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Les turbines hydrauliques sont avant tout utilisées dans les centrales électriques pour la
production d’énergie électrique. On utilise à cet effet l’énergie potentielle gravitationnelle de
l’eau retenue dans les biefs de retenue de fleuves ou dans les barrages, appelée également
énergie de pression ou énergie potentielle. Parmi les applications spécifiques on peut citer,
l’utilisation de centrales hydrauliques à accumulation par pompage. Lorsque la demande en
électricité est faible, un réservoir en hauteur est rempli à l’aide de pompes à entraînement
électrique. Lorsque la demande en électricité est élevée, le réservoir est vidé et un surplus
d’électricité est produit au moyen de turbines hydrauliques.
L'hydraulique a donc encore devant elle des perspectives prometteuses. Si elle a connu quelques
menaces, elle a trouvé dans les ressources de sa propre technique des arguments pour faire face
à ces menaces. C'est du reste la règle chaque fois qu'un être vivant, une collectivité, une
conception, un procédé sont menacés; or, la technique hydroélectrique a connu des progrès
évidents sous l'empire de la concurrence opposée par les autres modes de production d'énergie
électrique. Ces progrès ont été marqués, pour le génie civil, par la puissance considérablement
augmentée et l'extrême diversité des outillages de chantier. Ce sont eux, qui ont permis d'ent
reprendre des travaux d'une ampleur telle qu'il eut été folie, voici seulement quinze ans, de
vouloir les envisager; Infiernillo ( 1 ) en est une preuve éclatante. Ces progrès du matériel de
génie civil ont aussi permis d'augmenter la rapidité des travaux; au cours des deux dernières
décennies, le délai d'équipement d'une chute a été réduit de moitié.
Or, le poids très lourd des intérêts intercalaires pendant la construction constituait un
désavantage marqué pour l'hydroélectricité; le raccourcissement des délais a donc bien
constitué un facteur d'amélioration considérable en faveur de l'hydraulique.De leur côté, les
électriciens et les mécaniciens ne sont pas restés inactifs. En ce qui concerne les turbines
hydrauliques, les recherches, tant du côté hydraulique que du côté mécanique, ont abouti à des
résultats vraiment remarquables orientés principalement vers la réduction des dimensions, des
poids, donc finalement des prix, du matériel. Il en est résulté une augmentation très nette de la «
puissance massique » des machines. En quelque sorte, pour une installation donnée.
2 les cas de turbine haydrolique :
l’énergie potentielle totale est transformée en vitesse dans le distributeur fixe. Il n’y a pas de
chute de pression entre l’entrée et la sortie de la roue. L’écoulement est uniquement dévié dans
le rotor. Exemple: turbine Pelton
Un jet libre agit sur des augets ou des aubes profilées placées surla périphérie d’une roue
(action). Ce jet exerce une force sur l’auget en mouvement de rotation, qui est transformée en
couple et puissance mécanique sur l’arbre de la turbine.
La turbine à action est caractérisée par le fait que l’énergie à disposition de l’aubage est
entièrement sous forme d’énergie cinétique. L’échange d’énergie entre l’eau et l’aubage a lieu à
pression constante, généralement la pression atmosphérique. La roue de la turbine est dénoyée
et tourne dans l’air.
Composants:
Inj: injecteur
Jt : jet d’eau
Paramètres :
Q: débit (m3/ s)
T : couple sur l’arbre (Nm) Figure 2.1.1 : Schéma d’une turbine à action
l’énergie potentielle est convertie en partie dans le distributeur, et en partie dans le rotor. Dans
le rotor, une différence de pression existe entre l’entrée et la sortie. L’écoulement est dévié et
accéléré dans le rotor. Exemples: turbines Francis, Kaplan.
Une turbine à réaction est une machine fermée (noyée) qui utilise à la fois la vitesse de l’eau
(énergie cinétique) et une différence de pression.
Ces aubages se comportent comme une aile d’avion : l’écoulement de l’eau provoque sur le profil
de l’aube une force hydrodynamique qui induit un couple sur l’arbre de la turbine. Comme pour
une aile d’avion, la force portante résulte d’une différence de pression entre les deux faces du
profil (intrados et extrados).
La turbine Pelton, dont un exemple est donné par la figure 1, est une turbine à injection partielle
et à veine libre ; sa roue tourne dans l’air. La détente de l’eau jusqu’à la pression atmosphérique
est donc effectuée entièrement dans le distributeur de la machine, l’énergie étant disponible à
l’entrée de la roue uniquement sous forme d’énergie cinétique, ce qui correspond à la définition
d’une machine à action. Cette turbine ne comporte pas de diffuseur ; à la sortie de la roue, l’eau
s’écoule librement.
Les vitesses de rotation et les vitesses spécifiques sont en progression. L'installation autour
d'une même roue, dans les turbines verticales, d'un nombre élevé de jets, permet, pour une
puissance et une chute données, d'utiliser des jets d'un diamètre plus petit que dans les turbines
horizontales limitées à deux jets par roue. Les augets, moins larges et moins lourds, peuvent être
calés sur un diamètre moyen beaucoup plus réduit, ce qui permet l'adoption de vitesses de
rotations plus élevées.
Les avantages en sont nombreux. Avant tout, possibilité d'un grand nombre de jets, d'où vitesses
de rotation plus élevées, donc alternateurs plus économiques. Ensuite, elles se prêtent mieux aux
grandes puissances unitaires. De plus, elles entraînent un gain appréciable sulla chute nette,
pour les chutes de 300 à 450 m. Citons encore l'économie sur le génie civil, la section en plan de
la salle des machines étant moindre que pour des turbines horizontales. Certains estiment que le
démontage est plus facile que pour un groupe horizontal, mais c'est discutable.
La turbine Francis est celle dont le domaine d’utilisation est le plus vaste. Elle peut fonctionner
dans des conditions de hauteur de chute très étendues : de quelques dizaines de mètres jusqu’à
800 m. La puissance unitaire peut atteindre des valeurs considérables, et rien n’interdit
d’envisager des groupes de 1 000 MW ou même davantage.
D’une part, des études hydrauliques très poussées ont permis l’augmentation des puissances et
débits spécifiques, l’amélioration des rendements et de la tenue à la cavitation des roues et une
connaissance approfondie des phénomènes transitoires.
D’autre part, la conception mécanique (alliée à une grande maîtrise dans les calculs de structure)
et la connaissance du comportement dynamique des groupes – vibrations – (complétée par une
qualité de construction très poussée) garantissent une grande fiabilité de fonctionnement.
Dans le domaine des puissances plus modestes, on trouve les turbines Francis horizontales
simples et doubles, de grande vitesse de rotation. En particulier, les turbines doubles permettent
de réaliser des installations très économiques et compétitives (de bon rendement aux charges
partielles).
Bi : biellette d’entraînement de
l’aube du distributeur
Tc : tige de commande du
distributeur
Asp: aspirateur
At: arbre turbine Figure 3.2 : Composants principaux d’une turbine Francis
3.2.1 :Augmentation de la puissance unitaire :
L'évolution s'est encore dirigée vers l'accroissement des puissances unitaires. Mais, pour les
turbines Francis, cette tendance est déjà ancienne. Dès 1945, d'assez nombreuses turbines
dépassaient la puissance unitaire de 100 000 ch. En France, dès 1947 : 135 000 ch à Chastang,
150 000 ch à Bort. Puis, nous avons atteint 180 000 ch à Bersimis au Canada, 170 000 ch (2) à
Aldeadavila en Espagne, pour aboutir aux machines de 235 000 ch d'Infiernillo, record actuel du
Monde occidental. Les Russes ont dépassé ces puissances et atteint 350 000 ch. On parle de
projets, russes ou américains, de 400 000, 500 000 ch et même 500 000 kW. La limite sera
donnée par des questions de fonderie de roues, d'outillage et de capacité de transport .
L'amélioration des tracés hydrauliques entraîne la réduction des vitesses d'emballement, ce qui,
pour une même vitesse, permet des alternateurs plus économiques. L'augmentation des vitesses
de rotation oblige à enfoncer les groupes par rapport au niveau aval pour se mettre à l'abri de la
cavitation. Grâce aux progrès du matériel de génie civil, creuser plus profondément n'est plus
une entreprise aussi coûteuse qu'autrefois. La plupart des grandes centrales étant souterraines,
c'est encore un élément favorable.
Par contre, et contrairement à ce qu'on pour rait penser, il n'y a pas eu progression
sensationnelle des rendements. Ceux-ci plafonnent depuis quelques années, mais à des altitudes
tellement élevées qu'il est difficile, et assez illusoire, d'aller plus loin. Quand on passe de 93,5 à
94 % j'ai bien l'impression que le choix des moyens d'essai, le soin apporté à ces essais revêtent
beaucoup d'importance et laissent planer une légère incertitude sur la vérité des comparaisons
faites à quelques dixièmes de points près.
La hauteur de chute, dans le contexte d'une centrale hydro-électrique, est la différence d'altitude
entre le niveau de l'eau en amont et la turbine hydraulique.
Une hauteur de chute importante augmente la puissance qu'on peut extraire du cours d'eau. Les
barrages permettent d'augmenter la hauteur de chute en créant un réservoir artificiel en amont
de la centrale.
La hauteur de chute est comprise entre 30m et 200m. L'unité de production est àproximité de la
retenue.
4.1.3 :Centrales de basses chutes :
La hauteur de chute est inférieure à 30m. On les appelle aussi centrale au fil de l'eau. Elles sont
caractérisées par une hauteur très faible et un très fort débit
Les turbines Kaplan et hélice sont des machines à réaction et à injection totale adaptées aux
faibles chutes et aux débits élevés (la turbine Kaplan est à pales réglables en marche, la turbine
hélice est à pales fixes). Leur structure générale est la même que celle des turbines Francis à axe
vertical. L’écoulement dans le rotor est néanmoins purement axial.
La turbine Kaplan est utilisée dans une gamme de chute comprise environ entre 12 et 60m. Ses
performances sont élevées sur une large variation de chute et de charge, grâce à son double
réglage conjuguant les positionnements des pales et du vannage.
Enfin, la turbine Kaplan est mieux adaptée que la turbine Francis aux variations de charge et de
chute, au prix – il est vrai – d’un coefficient d’emballement (rapport de la vitesse d’emballement
à la vitesse de synchronisme) plus élevé.
Ah: alimentation huile
Ent: entretoises
Pal : palier
At : arbre turbine
turbine hélice à pales et distributeur fixes : pour des débits constants, puissance fixe;
turbine hélice à pales fixes et distributeur mobile : pour des débits élevés et peu
variables;
turbine Kaplan à pales variables et distributeur fixe : permet de turbiner à bon
rendement des débits variant entre 30 et 100%;
turbine Kaplan à pales et distributeur réglables : adaptée pour des débits très variables,
entre 15 et 100 %. Il s’agit de la machine la plus compliquée avec ses deux possibilités de
régulation qui doivent être accordées ensemble pour donner les résultats voulus : pour
chaque position de pale, le distributeur doit être calé sur l’angle qui donne le meilleur
rendement total.
En pratique, le signal de la régulation commande l’un des deux organes (par exemple la roue) et
le second est asservi au premier selon une loi de corrélation qui donne automatiquement la
position optimale, par une came ou une programmation électronique.
b) le type d’écoulement :
la roue d’une turbine Kaplan peut être placée dans un distributeur classique, comme sur
une turbine Francis. L’écoulement est radial dans le distributeur, puis axial à travers la
roue. La turbine est placée soit dans une bâche spirale, soit dans une chambre d’eau,
comme la turbine Francis .
le distributeur peut être conique, ou axial, et l’écoulement subit ainsi un minimum de
changement de direction. qui en présente les composants principaux. Cette disposition
permet d’obtenir une construction très compacte : la turbine peut être intégrée dans une
conduite, ce qui simplifie le génie civil.
La puissance unitaire des Kaplan atteint et dépasse même 100 000 ch. Nous avons offert
récemment, avec d'autres constructeurs, des machines de 150 000 ch et même, en variante, de
210 000 ch, sous 20 m de chute.
4.4 : Augmentation des rendements :
Les rendements ont certes progressé mais, comme en Francis, ils atteignent de telles altitudes
qu'il paraît difficile d'aller beaucoup plus loin. De plus, les essais de machines industrielles se
heurtent à de grandes difficultés pratiques, si bien que les mesures sur le site sont à peu près
abandonnées et les marchés comportent souvent une clause d'essai sur modèle réduit. Il
convient alors de se mettre d'accord sur une formule de transposition pour déterminer le
rendement de la machine industrielle, formule toujours plus ou moins discutable, comme les
conditions de mesure, ce quirend les comparaisons difficiles d'une installation à l'autre.
Pour améliorer les rendements, les roues ne sont pas seules en cause; l'amélioration des
amenées, pour les faibles puissances spécifiques, et celle des aspirateurs, pour les grandes
puissances spécifiques, présente au moins autant d'importance.
Nous avons assisté à la concurrence entre les Kaplan et les Francis pour les chutes élevées, de 40
m à 70 m, comme les Francis étaient entrées en concurrence avec les Pelton
Cependant cette évolution paraît arrêtée à l'heure actuelle. Si des Kaplan de forte puissance
(35 à 40 000 ch) ont atteint et dépassé 70 m de chute vers 1955-1957, depuis lors les
réalisations semblent plafonner autour de chutes de 40 à 50 m
A mesure qu'augmente la chute, le moyeu devient de plus en plus gros, entraînant des difficultés
au point de vue de la cavitation. La Kaplan est alors moins favorable que la Francis, de vitesse
spécifique élevée, qui pourrait lui être comparée. La baisse de rendement résultante devient
assez sensible, même à partir de chutes de l'ordre de 35 m. Pour améliorer le coefficient de
cavitation, il faudrait enfoncer davantage la Kaplan que la Francis correspondante, ou bien il
faudrait augmenter le diamètre de roue, ce qui conduirait à une machine moins économique.
La Kaplan de haute chute garde cependant des avantages par rapport à la Francis si la chute et la
puissance sont simultanément très variables. Elle présente aussi l'avantage d'une moindre
usure.
4.7 : Avantages de la turbine Kaplan :
Plages de variations de débit et surtout de chute plus grandes (la turbine Francis ne
pouvant fonctionner sans fluctuations ni vibrations dommageables à chute très
partielle).
Le coefficient de cavitation est plus faible, l'enfoncement de la turbine est donc moindre.
Les capacités de réglage de la fréquence d'un réseau isolé sont supérieures, surtout si ce
réseau est fortement perturbé.
5 :conclusion : kkkkkk