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CINÉMATOGRAPHE
- ET DES
5, Faubourg Poissonnière
h 15 heures
par Maurice de MARSAN
Roman illustré de 200 Dessins originaux de René GIFFEY Un Film entièrement réalisé en Russie
Vous qui ne connaissez du Cinéma que les écrans où sont
projetés les films, voulez-vous vous divertir en lisant le récit
circonstancié de la réalisation d'un film ? Si oui, lisez le remar-
quable roman de MAURICE DE MARSAN, le cinéaste bien connu:
« Mon Curé au Cinéma », qu'illustrent 200 dessins inédits de
René Giffey.
Vous y trouverez, exposés et décrits avec une savoureuse
Le MAITRE de POSTE
Hlllllllilllllllllllllllllllilllllllllllllllllllliilliiilllllillllllilllin
truculence les à côtés ignorés que sont l'envers des coulisses et
la vie des studios. Vous y coudoierez la «. faune » cinématogra-
phique avec ses appétits, ses passions, ses enthousiasmes, ses tra-
d'Alexandre POUCHKINE
vers et ses qualités. « Mon Curé au Cinéma » est, à coup sûr,
la plus remarquable peinture d'un milieu encore ignoré et jamais
âuec
décrit avec une pareille virtuosité.
lé célèbre âcteur du Théâtre d'Art de Moscou
Un très beau volume de 320 pages (19X 12), 10.000 lignes
avec 200 dessins inédits de René GIFFEY -- ÎO fr.
«Mon Curé au Cinéma» est en vente partout : Mar-
chands de journaux. Libraires, Bibliothèques des gares. Toute- I.-M. MOSKWIN
fois, si vous ne l'y trouvez pas, demandez-le aujourd'hui même
directement à A. QUIGNON, Éditeur -16, Rue Alphonse-Daudet, Paris (14 )
qui vous l'enverra franco France et Colonies, par retour du
courrier, contre 10 francs : en billets, timbres, mandat. (Chèque i Production du MESCHRflBPOM ROSS )
postal : Paris 968-72). — Etranger : 3 francs en plus. —
Contre remboursement, France et Colonies : 1 fr. 25 en plus.
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ou 40 cartes postales à choisir dans la liste publiée à la fin de ce journal.
LE PAIN QUOTIDIEN
Mary Miles Glorta Swanson
S. Bianchetti C2" p.) Fatty Constance Talmadge
Blscot Geneviève Félix (1™ p.) Sandra Milovanoff N. Talmadge (en buste)
Betty Blythe id. (2« p.) dans L'Orpheline
Marearita Fisher Tom Mix id. (en pietf)
Régine Bouet Nazimova (en buste) Olive Thomas
Andrée Brabant Pauline Frederick Jean Toulout
Alice Brady Lilian Gish (1™ p.) Blanche Montel Rudolph Valentino
id.
Id. (S' p.)
Chariot (au studio)
(* la ville)
Maurice Chevalier
Monique Chrysès
Fernand Herrmann
Gaston Jacquet
Nathalie- Kovanko
Henry Krauss
Georges Lannes
René Navarre
Pola Negri
Gaston Norès
André Nos (1™ pose)
id. (2e et 3" poses)
Fanny Ward
Pearl White (en lutté)
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Claire Windsor
DERNIERES
NOUVEAUTES
(2« p.)
LE RAYON DANS LA NUIT
J. Coogan (Le Gosse) Rod La Rocque Gina Palerme Eleanor Boardmaai
Dolorès Costello Germaine Larbaudière Mary Pickford (1™ p»)
id. (2« p.) Conrad Nagel
Gilbert Dalleu Denise: Legeay Marie Prévost
Viola Dana Georgette Lhéry Charles Ray JacMe Coogan (2» p.)
Bebe Daniels Max Linder (1" p.) Wallace Reid
id. (2« p.) Gina Relly Rlcardo Cortez |iiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!iiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiN
Dolly Davis BUUe Dove
Priscilla Dean Harold TJoyd (Lut) Gaston Rieffler
André Roanne Ronald CoLman
Jeanne Deselos IDmmy Lynn Iiily Damlta
Gaby Deslys
France Dhélia (1" p.)
id. (2» p.)
Tierrette Madd
Juliette Malherbe
Martfnem
Edouard Ma'thé
Gabrielle Robinne
Charles de Rochefort
Henri Rollan
Ruth Roland
John Gilbert
Eéon Mathot (3« p.)
John Barrymore
f 8 FILMS, 8 SUCCÈS}
France Dhélia (3« p.)
| qui viennent d'être présentés par le §
Ces photographies sont en vente dans nos bureaux
et chez les principaux libraires et marchands de cartes postales
Prix : 3 francs
| FILM TRIOMPHEf
| 33, Rue de Surène, PARIS (8") |
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PUBLICATIONS JEAN-PASCAL - 3, n,e Rossinl, PARIS-IX'
Adolpke .IV^Lenjoti
par ANDRÉ TINCHANT et ROBERT FLOREY
Par LU précédemment
Rudolpk A^alentmo « ...les dynamo» géantes dans des salles aussi propres que celles d'une clinique... »
(La salle des machines dans Métropolis, de Frits Lang). •
5 francs
La Poésie de la machine et l'écran
Pola ^Tegri M IEUX que le théâtre et le roman, le ci-
néma sera l'interprète de la vie mo-
voir un Pierre Hamp (Le Rail), ou un
Roland Dorgelès (Partir .'...)
6 francs derne. Il sera l'expression la plus haute et Paul Adam écrivait : « A côté des • ro-
la plus puissante de notre époque qui appar- manciers que satisfait l'analyse de l'indi-
tient au machinisme et au collectif, Il s'af- vidu en proie aux passions de l'amour, il
franchira bientôt de la littérature d'alcôve semble que d'autres écrivains construisent
Ckarlie Ckaplm et de cabaret, dites, prétentieusement l'une
« psychologique », l'autre « sociale ». Il
aujourd'hui l'a synthèse de plusieurs ou de
nombreuses âmes que transforme un courant
répondra à cette nécessité esthétique moder- de pensée. »
ne qui pousse certains artistes et écrivains à En vérité, le cinéma est l'incomparable
représenter les remous de la psychologie des instrument de cette synthèse. Son extrême
foules,, qui les incite à remplacer la repré- mobilité dans le temps et dans l'espace, son
Ivan M osj ouKine sentation artistique des passions individuel-
les par l'évocation des collectivités auxquel-
dynamisme, son rythme, les possibilités de
sa technique, lui permettent d'exprimer, sans
5 francs les et desquelles ils participent. Une vie limites, les manifestations simultanées de
immense, forte, tumultueuse et précise à la cette vie immense, complexe, trépidante,
fois grouille dans les grandes aggloméra- multiple. La vision de l'âme collective, en
tions urbaines, dans les centres industriels même temps qu-; des grandes puissances mé-
et métallurgiques, dans les ports et sur les caniques dont l'homme demeurera le maî-
Il paraît régulièrement bateaux, autour des chemins de fer — et tre et l'esclave, est celle qui triomphera de-
non seulement celle des marins et des chemi- main sur l'écran. Mélropolis en est la pre-
un volume tous les 2 mois nots, mais aussi celle des millions d'êtres mière affirmation.
que le bateau et le train emportent à tra- Le cinéma sera la représentation esthéti-
vers le monde. Tout un monde de passion que des œuvres de notre époque, il expri-
et d'action vit autour d'un simple train en mera la poésie des rails et des gratte-ciel,
marche ou d'un steamer, capable d'émou- de l'électricité et du radium, des avions, des
Qnemagazine ~~ 607
(jnemagazine
steamers, des compounds. C'est maintenant La poésie des quais et des embarcadè-
vraiment qu'un rail deviendra musical et res où les destins s'accomplissent dans le dé-
qu'une roue sera plus belle qu'un temple chirement des séparations fatales (Blasco-
grec, ainsi que le prophétisait Abel Gance. Ibanez — Luna Benamor) a trouvé sa
C'est à lui que revient le mérite d'avoir plus prenante expression dans certains pas-
osé, le premier, faire de la poésie avec ce sages de Cœur Fidèle et de Là Flamme.
qui nous en parassait le plus éloigné, et Quel film prodigieux pourrait-on tourner
d'essence tout à fait contraire. Il chanta la dans l'ambiance des interminables aligne-
poésie de la machine, roues et rails, dis- ments de grues, et de mâtures, dans un port
ques, fumées, et tout ce qui vit et palpite comme Hambourg, Liverpool ou Glascow,
autour du rail, prenant bientôt le même parmi le tumulte mécanique, halètement du
cœur métallique et sonore. Ce fut La Roue, monde moderne, les crachats de la vapeur
qui portait en épigraphe ce cri éloquent de et le roulement sourd des trains.
Zola : Est-ce donc que tu n'aimes que ta Le grand poème visuel de l'aviation, le
« forse che si, forse che no » d'annunzien,
machine ?
transposé' en images, n'a pas encore été
Ce je ne sais quoi de vivant et d'humain,
réalisé, mais certaines productions telles que
dont parle Joseph Conrad, qui semble
L'Autre Aile, de Canudo, et La Proie du
exister dans le corps des navires, nous a été
Vent de René Clair, nous ont apporté pour-
révélé dans certains films maritimes de
tant quelques expressions neuves de cette
Maurice Tourneur et de Ralph Ince, d'Ir-
poésie. Le poème de la vitesse, orchestré si
win Willat et de Robert Vignola, spécia-
magistralement par Gance dans La Roue,
listes du genre. C'est en voyant des docu-
par L'Herbier dans L'Inhumaine, par Eps-
mentaires-poèmes devrait-on dire — comme
tein dans Le Lion des Mogols, quel serait-
Les Drames de la Mer ou En escadre avec
la marine américaine, qui nous faisaient il dans une telle ambiance ?
Métropolis, de Fritz Lang, laisse loin
participer intimement et en quelque sorte Les gra-rte-ciel rfaw-s Métropolis.
derrière tous ces films. Epopée du travail
subjectivement à la vie du navire, que nous
moderne, de la machine et des collectivités,
avons éprouvé plus profondément la beauté tèrent Villiers de l'Isle-Adam composant cédé de la photographie successive... »
il est en même temps une anticipation des (L'Eve Future, 1886.)
de ce vers de Beaudelaire : ...toutes les son Eve Future, y sont posés et résolus avec
plus hardies. Tous les problèmes qui han- hardiesse et vraisemblance. Il y a quarante Fritz Lang nous a montré le cinéma-té-
passions, D'un vaisseau qui souffre... »
\ ans on souriait, des imaginations de Villiers, léphone de l'avenir, les correspondants se
il y a vingt ans on traitait Wells de fou, voyant comme s'ils étaient face à face. Et il
mais ce furent des applaudissements inter- a évoqué magistralement le plus beau rêve
minables qui saluèrent les plus étonnants de Villiers, Hadaly, l'Androïde, l'Eve Fu-
passages de Métropolis. En 1880, Villiers ture, une femme vivante, construite par la
prévoit les travaux de William Crookes, les collaboration miraculeuse de toutes les in-
recherches sur l'état radiant, l'interpénétra- ventions mécaniques. La scène du labora-
tion, la dissymétrie moléculaire, les trans- toire fantastique, où le savant modèle par
formations de l'énergie, toutes découvertes des étincelles à haute tension, le corps et le
qui ont bouleversé les conceptions prééta- visage de sa statue vivante, est une des plus
blies, et Villiers n'était qu'un poète qui puissantes, des plus photogéniques, des plus
prophétisait d'ailleurs le cinématographe. hallucinantes que nous ayons jamais vues.
« Une longue lame d'étoffe gommée incrus- En dehors du côté anticipateur, Métro-
tée d'une multitude de verres exigus, aux polis est une vaste fresque sociale et huma-
transparences teintées, se tendit littérale- nitaire, une épopée du travail d'une puis-
ment entre deux tiges d'acier, élevant les sance expressive considérable. Les visions
foyers de la lampe astrale. Cette lame d'é- de la ville avec ses dizaines d'étages super-
toffe, tirée à l'un des bouts par un mouve- posés, ses trains qui s'entre-croisent à toutes
ment d'horloge, commença à glisser très vi- les hauteurs, ses autos fantastiques, ses py-
vement entre la lentille et le timbre d'un lônes à haute tension, ses dynamos géantes
puissant réflecteur. Celui-ci, tout à coup, qui soufflent dans des salles aussi propres
sur la grande toile blanche tendue en face que celles des cliniques, avec ses foules
de lui, réfracta l'apparition, en sa taille hu- distinctes, enchanteront tous les rêveurs.
maine, d'une très jolie et assez jeune fem- Verhaeren et Walt Whitman, Wells et
me rousse... Les mouvements s'accusaient Villiers eussent aimé ce film.
« La poésie d*s quais et des embarcadères où les destins s'accomplissent... » avec le fondu de la vie même, grâce au pro- Mais qui imaginera un drame dans l'am-
(LÉON MATHOT dans Cœur Fidèle).
609
Qntfmagazine
Anatole France n'avait pas compris !
(Propos rapportés par M. Nicolas Se'gur)
Béairix, Kcan, L'Opinion Publique, Pre-
mier Amour, et tous les suédois !
O N peut s'appeler Anatole France, c'est-
à-dire faire partie de cette élite intel-
Pas de rêve dans Le Chant de l'amour
triomphant, qui nous transporte cependant
lectuelle dont s'enorgueillit à juste titre la
dans des régions quasi-féeriques ? Pas de
littérature française et prononcer des juge-
beauté dans les scènes médiévales de La
ment bien absolus — alors qu'il n'est rien
Légende de Sœur Béairix ? Pas d'effort
qui ne se modifie — et encore sur un sujet
intellectuel pour comprendre, sans phrases,
qu'on ne connaît qu'imparfaitement, à en
le drame tout intérieur qui se joue dans
juger du moins par les confidences repro-
L'Opinion Publique, dans Premier Amour?
duites dans Candide (jeudi 2 juin), sous la
Il est vrai que certains cérébraux, habi-
signature de M. Nicolas Ségur :
tués au factice du théâtre, où les mots ex-
« Le bourgeois voit, écrit-il, dans le ci- pliquent trop bien pour permettre de « sen-
néma, non le rêve, mais son propre rêve, je
tir » — et sentir, n'est-ce pas plus que
veux dire un cauchemar. Il voit comment la
comprendre ? — ces cérébraux ne sont pas
grisette arbore le chapeau, comment son ami
encore parvenus à cette gymnastique de
devient cocu, comment l'apache vole. Et
l'esprit qui vous donne, au cinéma, licence
tout cela, immédiatement, sans passage pu-
de « vivre » plusieurs vies, simultanément.
rificateur par un cerveau, fut-ce médiocre,
De même, il vous est accordé de contem-
sans les paroles par lesquelles même un pler le monde abstrait, par delà le monde
mauvais acteur rehausse et ennoblit son ges-
visible, grâce à cette sorte de prescience,
te. »
plus intuitive que raisonnée, que suscite en
Et plus loin : « Pour la plupart du vous le langage de l'écran, ce langage où
temps, tout être intelligent, en sortant de
l'inexprimé peut être compris de tous, à con-
Les salles des machines dans Métropolis après la catastrophe. ces salles obscures, se sent humilié d'être dition que les spectateurs soient doués de la
homme. »
réceptivité nécessaire.
biance des usines électriques et des chutes locomotive électrique du Pennsylvania Rail- ■ Ailleurs encore : « Il (le cinéma) popu-
Une littérature d'Epinal, s'écrie dédai-
du Niagara, au poste de T. S. F. de road qui remorque 250 tonnes. larise une littérature d'Epinal, en la pur-
gneusement le rapporteur, « s'adressant aux
Sainte-Assise parmi les éclateurs aux étin- Toute la vie moderne est là, complexe, geant de la beauté et en s'adressant aux
plus basses régions, aux plus bourbeuses
celles formidables, sous les antennes mons- trépidante, innombrable, attendant que plus basses régions, aux plus bourbeuses sources de l'émotion humaine ».
tres, ou dans les écluses gigantesques de l'objectif en tire les plus puissantes et dura- sources de l'émotion humaine. Etant préci-
Eh quoi ! Anatole France qui, si l'on
Panama, autour des hauts fourneaux et du bles expressions. sément le contraire de l'art, il prétend à
en croit Le Livre de mon ami, fut un en-
pilon de 100 tonnes du Creusot, ou sur la JEAN ARROY. l'art. »
fant doté d'une imagination très vive, n'au-
Et voilà. Pas de rêve ; pas de beauté ; rait alors pas goûté non plus le charme des
« les animaux eux-mêmes pourraient s'y ( 1 )
images d'Epinal dont le merveilleux est jus-
amuser »... Nous voulons tous croire qu'A- tement de vous emporter bien loin, dans le
L3 dîner de " Cinémagazine " Gina Manès raconte avec verve « ses aven-
tures sahariennes » à Charles Vanel retour de
Berlin, Germaine Dulac, entourée de ses inter-
natole France n'assista qu'aux toutes pre-
mières manifestations de l'art muet, qu'il vit
domaine infini du rêve ? Cela expliquerait
prètes de Mon Paris : Yelte Armel, Marfa peut-être son inaptitude à s'évader, par le
Jamais dîner ne fut plus animé ni plus gai que peut-être L'Arroseur arrosé (qui passionna
celui qui, au Restaurant Aidrienne, clôtura la Dhervilly et Malcolm Tod ; plus loin, M. A. cinéma, des contingences terrestres.
saison des réunions mensuelles- organisées par Kamenka, très félicité pour le succès que pourtant quelques grands esprits par les pos-
vient d'obtenir son Chasseur de ches Matrim'x,
Mais est-il bien sûr que M. Nicolas Sé-
Cinémagazine. sibilités qu'ils pressentirent et dont nous ne gur l'ait bien entendu, bien compris ?
Nos amis, très nombreux, avaient répondu à est entouré de M. Zederbaum. Fredo Zorilla,
l'invitation de notre directeur Jean Pascal et Mines Spreoher, M. L. Faure. M. A. Malleville, connaissons encore que les prémices) ;
Et puis, qu'importe les détracteurs :
se trouvèrent groupés autour de Louise Lagran- Madeleine Rodrigue, Alice Tissot. Lucie Derain. qu'il assista encore à quelques films niais qui
go, nouvellement arrivée d'Amérique et qui pré- Rachel Devirys récemment rentrée de "Nice où « Plus on veut l'affaiblir, plus il croît et
elle' tourna Morpane la Sirène et Croquette, et le découragèrent à jamais de pénétrer dans
skiait ces agapes toutes amicales. Près d'elle, son s'élance. » Ce vers de Boileau ne s'appli-
futur metteur eu scène Roger Lion, qui l'entre- de MM. Vallée, Jean Murât, Chakatouny qui a une salle obscure. Ce fut là l'erreur. Car il
tient du scénario de La Nuit est à nous, dont terminé La Menace et va commencer Jal-ma la que-t-il pas exactement à l'art septième ?
y eut, avant 1920, des « essais » magis-
elle va interpréter le rôle principal : plus loin, Double. André Tincliant. vicomte de Lyrot, Si-
EVA ELIE
Jean Manoussi, retour de Nice où vient d'être mon. Gaston Norès, Siprecher et plusieurs autres traux avec Forfaiture, La Xe Symphonie,
terminé Croquette ; Henri Chaînette, qui pré- excellents amis qui m'excuseront de ne pas les Intolérance, Une Vie de chien et, jusqu'en -li«»,j«BI.M(«>iiW»fiW)«r-i'«im[iBii»i«iw)-
pare son départ en Indochine ; Marise Maya et nommer, faute de place.
Albert Préjean, qui ont terminé Un Chapeau de La plus franche gaieté ne cessa de régner 1 924 (année où mourut Anatole France),
paille d'Italie ; Simone Vaudry, que nous avions jusqu'à une heure très avancée, ef nous prîmes des œuvres comme Don Juan et Faust. La Afin d'éviter le plus possible le
applaudie 'le matin même dans Le Chasseur de tous rendez-vous pour le premier dîner de la
ches Ma.iim's ; Donatien, qui va commencer in- saison prochaine qui aura lieu le 15 septembre.
Roue, Crainquehille, La Légende de Sœur retour des invendus, achetez tou-
cessamment Le Martyre de Sainte Maxence ; Se- jours CINEMAGAZINE au même
rin et Jean Bertin, ■ qui a terminé le montage de Le Vaguemestre.
marchand.
La Menace. (1) Y = au cinéma.
y V
(jne'magazine
Tout autre est le rôle du -décor au ciné- drame ; la terre est formée, les êtres ne le
ma, du décor naturel puisqu'il s'agit ici uni- sont pas encore. Des kaléidoscopes s'éta-
quement de lui. Sur l'écran non' seulement blissent ; la sélection s'opère parmi eux et
il crée l'ambiance, mais il est lui-même ac- des détails restent, méchants, dorés, doux
teur. Et il n'existe plus uniquement dans la ou perfides, qui portent en eux les germes
dimension espace, mais se modifiant sans ou les déclics du drame.
cesse, doué du mouvement, il se trouve à « Des antithèses s'établissent ; un pay-
cheval sur les deux dimensions espace- sage de neige appellera en contraste un pay-
temps. Louis Delluc disait : « ...le plus sage de suie ou de rail ; les complémentai-
grand acteur de L'Atlantide, c'est le sable, res se lient, dès lors le drame est né dans
— de L'Homme du Large, c'est la mer, l'atmosphère. Il est sur celte crête ou sur ce
— du Trésor d'Ame, c'est la neige... » torrent, dans ce bouge ou dans ce désert,
,Bien mieux, dans un film d'ambiance, sur ce bateau ou sur cette Pacific. Il ne
c'est le décpr qui passe au premier plan, nous reste plus qu'à créer les machines hu-
s'attribuant la vedette. Le processus de maines qui le vivront.
construction d'un scénario est l'inverse de « Des êtres passent, habitants nécessai-
celui d'une pièce de théâtre. En dramatur- res de ces ambiances choisies. Ils sont flui-
gie, tout surgit de l'intérieur, le décor peut des à vrai dire et se distinguent si peu de
naître de l'action, du verbe, des personna- leur milieu qu'on ne sait pas encore si ce
ges, en cinégraphie tout surgit de l'exté- sont eux ou les choses qui parleront le
rieur, mouvements opposés de systole et de mieux. Us en ont la couleur, le parfum, la
diastole de la création artistique. Ecoutez voix.
Gance expliquer ce processus, avec tant de « Voici que l'attention, la poésie et la
lucidité et de chaleur poétique : souffrance créatrice sur eux se précisent, les
« Tout surgit de l'extérieur. D'abord happent et les arrêtent, et voici qu'à l'ins-
Le Grand Canyon du Colorado, un défi sites les plus grandioses du mon-de dont on peut
admirer l'imposante beauté dans Lui Race qui meurt. des brumes flottent, puis une ambiance se tant où je les regarde ils existent, et ils
précise qui vous arrête et d'où viendra le existent d'autant mieux qu'ils sont les fils
Le Décor naturel et son rôle au Cinéma
E décor au théâtre. Le décor au cinéma. d'imagination, et le déroulement de l'action
L Autant dire le jour et la nuit. L'un et la conviction des interprètes aidant, le
spectateur créait un décor virtuel qui
prétend à représenter la réalité de quelques
mètres carrés de toile peinte, tendue sur une n'existait que dans son esprit, seulement
ossature de planches. L'autre n'est qu'un dans le temps et non dans l'espace. Chaque
reflet de la réalité, mais un reflet présen- changement d'écriteau équivalait pour lui
tant une telle apparence de vérité et de à un changement de décor. Dernièrement
vie, et dont certains caractères sont parfois encore, dans Maihusalem, d'Ivan Goll, un
si étrangement interprétés qu'il constitue escalier en spirale dressé seul au milieu de
alors une réalité seconde, peut-être plus la scène, représentait les circonvolutions spi-
vraie, en tout cas toujours autre que la réa- rituelles les plus secrètes d'un cerveau par-
lité première sur laquelle il s'est modelé. ticulièrement abstrait, celui du principal
Le rôle du décor au théâtre est limité à personnage en scène.
signifier bien artificiellement, à l'aide de Le décor du premier acte de La\mé,
conventions souvent assez grosses, acceptées avec son petit pont en bambou enjambant
par le spectateur, le lieu de l'action ou quel- un miroir couché sur le sol, avec tous ses
que idée dominante qui plane au-dessus des praticables en « contreplaqué » admirable-
personnages et de l'action, qui en sont eux- ment découpés, représentant des perspecti-
mêmes tributaires. On jouait toutes les scè- ves lointaines à travers des touffes de chry-
nes â'Ubu-Roi devant un fond de velours santhèmes, n'est pas très supérieur à ces dé-
gris. On accrochait seulement un écriteau cors synthétiques. Ceux-ci ont encore l'a-
au milieu de ce fond, sur lequel était portée vantage de laisser au spectateur l'initiative
une inscription telle que la scène est en Po- de construire mentalement le décor qu'il
logne sur les remparts coirverls de neige ou imagine selon sa propre sensibilité et sa
la scène est située dans une forêt, près propre imagination, et non pas de lui en im- Un bassin de port, pris sous un angle excellent, compose un tableau remarquablement équilibré.
d'une mare, à la frontière russe. A chaque poser un autre qui le déçoit, parce qu'il
scène on changeait l'écriteau. Avec un peu ne répond pas à ses aspirations personnelles.
Qnemagazine 612 613 Qnemagazine
des choses sur lesquelles ils vont s'appuyer. pecter et dix lois de photogénie. Un décor la prairie est un génie souriant et fémi-
Le drame prend corps, la psychologie s'ins- naturel se prend sous un certain angle, dans nin... »
talle, le cœur bat peu à peu, les machines un certain éclairage, avec tel ou tel champ Et je crois que c'est là le plus beau
humaines sont prêtes. L'art du cinéma com- photographique. Il faut composer le ta- rôle du décor, le plus expressif, poéti-
mence. » bleau en peintre autant qu'en photographe que et vivant. Cette personnalité du
Et cela est si vrai que le jour où les et en dramaturge. Des arbres seront peut- paysage dont parle Epstein est si forte
pionniers des premiers âges du cinéma dé- être nécessaires au premier plan, pour don- parfois, que le metteur en scène n'arri-
couvrirent la photogénie des sables califor- ner plus de profondeur à ce château loin- ve pas à l'asservir aux fins qu'il se pro-
niens, nous n'eûmes plus pour personnages tain, et du relief à l'ensemble. Ce perron posait. Il n'accordait au décor que
de films que cow-boys et Peaux-Rouges, sera peut-être vu au travers d'un bosquet l'importance d'un fond, et voilà que
de mimosas, ou sous un dôme de pal- celui-ci s'est fonnidablement imposé, et
miers. Ces arbres seront pris simulta- qu'il est passé au premier plan, en ve-
nément avec leurs reflets dans l'eau, dette. Ou bien il lui donnait un rôle, il
ensemble de la plus harmonieuse sy- le chargeait d'une signification, et voilà
métrie. Cette mer tempétueuse sera que ce rôle, cette signification sont au-
vue entre des rochers affreusement tres, différents, contraires, il les a tra-
déchiquetés, l'impression dramatique his, déformés. Cette vue qui devait
sera plus forte. Ainsi de suite. donner une impression angoissante
Ceci n'est que le rôle pictural et d'immensité, comme elle paraît limitée
plastique du décor cinématographi- tout d'un coup. L'horizon qui eût dû
que. Il en a plusieurs autres. Son rôle être immense, comme il s'est resserré.
psychologique avant tout. Un paysa- Il y a encore ceci : un acteur écrit
ge exprime une idée aussi bien qu'un un scénario, il pense ses décors, il les
personnage. William Hart le savait voit imaginativement. Il écrit son dé-
si bien que tous ses films de la série coupage en se réglant sur ces décors
Paramount commençaient par un abstraits, virtuels. Lorsqu'il réalise son
court poème d'images liminaires, film, il se heurte à l'impossibilité de
avant l'action ; ainsi l'arbre abattu faire cadrer les décors qu'il a pensés,
au début de L'Homme aux yeux avec des décors réels. Il a vu tel châ-
Une poésie austère et farouche émane de tous
clairs, le cheval sauvage gambadant teau, tel parc, tel lac, telle plage. Il les sites de Bretagne. Marcel L'Herhier a su la
au début de La Révélation, le voilier restituer puissamment dans L'Homme du Lnru''.
tirant des bordées au commencement
de Un Forban.
Un paysage, un décor peuvent
donner la note gaie, équivoque, mys-
térieuse, mélancolique ou tragique, à
volonté, et souvent le même décor
peut donner tous ces sentiments dis-
semblables, question d'éclairage. Un
rayon de soleil rend le cœur joyeux
Les mines de Palmyre formèrent un cadre et transfigure idéalement toutes les
d'une réelle grandeur poétique à l'idylle de
La Châtelaine du Liban. choses. Le paysage acteur, on le
trouve dans Tempêtes comme dans
cheiks de l'Afrique du Nord et sultans de Way Down Efst : la mer en furie alter-
Stamboul où d'ailleurs, quelque part dans nant avec les deux hommes face à face,
les sables d'Asie-Mineure. s'affrontant dans une lutte sans merci, les
Mais il ne faut pas croire qu'il suffit de chutes mortelles du fleuve alternant avec le
placer un appareil de prise de vues dans un masque inouï d'affolement de Lilian Gish.
site quelconque pour en tirer automatique- Il y a aussi ce rôle mystique, ce côté ani-
ment un effet, pour en exprimer Je maximum miste, fétichiste, du décor signalé par Jean
de photogénie. Il en est d'un paysage com- Epstein dans Le Cinématographe vu de
me d'une belle tragédienne. Il y a des an- l'Etna :
gles pour les photographier l'un et l'autre, « A l'écran il n'y a pas de nature mor-
des ansles qui donnent un rendement maxi- te. Les arbres gesticulent. Les pierres signi-
mum d'expression et qu'il faut rechercher. fient. Un panthéisme étonnant renaît au
Il y a dix lois en perspective qu'il faut res- monde et le remplit à craquer. L'herbe de
Dans Nitclievo, ce perron prend un relief étonnant ù être vu à travers des palmiers.
615 Cinémagazine
ne les retrouve plus dans la réalité. Il LA VIE. CORPORATIVE-
Le Cinéma et le Fisc
se trouve dans l'obligation de modifier com-
plètement sa pensée première.
Et s'il les retrouve, exceptionnellement, APRÈS L'ARRÊTÉ DEBRIE POUR LES ARTISTES FRANÇAIS
c'est après quelles patientes recherches. Les Section cinématographique de l'Union çais le traitement d'équité auquel ils ont
Américains, les Allemands ont évité de-
puis longtemps ce souci à leurs metteurs en
i
Dans un précédent article, j'ai indiqué L A
des Artistes vient d'entreprendre au- droit.
C'est un fait avéré que les noms des ar-
comment, grâce au talent de Mes Vaunois près de tous les directeurs de cinéma une
scène. Chaque studio important emploie un enquête sur le thème suivant : tistes français occupent peu de place sur les
et Jacobson, M. Debrie avait obtenu du
spécialiste qui tient à jour un répertoire « Les acteurs français occupent une pla- affiches de nos cinémas. Cela tient avant
Conseil de Préfecture de la Seine le non-
photo-cinématographique de tous les sites assujettissement à la taxe de luxe des appa- ce très restreinte dans la publicité!faite par tout — comme le constate avec raison le
de la contrée, et même des contrées les plus les théâtres cinématographiques. Nous de- questionnaire de l'Union des Artistes — à
reils de prise de vues cinématographiques,
reculées. Voulez-vous les châteaux, ouvrez
vendus, avant 1923, plus de 150 francs vons en cela reconnaître une conséquence ce que nos cinémas affichent peu de films
tel album. Voulez-vous les lacs, ouvrez tel l'un. de ce que le nombre de films français figu- français et donnent la préférence, dans une
autre album. De même pour les parcs, les
Le Fisc n'a pas renoncé à ses préten- rant aux programmes est minime par rap- proportion considérable — d'aucuns disent
ruines, les forêts, les agglomérations de ro-
tons. Il s'arme du décret du 7 septembre port aux films étrangers, ces derniers étant abusive — aux films étrangers. Mais cela
ches, les plages pittoresques, les vieilles vil- de plus accompagnés d'une publicité très tient aussi, il faut bien le dire, à ce que,
les. Le metteur en scène y cherche ce dont 1923 pour réclamer 10 0/0 sur les ces- d'une part les éditeurs, d'autre part les di-
sions des appareils susvisés. Ledit texte étendue pour leurs vedettes.
il a besoin, et choisit le lieu de prise de vue recteurs •— selon que les uns ou les autres
modifie les tableaux A et B établis anté- « Ne .faut-il pas satisfaire le goût d'exo-
de chaque scène sans être obligé de parcou- composent les affiches-programmes destinées
rieurement. Son nouveau tableau B est ré- tisme du public ? au public français pour annoncer des films
rir toute la contrée en automobile.
digé sous l'intitulé : « Objets classés com- « Mais ce goût n'est-il pas entretenu et français — semblent d'accord pour éviter
Dans certains cas, lorsqu'on tourne un me étant de luxe lorsque le prix de vente même formé en quelque sorte par la grosse de mettre les noms des artistes français en
film important dans une ambiance très ca- excède le prix porté ci-dessous ». Entre publicité donnée aux acteurs étrangers ?
ractérisée, dans une contrée peu connue, il vedette. Penseraient-ils vraiment qu'il n'y a
autres produits frappés figurent tous- les ins- « Ne pensez-vous pas que ,1a question d'artistes dignes de cet honneur que les ar-
est préférable d'entreprendre auparavant truments dénommés d' « optique ». Dans doit être ainsi posée et ne voulez-vous pas tistes étrangers ?
un voyage d'études, et de n'écrire le décou- ce chapitre, le Ministre des Finances s'ap- nous aider en vue de restituer à l'acteur
page qu'une fois les sites repérés. Ainsi on On assure que certains éditeurs ont cru
puie sur le n° 91, englobant les « appareils français sa place légitime dans le goût du longtemps de bonne politique d'éviter de
fera se dérouler l'action et jouer les person- de photographie ou d'agrandissement et ob- public ? » faire trop de publicité aux artistes qu'ils
nages en rapport avec la conformation des jectifs », etc., pour justifier ses exigences. On a tant fait à Cinémagazine pour les employaient. En augmentant leur notoriété,
décors naturels. Alors on ne se heurte/a artistes français, dont j'ai moi-même plaidé
Mises en goût par leur notable succès on les encourage, en effet, ?. augmenter leurs
plus à des impossibilités de réalisation de la ici la cause à plusieurs reprises, que l'on ne prix. Quel singulier calcr.i ! Qu'importe de
dernière heure, qui causent toujours beau- dans l'affaire Debrie, les chambres syndi-
cales et groupements intéressés seraient sur s'étonnera pas de nous voir donner notre payer cher un artiste si son talent et l'at-
coup de perturbations . dans le travail,, et approbation la plus chaleureuse et iiotre ap- traction qu'il exerce sur le public doublent
découragent le metteur en scène. Avant le point d'en appeler à nouveau à la justice
pui le plus empressé à l'iniriative de l'Union la valeur commerciale d'un film ? Le sys-
d'entreprendre le filmage du Roi Lépreux, pour obtenir l'annulation des réclamations
émanant du Trésor, à compter de 1923. des Artistes. tème des vecieî'.es créées à grand renfort de
Jacques Feyder vient d'entreprendre ce
Leurs conseils fonderaient, une fois encore, La requête des artistes français est, d'ail- publicité par les Américains ne leur a pas
voyage d'études en Indochine.
leur argumentation sur le principe de l'in- leurs, formulée avec une modération qui trop ^di réussi et s'il entraîne des excès, on
terprétation littérale obligatoire des dispo- doit, dès le premier abord, incliner à la peut toujours parvenir à les enrayer. On le
JACK CONRAD
sitions fiscales. Les mots : « appareils ciné- sympathie. Ils ne récriminent même pas con- pourrait facilement en France, où tout le
matographiques » ou « de prise de vues » tre la publicité formidable que l'écran fran- monde a peu ou prou le sens de la mesure.
ne figurant, en effet, en aucune partie du çais accorde bénévolement à leurs confrè- Il n'est guère à craindre que les vedettes
NOUVELLES SOCIÉTÉS décret incriminé. res étrangers. Ils demandent seulement à françaises se laissent entraîner aux préten-
n'être pas traités, chez eux, dans leur pro- tions excessives qui sont, paraît-il, habituelles
— Une nouvelle société vient de se constituer : Ce second procès méritera d'être suivi pre pays, en parents pauvres que l'on relè- parmi les vedettes américaines.
« Les Films Europa », dont la direction géné- avec soin. La corporation donne un bel et gue au bout de la table pour ne leur accor- Ce n'est, d'ailleurs, pas le système amé-
rale et technique a été confiée à M. Henri Cad ; fécond exemple d'intelligente entr'aide et der que les miettes du festin, s'il en reste... ricain que, personnellement, je préconise. Je
la direction artistique et commerciale, respec- de fructueuse activité.
tivement à MM. Georges Lantelme, secrétaire ar- Nul en France — et les artistes fran- n'aime guère la formule de présentation
tistique de la Maison Pleyel, et Max Klang, ad- GERARD STRAUSS. çais moins que tous autres — ne songe à adoptée par les éditeurs américains. Ils ne
ministrateur de plusieurs sociétés pétrolifères. Docteur en droit, Avocat à la Cour. nier le talent de très nombreux artistes présentent pas le film, mais une ou plusieurs
Le premier film que M. Henri Gad réalisera étrangers. Au surplus, les artistes de toutes vedettes interprêtant un film. Pour le coup,
pour la nouvelle firme et dont il vient de ffnir nationalités qui sont venus et continuent de c'est faire la part trop grande aux interprè-
le découpage, sera une comédie documentaire : vient de se fonder, entreprend la réalisation d'un venir travailler dans nos studios, ont reçu tes et trop petite aux créateurs. Je l'ai écrit
Le Vieux Paris qui s'en va. Il prépare, en même film dont M. Jean Grémillon assure la mise en
temps, le découpage d'un film music-hall : Le
et recevront toujours le meilleur accueil. Il déjà et ne m'en dédirai pas, c'est, en toutes
scène. Le scénario est dû à M. Alexandre Arnoux.
Jongleur de Lumières, qui sera tourné aussitôt Charles Dullin en sera la vedette. Les principaux
n'est pas question d'entreprendre rien qui circonstances, l'animateur, le compositeur,
f>près. rôles féminins seront tenus par Mlle Annabella ait une tendance de xénophobie. Il s'agit le metteur en scène du film qui doit tenir la
— La Société des Films- Charles Dullin, qui et Génica Atanasiou. seulement d'obtenir pour les artistes fran- première place.
Qnemagazine 616
Les artistes français ont raison de se ment adoptés peu à peu dans différents do-
plaindre et ils ont du mérite à se plaindre maines. Quant à « cinéphile » et à « ci-
sans acrimonie. Quand ils ont vu le cinéma néphobe », on ne peut pas encore dire
ouvrir devant eux ses perspectives merveil- qu'ils'aient des droits bien établis. « Pro-
leurses, ils ont pu croire qu'un sort meilleur grammer » et « programmation » n'ont rien
leur était assuré. Sur ces promesses, beau- à voir avec le français, c'est de l'argot de
coup de comédiens, qui avaient toutes chan- métier, comme « solutionner » est de l'argot
ces de réussir au théâtre, se sont voués défi- parlementaire. On a souvent raillé ce qui
nitivement à l'écran. Mais l'écran français s'appelle, dans certains milieux, le français
est si hospitalier aux artistes étrangers que de cinéma. Il faut bien dire que ce langage-
les nôtres y paraissent à peine et qu'ils y là est employé aussi dans des branches dif-
font presque figure d'intrus. Imaginez l'état férentes. Il n'y a, parmi les gens qui écri-
d'esprit où seraient les musiciens d'orchestre vent sur le cinéma, pas plus de gens qui ne
si le cinéma français n'employait presque savent pas le français que parmi ceux qui
exclusivement que des musiciens étrangers. parlent ou de n'importe quel commerce ou
.Et vous reconnaîtrez que les artistes d'é- n'importe quelle industrie. Ce qui a pu exa-
cran, qui ont le malheur d'être nés et de vi- gérer cette réputation, c'est l'abondance des
vre en France, ont sujet de demander un textes illustrant des films avec incorrection
peu plus d'égards et un peu plus de tra- et certaines proses imprimées. Je revoyais
vail. l'autre jour un des films qui ont obtenu le
PAUL DE LA BORIE. plus de succès. Il avait été présenté à la
presse et aux directeurs après avoir été vu,
évidemment, par le personnel de son éditeur.
Il a été projeté plusieurs mois sur le boule-
Libres Propos vard et en province, puis dans un grand
nombre d'établissements parisiens : il y res-
tait toujours une impropriété flagrante de
Le Langage et le Cinéma termes et une faute d'orthographe. On pour-
rait citer des exemples plus graves. Quant
aux articles et aux livres publiés sur le ci-
A objets nouveaux, mots neufs. L'usage
a force de loi, encore y faut-il des
néma, il y en a d'aussi bons qu'ailleurs et
si quelques jeieurs-plein-ja-vue emploient
conditions. Je ne Vais pas les rappeler el « psychologie », « émérite », etc., où ils
n'ai point l'intention de faire un cours de n'ont que faire, ils ressemblent à d'autres ;
philologie. Mais il est peut-être l'heure de bientôt — car ils sont toujours un peu en
jeter, comme on dit, un regard en arrière
retard — ils nous donneront, à des places
pour constater le succès ou l'échec de mois inopportunes, des « potentiel de l'image »
proposés plus ou moins directement, puis et du « dynamisme de jeune premier »,
employés dans les écrits sur le cinéma. Les peut-être même après leur « synchronis-
expressions uniquement professionnelles ne me » là où le synchronisme n'a que faire,
doivent même pas être disculées. Tous les de la « pathologie cinéastique » et même du
métiers ont un argot. Mais il s'agit de fran- « parallélisme perpendiculaire ». Mais c'est
çais. Or, nous pouvons reconnaître, par l'exception. Pourtant, depuis quelque temps,
exemple, que « cinéaste » a, pour ainsi di- dans les journaux de cinéma seulement et
re conquis droit de cité, tout comme « pho- sous la signature, parfois, de gens qui écri-
togénie » ; ces deux mots avaient été pro- vent généralement en français, on lit le mot
posés par Louis Delluc. Le premier, durant « novation » pour « innovation ». L'éty-
un temps relativement long, ne fui guère mologie trompe le monde. >
adopté. On le voit partout maintenant, je
veux dire dans des pages dues à de vrais LUCIEN WAHL.
écrivains. Alors que l'expression « septième
PHILIPPE HERIAT
art » est employée couramment aussi, le
mot « êcraniste », inventé par Canudo, Pour tous changements d'adresse, 'qui fit une création remarquable dans le rôle très complexe de Salicetti,
semble destiné à l'oubli. La « supervision » prière à nos abonnés de nous en- du « Napoléon » d'Abel Gance. Outre ses grandes qualités de comédien,
et le « superviseur », qui nous viennent de voyer un franc pour nous couvrir Philippe Hériat possède le don, très rare, de porter avec aisance et désinvolture
la langue anglaise et ne sont même pas des frais. le costume d'époque. N'était-il pas parfait dans « Le Miracle des Loups » ?
Une création très importante lui est réservée dans la « Jeanne d'Arc » de
d'origine cinégraphique, seront probable-
Marco de Gastyne. Il ne peut manquer d'y être, encore une fois, excellent.
619
valeur expressive et la signification sym- teindre à l'art. Si le cinéma se bornait à homme, fût-il inculte, ne se trompe sur le H. Breno» a, de plus, engagé comme chef opé-
bolique qui s'adresse à l'intuition, dont le cette tâche, peut-être le jugement sévère symbole exposé par l'artiste. rateur James Wong Howe qui fut, pendant plu-
champ est infiniment plus vaste que le ra- de M. Paul Souday serait-il acceptable ? Et l'on sent que la mort, paix défini- sieurs années, son collaborateur chez Paramount'.
— James Cruze a aussi rompu avec Famous
tionnel. Il est injuste de ne pas voir que de cette tive, va venir. Mais Gance est un admira-
Players pour rejoindre Cecil B. de Mille. Il di-
Il échappe, de la sorte, à la fatalité des imitation, réalisée par le cinéma, jaillit un ble artiste ; il ne lui suffit pas que son in-
rigera pour P.D.C. deux grands films chaque an-
choses créées par la nature ; il bénéficie mystérieux sortilège. Les choses ont un lan- terprète mime la mort, il veut que la na- née et supervisera trois films de programme.
de la liberté souveraine, qui est le privi- gage secret, un symbolisme obscur, généra- ture participe à cette fin. — Lois Moran, qui débuta en France sous la
lège de l'artiste. Ou mieux, il satisfait à teurs d'émotion pure et de pensée. Un nuage tout à coup passe sur le ciel direction de Marcel L'Herbier et qui s'est déjà
la fois au déterminisme rigoureux, qui est Pour un cinéaste de génie tel que Char- éclatant ; aussitôt,, les cimes neigeuses s'as- «fait un nom» en Californie, a signé un contrat
la loi de la vie, et à la liberté qui est la lie Chaplin, que M. Souday assimile uni- sombrissent, un pan d'ombre s'abat sur le de longue durée et particulièrement brillant avec
loi de l'art. Ainsi, il associe, jusqu'à les quement à un acteur — ce qui n'est qu'une paysage, et dans l'âme du spectateur, au Fox.
faire coïncider, la réalité et son imitation face de son activité — les formes vivan- même instant, se glisse une angoisse phy- Antonio Moreno est de retour de son voyage
route adroitement enregistrés, nous assistons habitué à doubler les grandes vedettes
à la remontée des torrents par les saumons... quand il s'agit de tourner des scènes dan-
Le grouillement des poissons que l'on peut gereuses. Un accident le fait échouer en
prendre très facilement à la main constitue plein Texas et prendre pour un aventurier
un étonnant spectacle qui contribuera lui redoutable. Aussi armé de revolvers char-
aussi pour beaucoup au succès du Royaume gés à blanc accomplit-il les exploits les plus
des Glaciers. Ce film, qu'édite la Société formidables et débarrasse-t-il la région de
des Films Erka Prodisco, poursuivra certai- dangereux malfaiteurs.
nement après son exclusivité à la Salle Ma- Hoot Gibson est très amusant dans le
rivaux, une carrière triomphale dans les rôle principal. On louera tout particuliè-
principales salles de Paris et de province; rement son souci de s'écarter de la banalité
il n'y eut jamais succès mieux justifié. et de rendre très neuf un sujet qui a été
bien souvent abordé.
LE DEDALE
Interprété par CLAUDE FRANCE, GASTON JACQUET, REINE DE NEW-YORK
GEORGES MELCHIOR, R. CONCHE, DE ROMÉRO Interprété par MADGE BELLAMY,
et Mme DE CASTTLLO. PAUL NICHOLSON, FARREL MACDONALD
Réalisation de MARCEL DUMONT et ETHEL WHALES.
et GASTON ROUDÈS. Réalisation d'iRVING CuiWMlNGS.
Après avoir connu de nombreuses re- Les Américain* ont tendance, ces temps-
EALPH LEWIS dans une scène impressionnante de La Justice des Hommes.
présentations au théâtre, Le Dédale adap- ci, à nous animer des productions somp-
té d'après Paul Hervieu par Marcel Du- tueuses nous transportant dans le milieu de LES PRESENTATIONS UNIVERSAL
mont et Gaston Roudès passe cette semaine la mode. Reine de Neiv-Yorlt peut comp-
dans les principaux cinémas. ter parmi les meilleures qui aient été réali-
On connaît la célèbre pièce et l'on sait sées. Madge Bellamy tient avec beaucoup La Volonté du Mort - La Justice des Hommes - Grand'Maman
qu'elle attaque avec violence le divorce, d'entrain le rôle principal de cette comé-
montrant combien il est nuisible à la fa- die sentimentale. Paul Nicholson incarne le Une Nièce dernier bateau - Mon Oncle d'Amérique - Frisson d'Amour
mille et à la société. Max de Pogis trompe traître et Farrel Macdonald et Ethel Wales
ouvertement sa femme Marianne. Aussi sont fort adroits dans deux personnages se- teau hanté venus pour prendre connais-
cette dernière décide-t-elle de se séparer de
son mari en dépit de l'existence d'un char-
condaires. A mainequedernière,
INSI nous l'avions annoncé la
les présentations
se-
de sance du testament d'un parent éloigne.
Paul Leni a su de façon experte ménager
l'Universal se sont poursuivies pendant six
mant petit garçon qui sera le premier à les situations. Il a été fort opportunément
LA ROTURIERE jours et ont été accueillies très favorable-
souffrir de cet état de choses. Les jours pas- secondé par Laura La Plante qui se mon-
Interprété par ALMA RUBENS, WALTER MAC ment. Nous eûmes tout d'abord le plaisir
sent. Marianne lasse d'être seule ne cesse tre interprète de tout premier ordre, Creigh-
GRAIL et EMILY FITZROY. de voir M. Cari Laemmle... sur l'écran, ex-
de songer à Max qu'elle aime malgré tout. ton Haie qui apporte une note comique au
Réalisation de FRANK BoRZAGE. poser ses projets concernant la saison pro-
L'arrivée inattendue d'un ami d'enfance milieu de ce sombre drame, Forrest Stan-
C'est la longue et triste histoire d'une chaine. Puis les scènes les plus marquantes
vient la troubler étrangement. Depuis long- ley, Tully Marshall et Gertude Astor.
jeune femme mariée à un jeune lord, et des superproductions à venir nous ont été
temps déjà il nourrit un sentiment très ten-
qui, à la suite de la disparition de ce der- projetées tour à tour. Choisies avec beau- *"*
dre à l'égard de la jeune femme et il vou-
nier, est persécutée par ses beaux-parents. coup de goût, elles furent fort appréciées
drait supplanter Max dans son cœur. Il en Tout aussi angoissant est le sujet de La
La réalisation de cette bande est assez des spectateurs. Justice des Hommes, au cours duquel un
résulte un terrible drame qui se terminera
par la réconciliation des deux époux. quelconque. Aima Rubens tient adroite- Nous avons pu applaudir ensuite quel- malheureux industriel, injustement accusé du
Claude France est une bien belle Ma- ment le rôle principal. Walter Mac Grail, ques-unes de ses bandes dans leur intégra- meurtre d'un de ses amis, se voit bien prêt
rianne, elle prête avec beaucoup de talent peu sympathique et Emily Fitzroy complè- lité. La première, La Volonté du Mort, d'être conduit au fauteuil électrique, et ne
son élégance et sa distinction au personnage tent la distribution. nous a prouvé l'originalité et le talent du doit sa remise en liberté et la reconnaissance
de la malheureuse torturée dans son amour. J metteur en scène Paul Leni, qui fut, on le de son innocence qu'au plus extraordinaire
L'HABITUE DU VENDREDI. sait, le très adroit réalisateur du Cabinet
Gaston Jacquet et Georges Melchior lui des hasards et à la ténacité de sa fille, ex-
donnent très heureusement la réplique entou- des Figures de Cire. Le film, adapté d'a- cellemment incarnée par Marguerite de La
rés de R. Conche, de Roméro et Mme de près une pièce très connue sur Broadway, Motte. Ralph Lewis personnifie l'accusé
DIRECTEURS DE CINEMAS ! The Cal and the Canary, qui aurait sa pla-
Castillo. avec beaucoup de dignité et de vérité. Enfin,
Si vous voulez que la projection de ce tout indiquée au répertoire du Grand- Johnnie Walker s'acquitte opportunément
** vos films soit parfaite, ne dépassez Guignol, tient en haleine le spectateur de- du rôle du jeune premier.
LA TERREUR DU TEXAS pas 1.600 mètres à l'heure. puis ses premières scènes curieusement expo- *
Interprété par HooT GlBSON. Un bon programme ne devrait pas sées jusqu'à la conclusion où l'on décou- **
Voilà un film des plus divertissants dont excéder 4.000 mètres. vre enfin l'identité d'un mystérieux malfai- Très pathétique également est le scéna-
le héros est un humble figurant de cinéma teur qui terrorise les occupants d'un châ- rio de Grand'Maman, drame du foyer,
Qnémagazine 628 679 Qnémagazine
dans lequel Mary Carr, la protagoniste si Appartenant à un tout autre genre que LES PRÉSENTATIONS
émouvante de Maman, fait apprécier une Grand'Maman, Une Nièce dernier bateau,
fois de plus ses dons de sincérité et d'émo- désopilante comédie, déridera les plus mo-
tion. roses. Le film nous évoque l'incroyable LA PETITE CHOCOLATIERE
Demeurée veuve à la suite d'une catas- aventure d'un modeste dessinateur qui réus-
trophe qui a englouti toute sa fortune, Lois sit à épouser la' nièce de son patron, non
La Petite Chocolatière ! Ce nom évoque Séduisants, certes, il est difficile de l'être
Graham a réussi, après vingt ans d'humble sans avoir été auparavant le héros des aven-
pour nous d'inoubliables soirées de théâtre, davantage que le sont les deux principaux
labeur, à faire donner à son fils Gordon tures les plus cocasses.
le sourire charmant de Marthe Régnier, interprètes. C'est Dolly Davis qui avait la
une éducation qui lui permette de reconqué- Everett Horton sait à ravir animer le tâche difficile de succéder, sur l'écran, à
tout l'esprit pétillant et fin de Paul Ga-
rir le rang que son père avait jadis tenu brave employé, flegmatique et malicieux, Marthe Régnier. Elle est charmante de fraî-
dans la société. Mais le jeune homme s'est vault.
qui parvient à ses fins en dépit de son atti- Nous savons aujourd'hui que La Petite cheur, d'entrain, de fantaisie et de jeunesse.
épris de la secrétaire d'un architecte, Vir- tude timorée. Marion Nixon est sa char- C'est là un des rôles dans lesquels Dolly
Chocolatière, le film adapté par René Her-
ginia Nelson. Il l'épouse. Un ravissant bé- mante partenaire et tient avec un naturel ex- Davis a le mieux montré toute la séduction
vil pour les Films de France-Société des
quis le rôle de la nièce dernier bateau.
1
pas de figuration, mais mettez-vous bien dans il n'est pas une filiale.
f
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