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Remerciements :
Le CHSCT tient à remercier l’équipe de Direction pour l’accueil qu’elle nous a réservé et l’ensemble
des agents de l’ENSEEIHT pour la confiance accordée.
Le périmètre d’action du CHSCT concerne les sujets en lien avec l’Hygiène, la Sécurité et les Conditions de
Travail dans un cadre collectif et veille à la santé au travail des agents. Il a un droit de visite pour appréhender
les conditions de travail sur le terrain. Cette note rend compte de la visite du CHSCT au service support de
l’ENSEEIHT
Périmètre de la visite : Cette première visite ayant été planifiée1 il y a un an, le périmètre de visite avait été
défini sur les services assurant des fonctions supports. Il s’agit des services financiers, informatique, STI, RH,
Reprographie, Gestion de site, de l’Assistante de prévention, et du service relations entreprises et
communication.
Démarche suivie : La visite a été organisée sur la base
- de la rencontre des agents sur leur lieu de travail ;
- d’une démarche de prise en compte des facteurs de risques psychosociaux (RPS) à l’aide des outils proposés
par l’ Institut National de Recherche en Sécurité (INRS) (Guyot, Langevin, & Montagnez, 2013) reposant sur : (1)
un questionnaire rempli individuellement ; (2) des entretiens collectifs avec les chefs de service et les agents
sur la base du questionnaire rempli et (3) des entretiens individuels qui ont été sollicités par certains agents en
complément de la visite des membres du CHSCT.
1
Voir CR du CHSCT du 12 octobre 2015
CR Visite du CHSCT ENSEEIHT – Février & mars 2017 1
Table des matières
1 Visite .........................................................................................................................3
1.1 1ère journée : jeudi 2 février 2017.................................................................................... 3
1.1.1 Réunion de présentation ENSEEIHT 9 h – 10 h ................................................................ 3
1.1.2 Réunions collectives ......................................................................................................... 5
1.1.3 Visite des locaux (10 h - 12 h 30)...................................................................................... 5
1.1.4 Rencontre avec les personnels sur leur poste de travail (14 h - 19 h) ...........................11
1.2 2ème journée : jeudi 2 mars 2017 ................................................................................... 13
1.2.1 Rencontre avec l’Assistante Prévention et Sécurité de l’ENSEEIHT...............................13
1.2.2 Rencontre avec le personnel du STI ...............................................................................13
1.2.3 Rencontre avec le personnel du service financier .........................................................16
1.2.4 Rencontre avec le personnel du service Relations entreprises et communication .......16
3 Identification des problématiques collectives : Un environnement de travail qui
change ............................................................................................................................ 17
3.1 Un environnement de travail qui change ...................................................................... 17
3.2 Interpellation de 2 agents ............................................................................................ 17
3.3 Réorganisation des enseignements .............................................................................. 19
3.4 Réaménagement du parking situé dans la cour intérieure : ........................................... 19
4 Préconisations du CHSCT (par ordre de présentation dans le compte-rendu) : ........... 20
5 Volet risques psychosociaux (RPS) associé à la visite du CHSCT .................................. 21
5.1 Approche Quantitative des facteurs de RPS : résultats du questionnaire ....................... 22
5.1.1 Approche globale des facteurs de risque : diversité de configurations par services ....22
5.1.2 Approche-micro des facteurs de risques psychosociaux par groupe de répondant .....23
5.1.2.1 Facteurs de risque exprimés par les agents en position d’encadrement ................................24
5.1.2.2 Facteurs de risque exprimés par les agents du STI ..................................................................25
5.1.2.3 Facteurs de risque exprimés par les agents du service informatique .....................................26
5.1.2.4 Facteurs de risque exprimés par les agents du service “Relations entreprise et
communications”.......................................................................................................................................27
5.1.2.5 Facteurs de risque exprimés par les agents du service RH, “service financier” et “gestion de
site” 28
5.2 Approche Qualitative des facteurs de RPS : .................................................................. 28
5.2.1 Les atouts du travail à l’ENSEEIHT ..................................................................................28
5.2.1.1 Points forts exprimés ...............................................................................................................28
5.2.2 Problématiques exprimées ............................................................................................29
5.2.2.1 Points exprimés par les encadrants .........................................................................................29
5.2.2.2 Points de vue des Agents .........................................................................................................31
Références ...................................................................................................................... 35
ANNEXE 1 : Messages du CHSCT et invitations envoyées aux chefs de service .................... 36
ANNEXE 2 : Questionnaire INRS – Risques Psycho-Sociaux ................................................. 40
○ Il n’y a pas eu de maladie professionnelle depuis 2013, hormis une surdité ancienne
(agent parti à la retraite)
○ Une présentation du turn-over, des mutations, des services concernés a été demandée
dans notre mail du 25/01/2017. Aucun élément n’a pu être communiqué.
○ Aucun élément sur le taux d’absentéisme et des services concernés n’a pu être
communiqué.
Bâtiment F :
Au laboratoire Laplace, quelques bouteilles d’hydrogène sont utilisées. Par exemple, nous visitons une
salle de recherche sur les piles à combustible. Les bouteilles y sont protégées par des armoires coupe-
feu. En cas de fuite, il y a un arrêt d’urgence ; le gaz est évacué directement à l’extérieur. Cette salle
est en partie équipée de matériel ATEX. Pour des questions de sécurité et de sûreté, l’ensemble des
accès est contrôlé par badge.
Tour Radio :
Grande salle de convivialité destinée à tous sauf aux étudiants : à disposition, cuisine, toilettes,
douches, casiers. Cette salle a été conçue pour répondre aux besoins des personnels, créer du lien entre
les services et laboratoires. Des espaces de convivialité existent dans les services, mais la direction
souhaite encourager les personnels aux échanges dans une salle commune. L’infirmière de prévention
signale que des agents font du sport dans des couloirs (souci d’hygiène et d’intimité) ; cette activité
pourrait être déportée dans cette salle compte tenu de l’espace mis à disposition. L’accès à cette salle
est facilité pour les personnes à mobilité réduite par la mise en place d’un monte-charge dédié.
Salle de convivialité
Cuisine Toilettes
Etage étudiants : le système de badge est utilisé aussi pour les étudiants. Une salle est mise à leur
disposition pour tous les travaux d’arts plastiques : il faut noter que dans cette salle sont utilisés des
produits toxiques, que les conditions d’hygiène ne sont pas respectées, qu’il y a le stockage de
matériels et produits visiblement destinés à partir à la poubelle : papiers souillés, cartons, réchaud de
camping sale et posé au sol, tissus, poubelles non vidées,… Il est difficile de simplement pénétrer dans
cette salle.
Atelier STI :
- les bureaux sont mutualisés
- les machines-outils sont conformes et vérifiées tous les ans
- le personnel est formé régulièrement
• Extérieur STI :
Utilisation d’un Fenwick (3 personnes sont habilitées – CACES) : il est utilisé pour déplacer du
mobilier et est amené à circuler dans les espaces occupés par les étudiants, le personnel et les invités.
Il n’existe pas de plan de circulation à l’intérieur des locaux afin de protéger le public et de prévenir
tout incident.
Stockage de matériel informatique à benner à l’extérieur, sans abri.
• A l’étage (STI) :
Terrasse aménagée
L'accès est fermé et reste interdit par temps froid. Une personne est missionnée pour veiller à cette
fermeture. Une signalétique adaptée a été installée. L'installation d'une rampe est prévue.
Nous notons toutefois une grille extérieure (cage métallique) potentiellement dangereuse : angles
saillants. Les rails de guidage pour les fauteuils handicapés peuvent également présenter un danger
pour les valides.
Bâtiment A :
L’isolation thermique du bâtiment A est prévue à l’automne 2017. Les travaux vont débuter (de mars à
septembre 2017) pour créer une salle de cybersécurité avec un réseau informatique séparé. L’accès
handicapés a été prévu par la mise à niveau de l’ensemble. La reprographie a été déplacée. Le nouveau
local affecté n’est pas pourvu d’une centrale de traitement d’air. Nous n’avons pas pu voir la
reprographie dans sa configuration finale.
Des vitres spécifiques ont été installées pour protéger l’escalier d’évacuation extérieure de la fumée,
du feu et de la température.
Les personnels des services centraux de l'École étant encore en réunion collective, il ne nous a pas été
possible de les rencontrer à ce moment-là.
1.1.4 Rencontre avec les personnels sur leur poste de travail (14 h - 19 h)
Nous sommes allés à la rencontre (sans RDV préalable) des personnels sur leur poste de travail, dans
leur service. Des problèmes situés ont été relevés :
- Accueil :
- Des personnels ont des astreintes. Il faut être vigilant sur le temps de travail avec des horaires
décalés (récupération), les implications vie professionnelle/vie personnelle que cela peut
induire.
- Compte tenu de l’entrée du 08/06/2016 dans le registre de santé et de sécurité du travail, si le
problème n’a pas été résolu depuis, nous demandons à ce que des analyses soient réalisées pour
évaluer la qualité de l’eau dans le logement de fonction de l’agent d’accueil.
- Bibliothèque : 4 personnels (dont 1 CDD)
Problème d’espace : bureaux et salle de documentation sont sous-dimensionnés :
- 1 bureau de 14 m² pour 3 personnes (au lieu de 18 m² prévus réglementairement).
L’aménagement des bureaux a été optimisé par du matériel de qualité, mais la proximité induite
des espaces individuels de travail pose question sur les conditions de travail. En période
estivale, la température est élevée.
- Bureau du responsable aveugle et exigu (une cloison partiellement vitrée donne sur la salle de
documentation sans lumière directe du jour). Ce bureau a été installé à cet endroit qui est plus
un lieu de passage qu’un espace de bureau. Il permet l’accès au sous-sol qui est le lieu de
stockage de la bibliothèque. Pour améliorer ses conditions de travail, l’agent a installé des
lumières indirectes, halogènes et variables (pas d’utilisation des néons car trop agressifs). La
température se régule assez naturellement (la fraîcheur remonte l’été du sous-sol et l’hiver, la
chaleur reste en haut).
- Salle de documentation a été réaménagée :
o 15 grandes tables (peut-être réduire la surface des tables pour améliorer la circulation ?)
o Archivage de nombreux ouvrages pour réduire les rayonnages et rendre l’espace plus
convivial
o Réorganisation des rayonnages : à ce propos, les rayonnages ne sont pas fixés aux murs et
représentent un risque de basculement. De plus, nous avons constaté une déformation de
leur structure due peut-être à des déplacements successifs suite aux différentes
manifestations étudiantes.
Problème acoustique : les étudiants viennent nombreux, en particulier à la pause déjeuner. Les
nuisances valent pour le personnel permanent et les étudiants. Des solutions ponctuelles ont été
trouvées :
o Installation de cloisons amovibles récupérées au service communication : cloisonnement
de certaines zones. La coupure est plus visuelle qu’acoustique.
o Utilisation de salles de cours vides pour y orienter les travaux de groupes.
Il est à préciser que les agents ne se plaignent pas de leur situation. Ce sont des observations libres des
membres du CHSCT.
- Service informatique :
o Dans un bureau, les agents se plaignent de l’intensité des néons, non adaptée à un travail sur écran.
o Nous constatons un bureau bancal, soutenu par des cales mobiles. Une intervention est nécessaire.
o La salle serveur à proximité des bureaux est une source de nuisances sonores.
o Locaux réseau et locaux électriques dans le même espace. L’accès à cette pièce n’est pas assez
sélectif et devrait être strictement réservé aux personnes habilitées (habilitation électrique)
o On constate que l’accès au bâtiment n’est pas sécurisé.
o L’équipe fonctionne avec des agents engagés et d’un haut niveau de compétences.
On note :
- Pas de correspondant Prévention à l’IRIT ;
- Absence de Comité Local Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail (CLHSCT) comme le
prévoit le règlement intérieur de l’ENSEEIHT (version 14) dans ses articles 15, 16 et 17 ;
mais sensibilisation sur les problématiques par l’organisation d’une réunion annuelle
Prévention et Sécurité (membres nommés). Nous préconisons la mise en place de ce comité
pour être le relais de proximité de l’instance CHSCT de l’INP.
- Pendant les travaux, une concertation avec l’Assistant de prévention serait souhaitable pour
étudier au mieux les aspects hygiène et sécurité.
- Absence de plan de circulation pour le FENWICK. Une consigne a été donnée au personnel
du STI : circuler uniquement pendant les heures de cours. Nous préconisons fortement la
réalisation d’un plan de circulation.
Management :
- Ordres et contre-ordres internes au service ce qui rend le travail pénible et créé des situations
conflictuelles
- Problème d’autorité et imprécision quant aux liens hiérarchiques : certains agents décident par
eux-mêmes de ce qu’ils vont faire ou non.
- Les agents demandent la mise en place de tickets OTRS pour mieux identifier les demandes et
garder une trace du travail effectué. Ils pensent également que cela pourrait permettre à tous de
mieux comprendre ce qu’il y a à faire, ce qui a été fait et par qui cela a été fait.
Ambiance délétère créant un mal-être très important pour l’ensemble des agents du service. Les
entrées du registre Hygiène et Sécurité du 27/11/2016, du 11/03/2017 et du 02/04/2017 traduisent
partiellement ces difficultés.
- Nous constatons qu’un agent contractuel en poste depuis le mois de janvier 2017 n’a pas
d’équipement réglementaire (vêtements prêtés et absence de chaussures de sécurité).
- Pour le travail en hauteur, l’achat d’une gazelle est prévu. Mais ce matériel n’est pas adapté à toutes
les situations d’intervention.
- Aucun agent n’est habilité au travail en hauteur. Les agents concernés devront être formés.
Chantiers :
- Il est demandé que, pour les gros chantiers, le STI soit associé dès le début du projet pour éviter la
non-prise en compte des accès de maintenance qui pourrait engendrer à terme des travaux
supplémentaires et donc des coûts plus importants.
- Interventions d’entreprises extérieures dans l’école : le STI devrait en être informé. Une vérification
des travaux réalisés doit être faite et le nettoyage du chantier assuré par l’entreprise extérieure (et non
par le STI)
- Le STI bénéficie des plus grands espaces dans l’établissement, ce qui conduit à vouloir leur faire
stocker les choses encombrantes de l’ensemble de l’école dans leur espace de travail.
- Sur la cisaille, grosse fuite (qui avait été réparée fin 2016, mais qui est revenue) : risque de glissade
- Le portail extérieur d’accès à l’école situé à proximité du STI ne ferme plus depuis le 27 janvier
2017 : problème qui existe depuis l’installation du portail. Quid du plan vigipirate ?
Au-delà des points spécifiques aux services, on relève des problématiques partagées par tous les
agents rencontrés.
Durant les mois qui ont précédé la visite CHSCT, plusieurs changements de nature différente sont
intervenus. Ils ont fait l’objet de commentaires spontanés dans tous les services. Il y a tout lieu de
penser que la concomitance de ces changements participe d’un certain mal-être au travail que nous
avons largement ressenti :
Sentiment de disproportion
entre le traitement réservé par
l’établissement aux 2 agents
concernés et celui qui aurait pu
être réservé à ces agents à
l’extérieur, dans la vie civile
Le CHSCT constate que cet événement est très présent dans les retours exprimés. Il a un impact sur le
comportement des agents. Il a donné lieu à la formation de clans, chacun a été amené à avoir une
position : pour ou contre la direction, pour ou contre le soutien des agents, neutre... l’absence de
position étant de fait une position.
Dans le système relationnel qui s’est mis en place, différents modes de fonctionnement et de
comportement, comme la paranoïa (peur des agents d’être espionnés) ont vu le jour :
- évitement, isolement de certains,
- perte de communication entre des personnes qui auparavant entretenaient des relations
cordiales...
C’est ainsi que nous avons vu des agents prendre contact avec nous par des moyens personnels, en
murmurant à l’oreille, en pensant être écouté au téléphone, dans leur bureau.
L’imbrication de ces tensions gangrène le déroulement normal du travail.
Visite à poursuivre au service scolarité et dans les pôles enseignement (automne 2017)
○ Cours de sport destinés au personnel se déroulant dans les couloirs : problème d’hygiène et
d'intimité liés à l’activité. Amélioration des conditions d’exercice possibles : dédier une salle
pour ces activités.
○ Salle étudiants : veiller au rangement et au respect des conditions d’hygiène. Il faut limiter le
risque de chute et le risque incendie.
○ Fenwick : créer plan de circulation - Des mesures de balisage de ces chemins de circulation
seront à étudier également.
○ Néons : prendre en compte les demandes individuelles pour les modifier (changement de
couleur de néon, remplacement par des pavés de leds ?) - Magasin STI + Bibliothèque + Service
informatique notamment. Remplacer la chaleur d’éclairage des tubes ex: 18w/840 passer en
18w/830
○ Terrasse :
● prendre en compte le risque de glissade sur le revêtement métallique ;
● grille extérieure potentiellement dangereuse avec angles saillants ;
● rails de guidage pour les fauteuils handicapés peuvent présenter un danger pour les
valides.
○ Accueil : point de vigilance astreintes/récupération/implication vie professionnelle-vie privée.
○ Bibliothèque :
● bureaux sous-dimensionnés ou aveugles ;
● rayonnages non fixés aux murs représentant un risque de basculement. Leur structure
est déformée et accentue le risque de basculement ;
● problème acoustique à évaluer ;
● problème lumière : demande de mesures dans les 2 bureaux et la salle de
documentation ;
● port de charge (ouvrages) : attention aux postures.
● une évaluation des risques professionnels (EvRP) pourrait identifier les actions à
mettre en œuvre au travers d’un plan d’actions.
○ Service informatique :
● intervention technique à prévoir sur le bureau en photo ;
● canaliser les câbles dans les gaines
● nuisances sonores liées à la proximité de la salle serveur ;
● accès locaux réseau informatique et installations électriques à étudier ;
● accès au bâtiment non sécurisé - évaluer les risques.
○ Création à prévoir du CLHSCT tel que prévu par le règlement intérieur (version 14) par les
articles 15, 16 et 17.
○ Travaux : l’assistant de prévention, le STI et le CLHSCT doivent être associés en amont (phase
projet) des travaux envisagés pour prise en compte des aspects sécurité dès la conception et des
aspects maintenance gérés in fine par le STI.
○ STI :
● organiser le travail des agents (mise en place de tickets OTRS)
● situation conflictuelle altérant la santé du personnel en place. Des solutions doivent
être envisagées pour organiser le travail et apaiser les tensions ;
● veiller à la mise à disposition dans les plus brefs délais d’équipement de protections
○ Portail extérieur à proximité du STI : vérifier son bon fonctionnement. Les ouvertures et
fermetures doivent être possibles, en particulier avec les contraintes de sûreté liées au plan
Vigipirate.
○ Création d’un tableau de bord collectant les indicateurs de santé au travail :
● Statistiques et causes des maladies professionnelles et arrêts de travail
● Suivi du turn-over et des indicateurs d’absentéisme
● Suivi des actions consécutives à l’analyse du registre du CHSCT
En accord avec la cellule de veille des situations de travail, un volet RPS a été associé à la visite du
CHSCT. Il vient compléter la visite du CHSCT et peut servir à l’enrichissement du document unique
d’identification et d’évaluation des risques professionnels. Il a été réalisé à titre expérimental. Les
mails d’invitation à cet atelier se trouvent en annexe 1 de ce document.
L’approche des risques psychosociaux se base ici sur ce qui a été exprimé de ce qui est « perçu et
vécu » par les agents au travail. Nous retiendrons tout particulièrement ce qui peut porter atteinte à
leur santé. Nous structurons cette partie en croisant les six grandes catégories de facteurs de risques
psychosociaux reconnus et ce qui a été exprimé de façon quantitative et qualitative au travers du
questionnaire proposé, des commentaires écrits et verbaux lors des ateliers collectifs (Gollac et al.,
2011). A savoir :
- les caractéristiques du travail prescrit ;
- les facteurs liés à l’organisation du travail ;
- les facteurs liés aux conflits de valeurs
- les facteurs liés aux relations de travail ;
- les facteurs liés à l’environnement physique et technique de travail ;
- les facteurs liés à l’environnement socio-économique.
7 agents en position d’encadrement ont participé au premier atelier qui a duré deux heures. 18 agents
ont participé au deuxième atelier collectif qui a duré 2h30. Tous les participants ont rempli le
questionnaire INRS (Guyot, Langevin, & Montagnez, 2013). Les résultats présentés reposent sur les
données collectées durant ces ateliers.
5.1.1 Approche globale des facteurs de risque : diversité de configurations par services
Considérons tout d’abord les groupes représentés par un effectif de répondants au moins de trois
agents.
Intensité et
complexité du
travail
100
Manque
Insécurité du 75
d'autonomie au
cadre de travail
50 travail
Encadrants
25
Service informatique
0
Horaires de Exigences Relations entreprises et com.
travail difficiles émotionnelles STI
Rapports
Conflits de
sociaux au
valeur
travail
Fig.3 : Diagramme présentant la moyenne des réponses des quatre services représentés par un effectif
d’au moins 3 répondants
Il ressort globalement que chaque service semble présenter une diversité de configuration d’exposition
à des facteurs de risque :
- Pour les encadrants, la question des conflits de valeurs, les horaires de travail, de l’insécurité
du cadre de travail, de l’autonomie et des rapports sociaux restent dans une zone faible à
modérée. Par contre, l’intensité et la complexité du travail, ainsi que les exigences
émotionnelles ressortent de façon distincte aux autres groupes ;
- Pour le service informatique, l’insécurité du cadre de travail, les conflits de valeurs, les
rapports sociaux travail et la complexité du travail ressortent comme étant les facteurs les plus
présents. La question des horaires est la plus favorable
- Concernant le service “Relations entreprises et communication”, la question des conflits de
valeurs ressort de façon assez forte par rapport aux autres groupes. De manière moins forte, la
sécurité du cadre de travail et les exigences émotionnelles ressortent dans les réponses qui ont
été faites. Les horaires de travail sont plutôt un facteur favorable.
- Concernant le STI, le manque d’autonomie au travail ressort par rapport aux autres groupes
qui se sont exprimés. Les rapports sociaux au travail, l’intensité et la complexité du travail ont
également à des niveaux soutenus.
75 Manque
Insécurité du cadre
d'autonomie au
de travail
50 travail
RH
25 Service financier
0 Autres
Horaires de travail Exigences
Gestion de site
difficiles émotionnelles
Reprographie
Rapports sociaux au
Conflits de valeur
travail
Fig. 4 : Moyenne des réponses des cinq groupes représentés par un faible effectif de répondants
(moins de 3)
Les faibles effectifs de répondants limitent l’exploitation des résultats. La catégorie “autre”
correspond à des agents qui n’ont pas souhaités mentionner leur service de rattachement. Les avis
exprimés atteignent des scores importants dans certains cas. Ceci montre qu’au-delà de la diversité
d’un service à l’autre, il existe également une diversité de situations d’un agent à l’autre au sein d’un
même service. Ici, les faibles effectifs donnent des résultats qui sont moins été écrêtés par des effets
de moyenne. C’est ainsi que l’on peut voir dans une zone de risque :
- un pique sur les exigences émotionnelles et l’intensité et la complexité du travail à la
reprographie ;
- un pique concernant les rapports sociaux au travail au service “gestion de site” ;
- un ressenti important concernant l’insécurité du cadre de travail au service RH
La question des horaires est un point ressenti de façon positive de façon partagée par les cinq groupes
considérés. Nous retiendrons ici le fait que, d’un service à l’autre, la configuration de facteurs de
risques psychosociaux est différente. Par ailleurs, à l’appui des ressentis exprimés en entretien et du
schéma ci-dessus, nous retiendrons que, dans un même service, existe une diversité inter-individuelle,
avec des agents qui expriment un bien-être au travail et d’autres agents qui expriment un mal-être
beaucoup plus généralisé au travail.
Fig. 5 : réponse des encadrants au questionnaire d’évaluation des risques psychosociaux (N=7)
Fig. 6 : réponse des agents du STI au questionnaire d’évaluation des risques psychosociaux (N=5)
8 facteurs sur 26 apparaissent de façon favorable dans cette situation de travail : la sécurité de
l’emploi, l’absence de sentiment de qualité empêchée, l’absence de confrontation à la
souffrance d’autrui, la psy, l’absence de tension avec le public qui est d’ailleurs une source de
satisfaction pour les agents, la prévisibilité des horaires, l’absence de contraintes ressenties par rapport
à l’extension de la disponibilité en dehors des horaires de travail, l’absence d’horaires atypiques, et la
durée hebdomadaire du travail.
Si aucun facteur de risque n’apparaît de façon élevée, 10 facteurs sont présents dans la situation de
travail de façon modérée : le sentiment de faire un travail inutile, les limites de la reconnaissance du
travail, la violence interne au travail, le manque de soutien de la part des supérieurs hiérarchiques, les
Fig. 7 : réponse des agents du service informatique au questionnaire d’évaluation des risques
psychosociaux (N=4)
La conduite du changement dans le service et la reconnaissance dans le travail sont deux aspects de la
situation de travail que les agents perçoivent très négativement, soit 2 facteurs sur 28.
Seuls deux facteurs sont ressentis comme très favorables sur 28, le soutien de la part des collègues et
la prévisibilité des horaires.
5.1.2.4 Facteurs de risque exprimés par les agents du service “Relations entreprise et communications”
Le sentiment de travail inutile et la maîtrise des émotions sont les deux facteurs les plus importants
perçus comme pénibles par les agents.
Six facteurs très favorables sont mentionnés : l’autonomie l’absence de confrontation la souffrance
d’autrui, la prévisibilité des horaires et la durée hebdomadaire de travail, ainsi que l’adéquation des
objectifs au moyen.
- Les outils sont identifiés comme une source de contraintes qui augmentent la charge de travail.
Il est souligné par certains qu’ils n’ont a pas de choix des outils et que « tout est bloqué ».
o il semble que les étudiants sont plus « gamins» au niveau de l’usage des
locaux ce qui nécessite de faire des mails plus vifs. Il est ressenti que pour eux
« Tout est dû », alors qu’avant les demandes d’aide étaient plus courtoisement
formulées (service technique) ;
o De même, il est mentionné que les élèves entrent dans les bureaux et
interrompent les personnels sans forcément s’excuser et demander s’ils
peuvent être reçus.
Il existe des inquiétudes pour les étudiants concernant l’alcool, car ils s’alcoolisent fortement
sur un temps très court avec des choses aussi simples que de la bière. Il est mentionné
l’inquiétude à ce sujet de la proximité du canal.
- la diversité des sources de prescriptions qu’il faut concilier et amène parfois les agents à
travailler sous pression. Ceci induit des difficultés pour certains services d’assurer
l’adéquation entre les demandes des laboratoires et les exigences de l’INP, des services
communs ; par exemple il peut s’agir d’accélérer des procédures d’achat …
- Des missions qui ne sont pas toujours claires (RH, informatique).
- Un rôle de relai et d’interface aux services communs qui est parfois frustrant, car l’encadrant
(ou l’agent) n’a pas toujours toutes les données pour faire son travail ; il faut alors revenir vers
les services communs pour répondre correctement à des agents. À ce sujet, il est mentionné
que les bonnes informations ne sont pas toujours transmises, ce qui empêche de bien répondre
aux agents.
- Le besoin d’organiser le travail inter-établissements. Le partage d’expérience avec l’INP est
jugé important. Il est souhaité de mieux l’organiser pour progresser (informatique). Pour
- Le ressenti de modes de traitement différents selon les agents. Si le soutien de la hiérarchie est
apprécié et reconnu par certains, il semble que le contraste entre les agents très satisfaits,
versus très insatisfaits, de leur situation travail, repose sur la perception de traitements
différents. Par exemple, il a été mentionné que si une personne est « dans les mauvais papiers,
cela peut avoir des conséquences presque dramatiques pour elle ».
C’est ainsi que certains mentionnent savoir qu’ils n’auront pas d’avancement, apprendre à ne
plus rien dire, ne plus avoir de perspective de faire un travail intéressant, ou encore qu’ils
risquent de s’entendent dire qu’ils ne sont pas capables de travailler. Ainsi si pour certains la
hiérarchie donne envie de travailler et guide, pour d’autres elle les accable ou les rabaisse.
- Les consignes données. Certains disent ne pas avoir des consignes toujours très claires, ce qui porte à
confusion et conduit parfois à des problèmes (STI) ;
- La circulation de l’information
• Concernant la circulation de l’information dans l’école certains agents considèrent que
l’information sur le ressenti du travail ne remonte pas vraiment à la direction. Notamment,
si des réunions sont bien organisées elles sont principalement informatives sur l’Idex, la
réforme, mais elles ne traitent pas de la réalisation du travail. Il est mentionné que parfois
des décisions sont prises (exemple sur le parking) alors qu’elles posent des problèmes
pour certains, ou que des événements surviennent au sujet desquels, il serait souhaité de
pouvoir discuter.
• La circulation de l’information de la décision « politique » à la pratique. Pour certaines
décisions stratégiques, les agents souhaiteraient pouvoir discuter du temps de réalisation
des actions. Il est également fait part de décisions qui tout à coup doivent être appliquées
sans communication et inversement des décisions qui sont attendues, mais qui ne sont pas
prises.
o Dans cet ordre d’idée, il est souhaité une meilleure communication entre le
service informatique et la DSI.
• Pour certains services, un manque de circulation de l’information en interne est
mentionné.
- Concernant l’accueil des nouveaux arrivants, plusieurs agents ont mentionné avoir manqué d’un
livret d’accueil leur permettant de savoir qui fait quoi et qui contacter.
- Des outils qui n’aident pas le travail. Il est mentionné que les logiciels auraient besoin d’être revus.
Certains agents du service informatique savent parfois que les outils fournis sont mauvais. Ils
aimeraient les améliorer, mais n’en ont pas toujours les moyens. Ils trouvent difficile de savoir
que des personnels vont avoir du mal à travailler avec.
Les difficultés que comportent les outils concernent ;
o Le manque d’informations pour bien faire son travail. Ce qui peut entrainer des risques de
erreurs qui touchent la sécurité du site, la téléphonie et le confort des personnels.
o des dysfonctionnements qui gêne fortement le travail (logiciel COMUE, …)
o des informations nécessaires dispersées ce qui complexifie la recherche d’information.
Il est mentionné que plutôt que d’ajouter les outils un à un, il serait intéressant de les intégrer
dans un même outil.
Le grand nombre d’applications est également souligné. Un agent mentionne avoir plusieurs
logiciels qui vont changer, en avoir un autre pour lequel il n’a pas été formé ce qui lui pose
des problèmes pour stabiliser ses compétences. Au final, il explique qu’il s’est créé des
tableaux qui doublent les applications.
Pour certains, les projets de développement sont initiés sans analyse du besoin précis, sur la
base de choix technologiques au risque de constater que ce n’est finalement pas adapté à ce
qui est nécessaire et au matériel déjà utilisé. D’autres parlent de projets qui durent des années
sans aboutir à un outil satisfaisant ce qui démobilise (logiciel relation entreprise) ? On
retrouve ici la question de l’organisation du travail entre l’INP et l’école.
* Les relations
Comme pour les encadrants, ce point témoigne de la diversité d’interlocuteurs que les agents
rencontrent.
* Incertitudes socio-économiques.
Pour le service informatique, il est mentionné l’impression de changements, de risque de
perdre des postes (au profit de la DSI), sans savoir ce qui va se passer vraiment.
Très globalement, les contractuels sont restés réservés lors de ces échanges. Tous font part
d’une très forte charge de travail se traduisant dans la durée de leur temps de travail et la
nécessité d’arriver à ne pas accepter tout le travail.
Guyot, S., Langevin, V., & Montagnez, A. (2013). Evaluer les facteurs de risques psychosociaux :
l’outil RPS-DU. INRS Institut National de Recherche et de Sécurité. ED 6140.
Les réponses aux 26 questions se font à choix multiple : « jamais, non » ; « parfois, plutôt
non » ; « souvent, plutôt oui » ; « toujours, oui ». Des commentaires peuvent être apportés
aux réponses.
Exigences émotionnelles
- Êtes-vous confronté à des situations de tension ( avec les élèves, des fournisseurs, des interlocuteurs
extérieurs) dont il se plaignent ?
- Dans le cadre de votre activité professionnelle, êtes-vous amenés à devoir traiter des situations de
personnes en souffrance (physique, psychologique ou sociale) ?
– Dans votre travail devez-vous faire « bonne figure » en toutes circonstances ?
– Avez-vous des marges de manœuvre dans la manière de réaliser votre travail dès lors que les
objectifs sont atteints ?
– Pouvez-vous interrompre momentanément votre travail quand vous en ressentez le besoin ?
– Pouvez-vous utiliser vos compétences professionnelles et en développer de nouvelles ?
–Les relations avec vos collègues sont-elles bonnes ( confiance, entraide, convivialité au sein des
équipes) ?
– Recevez-vous un soutien de la part de votre encadrement ?
– Craignez-vous un climat de courtoisie et de respect mutuel entre agents de l’établissement ‘ absence
de propos ou d’attitudes blessants, discriminatoires…)
– Recevez-vous des marques de reconnaissance de votre travail de la part de l’établissement ?
Conflits de valeurs
- Considérez-vous que vous faites un travail de qualité ? Êtes-vous fière du travail réalisé ?
- Estimez-vous en général que votre travail est reconnu comme utile ?
- Êtes-vous confrontées à des incertitudes côtes quant au maintien de votre activité dans les prochains
mois ?
- Les changements sont-ils suffisamment anticipés, accompagné est clairement expliqué ?