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Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene

Faculté de Génie Mécanique et de Génie des Procédés


MASTER 1 : GENIE CHIMIQUE

Polycopié de cours

FOURS ET CHAUDIÈRES

Fait par : Mme N. LABSI


2017-2018
Sommaire
I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion.
I.2 Réaction de combustion
I.3 Qualité de la combustion
I.4 Equipements de combustion
I.5 Aspects environnementaux liés à la combustion

II. Fours industriels


II.1 Classification et description des fours industriels
II.2 Bilan énergétique d'un four
II.3 Rendement d'un four
II.4 Exploitation des fours industriels (principales opérations)

III. Chaudières industrielles


III.1 Rôle des chaudières industrielles
III.2 Aspect thermodynamique des chaudières
III.3 Différents types de chaudières
III.4 Circulation de l'eau dans les chaudières
III.5 Calcul thermique d’une chaudière
III.6 Principaux paramètres à surveiller lors de l’exploitation d’une
chaudière
I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion
I.2 Réaction de combustion
I.3 Qualité de la combustion
I.4 Equipements de combustion
I.5 Aspects environnementaux liés à la combustion
I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustion et combustibles
I.1.1 Combustion

Une combustion est une réaction chimique au cours de laquelle des espèces combustibles
(corps qui brûlent) se combinent à un comburant (corps qui aide à brûler), en général
l’oxygène de l’air, pour former de nouvelles espèces chimiques appelées produits de
combustion. En d’autres termes, la combustion est une réaction chimique au cours de
laquelle il y a oxydation complète ou partielle d’un corps.

Le terme combustion s’applique aux cas où la réaction est suffisamment rapide pour qu’elle
se matérialise par une augmentation de la température, une flamme ou une étincelle
(émission de lumière) ou par un bruit (explosion). En effet, la corrosion du fer dans l’air
humide, à titre d’exemple, est une réaction d’oxydation pour laquelle le dioxygène et l’eau
sont les oxydants. Cependant, bien que cette réaction soit exothermique, on ne parle pas ici
de combustion car c’est une réaction très lente.
Une combustion nécessite une source de chaleur (flamme, étincelle) pour pouvoir démarrer.

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N. LABSI
I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustion et combustibles
I.1.1 Combustion

Notons qu’en réalité, plusieurs produits intermédiaires sont formés au cours d’une
combustion réelle dont on ne tiendra pas compte dans ce cours étant donné qu’on s’intéresse
aux états d’équilibre initial et final. Ces produits sont importants en pratique, en particulier
pour les problèmes de pollution.

L’expérience d’une bougie allumée :

1. Laissée à l’air libre  Elle brûle tant qu’il reste de la cire.

2. Coiffée d’un flacon contenant de l’air  Elle s’éteint spontanément au


bout de 20 s.

3. Coiffée d’un flacon contenant du dioxygène  La combustion est plus


vive (éclaire et chauffe plus). La bougie s’éteint spontanément au bout de
60 s.
4. Coiffée d’un flacon contenant du diazote  Elle s’éteint instantanément.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion

Pour qu’une combustion se produise, il faut qu’il y ait les trois éléments indispensables
suivants, qui forment le triangle du feu (Figure I.1) :

- Combustible.
- Comburant.
- Energie d’activation (chaleur).

Une combustion est donc une réaction chimique


entre un comburant et un combustible qui Energie d’activation
produit de l’énergie (chaleur et lumière) : Fig. I.1 : Schéma du triangle du feu.
Réaction exothermique.

Combustible : ou agent réducteur, c’est la substance qui peut brûler en présence d’un
comburant. Il peut être solide, liquide ou gazeux, composé en général de carbone et
d’hydrogène.

Comburant : ou corps contenant l’agent oxydant, c’est la substance qui permet la


combustion d’un combustible (dans l’air, c’est le dioxygène, le diazote est considéré
comme inerte) .
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I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion
I.1.2 Combustibles

Solides : Combustion du carbone

Le fusain est obtenu en chauffant le bois d’un arbuste appelé fusain. Ce


chauffage à l’abri de l’air, détruit la matière vivante du bois et ne conserve
qu’un corps pur appelé carbone.
Le charbon de bois utilisé pour faire cuire les aliments au barbecue (obtenu par le même
procédé à partir d’autre type de bois) est un solide noir essentiellement constitué d’atomes de
carbone.

La combustion du carbone est une transformation chimique complète, dont les réactifs sont le
carbone (combustible) et le dioxygène (comburant) et le produit est le dioxyde de carbone.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion
I.1.2 Combustibles

Hydrocarbures liquides ou gazeux :

Les hydrocarbures liquides ou gazeux utilisés dans la combustion sont des mélanges d’une
variété d’hydrocarbures. Ainsi, l’essence est un mélange d’environ quarante hydrocarbures
principaux.

Les hydrocarbures se divisent en plusieurs familles : alcanes (CnH2n+2), alcènes (CnH2n),


alcynes (CnH2n-2), cyclanes (CnH2n), aromatiques (benzéniques CnH2n-6, naphtaléniques
CnH2n-12).
Les alcools sont parfois utilisés comme combustibles dans les moteurs à combustion interne.
Ils se caractérisent par le fait qu’un des atomes d’hydrogène est remplacé par un radical OH.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion
I.1.2 Combustibles

Hydrocarbures liquides : sont, en général, obtenus par distillation et crackage du pétrole


brut.
Ces procédés permettent d’avoir plusieurs combustibles dont les plus communs sont :
l’essence, le kérosène, le gasoil et le fuel lourd. Ils se caractérisent par leur courbe de
distillation, qui représente la température de la fraction non vaporisée en fonction de la
proportion de vapeur condensée.
On préfère souvent considérer les combustibles liquides comme composés d’un seul
hydrocarbure. Ainsi, l’essence est habituellement considérée comme de l’octane C8H18, et le
gasoil comme du dodécane C12H26.
Combustibles gazeux : proviennent principalement soit de gisements de gaz naturel, soit de
procédés chimiques de fabrication.
Le gaz naturel est constitué principalement de méthane, contrairement aux gaz de
transformation.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion
I.1.3 Caractéristiques de la combustion

Seuils de démarrage :

Pour qu’une combustion soit possible, il est nécessaire de se situer dans la plage
d’inflammabilité et également d’avoir atteint certains seuils de température qui se définissent
comme suit :

- Point d’éclair : c’est la température minimale à laquelle un combustible, liquide ou solide,


commence à émettre des vapeurs susceptibles de former avec l’air un mélange dont
l’inflammation se produit au contact d’une petite flamme utilisée comme amorce.
- Point feu : c’est la température minimale à laquelle un liquide ou un solide combustible
commence à émettre des vapeurs susceptibles de former avec l’air un mélange dont
l’inflammation se produit au contact d’une petite flamme utilisée comme amorce et se
maintient malgré le retrait de la flamme amorce.

- Point d’auto-inflammation : c’est la température à laquelle un combustible en présence


de comburant s’enflamme spontanément sans apport extérieur de chaleur.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.1 Combustibles et combustion
I.1.3 Caractéristiques de la combustion

Propagation :

La propagation se fait par plusieurs modes :


- Convection : c’est un transfert de chaleur s’effectuant de bas en haut par l’intermédiaire de
gaz et de liquides, par vagues ou courants. La fumée chaude est un bon exemple de
convection. 65% de la chaleur produite par une combustion est transportée en partie
haute par convection.

- Rayonnement : c’est un mode de propagation de l’énergie, sans support matériel, à partir


du centre d’émission d’un corps chaud. 35% de la chaleur produite par une combustion est
diffusée par rayonnement.

- Conduction : c’est le transfert de chaleur s’effectuant par l’intermédiaire de matière solide,


le transfert s’effectuant du chaud vers le froid.

- Projection : le feu se propage également par le déplacement de solide, de liquide ou de


gaz.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.1 Types de combustions
Les réactions de combustion, comme toutes les réactions chimiques, se font sans variation de
masse de chacun des éléments. Les équations chimiques qui décrivent ces réactions doivent
donc satisfaire cette contrainte . La réaction de combustion peut être complète ou incomplète.

Combustion complète :

Lorsqu’il y a assez de dioxygène (réactif en excès), la combustion d'une matière première est
complète, c’est-à-dire que l’oxydation des éléments chimiques du combustible est menée à
son terme. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’un hydrocarbure, à titre d’exemple, le carbone est
entièrement oxydé en dioxyde de carbone (CO2) et l’hydrogène en eau (H2O), qui selon les
conditions de pression et de température, pourra être sous forme liquide ou vapeur. Il s’y
produit une flamme bleue et chauffante.

CxHy + (x + y/4) O2  x CO2 + (y/2) H2O


La combustion totale du carbone est donnée, quant à elle, par la réaction suivante :

C + O2  CO2
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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.1 Types de combustions
Combustion incomplète :

Lorsqu’il n'y a pas assez de dioxygène ou que le brûleur fonctionne mal, la combustion est
dite incomplète. Elle risque de former du monoxyde de carbone (incolore, inodore et toxique)
qui représente un grand danger, du carbone ou les deux à la fois. Il s’y produit, dans ce cas,
une flamme jaune et éclairante.
Dans le cas idéal, le combustible et le comburant sont mélangés et réagissent dans les
proportions stœchiométriques. On parle alors de combustion stœchiométrique.

Il est à noter qu’une combustion complète produit plus d'énergie (transférée sous forme de
chaleur) qu'une combustion incomplète.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.1 Types de combustions

Les réactions de combustion les plus connues sont : les réactions (ou combustions) du
carbone, du butane et du méthane.

Combustion du carbone :
Le carbone réagie avec le dioxygène pour donner le dioxyde de carbone.

Combustion du butane et du méthane :


Le butane est le gaz utilisé pour les briquets.

Par contre, le méthane est le composant essentiel du gaz de ville.

La combustion de ces deux hydrocarbures, donne comme produits, tel que mentionné
précédemment, du dioxyde de carbone et de l’eau.
Cependant, lorsque la quantité de dioxygène apporté par l’air est insuffisante en d’autre
terme, lorsque la combustion est incomplète, il se forme des produits qui peuvent encore
brûler (produits combustibles), comme le carbone et le monoxyde de carbone.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.1 Types de combustions

Combustions complète et incomplète du butane.

Combustions du méthane. -12-


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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.2 Air théorique et coefficient d’excès
Le comburant utilisé lors d’une combustion est généralement de l’air plutôt que l’oxygène
pur. La composition de l’air est approximativement, en fractions molaires, 21% de
dioxygène et 79% d’azote. Ce dernier est considéré comme un élément inerte dans la
combustion.

Si l’on considère un hydrocarbure, sa réaction de combustion avec l’air s’écrit comme suit :
CxHy + (x + y/4) O2 + (79/21) (x + y/4) N2  x CO2 + (y/2) H2O + (79/21) (x + y/4) N2

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.2 Air théorique et coefficient d’excès
Air théorique :
La quantité minimale d’air nécessaire à la combustion complète d’un combustible est
appelée air strictement nécessaire ou air théorique.
Pour réaliser la combustion complète avec l’air théorique, il faudrait un mélange parfait. En
pratique, pour assurer la combustion complète, il faut un certain excès d’air. Celui-ci est
caractérisé par le coefficient d’air théorique l ou bien par le coefficient d’excès d’air E,
donnés par les expressions respectives suivantes :

L’équation de combustion complète d’un hydrocarbure avec excès d’air devient alors :

CxHy + l (x + y/4) O2 + (79/21) l (x + y/4) N2  x CO2 + (y/2) H2O + E (x + y/4) O2


+ (79/21) l (x + y/4) N2

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.2 Air théorique et coefficient d’excès
Air théorique :
La quantité minimale d’air nécessaire à la combustion complète d’un combustible est
appelée air strictement nécessaire ou air théorique.

Lorsque l’air fourni est inférieur à l’air théorique, la combustion est incomplète.
Si le manque d’air est faible, on observe la formation de monoxyde de carbone.

Lorsqu’il y a un manque d’air très important, il peut subsister des hydrocarbures imbrûlés, ou
du carbone sous forme de graphite (noir de fumée).

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.3 Thermodynamique de la combustion
Une réaction chimique peut se faire soit à volume constant ou à pression constante.

Combustion à volume constant (isochore) :


Dans ce cas, il n’y a pas d’échange de travail entre le système et le milieu extérieur. Ainsi, la
quantité de chaleur sera égale à la variation de l’énergie interne entre l’état initial et l’état
final :

Qv = DU = U2 – U1

Combustion à pression constante (isobare) :


La quantité de chaleur sera dans ce cas, égale à la variation de l’enthalpie entre l’état initial et
l’état final :

Qp = DH = H2 – H1

Etant donné que pour les réactions de combustion, la différence entre Qv et Qp est
négligeable, on préfère travailler à pression constante.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.4 Enthalpie standard de formation
L’énergie interne, comme l’enthalpie, n’est définie qu’à une constante additive près ; aussi
choisit-on des conditions arbitraires de température et de pression pour lesquelles on attribue,
par convention, une enthalpie nulle à certains corps (plus souvent, il s’agit de corps formés
d’une seule sorte d’atomes).

On choisit, le plus souvent, pour cet état de référence, les conditions standards (pression
atmosphérique normale) et une température de 25 °C.

Dans ces conditions, l’enthalpie standard de formation DHf° d’un corps est définie comme
la différence entre l’enthalpie standard du corps et l’enthalpie standard des substances
élémentaires à partir desquelles il est formé.

Cette enthalpie peut être déterminée par des mesures ou par des calculs faisant appel à la
thermodynamique statique.

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.3 Enthalpie standard de formation

Tableau I.1 : Enthalpie standard de quelques espèces chimiques. T = 298 K.

Espèces
O2 CO2 CH3COOH H2O N2 C
chimiques
DHf°
0 -393,5 -487,0 -285,0 0 0
(kJ/mole)

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I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.4 Chaleur de la réaction dans les conditions standards
Dans une réaction chimique, si les réactifs sont pris dans l’état standard, la chaleur de
réaction Qp est appelée enthalpie standard de la réaction et notée DHr°.

a1 A1 + a2 A2 + …  b1 B1 + b2 B2 + …
L’enthalpie standard de la réaction est donnée par la loi de Hess :

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N. LABSI
I. Combustibles et énergie de combustion
I.2 Réaction de combustion
I.2.5 Chaleur de la réaction à une température quelconque
L’enthalpie est une fonction d’état de sorte que sa variation ne dépend pas du cycle de
transformations choisi entre l’état initial et l’état final. Dans la pratique, il faudra donc
trouver une suite de transformations qui s’adapte bien aux données.

Pour une réaction chimique s’effectuant à une température différente de la température


standard T0, l’enthalpie de la réaction DHr(T) est donnée par l’expression suivante :

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N. LABSI

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