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6 Actualités
32 CropLife
Atelier sur la réglementation et la gestion des produits
phytopharmaceutiques pour les pays du Maghreb
36Aujourd’hui, à FRUIT LOGISTICA
Demain, dans les rayons
39FRUIT LOGISTICA 2018
Dynamiser la participation marocaine
44 Le mildiou l’ennemi numéro 1 de la vigne
48 L’oïdium de la vigne
une maladie insidieuse aux conséquences redoutables
52 LES MOUCHES MINEUSES
Les espèces les plus fréquentes au Maroc
56 La tavelure du pommier au Maroc
60 ENSILAGE DU MAÏS
De la récolte à la mise en silo
64 La Lutte Intégrée
Une raison intelligente d’espérer dans notre
combat contre les ravageurs
70 Petites annonces
Nos annonceurs
ADEAUPLAST 11 CAMELEO service 21 UNIVERS KLASMANN
AFEPASA 51 CMGP 72 HORTICOLE 29 KLASMANN
AGRIMATCO 14 Crédit Agricole VOG 7
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AGRIMATCO 49 FELEM 63 Supplément NETPAK
AMPP 50 FIAT 5 AGRIPHARMA NOVAKOR
ARD 61 INFORMIA 31 AMAROC
ARYSTA 53 IRRISYS 15 BAYER CS PHYTOLOUKOS
ATLANTICA LACQ 25 BODOR SOMATREF
Agricola 16 MAMDA 9 Elephant vert TECNIDEX
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BASF 57 SIPSA SIMA Salon 27 FIAT VIVEROS
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BAYER CS 594 Agriculture du Maghreb IDAI Nature CALIFORNIA
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N° 110 - Mars 2018
v
INTERPOMA 2018
Salon international de la culture,
conservation et commercialisation de la pomme
Les préparatifs pour la 11e édition d’Interpoma qui se tiendra cette année du 15 au 17 novembre à Fiera Bolzano,
battent leur plein. Ce salon biennal spécialisé est unique en son genre : c’est le seul qui, au niveau international, soit
entièrement consacré à la pomme, produit par excellence du Haut-Adige (Italie). Grâce à sa situation géographique,
son savoir-faire et à ses normes technologiques, il figure parmi les premières régions productrices de pommes. Bol-
zano, en tant que capitale du Tyrol du Sud, est par conséquent l’endroit idéal pour accueillir un salon de renommée
mondiale sur la pomme.
Du 15 au 17 novembre prochain, innovations les plus promet- intense opération de promotion gérés de manière traditionnelle
Bolzano deviendra encore une teuses : pépinières, emballages internationale menée par les or- avec de faibles densités de plan-
fois, la capitale de la pomme. La de toutes sortes, machines de ganisateurs du salon. tation et peu de soins apportés. Il
ville accueillera en effet plus de conditionnement, tracteurs frui- A noter que de nombreux y aurait donc une grande marge
20 000 professionnels du monde tiers, machines d’éclaircissage, professionnels marocains d’amélioration des rendements
entier et désireux de découvrir de taille et de récolte, fertilisants, conscients de l’importance de ce et de la qualité, surtout que les
les dernières nouveautés du produits de protection des ver- salon référence, n’hésitent pas à zones de production avec un
secteur. Ces dernières années, gers respectueux de la nature, faire le déplacement. Parmi eux nombre d’heures de froid suffi-
Interpoma, salon international matériel de transport, disposi- des producteurs, des gérants sant pour cette espèce sont très
de la culture, de la conservation tif de conservation des fruits, d’exploitations arboricoles, des limitées au Maroc. Par ailleurs, le
et de la commercialisation de la drones, dispositif anti grêle et pépiniéristes, des conseillers, secteur des pommes au Maroc
pomme, s’est lancé dans l’inno- anti-gel… Le salon est égale- des bureaux d’étude, … venus aurait beaucoup à apprendre
vation, s’imposant comme une ment l’occasion de présenter de s’inspirer de l’école italienne en de l’organisation de la filière Ty-
référence dans le développe- nouvelles variétésde pommes, pomiculture et des avancées rolienne de la pomme. En effet,
ment de nouvelles idées pour le notamment grâce à la partici- réalisées dans la région du Tyrol la production de la région est
secteur pomicole. 2018 ne fera pation à l’événement d’impor- en matière de choix variétal, livrée presque intégralement
pas exception à la règle : les ini- tantes pépinières et centres de de densité de plantation, de à des coopératives. Malgré la
tiatives qui accompagnent l’avè- recherche. mécanisation des différentes taille modeste des exploitations
nement de cette 11e édition se- 20.000 visiteurs venus de plus opérations (taille, éclaircissage, (2,5 ha en moyenne), la clef de
ront nombreuses à s’ajouter au de 70 pays ont déambulé dans récolte), d’optimisation des ap- leur succès réside dans l’organi-
programme initialement prévu les allées du salon pour s’infor- ports en eau et en fertilisants et sation des producteurs avec la
pour ces 3 jours de novembre. mer sur les nouveautés et les de contrôle raisonné des para- mise en place et la gestion des
Lors de la précédente édition tendances des techniques de sé- sites des vergers dans le respect organismes de services dont ils
(2016), sur une surface de 25.000 lection, de production, récolte, total de la santé du consomma- ont besoin (formation, conseil
m2, 460 exposants provenant de emballage, conditionnement, teur et de l’environnement. En technique, recherche, certifica-
24 pays différents ont présen- conservation, logistique… C’est effet, la plupart des vergers de tion...) avec l’aide des autorités
té leurs produits, services ou le résultat, entre autres d’une pomme au Maroc sont encore régionales.
La filière
pomme italienne
Un exemple d’organisation,
d’intégration et de qualité
Avec près de 2 millions de tonnes, l’Italie est le deuxième plus grand pro-
ducteur de pommes en Europe. Les vergers de pommiers sont situés à plus
de 80% dans le Nord du pays, notamment dans le Sud Tyrol, suivi de Tren-
tino, Piémonté et Émilia-Romagna.
Dans la région autonome leillement par an. Elle allie lion tonnes, une grande par- une grande tendance à la fu-
du sud Tyrol, les vergers de de ce fait les avantages cli- tie étant produite en altitude. sion de coopératives dont la
pommiers s’étendent à perte matiques de la montagne au Il s’agit du plus grand verger dimension atteint souvent
de vue. La province est si- climat relativement doux des de pommiers en Europe (10% 20 000 à 60 000 tonnes, et
tuée sur le versant sud des vallées. de la récolte européenne d’énormes investissements
Alpes au nord de l’Italie et Près de 50% des pommes de pomme). La surface dans les équipements de
moyenne des exploitations stockage et conditionne-
le terroir est caractérisé par italiennes proviennent du
dépasse à peine 2 ha et la ment. Ces coopératives sont
des altitudes de production Tyrol du Sud, dans la pro-
production est livrée presque regroupées elles-mêmes au
comprises entre 200 et 1.200 vince de Bolzano. Les ver- intégralement à des coopé- sein de grandes structures
mètres, des précipitations gers y couvrent une surface ratives. En effet, l’une des (consortium) en charge de la
moyennes annuelles de 800 de 18.400 hectares pour une caractéristiques de la région commercialisation. La com-
mm et 2000 heures d’enso- production de près de 1 mil- est la forte organisation avec mercialisation s’appuyant sur
ces structures a permis non
seulement d’assurer la survie
des petites exploitations fa-
miliales mais a aussi conforté
la pérennité de la produc-
tion de toute la région en
introduisant des techniques
de pomiculture high-tech et
capables de fournir des fruits
d’excellente qualité.
A noter que les conditions
de montagne accentuent
certains traits qualitatifs :
coloration, texture, croquant
de la chair, taux de sucre, ri-
chesse en polyphénols et
autres substances nutritives,
etc. C’est la raison pour la-
quelle les consortiums de
producteurs ont dévelop-
pé des signes distinctifs de
qualité de leurs terroirs de
production (IGP et AOP)
qui sont des atouts de taille
pour la communication. En
général, il s’agit de marques
commerciales d’exploitation
gérées par les consortiums
de producteurs dans leurs
territoires respectifs.
génétique
Innovation et valorisation
L’innovation revêt de multiples facettes dont la diversité varié-
tale (goûts, formes, couleurs...) et technologique (emballages,
matériels...). Innover est en effet nécessaire pour développer la
compétitivité des entreprises de la filière et favoriser la consom-
mation des fruits et légumes (frais et transformés). Le consom-
mateur refusant de plus en plus le modèle industriel, l’innova-
tion permet d’accentuer des valeurs liées à l’environnement, au
développement durable, sans oublier le caractère pratique. La
tomate a bénéficié d’innovations variétales qui ont permis sa
segmentation, entrainant une hausse de sa consommation.
Q
uand la génomique fonctionnelle a permis de s’intéresser
de plus près à des caractères aussi complexes que la qua-
lité des fruits charnus, c’est vers la tomate que les cher-
cheurs se sont tournés pour choisir leur modèle. Car elle
a des atouts certains :
- un grand nombre d’études sur sa physiologie, son métabolisme
ou encore sur sa maturation
- avant son séquençage complet, sa carte génétique était déjà as-
sez dense et nombre de ses gènes déjà séquencés
- elle bénéficie d’une biologie très pratique : cycles de développe-
ment assez courts avec plusieurs cultures possibles par an et un
génome assez petit et manipulable qui facilite les études fonction-
nelles.
- la tomate peut également apporter des éléments de compréhen-
sion sur le fonctionnement d’autres baies comme le raisin
- son génome est très proche d’autres Solanacées économiquement
importantes comme la pomme de terre, l’aubergine, le piment ou
le tabac. Elle est aussi génétiquement assez proche du café. Au-
tant d’espèces pour lesquelles les gènes ou les régions chromoso-
miques intéressantes chez la tomate pourraient être mises à profit.
Perspectives d’amélioration
Des chercheurs ont identifié chez la tomate, Solanum lycopersi-
cum, un gène contrôlant la taille du fruit et qui retarde la période
de sa maturation. Les résultats de cette étude ouvrent des perspec-
tives d’amélioration de la culture de la tomate, ainsi que celle du pi-
Tolérance à la sécheresse
Des chercheurs ont identifié des gènes majeurs impliqués dans la tolérance à la
sécheresse et suggéré que les éléments transposables joueraient un rôle impor-
tant dans la tolérance au stress. Les tomates que nous consommons aujourd’hui
résultent d’un long processus d’amélioration. Si celui-ci a contribué à créer des li-
gnées cultivées qui expriment des caractères d’intérêt initialement présents chez
les plantes sauvages, il pourrait toutefois, être encore optimisé si l’on connaissait
mieux le génome des tomates sauvages.
Parmi celles-ci Solanum pennellii. Très résistante aux stress et en particulier à la
sécheresse, elle a été souvent utilisée dans des croisements classiques avec la to-
mate cultivée S. lycopersicum et les lignées dites d’introgression dans lesquelles
de grandes régions génomiques de S. lycopersicum sont remplacées par les seg-
ments correspondants de S. pennellii arborent des performances agronomiques
nettement supérieures. Tout récemment, une équipe internationale de scienti-
fiques a séquencé et analysé son génome, ouvrant ainsi la voie à une meilleure
compréhension des fondements génétiques des caractères d’intérêt de ce fruit.
Petite par la taille de son fruit, S. pennellii n’en renferme pas moins un génome de
très grande taille, légèrement supérieur à celui de sa cousine cultivée S. lycopersi-
cum. Les scientifiques ont mis en évidence que la cuticule de S. pennellii présente
une teneur accrue en cires, qui vient en renforcer la fonction naturelle, à savoir
éviter la perte d’eau à travers les feuilles. Tout laisse donc penser que chez S. pen-
nelli, la cuticule aurait été le siège d’une adaptation permettant de réduire les
pertes d’eau par transpiration et de faciliter la survie en milieu aride.
La qualité nutritionnelle
Parmi les recherches fondamentales sur la tomate fi-
gurent des travaux sur l’amélioration de ses qualités nu-
tritives. Ainsi, un laboratoire français a montré que des
périodes ciblées de carence en azote des plants permet-
taient d’augmenter les teneurs en polyphénols des to-
mates. Cette découverte n’a pas encore été expérimentée
en serre, alors qu’elle serait facile à mettre en œuvre sur
cette culture hors-sol.
La tomate représente une source majeure de vitamine C
en raison de la forte consommation de ce fruit. Les fruits
des espèces sauvages de tomate sont souvent très riches
en vitamine C et sont une source de variabilité pour amé-
liorer ce caractère. Des chercheurs ont donc focalisé leurs
travaux sur la qualité nutritionnelle sur la vitamine C. Cer-
taines des approches globales concernent également le
lycopène, autre métabolite secondaire d’intérêt de la to-
mate.
P
our rappel, ces forma- qui leur permettront d’obte- céréalières en intensif per- régions ». Depuis son lance-
tions via la Classroom nir une production meilleure mettent d’atteindre un ren- ment l’année dernière, cette
mobile concernent la sur les plans quantitatif et dement moyen de 60 qx/ha initiative a permis de former
conduite de la culture des qualitatif. En effet, une bonne pouvant grimper à 80 qx/ha. un total de 4000 céréaliers, ce
céréales sur 3 volets : la lutte production céréalière est le Sur les 3 Millions d’hectares de qui conforte l’objectif fixé par
contre les maladies fongiques, résultat de l’utilisation de se- blé cultivés chaque année au les 4 acteurs, à savoir atteindre
la fertilisation raisonnée et un mences certifiées, d’une ferti- Maroc, environ 350.000 ha sont un total de 10.000 petits et
3e maillon de la chaine qui re- lisation suffisante et raisonnée traités contre les maladies fon- moyens céréaliers dans les 2
vêt une importance capitale et d’une bonne protection giques. C’est dans ce contexte prochaines années.
pour la filière céréalière, à sa- contre les ennemis de culture qu’est née l’idée de la Class-
voir les semences. et notamment les maladies A noter que pour mener à
room mobile, initiée par ZINE bien cette opération les 4 ac-
fongiques. CEREALES, qui permet de for-
La tournée de 2018, qui s’est teurs ont mis en œuvre d’im-
étalée sur 5 semaines, a par- « Si on ne prend que l’exemple mer à chaque étape plusieurs portants moyens logistiques
couru 2140 kilomètres traver- de la protection phytosanitaire, groupes de producteurs qui et financiers, et mobilisé une
sant différentes zones à voca- un seul traitement fongicide s’engagent à leur tour à former équipe de plusieurs cadres.
tion céréalière notamment : équivaut aux prix de vente de d’autres producteurs. L’opéra- Cette réussite illustre clai-
Ouled Said (Chaouia), Khmiss 1,5 quintal/ha de blé, mais il tion a permis de toucher, cette rement l’importance pour
Zmamra et Sidi Bennour permet un gain de rendement année, 2000 petits et moyens l’ensemble des maillons de
(Doukkala), Agourai (Saiss) d’au moins 15 qx/ha. De même, céréaliers, soit directement, à la filière de s’unir pour pou-
et Had Kort (Gharb). Lors des deux traitements permettent travers les formations, soit indi- voir atteindre le maximum de
différentes étapes, les produc- d’atteindre un gain de 25 qx/ha, rectement, grâce à l’implication producteurs céréaliers dans
teurs ont été invités à suivre a déclaré M. Mounir Sefiani, des agrégateurs et grands pro- les différentes régions. Très
des formations sur les bonnes Directeur Général d’Amaroc. ducteurs céréaliers qui servent confiant, M. Sefiani a déclaré
pratiques de conduite du blé A noter que les productions de modèles à suivre dans leurs à la fin de son allocution « A
L
En effet, premier inscrit de
’expertise groupée centres R&D à des déléga- gation marocaine a eu droit la nouvelle génération, BA-
de DeRuiter- Seminis tions de producteurs et pépi- à un programme riche en LANCEFORT vient compléter
et Monsanto com- niéristes venus de plusieurs visites pratiques dont celle un portfolio déjà bien garni
mence à dessiner un avec les références du mar-
pays. Le Maroc, pour sa part, du fameux laboratoire porte-
avenir prometteur ché MAXIFORT, BEAUFORT,
a été représenté par une greffe.
et produit des résultats révo- OPTIFORT et MULTIFORT.
dizaine de professionnels
lutionnaires pour le marché Dans ce laboratoire, les va-
invités par l’équipe d’Atlantic Enfin, les producteurs ma-
des porte-greffes. En effet, riétés de porte-greffe qui
Breeder. rocains ont pu voir en
une nouvelle génération de passent les différentes étapes avant-première les nouvelles
porte-greffe dotée de résis- Après une série de présen- préliminaires de sélection variétés introduites par Se-
tances améliorées et de ca- tations très intéressantes sur sont mises dans des condi- minis au Maroc cette année,
ractéristiques précieuses a les processus et technolo- tions de pression extrêmes à savoir, les deux rondes : ED-
été introduite récemment. gies de sélection déployés de nématodes. Les proprié- MUNDO et DONALDINA en
par l’importante équipe de tés de résistance sont alors plus de la très prometteuse
Afin de partager ces récentes recherche sur place, la délé- jugées à leur juste valeur. cerise ronde ZIRCONYTA.
avancées technologiques
avec les professionnels de la
tomate à travers la région,
Seminis et De Ruiter ont cé-
lébré en février dernier leurs
ROOTSTOCK TOMATO DAYS
2018 en Espagne.
C
e rendez-vous annuel, alternative sérieuse et fiable
est l’occasion pour la aux standards du marché.
société de montrer Aujourd’hui, le portefeuille
les nouveautés de son s‘étoffe sur ce segment avec
portefeuille tomates Seminis Donaldina, qui garantit une
et De Ruiter aux producteurs régularité du calibre 3 (75%)
du Souss. Cette année, 10 va- et maintient une très belle co-
riétés ont été présentées, cou- loration tout au long du cycle.
vrant divers segments du mar- Edmundo, la nouveauté ca-
ché, à savoir : Ronde calibre 2, libre 2 distribuée par Agrosem,
calibre 3, cerise ronde, cerise apporte également son lot
allongée et bien sûr le porte- de valeur ajoutée. “Coloration
greffe. rouge intense, calibre et forme
Les variétés qui ont suscité le intéressants et réguliers sont les
plus d’intérêt auprès des pro- principales caractéristiques de
ducteurs sont Mexico 86 et cette variété qui offre en plus un
Donaldina pour le calibre 3, potentiel élevé de production”
Edmundo pour le calibre 2 et précise Rafik Jaadouni, respon-
Zirconyta pour la cerise ronde. sable TD Seminis-De Ruiter, qui
Le porte-greffe Balancefort a a suivi Edmundo sur plusieurs
pour sa part, attiré l’attention années avant de la sélection-
des techniciens qui ont pu ob- ner pour le Maroc.
server ses caractéristiques dis- L’autre grande vedette de la
tinguées. journée était la toute nouvelle
En effet, Balancefort est le cerise ronde Zirconyta qui a
premier venu au Maroc de la été Sélectionnée dans l’objec-
nouvelle génération de porte- tif de proposer une meilleure
greffe De Ruiter. Il se caracté- solution aux producteurs de
rise par un effet génératif qui ce segment technique et très
donne à la plante un port très exigeant en termes de qua-
ouvert et qui permet une ges- lité et shelf-life. “En plus de
tion plus facile d’une culture son excellent package de résis-
vigoureuse. Balancefort, ré- tances et sa grande tolérance
pond ainsi aux besoins des à l’éclatement, Zirconyta pos-
producteurs de la zone dont le sède des qualités gustatives
niveau de maîtrise technique intéressantes. Les exportateurs
n’a cessé de s’améliorer ces peuvent expédier ce produit vers
dernières années. les destinations les plus loin-
En calibre 3, Seminis avait der- taines en toute sérénité grâce
nièrement introduit Mexico à son exceptionnelle conserva-
86 qui poursuit son chemin tion” nous dit Nabil Bouroumi,
en s’imposant comme une responsable commercial.
Le Laboratoire d’Analyse
et de Contrôle Qualité
Des analyses d’expert qui contribuent
à la réussite de votre exploitation
Conformément à la décision du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Mari-
time, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, le Laboratoire d’Analyses
et de Contrôle Qualité vient d’obtenir son accréditation, ce qui le rend habilité
à procéder aux analyses agronomiques.
Créé en 2016, le Laboratoire - Accompagnement clients sur 4- Une vision
d’Analyses et de Contrôle Qua- le terrain pour une meilleure ap- plus ambitieuse
lité s’est fixé pour mission de plication et suivi des recomman- Le LACQ aspire à devenir la ré-
répondre aux préoccupations dations, férence en matière de service
majeures des différents acteurs - Un court délai de traitement de laboratoire, en misant sur
de l’agriculture et de l’environ- des demandes des clients. l’innovation, le développement
nement. Le LACQ offre à ses des méthodes d’analyses et le
clients des prestations de quali- 3- Qualité et fiabilité respect de l’environnement.
té et un accompagnement pri- Le LACQ est soucieux de garantir - Analyse des plantes : évaluer
vilégié grâce aux compétences à ses clients des analyses de qua- Expertise l’état nutritionnel de la plante
multidisciplinaires de ses ex- lité et de grande fiabilité. Et pour du laboratoire avec des analyses qui vont des
perts : cela il peut compter sur : Le LACQ propose des menus plus simples aux plus complètes
- Les compétences d’une équipe d’analyses accrédités pour ré- - Diagnostic phytopatholo-
1- Conseil qualifiée de docteurs, d’ingé- pondre aux besoins des clients. gique : pour identifier les agents
- Interprétation des résultats, nieurs pédologues et phytiatre, Toutefois, des menus person- pathogènes (nématodes, cham-
diagnostic et conseils personna- de chimistes et de techniciens nalisés peuvent être proposés pignons, bactéries, virus)
lisés, pluridisciplinaires. pour répondre à tout besoin - Eaux et effluents
- Compréhension de l’équilibre - Un équipement de haute per- spécifique du client. Parmi les * Évaluer la qualité des eaux
entre les teneurs de différents formance (Flux continu, ICP- analyses menées :
d’irrigation et solutions nutri-
paramètres, AES,..) assurant la rapidité et la - Analyses du sol pour détermi-
tives (analyses simples ou avec
- Aide à l’optimisation du pro- fiabilité de l’exécution. ner le potentiel productif des
oligo-éléments, éléments traces
gramme de fertiliation - Un contrôle continu de la per- terrains agricoles
formance des méthodes d’ana- - Analyses de substrats de métalliques, test de salinité)
2- Proximité et réactivité lyses à travers les tests inter-la- cultures, de matières fertilisantes * Potabilité chimique et micro-
- Large présence sur le territoire, boratoires (ex: Bipea). organiques et minérales pour biologique : Potabilité physi-
assurée par une équipe d’ingé- - Une garantie totale de la confi- une meilleure connaissance de co-chimique, Analyse microbio-
nieurs et techniciens, dentialité dans le traitement des l’efficacité agronomique et valo- logique simple, moyenne ou
- Possibilité de composer, échantillons. risation du produit complète…
Contact :
0661075093 / +212 535 529 410 / contact@lacq-ma.com
Concept de
tracteur autonome
bien conçue donne l’impression commence par des schémas bidi-
d’être bien construite et inspire mensionnels, puis se poursuit par
confiance en ce qui concerne la conception CAO des modèles
son fonctionnement. Une bonne jusqu’à la création des prototypes
conception permet également à taille réelle. Le choix final n’est
d’améliorer l’image de la marque fait qu’après des recherches ap-
et de préserver la beauté de la ma- profondies en matière technique
chine tout au long de sa durée de et ergonomique, soutenues par
vie, ce qui se traduit à son tour par des études de marché.
une valeur de revente élevée.
ADM : Comment votre parcours
ADM : Comment concevez-vous professionnel vous a-t-il aidé
vos produits ? De la planche à façonner votre perspective
à dessin au produit réel, en matière de design ?
pouvez-vous nous expliquer sa DW : De nombreuses marques
métamorphose ? automobiles ont fait appel à moi
DW : Notre première tâche au fil des années. Mon expérience
consiste à bien cerner les exigences dans la conception automobile
Interview de M. David Wilkie, Directeur Design CNH Industrial et
de notre client. Qu’il s’agisse du m’a aidé à comprendre l’impor-
concepteur du tracteur autonome de Case IH qui a reçu le presti- développement de la marque ou tance d’un bon design et com-
gieux prix GOOD DESIGN®. d’un produit. Nous devons étu- ment celui-ci peut être élégant.
Le prix annuel GOOD DESIGN® est décerné par le « Chicago Athe- dier le marché et les concurrents, Dans le domaine automobile, un
naeum Museum of Architecture and Design and Metropolitan voir ce qui fonctionne bien et ce bon ou un mauvais design peut
Arts Press Ltd. » aux produits de design industriel les plus inno- qui pourrait être amélioré. Notre faire la différence entre la réussite
vants et avant-gardistes à l’échelle mondiale. équipe est constituée de spécia- et l’échec d’un produit. L’attention
listes produits hautement qualifiés accordée aux détails est proba-
et de jeunes designers très talen- blement le facteur qui a la plus
ADM : Quand pensez-vous En particulier, ce concept nous a tueux. Nous disposons également grande influence. Il faut aller au
pouvoir lancer la production ? laissé une grande liberté, ce qui est d’anciens designers automobiles cœur du projet et s’assurer que
Pouvez-vous nous présenter rare dans le domaine industriel. Le qui ont une véritable passion même les petites choses qu’on ne
brièvement l’équipe qui a rendu fait qu’il n’y avait plus besoin de pour le design de qualité. Pour voit pas sont jolies et fonctionnent
possible ce concept de tracteur cabine et que le conducteur se commencer, je fais appel à des bien.
autonome ? trouvait à distance a changé vir- designers de différents bureaux
David Wilkie : Le concept de tuellement la donne. Ce n’est pas d’études qui proviennent d’ho- ADM : Quel est votre
tracteur autonome CASE IH est un tracteur conventionnel. Toute- rizons culturels très variés. Cela prochain gros projet
un prototype qui fonctionne par- fois, il a mis en évidence un certain nous permet d’abolir les frontières. sur votre ligne de produits ?
faitement. Il a été mis au point nombre d’exigences particulières, Nos designers dépassent souvent DW : Je ne vous cacherai pas
en collaboration avec l’équipe de notamment pour protéger le le cadre de ce que nous attendons que je ne peux pas vous parler
CNH Innovation, le Design Center, moteur et l’électronique embar- normalement d’eux. Nous aimons de nos futurs projets en détail.
ainsi que notre partenaire techno- quée complexe. Nous devions repousser les limites pour savoir Notre équipe de Design planche
logique ASI. Ce concept consistait concevoir une carrosserie épurée jusqu’où nous pouvons aller. Tou- actuellement sur plusieurs choses,
à mettre en pratique et à tester tout en étant fonctionnelle. Nous tefois, l’étape suivante consiste à de la mise au point de gros projets
notre technologie autonome. Ce avons commencé par mettre au nous revoir avec les responsables à l’amélioration de petits détails et
tracteur n’est pas directement des- point l’avant et le capot, en nous de notre marque, le service marke- au graphisme. Il y a des chances
tiné à être un produit dans le futur. inspirant des points positifs de ting et l’équipe technique des pro- que le prochain grand défi à rele-
Toutefois, il aura sans aucun doute l’Optum de CASE IH. À partir de là, duits. C’est là que nous trouvons ver réside dans l’influence crois-
une influence sur la prochaine gé- nous avons créé une carrosserie tout naturellement le bon équi- sante de la technologie et de la
nération de tracteurs CASE IH. La sculpturale très fluide qui protège libre. Nous pouvons choisir aussi connectivité sur nos machines.
conception a été mise au point par le tracteur tout en lui donnant un bien une solution conventionnelle C’est un facteur encore plus impor-
notre bureau d’études nord-amé- caractère marqué, élégant et futu- qu’une idée révolutionnaire. Au fur tant dans le cadre de notre activité
ricain de Burr Ridge (Chicago) sous riste. et à mesure que le projet se déve- que dans celui de l’automobile. La
ma direction. Une étroite collabo- loppe, nous avons une meilleure technologie permettra d’améliorer
ration a été instaurée avec notre ADM : Comment trouvez-vous vision de la direction que nous la productivité et le confort des dif-
équipe Innovation du fait qu’il l’équilibre entre la fonctionnali- devons prendre. La conception férents acteurs de ce secteur.
s’agit d’un Concept véritablement té et le design ? Où fixez-vous la
fonctionnel. limite entre les deux ?
DW : La fonctionnalité est toujours
ADM : Pouvez-vous nous parler notre premier objectif. Toutefois,
de certains défis que vous avez il est possible d’allier un bon
dû relever lors de la mise au design à la fonctionnalité. Je suis
point de ce concept ? convaincu qu’un bon design peut
DW : Tout nouveau projet de même améliorer la fonctionna-
conception constitue un défi. lité d’un produit. Une machine
Journée d’Information
Univers Horticole
Nouvelle solution contre
Tuta absoluta:MIMIC 2F®
Afin de répondre aux attentes actuelles des producteurs,
la société spécialisée dans l’agrofourniture Univers Horti-
cole (UH), ne cesse d’innover pour introduire de nouvelles
solutions de protection des plantes et les aider à faire face
aux nouveaux défis imposés par la globalisation, la pro-
tection du consommateur et de l’environnement. Et c’est
dans ce sens qu’elle a organisé, en février dernier à Agadir,
une journée de présentation de ses nouveautés et de lan-
cement de son nouvel insecticide contre les lépidoptères
et notamment Tuta absoluta : MIMIC 2F®.
C
ette étude est le fruit supply chain.
de 2 ans de recherche,
et de 3 Millions de Di- Avec cette innovation, LE
rhams de budget R&D, intro- PLASTIQUE se positionne
duisant une caisse nouvelle comme un créateur de valeur
génération en tant que mail- et un partenaire stratégique
lon d’optimisation majeur de la filière.
dans la chaîne logistique et la
L’atelier organisé par CropLife Afrique et Moyen Orient et CropLife Maroc les 20
et 21 février à Rabat, a été pour les participants l’occasion de s’informer et de
discuter des changements et développements réglementaires en cours dans les
pays du Maghreb, grâce aux différentes sessions animées par des experts inter-
nationaux.
O
nt pris part à cet
atelier les experts
menter un honnête dialogue et une
forte collaboration entre l’Industrie
Session 1 :
Les exposés présentés lors de la
de la réglementa- et les autorités compétentes, pour 1ère session ont traité des aspects
tion des produits améliorer le cadre réglementaire de liés au système de production ali-
phytosanitaires, les l’homologation des pesticides afin mentaire avec une vue particulière
Chefs de Divisions, de faciliter l’harmonisation sous-ré- sur l’Europe et les conséquences
des Services et de Bureaux d’ho- gionale des systèmes d’homologa- pour les autres régions du monde.
mologation des pesticides de Tu- tion, a déclaré lors de son discours En effet, les récentes décisions ré-
nisie, d’Algérie et du Maroc, ainsi inaugural Mme Samira Amellal, ré- glementaires en Europe (critères
que les responsables des sociétés cemment nommée Directrice Gé- d’exclusions, perturbateurs endo-
phytopharmaceutiques membres nérale de CropLife AME. De plus, criniens, néonicotinoïdes) ont un
de CropLife Afrique Moyen Orient nous avons comme objectif, d’offrir potentiel impact :
et de CropLifeMaroc. Ont été éga- une plateforme d’échange entre les - sur l’homologation des produits
lement invités à participer à cette différents acteurs de l’agriculture et phytosanitaires dans les pays hors
importante réunion, les représen- de motiver un partenariat durable Europe
tants des Ministères chargés de pour accompagner la transforma- - sur le commerce des commodi-
l’Environnement, de l’Intérieur, tion de l’agriculture de nos pays vers tés agricoles vers l’Europe via la
des trois pays, ainsi que les repré- une production agricole durable et restriction des limites maximales
sentants de l’ONCA, de l’INRA, de sécurité alimentaire ». des résidus et les imports tolé-
l’IAV, de la FAO, du NEPPO, des Pour développer ces sujets régle- rances.
associations professionnelles, des mentaires, des experts de CropLife
Organismes Non Gouvernemen- International ont été invités pour Cette thématique revêt une im-
taux, de l’AMPP, de la FMDC, ainsi apporter d’importantes contribu- portance particulière puisque le
que les représentant de la société tions. Les principaux thèmes trai- Maroc, par exemple, importe plus
civile du Maroc. tés lors de ces deux journées ont de 50% de ses besoins en pesti-
« Notre ambition derrière l’orga- été les suivants : cides agricoles à partir des pays
nisation de cet atelier est d’implé- européens. De même, ça a un
sera organisée entre ONSSA (divi- Harmonisation · Poursuivre les efforts pour im-
sion des intrants chimique et res- des systèmes plémenter GHS au Maroc et en Tu-
ponsables juridiques) et CropLife nisie.
Maroc pour discuter, comment
d’homologation au · Supporter cette implémenta-
on peut sortir du blocage au ni- niveau régional tion par des formation pratiques
veau de l’article 8 de la loi 42-95 · Création d’un comité restreint pour les experts et aussi au niveau
et implémenter une procédure de composé d’un responsable d’ho- de l’utilisateur pour une bonne
changement mineur qui ne pour- mologation de chaque pays en compréhension des pictogrammes
ra que soutenir la transparence et collaboration avec les associations et des recommandations inscrites
la traçabilité des produits mis sur nationales et CropLife AME pour sur l’étiquette.
le marché. proposer les étapes et les actions · Suivi de la révision de la loi de
· Prendre en considération et concrètes qui permettront d’initier l’homologation et de la commer-
évaluer l’exemple de la Tunisie qui une harmonisation régionale sur cialisation des pesticides en Tuni-
a déjà implémenté une procédure les procédures d’homologation : sie.
pour évaluer les modifications soumission de dossiers par voie · Planifier une réunion de travail
mineures au niveau de la formula- électronique, reconnaissance des entre CropLife et DPVCT autour
tion des PP. essais d’efficacité, etc. des textes de la nouvelle loi
· NEPPO a proposé son support
A propos de L’ambition de la fédération est de pour organiser un workshop à ce
sujet.
convaincre et de motiver tous ces
Croplife Afrique membres à observer et mettre en
et Moyen Orient œuvre les mêmes normes inter- Session 3 :
CropLife Afrique et Moyen Orient, nationales et appliquer toutes les · Programmer une réunion entre
membre de CropLife Interna- mesures et activités de gérance CropLife Maroc et les partenaires
tional, est une fédération régio- définies par le Code de conduite nationaux tels : ONCA, ONSSA,
nale représentant l’industrie des international sur la gestion des AMPP, FMDC, GIZ, FAO et autres
plantes et un réseau d’associa- pesticides. Ce dernier constitue le pour établir un programme SSP
tions nationales dans 30 pays adapté aux agriculteurs marocains.
d’Afrique et du Moyen-Orient. cadre international concernant la
gestion des pesticides, destiné à · Joindre les efforts de formations
Elle est constituée de 10 sociétés
membres et de 26 associations toutes les instances publiques et à l’utilisation responsable des pes-
nationales, dont CropLife Maroc privées directement ou indirecte- ticides de CropLife avec FAO
entant que membre fondateur. ment concernées par la produc- · Continuer d’apporter le support
La mission et l’objectif de Cro- au projet pilote d’Emballages vides
pLife AME est de motiver et d’im- tion, la réglementation et la ges-
tion des pesticides. au Maroc.
pliquer le plus grand nombre de
parties prenantes et de parte- Ce Code fournit des lignes de · Programmer une réunion entre
naires possible afin d’aider à pro- CropLife Tunisie, CLAME et agence
conduite et sert de référence en
mouvoir une agriculture durable d’environnement pour implémen-
ce qui concerne les pratiques ra-
et à développer les technolo- ter un projet d’emballages vides
gies de pointe là où elles sont le tionnelles de gestion du cycle de
surtout qu’un nouveau recycleur
plus nécessaires, notamment en vie des pesticides, notamment
est maintenant opérationnel en
Afrique. pour les autorités Tunisie.
Aujourd’hui, à
FRUIT LOGISTICA,
Demain, dans les rayons
Depuis sa première édition en 1993, Fruit Logistica s’est imposé comme le grand rendez-vous du commerce
international des fruits et légumes. A l’occasion de l’édition 2018 du salon, Berlin s’est transformée pendant
trois jours en capitale mondiale du secteur des fruits et légumes frais. Du 7 au 9 février, plus de 3 100 expo-
I
sants venus de plus de 80 pays ont présenté un panorama complet du marché à plus de 77.000 visiteurs pro-
fessionnels venus de 130 pays.
L
a promotion des ex- développement des exportations les plus représentatifs de la filière
portations à l’échelle des fruits et légumes marocains fruits et légumes frais ainsi que
internationale est une vers le marché européen. Il permet les associations professionnelles,
tâche ininterrompue de mettre en avant les spécificités coopératives, et fédérations qui les
et le Maroc se doit
des produits marocains, princi- regroupent. Cette participation,
d’être présent dans
toutes les manifestations dédiées palement en termes de qualité et permet aux exportateurs maro-
au commerce international de ses de diversité. De même, le pavil- cains, en plus des opportunités
produits phares dont les fruits et lon marocain permet d’exposer commerciales qu’elle offre, de s’in-
légumes, afin de communiquer sur la richesse de l’offre exportable former sur les nouvelles tendances
son potentiel productif et qualita- marocaine à travers l’exposition du marché et les dernières tech-
tif, et d’établir des contacts profes- d’une palette diversifiée de fruits nologies se rapportant au secteur
sionnels avec les importateurs du et légumes produits à travers le des fruits et légumes. D’autant plus
monde entier. royaume : agrumes, tomate sous que les opportunités d’affaires ne
Ainsi, et comme chaque année de- toutes ses formes, légumes di- manquent pas et que les opéra-
puis 17 ans, le Maroc a participé vers, fruits rouges, melon, raisin, teurs marocains disposent de tous
début février avec un pavillon de pommes, plantes aromatiques et les atouts nécessaires.
1.032 m² regroupant une quaran- médicinales, avocats, ... et dont la
taine de participants. En effet, de qualité et le respect des normes Une vitrine pour
les produits
par les nombreuses opportunités européennes et mondiales sont
qu’il offre aux professionnels de aujourd’hui bien connus.
la filière, Fruit Logistica constitue Etaient présents à cette 26e édi- marocains
une importante plateforme pour le tion, les groupes et exportateurs La participation marocaine au sa-
Traitement anti-mildiou :
construire son programme
La base d’un programme de lutte
contre le mildiou repose d’abord et
avant tout sur la prise en compte des
fondamentaux agronomiques, en
commençant par la prophylaxie.Cette
circulaire de l’oïdium
Avant l’aoûtement, on peut ob-
server la présence de taches
brunes qui vont évoluer vers
de la vigne le rouge et prendre la forme
L’oïdium affecte tous les d’une étoile après l’aoûtement.
organes herbacés de la vigne : A l’automne, des boursouflures
foncées apparaissent sur les sar-
Jeunes pousses ments contaminés : ce sont les
Au moment du débourrement, cleïstothèces.
on observe un ralentissement
de la croissance, accompagné
Thèmes du Symposium d’un raccourcissement des entre- Réussir sa lutte
- Réglementation et marché des produits de biocontrôle - Biopesti-
cides et produits de biocontrôle (produits à base de macro et
nœuds et d’une crispation des contre l’oïdium
feuilles. Un duvet blanc peut Préparer son programme
micro-organismes, médiateurs chimiques et substances d’origine
naturelle, Stimulateurs de Défense Naturelles, .....) apparaître sur les cépages les Les principaux critères à prendre
- Intégration des méthodes de biocontrôle en cultures horticoles sous plus sensibles. On parle de symp- en compte pour établir son son
abri-serres tômes « drapeau ». programme de lutte contre l’oï-
et en arboricultures fruitières. dium sont la sensibilité variétale
- Production en masse des ennemis naturels. Feuilles et l’historique de la parcelle. Si
- Efficacité des agents de lutte biologique contre les maladies, rava- L’oïdium se manifeste d’abord la parcelle a connu des attaques
geurs
par des taches huileuses (assez d’oïdium l’année précédente, la
et adventices; en post-récolte et en adaptation aux changements cli-
matiques. - Effets secondaires des pesticides sur les ennemis naturels. semblables à celles du mildiou) probabilité qu’elle subisse une
- Recherche et développement de la lutte intégrée et biologique. - Bio- et par des petites taches poussié- nouvelle contamination sera plus
contrôle et socio-économie. reuses, puis un noircissement des forte compte tenu du stock d’ino-
- Contribution du biocontrôle au respect de l’environnement et de la nervures sur la face inférieure. culum. De la même manière, si
santé humaine. Apparaît ensuite au niveau de ces la parcelle est plantée avec des
Le programme sera agrémenté par des visites de domaines appliquant taches un feutrage grisâtre sur la cépages sensibles à l’oïdium, il ne
des techniques innovantes de biocontrôle et de lutte intégrée.
Le hall de la conférence sera un espace dédié aux stands des firmes
face supérieure de la feuille (voire faudra pas lésiner sur la qualité
opérant inférieure aussi pour les cépages du programme.
dans le secteur sensibles), tandis que les bords
du limbe se crispent. Limiter les risques d’apparition
Dates importantes Inscription: Haut du formulaire La forme sexuée de l’oïdium se
Soumission des résumés: 15 Janvier 2018 Bas du formulaire développe surtout après la ré-
Article complet : 16 Avril 2018 colte et passe le plus souvent ina-
Grappes perçue. Pour limiter le risque d’ap-
Pour plus de détails : www.amppmaroc.org Les fleurs contaminées par l’oï- parition d’oïdium dans ses vignes,
dium se dessèchent et tombent. le viticulteur peut aussi jouer sur
L. L. L.
Température Œuf Larve Pupe
trifolii broyoniae huidobrensis
15°C 6,6 10,7 26,8 44 40,6 -
20°C 3,1 7,2 15 24,6 26,5 -
25°c 2,7 4,6 9,3 16,6 17,1 15 -16
émergence. Les femelles piquent la feuille et éventuellement sous terner les matières actives pour évi-
les feuilles pour déposer individuel- la feuille comme dans le cas de L. ter l’accoutumance ;
lement leurs œufs sous l’épiderme huidobrensis. Après 7 à 13 jours, les - les produits homologués visent
alors que les mâles sont incapables nouveaux adultes apparaissent. Au
de perforer le tissu végétal. La ponte Maroc 2 à 8 générations peuvent se essentiellement les larves. Ils sont
s’échelonne tout au long de la vie succéder par an. Les températures plus efficaces sur les jeunes stades.
de la femelle sur 2 à 3 semaines. La supérieures à 35°C sont néfaste aux - Avant d’intervenir il faut vérifier si
fécondité dépend de la température différents stades de développement le stade sensible est présent et que
et de la nature de la plante hôte. A des mineuses. les mines ne sont pas vides. Dans ce
30°C, une femelle L. trifolii pond en Le tableau sur la page précédente
cas il est conseillé de faire 2 à3 trai-
moyenne 400 œufs et elle vit sou- donne une idée sur la durée du dé-
vent plus longtemps qu’un mâle. veloppement des mineuses en jours tements à 8 jours d’intervalle pour
Celle de L. bryoniae pond entre 50 rompre le cycle de l’insecte.
et 100 œufs. A 25°C l’œuf éclot 2 à5 - vérifier l’efficacité du produit
jours après la ponte et donne nais- Il faut noter que la durée de pupai- en comptant le nombre de larves
sance à une larve asticot qui passe son représente à peu près 50% de mortes noircies.
par 3 stades larvaires. Le durée du la durée totale du développement
développement larvaire varie de 4 d’une mineuse. Ceci doit être pris
à 10 jours après lesquels la larve du
dernier stade perfore l’épiderme fo-
en considération dans la mesure où Ennemis naturels
la pupe ne peut pas être atteinte ni
liaire, tombe sur le sol, et s’y enterre - Diglyphus isaea (Hyménoptere,
par les insecticides, ni par les auxi-
pour se transformer en pupe. Quel- liaires, raison pour laquelle il faut Eulophidae) : C’est un ectoparasite
quefois, la pupe reste accrochée à agir à temps contre les adultes à leur dont la femelle paralyse la larve de
sortie (piqûres) ou contre les jeunes la mineuse (2ème et 3ème stade), y dé-
larves présentes sur les feuilles.
pose son œuf qui donne une larve
Stratégie de lutte qui se nourrira de la larve de la mi-
En matière de lutte les dispositions neuse. Dans certains cas l’adulte
suivantes sont envisageables : peut piquer la larve pour s’y nourrir
et entraîner jusqu’à 50% de la mor-
Mesures préventives :
- produire des plants sains (pépi- talité des mineuses. L’efficacité de ce
nière) ; parasitoïde est d’autant plus élevée
- incinérer les résidus de cultures que la température augmente. Sa
pour détruire les pupes ;
- éliminer les mauvaises herbes ; durée de développement est plus
- utiliser des filets insect-proof pour courte que celle de son hôte : 16,6
éviter leur pénétration sous abris ; jours à 20°C et 10,5 jours à 25°C.
- chauffer la serre (20°C) avant la
- Dacnusa sibirica (Hyménoptere,
mise en place des jeunes plants ;
Braconidae) : C’est un endopa-
Lutte chimique rasite dont la femelle pond dans
- Elle doit être raisonnée et effec- la larve de la mineuse un œuf qui
tuée très tôt, dès l’installation des donne naissance à une larve qui se
premiers adultes en pépinière et
développe à l’intérieur de son hôte.
avant l’apparition des auxiliaires
qu’il convient de préserver ; L’espèce est plus efficace à des tem-
- traiter dès la transplantation ou 3 pératures voisines de 15°C. Sa durée
à 5 jours après plantation sauf si la de développement est voisine ou
protection a été effectuée dans la
pépinière ; légèrement plus courte que celle de
- choisir des produits sélectifs et al- son hôte.
La tavelure du
pommier au Maroc
Dr. Mohamed Sbaghi a, Dr. Bruno Le Cam b et Dr. Pierre Gladieux c
La tavelure du pommier est une maladie provoquée par le champignon ascomycète Venturia inaequalis. Elle est présente
dans toutes les régions du monde, partout où le pommier est cultivé, bien qu’elle soit plus importante dans les régions
à climat tempéré humide durant la période printanière. Les dégâts se manifestent sous forme de lésions sur les feuilles
et sur fruits altérant ainsi très fortement les rendements et la qualité du produit à la récolte.
B
a
Directeur de
Recherche- INRA
ien que de nombreux bas-
sins de production jouissent
doutable champignon présente de
ce fait une sérieuse menace écono-
Symptômes
du Maroc,
b
Directeur de
recherche- Centre
d’énormes potentialités pour le mique pour les arboriculteurs des sur feuilles
développement de la pomme pays où le marché de la pomme oc- Au printemps, dès l’apparition des pre-
INRA d’Angers-
France, au Maroc, les dégâts occasionnés par cupe une place importante. mières feuilles, les premières attaques
c
Chercheur - San la tavelure limitent les possibilités de la tavelure apparaissent. Les parties
Francisco - USA d’extension et de diversification, no- atteintes se couvrent de taches translu-
tamment celles prévues dans le cadre Symptômes sur fruits cides de petite taille puis passant de la
du Plan Maroc Vert. Il est donc néces- Les jeunes pommes infectées pré- couleur brune au vert olive. Ces taches
saire de mettre en place des moyens sentent de petites nécroses de cou- sont couvertes de spores qui vont as-
efficaces permettant à nos arboricul- leur brune olivâtre, qui prennent du surer la dissémination de la maladie au
teurs de vaincre ce pathogène. temps pour s’étendre davantage sur le sein du verger.
Actuellement, la tavelure du pom- fruit. Au fur et à mesure de l’accroisse- A souligner que les jeunes feuilles
mier est considérée comme la ment du volume du fruit, les nécroses sont plus sensibles à l’infection. Les
principale maladie en vergers, et s’étalent pour en couvrir jusqu’à la to- attaques de la tavelure au niveau
nécessite à elle seule dans certains talité. des nervures des jeunes feuilles pro-
pays jusqu’à 30 traitements annuel- Toute la surface du fruit est sensible à voquent un repliement ou bien des
lement. Les épidémies de tavelure la tavelure et en présence d’une forte torsions de celles-ci. Lorsque l’infec-
sont très influencées par : les condi- attaque avant maturité, la pomme se tion est à un stade avancé, les nécroses
tions climatiques au printemps no- déforme, des crevasses et des fissures des tissus deviennent brunes foncées
tamment, la sensibilité des variétés apparaissent au niveau de la peau mais entraînant ainsi la déchirure des limbes
et l’état sanitaire du verger. Ventu- aussi de la chair. Lorsque les pédicelles et un boursouflement vers le bas des
ria inaequalis peut provoquer une sont à leurs tours infectées, la maladie feuilles contaminées.
importante chute du rendement entraine une chute prématurée des En fin de saison, de petites tâches
et rendre les fruits impropres à la fruits. peuvent apparaître sur la face infé-
consommation. Il infecte d’une ma- A noter que les infections ayant lieu rieure des feuilles et augmenter ainsi
nière générale les fruits, les feuilles avant la récolte peuvent passer sous l’inoculum pour la saison suivante.
et les rameaux ce qui perturbe le silence au moment de la cueillette et Selon les saisons et le niveau des at-
bon développement de l’arbre et provoquer l’apparition de symptômes taques de la maladie, les cultivars sen-
peut ainsi affecter même la récolte en cours du stockage. sibles voient leurs feuilles s’enrouler
de la campagne suivante. Ce re- vers l’intérieur et finissent par tomber
Symptôme de la
tavelure sur jeunes
fruits qui après vie-
illissement donnent
un aspect liégeux
avec des cassures
Toute la surface du fruit est sensible à la tavelure et lorsqu’on se
aux niveaux de leur trouve devant une forte attaque avant maturité, la pomme se
centre. déforme, des crevasses et des fissures apparaissent au niveau de
la peau mais aussi de la chair.
Teneur en MS de la
Maturité Teneur en MS des épis % Remarques
plante entière %
Le grain est facile à écraser, son contenu
Stade laiteux jusqu’à 35 20 – 25
est blanc laiteux et gicle
Début du stade pâteux 35 – 50 25 – 30 Grain pâteux, encore humide à sa base.
Grain pâteux à farineux. Le grain s’écrase
Stade pâteux 50 – 60 30 – 35
difficilement, mais se raye à l’ongle
Maturité complète (stade Le grain est vitreux, plus rayable à l’ongle.
plus de 60 plus de 35
vitreux) Les feuilles et spathes sont sèches
Réglage des machines et dimen- de la gestion des moyens humains couches de maïs dans les silos aussi
sions des coupes et techniques, mobilisés pour que bien au milieu qu’en périphéries, au
l’ensileuse travaille à pleine capacité, moyen d’un tracteur (de préférence
- Hauteur de coupe: tout en permettant de réaliser paral- à pneus), le plus vite possible pour
La hauteur de la coupe influence lèlement des silos étanches et dans atteindre des densités de plus de 220
la teneur en énergie du produit fi- les meilleurs délais. kg MS par m3 (600-700 kg/m3).
nal. Les parties inférieures des tiges Les étapes suivantes doivent être - Procéder à la fermeture rapide
présentent une teneur en cellulose suivies et respectées : du silo de façon étanche et sa cou-
brute plus élevée et, par conséquent, - Préparer le matériel d’ensilage: une verture soigneusement avec un
une teneur en énergie plus faible. ensileuse à maïs à 1 rang ou plus se- film plastique d’une épaisseur d’au
lon l’importance de la superficie à moins 180 microns, renforcée par
- Longueur de coupe: ensiler, une ancienne bâche ou une couche
Le hacheur doit être bien réglé et les - Disposer de moyens suffisants de de terre (pour les silos taupinières),
couteaux bien aiguisés, afin d’assu- chargement et de déchargement du pour ainsi protéger le silo contre les
rer une coupe exacte et propre des maïs récolté (au moins deux unités: attaques de rats ou autres ….Il faut
feuilles et des spathes et de viser une remorques ou camions à bennes), éviter la création de trous et donc de
longueur de coupe: 6 à 8 mm. - Disposer de tracteurs pour les en- passage d’air dans le silo.
sileuses portées, pour les remorques
- Hachage: et pour assurer le tassement du maïs A noter que l’utilisation d’un agent
La finesse du hachage est détermi- dans les silos, conservateur d’ensilage pour favo-
nante pour la bonne aptitude au tas- - Harmoniser le travail du chantier et riser la fermentation lactique n’est
de gestion de son matériel de façon habituellement pas nécessaire dans
sement et à la bonne conservation
à mieux exploiter le temps entre la les ensilages de maïs, à moins que :
du maïs. La taille moyenne visée est
récolte en parcelle et le remplissage - le maïs ait une teneur en
entre 1 à 1,5 cm pour une MS<35% et
du silo, matière sèche trop élevée
entre 0,5 et 1 cm pour une MS>35%.
- Viser le remplissage du silo (si pos- - la mise en silo du maïs soit retardée
La présence de particules longues
sible sans interruption) en couches par une longue durée de transport
(>2 cm) à moins de 15% ne gêne en de maïs de 20 à 30cm bien hachées, - l’ensilage de maïs soit prévu pour
rien, elles favorisent plutôt, la mas- - Assurer un bon tassement des l’affouragement d’été
tication et la rumination, mais le
risque de moisissures augmente.
Organisation du
chantier d’ensilage
Une bonne organisation du chantier
d’ensilage, repose sur la cohérence
La Lutte Intégrée
Une raison intelligente d’espérer dans
notre combat contre les ravageurs
Prof. M’hamed Hmimina
La lutte intégrée (LI) pour les francophones, Integrated Pest Management pour les anglophones (IPM), est définie
comme un mode de gestion des ravageurs au moyen duquel il est possible de réduire la dépendance aux pesticides
de synthèse et leurs conséquences sur l’environnement. En plus expressif, c’est une approche durable pour gérer les
organismes nuisibles par des moyens biologiques, culturaux, physiques et chimiques et minimiser les conséquences
D
d’une lutte chimique pure et dure.
ès les années 1970 la même occasion les définitions clas- des agriculteurs insuffisante et une
LI a été soutenue par siques, du reste trop techniques, peu assistance technique approximative
d’importants efforts praticables mais demeurant valables accordée aux producteurs habitués à
de recherche et de dans leurs fonctions de base. Il en est une lutte chimique prompte et simple.
vulgarisation et reste de même pour la Lutte Intégrée com- Nous récapitulons dans le tableau 1
considérée de nos mutable en Lutte Intelligente ! L’intel- un parallèle, élémentaire, entre la lutte
jours comme la stratégie optimale de ligence dans ces dénominations est chimique et la lutte intégrée.
lutte antiparasitaire. Néanmoins, son que tout programme complet de lutte
exécution nécessite une compréhen- intégrée nécessite une compréhension Dans cet article, synthèse d’autres
sion des relations écologiques entre les des relations écologiques entre les écrits parus dans ce même magazine,
cultures, les ravageurs, leurs ennemis cultures, leurs ravageurs, leurs enne- nous relatons une analyse focalisée
naturels et l’environnement. C’est pour mis naturels et l’environnement. Et l’on sur la cooptation de la LI et les facteurs
cette raison que l’acronyme IPM, dont comprend qu’il faut toute une sagacité concourant tant à son succès qu’à son
au moins une vingtaine de définitions pour combiner harmonieusement les échec ainsi que le rôle particulier des
sont connues, a été travesti chez les connaissances disponibles à l’échelle divers intervenants dans son dévelop-
praticiens par des désignations mieux d’un champ pour une meilleure appli- pement.
accommodées : Intelligent Pest Mana- cation de ce système de protection. D’entrée de jeu, l’IPM, approche de
gement ou pourquoi pas Smart Pest Plusieurs études mesurant l’adoption phytoprotection, répétons-le, large-
Management ou Gestion intelligente des de la LI ont été lancées dès les années ment considérée comme souhaitable,
ravageurs. Ce travestissement heureux, 2000. L’obstacle majeur, qui en a dé- est une interface conviviale, promue
d’une justesse idoine, rend le procé- coulé comme frein à la progression par de nombreux organismes dans le
dé compréhensible de tous et par la de la technique est : une formation monde (Nations Unies, Banque mon-
Soutenue par le lobby phytosanitaire privé Encouragée mollement par le secteur public
diale, FAO, Institutions nationales, As- été publiée dans un article de synthèse chage), demeure ignorée en cultures
sociations nationales et locales tech- parue dans la Revue marocaine de Pro- extensives où elle serait plus facile à
niques, Professionnels privés…). Ce tection de Plantes. mettre en œuvre. Tout se passe donc
que l’on oublie souvent de rappeler Pour harmoniser la discussion et la comme si la technique n’était qu’un
c’est que c’est un processus continu, compréhension, le terme «ravageur» procédé développé pour les cultures
à géométrie variable, où toutes les peut être appliqué aux invertébrés, fortunées. Il n’en est pas ainsi, la clé
voies et pratiques culturales dans la aux vertébrés, aux mauvaises herbes, de cette confusion provient de l’in-
réduction de la pression parasitaire aux maladies…, en fait à tous les en- tensité de la lutte et il est en effet
sont permises. Cependant dans di- nemis d’une culture. Dans cet article, pertinent de rappeler que la lutte
vers pays, pour ne pas dire partout, l’accent est mis sur les arthropodes et chimique faisait partie des techniques
son développement demeure faible, les insecticides en raison de la prolixité intensives des productions horti-
malgré son triomphe avéré contre des premiers, du large spectre d’action coles. Dans l’un comme dans l’autre
certains ravageurs, et les efforts pour des seconds et la réduction de leurs cas, la mise en œuvre de la LI, malgré
promouvoir son approbation auprès effets secondaires comme finalité pri- les efforts des spécialistes, des ento-
des agriculteurs. En la matière, comme mordiale dans une approche intégrée. mologistes en particulier, présente
partout ailleurs, l’écart entre le Nord et quelques incommodités manifestes
le Sud est désopilant. Et la bonne ques- à même d’expliquer son faible taux
tion qui justifie ce rejet est : pourquoi
La LI, atouts, de pénétration dans la profession
beaucoup d’efforts, depuis environ un obstacles et confusions (Tableau 2).
demi siècle, pour si peu de résultats ? Une toute première observation est
A ce sujet, tout au moins dans nos que la LI, supposée être plus rodée Au regard des principes fournis dans
conditions, une analyse pointilleuse a en cultures horticoles (vergers, maraî- ce tableau, et, qui alimentent un flux
abondant d’idées, même en verger et mulante et nécessaire ne fait guère d’adoption de la LI dans nos exploita-
autres cultures horticoles, là où la lutte de doute. Mais la façon dont le rejet tions varient de 0 à 0 virgule quelques
intégrée a été originellement dévelop- de la LI s’opère doit être discutée. Car, pourcents ! Évidemment, certaines
pée, l’étendue de son adoption dans en vérité, même à long terme, aucune techniques faisant partie de l’arsenal
les exploitations demeure une ga- culture ne sera produite si des hommes de la LI sont d’emploi banal (confusion,
geure. En effet, sauf impératifs massifs, n’interviennent pas à un moment ou à piégeage, piégeage de masse, ban-
pourquoi un producteur peut-il décli- un autre, dans sa production. dages, TIS…) mais ce n’est certaine-
ner la facilité qu’offre la lutte chimique Une des causes illustratives du faible ment pas la LI. Ce n’en sont là que ses
aux résultats éprouvés au profit d’une taux d’adoption de la LI est la focalisa- ingrédients, en plus imagé, les condi-
LI aux résultats équivoques et aux exi- tion des chercheurs sur un seul orga- ments d’un plat à accommoder. Et l’on
gences en ressources plus élevées ? nisme nuisible, dit ravageur clé, donc sait qu’avec les mêmes ingrédients, la
(Tableau 1). Ainsi, lorsque la stratégie l’omission des autres déprédateurs. La succulence d’un plat varie fortement
de lutte entièrement conventionnelle gestion du carpocapse dans les vergers entre préparateurs. De ce fait, le taux
réussit et qu’il n’y a pas de motivation de rosacées à pépins est un exemple d’adoption de la LI découle largement
ou d’alarme requérant une approche démonstratif à cet égard. Pour qu’une de l’agencement des composants mais
alternative complexe exigeant de stratégie LI soit efficace, elle doit né- aussi de la définition agréée.
surcroit des experts chevronnés, les cessairement considérer l’ensemble
pesticides demeurent le recours pro-
bant des professionnels. Cette remise
des ravageurs de la culture, c’est-à-dire
avoir la même percussion que la lutte
Qu’est ce qui retarde
en question objective rappelle ce chimique avec en moins, ses effets se- le développement
qu’on dit en milieu sportif : pourquoi condaires ! Nous ne disposons pas de de la LI ?
changer une équipe qui gagne ? Bien chiffres crédibles, mais, en cette ma- Parmi les prétextes allant dans le sens
évidemment cette analogie est triviale, tière comme dans tant d’autres, nous de l’irrésolution à une inclination vers
mais c’est tout comme. sommes victimes des pourcentages. la pratique intégrée, nous mention-
Que cette question soit à la fois sti- Selon notre expérience, les taux moyen nons sans prépondérance d’un aspect
sur l’autre, les faiblesses suivantes :
- Peu d’entomologistes sont sollicités ou
pris comme conseillers ;
- études se focalisant sur la recherche
plutôt que sur la mise en œuvre de la mé-
thode et de ce fait peu applicable ;
- Spécialité complexe nécessitant di-
verses compétences ;
- Connaissances approximatives des
agriculteurs sur les ravageurs et leurs
ennemis naturels ;
- Complexité du langage de la matière
face à la sobriété de celui de la lutte
chimique et difficulté pour les agricul-
teurs d’assimiler les arcanes de la tech-
nique. Sur ce point, il est établi que trop
Dans l’immensité hostile du désert marocain, le palmier dattier (Phoenix dactylifera) a été depuis des temps im-
mémoriaux l’échine qui supporte la vie dans de belles oasis situées principalement le long des oueds et autour de
points d’eau éparpillés du Sud-est au Sud-ouest. Malheureusement, après une longue période de prospérité, la
somptueuse palmeraie marocaine est aujourd’hui aux abois. Pour cause, plusieurs crises menaçant jusqu’à son exis-
tence. La sécheresse et la désertification renforcée qui plus est, par l’occurrence de la maladie du Bayoud risquent
de sonner le glas de ce patrimoine naturel, historique et socioculturel si des mesures draconiennes de lutte ne sont
pas prises.
L
e Bayoud est une trachéo- Biologie et écologie de racines non infectées avec racines
mycose ou maladie vascu- l’agent causal de la maladie contaminées) entre palmiers voisins.
laire, causée par le cham- La replantation de rejets à infection
pignon tellurique Fusarium
du Bayoud (Foa)
asymptomatique contribue aussi à la
oxysporum f. sp. albedinis propagation de la maladie. L’échange
Le Foa est un champignon qui a la
(Foa). Depuis son apparition de ce type de matériel végétal entre
capacité de mener une vie sapro-
vers la fin du 19ème siècle, cette peste agriculteurs de différentes régions
phytique dans le sol en absence du
séculaire a infligé au secteur phœni- permet aussi au parasite de faire des
palmier, se développant sur divers
cicole marocain des dégâts considé- bonds de longues distances et s’éta-
substrats organiques (débris végé- blir dans de nouvelles aires.
rables évalués à plus de 10 millions
taux, restes de cultures sous-jacentes
de palmiers détruits. Cette épiphytie etc.). En conditions extrêmes (sè-
a été aussi à l’origine d’une érosion Distribution du Bayoud
cheresse, absence de ressources, Depuis son apparition dans la vallée
génétique intense faisant disparaitre hautes températures) le pathogène
nombre de génotypes de bon aloi. (Figure 4), le Bayoud s’est répandu
se conserve dans le sol pendant des dans les principales palmeraies de
Le Bayoud continue de sévir dans les décennies sous forme de chlamydos- Drâa (Ouarzazate-Zagora), Ziz (Erra-
oasis traditionnelles en s’attaquant au pores (spores de résistance : état de chidia-Errfoud), Bani (Tata) et l’oriental
fleuron de la gamme variétale maro- vie très ralentie). La phase parasitaire (Figuig). La maladie existe aussi dans
caine (Mejhoul, Boufeggous, Bouskri, du Foa commence par l’infection de des oasis de moindre importance
etc.). racines de palmiers sensibles quand comme celles d’Akka, Foum Elhisn,
Cet article décrit la biologie de la ma- les conditions deviennent favorables. Foum Zguid, Taghajijte et Guelmim. La
ladie, met en lumière sa répartition Le pathogène colonise ensuite les maladie a aussi atteint les palmeraies
Flétrissement géographique, et passe en revue les
de palmiers
tissus vasculaires de l’hôte et entrave de l’ouest algérien et a été récemment
atteints du méthodes de lutte disponibles pour la circulation de l’eau et des éléments déclarée en Mauritanie. Les causes qui
Bayoud sa gestion dans les oasis marocaines. minéraux. Cette colonisation s’accom- ont mené à cette situation déplorable
pagne de flétrissement (Figure 2) et sont multiples, notamment :
desséchement des palmes suite à la • La période relativement longue
dégradation des vaisseaux conduc- qui s’est étalée entre l’apparition de
teurs par des enzymes et toxines la maladie (fin 19ème siècle) et l’identi-
produites par le parasite (Figure 3). fication scientifique de l’agent causal
Quand celui-ci atteint le méristème (1930). La cause et les moyens de dis-
apical, le cœur du palmier flanche sémination du pathogène ayant été
et sa mort survient par désintégra- ignorés, les précautions nécessaires
tion totale, remettant des milliers de pour freiner sa progression ne pou-
chlamydospores dans le sol. La dis- vaient être prises.
sémination dans la parcelle se fait • La pratique de l’irrigation gravitaire
essentiellement par les eaux d’irriga- basée généralement sur l’inondation
tion gravitaire qui transportent les des parcelles par les eaux de crues du-
propagules du Foa de zones infestées rant les périodes pluvieuses (Figure 5).
vers des endroits indemnes. L’agent • Les échanges entre agriculteurs de
pathogène se transmet également matériel végétal contaminé (rejets de
par anastomose racinaire (fusion de variétés sensibles comme la Mejhoul,
Détection précoce,
désinfestation du sol,
et irrigation localisée
L’intervention opportune est une
action décisive pour circonscrire et
éradiquer une maladie suite à sa dé-
tection précoce dans une zone préa-
lablement indemne. Des résultats de
recherches menées à l’INRA-Maroc
ont montré la possibilité de prévenir
Nous sommes la filiale Marocaine d’un groupe multinational dont les activités regroupent les 4 métiers suivants :
FERTILISANTS – NUTRITION ANIMALE - HYGIENE – MARCHES INDUSTRIELS
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