Вы находитесь на странице: 1из 162

K1

K
Guide technique

Aider, conseiller le guide : but, contenu et utilisation page K3

les concepteurs dans sommaire général page K4

le choix des solutions 1


introduction page K7

à mettre en œuvre
2
conception d’une installation page K17
pour réaliser des

installations 3
choix techniques page K23
électriques HTA/BT
4
adaptées et postes page K65

conformes aux
5
équipements page K89
normes, tel est le but

de ce guide. liste de documents complémentaires page K160

Schneider Electric Services …


L’Institut Schneider Formation (ISF)
De nombreux stages sont programmés dans tous
les domaines de la distribution électrique.
Par exemple, étude d’une installation, calcul d’un
réseau...
… Consultez votre agence Schneider.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K000-K001.p65 3 8/04/05, 18:28


K2

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K002-K003.p65 2 5/04/05, 19:06


Guide de la distribution HTA/BT
Le guide : K3

but, contenu et utilisation

Ce guide n’est ni un livre, ni un catalogue But


technique, mais un outil de travail destiné Ce guide a un double objectif :
à rendre de multiples services. c vous aider lors de la conception des réseaux privés de distribution d’énergie
électrique HTA et BT de puissance
c vous aider à choisir les systèmes, produits et services décrits dans la partie
catalogue distribution HTA/BT qui précède.
La complexité et la variété des types d’installation de distribution d’énergie
électrique font que le choix n’est pas toujours simple compte tenu de la diversité et
de l’interaction des problèmes à résoudre.
Ce guide est le complément indispensable au catalogue qui répertorie tous les
appareils et systèmes avec leurs caractéristiques et les compétences et services
associés.

Contenu
Le guide comporte de 5 parties.
1 - une introduction qui présente les différentes étapes du cheminement de
l’énergie électrique depuis la production jusqu’au raccordement et à l’utilisation, les
évolutions liées à l’ouverture du marché de l’électricité et leurs conséquences, les
types de raccordement au réseau de distribution.
2 - une méthode pour étudier votre installation, renvoyant sur la partie présentation
des équipements (chapitres A, B, C et D) et les pages concernées du guide
technique
3 - les grands choix techniques, par thèmes : réglementation, structure des
réseaux privés, régimes de neutre, organisation des protections, protection et
contrôle commande, qualité de l’énergie, alimentations de remplacement et de
sécurité et calcul des courants de courants de court-circuit.
4 - une présentation et l’étude des postes de raccordement au réseau de
distribution public (postes de livraison HTA à comptage BT ou HTA) ainsi que des
postes de répartition HTA et de leurs sous-stations des réseaux privés importants.
5 - les principaux éléments à connaître pour définir les équipements des réseaux :
cellules, condensateurs, capteurs, moteurs et démarreurs, transformateurs et les
réseaux eux-mêmes. Pour chaque équipement, les différents types et les normes
associées, leurs caractéristiques, les contraintes liées à leur mise en ou hors
service, les phénomènes liés à leur fonctionnement ainsi que les protections qui
leur sont associées.

Utilisation
Deux types de renvois externes sont indiqués dans ce guide :

c vous indique dans quel document écrit (ex : Cahier


Technique) le cas échéant téléchargeable depuis le
site Schneider Electric vous trouverez des
informations complémentaires sur le sujet traité.

Consultez >

c vous indique le mot clé à saisir sur le CD-Rom pour


trouver des informations complémentaires.

Mot clé >

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K002-K003.p65 3 26/04/05, 10:36


K4 Guide de la distribution HTA/BT Sommaire général

1. Introduction K7
L’énergie électrique K8
L’énergie électrique en France K8
L’organisation du réseau K9
Evolution du marché de l’énergie électrique K10
L’ouverture du marché K10
La loi d’orientation sur l’énergie K11
Conséquences de l’évolution du marché K12
L’évolution des contrats K12
Les nouveaux enjeux et leurs conséquences K12
L’accompagnement Schneider Electric K13
Réseaux d’utilisation K14
Livraison et comptage de l’énergie K14

2. Conception d’une installation HTA K17


Eléments de base K18
Méthodologie K19

3. Choix techniques K23


Réglementation et normes de références K24
Principaux textes officiels et normes applicables en HTA et BT K24
Principes d’application K26
Architecture de réseau K28
Critères de choix K28
Exemples d’architectures K29
Régimes de neutre K30
Cinq modes de liaison à la terre du neutre K30
Neutre isolé K31
Mise à la terre par résistance K32
Neutre à la terre par réactance faible (neutre impédant) K33
Mise à la terre par réactance de compensation (neutre compensé) K34
Plan de protection K36
Présentation et études des protections K36
Caractéristiques des protections K37
Liste des fonctions de protection K38
Fonctions associées K39
Sélectivité chronométrique K40
Sélectivité ampèremétrique K41
Sélectivité logique K41
Sélectivité par protection directionnelle, différentielle K42
Sélectivités combinées K43
Mesure et supervision K45
Optimisation de la distribution électrique K45
Exemple de solution : Transparent ready K47
Exemples de mise en œuvre de Transparent ready K48
Eléments principaux concernant les réseaux numériques et le web K49
Alimentations de remplacement et de sécurité K50
Normes et définitions k50
Guide choix des alimentations de remplacement K52
Exemples de reprises d’alimentation HTA K54
Principe de protection avec inverseur de sources K55
Qualité de l’énergie K56
Qualité de l’énergie électrique (QEE) K56
Norme 50160 : critères et définitions de la QEE K57
Tableaux synthétiques sur la QEE K59
Calcul des courant de court-circuit K60
Le court-circuit K60
Valeurs du courant de court-circuit K62
Comportement des matériels sur court-circuit K64

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K004-K005.p65 4 19/04/05, 14:17


K5

4. Postes K65
Schéma général et types de postes K66
Réseau de distribution d’énergie K66
Types de postes HTA K67
Poste d’intérieur ou préfabriqué d’extérieur K68
Fonctions d’un poste K68
Le savoir faire Schneider Electric K69
Choix d’un poste K70
Le poste de livraison HTA à comptage BT K71
Définitions et contraintes réglementaires K71
Schéma et équipements K72
Choix du transformateur K73
Choix des cellules HTA K74
Choix du matériel BT K76
Installation, liaisons, raccordements K77
Prise de terre et conducteurs de protection K78
Verrouillages d’exploitation K79
Le poste de distribution HTA à comptage HTA K80
Définitions et contraintes réglementaires K80
Schéma et équipements K81
Sélectivité K84
Comptage HTA et mesures privées K84
Postes satellites et sous-stations HTA/HTA et HTA/BT K83
Présentation et exemple de schéma K83
Schémas K84
Equipements K86
Le poste de centrale autonome K88

5. Equipements K89
Cellules HTA K90
Caractéristiques des équipements préfabriqués HTA sous enveloppe
métallique K90
Types de fonctions et appareillage corrrespondant K93
Normes K95
Types de cellules et d’appareillages K97
Tenue à l’arc interne K98
Techniques d’isolation K99
Techniques de coupure K100
Communication des cellules K102
Condensateurs HTA K103
Rappels sur l’énergie réactive K103
La compensation d’énergie réactive d’une installation K105
Méthode de détermination de la compensation K107
Commande des batteries de condensateurs K112
Protection des batteries de condensateurs K114
Cas types de compensation K115
Principales valeurs pour la protection et la commande K116
Capteurs K117
Capteurs de courant phase : Transformateurs de courant (TC) K117
Capteurs de courant phase LPCT K122
Capteurs de courant résiduel K123
Capteurs de tension : Transformateurs de tension (TT) K124
Moteurs et démarreurs HTA K126
Rappels sur les moteurs HTA K126
Types et caractéristiques des moteurs HTA K127
Démarrage des moteurs HTA K128
Protection des moteurs HTA K133
Transformateurs K138
Définition et paramètres caractéristiques K138
Choix du diélectrique et de la technologie K139
Choix d’un transformateur : contraintes réglementaires K141
Détermination de la puissance optimale K142
Surcharge d’un transformateur K145
Transformateurs en parallèle K146
Transformateurs bi-tension et élévateurs K147
Protection des transformateurs K148
Ventilation et normes de construction K151
Mode de refroidissement K152

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K004-K005.p65 5 26/04/05, 10:36


K6

5. Equipements (suite)
Tableau général basse tension (TGBT) K153
Protection des réseaux K154
Réseau à une arrivée K154
Réseau à deux arrivées K156
Réseau en boucle ouverte K158
Réseau en boucle fermée K159

Liste des cahiers techniques Schneider Electric K160


Conditions de vente K162

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K006-K007.p65 6 21/04/05, 15:42


K7
1

1
introduction page

L’énergie électrique
L’énergie électrique en France K8
L’organisation du réseau K8

Evolution du marché de l’énergie électrique


L’ouverture du marché K10
La loi d’orientation sur l’énergie K11

Conséquences de l’évolution du marché


L’évolution des contrats K12
Les nouveaux enjeux et leurs conséquences K12
L’accompagnement Schneider Electric K13

Réseaux d’utilisation
Livraison et comptage de l’énergie
c types de livraison et de comptage de l’énergie K14
c Réseaux d’utilisation HTA avec poste K14
de livraison HTB
c Poste de livraison à comptage HTA K15
c Poste de livraison à comptage BT K16

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K006-K007.p65 7 19/04/05, 14:19


K8 Introduction
L’énergie électrique
L’énergie électrique en France
L’organisation du réseau

Ce guide concerne principalement les L’énergie électrique en France


domaines de tension : Première forme d’énergie consommée
c HTA (1 à 50 kV), communément appelé L’énergie électrique est la première forme d’énergie en France, avec 41 % du total de
moyenne tension ou MT l’énergie consommée, devant le pétrole 36 % et le gaz naturel 14 %.
La production totale d’électricité 2003 est de 567 TWh (milliards de kWh) dont
c HTB (> 50 kV) regroupant ce qui est environ 12 % exportée. Elle est à 78% d’origine nucléaire, 11 % hydraulique,
communément appelé haute tension ou HT 11 % thermique classique (1). L’électricité est principalement utilisée par le secteur
et très haute tension THT. résidentiel et tertiaire (62 % de la consommation électrique totale) et l’industrie (35 %),
loin devant les transports (3 %) et l’agriculture (1 %).
(1) Ces valeurs peuvent varier avec les conditions climatiques d’une année sur l’autre.
Dans ces domaines les matériels Utilisant une part d’énergies renouvelables
Schneider Electric interviennent pour : Le développement des énergies renouvelables est une orientation européenne.
c contrôler, réguler le flux d’énergie dans Ces énergies font appel à des gisements qui se renouvellent naturellement au
les postes et tableaux rythme de leur extraction : hydraulique, éolien, solaire (photovoltaïque), combustibles
types bois et déchets de bois, déchets urbains solides, biogaz, pompes à chaleur et
c convertir l’énergie par les transformateurs, géothermie. La part des énergies renouvelables utilisées pour la production
condensateurs, démarreurs moteurs, d’électricité en France est d’environ 13 %, pour l’essentiel par l’hydraulique et le
onduleurs thermique à base de bois. L’éolien représente environ 0,5 %.
c contrôler, piloter, visualiser les Niveaux de tension
processus par les solutions de mesure et Les niveaux de tension sont définis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200
gestion de l’énergie, supervision, protection tension domaine autre appellation valeurs usuelles en France
alternative de tension courante (tension d’utilisation)
et contrôle commande i 50 V TBT 12 - 24 - 48 V
c protéger les matériels et les personnes. i 500 V BTA BT (basse tension) 220 - 380 - 400 V
i 1000 V BTB
1 < U i 50 kV HTA MT (moyenne tension) 5,5 - 6,6 - 10 - 15 - 20 - 36 kV
U > 50 kV HTB HT (haute tension) 63 - 90 - 150 kV
THT (très haute tension) 225 - 400 kV

L’organisation du réseau
Production
L’énergie électrique est produite dans les centrales par des machines asynchrones
(alternateurs) à partir de l’énergie mécanique des turbines et moteurs divers. A la
sortie d’une centrale, l’électricité est délivrée en HTA, généralement 5,5 kV à 6,6 kV
parfois 15 ou 20 kV.
Principales centrales
c Centrales nucléaires (environ 20 sites soit 58 tranches), où un réacteur nucléaire
(REP - Réacteur à Eau ordinaire sous Pression - ou PWR) chauffe la vapeur
détendue dans des turbines. La puissance de chaque groupe (tranche) est très
élevée : 900 MW à 1 450 MW.
c Centrales hydrauliques (environ 400), de puissances très variables de 12 à
1000 MW et 1500 petites centrales hydrauliques (PCH) de puissance < 12 MW.
c Centrales thermiques classiques (à flamme) (environ 50), où la vapeur est obtenue
par combustion de charbon, fioul ou gaz ; ces centrales ont des puissances de 125 à
700 MW.
Autres moyens de production
c Centrales éoliennes composées de machines de 200 kW à 2,5 MW.
c Centrales à moteurs diesels (10 à 20 MW) de petits réseaux autonomes (îles).
c Turbines à gaz (10 à 200 MW) pour couvrir les pointes de puissance ou dans des
centrales de cogénération et usines d’incinération d’ordures ménagères.
Auxiliaires de centrale
Les centrales utilisent une puissance importante pour alimenter les auxiliaires,
(moteurs de pompes, ventilateurs, broyeurs...). Ils représentent jusqu’à 5 % de la
puissance du groupe de production (en thermique ou nucléaire) et sont alimentés
par des tableaux 5,5 à 6,6 kV pour les moteurs dépassant 200 kW et par des
tableaux 380 V pour les auxiliaires BT. La sécurité d’alimentation de certains
auxiliaires essentiels peut imposer des installations spécifiques (ex : les auxiliaires
assurant la circulation d’eau dans un cœur de réacteur nucléaire sont alimentés par
jusqu’à 5 sources différentes).
Contrôle commande des centrales
Des unités de protection et de contrôle commande permettent l’exploitation de la
centrale à partir de la salle de commande. Dans les centrales nucléaires, des
systèmes de sûreté très élaborés (SPIN) et des équipements de radioprotection
assurent la conduite de réacteurs avec le plus haut degré de sûreté.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K008_K009.p65 8 24/03/05, 17:16


L’organisation du réseau (suite) K9
1

Centrale de Transport HTB


production
HTA Poste d’émergence HTA/HTB
Transport, Poste A la sortie de la centrale, l’énergie électrique produite en HTA est élevée en HTB
interconnexion d'émergence
HTA/HTB
(225 ou 400 kV) dans un poste élévateur alimentant le réseau de transport.
répartition HTB
Réseau de transport et d’interconnexion HTB
Ce réseau est maillé afin de permettre l’interconnexion entre une centaine de
Réseau de
transport HTB centrales débitant simultanément sur le réseau pour couvrir la consommation.
225 à 400 kV L’interconnexion assure une sécurité d’alimentation très élevée quelles que soient
les défaillances affectant les centrales ou lignes, et optimise le transport d’énergie
sur le plan économique et technique (pertes, chutes de tension).
Elle nécessite des dispositifs de protection complexes (protection de distance) et des
Poste appareillages nombreux regroupés dans les postes d’interconnexion.
HTB HTB
de répartition /
Le réseau de transport assure aussi, par interconnexion, des échanges d’énergie
interconnexion électrique avec les pays européens, notamment dans le cadre de l’ouverture du
marché de l’électricité.
Répartition HTB
Réseau de
répartition HTB Postes de répartition HTB
63 à 225 kV Au voisinage des centres de consommation, des postes de répartition et
interconnexion abaissent la tension en 63 kV ou 225 kV (plus rarement 90 kV et
150 kV) et alimentent un réseau de répartition régional.
Poste privé Réseau de répartition HTB
Poste
Sources HTB/HTA Ce réseau généralement en boucle, dessert des postes abaisseurs HTB/HTA.
HTB/HTA comptage HTB
Distribution HTA (> 10 MW) Postes HTB/HTA
Ces postes sont de deux types selon leur réseau aval HTA :
c postes "sources" HTB/HTA alimentant le réseau public de distribution HTA.
Réseau privé HTA, BT
Réseau de (environ 2000 postes)
HTA distribution HTA c postes "de livraison" privés HTB/HTA alimentant le réseau des quelques
5 à 36 kV Livraison HTA 600 consommateurs importants d’énergie de la grande industrie (sidérurgie,
chimie, etc.) dont la puissance dépasse 10 MW.
Distribution HTA
Poste
Poste privé Poste privé
de distribution
HTA/BT HTB/HTA Réseau de distribution publique HTA
publique
HTA/BT
comptage BT comptage HTA Les postes source HTB/HTA distribuent l’énergie électrique par le réseau HTA
(en général 20 kV) jusqu’aux postes de transformation HTA/BT :
Distribution BT c le réseau HTA en zone rurale est constitué de lignes aériennes longues (jusqu’à
BT 100 km) qui distribuent une puissance assez faible à de nombreux utilisateurs
Réseau privé BT Réseau privé HTA, BT
Réseau de dispersés. Le schéma en antenne et la constitution aérienne, donc soumise aux
distribution publique BT
perturbations, lui confèrent une continuité de service moins satisfaisante que le
400 V réseau urbain. Depuis plusieurs années un long travail d’enfouissement des lignes
est en cours.
c le réseau HTA en zone urbaine est constitué de câbles souterrains ce qui le rend
Abonnés BT
plus sûr. La densité d’énergie nécessaire au km2, beaucoup plus élevée, impose une
Etapes de la distribution d’énergie électrique en France structure de schéma assurant une continuité de service élevée : boucle ouverte
(coupure d’artère) ou double dérivation.
Postes de transformations HTA/BT
Le réseau HTA alimente deux familles de postes de transformation HTA/BT de
fonctions identiques mais différents par l’utilisation :
c les postes HTA/BT de "distribution publique" (environ 620 000) qui alimentent les
réseaux de distribution publique BT
c les postes de transformation HTA/BT "privés" (ou postes d’abonnés HTA) qui
alimentent les réseaux HTA ou BT des utilisateurs privés dont la puissance
s’échelonne de 100 kVA jusqu’à 12 MVA.
Distribution BT
L’énergie est livrée en BT par le réseau de distribution publique à environ
30 millions d’utilisateurs dont la puissance de branchement s’échelonne de
3 à 250 kVA.
Ce document présente la partie de tête de l’installation basse tension
immédiatement en aval des transformateurs HTA/BT, généralement installée dans un
tableau dit TGBT ou Tableau Général Basse Tension. Le reste de la distribution
basse tension est développé dans le "Catalogue de distribution électrique basse
tension" Schneider Electric.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K008_K009.p65 9 21/03/05, 15:43


K10 Introduction
Evolution du marché de
L’ouverture du marché
l’énergie électrique La loi d’orientation sur l’énergie

Si l’organisation du réseau électrique L’ouverture du marché


demeure, l’ouverture à la concurrence du L’évolution du marché de l’électricité résulte de deux actions volontaristes
marché de l’électricité et la loi d’orientation au niveau de l’Union Européenne et de leur application au niveau national :
c l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence
sur l’énergie modifient fortement c les orientations sur l’énergie en général.
l’organisation, les intervenants et le
Une volonté au niveau Européen
fonctionnement de ce marché. L’Union Européenne a décidé d’ouvrir à la concurrence le secteur de l’énergie
électrique en donnant la possibilité, pour les clients éligibles, d’être alimentés en
électricité par les producteurs ou les fournisseurs de leur choix.
Clients éligibles
Un client "éligible" est un client légalement autorisé à mettre en concurrence son (ou
ses) fournisseur(s) d’électricité et à négocier librement son contrat de fourniture
d’électricité avec un fournisseur européen de son choix.
Seuil d’éligibilité
C’est le niveau de consommation à partir duquel un client peut faire valoir son droit à
l’éligibilité.
Utilisation de l’éligibilité
L’éligibilité est un droit et non une obligation ; chaque client a le choix entre :
c faire valoir son éligibilité en établissant un nouveau contrat avec le fournisseur de
son choix à un prix négocié de l’énergie
c ne pas faire valoir son éligibilité et conserver son contrat actuel.
Un client qui fait valoir son droit à l’éligibilité ne peut plus revenir dans le cadre des
tarifs promulgués (fixés par décrets).
Une ouverture progressive largement amorcée
L’évolution du marché s’effectue selon un calendrier et des modalités fixées par des
directives européennes, transcrites ensuite en lois dans chaque pays.
L’ouverture a été amorcée par la directive électricité 96/92/CE de décembre 1996 et
s’est faite par étapes en abaissant les seuils d’éligibilité :
c 1999 : 20 % du marché, avec un seuil de 100 GWh par an (200 sites)
c 2000 : 30 % du marché, avec un seuil de 16 GWh par an (1400 sites)
c 2003 : 37 % du marché avec un seuil de 7 GWh (3000 sites).
1er juillet 2004 : ouverture aux entreprises
Depuis le 1er juillet 2004 il n’y a plus de seuil d’éligibilité. Tous les clients hors
"ménages" sont éligibles : professionnels, entreprises et collectivités locales,
soit 70 % du marché de l’électricité en France et 2,3 millions de clients.
En 2007, l’ouverture devrait être étendue aux particuliers.
Avant l’ouverture EDF assurait l’ensemble La réorganisation des services publics d’électricité
des responsabilités : l’équilibre production/ Modification des statuts d’EDF en Société Anonyme
consommation, le transport HTB, la EDF est passé en novembre 2004 du statut d’Etablissement Public à caractère
Industriel et Commercial (EPIC) à celui de Société Anonyme. EDF aura 70 % de son
distribution publique HTA et la fourniture capital détenu par l’Etat et signera avec ce dernier un contrat de service public et
(commercialisation) d’électricité, hors les pourra procéder à des augmentations de capital. Ceci libère EDF du principe de
Régies locales. spécialité lié au statut d’EPIC. Au delà de la fourniture d’électricité, pour laquelle il
conserve ses activités de production et de commercialisation, EDF peut désormais
L’ouverture du marché impose la proposer une offre multi-énergie et des services associés.
séparation des activités. La production et la RTE est gestionnaire du réseau de transport HTB
commercialisation peuvent être associées, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) est devenu en juillet 2000 l’unique gestionnaire
mais doivent être distinctes du transport et du réseau public français de transport et d’interconnexion HTB (100 000 km de
lignes aériennes et souterraines, 2500 postes 1 dispatching national et 7 régionaux).
de la distribution. En France des lois ont RTE assure l’ajustement de la production à la consommation par des notifications
organisé cette transition. d’échanges de blocs ou NEB (fourniture d’énergie déclarée), la sûreté de
fonctionnement, l’entretien et le développement du réseau. Il doit garantir la
continuité et la qualité du service public de transport HTB et permettre un accès
équitable aux utilisateurs. Il a notamment l’obligation d’acheminer l’énergie électrique
aux utilisateurs, quelle que soit l’origine de production, en fonction de leur choix de
contrat. En 2005 RTE doit devenir "EDF Transport", filiale d’EDF, dans un groupe
intégré.
EDF-GDF distribution est gestionnaire du réseau de distribution HTA
La gestion du réseau de distribution HTA public a été confiée en 2004 à un opérateur
commun regroupant EDF et GDF, "EDF-GDF distribution". Il assure la maîtrise
d’œuvre des travaux neufs, l’exploitation, la maintenance et le comptage.
Les ELD : Entreprises Locales de Distribution
EDF n’est pas le seul distributeur. Les ELD regroupent les Régies en zones urbaines
et les SICAE (syndicats d’intérêts collectifs et agricoles d’électrification) en zones
rurales. Ils alimentent environ 5% des utilisateurs et sont soumis aux mêmes règles
qu’EDF.
Les collectivités territoriales ont un rôle renforcé
Les syndicats d’électrification de communes des régions rurales ont un rôle renforcé
sur leur territoire en matière d’orientation énergétique et d’équipement.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K010_K011.p65 10 24/03/05, 17:16


K11
1

La mise en œuvre du marché européen de Les nouveaux acteurs du marché de l’énergie


l’électricité impose la séparation des On distingue désormais :
activités de production, de transport, et de Producteurs d’électricité
c EDF et autres producteurs français tels que CNR, SNET, régies.
distribution. c Groupes industriels du domaine de la cogénération et des usines d’incinération
Ceci se traduit par la mise en place : des ordures ménagères. Ex : Suez et sa filiale Elyo, Energie du Rhône (filiale
c de dispositifs garantissant aux acteurs d’Electrabel et de la Compagnie du Rhône).
c Autres producteurs européens pouvant aussi approvisionner le marché.
concernés des modalités d’accès aux Ex : E-ON et RWE (D), Endesa (E), Enel (I), Centrica (UK), Vattenfall (Suède).
réseaux d’électricité sans discrimination. Gestionnaires de réseaux
c d’instances de régulation pour contrôler Les gestionnaires de réseaux exploitent les réseaux de transport et de distribution et
le bon fonctionnement du marché. assurent leur maintenance sous réserve des prérogatives des collectivités locales.
Principalement :
L’évolution fait également apparaître de c RTE pour le transport et les GRD (Gestionnaires de réseaux de distribution),
nouvelles formes de négoce de l’électricité EDF-GDF Distribution et régies locales pour la distribution HTA.
comme les bourses de l’énergie, le trading. c au niveau européen, ETSO (European Transmission System Operators) qui
harmonise les actions des gestionnaires du réseau européen interconnecté.
Distributeurs d’énergie
De nouveaux distributeurs, accrédités par la CREE, commercialisent l’électricité. Ils
achètent à des producteurs de leur choix en fonction de l’offre et en mutualisant les
achats, et utilisent, moyennant redevance, les lignes des gestionnaires de réseaux.
Ex : Avenis, Energie Directe, Poewo, mais aussi les entités commerciales de
producteurs européens.
Instances de régulation
c CREE (Commission de Régulation de l’Energie) : autorité administrative, créée en
2000, qui veille au respect des nouvelles règles de fonctionnement du marché,
notamment sur les conditions d’accès et d’utilisation des réseaux.
c CEER (Council of European Energy Regulator) regroupant les régulateurs.
Bourse de l’énergie
Des bourses d’achat/vente d’électricité ont été créées, avec des indices pour suivre
ce marché extrêmement volatile, puisque l’électricité ne se stocke pas.
c En France la bourse est Powernext créée en novembre 2001.

Parallèlement des efforts seront imposés La loi d’orientation sur l’énergie


pour une meilleure utilisation des énergies Parallèlement à l’ouverture des marchés, l’Union Européenne veut promouvoir une
et l’utilisation d’énergies renouvelables. meilleure utilisation de l’énergie et préserver l’environnement en renforcant la lutte
contre l’effet de serre (émissions de CO2). L’augmentation de la consommation,
D’ores et déjà les opérateurs utilisent le régulière depuis plusieurs années, risque de dépasser les capacités de production
levier de ces actions pour acquérir et européennes ; plutôt que de construire de nouvelles centrales, les états préfèrent
fidéliser leurs clients plutôt que le prix du favoriser l’efficacité énergétique des installations et le développement durable.
L’application en France, avec soutien de l’ADEME (Agence de l’Environnement et la
kWh, pour lequel la marge de manœuvre Maîtrise d’Energie), est la loi d’orientation énergétique n° 1669 en cours d’adoption
est faible. avec 2 volets essentiels.
Maîtrise de l’énergie
Création de certificats d’économie d’énergie négociables
Les opérateurs du marché de l’énergie (électricité et autres formes) devront faire des
actions pour inciter leurs clients à améliorer la performance énergétique de leur
installation en se référant à des analyses par secteurs.
Les économies de consommation réalisées par les clients, dans un secteur donné,
évaluées par rapport à des seuils fixés par décret donneront droit à des certificats
d’économie. Les clients dépassant les seuils devront racheter le montant de leur
dépassement sur le marché de ces certificats d’économie. D’ores et déjà les
opérateurs du marché de l’électricité développent une offre de services pour aider
leurs clients à maîtriser et optimiser la consommation.
Mesure de la performance énergétique des bâtiments
Des décrets fixeront aussi l’obligation de bilans énergétiques mesurant les
performances énergétiques des bâtiments nouveaux et existants.
La loi prévoit d’augmenter la part d’énergie Diversification des sources d’approvisionnement
renouvelable dans la production d’électricité Dans ce cadre, le développement des énergies renouvelables dans la production
d’électricité 
( voir page K8), sera favorisé avec pour objectif de 21 % d’ici 2010. Cela
de 13 à 21 % d’ici 2010. se traduit par des aides au développement de ces énergies et la possibilité pour les
collectivités territoriales de les promouvoir dans le cadre de leur mission élargie en
matière d’énergie.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K010_K011.p65 11 21/03/05, 15:44


K12 Introduction
Conséquences de l’évolution du marché
L’évolution des contrats
Les nouveaux enjeux et leurs
conséquences

Les contrats évoluent en dissociant la L’évolution des contrats


partie fourniture (kWh) qui rétribue le Avant l’ouverture du marché, il n’existait qu’un seul contrat pour le client, à un tarif
producteur et la partie accès au réseau qui réglementé par décret, avec EDF ou une Régie. Depuis l’ouverture du marché la
facture d’électricité dissocie accès au réseau et fourniture d’énergie.
rétribue le transport et les gestionnaires de
réseau. L’accès au réseau
L’accès au réseau rétribue les gestionnaires de réseaux pour l’acheminement de
l’électricité jusqu’au client. Il se fait selon une tarification arrêtée par les pouvoirs
publics et identique pour tous les opérateurs
Il donne lieu à la souscription d’un contrat spécifique :
c CART (Contrat d’Accès au Réseau de Transport) si le client est raccordé au
réseau de transport HTB ; le comptage se fait en HTB.
c CARD (Contrat d’Accès au Réseau de Distribution) s’il est raccordé au réseau de
distribution public HTA avec comptage en HTA ou BT.
La fourniture d’énergie
La fourniture rémunère le fournisseur pour la quantité d’énergie électrique qu’il a
livrée au client. Le prix du kWh est négocié par le client avec le fournisseur choisi,
dans le cadre de l’éligibilité, ou sinon réglementé. Il rétribue le fournisseur et le
producteur auquel il achète l’électricité sur le marché et qui peut être son propre
service de production (1) (ex : EDF).
(1) La loi du 3 janvier 2003 sur les marchés de l’électricité et les services publics d’énergie donne la possibilité
aux clients raccordés au réseau de distribution public de souscrire un contrat unique fourniture + accès réseau
auprès de leur fournisseur d’électricité.

La facture
A titre indicatif, le prix de la facture d’électricité se décompose environ ainsi :
c la part accès au réseau, fixée par les pouvoirs publics : 40 %
c les taxes : TVA, Contribution aux Charges de Service Public de l’Electricité (CSPE),
taxes locales, fixées par les pouvoirs publics : 20 %
c la fourniture, librement négociée avec le fournisseur : 40 %.
Les nouvelles formes de contrats
Consommation (KWh) Les opérateurs proposent de nouveaux contrats, exemples :
c "tunnel" ou "ruban", qui engagent sur un maximum et un minimum de
Tarif de “blocs” complémentaires, à périodes définies, consommation et dont l’attractivité est liée à l’écart (le ruban ou tunnel) entre ces
moins cher que les pénalités de dépassement
(négocié avec un autre fournisseur) valeurs mini et maxi. Plus il est faible plus la tarification est intéressante
c "bloc" qui assure une fourniture complémentaire à la tarification de base sur une
période donnée.
Tarif fixe avantageux
Tous ces tarifs sont liés à la prédiction des consommations et nécessitent une bonne
Maxi
“ruban” ou “tunnel” connaissance de la courbe de charge et une maîtrise de la demande d’énergie.
(négocié avec un
Mini fournisseur principal)
Par ailleurs, ceci implique une contractualisation des rapports entre le client et
Pénalités le gestionnaire/exploitant du réseau de distribution avec des engagements
(fournisseur principal) réciproques.
t c au fournisseur sur la qualité de l’énergie fournie
Principe des contrats "tunnel" ou "ruban" et "bloc" c au client sur la non pollution du réseau (ex : taux de réjection harmonique).

Le "Nouveau monde électrique" se met en Les nouveaux enjeux et leurs conséquences


place, avec "l’utilisation intelligente de Tous les éléments de l’évolution en cours concourrent à l’apparition d’un
l’électricité", guidée par la maîtrise des "Nouveau monde électrique" où les maîtres mots seront :
c maîtrise des risques
coûts et du rendement énergétique et le c maîtrises des coûts
respect des contraintes environnementales. c rendement ou efficacité énergétique
Ceci conduit les opérateurs à proposer des c énergies renouvelables
c environnement et développement durable.
services nouveaux à leurs clients en L’utilisation de l’électricité au sein de l’Union Européenne deviendra plus intelligente (1)
s’appuyant sur des spécialistes comme et rationnelle pour contribuer à la fois à la compétitivité des entreprises, à
Schneider Electric. l’indépendance énergétique et à la protection de l’environnement.
Ces nouvelles règles du jeu imposent aux acteurs du marché de l’énergie électrique
la mise en œuvre de nouveaux moyens, en particulier de produits et services
accompagnant les utilisateurs dans cette démarche.
(1) programme "Énergie intelligente pour l’Europe" sur 2003-2006, favorisant l’amélioration de l’efficacité
énergétique et la promotion des énergies renouvelables.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K012_K013.p65 12 26/04/05, 10:37


L’accompagnement K13

Schneider Electric 1

Schneider Electric s’inscrit au cœur de Pour répondre aux nouveaux enjeux et besoins, les acteurs du marché développent
leur offre de service.
cette mutation vers un nouveau monde La facture se décompose désormais en deux parties sensiblement égales, le coût de
électrique en accompagnant les opérateurs l’accès au réseau, identique quelque soit l’opérateur, et le montant de la
et les clients par : consommation de KWh. Par ailleurs les actions en faveur des économies d’énergie
sont encouragées. C’est donc sur la consommation de kWh que les opérateurs
c de nouveaux produits et services pourront guider leurs clients pour réduire la facture globale et les fidéliser par rapport
adaptés à la maîtrise de la consommation à leurs concurrents.
et à la recherche de l’efficacité énergétique Les prestations proposées peuvent être des audits énergétiques de sites, du
télésuivi de consommation.
c un engagement dans la démarche de Schneider Electric les accompagne dans cette démarche par son expertise
développement durable et l’éco-conception électrique et des offres nouvelles comme :
de ses produits. c TAC pour la gestion technique du bâtiment
c Lubio pour l’éclairage public.
Building a Par ailleurs, les produits et équipements Schneider Electric permettent, en intégrant
les solutions Transparent Ready, de contrôler la consommation, la qualité de
New Electric World l’énergie et de remédier aux défauts constatés, (ex : les harmoniques).
Schneider Electric vous aide également à réduire votre consommation avec
c l’offre Power Logic System
c les variateurs de vitesse pour moteurs
c l’offre Rectiphase pour la compensation.
Schneider Electric prend par ailleurs une participation active au développement
durable et à l’éco-conception avec :
c 75 % de ses sites industriels et logistiques certifiés ISO14001
c 60 % de nouveaux produits globaux éco-conçus.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K012_K013.p65 13 26/04/05, 10:37


K14 Introduction
Réseaux d’utilisation
Livraison et comptage de l’énergie

En HTB ou HTA, il existe, suivant la Tous les clients raccordés en HTA ou HTB sont éligibles dans le cadre de l’ouverture
du marché, depuis juillet 2004 
( voir pages précédentes). Le mode de raccordement
puissance souscrite, trois possibilités de au réseau du fournisseur choisi (niveau de tension et type de poste de livraison)
livraison de l’énergie électrique : dépend de la puissance P qui est souscrite.
c en HTB, avec comptage HTB
c en HTA, avec comptage HTA Types de livraison et de comptage de l’énergie
c en HTA, avec comptage BT. En HTB ou HTA il existe 3 possibilités de livraison et comptage de l’énergie.
A chacune correspond un type de Raccordement en HTB avec comptage HTB
Lorsque la puissance souscrite est P > 10 MW le raccordement se fait sur le réseau
raccordement au réseau du distributeur HTB (63 à 225 kV) avec un comptage en HTB.
(poste de livraison et ses équipements). Le réseau aval comporte, après transformation HTB/HTA, une distribution HTA avec
Le réseau d’utilisation aval dépend de une ou des sous stations HTA/HTB alimentant chacune une distribution BT.
l’application client. Raccordement en HTA
Le raccordement se fait obligatoirement en HTA (5 à 36 kV) au dessus de 250 kVA
Production
(voir nota ci-après "limites des raccordements en HTA et en BT"), jusqu'à une limite
Transport HTB de puissance 10 MW, avec deux variantes pour le comptage :
c à comptage HTA
Lorsque le poste de livraison comporte
Réseau de v soit un seul transformateur HTA/BT de courant secondaire Is > 2000 A(1)
répartition HTB
HTB v soit plusieurs transformateurs.
63 à 225 kV Le réseau en aval du poste comporte, selon les cas, une distribution HTA vers une
Livraison HTB ou plusieurs sous-stations (postes satellites) alimentant chacun une distribution BT,
ou directement une distribution BT.
Poste
Poste privé c à comptage BT
HTB/HTA
Sources comptage HTB
Lorsque le poste de livraison comporte un seul transformateur HTA/BT de courant
HTB/HTA (> 10 MW) secondaire Is i 2000 A(1).
Le réseau en aval du poste est alors un réseau BT.
(1) Pour un transformateur 20 KV / 400 V ceci correspond à :
Réseau privé HTA, BT P = UIe = 400 x 2000 x 1,732 = 1385 kVA, soit en pratique 1250 kVA, puissance normalisée immédiatement
Réseau de inférieure
HTA distribution HTA Nota : limites des raccordements en HTA et BT
5 à 36 kV Livraison HTA Le raccordement
- peut se faire en HTA à partir de 50 kVA (par exemple si une extension ultérieure de puisance est prévue) et
obligatoirement au dessus de 250 kVA
- se fait obligatoirement en BT en dessous de 36 kVA et en général en BT jusqu'à 250 kVA
Poste Poste privé KVA 36 50 250
Poste privé
de distribution HTA/BT HTB/HTA HTA possible HTA obligatoire
publique comptage BT comptage HTA
HTA/BT BT obligatoire en général BT

Tableau des types de postes


BT Réseau privé BT Réseau privé HTA, BT
type de poste et comptage puissance tension nombre de transfos
Réseau de délivrée délivrée HTA/BT alimentés
distribution publique BT
livraison HTB comptage HTB > 10 MW 63 à 225 kV
400 V livraison HTA i 10 MW 5 à 36 kV un plusieurs
comptage HTA > 1250 kVA c c
Abonnés BT
i 1250 kVA c (1)
comptage BT i 1250 kVA c (1)
Types de raccordement au réseau en HTA ou HTB (1) Pour une livraison HTA, tant que la puissance délivrée n'excède pas 1250 kVA (soit 1 MW avec
un cos ϕ de 0,8) :
- le comptage HTA est obligatoire dès que l'on a plusieurs transformateurs
- le comptage BT est obligatoire avec un seul transformateur.
Environ 600 utilisateurs disposent d’une
puissance dépassant 10 MW et sont Réseaux d’utilisation HTA avec poste de
alimentés en HTB. Exemples : grandes livraison HTB
industries à process (sidérurgie, cimenterie, Les utilisateurs gros consommateurs d’énergie électrique (puissance souscrite > 10 MW)
sont alimentés à partir d’un poste HTB avec comptage HTB. Le poste et les réseaux
raffinerie, chimie, papèterie...), industries aval sont adaptés à chaque cas particulier, avec des schémas plus ou moins
importantes ou infrastructures complexes allant jusqu’au double jeux de barres HTB.
(automobiles, aéroports…). Ce type de réseau comporte typiquement les éléments suivants.
Poste de livraison HTB
Il rassemble les fonctions :
c Raccordement au réseau HTB, selon les cas par :
v une ligne en antenne depuis le poste de répartition le plus proche (63, 90, 150 ou
225 kV)
v deux lignes en antenne ou, plus souvent, constituant une boucle
v trois lignes dont l’une n’est qu’un secours raccordé à un autre réseau.
c Comptage
Il est assuré par des transformateurs de courant et de potentiel situés en amont
des transformateurs HTB/HTA.
c Appareillage disjoncteurs et sectionneurs HTB
Il est soit en technologie classique "poste ouvert", soit en technologie "poste blindé"
sous enveloppe au SF6 pour avoir des dimensions au sol réduites.
c Transformation HTB/HTA
Un ou plusieurs transformateurs abaissent la tension en HTA (20, 15, 5,5 kV). De
puissance de plusieurs MW, ils sont immergés dans l’huile et en général installés en
extérieur. Ils sont équipés de réglage en charge de la tension si nécessaire.
Schneider Electric fournit les transformateurs HTB/HTA de ces postes Chapitre A
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K014_K015.p65 14 24/03/05, 17:17


K15
1

Poste de répartition HTA


Réseau HTB c un tableau principal HTA
63 à 225 kV
Alimenté depuis le ou les transformateur HTB/HTA, son jeu de barres est simple ou
double et peut comporter un couplage, ou encore une double attache tableau
Poste de livraison HTA
Raccordement
(tableau dit duplex).
à comptage HTB HTB Des départs câbles HTA alimentent les sous-stations HTA/BT et les tableaux de
au réseau HTB
commande moteurs. La distribution est en antenne, parfois en double antenne
Comptage HTB
(sécurité) ou encore en boucle.
HTB Appareillage HTB Sur ce tableau sont souvent connectés :
Transformation
c un ou plusieurs groupes synchrones de production autonome et secours
HTB/HTA c des batteries de condensateurs HTA à plusieurs gradins.
Tableau de commande de moteurs HTA
Poste de répartition HTA
Répartition HTA
Ce type de tableau est alimenté à partir du poste de répartition HTB/HTA central par
HTA
l’intermédiaire d’un transformateur HTA/5,5 kV, si nécessaire.
Production L’appareillage est constitué de démarreurs moteurs HTA à contacteurs débrochables
G autonome
et de secours avec fusibles éventuels.
Sous station HTA/BT
Controle Les transformateurs HTA/BT sont le plus souvent décentralisés dans une ou des
commande
Sous-tations HTA/BT moteurs sous-stations comprenant l’appareillage HTA de commande et de protection du ou
des transformateurs alimentant le tableau général basse tension (TGBT).
HTA HTA HTA
Schneider Electric fournit des solutions complètes intégrant ces équipements
c prêts à installer dans un bâtiment
c assemblés en usine dans des postes préfabriqués prêts à installer prenant en
compte l’ensemble des besoins et contraintes de sécurité, génie civil,
environnement...
BT BT  Chapitre B

Livraison HTB à comptage HTB

Le réseau HTA (5 à 36 kV) alimente environ Poste de livraison HTA à comptage HTA
15 000 utilisateurs à puissance souscrite Pour des puissances jusqu’à 10 MW, l’alimentation est réalisée à partir d’un poste de
comprise entre 1 et 10 MW. Il s’agit des livraison HTA avec comptage HTA. Le tableau du poste est constitué de cellules
modulaires renfermant chacune un appareillage spécifique fixe. Tout l’appareillage et
industries de transformation et des activités le jeu de barres sont calibrés à 400 A en 20 kV.
tertiaires importantes. Le poste comporte typiquement les éléments suivants.
La livraison de l’énergie électrique se Raccordement au réseau HTA
réalise dans un poste dit "à comptage HTA" L’énergie est livrée en HTA depuis un ou deux postes sources par des liaisons en
boucle ou double dérivation, mais rarement en simple antenne sauf des postes de
dont la spécification est définie par les faible puissance. La partie raccordement du poste comporte la ou les cellules
normes : permettant la connexion à l’antenne, la boucle ou la double dérivation.
c NF C 13-100 pour le poste de livraison Comptage HTA
c NF C 13-200 pour la répartition privée HTA Il est réalisé en HTA directement à l’arrivée pour éviter d’additionner des comptages
dispersés dans les différents postes de transformation. Une cellule modulaire
c NF C 15-100 pour la distribution BT. comporte le transformateur de tension avec un jeu de transformateurs de courant
sur le jeu de barres permettant le comptage.
Réseau HTA Répartition HTA
5, 15, 20, 36 kV L’installation comporte en général deux ou plusieurs, transformateurs HTA/BT. Les
cellules de la partie répartition HTA du poste permettent leur alimentation et
protection dans le poste de livraison même ou dans des postes satellite raccordé en
Poste de livraison HTA
HTA
Raccordement antenne (ou double antenne), ou encore, dans plusieurs postes satellites alimentés
à comptage HTA au réseau HTA
par une boucle HTA à partir du poste de livraison.
Comptage HTA Générateurs
Sous-stations HTA/BT Les réseaux d’assez forte puissance peuvent disposer de générateurs HTA comme
source autonome d’énergie permanente d’appoint ou de secours. Leur puissance
HTA HTA HTA Répartition HTA permet d’alimenter, en cas de panne du réseau, les utilisateurs prioritaires. Ces
générateurs HTA (5 à 12 kV) alimentent le jeu de barres principal du poste par
G
l’intermédiaire d’un transformateur de groupe pour des réseaux 15 ou 20 kV.
Transformation Les générateurs n’ayant qu’une fonction secours sont souvent plus avantageux en
HTA/BT BT, reliés au jeu de barres du tableau général BT (TGBT) de chaque sous-station
HTA/BT.
BT BT BT Distribution BT
Condensateurs
Il est souvent nécessaire de prévoir l’amélioration du cos ϕ compte tenu de
l’importante consommation de réactif des moteurs. Les condensateurs sont, suivant
les cas, installés sous forme de gradins HTA au niveau du poste de livraison, et/ou
Livraison HTA à comptage HTA en basse tension dans les sous-stations.
Schneider Electric fournit des solutions complètes intégrant ces équipements
c prêts à installer dans un bâtiment
c assemblés en usine dans des postes préfabriqués prêts à installer
prenant en compte l’ensemble des besoins et contraintes de sécurité, génie civil,
environnement...
 Chapitre B

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K014_K015.p65 15 26/04/05, 10:37


K16 Introduction
Les réseaux d’utilisation
Livraison et comptage de l’énergie
(suite)

Plus de 100 000 utilisateurs ayant une Poste de livraison HTA à comptage BT
puissance souscrite allant de 36 kW à Pour des puissances souscrites de 36 kW à 1 MW (1), l’alimentation est réalisée à
1 MW sont livrés en énergie à partir du partir d’un poste de livraison HTA avec comptage BT.
Ce poste est caractérisé par la présence d’un seul transformateur HTA/BT dont la
réseau HTA par un poste de livraison dit puissance maximum est de 1250 kVA en 20 kV.
"à comptage BT" dont la spécification est Si le client a besoin de deux transformateurs en parallèle, ou d’une source autonome
définie par les normes : en parallèle, il doit passer en comptage HTA.
Si le client a besoin d’une faible puissance (moins de 250 kVA) il peut, suivant les
c NF C 13-100 pour le poste de livraison possibilités du distributeur être raccordé en BT (1).
c NF C 15-100 pour la distribution BT. Le tableau du poste est constitué de cellules modulaires renfermant chacune un
appareilage spécifique fixe. Tout l’appareillage et le jeu de barres sont calibrés à
400 A en 20 kV.
Réseau HTA
5, 15, 20, 36 kV
(1)voir possibilités précises p.K14
L’ensemble des matériels du poste est rassemblé dans une même enceinte, soit à
l’intérieur d’un bâtiment existant, soit sous forme d’un poste préfabriqué installé à
l’extérieur prêt à raccorder. Cette solution, de plus en plus répandue permet
Raccordement
HTA au réseau HTA d’intégrer des contraintes globales de sécurité, respect de l’environnement,
ventilation...
Le poste comporte typiquement les éléments suivants :
HTA Protection du
transformateur Raccordement au réseau HTA
HTA/BT Le raccordement au réseau se fait :
c soit directement en antenne (ou simple dérivation)
Transformateur
HTA/BT c soit par l’intermédiaire de 2 interrupteurs dans un réseau en boucle (coupure
d’artère)
Comptage BT
c soit par 2 interrupteurs verrouillés électriquement dans un réseau en double
dérivation.
BT Distribution BT Transformateur
Le transformateur est commandé et protégé du côté HTA par un interrupteur-fusible.
Le transformateur peut être de deux types :
c immergé (et refroidi) dans l’huile minérale si l’emplacement du poste le permet
(pas de risque d’incendie)
Livraison HTA à comptage BT c sec enrobé dans la résine (refroidi dans l’air) dans le cas contraire.
Comptage BT
Le comptage en BT permet l’utilisation de transformateurs de mesure économiques
et peu encombrants. La tarification tient compte des pertes du transformateur.
Distribution BT
Un disjoncteur général à coupure visible alimente un TGBT (Tableau Général Basse
Tension) renfermant tous les départs, protégés par des disjoncteurs Compact.
Un système de verrouillage de consignation HTA/BT/TR (transformateur) permet à
l’exploitant de faire les opérations de maintenance en toute sécurité.
Schneider Electric fournit des solutions complètes intégrant ces équipements
c prêts à installer dans un bâtiment
c assemblés en usine dans des postes préfabriqués prêts à installer
prenant en compte l’ensemble des besoins et contraintes de sécurité, génie civil,
environnement...
 voir Chapitre B

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K016-K017.p65 16 20/04/05, 14:54


K17
2

2
conception d’une installation page

contraintes et méthodologie K17


éléments de base K18
methodologie K19
synthèse des principaux points K22

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K016-K017.p65 17 20/04/05, 14:54


K18 Conception d’une installation
Contraintes et méthodologie
Eléments de base

La conception d’une installation doit La conception d’une installation électrique doit tenir compte de la taille, de
l’utilisation et des contraintes du site considéré. Néanmoins, quelle que soit la
prendre en compte de multiples complexité de l’installation, il existe des éléments de base communs.
préoccupations qui doivent aboutir à une
optimisation technico économique, sans
concessions vis à vis des aspects de Optimisation de l’investissement
sécurité du personnel. Dans l’approche technico-économique de la solution, il est primordial de ne pas se
limiter, lors du chiffrage de l’investissement, au coût de l’installation seule.
Il faut prendre en compte les coûts suivants :
c coût des équipements matériels qui composent l’installation, en tenant compte
le cas échéant des coûts liés au délai de réalisation et à son respect
(retard dans le démarrage d’exploitation...)
c coût d’exploitation, en intégrant notamment les possibilités
v d’optimisation de contrat énergétique
v d’optimisation du fonctionnement par la mesure, la surveillance et/ou la
supervision des principaux paramètres de fonctionnement et des consommations,
améliorant le rendement énergétique
c coût des pertes possibles d’exploitation, qui englobe la perte de fabrication,
mais aussi les coûts d’achats de matière première, de remise en route de la
production, des retards dans les livraisons... ou dans les technologies de
l’information le manque à gagner horaire, et bien sûr, pour des applications critiques
comme hôpitaux ou aéroports, les risques liés à la sécurité et les conséquences en
terme d’image.
Des concepts économiques tels que le TCO (Total Cost of Ownership) poussent
assez loin cette réflexion sur les coûts directs et les coûts cachés.

Notions permanentes liées à la sécurité des


personnes et des biens
Dans toute étude, certaines notions doivent être en permanence présentes à l’esprit
du concepteur, vis à vis des conséquences des défauts électriques :
c sécurité des personnes
c sécurité des biens et du process dans son fonctionnement
c continuité de service prenant en compte les causes possibles de défaillances
internes et de défaillances externes du réseau. Elle se traduit dans certaines
applications sensibles par :
v un niveau de disponibilité de l’énergie requis (1)
v un niveau de qualité de l’énergie (voir p. K56).
c sûreté d’alimentation par le recours éventuels à sources de remplacement et de
secours
c simplicité d’exploitation, qui devra prendre en compte le niveau de qualification
du personnel, les possibilités d’externalisation et les possibilités résultant de la
communication des équipements
c maintenance qui doit intervenir à tous les stades de l’étude pour les questions de
personnel, la normalisation du matériel (rénovation ultérieure), les consignes
d’exploitation ainsi que pour la réalisation des documents.
Les possibilités actuelles de surveillance et supervision et la communication via le
web permettent d’envisager, au delà de la maintenance curative une organisation
pro-active basée sur :
v une maintenance préventive
v une maintenance prédictive
c flexibilité de l’installation permettant une grande souplesse d’exploitation et la
possibilité d’extension
c communication des équipements, liée à la plupart des aspects précédents.

(1) Disponibilité de l’énergie


Les coûts d’arrêts de certaines installations critiques étant très élevés, l’objectif est de maximiser la disponibilité
du système électrique pour permettre l’exploitation et éviter toute interruption non programmée. La disponibilité
(ici du système électrique) est définie par l’expression suivante :
MTTR
Disponibilité (%) = (1− ) x100
MTBF
c Le MTTR (Mean Time To Repair) est le temps moyen d’intervention pour refaire fonctionner le système
électrique suite à une panne (il comprend la détection de la cause de panne, sa réparation et la remise en
service). Il est donc très lié au capacité de surveillance des installations et à la réactivité aux incidents.
c Le MTBF (Mean Time Between Failure) mesure le temps moyen de fonctionnement entre 2 pannes.
Exemple : taux de disponibilité de 99,9 % (dit « 3 neufs »), ou encore d’indisponibilité de
1 - 0,999 = 0,001 (probabilité de 1 sur 1000 de pas assurer les fonctions requises). Il est très lié à la fiabilité des
équipements.
Une disponibilité de 100% (ou indisposnibilité de 0 %) revient à un MTTR nul (pas de panne ou réparation
instantanée) ou un MTBF infini, c’est à dire l’absence de toute panne.
En pratique, réduire le MTTR améliore la disponibilité. Dans cette optique la surveillance de l’installation permet
des attitudes préventives vis à vis des risques de pannes et une réactivité accrue en cas d’incident.
Ainsi, par exemple, les possibilités de surveillance de PowerLogic System et l’approche Transparent Ready
favorisent la disponibilité en permettant la surveillance de l’exploitation. Elles se conjuguent avec l’organisation
de proximité de vos sites des spécialistes Schneider Electric.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K018-K019.p65 18 20/04/05, 14:55


Méthodologie K19
2

Il faut surtout envisager les questions dans Les éléments suivants doivent être pris en compte :
un ordre progressif sans oublier d’aspect Mode de conduite
Avant et pendant l’étude de conception d’un réseau, il faut avoir présent à l’esprit
essentiel. le mode de conduite envisagé pour l’exploitation de l’installation.
c conduite par du personnel qualifié ou non
c niveau d’automatisation souhaitable
c type de supervision avec prise en compte des possibilités du web
La solution peut être imposée au début de l’étude par les contraintes et le type
d’installation (exemple : danger pour le personnel dans certaines industries
chimiques). Sinon les diverses possibilités doivent être étudiées tout au long du
déroulement de l’étude. Le choix de solutions intégrant la communication dès
l’origine entraîne un supplément de coût faible, comparé aux avantages retirés.
Types de postes
Il faut se poser suffisamment tôt la question du choix du ou des postes utilisés :
c poste d’intérieur, avec les contraintes de génie civil, environnement et sécurité
corrrespondantes
c poste d’extérieur préfabriqué qui apporte une réponse globale à la plupart de ces
contraintes.
Contraintes amont
c mode de raccordement au réseau, lié aux possibilités du réseau (antenne, boucle,
double dérivation) à la puissance de l’installation (type de comptage) et prenant en
compte les aspects tarifaires (un ou plusieurs fournisseurs, possibilité de délestage,
production complémentaire autonome...)
c qualité de la source amont (puissance de court-circuit, régime de neutre, présence
de surtensions à fréquence industrielle ou à front raide, micro-coupures ou baisses
de tension fugitives, etc.) et présence d’autres utilisateurs proches pouvant influer
sur la qualité de l’énergie.
Contraintes aval
c besoin de continuité de service (ou niveau de disponibilité)
c localisation et caractéristiques des récepteurs présentant des contraintes de
fonctionnement spécifiques (exemple : les récepteurs de forte puissance qui
génèrent de fortes chutes de tension lors de leurs démarrages, les fours à arc ou les
récepteurs à vitesse variable, générateurs d’harmoniques, les ordinateurs
nécessitant une alimentation permanente, etc.).
Bilan des puissances
Il se fait en calculant la somme des puissances installées et, en déduisant la
puissance absorbée réellement compte tenu des divers facteurs de simultanéité,
d’utilisation, etc.
Fractionnement éventuel des sources d’alimentation
On peut fractionner les sources d’alimentation pour isoler les récepteurs "polluants"
(générateurs d'harmoniques) ce qui permet également de rester maître du ou des
régimes de neutre.
Tension d’alimentation
le poste, en aval du point de livraison comporte-t-il un réseau privé de distribution ou
des cellules HTA protégeant des récepteurs (transformateurs, moteurs, …) ? Est-il
nécessaire d’avoir une, deux ou trois tensions différentes dans le réseau privé
éventuel ?
Ce choix a des conséquences économiques importantes.
Bilan de puissance par site géographique
Pour une installation très étendue, on réalise un bilan de puissance par site
géographique qui détermine une première approche de la structure du réseau ainsi
que le choix du nombre des réseaux de transport (un pour les récepteurs polluants,
un pour les autres récepteurs) et la nécessité d’avoir un, deux ou trois niveaux de
tension.
Générateurs d'harmoniques
On s'assurera que l'effet polluant des générateurs d'harmoniques éventuels a bien
été pris en compte et maîtrisé par isolement dans un réseau spécifique et/ou
utilisation de filtres si nécessaires.
Choix du régime de neutre
Il fait intervenir les critères suivants : la politique générale (sites similaires), la
législation en vigueur, les contraintes liées au réseau, les contraintes liées à
l’exploitation du réseau, les contraintes liées à la nature des récepteurs. Lorsque le
ou les régimes de neutre sont choisis, ils entraînent le choix des protections à mettre
en œuvre.
Transformateurs
On peut alors choisir les transformateurs, les tensions de transport, distribution et
utilisation ayant été définis, les bilans de puissance par site géographique effectués
et les récepteurs polluants isolés. On standardisera les puissances des
transformateurs à 3 ou 4 pour des raisons économiques et de maintenance.
Compensation de l’énergie réactive
On étudiera également la compensation de l’énergie réactive qui sera réalisée
localement, globalement ou de manière panachée en fonction des résultats de
l’étude technico-économique correspondante.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K018-K019.p65 19 21/04/05, 15:43


K20 Conception d’une installation
Contraintes et méthodologie
Méthodologie (suite)

Sources de sécurité et de remplacement


il faut définir leur nombre et leurs caractéristiques. Elles peuvent être imposées par
les décrets et les textes législatifs (Établissement Recevant du Public, Immeuble de
Grande Hauteur) ou installées pour protéger l’outil de production et, bien sûr,
assurer la protection des personnes. Il est parfois nécessaire de disposer d’une
source autonome ; cette éventualité dépend du bilan économique du coût de
l’énergie et/ou des contraintes amont et aval. Dans le cas où la continuité de service
doit être impérativement conservée (exemple : ventilateur d’un haut fourneau) la
source autonome (turbine à gaz par exemple) est une source de remplacement qui
fonctionne en permanence.
Schéma unifilaire
De l’étude de tous les points précédents découle le schéma unifilaire qui est un
premier squelette hiérarchisé.
Il doit comporter les divers équipements fonctionnels à installer sur le réseau compte
tenu des fonctions de raccordement, répartition, protection des équipements,
utilisation des sources, délestages...
Les étapes suivantes permettront d’optimiser ces équipements.
Choix des canalisations
Il s’agit de choisir et calculer les canalisations. A partir de l’intensité nominale In, on
en déduit une intensité fictive If qui tient compte de multiples coefficients liés à la
température ambiante, l’exposition solaire, la proximité d’autres canalisations, le
mode de pose, etc. De cette intensité fictive, on en déduit la section (en utilisant les
tableaux donnés par les câbliers). On devra vérifier ultérieurement :
c la tenue de la canalisation au courant de court-circuit maximal Icc (ne pas oublier
de tenir compte de la durée du court-circuit qui peut, dans certains cas, atteindre la
seconde)
c la chute de tension
c la tenue de l’écran du câble dans le cas de défaut phase-masse
c l’optimisation des pertes.
Plan de protection
Il passe par le choix d’une méthode de sélectivité ampéremétrique, chronométrique
ou logique ou de modes combinés ? La coordination des protections HTA entre elles
et entre la HTA et la basse tension en découle et peut entraîner une remise en cause
de la structure du réseau définie précédemment.
Calcul des chutes de tension
Il doit être réalisé :
c en régime normal
c en régime perturbé (cas du démarrage des gros moteurs asynchrones par
exemple).
Ceci permet de constater l’importance de la perturbation sur le réseau, de
déterminer ou de vérifier si le mode de démarrage est correct. Il faut toujours
associer la chute de tension et la durée de la chute de tension.
Calcul des courants de court-circuit
Il est effectué :
c en aval des transformateurs en considérant
v la valeur maximum de la première crête (régime transitoire), qui détermine la tenue
aux efforts électrodynamiques
v la valeur efficace Icc du courant de court-circuit (régime établi) qui détermine le
pouvoir de coupure et la tenue thermique de l’appareillage.
c en aval des générateurs en considérant
v le régime subtransitoire pour déterminer la tenue aux efforts électrodynamiques
v le régime transitoire pour déterminer le pouvoir de coupure de l’appareillage et sa
tenue thermique
v le régime permanent pour déterminer la tenue thermique de tous les éléments
(dont les câbles) et pour déterminer les réglages des relais de protection.
Ajustements
Ces différents calculs entraînent souvent la révision de la structure du réseau dans
le cas où le courant de court-circuit Icc est trop grand ou la chute de tension trop
grande ; cela peut entraîner également une séparation des sources ou un
regroupement des sources fractionnées et, après avoir révisé la structure du réseau,
il est nécessaire de recommencer les différentes étapes du cheminement précédent.
Ce rebouclage peut avoir lieu plusieurs fois.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K020-K021.p65 20 21/04/05, 15:43


K21
2

Choix du fournisseur
Une dernière étape sera de choisir le fournisseur. Ce choix tiendra compte de
multiples facteurs :
c facteur économique
c capacité à fournir et maîtriser une solution d’ensemble, avec les études
d’ingénierie de réseau et d’optimisation de l’installation
c envergure internationale du constructeur pour des installations dépendant de
multinationales, avec des standards communs entre sites
c capacité de support et de services et types de contrats
c présence de services de maintenance du fournisseur dans la région où sera
implantée l’installation
c présence commerciale du fournisseur dans la région l’installation
c modularité et interchangeabilité des équipements
c capacité de communication des matériels et support associé
c sécurité des équipements électriques (cellules de type compartimenté …)
c facilité d’installation
c facilité de raccordement des câbles.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K020-K021.p65 21 20/04/05, 14:56


K22 Conception d’une installation
Synoptique
Synthèse de points à étudier

Schneider Electric peut proposer des services d’ingénierie et de réalisation d’ensemble prenant en compte tous
les points de l’étude de l’installation, avec une expertise et des moyens d’études avancés.

Point à étudier Contenu


Réseau du distributeur et contraintes c Raccordement possible (antenne, boucle, double dérivation)
c Type de comptage BT ou HTA (suivant puissance et nombre de transformateurs
amont de l’installation)
c Aspects tarifaires (un ou plusieurs fournisseurs, possibilité de délestage,
production complémentaire autonome...)
c Puissance de court-circuit du réseau amont
c Régime de neutre du poste source (impédant, compensé)
c Risques de perturbations (surtensions à fréquence industrielle ou à front raide,
micro-coupures ou baisses de tension fugitives, etc.) et présence d’utilisateurs
proches pouvant influer sur la qualité de l’énergie.

Contraintes aval c Besoin de continuité de service (ou niveau de disponibilité) des zones
d’installation
c Redondances de sources éventuelles ou sources de remplacement ou secours
c Localisation et caractéristiques des récepteurs à contraintes de fonctionnement
spécifiques (ex : récepteurs de forte puissances génèrant des chutes de tension
lors de leur démarrages, générateurs d’harmoniques, générateurs nécessitant une
alimentation permanente, etc.).

Conduite, mesure, supervision, c Qualificaction du personnel


c Niveau d’automatisation souhaitable
maintenance c Contraintes d’installation (ex : zones de danger d’industries chimiques)
c Type de supervision (possibilités du web)
c Informations de gestion souhaitées, pour qui avec quelles autorisations d’accès
c Systèmes de mesures correspondants

Types de postes c Intérieur, avec les contraintes de génie civil, environnement et sécurité
corrrespondantes
c Extérieur préfabriqué qui apporte une réponse globale à la plupart de ces
contraintes.

Régime de neutre c Législation en vigueur


c Contraintes liées au réseau et à son exploitation
c Contraintes liées à la nature des récepteurs.
Lorsque le ou les régimes de neutre sont choisis, ils entraînent le choix des
protections à mettre en œuvre.
Bilan des puissances c Calcul de la somme des puissances installées et des puissances absorbées
réellement compte tenu des divers facteurs de simultanéité, d’utilisation, etc.
c Fractionnement éventuel des sources d’alimentation pour isoler les récepteurs
"polluants" (générateurs d'harmoniques).

Schéma unifilaire c Equipements fonctionnels à installer sur le réseau compte tenu des fonctions à
réaliser (raccordement, répartition, protection des équipements, utilisation des
sources, délestages...)
c Types de cellules HTA (fixe, débrochable) choix lié à l’exploitation, la
maintenance et la disponibilité de l’énergie.
Calcul des courants de courts-circuits c En aval des transformateurs :
v valeur maximum de la première crête (régime transitoire), qui détermine la tenue
aux efforts électrodynamiques
v valeur efficace Icc du courant de court-circuit (régime établi) qui détermine le
pouvoir de coupure et la tenue thermique de l’appareillage
c En aval des générateurs :
v régime subtransitoire qui détermine la tenue aux efforts électrodynamiques
v régime transitoire qui déterminer le pouvoir de coupure de l’appareillage et sa
tenue thermique
v régime permanent pour déterminer la tenue thermique de tous les éléments
(dont les câbles) et pour déterminer les réglages des relais de protection.
Plan de protection c Choix d’une méthode de sélectivité ampéremétrique, chronométrique ou
logique ou de modes combinés
c Type et réglages des protection (attention aux fonctionnements possibles sur
groupe de secours, qui nécessitent réglages plus bas des seuils.
c Alimentation des protections (TC, TT, LPCT...) et caractéristiques
c Coordination des protections entre la niveaux HTA, et la basse tension.
Compensation d’énergie réactive c Nécessité en fonction des récepteurs et du contrat de fourniture d’énergie
c Réalisation près des charges, globale ou de manière panachée en fonction des
résultats de l’étude technico-économique correspondante.
Transformateurs, condensateurs c Etudes du mode et des contraintes de fonctionnement associées et impact sur
moteurs... les protections de mise en et hors services.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K022-K023.p65 22 26/04/05, 10:37


K23
3

3
choix techniques page

réglementation et normes de références


principaux textes officiels et normes applicables K24
en HTA et BT
principes d’application K26
architecture de réseau
critères de choix K28
exemples d’architectures K29
régimes de neutre
cinq modes de liaison à la terre du neutre K30
neutre isolé K31
mise à la terre par résistance K32
neutre à la terre par réactance faible K33
(neutre impédant)
mise à la terre par réactance de compensation K34
(neutre compensé)
plan de protection
présentation et études des protections K36
caractéristiques des protections K37
liste des fonctions de protection K38
fonctions associées K39
sélectivité chronométrique K40
sélectivité ampèremétrique K41
sélectivité logique K41
sélectivité par protection directionnelle, K42
différentielle
sélectivités combinées K43
mesure et supervision
optimisation de la distribution électrique K45
exemple de solution : Transparent ready K47
exemples de mise en œuvre de Transparent ready K48
eléments principaux concernant les réseaux K49
numériques et le web
alimentations de remplacement et de sécurité
normes et définitions K50
guide choix des alimentations de remplacement K52
exemple de reprise d’alimentation HTA K54
principe de protection avec inverseur de sources K55
qualité de l’énergie
qualité de l’énergie électrique (QEE) K56
norme 50160 : critères et définition de la QEE K57
tableaux synthétiques sur la QEE K59
calcul des courant de court-circuit
le court-circuit K60
valeurs des courants de court-circuit K62
comportments des matériels sur court-circuit K64

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K022-K023.p65 23 20/04/05, 14:56


K24 Choix techniques
Réglementations et normes
Principaux textes officiels
et normes applicables en HTA et BT

Ces réglementations ont pour but, dans Le contenu de ce chapitre est un aperçu très partiel des décrets et des normes.
Chaque ligne, chaque mot de ces derniers peuvent être déterminants ; tout
l'ordre : intervenant concerné doit se rapprocher des services locaux de sécurité et de
c d’améliorer la sécurité des personnes vérification compétents de manière à obtenir les compléments d’information et en
c de confiner les défauts et limiter leurs tenir compte dans la mise en œuvre pour la faire approuver.
Les extraits ou interprétations qui suivent ont pour but d’insister sur quelques
conséquences élèments importants, relatifs aux installations électriques situées depuis le point de
c de protéger les biens. livraison jusqu'au tableau général basse tension compris (1).
Ils concernent les points suivants :
c obligation d’installation de sécurité
c nombre des installations de sécurité
c conditions d’utilisation à d’autres fins que la sécurité
c séparation des installations normales et de sécurité
c conditions d’implantation
c conditions de raccordement au réseau public
c conditions d’exploitation.
Ces éléments se traduisent par des moyens :
c nombre et séparation des circuits électriques de puissance
c nombre et séparation des tableaux (ou postes)
c dispositifs de protection et conduite des tableaux
c quelques schémas électriques et matériels autorisés
c accessibilité aux locaux et aux matériels.
(1) Pour la partie d’installation en aval du TGBT, voir "catalogue distribution électrique".

Textes officiels et normes


textes ou normes relatifs aux installations électriques
Protection des travailleurs.
Nombreux décrets et arrêtés, dont le décret du 14 nov. 88 1

abrogeant celui du 14 nov. 62, regroupés dans la 2


3
4

publication NF C 12-101 de l’UTE. 5

Protection contre les risques d’incendie et de panique


dans les établissements recevant du public.
Nombreux décrets et arrêtés regroupés dans les E
publications NF C 12-200 et NF C 12-201 de l’UTE. LA POST
Alimentation électrique de sécurité NFS 61-940 de mars 92.

Immeubles de grande hauteur.


Décret du 15 nov. 67 et arrêtés jusqu’au 22 oct. 82
regroupés dans la publication NF C 12-061 de l’UTE
(voir installations électriques des IGH page K26).

Poste de livraison de 1 à 33 kV à partir du réseau de kV


distribution publique. 1 à 33
Règles NF C 13-100.
Installations électriques à haute tension. 1à6
3 kV
Règles NF C 13-200.

Installations électriques à basse tension.


Règles NF C 15-100.

< 1 kV

textes officiels domaines d’application


Protection des travailleurs dans les établissements qui mettent Tout établissement industriel, commercial, agricole ou administratif, qu’il soit
en œuvre des courants électriques. public, privé ou associatif, mettant en œuvre des courants électriques.
Exceptions : ouvrages de distribution publique (normalement non
accessibles à des personnes étrangères au distributeur d’énergie électrique).
Protection contre les risques d’incendie et de panique dans Tout bâtiment ou enceinte dans lesquels sont admis des personnes à
les établissements recevant du public (ERP). quelque titre que ce soit en plus du personnel de l’établissement.
Sécurité contre les risques d’incendie dans les immeubles Tout corps de bâtiment dont le dernier niveau, par rapport au sol le plus
de grande hauteur (IGH) (voir installations électriques des haut utilisable par des engins de secours du service public, est à plus de :
IGH page K26). c 50 mètres pour les immeubles d’habitation
c 28 mètres pour les autres immeubles.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K024-K025.p65 24 7/04/05, 19:24


K25
3

Définitions simplifiées des installations électriques


et des alimentations (ou sources)
Attention : pour plus de détails, se reporter aux textes officiels.

qualificatif fonction nature des alimentations (ou sources)


normale Assurer l’exploitation courante. Réseau public et/ou sources autonomes (groupes générateurs).
de sécurité Assurer la sécurité des personnes par un Sources normales et/ou sources de remplacement autonomes ou
maintien en service, en cas de sinistre ou issues d’un raccordement spécial au réseau public.
de défaillance des sources normales : A titre d’exemple, pour les IGH et les industries à process dont
c au moins d’un minimum d’éclairage l’arrêt comporte des risques pour les personnes, il faut au moins
c et, selon les établissements, des 2 sources de sécurité ou de remplacement assurant la sécurité
matériels mécaniques à entraînement (à des dérogations près).
électrique dont l’arrêt comporte des
risques pour les personnes (ascenseurs
contrôle dans le nucléaire, etc.).
de remplacement Poursuivre tout ou partie de l’exploitation Sources différentes des sources normales, autonomes et/ou issues
en cas de défaillance ou d’arrêt des du réseau public (comme la double dérivation).
sources normales.
Réalimenter au minimum et en priorité
les installations de sécurité.

Fonctions et équipements de sécurité


Attention : pour plus de détails, se reporter aux textes officiels.
assurer au moins équipements de sécurité selon les établissements
en cas de sinistre Le maintien en service indispensable c éclairage minimal
pendant toute la durée du sinistre (1). c ascenseurs et monte-charge accompagnés pour les IGH
c désenfumage
c secours en eau et pompes
c ventilation mécanique des locaux de transformation si elle existe
c télécommunications de l’immeuble.
c matériels mécaniques dont l’arrêt présente des dangers pour les
Le maintien en service nécessaire seulement personnes (le personnel et/ou le voisinage).
au début du sinistre. c volets de désenfumage
c détections et alarmes
c signalisation de position des volets de désenfumage et des
portes coupe-feu des ascenseurs.
hors le cas de sinistre La sécurité des personnes en cas de Selon l’affectation de l’établissement et selon qu’il est prévu :
défaillance des sources normales et de c de poursuivre l’exploitation
remplacement. c d’évacuer le personnel.
dans tous les cas Le démarrage des sources de Installations nécessaires au démarrage en secours des sources
remplacement (affectées à la sécurité). autonomes (groupes générateurs) en cas de défaillance des
sources normales de démarrage des sources autonomes.
(1) C'est-à-dire lié essentiellement au temps d'évacuation des personnes (au moins 1 heure).

Accès et conditions d’exploitation


de la HTA au TGBT
c seul le personnel qualifié et agréé peut avoir accès à l’installation
c des interverrouillages mécaniques doivent garantir le respect des consignes
d’exploitation
c le basculement des installations normales sur les installations de sécurité doit être
rapide (quelques secondes), voire automatique dans tous les cas à risque aggravé :
v rassemblement de nombreuses personnes (personnel ou public) à partir de 20,
mais généralement au-delà de 100
v immeuble de grande hauteur
v industries à process thermique chimique, biologique, nucléaire...
v transports aériens et souterrains
v établissements sanitaires
v etc.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K024-K025.p65 25 7/04/05, 19:24


K26 Choix techniques
Réglementations et normes
Principes d’application

Caractéristiques des installations électriques des


IGH (immeubles de grande hauteur)
Ce sont celles qui ont les obligations les plus sévères. Elles sont plus ou moins
applicables aux autres établissements pour la protection des travailleurs et/ou du
public selon les configurations et le nombre des personnes présentes
simultanément.
élément obligations
poste ou local de transformation c à ventilation sur l’extérieur. Si la ventilation est mécanique, elle doit être alimentée par
une source de sécurité
c si le poste alimente des installations de sécurité, il doit comporter au moins
2 transformateurs (1). Chaque transformateur doit pouvoir alimenter à lui seul les installations
de sécurité.
(1) sauf si 2 postes distincts alimentent la même installation de sécurité.
sources autonomes alimentant les A partir de plusieurs moteurs thermiques générateurs tels que la défaillance de l’un d'entre
installations de sécurité eux laisse disponible la puissance nécessaire au démarrage et au fonctionnement de tous
les équipements de sécurité (2).
Cette défaillance doit entraîner le délestage des équipements n’intéressant pas la sécurité.
(2) Par dérogation, dans les cas d’immeubles voisins, les installations de sécurité peuvent être alimentées par
une source de sécurité commune sous réserve que sa puissance permette l’alimentation de sécurité de
l’immeuble nécessitant la plus grande puissance.
transformateurs HTA/BT c à refroidissement naturel sans ventilation forcée
c le volume maximum autorisé de diélectrique inflammable par récipient, éventuellement
communicant, est de 25 litres. Ceci impose en fait l’utilisation, dans les IGH, de
transformateurs secs enrobés type Trihal.
tableaux d’alimentation des installations Les installations de sécurité doivent être alimentées depuis 2 tableaux :
de sécurité en BT et en HTA c le tableau général commun aux sources normales et de remplacement
c un tableau spécifique aux installations de sécurité situé dans un local distinct.
circuits d’alimentation des installations Chaque équipement de sécurité doit être alimenté par 2 canalisations différentes,
de sécurité en BT et/ou en HTA alimentées en permanence par la source normale ou de remplacement et être commutées
automatiquement sur la source de sécurité en cas de défaillance des autres sources.
En cas de défaillance de l’une des canalisations, un dispositif doit commuter
automatiquement l’alimentation sur la canalisation restant alimentée.

Rappel des domaines Limites d’application


d’application des normes Les normes définissent les conditions qui doivent être établies et maintenues pour
assurer la sécurité des personnes, la conservation des biens et pour limiter les
NF C 13-100 et NF C 13-200 perturbations dans le fonctionnement du réseau lorsque les installations sont
Lorsqu’une installation est alimentée par un réseau de raccordées à un réseau de distribution publique.
distribution publique, les caractéristiques de la
protection générale et du comptage doivent être NF C 15-100
définies en accord avec le distributeur. Basse tension
Norme NF C 13-100 - poste de livraison
(1 kV i Un i 33 kV ; In i 400 A)
La norme s’applique aux installations électriques qui
O A D T S
constituent le poste de livraison de l’énergie électrique
à un utilisateur. NF C 13-100 C
Le poste de livraison est raccordé au réseau de
distribution publique sous une tension nominale Poste de livraison à comptage en BT, n’alimentant qu’un seul transformateur MT/BT de puissance inférieure ou
comprise en pratique entre 1 kV et 24 kV (33 kV au égale à 1 250 kVA.
sens de la norme) en courant alternatif.
Le courant assigné de l’équipement HTA du poste est
i 400 A. NF C 13-100
T
Norme NF C 13-200 - installations électriques HT
(1 kV i Un i 63 kV)
La norme s’applique aux installations électriques
alimentées en courant alternatif sous une tension O A D S T

nominale comprise entre 1 kV et 63 kV, pour une C


fréquence inférieure à 100 Hz. Installation à haute
Ces installations peuvent être alimentées : NF C 13-200 ou basse tension
c par un réseau de distribution publique par Poste de livraison à comptage en HTA, alimentant plusieurs transformateurs HTA/BT ou desservant une
l’intermédiaire d’un poste de livraison installation privée HTA.
c par une source autonome d’énergie
Légendes des schémas
c par un réseau de distribution publique et une source
O Point de raccordement du poste au réseau de distribution HTA.
autonome d’énergie. A Appareil de sectionnement (sectionneur ou interrupteur-sectionneur).
D Dispositif de protection HTA.
C Comptage.
S Dispositif de sectionnement ou de mise à la terre.
T Transformateur HTA/BT.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K026-K027.p65 26 13/04/05, 7:39


Principe d’application K27

Incidence des normes NF C 13-100 3


et NF C 13-200

La NF C 13-100, partie 4, intervient Protection électrique


jusqu'aux bornes aval de sectionnement du Les surcharges, courts-circuits et courants de défaut à la terre sont éliminés par les
comptage. Elle impose des mesures au dispositifs de protection amont ou aval du transformateur sur un ordre d'ouverture :
c soit de leurs propres déclencheurs
niveau du poste pour assurer la sécurité. c soit de relais indirects.
La norme NF C 13-200 intervient pour Ces dispositifs doivent être coordonnés avec les protections HTA en amont et BT.
l'éventuelle partie privée de l'installation. Protection contre les surcharges aval
Elle est assurée, en aval du ou des transformateurs par les dispositifs de protection
Les principales recommandations de ces conformes à la NF C 15-100.
normes sont les suivantes. Protection contre les courts-circuits
Elles sont développées dans les différents Il s'agit des courts-circuits pouvant provenir de l'installation du poste. La protection à
utiliser dépend du courant de base IB du poste dont la valeur est :
chapitres concernés, notamment "4-Postes" c en comptage BT, le courant assigné du seul transformateur du poste
c en comptage HTA, la somme des courants assignés des transformateurs et autres
appareils HTA (moteurs...) alimentés.
Protection contre les chocs électriques La règle de choix est la suivante :
Il s’agit de protéger les personnes contre : c lorsque IB i 45 A et que le poste ne comporte qu'un seul transformateur, la
c les contacts directs avec les parties actives des protection peut être réalisée soit par des fusibles soit par un disjoncteur.
matériels électriques IB = 45 A correspond à un transformateur de 400 kVA en 5,5 kV, 630 kVA en 10 kV,
c les contacts indirects avec des masses ou éléments 1000 kVA en 15 kV, 1250 kVA en 20 kV.
conducteurs susceptibles d'être mis sous tension par Le chapitre "Postes" indique les fusibles à utiliser selon le transformateur protégé
suite d'un défaut. c lorsque IB > 45 A ou que le poste comporte plusieurs transformateurs, la
Protection contre les contacts directs protection des départs doit être réalisée par disjoncteur.
La protection est réalisée par la mise hors de portée Le réglage des déclencheurs ou relais du disjoncteur doit être tel que le courant
des parties actives par éloignement, interposition minimal de court-circuit de l'installation (en pratique Iccbi = 0,86 Icctri) provoque le
d'obstacle ou isolation. fonctionnement dans un temps assurant une sélectivité satisfaisante avec la
En pratique, dans les postes équipés d'appareillage protection du réseau HTA amont.
sous enveloppe métallique préfabriquée (voir p. K90), En outre les appels de courant à la mise sous tension de l'installation aval ne doivent
les protections nécessaires résultent de la conception et pas amener de fonctionnement intempestif.
sont réalisées en usine. Les protections complémentaires Ces conditions sont en général remplies avec un courant de réglage égal à la plus
à prévoir au niveau du transformateur sont : petite des deux valeurs 8 IB et 0,8 Iccbi. Le temps d'élimination du courant de court-
c le capotage des bornes BT du transformateur circuit doit, en règle générale, être i 0, 2 s.
c les verrouillages par serrures HTA/TR/BT. Protection contre les défauts à la terre
Protection contre les contacts indirects c pour les postes à comptage BT, la NF C 13-100 précise que :
Elle consiste à faire en sorte qu'en cas de défaut v si la distance entre l’organe de protection et le transformateur est i 100 m et si
d'isolement entre une partie active et une masse on ne l’organe de protection et de coupure ne comprend que des fusibles sans autre
puisse avoir, dans aucune partie du poste, une tension dispositif de déclenchement (exemple cellule SM6 type QM), la protection
de contact supérieure à UL = 50 V (tension limite homopolaire est assurée par le distributeur d’énergie
conventionnelle de sécurité). v dans le cas contraire (longueur > 100 m et/ou protection par relais indirects), il faut
Cette protection est réalisée par : une protection homopolaire sur le départ, par cellule combinée interrupteur-fusibles
c une liaison équipotentielle entre toutes les masses et (type QM), ou disjoncteur (DM1)
tous les éléments conducteurs, y compris le sol c pour les postes à comptage HTA à réseau HTA privé, la NF C 13-200 précise :
c une protection homopolaire dont la réalisation v cas du neutre isolé (schéma IT) : le réseau HTA privé étant situé en aval d’un
dépend du type de poste (voir suite : "protections transformateur HTA/BT, il faut prévoir un dispositif de contrôle d’isolement du réseau
contre les défauts terre") v cas du neutre direct à la terre (schéma TT ou TN) : la protection homopolaire est
c des règles complémentaires pour la résistance de la assurée au niveau du disjoncteur général situé en amont ; des besoins d’exploitation
prise de terre des postes à comptage BT (voir p. K78). peuvent amener à installer des protections homopolaires aussi sur certains départs.
D'autre part, lorsque le régime de neutre du poste source amont est de type neutre
Protection contre les effets thermiques composé, il est nécessaire de prévoir des protections wattmétrique homopolaires
Protection contre les risques d'incendie (PWH) en complément de la protection contre les courts-circuits et les défaut de
Les matériels électriques doivent être choisis et installés
de façon à ne pas présenter de danger d'incendie pour

terre au niveau de la protection du poste. page K34.
les matériaux voisins. Protection des transformateurs 
( page K148)
Ainsi il faut éviter le risque de propagation d’incendie Contre les défauts internes
avec les matériels à diélectrique huile de plus de 25 litres. Il s’agit de défauts des transformateurs immergés dans un diélectrique liquide :
C'est le cas de tous les transformateurs HTA/BT immergés c baisse du niveau diélectrique
qui doivent comporter les protections suivantes : c dégagement de gaz
c si le transformateur est situé à l’intérieur du bâtiment, c surpression dans la cuve.
il faut prévoir : La protection à prévoir est un bloc relais type DMCR ou DGPT2
v un dispositif de détection d’émission de gaz, lorsque P > 630 kVA.
d’élévation de pression ou de température (bloc relais Contre les contraintes externes
type DMCR ou DGPT2) Il s’agit des défauts suivants :
v un bac de rétention ou une fosse de récupération c surtensions
c si le transformateur est situé dans un local électrique c surcharges côté utilisateur
extérieur à une distance u 8 mètres du bâtiment c court-circuit
principal, aucune mesure particulière n'est à prévoir. c détérioration du diélectrique (transformateurs respirants).
Protection contre les risques de brûlures Les protections à prévoir sont :
Les températures des surfaces externes des c parafoudre
enveloppes et panneaux des matériels accessibles ne c thermostat (si diélectrique liquide) ou sonde thermique (transformateur sec)
doivent pas excéder : c fusibles ou relais à maximum d’intensité sur le disjoncteur
c 70 °C pour les surfaces métalliques c assécheur d’air et/ou conservateur pour transformateurs respirants.
c 80 °C pour les surfaces isolantes.
Les équipements préfabriqués ont des normes
adaptées à ces contraintes.
Sur le transformateur, la protection complémentaire à
prévoir est un thermostat si les parois sont accessibles.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K026-K027.p65 27 26/04/05, 10:38


K28 Choix techniques
Architectures de réseaux
Critères de choix

L’architecture du réseau va déterminer son Architecture des réseaux électriques


mode d’exploitation et les protections à L’ensemble des constituants d’un réseau électrique peut être agencé selon
prévoir. différentes structures, dont la complexité détermine la disponibilité de l’énergie
électrique et le coût d’investissement.
Le choix sera fait en fonction de l’application, Le choix de l’architecture sera donc fait pour chaque application sur le critère de
sur le critère de l’optimum économique. l’optimum technico-économique.
On distingue essentiellement les types suivants :
c les réseaux à architecture radiale
v en simple antenne
v en double antenne
v en double dérivation
v en double alimentation avec double jeu de barres
c les réseaux bouclés
v en boucle ouverte
v en boucle fermée
c les réseaux incluant une production interne d’énergie
v avec groupes de production locale
v avec groupes de remplacement.
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques principales de ces structures et
leur comparaison.
Différents exemples de ces architectures sont illustrés page suivante.
architecture utilisation avantages inconvénients
radiale
simple antenne c process non exigeants en c structure la plus simple c faible disponibilité d’alimentation
continuité d’alimentation facile à protéger c temps de coupure sur défaut éventuellement long
ex. : cimenterie c coût minimal c un seul défaut entraîne la coupure de l’alimentation
d’antenne en aval du défaut
double antenne c process continu : sidérurgie, c bonne continuité d’alimentation c solution coûteuse
pétrochimie c maintenance possible du jeu de c fonctionnement partiel du jeu de barres en cas
barres du tableau principal de maintenance
double dérivation c réseaux étendus c bonne continuité d’alimentation c nécessité de fonctions d’automatisme
c extensions futures limitées c simplicité des protections
double jeu de barres c process à grande continuité c bonne continuité d’alimentation c solution coûteuse
de service c souplesse d’utilisation : transferts c nécessité de fonctions d’automatisme
c process avec forte variation sans coupure
des charges c souplesse de maintenance
en boucle
boucle ouverte c réseaux très étendus c moins coûteux que la boucle fermée c coupure d’alimentation d’un tronçon sur défaut
c extensions futures importantes c simplicité des protections pendant reconfiguration de boucle
c charges concentrées sur c nécessité de fonctions d’automatisme
différentes zones d’un site
boucle fermée c réseaux à grande continuité c bonne continuité d’alimentation c solution coûteuse
de service c pas de nécessité de fonctions c complexité du système de protection
c réseaux très étendus d’automatisme
c charges concentrées sur
différentes zones d’un site
avec production interne d’énergie
production locale c sites industriels à process c bonne continuité d’alimentation c solution coûteuse
autoproducteur d’énergie c coût de l’énergie (énergie fatale)
ex. : papeterie, sidérurgie
remplacement (normal/secours) c sites industriels et tertiaires c bonne continuité d’alimentation des c nécessité de fonctions d’automatisme
ex. : hôpitaux départs prioritaires

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K028-K029.p65 28 5/04/05, 19:06


Exemples d’architectures K29
3

radiale
Simple antenne Double antenne
Légende :
NF NF : normalement fermé
ou NO : normalement ouvert
NO
Tous les appareils de coupure
sans légende sont normalement
fermés

NO

NO

Double dérivation Double jeu de barres

NF
ou
NO

NF NO NO NF

NF NF
ou
NO

NO NF NO NF NO NO NF
NF

NO

en boucle
Boucle ouverte Boucle fermée

NF NF
ou ou
NO NO

NF NF NF NO NF NF NF NF NF NF NF NF

avec production interne d’énergie


Production locale Production de remplacement (normal/secours)

G G G

NO
NF NF
ou ou normal/
NO NO secours

NF

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K028-K029.p65 29 5/04/05, 19:06


K30 Choix techniques Cinq modes de liaison à la terre
Régimes de neutre
du neutre

Le choix de la mise à la terre du neutre des Impédance de mise à la terre


réseaux MT et HT a été longtemps Le potentiel du neutre peut être fixé par rapport à la terre par cinq méthodes
différenciées par la nature (capacité, résistance, inductance), et la valeur (zéro à
un sujet de controverses, compte tenu de l’infini) de l’impédance ZN de liaison que l’on connectera entre neutre et terre :
l’impossibilité de trouver un compromis c ZN = : neutre isolé, pas de liaison intentionnelle
unique pour les différents types de réseaux. c ZN est une résistance de valeur plus ou moins élevée
c ZN est une réactance, de valeur faible en général
L’expérience acquise permet aujourd’hui c ZN est une réactance de compensation, destinée à compenser la capacité
d’effectuer un choix pertinent en fonction du réseau
des contraintes propres à chaque réseau. c ZN = 0 : le neutre est relié directement à la terre. (1)
Ce chapitre présente et compare les (1) Ce type de schéma n’est pas utilisé dans les réseaux HTA européens aériens ou souterrains. Il ne sera pas
developpé ici. Il est par contre généralisé dans les réseaux aériens nord-américains à puissance de court-circuit
différents types de liaison à la terre du peu élevée ; le neutre est distribué et utilisé comme conducteur de protection avec mise à la terre à chaque
poteau.
neutre, qui se distinguent par leur mode de
raccordement du point neutre et leur
technique d’exploitation. Difficultés et critères de choix)
Les critères de choix concernent de multiples aspects :
c techniques (fonction du réseau, surtensions, courant de défaut, etc.)
c d’exploitation (continuité de service, maintenance)
c de sécurité
c économiques (coûts d’investissements, d’exploitation)
c habitudes locales ou nationales.
En particulier, deux considérations techniques importantes sont contradictoires :
Réduire le niveau des surtensions
Des surtensions trop importantes sont à l’origine du claquage diélectrique
des isolants électriques, avec des courts-cicuits comme conséquence.
ZN C C C Les surtensions ont plusieurs origines :
Ik1 c surtensions de foudre auxquelles sont exposés tous les réseaux aériens
jusqu’au point de livraison aux usagers
c surtensions internes au réseau engendrées par les manoeuvres et certaines
Ic situations critiques (résonances)
c surtensions résultant du défaut à la terre lui-même et de son élimination.
Schéma équivalent d’un réseau sur défaut à la terre.
Les capacités C sont les capacités naturelles de fuite des câbles à la Réduire le courant de défaut à la terre (Ik1) (voir figure ci-contre)
terre. Le courant Ic est le courant capacitif total du réseau se rebouclant à Un courant de défaut trop élevé entraîne toute une série de conséquences :
travers les phases saines du réseau. c dégâts par l’arc au point de défaut ; en particulier, fusion des circuits magnétiques
des machines tournantes
c tenue thermique des écrans de câble
c dimensions et coût de la résistance de mise à la terre
c induction dans les circuits de télécommunications voisins
c danger pour les personnes, par élévation du potentiel des masses.
Malheureusement, l’optimisation de l’une de ces exigences entraîne
automatiquement la dégradation de l’autre. Ainsi, deux méthodes typiques de mise à
la terre du neutre accentuent ce contraste :
c le neutre isolé, qui supprime la circulation dans le neutre du courant de défaut
terre mais génère des surtensions plus importantes
c le neutre à la terre direct, qui réduit au minimum les surtensions, mais provoque un
courant de défaut élevé.
En ce qui concerne les considérations d’exploitation, on notera selon le mode de
liaison à la terre du neutre adopté :
c la possibilité ou non de fonctionner lors d’un premier défaut maintenu
c la valeur des tensions de contact développées
c la plus ou moins grande simplicité de mise en œuvre de la sélectivité des
protections.
Ainsi le choix se portera souvent sur une solution intermédiaire de neutre relié à la
terre par impédance.

Synthèse des caractéristiques des régimes de


neutre
caractéristiques régimes de neutre
isolé compensé résistance réactance direct
amortissement des surtensions transitoires – +– + +– ++
limitation des surtensions 50 Hz – – + + +
limitation des courants de défaut + ++ + + ––
continuité de service + + – – –
(autorisation du non déclenchement au premier défaut)
protection sélective simple – –– + + +
dispense d’un personnel qualifié – – + + +
Légende : + bon
– médiocre

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K030-K031.p65 30 5/04/05, 19:07


Neutre isolé K31
3

Ce schéma favorise la continuité de service Schéma de principe


en n’imposant pas le déclenchement sur un Il n’existe aucune liaison électrique intentionnelle entre le point neutre et la terre,
défaut 1er défaut d’isolement. Ce dernier à l’exception des appareils de mesure ou de protection.
doit par contre être localisé et éliminé, un
2ème défaut sur une autre phase imposant le
Technique d’exploitation
Dans un tel réseau, un défaut phase-terre ne provoque qu’un faible courant par
déclenchement. l’intermédiaire des capacités phase-terre des phases saines (figure ci-contre).
On démontre que Ik1 = 3 C ω V
c V étant la tension simple
V c C la capacité d’une phase par rapport à la terre
c ω la pulsation du réseau avec ω = 2 π f
Le courant de défaut Ik1 peut subsister longtemps en principe sans dommages car il
ne dépasse pas quelques ampères (2 A par km environ pour un câble unipolaire 6 kV
de 150 mm2 de section isolé au PRC dont la capacité est de 0,63 µF/km). Il n’est
donc pas nécessaire d’intervenir pour éliminer ce premier défaut, ce qui confère à
cette solution l’avantage essentiel de maintenir la continuité de service.
Mais ceci entraîne des conséquences :
C C C
Ik1 c l’isolement doit être surveillé en permanence, et un défaut non encore éliminé doit
être obligatoirement signalé par un contrôleur permanent d’isolement (CPI) ou
par une protection à maximum de tension résiduelle (ANSI 59N)
Ic
c la recherche ultérieure du défaut exige d’une part un appareillage d’autant plus
complexe qu’il est automatique, pour permettre une identification rapide du départ
Courant de défaut capacitif sur réseau isolé en défaut, et d’autre part un service entretien qualifié pour l’exploiter
c au cas où le premier défaut n’est pas éliminé, un deuxième défaut survenant sur
une autre phase va provoquer un véritable court-circuit biphasé par la terre, qui doit
être éliminé par les protections de phase.

Avantage
L’avantage essentiel est la continuité de service du départ en défaut parce que le
courant de défaut très faible permet de ne pas déclencher automatiquement au
premier défaut ; c’est un deuxième défaut qui nécessitera une coupure.

CPI Inconvénients
c La non-élimination des surtensions transitoires par écoulement à la terre est un
handicap majeur si elles sont élevées.
Contrôleur permanent d’isolement (CPI)
c De plus, en cas de mise à la terre d’une phase, les autres se trouvent portées à la
tension composée (U = e V ) par rapport à la terre, ce qui renforce la probabilité
d’un second défaut. Le coût d’isolement est plus élevé car la tension composée reste
appliquée entre phase et terre pendant une durée qui peut être longue puisqu’il n’y a
pas de déclenchement automatique.
c La surveillance de l’isolement est obligatoire, avec signalisation du premier défaut.
c Un service entretien équipé du matériel adéquat pour la recherche rapide du
premier défaut d’isolement est nécessaire.
c La mise en œuvre de protections sélectives au premier défaut est délicate.
c Il y a des risques de surtensions créées par ferrorésonance.

Surveillance et protections
V0 Le décret de protection des travailleurs du 11 nov. 1988 impose, en régime de neutre
IrsdB IT, la détection du premier défaut d’isolement. Ce premier défaut n’empêche pas la
V0 V0 poursuite de l’exploitation, mais la norme impose sa localisation et son élimination.
Contrôleur permanent d’isolement (CPI)
Le CPI, par exemple Vigilohm THR, surveille en permanence le niveau d’isolement
IrsdA du réseau et signale son passage en dessous d’un seuil pré-réglé.
Vigilohm THR - chapitre C.
Protection à maximum de tension résiduelle (ANSI 59)
Cette protection permet la détection d’un défaut d’isolement par la mesure du
déplacement du point neutre.
Sepam - chapitre C.
Maximum de courant terre directionnelle (ANSI 67N)
Cette protection permet la détection du départ en défaut (figure ci-contre)
IrsdA IrsdB La discrimination se fait par comparaison de l’angle de déphasage entre la tension
résiduelle (V0) et les courants résiduels (Irsd), d’une part du départ en défaut et
67N 67N d’autre part de chaque départ sain.
A B
La mesure du courant s’effectue par un tore dont le seuil est réglé :
c pour ne pas déclencher intempestivement
c à une valeur inférieure à la somme des courants capacitifs de tous les autres départs
Ik1 Ceci rend la détection difficile pour les réseaux peu étendus (quelques centaines de
mètres)
Sepam - chapitre C.

Détection par maximum de courant terre directionnelle


Applications
C’est une solution souvent utilisée pour les réseaux industriels (i 15 kV) nécessitant
la continuité de service.
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K030-K031.p65 31 5/04/05, 19:07


K32 Choix techniques
Régimes de neutre
Mise à la terre par résistance

Ce schéma limite le courant de défaut à la Schéma de principe


terre et permet un bon écoulement des Une résistance est connectée volontairement entre le point neutre et la terre.
surtensions, mais il impose le Technique d’exploitation
déclenchement sur défaut. Dans ce type de schéma, l’impédance résistive limite le courant de défaut à la terre
Ik1, tout en permettant un bon écoulement des surtensions.
Mais par conséquent, des protections doivent intervenir automatiquement pour
éliminer le premier défaut.
Dans les réseaux alimentant des machines tournantes, la valeur de la résistance est
déterminée pour obtenir un courant Ik1 de 15 à 50 A. Mais ce courant faible doit
néanmoins vérifier IRN u 2 Ic (avec Ic : courant capacitif total du réseau) pour
réduire les surtensions de manœuvre et permettre une détection simple.
Dans les réseaux de distribution, on adopte des valeurs plus élevées (100 A à 300 A)
plus faciles à détecter et permettant l’écoulement des impulsions de foudre.
RN
IRN Ik1 Avantages
c Ce schéma est un bon compromis entre un courant de défaut faible et des
surtensions bien écoulées.
Ic c Il n’exige pas l’emploi de matériels ayant un niveau d’isolement entre phase et
terre dimensionné pour la tension composée.
Fig. 1 : réalisations de mise à la terre pour neutre accessible : résistance c Les protections sont simples, sélectives et le courant est limité.
entre neutre et terre
Inconvénients
c La continuité de service du départ en défaut est moins bonne qu’en neutre isolé :
le défaut terre doit être éliminé (coupure au premier défaut).
c Le coût de la résistance de mise à la terre croît avec la tension et le courant limité.

Réalisation de la mise à la terre du point neutre


Neutre du réseau accessible
Si le neutre du réseau est accessible (existence d’enroulements couplés en étoile
avec neutre sorti), la résistance de mise à la terre peut être branchée :
RN c soit en neutre et terre (fig. 1)
c soit par l’intermédiaire d’un transformateur monophasé chargé au secondaire par
une résistance équivalente (fig. 2).
Fig. 2 : réalisations de mise à la terre pour neutre accessible : résistance
Neutre du réseau non accessible
au secondaire d’un transformateur monophasé Lorsque le neutre n’est pas accessible (enroulement en triangle) ou lorsque l’étude
du plan de protection en démontre l’intérêt, on réalise un point neutre artificiel par un
générateur homopolaire raccordé sur le jeu de barres ; il est réalisé avec un
transformateur spécial à très faible réactance homopolaire :
c transformateur étoile triangle dont le neutre primaire est directement mis à la terre,
et le triangle fermé sur résistance de limitation (isolement BT, donc solution la moins
onéreuse) (fig. 3)
c transformateur étoile triangle avec résistance de limitation (isolement HTA) entre
le point neutre du primaire et la terre, et triangle fermé sur lui-même ; cette solution
est moins utilisée (fig. 4).
Dimensionnement de la résistance
La résistance doit supporter le courant permanent qui la traverse ; il peut être
RN
provoqué par un défaut impédant ou un faible déplacement du point neutre dû à un
déséquilibre des capacités des 3 phases du réseau. On choisit en général une tenue
permanente Ip = Id/10 (Id = courant de limitation) pendant 2 à 5 secondes
RN (supérieure au temps maximal d’élimination du défaut).
Réalisations de mise à la terre pour neutre non accessible :
Fig. 3 : résistance de limitation Fig. 4 : résistance de limitation Protections
au secondaire au primaire La détection d’un courant de défaut Ik1 faible nécessite des protections (fig. 5)
différentes de celles de surintensité phases.
Ces protections “de terre’’ détectent le courant de défaut :
c soit directement dans la liaison du neutre à la terre 1
c soit dans le réseau en mesurant la somme vectorielle des 3 courants en utilisant :
v soit 3 capteurs de courant de phase alimentant les protections 2
v soit un tore 3 : mesure précise à utiliser de préférence.
Le réglage du seuil se fait en fonction du courant de défaut Ik1 calculé en négligeant
les impédances homopolaires de source et de liaison par rapport à l’impédance RN
et en tenant compte des 2 règles :
1 2 3 c réglage > 1,3 fois l capacitif du réseau en aval de la protection
51G 51G c réglage de l’ordre de 10 à 20 % du courant maximum de défaut à la terre.
De plus, si la détection est réalisée par 3 TC, le réglage se situe, avec les
RN 51N technologies actuelles, entre 5 et 30 % du calibre des TC pour tenir
compte de l’incertitude liée à :
c l’asymétrie des courants transitoires
Fig. 5 : solutions de protection terre c la saturation des TC
c la dispersion des performances.
Applications
Réseaux HTA de distribution publique et industrielle.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K032-K033.p65 32 14/04/05, 10:10


Mise à la terre par réactance faible K33

(neutre impédant) 3

Ce schéma limite le courant de défaut à la Schéma de principe


terre et permet un bon écoulement des Une réactance est intercalée volontairement entre le point neutre et la terre.
surtensions. Mais il impose le Pour les réseaux de tension supérieure à 20 kV, on préfère en effet utiliser une
réactance plutôt qu’une résistance pour des raisons de difficulté de réalisation dues
déclenchement sur défaut avec des au dégagement de chaleur en cas de défaut.
valeurs élevés (ex : 300 ou 1000 A sur le
neutre HTA des postes sources HTB/HTA)
Technique d’exploitation
Dans ce type de schéma, l’impédance selfique limite le courant de défaut à la terre Ik1,
tout en permettant un bon écoulement des surtensions. Mais par conséquent, des
protections doivent intervenir automatiquement pour éliminer le premier défaut.
Pour réduire les surtensions de manoeuvre et permettre une détection simple, il faut
que le courant ILN soit très supérieur au courant capacitif total du réseau Ic.
Dans les réseaux de distribution, on adopte des valeurs élevées (300 à 1000 A),
faciles à détecter et permettant l’écoulement des surtensions de foudre.

LN
ILN Ik1
Avantages
c Ce schéma permet de limiter l’amplitude des courants de défaut.
c Il permet la mise en œuvre de protections sélectives simples si le courant de
Ic limitation est très supérieur au courant capacitif du réseau.
c La bobine, de faible résistance, n’a pas à dissiper une puissance thermique
Réalisation de mise à la terre pour neutre accessible
élevée, ce qui réduit son dimensionnement.
c En HTA, le coût de cette solution est plus avantageux qu’avec une résistance.

Inconvénients
c La continuité de service du départ en défaut moins bonne qu’en neutre isolé :
le défaut terrre doit être éliminé (coupure au premier défaut)
c Lors de l’élimination des défauts terre, des surtensions importantes peuvent
apparaître, dues à des résonances entre la réactance et la capacité du réseau.

Réalisation de la mise à la terre du point neutre


Neutre du réseau accessible
Si le neutre du réseau est accessible (existence d’enroulements couplés en étoile
avec neutre sorti), la résistance de mise à la terre peut être branchée entre neutre et
terre.
Neutre du réseau non accessible
Lorsque le neutre n’est pas accessible (enroulement en triangle) ou lorsque l’étude
du plan de protection en démontre l’intérêt, on réalise un point neutre artificiel par
une bobine de point neutre (BPN) raccordée sur le jeu de barres ; elle est réalisée
LN par une bobine zig-zag avec neutre sorti (figure ci-contre).
L’impédance entre les deux parties de l’enroulement, essentiellement selfique et
faible, limite le courant à des valeurs supérieures à 100 A.
L’ajout d’une résistance de limitation entre le point neutre de la bobine et la terre
Réalisation de mise à la terre pour neutre non accessible
permet d’abaisser l’amplitude du courant de défaut (isolement HTA).

Protections
c Le réglage de la protection se situe au niveau de 10 à 20 % du courant de défaut
maximum.
c La protection est moins contraignante que dans le cas de la mise à la terre par
résistance, d’autant plus que ILN est important puisque Ic est inférieur au courant
limité.

Applications
Réseaux HTA de distribution publique (courants de plusieurs centaines d’ampères).

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K032-K033.p65 33 14/04/05, 10:10


K34 Choix techniques
Régimes de neutre
Mise à la terre par réactance de
compensation (neutre compensé)

Ce régime dit de "neutre compensé" est Schéma de principe


particulièrement bien adapté aux réseaux Une réactance accordée sur la capacité phase-terre totale du réseau est intercalée
de distribution HTA avec une valeur de entre le point neutre et la terre de sorte qu’en présence d’un défaut à la terre,
le courant dans le défaut est voisin de zéro.
courant capacitif Ic élevée. La réactance est composée (figure ci-contre) d’une résistance R en parallèle avec
une inductance variable LN.
Sur le réseau de distribution en france :
c la résistance est dite résistance de point de neutre (RPN) fixe, qui assure la
circulation d'un courant actif de 20 A minimum (défaut franc)
c l'inductance est dite bobine de point neutre (BPN) variable.

Technique d’exploitation
Ce système permet de compenser le courant capacitif du réseau.
R LN En effet, le courant de défaut est la somme des courants qui parcourent :
Ik1 c la mise à la terre par réactance
c les capacités des phases saines par rapport à la terre.
Ces courants se compensent puisque :
ILN + IR Ic c l’un est selfique (dans la mise à la terre)
c l’autre est capacitif (dans les capacités des phases saines).
Défaut à la terre dans un réseau avec réactance de compensation Ils s’ajoutent donc en opposition de phase.
à la terre En pratique, la faible valeur de la résistance fait circuler un petit courant résistif Ik1
de quelques ampères (diagramme ci-contre).
IL
Sur le réseau français, au niveau du poste source un système d'accord automatique
courant dans la réactance
(SAA) réalise périodiquement l'ajustement pour prendre en compte le changement
de topologie du réseau, le désaccord maximum autorisé est de 40 A.
Ik1

V0 Avantages
IR tension résiduelle
c Ce système permet de diminuer les courants de défaut même si la capacité
phase-terre est grande : extinction spontanée des défauts à la terre non permanents
Ic c A l’endroit du défaut, les tensions de contact sont limitées
courant capacitif c Le maintien en service de l’installation est assuré malgré un défaut permanent
Diagramme vectoriel des courants lors du défaut terre c Le signalement du premier défaut est donné par la détection du passage du
courant dans la bobine de point neutre.

Inconvénients
c Le coût peut être élevé en raison de la nécessité de modifier la valeur de la
réactance pour ajuster la compensation
c Pendant la durée du défaut, il faut s’assurer que le courant résiduel circulant
ne présente pas de danger pour les personnes et les biens
c Les risques de surtension transitoire sur le réseau sont importants
c La mise en œuvre de protections sélectives au premier défaut est délicate.

Protection
La détection du défaut est basée sur la composante active du courant résiduel.
En effet, le défaut provoque la circulation de courants résiduels dans l’ensemble
du réseau, mais seul le circuit en défaut est parcouru par un courant résiduel résistif.
De plus, les dispositifs de protection doivent tenir compte des défauts
autoextincteurs répétitifs (défauts récurrents).
Lorsque la réactance de la mise à la terre et la capacité du réseau sont accordées
(3 LN C ω2 = 1)
c le courant de défaut est minimum
c c’est un courant résistif
c le défaut est autoextincteur.
La réactance est dite alors bobine d’extinction, ou bobine de Petersen.

Le neutre compensé est mis en place sur Mise en place du neutre compensé en France
une partie du réseau HTA car il permet de Raisons et avantages
maîtriser les niveaux des surtensions sur Le régime de neutre compensé est mis en place en France par les distributeurs sur
les prises de terre HTA et BT lors de une partie du réseau HTA.
Il permet de maîtriser les niveaux de surtension des prises de terre HTA et BT lors
défauts phase-terre. des défauts phase-terre pour mieux prendre en compte :
c les évolutions des normes européennes (aspect sécurité des personnes)
c la sensibilté accrue de certaines charges (charges informatique, proximité de
réseaux de télécommunications)
c le niveau d’isolement des matériels HTA et BT (ex : transformateur HTA/BT).
Le régime de neutre compensé améliore de la qualité de la fourniture d’énergie car il
entraîne une diminution du nombre de coupures brèves par :
c une augmentation du taux de défauts fugitifs ("auto-extinction" du défaut sans
action de la protection amont)
c une diminution du nombre de défauts évolutifs, défauts phase-terre qui évoluent en
défauts entre phases.
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K034-K035.p65 34 26/04/05, 10:38


K35
3

La mis en place du neutre compensé est Mise en place du neutre compensé en France (suite)
notamment nécessaire lors du passage en Problèmes possibles avec les régimes actuels
souterrain de réseaux aériens. Avant 2001, début du déploiement du neutre compensé, le réseau HTA utilisait
La limitation actuelle de défaut (300 A ou essentiellement 2 régimes de neutre limitant le courant de défaut à la terre à :
c 300 A pour les réseaux aéro-souterrains (réseaux urbains et péri-urbains)
1000 A) combinée à la longueur des câbles c 1000 A pour les réseaux souterrains (réseaux urbains).
ne permet plus alors une limitation Une partie importante du réseau aérien 20 kV passant en souterrain pour améliorer
suffisante des défauts phase-terre. la fourniture, celà crée deux types de problèmes liés :
c limitation insuffisante des défaut terre
poste HTA/BT
La résistances de terre des ouvrages HTA des réseaux aériens peut atteindre une
branchement
valeur de 30 à 60 Ω. En cas de défaut franc à la terre, au courant de défaut (courant
client
de limitation 300 A ou 1000 A) s’ajoute la somme des courants capacitifs de
l’ensemble des départs du poste source (ordre de 3A/km pour des câbles 20kV).
V Avec les longueurs de câbles enterrés ajoutées, ce courant capacitif total a
notablement augmenté, rendant la limitation insuffisante.
c montée en potentiel des masses HTA et BT
Lorsqu’un défaut de terre apparaît à proximité ou dans le poste HTA/BT, le courant
de défaut crée une montée en potentiel des prises de terre. Elle est d’autant plus
telecom importante que la capacité homopolaire globale du réseau est élevée.
L’augmentation des longueurs de câbles va donc accroître cette montée en potentiel
avec des répercussions chez les clients par :
c amorçage possible de la HTA vers la BT entraînant la circulation d’un courant de
défaut terre dans le neutre BT
c couplage entre les prises de terre des clients BT ou du neutre BT avec la prise de
terre du poste HTA/BT engendrant des sutensions.
d (m)
La mise en place d’un régime de neutre compensé sur les réseaux présentant ces
Exemple de montée en potentiel des masses par couplage
— niveau de tension à une distance d de la prise de terre du poste. risques réduit le courant de défaut à la terre et cette montée en potentiel.
Mode de compensation utilisé
Le neutre est mis à la terre par une impédance de compensation variable (ICV) et
son système d'accord automatique (SAA). Le courant de défaut est très faible
(< 40 A), la tension d’arc au droit du défaut est minime, ce qui permet un
rétablissement spontané de l’isolement diélectrique (défaut "auto-extincteur")

Avec le régime de neutre compensé, les Conséquence de la mis en place du neutre


Protections Wattmétriques Homopolaires - compensé sur les postes HTA
PWH (67N) complètent les protections Suivant le réseau alimenté par le poste source, 3 cas de figure se présentent :
à Maximum de courant résiduel (51N) c Réseau souterrain (poste urbain) : le régime de neutre actuel est conservé, neutre
limité 300 A ou 1000 A.
au niveau : c Réseau aéro-souterrain à forte majorité souterraine (poste peri-urbain
c des départs postes sources principalement) : modification du régime de neutre actuel par l’ajout d’une bobine fixe
c de la protections générale NF C13-100 dans le point neutre pour limiter le courant à 150 A. Cette évolution n’a pas d’impact
sur la protection C 13-100 ou sur les protections du client HTA.
c de la partie d’installation HTA éventuelle c Réseau aéro-souterrain à forte majorité aérienne (poste rural principalement) :
dépendant de la NF C 13-200 modification du régime de neutre actuel pour passer en régime de neutre compensé.
Dans ce cas une protection wattmétrique homopolaire ou PWH(1) est nécessaire au
niveau du poste de livraison HTA.
Cette évolution est résumée par les tableaux ci-après.

impact sur la protection générale C 13-100


poste de livraison à comptage BT : protection par fusibles inchangée
poste de livraison à comptage HTA avec protection générale par disjoncteur : selon le cas
alimentation du poste sans alimentation auxiliaire avec alimentation auxiliaire
relais à mettre en place c relais existant conservé (fonction 51 uniquement) c remplacement du relais existant par un relais réalisant
c ajout d’un relais réalisant les fonctions 51N et PWH les fonctions 51, 51N et PWH

impact sur le plan de protection "terre" de l’installation HTA C 13-200


type d’installation application non sensible application sensible (industrie à process, hôpital...) départ
départs protection inter-fusibles protection disjoncteur HTA
réseau HTA peu étendu réseau HTA étendu
plan de protection c conserver les 51N en place c ajout sur les départs de 67NC
c ajout de 51N sur départs interfusibles c paramétrer la 51N avec les réglages actuels (sélectif avec 51N
c sélectivité logique ou chronométrique de la protection générale C13 100)
c sélectivité logique ou chronométrique
impact sur les capteurs c protection sur tore (meilleure sensibilité) c protection sur tore, sinon somme des 3TC + tore CSH30
TP pour la mesure de Vrésiduel, (TP avec 2 enroulements
secondaires : 1 protection et 1 comptage)
produits c RH110, VIP50 sur départs interfusibles c Sepam série 40 ou 80 (applications avec 67N)
c Sepam 2000 (application spécifique)
commentaires sur la sélectivité Sélectivité partielle sur : Sélectivité totale avec la protection C 13-100, et avec le poste
- défauts résistants source en fonction du réglage de la 67N
- défauts récurrents (non détection)
(1) PWH : Avec le régime de neutre compensé, le courant résiduel dans le Elle autorise ainsi un réglage sensible pour détecter la composante active du courant résiduel présente
départ en défaut peut-être plus faible que le courant capacitif dans les uniquement dans le départ en défaut. Cependant, le critère directionnel n'est pas suffisant, la protection doit être
départs sains. L'utilisation des protections à maximum de courant résiduel capable de détecter les défauts récurrents et caractérisés par une succession de réamorçages de courte durée.
devient impossible. L'utilisation des directionnelles de terre permet d'être La PWH (67N) intègre la directionnelle de terre et la détection des défauts récurrents.
insensible au courant capacitif qui circule dans les départs sains.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K034-K035.p65 35 18/04/05, 14:15


K36 Choix techniques
Plan de protection
Présentation
et étude des protections

Les dispositifs de protection surveillent en Présentation générale des protections


permanence l’état électrique des éléments Rôle des protections
d’un réseau et provoquent leur mise hors Les buts visés par les dispositifs de protection sont multiples :
tension (par exemple l’ouverture d’un c participer à la protection des personnes contre les dangers électriques
c éviter les détériorations des matériels (un court-circuit triphasé sur un jeu de
disjoncteur), lorsque ces éléments sont barres HTA peut faire fondre jusqu’à 50 kg de cuivre en 1 seconde ; la température
le siège d’une perturbation indésirable : de l’arc peut dépasser en son centre 10 000 °C)
court-circuit, défaut d’isolement… c limiter les contraintes thermiques, diélectriques et mécaniques auxquelles
sont soumis ces matériels
L’association de ces dispositifs constitue le c préserver la stabilité et la disponibilité de l’énergie du réseau
système de protection ; il dépend de la c protéger les installations voisines (par exemple, réduire les tensions induites
structure du réseau, de son régime de par un défaut dans les circuits proches).
Pour atteindre ces objectifs le système de protection d’un réseau associant ces
neutre et des matériels installés. dispositifs doit avoir des qualités de rapidité, de fiabilité et permettre la sélectivité

( voir page K40)
Cependant, il faut être conscient des limites des protections : elles ne peuvent pas
empêcher les perturbations, mais seulement limiter leurs effets et leur durée. De
plus, leur choix est souvent un compromis technico-économique qui dépend, au delà
des impositions réglementaires, du niveau de sécurité et de disponibilité de
l’alimentation en énergie électrique souhaité.
Technologie
Après les premières protections qui étaient électromécaniques, deux technologies
sont actuellement disponibles :
c protections analogiques, qui sont limitées à des utilisations pour lesquelles :
v le nombre de fonctions à réaliser en un point est réduit (environ 3 max.)
v les mesures effectuées ne sont utilisées que par les protections
c protections numériques exemple Sepam, qui offrent, dans un volume plus réduit
des possibilités plus larges, notamment de communication via les réseaux
numériques leur permettant de s’intégrer dans des systèmes de supervision des
installations.
 voir "Mesure et supervison" p. K45 et "Sepam" chapitre C.

L’étude des protections d’un réseau se Etude des protections d’un réseau
décompose en 2 étapes distinctes : Une protection se compose d’une chaîne constituée des éléments suivants :
c la définition du système de protection, c capteur de mesure - courant et/ou tension - fournissant les informations de mesure
encore appelée plan de protection nécessaires à la détection des défauts,
c relais de protection, chargé de la surveillance permanente de l’état électrique du
c la détermination des réglages de chaque réseau, jusqu’à l’élaboration des ordres d’élimination des parties défectueuses, et
unité de protection, encore appelée leur commande par le circuit de déclenchement,
coordination des protections ou c organe de coupure dans sa fonction d’élimination de défaut : disjoncteur,
interrupteur-fusible, contacteur-fusible.
sélectivité. Définition du système de protection (plan de protection)
La première étape de l’étude du système de protection d’un réseau consiste à définir
les fonctions de protection nécessaires et la structure globale de l’ensemble,
Coupure Commande de façon cohérente et adaptée au réseau.
Cette étape, appelée plan de protection définit les dispositifs de protection contre les
principaux défauts pouvant affecter les réseaux et les machines :
c courts-circuits, entre phases et phase-terre
c surcharges
Mesure Traitement
c défauts propres aux machines tournantes.
Capteur Le choix est fait dans la liste codifiées des fonctions disponibles page K38.
Le plan de protection doit prendre en compte les éléments suivants :
c architecture, taille et différents modes d’exploitation du réseau
Relais de c schémas de liaison à la terre (régime de neutre)
protection c caractéristiques des sources de courant et contributions en cas de défaut
Chaîne de protection c types de charges
c besoin de disponibilité d’énergie électrique des diverses zones d’installation.
Détermination des réglages des protections (sélectivité)
Ensuite, il faut définir le réglage de chaque fonction de protection pour permettre les
performances optimales dans l’exploitation du réseau et pour tous les modes de
fonctionnement.
Les valeurs de réglages adaptées sont issues de calculs complets basés sur les
caractéristiques détaillées des éléments de l’installation.
Ce type d’étude s’effectue maintenant couramment à l’aide d’outils logiciels
spécialisés ; ils permettent d’expliquer le comportement du réseau sur anomalie et
donnent les valeurs de réglage pour chaque fonction de protection.
Les divers modes de sélectivité sont présentés page K40.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K036-K037.p65 36 14/04/05, 10:06


Caractéristiques des protections K37
3

Les relais de protection qui surveillent en Relais de protections


permanence les grandeurs électriques du Le relais de protection est l’élément central de la chaîne de protection.
réseau, comportent des associations de Un relais de protection comprend (fig. ci-contre) :
c l’entrée analogique de mesure de la grandeur surveillée, issue du capteur
fonctions élémentaires, dont la combinaison c le résultat logique du traitement de la mesure (noté S)
est adaptée aux éléments de réseau c la sortie logique instantanée de la fonction de protection, à usage de signalisation
surveillés. par exemple (noté Si)
c la sortie logique temporisée de la fonction de protection, à usage d’action
de commande de déclenchement par exemple du disjoncteur (noté St).
Le mode de travail d’une fonction de protection par relais fait intervenir des temps
caractéristiques définis par la norme CEI 60255-3.

I S 0 St
I > Is
Si

Principe de fonctionnement d’un relais


(exemple relais à maximum de courant ANSI 51)

Consultez > Guide de la protection, réf CG0021FR

t Seuil de courant Réglages


Certaines caractéristiques des fonctions de protection sont réglables par l’utilisateur.
Principalement les suivantes :
Non Fonctionnement
Seuil de déclenchement
fonctionnement temporisé
Il fixe la limite de la grandeur surveillée déterminant l’action de la protection.
Temps de déclenchement
Il fixe le type et la durée de la temporisation du relais avant déclenchement.
Temporisation à temps indépendant, ou temps constant
(DT : Definite Time)
T Dans l’exemple (1) ci-contre d’un relais de courant, le temps de déclenchement de la
protection est constant (réglage de la temporisation T) au delà du seuil de courant Is.
Temporisation Temporisation à temps dépendant
I
(IDMT: Inverse Definite Minimum Time)
Is Dans l’exemple (2) ci-contre d’un relais de courant le temps de déclenchement de la
(1) Principe du déclenchement à temps indépendant ou constant (DT) protection est d’autant plus court que le courant est élevé, au-delà du seuil de
courant Is.
t Seuil de courant Plusieurs types de courbes existent, déterminées par des équations et définies selon
les différents organismes de normalisation : exemple la CEI définit (fig. 3) :
c temps inverse (SIT, Standard Inverse Time)
c temps très inverse (VIT, Very Inverse Time)
Non Fonctionnement c temps extrêmement inverse (EIT, Extremely Inverse Time).
fonctionnement temporisé

Autres caractéristiques de réglages


Temps de maintien
Temps de retour réglable.
T
Retenue
Temporisation Blocage du déclenchement en fonction du taux d’harmonique 2.
I
Constantes de temps
Is 10 • Is Exemple image thermique ANSI 49RMS.
(2) Principe du déclenchement à temps dépendant (IDMT) Angle caractéristique
Exemple directionnelle de courant ANSI 67.
t

EIT

VIT

SIT

I
Is 10 • Is
(3) Courbes CEI de déclenchement à temps indépendant

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K036-K037.p65 37 7/04/05, 19:28


K38 Choix techniques
Plan de protection
Liste des fonctions de protection

Les fonctions de protections sont définies Les principales fonctions de protection sont indiquées dans le tableau ci-dessous,
en précisant leur code selon la norme ANSI C37.2 ainsi qu’une brève définition ; le
par le code ANSI correspondant. classement est fait selon l’ordre numérique.

code ANSI libellé de la fonction définition


12 Survitesse Détection de survitesse des machines tournantes
14 Sous-vitesse Détection de sous-vitesse des machines tournantes
21 Protection de distance Détection de mesure d’impédance
21B Minimum d’impédance Protection de secours des générateurs contre les courts-circuits entre phases
24 Contrôle de flux Contrôle de surfluxage
25 Contrôle de synchronisme Contrôle d’autorisation de couplage de deux parties de réseau
26 Thermostat Protection contre les surcharges
27 Minimum de tension Protection pour contrôle d’une baisse de tension
27D Minimum de tension directe Protection des moteurs contre un fonctionnement à tension insuffisante
27R Minimum de tension rémanente Contrôle de disparition de la tension entretenue par les machines tournantes
après déconnexion de l’alimentation
27TN Minimum de tension résiduelle harmonique 3 Détection de défaut d’isolement à la terre d’enroulements statoriques (neutre impédant)
32P Maximum de puissance active directionnelle Protection de contrôle de transfert maximal de puissance active
32Q Maximum de puissance réactive directionnelle Protection de contrôle de transfert maximal de puissance réactive
37 Minimum de courant phase Protection triphasée contre les minima de courant
37P Minimum de puissance active directionnelle Protection de contrôle de transfert minimal de puissance active
37Q Minimum de puissance réactive directionnelle Protection de contrôle de transfert minimal de puissance réactive
38 Surveillance de température de paliers Protection contre les échauffements anormaux des paliers des machines tournantes
40 Perte d’excitation Protection des machines synchrones contre défaut ou perte d’excitation
46 Maximum de composante inverse Protection contre les déséquilibres des courants des phases
47 Maximum de tension inverse Protection de tension inverse et détection du sens de rotation inverse de machine tournante
48 - 51LR Démarrage trop long et blocage rotor Protection des moteurs contre le démarrage en surcharge ou sous tension réduite,
et pour charge pouvant se bloquer
49 Image thermique Protection contre les surcharges
49T Sonde de température Protection contre les échauffements anormaux des enroulements des machines
50 Maximum de courant phase instantanée Protection triphasée contre les courts-circuits entre phases
50BF Défaillance disjoncteur Protection de contrôle de la non-ouverture du disjoncteur après ordre de déclenchement
50N ou 50G Maximum de courant terre instantanée Protection contre les défauts à la terre :
50N : courant résiduel calculé ou mesuré par 3 TC
50G : courant résiduel mesuré directement par un seul capteur (TC ou tore)
50V Maximum de courant phase à retenue Protection triphasée contre les courts-circuits entre phases, à seuil dépendant de la tension
de tension instantanée
50/27 Mise sous tension accidentelle générateur Détection de mise sous tension accidentelle de générateur
51 Maximum de courant phase temporisée Protection triphasée contre les surcharges et les courts-circuits entre phases
51N ou 51G Maximum de courant terre temporisée Protection contre les défauts à la terre :
51N : courant résiduel calculé ou mesuré par 3 TC
51G : courant résiduel mesuré directement par un seul capteur (TC ou tore)
51V Maximum de courant phase à retenue Protection triphasée contre les courts-circuits entre phases, à seuil dépendant de la tension
de tension temporisée
59 Maximum de tension Protection de contrôle d’une tension trop élevée ou suffisante
59N Maximum de tension résiduelle Protection de détection de défaut d’isolement
63 Pression Détection de défaut interne transformateur (gaz, pression)
64REF Différentielle de terre restreinte Protection contre les défauts à la terre d’enroulements triphasés couplés en étoile avec neutre
relié à la terre
64G 100 % stator générateur Détection de défauts d’isolement à la terre des enroulements statoriques
(réseau à neutre impédant)
66 Limitation du nombre de démarrages Protection contrôlant le nombre de démarrages des moteurs
67 Maximum de courant phase directionnelle Protection triphasée contre les courts-circuits selon le sens d’écoulement du courant
67N/67NC Maximum de courant terre directionnelle Protection contre les défauts à la terre selon le sens d’écoulement du courant
(NC : Neutre Compensé)
78 Saut de vecteur Protection de découplage à saut de vecteur
78PS Perte de synchronisme (pole slip) Détection de perte de synchronisme des machines synchrones en réseau
79 Réenclencheur Automatisme de refermeture de disjoncteur après déclenchement sur défaut fugitif de ligne
81H Maximum de fréquence Protection contre une fréquence anormalement élevée
81L Minimum de fréquence Protection contre une fréquence anormalement basse
81R Dérivée de fréquence (rocof) Protection de découplage rapide entre deux parties de réseau
87B Différentielle jeu de barres Protection triphasée contre les défauts internes de jeu de barres
87G Différentielle générateur Protection triphasée contre les défauts internes d’alternateurs
87L Différentielle ligne Protection triphasée contre les défauts internes de ligne
87M Différentielle moteur Protection triphasée contre les défauts internes de moteur
87T Différentielle transformateur Protection triphasée contre les défauts internes de transformateur

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K038-K039.p65 38 14/04/05, 10:07


Fonctions associées K39
3

Les fonctions de protection sont Les fonctions de protections peuvent être complétées par des fonctions
complémentaires, notamment de mesure des principaux paramètres de
complétées par des fonctions de : fonctionnement de l’installation. Elles permettent une optimisation de l’exploitation,
c commandes complémentaires de la consommation.
c surveillance de bon fonctionnement  voir chapitre C.
c exploitation
c signalisation Commande des appareils de coupure
c mesure Cette fonction assure la commande des différents types de bobines
c diagnostic d’enclenchement et de déclenchement des appareils de coupure.
c communication
pour permettre une meilleure maîtrise du Surveillance du circuit de déclenchement
système électrique. Cette fonction signale la défaillance du circuit de déclenchement de l’appareil de
Toutes ces fonctions peuvent être assurées coupure.
par une seule et même unité numérique de
protection.
Commandes logiques
Cette fonction permet la mise en oeuvre du principe de sélectivité logique, par
émission et/ou réception d’ordres “d’attente logique” entre différentes protections.

Fonctions logiques
Ces fonctions font des traitements d’équations logiques pour générer des
informations ou des commandes complémentaires utiles à l’application.

Fonctions d’exploitation
Ces fonctions améliorent le confort d’exploitation de l’utilisateur.
c régleurs en charge transformateurs
c régulation varmétrique
c localisateur de défaut (ANSI 21FL, Fault Locator)
c commande des gradins de condensateurs
c durée de fonctionnement avant déclenchement sur surcharge thermique.

Fonctions de mesure
Ces fonctions donnent les informations utiles à une bonne connaissance
du fonctionnement du réseau électrique et de son exploitation.
c courant phase
c courant de déclenchement
c courant résiduel
c courants différentiels et traversant
c THD courant (taux global de distorsion harmonique)
c tensions simple et composée
c tensions directe, inverse et résiduelle
c THD tension (taux global de distorsion harmonique)
c fréquence
c puissances active, réactive et apparente
c facteur de puissance (cos ϕ)
c énergies active et réactive
c maximètres de courant, puissance active et réactive
c température
c temps de démarrage moteur
c oscilloperturbographie.

Fonctions de diagnostic appareillage


c compteurs de manoeuvres de l’appareil de coupure en fermeture et en ouverture
sur défaut
c temps de manoeuvre
c temps de réarmement
c surveillance de capteurs (TT, TC) ; cette fonction permet le contrôle de la chaîne
de mesure des transformateurs de tension ou de courant pour action sur les
fonctions de protection affectées
c cumul des courants coupés de disjoncteurs (kA2).

Fonctions de communication
Ces fonctions permettent les échanges utiles de données disponibles entre les
différents éléments du réseau (mesures, états, commandes…).

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K038-K039.p65 39 7/04/05, 19:29


K40 Choix techniques
Plan de protection
Sélectivité chronométrique

Différents moyens peuvent être mis en Les protections constituent entre elles un ensemble cohérent dépendant de la
structure du réseau et de son régime de neutre. Elles doivent donc être envisagées
oeuvre pour assurer une bonne sélectivité sous l’angle d’un système reposant sur le principe de sélectivité : il consiste à isoler
dans la protection d’un réseau électrique : le plus rapidement possible la partie du réseau affectée par un défaut et uniquement
c sélectivité chronométrique par le temps cette partie, en laissant sous tension toutes les parties saines du réseau.
c sélectivité ampèremétrique par les
courants Sélectivité chronométrique
c sélectivité par échange d’informations, Principe
Il consiste à donner des temporisations différentes aux protections à maximum de
dite sélectivité logique courant échelonnées le long du réseau. Ces temporisations sont d’autant plus
c sélectivité par utilisation de protections longues que le relais est plus proche de la source.
directionnelles Mode de fonctionnement
c sélectivité par utilisation de protections Ainsi, sur le schéma ci-contre, le défaut représenté est vu par toutes les protections
(en A, B, C, et D). La protection temporisée D ferme ses contacts plus rapidement
différentielles que celle installée en C, elle-même plus rapide que celle installée en B…
c sélectivités combinées pour une Après l’ouverture du disjoncteur D et la disparition du courant de défaut, les
meilleure performance globale (technique protections A, B, C ne sont plus sollicitées et reviennent à leur position de veille.
La différence des temps de fonctionnement ∆T entre deux protections successives
et économique), ou un niveau de secours. est l’intervalle de sélectivité. Il doit tenir compte (voir figure) :
c du temps de coupure Tc du disjoncteur en aval, qui inclut le temps de réponse de
l’appareil à l’ouverture et le temps d’arc
c des tolérances de temporisation dT
c du temps de dépassement de la protection en amont : tr
c d’une marge de sécurité m.
∆T doit donc satisfaire à la relation :
∆T u Tc + tr + 2dT + m
51 TA = 1,1 s
A Compte tenu des performances actuelles de l’appareillage et des relais, on adopte
pour ∆T une valeur de 0,3 s.
Exemple : Tc = 95 ms, dT = 25 ms, tr = 55 ms ; pour l’intervalle de sélectivité
300 ms, la marge de sécurité est alors de 100 ms.
51 TB = 0,8 s
B Avantages
Ce système de sélectivité a deux avantages :
c il assure son propre secours ; par exemple si la protection D est défaillante,
la protection C est activée ∆T plus tard
51 TC = 0,5 s
C c il est simple.
Inconvénients
Par contre, lorsque le nombre de relais en cascade est grand, du fait que la
51 TD = 0,2 s protection située le plus en amont a la temporisation la plus longue, on aboutit à un
D temps d’élimination de défaut élevé incompatible avec la tenue des matériels au
Défaut entre phases courant de court-circuit, ou avec les impératifs extérieurs d’exploitation
(raccordement au réseau électrique d’un distributeur par exemple).
Principe de la sélectivité chronométrique Applications
Ce principe est utilisé dans les réseaux en antenne.
TB TA
Les temporisations déterminées pour obtenir la sélectivité chronométrique sont
activées lorsque le courant dépasse les seuils des relais. Il faut donc que les
réglages des seuils soient cohérents.
On distingue deux cas selon le type de temporisation :
t c relais à temps indépendant
Les conditions à respecter sont :
dTB TcB m trA dTA
v IsA > IsB > IsC et TA > TB > TC.
L’intervalle de sélectivité ∆T est classiquement de l’ordre de 0,3 seconde.
Intervalle de sélectivité ∆T c relais à temps dépendant
Si les seuils Is sont réglés au courant assigné In, la protection de surcharge est
Décomposition d’un intervalle de sélectivité assurée en même temps que la protection de court-circuit et la cohérence des seuils
assurée.
v InA > InB > InC
v IsA = InA, lsB = InB, et IsC = InC
Les temporisation sont choisies pour obtenir l’intervalle de sélectivité ∆T pour le
51 IsA, TA courant maximum vu par la protection aval ; on utilise pour cela la même famille de
A courbes, afin d’éviter leur croisement dans une partie du domaine.

t C B A t C B A

51 IsB, TB
B
TA
∆T ∆T
TB
∆T ∆T
51 IsC, TC
C TC

I I
IsC IsB IsA IccC IccB IccA IsC IsB IsA IccC IccB IccA
max max max max max max

Réseau en antenne avec sélectivité chronométrique Sélectivité chronométrique avec relais à temps indépendant et à temps dépendant

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K040-K041.p65 40 7/04/05, 19:29


Sélectivité ampèremétrique K41

Sélectivité logique 3

Sélectivité ampèremétrique
Principe
IccAmin IccBmax Il est basé sur le fait que, dans un réseau, le courant de défaut est d’autant plus
faible que le défaut est plus éloigné de la source.
51 IsA, TA 51 IsA, TA
A A Mode de fonctionnement
Une protection ampèremétrique est disposée au départ de chaque tronçon : son
seuil est réglé à une valeur inférieure à la valeur de court-circuit minimal provoqué
par un défaut sur la section surveillée, et supérieure à la valeur maximale du courant
provoqué par un défaut situé en aval (au-delà de la zone surveillée).
Avantages
Ainsi réglée, chaque protection ne fonctionne que pour les défauts situés
immédiatement en aval de sa position, à l’intérieur de la zone surveillée ; elle est
insensible aux défauts apparaissant au-delà.
Pour des tronçons de lignes séparés par un transformateur, ce système est
51 IsB, TB
B avantageux car simple, de coût réduit et rapide (déclenchement sans retard).
Exemple (figure ci-contre) :
IccBmax < IsA < IccAmin
IsA = intensité de réglage
Condition Condition IccB image au primaire, du courant de court-circuit maximum au secondaire.
IsA < IccAmin IsA > IccBmax
Les temporisations TA et TB sont indépendantes, et TA peut être plus courte que TB.
Fonctionnement d’une séléctivité ampèremétrique
Inconvénients
La protection située en amont (A) n’assure pas le secours de la protection située en
t B A
aval (B) puisque son seuil est réglé au-delà du défaut maximal en B.
De plus, en pratique, il est difficile de définir les réglages de deux protections en
cascade, tout en assurant une bonne sélectivité, lorsque le courant ne décroît pas
de façon notable entre deux zones voisines ; ceci est le cas en moyenne tension,
TB sauf pour des tronçons avec transformateur.
Application
TA Exemple de la protection ampèremétrique d’un transformateur entre deux tronçons
de câble de la figure précédente.
Le réglage Is de la protection à maximum de courant vérifie la relation :
I 1,25 IccBmax < IsA < 0,8 IccAmin
IsB IccB IsA IccA La sélectivité entre les deux protections est assurée.
max min

Courbes de sélectivité ampèremétrique

Sélectivité logique
Principe
Ce système a été développé pour remédier aux inconvénients de la sélectivité
chronométrique. Il est utilisé lorsque l’on souhaite obtenir un temps court
d’élimination de défaut (fig. ci-contre).
Mode de fonctionnement
L’échange d’informations logiques entre protections successives permet la
51 suppression des intervalles de sélectivité, et réduit donc considérablement le retard
de déclenchement des disjoncteurs situés les plus près de la source.
En effet, dans un réseau en antenne, les protections situées en amont du point de
défaut sont sollicitées, celles en aval ne le sont pas ; cela permet de localiser sans
ambiguïté le point de défaut et le disjoncteur à commander.
51 Chaque protection sollicitée par un défaut envoie :
c un ordre d’attente logique à l’étage amont (ordre d’augmentation de la
temporisation propre du relais amont)
Attente logique c un ordre de déclenchement au disjoncteur associé sauf s’il a lui-même reçu un
ordre d’attente logique de l’étage aval.
Un déclenchement temporisé est prévu en secours.
51
Avantages
Le temps de déclenchement est indépendant de la position du défaut dans la
cascade de sélectivité, et du nombre de protections en cascade.
Ainsi est-il possible d’obtenir la sélectivité entre une protection amont de
temporisation faible et une protection aval de temporisation élevée ; on peut par
51 exemple prévoir une temporisation plus réduite à la source que près des récepteurs.
De plus, ce système intègre par conception un secours.
Défaut Inconvénients
entre
phases Ce dispositif nécessite la transmission des signaux logiques entre les différents
étages de protection, donc l’installation de filerie supplémentaire ; cette contrainte
Principe de la sélectivité logique
est forte lorsque les protections sont éloignées, par exemple dans le cas de liaisons
longues (plusieurs centaines de mètres).
Aussi peut-on tourner la difficulté en faisant de la combinaison de fonctions :
sélectivité logique au niveau de tableaux proches, et sélectivité chronométrique
entre zone éloignées (voir sélectivités combinées logique + chronométrique).
Application
Ce principe est souvent utilisé pour protéger des réseaux HTA comportant des
antennes avec de nombreux étages de sélectivité.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K040-K041.p65 41 7/04/05, 19:30


K42 Choix techniques
Plan de protection
Sélectivité par protection
directionnelle, différentielle

Câble
Sélectivité par protection directionnelle
Câble
Principe
Dans un réseau bouclé, où un défaut est alimenté par les deux extrémités, il faut
utiliser une protection sensible au sens d’écoulement du courant de défaut pour
67 Is, T pouvoir le localiser et l’éliminer de façon sélective : c’est le rôle des protections
67 Is, T
I I directionnelles à maximum de courant.
Mode de fonctionnement
Vréf Les actions de la protection seront différentes selon le sens du courant
Vréf
(fig. (1) et (2)), c’est-à-dire suivant le déphasage du courant par rapport à une
référence donnée par le vecteur de tension ; le relais doit donc disposer à la fois des
Jeu de barres Jeu de barres informations de courant et de tension. Les conditions de fonctionnement, à savoir le
positionnement des zones de déclenchement et de non déclenchement sont à
adapter au réseau à protéger.
Principe de la protection directionnelle Exemple d’utilisation de protections directionnelles :
(1) protection active (2) protection non active D1 et D2 sont équipés de protections directionnelles activées si le courant s’écoule
du jeu de barres vers le câble amont.
Câble Câble
En cas de défaut au point 1, seule la protection de D1 voit le défaut. La protection
sur D2 ne le voit pas, en raison de son sens de détection. Le disjoncteur D1 s’ouvre.
En cas de défaut au point 2, ces protections ne voient rien, et les disjoncteurs D1
et D2 restent fermés.
1 D’autres protections sont à prévoir pour protéger le jeu de barres.
67 67
Avantage
Vréf La solution employée est simple et utilisable dans de nombreux cas.
D1 D2
Inconvénient
Le dispositif nécessite l’utilisation de transformateurs de tension qui serviront
de référence de phase pour la détermination du sens du courant.
Jeu de barres
2
Application
Ce principe est utilisé pour protéger des arrivées en parallèle, des réseaux en
Protection directionnelle : exemple de deux arrivées en parallèle. boucle fermée, ou certains cas de protection contre les défauts à la terre.

Sélectivité par protection différentielle


Principe
Ces protections comparent les courants aux deux extrémités d’un tronçon de réseau
A surveillé (fig. ci-contre).
IA Mode de fonctionnement
Toute différence d’amplitude et de phase entre ces courants signale la présence
d’un défaut : la protection ne réagit qu’aux défauts internes à la zone couverte
et est insensible à tout défaut externe. Elle est donc sélective par nature.
Zone Le déclenchement instantané est provoqué lorsque IA-IB ≠ 0
protégée 87
Le fonctionnement nécessite d’utiliser des transformateurs de courant
spécifiquement dimensionnés, rendant insensible la protection aux autres
phénomènes.
La stabilité de la protection différentielle est sa capacité à rester insensible s’il n’y a
IB pas de défaut interne à la zone protégée, même si un courant différentiel est
détecté :
c courant magnétisant de transformateur
B
c courant capacitif de ligne
c courant d’erreur dû à la saturation des capteurs de courant.
Principe de la protection différentielle.
Il existe 2 grands principes selon le mode de stabilisation :
IA IB c la protection différentielle à haute impédance (à seuil constant) ; le relais est
Zone connecté en série
protégée avec une résistance de stabilisation Rs dans le circuit différentiel (fig. (3))
c la protection différentielle à pourcentage ; le relais est connecté indépendamment
aux circuits des courants IA et IB. La différence des courants IA-IB est déterminée
Rs dans la protection, et la stabilité de la protection est obtenue par une retenue relative
à la valeur du courant traversant (fig. (4)).
∆I
Avantages
(3) schéma de protection différentielle à haute impédance. c Protection sensible à des valeurs de courants de défaut inférieures au courant
nominal de l’élément protégé
IA IB c Protection de zone qui peut déclencher instantanément.
Zone
protégée Inconvénients
c Le coût de l’installation est important et sa mise en œuvre délicate
c Il faut prévoir une fonction de secours à maximum de courant.
∆I/I Application
(4) schéma de protection différentielle à pourcentage. Tous les composants prioritaires de forte puissance peuvent être concernés :
moteur, générateur, transformateur, jeu de barres, câble, ligne.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K042-K043.p65 42 14/04/05, 8:21


Sélectivités combinées K43
3

Une sélectivité mixte est une combinaison Sélectivités ampèremétrique + chronométrique


de fonctions élémentaires de sélectivité L’exemple (fig.1) montre que l’on définit à la fois :
procurant des avantages complémentaires c une sélectivité ampèremétrique entre A1 et B
c une sélectivité chronométrique entre A2 et B.
aux sélectivités simples : On obtient alors une sélectivité totale, et la protection en A assure le secours de la
c sélectivité totale protection B.
c redondance ou secours.
Plusieurs types d’application par
association de sélectivités sont possibles :
c ampèremétrique + chronométrique t B A
51 IsA1, TA1
c logique + chronométrique A 51 IsA2, TA2
c chronométrique + directionnelle
Zone
c logique + directionnelle protégée TA2
∆T
c différentielle + chronométrique.
TB
TA1
I
51 IsB, TB
B IsB IsA2 IccB IsA1 IccA
Fig. 1 : sélectivité ampèremétrique +
chronométrique

Sélectivités logique + secours chronométrique


L’exemple (fig.2) montre que l’on définit à la fois :
c une sélectivité logique entre A1 et B
c une sélectivité chronométrique entre A2 et B.
La protection A2 assure alors un secours de la protection A1, si celle-ci est
défaillante du fait d’un défaut d’attente logique (ordre d’attente permanent).

IsA, TA1 IsA, TA2 t B A


51 51
A

TA2
∆T
TB
TA1
TB I
IsB
B T=0
IsB IsA IccB IccA
Fig. 2 : sélectivité logique +
secours chronométrique

Sélectivité mixte, logique + chronométrique


L’exemple (fig.3) montre que l’on définit à la fois :
c une sélectivité logique à l’intérieur d’un tableau (A et B d’une part, C et D d’autre
Sélectivité Sélectivité
mixte chronométrique part)
51 0,1 s 1,3 s
c une sélectivité chronométrique entre les deux tableaux B et D, avec TB = TD + ∆T.
A Il n’est pas nécessaire d’installer une liaison de transmission de signaux logiques
entre deux tableaux éloignés. Les temporisations des déclenchements sont réduites
par comparaison à une simple sélectivité chronométrique.
c de plus, il faut prévoir un secours chronométrique en A et C.
(se reporter au paragraphe ci-dessus).
51 0,7 s 1,0 s
B

51 0,1 s 0,7 s
C

51 0,4 s 0,4 s
D
Fig. 3 : comparaison des temps de déclenchement entre sélectivité mixte
et sélectivité chronométrique

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K042-K043.p65 43 14/04/05, 8:22


K44 Choix techniques
Plan de protection
Sélectivités combinées

Sélectivités chronométrique + directionnelle


D1 et D2 sont équipés de protections directionnelles faiblement temporisées,
H1 et H2 sont équipés de protections à maximum de courant temporisées.
En cas de défaut au point 1, seules les protections de D1 (directionnelle),
H1 H2 H1 et H2 voient le défaut. La protection sur D2 ne le voit pas, en raison de son sens
51 51 de détection. D1 s’ouvre. La protection de H2 se désexcite, H1 s’ouvre et ainsi
le tronçon en défaut H1-D1 est isolé.
TH1 = TH2
TD1 = TD2
TH = TD + ∆T

1
67 67

D1 D2

Sélectivités chronométrique + directionnelle

51 AL 51 Sélectivités logique + directionnelle


Ce principe est utilisé pour le couplage de deux jeux de barres et pour les boucles
D1 D2
fermées.
67 L’exemple ci-contre montre que l’orientation des ordres d’attente logique est
dépendante du sens d’écoulement du courant.
Vréf Défaut côté D2 :
c ouverture en D2 et B,
B c D1 est bloqué par B (AL : attente logique).
Défaut côté D1 :
c ouverture en D1 et B,
51 AL 51 c D2 est bloqué par B (AL : attente logique).

D1 67 D2

Vréf

Sélectivités logique + directionnelle

Sélectivités différentielle + chronométrique


L’exemple ci-contre montre que l’on définit à la fois :
c une protection différentielle instantanée
c une protection de courant de phase ou de terre en A en secours de la protection
51 IsA, TA différentielle
A c une protection de courant en B pour protéger la zone située en aval
c une sélectivité chronométrique entre les protections en A et B, avec TA = TB + ∆T.
De la sorte, on assure un secours de la protection différentielle, mais des
transformateurs de courant à deux enroulements sont parfois nécessaires.
Remarque : la sélectivité chronométrique peut être remplacée par la sélectivité
Zone logique.
protégée 87

51 IsB, TB
B

Sélectivités différentielle + chronométrique

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K044-K045.p65 44 15/04/05, 9:34


Optimisation de la distribution K45

électrique 3

L’intégration de la distribution électrique à la


gestion globale de l’entreprise
Les équipements HTA et BT utilisés dans les réseaux de distribution électriques
évoluent dans leurs performances électrotechniques, mais aussi et surtout dans
leurs possibilités de communication avec l’exploitant.
Associés à des systèmes numériques (centrales de mesure, relais, unités de
protection...), ils donnent des informations sur leur fonctionnement, (mesures,
états...) et offrent des possibilités de contrôle et commande accrues via les réseaux.
Le "process" de la distribution électrique s’intégre ainsi dans la gestion globale de
l’entreprise. Vital pour cette dernière, il peut être géré et optimisé.
Cette intégration, commencée initialement par des liaisons fils à fils, s’est accélérée
avec l’arrivée des réseaux numériques et maintenant les possibilités des
technologies web.

La supervision de la distribution électrique Les conséquences de l’ouverture du marché de


doit intégrer : l’électricité et d’Internet
c l’optimisation énergétique résultant de Les utilisateurs de réseaux électriques HTA sont concernés par trois
l’ouverture du marché de l’électricité et de bouleversements majeurs qui ont des implications sur les systèmes de gestion et
donc de supervision des installations électriques.
loi d’orientation sur l’énergie c l’ouverture du marché de l’énergie électrique à la concurrence et les orientation
c les possibilités d’échanges instantanés sur l’énergie (voir pages K8 à K13) nécessitent le suivi des consommations pour
de données collaboratives optimiser les contrats et diminuer les coûts
c la globalisation des activités économiques implique la souplesse pour s’adapter
c la souplesse nécessitée par l’adaptation aux réorganisations des activités productives en fonction des nouveaux marchés et
incessantes des activités économiques. nouvelles opportunités
c la possibilité d’échanges instantanés d’informations partagées via le web
requiert les échanges collaboratifs en temps réel entre les divers services de
l’entreprise pour générer des gains de productivité.
Pour s’adapter à ces enjeux, les entreprises doivent disposer de solutions souples,
évolutives et ouvertes de supervision des installations électriques.
Ce type de solution est devenu possible grâce à l’émergence de standards de
communication universels tel que Ethernet TCP/IP et l’arrivée des technologies
web. Elle permet la prise en compte des nouveaux besoins ci-après.

Les besoins
Parallèlement aux nécessités de protection et de commande des installations, face à
ces évolutions trois besoins essentiels émergent pour optimiser la distribution
d’énergie électrique :
Diminuer les coûts de l’énergie

Les nouvelles possibilités tarifaires ( voir page K12) nécessitent des fonctions
permettant une meilleure connaissance des habitudes de consommation.
Ces fonctions sont essentiellement les suivantes.
Sous-comptage et allocation des coûts
La mesure de l’énergie électrique consommée à divers points génère des
économies car elle permet :
c d’identifier les gros consommateurs
c de répartir les coûts
c de sensibiliser les utilisateurs aux coûts.
Optimisation de contrat et courbes de charge
Des fonctions associés, généralement logicielles, d’enregistrement des énergies
consommées et des courbes de charge permettent entre autre :
c d’optimiser le contrat d’énergie
c de globaliser les coûts multi-sites pour négocier un contrat global
c d’identifier les réserves de puissance disponibles lors d’extensions
c de gérer les crêtes de consommation et d’éviter les pénalités en :
v améliorant le facteur de puissance par des solutions de compensation
v évitant le dépassement de la puissance souscrite par mise en place d’un plan
de délestage automatique.
Mesures des consommations des autres fluides
L’utilisation des incitations financières liées à la loi d’orientation sur l’énergie (voir
page K11) conduit à l’amélioration du rendement énergétique global :
compter les impulsions des compteurs d’eau, de gaz, de vapeur, …permet une
gestion globale et centralisée des fluides et de l’énergie.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K044-K045.p65 45 19/04/05, 15:22


K46 Choix techniques
Mesure et supervision
Optimisation de la distribution
électrique (suite)

Les besoins (suite)


Améliorer la qualité de l’énergie
La qualité de l’énergie a un impact direct sur les coûts d’exploitation :
c coûts directs : sur-consommation d’énergie par augmentation des pertes
c coûts indirects :
v perte de production : dysfonctionnement du process, déclenchements intempestifs
v coûts d’équipement : réduction de la durée de vie du matériel électrique, baisse de
rendement, surdimensionnement.
L’amélioration de la qualité de l’énergie fiabilise les installations et optimise les coûts
d’exploitation. Pour cela, il pouvoir évaluer la qualité, identifier les causes de non-
qualité et vérifier l’efficacité des solutions correctives mises en place.
Le contrôle de la qualité de l’énergie repose sur 4 fonctions principales :
Surveillance des harmoniques
La mesure du taux d’harmonique et l’analyse des harmoniques rang par rang
(voir page K 51) permet :
c d’identifier les pollueurs harmoniques pour les séparer des charges sensibles
c de déterminer l’origine des pannes
c de déclasser les organes de puissance (transformateurs, câbles, …)
c de mettre en place des solutions de filtrage.
Détection des creux et des sauts de tension
La détection et la capture d’ondes des creux et des sauts de tension permet de
déterminer l’origine des pertes ou des arrêts de production.
Détection et capture d’ondes des phénomènes transitoires
La détection et l’enregistrement de phénomènes transitoires, comme les périodes
démarrages moteur ou d’enclenchement d’installation, permet de déterminer
l’origine des pannes.
Vérification de la conformité de la fourniture électrique à l’EN50160
L’ouverture du marché de l’électricité impose des normes de qualité pour le
fournisseur et de non pollution pour l’utilisateur. Evaluer la qualité de l’énergie
distribuée permet de vérifier le respect de la norme européenne EN50160
(voir page K51).
Améliorer la continuité de service
L’électricité est vitale pour l’activité d’un site et les phénomènes conduisant à un
défaut ne sont pas toujours simples à comprendre.
Des outils d’analyse adaptés permettent de mieux connaître et de maîtriser le
réseau électrique en temps réel, et ainsi d’augmenter sa fiabilité.
Les fonctions disponibles dans cet objectif doivent être principalement :
Surveillance en temps réel de l’installation électrique
Elle nécessite des possibilités telles que :
c Mesure locale
Par l’instrumentation des tableaux pour affichage local des mesures et vérification du
bon fonctionnement de l’installation.
c Surveillance à distance
v Supervision de l’installation électrique
Pour diffuser les bonnes informations au bon interlocuteur et au bon moment :
- mesures et états de l’appareillage pour l’exploitant
- alarmes et événements pour le service maintenance
- allocation des coûts pour le service comptabilité, …
v Système de communication ouvert et flexible
Pour permettre éventuellement une expertise externe.

Les moyens
Accès instantané partagé à l’information grâce aux technologies Web
Les possibilités de surveillance précédentes doivent bénéficier des possibilités
de partage collaboratif liées à Internet.
L’utilisation d’un serveur Web relié à un ensemble d’équipements et un navigateur
standard tel qu’Internet Explorer permettent maintenant d’accéder partout et en
temps réel à toutes les informations utiles.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K046-K047.p65 46 13/04/05, 7:56


Exemple de solution : K47
3

Transparent Ready met en œuvre des Tout système de supervision de la distribution électrique repose sur la disponibilité
des informations de l’installation électrique. Elles proviennent des appareils assurant
produits, des équipements et services la surveillance, la protection et la commande installés dans des équipements HTA
qui exploitent les technologies Web pour (cellules de tableaux HTA) ou BT (TGBT).
optimiser les performances de la Transparent Ready intégre les technologies Web à ces produits et équipements de
marque Merlin Gerin afin de les rendre transparents en les connectant sur un réseau
Distribution Electrique, des Automatismes de communication universel. Les informations de ces produits sont alors facilement
et du Contrôle. accessibles à tout utilisateur habilité, localement ou à distance.
Transparent Ready permet l’accès
transparent instantané et collaboratif aux
informations essentielles de l’installation Produits Transparent Ready
électriques. Il constitue une source Produits communicants
Les produits communicants Merlin Gerin de protection et de mesure s’intégrent
d’économies et de gains de productivité naturellement à l’architecture Transparent Ready :
pour l’entreprise. c relais de protection HTA Sepam séries 20, 40 et 80 et relais BT Vigirex
c disjoncteurs BT Masterpact associés à leur unité de protection Micrologic
c centrales de mesure PowerLogic PowerMeter PM s’appliquant tant en HTA qu’en
BT, PM500, PM700, PM800
c centrales de mesure évoluées à échantillonnage fin de type PowerLogic Circuit
Monitor CM3000, CM4000.
Ces produits fournissent les informations de fonctionnement (états, mesures…) au
serveur Web de l’équipement dans lequel ils sont intégrés. Ces informations sont
consultables en temps réel via le web (voir suite "Equipements").
Ethernet
 voir chapitre C.
serveur web
Logiciels
Le mode de consultation collaboratif en temps réel via le web des informations de
fonctionnement des produits communicants peut être complété de possibilités de
supervision plus élaborées par logiciel.
Le logiciel simplifie et ramene au niveau humain la complexité d’un site :
cellules HTA
c il permet de rendre intelligible le site et son fonctionnement
Accès aux informations d’un tableau générées par le serveur Web c il rend tangible et visible l’existence du réseau électrique.
EGX du tableau.
La gamme de logiciels SMS de gestion de l’énergie électrique (PMX1500, SMS121,
SMS1500) répond à divers besoins d’application ; elle dialogue avec tous les
appareils communicants Merlin Gerin et tout appareil utilisant un protocole Modbus.
Le logiciel de supervision est un outil SMS est évolutif et supporte tout type d’architecture, de la liaison directe avec les
complémentaire de diagnostic à la appareils jusqu’aux architectures Ethernet et offre de nombreuses fonctionnalités.
disposition des responsables d’exploitation.  voir chapitre C.

Paramétrage des appareils Mise en forme Equipements Transparent Ready


et exploitation
des mesures
Les produits Transparent Ready sont montés dans des équipements Merlin Gerin
Logiciel
équipés de l’option Transparent Ready :
c cellules HTA SM6, MCset
Echange de données
Tâches automatiques
c démarreurs moteurs HTA Motorpact
c tableaux BT Prisma Plus et Okken.
 voir chapitre B.
Chaque tableau HTA ou TGBT ainsi constitué mutualise les informations des
produits communicants qu’il comporte dans un serveur web EGX400 intégré au
tableau.
Ce serveur web, de façon automatique :
supervision c récupère les informations des appareils
c crée des pages Web dynamiques (c’est-à-dire avec rafraîchissement des
données), fonction de la configuration du tableau électrique
c est doté d’une adresse Internet (adresse IP - Internet Protocol).
Ces pages Web sont ainsi accessibles, à tout moment et partout aux utilisateurs
communication autorisés, depuis n’importe quel PC équipé d’un navigateur Internet.
Il suffit de saisir l’adresse IP du serveur, au même titre que pour consulter n’importe
quel serveur du web. La page HTML consultée s’affiche sur l’écran ; elle est
serveur web rafraîchie automatiquement par le navigateur toutes les 5 secondes.
La configuration des pages est en principe réalisée en usine. Il suffit de déclarer les
appareils produits du tableau depuis son PC, ce qui génère automatiquement les liens
nécessaires et le formatage adapté des pages.

indicateurs compteur centrales disjoncteur commande autres produits


de tableau d’énergie de mesure BT et protection compatibles
MT
Services Transparent Ready
Architecture Transparent Ready Transparent Ready, par son ouverture sur le web permet aussi la mise en œuvre de
services tels que :
c télésuivi
c analyse et diagnostic à distance d’installation
c rapports et expertise d’installation...

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K046-K047.p65 47 18/04/05, 14:24


K48 Choix techniques
Protection contrôle commande,
Exemple de mise en oeuvre de
supervision Transparent Ready

Exemples de mise en œuvre


Exemple 1
c installation dans un bâtiment, avec plusieurs utilisateurs reliés entre eux par
le réseau Intranet local
c raccordement des appareils de mesure aux serveurs web pour intégration
au réseau ethernet de l’entreprise
c pour une gestion partagée de l’installation électrique entre différents services :
v supervision simple sans logiciel dédié grâce à un navigateur web
v supervision complète à l’aide du logiciel SMS.

navigateur SMS
web

éthernet TCP/IP

serveur web
TGBT

Exemple 2
c installation dans plusieurs bâtiments reliés par l’Intranet de l’entreprise
c raccordement des appareils de mesure aux serveurs web pour intégration au
réseau ethernet de l’entreprise
c tous les secteurs de l’entreprise raccordés sur intranet ont un accès direct
aux informations essentielles concernant l’installation électrique grâce à leur
navigateur web.

navigateurs SMS
web
réseau
internet

éthernet TCP/IP

serveur web serveur web


tableau HTA

Exemple 3
c installation dans plusieurs postes d’un site industriel reliés par l’Intranet de
l’entreprise
c raccordement des appareils de mesure aux serveurs web pour intégration au
réseau ethernet de l’entreprise
c tous les secteurs de l’entreprise raccordés sur intranet et les exploitants ont un
accès direct aux informations essentielles concernant l’installation électrique grâce à
leur navigateur web.

navigateurs SMS
web

éthernet TCP/IP

serveur web serveur web serveur web

tableau BT tableau HTA fixe tableau HTA débrochable

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K048-K049.p65 48 13/04/05, 7:56


Eléments principaux concernant K49

les réseaux numériques et le web 3

Les réseaux utilisant des protocoles L’information numérique


connus de tous les constructeurs comme Les technologies numériques utilisent des informations codées en binaire. C’est une
Modbus, ont contribué à l’introduction suite de bits (0 ou 1) exprimant, par exemple une grandeur, suivant les puissances
de 2 (binaire) et non plus les puissances de 10 (décimal).
massives des automates et de Exemple : l’information valeur de courant instantanée 154 Ampères correspond
l’informatique dans le milieu industriel. c en décimal à 154 = 1x102 + 5x101 + 4x100 = 100 + 50 + 4
La surveillance d’une faible quantité c en binaire à 10011010 = 1x27 + 0x26 + 0x25 + 1x24 + 1x23 + 0x22 + 1x21 + 0x21 qui
revient bien à 1x128 + 0x64 + 0x32 +1x16 + 1x8 + 0x4 + 1x2 +0x1 = 154
d’information permettait à un réseau puisque 27 = 128, 26 = 64, 25 = 32, 24 = 16.....et 20 = 1.
"bas débit" de véhiculer les échanges. Les processeurs numériques traitent les opérations sur ces valeurs binaires, à des
Les gros systèmes informatiques de fréquences très élevées (exemple GHz) car elles se ramènent à des commutation
entre 2 niveaux de signaux (0 et 1).
contrôle/commande ont laissé la place aux
systèmes à base micro-informatiques, et Les réseaux numériques
avec eux, le réseau TCP/IP a été introduit, Pour échanger les données, les ordinateurs et processeurs sont reliés par des
avec des débits plus importants. réseaux partageant des liaisons physiques et langage ( protocole).
Caractéristiques physiques des réseaux
Petit à petit, cette connectivité s’est Il existe des organisations de réseaux différentes suivant :
imposée jusqu’au plus près du process. c le mode de connexion, point à point ou multipoint
Depuis quelques années, et pour une c la topologie, en bus, en étoile ou en anneau
c le mode transmission des bits ou trames de de bits :
grande majorité des applications v synchrone (émission cadencée de bits) ou asynchrone (émission libre)
industrielles, Ethernet s’impose comme le v série (un fil) ou parallèle (simultanée sur plusieurs fils)
"bus fédérateur" traversant l’usine tant v simplex (dans un seul sens à la fois) ou duplex (dans les 2 sens).
La topologie et la distance possible de transmission distinguent aussi les :
géographiquement qu’en terme c réseaux de terrain
d’applications. c réseaux locaux (LAN local Area Netwotk) propriété de l’entreprise
c réseaux étendus (WAN Wide Area Network) en général infrastructure publique.
1
Protocole d’échange de données
1 seule émission
Le langage utilisé ou protocole permet, en gros, de gérer et interpréter les trames de
bits échangées. Les protocoles les plus connus sont :
c FTP (File Transfer Protocol) qui fournit les éléments de partage de fichiers
1
0
c HTTP (HyperText Transfer Protocol) qui permet de transmettre des pages Web
entre un serveur et un navigateur (browser)
1
plusieurs émissions
A c SNMP (Simple Network Mangement Protocol) qui permet la gestion de différents
transmission série ou parallèle
C composants d’un réseau via un système unique.
c Modbus, standard des protocoles de communication de l’industrie.
B
Clients et serveurs
Les réseaux ouverts (non hiérachisés par des liaisons maître-esclave) ont une
D
architecture client/serveur :
E D B C A E c Serveur : ordinateur qui fournit des ressources partagées aux utilisateurs par un
topologie de réseau bus topologie de réseau anneau serveur de réseau
c Client : ordinateurs qui accède à ces ressources partagées.
Variantes d’Ethernet Ethernet
technologie type de câble vitesse portée Ethernet (norme IEEE 802.3) est une technologie de réseau local de type bus basé
10Base-2 coaxial de faible diamètre 10Mb/s 185 m sur le principe suivant : Toutes les machines du réseau sont connectées à une même
10Base-5 coaxial de gros diamètre 10Mb/s 500 m ligne de communication constituée de câbles (tableau ci-contre). Ethernet, solution
10Base-T double paire torsadée 10 Mb/s 100 m économique et pérenne est devenu le standard des réseaux.
100Base-TX double paire torsadée 100 Mb/s 100 m
1000Base-SX fibre optique 1000 Mb/s 500 m Internet
Internet comporte des réseaux de toutes sortes interconnectés entre eux ; il inclut
Des réseaux hétérogènes (de natures des avec artères à fort débit (dorsales ou backbone) de fibre optiques, des câbles
différentes) se sont développés souterrains ou des satellites permettant des échanges mondiaux.
Sur Internet, de nombreux protocoles sont utilisés, regroupés dans TCP/IP.
progressivement. Puis ils ont été a leur tour TCP/IP (Transmission Control Protocol - Internet Protocol) désigne l’ensemble des
reliés entre eux. Les protocoles ont donc protocoles de communication utilisés dans Internet permettant de gérer la circulation
évolué pour permettre la communication de des données dans le réseau, tout en assurant le bon échange de ces données entre
un point et un autre du réseau.
tous ces réseaux. Ils ont abouti à TCP/IP, Les protocoles TCP/IP d’Internet permettent d’accéder à divers services :
ensemble de protocles du réseau groupant c IRC: discuter en direct
tous les réseaux, que l’on appelle Internet. c http: regarder des pages web
c ftp: transférer des fichiers...
TCP/IP est basé sur le repérage de chaque point (ordinateur) du réseau par une
Ethernet TCP/IP est le protocole qui adresse unique appelée adresse IP qui permet d’acheminer les données.
apporte les fonctionnalités du Web sur les Elle est exprimée par 32 bits ou 4 octets (groupe 8 bits pouvant donc prendre
28 = 256 valeurs). Par exemple, en décimal, l’adresse 209.116.69.154 ou le 4ème
réseaux Ethernet. Il devient de fait le octet 154 correspond à 10011010 (voir exemple plus haut).
standard fédérateur de communication de Cette adresse n’est pas directement utilisable et peut évoluer. Aussi tous les
toutes les fonctions de l’entreprise. serveurs Internet ont une adresse correspondante plus lisible appelée nom de
domaine. Par exemple, www.exempleadresse.com, en trois parties :
1. nom de l’hôte, ici «www»
2. nom de domaine natif, ici «exampleadresse»
3. nom de domaine supérieur (Top Level Domain ou TLD), ici «com»
Il existe des noms de domaines transversaux (.com, .net, .org, info, biz...) et
territoriaux (.fr, .de, .it, ...). Chaque terminaison dépend d’un organisme central
différent qui édite ses règles de dépôt (l’AFNIC en France).

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K048-K049.p65 49 13/04/05, 7:56


K50 Choix techniques
Alimentations de remplacement
Normes et définitions
et de sécurité

Les normes distinguent les sources Normes


d’alimentation des installations Outres les réglements spécifiques aux immeubles de grande hauteur (I.G.H) et
électriques suivantes : établissements du public (E.R.P) (voir p. K24 à K26), les normes françaises relatives
aux alimentations de remplacement ou de sécurité sont les suivantes :
c source normale c NF C 15-100 qui précise :
c source de remplacement v au § 35 les "Services (installations) de sécurité"
c source Normal-Remplacement v au § 56 les "Alimentations pour service de sécurité"
c NF S 61-940 (mars 1992) relative aux "Alimentations Electriques de Sécurité
c source de sécurité (A.E.S)" et aux "Systèmes de Sécurité Incendie (S.S.I)" qu'elles alimentent.
c alimentation électrique de sécurité
(A.E.S), spécifiques ou non spécifiques.
Types de sources
La NF S 61-940 distingue plusieurs types de sources d’alimentation des installations
électriques (voir ci-contre). Cette classification, notamment la distinction entre source
de remplacement et source ou alimentation de sécurité répond au souci d'assurer,
en cas de défaillance de l'installation ou de sinistre :
c prioritairement la sauvegarde des personnes (personnel de l’établissement et
public) en permettant :
v au minimum leur évacuation sans panique ni dommage
v une délimitation de la zone sinistrée (cloisonnement, isolement, etc.)
c si nécessaire la sauvegarde des biens (patrimoine, production, etc.).

Source normale
"Source constituée généralement par un raccordement au réseau de distribution
publique HTB, HTA ou BT" (NF S 61-940).
Une source de remplacement permet, en Source de remplacement
cas de défaillance de la source normale, la "Source permettant de poursuivre toute ou partie de l'exploitation du bâtiment ou de
poursuite de l’exploitation, hors des raisons l'établissement en cas de défaillance de la source normale" (NF S 61-940).
Cette poursuite s'entend pour des raisons autres que la sécurité des personnes.
liées à la sécurité des personnes. Ces sources alimentent des circuits prioritaires ayant pour objet la protection des
biens et la gestion économique de leur utilisation, en permettant de :
c limiter les défauts ou circonscrire les sinistres ; exemples :
v isolement de tronçons ou parties d’installation (coupure des charges et
cloisonnement de zones sinistrées)
v délestage de charges
c reprendre les process prioritaires d’un point de vue économique ; exemples :
v équipements informatiques de réseaux de communication
v chambres froides, couveuses, agro-alimentaire
v polymérisation de produits chimiques, etc.
Selon l’application, la source de remplacement se substituera à la normale :
c avec ou sans coupure lors de la reprise
c pendant une durée minimum.
L'ensemble permettant d'assurer l'alimentation soit par une source normale soit par
une source de remplacement, est appelé "source Normal-Remplacement".
Une source de sécurité permet d’alimenter Source de sécurité
des circuits et installations dédiés à la "Source délivrant l'énergie électrique à partir d'une réserve d'énergie maintenue en
sécurité des personnes. permanence à un niveau suffisant pour garantir la mise en sécurité du bâtiment ou
de l'établissement en cas de défaillance de la source Normal-Remplacement"
(NF S 61-940). Dans ce cas, le maintien de l’alimentation de certains matériels est
imposé pour assurer la sécurité des personnes. Ces sources alimentent des
circuits de sécurité destinés à des "services (installations) de sécurité".
La norme NF C 15-100 distingue les installations de sécurité devant fonctionner en
cas d'incendie (objet de la NF S 61-940) des autres installations de sécurité.
Les installations de sécurité permettent de maintenir ou mettre en service :
c un éclairage et une signalisation minimales
c les alarmes incendies
c le désenfumage et les secours d’incendie
c les télécommunications
c les matériels mécaniques participant à la sécurité des personnes présentes et du
voisinage, par exemple :
v ascenseurs dans les IGH (immeubles de grande hauteur)
v matériels de contrôle des fluides et effluents dans le nucléaire ou la chimie
v matériels d’isolement bactériologiques dans l’agro-alimentaire ou en biologie
v alimentation non interruptible, par exemple :
- balisage de piste d’aéroport
- éclairage de tunnel
- process chimique délicat, etc.
Selon l’application, la source de sécurité aura les caractéristiques suivantes :
c non automatique : sa mise en service est provoquée par un opérateur
c automatique : sa mise en service est automatique et se fait soit sans coupure, soit
après une coupure :
v très brève : i 0,15 s
v brève : i 0,5 s
v moyenne : i 15 s
v longue : > 15 s.
c durée minimum de fonctionnement.
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K050-K051.p65 50 8/04/05, 18:29


Normes et définitions (suite) K51
3

Une alimentation électrique de sécurité Alimentations électriques de sécurité (A.E.S)


fournit l’énergie à un système de sécurité "Dispositif qui fournit l'énergie électrique à tout ou partie d'un système de sécurité
incendie. incendie (S.S.I) afin de lui permettre d'assurer ses fonctions aussi bien en marche
normale qu'en marche en sécurité".
Pour cela, la norme NF S 61-940 définit les états suivants de l'A.E.S. :
c marche normale où l'énergie provient de la source Normal-Remplacement
c marche de sécurité où l'énergie provient de la source de sécurité
c arrêt, par mise hors service volontaire, uniquement en période de non-exploitation.
Il s'agit en fait d'une classe spécifique de sources de sécurité alimentant les S.S.I.
La norme définit aussi les spécificités de certains équipements utilisables :
c groupes électrogènes de sécurité (G.E.S), classés en deux catégories selon leur
autonomie (G.E.S. 12 h ou G.E.S. 36 h)
c alimentations électriques de sécurité à batterie d'accumulateur (A.S.I à onduleur).
Le schéma ci-dessous résume l’ensemble de ces dispositions.
Dans tous les cas, il est recommandé de se rapprocher des services locaux de
sécurité pour contrôler la validité des projets.

Réseau principal et de sécurité

alimentation source Normal - Remplacement


source source de source de sécurité
Normal remplacement ou A.E.S

tableaux selon les cas on peut


tableau(x) tableau de avoir un tableau unique,
principal(aux) sécurité compartimenté ou pas,
ou des tableaux distincts

circuits
alimentant circuits circuits prioritaires circuits de
des non (hors sécurité) sécurité
récepteurs prioritaires sauvegarde S.S.I si A.E.S
et aspect sécurité des personnes
économique
des biens

reprise, selon les cas,


des circuits correspondants :
c sans coupure
c avec un temps de coupure

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K050-K051.p65 51 8/04/05, 18:29


K52 Choix techniques
Alimentations de remplacement
Guides des choix des
et de sécurité alimentations de remplacement

Le choix des sources de remplacement Eléments de choix


dépend des besoins d’alimentation Sécurité des personnes
vis-à-vis des impositions en matière de : Des textes ou des spécifications régissent, selon les établissements et installations,
les conditions de mise en place de sources de sécurité ou alimentation électrique de
c sécurité des personnes sécurité (A.E.S).
c sécurité et aspect économique des Ces textes se traduisent par un certain nombre de conditions à respecter :
biens. c durée de coupure admissible au début de la défaillance, qui correspond en
pratique au temps nécessaire pour que la source de remplacement ou sécurité
prenne le relais ; selon les cas il est imposé :
v aucune coupure
v coupure < 1 seconde
v coupure < 15 secondes
c durée de maintien minimum de la source de remplacement, qui correspond en
général au temps nécessaire pour mener à bien les opérations de sauvegarde des
personnes ; par exemple :
v E.R.P (Etablissements Recevant du Public), durée d’évacuation de 1heure mini.
v I.G.H (Immeuble de Grande Hauteur), autonomie de source de 36 heures.
Sécurité des biens
La sécurité des biens se traduit par d’autres conditions similaires :
c aucune coupure tolérée dans les applications sensibles ou critiques comme :
v les systèmes informatiques et de télécommunication
v les process continus, à moins de systèmes à inertie offrant une tolérance de l’ordre
de la seconde
c durée de sauvegarde des données dans les systèmes informatiques (10 minutes)
c durée de maintien souhaitée de la source de remplacement ; cette durée résulte
d’un choix, fonction de l’enjeu économique lié ou non à la poursuite de l’exploitation
au delà de la durée minimum exigée pour la seule sécurité des personnes.
Le tableau ci-dessous résume les besoin et les solutions envisageables.
Tableau des besoins et solutions possibles
sécurité des personnes sécurité et aspects économiques des biens
(textes officiels) (usages)
besoin
alimentation pour éclairage minimum machineries participant à la sécurité matériels machines de process
et système d’informations des personnes présentes et/ou du d’informatique, industriels
minimum centralisés voisinage de télécom- interruptible non interrupt.
au début pendant la durée munications, (séquentiel) (continu)
du sinistre ou du sinistre ou d’automatique
de la défaillance de la défaillance
application
applications salles et lieux recevant mise en sécurité alimentation serveur de transformation contrôle
types du public ; ou sauvegarde des autres réseaux séquentielle commande de
selon les établissements de process équipements data centers à froid de paramètres
u 200 ou autres liés à la sécurité contrôle process matériaux du process
u 1 500 (peu de
personnes public)
exemples I.G.H. commerces alarme incendie blocs opératoires services usinage en nucléaire
d’installations E.R.P. administrations volets balisage de piste informatiques mécanique chimie
spectacles professions désenfumage éclairage tunnel téléphonie légère biologie
hypermarchés libérales déverrouillage ascenseurs I.G.H. mobile chaîne de thermique
hôpitaux des issues de pompes incendies systèmes de montage mécanique
bureaux secours et process non gestion de emballage lourde (à
écoles fermeture des interruptibles production et de forte inertie)
portes de process
cloisonnement
conditions
durée de nulle c (1) c c c
coupure i1s c (1) c (1) c
admissible i 15 s c c (1) c (2)
i 15 min c (2)
(4)
durée de 10 min. c c c
maintien 20 min. c c c c
minimum et 1h c (3) c (3) c c c
souhaitable >1h selon maintien activité permanent si enjeu économique
solutions
technique utilisée onduleur avec autonomie groupe permanent groupe à onduleur avec ou onduleur groupe
batterie adaptée et groupe en parallèle ou temps zéro sans groupe à avec groupe à permanent
à demarrer en relève onduleur avec ou non parallèle ou démarrer en temps zéro
sans groupe à onduleur avec relève en relève
démarrer en groupe à demarrer
relève en relève
(1) Selon les établissements et les textes officiels correspondants.
(2) Selon l’enjeu économique.
(3) Durée d’évacuation des personnes.
(4) Durée de sauvegarde.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K052-K053.p65 52 8/04/05, 18:29


Guide de choix des alimentations K53

de remplacement (suite) 3

La solution optimale satisfaisant la Comparaison des solutions


quasi-totalité des besoins consiste à Dans tous les cas, outre les conditions précédentes, le choix d'une solution doit
associer un onduleur avec un groupe à aussi prendre en compte les besoins suivants :
c intégration des équipements dans un système de supervision et/ou de gestion
démarrer en relève. technique ; par exemple les onduleurs disposent de possibilité de communication
avancées via les réseaux numériques et le web
c exploitation, par exemple les consignes, les tests périodiques à prévoir
c maintenance, par un service compétent externe ou intégré avec nécessité
d’astreinte éventuelle
c locaux spécialisés, selon les sources utilisées, par exemple :
v local batterie, le plus souvent en raison de l’encombrement, mais aussi pour se
protéger contre les vapeurs acides (batteries ouvertes) en l’absence de dispositif de
régulation contre le bouillonnement
v local groupe et local carburant pour les groupes électrogènes ; pour les groupes à
démarrage par batterie un local batterie peut aussi être nécessaire, à moins que le
démarrage ne soit fait par air comprimé.

Tableau comparatif des solutions


alimentation
de sécurité et/ou M G
de remplacement
redresseur onduleur

groupes tournants groupes tournants groupes tournants


batterie onduleur à démarrer à temps zéro (1) permanents
durée de mise en service
nulle c c c
1 sec c
(5)
1 à 10 min. c
durée totale d’inversion de source
nulle c c c
liée à l’automate de
gestion des sources c c
durée totale d’autonomie
10 min. c (2)
< 1 heure c
u 1 heure c (3) c (3) c (3)
contraintes d’installation
local spécialisé aucune (sauf si local spécialisé (vibrations, nuisances, accès pour entretien, sécurité incendie)
(vapeurs d’acides) batteries non réservoir(s) de carburant
réseau spécialisé étanches)
en courant continu
matériel complémentaire (hors protection et inversion de source)
chargeur aucun (sauf batteries démarreurs sur volant d’inertie automatisme de
régulateur anti- supplémentaires) batteries ou embrayage synchronisation
bouillonnement directement à l’air
contrôle d’état comprimé
mode et contraintes d’exploitation
réseau spécialisé automatique manuelle ou automatique automatique personnel exploitant
pertes en lignes démarrages périodiques essais périodiques permanent
contrôles fréquents de contrôle par spécialistes
autres paramètres
entretien arrêts pour contrôles aucun (sauf batteries contrôles périodiques, faibles contraintes usure mécanique
périodiques non étanches) mais faible usure et mécaniques sauf ligne importante : arrêts pour
peu de réparations d’arbre et embrayage contrôles périodiques
durée de vie (6) 4 à 5 ans 4 à 5 ans 1 000 à 10 000 heures 5 à 10 ans 10 000 h ou 1 an
et 5 à 10 ans
redondance x 2 si besoin typiquement 3 pour 2 batteries x 2 x 2 si sûreté x 2 si besoin
nécessaire(4) permanent. importante permanent
fiabilité (4) nécessité d’un contrôle intégré fiabilité de la fiabilité de la fiabilité de la
contrôle important mécanique et des mécanique en mécanique et du
(nombreuses batteries du particulier ligne système de
erreurs humaines) démarreur électrique d’arbre et embrayage synchronisation
consommation en seulement quand seulement pour la seulement quand nécessaire permanente quels que
dehors de l’électronique nécessaire avec charge des batteries soient les besoins effectifs
de traitement pertes en ligne sans pertes en ligne
(1) Un groupe à temps zéro tourne à vide en permanence en entraînant un volant d’inertie. A la disparition de la source normale, il lui faut généralement moins d’une seconde pour reprendre le
service d’alimentation.
(2) Plus avec des batteries supplémentaires.
(3) Lié à la réserve de carburant et à la classe du groupe électrogène.
(4) Une étude de sûreté permet de définir l’architecture optimale.
(5) Selon que le groupe est préchauffé ou non.
(6) Avant reconditionnement important.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K052-K053.p65 53 14/04/05, 10:06


K54 Choix techniques
Alimentations de remplacement
Exemples de reprise
et de sécurité d’alimentation en HTA

Les schémas qui suivent illustrent quelques cas de reprises d’alimentation en HTA.
Tous ces schémas sont réalisables avec les cellules SM6 ou MCset et les systèmes
de relayage Merlin Gerin.
Pour chacun le schéma de principe unifilaire est donné avec sa réalisation à partir
de cellules SM6.
La signification des matrices booléennes de fonctionnement est :
c U1, U2 : présence de tension sur les arrivées (1 = tension, 0 = absence de tension)
c I1, I2 : état de l’interrupteur (1 = fermé, 0 = ouvert)
c SM6 voir chapitre B
c Sepam et relayage voir chapitre C.

source
normale Reprise sans délestage
I1 I2 Schéma n° 1
Matrice de fonctionnement (séquence de permutation) :
U1 1 0 0 0
U2 0 0 1 1
I1 1 1 0 0
I2 0 0 0 1
U1 U2 Caractéristiques : Ce schéma est le plus dépouillé.
Il présente l’inconvénient de priver d’alimentation l’ensemble des récepteurs en cas
source de départs d’incident ou d’entretien sur le jeu de barres.
remplacement

source
normale Reprise avec délestage
I1 I2 Schéma n° 2
Ce schéma permet de palier les inconvénients du schéma n° 1, en maintenant une
alimentation sur une partie du jeu de barres.

U1 U2

départs source de départs


non prioritaires remplacement prioritaires

Postes HTA/BT alimentés en double-dérivation


Schéma n°3
source
normale

protection protection

BT source de
remplacement
poste n°1

BT
poste n°2

BT
poste n°3

BT

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K054-K055.p65 54 8/04/05, 18:30


Principe de protection avec K55

inverseur de sources 3

Le basculement d’une source normale sur une source de remplacement peut


modifier le plan de protection du réseau et on peut être amené à utiliser des
protections à double seuil :
c un seuil haut qui correspond aux risques de défauts en cas d’alimentation par la
source normale, avec une temporisation assez courte
c un seuil plus bas qui correspond aux risques de défauts avec l’arrivée de secours,
avec une temporisation plus longue de façon à ne pas déclencher intempestivement
avec l’arrivée normale.
Cette nécessité de deux seuils tient au fait que les groupes de secours sont
constitués d'un moteur thermique (diesel) qui entraîne un alternateur et que
l'intensité de court-circuit de ce dernier est beaucoup plus faible que celle des
transformateurs qu'ils suppléent.
Typiquement en HTA distribution publique :
c Icc réseau = 7000 à 12500 A
c Icc groupe de secours = 2 à 4 In des groupes.
Ainsi, ces éléments doivent être pris en compte lors de la définition de l'installation.
A noter que les unités numériques telles que le Sepam sont capables d'intégrer les
automatismes nécessaires à la fois au transfert de source et au changement de
seuil des protections correspondants.
 Sepam - chapitre C.

t (sec.)
Exemple en HTA
Généralement, les deux niveaux de protection correspondant aux deux sources sont
obtenus avec un même matériel, placé sur le départ concerné.
Il est possible de télécommander un seuil préréglé en fonction de la source de
0,6
remplacement utilisée et de la variation du courant nominal.
La figure 1 présente le type de courbe de protection correspondante dans l’exemple
suivant :
I (A) c 900 A, soit 10 In pour un départ de courant nominal de 90 A, et 0,3 s pour le
0,3 réseau normal
c 120 A, soit 1,3 In pour le départ alimenté par le groupe de remplacement, et un
temps de 0,6 s.

120 A 900 A

Figure 1 : télécommande de seuil pré-réglé.

t (sec.) fusible
En ce qui concerne la protection d’un transformateur, dont le courant nominal reste
100 A le même quelle que soit la source, une réalisation simple et économique consiste à
associer les caractéristiques d’un combiné interrupteur-fusibles et d’un relais
relais
ampèremétrique à l’aide d’une cellule SM6 de type QMC équipée d’un VIP50 ou
d’un Sepam.
0,6
La figure 2 présente le type de courbe de protection obtenue dans l’exemple suivant:
c courant nominal de 90 A
c protection sur court-circuit, dans le cas d’alimentation par la source normale, à
900 A (10 In) en 0,2 sec., réalisée par un fusible 100 A
0,3 c protection sur défaut dans le cas d’alimentation par la source de remplacement, à
120 A (1,3 In) en 0,6 sec. par relais.
La protection relative à la source de remplacement agit aussi comme une protection
de surcharge quand l’alimentation se fait par la source normale.
120 A 900 A

Figure 2 : protection transformateur par interrupteur-fusibles.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K054-K055.p65 55 8/04/05, 18:30


K56 Choix techniques
Qualité de l’énergie
Qualité de l’énergie électrique
(QEE)

Dans le contexte de compétitivité Contexte de la qualité de l’énergie électrique


économique et avec libéralisation du L’électricité est la forme d’énergie la plus répandue, à base de l’essentiel des activités
marché de l’énergie, la qualité de économiques. Aussi, les distributeurs d’énergie électrique ont toujours eu le souci de
garantir la qualité de sa fourniture. Des efforts importants ont été faits vis-à-vis de la
l’énergie électrique (QEE) devient un enjeu continuité de service afin de rendre toujours plus disponible l’accès à l’énergie chez
majeur pour les producteurs, distributeurs l’utilisateur. Aujourd’hui les critères de qualité évoluent considérablement du fait de
et utilisateurs. plusieurs facteurs.
Les systèmes de mesures contrôle et Généralisation d’équipements sensibles et pollueurs
Les équipements électroniques sont largement utilisés dans tous les domaines :
supervision d’installations (ex : Powerlogic) c industriel avec l’électronique de puissance (variateurs de vitesse…)
disposent des fonctions répondant au c tertiaire avec le développement de l’informatique et des réseaux numériques
desoin de suivre la qualité de l’energié c domestique avec l’électronique grand public (téléviseurs, magnétoscopes…).
Tous ces équipements sont à la fois sensibles aux perturbations de la tension mais
aussi générateurs de perturbations par les dispositifs de commutation électroniques,
plus ou moins puissants, qu’ils intégrent.
Il s’en suit une exigence conjuguée :
c de qualité de l’énergie du réseau pour l’utilisateur
c d’assurance de non pollution du réseau pour le fournisseur.
Recherche de compétitivité économique
L’utilisation des équipements électroniques rend les process plus souples et
performants. Mais elle exige une alimentation électrique continue et de qualité.
Le dysfonctionnement d’un élément de la chaîne peut arrêter l’outil de production
avec des conséquences coûteuses.
c Dans les process industriels (ex : fabrication de semi-conducteurs, cimenterie,
traitement de l’eau, sidérurgie, pétrochimie…), le coût global intègre :
v le manque à produire
v les pertes de matières premières
v la remise en état de l’outil de production
v la non qualité de la production
v les retards de livraison…
c Dans les industries liées aux technologies de l’information à fonctionnement
permanent (traitements bancaires, réservation aériennes…) les arrêts occasionnés
amènent des manques à gagner horaires extrêmement élevés.
c D’autres aspects économiques importants rentrent aussi en compte :
v surcharge de l’installation, vieillissement prématuré et risque accru de panne
v surdimensionnement des équipements de distribution
v factures énergétiques alourdies par un mauvais rendement énergétique.
Impératifs de sécurité
Le dysfonctionnement ou l’arrêt de récepteurs prioritaires tels que les ordinateurs,
l’éclairages et systèmes de sécurité peuvent mettre en cause la sécurité des
personnes (hôpitaux, balisage des aéroports, locaux recevant du public, immeubles
de grande hauteur…).
Ouverture du marché de l’électricité
Parallèlement, l’ouverture du marché de l’énergie électrique fait de la qualité de
l’énergie électrique un enjeu majeur pour les compagnies d’électricité.
Sa garantie peut être, pour un industriel, un critère de choix de fournisseur.

La nécessité de contractualisation de la Nécessité de critères de qualité


fourniture de "l’électricité", définie En 1985, la commission européenne a établi que l’électricité était un produit
officiellement comme un produit, (directive 85/374), ce qui rend nécessaire de bien en définir les caractéristiques
essentielles.
conduisent à définir des critères de qualité. Dans le contexte évoqué précédemment des relations contractuelles s’établissent
entre fournisseur d’électricité et utilisateur final, mais aussi entre producteur et
transporteur ou entre transporteur et distributeur dans le cadre du marché dérégulé.
Ceci nécessite que les termes contractuels, notamment sur la qualité du produit
"électricité", soient définis et acceptés par tous.
En particulier, les équipements d’un utilisateur pouvant perturber le réseau et gêner
d’autres utilisateurs, le distributeur et l’utilisateur sont concernés par les critères de
qualité de l’électricité.

La norme européenne EN 50160 résulte d’une Norme EN 50160 : Caractéristiques de la tension


observation statistique des perturbations fournie par les réseaux publics de distribution
sur les réseaux électriques européens La norme européenne EN 50160 définit les critères de qualité du produit "électricité"
publics et définit sur ces bases les critères pour la HTA et la BT.
de qualité du produit "électricité" pour la La notion de qualité d’un produit est attachée au niveau de satisfaction de
l’utilisateur. Les critères portent ici sur la qualité de la tension délivrée, directement
HTA et la BT. liée à la formances des équipements de l’utilisateur (exemple, une variation de 10 %
de l’amplitude de la tension se traduit par une perte de couple de l’ordre de 20 %
pour une machine asynchrone).

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K056-K057.p65 56 15/04/05, 10:17


Norme EN 50160 : K57

critères et définitions de la QEE 3

Les critères de qualité de l’énergie Critères de la norme EN 50160


électrique concernent des perturbations Les critères de qualités définis par la norme EN50160 sont les suivants :
pouvant affecter : c fréquence
c amplitude de la tension fournie
c la fréquence c variation de la tension fournie
c l’amplitude c variation rapide de la tension
c la forme d’onde c creux de la tension
c coupures brèves de la tension fournie
c la symétrie du système triphasé. c coupures longues de la tension fournie
Plusieurs de ces caractéristiques sont c surtensions temporaires sur le réseau entre phase et terre
souvent modifiées simultanément par une c surtensions transitoires entre phase et terre
c déséquilibre de la tension fournie
même perturbation. c tensions harmoniques
c tensions interharmoniques
c transmission de signaux d’information sur le réseau.
Nota : les perturbations des réseaux considérées sont en général du domaine de la basse fréquence (< 9 kHz)
avec une transmission conduite (matérielle). La CEM compatibilié électromagnétique, qui n’est pas abordée ici,
concerne la haute fréquence (> 9 kHz) et des perturbations rayonnées.

Définitions des critères


Fréquence
Elle doit être entre 47Hz et 52Hz, 100 % du temps de fourniture.
U ∆t Creux de tension
C’est une chute brutale de l’amplitude de la tension caractérisé par sa :
∆U c profondeur ∆U : 1 à 90 % de la tension nominale
c durée ∆t : 10 ms (une demi-période 50 Hz) jusqu’à une minute.
La tension de référence est généralement la tension nominale pour les réseaux BT
et la tension déclarée pour les réseaux HTA.
On détecte et caractérise un creux de tension par le calcul de la valeur efficace
"rms (1/2)" du signal sur une période du fondamental toutes les demi-périodes
(recouvrement d’une demi-période).
Les creux de tension sont dus à l’apparition de défauts sur l’installation ou sur le
réseau de distribution.
Coupure de la tension
Une coupure brève est un cas particulier du creux de tension :
Creux de tension c profondeur ∆U : supérieure à 90 % (coupure quasi totale)
c durée
Les creux ou coupure de tension se v coupure brève < 3 minutes
propagent vers les niveaux de tension (nota : en BT on distingue aussi le micro-coupures < 20 ms - une période)
inférieurs à travers les transformateurs. v coupures longues > 3 minutes.
Les coupures brèves sont généralement causées par la manœuvre des
Le nombre de phases affectées et la automatismes des réseaux de distribution (réenclencheurs, isolation de défaut).
sévérité du phénomène dépend du type de On observe un plus grand nombre de creux de tension et de coupures sur
défaut et du couplage du transformateur. les réseaux aériens que sur les réseaux souterrains du fait des intempéries
(excepté, bien entendu, s’ils sont raccordés sur le même départ).
U Surtensions
La norme EN50160 fixe les niveaux de surtensions selon le régime de neutre
(schéma de liaison à la terre) de l’installation :
c réseaux à neutre à la terre (raccordé directement ou avec une impédance) :
la surtension ne devra pas dépasser 1,7 Un
c réseaux à neutre isolé ou compensé : elle ne devra pas dépasser 2 Un.
Les surtensions apparaissent selon deux modes :
c mode commun : entre conducteurs actifs et la masse ou la terre
c mode différentiel : entre conducteurs actifs, phase-phase ou phase-neutre.
Elles sont de trois natures :
c surtensions à la fréquence industrielle (50 Hz) : elles apparaissent par exemples
Les surtensions sur les installations BT suite à un défaut d’isolement entre phase et terre dans un réseau à neutre isolé ou
peuvent provenir des installations HTA par impédant, suite à la rupture du conducteur neutre, ou lors d’une surcompensation de
l’intermédiaire de la prise de terre du poste l’énergie réactive ou encore lors d’une ferrorésonance provoquée par un circuit
inductif et un condensateur.
HTA/BT. c surtensions de manœuvre : elles résultent d’une modification de la structure du
réseau : mise en service de gradins de condensateur.
c surtensions atmosphériques: elles sont provoquées par la foudre soit
directement, soit indirectement par augmentation du potentiel de la terre.
U Fluctuation lente de la tension (flicker)
Une fluctuation lente de la tension est définie par une diminution de la valeur efficace
de la tension de moins de 10 %. La tension est modulée en amplitude par une
enveloppe dont la fréquence est comprise entre 0,5 et 25 Hz.
Ce phénomène est dû à la propagation sur les lignes du réseau d’appels de courants
importants dus à la mise en service ou hors service d’appareil dont la puissance
absorbée varie de manière rapide (les fours à arcs, les machines à souder, les
moteurs à démarrages fréquents, …)
Fluctuation lente de la tension Les conséquences s’observent essentiellement sur des lampes à incandescence où
elle provoque un papillotement du flux lumineux (flicker). Cette gêne visuelle est
perceptible pour une variation de 1 % de la tension.
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K056-K057.p65 57 19/04/05, 15:22


K58 Choix techniques
Qualité de l’énergie
Norme EN 50160 :
critères et définitions de la QEE (suite)

U
Définitions des critères (suite)
Déséquilibre du système triphasé
Un déséquilibre du système triphasé s’observe lorsque les trois tensions ne sont
plus égales en amplitude et/ou déphasées de 120° les unes par rapport aux autres.
La quantification du phénomène fait appel à la décomposition de la composante
fondamentale selon les composantes symétriques. On définit :
c le degré de déséquilibre inverse, rapport entre la composante inverse du
fondamental de la tension et sa composante directe :
U1i
Déséquilibre du système triphasé ∆Ui =
U1d
La norme EN 50160 fixe le taux de c le degré de déséquilibre homopolaire, rapport entre la composante homopolaire du
fondamental de la tension et sa composante directe :
déséquilibre inverse admissible à 2 % sur
U1o
les valeurs efficaces calculées sur 10 mn ∆Uo =
U1d
pour 95 % du temps d’une semaine.
Le déséquilibre du système triphasé de tension est essentiellement dû aux charges
monophasés ou déséquilibrées raccordées sur le réseau.
Les conséquences sont l’augmentation de l’échauffement des machines asynchrones
et l’existence de couple inverse qui conduisent à dégradation prématurée des machines.
Harmoniques
fondamental (50 hz) Les harmoniques sont des signaux de fréquence multiple de la fréquence du réseau.
U
Ils sont générés par des charges dites non-linéaires. Ce sont des appareils,
onde de tension notamment d’électronique de puissance du fait des commutation, qui ne présentent
résultante
pas une impédance constante durant la durée de l’alternance de la sinusoïde de
tension à 50 Hz. Ils absorbent alors un courant non sinusoïdal qui se propage dans
le réseau et déforme l’allure de la tension.
Une tension ou un courant déformé par rapport à la sinusoïde de référence peut être
décomposé en une somme de tensions ou courants sinusoïdaux de fréquences
multiples de celle du fondamental (50 Hz pour le réseau de distribution). Chaque
composante est caractérisée par son rang (exemple rang 5 pour une composante à
la fréquence 250 Hz, soit 5 x 50 Hz) et par son amplitude exprimée en pourcentage
harmonique 3 par rapport à celle du fondamental.
(50 hz) On définit ainsi :
Harmoniques Hk amplitude de l'harmonique k
c taux d’harmonique de rang k = Hk (%) = =
H1 amplitude du fondamental
La norme EN 50160 fixe les niveaux de On caractérise la pollution d’un réseau de manière globale par le taux de
tensions harmoniques jusqu’au 25e rang et distorsion harmonique en tension ou en courant :
indique que le taux global de distorsion
H22 + H32 + H42 + …
harmonique de la tension ne doit pas c distorsion harmonique totale = THD (%) =
H1
dépasser 8 %. C’est le rapport, en pourcent, entre la valeur efficace des composantes harmoniques
La dépollution harmoniques peut être et l’amplitude du fondamental.
réalisée par : Exemples d’harmoniques
c le filtrage passif qui consiste à installer un charges non linéaires forme d’onde de courant spectre THD
circuit L, C, série accordé sur la fréquence variateur de vitesse A
%
de la composante à éliminer 100
c le filtrage actif qui génère des 44 %
50
composantes harmoniques aux mêmes t
fréquences et en opposition de phase aux 0
1 5 7 11 13 17 19 23 25
h

perturbations mesurées redresseur/chargeur A %


c le filtrage hybride qui combine les 100
solutions passive et active 28 %
c l’utilisation d’appareils à absorption t
50

sinusoïdale (appareils dits "propres"). 0 h


Les nouveaux équipements de petite 1 5 7 11 13 17 19

puissance sont soumis à des normes Interharmoniques


limitant les perturbations harmoniques. Les interharmoniques sont des signaux non multiple de la fréquence du réseau
Les variateurs de vitesses pour machines asynchrones, les fours à arcs sont les
principaux générateurs d’interharmoniques. On distingue :
c Les effets instantanés qui font suite à un phénomène de résonance entre
l’impédance du réseau et les condensateurs de compensation. Le plus grave est la
destruction d’équipement (condensateurs, disjoncteur). Les autres sont : des couples
pulsatoires sur les moteurs d’entraînement, des vibrations, erreurs des systèmes de
mesure (selon leur bande passante), la perte de la détection du passage au zéro de
tension pour les dispositifs de régulation.
c Les effets à termes se traduisent par une fatigue prématurée du matériel,
des lignes et amènent un déclassement des équipements.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K058-K059.p65 58 19/04/05, 15:23


Tableaux synthétiques sur la QEE K59
3

perturbations creux de tension surtensions harmoniques déséquilibre fluctuation


< 0,5 s > 0,5 s de tension

formes d’onde
caractéristiques

phénomène occasionnel origine de la perturbation


phénomène fréquent c réseau
défaut d’isolement, rupture
du conducteur de neutre…
manœuvres et ferrorésonance
foudre
c équipements
moteur asynchrone
moteur synchrone
machine à souder
four à arc
convertisseur
charges informatiques
éclairage
onduleur
batterie de condensateurs
sensibilité à la sensibilité aux perturbations
perturbation
c équipements
moteur asynchrone
moteur synchrone
actionneur
variateur de vitesse
charge informatique,
commande numérique
four à induction
éclairage
batterie de condensateurs
transformateur
onduleur
disjoncteur
câble

perturbation origines conséquences exemples de solutions (équipement spécifiques et modifications)


variations et variations importantes de fluctuation de la luminosité des lampes compensateur électromécanique d’énergie réactive,
fluctuations de charges (machines à souder, (papillotement ou flicker) compensateur automatique en temps réel,
tension fours à arc…) compensateur électronique série, régleur en charge
creux de court-circuit, commutation de perturbation ou arrêt du procédé : ASI, compensateur automatique en temps réel, régulateur
tension charges de forte puissance pertes de données, données erronées, ouverture électronique dynamique de tension, démarreur progressif,
(démarrage moteur…) de contacteurs, verrouillage de variateurs de compensateur électronique série
vitesse, ralentissement ou décrochage de augmenter la puissance de court-circuit (Pcc)
moteurs, extinction de lampes à décharge modifier la sélectivité des protections
coupures court-circuit, surcharges, ASI, permutation mécanique de sources,
maintenance, déclenchement permutation statique de sources, groupe à temps
intempestif zéro, disjoncteur shunt, téléconduite
harmoniques charges non linéaires surcharges (du conducteur de neutre, self anti-harmonique, filtre passif ou actif, filtre hybride,
(variateurs de vitesse, fours des sources…) déclenchements intempestifs, inductance de ligne
à arc, machines à souder, vieillissement accéléré, dégradation du augmenter la Pcc
lampes à décharge, tubes rendement énergétique, perte de productivité confiner les charges polluantes
fluorescents…) déclasser les
inter- charges fluctuantes (fours à perturbation des signaux de tarification, réactance série
harmoniques arc, machines à souder…), papillotement (flicker)
convertisseur de fréquence
surtensions manœuvre d’appareillages verrouillage de variateurs de vitesse, parafoudre, parasurtenseur, enclenchement
transitoires et de condensateurs, foudre déclenchements intempestifs, destruction synchronisé, résistance de préinsertion, self de
d’appareillage, incendies, pertes d’exploitation choc, compensateur automatique statique
déséquilibres charges déséquilibrées couples moteurs inverses (vibrations) et équilibrer les charges
de tension (charges monophasées de suréchauffement des machines compensateur électronique shunt, régulateur
forte puissance…) asynchrones électronique dynamique de tension. Augmenter la Pcc.

Consultez > Cahiers Techniques n° 141 et n° 183


Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K058-K059.p65 59 15/04/05, 10:18


K60 Choix techniques
Calcul des courants de court-circuit
Le court-circuit

Le court-circuit est un incident majeur qui Le court-circuit et ses conséquences


peut avoir des conséquences graves et Le court-circuit est l’un des deux incidents majeurs (l’autre étant la surtension) qui
qu’il faut pouvoir éliminer rapidement. peut affecter les réseaux électriques.
Ses conséquences en HTA sont souvent graves :
c Creux de tension brutal perturbant le réseau
Les équipements proches peuvent voir leur fonctionnement affecté par un creux de
tension de quelques dizaines à centaines de millisecondes selon le temps
d’élimination du défaut. Il peut en résulter une instabilité dynamique et la perte de
synchronisme de machines.
c Arrêt d’équipements par déclenchement de protection
Le déclenchement des protections peut mettre hors tension une partie souvent
importante du réseau, avec des conséquences économiques importantes.
c Contraintes mécaniques et thermiques pour les équipements
Tous les matériels et liaisons (câbles, lignes) traversés par le court-circuit subissent
une forte contrainte, à la fois :
v mécanique (efforts électrodynamiques) qui peut entraîner des ruptures
v thermique pouvant entraîner la fusion des conducteurs et destruction des isolants,
avec des risques d’incendie.
c Arc électrique de forte énergie
Au point de défaut, apparaît le plus souvent un arc électrique de forte énergie dont
les effets destructeurs sont très importants et qui peut se propager très rapidement
dans toute l’installation. Un arc à l’intérieur d’une cellule HTA peut mettre en danger
les opérateurs présents.
Malgré la probabilité de plus en plus faible d’apparition d’un court-circuit dans les
installations modernes, bien conçues, correctement installées et exploitées, les
conséquences graves qui peuvent en résulter imposent de détecter et éliminer très
rapidement tout court-circuit.

La connaissance de la valeur du courant Moyens de calcul des courants de court-circuit


de court-circuit du réseau au point La connaissance de la valeur du courant de court-circuit en différents points du
d’installation des divers équipements est réseau est une donnée indispensable pour définir les câbles, jeux de barres et tous
matériels d’interruption et de protection ainsi que leurs réglages.
indispensable. c le calcul des courants de court-circuit s’effectue à l’aide des méthodes décrites
dans de nombreux guides
c des logiciels permettent d’effectuer ces calculs plus rapidement
c la CEI 60909-0 de 2001 "Calcul des courants de court-circuit dans les réseaux
triphasés à courant alternatif" codifie tous les éléments de calcul.
Les pages K63 et K64 "Valeurs des courant de court-circuit " présentent des
éléments de calcul.

R X Caractéristiques d’un courant de court-circuit


Circuit équivalent
Un court-circuit en un point du réseau, immédiatement en aval d’un dispositif de
A coupure à installer (cas le plus défavorable pour ce dispositif puisqu’il n’y a pas de
limitation du courant par des impédances aval), peut se schématiser par :
Zcc
c une source de tension
c l’impédance équivalente Zcc de l’ensemble du réseau amont, qui se calcule à
e Zs
partir de la résistance et de la réactance équivalentes du réseau amont.
Ces valeurs sont difficiles à connaître, d’autant quil existe souvent en amont des
réseaux de tension différentes.
B Etablissement d’un courant de court-circuit
Circuit équivalent pour un court-circuit entre A et B Le régime d’établissement du court-circuit diffère suivant l’éloignement du point de
défaut par rapport aux alternateurs. Ceci n’implique pas nécessairement une
courant
distance géographique, mais suppose que les impédances des alternateurs sont
inférieures aux impédances de liaison jusqu’au le point de défaut.
Ce qui suit est relatif au cas le plus fréquent d’un court-circuit éloigné de la source.
enveloppe supérieure Le défaut aux bornes d’un alternateur est présenté plus loin.
composante continue (apériodique) décroissante Forme d’un courant de court-circuit
ip
L’établissement d’un courant de court-circuit comporte :
c une phase transitoire (d’asymétrie), pendant laquelle une composante continue
décroissante (dite "apériodique") se superpose à la composante alternative du
2rIcc t
courant de court-circuit proprement dit. Le courant résultant a une première crête de
valeur Ip beaucoup plus élevée que la valeur crête de la composante alternative.
Elle crée les forces d’attraction électrodynamiques les plus importantes.
c une phase permanente (court-circuit établi), où ne subsiste que la composante
alternative. Sa valeur efficace Icc caractérise le courant de court-circuit. La valeur,
enveloppe inférieure
très élevée par rapport à l’intensité de service en utilisation normale, provoque un
Allure générale d’un courant de court-circuit échauffement très important qui détermine la tenue thermique des équipements.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K060_K061.p65 60 21/03/05, 15:46


K61
3

Le court-circuit de régime asymétrique est Régime symétrique et régime asymétrique


La présence et l’importance de la phase d’asymétrie dépendent de la valeur
le plus contraignant pour le réseau. instantanée de la tension à l’instant initial du court-circuit et des caractéristiques (R
et X ) du réseau en amont du court-circuit.
i On montre qu’il existe deux cas extrêmes pour une phase :
I = r Ia c Le court-circuit dit de "régime symétrique" (a) qui se produit lorsque à l’instant
initial la tension du réseau est à sa valeur crête. Dans ces conditions il n’y a pas de
phase transitoire d’asymétrie. Le court-circuit a immédiatement son régime établi à la
valeur efficace Icc. Ce cas est le plus favorable car il n’amène pas de contrainte
(a) Court-circuit de régime symétrique électrodynamique supplémentaire.
c Le court-circuit dit de "régime asymétrique" (b), qui se produit lorsqu’à l’instant
i initial la tension du réseau est nulle. Dans ces conditions la phase d’asymétrie est
ic maximale et la valeur de la première crête est le double de la valeur crête du régime
établi. C’est le cas le plus défavorable car, outre les contraintes d’échauffement du
ip régime symétrique, il amène la contrainte électrodynamqie maximale.
En pratique, en régime triphasé, il y a toujours de l’asymétrie. Les trois phases ne
peuvent pas être en régime symétrique ni en régime de pleine asymétrie. La forme
du courant se situe entre ces cas extrêmes avec une part d’asymétrie qui dépend
(b) Court-circuit de régime asymétrique des conditions de défaut.

Caractérisation du court-circuit
K Le courant de court-circuit en un point d’un réseau s’exprime par :
2,0 c la valeur efficace Icc (en kA) (1) de sa composante alternative
c la valeur de crête Ip (en kA) (1) de la première demi alternance.
1,8
(1) On utilise parfois (abusivement) les notations Icc (kA - eff.) et Ip (kA - crête) pour rappeler qu’il s’agit
1,6 respectivement d’une valeur efficace et d’une valeur crête de courant. Mais dans les deux cas l’unité de mesure
est le kA.
1,4
La valeur de la première crête Ip peut-être définie, à partir de Icc par :
1,2 Ip = K r x Icc
Le facteur K caractérise le court-circuit.
1,0 On montre qu’il dépend du rapport R/X suivant une relation qui se traduit par la
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 R/X
courbe ci-contre.
Coefficient k caractérisant la première crête En distribution de puissance, la réactance X = Lω est généralement bien plus élevée
que la résistance R, et le rapport R/X se situe entre 0,1 et 0,3. Il est pratiquement
La valeur de première crête normalisée est égal, pour ces faibles valeurs, au cos ϕ du réseau équivalent en court-circuit.
2,5 fois la valeur efficace du courant de K ≈ cos ϕcc =
R

R
pour les faibles valeurs (i 0,3)
court-circuit R +X 2 2 X
En pratique, la norme CEI 60909 considère le court-circuit d’un régime asymétrique
de constante de temps 45 ms avec R/X = 0,1 soit k = 1,8 (voir courbe ci-contre) et
donc :
Ip = 1,8 x 1,414 Icc ≈ 2,5 Icc.
Ip = 2,5 Icc
Courants de court-circuit normalisés
Pour la conception des matériels on considère la tenue au court-circuit précédent.
Les appelations normalisées sont :
c Ik (kA) = courant de courte durée admissible, pendant 1 ou 3 secondes
c Ip (kA) = valeur crête du courant de courte durée admissible
Selon les normes, la valeur crête du courant maximal (Ip) se déduit de la valeur du
courant de courte-durée admissible (Ik) par :
c Ip = 2,5 x Ik en 50 Hz (CEI)
c Ip = 2,6 x Ik en 60 Hz (CEI)
c Ip = 2,7 x Ik en 60 Hz (ANSI).
La CEI retient pour ce courant les valeurs suivantes pour la définition des matériels
en 50 Hz :
8 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 kA efficaces pendant 1 ou 3 secondes.
La puissance de court-circuit est une Puissance de court-circuit
On utilise souvent l’expression :
valeur fictive conventionnelle parfois
Scc = e Un Icc (en MVA)
utilisée à la place de la valeur de courant.
où Un est la tension assignée du réseau.
Cette valeur fictive, appelée puissance de court-circuit, n’a aucune réalité physique ;
c’est une grandeur conventionnelle pratique assimilable à une puissance apparente.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K060_K061.p65 61 24/03/05, 17:17


K62 Choix techniques
Calcul des courants de court-circuit
Valeurs du courant de court-circuit

Le court-circuit le plus fréquent est le Types de court-circuit


défaut monophasé à la terre (80 % des Le court-circuit peut affecter une ou plusieurs phases ainsi que la terre, les cas les
cas). Le court-circuit triphasé est plus rare plus typiques sont :
c le courant de court-circuit triphasé qui est équilibré (entre phases) est
(5 % des cas) mais sert de référence pour généralement le courant le plus élevé qui peut circuler dans le réseau
les essais des matériels. c le courant de court-circuit biphasé qui est déséquilibré est toujours plus faible que
le courant de court-circuit triphasé (environ 86 % de sa valeur)
c le courant de court-circuit monophasé (phase/terre) qui est déséquilibré peut être
plus élevé dans le cas d’un défaut aux bornes d’un générateur.

Courant de court-circuit triphasé


La valeur du court-circuit triphasé La valeur du courant de court-circuit triphasé (noté Ik3 dans la norme CE I60909) en
symétrique au point d’installation détermine un point du réseau est celle du courant généré par une source de tension amont
le choix des matériels à installer. dans l’impédance de court-circuit.
c la tension est dite de la "source de tension équivalente", égale à : Un/e (1)
Ik3 c l’impédance Zcc est l’impédance de court- circuit, par phase ; c’est-à-dire
F
Zcc l’impédance amont vue du point de défaut.
Un Un
Comme Un/e = Zcc Ik3 on en déduit : Ik 3 = valeur suivant NF C 13-100(1)
Zcc 3 Zcc
avec Un : tension assignée composée (entre phases) du réseau
(1) Note : la CEI 60909 considère la tension de service Us et applique un coefficient C = 1,1 tenant compte d’une
Zcc chute de tension de 10 % sur l’installation en défaut.
C Un
Ik 3 = valeur suivant CEI 60909.
ZN 3 Zcc
En France, les valeurs usuelles de tension sont Un = 24 kV et Us = 20 kV. On fera donc, en général, le calcul
pour 24 kV selon la norme NF C 13-100, sinon pour Us = 1,1 x 20 = 22 kV selon la norme CEI 60909.
Le calcul du courant de court-circuit est donc simple en principe ; sa complexité
Court-circuit triphasé pratique résulte de la difficulté à calculer Zcc, impédance équivalente à toutes les
impédances unitaires en série et en parallèle des composants du réseau situés en
amont du défaut. Ces impédances étant elles-mêmes la somme quadratique de
réactances et résistances :

Zcc = ( ΣR)2 + ( ΣX)2


Une simplification importante consiste en particulier à connaître la puissance de
court-circuit Scc au point de raccordement du réseau du distributeur. On en déduit
l’impédance Za équivalente en amont de ce point par :
Un2 Ik3 = Un Scc
Za = =
Scc e Za e Un
De même, la source de tension n’est pas unique, il peut y avoir plusieurs sources en
parallèle, en particulier les moteurs synchrones et asynchrones se comportent sur
court-circuit comme des générateurs.
Zcc
Courant de court-circuit biphasé
Un Il est toujours inférieur à celui du court-circuit triphasé et noté Ik2.
Zcc
3
Ik 2 = Ik 3 = 86 % Ik 3
Ik2 2
Zcc Il est pris en compte en tant que court-circuit minimal pour le réglage des
protections. Il s’exprime par :
ZN 3 Un Un
Ik 2 = Ik3 où Ik3 = soit Ik 2 = valeur suivant NF C 13-100 (2)
2 3 Zcc 2 Zcc
C Un
(2)
Ik 2 = valeur suivant CEI 60909 (voir note (1) plus haut)
2 Zcc
Court-circuit biphasé
Courant de court-circuit monophasé phase-terre
Ce calcul est nécessaire dans les réseaux La valeur de ce courant dépend beaucoup de la valeur de l’impédance Zn située
où le neutre est relié à la terre par une entre le neutre et la terre :
impédance Zn , pour déterminer le réglage c neutre mis directement à la terre : cette impédance peut être très faible
c neutre isolé : cette impédance peut être quasiment infinie (elle correspond à la
des protections "de terre" ou "homopolaires" valeur des capacités phase/terre du réseau).
devant couper le courant de défaut terre. Aussi, ce courant de court-circuit déséquilibré nécessite de faire appel pour son
calcul à la méthode des composantes symétriques.
Zcc Cette méthode remplace le réseau réel par la superposition de 3 réseaux : direct,
Un inverse, homopolaire. Chaque élément du réseau est ainsi caractérisé par ses 3
Zcc
impédances : Z1 directe, Z2 inverse, Z0 homopolaire.
La valeur du courant de défaut phase/terre noté Ik1 est :
Un 3
Zcc
Ik 1 =
Z1+ Z 2 + Z 3 + 3 Zn
ZN En HTA, le terme 3 Zn est souvent prépondérant devant les autres impédances
Ik1

Vn Un
Ik 1 = où Vn = est la tension simple du réseau..
Zn 3
Court-circuit entre phase et terre

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K062-K063.p65 62 7/04/05, 19:31


K63
3

L’intensité de court-circuit aux bornes d’un Courant de court-circuit aux bornes d’un
transformateur est calculée à partir de sa transformateur
tension de court-circuit Ucc (%). Tension de court-circuit : Ucc (%)
Pour déterminer l’intensité du court-circuit triphasé aux bornes d’un transformateur,
U : 0 à Ucc on utilise la valeur de sa tension de court-circuit (Ucc %), définie ainsi :
potentiomètre
On applique aux bornes du primaire un pourcentage de la tension à vide, le
secondaire étant en court-circuit triphasé. On fait varier la tension jusqu’à la valeur
permettant d’obtenir au secondaire le courant assigné Ir (voir figure). Cette tension
est appelée tension de court-circuit (Ucc en %).
V Elle est fournie par le constructeur et figure sur la plaque signalétique.
Courant de court-circuit
Le courant de court-circuit d’un transformateur (valeur efficace de la composante
primaire symétrique) reste constant dans les instants qui suivent le début du court-circuit car
l’impédance est elle-même constante, si le transformateur est éloigné des
générateurs situés en amont. Le courant de court-circuit est donné par :
Ir Sr
secondaire Icc = avec Ir = = courant assigné au secondaire
Ucc 3U
Exemple
Transformateur 63/10 kV de puissance assignée Sr = 20 MVA, Ucc = 10 %.
A Puissance de la source amont : supposée infinie.
I : 0 à Ir Sr 20000 Ir 1150
Ir = = = 1150 A et Icc = = = 11500 A = 11, 5 kA (10 Ir)
3U 3 x 10 Ucc 10 / 100
Tension de court-circuit d’un transformateur

exemples d’ordres de grandeur de valeur de Ucc (%)


transformateur HTA/BT HTB/HTA
Courant de court-circuit aux bornes d’un
Sr = puissance assignée (kVA) 100 à 3150 5000 à 25 000 générateur synchrone (alternateur ou moteur)
Ucc (%) 4 à 7,5 8 à 12
Les 3 régimes d’un générateur synchrone en court-circuit
Le calcul du courant de court-circuit aux bornes d’un générateur synchrone est plus
complexe que pour un transformateur car on ne peut pas considérer l’impédance
L’intensité de court-circuit aux bornes d’un interne de la machine comme constante après le début du défaut. Elle s’accroît
générateur synchrone passe par trois progressivement, donc le courant diminue en passant par trois périodes
régimes et se calcule à partir de la réactance caractéristiques (voir figure ci-contre) :
c subtransitoire : (durée 0,01 à 0,1s environ) le courant de court-circuit (valeur
de court-circuit Xcc (%) correspondante efficace de la composante alternative) est élevé : 5 à 10 fois le courant assigné Ir.
(X’’d, X’d ou Xd). c transitoire : (0,1 à 1s) le courant de court-circuit décroît entre 2 et 6 Ir.
c permanent : le courant de court-circuit tombe entre 0,5 et 2 Ir.
courant
Les valeurs indiquées dépendent du type et de la puissance de la machine, et pour
le courant permanent de la valeur du courant d’excitation, donc de la charge de la
machine au moment du défaut.
De plus l’impédance homopolaire des alternateurs est en général 2 à 3 fois plus
Ir Icc faible que leur impédance directe ; le courant de court-circuit phase/masse
apparition sera alors plus élevé que le courant de court-circuit triphasé.
du défaut temps Les courts-circuits aux bornes des générateurs sont donc difficiles à préciser et leur
valeur faible et décroissante rend le réglage des protections délicat.
régime régime régime régime Courant de court-circuit
sain substransitoire transitoire permanent
Pour chaque régime précédent, le constructeur indique une réactance de
court-circuit, respectivement subtransitoire (X"d), transitoire (X’d) et permanente
(Xd). Le courant de court-circuit correspondant est donné par :
court-circuit
Ir Sr
Les 3 régimes d’un générateur en court-circuit Icc = avec Ir = = courant assigné
Xcc 3U
exemples d’ordres de grandeur de Xcc (%) Exemple
régime subtransitoire X’’d transitoire X’d permanent Xd Alternateur 10 kV de puissance assignée Sr = 15 MVA, X’’d = 20 %.
Xcc 10 - 20 % 15 - 25 % 200 - 350 %
Sr 15000 Ir 870
Ir = = = 870 A et Iccsub = = = 4350 A = 4 , 35 kA (5 Ir)
3U 3 x10 Xcc 20 / 100
L’intensité de court-circuit aux bornes d’un
moteur asynchrone est égale à son courant
de démarrage. Courant de court-circuit aux bornes d’un moteur
asynchrone
Pour un moteur asynchrone, le courant de court-circuit triphasé aux bornes est égal
au courant de démarrage soit :
Pr
Icc ≈ 5 à 8 Ir avec Ir =
U. 3 .cos ϕ . η
Exemple
Moteur 5,5 kV de puissance Pr = 630 kW, cos ϕ = 0,9 et η (rendement) = 0,9 :
Ir = 82 A et Icc ≈ 410 à 660 A

Consultez > Cahier Technique n° 158

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K062-K063.p65 63 7/04/05, 19:31


K64 Choix techniques
Calcul des courants de court-circuit
Comportement des matériels sur
court-circuit

Les valeurs assignées des matériels (actifs On distingue 2 types de matériels de réseau, suivant qu’ils ont ou non à intervenir au
moment du défaut.
ou passifs) utilisés doivent être supérieures
aux valeurs de courant de court-circuit
calculées en leur point d’installation. Matériels passifs
Dans cette catégorie rentrent tous les matériels destinés par leur fonction à véhiculer
sans dommage aussi bien le courant normal que le courant de court-circuit :
c câbles, lignes, jeux de barres
c sectionneurs, interrupteurs, transformateurs, réactances et condensateurs série,
transformateurs de courant et relais série.
Pour ces matériels, on définit la faculté de supporter le passage d’un court-circuit
sans dommage par les caractéristiques suivantes :
Tenue au courant de courte durée admissible assigné (1) Ik avec la durée
associée assignée (1) tk
Exemple : 16 kA pendant 1s
Ces valeurs caractérisent l’échauffement maximal admissible.
Tenue à la valeur crête du courant admissible assigné (1) Ip

Exemple : 40 kA (correspond à la valeur normalisée 2,5 x 16 kA - voir p. K61)
Cette valeur caractérise la résistance mécanique aux contraintes électrodynamiques
résultant de la première crête du régime asymétrique. Les forces d’attraction/
répusion instantanées entre conducteurs sont en effet proportionnelles au carré de
la valeur de courant, et donc maximales à l’instant de cette valeur crête.
(1)
Le terme assigné ne s’applique que pour caractériser des matériels.

Le pouvoir de coupure d’un appareil est le Matériels actifs


courant maximal (en kA) qu’il est capable Dans cette catégorie sont classés les matériels destinés à éliminer le courant de
de couper dans des conditions spécifiques court-circuit : disjoncteurs et fusibles. Cette propriété est caractérisée par le pouvoir de
coupure et par le pouvoir de fermeture sur court-circuit, dans le cas d’un disjoncteur.
définies par les normes
Pouvoir de coupure
Cette caractéristique essentielle d’un appareil d’interruption est le courant maximal
(en kA eff.) qu’il est capable de couper dans des conditions spécifiques définies par
les normes.
Il s’agit généralement de la valeur efficace de la composante alternative du
courant de court-circuit.
Le pouvoir de coupure nécessite d’autres précisions telles que :
c la tension,
c le rapport R/X de la résistance sur la réactance de l’impédance de court-circuit
Zcc, qui est sensiblement le cosϕ du réseau en court-circuit
c le nombre de coupure que peut effectuer l’appareil au courant maximal
(ex : le cycle : O-FO-FO soit une ouverture, suivie de 2 fermetures/ouvertures)
c l’état de l’appareil après cet essai doit être précisé
c certains appareils nécessitent de définir la "fréquence propre" du réseau :
1
f= qui conditionne la rapidité de croissance de la T.T.R. (Tension Transitoire
2π LC
de Rétablissement - aux bornes de l’appareil après coupure pendant le temps où la
tension présente un caractère transitoire appréciable).
Le pouvoir de coupure apparaît ainsi comme une caractéristique assez complexe à
définir : il n’est donc pas surprenant que le même appareil se voit attribuer un
pouvoir de coupure différent suivant la norme qui le définit.

En France les matériels doivent être conformes aux normes CEI ( voir p. K61).
Pouvoir de fermeture sur court-circuit
Généralement cette caractéristique est implicitement définie par le pouvoir de coupure :
un appareil doit être capable de fermer sur un court-circuit qu’il est capable de couper.
Parfois le pouvoir de fermeture doit être plus élevé, par exemple pour les
disjoncteurs d’alternateur.
On définit alors le pouvoir de fermeture par la valeur en kA de la 1re crête
asymétrique qui est la plus contraignante au point de vue électrodynamique.
Le pouvoir de fermeture vaut 2,5 fois le pouvoir de coupure (norme CEI).
Courant de court-circuit présumé coupé
Certains appareils, les fusibles et les disjoncteurs BT ont la propriété de "limiter" le
courant qu’ils ont à couper.
Leur pouvoir de coupure est défini comme le courant maximal présumé coupé, qui
se développerait dans un court-circuit franc établi aux bornes amont de l’appareil,
c’est-à-dire sans l’influence limitatrice de l’appareil.
Le matériel HTA doit être choisi de telle Caractéristique du matériel HTA sur court-circuit
Le matériel HTA devra être choisi de telle sorte que le pouvoir de coupure en court-
sorte que le pouvoir de coupure en circuit de l’appareil soit au minimum égal au courant de court-circuit où est installé
court-circuit de l’appareil soit supérieur ou l’appareil.
égal au courant de court-circuit où est En BT, la filiation permet de renforcer le pouvoir de coupure de certains appareil et
d'utiliser sous certaines conditions des appareils ayant des performances inférieures
installé l’appareil. au courant de court-circuit (voir catalogue Schneider Electric "Distribution électrique BT").

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K064-K065.p65 64 8/04/05, 18:30


K65
4

4
postes page

schéma général et type de poste


réseau de distribution d’énergie K66
type de postes HTA K67

postes d’intérieur ou postes d’extérieurs préfabriqués


fonctions d’un poste K68
le savoir-faire Schneider Electric K69

choix d’un poste K70

le poste de livraison HTA à comptage BT


définition et contraintes réglementaires K71
schéma et équipements K72
choix du transformateur K73
choix des cellules HTA K74
choix du matériel BT K76
installation liaisons, raccordements K77
prises de terre et conducteurs de protection K78
verrouillage d’exploitation K79

le poste de livraison HTA à comptage HTA


définition et contraintes réglementaires K80
schéma et équipements K81
choix des matériels K82
sélectivité HTA/BT K84
comptage et mesures privées K84

le poste de répartition HTA/HTA et les sous-stations


HTA/TA ou HTA/BT
présentation et exemple de schéma K85
choix des matériels K86

le poste de centrale autonome K88

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K064-K065.p65 65 8/04/05, 18:31


K66 Postes
Schéma général
Réseau de distribution d’énergie
et types de postes

En HTB ou HTA la livraison d’énergie Le schéma ci-dessous rappelle l’organisation générale du réseau et les types de
postes HTA utilisés pour la distribution à partir des points de livraison.
électrique se fait, selon la puissance en : 1 - Poste de livraison HTA à comptage BT
c HTA avec comptage BT 2 - Poste de livraison HTA à comptage HTA, avec éventuellement une distribution
c HTA avec comptage HTA par réseau HTA vers des postes (sous-stations) HTA/BT
3 - En aval de la livraison HTB à comptage HTB de la grosse industrie, le poste de
c HTB avec comptage HTB. répartition HTA avec éventuellement une distribution par réseau HTA vers des postes
(sous-stations) HTA/BT ou des utilisations HTA.
4 - Le poste de production d’énergie autonome (centrale privée), en général utilisant
les énergies renouvelables (cogénération, éolien, petit hydraulique...).
 voir "L’organisation du réseau" page K9 et "Livraison et comptage de l’énergie"
page K14.

EDF et autres Centrale


producteurs de production
HTA

RTE Poste élévateur


HTA/HTB

Réseau de
transport et
répartition HTB 63, 90, 225, 400 kV
HTB

63, 90 kV 63 kV

Poste Sources Poste privé


HTB/HTA HTB/HTA
Distribution comptage HTB
Publique (> 10 MW)

5 à 35 kV
GRD HTA
(Gestionnaires de 3
réseaux de distribution) Répartition HTA

Réseau privé HTA

HTA/BT

HTA
HTA
HTA/BT
HTA/BT
4
Réseau de Poste de centrale
distribution HTA à énergie
HTA Réseau privé BT renouvelable
- rural (aérien) 5 à 33 kV (cogénération,
- urbain (souterrain) élolien,
petit hydraulique)

1 2
Poste
Poste privé Poste privé
HTA/BT
HTA/BT HTA/HTA
Distribution
comptage BT comptage HTA
Publique

GRD BT
(Gestionnaires Réseau privé HTA
de réseaux
de distribution)
Réseau privé BT
HTA/BT
BT 400 V

Réseau de
HTA/BT
distribution
publique BT HTA/BT

Abonnés BT
Réseau privé BT

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K066-K067.p65 66 14/04/05, 8:13


Types de postes HTA K67
4

On désigne par “poste” une installation Le schéma ci-dessous présente un exemple de distribution électrique pour les
différents type de postes et de réseaux internes alimentés. Chaque poste
électrique raccordée à un réseau public ou peut être réalisé à partir de métériels HTA modulaires en poste d’intérieur ou
privé de distribution d’énergie. d’extérieur préfabriqué aménagé prêt à installer voir Chapitre B. 
1 - Postes de livraison HTA à comptage BT page K71

HTA/BT

comptage BT

2 - Poste de livraison HTA à comptage HTA et sous stations éventuelles HTA/BT page K71

HTA/BT HTA/BT

comptage HTA

3 - Répartition HTA et sous stations HTA/BT ou HTA/HTA page K84


Poste de répartition HTA

HTA HTA
Arrivée du
poste de
livraison HTB/HTA

HTA/BT

M M M
HTA/BT HTA/BT

4 - Poste de centrale autonome HTA page K88

disjoncteur autres circuit


G G G circuit de couplage groupes bouchon
bouchon
transformateur transformateur
excitation unité de protection
régulation et de contrôle
générateur
unité de protection
G1 G et de contrôle
générateur

mesure
comptage
protection
HTA HTA/BT
auxiliaires éoliennes cogénération hydraulique

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K066-K067.p65 67 27/04/05, 6:43


K68 Postes
Poste d’intérieur
Fonctions d’un poste
ou préfabriqués d’extérieur

Les fonctions d’un poste intègrent, au delà Evolution des besoins


des équipements électriques, la réponse à Traditionnellement le terme "poste" désigne une "installation électrique" raccordée
un ensemble de besoins prenant en au réseau public ou privé de distributrion.
Les fonctions habituelles de cette installation sont, outre le raccordement au réseau
compte l’environnement global dans lequel avec comptage, la transformation du niveau de tension de l’énergie et sa répartition
ils sont utilisés. vers l’aval, et parfois la production d’énergie autonome.
L’évolution des besoins amène à intégrer d’autres fonctions telles que :
c alimentation d’applications sensibles (ex : onduleurs)
c commande de moteurs (ex : variateurs)
c automatismes de réseaux
c communication avec des systèmes de surveillance, les réseaux et Internet
c intégration à l’environnement
c sécurité vis à vis des risques pour le personnel et l’environnement
c aspect économique lié à la maîtrise des délais de réalisation
c évolutivité pour s’adapter aux réorganisations d’exploitation.
La notion de poste dépasse le cadre de la seule installation électrique pour englober
un ensemble de fonctions, électriques, environnementales et de sécurité qui doivent
être optimisées dans un cadre économique donné.

La solution postes préfabriqués


Le traditionnel "local électrique" du poste "d’intérieur" impose des contraintes
normatives, de place et un réponse multi-intervenants à ces besoins.
Ceci amène l’utilisateur à envisager des solutions de "postes préfabriqués
d’extérieurs" intégrant l’ensemble des réponses aux fonctions nécessaires.

Fonctions assurées par le poste d’extérieur

adaptation de la dépose des matériaux évacuation des calories


Biosco : implantation température locale en fin de vie
facilitée (peut-être
accolé à un bâtiment) acoustique

tenue au feu

intégration à l'environnement
différents choix de finition
extérieur

protection mécanique,
respect des IP,
tenue à l'arc interne

contrôle des entrées d'air


(flux, pureté, taux d'humidité,
degré salin)
support des
équipements
raccordement sécurité des sûreté des accès
sécurisé personnes
(mises à la terre maintenance, prise en compte des
et matériels accessibilité, contraintes de transport
réglementaires) vide technique (vibrations,...)

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K068-K069.p65 68 14/04/05, 8:19


Le savoir-faire Schneider Electric K69
4

Schneider Electric maîtrise l’ingénierie et la Une maîtrise globale des compétences nécessaires
réalisation des solutions complètes de Schneider Electric dispose de la compétence globale permettant la prise en compte
distribution d’énergie HTA et BT : de l’ensemble des besoins, par la maîtrise de :
c tous équipements électriques HTA rencontrés dans les postes (cellules HTA
c équipements électriques pour postes modulaires SM6, départs moteurs, transformateurs HTA/HTA, HTA/BT, tableaux BT,
c postes préfabriqués équipés, aménagés condensateurs…)
ou personnalisés, intégrant toutes les c la surveillance des paramètres de fonctionnement de ces équipements par les
centrales de mesure PowerLogic System
contraintes de leur environnement : c la communication des équipements
Vous disposez ainsi d’un interlocuteur c l’ingénierie et la réalisation d’enveloppes préfabriquées aménagées ou
unique, pour la prise en compte globale personnalisées intégrant ces équipements en respectant les normes et
l’environnement (essais certifiés de ventilation, arc interne, simulations 3D
des fonctions répondant à vos besoins. d’implantation…)
c l’ingénierie de postes spécifiques
c l’ingénierie de réseaux pour des solutions multipostes.
Schneider Electric vous propose un choix complet, soit de solutions d’équipements
électriques de postes d’intérieur, soit de postes préfabriqués d’extérieur intégrant
toutes les contraintes.

Un savoir-faire unique de solutions préfabriquées


du poste HTA/BT au multipostes en réseau
Schneider Electric met à votre service un savoir-faire unique de postes préfabriqués,
du plus simple jusqu’à la distribution complète multipostes, optimisant la réalisation
d’ensemble et prenant en compte tous les aspects liés à l’environnement et la
sécurité.
Ce savoir-faire résulte d’études poussées d’ingénierie sur toutes les fonctions du
poste, attestées par des essais et certifications et d’une expérience cumulée de plus
de 50 000 postes. Il vous permet de réaliser vos postes en vous libérant pour les
autres tâches essentielles liées à l’exploitation de votre installation.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K068-K069.p65 69 27/04/05, 6:44


K70 Postes La réalisation d’un poste
Choix d’un poste
contraintes et étapes

La démarche prenant en compte l’ensemble des contraintes liées à la réalisation


d’un poste est résumée par l’organigramme de choix suivant.
Les solutions de postes préfabriquées aménagés Schneider Electric permettent
d’optimiser la réponse avec un interlocuteur unique.

Les contraintes et étapes de la réalisation


d’un poste
Contraintes et éléments de choix Poste Poste
d’extérieur d’intérieur
préfabriqué

Contraintes clients Sécurité Environnement


Disponibilité
Chantier
électrique
Génie civil

Accès au Génie civil

S
Alimentation électrique Schééma c
du distributeur d'alimentation
e h
n
Type d’alimentation e
e
déri tion
Bou
ucle Antenne
e
i
d
e
Normes, r
Environnement, incendie, CEM (compatibilité électro-magnétique), acoustique,
réglementations habilitation des exploitants…
Réseau
E électrique
l
e
Type de comptage
c
B
BT HT
TA
TA t
r
i
c
Typologie du poste Poste de transformation Poste de livraison Poste de transformation Poste Satellite en aval
à comptage BT à comptage HTA à comptage HTA du poste de livraison
(avec transformateut)

équipements
électriques
Offre constructeur
garantie Etudes, coordination, mise en œuvre et contrôles optimisés

Type d’offres Installation


Chapitre B
Gamme Gamme Gamme
Biosco 2 - 7 - 8 ou 10 Biosco 10 livraison sans transformateur Biosco 2 - 7 - 8 ou 10
Bocage B32 Bocage B100 à B300 Bocage B32
Bocage B100 à B300
Bocage station multi-postes

Poste Poste
Surface Biosco : de 2 à 10 m2 préfabriqué d’intérieur
2 - 7 - 8 ou 10 m2 de 10 à 30 m2 Bocage : de 10 à 30 m2
maçonné

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K070-K071.p65 70 15/04/05, 10:21


Définition et contraintes K71

réglementaires 4

Un poste HTA/BT à comptage BT Définition


comporte un seul transformateur de Installation électrique raccordée à un réseau de distribution publique HTA sous une
courant secondaire i 2000 A. tension nominale de 1 à 24 kV comprenant :
c un seul transformateur HTA/BT dont le courant secondaire assigné est au plus
Ceci correspond à une puissance égal à 2 000 A.
inférieure ou égale à 1250 kVA en 20 kV. Cette limite correspond à S max i 1 250 kVA pour un transformateur 20 kV / 400 V.
Avec plusieurs transformateurs, ou un seul En effet, S = U I e= 410 x 2000 x 1,732 = 1385 kVA, et 1250 kVA est la puissance
normalisée immédiatement inférieure.
(> 1250 kVA en 20 kV) le comptage se fait Cette limite correspond, selon les tensions, à un seul transformateur de puissance
en HTA. inférieure ou égale à :
c 1250 kVA en 20 kV
c 1000 kVA en 15 kV
c 630 kVA en 10 kV
c 400 kVA en 5,5 kV.
L’installation se situe généralement dans un local incluant ou non le tableau
général BT. Le local tout entier constitue le poste. Les groupes de remplacement BT
éventuels sont en général situés dans un local séparé.
Le local peut être intérieur à un bâtiment ou, de plus en plus souvent, extérieur
préfabriqué, aménagé, livré avec l’appareillage électrique et prêt à raccorder.

Le poste HTA/BT doit être dans un local Normes d’installation et de sécurité


inaccessible au public ou au personnel non Le poste de livraison HTA/BT doit être installé dans des locaux inaccessibles au
autorisé. Il doit répondre aux normes public ou au personnel non autorisé.
Il répond de plus à des textes officiels et des normes.
NF C 13-100 (partie HTA) et NF C 15-100 Systématiquement à :
(partie BT) et aux décrets de sécurité des c décret du 14 nov. 88 sur la protection des travailleurs
installation alimentées (ERP ou IGH). c NF C 13-100 (version d’avril 2001) relative aux postes de livraison raccordés au
réseau de distribution publique de 1 à 33 kV
c NF C 15-100 pour la partie BT des postes (partie en aval du transformateur
HTA/BT et tous auxiliaires BT tels que l’éclairage, la ventilation forcée si elle
existe, etc.)
c NF C 17-300 pour la protection des transformateurs immergés dans l’huile
c HN-64-S33 spécification des équipements électriques HTA du poste, lorsqu’il
dépend de EDF.
Eventuellement les textes officiels :
c décret du 31-10-73 et arrêtés depuis le 19-1-76 si l’établissement alimenté par le
poste est amené à recevoir du public (ERP)
c décret du 15-11-67 modifié le 15-6-76 et arrêtés depuis le 18-10-77 si
l’établissement alimenté par le poste est un immeuble de grande hauteur (IGH).
La plupart des installations sont entièrement définies par la NF C 13-100. Les
solutions d’équipements électriques cités en référence dans cette norme sont
présentées dans les pages suivantes.

La prise en compte des contraintes de Solution d’intérieur ou d’extérieur


sécurité, environnement, chantier, maîtrise Au-delà des caractéristiques électriques, de nombreuses contraintes vont influer sur
des délais et administratives amène souvent le choix des matériels et la préférence éventuelle pour une solution poste
préfabriqué clé en main, (voir page K68).
à des solutions préfabriquées clé en main.

Démarche administrative
Avant toute réalisation, l’approbation préalable du distributeur d’énergie électrique
doit être demandée sur les dispositions prévues, tant en ce qui concerne le choix du
matériel que son emplacement.
Quand le distributeur d’énergie est EDF, c’est généralement le centre de distribution
ou la subdivision qui doit intervenir.
Toute modification des dispositions initiales doit également être soumise à
l’approbation préalable du distributeur d’énergie électrique.
La demande d’approbation préalable du distributeur d’énergie électrique est
accompagnée notamment des renseignements suivants :
c position du poste par rapport aux voies attenantes et indication des voies d’accès
et des passages des canalisations d’alimentation
c schéma des connexions du poste et des circuits de terre
c nomenclature des matériels électriques et leurs caractéristiques
c plans du local abritant le poste, y compris celui du tableau de comptage
c schéma de raccordement des autres sources éventuelles d’énergie électrique de
l’installation
c dispositions prévues pour réduire l’énergie réactive
c dispositions prévues pour le tableau de comptage.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K070-K071.p65 71 27/04/05, 6:44


K72 Postes Schéma et équipements
Le poste de livraison HTA
à comptage BT

Le schéma ci-dessous représente la réalisation des diverses fonctions du poste par


des cellules HTA répondant aux normes et recommandations CEI et UTE / NF C en
vigueur et aux spécifications EDF HN 64-S-41 et HN 64-S-43.
Il indique également les zones d’application des normes NF C 13-100 et NF C 15-100,
qui se recouvrent partiellement, et les zones accessibles aux différents intervenants.

Raccordementau réseau Protection Transfo. Comptage TGBT


transfo.
antenne double dérivation boucle
IM DDM IM IM QM
HTA/BT
kWh
TGBT

bornes aval du
bornes BT du sectionneur
transformateur général BT
C13-100

C15-100

limite usager

limite distributeur d'énergie


postes préfabriqués d’extérieurs cellules modulaires transformateurs TGBT
Chapitre B Chapitre B Chapitre B Chapitre B

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K072-K073.p65 72 21/04/05, 15:44


Choix du transformateur K73
4

Un transformateur sec enrobé type Trihal Les éléments permettant le choix du transformateur (caractéristiques,
entraîne moins de contraintes d’installation, technologie, contraintes réglementaires puissance, types de protections) sont
présentés au chapitre "Transformateur" page K138. Ce qui suit rappelle l’essentiel
et peut être obligatoire (exemple : IGH) et ce qui est spécifique au poste HTA/BT.

Choix du diélectrique
Le transformateur du poste (comptage BT) peut être de type :
c sec enrobé à isolement dans l’air
c immergé à diélectrique huile minérale (ou silicone).
Transformateur sec
Son coût est plus élevé que celui d’un transformateur immergé dans l’huile, à
puissance égale, mais ce choix supprime ou limite les contraintes d’installation.
c Risques d’incendie :
Type immergé v un transformateur sec enrobé de classe F1 (exemple Trihal) limite l'inflammabilité
par autoextinction du matériel employé et l’absence d’émissions toxiques et fumées
opaques. Il affranchit de toute mesure de protection contre l’incendie. Ce type de
transformateur est obligatoire pour utilisation dans un IGH.
bâtiment principal v un transformateur sec de type F0 nécessite une détection automatique d’incendie
provoquant la mise hors tension du transformateur et le fonctionnement d’un
dispositif d’extinction approprié.
c Environnement : Aucune contrainte, le diélectrique de refroidissement étant l’air.
D Transformateur immergé en poste d’extérieur
type immergé
Un transformateur immergé dans l’huile entraîne des contraintes par les impositions
de la norme NF C 13-100 :
Poste d’extérieur avec transformateur immergé installer à une distance D c Risques d’incendie :
d'un autre bâtiment. v la norme (§ 741.2 - Mesure 3 de protection contre les risques d’épandage et
d’inflammation) impose :
(a) - “la mise en œuvre d’un dispositif automatique fonctionnant en cas d’émisssion
anormale de gaz au sein du diélectrique liquide et provoquant la mise hors tension
du matériel“ : en pratique ce dispositif est un bloc relais de type DMCR ou DGPT2
qui ferme un contact entraînant la mise hors tension par déclenchement de
l’interrupteur de la cellule QM (voir page K74)
Elle indique également que
(b) - “la mise hors tension automatique est accompagnée d’un dispositif d’alarme“ :
aucune précision n’est mentionnée sur le dispositif d’alarme.
v la norme indique par ailleurs des précautions concernant le local ou emplacement
quand la distance par rapport à tout autre bâtiment (en pratique le bâtiment
principal) devient inférieure à 8 mètres :
Du8m pas de mesure particulière
4miD<8m interposition d’un écran pare-flammes de degré 1 heure
D<4m mur du bâtiment voisin coupe-feu de degré 2 heures
v en pratique, avec un poste d’extérieur préfabriqué, l’utilisation d’un dispositif
d’alarme (b) permettant d’indentifier que le défaut ayant amené le déclenchement est
lié à un risque d’incendie (déclenchement par la protection interne type DMCR ou
DGPT2 du transformateur) permet de s’affranchir des contraintes de distances
précédentes.
c Environnement : Obligation d’une rétention totale du diélectrique (huile minérale
ou silicone) pour la protection de l’environnement
Transformateur immergé en poste d’intérieur
Dans les IGH, l’arrêté du 17-1-1989 rend obligatoire l’utilisation d’un Les contraintes à prendre en compte dépendent du type de bâtiment (hors IGH ou
transformateur sec. un transformateur sec est imposé), de la disposition des locaux et du choix du
matériel (tableau ci-après).
bâtiment et disposition des locaux diélectrique contrainte complémentaire
relative au transformateur
immeuble de grande hauteur (IGH) aucun liquide autorisé protection thermique
quelle que soit la disposition des lieux => type sec enrobé
(ex. Trihal) obligatoire
autres bâtiments : liquide (huile minérale bloc relais de protection (type
c poste isolé des locaux de travail ou silicone) DMCR ou DGPT2) + obligation
par des parois coupe-feu de dégré de rétention du diélectrique
2 h avec ou sans ouverture vers solide (enrobage) protection thermique
les locaux de travail
c autres dispositions du poste

En cas de changement de tension, se Cas du changement de tension 15/20 kV ou 10/20 kV


renseigner auprès du distributeur sur les Il arrive parfois que la tension du réseau du distributeur d’énergie soit de 15 kV et
caractéristiques du nouveau réseau installé qu’il soit prévu un passage en 20 kV ultérieurement.
Dans ce cas et à condition que le reste de l’installation (cellules HTA) soit en 20 kV,
et vérifier que le poste reste compatible l’abonné peut installer un transformateur à double tension primaire normalisée
avec ces nouvelles caractéristiques, 15/20 kV à puissance conservée ou à puissance réduite. Le changement de tension
(notamment le courant de courte durée se fait par simple commutateur.
admissible pendant 1 seconde).  Voir Transformateur bi-tension page K147.
Dans le cas d’utilisation de transformateur à puissance réduite, la puissance
disponible en 15 kV ne sera que 0,9 fois la puissance nominale du transformateur
en 20 kV.
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K072-K073.p65 73 27/04/05, 6:44


K74 Postes
Le poste de livraison HTA
Choix des cellules HTA
à comptage BT

Les cellules HTA sont en général de type Les éléments caractérisant les cellules HTA sont présentés au chapitre
modulaire (gamme SM6). "Equipements - cellules HTA" page K90.
Les cellules de raccordement au réseau Cellules HTA de type modulaire SM6 - voir chapitre B.
Les cellules sont raccordées électriquement entre elles par un jeu de barres
sont des cellules IM ou DDM selon le type préfabriqué à mettre en place sur le site. Elles sont raccordées aux câbles du réseau
de réseau. La cellule de protection et du transformateur en général par le bas.
transformateur est une cellule combiné
interrupteur fusible de type QM.
Raccordement au réseau
La tension nominale du réseau de distribution auquel est raccordé le poste est le
plus souvent 20 kV (parfois 15 kV) avec une intensité maximale de court-circuit de
12,5 kA. Le raccordement est réalisé à l’aide de cellues HTA adaptées à ces
caractéristiques.
Plusieurs types de raccordement sont possible (voir page K73) :
c en antenne : par 1 cellule interrupteur-sectionneur IM
c en boucle : par 2 cellules IM
c en double dérivation : par 1 cellule DDM avec permutateur automatique d’une
arrivée sur l’autre en cas de disparition de la tension.

Les règles de l’art imposent les protections Protection transformateur


suivantes du transformateur : Courts-circuits jusqu’au TGBT
c courts-circuits jusqu’au TGBT La protection est réalisée en général par des fusibles (ex : cellule SM6 type combiné
c risques d’incendie dus au diélectrique interrupteur-fusible QM). La fusion d’un ou plusieurs fusibles entraîne l’ouverture de
l’interrupteur par un système de percuteur.
c surcharges Elle peut être réalisée par disjoncteur (ex : cellule DM1) avec l’accord du distributeur
c défauts internes si une extension de puissance est envisagée.
c défauts à la terre Risques d’incendie dus aux diélectriques liquides
c retour de courant d’une source autonome L’arrêté du 17-1-1989 fixe les mesures de prévention des risques d’incendie
c courts-circuits à l’aval du TGBT. présentés par l’épandage et l’inflammation des diélectriques liquides.
protection thermique En pratique :
c dans les immeubles de Grande Hauteur (IGH), il est interdit d’installer des
transformateurs contenant plus de 25 litres de diélectrique liquide, ce qui rend
obligatoire l’utilisation de transformateur de type sec
c dans tous les cas, quel que soit le diélectrique, une protection thermique est
obligatoire et doit provoquer la mise hors tension du transformateur en donnant
l’ordre d’ouverture à la protection HTA amont (cellule type QM).
Surcharges
Cette protection est assurée par :
c soit une sonde thermique sensible à la température des enroulements du
transformateur ou du diélectrique liquide et dont le seuil est déterminé par la
Une protection thermique permettant la mise hors tension température maximale admissible dans ces milieux
du transformateur est obligatoire. c soit un relais ampéremétrique ou un déclencheur long retard du disjoncteur installé
côté basse tension.
max. de I c soit un relais à image thermique installé côté HTA ou BT.
Ces dispositifs peuvent commander :
c préférentiellement la mise hors charge du transformateur par ouverture du
disjoncteur général BT
c éventuellement ou en plus, la mise hors tension du transformateur par ouverture
Protection contre les surcharges par relais ampèremètrique du dispositif de protection HTA amont (cellule type QM).
côté BT.
Défauts internes
La norme NF C 13-100 impose en comptage BT la protection :
c pour les transformateurs immergés, par un ou des dispositifs de détection (gaz,
surpression, température, etc. - exemple bloc relais de protection DMCR ou DGPT2)
agissant sur le dispositif de coupure HTA
c pour les transformateurs secs un dispositif de protection thermique, tel que la
protection "Z" des transformateurs de type Trihal avec sonde PTC agissant sur le
dispositif HTA.
Dans les deux cas le dispositif de protection doit provoquer l'ouverture de l'appareil
de coupure de la cellule HTA (ex : interrupteur de la cellule QM).
Le dispositif de protection du transformateur peut être alimenté par le transformateur
de puissance lui-même. Dans le cas d’une protection par cellule QM, le
déclenchement sera alors à mise de tension (type MX).

source
auxiliaire

Protection contre les défauts internes par relais type DGPT2 ou DMCR

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K074-K075.p65 74 20/04/05, 15:26


K75
4

Protection transformateur (suite)


protection
homopolaire
source
auxiliaire
Défauts à la terre
Lorsque le transformateur est éloigné de plus de 100 mètres des cellules HTA ou
lorsqu’il est fait usage de protections complémentaires (relais indirects),
l’alimentation de ce relais doit se faire dans les mêmes conditions qu'au § "défauts
internes". Cette protection est plombée par le distributeur d’énergie.
L > 100 m
Retour de courant d’une source autonome
Protection contre les défauts terre
Généralement, la disposition des installations doit être telle que la source autonome,
source source ici BT, ne puisse fonctionner en parallèle avec le réseau.
normale remplacement La solution est un inverseur (automatique) de source composé de disjoncteurs
N R
Compact NS ou Masterpact NT/NW, afin d’interdire toute marche en parallèle.
L’inverseur automatique de source est un élément essentiel pour la disponibilité de
automatisme l’énergie. Il réalise la permutation entre une source N qui alimente normalement
l’installation et une source R de remplacement qui peut être :
c une source permanente (arrivée de réseau supplémentaire, groupe autonome à
relais de démarrage incorporé)
c un groupe de secours à démarrage et arrêt sont pilotés par l’inverseur.
Courts-circuits à l’aval du TGBT
utilisation Cette protection est assurée par le dispositif de protection aval dont la sélectivité doit
Protection contre les défauts terre être assurée avec le dispositif amont. Voir plus loin "choix du disjoncteur BT".

Attention : Choix du courant assigné (calibre) des fusibles HTA


L’élimination d’un défaut peut amener la Le choix est fonction de la tension et de la puissance du transformateur.
La norme NF C 13-100 impose l’utilisation de fusibles conformes à la norme
fusion d’un ou deux fusibles. NF C 64-210.
La norme CEI 60282-1 (Guide d’application) Le choix dépend de la tension assignée et de la puissance du transformateur.
recommande de remplacer les 3 fusibles : Le fusible utilisé doit :
c résister sans fusion intempestive à la crête de courant d’enclenchement du
transformateur.
35 ø 55
c couper les courants de défaut aux bornes du secondaire du transformateur.
la NF C 13-100 impose pour cela :
Ic > 6 In
où Ic est le courant au primaire du transformateur pour un court-circuit aux bornes
de l’enroulement secondaire
450 In courant assigné primaire du transformateur
c supporter le courant de service continu ainsi que d’éventuelles surcharges.
La NF C 13-100 impose pour cela :
In fusible > 1,4 In transfo.
Le tableau de choix ci-dessous définit les fusibles de type Soléfuse à utiliser
35 conformément à la NF C13-100.
Tableau de choix des fusibles Soléfuse (avec ou sans percuteur)
ø6 (calibre en A - utilisation sans surcharge à température θ
23 telle que - 5 °C < θ < 40 °C),
Fusible Soléfuse (masse environ 2 kg) dans d’autres conditions, nous consulter.

type de tension de puissance des transformateurs (kVA) tension


fusible service (kV) 25 50 100 125 160 200 250 315 400 500 630 800 1 000 1 250 assignée (kV)
Soléfuse 5,5 6,3 16 31,5 31,5 63 63 63 63 63 7,2
10 6,3 6,3 16 16 31,5 31,5 31,5 63 63 63 63 12
15 6,3 6,3 16 16 16 16 16 43 43 43 43 43 63 17,5
20 6,3 6,3 6;3 6,3 16 16 16 16 43 43 43 43 43 63 24

Recommandations
La norme CEI 60282-1 (Guide d’application) précise :
« Il est recommandé de remplacer les trois fusibles d’un circuit tripolaire quand l’un
d’entre eux a déja fonctionné, à moins que l’on sache avec certitude qu’il n’y a eu
aucune surintensité au travers du fusible n’ayant pas fondu ».
« Il est important de tenir compte que le percuteur agit uniquement lorsque tous les
éléments fusibles ont fondu. Cependant si le percuteur n’a pas fonctionné, les
fusibles peuvent néanmoins avoir souffert de surintensité ».

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K074-K075.p65 75 27/04/05, 6:45


K76 Postes
Le poste de livraison HTA
Choix du matériel BT
à comptage BT

Le matériel BT est directement lié aux Caractéristiques de court-circuit du transformateur


caractéristiques de courant et de tension Le tableau ci-dessous donne pour les transformateurs secs ou immergés de tension
de court-circuit du transformateur nominale primaire 20 kV, en fonction de la puissance normalisée :
c l’intensité assignée au primaire et au secondaire (410 V) du transformateur
(voir tableau ci-contre) c le courant de court-circuit au secondaire calculé sous la tension à vide.
Bien que variant de 4 à 6 % selon les Caractéristiques des transformateurs
caractéristiques du transformateur, la (Pcc amont 500 MVA primaire 20 kV / secondaire 410 V)
tension de court-circuit Ucc est prise égale puissance (kVA) 160 250 400 630 800 1000 1250
à 5 % en première approximation. intensité primaire (A) 4,6 7,2 11,5 18,2 23,1 28,9 36,1
intensité secondaire (A) 225 352 563 888 1127 1408 1762
transformateur immergé type Minera
tension de court-circuit (Ucc %) 4 4 4 4 6 6 6
intensité de court-circuit (kA) 5,6 8,7 13,8 21,5 18,3 22,7 28,1
transformateur sec type Trihal
tension de court-circuit (Ucc %) 6 6 6 6 6 6 6
intensité de court-circuit (kA) 3,7 5,8 9,3 14,5 18,3 22,7 28,1

La norme NF C 13-100 impose un dispositif Sectionnement BT à coupure visible (NF C 13-100)


de sectionnement à coupure visible La norme NF C 13-100 impose la présence d’un dispositif de sectionnement à
immédiatement en aval du comptage. coupure visible immédiatement en aval du matériel de comptage basse tension.
Les bornes de sortie de ce dispositif constituent la limite aval de l’installation.
Ce dispositif est une sécurité en cas d’intervention coté primaire pour éviter un
retour alimenté par la basse tension.
Le dispositif de sectionnement à coupure visible peut être constitué par :
c un interrrupteur INV associé à un disjoncteur Compact NS
c un disjoncteur Compact NS, Masterpact NT/NW,
La présence d’un inverseur de source avec des disjoncteurs en versions fixes
nécessite l’emploi d’un interrupteur INV :
c associé sur le disjoncteur "normal"
c sinon en appareil séparé en amont immédiat (moins d’un mètre) du disjoncteur "normal".
Ces appareils sont verrouillables ou cadenassables en position ouvert ou en position
débroché en conformité avec la NF C 13-100.

il faut assurer la sélectivité entre le Choix du disjoncteur BT


disjoncteur BT et les fusibles HTA. Le courant assigné du disjoncteur est défini compte tenu de l’intensité assignée
(nominale) du secondaire du transformateur.
t Le pouvoir de coupure du disjoncteur est défini compte tenu du courant de
court-circuit au secondaire du transformateur. Le choix du déclencheur est fait pour
Solefuse le cas du défaut triphasé survenant en aval du disjoncteur.
Il faut vérifier la sélectivité entre la courbe de déclenchement du disjoncteur BT et la
courbe de déclenchement du fusible HTA. Les unités de contrôle électronique
possédant une zone de déclenchement étroite pour la partie long retard, apportent
plus de précision que les déclencheurs thermiques.
Pour tracer les courbes de déclenchement amont et aval sur le même graphique, il
faut tenir compte du rapport de transformation du transformateur HTA/BT (exemple
20 000/410 V). Le tableau ci-après résume les éléments du choix.
disjoncteur BT
Nombre de pôles du disjoncteur BT
Le disjoncteur sera, en régime de neutre :
c IT : tétrapolaire si le neutre est distribué ou tripolaire dans le cas contraire (un
contrôleur permanent d’isolement est imposé par la norme NF C 15-100).
c TT : tétrapolaire avec neutre distribué (un dispositif différentiel à courant résiduel
est imposé par la NF C 15-100).
c TN : tripolaire en régime TNC (conducteur PEN non coupé) ou tétrapolaire en
régime TNS (conducteur PE non coupé).
Icc HT Tableau de choix du disjoncteur
Protections (fusibles HTA et disjoncteurs BT) à utiliser et réglages BT à effectuer pour
Icc BT
un transformateur 20 000/410 V à diélectrique liquide (valeurs de Ucc et Icc précédentes).
puissance HTA (20 kV) BT (410 V)
transfo. fusibles In In disjoncteur déclencheur réglages
(kVA) (A) (A) (A) type type Ith Imag.
primaire secondaire long retard court retard
maxi maxi
1 10
160 16 4,6 225 NS250N TM250D 0,9 10
250 16 7,2 352 NS400N STR23SE 0,9 6
400 43 11,5 563 NS630N STR23SE 0,9 9
630 43 18,2 888 C1000N, NT10H1, NW10N1 Micrologic 5.0 A 0,9 6
800 43 23,1 1127 C1250N, NT12H1, NW12N1 Micrologic 5.0 0,9 5
1000 43 28,9 1408 CM1600N, NT16H1, NW16N1 Micrologic 5.0 0,9 5
1250 63 36,1 1762 NW20H1 Micrologic 5.0 0,9 5

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K076-K077.p65 76 27/04/05, 6:46


Installation, liaisons, K77

raccordements 4

Installation et génie civil des matériels HTA et du


transformateur
Le génie civil des postes intérieurs peut être simplifié par l’adjonction de socles sous
les cellules HTA et par l’adjonction d’un bloc relais de protection type DMCR ou
DGPT2 (voir ci-contre).

Liaison et raccordement HTA


Les raccordements sur le réseau sont réalisés sous la responsabilité du
distributeur d’énergie.
Les câbles du réseau sont, généralement, du type tripolaire à isolation synthétique à
socle sous cellule DGP2
bloc agissant
relais de protection âme en aluminium de section 240 mm2. Leur raccordement aux cellules SM6 est
sur QM sur
agissant ou DM1
QM réalisé par extrémités unipolaires intérieures courtes EUIC.
Le génie civil des postes d’intérieur est simlifié par l’adjonction de socles Les câbles de liaison au transformateur (jusqu’à 1 250 kVA) sont unipolaires de 50
sous les cellules et l’utilisation d’un bloc relais de protection type DMCR ou 95 mm2 à isolation synthétique conformes à la spécification EDF HN 33-S-23.
ou DGPT2

Câbles BT entre transformateur et dispositif de


sectionnement BT
Section des câbles BT
Les câbles sont isolés au PRC et ont les sections suivantes :

puissance IBT câbles


160 kVA 225 A 4 x 150 Cu
250 kVA 350 A 4 x 240 Alu
400 kVA 560 A 7 x 240 Alu
630 kVA 900 A 7 x 240 Cu
800 kVA 1120 A 14 x 240 Alu
1000 kVA 1400 A 14 x 240 Cu
1250 kVA 1750 A 14 x 240 Cu
Lorsque le neutre n’est pas distribué, les liaisons sont à diminuer comme suit :
4 devient 3, 7 devient 6, 14 devient 12. Afin de limiter les échauffements, la pose
des câbles doit être non jointive (NF C 15-100).

Raccordement des câbles BT


Les câbles Alu sont raccordés côté transformateur d’une part et côté tableau BT
d’autre part, au moyen des cosses d’extrémité aluminium-cuivre, conformes à la
spécification EDF HN 68-S-90.
Chaque câble recevra un repère fonctionnel, à chacune de ses extrémités :
c conducteurs de phase : repères L1-L2-L3
c conducteurs de neutre : repère bleu clair.
Côté transformateur
Pour des raisons de sécurité, les bornes BT du transformateur ne doivent pas être
accessibles au cours de manœuvres normales d’exploitation.
Côté sectionnement BT
Respecter les instructions de raccordement de l’appareil de sectionnement.
Fixation des câbles
Selon le nombre, la fixation est réalisée par empilage d’étriers adaptés (équipement
standard des postes préfabriqués).
Installation des TC de comptage
compartiment
TI Généralement, ils sont installés dans un compartiment plombé sur les bornes BT du
plombable transformateur.
par le D’autres dispositions sont possibles, entre autres dans une "case" spécialisée
distributeur plombable incorporée aux armoires Prisma Plus.
Les armoires Prisma Plus possèdent, entre autres, les avantages suivants :
gaine de
c possibilité de raccordement des câbles basse tension sur des barres (jusqu’à
montée et de compartiment 4 câbles de 240 mm2 par phase plus 2 câbles de 240 mm2 pour conducteur PEN)
raccordement sectionnement c case plombée contenant les transformateurs de courant utilisés pour le comptage
des câbles à coupure
visible basse tension
c case pour disjoncteur général à coupure visible
c case disponible pour les disjoncteurs de protection des départs.
Tableau de comptage BT
compartiment
des départs Le tableau de comptage basse tension doit être installé sur une paroi non exposée
aux vibrations. En particulier, les appareils de comptage ne doivent pas être placés
sur les enveloppes de l’appareillage sous enveloppe métallique.
Le tableau doit être placé le plus près possible des TC de comptage. Les
constituants du tableau de comptage dépendent, essentiellement, des impositions
Compartiments du tableau BT du distributeur d’énergie local.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K076-K077.p65 77 27/04/05, 6:46


K78 Postes
Le poste de livraison HTA
Prises de terre et conducteurs
à comptage BT de protection

Le poste doit comporter une interconnexion Réalisation des prises de terre des postes
des masses et une résistance de terre En plus des protections HTA (coupe-circuit à fusibles) et BT (disjoncteur général)
faible (voir tableaux page K79). étudiées précédemment, des mesures préventives doivent être prises pour parer aux
conséquences de tout défaut interne (défaut d’isolement sur le matériel HTA du
cuve du masses du poste) ou externe (surtension atmosphérique) pouvant engendrer des courants à la
cellules HTA transformateur réseau BT terre dangereux pour les personnes et le matériel.
Ces mesures préventives sont essentiellement :
c l’interconnexion et la mise à la terre de toutes les masses du poste
c la recherche d’une résistance de terre aussi faible que possible
c la mise en œuvre, à l’entrée des postes alimentés en aérien, d’éclateur ou de
parafoudre.
Selon la résistivité effective des sols, il sera prévu une ou plusieurs prises de terre
installées à fond de fouille et toutes les masses seront ou ne seront pas
interconnectées par une liaison équipotentielle.
Il existe trois types de prises de terre reliées aux :
c masses du poste interconnectant les parties métalliques du poste (ferraillage de la
dalle, cellules HTA, cuve du transformateur) et qui sont reliées à une borne
commune. Cette liaison est désignée par la lettre (P)
c neutre du secondaire du transformateur HTA/BT (toujours en étoile). Cette liaison
est désignée par la lettre (B)
c masses d’utilisation du réseau BT aval. Cette liaison est désignée par la lettre A.
Rp RB RA
Il existe trois régimes de neutre pour le réseau basse tension aval :
Réalisation des prises de terre c neutre isolé IT
Les masses de tous les appareils et écrans conducteurs sont reliées c mise au neutre TN
entre elles ainsi qu’au ferraillage de la dalle.
Nota : la porte et les ouïes de ventilation ne sont pas reliées
c neutre à la terre TT.
intentionnellement au circuit de terre des masses. Des sous-catégories sont formées en fonction de l’interconnexion totale ou partielle
des masses vue précédemment.
Ces sous-catégories sont désignées par les lettres :
c R lorsque les trois prises de terre sont reliées entre elles
c S lorsque les trois prises de terre sont séparées
c N lorsque les prises de terre du poste et du neutre du transformateur sont
communes mais différentes de celle des masses d’utilisation du réseau aval.

Plots de terre
et borne de mesure
Câble Cu u 25 mm2 Terre ou impédance
neutre BT couplage
si Rp < 1Ω

Terre des masses du poste de


résistance Rp
Ceinture équipotentielle en fond de
fouille interconnectée avec le
ferraillage de la dalle

N.B. : si un tel poste est utilisé en agglomération peu étendue, la Terre des Terre du
résistance de terre des masses peut être supérieure à 1 Ω ; les prises de masses neutre BT
terre des masses et du neutre sont alors séparées et la prise de terre du
neutre réalisée à une distance minimum selon la résistivité du sol.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K078-K079.p65 78 20/04/05, 15:26


Prises de terre et conducteurs de K79

protection (suite) 4
Verrouillages d’exploitation

Valeurs des résistances des prises de terre du poste


IE = intensité maximale du courant de premier défaut monophasé à la terre du
réseau HTA alimentant le poste : 300 A (réseaux aériens ou aéro-souterrain) ou
1 000 A (souterrains).
schéma de liaison à la terre - manifestation et identification du risque valeur maximale de la résistance de terre du poste
neute relié à la terre T neutre isolé ou impédant I
1 seule mise à la terre commune au poste et à l’installation
c le courant de défaut s’écoule par RPAB c risques nuls pour le matériel BT et les pas de valeur prescrite mais les valeurs
c montée en potentiel de l'ensemble des masses personnes si l’équipotentialité est totale suivantes permettent de limiter la montée
dans toute l’installation BT en potentiel de l’ensemble.
TNR ITR IE (A) RPAB (Ω)
MT
HTA BT HTA
MT BT 300 20
PE ou 1000 10
PEN

Rpna
PAB
Rpna
R PAB

1 seule mise à la terre commune pour le poste mais distincte de l’installation


c le courant de défaut s’écoule par RPB c risques de claquage (en retour) pour les IE (A) RPB (Ω)
c montée en potentiel des masses poste et réseau BT matériels alimentés par le réseau BT
40 26
par rapport aux masses des utilisations
TTN ITN 300 3
1000 1
HTA
MT BT HTA
MT BT

R
RPB
pn RRAa Rpn
PB
R
RAa

mise à la terre entre les masses du poste, le neutre et l’installation


c le courant de défaut s’écoule par Rp c risques de claquage (en retour) selon Im et Utp, tension de tenue 1 minute
c montée en potentiel des masses poste par rapport des matériels BT du poste 50 Hz des matériels à BT du poste
au réseau BT "accroché" à RB
TTS ITS IE (A) Utp (kV) (1)
MT
HTA BT HTA
MT BT 2 4 10
RP RP RP
40 30 (2) 30 (2) 30 (2)
300 4 8 20
1000 1 3 10
(1) Utp = tension de tenue à la fréquence industrielle
des matériels BT du poste.
(2) La valeur de la résistance de prise de terre est
volontairement limitée à 30 Ω.
R
RPp RRBn RRAa RRPp RRBn RRAa

L’abonné doit pouvoir intervenir sur le Verrouillage d’exploitation


matériel (manœuvrer, changer un fusible...) Verrouillage à clé et serrure sur cellule de protection transformateur
sans risque pour le personnel. c schéma 1 : interdire la fermeture du sectionneur de terre et l’accès aux fusibles si
Merlin Gerin propose des verrouillages le disjoncteur général BT n’a pas été au préalable verrouillé "ouvert" ou "débroché"
c schéma 2 : interdire l’accès au transformateur, si le sectionneur de terre n’a pas
entre matériels qui satisfont aux impositions été au préalable "fermé"
des normes NF C 13-100 et NF C 13-200. c schéma 3 : cumul des 2 conditions précédentes

protection transformateur disjoncteur BT protection transformateur disjoncteur BT protection transformateur disjoncteur BT


transformateur transformateur transformateur

O O

S
O S
O
panneau de porte
clé absente
clé libre S S
clé prisonnière (1) (2) (3)

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K078-K079.p65 79 15/04/05, 10:20


K80 Postes
Le poste de livraison HTA
Définition et contraintes
à comptage HTA réglementaires

Un poste HTA/BT à comptage HT comporte : Définition


c soit un seul transformateur de courant Installation(s) électrique(s) raccordée(s) à un réseau de distribution HTA sous une
secondaire > 2000 A. tension assignée de 1 à 24 kV comprenant :
c soit un seul transformateur HTA/BT dont le courant secondaire assigné est
Ceci correspond à une puissance supérieure supérieur à 2000 A qui correspond à un transformateur de puissance :
à 1250 kVA en 20 kV. v > 1250 kVA en 20 kV (1600, 2000 kVA…)
c soit plusieurs transformateurs. v > 1000 kVA en 15 kV (1250, 1600 kVA…)
v > 630 kVA en 10 kV (800, 1000 kVA…)
A partir d’une consommation de l’ordre de v > 400 kVA en 5,5 kV (500, 6300 kVA…).
10 MW le comptage se fait en HTB. c soit plusieurs transformateurs.
Le courant HTA du poste est d’autre part au plus égal à 400 A, ce qui correspond en
20 kV à S max = U I e = 20 x 400 x 1,732 = 13850 kVA ; en pratique la limite est
une consommation de l’ordre de 10 MW.
Selon la norme NF C 13-200, une installation électrique HTA s’étend :
c jusqu’aux bornes de sortie du ou des transformateurs, quelle que soit la tension
secondaire
c jusqu’aux bornes d’entrée des autres récepteurs HTA qu’elle alimente.
En fait, le poste est délimité par un local et non par les installations électriques qui le
composent et peut comprendre :
c seulement une partie de l’installation HTA s’il contient des départs vers des sous-
stations sans changement de tension (même installation pour la norme)
c plusieurs installations HTA s’il contient des transformateurs HTA/HTA abaisseurs
alimentant par exemple des moteurs (une installation par tension)
c une partie de l’installation BT si le TGBT est dans le local.
Les groupes de remplacement BT éventuels sont en général en local séparé.
Le local (ou l’ensemble des locaux) du poste, peut être intérieur à un bâtiment, mais
de plus en plus souvent dans un bâtiment (ou un ensemble de bâtiments)
préfabriqué, aménagé, livré avec l’appareillage électrique et prêt à raccorder.

Le poste HTA/BT doit être dans un local Normes d’installation et de sécurité


inaccessible au public ou au personnel non Le poste de livraison HTA/BT doit être installé dans des locaux inaccessibles au
autorisé. Il doit répondre aux normes public ou au personnel non autorisé.
NF C13-100 et NF C 13-200 (partie HTA) et Il répond :
c aux mêmes normes et textes que le poste HTA à comptage BT (page K71)
NF C 15-100 (partie BT) et aux décrets de c en plus à la norme NF C 13-200 sur les installations de tension de 1 à 63 kV.
sécurité des installation alimentées. La plupart des installations sont entièrement définies par les normes
NF C 13-100 et NF C 13-200.

La prise en compte des contraintes de Solution d’intérieur ou d’extérieur


sécurité, environnement, chantier, maîtrise Au-delà des caractéristiques électriques, de nombreuses contraintes vont influer sur
des délais et administratives amène souvent le choix des matériels et la préférence éventuelle pour une solution poste
à des solutions préfabriquées clé en main. 
préfabriqué clé en main, ( voir page K68).

Démarche administrative
Elles sont identiques à celles du poste HTA à comptage BT ( voir page K71). 
La distribution interne HTA pourra se faire : Distribution vers des postes satellites ou sous-stations
c en simple dérivation ou antenne Si le poste comporte des postes satellites ou des sous-stations, les besoins de
c en double dérivation sécurité et de disponibilité de l’énergie, depuis la ou les sources normales et une ou
c en boucle. des sources autonomes éventuelles, vont entraîner le choix d’un type d’organisation

de la distribution interne du type ci-dessous ( voir détails page K28)
poste satellite ou poste satellite ou poste satellite ou
sous-station n° 1 sous-station n° 2 sous-station n° 3
schéma général poste
de livraison

source
autonome

différents types de distribution


simple dérivation
ou antenne

boucle

double dérivation

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K080-K081.p65 80 27/04/05, 6:46


Schéma et équipements K81
4

Le schéma ci-dessous représente la réalisation des diverses fonctions du poste par


des cellules HTA répondant aux recommandations et normes CEI et UTE en vigueur
et aux spécifications EDF HN 64-S-41 et HN 64-S-43.
Il indique également les zones d’application des normes NF C 13-100, NF C 13-200 et
NF C 15-100 et les zones accessibles aux différents intervenants.

Raccordement au réseau Comptage Protection Réseau distribution HTA vers


antenne Double dérivation Boucle général applications ou sous-station
HTA

IM DDM IM IM CM DM2 QM QM IM IM

vers boucle et
sous-stations
C13-100 C13-200

Possibilité avec un seul transformateur (P > 1250 kVA / 20 KV)


IM IM CM DM1

HTA/BT
TGBT

bornes BT
du transfo

C13-100 C13-200 C15-100

limite usager

limite distributeur d'énergie


postes préfabriqués d’extérieur cellules modulaires transformateurs TGBT
Chapitre B Chapitre B Chapitre B Chapitre B

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K080-K081.p65 81 27/04/05, 6:47


K82 Les postes
Le poste de livraison HTA
Schéma et équipements
à comptage HTA

Les cellules HTA composant le poste de Choix des transformateurs


livraison et ses sous-stations éventuelles Chapitre "Transformateur" page K138.
sont de type modulaire (gamme SM6).
Choix des cellules HTA
Le poste comporte :
c le raccordement au réseau, par cellules
Les éléments caractérisant les cellules HTA sont présentés au chapitre
"Equipements - cellules HTA" page K90.
IM ou DDM selon le type de réseau Cellules HTA de type modulaire SM6 - voir chapitre B.
c le comptage, par une cellule CM qui Caractéristiques générales
fournit l’information de tension, complétée La tension nominale du réseau de distribution est le plus souvent 20 kV avec une
par l’information intensité d’un TC de la intensité maximale de court-circuit de 12,5 kA. Le raccordement est réalisé par des
cellules HTA adaptées à ces caractéristiques. S’il existe un réseau HTA privé de
cellule protection tension différente, les matériels installés sur ce réseau devront être adaptés à ses
c la protection générale par une cellule caractéristiques, notamment la valeur du courant de court-circuit au point d’installation.
disjoncteur DM2 (DM1 possible avec Raccordement au réseau
transformateur unique) 
Plusieurs types de raccordement sont possible ( voir page K81) :
c les protections départs HTA éventuels : c en antenne : par 1 cellule interrupteur-sectionneur IM
c en boucle : par 2 cellules IM
- antenne ou boucle HTA c en double dérivation : par 1 cellule DDM avec permutateur automatique.
- transformateurs HTA/BT
Comptage
- moteurs HTA, etc Le comptage est réalisé à partir de l’information
c tension fournie par les TP de comptage d’une cellule spécifique CM
c courant fournie par des TC de comptage de la cellule protection générale.
Protection générale du poste (NF C 13-100)
Type de cellule HTA
La protection générale isole le réseau en cas de défaut sur l’installation. Elle est
réalisée en général au moyen d’une cellule disjoncteur à double sectionnement (type
DM2). Elle peut être de type DM1 dans le cas d’un seul transformateur à courant
secondaire > 2 000 A (soit P > 1250 kVA/20 kV).
La cellule comporte des TC à double enroulement (comptage et protection).
Dispositifs de protection
Ils doivent être coordonnés avec les dispositifs de protection aval et les dispositifs de
protection du réseau HTA amont du distributeur. Ils sont déterminés en tenant compte de :
c IB = courant de base du poste (somme des courants assignés des transformateurs
et autres charges du poste alimentées à la tension du réseau)
La protection à max de I doit éliminer le c PB = puissance de base correspondant au courant IB ( PB = Un x IB x e x Un)
c Iccb = courant minimal de court-circuit. Valeur minimale du courant de court-circuit
défaut de court-circuit en moins de 0,2 s. pouvant affecter l’installation. En pratique courant du défaut biphasé au point le plus
Son seuil sera la plus petite des 2 valeurs : 
éloigné de l’installation HTA : Iccb = 0,86 Icctri ( voir K62)
c 8 IB (IB = courant de base du poste) Les dispositifs de protection requis par la NF C 13-100 sont les suivants :
c 0,8 Iccb (Iccb = courant du défaut biphasé) Protection à max de I

Cette protection, de type 51 ( voir K38), est obligatoire et peut être :
c sans source auxiliaire (exemple statimax)
c avec source auxiliaire (exemple Sepam S48 E12).
La sélectivité avec la protection du poste source du distributeur (réglée à 0,5 s) exige
La protection doit prendre en compte le un intervalle de sélectivité de 0,3 s. La protection doit donc intervenir en moins de
régime de neutre, impédant ou compensé 0,2 s quand l’intensité atteint la plus petite des deux valeurs : 8 IB ou 0,8 x Iccb.
En général la valeur 8 IB inférieure à 0,8 x Iccb est retenue.
du poste source : Un réglage inférieur ( 5 ou 6 IB) peut être demandé par le distributeur.
Le neutre compensé impose, au niveau de Lorsque le dispositif comporte un seuil instantané en plus du précédent, sa valeur
la protection générale NF C13-100 du est réglée à 25 IB. Il n’est utile que si sa valeur est inférieure à 0,8 x Iccb
Protection homopolaire
poste de livraison, une Protection Cette protection, de type 51N, obligatoire, est intégrée dans le relais statimax ou
Wattmétrique Homopolaire - PWH (67N) Sepam S48 E12. Si le poste source du distributeur a un régime de neutre compensé,
complètant la protection à maximum de cette protection doit être complétée par une protection wattmétrique homopolaire
(type 67N) dont la plage de réglage est définie par le distributeur.
courant résiduel (homopolaire) (51N). Les dispositifs à utiliser seront, selon les cas, ceux du tableau ci-contre.
Mise en place du neutre compensé p. K34  voir "Mise en place du neutre compensé" page K34
Poste à un seul transformateur
Avec une installation à un seul transformateur HTA/BT (P > 1250 kVA), la protection
générale assure aussi la protection du transformateur. Les capteurs de défaut interne du
Choix des protection générales NF C 13-100 selon
transformateur (type DMCR ou DGPT2 pour le type immergé ou détecteur thermique
le régime de neutre du poste source du distributeur
pour le type sec) agissent directement sur le déclencheur de la DM2 (ou DM1).
régime de neutre type de protections poste NF C 13-100
Augmentation des possibilités de sélectivité par relais à double seuil
du poste source sans source avec source
amont auxiliaire auxiliaire Lorsque l’installation HTA comporte d’autres disjoncteurs de protection en aval, le
neutre impédant 51, 51 N 51, 51N temps d’élimination de 0,2 s au niveau de la protection générale ne permet pas la
(Statimax) (Sepam S48 E12 sélectivité chronométrique avec ces disjoncteurs. Le distributeur peut alors accepter
ou E13 (1)) que le dispositif de protection générale par relais indirect comporte 2 temporisations
neutre compensé 51, 51N et PWH 51, 51N et PWH à démarrages simultanés :
(Statimax et Sepam S48 E13 c une première, réglée pour éliminer le courant de court-circuit en 0,2 s et verrouillée
Sepam S48 E11) lorsque ce courant est vu par une protection immédiatement en aval
(1) Une protection E13 peut-être utilisée en neutre impédant comme en c une deuxième, non verrouillable, qui garantit l’élimination du courant de
neutre compensé. Elle permet d’anticiper un passage éventuel en neutre court-circuit en 0,3 s dans l’éventualité d’un fonctionnement incorrect des protections
compensé.
ou du disjoncteur en aval.
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K082-K083.p65 82 27/04/05, 6:47


K83
4

La présence d’une source autonome de Source autonome de production d’énergie (NF C 13-100)
production d’énergie nécessite une La présence d’une source autonome de production d’énergie dans le poste ne doit
pas entraîner de perturbations sur le réseau d’alimentation. Pour cela :
protection mixte C13-100 et B.61.41 c la norme NF C13-100 impose :
v soit une disposition des installations telle que la source autonome ne puisse en
Choix des protection générales NF 13-100 en cas aucun cas fonctionner en parallèle avec le réseau
de source de production autonome v soit une protection de "découplage", déterminée en accord avec le distributeur,
régime de neutre type de protections mixte poste C13-100 ayant pout objet d’interrompre le fonctionnement en parallèle lors d’un défaut sur le
du poste source et B61.41
réseau d’alimentation. Elle peut être à fonctionnement instantané ou temporisé.
amont
Dans ce dernier cas elle doit assurer une sélectivité chronométrique avec la
neutre impédant Sepam S48 E22 (type 1) ou E32 (type 3)
ou E33 (1) (type 3) protection amont du distributeur.
neutre compensé Sepam S48 E23 (type 1) ou E33 (type 3)
La commande de l’organe de découplage doit se faire à minimum de tension et son
réglage, effectué par le distributeur, est rendu inaccessible par plombage.
(1) une protection E33 peut-être utilisée en neutre impédant comme en c le chapitre B61-41 du Guide Technique Distribution d’Electricité définit, en
neutre compensé. Elle permet d’anticiper un passage éventuel en neutre précisant les dispositions précédentes, les protections de découplage à utiliser.
compensé. Ces éléments sont repris par les arrêtés du 21/07/97 et 4/06/98) fixant les conditions
de raccordement des installations de puissance au réseau public.
c En pratique il doit donc être prévu, outre les protections de la source autonome
une protection de découplage dite B61.41 conforme à ces éléments.
Le tableau ci-contre indique les protections selon le régime de neutre.

La protection générale des départs HTA du Protection des départs HTA (NF C 13-200)
Un dispositif de protection contre les courts-circuits doit être placé à l’endroit où un
poste est généralement réalisée par une changement de section, de nature, de mode de pose ou de constitution entraîne une
cellule disjoncteur DM1avec relais à réduction de la valeur du courant admissible de la canalisation.
maximum de courant et homopolaire de Cas particuliers de dispense de la protection contre les courts-circuits :
c canalisations reliant les générateurs, transformateurs et redresseurs à leurs
type Statimax ou Sepam réglé en fonction tableaux de commande, les dispositifs de protection étant sur ces tableaux
des niveaux de protection à respecter. c circuits dont la coupure pourrait entraîner des dangers de fonctionnement.
La protection générale des transformateurs Protection des transformateurs
HTA/BT du poste est réalisée par une Les transformateurs de puissance doivent être protégés contre :
c les défauts internes
combiné interrupteur-fusible QM ou QMC c les surcharges et les courts-circuits
ou disjoncteur DM1. et dans certains cas, contre :
c les défauts d’isolement à la masse (recommandée au-dessus de 5 MVA)
c les surtensions.
 Chapitre "Transformateur" page K138.
Cellule pour la protection contre les surintensités (courts-circuits)
Ce type de protection peut être réalisée (voir tableau ci-contre)
c par une cellule combiné interrupteur- fusibles pour des transformateurs de
puissance i 2 500 kVA (tension primaire i à 24 kV) ; cette cellule est :
v de type QM, en général
v de type QMC lorsque d’autres protections (surcharge, source autonome de
remplacement) ou indications (mesures de courant) sont nécessaires
c par une cellule disjoncteur DM1, recommandée dès que la puissance nominale du
transformateur dépasse 1250 kVA 'en 24 kV).
Les ordres d’ouverture sont issus des relais de mesure ampèremétriques Sepam,
dont les caractéristiques de fonctionnement tiennent compte du courant de mise
sous tension du transformateur.
Choix des fusibles, dans le cas de cellules QM et QMC
Attention : la norme CEI 60282-1 (Guide Deux types de fusibles peuvent être installés (voir tableau de choix ci-après) :
d’application) recommande de remplacer c fusibles selon norme NF C 64-210, type Soléfuse
les 3 fusibles après élimination d’un défaut c fusibles selon norme IEC 282-1 et dimensions DIN 43-625 type Fursac.
Tableau de choix des fusibles
Utilisation sans surcharge (températures entre 20 °C et 40 °C). Code couleur lié à la tension assignée du fusible.
type de tension puissance des transformateurs (kVA) tension
fusible de service 25 50 100 125 160 200 250 315 400 500 630 800 1000 1250 1600 2000 2500 assignée
(kV) (kV)
Soléfuse (cas général, norme UTE NF C 13-200)
3,3 16 16 31,5 31,5 31,5 63 63 100 100 7,2
5,5 6,3 16 16 31,5 31,5 63 63 63 80 80 100 125
6,6 6,3 16 16 16 31,5 31,5 43 43 63 80 100 125 125
10 6,3 6,3 16 16 16 31,5 31,5 31,5 43 43 63 80 80 100 12
13,8 6,3 6,3 6,3 16 16 16 16 31,5 31,5 31,5 43 63 63 80 17,5
15 6,3 6,3 16 16 16 16 16 31,5 31,5 31,5 43 43 63 80
20 6,3 6,3 6,3 6,3 16 16 16 16 31,5 31,5 31,5 43 43 63 24
22 6,3 6,3 6,3 6,3 16 16 16 16 16 31,5 31,5 31,5 43 63 63
Fusarc (normes DIN)
3,3 16 25 40 50 50 80 80 100 125 125 160 200* 7,2
5,5 10 16 31,5 31,5 40 50 50 63 80 100 125 125 160 160
6,6 10 16 25 31,5 40 50 50 63 80 80 100 125 125 160
10 6,3 10 16 20 25 31,5 40 50 50 63 80 80 100 100 125 200 12
13,8 6,3 10 16 16 20 25 31,5 31,5 40 50 50 63 80 80 100 125* 125* 17,5
15 6,3 10 10 16 16 20 25 31,5 40 50 50 63 80 80 100 125 125*
20 6,3 6,3 10 10 16 16 25 25 31,5 40 40 50 50 63 80 100 125* 24
22 6,3 6,3 10 10 10 16 20 25 25 31,5 40 40 50 50 80 80 100
Exemple : Pour la protection d’un transformateur de 400 kVA, alimenté sous 10 kV on choisira des fusibles Soléfuse 43 A ou des fusibles Fusarc 50 A. * Nous consulter
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K082-K083.p65 83 27/04/05, 6:47


K84 Postes
Le poste de livraison HTA
Sélectivité
à comptage HTA Comptage HTA et mesures privées

La sélectivité des diverses protections HTA Sélectivité


et départs BT avec la protection générale Nécessité et complexité des études
HTA du poste doit être assurée. En général Il faut assurer la sélectivité entre la protection générale du poste de livraison et :
c la protection HTA des transformateurs HTA/BT éventuels du poste, qui doit elle-
une étude globale de sélectivité est même être sélective avec leur protection côté BT
nécessaire avec des moyens logiciels. c la protection des autres départs HTA du poste qui peuvent alimenter, par exemple, en
antenne ou boucle, des postes HTA/BT, des sous-stations HTA/HTA de départs moteurs, etc.
La présence de sources de production autonome doit être prise en compte dans les
réglages des protections ; l’alimentation par ces sources implique des courants de
court-circuit en général plus faibles et des réglages différents.
La sélectivité peut donc, en fonction de la composition du poste dans sa partie régie
par la norme NF C13-200, nécessiter des études souvent complexes.
Elles sont cependant nécessaires pour assurer la disponibilité de l’énergie aux
charges, en particulier aux charges critiques (moteurs de process, sous-stations
comportant des onduleurs...) en limitant l’impact des défauts par le déclenchement
de la protection immédiatement en amont et elle seule.

Il existe plusieurs possibilités de sélectivité ( voir p. K40). L’étude de sélectivité
nécessite en général des moyens d’étude appropriés (ex : logiciels).
Sélectivité des protections HTA et BT des transformateurs du poste
Ce cas est le plus simple et prend en compte la protection contre les courts-circuits
à l’aval du TGBT. Pour une protection côté HTA :
c par disjoncteur, la sélectivité sera en général obtenue par un écart de 0,3 s entre
les temporisations côté HTA et BT.
c par cellule interrupteur fusible (QM ou QMC) il faut s'assurer de la sélectivité entre
les fusibles HTA et le disjoncteur général BT. Le tableau de la page K76 indique par
exemple les fusibles HTA et disjoncteurs BT à utiliser et les réglages côté BT pour
réaliser la sélectivité, pour des transformateurs 20 000/410 volts.
Etude globale de sélectivité
Au delà du cas précédent, une étude de sélectivité du réseau d’alimentation HTA et
BT du site est souvent nécessaire.
Elle comporte typiquement l’étude du plan de protection HTA contre les défauts
Schneider Electric propose des études de phase/phase et phase/terre qui définit :
c les options de sélectivité (ampèremétrique, chronométrique...) avec la recherche
sélectivité s’appuyant sur son expertise d’une sélectivité totale des protections à tous les niveaux et avec la BT.
technique et des d’outils d’analyse logiciels c les réglages sélectifs des protections à maximum d’intensité contre les défauts
conformes à la norme CEI 60909. entre phases (max de I) et entre phases et terre (homopolaire).
Elle s’assure aussi de la tenue du matériel (cellules, TC, câbles, …) avec la contrainte
t (s) thermique maximum réalisée lors d’un court circuit avant le déclenchement des protections.
10000 3 Ce type d’étude utilise une modélisation du réseau HTA à l’aide d’un logiciel
conforme à la norme CEI 60909 "calculs des courants de court-circuit dans les
1000
réseaux triphasés à courant alternatif de tension nominal jusqu’à 230 kV".
Le logiciel permet à partir des calculs effectués, l’étude de la coordination des
100
protections, le réglage des relais et la vérification de la sélectivité :
10
c saisie assistée des relais
c réglage interactif avec des courbes de déclenchement en simulation directe avec
1
les résultats des calculs
c affichage graphique de ceux-ci sur le schéma du réseau
0 .1
c édition du rapport d’étude de tous les cas simulés sur imprimante.
Pour chaque cas étudié, le logiciel permet :
0 .0 1
I (A ) c le calcul des valeurs minimales et maximales des courants de court-circuit aux
10 100 1000 10000 1e+005
bornes des récepteurs et aux niveaux des jeux de barres
Exemple d’étude de courbe d’étude sélectivité par logiciel le "Selena" de c la vérification de la sélectivité par rapport aux valeurs lcc calculées. Tracé des
Schneider Electric
diagrammes de réglage des protections concernées.
Les courts-circuits sont envisagés à tous les endroits caractéristiques de l’installation.
Ils conduisent cas par cas :
c à l’élaboration de la partie de schéma comprenant les protections concernées
(avec valeurs des courants de court-circuit indiqués sur les branches)
c au positionnement des courbes de protection en fonction de l’Icc .
La totalité des cas étudiés permet de garantir la sélectivité de l’ensemble du réseau étudié.

Comptage HTA et mesures privées


La NF C 13-100 prévoit les dispositions pour le tableau de comptage HTA du
distributeur. Elle précise notamment que :
c lorsque les appareils de comptage sont fournis par l’utilisateur, le distributeur peut
demander leur présentation pour vérification et étalonnage
c pour les transformateurs de mesure, cette présentation peut être remplacée par des
procés-verbaux de conformité à la norme comme le sont les TC de comptage Merlin Gerin.
L’utilisateur peut de son côté, utiliser des mesures et indications privées pour des besoins :
c de régulation (tension, fréquence),
c d’optimisation du facteur de puissance,
c de gestion des charges (répartition des dépenses d’énergie délestage)
c de suivi et optimisationde consommation.
Les gammes de centrales de tableau PowerLogic System, les relais numériques
Sepam et les fonctions Transparent Ready offrent de nombreuses possibilités pour
réaliser un suivi des paramètres importants de l’installation.
 Chapitre C
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K084-K085.p65 84 27/04/05, 6:48


Présentation et exemple K85

de schéma 4

En aval d’une livraison HTB le poste de Présentation


répartition HTA/HTA réalise la distribution Pour les très gros consommateurs ( > 10 MW), par exemple industrie de process ou
interne vers des sous-stations HTA/HTB ou métallurgie, la livraison est effectuée en HTB (généralement en 63 kV) avec
comptage HTB.
HTA/HTA Dans ce cas, on trouve typiquement, en aval de la livraison :
c des transformateurs HTB/HTA (exemple 63/20 kV)
c un poste de répartition HTA qui alimente :
v des sous-stations HTA/BT (exemple 20 kV/410 V)
v des sous-stations HTA/HTA (exemple 20/5,5 kV) de départs moteurs.
Il existe évidemment de nombreuses configurations, adaptées à l’application
spécifique et à ses contraintes.
La figure ci-dessous est un exemple.

Les postes doivent être dans des locaux Normes d’installation et de sécurité
inaccessibles au public ou au personnel Le poste de répartition et les sous-stations HTA/HTA et HTA/BT doivent être installés
non autorisé. Il doivent répondre aux dans des locaux inaccessibles au public ou au personnel non autorisé.
Il doivent répondre aux textes officiels et normes en vigueur (voir page K71).
normes NF C13-200 (partie HTA) Ces installations sont entièrement définies par la NF C 13-200, relatives aux
et NF C 15-100 (partie BT) installations HTA privées.

Solution d’intérieur ou d’extérieur


L’installation des matériels peut se faire dans des bâtiments dédiés ou parties de
bâtiments. Au-delà des caractéristiques électriques, de nombreuses contraintes vont
influer sur le choix des matériels et la préférence éventuelle pour une solution
constituée de plusieurs postes préfabriqués (multipostes) clé en main, (voir page
K68). Ces postes sont étudiés comme un ensemble complet de distribution et sont
prêts à raccorder entre eux.

Exemple de schéma
Poste de répartition HTA

HTA HTA
Arrivée du
poste de
livraison HTB/HTA

HTA/BT

M M M
HTA/BT HTA/BT

postes préfabriqués cellules cellules transformateurs HTA/HTA TGBT


d'extérieurs multipostes débrochables modulaires et HTA/BT Prisma, Okken
Chapitre B MCset et MC500 SM6 Chapitre B Chapitre B
Chapitre A Chapitre B

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K084-K085.p65 85 27/04/05, 6:48


K86 Postes
Le poste de répartition HTA/HTA et
Choix des matériels
les sous-stations HTA/HTA, HTA/BT

Cellules fixes ou débrochables


L’application concernée (tertiaire ou industrie) et les contraintes d’exploitation
entraînent généralement un type de réseau et un niveau de performances
conduisant à utiliser, pour une tension assignée 7,2, 12, 17,5 ou 24 kV
c soit une gamme de cellules fixes type SM6
c soit les gammes de cellules débrochables
v type MCset
v type MC 500 MC.
Le tableau ci-après permet de décider de la gamme de cellules à utiliser.
Le choix peut se poser entre les deux gammes dans le cas de sous-stations
industrielles d’intensité nominale inférieure ou égale à 630 A qui correspond à la
zone en bleu clair.
Choix entre gammes MCset et SM6
Le type d’intervention sur un matériel dépend du choix entre des matériels de type
fixes ou débrochables.
C’est un bilan technico-économique entre investissements initiaux, ensemble des
caractéristiques électriques et conditions d’exploitation qui permet de faire le choix
entre les cellules compartimentées SM6 de type fixe et les cellules MCset ou MC500
de type débrochable.
 MCset - chapitre A
 SM6 - chapitre B
gamme de cellules type de cellule intensité assignée (A) Ith 1 sec (kA)
selon tension assignée (kV)
200 250 400 630 1250 2000 3150 7,2 12 17,5 24
SM6 interrupteur 25 25 20 20

combiné inter-fusibles 25 25 20 20

disjoncteur 25 25 20 20

contacteur 10 8

contacteur-fusibles 25 25

MCset disjoncteur 50 50 40 31,5

combiné inter-fusibles 50 50 31,5 31,5

contacteur 50 50

contacteur-fusibles 50 50

zone de choix possible entre les gammes SM6 et MCset ou Fluair.

Exemples

MT/MT
HTA/HTA MT/MT HTA/HTA

MT/MT
HTA/HTA

HTA/BT
MT/BT
M M M M

Exemple de MCset Exemple de SM6

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K086-K087.p65 86 22/04/05, 12:27


K87
4

Types de cellules débrochables


Raccordement au poste de livraison
Le raccordement se fait via un ou plusieurs transformateurs HTA/HTA en général
63 kV/20 kVpar les ensembles ci-dessous.
c Imax de 2 500 à 4 000 A,
c Ith de 25 à 50 kA.
 MCset - chapitre A
Possibilité d’arrivée sur un double jeu de barres avec interverrouillage optionnel.

jeux de barres séparés jeux de barres couplés

Protection départ par cellule disjoncteur


La protection des départs transformateur ou autre récepteur peut se faire par
cellule disjoncteur en:
c simple jeu de barres
c double jeu de barres "Duplex", un seul disjoncteur débrochable pour deux
cellules alimentant le même récepteur. Elles sont généralement installées dans
deux tableaux se faisant face.

simple jeux de barres double jeux de barres "Duplex"

Protection et démarrage moteur


chapitre "moteurs HTA" voir page K126
Motorpact - chapitre A
Protection transformateur
Par cellule fixe interrupteur-fusibles (SM6).
 choix des fusibles voir page K83
 sélectivité HTA/BT voir page K84

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K086-K087.p65 87 27/04/05, 6:48


K88 Postes
Le poste de centrale autonome
Exemples de schémas

Les cellules de la gamme SM6 permettent Les cellules modulaires de la gamme SM6 permettent de réaliser les postes de
production décentralisée d’énergie électrique.
de réaliser les postes de production Ce type de poste (voir exemples de schéms ci-après) nécessite au niveau de la
décentralisée d’énergie électrique. cellule de protection par disjoncteur (type DM2) la mise en place d’une protection de
Elles intégrent des unités numériques découplage B61.41. Elle est intégrée dans une protection mixte NF C 13-100 et
découplage B61.41 de type Sepam S48 (voir page K83).
multifonction Sepam permettant :
c la protection NF C13-100 contre les Poste pour centrale cogénération raccordée en HTA
défauts internes
Protections
c la protection de découplage B61.41 C 13-100
c la prise en compte de la TGS. B61-41

Ces postes peuvent être réalisés en


ensembles préfabriqués d’extérieur équi- circuit disjoncteur
pés et prêts à raccorder. bouchon de couplage

voir chapitre B
Ils peuvent être surveillés et commandés à autres
distance par des systèmes numériques groupes

voir chapitre C
transformateur
mesures
synchro
comptage excitation unité de
protection et de
HTA protections régulation contrôle générateur

G
HTA/BT
auxiliaires

cogénération

Poste pour centrale éolienne


G G G

Protections
C 13-100
B61-41

mesures
comptage
protections
HTA

HTA/BT
auxiliaires

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K088-K089.p65 88 27/04/05, 6:49


K89
5

5
choix des équipements page

les cellules HTA


caractéristiques des équipements K90
préfabriqués HTA sous enveloppe métallique
types de fonctions et appareillage corrrespondant K93
normes K95
types de cellules et d’appareillages K97
tenue à l’arc interne K98
techniques d’isolation K99
techniques de coupure K100
communication des cellules K102
les condensateurs HTA
rappels sur l'énergie réactive K103
la compensation d’énergie réactive K105
d’une installation
méthode de détermination de la compensation K107
commande des batteries de condensateurs K112
protection des batteries de condensateurs K114
cas types de compensation K115
principales valeurs pour la commande K116
et la protection des batteries de condensateurs
les capteurs
transformateurs de courant K117
transformateurs de tension K121
les moteurs et démarreurs HTA
rappels sur les moteurs HTA K126
types et caractéristiques des moteurs HTA K127
démarrage des moteurs HTA K128
protection des moteurs HTA K133
les transformateurs
définition et paramètres caractéristiques K138
choix du diélectrique et de la technologie K139
choix d’un transformateur : contraintes K141
détermination de la puissance optimale K142
surcharge d’un transformateur K145
transformateur en parallèle K146
transformateurs bi-tension et élévateurs K147
protection des transformateurs K148
ventilations et normes de construction K151
mode de refroidissement K152
les réseaux
réseau à une arrivée K154
réseau à deux arrivées K156
réseau en boucle ouverte K158
réseau en boucle fermée K159
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K088-K089.p65 89 27/04/05, 6:49


K90 Equipements
Cellules HTA
Caractéristiques des équipements
préfabriqués HTA sous enveloppe
métallique

La distribution de l’énergie électrique en HTA Les cellules HTA


(ou moyenne tension) met en œuvre des Un tableau électrique HTA est constitué d’équipements préfabriqués sous enveloppe
équipements préfabriqués sous enveloppe métallique externe communément appelés cellules HTA. Chaque cellule est
complètement assemblée en usine, prête à être raccordée. Elle réalise par
métallique externe communément appelés l’appareillage contenu (interrupteur, disjoncteur, contacteur...) les fonctions de
cellules HTA. sectionnement, protection et commande permettant de réaliser un schéma électrique.

IM IM QM
Caractéristiques principales
Les cellules HTA doivent être conformes à la norme spécifique CEI 62271-200
(Appareillage sous enveloppe métallique à courants alternatifs de tensions
assignées supérieures à 1 kV et inférieures ou égale à 52 kV).
L’appareillage contenu doit répondre aux normes qui lui sont propres ; par exemples
CEI 62271-100 (Disjoncteurs à courant alternatif à haute tension) ou CEI 62271-102
(Sectionneurs et sectionneurs de terre à courant alternatif).
Les cellules HTA et leur appareillage ont ainsi des caractéristiques assignées de
Exemple de tableau HTA type SM6 avec
2 cellules interrupteur de boucle (IM) et une tension, courant, fréquence et tenue aux courts-circuits, définies par ces normes,
cellule protection transformateur (QM) qui indiquent si elles conviennnent à une utilisation sur un type de réseau.
Ces caractéristiques sont généralement exprimées en :
c valeur efficace de la tension (kV) ou du courant (kA)
c valeur de crête de tension ou de courant : valeur instantanée la plus élevée. Pour
une tension ou un courant alternatif, la valeur de crête est r fois la valeur efficace.
Les cellules HTA et leur appareillage sont La tension mentionnée est la tension U, commune entre phases, du réseau équilibré.
caractérisés par des grandeurs électriques U
La tension entre phase et neutre s’en déduit par V = .
de tension, courant, fréquence et l’intensité 3
(puissance) de court-circuit supportée,
dont les valeurs sont normalisées.
Tension
Tension assignée : Ur (kV)
C’est la valeur efficace maximale de la tension que le matériel peut supporter en
service normal. L’abréviation internationale est Ur (rated). La tension assignée est
supérieure à la tension de service et associée à un niveau d’isolement.
Nota : l’ancienne dénomination est tension nominale.
Tension de service
C’est la tension effectivement appliquée aux bornes du matériel en service normal.
Elle est inférieure ou égale à Ur et en général notée U (kV).
Niveau d’isolement assigné : Ud et Up
Il fixe la tenue diélectrique (tension supportée sans amorçage entre phase ou à la
masse, direct ou par contournement d’isolement) des matériels aux surtensions de
manœuvres et aux chocs de foudre.
Il est caractérisé par 2 grandeurs :
Tension de tenue à fréquence industrielle : Ud (kV) pendant 1 minute
Les surtensions d’origines internes au réseau accompagnent toute modification
intervenant dans un circuit : ouverture ou fermeture d’un circuit, claquage
ou contournement d’un isolant, etc…
La tenue du matériel à ces surtensions de courte durée est simulée par un essai de
tension à la fréquence du réseau pendant une minute. La tension d’essai, dite de
tenue à fréquence industrielle, est définie par les normes en fonction de la tension
assignée du matériel.
Tension de tenue choc de foudre 1,2/50 ms : Up (kV) valeur de crête
Les surtensions d’origines externes ou atmosphériques se produisent
lorsque la foudre tombe sur la ligne ou à sa proximité.
La tenue du matériel à l’onde de choc de foudre est simulée en laboratoire en
appliquant au matériel une onde à front de montée très rapide (valeur crête atteinte
en 1,2 µs, redescendant à la moitié de sa valeur après 50 µs), proche de celle
résultant d’un choc de foudre.
Exemple (cellule HTA pour réseau 24 kV) :
c Tension de service : 20 kV Tensions normalisées CEI
U
c Tension assignée : 24 kV
c Tension de tenue à fréquence Um

industrielle 50 Hz 1 mn : 50 kV eff.
0,5 Um
c Tension de tenue à l’onde de choc tension assignée
1,2/50 µs : 125 kV crête. t
tenue diélectrique 50 Hz 1mn 1,2 µs 50 µs
20 7,2 60
tenue diélectrique onde de choc
28 12 75
38 17,5 95
50 24 125
70 36 170
Ud Ur Up

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K090-K091.p65 90 27/04/05, 6:49


K91
5

Au-delà de 1000 mètres, il faut déclasser le Conditions d’application


niveau d’isolement du matériel (sauf tenue Les niveaux d’isolement s’appliquent à des appareillages sous enveloppe métallique
spécifique certifiée). pour une altitude inférieure à 1000 mètres à température ambiante 20 °C, humidité
11 g/m3, pression 1013 mbar. Au-delà, un déclassement est à considérer, sauf
Ka indication de tenues spécifiques.
1,50 La figure ci-contre donne le coefficient à appliquer pour tenir compte de l’altitude.
Exemple : à 2500 m, une tenue de choc exigée de 125 kV nécessitera un matériel
pouvant tenir 125 x 1,13 = 147 kV. Un matériel 24 kV de tenue 125 kV ne pourra
1,40 convenir, sauf certification spéciale, et il faudra un matériel de 36 kV dont la tenue
est 170 kV.
1,30
A chaque niveau d’isolement correspond d’autre part une distance dans l’air (tableau
ci-après) qui garantit la tenue du matériel sans certificat d’essai. Les distances sont
réduites par l’utilisation d’un milieu diélectrique comme le SF6 ou le vide.
1,20 tension assignée tenue à l’onde de choc distance/masse dans l’air
kV eff. 1,2/50 µs kV crête cm
1,13 7,2 60 10
1,10
12 75 12
17,5 95 16
1,00 H 24 125 22
1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 36 170 32

Ka = e(H - 1000)/8150
Coefficient tenant compte de l’altitude (CEI) Courant
Les courants assignés usuellement utilisés Courant assigné en service continu : Ir (kA eff.)
en HTA sont : 400, 630, 1250, 2500, C’est la valeur efficace maximale de courant que le matériel peut supporter fermé,
3150 A et 4000 A. Ces valeurs sont en service normal, sans dépasser l’échauffement permis par les normes et rappelé
dans le tableau ci-dessous.
coordonnées avec les valeurs de tension L’abréviation internationale retenue est Ir (pour rated).
assignées. Le tableau ci-contre donne Nota : l’ancienne dénomination est courant nominal.
l’exemple de la coordination pour 24 kV. tension assignée pouvoir de coupure courant assigné en service continu
assigné en court-circuit
Ur (kV) Icc (kV) Ir (A)
24 8 400 630 1250
12,5 630 1250
16 630 1250
25 1250 1600 2500
40 1250 1600 2500 3150

Le courant d’emploi doit être inférieur au Courant d’emploi (intensité de service)


courant assigné. Son intensité est fournie C’est le courant (kA eff.) que supporte effectivement le matériel en service normal.
ou se calcule en fonction des récepteurs. Son intensité, qui est celle traversant réellement le matériel, est calculée d’après les
consommations des appareils raccordés au circuit considéré, lorsque l’on connaît la
puissance des récepteurs.
En l’absence d’éléments de calcul, le client doit donner sa valeur.
Exemple de calcul
5,5 kV
Tableau avec un départ transformateur 1250 kVA et un départ moteur 630 kW
sous U = 5,5 kV de tension de service
cos ϕ Is
c intensité de service I1 du départ transformateur
S1 (puissance apparente du transformateur) = U I1e = 1250 kVA
cos ϕ1 cos ϕ2 1250
I1 = = 131,2 A
5,5 3
I1 I2 c intensité de service I2 du départ moteur
v facteur de puissance du moteur cos ϕ2 = 0,9 (soit ϕ2 ≈ 26°)
M v rendement du moteur η2 = 0,9
P2 (puissance active du moteur) = U I2 ecos ϕ2 η2
630
transformateur moteur I2 = = 81,6 A
5,5 3 x 0,92
1250 kVA 630 kVA
η1 η2
c intensité de service du tableau
L’intensité de service Is du tableau n’est pas la somme arithmétique des valeurs
précédentes car il s’agit de grandeurs vectorielles (figure). Pour la calculer il faut
connaître le facteur de puissance cos ϕ1 d’entrée du transformateur et son
I2 rendement η1. Par exemple cos ϕ1 = 0,95, soit (ϕ1 ≈ 18°) et η1= 0,97.
Is
On en déduit la composante active Isa du courant de service cherché Is.
ϕ2
I1 En effet, les puissances actives s’additionnant arithmétiquement, on a :
U Isa e = U Is ecos ϕ = U I 1ecos ϕ1η1+ U I2 ecos ϕ2 η2
ϕ ϕ1
En simplifiant par Ue :
Isa = Is cos ϕ Isa = Is cos ϕ = I1 cos ϕ1η1+ I2 cos ϕ2 η2 et l’on construit le diagramme.

La fréquence des réseaux en Europe est Fréquence


de 50 Hz (période T = 1/50 = 20 ms) Deux fréquences assignées sont usuellement utilisées dans le monde :
c 50 Hz en Europe
c 60 Hz en Amérique.
Quelques pays utilisent les deux fréquences sans distinction.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K090-K091.p65 91 7/04/05, 19:30


K92 Equipements
Cellules HTA
Caractéristiques des équipements
préfabriqués HTA sous enveloppe
métallique (suite)

courant Courant de court-circuit


Caractéristiques d’un court-circuit
composante continue Le court-circuit résulte d’un défaut dans un réseau et se traduit par l’établissement
d’un courant anormalement élevé qui comporte :
Icrête = Idyn

c une phase transitoire (d’asymétrie), avec une première crête dont la valeur dépend
du réseau et de l’instant de début du court-circuit pendant la période (20 ms) du
courant. Cette première crête crée les forces d’attraction électrodynamiques les plus
importantes, notamment sur le jeu de barres, et détermine la tenue électrodynamique
des équipements.
t c une phase permanente (court-circuit établi), avec un courant élevé.
La valeur efficace de ce courant provoque un échauffement très important qui
détermine la tenue thermique des équipements. Le courant de court-circuit se réfère
en général à cette valeur efficace en régime établi.
Puissance et courant de court-circuit
Forme du courant de court-circuit
Le court-circuit peut être défini aussi par la puissance de court-circuit. C’est la
puissance maximum que peut fournir le réseau à l’installation en défaut au point
Zcc
considéré pour une tension de service donnée.
R L Elle dépend de la configuration du réseau et de l’impédance des composants lignes,
A
câbles, transformateurs, moteurs... en amont du court-circuit.
Exemple : court-circuit aux bornes aval A et B d’une cellule disjoncteur protégeant une
Icc charge Zs. La tension de la source amont est E, le courant de cour-circuit Icc dépend
de l’impédance du circuits amont Zcc = R2 + (Lω ) en général difficile à connaître.
2
E U Zs
Aussi, à la valeur de courant de court-circuit Icc, on fait correspondre
conventionnellement, pour la tension de service U, la puissance de court-circuit
(Scc), puissance apparente en MVA, définie par :
B Scc = e U Icc
Eléments déterminant un courant de court-circuit Exemple un courant de court-circuit de 25 kA sous une tension de service de 10 kV
correspond à Scc = 1,732 x 10 x 25 = 433 MVA.
tenue électrodynamique
et pouvoir de fermeture 
Pour plus de détail sur les courts-circuits page K60 "Calcul des courants de court-
circuit" ou se reporter au Cahier technique n° 158
courant
détermine

tenue thermique Caractéristiques des cellules HTA et de leur appareillage liées


et pouvoir de au court-circuit
Ip (kA) = 2,5 Ik coupure
Les cellules HTA - leurs composants actifs (parcourus par le courant) et leur
appareillage - doivent pouvoir supporter, en leur point d’installation, le courant de
détermine

r Ik court-circuit maximal du réseau. Il correspond au cas d’un défaut entre phases à


proximité immédiate des bornes aval de l’appareillage de la cellule. Dans ces
Ik (kA) conditions le courant de court circuit est le plus important car il n’est limité que par
les impédances amont. Deux grandeurs caractérisent les cellules HTA vis à vis des
courts-circuits, en faisant référence à ce courant.
t
Courant de courte durée admissible assigné : Ik (kA) pendant tk (s)
C’est la valeur efficace (régime établi) du courant de court-circuit maximal. Ce
courant, noté Ik dans les normes CEI, a une valeur efficace (kA) définie pour une
durée maximale, notée tk, en secondes (en général 1 ou 3 secondes). Il détermine :
c la tenue thermique que doivent supporter les matériels et les circuits principaux
Courant de court-circuit normalisé et de mise à la terre de la cellule.
c le pouvoir de coupure des appareils de protection, c’est-à-dire le courant de
Exemple (cellule HTA pour réseau 24 kV en court-circuit qu’ils doivent interrompre.
La CEI retient pour ce courant les valeurs suivantes :
50 Hz) : 8 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 kA pendant 1 ou 3 secondes
c Courant de courte durée admissible : Valeur crête du courant de courte durée admissible maximale : Ip (kA)
Ik = 12,5 kA - 1 s C’est la valeur de la première crête (phase transitoire) du courant Ik précédent.
c valeur crête du courant de courte durée Ce courant, noté Ip dans les normes CEI, est défini en kA. Il détermine :
c la tenue électrodynamique des jeux de barres en donnant la mesure de la force
admissible : Ip = 2,5 Ik = 31 kA (valeur de électrodynamique maximale auxquels ils seront soumis.
crête) c le pouvoir de fermeture des appareils de protection, c’est à dire leur aptitude à se
fermer en présence du courant de court-circuit, malgré les forces électrodynamiques
de répulsion.
La valeur crête du courant maximal (Ip) se déduit de la valeur du courant de courte-
durée admissible (Ik) selon les conditions des normes :
c Ip = 2,5 x Ik en 50 Hz (CEI)
c Ip = 2,6 x Ik en 60 Hz (CEI)
c Ip = 2,7 x Ik en 60 Hz (ANSI).

Nombre de phases
L’appareillage HTA est de type tripolaire, avec une maœuvre actionnant
simultanément les 3 phases.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K092_K093.p65 92 27/04/05, 6:50


Types de fonctions et appareillage K93

correspondant 5

L’appareillage contenu dans les cellules HTA permet de réaliser trois fonctions
principales : Sectionnement, Commande et Protection.

Le sectionnement établit ou isole un circuit Sectionnement


hors charge.
Sectionneur
Le sectionneur est l’appareil de base qui assure le sectionnement et remplit la
fonction sécurité du personnel.
Le sectionneur a deux positions stables : "ouvert" ou "fermé" et se manœuvre hors
charge car il n’a pas de pouvoir de coupure.
En position "ouvert" (O), la distance de sectionnement permet la tenue diélectrique
entre entrée-sortie. De plus, pour remplir la fonction isolation de sécurité du
personnel, la tenue entrée-sortie doit être supérieure à la tenue phase-terre.
En cas de surtension, s’il y a amorçage, il se produira entre la phase et la terre et
protégera le circuit.
En position "fermé" (F), il doit supporter le courant de service en permanence et doit
résister au courant de court-circuit pendant la durée spécifiée.
Les normes CEI imposent de pouvoir reconnaître la position O ou F (1).
Les deux positions doivent avoir un dispositif de verrouillage interdisant les
manœuvres en charge.
Outre les caractéristiques principales précédentes de tension, courant et fréquence,
un sectionneur est caractérisé par son endurance mécanique (nombre de
manœuvres mécaniques à vide).
(1) L’exigence de pouvoir connaître la position du sectionneur ou de sectionneur de terre est satisfaite si l’une
des conditions suivantes est remplie :
c distance de sectionnement visible
c position de la partie débrochable, par rapport à celle fixe, nettement visible et positions correspondant à
l’embrochage complet et au sectionnement complet indiquées clairement
c position de la partie débrochable indiquée par un dispositif indicateur sûr.

Sectionneur de terre
Le sectionneur de terre est un sectionneur utilisé pour mettre un circuit à la terre.
Il a deux positions stables : "ouvert" ou "fermé avec mise à la terre". Il est capable de
supporter les courants de court-circuit pendant une seconde et de véhiculer les
courants de décharge des câbles.
Le sectionneur de terre peut avoir dans certains cas un pouvoir de fermeture.
L’appareil doit avoir un dispositif de verrouillage en position fermée.

L’appareillage de commande est utilisé Commande


pour interrompre et établir des circuits sous Les appareils de commande sont essentiellement l’interrupteur (qui remplit en
tension et en charge. général les 2 fonctions interrupteur et sectionneur) et le contacteur. Tous ces
appareils doivent supporter, pendant un temps déterminé, les courants de court-
circuit. Leur fonctionnement, est prévu pour un nombre de manœuvres en charge lié
aux types de circuits commandés, qui définit leur endurance (ou durabilité)
électrique. Le nombre de manœuvres à vide définit l’endurance mécanique.
Interrupteur
L’interrupteur est un appareil de commande, à deux positions stables, "ouvert" ou
"fermé", qui permet de manœuvrer un circuit (transformateur, câbles de
distribution…) en charge. Il peut assurer un nombre de manœuvres élevé, mais
à faible cadence. Ce n’est pas un organe d’isolation de sécurité du personnel.
Interrupteur-sectionneur
L’interrupteur-sectionneur est un interrupteur qui, dans sa position "ouvert", satisfait
aux conditions d’isolement d’un sectionneur et réalise l’isolation de sécurité du
personnel.
Interrupteur-fusible
L’interrupteur-sectionneur peut être utilisé avec des fusibles aval. L’ensemble permet
alors à la fois la manœuvre en charge et la protection de court-circuit.
Il existe en deux versions :
Associé
La fusion fusible n’agit pas sur l’interrupteur.
Combiné
La fusion fusible déclenche l’ouverture de l’interrupteur par un percuteur.
Contacteur
Le contacteur est un appareil, commandé électriquement, capable d’établir ou de
couper un circuit en charge avec une forte cadence de manœuvres.
Il commande le plus souvent des moteurs.
Il est souvent associé avec des fusibles pour écrêter et couper les courants de court-
circuit. Ce n’est pas un organe d’isolation de sécurité du personnel, c’est pourquoi il
est en général associé à un sectionneur amont.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K092_K093.p65 93 5/04/05, 13:59


K94 Equipements
Cellules HTA
Types de fonctions et appareillage
correspondant (suite)

Le dispositif de protection doit éliminer Protection


rapidement toute surintensité, surcharge ou Coupe-circuit à fusible (ou fusible)
court-circuit, dans un circuit pour assurer la Le coupe-circuit à fusible (ou fusible) est un appareil de protection dont la fonction
sécurité des personnes et des biens. est d’ouvrir un circuit, par fusion d’un ou plusieurs de ses éléments, lorsque le
courant dépasse pendant un temps déterminé une valeur déterminée.
Le fusible est essentiellement prévu pour éliminer les courts-circuits.
Il se détériore et risque de ne pas couper s’il est traversé par un courant de défaut
trop faible. Un fusible est caractérisé par ses courbes de fusion. Il peut être associé
ou combiné à un interrupteur ou un contacteur (voir "commande").

Les caractéristiques des disjoncteurs HTA Disjoncteur


sont spécifiées par la norme CEI 62271- Le disjoncteur est un appareil qui assure la commande et la protection d’un réseau.
Il est capable d’établir, de supporter et d’interrompre les courants de service ainsi
100 (ex CEI 60056). que les courants de court-circuit.
Le pouvoir de coupure assigné en court-circuit est la valeur la plus élevée du courant
que le disjoncteur doit être capable de couper sous la tension assignée.
Le déclenchement sur défaut est réalisé automatiquement par l’intermédiaire d’une
chaîne de protection (TC, TP, relais, déclencheur…).
La débrochabilité d’un disjoncteur assure la fonction sectionnement.
Un disjoncteur a une endurance (durabilité) électrique, définie par le nombre de
coupures sur court-circuit (1) et de coupures en charge (1) qu’il peut effectuer et
mécanique, définie par un nombre de manœuvres à vide.
Des séquences assignées de manœuvres O-FO peuvent aussi être spécifiées
(O = ouverture, FO = fermeture suivie immédiatement d’une d’ouverture) :
c appareils sans refermeture automatique rapide : O - 3 mn - FO - 3 mn - FO
c appareils pour refermeture automatique rapide : O - 0,3 s - FO - 3 mn- FO.
ou O - 0,3 s - FO - 15 s - FO.
(1) Les conditions de la coupure (intensité et cos ϕ) sont précisées. Des performances de pouvoir de coupure
assignés particulières peuvent être demandées pour des applications spécifiques (sur câbles à vide, batteries de
condensateurs, faibles courants inductifs...)

Fonctions de l’appareillage
désignation et symbole fonction manœuvre des courants
de service de défaut
sectionneur isole

sectionneur de terre isole pouvoir de


fermeture
sur c/c
interrupteur manœuvre, n’isole pas c

interrupteur sectionneur manœuvre, isole c

disjoncteur fixe manœuvre, protège c c


n’isole pas

disjoncteur débrochable manœuvre, protège c c


isole si débroché

contacteur fixe manœuvre, n’isole pas c

connecteur débrochable manœuvre, isole si débroché c

fusible protège, n’isole pas c (1 fois)

c = oui
Il existe deux versions des appareillages HTA de type contacteur et disjoncteur
c Fixe
c Débrochable
Voir explications page K97.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K094_K095.p65 94 27/04/05, 6:51


Normes K95
5

La norme CEI 62271-200 spécifie Norme CEI 62271-200 (ex CEI 60298)
l’appareillage sous enveloppe métallique La norme CEI 62271-200 est la norme de référence des cellules HTA qui remplace
pour tensions supérieures à 1 kV, jusqu’à depuis fin 2003 la norme CEI 60298.
Elle spécifie "L’appareillage sous enveloppe métallique pour courants alternatifs de
52 kV. tensions assignées supérieures à 1 kV et inférieures ou égales à 52 kV".
Elle inclut une partie des spécifications, plus générales, de la norme CEI 60694
"Spécifications communes aux normes de l’appareillage à haute tension".
Les principaux points et évolution par rapport à la CEI 60698 sont les suivants.
L’enveloppe métallique procure un degré de Appareillage concerné
protection spécifié de l’équipement contre La norme précédente était écrite sur la base des tableaux débrochables isolés dans
c les influences externes l’air. La nouvelle norme intègre les matériels fixes et les matériels isolés au gaz : les
enveloppes peuvent contenir des composants fixes et amovibles et être remplies de
c l’approche des parties actives ou le fluide (liquide ou gaz) pour assurer l’isolation sous pression relative P < 3 bar
contact avec elles (≈ 3000 hPa).
Les parties métalliques doivent être conçues Elle concerne donc tous les types d’équipements (cellule, RMU, appareils aériens...)
à isolement  ( voir page K99) :
pour conduire un courant maximum de c air : AIS (Air Insulated Switchgear)
30 A CC avec une chute de tension i 3 V c gaz : GIS (Gaz Insulated Switchgear)
au point de mise à la terre. Spécification de fonctionnalités
La norme CEI 60298 faisait référence à trois types d’appareillage : blindé,
compartimenté et bloc. Ces classifications n’existent plus et la nouvelle norme,
davantage orientée utilisateur, est plus basée sur les fonctionnalités apportées que
sur la conception.
Compartiment : « partie d’un appareillage Compartiments
sous enveloppe métallique fermée à Le constructeur définit le nombre et le contenu des compartiments (ex : jeu de
l’exception des ouvertures nécessaires à barres, câbles, appareillage, transformateurs de tension). Chaque compartiment est
décrit avec sa conception de type fixe ou débrochable et son accessibilité.
l’interconnexion, à la commande ou à la
Accessibilité des compartiments
ventilation ». Un compartiment peut être de Un compartiment accessible est défini à partir de 3 types d’accessibilité :
conception fixe ou débrochable, avec un c par utilisation d’interverrouillages assurant que toutes les parties sous tension
type d’accessibilité défini. internes ont été mises hors tension et à la terre
c par procédures de l’utilisateur et dispositifs de condamnation : le compartiment
permet la mise en place de cadenas ou de moyens équivalents
c par outils, hors conditions normales d’exploitation : aucun dispositif intégré n’est
prévu assurer la sécurité électrique avant l’ouverture.
type d’accessibilité ouverture du compartiment
contrôlée par verrouillage destiné à être ouvert durant les conditions normales
selon procédures d’exploitation et de maintenance
par outillage non destiné à être ouvert en conditions normales
non accessible ne doit pas être ouvert (risque de destruction)

La catégorie LSC définit un type de Continuité de service : catégorie LSC


continuité de service. La catégorie de perte de continuité de service (LSC - Lost of Service Continuity)
définit les possibilités de maintenir sous tension d’autres compartiments ou unités
fonctionnelles quand un compartiment du circuit principal est ouvert. Elle décrit dans
quelle mesure l’appareillage peut rester opérationnel dans ce cas.
catégorie caractéristique
LSC1 les autres unités fonctionnelles, ou une partie d’entre elles, doivent être mises
hors tension (les conditions "sous enveloppe métallique" sont maintenues)
LSC2 LSC2A les autres unités fonctionnelles peuvent rester sous tension
LSC2B les autres unités fonctionnelles et tous les compartiments câbles peuvent
rester sous tension

Cloison : « partie d’un appareillage sous Cloisons : classe PM/PI


enveloppe métallique séparant un La norme donne aussi une classification en regard de la nature de la cloison entre
compartiment des autres compartiments ». les parties actives et les compartiments accessibles ouverts.
classification caractéristiques
PM volets métalliques et partitions métalliques entre parties sous tension et
compartiment ouvert
PI discontinuité isolante dans l’ensemble volets/partitions métalliques entre
parties sous tension et compartiment ouvert

Les essais de types permettent la Conception qualifiée par des essais de types
reproductivité des performances et Le processus de production est désormais validé par des essais obligatoires et
l’industrialisation. d’autres qui peuvent faire l’objet d’un agrément constructeur/client. Les contrôles
peuvent être effectués par une tierce partie (ex : organisme certifié).
Tenue à l’arc interne : IAC 
( voir page K98)
Elle devient une performance optionnelle normalisée à travers un essai de type.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K094_K095.p65 95 27/04/05, 6:51


K96 Equipements
Cellules HTA
Normes (suite)

Lorsque l’appareillage sous enveloppe Degré de protection


métallique est installé, l’enveloppe doit La norme CEI 60529 permet d’indiquer par le code IP les degrés de protection
procurer le degré de protection IP2X (ou procurés par une enveloppe de matériel électrique contre l’accès aux parties
dangereuses, la pénétration des corps solides étrangers et de l’eau. Elle s’applique
supérieur). Les discontinuités dans les aux matériels de tension assignée i 72,5 kV.
cloisons et les volets métalliques quand ils Le code IP est constitué de 2 chiffres caractéristiques ; il peut être étendu au moyen
sont fermés doivent donc être i 12,5 mm. d’une lettre additionnelle lorsque la protection réelle des personnes contre l’accès
aux parties dangereuses est meilleure que celle indiquée par le premier chiffre.
Le tableau ci-après rappelle cette codification.
Degré de protection contre les chocs
mécaniques : IK Degré de protection : IP
La norme CEI 62262 définit un code IK qui 1er chiffre 2e chiffre
caractérise l’aptitude d’un matériel à résister aux Protection contre les corps solides Protection contre les corps liquides
impacts mécaniques et cela sur toutes ses faces.
1 Ø 50mm
protégé contre les corps 1 protégé contre les chutes
code IK énergie maxi. de choc (en joules) solides supérieurs à verticales de gouttes d’eau
50 mm (condensation)
00 0
01 0,14
02 0,20 2 Ø 12,5mm protégé contre les corps 2 15° protégé contre les chutes
03 0,35 solides supérieurs à de gouttes d’eau
X 12,5 mm jusqu’à 15° de la verticale
04 0,50 ~
05 0,70
06 1
07 2
3 Ø 2,5mm
protégé contre les corps 3 60°
protégé contre l’eau de pluie
solides supérieurs à jusqu’à 60° de la verticale
08 5 2,5 mm
09 10
10 20
4 Ø 1mm protégé contre les corps 4 protégé contre les projection
solides supérieurs à d’eau de toutes directions
1 mm

5 protégé contre les poussières 5 protégé contre les jets d’eau


(pas de dépot nuisible) de toutes directions à la lance

6 totalement protégé 6 protégé contre les projections


contre les poussières d’eau assimilables aux
paquets de mer

Exemple
7 protégé contre les effets
de l’immersion temporaire
protégé contre les corps solides
supérieurs à 2,5 mm
pas de protection
8 protégé contre les effets
IP 30.D protégé contre l'accès d'un outil
de l’immersion permanente
ø 1 mm

Lettre additionnelle (en option)


Protection des personnes contre l’accès aux parties dangereuses.
lettre protégé contre l’accès
A du dos de la main
B du doigt
C d’un outil 2,5 mm
D d’un outil 1 mm
Nota : le degré de protection IP doit toujours être lu et compris chiffre par chiffre et non globalement. Un IP 30 est
correct dans une ambiance exigeant un IP minimal de 20, mais un IP 31 n’est pas nécessaire.

Liste de normes applicables


c CEI 60694 Spécifications communes aux normes de l’appareillage HT.
c CEI 62271-100 Disjoncteurs à courant alternatif à haute tension.
c CEI 62271-102 Appareillage à haute tension -102 : Sectionneurs et
sectionneurs de terre à courant alternatif.
c CEI 60470 Contacteurs pour courant alternatif à haute tension et
démarreurs moteur à contacteurs.
c CEI 60420 Combinés interrupteurs-fusibles pour courant alternatif.
c CEI 60282-1 Fusibles haute tension - Part 1 : Fusibles limiteurs de courant.
c CEI 60255 Relais électriques.
c CEI 60044-1 et 2 Transformateurs de mesure - Part 1 : transformateurs de
courant - Part 2 : transformateurs inductifs de tension.
c CEI 60044-7 et 8 Transformateurs de mesure - Part 7 : transformateurs de tension
électroniques - Part 8 : transformateurs de courant électroniques.
c CEI 61958 Ensembles préfabriqués d’appareillages haute tension :
Systèmes indicateurs de présence de tension.
c CEI 60529 Degrés de protection procurés par les enveloppes.
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K096_K097.p65 96 21/03/05, 15:49


Types de cellules et K97

d’appareillages 5

Les cellules HTA sont souvent de Correspondance des classifications CEI 62271-200
conception compartimentée LSC2 à et ancienne CEI 60298
appareillage fixe ou débrochable. Pour les conceptions habituelles, sous réserve que les caractéristiques et impératifs
soient satisfaits, on peut relier anciennes et nouvelles classifications.
c Le "blindé" à disjoncteurs débrochables et volets :
1 v métalliques, correspond à LSC2B-PM.
v isolants, correspond à LSC2B-PI.
7 c Le "compartimenté" à disjoncteurs débrochables, correspond à LSC2B-PI.
c Les autres appareillages, anciennement "compartimentés" ou "bloc", sont LSC1,
2 LSC2A-PI ou LSC2B-PI en fonction des détails de construction.

5 Type de cellules
4 Les conceptions, tout en se raccordant aux nouvelles classifications, sont
essentiellement de deux types :
Fixe
6 L’appareillage installé dans la cellule est raccordé de façon fixe au circuit principal,
3 ce qui impose de couper ce circuit pour intervenir sur celui-ci.
Débrochable
MCset - cellule disjoncteur : exemple de LSC2B -PM (ancien blindé à L’appareillage après son ouverture, tout en demeurant relié mécaniquement à la
disjoncteur débrochable) cellule, peut être déplacé jusqu’à une position de sectionnement ou de
Compartiments HTA
1 - jeu de barres pour le raccordement des cellules entre elles cloisonnement métallique entre les contacts ouverts. Il est en général aussi amovible
2 - disjoncteur et peut être enlevé entièrement et remis en place. On peut, après ouverture et
3 - raccordement MT par câbles accessibles par l’avant débrochage, intervenir sur celui-ci, circuit principal sous tension.
4 - sectionneur de terre
5 - capteurs de courant
6 - tranformateurs de tension (avec option de fusibles débrochables)
Compartiment BT
7 - auxiliaires BT et unité de protection et contrôle, séparés de la HTA

3 Cellules HTA Merlin Gerin


Classification
2
Les cellules HTA Merlin Gerin (1) répondent aux classifications suivantes :
1
type de catégorie classe commentaire :
4 cellule LSC cloison correspond à l’ancienne classification
MCset LSC2B PM blindé avec volets métalliques et appareil
MC500 LSC2B PM débrochable
F400 LSC2B PM
5 Motorpact LSC2A PI compartimenté avec appareil débrochable
SM6 24 kV LSC2A PI compartimenté avec appareil fixe ou débrochable
RM6 LSC1 - bloc

Description fonctionnelle
Exemples d’analyse fonctionnelle suivant la norme CEI 62271-200 :
SM6 - cellule disjoncteur : exemple de LSC2A -PI (ancien compartimenté
à appareil fixe ou débrochable) classification cellule description fonctionnelle
Compartiment LSC2B & PM MCset
1 - appareillage (sectionneur et sectionneur de terre) compartiments jeu de barres appareillage câbles
2 - jeu de barres
3 - auxiliaires BT et unité de protection et contrôle, séparés de la HTA conception fixe débrochable fixe
4 - commandes accessibilité outillage verrouillage verrouillage
5 - raccordement et appareillage (disjoncteur) cloisons métallique
LSC2B & PM F400
compartiments jeu de barres appareillage câbles
conception fixe débrochable fixe
accessibilité outillage verrouillage verrouillage
cloisons métallique
LSC2A & PI Motorpact
compartiments jeu de barres Sectionneur amont câbles
conception fixe fixe fixe
accessibilité outillage outillage verrouillage
cloisons matériaux isolants
LSC2A & PI SM6 24 kV
compartiments jeu de barres Interrupteur-sectionneur câbles
conception fixe fixe fixe
accessibilité outillage outillage verrouillage
cloisons matériaux isolants

(1) Voir chapitres A et B.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K096_K097.p65 97 27/04/05, 6:51


K98 Equipements
Cellules HTA
Tenue à l’arc interne

Classification IAC tenue à l’arc interne


Arc Interne
Une défaillance à l’intérieur d’un tableau HTA, due à un défaut, des conditions de
service anormales ou une mauvaise exploitation, peuvent générer un arc interne qui
représente un risque pour les personnes présentes. La classification de tenue à l’arc
interne IAC (Internal Arc Classification) de la norme CEI 62271-200 certifie une
conception protégeant les personnes en cas d’arc interne.
Essai d’arc interne
La norme CEI 62271-200 fait de la classification IAC une performance optionnelle
normalisée par un essai, à la différence de la CEI 60298 où l’essai faisait l’objet d’un
agrément entre constructeur et client. L’essai concerne tous les compartiments des
unités fonctionnelles contenant des parties du circuit principal. Il est réalisé sur un
Exemple d’installation de tableau adossé à un mur avec échappement
des gaz par le haut : accès sur 3 côtés
ensemble de 2 cellules (1) connectées entre elles comme en service.
(1) Eventuellement 3 cellules s’il y a une différence significative (selon le constructeur) de résistance entre les
panneaux intermédiaires d’unités adjacentes et le côté formant l’extrémité de l’appareillage

Critères d’acceptation
Pas de projection de parties, pas d’inflammation de tissus entourant le tableau
durant l’essai, l’enveloppe reste connectée à la terre.
5 critères d’acceptation
N°1 Pas d’ouverture des portes et capots normalement verrouillés. Déformations acceptables
tant qu’aucune partie ne vient aussi loin que la position des indicateurs ou des murs
(le plus proche des deux) sur toutes les faces. Contre un mur : déformation permanente
inférieure à la distance au mur ; les gaz d’échappement ne sont pas dirigés vers le mur.
N°2 Aucune fragmentation de l’enveloppe pendant la durée de l’essai. Projections de petits
morceaux (masse individuelle < 60 g) acceptées.
N°3 Pas d’ouverture dans les faces accessibles de l’enveloppe à une hauteur inférieure à 2 m.
N°4 Pas d’inflammation des indicateurs sous l’effet des gaz chauds. Possible par particules
Exemple d’installation de tableau non adossé à un mur avec incandescentes, brûlure des étiquettes ou peinture
échappement des gaz par le bas : accès sur 4 côtés
N°5 Mise à la terre opérationnelle : l’enveloppe reste connectée à son point de mise à la terre.

Rapport d’essai
L’essai est sanctionné par un rapport d’essai qui doit préciser :
Classe d’accessibilité
c A : accessibilité limitée au personnel autorisé
c B : accessibilité libre, y compris au public
c C : accessibilité limitée par mise hors de portée (hauteur mini. d’installation)
Faces d’accessibilité
c F : Frontale, pour la face avant
c L : Latérale, pour les faces latérales
c R : (Rear) pour la face arrière
Valeurs d’essai
Valeur efficace du courant d’essai en kiloampères (kA), et durée en secondes (s).
Exemple d’installation avec tunnel, lorsque la hauteur sous plafond est Tous ces éléments doivent figurer sur la plaque signalétique.
insuffisante c Exemple 1 : Un appareillage sous enveloppe métallique essayé avec un courant de
défaut de 12,5 kA / 0,5 s, destiné à être installé sur un site accessible au public et
plafond simulé
essayé avec des indicateurs placés sur les faces avant, latérales et arrière, est
indicateurs désigné comme:
horizontaux Classification IAC BFLR - Défaut interne: 12,5 kA 0,5 s
c Exemple 2 : Un appareillage sous enveloppe métallique essayé avec un courant de
défaut 16 kA / 1 s, destiné à être installé dans les conditions :
v avant : accessible au public
cellule 1 cellule 2 cellule 3 v arrière : accès réservé
si nécessaire
v côtés : non accessible
est désigné comme: classification IAC BF-AR - Défaut interne: 16 kA 1s.

câbles
sol simulé
Correspondance des essais IAC CEI 62271-200 et
Conditions d’essai d’arc interne ancienne CEI 60298
CEI 60298 CEI 62271-200
nombre de cellules à définir entre les parties deux ou trois unités connectées
nombre de compartiments entre elles
procédure d’essai aucune directions des arrivées précisée
c circuit d’essai suggestion localisation spécifiée
c inflammabilité
côtés accessibles non explicités codifiés : F (front), L (lateral), R (rear)

Essai d’arc interne

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K098-K099.p65 98 7/04/05, 19:32


Techniques d’isolation et de K99

coupure 5

Les cellules HTA utilisent deux conceptions Conception des cellules HTA
c AIS (Air Insulated Switchgear) Outre les classifications résultant dela norme CEI 62271-100 et l’aspect fixe ou
c GIS (Gas Insulated Switchgear) débrochable, la conception des équipements HTA sous envelope métallique
fait intervenir les milieux utilisés pour assurer l’isolation et la coupure.
mettant en œuvre des mileux diélectriques Il existe de ce point de vue deux conception de cellules :
à air, SF6 ou vide. c AIS (Air Insulated Switchgear)
c GIS (Gaz Insulated Switchgear).
Le tableau qui suit résume leurs principales caractéristiques et distingue :
c l’isolation, où les deux principaux milieux utilisés sont le SF6 ou l’air
c la coupure réalisée dans le SF6 ou le vide.

compartiment isolation coupure


AIS (Air Insulated Switchgear) - modulaire (ex : SM6, MCset, MC500)
jeu de barres air
appareillage SF6 ou air SF6 ou vide
raccordement air
GIS (Gas Insulated Switchgear) - Isolement intégral / bloc (ex : SM6)
jeu de barres SF6 ou epoxy
appareillage SF6 ou air SF6 ou vide
raccordement prises

Technologies d’isolation en HTA


Les deux principaux milieux utilisés pour Deux milieux sont principalement utilisés pour l’isolation : l’air et le SF6.
Le vide n’est pas un milieu utilisé pour l’isolation car il n’est pas adapté lorsque la
l’isolation en HTA sont l’air et le SF6. fiabilité de la tenue diélectrique est primordiale (voir § sectionneur - ci-après).
L’air
Sa rigidité diélectrique dépend des conditions atmosphèriques (pollution,
condensation, pression, humidité, température) et de la pollution.
A 20 °C et 1 bar sa rigidité est de 2,9 à 3 kV par mm. Ceci impose des distances
d’isolement importantes et les inconvénients liés aux facteurs influents cités.
Le SF6
Le SF6 possède une rigidité diélectrique 2,5 fois supérieure à celle de l’air à
pression atmosphèrique. L’utilisation d’enceintes à SF6 à faible pression relative
diminue les distances de sectionnement et la taille de l’appareillage tout en le
protégeant de la pollution. Cette technique est largement répandue.

Technologies utilisées selon l’appareillage


En HTA la fonction interruptueur-sectionneur Sectionneur
Le sectionnement est réalisé par un appareillage dans l’air ou dans une enceinte
est réalisée essentiellement dans le SF6. contenant du SF6. Il n’est pas réalisable avec une ampoule à vide, dont la tenue
La coupure de type contacteur ou diélectrique évolue dans le temps. Ceci résulte d’un phénomène de
disjoncteur est réalisée dans le SF6 ou déconditionnement en tension de l’ampoule, provoqué par la dégradation de l’état de
surface des contacts sous l’effet des manœuvres mécaniques et électriques. Par
le vide. ailleurs l’impossibilité de contrôler en permanence l’intégrité du milieu diélectrique
dans une ampoule à vide est également un frein à son utilisation comme
sectionneur.
Interrupteur-sectionneur
Les fonctions interrupteur et sectionneur sont souvent réalisées par le même
appareillage, placé dans une enceinte scellée à vie contenant du SF6 à faible
pression relative (ex : 0,4 bar pour le sectionneur utilisé dans les cellules SM6). C’est
à ce jour la méthode retenue par la quasi totalité des constructeurs.
Le vide a rencontré un succès limité pour cette application. Les performances
basses (coupure en charge de l’interrupteur) peuvent, en général, être obtenues de
manière plus économique par les techniques de coupure dans l’air ou dans le SF6.
Mais surtout, la fonction sectionneur qui est associée à l’interrupteur, est facilement
réalisable en technique air ou SF6, mais pas dans le vide (voir § sectionneur).
Associer à l’interrupteur vide un sectionneur conventionnel rend cette solution non
compétitive.
En HTA l’isolement du réseau amont et aval Contacteur
des contacteurs et disjoncteurs est assuré L’utilisation du SF6 ou du vide procure des performances sensiblement équivalentes
en termes de coupure et d’endurance mécanique et électrique.
soit par débrochabilité, soit par Schneider Electric propose ainsi les contacteurs de marque Merlin Gerin à
sectionneur dans l’air ou le SF6. technologie :
c SF6, type Rollarc 400 et 400D, sous pression 2,5 bars avec coupure à arc
tournant, utilisés dans lescellules de la gamme SM6
c Vide utilisés dans les démarreurs moteur de la gamme Motorpact.
L’isolement du réseau est assuré par débrochabilité.
Disjoncteur
Utilisation du SF6 ou du vide  ( voir page suivante).

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K098-K099.p65 99 7/04/05, 19:32


K100 Equipements
Cellules HTA
Techniques de coupure

Les techniques de coupure modernes HTA Technologies de coupures en HTA


utilisent SF6 ou le vide. Schneider Electric Schneider Electric propopose les deux techniques de coupure les plus récentes en
propose les deux technologies. HTA : la coupure dans le SF6 et la coupure dans le vide.

Avec le SF6, Schneider Electric utilise la Technologie SF6


coupure à autoexpansion jusqu’à 17,5 kV. Le SF6 est un gaz extrêmement électronégatif. Insufflé sur un arc au passage à zéro
et l’autocompression au delà. du courant il éteint la conduction par capture d’électrons.
Il existe deux principes de coupure au SF6.
Autoexpansion
b
La technique d’autoexpansion du gaz SF6 est utlisée pour les disjoncteurs LF
jusqu’à 17,5 kV équipant les cellules MCset. C’est l’aboutissement d’une forte
a expérience en technologie SF6 et d’un effort important de recherche de
Schneider Electric.
Elle associe l’effet d’expansion thermique à l’arc tournant pour créer les conditions
de soufflage et d’extinction de l’arc. Cela permet de réduire l’énergie de commande
et l’érosion des contacts d’arc ; les endurances mécaniques et électriques s’en
trouvent accrues.
La séquence de fonctionnement d’une chambre de coupure à autoexpansion
1- Disjoncteur fermé 2 - Début d’ouverture dont la partie mobile est mue par la commande mécanique est la suivante :
1 - Disjoncteur fermé
2 - Pré-arc : les contacts principaux se séparent (a) et le courant est dérivé dans le
circuit de coupure (b)
d 3 - Période d’arc : à la séparation des contacts d’arc dans le volume d’expansion (c)
il apparaît un arc électrique ; celui-ci tourne sous l’effet du champ magnétique créé
c
par la bobine (d) parcourue par le courant à couper ; la surpression due à la montée
e
en température du gaz dans le volume d’expansion (c) provoque un écoulement
gazeux soufflant l’arc à l’intérieur du contact d’arc tubulaire (e), entraînant son
extinction au passage à zéro du courant
4 - Disjoncteur ouvert.
3 - Coupure d’arc 4 - Disjoncteur ouvert
Autocompression
La technique d’autocompression du gaz SF6 est utilisée pour les disjoncteurs SF.
C’est une technique de coupure utilisée pour les hautes performances
jusqu’à 40,5 kV, équipant les cellules SM6, MCset et Fluair 400, qui bénéficie de
35 ans d’expérience.
Ce principe consiste à refroidir et à éteindre l’arc électrique au moment du passage
à zéro du courant, par soufflage d’un gaz comprimé par un piston solidaire du
contact mobile. Le gaz est guidé par une buse isolante vers les contacts d’arcs
tubulaires qui servent d’échappement.
La séquence de fonctionnement d’une chambre de coupure à autocompression
dont la partie mobile est mue par la commande mécanique est la suivante :
1 - Disjoncteur fermé
1- Disjoncteur fermé 2 - Début d’ouverture 2 - Pré-compression : suite à un ordre d’ouverture les contacts principaux se
séparent (a), le courant est dérivé dans le circuit de coupure (b), le piston
compresse le SF6 dans la chambre de compression
3 - Période d’arc : à la séparation des contacts d’arc, il apparaît un arc électrique qui
s’éteint au passage à zéro du courant grâce au soufflage obtenu par compression du
gaz dans le piston (c) et guidé par la buse isolante (d).
4 - Disjoncteur ouvert

Technologie vide
Constitution d’une ampoule à vide
3 - Coupure d’arc 4 - Disjoncteur ouvert Les ampoules de coupure sous vide comportent essentiellement deux contacts
électriques, l’un fixe et l’autre mobile, et une enveloppe étanche. Celle-ci permet de
maintenir un vide poussé (inférieur à 10-2 Pa) à l’intérieur de l’ampoule et assurant
Enceinte en céramique l’isolement entre les contacts ouverts.
La tenue diélectrique du vide permet de réduire la distance entre les contacts. Cette
Ecran faible distance ainsi que la faible vitesse d’ouverture permettent l’usage de
Contact fixe mécanisme de commande à énergie réduite. Un soufflet métallique assure une
liaison étanche entre le contact mobile et l’enveloppe.
Contact mobile Pour conserver pendant 30 ans le niveau de vide nécessaire au bon fonctionnement
de l’ampoule, l’enveloppe doit assurer une étanchéité parfaite. Les différents
constituants doivent avoir été complètement dégazés.
Ce résultat est obtenu par :
c le choix de matériaux (métalliques et céramiques) spécifiquement sélectionnés
pour cette application,
Soufflet métallique c le choix d’un procédé d’assemblage adapté (le brasage sous vide à haute
température).
c l’usage de "getter", matériau absorbant des gaz.

Ampoule à vide type AMF (24 kV à soufflet intégré)

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K100-K101.p65 100 7/04/05, 19:31


K101
5

Il existe deux techniques de coupure à vide: Technologie à vide (suite)


c RMF (Radial Magnetic Field) La coupure dans une ampoule à vide
c AMF (Axial Magnetic Field). Dans une ampoule à vide, l’arc électrique généré lors de la séparation des contacts
est formé d’un plasma de vapeurs métalliques provenant de la vaporisation du
I I matériau de contact.
Ces vapeurs se condensent très rapidement sur les écrans et les contacts lorsque
l’arc disparaît, ce qui permet :
c une reconstitution du vide,
F c de recouvrer une tenue diélectrique entre contact supérieure à la tension de
B rétablissement : la coupure est achevée.
Lorsque le courant est important l’arc électrique dans le vide passe dans un mode
concentré qui provoque un échauffement important et localisé des contacts.
B L’existence de ces points chauds nuit au rétablissement rapide de la tenue
diélectrique.
Technique RMF Technique AMF
à champ magnétique radial à champ magnétique axial
Afin d’éviter ce phénomène de stagnation d’un arc concentré statique, deux
techniques sont utilisées :
c la technique dite RMF (Radial Magnetic Field) consiste à faire tourner l’arc
Courant
concentré sous l’effet de la force électromagnétique provoquée par une induction
magnétique radiale ; l’érosion des contacts est limitée.
Electrode
c la technique plus récente dite AMF (Axial Magnetic Field) consiste à appliquer un
champ magnétique parallèle à l’axe des contacts (1) qui permet de maintenir l’arc dans
Bobine AMF
un mode diffus même aux fortes valeurs de courant. L’énergie d’arc est répartie sur
l’ensemble de la surface des contacts, l’érosion est très faible. Cette technique est, par
Disque de contact
exemple, utilisée dans les disjoncteurs Evolis.
Plasma d’arc

Utilisation du SF6 et du vide


Ces technologies sont de maturité (industrialisées vers 1965) et fiabilité
Champ magnétique (MTBF 4/10000 par an) comparables et utilisent les mêmes matériaux. Leur emploi
axial
résulte d’habitudes et d’influences techniques sans imposition normative.
Technologie SF6
(1) Coupe des contact d’une ampoule de type AMF
La technique SF6 apporte d’excellentes caractéristiques de coupure avec tous les
types de charge. Elle peut être utilisée dans tous les cas et coupe tous les types de
courants sans vigilance particulière liée à la nature de la charge à protéger. Elle
permet la surveillance du milieu de coupure (pression) et la marche à pression
dégradée.
Technologie vide
Le vide a une excellente tenue diélectrique. Le mécanisme de coupure requiert
moins d’énergie du fait du simple jeu de contacts.
Le vide peut nécessiter des précautions d’emploi pour certaines utilisations :
c la coupure répétitive de charges inductive à faibles courant :
v transformateurs faiblement chargé (1 A hors charge ou en charge < 30 A)
v moteur en phase de démarrage ou rotor bloqué (100 A à 300 A)
Dans ces cas, des surtensions à fronts raides et fréquence élevée (> 100 kHz)
peuvent détériorer les premières spires des bobinages bien que le disjoncteur
assure sa fonction de coupure.
Les fabriquants de moteurs et de transformateurs connaissent le problème et
prescrivent eux mêmes les protections ou sur-isolent les premières spires.
c la coupure de charges capacitives :
La technique SF6, utilisable dans tous les v bancs de condensateurs
cas, coupe tous les types de courants. v disjoncteurs de four à arc
La technique vide peut nécessiter des v filtrage.
Dans ces cas les surtensions produites peuvent amener un réamorçage et la
précautions avec certaines charges. présence de parasurtenseur ou de circuit RC permet de limiter les phénomènes.
Normes et éléments de comparaison
Les normes CEI évoluent progressivement afin de caractériser le comportement des
disjoncteurs. La norme CEI 62271-100 distingue 2 classes :
c classe C2 (104 coupures sans réamorçage)
c classe C1 (48 coupures sans réamorçage)
Les disjoncteurs à SF6 peuvent être de classe C1 ou C2. Les disjoncteurs à vide
sont de classe C1.
vide SF6
surveillance du milieu de coupure non oui
Disjoncteur Evolis LF à vide Disjoncteur SF à SF6 (24 kV) marche à pression dégradée non oui
(7,2 à 17,5 kV) taux de défaillance (MTBF) 4/10 000/an 4/10 000/an
maintenance non non
durée de vie 30 ans 30 ans
endurance avec cde mécanique 10 000 10 000
endurance électrique (coupures) 50 à 100 20 à 50
classe de coupure (CEI 62271-100) C1 C2
coupures sans réamorcage 48 104

Schneider Electric est engagé dans une démarche environnementale inscrite dans
Consultez > Cahiers Techniques le long terme impliquant une eco-conception de ses produits. La filière de recyclage
n° 188, n° 193, n° 198 des produits HTA fait l’objet d’une gestion rigoureuse.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K100-K101.p65 101 7/04/05, 19:31


K102 Equipements
Cellules HTA
Communication des cellules

La disponibilité immédiate des informations essentielles de l’installation électriques


et la maîtrise des consommations constituent des avantages majeurs de productivité
pour l’entreprise.
Tous les tableaux HTA Merlin Gerin de Schneider Electric intègrent la solution
Transparent Ready basée sur le protocole de communication standard Modbus,
Grâce à la solution Transparent Ready, Ethernet TCP/IP et sur la technologie web ; ceci permet leur intégration directe dans
avec l’utilisation de technologies standard les systèmes de supervision et contrôle.
Les Cellules HTA Merlin Gerin offrent ainsi, grâce au web serveur embarqué dans le
du web, Schneider Electric vous permet de tableau un choix de possibilités progressives et évolutives sans logiciel
proposer des tableaux intelligents, supplémentaire pour :
permettant un accès simple et en toute c connaître les informations essentielles de courant, tension, puissance actives ou
réactives
sécurité d’exploitation aux informations : c suivre les consommations
suivi des courants, tensions, puissances, c juger la qualité de l’énergie fournie (analyse harmonique, capture d’ondes...)
historiques des consommations, … c être informé et diagnostiquer rapidement des problèmes de fonctionnement.
Elles peuvent également être associées à des automatismes de gestion et
reconfiguration de réseau tels que Easergy et Sabine.

K4 "Systèmes de mesure, protection contrôle commande et supervision" et


chapitre C, les offre Transparent Ready, Sepam, Power Logic system, SMS, Easergy,
Sabine, Seefox.

Ethernet

web serveur

cellules HTA

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K102_K103.p65 102 21/03/05, 16:18


Rappels sur l’énergie réactive K103
5

Toute machine électrique (moteur, Composantes active et réactive du courant


transformateur) utilisant le courant alternatif A chacune des énergies active et réactive correspond un courant.
met en jeu deux formes d’énergie : Le courant actif (Ia) est en phase avec la tension du réseau. Il est transformé en
énergie mécanique ou en chaleur.
l’énergie active et l’énergie réactive. Le courant réactif (Ir) (ou magnétisant) est déphasé de 90° par rapport au courant
actif soit en avant (récepteur inductif) soit en arrière (récepteur capacitif). Il est
L'énergie active consommée (kWh) nécessaire à l’excitation magnétique des récepteurs.
Le courant apparent (I) est le courant résultant qui parcourt la ligne électrique
résulte de la puissance active P (kW) depuis la source jusqu’au récepteur. Ce courant est déphasé d'un angle ϕ par
des récepteurs. Elle se transforme rapport au courant actif (et à la tension).
intégralement en énergie mécanique Pour un réseau ne transitant qu'un courant à fréquence industrielle (50 Hz),
c'est-à-dire ne comportant pas d'harmoniques, ces courant se composent
(travail) et en chaleur (pertes). vectoriellement en valeurs efficaces comme indiqué ci-dessous.
Ia
L’énergie réactive consommée (kvarh) ϕ
c I = courant apparent circulant dans le réseau
c Ia = courant actif = I cos ϕ
sert à l’aimantation des circuits c Ir = courant réactif = I sin ϕ
Ir
magnétiques des machines électriques It c I = Ia 2 + Ir 2
(transformateurs et moteurs).
c Le cos ϕ est appelé facteur de puissance du
Elle correspond à la puissance réactive réseau.
Q (kvar) des récepteurs.
Composantes active et réactive de la puissance
L’énergie apparente (kVAh) est la somme Le diagramme précédent, établi pour les courants, est aussi valable pour les
vectorielle des deux énergies précédentes. puissances (il suffit de multiplier chaque courant par la tension - commune - du
réseau). On définit ainsi :
C'est l'énergie fournie par le réseau.
La puissance active
Elle correspond à la puissance apparente P = UI cos ϕ (en W ou kW), réellement utilisable par les récepteurs.
(ou appelée) S (kVA) des récepteurs, La puissance réactive
somme vectorielle de P (kW) et Q (kvar). Q = UI sin ϕ (en var ou kvar), fournie pour l'excitation magnétique des récepteurs.
La puissance apparente
S = UI (en VA ou kVA) fournie par le réseau aux récepteurs, qui est la résultante
vectorielle des deux puissances précédentes.
On obtient le graphique vectoriel ci-dessous, similaire (au facteur U près) à celui des
courants.
P (kW)
c S = puissance apparente
ϕ
c P = puissance active = S cos ϕ = UI cos ϕ = U Ia
c Q = puissance réactive = Q sin ϕ = UI sin ϕ = U Ir
Q (kvar)
S(
kVA c S = P2 + Q2 = UI
)
P
c cos ϕ =
S

Le facteur de puissance, défini par Facteur de puissance


puissance active (kvar) Définition générale
F= Le facteur de puissance est défini d'une façon générale par le rapport
puissance apparente (kW)
puissance active (kvar)
exprime le rapport entre la puissance F=
puissance apparente (kW)
réellement utilisable pour des applications
(mécanique, thermique) et la puissance Facteur de puissance et cos ϕ
Dans le cas le plus fréquent où le réseau ne transite qu'un courant à fréquence
fournie par le réseau, c'est à dire la mesure industrielle (50 Hz) sans harmonique, ce rapport est égal au cos ϕ (déphasage entre
du rendement électrique de l'installation. le courant et la tension) de l'installation.
L'intérêt du distributeur comme de P
F= = cos ϕ
l'utilisateur est d’avoir des installations S
fonctionnant avec un facteur de puissance En présence d'harmoniques ceci n'est vrai que pour le fondamental, et on utilise la
définition générale qui prend en compte globalement l'effet des harmoniques.
le plus élevé possible c'est à dire voisin
Facteur de puissance et tg ϕ
de la valeur 1. On utilise souvent la tg ϕ au lieu du cos ϕ, ce qui revient à calculer le rapport :
Q Wr
tg ϕ = =
P Wa
Sur une période de temps donnée ce rapport est aussi celui des consommations
Wr = énergie réactive consommée (kvarh)
Wa = énergie active consommée (kWh).
Mesure pratique du facteur de puissance
Le facteur de puissance se mesure :
c soit au cos phimètre qui donne une mesure instantanée
c soit à l'enregistreur varmétrique qui permet d'obtenir sur une période déterminée
(jour, semaine...), les valeurs d'intensité, de tension et de facteur de puissance
moyen pour la durée concernée.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K102_K103.p65 103 21/03/05, 15:50


K104 Equipements
Condendateurs HTA
Rappels sur l’énergie réactive (suite)

En produisant l'énergie réactive le plus Circulation de l'énergie réactive


près possible des moteurs et La circulation de l’énergie réactive a des incidences techniques importantes sur le
transformateurs, on évite qu'elle ne soit choix des matériels, le fonctionnement des réseaux et, par conséquent, des
incidences économiques.
appelée sur le réseau. C’est pourquoi, on En effet, pour une même puissance active P, les figures ci-contre montrent :
utilise des condensateurs qui fournissent c qu'il faut fournir d'autant plus de puissance apparente S2 > S1 que le cos ϕ est
l'énergie réactive aux récepteurs inductifs. faible, c'est-à-dire que l'angle ϕ est élevé (fig. 1)
c ou encore (fig. 2), que pour un même courant actif utilisé Ia (à la tension constante
P (kW) U du réseau), il faut fournir d'autant plus de courant apparent I2 > I1 que le cos ϕ est
ϕ1 faible (l'angle ϕ élevé).
ϕ2 Ainsi, la circulation de l’énergie réactive sur les réseaux de distribution entraîne, du
S1 (kVA) fait d'un courant appelé trop important :
Q1
(kvar)
c des surcharges au niveau des transformateurs
c des chutes de tension en bout de ligne
S2 (kVA) c l’échauffement des câbles d’alimentation, donc des pertes d’énergie active
c le surdimensionnement des protections, lié aussi à la présence d’harmoniques.
Pour ces quatre raisons fondamentales, il est nécessaire de produire l'énergie
Q2 réactive le plus près possible des moteurs et des transformateurs, pour éviter qu'elle
(kvar) ne soit appelée sur le réseau. C’est pourquoi, on utilise des condensateurs qui
fournissent l'énergie réactive aux récepteurs inductifs.
Pour inciter à cela et éviter de surcalibrer son réseau ou de risquer des phénomènes
Fig. 1 : diagramme S
d'écroulement de sa tension, le distributeur d'énergie pénalise financièrement dans
les contrats les consommateurs d'énergie réactive au-delà de certains seuils
Ia 
( voir "rappel sur la facturation" page K105).
ϕ1
ϕ2

I1 (A)
Ir1

I2 (A)

Ir2 Equipements consommateurs d’énergie réactive


Machines asynchrones
Ces machines, par leur fonctionnement, empruntent au réseau toute l’énergie
réactive dont elles ont besoin et qui est très importante : 25 à 35 % de l’énergie
Fig. 2 : diagramme I active à pleine charge, beaucoup plus à charge partielle.
Le moteur asynchrone en est la principale application. Il est universellement répandu
et représente 90 % des moteurs utilisés. C’est le principal consommateur d’énergie
Facteurs de puissance des appareils les réactive des réseaux industriels.
Dans certains cas, la machine ne fournit aucune énergie active, c’est le compensateur
plus courants (ordres de grandeur) synchrone. Cette utilisation est peu fréquente.
appareil cos ϕ tg ϕ
Machines synchrones
moteur asynchrone ordinaire chargé à 0% 0,17 5,80
25 % 0,55 1,52
Par définition, ces machines sont des générateurs (d’énergie active) lorsqu’ils
50 % 0,73 0,94 transforment l’énergie mécanique en énergie électrique ; ce sont des moteurs dans
75 % 0,80 0,75 le cas inverse. En agissant sur leur excitation, ces machines peuvent fournir de
100 % 0,81 0,62 l’énergie réactive.
lampes à incandescence 1 0
lampes à fluorescence non compensées 0,5 1,73 Lignes et câbles
lampes à fluorescence compensées (0,93) 0,93 0,39 Les lignes aériennes et les câbles sont des consommateurs d’énergie réactive.
lampes à décharge 0,4 à 0,6 2,29 à 1,33
fours à résistance 1 0
Transformateurs
fours à induction avec compensation intégrée 0,85 0,62 Le transformateur absorbe de l’énergie réactive correspondant à environ 5 à 10 %
fours à chauffage diélectrique 0,85 0,62 de l’énergie apparente qu’il transite.
machines à souder à résistance 0,8 à 0,9 0,75 à 0,48
postes statiques monophasés de soudage à l'arc 0,5 1,73
Inductances
groupes rotatifs de soudage à l'arc 0,7 à 0,9 1,02 à 0,48 Toute inductance consomme principalement de l’énergie réactive : inductances de
transformateurs-redresseurs de soudage à l'arc 0,7 à 0,8 1,02 à 0,75 limitation de courant en HTA, inductances de stabilisation (fours à arc, lampes fluos),
fours à arc 0,8 0,75 etc.

Les condensateurs sont utilisés pour La compensation


produire localement l'énergie réactive Les condensateurs sont utilisés pour produire localement l'énergie réactive
nécessaire et éviter qu'elle ne soit appelée nécessaire et éviter qu'elle ne soit appelée sur le réseau.
Cette utilisation permet d'améliorer le facteur de puissance des installations, dont le
sur le réseau. Ceci permet d'améliorer le tableau ci-dessus donne quelques ordres de grandeur pour des appareils courants.
facteur de puissance des installations. Cette technique s'appelle la compensation.
Cette technique s'appelle la compensation. Sa mise en œuvre fait l'objet de la suite de ce chapitre.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K104_K105.p65 104 21/03/05, 16:07


La compensation d’énergie K105

réactive d’une installation 5

L’amélioration du facteur de puissance Avantages économiques de la compensation


d’une installation, appelée compensation, Ils matérialisent l’impact de la compensation sur une installation et permettent
présente de multiples avantages d’ordre d’évaluer le temps de retour de l’investissement consenti pour compenser.
Ces avantages sont les suivants :
économique et technique. c suppression de la facturation des consommations excessives d’énergie
réactive dans le cas d’un contrat "tarif vert" (puissance apparente > 250 kVA)
voir le rappel sur la facturation ci-après
c réduction de la puissance souscrite en kVA
c diminution de l’énergie active consommée en kWh.
L'exemple de la page K106 illustre l'intérêt économique de la compensation.
Rappel sur la facturation de l’énergie réactive
Q Wr
La facturation fait appel à : tg ϕ = = (voir page K103)
P Wa
Wr = énergie réactive consommée (kvarh)
Wa = énergie active consommée (kWh)
Au point de livraison, le distributeur fournit gratuitement l’énergie réactive :
c jusqu’à concurrence de 40 % de l’énergie active consommée (tg ϕ = 0,4) pendant
au maximum 16 heures par jour (6 heures à 22 heures en général) c’est-à-dire
les heures de pointe fixes, de pointe mobiles et les heures pleines d’hiver,
du 1er novembre au 31 mars
c sans limitation pendant les heures creuses d’hiver et pendant la totalité des heures
d’avril à octobre.
Pendant les périodes soumises à limitation, l’énergie réactive consommée au-delà
de tg ϕ = 0,4 est facturée mensuellement au tarif en vigueur.
La quantité d’énergie réactive facturée Wf sera égale à :
Wf = Wr – Wgr = Wa (tg ϕ – 0,4), où
v Wgr = 0,4 Wa est la quantité d’énergie réactive livrée gratuitement
v Wr (kvarh) : énergie réactive consommée mensuellement sur la période avec
limitation
v Wa (kWh) : énergie active consommée mensuellement sur la période avec
limitation.
Si la valeur de la tg ϕ est supérieure à 0,4 il est possible de l’abaisser à cette valeur
diminution des pertes en lignes (%) en améliorant le facteur de puissance du site par installation de condensateurs.

80
Avantages techniques de la compensation
Ils résultent de la réduction du courant réactif appelé (voir page précédente
60 "circulation de l'énergie réactive") :
c diminution de la chute de tension
cos ϕ2 = 1,0 Des charges à faible facteur de puissance alimentées par les lignes de distribution
HTA surchargées sont souvent à l’origine de chutes de tension. Celles-ci sont
40 0,9 préjudiciables au bon fonctionnement des récepteurs même si la tension en tête de
0,8 ligne est correcte. La présence d’une batterie de condensateurs en bout de ligne en
26 0,7 permettra la diminution. Le maintien relatif de la tension en bout de ligne est définie
20
XL Q
0,6 par la formule ∆U% = dans laquelle :
10 U2
XL = réactance de la ligne en Ω
0 cos ϕ1
Q = puissance réactive de la batterie de condensateurs en kvar
0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 U = tension assignée des condensateurs en kV.
Exemple 1 - diminution des pertes en ligne : si avant compensation, c diminution des pertes en ligne à puissance active constante
cos ϕ1 = 0,8 et après compensation cos ϕ2 = 0,9 on réduit de 26 % les
pertes en lignes à puissance active constante.
Les pertes dues à la résistance des conducteurs sont intégrées dans la
consommation enregistrée par les compteurs d’énergie active (kWh).
augmentation de la Elles sont proportionnelles au carré du courant transporté et diminuent au fur et à
puissance active transportée (%) mesure que le facteur de puissance augmente.
Le graphique de l’exemple 1 ci-contre donne, en fonction de l’amélioration du facteur
de puissance, le pourcentage de diminution des pertes en ligne à puissance active
80 constante.
c augmentation de la puissance active disponible au secondaire des
transformateurs
60 L’installation de moyens de compensation aux bornes aval d’un transformateur
cos ϕ2 = 1,0 surchargé permet de dégager une réserve de puissance utilisable pour une
extension éventuelle de l’usine sans avoir à changer le transformateur et ainsi de
0,9 différer un investissement important.
40
0,8 c augmentation de la puissance active transportée par les lignes à pertes
35 égales
Un accroissement d’activité oblige souvent à transporter une puissance active plus
20 0,7
importante afin de satisfaire aux besoins énergétiques des récepteurs.
0,6 La mise en place de batterie de condensateurs lorsque la charge du réseau
électrique est relativement faible (cos ϕ entre 0,5 et 0,85) en permettra le transport
0 cos ϕ1 sans modification des lignes électriques existantes.
0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 Le graphique de l’exemple 2 ci-contre donne, en fonction de l’amélioration du facteur
de puissance, le pourcentage d’augmentation de la puissance transportée à pertes
Exemple 2 - augmentation de puissance active transportée : si avant
compensation, cos ϕ1 = 0,7 et après compensation cos ϕ2 = 0,9 on actives égales.
gagne 35 % de puissance transportée à pertes actives égales.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K104_K105.p65 105 5/04/05, 14:00


K106 Equipements
Condensateurs HTA
La compensation d’énergie
réactive d’une installation (suite)

L'intérêt économique de la compensation est Evaluation économique de la compensation


mesuré en comparant coût d'installation des Coût des batteries de condensateurs
batteries de condensateurs aux économies Le coût des batteries de condensateurs dépend de plusieurs paramètres dont :
qu'elles procurent. La compensation en HTA c niveau de tension
c puissance installée
est économiquement intéressante lorsque c fractionnement en gradins
la puissance totale à installer est c mode de commande
supérieure à 1000 kvar. En deçà de cette c niveau de qualité de la protection.
Les condensateurs peuvent être installés soit en basse tension, soit en HTA.
valeur, une compensation en BT est On retiendra que :
préférable. c la compensation en HTA devient économiquement intéressante lorsque la
puissance totale à installer est supérieure à 1000 kvar.
c en deçà de cette valeur, la compensation se fera, si possible, de préférence en
basse tension.
Economies procurées
L'exemple ci-dessous illustre ceci pour une installation avec un transformateur
20 kV/ 5,5 kV de puissance 6300 kVA (puissance apparente assignée).

Bon facteur de puissance = économie


installation sans condensateur installation avec condensateur

kVA Caractéristique de l'installation : kVA Caractéristique de l'installation :


U = 5500 V, P = 5000 kW, cos ϕ1 = 0,75. U = 5500 V, P = 5000 kW, cos ϕ2 = 0,928.
kW kvar kW kvar
Conséquences : Conséquences :

c les kvar en excès sont facturés : c la consommation de kvar est supprimée :


cos ϕ1 = 0,75 correspond à cos ϕ2 = 0,928 correspondant à
tg ϕ1 = 0,882 > 0,4 limite de gratuité tg ϕ2 = 0,4, limite de gratuité
(voir page K105 "rappels sur la c les pénalisations d’énergie réactive de la
facturation de l'énergie réactive") facture sont supprimées

c la puissance appelée en kVA est c la souscription de puissance en kVA est


supérieure au besoin réel en kW ajustée au besoin réel en kW :
6300 kVA 6300 kVA
P 5000 P 5000
S= = = 6666 kVA S= = = 5388 kVA
cos ϕ 0,75 cos ϕ 0,928
c le transformateur est surchargé c le transformateur n’est plus
d'un facteur 6666/6300 soit environ surchargé
5500 V 5500 V
de 6 % c une réserve de puissance est
disponible : ici 6300/5388 soit environ 17 %

c le disjoncteur et les câbles sont c le disjoncteur et les câbles sont choisis


choisis pour un courant total de pour un courant ramené à
P 5000.103 P 5000.103
I= = = 700 A I= = = 566 A
U 3 cos ϕ1 5500 3 .0,75 U 3 cos ϕ2 5500 3 .0,928
c les pertes dans les câbles (P = R I2) c les pertes dans les câbles sont
sont calculées en fonction du carré diminuées dans le rapport de
du courant, soit (700)2 (566)2/(700)2 = 0,65 soit 35 % de gain

c l’énergie réactive est fournie par le c l’énergie réactive est fournie


transformateur et est véhiculée dans localement par la batterie de
l’installation condensateur
c le disjoncteur et l’installation sont c puissance de la batterie :
surdimensionnés Qc = Pa (tg ϕ1 - tg ϕ2)
= 5000 (0,882 - 0,4) = 2400 kvar
(3 gradins de 800 kvar)

kW

kvar
kVA

cos ϕ = 0,75 cos ϕ = 0,928


atelier atelier

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K106_K107.p65 106 5/04/05, 14:00


Méthode de détermination de la K107

compensation 5

Etapes de la méthode
La détermination de la compensation d'une installation s'effectue en 4 étapes :
1 - Calcul de la puissance réactive
2 - Choix du mode de compensation en fonction de l’application
3 - Choix du type de compensation
c fixe par mise en/hors service d'une batterie fournissant une quantité fixe de kvar
c automatique par mise en/hors service de "gradins" fractionnant la puissance de la
batterie pour s'adapter au besoin de kvar de l'installation.
4 - Prise en compte des harmoniques
C'est à dire le choix de l'équipement pour éviter certaines conséquences néfastes
des harmoniques éventuels sur les condensateurs installés.
Dans ce qui suit, nous développons ces différentes étapes.
Pa 1re étape : calcul de la puissance réactive
ϕ' Principe du calcul
ϕ
Il s'agit de déterminer la puissance réactive Qc (kvar) à installer afin d’augmenter
(on dit communément "relever") le cos ϕ de l'installation pour obtenir un objectif
donné. C'est à dire passer (figure ci-contre) de :
c cos ϕ –> cos ϕ’ avec cos ϕ’ > cos ϕ
S' c ϕ –> ϕ’ avec ϕ’ < ϕ
c tg ϕ –> tg ϕ’ avec tg ϕ’ < tg ϕ
Qc Le calculer de Qc peut se faire, en fonction des données disponibles, à partir :
c des données de facturation
c des données électriques de l'installation.
Calcul à partir des factures
Le calcul de la puissance à installer se fait à partir de la facture 'tarif vert" (fac similé
ci-contre).
L'objectif est ici de supprimer la facturation d'énergie réactive appliquée par le
Q S distributeur d'énergie. A titre d'exemple, en France cette facturation intervient entre le
1er novembre et le 31 mars, généralement entre 6 heures et 22 heures lorsque
tg ϕ > 0,4 
Principe de la compensation
( voir page K105 "rappels sur la facturation de l'énergie réactive").
Pour cela procéder comme suit :
c prendre les factures d'électricité des cinq mois de novembre à mars inclus
c lire les consommations d'énergie réactive indiquée sous la ligne "énergie réactive"
dans la case "kvar à facturer" (ex : 42 305 kvar pour janvier dans la facture fac
similée ci-contre)
c retenir la facture dont le montant d'énergie réactive R (kvar) est le plus élevé
après s'être assuré qu'il ne s'agit pas d'un mois non significatif.
c évaluer la durée t (en heures) de fonctionnement pendant laquelle l'énergie
réactive est facturée au cours de ce mois.
Les heures à prendre en compte sont les heures pleines et les heures de pointe, soit
16 h par jour, les jours de fonctionnement, dimanche compris : il n'y a pas de facturation
de réactif pendant les heures creuses. En pratique, on prendra l'estimation suivante
de t pour les entreprises fonctionnant en :
v 1 fois 8 h : t = 176 h (soit 22 jours)
v 2 fois 8 heures : t = 308 h
v 3 fois 8 heures : t = 400 h
c en déduire la puissance à installer :
R (kvarh)
Qc =
t (heures)
Pour l'exemple considéré, si janvier est le mois de la facturation la plus élevée, pour
une durée de 176 h on obtient : Qc = 42305 / 176 ≈ 240 kvar.
Batterie à installer (pour une durée de fonctionnement de 176 h)
Qc = 27850 / 176 = 240 kvar.
Calcul à partir des données de l'installation
Le calcul de la puissance à installer se fait à partir du cos ϕ ou de la tg ϕ constatés
pour l'installation. L’objectif est de passer à une valeur cos ϕ’ ou tg ϕ’ améliorant le
fonctionnement, comme indiqué dans la figure.
Le calcul de Qc peut se faire de deux manières :
c calcul direct
A partir de la relation :
Qc = Pa (tg ϕ - tg ϕ’) qui découle de la figure, avec
Qc = puissance de la batterie de condensateurs en kvar
Pa = puissance active de la charge en kW
tg ϕ = tangente de l’angle de déphasage (U,I) initial de l’installation
tg ϕ’ = tangente de l’angle de déphasage (U,I) après installation de la batterie de
Facture en euros (fac similé) condensateurs

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K106_K107.p65 107 21/03/05, 16:07


K108 Equipements
Condensateurs HTA
Méthode de détermination de la
compensation (suite)

ϕ'
Pa 1re étape : calcul de la puissance réactive (suite)
ϕ
Calcul à partir des données de l'installation (suite)
c calcul par le tableau ci-dessous
Car la relation précédente peut s’écrire aussi :
S'
Qc = k Pa ou le facteur k peut se déterminer très facilement dans le tableau
connaissant la tg ϕ ou le cos ϕ de l’installation existante et la tg ϕ’ ou le cos ϕ’ que
Qc
l’on veut obtenir.
Exemple :
Un moteur a une puissance nominale de 1000 kW et un cos ϕ de 0,8 (tg ϕ = 0,75).
Pour ramener la tangente à une valeur de 0,4, il faut installer une puissance réactive
en condensateurs égale à k x P soit : Qc = 0,355 x 1000 = 355 kvar.
Q S Tableau de détermination de la puissance réactive Qc à installer en
condensateurs pour passer de tg ϕ à tg ϕ’

avant puissance du condensateur en kvar à installer par kW de charge pour relever le facteur de puissance (cos ϕ) ou de la tg ϕ à une
compensation valeur donnée
tg ϕ 0,75 0,59 0,48 0,46 0,43 0,40 0,36 0,33 0,29 0,25 0,20 0,14 0,0
tg ϕ cos ϕ cos ϕ 0,80 0,86 0,90 0,91 0,92 0,93 0,94 0,95 0,96 0,97 0,98 0,99 1
2,29 0,40 1,557 1,691 1,805 1,832 1,861 1,895 1,924 1,959 1,998 2,037 2,085 2,146 2,288
2,22 0,41 1,474 1,625 1,742 1,769 1,798 1,831 1,840 1,896 1,935 1,973 2,021 2,082 2,225
2,16 0,42 1,413 1,561 1,681 1,709 1,738 1,771 1,800 1,836 1,874 1,913 1,961 2,022 2,164
2,10 0,43 1,356 1,499 1,624 1,651 1,680 1,713 1,742 1,778 1,816 1,855 1,903 1,964 2,107
2,04 0,44 1,290 1,441 1,558 1,585 1,614 1,647 1,677 1,712 1,751 1,790 1,837 1,899 2,041
1,98 0,45 1,230 1,384 1,501 1,532 1,561 1,592 1,628 1,659 1,695 1,737 1,784 1,846 1,988
1,93 0,46 1,179 1,330 1,446 1,473 1,502 1,533 1,567 1,600 1,636 1,677 1,725 1,786 1,929
1,88 0,47 1,130 1,278 1,397 1,425 1,454 1,485 1,519 1,532 1,588 1,629 1,677 1,758 1,881
1,83 0,48 1,076 1,228 1,343 1,370 1,400 1,430 1,464 1,497 1,534 1,575 1,623 1,684 1,826
1,78 0,49 1,030 1,179 1,297 1,326 1,355 1,386 1,420 1,453 1,489 1,530 1,578 1,639 1,782
1,73 0,50 0,982 1,232 1,248 1,276 1,303 1,337 1,369 1,403 1,441 1,481 1,529 1,590 1,732
1,69 0,51 0,936 1,087 1,202 1,230 1,257 1,291 1,323 1,357 1,395 1,435 1,483 1,544 1,686
1,64 0,52 0,894 1,043 1,160 1,188 1,215 1,249 1,281 1,315 1,353 1,393 1,441 1,502 1,644
1,60 0,53 0,850 1,000 1,116 1,144 1,171 1,205 1,237 1,271 1,309 1,349 1,397 1,458 1,600
1,56 0,54 0,809 0,959 1,075 1,103 1,130 1,164 1,196 1,230 1,268 1,308 1,356 1,417 1,559
1,52 0,55 0,769 0,918 1,035 1,063 1,090 1,124 1,156 1,190 1,228 1,268 1,316 1,377 1,519
1,48 0,56 0,730 0,879 0,996 1,024 1,051 1,085 1,117 1,151 1,189 1,229 1,277 1,338 1,480
1,44 0,57 0,692 0,841 0,958 0,986 1,013 1,047 1,079 1,113 1,151 1,191 1,239 1,300 1,442
1,40 0,58 0,665 0,805 0,921 0,949 0,976 1,010 1,042 1,076 1,114 1,154 1,202 1,263 1,405
1,37 0,59 0,618 0,768 0,884 0,912 0,939 0,973 1,005 1,039 1,077 1,117 1,165 1,226 1,368
1,33 0,60 0,584 0,733 0,849 0,878 0,905 0,939 0,971 1,005 1,043 1,083 1,131 1,192 1,334
1,30 0,61 0,549 0,699 0,815 0,843 0,870 0,904 0,936 0,970 1,008 1,048 1,096 1,157 1,299
1,27 0,62 0,515 0,665 0,781 0,809 0,836 0,870 0,902 0,936 0,974 1,014 1,062 1,123 1,265
1,23 0,63 0,483 0,633 0,749 0,777 0,804 0,838 0,870 0,904 0,942 0,982 1,030 1,091 1,233
1,20 0,64 0,450 0,601 0,716 0,744 0,771 0,805 0,837 0,871 0,909 0,949 0,997 1,058 1,200
1,17 0,65 0,419 0,569 0,685 0,713 0,740 0,774 0,806 0,840 0,878 0,918 0,966 1,007 1,169
1,14 0,66 0,388 0,538 0,654 0,682 0,709 0,743 0,775 0,809 0,847 0,887 0,935 0,996 1,138
1,11 0,67 0,358 0,508 0,624 0,652 0,679 0,713 0,745 0,779 0,817 0,857 0,905 0,966 1,108
1,08 0,68 0,329 0,478 0,595 0,623 0,650 0,684 0,716 0,750 0,788 0,828 0,876 0,937 1,079
1,05 0,69 0,299 0,449 0,565 0,593 0,620 0,654 0,686 0,720 0,758 0,798 0,840 0,907 1,049
1,02 0,70 0,270 0,420 0,536 0,564 0,591 0,625 0,657 0,691 0,729 0,769 0,811 0,878 1,020
0,99 0,71 0,242 0,392 0,508 0,536 0,563 0,597 0,629 0,663 0,701 0,741 0,783 0,850 0,992
0,96 0,72 0,213 0,364 0,479 0,507 0,534 0,568 0,600 0,634 0,672 0,712 0,754 0,821 0,963
0,94 0,73 0,186 0,336 0,452 0,480 0,507 0,541 0,573 0,607 0,645 0,685 0,727 0,794 0,936
0,91 0,74 0,159 0,309 0,425 0,453 0,480 0,514 0,546 0,580 0,618 0,658 0,700 0,767 0,909
0,88 0,75 0,132 0,282 0,398 0,426 0,453 0,487 0,519 0,553 0,591 0,631 0,673 0,740 0,882
0,86 0,76 0,105 0,255 0,371 0,399 0,426 0,460 0,492 0,526 0,564 0,604 0,652 0,713 0,855
0,83 0,77 0,079 0,229 0,345 0,373 0,400 0,434 0,466 0,500 0,538 0,578 0,620 0,687 0,829
0,80 0,78 0,053 0,202 0,319 0,347 0,374 0,408 0,440 0,474 0,512 0,552 0,594 0,661 0,803
0,78 0,79 0,026 0,176 0,292 0,320 0,347 0,381 0,413 0,447 0,485 0,525 0,567 0,634 0,776
0,75 0,80 0,150 0,266 0,294 0,321 0,355 0,387 0,421 0,459 0,499 0,541 0,608 0,750
0,72 0,81 0,124 0,240 0,268 0,295 0,329 0,361 0,395 0,433 0,473 0,515 0,582 0,724
0,70 0,82 0,098 0,214 0,242 0,269 0,303 0,335 0,369 0,407 0,447 0,489 0,556 0,698
0,67 0,83 0,072 0,188 0,216 0,243 0,277 0,309 0,343 0,381 0,421 0,463 0,530 0,672
0,65 0,84 0,046 0,162 0,190 0,217 0,251 0,283 0,317 0,355 0,395 0,437 0,504 0,645
0,62 0,85 0,020 0,136 0,164 0,191 0,225 0,257 0,291 0,329 0,369 0,417 0,478 0,620
0,59 0,86 0,109 0,140 0,167 0,198 0,230 0,264 0,301 0,343 0,390 0,450 0,593
0,57 0,87 0,083 0,114 0,141 0,172 0,204 0,238 0,275 0,317 0,364 0,424 0,567
0,54 0,88 0,054 0,085 0,112 0,143 0,175 0,209 0,246 0,288 0,335 0,395 0,538
0,51 0,89 0,028 0,059 0,086 0,117 0,149 0,183 0,230 0,262 0,309 0,369 0,512
0,48 0,90 0,031 0,058 0,089 0,121 0,155 0,192 0,234 0,281 0,341 0,484

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K108-K109.p65 108 4/04/05, 17:47


K109
5

Il est préférable de compenser en HTA au 2ème étape : choix du mode de compensation


delà d’une puissance totale de 1000 kvar. Où installer les condensateurs ?
La compensation peut être globale, au La localisation des condensateurs sur un réseau électrique constitue ce que l’on
appelle le "mode de compensation". Il est déterminé par :
niveau de l’installation, par secteur ou c le but recherché (suppression des pénalités, soulagement des câbles,
individuelle au plus près des récepteurs. transformateurs, relèvement du plan de tension…)
c le mode de distribution de l’énergie électrique
réseau HTA de distribution c le régime de charge
c l’influence prévisible des condensateurs sur les caractéristiques du réseau
c le coût de l’installation.
1
réseau HTA de distribution
La compensation de l’énergie réactive peut être :
c globale
c répartie par secteur
transfo de
4 c individuelle par récepteur.
distribution
HTA/BT Il est plus économique d’installer des batteries de condensateurs en HTA pour une
transfo transfo
puissance totale de compensation supérieure à environ 1000 kvar. L’analyse des
réseau BT
2 HTA/BT
2 HTA/HTA réseaux des différents pays montre cependant qu’il n’y a pas de règle universelle.
Compensation globale
3 La batterie est raccordée en tête d'installation à compenser et assure la
JdB BT
compensation pour l'ensemble de l'installation.
Elle convient lorsque la charge est stable et continue. Exemple figure ci-contre :
6 5 6 c batterie HTA sur réseau de distribution HTA 1
abonné BT abonné HTA abonné HTA c batterie HTA pour abonné HTA 2
Exemple de compensations possibles c batterie BT régulée ou fixe pour abonné BT 3 .
Compensation par secteur
La batterie est raccordée en tête du secteur d'installation à compenser.
Elle convient lorsque l'installation est étendue et comporte des ateliers dont les
régimes de charge sont différents. Exemple ci-contre :
c batterie HTA sur réseau HTA 4
c batterie BT par atelier pour abonné HTA 5 .
Compensation individuelle
La batterie est raccordée directement aux bornes de chaque récepteur de type
inductif (notamment les moteurs).
Elle est à envisager lorsque la puissance du moteur est importante par rapport à la
puissance souscrite.
Cette compensation est techniquement idéale puisqu’elle produit l’énergie réactive à
l’endroit même où elle est consommée, et en quantité ajustée à la demande.
Exemple ci-contre : batterie individuelle par moteurs 6 .
La compensation peut être de type : 3ème étape : choix du type de compensation
c fixe (batterie unique commandée en tout Les types de compensation en HTA
Les batteries de condensateurs sont en dérivation sur le réseau.
ou rien), en général pour des puissances Elles peuvent être :
réactive faible (< 15 % du total) et des c fixes, c'est-à-dire que l'on met en service l'ensemble de la batterie, donc une
charges stables valeur fixée de kvar. C'est un fonctionnement de type "tout ou rien"
c fractionnées en "gradins" avec possibilités de mettre en service ou hors service
c automatique (commande progessive de plus ou moins de gradins, en général de façon automatique. C'est un "ajustement
"gradins") permettant une régulation automatique" aux besoins.
ajustable au besoin d’énergie réactive ; la Compensation fixe
commande pilotée par relais varmètrique. Les condensateurs sont d'une puissance unitaire constante et leur mise
en/hors service peut-être :
c manuelle, par disjoncteur ou interrupteur
HTB
HT HTB
HT
c semi-automatique par contacteur
c asservie aux bornes de récepteurs inductifs (moteurs ou transformateurs).
Ce type de compensation est utilisé :
HTA HTA
MT MT c lorsque leur puissance réactive est faible (< 15 % de la puissance du
transformateur amont) et la charge relativement stable.
Compensation automatique
Cette technique de compensation est communément appelé en "gradins". Ces
batteries sont très utilisées par certaines grosses industries (forte puissance
installée) et les distributeurs d’énergie dans les postes sources.
Elle permet une régulation pas à pas de l’énergie réactive.
Chaque gradin est manœuvré avec un interrupteur ou un contacteur.
L’enclenchement ou le déclenchement des gradins de condensateurs peut être piloté
par des relais varmétriques.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K108-K109.p65 109 4/04/05, 17:47


K110 Equipements
Condensateurs HTA
Méthode de détermination de la
compensation (suite)

4ème étape : prise en compte des harmoniques


Les harmoniques
Les courants harmoniques existent dans une installation HTA/BT en raison de la
présence de récepteurs non linéaires (ex. variateurs de vitesse, onduleurs, fours à
arc, éclairage). Le passage des courants harmoniques dans les impédances du
réseau crée des tensions harmoniques.
On mesure l'importance de la perturbation harmonique sur un réseau par
(voir détails page K58) :
c le taux individuel (T) des tensions harmoniques, qui donne une mesure de
l'importance relative de chaque harmonique par rapport au fondamental.
Pour l'harmonique de rang k ce taux est :
Uk
T(%) = .100
U1
où Uk est la tension harmonique de rang k au point considéré et U1 la tension
fondamentale
c le taux global de distorsion en tension (D) qui donne une mesure de l'influence
thermique de l'ensemble des harmoniques. Ce taux est :

∑2 Uk 2 .100
p

D(%) =
U1
où généralement p (rang maximum considéré) est 19 ou 25.
De la même manière on définit un taux individuel et une distorsion en courant.
En général, on considère que le niveau de perturbation harmonique est acceptable
dans une installation tant que le taux de distorsion en tension ne dépasse pas :
c 5 % en valeur globale
En HTA la distorsion provoquées par les c 1,6 % côté HTA
harmoniques ne doit pas dépasser 1,6 %. c 3 % en valeur individuelle côté BT.

Effets des harmoniques sur les condensateurs


z (Ω) Moindre tenue aux courants harmoniques
Les condensateurs ne générent pas d'harmoniques de courant mais y sont très
sensibles, ce qui peut nécessiter leur surdimensionnement ou leur utilisation
associés à des selfs antiharmoniques.
1 1 1 1
Z= = L’impédance d’une batterie Z c = =
Cω C2πf Cω C2πf
décroît lorsque la fréquence augmente, et donc proportionnellement au rang (k) des
harmoniques présents, de fréquence multiple du fondamental (k x f).
Le condensateur offre ainsi, d’une certaine façon, une moindre résistance face à un
courant harmonique ce qui se traduit par une majoration du courant dans le
condensateur.
Risque de résonance
Lorsqu'un réseau comporte des harmoniques la présence d'un condensateur
f (Hz) amplifie plus ou moins certains de ces harmoniques. Cela est lié à un phénomène
Les condensateurs offrent une moindre impédance aux fréquence de résonance dont la fréquence est fonction de l'impédance du réseau (ou de sa
élevées des courants harmoniques. puissance de court-circuit).
La fréquence de résonance (fréquence propre) est égale à :
Scc
fpropre = .f
Q
Scc = puissance de court-circuit en kVA
Q = puissance de la batterie de condensateur en kvar
f = fréquence du réseau (50 Hz).
La résonance est d’autant plus marquée que fpropre est proche de celle (fk = k x f) d’un
des harmoniques de rang k générés.
La surcharge en courant appliquée provoquera l’échauffement puis le
vieillissement prématuré du condensateur.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K110-K111.p65 110 4/04/05, 17:46


K111
5

La présence d’harmoniques peut nécessiter Solutions possibles en présence d'harmoniques


un surdimensionnement des condensateurs Solutions pour limiter les contraintes dues aux harmoniques
et l’utilisation de selfs anti-harmoniques c surdimensionnement des liaisons du condensateur au réseau : câbles, lignes,
appareillages, devront être dimensionnés à au moins 1,43 Ir, valeur du courant Ir
(SAH). assigné à 50 Hz du condensateur
c surdimensionnement en tension des condensateurs
c utilisation de selfs anti-harmoniques associées aux condensateurs
surdimensionnés.
En HTA, la self anti-harmonique associée en série avec le condensateur constitue un
ensemble accordé à 215 Hz. Cela permet à la fois de réduire les surtensions
harmoniques aux bornes du condensateur résultant de la résonance et les courants
de surcharge traversant les condensateurs.
La limitation de la distorsion en tension HTA Solutions pour respecter le taux de distorsion admissible du réseau
Indépendamment de leur effet sur les condensateurs, la présence d'harmoniques
résultant des harmoniques peut amener à dans un réseau génère un taux de distorsion en tension (D) (voir paragraphe "les
installer des filtres anti-harmoniques (FAH). harmoniques" page précédente).
Le fournisseur d’énergie limite les valeurs du taux de distorsion acceptable au point
de livraison à un certain seuil.
Scc En France, la limitation est en HTA :
D(%) i 1,6 %
U1
qui correspond, pour les rapports entre les harmoniques en tension de rang pair et
Gh (kVA) impair et le fondamental, aux conditions
U2n U
U2 i 0,6 % et 2n+1 i 1 %
U1 U1
Cela conduit à limiter, en aval du transformateur, la distorsion à 4 ou 5 %.
Si ces valeurs ne sont pas atteintes, on devra utiliser des filtres. Ces filtres, accordés
aux rangs principaux d’harmoniques présents, sont calculés afin d’absorber ces
courants harmoniques et aussi pour compenser l’énergie réactive du réseau.
Nos services techniques sont équipés de moyens informatiques performants
M Gh (kVA) pouvant faire les calculs nécessaires à la définition des filtres à partir des
Qc (kvar) caractéristiques du réseau.
P (kW)
Schéma de principe Choix de la solution
Outre le surdimensionnement systématique des liaisons, les autres dispositions
à prendre dépendent de la comparaison entre :
c Gh = puissance totale en kVA de tous les appareils générateurs d’harmoniques
(convertisseurs statiques, onduleurs, variateurs de vitesse).
Si la puissance est connue en kW, diviser par 0,7 (valeur approchée constatée du
facteur de puissance) pour obtenir Gh en kVA.
c Scc = puissance de court-circuit du réseau (kVA)
c Sn = puissance du ou des transformateurs amonts. Si plusieurs transformateurs
sont en parallèle, tenir compte de l'arrêt éventuel d'un transformateur.
Le choix est résumé dans le tableau ci-dessous.
40 % D(%) < 1 % Tableau de choix de la solution en présence d'harmoniques
Sn Gh par rapport à Scc et Sn
30 % > 2 MVA Gh i Scc/120 Scc/120 < Gh i Scc/70 Scc/70 < Gh i Scc/30 Gh > Scc/30
i 2 MVA Gh i 0,15 Sn 0,15 Sn < Gh i 0,25 Sn 0,25 Sn < Gh i 0,50 Sn Gh > 0,50 Sn
20 % équipements équipements avec équipements équipements
standards condensateurs avec SAH et avec SAH
surdimensionnés condensateurs renforcées et
10 % surdimensionnés condensateurs
surdimensionnés
Exemple
H1 H3 H5 H7 H11 H13 H17 H19
Installation 11 kV, comportant un train de laminage avec des moteurs de puissance
Spectre harmonique de l’exemple ci-dessous.
totale 20 MW, cos ϕ1 = 0,75 et le spectre harmonique indiqué :
Scc = 200 MVA H1 (fondamental), H3 (harmonique 3), H5 (harmonique 5), etc.
Les valeurs initiales en grisé amènent une distorsion de tension :
63 kV D = 3,78 % > 1,6 %.
Gh = puissance des générateurs d’harmoniques = 40 MVA
Sn = 50 MVA
Scc = puissance de court-circuit du réseau = 200 MVA
11 kV Sn = puissance du transformateur amont = 50 MVA
Pour obtenir l’amélioration du cos ϕ et ramener le taux de distorsion en tension à un
niveau acceptable, on met en place des filtres des harmoniques principaux (H5, H7
et H11). Le taux de distorsion passe ainsi à 0,87 % et le cos ϕ est relevé de 0,75 à
0,9. Par ailleurs la fréquence de résonance est :
Scc 200
fpropre = .f = x 50 = 192 Hz est éloignée de H5 et H7.
M Gh = 40 MVA Q 13

20 MW
cos ϕ1 = 0,75
cos ϕ2 > 0,9

F5 F7 F11
5 4 4
Qtotal = 13 Mvar

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K110-K111.p65 111 4/04/05, 17:46


K112 Equipements
Condensateurs HTA
Commande des batteries de
condensateurs

Caractéristiques générales de l'appareillage


Les appareils utilisés sont définis par les critères de choix suivants :
c tension et courant assignés
c courant à l’enclenchement de la batterie
c pouvoir de coupure de batterie
c pouvoir de fermeture et nombre de manœuvres.
Des précautions sont à prendre concernant les valeurs suivantes :
Pouvoir de coupure de batterie de condensateur
C’est la valeur efficace de courant (kA) qui peut être coupé dans les conditions de
mise hors tension (déclenchement) d’une batterie de condensateurs.
Le problème résulte de l'existence, après coupure, d'une tension de réamorcage
égale à la différence entre la tension du réseau, et la tension de charge des
condensateurs. L'appareil devra être capable de s'opposer à ce réamorcage.
c Pour cela, on dimensionnera l'appareil de coupure de façon à vérifier pour les
courants assignés IR respectifs :
IR appareil = 1,43 IR batterie
c Exemple : un appareil de courant assigné 630 A peut manœuvrer une batterie de
courant capacitif IR batterie = 630/1,43 = 440 A.
Pouvoir de fermeture de courant d’appel de condensateurs
C’est le pouvoir de fermeture dans les conditions de mise sous tension
(enclenchement) d’une batterie de condensateurs. Sa valeur devra permettre de
supporter la valeur de crête (kA) des courants d'enclenchements du régime
transitoire qui apparaît.

Type d'appareillage
Le choix de l'appareillage est fonction des critères électriques mais surtout du type
d'utilisation des batteries. Plusieurs possibilités existent :
Sectionneur
Sans pouvoir de coupure il ne sera utilisé que pour la manœuvre hors tension de la
batterie. Il nécessite l'emploi d'un appareil de protection (fusible ou disjoncteur).
Interrupteur
Il n'a qu'un pouvoir de coupure limité à Ir, un pouvoir de fermeture modeste et ne
permet pas un nombre élevé de manœuvres. Aussi, on l'utilisera surtout dans le cas
de batteries dites fixes.
Contacteur
Il permet un nombre de manœuvres très important, mais est limité à 12 kV. On peut
le coordonner avec des fusibles HPC.
Disjoncteur
On utilisera cet appareil très performant en protection générale des batteries de
grandes puissances. Un disjoncteur SF6 est préconisé pour la coupure des batteries
de condensateur, car la technologie vide peut nécessiter des précautions (voir page
K101).

La mise sous tension des batteries de Enclenchement des batteries de condensateurs


condensateurs peut nécessiter l’utilisation La mise sous tension d’une batterie Qc, (fixe ou gradins) s’accompagne de régimes
de self de choc pour réduire la surintensité transitoires en courant et en tension.
Une surintensité d'enclenchement de courte durée (i 10 ms) apparaît. Sa valeur
produite. crête et sa fréquence, en général élevées, dépendent des caractéristiques du réseau
amont (puissance de court-circuit Scc) et du nombre de batteries.
Selon les cas, il faudra ou non insérer une self de choc pour limiter cette
surintensité à la tenue crête des condensateurs (i 100 IR) ou à une valeur inférieure
si l’appareillage de manœuvre a des caractéristiques limitées.
En cas de batterie unique la surintensité est en général de 10 à 30 IR. Mais pour Scc
élevé et Qc faible elle peut excéder la limite et nécessiter une self de choc.
En cas de batteries en parallèle soit identiques (système régulé) soit de valeurs
différentes (compensation de plusieurs moteurs) la surintensité sera très élevée et
devra être limitée. Tenir compte dans ce choix du nombre de manœuvres possibles
sous le courant donné.

Pour les formules et calculs concernant les courants et tensions d’enclenchement et



déclenchement des condensateurs unitaires ou en gradins page k116.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K112-K113.p65 112 4/04/05, 17:48


K113
5

La mise hors tension des batteries de Déclenchement des batteries de condensateurs


condensateurs s’accompagne de La mise hors tension d’un condensateur par un appareil de coupure se fait
surtensions importantes. Les disjoncteurs à précisément au passage à zéro du courant, lequel coïncide avec la tension au
maximum instantané.
SF6 sont particulièrement adaptés vis à vis D’une part, une escalade de surtension : 3 U, 5 U peut survenir si l’appareil n’a pas
des réamorçages possibles. un rétablissement diélectrique rapide ; c’était le cas des appareils à coupure dans
l’air ; ce phénomène a disparu avec les appareils au SF6. La technologie vide peut
encore nécessiter des précautions (voir page K101)
D’autre part, le condensateur reste chargé à sa tension maximum. En cas de
réenclenchement rapide, un phénomène transitoire accru va se produire.
La norme CEI 60871 ("Condensateurs shunt pour réseaux à courant alternatif de
tension assignée supérieure à 1 000 V") impose un dispositif de décharge des
condensateurs afin que la tension aux bornes ne dépasse pas 75 V 10 minutes
après déconnexion.
Une décharge quasi-instantanée peut être obtenue en utilisant des inductances de
décharge ; toutefois, ce système a une limite fixée à 10 décharges, espacées de
6 minutes par heure compte tenu de l’échauffement des inductances. Ceci devra être
bien évalué lors de l’utilisation de batteries ayant des cadences élevées.

Appareillage Schneider Electric / Merlin Gerin


utilisé pour la commande des condensateurs
On choisit des interrupteurs pour les batteries à faible cadence de manœuvres (au
plus 2 manœuvres par jour) ; au-delà on utilise des contacteurs.
Pour les batteries plus puissantes (couplées en double étoile), l’interrupteur ou
disjoncteur au SF6 est l’appareil le plus approprié.
Tout l’appareillage de commande devra être dimensionné à 1,43 fois le courant
nominal de la batterie de condensateurs.
On devra respecter les valeurs de courants capacitifs coupés données par le
constructeur (cf. tableau ci-dessous).
Principales caractéristiques de l’appareillage HTA
performances courant en courant capacitif coupé (50 Hz) nbre max. de Iencl (kA - crête) nbre de Iencl
en coupure service continu batterie unique batterie à gradins manœuvres correspondant à manœuvres max.
nbre max. à Iencl max. kA - crête
disjoncteur (1)
LF1 25 kA / 7,2-12 kV 630 et 1250 A 400 A à 12,5 kV 10 000 13 2 000 25
31,5 kA / 7,2-12 kV
LF2 40 et 50 kA / 7,2 kV 630 - 1250 - 2000 A 400 A à 17,5 kV 400 A à 17,5 kV 10 000 13 2 000 25
40 kA / 12 kV 20 kA (à 4250 Hz)
25 et 31,5 kA / 17,5 kV
LF3 25 kA / 7,2-12-17,5 kV 2500 A 400 A à 17,5 kV 10 000 13 2 000 25
31,5 kA / 7,2-12-17,5 kV 2500 et 3150 A 1730 A à 12 kV
40 kA / 7,2 -12-17,5 kV
50 kA / 7,2-12 kV
40 kA / 17,5 kV 1250 A
50 kA / 12 kV
SF1 12,5 à 24 kA / 24 kV 400 et 1250 A 280, 440 et 875 A 10 000 10 3 500 15
25 kA / 36 kV 630 et 1250 A 440 et 875 A
contacteur (1)
Rollarc R 400 10 kA/7,2 kV 400 A 240 A 80 000 2 15 000 8
(1) Ces appareils peuvent aussi être utilisés en interrupteur de condensateur.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K112-K113.p65 113 4/04/05, 17:48


K114 Equipements
Condensateurs HTA
Protection des batteries de
condensateurs

Une batterie de condensateur est composé Les condensateurs


de condensateurs unitaires associés en Le condensateur est un composant sûr, s’il est utilisé dans les conditions pour
série et en parallèle, suivant deux types: lesquelles il est fabriqué. Une batterie est constituée, à l’intérieur d’un boîtier
surmonté de bornes isolantes, de condensateurs unitaires dont la tension est limitée
c sans protection interne, (ex : 2250 V) et qui sont associés :
c avec protection interne ; un fusible est c en série pour obtenir la tenue en tension nécessaire, et
associé à chaque condensateur unitaire. c en parallèle pour obtenir la capacité voulue.
Il existe deux types de condensateurs, avec ou sans protection interne.
Condensateurs sans protection interne
La défaillance du condensateur est le résultat du claquage d’un élément interne. Le
défaut d’un élément se traduit par la mise en court-circuit d’un groupe en série et
donc l’élévation de la tension sur les autres groupes en série.
N’ayant pas de dispositif de protection à l’intérieur du condensateur, le défaut ne
sera éliminé que par la coupure de la batterie ou la séparation du circuit du
condensateur défectueux.
Condensateurs avec fusibles internes
Batterie de condensateur, avec éléments unitaires Chaque élément est protégé par un fusible. Dans ce cas, tout défaut d’un élément
sera éliminé. Le circuit défectueux sera isolé.
v Il s’en suit une faible variation de la capacité et la tension se répartira sur les
Gr 1
n-1
éléments sains en série.
Gr 2
v
Le réglage du relais de déséquilibre sera tel que la perte d’éléments d’un même
Gr 3 v groupe en série provoque le déclenchement de la batterie lorsque la surtension
n-1
résultante dépasse les limites déterminées par la norme.
Gr n
La protection par fusibles internes augmente la disponibilité des batteries de
condensateurs car la perte d’un élément ne conduit plus systématiquement au
Effet du claquage d’un élément dans une batterie sans protection déclenchement de la batterie.
interne et avec protection interne

Les batteries de condensateurs peuvent Batteries triangle


être connectées :
Schéma
c en triangle, généralement pour des Ce schéma sera utilisé pour les tensions assignées 7,2 kV et 12 kV.
tensions assignées 7,2 et 12 kV et une La puissance maximum sera d’environ 1000 kvar.
puissance maximum de 1000 kvar On pourra, en 7,2 kV, utiliser des condensateurs triphasés et, pour les réseaux
12 kV, trois condensateurs monophasés.
c en double étoile, pour les grandes Ce type de schéma convient à la compensation des moteurs HTA.
puissances en batterie fixe. Dans le cas de gradins HTA c’est le schéma utilisé en 7,2 et 12 kV, mais le coût
reste élevé en comparaison avec la puissance commandée.
Protection
Une protection contre les surintensités est nécessaire, soit par fusibles HPC, soit par
relais à maximum de courant et TC sur chaque phase.
Important :
c On choisira des fusibles HPC avec un calibre au minimum de 1,7 fois le courant
nominal de la batterie.
c Dans ce type de schéma, on n’utilisera jamais de condensateurs avec fusibles
internes, car le pouvoir de coupure des fusibles internes n’est pas prévu pour les
courants de court-circuit des réseaux.

Batterie en double étoile


Montage en triangle (ne pas utiliser de condensateurs
avec fusibles internes)
Schéma
Pour toutes puissances, la batterie est divisée en deux étoiles permettant de
détecter un déséquilibre entre les deux neutres par un relais approprié.
Ce type de batterie permet l’utilisation de condensateurs avec ou sans fusibles
internes.
On peut la concevoir pour tout type de réseau jusqu’aux réseaux HTB. Le principe
du montage reste toujours le même : pour atteindre des niveaux de tension de
100 kV, 200 kV, on montera en série un nombre suffisant de condensateurs HTA.
On utilisera donc ce schéma pour les grandes puissances à installer,
essentiellement en batteries fixes.
Des gradins régulés sont toutefois utilisés par certains distributeurs d’énergie avec
des puissances allant jusqu’à 4,8 Mvar sous 24 kV commandés par un interrupteur
spécial pour condensateurs (IFB4).
Protection
La protection est assurée par un relais de déséquilibre détectant un courant circulant
I> dans la liaison entre les deux neutres des étoiles. Le courant de déséquilibre est
Montage en double étoile inférieur à 1 A en général. La valeur de réglages sera donnée après calcul pour
chaque batterie.
En plus de cette protection, il faut prévoir des protections de surcharges sur chaque
phase.
Le réglage sera fait à 1,43 fois le courant nominal de la batterie.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K114-K115.p65 114 4/04/05, 17:48


Cas types de compensation K115
5

La compensation des moteurs Compensation des moteurs asynchrones en HTA


asynchrones doit en prendre en compte le Risque d’auto-excitation des moteurs asynchrones en présence de condensateurs
risque d’auto-excitation. Une règle prati- Lorsqu’un moteur entraîne une charge de grande inertie, après coupure de la
que est de prendre un courant de batterie tension d’alimentation, il peut continuer à tourner en utilisant l’énergie cinétique.
Il peut alors être auto-excité par la présence dans le réseau de condensateurs
i 90 % du courant "à vide" du moteur. susceptibles de lui fournir l’énergie réactive nécessaire à son fonctionnement en
génératrice asynchrone. Cette auto-excitation provoque des surtensions supérieures
à la tension maximale Um du réseau.
Précautions à prendre contre ce risque
c dans tous les cas où une batterie de condensateurs est installée aux bornes d’un
moteur, il y a lieu de s’assurer que la puissance de la batterie sera inférieure à la
puissance nécessaire à l’auto-excitation du moteur en respectant la règle suivante :
courant condensateur Ic = 0,9 x I0 (courant à vide du moteur).
On pourra estimer I0 par le calcul approché suivant : I0 = 2 x Ir x (1 – cos ϕn)
Ir = courant assigné en charge du moteur
cos ϕn = facteur de puissance du moteur en charge nominale.
Le tableau ci-contre donne la valeur en kvar de la compensation maximale réalisable
C aux bornes des moteurs sans risque d’auto-excitation.
c d’autre part, dans toute installation comportant des moteurs à grande inertie et des
batteries de condensateurs, l’appareillage de commande des batteries devra être
Compensation des moteurs asynchrones.
conçu de telle sorte qu’en cas de manque général de tension, aucune liaison
électrique ne puisse subsister entre ces moteurs et les condensateurs.
puissance vitesse de rot. nom. (t/mn) Montage des condensateurs aux bornes des moteurs
nominale 3000 1500 1000 750 Règle pratique : Le courant capacitif doit être inférieur à 90 % du courant
kW ch puissance réactive en kvar "à vide" du moteur.
140 190 30 35 40 50 Cela revient à compenser seulement l’énergie réactive du moteur "à vide", ce qui
160 218 30 40 50 60 peut ne représenter que 50 % des besoins en charge.
180 244 40 45 55 65 Avantage : cela ne demande qu’un appareillage de manœuvre. Les réglages des
280 380 60 70 90 100 protections devront tenir compte de la diminution du courant réactif fourni par le
355 482 70 90 100 125 condensateur.
400 543 80 100 120 140 La compensation complémentaire pourra être faite soit en HTA au niveau global
500 679 100 125 150 175 (secteur (2) ou (4) du schéma page K109 soit en BT (secteur (5)).
1000 1359 200 250 300 350 Montage des condensateurs en parallèle avec commande séparée
1400 1902 280 350 420 490 Dans le cas de moteur de forte puissance et pour éviter tout risque d’auto-excitation
1600 2174 320 400 480 560 ou bien dans le cas où le moteur démarre à l’aide d’un appareillage spécial
2000 2717 400 500 600 700 (résistances, inductances, autotransformateur), les condensateurs ne seront
2240 3043 450 560 680 780 enclenchés qu’après le démarrage.
3150 4280 630 800 950 1100 On peut calculer et ajouter la puissance en fonction de l’amélioration du facteur de
4000 5435 800 1000 1200 1400 puissance d’origine et celui désiré (cf. graphique page K108).
5000 6793 1000 1250 1500 1750 Attention : dans le cas où l’on aurait plusieurs batteries de ce type dans le même
réseau, il convient de prévoir des selfs de chocs car on se trouve dans le même cas
qu’un système dit “en gradin” (voir commande).

Compensation des transformateurs HTA/BT


Pour un transformateur de puissance assignée donnée (kVA), plus la tg ϕ est grande
(ou cos ϕ petit) plus la puissance active disponible est faible. Dans ce cas, le
transformateur et l’installation sont mal optimisés.
Le branchement de condensateurs aux bornes HTA du transformateur présente
donc deux avantages :
selfs de choc c compenser les pertes magnétiques et soulager l’installation amont. Ceci est
éventuelles particulièrement intéressant car le transformateur reste généralement sous tension
en permanence. Voir valeurs de compensation tableau ci-dessous.
c augmenter la puissance active disponible au secondaire du transformateur.
En cas d’extension en cours ou à venir, l’amélioration du facteur de puissance évite
Compensation des moteurs asynchrones de forte puissance ainsi d’investir dans un nouveau transformateur. Exemple : voir page k106.
avec commande séparée. puissance tension tension tension puissance réactive
apparente primaire secondaire de court- à compenser hors charge
MVA kV kV circuit Ucc % kvar
2,5 20 3 à 16 6,5 40
30 3 à 16 6,5 50
3,15 20 3 à 16 7 50
30 3 à 16 7 60
4 20 3 à 16 7 60
30 3 à 16 7 70
5 20 3 à 16 7,5 70
30 3 à 16 7,5 80
6,3 10 à 36 3 à 20 8,1 70
8 10 à 36 3 à 20 8,4 80
10 10 à 36 3 à 20 8,9 90
12,5 10 à 36 3 à 20 9,4 120
16 10 à 36 3 à 20 10,1 130
20 10 à 36 3 à 20 11 140
25 10 à 36 3 à 20 12,1 175
31,5 10 à 36 3 à 20 13,5 190
40 10 à 36 3 à 20 15,3 240

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K114-K115.p65 115 4/04/05, 17:48


K116 Equipements
Condensateurs HTA
Principales valeurs pour la
commande et protection des
batteries de condensateur

notations batterie fixe batterie en gradins (cas de gradins identiques)


c U = tension composée Lo
du réseau
c f = fréquence du réseau 1 2 n+1
c ω = pulsation = 2πf
Ue C
c Scc = puissance de court-
circuit du réseau
c Icc = courant de court-circuit
du réseau
C = capacité de la batterie l l l
2 C C C
c p.u. = U
3
Lo = inductance de court-circuit du réseau n gradins enclenchés quand on enclenche le n+1
Scc = eU Icc l = inductance de liaison (0,5 µH/m)
U U2
avec = L oωIcc =
3 L oω
puissance batterie Q = U2Cω = eU Icapa Q = U2Cω = eIcapa = puissance de chaque gradin

1 1 Scc 2 n C n fpropre
courant crête de fermeture Io = Icapa 2 = Icapa 2 Io = U = Icapa 2
L oC ω Q 3 n +1 l n + 1 fréseau

1 1
fréquence propre fo = fo =
2π L oC 2π lC
courant crête maxi. de la batterie Icrête max. batt. = 100 Icapa Icrête max. batt. = 100 Icapa
courant assigné de l’appareillage Ir = 1,43 Icapa Ir = 1,43 Icapa
n+2
coefficient surtension réseau 2 p.u. p.u.
N+1

2n
coefficient surtension batterie 2 p.u. p.u.
N+1
inductance de choc En général, pas besoin d’inductance de choc En général, besoin d’inductance de choc
(sauf si Scc élevé et Q faible)

 
106 2Q U2 2.106 Q  n  2 1
calcul inductance de choc Lu  −  Lu
ω  3(I 3 ω  n + 1 (I )2
 crête max )
2 Scc 
 crête max

L : µH Q : Mvar Scc : MVA L : µH Q : Mvar Scc : MVA


Icrête max : k (1) Icrête max : k (1)
(1) Icrête max est la plus petite des deux valeurs d’enclenchement suivantes :
c le courant crête maximum de la batterie (soit 100 Icapa)
c le courant crête maximum de l’appareillage Iencl. max. (voir tableau de l’appareillage page K113)
Nota : dans le cas de gradins n’ayant pas les mêmes puissances, nous consulter.

Exemple 1 : batterie fixe de 250 kvar sous une tension composée de U = 5,5 kV
alimentée par un réseau de puissance de court-circuit maximal Scc = 250 MVA.
Q = U2 Cω, d’où
250.103
C= = 26,3 µF
(5,5.103 )2 x 314
U Scc
= L o ω Icc avec Icc = d'où
3 U
U2 Ie Scc
Lo = ω = 385 µH, = 2 = 1,414 1000 = 45
Scc Icapa Q
surintensité admissible, qui ne nécessite pas la présence d’inductance de limitation
1
et fo = = 1582 Hz
2 π L oC

Exemple 2 : batterie de 3 gradins de chacun 350 kvar sous une tension composée
de U = 5,5 kV distants de 5 m de leur appareil de coupure associé.

350.103
C= = 38,6 µF
(5,5.103 )2 x 314
l(0, 5 µH/m) = 5 x 0,5 = 2,5 µH,
1
fo = = 16600 Hz et
2π lC
Ie n fpropre 2 16600
= 2 = 1,414 x x = 313
Icapa n + 1 fréseau 3 50
surintensité très élevée qui imposera d’installer des inductances de limitation.

Consultez > Cahiers Techniques n° 152 et n° 189

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K116-K117.p65 116 8/04/05, 18:32


Capteurs de courant phase K117

Transformateurs de courant (TC) 5

Les dispositifs de protection ou de mesure Les capteurs


nécessitent de recevoir des informations En distribution électrique HTA les capteurs (ou réducteurs de mesure) sont
sur les grandeurs électriques des matériels nécessaires pour fournir des valeurs de courant et de tension utilisables par les
dispositifs de mesure et de protection qui peuvent être :
à protéger. Pour des raisons techniques, c des appareils analogiques, utilisant directement le signal fourni
économiques et de sécurité, ces informations c des unités de traitements numériques, après conversion du signal (ex : Sepam ou
ne peuvent pas être obtenues directement PowerLogic System). On distingue :
c les capteurs de courant, qui peuvent être de deux types :
sur l’alimentation HTA des matériels ; il est v TC (transformateur de courant)
nécessaire d’utiliser des dispositifs v LPCT (Low Power Current transducer), qui est un TC à sortie en tension.
intermédiaires dénommés réducteurs de c les capteurs de tension, qui sont des transformateurs de tension (TT)
mesure ou capteurs : Transformateurs de courant (TC)
c capteurs de courant phase Les transformateurs de courant ont deux fonctions essentielles :
c capteurs tore de mesure des courants terre c adapter la valeur du courant primaire aux caractéristiques standards des
c transformateurs de tension. instruments de mesure et de protection
c isoler les circuits de puissance du circuit de mesure et/ou de protection.
Ces dispositifs remplissent les fonctions :
c réduction de la grandeur à mesurer Constitution et types
Le transformateur de courant est constitué de deux circuits, primaire et secondaire,
c découplage galvanique couplés par un circuit magnétique et d’un enrobage isolant.
c fourniture de l’énergie nécessaire au Le transformateur de courant peut-être d’un des types suivants :
traitement de l’information, voire au c avec plusieurs spires au primaire l’appareil est de type bobiné
c avec un primaire réduit à un simple conducteur traversant le capteur il est de type :
fonctionnement de la protection. v à barre passante : primaire intégré constitué par une barre de cuivre
v traversant : primaire constitué par un conducteur non isolé de l’installation
v tore : primaire constitué par un câble isolé.
Les transformateurs de courant (TC) Caractéristiques générales
répondent à la norme CEI 60044-1. Elles sont définies par la norme CEI 60044-1 et comportent (voir tableau ci-
dessous).
Leur fonction est de fournir au secondaire
Tension assignée : en pratique c’est la tension assignée du réseau (ex : 24 kV).
un courant proportionnel à celui du circuit Niveau d’isolement assigné
HTA sur lequel ils sont installés. Leur c tension maximum de tenue à fréquence industrielle 1mn
primaire monté en série sur le circuit HTA c tension maximum de tenue à l’onde de choc.
Exemple : en 24 kV la tenue 1 mn est 50 kV et la tenue au choc 125 kV.
est soumis aux mêmes surintensités que
Fréquence assignée
celui-ci, et est au potentiel de la HTA. Le Courant primaire assigné Ipn : c’est la valeur efficace maximum permanente du
secondaire a très généralement une de ses courant primaire. Les valeurs usuelles sont 10, 15, 20 et 50 A
bornes à la terre. Courant secondaire assigné Isn : il est égal à 1 ou 5 A.
Le secondaire ne doit jamais être Rapport de transformation assigné
C’est le rapport entre courants primaire et secondaire assignés : Kn = Ipn / Isn.
en circuit ouvert (le court-circuiter). Courant de courte durée admissible assigné Ith pendant 1 seconde
Ipn Il caractérise la tenue thermique de l’appareil. Il s’exprime en KA ou en multiple du
courant primaire assigné (ex : 80 x In). La valeur du courant de courte durée admissible
Ipn
pour une durée de court-circuit t différente de 1 seconde est : I' th = Ith / t
Valeur crête du courant de courte durée admissible
H
La valeur normalisée par la CEI est de 2,5 Ith
Charge de précision
Isn Isn Valeur de la charge sur laquelle sont basées les conditions de précision
circuit magnétique
Puissance de précision
circuit magnétique
C’est la puissance apparente (en VA) fournie au circuit secondaire pour le courant
secondaire assigné en respectant la classe de précision (secondaire débitant sur la
Transformateur de courant à Transformateur de courant type
primaire bobiné tore charge de précision). Les valeurs normalisées sont 1 - 2,5 - 5 - 10 - 15 - 30 VA.
Classe de précision
Elle définit les limites d’erreurs garanties sur le rapport de transformation et sur le
déphasage dans des conditions spécifiées de puissance et de courant
Erreur de courant (ε %)
C’est l’erreur que le transformateur introduit dans la mesure d’un courant lorsque le
rapport de transformation est différent de la valeur assignée :
Déphasage ou erreur de phase (ψ en minute)
Différence de phase entre courants primaire et secondaire, en minutes d’angle.
Tableau récapitulatif des caractéristiques d’un TC
caractéristiques valeurs assignées
tension assignée (kV) 3,6 7,2 12 17,5 24
niveau d’isolement :
c tenue à la fréquence industrielle (kV) 1mn 10 20 25 38 50 70
c tenue choc de foudre (kV - crête) 40 60 75 95 125 170
fréquence (Hz) 50 - 60
courant primaire I1n (A) 10 - 12,5 - 15 - 20 - 25 - 30 - 40 - 50 - 60 - 75
et leurs multiples ou sous-multiples décimaux
courant de courte durée admissible Ith (1s) 8 - 12,5 - 16 - 25 - 31,5 - 40 - 50 kA
ou 40 - 80 - 100 - 200 - 300 x In
courant secondaire I2n (A) 1-5
puissance de précision (VA) 2,5 - 5 - 10 - 15 - 30
Nota : les valeurs préférentielles sont en caractère gras.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K116-K117.p65 117 14/04/05, 10:04


K118 Choix techniques
Capteurs
Capteurs de courant phase
Transformateurs de courant (TC)
(suite)

Le choix du TC est déterminant pour un Fonctionnement d’un TC


bon fonctionnement de la chaîne globale Importance du choix des TC
de mesure ou de protection. La précision de fonctionnement des appareils de mesure ou de protection dépend
directement de la précision du TC.
I1
Principe de fonctionnement
Un TC débite souvent sur une charge plutôt résistive (Rc + sa filerie), et peut être
I2 Is Rtc Rfil représenté par le schéma équivalent ci-contre.
Im
Le courant I2 est l’image parfaite du courant primaire I1 dans le rapport de
transformation. Mais le courant réel de sortie (Is) est entaché d’une erreur due au
E Lm Vs Rc courant de magnétisation (Im).
I 2 = Is + Im
m si le TC était parfait on aurait Im = 0 et Is = I2.
Un TC a une courbe de magnétisation unique (à une température et une fréquence
données). Elle caractérise, avec le rapport de transformation, son fonctionnement.
Schéma équivalent d’un transformateur de courant Cette courbe de magnétisation (tension Vs, fonction du courant magnétisant Im) peut
I1 : courant primaire être divisée en 3 zones
I2 = Kn I1 : courant secondaire pour un TC parfait 1 - zone non saturée : Im est faible et la tension Vs (donc Is) augmente de façon
Is : courant secondaire circulant effectivement
Im : courant magnétisant quasi proportionnelle au courant primaire.
E : force électromotrice induite 2 - zone intermédiaire : Il n’y a pas de réelle cassure de la courbe et il est difficile de
Vs : tension de sortie situer un point précis correspondant à la tension de saturation.
Lm : self de magnétisation (saturable) équivalente du TC
Rtc : résistance secondaire du TC
3 - zone saturée : la courbe devient quasiment horizontale ; l’erreur de rapport de
Rfil : résistance de la filerie de connexion transformation est importante, le courant secondaire est déformé par la saturation.
Rc : résistance de charge.

Vs
3
Choix des TC en fonction de l’application
Zone saturée Mesure ou protection
2
Aussi, il faut choisir un TC ayant des caractéristiques adaptée à l’application :
Zone intermédiaire c un TC de mesure nécessite une bonne précision (zone de linéarité) dans un
domaine voisin du courant normal d’utilisation ; il doit aussi protéger les appareils
de mesure pour les courant importants par une saturation plus précoce.
1
c un TC de protection nécessite une bonne précision pour des courants
Zone non saturée importants et aura une limite de précison (zone de linéarité) plus élevée afin que les
(de linéarité)
relais de protection détecte les seuils de protection qu’ils divent surveiller.

Im
Courbe de magnétisation (d’excitation) d’un TC
Tension de sortie en fonction du courant magnétisant.
Faisabilité d’un TC
Vs = f (Im) On peut définir le coefficient de surintensité du TC :
Ith Is
Ksi = lth 1s
Ipn
Plus Ksi est faible plus le TC est facile à fabriquer dans un volume donné, compatible
P1 P2 avec une intégration dans une cellule HTA. Un Ksi élevé entraîne un
surdimensionnement de la section des enroulements primaire. Le nombre de spires
primaires sera limité, ainsi que la force électromotrice induite, rendant la fabrication
difficile.
ordres de grandeur Ksi fabrication du TC
Ksi < 100 standard
100 < Ksi < 300 parfois difficile pour certaines caractéristiques secondaires
300 < Ksi < 400 difficile
400 < Ksi < 500 limité à certaines caractéristqiues secondaires
1S1 2S1 1S2 2S2 Ksi > 500 très souvent impossible.

Principe d’un TC à 2 secondaires (2 enroulements dans un même moule)


et repère des bornes d’entrée et sorties.
Raccordement d’un TC
TC a double (ou triple) secondaire
P1 Iprimaire
Un TC peut comporter un ou deux secondaires (figure ci-contre), plus rarement trois,
pour des utilisation choisies (protection et/ou mesure).
Isecondaire Sécurité
S1 Le secondaire d’un TC est utilisé sous une faible impédance (utilisation quasi en
S2 court-circuit). Il ne faut pas laisser le circuit secondaire ouvert ce qui revient à
débiter sur une impédance infinie. Dans ces conditions des tensions dangereuses
P2 pour le personnel et le matériel peuvent apparaître a ses bornes.
Transformateur de courant avec représentation des bornes.
Repérage des bornes
Le raccordement d’un TC s’effectue sur des bornes repérées selon la CEI :
c P1 et P2 côté HTA
c S1 et S2 côté secondaire correspondant. Dans le cas d’une double sortie
la première sortie est notée par 1S1 et 1S2, la deuxième par 2S1 et 2S2.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K118-K119.p65 118 14/04/05, 10:05


Capteurs de courant phase K119

Transformateurs de courant (TC) 5


(suite)

Les TC pour la mesure doivent avoir une TC pour la mesure : classes 0,2 - 0,2S - 0,5 - 0,5S - 1
précision adaptée au courant nominal Classe de précision
Ils sont caractérisés par leur classe de Un TC de mesure est conçu pour transmettre une image aussi précise que possible
pour des courant inférieurs à 120 % du primaire assigné.
précison (0,5 ou 1 en général) et un facteur La norme CEI 60044-1 détermine pour chaque classe de précision l'erreur maximale
de sécurité Fs. en phase et en module selon la plage de fonctionnement indiquée
Exemple : 500/1 A, 15 VA, cl 0,5, Fs 5 (voir tableau "limites d’erreur" ci-contre). Par exemple pour la classe 0,5 l’erreur
maximale est i ± 0,5 % pour 100 à 120 % de Ipn.
Ces précisions doivent être garanties par le fabricant pour une charge secondaire
courant primaire classe de facteur comprise entre 25 et 100 % de la puissance de précision.
courant secondaire précision de sécurité Le choix de la classe de précison est lié à l’utilisation (tableau ci-contre).
puissance de précision Il existe des classes de mesure 0,2S et 0,5S spéciales pour le comptage.
(voir explications dans exemple bas de page)
Facteur de sécurité : FS
Classe de précision selon l'utilisation HTA Pour protéger l’appareillage de mesure des courant élevés côté HTA, les
application classe transformateurs de mesure doivent avoir une saturation précoce.
mesures de laboratoire 0,1 - 0,2 On définit le courant primaire limite (Ipl) pour lequel l’erreur de courant au
comptages précis (appareils étalons) secondaire est égale à 10 % (voir figure).
mesures industrielles 0,5 - 1 La norme définit alors le Facteur de Sécurité FS.
comptages tarifaires 0,2 - 0,5 - 0,2s - 0,5s lpl
FS = (valeurs préférentielles : 5 et 10)
indicateurs de tableau 0,5 - 1 lpn
comptages statistiques
C’est le multiple du courant primaire nominal à partir de laquelle l’erreur devient
Limites d’erreurs selon la classe de précision supérieure à 10 % pour une charge égale à la puissance précision.
classe % courant erreur de erreur de Exemple : TC de mesure 500/1A, 15 VA, cl 0,5, FS 5
de primaire courant déphasage c courant primaire assigné 500 A
précision assigné ±% ± mn c courant secondaire assigné 1 A
Pour S Pour S c rapport de transformation assigné 500
0,2 / 0,2S 1 (0,2S seul) 0,75 30 c puissance de précision 15 VA
5 0,75 0,35 30 15 c classe de précision 0,5
20 0,35 0,2 15 10 Le tableau des limites d'erreurs indique en classe 0,5 pour un courant primaire :
100 0,2 0,2 10 10
v entre 100 % et 120 % du courant assigné (soit de 500 à 600 A ), une erreur de
120 0,2 0,2 10 10
courant i ± 0,5 % (soit 2,5 à 3 A) et l'erreur de déphasage i ± 30 mn.
0,5 / 0,5S 1 (0,5S seul) 1,5 90
5 1,5 0,75 90 45
v à 20 % (soit 100 A) l’erreur imposées par la norme est i 0,75 % soit 0,75 A
20 0,75 0,5 45 30 v entre 20 % et 100 % du courant assigné la norme n’indique pas de point de
100 0,5 0,5 30 30 mesure et l’erreur maximale se situe ente 0,5 et 0,75%, avec une variation
120 0,5 0,5 30 30 couramment admise linéaire entre ces deux points :
1 5 3 180 Exemple, à 60 % du courant assigné (soit 300 A) l’erreur est i 0,61 %, soit
20 1,5 90 au primaire à 300 x 0,61 % = 1,83 A et au secondaire 1A x 0,61% = 0,061 A
100 1 60 c facteur de sécurité FS = 5
120 1 60 Pour un courant primaire supérieur à 5 fois le courant assigné, soit
500 x 5 = 2500 A on aura une erreur de mesure > 10 % si la charge est égale à la
Is transformateur de
courant idéal
charge de précison ; pour une charge inférieure on peut encore se trouver dans la
partie linéaire de la courbe.
Kn
Choix d’un TC de mesure
S’assurer de la faisabilité par calcul du Ksi (p. K118) et auprès du fournisseur.
transformateur avec noyau ferromagnétique Primaire
de courant réel
c isolement assigné à choisir parmi les valeurs du tableau page K117
(Ex : pour une tension de service de 20 kV : 24 kV, 50 kV-1mn, 125 kV crête)
10 %
c fréquence assignée : 50 ou 60 Hz
pour I > Ipl la saturation du noyau
ferromagnétique introduit une erreur c courant de courte durée assigné Ith et durée admissible, donnés par le courant de
supérieur à 10 %
court-circuit du réseau.
c courant primaire assigné à choisir dans le tableau page K117
Secondaire
c courant secondaire assigné 1 ou 5 A
c puissance de précision en additionnant :
v la consommation des appareils de mesure à raccorder au secondaire, donnée par
Ipl = Fs x Ipn leurs caractéristiques
Ip v les pertes dans les conducteurs de liaison, en général négligeables.
Courbe de saturation d’un noyau de transformateur de mesure et facteur Pour les calculer, utiliser pour conducteur en cuivre, la relation :
de sécurité (Fs) L
P ( VA ) = K
S
- P = puissance consommée en VA dans les fils de liaison aller et retour
- K = 0,44 avec secondaire 5A et 0,0176 avec secondaire 1 A
- L = longueur des fils aller et retour (en mètres) entre secondaire et appareils
- S = section des fils (em mm2)
Nota : ces valeurs sont valables pour une température ambiante de 20 °C ; prévoir
des corrections pour des températures supérieures.
c facteur de sécurité FS = 5 (minimum conseillé par la norme) ou 10 (pour les TC
Merlin Gerin) sauf demande particulière. La valeur sera choisie en fonction de la
tenue au courant de courte durée des récepteurs.
Exemple d’un ampèremètre qui serait garanti pour supporter un courant de courte
durée de 20 Ir (Ir courant assigné) soit 100 A pour un appareil 5 A. Pour être sûr que
cet appareil ne sera pas détruit en cas de courant défaut au primaire, le
transformateur de courant associé devra saturer en dessous de 20 Ir. Un FS de 5
convient si la charge du TC est égale à la charge de précision. Sinon, il faudra
vérifier en fonction du TC quel est le point de saturation réel.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K118-K119.p65 119 14/04/05, 10:06


K120 Choix techniques
Capteurs
Capteurs de courant phase
Transformateurs de courant (TC)
(suite)

Les TC pour la protection doivent avoir une TC pour la protection : classes P et PR


précision adaptée aux courants de défauts. Classe de précision
Ils sont caractérisés par leur classe de Un TC de protection est conçu pour transmettre une image aussi fidèle que possible
de courant de défaut (surcharge ou court-circuit). La précision et la puissance sont
précison (5P, 10P ou 5PR, 10PR) et le adaptées à ces courants et distinctes de celles pour la mesure.
facteur limite de précision FLP. Classe P
Exemple : 100/5 A, 15 VA, 5P15 La norme CEI 60044-1 détermine pour chaque classe de précision l'erreur maximale
en phase et en module selon la plage de fonctionnement indiquée
(voir tableau "limites d’erreur" ci-contre). Par exemple pour la classe 5P l’erreur
courant primaire classe de facteur limite maximale est i ± 5 % au courant limite de précision et i ±1 % entre 1 et 2 Ipn.
courant secondaire précision de précision Les classes normalisées sont 5P et 10P. Le choix dépend de l’utilisation (tableau). La
puissance de précision classe de précision est toujours suivie du facteur limite de précision.
(voir explications dans exemple) Classe PR
Classe de précision P suivant l'application Elle est définie par le facteur de rémanence, rapport du flux rémanent au flux de
application classe saturation, qui doit être inférieur à 10 %.
protection homopolaire 5P On définit comme pour les classes P, les classes 5PR et 10PR.
protection différentielle Classe PX
relais d'impédance 10P Voir page suivante.
protection ampèremétrique Classes TPS, TPX, TPY, TPZ
Ces classes spécifiques (norme CEI 60044-6) concernent les TC qui doivent agir
Limites d’erreurs selon la classe de précision lors de la phase transitoire d’asymétrie du court-circuit. Ils prennent en compte le flux
classe erreur erreur de erreur de additionnel dû alors à la présence de la composante continue.
de composée courant déphasage (1) Facteur limite de précision : FLP
précision au courant entre Ipn pour courant
Un TC de protection doit saturer suffisamment haut pour permettre une mesure
limite de et 2Ipn assigné de précision
précision assez précise du courant de défaut par la protection dont le seuil de fonctionnement
5P 5% ±1% ± 60 mn
peut être très élevé.
10P 10 % ±3% pas de limite
On définit le courant primaire limite (Ipl) pour lequel les erreurs de courant et
déphasage au secondaire ne dépassent pas les valeurs du tableau ci-contre.
Le fonctionnement du TC doit être vérifié La norme définit alors le Facteur limite de précison FLP.
avec la charge réelle du relais de IpI
FLP = (valeurs normalisées : 5 - 10 - 15 - 20 - 30)
protection (Rp) et non à la charge de Ipn
En pratique il correspond à la limite de linéarité (coude de saturation) du TC.
précision (Rn) théorique. Le FLP réel (FLPr)
Facteur limite de précision réel : FLPr
est tel que : Le FLP d’un TC est donné pour la puissance de précision Pn, c’est-à-dire le courant
secondaire assigné Isn débitant sur la charge de précision Rn.
Rtc + Rn Pi + Pr Pour la charge réelle du relais on a une puissance Pr pour une charge Rp.
FLPr= FLP = FLP
Rtc + Rp Pi + Pn La courbe de magnétisation étant unique le FLPr (réel) correspond au coude
saturation calculé pour la résistance Rp de la charge réelle (charge + filerie).
Rtc = résistance de l’enroulement secondaire du TC
Rn = résistance de la charge de précision avec sa filerie Sa valeur est indiquée ci-contre (calculs voir Cahier technique n° 194).
Rp = résistance du relais de protection avec sa filerie Utiliser un TC avec une charge Pr< Pn conduit à un FLP réel > FLP (voir courbe).
Pi = Rct Isn2 pertes internes du TC
Pn = Rn Isn2 puissance de précison du TC
Conditions de fonctionnement
Pr = Rr Isn2 consommation de la charge réelle du capteur Pour être sur que le TC n’entache pas la précision de fonctionnement, il faut qu’il ne
Isn = courant secondaire assigné (nominal). sature pas jusqu’au seuil de réglage. Il est habituel de prendre un "coefficient de
sécurité". Selon la protection, on vérifiera :
tension de sortie (V) Protection à maximum de I à temps constant
Ire
FLPr > 2 (Ire = courant de réglage relais, Ipn = courant primaire assigné TC)
point de fonctionnement du TC chargé Ipn
à Pn et parcouru par le même courant c Exemple :TC 200/5 - 10 VA - 5P10 pour un moteur In = 160 A protégé à 8 In.
primaire limite Ipl = FLP Ipn Ire 160 Rtc + Rn Rtc + Rn
=8 = 6,4 il faut que FLPr = FLP = 10 > 2 x 6,4 = 12,8
Ipn 200 Rtc + Rp Rtc + Rp
point de fonctionnement du TC chargé c Pour un relais à 2 se uils, prendre le seuil le plus élevé.
à Pr (charge plus faible) et parcouru par Protection à maximum de I à temps inverse
le même courant FLP Ipn En fonction des récepteurs, le FLPr nécessaire devra permettre de respecter la
précision de la courbe à temps inverse sur sa partie utile. La vérification de cette
condition dépend de l’application, du relais et de l’intensité de court-circuit maximum.
Il faut connaître le seuil où le relais devient à temps constant et donc se référer à la
fiche technique constructeur.
Imr Imn courant magnétisant Im Exemple
Point de fonctionnement d’un TC sur la courbe de
magnétisation en fonction de sa charge.
TC de protection : 100/5 A, 30 VA, 5P15.
Pour une charge Pr < Pn, le coude de saturation n’est pas atteint au FLP. c courant primaire assigné 100 A
Le FLP réel est donc supérieur. c courant secondaire assigné 5 A
c rapport de transformation 20
c puissance de précision 30 VA
c classe de précision 5P
Sous une charge correspondant à la puissance de précision de 30 VA, le tableau
des limites d'erreur indique que l’erreur est i ±1% et ±60 mn entre 1 et 2 Ipn (soit
100 à 200 A) ; pour 100 A ceci correspond à une erreur i 1 A au primaire et
i 5 x 0,01 = 0,05 A au secondaire.
c facteur limite de précison 15
Sous une charge correspondant à la puissance de précison, l’erreur est i ±5%
soit au primaire pour 1500 A erreur i 75 A, et au secondaire i 3,75 A
Choix d’un TC de protection
Consultez > Voir cahier technique n° 194 La démarche reprend celle du TC de mesure (page K119) en prenant les conditions
pour compléments du FLP au lieu de celles du FS.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K120-K121.p65 120 14/04/05, 10:08


K121
5

Les TC de protection de la classe PX sont TC pour la protection : classe PX


définis à partir de la tension de coude. Classe PX (CEI) et classe X (BS)
Elle peut être reliée au FLP. La classe PX définie par la norme CEI 60044-1 reprend la plupart des spécifications
de la norme BS 3938 qui définit de manière spécifique les secondaires des
enroulements "protection" sous l’appellation classe X.
La classe PX correspond à une autre façon de spécifier les caractéristiques d’un TC
à partir de sa tension de coude ("knee voltage", d'où la notation Vk).
Réponse d’un TC en régime saturé
Soumis à un courant primaire très important, le TC se sature. Le courant secondaire
n’est plus proportionnel au courant primaire car l’erreur de courant qui correspond
au courant de magnétisation devient très importante.

( page K118 caractéristiques de fonctionnement d’un TC)
Tension de coude Vk
Elle correspond au point de la courbe de magnétisation du transformateur
de courant pour lequel une augmentation de 10 % de la tension E nécessite
une augmentation de 50 % du courant de magnétisation Im.

E
P1 Ip
RT Vk 10 %
C
+
Is
R
RTC R fil
fil
er
ie
Im
+
S1 50 %
R
E Lm Vs
ch
R charge ar
S2
ge

I secondaire I magnétisant
Isat Isn Im à Vk 1,5 Im
P2
Schéma équivalent du circuit secondaire d'un TC Courbe de magnétisation d'un TC

La tension de coude peut être reliée au FLP (facteur limite de précision) comme
indiqué par le schéma
Le secondaire du TC répond à l’équation :
(Rtc + Rcharge + Rfilerie) x FLP x Isn2 = constante
avec Isn = courant assigné secondaire
Isaturation = FLP x Isn

TC débitant sur protection à maxi. de courant phase


Protections à maximum de courant à temps indépendant (constant)
Si la saturation n’est pas atteinte pour 1,5 fois la valeur du courant de réglage,
le fonctionnement est assuré quelle que soit l’intensité du défaut (fig. 1).
Protections à maximum de courant à temps dépendant (inverse)
La saturation ne doit pas être atteinte pour 1,5 fois la valeur de courant
correspondant au maximum de la partie utile de la courbe de fonctionnement (fig. 2).

t t

x 1,5 x 1,5

I I
I réglage I saturation Iccmax I saturation
Fig. 1 Fig. 2

TC pour protection différentielle


Les TC sont à spécifier pour chaque application en fonction du principe
de fonctionnement de la protection et de l’élément protégé ; il faut se référer
à la notice technique de la protection concernée.
Zone protégée
P1 P2 P2 P1

Protection différentielle

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K120-K121.p65 121 8/04/05, 18:37


K122 Choix techniques
Capteurs
Capteurs de courant phase LPCT

Les LPCT (Low Power Current Transducers) Transformateurs de courant basse puissance LPCT
répondent à la norme CEI 60044-8. Les LPCT sont des capteurs spécifiques de courant de faible puissance à sortie
Ce sont des TC à sortie directe en tension directe en tension de type “low power current transducers”, conformément à la
norme CEI 60044-8.
qui présentent l’avantage de très larges Les LPCT remplissent les fonctions de mesure et de protection.
plages de linéarité qui simplifient le choix. Ils sont définis par :
c le courant primaire nominal,
P1 Ip c le courant primaire étendu,
c le courant primaire limite de précision.
Ils ont une réponse linéaire sur une large plage de courant, et ne commencent
S1 à saturer qu’au-delà des courants à couper.
Vs
S2
Exemples de caractéristiques de LPCT selon norme
P2 CEI 60044-8
Ces caractéristiques sont résumées par les courbes ci-dessous. Elles représentent
les limites maximales d’erreur (en valeur absolue) sur le courant et la phase
correspondant à la classe de précison pour les exemples donnés.
Elles reprennent les limite d’erreur indiquées pour ces classes en page K119 et
K120, mais pour des plages de courant beaucoup plus étendues, d’où l’intérêt de ce
type de capteurs.
Exemple pour mesure classe 0,5
c Courant primaire nominal Ipn = 100 A
c Courant primaire étendu Ipe = 1250 A
c Tension secondaire Vsn = 22,5 mV (pour 100 A au secondaire)
c Classe 0,5 :
v précision (voir définitions page K117) sur :
- le module du courant primaire 0,5 % (erreur ε i ± 0,5 %)
- la phase du courant primaire 60’ (erreur ψ i 60 minutes)
sur une plage de 100 A à 1250 A
v précision 0,75 % et 45’ à 20 A
v précision 1,5 % et 90’ à 5 A
qui sont deux points de mesure spécifiés par la norme.
Exemple pour protection classe 5P
c Courant primaire Ipn = 100 A
c Tension secondaire Vsn = 22,5 mV
c Classe 5P
v précision (voir définitions page K117) sur :
- le module du courant primaire 5 % (erreur ε i ± 5 %)
- la phase du courant primaire 60’ (erreur ψ i 60 minutes)
sur une plage de 1,25 kA à 40 kA.

Module
(%)
5%

1,5 %

0,75 %
Module
0,5 %
Ip

Phase
(min)
90'

60'
45'
Phase
30'

Ip
5A 20 A 100 A 1 kA 10 kA
1,25 kA 40 kA
Caractéristique de précision d’un LPCT (exemple du CLP1 de Merlin-Gerin) :
les classes de précision sont assurées sur des plages de courant étendues (ici classe 0,5 de
mesure de 100 à 1250 A et classe de protection 5P de 1,25 à 40 kA).

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K122-K123.p65 122 14/04/05, 10:08


Capteurs de courant résiduel K123
5

I3 Courant homopolaire - courant résiduel


Le courant résiduel qui caractérise le courant de défaut à la terre est égal à la
somme vectorielle des trois courants de phase (fig. ci-contre).
Sa valeur est 3 fois celle du courant homopolaire I0, (résultant de l’analyse en
Irsd composantes symétriques), avec I0 ≈ U / e ZN (voir p. K62).
I1
Détection du courant de défaut
Les TC phase ne réalisent pas la transformation fidèle de la composante
I2 Irsd = 3 I0 = I1+ I2 + I3 homopolaire (continue). Il faut donc détecter le courant résiduel. Cette détection peut
Courant résiduel Irsd se faire de plusieurs façons (tableau ci-dessous) en fonction de la sensibilité
recherchée et des possibilités de câblage du relais utilisé :
Le courant résiduel peut être mesuré par : c mesure directe du courant résiduel Irsd par un tore homopolaire adapté au relais
utilisé (ex : tore CSH200 associé à un Sepam)
c tore homopolaire qui fournit une mesure c mesure différentielle du courant résiduel par TC tore classique à sortie 1A ou 5A et
directe adaptée au relais adaptation au relais utilisé par tore homopolaire (ex : TC tore 100/1 A et tore
c TC tore dont la mesure différentielle est adaptateur ACE 990 associé à un Sepam). La sensibilité du relais à la détection du
seuil primaire peut être améliorée par un choix judicieux du TC tore (ex : dans le cas
adaptée au relais par tore homopolaire précédent si le relais ne permet pas un réglage assez sensible en passant d’un TC
c 3 TC phases avec au secondaire : 100/1 à un TC 50/1 on divise par 2 la sensibilité)
v mesure par tore spécifique c mesure des courant phases par 3 TC tores et du courant résiduel par tore
adaptateur (ex : 3 TC 200/5 et tore adaptateur CSH 30 associé à un Sepam)
v calcul par relais numérique. c mesure des courant phase individuellement par 3 TC tores et calcul du courant
résiduel par relais numérique (ex : Sepam).
Le réglage des seuils conseillé doit éviter les déclenchement intempestifs.Pour les
Sepam voir plus précisemment les possibilités selon la série, 20 40 ou 80.
capteurs de précision seuil de détection minimum montage
mesure conseillé pour protection terre
tore homopolaire +++ quelques ampères Neutre
51G 51G
Irsd Irsd

mesure directe par tore spécifique homopolaire il peut également être monté dans la liaison
connecté directement sur le relais de protection ; neutre terre accessible. On obtient une grande
c’est un transformateur englobant les conducteurs précision de mesure
actifs et capte directement le courant résiduel
TC tore ++ 10 % de InTC Neutre
+ tore adaptateur
51G 51G
1 ou 5 A 1 ou 5 A

Irsd Irsd

mesure différentielle par TC tore classique le montage du TC tore est possible dans
entourant les conducteurs actifs et captant la liaison neutre terre accessible avec adaptateur.
le courant résiduel ; un tore spécifique On obtient une bonne précision de mesure
homopolaire joue le rôle d’adaptateur vers et une grande souplesse dans le choix des TC
le relais de protection
3 TC phase ++ 10 % de InTC Mesure des courants dans les 3 phases avec un TC par
+ tore adaptateur I1 51N phase, et du courant résiduel par tore spécifique.
Pratiquement, le seuil de courant résiduel conseillé doit être :
I2 1 ou 5 A
c Is0 u 10 % InTC pour protection à temps constant si
I3 temporisation > 300 ms et u 30 % InTC si temporisation
< 300 ms
c Is0 u 10 % pour protection à temps dépendant quelle
Irsd que soit la temporisation
3 TC phase + sans retenue H2
Irsd calculé par 30 % InTC (DT) (1) I1 51N
relais 10 % de InTC (IDMT)(1)
I2

avec retenue H2(2) I3


on peut admettre des
réglages plus fins
10 % de InTC (DT)(1)
5 % de InTC (IDMT)(2) calcul à partir des mesures de courant dans les trois phases avec un TC par phase.
c le courant résiduel est calculé par le relais de protection
c la précision de la mesure est entachée d’erreurs ; somme des erreurs des TC et des
caractéristiques de saturation, courant calculé
c le montage est plus simple que dans le cas précédent, mais la précision de mesure est inférieure.
En pratique, le réglage des seuils de la protection terre doit respecter les conditions suivantes :
c Is0 u 30 % InTC pour protection à temps constant (10 % InTC avec relais de protection
équipé de retenue harmonique 2)
c Is0 u 10 % InTC pour protection à temps dépendant.
(1) DT (Definite Time) : courbe à temps constant - IDMT (Inverse Definite Minimum Time) : courbe à temps dépendant - voir p. K37
(2) retenue H2 : qui prend en compte les courants harmoniques de rang 2 (H2), caractéristiques d’un faux courant résiduel dû à la saturation d’un TC.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K122-K123.p65 123 8/04/05, 18:38


K124 Choix techniques
Capteurs
Capteurs de tension
Transformateurs de tension (TT)

Les transformateurs de tension (TT) Transformateurs de tension (TT)


répondent à la norme CEI 60044-2. Leur Les transformateurs de tension ont deux fonctions essentielles :
fonction est de fournir au secondaire une c adapter la valeur de la tension HTA du primaire aux caractéristiques des appareils
de mesure ou de protection par une tension secondaire proportionnelle réduite
tension proportionnelle à celle du circuit c isoler les circuits de puissance du circuit de mesure et/ou de protection.
HTA sur lequel ils sont installés. Le primaire,
Constitution et type
monté en parallèle sur le réseau HTA entre Ils sont constitués d'un enroulement primaire, d'un circuit magnétique, d'un ou
phases ou entre phase et terre, est soumis plusieurs enroulements secondaires, le tout enrobé dans une résine isolante.
aux mêmes surtensions que celui-ci. Il sont de deux types, selon leur raccordement :
c phase/phase : primaire raccordé entre deux phases
Le secondaire délivre un tension quasi c phase/terre : primaire raccordé entre une phase et la terre.
constante quelle que soit la charge.
Caractéristiques générales
Le secondaire ne doit jamais être mis en Elles sont définies par la norme CEI 60044-2 et comportent (voir tableau) :
court-circuit. Tension assignée
HT/BT
HTA/BT En pratique c’est la tension assignée de l’installation (ex : Ur = 24 kV).
Is Niveau d’isolement assigné
Us Zc c tension maximum de tenue à fréquence industrielle 1mn (Ud en kV)
c tension maximum de tenue à l’onde de choc (Up en kV crête)
Ex : en 24 kV la tenue 1mn est Ud = 50 kV et la tenue au choc Up = 125 kV crête.
Schéma simplifié d’un transformateur de tension
IS : courant secondaire Fréquence assignée
Us : tension secondaire Tension primaire assigné Upn
Zc : impédance de charge.
Suivant leur conception les transformateurs de tension sont raccordés :
ph1 c soit entre phase et terre et dans ce cas Upn = Ur / e
U U c soit entre phases et dans ce cas Upn = Ur
ph2 Tension secondaire assigné Usn
En pratique en Europe on utilise 100 ou 110 V pour les transformateurs de tension
ph3
phase/phase. Pour les transformateurs monophasés phase/terre, la tension
secondaire doit être divisée par e (100 / e ou 110 / e)
phase-phase Rapport de transformation assigné
U/e
phase-terre
C’est le rapport entre courants primaire et secondaire assignés : Kn = Upn / Usn
Ce rapport est constant, et la tension secondaire est indépendante de la charge.
Puissance de précision
Raccordement des transformateurs de tension. C’est la puissance apparente (en VA) que peut fournir le TT au secondaire pour la
tension secondaire assignée pour lequel la précision est garantie (secondaire débitant
Tableau des facteurs de tension KT sur la charge de précision). Voir valeurs normalisées dans le tableau ci-dessous.
facteur durée mode de connexion régime Classe de précision
de assignée de l'enroulement de neutre Elle définit les limites d’erreurs garanties sur le rapport de transformation et sur le
tension primaire du réseau déphasage dans des conditions spécifiées de puissance et de tension
1,2 continue entre phases quelconque
Erreur de tension (ε %)
continue entre point neutre quelconque
C’est l’erreur que le transformateur introduit dans la mesure d’une tension lorsque le
de transformateur
en étoile et la terre
rapport de transformation est différent de la valeur assignée.
1,2 continue entre phase et terre mis directement Déphasage ou erreur de phase (ψ en minute)
1,5 30 s à la terre Différence de phase entre tensions primaire et secondaire, en minutes d’angle.
1,2 continue entre phase et terre à la terre par Facteur de tension assigné KT
1,9 30 s résistance de C'est le facteur, multiple de la tension primaire assignée, qui détermine la tension
limitation avec maximale pour laquelle le transformateur doit répondre aux prescriptions
élimination d'échauffement et de précision spécifiées. Cette tension maximale de
automatique du fonctionnement dépend du régime de neutre du réseau et des conditions de mise à
défaut terre
la terre de l'enroulement primaire (voir tableau ci-contre). Le transformateur de
1,2 continue entre phase et terre neutre isolé sans
tension doit pouvoir la supporter pendant le temps d'élimination du défaut
1,9 8h élimination
automatique Puissance d'échauffement
du défaut terre C'est la puissance apparente que le transformateur peut fournir en régime continu à sa
1,2 continue entre phase et terre mis à la terre par tension secondaire assignée sans dépasser les limites d'échauffement des normes.
1,9 8h résistance de Tableau des caractéristiques des transformateurs de tension
limitation avec
Caractéristiques de fonctionnement d’un TT
élimination
caractéristiques valeurs assignées
automatique
du défaut terre tension d’isolement (kV) 3,6 7,2 12 17,5 24 36
tenue à fréquence industrielle (kV) 1 mn 10 20 28 38 50 70
En régime de neutre isolé, tous les TT tenue choc de foudre (kV - crête) 40 60 75 95 125 170
fréquence (Hz) 50 - 60
phase neutre doivent être chargés tension primaire Upn (kV) 3 - 3,3 - 6 - 6,6 - 10 - 11 - 13,8 - 15 - 16,5 - 20 -22
convenablement pour éviter les risques de (divisée par e si monophasé)
ferrorésonance. tension secondaire Usn (V) 100 - 110 ou 100 / e - 110 / e
puissance de précision (VA) 10 - 15 - 25 - 30 - 50 - 75 - 100 - 150 - 200 - 300 - 400 - 500
L’inductance élevée des spires du transformateur
bobinées sur le circuit magnétique, associée avec la Le fonctionnement d’un TT est plus simple que celui d’un TC car la tension
capacité des câbles constitue un circuit bouchon secondaire est quasiment indépendante de la charge, du fait qu’il est connecté sur
pouvant amener des surtensions de résonance 50 Hz. une forte impédance (utilisation en quasi circuit ouvert).
Ce risque est fonction de la longueur des câbles, Aussi il ne faut pas mettre le secondaire en court circuit. Dans ces conditions un
comme la capacité phase-terre d'un circuit. Il sera courant élevé excessif détériorerait le transformateur.
minimisé, voire annulé si les câbles sont courts. Il est Raccordement d’un TT
aussi préférable de conserver une faible charge au Il peut se fait entre phases ou entre phase et terre (schéma plus haut) et s’effectue
secondaire d'un transformateur (10 % de la charge sur des bornes repérées en France comme pour les TC (voir K118)
nominale) et d'éviter un enclenchement à vide.
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K124-K125.p65 124 18/04/05, 14:17


K125
5

Montages des TT
Exemple
Plusieurs montages de mesure sont possibles (fig. ci-contre)
Un / 3 c montage à 3 transformateurs en étoile : nécessite 1 borne HTA isolée par transformateur
100 / 3 c montage à 2 transformateurs, montage dit en V : nécessite 2 bornes HTA isolées
par transformateur.

Mesure de la tension résiduelle


TT montés en étoile et exemple de rapport de transformation La tension résiduelle qui caractérise le potentiel du point neutre par rapport à la terre
est égale à la somme vectorielle des trois tensions phase-terre.
La tension résiduelle est égale à 3 fois la tension homopolaire V0.
L’apparition de cette tension est significative de l’existence d’un défaut à la terre. Elle
Exemple est obtenue par la mesure directe ou par le calcul :
c mesure par trois transformateurs de tension dont les primaires sont en étoile et les
Un / 100
secondaires en triangle ouvert qui délivrent la tension résiduelle (Fig. 1)
c calcul par le relais à partir de trois transformateurs de tension dont les primaires et
les secondaires sont en étoile (Fig. 2).

TT montés en V et exemple de rapport de transformation 59N V1 59N

V2
V3 Vrsd
V3

Vrsd
Fig. 1 : mesure directe de la tension résiduelle Fig. 2 : calcul de tension résiduelle
V1 Vrds = 3 V0 = V1+ V2 + V3

Transformateur de tension pour la mesure


V2 Classe de précision
Tension résiduelle Ces appareils sont destinés à transmettre une image aussi précise que possible de
la tension primaire assignée entre 80 et 120 % de celle-ci.
Attention : il est impossible de La classe de précision détermine l'erreur admissible en phase et en module dans
cette plage pour la charge de précision.
mesurer une tension résiduelle Elle est valable pour toute charge comprise entre 25 et 100% de la puissance de
avec des TT phase/phase précision assignée avec un facteur de puissance de 0,8 inductif.
Le tableau ci-contre donne les classes usuelles en fonction de l'utilisation.
Classe de précision selon l'utilisation HTA c la classe 0,5 correspond à une erreur i ± 0,5 % pour la tension primaire assignée,
application classe avec au secondaire la charge de précision
mesures de laboratoire 0,2 c la classe 1 correspond à une erreur i ± 10 % dans les mêmes conditions.
comptages précis (appareils étalons) Pour une classe de précision donnée les erreurs de tension et de déphasage ne
mesures industrielles 0,5 doivent pas dépasser les valeurs indiquées dans le tableau ci-contre.
comptages tarifaires
indicateurs de tableau Exemple :
comptages statistiques 1 20000 110
Transformateur de tension de mesure / , 100 VA, cl 1
Limites d’erreurs selon la classe de précision de 3 3
c tension primaire assignée 20000 V / e, secondaire assignée 110 V / e
mesure
c puissance de précision 100 VA
classe erreur de tension erreur de
de (de rapport) déphasage
c classe de précision cl.1. Le tableau des valeurs limites d'erreur indique que pour :
précision ±% ± mn v une tension primaire comprise entre 80 % et 100 % de la tension assignée
0,1 0,1 5 (16 000 à 24 000 V)
0,2 0,2 10 v une charge comprise entre 25 % et 100 % de la puissance de précision, soit entre
0,5 0,5 20 25 VA et 100 VA avec un facteur de puissance de 0,8 inductif,
1 1,0 10 les erreurs de mesure seront en tension i ±1 % et en déphasage i ±10 mn.

Limites d’erreurs pour une classe de précision de Transformateur de tension pour la protection
protection
classe de erreur de tension erreur de déphasage Classe de précision
précision (± %) entre (minutes) entre Ces appareils sont destinés à transmettre une image aussi fidèle que possible de la
5% de Upn 2% de Un 5% de Un 2% de Upn tension en cas de défaut (baisse de tension ou surtension).
et KT Upn et KT Upn et KT Upn et KT Un Ils doivent donc avoir une précision et une puissance adaptées aux tensions de
3P 3 6 120 240 défaut et donc distinctes de celles des transformateurs de mesure.
6P 6 12 240 480 En pratique la classe de précison 3P est utilisée pour toutes les applications et les
KT coefficient de surtension limites d’erreur de tension et phase données par le tableau ci-contre.
Upn tension primaire assignée
Elles sont garanties pour toute charge comprise entre 25 et 100 % de la puissance
En pratique une sortie cl.05 mesure permet de précision avec un facteur de puissance de 0,8 inductif.
une classe 3P protection (l’inverse n’est Exemple :
pas vrai) 20000 110
Transformateur de tension de protection
/ , 100 VA, 3P, KT = 1,9 8h
3 3
c tension primaire assignée 20000 V / e, secondaire assignéé 110 V / e
c puissance de précision 100 VA
c classe de précision 3 P. Le tableau des valeurs limites indique que pour :
v une tension primaire cde 5 % de la tension assignée à KT fois la tension assignée
soit de 20000 x 5 % = 1000 V à 20000 x 1,9 = 38000 V
v une charge comprise entre 25 % et 100 % de la puissance de précision,
c'est-à-dire entre 25 VA et 100 VA avec un facteur de puissance 0,8 les erreurs de
Consultez > Cahiers Techniques nos194 et 195 mesure seront en tension i ±3 % et en déphasage i ±120 mn.
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K124-K125.p65 125 18/04/05, 14:17


K126 Equipements
Moteurs HTA
Rappels sur les moteurs HTA

Au dessus de 350 kW il devient avantageux Tension d'alimentation


d’utiliser des moteurs HTA. Au-dessus de 100 kW, on trouve aussi bien des moteurs BT que des moteurs HTA.
Ces moteurs sont alimentés sous des La puissance des moteurs BT est limitée par la valeur du courant qui devient
importante lorsque la puissance augmente, ce qui rend coûteux le dimensionnement
tensions qui s’échelonnent de 2,2 kV à du moteur, de l’appareillage, des câbles, etc.
13,8 kV. Au dessus de 1500 kW on n’utilise Ex : un moteur de 1500 kW en 690 V appelle, en régime établi, environ 1500 A.
que des moteurs HTA. Au dessus de 350 kW, et/ou si la longueur de la ligne d’alimentation est importante
(chute de tension, pertes), il devient avantageux d’utiliser des moteurs HTA. Ces
Solution d’entraînement moyenne tension moteurs, généralement triphasés, sont alimentés sous les tensions normalisées :
Solution d’entraînement basse tension 2,2 - 3 - 3,3 - 5 - 5,5 - 6 - 6,6 - 7,2 - 13,8 kV en 50 Hz.
Limite basse Limite haute
Le schéma ci-contre résume les zones d’utilisation des moteurs en BT ou HTA.
des moteurs MT des moteurs BT

Normes et décrets
Installation
L'installation des moteurs HTA doit répondre à la norme NF C 13-200, et aux textes

10 50 100 300 500 1000 1500 3000 P (kW)
et décrets relatifs aux ouvrages concernés ( voir page K24).
315 355 630 Hauteur d’axe (mm)

P < 100 kW 100 kW < P < 1500 kW P > 1500 kW Construction


Pour des puissances C'est la zone de Pour des puissances c Pour les moteurs HTA, à la différence des moteurs BT, où le besoin
inférieures à 100 kW, recouvrement des supérieures à 1500 kW, d’interchangeabilité a conduit à une rationnalisation, il n’y pas véritablement de
seuls les moteurs BT solutions BT et HTA. seuls les moteurs HTA
standard, chaque constructeur proposant ses gammes de moteurs.
existent : D'une manière générale, existent :
c 95% du parc mondial plus la puissance mise c tensions de 2,2 kV à c Pour les démarreurs de moteurs HTA la norme est la CEI 60470 "Contacteurs pour
des moteurs en jeu est importante 13,8 kV, courant alternatif haute tension et démarreurs moteur à contacteurs".
c gammes de moteurs plus la solution HTA c gammes de moteurs
standard. présente des avantages. non standard.

Principe de fonctionnement
B1, B2, B3 : bobinages Un moteur est constitué d’un stator (partie fixe) et d’un rotor (partie tournante).
raccordés aux 2 phases et
H1 B1 créant les champs
Le stator, alimenté par le réseau, crée un champ magnétique tournant (figure ci-
contre). Le rotor, parcouru par un courant induit (moteur asynchrone) ou d’excitation

H1, H2, H3 qui se


12

composent pour produire (moteur synchrone), est aussi le siège d’un champ magnétique.
tor

un champ tournant.
sta

De l’interactions entre ces deux champs résulte un échange de puissance entre le


stator (puissance du réseau) et le rotor (lié à la charge mécanique). Il se traduit par
rotor
un couple d’entraînement. Le champ crée au rotor va ainsi suivre le champ tournant
B3 B2
du stator, créant l'entrainement du rotor, suivant deux principes, selon la constitution
H3 H2
du rotor.
Moteur asynchrone
c Les courants du rotor sont crées par induction (machine dites à induction) par le
champ tourant du stator. Pour cela, le rotor est constitué de spires en court-circuit
Ph3 Ph2 Ph1 (cage d’écureuil ou rotor bobiné). La variation de flux du champ tournant à travers
Principe de création d’un champ tournant au stator : ces spires crée le courant et le couple d’entraînement.
3 bobinages identiques décalés de 120° et chacun alimenté par une Dans ces conditions, le rotor tourne à une vitesse différente de la vitesse de
phase d’un système triphasé créent 3 champs magnétiques alternatifs. synchronisme du champ tournant, et donc non synchrone avec la fréquence du
Ces champs se composent pour créer un champ tournant à une vitesse
constante dite de synchronisme (ici 2πf), car synchronisée avec la
réseau (d’où le nom d’asynchrone de ces moteurs).
fréquence du réseau. Le rotor suit le champ tournant avec un décalage mesuré par le glissement (écart
Plus généralement, un enroulement triphasé 2p-polaire (les bobinages relatif par rapport à la vitesse de synchronisme) :
des différentes phases occupent des intervalles angulaires consécutifs
de π/3p) produit un champ magnétique multipolaire tournant à vitesse Ns − N
Ω = 2πf/p (f fréquence du réseau). g% = .100 (Ns : vitesse de synchronisme, N : vitesse fonctionnement)
Ns
En régime établi le fonctionnement se fait à flux constant, avec un glissement fixe de
quelques pourcents.
c La vitesse dépend de la charge : soit inférieure (couple résistant) soit supérieure
(couple moteur) à celle de synchronisme du champ tournant.
Moteur synchrone
c Le rotor est alimenté en courant continu (diodes tournantes ou balais).
c Dans ces conditions, le rotor tourne à la vitesse de synchronisme du champ
tournant (d’où le nom de synchrone de ces moteurs)
c La vitesse est constante quelle que soit la charge.

Le moteur asynchrone triphasé à cage Le moteur asynchrone


d’écureuil représente 80 % des moteurs Il se présente sous deux technologies :
HTA du fait de c moteur asynchrone dit à cage d’écureuil
c sa simplicité et sa robustesse Dans ce type de moteur, les enroulements du rotor sont, par construction,
en court-circuit. Les courants rotoriques ne sont que des courants induits.
c sa possibilité de démarrage direct
c moteur asynchrone à rotor bobiné
c son adaptation à la plupart des charges. Dans ce type de moteur, les enroulements du rotor sont accessibles
sur des bagues. Les courants induits dans le rotor peuvent être ajustés
à l’aide de résistances variables placées à l’extérieur du moteur.
Le moteur asynchrone à cage est le plus largement utilisé. Ses principales
caractéristiques sont présentées ci-après.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K126-K127.p65 126 18/04/05, 14:18


K127
5

Puissance absorbée Le moteur asynchrone à cage


La puissance absorbée au stator se transforme en (voir figure ci-contre) :
Puissance transmise
c une puissance transmise au rotor qui fournira la puissance mécanique utile
Stator au rotor c une puissance dissipée sous forme de pertes (effet Joule, fer, mécaniques,
Rotor
ventilation) liées à la construction du moteur et à son mode d’utilisation.
Puissance Le rendement du moteur est le rapport entre la puissance mécanique utile et la
mécanique totale
Puissance
puissance absorbée.
mécanique utile L'énergie absorbée au stator se décompose en :
c énergie active qui sert à produire le couple (courant actif),
c énergie réactive qui sert à magnétiser le rotor (courant réactif).
L’angle de déphasage entre le courant actif et le courant réactif définit le facteur de
Pertes Pertes
mécaniques fer
Pertes
Joules
Pertes
mécaniques
puissance du moteur (cos ϕ).
Courbes de fonctionnement du moteur asynchrone
Puissance mécanique utile
Rendement moteur η = Les caractéristiques de couple d’un moteur asynchrone sont :
Puissance absorbée
c le couple de démarrage Cd
Eléments de fonctionnement d’un moteur asynchrone c le couple maximal Cmax
c le couple nominal Cn.
Pendant la phase de démarrage, le couple évolue comme le montre la courbe
C ci-contre. La mécanique entraînée présente un couple résistant et une des
Cmax conditions de sa mise en mouvement est fixée par la condition :
C moteur > C résistant, la différence produisant le couple d’accélération.
Applications des moteurs asynchrones
c Les moteurs asynchrones à cage sont d’application quasi universelle.
Leurs caractéristiques de couple conviennent pour la plupart des applications en
Cn particulier machines telles que : pompes centrifuges, compresseurs, groupes
Cr
convertisseurs, machines-outils et ventilateurs.
Cd
Toutefois, ces moteurs ont un facteur de puissance relativement bas, de l’ordre de
0,8 à 0,9 à pleine charge, et qui décroît à faible charge.
Couple résistant
N Aussi, pour une puissance installée en moteurs asynchrones importante, il est
N1 Nn

nécessaire de prévoir une compensation de puissance réactive ( voir page K110).
c Les moteurs asynchrones à rotor bobiné conviennent à l’entraînement des
Courbe de fonctionnement d’un moteur asynchrone à cage machines à fort couple de démarrage (broyeurs, malaxeurs, transporteurs, etc.

Les moteurs synchrones permettent une Moteurs synchrones


maîtrise du courant d’excitation et donc du Leur technologie est celle d’un alternateur.
Ces moteurs diffèrent principalement des moteurs asynchrones par :
couple. Ils sont adaptés à la varition de c leur vitesse constante (vitesse de synchronisme)
vitesse. c le circuit rotorique alimenté en courant continu
Ils sont assez peu utilisé pour les petites c le facteur de puissance qui peut être réglé par le courant d’excitation.
Pour éviter des surtensions dans le circuit d’excitation, celui-ci est shunté pendant le
puissances en HTA, mais leur emploi est démarrage et lors d’un déclenchement, par une résistance.
fréquent au dessus de 2 000 kW du fait de En fin de démarrage, comme pour les alternateurs, l’accrochage sur le réseau peut
leur bon rendement et de la maîtrise du amener un régime transitoire plus ou moins important suivant la vitesse acquise à la
fin du démarrage, et la puissance du moteur.
facteur de puissance. Les sources d’excitation peuvent être séparées ou placées en bout d’arbre du
moteur. Le procédé des “diodes tournantes” élimine les balais, supprime l’armoire
d’excitation et possède souvent un dispositif de synchronisation et de réaccrochage
en cas de rupture de synchronisme.
Applications
Ces moteurs peuvent fournir de l’énergie réactive par augmentation du courant
d’excitation. Leur emploi est souvent motivé par cette particularité qui permet de
compenser les charges réactives d’un réseau. Par ailleurs la possibilité de faire
varier le courant d’excitation simplifie la variation de vitesse.
Ils sont assez peu utilisé en HTA pour les petites puissances, mais leur emploi est
fréquent au dessus de 2 000 kW du fait de leur bon rendement et de la maîtrise du
facteur de puissance.
Pour les mouvements très réguliers, le moteur synchrone s’impose : cependant les
machines entraînées doivent avoir un couple résistant relativement faible pendant le
démarrage et la cadence de démarrage est limitée.

Comparatif des principaux types de moteurs


types de moteurs caractéristiques, avantages et inconvénients applications
moteurs asynchrones à cage c grande robustesse due à la simplicité de construction c utilisation quasi universelle
c démarrage direct par le réseau possible (rotor à induction) c usage intensif
c faible variation de la vitesse en charge c atmosphère agressive ou dangereuse
c puissance réactive absorbée importante à faible charge nécessitant
souvent une compensation.
moteurs synchrones c technologie identique à celle des alternateurs c puissance supérieure à 2 000 kW
c vitesse constante et régulière indépendante de la charge
c maîtrise du couple (par le courant d’excitation)
c bon rendement et bon facteur de puissance
c régime transitoire important
c nécessitent de fournir un courant d’excitation

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K126-K127.p65 127 14/04/05, 8:21


K128 Equipements
Moteurs HTA
Démarrage des moteurs HTA

Les principaux procédés de démarrage Procédés de démarrage en HTA


des moteurs HTA sont les suivants : Les principaux procédés de démarrage sont rappelés par le figure ci-dessous :
c direct à pleine tension
c statorique à tension réduite par réactance
ou par autotransformateur
c rotorique.
CL CL CL CL
Symboles utilisés
U tension d'alimentation
Un tension assignée du moteur M
Ud tension aux bornes du moteur au démarrage CR3
I courant d'alimentation CC CC
In courant assigné du moteur R
3
Id courant de démarrge du moteur à pleine tension CR2
I'd courant de démarrge du moteur à tension réduite
Cm couple moteur R
Cr couple résistant 2
CPN CR1
Cn couple nominal du moteur en charge
Cd couple de démarrage du moteur à pleine tension
R
C'd couple de démarrage du moteur à tension réduite 1
ωn vitesse angulaire nominale de rotation du moteur en charge
M M M
réactance autotransformateur
direct statorique rotorique

C
Eléments du choix du mode de démarrage
C=cte Courbes de couple résistant des machines à entraîner (charges)
Il faut connaître la courbe du couple résistant de la charge en fonction de la vitesse.
Les figures ci-contre rappellent les cas usuels.
Adaptation du couple moteur au couple résistant
ωn ω Le fonctionnement de l’ensemble moteur + machine entraînée est régi par l’équation
Couple constant (ex : convoyage, extrusion, compresseur à piston) dω
mécanique : Cm − Cr = J avec
dt
C
Cm = couple moteur
Cn C=Kcu 2 Cr = couple résistant
J = inertie de la machine

= accélération angulaire.
dt
ωn ω Si on appelle Ca le couple accélérateur moyen sur la durée ∆t de démarrage, depuis
Couple parabolique (ou quadratique)
la valeur initiale ω = 0 jusqu’à ωn :
(ex : pompes, ventilateur, compresseur) ωn − 0 Jωn
Ca = (Cm − Cr )moyen = J d’où la durée de démarrage ∆t =
C ∆t Ca
Le couple accélérateur est représenté par la surface bleutée des figures (1) à (3).
Le couple moteur réel varie en fonction du carré de sa tension U d’alimentation :
Cn 2
 U
C' m = Cm 
 Un 
ωn ω
Exemple : si on divise la tension par 2, le couple est divisé par 4.
Couple important au démarrage (ex : broyeur, malaxeur) Le couple accélérateur Ca (surface bleutée) sera donc d’autant plus petit que la
tension d’alimentation U sera réduite (exemples figures (1) et (2)) et, en
conséquence, le temps de démarrage qui lui est inversement proportionnel sera plus
grand.
Il faudra vérifier, après avoir déterminé le mode et les caractéristiques de démarrage
que ce démarrage peut effectivement avoir lieu c’est-à-dire que le couple moteur
reste toujours supérieur au couple résistant (cas limite représenté par la figure (3)).
Il faudra également vérifier que l’appel de courant sur le réseau et la chute de
tension correspondante sont admissibles par le réseau.
C C C

Cm Cm Cm

Cr Cr Cr
C'm
C'm

ω ω ω
(1) Couple accélérateur (surface) (2) Réduction du couple accélérateur (3) Limite de démarrage

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K128-K129.p65 128 14/04/05, 10:09


Equipements
Démarrage des moteurs HTA (suite) K129
Moteurs HTA
5

HTA HTA
Démarrage direct sous pleine tension
Ce mode de démarrage (fig. 1)) est employé pour les moteurs asynchrones avec
fusible rotor à cage et pour les moteurs synchrones.
La pointe de courant au démarrage est de l’ordre de 4 à 7 In suivant les moteurs,
disjoncteur contacteur
pour une durée de 1 à 10 secondes environ, suivant l’inertie totale (moteur +
machine), le couple moteur et le couple résistant.
CL CC Ce mode de démarrage exige que :
automate de c le réseau accepte cette surcharge de courant sans trop de perturbations
protection
et de
c la machine entraînée supporte le choc mécanique dû au couple moteur.
commande D’autre part, l’impact thermique limite le nombre de démarrage dans le temps
(intervalle entre deux démarrages et nombre de démarrage par heure).
automate de
Toutefois, la simplicité de l’équipement et du moteur font que ce mode de démarrage
protection et/ou est économique et très utilisé.
de commande
 Démarreurs Motorpact de type FVNR - Chapitre A.

(1) Démarrage direct sous pleine (2) Démarrage statorique sous


Démarrage statorique sous tension réduite par self
tension réseau tension réduite par réactance En HTA le démarrage étoile triangle n’est pas utilisé en raison des pointes de courant
importantes au passage en triangle. Il est remplacé par le démarrage par self.
Ud Principe
1 Un
On réduit l’appel de courant sur le réseau par insertion d’une réactance (self) qui est
ensuite court-circuitée (fig. (2)). Ainsi, la tension aux bornes du moteur augmente
0,8 progressivement du fait de la tension aux bornes de la réactance
C'd (proportionnelle à L di/dt) : le lancement obtenu est amorti.
Cd Mais ce mode démarrage ne peut être utilisé que si les machines entraînées
0,6
démarrent à vide, et donc avec un couple relativement faible pendant le lancement :
I'd pompes centrifuges, groupes convertisseurs, etc.
0,4 Id En effet, le couple C d’un moteur asynchrone varie suivant le carré de la tension
d’alimentation U, alors que le courant absorbé I au démarrage est proportionnel à
0,2
cette tension. Le couple varie donc dans le rapport du carrés des intensités.
I'd et C'd 2 2
 Ud  Ud  I' d 
Id Cd C' d = Cd   et I' d = Id
donc C' d = Cd   (courbes ci-contre)
 Un  Un  Id 
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
La self, en réduisant l’appel de courant, réduit aussi le couple dans le carré du
Variations des rapports I'd/Id et C'd/Cd en fonction du rapport Ud/Un
d'un moteur asynchrone. Ex. : une réduction de la tension dans un rapport de réduction. Par ailleurs elle dégrade le cos ϕ. Ce mode de démarrage est
rapport de 0,4 réduit le courant dans le même rapport et le couple dans donc limité aux applications citées.
le carré du rapport soit 0,16.
Fonctionnement
c premier temps : marche à tension réduite du fait de la self par la fermeture de CL,
contacteur de ligne
c deuxième temps : marche normale par la fermeture de CC, contacteur de
court-circuitage de la self.
Détermination d’une réactance (self) de démarrage
La tension de démarrage est déterminée par l’appel de courant maximum I’d
autorisé sur le réseau :
j.L.ω.I'd.e I' d
Ud = Un
Id
Un
la chute de tension composée dans la réactance a pour valeur
→ → →
Un − Ud = j. 3 .L.ω.I' d (voir diagramme)
Ud
Cette relation peut s’écrire arithmétiquement car le facteur de puissance d’un moteur
asynchrone, au premier instant du démarrage, correspond pratiquement à celui
d d’une self de démarrage (ϕd = déphasage entre Ud et Id ≈ 90°) d’où :
I'd Un − Ud
L.ω =
Diagramme vectoriel permettant de déterminer L 3 .'I d
Pour dimensionner complètement la self, il faut connaître la durée de démarrage et
HTA la cadence de manœuvres.

Démarrage statorique sous tension réduite par


gradateur de tension (self starter)
Une unité centrale applique une tension réduisant l’angle d’ouverture des modules
thyristors (fig. (3)) et ensuite on fait varier très progressivement la tension pour
accélerer le moteur jusqu’à sa pleine vitesse. Ce mode de démarrage permet un
démarrage et un arrêt en douceur. Il peut être utilisé :
c en limitation de courant : le courant est fixé à une valeur de 3 à 4 x In pendant la
phase de démarrage, le couple de démarrage étant réduit.
Ce mode est particulièrement adapté aux "turbomachines" (pompes centrifuges,
ventilateurs,...)
protection et c en régulation de couple : les performances en couple sont optimisées.
commande
Ce mode est plus particulièrement adapté aux pompes centrifuges et aux machines
(3) Démarrage statorique sous tension réduite par thyristors à couple constant, ou ayant un fort couple résistant au démarrage.
(type SoftStart)
 Démarreurs Motorpact de type SofStart - Chapitre A
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K128-K129.p65 129 15/04/05, 10:12


K130 Equipements
Moteurs HTA
Démarrage des moteurs HTA (suite)

HTA Démarrage statorique sous tension réduite par


point
neutre autotransformateur
Principe
Ce mode de démarrage permet parfois de concilier la réduction d’appel de courant
sur le réseau et la valeur du couple moteur. En effet, il présente l’avantage de réduire
l’appel de courant suivant le carré du rapport de transformation.
CL CC CPN
2 2
I' d Id  Ud  C' C U 
= . et d = d . d 
automate de
protection et/ou de
In In  Un  Cn Cn  Un 
commande
Ces relations permettent de déterminer la valeur de la tension réduite en fonction du
I' C'
rapport d autorisé sur le réseau ou du rapport d autorisé par la machine entraînée.
In Cn
Fonctionnement
CL : contacteur de ligne
Démarrage statorique à tension réduite par autotransformateur
CC : contacteur de court-circuitage
CPN : contacteur de formation du point neutre HTA
C/Cn AT : autotransformateur
c premier temps :
Cmax
marche à tension réduite par la fermeture de CPN qui est immédiatement suivi de la
fermeture de CL, contacteur de ligne
c deuxième temps :
2 marche en inductance par l’ouverture de CPN, contacteur de point neutre
c troisième temps :
marche à pleine tension par la fermeture de CC, contacteur de court-circuitage de
Cr l’autotransformateur.
1
Remarques relatives au fonctionnement
c le deuxième temps est en principe court (ordre de la seconde) car il est, dans la
couple résistant plupart des cas, un temps ralentisseur. L’emploi d’autotransformateur avec entrefers
N réduit notablement ce défaut, mais il nécessite la connaissance de la valeur du
N1 Nm courant absorbé par le moteur à la fin du premier temps
Exemple de démarrage sous tension réduite par autotransformateur c le passage à pleine tension se traduit toujours par un régime transitoire plus ou
(couple) moins important suivant la vitesse acquise à la fin du premier temps et la valeur du
courant absorbé
Id/In
c l’intensité qui passe dans le point neutre au démarrage est la différence entre le
I courant moteur et le courant en ligne, au courant magnétisant près de
l’autotransformateur. Ceci permet de réduire le calibre du contacteur de neutre.
4  Démarreurs Motorpact de type RVAT - Chapitre A.

2
Démarrage rotorique
If(Cr) Ce mode de démarrage résoud pratiquement tous les problèmes qui peuvent se
In poser au démarrage, c’est-à-dire :
c réduction de l’appel de courant sur le réseau avec augmentation du couple moteur
c adaptation du couple moteur au couple résistant
N c démarrage lent et progressif.
N1 Il ne peut s’employer que pour les moteurs asynchrones à rotor bobiné avec
Exemple de démarrage sous tension réduite par autotransformateur
démarrages en charge. La détermination complète des équipements de démarrage
(courant) rotorique nécessite la connaissance du service, c’est-à-dire de la cadence horaire et
de la durée du démarrage. Ces équipements sont déterminés, cas par cas, par des
spécialistes.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K130-K131.p65 130 13/04/05, 7:57


K131
5

Le choix d’un mode de démarrage nécessite Choix du mode de démarrage


la collaboration entre le fournisseur Le mode de démarrage du moteur a un impact sur :
d’énergie électrique, le constructeur du c le courant de démarrage
c le couple disponible durant la phase de démarrage
moteur et celui de la machine entraînée. c la répétitivité des démarrages dans le temps
Schneider Electric fournit des produits et c le temps de démarrage.
équipements et est en mesure au cas par Le mode de démarrage doit prendre en compte :
c le niveau de sollicitation thermique acceptable par le moteur
cas, de proposer aux concepteurs, bureaux c le niveau de sollicitation mécanique acceptable par le moteur
d’études, ingénieries une solution globale c le système d’accouplement et la charge entraînée.
qui intègre l’ensemble des équipements, Si le rapport entre la puissance de court- circuit du réseau d’alimentation et la
puissance du moteur est inférieur à 10, un soin particulier doit être apporté au choix
études et services. du mode de démarrage et à la coordination de l’ensemble des protections.
Cette solution va du point de raccordement Après avoir choisi un mode de démarrage, on doit vérifier que le temps de
au réseau jusqu’à l’accouplement sur l’arbre démarrage est compatible avec les matériels utilisés et que les perturbations
induites sur le réseau HTA sont acceptables.
machine. Le tableau qui suit résume les caractéristiques des principaux modes de démarrages.
Tableau de choix du mode de démarrage dans les cas les plus courants
besoins de l’application caractéristiques mode de démarrage commande par avantages / inconvénients
de l’application disjoncteur contacteur
process permanent ou machines nécessitant direct 1 ou 1 simplicité
quasi-permanent un fort couple de investissement réduit
démarrages i 1/jour démarrage au démarrage :
démarrages fréquents > 1/jour moteurs à faible appel direct 1 c couple important
de courant de c appel de courant important
faible puissance c fortes contraintes mécaniques
démarrages fréquents machines démarrant statorique 2 réduction du couple et de l’appel
à faible couple sous faible couple par réactance (self) de courant au démarrage
- pompes ou par gradateur (ajustage possible)
- ventilateurs à thyristors
- compresseurs
optimisation des caractéristiques lorsque l’intensité statorique par 3 optimisation du couple et de l’appel
au démarrage à couple réduit au démarrage doit auto-transformateur de courant au démarrage
nécessaire au démarrage être réduite tout en (ajustable possible)
conservant le couple
optimisation des caractéristiques démarrages les plus rotorique généralement moteurs à rotors bobinés
de démarrage à fort couple difficiles 3 faible appel de courant et
fort couple de démarrage

Organigramme d’aide au choix du mode de démarrage

Contraintes de l'application

commande de la décélération ? oui

non
- l'entraînement entre le moteur et sa charge
peut supporter les contraintes mécaniques
d'un démarrage direct non

oui

- couple constant avec couple de démarrage élevé ? oui


ex : presse, broyeur, mélangeur…

non augmentation de l'investissement


Contraintes du réseau

- supporte le courant de démarrage direct ?


- supporte la chute de tension de démarrage ? non

oui
variateur
- supporte la consommation d’énergie réactive spécifique
du démarrage ? (convertisseur
non non non
de fréquence)
oui oui oui

- supporte les harmoniques pendant


la durée de démarrage non non

oui oui

Direct en ligne Tension réduite par Tension réduite par


autotransformateur gradateur à thyristors

Démarreurs Motorpact (chapitre A) FVNR RVAT SoftStart


Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K130-K131.p65 131 13/04/05, 7:58


K132 Equipements
Moteurs HTA
Démarrage des moteurs HTA (suite)

Choix de l’appareillage de démarrage


Les équipements de commande des moteurs en HTA utilisent selon les cas :
c des cellules disjoncteurs
c des cellules contacteurs + coupe-circuit éventuels.
Le choix dépend de :
c la puissance du moteur
c la cadence de manœuvres
c la tension d’alimentation.
Cellules disjoncteurs
Les cellules disjoncteurs sont en général employées pour les fortes puissances de
moteur (plus de 300 A) à faible cadence de manœuvres et pour les tensions de
services supérieures à 6,6 kV, mais peuvent être bien sur être utilisés pour des
puissances plus faibles.
 cellules MCset chapitre A, cellules SM6 chapitre B.
Cellules démarreurs à contacteurs + coupe-circuit éventuels
c Cadence de manœuvre
Le contacteur permet une cadence de fonctionnement élevée par la mécanique de
commande simple, la robustesse et la simplicité de ses contacts.
c Puissance de court-circuit du réseau
Ce facteur intervient peu sur un équipement à contacteur + coupe-circuit grâce aux
coupe-circuit placés immédiatement après le sectionneur d’isolement ou près des
pinces d’embrochage, côté jeu de barres. Ces coupe-circuit, à haut pouvoir de
coupure (HPC), limitent en l’écrêtant le courant de court-circuit. Ceci permet
d’augmenter la puissance du réseau sans pratiquement toucher aux cellules départs
moteurs, sauf éventuellement, au calibre du jeu de barres.
 Motorpact - chapitre A.
Fusibles
Le calibre des fusibles peut être déterminé, en fonction de l’intensité nominale et du
rapport entre le courant de démarrage et le courant nominal du moteur.
 Motorpact - chapitre A.
Autotransformateur
Pour définir un autotransformateur, il est nécessaire de préciser :
c le rapport ld/ln souhaité ou la tension de démarrage
c le caractéristqiues indiquées dans le tableau ci-dessous.
 démarreurs Motorpact type RVAT - chapitre A.

caractéristiques à connaître pour définir un démarreur moteur valeur (ou disponibilité)


réseau d’alimentation (transfo d’arrivée)
c puissance (MVA)
c courant d’appel maximal autorisé
c tension nominale d’alimentation (kV)
c tension de service (kV)
c fréquence (f)
machine entraînée
c couple initial de démarrage (Cd - Nm)
c vitesse/couple à pleine charge
c durée de démarrage
c nombre de démarrage consécutifs
c nombre de démarrages par heure
moteur
c puissance assignée (kW)
c courant assigné (A)
c rendement (η)
c facteur de puissance (cosϕ)
c couple démarrage/couple nominal à pleine tension
c courant de démarrage/courant assigné (Id/In)
c courbe couple/vitesse
autre consommation du tableau
c à preciser

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K132-K133.p65 132 14/04/05, 10:07


Protection des moteurs HTA : K133

types de défauts 5

Le moteur assure l’interface entre le Les moteurs sont affectés par :


c les défauts liés à la charge entraînée
domaine électrique et le domaine c les défauts de l’alimentation
mécanique, lié à la charge entraînée dont il c les défauts internes au moteur.
n’est pas dissociable. Il peut être soumis
à des contraintes mécaniques internes Défauts liés à la charge entraînée
du fait qu’il comporte des pièces mobiles.
La surcharge
Un seul moteur indisponible peut Si la puissance appelée est plus élevée que la puissance nominale, il y a
compromettre un processus complet. surintensité dans le moteur et augmentation des pertes, ce qui provoque une
Les moteurs modernes ont des élévation de température.
caractéristiques très optimisées, qui les Les démarrages trop longs et trop fréquents
Le démarrage d’un moteur provoque des surintensités importantes qui ne sont
rendent peu aptes à des fonctionnements admissibles que parce qu’elles sont de courte durée. Si les démarrages sont trop
hors de leurs caractéristiques normales ; fréquents ou s’ils sont trop longs parce que l’écart entre le couple moteur et le
il s’agit donc de récepteurs électriques couple résistant n’est pas suffisant, l’échauffement inévitable devient prohibitif.
relativement fragiles dont la protection Le blocage
Il s’agit de l’arrêt brusque de la rotation pour une cause quelconque liée
doit être soignée. à la mécanique entraînée. Le moteur absorbe le courant de démarrage et reste
bloqué à vitesse nulle. Il n’y a plus de ventilation et l’échauffement est très rapide.
La perte de charge
Le désamorçage de pompe ou la rupture d’accouplement provoquent le
fonctionnement à vide du moteur, ce qui n’a pas de conséquence néfaste directe
pour le moteur. Par contre, la pompe elle-même se détériore rapidement.

Défauts de l’alimentation
La perte d’alimentation
Elle occasionne le fonctionnement du moteur en générateur lorsque l’inertie
de la charge entraînée est importante.
La baisse de tension
Elle provoque la diminution du couple moteur et de la vitesse : le ralentissement
entraîne une augmentation du courant et des pertes.
Il y a donc échauffement anormal.
Le déséquilibre
L’alimentation triphasée est parfois déséquilibrée parce que :
c la source d’énergie (transformateur ou alternateur) ne délivre pas une tension
triphasée symétrique
c l’ensemble des autres consommateurs ne constitue pas une charge symétrique
et le réseau d’alimentation s’en trouve déséquilibré
c le moteur est alimenté par 2 phases à la suite d’une fusion de fusible
c Il y a inversion de l’ordre des phases conduisant à un changement du sens
de rotation du moteur.
Le déséquilibre de l’alimentation provoque l’apparition de composantes inverses,
qui entraîne des pertes très importantes, donc un échauffement rapide du rotor.
La réalimentation de tension après coupure de l’alimentation du moteur ; ce
dernier maintient une tension rémanente, pouvant conduire à une surintensité au
redémarrage, voire même une rupture mécanique de transmission.

Défauts internes au moteur


Le court-circuit entre phases
Il est plus ou moins violent selon la position du défaut dans le bobinage et il
provoque des dégâts importants.
Le défaut à la masse du stator
L’amplitude du courant de défaut dépend du régime de neutre du réseau
d’alimentation et de la position du défaut dans le bobinage.
Le court-circuit entre phases et le défaut à la masse exigent le rebobinage du
moteur, et de plus le défaut à la masse peut provoquer des dégâts irréparables
au circuit magnétique.
Le défaut à la masse du rotor (pour les moteurs à rotor bobiné)
La perte d’isolement du rotor peut entraîner un court-circuit entre spires d’où
un courant créant un échauffement local.
L’échauffement des paliers par usure ou défaut de lubrification.
La perte d’excitation
Ce défaut concerne les moteurs synchrones. Une défaillance du circuit d’excitation
provoque une perte de synchronisme : le moteur fonctionne en asynchrone mais son
rotor subit un échauffement important car il n’est pas dimensionné en conséquence.
La perte de synchronisme
Ce défaut concerne également les moteurs synchrones, qui peuvent perdre
le synchronisme pour cause :
c mécanique : variation brutale de charge
c électrique : défaut dans le réseau d’alimentation ou perte d’excitation.
Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K132-K133.p65 133 8/04/05, 18:42


K134 Equipements
Moteurs HTA
Protection des moteurs HTA :
dispositif de protection

Par protection moteur, on désigne Surcharge


l’ensemble des dispositifs permettant Elle est surveillée :
d’éviter des détériorations importantes c soit par protection à maximum de courant à temps dépendant (ANSI 51)
c soit par protection à image thermique (ANSI 49RMS) ; l’image thermique fait
inhérentes à des conditions anormales de intervenir l’échauffement dû au courant
fonctionnement. c soit par sondes de température (ANSI 49T).
Ces protections se référent souvent aux
codifications ANSI (voir liste page K38). Démarrage trop long et blocage rotor
La même fonction assure ces 2 protections (ANSI 48-51LR).
Pour le démarrage trop long, il s’agit d’un seuil d’intensité instantané réglé à une
valeur inférieure au courant de démarrage qui est validé après une temporisation
démarrée à la mise sous tension du moteur ; cette temporisation est réglée à une
valeur supérieure à la durée normale du démarrage.
Pour le blocage rotor, la protection est activée hors période de démarrage,
pour un courant supérieur à un seuil avec temporisation.

Démarrages trop fréquents


La protection correspondante (ANSI 66) est sensible au nombre de démarrages
dans un intervalle de temps donné, et à l’espacement de ces démarrages dans
le temps.

Désamorçage des pompes


Il est détecté par une protection à minimum de courant à temps indépendant
(ANSI 37), qui est réinitialisée quand le courant s’annule à l’arrêt du moteur.

Variation de vitesse
La mesure directe de vitesse de rotation par détection mécanique sur l’arbre
de la machine permet également un complément de protection.
La protection à minimum de vitesse (ANSI 14) détecte une baisse de vitesse
ou une vitesse nulle suite à une surcharge mécanique ou à un blocage de rotor.
La protection à maximum de vitesse (ANSI 12) détecte un emballement suite
à un entraînement par la charge, ou une perte de synchronisme pour les moteurs
synchrones.

Perte d’alimentation
Elle est détectée par une protection directionnelle de puissance active (ANSI 32P).

Baisse de tension
Elle est surveillée par une protection à minimum de tension directe temporisée
(ANSI 27D).
Les réglages du seuil de tension et de la temporisation sont déterminés pour
être sélectifs avec les protections de court-circuit du réseau et pour tolérer les chutes
de tension normales, par exemple lors du démarrage d’un moteur. Cette protection
peut être commune à plusieurs moteurs au niveau d’un tableau.

Déséquilibre
La protection est assurée par une détection de la composante inverse du courant
à temps dépendant ou indépendant (ANSI 46).
Le sens de rotation des phases est détecté par la mesure de maximum
de composante inverse de tension (ANSI 47).

Réalimentation
La rémanence du moteur est détectée par une protection à minimum de tension
rémanente (ANSI 27R) qui autorise la réalimentation en dessous d’un seuil
de tension.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K134-K135.p65 134 8/04/05, 18:43


Protection des moteurs HTA : K135

dispositif de protection (suite) 5

Court-circuit entre phases


Il est détecté par une protection à maximum de courant phase temporisée (ANSI 50
et 51). Le réglage du seuil de courant est supérieur au courant de démarrage
et la temporisation, très courte, a pour but de rendre la protection insensible
aux premières crêtes du courant d’enclenchement.
Lorsque l’appareil de coupure correspondant est un contacteur, il est associé
à des fusibles qui assurent la protection contre les courts-circuits.
Pour les gros moteurs, on utilise une protection différentielle haute impédance
87M ou à pourcentage (ANSI 87M) (fig.1).
En variante, par une adaptation pertinente des raccordements du côté du point
neutre et l’utilisation de 3 transformateurs de courant sommateurs, une simple
protection à maximum de courant (ANSI 51) assure une détection sensible et stable
des défauts internes (fig. 2).

Défaut à la masse du stator


La protection dépend du régime de neutre. Une grande sensibilité est recherchée
Fig. 1 : court circuit entre phases
pour limiter les dégâts sur le circuit magnétique.
Protection différentielle (ANSI 87M) Lorsque le neutre est mis à la terre directement ou par une impédance,
une protection à maximum de courant résiduel temporisée (ANSI 51N/51G) permet
de protéger l’essentiel des enroulements.
Dans le cas d’un neutre isolé, une protection à maximum de tension résiduelle
(ANSI 59N) permet de détecter le décalage du point neutre. Si le départ moteur
est capacitif – câble long – on utilise une protection à maximum de courant terre
directionnelle (ANSI 67N).

Défaut à la masse du rotor


Un contrôleur permanent d’isolement à injection de courant alternatif ou continu
décèle la perte d’isolement du bobinage.

51 Echauffement des paliers


On mesure leur température à l’aide de sondes (ANSI 38).

Perte d’excitation
Elle est détectée, soit par une protection à maximum de puissance réactive
temporisée (ANSI 32Q), soit par une protection à minimum d’impédance (ANSI 40),
soit par une surveillance directe du courant dans le circuit d’excitation s’il est
Fig. 2 : court circuit entre phases
Protection à maximum de courant (ANSI 51) en montage autodifférentiel accessible (ANSI 40DC).

Perte de synchronisme
Elle est assurée par une protection spécifique de perte de synchronisme
(ANSI 78PS).

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K134-K135.p65 135 8/04/05, 18:43


K136 Equipements
Moteurs HTA
Protection des moteurs HTA :
réalisation et conseils de réglage

défauts dispositif de protection adapté code ANSI indications de réglage


défauts liés à la charge entraînée
surcharge maximum de courant à temps dépendant 50/51 réglage permettant le démarrage
image thermique 49RMS selon les caractéristiques de fonctionnement du moteur
(constante de temps de l’ordre de 10 à 20 minutes)
sonde de température 49T dépend de la classe thermique du moteur
démarrages seuil d’intensité temporisé 48 seuil de l’ordre de 2,5 In
trop longs temporisation : temps de démarrage + quelques secondes
blocage rotor seuil d’intensité temporisé 51LR seuil : 2,5 In
temporisation : 0,5 à 1 seconde
démarrages comptage du nombre de démarrages 66 selon constructeur du moteur
trop fréquents
perte de charge minimum de courant phase 37 seuil de l’ordre de 70 % courant absorbé
temporisation : 1 seconde
variation de détection mécanique de survitesse, 12, 14 seuil ± 5 % vitesse nominale
vitesse sous-vitesse temporisation de quelques secondes
défauts de l’alimentation
perte directionnelle de puissance active 32P seuil 5 % de Sn
d’alimentation temporisation : 1 seconde
baisse de minimum de tension directe 27D seuil de 0,75 à 0,80 Un
tension temporisation de l’ordre de 1 seconde
déséquilibre maximum de composante inverse 46 c temps indépendant
Is1 = 20 % In, temporisation = démarrage + quelques secondes
Is2 = 40 % In, temporisation 0,5 seconde
c temps dépendant
Is = 10 % In, temps de déclenchement à 0,3 In > temps de démarrage
sens de rotation sens de rotation des phases 47 seuil de tension inverse à 40 % de Un
réalimentation minimum de tension rémanente 27R seuil < 20 à 25 % Un
temporisation de l’ordre de 0,1 seconde
défauts internes au moteur
court-circuit fusibles calibre permettant les démarrages successifs
entre phases maximum de courant à temps indépendant 50/51 seuil > 1,2 Idémarrage, temporisation de l’ordre de 0,1 seconde (DT)
protection différentielle 87M pente 50 %, seuil 5 à 15 % In, pas de temporisation
défaut à la si neutre maximum de courant terre 51N/51G seuil 10 % Imaxi défaut terre
masse stator à la terre temporisation de l’ordre de 0,1 seconde (DT)
si neutre réseau peu capacitif 59N seuil environ 30 % Vn
isolé maximum de tension résiduelle
capacitif important 67N seuil minimum en fonction du capteur
maximum de courant terre
directionnelle
défaut masse contrôleur permanent d’isolement
rotor
échauffement mesure de température 38 suivant indications du constructeur
des paliers
défauts spécifiques au moteur synchrone
perte maximum de puissance réactive directionnelle 32Q seuil 30 % de Sn
d’excitation temporisation : 1 seconde
minimum d’impédance 40 aide aux réglages par logiciel SFT2841 (Sepam 80)
perte de perte de synchronisme 78PS selon méthode de mesure (loi des aires ou inversion de puissance)
synchronisme

Sepam - Chapitre C

Consultez > Détails des fonctions et de leur réalisation :


Sepam 20, 40 catalogue réf. ART 08533
Sepam 80 catalogue réf. ART 52381

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K136-K137.p65 136 14/04/05, 8:20


Protections des moteurs HTA K137

Exemples d’applications 5

37 27D
46 27R
48 - 51LR 46
49RMS 48 - 51LR
51G 49RMS
66 51
51G
M M 66
67N
Moteur asynchrone commandé par Moteur asynchrone commandé par
contacteur-fusible disjoncteur
Exemple : pompe de 100 kW Exemple : ventilateur de 250 kW

12 27D
14 27R
27D 32P
27R 32Q
46 40
48 - 51LR 46
49RMS 48 - 51LR
26 51 49RMS
63 51G 51
49T 66 51G
87T 66
78PS
87M
38/ 38/
M 49T M 49T

Groupe bloc : moteur asynchrone / Moteur asynchrone prioritaire


transformateur Exemple : compresseur de 2 MW
Exemple : broyeur 1 MW

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K136-K137.p65 137 14/04/05, 8:20


K138 Equipements
Transformateurs
Définition et paramètres
Caractéristiques

Les transformateurs et autotransformateurs Transformateur


permettent de modifier la tension des Un transformateur comporte généralement deux enroulements :
réseaux ; les transformateurs assurent en c primaire, de tension U1 et parcouru par un courant I1
c secondaire, de tension U2 et parcouru par un courant I2.
outre l’isolement galvanique. Ces deux enroulements sont galvaniquement séparés et parcourus par des
courants I1 et I2 conventionnellement de sens inverse.

Autotransformateur
I1 Un autotransformateur ne comprend qu’un seul enroulement dont un point
intermédiaire est sorti. La totalité de l’enroulement peut jouer le rôle de primaire et
la partie de l’enroulement jusqu’au point intermédiaire le rôle de secondaire.
I2
Le courant circulant dans le secondaire (enroulement commun) est alors la
U1 I1 U1 différence entre les deux courants I1 et I2. Cette conception se traduit par une
dimension réduite et un meilleur couplage que pour un transformateur équivalent.
La tension de court-circuit est donc plus faible et le courant de court-circuit plus
I1 - I2 élevé que pour un transformateur équivalent.
I2 U2 U2

Principaux paramètres d'un transformateur


Ils sont synthétisés dans le tableau ci-dessous, en distinguant les paramètres :
c généraux communs à tous les transformateurs
transformateur autotransformateur c plus spécifiques, dépendant de la technologie utilisée : transformateurs de type
sec enrobé, (ex. : Trihal) ou de type immergé, (ex. : Minera).
paramètres généraux communs toutes technologies
puissance assignée (kVA) P = U1 x I1 x e = U2 x I2 x e
HTA/BT : 160 - 250 - 400 - 630 - 800 - 1000 - 1250 - 1600 - 2000 kVA
fréquence (Hz) f = 50 Hz en général, 60 Hz en application particulière.
type de fonctionnement en général abaisseur ; élévateur ou réversible sur demande.
tensions primaires tension(s) assignée(s) U1 5,5 - 6,6 - 10 - 15 - 20 - 33 kV
pour une double tension préciser si puissance réduite ou conservée.
niveau d'isolement 7,2 - 12 -17,5 -24 - 36 kV
tensions secondaires tension(s) assignée(s) U2 BT : 237 - 410 - 525 - 690 V
pour une double tension préciser si puissance réduite ou conservée.
niveau d'isolement BT : 1,1 kV
tension de court-circuit (%) pourcentage de la tension assignée à appliquer au primaire pour avoir I1 au primaire lorque le
secondaire est en court-circuit.
Trihal : 6 % quelle que soit la puissance.
immergé : 4 % pour P i 630 kVA et 6 % au-delà.
réglage hors tension par prises de réglage prises manœuvrables hors tension agissant sur la plus haute tension pour adapter le
transformateur à la valeur réelle de la tension d’alimentation.
standard = ± 2,5 %, autres valeurs sur demande.
couplage transformateur abaisseur Dyn 11 - Yzn 11 - Y(N) y(n)o
(transformateur élévateur majuscule = couplage HTA, minuscule = couplage BT, D, d = triangle, Y, y = étoile, Z, z = zig-zag
 voir K147) N = neutre sorti côté HTA, n = neutre sorti côté BT
11 ou 0 = indice horaire définissant le déphasage entre primaire et secondaire
marche en parallèle  voir K146
altitude d'utilisation i 1000 m (1)
température d'utilisation standard -25 °C +40 °C (1)
moy. journal. mois le plus chaud 30 °C (1)
moyenne annuelle 20 °C (1)
mode d'installation extérieur sur poteau en général P i 160 kVA.
extérieur ou intérieur en cabine toutes puissances
paramètres spécifiques d'une technologie sec enrobé (ex. : Trihal) immergé (ex. : Minera)
diélectrique sec enrobé dans la résine huile minérale
 voir K139 époxy ignifugée. (autre sur demande).

type de moulage/remplissage voir K140 enrobé et moulé sous vide ERT (étanche remplissage total) ou respirant
classe thermique et échauffement Classe thermique F, soit au maxi. : Classe thermique A, soit au maxi. :
enroulements 100 °C. enroulements 65 °C, diélectr. 60 °C.
refroidissement naturel AN (air natural) ONAN (oil natural air natural)
forcé AF (air forced) ONAF (oil natural air forced)
raccordement MT boulonné sur plages. Sur traversées porcelaine.
embrochable sur traversées embrochables HN 52 S 61.
accessoires MT système de verrouillage du panneau HTA sans serrure.
connecteurs séparables embrochables sur bornes HN 52 S 61
système de verrouillage desembrochables sans serrure.
raccordement BT sur jeux de barres ou autre. par traversées porcelaine ou passe-barres.
accessoires BT capot BT (si prises embrochables côté HTA)
accessoires de protection interne sonde PT 100 ou PTC associée à bloc relais type DMCR ou DGPT2, thermostat, thermomètre,
 voir K148 convertisseur électronique. relais Buccholz + assécheur d'air.
autres accessoires doigt de gant.
vanne de vidange (standard si P u 800 kVA).
protection contre les contacts directs transformateur nu : IP 00, transfo. nu avec passe-barres BT
avec enveloppe : IP 31-5. et traversées HTA porcelaine : IP 00.
Transfo. avec passe-barres BT capoté et
traversées HTA embrochables : IP 21-0.
verrouillage Panneaux mobiles et traversées embrochables
(1) valeurs standard (NF C 15-100 et CEI 60076)
Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K138-K139.p65 138 5/04/05, 19:08


Choix du diélectrique et de la K139

technologie 5

Le choix du diélectrique de refroissement Dans le choix du diélectrique de refroidissement, plusieurs paramètres sont à
prendre en considération, entre autres :
est lié à des aspects de sécurité et c la sécurité des personnes, au niveau du transformateur ou à son voisinage
économiques. (environnement), sécurité qui fait l’objet d’une réglementation et de
recommandations officielles
c le bilan économique, compte tenu des avantages de chaque technique et de la
gamme des matériels existante.

Les transformateurs de type sec enrobé Transformateurs de type sec enrobé


(ex. : Trihal) sont refroidis par l’air ambiant. Principe : refroidissement par l’air ambiant
Les normes imposent leur emploi pour L’isolation des enroulements des transformateurs de type sec enrobé
certaines applications (ex : IGH) du fait de (ou encapsulé) est réalisée par des isolants secs. Le refroidissement est donc
assuré par l’air ambiant sans liquide intermédiaire.
leurs qualités (classes F1, E2, C2 et IP 3X). Par exemple, les transformateurs secs enrobés de type Trihal sont réalisés à l’aide
de systèmes brevetés et exclusifs de bobinage et d’enrobage par moulage sous vide
de l’enroulement HTA.
Trois composants constituent l’enrobage :
c résine époxyde à base de biphénol A, de viscosité adaptée à une excellente
imprégnation des enroulements
c durcisseur anhydride (non aminé), modifié par un flexibilisateur pour assurer la
souplesse du système moulé nécessaire afin d’interdire toutes fissures en
exploitation
c charge active pulvérulente composée d’alumine trihydratée Al(OH)3 et de silice qui
apporte des propriétés mécaniques et thermiques requises et les qualités
intrinsèques exceptionnelles de comportement au feu des transformateurs Trihal.
Classe d’exigences les plus sévères par rapport aux risques
Les normes NF C 52-115 et 52-726 définissent les types de risques et les classes
de comportement des transformateurs indiquées dans le tableau ci-contre.
La classification E0, C1, F1 est imposée comme classe minimum par la norme
NF C 52-115.
Les transformateurs secs enrobés répondent en général aux exigences les plus
sévères ; ainsi, par exemple les Trihal répondent à :
c classe F1 de comportement au feu (NF C 52-726) (F2 correspond à un accord
spécial entre constructeur et utilisateur), c'est à dire :
v autoextinction rapide : l'enrobage possède une excellente résistance au feu et une
auto-extinguibilité immédiate, ce qui permet de qualifier ces transformateurs
d’ininflammables
v matériaux et produits de combustion non toxiques : l’enrobage est exempt de
composés halogénés (chlore, brome, etc.) et de composés générateurs de produits
type de risque classes d'exigences corrosifs ou toxiques, ce qui garantit une sécurité sérieuse contre les risques de
F : feu F0, F1, F2. pollution chaude en cas de pyrolyse
E : environnement E0, E1, E2 v fumées non opaques : du fait des composants utilisés
C : climatique C1, C2 c classe E2 de comportement vis à vis de l'environnement (NF C 52-726), c'est à
dire résistance aux risques de :
v condensation fréquente
v pollution élevée.
Le système d'enrobage procure un excellent comportement en atmosphère
industrielle et une insensibilité aux agents extérieurs (poussière, humidité...) tout en
garantissant une parfaite protection de l’environnement et des personnes par la
suppression des risques de pollution froide ou chaude
c classe C2 climatique, c'est à dire fonctionnement transport et stockage
jusqu'à -25 °C.
Degré de protection élevé
En outre les transformateurs de type sec enrobé assurent une excellente protection
contre les contacts directs. Par exemple, les Trihal ont une enveloppe ayant un degré
de protection IP 3X, conforme aux exigences du décret de protection n° 88-10-56 du
144-11-88.
Technologie imposée dans certains cas
Cet ensemble de qualités permet l'installation des transformateurs secs enrobés au
milieu de locaux occupés sans précaution complémentaire. En particulier, les
normes sur les IGH (immeubles de grande hauteur) imposent l'utilisation de ce type
de transformateurs.
Gamme des puissances
La gamme des transformateurs secs enrobés Trihal va par exemple jusqu’à 10 MVA
et 36 kV.

transformateurs Trihal au chapitre B

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K138-K139.p65 139 11/04/05, 12:08


K140 Equipements
Transformateurs
Choix du diélectrique et de la
technologie (suite)

Les transformateurs de type immergé sont Transformateurs de type immergé


refroidis dans un diélectrique (en général Principe : refroidissement par diélectrique (en général huile minérale)
l’huile minérale) et de technologie ERT ou Le liquide le plus souvent utilisé comme diélectrique dans les transformateurs
respirant avec conservateur. immergés est l’huile minérale.
L’huile minérale étant inflammable, il est recommandé de prendre des mesures de
sécurité, obligatoires dans la plupart des cas dont la plus simple est le bloc relais de
protection type DMCR ou DGPT2. En cas d’anomalie, il donne l’ordre de mise hors
service du transformateur avant que la situation ne devienne dangereuse.
L’huile minérale est biodégradable et ne contient ni PCB (polychlorobiphényl) qui ont
conduit à l’élimination des askarels (Pyralène), ni TCB (trichlorobenzènes).
Par exemple, le transformateur Minera est garanti avec un seuil de PCB-PCT
i 2 ppm, car le seuil de mesure actuel est 2 ppm. Sur demande, l’huile minérale peut
être remplacée par un autre diélectrique liquide en adaptant le transformateur et en
prenant d’éventuelles précautions complémentaires. Nous consulter.
Le diélectrique liquide sert aussi à évacuer les calories. Il se dilate en fonction de la
charge et de la température ambiante. La conception des transformateurs leur
permet d’absorber les variations de volume correspondantes.
Deux techniques employées
c étanche à remplissage total (ERT) jusqu’à 10 MVA
Mise au point par France-Transfo, la technique du remplissage total (ERT) "sans
+100 °C +20 °C -25 °C matelas gazeux" des cuves étanches des transformateurs immergés a été adoptée
par EDF en 1972. Toute oxydation du diélectrique liquide par contact avec l’air
ambiant est évité.
Le transformateur est simplifié, ce qui se traduit par :
v une économie d’achat et un gain d’encombrement : ni assécheur d’air, ni
conservateur de liquide
v une grande facilité de raccordement : dégagement total de la plage des bornes
haute et basse tension
v une réduction considérable des servitudes d’entretien (simple surveillance).
La dilatation du diélectrique est compensée par la déformation élastique des parois
ondulées de la cuve, parois dont la souplesse mécanique permet une variation
adéquate du volume intérieur de la cuve (figure (a) ci-contre)
c respirants avec conservateur
La dilatation du diélectrique se fait dans un réservoir d’expansion placé au-dessus
a - ERT : effet des variations température sur la déformations élastique de la cuve (ou conservateur).
des ailettes. La surface du diélectrique peut être en contact direct avec l’air ambiant ou en être
séparé par une paroi étanche en matière synthétique déformable. Dans tous les cas
+100 °C +20 °C -25 °C un assécheur d’air (avec un produit dessicateur) évite l’entrée d’humidité à l’intérieur
du réservoir (figure (b) ci-contre).
Tableau : comparaison des techniques de transformateurs immergés
technologie ERT (étanche à respirant
remplissage total) avec conservateur

caractéristique le diélectrique le diélectrique


n'est pas en contact est en contact
b -respirant avec conservateur : effet des variations de température sur avec l'atmosphère avec l'atmosphère
la variation de niveau du réservoir. reprise d'humidité non oui
absorbtion d'oxygène non oui
oxydation du diélectrique non oui
dégradation de l'isolement non oui
maintenance faible forte
entretien de l'assécheur non oui
analyse de l'huile tous les 10 ans 3 ans
(recommandé par France transfo)

Réglementation participant au choix


Les paramètres essentiels sont :
c installation en immeuble de grande hauteur (IGH)
c type de technologie souhaitée
c puissance du transformateur
c transformateur installé à l’intérieur ou l’extérieur du bâtiment d’exploitation
c type de comptage
c utilisation on non d'un bloc relais de protection type DMCR ou DGPT2, et, sinon
local intérieur avec ou sans parois coupe-feu de degré 2 heures.
Le logigramme de la page suivante décrit les conditions à respecter en fonction de
ces paramètres.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K140-K141.p65 140 20/04/05, 16:18


Choix d’un transformateur K141

Contraintes réglementaires 5

Choix du type
de diélectrique Poste de transformation - sec classe F1
installé dans un immeuble oui sec enrobé
de grande hauteur ? - protection thermique (Trihal)
(publication UTE 12-201) entraînant la coupure HTA

non

immergé Technologie retenue ? sec

Protection
intérieur extérieur
du poste Implantation Classe de tenue
du poste ? au feu ?
d'installation
contre Séparé de tout
Intégré dans
les le bâtiment bâtiment par
F0 F1
une distance D
risques
d'incendie
(selon le Dispositif d'alarme oui
diélectrique) identifiant un défaut
interne transfo. (2)

non

<4m Distance D u8m


au bâtiment

4iD<8m
Détection automatique d'incendie
Isolé par des parois Ecran de Ecran de Pas de Aucune
provoquant la mise hors tension du
de degré coupe-feu degré 2 h degré 1 h mesure contrainte
transformateur et le fonctionnement
de degré 2 heures obligatoire obligatoire particulière d'installation
d'un dispositif d'extinction appropriée

Type de
Type de comptage (3)
comptage c BT : un seul transformateur de courant secondaire Is i 2000 A
(puissance c HTA : un seul transformateur de courant secondaire Is > 2000 A
ou plusieurs transformateurs
et nombre
de transfos)
BT HTA BT

Protection
d'un Bloc relais de protection (type DMCR ou DGPT2) Protection thermique
transformateur sur le transformateur entraînant la coupure du Non obligatoire entraînant la coupure
c contre les dispositif HTA (1) HTA ou BT

défauts
internes Protection thermique entraînant la coupure HTA ou BT Protection thermique entraînant la coupure HTA ou BT
c contre les
surcharges

Protection de
Bac de rétention du diélectrique Aucune imposition
l'environnement

(1) Le texte de la NF C 13-100 : précise "dispositif automatique fonctionnant en cas d'emission anormale de gaz au sein du diélectrique et assurant la mise hors tension du transformateur."
En pratique un bloc relais de protection de type DMCR ou DGPT2 associé à une bobine déclenchant l'ouverture de du dispositif de coupure de la cellule HTA de protection transformateur
(type QM ou DM1) assure cette fonction. Sinon, en l'absence de ce dispositif il faurt recourir à des dispositions "lourdes" avec rétention du liquide + lit de cailloux.
L'ouverture de la protection HTA peut être réalisée soit par une bobine à manque de tension (type MN) avec une source auxiliaire, soit par bobine à émission de courant (type MX).
(2) La norme NF C 13-100 permet de considérer que, pour les postes préfabriqusé d'extérieur, l'utilisation d'un dispositif d'alarme identifiant que l'origine du défaut peut être lié à un risque
d'incendie, c'est-à-dire que le déclenchement de la protection amont HTA résulte du dispositif décrit en (1) (relais type DMCR ou DGPT2), affranchit des contraintes liées aux distances D < 8 m.
(3) La valeur Is < 2000 A corrrespond à 1250 kVA/20 kV, 1000 kVA / 15 kV, 630 kVA en 10 kV, 400 kVA en 5,5 kV.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K140-K141.p65 141 26/04/05, 10:41


K142 Equipements
Transformateurs
Détermination de la puissance
optimale

Surdimensionner un transformateur est Importance du dimensionnement


pénalisant finacièrement, mais le sous- Il est important de déterminer la puissance optimale d’un transformateur car :
dimensionner peut avoir des conséquences c surdimensionner entraîne un investissement excessif et des pertes à vide inutiles ;
mais la réduction des pertes en charge peut être très importante.
sur le fonctionnement de l’installation et le c sous-dimensionner entraîne un fonctionnement quasi permanent à pleine charge
vieillissement du transformateur. et souvent en surcharge avec des conséquences en chaîne :
La puissance optimale nécessite de v rendement inférieur (c’est de 50 à 70 % de sa charge nominale qu’un
transformateur a le meilleur rendement)
connaître les cycles de fonctionnement de v échauffement des enroulements, entraînant l’ouverture des appareils de protection
l’installation. et l’arrêt plus ou moins prolongé de l’installation
v vieillissement prématuré des isolants pouvant aller jusqu’à la mise hors service du
transformateur ; la CEI 60354 signale qu’un dépassement permanent de la température
maximale du diélectrique de 6 °C réduit de moitié la durée de vie des transformateurs
immergés.
Pour définir la puissance optimale d’un transformateur, il faut connaître le cycle de
fonctionnement de l’installation alimentée : puissance appelée simultanément ou
alternativement par les récepteurs dont les facteurs de puissance peuvent varier de
façon importante d'un récepteur à l'autre et selon l'utilisation.

On détermine la puissance appelée Méthode de dimensionnement


Sa (kVA) d’après la puissance installée et Première partie
l’utilisation des récepteurs. On établit un bilan des puissances pour déterminer la puissance appelée sur le
réseau. On calcule successivement :
On la compare à la puissance Sc (kVA) c la puissance installée Pi, somme des puissances actives en kW des récepteurs de
du pic de consommation de l’année. l'installation
c la puissance utilisée Pu, c’est-à-dire la partie de cette puissance réellement
utilisée en tenant compte des coefficients :
v d’utilisation maximale des récepteurs (car ils ne sont pas en général utilisés à
pleine puissance)
v de simultanéité par groupes de récepteurs (car ils ne fonctionnent pas en général
tous ensemble)
c la puissance appelée Sa correspondant à Pu (car la puissance assignée des
transformateurs est une puissance apparente en kVA) en tenant compte :
v des facteurs de puissance
v des rendements.
Exemple : puissance du transformateur devant alimenter l’ensemble
suivant. Nous supposons par simplification que toutes les charges sont Deuxième partie
assimilables à des charges linéaires (sinon il faut raisonner avec les On détermine, pour la journée la plus chargée de l’année, la valeur Pc (kW) du pic
facteurs de puissance FP et non les cosϕ). de puissance maximale consommée et sa durée et la puissance apparente
c bureaux (400 m2, cos ϕ = 0,92
c atelier (2000 m2), cos ϕ = 0,85 correspondante Sc (kVA).
c local informatique protégé par onduleur 40 kVA de Choix final
cos ϕ= 0,8 et rendement de 0,9. L’onduleur alimente une puissance de
25 kW. La comparaison entre Sa et Sc et les aspects économiques décident de la
puissance à retenir.

S (kVA) ?
Première partie : bilan des puissances
Pi (kW) installée, Pu (kW) utilisée, Sa (kVA) appelée
Liste des récepteurs de l’installation :
Prendre en compte tous les récepteurs installés sans oublier les prises de courant
cos ϕ 0,92 0,85 0,8 sur lesquelles peuvent être raccordés des récepteurs mobiles.
Calcul de la puissance installée Pi (kW)
La somme des puissances actives (kW) des récepteurs listés précédemment donne
bureaux atelier informatique la valeur de la puissance installée.
(400 m2) (2000 m2) (onduleur Si ce calcul n’est pas réalisable, notamment pour un poste de transformation
40 kVA) desservant plusieurs utilisateurs (ateliers et bureaux), le tableau qui suit donne des
ordres de grandeur statistiques de puissance installée suivant les types d’installation
éclairage force (voir aussi normes NF C 63-410 et NF C 15-100).
fluorescent motrice Exemple (fig. ci-contre) : Pi =10 + 30 + 600 + 25 = 665 kW.
Tableau pour calcul approché de la puissance installée
x 25 W/m2 15 W/m2 300 W/m2 informatique
type de distribution type d’exploitation puissance installée estimée
Pi = 10 kW + 30 kW + 600 kW + 25 kW
éclairage fluorescent bureaux (1) 25 W/m2
x ku 0,6 0,8 0,7 0,75 ateliers (1) 15 W/m2-hauteur plafond 6 m
= 6 kW 24 kW 420 kW 18,75 kW 20 W/m2-hauteur plafond 9 m
force motrice bureaux 25 W/m2
atelier peinture 350 W/m2
atelier chaudronnerie 450 W/m2
atelier usinage 300 W/m2
atelier montage 70 W/m2
atelier expédition 50 W/m2
traitement thermique 700 W/m2
chauffage 23 W/m2 (ateliers)
conditionnement air 22 W/m2 (bureaux)
compresseur d’air pompe 4 W/m2
(1) Dans le cas le plus courant d’une installation d’éclairage compensée (cos ϕ = 0,86)

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K142-K143.p65 142 5/04/05, 19:09


K143
5

Tableau de coefficients de simultanéité Facteur d’utilisation maximale et/ou de simultanéité


équipements industriels ou tertiaires La puissance installée est supérieure à la puissance réellement utilisée. Pour
éclairage 1 connaître cette dernière Il faut appliquer aux puissances des récepteurs ou groupes
(attention : à vérifier pour les lampes à décharge) de récepteurs des coefficients tenant compte de leur fonctionnement :
ventilation 1 c facteur d'utilisation maximale (ku i 1) qui correspond à la fraction de la puissance
conditionnement d’air 1 totale du récepteur utilisée.
fours 1 c facteur de simultanéité (ks i 1) qui tient compte du fait que des groupes de
prises de courant 0,25 récepteurs ne fonctionnent pas forcément simultanément. Déterminer des facteurs
(cas où 6 prises sont sur le même circuit) de simultanéité implique la connaissance détaillée de l’installation et des conditions
machines-outils 0,75 d’exploitation. On ne peut donc pas donner de valeurs précises applicables à tous
compresseurs 0,75 les cas. Les normes CEI 60439-1 et NF C 15-100 donnent quelques précisions sur
équipements ménagers ces facteurs, indiquées dans le tableau ci-contre.
éclairage 1 Calcul de la puissance utilisée Pu
chauffage électrique 1 La somme des diverses puissances affectées des coefficients précédents donne la
conditionnement d’air 1 puissance utilisée Pu (kW), qui est une partie de la puissance installée.
chauffe-eau (sauf si la mise sous tension 1 Pu (kW) = Σ Pr x Ku x Ks
n’a lieu qu’à certaines heures)
Elle peut parfois être estimée directement par expérience.
appareils de cuisson 0,7 Exemple (page précédente) : avec les valeurs de Ku indiquées,
ascenseur et monte-charge Pu = 6 + 24 + 420 + 18,75 = 468,5 kW (70 % de la puissance installée 664 kW).
à 1 seul moteur (1) 1
à 2 moteurs (1) 0,75 Calcul de la puissance appelée Sa
moteurs suivants (1) 0,6 Les puissances des récepteurs Pr, corrigées éventuellement des coefficients Ku et
(1) Pour les moteurs, le courant à prendre en considération est le courant
Ks, qui ont conduit à Pu sont des puissances actives en kW.
assigné du moteur, majoré du tiers du courant de démarrage. Les puissances appelées correspondantes Sr sont des puissances apparentes en
kVA. Elles s'obtiennent à partir des valeurs Pr par :
Pr(kW).Ku.Ks
Sr(kVA) =
η.cos ϕ
où η est le rendement du récepteur et cosϕ son facteur de puissance.
La puissance appelée est la somme des diverses valeurs de Sr. Mais, à la différence
des kW qui s’ajoutent arithmétiquement, il s’agit ici de modules de grandeurs
vectorielles d’angle ϕ, qui doivent être sommées vectoriellement.
Sa(kVA) = ∑ Sr(kVA)
Exemple (page précédente) : Il faudrait calculer les angles correspondant à chaque
cos ϕ (ex : pour 0,92 ϕ1 = 23°, pour 0,85 ϕ2 = 32°, etc.) et faire la sommation
vectorielle (ex : vecteur de module 6 kW et d’angle 23° + vecteur de module 24 kW
et d’angle 32° + etc.)
Approximation dans le calcul de la puissance appelée Sa
Une sommation arithmétique donne un ordre de grandeur suffisant compte tenu:
c des approximations déjà faites (valeurs statistiques et facteurs d’utilisation)
c des valeurs faibles et voisines des angles correspondant aux cosϕ.
Pr(kW).Ku.Ks
Sa(kVA) = ∑
η.cos ϕ
Ceci revient à appliquer aux diverses valeurs Pr x Ku x Ks les coefficients :
1
c du au rendements des récepteurs
η
1
c du au facteur de puissance.
cos ϕ
Ce dernier coefficient s’applique :
c directement s’il n’est pas envisagé de compensation de l’énergie réactive
c pour la valeur du cos ϕ obtenu après compensation si une compensation est
prévue. Dans ce cas, le tableau de la page K108 indique en fonction des valeurs de
cos ϕ avant et après compensation le nombre de kvar à prévoir.
Exemple (page précédente) : en supposant les rendements déjà pris en compte
dans les valeurs statistiques utilisées :
6 24 + 420 18,75
Sa ≈ + + = 553 kVA ce qui conduirait a priori à un
0,92 0, 85 0,8
transformateur de 630 kVA minimum.
Autre approximation possible
Moyennant certaines précautions et une expérience d'installation similaire il peut être
suffisant d'appliquer à la valeur de Pu un rendement global et un facteur de
puissance global cos ϕT pour l'installation.
Pu(kW)
Sa(kVA) =
cos ϕ T
Exemple (page précédente) : l’approximation 553 kVA correspond à :
468,5
553 = d'où cos ϕ T = 0,85
cos ϕ T

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K142-K143.p65 143 5/04/05, 19:09


K144 Equipements
Transformateurs
Détermination de la puissance
optimale (suite)

Des systèmes évolués de mesure (exemple Deuxième partie : pic de puissance


les centrales de mesure Power Logic Pc (kW) puissance maximale consommée, Sc (kVA)
System) permettent de connaître les puissance maximale appelée
courbes de fonctionnement des installations.
Tranche horaire de la journée la plus chargée de l’année
Le but est d’estimer le pic de consommation et de le comparer à la valeur trouvée
précédemment. Pour cela :
(a) P c déterminer la journée la plus chargée de l’année, c’est-à-dire celle où, en plus des
Pp
récepteurs habituels, viennent s’ajouter des appareils de chauffage et/ou de
climatisation à leur charge maximum
c découper cette journée en tranches horaires et faire pour chacune le bilan de la
puissance des récepteurs fonctionnant simultanément. D’où une courbe de
fonctionnement de l’installation (exemple figures ci-contre).
Pc
La lecture de ces courbes donne la puissance maximale consommée Pc.
Il lui correspond une puissance appelée en Sc(kVA) qui dépend du cos ϕ global de
l’installation sur la tranche horaire correspondante.
Pour une installation existante dont on veut changer le transformateur ou faire évoluer

la puissance, les centrales de mesure Power Logic System ( voir Chapitre C)
permettent l’enregistrement direct et l’analyse de ces données.
Exemple (page K142)
On a trouvé précédemment Pu = 468,5 kW et Sa = 553 kVA.
Si pour la journée la plus chargée on trouve une pointe de 520 kW sur une durée
6 12 18 24 t 8 heures, en supposant que cos ϕ global soit de 0,9 sur cette période :
520
(b) P Sc = = 578 kVA
0,9
Puissance maximale appelée à retenir
Si la puissance maximale consommée correspond à un pic passager de courte
durée (ex : pic Pp courbe (a)), il est possible de la considérer comme une surcharge
Pc passagère. Dans le cas d’une durée plus longue (ex : Pc courbe (b)) il faut s’assurer
que cette valeur est compatible avec les surcharge cyclique journalières (voir courbes
de surcharges admissibles page ci-contre).
Exemple (page K142)
Sa = 553 kVA et Sc = 578 kVA
Un transformateur 630 kVA sera chargé toute l’année à 553/630 ≈ 0,88. Cette valeur
est un peu forte (0,8 souhaitable).
Sc 578
Néanmoins, la pointe d’appel, de = = 4,5 % pendant 8 h est compatible
Sa 553
avec les surcharges cycliques admissible.
6 12 18 24 t
Si l’on avait trouvé 15 % pendant 8 h, la surcharge n’était pas admissible et il aurait
Exemples de courbes de fonctionnement d’installation. fallu un transformateur plus puissant.

Choix final de la puissance du transformateur


Le choix final (voir type et puissances des transformateurs disponibles au chapitre B)
doit prendre en compte les éléments suivants :
c sûreté de fonctionnement : si l’installation ne comprend qu’un seul transformateur,
il peut être prudent de surcalibrer la puissance Sa de l’ordre de 25 %.
c influence de la température : conformément à la CEI 60076, la méthode de
calcul précédente n’est valable que lorsque la température ambiante ne dépasse
pas 30 °C en moyenne journalière et 20 °C en moyenne annuelle avec un maximum
de 40 °C. Au-delà, nous consulter pour déclasser le transformateur.
c extension ultérieure : si elle est prévue, en tenir compte dans la détermination de
la puissance Sa.
c facteur de puissance : il doit être ramené à 0,928 pour éviter les pénalités
appliquées par le distributeur d’énergie :
PkW
SkVA =
0,928
Noter, à ce sujet, que la puissance déterminée pour le transformateur s’exprime en
kVA (puissance apparente) alors que la puissance souscrite auprès du distributeur
d’énergie s’exprime en kW (puissance active).
Noter également que l’abonné dispose d’un délai (en principe un an) pour modifier
son contrat avec le distributeur d’énergie pour une installation nouvelle.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K144-K145.p65 144 5/04/05, 19:10


Surcharges K145
5

Les transformateurs peuvent admettre Prise en compte des surcharges


des surcharges brèves ou cycliques, Pour ne pas provoquer un vieillissement prématuré du transformateur les surcharges
compatibles avec leur charge habituelle. brèves ou prolongées que l'on peut admettre doivent être compensées par une charge
"habituelle" plus faible. Les courbes qui suivent permettent de déterminer les surcharges
journalières ou brèves admissibles en fonction de la charge habituelle du transformateur.
Le chiffre en regard de la flèche précise, pour chaque courbe de surcharge,
le rapport souhaitable entre la charge habituelle et la puissance nominale pour
pouvoir tolérer la surcharge indiquée par la courbe.
Les courbes sont données pour la température ambiante normale qui correspond
selon la CEI 60076 à :
c température ambiante de fonctionnement : -25 °C à +40 °C
c température ambiante moyenne mensuelle du mois le plus chaud : 30 °C
c température ambiante moyenne annuelle : 20 °C.
Dans le cas d’une température ambiante maximum différente de 40 °C et
communiquée au constructeur, le transformateur est calculé en conséquence et les
courbes restent alors valables.

Surcharges cycliques journalières


Suivant la température ambiante du local dans lequel sera installé l’unité de
transformation une surcharge journalière importante et prolongée peut être admise
sans (systématiquement) compromettre la durée de vie du ou des transformateurs en
parallèle. Les courbes de surcharges cycliques journalières ci-dessous correspondent
aux conditions de température ambiante de la CEI 60076, indiquée plus haut.
Service cyclique journalier
Charges et surcharges temporaires admissibles en % de la puissance nominale
% de la puissance nominale % de la puissance nominale

150 150
0,2
140 0,6 140
0,8
0,2

0,8
120 120

100 100

2 4 6 8 10 12 t (h) 2 4 6 8 10 12 t (h)
Transformateurs immergés Transformateurs secs enrobés

Exemple :
Pour un transformateur immergé chargé toute l'année à 80 % on lit sur la courbe
correspondant au coefficient 0,8 une surcharge journalière admissible d'environ
120 % pendant 4 heures ou encore, 135 % pendant 2 heures.

Surcharges brèves
De même lors des manœuvres des récepteurs, des surcharges brèves mais très
importantes peuvent apparaître (par exemple : démarrage de moteur).
Elles sont également admissibles sous réserve qu’elles ne dépassent pas les limites
indiquées par les courbes ci-contre.
Surcharges brèves admissibles
Valeurs approximatives de la charge en multiple du courant nominal.
multiple du courant nominal multiple du courant nominal
x In x In

0,5
10 0,75 10
1,0
0,5
8 8
0,7
6 6 0,8
0,9
4 4

2 2

10 20 30 40 50 60 t (s) 5 10 30 60 t (s)
Transformateurs immergés Transformateurs secs enrobés

Exemple :
Pour un transformateur sec chargé toute l'année à 70 % on lit sur la courbe
correspondant au coefficient 0,7 une surcharge brève admissible d'environ 10 In
pendant 10 secondes ou encore, 5,2 In pendant 30 secondes.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K144-K145.p65 145 11/04/05, 12:08


K146 Equipements
Transformateurs
Transformateurs en parallèle

La mise en parallèle de transformateurs Puissance totale


impose des précautions (couplages Lorsqu’on utilise plusieurs transformateurs de même puissance en parallèle, la
compatibles, tensions de court-circuit puissance totale disponible est égale à la somme des puissances des appareils.
Si les puissances sont différentes, la puissance totale disponible est inférieure à la
identiques...) afin d’optimiser le rendement. somme des puissances des appareils couplés. Toutefois la puissance du plus gros
La puissance du plus gros transformateur transformateur ne doit pas dépasser deux fois celle du plus petit.
ne doit pas en outre dépasser deux fois
celle du plus petit.
Conditions de mises en parallèle
Le courant qui s’établit entre les transformateurs mis en parallèle ne perturbe pas
anormalement la répartition des charges sous réserve que :
c les différents appareils soient alimentés par le même réseau
c l’on s’efforce d’avoir entre les bornes secondaires des différents appareils et le
disjoncteur de couplage, des connexions de même longueur et de mêmes caractéristiques
c le constructeur soit prévenu dès l'offre. Il prendra alors toutes dispositions pour
que les différents transformateurs aient :
v des couplages (triangle étoile, étoile zig-zag, etc.) avec indices horaires compatibles
v des tensions de court-circuit égales à 10 % près
v une différence des tensions au secondaire des divers appareils, entre phases
correspondantes ou entre ces phases et le neutre, inférieure à 0,4 %.
Pour ces différentes raisons, il est très important qu’il y ait une compatibilité parfaite
entre les appareils montés en parallèle.
Toutes précisions devront être données au constructeur lors de la consultation
concernant les conditions d’utilisation afin d’optimiser le rendement de l’unité de
transformation et d’éviter échauffements anormaux, pertes cuivre inutile, etc.

Modes d’association
Le choix d’utiliser plusieurs transformateurs plutôt qu’un seul est lié au besoin de
disponibilité de l’énergie des récepteurs alimentés. La solution dépend du bilan
technico-économique de chaque cas d’installation.
Par exemple, avec deux transformateurs en parallèle, chacun peut fournir la totalité
de la puissance nécessaire à l'installation pour suppléer l’autre.
Il est aussi possible d’utiliser des automatismes de délestage pour alimenter
seulement les applications prioritaires, ce qui réduit la puissance des unités.

Groupe de départs Groupe de départs


prioritaire non prioritaire

Exemple : transformateurs en parallèle avec système de permutation


automatique et hiérachisation des priorités.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K146-K147.p65 146 26/04/05, 10:42


Transformateurs bi-tension et K147

élévateurs 5

Puissance
réduite conservée conservée Transformateurs bi-tension
en 15/20 kV en 15/20 kV en 10/20 kV
Primaire bi-tension HTA
10 kV
Si le distributeur d’énergie envisage à terme un relèvement de la tension d’alimentation,
il est souhaitable de prévoir un transformateur à double tension d’alimentation. Deux
20 kV 20 kV 20 kV
cas peuvent alors se présenter :
c l’utilisateur a besoin dans l’immédiat de la pleine puissance de son appareil.
15 kV 15 kV Il doit prévoir un appareil de puissance assignée supérieure ou commander un
appareil à puissance conservée sous la plus faible des deux tensions
P15 = 0,90P20 P15 = P20 P10 = P20 c l’utilisateur ne compte pas utiliser dans un premier temps la puissance totale de son
appareil. Il peut alors commander simplement un appareil à puissance réduite qui
Puissance
ne donnera sa pleine puissance que lors du relèvement de tension. Il lui suffira alors
réduite conservée d’effectuer la modification permettant le changement de tension : par un commutateur
en 237/410 V en 237/410 V
manœuvrable hors tension placé sur le couvercle (cas de transformateurs immergés),
ou par changement hors tension de barrettes (cas de transformateurs Trihal).
410 V 410 V Secondaire bi-tension
Si l’utilisateur a besoin d’alimenter des récepteurs sous des tensions différentes, il
peut prévoir un transformateur à double tension d’utilisation.
237 V 237 V
Deux cas peuvent se présenter :
c l’utilisateur a besoin de la pleine puissance dans l’une ou l’autre des tensions
P i P410 + P 237
0,75 P i P410 + P237 d’utilisation : il prendra un appareil de puissance conservée
c l’utilisateur n’a pas besoin de la pleine puissance dans la plus petite tension
d’utilisation : il prendra un appareil à puissance réduite.
Dans les deux cas, le débit en 237 V ou en 410 V est simultané. Il y a 7 sorties sur le
transformateur (2 x 3 phases et 1 neutre).

Transformateur élévateur
Un transformateur élévateur élève une tension d'entrée U à une valeur U' > U.
Ce type de transformateur est utilisé essentiellement pour transformer en HTA
une énergie produite par un groupe de secours BT lors :
c d'une coupure intempestive du distributeur
c d’une déconnexion volontaire du réseau (ex : effacement de pointe).
La technologie utilisée est la même que celle du transformateur abaisseur.
Sa particularité provient de la définition du transformateur. Il faut préciser :
c la tension primaire de la source (exemple groupe électrogène 380 ou 400 V)
c la tension secondaire nécessaire à pleine charge, avec le cos ϕ bien défini (par
exemple, s'il faut disposer de 20 000 V en charge à cos ϕ = 0,8, il y a lieu de prévoir
une tension HTA de 21 000 V à vide)
c le couplage, qui dans sa formulation (normalisée) doit représenter :
v en premier, et en majuscule, la plus haute tension
v en second, et en minuscule, la plus basse tension.
c le courant d'appel, qui en valeur relative peut être plus élevé pour un
fonctionnement en élévateur qu'en abaisseur.
Exemple : spécification de transformateur élévateur
YN d 11 ou D Yn 11

plus haute plus basse


tension tension.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K146-K147.p65 147 7/04/05, 19:32


K148 Equipements
Transformateurs
Protection des transformateurs

Le transformateur est un élément Types de défauts


particulièrement important d’un réseau. Les principaux défauts pouvant affecter un transformateur sont les suivants.
Il subit toutes les perturbations des réseaux Surcharge
HTA amont (coups de foudre, coupures de Elle peut résulter d’une augmentation du nombre de charges alimentées
simultanément et/ou de la puissance absorbée par une ou plusieurs charges.
ligne, etc.) et BT aval. La surintensité de longue durée produite provoque une élévation de température
Il doit être protégé efficacement contre tous préjudiciable à la tenue des isolants et à la longévité du transformateur.
les défauts, d’origine externe ou interne, Court-circuit
susceptibles de l’endommager. Il peut être d’origine :
c interne : défaut entre conducteurs de phases différentes ou entre spires d’un
I I même enroulement. L’arc de défaut dégrade le bobinage et peut entraîner un
Imax Imax incendie. Dans un transformateur à huile, il provoque l’émission de gaz de
décomposition dont l’accumulation peut être dangereuse. Un court-circuit violent
provoque des dégats importants pouvant détruire le bobinage, voire la cuve.
Imax c externe : défaut entre phases des liaisons aval. Le courant de court-circuit aval
2 provoque dans le transformateur des efforts électrodynamiques qui peuvent affecter
mécaniquement les bobinages et évoluer ensuite en défaut interne.
% % Défaut à la masse
0 100 % 0 50 % 100 %
Ce défaut d’origine interne peut se produire entre le bobinage et le noyau
magnétique. Pour un transformateur à huile il provoque un dégagement gazeux qui
peut entraîner la destruction du transformateur et un incendie.
L’amplitude du courant de défaut à la masse dépend du régime de neutre des
réseaux amont et aval et de la position du courant dans le bobinage (figures).
c couplage étoile (1) : le courant varie entre 0 et la valeur maximum selon que le
défaut est à l’extrêmité neutre ou phase de l’enroulement
Fig. 1 Fig. 2 c couplage triangle (2), le courant varie entre 50 % et 100 % de la valeur maximum
Amplitude du courant de défaut à la masse selon que le défaut est au milieu ou à une extrêmité de l’enroulement.
(1) couplage étoile (2) couplage triangle

Eléments spécifiques liés au fonctionnement


La mise sous tension d’un transformateur Courant d’enclenchement des transformateurs
La mise sous tension d’un transformateur provoque une pointe de courant transitoire
produit un appel de courant très important d’enclenchement (fig. ci-contre).
dont il faut tenir compte dans les réglages La valeur de la première crête peut atteindre, pour un transformateur HTA/BT
des protections contre les surintensités. enclenché côté HTA, jusqu’à 15 fois la valeur crête du courant assigné. Les valeurs
sont plus élevées pour un enclenchement côté BT ou un transformateur BT/BT. Les
Ic crêtes s’amortissent suivant une exponentielle dont la constante de temps (0,1 à
0,7 s) dépend de la résistance de l’enroulement et de la charge au secondaire.
Ce phènomène résulte de la saturation du circuit magnétique qui amène un courant

t magnétisant important. La valeur crête du courant est maximale pour un enclenchement
τe au passage à zéro de la tension avec une induction rémanente maximale sur la
î e ( t ) = Î ee
même phase. La forme de l’onde de courant est riche en harmonique 2.
Ce phénomène correspond à une manœuvre normale d’exploitation du réseau.
Il ne doit donc pas être vu comme un défaut par les protections, qui devront laisser
passer la pointe d’enclenchement.
Surfluxage
t Une exploitation de transformateur à tension trop élevée ou à fréquence trop basse
provoque aussi un courant magnétisant excessif et entraîne une déformation de
courant riche en harmonique 5.
i(t) = valeur crête du courant d’énclenchement
Î = valeur crête maximale de la première crête
τe = constante de temps de l’amortissement
La valeur crête maximale Ie est définie par rapport à, la valeur crête du
Principaux dispositifs de protection
courant nominal du transformateur : Parafoudres HTA de protection contre les défauts amont
Îe Ils protégent contre les défauts sur le réseau du distributeur d’énergie et sont
ηe =
În installés à proximité immédiate du transformateur, aux points de raccordement HTA.
Par exemple pour un transformateur Trihal 630 kVA/24 kV : Cette protection s’impose quand :
c pour Ucc = 4 % ηe =13 τe = 200 ms c le niveau kéraunique Nk de la région (nombre de jours / an où le tonnerre à été
c pour Ucc = 4 % ηe =10 τe = 250 ms
entendu dans la zone du poste) est supérieur à 25
c les manœuvres d’un transformateur faiblement chargé ou en phase de
magnétisation restent "occasionnelles" (moins de 10 par an),
c le poste est alimenté par un réseau comprenant des parties aériennes , suivies
d’un câble enterré de plus de 20 m de long.
Cellules de protection par fusible ou disjoncteur
Elles réalisent la protection contre les courts-circuits et les surcharges.
Bloc relais de protection (type DMCR ou DGPT2)
Ces appareils de protection spécifiques aux transformateurs immergés signalent
toute anomalie. Ils donnent l’alarme e provoquent le déclenchement dès qu’ils
détectent un dégagement gazeux ou une élévation de température anormale du
diélectrique.
Sondes PTC
Les sondes PTC sont placées entre le circuit magnétique et les enroulements BT
des transformateurs secs type Trihal. Elles détectent des seuils de température pour
donner l’alarme et provoquer le déclenchement.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K148-K149.p65 148 13/04/05, 9:54


K149
5

Le choix de la protection dépend du type de Protections communes à toutes les technologies


technologie et souvent de considérations Fonctionnement sans protection amont
technico-économiques liées à la puissance. Certains transformateurs sont uniquement protégés contre les surcharges ou
courts-circuits côté utilisation par un disjoncteur ou des fusibles BT. C’est le cas pour
de petites puissances (électrification rurale - postes haut ou bas de poteau). Ceci
présente l'inconvénient, en cas de défaut interne, d'amener un déclenchement
général de la première protection amont qui voit le défaut.
Protection "masse-cuve"
51G Cette disposition est recommandée par la NF C13-200 dès que la puissance du
transformateur atteint 5 MVA, quelle que soit la technologie utilisée.
Une protection à maximum de courant faiblement temporisé (ANSI 51G) installée sur
la connexion de mise à la terre de la masse du transformateur (si son réglage est
compatible avec le régime de neutre) signale tout défaut interne à la masse et
Protection de masse cuve d’un transformateur permet la mise hors tension du transformateur. Elle nécessite d’isoler le
transformateur par rapport à la terre : des précautions sont à prendre pour éviter la
mise à la masse intempestive par les galets, départ gaine...
Protection par déclencheurs indirects
L’utilisation de transformateurs de courant et de relais appropriés rend cette protection
adaptable à toutes les exigences de protections  ( voir tableau page K150).
L’emploi de réducteurs d’intensité permet en effet :
c d’alimenter les relais par des courants faibles
c de concevoir des relais à larges plages de réglage tant en intensité qu’en
temporisation avec combinaison possible de plusieurs fonctions.
 voir page K 36 "plan de protection" et "Sepam 20, 40 et 80" chapitre C

Protection spécifique à chaque technologie


Pour les transformateurs immergés, la réglementation française impose des
bobine
à émission
dispositifs prévenant et/ou limitant les conséquences d’un incident (voir page K141).
source auxiliaire Transformateurs immergés (type Minera) : bloc relais
La protection des transformateurs contre tout échauffement nuisible est réalisée par
bloc relais ou sonde thermique un bloc relais (type DMCR ou DGPT2) conforme aux normes NF C 13-200 et
(immergé) (Trihal)
NF C 17-300.
QM DM1 Ce dispositif détecte les anomalies au sein du diélectrique liquide des
Schéma de principe d’action d’un bloc relais ou d’une sonde sur les transformateurs immergés ERT (étanches à remplissage total) : baisse de niveau
protections HTA ou émission de gaz, élévation de pression et de température.
Le relais ferme un contact qui donne un ordre d’ouverture à la cellule de protection
(QM ou DM1) du transformateur, assurant la mise hors tension exigée des normes.
Cette protection repose sur la détection des anomalies suivantes :
c dégagements gazeux, car un incident interne provoque toujours un dégagement
gazeux plus ou moins important dû à la décomposition des isolants (liquides ou
solides) sous l’action de l’arc électrique.
c anomalie d’étanchéité par la signalisation des baisses de niveau du diélectrique
avec :
v visualisation par flotteur 1
v action électrique par flotteur 2 en cas d’une baisse importante de niveau.
Nota : le complément de remplissage du transformateur peut être fait facilement par
la partie supérieure du bloc relais.
c pression excessive dans la cuve par un pressostat à contact électrique pré-réglé
en usine à 0,2 bars (conformément à la NF C 13-200).
kΩ résistance c température anormale au sein du diélectrique. En plus d'une visualisation de la
température par thermomètre à cadran, deux thermostats indépendants et réglables
assurent, l'un l'alarme (réglage normal à 90 °C) et l'autre le déclenchement (réglage
normal à 100 °C).
Transformateurs secs enrobés (type Trihal) : protection thermique Z
La protection des transformateurs secs enrobés contre tout échauffement nuisible
peut être assuré, sur demande et en option, par un contrôle de température des
enroulements à l’aide de sonde à coefficient de température positif (PTC en anglais).
Le principe est le suivant :
Deux ensembles de 3 sondes PTC sont installés dans la partie active du
transformateur : une sonde alarme 1 (150 °C) et une sonde alarme 2 (160 °C) par
phase. Elle sont reliées à un convertisseur électronique Z comportant 2 circuits de
mesure indépendants, contrôlant la variation de résistance d'un ensemble de sonde.
0 seuil température (°C) Les sondes, placées au cœur du transformateur, voient leur résistance croître
fortement lorsqu'elles percoivent une température supérieure à leur seuil
Caractéristique d’une sonde PTC
Les sondes, placées au cœur du transformateur, voient leur résistance
prédéterminé. Cet accroissement est transformé par le convertisseur Z en inversion
croître fortement lorsqu'elles percoivent une température supérieure à de contact. Ces sondes sont placées dans un tube-guide, ce qui permet leur
leur seuil prédéterminé remplacement éventuel.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K148-K149.p65 149 13/04/05, 9:54


K150 Equipements
Transformateurs
Protection des transformateurs
(suite)

Choix des protections


"Sepam 20, 40 et 80" chapitre C
défaut dispositif de protection adapté code ANSI indications de réglage
surcharge
surveillance température diélectrique 26 alarme 95 °C - déclenchement 100 °C
(transformateur à isolation liquide)
surveillance température des enroulements 49T alarme 150 °C - déclenchement 160 °C
(transformateur sec)
image thermique 49 RMS seuil d'alarme = 100 % de l'échauffement
seuil de déclenchement = 120 % de l'échauffement
constante de temps de l'ordre de 10 à 30 minutes
disjoncteur basse tension seuil u In
court-circuit
fusible choix du calibre selon la méthode appareilleur
maximum de courant phase instantanée 50 seuil haut > Icc aval
maximum de courant à temps indépendant 51 seuil bas < 5 In
temporisation u Taval + 0,3 s
maximum de courant à temps dépendant 51 seuil bas à temps inverse sélectif avec l'aval, environ 3 In
différentiel à pourcentage 87T pente = 15 % + étendue du réglage
seuil mini 30 %
Buchholz ou détection gaz et pression 63 logique
défaut terre
maximum de courant masse cuve 51G seuil > 20 A, temporisation 0,1 s
maximum de courant terre 51N/51G seuil i 20 % Imax défaut terre et > 10 % calibre TC (si 3TC et retenue H2)
temporisation 0,1 s si MALT dans le réseau
temporisation fonction de la sélectivité si MALT sur le transformateur
différentielle de terre restreinte 64REF seuil 10 % In, pas de temporisation
maximum de courant terre point neutre 51G seuil < Ipermanent résistance de limitation
surfluxage
contrôle de flux 24 seuil > 1,05 Un/fn
temporisation : temps constant 1 heure

Exemple de protections

51G 49RMS
50
26 26 51
63 63 51G (2 x)

Transformateur faible puissance HT/BT Transformateur forte puissance HT/BT


protection fusible protection disjoncteur

49RMS 49RMS
50 26 50
26 51 51
63 63
51N 49T 51G (2 x)
51G (2 x) 64REF
87T

Transformateur faible puissance HT/HT Transformateur forte puissance HT/HT

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K150-K151.p65 150 7/04/05, 19:33


Ventilation et normes de K151

construction 5

La ventilation correcte du local Ventilation


transformateur est indispensable : une Recommandations générales
circulation d’air restreinte engendre une Dans le cas général du refroidissement naturel (AN), la ventilation du poste a pour
réduction de la puissance nominale de but de dissiper par convection naturelle les calories produites par les pertes totales
du transformateur en fonctionnement, ainsi que pour tous les équipements en
transformateur. service dans le local.
La ventilation doit être prévue et étudiée à Une bonne ventilation comportera un orifice d’entrée d’air frais dans le bas du local
l’avance en fonction des spécificités du et un orifice de sortie d’air situé en haut, sur la paroi opposée du local.
Il faut noter qu’une circulation d’air restreinte engendre une réduction de la
local. Pour les postes d’extérieurs puissance nominale de transformateur.
aménagés, Schneider Electric apporte la Une ventilation forcée du local est nécessaire en cas de température ambiante
garantie d’étude et d’essais. supérieure à 20 °C, de local exigu ou mal ventilé, de surcharges fréquentes.
L'extracteur sera positionné en partie haute et pourra être commandé par thermostat.
Réalisation pratique
Le dimensionnement des ventilations doit être adapté aux pertes du transformateur,
S' des autres équipements du local et aux pertes de charges qui interviennent entre
ventilateur l’entrée et la sortie d’air. Il devra être pris en compte dè la conception du local.
optionnel
Pour les postes préfabriqués d’extérieurs aménagés Schneider Electric vous apporte
les garanties d’études et d’essais de ventilation adaptés.
 "Postes d’extérieurs" chapitre B
H
Références des normes de construction
Le tableau ci-après donne les normes pour les transformateurs standards destinés
au marché Français hors EDF, ou à l’exportation vers des pays avec spécifications
S Françaises. Les spécifications techniques HN-52-S 20/52-S 23... qui sont des
documents de normalisations propres à EDF ne sont pas citées ici.
Les normes définissent et indiquent de nombreux paramètres caractérisant les
spécificités du transformateur demandé, entre autres :
Principe de ventilation c les symboles de refroidissement, identifiant rapidement la technologie utilisée
c les niveaux d’isolement
c les conditions normales de service
c les limites d’échauffement, etc.
type de transformateur normes applicable
transformateurs immergés (type Minera)
puissance : 50 à 3 150 kVA NF C 52-100, NF C 52-112, CEI 76
tensions : HTA i 36 kV
213 i BT i 1 100 V
puissance : > 3 150 kVA NF C 52-100, CEI 76
tensions : HTA > 36 kV
213 i BT i 1 100 V
et autres cas
transformateurs secs enrobés (type Trihal) NF C 52-100, NF C 52-115, NF C 52-726,
CEI 60076, CEI 60726

type de risque classes d'exigences Les normes des transformateurs secs enrobés (type Trihal) ont été harmonisées aux
F : feu F0, F1, F2. niveaux Européen et Français.
E : environnement E0, E1, E2 La norme NF C 52-726 définit ainsi des types de risques et des classes de
C : climatique C1, C2 comportement correspondant à des essais précis.
La norme NF C 52-115 impose la classe F1 et précise notamment les performances
électriques et le niveau de décharges partielles.

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K150-K151.p65 151 7/04/05, 19:34


K152 Equipements
Transformateurs
Mode de refroidissement

Symboles du mode de refroidissement


Le mode de refroidissement d’un transformateur est défini par 4 lettres
c la première indique le fluide de refroidissement en contact avec les enroulements ;
ainsi O correspond à l'huile (Oil en Anglais)
c la seconde, le mode de circulation de ce fluide ; deux modes sont possibles :
v N pour ventilation Naturelle (Natural)
v F pour ventilation Forcée (Forced)
c la troisième, le fluide de refroidissement externe ; ainsi A correspond à Air
c la quatrième, le mode de circulation de cet agent extérieur, de type N ou F.
Seuls les transformateurs de type sec pour lesquels les parties actives sont
directement refroidies par l’air extérieur sont définis par deux lettres.
Exemples :
Un transformateur dans l’huile minérale Minera avec :
c refroidissement naturel est de type ONAN
c ajout de ventilateurs sur les radiateurs devient de type ONAF
c fonctionnement possible avec ou sans ventilateur est de type ONAN/ONAF*.
Un transformateur sec enrobé Trihal avec :
c refroidissement naturel est du type AN.
c ajout de ventilateurs devient de type AF.
c fonctionnement possible avec ou sans ventilateur est précisé de type AN/AF (1).
(1) Dans ce cas la puissance du transformateur en ONAN ou AN est inférieure à celle en ONAF ou AF.

première lettre : fluide de refroidissement interne en contact avec les enroulements


O huile minérale ou liquide isolant de synthèse de point de feu i 300 °C
K liquide isolant avec point de feu > 300 °C
L liquide isolant à point de feu non mesurable
deuxième lettre : mode de circulation du fluide de refroidissement interne
N circulation naturelle par thermosiphon à travers le système de refroidissement et
les enroulements
F circulation forcée à travers le système de refroidissement,
circulation par thermosiphon dans les enroulements
D circulation forcée à travers le système de refroidissement et dirigée du système de
refroidissement jusqu'aux enroulements principaux au moins
troisième lettre : fluide de refroidissement externe
A air
W eau
quatrième lettre : mode de circulation du fluide de refroidissement externe
N convection naturelle
F circulation forcée (ventilateurs, pompes)

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K152-K153.p65 152 7/04/05, 19:34


Tableau Général Basse Tension K153

(TGBT) 5

Se reporter au catalogue distribution Les principaux éléments concernant les caractéristiques et la mise en œuvre des
TGBT sont présentés dans le chapitre B.
électrique et sa partie Chapitre K - Guide, Pour les compléments d’information éventuels, consultez le Catalogue de la
dédiée aux équipements basse tension Distribution Electrique ci-dessous.
En particulier, la partie Chapitre K - Guide, de ce catalogue présente en détail les
informations techniques et pratiques pour la réalisation d’une installation BT, dont les
TGBT.

Pour consulter ce document sur Internet :


http://www.documentation.schneider-electric.fr/accueil_bt.htm

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K152-K153.p65 153 26/04/05, 10:42


K154 Equipements
Protection des réseaux
Réseau à une arrivée

Les protections de réseaux doivent Défauts entre phases


permettre : L’arrivée et les départs (fig. 1) sont équipés de protections à maximum de courant
c de détecter les défauts, phase (ANSI 51).
La sélectivité entre la protection de l’arrivée A et les protections des départs D est de
c d’éliminer les parties du réseau qui sont type chronométrique.
défaillantes en sauvegardant les parties  voir liste des fonctions de protection ANSI p. K38 et types de sélectivité p. K40.
saines. La protection au niveau D détecte le défaut 1 sur le départ, et déclenche le
disjoncteur D avec un retard TD .
Le choix des protections doit être effectué La protection au niveau A, détecte les défauts 2 sur le jeu de barres, et déclenche
en fonction de la configuration du réseau avec un retard TA. Elle agit également en secours, en cas de défaillance de la
(marche en parallèle de générateurs protection D.
On choisit : IsA u IsD et TA u TD + ∆T
ou transformateurs, réseau bouclé ou en ∆T : intervalle de sélectivité (en général 0,3 s).
antenne, mode de mise à la terre du La protection en D doit être sélective avec les protections situées en aval :
neutre…). si la temporisation demandée à la protection A est trop importante, il faut alors
utiliser une sélectivité logique ou mixte (logique + chronométrique).
Il faut envisager indépendamment :
c les protections contre les défauts entre
phases, Défauts phase-terre
c les protections contre les défauts à la
Neutre à la terre par résistance au niveau du transformateur (fig.2)
terre, liées au régime de neutre du réseau. Les départs, l’arrivée, ainsi que la connexion de mise à la terre du neutre,
Sont examinés successivement les cas sont chacun équipés d’une protection à maximum de courant terre (ANSI 51G).
d’une arrivée, de deux arrivées et de La sélectivité entre les différentes protections est de type chronométrique.
Ces protections sont nécessairement différentes des protections contre les défauts
boucles ouvertes ou fermées. phases car les ordres de grandeur des courants de défauts sont différents.
Les protections des départs sont réglées sélectivement par rapport à la protection
de l’arrivée, elle-même réglée sélectivement par rapport à la protection équipant
la connexion de mise à la terre (respect des intervalles de sélectivité).
Le courant de défaut se referme par les capacités des départs sains et la résistance
de mise à la terre.
Les capteurs des départs sains détectent tous un courant capacitif.
Pour éviter les déclenchements intempestifs, la protection de chaque départ est
réglée à un seuil supérieur au courant capacitif propre du départ :
c défaut en 3 : le disjoncteur D1 s’ouvre sur action de la protection qui lui est
associée
c défaut en 4 : le disjoncteur A s’ouvre sur action de la protection de l’arrivée
c défaut en 5 : la protection située sur la connexion de mise à la terre du neutre
provoque l’ouverture du disjoncteur H au primaire du transformateur.
La protection en D doit être sélective avec les protections situées en aval : si la
temporisation demandée à la protection A est trop importante, il faut alors utiliser
la sélectivité logique.
La protection en H de la mise à la terre du neutre agit en secours sur défaillance de
la protection en A de l’arrivée.
La protection en A de l’arrivée agit en secours sur défaillance d’une protection d’un
départ en D.
t D A
H
51G t D A H

51 IsA, TA
TA
TH
∆T 5
A ∆T
TD 51G TA
I
∆T
2 IsD IsA A TD
D I
IsD IsA IsH
51 IsD, TD
4 D3 D2 D1 I défaut

51G 51G 51G

1
Fig. 1 : protection sur défaut entre phases
3
Courant capacitif
Courant résistif
Fig. 2 : protection sur défaut phase-terre (neutre résistif transformateur)

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K154-K155.p65 154 14/04/05, 10:09


K155
5

Défauts phase-terre (suite)


H Neutre à la terre par résistance au niveau du jeu de barres (fig. 1)
La mise à la terre par résistance est réalisée par un générateur homopolaire.
Les départs, l’arrivée, et le générateur homopolaire, sont chacun équipés d’une
protection à maximum de courant terre (ANSI 51G).
La sélectivité entre les différentes protections est de type chronométrique.
3 Les protections des départs et celle de l’arrivée sont réglées sélectivement par
rapport à la protection équipant l’impédance de mise à la terre. De même que dans
51G IsA, TA
le cas précédent, la protection de chaque départ est réglée à un seuil supérieur au
courant capacitif propre au départ.
A
En cas de défaut sur un départ 1, seul le disjoncteur du départ D1 s’ouvre.
En cas de défaut sur le jeu de barres 2, seule la protection équipant la connexion de
mise à la terre détecte le défaut. Elle ouvre le disjoncteur A.
Enfin, en cas de défaut au secondaire du transformateur 3 , la protection de l’arrivée
2 D2 D1
détecte le défaut. Elle ouvre le disjoncteur H.
Nota : lorsque le disjoncteur A est ouvert, le secondaire du transformateur est à
51G 51G IsD, TD 51G neutre isolé. Il peut être nécessaire de le protéger par une mesure du déplacement
point neutre (ANSI 59N).
La protection sur le générateur homopolaire agit en secours sur défaillance de la
protection en A de l’arrivée, ou d’une protection d’un départ en D.
1 Si la condition IsD > 1,3 Ic ne peut être vérifiée pour un départ, une protection à
maximum de courant terre directionnelle permettra de discriminer un courant de
défaut d’un courant capacitif.
Neutre à la terre par réactance
Fig. 1 : protection sur défaut phase-terre (neutre résistif sur jeu On procède comme pour les systèmes de mise à la terre par résistance au niveau
de barres)
du transformateur ou au niveau du jeu de barres.
Neutre isolé (fig. 2)
Un défaut, quelle que soit sa localisation, provoque un courant qui se referme par les
capacités des départs sains.
Dans le cas général des réseaux industriels, ce courant est faible (quelques
ampères) ; il permet de continuer l’exploitation, tout en cherchant à localiser le
défaut.
La sélectivité entre les différentes protections est de type chronométrique.
CPI Le défaut est détecté par un contrôleur permanent d’isolement ou une protection à
59N maximum de tension résiduelle (ANSI 59N).
Dans le cas où le courant capacitif total du réseau est important (une dizaine
d’ampères), il y a lieu de prendre des dispositions supplémentaires pour éliminer
rapidement le défaut.
Pour déclencher sélectivement le départ en défaut, on peut utiliser une protection
directionnelle de terre.
Neutre direct à la terre
On retrouve le cas d’une mise à la terre par résistance au niveau du transformateur,
mais avec des courants capacitifs négligeables relativement au courant dans le
défaut, donc une protection plus simple à mettre en oeuvre.
Neutre compensé
La mise à la terre est assurée au niveau du transformateur. Le défaut est détecté par
une protection à maximum de courant terre directionnelle spécifique (ANSI 67NC),
qui surveille le courant résiduel actif et reconnaît le défaut pendant sa phase
transitoire d’apparition.
Fig. 2 : protection sur défaut phase-terre (neutre isolé)

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K154-K155.p65 155 8/04/05, 18:46


K156 Equipements
Protection des réseaux
Réseau à deux arrivées

Défauts entre phases (fig.1)


H1 H2 Réseau à deux arrivées transformateurs ou à deux arrivées lignes
51 TH 51 TH Les départs sont équipés de protections à maximum de courant phases dont
la temporisation est réglée à la valeur TD.
Les deux arrivées A1 et A2 sont équipées de protections à maximum de courant
T1 T2 phases (ANSI 51) réglées sélectivement avec les départs, soit à une valeur
TA u TD + ∆T.
De plus, elles sont équipées de protections directionnelles (ANSI 67) dont la
3 temporisation est réglée à une valeur TR i TA.
La sélectivité entre les protections des arrivées A et les protections des départs D
67 TR 67 TR est de type chronométrique.
51 TA 51 TA La sélectivité entre les protections des alimentations H et les protections des
arrivées A est de type chronométrique.
A1 A2 Ainsi, un défaut en 1 est éliminé par l’ouverture de D2 avec un retard TD.
Un défaut en 2 est éliminé par l’ouverture de A1 et A2 avec un retard TA (les
protections directionnelles ne voyant pas le défaut).
2 Enfin, un défaut en 3 est vu par la protection directionnelle de A1 qui s’ouvre à
D1 D2 l’instant TR, permettant de continuer l’exploitation de la partie saine du réseau.
Cependant le défaut 3 est toujours alimenté par T1. A l’instant TH u TA + ∆T,
51 TD 51 TD H1 s’ouvre sous l’action de la protection à maximum de courant phases qui l’équipe.

1 Défauts phase-terre (fig.2)


Fig. 1 : protection sur défaut entre phases Neutre à la terre par résistance au niveau des transformateurs d’arrivées
Les départs sont équipés de protections à maximum de courant terre (ANSI 51G)
réglées à un seuil supérieur au courant capacitif correspondant et dont la
temporisation est TD.
H1 H2
Les arrivées A1 et A2 sont équipées de protections directionnelles de terre
51G TN 51G TN (ANSI 67N) dont la temporisation est TR.
Les connexions de mise à la terre du neutre sont équipées de protections à
maximum de courant terre (ANSI 51G) dont le seuil est supérieur aux réglages des
protections des arrivées et des départs et dont la temporisation est TN u TD + ∆T.
La sélectivité entre les différentes protections est de type chronométrique.
6 Ainsi, un défaut en 4 est éliminé par l’ouverture de D1.
Un défaut en 5 est éliminé par les ouvertures de A1, A2, H1 et H2 provoquées par
67N TR 67N TR
les protections situées sur les connexions de mise à la terre du neutre des 2
transformateurs.
A1 A2 Un défaut en 6 est vu par la protection directionnelle terre de A1 qui s’ouvre à
l’instant TR permettant de continuer l’exploitation de la partie saine du réseau.
Cependant, le défaut 6 est encore alimenté jusqu’à l’instant TN où la protection
5 située sur la connexion de mise à la terre du transformateur correspondant
provoque l’ouverture du disjoncteur H1.
D1 D2 D3 Neutre à la terre par résistance au niveau du jeu de barres
51G TD 51G TD 51G TD
La mise à la terre par résistance est réalisée par un générateur homopolaire.
Les départs, les arrivées, et le générateur homopolaire, sont chacun équipés d’une
protection à maximum de courant terre.
La sélectivité entre les différentes protections est de type chronométrique.
4 Le fonctionnement du système est identique au cas à une arrivée.
Neutre isolé
Fig. 2 : protection sur défaut phase-terre (neutre résistif transformateur) Le fonctionnement du système est identique au cas à une arrivée.
Neutre direct à la terre
On retrouve les cas du neutre à la terre par résistance, mais le courant phase-terre
est augmenté et atteint le niveau du courant entre phases.
Neutre compensé
Une seule bobine de mise à la terre est en service à un instant donné afin d’assurer
l’accord à la capacité du réseau ; on se ramène au cas de réseau à une arrivée.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K156-K157.p65 156 13/04/05, 7:59


K157
5

Protections complémentaires
G
Couplage (fig. 1)
La fonction de contrôle de synchronisme, synchro-check (ANSI 25), permet de
vérifier que les circuits à coupler ont entre eux des écarts de tension en amplitude,
phase et fréquence, acceptables dans les limites prévues pour autoriser la fermeture
du disjoncteur de couplage.
Découplage
Dans le cas d’installations électriques alimentées par le réseau public de distribution
et une source d’énergie autonome, on doit éviter la perturbation de ces sources
entre elles suite à des événements tels que perte du réseau public ou défaut à la
terre ; les conséquences portent sur les variations de tension et de fréquence, les
échanges de courant et de puissance entre les différents circuits.
Des protections sont souvent préconisées ou imposées par les guides techniques du
distributeur.
Le découplage des deux sources entre elles peut être assuré de plusieurs façons :
c suivi du sens d’écoulement de la puissance active, et protection par un relais à
retour de puissance (ANSI 32P)
c suivi des tensions en amplitude et protection par minimum ou maximum de tension
(ANSI 27 ou 59)
c suivi des fréquences et protection contre des valeurs anormales de baisse
(ANSI 81L) ou de hausse (ANSI 81H) de fréquence
25
c protection de saut de phase créé par un défaut (ANSI 78)
Fig. 1 : protection de couplage entre deux réseaux c suivi de la variation de fréquence et protection par dérivée de fréquence en
référence à un seuil (ANSI 81R, ROCOF rate of change of frequency) ; cette
protection est plus rapide que les protections de fréquence et plus stable que la
protection de saut de phase.
Source 1 Source 2 Transfert automatique de sources (fig. 2)
Le système de la figure 2 décrit une installation à deux jeux de barres normalement
27 59 alimentés par deux sources avec couplage ouvert (configuration en 2 sur 3).
Le cas de la perte de la source 1 entraîne la reconfiguration du système par
50 ouverture de la source 1 et fermeture du couplage ; ce transfert automatique de
50N source se fait selon une procédure :
F✟O F c initialisation du transfert par détection d’un minimum de tension (ANSI 27) de la
source 1 et son élimination : Us = 70 % Un
O✟F c blocage du transfert sur détection d’un défaut en aval de la source 1 par maximum
de courant (ANSI 50 et 50N)
c autorisation du transfert suite au contrôle de disparition de la tension entretenue
par les machines tournantes par minimum de tension rémanente (ANSI 27R) :
M Us = 25 % Un
c autorisation du transfert après vérification d’une présence de tension suffisante
27R
(ANSI 59) sur la source 2 et fermeture du couplage : Us = 85 % Un.
Fig. 2 : transfert automatique de sources

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K156-K157.p65 157 13/04/05, 7:59


K158 Equipements
Protection des réseaux
Réseau en boucle ouverte

Dans un réseau de distribution Le réseau est exploité en boucle ouverte et la protection est assurée aux extrémités
de la boucle, équipées de disjoncteurs (fig. 1).
comportant des sous-stations alimentées Les appareils de coupure des sous-stations sont des interrupteurs.
en boucle ouverte, la protection Les défauts provoquent des coupures d’alimentation.
est assurée en tête de boucle. Une protection à maximum de courant phase et terre (ANSI 51 et 51N) équipe le
disjoncteur de chaque tête de boucle.
Un défaut sur un câble reliant 2 sous-stations provoque l’ouverture de l’un ou l’autre
des disjoncteurs de tête selon le lieu d’ouverture de la boucle.
Souvent, la protection est complétée par un automatisme :
c qui élimine le défaut (hors tension) en ouvrant les appareils situés aux extrémités
du câble concerné, après localisation du câble en défaut par détecteur de défaut
c qui referme le disjoncteur de tête qui a déclenché
c qui ferme l’appareil qui assurait l’ouverture normale de la boucle, dans le but
de réalimenter la partie avale saine de la demi-boucle en défaut.
Après réparation de la liaison en défaut, on peut revenir dans l’état initial
d’exploitation.
Les temps de coupure d’alimentation durent de quelques secondes à plusieurs
minutes selon que le mode de reconfiguration de boucle est automatique ou manuel.

51 51
51N 51N

F F

F F

F F

F F

O F

Fig. 1 : principe de la protection d’une boucle ouverte

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K158-K159.p65 158 11/04/05, 12:09


Réseau en boucle fermée K159
5

Dans un réseau de distribution Le réseau peut être exploité en boucle fermée et la protection est assurée pour tous
les tronçons, chacun étant équipé de disjoncteurs à ses extrémités.
comportant des sous-stations alimentées La plupart des défauts ne provoque pas de coupure d’alimentation.
en boucle fermée, la protection est Plusieurs solutions de protection sont envisageables.
assurée par tronçons. Protection différentielle (fig. 1)
Chaque câble est équipé d’une protection différentielle de ligne (ANSI 87L) et
chaque sous-station est équipée d’une protection différentielle de jeu de barres
(ANSI 87B).
La protection est très rapide.
Si le neutre est mis à la terre par résistance, il faut s’assurer que la sensibilité des
protections différentielles couvre les défauts phase-terre.

F F

87L 87L

F F
87B 87B

F F

Fig. 1 : protection différentielle d’une boucle fermée

Protection à maximum de courant et sélectivité logique directionnelle (fig. 2)


Les disjoncteurs de la boucle sont équipés de protections à maximum de courant
et de protections directionnelles ; de plus, le principe de la sélectivité logique est
utilisé pour obtenir le temps le plus court pour l’élimination d’un défaut.
Un défaut sur la boucle sollicite :
c toutes les protections si la boucle est fermée
c toutes les protections en amont du défaut lorsque la boucle est ouverte.
Chaque protection adresse un ordre d’attente logique vers l’une ou l’autre des
protections adjacentes sur la boucle, en fonction de l’information délivrée par la
protection directionnelle.
Les protections qui ne reçoivent pas d’ordre d’attente logique déclenchent avec un
retard minimum indépendant de la position du défaut sur la boucle :
c le défaut est éliminé par deux disjoncteurs de part et d’autre du défaut si la boucle
est fermée, et tous les tableaux restent alimentés
c le défaut est éliminé par le disjoncteur amont si la boucle est ouverte.
Cette solution est complète car elle protège les câbles et les jeux de barres.
Elle est rapide, sélective et elle inclut la protection en secours.

51 51
51N 51N

67 67 67 67
67N 67N 67N 67N

67 67 67 67
67N 67N 67N 67N

Fig. 2 : protection de boucle à maximum de courant et sélectivité logique directionnelle

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K158-K159.p65 159 11/04/05, 12:09


K160

Pour en savoir plus Cahiers Techniques Schneider Electric


sur les sujets traités Protection des réseaux par le système de sélectivité logique.
dans le guide vous CT2, F. Sautriau. 8 pp., 09/1990.
pouvez aussi
consulter les Analyse des réseaux triphasés en régime perturbé à l’aide des composantes
symétriques.
documents CT18, B. De Metz Noblat. 28 pp., 12/2002.
Consultez >
suivants.
Protection des machines et des réseaux industriels HT.
CT113, P. Roccia. 24 pp., 06/1985.

Conception et utilisation de fusibles limiteurs MT.


CT128, O. Bouilliez, J.C. Perez-Quesada. 28 pp., 11/2002.

Gestion de l’énergie dans les processus industriels.


CT133, C.-G. Pouzols. 12 pp., 06/1995.

Les perturbations électriques en BT.


CT141, R.Calvas. 28 pp., 05/2001.

Disjoncteurs au SF6 Fluarc et protection des moteurs MT.


CT143, J. Hennebert, D. Gibbs. 16 pp., 12/1990.

La compatibilité électromagnétique.
CT149, J. Delaballe. 32 pp., 12/2001.

Surtensions et coordination de l’isolement.


CT151, D. Fulchiron. 24 pp., 12/1992.

Perturbations harmoniques dans les réseaux pollués et leur traitement.


CT152, C. Collombet, J.M. Lupin et J. Schonek. 28 pp., 09/1999.

Calcul des courants de court-circuit.


CT158, B. De Metz Noblat, F. Dumas, G. Thomasset. 32 pp., 10/2000.

Permutation automatique des alimentations dans les réseaux HT, BT.


CT161, G. Thomasset. 16 pp., 06/1992.

Contrôle-commande et protection des moteurs HT.


CT165, J.-Y. Blanc. 28 pp., 12/1992.

La foudre et les installations électriques HT.


CT168, B. De Metz Noblat. 24 pp., 07/1993.

Des transformateurs de courant aux capteurs hybrides en HT.


CT170, C. Teyssandier. 24 pp., 12/1993.

La coupure par auto-expansion.


CT171, G. Bernard. 16 pp., 12/1993.

Protection des réseaux HTA industriels et tertiaires.


CT174, A. Sastré. 28 pp., 12/1994.

Les protections directionnelles.


CT181, P. Bertrand. 20 pp., 07/1996.

Harmoniques : convertisseurs propres et compensateurs actifs.


CT183, E. Bettega, J-N Fiorina. 32 pp., 01/2000.

Etude de sûreté des installations électriques.


CT184, S. Logiaco. 28 pp., 01/1999.

Stabilité dynamique des réseaux électriques industriels.


CT185, B. De Metz Noblat, G. Jeanjean. 24 pp., 01/1997.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K160-K161.p65 160 8/04/05, 18:45


K161

Propriétés et utilisations du SF6 dans les appareils MT et HT.


CT188, D. Koch. 24 pp., 02/03.

Manoeuvre et protection des batteries de condensateurs MT.


CT189, D. Koch. 24 pp., 06/97.

La ferrorésonance.
CT190, P. Ferracci. 28 pp., 10/1997.

Protection des transformateurs de postes MT/BT.


CT192, D. Fulchiron. 32 pp., 04/98.

Les techniques de coupure en MT.


CT193, S. Théoleyre. 32 pp., 09/98.

Transformateurs de Courant : comment les spécifier.


CT194, P. Fonti. 32 pp., 01/01.

Transformateurs de Courant : erreurs de spécification et solutions.


CT195, P. Fonti. 20 pp., 01/01.

La coupure du courant électrique dans le vide.


CT198, P. Picot. 32 pp., 04/00.

La qualité de l’énergie électrique.


CT199, P. Ferracci. 32 pp., 10/2001.

Autres documents Schneider Electric


Catalogue distribution électrique 2004

Chorus direct Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K160-K161.p65 161 8/04/05, 18:45


K162 Conditions générales de vente
Schneider Electric France

I - Généralités réparations qui résulteraient de l’usure normale des produits, de détériorations ou d’accidents
Les présentes conditions générales de vente sont applicables à toute offre émise par le Vendeur pour, provenant d’un défaut de surveillance des produits ou d’une utilisation de ceux-ci non conforme à leur
ou toute vente conclue par le Vendeur avec, un Acheteur dont le siège social se situe en France. destination et/ou aux prescriptions du Vendeur, et plus généralement pour tout incident dont la
Toute commande passée au Vendeur emporte acceptation par l’Acheteur des présentes conditions responsabilité n’incombe pas au Vendeur.
générales de vente et renonciation de sa part à ses propres conditions générales d’achat. La garantie ne pourra s’appliquer si des modifications ou des adjonctions ont été effectuées sur les
produits par l’Acheteur sans l’accord exprès du Vendeur.
II - Objet et étendue de l’offre
11.2 Le Vendeur ne fournit aucune garantie en ce qui concerne l’aptitude des produits à atteindre les
2.1 Sauf offre particulière émise par le Vendeur, les prix applicables sont ceux qui figurent dans les
objectifs que l’Acheteur s’est fixés dès lors que ces objectifs n’ont pas été expressément acceptés par
tarifs du Vendeur en vigueur à la date de passation de la commande.
le Vendeur.
Lorsque le Vendeur a émis une offre, les prix et conditions de cette offre concernent exclusivement
11.3 Durée de la garantie
les produits (qualité et quantité) qui y sont spécifiés et, à défaut de stipulations expresses, restent
La garantie ne s’applique qu’aux vices qui se seront manifestés pendant une période de dix huit mois
valables pendant un mois.
à compter de la livraison des produits au sens de la clause 6.1.
2.2 Le Vendeur se réserve le droit d’apporter à tout moment toute modification, notamment de
La réparation, la modification ou le remplacement de pièces pendant la période de garantie ne
disposition, de forme, de couleur, de dimension ou de matière, aux produits dont les représentations,
peuvent avoir pour effet de prolonger le délai de garantie des produits.
descriptions et spécifications figurent dans ses catalogues et prospectus.
11.4 Modalités d’exercice de la garantie
III - Conclusion de la vente Dans le cadre de la présente garantie, le Vendeur remédie à ses frais, dans les meilleurs délais et par
Le contrat de vente n’est parfait que sous réserve d’acceptation expresse de la commande par le les moyens qu’il juge appropriés, aux vices décelés.
Vendeur. Les pièces remplacées redeviennent la propriété du Vendeur.
Toute modification à ce contrat devra être acceptée de manière expresse par le Vendeur. 11.4.1 Les réparations ou remplacements sont ef fectués dans les ateliers du Vendeur, après que
IV - Propriété intellectuelle et confidentialité l’Acheteur ait renvoyé à celui-ci les pièces ou les produits défectueux.
4.1 Le Vendeur n’est tenu en aucun cas de fournir ses plans d’exécution même si les produits sont La recherche sur le site de l’élément défectueux ainsi que son transport jusqu’à l’établissement ou
livrés avec un schéma d’installation. l’usine du Vendeur indiqués par le Vendeur restent à la charge de l’Acheteur.
Les plans et documents éventuellement remis à l’Acheteur restent la propriété du Vendeur et sont 11.4.2 Au cas où, compte tenu de la nature des produits, la réparation doit avoir lieu sur site, le
confidentiels. L’Acheteur s’interdit de les communiquer sciemment ou non à des tiers et ne pourra les Vendeur prend à sa charge les frais de main-d’œuvre relatifs à la réparation, à l’exclusion des frais de
utiliser que pour les seuls besoins de l’exploitation et de la maintenance des produits. déplacement et de séjour de son personnel et des frais liés aux opérations de démontage et de
4.2 La technologie et le savoir-faire, brevetés ou non, incorporés dans les produits ainsi que tous les remontage de tout élément autre que les produits défectueux.
droits de propriété industrielle et intellectuelle relatifs aux produits restent la propriété exclusive du 11.5 Obligations de l’Acheteur
Vendeur. Seul est concédé à l’Acheteur, à titre non exclusif et non cessible, un droit d’usage et de Pour pouvoir invoquer le bénéfice de la présente garantie, l’Acheteur doit aviser le Vendeur des vices
maintenance des produits. Est exclu tout droit de réaliser ou faire réaliser des pièces de rechange. qu’il impute aux produits dès la manifestation des défauts de fonctionnement, et fournir toutes
justifications quant à la réalité de ceux-ci. Il doit donner au Vendeur toute facilité pour procéder à la
V - Prix - Conditions de paiement - T axes constatation de ces défauts et pour y remédier il doit en outre s’abstenir, sauf accord exprès du
5.1 Les prix sont stipulés hors taxes. Vendeur, d’effectuer ou de faire effectuer la réparation par un tiers.
Les conditions et termes de paiement sont précisés dans l’offre. A défaut, les produits et prestations
sont payables en totalité à la mise à disposition dans les usines du Vendeur, à 30 jours fin de mois de XII - Responsabilité
facturation. La responsabilité du Vendeur est strictrement limitée aux obligations définies par la commande et les
Compte tenu des coûts de gestion supportés par le vendeur, toute vente donnera lieu à une présentes conditions générales de vente. En aucun cas, il ne pourra être tenu pour responsable de
facturation d’un montant minimal de 150 euros. tout dommage indirect et/ou immatériel, tel que notamment manque à gagner, perte de profit ou perte
5.2 En cas de retard de paiement, le V endeur pourra exiger de l’Acheteur le versement d’une pénalité de production.
de retard calculée par application aux montants exigibles, d’un intérêt égal à une fois et demie le taux XIII - Contestations
de l’intérêt légal en vigueur, et en tout état de cause au moins égal à 1,5 % par mois de retard. Tout litige relatif à toute offre émise ou toute vente effectuée par le Vendeur, qui ne pourrait être réglé
5.3 Le défaut de paiement d’un terme à bonne date entraînera de plein droit l’exigibilité de toutes les à l’amiable, sera de la compétence exclusive du tribunal dans le ressort duquel est situé le siège
sommes dues par l’Acheteur défaillant, même si elles ont donné lieu, en tout ou partie, à la création social du Vendeur, même en cas d’action en référé, d’appel en garantie ou de pluralité de défendeurs.
de traites ou à la réception de billets à ordre.
En outre, le Vendeur se réserve le droit de suspendre l’exécution de ses propres obligations jusqu’au
complet paiement des sommes exigibles. COMPLÉMENTS APPLICABLES AUX SYSTÈMES
5.4 En cas de retard de paiement excédant un délai de 30 jours, la vente pourra être résolue de plein Aux conditions mentionnées ci-dessus s’ajoutent les conditions suivantes :
droit par le Vendeur, aux torts de l’Acheteur, huit jours après une mise en demeure de payer restée en Par “Système”, on entend tout produit devant faire l’objet d’adaptations spécifiques à l’Acheteur ou
tout ou partie sans effets. d’une installation effectuée par le Vendeur, ou tout ensemble de produits nécessitant une étude
5.5 Les dispositions ci-dessus s’appliqueront sans préjudice de tous autres dommages et intérêts spécifique en vue d’en assurer la cohérence.
auxquels pourrait prétendre le Vendeur. I - Objet et étendue de l’offre
VI - Livraison - Expédition 1 Les offres sont établies en fonction des spécifications fournies par l’Acheteur, lesquelles devront
6.1 Quelles que soient la destination des produits et les conditions de la vente, la livraison est réputée contenir toutes les données nécessaires à la détermination des caractéristiques du Système, en
effectuée dans les usines ou magasins du Vendeur. particulier :
6.2 Si l’Acheteur ne prend pas possession des produits à la date prévue de livraison, la vente pourra c les performances attendues
être résiliée de plein droit par le Vendeur, sans mise en demeure et sans préjudice de tous c les conditions d’installation et d’environnement
dommages et intérêts. Si le Vendeur n’exerce pas cette faculté, l’Acheteur supportera les frais de c les nature et conditions des essais qui seront réalisés par l’Acheteur.
manutention et de stockage des produits jusqu’à ce qu’il ait pris possession de ceux-ci. 2 Sauf stipulation particulière, le délai d’option durant lequel le vendeur reste engagé par son offre est
de un mois à dater de son établissement.
VII - Délais - Pénalités 3 En cas de non-conclusion de la vente, les études et documents remis à l’appui de l’offre devront
7.1 Les délais de livraison sont indicatifs, sauf acceptation expresse par le V endeur de délais fermes. être restitués au Vendeur dans un délai maximal de 15 jours à compter de la date d’expiration de
7.2 Les délais de livraison courent à partir de la plus tardive des dates suivantes : celle de l’offre.
l’acceptation de la commande par le Vendeur, celle où sont parvenus au Vendeur les renseignements 4 Le Vendeur se réserve le droit, si les études nécessaires à l’établissement de l’offre présentent un
et/ou l’acompte que l’Acheteur s’était engagé à lui remettre. degré de complexité inhabituel et en cas de non-conclusion de la vente, de faire participer l’Acheteur
7.3 Le V endeur est dégagé de plein droit de tout engagement relatif aux délais en cas de force aux frais de leur réalisation.
majeure ou d’événements intervenant chez le Vendeur ou ses fournisseurs, tels que : lock-out, grève,
guerre, embargo, incendie, inondation, accident d’outillage, rebut de pièces en cours de fabrication, II - Assistance technique lors de la mise en route
interruption ou retard dans les transports ou approvisionnements en matière première, énergie ou 1 Sauf stipulation contraire, les prix du Vendeur ne comprennent ni le montage, ni la mise en route du
composants, ou de tout autre événement indépendant de la volonté du vendeur ou de ses Système, ni un éventuel lot de pièces de rechange.
fournisseurs. 2 Lors de toute intervention des techniciens du Vendeur sur le site d’installation du Système, la
7.4 En cas de retard de livraison, lorsqu’un délai ferme a été accepté et à défaut de stipulations fourniture de l’énergie, des engins de manutention ou autres, des matières premières de toute sorte
particulières, il sera appliqué, pour chaque semaine entière de retard au-delà d’une période de grâce nécessaires aux prestations du Vendeur, sera à la charge de l’Acheteur.
de quatre semaines, une pénalité libératoire égale à 0,5 % du prix départ usine des produits dont la 3 Dans le cas où le Système vendu serait un automate, les pertes et rebus intervenant chez
livraison est en retard, avec un maxima de 5 %. l’Acheteur pendant toute la durée de la mise au point du Système seront également à la charge de
l’Acheteur.
VIII - Réserve de propriété 4 Les adaptations du Système éventuellement nécessaires à son bon fonctionnement seront à la
8.1 Le V endeur conserve la propriété des produits jusqu’au paiement intégral du prix en principal et charge du Vendeur si les conditions de fonctionnement et les données précisées dans la commande
accessoires (loi du 12 mai 1980). acceptée par le Vendeur n’ont pas été respectées. Si elles proviennnent en revanche d’une
En cas de non-paiement du prix des produits à échéance, le Vendeur pourra exiger à tout moment la insuffisance ou d’une erreur dans les informations communiquées par l’Acheteur, d’une modification
restitution des produits livrés, aux frais de l’Acheteur et quel qu’en soit le possesseur. de l’implantation du Système ou de son environnement, le coût des adaptations et le temps passé
8.2 En cas de transformation ou d’incorporation des produits, les produits transformés ou les seront facturés à l’Acheteur.
marchandises dans lesquelles ils sont incorporés, deviennent le gage du Vendeur jusqu’à complet 5 Si, sur le site, l’intervention des spécialistes du Vendeur est retardée pour les raisons
paiement du prix. indépendantes de sa volonté, le temps d’attente sera facturé à l’Acheteur. Il en sera de même pour
L’Acheteur s’oblige à faire état de l’existence de la réserve de propriété auprès des tiers à qui il les frais de tout déplacement injustifié.
revendrait les produits soit en l’état, soit incorporés dans un ensemble.
8.3 En cas de restitution des produits dans le cadre du présent article, les acomptes reçus par le III - Essais
Vendeur lui restent acquis à titre de dommages et intérêts forfaitaires. Les essais sont effectués dans les usines du Vendeur. Si l’Acheteur demande des essais autres que
8.4 A compter de la livraison, l’Acheteur assume les risques de perte, vol ou détérioration des ceux prévus par les services du Vendeur ou des essais sur le site d’installation du Système, ceux-ci
produits, ainsi que la responsabilité des dommages qu’ils pourraient occasionner. seront effectués aux frais de l’acheteur.

IX - Emballage IV-Prix
Les prix mentionnés dans l’offre s’entendent pour un emballage ordinaire. Toute demande de la part Les prix des Systèmes sont, sauf accord contraire, révisables par application d’une formule de
de l’Acheteur pour un type d’emballage autre que celui habituellement utilisé par le Vendeur fera révision adaptée à la nature du matériel et précisée dans les conditions particulières figurant dans
l’objet d’un complément de prix. Les emballages ne sont en aucun cas repris par le Vendeur. l’offre.

X - T ransport - Douanes V - Conditions de paiement


Les produits sont vendus départ usine. En conséquence, si l’Acheteur confie au Vendeur Dans le cadre d’un contrat à exécution échelonnée dans le temps, les acomptes sont, à défaut
l’organisation des opérations de transport, d’assurances et/ou dédouanement, ces opérations sont d’accord particulier, exigibles à la commande ou à la demande de mise en fabrication d’une tranche
réalisées pour le compte de l’Acheteur et à ses frais, risques et périls. du Système et payables par chèque ou traite à vue à réception de la facture proforma émise par le
Vendeur.
XI - Garantie
11.1 Défectuosités ouvrant droit à la garantie VI - Garantie
Le Vendeur s’engage à remédier à tout défaut de fonctionnement des produits provenant d’un vice 1 Au cas où la nature du Système s’opposerait à un retour tel que prévu à l’article 11.4.1 des
dans la conception, les matières ou la fabrication. Cette obligation ne s’applique pas en cas de défaut Conditions Générales, le déplacement du personnel nécessaire à la remise en état du Système sur
résultant : place sera facturé à l’Acheteur par le Vendeur.
c d’un entretien non conforme aux prescriptions du Vendeur ou, à défaut de telles prescriptions, aux 2 Dans le cas où le Vendeur incorpore dans un Système des dispositifs ou appareils qui ne sont pas
règles de l’art, ou de sa fabrication, l’étendue et la durée de la garantie seront celles accordées par leur fabricant ou
c de conditions de stockage inadaptées, ou vendeur.
c du non-respect des notices d’installation et/ou de raccordement. 3 La garantie mentionnée au point 11 des Conditions Générales ne s’applique pas en cas de défaut
Toute garantie est également exclue : pour les consommables et les remplacements ou les du fonctionnement du Système résultant de matières ou composants fournis ou imposés par
l’Acheteur, ou d’une conception imposée par celui-ci.

Catalogue distribution électrique HTA/BT 2005

K162.p65 162 13/04/05, 8:00

Вам также может понравиться