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Janvier 2009
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SOMMAIRE :
PREAMBULE
1. Présentation du site
2. Le programme
3. Les co-visibilités
4. Le choix du parti d’aménagement
5. Le traitement paysager
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PRÉAMBULE
En l’espace de 20 ans, la logistique est passée du statut d’activité annexe à celui d’une
industrie à part entière. Les prestataires de transports ont élargi la gamme des services qu’ils
offraient aux entreprises en leur proposant de louer leurs entrepôts puis progressivement en
gérant leurs stocks et ainsi effectuant à leur place l’ensemble des opérations logistiques : de la
gestion des achats, au service après vente en passant par la préparation des commandes.
La logistique pourrait se définir comme l’« Ensemble des techniques et des moyens visant à
obtenir une gestion optimale des flux d'informations et de produits entre l’industrie ou le
fournisseur, le distributeur et le consommateur final. Pour y contribuer, le secteur logistique fait
appel aux solutions les plus innovantes en matière de TIC : étiquettes RFID, logiciels de suivi de
commandes et de flottes…).
La logistique comprend aussi bien l’achat de matières premières, l’approvisionnement, la gestion
des stocks, que la préparation des commandes et l'organisation des livraisons. Elle consiste à
organiser, rationaliser, hiérarchiser et coordonner l'ensemble de ces flux ».
Il y a 15 ans, l’entrepôt était considéré comme un simple lieu de stockage, sans valeur
ajoutée. Les métiers exercés dans cet espace étaient peu qualifiés et peu valorisants. Depuis
quelques années, l’émergence de la production à flux tendus et l’entrée en force de l’informatique,
des technologies de l’information et de la communication bouleversent les compétences.
La halle de stockage est devenue un lieu dynamique où les produits sont conditionnés, les
commandes regroupées et préparées. C’est aussi à partir de la « plate-forme » logistique que
s’organise la traçabilité des produits, par exemple pour l’agroalimentaire.
Pour les responsables logistiques, l’entrepôt est au centre des réflexions et des enjeux car il
est devenu un réel facteur d’optimisation de la chaîne logistique. C’est à ce niveau que s’opèrent
aujourd’hui des gains de rentabilité pour les groupes industriels : dans certaines organisations,
c’est la « plate-forme » qui pilote la production des usines.
La logistique est ainsi devenue un secteur porteur et créateur d’emploi où la « plate-
forme » logistique est au cœur de la dynamique industrielle et de la grande distribution.
La logistique n’est pas seulement un secteur qui crée de l’emploi, dont la qualification
augmente, mais c’est également un contributeur à la fiscalité locale :
• Par le foncier bâti dont l’assiette est proportionnelle aux surfaces construites
• Par la taxe professionnelle dont l’assiette est constituée pour l’essentiel par la valeur des
immobilisations corporelles et immobilières (valorisée par les équipements d’automatisme
et d’informatique en particulier)
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Entreprises A B C
Surface bâtie en m2 5 000 13 000 27 000
Taxe foncière en € 76 220 126 829 195 427
Taxe professionnelle en € 17 786 130 000 58 000
Source : AMINIMA – Mars 2005
• Par des retombées non négligeables en termes d’emplois : si l’on se réfère à une étude
menée par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, qui a porté sur 140 entrepôts situés
dans 6 régions, la moyenne est de 65 emplois créés pour 10 000 m2 d’entrepôt. C’est une
densité voisine de celle des activités industrielles. Mais cette moyenne varie sensiblement
selon les activités exercées, et peut aller de moins de 30 (entreposage long) à plus de 160
(logistique avancée).
Ce guide prend en compte ces particularités pour vous aider dans votre réflexion. Vous y trouverez
une note synthétique avec les objectifs et les points clés pour chaque étape du projet. Pour
approfondir, certains points des compléments d’informations sont proposés. Pour des détails
techniques, l’ensemble des membres du groupe de travail se tient à votre disposition pour de plus
amples renseignements.
L’aménagement d’un parc logistique est un projet à long terme qui nécessite la prise en compte
des éléments foncier, financier, technique, humain et qui doit s’inscrire dans le cadre d’une
réflexion intercommunale (communauté de communes, communauté d’agglomération) voire plus
large à l’échelle d’un pays ou d’un SCOT.
Une fois le parc créé, les premiers entrepôts vont être construits. Certains d’entre eux,
comme toute activité industrielle, sont soumis à des dispositions réglementaires spécifiques qui
visent à définir les exigences minimales à respecter par ces installations pour garantir la protection
de l’environnement et la sécurité du personnel de ces installations (partie 3 du document).
En matière de sécurité du personnel, les entrepôts sont, sauf exception, soumis aux dispositions
du Code du travail qui fixent notamment les prescriptions en matière d’hygiène, de santé et de
sécurité au travail.
En matière de protection de l’environnement, les entrepôts peuvent, dans la mesure où ils
répondent à certains critères, être visés par une réglementation spécifique : la réglementation
des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
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Lorsqu’un entrepôt est soumis à cette réglementation, des procédures administratives, des
exigences réglementaires spécifiques lui sont applicables et doivent être respectées tout au long
de son cycle de vie depuis sa conception jusqu’à l’éventuelle cessation d’activité et ainsi que
pendant son exploitation.
Les contraintes définies par cette réglementation ont pour objectif de maîtriser les effets sur
l’environnement du lieu d’exploitation de l’entrepôt et ce tant dans le cadre de son exploitation
normale qu’en cas de situation accidentelle.
Ceci se traduit notamment par des exigences imposant la présence et la mise en œuvre sur
l’entrepôt de dispositions techniques et organisationnelles spécifiques destinées à prévenir ou
limiter les risques, ou par des exigences instaurant une obligation pour l’exploitant de l’entrepôt
d’assurer une surveillance et/ou un contrôle périodique de certains effets sur l’environnement
(mesures de bruit, analyse de rejets dans l’eau, …).
Le présent chapitre a pour objectif de présenter une vue synthétique du cadre et des dispositions
réglementaires applicables aux entrepôts de stockage de matières combustibles au titre de la
réglementation Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
Un document est joint en annexe afin de permettre au lecteur d’approfondir le cas échéant
certains points évoqués dans le cadre du présent chapitre.
Un des principales préoccupations dans l’aménagement d’un parc logistique doit être celle
de sa bonne intégration dans son environnement.
Aussi, lors de la conception d’un tel projet, un certain nombre de points doivent faire l’objet d’une
attention particulière de la part des aménageurs / constructeurs.
L’exemple présenté dans la partie 4 a été imaginé sur un terrain réel et il illustre ces questions.
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En tant que façade maritime du Bassin Parisien, la Haute-Normandie est le site d’accueil d’un
important ensemble portuaire, centré essentiellement sur les deux ports autonomes du Havre et
de Rouen (respectivement 75 Mt et 23 Mt en 2007), et complété par le port d’intérêt national de
Dieppe (1,4 Mt) et les ports départementaux de Fécamp et du Tréport.
« Port 2000 » s’inscrit dans une logique de développement portuaire français face aux concurrents
du Nord, en particulier Rotterdam et Anvers. Il répond ainsi à la nécessité économique du
développement d’un axe logistique européen Est/Ouest venant compléter, voire concurrencer,
l’axe Nord/Sud à partir du Benelux (mégalopole européenne).
En dispersant les fournisseurs et clients aux quatre coins du monde, la production exige une
maîtrise des flux physiques et des flux d'information.
Les sites d'assemblage se localisent au plus près du marché ; les usines de production dans les
territoires où les facteurs de production sont les plus avantageux.
La logistique, c’est environ 12 à 15% des coûts de production (source : ASLOG). La maîtrise de ces
coûts est déterminante pour la rentabilité de l’entreprise, notamment en améliorant le service
rendu au client autour du produit, en optimisant les flux et en réduisant les stocks dormants (flux
tendus).
C’est la chaîne logistique qui devient la clé des organisations industrielles. L’automobile reste le
secteur leader en ce domaine, mais d’autres secteurs arrivent : l’électronique, l’agro-alimentaire
(traçabilité) et la pharmacie, secteurs où la Normandie est fortement représentée.
C’est dans le management de cette « supply chain », que les industriels recherchent maintenant
des partenaires logisticiens. C’est à ce niveau qu’émerge une vague d’externalisation. C’est un
changement d’échelle de l’externalisation annoncé par Andersen Consulting (Logistiques Magazine
janvier 2002). Ce même cabinet prévoit que la logistique représentera 60% des fonctions qui
seront les plus externalisées à l’avenir.
La logistique devient ainsi de plus en plus transversale, globale, étendue, collaborative, à l’écoute
du client. Elle permet, par son approche intégrée, de suivre un produit depuis sa conception
jusqu’à son retrait, de piloter des flux physiques et d’informations entre fournisseurs et
producteurs, de fluidifier la production et d’optimiser les flux entre fournisseurs, distributeurs et
clients finaux.
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C'est ainsi que la distribution constitue un des gros commanditaires d'entrepôts et en particulier la
grande distribution qui réalise la majorité des investissements soit en direct, soit par le biais de
leur partenaire logisticien.
• De la mise en linéaire : la demande des magasins s'oriente sur la livraison de gondoles déjà
préparées, de la mise en place des produits dans le respect de l'image du magasin et en
particulier des livraisons par univers de vente qui nécessitent des groupages préalables en
provenance de multiples fournisseurs
• Du travail en flux tendus : en particulier pour les produits frais et ultra-frais, les flux tendus sont
nécessaires pour répondre aux exigences des consommateurs en matière de contraintes
sanitaires et de fraîcheur des produits.
Ces besoins de la grande distribution, notamment des hypermarchés, ont conduit aux différentes
évolutions décrites ci-dessus. Ainsi chaque nouveau besoin commercial engendre des évolutions
organisationnelles et techniques dans la fonction logistique.
Avec un taux de croissance évalué à 10% par an, la logistique externalisée représente donc un
marché en plein développement avec un potentiel important. (Source : Logistiques Magazine déc
2001).
"La sous-traitance des opérations logistiques n'en est pas moins généralisée et très peu
d'entreprises n'y ont pas recours. Elle varie souvent selon les prestations et selon une logique
sectorielle assez marquée." (cf. tableau suivant).
Le secteur de la logistique, toujours en pleine évolution, est mal connu du public. Il garde encore
souvent une image négative : grands entrepôts, manutention de lourdes charges, métiers ne
nécessitant pas de qualification. Cela intéresse peu les jeunes et leurs familles.
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La logistique emploie près d’un million de professionnels en France et les économistes prévoient
une croissance de près de 40% du secteur d’ici à 10 ans (source ANPE). Les postes proposés dans
le secteur sont très variés : logisticien, agent qualifié de maintenance, routeur, préparateur de
commande, analyste logistique, distributeur, chef de quai, cariste, magasinier, agent de fret,
consignataire de navire, responsable de plate-forme. De tous, seul le métier de cariste
manutentionnaire est vraiment connu.
Le métier souffre d’un déficit d’image évident qui rejaillit sur toutes les catégories de personnel.
En 2000, l’opinion publique a été sondée sur le thème de « l’image du conducteur routier ». Ce
sondage a été réalisé par l’IFOP à la demande de la Fédération Nationale des Transports Routiers
(FNTR), en partenariat avec MANPOWER. En voici quelques conclusions :
• Si la photo du roulant est bonne, l’image du secteur laisse à désirer. Une différenciation
nette est en effet opérée entre le métier exercé et celui qui l’exerce. Alors que le premier
offre une image négative (pénibilité du travail), le second bénéficie d’un fort capital de
sympathie : les routiers sont courageux et responsables.
• Le métier de conducteur est avant tout perçu comme dangereux.
• Les durées de travail sont perçues longues.
• Une certaine solitude dans le métier.
• Plus de 2 sondés sur 3 ne conseilleraient pas le métier à un proche.
• L’intérim est perçu comme la seconde voie (après la formation) pour accéder au métier.
Quelques chiffres clés sur la structure de l’emploi et les conditions d’emplois dans les secteurs du
Transport et de la Logistique (source : CREFOR / INSEE-RP-1999) :
• Un niveau de formation des actifs relativement bas : 49% des professionnels du transport
et de la logistique ont un niveau de formation inférieur au niveau V (CAP / BEP ou niveau).
Mais ce niveau a tendance à augmenter compte tenu de l’élévation des compétences.
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INSEE - AVAL n°74 – Sept. 2006 : « Filière logistique : un atout pour l’économie Haut-Normande »
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• 76% des actifs sont embauchés sur un contrat de travail à durée indéterminée même si on
peut noter une part importante de l’intérim.
Les offres d’emploi dans ces deux secteurs sont nombreuses et cette situation devrait perdurer. En
effet, ces métiers n’ont pas de saisonnalité et ils fournissent des emplois tout au long de l’année.
Par ailleurs, la France est en passe de devenir un carrefour européen pour le transport des
marchandises.
Le niveau d’études demandé est hétérogène. Les métiers de conduite technique supposent
un Certificat d’Aptitude à la Conduite d’Engin Spécialisé (CACES).
Pour toutes les autres professions, de nombreuses formations adaptées sont proposées : BTS,
DUT en transport et en gestion pour les agents de planning ou les responsables d’entrepôts. Pour
les logisticiens, un diplôme d’ingénieur ou d’école de commerce est apprécié.
Enfin, pour être responsable logistique, il existe diverses formations supérieures de type DESS.
Le développement d’une offre de sites d’accueil d’activités logistiques constitue pour la Haute-
Normandie, plus encore que pour beaucoup d’autres régions, un enjeu fondamental. Grâce à ce
positionnement géographique, la région présente des atouts certains pour attirer des activités
logistiques : concentration industrielle support potentiel de dynamiques de développement de
services (cf. automobile ou pharmacie), territoire attractif pour des implantations de grands
groupes internationaux, complexe portuaire. La région peut constituer pour les entreprises une
alternative crédible et durable pour s’affranchir de la congestion de l’Ile-de-France et des surcoûts
associés.
La qualité des dessertes notamment vers l’Ile-de-France et les grands pôles économiques du nord
et du sud-ouest renforce ces atouts (autoroutes, réseau ferroviaire de qualité, forte capacité
fluviale de la Seine…).
Ces infrastructures servent le développement de trois grands types de flux :
• Les flux associés à une logistique maritime internationale de conteneurs.
• Les flux continentaux, constitués de fret maritime et de fret industriel
• Les flux de distribution des marchandises vers les plus grands centres de consommation
européens.
La Haute-Normandie doit accentuer sa présence sur tous ces segments, être en position d’offre
permanente, et valoriser de manière durable tous ses atouts.
Compte tenu des différents éléments présentés précédemment, le « montage » d’un projet de
plate-forme logistique, peut engendrer des réactions négatives de la part de la population locale.
• Cette activité crée peu d’emplois car les techniques modernes autorisent une forte
automatisation (ces emplois étant de surcroît de faible qualification).
• Cette activité est grosse consommatrice de surfaces au détriment de l’agriculture.
• Cette activité dégrade le paysage car ce sont des immenses bâtiments d’entreposage.
• La logistique engendre des nuisances importantes : bruit, pollution du fait d’une activité de
transports de marchandises importante et démultipliée
• L’augmentation du trafic routier, notamment poids lourds, entraînera en outre davantage
d’insécurité sur les routes (en plus des nuisances sonores).
• Cette activité provoquera une dégradation du cadre de vie, de l’environnement (ruissellement et
imperméabilisation des sols) et un appauvrissement du patrimoine naturel.
Ces deux visions ne sont pas antinomiques, bien au contraire. Elles peuvent se
rejoindre sur la base d’éléments concrets et techniques fiables. Et il est donc
possible d’associer, dès l’amont du projet, la population, principale source de
réticences, et de la rassurer sur les points suivants :
Informer les personnes sur la réalité économique de la logistique, et sur la gamme des
emplois et des carrières que l’on peut y exercer.
Répondre à la question sur la sécurité et les risques d’accidents, d’incendie voire de pollution
(cf. partie sur les dispositions réglementaires Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement applicable aux entrepôts).
Trouver des solutions aux flux de poids lourds générés par ces bâtiments et leur conséquence
sur la vie locale (aménagement de la zone, voirie…)
L’importance des flux générés est certes variable selon la nature de l’activité (messagerie,
grande distribution, produits industriels…). En moyenne, pour 10 000 m2 de bâtiment, le
nombre de poids lourds par jour varie entre 40 et 50. Ces flux sont assez concentrés dans
deux séquences horaires le matin et en fin de journée.
Réussir l’intégration du parc logistique dans son environnement et notamment vis à vis
d’éventuels riverains, ou au regard des problèmes hydrauliques (cf. partie imagerie).
Du point de vue de la collectivité, la création d’un parc logistique constitue un enjeu en terme
d’urbanisme et d’aménagement spatial puisqu’il mobilise un foncier important (en moyenne 40 à
150 hectares, voire plus) ; il a des conséquences en matière de desserte (routière, autoroutière,
ferrée), de gestion de flux de poids lourds, mais aussi d’environnement (établissements soumis à
autorisation, loi sur l’eau).
À côté de cela, il s’agit aussi d’un enjeu de développement économique et de création d’emplois ;
c’est aussi un enjeu financier puisque la Taxe Professionnelle reste aujourd’hui le principal levier
pour l’investissement public local, et donc pour les services aux populations. La logistique est
durablement le principal secteur en croissance en Normandie.
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L’immobilier logistique, plus que d’autres domaines, requiert des caractéristiques précises. Certains
peuvent être fortement pénalisant suivant le contexte. Il s’agit de :
Tout d’abord, il faut trouver un site qui possède les caractéristiques définies précédemment.
Tester des acteurs du secteur logistique afin de connaître leur sentiment sur le site pressenti
(utilisateurs, promoteurs, investisseurs).
En cas de réaction positive, il y aura la nécessité de s’appuyer sur une étude de marché
permettant de mesurer les potentialités du territoire, notamment un potentiel économique
suffisant en termes de demandes. L’étude devra aussi préciser les ressources de main d’œuvre du
bassin d’emploi. Sans cette étude, peu de partenaires pourront être mobilisés.
Ensuite, il s’agit de constituer une équipe, visant le même but, afin de définir le produit, de le
concevoir, d’obtenir les autorisations et de réussir la commercialisation.
Il s’agit d’un travail de longue haleine, nécessitant l’implication de tous, et l’obligation d’obtenir un
consensus des autorités locales (DDE, DRIRE, Services de secours et de sécurité).
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Situé à 57 km de Paris, le parc logistique de Longueil Sainte Marie, dispose des atouts suivants :
Enfin, un investisseur, le Groupe AXA, dans le cadre d’un fonds européen, dédié à l’immobilier
logistique.
Un premier bâtiment a été lancé en blanc, c’est-à-dire sans avoir trouvé de locataire. Il est à ce
jour loué pour moitié par un prestataire pour le compte d’un chargeur.
Maillon essentiel pour le succès d’un tel projet, le soutien et le concours d’un partenaire financier.
Celui-ci peut intervenir très en amont, soit lorsque les dossiers d’autorisations sont en cours
d’instructions.
Quels sont les critères qui peuvent amener un investisseur à se positionner sur un site logistique ?
L’entrepôt de demain semble assez proche de celui que nous connaissons. Sa taille sera
vraisemblablement comprise entre 20 000 et 50 000 m2.
Il sera localisé au cœur des bassins de consommation sur un axe majeur. De même, le
déplacement des sites de productions vers l’Asie et l’accroissement du fret par conteneurs
valorisera les implantations portuaires.
La libéralisation du réseau ferré devrait permettre un regain d’intérêt pour les sites
embranchés fer.
L’essentiel des projets sera réalisé en gris. Le montage d’opérations en gris ne nécessitant pas
d’engagement important, les opérateurs vont pouvoir « coller » au marché et proposer des
implantations dans les marchés secondaires.
• Les programmes de très grande taille (une ou plusieurs fois + 30 000 m2) destinées à
desservir des Euro Régions.
• Des programmes plus « modestes » (10 à 20 000 m2) situés aux portes des villes
moyennes.
En conclusion, les conditions de réussite d’un parc logistique répondent à des critères tant
physiques que socio-économiques aisément identifiables. Cela permet de déterminer assez
rapidement s’il convient de soulever la question de la logistique ou non sur un territoire donné.
Leurs retombées en terme d’emplois ne sont pas négligeables. Si l’on se réfère à une étude menée
par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, qui a porté sur 140 entrepôts situés dans 6
régions. La moyenne est de 65 emplois créés pour 10 000 m2 d’entrepôt. C’est une densité voisine
de celle des activités industrielles. Mais cette moyenne varie sensiblement selon les activités
exercées, et peut aller de moins 30 (entreposage long) à plus de 160 (logistique avancée).
Source :
• Jones Lang LaSalle : « Forum de la Gestion des Villes » (octobre 2004).
• Conseil Général des Ponts et Chaussées : « Le développement des implantations logistiques en
France et ses enjeux pour les politiques d’aménagement » (mars 2003).
• CREFOR « Transport Logistique ».
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1 an
Etudes
d'opportunité
Validation
phase 1
1 à 3 ans
Etudes
de faisabilité
Validation
phase 2
Montage
2 à 10 ans
opérationnel
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1. ETUDES D’OPPORTUNITE :
La logistique nécessite de grands bâtiments, et génère des flux importants. Il est donc nécessaire
de choisir un site adapté, et de conduire le projet d’accueil de ces activités avec une méthodologie
spécifique. C’est une condition majeure d’acceptabilité pour les populations comme pour les
entreprises. Le document pointe les principales clés pour la réussite.
Les objectifs
Cette première étape reprend les conditions nécessaires à remplir pour débuter ou non une
réflexion sur la création d’un parc d’activités logistiques. Mais cette phase n’est en aucun cas
suffisante pour valider la création d’un parc. Des études économiques et de concurrence devront
suivre cette première étape.
Cette liste permet de mesurer la pertinence de la création d’un parc d’activités logistiques. Cette
première réflexion doit être appuyée par un expert (par exemple une Chambre de Commerce et
d’Industrie) qui pourra valider, au vu de ces différents éléments, le bien fondé de la démarche.
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Les objectifs
L’objectif de cette phase est d’obtenir une évaluation des besoins en termes d’implantations
logistiques, mais également de connaître les atouts du territoire pour accueillir les nouvelles
entreprises. Sur cette base, les premiers contours du parc d’activités logistiques pourront être
définis ; ce sera le fil directeur des équipes de conception.
Quelques points clés doivent être abordés dans les études économiques et de concurrence afin de
définir quels types d’activités logistiques pourraient s’implanter sur le parc :
Ces différents éléments devront permettre d’aboutir à la proposition d’un concept de parc
d’activités logistiques. Ce travail sera complété par une étude sur les impacts de ce projet sur le
territoire.
Le responsable de cette action est le maître d’ouvrage et ce type d’étude peut être réalisé en
pratique en 3 à 5 mois. Il est possible d’obtenir des aides financières pour cette phase.
Il est primordial de vérifier si le territoire dispose de certains atouts pour accueillir un parc
d’activités logistiques. Différents points doivent être abordés et faire l’objet d’une attention
particulière. car les logisticiens recherchent sur un territoire différents éléments nécessaires à leurs
implantations.
Existe-t-il une main d’œuvre disponible à proximité? De quel niveau de qualification dispose-t-
on ?
Le territoire est-il situé dans un « couloir de flux de marchandises » ? Donne-t-il une
accessibilité à un grand bassin de consommation qu’il faut alimenter ? Est-il à proximité de grands
pôles générateurs de flux ?
Le territoire dispose-t-il d’un potentiel industriel et de services ? : activités de services, activités
de transport, activités de maintenance, tissu de fournisseurs.
Le territoire dispose-t-il de bonnes conditions pour accueillir les salariés ? : commerces,
services, établissements d’enseignement et de formations …
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La logistique de proximité
La logistique de proximité recherche un parc relativement réduit, accessible dans des délais courts,
souvent inférieurs à la demi-journée. Dépendante de la densité de population et de l’activité
économique, elle se limite souvent à une agglomération et à son proche environnement. Cette
logistique traite tous les types de produits (notamment alimentaires) et génère des flux
importants.
La logistique portuaire
La logistique portuaire s’articule autour de l’accompagnement des pré et post acheminements des
trafics portuaires d’une part, et l’offre de services autour de la marchandise, d’autre part.
La « grande » logistique
Elle concerne un vaste parc qui, au-delà de l’agglomération, peut être régional (nord-ouest de la
France), national, voire international. Les implantations dans ce domaine, qui sont souvent
importantes en surfaces, se décident en fonction de la présence d’axes de circulation importants
(autoroutes notamment), ainsi que des disponibilités et du coût du foncier. e parc doit bien
entendu englober la plus grande activité économique possible.
La logistique industrielle
La logistique industrielle correspond aux flux entrants et sortants générés par l’industrie. Elle
comprend donc les matières premières et les produits semi-finis. Avec la réduction du nombre de
sites de production générée par l’internationalisation de l’économie, le nombre de plates-formes
logistiques devrait s’accroître dans les années à venir. La localisation de ces plates-formes est
motivée par la présence des infrastructures et de la proximité des centres de consommation.
Les différentes formes de logistiques génèrent des logiques d’implantations différentes. La grille de
lecture suivante permet de définir les principaux critères de localisation pour chaque type. La
logistique de proximité n’est pas intégrée dans ce récapitulatif car les implantations logistiques se
situent à la limite de l’agglomération. ’implantation d’un entrepôt logistique dépend avant tout de
la localisation des marchés et du savoir-faire local. Ainsi, il est important de tenir compte des
critères suivants :
Evaluer la demande
L’évaluation de la demande doit permettre de savoir si les entreprises sont prêtes à s’implanter
dans le parc d’activités logistiques. Différentes questions doivent être posées :
Existe t-il une demande effective et / ou potentielle de la part des entreprises logistiques, des
investisseurs, des prestataires pour s’implanter sur le site pressenti ?
La demande est-elle endogène ou exogène ?
Quelles sont les attentes en termes de services ? : activités de transport, sécurité des biens et
des personnes, activités de maintenance, activités de services tertiaires sur le parc ?
Lesquelles peuvent être réellement mutualisées et présenter une attractivité supplémentaire?
Gardiennage, protection incendie, sécurité médicale, transport de personnel, infrastructures
communes …
Quels sont les modes de commercialisation les plus appropriés pour les terrains et les
bâtiment: divisibilité des bâtiments, flexibilité, (cession de parcelles, immobilier en blanc ou en
gris) ?
Ces différentes informations sont à rechercher auprès des organismes qui accompagnent les
entreprises mais également par l’analyse d’indicateurs sur l’immobilier d’entreprises : nombre de
m² d’entrepôts construits, nombre d’emplois créé dans ce secteur …
Identifier la concurrence
Un inventaire est à mener sur l’offre actuelle des parcs d’activités logistiques au sein d’une même
région et dans les régions limitrophes. Certaines données concernant ces parcs d’activités devront
faire l’objet d’une attention particulière :
Localisation des parcs,
Nombre d’hectares,
Etat général des parcs d’activités : dégradation, vieillissement, amélioration,
Prix des terrains,
Parcelles encore disponibles,
Services proposés,
Activités des entreprises installées,
Rythme de commercialisation.
Une fois cette première étape effectuée, une réflexion peut être lancée afin de savoir si la
demande effective ou potentielle de la part des entreprises logistiques, des investisseurs et des
prestataires peut être satisfaite par l’offre déjà proposée ou si la création d’un parc d’activités
logistiques peut apporter une réponse aux besoins.
A partir de l’analyse des besoins des entreprises et de l’offre disponible sur le territoire et dans les
régions limitrophes, il sera possible de définir le type d’activités logistiques qui pourrait s’implanter
sur le site d’accueil pressenti : portuaire, « grande logistique » ou industrielle.
Cette analyse est indispensable pour positionner le projet de parc par rapport à des offres
parallèles et éviter des situations de concurrence par une saturation de l’offre.
Sur cette base, il est alors possible de proposer un concept de parc d’activités logistiques.
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Ce travail de conception sera complété par une étude sur les impacts de ce projet sur le territoire
en terme de :
Emplois,
Equipements à créer (écoles, crèches …),
Commerces,
Créations d’entreprises,
Trafics routiers,
Infrastructure
Impact environnemental (selon les critères du Grenelle de l’Environnement)
En effet, il faut pouvoir estimer l’incidence du projet sur le tissu local et sur le développement
économique durable du territoire afin de préparer ou de prévoir certains aspects, comme la
formation vers les métiers de la logistique, les besoins en infrastructures, en logements ...
Ce type d’opérations est souvent déficitaire, un recours au soutien public est à rechercher :
Europe, Etat, Conseil Régional, Conseils Généraux sont à contacter le plus en amont possible du
projet.
Contact
Région Haute-Normandie
Service Entreprises et emploi
5 rue Robert Schuman - BP 1129 - 76174 Rouen Cedex 1
Tel. : 02.35.52.57.55
www.region-haute-normandie.fr
« Créer, aménager, promouvoir une zone d’activités - le guide méthodologique à l’usage des élus
et autres acteurs du développement local » de Michel Jallas, 2001 (à commander sur le site
www.etd.asso.fr)
Les objectifs
Une fois cette étape franchie, il faut réfléchir au portage du projet. Il s’agira du maître d’ouvrage.
Le maître d’ouvrage détermine les grands axes qui vont présider à la réalisation, à la
commercialisation et à la gestion du futur parc d’activités. Il est responsable juridiquement,
financièrement et économiquement de l’aménagement à la commercialisation des terrains.
Il informe l’ensemble des parties prenantes des objectifs environnementaux à atteindre.
Le maître d’ouvrage doit développer la concertation et informer le public.
Le maître d’ouvrage public aura pour sa part à sa charge des obligations légales :
déterminer la localisation de l’ouvrage,
s’assurer de la faisabilité économique et de l’opportunité de l’ouvrage,
arrêter l’enveloppe financière prévisionnelle,
assurer le financement de l’ouvrage et le programme,
choisir le processus de réalisation de l'ouvrage, faire une évaluation préalable.
S’assurer de la mise en place des compétences nécessaires
En conséquences, la mise en place d’un dispositif de pilotage est indispensable sur ce type de
projet complexe et long, où différents acteurs de l’aménagement sont sollicités.
Le maître d’ouvrage a plusieurs actions à mener. Mais il doit savoir rechercher un appui auprès de
personnes compétentes.
Le maître d'ouvrage doit assurer le financement de sa future réalisation, par les trois modes de
financements principaux suivants : ses fonds propres, les subventions et les emprunts.
Un comité de pilotage du projet est indispensable dès la phase initiale des études de faisabilité
économique et de concurrence. Le comité de pilotage aura pour rôle de valider les différentes
phases du projet que sont : les études d’opportunité, les études de faisabilité économique, de
concurrence et le montage opérationnel. Un autre comité sera également créé pour les aspects
techniques.
Il faut informer le public le plus en amont possible du projet, mais également rechercher le soutien
des acteurs locaux et dialoguer avec les associations afin de préparer la concertation obligatoire.
Différents acteurs vont intervenir lors du déroulement du projet de création de parc d’activités
logistiques dont voici les incontournables. Ils sont pilotés et coordonnés par le maître d’ouvrage.
Le président d’une structure intercommunale, les chefs d’entreprises (demandes de terrains pour
extension d’activités), une Chambre de Commerce et d’Industrie, une association locale, des
professionnels de l’immobilier, des entreprises prestataires de services peuvent être à l’initiative du
projet. Ils devront définir la vocation, les objectifs, le financement et la commercialisation du parc
d’activités.
24
Les aménageurs
La collectivité locale, une structure intercommunale, un Etablissement Public Foncier (EPF) ou une
Chambre de Commerce et d’Industrie ou une Société d’Economie Mixte peuvent réaliser les études
préalables à l’aménagement du parc d’activités, le traitement des espaces publics et les
prescriptions architecturales des bâtiment et plus généralement de la bonne intégration
environnementale du projet.
Le maître d’œuvre
Le maître d’œuvre est une personne ou un groupement de personnes de droit privé missionné par
le maître d’ouvrage pour « apporter une réponse architecturale, technique et économique au
programme». Le maître d’œuvre peut se voir confier tout ou partie des éléments de conception.
Dans le cas où le maître d’ouvrage fait appel à un contrat de conception réalisation (type
contactant général) celui-ci assure tout ou partie des éléments de conception et la réalisation dans
le cadre d’une garantie globale.
Le maître d’ouvrage pourra s’appuyer sur un bureau d’études pour la réalisation des études
d’opportunité et de faisabilité.
Le commercialisateur
Le maître d’ouvrage, l’aménageur, les organismes publics, parapublics ou privés, mandatés par le
maître d’ouvrage, tels que les agences de développement économique peuvent être chargées de
commercialiser les parcelles, de promouvoir le site, de démarcher et d’accueillir les entreprises.
Les promoteurs
Les promoteurs achètent des terrains et construisent des bâtiments. Une fois les bâtiments
achevés, ils seront achetés soit par l’utilisateur final soit par un investisseur.
Les investisseurs
Les investisseurs sont des personnes qui investissent des capitaux en immobilier d’entreprise en
recherchant des produits qui disposent de trois critères essentiels : la liquidité, la sécurité et la
rentabilité. Il existe deux types d’investisseurs privés et institutionnels.
Le gestionnaire
www.cg55.fr/economie/fichier_entreprise/modele_dossier.pdf
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2. ETUDES DE FAISABILITE :
Les Objectifs
La création d’un parc d’activités logistiques nécessite la mise en place de règles d’urbanisme
adaptées.
La plupart du temps les nouveaux parcs d’activités logistiques seront situés en dehors des zones
urbanisées. Il conviendra donc de vérifier, voire d’adapter, la compatibilité des documents
d’urbanisme et la constructibilité des terrains au travers de plusieurs documents :
Planification (Directive Territoriale d’Aménagement, Schéma de Cohérence Territorial),
Urbanisme réglementaire (Plan Local d’Urbanisme, Carte communale ou Plan d’Occupation
des Sols),
Servitudes et limites à l’urbanisation.
La population devient un acteur incontournable lors de la création d’un tel projet. En effet, les
textes (L.300-2 du code de l’urbanisme) imposent une concertation avec la population. Cette
participation permet de connaître ses préoccupations et de répondre à ses interrogations. Cela
demande du maître d’ouvrage une véritable stratégie de communication.
Documents d’urbanisme
Planification
Un des points à vérifier est de savoir si les documents de planification suivants existent sur le
territoire : Directive Territoriale d’Aménagement, Schéma Directeur ou Schéma de Cohérence
Territorial. Dans le cas où ces documents existent, autorisent–ils ou non l’urbanisation ?
Urbanisme réglementaire
Les maîtres d’ouvrage peuvent être confrontés à différents cas de figure suivant l’existence ou non
de tels documents. Il est alors conseillé de se rapprocher de la Direction Départementale de
l’Equipement pour vérifier la compatibilité des différents documents et la réalisation du projet.
La dernière étape est de vérifier si les terrains font l’objet de servitudes d’inconstructibilité. Ces
servitudes peuvent être de deux ordres.
Les servitudes d’utilité publique sont des charges qui pèsent sur les sols et qui limitent leur
utilisation : lignes électriques, conduites souterraines de gaz …
Des limites à l’urbanisation peuvent exister et notamment : les risques naturels (exemple :
cavités souterraines, inondations …), les périmètres de protection pour l’environnement (Réserve
26
naturelle, les Zones de Protection Spéciale, les Zones Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et
Faunistique …), les monuments historiques, les sites classés, les sites archéologiques …
La concertation
Une démarche de concertation est obligatoire avec l’ensemble des personnes concernées :
habitants, usagers et professionnels. Cette concertation est un moyen de parvenir au compromis
nécessaire entre la demande des uns et les contraintes des autres afin d’assurer dans de bonnes
conditions la réussite du projet. Cette procédure est obligatoire dans le cadre du Plan Local
d’Urbanisme, de la Carte communale et des Zones d’Aménagement Concerté dès le
commencement des études préalables. Le public doit être informé et doit pouvoir faire connaître
son point de vue avant que des décisions soient prises de manière irréversible.
Les objectifs
Le foncier doit être maîtrisé par le maître d’ouvrage pour lancer une opération d’aménagement.
L’acquisition des terrains est une procédure longue et complexe.
Il existe différents outils pour assurer une maîtrise foncière en amont du projet : la Zone
d’Aménagement Différé ou le droit de préemption urbain qui peuvent être mis en place par les
personnes publiques habilitées (communes, EPCI, établissements publics).
Deux procédures permettent d’acquérir les terrains concernés : l’acquisition amiable et
l’expropriation.
Des organismes partenaires peuvent les aider à mettre au point leur stratégies foncières :
Etablissement Public de Normandie et Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural.
Il permet à une collectivité de préempter un bien immobilier mis en vente par son propriétaire.
Le droit de préemption urbain ne peut jouer que dans les communes dotées d'un Plan Local
d'Urbanisme (PLU) qui a remplacé dans le cadre de la loi du 13 décembre 2000, le plan
d'occupation des sols.
Ce droit de préemption urbain ne peut concerner que certains secteurs de la commune qui sont :
• les zones urbaines dites "U" et les zones d'urbanisation futures dites "NA",
• les zones d'aménagements concertés (ZAC),
• les secteurs sauvegardés.
Cette zone peut être créée en dehors des zones urbaines et ce même s'il n'y a pas de plan
d'occupation des sols ou de plan local d'urbanisme. La Zone d’Aménagement Différée permet de
s’assurer de la maîtrise foncière tout en évitant des spéculations sur les biens vendus.
Cette Zone d'Aménagement Différée est créée par un arrêté du Préfet, soit sur l'initiative de
l'Administration après consultation de la Commune, soit sur demande de la Commune.
La Zone d'Aménagement Différée est destinée à plusieurs actions, notamment la création d'une
zone d'activité ou la constitution de réserve foncière.
• les établissements publics y ayant vocation et figurant sur une liste, à savoir Communauté
Urbaine, District, Syndicat de Commune, Chambre de Commerce, Port Autonome, Aéroport,
• une société d'économie mixte bénéficiant d'une convention publique d'aménagement.
Les politiques de maîtrise foncière coûtent relativement cher aux collectivités, c’est pourquoi des
Etablissements Publics Fonciers ont été créés. Ils sont compétents pour réaliser toute acquisition
foncière et immobilière en vue de la constitution de réserves foncières en prévision d’opérations et
d’actions d’aménagement.
La Haute et la Basse Normandie disposent de l’Etablissement Public Foncier de Normandie pour
acquérir des propriétés.
Contact
Etablissement Public Foncier de Normandie
5 Rue Montaigne Carré Pasteur –
BP 1301 - 76178 ROUEN cedex 1
Tel : 02.35.63.77.17
Site Internet : www.epbs.fr
Les SAFER ont été créées pour contribuer à la politique de structuration agricole. Une de leurs
missions est d’aménager le territoire en zones rurales et périurbaines et plus particulièrement de
constituer des réserves foncières à la demande des collectivités.
l’acquisition amiable,
l’expropriation pour cause d’utilité publique.
L’expropriation est un mode d’appropriation permettant à une collectivité publique d’acquérir la
propriété d’immeubles appartenant aussi bien à des personnes privées qu’à des personnes
publiques (en ce qui concerne leur domaine privé) sans leur consentement, en vue de la
réalisation d’un projet d’intérêt général.
Le prix est fixé suite à une visite du bien et à la consultation des mutations à proximité pour le
même type de bien. A partir de ces deux éléments le prix est fixé pour avis.
29
Les objectifs
Il s’agit de connaître les contraintes techniques des terrains choisis, et de déterminer le prix de
revient des aménagements.
Un bilan peut être établi entre dépenses nécessaires et recettes attendues. Cela permet de
déterminer si un projet, même techniquement réalisable, peut être financièrement supportable.
C’est un stade de décision majeur. C’est à la fin de cette phase que l’on sait si un projet est
faisable.
Le responsable de l’action est le maître d’ouvrage. Ce type d’étude peut être réalisé en pratique
en 6 à 8 mois.
Il s’agit de caractériser le site, d’évaluer ses contraintes à l’aide des éléments suivants :
utilisation du sol,
caractéristiques morphologiques des terrains,
voiries (accès au périmètre, connexion au réseau autoroutier et voirie primaire avec le
dimensionnement, les profils et les caractéristiques techniques) et réseaux existants
(assainissement, eau potable, réseau gaz, éclairage public, télécommunication),
dessertes actuelles (et projetées),
diagnostic énergétique et capacité de traitement des effluents.
potentiel environnemental (recyclage des déchets, traitement des eaux usées innovants
non collectifs, énergies renouvelables, intégration dans l’environnement , amélioration de
l’existant…)
En fonction de ces contraintes et de ces atouts, il sera possible d’évaluer l’adéquation du site
avec l’objectif recherché et de procéder à un phasage d’aménagement.
Scénarios d’aménagements
Des propositions d’aménagement du site doivent être réalisées. Les scénarios seront composés :
programme du parc avec la définition du nombre de parcelles et leurs tailles,
estimation des coûts de revient (VRD, …),
proposition de phasages des travaux,
plans.
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Etudes préalables
Différentes études techniques doivent être réalisées pour valider ou non le projet de création de
parc d’activités logistiques :
diagnostic archéologique,
étude d’impact,
recherche de cavités souterraines,
étude liée à la loi sur l’eau,
étude de sol,
études hydrauliques et hydrogéologiques,
levées topographiques.
Une attention particulière doit être portée sur la problématique des eaux pluviales étant donnée la
superficie des terrains à construire qui sera étanchée.
Le coût du projet est évalué d’après les coûts d’aménagements : voiries, aménagement
paysager, réseaux, ainsi que les coûts liés aux équipements spécifiques. Le coût va dépendre
également pour partie des contraintes environnementales détectées lors des études
complémentaires :
la topographie : les pentes ont une incidence sur les coûts de terrassement,
de la recherche de cavités souterraines : les surfaces cessibles peuvent être limitées,
du diagnostic archéologique : la présence éventuelle de vestiges peut amener un surcoût non
négligeable,
de l’étude des sols et sous-sols : des sous-sols de mauvaise qualité renchérissent les coûts de
construction,
de l’étude «ex loi sur l’eau code de l’environnement article 210 et 214 et suivants» : le coût
des aménagements pour les eaux pluviales peut être très importants,
de l’étude d’incendie: de lourdes mesures compensatoires peuvent être demandées (distances
d’éloignement minimales, réserve d’eau, écran thermique et stabilité au feu des bâtiments.)
Un premier bilan financier peut être fait pour chaque proposition d’aménagement et aboutir à une
approximation du prix du foncier aménagé.
A partir de cette estimation, une première vérification du coût par rapport au prix de cession du
marché doit être recherchée. Des financements complémentaires peuvent être envisagés pour
ajuster le budget.
Les objectifs
La conception du projet doit permettre de garantir une cohérence fonctionnelle et technique ainsi
qu’une unité et une qualité esthétique et environnementale au parc d’activités.
L’organisation du parc d’activité, le traitement de ses interfaces avec les espaces avoisinants
seront les garanties de l’intégration du projet pour les populations et les activités déjà en place.
31
La mise en place d’une gestion environnementale et notamment la gestion des eaux superficielles
dans des techniques respectueuses du développement durable se fait au moment la conception du
parc.
De même, la protection des entrepôts logistiques (produits à hautes valeur ajoutée) et plus
globalement des parcs d’activités nécessitent des dispositifs de sécurités bien intégrés dès la
conception.
L’organisation de la voirie
la définition d’un schéma de circulation garantissant un accès à toutes les parcelles et adapté
au trafic (dimensionnement et calibrage des voies, conception des chaussées),
le traitement des raccordements aux réseaux existants ainsi qu’aux voies prévues dans les
futurs schémas routiers du territoire pour assurer une continuité.
Le traitement des abords de voiries (fossés, noues paysagères, les liaisons douces, …) et la
création d’espaces qualitatifs
La signalétique
La signalétique est un des éléments à prendre en compte dans la conception du parc, il faudra
s’attacher à :
Le stationnement
Il doit être adapté aux activités des entreprises avec des plates-formes de stationnement poids
lourds et offrir une capacité d’accueil adéquate et des réserves foncières le cas échéant pour les
extension.
Les éléments de mobilier urbain ont un rôle fonctionnel (transformateurs électriques, bornes à
incendie, éclairage public …) mais doivent être intégrés dans l’espace.
Par ailleurs, la qualité des raccordements est essentielle pour le bon fonctionnement de la zone au
quotidien.
L’entrée du site
L’entrée du site est la vitrine du parc d’activités en termes d’image et d’accessibilité, c’est pourquoi
une attention particulière doit être portée à son traitement. De plus, c’est un élément de sécurité
du site.
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Les dimensions des bâtiments logistiques sont assez standard, mais on se doit de garder une
souplesse dans le découpage afin de satisfaire chaque demande. L’organisation des parcelles
repose également sur la prise en compte d’éventuelles nuisances induites par les activités.
Les critères de construction sont : choix des colorations, réflexion sur l’intégration des enseignes
aux bâtiments, entretien prévu des bâtiments, connexion des constructions aux réseaux divers.
Dans tous les cas privilégier des éléments simples et efficaces.
Les clôtures sont des éléments de structuration de l’espace commun mais également des éléments
de sécurité des installations et de respect de la propriété privée. Leur utilisation doit être maîtrisée
et intégrés autant que possible dans le modelage paysager.
Les enseignes
Elles doivent être limitées en nombre afin de ne pas nuire au paysage, être adaptées à
l’architecture du bâtiment et harmonisées sur l’ensemble du parc en terme de dimensions et de
positionnement.
La sûreté
Chaque entreprise implantée met généralement en place ses propres dispositifs de sûreté. Il n’y a
pas de mesure type de protection. Cela va dépendre de la marchandise traitée (valeur,
dangerosité …) et de la sensibilité du site. Ces mesures peuvent être soit technologiques (caméra,
détection infrarouge…) soit organisationnelles (ronde, gardien à demeure …).
Enfin, suivant les investissements nécessaires, des mutualisations peuvent être envisagées pour
des contrôles d’accès ou de la télésurveillance.
En règle générale, il est recommandé de faire appel à un conseil extérieur : agences de sécurité,
assureurs …
3. MONTAGE OPERATIONNEL :
Les objectifs
Il s’agit de choisir le mode de réalisation du projet et la procédure que l’on souhaite mettre en
place en fonction de la nature du projet, de la fiscalité, des délais de réalisation, de la maîtrise
foncière et suivant les documents d’urbanisme dont dispose la commune.
La procédure d’aménagement établit que les équipements seront suffisants pour les occupants de
la zone à urbaniser.
La procédure d’aménagement
le lotissement est une procédure de division foncière qui suppose que l’intégralité du
foncier compris dans le périmètre soit la propriété de la collectivité ou de son aménageur.
Le mode de réalisation
Différentes solutions sont envisageables, soit la collectivité garde la maîtrise du projet, soit elle
délègue à un opérateur public ou privé. Les différentes solutions sont proposées ci-dessous :
La régie directe
Le maître d’ouvrage reste décisionnaire. Il signe directement toutes les factures, et toutes les
décisions passent par son organe délibérant. Cette solution est très proche de la régie, mais les
compétences techniques sont déléguées.
La convention d’aménagement
La réalisation de la zone est confiée à un aménageur public ou privé. La collectivité ne garde pas la
maîtrise. Le risque est alors entièrement assumé par le cosignataire de la collectivité.
Les partenariats publics-privés sont des associations d’entités publiques et privées constituées en
vue de remplir un objectif collectif. Ils permettent de gérer un projet d’intérêt public sous la
responsabilité d’un opérateur privé et de le financer partiellement sur ressources privées.
Le PPP offre l’opportunité d’optimiser l’utilisation des ressources publiques et de leur adjoindre des
ressources privées, difficiles à mobiliser sans partenariat. Il apporte également des compétences et
méthodes de gestion novatrices.
A la différence des marchés publics, ces contrats peuvent s’étendre sur le long terme, comprendre
une prestation globale allant de la conception d’un bâtiment et de sa construction jusqu’à sa
maintenance, et englober le montage juridique et financier des opérations.
www.editions-legislatives.fr
www.legifrance.gouv.fr
www.droitdelurbanisme.com
35
Les objectifs
Il s’agit de mettre en place l’organisation qui gèrera le parc d’activité tout au long de son
exploitation, et assurera la pérennité et la qualité des aménagements du parc
Le gestionnaire doit :
En effet, l’entretien des espaces verts, des équipements publics et des espaces communs est
primordiale, d’une part, pour les entreprises déjà installées qui souhaitent profiter de ce service et
valoriser leur image et, d’autre part, pour les visiteurs et les dirigeants susceptibles de s’implanter.
Le gestionnaire doit proposer des services en fonction de la vocation du site et des activités
attendues :
services de gardiennage : sûreté des biens, des personnes et des installations. Elle peut être
assurée par une entreprise privée pour l’ensemble de la zone. Chaque entreprise implantée
mettant généralement au point ses propres dispositifs de sécurité. C’est la première demande
en services mutualisés,
parking d’attente ou zone de repos sécurisée pour les routiers avec des services appropriés
selon la taille du parc
services à fonction sociale : restauration, garde d’enfants,
traitement et élimination des déchets d’activité (cartons),
Le gestionnaire doit s’interroger sur les nouveaux besoins des entreprises en contactant
l’association, soit ponctuellement, soit par la mise en place de réunions régulières.
Le gestionnaire doit mettre en œuvre des outils de communication : site Internet et plaquettes …
pour les entreprises qui souhaitent s’implanter sur le parc afin de promouvoir les services
disponibles et les accompagnements possibles.
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Objectifs
Cette phase cruciale vise à installer rapidement une densité suffisante d’entreprises afin de
générer une dynamique sur le site. Elle vise en outre à minimiser le délai et les coûts de portage
financier en accélérant les recettes.
« La commercialisation est un sujet rarement abordé par les collectivités locales lors de la création
d’une zone d’activités (…) L’impasse faite sur ce que l’on appelle le marketing – la
commercialisation n’en étant que l’un des aspects – conduit à l’échec de la zone d’activités
inoccupée ou vouée à une nouvelle destination. » (Créer, aménager, promouvoir une zone
d’activités - le guide méthodologique à l’usage des élus et autres acteurs du développement local »
de Michel Jallas, 2001).
Cette remarque mérite une attention particulière de la part des collectivités.
Sur la base des éléments fournis dans les études d’opportunité et de faisabilité, un « plan
marketing » va être construit. Des actions de prospection et de promotion pourront être lancées.
En s’appuyer sur le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie, des comités d’expansion,
et des « prescripteurs » : investisseurs, banques, experts comptables, agences immobilières,
fournisseurs…
Afin de construire le plan marketing différentes informations doivent être recherchées dans les
études d’opportunité et de faisabilité. Ces informations se rapportent aux éléments suivants :
l’offre proposée aux entreprises et aux investisseurs comprenant le contenu, l’argumentation,
le prix, les aides mobilisées et la fiscalité locale (ce dernier point peut être décisif dans le choix
final si deux propositions sont proches),
le positionnement de l’offre par rapport à la concurrence (différenciation avec les autres parcs
d’activités logistiques),
la clientèle potentielle.
Les objectifs
Les dirigeants recherchent lors de leur implantation dans un parc d’activités logistiques un produit
adapté à leurs exigences, mais également une qualité des aménagements. Le développement
durable devient un appui et une opportunité transversale pour concevoir le projet : de la
réflexion à la conception, en passant par l’évolution et/ ou l’adaptation des règlements locaux (par
exemple les règlements d’assainissement, les règles d’aménagement paysagers, …). De ce fait les
préoccupations environnementales doivent être précisées et intégrées le plus en amont possible.
Différents outils méthodologiques existent pour intégrer le développement durable dans un projet
d’aménagement de parc d’activités. Ces outils méthodologiques vont abordés différentes
thématiques qui sont classées par cibles prédéfinies: charte chantier vert, paysage, cycle de l’eau,
cycle de vie… Cela nécessite :
- une définition des objectifs à atteindre suivant les cibles visées et opportunes
- une communication, une sensibilisation et implication des différents acteurs concernés par
ce concept.
Il existe différents outils pour intégrer les problématiques environnementales dans les projets
d’aménagements :
Les chartes de qualité environnementales sont la mise en place d’outils capables de satisfaire les
exigences de respect de l’environnement et de développement durable à différents stades de la
création du parc. Lors de la conception du parc, des aménagements et des services respectueux
de l’environnement sont mis à la disposition des entreprises. Lors de l’implantation d’une
entreprise, le gestionnaire peut demander à l’entreprise d’étudier la qualité de sa production et
également de réfléchir à l’intégration de son activité dans le parc.
Différents éléments peuvent être pris en compte dans cette démarche :
gestion des eaux pluviales,
organisation de la collecte des déchets,
entretien des espaces communs,
promotion des modes de transports alternatifs...
Les chartes de qualité environnementale peuvent être considérées comme une étape vers la
certification ISO 14 001 des gestionnaires de parcs.
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La norme ISO 14 001 est un outil de gestion et de management environnemental qui permet à
une organisation de prendre en compte les contraintes liées à l’environnement en maîtrisant
l’impact de ses activités. Les objectifs pour l’organisme qui souhaite développer cette démarche
sont de respecter et de se mettre en conformité avec la réglementation et développer une image
de l’entreprise respectueuse de son environnement. La certification ISO 14 001 repose sur la mise
en place d’un Système de Management Environnemental (SME), outil de gestion incluant la prise
en compte de l’ensemble des activités de l’entreprise.
Autres référentiels :
Il existe également d’autres référentiel qui permettent d’obtenir une certification (HQE, LEED,
MINERGY, …). A noter que la mise en œuvre de cette certification est complexe et nécessite d’être
envisagées très en amont du projet.
Différentes actions peuvent être menées lors de la conception du parc et des bâtiments pour
limiter les impacts sur l’environnement.
Une charte peut être signée entre le maître d’ouvrage et les entreprises intervenant sur le chantier
afin de réaliser un parc d’activités logistiques respectueux de l’environnement et du bien-être des
riverains. La charte recense l’ensemble des objectifs à atteindre et les actions à mettre en œuvre.
Celle-ci est communiquée aux différentes entreprises qui interviennent sur le chantier. Le but est
de limiter les nuisances pour les riverains en réduisant :
les émissions de poussières,
les boues liées au passage des camions,
les pollutions sonores (surveillance du niveau sonore aux abords de chantier),
les nuisances visuelles occasionnées par l’aspect du site,
les déchets produits par le chantier,
39
Le paysage/biodiversité
Le traitement paysager du parc d’activités s’appuie sur les contraintes et les potentialités du site
en fonction de différents éléments : géologiques, hydrologiques et climatiques.
Le traitement paysager regroupe différentes actions :
choix de végétaux en tenant compte des essences régionales,
création de plantations le long des voies de circulation en périphérie du parc,
création d’espaces verts …
Le parc d’activités logistiques doit être intégré dans son environnement afin que les bâtiments
soient pratiquement invisibles pour les riverains.
Le cycle de l’eau
Lors de la conception du parc, les eaux pluviales récupérées dans des grands bassins peuvent être
réutilisées pour l’arrosage des espaces verts ou servir dans le cadre de la protection incendie.
On peut prévoir une gestion des eaux pluviales basées sur les techniques dites « alternatives » qui
consistent à réaliser des ouvrages de drainage et de traitements naturels (zones humides , noues
paysagères , ) très qualitatifs
« Une zone d’activités a une courbe de vie avec différentes phases (création, maturité,
modernisation), qui exigent de ceux qui ont la charge de la gestion, une veille, un management
permanent avec des anticipations, des adaptations aux évolutions des exigences des entreprises. »
(Créer, aménager, promouvoir une zone d’activités - le guide méthodologique à l’usage des élus et
autres acteurs du développement local » de Michel Jallas, 2001).
La sensibilisation des différents acteurs sur un parc d’activités est nécessaire et doit se faire tout
au long du projet : de la conception du parc d’activités logistiques à l’implantation de l’entreprise.
En effet, certains éléments environnementaux peuvent être pris en compte dès la phase des
études d’opportunité en réfléchissant à un terrain embranché fluvial ou ferroviaire. Puis, tout au
long des études de faisabilité et de conception architecturale qui doivent permettre de lancer des
réflexions pour intégrer au mieux le parc d’activités dans son environnement.
Dans la phase de réalisation du parc, les entreprises intervenant sur le chantier doivent être
sensibilisées et respecter certaines règles.
Enfin, le gestionnaire de zone peut sensibiliser les entreprises lors de leur implantation en leur
proposant des diagnostics environnementaux. Ces interventions peuvent aboutir à la mise en place
de services environnementaux collectifs. Un des services les plus fréquemment proposés est la
gestion des déchets.
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L’exploitation d’une installation est régie par la réglementation ICPE lorsqu’elle est visée par une
rubrique de la nomenclature ICPE et que l’un des seuils définis dans cette rubrique est dépassé.
La nomenclature ICPE prévoit deux régimes de classement en fonction des dangers et du potentiel
de nuisances induits par l’installation :
Ces deux régimes de classement distincts entraînent des différences notables dans les procédures
administratives applicables lors de la création d’une installation.
Nota bene : Des précisions sur ces aspects sont fournies dans l’annexe jointe au présent
document (cf. chapitres 1.1.1 à 1.1.4).
41
Suivant la nature des produits stockés, d’autres rubriques peuvent viser un entrepôt. A ce titre, il
peut être noté les trois rubriques ci-après que l’on retrouve habituellement sur les entrepôts de
stockage de matières combustibles (hors stockage de matières dangereuses) :
Les rubriques 2662 et 2663 visant les stockages de matières polymères (matières
plastiques, caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques, …).
La rubrique 1530 visant les dépôts de bois, papier, carton ou combustibles analogues ;
cette rubrique peut être applicable notamment au stockage de palettes bois vides.
Nota bene : Des précisions sur les rubriques ICPE visant traditionnellement les activités
exploitées au sein d’un entrepôt de stockage de matières combustibles (hors stockage de matières
dangereuses) sont fournies dans l’annexe jointe au présent document (cf. chapitre 1.2).
Dans le cadre de cette procédure, les communes ne sont impliquées que pour les aspects relatifs à
l’information du public.
En effet, à l’issue de la procédure, le préfet adresse une copie du récépissé de déclaration de
l’installation et des prescriptions applicables au maire de la commune où l’installation est ou sera
implantée. Celui-ci est alors chargé d’afficher en mairie, pendant un minimum d’un mois, une copie
du récépissé en précisant que les tiers ont la possibilité de consulter sur place les prescriptions
applicables à l’installation.
Nota bene : Des précisions sur le contenu du dossier de déclaration et de la procédure
administrative associée sont fournies dans l’annexe jointe au présent document (cf. chapitre 1.3).
Dans le cadre de cette procédure, les communes sont plus largement impliquées que dans le cas
de la procédure applicable aux installations classées soumises à déclaration.
En effet, dans ce cas, le dossier de demande d’autorisation d’exploiter est soumis à l’avis des
conseils municipaux des communes comprises dans le rayon d’affichage défini par la ou les
rubrique(s) applicables à l’installation. D’autre part, les maires de ces communes doivent afficher
en mairie au frais du demandeur l’avis d’enquête publique.
43
Nota bene : Des précisions sur le contenu du dossier de demande d’autorisation d’exploiter et de
la procédure administrative associée sont fournies dans l’annexe jointe au présent document (cf.
chapitre 1.4).
1.5. Quels sont les liens entre les procédures liées à la réglementation ICPE et celles
liées à l’urbanisme ?
Dans les faits, les procédures Installations Classées et les procédures liées à l’urbanisme, bien
qu’instruites par des services administratifs distincts, sont étroitement imbriquées comme le
démontrent les exigences des codes relatifs respectivement à chacun des domaines :
le Code de l’urbanisme précise que lorsque les travaux projetés concernent une
installation classée (soumise à autorisation ou à déclaration), la demande de permis de
construire doit être accompagnée de la justification du dépôt de la déclaration ou de la
demande d’autorisation.
Le Code de l’environnement précise quant à lui que l’exploitant est tenu d’adresser
sa demande d’autorisation ou sa déclaration en même temps que sa demande de permis
de construire.
Nota bene : Des précisions sur ces aspects sont fournies dans l’annexe jointe au présent
document (cf. chapitre 1.5).
1.6. Qui est chargé de la mise en œuvre de la police des installations classées ?
Le préfet est chargé de la mise en œuvre de la police des installations classées. Pour ce faire, il
s’appuie sur l’Inspection des Installations Classées.
Nota bene : Des précisions sur ces aspects sont fournies dans l’annexe jointe au présent
document (cf. chapitres 1.1.6 et 1.1.7).
1.7. Quelles sont les sanctions encourues par un exploitant en cas de non respect des
dispositions de la réglementation ICPE ?
Le dispositif réglementaire ICPE prévoit deux types de sanction :
administratives,
pénales.
S’agissant d’installations classées, les sanctions administratives et pénales peuvent être prises
parallèlement ou indépendamment.
En matière de sanctions administratives, ce n’est qu’à l’expiration d’un délai de mise en demeure
et en l’absence de mise en conformité de l’installation que les sanctions suivantes pourront le cas
échéant être prononcées :
La consignation de somme : la somme correspond au montant des travaux ou des
études à réaliser,
L’exécution de travaux d’office aux frais de l’exploitant,
La suspension de l’exploitation jusqu’à respect des prescriptions ou exécution des
travaux imposés.
44
En matière pénale, les infractions peuvent relever des deux catégories suivantes :
Les contraventions : Elles sont définies par décret. Ce sont toutes les infractions
punies de peines d'amende n'excédant pas 3000 €. Elles sont sanctionnées par le
tribunal de police.
Les délits : Les délits sont prévus par une loi, ils sont sanctionnés par le tribunal
correctionnel. Il peut s’agir de peine d’amende et/ou d’emprisonnement.
Nota bene : Des précisions sur ces aspects sont fournies dans l’annexe jointe au présent
document (cf. chapitre 1.6).
2. ARRETE DU 5 AOUT 2002 : LE TEXTE CADRE POUR LES NOUVEAUX PROJETS D’ENTREPOTS SOUMIS A
AUTORISATION SOUS LA RUBRIQUE 1510 DE LA NOMENCLATURE ICPE :
Cet arrêté ministériel est paru au journal officiel de la république française le 1er janvier 2003. Il a
pour objectif la prévention des sinistres dans les entrepôts couverts soumis à autorisation sous la
rubrique 1510.
Ce texte récent a réformé de manière profonde les exigences relatives à ce type d’installation. Il
est applicable dans sa totalité aux nouveaux projets d’entrepôts et aux modifications notables
d’entrepôts existants faisant l’objet d’une demande d’autorisation d’exploiter.
Pour les entrepôts existants régulièrement autorisés au titre de la réglementation ICPE ou
bénéficiant de l’antériorité, seuls certains articles de l’arrêté sont applicables.
Ce texte fixe des prescriptions sur l’ensemble des thèmes ci-après :
Etat des stocks,
Implantation – Eloignement,
Accès de l’installation aux services de secours,
Dispositions constructives,
Désenfumage,
Compartimentage,
Recoupement en cellule et taille maximale des cellules,
Stockage des matières particulières,
Organisation des stockages,
Rétention,
Confinement des eaux et écoulements en cas de sinistre,
Moyens de lutte contre l'incendie,
Issues de secours,
Installations électriques,
Eclairage,
Ventilation des locaux,
Chauffage des locaux,
Exploitation de l’entrepôt (interdictions et consignes à mettre en place),
Plan d'opération interne (organisation du site en cas de sinistre),
Surveillance de l’installation en période non ouvrée,
Attestation de conformité.
Nota bene : L’annexe (cf. chapitre 2) jointe au présent document expose et explicite l’ensemble
des exigences de cet arrêté.
45
ANNEXE
47
Sommaire :
Préambule
Extension ou modification de l’installation
Changement d’exploitant
Contrôle et surveillance en cours d’exploitation
Incident ou accident
Cessation d’activité
48
Pour être une ICPE, il est nécessaire que soit exploitée ou effectuée une des activités
Décret modifié
figurant sur la nomenclature des installations classées.
du 20 mai 1953
Celle-ci est depuis plusieurs années en cours de refonte. Initialement, cette
nomenclature proposait un classement alphabétique des activités.
La nomenclature « nouvelle formule » s’appuie sur une distinction entre deux catégories
de rubriques (séries 1000 et 2000) :
- les rubriques de la série 1000 concernent les substances (stockage, fabrication,
mise en œuvre),
- les rubriques de la série 2000 concernent les branches d’activités.
Art R231-51 du Les définitions des différents types de dangers pris en compte pour les substances sont
code du travail les catégories de danger définies dans le code du travail (très toxiques, toxiques,
extrêmement inflammables, facilement inflammables, dangereux pour l’environnement,
corrosif, …).
Dans la nomenclature, des rubriques spécifiques visent également le stockage, la
fabrication et/ou l’emploi des matières combustibles, des substances radioactives, des
produits réagissant avec l’eau, …
49
Ces rubriques et les seuils considérés dans chacune d’entre elles ont été définis sur la
base du retour d’expérience sur les dangers et les inconvénients que leur exploitation est
susceptible de générer pour l’environnement.
Classement
Rubrique Libellé (rayon
d'affichage)
Classement
Rubrique Libellé (rayon
d'affichage)
OUI
AS A D
Autorisation Autorisation Déclaration
avec servitude
Un principe :
Pour la définition du régime de classement sous une rubrique applicable à une activité, la
tendance est d’appliquer les règles d’additivité et d’avoir une démarche par
Art 19 du décret
établissement et non pas par installation. Cette approche globale est conforme aux
n°77-1133 du 21
textes européens.
septembre 1977
Art L514-4 du Concrètement, pour la définition du régime de classement sous une rubrique visant une
code de substance spécifique par exemple, il convient donc de faire le cumul de l’ensemble des
l’environnement volumes de cette substance présents sur l’établissement et de comparer ce cumul aux
seuils de la rubrique considérée.
51
1.1.4. Quelles sont les conséquences de l’atteinte ou d’un dépassement des seuils de
déclaration ou d’autorisation d’une rubrique de la nomenclature ?
Lorsque l’examen des données caractéristiques de l’activité met en évidence l’atteinte ou
le dépassement du seuil de :
- Déclaration :
L’exploitant doit notifier à l’administration son intention d’ouvrir une telle
installation ou le fait qu’il exploite cette installation dans le cas d’une régularisation
administrative. Cette notification est réalisée en adressant au préfet un courrier et
un dossier relatif à l’installation.
Le récépissé de déclaration obtenu, le déclarant a en principe le droit d’exploiter
son installation et ce dans le respect des textes (arrêtés types ou arrêtés
ministériels) applicables aux installations de ce type.
- Autorisation :
L’exploitant doit obtenir une autorisation administrative d’exploiter
nécessitant la constitution et le dépôt en préfecture d’un dossier technique et
l’examen de ce dossier par l’administration dans le cadre d’une procédure
spécifique.
Au terme et au vu des résultats de cette procédure, le préfet refuse ou autorise
sous certaines conditions l’exploitation de l’installation. Cette autorisation est
accompagnée par les prescriptions qui vont encadrer le fonctionnement de
l’installation. Ces prescriptions seront spécifiées à l’exploitant au travers de l’arrêté
d’autorisation d’exploiter.
Projet de nouvelle
installation ou régularisation
administrative pour une
installation existante
Dossier et Dossier et
procédure de procédure
Déclaration d’Autorisation
Des liens étroits ont été créés entre les procédures Installations Classées et les
procédures liées à l’urbanisme.
Dans le cadre du présent document, les liens entre procédures Installations Classées et
demande de permis de construire sont notamment présentés au chapitre 1.5.
1.1.6.Qui est chargé de la mise en œuvre de la police des installations classées ?
Le préfet est chargé de la mise en œuvre de la police des installations classées. Pour ce
faire, il s’appuie sur l’Inspection des Installations Classées.
Les inspecteurs des installations classées sont des cadres techniques désignés par le
préfet sur proposition du directeur régional de l'industrie, de la recherche et de
l'environnement et relevant :
- de la Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche, et de l'Environnement
(DRIRE),
Art 33 du décret - des Directions Départementales des Services Vétérinaires (DDSV),
du 21 sept. 1977 - de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS).
Le préfet peut en outre désigner comme inspecteurs des installations classées, sur
proposition du directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement,
des cadres techniques appartenant à d'autres services de l'État, à la condition qu'au sein
de ces services ces agents ne soient pas affectés dans des structures où peuvent être
effectuées des missions rémunérées directement ou indirectement par les propriétaires
ou les exploitants d'installations classées.
A Paris et dans les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine Saint Denis et du Val
de Marne, depuis 1863, l'inspection est confiée à un corps spécial de fonctionnaires
dépendant de la préfecture de police, le Service Technique Interdépartemental
d’Inspection des Installations Classées (STIIIC).
1.1.7.Quelles sont les missions de l’Inspection des Installations Classées ?
Les inspecteurs des installations classées jouent un rôle essentiel dans la prévention et le
contrôle des nuisances et des risques industriels.
Ils ont pour missions :
- de rechercher les installations classables, non autorisées, ni déclarées,
- de participer aux enquêtes préparatoires aux autorisations et de rédiger les
prescriptions techniques qui seront imposées à l'industriel,
- de visiter périodiquement les installations classées les plus importantes pour
vérifier si les prescriptions imposées sont respectées,
- de dresser le procès-verbal des infractions constatées,
- de surveiller l'application de la législation sur l'air et sur l'eau.
Par contre, les inspecteurs des installations classées n'ont pas à contrôler l'application
des prescriptions concernant l'hygiène et la sécurité du personnel employé dans les
établissements qu'ils contrôlent. Cette fonction incombe aux seuls inspecteurs du travail.
Depuis plusieurs années, le Ministre de l'Environnement (DPPR) adresse en début
d'année une circulaire d'instructions indiquant les thèmes d'action nationale de
l'Inspection des Installations Classées, pour l'année à venir.
1.1.8. Quelles sont les prérogatives des Inspecteurs des Installations Classées ?
Art L. 514-5
Pour remplir leurs fonctions, les inspecteurs ont droit d'entrée dans les établissements
Art L. 514-12
soumis à leur surveillance à tout moment et, ceci, même la nuit.
du code de
l’environnement Le chef d'entreprise ou le préposé qui mettrait un obstacle à l'exercice des fonctions de
l'inspecteur en lui refusant l'entrée ou en usant de dissimulations ou de tromperies,
encourrait une peine correctionnelle.
54
Sur un même site, plusieurs activités et produits peuvent être visés par différentes
rubriques de la nomenclature. L’objectif de ce chapitre est de présenter les rubriques
classiquement rencontrées sur les entrepôts.
A ce stade, il est indispensable de souligner que les matières dangereuses font l’objet de
rubriques spécifiques dans la nomenclature Installations Classées. Les rubriques
présentées ci-après sont donc les rubriques visant classiquement l’activité d’entreposage
à l’exception du stockage des matières dangereuses, activité qui relève quant à elle de
rubriques spécifiques.
55
1.2.1. Quelles sont les rubriques de la nomenclature ICPE visant classiquement l’activité
d’entreposage ?
Traditionnellement dans le domaine de la logistique, quatre rubriques visent
principalement les activités de stockage :
Décret modifié du
20 mai 1953 - La rubrique 1510 visant les entrepôts couverts de stockage de matières
Nomenclature combustibles,
ICPE - Les rubriques 2662 et 2663 visant les stockages de matières polymères (matières
plastiques, caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques, …).
- La rubrique 1530 visant les dépôts de bois, papier, carton ou matériaux
combustibles analogues.
• Rubrique 1510 :
Classement
Rubrique Libellé (rayon
d'affichage)
Rubrique 1510
Commentaires :
Les deux conditions devant être réunies simultanément pour relever de cette rubrique
sont :
1) Stocker plus de 500 t de matières combustibles.
On tient compte pour établir cette masse : des produits stockés, des emballages
(cartons, caisses en bois, palettes, films plastiques, ...),
2) Stocker dans un entrepôt de volume égal ou supérieur à 5000 m3.
On considère ici le volume de tous les bâtiments d’entreposage.
56
• Rubrique 2662 :
Classement (rayon
Rubrique Libellé
Décret modifié du d'affichage)
20 mai 1953 Polymères (matières plastiques,
2662
Nomenclature caoutchoucs, élastomères, résines et
ICPE adhésifs synthétiques) (stockage de) :
Le volume susceptible d'être stocké étant :
- Supérieur ou égal à 1 000 m3 Autorisation (2 km)
- Supérieur ou égal à 100 m3, mais Déclaration
inférieur à 1000 m3
Rubrique 2662
Lettre circulaire
DPPR – SEI du Déclaration : Arrêté du 14 Janvier 2000 modifié par Arrêté du 5 juin 2001
13/01/00
Commentaires :
Cette rubrique s’applique au stockage de matières premières. Il faut noter que, pour
cette rubrique, ce n’est pas le volume des bâtiments de stockage qui est à prendre en
compte comme pour la rubrique n°1510, mais bien le volume des produits stockés.
A ce titre, il faut également souligner que le volume à considérer est le volume maximal
susceptible d’être occupé par les produits stockés. La détermination de ce volume ne
doit pas être basée sur une valeur moyenne (journalière, mensuelle, annuelle, …).
Décret modifié du
Les prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à déclaration
20 mai 1953
sous la rubrique n° 2662 sont définies dans l’arrêté du 14 janvier 2000 modifié.
Nomenclature
ICPE • Rubrique 2663 :
Classement (rayon
Rubrique Libellé
d'affichage)
Pneumatiques et produits dont 50 % au
2663
moins de la masse totale unitaire est
composée de polymères (matières
plastiques, caoutchoucs, élastomères,
résines et adhésifs synthétiques)
(stockage de)
1. À l'état alvéolaire ou expansé tels que
mousse de latex, de polyuréthanne, de
polystyrène, etc., le volume susceptible d'être
stocké étant :
- Supérieur ou égal à 2 000 m3 Autorisation (2 km)
- Supérieur ou égal à 200 m3, mais Déclaration
inférieur à 2000 m3
2. Dans les autres cas et pour les
Lettre circulaire pneumatiques, le volume susceptible d'être
DPPR – SEI du stocké étant :
13/01/00 - Supérieur ou égal à 10 000 m3 Autorisation (2 km)
- Supérieur ou égal à 1 000 m3, mais Déclaration
inférieur à 10 000 m3
Rubrique 2663
Commentaires :
Au même titre que la rubrique 2662, le volume à prendre en compte pour la définition
du régime de classement est le volume des produits stockés.
Cette rubrique s’applique aux produits finis ou semi-finis à base de matières plastiques,
caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques. Tout produit issu d’une
première transformation est considéré comme un produit fini ou semi-fini.
• Rubrique 1530 :
Décret modifié
du 20 mai 1953 Classement
Nomenclature Rubrique Libellé (rayon
ICPE d'affichage)
Rubrique 1530
Commentaires :
Cette rubrique peut notamment s’appliquer au stockage de palettes bois vides que l’on
retrouve classiquement dans les entrepôts.
58
1.2.2. Quelles sont les autres rubriques ICPE susceptibles de viser certaines activités/installations
au sein d’un entrepôt ?
• Rubrique 2910 :
Classement
Rubrique Libellé (rayon
d'affichage)
Rubrique 2910
Commentaires : Les installations susceptibles d’être visées par cette rubrique dans le cas
des entrepôts sont notamment les chaufferies.
Toutefois, sauf cas exceptionnel, ces installations sont de taille limitée et relèvent donc
au maximum du régime de la déclaration, voire ne sont pas classées.
59
• Rubrique 2920 :
Classement
Rubrique Libellé (rayon
d'affichage)
Rubrique 2920
Commentaires :
Les installations susceptibles d’être visées par cette rubrique sont essentiellement les
compresseurs et les installations de réfrigération et/ou de climatisation dans certains cas
en fonction du cumul des puissances absorbées.
Décret modifié du
20 mai 1953 • Rubrique 2925 :
Nomenclature
ICPE Classement
Rubrique Libellé (rayon
d'affichage)
Rubrique 2925
Déclaration : Arrêté du 29 mai 2000 modifié par Décret n° 2006-646 du 31 Mai 2006
Commentaires :
Il s’agit d’une rubrique très classique au sein des entrepôts logistiques. Elle vise les
ateliers de charge des batteries des engins de manutention électriques (chariots
automoteurs, transpalettes, …).
Pour la définition du classement sous cette rubrique, il faut noter que la notion d’atelier
vise un poste ou un groupe de postes de chargeurs de batteries implanté dans la même
pièce et dans ce cas il convient de sommer les puissances des différents postes pour
définir le classement.
60
A. L’identité de l’exploitant
Le dossier doit préciser :
- Si l’exploitant est une personne physique :
nom,
prénom,
domicile,
- Si l’exploitant est une personne morale :
sa dénomination ou sa raison sociale,
sa forme juridique,
l’adresse de son siège social,
les nom, prénom et qualité du signataire de la demande.
B. La localisation de l'installation
L'emplacement sur lequel l'installation doit être implantée est indiqué avec précision en
indiquant notamment :
- l'adresse détaillée dans les agglomérations,
- le numéro de la ou des parcelle(s) cadastrale(s).
C. La nature et le volume des installations
Dans cette partie, le déclarant précisera les activités ou produits de l’établissement qui
sont soumis à déclaration.
Toutes les précisions utiles sur la nature des activités et sur leur volume, en terme de
capacité maximale de production ou de volume maximum de stockage seront
données.
D. La ou les rubrique(s) de la nomenclature ICPE visant l’installation
Dans cette partie, le déclarant précise la ou les rubrique(s) ICPE qui visent l’activité ou
l’installation objet du dossier de déclaration
61
E. La notice sur le mode et les conditions d'utilisation et d'évacuation des eaux résiduaires et des
émanations de toute nature ainsi que l’élimination des déchets,
Dans cette partie, le déclarant doit fournir les informations permettant de caractériser
l’impact sur l’environnement de l’exploitation de l’installation. Dans ce cadre, les
informations portent donc notamment sur :
- les eaux résiduaires :
les usages de l’eau (eaux sanitaires, eaux de process, …),
les quantités consommées par an,
le mode de traitement des eaux usées,
les caractéristiques des eaux rejetées dans le milieu extérieur,
le lieu de rejet (réseau public, cours d’eau).
- les rejets dans l’air, les poussières, les odeurs,
- le bruit et les vibrations liés aux équipements bruyants (compresseur, …), trafic
routier induit par l’installation, …,
- les déchets et résidus d’exploitation :
nature,
volume,
conditions de stockage dans l’entreprise,
mode d’élimination direct ou par l’intermédiaire d’un prestataire, tel que
recyclage, valorisation énergétique, mise en décharge.
F. La notice sur les dispositions prévues en cas de sinistre
Dans cette partie, le déclarant doit décrire les principales dispositions prévues en cas
de sinistre.
L’objectif est de mettre en évidence les mesures mises en place pour maîtriser les
risques sur l’installation.
Ces mesures peuvent être d’ordre matériel (dispositions constructives, moyens
d’intervention : extincteur, Robinet d’Incendie Armé, désenfumage, …) ou
organisationnel (Interdiction de fumer, Procédure spécifique pour les travaux par
points chauds : soudure, …).
En matière de maîtrise des risques, on distingue :
- les mesures de prévention, c’est-à-dire des mesures propres à réduire la
probabilité d’occurrence d’un sinistre,
- les mesures de protection, c’est-à-dire des mesures propres à diminuer la gravité
des conséquences d’un sinistre.
G. Les plans
Les plans suivants doivent impérativement figurer en annexe au dossier de
déclaration :
- plan de situation du cadastre couvrant un rayon de 100 m autour de
l’établissement,
- plan d’ensemble de l’établissement établi à l’échelle 1/200ème.
Nota Bene : Lorsque l’établissement est particulièrement grand, l’échelle peut,
avec l’accord du préfet, être réduite au 1/1000ème.
Ce dernier plan doit impérativement :
couvrir un rayon de 35 m (périmètre à repérer sur le plan),
être accompagné de légendes et descriptions de l’installation permettant,
notamment de localiser les divers ateliers, les zones de stockage, les
équipements particuliers,
préciser l’affectation des constructions et terrains avoisinants, en particulier :
les points d’eau, les canaux, les cours d’eau et égouts.
Important : tous les documents doivent être datés et signés par le demandeur.
62
Nota Bene :
Depuis l’arrêt « Hardy » (Arrêt du Conseil d’état – 1er juillet 1987), confirmé par des
décisions ultérieures, l’exploitant est passible de sanctions pénales et administratives
lorsqu’il commence à exploiter une installation soumise à déclaration sans récépissé.
Il en résulte qu’il est impératif d’obtenir le récépissé de déclaration avant la mise en
service de l’installation.
1.3.3. Quelles sont les procédures d’information du public dans le cas des installations classées
soumises à déclaration ?
Pour cette catégorie d’installation, le dispositif réglementaire ne prévoit aucune
information du public en cours d’instruction du dossier.
L’information aura lieu à l’issue de la délivrance par le préfet du récépissé de
déclaration à l’exploitant.
Pour ce faire, le préfet adresse une copie du récépissé de déclaration de l’installation et
des prescriptions applicables au maire de la commune où l’installation est implantée.
Le maire est chargé d’afficher en mairie, pendant un minimum d’un mois, une copie du
récépissé en précisant que les tiers ont la possibilité de consulter sur place les
prescriptions applicables à l’installation.
1.3.4. Quelle est la durée de validité d’une déclaration ?
A. L’étude d’impact
Le contenu de l’étude d’impact doit être en relation avec l’importance de l’installation
projetée et avec ses incidences prévisibles sur l’environnement et sur la santé.
Pour les installations appartenant à certaines catégories fixées par décret, une analyse
des méthodes utilisées pour évaluer les effets de l'installation sur l'environnement
mentionnant les difficultés éventuelles de nature technique ou scientifique rencontrées
pour établir cette évaluation doit être jointe à l’étude.
En synthèse, l’étude d'impact doit permettre pour chacun des grands types de
nuisances (pollution de l'eau, pollution de l'air, bruit, déchets, ...) :
- d’appréhender l’état de l’environnement avant la mise en service de l'installation,
- de caractériser les effets prévisibles bruts de l’installation sur l'environnement,
- de décrire les mesures prises ou prévues pour atténuer ces effets.
Afin d’en faciliter la compréhension par le public, un résumé non technique de l’étude
doit être joint au dossier de demande d’autorisation.
65
B. L’étude de dangers
L’étude des dangers a pour objectif :
Art 3 du décret
n°77-1133 du 21 - d’exposer les dangers que peut présenter l'installation en cas d'accident :
septembre 1977 Pour ce faire, elle doit identifier et décrire les accidents susceptibles d'intervenir,
que leur cause soit d'origine interne ou externe.
Elle doit décrire également la nature et l'extension des conséquences que peut
avoir un accident éventuel.
- de justifier les mesures propres à réduire la probabilité et les effets d'un
accident.
Dans ce cadre, l’étude des dangers s’appuie donc notamment sur une analyse des
procédés de fabrication, de la nature des produits utilisés, fabriqués et stockés dans
l’établissement afin d’identifier les accidents susceptibles de survenir.
L’étude de l’accidentologie sur des installations analogues est également un élément
incontournable dans une étude de dangers, riche d’enseignement pour l’identification
des accidents susceptibles de survenir.
L’étude se doit d’intégrer l’analyse des accidents induits par des causes externes. Dans
ce cadre, on distingue les accidents :
- d’origine naturel : foudre, séisme, inondations, …,
- liées à l’activité humaine : chutes d'avion, risques liés à la proximité
d'installations dangereuses ou d'ouvrages de transport, malveillance ou attentat,
….
Sur la base du dossier de l’enquête publique et des avis des mairies concernées et des
différents services administratifs consultés, l’Inspection des Installations Classées
élabore alors un rapport de synthèse sur la demande d’autorisation et les résultats de
l’enquête qui sera présenté au Conseil Départemental de l’Environnement et Des
Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST).
Dans ce cadre, l’Inspection doit également soumettre au CODERST ses propositions
concernant soit le refus de la demande, soit les prescriptions envisagées.
A cette occasion, le demandeur a la possibilité de se faire entendre par le CODERST.
Pour ce faire, le dispositif réglementaire ICPE prévoit que le préfet doit informer le
demandeur au moins 8 jours à l’avance de la date et du lieu de la réunion du CDH.
Dans l’hypothèse d’un avis favorable à la demande d’autorisation, le Préfet élabore un
projet d'arrêté préfectoral fixant les dispositions techniques que l'installation devra
satisfaire et le communique au demandeur.
Celui-ci dispose alors de 15 jours pour présenter le cas échéant par écrit ses
observations.
Le délai accordé au Préfet pour statuer sur la demande est au maximum de 3 mois à
compter de la réception du dossier d’enquête publique en préfecture.
Dans le cas d'un établissement où il existe un comité d'hygiène, de sécurité et des
conditions de travail (CHSCT), ce comité doit être consulté dès l’ouverture de l’enquête
publique sur le dossier. Il dispose d’un délai de 45 jours à compter de la date à laquelle
il a été saisi pour donner son avis, faute de quoi son avis est réputé favorable. Son avis
doit être transmis par l’exploitant.
68
CONSTITUTION DU DOSSIER :
- lettre de demande,
- pièces constitutives,
- pièces annexes.
3 mois
maximum Rapport de l'inspection des installations
pour arrêté classées
motivé
Avis du Conseil Départemental d'Hygiène
(CODERST)
1.6.1. Quel type de sanction peut être appliqué à une installation classée en infraction ?
Le dispositif réglementaire ICPE prévoit deux types de sanction :
- Administratives,
- Pénales.
En matière d’installations classées, les sanctions administratives et pénales peuvent
être prises parallèlement ou indépendamment.
Les autorités investies du pouvoir de police judiciaire peuvent constater les infractions en
Art L514-9 et matière pénale.
suivants du code En matière d’environnement, en vertu de l’article L.514-13 du Code de l’Environnement,
de les Officiers de Police Judiciaires (OPJ) sont habilités à rechercher et constater les
l’environnement infractions.
Les peines sont prévues, soit au Code Pénal, soit dans des lois ou codes particuliers. En
matière d’installations classées, les principales sanctions pénales pouvant être
prononcées à l’encontre des exploitants sont des peines d’amendes et des peines
d’emprisonnement.
En matière de délit, lors du cumul d’infractions, seule la peine la plus lourde s’applique.
En matière de contraventions, même identiques, il est prononcé autant de fois l'amende
encourue qu'il a été commis d'infractions (sauf cas exceptionnel). Cette règle peut
conduire, notamment en matière d'installations classées, à des amendes lourdes, par
exemple en cas d'infractions multiples aux prescriptions techniques.
Le tableau en pages suivantes dresse l’inventaire de quelques exemples d’infractions à la
réglementation ICPE et des sanctions applicables en cas de 1ère infraction ainsi qu’en cas
de récidive.
73
Peines pour la
Personnes
Infractions première Récidive
morales
infraction
Oui
Mise en service d'une
(décret n° 77-
installation de classe D sans
Amende : 1 500 € Amende : 1 500 € 1133,
déclaration (décret n° 77-
21/09/77, art.
1133, 21/09/77, art. 43-1°)
43, al. 2)
Oui
Non-respect des prescriptions
(décret n° 77-
techniques imposées (décret
Amende : 1 500 € Amende : 1 500 € 1133,
n° 77-1133, 21/09/77, art.
21/09/77, art.
43-3° et 43-4°)
43, al. 2)
Oui
Omission de déclarer les
(décret n° 77-
modifications ou extensions
Amende : 1 500 € Amende : 1 500 € 1133,
(décret n° 77-1133, 21/09/77,
21/09/77, art.
art. 43-5°)
43, al. 2)
Peines pour la
Personnes
Infractions première Récidive
morales
infraction
2. Arrêté du 5 août 2002 : le texte cadre pour les nouveaux projets d’entrepôts soumis à
autorisation sous la rubrique 1510 de la nomenclature ICPE
2.1. Préambule
Cet arrêté ministériel est paru au journal officiel de la république française le 1er janvier
2003.
Il a pour objectif la prévention des sinistres dans les entrepôts couverts soumis à
autorisation sous la rubrique 1510.
Ce texte a réformé de manière profonde les exigences applicables à ce type
d’installation.
2.2. Présentation des exigences
Les tableaux ci-après présentent in extenso chacun des articles de l’arrêté en précisant :
- L’objectif visé par l’exigence,
- Le cas échéant, un commentaire permettant d’expliciter l’exigence.
Cet arrêté est applicable dans sa totalité aux nouveaux projets d’entrepôts et aux
modifications notables d’entrepôts existants faisant l’objet d’une demande d’autorisation
d’exploiter.
Pour les entrepôts existants (cf. Paragraphe ci-après pour la définition de la notion
d’entrepôt existant), seuls certains articles de l’arrêté sont applicables. Afin de repérer
facilement ces articles, leur libellé ainsi que les commentaires qui leur sont associés sont
indiqués en vert dans la suite du chapitre.
76
2.2.2 Définitions
Article Libellé Objectif visé Synthèse des exigences et / ou commentaires
On entend par :
Entrepôt couvert : installation, composée
d'un ou plusieurs bâtiments pourvus à
minima d'une toiture, visée par la rubrique
n° 1510.
Entrepôt frigorifique : entrepôt dans lequel
les conditions de température sont réglées
et maintenues en fonction des produits,
qu'ils soient réfrigérés (entrepôts à
température positive) ou congelés ou
surgelés (entrepôts à température
négative).
2 Cellule : partie d'un entrepôt Définir certains termes utilisés
Sans commentaire.
compartimenté, objet des dispositions des par la suite dans l’arrêté
articles 8 et 9.
Hauteur : la hauteur d'un bâtiment
d'entrepôt est la hauteur au faîtage, c'est-
à-dire la hauteur au point le plus haut de
la toiture du bâtiment (hors murs
séparatifs dépassant en toiture).
Bandes de protection : bandes disposées
sur les revêtements d'étanchéité le long
des murs séparatifs entre cellules,
destinées à prévenir la propagation d'un
sinistre d'une cellule à l'autre par la
toiture.
79
Min : 20 m
Min : 20 m
Entrepôt
A l'exception du logement éventuel pour le Les bâtiments visés par l’arrêté ne peuvent être affectés même
Interdire l’affectation des partiellement à un usage d’habitation.
gardien de l'entrepôt, l'affectation même partielle
installations à un usage
à l'habitation est exclue dans les bâtiments visés Une seule exception à cette interdiction, le logement éventuel du
d’habitation
par le présent arrêté. gardien de l’entrepôt.
84
d’incendie et de secours
L = 1,4 m
Entrepôt Entrepôt
OU
L = 1,4 m
Les véhicules dont la présence est liée à Il s’agit ici de prévoir les dispositions (aires de stationnement)
l'exploitation de l'entrepôt doivent pouvoir permettant aux véhicules liés à l’exploitation de l’entrepôt (camions,
stationner sans occasionner de gêne sur les véhicules du personnel) de stationner sans toutefois gêner
voies de circulation externes à l'entrepôt tout en l’accessibilité à l’installation des services de secours et ce même en
laissant dégagés les accès nécessaires aux période non ouvrée.
secours, même en-dehors des heures
d'exploitation et d'ouverture de l'entrepôt.
86
Entrepôt Entrepôt
OU
Murs extérieurs en
Murs extérieurs en matériaux non M0
matériaux M0
ET
Entrepôt protégé par une installation
d’extinction automatique
87
Entrepôt
Plancher du dernier
niveau à une hauteur
>8 m
Entrepôt
6 (suite)
Pour les entrepôts à simple rez-de-
Structure stable au
chaussée de plus de 12,50 m de hauteur, Entrepôt à simple RdC
de hauteur > 12,5 m feu une heure
la stabilité au feu de la structure est d'une
heure, sauf si le bâtiment est doté d'un
dispositif d'extinction automatique Garantir une stabilité au feu
d'incendie et qu'une étude spécifique minimale pour certains
d'ingénierie incendie conclut à une entrepôts SAUF si :
cinématique de ruine démontrant le non- Le bâtiment est équipé d’une installation d’extinction
Définir les conditions d’accord
effondrement de la structure vers automatique d’incendie,
de dérogation à l’exigence de
l'extérieur de la première cellule en feu et stabilité au feu minimale ET
l'absence de ruine en chaîne, et une Une étude spécifique d’ingénierie incendie conclut à une
cinétique d'incendie compatible avec cinématique de ruine démontrant le non-effondrement de la
l'évacuation des personnes et l'intervention structure vers l'extérieur de la première cellule en feu et
des services de secours ; l'absence de ruine en chaîne, et une cinétique d'incendie
compatible avec l'évacuation des personnes et l'intervention
des services de secours.
89
Les bureaux et les locaux sociaux, à Cette exigence a pour objet d’assurer l’isolement constructif des
l'exception des bureaux dits de "quais" bureaux et locaux sociaux par rapport aux cellules de stockage.
destinés à accueillir le personnel travaillant
directement sur les stockages et les quais, Limiter les risques de Ainsi, ces locaux, à l’exception des bureaux de « quais », doivent :
sont situés dans un local clos distant d'au propagation d’un incendie entre Soit être implantés dans un local clos distant d’a minima 10
moins 10 mètres des cellules de stockage, les cellules de stockage et les mètres des cellules de stockages,
ou isolés par une paroi, un plafond et des bureaux (bureaux de quai
Soit être isolés par des parois (murs et plafond) CF 2h.
portes d'intercommunication munies d'un exceptés) ou locaux sociaux
ferme-porte, qui sont tous coupe-feu de (isolement constructif et/ou Les portes de communication avec ce type d’atelier doivent être CF
degré 2 heures, sans être contigus avec les implantation) 2h et être munies de ferme-porte.
cellules où sont présentes des matières Ces locaux ne doivent pas être contigus avec des cellules où seraient
dangereuses. éventuellement stockées des matières dangereuses.
90
2.2.7 Désenfumage
Article Libellé Objectif visé Synthèse des exigences et / ou commentaires
Les cellules de stockage sont divisées en cantons Limiter la propagation Le désenfumage a pour objectif :
de désenfumage d'une superficie maximale de horizontale des fumées par la de permettre l’évacuation des personnes,
2
1600 m et d'une longueur maximale de 60 m. mise en place de cantons de
de faciliter l’intervention des services de secours,
désenfumage
de limiter la propagation de l’incendie.
Les cantons sont délimités par des écrans de
cantonnement, réalisés en matériaux M0 (y Garantir la tenue au feu des Pour ce faire, les cellules de stockage doivent être divisées en
compris leurs fixations) et stables au feu de dispositifs cantons de désenfumage par le biais d’écrans de cantonnement et
délimitant les
degré un quart d'heure, ou par la configuration cantons de désenfumage être équipées en partie haute d’exutoires
de la toiture et des structures du bâtiment.
Exutoires Ecrans de cantonnement
La commande manuelle des exutoires est au Il convient que les organes de commande manuelle du désenfumage
minimum installée en deux points opposés de soient accessibles en permanence.
l'entrepôt de sorte que l'actionnement d'une Garantir l’accessibilité des Afin d’atteindre cet objectif, il est imposé que :
commande empêche la manœuvre inverse par la commandes manuelles de les commandes soient facilement accessibles à partir des
ou les autres commandes. Ces commandes désenfumage et empêcher les issues de bâtiment ou de chacune des cellules de stockage,
manuelles sont facilement accessibles depuis les manœuvres inverses
issues du bâtiment ou de chacune des cellules de au minimum, la commande est installée en deux points
7 opposés de l’entrepôt avec impossibilité de la manœuvrer en
stockage.
(suite) sens inverse à partir d’une autre commande.
Des amenées d'air frais d'une superficie égale à Afin de procurer une efficacité maximale au désenfumage, il est
la surface des exutoires du plus grand canton, nécessaire que des amenées d’air frais soient prévues.
Garantir la présence d’amenée
cellule par cellule, sont réalisées soit par des Pour chaque cellule, ces amenées d’air frais doivent être aménagées
d’air frais permettant d’assurer
ouvrants en façade, soit par des bouches à hauteur de la surface d’exutoires du plus grand canton de la
la fonction de désenfumage
raccordées à des conduits, soit par les portes des cellule considérée.
cellules à désenfumer donnant sur l'extérieur.
92
2.2.8 Compartimentage
Article Libellé Objectif visé Synthèse des exigences et / ou commentaires
L'entrepôt est compartimenté en cellules de
stockage afin de limiter la quantité de matières
combustibles en feu lors d'un incendie.
Ce compartimentage doit permettre de prévenir
la propagation d'un incendie d'une cellule de
stockage à l'autre. Murs CF 2h
Porte CF 2h
Cellule A Cellule B
Largeur = 1 m
94
La taille des surfaces des cellules de stockage L’arrêté impose de manière explicite une limitation de la taille des
doit être limitée de façon à réduire la quantité de cellules.
matières combustibles en feu et d'éviter la Ainsi, la surface de chaque cellule d’un entrepôt ne peut être
propagation du feu d'une cellule à l'autre. supérieure à :
3000 m² en l’absence de système d’extinction
automatique d’incendie,
La surface maximale des cellules est égale à
3 000 m2 en l'absence de système d'extinction 6000 m² en présence d’un système d’extinction
automatique d'incendie ou 6 000 m2 en présence automatique d’incendie.
de système d'extinction automatique d'incendie.
Définir les exigences à Dans le cas de stockage en vrac, des prescriptions spécifiques ont
respecter en matière été définies. Ainsi, il doit être respecté :
d’organisation des stockages Un isolement minimal de 3 mètres depuis les côtés ouverts de
afin de : la zone de stockage vis-à-vis des autres matières
Les matières stockées en vrac sont séparées des Limiter les risques Une distance minimale d’1 mètre vis-à-vis :
autres matières par un espace minimum de d’ignition liés aux
Des parois de l’entrepôt,
3 mètres sur le ou les côtés ouverts. Une éventuels systèmes de
chauffage, Des éléments de structure,
11 (suite) distance minimale de 1 mètre est respectée par
rapport aux parois, aux éléments de structure et Faciliter l’intervention, De la base de la toiture ou du plafond,
à la base de la toiture ou du plafond ou de tout Garantir le bon De la base de tout système de chauffage.
système de chauffage. fonctionnement d’un
éventuel système
d’extinction automatique
d’incendie,
99
2.2.12 Rétention
Article Libellé Objectif visé Synthèse des exigences et / ou commentaires
Limiter les conséquences d’un L’article fixe les règles de calcul pour dimensionner ces capacités de
12
Tout stockage de matières liquides susceptibles épandage accidentel de rétention.
de créer une pollution de l'eau ou du sol doit être produits dangereux dans Exemple 1 :
associé à une capacité de rétention interne ou l’entrepôt
externe dont le volume doit être au moins égal à Installation comprenant :
la plus grande des deux valeurs suivantes : 1 cuve de stockage de 50 m3 d’un produit liquide A,
- 100 % de la capacité du plus grand réservoir, 70 GRV (Grand Récipient en Vrac) de 1 m3 d’un produit liquide
A.
- 50 % de la capacité globale des réservoirs
associés. La rétention interne ou externe associée à cette installation devra
avoir une capacité égale à la plus grande des valeurs suivantes :
100 % de la capacité du plus grand réservoir : soit 50 m3
50 % de la capacité totale des réservoirs associés : soit 50 %
de 120 m3, soit 60 m3,
la valeur de 60 m3 sera retenue au final.
100
Des réservoirs ou récipients contenant des Limiter les conséquences d’un Afin de limiter les risques de réactions dangereuses entre matières
12 (suite) matières susceptibles de réagir dangereusement épandage accidentel de incompatibles en cas de fuite sur un conditionnement, il est interdit
ensemble ne doivent pas être associées à la produits dangereux dans d’associer à la même capacité de rétention des matières susceptibles
même cuvette de rétention. l’entrepôt de réagir dangereusement entre elles.
102
Le volume nécessaire à ce confinement est Le volume à confiner est déterminé dans le cadre de l’étude des
déterminé notamment au vu de l'étude de dangers.
dangers en fonction de la rapidité d'intervention
et des moyens d'intervention ainsi que de la
nature des matières stockées, et mentionné dans
l'arrêté préfectoral.
103
Les réseaux de collecte des effluents et des eaux Cet article fixe les dispositions à mettre en place pour prévenir les
pluviales de l'établissement sont équipés risques de pollution du milieu naturel par les réseaux de collecte des
d'obturateur de façon à maintenir toute pollution effluents et des eaux pluviales.
Prévenir les pollutions de
13 accidentelle, en cas de sinistre, sur le site. Ces
l’environnement liées aux eaux Ces réseaux doivent être équipés de dispositifs d’obturation (vannes,
(suite) dispositifs sont maintenus en état de marche,
et écoulements susceptibles …) actionnables localement et à distance.
signalés et actionnables en toute circonstance
d’être pollués lors d’un sinistre
localement et à partir d'un poste de commande. Ces dispositifs doivent faire l’objet d’une signalisation et leur
Leur entretien et leur mise en fonctionnement entretien et leur mise en œuvre doivent faire l’objet de consignes
sont définis par consigne. spécifiques.
104
Conformément aux dispositions du code du Afin de permettre l’évacuation rapide de l’entrepôt par les
travail, les parties de l'entrepôt dans lesquelles il personnes, l’arrêté impose la présence d’issues de secours au sein
peut y avoir présence de personnel comportent de l’entrepôt.
des dégagements permettant une évacuation
A ce titre, il faut que les issues de secours soient en nombre
rapide.
suffisant de manière à garantir que tout point de l’entrepôt est situé
En outre, le nombre minimal de ces issues doit à:
permettre que tout point de l'entrepôt ne soit pas Moins de 50 mètres effectifs d’une issue de secours en tenant
distant de plus de 50 mètres effectifs (parcours compte du parcours réel d’une personne dans les allées
d'une personne dans les allées) de l'une d'elles, IS IS
et 25 mètres dans les parties de l'entrepôt
formant cul-de-sac.
Palettiers
Garantir des conditions D ≤ 50 m
16 d’évacuation rapide pour les
personnes IS
Entrepôt
Deux issues au moins vers l'extérieur de
l'entrepôt ou sur un espace protégé, dans deux
directions opposées, sont prévues dans chaque Condition à satisfaire en tout
cellule de stockage d'une surface supérieure à point de l’entrepôt
1 000 m2. En présence de personnel, ces issues
ne sont pas verrouillées. Moins de 25 mètres dans les endroits formant cul-de-sac.
A proximité d'au moins une issue, est installé un Les exigences de cet article ont pour objectif la maîtrise des risques
interrupteur central, bien signalé, permettant de incendie d’origine électrique. Elles rappellent ou imposent
couper l'alimentation électrique pour chaque notamment :
cellule. l’obligation de conformité à la réglementation en vigueur des
installations électriques (installation, entretien, vérification
Les équipements métalliques (réservoirs, cuves,
périodique),
canalisations) doivent être mis à la terre et
interconnectés par un réseau de liaisons Maîtriser les risques incendie pour chaque cellule, la présence d’un interrupteur central de
équipotentielles, conformément aux règlements d’origine électrique coupure de l’alimentation électrique à proximité d’au moins
17 et aux normes applicables compte tenu une issue,
notamment de la nature explosive ou la mise à la terre des équipements métalliques et leur
inflammable des produits. interconnection par des liaisons équipotentielles,
l’isolement constructif (murs, plafonds, portes CF 2h) pour les
Les transformateurs de courant électrique,
locaux abritant les transformateurs électriques situés à
lorsqu'ils sont accolés ou à l'intérieur de
l’intérieur ou accolés à l’entrepôt ainsi que leur ventilation.
l'entrepôt, sont situés dans des locaux clos
largement ventilés et isolés de l'entrepôt par un
mur et des portes coupe-feu, munies d'un ferme-
porte. Ce mur et ces portes sont de degré coupe-
feu 2 heures.
2.2.17 Eclairage
Article Libellé Objectif visé Synthèse des exigences et / ou commentaires
Les locaux de recharge de batteries des chariots En synthèse, cet article précise que :
automoteurs doivent être séparés des cellules de
stockage par des parois et des portes coupe-feu La recharge de batteries est interdite hors des locaux
de degré 2 heures. Définir les exigences minimales spécifiques sauf dans le cas des entrepôts automatisés (dans
à respecter pour la recharge des ce cas, cette recharge n’est réalisée que dans les zones
La recharge des batteries est interdite hors des batteries spécialement prévues à cet effet),
19 locaux de recharge ou, dans le cas des entrepôts
automatisés, hors des zones spéciales conçues à Les locaux de recharge sont isolés de l’entrepôt par des parois
cet effet dans les cellules. et des portes CF 2h.
S'il existe une chaufferie, celle-ci est située dans En synthèse, cet article précise que toute chaufferie doit être :
un local exclusivement réservé à cet effet, Définir les conditions
Soit extérieure à l’entrepôt,
extérieur à l'entrepôt ou isolé par une paroi d’implantation d’une chaufferie
coupe-feu de degré 2 heures. Soit isolée par des parois CF 2h.
Dans le cas d'un chauffage par air chaud pulsé En synthèse, cet article précise que les gaines de chauffage, dans le
de type indirect produit par un générateur cas d’un chauffage à air chaud pulsé, doivent être :
thermique, toutes les gaines d'air chaud sont En matériaux M0 et si elles sont métalliques et calorifugées, le
entièrement réalisées en matériau M0. En Définir les exigences minimales calorifuge est M0,
particulier, les canalisations métalliques, à respecter pour les gaines de
équipées de clapets CF restituant le degré CF requis
lorsqu'elles sont calorifugées, ne sont garnies chauffage
lorsqu’elles traversent des murs séparatifs entre cellules.
que de calorifuges M0. Des clapets coupe-feu
sont installés si les canalisations traversent un
mur entre deux cellules.
l'interdiction de fumer,
En synthèse, les consignes et interdictions à établir et à mettre en
place sur l’entrepôt sont les suivantes :
l'interdiction de tout brûlage à l'air libre, Interdiction de fumer,
Interdiction de tout brûlage à l’air libre,
l'interdiction d'apporter du feu sous une
forme quelconque, hormis, le cas échéant Interdiction d’apporter du feu sous une forme quelconque au
dans les bureaux séparés des cellules de sein des cellules de stockage,
Définir la liste des consignes et
23 stockage, interdictions à établir et à L’obligation de permis d’intervention ou de permis de feu
afficher au sein d’un entrepôt préalable pour les travaux entraînant une augmentation des
l'obligation du "permis d'intervention" ou
risques,
"permis de feu" évoquée à l'article 22,
Les procédures d’arrêt d’urgence et de mise en sécurité des
les procédures d'arrêt d'urgence et de mise installations,
en sécurité de l'installation (électricité,
La consigne définissant les moyens de lutte à utiliser en cas
ventilation, climatisation, chauffage,
d’incendie,
fermeture des portes coupe-feu,
obturation des écoulements d'égouts La procédure d’alerte des services de secours extérieurs.
notamment),
les moyens d'extinction à utiliser en cas
d'incendie,
la procédure d'alerte avec les numéros de
téléphone du responsable d'intervention de
l'établissement, des services d'incendie et
de secours.
114
Pour les entrepôts de surface au sol > 50 000 m², l’arrêté impose la
mise en place d’un Plan d’Opération Interne (POI).
Ce type de document a pour objectif de définir au préalable
Pour tout entrepôt de surface au sol supérieure à l’organisation mise en place par l’exploitant en cas de sinistre sur
50 000 m2, un plan d'opération interne est établi l’établissement. Dans ce cadre, sont notamment définis ou décrits au
par l'exploitant. sein de ce document :
Les dispositions permettant en cas de sinistre de donner
l’alarme en interne et de transmettre l’alerte aux services de
Imposer une organisation secours extérieurs,
25 spécifique en cas de sinistre Les scénarios majeurs envisageables sur le site et les actions
pour certains entrepôts réflexes associées,
Dans le trimestre qui suit le début de Les moyens matériels et humains disponibles sur le site ou à
l'exploitation de tout entrepôt, l'exploitant l’extérieur pour lutter contre un sinistre,
organise un exercice de défense contre L’organisation de l’exploitant en cas de sinistre.
l'incendie, par mise en œuvre du plan d'opération
interne s'il existe. Il est renouvelé tous les deux
ans. L’arrêté impose en outre qu’un exercice POI soit réalisé 3 mois après
le début de l’exploitation et que ce type d’exercice soit renouvelé a
minima tous les 2 ans.
115
3.2.2 Quelles sont les sanctions encourues en cas d’omission de notifier à l’administration
la modification d’une installation classée ?
En premier lieu, l’omission de notifier à l’administration une modification notable
Art 43-5 du
sur une installation classée est passible d’une amende de 1500 € au titre du décret
décret n°77-
du 21 septembre 1977.
1133 du 21
septembre 1977
Par ailleurs, notamment dans le cas d’une installation soumise à autorisation, cette
omission est passible d’autres sanctions.
En effet, dans l’hypothèse où par la suite l’exploitant dépose en préfecture une
nouvelle demande d’autorisation portant sur la modification déjà réalisée, il
s’expose automatiquement à une première forme de sanction en cas d’avis
Art 13 du décret défavorable du CDH sur cette demande.
n°77-1133 du 21 En vertu de l’article 13 du décret du 21 septembre 1977, sur avis défavorable du
septembre 1977 CDH, le préfet est alors tenu de rejeter la demande d’autorisation relative à une
Art L514-9 du installation en exploitation. L’exploitant sera donc « non autorisé » à exploiter son
Code de installation modifiée et de ce fait s’expose à des peines d’amende de 75000 € et d’1
l’Environnement an d’emprisonnement sur la base de l’article L.514-9 du Code de l’Environnement.
3.5.2 Quelles sont les sanctions encourues en cas de défaut de déclaration d’incident ou
d’accident ?
Art 43-9 du
Un défaut de déclaration d’incident ou d’accident survenu sur une installation
décret n°77-
classée auprès de l’Inspection des Installations Classées est passible d’une amende
1133 du 21
de 1500 € au titre du décret du 21 septembre 1977.
septembre 1977
122
3.5.3 Quels sont les mesures susceptibles d’être imposées par l’administration à l’issue
d’un incident ou d’un accident ?
Le Code de l’Environnement précise que le préfet peut prescrire « la réalisation des
Art. L.512-7 et
évaluations et la mise en œuvre des remèdes que rendent nécessaires les
L.512-12 du
conséquences d’un accident ou incident survenu dans l’installation ».
Code de
l’Environnement Les mesures définies par le préfet en vertu des articles précités du Code de
l’Environnement sont imposées par voie d’arrêté après avis du Conseil
Départemental d’Hygiène, sauf cas d’urgence.
En cas de mise à l’arrêt définitif de l’installation, l’exploitant doit remettre son site
dans un état tel qu’il ne présente aucun des dangers ou inconvénients mentionnés
à l’article L.511-1 du Code de l’Environnement.
L’exploitant qui met à l’arrêt définitif son installation doit le notifier au préfet au
moins un mois (six mois pour les installations de stockage de déchets et les
carrières) avant la date de cet arrêt.
Le préfet peut imposer à tout moment à l’exploitant des prescriptions relatives à la
remise en état du site et ce par voie d’arrêté pris dans les conditions définies à
l’article 18 du décret du 21 septembre 1977.
Par la suite, l’exploitant doit informer le préfet de la réalisation des travaux prévus
par l’arrêté d’autorisation ou par un arrêté complémentaire. Leur conformité doit
être constatée par l’Inspection des Installations Classées et faire l’objet d’un
procès-verbal de récolement qui est transmis au préfet.
3.6.2 Quelles sont les sanctions encourues dans le cadre d’une procédure de cessation
d’activité ?
Dans le cadre d’une mise à l’arrêt définitif d’une installation :
Art 43-7 du
décret n°77- - le non-respect des prescriptions d’un éventuel arrêté préfectoral relatives à la
1133 du 21 remise en état du site est passible d’une amende de 1500 € au titre du décret
septembre 1977 du 21 septembre 1977.