COURS BI-,BIITENTAIRE
D'ASTROI\OMIE
Concordant lyec les arlicles du Progr.rnrme oflir:icl
rQUn
['[il$ntNBiltBNT DB tA C0$ttOûnÂpilli
DANS LBS IYCÉOS
PAN
M. CH. DEI,AUNAY,
lrEuBnE or I'rrsrrrur (^lceoÉure ues sctexcrs)
. IncÉxrnun DBS xrNgs
PnoFESsEUR I r,'Écolr pol,yrgcnNroun ET A t,A rrcul,rÉ
DES SCIENCES DE PANIS.
,
DEUXIÈUU ÉNTTTON.
'--+++ooûOûooo-"--- -
PAR I.S
LANGtots & LECLERCQ,
I vrcToR MASSON,
Ituedcç llathurins-sr-Jrcques, 10. I ltum rfu l'École-de-rddccine, {2.
1855 \
couns ÉIÉUnNTAIRE
T)'ASTROITOMIE
4i
Purir.
- lrrrpr.irrrerrr. rlc L. Dten.t tNETr rue Dti6rron, i.
I}ROGRAilT[tB
COUAS DB COSilTOGNÂPIITII
(cu.rssr DB nuotonrqun).
I
mesure qu'on s'approche des pôles. Rayon et aplatissement tlc
la teme. Longueur du nrètre (,t O t- :r A O9;.
-
cartes géographiques. + Projections orr,hographique et stéréo-
graphique.- Illappemonde.
- Système de développemenI en usage
rlans Ia construction cle la carte de l'rance (,l,l,l à ,l l3).
Du soleil. tlouvement, annuel âpparenr,. Écliptique.
-
Points équinoxiaux.- (lonstellations zodiacales -(l I f,,l I6, et I -26
à t2e).
Diamètre apparent du soleil, variable avec le temps. Le soleil
; paralt décrire une ellipse autour de la terre. principo des aires
-
l
(t lr ir I L7).
Origine des ascensions droites (t [0).
Ascension droite du soleil. Temps solaires vrai et, moyen. .-
Principes élémentaires des cadrans solaires (,1?S à | 86).
Année tropique. Sa valeur en jours moyens.
-- Calendricr. -
Réforme julienne. Réforme grégorienne (l AZ à 4 9Z).
Distance du soleil à la terre (,| 48).
Rappor[ du volume du soleil à celui de Ia lerre (tB0).
Rapport des masses. Densité du soleil rapportée à la tlonsité
lrroyenne de la terre (3 |-5).
Taches du soleil.-Rotation du soleil sur lui-même ({ b't à N B t).
Du jour eb de la nuit en rrn lieu déterminé de la terre, et de leurs
durêes à différentes époques de I'année.
Saisons.
- Créprrscules (t 3 0 à { 36).
tnégalité de la durée des différentes saisons Ilgg,
-
| 37, ,l38 et, | {7).
Idée de la précession des équinoxes (,164 à t 63).
Mouvement réel de la terre autour du soleil (457 à ,160).
De le lune. Diamètre apparent.
rures.
-
Lumière cendrée (t uf a I SS).
- Phases. Svzygies. Quadra-
-
Révolutions sidérale et synodique.
autour de la terre (906 à 2l t).
- Orbite décrite par la lune
Distance de la lune à la terre. Diamèl,re réel et volume de la
lune.
-
Sa masse (202, 2tr$ s1 298).
-
Taches.
-
Rotation.
de la lune, leur hirutcut.
- Libration en longitude.
ConsLilution volcanique
llontagnes
- de la lune.
-
- Absence d'eau e[ d'a[mosphère (2l5 à 223).
IIT
Éclipses de lune. Blles ont lieu au nromcnt, de I'opposition.
Leur cause.
-
Pourcpoi il n'y en a pûs lors de toutes les op-
-
positions.
-
L'éclipse peu[ être partielle ou totale. Ombre et,
-
pénombre. -_ Influence de I'atmosphère terrestre (927 - à 230).
Éclipses de soleil. Elles ont lieû au monren[ de la conjonction
de la lune.
- il n'y en a pas.lors de [outes les conjonc-
Pourquoi
-
lions. Éclipses partielles, annulaires, totales (234 à 240').
-
Des planètes. Noms des principales. Leurs distances
moyennes. - mouvements autour du
Leurs - soleil s'effect,uent
- de Képler. Énoncé du principe de la gravitation
suivant les lois -_
universelle (z&7 ,2&gr Zbg, Z6 | t26L, Z6t er2g4.).
Planètes inférieurcs. Mercure, Leurs digressions
- Phases doVénus. -
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CoURS É LSMBNTAIRE
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I CHAPITBD PRDITIEII.
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cllc a étéconstruite en écartant les roues lt,s nncs des autres, dans
lc sens de la hautcur, e[ placant leurs axcs sur un mênie plau,
a{ln do faire voil tl'r"urc manièr'e plns ncllc tous les détails de celte
tlisposition.
Le ressort A, dont l'extrér-nité extérieure est fixe, tend à faire
tourner I'axe auqrrel est at[achée son extrémiLé intérieure. Cet axe
portc une rouc àr rocbet Il, qui agit sur la roue dentéo C, par l'in-
terrnédiairedu doigt o, Laroue C fait tourner le pignon D, et par
suite la roue E; celle-ci fait tourner le pignon lr ct la roue G ; la
roue G communique son rnollvement au pignon H, e[ I'axe de ce
pignon fait tourner Ia roue \[ pal I'inLermédiaire de Ia roue K et
du pignon L, qui font fonction dc roues d'angle. Iln avanb de la
roue M passel'axe du régulateur à palettes et à balancier. Lespa-
Ictles f, ir de cc régulateur, rencontrées successivement, I'une après
l'autre; par les divcrses dents de Ia roue M, font prendre au ba-
lancier N un mouvement de rotation alternatif ; e[ il en résulte des
umêts successi[s dans la marche clcs rouages, ainsique nous l'avons
déjir expliqué précédemmcnt ($ 6) pour les premières horloges à
poids.
L'aiguille des minutes est fixée à I'extrémitérle I'axe de la roue E,
qui se prolonge et traverse le cadrah en son centre. Il faut dotrc
,h rNS'utuMs,ivrs (!uL sER\EN'l A IIHSURHti I,D t'EMPS.
que lo ressort, moteur et le régulateur soient, disposés de manièr'c
que Cet axe fasSe nn tOur enlier elr une heure. Sur ce même axe
est,monttlunpii;non P,quicngrène avec uno rtlue A; et I'axe de la
roue A porte uripignon R, qui engrène avec une roue S. Ccl,tcdcr-
nière rouc est, fixée a un cylindre creux, dans lequel passe Iillremeni
I'axe fle I'aiguille des minutes, el c'est à I'extrémité de ce cvlindre
creux qu'es[ adaptée l'aiguille des heures.
Le ressort A, quimet tout le mécanisrne en mouvement, ne peut
pas agir indéfiniment; lorsqu'il es[ détendu, il est nécessaire qu'on
ie tende de nouveau, pour que le mouvement puisse conl,inuer :
c'est ce qu'ot) appelle remonter la montre. Potrr cela on adaJrte
une clef à i'extrémité carrée T de I'axe auquel le ressort esl altaché
intérieurement, et l'on fait tourner ccl a5e dans un sens contraire à
celui rlans lequel l'action du ressort le fait habituellement tournct'.
si la roue c éuit firée à cet axe, elle tournerail avec lui, pcndant
qu'on tenclrait le ressort, et elle enl,rirlncrait néCessairement tOut,
lb mécanisnrer y compris les aiguilles, dans ce mouvement rétro-
grade. Pour qu'i[ n'en soit pas ainsi, on emploie le moyen qui-a
clOla OtO indiqué pour les horloges à poids: on fajt agir l'axe dn
ressorl moleur Sur la rgue C, par I'intermédiaire d'une roue à ro-
chet B, et d'un cloig[ o, sur lequel appuie constamment, trn pelit
ressor[ cle pression. De cette manière, la roue C rr'est entralnée par
I'axe que lorsque celui-ci cède à I'action du ressort moteur I et,
lorsqu;on ftrit tôurner ceL axe en sens contraire, pour renonler le
ressôrf , il n'entraînc que la roue à rochel B, dont les dents pas-
sent successivement sous le doigt o.
I { 4. Une montre, construite comme nous venons de I'expliquer,
était loin de marcher mênre aussi bien que les premières horloges à
poids. En effet, la seule différence qu'une pareille montre présente
avec ces horloges, consiste en ce que le mqteur es[ un rOSSorb Au
lieu d'êtrc un poicls. Or, si le poids.' donl, I'action est constante, ne
pouvait pas fournir un mouvemenI bien régulier, en raison des mo-
àifications lilus ou moins grandes que cette action éprouvait de la
par[ des rôuages, avant d'être transmise au régulateur, à plus
for[e raiSon un ressort, dont l'action diminue consl,amment à me-
sure qu'il se détend, ne peul,-il pas donner lieu à la régularité de
nrarche que nécessite une cxacte mesure du [emps. Aussi a-t-on
cherché à perfectionner les montres, non-seulement sous le rapport
rlu régulateurl collrlne pour les horlogcs, nais aussi sous le rap-
port du moteur.
Pour faire disparalt,re I'inconvénient résultant de ce quo I'action
du ressor[ lnoûou] u'esb pas constanLo, on a irtraginé dc le faire agir
}IONTRHS ET CHRONO$IÈTHLS. 25
sur lcs rouages par I'intermédiaire d'une fusée. A cct effet, on
cnl'erme le ressort dans un tambour A, frg. p0, qu'on nomrne le
burillct,' sur la surface de ce barillet est fixée l'extrémité d'une
chaîne arficuléeB, qui, après nvoirfait uh certain nombre detours
sur cel,te surface, r,ient s'enrouler sur une sorte de tambour coni-
rlue C, et s'y fTxo par sa seconde extrérnité. C'est ce tambour co-
rli.que qui porte le nom defusèe; il présente une rainure, en forme
d'hélice, dans laquelle vienrrent se placer les tours successifs de
la chalne. l-orsque le ressort, est conrplétement tendu, ra charne est
enroulée sur toute la surface de la fusée; elle s'en rlétache du côté
Fig. ?5.
iû
Fig. 99.
d'un bout à I'autre, est fixé à son e,çtrémité amincio, dans un talon
B. Ce ressort porte une saillie C, contre laquelle viennent butter
successivement les diverses dents de la roue d'échappement,. Il
porte en outre un petit talorr D, dans lequel esb fixé un second res-
sor[ très tlexible E. Ce second ressori, passe sous I'extrémité recouï-
bée d'un crochet F, qui termine le premier ressort; en sorte qu'il
peut s'abaisser au-dessous de ce crochet sans que rien s'y oppose;
tandis que, s'il s'élève, il entratne le crochef avec lui, eb soulèr'o
]ION'TRI]S D]] CHRONOIIi.]'TRI.]S. 33
ainsi Ie ressort, A. L'areGdu balancicr esl nuni rl'un doigt o, qtri
oscille en mêntc temps que lui, et qui rencontre I'extrémité du peïit
lessort ts à chaquo oscillation. Lorsquc le mouvement, a lieu dans
ler sens cle la flèche f, le doigt abaisse le petit ressort en passant;
nrais lc ressort A resle immobile, ainsi qué Ia roue d'échappement.
Dans l'oscillation confraire,le doigf c,soulève le ressort E: celui-ci
sorrlève à son tour le ressort A ; la dent qu'arrêtait le saillie c
Passe' et cette saillie, ramenée aussitôt dans sa position par le res-
sorl Â, arrêl.e la dent suivante. Ân moment, ou une deni échappe,
une au{,re denl de Ia mêmc roue d'échappemcnt vient donner une
impulsion au bord rl d'trne entaille pratiquée dans un petit disque
fixé à l'axe clu balanc;ierl cle cette manière, le rnotcur r.est,il,ue au
balancier, par uno aclion presclue instanlanée, le mouvement qu'il
a pu perdre pcndanb qu'il a eft'ectué deux oscillations. Sauf le mo-
menl, oir cette impulsion est donntle au balancier, on voit qu'i[ os-
cillc sans êLre soumis en aucune façon à I'influence do la forco du
tnoteur.
,17. La nature du moteur etdu régulateur que I'on emploie
$ dans
une montre permet de déplacer, comnte on veut, la nrachino entière.
( lependant
ce déplacement a uno légère influence sur la marche de la
rïontre. Cette influence, clui esttoujours négligeable pour les montres
ordinaires , peul devenir sensiblo pour les montrès cl'une grande
précision, surtout lorsqu'elles éprouvent des mouvenrents brusques
ou irréguliers. Aussi. lorsqu'on transporte de pareilles montres, et
qu'on a besoin de compter sur
la grande exactitude de leur
marche, doi[-on plendre cer-
taincs précaulions pollr se
mettre à l'abri des variations
rlri çrourlaien t résult.er du
transporI rnônre. C'est ainsi
qrre les nrontrcs marines. dont
on sc selt clans la navigation ,
porrl la r:léternrination cles lon-
gitudes, conlnte nolrs le ver-
rons lrlus tarcl, sont, installécs
tlirns les nar.ires clc manière
à ne pas parliciper' à tous les
nrouvenreul,s occasionnés ptr l.'ig.30.
los vagues. La lig. 30 fait
i'oil la dispositittn clue l'on adopte pour ceia. Le rnécanisnre de la
tnonlro est contenrr rlans rrnc lroilrr niétallirlue entii'relrielrt recou -
3h JNsrRuMENrs eur sERvENT A IIESUnER r,E l'Ettps.
verte par le cadran. cette boite est munle de deux tourilrons Â, A,
diamétralement opposés, au moven dcsquers elre est suspondue à
un anneau métaliique qui I'environne. La montre poui tou.nu.
librement autour de I'axe fornré par I'ensembre de ces deux tou-
rillons ; son centrs de eravité so trouve d'ailreurs notablenre.nt
au-dessous de cet axe : en sorte que , par la seule aclion cle la
pesanteur, le cadran tend constamnrent à se placer horizontalc-
ment, en supposant toutefois que l'axe ÀA lui-même soit hori-
zontal. L'anneau métallique qui supporte ]es tourillons À, A,est clc
son côté.suspendu au mo]'en des deux tourillons B, B, et peut
tourner librement autour de Ia ligne qui les joint, en cntrainant,
avec lui I'axe AA et la rnontre. Au moyen cle cet,te double suspon-
sion , le cadran de la montro peut rester exacr,ement horizontar,
quelle.quo soit la position que I'on donne à la borte tlui corrtienr.
tt-rut..l'appareil. La pesanteur, cn abaissant toujours uutant ilue
possible lo centre de gravité de la nrontro , faii d'aborrl rourner
I'anneau métallique autour de la lignc BB, de telre nranière rllr()
I'axe ÀA soit horizontal; mais en même tenips elle fait tourneila
montre autour de cet axe, e[ amène ainsi la surface clu cadran qui
la surmonte à n'être inclinée d'aucun côté. Un petil verrou C, que
I'on peut pousser de manière à le faire pénétrer dans une o'\'crr-
ture de I'anneau , ainsi que clans une sorte de douille fixée à la
mont,re, permel d'ailleurs de supprimer à volonté le trouble rnou-
vement autour des axes AA, BB.
Une montre marine, étant installée dans un navire contme nous
venons do I'expliquer, ne conservera cependant pas une position
horizontale, lorsque le navire éprouvera des mouvLments biusques
et irréguliers r elle sera soumise elle-même à des balancements
quelquefois très prononcés. Mais ces mouvements s'effectueront,
toujours avec beaucoup do douceur, e[ sa marche n'en éprouvera
qu'une influence très faible, compara[ivement à ce qui aurait lierr
si ello était liée invariablement au navire, de manièrô à participcr
à tous ses mouvements.
on voit sur la Ég. ro que le cadran de la montrs est surmonté
de quatro aiguilles, dont deux se meuven[ autour de son cen[re.
et les deux autres autour de deux points placés entre son centr.rr
e[ sa circonférence. Les deux premières rnarquent les hcures et
les minutes, comme dans les montres ordinaires. uno troisième
aiguille marque les secondes; c'est celle qui se trouve au centre
d'un petit cadran conrplet tracé sur le cadran principar. Enfin ll
quatrième aiguille, qui ne fait jamais un toui entier autour rle
I'axe qni la ptirte, est tlestinée à intliquer le nombre rle jours qrri
\loN.I'ntis II' cr{Rot{oifriiÏtREs. 35
se sonL écoules depuis que la montrc a é[é remontée. La présence
.e celtc quar.ème aiguille fait qu'on n'a prs à.craindre d'e laisser
la.nrgntle,.faute dela remonter à tàmps, poi*qutùÀ
l.::tu.
a cnaque rnstant de l'état de tension dans lequeise
avertit
tiouve le res-
sor[ nroteur.
{ 8'.Dans un grand nombre de circonstances,
,$
()oservar,lorrs
surtout dans res
asr,ronomiques, on a besoin de noter à un moment
délerminé le temps rnaiqué'par une ]rorroge ou u. chronomètre,
sans..cependant pouvoir
letei res yeux sur Ic cadran. Dans de
ltareils cas, on a recours à divers ,oyenr, p'ur suppléer a fi*-
lros.sibilité da's laquellc on se lrouve dc lire âi.ectemônt et imnré_
oraï,eme.l les nonrbres..d'hcures, minutes, et seco'des,
auxquels
corrcspondent les aiguilles.
Quand il s'agit d une horroge, dans raqueile r'ér:rrappement fait
e'tendro u' bruit ne[ ct distiici à chaquô oscillation'-,iu
pendule,
on regardc d'avance lc temps qu.e marquerrt, Ies aiguilles,
puig on
obse,rvc le phénornène dont on s'occupe, tout,
cn cànrptarit les se-
.'ndes successivc's, à.nresure. qu'on'entenrl le bruii produit par
l'éelrappement. (Jn peut tlonc ainsi connaître
esactcmcnt le nonrbre
0e scco.nctes.nrarqué par l'aiguille des seconcles, à
un moment dé-
te.niné de l'observation, sans a'oir besoirr pour cera aÀ-rugu.oe,
cette aiguille. Quant au-r indications des a;gïilres des
minutes ct
des heures, elles peuvent, êt,re connues sans-rlifficulté.
l'our alteindre le même bur, à r'aide des crrronomè[res,
da's res-
rluels l'échappcmerrr ne fair, pas assez de bruir, por;
(,on)me on vient, de ôi';; opèro
dirc,, on a imaginé tleux inoyen, ,time.ents
rlui sonl, très cornmodes .le
l'un et I'autre]
Le premier consistc à arrê[or instantanément la marche de l,ai-
guille des secondes,,à l'aitre r.r'un bouton que |on poii*r*,
ou o,o-
rrent.où I'on a besoin de connaitre re cemps que
marque re chro-
nomètre; de cetle nra'ière,on pe.ut lire ce temps
un peï plus tard,
lorsque I'observation quc I'on ?ait ne s,y oppose
plus.
m'yen consiete à disposei |aiguiile'clcs secondes de
.rere
,l'u"sccond
rirçonr qu en po.ussanI un bouton, on lui fassedéposer
insr.an-
tanément sur le cadra. une marquc apparentc
tclle qu,un po n[
I en regardanr Ie cadran querqrres irisraitts aj;;, ;; ioit rout
'oirsuite
de dans. quelle posirion se iroui,air |aiguiile .,u ;;;;"
I où r,on
a poussé le bouron, tout aussi bien que si |aiguiile -';l;iï
arrêtée
dans cette position. fr,1. 34 i'dique t, f;;; q;;l;;; donne
lu
potrr cala à I'aiguilledes sccondes. Cefte aiguille
petite larne d'acier abc, fepliée sur eile"-même
,. dornpo., d,une
nière à produire comtne dètrx aiguiiles superposées.
* uiî* *.-
L'aiguiile
a
i:'l1r
lenl,ille sur les rayons de lu*ière qui émanent rlu point rl esI
done
rle les rendre convergents, ou de diminuer leur divàrgence,
suir-anI
q.ue ce point est plus loin plus près de ra lentille
9u. ron foyer:
{.,r
si lo point A est au fol,erJui-rnême, la lentille rencl parallèleË les
rayons qui en émanent I rJe mênre, si Ia lentille reçoii un faisceau
rle rayons lumineux pârallèles à son axe, elle les fait converg.er vers
le foyer.
une lentille convergente agit, d'unc nranière entièrement ana-
Iogue sur les rayons de lumière qui émanent d'un poinl A sitné r)
rrno petite distance rle son axe, t'iç1, t+3, ou bien sur les ravons
&.
lr2 rNs'rn. QUI sERv. A ALIG\[. LÀ PIJlssAticE DE LA TUE'
parallèles dont la direction fait un petit angle at'e.c-cet.ax e ', f,g ' tr L '
barnri les ra.vons clue le point A envoie à la lentille,. il y en a né-
cessaircnrent-un cpii n'cst déviil ni d'un côt(r ni d'un autre: on
l"jr'. -11;.
M. Lerebours. \
Les fortes lunettes sonI habituellenrent nrunies de plusieursocu- ;
û,
54 lxsrn. eut sERv. A auclr. I.a purssaN(:E DE r,.{ vur.
l'ig. 5{.
J
:$
ï
Fig. 55.
TH l
'8À
Fig.58'
secotrde sont trop petits potll' cluc nous puissions les représenter
do mênte. Nous y suppléerons en disan[ que, pour qu'une lignc
avant ,l tlécimètrà clc longueur soit vue sous un angle d'une nli-
nutc, il faub qu'elle se trouve à environ 3âll ntètres de I'r-lbserva-
[cur : e[ que, pour que cette môme ligne soit vue sous un angle d'unc
seconde, il faut qu'elle soil éloignée de I'observa[eur cle plus de
90 kilomètres.
Dans la mesuro dcs angles avec les instruments que,l'on possède
nctuellement, les astronomes peuvent rarctnent répondre de com-
rnettre une erreur moindre qu'ulle seconde. Ce n'esl, que dans la
nresure de très petits angles que I'exact,itude peut être poussé9 plus
loin : alors, par I'e.ploi de moyens spéciaux, dont nous parlerons
lrlus tard, les angles peuvent. êlre évalués à moins d'uil
disième dc
seconde près.
Itorrr inesurer I'angle formé par les l'flyons visuels qui aboul,is-
ssnt à deux points, ttn a tleux opérations à fairc' La première
consiste à faiie colncicler deux rayons d'un ccrcle gradué avec les
clcur cô[és r]e I'angle, ce qui s'effect,ue en visan[ successivement
duns la clirection de chacunde ces cô|.és. La seconde a potrr objet.
d'évalucr le nonrbre de degr(:s, minules, eb secOnries contenus
rlans l'arr: cle cet'cle compris entre ces tleux rayons. Nous allons
rlonc nous o6cuper d'étucùer : ,1, les u)gyenS dC viSée, 2" la lecture
de I'anglc.
?9. ruoyens de vlsée. Les pt'emicrs mo\'cns de ïi-'d:c d<-rtr[
$ -
, lig. bU.
Itig. ti0.
r !'ig. ùT.
t-i9.60.
Fig. 70.
!'iq.'il.
T,ECI'URE DE L'ANGLE. 73
rnen[ et, se nleut avec elle ($ 32). (lci la graduation est supposée
faite sur la tranche du limbe, comme cela arrive quelquefois dans
les instruments dont nous nous occupons ) En mettant son æil
près de I'ocr.rlaire du micromètre, on a;ierçoit une imago agt'andio
d'uno petite partie de la gradual,ion du limbe,, lig.73, et l'on voi[
en môme temps les fils du réiicule se croisant à travcrs cetle image.
Ces fils ne sont pas fixes contme dnns les lunetl.es ordinaires à ré-
ticule; une vis à têtc gracluée u,, lill.72, permeb dc leur dotrner
un mouverlrent de transla[ion. perpendiculairernent à l'axe du mi-
cromètre, et dans la direction ntêrrie dans laquellc on voit marclter
les divisions du limbe, lorsqu'on le fait tournet'autottr de son cen-
l,re. Le rét,icule étanI aurené au commencetrenI de la courso quo
la vis peut ainsi lui faire parcourir, I'axe oplique du micromèlrs
occupe unc position enbièrcmcn[ dé[erminéc ; cet,te direction par-
ticulière de I'axe opbique cons[it,ue, à propremenb parler, I'index
destiné à marquor sur Ie linrbe l'extrémité de I'arc dont ce limbe a
tourné en passanb d'uneposition à une atttre. Si le cercle, en [our-
nanI autour de son centre, à partir d'une position connue, s'arrêtait
dans une secondo position telle que I'un dcs traits de sa gradua-
[ion correspondlt exactement à I'index donl nous venons de parler,
il suffir'ait de connaltre le numéro de ce trait de division pour en con-
clure tout de suite la grandeur de I'arc dont le limbe aurait tourné.
,\lais habi[uellenrent il n'en esI pas ainsi: le point, do rencontre. des
{ils du réticule, que noLls supposons [oujours.rarnené à I'origino du
mouvemenI qu'it peut prendre, se trouve placé entre cleux traits
consécutifs, comme le montre la frg.73. Si les divisions du limbe,
vues ir I'intérieur clu micromètre, ont
marché dans le sens de Ia {lèche, le
tlait nr, est le dernier qui, dans cc mou-
vemen[, ait dépassé le point, de croi- A
sement des fils; on a donc bcsoin de I
Fig. 7'[.
CER(:LE RÉPÉTITEUR. tt
elle est placée ù côté ile cet ase, aul,out' ducluel elle peut égale-
menL tourner librernent et indépendammcnt du cercle. La posi[ion
escentrique de cctte lunette inférieurs n'cnrpêcùe pas qu'on ns
s'en serve absolurnent cie môme que si elle était dirigee suivant un
diamètre. Ainsi quc nous l'avons déià obsen'é (S 3g), il n'en ré-
sulte aucune erreur appréciablo dans .l'observatiott des astres, ou
des objets terrcslres suflisamment. éloigné's
$ 39 Lorsque lc plan du limbe a été amené dans unedirsction
convcnablc, au nroven des mouvements qu'il peut prendro autour
de I'axe C, et autoul de I'axe do la colonne F, on fiiit en sorte que
ces deur mouvetrreuts ne soienl plus possibles, 0n se sen'ant de
vis de pression disposées pour cela. Dès lors le cercle ne peut, plus
prendre de mouvemenb que dans son plan, autour de I'axe qui tra-
verse la douille B; dans ce mouvemenl, il entraîlre les deux luneltes,
qui peuvenl d'ailleurs se nrouvoir seules autour de son centre, ainsi
que nous I'avons déjà dit. Chacun do ces trois mouVements, du
cercle avec les luneLtes, et de I'utte ou I'autre des lune[tes indé-
pendamment, du cercle, peut s'effectuer en dcux fois : rapidemen[
d'abord, avoc la main, pour donneir au cerclc ou .:tllx luncltcs à peu
près la position qu'on vcut, leur
faire prendrc I ensuite lentc-
ment,. au ntoven d'une vis dc
rappel, pour lés amcnu. oxacte-
mq$ dans cctte position. Voici
çé'lle est la disposition adoptôe
à cet effet pour chacunc des lu-
nettes.
La pie\cc t, fr7.75. fait corps
avec la lunctte: c'est, par exem-
plc, pour la luneft,c supérieure,
I'extrénrité de la pièce K, ftg ,7 L.
(lette pielce rr, cst percée rl'une
ouverlure rectangulaire, traver-
sée en son milieu par une vis Ù,
qni peut tourner sur clle-môrne
tlans cles collets (ixés aus tleur
cxLrémités rle cette oul,crturo.
(,n écrou c csl engagé dans la
vis ô, et, cst d'ailleurs atlaché à
unc pince tl, donI lcs r]errx mi\-
choires sont placétrs. I'une au- dessus, I'aut,rc au-dessoris du borcl
arninci du limbe; la vis e est, rlostintic à rapplocher ces cleux
7
.'."
*
TrrÉoDorrrE. g7
tour de I'axe dc la colonne, ftg.g0; puis on fait tourner
Ie cercre
dars son plan, jusqu.'à.ce que la lunette, qui lui cst rostée
fixée,
soit, de nouveau dirigée vérs lrr point A,'ltg. 9l DOslors
f,in-
strument sc retrou'e da.ns une positi'' irl-eniique avec cellc
qu'on
lui avait donnée d'ab,orcr,, si cr: quc I'i'dàr rre la ri,nlrte, au
''esr
lieu d'ê[re au zéro dg ll grarrLratio', so troule à ure distance
arrgulairo de ce z-éro iloublJrle l'arrglc donI on ctrcr.te,
ia'valeur.
[Jnc nourrclle opération, entiùr.orne"nt pirreillc ir cclte '{ui
vie,,t
tl'ôtre expliquéc, faif déorire à cet index un .rc rJ' rirnbc précisé-
men[ égal à.celui qu'it a déjà clécrit cr^ra nou'elro poiitiuu
; qo'it
occupe, après cette seconde opération, fait connaltre
qladruplo dc.l'angle clrerché.
-on la valcur du
con'çoir, qu'()n ropeiant'succes-
sivement,3 fois, 4 fbis, B f0is,..... cette rnôme opéÀtion,
à,, pur_
-oirgre
ign"t con'aitrc, r)àr une seure Iecturc, ra..vareu'"rrtun
I I
à 6 fois, 8 fois, ,r 0 fois,... la distarrce zénitriaru .rr*.i,i,o*;-
égar
et quo
par suite on peuû en driduire ulre vareur t,rès esacte
de cétte cris-
tanco zénithale.
s 45. Théodotr". cercre répétiteur permct de mesurer
l .L*
avec une grande eractitude I'angle ion, pg.'gg, formé par lcs
Fig. 92.
.-:
\
-F
THÉODOLITI. 89
suffit pour qu'on pûisse en déduire l'angle aOû, soit par une con-
struction géométrique, soi[ par un calcul trigonométrique. t\tais il
serait beaùcoup plui commorle de pouvoir tnesurer direclernent cet'
angle aOô. tl'èsù dans ce but qu'on a imaginé le llu;otlolitc, doni
uous allons faire la desoription.
Cet instrumep[ estreprésenl.é par h fg. 93. Il se cotnpose es-
serrticlJement cle deux iercles lradués, dont l'un esl vertical, ct
l'autre horizontal. Le prernier de ces deux ccrcles i\, eSt adapt(r à
l'ertrénrité tl'un axe irorizontal IJ. autour duquel il peut touruer
sur lui-rnêne. L'axe B est portô par l'eistrénrité supérieure rl'un
àxs verLical C autour tluquel le cercle A et l'are ll peut'cnt tottrner
d'un mouvement comnlun. Un contre-poids D se,rb à éqrtilibl'er le
'poirls
tiu cercle i\, en ramcr\ant sur I axe verbical C le t:en[re drr
gravité tle [out ce qui est mobile autour do co[ irxe. Le socond cet'-
clo B a son centre exacternell Sitré Sur l'axr; ver[iCal C, e[ peuf
tourner dans solt plan autour de cet, axe.
\r
Le pied clc I'initrument est muni de trois vis calantes, conlme
le cercle répétiteur. U1 niveau F, silué près de la face in.téric'ure
du cercle vôrtical A , sert à rendre I'axe (l exactemcnt yer[ical, en
opérant comme nous I'av0Ds dit pour le cercle répétitetrr (S 43).
C'c niveau ne peut ptts lourner antour du cercle vertical' colnme
r:ela avaiI lieu baDs lo cercls répélit,eur, oùr il étalt porté par la lu-
net[einféricure ; mais on peut luiclonner trn léger tnouvcment, au
rnçyen d'une vis {1., qui pclnot d'élever or"r d'abaisser unede ses
ert;émités d'une petiÉ quantité, on le faisanI tourner aulour d'un
I)ctit axc silué a son aulre exlrén)ité : de cctte manir)re
on peut
iaire en sorte que la bulle du niveau soil exactcnient, au milien de
la longmeur tlu tube, lorsque l'axe C esb vert,ical'
La"verticalité de I'axe i é[anC olitenue, ot) doib arnener le plan rlu
cercle A à êtrc exactementverlical. A cet e{fet, on a disposé I'ax'e I}
de ce cercle de telle manièt;e qtr'il puisse prendre un petit mou-
vemeht aur,our d'un petit, axe b ; une vis c perntet d'élever ou
d'abaisser à volonlé l;extrémité cle I'axc l), cn le faisant tourner
âutour de b, et, par conséquent, de rcndre le cercle
A exactemrrnt vertictrl , dans le cas oùr il se trou-
verai[ légùrenrenL incliné dans uu setrs ou dans
l'aul,re. Pour reconnaitre si ce cercle csl bien vcr-
tical, ou, co qui revient lu même, si faxe B atttour
duquel it touine, esù bien horizontalr on so selt Fig.94.
d'un nive .u mobile, représenté ici à part, fig ' I L '
Ce niveau est muni, à ies tleux ex[rénrittls, dc deux pieds
par les-
q;ri* ;; peuI l'appuver sur dcux llartiss r]e l'ar,c' I] qui sont, cylin-
,.'''
8.
90 INSTRUIIn]{Ts QUr sEnvENl a tA \,rHsuRU r)tis ANGnis.
rlriques et de même diamètre. Une pelitc fourchettc
h, lig, gJ,
soutien[ le corps du nivcau dans cettl position, ei
|r:rnpcche dc
tomber d'un côté ou de I'aut,re.
^{près avoir pàsé i*-niuuoo *u.
I'axe Ii, et avoir observé ra positi'on ,1u'o..upu la buite dans ltr
tube,.on I'erilève pour le poser di nouveau en le rerourn'nt,
e[ r,on
examine si la bulle se ieplace crans ra mênre poriiiàii.-
ôn esr en
mesuro. par là de savoir si l'ase B est bicn horizontal,
ou rrien si
I'on doit faire tourner ra vis c dans.n sens ou dans |autre, pour
obtenir cet [e horizontalité
u'e lu'etfe G est adaptée a'cercllo r,ertical A. cette lu'ette est
fixée à un cercle touL cn.iicr, qui est c0mmc incrusté
crans re cercle
À' et qui sc meut à son'intériéur sans ccssel.de le toucherptrr
torrb
son contour. Dc nrênre [oute.la par.rie tle l'instrument
cJui surnrontc
lo cerc,lc horizonlal ]i est riée inmriablernent à un .Ë..r0
enticr,
qui sc nrcu[ à I'intérieur clu cercle E, cn se raccordaniavec
lui
rle tous les côtés. {Jnc pirrce d, aveo'is_tlo prcssion.ioi.,to.nl,_
pel, sert à fixer le cerôre E au pied tre |instrum."t,
ner ru besoin un m'uvement lent autour dc I'axe c. une do,.'_
*iî rui
autrc
llincc e, analogue à la prdcédcnte, scrt à fixer [out Ie t,uui oe I'ln_
strunlen[ au cercle E. Llntr troisièrno pincc sclt à lixcr
/
de manrù're à.s'oppo^ser à ce qu'ir tourne autou. de
le limbe _{
son centre. I-rn-
trn unc qrratrième pince, que I'on n'aperçoit pt.s
sur la figure, est
destinée à fixer la lunel,te G au c:erclô A.
une seconde lunette lJ.cst adaptée au piccr rJe l'instrunre.[,
eb
ne peui-prenclre c1u'un faible. nrouvcme.t, tlirns rlifÏérentes
clircc-
tions-,. de part et d'aulro cl., sa
Position actuellc. (]ctte luneilc,,ir
pas d'autre objet à rernplir que dà .onst;rtcr quc lc
pied de I'instru-
mont n'a pas bougé pendarit toute ra durée'aes oirerotiour..
t,ou,
cela .n profite du petit mouvcrnc't qu'eile peut pranore,-oou.
n,nu-
a-'te oprique dans ra trirccrion d'un-poini quercoi,q,,e,
111:ir
a reconnaitre, et, silué à u'e distance un pcu grancrc du ri*u
facir*
orr csf
placé I'inslrument,; et de temps en temps,
1ùndanf que l,on nra_
næuvre I'instrument; on s'assirre si I'aic. r,pticlue deia luncttc
H
conserve bien exactement la rJirecl,ion qu'ori.lui avait aoi,rrou
touL
d'abord. IJne vis cle rappel f/ ser[ à faire .rour,oir lcrrternenI
cettrr
lunette, pouf arnener soir axo olitique dans ra di.cctioii âu
point
particulier que I'on prend. ainsipoui point rie repère.
,. $ t0. Iour mesirrerJ'angre cornpris e.tre res deux prans ver-
ticaux qui passent par creux obj.ts, o. fait tourner otuf,*o
tout*
la partie supérieure de I'instrtinrcrt, indépencramrunJïu linrbe
g1adu9 E, jusqu'à ce que l'increx tracé sur ie cercle qui se meut
ir
I'intérieur de'ce limbe coincide exactement avcc lc zéro dc gra_
Ia
THÉODOLIl]|j. 9t
duation, et I'on fixe ce cercle au linrbe E dans cette position, à I'aido
de la pince e; on fait alors tourner le limbe E avec toul ce qui lo
surmont,o, et, I'on thit nrouvoit'on urémc tentps la luuetle G autour
du centrc du cert'lc À, jusqu Èf ce que l'are opt,ique dc ctllto lunet,te
soit eractement dirigé'vers le prernier des deux objets que I'on
vcut, obsenrer; on fixe le linrbe E dans cette,positioll au moyen de
la pince c/, puis, après avoir desserré la pince e, on fait tourner lo
Iraul de l'instrumertt autour de I'ase C, de tuanière à amener I'axe
optique de la lunetle G à passer par Ie second objel : I'index du
corcle qui se meub à I'intérieur du limbe E a dét:rit lrar là, sur
ce limbe, un arLr servaltt de mesure à l'an.gle clterché, arc donl
on peut, lire la t'aleur sur la grtrduation, si I'on tte vcttt pas répé-
ter I'anglg. .cji I'on veut emplol'er le priucipe tle la répétition des
atrgles, on firo le haut dc l'inslrunren[ att limbc E, dans Ia nou-
velle position qu'on lui a donnée ; ùll desserre la pince d, el l'on
fait tourner le limbe E avcc tout ce qui csl au-dessus de lui, jus'
qu'à ce que la lune[te G soit de nottveau clirigéc vers Ie premier
ol4ct; on arrôte alors le cercle E dans cettc position, en Ie fixant
ilu mo\ren de la pince d, liuis on en détache la partic supérieure
de I'instruntent, que I'on f'ait, tourner jusqu'à co quc la lunet.teG
l'isc lescconcl ohjet;il esl clair que, par là, I'intlex du cerclo in-
tr':rieur au linrbe E a décrit, un nouvel arc égal à celui clrr'il avait
déiàr décrit dans la prentière opéraÎ,ion, En conlinuant cle la nêmo
rnanièrc, onpeut faire parcourir'à cet index un ato trois fois. qrra-
tro friis, cinq fois,... pius grand que ccfui qui sert de mesure à
l'anglo clrerché; la lecture clo cet arc nrultiple lburnira donc une
valeur très esacte dc I'anglo. Cet[o lecture se ft'ti[, ooû)me dans le
cercle répél,iteur, au moverl de plusieurs verniers dont, les divisions
sont éclairées par de petites plarlues de verre dépoli nl, ræ I dos
nricroscopes ?1, n, peuvent ôtre amenés au-rlessus de ces Yerniers,
afin qu'on puisse en observer I'acilement les indica[iotts'
Le'îhéoriolite peut ôt.re employé, aussi bien que Ie cercle répé.
titeur, pour la ll)esurc des dislances zénithales ($ lr'A). Dans ce
cas, c'esl sur le cercle verbical A clue se fait la lecturt' de I'angle, ou
plutôt
- 47. du multiplc deceL anglc qui résulte dcs opérations effectuées'
$ Pour définir lir diLccIion suivant laquello on aperçoit utt
objet,, on peut indiquer I'an;4le que cette direction fait avcc la ver-
tiùle, et àn outre i'angle ciuc là plan verlical qui contienI I'objet
faif avec un plan. vertical particulier pris pour plan de comparai-
son; Ia. connaissarice cle ces deux angles suffit, en effet, pollr qu'on
sache, sftns aucuno arnbiguïlé, dans quelle direction sc lrouvo
l'olrjet. Lc plemier csl cc qlle llous avons nommé Ia dislanco
rsqtr
SEXTÀNT. 93
grand miroir B, qui peut tourner au[our du centre du limbe, avec
ine alidade F avec làquelle il fait corps. Un inrlex e[ un vet'nier,
--<{lreûùr--
THAPITND DIUXID[TE.
Fis, {02.
i,,r
100 PREMI|JRES NOTIONS SUIT I,A TENRI.
projotor complétement, pg. 'l02. Si le bateau à vapeur-s'éloignait
de 1a côte, au lieu de s'en approcher, on observerait les mêmes
choses, mais en sens contraire. On ls lerrait d'abord se projeter
tout entier sur la surface dc la mer ; il semblerait ntonter de plus
en plus sur cette surface, jusqu'à ce qu'il atteigne la Iigne qui cn
forme la limite apparente; puis il disparaitrai[ peu à peu, et sa
cheminée, que I'on verrait la derniùre, finirait, elle-mêrno par dis-
paraitre entièrement. Si à ce nioment on s'élevait rapidement . en
montant par exemple au haul d'une tour, on pourrait revoir cllcoro
h une portion plus ou ntoins grande du batcau; mais sa niartrhe conti-
nuant tou.lours à l'éloigner, cotte portion que l'on verrait du haut de
la tour diminuerait clle-nrême progressiventeut, et au bout de peu de
temps, on ce.qserait une seconde fois de I'apercevoir. Ces faits, quo
touf le monde a pu observer an bord de la mer, prouvent d'une nta-
nièro irrécusable que la surface de la mer esl arrondie ; la conve,rité
scule de cette surface permeb qu'on s'en rende conrplétcnrent
conrpte. Soit en effet llN, lig. 403,la surface de la mer, et À lo
point oùr est d'abord
placé I'observateur.
Si I'on mène du
,r-
- lï','l1i-i,, x,ï.' J;
c
__.
D B
I
la positiorr du bateau
ig. 10{. sur la mer, en B, en
C, en D, ... frg. 4g{.
on le verrait toujours ent,ièrement du point}, On ne cesserait de
RONI)EUIT I)E I.A 1'ERRE. T()T
l'npercevoir quc lorsqu'iI serrit trop éloigné ; mais ce Ite seraiû pas
alols la part,ie inférieure du batcau qui disparallraiI la première,:
[ant qu'on apercevrait le bitteau, on lc l'errait en totalité.
On pcut, faire une obsclva[ion du môme genre, lorsqu'on se
trouvc sur un navire qui s'éloigne de Ia côte. Pendant quelque temps
on. rperçoi[ conrplé[ement les objets qui sont, au bord do la mer.
ltais bientôt ces objets disparaissenb en parlie : on cesse de voir le
llas des falaises ; lluis ces falaises disparaissent elles-mêmes en to-
talité, et, I'on n'aperçoit plus que les arbres eI les constructions qui
lcs surmontcnt; en(in ces delniers objefs se cachent, à leur tour
rlcrriùro I'cspècc de nrontagne liquide, clui s'interpose entre eux e[
I'observateur, en s'élevant de plus en plus par rapport à eux.
On sait que c'est du traut des mà[s, qu'après une longue traver-
sée, le.; marins coûlmencent à apercevoir{a terre, longtemps at'ant
- puissent la voir du pont
qu'ils de leur navirc
Ce n'est. pas seulenrent, près des côtes qu'on peul recoilrthître
que la surface de la rner est arrondio. Des observations entière-
manl analogues à celles dont nous venons tlc parlcr peuvent éga-
lomenl se faire en plcinc mer. Lorsqu'on est monté sur un navire ,
ct qu'on en aperçoit un autre qui s'approclie de plus cn plus du
premier, on ne voit d'aborcl que le haut de la nrâturc de ce second
navirc ; puis les voiles el les mâr[s se découvrcnt successivenicnt ;
errsuite le navire entier parait posé sur Ie bord apparenI de la mer;
enfin te navire semble descendre dc cs llord cn se rapprochanù
de plus en plus.
$ f /l. Bondeur de la terrc. - Occupons-nous ntaintenant,
dc la partie solide de la l,erre, c'es[-à-dire des contincnts. La sur-
face dà cette partie solide est loin do présenler la régularité que l'on
observe à la surface de Ia mer. On trouve bicn dans quelques lo-
calités des plainos uuies d'une étendue plus ou moins grando;
mais le plus souvont des vallées, des collines, e[ rnême des cltaînos
de rnontagncs, se succèdent de manière à former une surface irré-
gulière, ondulée, et quelquefors fôrtement accidentée. Cep-endant
la soriace du con1inen[, considérée dans Son ensemble, et abstrac-
tion faite des irrégularités dottt nous venons de parler, est agon-
die comme la surface dc, la mer. Voici par quels motifs on est, con-
duit à I'admettre comme une vérité incontestable.
' Les contitrents sont environnÉ's de rnels clui leur serven[ de
limiles de différents c.ôtés, et qui souvent pénètrent très loin à leur
intérieur. or, si I'on examipe les bords des conl,inents, on recon-
nal[ que nulle par[ ils ne s'élèr,ont beaucoup au-dessus du niveaU
des rnors voisines On voif donc cléjà que, par leurs contourst les
9.
IO2 PREilIIÈRES NoTToNS sun I,A TtsRRU.
continents participent à la rondeur do la surface des mers. Mais il
esû aisé de reconnaltre qqe cette rondeur se retrouve partout, même
lorsqu'on s'éloigne des côtes, eI qrr'ou s'enfonce dô plus en plus
dans les lerres I en solte r1ue, si l'on imagine que li surfacc cles
mers soit proloneée dans toute l'étendue des conlinenl,s, cetto sur-
face so trouve généralenrent peu éroignée de la surface clu sol.
Pour donner une idéc nette de ce que nous entendons par ll sur-
face des mers prolorrgée à travers les conrinents, concer,orrs que
I'on ait, prat.iqué dans les terres un canal proflond, débouchant dans
la mer à ses deux cxùrénrités, el faisant ainsi cornnrunicluor libre-
ment les eaux-.qui _baignen[ deux points quelconques ,ler côtes,
.
aussi éloignés I'un de I'auhre que I'on yourjia ; I'eau se mettra en
equilibre dans ce canal,0t s'y élèvcra jusqu'à un certain niveau en
ses différents points: la surfirce déterminée pal lc nivoau cle l'cau
dans toute l'étendue de ce canal, ct dans tous les autrcs canilus 4u
rnême genre que I'on p-eut inraginer à flaver.s le continent, esb co quo
nous appelons la surface dcs 1r,..a Jrrolongee. or, on sait que ies
continen[s son[ sillonnés dans lous lcs sens par une quurrtitéïonsi-
dérable de cours d'eau qui se réunissenI succes..ivemenI p0ur por]er
leurs eaux dans les mers voisines; on sait de plus,, par le pe* de
rapidité quo présentent habituellemerrt cr.s cour* d'eau, ilue la
pente de leur lit est presque toujours extrômement faible, ct qu'cn
conséquence la surface de I'eau y est presque parallèle ir la surfrrcu
des mers prolongée. on doit donc en conclurê quo grinéralemcnt
le sol des continents s'éloigne peu de cette surfaôe làiiale. Il.'v a
d'exception que pour les chalnes de montagnes, donb les sonrmfts
s'élêvent à des hauteurs nolables au-desstis d'clle: et, cependant
elles rre produisent pas mônre, sur ln surlace générale de la t.errc,
des protubérancss conrparables aux rugositéi de Ia
1.,eau d'.nÉ
orang-e. Ainsi on peut dire que le sol des continents, irbstraction
faite des irrégularités qu'on yrencontre, présente dans son ensenbltr
une courbure entièrement pareille à celle que I'on remarque sur la
surface des mers.
La rondeur de la surface des mers et cles <lontinents a été consta-
tée par les voyages qrle lbn a effectués dans toutes les directions,
'" g0.sur.la presque totalité de la surface de ra terre; la possibilité de
:;...*r,
f'aire Ie tour du monde, comme I'ont fait, un granil nonbre do
navigàtours, en fourniû une nouvelre preuve deË plus éc,lalantcs.
cet[e rondeur se présente, d'ailleurs, partout avec les nrêmes ca-
ractères ; en sorte qu'on en conclut nécessairernent que la courbure
de la surface de la tene est sensiblement la niême *n sos tlifférents
points. on est obligé, d'après ccra, de regarcler la terre comlne
orttotn"Ènu r:nnnnsfnn. l0?'
étant un corps à peu près sphérique, ou, suivant I'oxpression ad-
mise, comms étant uu .sphit'oi'dc.
E 55. La terre cst lsoléc dans I'espace; elle peut êlre en
Cetle nrassc qui constitue la tcrre, et qui es[
-Jrrt*-"nr.
arrondie en forme - de botrle, r,.st-elle supporléepar quelque chose?
Tellc est la question qui vient nalurcllement à I'espriI de ceux qui
cntendent poil.. poui la première fois dc la roudcur de la terro.
Il est bien facile d;v répondre. Si la terrc était appuyée sur un corps
voisin, par cluelque point de sa-.surface' ce supporl, Q.'i aurait
nécessairem.nt ,f. très grandes dimensions' s'apercevraiI certai-
nement rl'un grand nornbre des lieux qui ont été. explorés par les
voyâgeurs; oi, lantais personne n'a vu la 'toindre cSgse qui pftt
intiiqîer I'existence cl'un pareil support,. Partout, dans les nonl-
breu.r vovages que les navigateurs onb effecl,ués pour Yisiter les
tliverses paities de la surlace de la terro,0n a to.qours vu qtro
cet,te surface cst entièrement détachée.de toub ce qui perrt exister
au-dessus d'elle. on cst donc oblige d'admettre que le sphéroidc
terrestre e$t u1 corps isolé au milicu de l'espace; qu'il n'cs[ ap-
puyé sur rien I r1u'ii est, par- eremple, dans cles condil,ions analo-
guôs Èr cslles oir s^c trouve un boulet, pris dans une quelconque.des
positions qu'il occrrpe, apr.ès êt[e sorti du canon qui I'a lancé, ct
avant d'avoir atteint le but,.
Mais, dira-t-on, comrneub se fait-il que la terre ne tombs prs, si
elle n'eit supportée par rien ? Nous nè somntes pas en mesure dc
répondre ruintrnanf à cette quesfion, ou du ntoins d'y répondrc
d'une manière complète ; nousajournerons donc la réponse jusqu'à
ce que nous ayons acquis les conuaissànccs nôcessaires pour qu'elle
puiËse êtro bien saisie, sans soulever âuctulc objoction. Pour le
moment,r nous nOuS contenlerons d'admettre' comme résultant
cl'observations nornbreuses e[ irrécusables, que la terre est une
masse à peu près sphérique e[ entièrement isold'e dans I'espaee'
Nous remarquerons, en out.re' quo cettc rnasse' par suite de son
isolentent complet, peub très bien être en mouvement. or, s'il en
drtait ainsi, la mobiliié du lieu oir nous ttous trouvons pourobservcrr
les astres les forait pal'àître animés de mouvements très différents
nous
rle ceux qu'ils peuvônt possédercn réalité. Nous devrorts donc
me[t.re en garde contre les appar"ences, et ctrercher à reconnallre
si les mouvéments observés résident en totalité dans les astres, ou
rri* ri une partic de ces mouvcments ne devrait pas être regardée
qccupe
c6mme prorienan[ cle ce que le lieu d'oit nous les observolls
successivement différentes positions dans I'espace'
56. armosphère rerrestre. L'air, au milieu duquel nous
$ -
{04 pRri}fiÈRES Nollorr*s sutr r, l.tRnr.
vivons, otqui sert à notre respiration, existe parfouI sur la surface
de la terre; à quelquc hauteur tlue I'on se soit, élevé sur les non-
tagnes,0n v err a toujours [rouv(i. Cependanl, cet air ne s'étend
pas indôfiniment, dans I'espace qui environne la l"erre : il ne formc
autour 11'ellc qu'une couche qui I'cni'eloppe de toules parts ct quc
I'on nonrnro l'tr,fnrosphère terreslt'{7, ou simplement, I'atmosllhère.
Quoiqu'on n'aib janrais pu s'élever justlu'à la limito extéricure cle
I'atnrosphère, on a pu néanrnoins dénrontrer (lue cette linrite existe,
et même assigner approximativemcn[ la dist,ance à laquelle alle se
trouvc tlc la surface de la terue, distance qui n'est, autre chose quc
I'épaisseur de la coucbe atmosphérique.
On rlérnontre aisénrent que I'air cst pcsani : un ballon cle verrc
'que
l'on pèsc successivement vide e[ pldin cl'air, n'a
r pâs lc même poids dans les dcux cas. L'alnrosphère
lerres[re doiI donc exercer une pression sur la terre
cn raison du poids de I'air qui la composc. Cette
-l pression se mesure au moven de I'instrument qui est
ici représen Le, frg . 4 0 ô, et que I'on nolnme baromètre .
ll se compose d'un tube de veme recourbé obc, ferrné
en o, ouverl en c, et con[enant une certaine quan-
titri de me,rcure. Lo mcrcure v a été introtluit rle
telle manière que I'esliace qui reite au-dessus de lui ,
dans la grande branche nb soit absolunrent vido de
toute matière. Celte circ,onstanco fait que le liquide
ne s'élèr'e pas à la mêmc hauteur dtrns les deux bran-
ches : la pression atmosphérique, qui s'e:(erce libre-
ntent, dans la petite branchc, rcfoule le mercule dans
l'autre branche, ou il n'éprouve aucune pre-*sion,
e[ I'y mainlienl, à une hauteur plus ou moins grande,
suivan[ qu'elle est elle-même plus ou moins intense.
La différencc de nir.eau des deux surfaces cl, c, du
mercure doit donc servir de mesure à le pression
atmosphérique, au point, oir se Lrouve placer le baro-
mètre. Il est nrêmc facile d'err déduire la valour numé-
rique de ceLte pressiorr, rapportée à I'unité de surface,
et expri'mée en liilogrlmnlcs, ainsi que nous allons ls
voir.
Hig, t05. Imaginons que la branche ouverfe ùc du baromètre
soit prolongée au-dessus de la surface a du mercuro, 0n
eonservant les mêmes dinrensions transversales que dans le voisi-
nage de cette surfacc Si l'on supprirnait toute c,ornmunication de
l'atmosphèro avec cctle branc,lre thr bnromètr.r, et qu'orr voultt
.èpen d i,n I exerce*i :,il ïIJl il:fffii: i,gsuo'i'
i1" l #
i-iti.* maintenir lo mercure dans la position qu'il occupe' en ver-
san[ une nouvelle quantité de mercure rlans la branche ouverte, il
que ce mercure aiidilionnol s'élevtit jusqu'en /,
faudrait ér,idettlment
ilu niveau du point,tïe la grande branchc. llais, dans ce cas, la
,.,rr*rion suppoïti,e par. la surface
du mercure prirnitif en e serail
i'gui, ou pol,ù ou ,nôrroro clue I'on aurait ajoutô : donc on peut dire
au poids
qne la pression exercôe pa;'.1'al'mosphère, en e, esl égale
.i'uno de mercurô qui auraiL pour base la surfaco e, e[ pour
Irauleur la différence du niveau dos deux surfaces d, a' Le baro-
"ôlonno
de ni-
,n,rtt. étant placé prÛs de la surface cle Ia mer, la diflérence
vcau du nt*r'rua,, ,iou* sut deux bratrcltes es[ en moY€nne-de
0""?6;
i- pr.*irti erercéo par I'atmosplerc, sur utte sttrface de 'l centi-
,i,t'Lru .orre , cst don'c 6ans ce cis égale au poids de 76.centimèlres
k,033.
cubes de c'est-à-dire qu' iette prcssion es[ de 'l
'rercure, par
1 est bie' claii, d'un autre ôôté, qot Ia pression exercée
l.iit,rnosplièro, Sur une surface de 4 centimèlro Carré, est égale. au
touiu la quantité d'air contentte dans un cylindre verfical
i';i;i--Aï touto la
l1t,i aurall pour baie ce[te surface, et qu.i s'étendrai[.dans
le
iiaoteur do'l'atmosphère : ainsi le baroùètre nous fait connaitre
i;;i ù;. cetre coloine d'trir, ct peul par consiiquent nous fournir
indications
--1.;,ii"-*t
r-les sur la hauteur à laquolle elle s'tilèvc'
coÀpressible et éiastiilue ; !19 mênre quanlité d'air
occupe un volume rl'au[anI plus peiit qo.'t|u est Plus to*!lt^T^91:
et sc ditate au contraire d'aulanb plus qu'elle éprouve.une presslon
rrlus faible. Ilen résrrlte (|lr) la d'cnsité tle I'air
no doit pas être la
l;;il;;; I rrc,tUuà Oe
iooil I'atrnosphère ; colto densité doit aller
cou-
cnnstamment en diminuan[ à mesure que l'on considère des
clres de plus en ptus éloignées rle Ia surflace do la terre en rarson
'
rlc la dirninuLion progttt.iuu de la prcssion quc.l'air y éprouve
de
l'ig. l { 0.
fait, r,oir sous des dirnensions bien plus grandcs que celles qu'elfe a
rriellenrenl. La planète, au contraire, dont l'éclat, intrinsèque est
incromparablenrent plus faible, ne paralt pas notablemenI agrandie
par l'effet de l'irradiation. Les lunet.tes jouissent de la propriété de
âiminuer I'effet de l'irradiation, et cela d'autant plus qul hu, gro*-
sisscnrent est plus fort; c'est ce qui fait que, tandis qu'elles font
voir l;r planète de plus en plus grosse, elles montrent, ilu c,ontraire,
l'étoilc avec des dimensions cle plus en plus faibles; à mesure que
le grossissement de la lunette augmente, I'étoile et la planète ap-
prochent de plus.en plus de prendre les dimensions relatives sous
lesquelles nous les verrions s'il n'y avait pas d'irradiation.
$ e 2. scinrtllarton. L'n autro caracière, qui permet, souvenl
-
de distinguer une planôte d'une éboile, à la simple vuer repose
sur f e phénomène de Ia scintfllation.Habituellement la lumière d'uno
étoile ne paralt pas tranquille; cette lumière semble s'éteindre, puis
se ranimer tout à coup; elle jette des éclats diversement colorés,
tantôt, verts, tantôt rouges. C'est cette agitation continuelle de la
lunrière d'une étoile que I'on désigne sous le nom de scintillation.
.Or si l'on examine les diverses planètes que I'on peut voir à l'æil
nu, on reconnalf qu'elles scintillent, généralemen[ beaucoup moins
tpe les étoiles, e[ tpe même quelques-unes présentent à peine des
traces sensibles de scintillation; la lumière des planètes paralc
beaucoup plus tranquille que celle des étoiles. L'ingénieuse expli-
câtion que 1!I. Arago a donnée du phénomène de la scintillation va
nous permettre de comprendre à quoi tient celte différence entro
les étoiles e[ les planètes.
,1,16 IIOUVE}IENT DIURNE DU CIE[.
On sait de quelle manière les phénomènes lumineux son[ expli-
qués par les ondulal"ions d'un fluidc extrêmemcnt rare' cl, répanrlu
partoot, auquel on donnc le nont tl'éther. Uno source dc lumière,
quelle qu'clfe soit, détermine un mouvenrent oscillatoire des molé-
oules de l'éther; ce mouventenI se propage tout autour de la source,
en lormant des ospèces d'ondes sphériques concentriques, absolu-
ment de Ia mêmo manière qu'une pieme, lancée sur la surfece d'une
eau tranquille, y produit ces ondes circulaires que l'on voil so suc-
céder e[s;agrandir progressivement,, jusqu'à ce qu'elles aient atteint
les bords de la masse d'eau. Soib A, fry. ll4, une source de lumière
hornogène, do lu-
td
ltl
é tvi mière rougo, par
-im iP in. exemple, eb ÀB
^ Fis. | | t. '"T lf t' une direcbion quel-
conque suivant la-
quello nous allons oxaminer les circonstances do la propagation
dl mouvemenI vibratoire occasionné par celte source de lumière.
Une molécule rn d'éther, priso sur la ligne AB, effectue ses oscil-
latiorrs suivant une ligne m'm" perpendiculaireà AB. Lorsquo cetto
moléculo a commencé à osciller, ellc agit sur la molécule suivanto
qui oscille à son tour; cclle-ci agit sur une troisième rnolécule, e[
ainsi de suite, de telle sorte que le mouvement osciliatoire se pro-
page de procho on proche sur la ligne AB, jusqu'à une distance
indéfinie du point A. C'est ce mouvemenI des diverses molécules
d'éthsr rangées le long d'une ligne telle que AB, qui constituo un
rayon Lumineut,
La propagation du mouvoment vibratoire, le long d'un semblablo
rayon, s'effectue avec une très grando rapidilé; la vitesso..de cet,te
prôpagation t'le la lurnière est,, en effet, d'environ 77000 lieues do
i titometres par seconde. Soit nrn, l'étendue dans laquelle lo mou-
vement, se propage sur la ligne AB, pendant que la moléculo nr
effectue uno oscillation complète de pârt of d'auire de sa position
d'équilibro. La molécule ru commencera sa première oscillation à
I'ins[ant même oir la molécule nr, finira Ia sienno et en recommen-
cera une seconde; ces deux moléculss oscilleront donc ett même
temps et rle la mêlne manière. Lorsqtre la première sera en rn', la
secondc sera en t'1 elles reviendront, en même tomps à leurs posi-
tions primitives m, n; lolsquo la promière sera en nt",la seconde
serù en rt". En un mot., ces deux molér:ules se t,rouveronu à chaquo
instant dans des positions correspondantes, sur les chemins qu'elles
parcourent respectivement, eb elles y serottt animéog de vitesses
égales ct parallèles. Si trou; prenons une aubre molécule d'éther
SOINTILTATION. 117
si[uée en p, au milieu de la distance nrrr, le mouvcment se pro-
pagera do la molécule nr à la molécule p, pcndant que la prenrière
effectuera la moitié de son oscillation complète. La nrolécule m
sera allée en tn', puis sera r'evenue en ??r, à I'instant où la molé-
cule p se mettra en mouvement; la première sera en nr", quand la
seconde sera en p': elles reviendront en même.tenrps en m elp;
la première se retrouvera de nouveau en rn', quand la seconde sera
Eî F", et ainsi de suite. Ces deux molécules ,n, p, seron[ à clraquo
instant animées de vitesses égales et, do sens contraires. La dis-
tance nrn de deur molécules successives dont les mouvements
concordent, complétement, se nomme longueur tl' ondulation,
C'es[ la durée d'uno oscillation éomplète des molécules d'éther
qui détermine la couleur de la lumière; cet,ro durée varie suivant qrre
la lumière es[ rouge, verte, bleue, etc. La vitesse de propagation
est, au conl,raire la même pour les diverses lumières. Il err résulto,
que la longueur d'ondulalion varie d'une couleur à une autre, puis-
quo c'est le chemin parcouru par la lumière en vertu de ceilo vitesse
constante do propagation, pendant, la durée d'une oscillation com-
plète d'uno molécule d'éther, durée qoi n'est pas la même pour les
diverses couleurs. On sait que la lumière lllanche est formée par
la réunion d'une infinité ds couleurs, parmi lesquelles on distinguo
sept couleurs principales, savoir : violet, indigo, bleu, vert, jaune,
orangé, rouge. On a trouvé que, pour le violet, la Iongueur d'on-
dulation est de 0''o,000423; pour lc vert,, de 0n,',',0005,|2; e[
pour lo rouge, de On'u',000 620. On peut,iuger par là de la rapidilé
extraordinaire avec laquelle s'effectuent les oscillations des molé-
cules d'éther, puisque la lumière qui parcaurl'- 77 000 lieues en
une seconde do temps, no parcourt qu'environ la moitié d'un mil-
lième de millimètre pendant Ia durée d'une de ces oscillations.
Ces notions étant rappelées, irnaginons que deux rayons de lu-
rnièr'e ltomoEçène, partis d'un même point lumineux, cheminent à
côté I'un de I'autre. Si l'on vient à recevoir ces deux rayons strr
une lentille oonvergente, ils la traverseront, et, iront errsuite con-
courir en un même point. La molécule d'éther située à co point do
concours sera en conséquence animée à la fois de deux mouvements
oscillatoires, qui se combinorôn[ entre eux de manière à produire
son mouvement définitif. Si les deux ravons, depuis leur départ,
de leur source commune, jusqu'à leur arrivée à ce point de con-
cours, ss sont trouvés identiquement dans les mêmes eonditions,
les tleux mouvements que la molécule d'éther dont il s'agiù pren-
dra en vertu de ces deux rayons, seront, exaclement les mêmes; les
vitesses, daus ces deux mouvements, devront être à chaque instant
I
I"ig. t tl.
({) Àslronontc anslrris rrrj ,:n it{{l , niort ur 1710. ll ftrt lc plcnicr rlircctcur dr:
I'obse.rvatoilc tlc Glccnu'iclr, |r'ùs l,ondlcs, cn 'l tiiti,
coNs't'Ijr.LA'froNs. ,l2t)
composent. frg. tltl3. Ces sep[ étoiles sont tou[es de 2o grandeur, à
I'cxception de â qui csi de 3o grandeur. Les trois étoiles s, e , ri, for-
rnon[ la queue rle laGrande Ourse. Cctte constellat,ion rcmarquablc
reste toujours au-dessus dc I'horizon à Paris ;"on".la--rdtr.'yg"ts"ls
or). elle occupcdifférenbes positions, tan,t& p.rèrq., lantôtJoin
-19.r,4,'
dti I'horizon, suivant I'heure à la.guelle on I'observe. On lui donnc
"âtissi quèlqriefoïÈ'ld nôm daChui,ioti at6t y, â, sontlés roues;
e, Ç, r,, sont les ché_vaur ; une toute petite éfoile, situéo lout, près
do (, figure le postillon.
Dès que I'on connalù Ia Grande Ourse, on peut s'en servir pour
trouver d'autres constellations. si I'on mène une ligne droito pal les
etoiles 8ra, et qu'on la prolonge au tielà de ad'une quantité égale
à 5 fois la distance de 6 à a, ou bien encore d'une quanlité égale à la
distance decrà4, ou trouve laPolufue, frg.tl14, dont le nom trou-
vera bientôt son explication. La Polaire, étoile cle B" grandeur, forme
I'extrémité de Ia queuo de la Petite Ourse, constellàtion formée de
septétoiles principales, qui sont disposées à peu près de la même
maniero que celles de la Grande Ourse , mais en sens conlraire.
,En joignant â do la Grande Ourse à Ia Polaire,, et prolongeant
cette ligne d'uno quantité égale au delà de la Polaire, on trouve la
corrstellation de 0ossiapëe, ftg. t44. Elle contient 5 étoiles de
Fig. { { [.
l"rg. | 1 ;-'.
Fig. { 2{).
Fig. 199.
II
'igrr
est unc bclle étoilc cle 4 '" grandeur, qui passe tous les jours
au zrinitlr rle l)aris, el, qui dépend de la constcllation tle la Lurt:,
Irjg l-lil ,
It ,1 lllIc frttnre it\ nr ,\ rr'trrlrrs trt lir l',rliriltl tur llitntl tliiur-rlc
.I3() \IOLIVEITENT DIUnNE DU cTET,,
La iignc ilrri joirrt lr'0r gnc nrrs (lértrearrr csl c.ouprie eu rlcur lrarLit's
rigalcs liar lir I'oliiiro. Lit rnlrrne ligrrc, lrrolorrgrlc arr delà rlr"r Cvgne.
Flss{) pilr.ll/rr'r'r', rlc h constrllation de I'rliglrr, étoilc rlc,l." grârr*
rlrrur', rlrru l'ort recourtaiI ai*ti,rncnf ,'ir causo rltl deur éloilcs f" eL T^
I'uno rlc l|'gntntlcur, I'aut,re rlo ,l" grancleur, qui sont à l)cu l)res
err lignr; rlroitc avtlrr ellc, el, à lleu rle rlisl,alce de part et rl'autre.
S (i7, Lois rlrr rnouvenrent diur.nc. Otrcrrpons-lror.ls rrririrr-
lentnl d'rltudiar lcs lois dc r:e rnorrvernent, -rl'enscmlrle, auqucl norrs
nvon.s rcL.onnrr rluc los rlir,erses étoilcs participent.
'Si ntlus trorrs torrfuorrs tlu côtir drr uridi, nous vo\rons lcs tlf,oilrrs
qui sonl ir nolro gauchc s't!lever tle plus en plrrs au-ilessus dc I'ho-
rizon, en nrarchant en même tomps de gâur:ho à droile; au bout
cle qrrelquc temlis, ellcs. cessent de s'drlever, puis bientôt elles
s'abaissenl en $e rapprochanf de plus en plus de l'horizon, tout err
continuûnf à nrartllte.r de g'auche'à droite. Char:unc d'elles, en un
mot, ainsi que llous l'avons déjà romarqué, so nrent à perr près de
nrrlrrre que le soleil, qui, tous les jours, sc lève à I'orient, pour so
couther à l'occiclcnt, aprè$ s'ôtre plus ou ntoins élevé au-dessrrs de
I'horizon dans I'inl,err,alle.
l,ols DU llouvgmtiN'r' t)tultN[. lltl
Intaginons que nous prenions un théodolite ($ 4.$), e[ que nous
l'installions dans un lieu d'otr nous puissions facilemenb eperce-
voir une grande étendue du ciel, tani à droite qu'à gauche du midi.
Àprès avolir rendu I'axe de I'inst,rument eraclemenb vert,icitl ' nous
pô,tuons diriger la lunette du cercle vertical vers une étoile située à
gauche du nridi. si nous avons établi la coinoidence de l'image de
i1étoite avec la croisée des fils du réticulc., et que nous ayons {ixé
la lunette dans cotte position, nous reconnalbrons bientôt que la
coincidence n'oxiste plus; l'é[oile s'écarl.e de plus en plus de I'axe
optiquede la lunette, et s'élève en même temps au'dessus de I'ho-
riron. lfais bientôt I'étoite cosse de s'élever et commenceà se rap-
procher de I'horizon , en marcfiant vers I'occidetrt. On conçoit quÏl
amivera un instant où, en s'abaissant ainsi, ells se retrouvera à la
même distance de I'horizon quo lorsque la lunette a été dirigée vers
clle ; en sortg que, si I'on fait tournÀr toute la partie.supérieure du
théodolite autour de son axe ver[ical, silns changer I'inr:linaison de
la lune[te, On POurra, en attenflant le tnomenI co'nvt'ttable, étahlir
un* ooon*lle ôoincidence de liimage de l'étoile alec le point de
r:roisée des fils du réticule
Lors de la prernière observation, l'étoilc etai[, par exeurple, en E,
fg. l2li, suria sphère céleste donb le t1éoclolite ogcul)e le centrel
ûi
.ô
l1
RO:rA'ilON Dn LA TtiltRD. l3g
yoil cn effet.que , s'il en estainsi, il
suffit que I'are autour duquel
la sphère céleste tourne, ou semble tonrner, passe par uu lieu àé-
ternriné de la terre, pour que son mouvemenf présente exactemen[
les mômes apparenbes pour toub autre lieu d'observation égalonrenI
situé sur la terre; la distance à laquelle I'observateur se tiouve de
I'axs de rotation est tellement faibie, eu égard au grand éloigne-
menldes étoiles, que les choses se passent de Ia même manière
que s'il était situé précisément sur I'aie lui-même; et. les diverses
lignes autour desquelles les différents observateurs voienb tourner
la sphère céleste ne sont autre chose que des parallèles à cet axe
de rota[ion menées par les lieux oir ils Àont plaôés. Autrement, si
les dirnensions de la terue n'étaient pas comme nulles à côtf de la
distance des étoiles, les apparences que présente le mouvemenù
cliurno seraient nécessairement, différentes, suivant qu'on I'obser-
verait tl'un lieu ou d'un aubre.
Nous anivons ainsi à une promière notion sur la grandeur de ra
rlistanco qui nous sépare des étoiles. cet,te notion, nécessairement,
très imparfaite, sera complétée plus loin. Nous veruons, en effet,
qu'on a pu parvonir à mesurer la distance de la terre à un très
petit nombre d'étoilos, celles qui sont le plus rapprochees d* nous;
e[ quelle que soit I'idée que I'on ait pu se faire du grand éloigne-
Inent des étoiles, par les considérations précedentes, ôn reconnàîtra
qu'en réalité cet éloignemenf es[ encore beaucoup plus considérable
qu'orr ne I'avait, cru d'aborrl.
. S 74. Rotatlon rlo tn t€rre. - Avanù d'aller plus loin, cher-
chons à nous rendre compte de ce mouvoment diurne des étoires
rlont nous venons d'indiquer les lois.
Iouq avons dit précédemment ($ 5b) que la teme est une masse
.isolée dans I'espace, et qu'il pouriait bien se faire qu'elre fût en
rnouvement; si cela était, nous qui sommÉs sur la terue, et qui par-
ticipons à son mouvement sans en avoir conscience, nous aitribue-
rions na[urellement aux objets extérieurs un mouvement qui ne
serait qu'une apparence due au déplacement de Ia terre elle.même.
(-l'est ainsi_.gu'un voyageur, placé sur le pont d'un bateau
qui suit
le courant d'une rivière, voit, les objets situés sur les bords marcher
en sens contraire du sens dans lequel le bateau se déplace; et s'il
oubliait Q.u'il e9t lui-même en mouvemont, il regarcJeriit ce dépla-
ccmenb des objets extérieurs comme étant un mouvement réel.
clterchons donc à reconnaltre si le mouvement diurne des étoiles
ne renlrerait pas danl ce cas; si ce ne serait pas une simple appa-
rence rlue à un mouvemen[ dont la terre serait animée.
il n'esf pas ditficile de lro.ver le mouvement que devrait avoir
{h0 ITOUVEMÊI\T DIURNË T}TJ CIEI,'
Tt
Fis. { 99.
iÈ,
\\
l' i:. i ;l l.
l,fitlipos, rlc rultttiirlc it lrrurllc lilrrc lotrvcLLule (), lit luncLte prrtrl
r\lltl tlili.q'r!c vitls lcs points dn cicl rlni sr: [,rorrrcnl, dans lc Pl;rn lct'-
lical rrené pirt' lc rtiiliou rlr cr-:[[o orrvcrtulc, tieprris lc zénith .ius-
rlrr'ir l'holizor)) ct, itussi r cls les lioin[s siLutls dc part ct tl'anLre de t'c
plrrn lrrscln'ir utrc cclt,airto rlistancc. Iln outlc on pouI faire lonrntrt'
Io toit,r\ tor-rt cnticr. ûutour rle Iir vcrticalc nrcnéc llarsoll certtro, et
in't)rlnol'ainsi I'ouverlure O à r\trc clirigée r-crs lcs tlivclses nlgions
rlu ciel. l)ans rlc nlo{-rveulcnt,, Ie toit roule srrr lcs galcts P, [), rlui lo
suirpor'tcnl,l ol il cst nrtiintcnll snr ccs girlots liar tl'autltrs galets
Irolizontarrx (), Q, placés à son intéricur. Le nrouvenrenf sc procluit
iul lnr)ljen tl'une rranirelle [l, clui fait, tonlncr I'trre vcrlical S, par
l'intcrrnérliaire cie deux roues tl'anglc; ceL ax0 S por'l,e un pignott
rlenlti'f, rlui enpçrène avco les rlcnts iirlaplées à la base clu toit N,
inltilietrrontenL et sur'tortt son lrtrrtour'. Au r.rrirytrrr de ce toit torrr-
llrtt ]touvEt{ENT DIURI'III DU (]ll:I..
nant . on peut diriger la lunette de l'équatorial vers tel lioint tlrr
ciel que I'on veut, sans découvrir complétement I'instrument,; et ,
si I'on veut suivre un astre dans son mout'emettt diurtre, il suffit dtr
faire tourner lc toit de temps en temps, à I'aide de la manilello ll.
rla malière que I'axe optique cle la lunette ne cesse pas de se cliriger'
cntre les deux llords de I'ouverture O du toit'
L'écluatorial de I'Observatoire de Paris , surmorrté de son toit
tournant, est installé au milieu cle la terrasse clui surmonte l'édifice.
$ ?4. Ueas parallaetlques. -
La disposition de l'équatorial,
què nous venons de fairo connaîre , va nous permettre de com-
prendre sans la moindre difllcrrlté en quoi consistent les pfads
ltarallnctiryrcs que I'on adapte aux fortes lunettes.
Lorsqu'on regarde un astre à travers une lunette, SeS dinrensiotls
apparentes sonf agrandies , e[ elles le sont d'autant, plus qtre hr
lunette est plus pttissante. I\tais I'astre élant en rnouYement, la
quantitdr Aont ll se déplaco dans un temps détern-riné eEi égale-
nrent agrandie par la lunette ; c'est-à- dire que sa vitesse apparento
cst augmentéc dans le même rapport que ses dinrensions. Le mou-
ren.rerii diurne d'un as[re,, qui n'est pas sensible à l'æil .nu, doit
donc s'aperceyoir très facilement dans les fortes lunettes. C'est ce
qui arrive en effet,lorsqu'on ernploie un for[ grossissement ; on voib
làs astres se déplacer rapidement, el traverser le champ de ler lrr-
nette en très peu de tenrps. Unc lunette qu'on amène dans.la direc-
lion d'un aslie, c[ qu'on laissc imrnobile dans cette position , ne
perme[ donc de l'observer que pendant un très courl intervalle de
iemps, et elle a besoin d'êtro déplacée à chaque instant pour être
ramônée vers l'astro, pollr peu que I'observation dont on s'occupe
tloive avoir quelque durée. On conçoi[ sans peine combien il est
pénible de faire des observations dans de telles conditions. .Pgol-y
ôbvier, on a eu l'idée de mcltre la lunette en moulemerrt à I'aide
r['un mécanisnte d'horlogerio, de telle manière qu'elle suive I'astrs
danS Son m6uvement diurne, SA1S que I'olSe5'ateur ait à S'en Occu-
per. Par ce moyen, I'observation se fait aussi facilenrent, que_si.le
ino,,.'ement diuine n'existait pas, et que la lunetle restàt immobile.
Tel es[ I'objet cles pieds de lunette auxquels on donne le nom de
pieds parnllactrques. Ce notn vient clo co qu'une lunette, monté(]
lur un pareil pied, et mise en mouyement par le mécartisme d'hor-
logerie qui en-fait partie, se dirige successiYertlent vors les dirers
lroin[s d'un mêtne parallèle céleste,
Qu'on imagine l'équatorial , tel qrre nous l'avons décrit ' avec sa
'lunet,te,
e[ le mécanisrne d'horlogerie qui le fail rnouloir, et qu'otl
supprinre les denx cercles graclués qui entrent. tlatts sa conrpositiott.
ASCEI{STONS I)ROITNS E:[ DÉCL|I'iAISONS. Ih+'
on aura l'itlée (le ce que c'esù qu'une lunefto montée sur ulr piod
parallactique. LTn pied de ce genre cornprend clonc : { o un ax6 de
lotabion qu'on rend parallèle à I'axe du monde; 2n un secônd axe firtl
perpondiculairement au llremier., et autour duquel peut tourner la
pièce qui porte la lunettc; 3o un mouvement d'horlogerie disposé de
rnanière à faire faire un tour entier ti la lunette aut,ourclu premier
axe dans I'espace d'un jour sidéral. La lunette, en tournant autour
tlu sccond axe, peut être amenée à fairc tel angle qu'on voudra avec
la direction du premier, c'cst-à-dirc avec I'axe du monde; en
cornbinant cette rotalion avec celle que le second axe peut effectuer
âutour du premier, en emportant avec lui la lunctte, on voit qu'on
peut diriger ceite lunette vers un quelconque des astres qui sont,
tlissrinrinés dans lo ciel. Il suffit, alors d'établir une liaison conve-
trable enlre le premier des deux axes et le mécanisme d'horlogerie,
porrr que la lunette suive I'astre dans son mouvement diurne.
Le grand t.oit tournant, de forme hémisphérique , qui surmonte
de,puis quelques années la partie orientale de l'Observatoire de
Paris, est destiné à conLenir trn pied parallactique sur lequel on
Fourra installer les plus fortes luneil,es de I'Observatoire.
S 79. Aseenslons droltes et déctlnalsons. Nous avons
- des astres
dit ($ 75) que, pour faciliter I'indication de la position
sur la sphère céleste, on a imaginé sur cette sphère une. séris de
cercles, tels que l'équateur, les parallèles, les cercles de déclinai-
son. \Iovons commerrt on se sert de ces cercles pour atteindre le
but qn'on s'es[ proposé.
Faisons passen par un astre qr:elconque A, frg. ,133, le cerclo do
déclinaison PAQ qui lui correspond,
ce cerple coupera l'équateur Ets en
un point M. Il es0 clair que, si l'on
rlonne la distance angulaire l.t0 du
poirrt M à un point O pris arbitrai-
rement sur l'équateur, et Ia distance
angulaire ADI de l'as[re A au plan do n
l'équateur, la position do I'ast,ro sera
compléleurent rléterminée. La pre-
rnière de ces dcnr qurntités, la dis-
tance 1\IO du pietl du ccrclo de dé-
clinaison qui pâsse par. I'as[re alr q.
ljn réalité, I'origitre tles ascensions droites n'os[ pas trll point'
visiblc qu'ott puissô observer à la lunette rnéridienne colllnre oll
obscrvo ulu étoilc;triais on l}'en a pas ilroins le mo1'en de savoir
ehaqur jour à quclle hcure cefte origine passe au meridietl, tottl
uu*ri lrim qur ii I'on pouvaib I'obset'r'er tlirectentent. C'est tc
(llle
nous expliqiero.s plui tar4, lorsqu. nous Sergns cn n,esttrc 40
faire corirrait.e qrei est lc point de l'equatcur céleste cluc I'orl
prentl pour origine cles ascensions droitcs. On règle mÔnie I'hor-
iogu qùi scrt aur observations des passages ,. de tellc tnnniirre
,1ùtelle nrarque 0r, 0," 0'à I'instant ou crc point, dc l'équateur passs au
réri,Jittt; en sorte que, pollr at'oir I'ascension clroite d'un astrc'
ilsuffit rle lnultiplior prir .l 5 le nombro d'heures, minutes e[ sc-
coildcs quo marquc I'hOrloge att moment orj ceb astre passe au
méridien.
Nous venons ile voir que, dans la clôtermination des ascensiotts
clroitcs par l'oltservation des passages , cltaque seconde .sitlérale
correspond à un angle de 45 sôconcles. O' compre.ld plr-là pour-
quoi lôs astronornes ne pcuvent pas Se contenter d'avoir le temps
do pusngu rl'uu astre au uréridiel it une seconde près; I'ascension
<lroite q,ion en cléduirait, serait loin cl'être corlnue avec le degre
cl'approximation avcc lequel on obt,ient i]éttcraletttent, les. angles,
un i.. mesurant à I'aido cle cercles gradués, lin ôvaluanl le lcrnps
clu passage d'urr astre au méridien à utt tlirième de secoude Pr'ès,
o,, ôr, coiclut Sqn ascgnsion droi[e avec une apploxima[ion d'trnc
ser:onde et detnie.
cl'une très g|ando itnp-or.tance que
$ s3. On conprend c1u'il cst
ta iunette niérirjiônne sitisfasse esac[emenl atrx conditions d'in-
stallation (lue nous avol)s supposécs renrplies, pour que son are
o't.ique ne.sortc pas du pla' rirôrirlie', quelle-quc soit la. position
qu'rita I)r01rlc en tn,.,.,ritr,I aut,pttt' dg son axc. tst conlITIS il pOtrlraiL
tirrivcr ài-r.irlentcllenrc.t, clcs clérangemenfs capables de fausser le's
ré.sultats tles observations, il esb tigalernenb frôs important cltre les
nstfonomos puissenl r'érititlr, aussi Souvgnt qu'ilS le jugettt, conve-
nahle, si cei conditions rl'ins[allatiou sonl bicn toujours..renrplies'
l,[ous allons faire connal[re les opérations très sirnples, à I'aide iles-
(luollcs cetie vdrificatiotr s'eflecfue réellertrent, ct qui perrnettcnI do
rcctifier la position cle la lunelte, datrs le cns ou la véri{ication fe-
laib connaitie quelque cléfaut d'installation. Ces opérations sont att
nonrbre de trois : li pleniière a llour objet de réritier l'ho.r'izontalité
cle I'ase cle rotatiort tle I'ilstrurrielL, lir seconde; dc vérifier si
I'axe
optique de la lunel,te csi bien perpendicr"rlaire à I'axe de rotation;
lâ troisiours, enfin, de r'érifier si ic plan 1's1'[,içal tlue décril, alols
lJ6 llouvlilrrt,f t)il,uNl, t)U clDI..
I'r*o optirlue de la lunettc, rorsclu'eile tourne dans scs cr.russi'ets,
coïncitie biel avec le plan nréridlen.
Pour vér'ifier I'lrorizontarité de I'axe tle rotation, on
se serl d.urr
grarrd niveau à liulle d'air AA, fig. r87, dont la'mouir*
r*,ur-
mine, à ses deux extrémités.
par deux tiges à crochet B, Il.
La distance- de ces deux tis.es
a été déterminée de telle riia-
nière que les crochets dont ellcs
sont munies puissent se placer
sur les tourillons de la luncttc.
dans la petite portion do rcs
tourillons clui se trouve entr.c
chaque coussinet et la part.ie
conique de I'essieu de Ia lu-
-étant
ttel,te, lrtJ: 4 t iplge ,l 5 | l. l,e niveau ain.si suspendu arr_
.l
dessrlus do l'arc, on ob-.e.r'e les points drr tube de r.erie
ou s'ar_
rèterrt les deux extrémités de la bulle d'air; puis on retourne
le
niveau, en mettanr, à gauche le crochet qui étaif à droite,
ut inu..-
semen[, et, I'on observe de nouveau.les points du tube
entre tesquui,
la bu,lle est, comprise : ces rleux.poinrs rloivent être les rnêmes
que
précédemnrerrt, si I'axe de rotatiôn es[ bien horizontal.
Darrs le cas
ou cette opération indique.ruit que I'axe n'est pas horizontar,
on
f'erait disparaitre lo défaut d'horiiontalité, en
faiànt monter on des-
ce.nd19 d'une petite. quantité un des déux
co'ssinets auquel est
adap.tée une vis. q.ui permet, de produire ce mouvement
à voronté,
fig. {38. Il est indispensabre quô les deux crochets, qui servent à
suspendrc le niveau aux deux tou-
rillons, soient disposés de nranière
it prcndre une position parfaite-
nrent déter.rninée, lorsqu'on les pose
sur les surfaces de ces tourillôns:
à cet etibt on leur dotrne une
,
forme angtrlcuse t'ig. tlSg po1lr
, ,
s'opposel au liallottetnent qtri pour-
rait se produire,, s'ils étuienI ar-
rondis intérieurehen t.
I.'ig. 'l38.
- Pour s'assurer que I'axe optiqtic
de la lunet[o est bien perpenrti-
culaire à son axe de rotàtion, orr
platre sur le sol, et à une grande distance, une nire que I'otr
ptrisso apercevoir avec la lunette. Après avoir bien remarquir le
l.uNE'[]'X Ur,Ril)lEN\ri. l5i
lroin0 de ce[[e rr)iro vers lequel se dirige l'axo optique de la ]u-
rette, c'es[-à-dire le point dont I'image se caohe tlerrière le nrilieu
du fil méridien nrnl , fr7. 435 (page {52),
on enlève la lunette de ses coussinets, e[
on la reiourne pour mettre dans lc cous-
sinet de gauche le toLrrillon qui était dans
le coussinet tle droite, et inversement :
après ce rctournement, on vise dc nou-
veau la mire, et I'on doit voir I'image du
urênre point se cacher derrièro le nrilieu
du lilméridien nrnr,. On voit, en efl'et,
que, si I'axe optique A B, fig . t 10, est bien
perpendiculaire à I'axe de rotation 0D,
ceû axe optique doit prendre exactement la
rnême direction après le retournemen[ de
la lunette, et par conséquent aboutir à un
]rt
rnême point de la mire M; tandis que, s'il =81=-*É
avait la direction oblique AtB', il prendrait
après ce retournement la direction À"8"
li
e[ viendraib nécessairement rerrcontrer li
D.iB iD.,
mire M en deux points différents. Si I'on
reconnaissait ainsi que I'axe opl.ique n'est
pas exactement perpendiculaire à I'axe
de rotation, il faudrait corriger ce défaut,,
en déplaçant Ie réticule l,ransversalement c
à I'intérieur de la lunette, jusqu'à ce que
la vérification précéderrte pût se faire
rigoureusement.
L'axe optique rJe la lunette étant per-
pendiculairc à son axe de rotatioh, cet, axe ,.,r,, , r,r ^1^
r i
optique décrir un plan lorsque la lunette 'é' 'v'
tourne; autrement il décrirait un cône plus ou moins aigu, suivant
qu'il serail, plus ou ntoins oblique suf I'âxc de rotation. I)'un autre
côté,1'axe de rolationétant horizontal, le plan que décrit I'axeoptique
csb nécessairement vertical. II nc reste plus qu'à s'assurer si ce
plan vertical coïncide bien avec le plan méridien, et à déterminsr
ce[te cdïncidence dans le cas oùr elle n'existersit pas. Pour cela on
observQ, à la lunette ntéridienne, les heures des passages suc-
cessifs, supérieurs et inférieurs, d'une des étoiles circurnpolaires
rlui res[enû constamment au-dessus de l'horizorr. Si le plan ver-
tical que décrit I'axe optique. de la lunet,te, et dans lequel on a
observé oes passages, est biert le plan nréridien, on doit [rouver tlue
ltt
lirtt ]IOUVEIIENT r)IURNÉ: DU Cfiir,.
l'i'tervtrllc de tcmps col]plir entre un pa.ssagesupérieur e[
re pas-
sagc inl'crieur suir,ant,.*:l
Ir même quc I'intéruatte oe iu*pr.orn_
pris cntre ce passage inférieur et le passage supérieur qui
Ie suir
inr'rédiatemenb : chacun do ces intervalle-s de ienrps oô'ii
l9 heures sidérales. Dans le cas où I'on trouverait, une et.e 0,,
e'tre ces intervalres dc. temps, o. en concrurait quu iu différenr:e
prou uur-
tical décrit par I'axe opticlue de la lunette ne colnciae pal'rue.
lu
grlan méridiein; ct I'on déternrineraiû cette coTncidence
en fajsiint
rurouvoir horizontalenrent I'un dcs
derrx coussinets, celui auquel on
I'a p?s touché lorsqu'on a rendu
I'axe de rotation horizontal. A cet
cfl'et ce coussinel est muni d.une
vi.s, y'g.
.141, qui pernret rlc le
uoptaccr rt'rure petitc quan[iti,,
,1us-
cln a ce que l'égaliLrr des intcr.çilles
de terlps compris entre les pas-
sagcs successifs, srrpérieurs ci in-
rencrrrs, cI unc urêrne étoilc circum-
li
'(jl
l:i
,162
}IOUVEMENT DIURNE I)U CIUI.
rainure, soit, à la main, soit au moyen d'une vis de rappel, de nra-
nière à I'amener en face rlo la portion du réticule où doit se faire
l'observalion. Cet,te mobilité de I'oculaire, dans une lunet,te dont
I'axo optique doit conserver une posi[ion invariable, repose sur ce
que nous avons dit précédemmenù (S g0), que la directi-on cle I'axe
optique d'une lunette ne dépend aucunement do la position cle sorr
oculaire.
La lunet,te méridienne n'a pas besoin, cornme la lunette tle
l'équatorial , de pouvoir être dirigée vers los divers points clu ciel ,
puisqu'elle doit toujours rester dans le nréridien. Aussi ne I'installe-
t-on pas sous un toit tournant, comnre on le fait pour l'écluatorial
($ 7?). Le bàtirnenb qui contien[ la lunette méridionne doil seule-
ment, présenter une ouverture lorrgue e[ peu large, pratiquée dturs
le toit et dans les murs du sud et du nord, absolument comme si l'on
avait, fait, passer un large trait de scie, à travers le bâtinient, dans
la direction du plan nréridien. Cet,te ouverture, qui pennel, à lir
lrrnette de se diriger sans obstacle vers tons les points du ciel silutis
dans le méridien du lieu oir elle esI siruée, n'a pas besoin d'ailleurs
de rester cons[anrment, béante ; des trappes, indépendantes les unes
des autres, servent àr en fermor les diverses parties, et, peuvent être
ouvertes chacune séparément, par des moyens mécaniques mis à la
porttie do I'observateur.
l.a lig. ,l 42 représente le cabinct cl'obse^,alion de I'Obsen,atoire
de Paris, où est installée la lunet,to rnéridienne. On voit, à côté de
la lunette, I'horloge sidérale, qui en est l'accornpagnement indis-
pensable, Plus loin est un cercle mural, instrument dont nous allons
donner la descrip[ion. Vers la droite, on aperçoit un appareil
monté sur des roulettes, et que I'on peut amener au-dessous de la
lunetto méridienne, en le faisant rouler sur une petite voie de fer
incrustée dans le parquet: ceb appareil, que nous ne décrirons llas
en détail, sort à enlever la lunette de ses tourillons, pour opérei lo
retournement qui a pour objeb de vérifier si I'axe optique est, bien
perpendiculaire à I'axe de rotation (S 83).
$ 8 5. Cercte mural. Le cercle nntral esl I'insl,rumcnt destintlr
-
à la mesure des déclinaisons des astres. Il consiste essentiellement
en un grandcercle divisé AA, frg.4.[3, rnuni d'une lunette BB, et
dirigé exactement dans le plan méridieu. La lunette est fixée au
cercle suivant un de ses diamèl,res, et peut, tourner avec lui autour
d'un axe perpendiculaire à son plan. Pour cela le cercle est monté
à I'extrémité d'une sorte d'essieu analogue à l'une des moitiés de
celui qui supporte la lunette méridienne. Cet essieu traverse un
mur lrès solide, contre.lequel s'appliqrre lc r:ercle (d'or\ le norn der
CENCLII ]IIURAI,. {63
cercle mural), et tourne à l'intérieur de coussiner,s soliclemenù fixés
au mur. Des galels C, C, sont disposés de manière à supporter une
Fis. { 43.
Fs 14; ?
I
lhI*'i1;1"'ïJhï.:lîJ:'ïl
obsen e une étoile plactle de I'au[r.o
côté du zénith , frg I iii, la cor_
rection devra se faire autrement;
le nombre fourni par le micronrètré
m -scra trop grand de I'angle eOE, ct
I on clevra le dirninuer dc la valeul.
- de cet angle.
L'anglo rOE , dont le ravon
venu d'une étoile est dévié par
I'atmosphère de la terre, est pius
ou moins .grand , suivant que l'étoile est plus ou moins éloignée
du zénith ($ 5s) on en trouve Ia valeur crans les tables de réfrac-
tron rlont nous avons prtlcédemment donné un extrait. l\Iais, pour
cela, il faut connaître la distance zénithale apparente eoz de
I'etoile, ain-si que la tenrpérature et Ia pression'rle I'air almos-
ptrérique. un thermomètre et un baromètie, installés dans le voi-
sinage du cercle mural, servent à donner la tempér.ature et la
;nession. Quant r\ la distance zi,nithale apparente toz dc l'aslrc
observé, on la conclut sans peine rlo la différence dcs nombrcs de
rlegrés, minutes et secondes. fournis par Ie micromètre principal,
lorsque_la lunelte cst tlirigée suivaut oe, et, lorsqu'elle I'est sui-
vanI oz.
Pour connait,re ce dernitr nombre. qui correspond à la directiorr
verticale rle I'axe optique de la lunet,te, et qui, une fois déterminé,
serù à faire toutes les correi:tions cle réfrac[ion dont on a besoin, on
fait une opération préalable, à I'aide rl'un horizon artiflciel formé
rl'un bain de merrjure. Cel,tc opération consiste à diriger la lunetta
verticalement, en
-plaçant I'oculairo en hau[ et I'objeo-tif en bas, et
à viser ainsi sur le bain de mercure que I'on a piacé immé,cliate-
rnent au-dessous. Les fils du rtiticule tle la runetie, étant ét;lairés
conlms nous l'âvons dit précédemurent (S 3,1), se réfléchissent sur
la surface du mercure, e[ l'on pcut en ob.ùrvei I'inrage à l'aide cle la
Iunette clle-rnênre. si I'on faiI mouvoir !a lunette de ùanière à amt_.-
ner Ie réticule à coïnc.ider avec son inage vue ainsi par réflexion sur la
su rface d u mercure, i I e^st r:lai r q u'on adra rend u son a xe opti que
exac-
tement vertical. Il srrffit alors de lire re nombre de degiés,'minutes
et secordes indiqué par le micromètre principal; en augrnentant
orr en diminuant ce nombre de 480 degres, on obtient ceiui qrre le
(]DROI,D, TIURAI,. lô7
uricromèh'o principal aurai[ fourni, si la lunctte oùt eté dirigéo de
manière à visel le zénith.
Ainsi, en résumant, I'opération préalable faite au mo1,en dn
bain de mercure permet d'ôbtenir le- nombre de Ia gradualion du
cercle mural qui correspond à la direcfion verlicale de I'axe oplique
de Ia lunette; ce nombre, combiné avec celui que I'on obtient
lorsque la lunebLe est, dirigée vers un astre, permet de [rouver la
valsur de la réfraction dans les tatrles, et par suite de ramener le
résultat de I'observation de cel astre à ce qu'il serait si I'atmos-
phère n'exisfait pas; I'observation d'une même étoile, à ses deux
passage,s, supérieur ei inférieur, corrigée comme il vient d'être dil,
lait connaltre Ie nonrbre de la gracluation du cercle qui correspond
au cas otr I'axe optique de la lunette coïnciderait avec I'axe du
nrondc; en combinant ce nombro avec celui que fournit I'obser-
vation d'un astre quelconque, à son passage au méridien, e[ quo
I'on corrige égalc'menf de I'effet, de la réfraclion, on obfienl la
rlistancc de I'astre au pôle; enfin la déclinaison de I'astre se rléduit
irnrnédiatement de sa distance au pôle, ainsi qoe nous I'avons
espliqué.
$ 88. Le cercle nrural a besoin, comme la lunette méridienne,
d'être parfaitement installé, et de pouvoir être soumis à de fré-
quentes véritications, qui constatent qu'il ne s'est pas dérangé.
SIais cette insLallation eI ces vérifications se font d'une toub autre
nranière.
La face plane antérieure du cercle est nécessairement, perpendi-
culaire à I'axe de rotation de l'ins[rument, sans quoi le mouvement
de rota[ion ne s'effectuerait pas avec régularité; Ia moindre dévia-
tion du plan du cercle occasionneraib des frottements irréguliers
qui manifesteraient le défaut, de I'instrument. On rend l'axe optique
de la lunctte parallèle au plan tlu cercle, et par consôquen[ perpen-
rliculairc Èr sorr trxe de rotal,ion, en se servant d'une lunette d'é-
preuve, ainsi que nous l'avons indiqué précédenrnrent ($ 39). Dès
lors, dans le mouvemen[ de rotation de I'instrumenl, touI entier.
I'axe optiquo de sa lunette décrit un plan perpendiculairo à son
axe de rotation. Il n'y a donc plus qu'à disposer les coussinets qui
supportent I'essieu sur lequel Ie cercle est monl,é, cle telle manière
que ce plan coïncide avec le plan méridien.
Pour cela on se conten[e de conrparer le oercls mural à la lunette
nréridienne. Ces deux inst,rumenls De peuvent jamais aller I'un
sans I'autre; ils sont nécessairement associés dans chaque obser-
vatoire, et nrôme ils doivent, ôtre installés à côté I'un de l'autre.
Quand on s'esb assuré, par les r)rovens indiqués, que I'axe optique
'loll -\iuu\HlruNlr r)lulrNl, r)r, (:llj1..
de la lurret,te méridienne décrit exactemenI le plan urér'idien, orr
I'ait en sor[e c1ue, quello que soit I'étoile vers laquelle on dirigo
I'axe optique de la lunette méridienne, celui de la lunette du cercle
rnural puisse se dirigel au mênre instant vers cette etoile. Lolsqu'0rr
cst, parvenu à ce résultat, on esl strr rpe I'axe optique de la lu-
nette du cercle mural dcicri[ un plan parallèle au plan décrit par
celui de Ia lunette méridienne: et que, par conséquent, en raison
de la faible rlistance qui existe e nlre les deux instruments , ce
plan décrit par I'axe optique dcr la lunctte du cercle mural est
bien le plan méridien du lieu oùr ce cercle cs[ ins[allé.
Le bàtiment qui conticn[ ]e cerclc rnurll doit présenter unc
rtuvert,ure longuc et peu large, dirigée dans le plan méridien, ab-
solumenI comms potrr la lunette nréridienne. C'est ce qu'on voit
srrr la lig. |&2, page,16'1, qui reprtisenl,e la lunette rnéridienne et,
I'un des deux cercles muraux tle I'Observatoire de Paris. L'nulre
cercle mural, installé dans Ie même cabinet d'observal,ion, est placé
de manière à ne pas pouvoir être aperçu , d'après Ia position que
celte figurc suppose au spectateur,
$ 89. Usage de l'équatorla|. Toutes les flois qu'un asl,re
petlt être obsmvé à I'instant de son- passage au rnéridien , on se
scrb de la lunette rnéridienne et du cercle mural pour déterrniner
son ascension droite et sa déclirraison. l\Iais il arrive quelquefois
r1u'il n'esL pas possible d'opércr ainsi, S'il s'agit d'un astrs nou-
\.eâu, ou bien d'un as[rc qu'on n'apcrçoit quc rarement, on a be-"
soin de profiter de toutes les circons[ances qui permetten[ de dé- :
Fig. { 50.
L'éqrrateur tlst représenré sur cet,te car[e par la ligne clroite oE,
fg. {50. Cætte ligne, dont on a pris Ia longueur ar,bitrairemenr,, ir
TIGURE DE I,A TERRU. 17-r
été divisée en 360 parties éeales, correspondant aur degrés d'as-
crension droite. Lcs rliverscs lignes droil,es qu'on peut imaginer
tttenées perpendiculairemen[ à la première correspondenl, aux cer-
t'.les de déclinaison; les degrés de déclinaison occtlpent sur chacune
d'elles des longueurs égales à celles des divisions de la ligne OIi.
Pour placcr une étoile quolconque sur cel,te carte, on a pris sur la
ligne OE , à partir du point O qui représente l'origine des ascen-
sions droites) une longueur OM contenant autanb de divisions dc
l'équateur O11, que I'asc:ension droite de l'étoile contenait de de-
grés; puis, alrrès avoir ntcné uno perpendiculaire à la ligne OE par
lo point N[ , on a porté sur cette perpendiculaire une longueur MA
forméc d'autant do ces mêmes divisions, qu'il Y avait de degrés
dans la déclinaison de l'étoile. Cetlc lolgueur l\lA a d'ailleurs été
portée au-dc-.sus ou au-dessous de l'éqttrt[ettr OE, suivant, que
l'étoile étaif dans I'héniisphère boréal ou dans l'tlémisphère austral ;
et I'on a placé l'étoile au point À ainsi trouvé. On voit (planchc I I)
rlue la carte a été un peu prolongée t\ droite du cercle clu 46crli-
naison ou elle devait sô terminer, âlin de reproduire qrrelques-unes'
rles étoiles qui se trouveni à son extrémité de gauche; ce prolon-
gemen[ a pour objct de faire voir d'un seul coup d'æil les constel-
Iutions traversées pnr le cercle de déclinaison suivant lequel la zotte
a été ouvelte, constellat,ions qui sans celu auraient été séparées ett
rleux porl.ions placées, les unes à I'extrénrité dc droite de la t'arlt',
les autres à son extrémité de sattche.
FIGURE DE LÀ TBRRE.
effectuée. d,,____--d[. d
On comprendra sans peine que la mesure d'un arc
de méridienne ne peub pas être pratiquée partout con)me nous ve-
nons de le diro. On doit même être surpris qu'il ait été possible do
l,rouver une localité convenable pour exécuter I'opération dontnous
venons de parler, dans une aussi grande longueur. Les inégalités
de la surface du sol, les cours d'eau, les fo-
-.
rêts, sont autant d'obstacles qui coniribornt Fis' 169' *
à rendre une opéralion de ce genre imprati- ,/ l\
cuble sur la presque totalité de la surface do / i \
la terre. Ausiiu-i-on dû avoir recours à un | \
-,/
aulre moyen, qui puisse être employé par- "ç==--.|3.--\
tout; nous allons expliquer en quoi il con- \ I ?1a
siste.
$
,l04. Imaginons que I'on veuille [rouver
la longueur d'un arc de méridienne partant
du point L, fry, 4 62; et que I'on ait choisi,
tlans le voisinage des lieux oir I'on .quppose
que cet arc doit passer, des points B, C, D,... tt
placés de manière à pouvoir être aperçus de
*
loin. Ce serontr par êKemplc, des somrnebs
tl'édifices élevés tcls que des clocherÈ, ou des signaux arùificiels
installés sur le haub de certaines collines. Concevons en outre que
lcs tlivers points A, B, C, D,. ... soient joints les uns aux autres par
'192 rICiLjltD Dli LA 't'[ltliu'
des lignes droitcs, de rnanièrc a former un réseau de triangles,
à
Fig. '165.
ll
LAÏTUDES
NOMS DES STATIONS. I rlrorcslirîs. I
TONGUEUR
pB I'anc nu 4.
i I
Formentcra.
Itlontjouy. 40' 0' 50,' uo g55t,3g
Carcassonne. 49 r7 2t) 56 960 ,.tr6
Evaux . . &4 4l 49 56 977 ,36
Panthéon. 47 30 46 5? 069 ,31
Dunkerque . . ., 4g 50 2g 57 087 ,68
Grecnrrich . 5{ t5 25 57 097 ,{ig
TATITUDES LONGUEUR
NOTIS DES LOCALITÉS. 'IttOIElir*ES. DE L'ARC DE {"
des triangles qui ont les mêmcs angles que les premiers, e[ qui par
conséquent leur sont semblables; I'ensemblede ces triarrgles, sur la
sphôre., forme donc une figuro semblable à celle que forment lcs
triangles comespondants sur la carte. Àinsi, la projection siéréo-
graphique ne délormc pas les {igurcs [rès petites placéers n'inrporta
oir sur I'bérnisplrère ; toutes les dimensions d'une pareille figure
sont rétluites dans un môme rapport. llais ce rapporc, suivant lc-
cluel la réduction se fait, varie avec la position que la figure occul)c
sur I hrlmisphèro. Au bord de la cart,e, il n'y a pas du tout, dc rô-
duction, puisque les parties du méridien qui limite I'hémisplrt\re
conservenb évidemment lours grandeurs sur la cat'[e. Au centre,
au conlraire, les dimensions sonl toutes réduites de moitié ; car la
ligne cd, fg. ,169, esl ér'idemmenb la moitiéde la ligno CD.
On voit, sur la figure ,170, quelle cst la disposition du canevas
!'ig. 172.
Fig. {73.
en plus gland, à mesure quo ce rectangle e.st pris plus près drr
pOtô, le'âemi-fuseau, ainsi iransformé, côuvrira donc la tolalité de
ia bande cylindrique'ABÀ'B', jusqu'à une distance iniinie de l'é-
cpateur EÉ ; et si I'on opèro cle mênte pour totts les.denli-fuseaux
dont se .orporu la surfâce ent,ière du globe, on Yoit qulls vien-
dronl o..r.,pei, par leur ensemble, la totalité dela surflce du ôylin-
dre circonôgrit, que nous supposons s'ôtendre indéfinintent au-des-
sus et au-dessous de l'é,1uateur EE. Imaginons tnaitttenan[ que
I'on ouvre la surfacc du cvilindre le long d'ttne de ses génératrices,
c[ qu'on la développe sur un plan I ce développement, contenant
I'inàicarion dcs diiôrs objets iemarquables'qui étaient primitive-
ment nrarqués sur lc globô, constitucra une carte tnarine'
Il estaiÂé devoir, tl-après cela, en quoi consiste le cansvasd'une
rtarte marine. Tous les nrérirliens du globe s'appliquent sur le cy-
linclre suivanl, tJes génératrit:cS, eL deviennenI par conséqu.en[, après
le développement du cvlinclre, des ligrres droites parallèles entre
elles et p'erpencliculairei à la ligno droite suivant laquelle. se déve-
loppe l'équuteu, ; ces lignes droiles parallèles sont équidistantos
les unes des autres, si-elles représcntent des méridiens équidis-
lants sur le globe. Les parallèlôs de la sphère deviennent sur la
carte des lignes droites parallèles à I'tlquateur, et, p.ar conséquent'
grcrpendicuùires à cellei qui rcpr'ésentént les riréridiens I urais, si
àes parallèles sonL équiclistants strr la spbère, ils ne lc.sont plus sur
la cirte, oir leurs 6istances augmentent de plus etl 1tlus, à mesttre
qu'ils correspondent à des lzrtitudes plus élevées.
' La figure ,l?5 peut,donner uneidôedes cartes: ttrarines; ellere-
présent; toute la portion cle la surface cle la terre_ qui s'étond de '
iiart et cl'autre de l'équatenr, jusqu'aur parallèles dort la
latitude
ilst 6e g0 clegrés. On I'remarque sans peine I agrandissemenl, pro-
grossifl qu'éprouvent, lcs diveises parlies.do la terre figurées sttr
iotte caric, i mesure qu'elles s'éloignent de l'équateur. Aussi com-
ruiettrai[-on do gravos ôr.u,,rs, si I'on s'en servait po-uf qgmparer les
cliver.s pa,vs sou"s le rapport cle leur' élendue superficielle. Mais co
d(rfaut cles cartes, marines est, anrplcment comltensé par tlno pro-
priétô précieuse, qui les a fait arlopter exclusivetnent pour les
ioyageÀ mari[imes, et qtte nous allons fairc connalt're'
Le"plus court cheminil'un poin[ à un autre, sur la surfar:e d'une
sphèrô, est l'arc de g.and ceicle qui joint ces deux points. Il sem-
blerait'donc que c'eJt suivanttrn ârc de grand cercleque.les navi-
gateurs tlevraient se diriger sur la mer, pour-atteindre le brrt de
iôu. toyug.. I\Iais cetter.outp qilculairc ferait des angles différents
avec leË nieridiens tttenés par ses divers points, et, il en résulterait'
2r4 rI(;UIiE DE I.A TENIIE.
une certaine complication pour donner à chaque instant une direc-
tion corrvenable à la mrrchc du navire. Il est beaucoup plus conr-
l'i:' I'j5'
--ra)>
CIIAPITRI TROISIÈilT0.
DU SOI,RTL:
Fig. {81.
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230 I,OIS I)U MOUVËMENT DU SOI,ÈII,.
cleux objecl,il's par les deux moitiés d'une même lentille, r:c tluiper-
nret de rapproctrer les tleux images du soleil, jusqu'à établir une
coTncidence parfaite entre elles. Cette dernièrc disposition fait, que
I'héliornètre peut ôtrc ernplor'é avec avantage à la mesure des très
petits anglcs, comne nous le vemons bicntôt I et lcs valeurs t1u'il
Iburnit pour ces angles sonl beaucoup plus exactes que cclles tlue
I'on obtienrlrait à I'airlc des instt'uments décrits précôdemrncnt,.
Aussi I'héliornètre est-il un des instruments lcs plus importatlts
rl'un obserl'atoire. La figure 4 85 représentc I'héliomètre constrttit
par lrrauenhof'er, pour I'obscrvatoire tlc Kcnnigsberg. On voit, le
long du corps de la lunelte , deux tringlcs à I'aide desquelles
I'observaterlr, sans cesscr d'avoir l'æil à l'oculaire, peut faire tour-
rrer, soit Ia vis qui fait marcher la nroitié nrobile de I'objectif' soil,
l'r:.nsemble des deux moitiés de I'objectif, autour de I'axe de la lu'
nette. L'instrument est monté sur un picd parallactique ($ ?S), e[
un mécanisme d'horlogcrie, avec lequel on le ntet en communica-
tion à volonlé. lui fait suivre les astrcs clans leur mouvement diurne;
cn sorte que le tnouvetnent diurne de Ia sphère céleste ne gêne en
rien I'observalion dont on s occupe, et I'on peut la faire aussi com-
ruodémernt que si la terre qui porte I'instrument ne tournait pas au-
tour do son axe.
S,123. Le diamètre apparent du soleil n'est pas toujours lo
même, et nous verrons bientôt comment il varie d'une époque à
uno autre. En moyenno, on peut l'évaluer à 32/. Si le disque du
soleil présentait le même degré d'aplatiusemeni que la terre, il .v
aurail, une différence de plus de 6'l entrc le plus grand et, le plus
petit de ses diamè[res, différence qu'il scrait très facile d'apprécier
èt de nresurer à I'aidc du microntètre à lils parallèles, ou de I'hé-
lioniètrs. L'observation n'indiquan[ rien de pareil, on doit, en con-
clure que, si le disque du soleil n'est pas exactemetrt circulaire ,
son aplatisscmenI est très petit, relativenrent à I'aplatissentenl, de
la terro,
Pour que I'héliomètre n'indique aucune différence entre les lon-
gueurs dès divers diamètres du disque du soleil, il est nécessaire
que I'obseri'ation so fasse lorsque cet astre se trouve à une grande
liauteur au-dossus do I'horizon. Eu effet, Ia réfraction atmosphé-
rique a nnc itrfluonctl notablc sur la forrne de son disquo, ct lui
donne, surlouI près de l'horizon, utr aplatissement très no[able. On
so rend compte ds cet efl'et en observant que chaquo point de Ia
surface du soleil est rclevé par la ré['racfion a[mosphérique, sans
sortir du plan vertical qui le contient, ct qu'il I'est d'autant, plus
qu'il se trôuvc plus pfès cle l'horizon ($$ 57 et 58)' Il cn résulte d'a-
FOnME DU DTSQUE DU SOr,Err,. 231
sur Ia sphère céleste, po. | 86, on le voit
bord que,, le soleil étant en S
en S'compris entre les deux cercles verticaux Zlt, ZB qui tou-
chenb de parb et d'autre sa
posit.ion réelle S I ces deux
r:erc,les verticaux se rap -
prochant constamment de-
puis I'horizon jusqu'au zé-
nith Z, il esb clair que Ie
diamètre horizontal de S'
est un peu plus petit que
celui ds S : mais la diffé-
rence ost toujours insigni-
fiante. f)'un âulre côté, le
bord inférieur du soleil
otant plus relové que le
bord supérietu, par I'e[fe[
do la réfraction, parce qu'il
est plus près de I'horizon
(lue ce dernier, i[ s'ensuit
que Ie diamèlre vertical
de S' est plus petit, que le
diamètre rertical de S.
Cette diminution qu' éprouvc
le diamètre vertical, étant
d'ailleurs beaucoup plus
forte que celle du diamètre
horizontal, le disque du
soleil doit paraitre aplati
dans le sens vertical. L'a-
platissement est très sensi- Fis. {87.
\------t
ble lorsque le soleil est tout
près de I'horizon, comme on peut [e voir sur la figure 4 87, qui a
été construito avec des proportions exactes, pour le cas où le so-
leil parair en contact avec I'horiz.oil, par son bord inférieur; I'action
de I'atmosphère terrestre sur les rar;ons qui viennent du soleil, fait
que lc disque, au lieu de paral[re en S otr il est réellenent, palalt,
en S/, avec une déformation qu on a fait ressortir en tracant au*
[our de ce disque apparent un cercle ponctué égal au r:ontour du
rlisque réelS. I)ans cette position, ou le soleil serait complétement
invisible sans la présence de I'atrnosphère, la réfraction l'élève
tout entier au-dessus de I'horizon, et diminue son diamètre vertical
rle la siriônre partie dc sa valeur, sans rien chan.qer à son diame\tre
232 T.OIS DU MOUVErIIENT DU SOI,EIT,.