, * Jésus de l'île, faisant face à la Cité, puis remonte
guérissant les lépreux, de Leroy, tableau à l'est, longe le vieux et pittoresque Port du
rare; dans la partie centrale près des i'" pi- Mail, aux bateaux chargés des pommes de
liers, différents tableaux avec cadres de tous les vergers de France. A l'angle de la
bois sculpté du xvi' s. A dr. *pierre tumu-: R. Le Regrattier, anciennement R. de la
laire (xiv s.) du Couvent des Sœurs Augus- Femme-sans-téte on voit la niche de pierre
tines, dont une partie du cloître existe en- abritant la curieuse statue ancienne ensei-
core dans la cour à dr., St Julien de Brioude,
; gne d'un boutiquier.
patron de l'église. Sur le Q. d'Anjou, au n" 17, un Hôtel dont
Un tableau représentant Salomé rappor- la façade à hautes fenêtres, à grosses mou-
tant la tête de St Jean-Baptiste. Un "Por- lures, est flanquée d'un merveilleux balcon
trait du Christ, avec tous les caractères de de fer, c'est ^l'Hôtel de Lauzun (1657).
la race juive.
Après avoir abrité la vie romanesque de la
A
l'extrémité dr., "Chapelle de la Vierge, Grande Mademoiselle, l'héroïne de la Fronde, et de
véritable merveille architecturale avec ses ; Lauzun, il appartint au financier Pimodan, puis au
colonnes aux chapiteaux fouillés et mou- baron Pichon. qui mourut en 1898 au milieu de ses
vementés, tous différents. A dr. de cette riches collections. Cet Hôtel célèbre fut aussi le
chapelle, un "tableau tout en perles (une théâtre des soirées romantiques et des séances de
haschisch données par Théophile Gautier, Ch. Bau-
madone). A g. du chœur. Chapelle de
delaire, toutun cénacle de poètes, de lettrés, d'ar-
St-Joseph. tistes,dont il est question dans la préface des
Puis une statue de St Augustin et la sta- Fleurs du Mal.

DANS PARIS
162 — SAINT-LOUIS, UILE

L'Hôtel est actuellement inhabité; l'Etat doit dre a dr. le Q. aux Fleurs aux n" 9 et n, :

s'en rendre acquéreur. une *inscription rappelle l'emplacement de


la maison d'Abélard, dont le malheureux
Le Concierge fait voir la grande Salle à
manger aux statues de marbre, la Chambre à amour pour Héloïse a fait verser tant de
larmes.
coucher de Mlle de Montpensier, la Grande »

Mademoiselle », les plafonds de Lesueur et St- Martin, Bd. V. Boulevards, Les


de Lebrun, les riches boiseries sur lesquelles Grands.
éclatent les ors fauves.

Fille de Gaston d'Orléans, cousine germaine de


Louis XIV, ]Mlle de Montpensier, vivement éprise, à §^.|y|^|^|^| Regardée comme un
43 ans. du jeune Lauzun. capitaine des gardes,
demanda au roi l'autorisation de l'épouser. Accordée
EGLISE mm c^^i^i^,,, duxyi's., st-
le i5 décembre 1670. cette autorisation fut retirée Merri est classée parmi les monuments his-
trois jours après, et Lauzun jeté en prison. Il resta toriques; belles Verrières exécutées par Pi-
10 ans à Pignerol, puis fut exilé à Angers, où il
naigrier, malheureusement détruites en par-
resta 4 ans. La Grande .Mademoiselle l'attendit. Elle
quand l'épousa et vint habiter avec
tie, et quelques bons Tableaux.
avait 56 ans elle
lui l'Hôtel du Quai d'Anjou. R. St-Martin.
En prenantR. Poulletier, on entre
la
Omnibus : Villette-St-Sulpice.

dans le cœur de
presque en face de
l'Ile,
La Chaire une œuvre merveilleuse
est

l'Église St-Louis, au Clocher à jour, à la


de Slodz ; sur le maitre-autel (i8ô8) sur-
mode de Bretagne, décorée de Bas-reliefs monté d'un Christ au Calvaire, de Dubois,
riche ^tabernacle dont la porte en bronze
du XV' s. et de Peintures modernes.
doré est ornée d'émaux précieux. Sont —
Chaque année, à la St-Louis (25 août), grande enterrés dans cette église le marquis de :

messe en musique en l'honneur du Grand Roi. •

Po;7î/>07Z7ze, intendant des armées françaises

Au sortir de l'Église, en descendant la à Naples, et le poèt" Chapelain, une des


R. St-Louis, à g., un autre hôtel seigneurial, victimes de Boileau.
une des plus nobles demeures du xvii' s. I" Chapelle, au bas de la nef à dr. les :

qui soit encore dans Paris •**rHôtel Lam- :


Pèlerins' d'Emmaiis, de Coypel; dans le
bert, construit par Levau (1640) pour le pré- transept, à dr., la Vierge et VEnfant, par
sident Lambert. VoltJ.ire y demeura, lors- C. VanLoo; àg., retable de Van Loo:Sf Ch.
que iNIme du Châtelet en devint propriétaire. Borromée; en face, St Merri délivrant des
On montre la chambre où il commença la prisonniers, par Sirnon Vouet; iir Ch.\pelle
Henriaie. Napoléon, en i8i5, résida à l'Hôtel à g., Ste Marie l'Égyptienne, fresques ^e
Lambert. Les princes Czartorj'ski, descen- Chassériau.
dants exilés des rois de Pologne, en devin- Au milieu du bas-côté g., un Escalier
rent propriétaires il y a 5o ans. conduit à une curieuse Chapelle souterraine
(xvi' s.) dans laquelle se trouve le tombeau
L'Hôtel Lambert est un des rares hôtels parti-
de St Merri (ou St Médéric), assassiné, le
culiers qui peut se visiter intérieurement, les Mardis
et Vendredis, de 2 h. à 4 h., sur présentation de sa 20 avril 700, sur l'emplacement de l'église,
carte ou demande écrite. alors occupé par un bois.

Dans la'^Grande Salle (la Galerie de Le-


brun), très beau plafond (mariage d'Hercule
d'Hébé), peint par Lebrun et restauré ^'^^^ ^^ f'^^^^ d'entrée
et
par Eug. Delacroix.
ST~IYIICHEL
La R. St-Louis débouche, à l'extrémité PLACE
*^*-^^t mmm
^^^ '^" '

Beau point de vue, à


Q^^^rti^r Latin ..

deTile, sur un Terre-plein où aboutissent les dr., sur Notre-Dame; à g., sur la Seine, le
deux tronçons du Pont Sully et la Passerelle Quai des Augustins et le Pont-Neuf avec sa
de l'Estacade. Monument de Barye, cou- flottille de grosses barques venant de Rouen
ronné de son fameux groupe leLapithe elle :
et même d'Angleterre. A g., au-dessus du
Centaure. Admirable vue qui se déploie jus- Palais de Justice, la flèche noir et or de la
qu'au confluent de la Marne. Ste-Chapelle; à dr., le dôme du Tribunal de
Prendre à dr. et revenir vers Notre-Dame par Commerce, et tout au fond, à l'extrémité du
les Quais de Béthune et d'Orléans, après avoir second Pont (le Pont au Changé), la Fontaine
--7n:'
admiré les belles Portes de VHôtel d'Embrun ou de monumentale du Châtelet. ' '

HesUn (n* 24, quai de Béthune).


Omnibus : G. St-Lazare-Pl. St-Miçhel.
Q. d'Orléans, au n' 6, la Bibliothèque Tram'ways : Montrouge-G. de
l'Est La i|

Polonaise. La R. Boutarel renferme les ves- Chapelle-Square Monge Porte d'Ivry-les H

tiges de l'ancien Archevêché de Paris, n' 11. Halles. Le Chemin de fer d'Orléans, pro-
En retraversant le Pont St-Louis, pren- longé de la gare d'Austerlitz au quai d'Or-

DANS PARIS
SAINT-SÉVERIN, ÉGLISE - 163

say, aura aussi une station à la Pi. St-Mi- de l'Epée, de Bossuet. de Maupertuis, etc.
chel, au bas du Pont, à g., ainsi que le Statues du transept St Roch, par
:

Chemin de fer de Sceaux. Coustou; St André, par Pradier; le Christ,


, Sa situation centrale, et les nombreux omnibus par Falconet, etc.
et tramways qui y ont leur de ligne ou leur
tète Le i3 Vendémiaire, quand les royalistes se
station, font de la PI. St-Michel, comme
de celles du portèrent sur la Cuavention, un de leurs bataillons
Théâtre-Français, du Chàtelet. de la Madeleine, de occupa le perron de St-Roch, qui commandait alors
la République, un des endroits de Paris d'où l'on le Jardin des Tuileries. Bonaparte les fit mitrailler
peut se rendre dans toutes }es directions, à toutes et arrêta ainsi la Contre-Révolution.
les gai:es, à tous les musées et à tous les théâtres.
La maîtrise de St-Roch est restée le type de la
maîtrise classique de la Restauration. Le Diman-
A dr. contre la première maison du Bd che, grand'messe entre 9 et 10 h.
St-Michel, la Fontaine St-Michel représen-
tant l'Archange terrassant le démon sur un A voir dans le voisinage immédiat :

rocher d'où l'eau de la fontaine retombe en leJardin des Tuileries, le Palais-Royal, le


cascade dans trois vasques gardées par deux Théâtre Français, le Louvre.
griffons. La statue de St Michel (œuvre de
Duret) se détache sous un arc de triomphe,
de style renaissance soutenu par des co-
lortnes de marbre rose. ST-SÉVERIN ses ^"^ ^^5 Pl^s curieu-
A voir dans le voisinage immédiat : ÉGLISE
>.<w«B-B^B. ### Eglisesde
^^^ Paris,
à g., le vieux quartier, aux rues étroites, où ^^^^^
l^i^lgcherse dé-
sont les bellee églises de St-Séverm et de coupe pittoresquement au-dessus d'un dédale
St- Julien - le-Pauvre. —
En suivant le Quai de petites rues et de vieilles ruelles, qui res-
de ce côté, et en traversant la Seine, on semblent au Paris décrit par V. Hugo dans
arrive à Notre-Dame, à la Morgue, à Vile sa NOTRE-DAME. Coin à visiter pour ceux
St-Louis. —
En traversant le Pt St-Michel, qui aiment à retrouver les souvenirs du
on va au Palais de Justice, à la Ste-Chapelle passé. On se croirait là encore au xV s.
et à la PI. du Chàtelet, —
A dr., le Q. des L'Église de St-Séverin fut construite du xiii*
Grands-Augustins, avec ses bouquinistes, au XI V s.
est le chemin le plus agréable pour aller à R. St-Séverin.
pied au Louvre (lo min.). — En remontant Omnibus : aux Vins.
PI. Pigalle-Halle
le Bd St-Michel, on est en quelques minutes Beau Portail gothique provenant de
au Musée de Cluny, à la Sorpo?ine,a.u Pan- l'ancienne Église de St-Pierre- aux -Bœufs,
théon, au Luxembourg, à l'École des Mines. dans la Cité, et qui a été transporté ici
— En prenant le tramway G. de l'Est-Mont- pierre par pierre, en 1837.
rouge, on arrive en 8 min. à l'Observatoire, Au tympan, la Vierge et l'Enfant Jésus,
et en 12 min. à la G. de Sceaux, et près du deRamus. —
A g., la grosse tour carrée,
Parc de Montsouris. avec ses gargouilles fantastiques, est du
XIV s. —
Au pied de la tour, sur la rue St-
Séverin, petit Porche au tympan duquel on
voit St Martin découpant son manteau pour
§y.pQQ|-| Construite en i653, le donner aux pauvres.
^^ m
'-^ ^'l^c
e^l ^P'^'"''^^^ «^ J709, inté-
ressante parce qu'on y cé-
A l'intérieur, St-Séverin, décoré de ma-
gnifiques Vitraux, qui tamisent une mysté-
lèbre de grands mariages. « St-Roch, disait
rieuse lumière, est sombre et noir. Seule, la
Mgr de Quélen, est la première cure de rangée des vitraux supérieurs, 27 de chaque
France ».. Mérite d'être visitée pour les belles
côté, est ancienne (xv et xvi' s.). Dans la
œuvres d'art (du xvu' et du xviii' s.) qu'elle
rose du portail, au-dessus du grand orgue,
renferme. *arbre de Jessé, dont les rameaux épanouis
R. St-Honoré. portent, en guise de fleurs, des figures de
Omnibus : Vaugirârd-G. St- Lazare || rois, de prophètes et celle de la Vierge.
rernes-Filles-du-Calvaire. Après qu'on a vu, en s'avançant sous la
18 chapelles sont décorées de sculp- nef, l'ensemble de l'église, la belle ordon.
tures de Coustou, Falconet, etc. (superbe nance de l'Abside, la Coupole du xMaitre-
groupe en marbre d'Auguier la Naissance :
autel, soutenue par 8 colonnes de marbre
iu de peintures de Vien, Deveria,
ChJ-ist), et décorées de bronze doré, revenir à la petite
Schnetz, Chassériau, Ary Scheffer. Porte de dr., par laquelle on est entré. —
Tombeaux du duc et du maréchal de Le I" vitrail est un don de M. Ch. Garnicr,
Créqiiy. par Lenôtre du peintre Mignard,
; architecte de l'Opéra; il y est représenté
de Maupertuis, du cardinal Dubois, de lui-même, parmi les personnages du fond,
Mme Deshoiilières, de Mlle delà Vallière, etc. à g., à mi-hauteur d'un vitrail; et l'enfant
Monuments de Pierre Corneille, de l'abbé qui donne la main à une femme habillée en

— DANS PARIS
164 - SAINT-SEVERIN, EGLISE

violet est son fils, mort peu de temps après des plus vastes églises de Paris. Ses grandes
son père. dimensions permettent de donner aux. céré-
Dans la 7% la Ste Cène, de Flandrin ;
monies religieuses une pompe exceptionnelle.
dans la 3" Chapelle à g., la Mort de St Louis, Les processions {Fête-Dieu, 14 Juin, fête de
de Lenoir. V Immaculée-Conception),auxquelles prennent
Quand on arrive sous les voûtes à part les élèves du Grand Séminaire de St-
doubles colonnes du .chœur, les verrières Sulpice, ont un éclat extraordinaire. L'étran-
éclatent dans toute leur magnificence, avec ger ira aussi y admirer les superbes Fresques
des scintillements de pierres précieuses. — de Delacroix.
Les piliers du chœur sont décorés d'Ex-voto, PI. St-Sulpice.
en marbre, ou en forme de grands cœurs Omnibus. V. St-Sulpice, PI.
en cuivre. En semaine, le Portail donnant sur la
Derrière le chœur, l'abside, avec ses Place est fréquemment fermé on entre alors
;

voûtes aux innombrables nervures, son *pi- par les portes de la R. Garancière.
lier central, en torsade, qui soutient toute
la charge de cette partie de l'église. Les
La Révolution avait fait de l'Église St-Sulpice
le Temple de la Victoire, et, le 5 novembre 1799,
deux Chapelles du fond sont consacrées, la Convention y donna un grand banquet au gé-
l'une à N.-D. de l'Espérance (Pèlerinage néral Bonaparte.
toute l'année, grande fête le i" Dim. de Le 3o Août, le jour de la St-Fiacre, les Jardi-
Juin); l'autre, à N.-D. des Sept-Donleurs. niers y célèbrent la fête de leur patron avec un grand
Le puits auquel St Séverin allait, dit-on, luxe d'arbustes et de fleurs.

puiser son eau existe encore dans la Cha- L'intérieur, long de 140 m., large de 56,
pelle DE N.-D. DE l'Espérance, devant l'au- d'une décoration sévère et froide, a beau-
tel, recouvert d'un tapis. Les fidèles venaient
coup de grandeur. Dans la nef principale,
encore, il y a quelques années, y puiser de près de l'entrée, deux *grands bénitiers en
l'eau, qui passait pour miraculeuse. coquilles naturelles offertes à Louis XIV
Revenir sur ses pas et entrer par la par la République de Venise et encastrées
porte qui s'ouvre à dr., avant les deux cha- dans des rochers sculptés par Pigalle.
pelles, et qui conduit à l'ancienne Chapelle
A dr., la chaire, dans laquelle ont brillé
de la Vierge, puis dans une Salle de l'Asile les P. Bridaine, Combalot, Lavigne, Mati-
installé dans l'ancien cloitre où l'on voit,
gnon, Montsabré, etc., est supportée par les
encastrés dans le mur, les anciens restes de deux escaliers qui conduisent à ses portes.
ce cloitre, qui date du xv° s. — En face, au banc d'œuvre. Christ en
Dans le Jardin du Presbytère, contre la Cha- bronze, par Maindron. Près du maître-autel,
pelle de la Vierge, l'ancien Charnier, recouvert d'une statues de Bouchardon le Christ à la Co-
:

pierre tombale. C'est dans le Jardin du Cloître de lonne et Mater Dolorosa.


St-Séverin qu'on fit pour la première fois, en janvier
1734, l'opération de la pierre sur un condamné à LES CHAPELLES. Le maître-autel,
mort, qui guérit et obtint sa grâce. somptueusement décoré de lourds candé-
C'est à St-Séverin que les Parisiens entendirent
labres et de hauts palmiers en bronze doré,
pour la première fois un Orgue.
est en marbre jaune antique. Le devant
En sortant de l'église, voir dans la d'autel, en bronze doré, représente Jésus
R. St-Séverin, à g., en montant du côté de au milieu des docteurs.
la R. St-Jacques, la plus étroite impasse A dr. de la grande entrée, tout au bas de
de Paris, l'impasse Salembière, corruption la nef,dans la Chapelle des Anges, belles
de l'ancien nom de ce cul-de-sac Saille- : peintures de Delacroix. A la voûte, St Mi-
Bien. chel terrassant le démon; sur les parois,
Héliodore chassé du temple. Lutte de Jacob
A voir dans le voisinage immédiat :

avec l'ange.
la PI. St-Michel, l'Église St-Julien-le-Paiivre
et la PI. Maubert, où se trouve la statue
Dans les autres Chapelles, fresques de
d'Etienne Dolet, brûlé vif sur cette place
Heim, de Pujol, de Signol, de Lenepveu.
pour « blasphèmes et exposition de livres Au chevet. Chapelle de la Vierge, belle
damnés ». Plus loin, du côté du Bd St-Mi- œuvre de Servandoni.
chel, le Musée de Cluny.
Dans une niche profonde, la Vierge
portant l'Enfant Jésus (œuvre de Pigalle) est
éclairée par le haut d'une lumière habile-
ment ménagée. C'est moins une statue
Construite auxxviV qu'une apparition. Dans la coupole, belle
§-|-.§y LpiQE,
^^•^m Mor- /^ff^/^À st XVIII' 5. .Avec ses fresque de l'Assomption, de Le Moyne.
ÉGLISE mmmm ;^,„^,, ^^„,., ^„,. ,-^. En revenant vers l'entrée, du côté op-
lèvent au-dessus de son imposante Façade posé, autres chapelles avec fresques, dont
d'ordre Dorique et Ionique, St-Sulpice est une les plus belles ( Vie de St Jean l'Évangéliste)

DANS PARIS
SAINTE-GENEVIÈVE, BIBLIOTHÈQUE — 165

sont de Glaize. Une petite porte, à g. de basiliques chrétiennes des premiers siècles,
conduit à la Chapelle des Étu-
l'entrée, par ses Boiseries sculptées et ses splendides
diants, où se trouve un orgue ayant appar- Verrières.
tenu à Marie-Antoinette.
PI. Lafayette.
Dans le bras gauche du transept, obé- Omnibus : Maine-G. du Nord
G. du |!

lisque avec ligne méridienne en bronze.


Nord-Pl. de l'Aima. Tramways
Pantin- :

(A rayons du soleil passant par la


rhidi, les
Opéra St-Augustin-Cours de Vincennes.
petite ouverture d'une fenêtre du bras gau-
Il

Sur une frise, autour de la nef, défile


che du transept se posent, suivant les sai-
une ^Procession de saints, peinte par Hipp.
sons, sur un point quelconque de cette ligne.)
Flandrin. (Cette peinture sur fond d'or
L'Orgue (ii8 registres, 6588 tuyaux), un
passe pour le chef-d'œuvre du maître.)
des plus beaux de Paris, après ceux de
La Coupole du chœur est peinte aussi
N.-D. et de St-Eustache, est tenu par le
sur fond d'or par Picot {le Christ sur un
compositeur Widor. Le buffet de l'orgue
trône).
est décoré de délicieuses statues de Clo-
Les Sept Sacrements, qui ornent la frise
dion. Grand'messe le dimanche à lo h. 1/2.
du chœur, sont de Flandrin. — Les * stalles
sont remarquables par leurs boiseries
sculptées représentant, sous le costume de
leurs saints patrons, les Princes de la fa-
ST-SULPICE, calme très

T^-^f mille d'Orléans. Le beau * Calvaire en
PLACE mmm
r^mrw^K^ ^f^''^.
'"
^'^^'^ {'""f ordinaire, l^fjjps
bronze du maître-autel est l'œuvre de Rude.
La Chaire a été décorée par Dusei-
mais très animée, tout en conservant sa phy-
gneur. Les * Fonts baptismaux, véritable
sionomie provinciale, les matijis du Diman-
œuvre d'art, ont été fondus par Calla.
che et des jours de grande Fête. On y voit
Derrière le chœur, voir, dans la Cha-
une multitude de religieuses de tous les or-
pelle de la Vierge, *le Messie, groupe en
dres, et l'on y assiste au défilé des sémina-
marbre de Carrier-Belleuse, et 4 * peintures
ristes qui se rendent en surplis de leur sémi-
de Bouguereau l'Annonciation, la Visita-
:

naire à l'église.
tion, l'Adoration des Mages et des Bergers,
Omnibus : La Villette-St-Sulpice || Ba- la Fuite en Egypte et le] Christ rencontrant
tignolles-Clichy-Odéon Panthéon-Cour-
|| sa mère.
celles Plaisance-Hôtel de Ville
II
Carre- |1 Les Verrières sont de Maréchal, de
four des Feuillantines-Pl. Clichy, Tram- Metz.
ways Auteuil-St-Sulpice.
:

Comprise entre l'église du même nom


A voir dans le voisinage immédiat :

dans la R. de Chabrol, au n° 41, le fameux


(V. ci-dessus), la Mairie du VP Arrondisse-
Fort Chabrol, que Jules Guérin, chef de la
ment, qui lui fait face, et le G. Séminaire,
Ligue antisémite, a rendu légendaire.
àg.
Au centre. Fontaine monumentale par
Visconti, dite Fontaine des Évêques, déco-
rée des statues de Bossuet, Fénelon, Mas-
sillon et Fléchier. —
Marché aux fleurs. STE-GENEVIÈVE, c'est la Bi-

A voir dans le voisinage immédiat :


BIBLIOTHÈQUE® ,T i7,.
en remontant la R. Férou, le Musée et le Jar- diantsetdu monde des écoles (iSoooo lec-
din du Luxembourg dans les R. Bona-
;
teurs par an). Riche en ouvrages théolo-
parte et du Vieux-Colombier, qui aboutis- giques. Possède 200000 iynprimés, 4000 ma-
sent à la PI. St-Sulpice, se trouvent les nuscrits, 25 000 estampes.
marchands d'Ornements d'église et d'objets PI. du Panthéon.
de* piété, et principales Librairies reli-
les Omnibus Panthéon-Courcelles.
:

gieuses de Paris. Au bout de la R. Bona- Ouverte, sans cartes, de 10 h. à 3 h. La


parte (côté nord), St-Germain-des-Prés; à Salle de Lecture est seule ouverte de 6 h. à
l'extrémité de la R. du Vieux-Colombier à 10 h. du soir. La Bibliothèque est fermée
(l'Ouest), les Magasins du Bon Marché. les Dimanches, jours de fêtes, et du i"au
i5 Sept. (Vestiaire obligatoire et gratuit
pour lesparapluies. —
Les Bicyclettes en-
chaînées peuvent être remisées dans le
ST-VINCENT-DE- ^ë^^^' ^^"^^ vestibule).
Au Vestibule, bustes de grands écrivains
PAUL, ÉGLISE ®,J-t-%e français et peintures murales par Desgoffes.
1824 à 1844 par Lepère et Hittorff, intéres- Les Salles de réserve (à dr. en entrant) con-
sante par sa ressemblance avec les grandes tiennent de vieilles Estampes et les pièces

DANS PARIS
166 — SAINTE-GENEVIÈVE, BIBLIOTHEQUE

plus précieuses de la Bibliothèque * Ma-


les : des cathédrales d'Autun, de Reims, de
nuscrit de ' la Cité de Dieu », Manuscrit de l'égliseSt-Lazare à Avallon, de l'église de
Tite-Live, Manuscrit des* Chroniques de St- la^Iadeleine a Vézelay; portail de N.-D. du
Denis », Durand-Rational, imprimé par Furst Port à Clermont-Ferrand.
en 1450. SALLE B. École du xiii* s., à laquelle
Reliures aux armes de Henri II et de appartient Notre-Dame de Paris, dont on
Catherine de Médicis. Évangéliaire du xi" s.; voit dans cette salle le tympan de la porte
évangéliaire avec figure du ix* 5. ; gravures gauche {façade occidentale). Fragments —
d'Albert Diirer.de Du Cerceau; * portrait de de cathédrales.
Marie Stuart donné par la reine à la Bi-
bliothèque; * curieux moulage du Masque
SA.LLE C. École du XIV s., oii l'Archi-
tecture grande voie ouverte au
quitte la
de Henri IV.
Au fond du Vestibule, un Escalier (buste xiii" s. — Vu
la grande quantité de monu-
ments funéraires à cette époque, on l'a ap-
d'Ulrich Gering, le premier imprimeur pari-
pelée i' « ère des tombeaux •.
sien), conduit à lâSalle de Lecture, 100 m. de
long, 20 de large, 12 de haut. 420 places. A SALLE D. Monuments des xv» et
l'Entrée, * superbe tapisserie des Gobelins :
xvi* s.
l'Étude surprise par la Nuit, d'après Balze. Dans la SALLE
E apparaît le style
Dans le voisinage immédiat : le Pan- élégant et luxueux du xvii' s. Reproduction
théon, l'église St-Étienne-du-Mont, l'Église des Œuvres décorant les Jardins de Ver-
'

du Val-de-Grâce, le Jardin et le Musée du sailles.


Luxembourg. La SALLE SUIVANTE (d'ornementa-
tion) contient des motifs de Sculpture et
d'Architecture de toutes les époques.
SCULPTURE ^^"^^' ^« ^"^ ^^^2'
Revenir sur ses pas et longer la Rotonde du
^Ulfllh'MKCC, Offre let-le-Duc. des Trocadéro pour gagner l'aile gauche du Palais où
lYIUSEE DE © reproductions, par sont ménagées les autres Salles du Jlusée, où l'on
voit des Portails de Cathédrales, des Gargouilles,
le moulage, des principales œuvres de l'Ar-
des Peintures décoratives, des Mausolées, des Mou-
chitecture monumentale, depuis le xi' s. jus- lages des œuvres de Clodion, Pradier. Rude, etc.
qu'à nos jours. Presque tous les monuments
appartiennent à l'Art Fratiçais. Reproduc- A voir dans le voisinage immédiat ;

tion des œuvres des Mtisées d'Architecture le Musée d'Ethnographie, le Panorama du


étrangers: Londres, Berlin, Vienne.— Rendu Trocadéro (panorama des Guerres de l'Em-
très intéressant et très instructif par le choix pire), la Tour Eiffel, la Tour Jeau-sans-
des motifs reproduits, la perfection avec la- Peur. ,
'
,

quelle ils ont été moulés, et la manière dont


ils ont été préseyités au public, avec des cotes,
SÉNAT, V. Luxembourg, Palais du.
des notices explicatives indiquant l'époque à THERMES, Palais des.V. Cluny, Mu-
laquelle appartiennent et la matière dont
ils
sée de.
ils sont faits. En suivant les salles, on sui-
TOACBEAU DE NAPOLÉON, V. Inva-
vra les progrès de chaque style, et l'on verra lides, Hôtel des.
se dégager les manifestations dominantes de
chaque grande époque.
Au Palais du Trocadéro.
J^Vw d« v/.?i7ettr.s de l'Expo-
Omnibus Trocadéro-G. de
: l'Est (j Pas- TAIJR^
Wrl3 sition reverront avec plaisir
sy-Hôtel de Ville. Tramway
'

: Étoile-G.
Montparnasse. lagigantesque Tour Eiffel, et en feront pro-
Ouvert t. 1. j., lundi excepté, de 11 h. à bablement l'ascension comme en 1889. (\'Qir
4 h. en hiver, et 5 h. en été, du i" Mai au
Exposition et Plan d'orientation page sui-
3o Sept. Catalogue i fr. Vente de Photogra-
:
vante.)
phies et de Moulages. Parmi les autres Tours de Paris, citons
Installé dans deux ailes du Trocadéro. L'aile celle de ST-GERM AI^-L'AUXERROIS,
gauche comprend toute l'histoire de l'Architecture du haute de 40 m., et construite en 1860. Le Ca-
xii" au xviii" s.: l'aile droite, qui sera complètement rillon, restauré en 1897, s'y fait entendre
installée pour l'Exposition, doit comporter une expo-
tous les jours à 1 1 h. et à 4 h.
sition de Tableaux, d'Aquarelles et de Plans archi-
Trois autres Tours, vestiges du passé,
tecturaux.
s'élèvent encore sur la rive droite.
Ail c r>Aiir^UE En entrant par la PI.
AILE GAUCHE du Trocadéro SALLE TOUR DE JEAN SANS PEUR, duc de
A. Spécimens de Monuments desxi'et xii's. Bourgogne Etienne-Marcel
(1371-1419), r.

Merveilleux fragments et beaux spécimens (E. 4). 3o m. de haut, contenant une Salle

DANS PARIS
TUILERIES, JARDIN DES - 167

bien conservée au 2» étage etun bel Esca- splendides Palais du Louvre, de l'autre par
lier à vis. C'est le seul reste de l'Hôtel de l'incomparable Place delà Concorde, le Jar-
Bourgogne, où furent représentées, au mi- din des Tuileries est divisé en deux par l'Ave-
lieu du XV' s., les tragédies de Racine et nue qui, avec les Champs-Elysées, forme une
de Corneille. Pour visiter, s'adresser au ligne droite, de l'Arc de Triomphe du Car-
n" 23 de la R. Tiquetonne (pourboire), ou rousel à l'Arc de Triomphe de l'étoile.
à l'Architecte de la Mairie, PI. du Louvre.
Limité par la R. de Rivoli au N., le Q.
TOUR ST-JACQUES, dans le Sq. St- des Tuileries au S., la R. des Tuileries à
Jacques, à l'angle de la R. de Rivoli et du l'E. et à la pi. de la Concorde à l'Ouest.
Bd Sébastopol. Hauteur 52 m. C'est le seul C'est un vaste quadrilatère de 3o hectares de
reste de l'Église St-Jacques-de-la-Boucherie superficie, coupé en carrés réguliers et composé de
construite de i5o8 à i522. Tour carrée, élé- deux parties, l'une d'arrangement moderne, l'autre
gante, ayant de curieuses gargouilles, une dessinée par Le Nôtre.
vingtaine de statues dont celle de St Jacques Dans l'a partie moderne, composée de parterres,
il est intéressant de suivre la Grande Allée, qui part
le Majeur au sommet, et au bas celle de
de la PI. du- Carrousel et se prolonge jusqu'à la
Biaise Pascal, le physicien et l'auteur des
PI. de la Concorde. Quelques statues ornant les
Provinciales (r623i6ô2). C'est maintenant pelouses sont de belles œuvres de Coustou et de
l'Observatoire Météorologique de la Ville Pradier. Le coup d'œil sur tout le Jardin est superbe :

de Paris. Pour visiter, de lo à4 h., deman- au delà des grilles, on aperçoit l'Obélisque, les jets
der une carte à l'Hôtel de Ville. d'eau de la PI. de la Concorde, la longue Avenue
des Champs-Elysées, si animée, si vivante, et. à
TOUR DU VERBOIS OU de St-Martin- l'extrémité, l'Arc de Triomphe de l'Étoile, qui se
des-Champs. R. Réaumur, à dr. du Conser- dresse comme le colossal portique de la grande
capitale.
vatoire des Arts et Métiers (V. ce mot).

LA GRANDE ALLÉE Sous les quincon-


ces de chaque côté de la Grande Allée sont
aménagés de vastes espaces que décorent
TRINITÉ, ÉGLI- ^"^ ^" Boule-
à dr. Hippomène, par Lepautre, et Atalante,
:

^*" DE
SE ^*" ^'^^^^^
LA##®ii#T''' ^^^^ ''
dresse, avec son par G. Coustou; à g., Apollon et Daphné,
Porche à triple ouverture, sa grande Rosace par Théadon.
et son Clocheton à cinq étages, comme un dé- Plus loin, à g. de la Grande Allée, l'em-
cor un peu théâtral, sur sa terrasse élevée placement réservé à la Musique militaire
au-dessus d'un square. (Dimanche^ Mardi, Jeudi, de 4 à 5 ou de 5 à
6 h.). La Grande Allée se termine devant un
R. St-Lazare, au bout de la R. de la Bassin de Le Nôtre (70 m. de diamètre).
Chaussée-d'Antin à dr. de la R. de Clichy.
;
A dr. et à g. du bassin, deux Terrasses
Omnibus :"Batignolles - Jardin des bordent le jardin à l'O., puis au N. et au S.
Plantes Trocadéro-Gare de l'Est.
!t
La Terrasse du Nord, ornée d'animaux
Église de construction moderne (i86i- combattants, par Ca0î, est appelée Terrasse
1867), dessinée par l'architecte Bally. Les des Feuillants.
trois portes d'entrée sont ornées de pein-
tures, sur émail.
Un Couvent de ce nom l'avoisinait autrefois,
dans lequel, en 1790, se réunirent les députés modérés
Voir, dans la 3' Ch.\pelle à dr. les *Pein- ,
qui s'étaient séparés des Jacobins. Le " Club des
tures de Barrias {Vie de Ste Geneviève), et Feuillants > dominait à l'Assemblée Législative,
dans M5* Chapelle à g. (en descendant) : tandis que le Club des Jacobins dominait dans le
Baptême du Christ, par François. peuple.
Lé Maître-Autel est en cuivre doré (tra-
vail parisien moderne).
La terrasse du Sud, dite Terrasse du
Bord de l'Eau, est bornée à l'Ouest par une
La Trinité a une des meilleures Maîtrises
Orangerie, près du groupe magnifique de
de Paris. Messe chantée, le Dimanche, à
10 h.
Barye le Lion au Serpent. C'est sur cette
:

terrasse qu'a lieu chaque année, au mois de


A voir dans
voisinage immédiat
le : Mai, l'Exposition Canine.
Notre-Dame-de-Lorette et l'Opéra. Le Palais des Tuileries. S'élevait sur
l'emplacement de la partie du. Jardin com-
prise entre la R. des Tuileries et l'Arc de
Triomphe qui fait presque vis-à-vis, sur la
TU LE RIES,
I
^'^^^' ^"^"^ ^^ -^^^^"^ Place du Carrousel, au monument de Gam-
lADniM nCC^
^#%ni^il^ LrE.9
'^^
p^^^ Monceau, le
ig
Luxembourg et betta.

Les Tuileries » (ainsi nommées, parce qu'en cet


i<

paradis terrestre des enfants, au milieu endroit il y avait, en 1564, une fabrique de Tuiles),
même de Paris. Fermé d'un côté par les furent commencées par Catherine de Médicis et conti-

DANS PARIS
168 — TUILERIES, JARDIN DES

nuées jusqu'à la chute de l'Empire. Une grande bouillet) ; le 24 Février 1848 (fuite de Louis-Philippe
Galerie reliait les Tuileries au Louvre. Les Tuileries à St-Cloud) le 4 Septembre 1870 (fuite de l'impératrice
;

ne devinrent la résidence des souverains que depuis Eugénie après Sedan).


Louis XV'. La Convention y tint ses séances. En 1800, Dès que la Chambre fut envahie et la Répu-

SUD - EST

SCRTEAOLT. OEL.
.

j.S3no-ayoN
PLAN D'ORIENTATION DE LA TOUR EIFFEL

Bonaparte y demeura avec Joséphine, et, en i852. blique proclamée, le prince de Mettemich envoya
Napoléon III sy installa avec l'Impératrice. sa voiture aux Tuileries pour prendre l'Impératrice.
Quatre fois les Tuileries furent envahies par le La souveraine jeta sur ses épaules un long manteau
peuple le 10 Août 1792 (chute de la Monarchie); le
: de voyage, dissimula son visage derrière un voile
28 Juillet i83o (après la fuite de Charles X à Ram- de gaze épaisse, et descendit par l'escalier qui con-

DANS PARIS
VENDOME, PLACE 169

duisait au perron dit « du Prince Impérial ». des guerres du i" Empire; œuvres de Le-
Mais, à ce moment, le peuple frappa aux guichets du sueur, Deseine, Clodion, Cartellier, Espe-
Carrousel. Force fut à l'ex-souveraine de retourner
racieux, Ramey,
sur ses pas, de traverser les galeries du Louvre et
de sortir par la place St-Germain-l'Auxerrois. Un ga-
min cria «Tiens. v'ià l'Impératrice! » Mme Lebreton,
lectrice de l'Impératrice, qui accompagnait celle-ci,
hèle un fiacre. Toutes deux y montent, et donnent
VAL-DE-GRACE, Avec son Dôme
l'adresse de M. Besson, conseiller d'État, faub. St-
Honoré. M. Besson est absent. C'est alors que
ÉGLISE DU mmm
^^^^*'^*-' ^'^ ^''\
-^^^ camp ''f"^"''
amies, s es

l'Impératrice songe au docteur Evans, chez qui elle grandesVoûtes intérieures, son Maître-Autel
trouve enfin un refuge. Le 6 septembre, elle arrivait <^«^ grandes colonnes torses, en marbre
secrètement à Deauville, d'où elle gagna l'Angleterre noir, surchargées de rinceaux et de Palmes
sur un petit yacht de plaisance, la Gazelle, qui en bronze doré, le Val-de-Grâce rappelle St-
essuya pendant la traversée une tempête terrible.
Pierre de Rome
Les Tuileries furent incendiées par la Commune
le mardi 23 Mai iS/i, le lendemain de l'entrée dans 2'^'jbis, R. St-Jacques.
Paris des troupes régulières. Des Omnibus : Montmartre-
barils de poudre, mêlés à des {Cliché Guillet).
Pi. St-Jacques.
tonneaux de pétrole, furent rou-
tés au pied du grand escalier Fut élevé par Anne d'Au-
d'honneur du Pavillon de l'Hor- triche, sur les plans de Mansard,
loge, où se trouvait la célèbre pour remercier Dieu de la nais-
Salle des Maréchaux. Le pétrole sance de Louis XIV, comme le
était en même temps versé à pleins relate l'épiîaphe pompeuse déco-
tonneaux dans les Pavillons de rant fronton du temple.
le

Flore et de Marsan, ainsi que Enclavée aujourd'hui dans


dans les appartements qui les les bâtiments de l'Hôpital militaire
reliaient au Pavillon de l'Horloge. du Val-de-Gràce, elle en est la
A 10 h., les gardes fédérés éva- Chapelle.
cuaient le Palais et ses dépen-
dances. Au milieu de la grande
Le feu était allumé, et s'éten- Cour qu'on traverse, statue
dait vite dans tout l'édifice. du chirurgien Larrey, par
De l'autre côté de la Seine,
David d'Angers.
la Cour des Comptes, la Légion
d'honneur, la rue de Lille, brû-
Le Chœur (entrée à dr,,
laient déjà. sonner le Sacristain ) est
On raconte que. du haut intéressant à voir. La cou-
d'une terrasse du Louvre, les pole est décorée d'une fres-
officiers de la Commune qui que colossale de Mignard,
avaient présidé aux préparatifs la * Gloire des Bienheureux,
d'incendie admiraient ce sauvage
qui comprend plus de 200
et grandiose spectacle. A i h. du
matin, le feu atteignit les barils
personnages.
de poudre du pavillon de l'Hor- L'Église n'est affectée
loge, qui s'effondra dans une monument DE GAMBETTA qu'au service militaire. Messe
explosion formidable, lançant au le Dimanche, à 10 h., dite par
ciel déjà rouge de lueurs une colossale gerbe l'aumônier de l'hôpital et à laquelle assis-
"'
d'étincelles. Ainsi périt le Palais qui avait abrité
tent les malades.
les splendeurs de la royauté, et qui avait en-
tendu sous ses voûtes la voix des orateurs de la A voir dans le voisinage immédiat :

Convention. l'Observatoire, l'av. de l'Observatoire (Fou-


Il n'en reste aujourd'hui que le souvenir. taifie de Carpeaux) et le Luxembourg.
La grande Place du Carrousel, qui borne
le Jardin du côté du Louvre, est décorée,
d'un côté du Monument de Gambetta, de
l'autre côté, de l'Arc de Triomphe du Car-
VENDOME
Dl A/^ET
^'"^ ^^^ Places les plus

i^iÀ niajes tueuses de Parts,


rousel, construit par Fontaine et Percier, PLACE ^^entonrée de superbes Hô-
qui est une reproduction de l'Arc de Triom- tels dessinés par Mansard, dont les façades
phe de Septime Sévère, à Rome. H. i5 m., uniformes sont d'ordre Corinthien un peu
L. 19 m. 5o et 8 m. 65. Sur chaque face, lourd. C'ei't dans un de ces hôtels que le fa-
8 colonnes en marbre rose et 8 statues re- meux Law établit son
financier irlandais
présentant les soldats de la r* République « marché de première Bourse),
billets i (la
et du I" Empire. Au sommet, groupe en lorsque la rue Quincampoix fut devenue
bronze doré, par Bosio. Ce groupe a rem- trop étroite par Vaffiuence de ceux qui cou-
placé le Quadrige de Venise, que les Alliés raient échanger leur argent contre du pa-
reprirent en i8i5. Sur les 4 faces, 6 bas-re- pier.
liefs en marbre, représentant des épisodes Le centre de la Place est décoré par la

DANS PARIS
I70 — VENDOME, PLACE
Colonne l 'endôme, monument triomphal élevé de la grande dame et de la pauvre ouvrière;
par Napoléon pour perpétuer les victoires de depuis les frusques du théâtre jusqu'à la
la Grande Armée dans la campagne de i8o5. garde-robe de Mme la comtesse de .Y., ou de
la marquise Z., des Rembraiidt et dés Corot
Omnibus : Ternes-Filles-du-Calvaire ||
authentiques.
Vaugirard-G. Montparnasse.
Entrée principale, 9, R. Drouot (près du
La COLONNE DE LA GRANDE Bd des Italiens).
ARMÉE, ou Colonne Vendôme, imita- Omnibus Madeleine-Bastille
: CHchy- |t

tion de la colonne Trajane, fut commencée Odeon j PI. Pigalle-Halle aux Vins.
en laX) sous la direction de Denon, Gau- Ouvert tout l'après-midi, mais les Ven-
douin et Lepère, et inaug-urée le lo Août, tes ne commencent guère avant 2 h.
jour de la fête de Napoléon. Les ditîérentes Ventes sont annoncées
Haute de 43 m., elle repose sur des gra- par voie d'affiches à l'extérieur du bâtiment
dins en granit de Corse. Le noyau en pierre ou dans les cadres à l'entrée des salles. De
de taille est revêtu de plaques de bronze, plus, aux portes de l'hôtel des journaux
ornées de bas-reliefs en spirale exécutés spéciaux donnent tous les renseignements
sur les dessins de Bergeret. nécessaires (le Moniteur de
Plusieurs figures sont des {Cliché Lévy et fils.) l'Hôtel des Ventes et la Ga-
portraits. zette de l'Hôtel (le n» locent.^
Ces pages d'airain ra- Dans LA Cour et les
content les 76 faits d'armes Soubassements, vente de Ché^
qui se succédèrent, de la vaux, Voitures, Animaux domeSi-
tiques.
levée du camp de Boulogne
à la bataille d'Austerlitz, et REZ-DE- # Comprend
sont coulées dans le bronze
de 1200 pièces de canon
CHAUSSÉE 7 Salles
étroites^,
prises à l'ennemi. mal éclairées, où se ven-
Au sommet dé la Co- dent ustensiles de ménage»
lonne se dresse la statue misérables mobilière, toutes
de l'Empereur d'après
,
les défroques de la misère.
Chaudet.
Un Escalier, intérieur,
PREMIER Comprend
incommode, permet
fort
d'arriver jusqu'au sommet ÉTAGE # ^^^^ salleg
qui servent 4
de la colonne. A la suite de lavente d'objets de luxe et
nombreux suicides, on n'au- d'objets d'art quelques-
;

torise plus cette ascension. COLONNE VENDOME unes sont de petits musées,
En 1814, lors de la prise de surtout les jours d'ExposîV
Paris par les Alliés, des royalistes essayèrent tion. Dans les grandes ventes, il ya.laveille^
de renverser la Colonne. La statue de Napoléon un jour d'exposition publique ou avec cartei
fut fondue pour faire celle de Henri IV qui décore
le Pont-Neuf.
Le 12 avril 1871, un décret de la Commune
SALLES 4j 8. Bijoux, collections par;
I,

de Paris ordonna la démolition de la colonne. Le ticulières, tableaux. SALLES 2 et &:


i"Mai suivant, la Commune confiait celte démoliton Livres, bibelots, mobiliers de luxe, tentures,
à un ingénieur moyennant un forfait de 28000 fr. '
Le public de l'Hôtel des ventes est aussi
La Colonne fut abattue " comme on abat un arbre . varié que les marchandises. On y voit surtout
Une entaille en biseau fut creusée (côté de la rue de
le type classique du brocanteur, qui achète
la Pai.\) au ras du piédestal. Du côté de la R. de
Castiglione on donna un simple coup de scie. à vil prix pour revendre le double. Bien souf
vent lui-même met en vente les objets qu-if
Lorsqu'on la voit des Tuileries ou du « pousse ». On a vu le même objet reveni/

Boulevard (Opéra), la Colonne Vendôme cinq ou six fois dans le même après-midf.'^j
offre un admirable point de vue.
Les grandes ventes attirent beaucoup
de gens du monde et d'élégantes monf
daines. Ces jours -là, l'Hôtel des Ventes'

VENTES, UHO'On y vend


depuis
de
les
offre un coin curieux de la vie de Paris.
Les ventes se font au comptant, cepen^
rvcTO ###© lout,
TEL DES
-B-iri iîSv^/S'/Eh
,},,y^,,^ et la dant l'acheteur peut ne donner qu'un
cavedubanquier en faillite jusqu'au mobilier acompte, avec sa carte.

DANS PARIS
0%ifk^n^^n^^n^ Librairie Hachette et C'^ ^^^•^•£h»qsw^^
9
NOUVELLE SÉRIE NOUVELLE SÉRIE
6» Ann^e i p. • ®' Année

Tour du Monde
Journal des Voyag^es et des Voya-
geurs^ paraissant tous les Samedis
Rédacteur en chef M. Maurice Loir :

Le Tour du Monde est par excellence I


le Journal des Voyages et des Voyageurs.
Il donne le récit abondamment illustré des
explorations importantes, des grandes courses
de terre et de mer. :ç?S Mais il ne se
borne pas à ces seules descriptions et à ces
seules relations de voyage. Il est un Journal
de Géographie pittoresque qui renseigne
à la fois par le texte et par l'image.

Chronique à travers le Monde


Dans une chronique spéciale intitulée à
Travers le Monde, il suit de près toutes
les actualitésen cours Missions politi- :

ques et mihtaires Questions coloniales,


;

diplomatiques géographiques
,
etc , . .

•ï«^â^ïHûytf«HHnHytfû«^«y^â«yâ^
I
Correspondance entre Voyageurs
Il offre à ses Lecteurs un service de
renseignements complets sur les iti-
^ néraires, les précautions, les prépa-
ratifs en vue d'un voyage quelconque.

Cartes et Gravures
Chaque année le Tour du Monde publie
plus de 5oo Cartes et Gravures d'après' des
documents authentiques qui forment une véri-
table encyclopédie de la Terre et des Peuples.
Par la beauté de ses illustrations, il est en France
et à rÉtranger un journal unique.

Derniers Récits parus


Voyage du général Galliéni autour de Madagas-
car — Aragon et Valence, par M"^^ Jane Dieulafoy
En chemin de fer de la Caspienne à Samarkand,
par le Comte de Rottermund — Chez les Magi-
ciens et les Sorciers de la Corrèze, par M. Gaston
VuiLLiER — Ouessant, Tîle de l'Epouvante, par
M. Paul Gruyer — Voyage en Patagonie, par
le Comte Henry de la Vaulx — Sur la Fron-
tière Indo-Afghane, par M. A. Foucher, etc..

Le Numéro : 50 Centimes
ABONNEMENTS :

PARIS ET DÉPARTEMENTS
Un An . . 26 Francs ^ Six Mois. . 14- Francs

Îu^jUUUô^^uôuô Librairie Hachette et C' <ut«^^u^^^^J?


17e
3« Partie

A L'EXPOSITION
L'Exposition n'est si amusante que parce qu'elle est
un immense magasin d'idées. M. de Vogué.

Ce qui frappe tout d'abord le' visiteur, c'est présentée par les Pavillons si originaux
. l'immensité du travail et la prodigieuse des Puissances Étrangères.
étendue des constructions. Jamais aucune En face, de l'autre côté du^ fleuve, c'est la
exposition n'a réuni tant de volontés et Ville de Paris avec ses Écoles, ses Ser-
tant d'efforts, et n'a été une œuvre plus vices pubhcs, ses Monts-de-Piété, sa Pré-
cosmopolite. Tous les peuples de la terre
^, fecture, et c'est la Ville des Fleurs formée
y ont travaillé
'
dans ces palais gran-
; par d'immenses serres et la Ville du
;

dioses, dans ces pavillons si pittoresques, Plaisir, formée parles joyeuses baraques,
ils ont accumulé leurs merveilles et leurs les gaies attractions montmartroises qui
trésors pour nous révéler des arts incon- composent cette Rue de Paris, si bien
nus, des découvertes ignorées et rivali- appelée Rue de la Gaité.
ser avec nous dans la voie pacifique Sur la berge gauche du pont de l'Aima au
où le Progrès ne ralentit pas ses con- pont d'Iéna, en face de la Tour Eiffel et
quêtes. du Trocadéro, c'est la Ville Militaire et
Des Villes nouvelles, des Cités merveil- Maritime représentée par les Palais des
leuses Ont surgi comme par enchantement Armées de Terre et de Mer, le Palais de
sur les rives de la Seine, développant la Navigation, de la Chasse et de la Pèche,
l'étonnante variété de leurs édifices, de et du Phare de Brème.
leurs monuments, de leurs galeries, de La Ville Industrielle occupe le Champ de
leurs jardins, de la place de la Concorde Mars presque tout entier avec ses Palais
an delà du Trocadéro des Invalides au
; des Mines et de la Métallurgie, du Génie
; ;delà de l'avenue de Suffren, sur une su- Civil, des Industries chimiques, des Fils
perficie totale de 1080000 mètres carrés, et Tissus, de l'Électricité, de l'Apiculture
— 108 hectares. et de l'Alimentation.
La première Exposition de Paris, en l'an VI, Sur les pentes du Trocadéro s'étage la
occupait au Champ de Mars 2-3x) mètres Ville Exotique avec ses Temples, ses
carrés. Dômes, ses Minarets.
Chacune de ces de ces trois
trois Villes, L'Exposition de 1900 mondiale et univer-
Cités, a son caractère particulier, sa des- verselle, est le magnifique résultat, le
tination, forme un tout homogène, une bilan extraordinaire de tout un siècle, —
' Exposition à part, une sorte de Musée où le plus fertile en découvertes, le plus pro-
!l*homme du passé et l'homme du présent digieux en sciences qui aient révolu-
se montrent côte à côte. tionné l'ordre économique de l'Univers.
Voici d'abord, au milieu des fleurs et des En ses Musées Centennaux répartis çà et
pelouses des Champs-Elysées, la Ville là dans ses Sections, l'Exposition fait
des Arts, formée par les deux grandioses voir, pas à pas, la marche ascendante du
Palais des Beaux-Arts; puis, le pont Progrès réalisé depuis la diligence jus-
Alexandre III traversé, c'est encore la qu'à l'express, depuis le messager jus-
Ville des Arts qui se continue des deux qu'au télégraphe sans fil et au téléphone,
côtés des Invalides, par les Palais des depuis la lithographie jusqu'à la radio-
Manufactures Nationales, des Céramiques graphie, depuis les premières recherches
et dès Cristaux, de l'Orfèvrerie et de la du charbon dans les entrailles de la terre
Bijouterie, de la Décoration, des Tapis- jusqu'aux aéroplanes qui s'efforcent de
series, des Meubles de luxe, etc. conquérir la route de l'air.
Sur les BERGES DE LA Seine, entre le pont C'est l'Exposition d'un grand siècle qui
des Invalides et le pont de l'Aima, c'est finit en ouvrant une ère nouvelle dans
Cosmopolis, —
la Ville Cosmopolite re- l'histoire de l'Humanité.

}f^^^
ENTRÉES^..,
autour
y a 40 entrées, tout
de l'enceinte de HEURES D'OU- „„^^rt
l'Exposition, plus la grande Porte
mentale dont nous parlons plus loin. Con-
Monu- VERTURE i)§)i)@> ^'erte le ma-
tin à partir
struites sur un modèle unique, ces Portes de 8 h. et fermée le soir à 11 h. Ces heures
sont munies d'un Tourniqaet. pourront être changées.

A L'EXPOSITION
172 — TICKETS
npyr'l^pînp^
AWIVL, O
Les tickets d'entrée sont Trocadéro.
1 1 ^g^^ q^g délivre le Syndi- Restaurant n' ig (Cabaret de la Belle Meu
cat des Bons de l'Exposition, à raison de nière), à l'angle du Pont d'Iéna, au bas du
20 tickets par bon. Leur valeur est de fr., i Trocadéro. Service à la carte et à prix
mais leur prix réel varie suivant le cours. fixe :Déjeuner, 4 fr. Dîner 5 fr.
Des tickets d'État, également, seront
de i fr. Restaurant Chinois, groupe de la Chine.
émis s'il y a lieu. On doit se munir des tic- Restaurant International, entre les Palais
kets avant de se présenter à l' entrée, où l'on des Indes Anglaises et de l'Egypte. Éta-
n'en délivre pas. blissement de luxe. Brasserie. Plat du
jour I fr. 5o.
:

PRIX D'ENTRÉE. Le prix n'est pas Restaurant Colonial Britannique.


uniforme; il varie selon les heures et les
du matin à Cours-la-Reine (Rue de Paris).
jours. T. 1. j., de
lo h., 2 tickets ;

10 à 6 h., I de 6 h., 2 tickets,


ticket; à partir Restaurant des Congrès (n" 22), derrière le
sauf le dimanche, les jours de fêtes légales Palais des Congrès. Repas à prix fixe :

et certains jours déterminés par des arrêtés Déjeuner 4 fr., café nature compris Diner
;

spéciaux. 5 fr., café compris.


Cafés -Brasserie -Restaurant des Grandes
Marques (n° 23), entre, le Pavillon de la
Ville de Paris et la grande Serre d'Horti-
RESTAURANTS S^VsVeV.
culture française.
Établissement Duval, en face la passerelle
taurants étrangers installés dans les Pavil-
des Armées de Terre et de Mer.
lons des Nations, il en est un certain nombre
d'autres disséminés çà et là dans l'Exposi- Q. d'Orsay.
tion. Voici les principaux :
Restaurant Roumain, près des Pavillons de
la Presse et du Mexique.
Au Champ de Mars.
Restaurant n" 4 (Steinbach), dans le Palais Au Village Suisse.
du Génie Civil. Vins de choix, bière Kô- Grand Restaurant du Village Suisse. Repas
chelbràu de Munich. Service à la carte, à 4 à toute heure, vin suisse de De:a-
fr.,

prix modérés. ley, de G. Fonjallaz, à Épesses.

Restaurant n" 11 (Maison L. Fenouil), à Restaurant du Treib. Repas avec vin 5 fr.:

l'angle de l'Av. de La Bourdonnais et de Restaurant la Rossiniére (Vins Suisses).
l'Av. de Lamotte-Piqùet. Peut contenir
2000 personnes assises. Service à la carte,
prix modérés.
Restaurant Kammerzell, près du Cinéo-
R A IVOI TThQ ^utre
0/\i^V'-'ErO Change
de
divers Bureaux
installés
rama. Établissement de luxe, reproduc- dans quelques Pavillons étrangers, plusieurs
tion du restaurant Kammerzell de Stras- grands établissements ont établi des succur-
bourg. sales dans de coquets petits palais, autour
Restaurant (A. Coûtant et Juin), de St-Pé- de la Tour Eiffel. A g., en avant du Tour du
tersbourg (Restaurant Russe des Boyards), Monde, se trouve la Succursale du Crédit
au Palais du Génie Civil, côté Tour Eiffel. Foncier: près du Pavillon de Samt-Marin,
Établissement de luxe, à la carte. la Société générale; à dr. de la Tour, en

Restaurant n' 6 (Grûber et Cie), au Palais avant du Palais de l'Optique, le Petit Palais,
de la iSIécanique. Établissement de luxe. occupé par le Comptoir d'Escompte.
Service à la carte, à prix modérés. Ces succursales effectuent toutes les opéra-
tions financières.
Restaurant Champeaux, au Palais du Cos-
tume.
Restaurant n' 10 (Hôtel Vouillemont), à
l'angle de la R. Montessuy et de l'Av. de CIh
*^*-î,*^
DWI^p
Un Service Médical im-
IwE; portant a été organisé
La Bourdonnais. Repas à prix fixe Dé-
jeuner 2 fr. 5o, Dîner 3 fr., vin compris.
:

MPriTrTAf
par le Commissariat
Restaurant du ^Pavillon Bleu, près de la
sous la direction de M. le D' Gilles de la
Tour Eiffel. Etablissement de luxe. Carte
Tourette, chef du service depuis le début
chiffrée.
des travaux de l'Exposition. Les postes de
Restaurant (Restaurant Lyonnais) à dr.
n" 2
secours sont organisés en véritables ambu-
de l'entrée du Palais du Génie Civil. Ser- lances, pourvues d'un matériel complet.
vice à 1a carte, prix modérés.
Outre les 3 postes principaux, des Champs-
Établissement Duval, angle des Av. Suffren Elysées (près des Palais), da Champ de
et La Motte-Piquet. Mars, des Invalides, et de l'Ambulance de

A L'EXPOSITION
POSTES, TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES - 173

Vincennes, les postes de police sont


pourvus du matériel nécessaire pour les PHOTOGRAPHIE fe^^r^ï
premiers soins. toute journée d'Appareils à Main dans
la
l'enceinte de l'Exposition, sans avoir besoin
d'une autorisation du Commissariat; mais
aucun objet exposé ne peut être photogra-
p/\| f r^p Commissariat spécial à la
fryJL^l\^C phié sans l'autorisation de l'Exposant. L'au-
pQj.jg j^^pp Commissariat
.

torisation des Commissaires Étrangers est


mixte au Grand Palais des Beaux-Arts (ser- également nécessaire pour la reproduction
vice assuré par le Commissaire de police du
de leurs Palais et Pavillon.
quartier et un suppléant).
Appareils à Pied. Une autorisation
Les deux commissariats de Grenelle et du
est nécessaire pour l'usage de ces appa-
Gros-Caillou sont aussi rattachés à l'Ex- reils qui ne peuvent opérer que jusqu'à
position.
I h. de l'après-midi. Autorisation Faire :

Le service d'ordre et de sûreté est assuré


la demande au Commissariat général, 2,
par 4 catégories d'auxiliaires i* troupes
:

Av. Rapp. L'autorisation est valable pour


de la garde républicaine (5oo hommes à
une séance, ou pendant toute la durée de
pied, 3oo à cheval) chargées du service
l'Exposition.
des portes (cavaliers) et du service inté-
Prix. Dans le i" cas le permisionnaire
:

rieur (fantassins); 2° 60 inspecteurs de la


acquitte un droit de 25 fr., et reçoit un
Préfecture chargés du service de la sûreté ;
ticket spécial dont le talon doit être re-
3° 1200 gardiens de sections, gardiens de
mis à l'entrée.
la paix stagiaires, directement sous les
Dans le 2' cas, l'abonnement est constaté
ordres des inspecteurs; 4* gardiens de la
par une carte portant la photographie du
paix titulaires (12 brigadiers, 5o sous-bri-
permissionnaire. Prix fr. par appa-
: 1000
gadiers, avec à leur tête 4 inspecteurs
reil. Le payement de redevance ne
cette
principaux et 4 officiers de paix.
dispense pas des droits d'entrée dans
En outre, des sémaphores placés de distance l'enceinte.
en distance, le long des grandes voies de
l'Exposition, avertissent immédiatemet les
chefs de service et les agents des encom-
brements et leur permettront de prendre
POSTES, TÉLÉ- fe?u, 'de
des mesures pour ralentir la circulation et
prévenir les écrasements.
GRAPHES, TE-p^--;
Enfin, à l'intérieur et à l'entour de l'Exposi-
tion, une troupe d'agents cyclistes tou}Ours
LÉPHONES #### un Bureau
Central,
prête à enfourcher leur « bécane » est fonctionnent dans l'enceinte de l'Exposition.
chargée de faire des rondes nocturnes et A.— Bureau central, Av. de la Bourdon-
d'aller promptement chercher du secours. nais, en face de la jonction de cette Av.
Il faut ajouter à cette nomenclature une avec l'Av. Rapp.
section d'Agents-nageurs vêtus d'un uni- B. — Bureau annexe, dans le Pavillon de la
forme spécial, très léger, et chargés d'o- Presse, Q. d'Orsay, en face du Pavillon
pérer, s'il y a lieu, les sauvetages en du Mexique, à proximité du Pont de
Seine. l'Aima et des bâtiments de l'Administra-
lion centrale de l'Exposition.
C. — Bureau annexe. Champ de Mars, Av. de
Suffren, en face de la R. de la Fédération.
DOUANES ET ,^,^'^. D. — Bureau annexe, quai d'Orsay, près de
la R. Fabert (Esplanade des Invalides).
OCTROIS
^ #©§)#
en
'^' ^,"^ ^^^
i^."^*'
franchise, E. — Bureau annexe, Cours-la-Reine, dans
l'Exposition constituant une sorte de port le Palais des Beaux-Arts, près du Pont

franc. Toute marchandise sortant de l'en- Alexandre IIL


ceinte doit donc acquitter le montant des F. — Bureau annexe, Cours-la-Reine, vers
droits d'entrée en France, conformément laplace de l'Aima.
aux tarifs en vigueur entre notre pays et la G. — Bureau annexe du Trocadéro, Q. de
nation exposante. de Billy, près du pont d'Iéna.
Heures d'Ouverture. Les divers services
Des Bureaux de Douane et d'Octroi sont de tous les Bureaux de l'Exposition fonc-
donc installés à cet effet auprès de l'Entrée tionnent de 7 h. du matin à 11 h. du soir.
de chacune des grandes divisions de Toutefois, après 9 h. du soir, il n'est
l'Exposition. maintenu, dans chacun d'eux, qu'un seul
guichet postal à la disposition du public.

A L'EXPOSITION
174 — POSTES, TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES

BUREAU 11 comporte : i" pour le ser- Une cinquantaine de Boites aux lettres, du
r'FfMXD AT ^'^^ postal : 6 guichets et un type des boîtes-bornes de la Ville de Paris,
V/n,i> I KAi^
effectif de i5 agents et 56 fac- sont installées dans les diverses parties
teurs distributeurs ou leveurs de boites ;
de l'enceinte de l'Exposition et sont rele-
2" pour le service télégraphique {électrique vées par des facteurs transportés gratui-
et pneumatique) 2 guichets, lo agents et
: tement sur le chemin de fer circulaire et
' sur la plate-forme électrique qui desser-
5o sous -agents, dont 40 facteurs adultes
chargés de la distribution 3° pour le ser- ; vent l'Exposition.
vice télépJionique : 3 cabines téléphoniques Un Bureau Télégraphique est installé au
publiques. étage de la Tour Eiffel. A chaque étage
3'
se trouve également une Cabine Télépho-
Levées des Boîtes. Il est fait, chaque jour,
nique publique.
10 levées de Boite aux lettres placée
la
Enfin, 5o Cabines Téléphoniques publiques
au Bureau Central. Ces levées ont lieu aux
sont réparties dans l'enceinte de l'Expo-
heures indiquées ci-après
Départ p. sition. Les facteurs téléphonistes qui les
1" levée. 7h.3om les 7 lignes desservent sont en même temps chargés
ci-après :
de la vente des formules postales d'usage
Clermont,
loh. leCreusot, courant (timbre.s-poste, cartes-lettres, car-
levée.ôh. i5s Pontarlier tes postales).
St-Etienne
midi Agen,
Aurillac et Abonnement au Téléphone, dans
2h. Toulouse, l'enceinte de l'Exposition.
fExpédition
— Durée des Contrats. Des abonnements au
8« 6 h. 45 i générale
5" — 4 h. s.
s.
( du soir. téléphone sont concédés pour une durée
8 h. 45 s. minimum de six mois, aux exposants et
6' — 4 h. 45 s. 9h.3os. aux personnes établies dans l'enceinte de
Indépendamment de ces levées ordinaires, l'Exposition. Ils sont renouvelables de
deux levées exceptionyielles avec taxe sup- mois en mois par tacite reconduction et
plémentaire de 5 cent, sont effectuées, les prennent fin obligatoirement le 20 dé-
jours ouvrables, l'une à 6 h. 45 du soir, cembre 1900.
c'est-à-dire 3o min. après la 7" levée ordi- Prix de l'Abonnement. Le prix de l'abon-
naire, et l'autre à 7 h., soit i5 min. après nement est de i5o fr. pour une durée de
la 8' levée (expédition générale du soir).
six mois et de 25 fr. pour chaque mois en

Distribution Postale. Le service de la dis- sus.


tribution est assuré par trois brigades de Appareils. Un Poste Téléphonique complet
facteurs rattachées au bureau central. Il est mis par l'Administration à la disposi-
tion des abonnés qui en font la demande,
y a sept distributions par jour. La i", la
3° et la 7* sont effectuées par deux bri- moyennant une redevance de location de
gades, de manière à être terminées dans 10 fr. par poste, quelle que soit la durée

un délai d'environ 3o minutes. de l'abonnement.


Cartes de Cabines. Il est concédé des cartes
BUREAUX Les6 Bureaux Annexes effec- d'admission aux cabines téléphoniques
tuent toutes les opérations
AMNPVP^
AINlNUAtia postales, télégraphiques et
publiques installées dans l'enceinte de
l'Exposition et permettant de communi-
téléphoniques des établissements de plein quer gratuitement avec les abonnés et les
exercice. Dans chacun d'eux, il existe 5 gui- postes publics du réseau de Paris; le prix
chets, dont un pour le télégraphe et une de ces cartes, valables pendant la durée
cabine téléphonique publique. En .outre, du fonctionnement des cabines, est fixé
dans le Bureau annexe B (Pavillon de la uniformément à 20 fr.; elles sont délivrées
Presse), un guichet postal et un guichet té- au Bureau des Abonnements Téléphoni-
légraphique, ainsi que deux cabines télé ques, io3, R; de Grenelle, ou au Bureau
phoniques, fonctionnent dans le local ré- central des Postes et des Télégraphes de
servé aux journalistes. l'Exposition.
Autres installations de Poste, de Télé- Souscription des Contrats. Les contrats
'

graphe et de Téléphone. 11 existe un d'abonnement sont souscrits et les verse-


Bureau Auxiliaire de Poste dans le Vil- ments effectués, au gré des intéressés,
lage Suisse. soit au Bureau des Abonnements télépho-
Dans le Pavillon des États-Unis, fonctionne, niques, io3, rue de Grenelle, soit au Bu-
sous le contrôle et pour le compte de reau central des Postes et des Télégraphes
l'Administration française, un Bureau de de l'Exposition. Les pièces nécessaires
Poste Américain, géré par des agents sont envoyées à domicile sur demande
américains. adressée (sans affranchir) à M, le Direc-

A L'EXPOSITION
RAMPES MOBILES — 175

teur des Services Électriques de la région Tarif. Variables selon la classe : ordi-
de Paris, io3, rue de Grenelle. naires, 10 c. ; avec toilette, lavabo, 25 c.
;
Rattachement au Réseau. En vue d'un cabines de luxe, eau chaude, etc., 75 c.
service plus régulier et plus rapide, toutes
! les cabines téléphoniques publiques et
tous les postes d'abonnés installés dans
l'enceinte de l'Exposition sont reliés au
Bureau central Téléphonique qui vient MOYENS
^ DE ^.^f ^-f^s
-^^^^
don-
ne dans lai" Par-
d'être tout spécialement aménagé à cet
effet avenue de Saxe.
TRANSPORT ^'^ (

ntejits
Renseigne -
pratiques),
les renseignements sur les Chemins de fer
(Gares des Invalides et du Champ-de-Mars),
GARAGES DE ^-nSêfoï
Bateaux, Voitures, .Omnibus et Tramwavs.
Nous n'indiquons ici que les movens de
BICYCLETTES saeis, mm. transport spéciaux à l'Exposition, qui sont
les Rampes Mobiles, la Plate-forme Mobile
ET D'AUTO- l'ZÎ <t et le Chemin de fer Electrique.

MOBILES mm
274.04), ont installé deux grands Garages
LJ^^Î!^:
aux entrées de l'Exposition.
!• Garage des Champs-Elysées et
PAMPP^
KAiUt'lIirj P^^ l'Ascenseur
cent. -Abonnement de
: 10

Annexes, entre Porte Monumentale et


la
le Petit Palais. Superficie 1600 mètres :
MOBILES f'-^"" donnant le
f
droit de se servir des
carrés. Nombre de machines pouvant être Rampes Mobiles pendant toute la durée
garées 5ooo Bicyclettes, 1000 Motocycles,
: de l'Exposition. (On ne rend pas de monnaie
Voiturettes, etc. à l'entrée des Rampes mobiles.)
2* Garage du Pont des Invalides 28 Rampes mobiles dispersées dans tous les
et du Quai d'Orsay. A dr. de lEs- Palais du Champ de Mars et l'Esplanade
planade des Invalides, non loin des des Invalides.
.
Portes 23 et 24. Surface 3oo mètres carrés.
:
Parmi les moyens de transport ingénieux
Nombre de machines pouvant être garées :
et nouveaux mis à la disposition des \isi-
700 Bicyclettes. teurs de* l'Exposition, l'un des plus
Dans ces garages, machines sont remi-
les curieux, les Rampes mobiles, suppriment
sées en échange d'un bon au porteur, et la montée fatigante des escaliers. Elles
peuvent, à la demande du possesseur, permettent à des milliers de visiteurs
être transportées en un point déterminé. d'accéder sans aucune fatigue, et d'une
Les machines sont entretenues, net- manière continue, au i" étage, souvent
toyées, etc. élevé de i à 8 mètres au-dessus du sol.
En outre, ces garages sont pourvus de tout Le système des Rampes mobiles est des plus
le confort moderne Salons, vestiaires,
:
simples; une épaisse et large courroie
lavatory, lavabos, douches, cireurs de sans fin, formant comme un plancher
chaussures, magasins d'accessoires, W.C, continu de cuir, est tendue sur une série
Chambre Noire pour les photographes, de rouleaux de bois le long d'un plan
Téléphone, Poste restante, etc. incliné.
Tarifs i Bicyclette, par dépôt et par jour,
:
Mue par l'électricité, elle se déplace avec
5o c; la nuit, 5o c; i tandem à 2 pi., 75 c, une vitesse d'un demi-mètre par seconde,
à 3 pi., I fr.; i Motocycle-Voiturette, la prenant les visiteurs à terre, les entraînant
demi-journée, i fr. 5o; la nuit, i fr. 5o; doucement, et les déposant, sans secousse,
Quadricycles : la deçii-journée, 2 fr.; la sur le plancher du i" étage.
nuit, 2 fr.
Une main-courante se déroulant avec une
Abonnements. Des Abonnements à prix ré- même vitesse que le tapis de cuir pro-
duits peuvent être créés. S'adresser à la tège contre tout danger de chute.
Direction. Vente des tickets à tous les Guichets de la
Société (Bureaux AC, AF, AG) et aux
Bureaux de La Bourdon-
situés, l'un Av.
V^AOJi^niZJ breux, si nombreux nais près la porte i5, l'autre aux Invalides,

INODORES ^"^ «o^^s "^ pou-


vons ici en donner
angle des R. de Grenelle et Fabert.

la liste ils sont, du reste, pour la plupart,


;

indiqués sur nos Plans.

A L'EXPOSITION
176 — CHEMIN DE FER ÉLECTRIQUE
Tout ce système a été élevé sur un viaduc
V^llCrlTiy^ ^-'^ de locomotion est métallique supporté par des palées en

CK
P7PI?
r Pï
CUCr^-^ des plus insfénieux,
Prr.. bois de manière à mettre les trottoirs au
^^^.^^ soit entraîné niveau des premiers étages des Palais de
TRIOUE#ii#i'
^^
P^""
mobile
la plate-forme
aérienne, La
l'Exposition.
largeur de la Plate-forme est d'environ
ou assis sur la banquette d'un des trains circu- 4 m. le Trottoir de grande vitesse a 2 m.
;

lant sur la petite voie, au-dessous du trottoir. de large, celui de petite vitesse o m. 90 et
le trottoir fixe i m. 10.
PLATE-FORME L^ Plate-forme Mo-
MOBILE mm
^;':,|LrtTdeu.
animés de vitesse
Des barres d'appui placées à intervalles régu-
liers
né es à
sur les Trottoirs roulants sont desti-
faciliter le passage de l'un à l'autre.
trottoirs roulants diffé-

CHEMIN DE FER ÉLECTRIQUE ET PLATE-FORME MOBILE {Cliché Robert).

rentes et d'un trotoir fixe permettant de Itinéraire. L'itinéraire est le suivant en


passer de l'arrêt à la vitesse de 4 k. 25o à
partant de l'Esplanade des Invalides Q. :

l'heure et de celle-ci à celle de 8 k. 5oo ou


d'Orsay, Av. de la Bourdonnais, Av. de
inversement. La Motte-Piquet, R. Fabert. Le parcours
Les Trottoirs Roulants ont l'aspect d'un de la Plate-torme est d'environ 3370 mètres.
ruban sans fin formé alternativement d'un Stations et Accès. On accède sur la Plate-
truck sans roue de faible longueur prenant forme par des stations, simples élargisse-
appui sur les deux trucks voisins supportés ments du trottoir fixe; on y communique
par quatre roues. du sol par des escaliers, des passerelles;
Sous chaque truck est fixé une sorte de rail et un certain nombre de passages les font
dit poutre axielle dont les extrémités s'arti- communiquer directement avec le pre-
culent avec celles des trucks mier étage des Palais.
Les roues des trucks sont guidées par des La Plate-forme marche en sens inverse des
rails à patins tirefonnés sur des lon- aiguilles d'une montre. Les stations ren-
grines de bois. contrées en partant des Invalides sont :

Le mouvement est produit par l'adhérence 1° Invalides, R. St-Dominique desservant les


de la poutre axielle sur des galets moteurs Palais des Invalides et la Gare de l'Ouest;
actionnés par des trucks mus électrique- 2" Invalides, R. de l'Université 3° Q. d'Or-
;

ment et placés tout le long de la voie. say, Pont des Invalides, contiguë à la

A L'EXPOSITION
ORGANISATION GÉNÉRALE - 177

Passerelle qui franchit le Bd de Latour- de l'Électricité, celui de l'Agriculture, le


Maubourg; 4" Passerelle desservant le Château d'Eau 2' Tour Eiffel, de.sservant
;

Palais de la Perse; 5° et autres stations le Palais des Mines, celui du Costume, la


desservantlesPalaisdes Puissances Étran- Tour Eiffel, etc. 3° Guerre et Marine,
;

gères; 6° Passerelle desservant le Palais desservant le Palais des Armées de Terre


de l'Hygiène; 7° Pont de l'Aima, contiguë et de Mer, la Passerelle du quai de Billy;
à la Passerelle de l'Exposition 8° Guerre ;
4° Puissances Étrangères, Quai d'Orsay,
et Marine, desservant le Palais des Palais des Puissances Étrangères 5''/?nv7- ;

Armées de terre et de mer et la Passerelle lides, desservant l'Esplanade des Inva-


du Q. de Billy; 9° Champ de Mars, desser- lides.
vant la Tour Eiffel et le Palais des Mines ;
Prix d'Entrée Le prix d'entrée, est fixé
10° Porte Rapp ; 1 1' Palais de l'Agriculture,
ào fr. 25 pour un parcours n'excédant pas
desservant les Palais de l'Agriculture et un tour complet.
de l'Électricité.
En arrivant à l'Entrée des Gares, les voya-
geurs trouveront des Guichets où on leur
Prix d'Entrée Le prix d'entrée est fixé
donnera en échange des o fr. 25 perçus, un
à o fr. 5o pour un trajet n'excédant pas un
jeton en cuivre ce jeton devra être déposé
:

tour complet; il sera perçu par des Rece-


dans un des Tourniquets placés à l'entrée.
veurs placés à des Tourniquets.
Des Bureaux de Change gratuit permettront
aux voyageurs de se procurer de la
monnaie.
ORGANISATION ^^^,
Circulation des Voyageurs Une
les tourniquets franchis, les voyageurs
fois
GENERALE e®® immen-
^"^
face
""<^ =""-

sont absolument libres de circuler d'un se qui comprend les deux rives de la Seine,
trottoir à l'autre, de s'arrêter sur le de la Concorde au Trocadéro. leTrocadéro,
trottoir fixe et de se rendre en un point le Champ de Mars et les Invalides. Il faut y
quelconque du parcours. Des Agents ajouter la grande Annexe de Vincennes, où
aideront les voyageurs qui craindraient sont les Sports, et des Annexes des Classes
le passage d'une vitesse à l'autre. qui nécessitaient un emplacement dune
vaste étendue.
CHEMIN Le Chemin de ferÉlectrique Voici comment se répartissent les principa-
à rail latéral est destiné à com-
DE FER pléter la Plate-forme de façon
les divisions de l'Exposition :

à permettre aux voyageurs de circuler en


CHAMPS-ELYSÉES ^',C--'^„t';
sens inverse de celle-ci.
Le ser\ice sera fait par des trains composés mentale. Palais des Beaux-Arts, Horticul-
de 3 voitures pouvant transporter 200 per- ture, Ville de Paris, Palais des Congrès,
sonnes environ; ces trains se succèdent Aquarium de Paris et la curieuse Rue de la
de 2 en 3 minutes. Gaité, bordée de joyeux établissements.
La première voiture de chaque train est Ma n ufa dures Nat io n a les
automobile à cet effet, elle est munie de
: INVALIDES Décoration et Mobilier des
4 moteurs de 35 chevaux; la puissance de
Édifices Publics et des Habitatiotis, Indus-
ces moteurs permet de faire un tour com- tries diverses.
plet en 12 minutes environ, arrêts compris.
^^^^"0"^ Étrangers,
Itinéraire Le Chemin dé fer suit à peu
U UK»AY
KlVAl D»OP<>AY
OlIAI Hygiène, Armées de
près le même tracé que la Plate-forme; il terre et de mer, Navigation de Commerce,
passe en général sous les palées de celle- Forêts, Chasse, Pêche et Cueillettes.
ci, lui est quelquefois parallèle et ne Attractions diver-
/^u
CHAMP rwr? »« A r*c
s'en écarte jamais sensiblement. Il forme
A
DE MARS
n/rr»
,,,^ 7,^,,^ ^^^^^^
un circuit fermé qu'il parcourt dans le Palais de la Métallurgie, des Fils, Tissus et'
sens des aiguilles dune montre. Vêtements, de l'Électricité et de la Mécanique,
Pour ne pas gêner la circulation dans les de l'Agriculture et des Aliments, du Génie
rues et avenues qu'il traverse, il est tantôt Civil et des Moyens de Transport, des Indus-
en tranchées ou en souterrain, tantôt en tries Chimiques, de l'Enseignement et des
viaduc.
Arts Libéraux, Village Suisse.
La largeur de la voie est de i mètre.

Gares Cinq Gares desservent le Chemin


TonrAnPDn
1Ki^V^AUCKU
Exposition des Colonies.
Françaises, Étrangères,
de fer électrique : Pays de Protectorat, Nations de l'Extrême-
1° Gare Électricité, desservant le Palais Orient, etc.

A L'EXPOSITION
178 - ORGANISATION GÉNÉRALE
Maintenant que nous nous sommes rendu • La Classification des

compte de la situation de l'Exposition,


Ql«Q|l|^gc
" gf
^*' objets exposés consti-
rendons hommage à l'élite d'hommes qui
a présidé à l'organisation de cette fête in-
ClaSSeS ®@® ^"^ ^'"" ^^^ éléments
les plus essentiels du
ternationale qui clôt glorieusement le succès des Expositions universelles; c'est
xix* s. aussi l'une des parties les plus délicates de
la tâche qui s'impose aux organisateurs de
îcca—
L/OmmiSSa-
r'rkrt-i-m Lfes Bureaux sont ces grandes manifestations pacifiques. »
2, avenue
installés, « Il faut que les produits s'offrent aux visi-
R^pp, à rangie du
rîat Général Quai. — Les véri-
teurs dans un ordre logique, que le
classement réponde à une conception
tables organisateurs de l'Exposition sont :
simple, nette et précise, qu'il porte en
M. Alfred Picard, Commissaire général; lui-même sa philosophie et sa justification,
M. Delaunay-Belleville, Directeur général que l'idée mère s'en dégage sans peine. »
de l'Exploitation; M. J. Bouvard, Directeur Ces deux phrases, extraites du rapport de
des Service d'Architecture et du Service M. A. Picard, commissaire général, défi-
des Fêtes. Leurs principaux collaborateurs nissent heureusement le système adopté
sont M. Huet, Directeur des Services de
:
pour la classification des objets exposés
la Voirie, des Parcs et Jardins, des Gares,
en 18 groupes, comprenant un total de
de l'Éclairage, etc.; M. Grison, Directeur 121 classes. Mais il faut encore citer l'ad-
des Finances; M. Chardon, Secrétaire gé- mirable rapport de M. Picard pour bien
néral, et M. Albert Legrand, Chef du Secré-
juger de la logique, de Vharvionie plutôt
tariat général. Aux noms de ces messieurs,
de cette organisation.
il faudrait ajouter encore une longue liste
« En tête se placent l'Éducation et l'Ensei-
d'autres noms, ceux des Membres de la
gnement : c'est par là que l'homme entre
Commission supérieure et des Déléga- dans la vie ; c'est aussi la source de tous
tions.
les progrès.
Aussitôt après viennent les Œuvres d'Art,
Commissariats r-/eii^e"LitI
œuvres du génie auxquelles doit être con-
servé leur rang d'honneur.
concernant les
Étranirers
•^ mmmm Expositions des
Des motifs du même ordre doivent faire
attribuer la troisième place aux Instru-
Nations étrangères, s'adresser aux Com- ments et procédés généraux des Lettres,
missariats de chacun des pays exposants :
des Sciences et des Arts.
Allemagne, Av. des Champs-Elysées, 88 |1
Ensuite arrivent les grands facteurs de la
Andorre, R. Madame, 75 Autriche, Av. l| production contemporaine, les agents les
d'Antin, i5|| Belgique, Av.de La Bourdon- plus puissants de l'essor industriel à la
nais, 9 Bosnie-Herzégovine, R. Malar,
II
fin du XIX* siècle Matériel et^ procédés
:

5 llBulgarie, R. Lafayette, 48 Chine, || généraux de la Mécanique; Electricité,


Bd St-Germain, 144 Danemark, R. Sé- |j Génie Civil et Moyens de Transport.
dillot, 8 Equateur, PI. Malesherbes, 3
II ||
Puis on passe au Travail et aux Produits
Espagne, R. Baudry, 10 bis États-Unis, ||
superficiels ou souterrains de la Terre :

Av. Rapp, 20 Grande-Bretagne, Av. de II


Agriculture, Horticulture, Forêts, Chasse,
La Bourdonnais, 11 Grèce, PI. de la || Pêche, Cueillettes, Aliments, Mines et
Bourse, 4 Hongrie, Av. Rapp, 23 Ita-
||
t|
Métallurgie.
lie, R. de Monceau, 71 Japon, R. de la |1 Plus loin se présentent la Décoration et le :

- Pompe, I2Q Libéria, R. Boursault, 69 II |!


Mobilier des Édifices publics et des Habi-
Luxembourg, château de la Ceile-St-Cloud tations les Fils, Tissus etVêtements l'In-
; ;

(S.-et-O.) Maroc, R. des Pyramides, 3


Il
||
dustrie Chimique ;les Industries diverses.
Mexique, R. Alfred-de-Vigny, 7 Monaco, || L'Économie Sociale, à laquelle ont été ré-
R. Lavoisier, 8 Nicaragua, R. Bocca- || servés des développements dignes de son
dor, 3 Norvège, Av. Rapp, 12
II Pays- || rôle actuel, devait venir naturellement à
Bas, Av. Rapp, 12 Pérou, R. Bassano, 11 la suite des diverses branches de la pro-
19 II
Perse, Av. Bugeaud, 10 Portugal, || duction artistique, agricole ou indus-
R. Boissière, 3 Roumanie, R. Léonce- || trielle elle en est la résultante, en même
:

Reynaud, 2 Russie, R. Pierre-Charron, 2.


1| temps que la philosophie. D'accord avec
Saint-Marin, Av. du Bois-de-Boulogne, 44. deux hommes éminents, M. Léon Say et
IlSerbie, Chaussée-d'Antin. 66 Siam, R. || M. le docteur Brouardel, nous y avons
Pierre-le-Grand, 3 Suède, Av. Rapp, 7 ||
||
joint l'Hygiène, qui sauvegarde la santé
République Sud-Africaine, Fg.-Mont humaine, et l'Assistance publique, qui
martre, 54 Suisse, Av. Rapp, 20 Tur-
|| || vient au secours des déshérités de la for-
quie, R. de Presbourg, 10. tune.

A L'EXPOSITION
ORGANISATION GÉNÉRALE — 179

Un groupe nouveau a été réservé à l'œuvre 7" Groupe.Agriculture (Ancienne Gale


morale et matérielle de la Colonisation. Sa riedes Machines). Cl. 35. Matériel et Pro-
création est amplement
par le justifiée cédés des Exploitations rurales 36. Vi- ||

besoin d'expansion coloniale qu'éprou- ticulture Industries agricoles


37. 38.
Il ||

vent tous les peuples civilisés. Agronomie 39. Produits alimentaires ||

Enfin la série se clôt par le Groupe des Ar- d'origine végétale 40. Produits alimen- ||

mées de terre et de mer, dont la glorieuse taires d'origine animale 41. Plantes tex- \\

mission consiste à garantir la sécurité et tiles. Tabac, Houblon, etc. 42. Insectes ||

à défendre les biens acquis par les tra- utiles, nuisibles et Végétaux parasitaires ||

vaux de la paix. »
Tel était le programme, tel il a été réalisé. 8^ Groupe. Horticulture et Arboriculture
Voici la répartition des Groupes et Classes, (Sur les 2 Quais, entre le Pont de la Con-
à la tète de chacun desquels est up. Co- corde et le Pont des Invalides). Cl. 43. Ma-
mité chargé de l'organisation et de Kinstal- tériel et procédés de l'Horticulture et de
lation des Expositions. l'Arboriculture (Cours - la - Reine) 44. ||

1" Groupe. {Éducation et Enseignement) Plantes potagères 45. Arbres fruitiers ||

et Fruits 46. Arbres, Arbustes, Plantes


(Champ de Mars, à dr. 2° Palais). Classe 1. ,
||

et Fleurs d'Ornement 47. Plantes de


Enseignement Primaire et des Adultes ||
||

Serres 48. Graines, Semences et Plants


2. Enseignement Secondaire des deux
|| ||

sexes 3. Enseignement Supérieur, Éta-


II 9^ Groupe.Forêts, Chasse et Pêche. Au
blissements Supérieurs H 4. Enseignement
Q. d'Orsay, à dr. du Champ-de-Mars.
spécial Artistique 5. Enseignement spé- ||
Cl. 49. Exploitation et Industries fores-
cial Agricole 6. Enseignement Spécial
||

''';
'
tières |i
50. Produits forestiers || 51. Armes
Industriel et Commercial '' ''
||
^de Chasse Chasse 53.
||
52. Produits de ||

2" Groupe. Œuvres (Palais des


d'art Pisciculture, Engins de Pêche 54. Fruits ||

Beaux-Arts). Cl. 7. Peintures, .Cartons, et Plantes sauvages, Herboristerie ||

Dessins 8. Gravure et Lithographie H 9.


||

Sculpture et gt. en Médailles et sur Pierres


10" Groupe Aliments (Palais de l'Agri-
culture). Cl. 55. Matériel et procédés des
fines 10. Architecture
II ||
Industries alimentaires 56. Produits fa- t|

3^ Groupe. Lettres, Sciences et Arts rineux 57. Boulangerie et Pâtisserie


Il ||

(Champ de Mars, à dr. 1" Palais). Cl. 11. 58. Conserves de Viande, de Poissons,
Typographie, impression 12. Photogra- || de Légumes 59. Sucres et produits de ||

phie 13. Librairie, Journaux, Affiches


Il || Confiserie 60. Vins et Spiritueux
|| 61. ||

14. Cartographie 15. Instruments de Pré-


II Sirops et Liqueurs, Alcools d'Industrie ||

cision, Monnaies et Médailles Méde- || 16. 62. Boissons diverses

W Groupe
||

cine et Chirurgie || 17. Instruments de Mu-


Mines et Métallurgie{Cham^
sique li
18. Matériel de l'Art Théâtral ||
de Mars, i" Palais à g.). Cl. 63. Exploita-
4" Groupe. Mécanique (A l'extrémité g. tion des Mines et Carrières 64. Grosse ||

du Champ de Mars, à côté du Palais de Métallurgie || 65. Petite Métallurgie.


l'Électricité). Cl. 19. Machines à vapeur
20. Machines motrices diverses 21. Appa- I|
||
12' Groupe Décoration et Mobiliers des
reils divers de la Mécanique générale Édifices publics et des Habitations (Inva-
||

lides). Cl. 66. Décoration fixe des Édifices


22. Machines-Outils ||

publics 67. Vitraux H 68. Papiers peints


il ||

5" Groupe.
Électricité {A l'extrémité des 69. Meubles communs et de Luxe 70. |f

Jardins du Champ-de-Mars, derrière le Tapis et Tissus d'Ameublement 71. Dé- ||

Château d'Eau) Cl. 23. Production et || coration mobile et Literie 72. Cérami- ||

application mécanique de l'Électricité || que 73. Cristaux, Verrerie 74. Chauf-


Il
||

24. Électrochimie 25. Éclairage électri- || fage et Ventilation (Q. d'Orsay) || 75.
que 26. Télégraphie et Téléphonie
Il || Éclairage à l'Huile et au Gaz ||

27. Applications de l'Électricité jj


13" Groupe Fils, Tissus, Vêtements
ô^ Groupe. Géiiie Civil et Moyens de (Champ de Mars, Palais à g.). Cl. 76. 2'

transport (Champ de Mars, 3* Palais à Filature et Corderie 77. Fabrication des ||

dr.). Cl. 28. Matériaux, Matériel du Génie Tissus 78. Blanchiment, Teinture, Im-
II

Civil II
29. Modèles, plans et dessins de pression, Apprêt des Etoffes 79. Couture Il

Travaux publics 30. Carrosserie et Char-


|| et Habillement 80. Fils et Tissus de Co- ||

ronnage. Automobiles et Cycles 31. Selle- || ton 81. Fils et Tissus de Lin, de chanvre
Il ||

rie et Bourrellerie 32. Matériel de Che- || 82. Fils et Tissus de Laine 83. Soieries ||
||

mins de fer et Tramways 33. Navigation || 84. Dentelles, Broderies, Passementeries


de Commerce 34. Aérostation || || Il
85. Confection et Couture p. hommes,

A L'EXPOSITION
180 — ORGANISATION GENERALE
femmes et enfants 86. ||
Industries di- audacieuse du fer, trouant le ciel de sa
verses des Vêtements. haute flèche ajourée.
4^ Le Pont Alexandre III, véritable modèle de
1 Groupe industrie chimique (Champ- perspective, est à peu près le seul monu-
de-Mars, Palais de dr., au fond). Cl. 87.
ment en fer digne de retenir l'attention du
Arts chimiques et Pharmacie 88. Fabri- ||

visiteur. Son ornementation pittoresque,


cation du Papier 89. Cuirs et Peaux i| ||

l'ingénieuse courbe de son arche qui


90. Parfumerie 91. Tabacs et Allumettes
I| !|

permet le passage des bateaux ordinaires


15' Groupe industries diverses (Inva- sans nuire pour cela à la perspective ad-
lides). Cl. 92. Papeterie 93. Coutellerie II || mirable des Champs-Elysées et de l'Av.
94. Orfèvrerie 95. Joaillerie et Bijoute-
|| des Invalides, sont les preuves manifestes
rie 96. Horlogerie
Il
97. Bronze, Fonte, ||
du talent de ses constructeurs. Mais là se
Ferronnerie d'Art, Métaux repoussés || borne toute la beauté des ouvrages de
98. Brosserie, Maroquinerie, Tabletterie fonte et de fer.
et Vannerie || 99. Caoutchouc et Gutta || Cette année la pierre domine, triomphe, s'é-
100. Bimbeloterie || lève de toutes parts en constructions tour
à tour gigantesques ou légères, massi-
16^ Groupe Économie sociale. Hygiène,
ves ou fragiles, capricieuses ou élégantes.
Assistance publique (Cours-la-Reine) Cl.
101. Apprentissage, Protection de l'En-
Les architectes ont cherché —semble-t-il —
des effets de surprise, des bizarreries de
fance ouvrière 102. Rémunération dui|

décorations, d'imprévues ornementations


travail. Participation aux bénéfices 103. ||

de plâtre et de stuc. Sans souci a'un style


Grande et petite industrie Syndicats ||

professionnels 104. Culture, Syndicat,


homogène, ils ont accumulé les ordres un
!|

Crédit agricole ||105. Sécurité des Ateliers,


peu au hasard, donnant une grande part
Réglementation du travail 106. Habita- à la composition au détriment de l'harmo-
||

nie. Mais, il faut l'avouer, beaucoup ont


tions ouvrières 107. Sociétés coopéra- ||

réussi.
tives de Consommation ||
108. Institutions
pour le Développement intellectuel et mo- Le ciseau et l'ébauchoir ont fait merveille.
ral des ouvriers de pré- 109. Institutions
L'immense réunion des palais étale de toutes
||

parts d'inouïes richesses de statuaire, de


voyance Il
publique ou
110. Initiative
bas-reliefs, de frontons, de couronne-
privée en vue du Bien-être des citoyens ||

ments, de dômes, de fûts et de colon-


111. Hygiène (Au Q. d'Orsay) 112. Assis- ||

nades. Selon les façades se manifestent


tance publique (Au Palais de l'Agricul-
les divers caractères des siècles élégance
:
ture) II

gracieuse du xvm' s. avec ses dentelures


17* Groupe Colonisation (Palais du Tro- mièvres et sveltes, ses chapiteaux légers,
cadér.o).Cl. 113. Procédés décolonisation || ses torsades élégantes : rythmique beauté
114.Matériel colonial 115. Produits spé- ||
des lignes avec quelques palais aux
ciaux destinés à l'Exportation coloniale. formes grecques, aux entablements sail-
18* Groupe Armées de terre et de mer lants, aux volutes linéaires de l'époque
(Q. d'Orsay, après le Pont des Invalides). impériale surprenante féerie de la courbe
;

Cl. 116. Armement et Matériel de l'Artil- orientale, toute d'arabesques, de mo-


lerie Génie militaire
Il
117. 118. Génie ||
saïques, de fleurons et d'astragales ré-
;

maritime 119. Cartographie


||
120. Ser- ji
miniscences des villes artistiques d'Italie,
vices administratifs 121. Hygiène et Ma- ||
avec ces loggias décorées de fresques
tériel sanitaire. aux couleurs douces ou violentes: rémi-
niscences de l'art allemand, avec ces
grandes peintures murales qui rappellent
Nuremberg enfin prédominance de l'art
;

L'ARCHITECTURE "^f^;.
belge avec le fouillis de ses ciselures et
de ses acanthes, l'absence presque com-
A L'EXPOSITION ® '

de
plète de lignes régulières ou directes pour
laisser place à la grâce charmante de la
190Û est la revanche, le triomphe de la courbe et de la volute.
pierre, ou si l'on préfère, de l'aspect de la L'exagération, il est vrai, éclate parfois
pierre, puisque le plus souvent c'est le avec maladresse, et l'accumulation de tant
plâtre qui en offre l'apparence. de formes diverses jette le regard dans
En 1869, c'était la force, c'était le fer qui un conflit inextricable des styles les plus
dominait. Aujourd'hui c'est la pierre opposés.
alliée au stuc, — c'est aussi la puissance, Les faîtes dentelés et chaperonnés de pi-
mais c'est surtout la grâce. gnons, colimaçonnant, ajou-
les escaliers
Seule la Tour Eiffel subsiste, apothéose tent un caractère d'archaïsme bizarre à ces

A L'EXPOSITION
L'EXPOSITION LA NUIT — 181

divers palais. Le palazzo de Florence y Eugène Delacroix ou d'un Ziem, seule,


coudoie lamosquée mahométane et la saurait trouver les notes assez justes pour
cathédrale gothique, le temple grec ou la peindre l'impressionnante confusion de
pagode asiatique. Le manque absolu tant de lumières et les mots qu'il faut dire
;

d'équilibre se trahit bien souvent, tourne pour les détailler, le verbe éloquent d'un
au rococo, au baroque, ou à la bonbon- grand poète serait seul capable de le
nière. Mais bien souvent aussi il éveille faire, aidé de la magie de ses rimes et du
la surprise et l'admiration, et toujours il prestige de ses vocables.
est gracieux. C'est le sourire perpétuel, De la Pte Monumentale et du Pont Alexan-
jusque dans la gravité majestueuse des dre III au Palais des Armées de terre et
grands édifices. de mer, et au Vieux Paris; et de la G.
Ces efforts de restauration de l'architecture des Invalides au Champ de Mars, tout
en pierre et en stuc sont peu originaux; un espace monumental de constructions
ils témoignent d'un noble esprit de re- occupe les deux berges du côté gauche,:

cherche, d'une esthétique cosmopolite et Ja réunion des palais étrangers, d'un si


gaie, et permettent d'augurer la naissance étrange et si merveilleux assemblage du ;

prochaine d'un mode de construction côté droit, la Rue de Paris, bruissante de


plus harmonieux et plus en rapport avec chansons, de musiques et de va-et-vient
nos goûts d'art et de modernité, et notre affairé. Les mélodies et les concerts ve-
actuelle compréhension de la vie. nant d'une rive se marient aux faisceaux
de lumière qu'assemblent les multiples
reflets électriques des pavillons d'en face.

L'EXPOSITION J-\- 1- Des étendards oscillent sur le ciel clair,


colorés de mille couleurs des nations

LA NUIT ®### dans les livres, voir


les fée-
réunies, et c'est le cas de dire, avec le
poète :

ries,admirer dans les tableaux ou les voya-


J'aime ces tours vermeilles
ges n'approche pas du prestigieux specta- Ces drapeaux triomphants,
cle qu'offre l'Exposition le soir, alors que Ces maisons d'or pareilles
surgissent de toutes parts les éclatantes A des jouets d'enfants...
lueurs de ses millions de lumières. Dans ces palais de fées,
Partout, c'est le triomphe de l'électricité, c'est Mon cœur, plein de concerts.
Croit, aux voix étouffées
la lumière versée à profusion, la lumière
Qui viennent des déserts,
jaillissant de toutes parts, de la pierre, Entendre les génies
du bois, du fer, de la plante, comme sous Mêler les harmonies
la baguette invisible de la plus puissante Des chansons infinies
et de la plus capricieuse des fées. Qu'ils chantent dans les airs....

Le voyageur qui descendra en bateau le (Victor Hugo, les Orientales.)


courant du Fleuve, de la PI. de la Con-
corde au Trocadéro, vivra, en quelques Le Pont Alexandre. La Pte Binet, à l'entrée
minutes, quelques-unes de ces heures du Cours-la-Reine, sera l'entrée toute
inoubliables comme en connurent ceux désignée de ceux qui n'auront pas choisi
que les flots de l'Adriatique portèrent le bateau pour jouir du magnifique coup
jusqu'aux rivages de Venise ou comme en d'oeil offert par le double spectacle des
virent les bateliers levantins qui chaque deux rives reflétées dans la Seine.
soir remorquent vers la Corne d Or les Ici le soir une multitude de lam-
s'allument
brillants caïques ramenant les pêcheurs pes de couleur et, de chaque côté, des
de corail. Les flots de l'Adriatique ou les cabochons électriques qui ornent les deux
vagues du Bosphore ne reflétèrent jamais minarets répandent des flots de clarté,
autant de monuments d'architectures com- cependant qu'au sommet de chacune des
posites, de silhouettes si brillantes, aux tours un puissant phare électrique dis-
dômes si éclatants, et les gerbes de lumière perse la lumière de ses rayons sur un
dont l'électricité inonde, de tous côtés, les espace immense.
coupoles et les minarets, ajoutent à l'illu- Du Pont Alexandre III, quatre Pégases ful-
sion sublime d'un port oriental en fête. gurants, battant d'un sabot impatient le
Toute l'évocation d'un passé de légende sommet des colonnades, allument deux
apparaît aux yeux surpris de tant de lumineux points d'or à chaque extrémité.
merveilles, dans la double rangée des Les rampes allumées des deux palais des
constructions du fleuve, resserré, comme Beaux-Arts et de l'Esplanade des Inva-
une bande d'argent, entre l'amoncellement lides ouvrent une magnifique avenue. A
des balcons sculptés et les colonnades dr. et à g., les formes massives des édifices
peintes. La palette d'un Turner, d'un nettement dessinées par les projections

A L'EXPOSITION
182 — L'EXPOSITION LA NUIT

d'électricité, lumières de partout, ajou- Plus loin, des lumières détachent sur l'hori-
tent à riUusion d'une ville de lumière, zon la massive architecture byzantine du
construite, il semblerait, de marbre, de feu Palais Sibérien, et de l'autre côté du Tro-
et de couleurs. Les rampes électriques font cadéro, au pied de la somptueuse Pagode
jaillir des fleurs lumineuses qui s'épa- de Vlschnou, débordante de lotus, de dra-
nouissent aux portes, aux tenétres, aux gons et de dieux tiares, le Théâtre Cambod-
loggias, aux frontons, aux frises, aux gien et le Théâtre Indo-Chinois ouvrent
pignons et aux terrasses. C'est comme un leurs portes au rire et à la curiosité des
incendie universel qui se propage aux Occidentaux.
parterres plantés d'arbres, ornés d'ar- Le Champ de Mars. Mais, i>ar le Pont
bustes exotiques et de plantes rares. d'Iéna, en passant sous la Tour Eiffel, re-
Une fois encore, c'est l'Orient, mais un venons au Champ de Mars.
Orient comme celui de Smyrne, de Bag- Ici vraiment le coup d'oeil est féerique, dé-
dad ou de Bénarès, où la beauté naturelle passe en imagination tout ce qu'on a vu
et illuminée des palmiers, des daturas et jusqu'alors, atteint jusqu'à l'apothéose,
des aloès se mêle à l'incendie des verres jusqu'à la magie de la lumière, du feu et
de couleurs, des girandoles et des petites de la couleur.
lanternes électriques cachées sous les Voici, à l'extrémité de l'Av. du Champ-de-
feuilles. Mars, devant le Palais de l'Électricité,
Le Cours-la-Reine. Toutefois, au milieu de illuminé lui-même comme une demeure
ces visions, surgit, tout à coup, comme un céleste, l'extraordinaire, l'éblouissant Châ-
coin de Montmartre réapparu, cette bruis- teau d'eau que des constructeurs de génie
sante i^î/etYePjir/i animée, semble-t-il, plus ont inventé pour la joie de nos regards.
. encore le soir que dans la journée et où Rien jusqu'ici (quelle que soit la merveille
se presse la foule bariolée, impatiente des des spectacles éblouissants par lesquels
jeux et des parades. Aux portes de la nous venons de passer) n'équivaut au poè-
Roulotte, du Théâtre des Bonshommes me éclatant de ces fontaines fulgurantes et
Guillaume, du Grand Guignol, du Théâ- éblouissantes, de ces retentissantes cas-
tre des Auteurs Gais et de la Maison du cades d'un Niagara multicolore. Les mille
Rire, le public se pousse, impatient là nuances du prisme, comme mélangées,
aussi de lumière, de mouvement et de comme fondues dans la fluide transpa-
gaîté. rence des eaux, retombent, se mêlent,
Le "Vieux Paris. Sous un ciel parsemé s'irisent, se dispersent en bouillonnant et
coup d'oeil du vieux Paris, avec
d'étoiles, le en rejaillissant. On dirait d'un jeu d'on-
les angles de ses maisons gothiques, les dines ou de ces danses gracieuses de Tri-
créneaux de ses balcons et les verrières tons et de Néréides comme le génie puis-
de ses églises, n'est pas moms pittoresque sant de Richard Wagner en imagina au
et imprévu. Dans ce quartier renouvelé du I" acte du Rheingold.
temps des èchevins et des joueurs de mys- Le Palais de VÉlectricité sert de fond à ces
tères, aucun couvre-feu ne sonne le repos jaillissantes fontaines de feu et d'or, d'éme-
des habitants, aucun guet malencontreux raude, de pourpre et de lazuli. Le Génie
ne pourchasse dans les rues les malan- de l'Électricité, planant au-dessus de l'édi-
drins et les bourgeois. Au vieux comme fice, disperse les flammes de ses mains
au jeune Paris, la veillée tient ouverts les rayonnantes, et sur un vaste espace, la
monuments.
théâtres, les attractions et les façade embrasée, flanquée de campaniles
La Basoche de laMontagne Sainte-Gene- gigantesques et de hauts pihers, l'encadre
viève, les Étudiants du Prè-aux-Clercs et de lampes magnifiques et hautes, riche-
les Garçons Sans-Souci s'en donnent au- ment ornées et dont l'intensité de lumière
tant à cœur joie que les chansonniers et dépasse celle des phares maritimes.
les rapins d'en face. Mais ici les lanternes Çà et là d'autres palais ajoutent par leur
vénitiennes, les torches fumeuses, rem- éclat au triornphal feu d'artifice du C/fi^eaM
placent les éclairages plus modernes du d'eau et de VÉlectricité.
nouveau Paris. A g., le Palais de l'Optique, convonuéd'èiox-
LeTrocadéro. AvecIeTrocadéro, nous voici les à dr., le Palais lumineux Ponsin, con-
;

de nouveau de retour aux jardins de Ba- struit au miheu du plus charmant as-
bylone, aux architectures tourmentées de semblage de mélèzes, d'arbousiers et de
l'Afrique et de l'Asie, à la chimérique splen- plantes marines, ajouré comme une de-
deur du Panthéon hindou. Les blancs mi- meure aérienne, transparent comme un
narets algériens élancés vers le ciel comme dormoir d'ondine et où se disposent en un
de sveltes pilastres portent jusque dans arc-en-ciel jnulticolore les verreries les
la nue le croissant d'Allah aussi étince- plus déhcates, les balcons les plus transpa-
lant que celui qui brille dans les astres. rents, les escaliers aux rampes émaillées

A L'EXPOSITION
NOTRE ITINÉRAIRE — 183

et perlées de coquillages et de bijoux des tures; costumes nationaux. La Russie,


mers. avec, comme annexe, le Palais Popoff",
Entièrement édifié de verre et de glace, le l'Isba de l'impératrice Marie. L'^i/ewa^?ze,
Palais lumineux Ponsin s'illumine comme et sa voûte toute ruisselante de mosaïques
un immense coquillage féerique empli des aux tons d'or et de marbre blanc; les
perles les plus rares et les plus brillantes. États-Unis, et leur vaste nef, dont le toit
Plus de 12 000 lampes électriques, d'un de verre est encadré dans de légères et
foyer violent d'incandescence et de reflet, gracieuses nervures. Puis viennent la
^../embrasent la construction délicate de leur Grande-Bretagne, l'Italie, la Danemark,
Vïoyer ardent, A l'intérieur, des stalactites la Hongrie, l'Autriche, le Japon, la Suisse,
et des stalagmites, d'une légèreté de neige avec ses jolies vitrines de bois découpé,
et de glace, font de ce palais comme une coiffées de clochetons. —- Plus en avant,
demeure de la Reine des Neiges, évoquent du côté de la Seine, la Céramique étran-
à l'imagination éveillée les créations les gère.
plus poétiques des contes d'Andersen et Après un rapide coup d'oeil à l'Exposition
des légendes danoises. de l'Art de la rue, installée au milieu de
Proche, enfin, de ces merveilles, de ces de- la Chaussée, le long du Quai et bordant
meures enchanteresses faites pour le Rêve, tout le front de l'Esplanade, suivre le Quai
la Poésie et la Musique, les constructions jusqu'au Pont des Invalides, et prendre
exotiques des Panoramas ramènent le pro- la Passerelle pour entrer à côté de la
meneur aux évocations lointaines, tandis Porte 24 dans la R. des Nations-^->^,\inedes
que, dominant tout de son pylône inacces- principales merveilles de l'Exposition.
sible, la Tour Eiffel embrasée disperse sur Visiter dans leur ordre d'emplacement les
ce paysage incroyable de féerie l'envelop- Pavillons des Puissances Étrangères. En
pante nuée de ses feux de Bengale et de commençant par la dr. du côté de la
ses fusées. Seine : Turquie, les États-Unis,
l'Italie, la
l'Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la. Hon-
grie, la Grande-Bretagne, la Belgique, la
"I^f^'T^O'P ÎTT Nous avons adop-
lyyj Lt^C 1.11. Norvège, l'Allemagne, l'Espagne, Monaco,
té, pour la visite
la Suède, la Grèce et la Sertie. —
A g.,
NERAIRE#i)
^ ^ îî^
l'Exposition.
litineraire sui-
revenant du côté opposé vers les Inva-
lides, les Pavillons, d'une architecture
vant, qui nous a semblé le plus rapide, le plus modeste, de la Roumanie, de la Bul-
plus intéressant, le plus simple et le plus garie, de la. Finlande, du Luxembourg, de
pratique, le seul qui permette la visite com- la Perse, du Pérou, du Portugal et du
plète de l'Exposition en une journée, comme Danemark.
en 2 ou 3 jours, ou en une semaine et plus. Revenir alors, entre les Pavillons d'Italie et
Entrer par la Porte Monumentale de la PL de Turquie, et descendre l'Escalier qui
de la Concorde. conduit sur la berge, dans les Sous-sols
Visiter les deux Palais des Beaux-Arts. des Pavillons où sont installés des Res-
Revenir par l'Av. Nicolas II, traverser la taurants et des Bars exotiques pleins de
Seine, sur le pont Alexandre III** (vue fraîcheur.
superbe), puis le Rond-Point de l'Espla- Remonter par l'Escalier situé auprès du
nade des Invalides, entourée de riants Pavillon de Serbie, et franchir la Passe-
parterres de fleurs (Exposition d'Horti- relle qui longe le Quai, et conduit au delà
culture), et commencer par la g. la visite du Pont de l'Aima, dans une nouvelle
des Palais. enceinte, avec tout d'abord le Pavillon du
D'abord la Décoration fixe des Habita- Mexique à dr., le Pavillon de la Presse
tiotis, puis les Manufactures Nationa- et le Restaurant Roumain à g. —
Puis, à
les, etc., les Industries diverses : Éclai- àr.,\3iSection i'/Zr^je/ze (Chauffage et Ven-
rage non électrique, Brosserie, Papier son Annexe à g. L'Exposition
tilation), et
peint. Bijouterie, Caoutchouc, etc., VOrfè- des Armées de terre et de mer, compre-
vrerie*, l'importante classe des Meutles, nant un vaste Palais le long du Quai, et
la Joaillerie, YOrfévrerie, la Coutelle- sur la g. les curieux Pavillons des Nations
rie, etc., et les reconstitutions de Maisons Étrangères, celui de la Russie tout en
provinciales françaises {Bretagne, Pro- bois jaune découpé et sculpté, celui des
vence, Arles, etc.). canons Maxim (Angleterre) en forme
Revenir vers la Seine, par le côté opposé de cuirassé amarré par de hauts cor-
en visitant les Sections Étrangères des dages, et coiffé en guise de toit d'un pont
classes ci-dessus La Belgique, et son
: blindé et de tourelles marines.
Annexe (Pavillon de l'Agriculture), où tout On laisse ensuite à dr. la grande Coupole
est de style Flamand, mobiliers et pein- en fer érigée par la Maison Schneider.

A L'EXPOSITION
•jviv.u iioJT4io*-jAj«j rxj
184 NOTRE ITINÉRAIRE

PLAN GÉNÉRAL DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE


NOTRE ITINÉRAIRE — 185

Le long du Quai se dressent, plus loin, le Costume (au rez-de-chaussée, le Restau-


Pilais de la Navigation de Commerce, rant Champeaux).
avec ses Annexes Étrangères, et l'Exposi- De là nous nous dirigeons vers l'entrée la
tion de la Chambre de Commerce de Paris. plus proche du Palais des Mines et de la
Conformément à notre programme, nous Métallurgie. Au Rez-de-chaussée et au

PLAN GÉNÉRAL DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

visitons maintenant, par la g., l'immense Premier Étage, V Exploitation des Mines,
Champ de Mars. la Grosse et la Petite Métallurgie, le Palais
D'abord la Tour Eiffel, puis, à g., les Pa- des Tissus et du Vêtement, la Section de
lais, Pavillons et Attractions dont voici Mécanique, avec ses quantités de machi-
l'ordre : Panorama du Tour du Monde, nes, ses énormes chaudières, et leurs gi-
Pavillon du Siam, Exposition du Club gantesques cheminées de 80 m. Sortir à
Alpin, Palais lumineux Ponsin, Pavillon dr. pour voir, au centre des grands Palais
de la République de St-Marin, Palais du du fond, le Château d'eau et la façade du

A L'EXPOSITION
186 — NOTRE ITINERAIRE

Palais de l'Electricité, derrière le Salo7i octogonaux à tuiles vernissées les Indes ;

d'Honneur. Néerlandaises, dont les toits retroussés


Revenir ensuite par la gauche pour visiter en bec sont de peaux de bison; la Chine,
lePalais de l'Agriculture et des Aliments, le Japon, le Transvaal et ses usines de
compris dans l'ancienne Galerie des Ma- bocardage.
chines, et coupé en deux par l'immense Revenir au Quai, qu'on suivra en remontant
Salle des Fêtes. A g., la Section Française ;
le cours de la Seine. Tout d'abord, les
à dr., côté de l'Av. de Suffren, les Sections yachts et embarcations de la Navigation
Étrangères. De ce côté, une Passerelle de Plaisance, puis le pittoresque l'ieux
réunit le Champ de Mars au pittoresque Paris; au delà du pont de l'Aima, le et tout
Village Suisse. Traverser ensuite l'impo- au long de la Palissade bordant le Cours-
sante Section de Mécanique Étrangère, la-Reine, une suite de joyeux établisse-
pour venir dans le Palais des Industries ments.
Chimiques, Arts Chimiques et Pharmacie, C'est l$.Rue de Paris, celle de la gai té, oii le
fabrication du papier, cuirs et peaux, etc. spirituel esprit montmartrois s'est donné
Le Palais du Génte Civil et des Moyens de rendez-vous. A voir surtout le soir. Tout
Transport, qui lait suite, contient diverses d'abord la curieuse Maison à l'envers, plan-
sections Génie civil, Carrosserie etChar-
: tée en terre par ses cheminées et son toit,
ronnage. Sellerie, Bourrellerie, Chemins puis le Théâtre des Auteurs gais, les Bû71s-
de fer et Tramways, Matériel d'Aérosta- hommes Guillaume, et leur amusante dé-
tion. coration, le Grand Guignol, la Roulotte,
Enfin, le Palais de l'Enseignement et du Mor le Jardin des Chansons, les Tableaux vi-
tériel des Lettres, des Sciences et des Arts : vants, la Maison du Rire et enfin YAxiberge
Librairie, Reliure, Imprimerie, Instru- des Cadets de Gascogne. En face, du côté
ments de musique, Photographie, Méde- de la Seine, le Palais des Congrès, le Pa-
cine et Chirurgie, etc. lais de la Danse, les magnifiques serres du
Nous revenons du côté de la Tour Eiffel, où Palais de l'Horticulture, entre lesquelles
se trouvent encore diverses attractions : se trouve l'Aquarium de Paris, et près
Palais du Maroc, Palais de l'Optique, Pa- du Pont des Invalides, le Pavillon 'de la
villon de l'Equateur et de l'Amérique Ville de Paris.
Centrale, Palais de la Femme, Cinéorama, Après avoir dépassé le Pont Alexandre III,
Maréorama, Panorama Transatlantique, on regagne les vastes jardins et les par-
Pavillon des Alcools russes, Château Ty- terres fleuris du Cours-la-Reine, pour re-
rolien, l^enise à Paris, etc. venir à la Place de la Concorde.
Plus loin, à g., le grand Glote Céleste, réu- Comme nous l'avons dit, cet itinéraire est
ni par une Passerelle au Champ de Mars. plus rationnel, parce qu'il effectue la
le
Le long du Quai, Palais des Forêts, Chasse complète de l'Exposition
visite on peut —
et Pêche. s'en rendre compte en consultant le plan
Traversons maintenant le Pont d'Iéna, pour d'ensemble ci-contre —
sans rien omettre
visiter la grande Section Coloniale du Tro- et sans perte de temps.
cadéro. Au sommet se dresse le Palais du Cependant on n'est pas obligé de suivre pas
Trocadéro et sur la colline qui monte à pas l'itinéraire ainsi tracé.
jusque-là, l'infinie variété des Palais exo- Si nos lecteurs préfèrent traverser la Seine
tiques et des toits aux couleurs vives. sur l'une des passerelles, ou prendre sur
A g. en montant, toutes les Colonies Fran- un certain parcours le chemin de fer élec-
çaises avec diverses attractions la : Ttmi trique ou la plate-forme mobile, ou encore
sie et le Stéorama mouvant, le Soudan, le visiter dans leur journée une section de
Sénégal, les Jndes françaises, la Guinée, l'Exposition, ils trouveront facilement la
le Dahomey, etc. à l'extrémité g. des jar-
; description cherchée, grâce à la division
dins, V Andalousie au temps des Maures. de notre itinéraire en 6 parties distinctes
Dans le Palais même du Trocadéro, tout ce se raccordant l'une à l'autre :

qui concerne la Colonisation.


Derrière l'Exposition et le Panorama de Ma- I* De la Concorde aux Invalides;
dagascar, reliés par une passerelle au Pa- 2* Esplanade des Ijivalides;
lais et à g. dans l'enceinte, le Panorama 3" Des Invalides au Champ de Mars;
de la Mission Marchand. 4* Champ de Mars;
De l'autre côté, en redescendant, les Colo- 5" Trocadéro;
nies Étrangères : YAsie Russe et ses toits 6' Du Trocadéro à la Concorde.

r>-^

A L'EXPOSITION
LES PARTERRES FLEURIS — 187

De la Concorde
aurtnvalides
C'EST la Section Artistique de l'Exposition. On y entre par la Porte Monumentale, on
trouve les parterres de fleurs, — œuvres d'art naturelles, —
puis on arrive devant les
grands Palais des Beaux-Arts et de l'Art Rétrospectif Français, édifices à l'architecture
grandiose, dignes des chefs-d'œuvre qu'ils renferment. Plus loin, le Pont Alexandre-III,
monument de pierre, de fer et de bronze, jette à travers la Seine son arche immense et sa large
chaussée, d'où l'on jouit d'un panorama merveilleux, et joint la Concorde aux Invalides.

LA PORTE MO- D'une ar-


chitecture
dissimulés sur la place de la Concorde
illuminent le monument tout entier comme

NUMENTALE m ab so lu-
ment nou-
une fantastique apparition.

velle, d'une disposition originale autant Guichets et fonctionnement : En


qu'ingénieuse, d'une riche harmonie de arrière de la voûte, à l'extrémité des pa-
couleurs, où dominent les tons bleus, verts rois, dont la mosaïque figure un riche
et or, la porte monumentale de la Concorde tapis, on voit une grande grille en fer
est une entrée digne forgé : c'est, la
de l'E.xpOsition qui Porte des Éclie-
maugure un nou- v/«5, l'entrée réser-
veau siècle. vée aux cortèges
Trois grands arcs officiels.

s'aff'rontant par Le public entre sous


leurs bases re- le grand arc et s'é-
joints entre eux coule par les deux
par des ajours arcs latéraux après
élégants, s'élan- avoir passé au
cent audacieuse- contrôle d'-un des
ment dans l'espace 76 guichets. —
38
avec leur riche de chaque côté —
décoration de ca- disposés en demi-
bochons phospho- cercle dont l'ingé-
rescents comme nieuse disposition
d'infinies paillettes permet le passage
bleues etjaunes de ôoooo person-
et supportent une LA PORTE MONUMENTALE nes par heure.
vaste coupole cen- Ces Guichets sont
trale couronnée à 36 m. au-dessus du sol, installés dos à dos, en double rangée,
d'un dôme tout doré intérieurement et leur forme est celle d'un box à deux
Les pilastres qui ceinturent la base des arcs compartiments. Des couloirs d'accès
portent, en avant du grand arc, de magni- rayonnent tout autour du parvis; ils
fiques frises en grès cérame de MuUer sont divisés en deux par une grille au
:

-, le Travail. centre de laquelle se tient un sergent de


JDêux vastes niches, ménagées en arrière du ville, chargé du service d'ordre. Au pre-
; "portail principal, sont décorées de peintu- mier guichet, on présente au poinçonnage
res de Bellery-Fontaine, et encadrent deux le ticket acheté d'avance, car aucun argent
grandes statues l'Électricité lumière et
: ne circule ici le ticket est remis ensuite
;

l'Éiectricité force motrice. Au sommet la. au sejcond guichet, qui sert de contrôle.
*

Parisienne, de M. Moreau-Vauthier.
Enfin, en avant de l'édifice, deux sveltes-
pylônes, à cabochons lumineux; et tout
autour du monument une multitude de
mâts au sommet desquels flottent les dra- LES PARTER- ^£,, Ss
peaux de toutes les nations du monde.
La porte n'est pas lumineuse par elle-même, RES FLEURIS ^f^^i^i^^-
mais, le soir, huit puissants réflecteurs numentale, on se trouve au milieu d'un

A L'EXPOSITION
188 — LES PARTERRES FLEURIS
immense Parterre de fleurs qui s'étend de la Salle des Fêtes, ou dans le Palais de
la Concorde au Pt des Invalides, en un l'Horticulture (entre le Pt Alexandre III
incomparable arc-en-ciel où toutes les cou- et le Pt de l'Aima).
leurs se mêlent, où tous les parfums se Entre les deux Palais des Beaux-Arts un
londent, puis dominent tour à tour, au fur peu partout aussi, la Cl. 48 étale ses Ga-
et à mesure qu'on s'avance dans ce Paradis zons et ses Pelouses, qui forment comme
de Fleurs. de moelleux tapis de velours vert.

Nous sommes ici dans la CI. 46, dans la


section d'Horticulture, dont les milliers
de plantes vertes et d'arbustes entourent
^^le -r
encore les deux palais des Beaux-Arts, le LES PALAIS DES
Kiosque à musique, et qui forment autour
d'eux un féerique décor. La Cl. 46 a encore BEAUX-ARTS ##® ^uvmg-
tieme
des Jardins sur l'Esplanade des Invalides
siècle une sorte de monument à la gloire
et au Champ de Mars.
1

de l'Art Français », tel est le but que se sont


Chaque exposant a groupé ses plantes et proposé les organisateurs de l'Exposition
|

ses fleurs avec ce goût, cette façon d'ar- |

Rétrospective et de l'Expostion Centennale


ranger et de mêler les couleurs qui font
des Beaux-Arts. A cette affirmation de notre
du jardinier un artiste décorateur. génie national il fallait un cadre grandiose.
Les spécimens de choix sont isolés sur les L'édification du Grand Palais et du Petit
pelouses. Ce qui attire le plus l'attention,
Palais des Champs-Elysées est venue ré-
c'est la série des Conifères (sapins), et
pondre à ce besoin.
celle des Rhododendrons venus des' envi-
rons de Paris certains atteignent 3 et
:
Ces monuments, on le sait, ont leur façade
4 mètres de diamètre. Ce sont les plus principale sur l'Av. Nicolas II, laquelle,
beaux spécimens qui aient jamais été ob- après avoir pris à l'endroit
naissance
tenus en ce genre. même où s'ouvrait naguère la porte du
Les autres plantes, de moindre importance, Palais de l'Industrie, tombé sous la pio-
sont disposées en grands massifs, mais, che des démolisseurs, aboutit au nouveau
au lieu d'être collectionnées par espèces, pont Alexandre III et, de là, conduit jus-
ce qui entraînerait de la monotonie dans qu'à l'Esplanade des Invalides.
le coup d'œil, elles sont mélangées les Le public a donné à chacun de ces deux pa-
unes aux autres et présentent ainsi un as- lais lenom de l'architecte qui l'a construit ;
pect charmant. l'un s'appelle le Palais Deglane (Grand
A eux seuls, les Rosiers occupent une sur- Palais des Beaux- Arts) et l'autre le Palais
face de 3ooo m. carrés. Hybrides, bourbons, Girault (Petit Palais, Exposition Rétro-
moussus nains ou à tiges, ils forment sur spective d'Art Français).
la Gare des Invalides une immense cor- Les deux Palais sont construits dans le
beille et, au Trocadéro, ils garnissent le
;
st)'le Louis XVI et sont d'un aspect gran-

côté droit de la Cascade et s'étendent, diose.


autour du Bassin du bas, comme une cou-
ronne ininterrompue.
'Le total des surfaces occupées à Paris par riUAMD
^^'^'^^^^^
Dans l'ornementation
tique de la façade, deux
artis-

la Cl. 46 est de 17 000 m. carrés. Les plantes


qui y sont exposées sont en grande partie P A I A JQ choses à signaler les huit :

à feuille persistante. A noter une nou- :


superbes figures placées
velle plante d'ornement, le ca.ienna, qui entre les colonnes et qui représentent les
jusqu'ici n'était cultivée que comme plante difi'érents styles d'art Grec, Romain, Phé-
:

à sucre. Haut de i m.5o il se couvre de très nicien, Renaissance, etc., et la frise en mo-
belles fleurs. saïque, derrière la colonnade, entre le rez-
Le long du Quai, des deux côtés du Pt de-chaussée et l'étage, et qui représente les
Alexandre III, la Cl. 45 expose ses grandes Époques de l'Art, et dont M. De-
Arbres Fruitiers formés et dressés, ses glane aconfié l'exécution au peintre Edouard
Arbres pour Espaliers. On trouve là tous Fournier.
les échantillons de cette Arboriculture qui D'innombrables morceaux de sculpture
est une des richesses de la France. émaillent la façade. Les maîtres de l'art
Une grande partie —
non moins intéressan- statuaire français ont concouru à faire de
te — de l'Exposition d'Horticulture, est à ce monument une exposition permanente
"Vincennes (V. Vincennes), et une Exposi- d'œuvres de premier ordre. Citons Fré- :

I tien de fruits mûrs et de raisin aura lieu, miet, Injalbert. Allouard, Croisy, Dalou,

selon la saison, au Champ de Mars, dans Mercié, Puech, Sicard, etc.

A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE — 189

Tandis qu'à dr, et à g. du visiteur s'ouvre La partie postérieure du Grand Palais, œu-
sur une longueur de 200 m. et une largeur vre de M. Thomas, est une sorte de petit
de 55 le grand Hall de la partie intérieure, Palais distinct accolé à l'ensemble formé
en face surgit l'Annexe ou prolongation par les deux autres.
latérale du hall, s'enfonçant avec son esca- Les marches qui s'allongent à dr. et à g. du
lier monumental en dentelles de fer dans hall conduisent àdeux Galeries centrales;
la partie intermédiaire construite par le reste est divisé en Bureaux et app^ir-

M. Louvet. tements destinés à l'Administration et au


L'intérieur de cette « partie antérieure » Conservateur du monument.
offre une nef majestueuse entourée d'un La façade postérieure est à portiques comme
large promenoir en pourtour qui, de plain- les autres, mais à colonnes jumellées;
pied avec les galeries du rez-de-chaussée, elle possède, comme la principale, une

forme une superbe terrasse destinée à frise, mais celle-ci, céramique et poly-
l'installation des Tribunes du Concours chrome, exécutée à la Manufacture de
Hippique. Des spectacles ayant la piste Sèvres d'après les cartons du peintre

LE GRAND PALAIS

pour scène pourront ainsi s'y exécuter. Joseph Blanc, qui s'est attaché à repré-
Les murs offrent un précieux complément senter l'Histoire de l'Art.
de 5oo m. de cimaise au futur Salon de
Peinture.
Aux quatre angles s'espacent, à hauteur du
premier étage, des Salons de Repos circu-
laires. Tout autour du hall régnent, tant
EXPOSITION
*^^*^^^^ * *^^^ " "^ ^^"* P^' '^''"
blier,encommen-
au rez-de-chaussée qua l'étage, plus de LFCWCri^i^/^l^C j^j.^^j^j Palais di-
36o m. de galerie de 12 m. de largeur. Au-
visé entre la France et les nations étran-
dessus s'arrondit le dôme, à 43 m. de hau-
gères, que l'Exposition Décennale de Beaux-
teur sur une base de plus de 70 m. de dia-
Arts, qui s'y déploie dans un cadre et un
mètre.
local plus somptueux et plus vaste qu'on
Dans nef de retour ajoutée par l'archi-
la
n'en fit jamais, est un Concours.
tecte Louvet au grand hall de M. Deglane,
tout le fond et les deux tiers de chaque Côte à côte sont rangées les productions les
côté sont occupés par le Grand Escalier plus nobles de l'esprit humain, celles de
d'Honneur avec ses paliers de repos. En l'Art, et par elles, on peut juger d'une
haut du grand escalier, au-dessus de la façon admirable du développement intel-
galerie transversale du rez-de-chaussée, lectuel des pays civilises et de leurs efforts
voici la grande Salle de Concerts pou- depuis dix ans vers un idéal plus parfait.
vant contenir plus de i5oo personnes as- Les Salles Etrangères de Peinture occupent
sises. toute l'aile du Palais qui longe le Quai de
La « partie intermédiaire » comprend deux la Seine: celles de la France compren-
façades latérales celle du nord sur les
: nent la partie à peu près égale de l'édifice
Champs-Elysées, 64 m., avec dans la par- qui donne sur les Champs-Elysées. La
tie du milieu une entrée à laquelle on Sculpture est installée dans la même pro-
arrive par un perron de pierre celle du
; portion, au milieu de la Xef, et déborde
sud, longue seulement de 52 m., sur le dans los Jardins.
Cours-la-Reine. Malgré cette répartition de la place si favo-

A L'EXPOSITION
190 — EXPOSITION DÉCENNALE
rable à la France, puisqu'elle lui permet parlions plus haut, par le fait de cette ex-
d'opposer près de quatre mille ouvrages position d'État, n'est pas seulement dans
aux trois ou quatre cents qu'ont les États les le Grand Palais, entre Français et Étran-
mieux partagés, il ne faudrait pas ima- gers, mais qu'elle met aux prisc-s entre les
giner que notre pays se soit donné ainsi, Français eux-mêmes les idées classiques
à coup sûr, la victoire dans la section
: avec les recherches des novateurs qui, tout
gjjfançaise, on ne discernera peut-être pas en se rattachant à certains vieux maîtres
plus de cent travaux qui soient d'indiscuta- préférés, essayent, depuis 1889, de profiter
bles chefs-d'œuvre toutes les grandes na-
; des résultats obtenus par les artistes nom-
tions ont eu un champ suftisant pour nous breux qui, à partir de i83o, ont cherché
montrer ce maxiraun on estimera sans
: avant tout à communiquer leurs émotions
doute comme nous que, malgré la sévérité personnelles et qu'on confond sous le
extrême de leur choix, aucune ne l'a nom générique d Impressionnistes.
atteint, même de loin. Une pensée heureuse des organisateurs de
l'Exposition a été de grouper autant qu'il
p^^'' ^ a été possible les ouvrages des mêmes
Section ## ^^T^
*j\^\^%,K\jM.M «^vy ^V'^'^a
^Q décorer sa section artistes. C'est ainsi que, dans la petite Salle
^''''^. ^^ ^'"^"^ ^
Française
M «»*»*y»**.^w
^^
^^^^ j^ sienne avec un
qui suit celle dont nous avons parlé, on
peut voir réunis trois chefs -d'oeuvre de
goût et un luxe qui prouvent le progrès Dagnan-Bouveret la Cène*, les Conscrits*
:

qu'a fait faire dans la science des installa- et une Vierge {Consolatrix afflictorum*),
tions la rivalité des deux Salons parisiens qui est son dernier ouvrage.
depuis 1889. Plus loin, c'est la suave et mélancolique
Les tentures d'un beau rouge, chaud, se- poésie d'un panneau de \{tnntx{Églogue,
le Lévite d'Ephraïm*, le Christ au linceul,
mées de couronnes de feuillages d'un ton
plus foncé, donnent l'impression d'un bro- Portraits); six paysages crépusculaires
cart de soie et s'harmonisent délicatement de Billotte; des portraits de Joseph de
avec les frises roses et or peintes par Jam- Weerts, dont beaucoup aiment la rigou-
bon, avec les vélums encadrés de rinceaux reuse netteté, et que surmonte son cuiras-
safran, avec les peintures grises des ci- sier mort au pied d'un Christ en cfcJTx

maises et avec les tapis brun clair. {Pour l'Humanité et pour la Paftîe*).
Les salles, grâce à une ingénieuse inclinai- Les i53o tableaux environ- q^ui composent
son des toits de verre, ont une lumière la Classe 7 de l'Exposifion Française méri-
égale sur chaque muraille, et leurs dimen- tant tous, par quelque côté au moins,
sions diverses favorisent tour à tour l'art l'attention, nous nous bornerons, afin de

intime ou éclatant. rester dans les limites d'un guide prati-


que, à signaler quelques-unes de's oeuvres
^'^^^ ^'"^' 'î"'^" sortant de qui nous ont semblé surtout dignes d'être
DniMTïTDP
ftlIN 1 UKC Section Centennale on se
la étudiées tant au point de vue de l'art tra-
trouve dans une grande pièce hexagonale ditionnel, presque identique à celui qu'on
d'une imposante hauteur oii s'opposent admirait il y a dix ans, qu'à celui de l'art
dans des places pareillement avantageuses, qui tend à mener la foule à des pensées
avec deux des principaux maîtres de la et à des sensations nouvelles. Principales
Société des Artistes français, un des plus toiles :

jeunes et des plus hardis chercheurs de Roybet {Charles le Téméraire, la Main


celle dite du Champ de Mars. chaude, le Géographe). Rochegrosse {As-
||

En quelques instants on pourra comparer sassinat de l'empereur Geta, la Course au


en soi-même le plaisir que donnent les in- Bonheur). Cazin {Cinq Paysages). De-
\\ \\

génieuses compositions de Cormon {les taille {les Victimes du Devoir, Sortie de


Funérailles du Chef, les Mille et une Nuits), la garnison de Huningue*, le Tsar et M.
les symboliques faits divers de Maignan Félix Faure après la revue de Châlons*). ||

{la Muse verte, la Fortune passe), avec la Ménard {Orage sur la forêt, Harmonie du
troublante tristesse qu'inspire Cottet en soir, la Clairière,Terre antique. Portrait
montrant, dans un style tout différent, la de ma Mère). Hébert {Le Sommeil de
||

simplicité des pauvres gens de mer dans l'Enfant Jésus, la Vierge au chardonne-
leurs chagrins {Triptyque, Deuil marin) ret).!|
Lucien Simon {Cirque forain, les
et dans leurs fêtes {la Procession). Luttes, Portraits). Besnard {Poneys au
||

Nous ne répéterons pas de semblables com- soleil. Femmes arabes. Portraits). Bou- ||

paraisons, qui se présentent à chaque pas, guereau {Regina angelorum, l'Admira-


mais celle-ci était nécessaire, cependant, tion*, Psyché et l'Amour*). Dauchez(/es \\

pour attirer l'attention du public sur ce Brûleurs de goémon, Pèlerinage, Route


point curieux que le concours dont nous de Pont-l'Abbé).\\ J.-P. Lauretis {la Petite

A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE

\P°'là_.
\7nyali\

i!il!!l!!!!!i'MI!."l!l

ECHELLE
LÉS PALAIS DES BEAUX-ARTS
192 — EXPOSITION DÉCENNALE

Bonchamps, Jean Chrysostome , Por- présentés pourtant par Lepère ( Vues de Pa-
traits). Prinet(jEM/re amies, l'Efivolée, La
Il
ris), Carrières (lithographies de Rodin,Gon-
Femme à la rose). Le Liepvre (le Pont \\
courtfi Verlaine), Bracquemond (Souvenir de
du canal, les Prés de Lajigeais, le Pont de la Semaine russe, Faisans),Dilïon(La Claque).
Cessy). Desvallières (Portraits). Ben- ||
Il
est nombreuse
jamin Constant (Urbain II, Portrait de la L'ARCHITECTURE elle remplit deux
;

Reine d'Angleterre*). Humbert (Por- \\

Salles du rez-de-chaussée et s'étale dans


traits). Blanche (le Peintre Thauloiv,
Il
toute la galerie extérieure du Premier Étage
Portraits). Jules Lefebvre (Lady Go-
j|
avec un intérêt un peu spécial pour le com-
diva, Portraits). Lomont (Dentellière,
Portrait de ma Mère, Femme à sa toi-
\\

mun du public. Un
effort, cependant, a été
fait pour regard par la séduction
attirer le
lette), Lhermitte (la Mort et le Bûche-
d'habiles aquarelles et pour réduire par la
il

ron, les Faucheurs). Harpignies (la \\

photographie la morne blancheur des vastes


Loire, la Solitude, le Couchant). Edouard \\

châssis de coupes et plans, intéressants


Saglio (le Goûter). Henri Martin (Chacun ||

pour les seuls initiés. Nos architectes y ont


sa Chimère, Sérénité). Raffaëlli (les In- ||
éprouvé leur science coutumière. qui fait
valides, Notre-Dame, Portraits). ||
Duvent
rechercher leurs leçons par un grand nom-
(la Procession, Portrait de Coquelin aîné).
bre d'élèves étrangers.
Aman-Jean (la Fetnme au Paon, la
Il

Bonnat (Portraits Les Palais des Champs-Elysées sont


Confidence, l'Attente). ||

d'ailleurs des exemples pour ainsi dire


de Renaît*, de Taine, de J. Bertrand). \\
vivants de leur habileté ils ne témoignent :

Dinet (Combat autour d'un sou). Jules ||


pas pourtant qu'un style neuf ait été
Breton (les Œillettes, les Dernières Gla-
trouvé dans la dernière partie du xix* s.
nes). Chartran (Saint François d'Assise
Il
L'exposition de leur classe ne change
labourant. Portrait du Pape). Carolus \\

pas cette impression, bien qu'elle soit


Duran (Danaé, Portraits). Carrière ( Théâ- ||

pleine de très beaux travaux, parmi les-


tre populaire, le Sommeil, Portraits). \\
quels on notera les suivants
Mme Dufau (Ricochets, Fils de Marinier). ||
Bertone (Restaurations antiques à Rome et
:

Jeanniot (le Soldat, le Billard, Vieux


à Pompéi). Chedaune (le Panthéon d'A-
ménage). Le Sidaner (le Dimanche).
\\
Il

\\
grippa). Feu Paul Blondel (Trois hôtels
Vibert (les Allées du Monastère, le Méde- Il

cin malade). Chabas (Joyeux ébats).


particuliers). Wable (Musée antholo-
||

\\ \\
gique). Ruprich-Robert (Restauration du
François Flameng (Kléber, Portraits). Il

Château d'Amboise). Sédille (Basilique \\

DESSINS, PAS- C'est au-dessous des de Jeanne d'Arc à Domrémy). Magne ||

(Abbaye de Fontevrault, Études sur le


XPI c A ni TA Sailes de peinture, à
^^^^'„)iX^~VEnlrQSO\, que sont Parthénon). Lisch (Travaux sur le Châ-
\\

RELLES ###® placés les Dessins, les teau de Valmont). Escalier (Divers hôtels
\\

Pastels et les Aquarelles sur une tenture particuliers). Defrasse (Restauration de


\\

d'un vert qui les fait heureusement ressor- l'enceinte sacrée d'Épidaure). || Corroyer
tir.On y retrouve une grand partie des maîtres (Tombeau érigé au Père-Lachaise). Pon- ||

que nous venons de citer; d'autres, comme tremoli (Restauration de Pergame). \\

Renouard, Mme Simon, xMilcendeau, Jules Mayeux (École et Musée d'art décoratif de
Chéret, qui n'abordent presque jamais la Limoges. Fantaisies architecturales). ||

peinture à l'huile, enfin une série de minia- Legros (Hôpital Boucicaut).


turistes qui dénotent un singulier essor, Section de SculptureLa
depuis quelques années, d'un art charmant SCULPTURE qui malheu-
est la seule
et qui avait paru éteint. Parmi ceux-là, il reusement ne puisse pas donner tout à fait
faut remarquer Mme Debillemont, M. de idée du très grand travail de nos statuaires
Callias, Mlle Caudron, Mlle Contai, Mlle depuis dix ans.
Chéron. Les plus importants ouvrages, sont, en effet,
^^^ Gravures précèdent les des monuments publics qu'on ne peut
r D AVI TDPQ
UKAVUKilo Dessins. Sur 5oo estampes déplacer et qui sont en grand nombre
exposées, les trois quarts sont des reproduc- répandus dans toutes les villes de France.
tions de peintures, excellentes, il est vrai, Les statues qu'on voit cependant dans le
et signées d'artistes dont la réputation est jardin de la nef, et dans ceux qui entourent
universelle, comme Achille et Jules Jacquet, les Palais accusent, par contraste avec les
Burney, Adrien Didier, Pannemaker, Fla- œuvres étrangères, une supériorité et un
meng, Leveillé, Patricot, Mengin et Maurou progrés constant tout à fait remarquables.
mais il eût été peut-être désirable qu'une De place en place, des groupes dominent
part plus importante fût accordée aux au- tous les autres :

teurs de planches originales, brillamment re- Vercingétorix à cheval*, par Bartholdi Mo- ;

A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE — 193

numentau général Faidherte,par Mercié; LES MEDAILLES : Les Médailles et


Glorification de la Charité*, par Aube; les Gravures sur Pierres fines, qui ont.
Fragment du Monument aux Morts*, par dans notre art national, une importance qui
Bartholomé La Rochejacquelein et le Car-
; n'est atteinte dans aucun pays et qui n'a
dinal Lavigerie*, par Falguière; Orang- été dépassée en France même en aucun
Outang et Sauvage, Homme de l'âge de temps, sont placées dans des cadres sur
la Pierre et Ours, par Frémiet Penseur*, ; les cloisons des Salles de Peinture, au Rez-
par Gardet; Jeanne d'Arc*, par Paul de-chaussée. Parmi celles qui méritent le
Dubois. mieux l'admiration sont les séries, popu-
Près de ces grands ouvrages se groupent laires chez nous, de Chaplain, Roty, Bollé
dans une ordonnance qui n'a rien de (qui expose en outre un Reliquaire* et
méthodique puisqu'elle ne pouvait avoir une Sainte Marthe* en matières pré-
d'autre loi que le goût des artistes qui cieuses), Maximilien Bourgeois, Gaulard,
présidèrent au placement, des sta-
tues, des bustes dont les plus
dignes d'attention sont :

Panthères, Lions, Tigres, Chiens


danois, par Gardet. Le Passant, ||

par Thivier.WAltertWolf, Renaud.


F'ioquet, Gigoux, par Dalou. Les ||

petits groupes exécutés en ma-


tières diverses, par Th. Rivière :

Ultimum feriens, Salammbô et


Malho, le Vœu, la Sun ami te,
Charles VI. La Prairie et le ||

Ruisseau, les Violettes, par Lar-


dre. Eve et Maternité, par
Il

Marqueste. Le Maré- ||

chal Canrotert, Bustes,


par Alfred Lenoir. ||

Souviens-Toi, Ange de
la Passion, Vers la
lumière, par Gustave
Michel. La Nature
Il

se dévoilant*, par Bar-


rias. Danseuses, par
Il

Carabin. Le Regret, ||

Jeunes Filles, par Mme


Cazin. Les Boulan-
||
/V/co/as II
gers*, bas-relief po-
lychrome la Fuite de l'Heure, par
; Lambert, Lechevrel, Henri Lemaire,
Alexandre Charpentier. La Chanson, |
Mouchon, Nocq, Tonnellier, Roiné, Van-
les Lutteurs, l'Etoile filante, l'Illusion, det.
par Félix Charpentier. L'Opéra-Comique, \\

^" al^ordant les Sec-


les Fruits du Midi, Tombeau de Carvalho, ^CCl^lUlld mm
Sections ^jQj^g Etrangères dans
Jeanne d'Arc*, par Mercié. Arabe ||

Fîffîino'^f'AC Palais des Beaux-


et son cheval *, Lionne, Jeunes Ours, Ctrangereb le
^^ts, nous donnerons
par Peter. La Seine, par Puech. Nos
|| ||

un simple avis la distribution des empla-


Destinées, Dumas fils*. Première Commu-
:

cements ayant été faite principalement en


niante, par Saint-Marceaux. Le Baiser*, ||

considération de l'importance politique des


par Rodin. L'Effort, par Pierre Roche.
I| Ii

États, il faut se garder de se hâter trop de


Diane, Salomé, par Ferrary. Andro
passer dans certaines salles petites et moins
Il

maque, Orphée, Chevreul, par Guillaume. ||

Emprise, le Secret, par Fix Masseau. ij


somptueuses d'apparence peut-être que les
autres, mais qui sont composées d'une façon
Les Bronzes et les Grés de feu Carriès. ']

excellente.
Suzanne, par Th. Barreau. La Recon ||

naissance, par Aube. Saint François ||


D'autre part, il faut se méfier de la séduction
d'Assise, par Mme Besnard. Le Cheval à ||
de choses nouvelles dont la valeur n'existe
la Sphère et Assad, cheval arabe, pal parfois que par une étrangeté, due à des
Cordier. Bustes, par P. Dubois.
||
Monu- ||
différences de climats et d'habitudes, sou-
ment Spuller, Réveil de la Source, par vent à de passagères influences littéraires.
Gasq. En somme, le vrai triomphe de la France en
A L'EXPOSITION
194 — EXPOSITION DÉCENNALE

ce concours, c'est son éclectisme, c'est le Vi^nt ensuite avec une petite
I 'ITAI
L, li./\.LilCi IP •

rang égal où elle met tant d'artistes très Salle qui communique par un
.

divers par leur esprit, par leur métier; escalier avec son exposition plus vaste du
chez elle seule on ne saurait reconnaître Premier Etage. Parmi toutes ses peintures
l'uniformité d'un style national. plaisantes, vibrantes, quelque peu artifi-
cielles, faut s'arrêter à celles de Michetti
il
Quandon pénètre par ^Paysati, Retour de la messe), de Jean Se-
A RFI
1.A
1 filOllF
DE,uviiv«JE, •
. ,a orrande Porte cen-
crantini {Entrée à Prague de l'armée catho-
traie quiouvre sur l'Avenue Alexandre III, lique, Mater dolorosa), de Juana Romani
la première Section qu'on trouve, à g., au Carlesimo {Salomé, Printemps, Fleur des
Rez-de-chaussee, c'est celle de Belgique. Alpes, Angélique), de Pie Joris {le Jeudi
Elle se compose de deux Salles, emplace- Saint à Rome).
ment un peu réduit pour un pays dont
l'évolution artistique est à peu près la nôtre Sculpture : Les sculptures sont très
et qui compte de nombreux hommes de ta- nombreuses; elles attireront assurément
lent. le public par des côtés d'habileté exces-
sive mais un peu puérile parmi les plus
Peinture : On y trouvera des paysagis- :

intéressantes, on peut citer les bustes de


tes de premier ordre comme Courtens
Ch. Albert, de Jean Aicard, de M. Rei-
{Verger en Flandre et l'Automne), Baert-
nach, par Romanelli le Soldat de cavalerie
soen (Petite place le soir et Petite cité le ;

en bronze par Jean Troubetskoy, la Sur-


soir, au bord de l'eau) des portraitistes
;

prise et le Silence, de Pierre Canonica.


habiles comme Emile Motte (jeufie Fille),
Van Beers, Evenpoel (f/n Espagnol à Pa-
les deux pre-
'^^^ possède
ris); des peintres d'intérieurs, représentés I A Pim^IF
L,A K«J^^lC) mières
heureusement au Luxembourg, tels que pièces s'ouvrant sur
le côté de la Seine, a sa principale exposi-
Alfred Stevens (l'Atelier, la Dame rose, la
tion de Peinture dans les constructions en
Bête à bon Dieu, la Veuve et ses Enfants),
bois bâties sur la Piste même. La très belle
Struys (Confiance en Dieu) enfin de dou- ;

loureux observateurs de l'humanité Fé- :


statue de l'Empereur Alexandre III ^, par
licien Rops (Juif et Chrétien), Frédéric
Antokolsky la domine en place d'honneur.
Ruisseau, A Beethoven et les Écureu- IIlaut aller chercher ailleurs les nombreuses
(le
ses).
œuvres envoyées par ce maître Nestor l'his- :

torien, Satan, la Belle au Bois dormant,


Sculpture : On remarquerais très bel- Ophélie, etc.
les statues de Constantin Meunier (Fau-
cheur et la Moisson),celles de Du Bois
On les trouvera au milieu d'autres puvrages
intéressants signés de Bernstamm (Pierre
{Silence, buste de Diane, Jeune Femme à
Grand et Louis XV), de Tourgueneff
le
la chaise), de Rombaux (Nymphes).
(Chevaux de labour*, Aréthuse), du Prince
^^r un hasard heu- Paul Troubetzkoy.
I A HAÏ T AMHP? •
L,A rnjL,L,Ai>L»E, .
reux, elle est voisine Les œuvres de peinture sont d'un carac-
de la Belgique comme elle l'est géogra- tère très différent selon qu'elles sont exé-
phiquement. On verra pourtant qu'elle en cutées par des artistes habitant ou n'ha-
diffère autant par ses recherches d'art fort bitant point la Finlande. Les premières
intéressantes, que par le caractère de ses ont autant de mélancolique poésie que
habitants. les autres ont d'exactitude rigoureuse et
un peu sèche. Edelfelt tient la tête des
Peinture : En tête de ses peintres, il faut
Finlandais avec ses Portraits, ses Pê-
mettre Josef Israëls (Jour d'hiver à Ams-
cheurs, son Village, sa Vieille Chanteuse,
terdam, Marchand de bric à brac. Retour
ses Fraises. A côté de lui, Gallen montre
des Champs), Mesdag (Matinée d'été à
la Mère de Lemminkaien, Rullewo, les Dé-
Scheveningue, Rentrée de bateaux de pê-
fenseurs de Sampo-Joukapainen ; Blom-
che), Ten Cate (la Meuse à Rotterdam),
stedt, des Paysages; Halonen, les Jeunes
Klinkenberg (deux Vues de Canaux)^
filles au guet et le Dîner de paysans; Lind-
Gravure : De nombreux graveurs main- holm, Jaernefett, des Paysages. L'école
tiennent la vieille réputation des Pays- russe est menée par Repine (Ivan le Ter-
Bas dans l'art de l'estampe Bauer, :
rible *, Portraits), par Makowsky (les En-
Mlle Fels, Haytema, etc. fants du Volga, l'Asile des Pauvres à Mos-
Sculpture Enfin, dans la sculpture, des
: cou, l'Achat du trousseau), par Lewitan
oeuvres comme la Primavera, de Van (le Commencement du printemps, la Nuit),
Hove, ou les Enfants endormis, de par Harlamoff (les Enfants aux fieurs)
Mlle Schwartze, ne sont point négligea- par Kousnetzow (la Fille aux oies. Motif
bles. de printemps), par Katchenko, par Was

A L'EXPOSITION
EXPOSITION DÉCENNALE — 195

nezow (les Scythes) Sourikov (VAssjut tout un but critique, ce pays aurait dû être
d'une ville de neige). placé avec la Norvège, la Finlande, le Dane-
mark, en raison de la communauté de l'es-
I »AI
L, I PMAHMP
AL,L,CiTlAUl^E,, ggj
à côté de la Russie,
^^^ ^^^ puiSSail- prit artistique des races Scandinaves.

ces les mieux partagées, car elle possède Peinture : Le voisinage de l'Espagne
au-dessus de sa Galerie du Rez-de-chaussée pourtant ne peut faire tort aux harmonies
une série de Salles qu'elle a décorées dans charmantes des peintures de Zorn (Mère,
un style à la fois Grec, Pompéien et Italien Nuit du 24 juin, Mora, Effet de nuit), de
du XV* s. Larsson (Jour de fête. Convalescence,
Peinture : Cette présentation, qui étonne
Devant la glace), d'Hagborg (Marée, en
notre goût pour l'harmonie discrète des Dalécarlie), d'Arsenius, de Bjorck, du
cadres, n'empêche pas d'apprécier les Prince Eugène de Suède (Nuit d'été.
qualités des divers chefs d'école qui lut- Nuage, le Vieux Château), de Lilgefors,
tent soit pour le symbolisme, soit pour le de Wahlb'erg.
réalisme Menzcl (Ln chemin de fer, Pâ-
:
Gravure et Architecture : La même
tisserie à Kissingen, l'Atelier, Devant le sûreté de goût se retiouve dans les gra-
monument, gouaches), Kaulbach {Un vures de Zorn et de Lar<=;';on, dans les
Branle, deux Portraits), Lembach (cinq sculptures d'Ericksonn et de Milles et
Portraits), Liebermann (la Femme aux dans les études architecturales d'Ander-
chèvres) Franz Stuck (Bacchanale, la berg, d'Hermansonn, de Rassmussen et
Guerre), Uhde (Mes Enfants, Naissance de Boberg, le constructeur du charmant
du Christ), Kuehl (l'Ûglise St-Jean, à Pavillon qui s'élève sur le quai.
Munich), Zùgel (Vaches et Porcs), Lôfftz
(Paysages).
LE DANEMARK- A trouvé pour sa dé-
UAiycmAKtfs. coration untonbleu
i^n, ,
Gravure et Sculpture : La gravure et des motifs de lignes simples qui rap-
allemande a de brillanio représentants en pellent l'heureuse sobriété que nous som-
Jacoby, Kruger, Reir.-;, Struck, Kuhn, mes habitués à aimer dans ses céramiques
Heym, Kallmorgen. La sculpture conti- de Copenhague. Ses artistes sont nombreux
nue honorablement la tradition classique et séduisants le plus grand est Krôyer
:

si l'on en juge par Begas (l'Étincelle, (Une Séance de l'Académie royale des scien-
Prométhée, Caïn et Abel), Hildebrand ces. Déjeuner, Soir d'été); près de lui on
(Bustes), Struck (Centaure blessé, Ama-
peut nommer Ulammerskôj (Hiver dafis la
zone), Schott (la Fille à la boule), Eberlein
forêt, la Porte blanche, Trois Jeunes Fem-
(Adam et Eve). mes, les Animaux eni- ^nt au Paradis),
aux deux étages, prolonge Johannsen (Une Dame qui écrit), Lorenz
I »P<;PAriNP
L fcbFAUlNfc,, l'Allemagne. Frôlich (la Nuit répand le sommeil), Paul-
L'influence de son Ecole de Rome ayant sen (Dans la chambre à coucher), Pedersen
écarté certains artistes qui cherchaient (^.oir d'été), Rohde (Jour sans soleil); parmi
curieusement à suivre la voie ouverte par l.i sculpteurs, Christensen (la Fille d'Eve),
Goya, il serait injuste déjuger toute l'évo- Schultz (Un Poète), Brandstrup (Bustes).
lution de son art dans ce qu'elle montre
ici. I A ÇîTIQQP». f'ait» avec 4 Salles, l'angle de
i^AJ>LJisaE, la partie principale du Pa-
Peinture : L'imagination et l'habileté de lais, au Rez-de-chaussée. La plupart de ses
certains des exposants étonnent plus meilleurs exposants ont depuis longtemps
qu'elles n'émeuvent parmi ceux-là sont une réputation en France, comme Eugène
;

Alvarez Dumont (Bataille de Malaga), Burnand, qui envoie un tableau biblique :

Checa (Dei-niers Moments de Pompéi, l'Invitation au Festin; Mlle Breslau, auteur


Course de chariots à Rome), Jimenez de la Chanson enfantine, la Dame aux
Arauda (Pendant la moisson), Madrazo Chrysanthèmes, la Petite Fille à la poupée,
(Portraits), Morera (Pics de la Najarra), et de plusieurs pastels Baud-Bovy, le pay- ;

Arredondo y Calmache (Scènes à Tolède), sagiste de montagnes; Eugène Girardet,


Vierge (Dessins). l'orientaliste.
Sculpture : Dans la sculpture, il faut II faut donner quelques instants d'attention
noter les Bustes de Beulliure y Gil, et la aux bonnes estampes de Van Muyden,
statue de la Désolation, par Rosello. Mégard, Baud, Renevier, et aux sculptures
d'animaux de Waldmann.
Toujours au Rez-de-chaus-
LA SUEDE .

see, en continuant' dans le


même sens, on traverse les deux Salles de LA GRANDE-BRETAGNE : p'^
"j^n
la Suède. Dans une étude qui aurait eu sur- au Premier Étage, au-dessus de la Suisse.

A L'EXPOSITION
196 — EXPOSITION DÉCENNALE
Elle est représentée à la fois par les vieux ouvrages, les Figures mythologiques de
artistes épris d'art antique, par les préra- Vlaho Bukovac, les Socialistes de Back-
phaélites amoureux de l'art italien du x\" s., man, les Portraits de Karlovsky, l'Église
par les imitateurs des peintres du xviii* s. de Zemplémy, les burins originaux de
et par quelques rares indépendants. Pacza et de Strassgurti, les sculptures de
Franges {Gorgone, la Vague) de Rona
On a envoyé de Burne Jones, le maître des
de Zeuta.
préraphaélites, les Chasses de Cupidon*
et le Conte de la Prieure; de Lord Ley-
Entre les États-Unis et 1^
ton, trois dessins; de John Millais, un Por- I P lAPHNI
JAPUrs •
LE, prance, a pour la première
.
trait et le Bleu charmant de la Petite Vé-
fois voulu prendre part à un grand concours
ronique; d'Alma Taddema, le Printemps.
international d'Art en Europe. Et ce n'est
A côté de ces morts brillent les œuvres de
pas la moindre curiosité de cette partie de
leurs successeurs Orchardson(Por/rai7 de
l'Exposition que devoir comment un groupe
Sir U'alter Giltey), Parsons {les Boutons
d'or), Poynter {Danse ionienne), Sargent
de leurs peintres se maintient dans les tra-
ditions des maîtres si appréciés chez nous,
{Portraits), Herkomer {Portrait de Sir
Walter Crâne {Dessins et gardent obstinément le vieux et charmant
Tautmann Goldie),
Cartons pour vitraux). procédé de colorer la soie, tandis que d'au-
et
tres ont résolument adopté la peinture à
^^* communiquent l'huile des Occidentaux.
ce blAIb-Ursi^,
LES
I éTAT<UIlNI<s
avec la Section An-
Parmi les premiers, il faut admirer les Deux
glaise, réservent aux visiteurs la surprise enfants jouant aux champs et la Jeune
d'œuvres distinguées dont les auteurs nous fille de Toshikata Mizuno, la Chasse au
étaient jusqu'à maintenant à peu près in- faucon dans la neige et la Pèche au filet
connus. de Suzuki, le Héron prés d'un saule pleu-
Peinture : John La Farge {Jeunes Filles reur d'O-ta, la Pluie sur un tois et l'Au-
de Samoa, Tohivea), Winslow
le Mont tomne de Takahashi, le Cotonnier en fleurs
Homer {la Chasse au renard, la Côte de de Sakuma. Parmi les seconds, une Colline
Maine, Tout va tien. Nuit d'été), Cecilia brûlée par le soleil de Yamamoto, la Leçon
Baux {Portraits), Charles Platt {Hiver, de musique de Shiratakï, le Soir au bord
Nuages), Alden Weis {Petite Fille en gris. de la mer de Shibasaki, la Vue de petite
Coupeurs de glace). Près d'eux on retrouve ville de Kawaï, et le Dresseur de singes de

avec plaisir les noms de peintres habitués Goséda.


de nos Salons, Alexander {Portrait de Ro- Quelques sculpteurs prouvent que la science
din, la Mère, Automne), Melchers {le délicate de ciseler des figurines en ivoire,
Maître d'escrime, les Sœurs), Walter en bois et en métal, ne s'est pas perdue, en
Gay {les Tisserands), Humphrey Johns- dépit du changement des mœurs c'est par :

ton {Ma mère. Clair de Lune), Abbey exemple Okada, auteur d'un Loup en
(Hamlet), Vail {Soir de Bretagne, Dor- ivoire; Magamma, avec son buste en
drecht). bronze de Vieillard; Ishikawa, avec un
Chasseur au faucon, d'ivoire Mme Hahori,
;

Sculpture : Dans la sculpture, les Etats-


Femme
avec deux terres cuites: debout et
Unis possèdent les œuvres qui de toute
Petite Fille lisant.
la Section Étrangère peuvent le mieux ri-
valiser avec les nôtres celles de St-Gau-
:
Elle est digne d'un rang
. dens {Général Sherman, Ange portant NORVFfiF-. supérieur par
I A i^v^K^vcvjE,
i^A sa rare
une tablette, le Puritain), de Mac Mon- inteUigence artistique et compte des hommes
nier {Bacchante, Groupes de chevaux), de éminents, comme Thaulow {Nuit d'hiver),
French {Général Washington); de Mlle Werenskiold (Portraits), Strôndal (Glacier
Herring {Écho). et Paysage de montagne), Heyerdahl {la
Barque de la mort), Stenersen {la Nuit de
tiennent des pla-
L'AUTRICHE ET ces importantes et
la St-Jean), Halfdam Strôm {Jeune Mère);
LA .,^J^^w^..-.^^^
HONGRIE i)i)#
.

dans les
distinctes
Gunnar Utson {Et la mer rendit les morts
qu'elle avait engloutis, sculpture); Anders
Galeries qui longent l'Av. Alexandre III.
Svor {Deuils, les Derniers Battements),
La première montre des œuvres intéres- sculptures.
santes, signées des peintres Hugo Char-
lemont, Rudolf Konopa, Gustave Klimt, Reste dans une tradi-
IP fUKUJUAL
Lt onoTiTHAi .

sagement
Kramer, Pausinger, Johannes Benk (Por- .
tion classi-
trait de l'Empereur), Engelhart {Types que avec Salgado {Jésus), Mme Braga
d'Italie). {Sœur Marianna), Columbano {Vision de
La seconde compte parmi ses meilleurs SI Antoine) et Reis {Portraits).

A L'EXPOSITION
EXPOSITION CENTENNALE - 197

la balance entre certaines admirations


AUTRES NATIONS :
^,\t"eu:Bù'' excessives ou certains dénigrements svs-
GARiE sont enfin groupées dans le Passage tématiques que la postérité n'a pas ra-
du premier étage, qui joint par-dessus la tifiés.
Grande Porte les Etrangers et les Français. Une quinzaine de Salles au Rez-de-chaussée
Ce sont des pays qui ont conquis trop ré- du Grand Palais, une dizaine au Premier
cemment une personnalité politique pour Étage, ont été réservées à l'Exposition Cen-
que des talents bien originaux aient eu le tennale.
temps de s'y former. Entrés par la porte principale de l'Av.
Il faut noter pourtant lePremier triomphe d'Antin, c'est l'Escalier de droite que nous
de la Mort, du Serbe Kutlik; le Char à avons dû gravir. Et voici, dans une série
bœufs, du Roumain Grigoresco la Mort ;
de Salles prenant jour sur la susdite ave-
de Sigurd, par IVIme Kornea; la statue du nue, les productions de la fin du xviii'
Faune dansant, par Spethe. siècle et celles du son début.
xi.x' siècle à
Trois salons réservés à la Section Interna- En 1889, déjà, la France avait organisé une
tionale ferment au Rez-de-chaussée la par- Exposition Centennale des Beaux-Arts.
tie du Palais réservée aux étrangers. Dans Pour les organisateurs de l'Exposition
cette section ont été réunis des artistes actuelle, la difficulté était d'autant plus
péruviens, ottomans, et ceux de quelques grande. Il importait, en effet,de représenter
pays qui n'ont point été représentés par les maîtres de façon à les faire apprécier
des Commissaires officiels. pleinement, sans cependant montrer d'eux
De l'ensemble iln'y a guère à retenir que des œuvres déjà vues lors de la dernière
les noms de trois ou quatre Arméniens, Exposition universelle. La tâche ainsi
habitant depuis longtemps Paris, tels que comprise était ardue. Un grand amour de
Sarkis Diramian, Mme Loghadès et sur- l'art, un beau zèle, ont, pour la plus grande

tout Zakarian, le peintre de natures mortes joie des artistes et des curieux, permis
qui a sa place depuis nombre d'années au d'en venir à bout, et le visiteur éclairé s'en
Luxembourg. rend compte dès le commencement de sa
promenade.

^'^"
l'Exposi-
PÉRIODE RÉVO- 'î^.^

EXPOSITION m ^^^^^^ , ,,^.^,.,11.,


LUTIONNAIRE ,T^^ ^
A
®
mtitulee
tic»n
Centennale, on y a
soit

CENTENNALE «'^^t
que
en quel-
sorte
groupé, nous l'avons dit, comme une sorte
de préface, plusieurs ouvrages de la pé-
qu'une seconde partie de l'Exposition Ré- riode révolutionnaire.
trospective, à laquelle elle se trouve reliée
Parmi les plus remarquables, citons de :

par un certain nombre de Pièces de Mobi- François Callet, le beau Portrait du ma-
lier et d'Objets d'art industriel. thématicien Callet*, appartenant au musée
La Peinture et la Sculpture, admises au de Bourges de Demarne, le collaborateur
;

à titre d'exception et unique-


Petit Palais accoutumé de Lazare Bruandet, la Scène
ment pour constituer des ensembles dé- de Débarquement* du musée de Cher-
coratifs, régnent ici au contraire en maî- bourg, la Halte de voyageurs du musée
tresses presque absolues. Les Arts Mi- de Bordeaux et la Halte devant une Au-
neurs cependant y ont leur place, et ce ne berge du musée de Dunkerque; de J. Ja-
sera pas une des moins séduisantes curiosi- melin —
un peintre méridional peu connu,
tés de l'Exposition que leur présentation mais fort intéressant —
deux Scènes de
en ensemble d'époque dans les Salons de famille, appartenant au musée de Carcas-
Repos du Rez-de-chaussée. sonne, et un Portrait d'homme conservé
Les diverses Galeries que l'Exposition oc- au musée de Perpignan; plusieurs por-
cupe correspondent .: traits de Greuze**, dont un Portrait du
Au premier Empiré ; —
à la Restauration Premier Consul*, emprunté au musée de

;

— au règne de Louis-Philippe; au Versailles, un Portrait de St-Just*, un


second Empire; à—la troisième Répu- Portrait de Cambacérès, et une peinture
blique jusqu'en 1889. du musée de Montpellier intitulée la
Au point de vue de la Peinture et de la Prière; de Mme Guyard, née Labelle des
Sculpture, les éléments en ont été pris Vertus, épouse en secondes noces du
parmi les œuvres ayant figuré aux Salons peintre Vincent, un très fin portrait de
annuels de ces époques respectives. Mais Femme âgée, du musée de Marseille; de
les organisateurs ne s'en sont pas tenus Swebach dit Fontaine, plusieurs petites
là, et il faut leur faire honneur d'avoir su, scènes de plein air, dont une très caracté-
se libérant de tout parti pris d'école, tenir ristique Chasse an cerf, aussi du musée

A ^EXPOSITION
198 EXPOSITION CENTENNAI.E

de xMarseille; de beaux portraits de mais leurs oeuvres, surtout savantes, pa-


Mme Vigée-Letriin*, tel celui de la ba- raissent froides auprès des compositions
ronne de Crussol, envoyé par le musée d'un charme si délicat de Prud'hon. Parmi
de Toulouse enfin, par Vincent, un Por
; celles-ci, l'amateur retrouvera de vérita-
trait de l'acteur Dazincourt et, du même bles perles le Zéphyr, qui figurait à la
:

artiste, l'esquisse, appartenant au comte vente de Prud'hon, puis dans l'ancienne


Mimerel, de la Leçon de Latourage. collection de Morny; Vénus et Adonis, de
la collectionEudoxe Marcille, aujourd'hui
PREMIER EMPIRE ^oYsînit'c""
:
entre les mains de Mme
Johan; Amour
et Amitié, prêté par M. J. Ritter, un col-
l'Empire, la remise en honneur de l'art
lectionneur suisse. Et, autour de ces rares
grec. Louis David, peintre officiel de
bijoux, on peut voir encore les quatre
Napoléon I", triomphe ici. La plupart des
Esquisses du musée de Montpellier; les
musées de France ont prêté ce qu'ils \

Deux Coureurs, Bacchante, l'étude pour


la !

tenaient de lui Versailles, la Distribution


:

la Cérès, qui appartient à M. Léon Bonnat


des Aigles*; Avign'^n, la Mort de Joseph
;

différents Portraits.
Bara*; Valence, Mort d'Ugolin; Douai,
la.
Puis, c'estle baron Regnault, l'auteur des
Mme Tallien, à mi-jambes, tenant de la
Grâces * de la salle La Gaze, au
Trois
main droite un chapeau de paille; Péri- Louvre avec son Pygmalion
j

, avec , 1

gueux, Mars désarmé par les Grâces; Lille, l'Amour et Psyché, avec l'Origine de la 1

le Portrait en pied de Napoléon I"* et le


peinture; Carie Vernet, représenté par
Portrait de Bara; le Mans, la Famille j

l'Arrivée de la diligence*, de la collection


Gérard; Montpellier, le portrait d'Al- Schickler, et par la Course dans le Corso, du
phonse Lero/; Rouen, celui de Mme Vigée- musée Calvet, d'Avignon; Boilly, si mi-
Lebrun; Grenoble, celui de Vincent. nutieux et si charmant dans Idi Distribu-
Gros, peintre des batailles et des dessins
le tion gratuite de vin aux Champs-Elysées.,
Son deuxième prix
militaires, vient ensuite. dans l'Entrée gratuite à l'auberge, dans
de Rome, emprunté au musée de St-Lô, le Retour du père et surtout dans sa
et obtenu à 17 ans, révèle les brillantes suite de 27 portraits exécutés en 1800 pour
qualités dont il fera preuve plus tard avec le tableau représentant l'Atelier d'Isabey;
son Bonaparte à cheval passant une revue, et la série des peintres de paysage histo-
son Embarquement de la duchesse d'An- rique : J.-P. Xavier Bidault, Jean-Antoine
gouléme à Pauillac, son Combat de Naza- Constantin, d'Aix ; Michallon, Aligny,
reth, son portrait de Zimmerman, son Bertin, etc.
Portrait de Méhul, ses Esquisses de xMont- Des consoles appartenant à la ville de
pellier. Chaumont, des corbeilles en bronze ciselé
Et tout autour des ouvrages de ces deux et doré de Thomire, des bustes, des sta-
maîtres, dont le premier eut une si pro- tuettes et des maquettes des sculpteurs
fonde influence sur les artistes de son Chardigny, Boichot, Antoine, Bosio, et
temps, nous voyons ceux des peintres les quelques vitrines où, autour des beaux
plus réputés de l'époque. Drolling se ouvrages d'Isabey et de Saint, ont été
trouve représenté notamment par un rassemblées les Miniatures** les plus
charmant Portrait de la fille de Junot, caractéristiques de l'époque, complètent
duc d'Abrantés, à M. Pallier, de Chatel- cette première partie de l'Exposition, per-
Censoir; par un Portrait d'homme, du mettant au visiteur de mieux juger tout ce
musée d'Orléans; par la Jeune laitière, que le génie français a produit d'excel-
du musée du Puy; par le Chanteur des lent dans une période assez volontiers
rues, de la collection Lehmann par l'Inté-
;
décriée, et qui fut pourtant extraordinai-
rieur de cuisine, du musée de Riom, et rement féconde.
par d'autres peintures encore.
Gérard a été surtout portraitiste. Le musée
de Versailles, qui possède de cet artiste
RESTAURATION :
fi'ot'actn.u;:^^;
la Comtesse Zamoïska et ses enfants, a ricault, précurseur de l'art moderne, dans

prêté ce tableau. On a trouvé à Auxerre le Naufrage de Méduse*, dont M. Mo-


la
un intéressant Portrait de Chenard; à reau-Nélaton a prêté une intéressante
Angers, un Portrait de Laréveillère- répétition, condense l'épopée impériale
Lépeaux. Enfin, à Paris, dans la collec- dans son tableau de la collection Lyon, de
tion Peytel, figurait l'esquisse du tableau Bruxelles, Charge d'artillerie*, et dans le
connu -.Psyché et l'Amour. Cette esquisse Trompette de la collection Sarlin. Son
a été aussi demandée pour l'Exposition. Cheval arrêté par des esclaves, sa Course
Girodet, Vien, Guérin, Lethières, ont éga- au Corso, son Étude pour un tableau de
lem'ent là des morceaux intéressants ;
courses, de même que son portrait du

A L^EXPOSITION
EXPOSITION ÔENTENNALË — IdÔ

sculpteur David d'Angers, nous le mon- sont de bien menus personnages. Leur
trent toujours passionné de mouvement personnalité cependant a droit à quelque
et de vie, demandant à la nature plus de respect, et ce n'est pas sans plaisir qii'on
leçons qu'il n'en réclamait de ses maîtres. retrouve ici la Prise du Trocadéro *, de
Aux hardiesses de Géricault, à son emporte- Delaroche, appartenant au musée de
ment, à sa fièvre, viennent s'opposer le Versailles; \t Mazeppa-*^ d'Horace Vernet,
calme, la sagesse, l'imperturbable sûreté envoyé par le musée d'Avignon l'Arresta-
;

d'Ingres. L'admirable Portrait de Mme de tion de Charlotte Corday*, la Francesca da


Sénones**, du musée de Nantes, est là; Rimini, de Scheffer; et le Polytès de
là aussi celui de Mme Panckoucke; celui Flandrin. A mesure que nous avançons
de 3/;»e£)^vjnco^',- celui du peintre Granet, dans les galeries, l'École Française de
dont la ville d'Aix en Provence fut héri- Paysage, qui, retrempée aux sources vives
tière ;celui du peintre Palliére, celui de de la nature, devait donner naissance à
Charles X, celui du père de Tartiste. tant de chefs-d'œuvre, s'affirme de plus en
Ingres, qui était de Montauban, a laissé à plus vivace. Cabat, Paul Huet, Théodore
sa ville natale quantité d'esquisses et de Rousseau, Jules Dupré, Diaz, Decamps,
dessins. C'est de Montauban que vient la Troyon, Chintreuil, Corot, sont repré-
petite variante du Roger délivrant Angé- sentés ici par les morceaux les plus rares.
lique, du Louvre, aujourd'hui sous nos Mais c'est à Corot, surtout, au grand
yeux. La Baigneuse appartient à M. Bon- charmeur, au peintre poète par excellence,
nat, ainsi que l'étude pour le tableau que la plus large place a été réservée.
de Francesca da Rimini. La ville de Le musée de Saint-Lô a prêté l'Homère;
Paris est propriétaire de l'esquisse de M. Gallimard, Agar et Ismaël, un grand
l'Apothéose de Napoléon que l'illustre Paysage d'Italie et une Femme nue dans
artiste avait conçue pour le plafond de un paysage; M. Dollfus, l'Académie fran-
l'ancien Hôtel de Ville. çaise à Rome; M. Louis Mante, un Cré-
Delacroix a exposé pour la première fois puscule au bord de l'eau provenant de
au Salon en 1824. Il y débutait avec le l'ancienne collection Alexandre Dumas; le
Massacre de Scio, et l'on pouvait voir la musée de Semur, le Verger; M. Moreau-
même année dans les galeries d'exposition Nélaton, une Vue de Volterra, le Moine,
du Louvre le tableau d'Ingres que nous et la Cathédrale de Chartres; M. Alexandre
voyons ici, le Vœu de Louis XIII. Autour Rouart, le Po?7ji7 de la même cathédrale ;

de ces deux toiles commença la grande M. Henri Rouart, son frère, Tivoli vu de
bataille entre les Romantiques et les Clas- la villa d'Esté, la Fontaine de la l'illa
siques. Médicis, la Tour du Rabol aux environs
Sortant de la Salle d'Ingres où il a pu de Grenoble, et deux de ces Femmes de
remarquer, outre ceux du grand por- Corot d'une qualité de facture si grasse,
traitiste, les ouvrages de Granet, de si souple et si harmonieuse; M. Sarlin, le
Charlet, de Hesse, etc., le visiteur se Manoir âe Beaune, la Rolande et une Vue
retrouve sous la coupole. Du seuil, les de Venise; M. May, le Port de Dunkerque.
galeries que nous venons de parcourir Deux autres figures de femmes et quatre
étaient à sa dr. c'est à g. que s'ouvre la
; autres paysages complètent cet incompa-
Salle de Delacroix conduisant à celles qui rable ensemble.
sont consacrées à l'École de i83o. Chassériau est près de là avec quelques
Un très curieux' tableau du maître, le S/ peintures admirables Vénus, Apollon et
:

Sébastien *, qui depuis de longues années Daphné, la Toilette d'Esther, les Deux
était enfoui dans une église de Nantua, Sœurs, la Paix, l'un des fragments de
attire d'abord l'attention une douzaine de
; peinture décorative provenant de la Cour
très remarquables peintures l'entourent. des Comptes, et que l'on a eu tant de peine
Voici la Grèce expirante sur les ruines, du à sauver; enfin le dernier tableau du
musée de Bordeaux; un Épisode de la maître, une étude qu'il avait brossée pour
guerre de Grèce, àQ la collection Sarlin; un Intérieur de harem. De Dauzat, un
les Femmes d'Alger, du musée de Mont- très curieux Intérieur de la Cathédrale de
pellier; les Deux Indiens, de la collection Tolède retient l'attention. Un grand Isa-
Henri Rouart; l'Entrée des Croisés à Cons- bey, de la collection Béer, témoigne des
tantinople; le Prisonnier de Chillon, de la brillantes qualités de son auteur. Il en est
collection Moreau-Nélaton; la Mort de de même d'un Tassaert, du musée de
Charles le Téméraire, du musée de Nancy; Montpellier, Ciei et Enfer, d'un paysage de
Comédiens et bouffons, du musée de Lanoue, deCapri; des Scènes mili-
l'Ile
Tours, etc. taires délicatement interprétées par
si

A côté du grand Delacroix, Paul Delaroche, Eugène Lami, d'un très beau Portrait de
Horace Vernet, Ary Scheffer. Flandrin, femme par Couture.

A L'EXPOSITION
200 — EXPOSITION CENTENNALE

RÈGNE DE LOUIS- ?^"' cette partie SECOND ^^^ romantique se


^'^^^ l'école
J^„,. ^^^ du Grand Palais,
PA/iDiDi? dissoute. Des influences
^^"^^^'^
PHILIPPE mmmmm ce ne sont que tMFlKL diverses se devinent dans les
chefs-d'œuvre. Aussi faudrait-il tout citer. oeuvres qui défilent sous nos yeux. Courbet
Pourtant la place nous est comptée et surprend avec ses préoccupations de plein
nous ne devons nous arrêter qu'aux illustres. air et ses brutalités voulues.

L'ordre chronologique nous conduit des Le panneau de ce dernier nous montre de


Salles du Rez-de-chaussée aux Salles du fort pages, mais celle qui sera
belles
Premier Étage. La lumière ici est plus regardée le plus, c'est l'amusante toile inti-
propice pour la peinture, car elle tombe tulée Bonjour. Monsieur Courbet et dans
d'un vitrage établi dans les combles et est laquelle l'artiste se montre accueilli par
tamisée par de très coquets vélums. M. Bruyas, riche collectionneur méridio-
Comme Corot, Millet a sa place d'honneur. nal, qui a enrichi le musée de Montpellier,
Un fort beau tableau de lui. Une Mère sa ville natale, de forts belles œuvres.
donnant la soupe à son enfant, a été prêté Alentour de cette peinture nous voyons
par le Musée des Beaux-Arts de Marseille. l'Après-midi à Ornans, la Sieste, le Philo-
M. Henri Rouart, dont on a déjà remarqué sophe Trapadoux lisant, les Cribleuses de
les Corot, a envoyé l'Homme à la veste, le Blé, la Forêt dans le Jura, enfin le Re-
Coup de vent, et les Étoiles filantes, trois nard pris au piège. Toute cette peinture,
peintures superbes. Le Retour des champs, à l'exception du Bonjour, Monsieur Cour-
à M. Dollfus, la Barrière, kU. Sarlin, et le bet, un peu plus sec, est d'une facture
Portrait d'un officier de marine, à >L Boy. souple et ferme, d'un coloris plein de
sont également exposés. Quelques-unes chaleur.
de ces oeuvres sont bien connues, les Un peu plus loin, Manet se présente à nous
autres étaient depuis longtemps réservées avec une dizaine d'ouvrages dont huit
à l'admiration des amateurs. Le public empruntés à la collection de M. Aug.
saura gré à leurs propriétaires de les lui Pellerin. La plupart soulevèrent à leur
avoir moritrées. apparition de violentes colères. On les
Une Exposition non moins intéressante est trouverait plutôt anodines aujourd'hui.
celle qui a été réalisée pour Daumier, Le Déjeuner dans l'atelier, les Baigneuses,
l'illustre caricaturiste,
qui fut aussi vigou- Argenteuil, le Bar, comptent parmi les
reux peintre qu'observateur subtil. Cette œuvres les plus significatives du maître.
exposition comprend une quinzaine de Toutes quatre, elles sont là. Il faut citer
toiles et non des moins appréciées. On y encore V Artiste, Portrait de femme en
:

voit le Drame, l'Amateur, les Amateurs de noir, la Modiste. Bouquet de fleurs, ainsi
peinture. Conversation d'avocats. Avocats, que Portrait d'Astruc et de sa femme.
le

Types de la vieille Comédie, Parades de Puis c'est Fantin-Latour, avec sa Féerie-*,


Saltimbanques, Chanteurs des rues. Partie du Salon des Refusés, et la Famille Du-
de dames. Artiste cherchant un dessin. bourg; Gustave Moreau, avec sa grande
Femme remontant du lavoir aux quais de Salomé*, appartenant à M. Louis Mante;
la Seine, Mouvement populaire daîis la le Médée et Jason, de la collection Ch.
rue. Don Quichotte et Sancho Pança, les Ephrussi, le St Sébastien, de la collection
Fugitifs, enfin la Republique exécutée par Peysel, Vénus, Hélène, d'autres encore;
Daumier en vue d'un concours, en 1S49. Baudr}-, avec s^ Madeleine du Musée de
Daubigny n'est pas plus mal partagé. Nantes Fromentin, avec ses Chasses et
;

Nous remarquons de ses Fantasias; Gustave Ricard. avec ses


lui nombre
d'œuvres célèbres et du plus haut prix, Portraits d'un charme si pénétrant; Caba-
parmi lesquelles le Marais d'Optevoz, à nel, avec ses Portraits de femmes; Delau-

M. Sarlin, Château-Gaillard, à M. Louis jiay, avec son Ophélie; Henri Regnault,


Mante, fîor.^^ierp/se, à M. Gallicc/'i/n-er, avec sa magnifique Vue de Tanger*;
à M. Gillibert, l'Étang, aM. Dreux, Lever Meissonier. avec son Liseur*; Monticelli,
de Lune, à M. Gallimard, le Marais, a avec son admirable Parc de St-Cloud; de
M. Guasco, Dordrecht, à M. Sarlin, le Neuville, avec l'Attaque de la gare de Sty-
Ruisseau, à M. Sarlin, enfin un grand ring-Forbach*, 6 août 1870; Hébert, avec
la Misère en prison; Ribot, avec la Des-
Paysage appartenant à l'État et emprunté
cente de Croix et les Cuisiniers, etc., etc.
au Château de Compiègne.
De bonnes Études de Ziem, d'excellents " ?^ "°"^ ^^^^^ P'"^
Paysages de Michel, une Bergerie excep- ARTISTES CON-
tionnelle de Charles Jacques sont à ci- TEMPORAINS m S'^œH Cr^eT slS
ter, et déjà nous avons gagné le second où ont été réunis les ouvrages des Artistes
Empire. Contemporains et nous aurons parcouru

A L'EXPOSITION
EXPOSITION CENTENNALE — 20I

toute la Section de Peinture. Nos artistes l'effet une taute mal-


extérieur, et c est là
les plus réputés y sont représentés. Bor- heureusement coutumière à nos
bien
nons-nous à relever les noms de MM. Ben- artistes. Il ne faut pourtant pas trop récri-
jamin Constant, Jean Béraud, A. Besnard, miner aujourd'hui puisque l'Exposition
Bonnat, Jules Breton, Carrière, Cazin, De- Rétrospective des objets d'Art Français
gas, Détaille, Henner, J.-P. Laurens, Jules s'y trouve à l'aise.
Lefebvre, Pissaro, Raffaelli, Roll, Seurat,
Sisley et Willette. Exposition Rétro- ^^,f^t-
AIITDPQ PV Deux Nefs à la
reliées
spective
^ d'Art ### —visiteur
^Jt^.SÎ^ t5 coupole conduisent à g. grâce a
POSITIONS ®et à dr. aux Salles du
Français #§;§)##©# nnitiative
-*
premier étage. Ces nefs sont entourées de de M. Mo-
galeries oii ont été accrochés les dessins. linier, conservateur du département des
I.e clou de cette section, c'est la très impor- Objets d'art au Musée du Louvre, chef du
tante série des Dessins d'Ingres*. service des Expositions des Beaux-Arts en
Les œuvres de Sculpture étant pour la plu- igoo, et aussi grâce à l'activité de M. Frantz
part de dimensions restreintes, on les a Marcou, inspecteur général adjoint des Mo-
placées dans les Salles de Peinture en res- numents historiques, son lieutenant pour la
pectant l'ordre chronologi-
que et en s'etforçant de les
^
utiliser pour la décoration.
Enfin, quant à la Section de
Gravure et à la Section d'Ar-
chitecture, elles ont reçu
asile au Rez-de-chaussée,
dans le voisinage des Gale-
ries de Peinture.

PETIT®
^^ ^' colonnes
o rnees de
PALAIS chapitaux io-
niques, agré- LE PETIT PALAIS
mentés de' sculptures, surgis-
sent au-dessus du soubassement sur la partie rétrospective, peut, —parcourir—
façade du Petit Palais, laquelle se termine en quelques instants toute l'Histoire du
par des pavillons d'angle percés de trois Travail sur le sol de la France, des origines
larges baies cintrées et ornées de colonnes. jusqu'à 1800.
Sur chacune des faces latérales s'ouvrent Soucieux d'introduire dans la présentation
des objets le plus de clarté possible, ce
7 grandes fenêtres entre lesquelles sont
n'est pas à un classement purement chro-
ménagées des niches garnies de statues.
Enfin, la façade postérieure est percée de nologique, mais à une classificatoin par
six fenêtres etoccupée à son centre par matière, qu'on a eu recours. En un mot, au
un porche triangulaire. lieu de suivre la méthode qui jusqu'ici

Bien que ses proportions soient loin d'être avait été adoptée dans la plupart des
pareilles à celles de l'édifice qui lui fait expositions rétrospectives, AIM. Molinier
face, le Petit Palais, qui a pour auteur et Marcou ont tenté de prendre chaque art

M. Girault, est d'aspect fort imposant. Ses à sa naissance pour le conduire, à l'aide
colonnades extérieures, fines et nerveuses, de nombreux spécimens aussi caractéris-
son fronton orné de sculptures, œuvre de tiques que possible, jusqu'à 1800.
M. de Saint-Marceaux, ses rotondes Il s'agissait donc d'établir un véritable clas-

placées aux angles, ses balustrades lé- sement de Musée. Les objets devant être
gères, sont très admirés de la foule. montrés par séries et l'ordre respectif de
Une critique pourtant pourrait lui être faite. chacune de celles-ci ne pouvant être rigou-
Après 1900, dit-on, le Petit Palais fera reusement déterminé, on avait songé à les
retour à la Ville de Paris et servira de ranger suivant l'époque de l'apparition sur
musée. Le bâtiment devant demeurer, on notre sol, et l'ordre suivant avait été adopté:
eût été en droit d'attendre de son auteur 1° l'Os et l'Ivoire; 2' le Bronze; 3* le Fer
une plus rigoureuse appropriation des (armes, ferronnerie, serrurerie) 4° la Cé-;

salles. L'architecte a sacrifié surtout k ramique (poterie, faïence, porcelaine) ;

A L^EXPOSI.TION
202 — EXPOSITION CENTENNALE
5* leBois sculpté et les Meubles 6* les ; de Charles VII*, l'Armure de joute de
Tissus (étoffes, tapisseries et broderies); Maximilien I" *, l'Armure de Louis XIV *,
7" le Cuir; S" lOrfèvrerie (bijouterie, une armure du premier tiers du xvr siè-
joaillerie, horlogerie): 9° l'Émaillerie ;
cle, etc.
10" la Verrerie et la Mosaïque; ii» les Les deux Salons d'angle ont été meublés
Monnaies; 12° l'Écriture, l'Enluminure, avec des carrosses venus de Trianon, et
l'Imprimerie. c'est seulement après être passé devant
Il n'est guère d'objet d'Art qui ne puisse ou ces magnifiques témoignages d'un luxe
rentrer tout à fait dans l'une de ces douze tout royal qu'on pénètre dans les Galeries
séries ou s'y rattacher par unpoint quelcon- de l'Exposition.
que. Dans la pratique, il est devenu assez Deux séries de Salles s'offrent au prome-
difficile de s'en tenir à cette classification. neur, l'une qui prend jour sur les massifs
On s'est toutefois donné pour loi de s'en des Champs-Elysées par de vastes baies,
écarter le moins possible. et réservée au Bois et à V Histoire du Mobi-
Nous avons dit tout à l'heure que le Petit lier, l'autre éclairée par le haut, contour-
Palais s'ouvre sur l'avenue Nicolas II. Les nant la cour centrale et qui est consacrée
degrés du grand Escalier gravis, on se aux autres catégories d'Art industriel.
trouve sous un Péristyle s'ouvrant à droite C'est dans cette dernière Galerie que nous
et à gauche sur deux vastes Salles rectan- pénétrerons tout d'abord.
gulaires et percé au fond d'une large baie L'E.xposition en premier lieu devait remon-
prenant jour sur une Cour en hémicycle. ter jusqu'aux toutes premières origines,
Tout le monde connaît le beau groupe de c'est-à-dire comprendre quelques objets
Girardon V Enlèvement de Proserpine, qui
: de la période préhistorique. En dernier
se trouve a Versailles. L'Administration e.xamen, ces objets ont été écartés, ces bal-
des Beaux-Arts, désireuse de donner à butiements n'ayant aucun rapport avec
l'original, qui s'abîme en plein air, une l'Art, et l'Exposition étant faite exclusive-
place au Louvre, en fit faire il y a trois ment en l'honneur de celui-ci.
ans, par le sculpteur Suchetet, une ré- Dès le seuil, nous nous trouvons en face
plique en marbre. Cette réplique devait d'une sculpture. L'œuvre est de dimen-
être transportée à Versailles, mais une sions importantes; c'est un Mercure* en
décision nouvelle ayant empêché le trans- granit de près de 3 mètres de hauteur, de
fert de l'original, l'épreuve en marbre était l'époque gallo-romaine, trouvé près de
demeurée à Paris. Elle constitue aujour- Lezoux, en Auvergne, par feu le docteur
d'hui un ornement très heureux pour la Plicque, lequel y entreprit des fouilles très
Cour du Petit Palais. fructueuses et put ainsi en quelques .

années réunir une très riche collection de


A I> MI IDPÇ • ^^ Péristyle, les deux Gale- poteries.
AKiTlUKtia . rigg g^ fa'çade et les deux Puis ce sont les séries qui se succèdent.
Salons d'angle qui leur font suite et sur les-
quels viennent porter les bases du trapèze La série des Ivoires,
dessiné par la partie postérieure de l'édifice LES IVOIRES pour laquelle non seu-
n'ont pas été autrement utilisés par le ser- lement les Collections françaises mais aussi
vice de l'Exposition rétrospective que comme
les Collections de l'étranger ont été mises à
de vastes vestibules. Mais il n'en fallait pas contribution, vient en premier. On y re-
moins se préoccuper de les orner. On y a marque, entre autres pièces capitales, une
poun'u de façon fort heureuse. Tête de femme* de style grec trouvée dans
Au centre du Péristyle se dresse une admi- l'Isère, à Vienne, et conservée au Musée de
rable Armure * équestre. Deux autres cette ville; une Statuette de la Vierge et
armures analogues s'érigent au milieu des /'.E?z/û[n/* appartenant à l'Église de Ville-
galeries latérales. Enfin, de nombreux spé- neuve-les-Avignon une slvlXxq Statuette de la
;

cimens d'armures de gens de pied ou de Vierge et l'Enfant, du xiV s. empruntée à


cavaliers placées entre les fenêtres et face la Collection de M. le B" Oppenheim, de
à l'avenue forment une haie de fort belle Cologne; un Ivoire polychi-ome* représen-
allure et non sans intérêt pour l'amateur. tant l'Annonciation, de la fin du xiV s., en-
Car il ne s'agit pas ici de pièces vulgaires. royé par le Musée de Langres; plusieurs
Tous ces ouvrages ont été empruntes au Diptyques consulaires* parmi lesquels celui
Musée d'Artillerie et l'on y remarque des ju consul Justinianus qui vivait à Constan-
pièces de la plus grande richesse, telles :inopie en 52i (Collection S. Bardac) et celui
par exemple les Armures de François I". je la Collection Julius Campe, de Hambourg,
de François II, de Charles IX, de Louis iont les sculptures représentent la Résur-
XIII, provenant toutes quatre du Musée rection de Lazare. l'Entrée à Jérusalem, le
des Souverains, une armure de l'Époque Lavement des pieds, la Cène, Gethsemani,

A L'EXPOSITION
EXPOSITION CENTENNALË — 203

l'Arrestation du Christ, la Mort de Judas, la charmante fantaisie, et les reliefs en sont si

Crucifixion, etc. ; un triptyque de la même délicatement modelés!...


Collection ayant au centre la Vierge et l'En- Les vitrines voisines vont du xiii* au xiv' s.
fant et, sur les volets, l'Adoration des Mages et rassemblent sous les yeux du savant la
et la Présentation au Temple; enfin une très plus captivante série de poteries et de
curieuse série d'oliphants* du xi's. ; une fragments qui se soit jusqu'ici trouvée
collection de crosses et bâtons pontificaux ; livrée à l'examen. Plus loin encore appa-
une série de toiles à miroirs à sujets civils raissent les quelques pièces rarissimes de
du xiv et du xV s., plusieurs spécimens de Saint-Porchère *, célèbres dans le monde
râpes à tabac du xvii* siècle le tout accom-
;
des collectionneurs et au nombre des-
pagné de nombreux échantillons de peignes quelles figure la tuire** appartenant à
et de coffrets à décors variés du travail le M. le B" Alphonse de Rothschild. De
plus délicat. cette collection également a été tirée une
série de Palissy * tout à fait supérieure.
BRONZES ET FERS :g';rriite! Enfin nous voyons représentées pour le plus
grand honneur du génie national, toutes
on arrive aux Bronzes, aux Fers et aux
les fabrications qui jadis furent l'orgueil
Armes, groupés dans l'un des boxes qui for-
de notre industrie céramique. Les unes
ment salons d'un bout à l'autre de la Galerie.
auprès des autres, les fabrications de
L'Antiquité, bien entendu, occupe la place Rouen, de Marseille, de Moustiers, de
initiale, et nous voyons d'abord défiler Nevers, de Roanne, de Strasbourg, d'Oi-
sous nos yeux les plus intéressants bronzes ron, de Rennes, de Saint-Amand, de Li-
gallo-romains. Deux pièces notamment re- gron, de Vorages, luttent de fantaisie
tiendront longuement l'attention des ama- spirituelle dans la composition ou de
teurs les plus difficiles, la petite Vénus de richesse dans la matière. Pâtes tendres et
Chambéry* et V Apollon* du Musée de pâtes dures apportent ici chacune leur
Troyes, deux perles, deux véritables contribution. On ne peut choisir entre
joyaux s'il en fut. Puis, l'époque barbare elles. Il faut les aimer toutes, puisque
passée, on arrive rapidement au xii* siè- toutes ont du caractère et permirent de
cle, représenté par une pièce fort impor- réaliser des spécimens accomplis.
tante, le pied de cierge pascal* do. Saint-
Remi de Reims. Et c'est ensuite la dinan- ORFEVRERIE Encore quelques pas
derie avec des morceaux amusants du et, parvenus dans la
RELIGIEUSE Galerie centrale, nous
xn*, du xiji' et du xiV s. le bronze de la
;

Renaissance, représenté par les figurines allons visiter la Section de ÏOrfèvj-erie


de Jean de Bologne; les armes, au milieu religieuse, ou mieux l'Exposition de la
desquelles brille l'Armure de parade de Direction des Cultes, car celle-ci, qui relève
Henri II* et qu'accompagnent, disposées du Ministère de l'Intérieur, a voulu, dans
savamment, de nombreuses épées avec l'Exposition Rétrospective avoir un empla-
inscriptions, remontant du xiii' au xiV s., cement particulier.
épées qui furent retrouvées aux environs Ornant les murs de la Galerie d'une parure
de Saint-Omer et qui sont aujourd'hui la richissime, des tapisseries* empruntées
propriété de son Musée. aux églises provinciales se succèdent. Les
Une Armure du xvi' s., conservée au Musée plus belles, les plus estimées des connais-
de Draguignan, des pieds de cierge pascal seurs, sont les pièces de la série de l'Apo-
venus de Noyon, des serrures ajourées et calypse* empruntées à Angers et le Bal
ciselées, des clefs de la plus gracieuse des Ardents de N.-D.-de-Nantilly, à Sau-
forme, —l'une entre autres tout récemment mur*\ un remarquable devant d'Autel,
découverte à Toulouse dans un moulin celui de la cathédrale de Sens est là aussi,
appelé le Bazocle, —
des lutrins, des lan- et les vitrines regorgent de chefs-d'œuvre.
diers, d'autres ouvrages encore complètent Sur les étagères des vitrines murales
cet ensemble aussi varié que séduisant. comme sur les gradins des vitrines cen-
trales, ce ne sont que monstrances du
Mais voici que les Arts de plus fin travail, que calices, que ciboires,
POTERIES Terre ont étalé pour nous enrichis de pierreries, que croix proces-
leurs plus admirables productions. La po- sionnelles, qu'ostensoirs.
docteur Plocque a
terie gallo-romaine,dont le Nous y trouvons les plus illustres produc-
retrouvé aux environs de Lezoux de si impor- tions de l'Orfèvrerie religieuse, tels les
tants spécimens, s'accuse ici aussi harmo- objets appartenant au trésor de l'Abbaye
nieuse de forme que pure de dessin. Les de Concques, et des ouvrages moins
motifs décoratifs dont s'orne chaque coupe, connus mais d'une non moins grande
chaque vase, sont pour la plupart d'une valeur, comme cette Statue de sainte

A L'EXPOSITION
204 — EXPOSITION CENTENNAL.E
Foix**, du XI' s., qui occupe ici la place à une série d'empreintes faites sur les ori-
d'honneur, ginaux du Cabinet des Médailles (Bibl. Na-
Limoges, avec ses émaux champlevés du xu* tionale), le visiteur peut se faire une idée
et du XIII' s., fait également bonne figure. assez complète de ce que la Sigillographie
La série est singulièrement attablante et la Gravure en Médailles ont produit de
des petites châsses de St Exupère, de St plus beau dans notre pays.
Thomas de Cantorbery, etc., dont les exem- Le dernier Salon que nous venons de par-
plaires sont aujourd'hui si recherchés. Rien courir communique avec le deuxième Sa-
ne passe, en intérêt d'art, dans cette caté- lon d'angle de la façade du Palais. Notre
gorie, les Émaux champlevés** emprun- visite, commencée par la gauche, se ter-
tés aux collections Bardac et Martin- mine donc à droite mais nous n'avons vu
:

Leroy. qu'une partie de l'Exposition Rétrospec-


tive, et si nous voulons visiter dans 1 ordre
L'ORFÈVRERIE ^'^^ais déjà nous avons chronologique son complément, il importe
"^^
CIVILE
^1 ###i)#^^^"^
.^1-, '^^'^'^^ ï P''''"^ que nous revenions au Pavillon d'angle
l'Exposition réservée de g., notre point de départ. Nous avons
à l'Administration des Cultes et nous nous dit qu'à cet endroit deux séries de Salles
retrouvons sur le terrain de la Direction des en enfilade s'offrent au curieux. Il nous
Beaux-Arts, qui n'a pu emprunter directe- reste à visiter la série des Salles prenant
ment qu'aux municipalités et aux collection- jour sur les Champs-Elysées, lesquelles
neurs de Paris, de l'étranger et de la pro- sont en grande partie occupées par VArt
vince. Le salon où nous pénétrons est con- du Bois et oii se peuvent lire de très atta-
sacré à VOrfèvrerie civile.
chantes pages de l'Histoire du Mobilier.
Il serait trop long d'en citer les merveilles ;

mais il ne faut pas omettre de signaler les ART DU C'est par deux admirables mo-
pièces de la collection Doistau. pas plus vtf\\c (^ numents, les portes en bois de la
que l'Écuelle à bouillon du Grand Dau-
^ <y>
CaUiédrale du Puy* (xi* s.) et
phin*, dont i\L Corroyer est aujourd'hui celleségalement en bois de l'Église de la
l'heureux propriétaire. }'oûte-Chillac* {xw s.) quQ commence cette
série.
LES ÉMAUX qu'on voit après l'Orfèvre-
Différents spécimens de co^re^ à fenestrages
opiMTQ mm
/Ri^ ^'s cWûQ sont peu nom-
i'CiiM» j^j.gy^. gj^ revanche, ils
gothiques du xv' s. nous conduisent à la
Renaissance, où nous pouvons admirer,
sont de la plus grande beauté. La plupart
entre autres belles choses, le Lit d'An-
sont des pièces hors ligne. C'est ainsi que le
toine de Lorraine *du Musée de Nancy;
visiteur peut contempler notamment le fa-
le grand meuble à deux corps* et la table*
meux Plat du Festin des Dieux**, acheté
de Gauthiot d'Ancier, du Musée de Besan-
120000 fr. parM.le baron Alphonse de Roth-
çon une très belle table* d\x Musée de
Gobelet *** du xv'|s. dont le
schild, et certain
;

Compiègne. Des objets datant de la Re-


incomparable, et qu'un riche col-
travail est
naissance, une sorte d'ensemble décoratif
lectionneur de Cologne, AL Thewalt, a bien
a été constitué.
voulu, pour l'Exposition, confier à la France.
Il en a été de même pour les ouvrages de
l'époque Louis XIV, de l'époque de la
DENTELLES ET Les Tissus, les Bro-
Régence, de l'époque Louis XVI, et c'est
BRODERIES ## ^^"es, les Dentelles
ne sont pas moins ho- pourquoi nous verrons dans ces différents
norablement représentés. salons un certain nombre de peintures et
de sculptures.
Mais comme les broderies ornent pour la
Ici nous rencontrons le très curieux tableau
plupart des vêtements religieux et ont été
de Charenton* emprunté à l'église de Vil-
empruntées aux églises, nous en avons vu
leneuve-les-Avignon, et un très beau por-
déjà dans l'Exposition des Cultes. Chasu-
trait de femme de l'École de Fontainebleau
bles, étoles, mitres, chapes, manipules,
légué an Musée d'Aix-en-Provence par
dalmatiques y sont exposés, tandis que
M. Bourguignon de Fabregoule.
nous trouvons ici toute une série de pré-
La Salle suivante, immédiatement située
cieuses dentelles et de tissus du plus grand
sous l'Horloge du Petit Palais, face à la
prix.
Place de la Concorde, est consacrée au
Le travail du Cuir est montré stj'le Louis XIV.
LE CUIR par une série de coffrets au Deux belles cheminées, dont la Direction
cuir gravé et incisé et par plusieurs vitrines des Beaux-Arts prit possession il y a quel-
de merveilleuses reliures*. ques mois au moment où le gouverneur
Enfin, grâce à une infinité de moulages de militaire de Paris évacua l'Hôtel de la PI.
sceaux relevés aux archives et grâce aussi Vendôme, y ont été placées. Des meubles

A L'EXPOSITION
LE PONT ALEXANDRE III - 205
de Boulle, des tapis de la Savonnerie exé- wisigothiques, représentant l'antiquité et
cutés pour la Galerie d'Apollon, des tor- le xMoyen âge boîtes ornées de spirituel-
;

chères en bois doré qui appartenaient jadis les miniatures et précieux étuis, parmi les-
à l'ancienne Académie Roj-ale de peinture quels sont de si délicats ouvrages! Tel,
et de sculpture et qui font maintenant par- par exemple, l'e/MÏ en agate monté en or*
tie des collections de la Bibliothèque de prêté par un collectionneur marseillais,
l'École des Beaux-Arts, les accompagnent, M. Albert Aicard, et portant cette inscrip-
ainsi qu'une grande horloge de Boulle*, tion charmante Afon cœur est à vous.
:

propriété du Musée de Caen. Et comme Mais notre visite touche à sa fin. Un coup
peinture, un prestigieux Rigaud, appar- d'œil encore sur la Commode ** de Riese-
tenant au Musée d'Aix, nous montre en ner empruntée à la chambre de Marie-An-
costume de berger Gaspafd de Gueidan. toinette à Fontainebleau, sur la Chaise à
Deux Salons sont occupés par les ouvrages porteurs* du cardinal de Bernis, sur les
de la Régence, l'un dont le mobilier a été quelques beaux lustres venus du Garde-
en entier prêté par un collectionneur pari- Meuble qui complètent la décoration des
sien, M. Chapey, l'autre constitué à l'aide salles du sur les vitraux placés
xvni* s.,

de divers concours. dans ouvertes sur la Cour


les trois baies
Le premier de ces Salons est décoré de la centrale et nous aurons vu ce que l'Expo-
façon la plus élégante que l'on puisse voir. Gition Rétrospective offre d'essentiel aux
On y admire deux bijoux dus à Cressent, regards des curieux et à l'examen des éru-
l'ébéniste du Régent, deux Armoires * tout dits.
à fait exquises qui jadis appartenaient à
M. Ferdinand de Rothschild un charmant
;

Le Pont
bureau, un canapé, quatre fauteuils, une
glace, un lustre, le tout, nous lavons dit,
LE PONT mm
au même collectionneur.
Dans le Salon voisin, où la Régence et le style
Louis XV' se confondent, Cressent triom-
ALEXANDRE
monumental de Paris.
III
^^
phe encore, avec une superbe bibliothèque* Il est à la fois l'effort le plus puissant de la
de la collection Porgès, avec deux médail- Science dans ses plus récents progrès et
liers propriété de la Bibliothèque Natio- un chef-d'oeuvre d'art allégorique. Pour la
nale, qui a bien voulu s'en dessaisir mo- partie technique, il est dû àla collaboration
mentanément, avec un superbe cartel en des ingénieurs Résal et Alby, qui avaient
bronze doré exposé par la ville de Mar- déjà construit le Pont Mirabeau, à Au-
seille. teuil.
Aux murs est une tapisserie des Gobelins* Tout en s'élevant au-dessus de l'eau à la
signée et datée Van Loo 1763-Cozette 1773, hauteurnécessaire pour permettre le
et représentant Louis XV
à mi-corps, tête passage des bateaux, le tablier du Pont
nue, cuirassé, la poitrine à moitié cachée Alexandre III a dû être établi de niveau
par le manteau royal et portant les insi- avec le sol de l'Esplanade et des Champs-
gnes de la Toison d'Or et du St-Esprit. Elysées, ce qui constituait pour les ingé-
Tout proche est un cartel en bronze doré* nieurs une très grande difficulté technique.
par Caffieri. Puis c'est une armoire attri- Ils n'ont pu la résoudre que grâce aux pro-
buée à Œben; muq console en bois naturel grès récents de la métallurgie, et à la sou-
de Meissonier; d'autres meubles char- plesse des aciers dont les constructeurs
mants encore. disposent depuis quelques années.
Le mobilier Louis XVI compte aussi à l'Ex- Le cintre métallique qui forme l'ossature
position Rétrospective de bons morceaux. principale du Pont se compose de quinze
On y remarquera la commode* signée arcs d'acier moulé à triple articulation et
C.-C. Saunier, les encoignures* de Levas- dont l'ouverture mesure 109 mètres. La
seur, la. pendule* de Le Roy représentant poussée de cette masse sur les sommiers
une scène tirée de la pièce le Déserteur de granit des culées correspond à une
celle de Gouthière, celle de Manière, et charge de 5o kilogrammes par centimètre
celle enfin placée dans une vitrine spéciale, carré.
de Falconet, représentant les Trois Grâ- La maçonnerie des culées est faite de moel-
ces**, que M. de Camondo a bien voulu lons de roche soudés par du cimentde Port-
prêter au Service des Beaux-Arts. land. Pour trouver un terrain solide servant
Bien d&s choses encore ont de quoi nous at- de base àla culée, onadû creusera i8m. 76
tirer et nous retenir dans les salles déjà sur la rive dr. et 19 m. 5o sur la rive g.
parcourues. Des vitrines de bijoux ont Le travail s'est accompli sous le niveau
fait briller à nos yeux mille merveilles : des eaux au moyen de caissons de tôle à
colliers d'or, fibules de bronze, boucles parois coupantes d'où l'eau était chassée

A L'EXPOSITION
^06 - LE PONT ALEXANDRE Jll

par de l'air comprimé. Ces caisses ont été dEchaillon porte une statue de pierre
comblées avec du béton, et au-dessus on ornée d'attributs en bronze doré. Ce sont :

a construit les culées en granit des Vosges. !• La France de Charlemagne, du scul-


Les pièces d'acier du pont, dont le poids pteur Alfred Lenoir (pylône d'amont rive
total dépasse 2400 tonnes, ont été amenées dr.). Le groupe du couronnement svmbo-

PONT ALEXANDRE (I!

en place et montées au moyen d'une passe- lise Lr Renommée des Arts (sculpteur Fré-
r^^He lancée d'une rive à l'autre en sep- miet). 2" La France Contemporaine^ du
tembre 1897 et démontée en août 1899. Le sculpteur G. Michel (pylône d'aval rivedr.)
Pont, d'une seule arche, 340 m. de largeur. surmonté de la Renommée des Sciences,
La partie architecturale et monumentale a groupe de Frémiet. 3'LaFrance à l'époque
été confiée à MM. Cassieu-Bernard et de la Renaissance (pylône d'amont rive g.)
Gaston Cousin. L'inspiration dominante (œuvre du sculpteur Coûtant), groupe la :

UN DÉTAIL DU PONT ALEXANDRE III (Cliché Rof'erf^.

est cellede l'Alliance et des idées de Paix Renommée du ro»n;!e;i.t',deGranet. 4" La


et de Gloire qu'elle évoqua. France de Louis AVI', de Marqueste;
L'élément monumental le plus important est groupe de Steiner. Les lions placés en
constitué par les quatre pylônes. Les su- avant des pylônes sont du jeune maître
jets dorés qui les couronnent encadrent animalier Gardet sur la rive dr. et du grand
la perspective, des Champs-Elysées au sculpteur Dalou sur la rive cr. A remarquer
dôme doré des Invalides. encore 1-. Génies de Ja balustrade de
Le socle de chacun des pylônes en pierre Massoule, Ico Cr.::délabresde Gauquié. La

A L'EXPOSITION
LE PONT ALEXANDRE III — 207

décoration ornemaniste du Pont, tirée de Au delà du Pont de l'Aima, la perspective


la flore et de la f.-.une des eaux, œuvre s'arrête, limitée de ce côté par le Vieux
de MM. Poulain, Glanlzlir^ et Perrin. Paris, dont les infinités de toits, de tou-
A la clé de voûte du Pont est placé en aval, : relles, de clochers, de nefs de cathédrales
an écusson du sculpteur Récipon, symbo- et de pignons, se superposent et s'enche-
lisant les Nymphes de la Neva en amont,
; vêtrent dans un pêle-mêle amusant à
un autre écusson du même artiste, repré- l'œil. A dr.,le spectacle est tout différent.
sentant les Nymphes de la Seine. Sur le Q..d'Orsay, après le Pont des Inva-
lides, c'est une apparition extraordinaire,

L'Exposition ayance
mesure qu'on
*-# M^^^^'^^M.^^M.KfM.M
sur ce pont,
s-a- une succession charmante et inattendue
de coupoles, de dômes, de flèches, de clo-

vue du Pont ^^ '^"^Ç",!^' l'^^^^^n-


nement, 1 enchante-
chers, de tours, de sveltes tourelles, de
minarets élancés, de blanches terrasses
AleXandre III ^^^^ deviennent
plus grands. On di-
orientales, de clochetons et de toits mul-
ticolores, de kiosques, de palais byzan-
rait une nouvelle ville qui a surgi tout à tins et italiens, de chalets Scandinaves.

L'EXPOSITION VUE DU PONT ALEXANDRE III iCUché Robert).

coup, une ville de rêve aux façades étranges, comme si Venise, Constantinople, Buda-
une ville inconnue et fantastique, bâtie par pest, Madrid, Nuremberg et Copenhague
la baguette des fées, par des géants et des avaient transporté sur les bords de la
gnomes, en une nuit, sur les bords d'un Seine leurs architectures les plus mer-
fleuve qui n'est plus la Seine, mais le rivage veilleuses, leurs plus admirables édi-
d'une mer féerique et enchantée, dans un fices.
continent nouveau. C'est la Rue des A' allons.
A dr., au delà du pont des Invalides, en un Au-dessus de cette viyon magnifique
massif de bosquets, le Pavillon de la Ville s'ouvre, comme un arc de triomphe colos-
de Paris, — un petit Hôtel de Ville au sal et universel, la Tour Eiffel rajeunie.
bord de l'eau, — moitié moyen âge, moi- En face du pont Alexandre, c'est la longue
tié moderne, dresse ses toits aigus, ses et superbe perspective des palais de l'Av.
combles allongés, ses petites tourelles. des Invalides une succession de murs
:

Derrière, les deux grandes Serres du blancs et or, de châteaux de crème et


Palais de l'Horticulture et de l'Arbori- de palais de sucre, arrosés de sirops
culture, se profilant comme deux immen- multicolores, décorés de nougats décou-
ses volières de fer et de verre, toutes pés en oriflammes, en vases. Au bout de
vertes et blanches, légères, souples et l'Avenue blanche et or, rose et verte, l'Hô-
gracieuses, sur la mass<i un peu lourde tel des Invalides dresse sa façade grave
du Palais des Congrès, qui leur fait suite. et héroïque.

A ^EXPOSITION
208 — DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES

Esplanade des Invalides


FAISANT face, de l'autre côté du Pont, à l'Exposition des Beaux-Arts, la Section des
Invalides en est la suite normale c'est l'art appliqué au Mobilier et à toutes les indus-
:

tries contribuant à la décoration intérieure et extérieure des Edifices et des Habitations,


à rOrfè\Terie et à la Bijouterie, etc.

PALAIS DE L'AILE GAUCHE


Nous commençons la visite par les Palais de l'Aile Gauche, plus spécialement réservés
aux Expositions Françaises et à quelques reconstitutions des Provinces de France.
Nous entrerons ensuite dans les Palais de Droite, pour revenir au Quai, où se trouve,
des deux côtés de l'Esplanade, l'Exposition de l'Art dans la, Rue, que nous verrons en
dernier lieu.

PALAIS DE LA DÉCO- Gare des Invalides, contient 2 classes au


rez-de-chaussée, la CL 75 (Appareils et
:

RATION, DU MOBI- m Procédés d'Éclairage non électriques) au


1" étage, la CL 67 (Vitraux). La seconde
;

I IPP PTDP*?
l_li:iK.
L'Expo-
C 1 L»J_o (France).Française Annexe appartient à la CL 97; la 3* aux
5i(j(,„ CL 94 et 95. Elles sont toutes rattachées
INDUSTRIES s,ou^vre paru directement au Grand Palais par des esca-
liers et des communications intérieures.
DIVERSES @ '0»' R"-d':-
chaussée du Pa-
1'=

^'* ^^* ^^'^ comprend


laisdes Manufactures nationales, sur l'Es-
REZ-DE-# Dessins et modèles de déco-
les

r»HAliccPFf
CnAUi^titi
planade des Invalides {Décoration fixe des f^iiQji fixe; la Menuiserie
Édifices publics et des Habitations), tandis décorée; la Sculpture ornementale ; la Déco-
qu'au premier étage est installée la Cl. 71 ration des toitures; la Ferronnerie et la
(Tapissiers et £)c?cora/fz<r6'). Nous pénétrons Serrurerie appliquées (portes, grilles, balus-
dans le Palais Esqiiié proprement dit, en trades en bronze, fonte ou fer forgé); la
passant sous le Palier du grand Escalier Peinture décorative d'habitation; les Mo-
d'Honneur. saïques en revêtement du sol ou pour les
Au Rez-de-chaussée, tout le premier vaisseau murs et les voûtes, et toutes les applications
est réser\-è à la CL 70 ( Tapis, Tapisseries de la Céramique à la décoration fixe des
et Tissus d'ameublement); puis viennent la édifices publics et des habitations.
CL 69 (Ameublement) et la CL 97 (Bronzes Le programme même de cette classe, qui
d'art), encadrant le Musée Centennal, au- occupe aussi l'aile du i" étage du côté de
quel on a accès directement par le Porche la Seine, permet d'exposer à des indus-
du Vestibule central en venant de la rue triels qui concourent ailleurs, soit pour
de l'Esplanade. les produits céramiques, soit pour les
La CL 94 (Orfèvrerie) occupe au rez-de- bronzes d'art.
chaussée tout le fond du Palais Esquié. Auprès d'eux figurent des artistes dont les
Les CL 93 (Coutellerie) et 95 (Joaillerie œuvres donnent a cette classe un intérêt
et Bijouterie) constituent le Rez-de-chaus- tout particulier.
sée du Palais Troppey-Bailley, qui, bien
que relie au précédent, forme un ensemble La Cl. 70 com^rex^é le Matériel de Fabri-
distinct. cation des tapis et tapisseries, les Tapis,
Au premier étage, le côté droit sur r.\llée Moquettes, Tissus d'ameublement, Ctdrs
centrale des Invalides est occupé par les de tenture, etc.... Les vitrines très simples
CL 68 (Papiers peints) et 92 (Papeterie): sont à hautes colonnes avec un dais cen-
le côté g., par les CL 98 (Brosserie, Maro- tral sous la nef. A signaler de belles
quinerie, Tabletterie et Vannerie), 99 expositions de soieries et velours pour
(Caoutchouc, Voyage &i Campement) et 100 meubles, les velours pour ameublement
(Bimbeloterie).Le premier étage du Palais de la Maison François Piquée et Gendre,
Troppey est réservé à la CL 96 (Horlo- le tapis moquette et point noué, le cuir
gerie). Le Palais comporte 3 Annexes sur repoussé. La maison Hamot, fidèle à sa
la R. de Con&tantine; la r% venant de la tradition, expose d'admirables Tapisseries

A L'EXPOSITION
DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 209

d'Aubusson, dont plusieurs sujets inédits signaler particulièrement un retable* de


ont été dessines par des artistes contem- Puech. Les deux clous de la classe sont :

porains réputés, Dubufe notamment. une Porte Monumentale* et artistique


Mais nous retrouvons aussi avec plaisir les en bois, destinée au Musée historique de
reproductions de tableaux célèbres. Une l'Armée, exécutée d'après les dessins de
pet'.te Annexe dans les Quinconces de l'Es- M. Paul Sèdille par M. Bonigaux, et une
planade, contiguë à l'emplacement de Fontaine* en céramique exécutée égale-
l'intérieur, est réservée aux exposants de ment d'après les dessins de M. P. Sèdille.

L'ESPLANADE DES INVALIDES (Cliché Robert).

Toiles cirées, de Linoléum et de la Lin- A g. de la Cl. 70 commence une grande


crusta-Wallon française si appréciée. Allée parallèle à la R. de Constantine,
L'ensemble de la décoration est entière- occupée par les Expositions des grands
ment de style « art nouveau ». Alagasins du Louvre, du Bon Marché et
M. Félix Charpentier expose une cheminée du Printemps, le Pavillon des Arts déco-
monumentale*; AL Injalbert, des sculp- ratifs, et diverses attractions que nous
tures; AL Lamer, un escalier artistique* décrivons plus loin (V. Allée de la R.
et des dessins AL Gayda, des maquettes
;
;
de Constantine).
l'architecte Sitien,dQS dessins; le grand La CI. 75 offre un intérêt de premier
peintre Roll, un grand décor en panneau. ordre aux points de vue technique, pra-
AL .1/zW/er, directeur de la Grande Tuilerie tique et artistique. Elle comprend les
d'Ivry, envoie des grès artistiques*. Une Appareils d'Éclairage, avec de beaux mo-
partie assez importante est consacrée à dèles comme ceux de la maison H. Galv
l'art religieux, dont une des plus jolies (bronze d'art et d'éclairage ), Procèdes
expositions est de Mhl. Jacqueyet 0'\a. d'Éclairage non -électriques. Or, on sait

A ^EXPOSITION
i
2IO - DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
les progrès considérables réalisés dans claira^e au pétrole, il s'est moins renou-
ces dernières années par 1 éclairage au velé dans ses procédés techniques que
pétrole, l'éclairag-e au gaz {becs à incan- dans la recherche d'ornements artistiques
descence), l'éclairage à l'alcool, et enfin et qui le mettent en valeur et l'introduisent
surtout l'éclairage au gaz acétylène. Ces dans les salons les plus luxueux. Le rival
le|plus menaçant pour tous est l'électricité,
4 groupes sont représentés aux Invalides
par leurs applications et à Vincennes par dont seul peut-être l'acétylène pourra dis-
leurs appareils en action. Uacétylène, un puter unjour la faveur toujours croissante.

UNE SECTION DU PORTIQUE CIRCm.AIRE iCliché Robeii).

moment trop sacrifié, a obtenu la conces- La Cl. 69 {Meubles) offre un intérêt par-
sion de l'éclairage dune partie des berges ticulier.Toutes nos industries d'art su-
de la Seine, et l'on voit l'éclatant succès bissent en ce moment une crise. Depuis
de cette expérience qui révèle pour la le grand succès chaque année affirmé du

première fois à la France une découverte Salon des Arts Décoratifs, les amateurs
déjà très en faveur en Allemagne, en sont de plus en plus portes vers les objets
Autriche, en Hongrie et en Amérique. qui accusent une recherche d'art, une ori-
L'acétylène réalise une économie de près ginalité et qui 6'inspirent du style dit

de 5o o/o sur l'éclairage au gaz, et sa lu- « artnouveau ».


mière est d'un éclat incomparable. L'éclai- L'art moderne n'a pas d'autre inspiratrice
rage à l'alcool par incandescence a reçu à que la nature et s'en rapproche le plus
son tour des perfectionnements très im- possible. Horta, un des architectes de
Bruxelles les plus connus, a dit « C'est
portants et peut prétendre à remplacer le :

gaz pour l'éclairage domestique et indus- la tige des plantes qui est mon meilleur
triel et même pour l'éclairage public avec élénient de décoration. »

une très sensible économie. Quant à \'é- Un Français, professeur aux Arts et Mé-

A LÎEXPOSITION
DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 211

n de Paris, a dit de son côte


tiers « L'art : style d'une ingénieuse légèreté. On ren-
n'estpas localisé dans certaines profes- contre encore quelques-unes de ces com-
sions à l'exclusion des autres il peut se ; positions massives surchargées de sculp-
manifester au contraire dans les œuvres tures épaisses que l'on croyait un peu
les plus humbles, et l'un des caractères abandonnées depuis 1878.
des grandes époques artistiques est la Dans toutes ces œuvres, nous admirons
généralisation de l'art et son intervention toujours la maîtrise incontestable des
dans toutes les créations de l'homme. artisans français. Le vieux faubourg St-An-
Toute composition décorative est sou- toine, ne fait pas défaut à sa gloire. On
mise à des lois invariables. Quelques-unes s'estappliqué plus que jamais à être
sont générales, par exemple le décor doit grand style, pure tradition, mais avec une
toujours être approprié à la destination tendance de plus en plus marquée vers le
de l'objet et s'adapter à sa structure. Louis XV et surtout le Louis XVI plus
D'autres lois sont particulières à chaque frais, plus gai, plus gracieux.
matière et dépendent invariablement des Dans la Salle « Mobilier et Ameublement »',

matériaux, par conséquent les connais- importante exposition de la maison Edm.


sances techniques sont aussi indispen- Flandrin.
sables à l'artiste que le dessin. » L'art nouveau compte quelques représen-
Nos grands industriels, habitués aux styles tants remarquables, mais les vrais artistes
de tradition, se sont vus contraints, non en ce genre se sont portés au Pavillon
sans regret, d'abandonner le facile pas- des Arts Décoratifs que nous retrouverons
tiche ou la copie banale pour faire place plus loin. Au point de vue industriel, on
aux formes et aux procédés conçus par se dégage malaisément de l'imitation des
les artistes aimés et recherchés du public. modèles anglais et viennois.
Beaucoup n'ont pu s'3' résigner et préfèrent Chaque pays a bien ses tendances décora-
engager la lutte, persuadés, disent les tives propres, mais notre siècle de cosmo-
plus sincères, que l'art, le goût et l'in- politisme les mélange, et il sera plus tard
dustrie français ont tout à perdre dans très difficile de distinguer les influences
ces voies nouvelles où l'étranger nous a étrangères, car l'échange continuel de
précédé non sans succès. pensées artistiques finit par abolir peu à
L'ameublement a cédé le premier, le bronze peu la tendance de la race.
d'art ensuite,avec plus de prudence, mais Musée Rétrospectif du Gr. XII.
la révolution a enfin atteint la bijouterie,
Le Musée Rétrospectif du Groupe XII a
la joaillerie, l'orfèvrerie elle-même.
été composé avec beaucoup de soin. C'est
Nous assistons dans cette exposition aux un petit Palais qui s'élève au milieu des
efforts tentés par les deux écoles pour Galeries du Meuble et qui comprend six
assurer leur victoire définitive. Il ne nous Salons en bordure du passage central un :

appartient pas de décerner des palmes; Salon Louis XVI *, un Salon Empire, un
reconnaissons en toute impartialité que Salon Restauration (cabinet de travail
de part et d'autre la lutte a été bien sou-
d'un dignitaire de Louis XVIII). une
tenue, et apprécions même la prudence Chambre à Coucher Louis-Philippe, un
des habiles qui ont su se tenir à mi-che- Salon second Empire et la Chambre de
min, dosant la tradition avec le renou- Talma-f'.
veau, assouplissant le style classique, Toutes ces pièces sont la reconstitution
s'ingéniant à être à la fois anciens par le fidèle des styles du siècle et sont compo-
style et modernes par la forme. sées avec des meubles, des tapisseries,
N'oublions pas que le style d'une époque des bronzes et tous les ornements décora-
est la juste expression des besoins et des tifs de chaque époque. Nous voyons de
idées de cette époque. très beaux meubles de Jacob, des bronzes
A la Cl. 69 les « traditionnels » l'empor- de Tomir, un décor à colonnades de
tent par le nombre et l'importance de leur Percier et des colonnades Empire, de
exposition. belles tapisseries de Sallandrouze de la
Nous avons à parcourir une fois de plus Mornaix ou de Braquenie, les célèbres
une galerie de Bahuts, de Crédences, de meubles de Fourdinois et de Grohé, des
Bibliothèques et de Buffets oii le xvi' s. a bronzes de Constant Séven et de Barbe-
répandu à pleines mains ses inspirations dienne, etc.
fines et délicates beaucoup de pièces
:
La C. 97 occupe un emplacement consi-
sont revêtues des beaux Cuirs d'art de la dérable et comporte une Annexe impor-
Maison G. Pique. tante elle est consacrée au Matériel de la
:

Quelque heureuse copie du Louvre, ça et Fabrication du Bronze, à VOutillage de la


là des attractions nouvelles dans le même Ciselure et du Travail des Métaux, aux

A L'EXPOSITION
212 - DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
Bronzes, Fontes, et à la grande Ferronne- Religieuse tient une place des plus impor"
rie d'art, aux Zincs d'art, aux Métaux re- tantes.
poussés, estampés et damasquinés, en un
mot, à la Statuaire métallique.
Le Musée Centennal de la Cl. 94
est le Musée de
l'Orfèvrerie et contient
L'Exposition comprend plusieurs groupes :

quelques pièces très remarquables avant :

les Industriels, les Artistes et les Artisans


tout le Surtout de l'Impératrice Eugé-
(collectivité).
nie *, sauvé de l'incendie des Tuileries et
Ici encore s'accusent des hésitations entre racheté par la maison Christofle, qui l'ex-
l'ancien etle nouveau style. On se prête
pose avec ses accessoires.
au renouveau, mais en assurant la ligne Voici une Jardinière argent Louis XVI*;
solide et le fini de l'art classique. Comme le beau candélabre argent Louis XIV ;

tous les dix ans, il y a des merveilles d'art deux portes de tabernacle en argent du
et d'industrie que nous ne pouvons son-
XVI* s. une collection d'anciens dessins
;

ger à énumerer dans le détail. d'orfèvrerie du xvii* au xix' s.; 6 émaux


De grands efforts, des recherches décora- exposés par le maire d'Issoudun; une
tives dans l'emploi d'une flore renouvelée; collection de pièces d'orfèvrerie religieuse
une souplesse plus grande des formes; de Poussielgue-Rusartd; la Collection de
une exécution plus délicate des modèles, Mme Franck : boites or Louis
cachets,
des couleurs harmonisées, attestent les XVI pistolet en or avec brillants et perles
;

préoccupations des fabricants. Barbe- fines, sujets ciselés au chien et à la gâ-


dienne, Thiébault, Colin, Soleau, Siisse, chette; la Collection de M. Goldschmidt,
Siot, Decauville, Gallet, les bronzes d'art avec quelques pièces de toute beauté :

et d'ameublement de la maison Aug. une corbeille de milieu, deux flambeaux à


Gouge, les appareils pour l'éclairage élec- cinq lumières, deux seaux à Champagne,
trique, de .MM. Colin et C'% les fontes d'art une grande soupière sur pied à deux
et bronzes de la maison Eug. Blot (dans anses de femmes; deux légumiers cise-
l'annexe) et combien d'autres s'offrent ici
lés, etc.; un surtout de Cardeilhac (Em-
à nos yeux sans cesse ravis et à leurs cô-
!
pire) valant 12000 fr.; une soupière de
tés des artistes Desbois, Couperi, En-
:
Biennais estimée 3oooo fr.: une salière du
grand, A. Moreau, Piat, etc.... Nous re- même, 3ooo fr. des flambeaux de Gar-
;

voyons les œuvres si jolies de Joseph raud. M"" Hachette envoie un Surtout
Chéret, et les chefs-d'œuvre de la Sculp- de Fannières* d'une grande valeur, un
ture moderne imités par le Bronze. grand coffret acier et argent ciselé et une
coupe argent repoussé et acier ciselé (œu-
Cl. 94. Du Bronze d'Art, nous passons vre de Diomède).
à l'Orfèvrerie. Au sujet de cette Classe 94,
La Cl. 93. qui comprend la Coutellerie, la
il y aurait les mêmes observations à faire :

Ciselerie avec ses petits nécessaires, les


c'est un éblouissement et un plaisir des
Rasoirs en tous genres, la Quincaillerie
yeux. Nos orfèvreries sont toujours di-
fine en acier poli et la Petite Orfèvrerie,
gnes de leur réputation de goût, de luxe,
présente un intérêt technique pour le pro-
de richesse, mais cette fois l'intérêt se
fessionnel et un intérêt artistique pour les
rehausse d'une note d'art. On a compris
amateurs. Que d'ingéniosité dépensée
et suivi les conseils que depuis tant d'an-
dans la recherche de formes, d'ornements
nées prodiguent à ces industries les plus
appropriés aux manches de couteaux :

autorisés de nos critiques d'art, et le style


sem Quelle richesse et quel fini à tel ou tel cou-
moderne a bien les plus intelligents
teau ciselé, tout en or, formant à lui seul
de nos fabricants.
un véritable bijou, celui qu'expose M. Lan-
La Maison Christofle. non contente de sou-
guedok, par exemple î

tenir sa réputation avec ses services de


table, ses coupes, ses coffrets à bijoux, Musée Centennal de la Cl. 9Z.
ses vases de style, ses surtouts classiques, Une de collections de Couteaux an-
série
expose de remarquables vases ciselés ciens parmi lesquels des pièces 'admira-
inspirés par des procédés et des principes bles. Voyez, dans la Collection de Gri-
nouveaux. Elle occupe naturellement un mont + deux couteaux aventurine à lames
emplacement d'honneur. d'acier, manches d'or, dans leur étui un :

Froment-Meurice, A. Aucoc. Keller, Odiot, couteau à la d'Estaing *. or et argent: un


Boin, Lingeller, Cardailhac, ont chacun couteau à dessert en ivoire dit « jambe de
un Salon important. Brateau expose son princesse », lame d'acier et monture d'or.
Orfèvrerie d'étain; Grandhomme, ses Dans une autre collection, six couteaux du
Émaux. Et auprès de ceux-ci concourent commencement du xvii* s., à manches d'i-

beaucoup d'autres artistes. L'Orfèvrerie voire représentant le roi, la reine, les prin-

A L'EXPOSITION
DÉCORATION, MOBIUER ET INDUSTRIES DIVERSES - 213

5* iiT'io-'k

PLAN DES INVALIDES (REZ-DE-CHAUSÉES)


214 - DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIE^ DIVERSES
ces et les princesses cinq couteaux xvi' s.
; ;
Jeanselme, Nelson et Jausen, dont on con-
un manche sculpté en femme qui repré- naît la réputation universelle. Tous les
sente Y Espérance, la. Foi et la Force. grands magasins de Paris sont représen-
La Collection Paget, à elle seule, contient tés et, parmi eux, la Samaritaine fait une
cent pièces de coutellerie du xvi* au. exposition de pièces entièrement et exclu-
XVIII' s. et près de 5oo pour le xix' s. Voici sivement modernes à bon marché, d'un
encore une Collection de Fourchettes-*^ du grand intérêt à tous les points de vue.
xiV au xiir s. une Collection de Ciseaux-^
;
\

une Collection d'Instruments de Chirurgie


des compas acier Louis XIV une ceinture ;
;
LA MANUFACTURE ^n pourra
de chasteté Louis XII une scie de grand
;
DES GOBELINS##i)conSeTà
veneur; une trousse de travail Empire en l'Exposition universelle que, dans son
nacre; un stylet à incrustations; une domaine spécial, la Manufacture Nationale
remarquable collection de Poinçons et de des Gotelins a réalisé des progrès sembla-
Matrices. bles à ceux que l'on apu remarquer ailleurs
dans les principales industries d'art.
Cl. 95 Nous voici dans le Palais des
Diamants, de la Joaillerie, de la Bijoute- On a cherché depuis quelques années à
rie, de la Gravure sur Camées, etc., etc.... rendre à cet art du tapissier, si prospère
Le tournoi déjà signalé se manifeste pour et si brillant en France au Moyen âge, son

PALAIS DES MANUFACTURES NATIONALES

la joiede nos yeux par l'émulation de la caractère propre. Renonçant à tout ce qui
grande joaillerie de style et des artistes n'en faisait qu'une copie laborieuse et mé-
novateurs, dont le représentant le moins diocre de la peinture: aux modelés subtils,
contesté est M. Lalique. aux dégradations infinies, aux colorations
Il suffit de citer les noms de Gustave-Roger grises auxquelles la poussière et lalumière
Sandoz, fils et successeur de Gustave enlevaient bientôt toute couleur, on s'est
Sandoz, la bijouterie d'argent de la mai- efforcé de simplifier le modèle, de procé-
son L. Baudet et fils, Boucheron, Fontana, der par teintes plates, de hachures larges
Vever, Lagnoulant, qui affirment une fois mais ayant seules les transitions entre les
de plus, à l'aurore du xx* s., la puissance lumières et les ombres, de limiter par un
créatrice et la vitalité du goût français. trait lescontours des objets du premier
Cette classe compte un clou exceptionnel plan, pour leur donner plus de relief,
et une attraction toute particulière. Le clou d'employer des couleurs vives et écla-
est un Diamant* plus important que le tantes en laissant au jour le soin d'en
Régent, d'une pureté et d'une blancheur calmer l'éclat. Cette direction nouvelle
irréprochables. Une autre attraction, c'est donnée à la fabrication des tentures des
la Section des Ateliers *, installée dans une Gobelins fera l'originalité de son expo-
annexe des Jardins faisant suite à l'Orfè- sition, et l'on verra que, même dans les
vrerie et où des ouvriers travaillent en tapisseries exécutées d'après d'anciens
présence du public. modèles, on s'est efforcé de suivre ces
principes, de relever les tons, de simplifier
PREMIER En recommençant du
la visite
les modelés, d'accentuer les contours.
Seine, on voit
ÉTAGE
c @i <®)
""^^^
j^^^jj.
^^ '^
(j'^^5(3j-(;i^ comme nous
Pour visiter l'Exposition des Gobelins, en
venantde l'Escalier placé à l'angle rentrant
l'avons dit, l'Exposition Annexe de la Cl. 66,
du Palais de gauche de l'Esplanade des
sur la façade du Nord, puis on passe dans
Invalides, on rencontre d'abord des tapis-
la Cl. 71.
series exécutées, peu de temps après l'Ex-
C. 7 1 Comprend les Tapissiers décorateur^, position de 1889, selon les anciennes tri-
qui, comme toujours, exposent de fort bel- ditions elles paraissent sans doute un peu
;

les choses; entre autres MM. Raymond ternes ici, mais on peut mieux juger par

A L'EXPOSITION
DECORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 215

Porte Ib

Pue
- k
SWaminicfcie
216 — DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
comparaisons de modifications apportées au Théâtre de l'Odéon, la Glorification de
à la conception et à la technique des tapis- Molière*, on tourne à dr., dans une Gale-
series plus récentes. rie prenant jour sur l'Esplanade des Inva-
A dr. on voit tout d'abord une représentation lides et où sont exposées les plus pré-
symbolique de la Réputlique française*. cieuses et les plus récentes productions
Cette tenture, faisant l'office des anciennes des Gobelins.
Chancelleries, sera placée dans les cérémo- A g., une grande /en/î/re* d'après Jean-Paul
nies officielles derrière le siège du Prési- Laurens, commencée en 1895, terminée
dent de la République. Le carton est de en 1899. Après le succès de la petite étude
M. Joseph Blanc. que nous avons signalée tout à l'heure,
En tournant à g., on se trouve devant une ce grand carton lui fut commandé pour la
pièce représentant le Moyen Age*, îax's.aini décoration de la Salle du Public aux
partie d'une série destinée à une salle de Archives Nationales. Comme dans la tapis-
la Bibliothèque Nationale et exécutée serie de M. Ehrmann, le Moyen âge est
d'après les modèles de M. Ehrmann. ici représenté, mais de tout autre façon.

A côté, dans une sorte d'Alcôve dont les La Chevalerie le symbolise, dans l'apprêt
cloisons latérales sont ornées de tapis- d'un de ces tournois dont les chroniqueurs
series destinées au Théâtre Français, nous ont transmis le souvenir par des des-
exécutés d'après les modèles de M. Gal- criptions enthousiastes. Les qualités dé-
land, sont exposés les produits des divers coratives de la tapisserie sont ici poussées
senices de la Manufacture Travaux
: au plus haut point; le sujet garnit toute la
d'elèves-tapissiers, Exposition des Ateliers surface à décorer, les colorations sont
de Peinture, des dessins de Van der Meulen vives et fraîches comme celles des minia-
choisis parmi les très nombreux dessins tures d'un manuscrit enluminé, et la bor-
de ce maitre que possède la Manufacture. dure est composée de motifs ornemen-
Maquettes et projets de tapisserie de taux faisant corps avec le sujet lui-même.
Boucher, etc. A côté de cet éclat de couleur, la tapisserie
Il y a là aussi une étude exécutée d'après un de M. Claude, le Mariage Civil, destinée à
carton de M. Jean-Paul Laurens. Ce fut la mairie de Bordeaux, paraîtra quelque
le premier pas dans la voie nouvelle que peu timide il n'en est pas de même de la
;

l'on s'était tracée. Dans un espace restreint tapisserie moderne, de sujet comme de
sont groupées trois figures en costume technique, dont le carton est dû a M. Ro-
du xv siècle, où l'on s'était efforcé de chegrosse. C'est la Conquête de l'Afrique*:
simplifier autant que possible le modelé, une troupe d'officiers coloniaux précédés
d'obtenir des colorations vives et franches. dune figure symbolique de la Civilisation,
D'autres études de MM. Boutet de Monvel débarque près d'un village de nègres dont
et Lèvy Dhurmer, exécutées plus tard, les habitants considèrent avec étonnement
montrent les mêmes tendances. mêlé d'un peu d'etïroi les nouveaux arri-
En tournant à g., on voit sur une estrade vants. Dans la bordure ont été combinés
peu élevée trois tapis, deux exécutés des produits de la barbarie des Africains
d'après les modèles de M. Libert. Ils et de la civilisation des Européens féti-
:

paraissent un peu compliqués de dessin ches, sculptures grossières, orchidées, etc.,


et ternes de coloration à côté du troisième ainsi que machines à vapeur, fils et iso-
tapis, aux couleurs audacieuses, à l'orne- lateurs électriques en bas, au milieu de la
;

mentation simple, dont le carton est bordure, une bande de singes, s'étant
l'œuvre de M. Binet, l'architecte de la approchés curieusement d'une machine
Porte Monumentale s\xr la place de la Con- électrique éprouvent, pleins de terreur,
corde. ses fulgurants effets.
Le long des murs sont tendus d'Anciennes A côté, une grande tapisserie, destinée au
Tapisseries**, provenant de V Église de Musée de Versailles, est une copie d'un
St-Remy de Reims et montrant d'une façon modèle de Lebrun, et représente l'Au-
saisissante la science et l'habileté des dience d'un Légat par Louis XIV*.
artistes de l'atelier de rentreture des Avant de passer dans la seconde Travée,
Gobelins. Deux tapisseries sont ici expo- admirons la tapisserie placée sur le pan-
sées, l'une avant l'autre, après le passage neau de réparation les Portraits de Ma-
:

dans cet atelier. Un coup d'oeil suffit pour rie-Antoinette et de ses enfants*, com-
juger des services que ces adroites ou- mandés par M. Félix Faure pour être
vrières de la rentreture peuvent rendre à donnés à l'Impératrice de Russie. Bien
nos merveilleuses tapisseries du Garde- que ce chef-d'œuvre s'écarte des tendances
Meuble, dont le fàcheiix état de détério- nouvelles, on ne peut que rendre iiom-
ration va s'aggravant chaque jour. mage à la prodigieuse habileté des tapis-
Après avoir vu à g. une tapisserie destinée siers qui l'ont exécuté.

A L'EXPOSITION
DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES - 217

Cette tapisserie est signée du nom des venant sur ses pas on admire entre les
deux principaux artistes tapissiers qui y fenêtres, les tentures représentant les
ont travaillé M. Michel, qui a reproduit
: Douce AJois*, d'après les cartons de
las têtes, et M. Thuaire, qui a fait les Claude Audran, ce maitre de Watteau,
mains des trois personnages. Commencée dont on ne possédait plus, au Garde-
en 189Ô, elle a été terminée le 22 mars iqc»o. Meuble, de suite complète.
Dans la Travée centrale sont exposés, dans Cl. 67 (Vitraux). L'Art du Vitrail,au Moyen
une reconstitution du cadre qu'ils auront âge si florissant, avait depuis le xvn* s.
sur place, des panneaux destinés au Palais presque disparu. C'est grâce aux recher-
de justice de Rennes, d'après les cartons ches de Viollet-le-Duc et de ses émules
de M. Joseph Blanc, sur l'initiative de que cet art si français est entré depuis
M. Laloy, l'architecte chargé de la res- 5oans dans une période de renaissance ac-
tauration de ce beau monument. C'est du tuellement très active. Le Vitrail exige
reste une heureuse tendance qui com-
une connaissance approfondie du dessin,
mence à se généraliser dans les chambres de la peinture, de la décoration. C'est
de commerce, les mairies ou les monu- pourquoi les artistes sont rares en ce
ments en restauration, que de comman- genre; il faut une supériorité en tout in-
der à la manufacture des Gobelins des ta- contestable. Les derniers beaux vitraux
pisseries pour l'ornementation de leurs
sont ceux de J.-P. Laurens, à la chapelle
grandes salles. Ainsi la Chambre de com- du Château de Chaumont. Le vitrail de
merce de Rouen a commandé six fauteuils Luc Olivier Merson représente les Pèle-
en tapisserie qui iigurent aussi à l'Expo- rins d'Emviaiis. Les vitraux de Jeanne
sition et le Tribunal de commerce de St-
d'Arc ont été composés par Grasset pour
Étienne des tentures dont nous parlerons la cathédrale d'Orléans.
plus loin. L'exposition comprend d'autres œuvres de
En passant à la Travée suivante, admirons Gallant, de Maignan, etc.
sur le panneau de séparation la précieuse
tapisserie dont il a été déjà beaucoup La CI. 98 comprend plus de vingt arti-
parlé :La Sirène et le Poète*, d'après le cles difterents, en particulier la Brosserie,
modèle de xM. Gus ave Moreau. On con- depuis le plumeau vulgaire et la brosse
statera les ressources infinies que peut de ménage jusqu'à la brosserie fine de
présenter l'art du tapissier dans les mille toilette; la Maroquinerie et la Tabletterie
irisations et diaprures de cette grotte en tous genres, autrement dit l'Article de
sous-marine. Au milieu de cette diversité Paris, et enfin la \'annerie, depuis les cor-
et de cet éclat des tons, les figures nues, beilles et paniers d'usage journalier, jus-
grâce à leur fin modelé, paraissent scul- qu'à la vannerie de fantaisie pour confi-
ptées dans de l'ivoire. Cette remarquable seurs et aux meubles d'appartement. En-
pièce est destinée au Musée du Luxem- core et toujours beaucoup de goût; c'est
bourg. la note générale. Comme curiosité, signa-
Dans la travée suivante ont été réunies les lons la reproduction en mannequins d'un
tentures * exécutées d'après Boucher : Atelier de Bretonnes* de la maison Pilet
Aminthe et Sylvie, Vertumne et Po- aîné, qui occupe à St-Brieuc 3oo à 400 ou-
mone, etc., et l'on peut facilement se ren- vriers et ouvrières pour la fabrication des
dre compte que les artistes tapissiers des Pinceaux d'artistes. Les Cuirs d'art tien-
Gobelins sont aussi habiles aujourd'hui nent une place d'honneur dans cette
qu'ils l'étaient au Siècle passé, alors qu'ils classe,
produisaient à profusion ces tentures La place d'honneur de ce salon est réservée
admirables que les amateurs se disputent à Mme Waldeck-Rousseau, qui préside en
à si gros prix dans les ventes récentes. ce lieu les artistes de cette spécialité.
L'extrémité de la galerie est formée par un Signalons encore les envois de Mme Chail-
Salon octogonal percé de deux fenêtres et ley-Bert et de Mlle de Block.
de deux portes, et où sont placées trois Le quartier St-Sulpice expose aussi ici ses
tentures* d'après les cartons de M. Mai- Objets de Piété. On y voit également des
gnan, destinées au Tribunal de commerce Pipes curieusement travaillées qui feront
de St-Étienne. Elle représentent la Houil- la joie des culotteurs.
le, le Verre et la Soie. Ce sont des figures
symboliques, d'un modernisme délicat, jo- [Musée Centennal de la Cl. 98.
liment encadrées de branches, de feuillages L'élément plus intéressant de ce Musée
le
etde fleurs. est une collection de Bas-reliefs-^ en
Après avoir jeté un coup d'oeil sur les Jar- ivoire, de Van Bossuit, de i635ài6()2,etla
dins de l'Esplanade et la perspective du collection de Peignes* de M. Ravenet
Pont et de l'Avenue Alexandre III, en re- aîné, fruit de 3o ans de recherches. Beau-

A L'EXPOSITION
218 — DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES
coup d'objets en Ivoire sculpté, des Pei- de curiosités de la rue parisienne; une
gnes renaissance, une collection de vitrine Napoléon III passant une revue;
5o pipes, un Nécessaire-Rasoir Empire la ; la Giberne du roi de Rome (l'Aiglon) et
collection Ross d'Articles de Voyage en le sat7-e de Forfait (envoi de M. E. De-
tous genres, des Bourses en Mailles de taille); etc.; la très curieuse collection de
soie et broderies de perles et deux ancien- M. Niff, vice-consul de Portugal; un bilbo-
nes petites Machines à la main pour la fa- quet* un loto Louis XVI*; une collection
brication de bourses au crochet. de dominos et de jetons gravés un tric-trac ;

La Cl. 68 comporte Matières Pre-


les xvir s. et un échiquier en marqueterie d'or
et acajou le grelot * du poète-chanson-
mières, Procédés, Produits et Matériel des ;

Papiers peints. L'attention se portera ici nier Collé, qui sert encore au président
sur les papiers de fantaisie, les papiers des séances du Caveau.
peints aux dessins variés, parfois artisti- La Cl. 92 Les produits exposés sont les
ques, les papiers veloutés, marbrés, vei- suivants :

nés, dorés, émaillés, vernissés, les imita- Outillage spécial et procédés pour la Fabri-
tions de bois et de cuir. cation ou la préparation des articles de
CI. 100. C'est l'amusement des enfants et Papeterie registres, cahiers, enveloppes,
:

la tranquilitédes parents. Tous les Jouets, sacs, cartonnages, etc. papier et carton
;

tous les Jeux: des poupées, des soldats de sous toutes leurs formes papiers à :

plomb; petits trousseaux, petits mobiliers, lettres, etc.


petites voitures; ménages, oiseaux chan- Articles de Fournitures pour Bureaux en- :

tants, jouets mécaniques; • et des dadas, cres, plumes, porte-plumes, porte-crayons,


et des chèvres, et des brouettes; les mou- cires et pains à cacheter, presse-papiers,
tons; les lapins tapeurs, les baudruches encriers, etc.
parlantes » puis les jouets scientifiques et
;
Les vitrines, conçues dans un style moderne,
instructifs enfin les jeux pour adultes:
;
en bois d'acajou et tulipier, sontdisposées
croquets, tonneaux, passe-boules, quilles, de façon à former de grands salons dans
tout un bazar modèle de jouets perfec- lesquels sont groupés les produits de
tionnés et luxueux, comme les jeux de même nature. Pour présenter un intérêt
précision et les billards nouveaux de J.- vivant au public, des ateliers ayant des
A. Jost, exposés dans une vitrine et sur appareils fonctionnant sous les yeux du
un socle de 20 m*, et les instruments de la visiteur sont placés entre ces différents
Société des Lunetiers. A citer encore les salons, de sorte que le produit fabriqué,
machines à cigarettes de la maison H. Le- complètement terminé, se voit |à la suite
tnaire. de la fabrication. Parmi les expositions
les plus remarquables, citons celles de
Musée Centennal de la Cl. 100.
MM. Laroche-Joutert et C" et celle de la
Très amusant, très varié, ce Musée du Société de Lunetiers.
Bibelot et du Jouet. D'abord une suite de la décoration, une grande
Pour compléter
collections de Poupées avec leur trous- formée de feuilles de lierre, parmi les-
frise
seau, leurgarde-robe, leur mobilier minia- quelles se joue une bande de papier, orne
ture, depuis les poupées du v' et vi' s.*
toute la longueur de la Classe.
des premiers chrétiens, trouvées dans une Cette orgaiiisation des plus heureuses n'a
nécropole byzantine avec leurs vêtements pu se faire sans de grosses difficultés à
brodés et leurs coiffes de cheveux natu- résoudre au poiri de vue de l'installation,
rels, jusqu'aux poupées mécaniques mo-
surtout en raison du peu d'emplacement
dernes, en passant par les gracieuses figu-
dont disposait la Classe par rapport à la
rines de cire de l'époque Louis XV;
grande quantité de demandes auxquelles
une collection de soldats de plomb de 1789, elle avait à donner satisfaction.
avec les costumes du temps; une suite de
jouets* de tous les temps, particulièrement Musée Centennal de la Cl. 92.
de la Révolution et de l'Empire; un jeu D'un très grand intérêt rétrospectif, con-
d'équilibriste du xviii* s. en bois sculpté tientbeaucoup de collections très cu-
tourné les jeux dits le Tour du Peuple,
; : rieuses; une collection de vieux objets de
le Tour du Turc, le Sonneur de trompettes papeterie de 1745 à i85o; plusieurs collec-
assis sur son chameau un jeu tricolore
; tions de billets de bal, mariage, décès
Empire un jeu de quilles* de Louis XVI
; sous la Révolution, notamment la Collec-
en acajou et garnitures de cuivre; des tion Flomdeur, avec ses aquarelles, ses
jeux de l'oie; un jeu d'échecs* de la gouaches; une collection de manuscrits et
Révolution avec uniformes français et pièces autographes relatifs aux événe-
autrichiens (envoi de M. J. Claretie). ments historiques et aux personnages
Puis une collection de réclames ingénieuses, célèbres de la Révolution et du premier

A L'EXPOSITION
DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 219

Empire une collection de 14 lettres manu-


; des horloges publiques, des régulateurs
à en-têtes différents de 1797 à 1802
scrites-*^ astronomiques, des chronomètres de ma-
(armée du Rhin, armée du Danube, armée rine, des montres de précision, des pen-
helvétique) adressées à Lecourbe; une dules de voyage et de cheminée, des
autre de pièces manuscrites relatives à la fournitures diverses et des machines et
captivité de Napoléon I" à Ste-Héléne*. outils pour l'horlogerie qui donnent une
Des têtes de lettres illustrées de la Révolu juste idée des progrès considérables réa-
tion; plusieurs collections de menus, pro lisés en France depuis dix ans dans la
grammes, calendriers, almanachs illustrés construction des machines à mesurer le
un calendrier national et un perpétuel temps.
des papiers à lettres ornés avec images ;
Les Ecoles d'Horlogerie de Paris et de Be-
une collection de petits almanachs, d'étuis sançon ont de très belles e.xpositions. Plus
et de calendriers, de Mme la vicomtesse de
j

loin, un Atelier d'Horlogerie* complet. !

Savigny, estimée 58ooo francs. Une collec-


tion de factures corporatives* parisiennes
Musée Centennal de Cl. 96 la
Est d'un extrême richesse. Nous trouvons
des XVIII' et xix' s.;une collection de feuilles
les célèbres collections Garnier, de mon-
d'étiquettes de parfumerie, d'adresses et
tres et horloges anciennes Olivier Gorge ;*
quittances illustrées du xviii' s., de papier
cette dernière, qui est estimée 28S000 fr.,
d'emballage, de papiers à lettres gaufrés.
comprend entre autres 60 montres du xv* au
Révolution et Empire; une très intéres-
xviii* s. 60 montres émail de la même
;

sante collection d'arrêtés, édits, lettres pa-


époque jusqu'au xviii* s. 60 montres re-
;
tentes des affiches xvii' et xviii' s. des
; ;
poussées, ciselées et ornées de pierres pré-
pièces, parchemins du xiii* au xix* s.; une
cieuses* 40 montres de Louis XHI au pre-
;
collection de 23 plans de bataille* fran-
mier Empire inclusivement; 40 pendules 1

çaises du xviii' s. avec mouvements colo-


portatives de la Renaissance 60 mouve-
des images de piété Louis XV et
; 1

riés ;
ments et échappements anciens très rares.
Louis XVI; de w'iQwxjeiix de cartes* xviii* s.
!

M. Japx de Beaucourt envoie des mouve-


et Révolution, et, dans un autre ordre
j

ments de montre depuis 1770.


d'idées, une niachine à plier les enveloppes*, j

La fabrique de Besançon expose sa fameuse


de i85(5, fonctionnant devant le public. j

collection de montres anciennes*; laCham- j

Cl. 99, Passons rapidement à travers les bre syndicale de l'Horlogerie de Paris
articles en caoutchouc et gutta-percha de reconstitue un atelier du xvii* s.* avec ses
cette Classe, recommandée aux
fidèles du établis, ses outils et sa bibliothèque. A
Pneu; les caoutchoucs manufacturés de la citer encore une collection de 5o cadrans
maison Bognier et Burnet, les produits solakes de poche une admirable collec-
;

de la Société de l'Industrie textile d'An- tion de clés de montre anciennes; une


gers; ne jetons qu'un regard rapide aux . horloge clepsydre de Henri H un cartel ;

objets de voyage, qui ne nous engageraient de Louis XIV; une pendule de voyage
que'trop à chercher le repos dans quelque de Louis XVI une horloge sidérale et dé-
;

solitude éloignée. La malle de GoufFé n'est cimale deux petits régulateurs de Lory,
;

plus qu'un lointain souvenir; en voici où l'un indiquant les mouvements périodi-
l'on pourrait vivre, comme dans une pe- ques, synodiques et journaliers de la lune,
tite maison, confortablement toute sa vie. l'autre le quantième des dates et des mois;

La Classe 9g comporte une Annexe pour le un carillon électrique* estimé 4000 fr.;
Campement, sxxv le Q. de Billy, à la porte une collection d'appareils de phares pri-
48 de l'Exposition. mitifs ; une collection d'instruments de
Et nous terminons cette visite au premier
gnomonique anciens une] ancienne cara-
;

bine espagnole * avec incrustations d'ar-


étage en allant regarder l'heure aux innom-
gent; une collection de montres anciennes
brables horloges de la Cl. 96 L'Expo-
des origines à i83o comprenant i2oopièces
sition de l'Horlogerie offre, en igoo, un
et valant Soooo fr.
grand attrait aux visiteurs. Elle est cer-
tainement l'une des plus intéressantes par-
ALLÉE DE LA Dans l'Allée qui borde
mi celles des industries d'art. Tous les
centres horlogers français figurent dans ce
grands concours, et l'on peut admirer ici
^:?i5..,2 ^ Constantinedesont R.com-de
RnP rON<s-^
TANTINE #®i)
l^s Palais

prises, entre
la

les an-
les plus beaux spécimens de l'horloge- nexes déjà mentionnées, quelques exposi-
rie française, tels ceux de la maison tions particulières. Un premier groupe com-
A. Moynet et Oie. prend les pavillons particuliers du Prin-
Paris, Besançon, Montbéliard, Marteau, Vil- temps, d\x Bon Marché, dn Louvre; un Dépôt
lers-le-Lac, la Haute-Savoie et St-Nicolas- de Glaces et le Pavillon des Arts décoratifs,
d'Aillermont exposent en grand nombre déjà cités, l'Exposition Bing et diverses

A L'EXPOSITION
220 — DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES

reconstitutions des habitations et des mœurs ces Monuments Mégalithiques*, la Co-


des provinces de France. lonnade du cloître de la forêt, \e fragment
On franchit l'annexe de la Cl. 75, pour péné- de l'Église de Ste-Barte et Xk fontaine du
trer dans l'annexe de la Cl. 97, où se trouve Faouët, les pylônes du Cimetière de Pen-
l'importante exposition de la maison Eug. cran, le calvaire du xv s., etc.
Blot (Étains et Bronzes d'Art) qui occupe l^SiGalerie Ethnographique esl'\n\.èrcssa.n\.Q.
deux vastes salons, on traverse l'empla- Ce coin est bien breton servantes, bro-
:

cement résen-é aux têtes locales et l'on ar- deurs, faïenciers, dentellières, marchands
rive aux Expositions provinciales, qui de produits du pays, animent ce cadre
comprennent le Groupe Breton, le Mas charmant, et l'on est heureux de voir exé-
Provençal, la Maison Arlésienne et le cuter un program.me avec tant de goût et
Groupe du Berry et du Poitou. si scrupuleusement.

L'Exposition Bretonne a été lobjet La Maison Poitevine est pittores


des soins d'un Comité présidé par que avec son évocation de pignons et de
M. Paul Guyesse, l'ancien ministre. fenêtres d'autrefois qui donnent à la

LES FAÇADES DES PALAIS, VUES DE L'HOTEL DES INVALIDES

On pénètre dans cette Exposition par un façade un air de gaité et de fraîcheur


Arc de triomphe* qui est la copie exacte provinciale.
de la porte du Cimetière de la Martyre*, Auprès de cette dernière, une petite Annexe
près de Landerneau laissant à g. le char-
; de la CI. 95 contient un atelier- de taille
mant édicufe de St-Jean-du-Doigt, on de diamant*.
arrive en face de YHostellerie de la Du- Au dehors des Palais, sur l'Esplanade, se
chesse Anne, construction du style re- dresse Fontaine Monument.\le* de la
la
naissance les trois pignons si usités en
: faïencerie de Choisy-le-Roi, qui n'a pu
Bretagne sont fort intéressants, surtout trouver place dans les salles réservées à
celui surmonté de l'épi en terre* de la la Céramique. C'est un des morceaux les
Poterie. plus curieux de l'industrie céramique mo-
L'Intérieur, avec son vieil escalier, son derne les montants et la statue (Hébé) ont
;

pilier richement sculpté (copie de Mor- été cuits au four d'une seule flambée.
laix), sa cheminée, ses fresques du peintre Cette fontaine très artistique est l'oeuvre du
Charles Fouqueray, son ameublement et sculpteur Madrossi; elle est en grès
ses trophées de G.-M. Richard, est char- émaillé et coloré. Son pendant, la fontaine
mant. belge, annonce le Palais des Industries
Au I" étage, les bons peintres bretons se Étrangères.
sont donné rendez-vous; poètes, littéra- Les façades des Palais, du côté de l'Hôtel
teurs, musiciens s'y font connaître, aussi des Invalides, sont décorées de grandes
bien dans le genre classique que dans le frises en plâtre, œuvres de MM. Frère et
genre badin. Damé, et représentant les Arts Décoratifs,
La chaumière finistérienne en granit de le Bois, le Verre et le Fer.
Pont-Aven est bien curieuse de même que

A L^EXPOSITION
DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES — 221

PALAIS DE L'AILE DROITE


CONSTRUITS dans le même style que ceux qui leur font vis-à-vis, ils sont occupés par
les sections étrangères du Meuble, de la Décoration des Édifices publics et des Habi-
tations, et, en avant, par la Manufacture Nationale de Sèvres, du côté de la Seine, la
Céramique, la Verrerie et la Cristallerie.
C^arH-îrkt-ic
sections mm A,^^^^
rencontre des sec-
ns^ûs,
françaises, les
Céramiques, ses Orfèvreries au cachet by-
zantin, ses Cuirs, etc.

Etran2:ères. g^^oupes et les expo- La Belgique, expose ses Faïences aux


*-'•' -é)-*^ sants étrangers ont couleurs harmonieuses, ses belles Cheminées
rivalisé de splendeur et d'originalité dans la de marbre, ses Tapisseries d'Ingelmunster
décoration de leur exposition. et de Malines, ses Glaces, ses Bronzes d'art
C'est d'abord la Russie avec son portail et ses Vitraux, ses Objets en bois de Spa.

LES PALAIS DES SECTIONS ÉTRANGÈRES {Cliché Robert).

monumental*, des pavillons à clochetons et L'Allemagne a obtenu par faveur spé-


mosaïques du style moscovite ou byzantin ;
ciale la suppression des escaliers Eiffel-
un dais russe, une galerie ouverte en aca-' style qui ornent tout du long le grand
jou, de la Société pour le travail mécanique hall et les a remplacés, à dr. par un esca-
du bois. La Russie partage avec la Belgique lier double d'un harmonieux ensemble
tout le premier vaisseau. Elle nous envoie avec grand palier et rampe de bois
ses Meubles, ses Vases en lapis-lazuli, ses sculpté représentant des sujets de chasse.

A L'EXPOSITION
222 - DÉCORATION, MOBILIER ET INDUSTRIES DIVERSES

à g. par un escalier simple partant d'un marquable effort d'art, et cette tendance est
vestibule bas. caractérisée même dans les objets usuels.
Au milieu de la section du Fer, un immense Nous voyons s'épanouir ici ce Modem
groupe de fer forgé*, un Aigle terrassant Style que les Anglais ont copié dans
un Dragon, merveille d'habileté et de per- eurs musées ou créé avec un art rudi-
fection, et deux statues équestres fière- mentaire où se reconnaît le génie de la race,
ment campées en avant dun portique l'application de l'art à l'utile. Nous nous
couvert, dont la voûte de marbre sculpte, en sommes évidemment inspirés, et, en ce
de porphyre et de mosaïque, rappelle la point, le génie français si purement artiste
Salle \'ertede Dresde et le Château du roi garde une supériorité incontestée. Le
Louis II. mobilier anglais est lourd, fabriqué avec
Des vasques reçoivent l'eau qui s'échappe madriers il y a des casiers à musique qui
;

des gueules des monstres marins, et des ressemblent à des bufl"ets de cuisine.
panneaux de lapis-lazuli alternent avec L'Italie occupe en face de l'Angleterre
des guirlandes de pierres. grises courant un emplacement important. La Toscane,
derrière de hauts-reliefs de naïades. Le qui a conservé ses traditions artistiques,
long d'une des parois de la galerie, une expose ses belles Mosaïques, ses Bijoux
suite de Chambres toutes meublées, puis de style, ses meubles de luxe. Naples a
l'Exposition des Bijoutiers et des Orfèvres les Coraux, mais elle a également ses Tan-
avec pour pièce de milieu une gigantes- neries, ses Mégisseries, qui ont fait de
que fontaine de 3 m. de haut, d'une déli- grands progrès. \'enise brille toujours
cieuse sveltesse, groupant des génies et par ses Cristaux de Murano, ses Verro-
des nymphes d'argent sur de frêles arcs teries qui ressemblent à des fleurs déli-
de bronze, relevé de plaques d'or et d'in- cates et somptueuses, de couleurs et de
crustations de pierres précieuses, envoyée formes ravissantes. Venise expose égale-
par les orfèvres de Heilbronn. Nous ment de beaux Meubles et des Bronzes
revoyons naturellement les célèbresJouets artistiques. Elle a des vitrines dignes de
*
de Nuremberg. ses palais.
Comme aux Machines, l'Industrie allemande Rome une place honorable avec ses
tient
a eu ici besoin d'une Annexe un petit
: Mosaïques bien connues, ses trésors d'Oi'-
Cloître aux arcades courant entre les fèvrerie, ses bois sculptés et ses orne-
arbres de l'Esplanade, destiné à l'Exposi- ments sacrés.
tion de l'Horlogerie, et au bout du cloître, La Suéde représentée par sa Céra-
est
une Chapelle oii sont exposés les Orne- mique, son Orfèvrerie en filigrane d'ar-
ments d'église et les Qrfèvreries sacrées. gent, ses Tapisseries en pâte de bois, ses
Après l'Allemagne, les EtatS-Unis, dont Papiers, ses Bijoux, etc.
les vitrines s'encadrent dans la colon- Le Danemark s'ouvre 'par un porche
nade blanche entourée d'une guirlande massif avec ornements dorés. Nous re-
de fleurs dorées et qui s'annonce par trouvons ses ^'ases, ses Tapisseries, ses
son portail circulaire avec écusson. Papiers travaillés imitant le cuir gaufré et
Les États-Unis ont beaucoup développé ses Tentures.
leur Orfèvrerie par le procédé d'incrusta- La Hongrie est partout reconnaissable
tion de métaux étrangers; l'Horlogerie par ses Pavillons de style et son portique
américaine demeure la redoutable con- original.
currente de la France et de la Suisse. L'Autriche a construit à l'usage de
Leurs Meubles, art nouveau, sont inté- sa section un Pont et un Escalier monu-
ressants. mental d'un curieux aspect.
L'Angleterre, pour attester la commu- L'Autriche sans son verre de Bohême, ses
nauté de génie, occupe auprès des États- Pipes d'écume et de porcelaine et ses Hor-
Unis un vaste emplacement au Rez-de- loges viennoises ne serait plus l'Autriche,
chaussée et la Galerie g. du premier étage. mais de plus elle a son Orfèvrerie, sa Ta-
Il est difficile de faire un choix parmi tant bletterie (voir ses vitrines à filets de cui-
de produits divers, l'industrie anglaise vre, avec des panneaux peints), ses Strass,
étant, en toutes choses, toujours au pre- ses Grenats, ses Meubles en bois recourbé
mier rang, avec un sens pratique que nous ou incrustés, etc.
pouvons parfois lui envier. En parcou- En Espagne, il faut voir les Poteries et

rant ses vitrines, on sent qu'elles appar- lesCuirs repoussés, mais ce pays nous
tiennent à une nation qui a une aristo- offre aussi des Meubles intéressants.
cratie riche et puissante qui aime à la fois La Suisse occupe tout le premier vais-
le luxe et le confortable. seau avec un Pavillon en bois sculpté très
Dans ces dernières années, l'industrie an- original, composé d'une série de petits
glaise s'est encore rehaussée d'un re- chalets à vitrines très ouvragés qui sup-

--^ A L'EXPOSITION
L'ART DANS LA RUE 223

portent à leur tour une sorte de dôme sont plus en ligne, nous comptons Brac-
affectant la forme du toit de chalet du plus quemond, Delaherche, Lachenal, Massier,
pur style national. Une fois de plus il faut Bigot, Chapelet, Damouze, Autry, et bien
admirer l'habileté de ces si adroits met- d'autres.
teurs en scène. Dès qu'on est entré dans A citer dans cette section l'exposition de la
cette jolie salle, on a tout de suite envie Maison Poulenc frères, qui fournit ses
de se commander un chalet, tellement est Produits chimiques et matières premières
heureux l'effet de ces marqueteries, de à la plupart des grands céramistes.
ces parquets, de ces sculptures sur bois CI. 73 {\'errerie et Cristallerie). En dé-
et de ces découpures. bouchant au premier étage, il semble que
L'exposition suisse compte i58 représen- l'on entre dans un monde merveilleux de
tants pour l'Horlogerie, 23 pour l'Orfè- féerie c'est le Pal.\is de Crist.\l avec ses
:

vrerie, tous de Genève, pour la Joail-


1 1
miroitements, ses transparences infinies,
lerie. Elle nous montre encore les Faïences ses croisements de lumière scintillante.
multicolores bien connues, les Objets en Une fois qu'on s'est fait à cette vue, on peut
bois sculpté. remarquer où est le progrès et surtout le
Enfin le Japon termine au Rez-de-chaussée défaut.
cette revue des nations industrieuses. Le Peu de nouveautés, peu d'originalité, du
Japon est là avec ses Vases si variés aux goiJt sans progrès. Il faudra l'effort de
dessins imitant la niellure, ses vases en nos artistes épris d'art nouveau et l'entrai-
bronze avec incrustations d'or et d'argent nement de la faveur publique pour renou-
d'un travail si patient, avec ses Bois sculp- veler une industrie encore attardée.
tés, ses Laques, ses Ivoires incrustés, ses
Porcelaines. ALLÉE DE LA RUE L Allée qui

Cl. 72 (Céramique). L'engouement pour FABERT mmmmmmmm R'^'pVber'î


la céramique, qui n'a fait que grandir de-
s'ouvre parle Pavillon des Fours de Verrerie
puis 1889, a donné à ses productions artis-
et de céramique, puis nous rencontrons suc-
tiques un essor inouï qui s'affirme à nos
cessivement le Pavillon Alioth, l'Annexe du
yeux. Les fabriques prospères se sont
partout multipliées.
Japon, l'Annexe de l'Autriche a.\'Qc\e Restau-
rant Viennois,\a.Boulangerie Hongroise, une
C'est grâce à l'impulsion donnée par le Ja-
Machine à Ciment du Danemark, les Chau-
pon que la céramique est actuellement si
dières Hartley d'RsLlnax, l'Annexe de l'Indus-
florissante. Ce peuple, qui a le culte de la
trie anglaise et le Bar Anglais; un Pavillon
céramique, nous a fait comprendre qu'on
pouvait mieux faire que de copier éter-
annexe des États-Unis. A remarquer, l'archi-
tecture de cette dernière; les arbres des
nellement les vases peints des Grecs.
quinconces sont renfermés à l'intérieur des
De véritables artistes se sont adonnés à ces
colonnes, qui les garantissent.
formes nouvelles et se sont efforcés
Puis une Annexe de l'Allemagne et leC.\RRH
d'adapter le grès cérame avec ses riches
colorations à la sculpture ornementale,
Russe* comprenant un groupe de mai-
sons. Toutesices annexes sont consacrées à
panneaux, bas-reliefs, portiques, esca-
la vente des produits exposés elles n'ont
:

liers, etc.
pas de caractère officiel. A signaler le
Ce sont ces recherches qu'attestent les re-
Palais de l'Impératrice Marie*, bâti
marquables expositions de la Société Bi-
dans le style des istas russes, et occupé
got, de la Maison Muller, de la Faïencerie
de Choisy-le-Roi. L'expérience est faite:
par un Bazar de charité.
cette matière belle et durable, avec les tons
'
variés que donne le grand feu, convient à
merveille à la décoration intérieure et
extérieure de nos habitations, et l'on peut
/\K1 n
L'AOT A N^ Aux
i-'^^^^
Invalides, à
l'Entrée de l'Es-
réaliser d'une façon économique la cou-
leur dans l'aspect de la maison ordinaire
comme de la maison de rapport. Il n'est LA RUE mmmm ^^Hf^'
'^^^ '^^

pas plus coûteux de décorer une façade Quand on se rend à l'Exposition par le
avec ces beaux grès fîammès qu'avec de Q. d'Orsay, on rencontre, à la hauteur de
la pierre sculptée. On sait par les exposi- la R.de Constantine, une Porte originale,
tions de ces dernières années les mer- légère de formes et chatoyante de cou-
veilles qu'accomplissent les artistes céra- leurs, telle que doit être une porte d'Ex-
mistes, dont la renommée égale aujour- position, qui n'est, en fin de compte,
d'hui celle de nos sculpteurs, de nos qu'une ouverture décorée dans une palis-
orfèvres et de nos ornemanistes les plus sade. Cette porte, composée de plumes de
réputés. Si Carrier-Belleuse et Deck ne paon, — en bois peint, bien entendu, —
A L'EXPOSITION
224 UART DANS LA RUÉ
est une des curiosités architecturales de aura, dans un ameublement pur Louis XVI
l'Exposition, et elle indique bien ce que authentique, la représentation des fêtes de
lepromoteur de l'idée a voulu signifier par son mariage et de sa... décapitation, par
l'Art J.i}is la Rue. des pièces moins connues que les planches
L'Art dans la Rue aurait pu être ce qui de- de Moreau le Jeune ou de Duplessis-Ber-
meure M. Franz Jourdain, restreignant
: teaux; les fêtes du Directoire, dans un
une ambition au début très vaste, n'a pensé cadre Directoire; celles de l'Empire, dans
qu'à ce qui passe la décoration de la fête
: les meubles roides que l'on connaît; les
publique. C'est pourquoi le projet de fêtes de la période romantique, qui va de
M. Collin l'a emporté sur le non moins si brillantes, du règne
1820 a 1848, et celles,
artistique projet de M. Bellery-Desfon- de Napoléon III, de nos mères et de nos
taines, dont la porte ne pourrait être con- grand'mères, qui feront sourire les uns et
struite en matériaux éphémères. soupirer les autres.
Les fêtes publiques voient s'élever des mâts, Ce musée rétrospectif n'est certainement
porteurs d'oriflammes ou de cartouches, pas le musée le moins original et le moins
des kiosques, des théâtres d'un jour, des digne d'être étudié de l'Exposition. Il don-
enseignes, où toute la fantaisie des artistes nera, d'abord, une leçon de style, par le
et des... autres se donne carnère, des soin avec lequel chaque pièce reconsti-
bancs « pour s'asseoir », comme disait, si tuera chaque temps. On n'y voit pas,
l'on en croit Piron, une inscription célèbre comme dans nos salons mondains, ce mé-
de Beaune.... lange, parfois pittoresque, mais toujours
UArt dans la Rue montre tout cela, et inharmonique, de consoles Louis XV, de
nous devons signaler le kiosque à fleurs, chaises empire, de poufs Grêvy, de ba-
en céramique, de MM. Plumet et MuUer, huts renaissance et de divans orientaux.
'le kiosque à journaux, en sapinettreillage, Ce qui caractérise chaque époque, s'y

très gracieux, —
de M. Bocquet, le kios- trouve seul, et l'on se rend compte de ce
que de la Correspondance, de M. Selmers- qu'il y a d'exquis, de touchant même,
heim, où l'on trouve tout ce qu'il faut dans la mise en son cadre d'un de ces
pour écrire; celui des Inventions parisien- petits riens qui furent la coqueluche d'un
nes, de M. Sauvage, où l'on voit ces petites moment.
merveilles mécaniques qu'aux approches En outre, ce musée présentera cet intérêt,
du jour de l'an les camelots vendent sur considérable dans une démocratie, d'être
les boulevards, et qui sont une des attes- le musée du peuple, formé par lui, soit
tations les plus éloquentes de ce que l'âme qu'il crée, soit qu'il inspire. Ici, ce sont
de notre peuple renferme de génie. les souvenirs commémoratifs que son in-
Et voilà encore d'autres kiosques, tous dif- géniosité inventa, là, la reproduction de
férents, tous charmants, de Provensal, de ses enthousiasmes, de ses joies, de ses fo-
Sauvage, de Collin, de Gardelle, et des lies. « Les fêtes populaires, disait Talley-
baraques de Bocquet, et un Guignol, où rand, leur inventeur avec Mirabeau, sont
une petite Loïe Fuller joujou éblouira un ressort de la morale et conduisent les
peut-être de ses flammes-fleurs les yeux hommes au bien par laroutedu plaisir.... »
des enfants enthousiasmés, Si les fêtes de notre siècle n'eurent pas
le caractère général de celles de la Révo-

MUSÉE RÉTRO- Deci, delà, des mâts lution, qui les précédèrentimmédiatement,

sPECTiF
et
mm t^,^^^^
Fourié, puis nous voici devant le Palais
si l'on n'y connut plus ces fêtes, dont le
titre seul est un programme, des Époux,
de la Reconnaissance, de l'Agriculture, de
de la Tapisserie, dont le rez-de-chaussée la Literie, des Meillards, si enfin les ré-
est occupé par le Musée Rétrospectif de jouissances publiques furent surtout des
l'Art dans la Rue, qu'a organisé M. Paul parades militaires, ce qu'elles sont encore
Eudel. Ce sont, dans autant de pièces sépa- aujourd'hui, à part les plantations d'arbres
rées, les documents concernant les Fêtes de la Liberté en 1848, et les carnavals de
populaires spéciales à chaque époque, ta- l'Empire, elles n'en eurent pas moins un
bleaux, estampes, lampions, drapeaux, em- cachet particulier et, étant moins « un res-
blèmes, images, placés dans de véritables sort de la morale » furent encore un tableau
appartements du temps. C'est ainsi qu'on de mœurs.

ï^x^

A L'EXPOSITION
ITALIE — 225

Des Invalides
au Champ de Mars
CETTE Section, fort attrayante, comprend une série d'expositions toutes différentes,
offrant les plus curieux contrastes. C'est d'abord la Rue des Nations, avec ses 23 Pavil-
lons ou Palais, puis le Palais de l'Hygiène, qui forme une des ailes du Palais des Armées
de Terre et de Mer, tout hérissé de canons. Enfin le Palais de la Navigation de Com-
merce précède celui des Forêts, Chasse, Pêche et Cueillettes, qui est le dernier Palais
du Quai.

LA RUE DES NATIONS


COMME nous l'avons déjà dit, c'est Cosmopolis, la Ville Universelle dont les édifices
empruntent à chacun des pays qu'ils représentent sa physionomie locale. Visiter ces
Pavillons —
quelques-uns sont de véritables Palais —
c'est faire en quelques heures un
voyage dans les grandes villes de l'Europe et de l'Amérique, du Nord au Sud, de l'Est
à l'Ouest.
Nous visitons d'abord la ligne des Pavillons du côté du fleuve, puis, arrivés au Pont
de l'Aima, nous revenons sur nos pas pour entrer dans les Pavillons de droite. Enfin,
revenus au Pavillon de l'Italie, nous descendons dans les Sous-Sols des Pavillons placés
en bordure sur le bas quai de la Seine, et qui sont réservés, soit à des Expositions
Nationales, soit à des Restaurants où l'on sert les boissons et la cuisine du pays.

I^p A
IIP (Pavillon de 1'). A l'entrée de minés d'iris et de marguerites. Au-dessus
* A /^i-rlll; R. des Nations (Pont d'Ié-
la des bas côtés court une galerie formant
na), en face (de l'autre côté de la Seine) du premier étage, qui semble toute tendue de
Pavillon de la Ville de Paris. velours rouge.
A l'aspect d'une immense' Cathédrale et d'un La baie centrale est éclairée par des vitraux
palais dont 1 ornementation extérieure très de couleur, et les galeries par un plafond
riche et très pittoresque est empruntée de verre.
à l'art gothique Renaissance.
et à la REZ-DE- # Formant une seule Salle :

C'est un fouillis d'ogives, de colonnes Exposition de Vitraux et de


minces et fuselées, se détachant sur de
CHAUSSÉE Verres Colorés. —
Une im-
grandes murailles blanches et rouges si- portante section de Céramique; les envois
mulant des marbres précieux; ce sont des de Florence sont surtout remarquables et
entablements, des niches multiples por- maintiennent la vieille réputation des céra-
tant des génies, des amours, des saints, mistes italiens. —
Même remarque pour les
des saintes, des écussons, des pylônes belles Verreries et cristalleries de Murano,
fleuronnés dominant les frises, enfin une la gobeletterie et les émaux, les magnifiques
véritable débauche de marbres colorés, de Dentelles en point de Venise, les Bronzes et
stucs, de dorures, de sculptures et de mas- les métaux repoussés.
c'arons. Il faut encore mentionner les nombreuses

De chaque côté, un grand portique central pièces d'orfèvrerie romaine*, dont plu-
orné et surmonté de statues. A chaque sieurs sont de véritables chefs-d'œuvre.
angle une coupole, et au centre un dôme
doré surmonté d'un aigle aux ailes dé- PREMIER Les Galeries du i" étage sont

ployées triomphalement. PTAfiP


ciAvjc^ occupées par les Expositions
<y>
^^g Ministères de l'Industrie
inteneur
Jrtff^ftf^tif ^ l'aspect d'une grande et du Commerce, et de l'Instruction pu-
^^^
j; cathédrail, s'é- blique.
largissant au centre en une vaste coupole
à calotte dorée, dont les pendentifs sont
çni TC Qni ^^^^ ^^ l^erge de la Seine on
;suua-3Ui^ ;

y descend par un Escalier


peints à fresque de motifs décoratifs aux extérieur du côté du fleuve). Exposition
tons clairs sur fond bleu. Les bas côtés mé- et Salon de Dégustation des meilleurs vins
nagés latéralement sont ornés de plafonds et liqueurs d'Italie vins du Piémont, de la
:

à poutres saillantes, précieusement enlu- Toscane, de Naples et de Capri, de la Si-

A L'EXPOSITION
226 — ITALIE

LA RUE DES NATIONS : ITALIE

cile, de Syracuse, Asti, Maisala, Lacrvma orientale, on s'était toujours inspiré de


Christi, etc. documents égyptiens ou tunisiens, c'est-à-
dire arabes. Le Pavillon Ottoman est
comme une synthèse des meilleurs mo-
dèles de style turc on y retrouve des
XI TOOÏ TTR
1 UK.VU1C
(Pavillon de la). Entre
les Palais de l'Italie et
:

fragments du Vieux Sérail, ancienne rési-


des États-Unis. dence des sultans; du Grand Bazar de
Massif et carré, flanqué à l'angle dr., sur la Constantinople de la Fontaine du sultan
;

Seine, d'une grosse tour avec terrasse Ahmed de la célèbre Mosquée de Brousse;
;

s'ouvrant sur le fleuve par un grand por- des Mosquées léni-Djami, Suleïmanich, à
che ogival fleuri de briques'de couleur, Constantinople; et du Palais de Seras-
et latéralement par de larges baies et kerat.
d'autres galeries ogivales enrichies d'ara- Les caractéristiques de cette architecture
besques, de céramiques, d'inscriptions, de sont : la coupole recouverte de plomb,
sentences, de proverbes en émail blanc les toits retroussés à la chinoise, l'emploi
;

éclairé par une rangée de petites fenêtres judicieux de la céramique, et les fenêtres
carrées, et une autre rangée de vastes tantôt carrées, tantôt ogivales, ces der-
fenêtres décorées de baldaquins de pré- nières étant plus spécialement arabes.
cieuses étoffes se coiffant capricieusement
;
L'ensemble, loin d'offrir le bariolage qu'on
de toits cintrés qui s'incurvent et se re- nous a montré jusqu'ici comme le modèle i

troussent pour rejoindre les corniches du genre, est d'une grande sobriété, d'une j

saillantes et festonnées, ce Palais, inspiré teinte blanche, que rehaussent les bleus |

des meilleurs spécimens de l'Architecture verdâtres de la céramique.


Turque, redit toute la poésie éclatante de T|-4.A|«5p|||. Sous le Porche, décoré de
l'Orient. 111 teneur jQjjgg peintes qui imitent
C'est le premier édifice de style purement des tapisseries de Smyrne,— le fond est
turc élevé à Paris. Jusqu'ici, pour nous cloisonné de vitraux,— quatre Bazars sont
donner des spécimens de l'architecture installés qui offrent aux visiteurs des Par-

A L'EXPOSITION
TURQUIE — 227

TURQUIE ETATS-UNIS AUTRICHE

fums et des échantillons de Tabac turc. fleurs etd'arabesques peint par un artiste
de Constantinople qui s'est inspiré des meil-
REZ-DE- # La grande Salle du Rez-de-
leurs modèles épars dans les palais de son
chaussée et les Galeries de
CHAUSSÉE droite et de gauche sont
pays.
occupées par un Café Syrien dont les boise- A côté de ce salon s'étalent les Tapis de la
ries sont venues directement de Damas.
Manufacture impériale de Héréké et de la
fabrique Dalsème, à Ouchak. A remarquer
Orchestre arabe; estrade réservée à des
aussi les Porcelaines imitées des manu-
Exercices de Souplesse, d'adresse, d'agilité,
et spécialement à ces danses guerrières, à
factures de Sèvres et de Bohême, et les
ces jeux du sabre qui firent sensation lors plus beaux modèles de l'Orient.
des fêtes offertes à l'Empereur d'Allemagne Pour se reposer, on peut entrer dans un
pendant sa visite à la ville de Damas. La Barde dégustation où abondent les pâtis-
series et les boissons turques.
troupe est la même.
Voir également, au fond de la salle, un petit DEUXIÈME Exposition de Broderies,
Panorama mouvant du Bosphore. PTAriP 1^1^ Tapis, Cuivres ciselés, Mi-
HiAUC mm Qgrais, Spécialités Phar-
consacré au
^^^ Musée
ENTRESOL
^ m^"''''h^
des
est
Janissaires*
(gardes du Sultan); collection des costumes
maceutiques.
A signaler: une reconstitution de. Jérusalem
etBethléem. Vue très exacte du St-Sépul-
portés, pendant les siècles derniers, par
cre,de l'intérieur de la Basilique Ste-Anne,
tous les hauts personnages de la Cour.
de la grotte de la Nativité, des principales
PREMIER Salon d'Honneur meublé d'ob- stations de la Via dolorosa ; le tout est

^ ^
FT AfiP J^^^ ^e prix collectionnés dans complété par un petit diorama de \a.Vallée
^ ^ l'Asie Mineure, l'Anatolie, la de Josaphat.
Palestine, etc. Les Tapis, les Broderies, les Sur la Terrasse, Restaurant Turc, avec
Meubles incrustés de nacre, les Cuivres chœurs constantinopolitains et orchestre
fouillés et repoussés, ont retrouvé toute composé de violons, guitares, tambours
leur valeur artistique sous le plafond de longs, tambours de Basque, clarinettes,

A L'EXPOSITION
228 — TURQUIE

BOSNIE GRANDE-BRETAGNE

autres instruments à anches dont le son monumental la Liberté sur le Char du


:

ressemble à celui du hautbois. Progrés. Quatre chevaux lancés au galop,


La Terrasse, située à plus de 20 m. de hau- en éventail, sont guidés par deux enfants
teur, permet de découvrir une vue splen- qui symbolisent les deux formes du pro-
dide* de l'Exposition à dr., la Porte Mo-
: grès intellectuel et physique sur le char se
;

numentale, le Pt Alexandre III, les deux tient debout une jeune femme qui repré-
Palais des Beaux-Arts;— en face, le Pavil- sente la Liberté. Cette œuvre de belle
lon de la Ville de Paris, les Serres de allure est due à .MM. Daniel, C. French et
l'Horticulture:— à g., le Pavillon des Con- C. Potter. Entre les colonnes, la statue
giès et le Vieux Paris. En se retournant, équestre de Washington, reproduction du
on a à dr. les flèches, les pylônes, les cou- bronze de M. Proctor offert a la France
poles des palais de l'Esplanade des Inva- par les femmes d'Amérique pour être éri-
lides, et à g. les vastes dômes, les frises gé le 3 juillet igoj sur la place d'Iéna.
découpées, hérissées, des palais du Les deux figures du tympan sous la niche
Champ de Mars. aux couleurs éclatantes sont de M. Mac-
Au soleil couchant, dans la pourpre de l'or, Neil.
le spectacle est un des plus grandioses Les frises du bâtiment sont ornées d'attri-
que l'on puisse rêver. buts guerriers.
Au sommet du dôme de 5i m., qui domine
I«LX^ le Pavillon, l'aigle des États-Unis déploie
ses grandes ailes d'or.

ÉTATS-UNIS (Pavillons des).


Entre ceux de la
Ttltérieur ^^ vaste hall que
XIIIkC^IACUI couvre une coupole
re-
aé-
Turquie et de l'Autriche. rienne décorée de peintures allégoriques,
Une sorte de Panthéon américain, de stvle dont la plus belle montre, dans un nimbe
pompeux et classique. Du côté de la Seine, d'une blancheur éblouissante, une femme
la façade principale, qui s'ouvre en arc de symbolisant l'Amérique du regard elle
;

Triomphe, est surmontée d'un quadrige semble bénir les travailleurs épars à sa

A L'EXPOSITION
AUTRICHE — 229

PERSE BELGIQUE LUXEMBOURG NORVEGE FINLANDE

droite et a sa gauche d'un côté sont les


: la silhouette et les grandes lignes architec-
travailleurs de la terre, robustes paysans turales de l'édifice: cette installation « der-
fiers de leurs muscles, au milieu des mois- nier bateau » est également due à des
sons que leur sueur a fait germer, et près industriels américains.
d'eux leurs femmes allaitant leurs enfants;
— de l'autre côté, les travailleurs de l'indus-
cniTQ Qni ^" passage libre a été mé-
5»UUô-^UL, j^ag.g pQUj. les piétons der- ;

trie forgent le fer. L'ensemble de ces dé- rière ce passage est installé un restaurant
corations a été exécuté sous la direction de américain.
M. Millet, Américam descendant de Français.
Deux escaliers circulaires partent en diago-
nale pour desservir les trois étages deux ;
AI TTOir*I-f
/VU 1 KlwnJD
C (Pavillon de
1'). Entre

ceux des États-Unis


ascenseurs de système américain rem-
plissent le même office. et de la Bosnie. Ce Pavillon a grand air,
Le balcons servent à la circula-
hall et ses malgré la simplicité de lignes de son ar-
tion : à chaque étage, à
dr. et à g. et au chitecture qui rappelle un peu le style
fond, des salles s'ouvrent pour les récep- Louis XIV.
tions officielles ou intimes. C'est une sorte de rendez-vous de chasse,
L'Américain retrouve ici son home. gai, pimpant, tout orné de masques amu-
« A l'intérieur de ce monument, a dit sants et grimaçants, décoré de festons et
M. Woodward, l'Américain sera chez lui, de guirlandes, évoquant l'idée de quelque
avec ses amis, ses journaux, ses guides, maison de folie et de joyeux pique-
ses facilités sténographiques,ses machines nique.
à écrire, son bureau de poste, son bureau Du côté de la Seine, un portique à doubles
de change, son bureau de renseignements, colonnes avec armoiries seigneuriales
et même son eau frappée. » supporte un élégant balcon sur lequel
L'Exposition des États-Unis ne se trouve s'ouvre une grande baie toute rehaussée
donc pas ici. de rinceaux et d'astragales, et que sur-
La nuit, des rampes électriques dessinent monte l'aigle d'or d'Autriche, à deux têtes.

A L'EXPOSITION
230 — AUTRICHC

ALLEMAGNE E

Au sommet de l'édifice, un attique avec tro- quant le développement de la Ville ; Métro-


phées guerriers. A chaque angle, un petit politain, Architecture, etc.
dôme qui ressemble à un baldaquin
à glands d'or. PREMIER Deux des côtés sont réservés
Des deux côtés de l'entrée, une niche où ^TAfiP
CiAKSc^
^ ^ ^^^ Exposition des Beaux-
bruit une fontaine retombant dans une
Arts, surtout l'art Tchèque et
l'art Polonais.
grande vasque où des Amours enfants
jouent avec des dauphins qu'ils chevau- 3^ Salle. Au fond. Salon de Réception
chent. du Commissaire général.
4* Salle. Exposition
REZ-DE- # Un grand Vestibule
condui- de la Dalmatie :

^^"^ ^^ ^^'^ central, en face belles et curieuses Tapisseries.


CHAUSSÉE d'un Escalier monumental
5* Salle. Celle-ci est encore réservée àla
aux rampes formant des volutes massives.
Dalmatie: Musée Ethnographique, Costu-
l"""Salle, àdr., Salon de Réception, décoré mes divers, etc., collections de photogra-
par une des premières maisons de Vienne, phies et de tableaux représentant les plus
et réservé aux membres de la Famille beaux paysages de cette contrée, une des
Impériale. plus belles, des plus pittoresques du
2' Salle. Exposition de la Presse, avec, littoral autrichien, le long de l'Adriatique.
au fond, une 3' Salle servant de Salle de « Quand on descend du côté de Fiume, la

Lecture. capitale dalmate, par les terrasses natu-


relles étagées en plateaux successifs,
4* Salle. Au fond, Exposition des Sta- nuancés de végétations aux mille couleurs,
tions balnéaires et des Eaux minérales
aux mille formes, aux mille odeurs, on
d'Autriche collection d'Aquarelles repré-
:
découvre tout à coup la mer brillante,
sentant les Stations balnéaires.
limpide et bleue comme un ciel tombé et
5* Salle, à g. Exposition de la Ville de dont les débris étincelants encadrent
Vienne. Tableaux et graphiques indi- comme de miroirs les petites îles du Quar-

A L'EXPOSITION
BOSNBE — 231

Le coup d'œil est un éblouissement RACXJT'PÎ (Pavillon de la). Entre les


nero.
et un ravissement. Le golfe se déploie OU^iMC Pavillons de l'Autriche et
dans sa radieuse beauté avec ses jolies de la Hongrie.
rades, ses promontoires gracieux, ses Son Pavillon se détache tout bleu et tout
anses tranquilles, ses criques, ses ports blanc, en note joyeuse, sur les murs som-
d'une fine et capricieuse découpure, ses bres et lugubres de la vieille Tour hon-
côtes et son littoral parés d'un éternel groise de Komorn. Du côté de la Seine,
printemps. Des villas toutes blanches se de jolis balcons d'un travail merveilleux
dressent comme de petits yachts de plai- exécuté par les ébénistes de Serajewo puis ;

sance sur les vagues parfumées de cette une grande terrasse toute verte, toute
végétation paradisiaque, profonde et on- dominée par une haute tour, une
fleurie,
doyante, roulant ses fleurs d'orangers et kouba, c'est-à-dire un vieux donjon
de citronniers comme des franges, comme bosniaque. Autrefois, la demeure des no-
des dentelles d'écume marine. » (V. Tissot, bles du pays était une petite forteresse.
Voyage au pays des Tziganes.) La décoration de la loggia rappelle celle
Tout près de Fiume, « qui avance dans la d'une mosquée de Serajewo.
mer les deux bras de son port, comme A dr.de la Porte principale, le Douchen, la
pour les ouvrir amicalement aux navires boutique du bazar bosniaque, avec ses
qui arrivent, » se trouve la délicieuse sta- marchands fabriquant eux-mêmes sous
tion balnéaire et hivernale d'Abbazia, les yeux du public les filigranes, les ba-
cachée comme un nid dans les fleurs. bouches (opankés) qu'ils vendent.
C'est l'Alger de l'Adriatique. Plusieurs Entre la vieille Autriche et la vieille Hongrie,
vues. la Bosnie ressemble à une jeune fille que
ses parents conduisent pour la première
6" Salle. Exposition des Postes et Télé- fois dans le monde. Mais, dans ce monde
graphes de l'Autriche. chrétien où on l'introduit, la jeune caté-
chumène a conservé son aspect musul-
Ï5^<^ man, elle est comme enveloppée tout en-

A L'EXPOSITION
232 - BOSNIE

tièrede ses voiles et n'ose regarder qu'à antiquités préhistoriques; dans la gale-
travers ses moucharabies. rie de g. : Exposition de Tapis et de Bro-
deries.
REZ-DE- # En entrant, le visiteur voit
^"^ Tribune. avec orchestre
rH A I TCCf: P
cnAUJ>acn ^^^^ ^^ fon<^ 1^ panorama de PPFMIFP
PKKiTlltiK bosniaque composé de 20 mu-
serjjeii'o*, la capitale de la ETAQE # siciens dont 2 femmes en cos-
Bosnie, avec ses tours, ses minarets, ses tume national, et, dans les Galeries latérales,
dômes, ses terrasses, ses bouquets d'arbres, Exposition officielle des départements de
tout cela découpé en silhouette et coloré l'Agriculture, des Travaux publics et de
d'une lumière d'or. Et de chaque côté, à dr. l'Instruction publique.
et à g., les deux plus beaux sites du pays :

la Cascade de Yaïtzeetla Source de la Buna,


Le grand développement qu'a pris cette
province autrichienne, ses rapides progrès
près de Monastir. L'eau qui coule est de
l'eau naturelle. Un splendide arc-en-ciel
dans la voie de la civilisation, sont l'oeuvre
presque personnelle du ministre des fi-
s'irise au-dessus de la cascade de Yaïtze
dès qu'apparaît un rayon de soleil. Des jeux
nances d'Autriche-Hongrie.
de lumière électrique reproduisent à s'y mé-
prendre le mers^eilleux arc-en-ciel.
cniTC cm Décoré de deux
^^'-^^"^"^
peintures
de M. Kaufïmann Ouvriers :

Des peintres bosniaques ont décoré les dans une forêt vierge elles Salines de Dolnai
murs du rez-de-chaussée. Les belles com- Fuzla. Exposition des Mines et Forêts.
positions qui ornent les murs supérieurs Les richesses minérales de la Bosnie sont
sont du célèbre artiste slave, M. Mucha, encore peu connues quantité de mines de
:

que ses grandes et belles affiches pour houille, de fer, n'attendent que le moment
Sarah Bernhardt ont rendu célèbre du d'être exploitées. L'industrie des bois,
jour au lendemain. Si Mucha a toute la dans un pays où existent encore des forêts
fougue de. la jeunesse, il en a aussi Ja foi. vierges, se développe chaque année da-
Il peint avec vérité, avec sincérité. En de vantage. L'abondance des chutes d'eau
superbes toiles, il a retracé toute l'histoire rend facile l'établissement des scieries et
de la Bosnie l'Époque i-omaine, l'Invasion
:
des usines.
slave, le Commencement du christianisme, Sur la berge même de la Seine, sous des
le Couronnement du premier roi de Bos- draperies de plantes grimpantes, un Res-
nie, l'Époque turque, la Construction de la taurant Bosniaque a installé ses petites
mosquée de Serajewo. tables aux nappes blanches. On y boit et
La belle composition du fond : les Fruits on y mange au frais, tandis que les ba-
de la Civilisation et des Arts, est aussi de teaux défilent sur la Seine et que l'or-
Mucha, qui se révèle dans toutes ces chestre, qui joue des airs et des mélodies
grandes compositions comme un peintre bosniaques, vous transporte en pensée
d'histoire de premier ordre. sur quelque terrasse ombragée de Sera-
A dr. et à g. de la Porte d"entrée, décorée de jewo.
portières et d'étoffes du pays, un Harem-
lik musulman* et un Intérieur bosniaque
(Pavillon de
moderne. HriNiriDTP
llWi^VJlVAi-r ceux de Bosnie
la). Entre
La Pièce de reproduction d'un Harem
dr., la et de
de Serajewo, est ornée d'incomparables la Grande-Bretagne.
boiseries et d'un plafond oriental en bois L'une des plus brillantes reconstitutions de
sculpté et doré. La nuit, les matelas sont la Section Étrangère, ce Pavillon reproduit
tirés des armoires et étendus à terre, sur les merveilleux échantillons de l'Architec-
les tapis, comme des lits de camp. ture Hongroise, de l'époque romane à
La Pièce de g. nous montre un intérieur l'époque moderne.
moderne meublé par une maison pari- En avant, du côté de la Seine, c'est la masse
sienne. C'est le harem à la portée de sombre et imposante de la vieille tour de
toutes les religions. la citadelle Komorn, deux fois prise par
Au milieu du hall, en costume national, des les Turcs ,puis par les Impériaux (1597), et
ouvriers et des ouvrières des ateliers du enfin longuement assiégée par les Autri-
gouvernement tissent des tapis, brodent chiens enr849. Coiffée d'un toit pointu orné
àraiguille,etron voit travailler des élèves de hautes lucarnes, avec un chemin de
de l'École de Damasquiriage et de l'École ronde couvert, elle est carrément, en guer-
d'Incrustation, dont les petites men^eilles rière, campée sur ses énormes pieds de
sont exposées autour d'eux. pierre, ménageant à sa base un passage
Dans les Galeries latérales à dr. Exposition
: ogival. Elle est protégée par une Vierge
du Musée national de Serajewo collec- : et son divin Enfant, sous un dais, qui
tions ethnographiques et archéologiques, bénissent le fleuve.

A 1^'EXPOSITION
QUAIS PE LA SEINE - 233

QUAIS, DES INVALIDES AU CHAMP DE MARS


234 - HÔNÔRiË
La porte de la tragique tour franchie, cest rieuses, qui l'encadrent, des niches peuplées
une autre merveille architecturale qui de saints, une galerie supérieure, aux arca-
s'offre aux yeux un fragment de la Façade
: des mystérieuses qui évoquent les rêveries
du célèbre château de Vajd-Hunyad, en mystiques du cloître.
Transylvanie. Hunyad, que l'histoire ap- Au Vestibule, à g. et à dr, encore deux admi-
pelle aussi Jean Corvin, est le héros légen- rables Portes empruntées, avec leurs
daire de la Hongrie, qu'il empêcha, par ses vieilles fresques, à l'abbaye romane de
victoires, de tomber sous le joug des Iak. A g., c'est le roi Ladislas qui con-
Turcs. Il les défit devant Hermannstadt; duit sa fille au couvent à dr., c'est Ladis-
;

les rejeta au delà du Danube, franchit las en campagne, avec ses soldats mou-
les Balkans et imposa la paix au Sultan rant de soif, pour qui il renouvelle le mi-
Amurat. racle de Moïse en frappant un rocher de
En 1456, Mahomet II étant venu assiéger son épée.
Belgrade avec une armée de i5oooo Otto- Entrer, à dr., dans « une Chambre hon-
mans, Hunyad fit une levée en masse, groise », décorée à l'ancienne mode; puis
enrôla des serfs et jusqu'à des moines et passer dans la Salle de l'Hôtel de Ville de
arrêta ainsi le dé- Presbourg *, en
bordement musul- style gothique,
man sur l'Europe. avec de fines ner-
Son château était vures portant au
tombé en ruines centre les armes
sous le gouverne- des comitats hon-
ment autrichien. grois. On entre
La Hongrie l'a re- ensuite dans la
construit sur son Grande Salle des
plan primitif. Chevaliers *, dé-
C'est à la fois un corée de peintures
château fort et un naïves, reproduc-
palais. La femme tion des fresques
du roi était ita- qui ornent la mê-
lienne et avait fait me salle au châ-
venir des artistes teau d'Hunyad.
de son pays pour A l'extrémité de la
établir sur l'un des Salle, reproduc-
bastions une « ga- tion de la Nef
lerie vénitienne », de la chapelle de
ornée de peintu- PAVILLON DE LA HONGRIE Do tiers mark *,
Côté oj^posé à la Stiiie.
res, de glaces, de dans les Carpa-
faïences, de pièces sculptées. « De thes (style Gothique).
cette promenade un histo-
circulaire, dit En continuant à g., on traverse plusieurs
rien, la reine pouvait au besoin se donner Pièces décorées à la hongroise, et l'on se
le plaisirde voir déchirer les condamnés retrouve à la Porte d'entrée, en face de
jetés à ses pieds dans la fosse aux ours. » l'escalier qui conduit au
Les petites tourelles rondes posées sur leurs
massifs piliers comme sur des socles de PREMIER Se pencher du côté du Cloî-
forme Cour intérieure
pierre, sont d'une originalité charmante et
amusante, avec leurs toits en éteignoir
FT rP w
tilAUti m ^^^' '^^^
et qui est aussi une repro-
surmontés de girouettes. duction d'un fragment du cloître de l'abbaye
Le côté regardant le Pavillon de la Grande- des Bénédictins de Iak. Le Portail est un
Bretagne se compose de la reproduction bijou d'architecture romane, avec sa tête de
de la Nef gothique de l'église St-Michel Christ finement sculptée, et au-dessus les
de Coutorhohély et de la façade dune mai- figures symboliques des quatre Évangé-
son du prince Klobusiczky à Eperies, en listes (xi' s.).

style rococo et baroque fort à la mode Le bel Escalier gothique décoré de fresques
sous Marie-Thérèse, à la manière hongroise conduit dans la
Salle des Hussards *, composée, spécia-
REZ-DE- m L'Entrée principale,ciz< côté lement pour l'Exposition, de divers mor-
opposé à la Seine, sur le ceaux empruntés aux vieilles demeures
CHAUSSÉE Quai d'Orsay, est compo- magyares. Le singulier chasseur tout nu
sée d'une reproduction du magnifique Por- qui court, armé de sa lance, sur un
tail en plein cintre de rabba5'e de Iak, tout sanglier vert, est une copie d'une ancienne
fleuri de sculptures, avec deux rosaces cu- fresque du château de Hunyad. Les niches

A L'EXPOSITION
GRANDE-BRETAGNE — 235

qui regardent sur la Seine sont également


empruntées au palais de Jean Corvin. Le
GRANDE- m (Pavillondela).En-

plafond est d'une richesse inouïe. Les murs


sont décorés de deux grandes peintures
BRETAQNE Sne
gique.
et de la Bel-

de Paul Vago et de fresques rappelant Un noble Manoir anglais, très simple, très
les principaux épisodes militaires des Hus- élégant très confortable
, qui semble
,

sards hongrois et étrangers. construit d'hier, et fut bâti au xvii' s. sous


Dans curieuse Exposition d'ob-
les vitrines, le règne de Jacques I", que Henri IV avait

jets et de gravures se rapportant à l'his- surnommé « maître Jacques ». Tel qu'il —


toire des Hussards. est sur la berge de la Seine, tel il existe
L'origine des hussards est fort ancienne, encore, sous le nom de « château de
elle remonte à l'an 1458. La Hongrie était Kington House », à Bradford-s.-Avon,
alors envahie par les hordes turques. Il Wiltshire, au N.-O. de Salisbur}-.
fallait leur opposer une cavalerie aussi Cette élégante construction en briques rou-
intrépide et aussi légère que la leur. Le ges, avec de larges et hautes fenêtres
gouvernement ordonna la levée, dans encadrées de moulures, des portes blason-
chaque village, d'un homme sur vingt nées, des tourelles et desbow-windows.a
(d'où le nom huscir, c'est-à-dire vingtième). un aspect tout à fait moderne.
Les hussards firent aussi des prodiges pen- Il est destiné à servir de résidence au
dant la guerre de Trente Ans. En lôSj, prince de Galles pendant sa visite à l'Ex-
Louis XÏn envoya quelques compagnies position.
de hussards qui se distinguèrent dans la Entrée par la façade donnant sur la Rue.
poursuite de l'ennemi. Louis XIV en créa
REZ-DE- # La Grande-Bretagne a fait
un régiment; à la veille de la Révolution, de son Palais un type de
la France en avait 6 régiments. La gra-
CHAUSSÉE maison modèle, décorée et
vure et la peinture les ont rendus légen- meublée avec beaucoup de goût et en styles
daires, avec leur dolman, leur pelisse, leur différents par les premiers tapissiers et
pantalon collant, leur shako orné d'un ébénistes de Londres.
plumet de soie noire, leurs nattes, leurs
cadenettes, leur queue, leur sabretache et l""^Salle. On pénètre tout d'abord dans
leur sabre recourbé.
un Hall spacieux et bien éclairé, décoré
de grands panneaux de chêne et de tapis-
De la Salle des Hussards, qui est en même
series d'après Burne-Jones, le plus célèbre
temps le Salon officiel, passer, àdr.,dans
des peintres préraphaélites suscités par
une Chapelle et suivre l'enfilade de Pièces
les doctrines idéalistes de Ruskin. Sa
décorées d'ornements bizarres, de style ba-
peinture est d'une poésie éthérée, angé-
roque, datant du règne de Marie- Thérèse.
îique, surhumaine.
Le Pavillon de la Hongrie est consacré tout
entier à une exposiUon d'Objets Histori- 2^ Salle. A dr.. Exposition de la Biblio-
ques des plus rares et de la plus haute thèque de la ville de Bath, voisine de
valeur. Les vitrines succèdent aux vitri- Kington House.
nes, du rez-de-chaussée au premier étage, Après avoir traversé le Corridor, on pénètre
montrant à chaque pas de nouvelles mer- dans la
veilles, des collections d'armes superbes,
3* Salle. Beau Salon de Réception orné
des étendards, des vases sacrés, des ma-
de meubles et d'objets d'art.
nuscrits. Des étiquettes renseignent le vi-
siteur sur chaque objet. 4^ Salle. A g. Autre grand Salon.
cniTC cm Aménagé
&UU2>-î>UL
en czarda (auberge
hongroise). Salle de Dégus-
5* Salle. A dr. du salon de réception,
vaste Salle à Manger moderne; meubles
tation des fameux vins de la Hongrie, le
d'une des premières maisons de Londres.
Tokay, entre autres, qui a, suivant le pro- De là on passe dans les Dépendances;
verbe magyar, « la couleur et le prix de l'or».
puis, revenant dans le Couloir, on monte
— Récolté pour la première fois au xiii* s. au I" étage par un bel Escalier de marbre.
A côté du Tokay, citons le Ménessi, son rival,
des environs d'Arad, en Transylvanie. Vins PREMIER La r- Salle forme une
copiée sur
Galerie
également très appréciés de Vesprem, ÉTAGE
C &i
n, (^
S'^^^de
^^jj^ ^^ château de Kington
d'Oldenbourg, de Presbourg et de Bude.
On pourra goûter, en même temps, à la House ; elle est ornée de tableaux des maî-
cuisine Nationale le poulet au paprika,
:
tres anglais du xviii* s. et du xix' s. Les
le goulasche, etc. meilleures oeuvres de Reynolds, de Gains-
Orchestre de Tziganes. borough, de Hoppner, de Beechey, de Tur-
ner, etc. ont été prêtées par les musées
rx^ nationaux de l'Angleterre.

A L'EXPOSITION
236 — GRANDE-BRETAGNE
Les 4 autres pièces comprennent deux nervures, d'aiguilles, de pignons, de
Chambres à Coucher, un Cabinet de Toi- colonnettes, de plantes, de feuilles, de
lette et une Salle de Bains, servant égale- fleurs et d'animaux.
ment d'exposition au Mobilier moderne.
L'Angleterre a voulu nous faire pénétrer REZ-DE-,# Composé de trois pièces.
Une d'elles est réservée à la
dS.ns sa vie intime, nous montrer son CHAUSSEE p^gggg ggigg gj gg^j ^^
bien-être dans ses riches, confortables et
artistiques intérieurs, elle a voulu nous
même temps de Salon de Lecture et de
présenter le type idéal de la maison mo-
Correspondance. Le Comité de la Presse a
organisé là une exposition de tous les Jour-
derne, meublée et aménagée avec toutes
les ressources de l'art et de l'industrie,
naux Belges, quotidiens et périodiques.
selon les goûts et lestendances de notre Dans les deux autres Salles, l'Exposition des
époque de transition et de renouveau.
beautés pittoresques et attractions de la
Belgique. Sur les murs, vues panora-
Au Sous-sol, sur la berge même de la miques, en camaïeu, des plus beaux sites
Seine, Exposition générale d'Engins con- et des monuments les plus remarquables
tre rince7idie **, de Bruxelles, An-
avec échelles, vers, Gand, Liège,
pompe à vapeur, Louvain, Ypres,
etc. Bruges, Audenar-
de, la Grotte de
Han, etc. Sur les
tables, des albums
(Pa-
BELQI- vil-
de photographies
avec des repro-
QUE ##1^^" ductions
ques.
artisti-

la).(Entre ceux de
la Grande-Bretagne PREMIER Dans
et de la Norvège,
en face du Pavillon
ETAGE # ^;,V
du Luxembourg.) de Salle, une repro-
C'est une haute et duction de la fa-
noble façade per meuse Cheminée*
cée d'une multitu- pol y chromée de
des de gracieuses l'Hôtel de Ville d'Au-
fenêtres ogivales; denarde.
c'est un fouillis Les parois de la salle
charmant de svel- sont ornées de
tes et gracieuses Peintures, du haut
colonnettes; ce en bas.
sont des rosaces A remarquer aussi
d'une floraison su- PAVILLON DE LA BELGIQUE de belles Tapisse-
perbe, des niches ries du XVI' siècle
avec des statuettes charmantes sous des gracieusement prêtées par M. de Sourzé *,
dais de pierre finement brodés, des ser- un riche Mobilier ancien, etc.
pents, des lézards, des crocodiles cachés A côté, la Salle Échevinale transformée en
sousles feuillages, enchevêtrés aux tiges. salon de réception et également ornée de
Et c'est, au milieu, un beffroi évidé et très belles tapisseries.
fouillé comme un ivoire, avec une hor-
cm
TC <zni ^^^ Brasseurs belges y ont
loge a carillon et au grand cadran où le 2>UUJ>-:>UL installé un Cabaret Flamand
pas des heures est marqué en chiffres dans le style de l'édifice. On y débite les excel-
d'or. lentes bières belges. Buffet froid.
Un héros légendaire, un fier guerrier por-
tant haut la bannière des Flandres, se
tient debout sur la couronne protectrice
de l'édifice qui reproduit l'Hôtel de Ville IVriDVFîriP
l^v/l\ V LrVEi-r
(Pavillon de la). Entre
d'Audenarde, dans les Flandres, construit jgg Pavillons d'Alle-
en i53o par l'architecte Van Pede, qu'on magne et de Belgique.
pourrait appeler le Benvenuto Cellini de Tout rouge, avec d'étranges poissons rou-
la pierre, car jamais façade n'a été ouvrée ges découpés dans le bois et courant sur
avec plus d'art, plus de fantaisie, plus un fond vert, avec ses fenêtres blanches,
d'amour. Elle est vivante dans sa forêt de il avance jusqu'au bord de la Seine son

A L'EXPOSITION
NORVÈGE — 237

immense balcon rouge à filets blancs. II des profondeurs de 200 à 400 mètres, où foi-
pittoresquement posé sur le fleuve,
est là, sonne le poisson. La morue abonde près
comme sur une falaise au bord d'un fjord des îles Lofoden. On- en prend deux fois
de la mer du Nord. plus qu'à Terre-Neuve. En été et en au-
tomne, la pêche du hareng occupe une
Sur son premier toit, qui se prolonge en au-
vent, chevauche un second toit aux petites
bonne partie de la population.
tuiles vertes comme des écailles, et qui
En face de cette curieuse Exposition de pê-
cherie se trouve l'Exposition de l'Exploi-
porte deux clochers aigus, terminés en
tation des Forêts, et les canots de la So-
pointe d'aiguille.
ciété de Sauvetage des Naufragés.
Sous lagrande voûte formée parle i" étage
et le balcon, de très curieuses stalles PREMIER ^" y accède par un bel Esca-
grossièrement sculptées, telles qu'on en CXArïP m> lier double, en bois de pin,
CiAun iRv
comme du reste le Pavillon
voit dans les maisons rustiques de Nor-
vège. Le sur ces
soir, la famille s'assied tout entier, construit par l'importante mai-
bancs bien abrités pour causer, deviser son Thoms et C'% de Trondhjem.
de ses affaires, On remarque, tout
d'abord, en haut
voir le spectacle
de la mer. de l'Escalier, le
gigantesque Ta-
REZ DE- Grand bleau*, presque
Hall,
CHAUS- au mi-
un panorama, du
peintre Thorolf
SÉE mm lieu Holniboe, repré-
duquel est exposée sentant un des
une réduction du paysages les plus
Fram (Eti Avant!), remarquables de
le bateau du célèbre cette belle Suisse
explorateur Na7isen, Nord. Pour
du
qui tenta de gagner bien voir ce ta-
le Pôle Nord et fut
bleau dans son
considéré comme ensemble, il faut
mort pendant près se placer dans la
de deux ans. Galerie qui lui fait
Au fond, de grands face, du côté op-
rochers sur les- posé.
quels toutes les
espèces d'oiseaux La galerie de g. est

des côtes de la
occupée en avant
Norvège semblent par le Musée du
Peuple*, exposi-
s'être abattus.
tion de modèles
Tout autour de la
PAVILLON DE LA NORVÈGE réduits deiMaisons
disposés
salle sont
des Tableaux, a- de la Norvège
quarelles, dessins représentant la vie nor- à différentes époques.
végienne, puis des collections d'engins Au centre de cette Galerie, curieux Engins de
de Pèche, parmi lesquels ceux de la Pêche. Au fond, dans une salle, sont expo-
pêche à la baleine-^. sés les Appareils et instruments* de l'ex-
Les phoques, les morses, les baleines de- pédition Nansen.
viennent plus rares, et ne sont plus chas- Dans la Galerie du fond, l'intéressante et
sés que par les pêcheurs de l'extrême pittoresque reconstitution du Quai des
Nord, de Hammerfest et de Tromsô, qui Pêcheurs*, à Bergen, célèbre au Moyen
s'aventurent avec leurs barques jusque âge, au temps de la Ligue Hanséatique,
dans l'océan Glacial. la première C" de navigation de commerce

La Norvège est le paradis des pêcheurs. internationale. Le quai de Bergen, avec la


Ses cours d'eaux encombrés de roches, petite ville au bord de son g;olfe enclavé
traversant de silencieuses forêts, sont profondément, est un des sites les plus
peuplés de truites et de saumons. C'est visités des touristes.
un sport à la mode aujourd'hui d'aller A la partie antérieure, des deux côtés. Ex-
pécher en Norvège comme on va chasser position de Cartes murales et de Pellete-
dans l'Afrique australe. ries de la maison Brun, de Trondhjem.

Les mers qui baignent les côtes norvégien- Dans la galerie de dr., au fond. Exposition
nes et qui s'avancent en petits golfes ont d'Huilerie, composée surtout d'appareils

A L'EXPOSITION
238 — NORVÈGE
servant à l'extraction de ce reconstituant homme d'âge mûr regardant par les fe-
peu appétissant huile de foie de morue,
: nêtres; au premier, de grandes fenêtres
blanche, brune ou blonde. Au centre, une closes, et au second deux fenêtres toutes
autre Exposition de Pêcheurs, et, à l'extré- petites protégées par un toit en auvent.
mité, une curieuse collection des Moyens L'ancienne maison allemande adossée au
de Transport usités en Norvège :traî- beffroi semble flamber, tant sont rouges
neaux et carrioles à deux roues, ayant juste et vivantes les flammes qui s'échappent
une seule place pour le conducteur, de sa façade, symbolisant le Feu, comme
parfois une seconde, entre les roues, pour celles du côté de la Seine symbolisent
le voyag-eur. l'Air, celles du Sud la Terre et celles de
La galerie parallèle à la Seine est réservée l'Ouest YEau.
à l'Exposition des sports petits traîneaux,
: C'est le Pavillon des Quatre Éléments, aussi
skiss ou raquettes pour glisser sur la dangereux l'un que l'autre.
neige, patins, etc. Le Feu est représenté par Siegfried, vain-
Dans les divers groupes, la Norvège a diver- queur du brasier dans lequel il pénètre
ses Expositions importantes au Champ
: pour délivrer Brunehild.
de Mars, ses Minerais d'argent et de cui- Sur la façade opposée (Ouest), on voit la
vre; à l'Enseignement, des Modèles de mer peuplée de sirènes, l'Eau perfide et
Classe, d'école; au Palais des TissuS, des profonde, avec cette devise qu'on serait
Dentelles à l'Alimentation, des Conser-
;
tenté d'attribuer à l'empereur Guil-
ves; aux Invalides, des Filigranes, et di- laume II lui-même L'étoile de la For-
:

vers Tissus et Tapis d'ameublement d'un tune invite l'homme courageux à lever
dessin original et nouveau, etc. l'ancre et à s'élancer à la conquête des
flots. De ce côté encore la façade du
palais allemand reproduit admirable-
ment, en une conception libre et indivi-
ALLEMAGNE ^^^"^^ l duelle, le style de la vieille maison al-
lemande dn XVI' et du XVII' s. On se croirait
la Norvège de l'Espagne. Résumé- et
et devant une des plus belles et des plus
synthèse de la vieille et de la nouvelle ar- curieuses constructions de Nuremberg
chitecture allemande, en style renaissance transportée sur les bords de la Seine.
du xvi* s., il redit toute la poésie jo3'euse, Une blonde déesse préside aux Saisons.
rappelle toute la naïveté décorative des Cendrillon assise à terre file sa que-
vieux hôtels de ville rhénans et des maisons nouille dans son humble costume de ser-
de Nuremberg, en même temps qu'il nous vante.
montre le style moderne des plus récentes Au-dessus de la porte, on voit Mime qui
et des plus belles constructions de Berlin
forge l'épée de Northung; le précieux
et de Munich.
trésor des Niebelungen est à côté de lui.
C^^*^^"^ ^^ ces façades
Façades
T***^^^ présente un aspect différent,
Cette architecture philosophique et symbo-
lique est couronnée de tourelles et de
riche et et se découpe en pi-
solide, clochetons qui doivent également symbo-
gnons triangulaires ornés d'une dentelle liser les hautes pensées des cerveaux alle-
de pierre, ou s'aplatit en pignons recour- mands, les pensées qui se perdent comme
bés, à parties saillantes. les hauts clochers dans les nuages vapo-
La façade Ouest se compose de deux par- reux du ciel.
ties d'abord un beffroi, dont la cloche
:

convoquait les bourgeois en conseil, son- REZ-DE-# Entrée principale du côté


nait l'alarme à l'approche de l'ennemi ou
fHAlTQQPP delà rue. On pénètre tout
un sinistre public, une inondation, un »^nAUZ5»nE,
j.j^boj-d dans un grand Hall
incendie. —
A côté de la tour protectrice, en marbre rouge, dont une partie des murs
monumentale sentinelle, une vieille mai- et le plafond sont décorés de peintures sym-
son allemande, ornée de sculptures et de boliques des professeurs Gussmann, de
peintures. Dresde, et Wittig, représentant le Sort de
Sur la tour se dresse un héraut d'armes co- l'homme, c'est-à-dire, sa vie, depuis son
lossal, qui sonne de la trompette et sem- adolescence jusqu'à sa mort. Ici c'est le
ble appeler tous les peuples de la terre à jeune homme audacieux, plein de force et
l'Exposition. d'illusion, qui s'élance vers l'avenir; là, c'est
Au-dessous, un très original Balcon* (£•;-- le vieillard, abattu et misérable, qui est ar-
ker), une sorte de mirador, véritable rivé épuisé à la fin de sa carrière et c'est la
;

bijou, est appliqué comme la façade d'une Mort, puis la Résurrection et la récompense
maison en miniature, avec, au rez-de- dans les sphères célestes où vont les âmes
chaussée, un enfant, une jeune fille et un bienheureuses.

A L'EXPOSITION
ALLEMAGNE 239

Au plafond et aux voûtes grimacent l'Ava- 4* Salle à g. Exposition d'Économie So,


rice, laHaine, l'Envie, la Guerre, tous les date brochures, graphiques, plans, etc.
:

fléaux, toutes les passions qui font le Dioramas artistiques de M. Schoede. —


malheur de l'homme. Et au-dessus de Vitraux** de l'Institut royal de la Pein-
toutes ces choses pitoyables, au-dessus ture sur verre de Berlin.
de la Vie, de la Mort, et des misérables Ces vitraux ont une suavité, une douceur,
passions de l'homme, brille le divin So- une poésie sans pareilles; ils baignent
leil qui éclaire le monde. toute la pièce d'une transparence rose,
Les fenêtres sont garnies de splendides vi- d'une couleur d'oeillet fleuri, d'une demi-
traux de M. Luthi, de Francfort, d'une teinte d'aurore automnale ombrée de rose
harmonie suave, d'une facture magistrale. mourant. On nage dans une lumière de
Au centre du Hall à dr., le buste de l'empe- paradis et de rêve, une lumière si délicate
reur Guillaume II*, qui s'est personnelle- et si vivante qu'elle semble faite pour les
ment occupé de l'architecture et de la dé- petites âmes frêles des enfants et des
coration du Palais. fleurs.
Sur la tribune, en face des escaliers, un or- Trois grandes figures, des femmes en tu-
chestre; et au-dessus un grand et superbe niques roses, la Religion, la Patrie et la
représentant l'Allemagne agitant
vitrail Justice, se détachent sur une draperie de
palmes de la Paix.
les roses épanouies et vous ramènent sans
Revenir en arrière pour pénétrer dans les cesse à elles, à leur grâce poétique et har-
Salles :
monieuse.
l""' Salle à g.. Exposition de la Librairie 5* Salle en face (faire le tour en revenant
Allemande (il y a plusieurs autres salles sur ses pas) elle est encore réservée à la
;

semblables). Librairie.

2' Salle, beaucoup plus grande, réservée 6% 7% 8^ et 9" Salles consacrées à


aux Arts Photographiques. Frédéric le Grand, ce souverain dilettante,
ami de Voltaire, qui redressait ses vers.
3° Salle, Exposition d'Affiches, d'An-
Quatre grandes Salles du style rococo le
nonces, de Publicité. plus pur (xvni' s.), avec plafonds aux
4' Salle et suivantes Exposition d'Imprime-
:
moulures de rocailles dorées, tels qu'on
rie et de Librairie.
les voit au Château royal de Potsdam, le
A g., un petit Salon-Bureau, puis à dr., un Versailles de la monarchie prussienne.
Salon de Correspondance et de lecture, et La I" Salle, avec ses dorures et ses pein-
une nouvelle Salle réservée à la Librairie. tures, est une reproduction exacte de la
C'est encore à l'Imprimerie et à la Librairie BIBLIOTHÈQUE DE FRÉDÉRIC II*. ÉditiOU
que sont affectées les deux autres Salles complète des œuvres du roi philosophe,
du rez-de-chaussée, et une partie du qui écrivait en français. La presse et la
I" étage. parole étaient libres sous son règne.
C'est une véritable Exposition du Livre, la « Raisonnez tant que vous voudrez, di-
puissante arme de conquête intellectuelle sait-il, et sur tout ce que vous voudrez,
de l'Allemagne. mais obéissez et payez. » On sait qu'il
vivait en célibataire à Potsdam, portant
PREMIER On y monte par un double des chemises et des habits rapiécés. Tous
ÉTAGE ® escalier monumental en mar-
bre blanc. La rampe est en
ses meubles étaient couverts de grains de
tabac et déchirés par les chiens, qui cou-
marbre et en fer forgé, d'un travail merveil- chaient jusque dans son lit. Goethe, qui
leux, particulier à l'Allemagne. visita Potsdam en 1778, écrivait à Merk :

« Je me suis approché du vieux Fritz, j'ai


l'^ et 2" Salles au fond, côté opposé à
vu sa manière de vivre, son or, son argent,
la Seine Imprimerie et Librairie.
:

ses marbres, ses chiens, ses perroquets,


3' Salle du fond à dr. Exposition des
, ses chevaux, ses rideaux déchirés et ses ta-
travaux de l'Imprimerie Impériale de Ber- batières, et j'ai entendu la canaille rai-

lin, qui est l'Imprimerie de l'État comme sonner sur le « grand homme ».
l'Imprimerie Nationale de Paris. Admira- Frédéric II cherchait ses distractions et ses
bles reproductions des œuvres de Hol- plaisirs dans la lecture, la musique, la
bein, Diirer, des grands maîtres allemands poésie et la société des beaux esprits :

jusquau xix* s. Très riches reliures. Le Voltaire, d'Argens, Maupertuis, La Met-


poème * des Niebelungen (épopée natio- à Potsdam. Son engoue-
trie, qu'il attira
nale des Allemands), magnifiquement il- ment pour les Français et son mépris
lustré par Sattler et tiré seulement à pour les Allemands se traduisent à cha-
5o exemplaires. que instant dans ses piquants billets sans

A L»EXPOSITION
240 — ALLEMAGNE
orthographe et dans les caustiques notes an : le 2 février et le i" dimanche après la

marginales des livres de sa bibliothèque. Fête-Dieu, elles sont exposées dans les
Les autres Salles, ornées de meubles de galeries du Palais.
BouUe et tendues d'étoffes, servent de La Reine a également choisi dans le Trésor
Salon de Réception. de la Chapelle royale des reliquaires*
La grande attraction de ces salles, c'est la merveilleux et dans l'Armeria,
; —
cette
collection des six petits chefs-d'œuvre splendide collection d'armes qui a pour
des maîtres français du x\an' s., les Ta- origine la collection privée de Charleâ-
bleaux de Watteau, Boucher, Chardin, Quint, —
elle a pris les belles Armures que

Lancret, etc., que possède l'empereur tout le monde admire.


Guillaume II et qu'il a tenu à envoyer Dans l'Exposition du Pavillon Espagnol on
lui-même à Paris, comme • exposant ». voit également le Trône de Charles-
Quint*, et l'Armure et les armes du der-
Quai, un Café-res-
çni TÇ <sOI ^^ ^^^^
5iUU:>-aUL,
'^^
nier roi maure de Grenade. Boabdil (1481),
^j^yj-^j^t^ j^yec grande cuisine ;
envoyées par Mme la Marquise de Viane.
àdr., exposition de la ViticuUure Allemande,
représentée surtout par les fameux crus PREMIER Exposition des plus intéres-
du Rhin et de la Moselle. FTAfiF ^ santés, curiosités des Mu-
Voir le complément de l'Exposition Alle- sées nationaux de Madrid :

mande a l'Esplanade des Invalides (Expo- Académie des Beaux-Arts et Musée Archéo-

sition Industrielle), au Champ de Mars logique (bronzes, vases, terres cuites, anti-
(Galerie des Machines), le Palais de la quités et plats hispano-mauresques, orfè-
Diète et le Phare de Brème servant à vrerie, émaux, etc.). On peut juger des ri-
l'Exposition de la Marine Marchande. chesses amassées dans les Muses de Madrid
par tous ces précieux objets qu'expliquent
des étiquettes.

PQPAnNIP
ti^*^'^^^^^*-'
(Pavillon de
ceux
1'). Entre

d'Allemagne et
de Monaco. MOIVAPO
iTXV^i^/^wv^
(Pavillon de). Il

l'image enchanteresse de
évoque

L'un des plus nobles et des plus majestueux


cette Côte d'Azur que couronne, avec sa
comme architecture. Sa masse carrée,
vieille tour orientale et son palais de rêve,
d'où se détache à l'angle dr. une tour mas- ce Monaco planté sur son rocher, au milieu
sive, coiffée en guise de créneaux d'une des palmiers et des cactus, comme la forte-
élégante galerie de pierre ajourée comme resse de quelque potentat africain.
un diadème, redit toute la grandeur, tout Les premiers Grimaldi avaient fait leur nid
le luxe princier, toute la fierté et l'orgueil de pirates dans cette haute tour à la ter-
des palais castillans. rasse découpée de créneaux mauresques.
Avec ses façades dont les portes et les hautes Depuis trois siècles, la tour redoutée ne
fenêtres sont richement encadrées de co- guette plus les navires qui passent au
lonnes, de bas-reliefs charmants, d'ani- large, et c'est aujourd'hui la tour d'ivoire
maux héraldiques, de guerriers en casque d'un prince de conte de fée.... • Il était une
et en cuirasse, on dirait d'une vieille ci- fois un prince qui avait quatre soldats.... »
tadelle métamorphosée en demeure royale. C'est ainsi qu'on écrira son histoire. Ce
prince heureux et sans souci ne règne pas
REZ-DE- # La Porte donne accès,
r-HATTCQPP comme celle du Palais seulement sur les colombes et les roses
v^n Audace j^Q^.^^ ^g Madrid, à une de ses jardins, mais encore sur tous les
Cour carrée, dallée de granit, entourée d'un poissons qui peuplent les eaux marines,
portique que surmontent deux galeries aux sur tous les habitants des mers, même les
élégantes balustrades et dont les frises sont plus lointaines et les plus profondes. Il
en beau style renaissance. n'a reproduit son palais et sa tour sur les
La Reine d'Espagne s'est occupée tout spé- .bords de la Seine que pour nous montrer
cialement de l'Exposition d'Art Rétrospec- ses collections ichtyologiques. C'est le fond
tif installée au Rez-de-chaussée. C'est S. de la mer avec toute sa faune étrange et
M. qui a tenu à choisir elle-même les objets mer\'eilleuse, qui a été transporté dans
et qui a envoyé les magnifiques tapis- les Galeries à arcades de cette Cour
series* qui ornaient ses salons. La collec- d'Honneur, si magnifiquement fleurie, du
tion des Tapisseries royales est une des Pavillon de Monaco.
plus belles et des plus riches du monde, Et c'est aussi, à côté des fruits de la Mer,
composée de plus de 2000 pièces, dont la les fruits d'or, les fruits de topaze et de
plupart sont flamandes et espagnoles. On rubis, les fruits savoureux de la Côte
ne les. montre au public que deux fWis par dAzur: et les échantillons de ces bois

A L'EXPOSITION
GRECE — 24 1

d'olivier et de caroubier dans lesquels on Au fond, en face de l'entrée. Exposition des


sculpte des objets si utiles ou si amusants. Beaux- Arts, peinture, sculpture, gra-
vure, etc.
INTÉRIEUR ^^^ murs, ce sont les gra-
phiques des Voyages scien- A g. Collection d'étoffes, de tissus de soie
et de coton, cuirs, tabacs, etc.
tifiques du Prince à travers les mers, entre-
pris sur son yacht la Princesse Alice spé- A dr. Exposition des produits du sol :
cialement aménagé pour les voyages d'étu- raisins de Corinthe, vins et spiritueux,
des. Des sondages opérés à une très huile, etc.
grande profondeur ont révélé l'existence de La Vigne est la principale richesse du sol
poissons des plus rares, exemplaires uni- grec, qui, aride et rocheux, ne se prête pas
ques découverts et exposés ici par ce sa- beaucoup à l'agriculture. Quelques ré-
vant naturaliste qu'est le prince Albert, gions sont cependant favorisées, la Thes-
infatigable dans ses recherches océanogra- salie, la Béotie, la Messénie, qui ont des
phiques. champs de maïs et de blé, l'Attique, qui
Les fresques * qui décorent les galeries cultive l'orge. L'avoine est rare, le seigle
sont la reproduction de celles de Carlone, presque inconnu, et la pomme de terre
qui ornent le Palais princier de Monaco. commence seulement à être appréciée dans
Sous la loggia ouverte, au-dessus de la quelques provinces.
porte principale, surmontée des armes des La vigne, un peu négligée autrefois, oc-
Grimaldi, —un cupe aujourd-hui
écusson défendu près de 200000 hec-
par deux robustes tares, plus près
moines, l'épée à la de looooo hectares
main, —
une série en raisins de Co-
de fresques ita- rinthe séchés pour
liennes raconte les l'exportation.
travaux d'Hercule. Les vins (plus de 3
Le héros mytholo- millions d'hectoli-
gique passa, dit tres par an) sont
lalégende, sur les recherchés par l'é-
côtes escarpées de tranger. Parmi les
la Téte-de-Chien, crus les plus célè-
où il vainquit Gé- bres, il faut citer
rymetlesbrigands ceux de Ste-Marie
PAVILLON DE LA GRÈCE
des montagnes qui de Céphalonie,
et
voulaientl'arréter. de Patras et de
Jusque dans les premiers siècles du chris- Santorin (vins de dessert), de Tinos (Mal-
tianisme, Monaco conserva le nom de voisie), du Parnès et de Phalère.
Portus Herculis; au Moyen âge, Hercule La Grèce expose aussi ses huiles d'olive,
fut oubhé, et Monaco devint le Portus qui sont de qualité supérieure. La culture
Monaeci. nationale de l'olivier avait été presque
complètement arrêtée pendant la domina-
tion turque. Apré^ chaque insurrection,
/^Opjr'p
VJiVL-rWC
(Pavillon de la). Entre ceux le Sultan faisait raser tous les oliviers.

^g j^ ggj.,3jg g^ ^g j^ Suède. Aujourd'hui, on en compte 12 millions


Un Pavillon central à huit pans, au dôme (180000 hectares), produisant environ
aplati, gaufré et échancré, d'pii rayonnent 7 millions de kilos.
4 ailes en forme de croix, des murs sur le La Grèce compte également plus de 3 mil-
rouge desquels tranchent les tons vifs des lions de mûriers cultivés, et les planta-
imbrications jaunes et vertes; un long tions de tabac, jadis fort négligées, don-
portique couvert, au midi, dont le toit est nent maintenant 7 millions de kilogram-
supporté par defines colonnettes blanches, mes de feuilles de qualité très recherchée.
et, en face de la Seine, un autre portique L'industrie commence aussi à s'éveiller chez
en hémicycle, —
tout cela donne au Pavil- ce petit peuple sobre, travailleur, intelli-
lon royal de Grèce un air gracieux de pe- gent. On exploite mieux les belles car-
titeéghse de la campagne d'Athènes ou rières de marbre du Pentélique et de
de Delphes. Paros, dont on voit des échantillons dans
REZ-DE- ® Toute l'Exposition grecque le Pa\nllon de la rue des Nations.

CHAUSSÉE "'^ fermée dans une Le plomb argentifère, le sel, le soufre,


^'i'
grande f
Salle. La Grèce n a sont communs en Grèce et s'exportent
rien exposé dans les autres sections. avec profit, mais les Grecs ne- sont pas

A L'EXPOSITION
242 — GRECE
des industriels et des usiniers, ce sont Au fond du hall s'ouvre la grande .Salle
avant tout des négociants, et il n'en est royale ou salon de réception, décorée de
pas de plus habiles dans tout le commerce beaux meubles suédois, élégants et con-
levantin. fortables, de quelques œuvres d'art du
meilleur goût, et de tapisseries sorties
des ateliers de la célèbre Société des Amis
la), après celui des Travaux Manuels.
Ql TFT^P
OUCl^Ci (Pavillon de
De chaque côté de ce salon, deux grands
de Monaco.
Tout en bois découpé, ajouré et sculpté, Dioramas du peintre Tiden.
revêtue de bardeaux de bois comme Celui de g. représente :Une Nuit d'hiver
d'une enveloppe écailleuse, cette étrange éclairée par les étoiles et par une resplen-
construction, qui profile sur le ciel sa dissante aurore boréale dont les lueurs
bizarre silhouette jaune et blanche, com- d'arc-en-ciel découpent les contours des
prend un corps de logis très bas, presque maisons de la pittoresque petite ville de
sans autre ouverture au rez-de-chaussée Gelivare. Au premier plan, un petit Lapon
qu'une porte d'entrée sur la Seine, et au- surveille un traîneau attelé de rennes.
dessus un fouillis de dômes, de tourelles, Le second diorama, à dr., représente une
de toits ronds et plats, et de campaniles nuit d'été, la Nuit de la Sl-Jean à Stock-
où toute la fantaisie Scandinave s'est don- holm. La capitale dort; les quais sont dé-
né carrière. serts et les maisons éclairées par une lu-
Tout d'abord, on est frappé par la vue d'une mière pâle, incertaine, comme voilée, qui
haute tour, dont les piliers élancés sup- n'est ni le jour ni la nuit, ni l'aurore, ni le
portent une sorte de grosse ruche, coiffée crépuscule.
d'un clocheton conique, puis on voit, en Derrière les dioramas s'ouvrent encore 2 pe-
avant sur la Seine, une galerie portée sur tites Salles, l'une servant de Bureau,
deux grosses colonnes et abritée par un l'autre de Station Téléphonique. Il est à
dais demi-circulaire. remarquer que bien peu de pays ont per-
Par derrière, une vaste coupole, percée de fectionné à ce point le téléphone, qui, en
baies que des contreforts défendent du Suède, est vraiment à la portée de tout le
froid, et que termine un campanile en poi- monde: un tiers au moins des habitants
vrière. ont leur téléphone à eux.
Deux autres tourelles à lanternons sur les Ne pas quitter le Pavillon sans faire l'ascen-
côtés, et des passerelles légères qui sion de la tourelle, sans circuler sur le
s'élancent dans les airs de tous ces clo- balcon et sur les galeries reliant entre eux.
chetons, vers la tour centrale, achèvent de les petits clochetons; c'est là surtout
donner à l'édifice la physionomie fantasti- qu'on jugera de l'élégance du Pavillon, de
que de la demeure d'une fée ou d'une sor- la finesse de ses décors et de l'art singu-

cière des légendes Scandinaves. lièrement pratique de l'architecture sué-


doise.
REZ-DE- # En pénétrant par la Porte
rHAïTCCPpdu côté du Quai, on se
*^nAU:>J>Ilti
trouve dans un grand Hall, QTp-Q-OTT^ (Pavillon de la). A l'extré-
sous la coupole qui éclaire l'édifice. ^Cf*vA>lEf mité de la R. des Nations,
A dr., une Petite Salle ornée de photogra-
à côté du Pont de l'Aima.
phies des plus beaux sites de la Suède; à Très simple, quoique très élégant d'aspect,
g. une Salle de Lecture et de correspon- ce Pavillon rappelle les monuments reli-
dance. gieux de la Serbie, les seuls monuments
Dans la Grande Salle, dont les parois sont d'un pays qui ne possède pas d'architec-
ornées de riches dentelles et de broderies, ture civile. C'est une de ces modestes
de tissus tricotés faits à la maison, et où églises, de style Byzantin, toute en brique
l'on voit aussi, plus loin, à dr. les bois et en pierres grisâtres, ornée de quelques
sculptés de la provinces de Bleckinge, se faïences vertes, et affichant le moins de
tient un groupe de quatre jeunes femmes luxe et de décoration possible.
au pittoresque costume national, qui se Entre les deux Galeries latérales, aux ogives
livrent à leurs travaux, la fabrication de enrichies d'arabesques, aux balcons ajou-
la dentelle et des tissus de laine, deux in- rés, aux légères colonnes à chapiteaux
dustries domestiques des plus florissantes sculptés, s'étend un portique à doubles
en Suède. colonnes, dont le tympan est ourlé d'une
D'un côte, ce sont deux paysannes de la pro- fine dentelle de pierre et que domine en-
vince de Dalécarlie de l'autre, une jeune
; core un plein cintre massif, portant en son
tricoteuse* de Malmô et une dentellière de centre les armes serbes : une croix d'or sur
Vadstena. champ de gueules, flanquée des 4 S symbo-

A L'EXPOSITION
ROUMANIE -^ 243

ligues. Enfin, se détachant sur un toit plat — Produits de l'industrie domestique.


proéminent, à poutrelles saillantes, un 3* Travée. Consacrée aux Produits de la
dôme et deux campaniles se découpent Terre blés, orges, maïs, pour les céréales,
:

sur le ciel avec leurs boules et leurs flèches et, pourles fruits, les pruneaux, qui s'ex-
dorées. portent surtout en Autriche.
1" Salle. Le Pavillon de Serbie possède 2 Annexes
C'est un vaste Hall, surmonté
(sous le Portique d'Entrée) l'une, à dr. en
:
de coupoles correspondant aux trois
trois
entrant, est l'Exposition Forestière et Mi-
dômes sa décoration, de même goût
:

nière ;l'Rntve, à g., estun Musée Ethnogra-


byzantin, est également composée d'élé-
phique*, consacré à l'histoire du costume
ments décoratifs très simples, et les tons
national, depuis celui de l'humble paysan
dominants en sont un bleu éteint et un
jusqu'à celui du riche propriétaire des
gris pâle, d'un charme mélancolique.
campagnes.
De chaque côté, entre les colonnes qui sou- Ce qui distingue surtout ces costumes na-
tiennent la coupole centrale, 3 travées
tionaux, ce sont leurs couleurs éclatantes
sont ménagées.
et les harmonieuses combinaisons du vert,
1" Salie, à dr. en entrant, la Minéralogie du rouge et de l'or. Les hommes portent
du pays minerais d'or, de plomb argenti-
: de moins en moins ces vêtements et pré-
fère, de cuivre, extraits des mines encore fèrent suivre la mode française, mais les
peu développées femmes n'ont pas
de la Serbie, mais complètement re-
appelées à un noncé, même
grand avenir. — dans les villes, à
Dans la 2', exposi- porter ces ravis-
tion de l'École po- santes vestes rou-
lytechnique et mi- ges soutachées de
litaire de Kara- broderies et de
georgevitch. Fa- galons d'or, ces
brication des ceintures et ces
engins de guerre, chemisettes bro-
armes,cartouches, dées de perles et
etc. étincelantes de
2^ Salle. Exposi- sequins, et ce pe-
tion de l'Instruc- tit fez écarlate,
tion publique à coiff'ant pittores-
tous les degrés, PAVILLON DE LA SERBIE quement la tête
enseignement pri- et qui leur donne
maire et supérieur, qui ont fait d'im- un air oriental si coquet.
menses progrès depuis 20 ans. — Matériels
scolaires, cartes, plans, etc.
Au centre du hall, Manufacture de Tabac
Serbe, l'un des plus renommés, et dont la
plus grande partie des produits s'exporte
en France. ROUMANIE S"°r:^ '5^
Au fond du hall, exposition de Bijouterie, la Bulgarie, en face du Palais de Mo-
délicats bijoux serbes, tout en filigrane naco.
d'or et d'argent. Avec son pavillon central coiffé d'un
En revenant à g. : large dôme à tuiles vertes, ses deux ailes
1" Travée. —
Curieuse reconstitution d'un flanquées de deux coquets pavillons, dont
Intérieur de paysans serbes * :
les portiques latéraux sont d'une richesse
En Serbie, l'industrie des campagnes est la d'ornementation extraordinaire, dont les
seule existante, et dans son habitation le gracieux clochetons s'agrémentent de légers
paysan se livre surtout à la confection des campaniles en torsade, le Palais de la Rou-
tissus et des tapisseries diverses, travaux manie, tout brodé d'incrustations de bri-
auxquels il est exercé dès le plus jeune ques de couleurs, découpé par des rosaces
âge. On voit dans le hall du Pavillon Serbe aux arabesques dorées, enrichi de masca-
une jeune fille de douze ans travailler sous rons coloriés, de guirlandes de feuillage, de
les yeux des visiteurs. blasons enluminés, concentre et évoque tous
2* Travée en revenant vers l'Entrée. Exposi- les types d'Architecture Roumaine duxvi' et
tion des Tissus et des étoffes serbes, toutes du XVII* s., de cette architecture Byzantine,
brochées d'or, enrichies de dessins et si pimpante, si vivante, d'un luxe de déco-
d'arabesques d'un merveilleux travail. ration tout oriental.

A L'EXPOSITION
244 — ROUMANIE
REZ-DE- # Le côté gauche est plus spé- de carpes. A St-Georges, on pêche en
cialement réservé à l'expo- moyenne un demi-million de kilogrammes
CHAUSSEE sition du Sel Gemme, dont d'esturgeons et 226000 kilogr. d'autres
il existe d'abondants gisements en Rouma- poissons.
nie. L'échantillon le plus remarquable est La partie la plus intéressante est l'Exposi-
un Globe de 2 m.* de diamètre reposant sur tion Rétrospective d'Objets d'Art, parmi
un socle de i m. 5o, le tout en sel. lesquels le célèbre Trésor de Pétroassa*,
Du même côté, plus à dr., est l'Exposition superbes pièces d'orfèvrerie enrichies de
des Lettres, des Sciences et des Arts, pierreries, ayant appartenu, croit-on, à
puis celle delà Carrosserie, de la Sellerie, Alaric, roi des Wisigoths (V s.). Ce trésor
des Cuirs et Peaux. rappelle celui du Musée de Cluny.
A dr., la .Mécanique et les Industries Métal- On admirera aussi des spécimens de brode-
lurgiques, la Fonte émaillée, les Cristaux ries, des Vêtements Sacerdotaux des xiV
et la Céramique. etxvi' s., des Évangiles et livres de liturgie

Plus àdr., les Richesses Souterraines: le en langue slave et roumaine, des^ pre-
Charbon, la Paraffine, le fameux Ambre mières imprimeries du xv' s. et un Évan-
noir de Valachie, le Pétrole inexplosible, le gile* écrit et enluminé par la Reine de
seul qui, sortant pur du sol peut être Roumanie (connue en littérature sous le
employé sans raffinage préalable. Dans pseudonyme de Carmen Sylva), et une
les Karpathes du Sud, les sources de belle collection de Médailles et de Mon-
pétrole sont nombreuses, et l'on en dé- naies.
couvre chaque jour de nouvelles.

PREMIER Un bel Escalier à double ram-


ÉTAGE ^ P^ ^ conduit. Les galeries de
g. sont consacrées à la Déco-
BULGARIE (Pavillon de). Entre,
ceux de Finlande et
de Roumanie.
ration fixe des habitations. On y remarque de
beaux Meubles, dont un mobilier complet, et Très simple comme architecture, mais très
un Portail monumental exposé par l'École gracieux, avec une grande porte centrale,
des Arts et Métiers de Bucarest. Plus loin, accotée de deux pylônes qui s'élancent
exposition du Génie militaire collection
:
légèrement comme des minarets coiffés de
d'armes perfectionnées, pyrotechnie, cartes, clochetons en poivrière, et se détachent
équipements, etc. sur le fond rose des murs; de longues
colonnes blanches, grêles et tortillées,
A dr. la Papeterie, l'Économie Sociale et
des volutes plates, des bouquets et des
l'Hygiène, puis des échantillons de toutes
guirlandes de fleurs et de roses, des noeuds
les Eaux minérales de la Roumanie.
de rubans, découpés comme à l'emporte-
L'Académie Roumaine expose une série de
pièce; une décoration très gaie et très
no volumes de ses publications. fraîche qui sied bien au pavillon du pays
Au fond, du même côté, toute une collection des plus belles roses, au jeune pays qui
très curieuse d'objets relatifs à l'Agricul-
s'ouvre, comme une fleur tardive, à la ci-
ture, à la Sylviculture, à la Pêche, etc.
vilisation et au progrès.
La Roumanie est un pays essentiellement
agricole. Dans ses vastes plaines que le REZ-DE- %
Une jolie Porte de style mi-
Danube arrose comme leNil arrose l'E- rHATTQQFP donne Byzantin, mi-Musulman,
vilAUodE,!:! accès au rez-de-chaus-
gypte, en fécondant les terres de ses
Timons, la culture extensive se pratique sée. — A droite et à gauche, les produits du
avec toute son ancienneté et son gas- sol troncs d'arbres énormes des Balkans et
:

pillage. Le maïset le froment sont culti- des monts Rhodopes. La moitié du sol de
vés sur une superficie de 3 millions d'hec- la principauté (46 000 kilomètres) est couverte

tares. de forêts de noyers, de chênes, de frênes,


Malgré leur dévastation par des spécula- de hêtres et de charmes, de pins, de sapins
teurs, les forêts de la Roumanie couvrent et de mélèzes.
encore plus de 2 miUions d'hectares. Dans Dans les vitrines, corbeilles remplies de cé-
les Karpathes, on rencontre encore des réales, qui sont une des richesses de la
forêts vierges, que l'absence de communi- Bulgarie. L'orge sert à nourrir les che-
cations a préservées jusqu'ici. Les bois de vaux exportée pour les besoins des
et est
chênes, d'ormes, de frênes et d'érables brasseries allemandes.Le maïs qui n'est
abondent dans les plaines. pas exporté en Turquie est utilisé pour
La pêche est une source de richesse pour la les distilleries d'alcool.
Roumanie. A Vilkovo, sur le delta danu- Dans Roumélie Orientale, près de Phi-
la
bien, on récolte annuellement plus d'un lippopoli,on cultive le riz sur une grande
million de kilogrammes d'esturgeons et étendue. —
Exposition des Vins La :

A L'EXPOSITION
FINLANDE — 245
plus brillante est celle du prince de Bul- d'anciens rois ou tsars bulgares copiés
garie, qui, à Euxinograd, près de Varna, sur des fresques d'églises orthodoxes. Le
a dépensé plus de deux millions pour ac- tsar Assen est le plus célèbre des rois
climater des plants de choix sur le domaine bulgares. —Leportrait du prince Ferdi-
de la couronne. Vins rouges et blancs. nand I*% est entouré d'objets d'art, tripty-
Jusqu'ici les vins bulgares n'ont eu qu'une ques, gobelets, etc., qui lui furent offerts
réputation locale. De meilleurs procédés pour son avènement, son mariage et la
de permettent aujourd'hui
vinification naissance de ses enfants. —
A remarquer
leur transport et leur conservation. La les émaux de genre byzantin, très riches
Bulgarie fait aussi d'excellents cognacs. de coloris, et dans lesquels la plus pure
— Exposition de Tapis * pouvant lutter tradition des orfèvres anciens s'allie aux
avec les tapis turcs et persans. L'industrie grâces du modernisme.
des tapis a élé reconstituée ces temps La Bulgarie prend pour la première fois
derniers en Bulgarie, après une longue part à une exposition universelle. C'est
période de décadence. A remarquer en pour ainsi dire son entrée dans la civi-
cet ordre d'objets les tapis de la fabrique lisation européenne.
de Panagurichté, Depuis qu'elle est
que dirige M. Bo- dotée d'une entière
gotian. indépendance
Enfin exposition , (1878) et gouver-
d'un effet délicieux née par un prince
pour la vue et l'o- éclairé et instruit,
dorat, des Essen- son développe-
ces de Roses. Le ment économique
monde entier est et industriel fait
tributaire de la de rapides pro-
Bulgarie pour l'es- grès. Les grands
sence de roses. domaines qui ap-
Des vallées entiè- partenaient à l'a-
res sont consa- ristocratie turque
crées à la culture ont été morcelés
de la rose en Bul- en petites proprié-
garie. La vallée de tés, les mieux cul-
Kezanlick porte le tivées de toute la
surnom de «vallée péninsule des Bal-
des Roses ». A kans.
l'extrémité du rez- Près de 200 expo-
de-chaussée, une sants auxquels
fontaine* laisse tout sacrifice pécu-
PAVILLON DE LA FINLANDE
tomber continuel- niaire a été épar-
lement, dans une gné ont envoyé
vasque, de l'essence odorante les dames : de leurs produits. Le ministre du Com-
seules sont admises à y tremper le bout merce et de l'Agriculture, le Freycinet
de leur mouchoir. Qu'elles n'oublient pas bulgare, M. Natchovits, ancien élève du
qu'il faut 3ooo kilogrammes de pétales de lycée Louis-le-Grand, ministre pour la
roses pour produire un seul kilod'essence! 17* fois, s'est chargé de tous les frais de
Les guirlandes de roses, entrelacées d'épis transport et d'emplacement. Rappelons
de blé, forment la décoration du Pavillon que la Bulgarie expose au Palais des
entier. On retrouve les roses et le blé, ces Beaux-Arts ôo tableaux (de i5 peintres),
deux richesses de la Bulgarie, brodés sur dont plusieurs vraiment remarquables.
les uniformes des gardiens.
Un Escalier en pitch-pin, à double révolu-
tion, conduit au \" étage.

PREMIER Composé d'une galerie en PIIVI ANHP


m^i-^^^i^^^'^
(Pavillon de la). Entre
ceux du Luxembourg
tilAUE, ^
pitch-pin autour de laquelle de la Bulgarie, en face du Palais de
FTATP «g)
gQj^^. exposés les objets lé-
et
lemagne.
l'Al-

gers. Adr., Exposition des Ministères, Ta-


C'est une longue et basse construction qui
bleaux graphiques, etc., qui font toucher
ne possède qu'un rez-de-chaussée. Avec
du doigt les progrès réalisés par la Bul- ses grands murs massifs, aux angles des-
garie.
quels saillent des ornements en forme d'é-
A g. le Salon du Souverain *, avec 4 portraits normes cônes de sapin, sa porte ogivale,

A L'EXPOSITION
246 — FINLANDE
aux battants de sapin rouge, gardée par accompagnés de cartes et de diagrammes
quatre ours bruns, son haut clocher de statistiques.— Différentes espèces de pois-
bois peint, qui surplombe le toit, ce pavil- sons des côtes de Finlande. Instruments
lon rappelle ces églises rustiques tout en de pêche, etc. — Exposition de Meubles,
granit, d'un aspect sauvage, telles qu'on à l'extrémité du hall.
en rencontre dans les campagnes maréca-
En Finlande, l'hiver dure 6 à 7 mois le sol est
;

geuses et glacées de cette Finlande autre- par conséquent peu propre à l'agriculture ;
fois habitée par les Lapons et aujourd'hui
cependant, dans les provinces du Sud et
réunie à l'empire russe.
de l'Ouest, l'homme a su faire des prodiges.
INTÉRIEUR La coupole centrale sur la- La Finlande a de riches carrières de mar-
quelle repose le clocher est décorée de fres- bres, des mines de fer, de cuivre; si
ques dont les sujets son industrie n'est
sont empruntés au pas entièrement
Kalevala, l'épopée développée, sa
nationale de la Fin- culture intellec-
lande, et dont les tuelle est par con-
héros sont Vaïna- tre des plus éten-
moinen, Ilmorinen, dues. Son Univer-
etc. —
Au-dessus du sité d'Helsingfors
porche d'entrée, pan- (capitale de la Fin-
neau décoratif; su- lande) est célèbre
jet mythologique et ses écoles sont
encadré dans un des modèles.
paysage finlandais.
— Les frises du hall
sont rehaussées de
curieux bas-reliefs
en bois sculpté et
bariolé. LUXEM-V^if
Aux deux
d'énorme hi-
tés,
extrémi- BOURG i«^^

boux, également Entre ceux de la


en bois peint. — Perse etde la Fin-
Au centre du hall, lande.
grande vasque en Le Pavillon du Lu-
granit noir, sup- xembourg, érigé
portant un gigan- sur les plans de
tesqueAérolithe*, l'architecte Vau-
tombé en Finlande doyer, reproduit
l'année dernière. une partie de l'an-
cien hôtel de ville
Partie droite. de Luxembourg,
Dans les vitrines devenu Palais
de dr. et dans la Grand-Ducal.
galerie formant i" Son style est celui
PAVILLON DU LUXEMBOURG
étage, à l'extré- de la Renaissance
mité du hall Ex- :
Espagnole. C'est
position de l'Administration des Écoles. unlongcorps de logis,percé de fenêtres en
Spécimens des travaux des Écoles ma- plein cintre, et terminé à ses extrémités
nuelles des arts appliqués et d'instruction par deux pavillons à combles très élevés,
élémentaire. —
Exposition de l'Adminis- d'oii saillent de hautes fenêtres à frises
tration des Ponts et Chaussées, et de la de pierre. Celui de dr. est précédé d'un
Société Archéologique de Helsingfors. — élégant perron, et celui de gauche est
Dans celles de g., spécimens de Journaux flanqué d'une jolie tourelle en encorbel-
littéraires et politiques de la Finlande. — lement et coiffé d'un beffroi minuscule.
Exposition Forestière et minière. Vues Le Pavillon se compose de deux étages re-
photographiques des principaux sites du liés par un grand escalier central.
pays.
REZ-DE- # Un Bar, destiné à faire con-
Partie gauche. Consacrée à 1 Agricul- ^^'^^^ ^^^ excellentes bières
ture et à la Pêche. —
Spécimens des pro-
CHAUSSÉE luxembourgeoises, fournies
duits du sol. —
Seigle, avoine, blé, orge. par un syndicat de brasseurs du pays.

A L'EXPOSITION
PÉROU — 247

PREMIER Les principaux objets expo- 3' Salle. Produits du Sol, Dattes, Abri-
^^^ consistent en photogra-
ÉTAQE fi)
phies, cartes. topographiques
cots, Coings, Figues, Pistaches, Grenades,
Amandes, etc. La Perse est le pays des
et autres, appareils d'électricité, matériel des beaux jardins, des riches vergers. Sur les
industries agricoles, laiterie, horticulture, bords de la mer Caspienne, le climat est
produits farineux, liqueurs, alcools, métal- favorable à la culture de tous les fruits à
lurgie grosse et petite, vitraux, cuirs, gante- suc. La pêche (persica) est originaire de
rie, ornements d'église, faïences, grès céra- la Perse. Belle exposition de Poteries an-
miques, eaux minérales. ciennes et de Céramique aux reflets de
Les différentes administrations de l'Etat, cuivre et d'acier, qu'on cherche vainement
telles que la Direction de l'Enseignement à imiter aujourd'hui.
primaire, les Postes et Télégraphes, le Ser- Au bas de l'Escalier conduisant au i" étage,
vice Agricole, le Service des Mines, l'École s'ouvrent encore deux Salles réservées
des Artisans de l'État, y ont aussi leur ex- aux Produits Alimentaires, aux fameux
position particulière. Tout cela montre Vins de Chiraz, à l'Opium, aux Gommes,
l'activité industrielle et intellectuelle de ce aux Jujubes, au Henné, au Safran, aux
petit pays en contact continuel avec la Extraits de Rose.
France, l'Allemagne et la Belgique, dont il
est comme une prolongation. PREMIER Occupé par un Théâtre Per-
donne tous les jours
.San*, qui
FTAfP
Crl^vuc, f^
@) de curieuses représentations.
Danses des houris persanes.
Tjpj|3Qp (Pavillon de la). Entre ceux DEUXIÈME C'est une reproduction
* dv^Cf du Pérou et du Luxembourg, ÉTAr-D mm
tlAUt, Bs^ff^
exacte du Palais d'Hispa-
en face du Palais de la Grande-Bretagne. HAN. De chaque côté s'élève
Tout blanc et bleu paie, rehaussé de mosaï- un Pavillon soutenu par une infinité de co-
ques aux tons exquis, il semble avoir lonnes formées d'un assemblage de miroirs
taillés à facettes, et sur lesquelles le soleil
gardé le reflet d'un ciel plus lumineux et
la flamme d'un soleil plus ardent que le et la lumière jettent des myriades de minus-

nôtre. cules arcs-en-ciel.


L'Entrée principale, avec sa large baie à la La Terrasse sert de Restaurant; on peut y
voûte surbaissée, laisse, dans l'ombre goûter les mets compliqués de la cuisine
douce, voir des rangées de colonnes qui persane et y déguster des boissons parfu-
éveillent l'idée d'un sérail mystérieux. Des mées comme les roses.

balcons de bois peints de couleurs claires


s'avancent devant les fenêtres, hautes et
minces, en forme de flèche. Sur la Ter-
rasse s'élèvent deux pavillons ouverts où ppj|p|-w| Sur la deu-
T (Pavillon du).
l'on se rassemble le soir pour saluer par la * *-'*v"^ xième rangée des Pavillons
prière l'apparition des premières étoiles. de la rue des Nations entre ceux du Por-
;

tugal et de la Perse.
®
REZ-DE- A l'Entrée, le grand Salon Construit dans le style de la Renaissance
fHAlTCCPP d'Honneur spécialement ré-
wnAU:>acitl espagnole. On voit à l'aile g. une terrasse
ser^-éau Shah de Perse, qui
doit venir à Paris en juillet. Il est décoré coiffée d'un petit pavillon; devant se
des plus beaux meubles du palais impérial, dresse comme un autel la façade mo-
dont un magnifique divan, et de tapis de numentale du premier étage, décorée de
Kirman, très rares, dont aucun spécimen cornes d'abondance, surmontée de vases
n'a encore été exposé en Europe. décoratifs.
A g., au Rez-de-chaussée, une sorte de
RaZar ^trois
g'auche, un
Salles.
Bazar divisé en
pavillon du même style ampoulé, con-
tourné, tarabiscoté. L'entrée principale est
r Salle. Collection de Tapis, de Tapis- ornée de Péruviennes qui ressemblent
séries et de Tissus de la Perse. La vérita- beaucoup à des Parisiennes, et qui per-
ble industrie nationale est, comme chez sonnifient, l'une la Comédie, et l'autre les
tous les peuples pasteurs, le tissage de la Beaux-Arts.
laine, dont les Persans font des tapis ini- Dans mot « Peru • se détache en
la frise, le
mitables. bleu sur une mosaïque dorée.
2° Salle. Bijouterie, avec de merveilleuses Ce Pavillon, qu'on croirait tout en sucre et
turquoises* dont il existe en Perse des en nougat, est tout en fer et en pierre.
mines importantes, et une quantité de Après l'Exposition, il sera démonté et re-
grosses Perles recueillies dans le golfe construit dans la capitale du Pérou, Lima,
PersiquB. où il servira de Musée.
L A L'EXPOSITION
248 — PEROU

ÏNTÉRIEUR ^" grand Hall éclairé par curieux d'or et d'argent fabriqués à la
I ci^ii:,«ji^
li-^i
^jjg coupole qui sert en main, tantôt en filigrane, tantôt en métal
même temps de lanterne pour l'Escalier massif. Il y a aussi toute une collection de
double qui monte au i" étage. petits bibelots, animaux de minuscules
espèces, de breloques fabriquées avec les
REZ-DE- # '^'aste Hall de 5 m. 76 de hau-
résidus de l'argent au sortir du four.
^^^^' par une cou-
éclairé
CHAIJSSÉE
vn^/vuddcc pQie jans lequel on aexposé
Les murs du pavillon sont décorés de Pano-
plies, Vêtements, Coiffures avec plumages
des Plantes médicinales, textiles, indus- éclatants dont se servent les sauvages de
trielles; des Cafés, des Sucres,des Chocolats,
l'Amazone, de Peaux, de Jaguars, de Caï-
des Liqueurs, des Eaux-de-vie, des Vins et mans, de Chinchilla, d'Écaillés de tortues
des Pétroles, ces derniers étant depuis géantes que les Indiens capturent sur les
quelque temps l'objet d'une exploitation bords de la mer.
des plus actives. Comme Annexe au Pavillon, un Kiosque de
Avec l'orge qu'on cultive sur les plateaux
Dégustation où l'on peut se faire servir du
et dans les plaines, on fabrique de la
Café et du Chocolat en mousse, de l'Eau-
bière analogue aux bières anglaises. Le de-vie de Pisco, du Vin de Moquega, et
lin, le chanvre, le coton sont de toute
où l'on trouve les Fruits du pays, les ba-
beauté; le Pérou est le seul pays du nanes, les ananas parfumés, les pêches
monde où l'on fasse deux récoltes de savoureuses.
coton par an. Voir aussi le caoutchouc Le Pérou, qui occupe avec l'Equateur et la
des Amazones, sous sa forme liquide, et Bolivie les trois zones de la Cordillère
transformé en vêtement, et les laines si des Andes, le littoral, la région des pla-
estimées, fournies par la vigogne, le lama, teaux et celle des forêts, est un des pays
l'alpaga et le guanaco qui se prêtent a les plus privilégiés de la terre la tempé-
:

l'élevage dans ces immenses régions


rature s'y maintient entre ig et 3o degrés.
herbeuses de l'Equateur. Parmi les plantes Aussi les fruits des tropiques s'y rencon-
médicinales, on remarque des échantillons
trent-ils à côté de nos fruits d'Europe.
de quinquina, d'aloès, et de coca, cette
dernière avec ses feuilles, son écorce et
aussi le produit pharmaceutique qu'on en
extrait, la cocaïne, qui permet aux chirur-
giens qui savent bien l'employer de faire, OnOTl Tn A I (Pavillon
'^^*Vl tJVJ/\lw Pavillon le
Après
du).
du Da-
sans douleur, et sans endormir le patient,
nemark, le 2* de la 2' rangée des Pavillons.
les opérations les plus douloureuses.
Les indigènes du Pérou et de la Bolivie C'est un grand Magasin, une sorte d'entre-
font un usage constant des feuilles de coca pôt maritime, plutôt qu'un Pavillon. Il est
qu'ils mâchent et qui remplacent pour eux orné à sa base de cordages et d'an-
le tabac et le café. Elles leur permettent de neaux, comme on en voit sur le quai des
supporter les plus grandes fatigues et ports, et à sa frise de décorations de chasse
même la privation de nourriture presque et de pêche, de poissons, de lièvres, d'é-
sans s'en apercevoir. cureuils. Le trottoir de petits cailloux
A voir aussi diverses essences de Bois. Les blancs qui l'entoure est le travail d'ou-
bois précieux viennent des forêts vierges vriers portugais spécialement appelés à
de l'Amazone, tels que le bois de fer, le Paris pourdonnerun échantillon de ce pa-
palissandre, l'acajou, le cèdre, et des bois vage usité dans les villes portugaises.
inconnus jusqu'ici, qui n'ont pas même ^^'"^ grands panneaux peints
encore reçu de nom.
INT^PIFI
IIM 1 TD
tiKItlUK représentent les six princi-
Un paux Ports de Pêche du Portugal.
PREMIER élégant Escalier de bois
conduit. Dans un Dans centrale, des Poissons de
ÉTAOE M
^ ^'^^^P^^ >'

des Salons, Vues photogra-


la vitrine
toute espèce, préparés et conservés par
phiques de fabriques, de mines, de chemins divers procédés.
de fer et, particulièrement de la ligne de Remarquons une très intéressante collec-
rOroya, qui dessert toutes les mines du tion de Modèles de tous les Bateaux de
Cerro de Pasco et monte jusqu'à 4300 m. pêche.
au-dessus du niveau de la mer. Dans une autre Salle, Exposition Cynégé-
Dans un autre Salon, des vitrines renferment tique et F"orestière. Chênes-lièges de taille
des échantillons des minerais de cuivre, colossale.
d'argent, d'or, dont on a constaté la pré- Le Portugal a exporté plus de 12 millions
sence dans 16 des 17 départements du de kilogr. de liège en 10 ans.
Pérou., Des Animaux empaillés, des Aigles, des
On a également exposé ici tous les objets Vautours forment la partie intéressante

A L'EXPOSITION
MEXIQUE — 249
de l'exposition de Chasse. Sur des éta- a tiré en Danemark de l'union du bois et
gères, des échantillons de Cuivre, de de la brique.
Plomb. La Maison se compose de deux corps de
C'est au Trocadéro que le Portugal expose bâtiments chevauchant l'un sur l'autre.
les produits de ses Colonies il expose ses
; Des boiseries ouvragées ornent les fe-
Vins et ses Produits Alimentaires dans le nêtres, garnies de vitres minuscules enca-
Palais de l'Alimentation. drées de plomb. Les pignons sont losan-
ges de charpentes, et les toits pointus
couverts de tuiles rouges.
Au-dessus de la porte flotte le Danetrog, le
pavillon national, une large croix blanche
La
DANEMARK (Pavillon du).
I" et la 2' rangée
sur fond rouge.
Une jolie tourelle de bois, de ton plus ef-
du Palais des Nations, du côté de l'Espla-
facé, qui a pour toiture un dôme en forme
nade des Invalides et du Quai d'Orsay.
de bulbe, décore un des angles de cette
L'aspect d'une maison bourgeoise de pro- très coquette et très charmante habita-
vince au x^^I* s^ Cette époque —celle de tion.
Christian IV —
fut pour l'architecture da-
IMTPDIPI ID C'est un grand hall avec
noise un temps de splendide renaissance, llMCKinUK deux galeries latérales où
dont témoignent les merveilleux palais de sont 'disposés plusieurs petits salons meu-
Fredensborg et Christiansborg. On ne bles à la. moderne.
pouvait reproduire à Paris ces grandioses Les Danois qui visiteront l'Exposition trou-
constructions, et l'on s'est contenté de don- veront là tous les journaux de leur pays.
ner un gracieux spécimen d'habitation Ce Pavillon n'est qu'un Cabinet de Lec-
particulière qui montre tout le parti qu'on ture.

r-x-ài

AUTRES PALAIS (Q. D'ORSAY)


sortir de la Rue des Nations, après le Pont de l'Aima, on visite successivement la
Au série des Pavillons et des Palais qui se dressent sur le Quai jusqu'au Champ de Mars.
C'est d'abord le Pavillon du Mexique, puis celui de la Presse, les Palais de l'Hygiène et
des Armées de Terre et de Mer, le Pavillon Schneider, le Palais de la Navigation de
Commerce, le Palais des Forêts, de la Chasse, de la Pêche et des Ceuillettes.
l'Angle du Quai et de l'Avenue Rapp, non loin du Pont de l'Aima, s'élèvent les
A bâtiments du Commissariat Général de l'Exposition.

TI/ÏÏZJYir^ïTIh (Pavillon du), Q. d'Or-


INTFPIPTTP ^° grand Hall, de décora-
ITlIIiyVlV^Ui:; say, â côté du Pavillon tiKltitJK tion pimpante lumineuse,
IfN 1
et
de la Presse, en face du Palais des Armées produit un grand effet avec peu de ressour-
de Terre et de Mer. ces. Tout autour circule une Galerie for-
mant premier étage.
De style Néo-grec
le plus pur, d'une archi- L'architecte, pour donner plus de dévelop-
tecture très sobre, mais très imposante, pement intérieur, a imaginé tout autour
ce pavillon est construit dans le goût des du hall une série de niches, carrées au rez-
édifices modernes de Mexico. de-chaussée, et cintrées au i" étage, sé-
Du côté de la Seine, la façade principale, parées par des colonnes légères, à chapi-
toute blanche et rose, s'ouvre par une teaux corinthiens, qui supportent en même
grande loggia, comme on en voit dans temps la galerie.
toutes les constructions d'un pays dont le A chaque extrémité, le hall s'arrondit en une
climat est si beau. Du côté du Quai, un grande rotonde, dont l'une, celle de g., est
portique plus étroit, précédé d'un large le Salon de Réception de , style Empire ;

perron, est surmonté des armes du Mexi- à dr., contient l'escalier d'honneur
l'autre,
que. Le toit de verre qui surmonte l'édi- â double révolution, et dont le plafond est
fice est habilement dissimulé par une formé d'un enchevêtrement de voûtes
hautejrise dentelée qui court tout autour peintes en rose, soutenues par des co-
du Pavillon. lonnes blanches.

A L'EXPOSITION
250 — MEXIQUE
La partie centrale du hall renferme l'exposi- peut y juger de l'état actuel des Chemins
tion des Grands Industriels du Mexique. de fer mexicains (16000 kil.). Enfin —
Tout d'abord, à l'entrée, la fabrique de l'Exposition de la librairie (publications
cigarettes de El Biien Tono (cap. 5 mil- et ouvrages mexicains) montre que le
lions), avec ses jolies cigarières mexi- Mexique d'aujourd'hui est un pays où
caines, qui fabriquent les cigarettes et les les mots : civilisation, arts et sciences
cigares devant le public. ne sont pas de simples étiquettes. Le
Puis, viennent, à dr., les fabriques de drap Mexique s'est admirablement développé,
de San-Ildefonso, les fabriques de papier depuis 5o ans, dans la paix et la liberté.
de San-Rjphaël, etc.
SOUS-SOL ^^ ^' trouve un Restaurant
A l'extrémité dr. le Salon de Réception,
:
^ ^ Mexicain, où l'on peutgoûter
où se trouve l'Exposition des Beaux- la cuisine très variée du pays, surtout
le mole,
Arts de la jeune école mexicaine. fait avec de la chair de dinde et du piment.
Sculpture M. Jésus Contreras a envoyé le
:

buste en marbre de Mtne Diaz, femme du


Président du Mexique, et une saisissante
figure intitulée Malgré tout; et deux mo-
:

numents funéraires, dont l'un est dédié au f/\Lr/\10^


poète Acuna: —
de M. Ocampo, citons
PAï
AT<s ^" Q- d'Orsay.
L'Exposition
HP
l^C de
une figure en marbre, intitulée Désola-
tion. —
Autres envois de MM. Alciati,
L'HYGIENE
^ l'^r^-- est réu-
nie a celle de la
classe 74 (^/)/)areî'/5 et procédés du Chauffage
Cardénas, Xava, etc....
et de la Ventilatioîi), qui occupe un emplace-
Peinture Tous les genres et toutes les
:

ment beaucoup plus considérable, d'ailleurs,


écoles sont réprésentés. Œuvres de
MM. Martinez, un impressionniste, Men- du Palais de MM. Auburtinet Umbdenstock.
doza-Izaguine, l'un des peintres mexicains
REZ-DE- ^^ ^'' ^^' ^ ^^ ^'^"^^' ^^^'
m
les plus en vue; miniatures de M. Jacoby <^eux parties, en rai-
aquarelles de M. Ramoz Martinez.
CHAI
— I<s<;PP P''^"'^
cnAUiîstiti, gQjj même de son impor-
Col-
lection très complète des travaux de tance. En 1878 et en 1889, elle était réunie
l'École des Beaux-Arts de Mexico. à l'Eclairage; cette fois, elle se contente à
peine des 3ooo m. carrés de superficie qui
Partie g. du Hall consacrée à l'Expo- lui sont accordés. C'est qu'en dix ans cette
sition Minière. Les riches produits d'un industrie s'est considérablement développée
pays éminemment favorisé par la nature: et perfectionnée. Les ingénieurs ont trouvé
minerais d'or, d'argent, de' cuivre, de ici un domaine nouveau, dont ils se sont
plomb, de mercure, etc. emparés et qu'ils ont de jour en jour in-
Les sections les plus intéressantes sont dustrialisé. Ils nous présentent ici un pre-
celle des fameuses mines de Bolleo, admi- mier ensemble ce sont les systèmes de
:

nistrées par des Français, dont l'organisa- grand Chauffage et de Ventilation à desti-
tion est l'une des meilleures du monde nation des Hôpitaux, des Hôtels,, des Usi-
entier; celle des mines d'argent de Pa- nes, des Administrations, des Etablisse-
chuca, de Real del Monte, etc. Magni-— ments publics calorifères à air chaud,
:

fiques échantillons d'onyx* mexicain. poêles à vapeur ou à eau chaude, batteries,


A côté de l'Exposition Minière, VExposition cheminées d'appel, ventilation mécani-
Militaire: canons mexicains, système jVo«- que, etc., avec leurs procédés les plus divers.
dragon. —
Derrière l'Escalier d'honneur. A cette exposition d'appareils et de matériel
Exposition de Cartographie, de Photogra- sont joints des plans et modèles d'édifices
phie, de Lithographie, etc. chauffés et ventilés, et il y a ici quelques
types d'installations très puissantes. Un
^^^^ ^^ l'Escalier, qui conduit deuxième groupe comprend les Appareils
PREMIER à la galerie circulaire du r de Chauffage Domestique, poêles et chemi-
ETAQE m étage, les Instruments de pré- nées fixes ou mobiles, appareils de chauffage,
cision, puis, en suivant la Galerie, à dr.,£:x- le chauffe-bains • Le Minimus » de la mai-
Position des Broderies et des travaux de son L. Beutier et Ch. Vernier, aux huiles
dames.— Très importante exposition d'Agri- minérales ou au gaz, fourneaux de cuisine
culture où se trouvent réunies les innombra- de tous systèmes, ventilateurs des cuisines
bles productions de ce riche pays blé, riz, : et logements.
maïs, café, cacao, caoutchouc, plantes tex-
tiles, et peaux. PREMIER ^" troisième groupe, avec
de la Fumis-
les accessoires
Puis viennent expositions du Gouverne-
t:TArr}
m
brlACJt:,
les de foyer,
terie et les Articles
ment Affaires étrangères, Finances, Tra-
:
une exposition très intéressante de la Céra-
vaux publics, Postes et Télégraphes. On mique du Chauffage poêles et cheminées
:

A L'EXPOSITION
PALAIS DES ARMEES DE TERRE ET DE MER — 251

en faïence, pièces décorées, etc. Il y a ici portant. Puis ce sont les Eaux minérales,
de fort jolis éléments, en particulier une avec les expositions des principales So-
cheminée en grès cérame*' de 4 mètres de ciétés d'exploitation, dont celle d'une des
haut. La seconde partie de cette exposition plus irnportantes, la C" des Sources de
est réunie dans un pavillon spécial de 800 Vichy-État, avec des analyses, les modes
mètres, sur le quai d'Orsay, au delà du che- de médication, les appareils destinés aies
min roulant. Il est affecté aux appareils en appliquer, les appareils d'hydrothérapie
marche de chauffage à l'alcool, au gaz, au de M. E. Guesnier, les sanatoria*, les
pétrole, par l'électricité. établissements thermaux, et enfin les in-
structives et malheureusement trop riches
L'Exposition Centennale est at-
statistiques de la santé et de la mortalité
tenante au Pavillon d'entrée du Grand publiques. La Classe ni comprend plu-
Palais; elle comprend des Gravures, des sieurs Annexes une à Vincennes (Vidan-
:

ouvrages rares, des vieilles Cheminées, des ges, Filtres industriels. Bains); une dans
Braseros, des Bassinoires, des Landiers,
les Sous-sols du Palais de l'Économie So-
dont quelques-uns curieusement travaillés. ciale (Bains, Douches, de M. Cozalet);
Cette classe présente, on le voit, un in-
une au bord de la Seine, rive gauche,
térêt surtout pratique, et doit retenir
sous le Pont de l'Aima. Celle-ci est l'œuvre
l'attention des ménagères. La Compagnie de la Compagnie de Salubrité de Levai-
du gaz Guise* attes-
et le Familistère de
lois: c'est une Usine en action, destinée
tent les économies importantes qu'on peut à drainer dans une grande cuve toutes les
réaliser avec le chauffage économique matières grasses et les vidanges des cui-
moderne, et les administrateurs des gran- sines et des \V. C. de la rive gauche et à
des sociétés (soit dit en passant aux direc-
les renvoyer dans un égout surélevé, si-
teurs de théâtre) peuvent et devront s'ini-
tué de l'autre côté du chemin de fer, par
tieraux nouveaux appareils très ingénieux
une canalisation de 2000 mètres, du Pont
de chauffage à vapeur et par l'électricité.
des Invalides au Pont d'Iéna. Le vide
Comme on le voit, M. Pierre Arnould, constant est produit par l'air comprimé
chef de la division des combustibles du
Popp et par l'application du système
P.-L.-M., à qui incombait la tâche délicate
pneumatique de vidanges de Berlier per-
d'organiser cette exposition, a su très
fectionné. Le public est admis à visiter
heureusement donner à ces industries
dans le petit Pavillon,
l'usine; l'entrée est
l'intérêt et la place auxquels elles ont
sous le Pont de l'Aima.
droit, et il faut l'en féliciter.
En face, le Pavillon de la Presse et le
CI. 1 11, Hygiène. La classe voisine com- Restaurant Roumain, puis en faisant suite
prend la science de VHygiène sous toutes au Palais de l'Hygiène, le Palais des
ses formes et avec toutes ses applications. Armées de Terre et de Mer.
C'est toute une science, en effet, qui s'est
constituée dans ces dernières années, et
aux progrès de laquelle ont puissamment
contribué les grandes découvertes de nos PALAIS DES Ce Palais, par son
laboratoires. Le buste de Pasteur occupe ADÎVIP'PQ
/\ivi*l-titi^ OP
LJCf
architecture, évo-
que le souvenir
justement une place d'honneur au centre
du salon consacré à.ï Exposition de l'Insti-
'TppDDp
1 CIV Cr IS.
PT*
1
I-i
d'une enceinte
fortifée du Moven
tut Pasteur*. Cette seule indication en
affirme l'intérêt. DE MER ##® âge.
Les Instituts étrangers, notamment d'Alle- Un donjon flanqué de 2 escaliers rappelant
magne, d'Angleterre, de Suisse et d'Italie, l'escalier du Podestat, à Florence, occupe
ont contribué à rehausser cette exposition la façade du bâtiment; à dr. et à g., les
d'une science humaine et universelle par 2 ailes du Palais se terminent en aval par
excellence. Nous voyons ici les progrès une tourelle carrée couronnée par des
incessants des Recherches sur la Transmis- chemins de ronde, en amont par une
sibilitédes Maladies Infectieuses, l'applica- rotonde monumentale de 20 m. de diamètre
tion des règles de l'Hygiène aux habitations, terminant le hall par un escalier à jaur
aux édifices publics et autres établisse- rappelant par sa disposition le fameux
ments collectifs. L'hygiène dans les escalier de la Cour d'Honneur du Château
communes rurales, l'hygiène et l'assainis- de Blois. La façade des deux corps de bâti-
sement des villes avec leur service sani- ment se compose d'une série de travées
taire, la défense des frontières contre les dont la partie supérieure est en demi-
maladies pestilentielles avec les stations cercle, et coupées, toutes les cinq travées,
sanitaires, les services médicaux et de par une tour de guerre rappelant celles
désinfection, constituent un groupe im- du porche.

A L'EXPOSITION
252 — PALAIS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER
Une Passerelle lancée par-dessus la Seine et examinera avec grand profit les envois des
reliant le quai de Billy au quai d'Orsay principales usines françaises, en particu-
vient déboucher, comme un immense lier ceux du Creusot (exposés dans un
pont-levis, sous la grande arcature for- pavillon spécial dont nous parlerons tout
mant comme une sorte de vestibule d'hon- à l'heure), des Forges de Commentry, de
neur au Palais. Le tablier de cette Passe- Saint-Chamond, etc.
relle est établi à 5 mè'tres au-dessus du Dans le matériel d'artillerie, en dehors du
quai, exactement au niveau du sol sous le célèbre Canon de 120 court*, on verra
porche d'entrée du Palais que décorent une Pièce de dimensions colossales,
deux hérauts d'armes* monumentaux surpassant celle qui fut exposée en i88g
placés en sentinelles avancées. par les Établissements Cail, un gigan-
En arrière, sur le haut d'un mur, les statues tesque Canon mesurant 12 m. 50* de
équestres* de Duguesclin* et de Bayard* longueur et 32 centimètres de calibre, et
se détachent au-devant d'un fond de pein- quantité de Canons déplus petite taille et
ture décorative figurant les armes de la des modèles les plus variés, destinés les
Frajice entourées de celles des provùices uns au service des forts, les autres à l'ar-
de Bretagne, de Bourgogne, de Na- mement des vaisseaux, d'autres tout
varre, etc., et des écussons des divers régi- petits et démontables de façon à pouvoir
ments de France. Voilà pour l'extérieur du facilement être transportés en montagne
Palais. à dos de mulet, etc., de nombreux spéci-
Quant à ses dispositions intérieures, elles mens de Canons à tir rapide, Canons-
présentent certaines particularités com- Revolvers, Hotchkiss, Mitrailleuses, etc.,
mandées par la nature de l'emplacement de multiples spécimens de Fusils, et, à
choisi pour son édification. côté de toutes ces bouches à feu, les Pro-
Le Palais des Armées de terre et de mer, en jectiles* qu'elles envoient. Obus Pleins,-
effet, se compose en réalité de deux bâti- Obus de Marine, de plus de i m. de haut;
ments parallèles et accolés l'un établi
; Obus de Rupture chargés de masses con-
contre la Seine et qui comprend un rez- sidérables d'explosifs. Obus Shrapnels,
de-chaussée et un sous-sol, l'autre dressé etc., Gargousses, Cartouches minuscules.
au-dessus de la tranchée du chemin de fer Balles Lebel aussi petites que meur-
et composé d'un rez-de-chaussée et d'un trières, etc., et enfin les Appareils d'É-
étage. preuve servant à la vérification du maté-

REZ-DE-i) if première classe, la riel d'artillerie.

CHAIK<;^P ^*-
'fe/iiA«jo;3CrE,
^^^ ^^^ spéciale- A la même Classe appartiennent encore les
i^ent consacrée à l'Arme- diverses sortes d'Explosifs usités pour
ment et au Matériel de l'Artillerie. Extrê- les besoins militaires.
mement intéressante, elle permet de se
Enfin, et cette partie de l'exposition de la
rendre compte des efforts incessants accom-
Classe ii6 en constitue sans aucun doute
plis par les métallurgistes s'occupant d'ar-
le véritable clou, par les soins de M. Gas-
mement pour obtenir des métaux capables
ton Chabbert, le zélé secrétaire de la
de résister aux pressions énormes déve-
Classe, a été organisée une exposition
loppées par la poudre sans fuiMée que l'on
collective -réunissant les principaux con-
ne connaissait pas lors de la -précédente
structeurs français d'Automobiles*, expo-
Exposition, par les nouveaux explosifs d'une
sition qui comporte des types de toutes
puissance incomparablement supérieure à
les sortes de Véhicules composant le ma-
ceux autrefois en usage et qui sont aujour-
tériel roulant d'une armée (voitures de
d'hui employés dans toutes les armées.
télégraphes, voitures pour le transport
Déjà, en i88g, on avait pu constater cette
des vivres, des fourrages, des muni-
préoccupation de trouver des procédés
tions, etc., voitures pour le ser\ice des
propres à augmenter la capacité destruc-
états-majors en campagne, ces dernières
tive des projectiles et la force de résistance
exposées par le Ministère de la Guerre
des plaques de blindage.
même).
Les onze dernières années, à cet égard, ont
merveilleusement été mises à profit. Les La Cl. 117, consacrée au Génie militaire
procédés récents de fabrication des aciers et services x ressortissant, présente
aux
au nickel, au chrome, au manganèse, au également un intérêt de premier ordre.
tungstène, les nouvelles méthodes pour Très variée, en effet, cette exposition, qui est
l'obtention des fontes harveyées, ont entièrement due à l'initiative des indus-
permis aux métallurgistes militaires de trielsfournissant les ministères, comporte
créer des engins d'une puissance remar- des sujets d'étude pour tous les visiteurs,
quable aussi bien pour la défense que pour les profanes aussi bien que pour les
pour l'attaque. En cet ordre d'idées, on spécialistes.

A L'EXPOSITION
PALAIS DES ARMEES DE TERRE ET DE MER 253

Alors que les uns s'attacheront plus parti- Déjà lors de la précédente Exposition, on
culièrement à l'examen des multiples mo- pouvait constater dans l'installation des
dèles du matériel du Génie militaire, qu'ils chaudières marines, dans la réalisation
passeront en détail la revue des Plans, des plaques de blindage, des améliora-
des tracés, des dessins se rapportant à la tions considérables réalisées sur les ré-
Construction des Voies ferrées et en parti- sultats que donnait l'industrie peu d'an-
culier à celle ûesChemins de fer Coloniaux nées encore auparavant. Depuis 1889,
dont les études ont été poursuivies par cetteheureuse évolution s'est continuée, si
des officiers de notre armée, qu'ils exami bien qu'aujourd'hui, grâce à toute une
neront les procédés mis en œuvre par le suite d'améliorations de détail, nos ba-
Génie pour la Construction des Ponts, teaux reçoivent des machines dans les-
qu'ils se rendront compte de la valeur de quelles la consommation du charbon, qui,
certains modèles exposés de Ponts Porta- en 1889, atteignait un kilogramme, a pu
i tifs, et qu'ils compareront les méthodes en être réduite, par cheval et par heure, entre
usage dans l'installation des Casernements 5oo gr. et 800 gr. (chaudières Normand
I

pour les troupes en France et aux colo- pour les torpilleurs, chaudières Niclausse,
I

I nies, les autres accorderont leur temps à chaudières multitubulaires du type Belle-
l'examen des Appareils d'Électricité utili- ville, etc.), et que leurs revêtements pro-

sés pour les divers besoins militaires, à tecteurs, grâce aux perfectionnements suc-
celui des Ballons militaires*, ou encore cessifs réalisés dans la fabrication des
accorderont leur admiration à la Coupole aciers cémentés, aciers dont la résistance
Blindée* en ciment, semblable à celles à la traction mesure jusqu'à 5o kilogram-
construites sur des postes stratégiques, mes par millimètre carré, peuvent aujour-
dans le but d'arrêter la marche de l'ennemi d'hui se voir établis avec des plaques de
et de protéger des ouvrages de défense blindage présentant, sous une épaisseur
importants. égale, une résistance triple, et par suite
offrant une protection trois fois plus con-
En ces dernières années, de ces diverses
sidérable que celles jadis en usage.
applications, celles de l'électricité ont été
Grâce aux découvertes récentes effectuées
largement étendues. C'est ainsi que, durant
la récente guerre hispano-américaine, il a
dans le domaine de la métallurgie, on
sait aujourd'hui construire, pour protéger
. été fait grand usage de ces Projecteurs
électriques à grande puissance dont de
les artilleurs, des masques d'affûts en acier
fortbeaux spécimens sont exposés par les chromé, de 3o, 54 et 72 millimètres d'épais-
seur, et l'on a pu enfin réussir à créer un
maisons Sauter et Harlé, Barbier et
matériel d'artillerie à tir rapide de \ioxi
Benard, etc. De même encore, dans la
calibre, de 10 à 16 centimètres.
section de Télégraphie et de Téléphonie,
c'est une de Télégraphie sans
installation
Entre autres expositions de la classe, celle
fil*, installation établie par les soins de
de la Société des Forges et Chantiers delà
Méditerranée mérite une mention toute
M. Ducretet et correspondant avec une
spéciale. Cette exposition, en effet, com-
station de l'intérieur de Paris, qui appelle
plus particulièrement l'attention.
prend une Machine marine * de 1 2 000 che-
vaux de puissance, de tous points sem-
Une autre section également fort intéres-
blable à celles installées sur certains de
sante est celle réser\^ée àl'Aérostation et
nos croiseurs.
dans laquelle on voit, à côté d'un Ballon
militaire dont l'aménagement est dû à
A voir également l'envoi de la O' des Ate-
liers et Chantiers de la Loire, etc.
M. le commandant Renard, le directeur du
parc aérostatique de Meudon, de curieux
spécimens exposés soit par des particu- PREMIER ^^ ^^' ^ '^> consacrée à la
Cartographie, YHydrogra-
"
liers, soit par des sociétés spéciales, de PTArP^^
tlrlAUC, '^ phig et aux Instruments di-
Colombiers appropriés aux besoins mili-
vers, en dépit de son caractère un peu spé-
taires.
cial, se recommande encore à l'attention de
La Cl. 118 qui réunit le Génie Maritime, tous.
les Travaux Hydrauliques Qil&s Torpilles, On y admire, en dehors des feuilles de la
oÊFre, elle aussi, un puissant attrait à tous Carte de France au 1/80000, dite carte de
les visiteurs, encore que ceux-ci, pour la l'État-Major, les Cartes de l'Afrique au
plupart ne soient pas des spécialistes. 1/2 000 000, de Madagascar, du Tonkin,
Pour ces derniers, surtout s'ils se sou- etc., dressées par les soins du Service
viennent de l'exposition correspondante Topographique et cartographique de l'ar-
en i88g, ils constateront l'étendue consi- mée, et les Cartes marines établies par le
dérable des progrès accomplis depuis Service Hydrographique, etc.
Mais ce n'est pas tout à côté du résultat,
:

A L'EXPOSITION
254 — PALAIS DES ARMEES DE TERRE ET DE MER
les organisateurs de l'exposition de la La CI. 121 est consacrée à l'Hygiène et
Cl. 19 ont tenu à montrer comment celui-ci
1 au Matériel Sanitaire; elle présente un très
était obtenu, et, à cet effet, ils ont groupé grand intérêt et permet à tout un chacun
de multiples documents concernant l'ou- de se rendre compte de ce dont se compose
tillage, infiniment perfectionné aujour- aujourd'hui le Matériel Sanitaire d'une
d'hui, et les procédés mis en œuvre par armée; à remarquer surtout l'exposition
les cartographes militaires pour la réalisa- de MM. A. Bognier et G. Burnet. En
tion de leurs travaux, ainsi que de nom- dehors du matériel exposé par les soins
breux spécimens des diverses cartes obte- des services de santé militaire, ont pris
nues depuis la création du service topo- part à cette exposition les trois grandes
graphique. Sociétés existantes de la Croix-Rouge, à
Dans cette classe, à côté des éditeurs mili- savoir : r V Association des Dames fran-
taires, exposent encore les constructeurs çaises, que préside Mme Foucher de Ca-
d'Instruments de Précision, d'optique et de reil; 2" Femmes de France, qui
l'Union des
Photographie en usage dans l'armée. Par- a à sa tête Mme
Kœchlin-Schwartz; 3* la
mi ces envois, à voir tout particulièrement Société de Secours aux Blessés militaires,
ceux de la maison Clermont-Hiiet (Jumelles dont le président est M. le général Da-
à prismes, Télémètre Aubry, etc.) et des vout, duc d'Auerstaedt.
constructeurs Secrétan, Châtelain, etc. Grâce à l'initiative de ces diverses sociétés,
La CI. 120 réservée à l'exposition des on a réalisé des installations d'Infirmeries
Services Administratifs (et qui comprend dans les gares, des modèles d'Hôpitaux
une Annexe au Rez-de-chaussée), offre aux volants et sédentaires.
simples curieux un spectacle des plus in- A côté de cette exposition particulièrement
téressants. intéressante et importante, de nombreux
De même qu'ils l'avaient réalisé en 1889, les fabricants et industriels exposent d'innom-
fournisseurs de l'armée pour les effets brables modèles d'instruments et d'appa-
d'Habillement, pour le matériel de Campe- reils hygiéniques, en particulier de Filtres
ment, pour l'Équipement et pour le Harna- appropriés aux besoins militaires.
chement, ont installé sur un plan étendu
et magnifique, une grande Scène Mili-
taire * avec des personnages revêtus des
Sections m ^l^t^Ji:
sée, au-dessous du
'aile
:haus-
costumes des diverses armes.
Les groupes pittoresques ainsi constitués
Etrangères Musée Centennal, et

comprennent, ce qui n'avait point eu lieu diverses annexes à l'extérieur.


lors de la dernière Exposition, des per- La section la plus importante est celle de la
sonnages figurant nos soldats de l'armée Russie, qui occupe un vaste emplace-
de mer. ment et expose son matériel d'Artillerie,
Pour les visiteurs moins épris de spectacles etc. La Marine Russe a construit un Pavil-
aimables, mais plus soucieux de s'in- villon au dehors.
struire, la Classe 120 offre encore de multi-
La Grande-Bretagne a, elle aussi, un
ples sujets d'études importantes, grâce aux
Pavillon curieux, celui de la célèbre Mai-
nombreux envois concernant l'installation son Maxim, dont le toit* a la forme d'un
des services administratifs des troupes.
pont de croiseur cuirassé et dont la façade
A voir tout particulièrement, en cet ordre et les portes sont décorées de canons et
d'idées, les divers modèles d'appareils
d'obus. Elle occupe aussi une vaste sec-
combinés pour les besoins de \' Alimenta-
tion dans le Grand Palais, entre celles de
tion des troupes Fours Roulants pour la
:

l'Autriche, de l'Espagne,, de la Hongrie,


fabrication du pain en campagne; outil-
d^e la Turquie et des Etats-Unis. Les
lage pour la préparation des Conserves
alimentaires Machines Frigorifiques va-
,
États-Unis et l'Italie ont des expo-
sitionsremarquables, de même que
riées pour la conserv'ation des vivres,
aussi bien à terre qu'à bord des bâtiments
l'Allemagne; dans celle-ci, l'Empereur
de la flotte.
expose une curieuse collection d'Unifor-
Le Colombier militaire fera des Lâchers de mes militaires*.

Pigeons* entre le Quai d'Orsay et Vin- IVIitc^Pk Opk-f f-rfc-. Installé dans les
cennes.
ITlUbee KCUrU- Galeries du pre-
Dans la même à voir encore les
classe, SOectif
'^ ®#®:i® i^ierétage de la
envois des Constructeurs d'Instruments Cl. 116, et rassem-
de musique, ceux des Selliers relatifs blant de nombreux et précieux tableaux,
au Harnachement des chevaux et de objets d'art, armes et armures, uniformes,
nombreux documents concernant les Pê- bibelots, autographes, souvenirs person-
ches maritimes. nels, évoquant un grand nom de l'histoire

A L'EXPOSITION
PALAIS DE LA NAVIGATION 255

militaire française et qu'on a emprunté à Citons seulement :

tous les musées de France, à toutes les Une des 3 machines de l'appareil moteur du
collections privées. Kléber, d'une puissance totale de 17 100 che-
Parmi les principales pièces exposées, ci- vaux.
tons : les portraits du maréchal de Saxe, Une locomotive à vapeur à grande vitesse,
de Condé, de Turenne, de La Fayette, système Thuile, étudiée en vue de remor-
etc.; du maréchal Siichet* par Horace quer des trains de 200 tonnes à la vitesse
'
Vernet; un médaillon en terre cuite por- de 120 kil. à l'heure.
:

trait de Desaix* par David; un por- Une locomotive électrique à voie normale
trait esquisse du général Bonaparte* par pouvant remorquer des trains de 3oo ton-
David, du maréchal Victor par Dubufe; nes sur rampe de 11 m/m à une vitesse de
un portrait du roi Murât par Girodet. 40 à 5o k. à l'heure.
Armes, Armures, Uniformes, etc. un glaive Matériel d'artillerie Schneider-Canet, con-
:

ayant appartenu au maréchal Soult, un struit aux ateliers du Havre et du Creusot,


satre d'honneur* donné par le Premier comprenant notamment un canon de :

Consul au maréchal Victor, un morceau 24 c/m en tourelle barbette; un canon de


du manteau bleu porté par Bonaparte à
* 24 c/m de 45 calibres un canon de 24 c/m ;

Marengo; quelques-unes de ses lettres*; de 45 calibres à tir rapide; un canon dou-


la selle, la bride et la lorgnette de Napo- ble de i5 c/m de 46 calibres à tir rapide
léon III àSolférino; un sabre d'honneur sur affût double; obusiers de bord de i5
ayant appartenu à Drouot, une montre et 34 c/m; canons de i5 c/m, i2c/metioc/m
ayant appartenu à Desaix, etc. enfin de 5o calibres à tir rapide.
;

une collection d'Uniformes portés, dans Un obusier de i5 c/m suraffût-truck système


les différentes armes, sous la Révolution Schneider- Canet- Peigné canons de ;

et le Premier Empire. 47 m/m et 57 m/m de 60 caUbres; un canon


de 75 m/m sur affût de campagne à frein
hydropneumatique.
De nombreux modèles spécimens
PA VII
KA ON mm ^g3 ^^rmées de
V iLUUi>i I Situé entre les Pa-
i^jg
et
culasses, de projectiles, de douilles, etc.
de

SCHNFÏDFR Terre
OS^lli^Cli^CK: de de Mer
Navigation la
et et
et
du Commerce, a la forme d'un dôme dont le
diamètre est de 43 m. Il comporte 34 demi-
fermes qui mesurent 27 m. de haut depuis
PAI Aî^ HP I A Entre la Seine

leur base d'appui jusqu'au sommet. NAVIGATION m ^^emin de


des Mouli-
fer

Le Dôme estsurmonté d'un campanile de neaux, à dr. du Pt d'Iéna, entrée principale


12 m. de diamètre dont la partie supérieure en face du pont.
est à 40 m. au-dessus de l'entrée, côté de
la Seine cette entrée est en contre-bas de
;
REZ-DE- # Décoré intérieurement de
^^ ^^^^ représen-
6 m. de l'Entrée côté Q. d'Orsay. CHAUSSÉE ^o^i'^^^
tant des ancres, d'écussons
La charpente repose en partie sur des murs
et de diverses allégories maritimes. Se
de fondation en partie sur un plancher
et
métallique qui recouvre la tranchée du compose d'une galerie longeant la berge,
Chemin de fer des Moulineaux ce plancher d'un escalier d'honneur, d'une coupole et
;

a 42 m. de longueur et 18 m. de portée d'un grand hall (Cl. 33).


(poids total 3oo tonnes environ).
:
Au i" étage, de niveau avec le sol du quai,
Ces conditions particulières ont conduit à des galeries contournent la coupole et le
donner la préférence au système de con- hall.
struction des fermes à 3 prétules.
Le poids total de la coupole et du campa- Galerie longeant la Seine. Exposi-
nile est d'environ 400 tonnes.
tion des projets des concurrents pour le
Le Pavillon de MM. Schneider et Cie ren- prix Anthony Pollock {\oo 000 fr. au meil-
ferme les spécimens les plus intéressants leur Appareil de Sauvetage *) prix créé ;

des produits de leurs industries; nous par les héritiers de M. et Mme Pollock,
nous bornerons à noter ici quelques-uns naufragés de la Bourgogne.
des principaux objets exposés. On y remarque des dispositifs très perfec-
On y remarque les spécimens les plus variés tionnés permettant la mise à la mer ra-
et les plus intéressants des produits des
pide des chaloupes de sauvetage.
Houillères, des Aciéries, des Forges, des L'Escalier d'honneur : Exposition de
Ateliers de Construction, d'Électricité et ['Union des Yachts Français, modèles de
d'Artillerie. bateaux de plaisance, statuts de société.

A L'EXPOSITION
256 — PALAIS DE LA NAVIGATION
pavillons, etc. Cette exposition est plutôt ressantes, nous citerons celle de la Gde-
décorative. Bretagne (2 sections) celle de l'Allemagne
;

dont le pavillon est dominé par une repro-


Sous la Coupole.Exposition du Canot duction du Phare de Brème, celles de-
de la Société Centrale de Sauvetage des ritalie, de la Russie et des États-Unis.
Naufragés, en grandeur réelle, avec tous
ses appareils; un bateau voilier et un Pavillon des Messageries Mari-
canot à pétrole construits par la maison times adossé à la voie du chemin de
Tellier. des Moulineaux, entre le pont d'Iéna
fer
Puis Exposition importante du Canal Mari- et le pavillon de la Chambre de Com-
time de Suez*, comprenant un plan en merce.
relief du canal, des cartes et plans, des Sa construction basse et sa toiture, rappel-
modèles d'appareils de drainage et de na- lant presque la coque d'un navire renversé,

vires, des tableaux statistiques et des pho- sont surmontées de plusieurs mâts, ornés
tographies. chacun d'un des pavillons en usage sur
les navires de la Compagnie.
Sous le Hall. Exposition rétrospective, La Cie des Messageries Maritimes a voulu,
depuis 1800, des Modèles de Bateaux de a l'occasion de l'Exposition universelle,
course, de commerce. Très belle collection fêter son cinquantenaire aussi a-t-elle fait'
;

de grands et petits caboteurs. une exposition rétrospective et actuelle;


A la suite les Expositions de la Russie, de
:
c'est ainsi que l'on peut juger des progrès
l'Allemagne, des États-Unis et de la Grande accomplis par ses ateliers de la Ciotat
Bretagne (Navigation commerciale, cha- pendant ces cinquante ans.
loupes et canots, amarres, grues, objets de La Salle est divisée en deux parties d'un :

sauvetage). côté sont les reproductions du Périclés,


A dr. du Palais, dans la partie longeant le
construit en i85i, de la Neva en 1857, de
chemin de fer des Moulineaux :
la Guyenne en i858, du Hougly en 1866, du
Exposition de Cordages en chanvre et en Brésil en 1887, et enfin de VAnnam en 1809;
acier des maisons Max Richard Segris et de l'autre côté, les reproductions des Ma-
Bessonneau, de Machines et chaudières chines du Narval 1844, du Thabor i853,
des maisons Delauney-BelleviIle,Niclause du Danube 1854, du Tage 1868, de V Aus-
et Turgan. tralie 1888, de ÏAnnam i8qq.

A^ débouché Sur les côtés, des ancres, des plans et des


PREMIER de l'Escalier
photographies des ateliers de la Ciotat.
PXAnP
CiAun, <w iF^
d'Honneur: Exposition des
Une Brochure illustrée, éditée par les soins
Modèles de Bateaux de la
Cie générale de Navigation (Havre, Paris,
de la Compagnie, est distribuée au public
et donne des explications sur les diffé-
Lyon, Marseille).
rents objets exposés.
Dans la Galerie contournant coupole
la :

Exposition d'Objets de Sauvetage, aména-


gement et armement de bateaux, outilla-
ge, etc., de la maison Meteyer.
Dans la Passerelle au centre Exposi- :
CHAMBRE DE [i^u'paîSfd:
tion des Matières Premières, peintures et
enduits pour la marine; magnifique salon COMMERCE mm ^fio'^nr'La'
des usines de Grenelle; exposition des
produits de la Société d'Industrie Textile
DE PARIS mm ^l^::^::Jl
d'Angers. Paris jouit en France et dans le monde en-
A dr., dans la Galerie contournant le hall : tierd'une autorité sans conteste. Seule des
Exposition des Modèles de Bateaux des Chambres de Commerce de France elle
Sociétés de construction des Chantiers de compte 36 membres, au lieu de 20; elle a
la Loire, des Chantiers de la Méditer- 2 vice-présidents, 2 secrétaires. Elle a pensé
ranée et des ateliers de M. Satre fils, à avec juste raison que les visiteurs français
Lyon. et étrangers seraient heureux de voir en
A g.. Modèles des Bateaux des Sociétés de un seul groupe ses nombreux services.
transport, à vapeur ou à voile, de la So- Elle a fait bâtir par l'habile architecte
ciété Transatlantique, des Chargeurs réu- M. Roy, à gauche du Pont d'Iéna, un peu
nis, de la Cie Havraise Péninsulaire. en amont, un Palais qui rappelle, en plus
Exposition de 7ean5e/w7e*, aquarelles repré- petit, le charme des Trianons. Ce bijou
sentant les aménagements de Paquebots d'architecture comprend une grande Salle
Transatlantiques (en face de la vitrine de d'Exposition, une Salle de Réception, et un
cette Compagnie). Cabinet réservé au Président de la Cham-
Parmi les sections étrangères les plus inté- bre, M. Masson.

A L'EXPOSITION
PAVILLON DES FORETS, CHASSE, PECHE, ETC. — 257
L'Exposition se compose de Tableaux, gra-
phiques, photographies, réductions, dont
PAVILLON ## ^,^,^
l'ensemble constitue une revue des Servi-
ces de la Chambre de commerce.
DES FORETS, &),enavaldu
Le Secrétariat expose la collection du Re- CHASSE, PE- Desplendides
ceuil des travaux de la Chambre, les Procès-
verbaux des séances, le Bulletin, dû à l'ini- CHE, ETC. mm L^r.lmîl
tiative de M. Lacroix en 1894. Il y a aussi porte monumentale une grande Chasse de
:

une collection des ouvrages publiés par Baffier, un Combat de Cerfs de Gardet. Sous
les membres de la Chambre. la voussure, la Pêche, peinture décorative
Les Bureaux publics de la Condition des d'Aubertin. Sur la façade du bord de l'eau,
soies et laines et le Laboratoire d'analyse deux élégants pavillons, les statues de la
des Papiers, ont envoyé une des étuves Chasse, de la Pêche, des têtes de cerf, etc., etc. I

installées à la Bourse du Commerce et Des stalactites pendent des arcades formant


qui servent à mettre les soies en état de portique, sur le quai.
siccité parfaite. Les caisses qui apportent
A l'extérieur, deux grands halls juxtaposés
les soies à Paris sont débarquées à la
dont l'un en contre-bas, et réunis par un
Bourse de Commerce, et le directeur de a7-cen charpente de 25 m., largeur qui n'a
la Condition choisit dans les ballots les jamais été atteinte jusqu'ici. A g. au fond
échantillons qu'il veut soumettre à l'exa- du hall, et tout autour de l'édifice, à hau-
men ces échantillons sont placés dans
:
teur du premier étage, des galeries; une
des casiers en verre situés au-dessus des rotonde en avant, sur le terre-plein du
étuves, lesquelles ont été peintes par Vol- Pont d'Iéna.
lonr (La soie se vendant au poids, son état
de siccité permet de fixer sa valeur.) REZ-DE- m ^ l'Entrée,
Matériel et
la CI. 49.
Procédés des
Le Laboratoire d'essai pour l'analyse des rHAUCcép
WnAU^^tit:,. Exploitations des Indus-
papiers * expose une réduction de la ma-
tries Forestières, avec tout d'abord l'Expo-
chine inventée il y a trois ans pour essayer
sition forestière du Ministère de l'Agricul-
la résistance des papiers.
ture. Des tableaux indiquent le rendement
La Manutention de la Douane montre par
des graphiques et des photographies ses des forêts soumises au régime forestier, le
services de réception et d'entrepôt.
mode d'exploitation, la production du bois
Le Banc d'épreuve des armes à feu-*', fondé dans le monde, etc.

il y a peu de temps, 120, Av. de Versailles, Une large place est réservée aux travaux
montre en réduction les installations des- des forêts Reboisement, procédés de Cul-
:

tinées à éprouver les armes et à les poin- ture en Pépinières, modèles de Scieries,
çonner. Cette création a permis aux fabri- de Maisons de Gardes, des spécimens de
cants parisiens de n'être plus tributaires toutes les Essences de la France et de ses
de Liège et de St-Étienne. Colonies, avec leurs graines et leurs
La Gare d'eau d'Ivry * expose 4es Plans cônes, et de belles photographies des es-
et vues du Port qui, pour la première fois pèces d'arbres les plus appréciées.
à Paris, a relié la voie ferrée et la voie na- Deux Vues dioramiques* de grandes dimen-
vigable. Une grue de 40000 tonnes va être sions nous montrent une section du Tor-
commandée par la Chambre de Commerce. rent de la Grollay (Savoie) soumise a des
— La Gare d'Ivry, reliée à la ligne d'Or- travaux de correction 1° au début des:

léans, adonné par son succès l'idée de rac- travaux de correction 2° dix ans après.
;

corder également la Seine au Paris-Lyon. Des Plans en relief de torrents, des aqua-
La Chambre de Commerce expose également relles, des albums et photographies per-

tout ce qui concerne les nombreuses Éco- mettent de comparer les résultats des tra-
les qu'elle dirige École des Hautes Études
:
vaux entrepris dans les divers périmètres
commerciales, 108, Bd ÎMalesherbes École
;
de restauration, dans les Alpes, les Pyré-
Supérieure de Commerce, 79 bis. Av. de la nées, les Cévennes et le Plateau Central.
République École Commerciale, 39, Av.
;
11 faut citer aussi les photographies des
Trudaine, Cours Commerciaux du soir Travaux de Défense contre l'Océan, entre-
(pour adultes hommes, et pour femmes et pris dans les Landes et dans la Charente-
jeunes filles). Inférieure types de dunes fortifiées par
:

IZnfïn, l'Office National du Commerce exté- des plantations de pin maritime, digues,
rieur, fondé en 1898, 3, R. Feydeau, grâce empierrement des côtes pour la résistance
à l'initiative de la Chambre dé Commerce, à l'assaut incessant des flots, etc.
est représenté à l'Exposition.^ A g. la Cl. 50. Produits des Exploitations
et des Industries Forestières.
Ï5^<<« La décoration de la Salle affecte des formes

A L'EXPOSITION
258 — PAVILLON DES FORÊTS, CHASSE, PÊCHE, ETC.

à la foiscoquettes et rustiques, rappe- l'infatigable chasse au poisson de rivière,


lant le Bois, qui se trouve ainsi exposé de lac ou de mer.
dans un cadre pittoresque et intéressant. L'Aquiculture se divise en 2 parties l'Aqui-
:

Autour de la galerie, des panneaux de culture maritime, et celle d'eau douce,


peinture décorative de MM. Francis Jour- avec des modèles d'établissements de Pis-
dain, Bourgonnier de Guilloux, racontent ciculture de la province, des types d'Aqua-
Yhisloire du Bois, depuis la forêt jusqu'à riums et de Viviers, d'Échelles pour les
la scierie, jusque chez l'ébéniste ou chez poissons migrateurs (saumon, truite, etc.);
le charpentier, chez l'ornemaniste ou chez et enfin le matériel d'Hirudiniculture,
le... charbonnier. c.-à-d. de l'élevage de cette vilaine bête
Ici, c'est l'histoire du Liège et deVOsier; là, au corps annelé qui s'appelle la Sang-
celle de la Vannerie, de la Boissellerie, de sue.
la Sparterie, etc. A
remarquer une belle L'exposition de cette classe se complète par
collection de laines de bois, blanches ou une collection remarquable de tous les

LE PONT D'IÉNA ET LE TROCADÉRO iCliché Robert)

teintes de toutes les couleurs de l'arc-en- Poissons des rivières de France, de Crus-
ciel. tacés, de Mollusques, etc.
(La Cl. 5o a une Annexe au dehors, plus spé- D'innombrables variétés d'Épongés sont
cialement réservée aux Essences Odoran- rangées par ordre de provenance ou de
tes, aux Matières Colorantes, Résineuses, finesse, tout à côté de l'Exposition parti-
au Tan, à tous les produits tirés du Bois.) culière du Ministère de la Marine, qui
La CI. 53, qui vient ensuite, expose les nous montre des vues photographiques
Engins, Instruments et Produits de la reproduisant les mœurs, usages, costumes
Pêche et de l'Aquiculture. et outillage des pêcheurs.

C'est d'abord une collection complète de Dehors, en face de l'Entrée, une Annexe est
tout ce qui existe en fait de Lignes, rigides affectée à l'Ostréiculture, où l'on peut voir
ou démontables, flottantes ou non, les — et déguster — la série entière des

lignes a 60 c, et celles qui coûtent 3oo fr., Huîtres.


de quoi faire mourir d'envie tout ce peuple La CI. 52 (Produits de la Chasse), fort
qui, suivant Richepin, s'évertue... à trem- importante aussi, s'ouvre par une expo-
per du fil dans de l'eau. Puis une autre sition de Mannequins revêtus de riches
collection, non moins complète, de Filets fourrures, vêtements de plein air et d'in-
aux mailles lâches ou serrées, de nasses térieur, présentant un caractère de réelle
de toutes grandeurs et de toutes formes, application de la Fourrure confectionnée.
de tous les engins et pièges ulilisés pour La zibeline, la loutre, le phoque, le chin-

A L'EXPOSITION
PAVILLON DES FORETS, CHASSE, PECHE, ETC. — 259
y figurent dans toute leur
chilla, etc. etc., partie du Musée Impérial de l'Ermitage.
splendeur. Un chauffeur est revêtu dune Parmi ces armes, exposées dans la vitrine
pelisse opulente. du milieu, un Nécessaire* (épée, carabine,
Sous l'Escalier conduisant au i" étage, une pistolets) provenant de la Manufacture de
magnifique exposition de Plumes de l'ersailles et offert par la \ille de Paris
toutes sortes, autruche, etc. en 1014 au général de Sacken, gouver-
^^^ Cornes d'animaux,
neur pendant l'occupation des alliés
PREMIER ^''''
l'épée* donnée à Tilsitt par Napoléon I"
;

ÉXAr'C ^
tlIAUfc, m
devenues objets de décora-
à Alexandre P' les armes du prince Eu-
tion, de toilette, etc.; des ;

cornes de buffle aux grandes dimensions. gène de Beauharnais\ répée en or ciselé*,


Là, les différentes sortes de Crin, les Poils avec fourreau en écaille semé d'abeilles
de castor, lapin, lièvre, dont on fabrique et de glands d'or, que Napoléon portait

des chapeaux reluisants. Des naturalistes à Arcole et Rivoli.


présentent d'intéressantes séries d'Ani- Un nécessaire d'armes* ayant appartenu au
maux empailles l'un expose des figures
;
duc de Chartres et acheté en i8?9 par le
en cire formant une scène animée. duc d'Orléans chez Lepage.
Au fond, quelques produits spéciaux, par- On peut voir dans cette galerie une inté-
ticulièrement parfumés, le Musc, le Cas- ressante reconstitution de l'histoire de
toreum et la Civette, et des collections VArquetîtserie, depuis le fusil à mèche, à
d'Œufs, et de dessins. rouet, à pierre, jusqu'à nos jours.

A CI. 51 termes de Chasse et diver-


g., la CI. 54. Dans la Galerie opposée, au bord

ses) comprend d'abord la série des Ma- de la Seine et dans le coin de dr., se trou-
chines et outils spéciaux pour la fabri- vent les Engins, Instruments et Produits
cation des Armes, le matériel des fabriques des Cueillettes. A côté des truffes fameuses
de cartouches et de munitions, les artifi- du Périgord, du Mont \'entoux, etc., figu-
ciers, dont MM. Pinet et Charnier. rent les nouvelles truffes obtenues par la
Tout le long de la galerie, enfermées dans de culture, l'infinie variété des champignons
belles vitrines en chêne, des Armes de comestibles. La kola, la coca, l'opium et
chasse, de tous calibres, présentent leurs les quinquinas de .^L^L H. Salle et Cie, re-

canons luisants, dans leur dernier perfec- présentent les panacées de la pharmacie
tionnement. Il suffit de citer les noms de contemporaine. Le safran, couleur d'or,
Faivre-Lepage, Gastinne-Renette, Lefau- l'indigo, le rotin et ses transformations,

cheux,etc., pour donner une idée des mer- tels les rotins filés de la maison Alphonse

veilles exposées. Ganot, les plantes médicinales et phar-


Aux deux extrémités de la Salle, dans des maceutiques, celles qu'on emploie pour
vitrines basses et isolées, sont enfermées la teinture, la fabrication du papier et des

les Cartouches et Munitions de chasse, re- huiles, etc., c'est une exposiiion com-
luisantes dans leurs étuis nickelés, car- plète de tous les produits végétaux dont
touches de revolver, de carabine de pré- l'homme a su tirer parti.
cision, de fusil à percussion centrale, Une Exposition Rétrospective est annexée à
hammerless, etc. cette classe et renferme une collection
Vis-à-vis des Armes de chasse, une série unique de Champignons , Plantes et
d'Armures et d'Armes Blanches, avec de Herbes.
remarquables reproductions d'armes an- Quelques-unes sont
ciennes et des panoplies; une exposition
Sections ®i)
OCCLIU112> ^^ importantes, surtout
d'Arcs et d'Arbalètes. Une galerie d'Équi- P+faricr^fAc cellesde la Russie, des
pements de chasse et — classé parmi les
étrangères États-Unis,delaGde-
armes de chasse ! — le matériel complet Bretagne etde la Hongrie. Toutes sont inté-
des Salles d'Escrime. ressantes par la variéfé de leurs engins de
chasse et pêche, de cueillette, et des produits
L'Exposition 5esiSetf "pT qu'elles exposent.
La Russie, avec ses fourrures brutes,
Rétrospective f^--,,"-!!'-,^: ses types de pêcheries de la mer Noire et
d'activés démarches de M. Fauré-Lepas:e, de la Baltique, ses animaux à fourrure;
président de la classe, l'Empereur de Russie la Grande-Bretagne, avec ses collections
a bien voulu se dessaisir, pour la durée de de fusils de chasse, sont surtout les plus
l'Exposition, d'Armes anciennes * qui font remarquables.

r^^wi

- A L'EXPOSITION
260 — LA TOUR EIFFEL

Champ de Mars
TOUT cet immense rectang-le qui s'étend du Q. d'Orsay à l'Av. de La Motte-Piquet,
entre l'Av. de la Bourdonnais, à g. et l'Av. de Suffren, à dr., est couvert de Palais
monumentaux encadrant des Jardins. C'est le champ clos de la grande lutte interna-
tionale, lutte pacifique des travailleurs de tous les Mondes pour l'Enseignement, l'Agri-
culture, les Industries du Métal, l'Electricité, les Sciences.
Nous divisons notre visite en 3 parties Palais de l'Aile Gauche, Palais du Fond, Pa-
:

lais de l'Aile Droite, en commençant par la Tour Eiffel et les Attractions qui l'entourent.

AUTOUR DE LA TOUR EIFFEL


sont groupées une série d'Attractions et de Pavillons Étrangers, avec quelques
LAautres petits pavillons appartenant aux grands Établissements financiers (Crédit
Lyonnais et Société Générale à g.. Comptoir d'Escompte à dr.), à Y Automobile-Club à g.
et au Touring-Club, à dr., aux Ardoisières d'Angers, à divers Restaurants, etc.

^ l'entrée du Champ de Définitivement) exécutée par M. Eif-


I A TOI II? Mars. Ouverte de lo h.
Eiffel.
construite en 3 ans, de Janvier 1887 à
fel,

EIFFEL ^ du matin à la nuit.


Prix des ascensions (par
Mars 1889, toute en fer assemblé par
25000000 de rivets, elle pèse 7300000kg. La
les escaliers: 1792 marches de la base au construction de la Tour Eiffel n'a nécessité
sommet ou les ascenseurs; l'ascension que 25o à 3oo ouvriers pour le i" et le
commence par le Pilier Est, en face du 2° étages, et de moins en moins pour les

Château d'eau) du sol au i" étage par parties supérieures.


l'escalier ou pilier Est Semaine. Dimanche, Dans son aspect général elle n'a pas changé ;

on met 8 minutes. . . . 2fr. ifr. elle est revêtue seulement d'une nouvelle
Du I" étage au 2' ifr. itr. couche de peinture, passant par 5 degrés
Du 2' — au 3' 2fr. 2fr. de dégradations différentes, du. jaune
Ascension complète . . . 5fr. 4fr. orangé au jaune d'or, de la base au
sommet. Cette toilette nouvelle de la Tour,
Au 1" étage, un Restaurant: au 2", un Restau- pour laquelle on a dépensé 60000 litres de
rant central; au 3% un Buffet-Bar. On paye peinture, a coûté 100000 fr.
ofr. 25 pour l'usage de toutes les lunettes Son illumination a été aussi modifiée. Pour
fixées sur la plate-forme du i" étage, en dessiner les contours, on a placé dans
G fr. 5o pour celles du 3" et du 4' étage. des réflecteurs métalliques 7000 lampes
Des Interprètes (reconnaissables à leur électriques de 10 bogiesu, donnant de
casquette) parlant anglais, espagnol et curieux effets de miroitement.
allemand, expliquent la vue (2fr.). Les nouveaux ascenseurs, beaucoup plus
Ce gigantesque arc de triomphe de fer, qui puissants et plus commodes que les an-
domine pour la deuxième fois toute l'éten- ciens, peuvent élever 100 visiteurs par
due de l'Exposition et dont les arches voyage, en 10 voyages par heure, soit
immenses livrent pour la seconde fois pas- en" 10 h. 32000 personnes au i" étage,
sage aux peuples des deux continents, est 20000 au 2' et loooo au 3*.
encore en 1900, comme en i88q, la plus
grande tour du monde, dont la hauteur de VUE DE L'EX- Pour avoir une vue
3oom. n'a pas été dépassée, et auprès de nricfrir^KT d'ensemble sur l'Expo-
laquelle Notre-Dame, le Panthéon, St-
POSITION mmm as^as^as.
^-^.^^^^ ^len plus éten-
Pierre de Rome et les Pyramides sont des due que celle du Trocadéro, nous conseillons
pygmées. C'est un exemple unique de la de monter à pied (8 à 10 m.) jusqu'au
prodigieuse puissance du fer. Sa forme I" étage de la "Tour Eiffel.
n'est pas due à un caprice architectural;
A mesure qu'on s'élève, le panorama grandit
elle est parfaitement déterminée par de
et se développe sous vos pieds, se déroule
savants calculs, et en est comme l'expres- comme une immense carte en relief.
sion matérielle.
On sait que l'idée première en est due Côté Nord-Ouest. En nous plaçant
à M. Ruquier, ingénieur de la Maison du côté Nord-Ouest (les directions sont in-

A L'EXPOSITION
LA TOUR EIFFEL — 261

diquées sur des banderoles de fer), c'est-à- hauts-reliefs, de corniches et de toits de


dire en facedu Trocadéro, nous apparaît, villages rustiques. Les couvertures de
au premier plan, sur la rive dr. du fleuve, chaume du Sénégal, et de la Guitiée, voisi-
la multitude des Pavillons coloniaux. nent avec les constructions de terre et de
D'abord le regard, ébloui, ne distingue que paille du Dahomey, cependant qu'au pre-
les sommets élancés ou massifs, dorés ou mier plan, aussi haute que la flèche du
azurés, couverts de la paille rustique des temple indo-chinois de Vichnou, la tour
villages ou plaqués des mosaïques bril- de la Giralda élève jusqu'aux nues le vol
lantes. Mais, peu à peu, la topographie du de son Génie doré.
site se dégage de cette forêt de flèches, Enfin çà et là, épars auprès du fleuve,
de minarets, de tourelles, de coupoles, de comme autant de fils d'Allah en prière, les
dômes, de drapeaux fiers enflés au vent àômes, des Palais Tunisien et Algérien s'a-
qui passe. Le Trocadéro lui-même, du moncellent. Pareilles à des sanctuaires
symétrique éventail de la bâtisse, enve- légendaires de houris, les demeures de
loppe et circonscrit la masse des pavil- fête, de festin et de prière de l'Arabie,
lons. soutenues des fûts de sveltes colonnades,
A g., réminiscences de la Byzance desThéo- couronnent des Alhambras mauresques
dora et Moscovie d'Ivan le Terrible,
de la ou espagnols.
s'érigent les faites dorés dn Pavillon Sibé-
rien. Au sommet, un grand oiseau héral-
Côté Ouest et Sud-Ouest. En tour-
nant vers la g. de la plate-forme, vis-à-vis
dique ouvre son vol de conquête sur
de la Gare du Champ de Mars, on voit en
l'Asie, étendue à ses pieds comme un léo-
,se penchant, réunis au pied du masto-
pard apprivoisé. Sous le vol magnifique
donte de fer: le Palais de la Femme, le toit
de l'Aigle moscovite, les clochetons pyra-
rouge et vert du Château Tyrolien, le
midaux, les dômes dorés, les murs peints,
Pavillon des Alcools Russes, le Palais de
pareils au costume d'apparat des prêtres
l'Equateur, le Chalet du Touring-Club sur
russes, surgissent, au pied de grands pans
un rocher, au bord d'un petit lac riant; et
de murailles vertes, jaunes et bleues, at-
plus loin, en rapprochant ses regards de
testant la massive puissance de l'Empire
la Seine, on découvre le Cinéorama, le
des tsars, la vieille défense de ses Krem-
Maréorama, la masse sphérique du Qlobe
lins, toute la force intacte de ses villes
Terrestre qui ressemble à un monde mort
ceintes de forteresses crénelées et héris-
qui est tombé du ciel; à côté du Pano-
sées de hautes tours d'aspect asiatique.
rama Transatlantique, Venise dresse ses
Plus bas, les constructions sculptées des
tours polychromes, montre ses loggias
Indes Néerlandaises étalent leurs masses
ajourées le Palais de l'Optique ouvre son
rouges et bleues. Sumatra, Bornéo Java,
;

grand portail peint devant la blancheur


îles luxuriantes de palmiers, de forêts, de
éblouissante du Palais du Maroc, où l'œil
clairières et de torrents sont admirable-
cherche vainement, sur les terrasses dé-
ment symbolisées ici dans leur faune car-
coupées en remparts, les femmes voilées
nassière et leur flore inextricable. Des
toits,recourbés aux angles en proue de
du Sultan.

navires, abritent le sanctuaire aux frises Côté Sud et Sud-Est. Au Sud, le


fouillées où Bouddha, aux huit bras et merveilleux Portique du Palais de l'Ensei-
aux huit jambes, repose sur l'immortel gnement se montre dans toute sa beauté
lotus. décorative, sa grandeur monumentale au ;

Auprès, sur pointe la flèche élégante


la'dr., delà des Dômes des Palais du Génie Civil
du Pavillon du Transvaal et, dans le fond, et des Industries Chimiqties, la Grande
au delà des massifs de verdure, l'inextri- Roue tend son immense toile d'araignée
cable enchevêtrement des toitures chi- dans les nuages; et, derrière, se dressent
noises atteste l'active présence des enfants comme un mirage magique les cimes
du Céleste Empire. Ajourées et encastrées abruptes, les rochers pointus, toute la
les unes dans les autres, plusieurs assises chaîne de montagnes dentelée qui fait son
de toitures se succèdent, alourdies de dra- cadre de fraîcheur alpestre au délicieux
gons et de chimères grimaçantes. Village Suisse.
Sur le devant, plusieurs pans de blanches A g., au-dessus des pylônes, des flèches, des
murailles, ouvragées de bas-reliefs disent clochetons des palais du Champ de Mars,
la gloire des Pharaons, de l'antique terre on voit briller le grand casque d'or des
égyptienne. Çà et là, le drapeau blanc, Invalides. Plus loin, c'est le Panthéon,
taché d'un point rouge, marque la place autre sanctuaire les tours de St-Sulpice,
;

du Japon, et, de l'autre côté, l'Extrême- de St-Germain-des-Prés. Enfin Notre-


Orient, débordant de la magnifique archi- Dame, vénérable souvenir d'une époque
tecture de ses pagodes surgit, hérissé de où la pierre, au lieu de faire comme au-

A L'EXPOSITION
262 — LA TOUR EIFFEL

-Oers.fsr >Ht,„rfb
ECHELLÎ
PLAN DU CHAMP DE MARS

jourd'hui des madrigaux et des ballades, Ponsin dresse son exquise et fluide ar-
construisait des poèmes. chitecture, ^étincelante comme une robe
En ramenant vos yeux vers l'Exposition, de fer surchargée des pierreries de Gol-
vous voyez presque au-dessous de vous les conde et des perles laiteuses de l'Océan
Pelouses du Champ de Mars. Indien. Les terrasses du RestaurantCham-
Le Champ de Mars déroulant son tapis peaux s'étendent comme au milieu d'un
fleuri devant le Palais de l'Électricité et frais paysage, le Palais du Costume ouvre
ce Château d'eau dont l'effet, le soir, déjà ses grandes baies, le Chalet du Club
si féerique d'en bas, prend ici des visions Alpin et le Chalet Suisse se dressent fra-
de rêve, ressemble à l'enroulement' chro- ternellement l'un à côté de l'autre, et
matique d'une robe liquide d'ondine, sœur le Tour du Monde essaye de hausser sa

de la Loïe Fuller. tour chinoise au même niveau que le


Phare de Brème.
Côté Est et Nord-Est. On domine Au delà des maisons du Q. d'Orsay, pointe
le second petit lac qui est à g. de la Tour le joj-eux tohu-bohu des flèches, des clo-
et au bord duquel le Palais lumineux chers, des dômes, des tours, des ter-

A L'EXPOSITION
LA TOUR EIFFEL 263

REZ-DE-CHAUSSEE

fasses et des toits pavoises de drapeaux, Par endroits, des bâtisses s'élèvent plus
de la Rue des Nations. hautes que les quartiers environnants
Et,au delà des murailles de la ville féerique, symbolisant l'Industrie, le Commerce, la
se détachent dans le lointain de Paris les Pensée artistique et féconde de la grande
formes plus massives et plus sombres des ville. Pendant que l'étranger s'amuse à

monuments lointains palais,


: églises, ses merveilles, Paris ne cesse pas un
théâtres, tours, clochers, dont notre plan instant son travail.
panoramique suit tout le détail; infinie La Soirée et la Nuit sur !a Tour
perspective de toits et de maisons, de jar- Eiffel. Tout ce qu'on a dit sur la beauté
dins, de squares, de buttes, de gares, de du panorama de la Tour Eiffel est justifié.
docks. . Le jour, écrit M. de Vogué, on peut
Après la cité de fleurs, de fête, de joie, de préférer à cette vue urbaine les vastes et
pacifique effort, la cité de travail, de souf- pittoresques horizons qui se déroulent sur
france et de joie aussi, la cité qui est le un pic des Alpes; le soir, elle est sans
coeur de la France, son âme active et égale au monde. »

industrieuse, son foyer vital et intellectuel. C'est conseiller au touriste d'y monter pour

A L'EXPOSITION
264 LA TOUR EIFFEL

assister au coucher du soleil . Rien de dont les toits, bleus par-dessus, rouges
plus admirable qu'un coucher de soleil par-dessous, s'empilent les uns sur les
. parisien. —« Là-haut, dans la cage vitrée autres.
du 3' étage, presque dans le ciel, on peut Plusloin, moins en retour, des frises, des
suivre comme de la dunette d'un navire panneaux de laque avec des dessins et
la lente déclinaison du jour, le soleil qui des inscriptions chinoises et japonaises.
sombre dans une mer de nuages enflammés
ou un lac de verdures aux reflets de pour- Lt, PArvUKAmA plate-forme centrale,
pre et d'or; on voit peu à peu les voiles
face à l'escalier, on a d'abord devant soi,
de la nuit s'épaissir, les collines s'effacer,
sous un ciel d'un rose éblouissant, les sites
les quartiers de la ville s'évanouir; et
riants du Japon : Yédo, perdu dans les
tout à coup quelques clartés s'allument,
blancheurs neigeuses des pommiers, avec,
bientôt multipliées à l'infini. «Des myriades
au fond, le Fusiyame dont le cône rougeâtre
de feux emplissent les fonds de cet abime,
surgit des brouillards.
dessinant des constellations étranges,
rejoignant à l'horizon celles de la voûte Puis, vers la g., apparaissent, dans une
céleste. On dirait d'un firmament renversé, brume légère, le jardin de Niko, avec la
continuant l'autre avec une plus grande tour dont on a vu la reproduction à l'ex-
richesse d'étoiles. » térieur.
A vos pieds, au-dessus de vous, en face de En tournant vers la g., voici un coin de ville
vous, de tous les côtés, vous avez les chinoise, de Schangai, avec ses jardins aux
milliers et les milliers de rampes élec- tons frais et roses enclos par des murs.
triques qui éclairent les palais de l'Expo- Voici les ruines d'Angkor, merveilleusement
sition, en font la plus féerique apparition encadrée par des végétations puissantes.
que poète ait jamais rêvée, avec, au — Les mornes horizons de Suez, avec Port-
milieu, les cascades de lumières multico- Saïd, et une vue immense du Canal passent
lores et éblouissantes du Château d'eau ensuite devant nos yeux. Puis nous abor-
trans.formé en Château de feu. dons à Constantinople, nous sommes
dans le Bosphore et la Corne d'Or; à g.,
c'est le Cimetière Turc avec ses bizarres
pierres tumulaires fichées â terre. De la
PANORAMA DU © Tout 1
'
à
angle
Turquie nous allons en Grèce. C'est
Athènes dominée par l'Acropole. Plus
TOUR^ DU MONDE g *
rentrée
loin encore, voici l'Espagne, Fontarabie
avec ses rues, ses escaliers, ses maisons
du Champ de Mars. Entrée 1 et 2 fr. Il rap-
qui grimpent.
principaux types
pelle, par son extérieur, les
d'architecture chinoise, japonaise, cambod-
rx^
gienne et hindoue.
Autour d'une enceinte allongée que domine
m À M Champ
*^*'^-^'*-
(^^^ Pavillons du Royaume de).
de Mars, côté dr., près
une frise d'ornementation très compliquée, du Panorama du Tour du Monde.
avec des multitudes de consoles et d'é-
Le royaume de Siam est représenté par
normes volutes, on trouve d'abord, en de forme et d'as-
deux Pavillons différant
venant du quai, une grosse tour cambod- Kmer, d'un style char-
pect, d'architecture
gienne dont le dôme ovoïde a l'air d'une
mant et d'une richesse de décoration
énorme mitre ciselée; elle est escaladée
inouïe, oii à la finesse des ornements et
par des balcons à cariatides représentant
des détails de sculpture s'ajoutent les puis-
des génies et des divinités bouddhiques.
santes colorations, le rouge, le bleu, le
En avançant vers la dr., la porte principale vert et l'or se superposant et se fondant
qui donne accès au Panorama est la
en des gammes splendides.
porte d'un temple de Tokio, transportée
et réédifiée ici. Toute en bois rehaussé de Le Grand Pavillon de dr. (Pavillon
dorures, elle porte d'amusantes sculptures officiel) est formé de deux corps de logis
de dragons et d'animaux fantastiques réunis k angle dr. par un vaste porche
avec des yeux d'émail enchâssés d'or, des sur lequel ils s'ouvrent tous deux. Leurs
gueules grimaçantes. longs toits aux tuiles gaufrées, qui for-
Surmontée d'un toit très plat et retroussé ment autant d'écaillés vernissées, s'em-
sur les bords, cette porte forme un vaste pilent les uns sur les autres, et leur lar-
portique, dont l'intérieur est soutenu par geur et leur inclinaison diminuent à me-
des colonnes de bois. sure qu'ils s'élèvent. Le grand porche,
Puis, à côté, c'est la Tour chinoise, la haute précédé d'un large perron de pierre orné
et curieuse tour des jardivs de Niko, des Lions du Siam, est coiffé d'un toit de

A L'EXPOSITION
CHAMP DE MARS — 265
^vjf^Maroc TouF\
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300 MÈTRES Grosse Métallur gie *pt_é|/p
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/4y^e/7i/e Porte 14 û^e /a. Motte - Piccfuet


J ÉCOLE Ml L/TA/RE
.Mètres: TTt^ÂUI

CHAMP DE MARS, PLAN DU PREMIER ÉTAGE


266 — SIAM
'
pagode aux arêtes retroussées et dente- une tulipe renversée, sa décoration fleurie,
lées,que surplombe un hardi clocheton ses guirlandes de roses et de marguerites,
conique de plus de 3o m. de haut, contre tout évoque la Suisse charmante du lac
duquel se superposent des cor-
les parois de Thoune, de l'Oberland fraîches val-
:

niches saillantes toutes dorées, portant lées, lacs bleus, hôtesses coquettes et
les 7 couronnes de la royauté siamoise. accortes, attendant le voyageur sur le
Intérieur. Sous la vaste Salle en rotonde pas de leur porte.
que forme le porche, exposition des bois Ce gracieux Chalet ne semble avoirété élevé
du pays, surtout du bois de tek, dont le en cet endroit que pour mettre les visi-
Siam exporte pour plus de 5 millions de teurs en goût d'en voir d'autres dans leur
francs par an. véritable cadre de montagnes naturelles
Dans les deux grandes Galeries de dr. et et pour leur rappeler le Village Suisse, et
de g.. Exposition des Produits naturels et les inviter à l'aller voir de l'autre côté du
industriels du pays. Les céréales, surtout Champ de Mars, derrière le Palais de l'A-
le riz etmaïs le. ;
griculture et de
puis rigname, la l'Alimentation (an-
patate. Les fruits cienne Galerie des
de ce pays, aman- Machines, sur l'A-
des, ananas, fi- venue de Suftren).
gues, goyaves,
grenades , fruits
du, curieux arbre
à pain, les pom-
mes-cannelle, les
LE CLUB
prunes. —
Riche ALPIN ###
exposition de (Panorama des
Meubles et d'é- Montagnes et Gla-
toffes. Meubles et ciers de France).
bibelots en bois Derrière le Chalet
sculpté ou recou- Suisse. Comprend
verts d'une cha- 2 parties le Chalet
:

toyante marque- et le Pavillon des


terie de clinquant, Panoramas.
de débris de por-
celaine, de débris Le Chalet
de glace et de Tout en longueur
verre de couleur. comn>e les Chalets
— Tissus d'or. — LE CHALET SUISSE dcs vallées voisines
Orfèvrerie, bijoux, du Mont Blanc, il
pierres précieuses, porcelaines et nattes. s'adosse contre un grand rocher brunâtre,
— A l'extrémité de la galerie de dr., aux paillettements de mica, qui se découpe
Salon de Repos. pittoresquement au-dessus de son toit.
Une Passerelle élancée réunit le pavillon
au Petit Pavillon de g., beau-
officiel
La grande porte cintrée du rez-de-chaus-
coup plus petit et moins orné, où se sée, est coiftee pittoresquement d'un
trouve un Restaurant Siamois où l'on pré- double auvent.
pare tous les mets et toutes les boissons Et sur son toit mouvementé se dresse un
du Siam. clocher d'argent, reproduction du clocher
des Houches, dans la vallée de Chamonix.

IP r^H AI PX
^ll/YLrCl
L^Cr
(P^^'''lon officiel de
REZ-DE- # Vaste Salle affectée à tous
dg ,3 Suisse, avec ^^^ objets relatifs aux Ex-
rHAn«QPP
cnAUa5>t.ti
SUISSE ^^^ salles
tion).
de dégusta-
Entre le Chit
cursions Alpestres.
trouve, depuis l'échelle de corde et
Tout
le
s'y
piolet
Alpin et le Tour du Monde. ferré, jusqu'à l'équipement complet du grim-
Un bijou de petit Chalet, dont le large toit peur de montagnes. C'est l'exposition des
en auvent abrite une façade tout enlu- membres du Club Alpin. On y a réuni
minée d'armoiries et de blasons des aussi des modèles de ces Refuges perdus
22 cantons, bleus, blancs, rouges, verts. sur les flancs des Alpes, diverses Collec-
Ses fenêtres à petits carreaux en châssis tions Minéralogiques et Botaniques, des
de plomb, sa galerie formant balcon, son Costumes pittoresques des habitants des
clocheton posé sur un coin du toit comme Alpes.

A L'EXPOSITION
LE CLUB ALPIN — 267

con lement à 4103 m. C'est l'œuvre du peintre


PREMIER Salle plus spécialement
Steinheil, qui a campé dix jours sous la
sacrée à l'Exposition des
ETAGE m peintres de montagiies et tente, avec ses compagnons, pour prendre
des Photographes intrépides qui ont monté ses croquis.
leurs appareils jusqu'à la limite des glaces
éternelles. 11 de fort belles collec-
y a là Grand Panorama du Mont Blanc*,
tions de vues des les plus sauvages
sites d'après M. Schrader, le célèbre géographe,
des Alpes, signées Français, Desbrosses, qui fît 4 ou 5 fois l'ascension du géant
Steinheil, Schrader. des Alpes (4810 m.).
Cette immense toile a plus de 60 m. de long
y ^" ^ plusieurs, sur 16 m. de haut; elle est la plus belle
KanOramaS
Pîifir\»-flm5ic ïl

répartis aux deux reproduction des régions des neiges éter-


forment nelles qui ait été exécutée jusqu'à pré-
et
f^i-
uioramas étages;
n5rk*»'i*r«flc »
^^^ ^^^
ils
^^^^.^^ ^^^ sent. La vue prise du côté des glaciers
plus intéressantes de l'exposition. des Périades, du côté du pic du Tacul,
s'étend au loin sur la Mer de Glace, sur la
Le visiteur arrive par une Grotte au
majestueuse masse du Mont Blanc à la
l" Diorama, représentant la Grotte de
robe éclatante, sur le cristai étincelant des
' Dargillens (Lozère). Ce diorama, qui nous
glaciers séparés çà et là par les gouffres
fait pénétrer dans une des Cavernes sou-
sombres, aux profondeurs insondables.
terraines les plus curieuses du monde, a
Il ne s'agit plus ici de pâturages dominés
été organisé par M. Martel, le célèbre
de loin par les glaciers, ou parsemés de
explorateur de cavernes.
chalets et de sapins, tels qu'ils sont admi-
2* Diorama : Le Lac de Retoumemer rablement reproduits dans le grand Pano-
et de Longemer, vu du chemin de la rama du Village Suisse. V' illes, maisons,
Schlucht, dans les Vosges, par M. Des- herbages, forêts, tout cela a disparu de
brosses. l'horizon ou n'y apparait plus que par
échappées, comme un point dans une
S" Diorama : La Haute Vallée du Var, immensité.
prise de la Roquette du Var (Alpes-Mari- Et cette immensité est remplie tout entière
times), par M. Bourquen. par la neige, la glace, la roche nue.
Le spectateur est pour la première fois
4* Diorama : Les Gorges dît Tarn, avec
transporté au milieu même de la région
leur gouffre prodigieux, vues du Cosmé-
des glaciers, sur un éperon avancé de la
jan, exécuté sous la direction de MM.
plus haute montagne d'Europe, du Mont
Schrader et Marti.
Blanc.
5" Diorama : Le Cirque de Gavarnie Autour de lui, comme autant de grands
(Pyrénées), un des plus beaux sites de fleuves congelés, huit ou dix courants de
l'Europe, et dont Taine a dit :
neige, de glace et de névé descendent
« Que l'on s'imagine une aire semi-circulaire dans autant de vallées blanches, encadrées
dont le sol se creuse en entonnoir et dont d'aiguilles rocheuses. Son regard plonge
l'enceinte est un mur douze à
vertical de dans crevasses transparentes, remonte
les

quatorze cents pieds de haut, surmonté vers les cimes blanches qui se découpent
par les vastes gradins d'un amphithéâtre sur le ciel, suit les ondulations nacrées
blanchi de neiges éternelles et couronné des nappes neigeuses sur lesquelles s'é-
lui-même par des rochers en forme de tendent les ombres bleues des plus hautes
tours ayant des glaciers pour créneaux. aiguilles.
Dix ou douze torrents tombent de cet Tous ces fleuves de glace, rassemblés au
amphithéâtre. Le plus considérable de pied de la fantastique cascade de séracs
tous, que l'on considère comme la source du Géant, s'enfoncent à 5oo ou 600 m.
du Gave de Pau, se précipite du haut sous ses pieds, longent la base de l'escar-
d'une roche surplombée, en frappe une pement qui porte la plate-forme du pano-
saillie vers les deux cinquièmes de sa rama, puis s'étendent comme une mer qui
chute, et se brise plus bas sur une projec- descend en s'éloignant vers la vallée de
tion plus saillante de la même roche, après Chamonix; c'est la Mer de Glace, mais
avoir parcouru une verticale de 422 m. » vue d'en haut, de 2800 m. au-dessus du
niveau de la mer.
i
6" Diorama : Les Alpes du Dauphiné Le Pavillon du Club Alpin Français révèle
I
vues du sommet du Combeynot, 3i53 m. laMontagne, la vraie et grande montagne,
Au I" plan, halte d'Alpins. Le mont Pel- à ceux qui l'ignorent, il y ramène ceux
voux, lemassif le plus haut et le plus qui la connaissent et qui l'aiment, et leur
glacé des Alpes Françaises, se dresse roya- donne les grandes Alpes, les Pyrénées lu-

A L'EXPOSITION
268 — LE CLUB ALPIN

mineuses, les fr.aiches Vosges, les rouges des scènes originales et typiques, prises
dolomites du Tarn, en plein Paris. dans l'histoire de l'époque qu'ils symbo-
lisent, et cela dans des intérieurs, dans des
décors tout aussi rigoureusement reconsti-
tués, d'après les documents archéologiques

PALAIS LUMI-fj;tL^- et les


M. Félix nous
fouilles,
offre
telle est l'attraction que
dans son palais du
NEUX PONSIN ;ré,^V?,'^f°e costume. Entrée : 1 fr.

vision vaporeuse et féerique, un palais mer- REZ-DE- # Dans le vestibule d'entrée,


veilleux tout de verre et de cristal, tout
CHAUSSÉE ^ ^' ^^'"^""' romain, scènes
ruisselant de lumière, sans un coin d'ombre, de la vie romaine; à dr..
où dans les blancheurs laiteuses de l'opale reconstitution d'un Intérieur Égyptien,
éclatent les feux ardents du diamant, les Charmeurs de serpents.
rouges vifs du rubis, les violets limpides de
l'améthyste, un palais comme en imagina un Première Galerie à g., intérieur By-
jour une fée ou une ondine, telle est l'œuvre zantin, l'Impératrice Eudoxie.
de M. Ponsin, le maître verrier, mort avant Moyen âge. Ste Clotilde, châtelaines à leut,
de voir l'accomplissement de son œuvre balcon. La veille d'un tournoi grandes :

géniale. dames dans où sont exposées


la salle les ,

lances et les armures des concurrents.


Le Palais se compose d'un hall central, sur- Renaissance, Une Châtelaine de Venise
monté d'une coupole au-dessus de laquelle descendant dans sa gondole, l'Entrevue
étincelle et semble voguer dans l'espace du camp du Drap d'Or, Catherine de Mé-
la statue d'Electryone, la fille du Soleil, dias rendant visite à Ruggieri.
œuvre de l'éminente jeune artiste polo-
naise Iza Albazzi (comtesse d'Albazzi- PREMIER P'^ris sous Henri III, Entre-
Kwiatkowska). PTAnP
r, 1 Auc m
/Sî\
^''^ ^^ Gabr telle d'Estrée et

Et tout ce qui décore, tout ce qui meuble ce ^^ ^^„,.j jy^Marie de Médicis,


palais fantastique est également de verre. Marion Delorme sortant de son hôtel de la
De verre, les tapis parsemés d'étoiles do- Place Royale.
rées, et imitant les tapis de Smyrne; de
X"VIP s. Le Dauphin surprenant les filles
verre, les tentures, les portières finement
tissées et damassées d'énormes fleurs de
de Louis^ XV fumant la pipe.
XVIIP s. Époque Louis XV. Grande dame
soleil, avec des franges de perles en cristal
dans son boudoir, recevant ses invités.
taillé; de verre, les divans sur lesquels on
Marie-Antoinette à Trianon. Époque du
s'assied. du Palais
Directoire. Reconstitution
que
Si troublante soit, de jour, l'impression Royal. Boutique de modiste sous le Direc-
que donne au visiteur ce gigantesque
toire. Histoire du Chapeau Directoire.
bijou de verre, c'est la nuit qu'il faut le L'Impératrice Joséphine essayant son
voir, quand les milliers de lampes à incan- manteau de cour, la veille du sacre. Un
descence, dissimulées dans les cloisons intérieur en 1820, Un Baptême en i83o.
opalines, embrasent l'édifice tout entier, et
Dans une vitrine spéciale sont rassemblés
lui donnent l'aspect d'une immense coulée
tous les costumes portés aux Expositions
de cristal incandescent, se solidifiant dans universelles de Paris, depuis i855 jusqu'à
l'espace.
nos jours.
Enfin, à l'extrémité du Palais, Un bal mon-
dain en 1860, groupant les différentes toi-
PAï AÏQ ni
f/^L^/A-lO UKJ T 'Ap^'ès les Chalets du
Club Alpin. Présen-
lettes féminines de l'époque, et, en face :

la Mode en içoo.
Dans le même Palais, le Restaurant Cham-
plete du Costume de
peaux et le Bar Gagé.
toutes les civilisations occidentales, depuis
l'époque égyptienne et romaine, jusqu'en
1900, non pas dans la vérité banale et impar-
faite des étoffes vieillies et passées d'un
musée, mais par des étoffes, des costumes
RÉPUBLIQUE S^ir^iedd^
tout flambant neufs, éclatants comme en leur
premier jour, reconstitués avec un rigorisme
DE ST-MARIN Ç»- H-fp',^.
extrême; mieux, en habiller des pieds à la tit Palais de s^'le Florentin, coiffé d'une
tête des mannequins, grandeur naturelle, terrasse crénelée avec une tour d'angle,
animés des couleurs de la vie, leur faire rappelant les blanches bastides de la côte
jouer des personnages célèbres ou vulgaires, méditerranéenne.

A L'EXPOSITION
PALAIS DE LA FEMME — 269
L'ensemble est inspiré du Palais du Con- intérieur gothique, de Reinfelstein, celui du
seil souverain de la république. comte de Tour et Taxis, l'inventeur du
La façade principale, très jolie, s'ouvre par service postal en Allemagne (xv s.).
.une Galerie à trois portiques en ogives, Les boiseries et les meubles sont de ce go-
surmontée d'écussons, avec, au-dessous, thique tyrolien, si sobre, si trapu.
une grande baie vitrée, à croisées ogiva- Sur la Tourelle de g. de la façade principale,
les, encadrée par une fine et élégante est installée une Chapelle Tyrolienne, avec
dentelle de pierre. ses tableaux de piété, son plafond de bois
Une grande Salle en forme sombre, son harmonium, ses vitraux mys-
Intérieur de Dôme, à laquelle on tiques.

accède par la Galerie à trois portiques.


Au centre, copies d'intérieurdu château
épiscopal de Velsthurnes, près de Brixen,
On y a exposé une collection de monnMes
exécutée par l'École des Arts du bois de
et de timbres-poste, un certain nombre de
Botzen. A remarquer surtout la Cham-
meubles et d'objets d'art et de belles brode-
bre des Princes*, richement meublée
ries du pays.
dans le style renaissance.
Aux murs, quelques documents historiques
Dans la tourelle de droite, reproduction d'un
et une de vues des sites les plus cu-
série
Intérieur renaissance, décoré de remar-
rieux de la petite République.
quables tapisseries. —
Exposition de Bi-
A voir encore, de ce côté de la Tour, le pe- jouterie.
tit Pavillon des Ardoisières d'Angers, à

côté de l'Exposition d&V Automobile-Club, DEUXIÈME Exposition de Vêtement, de


Palais lumineux, et la Maternité Belge, tissus de laine à raies vo-
sous la Tour, vers le Pilier Sud.
hTAQE
lÎTrArîi?
mm /Phrfs,

j.^^^gg^ semblables aux tis-


Revenir en arrière pour voir les attractions sus écossais, d'objets de parures, de coiffure
du côté dr. de la Tour, près de la Seine. en filigrane d'on et d'argent. Exposition de —
Céramique et de Majolique.
Des tableaux décorant toutes les salles du
château reproduisent les plus beaux sites
H ATP AIT Près de Tour
r' la Eiffel,
du pays vertes vallées, sombres forêts,
:

lacs mélancoliques, montagnes neigeuses,


TYROLIEN »^p™™'4t blanches cascades, petites villas et petits
châteaux pittoresquement assis sur les
au Champ de Mars par un charmant petit flancs abruptes du Salzkammergut.
Castel au toit rouge et vert. A chaque angle
quatre mignonnes tourelles aux larges baies
ornées de vitraux peints. Sur la façade prin-
cipale, toute blanche, se détache une autre
grande tourelle formant balcon couvert, qui
rappelle les loggias italiennes.
OAÎ AïQ LfLr
f/^Lr/^lO nP ^'^^s le
^^ j^
Pilier Nord
^^^^^ Entrée :
Tout autour du Pavillon, un délicieux Jardin
dont les parterres sont peuplés de plantes
L*/^ PPMMP
1 A rClTlITlCr 1 fr. Œuvre essen-
tiellement féministe,
et de fleurs alpines aux odorantes sen- le Palais de la Femme est l'histoire de la
teurs. —
Devant l'entrée, se détachant sur femme à toutes les époques et dans toutes
les lierres et les plantes grimpantes, une les conditions, non seulement dans ses diffé-
ravissante statue une jeune nymphe en
:
rents travaux et métiers, depuis Pénélope
marbre de Paros. jusqu'à la passementière du quartier du
Temple, mais encore dans l'accomplissement
f||-i.A|«:g|ll« Les différentes pièces des
****''^* ^"^ trois étages 'reproduisent de ses devoirs, dans son rôle, ses aspira-
des intérieurs des vieilles Maisons Seigneu- tions, ses capacités; la femme au foyer do-
riales du Tyrol, de l'époque Gothique et mestique, mère, éducatrice, inspiratrice de
Renaissance. son mari; la femme enfin, sachant parfois
s'élever au niveau de l'homme et l'égaler
REZ-DE- # 'Très surélevé, est tout en- dans ses œuvres.
rH AïlCQPP
cnAUaacii occupé par un grand Dé-
tier
^^ ^,j^g Tyroliens. Les
j^.^
Dans Galerie du Travail
plus renommés sont ceux des environs de
REZ-DE- la
les différents métiers de la
Botzen (Tyrol du Sud). CHAUSSEE Femme dans les provinces
PREMIER A deux grandes Salles
gr-,
de France et les pays étrangers (reconstitu-
tion des costumes locaux).
peintes à fresque, avec des
ÉTAGE
E, ®i (@)
frises où s'enlacent des pam- Dans les quatre Pavillons d'angle,
pres chargés de grappes, reproduisent un les métiers qu'ont rendus accessibles à la

A L'EXPOSITION
â7Ô PALAIS DE LA FEMME
femme les progrès de la science moderne : Réaliser ce voyage sans danger, sans fati-
téléphone, typographie, etc.... gue, sans dépense; connaître toutes les
impressions et les surprises d'une prome-
Dans le Hall central, reproduction, nade à travers l'inconnu, départ, ascen-
par mannequins habillés, des épisodes les
sion, émerveillements de l'espace, pano-
plus célèbres de l'histoire où la femme a
ramas vivants de la grande cité, puis exode
joué un grand rôle Jeanne d'Arc, Cathe-
:

vers des pays lointains, atterrissements


rine de Russie, Elisabeth d'Angleterre,
dans les milieux les plus pittoresques et
. Isabelle de Castille, Marie-Thérèse d'Au-
les plus divers au Nord, au Sud, en Eu-
triche, Mme Deecher-Stowe (l'auteur de la,
rope, en Afrique; passer, à quelques mi-
Case de l'oncle Tom).
nutes d'intervalle, du grandiose spectacle
PREMIER Exposition de Travaux Fémi- de la pleine mer, battue par la tempête,
"'"^' ^^^'^ ^^ Conférences, aux vastes horizons du désert, sillonné de
ETAGE ^
&)
exclusivement faites par des caravanes; voir, après les fantaisies pim-
femmes de tous les pays, et Salle de Théâtre. pantes d'un carnaval italien, les manœu-
vres de guerre, avec charges de cavalerie,
canons en action, fusillades et assauts;
sortir des marchés populaires des vieilles
AI CC\C\\
/A.lwNi^V/V/1-rO
C (Pavillon des). A l'En-
villes flamandes pour assister à une
trée du Champ de Mars,
course de taureaux en Espagne; recueillir
PI m^P^(^
^^^^^^^ entre
Ytvam^
le
et la
Palais de
Taverne
la
par la magie d'une traversée aérienne qui
Alsacienne. supprime les distances la plus étonnante
sélection d'impressions vivantes, voilà ce
La Russie est représentée dans toutes ses
qu'a pu réaliser le Cineorama, grâce aux
Sections par de somptueux Palais, et la
travaux nouveaux et aux savants appareils
Régie Russe a construit pour loger ses
dont la construction a occupé des années
Alcools un vaste édifice qui a plutôt l'air,
et qui ont réuni ainsi sur les looom. carrés
extérieurement, d'une cathédrale que
qui leur sont affectés au pied de la Tour
d'une usine d'industrie chimique. Sur la |

Eiffel, à côté du fameux restaurant Kam-


façade principale, un immense portail, j

merzell (reproduction exacte de la Mai-


dont la baie en plein cintre est ornée de
son Kammerzell, de Strasbourg), au cœur
colonnes torses. Deux ailes latérales se
détachent à dr. et à g. avec des galeries à
même de l'Exposition, la plus merveil-
leuse synthèse des grands spectacles de
colonnades, des fenêtres ourlées d'une fine
la nature et de la vie.
dentelle de pierre. Au sommet de l'édifice,
une haute frise de pierre richement
Le Cineorama est l'un des spectacles les
plus inédits, les plus curieux et les plus
sculptée.
courus de l'Exposition.
A l'intérieur, c'est un grand Hall où sont
déposés d'immenses Alambics et appareils
divers pour purifier et rectifier les Alcools
A l'angle du Ch. de
dont la production est en Russie supé-
rieure aujourd'hui à Sooooo hectolitres.
LE MAREO- Mars, du côté de la
RAMA mmmm^
i
Seine. Entrée 2 et
:
Tous les produits et les procédés de fabri-
4 fr. C'est un voyage
cation sont représentés ici les alcools de :

à travers la Méditerranée, de Marseille à


grains, les eaux-de-vie, les alcools de
Constantinople, avec escales à Alger, Sfax,
pommes de terre, qui entrent de plus en
Naples et \'enise, un voyage sur un navire,
plus dans l'alimentation du paysan russe.
auquel un ingénieux mécanisme donne le
Installations de Distilleries des centres
roulis et le tangage, qui a toutes les allures
industriels de Pologne, et des distilleries
d'un vrai navire; cheminée fumante, sirène,
de Riga, qui fabriquent la plus grande
manches à air, un voyage, enfin, où l'on
quantité d'alcools de grain.
assiste à tous les spectacles de la m.er et des
côtes ici la tempête, avec les éclairs et le
:

tonnerre, là le lever du soleil, plus loin un


ïP r'IlVPO
l^Lr
A
après le Pavil-
V/li^l-rVy- lon des ^/coo/s i?«5-
dr., effet de nuit.
Puis, Alger, tout blanc, avec ses lignes
5e5. Voyages en bal-
RAMA#i)## lon a travers Europe 1
d'ombre violettes; Naples, dans un décor
d'ocre et de terre de sienne brûlée, avec ses
et l'Afrique. Entrée 1 et 2 fr. pifferari dansant la tarentelle; Constanti-
Réaliser ce rêve depuis si longtemps entre- nople, avec ses dômes étincelants et ses
vu et que quelques-uns seulement ont minarets, sa Corne-d'Or, son Bosphore et
pu partiellement atteindre un voyage en :
ses aimées.
Ballon libre et dirigeable!

A L'EXPOSITION
PALAIS DE L'OPTIQUE — 271

I P
UCr ORP Maréorama.
ril
VJL-rV^X^Cr
Au
jg
Q. d'Orsay, après
Un
villon, destiné
quil pour
à être transporté à Guaya-
de Bibliothèque Munici-
servir

CELESTE © T''
Cosmographie, a la
'''"!?"'. 'î'
pale, ne rappelle en rien les chaudes régions
de l'Amérique Centrale. C'est une construc-
portée de toutes les intelligences un Univers ; tion à deux étages, de style Louis XIV, flan-
en réduction, où l'on assiste à tous les phé- quée à dr. d'une tour que surmonte une
nomènes célestes rotation de la Terre,
: coupole.
marche apparente des étoiles, éclipses, for- Sur la façade, un grand vitrail représentant
mation de nébuleuses, courses de comètes un paysage, et, au centre, les armes de la
à travers l'infini: voilà ce qu'offre au visiteur République de l'Equateur.
le Grand Globe de Paris. A dr. et à g. de l'entrée, les bustes de deux
De 46 m. de diamètre, il est supporté par de
écrivains équatoriens Almondo et Mon-
gigantesques piliers de maçonnerie. Des talvo.
figures mythologiques et astronomiques
le décorent. REZ-DE- ® L'Equateur a réservé dans
r'HAiTQCPP son Pavillon une place aux
On pénètre dans son intérieur par des en Au:5»tili ^^jj.gg Républiques du Cen-
ascenseurs et de larges escaliers, et, d'une
tre américain (Nicaragua, Guatemala, Costa-
deuxième Sphère centrale, de 36 m. de
Rica, Honduras, Salvador), qui exposent
diamètre, on peut contempler le magni-
à peu près les mêmes produits: cafés verts,
fique spectacle des révolutions planétaires.
cacaos, caoutchouc, quinquina, et surtout
Le Soleil, les étoiles, sont figurés par des
les bois précieux des vastes forêts améri-
lampes à incandescence, de grandeurs
caines, la salsepareille, les tabacs d'Esme-
variables.
raldas.
N'otre propre Terre, réduite à un diamètre
de 8 m., où cent spectateurs peuvent PREMIER Produits de l'Industrie, sucre,
prendre place, exécute un mouvement de PTAnP /Ri
tapis et tapisseries, étoffes
rotation qui démontre, d'une façon expé-
rimentale, comment la Terre tourne. dentelles et broderies, hamacs en fibre de
palmier, chapeaux de paille fine de Jipiyapa
qu'on nomme à tort des «Panamas », etc.

LE PANORAMA ^^ de Suf- BAR On peut y déguster le café et le savou-


fren, en face reux chocolat fabriqué avec le cacao du
TRANSATLAN-
^ ^^ garedu
Champ de
la

TIOUE #©##<§)§)# Mars. Prix


entrée
Ce Panorama, monté par
d'
la C'"
:lfr.
Transatlan-
LE PALAIS DE ^l?::^:^,!.
tique et peint par Th. Poilpot, est un voyage
à travers la Méditerranée en vue des côtes
L'OPTIQUE ®®® f;.'/^
/,^'"
africaines. Ce Palais, d'un développement considérable,
Un grand panorama central représente la
s'étend transversalement entre la Tour
Eiffel et l'Av. de Suffren.
Flotte française en rade d'Alger, avec les
plus beaux sites des environs d'Alger. L'Entrée principale, du côté de la Tour Eiffel,
est un immense portique décoré à dr. et
Tout autour, onze dioramas 1° le Cime- :

tière d'El-Kébir, à Blidah. 2° Laveuse à El- à g. de figures mythologiques et des douze


Kantara. 3" Vue de Tunis et des ruines de signes du Zodiaque. Il est dominé par une
l'ancienne Carthage. 4' La rue des Ouled- coupole qui porte à 42 m. au-dessus du sol
Naïls à Biskra. 5* Un Bain mauresque. 6' son puissant projecteur électrique.
Gorges du Rummel, à Constantine. 7" Une A l'intérieur, c'est une vaste Galerie, tra-

Caravane dans le désert. 8"" Les souks versée d'un bout à l'autre par le tube de
(marché) de Tunis. 9° Le Port de Bizerte. la Grande Lunette qui mesure ôo m. de long

10° Écoles franco-arabes à Medersa et à et pèse 20 tonnes, l'appareil le plus colos-


Tlemcen. 11° Usines de Tingars. sal qui ait jusqu'à ce jour été construit,
pour l'exploration du ciel, et qui met la
Lune à quelques kilom. de la terre.
A l'une des extrémités de la galerie, le Sidé-
PAVILLON DE ,^^^c^;îi,t rostat de Foucault*, l'ingénieux appareil
à mouvement d'horlogerie qui permet de

L'EQUATEUR ^^fj^^ suivre le mouvement d'un astre et d'en


réfléchir constamment l'image dans le
non loin du Palais de la Femme. Ce Pa- champ de la lunette immobile. Son poids

A L'EXPOSITION
272 — PALAIS DE l.'OPTIQUE

est de 70 tonnes, et ses objectifs ont im. 25 sorte, et il s'y passe des choses absolu-
de diamètre. ment mystérieuses. » Pierre Loti, qui l'a
A côté de la Grande Lunette d'autres attrac- visitée à Fez et qui l'a décrite dans les
tions attendent les visiteurs Labyrinthe de
: lignes qu'on vient de lire, ajoute « Parmi :

miroirs à curieux effets de glaces. Confé- les sciences enseignées dans la mosquée
rences sur l'Électricité, l'Élcctromagné- de Karaouïn, figurent l'astrologie, l'alchi-
tisme, la Radioscopie, etc. mie, la divination.
En outre, un Panorama du monde sous-ma- « Le Coran et tous ses commentateurs y
rin permet de contempler les abimes de la sont longuement paraphrases de même ;

mer, les prairies et les forêts sous-marines, Aristote et d'autres philosophes anti-
avec leur faune et leur flore. ques. »

REZ-DE- # C'est la Cour intérieure de


r'HAllccnc ^^ maison dun riche xMaro-
\7'pivTl^p A A dr., du côté delà gare cnAU:>:5tlt, ^^j^^ ^our délicieuse d'ar-
YCri^llOi:; -^ du Champ de Alars. chitecture, à colonnades légères d'une blan-
PARIS
^ ### Entrée: Ifr.C'estVenise
à Paris, avec ses canaux
cheur de marbre, pavée et lambrissée de
mosaïque, avec, au milieu, une fontaine jail-
multiples, où les gondoles glissent comme lissante.
de grands cygnes noirs, et où se reflètent
Le Maroc a exposé ici ses produits indus-
un double rang de palais, avec leurs gra-
produits naturels.
triels et ses
cieux parements de briques rouges et de
Des artisans indigènes travaillent sous les
mosaïque, leurs galeries aériennes de pierre
yeux du public, comme s'ils n'avaient pas
toute blanche, leurs campaniles arrondis
quitté leurs boutiques et leurs niches du
comme des turbans orientaux, leurs clo- bazar de Fez où ils se tiennent accroupis,
chetons amincis en fines aiguilles gothi-
« impassibles et superbes au milieu de
ques, Venise avec sa Piazzetta, son Palais
leurs bibelots rares ».
Ducal, son fameux Pont des Soupirs et la
L'isolement dans lequel est resté le Maroc
Basilique de St-Marc, telle est la Venise
a préservé son industrie indigène de la
transportée à Paris, la petite Venise en mi-
concurrence étrangère et y a maintenu
niature à laquelle ne manquent que les eaux
les vieilles traditions nationales de fabri-
bleues de l'Adriatique et les barcarolles de
cation.
ses gondoliers chantant au bruit cadencé des
rames. On ne vend pas encore dans les bazars
marocains de Fez et de Rabat des articles
d'Orient fabriqués à \'ienne ou à Paris.
M A DOr*
iTl/\KV^W
(Pavillon du). Près du Pilier
Sud de la Tour Eiffel. De
Dans son exposition, on peut admirer avec
confiance les Tissus en laine et en poil
grandes murailles d'une neigeuse blancheur, de chèvre, qui occupent encore plus de
une vaste porte en ogive, et, sur le derrière, 25 000 ouvriers les merveilleux Tapis de
;

des portes basses comme on en voit dans Rabat, les beaux Cuirs multicolores, les
les rues de Fez et de Mequinez; de petites « maroquins » dont le Maroc a eu pendant

fenêtres de harem, étroites et mystérieu- longtemps, seul, la spécialité; la Sellerie


ses; à dr., un svelte minaret, reproduction fine, les Harnais peinturlurés, ornés de
d'un des plus jolis minarets de Tétouan, broderies d'or et d'argent les Armes de ;

avec son étroite terrasse crénelée, d'où le guerre damasquinées, les longs Fusils à

muezzin appelle les fidèles à la prière voilà pierre, à crosse incrustée d'argent, les
le pavillon du Maroc. Poires à poudre pailletées d'argent et de
Sur le profil plat des murs saillent les pe- cuivre, les Bretelles dorées pour les fusils
tites coupoles surmontées chacune d'une sabres, les Cuivres martelés d'ara-
et les
boule d'or de la mosquée sainte de Kara- besques, les précieuses et chatoyarites
ouïn, • la Mecque de tout le Maghreb, où, Soieries auxquels Liberty a emprunté des
depuis une dizaine de siècles, se prêche la couleurs; les Perles dorées et les perles
guerre aux infidèles, d'où partent tous les roses des Tentures d'un dessin inimitable.
;

ans ces docteurs farouches qui se répan- Les murs du Rez-de-chaussée sont décorés
dent dans le Maroc, en Algérie, à Tunis, de Photographies du Maroc prises par
en Egypte, et jusqu'au fond du Sahara et M. de la Martinière, consul général de
du noir Soudan. Ses voûtes retentissent France à Tanger.
nuit et jour, perpétuellement, de ce même
bruit confus de chants et de piières. Elle PREMIER ^" -' ^ installé un Restaurant

et un Café Marocains on y
peut contenir vingt mille personnes, elle
est profonde comrhe une ville. Depuis des
ETAQE m sert le couscous et le pilaf.
;

siècles on y entasse des richesses de toute

A L'EXPOSITION
PALAIS DES MINES ET DE LA MÉTALLURGIE — 273

PALAIS DE L'AILE GAUCHE


CETTE partie forme un rectangle, de la Tour Eiffel au fond du Champ de Mars;
immense
elle se long de l'Avenue de La Bourdonnais par une suite d'annexés
complète, le
diverses, parmi lesquelles celle de l'Exposition Collective du Gaz. Nous entrons d'abord
dans le Palais des Mines et de la Métallurgie, puis dans celui des Fils, Tissus et Vête-
ments; enfin, au fond, dans le Palais de la Mécanique, qui empiète quelque peu sur le
Palais de l'Électricité.

PALAIS DES m®m l p;;f ^2"


place naturelle dans la décoration de cette
Classe, appropriée avec.autant de goût

MINES ET DE LA ^^'^^ f^
que d'habileté technique à sa destination.
Tous les grands centres métallurgiques
MÉTALLURGIE ">
de Mars et
"hamp sont représentés dans le Palais qui leur
est dévolu. Sous le Dôme, dès l'entrée, les
une autre de 76 m. parallèle à la Seine. Ici, Forges de Douai érigent une Porte monu-
c'est la simplicité qui a paru le plus sûr or- mentale * en fer ornée de tampons de chau-
nement. Mais, par contre, le porche monu- dières et de plaques de métal; et l'on est
mental, très orné, s'annonce par un vaste tout de suite attiré vers le grand Hall cen-
portail vitré dont le cintre porte une riche tral, sous le lanterneau, où se dressent de
décoration de blasons et de fleurons; un toutes parts des colonnes énormes, où l'on
jeu de rosaces, de trèfles et de spirales entrevoit des masses formidables, une
s'enroule sur toute la longueur de la frise, forêt métallique aux troncs étincelants....
d'un effet sculptural imposant. Ce porche C'est le Salon d'Honneur de la Société des
est flanqué de deux tourelles qui logent des Métaux*. L'effet est saisissant tout au-
:

escaliers et surmonté d'un campanile avec tour de la nef, à l'entrée de chaque groupe,
un carillon de 32 cloches qui exécute de vé- s'élèvent des portails géants en fonte, en
ritables morceaux. La plus petite des cloches acier, en cuivre, en métal déployé, colon-
a 19 cent, de diamètre et pèse 4 kilos, la plus nades, cylindres, en tuyaux, en plaques,
grosse m. 12 et pèse 840 kilos. Le porche
I en fer forgé, pylônes, frontons en rails
lui-même est couronné par un dôme massif incurvés, frises ciselées, chapiteaux en
dont la forme rappelle celle d'une tiare et qui tubes cintrés, retombant en gerbes; c'est
donne à ce monument destiné aux produits un mélange de puissance et de grâce, de
miniers un air solennel de basilique romaine. force et de souplesse, qui produit une im-
pression profonde et séduit les regards.
OrÎPnf 5lf îrfctl En entrant parle Por- Telles de ces plaques d'acier, qui serveut
UrieniailOn ^^^ monumental, de fermes au portail des Forges de Pom
Générale ## ^P'"'^^ ^^"^^^ traversé
Vestibule sous le
pey, mesurent gô m. de long et sont cou-
le lées d'un seul jet.Le rail-k roulé au fron-
Dôme, on a à une partie de la CL 65 {Pe-
dr. ton mesure 52 m. de long. Les Aciéries de
tite Métallurgie); à g., dans la Galerie de Longwy composent leurs colonnes de
bas côté parallèle à la Seine, la CL 63 (Mines), rails tordus assemblés sur des cylindres, et
Tout l'emplacement central est consacré à la ces rails ont :om. Les Forges de Pont-à-
CL 64 [Grande Métallurgie), le fond du Mousson dressent des colonnes de tuyaux
Palais sur toute la largeur aux Sections et de cylindres en fonte celles de VEscaui
;

Étrangères*. Au premier étage, à dr. et sur et de la Meuse assemblent des tubes


les Travées centrales, la CL 65 (Petite Mé- d'acier; les Laminoirs de Bierche et de St-
tallurgie); à g., la CL 63 (Mines), et les der- Waast projettent jusqu'au toit des gerbes
nières Iravées aux Sections Étrangères*. éclatantes de tubes laminés surmontées
d'énorm.es boules de cuivre; le Groupe de
REZ-DE- €) Nous commençons la visite
ia Lo/re (St-Étienne,Firminy,St-Charaond,
*^^ Palais par la Cl. 64, qui
CHAUSSEE en occupe la partie la plus
Clandinon) affirme sa vitalité par d'énor-
importante au centre. mes canons en matière brute, par des pla-
ques de blindage, des ancres de marine
Cl. 64. La grande Métallurgie française géantes. La Vieille-Montagne nous offre
a fait un vigoureux effort pour affirmer en une brillante exposition de son industrie
face de l'étranger sa puissance industrielle. du zinc ; Micheville envoie des vases
Le fer vaincu, assoupli, se prête à tous les énormes faits en rails et poutres de fer
caprices, à tous les désirs, et prend sa (l'un de ces vases a 18 m. de haut); Cfiâ-

A L'EXPOSITION
274 — PALAIS DES MINES ET DE LA MÉTALLURGIE

tillon, des tourelles blindées; les usines Quant aux carrières, elles livrent pour près
Delaunay-Belleville, un générateur per- de 25o millions de francs de produits bruts,
fectionné. Auprès de ces colossess sont, dont la valeur est singulièrement augmen-
à leur rang-, les Forges du Saut-du-Tarn, tée quand une taille appropriée en a fait
Hennebont, Montataire, Denain et Anzin, des colonnes ou des plaques polies, ou
les Aciéries de France, les Forges du qu'un traitement rationnel en a fait appa-
Nord et de l'Est, Pontgibaud, les Hauts raître les qualités sous forme de plâtre, de
Fourneaux de JVIaubeuge, les Forges de chaux, de ciment.
l'Ariège, les fonderies de Harfleur, la Dans l'ensemble, nos mines et carrières pro-
Cie Royale Asturienne, le Métal déployé, duisent chaque année plus de 700 millions
les Cuivres de France, la Cie d'Alais, les de matière première pour nos industries.
pompes pour puits de la maison H. Le- Les exploitants de houille qui ne peuvent
maire, etc., etc. suffire aux besoins croissants de l'industrie
CI. 63. Elle groupe les matières premiè- française, n'avaient certes pas besoin de
res essentielles à l'industrie de tous les faire les frais de coûteuses installations à
temps, la Pierre, le Marbre, le Charbon, les l'Exposition. Et pourtant nous les trou-

PALAIS DES MINES ET DE LA MÉTALLURGIE

Minerais de toute nature et les terres et vons presque tous avec de belles et sur
sables qui les accompagnent. tout d'instructives installations.
En vertu de la classification adoptée en 1900, A tout seigneur tout honneur la C" d' Anzin *
:

elle montre en même temps les Machines a tenu, d'accord avec deux de ses meilleurs
et appareils qui ont permis d'aller dans les fournisseurs, M.Duboisd'Anzin, construc-
profondeurs de l'écorce terrestre décou- teur-mécanicien, et M. Malissard-Tiza,
vrir et extraire ces matières premières, et constructeur de charpentes métalliques, à
de leur faire subir les transformations montrer auTrocadéro, en grandeur natu-
mécaniques qui en permettent ou en faci- relle, ce qu'est une de ses grandes installa-
litent l'emploi appareils de sondage, de
: tions de Puits avec machines à 4 cylindres
forage, d'extraction, de triage, de prépara- et chevalement en fer de 28 m. de hauteur.
tion mécanique, de broyage et d'agglomé- Le long des murs de cette vaste et bel'e
ration. Salle des Machines, le visiteur apprendra
Deux grandes industries,— différentes à tous toute l'histoire de l'art des Mines; des
égards,— celle des Mines et celle des Car- modèles, tous à la même échelle, montrent
rières, sont ainsi rapprochées par la classifi- de 20 ans en 20 ans ce que sont les Puits,
chacune leur exposi-
cation, mais ont en fait leur armement, leur outillage.
tion comme elles ont leurs procédés, leur Au Palais des Mines, les dimensions des
outillage, leur chentète absolument dis- galeries n'ont permis de présenter que des
tincte. modèles réduits. Mais quand ils sont faits
Les Mines de houille ont produit en France, avec la minutieuse exactitude de ceux de
en 1899, environ 33 millions de tonnes d'une la C" de Bruay ou de la C'' de Béthune,
valeur totale de près de 400 millions de ces modèles permettent de voir, mieux
francs. qu'en nature, ce qu'est l'ensemble, et ce
La valeur des Minerais divers (fer, sel qu'est chaque détail d'une grande installa-
gemme, plomb, etc.) est bien faibleen tion de puits qui extrait, trie, classe et
comparaison et ne dépasse guère, pour expédie chaque jour 2oooà3ooo tonnes de
la France et l'Algérie, 5o à 52 millions de houille.
francs. Ce que sont les profondeurs de la terre d'où
Les PItospJi2te de chaux, dont l'emploi trans- le mineur extrait tant de richesses, et dans
forme notre agriculture, rapportent de quelles conditions vit cet ouvrier si sou-
22 à 25 millions de francs. vent objet des préoccupations du pays

A L'EXPOSITION
PALAIS DES MINES ET DE LA MÉTALLURGIE - 275
tout entier,le Comité Central des Houil- réalisés au point de vue des explosifs de
lères s'estproposé de le faire voir par l'in- sûreté.
stallation de la Mine souterraine -^-k, qui Le long du Palais des Mines, nous voyons
étend ses galeries et ses salles sous le les chefs-d'œuvre de quelques-uns des
Trocadéro. plus importants Carriers et dans l'annexe
;

Ce qu'est la structure des couches et des qui longe l'Av. de Suffren nous avons
gisements, le visiteur le verra aussi grâce d'un seul coup d'œil un aperçu de quel-
aux modèles préparés par le Co-
reliefs et ques-uns des types de pierres que fournit
mité des Houillères de la Loire, par la notre pays.
C" de Decazeville et, pour le gîte nou- Il eût fallu beaucoup plus de place et —
veau des minerais de fer de Meurthe-et- aussi une place moins sacrifiée et moins
Moselle, par M. G. Rolland, le savant in- reculée, pour attirer tant de modestes
génieur qu'on retrouve aussi en plein carriers qui ont hésité devant les lourds
Sahara occupé à ses plantations de dat- sacrifices d'une exposition de quelques
tiers. blocs alors que l'attention du public est atti-
Le développement de la richesse minérale rée par bien des spectacles plus brillants :

en France, en Algérie et dans nos Colonies n'oublions pas cependant que cette in-
est intimement lié aux études scientifiques dustrie des Carrières, quelque peu sacri-
poursuivies dans les divers services qui dans cette fête du travail, produit
fiée
dépendent du Ministère des Travaux pu- annuellement pour plus de 25o millions et
blics. participe largement à l'expansion de notre
Ilssont tous groupés dans le Salon d'Hon- pays au delà de ses frontières.
neur autour de la grande Carte des Alpes-*', Signalons dans cet ensemble les produits de
œuvre inédite de la Direction de la Carte la Maison de Hulster, les Grés de Seine-et-
géologique de France. Nous voyons là Oise les Granits des Vosges et des Arden-
;

les travaux statistiques de la Direction nes les Ardoises de l'Ouest les Carrières
; ;

des Mines, la collection des cours profes- de la Hte-Saône,la Société Générale Meu-
sés à l'École des Mines de Paris, et les lière, etc.
travaux des élèves de notre grande École
L'Exposition Rétrospective de la
Nationale, ceux aussi des écoles de St-
Classe 64, qui est spécialement consacrée à
Étienne, d'Alais et de Douai.
la Grosse Métallurgie, ne présente pas tout
Dans un vaste Laboratoire-*' qui fait suite à l'attrait que l'on pouvait espérer. La cause
ce Salon, tous les fabricants d'appareils
en est à la difficulté qu'il y avait à réunir
de physique et de produits chimiques se les grosses pièces de la métallurgie. Mais,
sont groupés pour montrer, dans une cependant, si les modèles anciens font
exposition collective, ce que doit être un défaut, du moins les dessins représentant
laboratoire digne de ce nom, où seront
tous ceux d'entre eux de réel intérêt sont-
étudiés les combustibles, les minerais, les
ils fort abondants et constituent-ils, par
métaux et leurs alliages.
leur réunion, une véritable histoire du
La place nous manque pour indiquer même
travail du métal à travers les âges.
sommairement tout ce que contient encore
cette classe 63. Dans ce grand hall sont CI. 65. La Petite Métallurgie, en 1889, était
groupés les maîtres sondeurs, Awault, réunie à la grosse. Cette année, en raison
Lippmann, de Hulster, qui tous trois de l'extrême multiplicité des produits
exposent au public ces appareils * qui leur qu'elle comporte, elle forme une classe
permettent d'aller à des 800, 1000 et 1200 m. spéciale.
reconnaître la composition des roches et Se liant intimement au développement de la
l'allure des couches*. grosse métallurgie, dont elle est en somme
Sous ces galeries, nous circulons au milieu la conséquence, la petite métallurgie réu-
des perforatrices et des machines à broyer nit un grand nombre d'industries fort di-
et à agglomérer; des ventilateurs et des verses, —
on en compte plus de soixante,
locomotives électriques. depuis les fabricants de pointes ou d'é-
Les Explosifs* jouent un tel rôle pour pingles, jusqu'aux batteurs d'or et aux fon-
frayer le chemin au mineur^au travers des deurs de cloches, —
et qui pour la plupart
roches même les plus dures qu'il n'y a rien accusent chacune des progrès considéra-
d'étonnant de traverser une salle entière bles tant dans la quantité de matière pro-
consacrée aux divers fabricants français duite que dans les méthodes de produc- I

des dynamites de toutes espèces qui sous tion.


des noms divers se disputent la faveur Ce qui caractérise plus particulièrement l'é-
publique; la Commission du Grisou et volution de la petite métallurgie, c'est la
celle des Substances Explosives ont eu une multiplication, dans les ateliers, des machi
grande et brillante part dans les progrès nes-outils qui tendent partout à se substi

A L'EXPOSITION
276 — PALAIS DES MINES ET DI& iLA IMETALLURGIE

tuer plus ou moins complètement au tra- ^'^^^^ 7^ '^^'^-


vail manuel, ceci au grand bénéfice de la Sections mm sentee par la Fonde-
production, dont le prix de revient se de Temi,
trouve abaissj de ce chef d'environ EtranSrèreS
^
''^ cl-acler
qui envoie un remar-
20 o/o. quable ensemble : Moteurs énormes en
Parmi les fabrications mécaniques les plus fonte brute, l'Hélice et un volant du Chris-
originales réalisées au cours de ces der- tophe Colomb*, des Plaques de blindage —
nières années, il faut tout particulièrement l'une de 14 m. de long sur 2 m. 8 de h"aut
citer celle des Chaînes, qui se font aujour- et 2 cent. 1/2 d'épaisseur, fondue d'une seule
d'hui mécaniquement et sans soudures coulée; — des Cibles d'artillerie avec'l'in-
aucunes, par découpement et étirage des dication des résistances éprouvées, et des
maillons dans une plaque de métal. Une réductions des grandes Pièces sorties de
des nouveautés curieuses de la Classe 65 l'usine, l'une des premières de la grande
est celle de la construction, dans certaines industrie métallurgique de la Péninsule.
maisons luxueuses récentes, de chambres
L'Allemagne envoie une Presse à for-
blindées* à l'épreuve du feu et pourvues
ger de l'usine Schumacher et Cie de Kalk
de fermetures solides et à secret destinées
(poids 180000 k. force 1200 tonnes), une
: ; :

à remplacer les coffres-forts pour la garde


Machine de Laminoir réversible ( i3oooo k.)
des objets précieux. d'Erhardt et Schmer; une Pompe d'épui-
Les produits exposés sont ou d'un intérêt sement à grande vitesse (en action) de
pratique et industriel, ou d'un intérêt ar- l'usine de Sarretruck, une autre de la
tistique, par la façon, le travail, le goût : Société électrique de Berlin; des Colfres-
tels les Poteries d'étain, les Cloches dont forts, des Faulx, et, au Premier Étage, une
un Carillon, dans le dôme du Palais, les Exposition collective de l'Amtre*.
Grillages ornementés, les Marteaux, heur-
toirs, espagnolettes, la Serrurerie de pré-
La Russie offre un ensemble très impor-
tant, qui comprend au Rez-de-chaussée
:
cision, la Quincaillerie et les Accessoires
(i" plan), près de l'Escalier,' le Pavillon
métalliques de meubles, par exemple, les
de la SociétéNouvelle de Russie, en fer
roulettes et la cuivrerie pour meubles, de
forgé (Rails tordus et incurvés); la Société
la maison L. Boiirdillat aine, les articles
Franco-Russe (Fers et Aciers); les vitrines
de ménage, Cafetières et Bains-Marie, de
du co7nte Schouvalo^ff' {Plsitmes, Diamants
M. Martin Mannheim. A signaler de re-
et Fers) le Groupe monumental* des Usi-
marquables expositions de m .taux pré-
;

nes métalliques de Moscou (Fer et Acier)


cieux sous la dénomination « Produits
à colonnes massives enroulées de cables,
divers du Laminage de précision et du
exposant dans ses vitrines des tableaux
Battage de l'or, de l'argent, de l'étain » etc.,
,

de petites pièces d'acier poli disposés


et les produits de la Dorure, de l'Argen-
avec un goût remarquable; la Société des
ture, du Cuivrage, du Bronzage, de la
tubes de Sosnovice, avec un Dais en cou-
Galvanoplastie, etc., dont les procédés
pole surmontant des colonnes faites de
ont été poussés à la perfection en ces
tubes assemblés sur cylindres; les usines
derniers temps.
de Donetz, avec un Portique en rails; les
Usines de l'Oural (propriété du gouver-
L'Exposition Rétrospective de la nement), où l'on fabrique spécialement
Classe 65 est fort intéressante à visiter des Épées; —
au second plan les Usines :

pour quiconque s'intéresse le moins du de New-Bakou, offrant un modèle en ré-


monde aux progrès de l'art. On y trouve, duction du Matériel de Cuvelage et de
en effet, une merveilleuse collection de fonçage les Aciers du prince Demidoff
;
Coffres et de Coffrets en métal du travail San-Donato: un groupe d'usines de la
le plus parfait, une collection de 3oo Clefs
région de Donetz, avec vitrines en bois
et Serrures anciennes, une collection de
ouvragé; les importantes usines de Briansk
400 Cloches et une de 5oo Sonnailles, une (Ancres, Hélices, Roues, Volants); les Mi-
collection de Marteaux et de Plaques de
nerais et Charbons de la Société de Sos-
cheminée, un ancien Matériel de Potier novice, et lés Aciers, Fontes et Fers de
d'étain.
la C" de l'Houta-Ban-Kowa.
Enfin, complétant cette exposition fort re- Au Premier Étage l'École des Mines de Pé-
marquable, des Gravures et des Panneaux terstourg, le Comité Géologique des Mijies,
peints permettent à tous les visiteurs de et le Ministère des Mines exposent Plans,
se rendre un compte exact des procédés Livres et Diagrammes puis voici les Char-
;

dont les artisans d'autrefois faisaient bons de Dombrowa, les Hauts Fourneaux
usage pour travailler le métal et l'assou- de Toula, les Samovars de Batascheff, les
plir aux divers besoins. Faux et Fers à cheval de Posai, les Figures
A L'EXPOSITION
PALAIS Des MINES ET DE LA MÉTALLURGIE - 277

de fonte de Kischtin, les Platines d'Auer-


-'f de la Steel and Wire Co., roulés en tam-
bach, et enfin, groupés avec goût en pano- bours et en pylônes. Un Salon est consa-
plies sur un panneau monumental de pe- cré aux Minerais à l'état naturel or, :

luche rouge sur fond vieil or, les haches, argent, cuivre, etc., échantillons des
bêches, pics, fourches, de la fameuse usine mines de tous les États, nombreuses et
de Billnàs (Finlande). riches, comme on sait; un Salon, des Pé-
troles et des huiles minérales; un autre,
La Grande-Bretagne, réduite à la
aux Produits de la Métallurgie;' un autre
portion congrue, participe modestement
est affecté aux ingénieurs des Mines. Au
à cette exposition des Objets de Toilette
:

I" étage sont exposés les Câbles et les


émaillés; les clous et vis Nettlefolds; des
produits de la Quincaillerie.
Tuyaux et conduites des pyramides de
;


Câbles métalliques et des tambours en fils
de fer de G. Cradock et Cie; des Lingots
L'Autriche expose une curiosité natu.
relie : la reconslitution d'un autel du
d'acier, des Coffres-forts, et c'est tout. Pas
XVI's. * (tombeau de Cracovie) en muterai
de machines; pas d'outillage industriel.
de sel, aussi intéressant par son évocation
La grande métallurgie s'est abstenue. Au religieuse et artistique que par sa matière,
Premier Étage, les manufactures de Bir- — exposition du Ministère des Finances
mingham exposent des produits de Petite
(Mines deWieliczka).
Métallurgie. A signaler encore les explosifs
A signaler encore, comme spécimen de la
Nobel.
grande industrie autrichienne, les Moulins
La Suède^ au contraire, a fait un effort à vapeur des Usines de Pilsen.
considérable. L'exposition collective des
Grandes Usines Suédoises, avec sa porte La Hongrie, ici comme partout, se dis-

monumentale et ses colonnes d'acier, ses tingue particulièrement par un ensemble


groupes en fonte ornés et ingénieusement d'attractions d'un grand intérêt artistique
disposés, ses cylindres énormes, ses blocs et industriel. Son exposition est divisée
de minerais, est une des curiosités du en 3 parties à dr., le groupe de la Petite
:

groupe, en même temps qu'elle atteste la Métallurgie, annoncé par un groupe figu-
puissance industrielle de ce pays. rai représentant une forge -^ avec des
nuages de fumée faits de fîls de fer, de lai-
La Norvège envoie quelques Blocs de ton, d'acier, de cuivre entrelacés.
pierre gigantesques, de 20000 et 3oooo k. Le Portique est composé de mille petits
objets d'acier poli et d'écussons faits de
La Belgique est aujourd'hui un des pre-
petits clous habilement disposés. A g. le :

miers pays industriels de l'Europe. Le


bassin houiller de la Sambre fournit à lui
groupe des Mines avec un grand mur
fait de blocs de charbon et de minerais de
seul près de 20 millions de tonnes de
fer au milieu duquel se détache un groupe
houille par an. Au Premier étage, les
Mines et la Métallurgie comprennent de 7 m. symbolisant une explosion de dyna-
mite Notel* un ouvrier allume la mè-
quatre salons qui se font suite dans un
:

che, les blocs s'entr'ouvrent et laissent


élégant pavillon en fer forgé et ouvragé.
La Société de la Meuse (Liège), une des échapper une figure allégorique de femme.
grandes usines belges (1200 ouvriers) A l'intérieur, derrière le mur, est installé un
Musée de pierres et de minerais, qui com-
occupe tout l'emplacement réservé à cette
nation avec une Machine Soufflante de prend entre autres éléments précieux un
bloc d'or de i5 000 florins et un bloc d'o-
hauts fourneaux de 2000 chevaux. (Le vo-
pale de Toooo florins. Au centre prend
lant fondu d'un bloc a 7 m. de diamètre.)
place le groupe de la Grande Métallurgie,
Sur les murs sont reproduits en camaïeu
très développée en Hongrie dans ces der-
les vues des principales mines du pays,
les types de minéraux, etc.
nières années.
Ici encore un clou l'Avant d'un vaisseau-^
:

Les Etats-Unis comme Grande-Bre-


la (figuré d'après le modèle existant) de 9 m.
tagne, faute d'emplacement n'envoient pas de haut, fondu d'un seul morceau, repo-
de machines. sant sur deux nymphes; puis des Portes
Un portique de bronze à colonnes de mar- et roues de fer forgé, des colonnes de
bre, de porphyre et de granit, à portes et tuyaux de 9 m. de hauteur, deux tuyaux
ornements de fer ouvragés, les annonce. de 2 m. de diamètre et quelques autres
La frise est formée des médailles des pièces toutes remarquables dont l'ensem-
États et surmontée de boules de cuivre ble démontre l'importance toujours plus
pur. grande de l'industrie métallurgique de la
Le groupe plus important de cette expo-
le Hongrie.
sition américaine est celui des Fils de fer

A L'EXPOSITION
276 - FltS, TISSUS ET VETEMENTS

Travées du I" étage, au-dessus; les Classes


LE PALAIS DES^p";,™e"' sont disposées en file dans les trois Halls

FILS, TISSUS ET %f^„'t. parallèles ou galeries de 27 mètres hall de


dr. sur le Champ de Mars, hall central, hall
:

VÊTEMENTS m® ^;';,- '>^\'


de g. sur l'Av. La Bourdonnais. Au Rez-de-
chaussée, les Classes françaises sont dispo-
milieu, d'un porche de 27 m. de largeur, ter- sées dans Tordre suivant (en se dirigeant
miné au sommet par une loggia à colon- du Palais des Mines au Palais de la Méca-
nettes du plus joli effet et décoré, de cha- nique) Hall, de dr. Cl. 81 {Fils et Tissus de
: :

que côté, d'une frise portant l'inscription : lin, de chanvre, produits de la Corderie), —
F/75, Tissus, Vêtements. L'aspect extérieur Cl. 86 (Industries diverses du Vêtement), —
de ce monument est celui qui convient aux CL 83. i" partie (TL^sus de Soie et Soies),
industries actives du filage, du tissage et de — 84 {Dentelles, Broderies et Passemen-
Cl.
la confection des costumes, c'est-à-dire que teries).Hall central Cl. 77 (Matériel de la
:

la sobriété des détails n'y nuit en rien à la Fabrication des Tissus) —


Cl. 78 (Matériel et
forme déjà simple du portique central et des procédés de la Filature et de la Corderie),
longues murailles. La blancheur extérieure — —
Musée centennal, Cl. 90 (Parfumerie).
des parois, la succession des colonnades et Hall de g. Cl. 78 (Matériel et Procédés du
:

les rinceaux enguirlandés des frontons pré- Blanchiment, de la Teinture, de l'Impression

iaiîîliSEiRcifcafc

PALAIS DES FfLS, TISSUS ET VÊTEMENTS

parent au spectacle aussi blanc et aussi et de V Apprêt des Matières textiles), Cl. 85 —
de la lingerie et de la draperie.
travaillé (Industries de la Confection et de la Couture
pour hommes, femmes, enfants). La se- —
Ce palais forme une heureuse suite a celui
conde partie de la CL 83 (Soies) et enfin la
de la Métallurgie, et, pour ainsi dire le
Cl. 79 (Matériel de la Couture et de la Fabri-
complément de la perspective.
cation de l'Habillement). Au i" étage, la
La partie du dôme est com-
supérieure
galerie qui longe la façade du Champ de
posée de verrières, illuminées le soir. est tout entière occupée par la Cl. 81
Mars
Tous les dômes ou coupoles du Champ de (Fils, Tissus de lin, Corderie); les Cl. 76, 77,
Mars sont en effet, la nuit, tranformés 78 et 82 se partagent la 2' et la 3* travée,
en gigantesques lanternes d'un curieux
qui limitent le vaisseau central, encadrant
effet.
un Musée Rétrospectif la Cl. 78 occupe en-
;

Le Palais des Fils, Tissus et Vêtements tient


core une partie de la galerie La Bourdon-
lieu de l'ancienne Galerie du Vêtement des de CL 80 tout entière (Fils et
nais, suivie la
Expositions antérieures. Selon le Plan
Tissus de Coton).
général et la conception de M. Picard,
ici comme dans les autres groupes, on a La CI. 81 a fait un effort
REZ-DE- i)
partout rapproché le produit fabriqué du pour varier un peu la mo-
matériel de fabrication. C'est une leçon
rHAnccép
V^OAUJiîscitl
notonie de ses produits :

de choses en action. Nous voyons la suite un grand panneau * peint avec frise et motif
des transformations par lesquelles pas- décoratif en fleurs de lin et de chanvre l'an-
sent la laine, la soie, le coton, le lin, pour nonce, et la frise court sur toute la surface
arriver aux vêtements confectionnés, de- murale, à laquelle sont adossées les vitrines,
puis la grosse toile à voile jusqu'à la plus comme une guirlande, encadrant les car-
fine batiste, de la bure au drap de soie, touches des villes manufacturières. (La
de la toile d'emballage à la plus précieuse Classe a une Annexe au premier étage.)
dentelle.
La dernière partie du Palais est tout entière
^" pour réservée aux Sections Étrangères, aux
OHentatîOn
";
principe,
chaque branche de deux étages.
Crénérale ®® cette grande indus- Cette classe comprend surtout les Fils et
trie, les Machines oc- tissus de Chanvre, les Produits de la Cor-
cupent le Rez-de-chaussée; les Produits, les derie, la Toile et la Lingerie de table, —
A L'EXPOSITION
FILS, TISSUS ET VETEMENTS — 279
parmi lesquelles celle de la Maison Wal- coup d'oeil aux Garnies, Fouets, Cravaches,

lart frères, les produits de la Société de Ombrelles, Parasols, Parj/'/tnes, et hâtons-


l'Industrie Textile d'Angers, etc. nous, pour nous délecter les yeux, vers les
Éventails *, qui décidément l'emportent
La CI. 86 s'est contentée d'une exposition
encore et toujours sur ceux de nos plus
très simple, d'intérêt purement industriel
redoutables concurrents Italie et Es-
:

et commercial. Elle comprend la Chapel-


pagne, Chine et Japon. Regardez ces
lerie (admirer les huit reflets authen-
peintures, dont quelques-unes sont si-
tiques), —
les Fleurs artificielles, Plumes
gnées par nos artistes les plus connus
et articles de modes, où l'on reconnaît la
;

regardez ces éventails en dentelles, en


main adroite et le bon goût de nos ou-

les Cheveux (on
plumes d'autruche, en soie ou gaze pail-
vrières parisiennes,
letée. Ce sont des chefs-d'œuvre de notre
aurait presque regret de n'être pas chauve
goût français et parisien, inimitables, et
pour pouvoir porter de si jolies perru-
ques), —
la Chemiserie et la Lingerie en
toujours prisés d'ailleurs des élégantes
de tous pays.
tous genres, spécialités bien françaises
PREMIER Nous retrou-

PTAHP vous la CI. 78


bTAClE m 11^
avec ses quatre
Salons le Salon des Soies
:

Lyonnaises; le Salon des Im-


pressions ( impressions de
Rouen et des Vosges); le
Salon des Teinturiers, le Sa-
lon des Fils et des dégrais-
seurs. Le Musée Cenîennal
montre seulement, non sans
un grand intérêt, des albums,
des collections, des cartes
d'échantillons d'impressions
anciennes, des dessins, gra-
vures,planches,brochures,etc.

La Cl. 82 comprend lesFi75


et Tissus de Laine des gran-
des Manufactures de Rou-
baix,dont celles de MM. Bou-
GALERIE DU PREMIER ÉTAGE [Cliché Roheiï)
langé et Fregnac, et de
par goût, et qui luttent avantageuse-
le MM. Ternynck frères,},\y\.. Ternynck Henri
ment avec la raideur britannique, la — et fils, M^L Thérin et Cie, M. Leclercq-
Bonneterie de coton, de laine, de soie, les Dnpire, celles des groupes d'Elbeut, de
tricots, les cravates et cols-cravates, les — Tourcoing {MM. E.^Maihon et Dutrulle).
Corsets* de toutes formes, de toutes di- Sedan, Rouen; les ^Mousselines, Cache-
mensions, de toutes couleurs blancs, : mires d'Ecosse, Satins de Chine, Sergés,
bleus, roses, noirs, corsets de nuit, corsets Martans et Molletons; Châles de laine et
de matin, corsets élastiques pour les dames Cachemires, Couvertures et Feutres.
douées d'embonpoint, corsets souples des
La CI. 80 les Fils et Tissus de Coton, les
meilleures faiseuses avec les perfectionne-
Velours et la Rubannerie de coton. La-
ments industriels, corsets baleinine, etc.;
décoration de la classe comporte un pan-
les Jarretières et jarretelles^ autre exhi-
neau peint sur le mur intérieur du porche
bition du genre tout à fait intime, dont il
du grand vestibule, et une frise en fleurs
y a une variété capable de satisfaire les de coton avec cartouches des villes manu-
plus difficiles, à tous les points de vue;
facturières. Parmi les principaux expo-
— à côté des Jarretières, les Bretelles, la
sants, MM. D. Wibaux-Florin, de Rou-
prose à côté de la poésie; bretelles de
baix (tissus de coton), et Wallaert frères
luxe bretelles brodées bretelles de soie,
(fil à coudre et fil pour tissage).
; ;

— où la coquetterie masculine va-t-elle se


nicher! Les Boutons, modestes et indis- La CI. 83 est, comme à toutes les expo-
pensables auxiliaires de la toilette, nous sitions antérieures,une des attractions du
conduisent aux Gants et aux Chaussui-es, Champ de Mars. C'est le Palais de la
dont certaines, si artistement ornées! si Soierie**, divisé en 3 groupes: le groupe
jolies, si finement cambrées comme celles ! de Lyon, le groupe de Saint-Étienne et
de M. Paul Victor Menget. Donnons un celui de Paris. Ce dernier rehausse sa

A L'EXPOSITION
280 - FlUS, TISSUS KT VÊTEMENTS

décoration par un Pavillon central, véri- La première expose les Machines servant
table monument du Empire, au re-
style à transformer les matières textiles en fil,
tour d'Egypte. Les vitrines de Lyon et de en corde, en tissus de tous genres, prin-
Saint- Etienne, spacieuses comme des sa- cipalement des machines à ramies, des
lons, nous offrent une fois encore ces machines à carder les laines, des métiers
merveilles, toujours admirées, toujours continus à filer le coton; des moulins
inimitables, de la fabrication française de épurgeurs de soie. La Chambre de Com-
la soierie étoffes modernes aux teintes
:
merce de Lyon envoie des appareils de
délicates, aux couleurs à la mode, aux tissage perfectionnés.
dessins variés étoffes brochées or; étoffes
; La CI. 77 comprend les Machines de Tis-
anciennes richement brochées et brodées; sage réparties en trois groupes métiers :

velours et peluches aux teintes délicate- de préparation, métiers à tisser propre-


ment nuancées; châles de soie, etc., ru- ment dits (tissus unis, étoffes façonnées,
bans de Saint-Étienne en guirlandes cha- bonneterie, broderies artistiques, tulles,
toyantes, etc. tapis, lainages, etc.); accessoires de tis-
De la soie, nous passons à la Dentelle *, sage. Le I" groupe est surtout représenté
avec la CI; 84 qui comporte aussi les par la maison Diederichs (Société Alsa-
Broderies et Passementeries. Ici, guipures cienne de Constructions mécaniques ma- :

blondes de soie, valenciennes, points d'An- chines à dévider, à ourdir, à bobiner, etc.).
gleterre, de Malines, points de Venise, de A signaler, dans groupe, la remar-
le 2'
Chantilly, de Gênes, de Bruges ou d'Au- quable exposition de Métiers et matériel
vergne, s'étalent pour la joie des yeux. de tissage et de piquage de M. Léon
Cette industrie, qui, en Normandie, dans Olivier, de Roubaix. Comme spécialités,
le Nord, dan^ les Vosges, au Puy ou dans l'industrie française est brillamment repré-
le Limousin, occupe près de 25oooo ou- sentée par les maisons A. Ntiyts et O', de
vrières, est en pleine transformation. La Roubaix, Duquesne, de Sedan (fabrication
plupart des merveilles exposées cette an- de tapis), Pinatel (velours et rubans),
née sont fabriquées mécaniquement; Jules Qiiillet, de Calais (tulles et dentel-
mais, pour devenir plus rares, les pièces, les). Lèvent et O', de Paris (châles), les
patiemment exécutées sur le coussin par métiers en bonneterie de Troyes, St-Just-
les dentellières, n'en sont que d'un art en-Chaussée et Colombes. Les appareils
plus délicat et d'une richesse plus pré- accessoires, extrêmement nombreux, occu-
cieuse. Comme toujours, une très grande pent une travée au i" étage (appareils à
variété dans les modèles et les applica- échantillonner, navettes, aiguilles de mé-
tions éventails, écrans délicieux, mou-
:
tiers à tricoter, peignes à tisser, taquets,
choirs, draperies, volants, pointes, om- lames et brosses, etc.
brelles, jetés de lit, dentelles d'ameuble-
ment, dentelles au fuseau du Puy, etc. L*Exposition Centennale de ces deux
classes comprend l'outillage de la fabri-
Auprès des dentelles, nous sont offertes
cation pendant le siècle et- même avant i8oo.
les broderies haute nouveauté dont quel-
ques-unes sont curieuses, mais sans supé- A voir les métiers anciens avec accessoires
très curieux.
riorité marquée sur les concurrents étran-
gers. Les broderies anciennes sont d'une
Après avoir traversé le grand Musée Cen-
tradition plus sûre, sans égaler toutefois
tennal du groupe, on est attiré de loin par
les senteurs exquises et par les Jardins
les chefs-d'œuvres des artisans du Moyen
âge.
suspendus de la

La Passementerie a fait effort pour égayer CI. 90 (Parfumerie). Les exposants ont
ses couleurs et varier ses dessins. La fait ici un effort collectif, et le coup d'œil
Chasublerie jette l'éclat de ses ors; mais est charmant. Tous surtout
les pavillons,

trésor de cette classe, c'est une presti-


le celui de la maison L.-T. Piver,sont
gieuse exposition de Rideaux* de toute transformés en corbeilles fleuries et enru-
beauté, en dentelle guipure, broderie sur bannées, de bois ajourés délicatement
tulle ou sur tissu. nuancés; les tentures, les vitrines, dans ce
Au milieu de la classe, un Groupe d'Ouvriers décor frais et coquet, sont d'une grâce et
nous initie au et minu-
travail délicat d'un luxe qui conviennent tout à fait à la
au perfectionne-
tieux de ces industries et délicatesse des produits et de la clientèle.
ment des métiers mécaniques, chaque jour Tout est séduisant, jusqu'à ces rangées
plus en faveur. La province s'est fait de boîtes élégantes, de sachets brodés,
représenter par des ouvrières en costume de flacons peinturlurés et enjolivés étages
local*. avec un art spécial tout féminin. Tels de
Les grandsTissages et les Filatures occupent ces petits flacons, écrins d'essences parfu-
le vaste emplacement des CI. 76 et 77. mées, d'eaux de senteur, sont aussi pré-

A L^EXPOSITION
FILS, TISSUS ET VETEMENTS — 281

cieux que des perles, tant il a fallu de tionnent à blanc. Depuis dix ans, des con-
recherches, de travaux et de manipula- structeurs français se sont montés à
tions diverses pour concentrer l'arôme grands frais, fabriquant largement et avec
des jonchées de fleurs dont leur contenu succès des machines perfectionnées né-
est extrait. cessaires aux besoins des industries inté-
Les diverses industries que représente la ressées afin de n'être plus tributaires de
Cl. 78 complètent les Industries de la l'étranger. Les centres de production
Filature et du Tissage, en donnant aux fils sont Paris, Lyon, Sedan, Roubaix,
:

et tissus écrus venant de chez le fabricant Rouen et Belfort.


les traitements nécessaires pour les ren- La CI. 85 qui lui fait suite ne manquera
dre prêts à être livrés à la consommation. pas de retenir l'attention des dames. C'est
Elle comporte le blanchiment et la tein-
:
là qu'exposent nos Grands Couturiers et
ture des fils qui servent à tisser les étoffes; les Grands Magasins de Nouveautés.
le blanchiment et la teinture des tissus de
N'est-ce pas un plaisir réel que de con-
laine, de soie, de coton et de tous autres templer ces étoffes si ingénieusement
ou mélangés ;à remarquer les
textiles seuls combinées, ces robes si heureusement
teintures et apprêts de lamaison Th. Se- coupées, ces broderies et ces ornementa-
gard et Vanackére, et de M. Leclercq- tions qui ont à la fois tant de grâce et
Dupire, toutes deux de Roubaix et l'im- d'originalité. Il y a là des merveilles de
pression et l'apprêt de ces divers tissus. goût et d'élégance. Un Salon fermé et
On peut estimer à environ 170 millions la éclairé tout le jour à la lumière électrique
valeur des façons faites annuellement par est réservé aux Rotes de soirée*, qui bril-
les industries figurant dans la classe 78.
lent ainsi dans tout leur éclat. Nos grands
Certaines des maisons qui exposent ici couturiers ont fait assaut de luxe et d'ori-
traitent par an pour plus de 5o à 60 mil-
ginalité. M. Worth, Président de la classe,
lions de tissus. Les découvertes conti- a eu l'ingénieuse idée de composer un
nuelles faites dans le domaine de la chimie, Groupe de Personnages en Toilette,
les perfectionnements introduits dans le
dont les moindres détails ont été l'objet de
matériel tinctorial, les modifications jour-
soins infinis. Des sculpteurs de talent ont
nalières apportées dans les procédés em- travaillé à la pose de ces corps gracieuse-
ployés, ont fait faire à ces industries des ment cambrés qu'ont costumés les pre-
progrès considérables, et l'on peut dire mières essayeuses. On avait songé un
qu'il existe actuellement peu d'industries moment à grouper ainsi toutes les exposi-
qui exigent de la part de ceux qui les tions de la classe. C'eût été le Musée Gré-
exercent des connaissances aussi diver- vin de la Mode française. Cette idée, aban-
ses, en particulier une expérience plus donnée pour la collectivité, a heureuse-
approfondie des sciences chimiques et mé- ment servi quelques expositions particu-
caniques. De nouvelles et importantes dé- lières. Auprès de ces élégantes toilettes,
couvertes ont été faites depuis i88g; citons comme celles de la maison Cheyroux, les
seulement quelques produits les plus im- habits dhommes les plus « smart • parais-
portants le cyanol et le bleu carmin, les
:
sent encore mesquins, les habits brodés
couleurs diamines, Vaza bleu, Valizarine eux-mêmes, car il y en a un certain nom-
artificielle, fabriqués d'une façon courante.
bre; mais ils ressemblent trop à ceux des
L'industrie de Roubaix, notamment, s'est préfets ou des laquais. Plus seyants, les
accrue considérablement dans ces der- Uniformes militaires ne manquent pas
nières années. La grande nouveauté et le d'un certain cachet, ainsi que quelques
clou de cette exposition est le coton mer- beaux Costumes de chasse et de cheval. La
cerisé*, dont la frise qui décore la classe collectivité dQsTailleurs parisiens possède
nous offre un remarquable échantillon, une vitrine d'avant-corps dont chacun
avec un motif à la gouache entouré d'une d'eux sera propriétaire une semaine du-
lisière. La découverte de Mercer, qui date
rant.
de 1843, mais dont l'application indus-
trielle est toute récente, est en train de La Cl. 79 comprend Matériel et les
le

faire prendre aux cotons en filés et en Procédés de la Couture etde la Fabrication


pièces une importance considérable. Le de l'Habillevient. Jusqu'à. i83o, cette indus-
mercerisage permet de donner au coton trie n'existait pour ainsi pas, et elle ne s'est
l'apparence de la soie par l'action de la vraiment développée que dans les vingt
soude caustique concentrée sur la fibre de dernières années. L'intérêt de cette classe
coton à l'état tendu. L'exposition de la est précisément qu'elle initie les visiteurs
classe 78 comprend au 1" étage quatre sa- aux fabrications le fonctionnement public
;

lons et au rez-de-chaussée un vaste em- de certaines machines constitue une at-


placement réservé aux machines qui fonc- traction de premier ordre et atteste, en

A L^EXPOSITION
282 — FILS, TISSUS ET VÊTEMENTS

même temps que les progrès réalisés en du Prince Murât*. Mais on a voulu pré-
outillage, l'habileté professionnelle des senter toute la France du siècle dans ses
artisans, qui n'a rien perdu de sa perfec- atours, et on a évoqué les costumes de
tion. C'est ainsique nous voyons fonc- la province à côté de ceux de la Ville et
tionner les Machines à coudre, dont celles de la Cour. Auprès du costume sont grou-
delà maison yl. Rictourg\ des machines pés les accessoires dans les vitrines :

pour la fabrication des chapeaux de feu- éventails, gants, coiiïures, cannes, om-
tre, un atelier de fabrication de la chaus- brelles, n y a là des pièces très curieuses,
sure, un atelier de fleurs artificielles, un très rares, ou des souvenirs historiques à
atelier de gaftterie, complètent cette re- côté des caprices futiles et des fantaisies de
marquable leçon de choses. Joignons-y la la mode. — Sommes -nous en progrès?
présentation d'un procédé de raccommo- Faut-il regretter telles modes disparues?
dage qui, en se perfectionnant, est pres- Sommes-nous plus ou moins ridicules que
que devenu un procédé de fabrication : nos aïeux et que nos grands-parents? Voici
lestoppage, ainsi défini par Larousse : l'occasion d'en juger, et peut-être la mode
art de repriser habilement les étoffes. prochaine sinspirera-t-elle des quelques
Toutes les machines sont actionnées par souvenirs qui auront, ici, séduit les gens de
la force motrice électrique. goût! Le Alusée est divisé en salons dont
Dans la catégorie des accessoires, sont ex- la décoration est digne de cette charmante

posés les bustes-mannequins perfectionnés exposition ici, quatre admirables tapisse-


:

et les patronomètres. Les journaux pro- ries des Gotelins*, là, des panneaux-affiches
fessionnels de la mode concourent ici avec du maître Chéret, là, des motifs décoratifs
leurs patrons si ingénieux et si habile- d'un autre grand artiste, Grasset.
ment découpés : à citer la Moie Pratique.
La Cl. 85, qui comprend nos grands Cou-
turiers, se distingue par une exposition
L'Exposition Centennale comprend rétrospective du Costume féminin.
entre autres curiosités la première ma-
chine à coudre française de Thimonier
Sections mm ^^^ expositions les
(i03o). Par son ensemble, cette classe af-
.

, plus miportantes sont


firme, selon les paroles de son rappor-
teur, « qu'à côté des idées générales qu'on
Etran ^
Obères ^^
^^^''^^
Bretagne,
^^ crande-
de l'Alle-
nous reconnaît, nous possédons le senti- magne, de la Suisse, du Japon, de l'Es-
ment des faits; que les préoccupations pagne, de la Russie, des Etats-Unis, de
d'ordre théorique ne nous font pas ou- l'Italie, de l'Autriche-Hongrie
et de la Bel-
blier ou négliger la réalité; que le pro-
gique. La Roumanie expose les Costumes
grès est constitué non seulement par les nationaux des divers districts et des Bro-
grandes conceptions, mais par leur réali- deries originales. L'Espagne, annoncée par
sation pratique, et que, sur l'un et l'au- une reconstitution
de la Porte de la Salle
tre terrain, nous ne redoutons pas la des Cent*
de Barcelone, comprend une
comparaison ». exposition collective très importante de
XInstitut Industriel de Tarrasa et de la réu-
nion des Fabricants de Saladella. L'Italie
nous révèle les incontestables progrès de
MUSÉE RÉTRO- Il occupe un em-
ses Manufactures de Soie et de Coton de
sPECTiF®®®® s:;rrce„',7du Lombardie et du Piémont, et offre une fois
de plus à notre admiration ses merveilleuses
Palais, entre les deux porches de l'Av. et
Dentelles de Venise. Le Japon nous envoie
du Champ de Mars. a été l'objet d'une
Il
ses Tableaux de Soie brodée et ses Éven-
attention toute particulière de la part de
tails, la Bulgarie des étoffes rares; le Por-
M. F. Carnot et de ses collaborateurs. Il est
tugal des Tissus de Soie damassés et bro-
commun aux diverses classes du groupe et chés or.
aménagé avec un goût parfait. C'est un
vrai Musée du Costume* et des accessoires La Suisse expose, en de coquettes vitrines,
depuis le xvnr s. jusqu'au second Empire, des velours et des soies qui tendent à de-
reconstitué tantôt par les costumes eux- venir un des produits de l'industrie natio-
mêmes de l'époque, tantôt par- des portraits. nale.
Les riches soieries anciennes sont grou- L'industrie, anglaise et américaine, de la
pées dans la reconstitution du Trône de Draperie et des Cotonnades conserve le
Louis XVni et de Charles X *. Beaucoup premier rang par sa supériorité techni-
de costumes historiques, cela va sans dire, que. Les Tailleurs /*e;^e5 restent dignes de
entre autres, les Uniformes deTalleyrand*; leur traditionnelle réputation; et les Den-
à signaler la belle Collection de Portraits telles flamandes perpétuent la renommée

A L'EXPOSITION
LE PALAIS DE LA MÉCANIQUE — 283

des dentellières de Bruges et deBruxelles. nique générale et la Cl. 22 aux Machines-


La chapellerie allemande et anglaise est Outils.
toujours en progrès. La Perse et la Suède
sont également bien représentées, Cl. 19. Usines et Machines à Vapeur.
En ce qui concerne la production de la
force, 2 Usines distinctes (l'une, dite Usine
La Bourdonnais et qui est réservée aux
LE PALAIS DE ':^^l seuls constructeurs français, est installée
dans une Cour de 117 m. de long sur 40 de
LA MECANIQUE f.^^l,^ large entre Palais Central d'Électricité
le
et le Passage longeant l'Av. de Suffren et ;

gle à coupole. Il se compose de deux lon- l'autre réservée aux constructeurs étran-
gues galeries aboutissant à deux portes gers) ont été prévues. Quant aux 3 autres
d'entrée à l'Exposition, toutes deux situées classes du groupe, elles reçoivent asile
sur l'Av. La Bourdonnais, et d'un étage dans les galeries voisines élevées le long
auquel accèdent deux escaliers. L'impor- de l'Av. La Bourdonnais.
tance de son étendue est moindre que En 1889, derrière le Palaisdes Machines se
celle de la célèbre Galerie des Machines trouvaient groupées toutes les Chaudières
de 1889. La décoration en est simple, fournissant la vapeur nécessaire. Cette
toute en lignes, en courbes et en voussu- fois, elles sont réparties en 2 groupes,
res. Mais les richesses intérieures ne sont français et étrangers, de 10 000 chevaux
pas moindres, et c'est surtout là que se de puissance chacun. On remarque dans
trouvera l'intérêt de ce Palais d'un aspect à cette exposition, surtout si on la compare
la fois grandiose, reposant et modeste. à celle de 1889, le grand développement
D'une façon générale, dans toutes les Expo- qu'a reçu l'utilisation des chaudières tubu-
sitions réalisées jusqu'ici, un même plan laires et multitutulaires, dont la plupart

fut suivi pour l'installation de la partie sont dotées de systèmes de foyers et de


mécanique. Une galerie ayant été con- grilles parfaitement étudiés. Parmi les
struite, le plus vaste possible, on y réu- modèles exposés, à examiner tout par-
nissait côte à côte les générateurs de ticulièrement les chaudières Niclausse, De-
vapeurs, les moteurs et toutes les ma- dans la Marine,
launay-Delleville, utilisées
chines de fabrication, sans souci de la celles de Naeyer, de Batcock et Wilcox,
destination de ces divers appareils. de Farcot, de Weyer et Richmond, etc.
Il y avait à cette façon de procéder une né- Les Machines à vapeur figurant cette année
cessité majeure résultant de l'obligation au Champ de Mars sont, d'une façon géné-
où l'on se trouvait, toutes les transmissions rale, incomparablement plus puissantes

d'énergie se faisant à l'aide de courroies que celles présentées en 1889. Cette puis-
et d'organes rigides, de ne point séparer sance, du reste, varie en de très grandes
l'outil de fab.ncation de la source motrice limites, allant par machine, de 25o à i5c>û,

destinée à l'actionner. 2000 et même jusqu'à 3ooo chevaux.


Cependant, une telle disposition inévitable De la force motrice produite par celles
ne laissait pas de présenter quelques gros mises en action, force s'élevant de façon
inconvénients en raison des associations permanente comme nous le notions tout
fort hétérogènes qu'elle nécessitait. Grâce à l'heure, à 20000 chevaux,— en 1889 on
à l'électricité, qui a doté l'industrie d'une utilisa en moyenne seulement 2600 che-
commodité mer\'eilleuse en ce qui con- vaux,— réunis en des groupes dits gro'u-
cerne le transport de l'énergie, il a été pes électrogènes, 5ooo chevaux permettent,
possible cette année de procéder difTé- grâce à sa transformation en énergie
remment et de suivre une méthode plus électrique, d'aller actionner au loin sur
rationnelle, associant les unes aux autres toute l'étendue de l'Exposition, par Iciu-
seulement les installations qui présentent ploi de simples câbles conducteurs, les
de logiques connexités. machines les plus diverses.
Les i5 000 autres chevaux produits sont
Afîpn+nfÎAn L'Exposition du il/a employés à assurer l'éclairage de l'E.xpo-
sition.
de la Méca- L'examen des machines présentées au
Qénérale §># néraux
nique, qui forme le Champ de Mars permet au visiteur de se
IV groupe de la classification générale, rendre un compte exact des progrès con-
comprend 4 classes réparties comme suit : sidérables accomplis dans la construction
la Cl. 19 consacrée à la Machine à Vapeur, de la machine à vapeur.
la Cl. 20 aux Machines Motrices diverses, Dans le premier quart de siècle, les grandes
la Cl. 21 aux Appareils divers de la Méca- machines brûlaent 5 kg. de charbon par

A L'EXPOSITION
284 — LE PALAIS DE LA MÉCANIQUE

cheval-heure. Il y a encore vingt ans, CI. 20. Sous la rubrique générale Machi-
celles qui consommaient seulement i kg. nes Motrices diverses, cette classe groupe
étaient réputées remarquables. Aujour- un grand nombre d'appareils, moulins à
hui la consommation courante et moyenne vents et pananémones, récepteurs hydrau-
des machines à condensation est notable- liques, roues, turbines, machines à colonne
ment inférieure à ce chiffre. En dépit des d'eau, machines à air chaud, à gaz, à
énormes perfectionnements dont elle a pétrole, à air comprimé ou raréfié, à
été l'objet, cependant, la machine à vapeur ammoniaque, à acide carbonique, manè-
ne rend guère plus de 8 à lo o/o de l'éner ges, tambours à chevilles, moteurs à
gie correspondant à la combustion com- ressort, à poids, à pédale, etc.
plète de la houille brûlée sur la grille du Très variée, cette exposition ne saurait
générateur de vapeur. manquer de fort intéresser les visiteurs,
L'industrie française et étrangère a envoyé qui pourront se rendre compte des per-
de forts beaux moteurs. A noter tout par- fectionnements apportés dans ces diverses
ticulièrement les machines présentées par industries depuis onze ans.
les maisons Delawiay-Belleville, Farcot, Ainsi, les constructeurs de Moulins à vent,
les anciens établissements Cail, Weyer et de Turbines ont apporté des améliora-
Ricliemond, Dujardin, Crépelle et Ga- tions notables à ces appareils, améliora-
lauci, etc., et une turbine à vapeur de tions dont l'effet a été d'en accroître le ren-
3oo chevaux de puissance. Des systèmes dement utile de sensible manière. A voir
de Laval, cette turbine est la plus grande notamment à cet égard les moteurs expo-
que l'on ait encore réalisée, et, à ce titre, sés par les maisons BoUée, Schabaver-
constitue une nouveauté extrêmement Beaume, etc. Les installations hydrauli-
intéressante. ques, turbines et autres ont été également
A signaler encore de nombreuses exposi- perfectionnées de la façon la plus heu-
tions d'accessoires de machines, appareils reuse.
de graissage, d'alimentation, de sécheurs, Dans les Installations, fort multipliées au-
de réchauffeurs et de surchauflfeurs, de jourd'hui, pour l'Utilisation du Gaz pauvre
décanteurs, de purificateurs des eaux, de obtenu en faisant passer de la vapeur
tartrifuges, de calorifuges, etc., etc. d'eau sur du charbon porté au rouge, il
Enfin, parmi les dépendances de la Cl. 19, faut signaler, en raison de ses avantages
ilconvient encore de signaler les deux pratiques, celle combinée par M. Taylor
superbes Cheminées monumentales dé- et Cie, qui, des moins encombrantes, ne
corées en céramique, des deux usines comporte plus ni gazomètres, ni grilles,
Suffren et La Bourdonnais. Mesurant et peut s'appliquer au premier moteur à
18 m. de diamètre à la base et 4 m. 5o au gaz venu.
sommet (80 m. de haut), celle de l'usine Les Moteurs à Gaz et à Pétrole sont nom-
La Bourdonnais a été construite par breux; lesprincipaux efforts apportés à
MM. Nicou et Demarigny; son coût, sans leur établissement, notamment pour ceux
les canaux d'arrière des gaz, est de à gaz, ont porté sur l'augmentation de la
210 000 fr.; quant à celle de Suffren, étu- puissance. C'est ainsi qu'aujourd'hui l'on
diée et dessinée par le Service technique construit des moteurs à gaz d'un excellent
de l'Exposition, elle a été édifiée par rendement pour toutes les puissances com-
MM. Toizeul et Fradet. prises entre un 1/2 cheval et 200 chevaux.

Musée Rétrospectif. La classe 19 offre Musée Centennal. L'Exposition Ré-


aux visiteurs une Exposition Rétrospec-' trospective de la Cl. 20 est une des plus
tive intéressante. Celle-ci tient presque instructives. Elle comprend quantité de
entièrement dans le siècle qui s'achève; documents concernant l'Historique des
elle comporte de forts nombreux docu- Machines Élémentaires moteurs à poids,
:

ments, dessins, gravures et modèles de à ressorts, à pédale, etc., des machines


machines rangés méthodiquement de fa- hydrauliques (turbines, roues, etc.), des
çon à permettre de suivre pas à pas l'évo- moulins à vent, etc., des moteurs à gaz
lution de la Machine et de la Chaudière à qui furent révélés à l'industrie à l'Expo-
Vapeur depuis les modèles les plus primi- sition de 1867 et des moteurs à pétrole et
tifs jusqu'aux plus parfaits produits par à essence plus récents encore.
l'industrie actuelle.
A remarquer encore dans cet ordre d'idées Cl. 21. Dans la Classe 21, réservée de
l'Historique des Associations de Proprié- façon spéciale aux Appareils divers de la
taires d'appareils à vapeur dont l'organi- Mécanique générale, figurent deux des
sation fort intéressante est due à M. Cam- clous de l'Exposition le Trottoir Roulant*
:

père, le secrétaire de la classe. dont la concession appartient à la Cie des

A L'EXPOSITION
LE PALAIS DE LA MÉCANIQUE — 285

Transports électriques de l'Exposition, et ments consacrés à cet usage présentent


lesAscenseurs Continus, qui y donneront cette particularité, négligée jadis, d'être
accès. combinés à des systèmes enregistreurs.
Ces diverses installations ont été réalisées A mentionner les instruments inventés par
par les Maisons A. Piat et ses fils et les MM. Hervé Mangon pour l'essai des
Établissements Cail et J. Letlauc- ciments, ceux imaginés par Michaelei,
En dehors de ces deux réalisations méca- Amsler, Laffon, et surtout les très remar-
niques que chacun saura apprécier à sa quables machines de M. Frémont pour
valeur, la Classe 21 offre de nombreux l'étude des phénomènes du poinçonnage,
sujets d'étude. de la flexion, du cisaillement et de la
Depuis 1889, en effet, en raison de la multi- traction des métaux.
plication dans l'industrie des Moteurs Les appareils de Levage ont de même été
mécaniques et en particulier des machines l'objet d'améliorations considérables qui
à grande vitesse, les applications des ont porté spécialement sur leur puissance
appareils servant à régulariser les mou- et aussi sur l'application de l'énergie élec-
vements des machines ont été l'objet de trique à leur manœuvre. A noter en parti-
nombreuses améliorations. Pour tous les culier la multiphcation des grues dites
appareils de mécanique générale, la derric, dont quelques-unes ont été uti-
préoccupation constante des construc- lisées par leur constructeur pour l'édifi-
teurs actuels, du reste, est moins d'inventer cation du Grand Palais.
des systèmes inédits que de construire L'industrie de la Fabrication des Compres-
avec une perfection grande, propre à seurs d'air et de gaz a accompli au cours
accroître leur rendement, les modèles en de ces dernières années des progrés consi-
usage. dérables, sibien que l'on construit au-
Ainsi, les Transmissions mécaniques sont jourd'hui couramment des compresseurs
sans cesse l'objet d'améliorations impor- permettant d'obtenir des gaz sous des
tantes, et pour les assurer, l'industrie tensions de 200 atmosphères et plus.
française, en particulier, réalise des
courroies et des câbles de première qua-
Musée Centennal. L'Exposition Rétro-
spective de la Classe 21, sans offrir le grand
lité. La fabrication des poulies, celle des
attrait de celles des deux classes prcédentes
engrenages en cuir aujourd'hui de plus en
du groupe IV, ne laisse pas cependant de
plus utilisés, a reçu des améliorations
présenter un réel intérêt. On y peut étudier
notables, et dont l'effet a été, pour les
avec fruit plus particulièrement l'évolution
poulies notamment, de permettre d'ac-
présentée par les Appareils et Récepteurs
croître en de grandes proportions leur
Hydrauliques, ainsi que les variations sur-
dimension et partant leur puissance.
venues dans l'Outillage Mécanique de nos
L'industrie des Pompes à bras ou à vapeur,
usines.
des norias, béliers, et autres machines
hydrauliques élévatoires présente de nou- Cl. 22. Reste enfin la Classe 22, uniquement
veaux types appelés à rendre de grands consacrée aux Machines-Outils. Extrême-
services, en particulier dans les installa- ment intéressante, cette exposition permet
tions agricoles, pour les irrigations ou à merveille de se rendre compte des résul-
pour les usages domestiques. tats accomplis au cours de ces dernières
Quant aux Pompes à incendie et au matériel années parle Machinisme, c'est-à-dire par la
à l'usage des sapeurs-pompiers, il a égale- substitution de l'outil mécanique et mû
ment reçu au cours de ces dernières années mécaniquement au travail direct de la ma-
des perfectionnements importants. tière par l'ouvrier.
En ce qui concerne les Canalisations d'eau, Les industriels français et étrangers pré-
il est à signaler une innovation intéres- sentent quantité de types nouveaux et
sante, celle de l'emploi, depuis seulement extrêmement perfectionnés d'Outils méca-
une dizaine d'années, des canalisations en niques.
ciment armé et en tôle d'acier à joint uni- En tête de ceux-ci, il convient de citer les
versel. Machines à Fraiser, dontl'emploi s'est gé-
Les Appareils de Pesage également ont fait néralisé d'une façon étonnante, en même
de grands progrès. A mentionner en parti- temps que s'accroissait leur puissance et
culierparmi ceux-ci, les bascules à impres- que variait leur mode d'action, circon-
sion automatiques imaginées par Chame- stances qui ont permis de les mettre à
ror et les appareils vérificateurs Guillau- contribution pour les fabrications les plus
min. diverses, les Machines à Cintrer, et à river,
Pour l'Essai des Matériaux, des recherches les Taraudeuses et. les Porte-Outils, les
extrêmement précises ont été poursuivies Machines à Meuler, à polir, à affriter, les
par des méthodes nouvelles, et les instru- multiples Machines combinées pour le'tra-

A L'EXPOSITION
286 — LE PALAIS DE LA MECANIQUE
vail du bois, Raboteuses, Scies, Tours, les L'Exposition Rétrospective delà
diverses Machines de la maison Louis Cl. 22 présente un grand intérêt historique,
Besse, etc. car elle permet de suivre étape par étape
L'une des conséquences les plus intéres- les diverses transformations de l'Outillage
santes de la généralisation industrielle de mécanique et de saisir cette évolution carac-
l'emploi des machines-outils est la tendance téristique de l'industrie moderne qui tend
de plus en plus grande dans l'industrie à déplus en plus à réduire le labeur physique
rendre les pièces de même genre inter- de l'ouvrier pour lui permettre d'exercer en
changeables. échange son activité intellectuelle.

PALAIS DU FOND
CETTE Section importante comprend l'ancienne et vaste Galerie des Machines, devenue
le Palais de l'Agriculture et des Aliments, avec au centre la grande Salle des Fêles
superbement décorée, et en avant le Palais de l'Électricité, dont le faite aux mille den-
telles de verre serti dans le métal forme un éventail au-dessus de la majestueuse
grotte du Château d'eau.

un
ï 1=4 /^H ATP Aï T
V-'lli^in/YU
Devant
de
le Palais
l'Électricité
une fontaine lumineuse gigantesque par
des procédés tout nouveaux dus à l'em-

D'EAU
M^ A^x ..v^ ####§)# ^^ ^" masquant
presque toute la
ploi de la fluorescine (matière colorante.)
De chaque côté du Château d'Eau se déve-
façade, se dresse l'immense construction du loppent des portiques, des promenoirs
Cliàteau d'eau. Il offre la forme d'une (on peut passer sous la cascade) et deux
grotte gigantesque à laquelle est accotée rampes qui s'inclinent doucement vers les
une de vasques superposées, d'où
série jardins et les vestibules des Palais de dr.
s'élance, en cascades éclatantes, une nappe et de g.
liquide faite des plus riches couleurs de
l'arc-en-ciel. Au-dessus d'un bassin allongé,
qui tient presque toute la largeur du Champ
de Mars et que peuplent des dragons, des
dieux, des animaux marins, ces vasques
LE PALAIS DE #run'T
s'étagent jusqu'à une hauteur prodigieuse,
de plus en plus étroites. La dernière se
L'ÉLECTRICITÉ TÂtlt
trouve comme encadrée par le grand porti- lui du Trocadéro, relie les deux ailes des con-
que, qui forme le fond majestueux du décor structions du Champ de Mars, comme un gi-
et couronne de ses flots la multitude des
gantesque décor de fond. Sa façade est per-
cascades. Au centre de la vasque inférieure, cée de g baies, revêtues de vitraux et de
des roches naturelles supportent un groupe céramiques transparentes d'une légèreté et
allégorique représentant YHumanité qui d'une hardiesse incomparables. La lon-
s'avance vers l'Avenir, conduite par le Pro- gueur totale est de i3o mètres et la hau-
grés renversant la Routine et la Haine, sym- teur de 70 mètres. Le centre est décoré d'un
bolisées par deux furies qui se débattent cartouche qui porte l'inoubliable millésime
dans les eaux victorieuses. de 1900.

Au centre de la voûte jaillit d'une hauteur La nuit, avec les lumières changeantes de
de 3 j m. une cascade de lo m. de largeur ses 5ooo lampes multicolores à incandes-
déversant une nappe puissante de 1200 li- cence, de ses 8 lampes monumentales
tres par minute; elle tombe et rejaillit de en verres de couleurs, des lanternes de
vasque en vasque, en flots écumants, ses clochetons irradiés, avec ses rampes
nimbant le palais tout entier d'une buée phosphorescentes, cette façade s'illumine
diaphane et enveloppante. tout entière. Au sommet, le Génie de
Le soir surtout, avec l'éclairage de ses l'Électricité, conduisant un char attelé
1100 cabochons, le Château d'eau offre d'hippogriffes, projette des gerbes de
un spectacle féerique : la grande nappe flammes multicolores. La frise ajourée
s'illumine, devient comme incandescente forme, la nuit, une broderie lumineuse de
et semble alors tomber du ciel, comme un couleurs changeantes.
torrent de métal en fusion. Le Palais de l'Electricité n'est pas destiné
Les effets de lumière changent cette masse seulement à réjouir les yeux. Ce palais
liquide et transforment la grotte en enchanté renferme l'âme vivante et agis-

A L'EXPOSITION
LE PALAIS DE L'ÉLECTRICITÉ — 287

santé de l'Exposition. C'est lui qui fournit tant les Expositions Françaises et Étran-
à tout ce colossal organisme le mouve- gères d'Électricité. Au rez-de-chaussée, les
ment et la lumière. Que le Palais de Lourdes Machines, machines motrices et
l'Électricité vienne, pour une cause ou dynamos. Au premier étage, où conduisent
pour une autre, à s'arrêter, et toute l'Ex- des escaliers (côté Suffren et côté La Bour-
position s'arrête avec lui ; les milliers de donnais), sont les expositions des diverses
machines ne marchent plus, les myriades classes Électro-chimie, Éclairage, Télégra-
:

de lampes distribuées dans les bâtiments phie et Téléphonie, applications diverses.


et les jardins restentobscures. Sans l'élec- L'aspect général du Hall ne manque pas de
tricité,l'Exposition n'est plus qu'un corps grandeur. Aux hautes voûtes métalliques
inerte, que n'anime plus le moindre sont accrochés d'immenses vélums, sur
souffle de vie. lesquels se détachent les mots Mécanique,
Dans lePalais de l'Électricité se fabrique, ÉLECTRICITÉ. Des cartouchcs peints ornent
en effet, toute l'énergie nécessaire à l'éclai- les murailles du i" étage, et montrent, en

4^^-

PALAIS DE L'ÉLECTRICITÉ ET CHATEAU D'EAU

rage et à la marche des organes divers lettres d'or, les noms des électriciens cé-
de l'Exposition. Du sous-sol du Palais lèbres. Un ronflement ininterrompu s'élève
partent, pour se diriger de tous côtés, des des machines, pendant que, tout près,
kilomètres et des kilomètres de fils métal- dans le Hall des Chaudières, on entend
liques conducteurs de force et de lumière, siffler la vapeur dont la puissance actionne
longeant les murailles, serpentant sous les machines motrices des dynamos.
terre, traversant la Seine.Un seul mouve-
ment du doigt sur un commutateur, et le REZ-DE- m Du côté g., les Classes
fluide magique sélance: tout s'illumine in-
CHAUSSÉE du Groupe V (Électricité)
stantanément, tout se meut. Les 16000 lam- sont mêlées à celles du
pes à incandescence, les 3oo foyers à arc Groupe IV (Mécanique).
s'éclairent à la fois, à la Porte Monumen-
au Pont Alexandre III, dans les CI. 23 {Production et Utilisation méca-
tale,
Champs-Elysées, aux Invalides, au Champ nique de l'Électricité). —
En raison du
de Mars, au Trocadéro le Château d'eau
;
nombre et de la puissance des appareils
qu'elle renferme, cette Classe a été
fait ruisseler ses cascades de feu. Par-
répartie sur divers emplacements i" Les
tout l'âme du Palais de l'Électricité a
:

porté la Lumière et la Vie. Groupes dits Électrogénes (producteurs


d'électricité), qui fournissent à l'Exposi-
tion l'énergie nécessaire à l'éclairage et
OHentfltîon derrière la façade
aux transports de force. Ces Groupes
Générale ## décrire se dresse
gigantesque
un
Hall,
appartiennent à la Classe ig par leurs
machines à vapeur et à la Classe 23 par
tout en fer et verre, de i3o m. de longueur, leursdynamos. Chaque unité comprend
3o m. de largeur et 70 m. de hauteur, abri- une machine à vapeur de 1000 chevaux au

A L'EXPOSITION
288 — LE PALAIS DE L'ELECTRICITE

moins, accouplée directement, sans cour- ont organisé la fabrication sur place des
roie, à une dynamo. Tous les construc- objets de toutes formes, par dépôt mé-
teurs français ont tenu à concourir à la tallique dans un bain électrolytique, la do-
création de cette colossale usine d'électri- rure, l'argenture, le nickelage, afin que le
cité, et l'on y rencontre tous les types de visiteur puisse suivre en détail ces intéres-
machines les plus récents. 2° Une autre santes opérations.
partie de la Classe 23, située au Rez-de-
CL 25 (Éclairage Électrique). Le long —
chaussée du Palais de la Mécanique, du Groupes électrogènes se trou-
Hall des
comprend des dynamos-génératrices de vent rassemblés tous les modèles de Lam-
tous modèles, actionnées ou non par des pes à arc et à incandescence, les Lustres,
machines à vapeur, des dynamos-moteurs Appliques, Candélabres, les Expositions
à courants continus et alternatifs, des mo- des Fabricants de Bronzes d'art, l'Appa-
dèles de Lignes de Tramways et de Cana- reillage électrique, destiné aux installa-
lisations électriques, des Lampes àarc. Ap-
tions privées aussi bien qu'aux immenses
pareils d'éclairage pour phares, Projec- tableaux de statio-ns centrales, et les
teurs pour la marine, etc. Tous les Moteurs Compteurs d'électricité. Une Fabrique
les plus divers ont été réunis à cette place, miniature* de Lampes à incandescence,
depuis la dynamo de 5o 000 kgs jusqu'au mi- installée par la Cie gén. d'Électricité,
nuscule moteur pour jouet d'enfant. 3° La montre au public le nombre prodigieux
Traction électrique (locomotives et tram- d'opérations minutieuses qu'exige l'instal-
ways) a été transportée kVAnnexe de Vin- lation d'une de nos petites lampes à incan-
cennes, vu le peu de place dont on dispo- descence, Majourd'hui si communes. Le
sait au Champ de Mars. 4° Enfin, au Pre-
soir, la Classe 25 n'est qu'un éblouis-
mier Étage du Palais de l'Électricité sont sement de lumières, réfléchies dans les
exposés les Cables pour lumière et trans- cristaux des lustres.
port de force, les Isolateurs de tous
modèles,"et de nombreuses Applications CI. 26
{Télégraphie et Téléphonie). Au —
du Courant électrique. centre du Palais et contre la paroi côté La
Bourdonnais. En dehors des multiples
Cl. —
24 {Électrochiviie). Cette Classe est appareils de Téléphonie, cette Classe
'

répartie sur deux emplacements. Au pre- montre les modèles des diverses variétés
mier Étage, et dans une Annexe, le long de de Cables employés tant pour la transmis-
l'Av.de La Bourdonnais, non loin de la sion télégraphique sous-marine que pour
Cheminée monumentale, oii sont exposés la solution du problème si compliqué
des Fours Électriques à carbure de cal- que pose l'accroissement des demandes
cium et a aluminium et des Bains de fabri- .
d'abonnement au téléphone. C'est sur-
cation de Chlorate de potasse. Les Usines tout dans la partie de la Classe exposée
destinées a la fabrication de ces produits côté La Bourdonnais que l'on remarque
sont situées à proximité des sources d'é- les divers modèles dappareillage télé-
nergie naturelle, des chutes d'eau, en phonique, ainsi que de tous appareils
Savoie, où les procédés sont tenus secrets de transmission de la parole à distance
et où la visite des usines est difficile. A par l'intermédiaire de l'électricité.
l'Exposition tout se passe sous les yeux
du visiteur. Un Ozonear*, appareil pro- CI. 27
{Applications diverses de l'Élec-
duisant par l'effluve l'ozone destiné à la tricité). —
Au centre du Palais, contre le
stérilisation des eaux, attire l'attention Salon d'Honneur. Cette Classe renferme
par les superbes et bruyantes étincelles de nombreux appareils de précision, dont
électriques que nécessite son fonctionne- la construction est des plus minutieuses:
I

ment. Les expériences de M. Moissan, des appareils imaginés pour le Chauffage


j

membre de l'Institut, sur la pro-


l'illustre
et la Cuisine* à l'électricité, poêles, cafe-

duction du Fluor et la fabrication du Dia- tières, des Appareils Médicaux


réchauds ;

et Appareils de
d'Électrothérapie; des
niant et des métaux rares sont répétées
journellement devant le public, sous la Radiographie et de Radioscopie, Tubes
haute direction du savant chimiste. de Crookes de formes variées, etc.

La Cl. 24 expose ici les Dans cette vaste Salle,


PREMIER Accumulateurs et les Piles,
C#i1/-w«^
rjaion mmm^ /st'ff^ff^is^
^^-^c^^^
^>^^ ^ôme éie-
KTAUFf
ClAUC s^
m ^Q^t igj5 modèles sont si ^' j^Ql^fl^m» vé, et située au centre
nombreux, les Produits de l'Électrolyse même du Palais, en
(cuivre pur, aluminium, carbure de cal- avant de l'immense Salle des Fêtes, çnt été
cium, etc.) et la Galvanoplastie. Les Galva- groupés les principaux clous des Électri-
noplastes, et en particulier la Maison Chris- Les États-Unis
ciens français et étrangers.
tophle, dont la renommée est universelle, y sont représentés par les plus récentes

A L'EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION — 289

découvertes de Tesla et d'Edison, l'Alle- l'Italie, avec 2 machines, 1800 chevaux; et


magne par l'exposition du D' Roentgen, enfin, l'Allemagne, avec 4 machines, 7500
l'inventeur de la Radiographie et par, chevaux. (L'Exposition Française ren-
celle du Prof. Wehnelt (Interrupteurs ferme 17 machines, fournissant 14500 che-
électriques pouvant produire 5ooo interrup- vaux de force.)
tions de courant par seconde) l'Italie, par ; "En dehors de leurs grosses installations, les
le Télégraphe sans fil Marconi, etc. Au cen- expositions étrangères montrent, côte à
tre, la Suisse expose dans un pavillon les côte avec les expositions françaises, tout
diverses inventions de M. Dussaud, parmi ce que le génie de leurs industriels a
lesquelles le Téléphone haut parleitr*^ et le découvert ou fabriqué dans le domaine si
Téléphone inscripteur*. Toute la journée, vaste et si varié des applications élec-
le public peut communiquer à haute voix (et triques.
sans s'approcher des appareils) avec les
visiteurs du Village Suisse par le Téléphone
haut parleur; et la conversation entendue
est redite autant de fois qu'on le désire, aux PALAIS DE L'A- ^Venn,
deux stations, par le Téléphone inscripteur!
QRICULTURE ETGa/.n.
^eCUOnS
C/^^-tf-:.r..*«^ r-.^

Les Sections Étran-
^ères. Mécanique et
DE VALimEN-'hifeZ
F< «
t fi* cr^ft^sz
CLFcingereS Électricité, présentent
^^^ ^.^^1 j^térêt; plu-
TATION mmmmm \lll'ti
transformée, est divisée aujourd'hui en trois
sieurs ont fait des progrès incomparables parties la partie médiane est occupée par
:

depuis 1889. la Salle des fêtes, le côté La Bourdonnais


Parmi les plus importantes, citons : par les sections françaises de l'Exposition
de l'Agriculture et de l'Alimentation, le côté
Les États-Unis, avec de puissantes Ma-
Suffren parles Sections Étrangères.
chines, qui ont en outre un vaste Palais
des Machines à Vincennes. Au Rec-de-chaussée, en
urientation
r^i>'it:kr%i-€Èi-irkr^
^^^^^^^^^^^ j^ p^^^^
La Suède, avec ses Téléphones si prati-
ques, à si bas prix qu'un tiers aumoins de la générale ##
^
^^el-Av.delaBourdon-
nais, nous sommes
population possède chez soi un appareil.
dans la CL 59 (Confiserie et Chocolaterie).
, La Russie a une grande exposition de
Devant nous, à dr. et à g., dans le grand
i ses Machines, en face du Salon d'honneur.
vaisseau du hall, s'étend sur un demi-hec-
La Grande-Bretagne est également re- tare la Ville du l'in (Cl. 36 et 60), matériel
présentée par
ses meilleurs Construc- de fabrication et produits, avec au centre
teurs-Électriciens. le Musée Rétrospectif.
Sur les bas côtés, au pied des galeries et
Mais l'Allemagne, surtout dans un grand
sous le I" étage à dr., la Cl. 55 (Matériel
Hall à dr., se révèle comme une redoutable
et procédés des Industries Alimentaires),
concurrente des autres grandes nations.
au milieu de laquelle s'élève le portail de
On remarquera surtout, au fond, tenant
la Cl. 61 (Distillerie) et une partie de la
toute la largeur du hall, la gigantesque
Cl. 57 (produits de la Boulangerie); à g.,
grue * de la maison Karl Flohr, de Berlin ;
la Cl. 35 (Matériel et Procédés des Exploi-
elle enlève facilement un poids de 26000
tations Rurales) et la Cl. 37 (Matériel et
kilogr. et a servi au transport et à la mise
en place de la plupart des autres machines
Procédés des Exploitations Agricoles).
du Palais. En bordure de la Salle des Fêtes, à dr., la
Cl. 62 (Boissons diverses), et la suite de
La Suisse, pays des chutes d'eau, expose la Cl. 55 qui occupe toujours la galerie
surtout de puissantes Dynamos et des couverte; à g. le développement de la
modèles de ses superbes Usines de Cl. 35 (Matériel Rural) qui occupe toute
force motrice. la galerie couverte d'à côté.
L'Autriche, l'Angleterre, la Belgique, les Au I" étage, en partant de la porte La Bour-
États-Unis, Vltalie, concourent à In pro- donnais, se développent sur la galerie, de
duction de l'Énergie nécessaire a 1 Éclai- dr. à g., les classes dans l'ordre suivant :

rage et au Mouvement dans l'Exposition 58 (Conserves), 56 (Produits Farineux et


entière l'Angleterre fournissant, avec
: leurs dérivés), 61 (Sirops, liqueurs, spiri-
3 machines, 35oo chevaux de force l'Au- ; tueux et alcools d'industrie), 62 (Boissons
triche, avec 4 machines, 4700 chevaux; la diverses), 112 (Assistance Publique), les
Belgique, avec 2 machines, 2200 chevaux; sections étrangères (Suède, Etats-Unis,
la Suisse, avec 3 machines, i-oo chevaux; Grande-Bretagne, Allemagne, Autriche,

A L'EXPOSITION —
10
2Ô0 — AGRICULTURE ET ALIMENTATION
Japon, Pays-Bas, Russie, Hongrie, Italie), réalisée sous nos yeux. C'estune éton-
Cl. 42 (Insectes utiles et nuisibles), le com- nante composée d'éléments artis-
ville,

plément de la Cl. 35 (Exploitation Rurale), tiques empruntés à toutes les grandes


la Cl. 36 (Agronomie et Statistique Agri- régions de production viticole et qui
cole), la Cl. 39 (Produits Agricoles d'ori- abrite plus de 7000 exposants. On aurait
gine Végétale), la Cl. 40 (Produits agricoles pu lui donner pour devise • Le coq gau-
:

d'origine Animale). laCl. 41 (Produits agri- lois est un coq qui boit du vin. »
coles nonalimentaires Plantes et Graines).
: • Tant que le vin a été en honneur dans tou-

Cette Exposition est de beaucoup l'une des tes les "classes de la société, disait Balvius
plus instructives et des plus attrayantes. dans son cours sur • l'influence du vin sur la
Elle a été l'objet de tous les soins de civilisation », le peuple français est resté,
l'administration, très heureusement se- par ses qualités brillantes, le premier des
les efforts collectifs des classes.
condée par peuples modernes. Le courage loyal et
La décoration générale est harmonieuse : généreux, la gaieté et la vivacité de l'esprit,
pour l'Agriculture, ce sont de hauts por- le patriotisme, l'éloquence, le sentiment

tiques ornés de fleurs des champs; pour exquis de la dignité personnelle associé
l'Alimentation, un décor de fruits et de à une excessive politesse, un penchant
feuillages entrelacés. Vélums, tentures, irrésistible vers une douce sociabilité,
cloisons, portières sont assortis, unifor- furent les traits principaux de son carac-
mes, simples et de bon goût. Ici les tère. Lorsque le tabac et l'alcool ont pris
clous abondent. Les exposants ont fait successivement place dans ses habitudes,
assaut d'ingéniosité et nous marchons de chacun de ces agents, plus ou moins délé-
surprises en surprises. tère, a imprimé une altération sensible à
ce bel ensemble de traits distingués. »
REZ-DE- ® ^ès l'entrée nous navi- La Bourgogne est évoquée par une maison
r*HAllCÇPP guons entre deux quais, du XII*" s., de Cluny, dominée par le cé-
^^nAuaacc ^^^^ j^ Vaisseau construit lèbre Jacquemart * de la cathédrale de
par la maison Menier, reproduction exacte, Dijon, le Cloître de Semur, l'Hôpital de
avec son gréement, sa mâture, ses ponts, Beaune et le Palais des États de Bour-
ses vigies, du vaisseau le Louis XV, qui gogne.
a servi de modèle. L'effet est saisissant. Tout voisin, un joli petit Clocher méridional
L'intérieur est curieusement aménagé. En élève haut la renommée de l'Armagnac,
bas, dans la cale, aperçu des ateliers de et le Pavillon du Journal de Bordeaux
l'usine de Noisiel, une chocolaterie modèle consacre la vieille gloire du Bordelais, le
en action; dans l'entrepont, un diorama, vin généreux qui est comme du soleil en
des pajwramas, des vues des pays de produc- bouteille.Les Charentes sont brillamment
tion du cacao, de la canne à sucre, etc.; sur le représentées par quatre monuments his-
pont, dans les vigies, de charmantes ven- toriques VHô-tel de Ville de Sattmur, le
:

deuses débitent les produits de la maison. Clocher de Cognac, une Porte de ville an-
Sur les flancs du navire, en terre ferme, cienne qui mène à la façade d'une vieille
sont exposés et dégustés les sucres et Attaye, et quelques vieilles maisons du
produits de la Confiserie CI. 59, cho- :
XV* s.remplies de boutiques qui regor-
colats, dragées, fondants, nougats (dont gent des produits divers de la distillation,
ceux de la maison Giist.ive Michel fils), con- comme la fameuse Eau-de-Vie de Cognac
fitures, fruits confits, produits de la maison de MM. Pellisson père et Cie, le pavillon
*

A. Jacqnin et fils, cafés, thés et boissons du Syndicat des Eaux-de-Vie du crû de


aromatiques (ceux-ci surtout représentés Cognac, etc. Là une note d'art un vieux
:

aux Pavillons des Colonies) et, pour ceux ;


Puits* (moulé sur nature à S/-/ea«-d'.4n-
qui aiment les contrastes ou les mélanges gely) et un groupe la Fontaine de la
:

piquants, dans la même classe, les condi- Rochelle, dû à l'initiative de M. Pellisson.


ments et stimulants: sels de table, épices, Revenons vers le centre qu'occupe tout en-
moutardes, vinaigres (Pavillon des Vinai- tier avec ses panoramas le Pavillon de la
. griers). Gironde, « terre vénérable, patrie des
Goûtez et comparez, selon la formule, et grands vins , du Médoc, du Graves, du
appréciez la supériorité de nos produits Barsac, du Sauternes, du Château- Yquem,
français qui, en ces matières, redoutent du St-Estèphe, du St-Julien, du St-Emilion-
peu la concurrence de l'étranger. Margaux. du Haut-Brion, du Château- Laf-
Cl. 36 et 60. Les Comités de la classe fitte,etc. Passons devant le grand Escalier
des Vins, et de celle de la Viticulture se dhonneur de la Salle des Fêtes. Nous voici
sont unis, associés intimement, pour réali- dans le domaine de la Champagne, du
ser la charmante conception de M. Laf joyeux et gentil vin qui pétille, qui monte
i
filée, que nous voyons avec ravissement en étincelles, qui est vivant comme la

A L'EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION — 291

gaieté et l'esprit, et donne même un sou- le bouchon dépôt né dans la bouteille


le
rire aux Anglais. D'abord le pavillon Moet lors de la prise demousse, puis le d.'gor-
et Chatidon, fort gracieux, avec ses ter- gement, par lequel on expulse ce dépôt.
rasses et ses jardins suspendus, puis une Le dosage vient ensuite, qui donne au vin
série d'édicules réservés aux exposants le degré de douceur qu'exige le goût du
individuels (à remarquer la Fo7itaine Po- public suivant les pays. Le bouchage
tin) et enfin dans l'angle de la Salle des succède, et l'on termine par la pose du
Fêtes, le grand Pavillon monumental du muselet qui fixe le bouchon et l'empêche
Syndicat*, véritable poème à la gloire du de s'échapper sous la pression intérieure
Vin de Champagne. du gaz.
fPl I IPD» ^^ visiteur quitte cette cave
I ck VÎM ^_ Exposition du Svn- CtLUtiK pour entrer dans un
Ue Vin fîck
ae®i) ^^^^^ ^^^ commerce d'ew^jWaore où, tous lesjours,3ooo bouteilles
cellier

Champagne ^^^ vins de cham-


P^g^^y d^ns 1 an-
sont étiquetées, revêtues de la feuille d'étain
ou de la capsule et ensuite emballées dans
cienne Galerie des Machines (contre l'Ave- les caisses et paniers qui doivent les em-
nue de La Bourdonnais). Magniliuue Palais porter.
dans le style Louis XV, tel
que l'avaient rêvé dans
,

leurs estampes, Watteau et


Fragonard.
Sur l'arcade de la grande
baie, un groupe de Vigne-
rons champenois à la ven-
dange, et, au fronton de
l'édifice, une colossale apo-
théose de la Bouteille de
Champagne, œuvre du sta-
tuaire Peynot.

CPAYPPF ^" pénétrant


V^KAïCKC par l'Arcade
inférieure,nous sommes d'a-
abord dans une cave telle
qu'on en rencontre seulement
en Champagne. C'est une
crayère, c'est-à-dire l'un de
ces anciens puits d'extraction
de la craie avec laquelle on
PAVILLON DU VIN DE CHAMPAGNE
bâtissait autrefois murs et
maisons dans le pays le com-
;

merce champenois a nettoyé ces catacombes En passant, on jettera un coup d'œil sur les
et les a appropriées à ses besoins; elles graphiques du stock, de la production et
sont encore fort pittoresques, et le visiteur de l'e.xpédition des vins mousseux de
aura plaisir à faire connaissance avec cette Champagne.
curiosité de la contrée rémoise.
Dans cette Crayère est établi un Buffet de Un large Escaher conduit et
PREMIER
Dégustation où, chaque jour, le Syndicat (^ débouche dans un Vestibule
éTAnP w
ciAun
présente au public les vins d'une des mai- décoré, par Pollaud et Riom,
sons exposantes. d'une large frise rappelant les nations chez
lesquelles la Champagne exporte principa-
CAVE # Le visiteurpasse dans UHe lement ses produits.
^'^*'^ voûtée où tout d'abord on
VOÛTÉE lui représente la réduction au Là est l'entrée du Salon d'Honneur et de

dixième d'une Cave de Champagne; il peut Repos, où, à côté d'un buffet de dégusta-
tion, se trouve un meuble portant les
ainsi se rendre compte de l'importance des
manutentions nécessaires pour la prépara- spécimens des produits des trente et un
tion du vin mousseux. Près de lui, des ou-
exposants.
vriers exécutent les dernières opérations De ce Salon, de stye Louis XV, couvert d'une
que subit la bouteille avant que le vin ar- coupole en treillage du plus heureux
rive au point que l'on connaît. effet, on a une vue superbe sur l'en-
C'est d'abord le remuage, qui agglomère sur semble de l'Exposition.

A L^EXPOSITION
292 — AGRICULTURE ET ALSIWEWTATiOM

d'Honneur et producteurs de grands vins, voisinant


niOPAMA ^s'ouvre
^- ^"
1/sv/iv-n.iTA^
^''^'°''

une Galerie réservée avec une vieille /o«/aî«e Louis XIV, pro-
à la Viticulture, où se déroule le Diorama pice au rinçage des verres et des bou-
d'un des vignobles les plus typiques de la teilles. Enfin la Loire Supérieure a pris
Champagne, œuvre du peintre Deconchy. comme motif principal un clocher breton*,
On voit ensuite la reproduction au dixième d'un effet vraiment pittoresque.
d un pressoir de négociant lors de la ven- Près de là, la Section des Articles de
dange, une longue vitrine contenant à la
et Cave, avec l'Exposition particulière de
même un exposé de la Culture de la
échelle M. H. Thirion.
vigac. face, une Carte en relief du Vi-
En Entre ces grands pavillons sont semés tou-
gnoble champenois au vingt millième, etc. tes sortes d'édicules, hangars, treilles,
buvettes, d'exposants particuliers.
INDUSTRIES!) Avant de sortir del'Ex- Tout autour sont exposés les instruments
*"°" ^^ %ndicat, le de la Viticulture, spéciaux à chaque ré-
ACCESSOIRES
/^wwx^^^vf.ivi-.*;» P°f
public a encore a exami- gion, charrues vigneronnes, outils de la
ner la galerie dite des Industries accessoires, greffe, de la taille, cépages, pressoirs,
celle où le Syndicat a montré les princi- chais, procédés de vinification et de fer-
pales industries qui tirent leur existence du mentation.
Commerce des Vins de Champagne. Axemsirqwer MWQ Bouteille gigantesque* dt\a.
La verrerie en bouteilles champenoises, Champagne en douves de tonneau, les
puis le bouchon d'Espagne; ensuite le Pressoirs à pression hydraulique, les caves
sucre candi de canne; enfin les machines Moet, une réduction de Cuverie bourgui-
ingénieuses employées dans le travail, etc. gnonne. (Les produits à soumettre au
En résumé, le Syndicat du Commerce des jury international sont exposés dans un
Vins de Champagne a voulu faire voir au local de l'Entrepôt général du Q. St-Ber-
public toute l'importance que présente nard, côté de la PI. Jussieu.)
cette branche de notre production na- Ces deux classes comportent des annexes
tionale, ^t il a mis c. sa démonstration un sur l'Av. de La Motte -Piquet, près de
cadre digne de lui et de la réputation cen- l'Av. de La Bourdonnais, notamment le
tenaire de ses vieilles marques. Pavillon Mercier, composé de deux ton-
neaux reliées par un clocher, à l'intérieur
En redescendant, le Bâtiment du Chai mo- desquels un Cinématographe présente les
dèle, reconstitution d'une cave, depuis le vues des caves Mercier, à Épernay, et le
pressoir et la cuvée jusqu'à la mise en Foudre gigantesque* de M. Fruhinsoliz,
bouteilles. de Nancy, mesurant 18 m. sur 19. Sa
Plus Haute-Garonne nous montre un
loin, la capacité est de 36ooo hectolitres. Il ne
iolifragment de cloître avec un clocher en contient pas de liquide, comme on pourrait
briques qui le surmonte. Tout à côté, la le croire. A
l'intérieur c'est un véritable

Toîir de la Justice, de Carcassonr.c, i palais de quatre étages, qui abrite tout un


l'intérieur de laquelle on aperçoit, par une monde dans ses flancs. Dans les trois
fenêtre, un Diorama représentant la premiers étages, auxquels on accède par
Cité embrasée*. Pour visiter les vins un ascenseur, 54 kiosques ra3-onnent au-
du Gard, nous passons sous las ruines de tour de la partie centrale. On y débite
la Porte d'Auguste*, tandis quj l'Hérault toutes les boissons possibles. Au 4' étage
rappelle la Tour des Pins, et un fragment une salle de Brasserie, avec concert.
de V Église St-Guilhem.
comprend un
Le Syndicat de Sau7nur, dont l'industrie des
vins remonte à 1811, se distingue par une
î Musée mm
Uee iTlU5>CC j^^^
Pavil-
rétrospectif des
idée originale entre toutes non con- quelques ty-
tentdu Pavillon renaissance (Lanterne de
:

Rétrospectif
^ *^
''*"'', ^^
pes de pressoirs ou
Chambord) qui abrite ses vins mous- de chais anciens, attenant au Musée du
seux, il a fait construire cette Maisonnette groupe. M. F. Carnot, délégué du sersMce
sur roulettes qui, tournant du matin au des musées centennaux, a eu en effet l'ingé-
3oir, présente tour à tour les produits de nieuse idée d'encadrer les objets réunis par
tous ses exposants. les diverses classes des deux groupes de
Les Marchands de Mnsde /aSe/;;esont artis- l'Agriculture et de l'Alimentation dans le
tement logés dans un Pavillon renais- décor pittoresque d'un village, d'une place
sance composé d'éléments empruntés à publique, évoquée dans l'animation d'un
l'œuvre de Jean Goujon la Nymphe de : jour de foire sur le pourtour voici une Lai-
:

la Seine orne la façade. terie, une Ferme du passé, une Boulangerie


Le Pavillon des Boissons diverses évoque le avec son vieux pétrin, une Rôtisserie où tout
souvenir des moines planteurs de vignes rappelle le souvenir de quelque antique

A L'EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION - 293
Ragueneau, une Confiserie avec son labo- Au Rez-de-chaussée le visiteur peut suivre
ratoire, une petite Bmssei'ie au pichet, une toutes les phases de la fabrication de la
Tonnelle, où l'on sert le vin bleu de France, Bière, que l'on déguste aux étages supé-
et le pressoir rustique de nos pères. Tout rieurs.
cela vivant, animé par des servants en cos- (Les bières ont un débit spécial sur l'Av. de
tume traditionnel, un coin de la vieille terre SufTren, près de la Porte Desaix.)
laborieuse et féconde, mère nourricière de La Cidrerie possède enfin un emplacement
notre génie et de notre grandeur. digne de cette industrie nationale toute
française et qui s'est considérablement
Après avoir achevé cette promenade pitto-
perfectionnée depuis dix ans. Les ama-
resque et historique au pays des souve- teurs pourront comparer les Eaux-de-vie
nirs et des territoires généreux où le raisin
de Cidre réputées avec les spiritueux les
fait éclore les arts, la poésie, l'éloquence, plus renommés.
poursuivons notre visite àdr. et jetons un La Normandie ne le cède en rien à la
coup d'œil à la CI. 55^ qui voisine sans Charente, klaBourgogneet àVArmagnac.
distinction très nette avec la CI. 62, Il y a là des eaux-de-vie vieilles de vingt et
La CI. 55 comprend le Matériel et Pro- trente ans, et d'un prix inestimable.
cédés des Industries Alimentaires, dont les Le grand motif* de la Cidrerie qui s'élève,
siphons et appareils pour eaux gazeuses, monumental, du sol à la toiture, est une
de la maison Duraforl et fils. Faute de curieuse composition avec son palier et
place et crainte de nuire à l'impression
ses piliers en alambics (de 20 hectol.) de
agréable et fraîche de l'ensemble, on a cuivre reluisant, ses escaliers incurvés,
renvoyé au Q. de Billy, et confondu avec son grand panneau décoratif représentant
la cf. 57 (produits de la Boulangerie
le Laboratoire du vieil Alchimiste* ses or-
,

et de la Pâtisserie) le matériel de fabrica-


nements pittoresques cornues, tuyaux,
:

tion de ces produits fours et pétrins. Au


:
siphons, etc.
Champ de Mars, nous voyons les fabri- Revenons au côté g, du Palais, Av. de La
cations qui ne comportent pas 1 emploi de
Motte-Piquet.
la vapeur appareils de fabrication des
:
Le regard est tout d'abord attiré vers
chocolats, des bonbons, une G/.7c/ère, une l'angle de la Galerie La Bourdonnais où
Distillerie complète (fabrication des li-
s'élève du rez-de-chaussée au faite leChalet
queurs) depuis la sortie de l'alambic jus- de l'Industrie Laitière* dont l'architecte
qu'à la mise en bouteilles et à l'étiquetage
est M. Binet, auteur de la Porte Monumen-
avec deux appareils à rectification perfec- tale de la PI. de la Concorde. Au rez-de-
tionnés.
chaussée, la Laiterie des Sociétés coopéra-
La Bonl.mgerie est représentée parle maté- tives des Charentes et du Poitou fabrique
riel du système de panification Schvveit- le beurre sous les yeux des visiteurs, par
zer, et la Minoterie par le moulin A tel- les procédés les plus nouveaux, tandis
Leblanc, qui occupe l'angle de dr., près que les Fromageries de la Franche-Comté,
de l'entrée, du sol jusqu'au faite, véritable de Y Ain et de la Savoie fabriquent les
curiosité architecturale, pittoresque et gruyères. En avant, un Bar-Laiterie est in-
technique, avec sa construction habile, sa stallé et réservé à la dégustation du lait, re-
grande aile en action, son décor, ses in- lié au bar du premier étage par le tapis rou-
génieux appareils de fabrication. lant. De ce côté, en effet, sont exposés les
L'autre angle de dr., près de la Salle des types d'usines et d'appareils des indus-
Fêtes, est occupé par une construction qui tries agricoles, des exploitations rurales
rivalise avec celle-ci d'intérêt et d'élégance (CI. 35 et 37).
décorative c'est le Pavillon de la Bras-
:

serie*, auquel est attenant celui de la Ci- La CI. 35 (Machines Agricoles) consacre
drerie. une industrie prospère en France, et tient
La Brasserie française, désireuse d'affirmer bien sa place, au point de vue technique,
ses progrès incessants, a voulu cette fois en face des expositions similaires de nos
consacrer sa réputation par un grand grands concurrents anglais ou américains,
avec ses chemi-
efiort collectif. L'édifice, surtout en ce qui concerne les Charrues,
nées de brique haut dressées en leur pour lesquelles la supériorité de notre fa-
forme gracieuse, ses toitures à angles ai- brication est même reconnue par nos con-
gus, ses revêtements de céramique et de bri- currents étrangers.
ques de couleurs, qui rappellent dans leurs L'Exposition de la classe occupe trois em-
lignes essentielles le style de nos gran- placements ici, au Rez-de-chaussée, nous
:

des brasseries modernes et des tavernes à retrouvons les grands Instruments ara-
la mode, est un petit chef-d'œuvre d'habi- toires déjà installés à cette place en lSqo :

leté et de bon eroût. machines d'ensemencement, de planta-

A L'EXPOSITION
294 - AGRICULTURE ET ALIMENTATION
tion, de nettoyage des terres; machines La Cl. 37 comporte une Annexe surl'Avenue
agricoles mues par des attelages, par le de La Motte-Piquet, voisine de celle de la
vent, par l'eau, la vapeur ou l'électricité; Classe 35. A signaler ici la Boulangerie
du génie rural.
matériel Machin, à laquelle fait vis-à-vis, près de la
A remarquer les nouvelles machines locomo- Porte 14, le Moulin Rose.
tiles perfectionnées. Rentrons par cette Porte 14, et poursuivons
Au premier étage de la même Galerie sont notre promenade du Rez-de-chaussée de la
les instruments et outils d'intérieur de la galerie par une visite de la 2* partie de
ferme. Enfin un troisième emplacement l'Exposition Agricole et Alimentaire réser-
situé à l'extérieur, entre la Galerie des vée aux Sectiofis Étrangères.
Machines et l'École militaire, est occupé
par un Pavillon spécial pour les Engrais
et pour les Voitures et autres appareils de
Sections m ^«TSe TatTerieTs'
ferme. —Les questions de Drainage, de Étrangères M-w„|s^^^^.i^.é^„d
Dessèchement, etc., trouvent aussi place
dans cette classe, et la Direction Hydrauli- et l'Avenue de Suffren, cette partie est un
que du Ministère de l'Agriculture offre aux véritable marché européen, réunissant dans
professionnels et aux intéressés une expo- son vaste hall tous les produits alimentaires

sition remarquable. des différents pays d'Europe, avec toutes les


Enfin la Médecine vétérinaire, dans ses pro- industries fermières et agricoles qui s'y rat-
cédés, les Écuries, lesÉtables, la Disposi- tachent.
tion des granges, des greniers, des silos, De même que dans la R. des Nations du
la Maréchalerie,le Harnachement, tout ce Q. d'Orsay, ses élégants et riches Pavil-
qui concerne les soins à donner aux ani- lons reproduisent des types d'architecture
maux de la ferme, concourent à l'intérêt nationale, et il en est, comme ceux de l'Ita-
de cette classe, qui retiendra longtemps Ue, de la Hongrie, de l'Espagne, de la
les nombreux visiteurs des campagnes et Russie, qui sont de petits chefs-d'œuvre
les initiera en partie aux progrès mces- d'art et de goût.
sants de cette science agricole chaque
jour plus sûre de ses méthodes et de ses Le Pavillon de la Suisse, à l'entrée'
instruments de travail. du Hall, à g., s'étend sur plus de la moitié
de longueur du hall. De construction
la
La CI. 37, qui compte déjà à son actif le
originale, il est précédé d'un porche mo-
« clou » de la laiterie modèle, nous offre
numental dont le toit, revêtu d'écaillés
un peu plus loin un autre « clou » le Por-
:

gris et or, porte sur des courbes légères


tail monumental de l'Huilerie française*. *
trois campaniles élancés.
La CI. 57, qui devait être in.stallée ici, a été Les Galeries du Rez-de-chaussée et du i" éta-
exilée, fautede place et crainte de la fumée. ge, dont les baies, les portiques de bois dé-
Quai de BiLLv.Elle se trouve dans le grand coupé, sont enrichis de motifs décoratifs
Pavillon de la Boulangerie-Pâtisserie, et aux vives couleurs, forment des Salons
comprend des Fours, Fournils, Pétrins; luxueux séparés les uns des autres par des
et les produits divers Pains de ménage,
: carrefours à coupoles.
pains de fantaisie, pains comprimés pour Le Pavillon Suisse comprend non seulement
voyages, campagnes militaires, biscuits de une Exposition de Produits Alimentaires,
mer, pâtisseries, pains d'épice et gâteaux mais encore de tous les industriels des
secs, exposés dans les vitrines et offerts 22 cantons.
à la dégustation. Quelques grands fabri- 1" Groupe. Vins de la Suisse, Liqueurs, etc.
cants possèdent un pavillon particulier — Le Salon des Vins* esl richement dé-
ou se distinguent par une exposition d'en- coré. Au plafond à poutres saillantes, sont
semble. suspendues d'énormes grappes de raisin;
M. Lamoureux-Mauriol nous présente une le long des murs, des peintures représen-
boulangerie perfectionnée à deux étages, tent les différents vignobles de la Suisse :

avec fours et générateurs; M. Datis, une les coteaux ensoleillés de Lavaux, d'Y-
installation mécanique de la Fabrication vorne, de Villeneuve, de La Côte, de Neu-
du Pain sans Mie; M. Lefèvre-Utile fabri- chàtel et du Valais. Petits Salons bières,
:

que sous les yeux du public, dans. un Pa- liqueurs fines kirch, cognac, etc.
:

villon-Phare, ses excellents biscuits si ré- 2* Groupe, à la suite du premier. Les Indus-
putés et il nous offre encore des Vues de ses tries Laitières.— Fromao^er/e moderne avec
usines de Nantes. La célèbre maisonPer/zo/ appareils perfectionnés. Puis, à côté.toutes
fait encore preuve du bon goût et de la les industries de la laiterie. —Produits de
finesse qui sont la marque de ses produits la maison Nestlé (Laits condensés. Fa-
avec son élégant Salon de Dégustation. rines lactées: 32 millions de boîtes par an).

A ^EXPOSITION
AGRICULTURE ET ALIMENTATION — 2Ô5
— Salon des Conserves produits concen-
: ments agricoles. —
Spécimens du matériel
trés de Maggi. — Chocolat Kôhler. perfectionné des Fermes et des Laiteries
3* Groupe. Exposition Meunière. — Moulins en particulier.
perfectionnés.—A l'extrémité de ce groupe, Au mjlieu du Palais, la Section Portu-
Salons de Biscuits et de Bonbons. — Der- gaise comprend une série de vitrines,
rière Exposition Agricole, appareils ara- avec au centre un Restaurant Portugais.—
toires perfectionnés. — Tout aa bout du Exposition de Fruits frais et Confits oran- :

hall : Exposition Genevoise de Physique. ges, citrons, figues. —


Vins de Porto et de
États-Unis. En sortant du Pavillon de Madère.
la Suisse, on trouve à g. le Groupe des Dans l'autre moitié du hall, tout près de la
États-Unis qui occupe presque toute la Salle des Fêtes, la Section Russe,
longueurdu Palais, encadré par une vaste l'une des plus importantes. Riches vitrines
galerie à arcades qui rappelle celle du en bois massif,sculpté et doré, surmontées
Marché de San-Francisco, avec à dr. et à de clochetons à tuiles blanches et jaunes.
g. de l'entrée principale, les Cloches de la Exposition de Sucres, de Thés, de Cafés.
Liberté*, reproduction des fameuses clo- Légumes et Vins russes.
ches qui sonnèrent la révolte contre l'An- Après la Russie, dans l'angle du hall, du
gleterre. Le portique monumental est orné côté de l'Av. Bosquet, le coquet Pavillon
de deux pylônes trapus surmontés de de la Suéde en bois découpé, peint de
l'Aigle des Etats-Unis. vives couleurs et décoré de sculptures
Dans les vitrines de l'intérieur :Proi.'/z/i75 na- naïves. —
Produits alimentaires de la So-
turels du sol céréales, riz, blé d'Améri-
: ciété Separator. —
Machines de Laval.
que et surtout le maïs, l'aliment universel — Laiteries la Société Adiator expose
:

aux États-Unis.— Sucres et saindoux raf- une petite Laiterie avec matériel spécial
finés. —
Viandes salées et conserves lard, : pour la fabrication du beurre.— Machines
jambon, porc salé, corncd beef comprimé. agricoles diverses, machines servant à pré-
— Vins de San-Francisco et de Chicago. parer le punch suédois, le chocolat, à pré-
— Thés et cafés. —
Produits forestiers parer et à conserveries anchois et les pois-
représentés par des échantillons de choix. sons de toute espèce.
Dans l'annexe à dr. de la section, exposition Après la Suède, l'Italie expose dans des
d'Instruments agricoles perfectionnés, bat- vitrines ses belles variétés de Froment, de
teuses, broyeuses, faucheuses mécani- Maïs, ses Fromages, ses Fruits Confits, ses
ques, etc. Pâtes alimentaires célèbres et ses Vins de
En face des États-Unis, trois sections, l'Al- luxe Marsala, Zucco, Lacryma-christi, etc.
:

lemagne à g., l'Angleterre au centre, le L'importante section de la Hongrie qui


Danemark à dr. fait dans un Pavillon
suite est installée

Allemagne. Une élégante construction d'une ravissante décoration de pampres et


à un étage, formant une série de tonnelles de grappes de raisin en haut-relief. Expo-
en bois découpé, décorée de feuillages et sition des Produits du Sol et du Sous-Sol

de pampres verts. Hongrois. —


Spécimen d'installation des
Dans les vitrines sont exposés les produits Écoles d'Agriculture et de Chimie indus-
du sol allemand, surtout les liqueurs et les trielle; machines, mobiliers d'école.
Variétés de pommes de terre, na-
fruits. Le long des murs, peintures reproduisant
vets, carottes et choux. —
Légumes célè- des Vues des différentes régions minières

bres du Brandebourg. —
Exposition de et agricoles du pays. Exposition des
Fruits et de Fleurs. Instruments de Jardi- Vins de Hongrie (Tokay).
nage. A côté de la Hongrie, les vitrines de l'Au-
triche : Produits du Sol autrichien ex-
Grande - Bretagne . Exposition de
posés par les Comités d'agriculture de
Grains, de Fruits, Légumes, Houblons,
— Prague, Lemberg et Vienne. Exposition —
plantes farineuses et oléagineuses.
de Pomologie. —
Sucre de betteraves. —
Stout etpaleale.— Whisky. Eaux-de-vie— Différentes variétés de Malt. Légumes —
de grain, liqueurs anglaises. —Viandes de —
de Silésie (Troppau). Vins autrichiens.
conser\'e. —
Fromages de Chester. — Vins de Bohême et de la Basse-Autri-
Danemark. Ce Pavillon, très élégant de che: Melnich, Vosslauer, etc.
forme, tout enguirlandé de feuillages en En revenant vers la porte d'entrée du hall,
bas-rehefs, rappelle par son aspect exté- le grand Pavillon de l'Espagne. De style
rieur le Pavillon Officiel du Q. d'Orsay. — Mauresque, ce Pavillon a la forme d'une
Importante exposition de Céréales et de mosquée tout enrichie de mosaïque et
Grains. —
Farines de la Société des Mou- darabesques peintes. Ag., l'entrée princi-
lins à vapeur de Copenhague. Instru- — pale, une grande porte ogivale crénelée

A L'EXPOSITION
296 — AGRICULTURE ET ALIMENTATION
et surmontée d'une élégante coupole. phe de M. Nicolas, qui met en action la
C'est la reproduction de l'arc de Grenade vie de ses grandes fermes d'Arcy, dont les
appelé Porte du Vin*. produits sont vendus dans Paris par un
Exposition de Produits Alimentaires. — grand nombre de dépôts.
Graines et semis. —
Huiles d'olive. —
Fruits oranges, citrons.
:
La CI. 39 est d'intérêt essentiellement
Vins d'Espagne Marquis de Merito, Xérès,
:
professionnel. Elle comprend l'Exposition
des Céréales et Graines Alimentaires, les
vins d'Andalousie.
Plantes Oléagineuses et leurs produits,
La Norvège expose des Conserves, une les Plantes Saccharifères et leurs produits.
de ses grandes industries nationales, et Elle possède une Annexe près du Moulin-
ses Bières renommées. Rose (en face de École militaire), oii la Mai
.

son Vilmorin-Andrieux expose une riche


La Bulgarie expose ses
ses Vins et collection de Grains, Graines et Plantes.
Bières; le Prince lui-même est proprié- Nous retrouvons du côté de l'Av. de la Bour-
taire d'une brasserie. donnais la Cl. 40 et son Chalet qui com-
Les Pays-Bas, la Roumanie, le Japon, la munique avec la Galerie. Ici, sous vitrines,
Turquie, complètent curieusement cet en- est installée l'Exposition proprement dite
semble vraiment remarquable et du plus des Produits Laitiers beurres, fromages,
:

grand intérêt pour les visiteurs, qui ap- agréables à voir et succulents d'aspect. (A
prennent à connaître ainsi les produits de citer \q pavillon Herson.) Rappelons aux
chaque pays. amateurs et aux intéressés qu'en Mai,
Juin et Septembre ont lieu trois Concours
PREMIER On y
accède par le grand temporaires de beurres et de fromages
FTAfiP Escalierquimèneàlagalerie, (emplacement non encore désigné).
m
ci/vvjc rî\
^^^^ ^g j.^^,_ deSuffren. Là
sont les annexes des Sections Étrangères
La Cl. 41 qui lui fait suite, assemble les
Plantes Textiles, Oléagineuses, Tincto-
déjà mentionnées.
riales, Médicinales et Pharmaceutiques, les
Du côté de l'Av. de La Motte-Piquet, nous belles feuilles de Tabac qui réjouissent
rentrons dans l'Exposition Française avec les fumeurs, les Plantes et Graines des
la Cl. 42, qui a une Annexe importante Prairies, les Laines, Crins, Plumes, Poils,
près du Pavillon Mercier, en face de l'École Duvets, etc.
militaire; le Pavillon des Sociétés fran- Quelques vitrines offrent des recherches cu-
çaises d'Apiculture, de Sériciculture et de rieuses d'arrangement. Le Vaisseau Nou-
Zoologie agricole; le nom de la Société red détourne l'attention de la CI. 58,
est tracé en Lettres faites de rayons de où s'alignent cependant, sollicitant notre
miel, de cocons et d'insectes. appétit, des piles de Poissons salés, enca-
Nous trouvons, là encore, une petite M.\- qués, huilés, marines, auprès des Légumes
GNANERiE MODÈLE de' la Société d'Agricul- et des Fruits secs et des Porcs salés, des
ture du Gard. Puis nous traversons une Bœufs réduits en tablettes et des Bouillons
partie de la CL 35 (Matériel Rural) déjà concentrés, merveilles de l'industrie ali-
mentionnée, et nous rencontrons la Cl. 38 mentaire moderne.
(Agronomie, Statistique Agricole). Exposi- Nous ne pouvons énumérer et expliqueras
tion sévère, professionnelle et technique : usines perfectionnées où des animaux en-
cartes, diagrammes, tableaux, statisti- tiers sont ainsi transformés pour nos dé-
ques, notamment des variations de prix lices ou notre commodité, préparés, fa-
subies par la terre, les fermages, les mains- çonnés, comprimés, assaisonnés, emboîtés
d'œuvre, les animaux, les principaux pro- en un tour de main. Le temps et l'espace
duits du sol et les bestiaux; des cartes nous manquent.
agronomiques, dressées par les profes- Voici un frais décor printanier qui nous
seurs départementaux, et qui accusent la attire, un maisonnette fleurie, délicieuse,
répartition de la population agricole, la reposante. Qu'il ferait bon s'arrêter dans
division du sol cultivé, le rendement et le ce doux abri, et se délecter d'un pichet de
dénombrement des animaux de ferme des ; claret, mais, hélas dans ces palais d'Ex-
!

cartes en relief pour l'étude du sol et des position, tout n'est qu'attrait décevant!
eaux au point de vue agricole des plan- ; On a voulu parer, rehausser un peu le
ches représentant les maladies qui sévis- mince intérêt des Produits Farineux et de
sent cruellement sur notre agriculture : leurs dérivés (Cl. 56) et l'on a très heu-
blackrot, phylloxéra, mildiou, etc., avec reusement réussi.
les remèdes expérimentés en ces derniers Un coin d'ombre et le tournoiement des
temps. ailes du Moulin Leblanc abritent les Bars
A signaler une attraction : le Cinématogra- de la Maison Dutonnet et du Rhum Saint-

A L'EXPOSITION
LA SALLE DES FÊTES - 297

James, ce dernier d'une architecture très est en réalité quadrangulaire, car elle a 4
originale. Puis ce sont, dans d'élégantes écoinçons à chaque angle, où s'élèvent
vitrines, tous les produits de la Distillerie des gradins destinés à recevoir chacun
Française (CI. 61), les liqueurs exqui- i5ooplaces,soit, pour les quatre, 6000 spec-
ses et réputées des Ciisenier, des Çoin- tateurs. La piste, de 90 m. de diamètre,
Ireau, des Dnstan, des Noilly-Brat, des contient facilement 12000 places, et enfin
Prunier, des Pernod, de la maison DuUc lesloges et galeries du i" étage, 2000 spec-
et Cie, de la maison Violet frères, avec un tateurs.
Kiosque où elle nous offre des Vues de On y accède par 4 entrées deux entrées
:

ses fabriques dans des décors pyrénéens, monumentales, face La Bourdonnais et


de la maison Picon dans un Pavillon où face Suffren une entrée spéciale pour les
;

sont exposées des Vues des fabriques du cortèges officiels et le public venant du
célèbre AmerPicon. dehors, face l'École militaire, et une
Toute de la galerie est résers'ée à la
la suite 4° entrée donnant dans les Galeries de

CI. 1 12
(Assistance Publique et Bienfai- l'Électricité.
sance privée, qui a dû demander asile à L'une des quatre grandes loges ou tribunes,
l'Agriculture). au-dessus des portes, est réservée au
Le Ministère de l'Intérieur fait une Exposi- Président de la République. Huit petites
tion des Services de l'Enfance par l'Assis- loges s'avancent en encorbellement sur
tance Publique dans une suite de scènes* la piste dans les écartements des pylônes
avec décors et personnages, relatives à et huit grandes tribunes occupent les deux
l'Assistance de l'Enfance aux siècles passés côtés du triangle formé par chaque
et de nos jours. Une carte murale établit, écoinçon.
à l'aide de tracés, de teintes et de signes
en relief, la figuration des 86 services nor- La Décoration ^«ite'suré'ri!
maux de l'Assistance Médicale dans les che et d'une haute valeur artistique.
départements. A signaler encore un plan du
Lazaret modèle du Frioul et de la Station
PPîNTITPP Fernand Cormon, François
sanitaire du Havre. La classe comprend la f cii^ 1 UKC
pi^j^gng, Albert Maignan et
Protection de l'Enfance, l'Assistance aux
Georges Rochegrosse, quatre grands maî-
Adultes malades, l'Assistance aux Adultes
tres,ont été chargés des triptyques de la
valides, aux Aveugles et aux Sourds-I luets
voûte. Cormon a évoqué la Fée Electricité,
(Expositions des Écoles d'Aveugles et de
le Génie Civil, les Modes de transport et de
Sourds-Muets, l'intéressante Exposition
locomotion, le Labeur des Mines, l'histoire
de l'Association Valentin Haiiy, pour le
du Charbon depuis son extraction jusqu'à
bien des Aveugles), les Monts-de-Piété, et
son jet dans la forge, et tout le travail de la
les Institutions Pénitentiaires. Vues, mo-
Métallurgie.
nographies, plans, etc.
Flameng nous fait voir les diverses Indus-
trieset notamment celles du Meuble et
du Vêtement, rappelant les transforma-
tions des mobiliers et les adaptations diffé-
U/V
î <^AT î P /^
A r)/\UUCr m La Salle des Fêtes, rentes des costumes selon les change-
véritable tour de
ments des siècles et les modifications des
DES FETES *-* *-r
^^'"'^^ architectural,

couvre, au milieu
mœurs.
la Soie,
Ilnous conte l'histoire du Fil, de
du Coton, du Tissu et de l'Étoffe
de l'immense Palais de l'Agriculture et de aussi celle des Industries chimiques
et
l'Alimentation, un vaste rectangle de i65 m.
qui donnent aux étoffes leurs couleurs
sur deux côtés et" 142 m. sur les autres.
diverses.
La partie centrale est recouverte par une V
Agriculture et l'Horticulture sont symbo-
voûte inscrite dans le carré et terminée lysées par le pinceau de Maignan. Il nous
par une coupole d'oii tombe la lumière. montre la forêt giboyeuse où le cerf est
Cette voûte a go m. de diamètre. Elle est traqué par la meute, le cours d'eau claire
supportée par 8 grands pylônes en fer où le pêcheur guette patiemment le
espacés deux par deux, et par S petits pi- poisson et le jardin où s'épanouissent les
liers plus légers disposés de même. fruits savoureux au soleil pâli d'automne.
Les grands pylônes pèsent chacun 10 000 kg. Rochegrosse évoque l'Économie Sociale, la
et les petits environ 5ooo. Les fondations France lointaine, les pays d'au delà des
ont été assurées par une coulée de mers, l'Empire Colonial où la race blan-
3ooo m. cubes de béton armé dans des puits che se mêle aux races rouge, noire, jaune,
qui mesurent jusqu'à 8 m. de profondeur. dominées et asservies, et aussi la source
L'originalité de cette Salle, c'est que, tout inépuisable de la puissance de la Patrie,
en ayant une piste circulaire centrale, elle la Nation armée pour la défense du Droit

A L'EXPOSITION
298 LA SALLE DES FÊTES

et de la Justice, les Troupes de terre et de donnais, M. Adrien Zarbowsky deux pay-


mer, Soldat et le Marin.
le sages de printemps.
Toutes ces compositions mesurent 26 m. 25
de hauteur, sur 6 m. 5o de largeur. Chacun gçjjL^p'p^jpg L'œuvre sculpturale
des artistes recevra 18 000 fr. pour l'acqui- pas moins impor-
n'est
tante. Les tas-reliefs ovales de la voûte, de
sition de son œuvre par l'État.
Théophile Barrau, symbolisent les Indus-
Dans les grandes voussures, quatre pan-
tries la Mécanique employant la vapeur ; la
neaux de 5 m. sur 2 m. i5, représentent :

Mécanique employant l'eau ; ceux de M. Fré-


les Quatre Saisons sous la figure symbo-
déric Leroux symbolisent les Lettres, en
lique d'une femme étendue, entourée
dans un fond de paysage. quatre figures également l'Éducation, l'En-
:
d'enfants,
seignement, la Littérature, la Philosophie;
M. Diogène Maillart a peint l'Été,
ceux de M. Massiglier évoquent la Peinture,
M. Alexandre Hirsch le Printemps,
la Sculpture, l'Architecture, la Gravure, et
M. Gustave Surand l'^z^/owHe et M. Ro-
ceux de M. Rolard, les Mathématiques, l'Es-
main Thirion l'Hiver.
thétique des sons, la Médecine, la Chirurgie
Les Mois décorent les voussures secon-
et la Reproduction scientifique.
daires. Chacune des peintures, de forme
circulaire, symbolise le mois sous la Au départ des Escaliers droits, du côté des
figure d'un enfant se détachant sur fond sections étrangères, deux groupes en
d'or avec les attributs du mois et les ronde bosse de M. Debrie, l'Ensemence-
Siennes du Zodiaque. ment, un homme qui conduit un bœuf, et
Janvier, Février, Mars sont peints par la Récolte, une femme qui mène un cheval
M. Auguste iMengin Avril, Mai, Juin, par
; chargé de gerbes du côté de la section
;

M. Ernest Berges; Juillet, Août, Septem- française, des groupes de M. Paul Aube,
bre par M. Louis Tournier, et Octobre,
;
le Laitage, une vache et sa pastoure, et la

Novembre et Décembre, par M. Georges Vendange, un âne chargé de raisins, que


Sauvage. mène le vendangeur.
Les retombées de la voûte annulaire ornant Sur les stèles accotant les pylônes des faça-
les grandes tribunes triangulaires com- des, des groupes allégoriques figurent la
portent aussi des peintures de dimensions - Bière, le Vin, les Liqueurs, et d'autres,
considérables qui rappellent les Usages les Plantes cultivées; ces compositions
des Peuples anciens. appartiennent à Mlle I tasse, à MM. Hu-
Au-dessus de la tribune Nord, M. Henri bert, Pallez et Salières.
Motte évoque les glaces et la neige des Les trente-six nations exposantes sont
Contrées arctiques; sur la tribune Sud, représentées dans cette Salle superbe, en
MM. Gabriel Biessy et Louis Bégaux statues de chacune 2 m'. 5o de hauteur.
représentent le Désert Qt la. Brousse saha- M. Ardignac nous montre le Mexique sous
rienne, puis ce sont les Bois et les Mon- les traits d'un cowboy mexicain; M. Gran-
tagnes du Continent asiatique, au-dessus din, les États-Unis sous ceux d'un ouvrier
de la tribune Est, par MM. Pierre et Jean- mécanicien. Un Madgyar de Mlle Moria
Paul Laurens, et enfin la uMer et la Prai- personnifie la Hongrie; un étudiant de
rie d'Amérique sur la tribune Ouest, par M. Camille Raynaud, l'Allemagne. M. An-
MM. Thibaudeau et Courtois. glade a réalisé un type d'Andorran en
Chacune de ces compositions ne mesure pas costume national; M. Vital Cornu, un ma-
moins de 160 m. carrés. telot de la Grande-Bretagne; M. Leclaire,
De nombreux panneaux sur toile, compre- un Tyrolien, qui représente l'Autriche;
nant des formes géométriques, des orne- M. L'Hoest, un Coréen; M. Picaud, un
ments de toute sorte, feuillages et fleurs, berger-guide des Alpes pour la Suisse;
égayent les voîites des tribunes d'axe, la M. Léon Pilet, un Siamois; M. Rouaud,
voûte de la tribune présidentielle, et toute un Suédois; M. Léo Roussel, un Turc
la voûte annulaire, peintures confiées à d'Asie, et M. Marins Roussel, un pêcheur
M.\L Daniel Dourouze, Augustin Lecourt, des mers du Nord pour la Norvège;
Louis Hista, Marc Gaida, Henri Motte, M. Eugène Marioton, un mineur de Bel-
Raoul Barbin, Noël Bouton. gique. La Grèce a comme auteur M. Ca-
Les \'estibules d'accès ne sont pas moins doux; le Japon, M. Hiolin; le Maroc,
ornés. Ce sont encore les Saisons qui font M. Raisséguier; la Roumanie, M. Sollier;
les frais des motifs picturaux. Du côté de le Luxembourg, est figuré par un fon-
l'Av. de Suffren, M. Achille Cesbron expose deur, de M. Bernard Steuer; la Russie,
des Paysages d'automne avec fleurs au par un riche paysan, œuvre de Mlle Iza
premier plan du côté de l'av. de La Motte-
; Albazzi, comtesse de Koviathoska. M. Ger-
Piquet, M. Ernest Bonnencourt a peint main de Mellanville s'est chargé du D.vie-
deux panneaux d'été et, sur l'av. La Bour-
; mark; M. Pirou, du Pérou (attraction des

A L'EXPOSITION
LE VILLAGE SUISSE - 29Q

noms); M. Rispal, de la République de 21000 m. sur les avenues de Suffren et


Y Equateur; M. de Saint-Vidal, de VlUlie, La Motte-Piquet, avec des chaînes de mon-
et M. Bailly, de la Sertie. tagnes, une cascade de 34 mètres, un tor-
Les amateurs de tauromachie verront avec rent, un lac, des forêts de sapins, des cha-
plaisir le toréador par lequel M. Rou- lets, des pâturages, des troupeaux, et toute
baud symbolise l'Espagne, et les angrlo- une petite ville d'architecture ancienne.
phobes feront un joli succès au Boer Le Village Suisse, c'est la Suisse à Paris;
de M. Jules Carlot. Ajoutons à cette c'est la synthèse animée de cet original
série le Monégas^ie de M. Curillon, le petit pays, dont les beautés naturelles
Bosniaque de M. Darbefeuille, le Portu- font chaque été l'admiration de milliers et
gais (toujours gai), de M. Feitre, le Hollan- de milliers de touristes accourus de tous
dais de M. Guittet, le républicain de les points du monde.
Libéria de M. Fossé, le Persan de Les deux ingénieurs et architectes artistes,
M. Malherbe, l'habitant de St-Marin de MM. Charles Henneberg et Jules Alle-
M. Louis Mairie et le Chinois de M, Por- mand, de Genève, qui ont conçu et exé-
cher. cuté ce projet grandiose, ont poussé si
Chacune de ces figures, placées à égale dis- loin la passion de la vérité qu'ils ont fait
tance sur les balustrades séparant la Salle transporter des vallées les plus reculées
des Fêtes des Galeries du pourtour, sup- de la Suisse les chalets et les maisonnettes
porte un lampadaire. rustiques où l'on voit en leur costume tra-
La décoration de la Salle des Fêtes est com- ditionnel plus de 3oo paysans et pay-
plétée par trois groupes l'un, de M. Char-
;
sannes, pâtres, ouvriers, artisans, sculp-
les Perrin, une Fillette entourée de vo- teurs sur bois, vanniers, tisseurs, bro-
lailles coqs, poules, dindons, oies,
: deuses et dentellières travailler comme
canards, pigeons; l'autre, de M. Ernest dans leur village.
Dubois, deux Jeunes Pécheurs avec leur Dans la Laiterie Fribourgeoise, on fabrique
barque, entourés de poissons, crustacés le célèbre, l'inimitable, le savoureux fro-
et mollusques; le troisième, de M. Cap- mage de Gruyère. Dans l'hospitalière Au-
tier, un Européen et un négrillon, entou- berge du Treib, reflétant son toit pointu
rés de ruches, de vers à soie, de cactus. dans l'eau d'un petit lac, au bord duquel
Ces groupes, placés dans les édicules du s'élève la chapelle de Guillaume-Tell, on
sommet et les arcades de la façade, font boit de la bière et des vins suisses.
pendant à d'autres groupes de MM. Val- Au Chalet de la Crémerie (lait à la tasse,
ton et Mengin, décorant les arcades qui chocolat Kohler), on entend chaque jour
donnent sur les halls de l'agriculture. un trio de chanteurs suisses (MM. Breton,
C'est bien, on le voit, tout un musée, et des Eynard et Moreau).
plus dignes d'intérêt, que nous offre cette A l'Auberge historique du Bourg-St-
Salle des Fêtes, un des clous artistiques Pierre, on peut déjeuner à la même table
de l'Exposition. où déjeuna Napoléon lorsqu'il traversa
La Salle des Fêtes est éclairée par 4600 lani- le Grand St-Bernard.
pes à incandescence. C'est dans cette A côté des antiques maisons à arcades de
magnifique Salle qu'on a célébré l'inau- Thoune et de Berne, les maisons à tou-
guration officielle de l'Exposition et relles de Schaffhouse. Sur la place du vil-
qu'auront lieu les Distributions des Ré- lage, on assiste à des danses nationales, à
compenses et les autres solennités offi- des luttes entre bergers, etc.
cielles. La Ville, le Village, la Montagne, forment
une trilogie on a successivement sous les
:

yeux les trois aspects caractéristiques de


f
I-fC;p VIÏ î ArîP
y ILfLr/AVJCr
Avenue de LaMot-
te-Piquet et avenue
la Suisse. La Montagne est le décor.
3oo ouvriers ont travaillé pendant 3 ans
^ -^^^^^ lie a l'Exposition,
pour dresser les échafaudages, pour faire
l'ossature de cette chaîne de montagnes
au Palais de l'Agriculture (anc. Galerie des
qui a coûté plus d'un million. On a revêtu
Machines), par une passerelle découverte.
de planches ces charpentes babyloniennes;
Prix d'Entrée : 1 fr. — Panorama des Alpes là où l'on voit de la verdure, on a fixé des
Bernoises 1 : nos bons.)
fr. (V. casiers destinés à recevoir de la terre
De toutes les attractions de l'Exposition, la végétale, des plantes alpines et des sa-
plus grande en étendue, la plus curieuse pins; là où le rocher est nu, abrupt, on a
et la plus intéressante comme nouveauté rapporté des rochers moulés sur les ro-
et difficulté vaincue, la plus pittoresque et chers mêmes des Alpes.
la Bhis vivante, est certainement le Vil- Sous la cime centrale, d'où bondit la cas-
lage Suisse, occupant une superficie de cade, on a logé le merveilleux Panorama
A L'EXPOSITION
300 — LE VILLAGE SUISSE
de l'Oterland*, qui, à lui seul, a été un des Chaque chalet a ses attractions. Parmi celles
plus grands succès de lExposition de ci signalons dans la maison de Berne les
Chicago, et qui, ici, complète par la sen- téléphones haut parleur et inscripteur in-
sation des neiges éternelles de la Suisse ventés par F. Dussaud.
des glaciers les sensations douces et char- Sous la montagne, à dr, un vaste hall sert
mantes de la Suisse pastorale et idyllique. de restaurant, de « cantine », où des cen-
Grâce au crédit de 3 millions qui leur a été taines de consommateurs peuvent s'atta-
alloué, MM. Ch. Henneberg et J. Alle- bler et déguster les excellents vins
mand ont pu faire de leur projet une suisses, l'Yvorne, le Dézaley, leNeuchàlel,
œuvre tout artistique et belle comme la les chauds vins du Valais. Curieux or-
nature elle-même. chestre de femmes.

PALAIS DE L'AILE DROITE


CETTE aile est formée par le Palais des Arts Libéraux, Lettres, Sciences et Arts, le
Palais de l'Éducation et de l'Enseignement, le Palais du Génie Civil et des Moyens
de Transport, et le Palais des Industries Chimiques accoté aux Sections Étrangères de
la Mécanique et de l'Electricité.
Le long de l'Av. de Suffren s'ouvrent une série d'annexés diverses.
Conformément à notre programme, nous commençons la description par l'extrémité
l'aile,du côté du Quai. Libre à nos lecteurs de faire l'inverse, en visitant d'abord le
Palais des Industries Chimiques, dont nous parlons un peu plus loin.

PALAIS m® La
lais
façade de ce Pa-
est d'une archi-
Rez-de-chaussée.
principale
En entrant par la Porte
du Porche central, au Rez-de-
DES ARTS tecture toute de fan-
taisie , emprunté-
chaussée, nous avons à dr., la Cl. 17 {Iiis-
:

trufnents de Musique) à g., la CL 15 {Instru-


;

LIBÉRAUX aux
les
stylesde toutes
époques, grec-
ments de Précision, Monnaies et Médailles)
devant nous, au centre du Palais, le Musée
:

(LETTRES, que, gothique, re- Centennal de la CL 17; on passe du côté


naissance, rococo et dr. (façade de la Seine) dans la Cl 11 {Im-
SCIENCES moderne. Ses bal- primerie, Typographie) qui occupe le grand
cons saillants en en- Hall de 27 m. du côté de l'Av. de Suffren, en-
ET ARTS). corbellement aux , cadrant la CL 13 (Librairie et Reliure).
motifs à jour, et
Cette dernière fait suite au Musée Centen-
ornés de figures de femmes reposant nal dans le Passage central de la CL 15
sur des consoles, font songer aux bal-
(côté g. façade du Champ de Mars) on
cons d'un théâtre. L'entrée principale, en
passe dans la CL 18 (.4;/ Théâtral); après
face du Palais de l'Optique, dresse son por-
cet ensemble réservé aux exposants fran-
che immense, dont le cintre est formé de
çais, se développent les Sections étran-
segments accolés les uns aux autres, qui lui gères dans toute la seconde partie, voi-
donnent l'aspect d'une gigantesque coquille sine du Palais du Génie Civil.
marine.
Au Premier Etage sont installées une par- :

mascarons, la dente- tie de la CL 17 {Instruments de Musique


Les hauts-reliefs, les
double coupole qui et Auditions), une Section du Musée Cen-
lures du faîte, la
flanque àdr. et à g. ce portail, étincelante tennal, la CL 12 (Photographie), la CL 14
de mosaïque, perforée de rosaces multi- (Cartes et Appareils de Géographie), la
ples, achève de donner à l'ensemble un CL 16 (Médecine et Chirurgie) et quelques
caractère de richesse, d'imprévu et de nou- Sections étrangères.
veauté qui frappe le visiteur. Sous la cou-
pole, un escalier monumental avec deux REZ-DE- # Comme nous l'avons vu
groupes de grandeur naturelle représen- CHAUSSEE P^^^ haut, quelque parties
tant les Lettres, les Sciences, les Arts.
des classes que nous aHons
visiter sont situées au premier étage. On y
accède facilement par les tapis roulants.
Dîqnom'tînn ^^^ Sections occu-
UlbpOblUUn pgnt une partie du La CI. 17. {Instruments de Musique) a été
Rez-de-chaussée et du aménagée avec beaucoup de goût par
générale, premier étage, côte à son Président, M. Lyon, chef de la Maison
côte avec l'Éducation et l'Enseignement. Pleyel. On remarque à la banderole dé-

A L»EXPOSITION
LETTRES, SCIENCES ET ARTS 301

corative où courent des portées musicales truments de fabrication nationale pour


rappelant, paroles et musique, les cou- chaque pays, des concerts de musique
plets et les refrains des provinces. Les française moderne avec les instruments
notes sont symbolisées artistement par appropriés au caractère des lieux et des
des fleurs. A signaler aussi les Lampadai- œuvres.
res, les lustres, et la disposition de l'éclai-
rage, à laquelle la C" du Gaz a donné Musée Centennal. il est très riche et
tous ses soins, et qui constitue le soir une d'un grand intérêt artistique et rétro-
véritable exposition de l'art de l'Éclairage spectif :à signaler plusieurs violons de
parGaz.
le Stradivarius-^ des Sax primitifs, un fiano
Au Rez-de-chaussée sont intallés les Instru- de 1636'*', un clavicorde de 1567, des vio-
ments à Vent et les Instruments à Cordes, les d'amour des xvii' et xviii' s., un clave-
parmi lesquels ceux de la maison E. Ber- cin Louis XIV à deux claviers, un clave-
cioux. cin hollandais à 3 claviers de 1616, toute
Au Premier Étage, les Pianos à queue, les une exposition d'instruments de Gand et
Orgues et lesGrands Instruments. Pupot, une harpe du xviii" s., une mu-
Signalons aux amateurs parmi les créations sette en ivoire de 1701, une vielle de Pou-
en cet art, le Luth et la Harpe achromati- vet, une lyre Pleyel du commencement du
ques de M. G. L5'on. siècle, une cornemuse bourbonnaise du
On retrouvera ici les merveilles de la fabri- xvm° s., un théorbe ancien, enfin, et sur-

PALAIS DE L'ÉDUCATION ET DE L'ENSEIGNEMENT

cation française, les pianos à panneaux tout (au premier étage), un Clavecin mo-
peints, les harpes de bois sculptés, célè- numental de 6 mètres* de long, pièce
bres dans le monde entier. Les instru- unique au monde.
ments exotiques méritent un coup d'œil Les Phonographes, que nous retrouverons
de curiosité. à des classes voisines à un autre point de
Mais la grande attraction de la classe est vue, concourent ici pour la perfection de
la Salle de Concert du premier étage (En- leurs sons. Cette industrie est en progrès :
trée par les Escaliers des pavillons et le certains appareils font disparaître le na-
Palier du porche central). sillement si agaçant des vulgaires phono-
Cette Salle, close par une verrière et des graphes des Boulevards, et reproduisent
vélums drapés, contient 5oo places. à la perfection les intonations de la voix
Elle est destinée aux Auditions des instru- humaine.
ments sous forme de concerts auxquels En s'arrètant quelques instants, on entendra
participent les orchestres et les solistes, la voix de nos artistes du grand Opéra ou
organistes, quatuors, groupes de musi- de l'Opéra-Comique, dans les morceaux
que de chambre, accompagnateurs, tous les plus populaires du répertoire.
les musiciens renommés de Paris.
Ces auditions ont lieu dans la journée et le La CI. 1 1, qui comporte une Annexe sur
. soir, sur invitations. l'Avenue de Suffren, comprend le Matériel
Il n'est perçu -qu'un droit de vestiaire et les procédés et les produits de l'Imprimerie
d'entretien.Le programme du Comité et de laTypo^raphie :spécimens d'Impres-
comporte une suite d'auditions des ins- sions (typographie, lithographie, chromo-
truments de diverses époques avec inter- typographie, chromoUthographie taille-
prétation d'œuvres du temps, des con- douce sur papier et sur métal, phototy-
certs de musique étrangère avec les ins- pie), procédés divers de Gravure (simili-

A L'EXPOSITÎON
302 — LETTRES, SCIENCES ET ARTS
gravure, héliogravure, photogravure), Cli- des cas la gravure sur bois, ne peuvent
chés par tous procédés. Fonderie de ca- cependant rivaliser de finesse avec elle.
ractères. Machines plates de tous systè- A signaler encore, dans cette classe, l'Expo-
mes, pour tous les genres d'impressions. sition des Machines a écrire*, mises en
Cette classe, qui compte plus de 400 expo- mouvement sous les yeux du visiteur par
sants, s'est déjà distinguée dans les les doigts experts de véritables artistes en
précédentes expositions et a tenu à hon- ce genre, et dont l'agilité mérite non moins
neur de représenter dignement la France, de retenir la curiosité que la perfection des
et de conserver à l'Imprimerie française le appareils eux-mêmes.
renom de bon goût et d'art qu'elle a con- C'est la première fois que l'on expose des
quis dans le monde entier, malgré la re- machines à écrire françaises telles que
doutable concurrence étrangère. celles de MM. O. Rochefort, Desclée et
Plus de 20 salons sont occupés par les prin- Marcon fils.

cipales imprimeries Lahure, Chaix, P.


:

Dupont, Champenois, Manzi, Joyant et


Le Musée Rétrospectif de cette clas-
se nous une véritable histoire de la
offre
Cie, Brusson de Toulouse, Arnaud de
Gravure, de la Typographie et de la Litho-
Lyon, Leraercier, les taille-douciers Por-
graphie, et entre autres curiosités deux
cabeuf, Chassepot, Wittmann, les litho-
presses à tras'*' très anciennes et une
graphes Champenois, Vieillemard, Du-
presse miniature. (Le Musée est contigu à
puy, etc.-
la classe au centre du Palais.)
Les Photograveurs groupés en Chambre
syndicale et dont les principaux mem- Cl. 13. {Librairie et Reliure). Elle est pres-
bres, Dujardin, Raymond, Rougeron, Dé- que complètement entourée de la Cl. 11.
laye, Hemmerlé, exposent des produits Organisée par son Président, M. Henri
qui ne le cèdent en rien aux meilleures Belin, cette classe est une des plus impor-
simihs d'Autrichie et d'Amérique. tantes en ce sens qu'elle représente le plus
Les Fondeurs en caractères groupés côte à précieux agent de vulgarisation des con-
côte, les Deberny, Turlot, Beaudoire, naissances humaines le Livre.
:

Doublet, etc. Formant un grand carré limité par un vaste


Les grands Constricteurs de Machines à Couloir, l'Exposition de la Librairie oc-
imprimer : Marinoni, Derriey, AJauzet, cupe 4 élégants pavillons d'angle, au fron-
Voirin (dans l'Annexe) et d'autres expo- ton desquels sont inscrits les noms des
sent ici les presses les plus perfectionnées plus illustres éditeurs et relieurs.
qui fonctionnent avec leur incroyable ra- Au centre, un autre Pavillon, Salon d'Hon-
pidité, les Rotatives livrant 70 et 80000 neur réservé à la Presse Périodique, dont
exemplaires à l'heure, leurs Machines à les publications sont à la disposition des
Composer et à Tirer en noir ou en cou- visiteurs.
leurs, les machines Découpeuses, Bro- Librairie. Les Ouvrages illustrés occupent
cheuses, grâce auxquelles le journal mo- à eux seuls 2 pavillons on y voit les plus
;

derne d'informations peut reculer jus- récentes publications des grandes librai-
qu'aux dernières limites le moment et la ries, éditions d'art ornées de gravures qui
rapidité du tirage. L'Annexe est réservée sont de véritables chefs-d'œuvre, éditions
aux Machines de M. Voirin. ordinaires illustrées au moyen de la pho-
Au centre de la Cl. 11 se trouve l'Exposition togravure. L'Exposition de nos Editeurs,
de l'Imprimerie Nationale, riche surtout occupe une partie du Pavillon de dr. La
en caractères étrangers ou anciens. maison Hachette et C* a su, une des
En face, le Salon d'Honneur, décoré avec premières, créer à côté de ses admirables
beaucoup de goût, et dans lequel le pu- éditions de grand luxe, ce genre de pu-
blic trouvera sur les tables les Journaux, blications populaires illustrées d'une pro-
les Affiches, toutes les publications que les fusion de gravures d'actualités, qui ob-
exposants voudront faire examiner de tiennent un succès hors de pair.
plus près. Les deux autres Pavillons sont occupés,
Du côté de la Cl. 17, les expositions des celui de dr. par les Ouvrages de Médecine,
Graveurs Stern, Weill, Dewambez, Mou- celui de g. par \ts Publications Classiques;
chon, celle de la Chambre syndicale des entre les deux, une exposition de Livr«sde
Graveurs sur Bois, dans laquelle on re- Droit.
trouve bien des noms aimés de la jeunesse. 11 nous est impossible d'attirer plus spécia-
Cette Chambre syndicale a su grouper ce lement l'attention de nos lecteurs sur
que'jode ses membres ont fait de plus par- l'une ou l'autre des maisons d'éditions de
fait depuis une dizaine d'années, afin de cette classe il faudrait
: plutôt citer les
bien montrer que les procédés photogra- noms des 240 exposants. Mais il nous est
phiques, s'ils peuvent remplacer en bien permis de constater que la Librairie fran-

A L'EXPOSITiON
LETTRES, SCIENCES ET ARTS 303

çaise maintienthautement sa digne repu une collection de Livres aux armes de Ri-
tation. Impossible d'indiquer ses progrès chelieu, le livres d'heures manuscrit de la
depuis la dernière Exposition la produc-: reine Marie d'Aragon*, une merveille ;

tion a été sans cesse croissant, et jamais une collection d'un millier de livres mi-
on n'a davantage lu qu'à notre époque. croscopiques*; une Histoire de la Reliure
Il est seulement à regretter que l'espace par les chefs-d'œuvre des maîtres, de la
trop restreint réservé à cette classe n'eût Collection Gruel.
pas permis de donner une idée de l'im-
portance des maisons qui ont exposé. CI. 14 (Géographie, Cosmographie, Topo-
La Reliure, dont les vitrines occupent le cen- graphie). Exposition d'un intérêt consi-
tre de chacun des Pavillons, conserve elle dérable qui permet de juger de la perfec-
aussi la bonne tradition là aussi faudrait-
; tion toujours plus grande de la Science
il pouvoirciter les noms de tous les expo- Cartographique.
sants. LaReliure est en voie de progrès, Nous devons tout d'abord- faire ressortir
aussi bien pour les ouvrages ordinaires l'importance de l'exposition de la Maison
que pour les éditions de luxe dont les fers Hachette et C', dont les travaux, exécutés
aux artistiques dessins sont précieux sous la direction de M. Fr. Schrader,
comme des ciselures. affirment les beaux progrès scientifiques
A côté des merveilleuses reliures de grand de la Cartographie française.
luxe dont le prix se chiffre parfois par des C'est d'abord un énorme Globe terrestre de
milliers de francs, on remarquera les pro- 2 m. de diamètre, qui n'est plus le simple
grès de la rehure pratique en maroquin globe de démonstration tel qu'on l'a
souple, à la fois élégant, sobre, solide et connu jusqu'à présent. Cette sphère —
relativement bon marché. fruit de plusieurs années de travail —est
Journaux. Le Journal se répand, se multi- d'un type tout à fait nouveau elle repro-
:

plie sans cesse preuve en est l'innom-


: duit le relief même du sol, à 4 pour i, pro-
brable série exposée dans le Salon central. portion d'une exactitude mathématique.
Paris, qui n'avait en 1857 que 5 eo journaux C'est pour ainsi dire la photographie en
et revues quotidiens ou périodiques, en relief de la Terre, telle qu'on la verrait
compte aujourd'hui près de 2700, et le flot de la Lune. On jugera de l'extraordinaire
monte toujours! Ce qui caractérise au- fidélité de cet aspect par la carte de l'A-
jourd'hui le journal, c'est la rapidité de frique qui se présente à nos regards, celle
ses informations et la puissance de sa pu- d'Asie devant être avant peu mise en place
^blicité.Pourne citer qu'un exemple de la ici-même.
célérité d'un journal,rappelons que, 3 ou Le grand panneau de la Carte de France
4 après
h. l'incendie du Théâtre Français, au 1/4000:0 mesure 5 m. sur 5 m.; il re-
plusieurs quotidiens publiaient le récit produit, par les mêmes procédés, toutes
complet dé la catastrophe et des vues de les inégalités et ondulations dans leur
l'incendie. inclinaison normale.
.autres Sections. Après une visite aux di- Au lieu des antiques hachures indiquant les
verses machines du Relieur, du Brocheur montagnes, des différences de teintes
et des autres Travailleurs du Livre, on accusant, sans les proportionner suffisam-
fera le tour des couloirs pour visiter l'ex- ment, les dépressions ou les déclivités du
position des Estampes et de l'Image- terrain, nous avons ici l'image photogra-
rie Religieuse, parmi lesquelles quelques phiée du sol ondulé et craquelé, suivant
chefs-d'œuvre attirent l'attention du pu- l'expression de M. Schrader, la géogra-
blic. Les Galeries du côté des ouvrages phie lumineuse, pour ainsi dire, de la
illustrés sont occupées par la section des Terre de France.
Romans, toujours importante, et celle On comprend l'importance de cette méthode
des Entions viusicales, parmi lesquelles qui transforme entièrement l'art de dres-
beaucoup de nouveautés. ser les cartes.
Affiche. L'Affiche suit la tendance artistique Le grand ^//J5 Vivien de St-Martin et Schra-
de notre époque c'est le véritable Art
:
der est exposé dans son état actuel, c'est-à-
dans la Rue, avec ses maîtres Chéret, •
dire presque achevé, avec ses 62 grandes
Grasset, Willette, Steinlen, Carrière, Mu- cartes de tous les points du globe.
cha, Jossot, Pal, Malteste, etc. Plus lain, le grand Dictionnaire général de
la France, de M. Joanne, œuvre capitale,
Musée Rétrospectif. Situé au centre dans laquelle on trouve jusqu'au moindre
du Palais, il en curiosités et des
est riche ; hameau, avec sa population, sa situation
plus rares. A signaler, la collection des économique, etc. Des milliers de vues
lettres manuscrites* du duc de la Tré- photographiques illustrent ce Diction-
moïUe Illettrés de rois* de toutes époques), naire unique.

A L'EXPOSITION
304 — LETTRES, SCIENCES ET ARTS
Parmi les autres Expositions les plus inté- est disposée en deux groupes. Le premier
ressantes, citons celles de MM. Colin, à dr., est composé de 3 grandes Scènes •*
Delagrave, Barrère, etc., la collection de de 72 m. de superficie chacune, dévolues
Cartes cyclistes de M.Tarride,lestravau.\ aux maîtres de l'art décoratif, au sens vrai
de MM.
Vallot (région du Mont Blanc), du mot, l'art du décor du théâtre. Dans la
celles des services géographiques de première, Jambon déroule une suite de
l'Armée et des Colonies, celle de M. Schra- paysages merveilleux: les Saisons; sur la
der (Région des Pyrénées, avec modèle seconde, Amable a peint avec sa science et
de levé topographique suivant les pro- son talent coutumiers l'exquise légende
cédés nouveaux). Signalons encore les du Roi des Aulnes de Schubert, que dit
Plans du Service technique du Cadastre, d'une voix parfaitement harmonieuse le
avec des tracés au tachéographe, la Phonographe de MM. Pathé, tandis que la
grande Carie Géologique de la France* do. toile du fond développe ses scènes,
M. Carez, les nombreux envois des pâle rêve à nos yeux enchantés; la Nuit,
Sociétés de Géographie de Paris et de la foudre, l'incendie, la pluie, la forêt gui
Lixle, l'admirable Carte du Service Vicinal marche, tout est reproduit tour à
etc.
de France, dressée par le Ministère de tour. Sur Carpezat a déployé
la troisième,
l'Intérieur sous la direction de M. An- toutes les ressources de sa technique et
thoiiie, etc. de son art évocateur dans une série de
Tout cela caractérise l'Exposition hors décors à transformation voici d'abord
;

ligne d'une science qui prend tous les une Place publique, avec au fond une
jours en France un plus grand essor. Cathédrale. La toile se déroule, le décor
se transforme, c'est mainfînant Ventrée de
CI. 15. Instruments de Précision, Mon- l'église, puis l'intérieur, et toute la céré-
naies et Médailles. Elle comprend les monie bientôt vit, s'anime, se réalise avec
appareils et instrument» des arts de pré-
une telle exactitude, que nous nous ima-
cision, les instruments de l'optique usuelle
ginons participer à ce spectacle.
et d'astronomie de physique, de météoro-
Ces scènes ont 5 m. sur 4 m. 25; elles sont
logie, les appareils destinés aux labora-
la réduction très exacte de nos grandes
toires et observatoires, les mesures et
scènes de théâtre. Le public assiste à ce
poids des divers pays, les monnaies et
spectacle d'une galerie d'avant-scène, dans
médailles des dix dernières années, le
laquelle on a accès par des portiques en
matériel de fabrication des monnaies
bois sculptés et peints, et des portières,
et médailles. La Monnaie expose, comme
oeuvre du décorateur Belloi. Le spectacle
en 1889, un appareil de frappe*, qui fonc- a lieu plusieurs fois par jour, et dans la
tionne constamment sous les yeux du soirée (consulter les placards) l'éclairage
;

public. Près de la Rotonde de g., à l'en-


est sptcial, et fourni par l'usine de La
trée, les premières pièces de 40 et de 100 fr.
Bourdonnais. Les professionnels peuvent
à l'effigie de la République, gravées par ainsi apprécier la valeur des produits,
Chaplain, la grande Semeuse de Roty.
décors, machines, accessoires, appareils
A voir encore un petit Atelier de fabrication des divers exposants, par une expérience
de Verres de Lunettes et l'Exposition de journalière, et le public les progrès admi-
la Société des Lnnetiers.
rables de l'industrie mécanique et de la
Parmi les curiosités scientifiques de cette
science électricienne.
classe, signalons l'appareil de M. Weiller et
Le deuxième groupe comprend l'Exposition
letachéographe* de xM. Schrader, appareil
proprement dite du Matériel de l'Art Théâ-
qui produit automatiquement, par le seul
tral. Dans les vitrines, à g. du paysage,
fait de la visée, la série complète des les bijoux et joyaux étincelants,
voici
opérations jusqu'au tracé de la cr.r"'^ i

quelques-uns merveilles de joaillerie, les


clusivement,la Lunette géante^ de : en-
ceintures serties de pierres précieuses, les
tier (6 m. de longueur), les jumelles qui
armures et les damasquineries, les perru-
sont de véritables joyaux d'art, des mi- ques et postiches, les maillots et costumes
croscopes d'une puissance inconnue.
de théâtre où l'on reconnaît la marque de
ces vrais artistes :Gutperle, Halle, Loisel,
Musée Rétrospectif. La Monnaie
Millet, Lafont, etc. Face à ces vitrines, à
expose un ancien balancier* du temps de
g. les Artistes Décorateurs présenlent une
Louis XIV et une curieuse collection de
Exposition d'ensemble d'un art très spé-
Monnaies* et de Me .illes* anciennes.
cial, très difficile, accessible à quelques
La Cl. 18 {Matériel de l'Art Théâtral) à rares tempéraments vraiment doués. Les
laquelle M. Raynaud l'architecte de l'O- maquettes, au nombre de 18, sont à l'échel-
péra, a donné tous ses soins, est une des le deo m. 5, Ce sont des compositions iné-
plus intéressantes de l'Exposition. Elle dites. Aux côtés de Chaperon (Ptï«or;îwa{ie

A L'EXPOSITION
LETTRES, SCIENCES ET ARTS — 305
Paris), de Carpezat, de Moisson, et Rouf- Les Amateurs rivalisent de goût et d'habileté
fin-Rubbé, successeurs de leur grand- technique avec les professionnels nous :

père, Rubbé, d'Amable, de Jambon, recommandons aux visiteurs le Salon du


d'Henri Rivière, quelques jeunes se mon- Photo-Club*, qui donne une idée des mer-
trent dignes de recueillir l'héritage de ces veilles que contient chaque année ce Salon
glorieux aînés. de l'art photographique; on sait que, dans
En passant, on jettera un coup d'oeil aux ces dernières années, la photographie
Costumes dessinés par Choubrac, Tho- a été appelée à prêter un concours impor-
mas, Henriot et leurs émules on s'arrêtera
; tant à certaines sciences.
quelques instants pour apprécier une fois Les applications scientifiques sont repré-
encore la perfection des plus récents Pho- sentées ici par les fameux rayons X, par
nographes, qui prennent place ici comme des photographies d'infiniment petits
appareils de théâtre et l'on terminera par
; agrandies (Micrographie, épreuves photo-
l'Exposition Centennale, voisine du microscopiques), par des photographies
groupe des Arts Libéraux Russes. de corps célestes, de rayons lumineux, par
Musée Centennal. Une Salle est réser- des photographies stellaires et lunai-
res, etc. L'Observatoire, les savants Lipp-
vée à la reconstitution de la chambre de :

Mlle Mars*; une seconde à un Musée des mann, Brouardel, Flammarion, Hottery,
Portraits des grands artistes dramatiques présentent les plus curieux résultats de la
et lyriques du siècle, et à des souvenirs
photographie scientifique. Enfin, signa-
lons le Salon de la maison Lumière, qui
historiques une troisième contient une ex-
;

position de Maquettes des grands décora- nous offre le plus parfait des Cinématogra-
teurs du siècle; enfin, le dernier Salon est phes en action ce Salon, situé à l'Entrée
;

consacré aux maquettes du costume; on a de la Classe, l'annonce par un portique dé-


reconstitué ici, à l'aide de figures de cire, coré avec goût. Et la Classe s'est couron-
le costume des interprètes d'Armide aux
née d'un plafond digne de sa haute valeur
diverses époques; à la création (1777), à la artistique, œuvre très remarquable du

la reprise, au milieu du siècle, et enfin à la


peintre Noël Bouton.
reprise récente du grand Opéra.
Il y a là, ce mme en 1889, des figurines cos- Musée Rétrospectif. Cette Classe y
tumées qui représentent une somme de est représentée par une collection d'an-
travail d'une conscience artistique et d'une ciens appareils, parmi lesquels quelques
habileté technique d'une valeur inappré- Da guerre-*' primitifs, véritables curiosités

ciable. historiques.
Une Histoire de la Danse-^ est esquissée par CI. 16 {Médecine et Chirurgie). La Cl. 16
quelques jolies statuettes, réunies à grand' mérite un regard, mais sans trop insister,
peine par M. Reynaud, l'ingénieux metteur pour ne pas se donner de cauchemars. Et
en scène de cette brillante exposition. nous invitons les personnes sensibles à
ne pas s'y arrêter. Tous les modernes
PREMIER Comprend les Cl. 12, 14, 16 et
instruments de torture (et aussi de déli-
E, ®
diverses parties des classes
ÉTAGE
^ '©'
jjQj^^ j^ partie principale est
vrance) sont alignés dans ces vitrines, fins,
au rez-de-chaussée. polis, incurvés avec art, de nickel, d'ar-
gent ou d'or, comme vous les voulez bis- :

CI. 12 le Musée de
(Photographie). C'est
touris, lancettes, pinces, scies, scalpels,
l'Art etde l'Industrie Photographiques.
ciseaux, forceps, etc.... Voici des écorchés
Tous les grands fabricants exposent les vivants, des squelettes, des fœtus, voici
appareils perfectionnés et de tous genres,
des bactéries, les microbes du siècle, les
dont nous admirons le long de la cimaise
bacilles illustres, appareils de pansement,
les épreuves, quelques-unes de toute
de prothèse pratique et mécanique, d'or-
beauté, les accessoires, tels que les objec-
thopédie, de chirurgie herniaire, de théra-
tifs de M. L. Turillon, les divers produits
peutique spéciale instruments des den-
;

et appareils de la maison Poulenc frères.


tistes, chemises de force des aliénés, lits
Les procédés les plus divers nous sont révé- d'infirmes, béquilles et jambes de bois,
lés par des épreuves sur verre, sur étoffe,
trousses de médecins militaires, matériel
sur bois, sur émail, des photographies de
de secours de la Croix-Rouge, appareils
la couleur, du mouvement, etc. La Pho-
de secours pour les noyés et les as-
togravure, déjà représentée à la classe de
phyxiés, articles en caoutahouc de la inai-
la Typographie, expose ici des clichés
son Bognier et Burnet, etc.
d'une perfection absolue avec ses procé-
;

dés nouveaux, elle nous permet de cons- Musée Centennal. La Faculté de


tater les incontestables progrès à réaliser Médecine expose une collection très riche
en France par cette industrie d'art. d'anciens Instruments de Chirurgie. A citer

A L'EXPOSITION
306 - LETTRES, SCIENCES ET ARTS
d'autres envois de l'École navale de Roche- de jeunes ménagères, les travaux de bois
fort, des collections particulières dans le et de fer des garçons. Les écoles pro-
même ordre d'idées peu réjouissantes. La fessionnelles, pépinières de maîtres ou-
Cl. 14 est représentée par la curieuse col- vriers, complètent ensuite ce que ces
lection de Cartes anciennes-^, du prince premiers essais peuvent avoir d'imparfait
Roland Bonaparte, et quelques Sphères par des envois d'une maîtrise souvent
de grande valeur des deux derniers siè- extraordinaire (Nantes, Vierzon, Armen-
cles. tières, Voiron). Ensuite, les écoles nor-
males d'instituteurs et d'institutrices nous
montrent par l'exposition des meilleurs
ENSEIGNEMENT ^,^,^^g"„
devoirs, des meilleurs cours, comment se
forment les membres de l'enseignement
^ ÉDUCATION© ment
ET ^^'f^f- et de
primaire, cette élite d'éducateurs. Les
maîtres ont envoyé des plans de leurs
l'Éducation occupe la partie du Palais du écoles, un grand nombre de photographies
Génie Civil qui fait directement suite au dont quelques-unes agrandies et vues par
Palais des Lettres, Sciences, Arts. transparence donnent de fidèles images de
^^ Rez-de-chaussée, la vie scolaire, des recueils de chants, des
Cifîf^ni-fti-tnrt
urieniaiion ^^ ^^^^^.^ j^ ci. i {En- travaux et des mémoires du plus haut
seignement spécial ar- intérêt, auxquels s'ajoutent les documents
Générale #m
vjwiAWACAiw'^'^ Ijgll^j^^) à côté ^gl^ administratifs et les rapports des inspec-
Façade du Champ de Mars. Et parallèlement teurs. A côté des œuvres scolaires, sont
se développent des sections étrangères, à leur juste place, les œuvres poÉt-sco-
Belgique. Suisse, Grande-Bretagne, Alle- laires, qui prennent chaque jour plus

magne et Pays-Bas. Au Premier Étage, la d'extension dans notre vie sociale travaux :

Cl. HEnseignement Primaire et Populaire) de l'École du soir, modèles et types du


la Cl. 2 (Etiseignement Secondaire), la Cl. 3 matériel usuel, vues à projections, biblio-
{Enseignement Supérieur et Scientifique), thèques scolaires, d'abord. Puis les
la Cl. 5 {Enseignement spécial Agricole), la œuvres :Caisses des écoles, caisses
Cl. 6 {Enseignement spécial Industriel et d'épargne scolaires, cantines, mutualités,
Commercial, qui comporte une Annexe colonies de vacances, patronages et asso-
importante, le long de l'Av. de Suffren, près ciations d'anciens élèves, avec un cinéma-
la Porte 12. tographe en action qui représente les
divers moments de cette éducation popu-
PREMIER Cette Exposition estdisposée laire dans la petite école du village.
^^ ^'"^ '°''\^ "î^'^" ^°*^ L'enseignement libre expose ici ses méthodes
ÉTAQE®i)
^ commencer la visite par ?
le et ses résultats parallèlement à ceux de
premier étage, pour suivre l'enseignement l'enseignement public, avec les mêmes
dans ses ditïérentes étapes, depuis l'École, dispositions générales ; à citer entre toutes
maternelle jusqu'à l'Université. l'exposition de l'Institution Langlois, à
CI. 1 {Éducation de l'Enfant, Enseigne- Eaubonne, intéressant par son programme
ment primaire. Enseignement des Adultes). d'éducation des enfants arriérés.
C'est d'abord l'Exposition du Ministère de
V Instruction publique,q\x\ s'ouvre par V École
Musée Centennal. L'Exposition Ré-
trospective comprend de vieux manuels
:

maternelle, l'école des tout petits (Classe et


de devoirs et de travaux d'autrefois, des
Préau), avec ses pliages, ses découpages,
livres, documents précieux pour l'histoire
ses tressages, ses cahiers de dessins, pleins
ancienne, des méthodes, des estampes,
de trouvailles et de révélations, et que les
anciennes écoles, élèves en costumes,
mères et peut-être les pères feuilletteront
scènes familières de la vie enfantine,
avec émotion. Toute voisine, une classe
dont une curieuse collection représentant
d'école* de 40 m., reconstitution exacte avec
la vie des écoliers* du xvi* s., découverte
ses murs couverts de tableaux, de cartes, sa
par M. Pellisson.
chaire, ses pupitres d'écoliers, sa biblio-
thèque, ses modèles en plâtre, son tableau La CI. 2 {Enseignement secondaire), est
noir, etc. organisée d'après le même
plan.
Puis les résultats, le labeur quotidien des D'abord l'exposition du iMinistère travaux
:

écoles élémentaires cahiers de devoirs


: d'élèves, devoirs, cahiers de textes, com-
mensuels ou de compositions, cahiers de positions, copies d'examens des grands
roulement, dessins et cartes; les écoles concours (Concours Général, École Nor-
primaires supérieures avec les fins tra- male Supérieure, Grandes Écoles), des
vaux d'aiguilles, les dentelles, les bro- statistiques et des documents puis vien-
;

deries, jusqu'aux types de raccommodage nent les exposants libres éditeur», avec
:

A L'EXPOSITION
ENSEIGNEMENT ET ÉDUCATION — 307

les principaux ouvrages d'enseignement agronomique relativement récente et sans


en usage dans les classes; les construc- cesse en progrès.
teurs d'instruments (collection d'histoire
naturelle, matériel d'enseignement scien- REZ-DE- 1) Nous avons terminé la vi-
tifique, d'enseignement du dessin, etc.). CHAUSSÉE ^^ groupe au premier
^•''^

Quelques établissements libres (Stanislas, Étage. Nous redescendons


École Alsacienne, Chets d'institutions de à la Classe 4 au Rez-de-chaussée (Enseigne-
Paris et des départements. Frères de ment Artistique) par le tablier roulant.
la Doctrine chrétienne l'Enseignement
: CI. 4. Nos grandes Écoles nationales, dé-
libre ecclésiastique et congréganiste s'est partementales pratiques d'enseigne-
et
abstenu). Enfin, la très intéressante expo- ment Artistique sont ici brillamment re-
sition des maisons .f éducation de la, Légion présentées par les travaux des meilleurs
d'honneur-^ (St-Denis, Écouen-les-Loges), élèves, dont quelques-uns sont des artistes
avec des travaux d'élèves, couture et bro- d'un réel talent. • Cette exposition, sui-
derie notamment, qui sont des merveilles vant l'idée du Comité d'installation, con-
et doivent retenir l'attention des visi- stitue le vestibule du groupe des Œuvres
teuses de même que le curieux tableau re- d'Art (Palais des Champs-Elysées). »
présentant l'établissement de l'Institution Les ouvrages d'Art Décoratif notamment
Langlois, d'Eaubonne (éducation des en- accusent le progrès incontestable de nos
fants arriérés. méthodes, la valeur des maîtres, et le
goût naturel de notre intelligence fran-
Musée Centennal. L'Exposition Ré- çaise. Nous ne pouvons énumérer en dé-
trospective de cette Classe nous offre des tail les petits clous de chaque exposi-
vues d'anciens établissements, des recon- tion.
stitutions de costumes des collégiens Tous ces petits musées sont à voir il y a :

d'autrefois, des portraits de pédagogues là des merveilles d'ingéniosité, d'habileté,


célèbres, des documents pédagogiques, de goût, d'art, que le grand public appré-
des estampes (vie du collège), à remarquer ciera autant que les professionnels. Les
encore la collection des Poupées* de la Conservatoires ont envoyé des composi-
Légion d'honneur figurant les surinten- tions d'élèves, des instruments propres à
dantes en costumes de l'époque. l'enseignement. Mais, pour ne pas de-
meurer en reste, notre grande École de
CI. 3. L'attrait de la Cl. 3 (Enseignement
Supérieur) est l'exposition très remar-
Musique et de Déclamation a son clou :

?,2i Salle d' Auditions, diXi. Palais du Congrès,


quable des ^fissio;!s.
sur la rive dr., où sont présentés, indivi-
La CI. 5 (Enseignement Agricole) com- duellement et collectivement, nos meilleurs
prend l'exposition des plans, modèles, élèves chanteurs, instrumentistes, tragé-
matériel, collections, travaux pratiques diens et comédiens. Hors des concerts de
des écoles vétérinaires, des écoles natio- classes d'études, des représentations
nales et pratiques d'agriculture, des pro- d'avant-concours, au lendemain de la dis-
fesseurs départementaux et spéciaux, et tribution des prix, on renouvellera là les
de l'Institut Nat. Agronomique. A signa- auditions des meilleurs sujets, on y exé-
ler le Musée des Maladies des Animaux*, cutera les cantates des prix d'harmonie et
véritable Musée Dupuytren de l'espèce de composition. Ce sera là l'exposition
animale, peu recommandé aux natures vivante et animée dont on ne nous offrira
sensibles, mais qui offre l'avantage d'un que la préparation pédagogique.
petit salon de repos ; une collection de
volatiles naturalisés et d'œufs vidés de Musée Centennal. Y sont exposés
l'École d'Aviculture des collections de
;
des portraits, des travaux d'élèves illus-
pierres ; des herbiers, des collections tresdu temps passé, des instruments an-
d'histoire naturelle très remarquables, ciens spéciaux à l'enseignement, et une
envois des grandes Écoles, des ruches Histoire de l'École des Beaux-Arts* de la
avec leur miel, des cours de vers à soie, etc. Révolution à nos jours par l'exposition
L'Institut Agronomique présente un en- des œuvres des Grands Prix de Rome aux
semble de recherches et d'instruments diverses époques du siècle.
scientifiques du plus haut intérêt pour La CI. 6 occupe pour la plus grande par-
ceux, et ils sont nombreux, que préoccu- tie l'Annexe située sur l'Av. de Suffren.
pent les maladies du sol, des plantes, des Elle comprend V Enseignement Technique
animaux, et qui recherchent les meilleures Industriel et Commercial à tous les degrés,
conditions de culture de notre sol fran- moins les Ecoles de la Seine qui figurent
çais, les meilleures méthodes d'élevage, au Pavillon de la Ville de Paris Ecoles :

les résultats pratiques de cette science pratiques, Écoles Nat. d'Arts et xMétiers,

A L'EXPOSITION -
308 — ENSEIGNEMENT ET ÉDUCATION

Écoles supérieures de Commerce, Écoles section blanche, avec ses lauriers, ses
Centrales, École de Chimie industrielle de paons et sa chouette à la porte centrale est
Lyon, Conservatoire national des Arts très pittoresque et d'un goijt très artisti-
et .Métiers, etc. que, qui caractérise d'ailleurs l'exposition
Parmi lestravaux exposés pour affirmer les tout entière. Les principaux exposants,
brillants résultats obtenus par renseigne- en effet, sont les Écoles d'Art de Buda-
ments technique, il est difficile de faire un pest et l'École Spéciale Industrielle d'A-
choix. Signalons cependant les machines gram, qui envoient de remarquables tra-
à vapeur, travaux d'ajustage de fer et de vaux d'élèves meubles, panneaux à l'a-
:

bois exposés par les Écoles d'Arts et Mé- quarelle, ornements de fer forgé, pierres
tiers, et les Écoks industrielles ; les tra- précieuses taillées et montées, etc., dont
vait.x d'horlogerie de l'Ecole de Cluses et quelques-uns d'une grande valeur artisti-
de l'École de Paris les objets d'art pro-
; que. Au Rez-de-chaussée, les Arts Libéraux
duits par les Écoles professionnelles de la (musique, imprimerie, lithographie) accu-
Bijouterie et Orfèvrerie et de la Bijouterie- sent par leur ensemble un mouvement
Imitation; les objets d'art de M. Saint- intellectuel toujours en progrès et que
André de Lignereux les travaux de bro-
; justifient encore les envois des Universités
derie et de dentelle de l'École Élisa Le- dignes de leur vieille réputation.
monnier et de l'École La Martinière les ;

travaux en fleurs et plumes de la Société La Suisse se distingue tout particuliè-


pour l'Assistance Paternelle de Paris; les rement dans cette section, qui sera pour
cartonnages d'art de l'Ecole profession- bien des visiteurs une révélation au vrai
nelle du Papier et des industries qui s'y sens du mot. Nos voisins nous attestent
rattachent. une expansion intellectuelle et artistique
Nous ne pouvons que mentionner encore qui place leur pays au premier rang des
les travaux si intéressants exposés dans nations civilisées; tous les arts libéraux
l'ameublement, la passementerie, la che- sont représentés, toutes les sciences, les
miserie, la serrurerie, la coiffure, la re- lettres, les divers ordres d'enseignement :

décoration, pour l'enseignement


liure, la un Salon est réservé à la Chirurgie, un
technique par les cours professionnels autre à la Topographie, avec d'admirables
des Chambres syndicales. cartes en relief, un autre à la Photogra-
phie poussée à la per-f^ection nous comp-
;

QpkH-îoMC 1^1^ Les Sections Étrangè- tons encore un Salon des Instruments de
Z^eCtlOnS %^m ^^^ ^u Palals de l'En-
Musique, une Salle des Instruments de
Fî-f «•anfr^fAC seisrnement permet-
Ertrailgcrc» ^^^^ d'établir des com-
Précision, Monnaies et Médailles, un Sa-
lon de la Librairie, des Journaux, de la
paraisons instructives entre les méthodes Reliure et de la Typographie (ici quelques
de nos divers ordres d'enseignement et spécimens tout à fait remarquables). Le
celles qui sont en usage dans les divers
Salon de l'Enseignement comprend les
:

pavs européens; entre nos écoles profes- écoles élémentaires, secondaires et supé-
sionnelles et celles de l'étranger; entre nos rieures; les grandes écoles scientifiques
grandes écoles d'art et celles similaires des et les écoles d'art.
grands centres de civilisation. Il y a là des Nous constatons une fuis de plus que la
révélations curieuses pour les spécialistes,
Suisse a vraiment poussé à leur perfec-
et même au point de vue général du déve-
tion les méthodes pédagogiques, surtout
loppement de nations trop peu connues, dans ses écoles enfantines; quant aux
trop peu estimées de nous. écoles d'art et aux écoles techniques, non
La Suède reconstitue une École Primaire seulement elles affirment leur vitalité et
nationale, avec classes de lecture, tra- l'excellence de leur enseignement par les
vaux manuels, enseignement ménager et divers travaux exposés panneaux en fer
:

cours de cuisine, où nos maîtres recueil- forgé, ciselure, peinture, émaux, sculp-
leront de précieuses indications, bien que ture, etc., mais encore elles se distinguent
notre enseignement primaire ait fait de ici par un chef-d'œuvre au double sens du

grands progrès en ce cens depuis dix ans. mot. C'est en effet un chef-d'œuvre collec-
tif et corporatif créé par l'École des Arts
La Norvège expose vingt, catégories d'é-
Industriels de Genève en unissant toutes
coles, surtout les Écoles, Élémentaires de
ses forces pour un effort commun; ce
Christiania, avec une Ecole de Cuisine
chef-d'œuvre est une Salle à Manger d'art
complète.
moderne*. Sculpteurs, céramistes, cise-
La Hongrie occupe un vaste emplace- leurs, forgerons, peintres, dessinateurs
ment au Rez-de-chaussée, en face de l'Italie ont travaillé dans ce but le. bois, la faïence,
et au Premier Étage La décoration de cette
.
la pierre, le fer, le verre et les émaux pour

A L'EXPOSITION
ENSEIGNEMENT ET EDUCATION — 309

obtenir un ensemble des travaux ensei- années à son enseignement technique et


gnés dans les diverses classes; le plan à son enseignement agricole par une
général dressé par un élève et revu par Exposition des Écoles publiques, de l'en-
le professeur Mittey est basé sur ce prin- seignement privé, des écoles ecclésiasti-
cipe que tous les motifs décoratifs sont ques et des écoles de district (groupe de
empruntés à l'alimentation, comme il est Nigni-Novgorod). Nous pouvons encore
naturel pour une salle à manger. constater que les lycées et Realschiilen
Le soleil, les gerbes d'or, les ceps de vigne, que les gymnases de filles, que les écoles
les vergers, sont les sujets des verrières et supérieures, sont ouverts à nos méthodes
panneaux; il pas jusqu'à la volaille,
n'est pédagogiques les plus perfectionnées et
la perdrix et le lapin qui ne figurent quel- que l'enseignement secondaire est en plein
que part dans cette ornementation gas- progrès dans l'empire.
tronomique les légumes ont leur part, les
; L'Autriche offre un brillant ensemble de
haricots comme les cosses de pois et jus- haute valeur scientifique et artistique. Le
qu'aux pieds de céleri qui jouent un rôle Ministère de l'Instruction publique y con-
dans la forme des pieds des meubles. Les court par un Musée Technologique (écoles
panneaux sont pyrogravés et peints à professionnelles) dont le clou est l'exposi-
l'aquarelle; l'effet est considérable et tion de l'École des Arts Graphiques-^ de
nouveau. Vienne, célèbre dans le monde entier pour
Depuis les panneaux jusqu'au plafond aux la perfection de son enseignement. L'Ecole
caissons transparents et jusqu'aux meu- impériale et royale des Arts Graphiques et
bles qui l'ornent, la salle a non seulement le Laboratoire d'Essais qui lui est adjoint
l'originalité, mais l'unité voulue, et fait ont pour mission d'enseigner les princi-
grand honneur à l'enseignement genevois. pales rnéthodes de Photographie et de
Si quelqu'un de nos lecteurs désire se Reproduction, ainsi que les procédés gra-
payer cette salle à manger, pour 70 joo fr., phiques d'Impression, et d'encourager
environ, il peut s'en passer la fantaisie. leurs applications aux arts, aux sciences
et à l'industrie. Elle comprend 4 divisions:
La Russie, par la volonté expresse de l'École de Photographie et de Reproduc-
l'Empereur.est représentée pour toutes les tion; l'École du Livre et de l'Illustration;
Classes qui concourent aux Groupes I et le Laboratoire d'Essais photo-chimiques et
III (Enseignement et Arts Libéraux). Une d'impressions graphiques les Collections.
;

commission spéciale, sous la présidence L'École comprend des élèves ordinaires,


de M. E. de Kowalesky, a donné tous ses des élèves libres et des amateurs. Les pu-
soins à cette remarquable exposition. Au blications scientifiques de l'École sont uni-
Rez-de-chaussée, un premier groupe à dr. versellement réputées. Elle a puissam-
comprend les travaux, plans et graphiques ment aidé les savants et les éditeurs d'ou-
des écoles professionnelles de garçons et vrages compliqués en procédant dans leur
de filles, élémentaires et supérieures, des intérêt à des expériences ou à des opéra-
écoles nationales des métiers, des écoles tions photographiques au moyen de mé-
supérieures scientifiques et des sociétés thodes photomécaniques nouvelles. Quel-
savantes. ques travaux de ce genre se rattachant à
Une carte de la Russie porte l'indication divers domaines des sciences et des arts
des 1030 écoles industrielles de l'Empire. sont exposés ici. La population de l'École
Vient ensuite l'exposition des Instruments varie de 290 à 200 élèves. Il l'aut voir au
de Musique, qui comprend principalement Salon qui est réservé à l'Imprimerie. Na-
des pianos; le groupe des Instruments de tionale des épreuves de photogravures en
Précision la Photographie, avec la remar-
; trois couleurs * absolument merveilleuses,
quable exposition d'Ilyne; les Journaux, œuvres d'anciens élèves de l'École des
et Éditeurs, représentés par le j urnal il- Arts. L'Institut Scientifique (écoles supé-
lustré Neva, le grand éditeur de cahiers de rieures des mines, des ponts, etc.) envoie
musique Jurgenson (qui occupe à lui seul un théodolite, des balances de précision,
400 ouvriers), et Koutchnéreff l'éditeur de des microscopes, des microphotogra-
la Novoië Vrémia, le grand journal russe, phies, etc. A l'Exposition des Instruments
dont la vitrine en chêne massif est de style de Chirurgie, signalons le matériel des
moderne russe. Enfin, selon l'ancien titre ambulances.
traditionnel, « l'Exposition pour la confec- Les Arts Libéraux proprement dits sont re-
tion des papiers d'État », exposition des présentés par les Imprimeurs et Éditeurs
spécimens de tous les papiers des fabri- (livres, spécimens de pages), par les Instru-
ques impériales à l'usage de l'État. Au pre- ments de xMusique (pianos), par la Photo-
mier étage, la Russie témoigne de la puis- gravure et la Photographie (E.xposition
sante impulsion donnée en ces dernières du Caméra-Club).

A L'EXPOSITION
310 — ENSEIGNEMENT ET ÉDUCATION
Les États-Unis possèdent deux grou-
pes importants au Rez-de-chaussée, le
:
PALAIS DU ®m Œuvre
"'
f """
de

groupe des Arts Libéraux (annoncé par un


portique à colonnes), comprenant une col-
GENIE CIVIL ET déroule
" •= ' "î
sa
lection de médaillons, médailles et pièces
américaines, des instruments de chirurgie
MOYENS DE
— .^^^,^^,^v—
.— ^
f^Ç^^e et ses
colonnades.
et de chirurgie dentaire en particulier et
les instruments du vétérinaire. Au Pre-
TRANSPORT© Les tym
pans iles
mier Étage, les écoles américaines tiennent pylônes sont décorés de quatre ligures
une grande place, tant à cause de leur im- symboliques la Vapeur, la Chimie, la Mé-
:

portance, qu'à cause des méthodes cu- canique, l'Électricité. Le pavillon d'angle
rieuses qu'on y emploie et qui méritent du Palais du Génie Civil, superbe avec sa
une étude attentive. Dans les vitrines dé- porte d'une somptueuse architecture re-
filent sous nos yeux des photographies naissance, est d'une beauté remarquable
des principaux établissements d'instruc- d'exécution. La coupole, couronnée d'une
tion primaire et secondaire, avec leurs tourelle aérienne, domine un cintre agré-
luxueux bâtiments, leurs parcs, leurs jeux, menté de cannelures et de motifs tressés.
des groupes d'élèves en costume, des D'étroites colonnes soutiennent un ;balcon
salles de classe, etc. intérieur, ajouré et discret. Des corniches
Les grandes Universités américaines ont élégantes saillent de chaque côté, et, sous

PALAIS DU GENIE CIVIL ET DES MOYENS DE TRANSPORT

leur bonne place dans


cette revue rapide le cintre,une perspective de voûtes succes-
des divers ordres d'enseignement de la sives laisse deviner jusqu'à l'intérieur. Des
république nord-américaine. escaliers contournés grimpent alentour, et
l'ordre des portiques successifs qui se
L'Angleterre et l'AIÏemagne parti-
complètent ajoute à l'harmonie totale.
cipent au groupe moins par leurs exposi-
De chaque côté du porche, des statues co-
tions scolaires et techniques que par leurs
lossales en haut-relief qui représentait les
représentants industriels. Pour l'Angle-
artisans du génie civil et du travail ceux :

terre, la O' Linotype avoisinant le Daily


de la voie ferrée, de la route et des chan-
Graphie, dont les presses fonctionnent
tiers se détachent comme les symboliques
sous les yeux du public. (Ces machines à
figures du Labeur et de la Force.
composer, construites d'après le principe
La décoration de la façade se complète par
des machines à écrire, remplacent chacune
une frise en bas-relief qui court en at-
trois ouvriers expérimentés. Presque tous
tique et représente, en une succession de
les journaux anglais sont pourvus de ces
scènes diverses, toute l'histoire de la Lo-
machines les plus perfectionnées que plu-
comotion à travers les .âges, depuis les
sieurs journaux parisiens commencent à
temps mythologiques jusqu'à nos jours.
employer.
On voit des Égyptiens transportant un
Pour l'Allemagne, une machine à illustrer sphinx au pied des Pyramides, des cha-
à 6 couleurs de la fabrique d'Augsbourg
meaux et des dromadaires traversant le
fonctionne sur place, ainsi que des presses
désert, des éléphants conduisant des fa-
perfectionnées de la fabrique de Dresde.
milles indiennes, des Lapons sur leurs
La Belgique, l'Italie, l'Espagne et le Po7-- traîneaux attelés de rennes, le premier
tugal complètent ce remarquable ensem-
navigateur dans la première barque, la
ble de l'exposition scientifique, littéraire
première chaise à porteurs portée par des
et artistique de l'Europe. Constatons avec
chevaux et la première voiture à vapeur.
joie, à l'entrée du xx" s., la noble émula-
Sous les premières arcades de ce palais, la
tion intellectuelle qui anime tous ces
Brasserie Steinbach a installé un Restau-
peuples, présage de paix et de progrès
rant décoré de jolies peintures modernes,
dans la voie de la civilisation universelle. avec sur le mur central une vue de la cé-
»ï->-^ lèbre brasserie de Kôchelbrau, à Munich.

A L'EXPOSITION
GÉNIE CIVIL ET MOYENS DE TRANSPORT — 311

Ofîpkrtf af îrkti Au Rez-de-chaussée, plus variées, des élégantes voiturettes, les


UnentatlUn faisant suite aux Sec- voitures de la Maison Tourey, les lanternes
Etrangères des de la Maison C. Billy, des traîneaux, de
Srénéraie
^witwi «IV. ©D
^-Bs-
^'*^"^
^^j^ Libéraux, sepré- grands omnibus automobiles de Dion, etc.
sentent, sur toute la largeur du Palais, les 400 exposants. —
La Classe possède une
Cl. 31 (Carrosserie, Charronnage,
30 et Annexe à Vincennes destinée aux é.xpé- ,

Sellerie et Bourrellerie). leur suite, sur A riences d'automobiles et de cycles.


l'Av. de Suffren, la Cl. 28 (Matériel du Génie
La Cl. 31 comprend les Harnachements
cïvt'O; surle Champ de Mars, la Cl. 34 (Aéro- de toutes sortes, les harnaisde luxe, sel-
station), encadrant au centre le Musée Centen- les, brides, harnais de trait; les pièces dé-
wji/;puis, encore, sur toute la largeur, la
tachées : mors, éperons, cravaches, etc.
Cl. S2(Matériel des Tramways et Chemins de
fer).Viennent ensuite les diverses Sections Le Musée Centennal de ces classes
Étrangères (Galerie du Champ de Mars : réunies est du plus grand intérêt voici :

Suisse, Allemagne, Russie; Galerie du — d'abord toute une suite de Voitures An-
centre Pays-Bas, Autriche, Italie, Hongrie;
: ciennes un chariot, une litière, un carrosse
:

— Galerie de Suffren Grande-Bretagne : deposte,deschaises à porteur, un carrosse


États-Unis, Belgi- de voyage* de
que). Louis XV, une
Au I" étage. — vinaigrette à deux
L'Enseignement mulets attelée en
occupe comme
, chaise, un traî-
on l'a vu, toute la neau Louis XV*,
i'» partie du Palais La voiture de cam-
jusqu'à la galerie pagne du général
transversale qui la Mortier*, une ber-
coupe au milieu. line Empire, un
— Dans la 2' par- carrosse de gala
• tie,après le Vais- du XVIII' s., et une
seau, sont instal- daumont attelée,
lées la Cl. 28 avec chevaux et
(Plans et Maté- laquais; —
puis,
riaux du Génie PALAIS DU GÉNIE CIVIL une curieuse col-
civil); la Cl. 29 lection de petits
(Modèles, flans de travaux
et dessins Carrosses, une autre des Modèles des Voi-
publics) ;le Musée Centennal de ces deux tures créées depuis vingt ans; plus loin,
classes, et les Sectiofis étrangères (de les Harnais de gala de l'Impératrice*; la
g. à dr., par travée Roumanie, Dane- : Voiture à Chèvres du comte de Chambord ;

mark, Allemagne, Russie, Espagne, Por- les harnais de grand gala du prince Mu-
tugal, Autriche, Hongrie, États-Unis, rat; une admirable collection de Mors et
Grande-Bretagne). de bossettes du baron Vitta;\xr\Q. collec-
tion d'Éperons ciselés une ancienne Pata-
;

REZ-DE- # La CI. 30 comprend tous che* attelée une exposition rétrospective


;

CHAUSSt^E Véhicules sur routes au-


^^^ du Cycle, déjà vue dans les Salons du
que ceux des voies fer-
tres Cycle, toujours intéressante à revoir.
rées, depuis le patin à roulettes jusqu'à
l'omnibus automobile, et les pièces déta- La CI. 28 offre moins d'attraits, si ce
chées, produits et inventions se rattachant à n'est aux entrepreneurs, constructeurs et
la Carrosserie, au charronnage et à la Vélo- bâtisseurs, qui trouvent, ici, un ample
cipédie. Elle offre donc un double intérêt :
choix de matériaux et de machines pour
pour innombrables amateurs du Cy-
les satisfaire leur goût ou développer leur.
clisme et de l'Automobilisme, intérêt techni- industrie.
que des nouveaux moteurs et carburateurs, A signaler, au rez-de-chaussée, le Bouclier
des motocycles et des automobiles les plus qui a servi aux récents travaux du tunnel
perfectionnés en l'état actuel de cette indus- de la O' d'Orléans, des réductions d'Usi-
trie, des vélocipèdes de tous les modèles, nes en miniature, le Matériel Decauville :

des voitures de commerce et de transport à locomotives et vagonnets sur rails; au


traction mécanique; pour les simples cu- i"etage, des Bas-reliefs en Ciment, pierres
rieux, des superbes voitures de luxe et de factices un Chef-d'œuvre d'Ouvrier; enfin,
;

gala, dont plusieurs attelées, avec les har- pour les initiés ou les curieux, le Matériel
nais et l'équipage, des mailcoaches, des au- de la Télégraphie Pneumatique et de l'É-
tomobiles aux formes et aux couleurs les clairage des Côtes.

A L'EXPOSITION
312 — GÉNIE CIVIL ET MOYENS DE TRANSPORT

La Cl. 34 (^lero5/aiîo;2), d'un intérêt abso- exposition du plus haut intérêt. De même
lument technique, offre un clou véritable :
l'Orléans.
l'Avion*, construit par M. Ader, l'inven- La C" des Tramways présente ses derniers
teur de l'appareil téléphonique usuel. modèles de Traction Électrique et Méca-
L'Avion, qui déploie au-dessus du sol ses nique (à vapeur et à pétrole). Le Sud-
larges ailes, est un aéroplane de la forme Algérien nous envoie son Matériel à\'oie
d'une immense chauve-souris, aux mem- Étroite, etc.
branes et jointures d'une extrême sou-
Au Musée Centennal. La Classe est
plesse, mû par un moteur renfermé dans
représentée par un clou Premier Train
: le

la boîte supérieure et actionné par une
de St-Germain de Stephenson,
et l'Invicta
seule personne qui prend place dans
avec les employés en costume.
la cage-nacelle tenant lieu du corps de
Au Palais du Génie Civil n'ont pris place que
l'animal mécanique. Il mesure i5 m. d'une
les Tramways et Chemins de fer à Voie
extrémité à l'autre. Éprouvé au camp de
étroite, les organes et pièce détachées,
Satory en 1897. il subit quelques accidents
freins, dynamomètres enregistreurs, et
qui en firent ajourner les essais. C'est le
les Expositions spéciales des Construc-
premier appareil complet dans ce nouvel
teurs. Les grandes C'" ne se sont résers'é
ordre de recherches que M. Ader poursuit
que des Salons, où elles exposent des des-
avec persévérance. — A voir encore les sins, des planches, des aquarelles, quel-
photographies d'Aéroplanes et les pro-
ques-unes fort jolies. Ces Salons, amé-
duits accessoires de MM. Bognier et Bur-
.

nagés et décorés avec goût, rappellent les


net.
salles d'attente des grandes gares, avec
leurs cadres, leurs affiches murales, par-
Le Musée Rétrospectif contient la mi lesquelles on retrouve avec plaisir les
cun.'use collection de M. Tissan.Her*, \é- belles compositions de Grasset, de Pal,
ritable histoire de l'Aérostation, avec ses d'Hugo d'Alési.
tissus, ses documents et ses souvenirs Les constructeurs présentent des types di-
de toute sorte : pendules, bijoux, faïen- vers de machines et de systèmes adoptés,
ces, etc., qui attestent l'enthousiasme du dans les Constructions Mécaniques et
public lors des premières découvertes des le .Matériel de Traction. Les techniciens
ballons (1-83) et des grandes explorations apprécieront les perfectionnements du
aérostatiques. Des gravur^es, des estam- tlock System et s'initieront avant leur ,

pes nous offrent l'image de quelques pré- visite àVincennes, aux types les plus ré-
curseurs, parmi lesquels le triomphant cents de Locomotives Compound, parmi
Cyrano de Bergerac et le jésuite Lumin. lesquels la fameuse machine du P.-L.-M.*
Quelques souvenirs du siège de Paris :
à quatre cylindres accouplés.
la maquette du monument de Bartholdi
(lesAcronaules du Siège)*, des dépêches PREMIER La CI. 29, la seule des
microscopiques; la première photogra- avec une
phie prise de la nacelle d'un talion, par
ÉTAGE <i)
s^'^tio"^ françaises
partie de la 28 qui oc-
Cl.
Nadar père. cupe le I" étage, est le domaine des Ingé-
nieurs et des grands Entrepreneurs de Tra-
La Cl. 32 est divisée en deux groupes :
vaux publics. Le Ministère des Travaux
le Matériel d'Exploitation des chemins
Publics, l'École des Ponts et Chaussées,
de fer et transports sur voies ferrées :

les Ingénieurs des Chemins de fer et de la


locomotives, vagons, outillage de la
Navigation, exposent des Cartes, des dia-
voie, etc.; et à Vincennes, près du lac
grammes, des plans, des dessins techni-
Daumesnil, est la Locomotive Électri-
ques, parmi lesquels il y a lieu de remar-
que* à grande vitesse de M. Baudry, qui quer cependant des vues des grands travaux
réalise des vitesses de 120 k. à l'heure,
des dernières années (Chemin de fer élec-
éprouvée en 1897-1898, la prenjière tenta-
trique du St-Gothard, —
Élévateurs du
tive sérieuse dans cet ordre de recherches.
massif de Belledonne, —
Travaux de la C"
Aux derniers essais, avec les électro-mo- d'Orléans, etc.), des Maquettes de Ponts,
teurs couplés, on atteint facilement en
viaducs, jetées et bassins les plus récents, —
palier la vitesse de 100 k. à l'heure avec
des Réductions de Dragueurs, de transbor-
une charge remorquée de 100 tonnes, et deurs, de grands travaux d'entrepreneurs
d'autres essais vont permettre de déter-
(Daycli et Pillé, Moisan, Fives-Lille, etc.).
miner les éléments indispensables pour
établir sur des bases certaines un projet Au Musée Centennal, des Vues et
de traction électrique. La C" de l'Ouest, plans des grands travaux du siècle, une
qui va transformer sa ligne de ceinture en très belle série de Planches d'un dessina-
traction électrique, fait à cet égard une teur de la C* d'Orléans, représentant les

A L'EXPOSITION
INDUSTRIES CHIMIQUES — 3t3

phases de la grande Locomotion depuis Tapisserie, des tapis, des nattes, de l'Or-
les preniières locomotives jusqu'à nos fèvrerie, etc.... On accède à ce pavillor.
jours, des Vues des Grands ports. sur les trois faces; un jardin l'entoure.
fermé dans les deux sens par une clôture
Sections ®® ]^!^^Z^^^. du pays un porche original reproduit une
;

porte d'habitation de Séoul.


^^^Siflç^Qj^QS de-chaussée les Ma-
^ chines et le Matériel,
Auprès s'élève le Palais du Caoutchouc
russe *, avec son dôme reproduisant les
et au Premier Étage les Matières, les Pians
extrémités des galoches russes; ce Pa-
et les Dessins ayant trait aux grands travaux
villon comprend un Laboratoire, des Ate-
du Génie Civil. Au rez-de-chaussée, le grand liers de Fabrication et un Magasin de
Hall de g. sur le Champ de Mars comprend :

Vente. Il est suivi du Restaurant à terrasse


la Suisse, avec une ornemenation moyen-
réservé au débit de la bière de Munich
âgeuse et une triple porte; l'Allemagne,
{Spatenbrau), acclimatée en France par
avec un haut pavillon de fer et une expo-
;
M. Pousset.
sition industrielle de la Russie. Le second
hall abrite l'Autriche et les Pays-Bas, l'Italie
Au delà de la Porte 12, une Annexe impor-
tante de la Cl. 6 (Enseignement technique
et la Hongrie, cette dernière avec un remar-
et industriel, France et Étranger), puis les
quable portique et une frise décorative très
artistique. Le 3' grand Hall est occupé pour
Jardins Scolaires avec leurs expériences
agricoles, englobés dans les annexes de
la plus grande partie par la Grande-Bretagne,
la classe 28 (Matériel des Travaux publics)
puis par les Etats-Unis et la. Belgique; les
et de la classe 63 (Mines et Carrières),
décorations sont simples et de bon goiJt.
cette dernière comprenant une visite dans
Au I" Étage, en plus des Annexes des le Sous-sol. Près de la Porte 1 une Annexe
1 ,

grandes Sections du rez-de-chaussée, ont de la Classe 11 (Typographie et Matériel


pris place dans la première travée, à gau- d'Imprimerie de la maison Voirin.
che, la Roumanie et le Danemark; dans la
seconde, vers la dr., le Portugal et l'Es-
pagne. La plupart des machines exposées
relèvent du matériel spécial des grandes
entreprises de travaux publics et sont PAî ATQ nPQ
f'/A.l^/^lO LJC^ La façade du Pa-
lais des Industries
d'un intérêt essentiellement technique.
Quant aux dessins, plans, tableaux, ré- INDUSTRIES Chi^^K^es, qui
fait suite au Pa-
ductions en miniature, ils rappellent les
grands travaux de construction exécutés CHIMIQUES lais du Génie Ci-
vil et des Moyens
ces dernières années, les succès des entre-
de Transports, est traitée avec beaucoup
preneurs et des ingénieurs étrangers de-
de simplicité. Elle est de tous points symé-
puis dix ans.
trique et semblable à celle du Palais de la
On remarque l'absence presque totale du
Mécanique qui lui fait face, de l'autre côté
matériel de Carrosserie et de Transport
du Champ de Mars. Elle se compose d'un
que l'on s'attendait à trouver dans ce
portique très sobre et d'un pavillon d'angle
palais des Moyens de Transport. Le défaut
avec vestibule d'accès, surmonté d'une ro-
d'emplacement a contraint l'administration
tonde, et décoré .d'attributs des Industries
à envoyer la plus grande partie de ces ex-
Chimiques.
positions àVincennes, où nous les retrou-
verons, constituant un ensemble du plus
r^fîpkfif On entre tout d'abord,
puissant intérêt. UrienratlOn
îi-f îrkfi
^^ Rez-de-chaussée!
Dans l'Allée qui borde le Palais du Génie
civil, sur l'Av. de Suffren, signalons rapi- Générale %m ^^"^ ^^f^\ ^^. ^^^'^'''':
cation du Papier) qui
dement le Pavillon de la Corée, où sont ;

est limitée d'un côté par un grand Musée


exposées les Collections du Gouverne-
Centennal, de l'autre par l'Exposition des
ment impérial de Corée, les Œuvres d'art
Manufactures de Tabacs et d'Allumettes
anciennes et modernes, peintures, aqua-
(Cl. 91) au fond, la Cl. 89 (Cuirs et Peaux),
;
relles, dessins, porcelaines et faïences de
Cl. 87 [Arts Chimiques et Pharmacie) oc-
toutes les époques, des Bronzes, des Ob-
cupe une partie du Rez-de-chaussée et le
jets religieux et de culte, des Instruments
premier Étage où elle est entourée des
de Musique, des Monnaies anciennes et
Sections Étrangères.
modernes et des Armes. On y voit égale-
ment les produits du pays exposés par les CI. 88 {Fabrication du Papier).'Dts\'enirée
nationaux tels que Instruments Ara-
: de cette galerie, on est retenu par la Machine
toires, Matériel et procédés de Filage et à papier* de MxM. Darblay, qui, prenant
de Corderie, des Meubles et ouvrages de les matières premières d'un côté, donne de

A L'EXPOSITION
314 - INDUSTRIES CHIMIQUES
l'autre, par un mécanisme très perfectionné, mulé les flacons aux tubulures bizarrement
le papier prêt à être employé. contournées, les tubes en U qui se suivent
En regard de cette machine est exposée la
comme une série de dentelles de verre,
Première Machine à Papier inventée par
-^^
avec les innombrables cornues aux flancs
Robert en 179g. rebondis, les fioles pleines de substances
Autrefois, la fabrication du papier était un inconnues et multicolores.
art véritable; on ne connaissait que le Cette exposition résume les progrès accom-
plis, surtout pendant ce siècle, dans le do-
papier en feuilles et fait à la main. Au-
jourd'hui, le papier servant à l'imprimerie maine de la Chimie, dans celui de la Phar-
des journaux se fait en bobines de 36oom. macie et de toutes les industries qui s'y
de longueur. rattachent.
Comparer ces deux machines exposées, c'est A côté des innombrables appareils et ma-
montrer le progrès énorme accompli chines, les produits fabriqués ici les Cires,
:

dans l'industrie du papier, c'est faire le Savons, Bougies, la Glycérine, toutes les
bond prodigieux d'une production, de substances tirées de la houille, plus loin
5oo k. de papier par jour à plus d'un les Alcools et les substances minérales, les

million de kilos. En effet, la France, avec Vernis, tels ceux de la maison Soehnée
588 machines produit environ 450 millions frères; plus loin encore, les nombreux
de kilos par an. produits chimiques et pharmaceutiques,
On «.remarque, outre cette machine, diverses parmi lesquels ceux de la maison Bognier
et Biirner et les appareils servant à fabri-
expositions de Cuves à papier,de machines ;

à couper le papier, et de matières pre- quer toutes ces substances, les machines
mières, pâtes de bois, chiffons, etc., et à dorer, à argenter les pilules, etc.
Il faut accorder une mention spéciale à la
surtout les Papiers de tous genres, parmi
lesquels ceux de MM. Laroche-Joiibert et curieuse Exposition des Gaz liquéfiés*,
Cie, et des Papeteries de Vidalon (Canson et aux diverses sections de machines,

et Montgolfier), qui méritent une mention parmi lesquelles le Matériel pour la Fabri-
spéciale. cation des Encres, de la stéarine, du sa-
Les vitrines de la Cl. 88,où sont exposées les von, etc. l'exposition collective des Raf-
;

différentes Sortes de Papier, se trouvent fineurs de Pétrole, disposée sur de très


à à g. de la porte d'entrée. On y
dr. et jolies tables remarquables par leur forme
remarque le papier pour la photographie,
spéciale; aussi, particulièrement intéres-
:

le papier à cigarettes, les papiers com-


sante, une machine servant à la fabrica-
primés, bitumés, imitations de laques, etc. tion de la Soie Artificielle-*^.
On remarque particulièrement l'Exposition Chacune de ces expositions est séparée du
des Papiers de la Banque de France. public par des ornements en fer forgé
rehés par des chaînes. Sur les vitraux sont
inscrits les noms des exposants.
L'Exposition Centennale de la Pape- Les vitrines de cette classe sont
terie, au Centre de la Galerie à g., renferme
au i" étage,
dans contournent la travée
les galeries qui
de curieux échantillons d'anciens papiers,
des machines.
des tableaux et gravures représentant des
D'une forme très nouvelle, ces vitrines sont
scènes de l'ancienne fabrication du papier,
surmontées d'un ornement en fer forgé
et l'ancienne Machine à Papier Robert.
supportant des instruments de chimie.
CI. 91 {Matinfactures de Tabacs et d'Allu- On remarque particulièrement l'exposition
:

mettes). Cette petite Section, fort bien orga- collective de


l'Iode, à dr. le magnifique
nisée, montre d'un côté les différents pro- salon de MM. Solvayet C/ecSoude et pro-
cédés de Culture du Tabac, puis ses transfor- duits ammoniacaux) et ceux du Phospho-
mations, les manipulations diverses qu'il Guano des mines de La Palisse et de
subit depuis la récolte jusqu'à la mise en Honfleur.
vente. Les manufactures exposent en outre L'Exposition des Matières Colorantes et
leur matériel de fabrication et, à côté, la produits chimiques de St-Denis (établisse-
série très complète de tous les Tabacs Fran- ment Poirier et Dalsace), etc.
çais.

En face. Exposition des Allumettes, les


L'Exposition Centennale de Ja
Cl. 87, située au Rez-de-chaussée, en en-,
fameuses allumettes de la Régie avec tout
trant dans Ja Galerie du centre à g., est
leur matériel de fabrication, les matières
plutôt un musée qu'une exposition de pro-
premières, pâte, soufre, etc.
duits. Elle contient des Instruments et des
Cl. 87 (Arts Chimiques et Pharmacie), au Documents originaux des grands chimis-
centre de la galerie. On dirait d'un vaste que Lavoisier, Ruolz,
tes français, tels
laboratoire dans lequel on aurait accu- Ste-Claire-Deville, Balard, Bousslngault,

A L'EXPOSITION
INDUSTRIES CHIMIQUES — 315

Troost, etc.; on y remarque un micro- vitrine centrale, en marbre blanc, sup-


scope* ayant servi à Pasteur, à Lille, pour porte un chapiteau en fer forgé d'un tra-
l'étude des fermentations. vail curieux. Plus loin, le Pavillon de la
Stéarine, fort élégant aussi.
CL 89 {Cuirs et Peaux). Au bout de la Tra-
La Grande-Bretagne, en
vée des machines, près de l'Av. de SuÏÏren, face de la
se trouve l'Exposition des Machines pour
Russie, expose des Savons, des Essences
\3i fabrication des cuirs et des peaux.
etdes Tabacs de Guinée.
L'Exposition des produits des Cuirs et des L'Allemagne, à côté de la Russie, expose
Peaux a ses vitrines dans la 3* travée pa- d'abord, au fond, du côté de la S'ection
rallèle au Champ de Mars. La disposition de Mécanique, les grandes Machines à
des vitrines de la classe est assez nou- Papier aux rouleaux multiples, de H. Full-
velle; elles sont disposées en forme d'étoile, ner, à Warmbrunn (Silésie), et d'autres
ce qui permet au visiteur placé au centre encore, non moins intéressantes. Les Pa-
d'embrasser d'un seul coup d'œil toutes villons, d'une décoration élégante et
les parties intéressantes de cette section, sobre, renferment surtout des Produits
voir l'E.xposition de Peaux de Chevraux chimiques; à dr., le groupe des Mines de
de la Société Française des Établissements Sel de Stassfurt*, avec un Monument en
Basset. sel gemme et en bronze, de Hermann

Lai décoration, très remarquable, est faite Hidding, représentant un Mineur qui tend
de cuir orné et teinté par différents procè- à des femmes symbolysant l'Industrie les
des artistiques les lambrequins, les pan-
;
blocs de sel que son pic vient de détacher.
neaux et les coins de vitrines sont recou- Un peu en arrière, un gracieux Pavillon
verts par des applications de cuir; on blanc décoré de fresques et de statues
remarque particulièrement comme déco- polychromes est réservé à la Parfumerie.
ration le magnifique Salon du Jury, situé L'Italie, plus en arrière, expose aussi
au centre de la classe. des Produits Chimiques et Pharmaceu-
tiques, parmi lesquels beaucoup d'Es-
L'Exposition Rétrospective est si-
sences odorantes.
tuée dans la partie centrale du Palais à
dr. elle contient entre autres: 12 anciennes
Le Ministère des Finances Italien est re-
;

présenté par une exposition de Tabacs


bannières de corporations*, une très cu-
rieuse collection de chaussures anciennes*,
de la Régie. —Un Pavillon que décore
qui, après l'Exposition, sera offerte au Mu-
un portique à colonnes renferme l'expo-
sition collective du Gl"oupe de la Pape-
sée de Cluny on remarque également une
;

terie Italienne, qui comprend une dizaine


collection intéressante de vieux arrêts et
éditsconcernant la corporation des Tan- de Sociétés.
neurs et remontant jusqu'au règne de L'Autriche, au i" Etage, a des vitrines
François \". décorées d'appliques de cuir merveil-
leuses. Les industriels de Gratz exposent
C^r^4-l^*^^ Toutcs sout intércs-
Sections mm r-.r~.
santés à visiter, tant
surtout des Peaux de porc pour la fabri-
cation de portefeuilles, d'articles de
F<f pour la diversité des
K^Vlfîino'P»rp*«
ctll^Cl C» produits exposés que
voyage, de selles, etc. La Section des
Papiers est fort intéressante.
pour l'élégance et le bon goût des installa-
tions.
La Hongrie expose des Tabacs, des
La Russie occupe, au rez-de-chaussée, Bougies, de la Stéarine et de la Cire.

un grand espace qui s'ouvre par une L'Espagne, dont portiques se dis-
les
sorte d'arc de triomphe surmonté d'un tinguent par leurs draperies aux couleurs
clocher tout blanc. nationales —
rouge et jaune —
offre ses
Une série de charmants pavillons abritent cuirs de Cordoue, ses Essences et divers
les produits exposés à dr., les Tabacs,
:
Produits chimiques.
Cigares et Cigarettes, Allumettes genre La Suède a des collections de Savon aux
« Suédoises » au centre, la Parfumerie
; marbrures multicolores imitant les veines
et les Produits chimiques à g., les Cuirs,
; du marbre et du granit, et ses fameuses
avec des modèles des souples et fameuses Allumettes.
Bottes de Kazan* (Exposition de la So- La Norvège expose aussi des Savons,
ciété des Tanneries d'Alafonsoff, d'O- des Résines et des Peaux, de la Pâte de
dessa, de Varsovie), demi-peaux vernies bois, etc.
de Rossoseffa Eletz, de Samuel Adler, à Le Danemark a une exposition relati-
Radorn, de St-Pétersbourg, Kiew, Mos- vement importante de Produits Chimiques
cou, etc. Au centre, le Pavillon des Fa- et Pharmaceutiques; à g., un sous-officier
briques de Papier de l'État la frise est
: de l'armée, de grandeur naturelle, figure
surmontée d'aigles impériales dorées; la un Blessé qu'on vient de panser,

A L'EXPOSITION
306 MADAGASCAR

Le Trocadéro
-^ETTE partie, —
une des plus intéressantes de l'Exposition, peut être visitée de —
C deux façons, soit que l'on vienne par le Pont d'Iéna ou le Quai, soit qu'on ait
hauteurs du Trocadéro, dépo-
pris le Métropolitain ou le Tramway qui, escaladant les
sent les visiteurs sur la Place du Trocadéro, devant la façade Nord du Palais, en face
de l'Exposition de Madagascar et du Panorama Marchand (ou du Congo). ^

C'est ce dernier itinéraire que nous avons adopté.


Ceux de nos Lecteurs qui commen-
ceront leur visite en montant des rives de la Seine trouveront plus loin la description
de chacune des nombreuses sections disséminées dans l'immense secteur du Trocadéro.

DERRIÈRE LE TROCADÉRO
ï->.ivERSES Sections, à cause de leur étendue, n'ont pu trouver place dans le Palais du
L) Trocadéro. Elles s'échelonnent tout le long de la façade, du côté de la Place du Tro-
cadéro Ce sont d'abord la belle Exposition de Madagascar et le Panorama Marchand,o\i
in Con<ro puis diverses annexes de laC/.
//^(Colonisation, Habitations coloniales, etc.).

savamment rendues, toutes les scènes


MADAGASCAR ^"""t™^ Voici,
de la vie madégasque une succession
:

déro, devant la façade du Palais. — C'est une de huttes où des indigènes, des différentes
vaste construction circulaire, de 55 m. de tribus de la grande ile, se livrent à leurs
diamètre, et qui n'a, du style madégasque, travaux habituels: voilà des laveurs d'or;
que les boiseries sculptées qui ornemen- voilà des noirs occupés aux diverses opé-
tent le pourtour extérieur. rations qu'exige la culture d'une rizière.
Enfin, car tout doit ici servir à l'instruction
Ce Palais, auquel MM. Grosclaude et
du visiteur, les bureaux administratifs
Delhorbe, commissaire et commissaire-
sont installés dans une grande case colo-
adjoint, apportèrent toute leur intelligente
niale qui donne l'idée de ce que doit être
soiUcitude, est relié au Palais du Tro-
là-bas l'habitation bien comprise du co-
cadéro par une élégante passerelle où le
lon.
public n'a qu'à s'engager sans fatigue, :

entraîné par des tapis roulants, le visiteur PREMIER ^1 nous faut maintenant mon-
est aussitôt transporté dans le monumen- ÉTAQE m ^^' ^"^ '1'.^^' ""^ ^""^'
^^^^'^^
nieuse disposition, nous som-
tal vestibule du palais de Madagascar.
mes dispensés des escaliers, toujours haras-
REZ-DE- # ^^ ^'^^^ ^^^ immédiatement sants, et c'est par des p'.ans inclinés que nous
rv\ A T<;<:FP attirée par le spectacle pitto- nous élevons vers les galeries supérieures.
cnAU^acn. I
j-^gq^e qu'offre, au centre et
Au I" étage, dans l'immense galerie, nous
au bas de l'édifice, un Ilot* tout ombragé trouvons l'Exposition Zoologiqiie, Eth-
par une forêt malgache en ce petit espace,
;
nographique etBotanique *. Méthodique-
les organisateurs ont accumulé agréable- ment rangés, se trouvent aussi les pro-
ment les échantillons de la flore et de la duits d'exportation et d'importation. Tout
faune de la grande île des oi«eaux et des
:
à loisir, nous pouvons étudier les diffé-
singes vivants animent, les uns de leurs rentes qualités de riz, de café, de graine.
chants, les autres de leurs cabrioles grima- Voici des lambas, curieux tissus de coton
cières, ce coin de végétation tropicale. et de soie, et des trabannes, tissus faits
Autour de sur l'énorme pièce d'eau
l'îlot, avec de la roffia.
les fibres
circulaire, voicides pirogues adroitement Non loin, setrouve l'Exposition Minéra-
gouvernées par des indigènes affairés qui logique*. C'est par provinces et par ré-
font le simulacre de la pêche, et les légères gions que sont groupés les échantillons
embarcations évoluent pajrmi d'affreux minéralogiques, dont la variété donne
caïmans, bien vivants, mais un peu endor- l'idée des richesses incalculables enfouies
mis, qui! de temps en temps, en un formi- dans le sol de l'île africaine.
dable bâillement, montrent les redoutables Poursuivons notre visite nous trouvons:

crocs de leur terrible mâchoire. d'abord une grande Carte en relief de


Retournons-nous maintenant et faisons le 3 m. de long, dressée par iVIausen, d'après
tour de l'immense rez-de-chaussée. les renseignements fournispar les services

A L'EXPOSITION
MADAGASCAR - 317

géographiques. —
A noter aussi une autre avoir une liste complète et précise de tout
carte en relief très intéressante, celle de ce qui doit être par eux acheté et em-
Diego-Suarez et des travaux de défense porté, dans le cas oia ils voudraient de-
qui font de ce port le principal point d'ap- venir des colons de l'île malgache.
pui de notre flotte dans l'océan Indien. Ainsi se trouve achevé le tour de la Galerie
Enfin, quand nous aurons admiré un srrand du I" étage, et nous n'avons qu'à con-
nombre d'objets d'art, d'immenses urnes tinuer notre visite par le z" étage.
en argent ciselé, des coupes étranges, des
œuvres de patience et de goût, quand DEUXIÈME
Là se trouvent les Exposi-
nous aurons jeté un coup d'œil sur les ÉTAQE %%
sitionsparticulières de cha-
cun des grands services de
costumes, les bijoux, les diadJmes, les
la Colonie celle des Foré/.y, celle de V Ensei-
souvenirs historiques de toute nature, :

nous nous retrouverons en face de la pas- gnement, celle des Mines, de Y Agriculture,
serelle à l'extrémité de laquelle un orches-
des Travaux publics, etc., etc.
tredo. 35 musiciens malgaches mène grand Tout cela est fort intéressant et mérite
tapage avec ses instruments étranges et qu'on s'y arrête, quelle que soit notre
son répertoire d'airs nationaux. hâte de pénétrer dans l'immense et ma-
Voici maintenant une des parties les gnifique Panorama, œuvre vraiment artis-
plus intéressantes de l'exposition madé- tique de M. Louis Tinayre.
gasque, celle qui est attribuée au Comité
de Madagascar, qui s'est donné la tâche PANORAMA* ^^ panorama (Entr.lfr.)
patriotique de faire connaître à tous notre dont l'auteur prit part à
belle colonie. l'expédition, comprend trois parties :

Ici est représenté un 'Village indigène* au i' La campagne proprement dite depuis le
moment de l'arrivée d'un voyageur blanc débarquement des troupes françaises à
qui s'installe avec ses tentes, ses canti- Majunga, les différents combats livrés par
nes, etc. La scène a pour objet d'indiquer nos soldats jusqu'au départ pour Tana-
au visiteur tout ce qu'il est indispensable narive de la colonne légère.
d'emporter pour un voyage à l'intérieur 2* L'effort décisif du corps expéditionnaire
-de l'île. Des mannequins en cire sont vêtus aboutissant à la prise de Tananarive et
de toute la garde-robe nécessaire à l'ex- à l'annexion de l'île de Madagascar.
plorateur, au négociant, au touriste. On 3" La pacification et la mise en valeur de
voit aussi les armes, les outils, les instru- la colonie par le général Gallieni.
ments dont il faut être muni.
Plus loin, nous avons le spectacle d'une Première Partie La première partie
Caravane en marche le voyageur dans
: Dioramas représentant
est figurée par 8
sa filanzane (chaise à porteur) portée par les diverses phases de la campagne :

quatre noirs, et suivi des indigènes qui Majunga et le débarquement des troupes
portent sur la tête les bagages indispen- françaises, le Combat de Manonga. — Le
sables. Combat de Mavetanana. — Vue générale de
Ces deux scènes sont ingénieuses et ont un Subei-tieville, où nos troupes ont séjourné
caractère pratique auquel faut rendre
il deux longs mois en attendant que la route
hommage. Souvent ceux qui se dispo- se fit. —
Exécution des SakaLves con-
sent à quitter la Métropole pour aller, damnés a mort par le conseil de guerre
dans nos colonies, observer ou coloniser, pour pillage d'un village. —
Attaque de
sont fort embarrassés par milie petits Tsarasoatra (ce fut la seule fois de la
détails, puérils en apparence, et qui, en campagne où les Hovas, au nombre de
réalité, sont d'une importance primordiale 2000, attaquèrent l'avant-garde de la bri-
pour santé et le bien-être.
la gade Metzinger). —
La Route. — La Mort
C'est toute une affaire de courir aux du Kabyle, oh l'on voit la route construite
renseignements, de trouver des hommes par nos soldats entre Marololo et Suber-
complaisants et expérimentés qui bieville.
sachent donner des conseils utiles et : La scène est prise au moment où un convoi
l'on part ayant négligé d'emporter bien de ravitaillement est brusquement inter-
des objets indispensables, encombré au rompu par la mort d'un convoyeur kabyle.
contraire d'une foule de bagages dont — Enfin le Départ de la colonne légère
on ne se servira jamais. pour Tananarive.
Ces mésaventures peuvent être évitées aux Après avoir, par un véritable tour de force,
visiteurs de l'Exposition de Madagascar, concentré à Andriba les vivres nécessai-
qui en quelques minutes, se trouveront res, les troupes formant la colonne légère
renseignés et n'auront qu'à prendre note quittent Andriba portant 21 jours de
de ce qu'ils auront sous les yeux pour vivres et, abandonnant tout contact avec

A L'EXPOSITION
318 — TROCADÉRO - EXPOSITIONS COLONIALES

Échelle 50 40
^"^

30 20 10

PLAN GÉNÉRAL DES EXPOSITIONS


TROCADÉRO - EXPOSITIONS COLONIALES - 319

COLONIALES OU TROCADÉRO
320 — MADAGASCAR
l'arrière, partent pour Tananarive, le caux pour apprécier à quel point l'artiste
14 septembre 1895. a su donner l'impression vraie des sensa-
tions éprouvées.
Deuxième Partie La seconde partie
représentée par le Panorama proprement
ditmontre la position exacte des troupes
françaises devant Tananarive le 3o sep-
tembre 1895.
PANORAMA du la façade Palais

Avant de donner l'assaut, le


chesne fit commencer le bombardement
général Du- MARCHAND ?,",/™fffVt
Entrée : 1 fr.Un pavillon dont le nom seul
de la capitale quelques obus à la mélinite
;
à défaut de toute autre attraction,
suffirait,
heureusement pointés éclatèrent dans le à gagner la faveur du public.
Palais de la Reine, tuant ou blessant un
grand nombre de cadets de la Reine et C'est le peintre Castellani qui, ayant fait
produisant des effets destructifs considé- partie de la mission du célèbre explora-
rables, ce qui fit immédiatement hisser le teur, prit l'initiative de faire revivre sous
drapeau blanc sur le Palais. les yeux des visiteurs les étapes glo-
Le Panorama nous montre l'arrivée aux rieuses de la vaillante petite troupe, en-
avant-postes d'un parlementaire envoyé traînée à la suite de son chef à travers
par Ranavalo et chagé d'opérer entre les le Continent Noir.
mains du général Duchesne la reddition Le monument a été édifié sur les plans
de la ville sans conditions. ingénieux de l'architecte Bertone, et le
portique central a grande allure avec ses
Troisième Partie La troisième par deux éléphants colossaux. Le frontispice
tie, figurée par quatre Dioramas, est représente le Commandant Marchand,
postérieure à la prise de Tananarive :
entouré des principaux membres de sa
c'est l'œuvre de pacification opérée par le mission.
général Gallieni d'abord une vue de Ta-
REZ-DE- # ^^ rez-de-chaussée, une
:

î7!.7/.7i'e donnant l'aspect de la côte Ouest


^^^^® Dioramas repré- ^^
de l'ile; puis la Traversée de la grande Fo- rHAÏT<;<;pp
cnAUoôriCf sentent les divers épisodes
rêt de 40 kilom., entre Tamatave et Tana- du fantastique voyage Une Chasse à l'Élé-
:

narive, donnant l'impression de la flore et phant, —la Marche du commandant Mar-


de la faune de Madagascar; ensuite l'Ex- chand et de ses officiers à travers la Grande
ploitation d'une Mine d'or par les indigènes Forêt, — les Caïmans sur le Viari, le —
telle qu'elle se pratique et se pratiquera Transport du Faidherbeà travers la trousse,
jusqu'à ce que d'autres moyens de trans- — les Rapides du Pool, —
l'Incendie d'un vil-
port aient remplacé la filanzane actuelle; lage révolté sur la route de Majunga, Une —
enfin ['Entrée du général Gallieni à Course sur /'Oubanghi, —
Une Toîirnade
Tananarive après second voyage
son dans les rapides, le —
Capitaine Baratter et
d'inspection et la pacification complète de le Peintre Castellani sur le Quillon, Hip- —V
rile. Le général, précédé par les notabi- popotame, — les Marais du lac, — l'Entre-
lités indigènes, s'avance, escorté par la vue avec le négus Ménélick.
population qui porte des drapeaux trico-
lores et qui chante joyeusement. pi A nrp. Un escalier nous conduit à une
Sur la Plate-forme qui sert de point de vue, p plate-forme d'oii nous pouvons
P_
rORiVltf contempler a l'aise le vaste
M. Louis Tinayre,afin de donner aux visi-
teurs l'illusion complète du milieu, a fait panorama Castellani.
scrupuleusement reconstituer une case La scène est mouvementée, pittoresque, et
malgache, rapportée par lui de son expé- représente Y Embarquement de la mission
dition. sur /'Oubanghi.
Nous avons ainsi fait l'énumération un peu Chaque coin de l'immense toile forme un
sèche des scènes diverses que le peintre a tableau étrange et coloré. Voici Marchand,
placées sous nos yeux; aux lecteurs nous Baratier et tous les chefs de l'expédition ;

laissons le soin de juger du mérite artisti- voici les indigènes qui se press 'L et se
que de cette oeuvre très belle, composée hâtent vers le large fleuve; voiul des dan-
avec un remarquablOr souci de la vérité. ses bizarres auxquelles semble présider Je
On remarquera certainement de quelle peintre lui-même en costume d'explora-
magistrale façon M. Tinayre a rendu la teur.
surprenante limpidité de l'atmosphère, et Bref, mille scènes captivantes, qui retien-
les tons bleuâtres, violacés et- roses des dront longtemps l'attention du visiteur.
collines- d'arrière-plan.
Mais il iaut avoir été dans ces pays tropi- }/tX^
A L*EXPOSITION
PALAIS DU TROCADÉRO — 321

PALAIS DU TROCADÉRO
DANS Palais sont réunis, outre les Musées Ethnographique et de Sculpture com-
le
parée, décrits dans la partie Dans Paris, le groupe de la Colonisation Française
et Étrangère, et diverses expositions dont nous parlons plus loin.

PALAIS DU m p^r I-eIp^^uS se dressent à côté des sévères architec-


tures de l'Asie Russe, où des coupoles

TROCADERO ---"%,« massives alternent avec les pointes élan-


cées des clochetons sibériens.
en forme de croissant, est dominé au centre Puis, peu à peu, on perçoit plus distincte-
par deux tours carrées aux- ment une méthode et
quelles on accède par des '
"^1 un plan dans ce dé-
ascenseurs et par un dôme sordre apparent, et
couvrant une vaste Salle .i ! l'on rend compte
se
des Fêtes qui peut contenir 5^^, des dispositions géné-
^'' I

5ooo personnes. !
raies de l'Exposition
Du côté de la Seine, les j
du Trocadéro.
ailes forment deux gale- j.
-
'

En face de nous, entre


ries élégantes, superpo- la Seine et les cas-
sées, d'où Ion jouit d'une cades scintillantes qui
vue admirable, —
de descendent au bassin
même que du haut des central, parmi les par-
tours. j
terres en pente, voici
Il est affecté en outre à les deux pavillons pa-
l'Exposition du Groupe rallèles de r.4/^éne.
X\U(Colonisation),Vaûtg. A notre droite, ['Expo-
étant réservée à la France, sition Coloniale Fran-
celle de dr. aux Pays çaise propremenidite.
Étrangers. (V. plus loin.) A notre gauche, VEx-

LA TOUR EIFFEL ET L'EXPOSITION, VUE PRISE DU BAS DU TROCADERO

j% C'est de la Terrasse du Trocadéro position Coloniale Étrangère, celle des


\
^**^ qu'on peut le mieux juger de la Colonies Anglaises, des Colonies Portu-
"^^ste exposition demi-circulaire qui gaises, des Indes Néerlandaises, enfin
VllG se développe entre la Seine et les les expositions du Japon, de la Chine, de
immenses bras du Palais. du Transraal.
la Riissie-Sitérie et
Tout d'abord, on est presque ébloui par Nous n'avons plus dès lors qu'à préparer
l'étrange diversité de tant de bâtiments, notre visite et à nous tracer un itinéraire.
de palais, de constructions, d'édifices de Nous commencerons d'abord par l'Exposi-
toute nature qui surgissent devant nous. tion de M.idagascig^„'le Panorama de la
On se croit en présence d'une sorte de ville Mission Marchand, sur la place du Troca-
fantastique et féerique, où les paillotes déro, en dehors, pour ainsi dire, de l'en-
sauvages voisinent avec les palais somp- ceinte de l'Exposition; puis, descendant
tueux, où les éclatants minarets algériens les degrés de dr., nous visiterons succes-

A L'EXPOSITION
322 — PALAIS DU TROCADÉRO
sivement les différents palais de l'Exposi- une suite de « pavillons » plus ou moins
tion Coloniale, dans l'ordre suivant la : curieux, aména-gés sans méthode, mais
Noiivelle-Calédonie,V Exposition du Minis- qu'il s'agit d'une exposition devant ser\'ir
tère des colonies, VIndo-Chine, la Guade- de leçon de choses.
loupe, la Martinique, la Réunion, la Les questions coloniales prennent à notre
Guyajie. époque une indiscutable importance. Elles
Puis, revenant légèrement sur nos pas, vers semblent de plus en plus devenir le point
la Vallée Suisse, nous visiterons le Pavil- principal de la politique extérieure des
lon du Congo. grandes puissances. Elles paraissent avoir
En redescendant vers l'Avenue Delessert, une répercussion considérable sur l'évo-
nous trouverons Dioratna, ou sont in-
le lution des phénomènes économiques.
stalléesles expositions diversesdes Petites En sortant du Trocadéro, le visiteur n'aura
Colonies {St-Pierre et Miquelon, Côte des pas fait seulement une promenade intéres-
Somalis, Marotte, Océanie). sante au plus haut point par la variété des
A lextrémité droite, ayant traversé l'Avenue, spectacles qui lui sont offerts il aura :

nous trouvons les bâtiments de V Adminis- acquis des connaissances indispensables


tration Coloniale, les pavillons de la Presse à tous ceux qui ont le légitime souci d'être
Coloniale française et étrangère, puis, informés de la chose publique.
nous dirigeant vers la gauche, nous pour-
rons parcourir successivement les Expo-
sitions du Dahomey, des Indes Françaises,
de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Sou-
dan et du Sénégal, enfin de la Tunisie.
COLONISATION ''^Zc^!,^''
Nous passerons ensuite à {'Algérie, dont Placé sous la haute et intelligente direc-
l'exposition s'étend dans la grande allée tion de M. Davault, le Groupe XVII se
centrale, perpendiculaire à la Seine. subdivise en 3 Classes :

Après cela, tournant vers la gauche, le long La Cl. 113 est installée à l'extrémité
du fleuve, nous trouverons les Colojiies droite du Palais en regardant la Seine.
Anglaises et le Japon. Elle est consacrée plus spécialement aux
'
Plus haut, en remontant vers le Palais, nous Procédés décolonisation. On y trouvera :

rencontrerons les Colonies Portugaises, le des Monographies et Statistiques politi-


TransvaalA&s[Indes Néerlandaises, enfin la ques, administratives, industrielles, agri-
Chine et la Russie, ayant ainsi achevé la coles et commerciales, des documents re-
visite de toute cette portion de l'Exposi- latifs à l'Importation et à l'Exportation,
tion universelle. des documents sur l'Organisation de la
Propriété, l'emploi de la Main-d'œuvre
r'rklrkMÎoc ei Avant de commencer Indigène, des renseignements sur les So-
v^oionies £^i-
^^^^^ ^,-^^^^^^ ^^ ^^^^ ciétés de propagande et d'encourage-
Protectorat ^-SSesSdè ment à la Colonisation.
On peut aussi s'y renseigner sur l'Enseigne-
Français
^ ## dégager la pensée ment indigène, sur l'enseignement donné
directrice qui inspira en vue de répandre parmi les indigènes
les organisateurs de l'Exposition des Colo- les connaissances des peuples civilisés, etc.
nies. Sachant mieux le but poursuivi, les On y trouvera enfin des documents sur
visiteurs retireront un meilleur profit de les Missions et Explorations et des Col-
leur course à travers les pentes du Troca- lections commerciales et scientifiques rap-
déro. portées par les voyageurs.
A la Classe ii3 (Palais du Trocadéro), le La Cl. 114, située dans le Pourtour exté-
visiteur, si le temps le lui permet, pourra rieur du Palais, côté gauche, est consa-
consulter quelques volumes qui consti- crée au Matériel Colonial et comprend les
tuent une étude des plus complètes sur matériaux et systèmes de construction spé-
l'ensemble des questions coloniales les : ciaux aux colonies, des modèles de cases,
dé\^loppements successifs des colonies de paillotes, d'habitations indigènes, des
françaises depuis 1800, le récit des voyages constructions commerciales, des habita-
d exploration, des campagnes et des mis- tions de colons, l'outillage, les moyens de
sions l'organisation politique et adminis
; transport par terre et par eau en usage
trative des colonies, leur régime économi- dans les colonies.
que, leur évolution, les procédés de colo- Le visiteur sera particulièrement intéressé
nisation, les progrès réalisés, les réformes par les bâtiments de la Panification
qui restent a accomplir, etc. Schweitzer, par les Maisons Démonta-
Le visiteur comprendrait alors que l'Exposi- bles,par les wagons et la locomotive du
tion coloniale du Trocadéro n'est point chemin de fer* de Dakar à St-Louis, par

A L'EXPOSITION
CUBA ET HAWAI — 323
les voitures Lefèvre-*', dont on parla tant à
l'occasion de l'expédition de Madagascar.
CURA ET ^^ *^-'-
'^°"^ ^^^ seules Colo-
nies des États-Unis. Leur
Voici, également très intéressant, un ta-
teau * qui servit à l'expédition Marchand.
HAWAI © participation à l'Exposi-
tion du Trocadéro n'a été
Enfin des moteurs, le Monorail porta- décidée que fort tard, vers le commencement
tif, etc., etc. de janvier 1900 seulement. Aussi, le dévoué
N'oublions pas de mentionner encore, dans secrétaire de la Commission de Cuba, M. Ri-
cette Cl. 114, les Appareils de Stérilisation, cardo Diaz Albertini, a-t-il dû accomplir des
une réduction du Pont d'Hanoï, les Appa- prodiges pour mener à bien l'intéressante
reils Télégraphiques et téléphoniques spé- exhibition des produits de la nouvelle co-
ciaux pour la colonie. lonie américaine.
Nous arrivons enfin à la CI. 1 15, la plus L'Exposition Coloniale des États-Unis est
intéressante du groupe, qui est installée située dans l'aile g. du Palais du Troca-
dans l'aile g. du Trocadéro. déro. Elle est remarquable, dès l'abord,
Elle réunit les Produits spéciaux destinés à par son aménagement très artistique. Ses
l'Importation dans les colonies et manque vitrines sont placées, en effet, derrière une
naturellement un peu d'homogénéité. On colonnade d'environ 60 m. de longueur,
trouve côte à côte les marchandises les formant façade en très beau style Renais-
plus variées des produits pharmaceuti-
:
sance florentine.
ques et des tissus, des pâtes alimentaires
et de la maroquinerie, des beurres et des CI IRA ^^ ^^^^^ ^^^ consacré aux ilesHawaï,
deux autres tiers à Cuba. 200 expo-
apéritifs, des conserves et des vins, des
sants ont participé à l'exhibition des pro-
spiritueux et des ustensiles de ménage,
duits de la grande Antille. Ceux de l'Agricul-
des pianos et des eaux minérales, de la
ture y tiennent une grande place. D'abord,
parfumerie et' des appareils photogra-
le sucre, car la production sucrière est la
phiques, des articles d'hygiène de la mai- principale richesse de l'île. Puis les rhums
son Bognier et Burnet,etc., etc. et les tafias, qui dérivent de cette industrie :

Ce qui est le plus intéressant, c'est le nom- on les obtient, en effet, par la distillation des
bre des Collectivités qui ont pris part à mélasses de canne fermentées. Ensuite, le
cette exposition et qui figurent soit au Pa- tabac, le café, le coton, le riz, le sagou, le
villon spécial des Collectivités, à côté du maïs, le cacao, les fruits conservés. La' vi-
Pavillon des Minerais, soit dans les Gale- trine du Tabac intéressera spécialement le
ries du Trocadéro. visiteur. y verra, feuille par feuille, les
Il
A citer l'imposante exposition de l'Industrie échantillons des six qualités types quebrado,
:

et du Commerce Bordelais avec ses qua- libra, etc. Puis, les trois genres de cigares
rante exposants celle du Syndicat Coton-
; fabriqués à la Havane : les regalias, les pa-
nier de l'Est, celle de la Chambre de natellas et les millares.
Commerce de Roubaix, de la Mayen-
celle Les Productions Minérales sont également
ne, celle des Bonnetiers de Troyes. représentées ce sont les minerais de cui-
:

De cette façon les visiteurs qui voudront vre de Santiago, le platine sous ses divers
spécialement se documenter sur cette aspects, la pierre d'aimant, les malachites
question pourront avoir une idée précise soyeuses, les cristaux de roche couleur de
et complète des marchandises et produits topaze. Les Usinés consacrées à l'Industrie
qu'on peut exporter dans nos colonies et Chimique sont nombreuses à Cuba, et elles
dans quelle voie il faut pousser la pro- se développent avec une frappante rapi-
duction destinée à ces débouchés loin- dité depuis la conquête américaine. Aussi,
tains. les produits pharmaceutiques, la magné-
Un Pavillon particulier est réservé aux sie, la parfumerie, les savons, les élixirs
pianos photographiques -k. Il
et appareils sont-ils abondamment représentés.
faut louer l'ingéniosité des constructeurs On remarquera aussi l'intéressante Section
qui se sont appliqués à fabriquer des ins- des Travaux d'Art, avec des toiles de réelle
truments démontables et facilement trans- valeur, des miniatures, des porcelaines,
portables, et qui ont eu soin d'employer des dessins, des photographies, ainsi que
des matières pouvant résister à la chaleur la Section Littéraire et Scientifique. Enfin,
humide du climat tropical. une belle collection des Armes employées
Sous ce Pavillon, un Sous-sol est aménagé pendant la récente guerre de Cuba.
de façon à pouvoir servir de Laboratoire L'Exposition d'Hawaï, qui oc-
Photographique. Les amateurs pourront HAAVAI
riAWAl cupe, comme nous l'avons dit,
y charger leurs appareils. un tiers environ de l'emplacement total, est
bien faite pour exciter la curiosité.
l<ixi« Havai est une île de la Polynésie, la plus

A L'EXPOSITION
324 — CUBA ET HAWAI
grande et la plus méridionale de l'archipel Méditerranée, l'Océan ou la mer Rouge,
des Sandwich. Son sol est volcanique et sans passer en transit par la France et les
l'on y peut admirer les plus beaux échan- ports anglais, les produits d'exportation
tillons de laves. Ils sont représentés dans autrichienne sont à peu près inconnus dans
les vitrines du Trocadéro. Le visiteur re- notre pays. Aussi, indépendamment de
marquera certainement des Stalactites * l'Exposition générale austro-hongroise, une
singulières, desquelles semblent sortir des exhibition spéciale des Produits d'Expor-
rameaux d'arbustes. Ces stalactites ex- tation a-t-elle été résolue.
traordinaires méritent une mention spé- Le visiteur, parcourant l'aile dr. du Palais
ciale : quand d'une flui-
les laves, qui sont du Trocadéro, rencontre à l'extrémité
dité extrême, passent au milieu des forêts, un petit emplacement de 5o m., divisé
de nombreuses branches d'arbres en re- en 5o cases, où le même nombre d'indus-
tiennent des parcelles, de sorte qu'on y triels autrichiens,soigneusement choisis
voit pendre, de distance en distance, des parmi ceux qui exportent le plus, ont été
stalactites semblables à des glaçons formés admis à présenter leurs produits. On
parla gelée. De plus, ces branches, enve- s'imagine combien fut grande la difficulté
loppées par la matière en fusion, demeu- de réaliser une exposition complète dans
rent intactes. On suppose qu'elles étaient un espace aussi restreint. Comment placer
mouillées au moment où la lave les a at- un piano, un harmonium, par exemple,
que la vapeur subitement déga-
teintes, et dans une superficie d'un mètre carré
gée autour d'elles les a préservées. seulement? Les exposants ont dû pro-
Un panneau représente le monument élevé céder a la confection de réductions. Leur
àHawaï à la mémoire du capitaine Cook, ingéniosité a fait le reste.

qui y fut tué en 1779. On sait qu'après On admire là particulièrement les expo-
l'avoir massacré, les naturels le pleurèrent sitions des produits de l'industrie textile,
et le prirent pour leur dieu Rono. Ils ont de celles, si importantes, du bois courbé et
d'ailleurs coopéré de tout leur pouvoir à des instruments de musique. L'exploitation
l'érection de ce monument. sucrière ne le cède en rien aux précé-
Des mannequins-^ représentent ces singuliers dentes.
indigènes, qui se tatouent la figure et se L'industrie du Bois Courbé mérite une
teignent le front en blanc avec une espèce mention spéciale se figure-t-on que l'Au-
:

de craie. A
côté sont leurs Armes, et sur- triche-Hongrie exporte annuellement plus
tout un complet assortiment de Pipes gar- de 600000 chaises cannées?
j
nies en cuivre, objets particulièrement es- Qu'on ne s'y trompe pas
malgré l'exiguïté
:

timés là-bas. Également, de petits Miroirs, extrême de l'emplacement qui lui est
des ornements faits avec des dents de ba- attribué, le Musée d'Exportation Autri-
leine, des colliers en cheveux artistement chien est presque autant qualifié que l'Ex-
tressés, des instruments de musique indi- position générale de ce pays pour repré-
gènes calebasses, morceaux de bois creux
:
senter son activité industrielle et commer-
sur lesquels sont tendues des peaux de ciale. Les Anglais, notamment, ne s'y

requins, etc., etc. tromperont pas, dont le bill célèbre


Parmi les échantillons agricoles et indus- comportant l'obligation de la marque
triels exposés au Trocadéro dans cette d'origine sur les produits manufacturés a.
section, nous nous bornerons à citer le contrairement aux prévisions des inté-
Bois et l'essence de Santal, le Mûrier à ressés, été si favorable à l'industrie autri-
Papier et la toile spéciale fabriquée avec chienne, déterminant presque tout son
son écorce, la Canne à sucre, les Rhums et mouvement d'exportation.
tafias, les Patates douces et les Bananes.

^'^"''''^^^ POSSESSIONS L-3esf


MUSÉE COM- Hongrie DANOISES ### n'a pas
vi-
vement excitée
MERCIAL AU- ^p^ .-'r s^^n
par l'intéres-
sante exposition des Possessions Danoises.

TRICHIEN i)®® mouvement Elle est située dans l'aile g. du Palais du


maritime revêt Trocadéro et s'étend sur une longueur de
une certaine importance, et elle exporte un galerie d'environ 100 m. Là se trouvent
grand nombre de produits manufactures rassemblées les principales productions du
dans l'Amérique du Sud, et surtout dans les Groenland, de l'Islande et de l'archipel des
colonies anglaises. Mais le transport s'ef- Féroé, avec des reconstitutions parfaites
fectuant directement par l'Adriatique, la des habitations et des types d'habitants.

A L'XEPOSITION
POSSESSIONS DANOISES — 325

Tout d'abord, voici la partie spécialement défenses de ce delphinien, —


ivoire qui
consacrée au Groenland, c'est-à-dire à n'est pas inférieur à celui de l'éléphant.
la terre verte, cette contrée si originale, Puis, voici les échantillons des princi-
qu'une croûte de glaces et de neiges paux produits d'exportation groenlan-
éternelles recouvre, ne laissant à décou- daise les Huiles, les Peaux, les Fanons
:

vert que la frange maritime. Ce gigantes- de baleine, etc., que tous les ans des na-
que glacier n'en renferme pas moins des vires de 200 à 25o tonneaux rapportent à
richesses précieuses pour la métropole. Copenhague.
En effet, si le règne végétal y est excessive- La Section Islandaise de l'Exposi-
ment pauvre, s'il se compose seulement tion Danoise est non moins curieuse. Les
de mousses,de lichens, de quelques Islandais vivent surtout de la Pêche, de
plantes annuelles et d'un petit nombre l'Oisellerie et de l'Élevage du Bétail. Ces
d'arbustes, on n'y élève pas moins de différentes manifestations de leur acti-
nombreux troupeaux de moutons, et l'Ex- vité sont très suffisamment représentées
position Danoise du Trocadéro comporte au Trocadéro. Les Islandais sont à la
des échantillons d'une laine magnifique. lois charpentiers, menuisiers, construc-
On y voit également des Peaux de rennes, teurs de bateaux, forgerons, orfèvres, etc.
de lièvres, de renards et d'ours blancs. Il Le visiteur les voit dans ces diverses oc-
ne faudrait pas se figurer pourtant que les cupations, par 'le moyen de minuscules
ours blancs soient aussi nombreux dans maquettes qui sont des reconstitutions
ces régions antarctiques qu'on le croit fidèles d'habitations et d'ateliers islandais.
généralement. Les Bas, les Gants de laine, tricotés et four-
On ne les trouve plus guère, en effet, qu'à rés, le Poisson salé ou séché, la morue
trois ou quatre endroits, et les marchands surtout, l'Huile de poisson, le Suif, les
de fourrure réussissent à peine à se pro- Peaux de mouton, l'Edredon, les Tricots,
curer 5o peaux par année. l'espèce de Lichen appelée « mousse d'Is-
A remarquer aussi et à toucher les super- lande », tous produits de la grande île
bes échantillons de ce duvet si estimé arctique, sont également représentés dans
sous le nom d'édredon *, et qui est produit la galerie du Trocadéro.
par un oiseau aquatique du Groenland, En parcourant un espace de moins de
l'eider {a7ias mollissima). 3o m. carrés, le visiteur pourra suffisam-
Les eiders et les autresoiseaux de mer sont ment apprécier aussi les produits des rè-
là-bas en telle quantité qu'il est presque gnes minéral et végétal dans le pays des
impossible de s'en faire une idée. On ren- geysers, ces fontaines chaudes qui jail-
contre les eiders par milliers à certaines lissent du sol glacé. Voici des Quartz, des
places; pourtant, ils sont l'objet d'une silices, des gneiss, des échantillons de
chasse tellement acharnée, que l'on peut Tourbe, des Racines légumineuses, une
calculer que, dans un siècle d'ici, ils se- sorte de Chanvre sauvage dont on se sert
ront très rares. pour faire du pain qui ne manque pas de
Ils se réunissent en bandes si considérables, saveur, d'utiles lichens, des Confitures de
lorsqu'ils s'envolent de la mer, que le Myrtilles, etc., etc.
bruit de leur vol ressemble au fracas d'une
Enfin, les IleS Féroé (en danois Fa-
montagne de glace qui s'abîmerait sou-
roerne, c'est-à-dire «îles des brebis », ont
dain. Jadis, lorsque les Groenlandais ne
envoyé leurs Minerais de fer, de cuivre,
connaissaient pas encore la valeur de l'é-
leurs échantillons de Jaspe, de Houille, de
dredon, ils se contentaient de prendre les
duvet dans
Tourbe, et aussi leurs Opales. La belle
œufs et laissaient le les nids.
Laine des moutons blancs et noirs de ces
Les progrès de la civilisation leur ont
îles est également représentée.
appris à dépouiller les nids tout aussi
bien du duvet que des œufs.
De grands panneaux de toile, rapidement
brossés, figurent les côtes rocheuses,
Voici maintenant une collection complète
avec des vols de puffins, de guillemots,
de Peaux de Phoque. On en voit cinq
de grisards, de goélands, de bourgmes-
variétés. Le phoque est, en effet, l'animal
tres, de pétrels, etc.
le plus répandu sur la côte groenlandaise.
Il pas rare que les marchands en
n'est
Les principaux objets de'Texportation des
achètent, chaque année, de 5oooo à ôoooo
Féroé sont représentés au Trocadéro par
peaux, et l'on peut affirmer, sans exagéra- des échantillons de Laine brute, de Bas de
laine, de Peaux et de Duvet.
tion, qu'il s'en prend au moins looooo
dans le même intervalle. Mentionnons encore les é\ëga.x\\.e5 pirogues*
pontées, que le visiteur ne manquera pas
A côté, le visiteur aperçoit des fanons de
baleine*, une tête de narval*, avec des
de curieusement examiner.
harpons taillés justement dans l'ivoire des rx««
A L'EXPOSITION
326 — CONGO BELGE
^'^ Belgique n'a pas, à pro- porte surtout la Verrerie, la Clouterie, la
rriNriri
^•Wi^VJ.V/ prement parler, de Colo- Métallurgie en tous genres et les Tissus de
"Dpi (^p nies. L' « État Indépendant» Coton. L'exposition verrière est particu-
^^ ^ du Congo est, comme son lièrement importante. Celle de la métal-
nom l'indique, presque autonome. 11 ne lurgie ne l'est pas moins : on sait que les
i
participe d'ailleurs pas à l'Exposition uni- usines de la province de Hainaut fournis-
verselle. sent exclusivement les C"
de chemins de
Mais l'industrieuse Belgique ne travaille pas fer chinoises. On se rend compte, dans
moins à la confection de multiples objets ces conditions, de l'importance des rela-
d'Exportation coloniale. Nos voisins ont tions commerciales de la Belgique avec
tenu à mettre sous les yeux des visiteurs les colonies étrangères de tous les pays
de l'Exposition spéciale dU Trocadéro la du monde.
collection complète de ces objets. Les Au reste, le visiteur n'aura pas à admirer
produits de l'industrie belge destinés aux le fini d'objets destinés à la satisfaction
colonies de' tous les pays sont rangés de besoins mais l'examen
très primitifs,
dans la Cl. 117 et ont pour emplacement attentif des échantillons de l'industrie
l'extrémité de l'aile gauche du Palais. La belge exposés au Trocadéro lui donnera
Fédération des fabricants belges a pris l'impression du sens commercial éminem-
l'initiative de cette exhibition, qui com- ment pratique de nos voisms.

»^x^

JARDINS DU TROCADERO
COMME nous l'avons déjà dit, l'Exposition du Trocadéro est divisée en 2 groupes.
D'un côté, à dr. en descendant, les Colonies et Protectorats Français, à g., les
Colonies et Pays Étrangers.
Nous commençons la visite par la Section Française. Rappelons que le Tonkin, le
Cambodge et VIndo-Chine sont décrits sous le titre général Indo-Chine.

rr^KM^r^
CONUO ^^ L'exposition officielle ivoire, caoutchouc, collections minéralogi-
#i)du Congo français, ques et botaniques, armes, ustensiles indi-
PO A XI r* î
rK./\l^y/^10 A ^^^^^ l'organisation fut
confiée à MM. Ponel
gènes, meubles du pays, objets et produits
d'importation, tissus, etc., etc.
et Guillemot, commissaires, est installée Sous la Véranda qui entoure le Pavillon,
dans un coin frais et retiré, appelé la se trouvent deux cartes* de 3 m. sur 4,
Vallée Suisse, àQvntre l'extrémité de l'aile représentant le Congo Français eni88g et
dr. du Palais du Trocadéro. Elle comprend en igoo. Deux cartouches portent le nom
un pavillon en fer et en carreaux de plâtre, des principaux explorateurs.
couvert de tôle ondulée, monté sur une
infra-structure en bois. A côté, une case
indigène circulaire delà région du Chari.
Le Pavillon, démontable, est destiné à être
clôture de l'Exposition,
NOUVELLE- Tout en haut des
Jardins, àdr. de la
envoyé, après la
dans la colonie du Congo, ou il servira de CALÉDONIE par M. terrasse, organisée
Louis Si-
poste. En avant, une pièce d'eau, sur mon, commissaire général, l'Exposition de
laquelle flotte une curieuse pirogue indi-
la Nouvelle-Calédonie est installée dans
gène. un pavillon de forme rectangulaire, éclairé
^^ du Pa- par des châssis vitrés. On y pénètre par
partie inférieure
REZ-DE- d) Villon, en bois, forme une
rwAMCC^P 4 portes dont 2 s'ouvrent sur une véranda
CriAUîiatiii salle à claire-voie, où sont de 3 m. de large.
exposées d'énormes billes de bois précieux, L'intérieur du pavillon est élégamment ta-
envoyées soit par la colonie, soit par des pissé d'étoffe bleutée, avec, comme pla-
particuliers. fond, un vélum blanc qui tamise la lumière.

PREMIER ^^ partie supérieure, en fer, Au milieu de la salle, le plan en relief de


^^^ vaste salle de 20 m. la Nouvelle-Calédonie. Les murs sont
PTAufc,
t,A r Ff r\
I #
^'^^"^'^
outre trois Diora-
gyj. jQ^ qyj^ garnis de vitrines et d'étagères où sont
mas*peints par M. Castellani, contient des exposés les produits de la colonie.
marchandises, produits et objets divers : On sait qu'ils sont nombreux. Les cafés
A L'EXPOSITION
MINISTERE DES COLONIES — 327

occupent dans l'exposition une place im- Une place spéciale est réservée aux travaux
portante. Le caoutchouc, le tabac, la va- de la Mission Marchand, qui a recueilli
nille, les arachides, le gingembre, les rési- sur la partie Centrale et Orientale du Con-
nes, sont représentés par des échantillons tinent noir de si précieux documents.
variés. En ce qui concerne l'Asie, l'exposition du
La collection des roches et des minerais est Ministère comprend notamment leâ tra-
particulièrement intéressante. Le nickel, vaux de 'M. Pavie dans la Presqu'île Indo-
le cuivre, le chrome, le cobalt, sont déjà Chinoise, des lieutenants de vaisseau Si-
en pleine exploitation à la Nouvelle-Calé- mon et Mazerand sur le cours du Mé-Kong,
donie, et bientôt, sans doute, on pourra de la mission d'étude du Chemin de fer de
extraire de ce sol richissime l'or, le plomb pénétration au Yun-Nam.
argentifère, le mercure, le fer, l'antimoine, Enfin, le Département des Colonies consacre
le manganèse, le zinc, sans compter la une place importante aux résultats géo-
houille, dont les affleurements ont été re- graphiques obtenus à Madagascar, grâce
connus sur une longueur de près de à {'initiative du général Gallieni.
200 kilomètres. On consultera avec fruit un Atlas colonial
Le visiteur ne manquera pas non plus d'ad- qui permet de jeter un coup d'oeil d'en-
mirer une superbe collection des essences semble sur les possessions de notre pays,
de bois qui sont un des éléments de pros- et des tableaux statistiques accompagnés
périté de la colonie bois précieux, comme
: de graphiques d'une exactitude absolue,
le santal et le bois de rose, bois de con- qui constituent un enseignement pré-
struction, chêne-rouge, chêne-liège, etc. cieux.
D'ailleurs, toutes les boiseries du pavil-
lon, y compris les portes, sont faites en
OFFICE COLONIAL ^rjete^a".
bois de la colonie. A l'extérieur, à l'extré- fectées à l'Office Colonial, un rouage ré-
mité Ouest, se trouve un kiosque pour la cent de notre administration, qui a déjà
dégustation du café. donné des preuves convaincantes de son
activité et des services qu'il peut rendre.
La première sert cle salon de réception et
contient une bibliothèque composée d'ou-

MINISTÈRE DES[;\Tst vrages choisis parmi les 8000 volumes qui


appartenaient à l'ancienne Exposition per-
COLONIES mmmm l^;,J^^, manente des Colonies.
On y trouve, bien entendu, les publications
struction qui se compose de grandes gale- les plus récentes des rapports de nos
ries sur lesquelles s'ouvrent deux grandes explorateurs et chargés de mission, et
salles et quatre petites destinées à renfer- de nombreuses photographies.
mer les expositions des différents services Dans la seconde Salle est installé le Bureau
du Ministère des Colonies. C'est là que se proprement dit de l'Office Colonial. Là, des
trouve exposé ce que M. Charles Roux ap- fonctionnaires donnent sur place tous les
pelle La synthèse de l'Exposition Coloniale. renseignements commerciaux et autres
C'est là que sont réunis tous les documents dont le public peut avoir besoin.
nécessaires pour présenter au public l'his- Les panneaux sont revêtus de peintures
torique et le résultat des efforts tentés par murales indiquant les gisements houillers,
la France dans cette grande œuvre de les concessions agricoles occupées ou dis-
colonisation qui caractérisera surtout les ponibles.
trente dernières années du siècle. La troisième Salle contient des échantil-
C'est là qu'on trouvera les ouvrages dont lons de produits coloniaux.
nous avons fait plus haut l'énumeration, Ces trois salles sont richement décorées au
et qui constituent une incomparable bi- moyen d'emprunts faits aux collections
bliothèque coloniale. C'est là enfin que le précieuses de l'ancienne Exposition per-
service géographique du Ministère a manente, et de véritables œuvres d'art
exposé ses principales publications, s'at- viennent atténuer pour les visiteurs la
tachant surtout à mettre en lumière les sévérité d'une exhibition purement com-
progrès que doit la géographie coloniale merciale.
aux travaux entrepris dans nos colonies A l'une des extrémités de la galerie, dont le
elles-mêmes. plafond a été peint par le grand artiste
Le public peut ainsi se rendre compte des qu'est M. Cormon, se dressent les statues
résultats obtenus en Afrique, spéciale- et les bustes des hommes qui contribuèrent
ment dans la Boucle du Niger, dans le le plus efficacement à notre expansion co-
Soudan Septentrional, dans le Sahara, loniale Jules Ferry, Courbet, Garnier,
:

dans la Guinée et au Congo Français. Lavigerie, etc., etc.

A L'EXPOSITION
328 — MINISTÈRE DES COLONIES
A trouve une
l'autre extrémité se
GRANDE SJïALl^t, Dans la Grande Salle
Al I F ^^
SERRE serre contenant les
tropicale,
UKArsuii pavillon sont in-
plantes exotiques cultivées dans nos posses- stallées les expositions minéralogiques et
sions d'outre-mer. M. Dybowski, directeur forestières.
du Jardin d'Essai des Cultures Coloniales La Guyane est couverte d'immenses forêts
à Vincennes, y a installé une exposition des renfermant des essences d'une grande va-
plus intéressantes. Dans le voisinage se riété et d'une grande valeur.
trouve enfin l'Exposition de l'Institut Colo- On présente aux visiteurs des échantillons
nial du D' Heckel. de ces diverses essences.
Dans ce groupe (comme dans les autres, du
reste), on a sous les yeux les produits
bruts, les objets préparés et les objets fa-
briqués avec ces produits.
GUYANE m ^,^'^Le Pavillon de la
ncaise
Citons parmi les principales essences expo-
sées le maho rouge, l'acajou franc, le
:

FRANÇAISE ^-^irpt 'd^ral,'-


raoule jaune, le parcouri brun, l'ébène
vert, le balata indien, le panacoco blanc,
ciennes colonies (Martinique, Guadeloupe, l'angélique blanc, le bois de rose, etc.
Réunion, Guyane), derrière le pavillon de Puis, parmi les productions secondaires de
la Martinique. Son organisation a été con-
la forêt, les gommes et résines, les tex-
fiée à l'aimable M. Maurice Gourbeil, com-
huiles végétales, les matières co-
tiles, les
missaire général. lorantes et tannantes, etc.
La construction affecte la forme d'une L'Exposition des produits minéraux, faite
habitation du pays. Un seul étage. On dans la même salle, comprend les phos-
pénètre d'abord dans une salle carrée, phates, les minerais, les produits de l'in-
reliée à deux petites salles oblongues par dustrie aurifère.
une baie vitrée. Ce groupe est particulièrement intéressant.
Le pavillon est de dimensions restreintes, On remarque, en effet, une collection d'é-
si l'on considère le nombre, et l'impor- chantillons d'or (lingots, pépites, quartz,
tance des objets exposés. Mais on a pyrites et limonites) et d'échantillons au-
racheté cette exiguïté par l'élégance de thentiques des diverses couches de ter-
l'installation intérieure. rains au sein desquels se trouvent les
Le pavillon est tendu en étamine bleue, les gisements aurifères (terreaux, graviers,
tentures coupées par des madras du pays. roches, glacis).
Les meubles sont en acajou de la Guyane. La Société des Gisements d'or St-Élie expose
A part les exposants individuels, relative- une vitrine contenant des échantillons d'or
ment peu nombreux, on compte deux prin- de toute beauté, ainsi qu'une collection
cipaux exposants: la Colonie elle-même et géologique très complète et du plus haut
l'Administration Pénitentiaire. intérêt.
Un Comité local a, en effet, été constitué à A côté de cette Exposition d'échantillons,
Cayenne dès 1S98 pour réunir des spéci- rendement général de l'industrie auri-
le
mens des productions les plus intéres- fère depuis dix ans est figuré d'une façon
santes du pays et assurer leur envoi à Paris frappante par une pyramide de cubes do-
en 1900. L'elïort produit par ce Comité a rés, dont les sections représentent exacte-
été des plus féconds. ment les quantités d'or extraites par année.
La Guyane, on le sait, en raison de son En outre, un plan en relief reproduit une
étendue, de la variété et de la richesse installation type de chantier aurifère guya-
exceptionnelles de ses ressources natu- nais, au 20* de sa grandeur naturelle.
relles, est appelée à un brillant avenir. Dans la Galerie vitrée séparant les
Elle est destinée à être une grande et floris- deux on peut admirer des collec-
salles,
sante colonie agricole et de peuplement, tions d'oiseaux, mammifères, reptiles, in-
bien que, pour le moment, sa prospérité sectes, artistement montées.
repose presque exclusivement sur la pro- Enfin, la petite salle
duction aurifère.
PETITE SALLE est réservée aux pro-
L'idée prédominante qui a présidé à l'orga- duits alimentaires cafés et cacaos, fruits,
:

nisation de l'Exposition a donc été d'aUi- roucous, riz, mais, fécules diverses, con-
rer l'attention des visiteurs sur les richesses serves de légumes et de fruits, rhums et ta-
des produits naturels du pays, de leur fias, etc.
permettre de se rendre compte, en même Les objets de pure curiosité qui constituent
temps, de sa situation économique ac- décorative de l'Ex-
la partie artistique et
tuelle, et de l'avenir considérable qui position comprennent un ensemble pitto-
semble lui être réservé. resque et varié d'armes et poteries in-

A L'EXPOSITION
INDO-CHINE — 329

diennes, curiosités de toute espèce, com- sans doute qu'il y a à Pnom-Penh un


plété par un album de vues reproduites vieux souverain qui porte encore le titre
en photogravure. de roi, en ayant depuis longtemps perdu
Deux vérascopes sont installés dans le pavil- les prérogatives. Ils pourront aussi se sou-
lon, à la disposition gratuite des visiteurs. venir qu'il existe à Hué un jeune homme
N'oublions pas, puisque nous parlons de la paré du titre d'empereur, et qui, dans son
décoration du pavillon, de signaler une palais, reste tout à fait libre de prendre
telle toile représentant le panorama de toutes les distractions qu'il souhaite mais ;

l'entrée de Cayenne, due au peintre colo- il n'en demeure pas moins démontré, par

nial Paul Merwart. l'organisation même de l'Exposition Indo-


Le long des murs sont aussi appendus des Chinoise, que la réalisation de cette unité
plans, divers tableaux statistiques, des dont nous parlons plus haut est un fait
cartes de la Guyane avec indication de la accompli.
constitution géologique, orographique et Il n'y a pas, à proprement parler, d'expo-
hj'drographique ; des concessions auri- sition ou de bâtiment spécialement affecté
fères, des voies de communication, etc., à la Cochinchine, au Cambodge, au Ton-
en même temps que des tableaux indi- kin, etc. Il n'y a qu'une Exposition Indo-
quant les mouvements du commerce, delà Chinoise.
navigation, des tableaux météorologi - Cette exposition comporte cinq construc-
ques, etc. tions principales ou groupes de construc-
Cet enseignement par les yeux est complété tions, savoir :

par la distribution à un prix très réduit 1° Le Palais des Produits de l'Indo-Chine,


d'une notice de 25o pages avec gravures, reproduction de la pagode de Cho-Lon;
renfermant des renseignements complets 2° Le Palais des Arts Industriels, reproduc-
et rigoureusement exacts sur la géogra- tion du palais de Co-Loa (Tonkin);
phie, l'histoire naturelle, l'agriculture et 3° Le Pavillon Fore^f/er, reproduction d'une
l'industrie de la colonie. maison annamite;
Signalons enfin le Comptoir de dégustation 4* Le Pnom, reconstitution de la Colline et
de fruits et de boissons de la colonie qui de la Pagode royale de Pnom-Penh;
est installé à droite du pavillon. 5* Le Théâtre Indo-Chinois.
Il nous faut maintenant piloter successi-

vement le visiteur dans ces différents


palais.
INDO-CHINE ^"^ ^""^ '^^ ^'^^p°-
LA PAGODE DE ^a Pagode ici re-
bodge. L'Exposition Coloniale tout entière
comporte une sorte de philosophie. Les
r->uf\
CHO-LON/AM
¥
mm coustltuée est une
r~.r~.r~.
des merveilles de la
organisateurs se sont efforcés d'intéresser Cochinchine. Elle est privée de son cadre
j
le public, tout en l'instruisant et en lui don- pittoresque, à quelques kilomètres de Sai-
j
nant une idée d'ensemble des procédés co- gon, Cho-Lon étant la ville chinoise la plus
;
loniaux et de la politique générale en ma- mouvementée, la plus curieuse qui se puisse
j
tière coloniale. imaginer, surtout quand vient le soir, et
que, dans les rues étroites, bordées de bou-
j
Dans l'organisation de l'Exposition Indo-
tiques, éclairées par de gros ballons rouges,
Chinoise, M. Pierre Nicolas s'est inspiré
circulent les Célestes, tous munis de petites
j

des mêmes préoccupations. L'ancien chef


lanternes à la lueur vacillante. Mais on ne
! de cabinet de M. Doumer a voulu traduire
fidèlement la pensée et les actes du Gou-
goûtera pas moins le charme réel de cette
verneur général de l'Indo-Chine. architecture étrange, délicate, élégante, de
M. Doumer, on le sait, a consacré toute ces sculptures finement fouillées, de ces
son énergie à réaliser l'unité indo- chi- minces colonnettes, de ces toitures aux
lignes sobres.
noise. C'est cette unité que fait connaître
et constater aux visiteurs l'Exposition du C'est là que sont réunis les produits agri-
Trocadéro. S'il y a des subdivisions dans coles et industriels de toute l'Indo-Chine,
nos possessions d'Extrême-Orient la : c est-à-dire du Tonkin et de l'Annam, aussi
Cochinchine, le Cambodge, le Laos, l'An- bien que du Laos, du Cambodge, du
nam et le Tonkin, il ne doit plus y avoir territoire de Quang-Tchéo-Wan, récem-
de différence réelle entre nos possessions ment acquis à la France, et de la Cochin-
proprement dites et les pays de protecto- chine.
rat; il ne faut voir dans les subdivisions Les produits les plus
importants sont :

ci-dessus rappelées que des expressions Riz naturels et décortiqués; alcool de riz;
géographiques et non administratives. thés, cafés, cacao, cire, miel; canne à
Des gens bien informés se rappelleront sucre; indigo; bois de teinture; coton;

A L'EXPOSITION
330 — INDO-CHINE

huiles d'arachides, de coco, de poisson, jolies étoffescambodgiennes, si souples,


noix d'Arek; ivoire, os; ramie, coton et et de tons si chauds, les artistiques bro-
diverses plantes textiles ; soie brute ma- ; deries de Bac-Ninh, les merveilleuses in-
tériaux de construction; chaux à bétel; crustations de nacre, finement exécutées à
terres cuites; opium brut, opium manu- Nam-Dinh, la ville la plus industrielle du
facturé; tabac; allumettes; poissons sa- Tonkin, où près de 5ooûo habitants jouis-
lés, muoe-man (eau de poisson);' nacre; sent d'une réelle prospérité commerciale.
écaille brute; coquillages; nattes; armes; ^^ gracieuse Maison
charbon; instru-
or, argent, cuivre, étain. LE PAVILLON
^Annamite apportée,
ments de musique; voitures, palanquins, PADPCTIPD m
^UKtblitiK pièce par pièce, au Tro-
jonques et barques; plumes brutes. cadéro, a été construite à Thudaumot, sur
Un détail intéressant à noter en passant :
la rivière de Saigon.
suivant les instructions données par le
Gouverneur général à son Commissaire, Elle donne exactement l'idée de l'habitation
d'un mandarin ou d'un riche négociant
-M. Nicolas, la construction du Palais des
annamite.
produits Indo-Chinois a été confiée tout
entière à des associations ouvrières de
On ne manquera pas d'examiner avec soin
les détails de la décoration intérieure, les
Paris.
cloisons, les poutrelles artistement sculp-
C'est également dans cette pagode qu'ont
tées. C'est une oeuvre de goût et de pa-
trouvé place les modèles des grands ponts
tience qui fait grand honneur à l'ingénio-
en fer et ouvrages d'art de l'Indo-Chine,
sité indigène.
commandés, en France, par M. Paul
C'est là que se trouvent les produits fores-
Doumer.
tiers de toutes les provinces indo-chi-
Sur les surfaces murales laissées par
libres
noises le bambou, ce vigoureux arbuste
les sculpteurs figurent plans monumen-
\es,
:

qui constitue une des principales richesses


taux et perspectifs des quatre plus grandes
villes de l'Indo-Chine Saigon, Hanoï,
:
de l'Extrême-Orient, dont les tiges ser%'ent
Hué et Pnom-Penh, exécutés par M. Paul à faire les habitations, les meubles, les
chariots, les palanquins, etc., dont les
Merwart, peintre du Ministère des Colo-
feuilles servent à l'alimentation de l'homme
nies, ainsi que deux grandes cartes mu-
et des animaux et dont le suc peut deve-
rales représentant, l'une les progrès faits
nir un produit précieux; le rotin, dont la
depuis la conquête, dès la connaissance
croissance de production deviendra une
de notre Empire Indo-Chinois (itinéraire
des explorateurs), l'autre la distribution, source de richesses, comme elle l'a été en
sur toute l'étendue du territoire, des pro- grande partie pour la colonie anglaise de
duits économiques, les voies de commu-
Singapour; le tek, magnifique essence
nication, etc.
dont on admire de superbes échantillons,
aux tons rougeâtres, dans les pagodes
Le Palais de Co- de Cochinchine et d'Annam; le cam-lai,
LE PALAIS DES Loa est un bâti- le trac, le boloi, etc., etc.
AriT'o iivirwtTc
ment un peu com- Il y a ainsi, surtout dans les collines boisées
T^^î !Î i^
TRIELS ###### pliqué, mais sobre d'Annam, d'incalculables richesses encore
comme détails élégant dans son en-
et inexploitées. Il serait à souhaiter que des
semble. En façade, trois portes cintrées visiteurs compétents, informés par les
donnent accès à un escalier qui conduit aux échantillons ainsi placés sous leurs yeux,
galeries du fond, closes par de grandes soient tentés d'aller essayer là-bas des
portes de bois sculpté. exploitations forestières, sans nul doute
rémunératrices.
Les Salles Décorées de ce bâtiment renfer-
ment les produits des arts industriels de sans tenir compte de
l'Indo-Chine. y a également des vitrines
Il
1
L,n, P PNOM
fiwjnv
^^^'^^'^^

g^ forme pointue, le vérita


sa véritable
réservées aux objets d'art de tous les clou de l'Exposition Indo-Chinoise.
pays indo-chinois. Rien de curieux, de pittoresque et de sédui-
Les principales exhibitions se composent de: sant comme ce tertre cambodgien si habile-
Dessins, gravures, livres illustrés, tableaux, ment reconstitué par M. Marcel, architecte.
peintures, parasols, éventails, écrans, Un escalier monumental, bordé de chaque
écaille ouvrée, soie ouvrée, broderies, côté par les replis sinueux de dragons
meubles et tabletteries, laques sculptées fantastiques, conduit à une terrasse où se
et incrustées, plumes ouvrées, faïences dresse la Pagode Royale, d'une richesse
ef porcelaines décorées, ouvrages en or, incomparable, surmontée du grand Pnom
en argent, en étain, en bronze, vannerie, (campanile en forme de cloche de 47 m.
costumes harnachement.
et de hauteur).
Le visiteur admirera particulièrement les Le grand escalier est flanqué d'autres

A L'EXPOSITION
INDO-CHINE — 331

pnoms, plus petits, mais de forme iden- Sur les flancs de la colline artificielle, les
tique. visiteurs peuvent voir, dans une case
Au seuil de laPagode Royale s'élève, en laotienne, le petit éléphant blanc Chéri,
une masse dorée, un immense Bouddha envoyé par M. Doumer au Muséum, et
de 6 m. de hauteur. que M. Milne-Edwards a consenti à con-
De la terrasse, qui se développe autour de fier au Commissaire de l'Indo-Chine, sur
la pagode, les visiteurs qui connurent la demande du Gouverneur général.
• Pnom-Penh seront étonnés, tant est fi- D'aucuns, se croyant peut-être mystifiés,
dèle la reconstitution, de ne pas trouver protesteront contre l'appellation de
sous leurs yeux le panorama verdoyant « blanc • donnée à ce pachyderme, en
de la capitale cambodgienne. Mais à la réalité d'un jaune assez malpropre. Que
place des longues rues indigènes, aux le lecteur se calme l'éléphant blanc pro-
:

paillotes élevées sur pilotis, du Mé-Kong prement dit est un mythe, au même titre
majestueux et rapide poussant ses eaux que le merle légendaire, et l'éléphant sa-
vers la mer de Chine, ils trouveront un cré lui-même, qui habite au palais de No-
spectacle ni moins grandiose ni moins rodom une écurie fastueuse, est dune
attachant la Seine, animée et sinueuse,
: couleur tout aussi indécise. Cela ne l'çm-
coulant paisible entre des palais fastueux, pêche point de recevoir des honneurs
d'innombrables clochetons, minarets, cou- quasi divins, et de passer au Cambodge
poles et dômes, toute l'Exposition enfin, pour avoir auprès de Bouddha une in-
prodigieuse et variée, qui s'étend à perte fluence très supérieure à celle dont peut
de vue. jouir le souverain en personne.
Le Sous-sol de ce tertre est une vaste
Grotte en béton armé qui constitue un LE THÉÂTRE ^® Théâtre Indo-Chi-
virkrk r'MiivTrMCT "0*^, concédé à un co-
des travaux les plus remarquables et les INDO-CHINOIS Ion français de Saigon,
plus audacieux de l'Exposition univer-
est une belle construction harmonieuse,
selle.
dont la toiture est dominée par un clocheton
Dans cette grotte, dont les voûtes semblent
svelte et élancé-
s'appuyer sur de hauts piliers décoratifs, se
trouve une série de dioramas, peints par Au-dessus de la grande porte d'entrée, un
M. Dumoulin et représentant des vues frontispice luxueusement sculpté. Toute
curieuses prises dans toute l'étendue de la façade est ornée de motifs agréable-
l'Indo-Chine la Rue Catinat, à Saigon
: ; ment fouillés.
les Bords du Mé-Kong, à Mytho; le Tom- Ce théâtre, dont la construction a été con-
beau de Tu-Duc, à Hué la Baie d'Along:
; fiée à M. de Brossard, est somptueusement
et enfin la vue dioramique d'un Chantier aménagé. à l'intérieur.
du Pont Bouvier, à Hanoï, un des plus Le concessionnaire, collectionneur émérite,
importants ouvrages d'art entrepris par y a accumulé des armes, des instruments
le gouverneur général. indigènes, des bronzes, des bibelots de
Dans cette même salle, un cinématographe toute nature.
perfectionné donne l'illusion de la vie indo- On y donne des représentations curieuses
chinoise, avec son animation et son «ca- qui rappellent d'une part les représenta-
ractère si particulier. tions annamites du théâtre du Phu, à
M. P. Doumer a voulu que ces attractions Cho-Lon, d'autre part les danses pitto-
soient absolument gratuites aucune ré- : resques du corps de ballet de Norodom.
tribution n'est demandée aux visiteurs de Les Cambodgiennes chargées de célébrer
l'Exposition Indo-Chinoise. Terpsichore au Trocadéro sont gentilles
Les vastes Galeries qui conduisent à et gracieuses; ce sont de petites poupées
cette Salle souterraine sont occupées par drôjement ajustées en leurs oripeaux
l'ExposiTiON DE LA MissiON Pavie, qui a brodés, bien faites, le buste élégant, les
parcouru l'Indo-Chine pendant i5 an- formes gracieuses, et qui paraissent re-
nées. C'est une inestimable collection gretter médiocrement labsence de leur
de portraits, dessins de groupes d'indi- seigneur et maître, le roi Norodom.
gènes en cire, revêtus de costumes indi- Après de ces difterents palais, en
la visite
gènes, de vitrines d'animaux naturalisés redescendant vers la Seine, nous trouvons
représentant la faune indo-chinoise. le X'iLLAGE Tonkinois, formé d'une dizaine
A l'intérieur de la Pagode Royale se de cases où des indigènes exercent leurs
trouve l'ExposiTiON spéciale d'Objets petits métiers sous les yeux des prome-
RELATIFS A l'Art Religieux bouddhas : neurs tress'dge de nattes, tissage d'étof-
:

bizarres et ventrus, chandeliers incrustés fes de soie, broderie, incrustation de


de pierres précieuses, vases de formes di- nacre, etc., etc.
verses, brûle-parfums, etc., etc. Toute l'Exposition Indo-Chinoise est d'ail-

- A L'EXPOSITION
332 — INDO-CHINE

leurs animée par la présence d'une foule tiples revers qui l'ont assaillie dans ces
d'indigènes que le visiteur attentif pourra derniers temps, —inondations, tremble-
comparer les uns aux autres Cambod- : ments de terre,cyclones,— affirme une fois
giens, Annamites de Cochinchine, Anna- de plus son incomparable puissance de
mites d'Annam, Annamites du Delta, Thos vitalité et la foi indomptable de ses habi-
du Haut-Tonkin. tants dans un avenir économique meilleur.
On sera certainement particulièrement Le pavillon d'Exposition de la Guadeloupe,
frappé du contraste qu'offrent les Cam- d'une superficie de 120 m. carrés, s'élèvç,
bodgiens, grands, bien découplés, aux simple et coquet, au milieu d'un massif de
cheveux ras, à l'allure virile, avec les plantes tropicales. Avec sa spacieuse vé-
Annamites minuscules, à l'aspect efféminé, randa circulaire, elle donne, à s'y mépren-
aux longs cheveux roulés en chignon. dre, l'illusion d'une habitation de plaisance
Toutefois, les Cambodgiens, d'une douceur créole. De ravissantes pelouses, bordées
extrême, d'une politesse exagérée, n'ont de coquilles marines, lui font une cein-
que trop de disposition à courber l'échiné ture originale.
et à prendre sans cesse les postures les Deux escaliers, garnis de fougères arbores-
plus humbles, corps profondément in- centes, donnent accès à la Véranda et à
cliné et mains jointes. C'est que sur eux la Salle d'exposition.
pèse depuis longtemps l'habitude atavi- Cette salle, très ingénieusement décorée dans
que de la servitude et de l'esclavage. le goût et le style du pays, se partage en
Les Annamites, au contraire, donnent plus quatre sfections.
/'impression d'un peuple libre, intelligent Première Section Le sucre, étant la
et ayant le culte de l'mdépendance. principale production de la Guadeloupe,
On est frappé de l'air malicieux qui pétille occupe la i" section sucres roux et sucres
:

dans ces petits yeux légèrement bridés, blancs cristallisés, d'une qualité remarqua-
de la désinvolture de ces frêles individus, ble, due à l'outillage perfectionné des usi-
alertes et agiles. nes centrales de la colonie.
Mais ne nous laissons point entrainer par
de trop longues considérations ethnolo- Seconde Section Elle comprend les
cultures qui viennent immédiatement après
giques et poursuivons notre promenade,
lacanne à sucre,cultures dites secondaires,
sans oublier pourtant que l'Exposition
dont la production devient chaque année
de l'Indo-Chine a un prolongement hors
plus considérable cafés, cacaos, vanilles,
:
de l'enceinte de l'Exposition universelle.
épices, etc.
En effet, une importante construction a été
Les cultures sucrières y sont aussi largement
édifiée, au milieu des arbres, à Passy. î

représentées, ainsi que les différentes es-


C'est là que, la nuit venue, tous les indi-
pèces de fruits du pays l'ananas, la ba-
:
gènes vont prendre leur casernement,
nane, la mangue et ses variétés, etc., qui
car, suivant lerèglement, très formel à cet
vont commencer à prendre le chemin de la
égard, de l'Exposition ne doit
le territoire
France grâce à la création d'un service de
être le domicile de personne blancs, :

bateaux fruitiers (fruit-bocUs) à chambres


jaunes ou noirs, tous doivent sortir à la
réfrigérantes.
fermeture, et personne n'est autorisé à y
camper. Troisième Section Entièrement réser-
Le roi du Cambodge, l'empereur d'Annam vée au produit principal de l'industrie
et deux rois du Laos ont accepté l'invita- guadeloupéenne, le rhum (tafias d'habi-
tion de se rendre à Paris dans le courant tant et rhums d'usine), dont la réputation
de l'été, avec une suite nombreuse, et visi- n'est plus à faire et qui n'a pas besoin pour
teront l'Exposition. Ils se retrouveront être apprécié de réclames savantes.
chez eux dans les magnifiques Palais de Le Commerce, sous ses formes les plus va-
'
cette section. riées, figure brillamment dans la 4' section.
Au centre de la Salle d'exposition, un viàt
photographique avec volets mobiles met
sous les yeux du public la colonie elle-
GUADELOUPE ^J,,^:
^'^/, même avec ses sites si variés et si pitto-
resques ( V. l'article consacré à la Gua-
Cambodge. La Guadeloupe tient vaillam- deloupe, Martinique et Guyane dans Z'Al-
ment sa place dans le groupe des anciennes MAN.\CH Hachette de 1900, page 286).
colonies, sur le versant Ouest du Troca- Une collection remarquable de poissons et
déro, à côté des colonies sœurs de la Marti- d'oiseaux du pays, une exposition d'ob-
nique et de la Réunion. jets et d'armes remontant à l'époque ca-
Notre vieille et bien anciennement française raïbe complètent cette exposition si ori-
possession des Antilles, malgré les mul- ginale et si variée.

A L'EXPOSITION
LE DIORAMA 333

Mais, pour que les visiteurs emportent un Enfin, nous trouvons des échantillons de
souvenir durable de leur passage dans le coton, de mais, de manioc, des fruits
Pavillon de la Guadeloupe une Notice illus- comme l'amande, l'ananas, la banane; des
trée, véritable photographie de la colonie échantillons minéralogiques, des docu-
au point de vue géographique, économi- cuments stéréographiques, des photo-
que et politique, est distribuée pendant graphies, des reproductions de types
toute la durée de l'Exposition. indigènes.
Plus de 140 exposants ont tenu à honneur La bamboula, fameuse danse de là-bas, est
'de répondre à l'appel des distingués et reproduite par des groupes en cire et un
;

dévoués commissaires de la Guadeloupe, phonographe est chargé de redire aux


MM. L. Guesde et Maurice Huet. visiteurs les airs créoles pleins d'entrain,
de mouvement ou de mélancolie et de
langueur.

MARTINIQUE L'Sdu\t^: de
cadéro, et sur l'allée même, un large Perron,
flanqué de chaque côté d'un Pavillon, donne
LA RÉUNION l'i^'èroo est
identique à celui de la Guadeloupe, que
accès à une grande bâtisse un peu plate,
nous avons décrit précédemment. Il n'en
surmontée aux deux ailes d'une petite tou-
diffère que par un léger détail. Ayant dû
relle.
être, par raison de symétrie, bâti à niveau
C'est làque sont exposés les produits de la de celui de la Guadeloupe, il a fallu l'ex-
Martinique, une de nos plus vieilles colo- hausser, à cause de la déclivité du terrain,
nies puisque depuis 1625 elle appartient et cela a permis d'établir dans le sous-sol
à la France, non sans avoir passé pour- un Bxr* de Dégustation.
tant, de 1762 à 1816 et à différentes reprises,
aux mains des Anglais.
A rintérieur se trouvent exposés les Pro-
duits Agricoles et Industriels de cette co-
La façade de l'édifice est percée de trois lonie le café, la canne à sucre, la vanille,
:

baies vitrées ouvrant à l'intérieur sur la


le cacao, le tabac, les épices, les plantes
Salle dite des Cafés; à chacune des tou-
alimentaires et celles à essence, les quin-
relles correspond, en dessous, un salon
quinas, le caoutchouc.
rotonde entièrement vitré.
La vigne a récemment été introduite dans
IMTPDIPIID Une grande terrasse longe notre colonie. L'industrie sucrière (fabri-
HKIHUK
ii>l 1
le pavillon sur son flanc cation du sucre et du rhum) est la prin-
gauche, en arrière sur la Salle
et aboutit cipale de la Réunion, bien qu'elle ait un
d'Exposition, contiguë à celle du Café. peu diminué d'importance, par suite de la
La Martinique est, on le sait, une des terres cherté de la main<l'œuvre et de la concur-
les plus peuplées du monde, et aussi des rence du sucre de betterave.
plus fertiles. Dans les campagnes agri- Le visiteur curieux de s'instruire pourra
coles, les habitants se pressent comme trouver tous les documents et statistiques
dans les districts des Flandres, et la terre concernant le commerce, le chiffre des
généreuse répond sans compter aux labo- importations, qui s'élève à 22 millions de
rieux efi"orts de l'homme. On y voit tous les francs environ, celui des exportations, qui
produits des Tropiques, mais ce sont n'est pas inférieur à 18 millions, le mou-
surtout le café, la canne à sucre et la vement des ports, le dénombrement de la
vanille qui constituent sa richesse. population, qui se décompose en tant de
Ce sont, par conséquent, ces trois produits nationalités différentes nationaux fran-
:

qui occupent la placé la plus importante à çais, blancs et noirs, Hindous, Malgaches,
l'Exposition. Le café y figure sous toutes Cafres, Chinois, etc.
ses formes, en parche, décortiqué, torré-
fié, etc.

Quant à la canne à sucre, cultivée à la Mar-


tinique sur une étendue d'environ 40000 Le Diorama est un grand
I pj r^I/^
hectares (le cinquième de la surface insu- *-'*^ Lilv/"" bâtiment construit en bor-
laire), elle est représentée là par ses diffé-
rents extraits, les rhums, le tafias, les
PAMA
iVrviTi/^ ^
m>
^^^^ ^^ ^^ Delessert, et
Q^ gQj^^ réunies les Expo-
sucres d'usine, les alcools et les liqueurs sitions des petites Colonies auxquelles ne
diverses. furent pas attribuées des installations par-
Le cacao est exposé en grains ou en pâte ticulières St-Pierre et Miguelon, Côte des
:

sucrée et vanillée. Somalis, Mayotte et Océanie.

A L'EXPOSITION
334 — LE DIORAMA

^^""^ colonie est des groupes ethnographiques (Abyssins, So-


<5«înf-Pîp1-l-^
Odiiii. s-i^ii^y représentée par malis, etc.), un énorme bloc de sel* et des

Miquelon mm ™ ,":;;'
'au", pZ
collections rapportées par le comte Léontieff.

DEUXIÈME ^'^^ contient : Un Diorama


tout ce qui appartient à l'industrie du pé- {Caravane en marche), dû
cheiir de morue
à la vie de la petite île
et
cA D mm
I I
^''*'*^*-*^
r~sr^
au pinceau de M. d'Es-
de St-Pierre piquois, gaffes, aulx a morue,
:
tienne; les produits d'importation et d'ex-
cuillers à énocter, filets, mannes à boettes, portation. La représentation par tableaux,
bottes, coffres, etc., etc. dus à M. Buffet, de ce qu'a été et de ce
qu'est la Côte Française des Somalis (ta-
Comore, prend une petite Sjille bleaux d'Obock, de Pjibouk, de Tadjourah).
d'Exposition où sont pla- Une Collection Ethnographique * de M. Ilg,
IVlaVOtte
iTlclJ'UuLC ^^g (jgjjg (^£g vitrines et le conseiller de Ménélick.

sur des étag-ères les principaux produits de Un graphique du chemin de fer de Djibouti
fabrication indigène de l'archipel des Co- a Harrar.
mores nattes coloriées, fine vannerie, ta-
:
Une Carte dioramique peinte, donnant l'ef-

bles et tabourets en bois sculpté, poterie fet du pays vu à 57 kilom. de haut.

artistique, cordages en fibres de coco, Des vues du désert des Somalis, de M. Tris-
bijoux indigènes et armes de luxe. tan-Lacroix.
Là aussi se trouvent les produits agricoles
Deux appareils tournants avec photogra-
de l'archipel, le rhum, la vanille, la canne phies de la colonie et des régions avoisi-
à sucre, le riz indigène, les bananes, le nantes.
cacao, les ignames, le café, le tabac, le
poivre, le girofle, etc., etc.
Une carte des Comores, de 5 m. sur 2, oc-
cupe le fond de la salle une quantité de
petits tableaux représentent
;

des vues du
ADMINISTRA- ?a:te ^LZ
pays des types indigènes.
et TION C0L0.?-^u7sî^ét^nd
Un biorama situé à g. de la Salle d'expo-
sition, etreprésentant une usine sucrière NIALE mmmmm^:^^^^^:^
en plein travail au i" plan, l'usine avec
:
l'Av. Delessert jusqu'à la R. Chardin que
ses appareils, ses ouvriers, etc., etc. Au sont installés les différents services de Y Ex-
second plan, comme toile de fond, une position Coloniale.
montagne rocheuse, la mer, les villages Là sont les Bureaux des fonctionnaires qui
indigènes et d'immenses champs de canne ont procédé avec tant d'intelligence et de
à sucre que fauchent des équipes d'ou- zèle à l'installation de cette exposition.
vriers. Voici leurs noms :

A. Marsac, peintre de la Marine et des Colo- M. Charles-Roux, ancien député, délégué


nies, a été chargé de l'exécution de ce dio- des ministères des Affaires étrangères et
rama. Il s'en est acquitté avec un sens ar- des Colonies.
tistique très délicat. M. Charles-Roux était tout désigné pour
Les commissaires de l'exposition de la Côte une semblable fonction, et sa haute com-
des Somalis, ALM. Boucard et Vigneras, pétence en matière coloniale, économique
se sont attachés a faire figurer les produits et commerciale, s'est encore affirmée dans
ou objets d'importation et d'exportation l'organisation si compliquée des exposi-
qui transitent par Djibouti, et qui sont, tions de nos colonies et des pays de pro-
notamment pour l'Abyssinie, l'or, l'encens, tectorat.
les peaux,rivoire et le café pour l'Europe,
; Dans sa tâche, il fut secondé par M. Saint-
les armes, les cotonnades, les toiles, les Germain, directeur, adjoint au délégué ;

perles et les objets de quincaillerie. M. Yvan Broussais, sous-directeur M. Vic- ;

tor ISIorel, secrétaire général; M. Basset,


r'fi^ç^ la Côte des
L'exposition de
Hp^c
^ULt^ ilCb chef du cabinet; MM. Malo, Subtil, Mar-
Somalis comprend, en ou-
tini et Brunet.
^rkmnlîc ^^^' ^^^ ^^ Pelouse,
OUiiictllS» le Diorama, deux tentes où
devant
A ce dernier nous devons une particulière
reconnaissance pour l'empressement qu'il
est installé le matériel de campement né-
voyageur pour traverser a mis à nous fournir tous les renseigne-
cessaire au le
désert.
ments indispensables à la rédaction de
nos notes.
PREMIÈRE ^1'^^laquelle conduit un esca-
monumental orné de
Outre les Bureaux des fonctionnaires, le
pavillon de l'Administration contient une
A E? ^css
CT
SALLfc. mm défenses d'éléphants. Voir
I I
belle et vaste Salle de conférences où sont

^ A L'EXPOSITION
COTE D'IVOIRE — 335
faites à certains jours d'intéressantes 2* Salle Ayant accès direct sur la précé-
'

causeries sur nos différentes possessions. dente, et lui faisant suite, c'est la Salle
A proximité du Pavillon administratif, un réservée aux Expositions particulières. {

Pavillon est réservé à la Presse Coloniale De larges vérandas coloniales courent I

où se trouvent réunies toutes les publica- tout autour de ces salles et permettent au I

tions spéciales et où le public peut se public de circuler facilement.


reposer en ayant sous la main des articles A signaler particulièrement, à l'extré-
consacrés aux différentes régions que sa mité du bâtiment, reliée par un escalier
promenade lui a déjà appris à mieux aux galeries précédentes, une Salle où est
connaître. installé le Musée des Religions Féti-
Tout à côté se trouve un tout petit Chalet chistes*, si curieuses et si nombreuses
consacré à l'exposition de la Méthode au Dahomey.
Berlitz. Principales curiosités les trônes* des
:

anciens rois d'Abomey, les fétiches symbo-


liques aux formes étranges, les vêtements
rïAHOMPV
IJ/\1 1 vFlTlCf I
I^ans ce coin
resque du Trocadéro
si pitto-
royaux, les armes, les instruments de sup-
plice*, etc.
où se trouvent déjà les cahutes du Soudan C'est là que, de temps en temps, sont
et du SénégaV les taupinières de la Guinée données des conférences sur la colonie.
et de la les bâtiments de l'ex-
Côte d'Ivoire, On y peut voir aussi, certains jours, des
position du Dahomey
tranchent encore par séances de fétichisme* représentées par
la bizarrerie barbare de leur construction. de véritables griots, sorciers et prêtres,
Depuis quelque temps, la colonie du revêtus de leurs costumes et attributs.
Dahomey est devenue une des plus pros- Tout à l'entour, les paillotes terrestres

pères, et depuis la campagne à laquelle le et lacustres*, —


reproduction fidèle des
général Dodds a attache son nom, le gou- habitations des différentes régions du
verneur, M. Ballot, n'a cessé de travaillera Dahomey, —
le lac où les pirogues évo-

l'extension commerciale du vaste territoire luent, —la clôture faite d'une ceinture

placé sous son autorité. de bambous semée de poteaux, fétiches


Déjà, elle possède de nombreuses routes, bizarres, la couleur rougeàfre de la « terre
des cours d'eaux navigables; de longues de barre » des constructions achèvent de
caravanes y circulent bref, c'est une co-
:
donner à l'ensemble de la section daho-
lonie d'avenir, et cela justifie l'importance méenne beaucoup d'originalité, et une
de la concession qui lui a été attribuée au grande couleur locale.
Trocadéro, en bordure du boulevard
Delessert. Les deux commissaires, MM. Bé-
raud Brunet, ont confié la partie archi-
et
tecturale àM. Siffert, qui a su donner une
disposition ingénieuse à ces différentes
constructions. COTE
A A^
-«Kx^ SDi)
ysysis'^ b^,
d
P^''*"°" "^^ '^.*^^^^
Ivoire, mesurant 14m.
^*«A Tout d'abordTata, qui forme
le
D'IVOIRE
*V*-*
sur8, est entouré d'une
le pavillon principal, avec un haut véranda spacieuse
porche servant d'entrée, et surmonté d'une agrandie par un mirador élégant.
tour mirador qui est la reconstitution de la
Son architecte, M. Courtois-Suffit, s'est ins-
Tour des Sacrifices d'Abomey. Le toit de
piré pour sa construction des grandes
chaume est lugubrement hérissé de piques
factoreries commerciales qui existent dans
supportant les crânes authentiques des es-
la colonie.
claves décapités sous les yeux de Béhanzin.
Cet répond aux besoins d'un pays
édifice
1" Salle Faisant suite à l'entrée, une im- trèschaud et très humide. Il est surélevé
mense Salle est réservée à l'Exposition au-dessus du sol; il est aéré par quatre
Officielle de la colonie, et contient les portes et par une ligne de fenêtres conti-
cartes, graphiques, statistiques, docu- nues qui peuvent faire comparer le toit à
ments historiques, échantillons géolo- un casque colonial percé à jour autour du
giques, photographies, collections di- front, de façon à laisser pénétrer l'air au-
verses qui peuvent intéresser et instruire tour du crâne.
le visiteur, ainsi que les principaux pro- L'administration de la colonie a été si satis-
duits du pays huile de coprah, arachides,
: faite de cette conception si favorable a
kola, savon, caoutchouc, bois de fer, etc. l'hygiène, qu'après avoir examiné les plans
La décoration intérieure de cette salle elle a demandé que le bâtiment fût démon-
est empruntée aux peintures et sculptures table de façon à être reconstruit dans la
de l'art indigène, original et naïf. colonie après l'Exposition.

A L'EXPOSITION
336 — COTE D'IVOmE

IMTPDIPITP L'intérieur du Hall contient aux cercles de Bassam, de Dabour, de


tiKinUK
II> 1
les collections envoyées par Baoulé, de Boudoukou, ces objets ont été
l'administration de la colonie et parles expo- classés séparément.
sants. On remarquera une magnifique collection de
bijoux indigènes en or.
La décoration des murs a été comprise de
façon à rendre frappantes la nature des
ressources et la constitution géographique
même de la colonie.
Collection Houdaille Du côté qui
GUINÉE
^ *-<*-*
^^y ^ P^^ ^^ colonies qui
aient eu une évolution
mène au mirador, ayant vue sur le bâti- aussi rapide que la Guinée Française.
ment du Dahomey, on aperçoit les cartes En par exemple, Konakri, sa capitale,
1893,
dressées par le capitaine Houdaille, qui a située sur une île reliée au continent par
déterminé, dans une mission fructueuse, une étroite languette de terre, se compo-
le tracé d'un chemin de fer de pénétration sait à peine de quelques cases indigènes.
permettant dexploiter les immenses ri- De loin en loin, sur une vaste avenue cen-
chesses de la colonie, en acajou, en essen- trale, on trouvait quelques constructions
ces dures, utilisables pour le pavage des européennes le palais du gouverneur,
:

rues, et en caoutchouc. l'hôpital, deux ou trois factoreries, une


Les plans du capitaine Houdaille permettent maison d'école, quelques constructions
également de se rendre compte des tra- sans importance.
vaux qui seront faits pour la création du Dans la rade, c'est à peine si de temps à
nouveau port et de la nouvelle ville desti- autre un vapeur venait jeter l'ancre. A
née à remplacer Grand-Bassam, dont la quelques kilomètres, les routes s'arrê-
situation n'était pas saine. taient, et c'est à peine si d'étroits sentiers
livraient passage aux rares caravanes.
Cartes Sur le panneau à dr. de l'Exposi-
Maintenant, tout est transformé. Konakri
tion Houdaille, une grande carte murale
décorée et peinte d'après une méthode
est presque une grande ville. La brousse
est défrichée. Des maisons d'habitation
particulière due à M. Pierre Mille, et des-
et de commerce, des constructions de
tinée à faire saisir d'un coup d œil la con-
toute nature sont sorties de terre comme
stitution géographique et botanique de la
par enchantement, la rade est sans cesse
Côte de l'Ivoire et ses ressources de tous
genres. fréquentée par des navires marchands,
De l'autre côté de la porte, faisant pendant
une partie du commerce qui jadis assu-
rait la prospérité de Sierra-Leone s'est
à cette carte, se trouvent des graphiques
transportée dans notre possession. Des
muraux qui montrent le développement
routes larges et bien aménagées vont au
considérable qu'a pris et que prend cha-
loin chercher les caravanes, et bientôt
que année l'exploitation de l'acajou, du
caoutchouc, de l'huile de palme et de l'or,
une ligne de chemin de fer reliera leNiger
les principaux produits de la région.
à ce point favorisé de la Côte d'Afrique
Occidentale.
Enfin, une inscription mise en évidence ren-
Disons-le en passant, ces résultats sont dus
seigne les intéressés sur les produits qui
en grande partie à l'intelligente adminis-
sont admis dans la colonie sans payer
tration du gouverneur, M. le D' Balay, et
aucun droit. Elle est divisée en deux par-
les visiteurs feront bien de ne pas oublier
ties: produits exempts de droit àcondition
ce nom en parcourant l'exposition spéciale
qu'ils soient d'origine française, produits
exempts de droit quelle que soit leur ori- soigneusement organisée par MM. Vienne
et Gaboriau.
gine.

Collections La Maison Fraissmet, de Le Pavillon de la Guinée situé à dr.


Marseille, expose les plans muraux de son
du Bd Delessert, entre la Côte de l'Ivoire
importante plantation de Prolo et les pro- et la Tunisie, est la reproduction de
duits de cette plantation.
deux cases indigènes circulaires à étages,

Partout, sous toutes les formes, brut ou tra-


par
reliées entre elles une grande galerie
vaillé, en billes ou en planchettes, on trouve
couverte dont la toiture conique est cou-
verte en chaume, dans le style soitssoji.
l'acajou, principale richesse de la colonie.
Un très grand développement a été donné L'Exposition de la Colonie com-
aux collections ethnographiques recueil- prend tous produits de la Guinée, qui
les
lies avec zèle par MM. Clozel, secrétaire tient à placer le public devant les manifes-
général de la colonie, et Lamblin, adminis- tations diverses de la vie indigène et des
trateur. ressources offertes par le pays aux com-
Selon qu'ils appartiennent à l'intérieur ou merçants et aux colons.

A L'EXPOSITION
SÉNÉGAL ET SOUDAN — 337
Le Rez-de-chaussée du Pavillon renferme de marbre, de chauderies au toit de bambou,
les principaux produits de la Guinée, et de palanquins enveloppés de moustiquaires
ceux de l'industrie locale. Une carte en et d'éléphants blancs chargés de tours ver-
relief de Konakri en 1890 et en 1900, une meilles; et l'on sent comme un éblouis-
carte faite d'après les derniers renseigne- sement lumineux, et l'on voit passer à tra-
ments rapportés par les explorateurs, vers la blonde fumée des cassolettes les
ainsi que de nombreuses photographies étranges silhouettes de l'Orient; et, dans un
donnent une idée d'ensemble du pays. tourbillon de soleil où étincellent des yeux
1
Le Premier Étage est réservé aux commer- noirs et des pierreries, les bayadères aussi
çants de la colonie pour leurs expositions poétiques que les houris du ciel de Maho-
particulières de noix de kola, de caout- met, dansant leurs danses d'abandon et
chouc brut, d'arachide, d'essences particu- d'amour.
lières diverses, de poudre d'or, d'ivoire
L'Exposition de l'Inde française se compose
et de sparterie. |

de trois parties :
Autour du Pavillon d'Exposition le visiteur |
'

i" Le Palais Officiel*, d'architecture hin-


pourra s'intéresser à diverses installa-
doue, où sont exposés les produits de
tions pittoresques.
l'Inde et où travaillent des ouvriers indi-
A l'entrée du Terrain, du côté du Bd Deles-
gènes, orfèvres, tourneurs de bois, tis-
sert, est placé un poste de milice indigène
seurs de soie, etc.;
comprenant un tata en terre sur deux fa- 2° Une Pagode*, reproduction fastueuse
ces, une ligne de pieux palmistes pour le
d'un temple hindou;
troisième côté, un remblai pour le qua-
3° Un Théâtre où des artistes hindous don-
trième. Dans l'intérieur de cette enceinte
nent des représentations de prestidigita-
fortifiée est édifiéeune case sur le type
tion, de sorcellerie, d'incantations, etc., ou
de celles des de Konakri.
tirailleurs
de souples bayadères se livrent à leurs
Entîn, pour que le visiteur compare les pro-
danses d'une langueur extatique, à leurs .

grès accomplis dont nous parlons plus


évolutions gracieuses
haut, trouve d'abord la reconstitution
il
;

4" Une Rue Hindoue* avec bazars, bou-


d'un tronçon de sentier indigène, avec ses
tiques, et attractions de toute nature.
sinuosités et ses difficultés de tout genre,
puis une reproduction d'un tronçon de la
-route qui part de Konakri vers le Niger.
Un jardin situé devant le poste renferme
des spécimens de la culture indigène, tels
que manioc, mil, arachide, bananier, riz,
SÉNÉGAL ET ,^/-„t'pros
café, cacao, caoutchouc, palmiste, etc., etc.
Pour donner au public un aperçu des su-
SOUDAN mmmm anciennes colo-
nies, car c'est en
i36o que des marins dieppois y fondèrent le
perstitions du pays, dans un petit bois
premier comptoir; mais, en réalité, c'est de
est élevée une case spéciale où opèrent
i856 que date, dans cette région, l'expansion
des griots et des sorciers.
de notre influence.
A proximité du Pavillon de la Guinée, se
trouve le petit Pavillon de la Compagnie Ce n'est pas ici la place de refaire l'histoire
de l'Afrique Occidentale, et le Pavillon de de nos conquêtes coloniales sur les vastes
l'Alliance Française, avec une salle de territoires qui s'étendent de la côte de
classe où ont lieu des cours coloniaux, de Dakar jusqu'au Niger, mais l'attention pu-
temps à autre. blique a été si constamment attirée par
les divers épisodes des expéditions sou-
danaises et sénégalaises, que les visiteurs
prendront un particulier intérêt à parcou-
INDES FRAN- [:,if,Te\;ii: rir l'exposition spéciale des deux colonies
sœurs, à laquelle M. Milhe Poutingon a
ÇAISES
^
pour parler com-
®#®## me poète d'E- le apporté tous ses soins éclairés.
maux et Camées, dans les cerveaux les plus Le Palais, d'aspect très monumental, est
prosa'iques et les plus bourgeois, une idée dû aux plans de iM. Sellier de Givors,
de soleil, de parfum et de beauté; à ce nom, architecte du Sénat, qui s'est inspiré de
doux comme une musique, les « philistins • l'architecture des mosquées et des rési-
eux-mêmes commencent à sauter sur un pied dences des chefs du Sénégal et du Sou-
et à chanter Tyreli, comme le Berlinois de dan. Il occupe une superficie de plus de
Henri Heine l'imagination se met en travail,
; 600 m. carrés et forme une vaste salle de
on rêve de pagodes découpées à jour, 26 m. sur 7, entourée de galeries, toutes
d'idoles monstrueuses de jade ou de por- intéressantes à visiter.
phyre, de viviers transparents aux rampes Une statue du général Faidherbe domine

A L'EXPOSITION
338 — SÉNÉGAl. ET SOUDAN

l'entrée principale. Sur le pourtour, des resque et fidèle, d'une couleur locale har-
types d'habitations indigènes sont édifiés, monieuse et simple.
où des artisans du Sénégal, bijoutiers, D'une architecture orientale élancée et
forgerons, tisserands, travaillent sous les svelte,ces constructions offrent l'aspect
yeux du public. charmant des palais ouvragés des Mille
Les divers services de la colonie ont pris et une Nuits des maisons de Bagdad,
et
une large part à l'exposition par des no- et rappellent les marchés, les « souks »
tices, des statistiques, des graphiques, qui ou les douars de l'Est Algérien. Les blan-
permettent de suivre le développement et ches coupoles qui dominent la mosquée
les progrès de la colonisation, du com- et que couronne le croissant du Coran
merce et des grands travaux publics. ajoutent à l'illusion de la réalité. Le mina-
ret qui s'élance au-dessus du village, prêt
Les Collections réunies par différentes
à porter vers le ciel la prière du muezzin,
missions montrent les ressources de la
évoque les chauds décors des villes levan-
flore et de la l'aune de la colonie.
tines, la joie des fêtes du Rhamadan, tout
Rien de varié, en effet, comme les produc-
le luxe féerique des décors arabes.
tions du Sénégal et du Soudan : le mil, le

maïs, le riz et le manioc, bases de l'alimen- La Tunisie est en pleine prospérité. C'est
une des parties de notre empire colonial
tation des indigènes, le coton, très blanc
sur laquelle on fonde justement le plus
et très résistant dont ils tissent de solides
étoffes, l'indigo, dont ils obtiennent une d'espoir. On comprenddès lors qu'on ne
lui ait Trocadéro, ménagé la
pas, au
teinture d'excellente qualité, les essences
place, et que les organisateurs de son
forestières très variées, baobab, cailcé-
exposition, MM. Guiot, Loir et Roger
drat ou faux acajou, fromager, etc., etc.
encore la gomme, qui est un des Martin ai-^i" n-alisé de zèle pour la rendre
'.

A citer
tout paklxulièrement attrayante au public.
principaux articles d'exportation, et dont
la production annuelle n'est pas moindre
Les difié. entes constructions s'étendent sur
une superficie d'environ 5ooo m. carrés,
de 5 millions 1/2 de kilogr., représentant
parallèlenie^. aux palais de l'Algérie.
une valeur d'environ 4600000 fr. N'ou-
:

C'est une véritable petite ville arabe en


blions pas l'arachide, cette petite graine
miniature qui se trouve ainsi transportée
oléagineuse, le populaire kacaoïiet, qui ne
sur le bord de la Seine, et dans laquelle
contribua pas peu à la fortune du Séné-
l'architecte Saladin a multiplié les ingé-
gal, et qui s'exporte pour près de cent
nieuses reconstitutions.
îmille tonnes vers Marseille, Bordeaux,
Dunkerque, Rotterdam et Hambourg. En- On
admirera successivement la Mosquée*
de Sidi-Mahrez, de Tunis, celle du Barbier
fin le caoutchouc, récolté par les indi-
gènes, principalement dans la région de
du Prophète, à Kairouan; une porte à
inscriptions anciennes de Monastri, une
ia Casamance, qui est très apprécié sur le
petite maison pittoresque de Sidi-Bou-
marché de Liverpool, et dont l'exportation
Saïd, sur la côte de Bizerte, le pavillon de
s'est élevée, en iS<:fi, à plus de 340000 kil.,
la Manouta, près du Bardo (Tunis), élevé
d'une valeur de i 100 000 fr.
au milieu d'un frais jardin; enfin, domi-
Les organisateurs de l'exposition n'ont pas
nant le tout, le Minaret élancé de Sfax.
voulu seulement présenter des échantil-
lons; ils ont tenu aussi à représenter la MOQfinPP C'est dans la mosquée de
série des opérations de cueillette, de cul-
inuavJCE, gidi.Mahrez, d'une superficie
ture, de récolte et de transport dans la de près de 1200 m., que toutes les adminis-
colonie, leurs manipulations industrielles trations officielles de la Régence ont installé
dans la métropole. leurs expositions particulières,
Enfin, l'industrie et l'art indigène sont re- La Direction de l'Agriculture et du Com-
présentés par de très intéressantes collec- merce a fait un effort considérable pour
tions d'armes, de bijoux, de tissus, d'ou- présenter au public, dans une salle spé-
vrages de cuir, de poteries, d'instruments ciale, les produits du sol tunisien et de
de musique, par des peintures de sujets l'industrie locale.
soudanais, des mannequins habillés de Voici les produits oléagineux et leurs dé-
différents costumes indigènes, des dé-
rivés, tels que les savons et les matières
pouilles d'animaux, etc., etc.
tinctoriales, les essences parfumées, les
laines brutes, les lins de Sousse, les alfas,
les produits forestiers et les lièges, les
/ primeurs et les fruits algériens, etc., etc.
npi
1
TMICip
Ui^l^iC» Ce qu'il faut admirer d'a- La Direction de l'Enseignement public, les
bord, da-s cette section, services des travaux publics et des mines
c'est l'ensemble d'une reconstitution pitto- fournissent aussi de précieux docum.ents

A L'EXPOSITION
ALGÉRIE — 339

d'information, avec la reproduction des sentir à des rabais fantastiques, si bien


grands travaux accomplis ou en per- que ceux qui connurent Tunis se croient
spective. vraiment transportés par miracle dans les
La Direction des Antiquités et des Arts a vrais souks qui enchantèrent tous les
fait débarquer tout un coûteux charge- voyageurs.
;
ment de moulages pris sur les lieux. L'Ar-
chéologie proprement dite est richement
représentée, M. Gaukler et ses collabora- AI fiFJDIP
/^l-,VJL,I\lCr
^'^^'^ presque en face
teurs, qui peinent là-bas, à extraire du du pont d'Iéna, àdr. et
sol tant de richesses historiques, ayant à g. de l'Av. du Trocadéro que s'élèvent les
fait d'intéressants envois, entre autres un . deux Palais de l'Exposition Algérienne,
Tombeau punique* merveilleusement con- l'œuvre de M. Albert Ballu, qui dans
servé. la conception et l'exécution de cette par-
De son côté, l'industrie privée n'a pas fait tie de l'Exposition a fait preuve d'infini-
défaut. Les exposants particuliers sont ment de goût et d'ingéniosité.
venus en grand nombre. A g. le Palais Officiel, à dr. l'ensemble des
En premier lieu, les viticulteurs, auxquels attractions et des constructions de l'Algé-
est attribué, pour la dégustation, le Sous- rie pittoresque, familière et marchande.
sol de la Mosquée de Sidi-Mahrez. Puis Inspirés des monuments de l'architecture
les fabricants et producteurs d'huile, mauresque, ces deux palais se complètent
européens et indigènes les fabricants de
; en se faisant vis-à-vis.
tapis et de couvertures de Kairouan et de La tonalité blanche des murailles, la
Gafsa, les pêcheurs d'épongés de Djerba joyeuse et tendrenuance des carreaux de
et de la côte de Sfax, les fabricants de mosaïque plaqués alentour, la délicate
meubles de Tunis. symétrie des arcades et des colonnes, con-
Chambres d'Agriculture et de Com-
Enfin, les tribuent à charmer aussitôt par un décor
merce de la Régence affirment, par des aux teintes délicates et sobres.
expositions collectives constituant autant
de petits musées instructifs, la prospérité
PALAIS # Il présente à sa façade prin-
un perron monumen-
des grands centres tunisiens Tunis, :
OFFICIFI ^^P^^^
tal, flanqué d'un élégant mi-
Sousse et Sfax. naret orné de faïences, qui est la reproduc-
Mais le visiteur sera surtout intéressé par tion de la Mosquée du Sultan Bâcha, à Oran.
la reproduction pittoresque des Souks*,
Deux grandes inscriptions en faïence se li-
un tableau de la vie marchande musul- sent au frontispice.
mane saisi sur le vif et fidèlement repro-
On remarquera l'architecture originale du
duit.
bâtiment d'angle, avec ses balustrades et
Les souks, ce sont d'interminables rangées ses coupoles mauresques.
de petites boutiques curieuses, d'échoppes Le soir venu, plus de 3ooo lampes électri-
bizarres où tous les petits industriels tu-
ques donnent à toute cette façade un as-
nisiens fabriquent les mille objets de l'in-
pect féerique.
dustrie locale. Voici le potier de Nabéral,
Les façades latérales se composent de bâ-
le tisserand de Gafsa, le tapissier et le
timents de différente hauteur, dont le
chaudronnier de Kairouan, l'émailleur de plus élevé est fort gracieux, avec son au-
Moknin, le cordonnier de Béza. vent et ses colonnades, les unes droites,
L'im vous offre ses nattes et l'autre ses
les autres en hémicycle. .

étoffes de soie aux couleurs vives et ba-


La grande coupole centrale, reproduction
riolées. Celui-ci enlumine devant vous des
de celle de la Mosquée de la Pêcherie,
mairnscrits arabes, celui-ci cisèle et da-
à Alger> est également illuminée le soir
masquine. En voici qui sculptent sur bois
comme pour les fêtes du Rhamadan.
et sur nacre, d'autres qui brodent sur
Enfin l'extrémité du Palais est formée par
étoffe et sur cuir.
un auvent dont le modèle se trouve R. de
Non loin, voilà pour les amateurs de confi-
l'État-Major, à Alger.
serie et de cuisine exotiques des mar-
chands de bonbons et des cuisiniers, des Sous-Soï Pénétrons maintenant à l'inté-
pâtissiers et des marchands d epices plus ;
rieur, dans la partie appelée « le sous-
loin encore, nous trouvons le tailleur en sol », et remarquons en passant que, par
burnoiis, le parfumeur, le décorateur de suite de la configuration du terrain, le
gargoulettes, le bijoutier, l'orfèvre, l'ébé- premier étage, du côté du perron, de-
niste, l'éventailiiste et le barbier. vient le rez-de-chaussée à l'extrémité des
Et tout ce monde grouille, s'agite, bavarde, galeries.
poursuit le client, i>.itdes offres tentantes, Erï entrant dans le sous-sol, on est tout de
demande des prix très élevés pour con- suite émerveillé par la très jolie CourMau-

- A L'EXPOSITION
340 — ALGÉRIE

resque* de 13^ m. carrés à laquelle M. Ballu ment, l'autre aux expositions particuliè-
]

a donné tous ses soins, et qui est la re- res. On admirera les superbes essences 1

production d'une Salle de l'ancien Musée qui constituent une des richesses de l'Al-
cV Alger. gérie, notamment le chène-liège, le cèdre i

C'est une cour flanquée d'un balcon circu- et le pin. I

laire supporté par des colonnes minces Nous arrivons enfin à une délicieuse Salle ;

rappelant bien ces délicieux et rafraî- voûtée, qui est la reproduction dune par- i

chissantes retraites des maisons maures tie de la Mosquée d'Al\i-el-Kader, à Mas- I

de Grenade et des harems musulmans. cara. Au centre, un bassin fleuri et quatre


Là se trouve l'Exposition des Monuments parterres de plantes rares. Tout le pour-
j

Historiques, avec des moulages fort cu- tour est orné de peintures représentant
j

rieux, rapportés des ruines du Timgad, diverses scènes algériennes le Labou-


:

de Tébessa, de Tlemcen, des statues du rage, — les Semailles à la mode arabe et


.Musée de Cherchell et du Musée d'Alger, à la mode française, —
le Dépiquage et le
et une très riche collection de dessins de Moissonnage, — les Vendanges, — la Vi-
toute nature. nification, —
Presse à olives,
la la Ré- —
Au milieu de la Cour Mauresque, une su- colte des dattes, de l'alfa, des oranges, —
perbe reproduction d'une partie des Rui- le Forage d'un puits artésien au désert,
nes de Timgad. —
l'Extraction du phosphate. Sur des ta-
Faisant suite à la Cour Mauresque, une Ga- blettes qui font le tour de la salle sont
lerie d'exposition des vins d'Algérie; à g. exposés tous les produits agricoles de
de cette galerie, un modèle de cave algé- l'Algérie blé, orge, mais, sorgho, ra-
:

rienne. mie, etc., etc.


Nous passons ensuite au Hall des Exposi-
Premier Étage Revenons sur nos pas
tions collectives des Sociétés Agricoles.
et prenons l'escalier intérieur, qui nous
conduit au premier étage. Cet escalier est
A g., l'Exposition du Tabac ,ixdr., l'Exposi-
tion des Cuirs et des Laines.
richement décoré de moulages de Sidi-
Enfin, pour finir, jetons un coup d'œil sur
Boum-Edhin (près Tlemcem), et le pla-
l'Exposition des différents Produits Indi-
fond est lareproduction de la Ma-Brahma
gènes broderies, tapis, bijoux, bibelots
de la Mosquée de la Pêcherie
:

du C.-idi
de toute nature, et n'oublions pas de
d'Alger.
mentionner que l'aménagement du Palais
La décorée de plantes et de ta-
i" galerie,
Officiel a été fait sous la ^direction éclairée
pis, conduit,à dr. à la Salle des Mines
de M. Entraygues.
et des Travaux publics, à g. à la Salle de
Traversons maintenant la large Avenue
l'Enseignement.
centrale du Trocadéro, et, après la visite
A côté de cette dernière, une petite loggia un peu sérieuse du Palais Officiel, oftrons-
est spécialement consacrée au Comité
nous quelques heures de distraction en
d'Hivernage d'A Iger.
parcourant les différentes parties du Pa-
Tout près, aussi, se trouve la Salle de la
villon de g., consacré aux attractions.
Presse, où les visiteurs trouvent tous les
journaux et toutes les publications algé- Nous trouvons là 1° Le Stércorama mou-
:

riennes.
vant de MM, Francovitch et Gadan ;

2" Le Diorama des peintres Noiret et Ga-


Dans la Galerie qui donne à dr. sur la
land;
Cour Mauresque, se trouve l'exposition du 3* La reproduction d'un Quartier Arabe à I

Crédit Foncier Algérien à signaler un ta-


:

Alger.
bleau de Noiret* représentant Vétablisse-
ment thermal de Hammam-Rirha.
On passe ensuite dans la Salle des Beaux- bltKttTKAiVlA bâtiment mauresque,
Arts, oia sont réunies les œuvres des pein- dû au de M. Albert Ballu, qu'est ins-
talent
tres algériens et des peintres orientalistes tallé le Stéréorama mouvant, qui fait accom-
français. Rien de gai et de clair comme ce plir, sans la moindre fatigue, et à l'abri des
hall inondé de lumière, et où sont bien angoisses du mal de mer, un voyage-^ le
mises en valeur toutes ces toiles qui re- long de la côte algérienne. Entrée 1 fr. :

présentent des scène de la vie algérienne. A l'aide d'un truc ingénieux, c'est tout un
On regardera aussi avec intérêt une grande ensemble de toiles, de plans en relief,
carte de la domination française en Afri- qui tourne sous nos yeux, et nous ou-
que, et le plan en relief*, de 6 m. sur 4, blions vite notre présence sur les bords
qui occupe le centre de la salle. de la Seine pour nous croire transportés
,

Nous passons ensuite à un autre grand Hall, par delà la Méditerranée, en vue des côtes
consacré à V Exposition Forestière. Une enchanteresses de l'Algérie.
partie est réservée à celle du Gouverne- Le voyage commence au port de Bône ;

A L'EXPOSITION
L'ANDALOUSIE AU TEMPS DES MAURES — 341

c'est le matin, à peine si le soleil se lève architecture des monuments de Grenade, de


à l'horizon, éclairant de tons très doux les Séville oii sur le génie oriental des Maures
barques légères qui s'en vont à la pêche. s'est greffé si curieusement le génie de la
Nous voici bientôt en vue du golfe gran- Renaissance, toute la vie enfin passée et
diose de Bougie, et le ciel et la mer sont actuelledu pays du soleil, des belles et cha-
éperdument bleus. toyantes couleurs, des sérénades, des gita-
Alger paraît ensuite, éclatante de blancheur nes et du boléro.
sous la lumière intense du soleil de midi.
On entre dans cette Andalousie par la porte
Le voyage continue. La mer parait s'agiter de VAlcazar de Séville et l'on accède au
légèrement sous le souffle du vent. Le « patio » de l'Alhambra de Grenade, —
la
soleil descend. Ce ne sont plus des fameuse Cour des Lions, —
avec sa fon-
rayons d'or qu'il projette, mais des tons taine, ses galeries superposées, aux co-
rougeâtres et violacés qui illuminent les
lonnes légères, aux ogives serties dans un
hauteurs d'Oran, où se termine le voyage.
fouillis élégant de losanges et d'arabes-
DIORAMA Le Diorama de MM. Noiret ques de pierres rehaussées d'or et de
et Galand n'est pas moins curieux. C'est bleu pâle, un Alhambra, enfin, que les
une suite de toiles empreintes d'un joli sen- génies
timent, exécutées de façon magistrale. Voici
Ont doré comme un rêve et peuplé d'harmonies.
le col de Sfa, avec Biskra dans le lointain,
et l'immensité du désert illuminé par la pour-
couchant, vers Sidi-Bouvi-
A dr., c'est la Giralda, la grande tour de
pre d'un soleil
Séville, mauresque par sa base et de la
Eddhim, près de Tlemcen. Vient ensuite
Renaissance par ses étages supérieurs
une vue du fameux ravin de Constantine et
qui vont s'amincissant et se découpant en
des gorges pittorresques du Runimel.
fines aiguilles de pierre, jusqu'à 70 m. de
Les trois dernières toiles représentent un
hauteur. On y monte par un large escalier
coin sauvage du Djurdjura, en Kabylie, le
hélicoïdal, à dos de mulet.
panorama d'Alger vu de Mustapha supé- Plus a dr., on voit s'étageant vers les pentes
rieur, enfin le port d'Alger, au départ du
du Trocadéro un gourbi, un de ces
courrier de Marseille.
villages arabes, tels qu'ils existaient au
QUARTIER Terminons maintenant no- Moyen âge, au cœur même de l'Andalousie,
^'^ ^^^^^^ Quartier lorsque l'Espagne était sous la domina-
Air.PDlPM
Ai^Kict^iciy
P^^ ^'^

Aiggj.jc,j i,^ ce coin pittores- tion des Maures. Ce petit village se dé-
que de la KasKxh d'Alger. Rien de curieux tache tout en blanc avec sa mosquée et ses
et de pittoresque comme cette rue sinueuse bâtisses crépies à la chaux et, par con-
et montante que surplombent les moucha- traste, les riches produits de l'industrie
rabies, les yaouleps, et qui se rétrécit de de ses habitants tapis, cuirs, étoffes,
:

plus en plus vers le haut, présentant un armes, d'une richesse inouïe.


eiïetdes plus originaux. En obliquant à g., on franchit la Porte de la
Tout le long de cette ruelle étroite, de pe- Justice de Grenade, auprès de laquelle les
tites boutiques donnent asile à des indi- rois maures rendaient leurs arrêts, et l'on
gènes qui travaillent, à des marchands tombe dans une vieille et pittoresque
qui rivalisent de zèle mercantile. Ce coin Rue de village espagnol de la province
du vieil Alger est certainement l'une des de Tolède, près de Tolède, avec ses mai-
attractions les plus réussies de l'Exposi- sons romanes et renaissance, aux façades
tion du Trocadéro. heurtées et dont les boutiques sont occu-
pées par une infinité de métiers curieux :

c'est là qu'on fabrique les mantilles, les


bijoux incrustés d'or, les tambourins, les
guitares; l'illusion est complétée dans le
L'ANDALOUSIE 'iy^S^ fond par un coin de « sierra », découpée
et âpre avec des tons violets et de fleur

AU TEMPS DES-- -s de pêcher.


Les attractions ne manquent pas dans l'An-
MAURES €ii)i)^# Trocadéro.
Prix d'En-
.
dalousie un Théâtre espagnol ondebelles
:

gitanes dansent le « boléro », les « man-


trée : 1 fr. 50 à 3
Cette brillante recon-
fr.
chegas », etc., une grande piste avec tri-
stitution est l'histoire merveilleuse de la plus
bune où s'exécutent des fantasias arabes,
belle des provinces Espagnoles, et trans-
des courses, etc., un Musée de peintures,
porte, sous la pâle lumière de Paris, toute une Exposition tauromachique, etc.
la poésie d'un pays qui a inspiré tant de
poètes et tant d'artistes, toute l'e.xubérante ÏHX^
A [L'EXPOSITION
342 — LE MONDE SOUTERRAIN

LE MONDE ©S^L^^e tels qu'ils sont figurés dans le fameux


papyrus du Livre des Morts, ou se livrant
SOUTERRAIN 1^- -,T/r aux occupations de la vie domestique. Le
tout en tons vifs et polychromes.
une Porte ouvrant au ras du sol. Sortie à dr. Au centre de la salle, la reproduction des
Prix d'Entrée 1 fr.: deux plus anciennes Statues-^ connues :

Les portes d'entrée et de sortie sont dissi- le dieu Thi et sa femme Thîa, —
la Thia
mulées par des fougères arborescentes de la mythologie grecque, épouse d'Hy-
d'oii émergent des animaux préhistori- périon et mère du Soleil, de la Lune et de
ques, un Iguanodon à g., un Mégathérium l'Aurore.
a dr. De la Nécropole de Memphis, le visiteur
Pénétrons dans la Crypte. Le visiteur ad- passe au Tombeau d'Agamemnon*, situé
mire tout d'abord l'habileté avec laquelle dans la Salle ditedu" Trésor de Mycènes».
on est parvenu à donner aux parois du L'architecture en est curieuse et frappe
boyau souterrain creusé en plein humus par son caractère de force et de grandeur.
l'aspect frappant d'une galerie de mine Tout d'abord, une Porte remarquable,
taillée dans le roc. Les blocs de quartz, avec un linteau monolithe. Cette porte
les grès compacts, les granits de toutes donne accès dans une grande Salle circu-
couleurs sont là dans leur entassement laire. La voûte est de forme parabolique.
bizarre, avec leurs reflets caractéristiques, Des assises annulaires horizontales ont
leurs failles, leurs fissures, leurs éraflures. été posées les unes sur les autres en
vj'est lapartie consacrée à la ^Géologie. Sur encorbellement ; les arêtes inférieures
un parcours de moins de 5o m., le visi- sont abattues au ciseau. Là se trouvent
teur a traversé les diverses formations, les tombeaux d'Agamemnon et de Cas-
azo'i'que, primaire, secondaire, tertiaire, sandre. Quant au Trésor proprement
avec leurs différents étages et la représen- dit, il est représenté par des vases en or,
tation fidèle de toutes les strates. Les deux têtes de vache en argent, des orne-
métaux brillent dans les filons, les mine- ments funéraires, des masques d'or, etc.
rais sont à leur place, dans les couches Puis, voici la Salle Étrusque, qui est égale
ou le pic du mineur les rencontre habi- ment une sorte de nécropole. C'est un
tuellement. atrium spécial, où ia place des défunts
Mais, voici qui est bien mieux: à l'endroit était religieusement conservée et soigneu-
même où l'oeil du visiteur reconnaît un sement indiquée au foyer familial des
gisement de limonite, le boyau souterrain Étrusques.
s'agrandit latéralement, se contourne en Le visiteur rentre ensuite dans l'Exposition
replis de grotte et prend l'aspect d'une Géologique: mais ce ne sont plus les
Mine de fer-»^ reconstituée sur le type de roches des terrains primitifs il s'agit
:

celles qu'exploitaient les Phéniciens. Les maintenant de la faune et de la flore des


esclaves sont représentés là au travail, formations supérieures, de sorte que l'on
sous le fouet du maître. Tout au fond, assiste graduellement à la naissance des
une de diorama donne l'illusion com-
toile espèces, en suivant le processus évolutif.
plète de l'ouverture de la mine, sur un Voici un magnifique dioiama, dû au
paysage des montagnes syriennes où pinceau de M. Toussaint et représentant
grouillent les travailleurs, occupés au un paysage de Y époque carconifére. C'est
broyage, au bocardage, à la réduction du un torrent qui amène des fougères, des
minerai, etc. Puis, c'est une Mine euro- lépidodendrons, des sigillaires.de gigan-
péenne au Moyen âge, non moins curieuse tesques lycopodiacées. qui, s'enlizant
que la précédente. dans la vase, formeront l'amas houiller.
Mais, le visiteur poursuivant sa promenade, Et c'est l'époque aussi de Ylnguanodon,
l'aspect des parois souterraines change. dont on voit toute une famille occupée à
Ce sont maintenant des blocs plus régu- jouer sur la berge. Les végétations les
liers, des murs cimentés, et, par une gra- plus fantastiques, restitutions scientifi-
dation habilement ménagée, on se trouve ques impeccables, ajoutent encore à l'é-
sans autre étonnement dans une salle de trangeté du paysage, et des lampes élec-
Nécropole égyptienne*. L'excellent artiste triques à la lumière bleuâtre donnent
qu'est y\. Eugène Guiraud, lauréat de jusqu'à l'illusion de la radiation solaire
l'École des Beaux-Arts, y a fait la reconsti- telle qu'elle devait parvenir aux forêts
tution frappante d'une chambre funéraire houillères à travers une atmosphère sa-
récemment découverte à Sakara, près de turée d'épaisses vapeurs.
Memphis.Aux murailles, des hiéroglyphes, Deux salles sont respectivement consacrées
des Égyptiens antiques dans leurs poses aux terrains secondaire et tertiaire. Dans
hiératiques, accomplissant les rites sacrés cette dernière, on voit l'immense et redou-

A L'EXPOSITION
COLONIES ANGLAISES 343

,
table Paléothérium, le grand Élan, con- en bordure du Q. Debilly, et le Palais des
temporain de l'ours des cavernes. Colonies, placé derrière le premier, dont il
Nous arrivons à l'époque quaternaire, qui est séparé par une avenue centrale.
est la formation géologique contempo- Ip DAi Aie C'est un superbe monu.
raine.On ne pouvait mieux choisir, pour nPC I^JnPc Hindou, et fort beau
"^^nt d'un style
la représenter de façon originale et in- Uc.a li>UE,a d'une surface
structive, que les reconstitutions de la de 200 m*. Sa façade imposante se compose
grotte de Capri, en Italie, et de Vabbaye d'une porte monumentale, ouverte entre
de Marsabao, juchée au sommet d'un roc deux tours circulaires. De chaque côté, des
qui surplombe la campagne de Jéru- galeries à colonnettes élégantes. Elle est
salem. décorée de motifs de sculpture qui sont la
Au fond d'un cul-de-sac semi-circulaire est reproduction, d'après les moulages, des mo-
tendue la toile d'un superbe diorama numents les plus curieux de l'Inde. Il faut
peint par xM. Suraud, avec la riche palette remarquer, dès l'entrée, la superbe décora-
de l'orientaliste, et représentant les Mon- tion du grand escalier*, dont les balustrades
tagnes de la Judée*. Au sommet d'un pic sont en bois sculpté. Ces sculptures sont
escarpé s'élèvent les bâtiments de l'ab- extrêmement artistiques; exécutées au ci-
baye. Des moines sont là, les uns simple- seau et au marteau par des artistes birmans,
ment dessinés, les autres plus tangibles elles représentent des entrelacs d'arabesques
sous la forme de qui alternent avec
mannequins, oc- des groupes de per-
cupés àhisser jus- sonnages fort habi-
qu'à leur nid d'ai- lement ciselés. D'ail-
gle le panier de leurs,ce ne sont
vivres qu'on leur pas des panneaux
envoie de la val- rapportés, les artis-
servent
lée. Ils se tes lesont sculptés
pour cela d'un fu- en plein Dois.
niculaire tout pri- A g. du grand Esca-
mitif: une corde lier, au Rez-de-
de plusieurs cen- chaussée, s'ouvre
taines de mètres, une cour, dite
glissant sur une Cour impériale *,
poulie. De puis-
PALAJS DES INDES ANGLAISES
où s'élève un
santes projections Trophée* en bois
électriques vien- sculpté et marbré,
nent frapper ce diorama, donnant l'illu- mesurant environ mètres de long sur
1 1

sion complète du grand soleil africain. 3 m. 5o de large et 8 m. de hauteur. Toutes


Quant à la Grotte d'Azur*, de Capri, il nous les essences ()récieuses de l'Inde tien-
faut renoncer à la décrire, tant elle dé- nent dans cette gigantesque pièce
passe ce que l'on peut imaginer en ma- montée. Les deux grands côtés, percés
tière d'audace et d'heureuse réussite dans l'un et l'autre d'une arche de 4 m., flanquée
la reconstitution. de piliers décoratifs, ont été sculptés, l'un
Deux autres grottes sont également à men- en Birmanie et l'autre dans le Pendjab,
tionner celle de Padirac, dans le Lot,
: tandis que les ciseleurs du Maïsour, du
avec ses stalactites et stalagmites, son Raipoutanaet de Madras exerçaient leurs
lac souterrain, et la reproduction d'une talents variés sur divers autres détails de
carrière de marbre annamite, où le visiteur la structure. Ce trophée a coûté 3oooo
assiste aux travaux mêmes d'extraction. livres sterling (environ 760000 fr.).

La partie artistique, si importante dans A l'intérieur sont entassés des bijoux, des
l'exécution d'un tel ouvrage, a été exécu- armes, des pierres précieuses, des bibe-
tée sous la haute direction de M. Théo- lots de toute nature, dont l'Inde est si pro-
dore Rivière, lauréat de l'École des digue.
Beaux-Arts, seconde médaille du Salon. r? YiDncïTiflM ^^^^ ^^^ Galeries du Rez-
liAPUîsi 1 lUIN de-chaussée s'alignent 12
OFFICIELLE modèles de soldats in-
diens*, grandeur naturelle.
Dans cette partie, réservée à l'exposition
COLONIES #ès::rgiaiïs trouvent des échantillons de
officielle, se
bois et de minéraux. A dr. de l'Entrée et
ANGLAISES -f -fna^at^^^e du Couloir central, symétriquement à la
Palais des Indes, dont la façade se dresse Cour Impériale, s'ouvre une autre Cour,

A L'EXPOSITION
344 COLONIES ANGLAISES

entourée de galeries réservées aux expo- A la classe des Colonies de la Couronne


sitions particulières. Là sont exposées les appartiennent Gibraltar, le Honduras bri-
merveilles de l'Art indien, que les rajas tannique, le Gouvernement des îles du
et les simples particuliers ont tenu à en- Vent, la Trinité et Tabago, les Falkland,
voyer en g^rand nombre là aussi on ad-
; la Gambie, Sierra-Leone, la Côte d'Or,
mire les produits de l'Industrie des Indes : Lagos, Ste-Hélène, Ceylan, les établisse-
les vaisselles d'or* et d'argent, d'une su- ments du détroit de Malacca, Hong-Kong,
prême élégance de forme et d'une déli- la Nouvelle-Guinée et les îles Fidji.
catesse d'ornementation sans rivale, les Les Colonies de la Couronne se distinguent
armes damasquinées, la joaillerie, les des Colonies à institutions représenta-
meubles en bois laqué, ouvré, incrusté, tives, sans gouvernement responsable,
les mosaïques, les ivoires, les terres cuites, comme Malte, la Jamaïque, la Guyane
les étoffes de toute nature, les châles, les britannique, Maurice, où la Couronne n'a
soieries, les brocarts, les mousselines, etc. qu'un simple droit de veto sur la légis-
On voit également des broderies incompa- lation, mais où le gouvernement métro-
rables, des parasols, des rideaux, des ta- poHtain exerce un plem contrôle sur tous
pis. L'industrie du jute et celle du papier les fonctionnaires publics.
sont aussi représentées. Une 3* catégorie de Colonies est celle des
N'oublions pas les Produits Agricoles le : Colonies à institutions représentatives,
riz, les graines oléagineuses, les fruits, avec gouvernement responsable, comme le
les légumes, les différentes essences de Canada, le Cap, l'Australie, la Nouvelle-
bois, des échantillons de coton, d'indigo, Galles du Sud, qui jouissent d'une auto-
de tabac, de café, etc. nomie politique et administrative presque
Sur la dr. du Palais est installée absolue, le gouvernement métropolitain
CEYLAN l'Exposition spéciale de Ceylan.
n'exerçant de contrôle que sur le gouver-
neur. De ces dernières, le Canada et l'Aus-
la perle de mer des Indes —Ceylan, dont
la ;
tralie occidentale sont seules représen-
l'importance commerciale est prodigieuse,
en raison de sa situation sur la route de tous tées au Trocadéro.
les paquebots qui se rendent en Australie, 11 y a entre la France et le Canada trop de
en Chine, au Japon. souvenirs lointains et précieux pour que
l'Exposition de notre ancienne possession
Les produits de Ceylan sont nombreux et ne trouve pas chez le visiteur une atten-
variés, et nous trouvons dans les galeries
des échantillons de Café, de Cannelle et de
tion toute particulière. —
Au Canada, le
Français se sent presque chez lui. Il y re-
Thé, des Bois d'Ébénisterieetde Teinture.
trou\''e des hommes de sa race, avec les-
Il n'est guère, on le sait, de contrée plus
quels tant de liens subsistent malgré une
riche en Pierres précieuses. Les rivières
séparation d'un siècle et demi. C'est
de la côte méridionale roulent dans leurs donc avec unintérêt passionné que nous
sables les rubis et les saphirs, les grenats
allons parcourir les galeiies de l'Exposi-
et les émeraudes. —
Les Cinghalais plon- tion Canadienne. Elles sont d'ailleurs fort
geurs vont ravir aux profondeurs de la
intéressantes, en dehors de toute préoc-
mer les Perles fines, d'une eau incompa- cupation sentimentale.
rable. Les visiteurs s'arrêteront longue-
Voici les Pelleteries, qui sont une des plus
ment devant les vitrines où ruissellent grandes richesses du Dominion, avec les
toutes ces Pierreries *.
merveilleuses fourrures de castors, d'ori-
Sur la dr. et séparé de cet édifice, s'élève
,
ginaux, de martres, d'ours, de renards;
un Pavillon de Dégustation pour le Thé.
voici des échantillons des Richesses Miné-
PALAIS DES Traversons la Central rales. Au Canada, en effet, on trouve en

roi HMIPQ «a ^^'enue, et pénétrons au abondance le cuivre, l'argent, l'or, les


CULUINlIib ^
Palais des Colonies, dont phosphates, les pierres précieuses, agate,
le style n'offre aucun caractère bien défini. jaspe et améthyste.
La presque totalité de ce Pavillon est con- L'Industrie s'est développée prodigieuse-
sacrée à l'Exposition du Canada. L'extré- sementdans ces dernières années, l'indus-
mité droite, en regardant le Trocadéro, est trie de la Pêche d'abord, qui dépasse un
consacrée à l'Exposition de l'Australie, au- produit annuel de quatre-vingt-dix millions
près de laquelle est la partie réservée aux de francs, et qui occupe près de cent mille
Colonies de la Couronne. Ces Colonies de la travailleurs, les industries alimentaires,
Couronne sont celles où le gouvernement ensuite, celle notamment du Fromage et du
anglais exerce un plein contrôle sur la légis- Beurre, etc.
lation, et où l'administration coloniale a des On sait quel est le formidable développe-
fonctionnaires publics placés sous la direc- ment de l'Exploitation Agricole du Canada,
tion de l'administration métropolitaine. et que dans les immenses plaines du Mani-

A L'EXPOSITION
INDES NÉERLANDAISES — 345
toba et des districts avoisinants, l'orge, le Ce splendide monument de l'art hindou,
blè atteignent une
seigle, l'avoine et le qui s'érige ici comme un luxueux pendant
production fantastique. à la belle pagode cambodgienne de la
Le visiteur pourra trouver également dans Section Indo-Chinoise, offre d'imposantes
ces galeries tous les renseignements rela- et massives dimensions.
tifs à l'Immigration, des plans où sont Des étages en retrait, s'élevant en une
indiquées les Concessions encore libres, sériede flèches successives, dominent l'en-
les conditions pour les obtenir, les procé- semble de l'édifice. De claires ornemen-
dés de culture en usage, les instruments tations rouges, or, violettes et dorées dé-
nécessaires, etc. corent les parois comme une floraison de
plantes.
L'Exposition de|l'Australie
AIÎQTDAI IP
AUalKAUit, Au-dessus, dans les frises, des bas-reliefs
occupe, ainsi que nous et des figurines représentent la plupart
l'avons dit, l'Aile dr. du Palais des Colonies.
des poétiques légendes du Panthéon hin-
On y trouve les échantillons des Productions dou la vie de Bouddha, l'histoire de
:

Minérales, qui sont nombreuses l'or, le :


Maxa, l'épopée de Çakia-xMouni.
plomb, le cuivre, l'étain, les perles, la
L'ensemble de ces frises représente l'extra-
nacre, etc., et les produits des Cultures
ordinaire travail de i636 tableaux conte-
Agricoles, qui se développent avec rapidité
nant en haut-relief 25 000 figures richement
sur le littoral, la partie la plus fertile de la
décorées. C'est au centre de cette con-
colonie, dont la capitale est Perth.
struction imposante et splendide que trône
Le visiteur remarquera avec intérêt de su-
la déesse Lakmé.
perbes échantillons des Essences Fores-
tières, des billes de bois précieux aux IMTPDIPIID A l'intérieur du
IIXICKICUK Temple
dimensions colossales, qui donnent une gQj^^ accumulées les re-
idée de la vigueur de la végétation tropi- productions des spécimens les plus précieux
cale. de l'architecture et de la sculpture hindoue.
L'Australie produit aussi des Vins, qui ne
s'écoulent guère à l'étranger. La Laine
Au fond, large de 17 m., le grand Portique
du Temple de Boeroeboedoer développe
et les Viandes Congelées ou conservées,
ses formes élancées et gracieuses. A d. et
telles sont les deux principales branches
à g., des statues de Bouddha, en diffé-
d'exportation de l'Australie.
rentes attitudes, occupent des niches
Cette colonie, on le sait, est une des plus
luxueusement décorées.
prospères du monde, et c'est dans ces
nouveaux États-Unis d'un autre hémi-
La paroi à dr. est occupée, sur une longueur
de 10 m., par la reproduction d'après na-
sphère que chaque année 200000 Anglais
ture d'un fragment du Temple de Pram-
émigrent pour ne plus revenir jamais.
banan, au milieu duquel est représenté
le lion légendaire, entre deux arbres
sacrés.
La paroi de g. est occupée par la splendide
INDES NÉER- ^^^T^ façade du Temple de Tchandi-Sari.
Dans le Vestibule, enfin, se dresse toute
LANDAISES ^^^evamlePa-
Villon i^icerien
une série de statues de Vichuou et de
Siva.
et se font remarquer par la splendeur archi-
PAVII f niMÇ
Les deux Pavillons éle-
tecturale de leurs murailles ciselées et KAViui^ui>a ^^g ^g chaque côté et en
peintes, par l'envolement de leurs flèches
,

fantastiques, par l'enroulement des chimè- avant du Temple central, représentent des
res, des dragons et des oiseaux d'or de
types des maisons indigènes de Sumatra,
leurs corniches. dont les toitures, d'une courbe élégante,
reposent sur des façades en bois sculpté.
Çà et là, des figures de dieux fidèlement co-
Pour bien montrer la diversité de l'ornemen-
'
piées de celles du Temple de Tchandi-
tation indigène, les quatre faces de cha-
Sari, dans la résidence de Soerakarta, à
que pavillon représentent autant de types
Java, retracent la magnificence d'une reli- dift'érents des habitations de la grande île.
gion prodigue en ornements, en feuillages
et en voluptés. Le Pavillon Nord contient les modèles
de fortifications dans les colonies néer-
TEMPLE Le Temple qui occupe le cen- landaises, le matériel de campement, d'hô-
tre de l'Exposition Coloniale Néerlandaise pitaux militaires et d'établissements de
est décoré de l'authentique reproduction marine.
des moulages pris sur les frises de Boeroe- A noter en passant une belle collection de
boedoer. cartes et de photographies.

A L'EXPOSITION
346 — INDES NEERLANDAISES
Le Pavillon Sud contient les exposi- immaculée, dont le toit en ardoise se ter-
tions ethnographique, minéralogique et mine par un campanile hardi et léger.
agricole des différentes possessions néer- Son rez-de-chaussée forme un vaste hall
landaises, auxquelles préside un véritable orné de huit colonnes supportant au premier
Panthéon de dieux hindous, composé de étage une galerie de pourtour à laquelle on
70 grandes statues* richement décorées. accède par deux escaliers.
En 1889, les Danseuses Javanaises* eu- Dans ce Pavillon sont réunis tous les docu-
rent, on se le rappelle,un éclatant succès. ments se rapportant aux Services publics.
Nous retrouvons les mêmes petites pou- On y voit des séries de magnifiques Pho-
pées bizarres, souples et vives, dans ce tographies, des cartes en noir et en cou-
Pavillon où elles leurs, des plans
donnent de fré- en reliefs, des li-
quentes représen- vres, des Meubles
tations. et objets divers.

Salon d'Hon-
neur au premier
étage, décoré d'un
1^
TRANS-^p^u'' i^ beau Portrait du
1^ président Kriiger
qui attire tous les
regards.
Sud-Africaine), au
sud de l'Exposition
^
0%:^ Dans les salles sui-
'
de la Chine, à g. de " vantes se trouvent
celle des Indes Néer- diverses collec-
landaises. Le dra- tions de Miné-
peau boer, qui flotte raux l'Or sous
,

au sommet du pavil- toutes ses fofmes,


lon du Transvaal, l'or à l'état de
suffirait à attirer boue, puis l'or
dans ce coin d'ex- éclatant, frère du
position une foule soleil, l'or victo-
empressée à témoi- rieux, l'or fatal,
gner de sa sympa- l'or qui devient du
thie pour l'héroïque sang! Et à côté,
petit peuple qui dé- c'est le roi des
fend, au sud de pierres précieu-
l'Afrique, la cause ses, le Diamant
de l'indépendance. plus brillant que
Mais M. Pierson, le l'étoile polaire, le
sympathique Com- PAVILLON DU TRANSVAAL diamant convoité
missaire délégué de par toutes les
la République Sud- femmes de l'uni-
Africaine, a tenu à justifier l'empressement vers. Nous le voyons à l'état brut tout
du public par autre chose qu'un courant comme lor, puis taillé et poli, prêt à
de sympathie. Il a voulu, malgré les diffi- étinceler au front des reines, aux oreilles,
cultés de l'heure présente, maïgré tant de au cou et même dans les dents des
préoccupations légitimes, faire plus ample- milliardaires américaines.
ment connaître encore ce petit pays, dont Dans d'autres vitrines sont exposés des
le sort passionne le monde entier. Bijoux et des Montres fabriqués au Trans-
C'est toute la vie industrielle et agricole du vaal.
Transvaal que nous allons pouvoir trouver
ici.
ï îi
Iwcl rcillIC U"
V^f^ftwf^ P*^^
Pavillon
^^ arrière du
principal se
L'Exposition Transvaalienne, qui occupe Ferme Boer,
une superficie d'environ 1800m., comprend Boer #i)#i) trouve la
simple, reproduc-
très
quatre bâtiments distincts. tion exacte de l'humble habitation du paysan
Le Pavillon Principal.dont transvaalien, et donnant une idée de la vie
P^vîllnfl
r-dviiiuil j^ f^ç^^g ggj tournée pastorale du boer.

PrinciOâ-l ^^ ^^^^ ^^ l'Avenue d'Iéna, C'estune construction couverte en chaume,


'^ est une
élégante con- sans étages, comprenant cinq pièces, y
struction à deux étages, d'une blancheur compris la cuisine, meublée très sommai-

A L'EXPOSITION
ASIE RUSSE 347

rement. Le seul objet de luxe que possèdent M. Pierson d'avoir réussi une semblable
laplupart des paysans est un harmonium installation,malgré les difficultés de toute
servant à accompagner les cantiques reli- nature que guerre lui a suscitées.
la
gieux chantés en famille. Dans d'autres pays, a dit M. Ed. Roels,
L'espace séparant le Pavillon principal de les mines d'or ont toujours été des gouffres

la Ferme boer est occupé par différents à surprises, dont le caractère aléatoire
modèles de machines agricoles, beaux s'accommodait à merveille du jeu. Le filon,
spécimens de l'industrie transvaalienne. riche aujourd'hui, n'existait plus demain.

Afin de montrer au visiteur les progrès


On découvrait une énorme pépite, comme
réalisés en moins de quarante ans, on a
on gagne un numéro à la loterie. La
nature aventureuse de cette exploitation
placé en regard les vieux Chariots et les
expliquait les procédés des aventuriers.
antiques instruments qui servirent jadis
Mais, au Transvaal, la constitution des
aux Boers fuyant la domination anglaise.
champs d'or est différente. Une mine d'or
MlriP» ^^
I j, ITlIilC partie la plus curieuse du Rand permet d'évaluer d'avance l'or
l^d ^jg l'Exposition du Trans- qu'elle rendra. Elle a le caractère d'une
vaal est la mise en œuvre affaire industrielle, pour peu qu'on n'y
d'Or de toutes les opérations fasse que de l'industrie. Mais, pour cela,
diverses qui se rapportent à l'extraction et il faut surveiller le personnel financier. Les

au travail de l'Or. maisons de Johan-


Dans une galerie de nesburg et de
mine souterraine, Londres qui diri-
telle qu'il en existe gentles mines ont,
au Transvaal, on surtout, su faire
a amorcé une ga- des exploitations
lerie de projection des mines de pa-
et un puits d'ex- pier. Elles se sont
traction. habituées à des
Toutes les parois bénéfices énor-
de ces galeries et mes, rapides, in-
de ce puits sont compatibles avec
recouvertes de vé- une véritable in-
ritatle miner ai au- dustrie, et ils ne
rifère importé par peuvent se résou-
la République. dre à changer leur
Une partie de ce LA FERME BOER mode d'opérer. »
minerai est réser- Ainsi, en i8q5, le ca-
vée pour le travail de l'usine, et le public pital des i85 mines du Transvaal, dont
peut suivre ainsi les diverses phases de la valeur minérale est d'environ i milliard
l'extraction et de la préparation du pré- et demi, a été portée par la spéculation à
cieux métal. plus de 6 milliards.
Après l'extraction, dont on voit le fonctionne- On a vu une grande maison de banque de
ment dans les galeries souterraines, la Johannesburg revendre à des actionnaires
préparation se divise en quatre opérations: 525000 fr. une mine à peine éprouvée,
le criblage, le broyage, le bocardage et payée quelques mois auparavant iSoooofr.
l'amalgamation. En 1896, le Transvaal a produit pour plus
Le minerai, après avoir été criblé et broyé, de 2i5 millions de francs d'or, et ce chiffre,
passe au bocardage, c'est-à-dire qu'il est avec les perfectionnements de l'industrie,
réduit à l'état de poussière au moyen d'une ne peut qu'augmenter.
batterie de pilons. Il est ensuite conduit,
en boue liquide, àla table d'amalgamation. A CTF?«a/«S\ Au ^^^^ ^'^ Trocadéro, à g.
Une fois le minerai amalgamé avec le mer- tX^Lt^^^W gj^ descendant. Afin de ne
cure, l'or dégagé du quartz se mélange
d'abord avec le mercure, puis il est placé
^ TCCp
Oï laisser aucun doute sur les
sentiments d'amitié qui l'unis-
dans des cornues où le mercure se volati- sent à la France, la Russie a tenu à faire
lise, laissant le métal précieux à l'état de un effort considérable et à collaborer dans
tourte spongieuse. la plus large mesure à cette œuvre gran-
II ne reste plus alors qu'à le porter à la fon- diose de paix qu'est notre Exposition uni-
derie, où il est soumis à différentes opé- verselle. Le Gouvernement Français a
rations, avant d'être définitivement livré au répondu à l'empressement sympathique
commerce. du Gouvernement Russe en lui concédant,
On ne saurait trop, répétons-le, louer sans marchander, d'immenses emplace-
A L'EXPOSITION
348 — AS2E RUSSE

ments. Tant au Trocadéro, qu'au Champ de Toute l'architecture de ce palais est inspirée
Mars et aux Invahdes, c'est plus de 22000 m. par les meilleurs souvenirs dé la vieille
carres qui ont été attribués à la Russie. école byzantine, et la ruisselante profu-
Nous n'avons à nous occuper ici que de la sion de ses sculptures et de ses mosaï-
section russe du Trocadéro, qui comprend ques reproduit exactement une demeure
VExpnsition delà Sibérie et de l'Asie russe. princière des vieilles familles moscovites.

PALAIS DE L'ASIE RUSSE (Cliché Robert,

^'^^^ ^ ^' *^^ P^^û's du Tro-


Y^SiXSiXS # cadéro, en regardant la Pavillon de "^'^^ srracieuse et
riche sculpture, se
Sibérien S^*"^' q^^ se dresse la masse
imposantedes constructions l'Impératrice d^t-*^he ^^ ^^n
,
semble ainsi
d'architecture Byzantine, massive et riche,
qui constituent le Palais Sibérien. C'est un
Marie #§)©### qu'une fleur héral-
dique. Au delà, le
gigantesque entassement de tours et de cré- Pavillon du Ministère de la Guerre et la
j
neaux, de murailles inaccessibles, de puis- petite Tour du Nord.
santes arcades rappelant la citadelle sainte
du Kremlin. RE2-DE- # Un Portique en forme d'arc
CHAUSSÉE "^0""™^n'^al, ouvrant sur
La façade, du côté des bassins, est particu- une cour en plein aii". On
lièrement curieuse avec ses larges portes arrive par là à la Salle de Réception offi-
cintrées, cerclées d'un bandeau de bri- cielle oii se trouve la Carte de France * en
ques. Sur cette base massive, se dressent marbre et pierres précieuses offerte à la
des tours évasées à la base et amincies au France par Tsar. Plus loin, deux autres
le
sommet. Leurs toits pyramidaux, jaunes, salles réservées à l'exposition des Biens et
verts, bleus, rehaussés de dorures, sont Domaines du Tsar.
surmontés de lîèches qui portent à leur Dans l'une des salles, exposition de collec-
sommet des aigles dorés à deux têtes et tions d'héliogravures* faites d'après les
aux ailes déployées. photographies prises par M. Hugues
A L'EXPOSITION
ASIE RUSSE — 349
Krafft, au cours de son Voyage dans le animaux de tous genres, cerfs, chevreuils,
Turkestan russe. ours, lièvres, et toutes les espèces à four-
Dans la cour, un des plus beaux spécimens rure, qui constituent une des richesses de
de l'art Musulman le Porche d'entrée *
: la Sibérie. C'est par millions de roubles
de la Grande Mosquée de Samarkand, en que se chiffrent à la foire d'Irbit les trans-
faïence blanche et bleue. '
actions effectuées en pelleteries d'écu-
reuil, d'hermine, de renard, de martre, de
PREMIER Panorama du Che-
C'est le zibeline et autres. Les visiteurs, les visi-
l^TAnP ^® ^^^ Transsibérien*
"^^"^ teuses surtout, s'arrêteront longtemps de-
niAUE,m iSSi

g^pQgé par la C" des Wa- vant ces parures moelleuses et légères
gons-Lits dont les trains vont déjà jusqu'à exposées dans toute une série de vitrines.
Irkoustk, la ligne Moscou-Pékin devant Les plus recherchées et les plus chères sont
être terminée en iqoS. Le voyageur voit dé- celles du renard noir et de la martre zibe-
filer par les larges portières le panorama line.
d'un pays captivant, aux vastes étendues, Primitivement peuplée de races asiatiques,
aux larges fleuves, aux épaisses forêts de de Mongols, de Finnois, d'Ostiaks, de
sapins. Tandis que les wagons, animés d'un Samoyèdes, de Kirghiz, de Lesghiens, dont
mouvement de trépidation destiné à aug- nous voyons reproduits les types curieux,
menter l'illusion, demeurent immobiles, une la Sibérie a vu sa population s'accroître
interminable toile peinte d'après nature par constamment par l'immigration des Rus-
MM. Jambon et Bailly, se déroule sous les ses.
yeux du spectateur. C'est un truc connu, Ce fut d'abord une
terre d'exil et de dépor-
mais présenté ici d'une façon particulière- tation, mais immigrants volontaires
les
ment ingénieuse. vinrent bientôt, attirés par les richesses
Cette attraction, destinée à donner au public du sous-sol, par les exploitations métalli-
une idée de l'œuvre prodigieuse du Trans- fères, par l'agriculture, la chasse, la pêche.
sibérien, est complétée par une exposi- par l'industrie naissante, si bien que la
tion ethnographique. Aux points terminus Sibérie, jadis presque déserte, et terre de
Moscou-Pékin, deux restaurants, le pre- relégation et de bagne, se peupls rapide-
mier russe, le second chinois. ment commerçants et colons, mineurs et
:

Le spectateur a tout cela sous les yeux. Il fermiers, gens de toute race et de tout
serait donc inutile de le guider à travers pays, envahissent cetts terre nouvelle
étagères et vitrines, il suffit de lui donner pour la mettre en valeur.
des renseignements qui lui permettront Fau-il dire que ce développement incompa-
d'étudier avec plus de connaissance de rable est dû à la façon intelligente et éner-
cause l'Exposition Sibérienne. gique dont les Russes comprirent le rôle
Plus vaste que l'Europe, la Sibérie occupe des voies ferrées pour l'essor de la pros-
une superficie de i3 5ooooo kilomètres périté de leurs possessions asiatiques ?
carrés. C'était, il y a peu d'années, une Malgré les difficultés sans nom\)re, la Rus-
terre encore obscure, dont la carte demeu- sie n'a pas hésité à poursuivre sans répit
rait inachevée, dont la conquête par la les travaux du Transcaspien et du Trans-
Russie fut longue et patiente, depuis le sibérien, comprenant l'immense impor-
XVI' jusqu'à la fin de celui-ci qui voit la
s. tance stratégique, politique, économique,
Russie souveraine incontestée depuis de ces voies ferrées.
l'Oural jusqu'au Pacifique. Par le Transc.\spien les Russes pénètrent
,

La configuration du sol et la nature du jusqu'au cœur de l'Asie centrale, jus-


climat divisent la Sibérie en trois zones qu'aux portes des Indes, à quelques cen-
distinctes et parallèles. Au sud, la région taines de lieues de la Perse, et, tout
des steppes au centre, la région fores-
; récemment, les succès de la politique russe
tière; au nord, celle des déserts maréca- dans ses négociations avec la Perse prou-
geux impraticables, appelés toundras. La vèrent quels résultats on pouvait attendre
zone forestière est de beaucoup la plus de cette pénétration du réseau russe, qui
étendue. C'est un steppe aussi, mais met Samarkand à quatre jours de la mer
un steppe boisé, qui court de l'Oural Noire.
au Kamtchatka, avec des régions mon- Quant aux conséquences de l'achèvement
tueuses, des ravins, des clairières culti- du Transsibérien, elles sont incalculables.
vées. En effet, en établissant des trains directs
Dans les forêts abondent le pin, le cèdre entre Moscou et Vladivostok, circulant
sibérien, le genévrier, l'épicéa, l'érable, le à une vitesse moyenne de quarante kilo-
bouleau, mélèze, tous des arbres dont
le mètres à l'heure, la durée du voyage sera
trouve des échantillons.
le visiteur de onze jours.
Sous ces bois interminables courent des En y ajoutant les deux jours et demi qu'il

A L'EXPOSITION
350 ASIE RUSSE

faut pour se rendre de Londres à Moscou, Et maintenant le lecteur peut comprendre


en tenant compte des six cents milles ma- toute l'importance que la Russie a donnée
rins qui séparent Vladivostok de Naga- à son Exposition du Trocadéro, par la-
saki, et du millier de milles marins à fran- quelle elle a voulu faire connaître au
chir encore jusqu'à Vassounga, on attein- monde entier l'Asie Russe et les efforts
dra la Chine par cette voie en dix-sept qu'elle fait pour la mettre en valeur et la
jours, et le Japon en seize jours. gagner à la civilisation.
Or, en passant par la voie la plus courte, à
travers l'Atlantique, le Canada et le Paci-
fique, la durée du voyage de France ou
d'Angleterre au Japon est de vingt-huit
CHÏIVF
\^11I1^L4
^ ^' ^^ ''Asie Russe. Depuis
jours, de trente et un jours pour la Chine. {5jgj^ (jgg niois, on parle beau-
Ainsi le chemin de fer Transsibérien rac- coup de la Chine, et les appétits qui se dis-
courcira presque de moitié le trajet entre putent autour de la proie formidable que
l'Europe d'une part, la Chine et le Japon constitue l'immense Empire du Milieu res-
d'autre part. tent à l'horizon comme un des plus graves
Si on réfléchit que la population de ces deux dangers pouvant entraîner pour la paix
pays, plus la Corée, est de 460 millions d'ha- universelle des complications dont on ne
bitants, on reconnaîtra qu'il est impos- saurait prévoir les conséquences.
sible de calculer et de prévoir le formida- Le Céleste Empire est, il est vrai, en per-
ble essor commercial qui résultera pour pétuel état d'anarchie. Avec un gouverne-
le monde entier de l'achèvement de la ment central qui n'a sur les diverses pro-
ligne transsibérienne. vinces aucune autorité réelle, les coups
Si maintenant on examine l'influence qu'aura d'État se succèdent, et les vieux palais
le Transsibérien sur la prospérité de La impériaux enferment des mystères tra-
Russie, on reconnaît qu'elle est non moins giques sur lesquels les diplomates les
considérable. plus avisés n'ont que des renseignements
Ce sont des milliers et des milliers de lieues problématiques.
carrées devenues de nouveaux débouchés Nulle unité dans ces territoires infinis. Les
pour le commerce et l'industrie russes. provinces y sont pour ainsi dire complè-
C'est l'industrie minière en Sibérie qui ne tement indépendantes les unes des autres,
put jamais prendre son complet dévelop- le plus souvent dévastées par des bandes
pement à cause de l'insuffisance de la de pillards et d'audacieux pirates qui pro-
main-d'œuvre et de la difficulté des trans- fitent de la faiblesse ou de l'indifférence,
ports, et qui maintenant va pouvoir se ou même de la complicité des autorités
développer sans obstacle. Ce sont les ré- régionales. Si bien que la Chine serait
gions fertiles ouvertes à l'agriculture. Ce complètement impuissante à résister aux
sont enfin les forêts immenses livrées à empiétements de territoire qu'on projette
l'exploitation. contre elle si, précisément, les appétits
Tous ces résultats, les organisateurs de rivaux ne se faisaient équilibre.
l'Exposition Russe ont fait effort pour les Il fut un temps où le péril jaune apparaissait

faire toucher du doigt, si je puis dire, par à certains Occidentaux chagrins sous la
le visiteur attentif. forme d'une nouvelle invasion de bar-
Divisée en sept sections, dont la septième, bares. Des imaginations fertiles se repré-
de 4o5 kilomètres, est presque entière- sentaient volontiers quelques centaines
ment construite déjà, le Transsibérien de millions de Célestes se précipitant
franchit l'Oussouri, suit la rive orientale brusquement à travers l'Asie et venant
du lac Hanka, puis, après avoir contour- comme nuées de sauterelles dévaster
né les golfes d'Ouglof et d'Amour, débou- l'Europe.
che à Vladivostok, cette ville déjà consi- Quelques intrépides rêveurs, quelques som-
dérée par les Russes comme la domina- bres pessimistes continuèrent longtemps
trice de l'Extrême-Orient. à s'alarmer, pour les générations futures,
Le Transsibérien sera ainsi la plus longue de si tragiques prévisions. Les Chinois
ligne du monde entier, celle qui joint auraient de meilleures raisons, ce semble,
Montréal à Vancouver ne dépassant pas de redouter pour eux le péril occidental,
4650 kilomètres. et pourraient justement s'alarmer de tor,-
Le Transsibérien n'a qu'une seule voie de tes îles ambitions qui menacent leur em-
cinq mètres de largeur, avec une station pire.
tous les cinquante kilomètres à peu près. Ils n'en ont d'ailleurs que médiocre souci,
Il aura coûté plus d'un milliard, mais jamais et il est fort curieux de constater combien

capital moins improductif n'a été lancé le Chinois, d'un développement individuel
dans une entreprise plus grandiose. incontestable, est complètement indiffé-

A L'EXPOSITION
CHINE — 351

rent aux conceptions de collectivité. Ses qu'elle avait un indiscutable intérêt à


préoccupations se bornent à la famille, faire la preuve de sa vitalité,a et elle
pour laquelle il éprouve un véritable accepté sans se faire prier notre nouvelle
culte, et parfois à la congrégation (sorte invitation. Sans doute, elle n'a point con-
de syndicat commercial) à laquelle il est sacré à son exposition le budget impor-
affilié. tant qu'on pouvait attendre d'elle, mais
Mais ilparait bien que l'idée de patrie lui pourtant ses commissaires n'en ont pas
soit, sinon étrangère, du moins indiffé- moins tiré excellent parti de l'emplace-
rente. Le Chinois n'en est pas moins ment à eu» attribué dans les Jardins du
extrêmement sympathique en général. Il Trocadéro, à côté du palais sibérien.
est persévérant, robuste, travailleur
acharné, sobre, et d'une probité commer-
ciale à laquelle il faut rendre |hommage. ^a
I Pointe
* '-'* ^^
L'Exposition Chinoise se
compose de cinq construc-
Son activité est prodigieuse. Partout en ^Q Pékin principales.
^*°"^ Celle
Extrême Orient on le trouve installé, dans qui d'abord frappe les yeux
la plus grande comme dans la plus petite par sa masse imposante est la reproduction
ville, où il devient vite le maître du com- d'une des neuf portes qui trouent les mu-
merce local. Ses dispositions naturelles railles de Pékin. En arrivant dans la capi-
pour le négoce, son incroyable sobriété, tale chinoise, le voyageur est frappé par le
en font un concurrent si redoutable que spectacle grandiose qu'offrent les murailles
nul petit commer- de la ville, hautes
çant ne saurait de plus de i5 m. et
lutter avec lui. surmontées, au-des-
Mais il n'est pas sus de chacune des
seulement doué neuf portes qui
pour les petites donnent accès dans
opérations de l'é- l'intérieur, d'un
choppe ou de la grand monument à
boutique. Il peut plusieurs étages,
aussi d evenir d'une hauteur de
puissant indus- 33 m., destiné à
triel ou négociant abriter les engins
richissime. Cho-A de défense. C'est un
lens (Indo-Chine), de ces monuments
par exemple, tou- que représente, un
tes les usines à peu réduit dans
décortiquer le riz, la perspective, le
formidables éta- Pavillon principal
LA PORTE DE PÉKIN de l'exposition chi-
blissements qui
exigent d'énormes noise.
capitaux, sont aux mains des Chinois, qui Une série de quatre étages s'élève sur des
n'ont pas hésité à y introduire tout le per- terrasses. C'est un enchevêtrement de
fectionnement des procédés modernes. toits jaune d'or, grands ou petits, se cou-
A Canton, à Hong-Kong, à Changaï, et pant en long, en travers, et échafaudant
dans tous les ports ouverts au commerce leurs chevrons d'une façon inattendue et
européen, les Chinois tiennent la tête du bizarre. Au bas, un pan de muraille mas-
haut commerce, de la haute banque et de sif, fait de briques blanches, percé de trois
la haute industrie. baies, est surmonté d'un premier étage en
On peut donc dire que si la Chine agonise, encorbellement, auquel on accède par un
le Chinois, en tant qu'individu, demeure escalier monumental, situé à l'extérieur,
mtelligent et fort, et qu'il reste le repré- sur la droite du monument, qui participe,
sentant le plus curieux et le plus sympa- par les pylônes, de celui du temple du
thique de toutes les races orientales. Dragon noir, où l'on va prier pour de-
On nous excusera d'un si long préambule, mander la pluie, et, par la disposition de
mais il nous semble qu'on regarde avec ses marches séparées par des dalles sculp-
plus d'intérêt et de fruit les choses expo- tées, des escahers, des sépultures impé-
sées quand on connaît mieux ceux qui riales.
exposent. A g., le Pont *qui relie la Chine à la Russie
En 1889, la Chine avait refusé de prendre est la reproduction exacte d'une porte fa-
part a l'Exposition, voulant ainsi témoi- meuse, située sur la route de la Sibérie,
gner qu'elle gardait rancune de revers sous une annexe de laGrande Muraille de
récents. Mais cette fois, elle comprit Chine, à 5o k. au nord de Pékin. Elle

A L'EXPOSITION
352 — CHINE
porte une inscription en six langues, dont Une véranda règne tout autour, formée de
une n'a jamais pu être déchiffrée. piliers cylindriques rouges, que relie une
Sur ce pont passe un train transsibérien^ très simple balustrade verte, et abritée
qui va de Russie en Chine. Le voyageur par un toit de tuiles de zinc, vertes égale-
descendant de ce train trouve un Restau- ment.
rant Chinois, où on lui sert ce qu'il sou- Les murs du pavillon dépassent ce toit et
haite, des nids d'hirondelles et autres mer- supportent une seconde toiture, revêtue
veilles de l'art culinaire chinois. de tuiles peintes du même vert. L'extré-
Le second étage présente en-i^ant une ter- mité des tuiles est garnie par une orne-
rasse centrale encadrée de trois bâti- mentation bizarre qui figure des carac-
ments avec leurs toits retroussés, tout tères disposés en cachet.
peinturlurés de jaune, de rouge éclatant A l'intérieur, la décoration est extrêmement
et de vert. riche. Au plafond, les poutres sont appa-
Sur façade postérieure, celle qui regarde
la rentes et forment un quadrillage régulier,
le Palais du Trocadéro, le spectacle est au fond de chaque case duquel éclate une
plus curieux encore, s'il est possible, en rosace peinte et dorée.
raison de la présence, au beau milieu de Deux autres Pavillons plus simples et une
la bâtisse, d'un arbre respecté, suivant les série de Boutiques chinoises complètent
ordres du service des jardins et qui, cette Exposition, tout entière édifiée
trouant la terrasse du second étage, vient autour d'un Jardin frais et bizarre, d'un
déployer dans l'air ses branches et ses dessin baroque, comme sont les jardins
rameau.x. chinois. Au milieu, un bassin contourné
Notons en passant que toute cette con- apporte la fraîcheur de ses eaux, et le tout
struction si origi- donne une im-
nale et si pitto- pression d'un art
resque, qui parait très particulier.
être l'œuvre d'ou- A l'intérieur des dif-
vriers indigènes férents pavillons
habitués à cette sont répartis les
architecture bi- multiples produits
zarre, a été tout de l'agriculture et
entière élevée de l'industrie chi-
sculptée, décorée, noises.
meublée, enlumi- La culture du riz est,
née, depuis les comme on sait, la
fondations jus- plus importante
qu'au faite,pardes UN DES PAVILLONS CHINOIS
de l'empire, celle
ouvriers français. qui subvient à
D'une des terrasses de ce palais principal l'alimentation presque exclusive de tous
nous pouvons contempler à l'aise les les habitants. On évalue la superficie des
autres pavillons de l'e.xposition chinoise. rizières à un huitième au moins de l'es-
Voici, à notre g., une grande Porte monu- pace cultivé. Dans de nombreuses pro-
mentale qui n'existe en Chine qu'à trois vinces, on cultive le froment, le miel et le
exemplaires deux dans le Temple de Con-
: sorgho. On y trouve aussi le cotonnier,
fucius, à Pékin même, un dans le Temple l'arachide, la patate, etc., etc., enfin, le
du Dieu couché, à i5 k. de la ville, un troi- ihé, qui constitue pour la Chine une
sième à la même distance, dans le Parc incalculable richesse, et le pavot, qui sert
de la Chasse. La base est en marbre blanc, à la fabrication de l'opium, exécrable
et les ornements en céramique de deux drogue qui produit dans tout l'Extrême-
couleurs, jaune et vert. La reproduction Orient de si effroyables désastres.
est en grandeur naturelle.
ï Pkc AH-îc^nc Quant aux produits
En avant de cette Porte, LrC» .^1 LldctilS industriels, ils sont
Pavillons. deux Pavillons à deux nombreux,
les
toits que nous apercevons devaient être suré-
chinois. ®@® grand
siteur prendra
et le vi-

levés sur une terrasse de marbre blanc, mais devant lui tous ces
plaisir à voir travailler
il a fallu économiser et il se reposent tout artisans divers, à la physionomie intelli-
simplement sur le sol, où s'enfoncent leurs gente, aux yeux malins et moqueurs, au
pilotis. teint citron, tous ces Célestes à la natte
C'est la copie de l'un des six pavillons pla- frétillante derrière le dos, ou roulée sur le

cés en ligne de file, et dont l'ensemble sommet de la tête.


constitue le Palais impérial de Pékin. Voici des Marchands de Curiosités, qui

A L'EXPOSITION
COLONIES PORTUGAISES — 353

oïlrent, avec des airs engageants, des escales de premier ordre pour tous les
Douddhas ventrus, des objets de jade déli- navires de provenance ou à destination
catement sculptés, des vases antiques, des côtes d'Afrique, comme aussi pour
lit l'authenticité n'est nullement garan- tous les paquebots touchant aux ports de
c, des faïences et des poteries, l'Amérique du Sud.
.ici l'Émailleur, qui décore, avec une Sur la côte occidentale de l'Afrique, la pro-
incomparable dextérité de main, des vince d'Angola, au sud du Congo, est
bijoux en argent et en vermeil. appelée à prendre une grande importance,
les Peintres sur Papier, qui illustrent
.)ici par suite de sa proximité avec les grandes
avec des pinceaux infiniment petits les colonies européennes.
planches d'un album, ou bien qui, à Sur la côte orientale, Lourenço-Marquès et
larges traits, décorent de grands pan- le Mozambique sont des possessions dont
neaux où s'accumulent les figures grotes- l'importance politique et stratégique est
ques, les dragons fantastiques. suffisamment démontrée par les derniers
Voici des Tisserands de Soieries, assis en événements de la guerre sud-africaine.
face de petits métiers, et sous leurs doigts Dans l'Inde, le Portugal possède l'île de
habiles les dessins se précisent et l'étoffe Goa et la ville de Damao, au nord de
se couvre de motifs d'une incroyable Bombay. Dans la mer de Chine, Macao
fantaisie. semble être placé à proximité de Hong-
Voici enfin des Fabricants de Nattes, des Kong pour faire constraste avec le bruit,
Cordonniers, des Incrusteurs de nacre, etc. l'animation, le mouvement commercial de
Certes, le spectacle est loin d'être auss Hong-Kong. C'est sur ce coin de terre
ahurissant que dans l'une de ces villes verdoyant et paisible que Camoëns vint
chinoises, telles que Canton par exem- jadis aimer, chanter et rêver. En Océanie,
ple, où les rues, les ruelles pour mieux enfin, le Portugal possède encore Dilly,
dire, n'ont même pas 2 mètres de lar- dans l'île de Timor.
geur, et où le touriste a peine à se faire Toutes ces colonies ne sont que les vestiges
place entre les étalages des boutiques, à de l'immense domaine d'autrefois; mais
travers la foule grouillante d'hommes et ils n'en constituent pas moins encore, à
d'enfants qui, pour la plupart, portent l'heure actuelle, des points d'appui non
d'énormes paquets accrochés à de longs négligeables dans la lutte économique
balanciers et courent avec une précipita- engagée entre les nations.
tion tout à fait exempte de courtoisie.
Mais il y a des compensations au Trocadéro. PAVILLON ^® Pavillon du Trocadéro
est consacré aux différentes
En Chine le voyageur paye souvent l'intérêt
du spectacle à lui ofi'ert par les injures, expositions des colonies que nous venons
les regards haineux, les crachats mépri-
d'énumérer. Il est d'un bel effet décoratif, et
sants que les Célestes ont coutume de ne sa façade principale est ornée d'un groupe
point ménager à l'adresse des étrangers. de femmes qui symbolisent les Colonies
Au Trocadéro, par contre, les Chinois sont portugaises soutenant l'écusson des armes
d'une politesse raffinée, et le visiteur royales. Les arcs formant les façades du
n'aura qu'à se louer de ses rapports avec pavillon sont entourés de frises peintes,
ces braves Orientaux qui exportent volon- joliment exécutées.
tiers leurs marchandises, mais ont le A l'intérieur,
la superficie du pavillon a été
bon goût de garder pour le sol natal les augmentée par l'adjonction d'une galerie
manifestations de leur mépris pour les courant autour d'une sorte de hall. C'est
chiens d'Occident. dans ce hall que sont exposés les diffé-
rents produits, les cartes, les plans, les
photographies diverses, et tous les docu-
ments de nature à renseigner le visiteur.
C0L0NIES###© Sltlaœ^'uTl Dans leur colonie d'Angola, les Portugais
ont construit 32o kilom. de chemins de
PORTUGAISES
^
p^^"^
carte
'^' '^
euro-
fer; leurs ports de Mossamédès et de
Loanda sont les plus actifs de la côte; et
péenne, le Portugal n'en occupe pas moins c'estl'Angola qui fait le commerce le plus
un rang honorable parmi les puissances considérable, mais il est aux mains des
coloniales. Ses possessions, en effet, sont Anglais. Le café, le cacao, le thé, la «anne
encore éparpillées sous les latitudes les à sucre, le riz, le dourah, le maïs, les ara-
plus diverses, et beaucoup d'entre elles sont chides, le tabac, le sésame, l'indigo, tiou-
en pleine prospérité. vent, sous ce ciel de végétation spontanée,
Dans l'océan Atlantique, les îles de Madère un champ de culture des plus favorables.
et les îles du Cap Vert constituent des Pour le moment, c'est encore le caout-

A L'EXPOSITION
12
354 — COLONIES PORTUGAISES
chouc, la gomme, la noix de kola, qui sont rentes. D'abord par le moyen d'un plan
j

les plus grandes ressources du pays. incliné, reconstitution exacte de celui


Les nègres de l'Angola vendent aux Por- adopté par la C" de Bessèges. C'est un
tugais des peaux de gazelles, d'antilopes, système de voies ferrées à forte inclinaison,
de léopards, de tigres, de jaguars et de sur lesquelles roulent des berlines. Ces
lions, ainsi que l'ivoire provenant d^s véhicules sont solidaires les uns des
éléphants, très nombreux dans les forêts autres, grâce à un dispositif funiculaire ;

de l'intérieur. C'est aussi de l'Angola que la berline descendante fait monter celle
viennent ces jolis oiseaux chanteurs, aux du fond. Un second moyen réside dans
plumages étincelants, que l'on vend en Eu- une glissière, qui aboutit à la salle d'ac-
rope sous le nom • d'oiseaux des Iles ». crochage. Enfin, le visiteur pourra descen-
dre par un véritable puits de mine. Celui-ci
n'a que 14 m. de profondeur, mais, grâce à
une ingénieuse combinaison de mouve-
LES HOUILLÈRES tJ^t ments, la vitesse de la benne parait
accrue, cependant que sa descente s'effec-
DE FRANCE mm\i aile
de é tue avec une lenteur telle qu'on a l'illusion
complète d'un puits de 3oo m. La grande
g. du Palais du Trocadéro, parallèlement à machine d'extraction, placée dans la se-
la R. de Magdebourg, s'élève le Pavillon des conde salle du rez-de-chaussée, actionne
Houillères de France, dont l'organisation a cette benne. Le moteur est, identique-
été confiée au Syndicat des Mines. Entrée, ment, celui employé dans les mines de
1 fr. Lens. Deux cages en dépendent, l'une
La façade ne manque pas de caractère montante, l'autre descendante.
architectural. Une frise ornée de sujets en Parcourant la galerie de 000 m., le visiteur
relief représentant des mineurs occupés fait un voyage instructif dans les Houillè-
â l'extraction de la houille, surmonte un res, les Mines de Fer. de Sel gemmée et de
grand cintre en anse de panier. Zinc. Il aboutit d'ailleurs, comme nous
ledisions il y a un instant, aux mines de
REZ-DE- # Deux grandes occu-
Salles
Quartz Aurifère Transvaaliennes dont
CHAUSSÉE P^^^ P^'^ ^^ Machinerie. Ce nous avons donné la description détaillée
sont d'énormes Moteurs à
d'autre part.
gaz, actionnant des dynamos destinées à
C'est d'abord la Salle d'Accrochage, où il
fournirla Lumière, la Ventilation et la Force
assiste au départ des wagonnets. Puis,
motrice pour les galeries souterraines. Aux
voici les types les plus variés de Gise-
murailles, des toiles représentant des cou-
ments et de procédés d'exploitation :

pes géologiques et la collection complète


l'application des méthodes par gradins
des engins mécaniques employés dans l'ex-
renversés, par dépilages, par gradins cou-
ploitation minière.
chés, par grandes tailles, par grands
PREMIER Exposition de Maquettes, massifs, par petits massifs, par dépilages
ÉTAGE ^ véritables merveilles d'ingé-
niosité, présentant les types
avec remblais, etc.
Le travail de la Taille est fort bien repré-
des principales Houillères françaises, toute senté. Sous nos yeux, des mineurs procè-
l'histoire des Puits de mine, des reconstitu- dent au havage et a l'abalage. Les ha-
tions de Parachutes, de Guidages de tous veiirs creusent des entailles parallèles a la
systèmes, de Ventilateurs, des collections stratification, ce qui permet d'abattre la
de dessins, etc., etc. houille par grandes masses, en faisant le
Mais le pavillon de l'exposition houillère ne moins possible de menu. En même temps,
constitue réellement qu'une infime partie et toujours sous nos yeux, les touteurs
de celle-ci. et les serveurs déblayent le charbon
GALERIE SOU- L'exhibition de beau- abattu et amènent les bois qui doivent
servir à empêcher l'affaissement de la
TERRAINE ^^
mm '"^^P ^^
estf^^'
constituée
santé
'^'^''"
partie supérieure de la couche. Les rem-
par la Galerie Souterraine de 600 m. qui, tlareurs et les reculeurs font tout le tra-
s'ouvrant à l'extrémité Nord du Pavillon, vail en arrière, c'est-à-dire construisent les
s'étend sous l'aile dr. du Trocadéro, passe murs en pierre sèche et entassent les rem-
sous'l'Av. de Magdebourg, rentre dans l'en- blais. Enfin, les bosseyeurs ou coupeurs
ceinte de l'Exposition et vient déboucher de murs font les voies, les boisent, et
dans la Mine d'or du Transvaal. C'est un construisent les murs latéraux.
des Clous de l'Exposition. On admire particulièrement la reconstitu-
Le visiteur peut descendre dans cette tion habile d'une beurtia des mines de
galerie souterraine de trois manières diffé- Lens c'est un puits secondaire, mettant
:

A L'EXPOSITION
EXPOSITION DES PHARES — 355
en communication deux étages miniers. fixe* premier appareil à feu varié
et le
Enfin,toute la machinerie des houillères par un appareil à tambour de
éclats*, et
modernes est là, en pleine activité. Les Mais passons bien vite
lentilles verticales.
perforatrices électriques et à air comprimé à l'examen des perfectionnements les plus
attirent particulièrement l'attention. Le modernes.
visiteur assiste au Percement des gale- Voici sommairement l'appareil du Planier;
:

ries, à la fois si difficile et d'exécution si celui d'Où essant à 2 éclats; celui du Cap
rapide. En même temps il voi^ procéder Brear à 3 éclats; celui de Camarat à 4
aux opérations de. Soutènement. éclats celui de Suzac à feu de direction
; :

Un Chemin de fer Electrique, —


qui, après ces trois derniers appareils sont au pé-
l'Exposition, sera transporté aux mines trole. Voici encore l'appareil du Cap Leri
:

de Marie, —
parcourt ces 600 m. de boyau à éclats réguliers rouges ceux de Cher-
;

souterrain. Des locomotives électriques, bourg à feu-éclair permanent, de Saint-


merveilles de la science moderne, traînent Marcoiif, et de Corn Carhaï.
à une allure rapide les convois de wagon- Mais le visiteur sera surtout intéressé par un
nets. superbe modèle du phare d'Eckmûhl. Les
nouveaux phares d'Eckmûhl et du Planier
peuvent être signalés comme les plus
EXPOSITION ^^^^^ beaux modèles des phares à terre.
Le phare du Planier qui s'élève dans l'îlot
DES PHARES des Phares par
une Passerelle
du même nom à 8 milles au sud de Mar-
seille, est constitué par une haute tour
située entre les Bâtiments des Bouilleurs de cylindrique de 56 mètres d'élévation. Il a
France et le Pavillon des Collectivités, par été exécuté en quatre ans (1877-1881) et sa
conséquent vers l'extrémité gauche du Palais maçonnerie seule a coûté 476000 francs.
du Trocadéro en regardant la Seine. Le Phare d'Eckmiihl, à la pointe de Pen-
De chaque côté de la Passerelle se dressent marc'h, estle dernier construit en France :

deux tours qui sont la reproduction, à ila été inaugurée le 17 oct. 1897.
droite, du phare de l'Ile Vierge, à gauche, Élevé en partie avec un don de de M—
du phare du Mont Saint-Clair. Bloqueville fille du maréchal Davoust,
,

Tout de suite après avoir franchi la passe- prince d'Eckmûhl, il est, par son caractère
relle, on pénètre dans une large Salle où par son outillage perfec-
monumental et
se trouve l'Exposition Rétrospective et tionné, sans rival.
aussi l'Exposition des Appareils les plus
La base, en granit de Kersanton, est carrée
modernes et les plus perfectionnés. d'apparence générale; mais les arches
L'Exposition Rétrospective ne nous sont en pan coupé, ce qui lui donne en
fait pas remonter tout le cours de l'his- réalité, au moins pour le fût, la forme
toire des Phares, dont l'usage remonte du octogonale. Son foyer est à 60 mètres au-
VIII* au IX' siècle avant Jésus -Christ, dessus du sol.
puisqu'on trouve dans la table iliaque Les phares du Planier et d'Eckmûhl sont
mention du Phare du cap Sigée. munis de feux-éclairs électriques à double
Le Pirée, les grands ports de l'antiquité, optique d'une puissance lumineuse de
eurent aussi leurs phares; le plus célèbre plus de 3 milHons de becs Carcel avec une
fut incontestablement la tour de Pharos, portée par temps moyen de 60 à 65 milles
'dans le port d'Alexandrie, qui était d'une (1 10 à 112 kilom.), pouvant aller par temps

forme pyramidale et s'élevait, si l'on en clair jusqu'à i33 milles, c'est-à-dire 245 kilo-
croit les écrivains arabes, à 1000 coudées, mètres.
c'est-à-dire à 5oo mètres de hauteur. A son Le visiteur trouvera à côté du modèle du
sommet brûlaient des feux de bois. phare d'Eckmûhl le modèle d'un nouveau
Faut-il citer encore le fameux Colosse de Feu Flottant.
Rhodes, qui, dit-on, serait également de Les Feux Flottants sont des feux installés
phare le phare d'Ostie, à l'embouchure du
; sur des pontons mouillés en pleine mer
Tibre, construit par les ordres de l'empe- sur une ou deux ancres à l'entrée de certai-
reur Claude la tour des Castillans, con-
; nes passes ou rades. On les a beaucoup
struite au xiv siècle, etc., etc. améliorés dans ces derniers temps par
L'Exposition Rétrospective du Trocadéro l'adoption de pontons en métal, jaugeant
ne remonte qu'au premier appareil lenti- de 3oo à 35o tonneaux et possédant une
culaire à éclats, celui de Cordouan, qui,- stabihté toute particulière.
inauguré par Fresnel, fut expérimenté en 1 2 mètres au-dessus du niveau
La lanterne, à
1822. de mer, est de dimension assez grande
la
Citons encore, dans cette Exposition pour que les gardiens puissent y faire
Rétrospective, le premier appareil à feu leur service.

A L'EXPOSITION
356 — EXPOSITION DES PHAf^ES

Aussi les visiteurs pourront avoir une idée par le personnel des Missions pour L'étude
complète des divers appareils en usage des monuments anciens, qu'en raison de
et comprendre ce qui peut distinguer les laconstruction des édifices modernes
Feux les uns des autres. consacrés au culte.
11 y a les feux fixes qui sont des feux fixes La présentation des itinéraires de caravanes
d'horizon, ou feux dhorizon, feux fixes de tracés par les Missionnaires et des relevés
direction et feux de direction ils sont ou
:
d'explorations organisées par eux amène
blancs, ou rouges, ou verts. nécessairement l'examen des voies de
Il y a encore les feux à oscillation, ou les pénétration et des débouchés qui leur
feux à coloration; il y a les feux à éclats sont dus et qui complètent cette exposition
réguliers et groupés, les feux scintillants, en la rattachant, très logiquement, aux
les feux-éclairs, etc., etc. diverses branches du Groupe XVII.
Actuellement, il y a sur les côtes de France
483 phares et feux de port. On compte
d'autre part 8 feux flottants, i3 feux per-
manents et 76 bouées lumineuses. pjrTWOTpP
*-^^^ I r 1 Cr
Derrière l'Exposition du
Les feux permanents sont ceux qui peuvent Japon. C'est un vaste et
brûler pendant plusieurs semaines et imposant monument dont les façades rap-
même pendant plusieurs mois consécutifs pellent les monuments les plus célèbres de
sans avoir besoin d'être rallumés. Ils ren- l'ancienne Egypte, avec leurs portiques
dent de très grands services pour l'éclai- immenses, leurs bas-reliefs curieux, à in-
rage de certains écueils ou de jetées diffi- scriptions hiéroglyphiques, retraçant l'his-
cilement accessibles. Ils sont générale- toire des vieilles dynasties égyptiennes,

ment éclairés à l'huile minérale ordinaire. leurs frises illustrées de dessins poly-
chromes.
Trois parties bien distinctes à dr. le Tem-

PAVILLON DES ,^\,S™


:

ple, au centre, 1'Ouakala. » ou bazar


«

arabe, à g. le Théâtre.

P TPMDI P La façade principale est


MISSIONS ®®®®-'P^Yu1Ts
I
l^C iHinfUC celle du re;«/>/e cïe Z)a«-
Collectivités dont nous parlons ailleurs. dourt, en Nubie.
C'est au cardinal Richard qu'est due l'initia- Les façades latérales sont copiées sur des
tivede la participation des Missions ainsi monuments de Philée, d'Abydos et de
que de toutes les œuvres catholiques à Karnak.
l'Exposition de 1900. Cette importante dé- L'Avanl-portique, qui forme vestibule, con-
cision fut prise dans une grande réunion duit dans une Galerie rectangulaire cou-
qui eut lieu à l'Archevêché. verte en forme de colonnade, avec, au
L'Exposition des Missions a été organisée centre, {'Atrium, à ciel ouvert.
par les soins d'un Comité exécutif présidé Sous la galerie exposition de produits
:

par le vice-amiral Lafont, et composé de agricoles et manufacturiers, d'objets d'art,


personnalités appartenant au monde reli- de bijoux, de tapis antiques et moder-
gieux, aux lettres, à l'industrie et au nes, etc.
commerce. Au-dessous du Temple, une vaste .Crypte,
On trouve dans ce Pavillon des renseigne- divisée en caveaux reproduisant les hypo-
ments précis sur la situation géogra- gées ou chambres funéraires des diverses
phique, l'histoire et le martyrologe de dynasties de l'ancien et du nouvel Em-
chaque Mission, des collections ethnogra- pire.
phiques et scientifiques de nature a tra-
(^^^^'' arabe). C'est la vie
duire l'influence civilisatrice des Mission- L'OUAKALA égyptienne moderne, au-
naires, la part qu'ils prennent à l'œuvre
tour du vaste patio » ou hall central, couvert,
«
de colonisation, leur importante contri-
en guise de vélum, de tentures arabes à
bution dans l'étude de la littérature indi-
dessins rapportés, de rangées de maisons
gène et de l'histoire naturelle, enfin les
arabes, avec des moucharabies et des frises
efforts qu'ils font pour utiliser les
de céramique, ou de mosaïque, des balcons
ressources du sol de chaque région. Une
en saillie, des contreforts moulurés, des
vaste part est faite aussi à la fondation et
voussures peintes, des terrasses.
à l'entretien des établissements scolaires,
professionnels et hospitaliers avec exposi- Aurez-de-chaussée, \es boutiques (vente de
tion de travaux en tous genres. produits arabes).
Les Beaux-Arts ont leur place, tant par Au fond du « patio », du côté de l'av. d'Iéna
suite des fouilles et des découvertes faites la reproduction du Salon du Ministre de

A L'EXPOSITION
JAPON 357

France au Caire, avec ses riches mosaï- tunité des avantages ainsi accordés au
ques, ses curieux plafonds à poutrelles Japon par les grandes puissances euro-
saillantes, et sa coupole en forme de péennes et par les États-Unis, ni de rap-
ruche. porter les doléances des commerçants de
I P
L,H TH^ ATDP
intiAIKc,
^'

gQj^
^^^ P^^ ^^" extérieur,
portique d'entrée,
ious pays établis au Japon, et qui s'ef-
trayent un peu du nouvel état de choses.
de style antique comme le Temple. Mais on comprend, en tous cas, qu'au len-
A richement décoré de dessins
l'intérieur, demain d'un pareil succès diplomatique,
polychromes, de vastes fresques qui le Japon ait tenu à honneur de donner la

évoquent la vie de l'ancienne Egypte :


preuve, à l'Exposition de Paris, des pro-
triomphes de rois, fêtes publiques sur le digieux progrès qu'il a accomplis dans
Nil et dans les temples, etc. toutes les branches de l'activité Humaine
Les loges et l'ameublement sont entièrement pendant ces cinquante dernières années.
de style égj'ptien. Sans doute, les amateurs de pittoresque à
Sur la scène, immense, on retrouve les outrance se désoleraient, en arrivant au
Arabes et les Soudanais dans leurs fan- Japon, â la vue des poteaux de télégra-
tasias et leurs danses guerrières, les an- phie et des fils téléphoniques. Ils enten-
ciennes gypsies dans leurs danses sa- draient avec désespoir les sifflements des
crées on retrouve toutes les attractions,
;
locomotives ou les cornets avertisseurs
tous les ballets, toutes les danses de des tramways électriques ils crieraient au
;

l'Orient. scandale à la rencontre des Japonais coif-


""és du chapeau melon et de Japonaises
odieusement attifées à la mode euro-
I A pr^]^ Le Japon, il y a moins d'un péenne.
an, vient de passer définitive- Ceux qui veulent réfléchir trouvent, au con-
ment au rang des grandes puissances civi- traire, un grand intérêt à ces contrastes
lisées, et les diplomates du Nippon sont violents, à ce spectacle si curieux d'un
enfin parvenus à obtenir le succès des né- peuple rompant brusquement avec ses
gociations auxquelles ils travaillaient depuis vieilles traditions et ses préjugés sécu-
plus de vingt-cinq ans. laires, avide d'apprendre et d'imiter,
Jusqu'à l'année dernière, les étrangers in- assoiffé de réformes et de progrès, ayant
stallés dans certains quartiers des grandes réalisé en somme en un demi-siècle l'évo-
villes, sur des concessions accordées par lution que les nations occidentales mirent
le gouvernement mikadonal, étaient uni- tant de temps à accomplir.
quement soumis à la juridiction consu- Les Japonais ont, on le sait, une incompa-
laire. Ils ne pouvaient être inquiétés par rable faculté d'assimilation. Ils se sont
la police indigène et n'avaient point à sou- adaptés à la civilisation moderne avec une
mettre leurs procès aux tribunaux du rapidité merveilleuse; ils ont appliqué
Nippon. Les Japonais étaient profondé- chez eux les grandes découvertes avec un
ment blessés dans leur amour-propre d'un louable empressement. Des professeurs,
pareil état de choses « Nous sommes
: des médecins se sont formés en toute
civilisés, disaient-ils, nous avons des lois, hâte. Ils ont imité les procédés industriels
des codes et des tribunaux pourquoi
: avec une ingéniosité qui frise parfois la
conserver un régime seulement nécessaire contrefaçon. Mais, dès qu'il ne s'agit plus
dans les pays où les étrangers auraient à seulement de copies, et que l'initiative
souffrir de la barbarie des coutumes ? Au devient nécessaire, les Japonais restent
lieu de fermer nos frontières, d'interdire d'une infériorité frappante le génie créa-
:

le séjour aux étrangers, d'exiger des teur leur manque.


passeports, nous ouvrirons nos portes, A défaut de tant d'autres observations qui
nous imiterons les grandes nations, nous le démontrent, il suffit, pour en constater
userons des mêmes règles internationales, l'absence, de contempler les pauvretés
en échange de quoi, nous demanderons architecturales dont ils paraissent seule-
aux étrangers de nous considérer comme ment capables. Anciens ou modernes,
un peuple civilisé vis-à-vis duquel il n'y a leurs temples témoignent de conceptions
pas à prendre de précautions spéciales. par trop étriquées, et si l'on est séduit par
Nous leur demandons de se soumettre à la joliesse du détail, par le pittoresque de
l'avenir à la juridiction de nos tribunaux, la décoration, par l'harmonieux arrange-
à l'autorité de notre police. » Ainsi fut fait, ment des couleurs, on constate presque
et, depuis le i8 juillet i8go, les étrangers toujours que les grandes lignes manquent
au Japon sont soumis aux mêmes statuts d'ampleur et d'envolée. C'est un art plutôt
personnels que les Japonais à l'étranger. mesquin, oii la patience s'affirme plus
Ce n'est pas ici le lieu de discuter l'oppor- qu'un goût véritable.

A L'EXPOSITION
358 — JAPON
Nulle part on ne trouve la trace de ces élans élégants et superbes en leurs envolées
merveilleux qui jadis firent jaillir de notre hardies.
sol les splendeurs des nefs gothiques, qui Nara était au vu* s. la capitale du Japon.
dressèrent sur l'Acropole les sublimes Elle est maintenant tombée au rang d'une
blancheurs du Parthénon, qui édifièrent petite ville de province mais elle n'en a
;

aux confins de llndo-Chine les prodi- pas moins gardé un charme indéfinissable,
gieuses galeries d'Angkor. et rien ne saurait dire la douceur de ses
Mais c'est trop longtemps déjà vouloir diri- bois sacrés où errent paisiblement et
ger les impressions du visiteur. Qu'il juge sans crainte des cerfs élégants, aux jambes
par lui-même en pénétrant sur la conces- nerveuses, aux grands yeux interroga-
sion japonaise, d'une étendue d'environ teurs, qui se laissent flatter par la main
3ooo mètres, et dont l'enceinte est délimi- du touriste.
tée par une légère et élégante clôture en Mais le temple édifié dans les jardins du
bambou. Trocadéro n'en mérite pas moins l'atten-
tion.
TAPniN ^o^^ voici d'abord dans un
^ vaste Jardin de style japonais
Hondo signifie « temple d'or ». Cet édifice,
appartenant à la grande secte qui pratique
très pur, créé suivant les plans des plus
le culte des ancêtres, est d'une haute anti-
magnifiques jardins de Tokio. Il est des
quité, achevé qu'il fut en l'an 590 de notre
plus curieux, avec son aspect un peu tour-
ère. La toiture, qui semble être de bronze,
menté, les sinuosités de ses allées aboutis- n'est qu'en tuile vernissée, mais faite d'une
sant à des kiosques, ses passerelles qui
argile si compacte que l'ensemble du revê-
contournent des massifs de plantes exoti-
tement est d'un poids considérable, ap-
ques les mûriers, les lauriers-camphre, les
:

puyant fortement sur les colonnes laquées


palmiers-éventail, les mimosas, le kadsi, ou
de rouge qui forment les points de soutè-
arbre à papier, l'urusi ou arbre à vernis, et
nement.
bien d'autres encore.
Entre les deux toits superposés, un large
Au milieu du Jardin, une pièce d'eau, au balcon circulaire, également peint en
bord de laquelle les flamants roses, à l'air rouge. Les quatre faces du temple sont
réfléchi, et si souvent immobiles, font sen- ornées de sculptures représentant l'O-
tinelle, parmi des plantes de rivière et les lympe du Japon, de déesses jouant d'in-
larges feuilles de lotus, entre lesquelles struments divers, auxquelles l'artiste
glissent avec des miroitements d'or des Ysayama, établi à Paris, a prêté les colo-
poissons étranges. ris généreux de son pinceau.
Notre climat n'a point permis, hélas que !
Autour des fenêtres, des oiseaux de paradis,
nous retrouvions ici les incomparables dont les queues très longues s'épanouis-
splendeurs des cerisiers fleuris, des roses sent en arabesques.
cherry-blossom qui sont au Japon l'émer- Un large escalier conduit à trois portes de
veillement du voyageur. Mais des jardi- bronze doré que surmontent des panneaux
niers, venus du jardin impérial de Tokio, ornés de fleurs de lotus. Ces mêmes feuil-
se sont ingéniés à apporter ici des pieds les de lotus se retrouvent comme décora-
de chrysanthèmes* aux fleurs gigantes- tion extrêmement gracieuse du balustre
ques, des iris et des azalées qui donnent circulaire du rez-de-chaussée.
une faible idée de la richesse florale d'un Remarquons ici que, comme pour l'Exposi-
pays où les fêtes des fleurs sont en même tion Chinoise, ce sont des ouvriers pari-
temps des fêtes nationales. siens qui, minutieusement guidés par des
plans et dessins détaillés, sont parvenus à
C'est autour de ce jar-
ï
^"-
fi PïicrrkHf»
t-d^UUC. édifier cette magistrale reproduction.
(jij^ qyg gg dressent C'est à l'intérieur de cet édifice qu'a lieu
les différents Pavillons de l'Exposition Japo- l'Exposition Rétrospective de l'Art Japo-
naise. D'abord le vieux Japon est symbolisé nais**, le Commissaire ayant réuni là une
presque à l'angle de la concession, du côté collection hors ligne d'oeuvres tout à fait
du Pont d'iéna, par une Pagode * imposante inconnues en Europe. La plupart, en eff"et,
qui est la reproduction exacte d'un des plus proviennent des collections particulières
curieux spécimens de l'architecture japo- appartenant au Mikado et aux grands sei-
naise, le temple de Hondo, qui se trouve gneurs japonais.
dans la communauté bouddhique d'Hori- Ceux-là mêmes qui visitèrent le Japon n'eu- j

oudji, près de Nara. rent point l'occasion de voir réunie une


Hélas nous sommes privés ici du cadre de
! telle quantité de merveilles.
campagne de Nara, de ses
la délicieuse Autres P.willons. Près de ce temple, qui
mystérieux ombrages, de l'exquise fraî- constitue le Pavillon officiel, se trouve, à
cheur des sous-bois et des cryptonnerias dr une Maison de Thé, en face du Pavillon
.
,

A L'EXPOSITION
VOYAGES ANIMÉS — 359
du Saké ou « vin de riz constructions Le visiteur s'intéressera sûrement à cette
absolument modernes. exhibition bigarrée du bibelot japonais,
de faïences de toutes sortes, de flambées
TVÏflîSOtl ^^ Maison de thé, qui appar- aux tons chauds, de porcelaines délicates,
iTXci.i9Uii
jjgj^j ^^^ syndicats des expo- de sotzumas si finement décorés par des
Aq Thé sants, et particulièrement a la pinceaux patients, de laques noires et do-
corporation des négociants rées, d'ivoires curieusement fouillés, d'é-
en thé, a deux étages. crans, d'éventails, de stores, de soieries
Au Rez-de-Chaussée, sobrement meublé de chatoyantes, de broderies d'une admi-
tables et de sièges, le visiteur sera admis rable finesse, de satins, de brocarts, de
à savourer le thé impérial, dont la cueil- gazes, etc., etc.
lette se fait avec des soins tout particu- Japonais et Japonaises circulent dans tout
liers. Le précieux arbuste est protégé ce coin d'expositioji, en petit nombre d'ail-
contre la gelée blanche et les rayons du leurs. Ne nous désolons pas trop de l'ab-
soleil par de légères couvertures de paille, sence presque complète des gentilles et
et la récolte ne doit avoir lieu qu'au prin- gaies mousmées chantées par Pierre Loti.
temps, par des enfants de moins de quinze Qui sait si elles ne nous auraient pas
ans, aux mains soigneusement gantées. apporté quelque désillusion ? Le nom est
I" Étage. Les curieux ont ici, pour distraire sijoli, etsi gracieuse la légende de TWai^îme
leurs yeux, des séries de figurations ar- Chrysa7ithéme, qu'on se figure volontiers
tistiques nombreuses et variées. de petites bonnes femmes exquises, de
A côté de la Maison de Thé se trouve une joliesse exotique.
petite Galerie en gradins, d'un style japo- D'aucuns prétendent que la réalité ne vaut
nais européanisé, qu'ornent des plantes pas le rêve, et que les petites poupées du
et des arbustes. De là, on a vue sur le Japon, un peu ridicules, aux yeux bridés
temple, et c'est un lieu de repos charmant dans des figures trop grasses, au nez
d'où l'on peut contempler, le soir venu, les écrasé entre des joues bouffies, la tête
illuminations féeriques produites par des surmontée d'une coiffure trop savante, où
guirlandes de lanternes aux papiers mul- s'étagent des cheveux noirs cirés et collés
ticolores. ensemble, contrastent trop violemment
avec le portrait poétique qu'en fit jadis
Bazar Japonais Enfin, parallèlement l'auteur des Jafonneries d'automne. Ne les
à la R. de Magdebourg, à l'angle du quai regrettons donc point trop, et restons-en
de Billy, s'étagent les constructions dun aux légendes, qui souvent valent mieux
Bazar Japonais, où les visiteurs pourront que l'histoire et la réalité.
faire connaissance avec les bibelots de
toute nature et les mille produits de l'in-
dustrie japonaise.
VOVAriP^ Au pied du Trocadéro,
Il de rappeler ici avec quelle
est intéressant
rapidité formidable s'est développée l'in-
ANIMÉS m ^'^"^''^ ' ^'- ^^
soir.Dans un gracieux
le
J^^'"' 2 ^'•

dustrie au Japon. Quelques chiffres sont Pavillon, dont la façade principale s'ouvre
à cet égard suggestifs. En 1888, les expor- par un triple portail à plein-cintre enrichi
tations atteignaient à grand'peine 471 mil- de fines moulures, et dont le i" étage est
lions de francs; elles dépassent maintenant remplacé par une galerie couverte à colon-
gSo millions. Les capitaux engagés dans nade, terminée par des kiosques aux extré-
les entreprises industrielles, qui ne dé- mités, un voyage à travers la France pitto-
passaient guère 125 millions de francs en resque s'offre au visiteur.
1895, étaient en 1898 de 3-5 millions; la Au rez-de-chaussée, dans la salle de Specta-
consommation du charbon est passée de cle (3oo personnes), se déroulent devant les
750000 tonnes à i 600000. spectateurs sous forme de projections ciné-
En 1884, fut inaugurée à Isaka la première matographiques les sites de la Savoie, du
filature japonaise. Il y en a maintenant Dauphiné, de l'Auvergne, des Vosges, de
70. Les broches, qui étaient en 1886 la Bretagne, des Pyrénées, de la Provence
au nombre de 65 000, sont maintenant et de la Côte d'Azur.
au nombre de 1200000. Et, dans ces dix Des poésies et la musique de Francis Thomé
dernières annés, l'exportation des tissus accompagnent le spectacle. — Au i" étage,
de coton a passé de i à 80 millions. De tous les soirs, à la suite de chaque repré-
même l'exportation des soieries, d'une va- sentation, auditions de Chansons de Fran-
leur de 28 millions en 1886, peut s'évaluer ce, dites par Mmes Miellé et Suzanne
à l'heure actuelle à près de 25o milions. Dalbray.

A L'EXPOSITION
360 — LE VIEUX PARIS

Du Trocadéro
à la Concorde
,uPont d'Iéna au Cours la Reine se suivent une série d'expositions et d'attractions
D" fort diverses. C'est d'abord le Restaurant Colonial Anglais, diverses Annexes de la
Boulangerie, la Navigation de plaisance, avec ses yachts et ses embarcations légères
amarrées dans le fort à flot, le pittoresque Vieux Paris, le Palais des Congres, les Serres
d'Horticiiliure, le Palais de la Ville, l'Aquarium de Paris, et la série des joyeux cabarets
et spectacles de la Rue de la Gaîté.

Ip 'Vf PI TV Sur droite de la rive la Moyen âge. Renaissance, xvi'et xvii* s. res-
suscitent à nos yeux dans la vérité histo-

PARIS
^
^^"^ ^^
m^m ^"^'^Passerelle qui
et la
^^ ^'^^"^^
relie
rique de leurs plus curieux monuments, de
leurs habitations si pittoresques, de leurs
sa Porte Ouest au Palais des Armées, le cabarets, de leurs boutiques occupées
Vieux Paris déroule sur près de 3oo m. une par de jolies marchandes et des gens de
longue de monuments et d'édifices. Ce
file métiers, tous en costumes du temps.
pont, inpfénieusemenî groupés pour l'effet Cette reconstitution sans précédent par roi

j i

#4i
fe^>

LE Vieux paris

général, la Pte St-Michel, la Tour du Louvre, importance et par son exécution si har-
'Église St-Julien-des-Ménétriers, les An- monieuse d'ensemble et si exacte de dé-
ciennes Halles, le Grand Châtelet, le Palais, tails, a pour auteur un artiste de haute
la Tour de VAchevâché. valeur, Albert R'obida, le dessinateur bien
Puis encore, Pré aux Clercs, la Maison
le connu.
aux Piliers, la maison natale de Molière, Moyens de communication :

celles de Théophraste Renaudot etdeNico- Situé au cœur même de l'Exposition, le


lasFlamejAc Pt-au-ChangeAes Rues des Vieux Paris est la halte tout indiquée en-
Vieilles-Écoles, des Remparts, de la Foire- tre le Cours-la-Reine et le Trocadéro; c'est
St-Laurent. etc. aussi lechemin le plus court pour aller de

A L'EXPOSITION
PALAIS DES CONGRES — 361

1 intérieur de Paris au Champ de Mars. Un Guide spécial, contenant 100 dessins ori-
Le Vieux Paris est desservi par les Bateaux ginaux de Robida, et un journal, la Ga-
Parisiens d' Austerlitz-Auteuil et de Cha- zette du Vieux Paris fournissent aux visi-
rejiton-Suresnes par les Tramways Étoile-
;
teurs avec tous les renseignements dési-
Montparnasse'-G. de Lyon-Ptde l'Aima, G. rables, le programme des attractions du
de Lyon-Av. Rjpp, Passy-Hôtel de Ville, jour.
Louvre-Boulogne et Louvre-Versailles; Prix d'Entrée. Au Vieux Paris les Lundis,
:

par l'Omnibus G. rf» Nord-Pt de l'Aima; mardis. Mercredis. Jeudis et Samedis: fr. i

par le Chemin de fer des Invalides aux par personne dans le jour le soir à partir
;

Moulineaux. de 7 h., 2 fr.;le \'endredi(jour sélect), 2 fr.


On y accède par la Passerelle de l'Aima lon- dans le jour; le soir, à partir de 7 h., 4 fr.;
geant le Pt de l'Aima en amont par les ;
le Dimanche, 5o c. dans le jour, le soir à
Passerelles établies sous le Pt de l'Aima partir de 6 h., i fr.
et au-dessus du Pt de l'Aima. La première Au Grand-Théâtre, 0, 5, 4, 3 et 2 fr.
met le Vieux Paris en communication avec A l'Église Sl-Julien-des-Ménétriers. Prix uni-
le Quai d'Orsay et les Pavillons des Puis- que, 2 fr.
sances étrangères; les deux autres le met- A la Bodinière, 2 fr.
tent en communication avec le Palais des
Congrès et le Cours-la-Reine. Enfin il est
en communication directe avec le Champ
de Mars par la Passerelle qui lui est com- r>Aî ATQ nCQ
f/YLr^l^ I^CrO
^^ ^^ l'Économie
Au Carre-
mune avec le Palais des Armées. Sociale.

Attractions du Vieux Paris Outre


son intérêt intrinsèque exceptionnel et qu.
CONGRÈS m ';Z £^:^,
devant l'une des entrées de l'Exposition.
seul justifierait sa vogue, le Vieux Paris C'est une grande construction de forme rec-
réunit un choix varié d'attractions qui en tangulaire et froide, dont les façades un
font le rendez-vous favori des visiteurs de peu lourdes sont à peine égayées par une
l'Exposition, dont il est assurément un élégante décoration Louis XVL décora-
des endroits les plus gais. tion qui, dans la pensée de M. Mèwes,
Dans le fond, Théâtre contenant 1700 places l'architecte de l'édifice, doit évoquer dans
à 2 et 3 fr., où défilent tour à tour, selon le l'esprit des visiteurs le souvenir des
jour de la semaine, tous les grands artistes, grands économistes du siècle passé,
et Coquelin en tête. L'Orchestre Colonne, Necker, Turgot, etc., les véritables créa-
de i5o exécutants, donne quotidiennement teurs de l'Économie Politique telle que l'on
en Matinée et en Soirée des auditions de entend aujourd'hui cette science.
musique française et étrangère, et, le Di- La façade principale de l'édifice est divisée
manche, des concerts populaires. Des re- en trois travées, avec trois grandes baies
présentations des curiosités du Théâtre chacune, séparées par deux larges parties
Étranger ont lieu sous la direction de pleines formant pylônes.
M. Strakosch; une revue du Vieux Paris,
par M. L.-P. Fiers, est jouée chaque soir. REZ-DE- # Réservé à l'Exposition des
Classes ici à 109, les-
Dans \a. Salle du Palais, la Bodinière donne rHAiiccpp
vny\u;>:5cc quelles renferment tout ce
deux représentations par jour de ses spec- qui a trait au travail.
tacles si variés et si attrayants vieilles
:
Ces expositions, d'un genre tout spécial,
chansons, saynètes, monologues, dan- attestent la grandeur et l'importance des
ses, etc. œuvres tendant à améliorer la situation
Dans l'Église St-Julien-des-Ménétriers se des classes laborieuses.
font entendre chaque jour également, à La Cl. 101 est plus spécialement affectée â
II h. du matin et à 5 h. du soir, les célè- ['apprentissage,à la protection de l'en-
bres Chanteurs de St-Gervais, sous la di- fance ouvrière; expose entre autres
elle
rection de M. Ch. Bordes. Le Dimanche, les programmes de l'enseignement pro-
par les mêmes rondes d'enfants, airs de
:
fessionnel dans les orphelinats, les écoles
Paris, chansons de cour et de ville. ménagères, etc.
Au Cabaret de la Pomme-de-Pin, Eugénie Les CL 102 (Rémunérations, Participations
Buffet, la chanteuse populaire. aux bénéfices), 103 (Associations Coopéra-
Concerts gratuits et retraites par la musique tives et Syndicats professionnels), 104
du Prévôt des Marchands. (Syndicats agricoles), 105 (Sécurité des
On trouve au Vieux Paris des restaurants Ateliers, Réglementation du Travail), 107
d'ordres divers le Pré-aux-Clercs, taverne
: (Soc. Coopératives de Consommation), 108
de\u\e;V Auirerge desNatiojis,pnx moyens; (Développement intellectuel et moral des
le Cataret des Halles, restaurant populaire. ouvriers), 109 (Prévoyance), 110 (Initiative

A L'EXPOSITION
362 — PALAIS DES CONGRÈS

LE QUAI DE LA CONFÉRENCE - PALAIS DES CONGRÈS

en vue du tien-être des citoyens) offrent un renferme une tribune et un grand orgue,
intérêt tout particulier. C'est l'Exposition et des stores convenablement disposés
universelle de la Philanthropie, l'œuvre permettent aussi d'y faire l'obscurité né-
immense accomplie par une élite de nobles cessaire aux projections lumineuses ve-
cœurs dont le but est de démontrer l'u- nant illustrer la parole des conférenciers.
nion intime du Capital et du Travail.
Séances Certaines de ces séances sont
LaCl. 106 n'a ici qu'une série de plans et
particulièrement curieuses. C'est ainsi,
de graphiques. C'est à Vincennes qu'il entre autres, que, par les soins de la sec-
faut aller pour voir le petit village d'ha- tion des ÉtatsUnis, on peut s'initier, au
bitations ouvrières qu'elle a édifiées au
moyen de projections cinématographi-
bord du lac Daumesnil; village aux pe- ques *, à l'ensemble de la vie américaine,
titesmaisons coquettes, à bon marché, depuis le premier âge de l'enfant que l'on
qui réalisent ce rêve l'ouvrier-proprié-
:
surprend à l'école et au jeu, jusqu'à son
taire.
arrivée à l'âge adulte oii on le suit à l'a-
Outre les salles de l'Économie Sociale, le
telier, au club, etc.
rez-de-chaussée comprend le vestibule Enfin, sur toute l'étendue de l'édifice, a été
d'accès s'ouvrant par trois grandes portes aménagée, pour servir de salle des Pas-
sur le Cours-la-Reine. Il mène par deux Perdus des congressistes, une immense
escaliers monumentaux au premier étage. galerie mesurant 100 m. de longueur sur
Le vestibule est la seule partie décorée du 12 de largeur, et qui est située en bordure
rez-de-chaussée. Il ne pouvait en être au- de la façade regardant la Seine, en face de
trement, du reste, car les murs des salles la pittoresque et charmante rue des
de l'Économie Sociale disparaissent sous Nations.
les tableaux, les casiers, les vitrines et les
D'une décoration élégante, cette galerie,
modèles exposés. ornée des bustes des grands économistes,
^^^ affecté au service des
PREMIER Congrès qui vont se succé-
peut se transformer en salle de fêtes et de
c-r1
ArP w
ti AUt /R^
der sans interruption à par-
réceptions.
Le Palais de l'Économie Sociale et des
tir des derniers jours de Mai jusqu'à la fin Congrès, pour l'établissement duquel
de l'Exposition. M. Mèwes a eu comme collaborateur
Il est divisé en cinq grandes salles, dont M. Bliant, a été exécuté exclusivement,
chacune peut contenir de i5o à 6oo per- suivant une heureuse décision des Cham-
sonnes. bres, par un certain nombre de Sociétés
Grande Salle La Grande Salle de ouvrières, parmi lesquelles les Charpen-
8oo places spécialement réservée aux tiers de Paris, les Maçons de Paris et la
Congrès internationaux est affectée en Société des Peintres le Travail.
certaines circonstances à des Auditions De même qu'en 1839, c'est encore à M. Gariel,
musicales (Annexe de la Cl. 17, Instru- ingénieur en chef des Ponts et Chaussées,
ments de Mnsique; des concerts, dont le professeur à l'École des Ponts et Chaus-
programme sera ultérieurement fixé, y sées et à la Faculté de Médecine, qu'a été
seront donnés de juin à octobre) et à des attribuée la direction des Congrès de l'Ex-
séances de Projections. A cet effet, elle position.

A L'EXPOSITION
PALAIS DES CONGRÈS — 363

PALAIS DE LA DANSE HORTICULTURE ÉTRANGÈRE

tions de Presse; de la Propriété Litté-


Congrès II y en aura 127. En raison de
raire et Artistique (lô au 21 juillet); des
leur nombre, tous ces Congrès ne pour-
Officiers et sous-officiers de sapeurs-
ront profiter de la disposition gratuite des
pompiers (12 août); des Voyageurs et
salles que l'Administration de l'Exposition
représentants de commerce (8 au 11 juil-
a fait établir dans le Palais de l'Économie
let) ; etc.
Sociale, et certains Congrès devront aller
A l'exception de la Classe III consacrée à
ailleurs chercher un lieu de réunion.
l'Hygiène, les diverses classes, au nombre
Parmi les Congrès internationaux, dont de dçuze, composant le groupe XVI dit
nous ne pouvons, faute de place, publier
de l'ÉcoNOMiE Sociale, ne peuvent guère
la liste complète, quelques-uns méritent
montrer que des tableaux graphiques, des
cependant, en raison de leur importance
monographies, en un mot, que des docu-
générale, une mention particulière. Tels
ments imprimés constatant les progrès
sont les Congrès de YAgricuUure (i"au
:

accomplis.
7 juillet); ÙQ \' Alpinisme {\2 au 14
Août);
Entre ces diverses classes dont l'exposition
des Américanistes{i~ d^n 21 Sept.); d'Aqui-
a lieu dans le Palais de l'Économie Sociale
culture et de Pêche (14 au 19 Sept.) d'^5-
;
et des Congrès, la Classe 106, des Habita-
sistance publique et de tietifaisance privée
tions Ouvrières, mérite d'une façon toute
(3o juillet au 3 août); de VAutomotilisme
particulière d'attirer l'attention.
(g juillet); de Chimie appliquée (23
au 3i
Assez pauvrement représentée en 1889 par
juillet); de Chimie pure (6 au 11 août); de
trois Sociétés seulement, de Lyon, de
l'Éducation sociale (6 au 9 sept.); d'Élec-
tricité (i3 au 25 août); d'Électrologie et
Rouen et de Marseille, elle comprend cette
année un grand nombre d'envois qui mar-
de radiologie médicales (27 juillet au i"
quent hautement l'importance de l'effort
août); de {'Enseignement agricole (14 au
accompli dans l'oeuvre ayant pour objet
16 juin); de l'Enseignement des langues
de donner à l'ouvrier, en lui permettant
vivantes (24 au 29 juillet); de l'Enseigne-
d'en devenir le propriétaire au bout de
ment populaire (du 10 au i3 sept.); de
quelques années, l'habitation salubre et à
l'Enseignement primaire (du 2 au 5 août) ;

de l'Enseignement secondaire (3r juillet


bon marché.
au 6 août); de l'Enseignement des Sciences La classe est représentée par une fort
50cù/e5 (3o juillet au. 3 août); de l'Ensei- remarquable collection de plans, de spé-
gnement supérieur (3o juillet au 4 août); cimens, de photographies, d'habitations
de l'Enseignement technique commercial hygiéniques et économiques élevées dans
et industriel (6 au 10 août); de la Condi- les banlieues des grandes villes, à proxi-
tion et des droits des Femmes (5 au 8 sept.) ;
mité des usines et des grandes exploita-
des Habitations à bon marché (18 au 21 tions minières.
juin); d'Histoire des Religions (3 au 8 Parmi les maisons collectives rentrant dans
sept.); du Matériel Théâtral; de Méde- le programme de
l'institution des habita-
cine (2 au 9 août); de la Mutualité (7 au tions ouvrières, on remarque tout parti-
10 juin); de Photographie (23 au 28 juillet); cuUèrement l'exposition du Fa.milistère
de Physique (6 au 11 août) des Associa-
;
DE Guise.

A L'EXPOSITION
364 - PALAIS bÊS CÔNORÉ^

PALAIS DE L'HORTICULTURE ÉTRANGÈRE

En dehors de
les
l'initiative privée, les États,
communes, les caisses d'épargne, ont LE MANOIR Rue de Pari
(Cours-la-Reine),
s

encore, au cours de ces dernières années,


joue un rôle actif dans la création de l'ha- A L'ENVERS à côté des Au-
teurs gais et du
bitation saine et à bon marché, et les résul-
Théâtre de la Loie Fuller. Prix d'Entrée : i fr.
tats obtenus par les derniers etTorts sont
condensés dans des tableaux et dans des Il est digne d'un conte d'Hoffmann, ce vieux
brochures du plus vif intérêt. castel gothique, fiché en terre par ses
Parmi les expositions étrangères de la cheminées, et dressant en l'air ses fonda-
classe, il y a tout lieu de mentionner en tions qui semblent arrachées du sol, avec
première ligne celle de la Belgique qui ses fenêtres renversées, ses escaliers où
est tout à fait remarquable, et celles des l'on paraitmonter la tête en bas. Grâce à
États-Unis et de I'Angleterre où depuis d'ingénieux jeux de glace, tout y est à
longtemps déjà les œuvres de cette nature l'envers, comme dans un pays merveilleux
ont reçu un développement considérable. où l'attraction terrestre n'existerait pas.
A chaque étage, des intérieurs meublés
dans le style moyen âge, que l'on visite
comme accroché au plafond. Par les baies
des fenêtres on a vue sur l'Exposition,
LE PALAIS DE êL'^,"-;: mais... on la voit à l'envers. Au 3' étage,
un tunnel* de glaces merveilleuses, où
LA DANSE Congrès
des ;(p
le Palais
et la quiconque pénètre se trouve transformé
Serre d'Horticulture étrangère. C'est une en un monstre à cent bras et à cent têtes.
histoire vivante, une revue animée de la
Danse, à travers tous les âges et tous les
pays, se déroulant sur la scène d'un Théâtre
coquet, dont la disposition rappelle celle du
Théâtre Wagner, à Bayreuth. THEATRE DES ^/,;^^,'|
On y voit les danses religieuses orientales,
le Piny-'Von chinois, la danse hindoue, AUTEURS QAIS 'i^^T/Jp^.
des Bayadères de Sivah, la danse égyp- lais de Danse. Prix d'Entrée 2 et 3 fr.
la :

tienne de l'Abeille, les danses religieuses Le Théâtre des Auteurs Gais n'est à pro-
ou guerrières de la Grèce et de l'Italie an- prement dit qu'une véritable baraque fo-
tiques, la Danse d'Isis, la Danse Pyr- raine, mais une baraque merveilleuse et
rhique, la Bacchanale romaine, les dan- d'un luxe inouï. Les panneaux qui l'entou-
ses du Moyen âge : danse des Glaives, rent sont peints par M. Bellery- Desfon-
des Jongleurs; enfin, les danses moder- taines, et nul ne peut passer devant sans
nes avec toutes leurs charmantes varia- s'y arrêter. Le clou du Théâtre des Auteurs
tions du Passepied de la Renaissance, le Gais est la parade faite par une douzaine
Menuet, la Gavotte, Louis XIII, jusqu'au d'artistes vêtus de costume d'une' richesse
Cancan de Mabille et aux Danses Lumi- éclatante. Durant un quart d'heure ces ar-
neuses de la Loïe FuUer. tistes parlent et font le boniment au public.

A L'EXPOSITION
L.E GRAND GUIGNOL — 365

1
1
366 — PALAIS DE L'HORTICULTURE

HORTICULTURE FRANÇAISE RESTAURANT

PALAIS DE A
de
l'exposition
1889, l'Hor-
fleuries, pour ces joyaux de la nature
végétale que reçoit la Nef principale.

L'HORTICUL- ticulture n'eut


pas de Serres;
Des bas côtés l'œil plonge sur un véritable
tapis de couleurs oii la fraîcheur le dispute

TURE ###### elle forma, dans


dépendan-
les
à l'éclat et à la variété. Ce tapis, traité en
jardin à la française, c'est-à-dire découpé
ces du Trocadéro, un ensemble, moitié en selon des figures géométriques, se prête
plein air, moitié abrité sous des tentes d'as- admirablement à la disposition des lots et
pect peu décoratif. En 1900, cette erreur a a la circulation des promeneurs, qui, après
été réparée. Non pas que tout soit parfait avoir embrassé la beauté de l'ensemble,
dans l'aménagement des expositions horti- veulent admirer les détails chaque plante
:

coles : le manque d'espace a rendu néces- porte une étiquette et permet ainsi les
saire l'éparpillement des plantes de plein études faites à loisir.
air en des lots dispersés, aux Champs-Ely- Et l'intérêt se renouvelle sans cesse, car,
sées, aux Invalides, au Cours-la-Reine, au du i5 avril au i" nov., les concours tem-
Champ de Mars et au Trocadéro ; mais aux poraires se succèdent, amenant sous nos
Plantes de Serre et aux objets qui ont be- yeux tout ce que la culture des serres pos-
soin d'abri on a assigné une place d'hon- sède de richesses orchidées, camélias,
:

neur, au Cours-la-Reine. gestériacées, etc. Quatre de ces concours


Cl. 47 {Plantes de Serre). Sur le bord du dépassent même le cadre, pourtant gran-
bassm où se donnent les Fêtes Nautiques, diose, de ce Palais, et empruntent, pour
en face des Palais des Nations, s'élève un s'étaler à leur aise, la Grande Salle des
ensemble de constructions qui forment un Fêtes de la Galerie des Machines.
tout d'une réelle beauté. Cet ensemble se Pour lesExpositions de détail, les petites
compose de deux grandes Serres, sur- • » des pourtours offrent
loggie des re-
plombant la Seine, longues chacune de traites charmantes dans leurs proportions
83 m., larges de 32, hautes de 21. réduites.
Chacun de ces deux Halls vitrés comprend Enfin, notons que les constructeurs de ser-
une nef centrale flanquée de bas côtés le res n'ont pas à se plaindre au lieu de les
:

longdesquels s'arrondissent des« loggie • condamner à ne montrer au public que


dans le style des « bow-windows » que le des armatures de fer et des vitrages, on
style moderne a mises à la mode. Les les meuble de plantes qui font ressortir
deux serres sont séparées par un Jardin la grâce de leurs dispositions
l'utilité, :

dont les parterres affectent des formes une promenade de la porte de la Con-
géométriques celle de gauche est réser-
; corde aux Palais des Beaux-Arts permet
vée à l'Art et à l'Industrie Horticoles ("V. de donner un coup d'oeil à ces installations
plus loin), celle de dr. est réservée à la dont le mérite est de répondre aux besoins
France, elle comprend sur les bas côtés les des amateurs.
grands Végétaux d'Ornement, palmiers, Tout ce que nous venons de dire prouve
fougères arborescentes anthuriums, cyca- assez le mérite de l'organisateur de la
dées, etc., qui toutes forment un cadre classe 47, M. Martinet, professeur à l'École
permanent de verdures pour les plantes nationale d'Horticulture.

A ^EXPOSITION
L'AQUARIUM DE PARIS — 367

PALAIS DE LA VILLE DE PARIS

La grande Serre de g-., réservée aux étran- disposés sur des étagères. L'ensemble des
gers, est partagée en autant de sections gradins forme un tableau pittoresque. Au-
qu'il va de nations exposantes à côté : dessus des étagères, le long des murs,
des palmiers de Monaco, voici les fruits sont fixées des photographies de graines
américains, les plans et photographies potagères, fourragères, et de graines de
d'Allemagne et de Hongrie, et les orchi- fieurs. Comme coloris, c'est varié à l'infini.
dées du Mexique, plantes recueillies dans L'exposition des Graines faite ainsi à part
les forêts et importées directement en constitue une innovation jusqu'ici on
:

France. Il y a là un éparpillement qui a mettait les graines dans les locaux de


son charme; un ensemble qui, en quel- l'Horticulture.
ques instants, vous transporte à travers la Outre cet emplacement à couvert, la Cl. 48
flore du monde entier. possède toutes les Pelouses qui ornent
Derrière les 2 grandes serres de verre s'élève les Jardins entre lePt Alexandre HI et les
un bâtiment, dont les murs, pleins du côté palais des Champs-Elysées selon la na-
:

du Cours, sont entièrement percés de ture du terrain, les graminées ont été mé-
fenêtres du côté de la Seine. Des vélums langées, et elles présentent toutes le même
dissimulent les charpentes et tamisent la aspect de tapis vert, reposant pour les
crudité de la lumière. —
A ses côtés s'é- yeux.
lèvent la Roulotte et le Grand Guignol. Cette classe a une annexe à Vincennes.
Cette Serre est commune aux cl. 43 et 48. Exposition temporaire. —Trois concours
CI. 43 Le Bâtiment de la Cl. 43 est par- pendant l'été. Racines porte-graines et
tagé dans toute sa longueur par une Gale- Plants en bourriche tout prêts pour la
rie élevée à 4 m. 5o du sol. Au Rez-de- vente et l'ornementation.
chaussée sont exposés les objets qui for- C'est une innovation qui permet aux mar-
ment le matériel horticole de dimensions chands de petites fleurs d'exposer leurs
réduites, coutellerie, etc. — Dans la partie produits séparément, c'est-à-dire sans être
haute, les murs sont tapissés de Plans, écrasés par le voisinage des marchands
d'aquarelles, de rendus de perspectives. de fleurs pour fleuristes. Jadis on n'expo-
A noter les aquarelles de Madeleine
: sait que les beaux spécimens de fleurs.
Lemaire. Aujourd'hui les marchandises courantes
En plus de ce bâtiment, la Cl. 43 possède peuvent s'exhiber.
les Sous-sols des deux Grandes Serres, et
y expose les otjets de grosses dimen-
sions : appareils d'arrosage et de chauf-
fage, échelles, ciments polychromes,
fontes, etc.
Enfin, la classe 48 dispose de toutes les
L'AQUARIUM des serres dUor-
Serreg et des Kiosques disséminés dans
les parcs qui entourent les deux grands
DE PARIS ®®®«-"--^,3En-
Palais. Jusqu'ici les Aquariums ne nous avaient
guère montré que la vie des rivières et des
CI. 48 Elle y expose les Graines en bocaux fleuves; l'Aquarium de Paris (autrefois dans

A L'EXPOSITION
368 — L'AQUARIUM DE PARIS

les Jardins du Trocadéro) nous montre, revues seront jouées, des monologues
transporté à l'Exposition, la vie mystérieuse seront dits, des chansons débitées, et,
du fond des océans, avec toute leur féerie, pas un instant, la salle de la Roulotte ne
leur réalisme de couleurs et une intensité cessera de faire succéder à un spectacle
de vie dépassant tout ce que l'imagination présent un spectacle nouveau, non moins
a pu rêver après la lecture des romans de attrayant et non moins délicieux que le
Jules Verne ou les recherches du Talisman précédent était bouflon ou aristopha-
et du Challenger. nesque. A la Roulotte on dira toutes les
Un jour blême, qui semble venir de très chansons la chanson rosse, si cruelle et
:

si fine avec Fursy et Ferry, la chanson


loin, éteint par un trajet de plusieurs
milliers de mètres, et dont les rayons se argotique, brutale avec Bruant, et douce
sont brisés en paillettes phosphorescentes, avec Rictus, blagueuse avec Xanrof et
danse dans un enchevêtrement fantastique Hyspa, si tendre celle de Boukay.
d'algues bleuâtres, d'arborescences de A la Roulotte on fera la parade, comme aux
vif argent, de coraux blancs et roses, de tréteaux de l'ancien Pont-Neuf de Henri IV
et de Louis XIII. A la Roulotte on dansera
débris de mâture brisés, épaves des nau-
frages, et, dans ce décor tragique et toutes les danses françaises et étrangères,
sombre, de rapides éclairs, de frétillements tous les pas, tous les quadrilles, toutes
les valses.
d'énormes poissons, et sur le sable, des
huîtres, des tortues gigantesques, des
mucilages visqueux, toute l'échelle de la
vie rampante et vague des essais impar- JARDIN DE LA f^Te^ef/?;
faits de la nature, jusqu'au plus rapace
brigand des mers. CHANSON mmmm ^îl^l,^;'^,
3h. à7ih. et de à minuit. Des con-
7 h.
sommations sont servies aux spectateurs.
Un joli petit théâtre où l'on entend la vieille
LA ROULOTTE ^^^^ Chanson française,


toujours jeune et
souriante, chanter ses couplets et ses
de Paris, à côté des Tableaux Vivants. En
refrains d'amour et de guerre. Une re-
matinée : secondes i fr., premières 3 fr.
constitution charmante du vieux réper-
places réservées 5 fr. Le 5o/r secondes 2 fr.,
;
toire de nos pères et de nos gaies aïeules.
premières 3 fr., places réservées 5 fr. 3 Re-
présentations l'après-midi, de 3 à6 h. et 2 le
Les chanteuses sont habillées en costumes
soir à 8 h. 1/2 et à iD heures. Des parades
du temps, et le décor de l'époque achève
tabarinesques, faites en plein vent, au seuil de donner l'illusion d'un recul dans le
passé.
du théâtre, annoncent que cette maison,
d'une si coquette construction, est celle de
Un passé qui chante plaira toujours par
les aimables souvenirs qu'il évoque.
la Roulotte. M. Binet, l'auteur de la Porte
Monumentale de l'Exposition, est l'archi-
tecte de la Salle; les poètes, les mimes, les
chansonniers et les danseurs ont été choi-
sis parmi les meilleurs des cabarets de la
THÉÂTRE DES,^,^^S::
Butte.
Le spectacle, en outre, est des plus variés,
TABLEAUX VI- ^^^'^ Maison de la
côte

abondant de fantaisie, de merveilleux et


de gaîté franche. A côté des artistes pari-
VANTS ##§)##§)#§) du Rire. Prix
d' entrée
siens se montreront aussi des artistes fr., 2 fr., 3 fr. et 5 fr.

étrangers qui interpréteront, dans le cos- Ces tableaux vivants, se déroulant en 4 spec-
tume et le décor nationaux, les plus jolis tacles successifs, sur un théâtre construit
morceaux de leurs musiques, les meilleurs et machiné tout exprès, reproduisent avec
pas de leurs danses, les plus fines notes toute l'intensité de la vie les sujets émi-
de leurs chansons. nemment plastiques, inspirés soit de la lé-
Là encore, de jolies danseuses d'Espagne, gende amoureuse de l'huma.mté .{Poèmes
de Circassie et d'Orient entremêleront d'amour, d'Armand Silvestre), i" et 2' sé-
leurs valses et leurs quadrilles dans les ries, soit des poèmes ou la plastique fémi-
évolutions les plus gracieuses et les plus nine tient la plus grande place (Paradis
charmantes. Plus tard des ballets lumi- perdu, de Milton), soit enfin des rêves
neux, d'un joli effet d'ensemble et d'un merveilleux d'Un voyage au pays des
magnifique éclat couvriront la scène de étoiles.
leur dessin. Chacun de ces tableaux est accompagné
Par intervalles de courtes piécettes, des d'un très court poème inédit, le commen-

A L'EXPOSITION
LE PALAiS DE LA VILLE DE PARIS — 36G

tant, et que disent, tour à tour, un réci- de la Ville Seine, Avre, Ourcq et Vanne.
:

tant et une récitante (de vrais artistes Dans bosquets sont exposées les sta-
les
ayant fait leurs preuves); ces poèmes sont tues* achetées depuis onze ans par la
\ d'Armand Silvestre, le poète de la Beauté Municipalité parisienne.
(éminine.Lamusique d Alexandre Georges A remarquer aussi les appareils enregis-
les accompagne. treurs du service météorologique de
/Observatoire de Montsouris.
Galeries, du pourtour
^^^
FPÏFS
1
Lr^V A MAmON
ITli^lOWi^
(-'ours -la -Reine,
derrière le Palais
fi AI
ij.A.L,r:,Klc,d
rez-de-chaussée, sont ré-
j^y
servées aux grandes directions la Préfec-
DU RIRE
:

## de la Ville
Entrée
de Pa-
1 fr.
ture de Police, son Musée et le Service
ris. :
d'Identification* (anthropométrie, de M. Ber-
Dans une grande baraque d'ornementation tillon); l'Assistance publique, le Mont-de-
originale, décorée de frises oii se dérou- Piété, la Direction des Affaires Municipales
lent des défilés carnavalesques, le rire et l'Assainissement de l'habitation, repré-
a élu domicile, le rire sous toutes ses sentés par des diagrammes, des photogra-
formes, dans toutes ses attrattions pos- phies, un cinématographe en action qui
sibles, artistiques, littéraires et scéniques, montre le fonctionnement des divers ser-
le rire dans son histoire, sa synthèse, vices.
et le résumé de cette œuvre immense où Dans le fond, la Direction de la Voie pu-
tournoient la finesse, l'humour de l'esprit blique avec ses divers services Éclairage,
:

français. Eaux, Égouts, Assainissement de la Rue.


2 Salles de Spectacle et d'exposition où Aux extrémités du Vestibule sont aménagés
l'on entend dans leurs créations les meil- deux Salons de Réception ou de Repos.
leurs comiques de Paris, au milieu d'un On monte au premier étage par des esca-
décor de dessins et de bibelots amusants. liers d'une belle allure architecturale dont
dont les deux principaux sont réunis par
des portiques formant écrans.

LE PALAIS DE ^:i„^°-r'ra PREMIER ^^ ^^^ composé d'une suite


galeries, du balcon in-
LA VILLE r)p rive droite,de PTArP m
clAUl::, e^
'^^
térieur desquelles on do-
tout à côté
mine le Jardin de Sculpture.
PARIS mmmi ### la Passerelle
du Pont des Là sont aménagés les Salons de la Munici-
Invalides et du Palais de l'Horticulture et palité, auxquels on peut adjoindre, les
de KArboriculture. jours de réception, les Salles de l'avant-
corps affectées aux Bibliothèques, à l'Ex-
Bâti en sur une sorte d'estacade
partie
position des Beaux-Arts et au Musée Car-
appuyée sur bas-port de la Seine.
le
navalet.
On y accède par une voie voûtée. Dans ces salles, on voit les œuvres pictu-
La façade principale est sur la Seine avec rales* acquises par la \'ille depuis i88g, les
un avant-corps de 8 m. et un balcon à dessins des architectes qui ont servi à
loggia.
l'édification des plus récents édifices {Soj--
Architecture très sobre; la toiture à gi-
bonne. Faculté de Droit, École de Méde-
rouettes et pignons élancés, les fenêtres
cine) les documents les plus intéressants
et galeries à ba,lustrades, rappellent le
de la Bibliothèque des Travaux Historiques
style de l'Hôtel de Ville.
et les collections particulières du Musée
A la hauteur du i" étage, une série de car-
Rétrospectif de Paris, réunies par M. G.
touches représentent les armes de Paris
Caïn, directeur de Carnavalet.
de I200 à nos jours. Dans la frise supé-
Tout le côté g:auche est consacré à
rieure, 12 compositions rappellent, par
l'Enseignement Primaire et Professionnel
leurs attributs, les Corporations et Mé-
tiers les plus importants de la Cité.
du département de la Seine.
"^^ '*^" ^'""^ ^"-"^^ ^^ sa-
A remarquer les travaux* des grandes Écoles
OPT nP m
KCi'-uc- ir^
Ions que l'on s'attend à
professionnelles du Meuble, du Livre, de
l'Art Décoratif, où triomphent le goût et
CHAUSSEE trouver, le visiteur décou-
l'art de nos artisans parisiens, célèbres
vre dès l'entrée un Jardin style Versailles
dont les parterres sont fournis par les dans le monde entier.

serres du Parc des Princes. Au centre de


cniic Qni ^^^^ ^^ façade sur le pro-
S>%JVJ2i-^\JL,
ce petit parc en miniature de 740 m. carres menoir du bas-port il offre
une fontaine monumentale et allégorique l'exposition des appareils du Tout-à-l'égout
rassemble sans les confondre les Eaux et du Service d'Assainissement de la Ville.

A L^EXPOSITION
370 — PAVILLON RODIN

Autour de T Exposition
DES Champs-Elysées à la Porte des Ternes et à l'Avenue de Suffren, en dehors de
l'enceinte de l'Exposition, de nombreuses attractions de divers genres attirent encore
le visiteur. C'est d'abord, à l'extrémité du Cours-la-Reine, non loin du Pont de l'Aima, le
Pavillon Rodin qui n'est point une attraction, un spectacle, mais bien l'exposition de
l'œuvre entière d'un grand artiste auquel n'ont été ménagées ni les louanges ni les
critiques; plus loin, le Panorayna de Rome; derrière le Champ de Mars, Pompéi vivant,
le Vésuve à Paris, VHippocycle; avenue de Suffren Xs. Grande i^Oî<e, d'autres encore,
:

dont nous donnons ici la description.

OAVIf ï ni\I Exposition des Œu- de Chavannes, de Mirbeau, de Falguière,


r-ZW ILrLrVfi^ vres de Rodin. Square dont la plupart ont déjà été vus au Salon
RODIN
^ ### Jean-Goujon; pi. de
1 Aima.
et qui sont célèbres, non seulement parmi
les artistes français, mais aussi à l'étran-
Sur cet emplacement, que le Conseil muni- ger, où l'illustre sculpteur a fait plusieurs
cipal a accordé à Auguste Rodin pour y expositions qui ont remporté un grand
exposer son œuvre durant l'été de 1900, succès.
le grand artiste a rassemblé une quaran- Gratuite le Dimanche, l'entrée de l'Exposi-
taine de sculptures d'imposantes dimen- tion des œuvres de Rodin est payante les
sions et une quantité de groupes d'études, jours de la semaine.
de bustes et de dessins.
L'importance de l'œuvre est telle que, pour *î>^î«
la faire passer tout entière sous les yeux
du public, l'illustre artiste sera obligé de
renouveler plusieurs fois l'exposition de PANORAMA p^rs^:^a-S
Chapelle
jon.

la salle.
Les morceaux les plus considérables sont
DE ROME m ^gllt'Ti ^J^c'î
la Porte de l'Enfer**, commandée par C'est du haut de la Tour Carrée du Capi-
l'État et composée d'après le poème de tule, le magnifique spectacle de la Ville
Dante, dont l'austère figure, connue sous Éternelle, — la Rome moderne, bâtie parmi
le nom du Penseur, domine les vastes les monuments épars de la Rome antique,
panneaux de la Porte; le beau groupe — cette ville où les souvenirs du passé sont
des Bourgeois de Calais*, érigé en bronze si nombreux éloquents, et redisent à
et si
a Calais; le Monument de Victor Hugo**, eux seuls de l'histoire de l'huma-
10 siècèes
dont le marbre sera placé dans le jardin nité, l'épopée des Césars, le martyre du
du Luxembourg; la Statue de Balzac, christianisme naissant, la Renaissance du
de réputation universelle grâce aux in- xvr s.
nombrables polémiques qu'elle suscita il C'est l'ensemble merveilleux de cette cité
y a deux ans; le Monument de Puvis de aussi pa'ïenne que chrétienne, où les cou-
Chavannes*; Eve*, bronze exposé au der- poles et les flèches audacieuses du siècle
nier Salon; le Baiser*, merveilleux mar- des Jules s'élancent au-dessus des arcs
bre acheté par le Musée du Luxem- de triomphe, des frontons de palais et
bourg; puis de nombreuses Têtes de fem- des temples antiques; c'est Rome avec
mes; la Terre; un Torse d'homme mo- son Colisée et le Jardin des Césars, sa
delé il y a une vingtaine d'années et Voie Appienne, sa villa Borghèse, son
qui dès lors fixa le renom de Rodin; des St-Pierre, et la coupole hardie de Bru-
Torses de femmes*, morceaux d'une force nelleschi Rome, avec les magnifiques et
;

et d'une conscience admirables; le Safw^ solennelles perspectives de sa Campagne,


Jean Baptiste*, une des premières gran- dont les solitudes ont inspiré tant de
des œuvres de l'artiste; puis Ugolin*, le peintres, de poètes, de musiciens et de
Génie de la Défense, Ecce Homo*, Résur- romanciers, et qui se déroulent jusqu'aux
rection, la Mort du Poêle*, et Bénédic- bleuâtres montagnes de la Sabine, et aux
tion, V Amour et Psyché*, Daphnis et Ly- poétiques coteaux de Tibur, de ce Tibur
cœnion*, le Réveil d'Adonis*, ces derniers aux blanches villas tant chanté par
groupes célébrant toute la grâce et la Hprace.
tendresse de l'amour jeune; enfin, les Des auditions de musique et de chants
bustes de Rochefort, de Dalou, de Puvis religieux ont lieu dans une autre safle.

A L'EXPOSITION
PARIS EN I400 ET LA COUR DES MIRACLES — 378

et,dans un superbe jardin, annexe du branches des arbres de l'allée, et rem-


panorama, le Cinéynato graphe Lumière place le traditionnel orgue du manège
nous montre Léon XIII intime. des foires.

PniVIOFÎT ^e
tryjrlVtrCéL
^' ^^ ^^ Fédération, près LA ClKAINUCr côté du J'illagc
la gare du Champ de

•Wi'y A ]^np Mars. C'est, dans le gran-


-^^^ -
ROUE DE ®® ir::^.^:±
*•
diose panorama du Vé-
suve et de la mer de Naples, Pompéi tel PARIS®®®®®® t^"'".""-,''?''
d Lntree Jardin :

qu'il fut, sous l'Empire Romain, avant d'être I Grande Roue


fr.. fr. Construite toute
i

englouti par la lave; Pompéi avec son en fer, et mesurant 106 m. de diamètre, la
forum, son théâtre, son temple d'Isis, ses Grande Roue inaugurée depuis 1899 a tout
camps de gladiateurs, ses rues, ses maisons l'aspect d'une gigantesque roue de Véloci-
bourgeoises, ses boutiques, et son temple, pède, roulant au-dessus des constructions
Pompéi vivant, non pas de cette vie lugubre du Champ de Mars. Son moyeu possède un
et navrante que les voyageurs ont trouvée mouvement à billes énormes, et ses rayons
dans le musée pompéien au pied du Vé- tangents ont la taille d'un tronc d'arbre.
suve, mais Pompéi qui revit de sa belle et
nouvelle vie de cité décadente; et où le
Le long de son cercle, 80 wagons, pouvant
contenir chacun 20 personnes, en tout
visiteur peut se livrer à toutes les occupa-
looovoj-ageurs, s'élèvent tour à tour d'un
tions et à tous les plaisirs entrer au théâtre
;

antique pour écouter, en français naturel-


mouvement lent et doux qui donne toute
l'illusion d'un voyage en ballon.
lement, une tragédie de Sénèque ou une
comédie de Plante, assister aux jeux du
Peu à peu l'on domine l'Exposition, puis
Paris, et un merveilleux panorama s'offre
cirque et de la palestre, s'introduire même
de tous côtés au regard.
jusqu'au sein des demeures, surprendre les
convives, festoyant dans le triclinium et
Au pied de la Grande Roue, un joli jardin,
les matrones indolentes au sein de leur
où de nombreuses attractions attendent
le visiteur.
gynécée.
r>-^
I
*-'*-' p VPmiVP
y M^^^ y L^
--^' R-delaFédé-
ration.Entréerlet
LA RUE DU 16, Av. de
Suffren.
A PARIS®®® L'^itThC; CAIRE EN 1900
'

Les un magnifique
visiteurs assistent, devant
f^t^'o":
panorama animé, à la reproduction de la On a essayé ici de reconstruire cette fa-
fameuse éruption du Vésuve de l'an 79, meuse Rue du Caire, restée dans la mé-
avec toutes les phases du cataclysme, et des moire de tous ceux qui ont visité l'Exposi-

projections de cendres et de lave sortant tion de 1889.


du cratère embrasé qui engloutissent sous La Rue du Caire fut l'expression foraine*

leur épais manteau les deux villes voisines, de la vie de l'Orient, évoquée non seu-
Herculanum et Pompéi.
lement par la pittoresque file de bazars
Entre le Vésuve à Paris et Pompéi Vivant et de mystérieuses demeures à moucha-

se trouve un petit jardin anglais bordé


rabies d'où se détachait une mosquée à
de restaurants. haut minaret, mais encore par la popu-
lation indigène, des deux sexes, aimées,
arabes, accompagnés de leurs ânes, cir-
culant dans la célèbre rue, vendant dans
les bazars,, dansant dans les cafés.
L'HIPPOCYCLE ^^l^^^i ll^X^
de Gare du Champ de Mars. Prix d'En-
la
trée 50 cent. Ce curieux manège à chevaux
:

mécaniques reproduit l'allée des Poteaux, Av. de Suf-


au bois de Boulogne, avec son charmant PARIS EN 1400
décor de verte frondaison, et sportsmen et
amazones s'y croisent et peuvent ainsi se ET LA COUR ® fT^^-
saluer au passage.
Pour ajouter à l'originalité de cette attrac- DES MIRACLES une
rieuse
cu-
re-
. tion, un orchestre est installé dans les constitution du Paris d'il y a cinq siècles.

A L'EXPOSITION
372 — PARIS EN I400 ET LA COUR DES MIRACLES
avec ses sombres et pittoresques rues, ses exacte de celui d'Athènes, avec son arène
maisons mystérieuses, ses hôtels magrii- longue de plus d'un kilomètre, flanquée à
fiques, sa Cour des Miracles et ses truands, chacun de ses tournants de la borne redou-
— un Paris de l'Époque de • Notre-Dame » table aux chars maladroits, ses gradins en
de V. Hugo, et que l'on pourrait visiter, le amphithéâtre pouvant contenir 10 000 spec-
roman à la main. tateurs, son orchestre qui remplace les
D'un côté c'est le fanîeux hôtel St-Pol, rési- chœurs antiques et les citharèdes, le Stade
dence de Charles V et de Louis XI, avec de Paris est ouvert à tous les champions
son célèbre jardin Dédales, sa ménagerie du monde, qui peuvent venir aussi s'y cou-
de lions. On y a joint le spécimen d'une vrir de glorieuse poussière, et vainqueurs,

auberge moyen-àgeuse VAuterge des


,
recevoir la couronne de laurier.
trois Pichets, avec sa grande salle oii l'on
vide les cruches de vin et sa haute che-
minée faite pour brûler des troncs entiers.
De l'autre côté, la légendaire Cour des Mi- LE COMBAT Porte des Ternes
(ancien Buffalo).
racles, sa population de bohémiens, de
sabouleurs et de rifodés, son roi de
NAVAL Entrée :lfr.Deux
représentations
Thune, ses cérémonies bizarres le Ma- :
l'après-midi. Quoique assez loin de l'Expo-
riage à la cruche cassée, imité du roman sition, le Combat Naval est l'un des spec-
de Victor Hugo. tacles les plus intéressants à visiter. Sur
une vaste nappe d'eau de 8oo<_> m.* qui
Enfin, dans une vaste lice, avec tout l'appa-
simule une rade, et qu'encadre au fond un
reil d'autrefois, chevau.\ caparaçonnés,
port de mer en amphithéâtre, les palpitantes
armure et casque à plume ondoyante, la
péripéties d'un véritable combat naval
reproduction d'un tournoi entre messire
s'offrent au regard étonné. Grâce à d'ingé-
de Coucy et Jean de Bourbon.
nieux mécanismes, puissants cuirassés tout
bardés d'acier, avisos à la coque svelte et
légère, lourds remorqueurs évoluent, se
croisent, s'abordent, vomissent leurs obus
LîtJDf/^Vr'I Av.Bosquet, près
C t- 1 ^ ï V-zl^Er

du T lllage Su isse
et leur mitraille, bombardent le port, sau-
tent et coulent, évoquant toute la tragique
et de Grande Roue. Prix d'Entrée 50 c.
la :
et grandiose poésie des Trafalgar, des Na-
C'est un grand carrousel électrique à mou-
varin et des Fou-Tchéou.
vement continu, sans arrêt ni pour la mon-
tée, ni pour la descente des voyageurs. Son En dehors de ces grandes scènes mari- I

principe, reposant sur les propriétés géo- times, d'autres spectacles instructifs at-
métriques de l'épicycloïde, se compose de tendent le visiteur Yévolution des escadres
:

deux plate-formes circulaires concentriques, en temps de paix, le tir à la cible pour les
animées d'un mouvement constant, sur torpilleurs, le lancement des torpilles pour
lesquelles se déplacent en sens inverse les bateaux sous-marins, etc.
3 groupes de 22 voitures chacun, pouvant
contenir 3o6 personnes.
Dans la partie centrale, des jeux de glaces,
habilement combinés, donnent l'illusion
d'une vitesse vertigineuse.
LE CAMP DES 'i.J^^.
Un orchestre accompagne les visiteurs, qui
traversent durant leur voyage la féerique
NATIONS mmm ]fip^,^,
grotte d'azur de Capri, —une des sept toutes les attractions et curiosités situées
merveilles du monde. en dehors de l'Exposition, une des plus
originales est le Camp des Nations, qu'on
ira certainement visiter pour voir un cam-
pement nomade à la fin du xv* s.: 5oo Tentes
I F?
l^Er QTAnFÎ
1/\l^Er
Av. de
Armée
la Grande-
(près l'Arc de
se dressant sur un espace de 10 kil. carrés.
Le camp possède des restaurants, des bras-
DE PARIS Triomphe) et 2 en-
trees, R. Brunet et
series, des salons de correspondance, un
bureau de chapge. un bureau de téléphone,
R. des Acacias. Paris a maintenant, comme et l'on y est servi comme a l'hôtel !

'

Athènes, son Stade, aussi vaste, aussi riche Prix d'une tente pour un jour et une nuit :

que celui d'Hérode Atticus, son Stade et I personne 5 fr.; 2 personnes 9 fr.; pour I

ses Jeux Olympiques, ses courses de chars, une semaine, i personne, 26 fr.; 2 per
ses athlètes, ses discoboles. Reproduction sonnes, 48 fr.

A L^EXPOSITION
ANNEXE DE VINCENNES — 373

Annexe de Vincennes
L'Annexe de Vincennes, créée à cause de l'emplacement considérable que nécessitaients
expositions de certains groupes, est en même temps le lieu de rendez-vous de
les
champions qui viendront s'y disputer les récompenses attribuées aux grandes épreuves
sportives.
Cette est située au Sud du Bois de Vincennes, dans la partie bornée d'un côté
Annexe
par de Charenton, de l'autre par le Lac Daumesnil et par la plus grande partie du
la ville
bois (V. Vincennes, dans le chapitre Environs de Paris).

Moyens de transport. Ch. de fer de Cein- des réseaux de chemins de fer aux Etats-
ture, station de Reuilly. Tram^vay élec- Unis avec indication du relief des cours
trique, PI.de la Bastille-Charenton (i" cl. d'eau et des voies ferrées. Elle mesure
35 c, 2* 20 c). Si l'on vient par Vin-
cl. 42 mètres de hauteur sur 69 mètres de lar-
cennes ou Saint-Mandé, la route est plutôt geur; chaque ligne de chemin de fer est
longue et oblige à faire de longs détours. indiquée par un éclairage électrique spé-
Le plus simple serait encore de prendre cial; à des heures déterminées, un autre
une voiture à la course ou à l'heure jus- dispositif d'éclairage électrique marque la
qu'à la Porte de Reuilly. situation des divers trains circulant sur le
Ticket. Le ticket d'entrée de l'Exposition territoire des États-Unis au moment indi-
sert également pour la visite de l'Annexe qué.
de Vincennes. La Russie expose de nouveaux types de
Garage de Bicyclettes et d'Automobiles. locomotives à trois cylindres à marche
Du côté de la porte 3, sur la Route de rapide pour trains-courriers, ainsi que des
Saint-Mandé.
wagons de i" classe avec des comparti-
En entrant du côté des Fortifications, on se ments-lits pourvus de tous les perfection-
trouve presque immédiatement devant le
nements les plus modernes (Hgne de
grand Hall des Chemins de Fer. Saint-Pétersbourg-Moscou). Le chemin
de fer Nicolas expose encore la partie dé-
Exposition internationale Dans un montable de son pont de fer sur la rivière
des Chemins de fer ### Volkosa. L'Italie nous envoie ses trains
vé rTt^ble de montagne; l'Algérie, son Sud-Algé-
gare internationale divisée en 5 sections rien, etc. La Grande-Bretagne vient en-
contenant chacune 4 voies, soit au total suite, puis la Belgique, et derrière, la
20 voies, séparées par des trottoirs, toutes
Suisse, avec ses curieux trains de monta-
les Compagnies de chemins de fer de
France, d'Europe et des États-Unis expo-
gne (chemins de fera crémaillère). dr.—A
du hall, l'Autriche, la. Hongrie, l'Allema-
sent leur matériel complet Locomotives
:
gne et l'Italie (trains de montagne), l'Al-
à grande vitesse et à marchandises, Trains gérie avec le nouveau matériel du Sud-
complets. Voitures de luxe, etc. A g. du
Algérien, etc.
hall, la Section Française, occupant quatre
voies: spécimens de machines nouvelles à
grande vitesse, du P.-L.-M., du Nord et de Machines # Les États-Unis ont un
Américaines P^" P'"^ '°*" "" ^^^^^^'
l'Est. A côté des machines, les wagons,
^j^ ^^^^.^ ^^^ Machines,
toujours plus confortables, tendus de fraî-
qui occupe un vaste espace, du côté du
ches draperies ou tapissés de « Lincrusta
Vélodrome Municipal.
Walton française » les belles voituresde luxe
,

des grands express, etc. —


Voir surtout les Un formidable pont roulant* de 3o tonnes,
puissantes machines de l'Est, atteignant la circulant dans tout le Palais, a permis la
vitesse de 120 kil. à l'heure. La Russie — mise en place rapide des nombreuses ma-
vient ensuite avec 2 voies puis les États-
;
chines exposées, parmi lesquelles nous
Unis (2 v.), présentent leurs gigantesques citerons une machine Compound de 3oo
:

locomotives, chauffées au pétrole, dont les chevaux actionnant une dynamo qui four-
roues motrices ont près de 3 m. de dia- nit la lumière pour l'éclairage et les ser-
mètre, locomotives mixtes à 10 roues cou- vices de toute l'Exposition de Vincennes ;

plées, véritables monstres chargés de re- plusieurs grands compresseurs d'air et


morquer les train| de marchandises sur les diverses puissantes machines de mines.
fortes rampes d^ lignes des Montagnes En arrière, quelques petites constructions
Rocheuses. —
A signaler la Carte géante * édifiées par la Société Philanthropique, les

A L'EXPOSITION
374 — ANNEXE DE VINCENNES

PLAN GÉNÉRAL DE L'EXPOSITION


ANNEXE DE VINCENNES — 375

ANNEXE DE VINCENNES
376 - ANNEXE DE VINCENNES
restaurants, etc.; de l'autre côté, entre la où se retrouve la série de toutes les
Route Circulaire et la Route de la Croix- grandes marques connues, puis, plus près
Rouge, une sorte de petit Hameau* réu- du Lac, un petit Pavillon réservé à la
nissant des types divers de maisonnettes. Fauconnerie, et à g., du côté opposé au
C'est une annexe de la Cl. loô qui expose Lac, l'Exposition du Groupe des Armées
groupe des coquettes petites Maisons
ici le de terre et de mer (Annexe).
Ouvrières de divers pays Allemagne, : Toute la partie Sud-Est est occupée par le
Grande-Bretagne, Suisse, Autriche, etc. grand Parc d' Aérostation *, dans lequel
Entre le Lac Daumesnil et le hall des Che- auront lieu, de Mai à Septembre, les grands
mins de fer, une série de constructions Concours d'Aérostation.
abritent les Machines agricoles de l'Espa- Les Expositions de l'Horticulture et de la
gne et de la Grande-Bretagne celle-ci a : Viticulture sont disséminées dans toute
édifié, à côté, un petit Pavillon à la Tem- cette partie du Bois; au Nord, à dr., le
pérance Union. grand enclos du Ministère de l'Agricul-
Derrière les Chemins de fer, les Machines ture, où auront lieu les Concours d'Ani-
Agricoles de Vltalie, et l'emplacement du maux Reproducteurs. Presque à l'entrée
Tir à l'arc et à l'arbalète-^. Au fond, à dr., de l'Av. des Tribunes, les États-Unis ont
le grand Vélodrome Municipal* oh auront construit un curieux Pavillon des Forêts
lieu une partie des concours sportifs. où l'onpeut prendre connaissance des
Mais l'intérêt se portera surtout sur la procédés d'exploitation des forêts améri-
grande Exposition d'Automobiles, instal- caines, et examiner les belles essences des
lée dans un vaste pavillon à trois côtés, sur territoires centraux.
celles des gros Moteurs à air comprimé, à Il y aurait encore à citer diverses autres
pétrole, etc., envoyés par la Cl. 20. Plus comme celle de Sau-
petites Expositions,
en avant, du côté de la Route Circulaire vetage (Section Allemande), la Meunerie
du Lac, le Pavillon de l'Acétylène*, avec Belge, etc.
son exposition de carbure de calcium, ses Après la visite de l'Exposition, on pourra ou
lampes et réservoirs de tous systèmes. En traverser Charenton et prendre le bateau
continuant à suivre la Route Circulaire, pour revenir à Paris, ou suivre la route à
on arrive en face du Pavillon des Cycles*, travers bois jusqu'à Vincennes.

Les Sports à TExposition


JA.MAis les Sports n'auront eu une place aussi considérable que celle que leur a donnée
l'Exposition de 1900. Tous y sont représentés, d'abord par leurs nombreuses machines
de courses, le Cycle, l'Automobilisme, les Accessoires de Jeux, et par les plus illustres
Champions de tous les mondes, qui s'y mesureront pour remporter la palme d'honneur
— ou les prix de grande valeur qui leur sont offerts.
On avait cru d'abord pouvoir concentrer à Vincennes toute l'Exposition Sportive-
Mais, pour des raisons diverses, on a dû y renoncer et transporter en plusieurs endroits
divers sports qui exigeaient une installation spéciale.
Les épreuves sportives sont divisées en 12 sections principales :

SPORTS ATHLÉ- S^^^'o// / Au Châ 15 et 22 Courses diverses, Cham


Juillet.
pionnat du monde. Amateurs. Nombreux
TIQUES mmmm^^ZÎf::^^^^. prix de i5 à 5oo fr.

prend le Lami-Tennis, les Courses à pied, Football Rugby. Dans chaque course,
le Football, etc. l'équipe gagnante recevra un objet d'art,
chaque joueur recevra une médaille.
Course à pied. 16 ax) fr. de prix. 1
y
14 Octob. Match franco-allemand. 21 Oct.
aura réunions principales
7 :
||

1" Juillet. Championnat du Monde, Pro- Match anglo-allemand. 28 Oct. Match ||

franco-anglais.
fessionnels, i5 prix, de 5o à 5oo fr. Cour-
ses de haies, steeple (2600 m.), course Football Association. Mêmes prix que
plate (100 m.). pour le Football Rugby.
3 Juillet. Course de 6 h. Professionnels. 16 Sep. Match franco-suisse. 23 Sept. ||

Prix de 20 à ?oo fr. Saut en longueur et Match franco-belge. 30 Sept. Match


||

en hauteur, lancement de poids, Scratch, franco-allemand. 7 Oct. Match franco-


||

5ooo m. i5oo m. plat, etc.


;
anglais.

A L'EXPOSITION
LES SPORTS A L'EXPOSITION — 377

Hockey. Il y aura 12 équipes d'amateurs. Fleuret, Épée et Sabre. Les prix forment
Prix objets d'art.
:
un ensemble de 19 5oofr.
30 Sept. Match franco-belge. ||
7 Oct. Match Fleuret. Concours du 14 Mai au 1" Juin.
franco-anglais. Professeurs : Prix d'honneur, 5ooo fr. ;

I" prix, 2000 fr. ;


2' prix, i5oo fr. ;
3' prix,
Cricket. réunions principales. Les prix
3
1000 fr., etc.
consistent en objets d'art, chaque joueur Amateurs : Prix d'honneur, 2000 fr. i" prix, ;

recevra une médaille commémorative. 1000 fr. prix, 800 fr. 3* prix, 600 fr., etc.
2*
; ;
4 et 5 Août. Match franco-belge. 11 et 12 ||

Août. Match franco-hollandais. 19 et 20 ||


Épée. Les Concours, organisés par la

Août. Match franco-anglais. Soc. d'Escrime à l'Épée, auront lieu du


Lawn-Tennis 2 catégories d'épreuves
. :
1" au 15 Juin au Jardin des Tuileries, sur
Amateurs Professionnels.
et la Terrasse du Jeu de Paume.

6 Juillet et jours suivants Championnat :


Principaux Prix Championnat, 3ooo : fr. ;

d'amateurs. Messieurs et Dames. Comme Finale, 1" pr. i5ooo fr. ; 2* pr., 1200 fr.;
3' prix, 800 fr., etc. (8 prix).
prix, des objets d'art d'une valeur de 100
à i5oo fr. Sabre. Les Concours, organisés par la
Champ, de Professionnels prix en argent, :
Société Le Sabre, auront lieu dans la
25o à 1000 fr. Grande Salle des Fêtes,' au Champ de
Croquet. Les épreuves auront lieu à Mars.8prixde 1600 à 100 fr. (total 4500 fr.).
Courbevoie, les 24 Juin et jours suivants. Section IV. Les Concours auront lieu
TID
* '*^
Jeu de Boules. Aura lieu le 15 Août. au Stand de Satory, du 19 Juillet au
et jours suivants. L'emplacement n'est 7 Août.
pas encore désigné. Les champions font,
pour la plupart, partie des grandes So- Co7icours publics internat. Cible populaiie,
ciétés locales du Midi. Prix : 1000 fr. tir sur silhouettes, sans limitation de prix.
Distance, 2000 m. Fusil d'ordonnance. Po-
Base-Bail. L'emplacement n'est pas en-
sition facultative.
core désigné. Il y aura le 2 Sept, un Concours d'Excellence. Au plus petit total
match entre 2 Soc. américaines. obtenu par l'addition des meilleurs clas-
Crosse Canadienne. Une seule épreuve, sements aux armes nationales ou libres et
au Parc de Courbevoie, le 29 Juillet et au revolver d'ordonnance. Prix de 1000 à :

jours suivants. i5oo fr.

Catégorie i. —
Armes nationales à 200 m.
Longue-Paume. Au Jardin du Luxem-
Séries de 3 balles sans limite. Classement
bourg, les 27 Mai et 10 Juin.
aux points et au centre. Section A, kla —
Balle au Tennis. Course non encore meilleure série looi, prix d'une valeur de
organisée. Un seul concours aura lieu. 18900 fr. —
Section B, au centre, 6x) prix
Comme prix, 5oo fr. en objets d'art. d'une valeur de i2 90ofr. Prix aux tireurs —
Un prix
sans classement, 2000 fr. Roi du tir et —
Courte-Paume. Aux Tuileries.
maitres tireurs, 1000 fr. Primes de car- —
de l'Exposition, de 3oo fr.. sera intercalé
ton i5 joo fr.

:

dans le programme ordinaire de la Soc. Catég. 2. —


Armes nationales à 200 m.
du Jeu de Paume. Bonne cible Patrie, séries de cinq balles;
Jeu de Golf. Emplacement non encore classement aux points et au centre. —
désigné. Concours du 2 au 29 Oct. Cham- Section A, au point 3oi,prix d'une valeur
pionnat de Messieurs et de Dames. de 4550 fr. —
Section B.au centre, 200 prix
d'une valeur de 335o fr. Prix aux tireurs
/-viwKTAcTirkïTC Section II. Les Con- non classés, 5oo
QYMNASTIQUE ^ours auront lieu sur Catég. J.
fr.

— Armes libres à 200 m. (munitions


la Piste vélocipédique de 5oo m., à Vincen- libres). — Position debout pour l'arme
nes. Le Concours international aura lieu libre et facultativement debout et à genou
les 29 et 30 Juillet, et comprendra 16 épreu- pour armes nationales. Séries de 3 bal-
les
ves à exercices libres ou imposés. les, classement aux points et au centre.

Section A, k la meilleure série 5oi prix :

CcroiMP subdivisent en
taCKliVit,
Section III. Les épreuves se d'une valeur de i355o fr. Section B, au —
3 sections dis- centre, 5oo prix d'une valeur de 10800 fr.
tinctes ayant des emplacements différents :
Tireurs non classés plaquette bronze ar- :

Fleuret, Épée, Sabre. genté. —


Roi du tir et maitres tireurs,
dans iooofr.de prix. Primes de carton: 12000 fr.
Fleuret. Les épreuves auront lieu
la Salle des Fêtes, au Champ de Mars. de prix.
Les épreuves sont divisées en 3 parties : Catég. 4. — Armes libres à 200 m. — Cham-

A L'EXPOSITION
378 — LES SPORTS A L'EXPOSITION

pionnat internat., une série fixe de lo bal- taire. Séries gratuites. Classement sur l'en-
les classement aux points et au centre.
:
— semble de 4 séries de 5 balles, 5o prix va-
Section A, aux points 201, prix valant- lant 820 fr.

7475 fr. —
Section B, au centre, 100 prix Ca^é^./5. —
Armes nationalesà2oom. Bonne
d'une valeur de 3700 fr. cible Union, série unique de 5 balles, gra-
Catég. 5. —
Armes libres à 3oo m. Séries illi- tuite, réservée aux associés et correspon-
mitées de 10 balles, classement au nombre dants de l'Union. 200 prix dont le premier
de cartons et au centre. Section A, au — de 5oo fr. Valeur totale 4000 fr.
plus grand nombre de cartons dans la Championnats nationaux. Catég. 16. ~
meilleure série^: 100 prix d'une valeur de —
Armes nationales à 200m. !>]' Champion-
3700 — Sectton B, au centre 200 prix va-
fr. nat de France,en3 séries de5balles,classe-
lant 4025 fr. ment sur l'ensemble des 3 séries. Prix, 100,
Catég. 6. — Revolver d'ordonnance à 20 m. 5oo, 3oo, 25o fr., en tout 3oo prix valant
— Séries illimitées de 6 balles. — Sec^^o;^ A, 6250 fr. Aux tireurs non classés ayant
à la meilleure série, i5i prix d'une valeur 5o points : 10 fr.
de i8i5 fr.— Section B,5oprix valant 85o fr. Catég. /7.— Revolver d'ordonnance à 20m.
—Roi du tir un objet d'art et une couronne
:
— 9* Championnat national en 2 séries de
d'or. Primes de carton plaque et objets : 6 balles chacune additionnées. 100 prix,
d'art (valant 1200 fr.). d'une valeur de 2226 fr. A tout tireur non
Catég. 7. — Revolver libre, à 5o m. — Séries classé, mais ayant fait 46 points 5 fr. :

illimitées de 6 balles. A la meilleure série, Catég. 18. —


Armes nationales à 200 m. —
201 prix valant 2750 — Roi de fr. objet tir :
12' Championnat de la Jeunesse. Classe-
d'art et couronne d'or. Primes de carton : ment sur l'ensemble de 3 séries de 5 balles.
en nature 1000 fr. 100 prix d'une valeur de 1950 fr.
Catég. 8. —
Carabine 6 mm. libre, à 12 m. — Match entre Nations. Catég. iç. —
Armes
Séries illimitées de 4 balles. A la meilleure libres à 3oo m. 4' match international ré-
série, 3or prix valant 363o fr. servé aux délégués des nations à raison
Catég. g. —
Carabine 6 mm. libre à 12 m. — de 5 tireurs par nation. 8 prix, valant 3700 fr.
En de 4 balles chacune tirées
2 séries fixes Prix individuels d'une valeur de 33oo fr.
consécutivement et additionnées aux Le match aura lieu le 4 Août, de 8 h. du ma-
points, i5i prix valant i05 fr. tin à 6 h. du soir, et sera continué, s'il y a
Catég. 10. — Sanglier mobile à 40 m. — Sé- lieu, le 5 Août.
ries illimitées de 4 balles. A la meilleure Catég. 20.— Revolver libre àSom.— i" match
série 201 prix d'une valeur de 3oo5 fr.
: international au revolver, réservé aux dé-
(Les cartouches express sont interdites.) légués des nations, à raison de 5 tireurs
Catég. //. —
Pistolet de combat.— Sec/îon^ : par nation. 5 prix pour nations, valant
concours au visé. Prix 5do, 3oo, 200, 100, etc. 1750 fr. plaquettes pour prix individuels
;

pour i53o fr.— Section B: tournoi au com- valant 3 000 fr.


mandement sur silhouettes. Prix 900, 38o, Ce match aura lieu le 2 Août, de 8 h. du ma-
33o, 280, etc. pour 2790 fr. tin à 6 h. du soir, et sera continué, s'il y a
Ce dernier tournoi, réglementé et organisé Heu, le 3 Août.
par la Société « Le Pistolet » se disputera Concours militaire français. Catég. 21. —
le 18 Juillet, au Polygone de Vincennes, Armes nationales à 200 m. —
Séries gra-
à 9 h. du matin. tuites. Réservée aux délégations de l'armée
Concours spéciaux internationaux. Catég. active. Section A classement par régi-
:

12. —Armes nationales à 200 m. (jeunes ment sur l'ensemble de quatre séries fixes
gens). Séries illimitées de 3 balles, classe- de 5 balles chacune par les délégués de
ment à la série et au centre.— Sec//o« A, à chaque régiment et à raison d'une série
la meilleure série 01 prix valant i255 fr.
: par délégué. i5o prix (objets d'art) d'une
— Section B, au centre, 75 prix valant valeur de 'boooïr.— Section B classement:

845 fr. Primes de carton i5oo fr. : individuel des tireurs d'après les séries de
Catég. i3. —
Armes nationales à 200 m. délégation. 400 prix (objets d'art) d'une
(adultes, concours de sociétés). Réservée valeur de 5ooo fr.
aux Sociétés de Tir, Gymnastique et Ins- Catég. 22. —
Armes nationales à 200 m. —
truction militaire. Au point: i5o prix d'une Séries gratuites. Réservée aux déléga-
valeur de 3575 fr. au centre, 5o primes re-
; tions de l'armée territoriale. —
Section A :

présentant 2750 fr. Plaques aux Sociétés classement par régiment sur l'ensemble
non classées pour 5oo fr. de quatre séries fixes de 5 balles chacune
Catég. 14. —
Armes nationales à 200 m. (jeu- par les 4 délégués de chaque régiment et
nesse, concours de sociétés). Réservée aux à raison d'une série par délégué. 5o prix
sections de jeunes gens des Sociétés de (objets d'art) d'une valeur de 1000 fr.
Tir, de Gymnastique et d'Instruction mili- — Catég. 23. Armes nationales à 200 m. —
A L'EXPOSITION
LES SPORTS A L'EXPOSITION — 379
Séries illimitées de 3 balles. Réservée aux Prix aux différents noirs :

officiers de l'armée active, de la réserve et Grand Prix. A 5o et 3o mètres, 210 prix en


de l'armée territoriale. Classement aux espèces répartis sur les grands noirs, les
points. A la meilleure série, ici prix d'une noirs des brochettes et des pignons, va-
valeur de 1860 fr. leur totale en espèces 12200 fr.
Catég. 24. —
Revolver d'ordonnance à 20 m. Prix d'Amateurs. A 5o mètres. 80 prix en es-
Séries illimitées de 5 balles. Réservée aux pèces au grand noir, valeur en espèces
officiers de l'armée active, de la réserve et de 4000 fr.
de l'armée territoriale. Classement aux
points. A la meilleure série, loi prix d'une Tir aux Pigeons. Cercle du Bois de
valeur de 1735 fr. Boulogne.
Le tir sera ouvert tous les jours, du jeudi Grand Prix du Centenaire. Mardi 19 Juin —
19 Juillet au mardi 7 Août, de 8 h. du ma- à midi et jours suivants. Un pigeon à
'

tin à h. du soir. 27 m. Prix 5ooo, 2600, i5oo et 1000 fr.


:

Grand Prix de l'Exposition. Lundi 25 Juin —


Tir au Canon. Le Tir aura lieu au Po- et jours suivants. Six pigeons à 27 m.
ij'gone de Vincennes. Deux pigeons par jour; deux pigeons
Tir au C.\non avec tube a tir réduit. Il — manques entraînent la mise hors con-
durera du 5 Juillet au 6 Août et compren- cours. Prix 20 XX) fr. au i" et fractions des
:

dra 14 journées. entrées aux suivants.


Nombreux prix et concours entre déléga-
tions de sous-officiers et de canonniers. Fusil de Chasse. Les concours se dis-
Un Concours internat, de tir à longue portée puteront à l'île Seguin, à Billancourt.
aura lieu en Août à Fontainebleau. Concours National. Il se disputera les 8, 9 et

Tir à l'Arc à la Perche. Aura


10 Juillet, à 8 h. Les gagnants dispo- —
sur une pelouse du bois de Vincennes les
lieu
sition assez curieuse participent dans —
les recettes produites par les entrées, en
15 et 16 Juillet, sur deux perches.Prrawî.Ve
plus des prix (objets d'art), qui s'élèvent à
(perche n° i). Prix en espèces, 600 fr. Herse
25oo fr. et sont au nombre de 3i.
(perche n° 2). Prix en espèces, 600 fr.
Concours International. Du 15 au 17 Juil- —
Tir à FArbalète. Arbalète au bloc à let. Comporte également 3i prix avec par-
35 m. 5o coups. 23 prix en espèces et deux ticipation dans les entrées et des objets
arbalètes, valeur 11 25 fr. d'art pour une valeur de 25oo fr.
Arbalète à flèche à 28 m., 60 coups, 23 prix
en espèces et 2 arbalètes, valeur 1000 fr. CONCOURS (Section V) (Av. de Breteuil,
Arbalètes à fléchette à 20 m., 40 coups., ^^'"'"'^^^ '^^ Invalides). Les
23 prix en espèces et 2 arbalètes, valeur
HIPPIOUE 2Q Mai et 2 Juin.
pSofr. 29 Mai. Concours d'obstacles, i" pr. :

Tir à TArc au berceau. La parade 6000 tr. ;


2" pr. : 3ooo fr. ;
3* pr. : 1000 fr.
aura lieu le 27 mai puis toutes les compa- 31 Mai. Prix internationaux pour chevaux
;

gnies, une à une, seront appelées, et les montés et saut en largeur i" prix . :

épreuves finales se disputeront le second 4000 fr. 2' pr, 3ooo fr. ; 3* pr.
; 2000 fr.;
: :

Dimanche qui suivra la clôture. 5 jeux 4' pr. : 1000 fr.

d'arc, dont 3 pour le grand prix et 2 pour Saut en largeur, i" prix : 4000 fr. ;
2' prix :

le prix d'amateurs. Toutefois, sur la dis- 1000 ;


3* et 4* prix : 5oo fr.

tance de 3o m. il sera monté un second 2 Juin. Attelages à 4 chevaux. Prix : 6000,


jeu, si le nombre des adhésions le rend 3ooo et 1000 championnat du saut en
fr. et
nécessaire. hauteur (mêmes prix que pour le saut en
Prix d'Honneur. — r Championnats indivi- largeur).
duels, 2° Championnat international (pla-
quette or) et 3* Championnat de France
Concours de Polo à cheval. Terrain
de Polo, au Bois de Boulogne.
(i5o fr. et banderole aux couleurs natio- Grand Prix international Une coupe de :

nales). Championnats des Sociétés (pla-


2000 fr. prix de Longchamp, 3oo fr. à
;
quette or).
chacun des 4 vainqueurs le prix interna- ;

Concours d'ensemble, b tireurs par tional de Paris, 4 coupes de 5oo fr.


compagnie, 18 compagnies ayant fait le
plus de coups dans le cordon doré et dans VPi fkriDPniP (Section VI). Les cour-
V CLUCIKCUIIi
le chapelet 16 prix valant 1000 fr.
:
ggg gg disputeront sur le
Concours individuels. Aux 8 tireurs ayant nouveau vélodrome de Vincennes. Princi-
fait le plus de coups dans le cordon doré pales courses.
;

aux 6 tireurs ayant fait le plus de coups 9 Sept. — Grand Prix de l'Exposition.
dans le chapelet 14 prix valant 700 fr.
; Course ouverte internat., 2000 m., 8 sé-

A L'EXPOSITION
380 — LES SPORTS A L'EXPOSITION

ries éliminatoires, 375 fr. de prix par série, Course internat.; 25ox> fr., répartis en
soit au total 3ooo fr. 4 prixou 6 prix suivant la quantité de
Course de Primes. — Pour coureurs de coureurs engagés.
2"" catég-. loooo m. i5oo fr., répartis en
;

20 primes.
Handicap internat. (5ooo m.) 3ooo fr., ré-
AUTOMOBIUSME<,«;'r„es'''8uTt
;

partis à raison d'un prix pour chaque sé- lesconcours d'Automobiles, dont nous don-
rie et de 6 prix pour la finale.
nons le détail, des fêtes (défilés fleuris, ba-
Course de tandems. —
Internat, par séries tailles de fleurs), etc., seront organisées et
et demi-finales s'il y a lieu 2000 m. :
jetteront la note plaisante et agréable parmi
;

4000 fr., répartis à raison d'un prix pour le sérieux et le technique des concours
chaque série ou demi-finale, et de trois divers.
prix pour la finale. Mai. — 14, i5, 16, 18 et 19. Concours de Voi-
10 Sept. —
Course inter-régionale, réser- tures automobiles de tourisme.
vée exclusivement aux coureurs français. r" Catég. Voitures à 2 places pesant plus
:

Par groupes de coureurs représentant des de 400 kil. 2* Catég. Voitures à 4 places
Il
:

régions séries et finales à courir le même


; pesant plus de 400 kil. 3' Catég. Voi-
|| :

jour 3ooo fr., répartis à raison d'un prix


: tures à 6 places pesant plus de 400 kilog.
individuel pour chaque série, et de 3 prix Il
4' Catég. Voitures à plus de 6 places.
:

de groupe pour la finale. Ces différentes voitures accompliront pen-


Une somme de 3ooo fr., à titre de frais de dant une semaine, du Lundi au samedi, le
séjour, sera répartie également entre tous Jeudi excepté, cinq parcours de i5o kil. ;

les participants à cette épreuve. elles partiront de l'enceinte de Vincennes.


Le détail de cette course sera spécialement Les parcours seront organisés de façon à
envoyé aux intéressés par l'U. V. F. accomplir 5o kil. dans la matinée, départ
11 Sept. —
Grand Prix de Vincennes, ama- et retour à Vincennes, et 100 kil. dans
teurs, course ouverte, internationale, pour l'après-midi.
tous les amateurs répondant à la défini- Ce concours portera sur la consommation
tion de ru. V. F. Séries éliminatoires. du combustible ou de l'agent d'énergie
Objets d'art 5oo fr., répartis en 9 prix.
: quelconque employé, sur le fonctionne-
Critérium internat, de demi-fond, course de ment du moteur, le confort de la voiture,
100 milles anglais (160 kilom. 932) avec en- et la facilité de la direction.
traîneurs, loooo fr., répartis en 5 prix. La vitesse ne pourra dépasser 20 kil. dans
13 Sept. —
Grand Prix de Vincennes, ama- les lieux habités, et 3o kil. sur les routes,
teurs, demi-finales et finale, internationale conformément au décret du 10 mars 1899.
2000 m. objets d'art 3 5oo fr., répartis é
; : Prix. —
4 objets d'art; 4 méd. de vermeil;
raison de 3 prix pour les demi-finales et de 4 méd. d'argent; 4 méd. de bronze.
3 prix pour la finale. Juin. —18, 19, 20, 22, 23. 3* concours de
Grand prix de V E.xposition : demi-finales et Voitures de place et de livraison. Con-
finale, course ouverte, internationale, cour de voitures de place automobiles et
2000 m.; 27000 fr., répartis à raison de concours de voitures de livraison, pou-
9 prix pour les demi-finales et de 3 prix vant transporter jusqu'à i2'X) kilog. de
pour la finale. charge utile. Les voitures qui prendront
Course internat, de 5o kil. : course ouverte part à ces concours partiront le matin de
avec entraîneurs 7000 ;
fr., répartis en l'enceinte du bois de Vincennes elles ac- ;
I

5 prix. compliront un parcours de 3o kil. dans



j

'4 Sept. Grande course internat.,, par Paris, reviendront à Vincennes, et en re-
équipes de 3 hommes par nation représen- partiront dans l'après-midi pour accomplir
tée 65oo fr., répartis à raison de 9 prix
; un nouveau parcours de 3o kil.
individuels et de 3 prix pour les trois Ces épreuves se renouvelleront cinq fois
équipes gagnantes. Le classement de pendant une semaine, du Lundi au Sa-
cette course se fera par équipe et par medi, le Jeudi excepté.
points. Prix. —
3 objets d'art; 3 méd. de vermeil;
5 Sept. —
Prix des Étrangers; épreuve 3 méd. d'argent; 3 méd. de bronze.
réservée à tous les coureurs étrangers Juillet. —
23, 24, 25, 27, 28. 6* concours de
ayant participé au Grand prix de l'Exposi- Courses de vitesse, pour tous les véhi-
tion des 9 et i3 sept. 1000 m., séries et ; cules, divisés en 3 catégories, telles qu'elles
finales ,-ooo fr., répartis en 3 prix pour
: ont été définies dans le règlement de l'Au-
les demi'finales et 3 prix pour la liaciie. tomobile-Club de France de 1899.
5-16 Sept. —
Course du Bol-d'Or; 23 h. avec Les véhicules accompliront, pendant une
entraîneurs, départ le Samedi à 6 h. du semaine, le Jeudi excepté, 5 parcours de
I
soir, arrivée le Dimanche à 5 h. du soir. 3oo à 400 kil. chacun, dont les départît et

A L'EXPOSITION
LES SPORTS A L'EXPOSITION — 381

au Pont de Joinville.
les arrivées se feront Courses à 4 rameurs juniors : prix 1200,600.
Les voitures partiront en file de l'enceinte 400 fr.

de Vincennes jusqu'au Pont de Joinville, CoursesàS rameurs ]umors prix : 2400, 1200,
d'où les départs chronométrés auront 800 fr.

lieu. Courses à 2 rameurs seniors : prix Gx>, 3o<i,

A l'arrivée, les voitures seront chronomé- 200 fr.

Pont de Joinville. De là, elles se


trées au Courses à 4 rameurs seniors prix : 1200, 600,
rendront à la Piste du Lac Daumesnil, et 400 fr.

dont elles feront deux fois le tour. Courses à 8 rameurs seniors : prix 2400, 1200,
Un télégraphe optique et des sémaphores 800 fr.

établis sur la piste Daumesnil indiqueront Courses à 4 rameurs (yole de mer) n'ayant
l'arrivée des voitures au Pont de Join- pas encore gagné un i" prix aux Régates
ville. générales prix 700, 35o, 25o fr.
:

Prix. — — Voitures. 9 prix argent,


/'• catég. Courses à 4 rameurs (yole de mer) n'ayant
8000, 6000, 5ooo, 4000, 3ûoo, 2000, looD fr. pas encore gagné un i" prix aux Régates
2 prix ae 5oo — total 3oooo
fr., : fr. Internationales de Paris prix 700, 35o, :

2' catég. — Voiturettes. 7 prix argent, 4000, 25o fr.

2000, 1000 4 prix de 5oo


fr. — total fr. : Courses à 4 rameurs seniors non inscrits
9000 3' catég. — Motocycles. i3 prix
fr. dans la course principale prix 700, 35o, :

argent. 2000, i5oo, 1000 4 prixdeSoofr. fr. 25o fr.

6 prix de 25o — total 8000


fr., : fr. Prix pour les barreurs ayant piloté une
Août. — Concours de Voi-
i3, 14, i5, 17, 18. équipe classée i", 2' ou 3% 700 fr.
turettes ne pesant pas plus de 400 kilog. Les épreuves éliminatoires, s'il est néces-
Ces véhicules devront être à 2 places, soit saire d'en courir, auront lieu le Samedi
côte à côte, soit en tandems. Même pro- soir et le Dimanche matin.
gramme que pour les Voitures de Tou- Yachting à la voile. 4 journées en rivière,
risme. en Mai, les 20, 22, 24 et 27.
Prix. —
3 objets d'art; 3 méd. de vermeil; 3 journées en mer, en Juillet ou Août.
3 méd. d'argent; 3 méd. de bronze. C'est à Meulan que se feront les régates in-
Septembre. —
17, 18, 19, 21 et 22. Concours ternationales pour les séries jusqu'à
de véhicules légers, dits petits poids, pour 10 tonneaux; celles des yachts de 10 à
transport de marchandises. Charge utile : 20 tonneaux auront lieu au Havre.
100 kilog. au minimum. Même programme Pour la série des yachts de 10 à 20 tonneaux,
que pour les Voitures de Place. elles auront lieu au Havre, à raison du
Prix. —
3 objets d'art 3 méd. de vermeil ; ;
fort tirant d'eau des bateaux de cette sé-
3 méd. d'argent; 3 méd. de bronze. rie.
Octobre. —
8, 9, 10, 12, i3. Concours des 20 Mai. Course d'honneur et d'ensemble, à
Voitures dites poids lourds, comprenant : laquelle seront obligatoirement tenus de
i" Véhicules serA'ant au transport des voya- prendre part tous les yachtings inscrits
geurs en commun 2° véhicules servant au ; pour les régates de série, quel que soit
transport des marchandises au - dessus leur tonnage.
d'une tonne; 3° voitures de livraison pou- Deux classements seront faits à l'arrivée,
vant transporter i25o kilog. charge utile. un classement d'ensemble, et un classe-
Ces véhicules devront accomplir chaque ment par séries.
jour pendant une semaine, le Jeudi 5 objets d'art seront attribués aux bateaux
excepté, un parcours de 5o kil. classés les 5 premiers, quelle que soit leur
Les itinéraires seront combinés de façon série.
que les voitures reviennent à Vincennes Chaque bateau n'a droit qu'à un seul objet
au milieu de leur parcours la première ; d'art.
partie s'effectuera dans la Matinée, et La course d'honneur aura lieu un Dimanche
l'autre dans l'après-midi. afin de permettre la présence d'un plus
Prix. —
3 objets d'art ; 3 méd. de vermeil ; grand nombre de spectateurs.
3 méd. d'argent ; 3 méd. de bronze. Prix, 5 objets d'art classement général
1000 fr., 5 objets d'art classement par sé-
SPORT NAUTIQUE ^f '^^
^^1^^
ries 1000 fr.

22 Mai. Elle sera réser\'ée aux bateaux des


19 et26 Août; la i" en Marne, la 2' dans le
deux séries ci-après jusqu'à 1/2 et de à: i
Bassin de Courbevoie, Asnières. 2— à 1/2 tonneau 600, 400, 200, 100 et
Les 2 journées de Régates se composeront 5o fr. I à 2 — i5oo, 800, 5oo, 25o, i3o fr.

en principe, de 9 courses, savoir: 24 Mai. Ce jour sera réservé aux bateaux


Courses à 2 rameurs juniors prix 600, 3oo, : des deux séries suivantes de 1/2 à i et de
200 fr. 2 à 3.

A L'EXPOSITION
382 — LES SPORTS A L'EXPOSITION

Une coupe internationale sera instituée ^''^''''' ^- Nombreux


sous le nom
de coupe internationale de
AÉROSTATION concours, avec prix de
l'Exposition universelle de igoo et attri- 1000 à 5o fr., du 17 Juin au 30 Sept., à Vin-
buée au vainqueur de la série de 1/2 à cennes.
Itonneau qui en aura la propriété défini- Parmi les épreuves les plus intéressantes,
tive. citons :

Cinq prix en argent seront accordés aux 17 Juin et 29 Juillet, Concours d'altitude
gagnants de la série de 2 à 3 tonneaux. pour ballons libres montés.
1" Juillet. Concours de montgolfières.
Série de 1/2 à tonneau i Coupe interna- :

tionale de l'Exposition 2400 fr.


12 Août et 9 Sept. Concours de plus longue
distance parcourue pour ballons libres
Série de 2 à 3 tonneaux, 1800, 1000, 700, 400,
25o fr.
montés.
19 Août. Concours de cerfs-volants.
27 Mai. Pour les yachts des deux séries 9 Sept. Concours de photographie en ballon.
suivantes : 1/2 à i, et de 3 a 10 tonneaux. 20 Sept. Concours d'éclairage pour ascen-
Prix-série de 1)2 à i tonneau, i5oo, 800, 5oo, sions nocturnes (départ de nuit).
25o, i5o fr. 23 Sept. Concours de procédés pour le
Série de 3 à 10 tonneaux 2000, 1200, goo, 600, gonflement des ballons.
3oo. 17 Juin-30 Sept. Grand Prix de l'Aéronau-

Courses de Bateaux à moteurs divers. — La


tique.
de ballons libres sera composée
I" série
Dans chaque série, les bateaux à moteurs
de de volumes sensiblement
ballons
divers courent ensemble néanmoins, une ;
égaux handicapés quant au lest; la
et
prime est accordée au premier arrivant
2" sérié de ballons libres sera composée
des bateaux munis de moteurs de types
de ballons de volumes quelconques et
différents.
handicapés la 3* série de ballons libres
;

23 Juin. Course de fond. sera composée de ballons de volumes


quelconques sans conditions de lest.
I" série (distance 5o kil); 3 prix, i5oo, iioo
Le Grand Prix de l'Aéronautique sera attri-
600 fr. ^ bué à l'aéronaute qui, dans l'ensemble
2' série (55 kil.), 1600, iSooetSoofr.
des épreuves de durée, d'altitude et de
3' série (80 kil.), 25oo, 1800 et 1000 fr.
distance horizontale pour ballons libres
24 juin. Concours de vitesse.
montés, aura réuni la plus grande valeur
I" série (distance i5 kil.), 33o, 200 et 100 fr.
de prix,
2* série (17 kil.), 400, 3oo et 200 fr.
3' série (20 kil.), 5oo, 3oo et 200 fr. EXERCICES Préparatoires (Section XI)
4* série (24 kil.), 600, 5oo et 400 fr, Mil ITAIDPC ^ Vincennes, les 24 et
miUllAlKCa 25 Juin, Concours fort
intéressant résumant en 3 parties l'Instruc-
CONCOURS DE (Section IX). Sapeurs-
tion militaire préparatoire théorie, mar-
fo^Pi^rs. Au Bois de
:

SAUVETAQE# V mcennes, du 13 au
ches, topographie, exercices, g}'mnastique,
etc. 28 507 fr. de prix.
19 Août. Concours de manoeuvres.
18 Août. Concours internat, des compagnies CONCOURS (Section XII) divisés en 4
de pompiers ayant remporté le prix d'hon- demi-sections Les con-
SCOI AIPFS
IKC :

neur dans leur pays. cours régionaux auront


lieu dans diverses villes Bordeaux, Tou- :

19 Août, à 8 h. m., manœuvres d'ensem-


louse, Marseille. Lyon, Grenoble, Nancy,
ble. A
3 h., attaque de feu, sauvetage, etc.
Orléans, Caen, Roubaix, Paris.
Concours de sauvetage sur l'eau, au bassin Concours général, au Bois de Boulogne
de Courbevoie à Âsnières. Les 21, 22 et (Racing Club) les 5 et 6 Juin.
23 juillet Concours international fort in- Fête des Écoles Commimales de la Ville, à
téressant. Nombreux prix. Vincennes, au vélodrome, le 1" Juillet.
Concours de Soc. de Secours aux blessés
civils et militaires. Ambulances, secouris- PECHE A Concours internationaux, à
^'^ "^^^ Cygnes (Grenelle), le
tes, etc. Jeudi 3i juillet, à Vincennes. LA LIGNE *

5 Août et jours suivants, par


Concours de Natation, au Bassin d'Asnières série de 200 pêcheurs. Durée de chaque
12 et 20 Août. Nombreux prix. concours : i h. Nombreux prix.

rx^
A L'EXPOSITION
CHANTILLY — 383

ENVIRONS DE PARIS
PRESQUE jusqu'aux portes de la Capitale s'avancent les bois sombres, les coteaux verts,
coquettes et les grands châteaux de la banlieue parisienne, la plus gaie et la
les villas
plus charmante des banlieues. Nous manquerions à tous nos devoirs si nous n'indiquions
pas à nos Lecteurs les sites les plus agréables de cette pittoresque ceinture de paysages
qui entoure Paris Versailles et St-Cloud, St-Germain, Fontainebleau, Chantilly, an-
:

ciennes résidence de rois et de princes. Sceaux, la ville des Félibres, la Vallée de Che-
vreuse, paradis des peintres, et d'autres encore.

I I V
^ljM|y^ll Chemin de fer du Dans la Cour d'Honneur, la statue équestre
V/'IIMn I IL.I-L.Y j^Qj.^ .
j. ^^-^^^ ^^ en bronze, du duc d'Aumale.
Creil (directe). 41 kil., trajet en 40 m. par
l'express, en i h. 1/4 par train omnibus. Prix: GRAND CHATEAU. Sa décoration inté-,

aller et retour, 6 fr. 40, 4 fr. 95, 3 fr. 25.


rieure est d'une magnificence exception-
nelle. Meubles et tapisseries rares dans
2' Ligne de Crépy-en-Valois. De Paris à :

la Galerie* des Cerfs, tapisseries des Go-


Crépy, 61 kil. Prix 6 fr. 85, 4 fr. 60, 3 fr.
:
;

de Crépy à Ghantily, par Senlis, 23 kil. Ce belins.


dernier itinéraire permet de visiter Erme- Puis vient la Galerie de Peinture, où les
nonville (tombeau de J.-J. Rousseau) sta- ;
principales écoles de tous les pays se trou-
tion du Plessis-Belleville, et la Cathédrale vent représentées. —
École italienne une :

de Senlis. En prenant la ligne directe, on Vierge* de Raphaël, tableaux de Fra Ange-


pourra s'arrêter à Survilliers, et, de là, on lico Botticelli, Annibal Carrache, Guillot,
ira àMortefontaine(7kil.). Correspondances le Guide, le Titien, le Pérugin, etc. École

en voitures. Prix i fr. Visiter le Château


:
flamande tableaux de Philippe de Cham-
:

et le beau parc dont Joseph Bonaparte fut paigne, Van Dyck, Memling, Téniers et
quelque temps propriétaire. Ruysdael. École française xvi* s., ta- :

bleaux de Clouet; xvii* s., de Poussin;


Chantillr (421 Surtout célèbre par
1 hab.).
XIX* s., de Delacroix, de Decamps, de
son Château n'est animé que les jours de
;
Paul Delaroche, de Français, les Cuiras-
courses. Établissements considérables siers* de Meissonier (actuellement à l'Ex-
pour l'élevage et le dressage (colonie position), d'autres tableaux militaires de
anglaise) Neuville. Grand Palais des Beaux-Arts :

Collection d'Antiques une Minerve en ;

Hôtels et Restaurants. Hôtel du Grand bronze, attribuée à Phidias.


Condé; Restaurant Lefort, 10, PI. de l'Hô-
Dans le Cabinet des Gemmes^ â l'extrémité g.
pital Restaurant du
; Viaduc, au Pt de
du Château le Diamant rose*, ou Grand
:

Gouvieux Café de Paris, R. de Paris.


;
Condé, et des Émaux, Porcelaines, Faïen-
Le Château. Ne peut se visiter que le Jeudi ces, etc.
et le Dimanche, du i5 janv. au i5 oct., de
I à 5 h. (à l'exception encore des jours
h. LE CHATELET, qui fait suite au Grand
de courses et de grand nettoyage). Situé Château, renferme la Galerie du Prince,—
derrière la ville, à environ 25 min. de la tableaux des batailles oii s'est illustré le
gare. Grand Condé, —
et la Bibliothèque du
duc d'Aumale.
On y arrive par la route de Bois-Bourillon,
l'Av. de qui longe le champ de
l'Aigle, Dans la Chapelle attenant à cette partie du
courses t d'honneur. Aux xvii'et
la grille Château, l'Urne qui renferme les cœurs
xviji* s., résidence des Princes de Condé, des Princes de Condé.
fut légué par le dernier de ces princes au Le Parc. Il entoure magnifiquement le Châ-
duc d'Aumale, en reconnaissance de sa teau derrière celui-ci, le grand Canal de
:

remarquable histoire des Princes de la Manche, à g. le Jardin anglais, à dr.


Condé. Celui-ci à son tour, en 1886, l'a le Parc de Sylvie, attenant à la Forêt, et à
légué à l'Institut, à condition qu'il serait à dr. la Tour Eiffel. Plus â dr. et plus
ouvert au public. près, Marly, son aqueduc, sa forêt. A g.,
au fond, on distingue le clocher et la basi-
LE CHATEAU comprend deux parties: lique de St-Denis, et Montmorency.
leGrand Château et le
Châtelet, adossés l'un à l'autre, et entourés LA FORÊT (4500 hect.). Très touffue. Voi-
de pièces d'eaux. tures pour la forêt : 2 fr. 5o et 3 fr. l'heure.

ENVIRONS DE PARIS J
384 — LES ENVIRONS DE PARIS

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ENVIRONS DE PARI5
13
386 — CHANTILLY
En suivant de la gare la route de Pon- bourgeois. Pont suspendu sur la Seine.
toise, on arrive aux Loges (3 kil.). Succur- Viennent ensuite les stations de Crosnes, où
sale de la Maison de la Légion d'honneur naquit Boileau, point de vue charmant
de St-Denis. Tout près de là se tient la sur la vallée de l'Yère, coteaux boisés,
Fête des Loges. En suivant la route, on va grandes fermes; de Brimoy, à l'entrée de
en I h, à la station d'Achères (dir. de la forêt de Sénart, célèbre par le souvenir
Pontoise). C'est aussi le chemin de de l'extravagant marquis de Brunoy, et
Poissy (10 kilomètres). C'est une char- enfin de Melun.
mante excursion pour ceux qui aiment à Église remarquable musée, quelques ta-
;

se promener; on rentre à Paris par la bleaux de maître. —


Dans les environs, à
station de Poissy. 6 kil., le célèbre château de Vaux, la de-
meure de Fouquet.
Après Melun, on arrive aux premières fu-
taies de la forêt de Fontainebleau, et l'on
FONTAINEBLEAU f.^^^^ 1:
,^
passe près de la Table du roi, et de la
gare de Paris-L-"on-Méditerranée. Distance : Mare aux Évées. La station suivante,
59 kil. Durée du trajet : i h. 1/2 à 2 h. Billets Bois-le-Roi, est la dernière avant Fontai-
simples : r* cl. 6 fr. 60, 2* cl. 4 fr. 45, 3* cl. nebleau.
2 fr. 90. Aller et retour : i" cl. 9 fr. 90, 2* cl. Fontainebleau. Le Palais est à 1/2 heure
7 fr. i5, 3* cl. 4 fr. 65. de la gare, à pied. Par le tramway élec-
Si l'on veut faire une excursion complète, trique, à i5 m. (3o c). Le tramway élec-
prendre le train direct de 6 h. du matin, trique a sa station à la gare, traverser le
qui arrive à Fontainebleau à 7 h. 21. Au- souterrain sous la voie pour le prendre.
tres trainsfour l'aller 6 h. 10, arrivée : Omnibus (60 c). Voitures pour la ville
:

8 h. 5, 7 h. 3o —
8 h. 47 (dim. et fêtes seule- 2 fr. à la course, à l'heure 3 fr. ; pour la
ment) 8 h. 20 ; 10 h. 08, 9 h. i5 — 10 h. 27, — forêt, prix à faire d'avance.
9 h. 32 —
Il h. 27, 9 h. 5o II h. 14 (dim. — Hôtels : Hôtel de France el d'Angleterre,
et fêtes). Train pour le retour départ : pi. du Château ; de la Ville de Lyon, 21, R.
5 h. 25, arrivée 7 h. 04 (dim. et fêtes), 5 h. 5i Royale; lie l'Aigle noir; de la Chancelle-

7 h. 35, 8 h. 06 9 h. 20, 8 h. 19 —
9 h. 48 — rie, 2, R. Grande, tous de premier ordre;
(dim. et fêtes) 8 h. i3 10 h. 41, 10 h. — — du Cadran-Bleu, 9, Grande Rue de Moret,;

minuit n, 11 h. 14 minuit 38. — 16, R. du Château; de la Gare, à Avon-


Pendant la belle saison, les principales Fontainebleau.
agences de voyages organisent des excur- Fontainebleau (14200 habitants). École d'ap-
sions dont les prix comprennent le voyage plication de l'artillerie et du génie ne vit
en chemin de fer, en voiture, les repas dans guère que de son Palais, de sa Forêt, et,
les hôtels, les frais de guide, etc. Les dé- en automne, de son chasselas.
farts ont lieu pour l'Agence Cook, au :

Bureau de l'Agence; pour les autres, au est visible gratuitement tous les
LE jours, de 10 h. à 5 h.(etc.), à 4 h.
Chemin de fer P.-L.-M. Al J
^^-^'^
Agences Cook, i, PI. de l'Opéra, jeudi et
:
(hiver). La visite dure au moins
samedi, r" cl. 29 fr. I h., sous la conduite d'un gardien (Pour-
Soc. des Voyages économiques, 10, R. Au- boire), qui donne toutes les explications
ber et 17, Faub.-Montmartre, i dimanche désirables.
par mois, de mai à sept, i" cl. 18 fr., Commencé par François I", continué et em-
2* cl. 16 fr., 3' cl. i5 fr. belli par Henri II, Henri IV, Louis XIII,
Agence Duchemin, 20, R. de Grammont, t. Louis XV, Napoléon, Louis XVIII et
les dim. : i" cl. 22 fr., 2' cl. 19 fr. Louis-Philippe, le Palais comprend un
Agence Desroches, 21, Faub.-Montmartre, grand nombre d'ailes qui enclavent 5
t. les dim. : i" cl. 18 fr. ;
2* cl. 16 fr. ;
3* cl. cours. —
On entre par la Cour du Cheval
i5 francs. Blanc ou ée.s Adieux, ainsi nommée, parce
r* station intéressante en quittant Paris : que Napoléon, en 1814, y fit ses adieux à la
Charenton on traverse sur un double pont
; garde rassemblée. L'entrée des visiteurs
le canal de la Marne, et la Marne elle- est au-dessous et à g. de l'escalier du Fer-
même, tout près de son confluent, en à-cheval, construit par Lemercier, sous
laissant à g. St-Maurice (grand hospice Lauis XIII. La façade principale com-
d'aliénés), et les rives ombreuses de la prend, à g. la Chapelle de la Trinité*, à
rivière si gaies les dimanches d'été. dr. les Appartements des Reines mères et
2* station Alfort (école vétérinaire).
: du fafe Pie VII*^, que Napoléon retint
3* station Villeneuve St-Georges, sur la
: prisonnier. La petite aile de g., ou aile
Seine, à l'embouchure de l'Yère, au pied Louis XV, est réservée au Président de la
d'un joli coteau, couronné de châteaux République.

ENVIRONS DE PARIS
FONTAINEBLEAU — 387
Au centre de l'aile, par l'escalier François I", cier toutes les beautés. Cartes Dénecourt
on pénètre au i" étage, dans les Apparte- (i fr.5o en feuilles). Poteaux indicateurs à
ments de Napoléon I", où se trouvent, la tous les carrefours. Petits carrés rouges,
Salle des Bains ornée de glaces et de pein- sur les arbres et les poteaux, faisant face à
tures, le Cabinet de l'Abdication, le Cabi- la direction de Fontainebleau. Pour les
net de Travail, et la Chambre à coucher de excursions en voiture, débattre le prix d'a-
l'Empereur. Tout le long de ses apparte- vance.
ments, la Galerie François I", donnant sur Dès à la gare de Fontainebleau, si
l'arrivée
la Cour de la Fontaine. a un peu de temps et si l'on veut
l'on
Par la Salle du Conseil (peintures* magnifi- marcher à pied, on ira d'abord à la Tour
ques de Boucher, tapisseries de Beauvais), Dénecourt-s, en suivant la voie du chemin
et la Salle du Troue qui fait suite, on pénè- de fer (une 1/2 heure). Le panorama y est
tre dans les Appartements de Marie-Antoi- magnifique. Puis de là, en redescendant
nette **, donnant sur le Jardin de l'Oran- vers la ville (direction des disques rouges)
gerie, et l'on revient sur ses pas par la par le chemin de Fontaine-le-Port, on
Salle des Tapisseries (tapisseries flaman- arrivera au Carrefour de la Croix d'Au-
Hes) *, le Salon de François I" (belle chemi- gas*, et entre les routes de Melun et de
née monumentale), et le Salon Louis XIII, Paris au Mont-Ussy, au Nid de l'Aigle, au
où ce prince est né. Ces trois dernières Grand Fouteau suivre ensuite jusqu'à
;

salles donnent sur la Cour Ovale. Fontainebleau la grande route de Paris à


Celles qui leur font face, et que l'on visite Fontainebleau.
ensuite, comprennent les Appartements de De la ville même, une autre excursion aussi
Madame de Maintenons, après l'Escalier très courte 6 kil. (i h. environ) est celle des
du Roi (peinture du Primatice), et la Salle Gorges deFranchard*,k l'ouest. On peuj:
du Bal ou Galerie Henri II (peintures déjeunera Franchard. A pied; suivre la
mythologiques du Primatice). R. de France, et au bout, prendre à g. la
Ce palais renferme aussi au Rez-de-chaussée Rte de Milly, puis la Rte Ronde. Les voitu-
et à dr. de l'escalier du Cheval Blanc, un res vont jusqu'au Restaurant.
Musée Chinois (mêmes heures d'ouverture A Franchard, où abondent les chaos de ro-
que le palais, entrée par la Cour de la Fon- chers de grès très dur, on trouvera le :

taine), composé d'objets provenant de Sphinx des Druides, la Roche qui pleure,
l'expédition de Chine de 1860. la Grotte de Velléda *, le Belvédère de Ma-
rie-Thérèse. On rentre à Fontainebleau
LES ®^i§) y en a trois Le Jardin an-
Il : par le Champ de Tir, et le Carrefour de
JARDINS dû à Napoléon, le Par-
g^'^^s^ l'Obélisque.
terre, et le Jardin de Diane, Une excursion plus longue (28 kil., aller et
qui datent tous deux de Louis XVI, et ont retour, 4 à 5 h.) mène aux Gorges d' Apre-
été dessinés par Le Nôtre. mont* et à Barbizon, village célèbre
On accède au Jardin anglais et au Parterre depuis i85o, époque où les peintres s'y
par la Cour de la Fontaine, sur le terre- sont installés. Par la Rte de Paris, on
plein de laquelle se trouve le Bassin des arrive d'abord à la Croix du Grand-Ve-
Carpes *. neur, puis à g. on pénètre dans les gorges,
A dr., le long de l'aile Louis XV, le Jardin dont la plus belle est la Gorge de Char-
anglais, d'une ravissante fraîcheur. Dans lemagne; à g. encore, les Monts Girards,
le voisinage était jadis la fontaine légen- et le Dormoi, rendez-vous de chasse; àdr.

daire du Chien Bleau, d'où peut-être l'o- des gorges, la. Caverne des Brigands-^. De
rigine du nom de la ville à g., la Pte Dorée là on va directement à Barbizon. Ce vil-
;

et l'Av.de Maintenon donnent accès au lage garde les souvenirs de Théodore


Parterre, pièce d'eau en fer à cheval. La Rousseau, de Millet, de Diaz, de Corot ;

vue s'étend jusqu'aux rochers d'Avon. cimetière où est le monument de Rousseau


C'est le jardin le plus fréquenté du Châ- et Millet.

teau Musique militaire le Dimanche. Le


:
Un bon marcheur peut combiner cette
parterre mène, à g., à l'entrée du parc excursion avec la précédente aller dé- :

(disposition analogue à celui de Ver- jeuner à Barbizon, et revenir diner à


sailles). Franchard ou à Fontainebleau, en pas-
sant par les Gorges de Franchard.
LA FORÊT DE ## (80 kil. de tour, Le Sud de la Forêt permet une excursion
FONTAINEBLEAU 17000 hectares de presque aussi longue (21 kil.). Par l'Av. de
superficie) est Maintenon (derrière le palais), on gagne le
l'une des plus belles, des plus sauvages, des Carrefour des Nymphes, celui de Marlotte,
plus pittoresques de France. Ce n'est qu'en et par la route Ronde et la route de la
la parcourant à pied qu'on peut en appré- Chevrette, la Gorge aux Loups, la Roche

ENVIRONS DE PARIS
3Ô8 — FONTAINEBLEAU
Dété, la Galerie de Rosa Bonheur et la puis Rueil, la Malmaison, célèbre par son
Mare aux Fées. Mariette, à lo kil. de château où se retira l'impératrice José-
Fontainebleau, desservi par la gare de phine; Bougival; un peu plus loin, on
Montigny-s.-Loing, est aussi un rendez- passe prés de la Machine de Marly.
vous de peintres très fréquenté. On peut En ouire, l'Agence Cook organise une excur-
revenir directement à Fontainebleau par sion en voiture, tous les Jeudis et Same-
la Rie de Montigny, longeant le Rocher dis. Départ de la Place de l'Opéra, à 10 h.
des Étroitures, ou par le sentier Déne- du matin itinéraire Neuilly, Courbevoie,
; :

court, un peu en dehors à dr., pour visiter Nanterre, Rueil, la Malmaison, Bougival,
la Grotte de Béatrix, l'Enfer de Dante, le Marly, le Château, la Forêt. Prix 10 francs :

Pic des Sept Collines. repas non compris.


On regagnera alors Fontainebleau par le Le Coach Cornet, de Mai à Octobre, va tous
Carrefour du Grand-Maitre, et celui de les matins à St-Germain. Départ des bu-
l'Obélisque. reaux du New York Herald, 4g, av. de
l'Opéra. —
Passe par Maison-Laffitte et
Bougival à l'aller, et au retour par Su-
SA3riT-#i> ^^ préférence à St
-^^^^^ resnes. •
Germain les Mardis, Jeu- St-Germain (i6 5oo hab.), ville morte et pro-
GERIYIAIN dis et Dimanches, pour vinciale, animée seulement le dimanche.
visiter le Musée (de 9 h. 1/2 a 4 h.), sans au- Hôtels Hôtel de la Grande-Ceinture, R.
:

torisation (les autres jours, sauf le Lundi, le Pereire; Hôtel du Grand-Cerf R. de


musée n'est ouvert aux étrangers qu'avec Poissy, 64.
l'autorisation). A l'époque de la. Fête foraine Restaurant Targe, R. du Pain, 83.
des Loges, qui commence le dernier Diman-
che d'Août et dure dix jours, St-Germain LE *i)#(i)ii)# A de la Gare.
g., au sortir
présente un tableau très animé et très pitto- QHATEAU Date de François I", sauf la
resque, surtout le Dimanche. Chapelle gothique bâtie par
P( -R ALLER à St-Germain, on peut prendre: St Louis, et le Pavillon Henri IV, reste du
1° le bateau le Touriste départ du Pont Château Neuf. —
Louis XIV y naquit en
Royal tous les Jeudis à 10 h. /2 du matin
:

i
i638. —Jacques II Stuart, chassé d'Angle-
durée du trajet, 3 h. 1/2. Aller et retour,
;

terre, y mourut en 1701. Aujourd'hui, ses —


déjeuner à bord, 4 francs et 6 francs.
4fr. 5o; salles sont converties en un Musée d'Anti-
2" Le chemin de fer Gare St-Lacare, ligne
:
quités nationales et étrangères.
directe par la Garenne-Bezons. Durée du
billet simple i fr. 5o
AU REZ-DE-CHAUSSÉE, à g. dans la
trajet, 5o min. Prix : :
Cour d'entrée, Moulages : Arc de Cons-
et I fr. o5. Ligne plus longue, mais plus Colonne Trajane.
tantin,
intéressante, par Marly-le-Roi durée du ;
A l'Entresol tout ce qui concerne l'Épigra-
:

trajet, i h. 1/2. Aller, 80 et fr. 20.


i fr. i
phie et la Statuaire.
3° Le tramway à vapeur de L'Etoile. Trajet
en I h. 1/2. Prix aller et retour, 2 fr. 70 et
: I" ÉTAGE: la Gaule avant les Métaux;
I fr. 85. Ossements d'hommes et d'animaux, de
Ces différents itinéraires constituent autant l'Époque Préhistorique. Visiter la Salle de
d'excursions permettant de visiter ou de Mars ou des Fêtes, dite aussi de Compa-
voir un grand nombre de points intéres- raison Ethnographie des anciens peuples
:

sants de la région. de l'Europe, de l'Amérique et de l'Asie. Au


i" Par Le Touriste Chatou, Bougival, : fond, un tableau de Cormon: le Retour de
rendez-vous du canotage parisien. la Chasse.
2" Par le chemin de fer, en prenant la ligne
de Marly-Louvecienne (paysage char-
2" ÉTAGE Numismatique.— Bijoux, pote-
:

mant), Marly (aqueduc et forêt); l'Étang-


ries, Armes Mérovingiennes. L'Époque —
Gauloise avant la conquête.
la-Ville, Fourqueux, d'où l'on peut gagner
On redescend au premier Étage par la Salle
directement la Forêt de St-Germain.
d'Alésia, où est retracée la conquête ro-
3° Par seule station inté-
la ligne directe, la
maine.
ressante est Vésinet, au bas de St-
le
Germain (grand Lac).
A la suite Salle de la Céramique Gallo-Ro-
:

maine, Salle de la Céramique et de Bronzes


4" Par le tramway à vapeur de l'Étoile, ou
Romains.
l'avenue de la Grande-Armée, le Bois de
Boulogne et le Jardin d'acclimatation, la LA TERRASSE. Derrière le Château,
coquette ville de Xeuilly, et après le 2400 m. de long., est une Promenade uni-
rond-point de la Défense de Courbevoie*, versellement célèbre. On a de Paris et de
(monument de Bardas la Défense de : la région N.-O. une vue splendide. Devant
Paris); Nanterre, la ville des rosières; soi, le cours sinueux de la Seine, le Pecq.

ENVIRONS DE PARIS
ëCEÀUX-RÔBINSON - 389

le Vésinet; tout au fond, Montmartre et le L'ancienne Abbaye, fondée par Dagobert,


Sacré-Cœur. est aujourd'hui la Maison d'éducation de
la Légion d'honneur, pour l'éducation
gratuite des filles de légionnaires pau-
vres.
ST-DENIS, ENGHIEN^i i
De St-Denis à Enghien-les-Bains et à Mont-
ET lYIONTIYIORENCY dispose
de peu
morencv.
de temps, on se contentera de visiter à St- Charmante petite ville, très
ENGHIEN courue des Parisiens Lac,
Denis la Basilique. Mais, en partant de bonne :

heure, on peut faire une excursion char- Casino, Établissement d'Eaux Sulfureuses
mante en poussant jusqu'à Enghien et (à l'extrémité de la Grande-Rue, en face du
Montmorency. Reprendre le train de Mont- lac) et Parc, acquis par la direction des

morency à la gare de St-Denis. De St-Denis à bains.


Enghien, 5 kil. Prix 65, 45, 5o cent. En- St-Gr.\tien. Sur la place Catinat, château
ghien à Montmorency, I kil. On peut aussi se où mourut Catinat, tombé en disgrâce.
rendre d'Enghien a Montmorency par le Champ de Courses dit d'Enghien.
tramway électrique, qui passe par St-
Gratien. MONTMORENCY IrvS.tintnî;:;
Dist. (7 kil.). Prix i" sur un coteau, dont les cerises sont renom-
SAINT-DENIS g,',,- 2' 5o
:

cent., mées. De la gare, par le boulevard de l'Er-


3' i5 cent. Aller et retour i fr. 20, 85 cent. mitage, à g., et la rue Grétry, se rendre à
?5 cent. I'Ermitage, que Mme d'Épinay fit construire
pour J.-J. Rousseau, qui y écrivit la Nou-
Chemin de fer du Nord lignes de Paris à
:

velle Hélotse (1762). La forêt, qui de la ville


Creil,Paris-Argenteuil-Beauvais, trains-
s'étend jusqu'aux rives de l'Oise (10 kil.),
tramways entre Paris et St-Denis, aux Trou
contient des sites renommés le :

heures 16, 36, et 56 min. durée du trajet


;
:

d'En fer.
20 m.
Tramways St-Denis-Chàtelet,
: Opéra-St-
Denis, Madeleine-St-Denis.
St-Denîs (50900 hab.) ville usinière, n'a
§QEy^UX- # Ligne de Sceaux, Gare
du Luxembourg (Place
:
Di^DllUOrkiy
KUtSin^UIM
par elle-même aucun attrait pour le tou- Médicis). Prix, aller et
riste, mais possède la Basilique où sont retour : 2 fr., i fr. 45, q5 cent.
les Tombeaux des rois de Fi-ance.
Une des excursions les plus populaires de
De la gare à la basilique, omnibus 10 cent. ;
la Rive Gauche.
à pied {1/4 d'h.), traverser le canal de St-
Denis, et prendre les rues du Chemin-de- AKOUblU
ADi^iiBTii (7 kil.). Aqueduc de la —
Yanne, ruines de l'Aqueduc
Fer de la République.
et
romain, au-dessous de la station.
La Basilique est ouverte aux mêmes heures kil.). — La
(8
que les autres églises, mais la partie ré- BOURG-LA-REINE ligne bifurque
servée, où sont les Tombeaux, ne se visite
à dr., laissant à g. la ligne de Limours, et
que de 10 h. à 5 h. sous la conduite d'un
arrive à Sceaux-Ville. Parc. Fête des Féli-
Gardien qui donne toutes les explications.
bres, en Août, couronnement du buste de
(Pourboire.)
Florian et Bal champêtre. On passe à Fon-
Bâtie sur l'emplacement du tombeau de St
tenay-aux-Roses avant d'arriver à
Denis, premier évêque de Paris, la Basili-
que, sépulture des rois de France, depuis DrkDiMerkM Rendez-vous dominical de
KUfcSinidura bourgeoisie et de
j^ pgjjjg
Dagobert i", date des xii* et xiii' s. Très
beaux morceaux de style roman et ogival. la jeunesse des écoles. Doit sa réputation
Les dernières restaurations sont de Viol- aux énormes châtaigniers dans lesquels
let-le-Duc. Les Tombeaux sont dans la sont installés des restaurants aériens. Che-
nef à partir de la G' chapelle à g. et de la vaux et ânes pour excursions (cheval 2 fr.,
7' à dr. A remarquer surtout celui* de :
âne I fr., le dim. i fr. de plus).
Louis XII et (XAnne de Bretagne, à g. De Robinson, soit à pied, soit achevai, aller
(style renaissance), celui* de François I" visiter la pittoresque Vallée aux Loups
et Vurne* qui renferme son cœur, chef- (25 où Chateaubriand habita long-
m.),
d'œuvre de la Renaissance. temps, ou le Bois de Verrières, au Sud de
Dans la sacristie, le Trésor*, avec les reli- Robinson, 3/4 d'h. à pied.
ques de St Denis. Sous le chœur, la Crypte,
avec le caveau des Bourbons. Cartes d'en- rx««
trée pour le Trésor et la Crypte 5o cent. :

ENVIRONS DE PARIS
390 — SÈVRES ET SAINT-CLOUD

SÈVRES ET €># Bateaux Pont- : eaux, Musique militaire, au pied de la cas-


cade. Jeudi et Dimanche, de 3 à 4 h. en été.
SAINT-CLOUD lT\ %.^. L'ancien Château, célèbre par le coup d'État
20 cent. ; dim. 40 cent. Trajet i h. du 18 Brumaire, par la résidence de Napo-
léon III et le séjour des Allemands, qui
Tramway à vapeur. Ligne de Sèvres-Ver-
l'incendièrent en 1871, s'élevait au-dessus
sailles-Saint-Cloud-Boulogne. Intérieur,
de la Cascade. Les ruines ont été démo-
5o cent., impériale, 35 cent. Trajet 3/4 d'h.
lies.
à 1 h.
Chemin de fer : Gare St-Lazare, ligne des
En sortant du Parc de ce côté, on se trouve
sur la Place d'Armes de St-Cloud: la Gare
Moulineau.x Station du pont de Saint-
est en face. A g., le célèbre restaurant de
:

Cloud, 2' cl. 5o cent., i" cl. 75 cent..


la Tête Noire; à dr., le Pont de St-Cloud,
3/4 d'heure. Gare Montparnasse Station :

qui mène au Bois de Boulogne, et l'Em-


de Sèvres i" cl., -5 cent., 2' cl., 5o cent..
:

barcadère du Bateau et du Tramway.


Trajet 1/2 h. Gare des Invalides.
Le trajet le plus agréable est celui du Ba-
En Septembre, Fête des Mirlitons. Au-dessus
di la ville s'étend le parc de Montretout,
teau. Après Billancourt, on double l'île
position vivement disputée aux Allemands
St-Germain et l'on découvre à gauche les
en 1871. C'est à Montretout que le peintre
ravissants coteaux de Meudon et de Bel-
Henri Regnault fut frappé d'une balle.
levue. Le bateau s'arrête au pied du pont
de Sèvres, qui date de Louis XIII.

geyopo (7300 habitants) est surtout re-


VALLÉE DE CHEVREUSE E.x-
marquable par sa manufacture,
autrefois établie à Vincennes, que l'on trou- ET LES VAUX DE CERNAY ^^^'^
vera à quelques pas, dans la Grande-Rue, à préférée des peintres. Sites les plus pitto-
l'entrée du Parc de St-Cloud. Ateliers visibles resques de la banlieue S.-O. de Paris (Gor-
Lundi, Jeudi et Samedi, de midi à 5 h. (Été), ges sauvages. Forêt, Cascades).
à 4 h. (Hiver). Prendre la ligne de Sceaux-Limours à la
Le ]\IusÉE,dans la i" allée du Parc (tous les gare du Luxembourg. Cette excursion
jours de midi à 4 ou 5 h.), renferme plus peut se faire de deux façons :

de 20000 pièces anciennes. Dans la Cour, r Aller de Paris jusqu'à la station de Boul-
Statue de Bernard Palissy *, par Barrias. lay-les-Trous (prix, aller et retour, 6 fr. 20,

Dans le salon du milieu +, superbe Vase à 4 fr. 5o, 2 fr. 90) de là, en omnibus (prix fr.)
; i

fond blanc -^, Tapisseries des Gobelins, jusqu'à Cernay-la-Ville. Descendre dans
^'ase étrusque orné de sujets représentant la vallée (10 à i5 m.), aux \'aux, c.-à-d. aux
lec divers âges de la vie. Dans la Galerie Cascades. Jolie forêt, monument du pein-
de droite, Poteries antiques, du Moyen tre Pelouse. Célèbre auberge de la Mère
âge et modernes. Plats * de Bernard Pa- Léopold, où descendent tous les artistes.
lissy, Grès de Chine, du Japon, d'Italie, 2° Trajet plus long, mais plus agreste. Des-

de Perse. cendre à la station avant Boullay-les-


Dans la Galerie gauche. Faïences françaises, Trous, à St-Remy-les-Chevreuse (prix, aller
reproduction en petit de la tour de A\7n- et retour, 5 fr. 5o, 4 fr. 2 fr. 60, d'où, en été,
,

kin, Porcelaines étrangères. En sortant une voiture (2 fr. 25) conduit directement
du Musée, on trouve à g. le Parc, avec aux Vaux en passant par Chevreuse (à dr.
ses marronniers, ses pelouses, ses sen- ruines d'un Château fort), et Dampierre
tiers abrupts. En longeant la Manufac-- (visite du beau Château de la famille de
ture, on arrive au chemin creux, très pit- Luynes le \'endredi, de i h. à 5 h., sur
:

toresque, sur lequel est jeté le Pont du autorisation demandée par écrit à la du-
Diable *, et enfin à la Terrasse, d'où l'on chesse de Luynes, 5i, rue de Varennes).
découvre tout l'horizon parisien. Des Vaux, monter à Cernay-laVille et aller
reprendre le ch. de f. à la station de Boul-
«îAiNT OLOun E" traversant la ter.
lay-les-Trous.

Haut Sèvres, peuplé de villas bourgeoises,


et Villc-d'Avray, où l'on peut visiter la villa C'est Musée de
des Jardies, toute proche de la station, VERSAELLES le
Monarchie, la plus
illustrée par Balzac et Gambetta, qui y belle et la plus somptueuse demeure qu'ait
rnourut. De l'autre côté de j3.Jigne, jolis jamais construit la royauté.
Étangs et Monument de Corot. Personne ne visite Paris sans aller voir le
En redescendant directement la Terrasse, on Château de Versailles, la résidence de
arrive à la Grande Cascade, hejet géant Louis XIV, la fantaisie la plus impérieuse
atteint une hauteur de 42 m. Grandes d'une volonté absolue les deuxTrianons,
;

ENVIRONS DE PARIS
VERSAILLES — 3dl

tout remplis également des souvenirs du qu'à sa garnison, à ses grandes eaux, l'été, et à
chaque élection d'un nouveau président de la Répu-
grand monarque, du Roi Soleil, et de la
blique, qui se fait dans la Chambre des Députés,
Reine Marie-Antoinette, qui avait en si aile gauche du palais.
vive affection le rustique séjour où elle
jouait à la bonne fermière. La Place Hoche, à dr. du Palais, est décorée
Versailles est à 20 kil. de Paris. On peut s'y d'une statue en martre du Général Hoche,
rendre 1° par le chemin de fer de l'Ouest
:
; né à Versailles, le 24 juin 1768; soldat à
par la Gare St-Lazare (Versailles-Chan- 16 ans, général en chef à 25; mort à 29,
tiers ou Versailles-Rive-dr.) i" cl. i fr. 5o, :
pacificateur de la Vendée.
2* cl. I fr. i5 pour Versailles-Rive-dr. et Devant l'Église St-Louis (1743) (Cathédrale),
pour Versailles-Chantiers : i" cl. i fr. 80; près de la gare des Chantiers, statue de
2* cl. I fr. 20. Trajet 3/4 d'h. à i h. l'abbé de l'Epée, qui apprit à parler aux
Par la Gare Montparnasse (Versailles-Rive- sourds-muets. Voir dans la 2' chapelle,
g.), trajet i h. Prix : i" cl. i fr. 35, 2 cl. 90 c. à dr. après la sacristie, un St Louis, par
2° Par le tramway à vapeur Louvre-Ver- Lemoyne.
sailles; trajet 2 h. Prix intérieur i fr., im-
périale 85 c. ÉGLISE ®#i)i) Au bout de la R. de la
Paroisse, a dr. du Cha-
3° En bateau jusqu'à Sèvres trajet i h., :
NnTRF.DAMP
NOTRË-DAmE ^g^^^ sculptée par Caf-
prix 20 c. en semaine, 40 c. le dimanche;
fieri, date de Louis XIV. On y conserve le
et de Sèvres à Versailles, en tramway à
cœur de Hoche.
vapeur (3o c. imp., 60 c. intérieur).
Quand on arrive par la ligne de St-Lazare LA SALLE DU ^^' ^^ Vieux-Colom-
7^..^^^ir..M^ bier),berceau de la
à la gare de Versailles, Rive-dr., prendre JEU DE fAUmE Révolution française,
l'omnibus qui conduit au Château quand ;
a longtemps servi d'atelier au peintre Ho-
on arrive par la ligne de Montparnasse à
race Vernet. On l'a transformée en Musée
Versailles, Rive-g., monter à pied (10 mi-
de guerre, de moulages et d'autographes
nutes, en suivant l'Av. de Sceaux, à g. de
de l'époque révolutionnaire. (Ouvert t. 1. j.
la gare, et en traversant la PI. d'Armes).
de II h. à 4 h., sauf le Lundi); voir égale-
Si l'ondébarque à la gare des Chantiers,
ment, R. des Réservoirs 22, la maison-^ où
prendre le tramway électrique du Chesnay
Labruyère écrivit les Caractères, et où il
(prix i3 c).
mourut.
Tarif des Voitures, à l'intérieur de la ville :

Course i fr. 25 à i fr. 5o le jour, 2 fr. et


2 fr. 5o après minuit; à l'heure 2 fr., 2 fr. 5o, :
Ip^^UATEAU
"^ vMM EIMV I
^^
Qj^
Grille franchie,
gg trouve dans
3 fr. et 3 fr. 5o dimanche et fêtes. la Cour d'honneur, ou Cour Royale, ornée
Hôtels et Restaurants. Hôtel des Réser- au centre de la statue équestre en bronze de
voirs, à dr. du château, R. des Réser- Louis XIV\ avec, autour de lui, à droite et
voirs, 9, II et i3, accès direct sur le parc; à gauche, 16 statues de grands hommes de
à côté du Grand Théâtre de Versailles. la France Richelieu, Colbert, le grand
:

Très luxueux. Repas 5 et 6 fr. Hôtel de Condé, Turenne, Duguesclin, Sully, le ma-
France, 5, R. Colbert. Hôtel Vatel, R. des réchal Lannes, etc.
Réservoirs, 26. Repas à 3 fr. et 3 fr. 5o. L'aile dr. du Palais, où se trouve l'Entrée
Hôtel de la Rotonde, Av. Thiers. principale du Musée (Cour de la Cha-
Cafés-Restaurants. Restaurant A^eptune, 14, pelle), comprend la Chapelle*, due à Man-
R. des Réservoirs (déjeuner 3 fr., dîner sard, décorée de riches peintures et sculp-
5 fr.). Café-Restaurant du Dragon, 19, tures (la voir de la galerie du premier
R. des Réservoirs (repas 3 fr.). Café étage), et une partie des appartements
Anglais, R. du Plessis, 49 (3 et 5 fr.). Res- royaux (habités par Condé, le duc d'Or-
taurant Hoche, PI. Hoche (déjeuner 2 fr. léans et le duc du Maine), où sont instal-
et 2 fr. 5o; dîner 3 fr. et 3 fr. 5o).
lées les premières salles du Musée.
Heures d'ouverture du Musée. De 11 h, à
4 h., du I" Avril au 3o Septembre.
En entrant. Galerie de
REZ-DE- i) l'Histoire de France, 11 sal-
Autrefois résidence du Roi et de la Cour, remplie CHAUSSEE igg (je tableaux historiques
de nobles seigneurs et de courtisans, la ville de
Versailles était comme une dépendance du Château, du V' au xviii' s., œuvres de Delacroix, Gal-
qui en occupe le point le plus élevé. lois, etc.(appartements du duc du Maine
Avec Louis XV, avec Madame de Pompadour, sous Louis XIV), Galerie des Tombeaux
avec Madame Dubarry, et avec Louis XVI, qui fut ou Galerie de Pierre, où sont les bustes de
obligé de venir s'installer à Paris, commença la
de tous les rois de France de Clovis à
décadence de Versailles, qui ne retrouva plus jamais
Louis XIV, Salle des Croisades. A l'extré-
son ancienne splendeur de ville royale. Aujourd'hui,
c'est une ville morte, d'aspect provincial, sans au-
mité de l'aile, l'ancienne Salle de l'Opéra
cune industrie, qui ne doit son peu d'animation (Sénat).

ENVIRONS DE PARIS
392 — VERSAILLES

PRriwiiETD auquel on accède par un es- du Musée peintures d'Ary


: Scheffer, Ver-
^^^'^^^ ^'^"^ ^^^^ Galerie net, Schnetz, retraçant les grandes ba-
^TAOP
^ *^"^ ®
^^
des Tombeaux, près du Mau- tailles de l'Histoire' de France. —
A la
solée de Ferdinand et d'Isabelle de Castille. suite. Salle de i83o, contenant des ta-

SALLES bleaux relatifs à l'avènement de Louis-


r 7 renfermant des tableaux re-
à l'histoire des guerres d'Afrique, Philippe.
latifs
de Crimée, d'Italie (Gros, Gérard, Dela- En revenant sur ses pas, on visitera la
Galerie de Sculpture (bustes et statues des
croix, Gérôme).
grands hommes du xvii* et xviii' s., œu-
2° GALERIE DE SCULPTURE du vu* vres de Duret, Lemaire, Roland, Pajou,
au xvu" s. A l'extrémité de cette galerie, Houdon, etc.).
escalier conduisant à l'Attique du 2' étage. Redescendre par l'Escalier de Marbre pour
II Salles de Portraits du -vu'au xix' s.; Visiter le rez-de-chaussée de l'aile de g. et
collection de Médailles du xiV au xix* s. de la partie centrale. —Aile g.: Galerie de
Revenir au premier étage par le même l'Empire, tableaux historiques de 1790 à
escalier. 1810. — Partie centrale. —Nouvelle Salle
3° DEUXIÈME GALERIE de l'Histoire de desTableau.x-Plans de toutes les batailles
France, lo Salles de Tableaux historiques de France. —
Salle des Maréch'aux. A —
(i797-i835)(Paul Delaroche, Gros, Ary la suite. Salle où se trouve le buste en
Schefferj. marbre du président Carnot, par Chapu.
PARTIE CENTRALE. En sortant de la LES JARDINS, LE PARC. Situés der-
2' Galerie de l'Histoire de France. Elle rière le Château, on y accède en franchis-
comprend les grands appartements Sa- :
sant le Vestibule où se trouve l'Entrée prin-
lons d'Hercule, de Mars, de Diane, de ]'énus, cipale du Musée, à côté de la Chapelle.
de Mercure (où Louis XIV fut exposé du-
rant 8 jours après sa mort), delà Guerre; Les Jardins de Versailles dessinés par Lenôtre
sous Louis XIV, sont peuplés d'innombrables œu-
la ''^Grande Galerie des Glaces, dont la
vres d'art, bassins, fontaines, groupes et statues
décoration a été composée par Lebrun, mythologiques.
le Salon de la Paix, les Appartements du
Roi, donnant sur la cour intérieure dite Devant la partie centrale de la façade du
Cour de Martre, qui fait suite à la Cour Palais, le Parterre d'eau. Les bords de
d'Honneur. ses deux bassins sont de marbre blanc,
On parcourt ensuite le Cabinet des Conseils, ornés de groupes en bronze remarquables.
les appartements de Louis XV, séjour de A g., un magnifique Escalier de luo mar-
l'Empereur et de l'Impératrice de Russie ches conduit à l'Orangerie. De cet esca-
en 1896 (visibles seulement avec un gar- lier, on a vue sur la Pièce d'eau des Suis-
dien, pourboire), la Salle des Pendules, la ses, située en dehors du jardin, à g. sur la
chambre à coucher de Louis XIV, la fa- Cathédrale, et au loin sur les bois de
meuse Salle de r Œil-de-bœuf ainsi nommée
, Satory. Au delà de la première terrasse

de la fenêtre ovale que l'on voit au fond des jardins, s'étend a perte de vue le
de la pièce; puis on accède aux Petits Grand Canal.
Appartements de la Reine, qui donnent sur En revenant vers l'aile g. du Palais, l'Allée
les jardins. On visitera successivement la d'Eau dessinée par Perrault, avec des bas-
Chambre à coucher (lit et fauteuils recou- sins décorés d'amours et de satyres &n
verts de tapisseries et de broderies faites marbre, échelonnés sur sa pente.
par les Demoiselles de St-Cyr), le Salon, Enfin, le Bassin de Neptune*, le plus beau
l'Antichambre de la Reine, et la Salle des de tous les bassins du Parc. Les souter-
Gardes, que le peuple envahit en ifSc). rains du Château et du Parc sont intéres-
Puis, vient la Salle du Sacre (décorée de la sants à visiter (pourboire au gardien).
Fête du Centenaire des États généraux au GRANDES EAUX.— Les grandes eaux, qui
Bassin de Neptune, en i88q, par RoU; en animent ces bassins, et attirent une foule
face YApothéose de Thiers.
: énorme à Versailles ont lieu de 4 à 5 h. le
Au sortir de la Salle, un escalier conduit à I" Dimanche de chaque mois, de Mai à
l'Attique Chimay {2' étage). 10 salles de Oct., et aussi le 3* Dimanche des mois de
Portraits etTableaux historiques du xix' s. Juin, Juillet et Août. Commencent au Par-
terre d'Eau et finissent au Bassin de
AILE GAUCHE. De la Salle dite de 1792,
Neptune.
on franchit unVestibule où sont les bustes
de Corneille, Boileau, Molière, Lulli,
Regnard, etc.. et l'on traverse le palier de
GRAND TRIANON ;?,^S-he'Srfd"F..-f
l'Escalier de Marbre, pour pénétrer dans lais, tramwayélectrique, de la R. de Bé-
l'aile g.. Galerie des Batailles, la plus belle thune, près de la gare de Versailles, rive dr.,

ENVIRONS DE PARIS
ViNCENNES - 393

prix i5 c; du Parc on s'y rend directement de la Reine, du Billard et le Boudoir de la


par l'Avenue de Trianon. Construit par Reine.
Louis XIV pour Mme de Maintenon, sur
les plans de Mansar^ et dans le style des
palais italiens. Remarquer la façade dont
la colonnade et les frises sont de marbre
WIIU/^irMIUCO (2- 5oo h.), à 7 kil. au
VINOENNEb
S.-E. de Paris, a l'as-
blanc, se détachant sur le vert sombre des pect placide d'une petite ville de garnison
futaies. Le Palais a deux ailes. L'aile du (2 régim. d'artillerie, un de dragons et un
Midi, beaucoup plus vaste que l'autre et bataillon de chasseurs à pied). Vtncennes —
bordée de frais ombrages, forme le Trianon- n'a guère d'importance que par son Champ
soiis-Bois. de courses (V. Courses), les souvenirs histo-
Pierre le Grand en 1717, Louis XV après la riques qu'évoquent son donjon et les restes de
mort de la duchesse de Châteauroux, puis son Château, compris aujourd'hui dans l'en-
Mme de Pompadour, et enfin Napoléon, ceinte du fort et des quartiers militaires, et
en 1809, habitèrent Trianon. son Bois, autour du Lac Daumesnil, dont la
A voir le Cabinet de Travail (8 tableaux), le pa rtieSud est affectée aux A n nexes de l'Expo-
Salon des Colonnes* l'Appartement de sition.
Napoléon /*', et la Chambre à Coucher.
Tramways Louvre-Vincennes (élec-
: 9 kil.
Dans le jardin du Grand Trianon^ cascade trique). Trajet Départ toutes les 5 min.
i h.
nommée le Buffet de l'Architecture, en Intérieur 40 c, impériale 20 c. PI. de la
marbre rouge, formée de trois étages, République à Charenton. Trajet Intér. :

avec vasques étagées.


40 c, impér. 20 électrique de
c. Tramway
A dr., le Musée des Voitures*, renfermant la pi. de à Charenton 1" classe
la Bastille :

les carrosses de gala ayant appartenu à 35 c, 2' cl. 20 c. Le tramway des Fortifica-
Napoléon, la voiture du sacre de Char- tions (Cours de Vincennes-\'ille-Évrard)
les X, etc. et celle dans laquelle le Tsar traverse le Bois de Vincennes à Nogent;
NicolasII a visité Paris en 1896. celui de Vincennes à Saint-.Maur le tra-
A voir dans le voisinage le Petil Tria-
:
verse de \'incennes à Joinville; départ t.
non * séjour favori de Marie-Antoinette, les 1/2 h. Ch. de fer 6 kil. Chemin de fer :

comprenant le Manoir, le Jardin Anglais, de Vincennes (PI. de la Bastille). Trajet


le Hameau aux maisonnettes rustiques, 20 min. Départ t. les 1/4 d'h. Prix i" 45 c. :

où la Reine et lesdames de la Cour venaient 2* 3o c. Par la Ceinture, descendre et pren-


se travestir en berger- s et traire leurs dre la correspondance à Bel-Air. Bateaux :

vaches en robe de linon et en fichu de bateau d'Auteuil à Charenton. Trajet :

gaze. 10 e. en semaine, 25 c. le Dimanche. (Du


Le Manoir est un bâtiment de forme carrée pont d'Austerlitz à Charenton, 10 c. en
de style Louis XV et Louis XVI très semaine, i5 c. le Dimanche.)
coquet. Voitures Pour se faire conduire au Bois de
:

Fut habité par Louis XV et Mme Dubarry. \'icennes, jusqu'à la Porte de Picpus ou
Voir la curieuse salle à manger, avec en son de Reuilly, (intra muras), le prix de la
milieu une trappe, par laquelle la table, course est de i fr. 5o (25 c. ou 5o c. de
après les repas, disparaissait instantané- pourboire suivant la longueur du trajet)
ment. Voir, en dehors du Manoir, le voiture à 2 places 2 fr. à 4 places. ;

fameux Théâtre, où Marie-Antoinette, Si la voiture entre dans le Boisiextra muros),


Mme Elisabeth et le comte d'Artois le tarif est de 2 fr. 5o la course ou à l'heure,
jouaient eux-mêmes. plus I fr. d'indemnité de retour (2 fr. 75 à
Dans le Jardin Anglais, qui fait suite, planté 4 places).
d'arbres exotiques par Jussieu, le Temple
Vélocipèdes Interdiction des trottoirs, cir-
:
de l'Amour, gracieuse rotonde aux
culation interdite de midi à 7 h. t. les j. de
colonnes légères. Sous la coupole, au
courses sur toutes les chaussées du Bois.
centre, statue deBouchardon l'Amour se :

un arc dans la massue d'Hercule.


taillant
De la gare de Vincennes suivre la rue du
Midi, qui conduit à dr. par la rue du
Le Hameau, situé dans le Jardin anglais qui Levant au Château, et, à son extrémité, à
s'étend devant le Palais du Petit trianon,
la promenade du Cours Marigny. Statue —
comprend 7 maisonnettes rustiques, dont de Daumesnil, l'héroïque défenseur du
la décoration murale imite la vieille Donjon contre les alliés,en 1814.— Musique
brique, et dont les petites fenêtres, àvitres militaire le Dimanche de 4 h. à 5 h.
enchâssées de plomb, sont encadrées par
plantes grimpantes. Ce sont, r>uATPAii Pour visiter le Château,
le lierre et les
laFerme, la Laiterie et la Tour de Marlto-
ir
l-t
I
OMM tMW I
jj^^^^ ^^^ permission
rough, le Colombier, la Cuisine, la. Maison spéciale du Ministre de la Guerre. Diman-

ENVIRONS DE PARIS
394 — VINCENNEâ
ches et Fêtes, libre accès de la Chapelle, à En 1848 et sous la Commune de 1871, le Don-
10 h. et II h. 1/4. —
Le Donjon et la Chapelle jon fut rempli de prisonniers.
sont ouverts au public tous les jours de
4» ÉT-AGE, où étaient jadis logées les cuisi-
I h. à 5 h. (Pourboire au gardien). S'adres-
ser au Corps de garde.
nes: au-dessus, une large terrasse offre
une magnifique vue sur tout Paris et la
De l'extérieur ce sont, derrière les glacis du banlieue du Sud-Est.
fort, de grandes murailles crénelées, si A côté du Donjon, s'étend, dans la cour laté-
épaisses, qu'on a pu y ménager des rale, l'ancien château du Roi, où Mazarin
chambres et y construire des magasins. est mort. C'est aujourd'hui la caserne des
Le Donjon détache à dr. sa lourde masse, chasseurs à pied et l'École d'Administra-
encadrée de larges et profonds fossés, tion militaire.
avec, de distance en distance, des ponts- En face du Donjon, la Chapelle (i552)
levis, et évoque le souvenir des vieilles (culte public le Dimanche de 10 à 1 1 h.) ; au
forteresses du Moyen âge. L'ancien châ- fond du chœur ,7 grandes verrières *, dues à
teau était flanqué de 8 autres ^ours, pres- J. Goujon. Voira g., dans la chapelle laté-
que toutes rasées par Napoléon, mais rale, le tombeau du duc d'Enghien-f^, placé
dont il reste les soubassements -.à l'ouest avant le règne de Napoléon III, derrière
la Toîir de Parts, sur la façade principale l'autel.
la Tour du \3i Tour du Réservoir;
X^illage,
à l'est, la Tour du Diable, la Tour du LE BOIS ###§) Le Bois de Vincen-
Parc, du Gouverneur, de la Reine et du nés (9:7 hectares) est
DE VINCENNES ,,e des plus ancien-
Roi.
nés forêts de France, rendez-vous de chasse
à dr. des bâtiments. C'est
LE DONJON la partie principale de
des premiers Capétiens. Plus vaste et pres-
que aussi beau que le Bois de Boulogne, qui
l'ancien château royal. Bâti au xii* s., il ser- n'a que 85o hectares, il est bien moins fréquen-
vitde résidence royale jusqu'en 1740, puis té, sauf les Dimanches et Fêtes, où s'yporte
devint prison d'État. en masse la population ouvrière.
REZ-DE-CHAUSSÉE, Sup-
la Salle des LE LAC DE SAINT-MANDÉ. L'allée du
flices-^, dont les m. d'épaisseur
murs ont 7 Château de Vincennes, passant devant
et les portes, de fer massif, 20 cm. d'épais- l'Hôpital militaire, conduit au Lac de Saint-
seur. Au centre, un pilier, à chapiteau Mandé, le plus fréquenté à cause de son
sculpté, qui traverse les divers étages du site pittoresque et de ses beaux ombrages.
donjon jusqu'au toit. Un curieux escalier Du Lac, en descendant tout droit par une
en vis-*^ de St-Gille, conduit jusqu'au som- des deux allées, rejoindre l'Av. Daumesnil,
met du donjon. qui conduit au Lac Daumesnil.
I" ÉTAGE. Ancien appartement de Char- LE LAC DAUMESNIL (superficie :

les V. A dr., la celUile du Cardinal de 20 hectares), avec ses 2 charmantes îles


Relz^, le auteur des Mémoires.
célè'bre (Bac : 10 c). Dans la i" (île de Reuilly,
Enfermé en i652 à Vincennes, après sa pont suspendu du côté de Charenton),
lutte contre le grand Condé. Cette cellule, grotte artificielle sous un petit temple et
qu'il a décorée lui-même, porte de curieu- café-restaurant (déjeuners et dîners à
ses inscriptions en latin, entres autres celle- 3 fr. et 3 kiosque de musique.
fr. 5o), et
ci Miserere mei, Deus, et da magnam
:
La 2' île de bosquets, de pelou-
est couverte
mihi misericordiam; à g., la cellule où le ses et de corbeilles de fleurs.
Duc d'Enghien* passa les deux dernières
heures de sa vie avant d'être fusillé dans LE MUSÉE FORESTIER. Public le Di
les fossés du Donjon; où St-Cyran,
celles manche à partir de 10 h., le Mardi et le
l'ardent janséniste, et Dupont de l'Eure Jeudi de 12 à 4 ou 5 h. Ancien Pavil-

furent enfermés. lon Forêts de l'Exposition Univer-


des
selle de Il renferme des échantillons
1889.
2' ÉTAGE. Cellules de Latude *, de Mi-
de toutes espèces de bois, outils, machi-
rabeau, qui y écrivit ses Lettres à Sophie.
nes. Diorama de la correction et du re-
3* ÉTAGE. Dans la salle centrale, une boisement dans une vallée ravagée par
cheminée monumentale* en pierre sculp- un torrent; des échantillons de roches, de
tée, à g. le balcon * d'où le duc de Beau- bois rongés par les insectes, etc.
fort* s' éva.d3i, avec l'aide de d'Artagnan Barques pour promenades 5o c, 75 c„ etc., :

et d'autres complices, qui l'attendaient par personne, pour la demi-heure (Voir


dans l'enclos du jeu de paume que l'on Tarif affiché au Débarcadère).
voit au pied du donjon; à dr. la cellule Tout près du Lac, du côté de Charenton et
des Quatre Sergents de la Rochelle*. de Paris, le grand Vélodrome Municipal,

ENVIRONS DE PARIS
VINCENNES — 395

PLAN DU BOIS DE VINCENNES

et toute la partie Annexe de l'Exposition, Nogent s'étagent sur les collines de Ros-
5 fr. 6 mois. ny,et" tout au fond apparaissent le viaduc
A l'extrémité Sud-Est du Lac Daumesnil, la du chemin de fer de ^lulhouse et la vallée
Caserne des Gardes, l'Établissement de de la Marne. Restaurant. Près de cette
Pisciculture et le Canal qui fait communi- butte, la redoute de la Faisanderie (École
quer le Lac Daumesnil à celui de Gravelle. de Gymnastique militaire de Joinville);
Un sentier le borde à dr., très agréable Ferme Modèle installée par l'École d'Al-
aux piétons, et va en 3o min. au Champ fort et l'Institut Agronomique de Paris
de Courses. entre la Faisanderie et la Redoute de Gra-
velle.
PLATEAU DE GRAVELLE : 72 m. d'al- En partant de la Faisanderie par la route
titude. Du haut de beau pa-
la butte, très de Joinville, ou en suivant le Ruisseau
norama la Marne coule à travers une
:
des Minimes, on arrive en 20 min. au
vallée d'une végétation luxuriante; on
aperçoit la Marne et le tracé du canal de LAC DES MINIMES. Superficie : 8 hect.
la Marne au Rhin, qui, d'un côté, se perd 3 îles, ancienne propriété de religieux
dans les bois avec les constructions et de l'ordre des Minimes. Dans l'île Nord,
les villas de St-Maur, Chennevières, La la plus petite, reliée à la terre par un
Varenne, de l'autre disparaissant vers
et pont, le Café-Restaurant de
Porte la
les rives de la Seine, au milieu des pitto- Jaune (Repas à 3 fr. et 3 fr. ne5o). On
resques collines de St-Maurice et Charen- communique avec les autres îles qu'en
ton. Au loin, Paris, Bicêtre. En face, bateau (5o c. par pers. par demi-heure).
s'étend un large horizon, couronné par Du Lac des Minimes à la station de Fonte-
les coteaux boisés qui limitent le bassin nay, 10 min. à celle de Nogent, i5 min.;
;

de Du côté opposé, on aperçoit


la Seine. à Vincennes, 3o min. _

l'antique Donjon de Vincennes et les hau- Le Tramway de Ville-Évrard longe le Lac


teurs de Belleville; en face, Fontenay et au Nord, celui de St-Maur au Sud.

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ENVIRONS DE PARIS
3o« _ OCTTIT VOCABULAIRE EN QUATRE LANGUES

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404

GRANDS
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J augmentés depuis 1743, sont situés dans les meilleurs ^
^ crûs, tels que Ay, Hautvillers, Bouzy, Verzenay,
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^ Cramant, le Mesnil-sur-Oger, etc., etc.. Le développe- ^
^ ment des Caves est de 19 kilomètres. La réserve ^
J permanente varie de 10 à 12 millions de bouteilles. ^
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Visiter à r E-xposition :

P.vmo„ MOËT et CHANDON


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Situé au Palais de rAlimentation, Groupe
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ancienne Galerie des Machines. % Classe 60 |§
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Le Commerce et l'Industrie en 1900


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Boude et fils. Marseille. Denis.
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Vivier. Bd des Italiens, 2. turerie fondée en 1873. Drape-
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gent, 1878. Médaille d'or, 1889.
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laines Mélangés Vigoureux.
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A. Combe père et fils et Oriol. la Chambre de Commerce de
kilog., soit par jour plus de
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Corbeau. Grtjel et Feret. Pont- 14.000 kilog. de toutes nuances.
industrielle du Nord. Anvers,
Audemer (Eure). 1885, Diplôme d'honneur. Paris,
DtFORT St-Charles, 77.
(H.). 1889, Médaille d'or. Teinture et
Dumas, Raymond et C". St-Junien apprêt de tissus pour robes,
(Hte-Viennei. TEINTURIERS ameublements, draperies, dou-
Durand frères. Villeneuve-sur-
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soie. Apprêt mérinos coton don-
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(Seine-Inférieure). Tournai, 79, Tourcoing. la laine .

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dèohe). jute, ramie et lin. Spécialité de
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frères. Successeurs deA.Co-
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lin, ramie, coton et jute. Impres-
cheteux et C
Roubaix. Spé-
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Paris 1889, médaille d'or;
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Exposition Universelle
Vigoureux.
Bruxelles 1897. médaille d'or.
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Roubaix (Nord). Teinturiers-ap-
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d'or. Paris, 1878. —
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L'Instruction des Enfants arriérés


I^ARFOis l'intelliKt^nce se développe lentement et de raison qui sommeillent chez les enfa- ts
JCT chez l'enfant. Ce n'est pas une raison pour déshérités Un vaste parc de 100.000 mètres, plein
1

qu'il ne puisse pas ê re instruit, la plupart du d'ombrase et de silence. Un enseignement métho-


temps même conduit au niveau des autres enfants dique, mesuré, pouvant aller graduellement jus-
plus éveillés. Il faut seulement des soins spéciaux, qu'aux diplom s universitaires. Des soins con-tan'^,
la vie en commun, la surv^llance de maîtres cons- maternels, donnés par la directrice elle-même.
tamment en garde, prêts a recueillir et à cultiver Quand un enfant sort d'Eauboime, il peut tout au
la moindre manifestation du progrès organique et moins tenir très convenablement sa place au foyer
intellectuel. familial A force de surveillance et de soins,
Redresser l'intelligence des enfants arriérés, l'enfant arriéré est devenu un homme, digne de
c'est la tâche louable que se sont imposée M. et tenir son rang dans toutes les sociétés.
Mme A.Langlois dans leur magnifique instal- parents qui confient leurs enfants à M. et
Les
lation û'Jiaubonne, dont plus d'un demi-siècle Mme A. Langlois peuvent visiter, du reste, l'ins-
d'existence —
elle a été fondée en 1847 a — tallation d'Eauhonne. à 1/4 d'heure de Paris, par
consacré les succès. les gares du Nord et Saint-Lazare, station d'Ermont-
Quel meilleur terrain que celui A'Eaubonne pour Eaubonne (voitures à l'arrivée Adresse télégraphia
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y faire germer et gra'idir ces lueurs de pensé-^ que et téléphonique Langlois-Eaubonne (S.-e'-O.)"
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nécessaire que la collection qu'il contient ait été préparée avec un gpiît
il

parfait et que le choix du collectionneur n"ait porté que sur des cartes élé-
gantes, artistiques, originales.
C'est pour cette raison que tout album composé avec ce souci du bon goût
devra contenir la magnifique série de 12 vues de Paris en simili-aquarelle
du peintre Vignal, que nous venons de mettre en vente au prix de 1 fr. 80
(franco contre mandat-postej. Les 12 cartes seront envoyées par la poste, à
raison d'une par jour (contre mandat de 2 fr. 40), à ceux de nos Lecteurs
qui ne placent dans leurs collections que les cartes timbrées.
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blanches, ceintures, brosses, sur le cuir verni
comparable éclat. Elle a sur les cuirs
colottes pour mon- de couleurs, les ou non.
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ou des jupes n'est jamais et toutes sortes d'ar- que la crème Melto- élastique à employer que
ticles en cuir et nienne sur les cuirs tout autre et ne durcit pas
frraissé ou noirci par son noirs, vernis ou gla-
usage. toile blancs. le cuir.
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By A. E. DoLBEAR, Ph.D., Professor of Physics and Astronomy, Tuft's Collège.
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THE SPLASH OF A DROP. Bv Prof. Worthington. With numerous Diagrams. Post
Svo, cloth boards, 6d. \s.
OUR SECRET FRIENDS AND FOES. By Percy Faraday Frankland, Ph.D., B.Sc. (London),
F.R.S. Fourth Edition. Revised and Enlarged. Post Svo, cloth boards, 35.
COLOUR. By Sir W. de W. Abney, F.R.S. With numerous Diagrams. Post Svo. cloth
boards, 25. 6d.
COAL. Bv Prof. R. Meldola. With numerous Diagrams. Post Svo, cloth boards, 2S. 6d.
DISEASE80F PLANTS. By Prof. Marshall Ward. With numerous Illustrations. Post
Svo, cloth boards, 2S. 6d.
TIME AND TIDE A Romance of the Moon. Third Edition, Revised. By Sir Robert
:

S. Ball, LL.D., F,R.S., Royal Astronomer of Ireland. Illustrated. Post Svo, cloth
boards, 2s. 6d.
THE STORY OF A TINDER BOX. By the late Charles Meymott Tidy, M.B.M.S., F.C.S.
With numerous Illustrations. Post Svo, cloth boards, 25.
THE BIRTH AND GROWTH OF WORLDS. A
Lecture By Prof. Green, M. A., F.R.S. Post

SOAP BUBBLES AND THE FORCES WHJCH MOULD THEM. By C V. Boys, A.R.S.M., F.R S.
With numerous Diagrams. l'ost Svo, cloth boards, 2S. 6d.
SPINNING TOPS. The Operatives' Lecture of the British Association Meeting at Leeds,
September, 1S90. By Prof. J. Perry, M.E., D.Sc, F.R.S. With numerous Dia-
grams. Post Svo, cloth boards, 2S. 6d.
THE MAKING OF FLOWERS. By the Rev. Prof. George Henslow, M.A., F.L.S., F. G. S.
With several Illustrations. Post Svo, cloth boaids, 25. 6d.
London : NORTHUMBERLAND AVENUE, W.C; 43 QUEEN VICTORIA ST.: E.C.:
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—^ 8 — Broad Court Chambers, Bow St. LONDRES —^—


425

Les Bons du Paris- Exposition


^ Le " Paris-Exposition" a mis, comme le fait chaque
année l'Almanach Hachette, sa grande publicité à la dis-
position des Commerçants et des Directeurs de spectacles.
f^ Par suite, ses Lecteurs pourront profiter d'avantages

qui leur sont directement offerts par la Direction des


spectacles qui sollicitent leur attention. ^
^ Ainsi les Lecteurs du "Paris-Exposition*^ trouveront
{sous les réserves spécifiées d'autre part) dans ce Guide,
des Bons qui leur procureront, à des conditions avanta-
geuses pour eux, des entrées dans un certain nombre
d'attractions. Des restaurants leur offrent soit une
réduction de prix sur le tarif des repas, soit une consom-
mation gratuite. ^
'.^Des Commerçants, des Industriels, leur font hommage
gracieusement, ou leur offrent à des prix de faveur des
objets qui constitueront, pour eux, autant de souvenirs
de leur visite à l'Exposition. ^
Voir au Verso la Liste des Bons du *' Paris-Exposition"

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

KXPOblllON DE lyOO

A ""'"""""""1"'""

Cinquante Centimes
(Sur
à valoir sur le Prix d'une Entrée (2
DANS LA NACELLE (ire CLASSE) DU
le prix de DEUX francs)
fr.)

Ballon=Cinéorama
Ce ^on sera reçu aux Guichets du Cinéorama
pour la valeur ci-dessus indiquée
sauf interdiction administrative ou toute autre cause de force majeure.
Il ne sera valable que pendant les représentations de jour
(de 10 heures du matin à 6 lieures du soin tous les jours
II ne sera accepté concurremment avec AUCUN autre Bon
portant réduction du prix des places
Il ne sera fait d'exception qu'en faveur des porteurs de Bons de l'Exposition
// ne sera accepté qu'un SOJV par entrée.

Sans responsabilité pour l'Administration du Paris-Exposition

15
426

Liste des Bons du " Parîs-Exposition 9?


Entrées dans diverses attractions et avantages divers

DANS L'ENCEINTE DE L'EXPOSITION


Ballon-Cinéorama. Monde souterrain.
Palais de l'Optique. Globe Céleste.
Grand Théâtre du Vieux-Pans. Voyages animés.
Panorama de la mission Mar- Panorama des Alpes Bernoises
chand. (Village suisse).
Palais du Costume. Panorama du Club Alpin.
Exposition minière souterraine.
HORS DE L'ENCEINTE DE L'EXPOSITION
Venise à Paris. Théâtre Cluny.
Théâtre des Capucines. Théâtre de l'Athénée.
Combat Naval. Grande Roue de Paris.
Hippodrome
RESTAURANTS
Réduction de prix au Cabaret au Restaurant des Cadets de
de la Belle Meunière. Gascogne.
Une tasse de café au Restaurant Le déjeuner froid de l'Exposition ^
de la Vieille Auvergne. (le Pâté-Chatriot-Exposition)
Un verredeliqueur (laKremline) (Maison Chatriot).
SIX BONS D'ACHAT
Coquet Minois —
(voilettes). (sachet de parfumerie). —
Piver
Schroedter (inventions utiles). — Au Bon Ménage (meubles)* —
Notre Jumelle pour tous. — La Kremline (liqueur).

Le BALLON-CINÉORAMA
(Quai dOrsayi à coté du Restaurant de la Kammerzeh
Au Champ-de-Mars

nterieL'R du cineorama
Zes Tues animées en ballon -
427

rouf Bon détâChé à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION DE 1900

BON
pour Id ||ingt-cinq Centimes
SOMME DE
à valoir sur le Prix d'une Entrée (1 fr.)

Venise à Paris
Avenue de Suffren (au coin de la me
Buenos-Ayres)
Ce Bon sera reçu aux guicfiets de Venise à Paris pour la valeur
ci-dessus indiquée, tous les jours, saut cas de force majeure-
Il ne sera accepté concurremmerit avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée
— ^-- Il ne pourra pas être présenté notam-
-^- —
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION
// ne sera accepté .qu'un SOJV "par entrée.

Sans responsaDilité pour l'Administration du Paria-Exposition

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION DL lyoO

BON pour la
Cinquante Centimes
SOMME DE
(Sur le prix de DEUX francs)

à valoir sur le Prix d'une Entrée ordinaire (2 fr.)

PALAIS de VOPTIQUE
La Lune à UN Mètre
Ce ^on sera reçu aux Guichets du Palais de l'Optique
pour la valeur ci -dessus indiquée tous les jours
sauf interdiction administrative ou tonte autre cause de force majeure
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur le prix d'entrée
--^-^^ — Il ne pourra pas être présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION.
w -^-^-^ —
// ne sera accepté qu'un BON par entrée.

Sans responsabilité pour l'Adtniniàtration du Pans-Exposition


Venise à Paris
Avenue de Suffren (au coin de la rue Buenos- Ayres)

ouT le monde a entendu parler de Venise, la ville

des rêves, des enchantements, le séjour des


douces ivresses
ifi C'est donc un rêve réalisé que celui qui a trans-
porté à Paris tous ces enchantements à l'occasion de
l'Exposition, qui y a fait sortir de terre une Adriatique
aux flots bleus, sur lesquels on peut se promener en
I
gondole, au milieu d'un panorama monumental gran- 1

\
diose qui fait apparaître à nos yeux éblouis la Place ]

t Saint-Marc, le Palais des Doges, le Pont des Soupirs, |

[ et la multitude somptueuse de ces antiques palais ]

I
de marbre, dont la richesse surprend toujours le {

[ regard. ^ {

- LE PALAIS DE L'OPTIQUE I

La Lune à UN mètre |

Te palais de L'OPTIQUE est, on peut le dire hardiment, le clou, la mer-


|
' veille de l'Exposition. Sa coupole de 42 mètres, dominée par un puissant »
projecteur, fait grande ligure au pied de la Tour EiîTel, et le Palais s'étend |
gracieux et artistique jusqu'à l'avenue de SulTren, en face de la gare de |
l'Ouest et couvrant 8.500 mètres. *
Le visiteur qui a payé à l'entrée 2 fr. (1 fr. 50 pour les porteurs de bons) par- ï
court trente-sept salles où sont accumulées, dans de féeriques speciacles, toutes les i
curiosités, toutes les attractions de la mystérieuse optique. AUCUN SUPPLEMENT
|
A L'INTERIEUR ^

SOIXANTE ATTRACTIONS POUR 2 FR. I

Successivement apparaissent aux yeux éblouis les .plus étranges visions de «

^1 llnfinimînt grand et de l'Infiniment petit. A côté des microbes, les monstres ï


^ des premiers âges de la Terre à côté de la Terre, les astres immenses de l'Inlini.
;

Toutes les phases de l'Evolution teri-estre et de l'Évolution sidérale assister :


i

\
à la condensation de la nébuleuse terrestre, voir la Lune se séparer de la Terre, se i

promener scientiiiqueraent sur la Lune et du haut de Mars et de Saturne contempler ;'

''
le monde, quel rêve délicieusement réalisé !

Non moins puissant est le charme de parcourir ensuite les abîmes terrestres, i

^1 les prairies et forêts sous-marines, d'admirer les merveilles de la lumière froide,


de la lumière vivante (microbes lumineux), des champs électro-statiques, des flammes
chantantes, des matières radiantes, des phénomènes fulguraux, de la radioscopie, de
l'orgue optique, des prismes et des cristaux des miroirs 'magiques, etc., etc !

Enfin la Lune à un mètre, la troublante vision de la Lune vue à quelques


centaines de mètres de distance, avec ses cratères, ses plaines arides que l'on croit
toucher du doigt.
^ CLOU
C'est bien là le de l'Exposition, ce sidérostat de 70 tonnes, avec son
4 tonnes, ses objectifs de 1"25, sa lunette de soixmte métrés, Tœnvre
^
m
la colossale qui au
pius coiossaie
lu plus
astronomique de
la gloire
été conçue
ait eie conçi
France
la
et exécutée pour l'exploration céleste, pour

^
^ des
Rien que ce sidérostat vaut dire que nul
la visite
sans se rendre tout d'abord au Palais de l'Optique, où jour
:

nuit
l'Exposition
c'est
presseront et
n'ira à
se
des milliers de spectateurs.
milliers et

Mmmmmmmwmmmmmmmmmmkmmmmmmmmmm^mmmmmmn
I\\
rouf Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté
Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION TE 1900

BON iiiie flemi-tasse «e café mu m\î


offerte gratuitement à la fin de son repas à
tout consommateur qui aura déjeuné ou diné
AU

Bestaurant ne la vieille puverpe


(Esplanade des Invalides)

Ce Bon sera reçu dans les conditions ci-dessus


indiquées au Restaurant de la Vieille Auvergne
tous les jours, sauf interdiction administrative ou
tout autre cas de force majeure
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction des prix des repas
// ne sera accepté qu'un par personneSO^

Sans responsabilité pour rAdministration du Pans-txposition

Tcut Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXFusliiv^iN DïL l^uvi T* -»- V-^^^J^J^Ii

BON i^O
UN
centimes
franc (sur
(sur les prix de

les prix de 5
3 et 4 fr.,
et 6
SOMME DE i
fr.,

i valoir respectivement sur les prix d'une place 1

AU

UraDil Tléâtre m VM Pans


Ce Bon ne sera reçu aux Guichets du Grand Théâtre
cour l'une des valeurs ci -dessus indiquées que le

sauf interdiction administrative ou toule autre cause de force majeure


Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction des prix des places
Il ne pourra pas être présenté notam-
__^^
^^ ment avec les BONS DE L'EXPOSITION ~^^ '
^^
Il ne sera accepté qu'un SO.Y far entrée

Sans responsabilité pour l'Administration du Pana-Exposition


430

I La Vieille Auvergne
A L'EXPOSITION DE 1900
J
g Esplanade des Invalides
au coin de ta rue Fabert et de la rue de t' Université

#fl ^^
^ Lareconstitution de La Vieille Auvergne, à VEspIa-
nade des Invalides, en plein Paris, à cinq minutes du
Boulevard, est une attraction sans rivale qui attire de
plus en plus le public désireux de connaître les monu-
ments, les costumes et les fêtes de ce pays merveilleux. ^
^ Un restaurant offre à des prix modérés les mets natio-
naux, les vins renommés, qui sont servis par un personnel
revêtu des anciens costumes du pays, ^
^ Dans un théâtre et sur les places, on entend les chan-
sons patoises, les naïves mélodies de nos Calarettaïres et
Ton danse lesbourrées et les montagnardes. ^
^ Il n'est perçu aucun droit d'entrée pour visiter la
Vieille Auvergne. ^

J NE PAS MANQUER DE VISITER Jj[

! L€ VicOx Paris :
^ dont la reconstitution est la plus curieuse des v
^ Attractions de l'Exposition À
^^ •i'

dans la salle du

I Grand Théâtre:
X Cinq Séances par jour
0^ ^^^ ^_

X Concerts Colonne j
^ tous les jours à 2 et à 8 heures •
tik

^ ^
5 Tous les grands Artistes contemporains {
^ défileront devant le public #k
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume lui-même au guichet.

EX> OSITION DE 1900


.,— .1^... .nui. L .,IUmM....lllli.lMII.„nm

BON pour la Cinquante Centimes


SOMME D£
à valoir sur le prix d'un Déjeuner (4 fr.
ou d'un Dîner (5 fr/
PRIS AU

CM sis
(r 13) de la Belle meunière
au Pied du Trocadéro, au coin du pont d'Iéna
Ce Bon sera reçu à la Caisse du Restaurant de la Belle
Meunière pour la valeur et dans les conditions ci-
dessus indiquées, tous les jours, sauf interdiction
administrative ou toute autre cause de force majeure
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction des prix des repas
// ne sera accepté qu'un SOA^ par personne

Sans responsabilité pour l'Administration du Paris-Exposition

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION DE 1900

BON ||j„gt.ei„q jjjntimes


à valoir sur le Prix d'une Entrée (1 fr. 50)
AU

PaooiiiiDa^IllisiiiODlDattil
Ce Bon sera reçu aux Guichets du Pano-
^ rama de la Mission Marchand pour la
valeur ci-dessus indiquée, tous les jours,
sauf interdiction administrative on toute autre cause de force majeure.
Ilne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée.
Il ne pourra pas être présenté notam-
"
—ment avec les BONS DE L'EXPOSITION ^
Il ne sera accepté qu'un SO^V par entrée

bans responsabilité pour l'Administration du Paris-Exposition


432

I dabareî Ee la lielle Meunière 1


à l'Exposition de 1900 (Pont d'Iéna) x

^ RESTAURANT n PRIX FIXE et a la CARTE ^


5^
Déjeuner i Dîner
4fr. î
5fr.
i

Hors-d'oeuvre Potage
2 plats au choix Hors-d'œuvre
2 piats au choix
Entremets
„ , Entremets
Fromage et dessert Fromage et dessert
j

Chablis en Carafe. Meursàult. Champagnes. Bières de la Meuse

Spécialités de la Belle Meunière


Soupe aux choux. — Truites et Soles Meunière. Gigot—
Brayaude. —Coq au vin.— Poulet farpi.;— Cocotte Tourtière.

Panorama
de la Mission Marchand

E Maître-Peintre Castellanl, qui a fait partie


de la Mission Marchand, était plus que tout
autre désigné pour faire renaître devant les yeux
8 du public les épisodes dont il a été le témoin.
m . . .

S ^ Grâce à lui, le spectateur pourra refaire sans


^ fatigue toutes les étapes de la vaillante petite troupe,

1^
qui a fait flotter le drapeau aux trois couleurs au tra-
g vers de mille périls et de mille dangers, surmontant
des obstacles sans cesse renouvelés, au travers d'un
pays désolé, aux horizons inconnus, à l'étonnement et
à l'admiration du monde entier. tfb
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume lui même au guichet.

EXPOSITION DE 1900

BON pour DEUX


places à prix de faveur
Valable pendant la durée de l'Exposition et donnant
droitàune réduction de 20
o/o sur les prix desplaces
(prix au dos)
Offert aux Lecteurs du PARIS-EXPOSITION
par la direction du

Cbéatre u% Capucines
39, Boulevard des Capucines, 39
Direction de M. Octave PRADELS
Ce bon sera déclaré nul s'il est vendu

Sans responsabilité pour I Administration du Paris-Exposition

Tout Bon détâChé à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXl^OalïION DE 1900
iiiiiiiHiMm ID m
BON l|ingt-cinq
pour la
Centimes
SOMME DE
à valoir sur le Prix d'une Entrée (1 fr.)
AU

Palais bu ^osïaiT)c
Ce Bon sera reçu aux Guichets du Palais
du Costume pour la valeur ci-dessus indi-
qiiée , tous les jours (jour réservé excepté),
sauf interdiction administrative ou toute autre cause de force majeure.
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée.
^.^^.^^^^^^ Il ne pourra pas être présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION.
// ne sera accepté qu'un SOJY par entrée.

Sans responsabilité pouf l'Administration du Paris-Exposition


434

Théâtre des Capucines Ml


Boulevard des Capucines
-
->^cr -vyr -vyr -^-m:'' "^^(r -^7^^r ~!-j.r -rs^r -ryr "^c" -^^r^^^~- i^
MODE D'UTILISATION
de ce

Billet a TtéàtiG à w le faveni m


Se présenter au bureau le soir de la représen" ^'
tation, prendre ses places, et, au moment de
payer, remettre ce billet, qui donnera droit à une
réduction de 20 %
sur les prix suivants :

Fauteuils i^e série —5 fr.


d^'
— 2e série —— 3 fr.

xr ^(T "^r "ncr ^Jr -ryr -nçr -ryr "ncr "nçr -rjcr -i;M;r TTçr -r^^r -r^çr -ryr -nçr -^^(r -ne- ~^r
(rT<^-^(r
-ry

^!«^!3^ ^!^^^ ^^^^ ^^^^ ^SS^:^ ^^^^ ^^"^^^^^^^^^f

LE PALAIS DU COSTUME
(Projet Félix)

E Palais du Costume, expose au Champ-de-Mars, ||


l'Histoiredu Costume de la femme à travers les (f

âges. Chacune des époques choisies donne lieu


à une scène typique et originale, où la femme
domine. Costumes, étoffes, architecture, mobilier,
tout, jusqu'aux moindres accessoires, y est reconsti-
tué avec la plus scrupuleuse exactitude.
^ Le visiteur pourra, admirer chemin faisant, :
^^

une reconstitution Bois du


exacte des Galeries de
j^
Palais-Royal, avec un personnel vivant en costumes ;^

Louis XVI, une Histoire de la Coiffure à toutes les |^


époques, une collection de vêtements, broderies, tapis- f^

séries, etc., du ne au xne siècles, etc., etc. ^ 1^

'^/^
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume /u/-/néme au guictiet.

BON pour DEUX places à prix de faveui


Valable tous les jours, Dimanches, Fêtes et Matinées
Du I" Mai au 3i Octobre igoo
(prix au dos)
Offert aux Lecteurs du PARIS-EXPOSITION
par la direction du
I ï

THÉÂTRE CLUNY
yj, boulevard Saint-Germain, ji

Ce bon sera déclaré nul s'il est vendu

Sans responsabilité pour l'Administration du Pans-txposition

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION DE ly

BON 25 !
centimes (surle prix de 1 fr.J

\
SOMME DE ; 50
valoir respectivement âuçjb^
centimes (su,^ le prix de2fr.)^

prix4^une Entrée

l'EipQSilÉ pi^re SoÉ


Ce/Èon sera reçu aux Guichets de /'Expo*-
^ faleurs
s^ion Minière Souterraine pour Vune/ies ^
ci-dessus indiqwes tous les jours.
'Buf i/Tterdiction administrative ou tmite antre cause de force mojeur
91 ne sera accepté concurremment avec AUCUN
ffiutre Bon portant réduction sur les prix d'entrée.
Il ne pourra pas être présente notam-
ment avec les EONS DE L'EXPOSITION.
tî ne sera accerté qu'un 'BOÂ" rar entrée.

imïïmmrm/rmiïmmwmssB
dans responsabilité pour l'Administration du Pans-Exposltion
436

THÉÂTRE CLUNY
Boulevard Saint-Germain

^:l(^ "^^ic^ "'^('^ ':h^ -'^('^ ^-j^r -^^(r <ir ^<V S^y- ^r <(,r ^y- ^y- "^jy- ^çr <(^ ^(r ^y ^-§r ^^^ ^ S§r sg

MODE D^UTILISATION
de ce

iiet te MM à giii a uw
Se présenter au bureau le soir de la repré-
sentation, prendre ses places, et, au moment de
payer, remettre ce billet, avec lequel il ne sera
perçu que les prix suivants :

Fauteuils de Balcon^-- -^ 2 fr. »

(é.
—d'Orchestre ^ 2 fr. 50
Orchestre avancé -^ 3 fr. >

^c "^C ^T(r "ri(r"^:yr -r^r "ncr ^(T S<(r ^cr t^ct -^ ^^cr ^n(r ^ncr ^^(r -s^ir ^r t^ct ^cr "nçr ^^ ^^ "ncr '

!^j»j»j»^JM^.^,^AAA,!{:M!p.4.4.4.4.;

EXPOSITION MINIÈRE SOUTERRAINE


-y^^9E visiteur qu'attire le Grand Chevalement de Mine,
1,4/? après un rapide coup d'œil au jour sur la plus
51(^/^
JÊkJÊMt grande machine d'extraction qui ait été construite
en France, prendra place dans la cage, et se trouvera
^ quelques instants après à l'entrée d'un réseau de galeries.
^
^ ^
Ici une machine souterraine, là une pompe, plus

4j loin des perforatrices qui frappent à coup redoublés; au

^ tournant d'une galerie, c'est un train avec sa locomotive


^ électrique.
4^ ^
L'obscurité resplendit et scintille, nous voilà dans
^ une grotte de sel gemme.
es] ^
Les galeries s'assombrissent. Voilà de vrais nègres
qui abattent une roche grise sans éclat ni apparence
^ pourtant là une de ces mines d'or du Transwaal d'où
c'est :

^ sortent chaque année des centaines de millions.


^
4i ^ En quelques minutes, vous aurez eu une idée abso-
^ lument exacte de ce qu'est une mine de houille, un filon de
^ plomb, une couche de sel gemme, et le reef du Transwaal.
4 Aucune leçon de cJioses n"a été plus scrupuleusement pré-
<j parée que les Mines du Trocadéro. ^
437

Tout Bon détaché à t'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION DE 1900

BON
pour la Quarante Centimes
SOMME DE
à valoir sur le prix (2 fr.) d'une place de galerie
AU

Combat Naval
Porte des Ternes {Ancien Buffalo)
Ce Bon sera reçu aux guichets du Combat Naval
pour la valeur et dans les conditions ci-dessus indi-
quées, tous les jours, à l'exception des dimanches
et fêtes, sauf cas de force majeure
Ce Bon ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur les prix des places
// ne sera accepté qu'un SOJ^ par personne

«>Aiis responsaoïliie pour i Adminisiiatlon au ^ânâ-txpos/t/on

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

BON 25 \
centimes (sur le prix de 1 fr.)

soSe DE 1 centimes 50 (sur le prix de 2 fr.)

à valoir respectivement sur les prix d'une Entrée


(1 FRANC OU 2 francs)
AU

Il Monde Souterrain
Ce bon sera reçu aux Guichets du
:ht^ Monde Souterrain pour l'une des :*i£,

valeurs ci-dessus itidiqués tous les jours,


saut interdiction administrative ou toute autre cause de force majeure.
Il
autre
"--
ne sera accepté concurremment avec AUCUN
Bon portant réduction sur les prix d'entrée.

//
Il
ment avec
ne pourra pas être présenté notam-
les BONS DE L'EXPOSITION.
ne sera accepté qri'un SO.^'par entrée.
— -

Sans responsabilité pour lAdministratlon du Paris-Exposition


438

LE COMBAT NAVAL
Porte des Ternes [Ancien Buffalo)
Grand Spectacle réaliste que son grand succès en i8
€-
classe parmi les clous de l'Exposition

30 Navires de guerre
I
€ Evoluant et combattant sur une mer véritable de 8.000 mètres cubes.
€-
C-
>
'VOLUTiONs d'escadre en temps de paix. Tir à la cible
par des torpilleurs. Lancement de torpilles par
% des bateaux sous-marins. A
^ Blocus, bombardement et attaque d'un port de I
mer fortifié. Destruction des forts, etc.. ^
^ Pendant la première partie du spectacle grande :

pantomime sur l'eau. Divertissements nautiques, etc..


Orchestre de 40 musiciens dirigés par M. Louis Pister.

^XXXXXXXXJJXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJXXX^
LE MONDE SOUTERRAIN H
X
^
^^^EPRODuiRE en plein Paris les principales merveilles X
du Monde Souterrain telle est l'œuvre poursuivie
:

par un groupe de savants et d'artistes qui ont eu à ^


tout instant en vue la perfection de l'exécution. X
^ Le mineur phénicien s'avance péniblement, lourde- X
ment chargé, dans une galerie sinueuse celui du Harz X
;

actionne de bizarres mécanismes qui déjà facilitent son tra- X


vail. Ce qu'ils recherchent, ce sont ces richesses souter- ^
raines enfouies aux époques successives que nous font X
entrevoir une série de dioramas étudiés sur les documents X
les plus récents. X
^ De tout temps, les espaces souterrains ont attiré X
l'homme voilà une Chambre sépulcrale de Memphis avec
X
:
X
le Tombeau de Ti et de son épouse; plus loin, c'est une X
Sépulture étrusque de Pérouse, et de là nous passons brus- X
quement au Tombeau du roi Agamemnon; quelques pas
plus loin, nous sommes au Tonkm dans les merveilleuses ^
Grottes à pagodes souterraines. Nous rentrons en France
X
poursuivre M. Martel au Gouffre de Padirac; mais, chemin
faisant, nous avons jeté un coup d'oeil sur la Grotte d'Azur X
de Capri. gfé
X
y^XX'^CIX^CXX^XXXXXXXXXXX'^XXXXXXXXXX^XXXXX'^
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume lui-même au guictiet.

EXPOSITION DE 1900
^SSSSSSSSm

BON
pour une réduction de 10 pour cent
sur les prix d'une place ( Voir prix au verso)

l'Hippodrome P
Place Clichy
M. COUTURAT, Administrateur délégué

Il ne sera accepté qu'un BON par


personne ^^ ^

Ce Bon est valable tous les jours, pour toutes les représenta-
tions du 1- mai au ?1 octobre 10!)0. sauf les
dimanches et fetc

Sans responsabilité pour l'Administration ou Pans-Exposition

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSiriON DE 1900

BON
pour la Uingt-cinq Centimes
SOMME DE
à valoir sur le Prix d'une Entrée (1 fr. 50)
AU

Qlobe Céleste
Ce Bon sera reçu aux Guichets du Qlobe Céleste
pour la valeur' ci-dessus indiquée, tous les jours
majeure
sauf interdiction administrative ou toute autre cause de force
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'entrée
Il ne pourra pas être présenté notam- ^^-^
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION
—"-

// ne sera accepté qu'un ^O^'yar en trée.

I* Sans lesponsaDUite pour lAoministration du


Paris-Exposition

=
440

HIPPODROME (Place Clichy)


Spectacle Spectacle
du jour Vercingétorix du Jour
Pantomime à grand spectacle

tESprésenter,
porteurs des Bons du Paris-Exposition peuvent se
soit au Bureau de location ou au Bureau du
soir, le jour où veulent assister à l'une des représenta-
ils
tions de l'Hippodrome.
Sur la présentation de ce Bon, que la Buraliste détachera
elle-même, il sera fait une réduction de 10 0,0 sur le
prix de la place.

PRIX DES PLACES


LOCATION'
Loges 6 places
Fauteuils réservés.^ ^
Fauteuils de Première^
Fauteuils de Deuxième
Les Loges ne sont pas détaillées
Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume lui-même au guichet.

KXPO- ON Di^ 1900


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pour une réduction de 20 pour eent
sur les prix d'une place (Voir prix au verso)

Rue Boudreau, 5 et 7 (Square de l'Opéra)


Directeur :M. A. DEVAL

Ce Bon est valable tous les jours, du i" mai


au 3 1 octobre igoo, pour toutes les repré-
•2^ ^^
sentations à l'exception de celles qui se-
,

raient données par des troupes étrangères


Il ne sera accepté qu'un BON par personne

Sans responsabilité pour l'Administration du Pans-Expositlon

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION DE 1900

BON 25 \ centimes (sur le prix de ïfr.)

SOMME DE Ï50 centimes


2 fr.) (sur le prix de

à valoir respectivement sur les prix d'une Entrée


AUX

Voyages J^nî^^s
Ce Bon sera reçu aux Guichets des Voyages
C- Animés pour l'une ou l'autre des valeurs -^
ci "dessus indiquées, tous les jours,
sauf interdiction administrative ou toute aulre cause de force majeure.
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur les prix d'entrée.
Il ne pourra pas être présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION. ~- ——
Il ne sera accepté qu'un SOJV par entrée.

ïmA\m\m^\<mO^^
Sans responsabilité l'Administration du Paris-Exposition
442

mmOéiàiyÊà^mUéUà^mtMtài^m

Théâtre de l'Athénée
Square de l'Opéra — Rue Boudreau
Direction ABEL DEVAL
Le plus joli Théâtre de Paris (à loo mètres de l'Opéra)

Avant-scène, rez-de-chaussée^ — -^ ^ -^-^ 3 places^^^ 40

Baignoire .^^. —
—^^^^^^^
--

—-^^.^-^^.^ -^
b
La place -^
Loge Balcon^---
Fauteuils balcon, i" rang^-^
_ — autres
—.

rangs^^^
— orchestre ^^ ^^ ^^^^
Avant-scène, !« galerie^ ^^^^-.^-^^^ La ^
place 5
Fauteuils, i" galerie, i" rang-~ -^ ^^^-^^^
Loge, I" galerie^^ -^^. -^ — ^-^^^^^^^ La ^
place
5
4
Fauteuils, i" galerie, autres rangs^ ^^ -.^^^^ 4
Avant-scène, s» galerie -^^ ^ -^- — -~^ La place ^ 2 5o
Stalles, 2» galerie,
_ —
i" rang^^^^^
autres rangs:
-^^^ . ^
^^^-^
——^_
^^
2
1
»
5o
Location sans augmentation de prix
^^^^-^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^If^l^^^,^^^,!^,!^^^^^^^^

^^^^^^^êÙ^^^StMÈÙL^Ê^S^^^è^^^^^L^^^'^
Les Voyages animés
QUAI DE BILLY (tROCADÉRO), PRES DU PONT d'iÉNA
/ANDis que d'autres attractions montrent les pays étran-
gers, ici c'est la France pittoresque qui charme nos
regards enthousiasmés, la France si poétiquement
belle, etqui reste encore méconnue par le plus grand
nombre de ses enfants.
tfk Devant les spectateurs se déroulent les superbes
paysages de la Savoie, du Dauphiné, des Vosges, de la
Bretagne, de l'Auvergne et des Pyrénées, de la Provence,
et les horizons enchanteurs de la Côte d'Azur c'est la :

beauté nationale qui nous rappelle le culte qui lui est dû.
tfk Des poésies, avec la musique de Francis Thomé,
accompagnent cette leçon de splendeurs naturelles, laissant
aux spect'ateurs une impression d'art des plus exquises. Tous
les soirs, à la suite de chaque représentation, les Voyages
Animés donneront des auditions des chansons de France par
nos meilleures diseuses, telles que MM'"»" Miette et Suzanne
Dalbray toujours le culte de la patrie, mais enseigné dans
;

^ le plus délicieux des endroits, d'où l'on pourra jouir dune


vue merveilleuse sur l'Exposition, en face de la Tour Eiffel,
des palais somptueux du Champ-de-Mars et des pittoresques

^
constructions coloniales du Trocadéro. ^
5^^W*!^WW*3^W*5FW«3^WWW^^^^^'^*5^*^W*^WW*3^î8$
443

Tout Bon détaché à l'avànce ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

EXPOSITION DE 1900

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sition,pour une remise de 5 "/» sur les autres "Pâtés-Chatriot"
(Voir au verso)
^ ne sera accepté qu'un Bon par conmande
Il
Les commandes faites la veille sont assurées your le lendemain
1^ Téléphone 221-61 4)1

Sans responsa iiiié pour l'Administration du Paris-Exposition

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.

i!.XPOSITiON De. l!»00

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Cinquante CenfimM
llllllllllllli

le
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l ll

prix d'une Entrée


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Ce Bon sera reçu aux guichets du Panorama des
4Ipes Bernoises pour la valeur ci-dessus indiquée
aur interdiction
TOUS z:es jou^s
administrative ou toute autre cause de force majeure
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction sur le prix d'entrée
Il ne pourra pas êlre présenté notam-
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION
, —
^hb // ne sera accepté qxCun SO.Y par entrée
444

La Maison CHATRIOT
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— 6 — 4 » - -
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— 8 — 6 »
9
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10 à 12
-
1

— 10 — 8 »
12 12 à 15 1
- 12 - 10 » 15 — 15 à 18 — 2
- 14 - 12 » 18 — 18 à 20 — 2
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E toutes les Attractions' de l'Exposition, la plus grande en


étendue, la plus curieuse et la plus intéressante comme
-^r^ c nouveauté et difficulté vaincue, la plus attrayante, la plus
'^ imprévue, la plus pittoresque et la plus vivante, est certaine-
ment le YiUage Stiisse, occupant une superficie de 21.000 mètres
sur les avenues de Suffren et de La Motte-Piquet, avec des chaînes
de montagnes, une cascade de 34 mètres, un torrent, un lac, des forêts
de sapins, des chalets, des pâturages, des troupeaux, et toute une
petite ville d'architecture ancienne.

^ On y voit, en leur costume traditionnel, plus de 300 Paysans


et Paysannes, pâtres, ouvriers, artisans, sculpteurs sur bois, vanniers,
tisseurs, brodeuses et dentellières.

^ Dans fribourgeoise on fabrique le célèbre fromage


la Laiterie
de Gruyère. Dans l'hospitalière Auberge du Treib, reflétant un toit
pointu "dans Teau d'un petit lac, au bord duquel s'élève la chapelle
de Guillaume Tell; on boit de la bière et des vins suisses servis par
des sommelières bernoises à la blanche chemise bouffante, au corselet
de satin ou de velours noir orné de chainettes d'argent.
^On y voit l'Auberge historique du Bourg-Saint-Pierre, où
déjeuna Napoléon; les antiques maisons à arcades de Thoune et de
Berne, les maisons à tourelles de Schaffhouse, et la façade fleurie de
l'Hôtel-de-Ville de Zoug.
^On y assiste à des danses nationales, à des luttes de bergers, etc»3
^4?H^ii«îftHT{eH^K^ÎH}mMf^KTH^Tjt^
445

Tout Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.


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EXPOSITION DE 1900

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à valoir sur le prix d'une Entrée
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Club Alpin pour la valeur ci-dessus indiquée,
20 US LES JOUHS
sauf interdiction administrative ou toute autre cause de force majeure.
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction des prix d'entrée
.,,.,^^-.^11 ne pourra pas être présenté notam- ^^^
ment avec les BONS DE L'EXPOSITION
// ne sera accepté qu'im SO^Y par entrée

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danslenceinte de l'Exposition, à l'entrée delaRuede Paris
(en face le Pavillon de la Ville de Paris)

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Prix modérés
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du Paris-Expositi
446

«(^•M^<»«^<H>^««^<»*^*<»**<»4{<m{«4^^H^»^*^*^<^^^

Panorama du Club Alpin i


\^
Vues des Montagnes et Glaciers de France:
t
*t*

Grotte du Dargilan (Lozère) ; *t*

Lacs de Retournemer et de Longemer( Vosges): >


Haute vallée du Var (Alpes-Maritimes);
Gorges du Tarn (plateau central);
*î*

<
m
Cirque de Gavarni (Hautes-Pyrénées); *i*

Vue du Sommet du Cambeynot (ait. 3.i53 mètres): < il


Alpes du Dauphiné depuis Briançon jusqu'au massif J*
des Grandes Rousses, présentant les pics du Pelvoux,
de la Barre des Ecrins et de la Mège. *
Massif du Mont-Blanc: '
t
tj*

Vue de la Moraine des Périades (Hte -Savoie ait. 2 .800 m.); X


Mer de Glace, Séracs du Géant, Aiguilles qui entourent
le Mont-Blanc et le xMont-Blanc lui-même. >
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des
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l'audacieuse portée du Pont Alexandre III

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C'est une manière de sceller l'Alliance Franco-Russe
Çue ti'eussent 2>as désavoue
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les Compagnons, les Émules de d'Artagnan
.1
} AU SOUVENIR DU GRAND SIECLE!
k ^ AUX MERVEILLES DU PRÉSENT!! ^/

2^ ^ AUX ESPERANCES DE L'AVENIR!!! ^


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• rouf Bon détaché à l'avance ne sera pas accepté.
Présenter le volume lui-même ^u guichet

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Jlvenue de Suffren
Ce Bon sera reçu aux guichets de la Grande
Roue de Paris pour la valeur ci-dessus indi-
quée tousles jours, sauf cas de force majeure.
Il ne sera accepté concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix d'Entrée.
// ne aéra accepté qu'un SOJS^ lar personne.
(^

dans responsabilité pour l'Administration uu t'ans-Lxposiiion

Tout Bon détaché à l^avance ne sera pas accepté.


Présenter le volume lui-même au guichet.
mil

EXPOSITiON DE 1900

m BON Vin^
il
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Centimes
à valoir sur le prix d'une Ascension (1 fr.)
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Ce Bon sera reçu aux Guichets de la Grande
Roue de Paris pour la valeur ci-dessus indi-
quée, tous les jours, sauf cas de force majeure
Il ne sera accepté ^ concurremment avec AUCUN
autre Bon portant réduction du prix de l'Ascension
// ne sera accepté qu'un SOA" par personne
448

^K><><HH^<<HK><H<HKHKHK)<><><H><><><^<<HK;«
LA

I
Grande Roue de Paris
Avenue de Sufiren
(^rès la Galerie des Machines)
ï ï
ï *
X ¥ A Grande Roue de Paris est la plus gigantesque qui
j^ Iw ait été construite: elle atteint, en effet, io6 mètres
^ de hauteur !

X
C'est l'une des plus audacieuses créations du génie
industriel, en ce siècle pourtant si fertile, dont l'Expo-
sition doit marquer l'apothéose: aussi est-elle assurée,
au milieu des merveilles cependant si nombreuses qui
l'entourent, d'un succès auquel ne pourrait être com-
paré peut-être que celui de la Tour Eiffel en 1889.
X Qaoi de plus remarquable aussi pour frapper l'ima- ^
^ gination des foules que cette sorte de fantastique roue X
entraînant, dans ses mouvements de rotation dans les
airs, SEIZE CENTS voyageurs à la fois !

La Grande Roue de Paris pas attendu


n'a, d'ailleurs,
1900 pour s'imposer à l'attention universelle, car en
1899 c'est par centaines de mille qu'on y a vu affluer
les visiteurs émerveillés.

De l'avis unanime, l'ascension de la Grande Roue est


un véritable enchantement. Doucement, sans aucune
secousse, sans la moindre trépidation, presque sans
s'en apercevoir, on s'élève lentement jusqu'à une
hauteur de 100 mètres d'où s'épanouit le plus admi- x
rable "panorama qu'on puisse rêver, avec Paris et ^
2 l'Exposition dont on saisit tous les détails.
X Et cela sans effroi, sans vertige possible, assis con
X fottablement dans de coquettes voitures entourées de x
glaces, permettant d'embrasser à la fois tous les alen-
4^
X J
tours. X
X que la Grande Roue est au milieu d'un
Si l'on ajoute X
jardin où des spectacles pour tous les goûts ont été 5
savamment groupés pour en faire un séjour charmant,
^
on doit conclure que cette curiosité est au tout premier X
rang des choses indispensables à voir à Paris. ¥
449

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de la commande, soit en espèces, soit en mandat sur la poste,
bénéficieront des prix réduits suiratits :
6 fr. 50 le litre pris dans nos bureaux, au lieu de 7 fr.

3 fr. 75 le 1/2 lilre — 4 _ fr.

6 fr. le litre par commande de 50 le litre par commande de


6 ; 5 fr. 12
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les frais d' emballage et d'envoi calcnUs crrrarne il est dit au verso

Sans responsabilité pour l'Administration du Paris-Exposition


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ïïTPrfiPr
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jUdlbUll
^ aux Lectrices du PARIS-EXPOSITION, une prime vraiment sensation-
t^
-f nelle, ainsiqu'on peut en juger.
«1 ^
A tout porteur du présent bon, cette maison remettra, contre la somme
'f de 4 fr. j5, soit une douzaine de superbes voilettes « Coquet Minois »,
zk du tulle le plus fin, noires ou blanches, chenillécs ou unies et mesurant
'* un mètre, soit (ce qui est encore plus surprenant), une demi-douzaine des
ri mêmes voilettes accompagnées d"une écliarpe tulle Chantilly (d'une va-
^1 leur réelle de i5 francs) ou à la place de l'écharpe un joli nœud-papillon
'I
tulle^ illusion, finement plissé d'abord et joliment épanoui ensuite
en ^
5.1 ^Elle remettra également contre g fr. 5ola boite «Coquet Minois » n» 2
riche), contenant 6 voilettes, dont deux brodées. Le tout, enfermé f
'I (article
1 dans un très joli carton et envoyé franco constitue le plus joli cadeau. 1^ ^

Notre Jumelle pliante pour Tous, <

repliée et mise à plat dans son étui, ne tient pas beaucoup <S>

plus de place dans la poctie qu'une ê^ine à lorgnon.

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Notre Service des Commissions, boul. St-Germain, 79.
Notre Jumelle pliante pour Tous est remise contre ce
Bon accompagné de la somme de 1 fr. 50
#flSi l'eu est éloigné de Paris : Détacher ce Bon avec
des ciseaux suivant le pointillé. Le mettre sous enve-
oppe affranchie avec un mandat sur la poste de I fr. 75
et adresser le tout au Service des Commissions Su
« Paris-Exposition », boul. St-Germain, 79, à Paris.
On recevra Notre Jumelle pliante pour Tous franco
par la poste.
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—Téléph.
/\iYlDl'LHJ 266.88. — MM. Louis Holacher et Pontet, direc-
teurs. — M. Abel Ballet, régisseur général. —Isl.YÏQnnSt^it'L^, secrétaire général.
— MM. Chevreuil, Vallot, régisseurs de la scène.
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bureau lorat.
Premier Bureau.
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!"• loo-eset baignoires (grillées


ou découvertes)
2" loges de face et2"av.-scènes.
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I" série les 7 premiers rangs


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(de I à iQo)
2" série les 4 rangs suivants
:

(de iQi à 269)


3' série: les 5 autres rangs de
270 a 36o), 12% i3*, 14* et les
deux rangs circulaires
Les dames sont admises à toutes les places. Les enfants payent place entière. —

Les loges (grillées ou non) ne se détaillent pas. —
Il y en a de 8, 6, 5, 4 et 2 places.
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t jj ^ I" amphithéâtre
•îi Fauteuils de balcon (i" rang). 8 5 Parterre
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LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE - 457

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Avànt-scènes des i"' loges
Premières loges
Avant-scènes des 2" loges
Deuxièmes loges de face
— — de côté
Fauteuils de 2* galerie de face.
— côté
458 - LES THEATRES DE PARIS CLASSES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

Ouvert à 8 h.
GAITÉ Commence à 8 h. 1/2.

(~tA ynppî Administration Rue Réaumiir, 70.


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Téléph. 129.09.— Location De 11 heures
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M. Debruyère, iirecteur. —
M. Delilia, secrétaire général.
I
PRIX DES PL.\CES bureau

:=

2
b
Avant-scènes du rez-de-chaussée


des baignoires
des premières

£^ Baignoires .
.'

;^ Loges de la première galerie.

•i Fauteuils d'orchestre
? — delà i" galerie
;- (i^'rang)
"^ — — — (les autres
I
rangs)
LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE — 459

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général. — M. Dumas, secrétaire de la direction. —
M. Fivratti, régisseur général. —
Al. GossELiN, metteur en scène. —
M. de Lagoanère, chef d'orchestre.
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Loges de balcon Fauteuils i" galerie (i" et 2' rangs).
Fauteuils d'orchestre (i" rang) — — (autres rangs),.
— — (aut. rangs).. Avant-scènes et stalles de 2* galerie.
— de balcon d" et 2* rangs). Amphithéâtre
— — (autres rangs)..
Les locations se font sans augmentation de prix. — Les dames sont admises à toutes
les places.

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M. Carpit, régisseur
général.
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Avant-scènes (4 places)
Baignoires {4 places)
Premières loges (4 places)
Fauteuils de balcon, i" rang


— autres ran^rs
de galerie (de face).
— 5
2 5û
i 5o
"

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Avant-scènes du r.-d.-chaus-
see
^ Avant-scènes de balcon ....
Baignoires de face
?::

s —de côté
"^ Loges de balcon

Avant-scènes de foyer
~^ Loges de foyer, 3/4
^î — —
de côté
Fauteuils d'orchestre
(j;
— de balcon
J — de fover. i" rang.
464 - LES THEATRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

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il r^l"^i< M. Gailhard, direcfe«r. —


M. Simonnot, administrateur. —
M. Georges Boyer. 5ecret7irt'
général. —
M. Maillard, secrétaire adjoint, chef de Vabonnement. —
MM. Malherde et
Basés, biblioth. — M. Meyer. archiv.
Rombrï .\U BUREAU EN LOCATION
INDICATION DES PLACES déplace!
PAR PI
Stalles de Parterre. I
9
(Orchestre. I 16
Fauteuils ,
'

l Amphithéâtre I 17
i Avant-scènes. 10 150 17
8 120 l36
Baignoires.
jDe côté 6 84 16 q6
5 70 16
Avant-scènes 10 170 19
8 i36 19
Premières .< Entre-colonnes. 12 204 19 228
y Loges de face.. 6 102 19 114
\ de — côté.. 6 90 102
/Avant-scènes. . 8 112 \l 128
\ Entre-colonnes. 12 168 16
Deuxièmes .< Loges de face . 6 84 16
/ — de côté.. 6 60 12 72
( Avant-scènes . 10 5o
43 7
Troisièmes.
Loges de face 64 10 80
Entre-colonnes 6 48 10 60
De côté 6 3o 42
Avant-scènes 8 16 24

X - — 1

F^teuils

i
Loges de face
d°amplîithéàtre'.
'.'.'.'.

I Stalles d'amphithéâtre de lace.


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I
8
4
5
3
5
3
40
12

\

décote. 1 2 5o
Cinquièmes Loges 4 3 »

Pour les abonnements annuels (i. 2. 3 ou 4 jours p£ r semaine^, lund mercredi, vendredi; l'abonnement
du samedi commence en octobre et finit en mai, demander les prix r.\dministration. L'Opéra ne joue—
pas tous les soirs voir journaux et affiches.
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LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE - 465

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^
du
Avant-scènes
PLACES
rez-de-chaussée
local.

et balcon
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— de balcon, i" rang..
.

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Loges de face du 2' étage
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466 — LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

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Premières loges 5 I

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»


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- 75
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rez-de-chaussée, 5 places 6o Loges des troisièmes, 4 places 6
Baignoires (la place) lo Fauteuils de foyer, i" rang 5
Premières loges (la place) lo — — 2* rang 4
Fauteuils d'orchestre lo Stalles de 2* galerie, i" et 2' rangs.. 3
Fauteuils de balcon i" rang 12 Amphithéâtre i

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- PRIX DES PLACES buMD Cl beat I
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sée, 6 places 120 3o .


P Loges du foyer de face \ ^ Pj"
Avant-scènes des i'", 6 places, 120 24 »

C 6 plac(
laces -E A.-scènes du foy., 6pl.de côté. 3o .

w Premières loges i. Deuxièmes loges de foyer,


'S H
( 4 —
,
ô places.
I

'.
5 places de côté
Loges 3" galerie
~ Stalles de la troisième galerie
25
4
.

Si Baignoires.
S ?| de face (i" rang)
Fauteuils d'orchestre. a Stalles de la troisième galerie
'^ — de balcon (I" rang), f* de côté
— — (2* rang). ^ Loges des quatrièmes
— du foyer (i" rang). I
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Th AnlriîtlP des Menue-Plaisirs)


(Salle 14, Bd de Strasbourg. Téléph. :

•*•**• '^**1'^***C Directeur : M. André Antoine.
226^54. — Régisseur : M. Paul —
Ed.mond. — Prix des places. Av.-scène du rez-de-chauss., S fr.; Av.-scène de balcon
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balcon i" rang et d'orch. 5 fr.; Faut, de balcon, 2" rang
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Faut, de foyer, i" rang 3 fr.; 2* série, 2 fr.; Av.-scènes de foyer, 2 fr. bo; stalles d'or-
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chestre, 2 fr. Tout le 3* étage, i fr.


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balcon, 7 pi. go fr.; 6 pi. 80 fr.; Baignoire, la pi. 9 fr.; Loges balcon, la pi. 9 fr.; Fau-
: : : :

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de I" galerie, la pi. 5 fr.; Fauteuils de i" galerie, i"* rangs 5 fr.; Loges la place 4 fr.;
: : : :

Fauteuils de i" galerie, autres rangs 4 fr.; Avant-scènes de 2' galerie, la place 2fr. 5o;
: :

Stalles de 2* galerie, v rangs 2 f""-- autres ranc-s i fr. 5o. Location sans augmenta-
;
-. —
tien de prix.
474 — LES THEATRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

Th. BelleVÎile R. de BellevUle, 46.

Th. des Bouffes-du-Nord Bd de la chapeiie, 37 tis.

nrtm A£xcï r'*it\t^r'\*^c^c ^d des Capucines, 3g. — Prix des places Fauteuils,
n. UeS V^apUCineb :

1 ,,. serre, 5 fr. :


2- série, 3 fr.

Th Opî^ypf Commence à 8 h. 1/2.— Administration:


Ouvert à 8 h. 1/4. —
-'**• i-'*^J<*'^d' Location de midi à 6 h. du soir.
/^. Bérenger, Prix des
14. — :

places Av.-scène du rez-de-chauss., 40 et 5o fr.; Av.-scène de balcon, 3o, 35 et 40 fr.; Bai-
:

gnoire, 20, 25 et 3o fr.; Loges de balcon, 36 et 40 fr.; Loges de face, 20, 25 et 3o fr.; Faut,
d'orch., r* série, 5 fr.; Faut, d'orch., 2" série, 3 fr.; Faut, d'orch., 3* série, 2 fr. 5o; Faut,
de balcon, face, i" rang, 5 fr.; Balcon i" rang, 4 fr. 5o; Balcon 2' et 3* rang, 3 fr.; Stalles
d'orch., I fr. 5o; Faut, de galerie, i fr. 5o; Av.-scène de galerie, i fr. 5o; Stalles de
galerie, i fr.; Amphithéâtre, o fr. 5o. Avec cartes d'abonnement demi-tarif à toutes —
places. —
Matinées, dimanches et fêtes à i h. 3/4.

riîx/îi ry ïa nrkn5i îc (Theàtre-Concert), R. des Martyrs, 75. — Téléph. 523-74. —


i^iVail UctpUilctiS Bureaux a 8 h. Rideau à 8 h. 1/2.
Prix des places (ne -
changeant jamais) Rez-de-chaussée Loge grillée (4 pi.), 20 fr.; Av.-scènes (la pi.) 5 fr.;
: :

r" Loges, 3 fr. 5o; 2'' Loges, 3 fr.; Faut, réservés, 2 fr. 5o; Faut, d'orch., 2 tr.; Stalles
d'orch., fr. 5u. I —
i" étage Av.-scénes (la pi.), 2 fr.; Faut, de balcon (i" rang), 2 fr.; Loges
:

de balcon d" rang), fr. 75; Faut, de balcon (2' et 3' rang), i fr. 5o; Faut, de balcon
t

(autres rangs), fr. 35; Loges de balcon (autres rangs), i fr.; Galerie, o fr. 75; Promenoir,
i

I fr. En location, o fr. 25 en plus par place. Dimanches et Fêtes, Matinées à prix ré- —
duit. —
On y entend le célèbre poète-chansonnier Gaston Habrekorn dans ses chansons
sensuelles.

Xl^nt^-i-nlt^lfxc Alliée Strasbourg, 32. Directeur : M. Comy. ^'^ ^^ — —


r<lllLcll2>lC2» Xfrkiix/
1XUUVC11C2> ^^g places: En semaine: Av.-scènes, 2 fr pj.j^ :

Loges, I fr. 5o; Faut, d'orch., i fr. 25; Stalles, fr. 75; i" étage Balcon, i fr.; Loges, :

1 fr. 5o. —
Dimanches et Fêtes (soirée) Rez-de-chaussée Av.-scènes. 2 fr. 5o; Loges, : :

2 fr.; Faut, d'orch., fr. 5o; Stalles, i fr.; i" étage


i Loges, 2 fr.; Balcon, i fr. 5o; Galerie, 1 fr. :

Th. des Folies-Belleville '^^,S:'^l^ii,^^.


soir : Doges, Orchestre, i fr. 25; Balcon, i fr. 25; Pourtour,
2 fr.; fi:. 75; Galeries face,
'î'
^^
o fr. 75; Galerie côté, o fr. 5o; Stalles i fr. Prix réduits en semaine et en matinées. , —
Th. Lyrique de la Galerie Vivienne "^^1^1'-"^^
8 h. Commence à 8 h. 1/2. M. J. Forte, Directeur. —
Location de 11 à 6 h. Prix des — —
places Faut, d'orch., i" série. 4 fr.; autres, 3 fr.; Faut, de br.lcon, 2 fr.; Loges, 4 places,
:

20 fr.: Stalles de balcon, fr.: Faut, de balcon, 2 fr.; Stalles de galerie, i fr.
i

Th rlf»«
uç^a rinhpHnc
vjuuciiiia ^^- ^^^ Gotelins, 73. — Direct. : MM. Hartm.\nn et La-
111. rochelle. Drames. Comédies, Opérettes, etc. Chan- —
gement de spectacle tous les samedis. — Prix des places (Semaines et Matinées) Av.- :

scènes, 2 fr.; Loges et Faut, de balcon, fr. 5o; Faut, d'orch., de i'* et de 2', fr. 25; i 1

Stalles d'orch. et de i", fr.; 2' galerie, o fr. 75; Amphithéâtre, o fr. 5o. — Dimanches et
i

Fêtes, o fr. 25 en plus à toutes places. — Location, o fr. 25.

/^l«onH dtttcrnrïi
vaui^iiui -^ ^'^^ ''"^ Chaptal. Directeur — : ^L Max Maurey. — Spec-
VJl diiu. tacle tous les soirs à o h. Prix — des places : 3, 4 et 6 ir.

Th — OJrec/. MM. Hatrmann


111. Hp
i?. C;-o/a- A7ver/, 55. et Laro-
UC Ckve^nfAXf^
vaic;iic;iic;
chelle. Prix - Drames, Comédies, Opérettes,
.•

etc. -
places (Semaines et Matinées) Av.-scènes, rez-de-ch.. 2 fr.; : idem \"\ i fr. 5o; Loges,
I fr. 5o; Faut, de balcon, i fr. 5o; Faut, d'orch. et de 1", i fr. 25; Stalles d'orch., i fr.;

Stalles d'orch., fr.; Stalles de 2* et Parterre, o fr. 75


i
2" Galerie et Amphithéâtre, o fr. 6q. ;

-— Dimanches et Fêtes, o fr. 25 en plu s à toutes places. Location, o fr. 25. —


I illimif ^^ '^^ Clichy, 75. — D» 2 h.
de 8 h. 1/2 à 10 h. 1/2. Voyage
1/2 à 6 h. i/2 et —
LwlllipUL ^g Gulliver à Mildendo, 2I0 petits personnages. - Prix des places 5o c. :
LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE — 475

Th. Maguéra Av.decuchy^si.

M/irî^nV Champs-Elysées. Téléph. 101-89. — — Grands Ballets-Pantomimes. —


*^**** *o**^ Acrobates. Chanteuses de genre. — — Soirées de gala coïncidant avec
les principales solennités sportives. Promenoirs. — — Fauteuils et loges. — Matinées :

le dimanche et les jours fériés.

/VI^fflllfÎTK ^' '^^^ Afathurins, 36. —Téléph. 213-41. — xMarguerite Deval. —


iTlclLllUrills Tous Chansonniers, Opérettes, Re-
les soirs, spectacle à g h. 1/4.
vues. —
Pri.\ des places Fauteuils, 5 fr.; Loges de 4 places, 24 fr.
: Matinées tous les —
jours avec les principaux Artistes de Paris Comédies, Revuettes, Conférences. Prix: —
des places 5 et 6 fr. :

Th. Montmartre r. d'orseï, 43.

TTh ]Vlnn'i"n«l*flîlQ«f»
ildsac;
^- ^^ ^^ Gaîté, 3i. — Direct. MM. Hartmann et La- :
1 11. lli.%Jllvy<Xl Rochelle. — Drames, Comédies, Féeries, Opérettes.
Changement de spectacle tous les samedis. Prix des places (Semaines et Matinées — : :

Av.-scènes, 2 fr. 5o et 2 fr.; Faut, de balcon et d'orch. avancé, i fr. 5o; Faut, d'orch. et de
i'% I fr. 25; Stalles d'orch. et de i", i fr.; Stalles de 2", o fr. 75 Parterre et 2' Galerie de ;

face, o fr. 60; 2' Galerie de côté, o fr. 5o; Amphithéâtre, o fr. 40. Dimanches et Fêtes — :

Av.-scènes, Loges, Fauteuils et Stalles, o fr. 25 en plus; Parterre et 2' de face, o fr. 80;
2* de côt^, o fr. (X); Amphithéâtre, o fr. 5o. Location, o fr. 25. —
TVi Ack lo iy^r%ttV\lirtttQ Ouvert à 8 h.; Commence à 8 h. 1/2. Adminis- —
1 n. ae la KepuDiique ^^^^^^^ .
^ ^, j^^^i^^^ ^^ _
^éiéph. 262-17. -
Av.-scènes du rez-de-ch., 7 fr.; Loges de balcon de face, 6 fr.; Balcon de face, 6 fr.; Faut,
d'orch., I" série, 5 fr.; 2* série, 4 fr.; Faut, de balcon de côté, i*' rang, 5 fr., autres rangs,

4 fr.; Av.-scènes de foyer, 4 fr.; Faut, de foyers, 3 fr. et 2 fr. 5o; Av.-scènes de galerie,
I fr. 5o; Stalles i fr. 25; Amphithéâtre, o fr. 75.

I?nhf*rt HnilHin
IVtFUCrL-ilUUUlll
-^^ ^^^ italiens, y. — Direct. M. Méliès. — Tous les soirs
:

^Q jj — Dimanches, Séance de Cinématographe entrée,


1/2. :

I fr. 5o; Scènes fantastiques ; Vues inédites. — Matinées de prestidigitation dimanches^t


Fêtes à 2 h. 1/2 (sauf juin, juillet et août).

MUSIC-HALLS
C^lQÎriA Hfk P«rî« ^^' ^- de Clichr et j5, R. Blanche. — Téléph. 154-44. —
Vi/cidlllU UC fdl la Pantomimes, Ballets, Acrobates, Chanteuses, Attractions
variées. Dimanche— : Matinée pour familles. Mercredi et Samedi Fêtes de nuit. :

Grandes redoutes en carnaval. — Entrée : 2 fr.; Fauteuils : 5 fr.; Loges : 6 fr.; Matinées,
entrée : i fr.

Olvmnîa ^*^' ^'^ ^^^ capucines et 8, R. Caumartln. — Téléph. 244-60. — Ouvert à


\JÈjri.liyi<t
Q ^ j^^ _ Directeurs: les frères Isola; Secrétaire-général : Marcel
SiMOND. —
Prix des places Av.-scène, 5o fr.; location 00 fr.; Rez-de-Chaussée, 3o fr.
:

(loc. 35 fr.); Loges de balcon, 25 fr. (loc. 3o fr.); Faut, d'orch., 6 fr. (loc. 7 fr.); Faut, de
balcon i" série, 5 fr. (loc. 6 fr.); 2' série, 4 fr. (loc. 5 fr.); Faut, de galerie, i" série, 2 fr. 5o;
2* série 2 fr.; Promenoir, 3 fr.

RpfO-pff*
Pnlîf^Q i>Cl ^Cl C ^- Ri<:^^r-
'-^-' —
Ouvert â 8 h. 1/2. Administration, 35, R.
I^Ullca- — Directeur M. Marchand. —
:

^^ Trévise. —
Téléph. 102-59. :

Tous les soirs Ballets, Pantomimes, Excentricités, Gymnastes, etc. — Promenoir 2 : fr.

^"" ^'^ Poissonnière. — Téléph. 156-70. — Ouvert à 8 h. —Les 1/2.


P^rî^îfltlfl
Isola, Directeurs; Banel, Secrétaire général. — Prix des
r^ctridiailcl. fj-^j-gg

Places Av.-scène du rez-de-ch., la pi. 7 fr.; Av.-scène de balcon, 6 fr. Loges rez-de-ch.,
:

6 fr.; Faut, dorch., \" série, 5 fr.; Faut, d'orch., 2* série, 4 fr.; Faut, balcon, 2' série, 3 fr.;
Faut, galerie. 2 fr.: Stalles de galerie, i fr.; Promenoir, 2 fr.
476 — LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

CONCERTS
Élysées. — Spectacle varié, Acrobates -jongleurs,
/^ICct^dl U 1-*LC Champs-
A Troyat* H'F^fp revues. — Tous les soirs à 8 h. Dimanches et fêtes, matinées
à 2 h. —
Prix des places : Loges, 4 fr.; Fauteuils de face, 4 fr.; Fauteuils de côté 3 fr..

Chaises, i fr. 5o.

Concert des
WOncert Ambassadeurs
UeS> /\lliuaï>&aucurîs
c/KT/H/s-^o-^ee^ (côté droit). chan- -
sonnettes. Romances, Duos, Opé-
rettes, Revues. 8—
Tous les soirs à h. Jeudis, Dimanches et Fêtes, matinées à 2 h. —
Loges, la pi. 5; Faut, d'orch., 4 fr.; Faut, de côté, 3 fr.; Chaises, i fr. 5o.

T^Hmi CnrireH"L P^^'^- '^" Temple, J7. — G. Wacquez, Dit:— Concert, Vau-
OIJUU-WUIICCI deville, Opérette, etc. — Pri.x des places En semaine Loges,: :

1 fr. 75; Faut., i fi. 25 et i fr.; 76; Faut, de galerie, i fr. 25 et i fr.; Stalles,
Stalles, o fr.

fr. 5o. Dimanche, o fr. 25 en plus par place. Attractions, changement de spectacle tous
les vendredis.

Prix des places En semaine


Bi Rochechouart, —
Cigal g Rez-de-chaussée,
124. : :

^ Loges, 4
fr.; Jardin, 2 fr. 5o; Faut, réservés, 3 fr.; Faut.
avant-scène, 5 fr.;

d'orch., 2 fr., Stalles d'orch., i fr. 25; Balcon, av. -scènes, 4 fr.; Loges, 3 fr. 5o; Faut, de
balcon, 2 fr. 5o; Stalles de galerie, o fr. 75. Matinées des Dimanches et Jours de Fêtes. —
Rez-de-chaussée Av.-scène, 4 fr.; Loges, 3 fr. 5o; Jardin, 2 fr.; Faut, réservés, 2 fr. 5o;
:

Faut, d'orch., i fr. 5o; Stalles d'orch., i fr. Balcon Av.-scène, 3 fr. 5o; Faut, de Jbalcon, :

2 fr.: Stalles de galerie, o fr. 75.

Eldorado BI de Strasbourg, 4. — Concert tous les jours.

Cf\ryr(^t^
WUllCCl L UC PF^nrimiA
i\p^ Beauviarchais, 10,
^^'^ Directeur Aristide — :

1 1..WPU4UC bru.\nt. -
Prix des places En semaine et ma- :

tinée Loges,: i fr. 75: Faut., i fr. 25; fr. 90; Pourtour, o fr. 60. Dimanches et
Stalles, o
Fêtes Loges. : 2 fr. 25: Faut., i fr. 75; Stalles, fr. 25; Pourtour, o fr. 00.
i

Crkrtre^fi- T^ttffWïé^f^rt ^- -^'^^' ^- Direction Varlet. Tous les soirs ~ —


WUUCCrL ErUlupccu g ^. Spectacle -Concert; Comédies; Opérettes. —
Loges, z fr.: Faut, réservés, i fr. 75; Faut, d'orch., i fr. 5o; Loges de balcon, fr. 5o; i

Faut, face, 1 fr.; Faut, de coté, o fr. 75; Amphithéâtre, o fr. 5o. Tous les vendredis, —
soirée de gala.

Eden-Music Hall. — Bd Barbés, 10. — Ruez, Directeur. — Spect.-Concert,


ruurim
Foiirtnî attractions tous les soirs à 8 h. — Changement de spectacle toutes les
1/2.

semaines. — Dim., matinée à 2 h. 1/2. — - Semaine : fr. 5o à 2 fr.; Dimanches et Fêtes :

fr. 60 à 2 fr. 5o. Matinées, o fr. à 40 à i fr. 25.

Aç^ ^^^ Champs-Elysées. Concert-promenade. Soirées ordi-


|^|,^5j-
*3a,Y\Xx\l tic Paris
r <xl 1» naires 5 fr. grandes fêtes de nuit, 10; matmées, dimanche :

et fêtes, 2 fr. Abonnement pour la saison Messieurs, 100 fr. Dames, 5o fr. : ;

Cf\nrf^ffL P^rî«îf*n Faub. St-Denis, 37, et R. de rÉclii.]uier, 10.— Sptctade,


WUllCCl i-diiaicii Concert tous les soirs à 8 h. Dir. C. Dorfccil; — :

Concert de la Pépinière f,^i:j:^;r!l;,'rr^tk'-^d«


places Av.-scènes rez-de-chaussée, 2 fr. 5o; Loges 2', 2 fr.; Faut, d'orch.,
:
i fr. 5o; Stalles
dorch., fr.; Parterre,
I fr.; Faut., i" galerie, i fr. 5o; Faut., 2' galerie,
i fr. 5u. Réou-
verture en septembre, avec salle entièrement transformée.

r}fxfif Montmartre, 12, et Pass. Jouffroy, 27.


^'^ Dir.-Fond. : Rev, —
t^CLIL Ciicînrfc ^dMllU du Th. du Gymnase, créateur des Répétitions Pu-
ex-artiste
bUques. —
Prix des places En semaine (le soir) Chaises, :fr.; Faut, d'orch., fr. 5o. : i i

Les Dimanches et Fêtes (matinées et soirées) Chaises, fr. 25; Faut, d'orch. 2 fr. : i :

Consommations comprises. Répétitions publiques tous les jours, de 4 à 6 h. Pendant —


la durée de l'Exposition, matinées tous les jours à 3 h.
Les théâtres de paris classés par ordre alphabétique - 477

Urana
drartfi V^nCerX Hp
Cxknre^rf ae 1«
la PnQfp
KOSie R. St-Dominique, gg. — Tous les soirs,
concerts, attractions, opérettes. - Ma-
tinées le dimanche à 3 h. Bock, 40 cent.

-^^ '''^ Tonruon, 6. Tous les soirs, concert ào h. 1/2. Entrée


V^ilCCI L Dmicyp*
C^^ncp^rf t^UU^C ijj^j.g Consommations i fr. Secr. gén. : G. Dorfecil. - -
Changement de spectacle tous les vendredis. Places depuis o fr. 5o jusqu'à 3 fr. Spec-
tacle populaire, réunissant le confortable et le bon marché.

Q.r'ftXfi Bd de Strasl'ourg, i3. —


Prix des places : Avant-scènes (6 pi.) 5o fr.; Loges
(4 pi.), 35 fr.; Fauteuils d'orchestre 5 et 4 fr.; Fauteuils de balcon. 4 et 3 fr.

Concert de la Ville Japonaise fLl:^':;?ë:f.!:fo'„^,~jrs;


de 4 à 7 h. Apéritif-Concert (Bock,
3o; apéritif, o fr. 40).
fr.Tous les soirs, à 8 h. — 112
Spectacle-Concert; Fauteuils, i fr.; Chaises, o fr. 5o, consommation comprise. *De 11 h.-
à 2 h. au Caveau, Cabaret artistique sous la direction de G.\sta bock o tr. 5o. ;

CABARETS ARTISTIQUES DE MONTMARTRE


Chat Noir), Théâtre de
Rftîte À ï^UrS'V (ancien
^^'^'^'^"
Chanson
^^^^ IS

rosse.
/2, R. Victor -Massé, la

^v. Tr/vijf ne, 25 (Ex-Cabaret delà Grand'-


C.iiVmff^i-
v^aoarei ae
i\(^ i Ane Dmio-P
l'AriPk Kouge
pj^^^^^^ q^^,^^^ ^ g h. 1/2. Entrée _ - -.

Gratuite; bock à 5o cent. — Programme


Exposition de tableaux et de dessins des
:

artistes Montmartrois les plus en vogue. Tous les soirs à 9 h. 1/2, auteurs, poètes, com-
positeurs interprétant leurs œuvres.

AccacGÎttc
Af^a Assassins
r'afiîifi^kf aeS
W^anarei ^- ^^^ Saules. —
Ouvert à 8 h. 1/2. — Entrée :

Gratuite? bock à 40 et àSocent. - Tenu par


Mme Adèle.

C«h^ff*f ^'^ '^^ Clichv, 53, M. Antonin, Directeur; Cheyroux,


wauctl UU WlCl
CL H11 Cîf^i
— De 8 h. à h.
Ajtjiinistraieur.6 représentations 1/2 i 1/2,
J.

successives. —
Bock i fr., Spectacle-Concert compris. — Service fait
par des anges. —
Programme : Illusions mystiques, extases gaies, visions suaves, envolées éthérées, appa-
ritions, prêches humoristiques, chants et musiques célestes, etc.

CartWnn ^- ^^^ ^^ Tour-d'Auvergne, 43. — Téléph. 256-43. — M. Mill.\nvoye, Dir.


Vdl lllUil _ Ouvert ci 9 h. 1/2. —
Prix des places Faut., 5 et 6 fr. :
— Salles de
Spectacle l'hiver, au i" étage; l'été, dans le jardin couvert. ;— Programme
: : C\\Six\sous
et Revues. Tribunal du Carillon. Poètes et Chansonniers.

CftVïi^ff^i-
\^€iucll CL UC l'PrifAf
Hp» Bd de Clichv, 51. — M. A^TO^i:i, Directeur; J.Chey-
1 I^lliCl ^^^^^ Administrateur. - De 8 h. 1/2 a h. 6 re- i 1/2,
présentations successives. — Bock65 cent., spectacle compris. Service — fait par des
diables. — Programme
- : Illusions et trucs. Incinérations diaboliques, etc.

Conservatoire de Montmartre '^^f^^^^Sotr^^cl^^Son':


struits sur les plans exacts de l'ancienne abbave du xi' siècle on peut y admirer la col- ;

lection unique de toutes les célébrités montmartroises, due au crayon de G. Redon. —


Tous les soirs à 9 h. l'z, le Théâtre d'ombres et les Chansonniers. i fr. 5o la Consom- —
mation ordinaire. —
Loges, 2 fr. 5o.

Rochechonart, 84, fondé en i885, par Aristide Bruant, ancien local


^-^
Mîfïîffin
ITliriILUil —
^y Chat-Noir. Aristide Bru.\nt, Z)?;. ; Marius, Admin.
: Ouvert de
9 à 2 h. m. —
Entrée Gratuite bock à 65 cent.
: ;

Programme : Chansons de Bruant,
interprétées par lui, Raphaël André. Les chansonniers G. Coûté, Verdeau, Dranoël,
Teulet, Okolowicz. Journal La Lanterne de Bruant. Exposition permanente des dessins
:

et tableaux de Steinlen, Lautrec, Kupka, Maupain, illustrateur; Alfred Le Petit,


Yrondy, etc.
478- LES THÉÂTRES DE PARIS CLASSÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

H^ac v^uat,
CaUfiff^i- aes riiiîi-i-'-.'r-Af-fc ^-^ ^^ Clichy, 62. — M. François Trom-
^^aoarei: -z-/vrxs ^^^^^ Dir.-propr. - onvert à 9 h. -
Entrée 2 fr., consommation comprise.
: Programme Les Chansonniers Montmartrois — :

dans leurs oeuvres Georges Ti^rcy, Théodore Botrel, Jehan Rictus, Mévisto aîné, Ga-
:

briel Montoya, Victor Delpy, Yon Lug, Paul Weil, de Reusse, etc. Décorations et Expo-
sitions permanentes d'Artistes Montmartrois MM. Willette, Steinlen, Roedel, Abel Tru- :

chet, Berthoud, G. Bellanger, Guirand de Scevola, etc. Tous les soirs, Théâtre des —
Gueules de Bois, Revue annuelle, etc.
^^^
Tf^ff^att H^ Tîihîii-5ri -R- P'^^'^Z/e, 55. — Téléph. i3(>42. — M. Ropiquet'
1 rCLCctU UC 1 dUctrilI ^^^ _ ouvert à 9 h. - Prix des places Av.-
1/2. :

scènes, 5 pi., 40 fr.; Loges, 4 pi., 3o tr.. Baignoires, 6 pi. 55 fr.; Faut. 6 fr. Location toute
la journée. Programme — : Revues d'actualités. Chansonniers dans leurs œuvres :

MM. J. Fernv, D. Bonnaud, J. Moy, Numa Blés, W. Burtey, Lucien Boyer. Interprètes :

MM. Le Galio, Bellucci, H. Girard; Mmes R. Launay, L. Tusini, etc., etc. — Matinées
quotidiennes à la Maison du Rire, Cours-la-Reine, dans l'Exposition.

MUSÉES DE CIRE et PANORAMAS


Montmartre, 10. Ouvert de 11 h. m. à 11 h. du soir.
^^^
iTlUdCC flfPVÎn
JVIll^PP VJrcviH
Galeries de célébrités modernes et de scènes historiques.
Soirée à la Malmaison en 1800 Bonaparte, Joséphine et 5o principaux personnages de
:

l'époque. —
Napoléon sur son lit de mort à Ste-Hélène. Le Commandant Marchand à —
Fachoda. —
Le couronnement du Tsar. Les Coulisses de l'Opéra. Théâtre Les — — ;

Fantoches, de John Hiewelt (Orchestre de dames hongroises). Prix d'entrée 2 fr. — :

(enfants et militaires, moitié prix).

Musée de la Porte St-Denis Sf/ri^irf^'Ê„?r.7.?rS.-


Scènes d'actualités. Historiques, Humoristiques; Attractions diverses, Cinématographe
Lumière. —
Théâtre. Radioscopie. —
Phonographe^ —
KanOrama
Pîirirfci-îimîi Hp» la R;icfni<=^ P^- ^^^^-^^-
\i* J3aStllie ae —
Semaine, fr.; Dimanche, i

^ ^j.. 5o. -
Reconstitution de Paris de
juillet 1889 avec les principaux personnages de l'époque. —
Une galerie représente les
Caveaux de la Bastille, avec les supplices depuis Louis XL

Panorama de la Bataille d'Iéna fJiT^Ï.'-Zyî'ît


9 m. à la nuit.
h. —
Grand Panorama peint par Poilpot et 10 Dioramas représentant les
faits glorieux de la République et de l'Empire, et les scènes les plus émouvantes de la
Révolution —
1° La Fête de la Fédération
:
:" La bataille de Valmy 3* Wattignies
;
— ;
— ;

— 4" Une séance à la Convention; —


5" Prise de la flotte hollandaise par les Français;
— 0" Bataille des Pyramides 7° Bataille de Zurich ;

8» Une fête aux Tuileries ;
— ;

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Le Lait Antéphélique ou Lait Candès


Cette préparation, dont rinvention remonte à l'année 1849, doit ses propriétés cosmétiques à
1heureuse combinaison d'éléments empruntés à la matière médicale se tempérant par des proportions
rijioureusement déterminées et dont l'action ne dépasse pas les couches superficielles de la peau.
Le Lait Candès s'emploie en lotions à dose bénigne ou à dose stimulante, suivant les altérations
i|UP l'on veut prévenir ou corriger.

rnrant /e traUniicnl, fviptoyer le Lait Candès


seul, à f exclusion d& tout antre cosvieligue.

DOSIÎ KKNIG.NK
l.niployé à cette dose, c'est-à-dire mélangé Lait Candès détruit les éphélides et le lentigo.
av<-c plus ou moins d'eau [i'oir le moded'cjuploi , taches siégeant sous l'épiderme et nommées vul-
11-Lait antéphélique ou Lait Candès est certaine- gairement tnasque de grossesse, taches de rous-
ment la i)lus same et la plus utile des eaux de toi- seur, son, lentilles, etc.
lette. Il entretient les pores libres il dépure, : « Sous l'inrtuence de ces lotions, — a écrit un
tonifie et raffermit insensiblement les muscles de savant médecin - il survient de la cuisson et un
la face, conjurant ainsi, retardant ou effaçant les vif sentiment de tension accompagné d'une légère
rides: il détruit les bou- tumescence locale ;

tons sans les répercuter f^f bientôt l'épiderme,


^g.
'^t)^ devenu d'un brun fon-
^^<^^
^B DU ?^:^i;s
il dissipe le hâle, les
rougeurs, 1 e s
^V-^ ce, se dessèche,
fait
efflorescences
farineuses et v^\ \\ V
^V V
-»-^ •<
/^ / jT^^^ «t»"
desquama-
".»e desqu;
forme
tion sous f{
furfuracées, les '^yl/' ^^«."S»
rugosités et au-
* y ^^
'^>^^
'^^'>**
.
Ce petites eécail-
'^^

tres altéiations
de la surface (lu ^"^ â + ^^yt,. d'eau
Etendu ^/'^oji la
le
•^ ' ^^
-y m' les, qui laisse
lai!

découvert la
peau blanche et
à

LAIT ANTÉPHÉLIQUE fraîche sans au-


cune trace des
taches qui la

nague
Dépuratif. Tonique. IViPrsif,
Hâle, Rougeurs. Rides précoces, Rugosités volt, SI
conserva la pe-
^
^V m. Boutons, Effloresconces, ef..
du visH-e ci.iire et unie. A 1 état pur, -
trait< iiieiil
dose stimulaïue
a

\t^^^ il enlevé, on 1^ sait. Masque touj<;urs sans


^ la Vi^^^ Taches de rousseur danger, nous le

tion
répétons est
//d ate de.134;: gique, son effica-
lies
u'il
de rou^-
enlève à
^ ^y,
cité est
-

souveraine.
Telles sont les pro-

iid
itinuilaiite : il

conserve la peau du visage à 1j priétés cnsniét:<iues. —


affirmées par des obser-
ferme unie et transparente. vations médicales et consacrées par de longues
années d'expérience, qui, dCpuiS 1849,
2" DOSE STI.ML'LANTK ont répandu dans le monde entier l'usi'.ge du Lait
Employé à cette dose, c'est-à-dire à l'état pur antéphélique contre les ahérations accidentelles
ou mêlé avec une égale quantité d'eau suivant la de la peau du visage et pour la conservation île
délicatesse de l'épiderme;, le Lait antéphélique ou la pureté et de la clarté du teint.

MODE D'EMPLOI SELON LES CAS


1. nOSE BENIGNE et EAU DE T( ILETTE. — Agiter le flacon jusqu'à ce que le liquide ait

pris une apparence laiteuse verser da is une soucoupe la \aleur dune


:
cuiller à café ; y ajouter ;

à deux fois autant d'eau contre les rougeurs et le teint couperosé trois fois contre ; 2» deux à
le hâle, les rides précoces, les boutons, les rugosités, gerçures, efflorescences farineuses
ou furfura-
cées et autres altérations accidentelles 3" trois à quatre fois, comme eau de toilette, pour
:
entre-
tenir la peau du visage ferme, claire et unie. Imbiber de ces mélanges un tout petit
hnge fin et
humecter deux fois par jour le siège des affections. eau de toilette, une lotion suffit, de
Comme
préférence matin, quelques minutes avant de se laver.
le

II. DOSE STIMULANTE contre le MASQUE et les TACHES DR ROUS.SEUR. - Les deux pre-
miers jours, ajouter au vieu de Lait versé dans la soucoupe une quantité d'eau égale, dose qu il faut
continuer si les effets décrits plus bas commencent à se produire sinon, dès le troisième jour, on :

emploie le Lait à l'état pur, et on humecte, sans frotter, les taches une fois, deux fois, trois fois an
pins dans la journée (selon la délicatesse de la peauj, jusqu'à ce que l'épiderme qui les recouvre,
passant par deux phases prévues et toujours sans gravité, to cuisson plus ou moins vive —
2" lé- :

gère tumescence accompagnée d'un sentiment de tension, • ait pris une teinte cendrée et se des-
-

sèche. Ce résultat obtenu, on opère avec addition de trois quarts d'eau. L'épiderme s exfohe,
et la

peau, passagèrement rouge, apparaît (après dix à quinze jours de traitement blanche et fraîche,
délivrée des taches qui la ternissaient.

Typoyraitire Goujiil, Vuris


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GETTY RESEARCH INSTITUTE

3 3125 01055 0636

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