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Votre PROGRAMME de droit

ANNALES 2 0 1 8
administratif L2 traité à travers les
DIFFÉRENTES ÉPREUVES
rencontrées en TD et lors de l’EXAMEN
Les CORRIGÉS sont CONFORMES
aux attentes de votre professeur et à ce que ANNALES

CORRIGÉES ET COMMENTÉES
vous pouvez réaliser dans le temps imparti. CORRIGÉES ET COMMENTÉES
FINAL (dissertation, commentaire,
cas pratique, QRC et QCM).
2018
. Ce dernier ne L’état de siège n’ayan
t donné
lui, l’état de siège
mente, quant à guerre étrangère
tieux devant
lieu à aucun conten est peu
Constitution régle résultant d’une
L’article 36 de la
il
« péril imminent ministres et le juge administratif,
ré qu’en cas de té en conseil des pertinent d’y consa
crer une sous-
peut être décla à main armée ». Il est décré loi. Il s’agit d’un moins une partie.
ectio n ventio n d’une partie, et encore
ou d’une insurr ssite l’inter militaires afin à vous : soit
là de 12 jours néce oirs des autorités
Un choix s’offre donc

que
uction (comme
sa prorogation au-de

Dissertation juridi
pour effet d’étendre les pouv e n’ayant jamais l’exclure dès l’introd
succinctement

Sous la direction de
qui a t, ce régim ici), soit l’évoquer
régime militaire ion. Cependan
Sujet 5
Deux
faire face à la situat de l’exclure du sujet.
nts.
dans les développeme
qu’elles puissent inistratif, il convient 1955 : l’état
ôle du juge adm la loi du 3 avril

LICENCE 2
été soumis au contr . Un est prévu par ant d’atteintes
existent également péril imminent résult
autres régimes ré « soit en cas de leur nature et permet de définir

Delphine Pollet-Panoussis
décla , par Ce paragraphe
sujet suivant : n ». peut être
d’événements prése
ntant
imes d’exceptio d’urgence qui e des deux
Vous traiterez le public, soit en cas u de la forme, comm et de délimiter une
tratif face aux rég
:
Durée de l’épreuve graves à l’ordre publique ». Au nivea notions clés du
sujet : les régime
s
n au-delà de
« Le juge adminis tère de calamité
3 heures et sa prorogatio nécessaire de
leur gravité, le carac eil des ministres régime civil car
d’exception. Il est
ions textuelles
est décrété en cons d’urgence est un préciser leurs condit stade de
Aucun document l’état de siège, il ventio n d’une loi. L’état qui voien t leurs pou- de mise en œuvre
au
l’inter préfe ts)
12 jours nécessite
sera
n’est autorisé de l’Intérieur et régime l’introduction car
cela ne
ités civiles (ministre Enfin, un dernier le plan dont le
ce sont des autor rétablir la situation. s. Moins pas étudié dans e
ent étendus pour ces exceptionnelle l’objectif est de
mettre en exergu
voirs considérablem ie des circonstan , elle est née à le rôle du juge vis-à-vi
s de ces
rudence : la théor rés par les textes dant, concernant
iart) est prévu en jurisp d’exception instau du Conseil régimes. Cepen
CORRECTEUR (A.W les régim es rs les deux arrêts stances
OBSERVATIONS DU
circon
dangereuse que
des
mondiale, à trave nt. Les « cir- la théorie
nter d’étudier les Première Guerre Dames Dol et Laure exceptionnelles,
les conditions
de ne pas se conte l’occasion de la du 28 février 1919, elles la étant d’origine jurispru
dentielle,
large qui suppose es d’exception mais
bien 1918, Heyriès et nstances dans lesqu tivement les
Il s’agit d’un sujet effets des régim d’État du 28 juin en réalité les circo provisoirement vous devrez impéra
en œuvre et les de exception- ptionnelles » sont faut lui substituer aborder dans le
plan.
conditions de mise juge adm inistratif en pério constances exce tellem ent inadaptée qu’il
exion sur le rôle du le juge adminis- légalité normale
devie nt
d’orienter la réfl x suiva nts : est-ce que et, n.
aborder les enjeu de exception nelle
une légalité d’exc
eptio l’ordre public
nelle. Il faut donc res prises en pério ibre té au maintien de
contrôle des mesu trouver un équil donnent la priori pour la
tratif exerce un ment tente-t-il de d’exception qui constituer un risque
son intensité ? Com l’ordre public et la sauvegard
e des Tous ces régimes es peuvent donc danger, il t de définir
Cette précision perme sujet.
libertés individuell e-fous. Face à ce

LICENCE 2
si oui, quelle est n de du au détriment des sans gard du
de la prése rvatio é au cours œuv re l’action admi- le deuxième terme

DROIT
pas évolu u’ils sont mis en
entre la garantie , son rôle n’a-t-il liber- démocratie lorsq cons iste à encadrer
ales ? Sur ce point ien du respect des tif, dont le rôle
exceptionnelle,
de contrô-
libertés fondament i davantage le gard revient alors au
juge administra
ale qu’en période Ce paragraphe
permet
pas aujourd’hu dans le cadre de Dès lors en
lées (notamment en période norm mise en œuvre.
enjeux
temps ? N’est-il pério des troub nistrative aussi bien es ainsi que leur te de la
de confronter les
faire naître
en ces du sujet et d’en
tés fondamentales ces différents régim es d’exception attes
) que par le passé
?
vue ler le recours à tif vis-à- vis des régim
c et la sauve- sa problématisa
tion.
l’état d’urgence osant un point de du juge administra tien de l’ordre publi
aux devoirs prop quoi le contrôle nécessaire main ?
seront attribuées x. équilibre entre le des pouvoirs publics
Les meilleures notes reprenant ces enjeu recherche d’un tuels débo rdem ents
ble démonstration garde des libert
és face aux éven parfois
comporter fondé sur une vérita été restreint, voire
L’introduction doit inistratif a longtemps aujourd’hui à se renfor-
tous les éléments
attendus : ôle du juge adm il tend
l’accroche, la défi
nition Alors que le contr régim es d’exception (1), mbre 2015 (2).
ité ? ». de certa ins ence en nove
des termes du sujet, és pour notre sécur absent, vis-à-vis place de l’état d’urg
à aliéner des libert général de is la mise en
sommes-nous prêts

ADMINISTRATIF
depu
k Calvar, Directeur cer, notamment
son intérêt,
sa délimitation et
la problématiqu
e « Jusqu’à quel point r 2016 par Patric aire au
posée le 17 févrie délég ation parlement egarde de
inistratif de sauv
et l’annonce du
plan.
Cette ques tion audit ion par la e de l’état indispensable car
la sécurité intéri
eure, lors de son s de la mise en œuvr de léga- le du juge adm Le chapeau est
ncer et de justifier
permet de s’inte
rroger sur les risque
e. En effet, le princ
ipe 1 • La volonté initia il permet d’anno
renseignement, mbre 2015 en Franc période de crise Il faut éviter les
l’ordre public en
nstances vos sous-parties.
r paragraphe
L’objet de ce premie qué depuis nove lorsque les circo annonces « catalo
gue » de type

DROIT ADMINISTRATIF
dans son ence appli être attén ué c en période
est de situer le sujet d’urg
l’action administra
tive peut
attentats terroristes
à Paris. tien de l’ordre publi « dans un premie
r temps, il sera
(accroche).
lité qui encadre le cas depuis les préserver le main régimes où la priori
té est analysé… »
administratif de
contexte global sera
ité de crise. …. Puis, il
naire, comme c’est eption, dite légal ue même de ces
étudié
Le souci du juge
en
l’ordi d’exc dans te peu d’intérêt
sorte nt de ler une légal ité conforme à la logiq Cette ambition
se retrouve alors car cela présen
et ne permet
L’état d’exc eptio n doit alors appe nstan ces exce ption- exceptionnelle est de la sécu rité. ptionnelles pend
ant termes de réflexion
pourquoi le B)
t de répondre à
ces circo lissement circonstances exce pas de comprendre du A).
a pour effet de donnée au rétab des mise en
régimes permetten 16, tout d’abord, le juge de la théor ie de contr ôler la logiqu ement
En France, quatre
découle
titution. L’article pour la création par à travers son refus
prévus par la Cons « les pleins pouvoirs » re mondiale (A), puis
nelles. Deux sont la Répu bliqu e en période de crise matiè re régle ment aire la Première Guer ant la Guer re d’Algérie (B).
ent de enir aussi bien en le 16 pend
confier au présid nombre œuvre de l’artic
Il est habilité à interv que si un certain eption :
rétablir la situation. . Il ne peut cependant le faire cés de mani ère d’un régime d’exc
qu’en matière législ
ative
il faut que soien
t mena inistratif, créateur
réuni es. Sur le fond,
e, soit l’indé pend ance de A) Le juge adm nstances exception
nelles
de conditions sont de la Républiqu nts internatio- la théorie des circo
soit les institutions des engageme le juge adminis-
grave et immédiate du territo ire, soit l’exécution cons titutio nnels doit
ption nelle s a été créée par posteriori
rité
la Nation, soit l’intég fonctionnement des pouvoirs publi
cs
avoir circonstances exce ère s’applique a
e. Le ent de la Répu bliqu e doit La théorie des textuel. Cette derni
naux de la Franc la forme, le présid ent du de tout fondement
interrompu. Sur e nationale, le Présid age. tratif en dehors 47
également être ent de l’Assemblé un mess
ier ministre, le Présid er la Nation par
consulté le Prem Enfin, il doit inform
eil constitutionnel.
Sénat et le Cons

46

Dont un dossier analysant Dissertations


3 COPIES RÉELLES
(notées 8, 12,5 et 18,75/20) sont reproduites
Des COMMENTAIRES et des
CONSEILS sont placés en marge
de tous les corrigés pour comprendre
30 SUJETS 3 COPIES RÉELLES
D’ÉTUDIANTS
Commentaires
Cas pratiques
et commentées dans le dossier. leurs points forts et leurs points faibles.

a ve c d e s c o n s e i l s d e m é t h o d o l o g i e

Prix : 14,80 €
ISBN 978-2-297-06264-0
9 782297 062640 www.lextenso-editions.fr
Sous la direction de
Delphine Pollet-Panoussis

Droit administratif
Licence 2

•Le principe de légalité : sources et limites


•Le service public
•La police administrative
•L’acte administratif unilatéral
•Le contrat administratif
•La responsabilité administrative
•Le contrôle juridictionnel de l’administration
SOMMAIRE
Dossier : 3 copies réelles notées et annotées
Pourquoi ce dossier et comment l’utiliser ? 05
Sujet : Cas pratique 05
Indications de correction 07
Copie notée 08/20 12
Copie notée 12,5/20 16
Copie notée 18,75/20 20

29 annales corrigées et commentées

1 - Le principe de légalité : sources et limites


Sujet n° 1 : Dissertation juridique : « Le juge administratif et la Constitution » 26
Sujet n° 2 : Commentaire d’arrêt : CE, 19 sept. 2014, M. Jousselin 31
Sujet n° 3 : Questions à réponse courte 38
Sujet n° 4 : Dissertation juridique : « Le juge administratif, juge de la loi ? » 41
Sujet n° 5 : Dissertation juridique : « Le juge administratif face aux régimes d’exception ». 46

2 - Le service public
Sujet n° 6 : Commentaire d’arrêt : CE, 3 mars 2010, Département de la Corrèze 53
Sujet n° 7 : Dissertation juridique : « La laïcité à l’école » 61
Sujet n° 8 : Cas pratique 67
Sujet n° 9 : Commentaire d’arrêt : CE, ass., 12 avr. 2013, Fédération FO Energies et Mines 73
Sujet n° 10 : Commentaire d’arrêt dirigé : CE, 9 nov. 2016, Fédération départementale des libres
penseurs de Seine-et-Marne 81

3 - La police administrative
Sujet n° 11 : Cas pratique 88
Sujet n° 12 : Commentaire d’arrêt : CE, 24 sept. 2012, Commune de Valence 92
Sujet n° 13 : Commentaire d’arrêt : CE, ord., 26 août 2016, Ligue des droits de l’Homme et autres 99
Sujet n° 14 : Questions à réponse courte 107

3
SOMMAIRE
4 - L’acte administratif unilatéral
Sujet n° 15 : Commentaire d’arrêt : CE, 13 nov. 2013, M. Puci c/ garde des Sceaux 112
Sujet n° 16 : Dissertation juridique : « Les garanties de l’administré dans l’élaboration de l’acte
administratif unilatéral » 121
Sujet n° 17 : Cas pratique 127
Sujet n° 18 : Questions à réponse courte 134

5 - Le contrat administratif
Sujet n° 19 : Dissertation juridique : « Le pouvoir de résiliation unilatérale de l’administration
contractante » 138
Sujet n° 20 : Commentaire d’arrêt : T. confl., 23 nov. 2009, M Tourdot c/ Université de Valenciennes
lle

et du Hainaut-Cambrésis 144
Sujet n° 21 : Commentaire d’arrêt : T. confl., 9 mars 2015, Mme Rispal c/ Société des autoroutes
du sud de la France 153
Sujet n° 22 : Dissertation juridique : « En quoi le régime juridique des contrats administratifs est-il
dérogatoire au droit commun ? » 160

6 - La responsabilité administrative
Sujet n° 23 : Cas pratique 167
Sujet n° 24 : Cas pratique 173
Sujet n° 25 : Commentaire d’arrêt : CE, 17 févr. 2012, Société MAAF Assurances 178
Sujet n° 26 : Commentaire d’arrêt : TA Lille, 18 févr. 2016, M. et M me
M., req. n° 1400425 186

7 - Le contrôle juridictionnel de l’administration


Sujet n° 27 : Dissertation juridique : « L’étendue du contrôle du juge administratif sur les actes
de l’administration » 195
Sujet n° 28 : Commentaire d’arrêt dirigé : T. confl., 17 juin 2013, M. Bergoend c/ Société ERDF
Annecy Léman 203
Sujet n° 29 : Questions à réponse courte 210

4
Dissertation juridique Sujet 7
Durée de l’épreuve :
Vous traiterez le sujet suivant : 3 heures
« La laïcité à l’école » Aucun document
n’est autorisé

OBSERVATIONS DU CORRECTEUR (D. Pollet-Panoussis)

Le sujet n’est pas très compliqué, mais il correspond à un point très précis
du cours et il implique donc une connaissance de celui-ci dans le détail.
Vous devez montrer en quoi la laïcité fait l’objet d’un encadrement spéci-
fique à l’école, à travers différentes situations (port d’un signe manifestant
ostensiblement une appartenance religieuse, autorisation d’absence pour
motifs religieux, choix d’un menu différencié à la cantine…) et pour diffé-
rents protagonistes (élèves, enseignants, surveillants, parents accompagna-
teurs…).
Une approche globale est attendue, mais elle ne doit pas se transformer en
juxtaposition d’exemples. Il est important que l’introduction
comporte tous les éléments
attendus : l’accroche, la définition
des termes du sujet, sa délimitation
et son intérêt, la problématique
Les parents d’élèves accompagnateurs de sorties scolaires peuvent-ils manifester et l’annonce du plan.
leurs convictions religieuses par leur tenue ? Faut-il proposer aux élèves des menus
différenciés à la cantine ? Faut-il interdire le port du voile islamique à l’université ? Accroche destinée à susciter
l’intérêt du correcteur, elle peut
Autant de questions qui font aujourd’hui l’actualité et qui supposent de se pencher prendre la forme de plusieurs
sur l’application du principe de laïcité à « l’école ». questions directement en lien
avec l’actualité.
Le fonctionnement des services publics est régi par un certain nombre de grands
principes appelés « lois de Rolland ». Parmi eux, figure le principe de neutralité du
service public, lui-même issu du principe d’égalité devant le service public. Le prin-
cipe de neutralité recouvre en réalité deux acceptions : la neutralité politique qui
implique la non manifestation et la non prise en compte des opinions politiques
des agents et des usagers au sein du service public et la neutralité religieuse qui
suppose, elle, la non manifestation et la non prise en compte des convictions reli- Définition du terme « laïcité »
retenu dans le cadre du sujet.
gieuses des agents et usagers au sein du service public. Cette dernière découle
évidemment du principe de laïcité de l’État, consacré à l’article 1er de la constitu-
tion de 1958 et issu de la loi du 9 décembre 1905 (dite de « séparation de l’église
et de l’État ») qui exclut les églises de l’exercice de tout pouvoir politique ou admi-
nistratif. Définition du terme « école » retenu
dans le cadre de ce sujet. Le cas
Les lois de Rolland s’appliquant à l’ensemble des services publics (quelle que soit des universités n’est donc pas à
leur nature ou leur mode de gestion), l’Éducation nationale, à travers ses écoles aborder si ce n’est ponctuellement,
à titre comparatif.
publiques (écoles élémentaires, collèges et lycées), est donc soumise au respect
du principe de neutralité religieuse. Bien plus, il semble que le service public de
l’enseignement soit assujetti à une obligation de laïcité renforcée, comme si l’école

61
laïque était une garantie essentielle de la séparation de l’église et de l’État. Ainsi, le
préambule de la constitution de 1946 (qui fait partie intégrante de la Constitution
L’objet de ces deux paragraphes actuelle) consacre expressément, sous la forme d’un principe particulièrement né-
est de définir les termes du sujet et
d’en circonscrire les limites.
cessaire à notre temps, « l’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque
à tous les degrés ».
Service public à part au vu de sa finalité qui est de former les citoyens de demain
et de transmettre les valeurs républicaines, il apparaît dès lors intéressant d’étudier
la façon dont est mise en œuvre la laïcité dans les écoles publiques. Comment se
Formalisation de la problématique. manifeste cette obligation de laïcité renforcée dans les écoles ?
Le plan choisi est simple. En réalité, elle se manifeste différemment selon les protagonistes en cause. Il
Il s’articule autour des différents convient donc de distinguer le respect du principe par les élèves en tant qu’usa-
acteurs amenés à intervenir
à l’école. Une approche plus gers du service public de l’Éducation nationale (1) ; et son respect par les agents
théorique/philosophique est et « participants ponctuels » à ce dernier (2).
évidemment possible et valorisable.

1 • Le nécessaire respect du principe de laïcité par les élèves

Amenés à séjourner de façon prolongée au sein des établissements scolaires, ci-


toyens en devenir à la conscience en éveil, les élèves ne sont pas des usagers du
service public ordinaires. Alors que ces derniers ne sont en principe pas concer-
Le chapeau annonçant et justifiant nés par le principe de la laïcité, les élèves, en tant qu’« usagers intégrés », sont au
les sous-parties est essentiel.
contraire soumis à son respect. En réalité, si l’administration, sous le contrôle du
juge administratif, veille à concilier liberté de conscience des élèves et principe de
laïcité (A), tel n’est pas le cas s’agissant du port de signes manifestant ostensible-
ment une appartenance religieuse par les élèves pour lequel une vision stricte de
la laïcité s’impose en application de la loi (B).

A) L e principe de la conciliation entre le principe de la laïcité et la liberté


de conscience des élèves

La liberté de conscience et de religion des individus, et donc des élèves, est consa-
crée au plus haut degré de la hiérarchie des normes, notamment à l’article 10
de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 ou à l’article 9 de
la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés
fondamentales. Cette liberté qui implique le droit de manifester ses convictions re-
ligieuses mais également le droit de pratiquer les rites de sa religion, s’oppose au
principe de laïcité des services publics et, en particulier, de l’enseignement public,
garanti notamment par le préambule de la constitution du 7 octobre 1946. Une
conciliation entre ces principes contradictoires, sous le contrôle du juge adminis-
tratif, s’avère nécessaire. Ce dernier développe en effet, dès qu’il le peut, une atti-
tude pragmatique, cherchant à concilier au mieux la liberté de culte des élèves
avec le principe de laïcité et les contraintes inhérentes à leurs études.

Jurisprudence essentielle pour La jurisprudence sur les autorisations d’absence des élèves pour motif religieux
illustrer la volonté conciliatrice du est particulièrement éclairante de l’attitude du juge administratif. Dans l’arrêt du
juge administratif en la matière. 14 avril 1995, M. et Mme Koen, le Conseil d’État juge légal le refus d’inscription en
classe préparatoire de l’élève Koen au motif de l’impossibilité de le dispenser de
cours tous les samedis matin afin de lui permettre de respecter le shabbat car il
considère que « les contraintes inhérentes au travail des élèves en classe de mathé-
matiques supérieures font obstacle à ce qu’une scolarité normale s’accompagne
d’une dérogation systématique à l’obligation de présence le samedi, dès lors que
l’emploi du temps comporte un nombre important de cours et de contrôles des

62
connaissances organisés le samedi matin ». Dès lors, cela signifie que rien n’em-
pêche l’obtention d’autorisations d’absence individuelles nécessaires à l’exercice
d’un culte ou à la célébration d’une fête religieuse du moment qu’elles sont com-
patibles avec l’accomplissement des tâches inhérentes aux études et au respect
de l’ordre dans l’établissement. Des autorisations d’absence ponctuelles et/ou
sans impact sur le déroulement de la scolarité sont parfaitement envisageables et
compatibles avec le principe de laïcité de l’enseignement.
Cette attitude conciliatrice était également celle du juge administratif s’agissant
du port de signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse avant La référence à cet arrêt de
l’adoption de la loi du 15 mars 2004. En effet, dans l’arrêt du 2 novembre 1992, principe et son explication sont
indispensables à la réussite
Kherouaa, rendu à propos du port du foulard islamique, le Conseil d’État consi- de la dissertation.
dérait que le port, par les élèves, de signes par lesquels ils entendent manifester
leur appartenance à une religion n’était pas, en lui-même, incompatible avec le
principe de laïcité ; il ne le devenait que lorsqu’il constituait un acte de pression, de
provocation, de prosélytisme ou de propagande, qu’il portait atteinte à la dignité
ou à la liberté de l’élève ou à d’autres membres de la communauté éducative,
qu’il compromettait leur santé ou leur sécurité, qu’il perturbait le déroulement des
activités d’enseignement ou qu’il troublait l’ordre dans l’établissement. Il n’y avait
donc pas d’interdiction absolue à porter un signe manifestant ostensiblement une
appartenance religieuse à l’école, tout dépendait du comportement de l’élève.
Dès lors, cela aboutissait à des solutions contentieuses nuancées et circonstan-
ciées : ainsi si le Conseil d’État annulait une sanction disciplinaire d’exclusion
fondée sur une interdiction générale et absolue (CE, ass., 2 nov. 1992, Kherouaa)
dans un lycée ou sur le simple port d’un foulard sans qu’il soit démontré que
l’intéressée ait accompagné ce port par un comportement lui conférant le carac-
tère d’un acte de pression ou de prosélytisme (CE, 27 nov. 1996, Époux Naderan), il
validait, au contraire, des sanctions d’exclusion définitives fondées sur le manque-
ment à l’obligation d’assiduité, tel un refus d’ôter son voile en cours d’éducation Plus vous citerez de jurisprudences
physique et sportive (CE, 10 mars 1995, Époux Aoukili) ou sur la participation à des d’application, meilleure sera
mouvements de protestation ayant gravement troublé le fonctionnement normal votre note.
de l’établissement (CE, 27 nov. 1996, M. et Mme Chabou et autres).
Cette attitude conciliatrice du juge administratif, cherchant à rendre compatibles
liberté de conscience des élèves et principe de laïcité du service public de l’en- Liaison des sous-parties par une
seignement, est caractéristique de son positionnement sur le sujet. Elle s’applique phrase de transition.

en principe quelle que soit la situation litigieuse et elle est transposable à d’autres
usagers « particuliers », tels que les détenus par exemple. Cette position s’applique
néanmoins sauf dispositions contraires de la loi (B).

B) U
 ne vision stricte du principe de laïcité imposée par la loi du 15 mars
2004 « sur le port de signes ou tenues manifestant ostensiblement une
appartenance religieuse dans écoles, collèges et lycées publics »

La position conciliatrice du juge administratif concernant le port de signes mani-


festant ostensiblement une appartenance religieuse à l’école aboutissait à des
solutions contrastées dans les établissements scolaires (dans certains le « voile »
était porté et pas dans d’autres) et elle conférait aux chefs d’établissement un très
large pouvoir d’appréciation. Une application uniforme et objective du principe de L’explication de la loi de 2004
laïcité a été souhaitée par certains hommes politiques et notamment par Jacques est indispensable.
Chirac, alors président de la République. Le 15 mars 2004 a donc été votée la loi
« encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues
manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées

63
publics ». L’article 1er de la loi dispose que « dans les écoles, les collèges et lycées pu-
blics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement
une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise
en œuvre d’une procédure disciplinaire est précédée d’un dialogue avec l’élève ».
Dès lors, l’entrée en vigueur de cette loi marque la fin de la jurisprudence de conci-
liation du juge administratif, ce dernier se devant de respecter et de faire respecter
La référence à cette la vision stricte du principe de laïcité qu’elle impose. Cela résulte très clairement de
jurisprudence est essentielle l’arrêt du Conseil d’État du 5 décembre 2007, M. Singh et autres, rendu à propos
pour le raisonnement.
de la religion sikhe : dans cette affaire, la Haute juridiction administrative juge lé-
gale la décision d’exclusion d’un élève de confession sikhe qui avait refusé d’ôter
son sous-turban au lycée à la rentrée 2004 en application de la loi. Le comporte-
ment de l’élève n’est plus pris en compte (le juge vérifie seulement que la phase
de dialogue préalable avec l’élève a été respectée), l’interdiction est absolue, tel
qu’en atteste le nouveau considérant de principe : « considérant qu’il résulte de
ces dispositions (de la loi) que, si les élèves des écoles, collèges et lycées publics
peuvent porter des signes religieux discrets, sont en revanche interdits, d’une part,
les signes ou tenues, tels notamment un voile ou un foulard islamique, une kippa ou
une grande croix, dont le port, par lui-même, manifeste ostensiblement une appar-
tenance religieuse, d’autre part, ceux dont le port ne manifeste ostensiblement une
appartenance religieuse qu’en raison du comportement de l’élève ».
Ce dernier membre de phrase est important. Il atteste d’une interprétation stricte de
la loi par le juge administratif (conforme à l’esprit de la loi et à sa circulaire d’inter-
prétation) car il vient interdire le port d’un signe/tenue qui n’est pas en lui-même
religieux mais qui est porté dans de telles conditions qu’il est de nature à faire regar-
der l’intéressé comme manifestant ostensiblement son appartenance religieuse.
C’est notamment l’hypothèse des foulards type bandanas portées par les jeunes
filles de confession musulmane en remplacement du foulard islamique et qui sont
donc également strictement prohibés (CE, sect., 5 déc. 2007, M. et Mme Ghazal ou
CE, 6 mars 2009, Melle Myriam  A.  : en le portant en permanence, en refusant d’y
Vous auriez pu préciser que la renoncer, les jeunes filles manifestent ostensiblement leur appartenance religieuse
question de l’interdiction du port et méconnaissent ainsi les dispositions de la loi).
du voile à l’université a récemment
ressurgi dans les débats politiques. La loi de 2004 qui impose une vision stricte du principe de laïcité (permettant
Le député Éric Ciotti a, le 15 février
2015, déposé une proposition de loi d’écarter la liberté de religion des élèves) ne concerne que la question du port de
à l’Assemblée nationale signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans les écoles,
« visant à étendre le principe de collèges et lycées publics. Elle autorise le port de signes religieux discrets, elle ne
laïcité aux établissements publics
s’applique pas dans les établissements privés et dans les universités et elle ne
d’enseignement supérieurs ».
concerne que les élèves et non leurs parents par exemple.
Cette dernière considération est extrêmement importante car elle admet un trai-
tement différencié pour les personnes fréquentant l’école en fonction de leur qua-
La transition entre les deux parties lité. Outre les élèves, les agents du service public de l’éducation nationale (ensei-
est indispensable pour attester de gnants ou non) et les « participants » ponctuels à celui-ci (notamment les parents
la cohérence d’ensemble de la
démonstration. d’élèves accompagnateurs lors de sorties scolaires) sont soumis au respect du
principe de la laïcité (2).

2 • Le respect du principe de laïcité par les agents du service public


de l’éducation nationale et les participants ponctuels à ce dernier

Le chapeau annonce et justifie Comme tous les agents publics et fonctionnaires, les agents du service public de
les sous-parties. l’éducation nationale sont soumis à un strict respect du principe de la laïcité (A).
Récemment, s’est posée la question de l’extension de cette obligation aux parents
accompagnateurs de sorties scolaires (B).

64
A) L e strict devoir de neutralité religieuse des agents publics de l’Éducation
nationale

Les agents du service public de l’éducation nationale (enseignants ou non) sont


soumis à un respect strict du principe de laïcité dans leurs propos, le contenu
pédagogique de leurs enseignements et leur comportement. En réalité, ils sont
soumis aux mêmes obligations que l’ensemble des agents publics mais la proximité
de jeunes citoyens en devenir, à l’esprit non encore mature, rend leur respect plus
essentiel encore. La circulaire du 12 décembre 1989 le rappelle expressément :
«  Dans l’exercice de leur fonction, les enseignants, du fait de l’exemple qu’ils
donnent explicitement ou implicitement à leurs élèves, doivent impérativement
éviter toute marque distinctive de nature philosophique, religieuse ou politique
qui porte atteinte à la liberté de conscience des enfants ainsi qu’au rôle éducatif
reconnu aux familles ».
En réalité, les agents disposent de la liberté de conscience (comme tout individu)
mais celle-ci n’inclut pas pour eux le droit d’exprimer et de manifester leur foi dans
le cadre du service. Aucune conciliation n’est envisagée par le juge. Ceci ressort La référence à cet avis
très nettement d’un avis contentieux du 3 mai 2000, Melle Marteaux, rendu justement du Conseil d’État est essentielle
pour le raisonnement.
dans le cadre du service public de l’éducation nationale (mais transposable à
l’ensemble des services publics) à propos du port d’un signe manifestant ostensi-
blement des convictions religieuses (en l’espèce le port du foulard islamique par
une surveillante de collège). Pour le Conseil d’État, le principe de laïcité fait obs-
tacle à ce que les agents disposent, dans le cadre du service public, du droit de
manifester leurs convictions religieuses et il n’y a pas lieu de distinguer entre les
agents selon qu’ils sont chargés ou non de fonctions d’enseignement ; en outre, le
fait pour un agent public de manifester ses croyances religieuses dans l’exercice
de ses fonctions constitue un manquement à ses obligations pouvant donner lieu
à une sanction disciplinaire dont l’intensité devra tenir compte de la nature et du
degré de caractère ostentatoire du signe ainsi que des circonstances dans les-
quelles le manquement est constaté.
Les agents publics de l’éducation nationale ne disposent donc pas du droit de
manifester ostensiblement leurs convictions religieuses par le port d’un signe ou
d’une tenue. Bien plus d’ailleurs, leur strict devoir de neutralité leur interdit le port Cette précision sur les signes
de tout signe d’appartenance religieuse même discret, comme le rappelle l’article religieux discrets constitue
un vrai plus pour la notation.
2-3 de la circulaire du 18 mai 2004 relative à la mise en œuvre de la loi du 15 mars
2004. Ils doivent également s’abstenir de toute attitude qui pourrait être interprétée
comme une marque d’adhésion ou au contraire comme une critique à l’égard
d’une conviction particulière.
Qu’en est-il maintenant des participants ponctuels au service public de l’édu-
Liaison des sous-parties par
cation nationale ? Plus que des parents d’élèves ordinaires mais moins que des une phrase de transition.
agents du service public, le respect du principe de laïcité s’impose-t-il à eux (B) ?

B) Les « participants » ponctuels au service public de l’Éducation nationale


soumis aux mêmes obligations que les agents ?

Se pose ici la question du respect de la laïcité par les parents d’élèves


accompagnateurs de sorties scolaires. La position du juge administratif sur ce sujet
est assez ambiguë. Dans un jugement du 22 novembre 2011, le tribunal administratif
de Montreuil a jugé que les parents d’élèves qui participent volontairement aux
activités du service public de l’éducation doivent respecter, dans leur tenue comme
dans leurs propos, le principe de laïcité et que, dès lors, le règlement intérieur d’un

65
Cette dernière sous-partie prouve établissement pouvait leur imposer ce respect. Le juge administratif se fonde sur la
votre connaissance pointue de
l’actualité et elle constitue une
notion nouvelle de « participant » au service public et sur les principes de laïcité
vraie plus-value. de l’État et de neutralité des services publics pour justifier sa position. Peu de temps
après une circulaire du ministre de l’éducation nationale du 27 mars 2012 (dite
circulaire « Chatel ») a confirmé ce point de vue : « les principes (de laïcité de
l’enseignement et de laïcité du service public) permettent (…) d’empêcher que les
parents d’élèves (…) manifestent, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions
religieuses (…) lorsqu’ils accompagnent les élèves lors des sorties (…) scolaires ».
Devant le risque de discrimination à raison des convictions religieuses généré par
cette jurisprudence, le Défenseur des droits a sollicité un avis du Conseil d’État. Ce
dernier a, le 23 décembre 2013, précisé sa position. Ainsi, s’il rejette la qualité de
« participants » ou de « collaborateurs occasionnels du service public » aux parents
pour leur imposer le respect de la laïcité, il soutient toutefois que « les exigences
liées au bon fonctionnement du service public de l’éducation peuvent conduire
l’autorité compétente, s’agissant des parents d’élèves qui participent à des dépla-
cements ou à des activités scolaires, à recommander de s’abstenir de manifester
leur appartenance ou leurs croyances religieuses ». Cette position ambivalente
du juge administratif suprême a été critiquée car, susceptible d’interprétations di-
verses, elle s’inscrit à rebours de la volonté de prévenir les contentieux et elle est
susceptible de générer des pratiques différentes selon les établissements scolaires.
Récemment, elle a cependant été mise en œuvre par le tribunal administratif de
Montrer la contraction qui existe Nice. Dans un jugement du 9 juin 2015, ce dernier a, en effet, annulé un refus op-
entre les 2 jugements de Tribunal
administratif est un vrai plus dans posé à une mère d’élève voilée d’accompagner une sortie scolaire pour erreur
la copie cela est valorisable dans les motifs de droit. Il a rappelé que les parents d’élèves accompagnateurs de
en termes de notation. sorties scolaires doivent être regardés comme « des usagers du service public de
l’éducation » et que, « par suite, les restrictions à la liberté de manifester leurs opi-
nions religieuses ne peuvent résulter que de textes particuliers ou de considérations
liées à l’ordre public ou au bon fonctionnement du service ». Ainsi, si le principe de
laïcité ne s’impose pas en principe à eux, une situation particulière pourrait cepen-
dant justifier son respect. Cette position conciliatrice qui suppose un examen de
la situation au cas par cas et génère des pratiques différentes entre les établisse-
ments scolaires est en totale contradiction avec la première jurisprudence et avec
la circulaire Chatel encore en vigueur. Il apparaît donc important que le Conseil
d’État confirme prochainement, dans le cadre contentieux, si c’est bien le sens à
donner à son avis. Quoi qu’il en soit, dorénavant seule une loi pourrait permettre
d’imposer une vision stricte de la laïcité et une application uniforme de celle-ci
dans l’ensemble des établissements scolaires sur cette question.
Conclusion non obligatoire, L’école républicaine est ainsi un service public particulier à l’obligation de laïcité
mais appréciée. renforcée. En tant que miroir des évolutions sociétales, à l’origine de la majorité des
contentieux dans le domaine, elle reflète la difficulté actuelle à concilier la vision
française du concept avec la montée du communautarisme.

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. Ce dernier ne L’état de siège n’ayan
t donné
lui, l’état de siège
mente, quant à guerre étrangère
tieux devant
lieu à aucun conten est peu
Constitution régle résultant d’une
L’article 36 de la
il
« péril imminent ministres et le juge administratif,
ré qu’en cas de té en conseil des pertinent d’y consa
crer une sous-
peut être décla à main armée ». Il est décré loi. Il s’agit d’un moins une partie.
ectio n ventio n d’une partie, et encore
ou d’une insurr ssite l’inter militaires afin à vous : soit
là de 12 jours néce oirs des autorités
Un choix s’offre donc

que
uction (comme
sa prorogation au-de

Dissertation juridi
pour effet d’étendre les pouv e n’ayant jamais l’exclure dès l’introd
succinctement

Sous la direction de
qui a t, ce régim ici), soit l’évoquer
régime militaire ion. Cependan
Sujet 5
Deux
faire face à la situat de l’exclure du sujet.
nts.
dans les développeme
qu’elles puissent inistratif, il convient 1955 : l’état
ôle du juge adm la loi du 3 avril

LICENCE 2
été soumis au contr . Un est prévu par ant d’atteintes
existent également péril imminent résult
autres régimes ré « soit en cas de leur nature et permet de définir

Delphine Pollet-Panoussis
décla , par Ce paragraphe
sujet suivant : n ». peut être
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ntant
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Vous traiterez le public, soit en cas u de la forme, comm et de délimiter une
tratif face aux rég
:
Durée de l’épreuve graves à l’ordre publique ». Au nivea notions clés du
sujet : les régime
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est décrété en cons d’urgence est un préciser leurs condit stade de
Aucun document l’état de siège, il ventio n d’une loi. L’état qui voien t leurs pou- de mise en œuvre
au
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12 jours nécessite
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n’est autorisé de l’Intérieur et régime l’introduction car
cela ne
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ce sont des autor rétablir la situation. s. Moins pas étudié dans e
ent étendus pour ces exceptionnelle l’objectif est de
mettre en exergu
voirs considérablem ie des circonstan , elle est née à le rôle du juge vis-à-vi
s de ces
rudence : la théor rés par les textes dant, concernant
iart) est prévu en jurisp d’exception instau du Conseil régimes. Cepen
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OBSERVATIONS DU
circon
dangereuse que
des
mondiale, à trave nt. Les « cir- la théorie
nter d’étudier les Première Guerre Dames Dol et Laure exceptionnelles,
les conditions
de ne pas se conte l’occasion de la du 28 février 1919, elles la étant d’origine jurispru
dentielle,
large qui suppose es d’exception mais
bien 1918, Heyriès et nstances dans lesqu tivement les
Il s’agit d’un sujet effets des régim d’État du 28 juin en réalité les circo provisoirement vous devrez impéra
en œuvre et les de exception- ptionnelles » sont faut lui substituer aborder dans le
plan.
conditions de mise juge adm inistratif en pério constances exce tellem ent inadaptée qu’il
exion sur le rôle du le juge adminis- légalité normale
devie nt
d’orienter la réfl x suiva nts : est-ce que et, n.
aborder les enjeu de exception nelle
une légalité d’exc
eptio l’ordre public
nelle. Il faut donc res prises en pério ibre té au maintien de
contrôle des mesu trouver un équil donnent la priori pour la
tratif exerce un ment tente-t-il de d’exception qui constituer un risque
son intensité ? Com l’ordre public et la sauvegard
e des Tous ces régimes es peuvent donc danger, il t de définir
Cette précision perme sujet.
libertés individuell e-fous. Face à ce

LICENCE 2
si oui, quelle est n de du au détriment des sans gard du
de la prése rvatio é au cours œuv re l’action admi- le deuxième terme

DROIT
pas évolu u’ils sont mis en
entre la garantie , son rôle n’a-t-il liber- démocratie lorsq cons iste à encadrer
ales ? Sur ce point ien du respect des tif, dont le rôle
exceptionnelle,
de contrô-
libertés fondament i davantage le gard revient alors au
juge administra
ale qu’en période Ce paragraphe
permet
pas aujourd’hu dans le cadre de Dès lors en
lées (notamment en période norm mise en œuvre.
enjeux
temps ? N’est-il pério des troub nistrative aussi bien es ainsi que leur te de la
de confronter les
faire naître
en ces du sujet et d’en
tés fondamentales ces différents régim es d’exception attes
) que par le passé
?
vue ler le recours à tif vis-à- vis des régim
c et la sauve- sa problématisa
tion.
l’état d’urgence osant un point de du juge administra tien de l’ordre publi
aux devoirs prop quoi le contrôle nécessaire main ?
seront attribuées x. équilibre entre le des pouvoirs publics
Les meilleures notes reprenant ces enjeu recherche d’un tuels débo rdem ents
ble démonstration garde des libert
és face aux éven parfois
comporter fondé sur une vérita été restreint, voire
L’introduction doit inistratif a longtemps aujourd’hui à se renfor-
tous les éléments
attendus : ôle du juge adm il tend
l’accroche, la défi
nition Alors que le contr régim es d’exception (1), mbre 2015 (2).
ité ? ». de certa ins ence en nove
des termes du sujet, és pour notre sécur absent, vis-à-vis place de l’état d’urg
à aliéner des libert général de is la mise en
sommes-nous prêts

ADMINISTRATIF
depu
k Calvar, Directeur cer, notamment
son intérêt,
sa délimitation et
la problématiqu
e « Jusqu’à quel point r 2016 par Patric aire au
posée le 17 févrie délég ation parlement egarde de
inistratif de sauv
et l’annonce du
plan.
Cette ques tion audit ion par la e de l’état indispensable car
la sécurité intéri
eure, lors de son s de la mise en œuvr de léga- le du juge adm Le chapeau est
ncer et de justifier
permet de s’inte
rroger sur les risque
e. En effet, le princ
ipe 1 • La volonté initia il permet d’anno
renseignement, mbre 2015 en Franc période de crise Il faut éviter les
l’ordre public en
nstances vos sous-parties.
r paragraphe
L’objet de ce premie qué depuis nove lorsque les circo annonces « catalo
gue » de type

DROIT ADMINISTRATIF
dans son ence appli être attén ué c en période
est de situer le sujet d’urg
l’action administra
tive peut
attentats terroristes
à Paris. tien de l’ordre publi « dans un premie
r temps, il sera
(accroche).
lité qui encadre le cas depuis les préserver le main régimes où la priori
té est analysé… »
administratif de
contexte global sera
ité de crise. …. Puis, il
naire, comme c’est eption, dite légal ue même de ces
étudié
Le souci du juge
en
l’ordi d’exc dans te peu d’intérêt
sorte nt de ler une légal ité conforme à la logiq Cette ambition
se retrouve alors car cela présen
et ne permet
L’état d’exc eptio n doit alors appe nstan ces exce ption- exceptionnelle est de la sécu rité. ptionnelles pend
ant termes de réflexion
pourquoi le B)
t de répondre à
ces circo lissement circonstances exce pas de comprendre du A).
a pour effet de donnée au rétab des mise en
régimes permetten 16, tout d’abord, le juge de la théor ie de contr ôler la logiqu ement
En France, quatre
découle
titution. L’article pour la création par à travers son refus
prévus par la Cons « les pleins pouvoirs » re mondiale (A), puis
nelles. Deux sont la Répu bliqu e en période de crise matiè re régle ment aire la Première Guer ant la Guer re d’Algérie (B).
ent de enir aussi bien en le 16 pend
confier au présid nombre œuvre de l’artic
Il est habilité à interv que si un certain eption :
rétablir la situation. . Il ne peut cependant le faire cés de mani ère d’un régime d’exc
qu’en matière législ
ative
il faut que soien
t mena inistratif, créateur
réuni es. Sur le fond,
e, soit l’indé pend ance de A) Le juge adm nstances exception
nelles
de conditions sont de la Républiqu nts internatio- la théorie des circo
soit les institutions des engageme le juge adminis-
grave et immédiate du territo ire, soit l’exécution cons titutio nnels doit
ption nelle s a été créée par posteriori
rité
la Nation, soit l’intég fonctionnement des pouvoirs publi
cs
avoir circonstances exce ère s’applique a
e. Le ent de la Répu bliqu e doit La théorie des textuel. Cette derni
naux de la Franc la forme, le présid ent du de tout fondement
interrompu. Sur e nationale, le Présid age. tratif en dehors 47
également être ent de l’Assemblé un mess
ier ministre, le Présid er la Nation par
consulté le Prem Enfin, il doit inform
eil constitutionnel.
Sénat et le Cons

46

Dont un dossier analysant Dissertations


3 COPIES RÉELLES
(notées 8, 12,5 et 18,75/20) sont reproduites
Des COMMENTAIRES et des
CONSEILS sont placés en marge
de tous les corrigés pour comprendre
30 SUJETS 3 COPIES RÉELLES
D’ÉTUDIANTS
Commentaires
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et commentées dans le dossier. leurs points forts et leurs points faibles.

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