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Science économique III - Economie du développement durable

Acquis de première : externalités, droits de propriété, offre et demande,


défaillances du marché. Fiche 312 – Quels instruments économiques
NOTIONS : Réglementation, taxation, marché de quotas d’émission pour la politique climatique ?

Thème 3123 – Quels sont les moyens de la politique climatique ?

Exercice :
Voici les données concernant 3 entreprises

Tonnes de CO2 émises Coût de dépollution d’une tonne de CO2


Entreprise A 500 10 € / tonne
Entreprise B 700 60 € / tonne
Entreprise C 400 40 € / tonne
Source : SES Versailles
Questions :
1. Comment pouvez-vous expliquer que les émissions de CO2 et le coût de dépollution d’une tonne de CO2
soient différents pour les 3 entreprises ?
 Secteur économique :
 certaines activités sont plus polluantes que d‘autres (transport contre enseignement)
 certaines activités peuvent plus facilement réduire leur pollution
 taille de l’entreprise : une grande entreprise peut innover plus facilement pour réduire la pollution grâce à ses
profits
 sa capacité d’innovation
 sa volonté de réduire la pollution

Le recours aux instruments règlementaires : les normes


Le principe : CED : Un marché pour dépolluer : regarder de 1mn et 51 sec à 3 mn 10sec et présentation ppt (diapos 1
à 3)
Exercice : Le gouvernement décide d’instaurer une norme : il oblige chaque entreprise à limiter ses émissions de CO2
à 500 tonnes par an.
Tonnes de CO2 Coût de dépollution d’une Coût total de la Réduction de la pollution en
émises tonne de CO2 dépollution tonnes de CO2

Entreprise 500 10 € / tonne 0 0


A
Entreprise 700 60 € / tonne 12 000 200
B

Entreprise 400 40 / tonne 0 0


C

Questions :
1. Quels sont les instruments règlementaires que l’Etat a à sa disposition?
Une norme est une politique de réglementation de la pollution qui détermine le niveau tolérable de pollution et
sanctionne très sévèrement les entreprises qui ont dépassé le seuil légal
2. Compléter le tableau
3. De combien les émissions sont-elles réduites ? A combien s’élèvent maintenant les émissions totales de CO2 ?
Les émissions de CO2 ont été réduites de 200 tonnes. On est passé de 1600 t à 1400t.
4. Quels sont les avantages de la norme ?
 elle est peu coûteuse : un texte de loi suffit
 La norme permet de connaître précisément la réduction de la pollution définie par l’Etat

5. Quels sont les inconvénients de la norme ? Prenez notamment la situation des 3 entreprises
 Il est difficile de déterminer le niveau de la norme. S'il est trop ambitieux, l'objectif de réduction des émissions
risque de ne pas être atteint. Trop laxiste, la norme risque de ne pas être utile.
 Elle est rigide pour les entreprises, car elle est uniforme :
o Elle est la même pour des entreprises ayant des activités très diverses et donc des coûts de dépollution très
inégaux. A a un coût de dépollution beaucoup plus faible que B.
o L’uniformité de la norme a des effets négatifs sur les petits producteurs. Cela peut les conduire à la faillite
car le coût économique de mise aux normes peut leur être fatal. B pollue beaucoup et a un cout de
dépollution élevé. Ses coûts vont augmenter, ce qui va peser sur sa rentabilité et sa viabilité future.

 Les entreprises ne sont pas incitées à réduire la pollution au-delà de la norme réglementaire : Les entreprises A
et C ne voient pas l’intérêt de réduire les émissions. C’est dommage, car A a un coût de dépollution très faible :
elle pourrait alors réduire les émissions de CO2 sans difficulté

Le recours aux instruments économiques


L’internalisation des externalités

Cliquez : CED : Un marché pour dépolluer : regarder là jusqu’à 1mn et 51 sec


Questions :
1. En quoi le principe du pollueur- payeur vise-t-il à internaliser les externalités ?
Celui qui est à l’origine de la pollution doit payer pour assumer les répercussions des externalités négatives et remédier
aux atteintes sur l’environnement. Polluer entre ainsi dans le calcul coût-bénéfice de l’entreprise (une incitation).
Chaque fois que l’entreprise pollue, elle doit payer. L’entreprise a alors le choix entre réduire la pollution ou payer pour
polluer.

L’introduction d’une taxe

Le principe : Cliquez sur CED : Un marché pour dépolluer : regarder là de 3 mn et 10 sec à 4 mn 03 sec et présentation
ppt (diapos 4 à 6)
Exercice : Le gouvernement décide d’instaurer une taxe de 15 € sur chaque tonne de CO2 émise par les entreprises.

Tonnes de Coût de dépollution Coût total Coût total de la Réduction de la


CO2 émises d’une tonne de CO2 de la taxe dépollution pollution en tonnes de
CO2

Entreprise A 500 10 € / tonne 7500 5000 500

Entreprise B 700 60 € / tonne 105 000 42 000 0

Entreprise C 400 40 € / tonne 6 000 16 000 0

Questions :
1. Explicitez le principe de la taxe
Une taxe constitue pour le pollueur un coût supplémentaire qui s’ajoute au coût privé marchand, ce qui modifie son
calcul de production optimale. Elle relève donc d’un mécanisme économique : l’incitation par les prix
2. Complétez le tableau.
3. Calculez le montant des recettes fiscales collectées dans le cas où les entreprises continuent à émettre toujours
la même quantité de CO2. Quel usage le gouvernement peut-il faire de ces recettes ?
Le montant des recettes fiscales est de 118 500 euros.
Ces recettes peuvent être utilisées pour :
 Favoriser la dépollution
 Autres usages : dépenses d’éducation, baisse du coût du travail
C’est ce qu’on appelle le double dividende de la taxation.
4. Quelles peuvent être les choix d’une entreprise en cas de taxation des émissions de CO2 ? Que va choisir
chaque entreprise ? De combien est réduit le montant d’émissions de CO2 ?
L’entreprise intègre dans son calcul rationnel le coût de sa pollution par le biais de la taxe. Elle a maintenant le choix
entre 2 solutions :
 Continuer à polluer et payer la taxe
 Réduire la pollution pour ne pas payer la taxe
L’entreprise choisira la solution qui est la plus économique pour elle :
 L’entreprise A a un coût de dépollution plus faible que la taxe : elle va donc dépolluer plutôt que payer la taxe
 Les entreprises B et C ont un coût de dépollution plus élevé que la taxe : elles vont préférer payer la taxe
 Les émissions de CO2 sont donc réduites de 500 tonnes : celles de l’entreprise A

5. Le gouvernement veut réduire les quantités polluées de 900 tonnes de CO2. Que doit-il faire ?
Il faut inciter l’entreprise C à dépolluer plutôt que payer la taxe : augmenter la taxe : passer par exemple à 41 euros par
tonne
6. Quels sont les avantages de la taxe par rapport à la norme ?
Une plus grande liberté pour les entreprises : elles vont choisir la solution la plus avantageuse pour elles : cela
permet de concilier efficacité économique et préservation de l’environnement

7. Explicitez les inconvénients de la taxe


Grande incertitude :
 Au niveau de la réduction des émissions : l’Etat ne sait pas ce que vont choisir les entreprises : dépolluer ou
payer la taxe. La réduction des émissions est incertaine
 Degré d’incertitude sur le niveau de la taxe : trop bas elle ne sert à rien : les entreprises préfèrent polluer ; trop
élevé : elle réduit la compétitivité des entreprises

Synthèse : Expliquez pourquoi l’instrument économique (la taxe) est, selon les économistes, plus pertinent que la
norme règlementaire
La taxe permet d’allier efficacité économique et préservation de l’environnement :
 Les émissions de CO2 vont réduire car la taxe permet d’internaliser les effets externes
 Cela permet d’assurer l’efficacité économique : les entreprises choisissent toujours la solution le moins
coûteuse ; la taxe permet de s’adapter aux caractéristiques de l’entreprise

Le marché des quotas d’émission

Le principe : Cliquer sur : CED : Un marché pour dépolluer : regarder là de 4 mn et 03 sec à 5 mn 41 sec
Exercice : Le gouvernement décide d’instaurer un marché d’émissions de CO2. Le plafond est fixé à 900 tonnes par
an. L’Etat alloue gratuitement un quota de 300 tonnes de CO2 à chaque entreprise.

Tonnes de Coût de dépollution Prix Prix minimum Réduction de la


CO2 émises d’une tonne de CO2 maximum que l’entreprise pollution en tonnes de
que est prête pour CO2
l’entreprise vendre une
est prête tonne de CO2
pour
acheter une
tonne de
CO2

Entreprise A 500 10 € / tonne 10 10 200

Entreprise B 700 60 € / tonne 60 60 0


Entreprise C 400 40 € / tonne 40 40 0
Questions :
1. Comment et par qui est défini le plafond global et sa répartition ?
L’Etat fixe le plafond global et la répartition des quotas en fonction des caractéristiques des entreprises. Le quota est
fixé en fonction de la pollution précédente émise. Ces quotas peuvent être distribués gratuitement ou peuvent être soumis
à des enchères. Dans tous les cas lors du lancement du marché les quotas sont plutôt généreux, mais ils sont
progressivement réduits pour éliminer à terme la pollution en incitant les entreprises à faire de plus en plus d’efforts
pour réduire leurs émissions polluantes. Si elles n’en sont pas capables les prix d’achat des quotas de pollution ne vont
cesser d’augmenter (car l’offre de quotas devrait diminuer)
2. Compléter le tableau
3. Quelles sont les stratégies qui peuvent être mises en oeuvre par les entreprises? Quels sont les critères de
décision ?
 soit réduire leurs émissions de CO2 et en vendre
 soit continuer à polluer et acheter des quotas d’émissions
Le choix va dépendre du coût des techniques de dépollution et des quotas alloués gratuitement qui déterminent en partie
le prix du quota d’émissions
4. Qui va vendre des quotas ? Qui va en acheter ?
 l’entreprise qui vend des quotas est celle qui peut réduire à un faible coût sa pollution : l’entreprise peut alors
vendre 200 tonnes d’émissions à un prix supérieur à 10 euros. Avec un prix par exemple à 11 euros, elle fait
un profit d’un euro par tonne
 B et C vont plutôt acheter des quotas d’émissions, car leur coût de dépollution est élevé : l’entreprise B va
préférer acheter des quotas jusqu’à un prix de 59 euros, car cela lui coûtera moins cher que de dépolluer
5. La régulation s’opère-t-elle par les prix ou par les quantités ?
Elle s’opère principalement par les prix. Le prix du quota va influencer la stratégie de l’entreprise : en effet le prix du
quota va influencer la décision de l’entreprise :
 Si le prix du quota augmente l’entreprise sera incitée à réduire ses émissions polluantes , à innover
 Si le prix du quota diminue, l’entreprise aura intérêt à acquérir davantage de permis d’émissions dont le prix
baisse sur le marché
6. Quelle stratégie doit mettre en place l’Etat pour réduire les quantités d’émissions de CO2 ?
Réduire la quantité de quotas donnés gratuitement

Les avantages de l’instauration d’un marché des droits à polluer : Cliquez sur CED : Un marché pour dépolluer :
regarder là de 7 mn et 45 sec à 9 mn 55 sec
1. Expliquez le mécanisme par lequel le marché s’autorégule
C’est la loi de l’offre et de la demande :
 Si la demande de permis de pollution est supérieure à l’offre, le prix du quota, c’est-à-dire le prix du droit à
émettre de la pollution augmente. Plus le prix de la pollution sera élevé, plus les entreprises seront incitées à
réduire leur niveau de pollution pour réduire leurs coûts, voire augmenter leurs recettes, car elles pourraient
vendre leurs droits à polluer non utilisés (à partir d’un calcul coût bénéfice)
 En revanche, si l’offre est supérieure à de demande, le prix du quota diminue, ce qui réduit l’incitation à innover
pour offrir des quotas sur le marché
2. Quels sont les déterminants de l’évolution des cours ?
- Pour l’offre, d’abord la politique de l’Etat qui peut-être plus ou moins laxiste dans la distribution de quotas.
Pour les entreprises : les possibilités techniques de réduction de la pollution, et les innovations de process
- Pour la demande de quotas, la croissance économique : plus la production est élevée, plus la pollution sera
importante.

3. Comment ont évolué les cours ? Que cela traduit-il ?


Les cours ont baissé, ce qui montre que la quantité de quotas émis par l’Etat est trop élevée. En effet pour inciter les
entreprises à rentrer sur le marché les Etats européens ont trop généreusement distribué des quotas
4. Quel exemple montre la réussite de ce type de marché?
La création d’une Bourse du carbone au niveau européen sur laquelle sont échangées des permis de droits à polluer
5. Montrez en quoi l’instauration du marché des quotas va être incitative ?
Le marché incite l’entreprise B à dépolluer davantage, car elle y a un intérêt économique : elle peut vendre ses quotas.
Dépolluer est donc une source de profit : la recette marginale tirée de la vente des permis de droit à polluer est
supérieur au coût marginal de dépollution.
6. Pourquoi peut-on parler de jeu à somme positive ?
Les deux entreprises y gagnent :
 Pour l’entreprise A : au lieu de dépolluer à un coût marginal de 350 euros, elle achète des quotas à 300 euros :
l’achat d’un permis est inférieur au cout marginal de dépollution
 Pour l’entreprise B : puisque son coût marginal est de 250 euros, elle a intérêt à dépolluer et à vendre ses
quotas à 300 euros.

Les limites d’un marché des droits à polluer : Cliquez sur CED : Un marché pour dépolluer : regarder là de 9 mn
et 55 sec à 10 mn 40 sec et 13mn 07 à 15mn 39 sec
Source : http://www.finances.net/matieres_premieres/co2-emissionsrechte
1. Comment a évolué le prix des quotas ? Quels sont les déterminants de cette évolution ?
Globalement, le prix du quota a baissé, mais surtout il a connu des variations d’une ampleur considérable qui
remettent en cause sa viabilité : de 30 euros en 2006 à moins de 5 euros en 2013 (soit une baisse de 80 %) et
4.50 euros en 2. Le prix plancher a été atteint en 2007-2008 (quasiment 0), les prix plafonds en 2006 et 2009(aux
alentours de 30 euros)
 Les Etats européens ont été beaucoup trop généreux dans l’allocation des permis lors du lancement du
marché des droits à polluer
 L’effondrement de l’industrie soviétique qui s’est traduite par une offre de quotas non utilisés qui a
entrainé à la fin des années 1990 une surproduction de quotas et donc un effondrement du prix
 La crise économique se traduit par un effondrement de la croissance donc les quantités de pollution
émises sont beaucoup plus faibles, la demande de permis est donc devenue très faible par rapport à
l’offre. Cette situation s’est renouvelée lors de la crise des dettes souveraines en Europe
 L’accident de Fukushima a entraîné une hausse ponctuelle : plus grande sensibilité aux problèmes
environnementaux

2. En quoi, en particulier en temps de crise l’objectif économique peut-il entrer en contradiction avec l’objectif
écologique ?
La crise fragilise les entreprises et génère une multiplication des faillites, donc la demande de quotas s’effondre.
Les entreprises qui avaient fait le pari de dépolluer pour vendre des quotas sont sanctionnées par le marché (la
recette tirée de la vente des quotas est inférieure au coût de dépollution). Comme l’on constate une hausse du
chômage, les gouvernements donne la priorité à l’objectif de court terme (les création d’emplois ou au moins la
préservation des emplois) au détriment des objectifs de moyen long terme ( limiter les risques de crise écologique
et environnementale)
3. Expliquez en quoi la forte variabilité des cours peut fausser les calculs économiques des agents et rendre leurs
décisions d’investissement dans les outils de dépollution très risquées.
Les entreprises choisissent leur stratégie en fonction du prix du quota présent, elles ne peuvent qu’anticiper
l’évolution future. Si le prix des quotas est très variable, les entreprises sont désincitées à lancer des innovations
couteuses dont les bénéfices anticipées sont trop aléatoires. Or depuis le lancement du marché le prix des quotas a
connu des variations considérables ( de 30 euros en 2006 à quasiment 0 en 2008) qui ne permettent pas d’internaliser
les externalités . Le marché des droits à polluer a donc perdu une grande partie de sa crédibilité. D’autant plus qu’il
reste européen uniquement .

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