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L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : PROBLÈMES DE MESURE ET

IMPLICATIONS POLITIQUES

Version préliminaire : prière de ne pas citer sans l’autorisation préalable de l’auteur

Thomas Hatzichronoglou
Administrateur principal
Division des analyses économiques et des statistiques
Direction de la Science, de la Technologie et de l’Industrie
OCDE
(mél : thomas.hatzichronoglou@oecd.org)

Les opinions et les interprétations exprimées dans ce papier ne reflètent pas nécessairement les vues de
l’OCDE ou des gouvernements de ses pays membres. L’auteur assume la responsabilité de toute erreur qu
aurait pu s’y glisser.

1
TABLE DES MATIÈRES

L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : PROBLÈMES DE MESURE ET


IMPLICATIONS POLITIQUES Version préliminaire : merci de ne pas citer sans l’autorisation
préalable de l’auteur ...................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 4
CHAPITRE 1. DÉFINIR LES DÉLOCALISATIONS .................................................................................. 7
1.1 Délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing) ................................................................ 8
1.2 Délocalisation au sens large (offshore outsourcing ou subcontracting abroad) ............................... 8
1.3 Formes particulières de délocalisation ........................................................................................... 11
1.4 Problèmes de terminologie............................................................................................................. 12
CHAPITRE 2. LA DYNAMIQUE DE L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L’EMPLOI .......... 14
2.1 Effets à court terme sur l’emploi .................................................................................................... 14
2.1.1 Délocalisations et restructurations ............................................................................................ 17
2.2 Principales motivations des délocalisations ................................................................................... 17
2.3 Le débat théorique .......................................................................................................................... 20
2.4 Effets à moyen terme sur l’emploi ................................................................................................. 24
2.5 Principaux facteurs défavorables aux délocalisations .................................................................... 27
CHAPITRE 3. PROBLÈMES DE MESURE............................................................................................... 29
3.1 Indicateurs proposés ....................................................................................................................... 29
3.1.1 Approche réalisée à partir de données de firmes individuelles concernant un bien ou un service
délocalisé .................................................................................................................................. 31
3.1.2 Approche sectorielle ................................................................................................................. 32
3.2 Pertinence et limites des indicateurs proposés ............................................................................... 33
3.2.1 L’équivalent-emploi des importations ...................................................................................... 37
3.2.2 Une méthode alternative d’évaluation de l’emploi ................................................................... 38
3.3 Autres approches adoptées pour mesurer l’ampleur des délocalisations et l’impact sur l’emploi . 40
3.3.1 Les modèles d’équilibre général ............................................................................................... 40
3.3.2 L’approche par l’investissement direct étranger (IDE)............................................................. 41
3.3.3 Modèles input-output et échanges de consommations intermédiaires...................................... 41
3.3.4 Diverses approches à partir de données individuelles des firmes ............................................. 42
3.3.5 L’emploi potentiellement affecté par les délocalisations.......................................................... 42
CHAPITRE 4. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES ........................................................................................ 44
4.1 L’externalisation des activités manufacturières et de services ....................................................... 44
4.2 Évolution de l’emploi..................................................................................................................... 50
4.3 Quelques facteurs explicatifs.......................................................................................................... 53
4.3.1 Les coûts salariaux.................................................................................................................... 53
4.3.2 Productivité du travail et imposition des sociétés..................................................................... 54
4.4 Résultats par pays........................................................................................................................... 55
4.4.1 États-Unis.................................................................................................................................. 56

2
4.4.2 France........................................................................................................................................ 68
CONCLUSIONS .......................................................................................................................................... 73
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................ 74
ANNEXE 1 INDICES D’EXTERNALISATION À L’ÉTRANGER ET CROISSANCE DE L’EMPLOI 81

3
INTRODUCTION

1. L’impact des délocalisations sur le marché du travail est devenu l’un des thèmes majeurs qui
préoccupent les décideurs politiques et l’opinion publique. Le phénomène des délocalisations en tant que
tel n’est pas vraiment nouveau, mais s’il suscite autant de débats et d’inquiétudes actuellement, c’est
essentiellement pour trois raisons.

2. En premier lieu, dans de nombreux pays, les délocalisations pendant une longue période ne
concernaient que les secteurs traditionnels de faible technologie de l’industrie manufacturière (ex. : textile,
chaussure...) qui étaient transférés vers les pays à faible coût de main d’œuvre. Or, depuis un certain temps,
les délocalisations concernent aussi des secteurs qui sont technologiquement plus intensifs, comme
l’automobile ou l’électronique. Ces nouvelles formes de délocalisations ont ravivé, comme dans les
années 80, les débats sur les dangers de désindustrialisation et de perte de savoir-faire, notamment sur le
plan technologique. Toutefois, une des raisons qui explique les nouvelles inquiétudes est le fait que les
délocalisations ne se limitent plus à l’industrie manufacturière, mais elles concernent aussi de plus en plus
les services. Le développement rapide des technologies de l’information permet désormais d’importer
différentes catégories de services, et notamment des services destinés aux entreprises.

3. En second lieu, les emplois qui étaient concernés par les délocalisations traditionnelles étaient
dans la grande majorité des emplois peu qualifiés. En revanche, les postes de travail touchés par les
délocalisations récentes concernent aussi les emplois très qualifiés.

4. Enfin, la troisième raison qui suscite des inquiétudes concerne l’émergence de deux grandes
économies d’Asie, la Chine et l’Inde, qui ont rattrapé en partie leur retard technologique et disposent d’une
immense main d’œuvre peu coûteuse mais de plus en plus qualifiée.

5. Dans ce contexte, les firmes multinationales, pour maintenir leur compétitivité, sont incitées à
déplacer de nombreuses activités en dehors du pays dont elles sont originaires. Ce déplacement des
activités peut avoir comme conséquence à court terme, soit la destruction d’emplois dans le pays d’origine
et la création d’emplois à l’étranger, soit l’absence de création d’emplois dans les pays d’origine et la
création d’emplois uniquement à l’étranger.

6. La restructuration quasi-permanente des firmes multinationales face aux défis de la


mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus
généralement le maintien du niveau de vie des citoyens et des systèmes de protection sociale. Une raison
supplémentaire qui accentue le malaise est la large couverture médiatique de nombreux cas de
délocalisations, notamment ceux concernant les grands groupes, tandis que les bénéfices tirés de ces
délocalisations sont quasi-absents des informations diffusées par les médias, soit parce qu’ils sont plus
difficiles à évaluer, soit parce qu’ils interviennent après un certain temps et apparaissent sans lien direct
avec les délocalisations.

7. Une autre cause qui contribue à raviver les inquiétudes est l’absence d’information quantitative et
la qualité médiocre des données utilisées dans les débats publics pour appréhender les conséquences des
délocalisations. De plus, les débats publics sont d’autant plus confus que le terme « délocalisation » est
utilisé sans définition rigoureuse et consensuelle. Ainsi, ce terme est souvent attribué à de multiples cas qui

4
peuvent avoir un impact négatif sur l’emploi, mais ne sont pas directement liés au phénomène de
délocalisation.

8. Par exemple, la concurrence des pays à bas salaire peut avoir certains effets négatifs, notamment
sur les emplois peu qualifiés, mais toutes les importations en provenance de ces pays ne sont pas
nécessairement liées aux délocalisations. De même, de nombreux investissements directs à l’étranger
peuvent créer des emplois dans d’autres pays et pas nécessairement dans le pays investisseur. Toutefois,
ces cas ne concernent pas directement les délocalisations, mais ils se réfèrent de manière plus générale aux
effets du commerce et de l’investissement international sur le marché du travail.

9. En dépit de l’absence de données précises, de nombreux travaux ont été entrepris au cours de la
période récente pour mesurer, même de façon indirecte, l’impact des délocalisations sur l’emploi (voir la
liste bibliographique à la fin de ce document). Toutes ces études, en dépit de leurs imperfections, concluent
que, pour l’instant, les délocalisations ont un faible impact sur la destruction d’emplois dans les pays
d’origine. Par ailleurs, certaines études montrent qu’actuellement, les emplois détruits dans l’industrie
manufacturière à cause des délocalisations sont sensiblement plus nombreux que les emplois détruits dans
les services qui, eux, contrairement à l’industrie manufacturière, sont créateurs nets d’emplois.
Paradoxalement, la majorité des travaux empiriques qui ont été produits récemment sur les délocalisations
se réfèrent exclusivement à l’impact sur l’emploi dans les services.

10. Les discussions concernant le rôle des délocalisations dans les échanges internationaux ont
suscité récemment de nouveaux débats théoriques cherchant à identifier les cas où les gains des échanges
bilatéraux ne seraient plus réciproques pour les partenaires commerciaux, au moins pour une période
transitoire plus ou moins longue. Les débats autour des délocalisations ont soulevé de nombreuses
questions dont certaines pourraient être résumées de la façon suivante :

• Comment définir les délocalisations ?

• Quelle est l’ampleur du phénomène ?

• Y a-t-il une accélération des délocalisations au cours de la période récente ?

• Combien d’emplois sont-ils affectés par les délocalisations ?

• Quelle est la nature des emplois concernés par les délocalisations en termes de qualifications ?

• Quels sont les principaux motifs de délocalisation ?

• Quelle est l’importance relative des délocalisations des services par rapport à la délocalisation
des biens ?

• Quels sont les secteurs (de biens ou de services) qui délocalisent le plus ?

• Y a-t-il une forme dominante de délocalisation (investissement direct ou sous-traitance) qui


caractérise chaque secteur ?

• Les délocalisations pourraient-elles constituer une menace de désindustrialisation ?

• Quels sont les pays d’origine et de destination des délocalisations suivant le mode et le secteur
concernés ?

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• Y a-t-il une différence quant au recours aux délocalisations entre firmes contrôlées par les
résidents d’un pays et les filiales sous contrôle étranger ?

• Comment évaluer les bénéfices tirés des délocalisations, notamment en termes d’emplois ?

• Comment les bénéfices des délocalisations sont-ils partagés entre les différents acteurs
économiques ?

• Combien d’emplois sont-ils créés ou maintenus grâce aux délocalisations ?

• Quelles sont les politiques des pouvoirs publics face aux délocalisations ?

• Comment dissiper les inquiétudes du public et restaurer la confiance ?

11. Le présent rapport ne saurait répondre qu’à quelques-unes des questions précédentes. Il convient
toutefois de préciser dès maintenant que la présente version de ce rapport, qui est encore préliminaire,
consacre son attention non pas à tous les cas où il y a déplacement d’une activité à l’étranger, mais
exclusivement aux déplacements qui s’accompagnent d’une réduction d’activité dans les pays d’origine
avec le plus souvent perte d’emplois.

12. Le premier chapitre est consacré à la définition du concept de délocalisation. Il s’agit de


distinguer les délocalisations qui ont lieu à travers les filiales à l’étranger de celles qui interviennent à
travers la sous-traitance internationale. Une attention particulière est également donnée à la terminologie
utilisée.

13. Le second chapitre traite de la dynamique des délocalisations et des effets sur l’emploi.
L’interaction entre production, investissement direct et commerce international a un impact sur l’emploi
qui est différent à court et à moyen terme. Dans ce chapitre sont présentées brièvement les principales
motivations des délocalisations et également les derniers développements du débat théorique concernant
les échanges, les délocalisations et l’emploi.

14. Le troisième chapitre est consacré aux problèmes de mesure. Il met en évidence toutes les
difficultés que soulève l’évaluation quantitative des emplois concernés par les délocalisations, ainsi que les
raisons pour lesquelles il n’y pas de mesures indirectes. Dans ce chapitre sont proposés différents
indicateurs pour mesurer l’impact sur l’emploi ainsi que les autres approches qui ont été adoptées avec
leurs limites.

15. Le quatrième chapitre présente quelques résultats préliminaires à partir de données sectorielles
concernant un nombre limité de pays de l’OCDE. Dans cette partie on vérifie également les limites que
posent les données publiques disponibles, d’abord pour identifier les cas de délocalisation, et ensuite pour
mesurer leur impact sur l’emploi. Deux brèves monographies sont présentées concernant les États-Unis et
la France. Le choix des États-Unis était justifié par la richesse des données publiques disponibles, tandis
que la France a été choisie du fait que les services statistiques de ce pays ont appliqué une méthode très
proche de celle suggérée par le Secrétariat à des données individuelles par établissement. Des indicateurs
concernant plusieurs autres pays sont présentés en annexe.

16. Enfin, le dernier chapitre expose les réactions des autorités publiques face aux délocalisations et
les politiques ou les mesures de réglementation en vigueur. Il s’agit de présenter en grande partie les
réponses des pays à un questionnaire du Secrétariat.

6
CHAPITRE 1. DÉFINIR LES DÉLOCALISATIONS

17. La définition des délocalisations est une tâche difficile mais indispensable dans le contexte actuel
où le débat public demeure souvent confus et se réfère à des notions trop étendues, qui dénaturent la
compréhension du phénomène et empêchent de bien évaluer ses conséquences.

18. D’abord le terme externalisation (outsourcing) est utilisé pour désigner le fait qu’une entreprise
développe pour son propre compte une ou plusieurs activités de production ou de services à l’extérieur de
celle-ci. Cette externalisation peut avoir lieu à l’intérieur du pays dans lequel est localisée l’entreprise
(domestic outsourcing) ou bien à l’étranger (outsourcing abroad).

19. Le terme « délocalisation » (offshoring) est utilisé pour désigner l’externalisation à l’étranger. Ce
terme correspond à deux réalités :

• Les activités de production de biens ou de services effectuées ou transférées partiellement ou


totalement à l’étranger au sein du même groupe d’entreprises (offshore-inhouse sourcing). Il
s’agit pour une entreprise de transférer certaines de ses activités auprès de ses filiales à l’étranger.
Ces filiales pourraient préexister ou être créées à partir de zéro (ex nihilo) (filiales greenfields).

• La seconde forme correspond au transfert partiel ou total d’activités de biens ou de services à


l’étranger auprès d’une entreprise non affiliée (offshore outsourcing). Cette opération correspond
à une activité de sous-traitance à l’étranger (subcontracting abroad). L’entreprise non affiliée
située à l’étranger pourrait être soit i) une firme qui est contrôlée par les résidents de ce pays, soit
ii) une filiale étrangère contrôlée par un pays tiers, soit iii) une filiale du pays qui délocalise mais
qui est contrôlée par un autre groupe. Le tableau qui suit résume les différentes situations selon
lesquelles un bien ou un service est produit à l’intérieur d’une entreprise (ou d’un groupe
d’entreprises) dans le même pays ou à l’étranger.

Tableau 1. Options de production pour une entreprise (ou un groupe d’entreprises)

Localisation Production internalisée (inhouse) Production externalisée (outsourcing)

À l’intérieur du pays (domestic) Production à l’intérieur de l’entreprise Production à l’extérieur de


et du pays (domestic inhouse) l’entreprise mais à l’intérieur du pays
(domestic outsourcing)

À l’étranger (offshoring ou cross- Production à l’intérieur du groupe Production à l’extérieur de


border) auquel appartient l’entreprise mais à l’entreprise (ou du groupe) et à
l’étranger (par ses propres filiales) l’extérieur du pays par des firmes non
(offshore inhouse sourcing au sens affiliées. Il s’agit d’une opération de
de relocation abroad) sous-traitance à l’étranger (offshore
outsourcing ou subcontracting
abroad)

Source : US Government Accountability Office (GAO)/UNCTAD (2004), World Investment Report 2004; OECD (2004),
Les perspectives des technologies de l’information.

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20. En d’autres termes, la production à l’étranger des activités d’une entreprise pourrait être effectuée
soit par voie interne (offshore inhouse sourcing), soit par voie externe (offshore outsourcing), ce qui
correspond à une sous-traitance à l’étranger (subcontracting abroad). On appellera le cas de transfert de la
production à l’étranger par ses propres filiales « délocalisation au sens strict » et le transfert de production
à l’étranger auprès de firmes non affiliées « délocalisation au sens large ».

1.1 Délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing)

21. Dans ce rapport, on s’intéresse exclusivement aux cas où il y a arrêt partiel ou total d’une activité
à l’intérieur d’une entreprise dans le pays déclarant, impliquant le transfert de cette même activité à une de
ses filiales à l’étranger qui préexistait ou qui a été créée spécialement à cet effet. En d’autres termes, on se
réfère à une forme particulière de délocalisation (offshoring) qui correspond au terme anglais « relocation
abroad ». Cette opération revêt trois caractéristiques qui sont résumées dans l’encadré 1.

Encadré 1. Caractéristiques d’une délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing)

La délocalisation qui s’opère à travers les filiales du même groupe doit satisfaire les caractéristiques suivantes :

• Fermeture totale ou partielle des unités de production de l’entreprise dans le pays déclarant avec réduction
des effectifs.

• Ouverture à l’étranger de filiales (ou d’unités de production) qui produisent les mêmes biens et services.
Cette production pourrait également être réalisée par des filiales existantes.

• Dans le pays déclarant, l’entreprise qui a délocalisé sa productIon importe des biens et services en
provenance de ses propres filiales à l’étranger qui auparavant étaient consommés à l’intérieur de ce pays,
tandis que les exportations pourraient diminuer du fait qu’elles seraient partiellement ou totalement
effectuées à partir de l’étranger et seraient destinées aux mêmes marchés que les exportations du pays
déclarant.

22. Dans le cas d’une délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing), les trois conditions
précédentes sont nécessaires et concernent exclusivement les firmes multinationales dans la mesure où
elles impliquent des investissements directs. Les firmes multinationales qui sont impliquées dans cette
catégorie de délocalisations peuvent être soit a) des sociétés-mères contrôlées en principe par les résidents
du pays déclarant, soit b) des filiales sous contrôle étranger. On verra plus loin dans ce rapport si dans un
pays déclarant les filiales étrangères ont tendance à délocaliser davantage que les sociétés-mères.

1.2 Délocalisation au sens large (offshore outsourcing ou subcontracting abroad)

23. La délocalisation au sens large correspond au recours à la sous-traitance internationale sans


investissement direct.

24. La sous-traitance, si elle concerne essentiellement les firmes multinationales, peut également
concerner les PME n’ayant pas d’activités à l’étranger. En fonction de la nature de la sous-traitance, les
donneurs d’ordre peuvent supprimer des emplois dans le pays d’origine et en créer exclusivement à
l’étranger ou bien créer des emplois à l’étranger sans supprimer des emplois dans le pays d’origine. La
sous-traitance a lieu entre firmes non affiliées mais souvent en relation de coopération ou de partenariat.
Lorsque la production sous-traitée à l’étranger était auparavant effectuée à l’intérieur de l’entreprise dans le
pays déclarant, elle implique une réduction des effectifs qui étaient chargés de cette production. Dans le
cadre de ce projet, on s’intéresse exclusivement à la sous-traitance qui a un caractère permanent et

8
régulier. La sous-traitance occasionnelle peut se justifier soit à cause d’un manque de capacité momentané
pour répondre à une demande supplémentaire dans des délais imposés à la commande, soit pour accomplir
une tâche occasionnelle qui exige des compétences non disponibles à l’intérieur de l’entreprise et du pays
déclarant.

Encadré 2. Définition de la sous-traitance

On parle de sous-traitance lorsqu’une entreprise dite donneur d’ordre confie à une autre entreprise appelée
« sous-traitant » ou « preneur d’ordres », pour un cycle de production déterminé, une ou plusieurs opérations de
conception, de transformation, de fabrication, de construction ou de maintenance d’une produit.

Cette production s’intègre généralement dans les produits finaux du donneur d’ordre. Les services sont
également concernés par la sous-traitance, notamment en matière d’études, de comptabilité, d’ingénierie, de R-D, de
publicité, d’informatique ou de conseil juridique. La plupart de ces services peuvent être recherchés également à
l’étranger (sous-traitance internationale).

L’entreprise appelée sous-traitant ou « preneur d’ordres » est tenue de se conformer strictement aux
spécifications techniques ou commerciales des produits et des services que le donneur d’ordre arrête en dernier
ressort.

Source : OCDE (2005), Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de mondialisation économique, Section 5.4.2,
Chapitre 5.

25. Une distinction importante concerne la différence entre sous-traitance et coopération ou


partenariat. Pour saisir cette différence, il est utile de distinguer deux catégories de sous-traitance. La
première concerne des biens et services relativement banalisés et à faible contenu technologique.
(ex. : centres d’appel, comptabilité, pièces détachées, etc.). Les biens et services de la seconde catégorie
ont un contenu technologique élevé et en général subissent des innovations continues.

26. Les rapports entre les donneurs et les receveurs d’ordre ne sont pas les mêmes dans les deux
catégories. Les donneurs d’ordre de la première catégorie, ayant un choix plus vaste, exercent très souvent
de très fortes pressions sur les prix et les délais et peuvent remplacer leurs sous-traitants relativement
facilement.

27. En revanche, les receveurs d’ordre de la seconde catégorie sont associés plus étroitement à la
conception des produits et assument en fait un rôle de partenariat. On pourrait appeler ce type de
sous-traitance : sous-traitance partenariat.

28. Comme exemple typique de cette sous-traitance, on peut citer les relations entre les constructeurs
automobiles ou les constructeurs aéronautiques et leurs équipementiers respectifs (fournissant des trains
d’atterrissage, des tableaux de bord, etc.).

29. Dans ces deux cas, il s’agit généralement de biens de haute technologie pour lesquels les
receveurs d’ordre ne peuvent pas être de simples exécutants. Ils doivent participer aussi à la conception des
produits et au suivi de l’évolution technologique, parfois même imposer certaines innovations aux
donneurs d’ordre. Ces derniers dépendent de leurs sous-traitants beaucoup plus que les donneurs d’ordre de
la première catégorie. Néanmoins, il serait difficile d’assimiler de façon générale ces arrangements à des
accords de coopération.

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30. Dans les accords de coopération, les partenaires établissent souvent des liens financiers entre eux
(prises de participations croisées) et cherchent à travers leur coopération à partager les coûts et les risques,
notamment en matière de recherche-développement, ou bien ils s’engagent à développer conjointement une
nouvelle technologie.

31. La figure 1 présente une typologie des différentes formes de sous-traitance internationale.

Figure 1. Typologie de la sous-traitance internationale d’un pays déclarant

Produits intermédiaires
Structurelle
Produits finis
Produits intermédiaires
Occasionnelle
Biens Produits finis
Donneur d’ordre Structurelle Grandes firmes
PME
Occasionnelle Grandes firmes
PME

Entreprises contrôlées
par des résidents
Grandes firmes
Structurelle
PME-PMI
Grandes firmes
Occasionnelle
Entreprises sous Services PME-PMI
contrôle étranger Universités étrangères

Laboratoires ou organismes publics

Entreprises de conseil

Source : OCDE (2005), Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de mondialisation économique.

32. La présentation de la figure 1 fait une distinction non seulement entre sous-traitance
occasionnelle et permanente mais également entre biens et services. Toutefois, dans le cadre de ce
document, il faudra souligner que tant pour les biens que pour les services, c’est le caractère permanent et
non occasionnel de la sous-traitance qui nous intéresse. De plus, on doit la prendre en compte dans un cas
encore plus restrictif dans la mesure où elle doit être associée à une réduction des capacités productives
dans le pays d’origine. En d’autres termes, la sous-traitance dans ce rapport correspond à l’externalisation à
l’étranger d’une activité qui, partiellement ou totalement, était auparavant intégrée au sein de l’entreprise
dans le pays d’origine.

33. Comme dans le cas de la délocalisation au sens strict (encadré 1), l’encadré 3 résume les trois
conditions qui caractérisent une délocalisation au sens large.

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Encadré 3. Caractéristiques d’une délocalisation au sens large (offshore outsourcing)

Cette catégorie de délocalisation concerne des firmes non affiliées (sous-traitance internationale).

• Arrêt partiel ou total d’une activité de production de biens ou de services dans le pays déclarant avec une
réduction des effectifs.

• La même activité arrêtée partiellement ou totalement sera sous-traitée de manière régulière auprès d’une
autre entreprise non affiliée ou d’une autre institution à l’étranger.

• L’entreprise qui a donné l’ordre et sous-traite à l’étranger des biens ou des services, importe ensuite ces
biens et ces services qui auparavant étaient produits au sein de cette entreprise pour satisfaire la demande
intérieure du pays déclarant (pays du donneur d’ordre).

34. Les conditions présentées dans les encadrés 1 et 3 ont une grande importance car elles permettent
de définir le champ de cette analyse. Elles ne découlent pas automatiquement de la terminologie utilisée.
Ainsi, le terme « offshoring » est utilisé pour indiquer qu’une activité domestique est effectuée à l’étranger
et elle est remplacée par des importations de biens et de services produits à l’étranger. Toutefois, ni le
terme « offshoring » ni « offshore inhouse sourcing » ni « offshore outsourcing » n’impliquent
nécessairement une réduction de la production dans les pays d’origine accompagnée ou non de pertes
d’emplois. Mais si tel n’était pas le cas, il faudrait analyser de manière beaucoup plus large :

• L’impact de l’investissement direct sur l’emploi.

• L’impact de la sous-traitance internationale sur l’emploi.

35. On considère que, dans le contexte actuel où la fermeture d’unités de production dans de
nombreux pays de l’OCDE s’accompagne de pertes d’emplois et ces activités, pour diverses raisons, sont
déplacées ensuite à l’étranger, il serait urgent avant d’élargir l’analyse de privilégier cet aspect prioritaire
du problème. On verra plus loin que la plupart des études consacrées aux délocalisations n’ont pas pris en
compte de manière simultanée toutes les conditions formulées dans les encadrés 1 et 3. Cela pourrait
s’expliquer par l’extrême difficulté voire l’impossibilité de quantifier toutes les conditions proposées,
même lorsqu’on a accès à des données individuelles de firmes.

1.3 Formes particulières de délocalisation

36. Certaines formes de délocalisation présentent un intérêt particulier et il serait justifié d’examiner
séparément :

• Les délocalisations de laboratoires de recherche-développement (R-D)

Compte tenu de l’importance de la R-D dans l’innovation technologique et la compétitivité des


entreprises, les déplacements à l’étranger (relocation abroad) des laboratoires de recherche
pourraient avoir des effets sur les économies des pays d’origine bien plus importants que les
simples pertes d’emplois. Il serait par conséquent utile que l’analyse portant sur la délocalisation
des laboratoires de recherche ne se limite pas à comptabiliser le nombre de chercheurs ou de
techniciens qui sont concernés par ces délocalisations, mais aborder la question de façon plus
large et mesurer les conséquences sur le potentiel technologique du pays concerné. Les
investigations nécessaires pour analyser ce problème dépassent les objectifs fixés par ce rapport

11
mais elles pourraient être entreprises dans le cadre du projet du Comité de la politique
scientifique et technologique (CPST) sur l’internationalisation de la recherche-développement.

• Délocalisation de sociétés-mères ou de centres de décision

En tant que cas particulier de délocalisations au sens strict, il serait intéressant d’examiner le
déplacement à l’étranger de sociétés-mères ou de quartiers généraux de multinationales. Comme
dans le cas de laboratoires de recherche, les emplois concernés ne devraient représenter qu’un
très faible pourcentage de l’emploi total lié aux délocalisations. Cependant, ce phénomène est
plus révélateur du pouvoir d’attraction d’un pays pour les centres de décision que pour le
maintien de l’emploi.

• Migration du personnel scientifique à l’étranger pour une période indéfinie

Tous les cas mentionnés plus haut concernant les délocalisations faisaient référence aux activités
des entreprises.

La migration du personnel scientifique à l’étranger constitue une forme très spéciale de


délocalisation qui ne concerne pas les entreprises mais les choix individuels des personnes.
Lorsque cette migration est temporaire, elle pourrait être bénéfique pour les personnes
concernées et indirectement pour leur pays d’origine, dans la mesure où ces personnes pourraient
ainsi acquérir de nouvelles connaissances et compétences. Si, en revanche, elle est définitive, elle
pourrait avoir un coût social relativement élevé. Ce phénomène, qui s’inscrit à la marge de la
problématique des délocalisations, est étudié de manière indépendante par ceux qui se
spécialisent dans la « fuite des cerveaux ». Il révèle encore une fois le problème d’attractivité des
pays pour les personnes hautement qualifiées.

• Rapatriement des activités dans les pays d’origine

Le rapatriement des activités dans les pays d’origine constitue le phénomène inverse des
délocalisations. Il n’est pas excessivement rare de constater que certaines activités qui étaient
délocalisées à l’étranger retournent dans les pays d’origine. Le plus souvent, cela arrive lorsque
les délocalisations n’ont pas apporté pour les entreprises les bénéfices escomptés, ou bien lorsque
les conditions cadres pour le développement des activités délocalisées se sont nettement
améliorées dans le pays d’origine ou détérioré dans les pays de délocalisation. Dans presque tous
les pays, les autorités publiques cherchent à obtenir le rapatriement des activités délocalisées,
surtout lorsqu’il s’agit d’activités créatrices d’emplois ou de forte valeur ajoutée. Cette question
sera examinée dans la dernière partie de ce document.

1.4 Problèmes de terminologie

37. Avant d’examiner la dynamique de l’impact sur l’emploi des activités développées à l’étranger, il
convient de rappeler les termes qui seront utilisés tout au long de ce rapport et de présenter aussi leur
équivalent en anglais. Ce rappel semble d’autant plus nécessaire que souvent, des termes différents sont
utilisés pour désigner le même phénomène.

38. Si le titre de ce rapport concerne certains aspects des activités développées à l’étranger
(offshoring), c’est à cause des restrictions qui sont présentées dans les encadrés 1 et 3.

12
Tableau 2. Résumé des termes utilisés

• Externalisation à l’intérieur d’un pays = Domestic outsourcing

• Externalisation à l’étranger = Outsourcing abroad

• Activité développée à l’étranger = Offshoring

• Délocalisation à l’étranger = Relocation abroad

• Délocalisation à l’étranger au sens strict = Offshore inhouse sourcing or cross-border outsourcing


to its own affiliates
(Fermeture partielle ou complète d’une
unité de production dans un pays déclarant (Partial or complete closure of production unit in the
et transfert de la même production vers ses home country and relocation of the same production to
propres filiales à l’étranger) its own affiliates abroad)

• Délocalisation au sens large = Offshore outsourcing or outsourcing abroad


ou sous-traitance à l’étranger or subcontracting abroad or cross-border outsourcing
to non-affiliates.
(Fermeture partielle ou complète d’une
unité de production dans un pays déclarant (Partial or complete closure of production unit in the
et transfert de la même production vers des home country and transfer of the same production to a
sous-traitants à l’étranger) subcontractor abroad)

39. L’externalisation à l’étranger (outsourcing) peut se réaliser soit à travers l’investissement direct,
c’est-à-dire auprès de ses propres filiales (offshore inhouse sourcing ou cross-border outsourcing to its
own affiliates) ou bien à travers la sous-traitance à l’étranger (offshore outsourcing ou outsourcing abroad
ou subcontracting abroad ou cross-border outsourcing to non-affiliates). La première forme
d’externalisation a été appelée « délocalisation au sens strict » et la seconde « délocalisation au sens
large ». Le tableau 2 résume les termes utilisés.

13
CHAPITRE 2. LA DYNAMIQUE DE L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L’EMPLOI

40. Le phénomène des délocalisations est le résultat d’interaction entre l’investissement direct, la
sous-traitance avec des firmes non affiliées et le commerce international. En général, tant l’investissement
direct que le recours à la sous-traitance à l’étranger impliquent des flux commerciaux, notamment des
importations vers le pays d’origine mais également des exportations. La dynamique de ces interactions
peut engendrer des effets positifs ou négatifs sur l’emploi de manière directe ou indirecte et selon qu’il
s’agit du court ou du long terme.

2.1 Effets à court terme sur l’emploi

• Une entreprise X peut réduire certaines de ces activités dans un pays pour diverses raisons
(ex : demande insuffisante, perte de compétitivité, changements technologiques, etc.) sans
nécessairement déplacer ces activités à l’étranger. Cela peut se traduire par des pertes d’emplois
qui ne sont pas liées à des délocalisations.

• Ce qui arrive plus fréquemment est le déplacement des activités de l’entreprise X à l’étranger
dont une large partie avait vocation à satisfaire la demande intérieure. Dans ce cas, la partie qui
est destinée au marché intérieur du pays d’origine sera importée (importations intra-firme) tandis
que la partie qui était destinée à l’exportation sera exportée directement vers ces marchés par les
filiales de l’entreprise X. Il y aurait en conséquence un effet direct et un effet indirect sur
l’emploi.

Dans certains cas extrêmes où toute l’activité de l’entreprise X serait délocalisée à l’étranger,
l’impact sur l’emploi pourrait être plus important, d’autant plus que certains sous-traitants
pourraient se trouver obligés d’accompagner l’entreprise X à l’étranger. Des situations plus
spécifiques peuvent se présenter lorsque les importations de l’entreprise X en provenance de ses
filiales concernent en partie ou en totalité des produits intermédiaires. Alors, après
transformation, une partie des produits finis seront écoulés sur le marché intérieur et une autre sur
les marchés d’exportation.

• L’entreprise X peut, en revanche, déplacer certaines activités à l’étranger qui étaient destinées
exclusivement à l’exportation. Si ce déplacement s’opère à travers ses filiales à l’étranger,
l’emploi du pays d’origine peut subir une influence directe ou indirecte. L’effet direct consisterait
à la réduction de l’emploi qui était concerné par les activités destinées à l’exportation et qui sont
transférées aux filiales à l’étranger. L’effet indirect pourrait concerner les emplois d’autres
sous-traitants dans le pays d’origine qui traitaient la production exportée de la firme en question.
Dans la mesure où les filiales à l’étranger vont exporter directement aux pays destinataires de ces
exportations, l’emploi d’autres firmes domestiques pourrait être touché si ces firmes exportaient
vers les mêmes marchés des produits similaires et qui seront désormais en concurrence avec les
pays dans lesquels sont implantées les filiales de l’entreprise X qui a délocalisé sa production.

• Supposons maintenant que l’entreprise X supprime certaines de ses activités et les sous-traite
auprès de firmes non affiliées à l’étranger. En principe, ces activités ne concernent pas au moins
directement les marchés d’exportation dans le sens où les sous-traitants ne devraient pas expédier

14
les biens et services concernés vers les marchés d’exportation de l’entreprise X. En revanche,
l’entreprise X importera les biens et services sous-traités. Pour le pays d’origine, l’impact négatif
sur l’emploi sera proportionnel au nombre et à la nature des biens et services supprimés et sous-
traités à l’étranger.

• L’entreprise X peut décider aussi dès le départ de créer des activités nouvelles ou de développer
davantage des activités existantes directement auprès de ses filiales à l’étranger et d’importer
ensuite une partie des biens et des services ainsi que des produits. Dans cette hypothèse, elle ne
supprime pas d’activités et d’emplois dans le pays d’origine, simplement elle crée de nouveaux
emplois exclusivement à l’étranger et non pas dans le pays d’origine.

• De même, l’entreprise X peut choisir dès le départ de sous-traiter certaines activités auprès de
sous-traitants à l’étranger sans réduire ces mêmes activités dans le pays d’origine et sans
supprimer des emplois.

• Un dernier cas pourrait être envisagé lorsque l’entreprise X arrête totalement ses activités dans le
pays d’origine pour diverses raisons qui ne sont pas liées aux délocalisations – lorsque, par
exemple, intervient une récession ou ses produits n’ont plus de demande sur le marché intérieur –
et déplace ses activités à l’étranger.

Figure 2. Activités développées à l’étranger par le pays Y et impact à court terme sur l’emploi

Importations de biens et services Investissement direct à l’étranger

E
Les firmes du pays Y
importent des biens et services
D de leurs filiales à l’étranger F
Les firmes du pays Y importent des sans suppression d’activité Les filiales à l’étranger exportent des
biens et services de sous-traitants équivalente dans le pays Y biens et services vers d’autres
étrangers sans supprimer leur production marchés que les marchés
dans le pays Y pour ces biens et services d’exportation du pays Y

B
Les firmes importent des
biens et services de leurs
filiales après avoir
supprimé ces activités
A C
dans le pays Y
Les firmes importent des biens Les filiales à l’étranger
et services de sous-traitants à exportent directement les
l’étranger après avoir supprimé biens et services aux
ces activités dans le pays marchés d’exportation du
d’origine Y pays Y

G
Production et emploi du pays Y arrêtés pour des raisons autres que
celles des délocalisations (ex.: récession économique, changements
technologiques)

Déplacement de production et d’emploi du pays Y à l’étranger


Source : US Government Accountability Office.

15
41. La figure 2 résume les différentes situations décrites plus haut concernant les interactions entre
production domestique, investissement direct à l’étranger et importations. L’impact sur l’emploi ici ne
concerne que le court terme et il peut être négatif ou neutre. Les effets négatifs sur l’emploi concernent les
situations A, B, C et G et les effets neutres les situations D, E et F.

42. Les situations qui sont directement liées aux délocalisations sont celles de A, B et C. Les B et C
sont décrites dans l’encadré 1, tandis que la situation A est décrite dans l’encadré 3. Certains auteurs
considèrent que le fait de créer des emplois à l’étranger auprès de ses filiales, même si on ne réduit pas
l’emploi et les activités dans les mêmes activités dans le pays d’origine, est en soi négatif pour l’emploi.
Cela pourrait être inexact pour deux raisons. D’abord, rien ne garantit qu’une activité qui n’était pas
développée à l’étranger serait obligatoirement développée dans le pays d’origine. En second lieu, au plan
macroéconomique, les liens entre investissements directs et exportations sont trop complexes mais souvent
lorsque la nature des investissements directs s’inscrit dans une logique d’intégration verticale, ces liens
sont le plus souvent des liens de complémentarité.

Encadré 4. Firmes concernées par les délocalisations

Pays d’origine qui délocalisent

• Les délocalisations qui caractérisent les situations B et C de la figure 2 peuvent concerner deux catégories
d’entreprises du pays Y.

− Les sociétés-mères contrôlées par les résidents du pays Y.

− Les filiales sous contrôle étranger implantées dans le pays Y (certaines peuvent être aussi des
sociétés-mères).

• En revanche, toutes les entreprises du pays Y sont concernées par les délocalisations qui caractérisent la
situation A de la figure 2, y compris les entreprises qui ne sont pas multinationales (n’ont pas de filiales à
l’étranger).

Pays de destination des délocalisations

• Les entreprises concernées par les pays de destination des délocalisations, dans le cas des situations B et
C de la figure 2 seront :

− Les filiales de contrôle direct et indirect des sociétés-mères du pays Y.

On rappelle que, conformément aux recommandations du Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de
mondialisation, sont considérées comme filiales indirectes les entreprises qui sont sous le contrôle des
sociétés-mères du pays Y mais à travers d’autres filiales dont les sociétés-mères exercent le contrôle direct
(majorité des actions). [OCDE (2005), Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de la mondialisation
économique, Section 3.3.1.2, chapitre 3.]

• Dans le cas de sous-traitance qui caractérise la situation A de la figure 2, toutes les entreprises des pays de
destination des délocalisations peuvent être concernées, à l’exception des entreprises impliquées dans les
échanges entre sociétés-mères du pays Y et leurs filiales à l’étranger (échanges intra-firme). En revanche,
les filiales des sociétés-mères du pays Y doivent être prises en compte lorsque les donneurs d’ordres de
sous-traitance concernant ces filiales sont d’autres entreprises que leurs propres sociétés-mères dans le
pays Y.

16
43. Un autre point qui doit être souligné est le fait qu’il y a délocalisation lorsque sont concernés les
mêmes biens et services qui ont été supprimés ou réduits dans le pays d’origine et qui sont ensuite
importés. En d’autres termes, si l’activité délocalisée, soit auprès des ses propres filiales à l’étranger, soit
sous-traitée auprès de producteurs étrangers n’est pas la même qui a été supprimée ou réduite dans le pays
d’origine, on n’est pas dans un cas de délocalisation.

2.1.1 Délocalisations et restructurations

44. Les groupes multinationaux répartissent leurs activités dans de nombreux pays. Étant donné que
chaque groupe à part son activité principale a d’autres activités secondaires, il opère un redéploiement
permanent de ses activités dans les pays dans lesquels il est implanté. Ainsi, il peut concentrer certaines
activités dans quelques pays où il bénéficie d’économies d’échelle et les réduire dans d’autres. En même
temps, dans les pays où certaines activités ont été réduites et déplacées vers d’autres pays, le groupe peut
créer de nouvelles activités et y affecter une grande partie du personnel qui auparavant s’occupait des
activités déplacées. Si ces mouvements sont très fréquents, l’entreprise pourrait se trouver dans
l’impossibilité d’identifier le nombre d’employés concernés par les délocalisations.

2.2 Principales motivations des délocalisations

45. Les raisons qui poussent les entreprises à délocaliser peuvent être différentes selon le secteur et la
forme que prend la délocalisation (auprès de ses filiales ou à travers la sous-traitance auprès de firmes non
affiliées). Jusqu’à présent, ce sont exclusivement les cabinets de conseil qui ont interrogé les entreprises
sur cette question. Tandis que pour le choix de location des investissements directs, le principal critère
semble être la nécessité de présence locale sur des marchés en croissance, en ce qui concerne les
délocalisations de la production, toutes les enquêtes montrent que la motivation principale est la réduction
des coûts.

Figure 3. Les motivations pour délocaliser

Réduction des coûts 36

Proximité clients 17

Croissance des ventes 14

Amélioration de la productivité 13

Ouverture à un marché étranger 9

Amélioration de la qualité de service 6

Accroissement des compétences 3

Autres 2

En % des réponses

Source : A.T. Kearney (2003).

17
Figure 4. Les motivations des PME pour se délocaliser

2003 2004

84
Prix 75

35
Technologie 26

26
Conception 20

25
Marketing

19
Production 12

Intelligence 17
économique

En % des dirigeants interrogés

Source : KPMG.

46. Le critère concernant la réduction des coûts ne concerne pas exclusivement les coûts du travail
mais tous les coûts qui interviennent dans le processus de production (salaires, coûts financiers,
management, publicité, communication, transport, etc.). Les investissements verticaux correspondent à la
recherche des différences de coûts et répondent aux approches traditionnelles des avantages comparatifs.
En revanche, les investissements horizontaux correspondent davantage aux motivations d’accès au marché.

47. La figure 3 donne une illustration des principales motivations des entreprises pour délocaliser,
selon l’enquête du cabinet A. T. Kearney. On pourrait alors déduire que le besoin d’accès au marché et la
nécessité de réduire les coûts rendent moins pertinente la distinction entre investissements horizontaux et
verticaux.

48. Si la figure 3 présente les motivations des grandes entreprises, d’autres enquêtes ont été
effectuées auprès des PME. Le cabinet KPMG a réalisé une telle enquête en France auprès de
212 entreprises dont le chiffre d’affaires était compris entre 7 et 25 millions d’euros. Bien que parfois
certaines entreprises confondent délocalisation et investissement à l’étranger, les résultats de l’enquête
confirment plus ou moins les motivations présentées par l’ensemble des entreprises (voir figure 4). Il est
important de souligner que, conformément à cette enquête, les entreprises déclarant n’attendre aucun
bénéfice d’une éventuelle délocalisation étaient 51 % en 2003 ; elles n’étaient plus que 33 % en 2004.

49. Tandis que la fiscalité n’apparaît pas comme une cause importante pour la délocalisation de la
production, elle devient la principale motivation lorsqu’il s’agit de délocaliser des centres de décision
(quartiers généraux). La figure 5 présente une liste de critères qu’un grand nombre de multinationales
européennes enquêtées par le cabinet Arthur D. Little ont fourni comme motivation. Les chiffres
correspondent au nombre de fois qu’un critère a été mentionné. Le même cabinet a calculé le nombre de
délocalisations des quartiers généraux des multinationales en Europe et a classé les pays en fonction de
leur attractivité (pourcentage du nombre de quartiers généraux délocalisés). (Figure 6).

18
Figure 5. Critères spécifiques entrant dans le processus d’évaluation d’une délocalisation d’un quartier
général

Fiscalité avantageuse pour les sociétés 88

Dirigeants expérimentés 72

Qualité de la vie 69

Position géographique centrale 62


Appui des autorités 55

Préférence personnelle du dirigeant 50

Dirigeants internationaux 48

Écoles internationales 37

Connaissances linguistiques 35
Flexibilité du travail (pas de syndicats) 35

Attractivité pour les managers de haut niveau 31


Pouvoir d'achat élevé 25

Haut niveau d'éducation 22

Statut fiscal privilégié pour expatriés 19


Image du pays 17

Disponibilité de la main d'oeuvre 17


Proximité d'un site de production 10

En % des réponses

Source : Arthur D. Little (service recherche).


Figure 6. Délocalisation des quartiers généraux en Europe par pays (en pourcentage du total)

55

16 16

7
3 3

Suisse Belgique Royaume-Uni Pays-Bas France Danemark

Source : KPMG.

19
50. Le nombre d’emplois qui concerne la délocalisation des quartiers généraux est très faible par
rapport à celui qui correspond à la délocalisation des unités de production. Cependant, compte tenu du fait
que de nombreuses décisions concernant la répartition des activités dans les différents pays d’implantation
sont prises par les quartiers généraux, il est difficile d’évaluer le potentiel impact sur l’emploi.

2.3 Le débat théorique

51. Il a été souligné dans l’introduction que de nombreux économistes, ainsi que l’opinion publique,
s’inquiètent de l’éveil économique de la Chine et de l’Inde. Ces pays, grâce à leurs salaires très faibles, aux
délocalisations des activités sur leur territoire et à une croissance exceptionnelle fondée largement sur les
exportations, feraient perdre des emplois aux économies des pays membres de l’OCDE, y compris
l’économie américaine.

52. Paul A. Samuelson, prix Nobel d’Économie en 1970 a repris récemment ce débat à travers une
analyse de plusieurs configurations des relations sino-américaines publiée en 2005 dans le Journal of
Economic Perspectives. Il envisage deux actes dont le premier comprend deux scènes. Dans l’acte I et la
scène 1, les deux pays sont gagnants et dans l’acte II, seule la Chine est gagnante.

53. La première scène de l’acte I analyse les conséquences du scénario suivant. En l’absence de
commerce international (autarcie), le revenu par tête réel chinois est dix fois plus bas qu’aux États-Unis
parce que la productivité du travail est en moyenne dix fois plus faible en Chine qu’aux États-Unis. On
suppose également que la population chinoise est dix fois plus nombreuse que la population américaine.
Dans cet exemple, deux biens sont considérés, le bien 1 et le bien 2. Les goûts des consommateurs sont
supposés identiques dans les deux pays, tandis que les consommateurs dépensent la moitié de leur revenu
disponible pour acheter les deux biens.

54. Malgré la supériorité initiale des États-Unis de 10 à 1 en ce qui concerne la productivité moyenne
absolue, on suppose que la productivité chinoise par rapport à celle des États-Unis est inférieure à ce
chiffre pour le bien 1. Ainsi, le handicap de la Chine est plus important que ce rapport de 1 à 10. En
revanche, la productivité chinoise est supérieure à ce chiffre pour le bien 2 (le handicap de la Chine est
moins important que le rapport de 1 à 10). Les écarts de productivité relatives entre les biens 1 et 2
expliquent les gains des pays provenant de la spécialisation et ceux induits par l’échange.

55. Paul Samuelson, dans la première scène de l’acte I montre que la spécialisation internationale et
le commerce entraînent le doublement exact du revenu total de chaque pays par rapport à la situation de
l’autarcie.

56. La seconde scène de l’acte I décrit la situation des deux pays lorsque la productivité du travail a
quadruplé en Chine pour la production du bien 2 grâce à un progrès technique schumpéterien (choc
exogène de progrès technique). Les avantages comparatifs ricardiens continuent à contraindre les
États-Unis à se spécialiser dans la production exclusive du bien 1 et la Chine dans la production du bien 2.
Lorsque les 100 travailleurs américains se consacrent à la production du bien 1, ils ne produisent pas plus
que précédemment, soit 200 unités ; au contraire, si les 1000 travailleurs chinois produisent du bien 2 grâce
à leurs gains de productivité, ils parviennent à atteindre une production de 800 unités. La production
mondiale augmente grâce à l’amélioration de la productivité chinoise.

57. Les États-Unis conservent une part du gain lié à l’augmentation du produit mondial net
consécutive à la libéralisation du commerce. Cela, parce que l’abondance nouvelle des biens produits en
Chine (Q2) comparée à la quantité inchangée des biens produits aux États-Unis (Q1) diminue le rapport des
prix P2 P1 des biens 1 et 2 pour les consommateurs américains. Le quadruplement de l’offre du bien 2 en
Chine peut dégrader considérablement les termes de l’échange pour la Chine ( P2 P1 ) et cette dégradation

20
peut faire chuter le revenu par tête après le choc exogène de progrès technique bien en dessous du revenu
par tête avant le choc. Après le choc, la part chinoise du produit net mondial diminue brutalement jusqu’à
20 %, ne pouvant se maintenir à 50 %. Ainsi, dans cette seconde scène, les États-Unis gagnent car
l’échange international leur permet de bénéficier des gains de productivité chinois.

58. Dans l’acte II, on part des mêmes productivités qu’à l’acte I (productivité du travail aux
États-Unis π 1 = 2 , et π 1 = 1 et pour la Chine π 1 = 1 et π 2 = 1 ) mais à présent on augmente la
2 20 5
productivité du travail de la Chine pour la production du bien 1 de π = 1 à π 1′ = 8 . En dépit de
20 10
l’amélioration considérable de la productivité du travail en Chine pour le bien 1 – la Chine devenant plus
productive que les États-Unis pour le bien 1 – la Chine garde un salaire réel moyen plus faible et demeure
plus pauvre en autarcie que les États-Unis.

59. Avant l’invention, comme dans l’acte I, les États-Unis produisent 200 unités du bien 1 et la Chine
200 unités du bien 2. Après l’introduction de l’invention, la production potentielle mondiale a
considérablement augmenté. Cependant tous les avantages comparatifs ont disparu. Dans cette situation,
chaque pays peut faire aussi bien qu’il soit en autarcie ou qu’il pratique l’échange.

60. On peut juger le bien-être américain après l’invention chinoise en comparant le revenu réel
d’autarcie (mesuré par la moyenne géométrique du nombre d’unités de chaque bien de production) après
l’invention en situation autarcique à celle d’avant l’invention avec le commerce international.

61. Le commerce international entraîne la production de 200 unités du bien 1 pour les États-Unis et
de 200 unités du bien 2 pour la Chine. Ces chiffres montrent que les deux pays se partagent également le
revenu mondial mesuré par la moyenne géométrique 200 × 200 = 200 . Cela signifie que lorsque le
1 200
commerce est possible, le bien-être par tête aux États-Unis avant l’invention est × = 1 .1 Contraints
2 100
à un retour à l’autarcie par l’invention chinoise, les États-Unis, avec une technologie inchangée répartissent
à nouveau leurs 100 travailleurs entre la production du bien 1 et celle du bien 2.

62. En produisant 50 × 1 2 = 25 unités du bien 2, le revenu réel par tête des américains peut être
résumé par la moyenne géométrique 100 × 25 100 = 50 100 = 0.5 . Il s’agit donc d’une baisse du
revenu national par tête des américains puisqu’ avant l’invention et grâce au commerce international,
celui-ci était égal à 1.

63. Selon P. Samuelson, il est envisageable que de telles inventions dans un pays étranger puissent
réduire en termes absolus et de manière structurelle les profits par tête que les États-Unis retirent du
commerce international et de la mondialisation. En revanche, il conclut qu’il est peu probable que cela soit
aussi dramatique pour l’économie américaine que dans l’exemple qui précède.

64. En poursuivant le débat ouvert par P. Samuelson, Jagdish Bhagwati, A. Panagariya et


T. Srinivasan dans le Journal of Economic Perspectives focalisent leur analyse sur les problèmes de
délocalisation. Les auteurs rejettent les craintes formulées à l’encontre des délocalisations et démontrent
que non seulement le nombre total d’emplois américains « délocalisés » est très faible mais les États-Unis

1. Le revenu par tête des États-Unis en autarcie est de 0.5, c’est-à-dire


0.5 = (W P1 ) • (W P2 ) = 0.5 π 1 π 2 = 0.5 2 • 1 2 = 0.5 .

21
n’ont pas à craindre de pertes significatives d’emplois qualifiés. Bhagwati et ses collaborateurs pour faire
leur démonstration développent trois modèles alternatifs qui se réfèrent au commerce de services

65. Le premier modèle comporte un seul bien et deux facteurs de production, le travail et le capital.
On suppose que ces facteurs ont des rendements décroissants et que la dotation en capital est fixe dans
l’économie. L’existence d’un seul bien exclut au départ le besoin de commerce. Dans la figure 7, la courbe
MPL représente le produit marginal du travail. Si L° est la dotation du travail et W ° représente le salaire
de la main d’œuvre, la masse salariale sera la zone formée par le rectangle OW ° E ° L° . Supposons qu’une
innovation permette à l’économie d’acheter électroniquement des services de main d’œuvre étrangère au
taux fixe de salaire W ′ . L’économie continue d’employer la même dotation de main d’œuvre nationale
mais en la rémunérant désormais avec ce salaire inférieur. Dans ce cas, l’économie achète le travail L° L' à
l’étranger en le payant la somme correspondant au rectangle L° L ′E ′R . La main d’œuvre nationale reçoit
la somme correspondant à OL° RW ′ et le capital celle située en dessous de la courbe MPL et au-dessus de
la ligne horizontale W ′E ′ . Il en résultera les effets économiques suivants. Le revenu total du pays
augmentera du triangle E ° RE ′ , ce qui représente le gain net de la délocalisation d’activités. Le revenu du
travail, le facteur « concurrençant les importations » sera amputé de la zone W ° E ° RW ′ pour être
redistribué au capital. Les détenteurs des capitaux vont acquérir donc un gain qui correspond à
W ° E ° RW ′ . Ce modèle saisit l’essentiel de la rhétorique populaire exprimant des doutes sur la
délocalisation d’activités. Il montre pourtant qu’elle peut s’avérer bénéfique pour l’économie dans son
ensemble. Mais en l’absence de mécanisme permettant de transférer aux salariés certains bénéfices sociaux
reçus par le capital, ce sont les entreprises et les détenteurs de capitaux qui reçoivent plus que 100 % des
bénéfices sociaux des délocalisations alors que les travailleurs n’en subissent que des pertes.

Figure 7. Bénéfices des délocalisations dans un modèle à un seul bien

MPL

Salaire

Wo Eo

E'
W'
R MPL

O Lo L' Travail

22
66. Le second modèle inclut deux biens et trois facteurs. Le pays prend part au commerce mondial où
une innovation technique permet la délocalisation d’activités. Les deux biens utilisent chacun un facteur
spécifique au secteur et un autre facteur commun aux deux biens. Si le bien concurrençant les importations
emploie de la main d’oeuvre non qualifiée et le bien exportable emploie du capital comme facteur
spécifique, le facteur commun de production des deux biens étant la main-d’œuvre qualifiée. Imaginons
maintenant que l’apparition d’un progrès technique permette la délocalisation de la main d’œuvre
qualifiée.

67. Supposons en fait qu’une innovation permette au pays d’acheter des services de main d’œuvre
qualifiée à l’étranger pour un salaire inférieur. La figure du second modèle n’est pas reproduite dans ce
rapport. A travers la délocalisation successivement du secteur 1 puis du secteur 2 les auteurs démontrent
que la délocalisation a augmenté le revenu national. Toutefois les questions de répartition deviennent plus
complexes. Si l’on suppose néanmoins des rendements décroissants de tous les facteurs de production,
l’augmentation de la quantité utilisée de travail qualifié et une baisse des salaires qualifiés feront monter
les salaires non qualifiés et le loyer du capital. La délocalisation reste ici bénéfique tant qu’il s’agit d’un
petit pays doté de termes de l’échange fixes et dénué d’autres distorsions antérieures sous forme de droits
de douane ou taxes créatrices de distorsion.

68. S’il s’agit d’un grand pays la mise en œuvre d’un processus de délocalisation n’entraînera pas
nécessairement un gain de bien-être économique, dans la mesure où celui-ci peut modifier les termes de
l’échange. Dans un premier temps la délocalisation d’activités entraîne l’augmentation de la production du
bien exportable au-delà de sa demande, ce qui rend possible une détérioration des termes de l’échange sur
le marché des biens. C’est-à-dire qu’il coûtera davantage au pays concerné en termes d’exportations,
d’importer une quantité fixe de biens. Cette détérioration peut plus que compenser les bienfaits directs de
la délocalisation. Dans un second cas, si la délocalisation d’activités fait nettement augmenter la
production du bien concurrençant les importations, la demande d’importations baissera, ce qui va faire
diminuer les prix des biens importés et améliorera les termes de l’échange. Dans ce cas les gains directs de
la délocalisation d’activités se verront renforcés par cette amélioration des termes d’échange.

69. Dans le troisième modèle on a trois biens et deux facteurs dans lequel les biens 1 et 2 font partie
du commerce international, contrairement au bien 3 qui est initialement un service ne faisant pas l’objet
d’échanges. Supposons qu’une innovation rende échangeable le service qui ne l’était pas et que celui-ci
puisse s’obtenir de l’étranger à un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché national. Cela implique la
disparition de l’offre nationale de ce service, les ressources ainsi libérées étant absorbées par la production
des biens 1 et 2. Tant que ces biens continuent d’être produits, le prix des facteurs mesuré en termes de ses
biens restera le même. Mais la diminution du prix du service au bien 3 fait augmenter le pouvoir d’achat
des deux facteurs pour ce bien. La délocalisation d’activités enrichira au bout du compte les détenteurs des
deux facteurs.

70. On peut considérer ces trois modèles comme description de plusieurs conséquences possibles
d’un progrès technique permettant l’intensification des délocalisations. Le premier implique l’existence de
bénéfices pour la société, mais sous la forme de l’augmentation du rendement du capital et d’une baisse
des salaires. Dans le second, comportant de multiples facteurs de production et des prix des biens fixes, la
délocalisation d’activités apporte également des bénéfices mais à l’avantage et au détriment de certaines
catégories de salariés. Dans le troisième, enfin la délocalisation d’activités s’avère bénéfique en
augmentant le revenu réel de l’ensemble des travailleurs, du moins après que ceux-ci se soient reconvertis
dans d’autres secteurs d’activité.

23
Encadré 5. Le nouveau débat théorique
(résumé des principaux arguments)
1
Paul Samuelson

Il examine trois scénarios d’échange entre les États-Unis et la Chine.

• Dans le premier scénario, les États-Unis ont une supériorité initiale de 10 à 1 par rapport à la Chine en ce
qui concerne la productivité moyenne absolue du travail. Deux biens sont considérés. Pour le bien 1, la
productivité chinoise est inférieure à ce rapport de 10 à 1. En revanche elle est supérieure à ce rapport pour
le bien 2. Paul Samuelson montre que le commerce entraîne le doublement exact du revenu réel de chaque
pays par rapport à la situation de l’autarcie.

• Dans un second scénario, la productivité du travail en Chine a quadruplé pour le bien 2 grâce à un choc
exogène de progrès technique. Les États-Unis continuent à se spécialiser dans la production exclusive du
bien 1 et la Chine dans la production du bien 2. Le quadruplement de l’offre du bien 2 en Chine dégrade les
termes de l’échange pour la Chine dont le revenu par tête baisse. En revanche les États-Unis gagnent car
l’échange international leur permet de bénéficier des gains de productivité chinois.

• Dans le troisième scénario, grâce à un progrès technique spécial, la productivité de la Chine devient
supérieure à celle des États-Unis pour le bien 1. Dans cette situation, Samuelson montre que les
États-Unis, avec une technologie inchangée pour le bien 1, subissent une baisse du revenu national par
tête à travers l’échange. Selon lui, il est envisageable que de telles inventions dans un pays étranger
puissent réduire de manière structurelle les profits par tête que les États-Unis retirent du commerce
international. Il conclut toutefois que cela n’aurait pas de conséquences graves pour l’économie américaine.
2
J. Bhagwati – A. Panagariya et T. Srinivasan

Ces trois auteurs rejettent les craintes formulées par Samuelson et focalisent leurs travaux sur l’impact des
délocalisations. Ils développent trois modèles.

• Le premier modèle comporte un seul bien et deux facteurs de production : le travail et le capital. La
délocalisation peut s’avérer bénéfique pour l’économie dans son ensemble mais sous la forme du
rendement du capital et d’une baisse des salaires.

• Le second modèle comprend deux biens et trois facteurs (capital, travail qualifié et travail non qualifié).
Dans ce modèle la délocalisation apporte également des bénéfices, mais au détriment de certaines
catégories de salariés (notamment salariés qualifiés liés aux biens exportables).

• Dans le troisième modèle il y a trois biens et deux facteurs. Ici le troisième bien concerne des services qui
ne faisaient pas auparavant l’objet d’échanges. Si le troisième bien (service) peut s’obtenir de l’étranger à
un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché national, la délocalisation à travers la sous-traitance
augmentera le revenu réel de l’ensemble des travailleurs, du moins après que ceux qui ont perdu leur
emploi se soient reconvertis dans d’autres secteurs d’activité.

1. Journal of Economic Perspectives - Volume 18, Number 3 - Summer 2004, “Where Ricardo and Mill rebut and
confirm arguments of mainstream economists supporting globalization”.
2. Journal of Economic Perspectives - Volume 18, Number 4 - Fall 2004, “The muddles over outsourcing”.

2.4 Effets à moyen terme sur l’emploi

71. Le récent débat théorique sur les délocalisations montre qu’il s’agisse de biens ou de services,
c’est la structure de l’économie qui y détermine les bénéfices de la délocalisation d’activités.

24
72. Si la délocalisation d’une activité revêt essentiellement la forme d’un bien intermédiaire qui sert à
la production d’autres biens, elle agit comme un progrès technique permettant de faire l’économie de cet
input, ce qui augmentera la productivité.

73. Si la délocalisation concerne des produits finis proposés à un prix inférieur au consommateur
final, elle augmentera le revenu réel.

74. Dans tous les cas, à court terme, il y a des risques de pertes d’emplois, mais les bénéfices tirés
des délocalisations pourraient être à l’origine de la création de nouveaux emplois.

75. La différence principale entre les effets des délocalisations sur l’emploi à court et à moyen terme
est que les effets à court terme sont majoritairement directs et négatifs, tandis que les effets à moyen terme
sont indirects et majoritairement positifs.

76. Les bénéfices des délocalisations n’apparaissent pas immédiatement et ne concernent pas
directement les personnes dont l’emploi a été affecté. En conséquence, la plupart des effets positifs sont
perçus sans aucun lien avec les délocalisations et seuls les aspects négatifs y sont directement associés.

77. La complexité du phénomène, et la difficulté d’identifier de manière autre qu’approximative


l’ampleur des délocalisations constituent sans doute d’importants obstacles pour quantifier les bénéfices et
établir des relations de cause à effet.

78. Dans cette section on présente brièvement les principaux effets macroéconomiques des
délocalisations.

a) Effets positifs

i) Accroissement des revenus des consommateurs

79. L’importation de biens et services délocalisés à un prix inférieur à celui qui serait appliqué si les
mêmes biens et services étaient produits à l’intérieur du pays déclarant accroît les revenus des
consommateurs de ce pays.

80. L’accroissement des revenus fera croître la consommation et éventuellement l’épargne. La


croissance de la consommation aura un impact favorable sur l’emploi si elle est majoritairement orientée
vers la demande de biens et services produits sur le marché intérieur, plutôt qu’importés. En revanche, les
emplois qui pourraient être créés à cause de la consommation supplémentaire peuvent concerner des
secteurs et des emplois très différents par rapport aux emplois supprimés à cause des délocalisations.

ii) Amélioration de la compétitivité et de la productivité des entreprises

81. L’amélioration de la compétitivité des entreprises se traduit d’abord par l’amélioration de la


compétitivité prix. Si les variations du taux de change ne font pas réduire les coûts des biens et services
importés, l’entreprise peut soit augmenter ses marges sans baisse significative des prix, soit répercuter
totalement la baisse des prix à l’importation sur les ventes et accroître ses parts de marché et indirectement
ses bénéfices.

82. L’impact sur l’emploi dépendra largement de la stratégie qu’adoptera l’entreprise et également de
l’environnement macroéconomique. Si la demande intérieure est en croissance l’entreprise sera incitée à
investir et à produire davantage, et indirectement elle créera de nouveaux emplois. Si la demande intérieure
est faible mais les marchés extérieurs en expansion, cela dépendra du choix que l’entreprise fera : soit
exporter ou bien implanter de nouvelles unités de production sur les marchés extérieurs.

25
83. Un autre effet important que les délocalisations peuvent avoir sur l’activité des entreprises est
l’amélioration de leur productivité. Bien que cette amélioration peut ne pas avoir nécessairement un impact
immédiatement favorable sur l’emploi, elle favorise l’investissement dans des technologies nouvelles, et
indirectement la création d’emplois plus qualifiés.

iii) Accroissement des exportations

84. La délocalisation de certaines activités à l’étranger pourrait influencer les exportations de deux
manières. Les études empiriques montrent qu’au niveau macroéconomique l’investissement à l’étranger est
souvent complémentaire aux échanges et engendre un complément d’exportations, et indirectement une
création d’emplois. D’autre part, l’accroissement des revenus des pays de délocalisation qui s’intègrent
davantage à l’économie mondiale crée une demande supplémentaire qui pourrait être satisfaite par de
nouvelles exportations de la part des pays qui sont à l’origine des délocalisations.

iv) Maîtrise de l’inflation

85. La réduction des coûts est une des principales justifications des délocalisations. Cette réduction
va contribuer à une meilleure maîtrise de l’inflation et une modération de l’évolution des prix à la
consommation. Cela favorisera une politique monétaire souple et le maintien de taux d’intérêts réels assez
bas. De manière indirecte, le faible niveau des taux d’intérêt va stimuler l’investissement et par la suite la
création d’emplois.

v) Meilleure rémunération du capital

86. Une des causes des délocalisations peu souvent évoquée de manière explicite est que dans les
pays de délocalisation, la masse salariale est relativement faible par rapport à l’excédent brut
d’exploitation. En d’autres termes, il y a un rendement plus élevé des investissements. Ainsi, les
dividendes et les bénéfices rapatriés, dont l’ampleur dépend également de la stratégie des entreprises,
impliquent une meilleure rémunération des détenteurs des capitaux (voir aussi section 2.3, débat
théorique). A partir de ces résultats, il est toutefois très difficile à prédire l’impact probable sur l’emploi.

b) Effets négatifs

i) Baisse des salaires réels de certaines catégories de travailleurs

87. En fonction de la nature des délocalisations, l’importation de biens et services à des prix
inférieurs aura comme conséquence la baisse des salaires des travailleurs qui produisaient ces biens et
services. Dans une première phase où les délocalisations concernaient majoritairement des biens et services
de faible valeur ajoutée, c’était la main d’œuvre faiblement qualifiée qui était concernée. Les salaires
relatifs réels de ces travailleurs ont fortement baissé et leur chômage a augmenté. Il est probable que ce
phénomène a incité certains pays à instaurer des salaires minima. En revanche, l’augmentation de la main
d’œuvre qualifiée et meilleur marché à l’étranger, et les délocalisations concernant des biens et services
nécessitant une telle main d’œuvre, a également pour conséquence la baisse des salaires réels des
travailleurs qualifiés dans les pays qui délocalisent.

ii) Détérioration des termes de l’échange

88. La délocalisation d’activités est en général avantageuse pour un pays dans la mesure où elle fait
baisser davantage le prix des biens et services importés. Toutefois, cela pourrait détériorer les termes de
l’échange de ce pays, d’autant plus que les biens et services exportés sont d’une gamme similaire. La
principale cause sera le gonflement de l’offre mondiale à de bas prix des biens et services qui normalement
sont exportés par le pays en question.

26
iii) Possible affaiblissement de la capacité innovatrice

89. Ce cas s’applique essentiellement dans le cas de délocalisation de laboratoires de


recherche-développement. Ces délocalisations ont lieu le plus souvent dans le cadre de restructurations de
groupes, ou à la suite d’une fusion, et concernent plus souvent les entreprises sous contrôle étranger. La
mesure de cet effet dépend de la nature de la recherche effectuée par les laboratoires. Si cette recherche est
effectuée pour le compte de filiales ou d’entreprises situées à l’étranger, l’impact serait plus modeste et se
limiterait en grande partie aux effets « spillovers ».

iv) Perte de recettes fiscales

90. Des pertes de recettes fiscales peuvent avoir lieu en cas de délocalisation des sociétés mères ou
des quartiers généraux des multinationales, dans la mesure où une grande partie des bénéfices des groupes
concernés sera transférée et taxée dans d’autres pays.

v) Effets régionaux

91. La fermeture d’une usine et son déplacement à l’étranger pourrait n’avoir qu’une conséquence
relativement faible au niveau national mais les conséquences pour une région particulière peuvent être
graves, notamment lorsque le chômage de cette région est élevé et l’usine constituait le principal centre de
l’activité économique de la région.

2.5 Principaux facteurs défavorables aux délocalisations

92. Bien que selon les enquêtes les plus récentes, un grand nombre d’entreprises n’excluent pas de
recourir aux délocalisations dans un proche avenir, il convient de souligner que les délocalisations de
certaines activités à l’étranger comprennent aussi des risques que les entreprises ne devraient pas sous-
estimer. On citera brièvement les risques les plus importants.

a) Qualité insuffisante des biens et services fournis

93. Parfois la qualité des biens et service délocalisés, notamment sous-traités et ensuite importés, ne
répond pas à tous les critères pour satisfaire les consommateurs du pays d’origine. Un système de contrôle
de qualité rigoureux doit être établi, ce qui implique une organisation parfois complexe et coûteuse.

94. Toutefois à part la satisfaction des consommateurs, deux autres problèmes peuvent avoir de
conséquences sérieuses, particulièrement dans le cas de la sous-traitance :

• il s’agit de pièces détachées défectueuses qui peuvent poser des problèmes de sécurité notamment
dans les transports (avions, automobiles, etc.) ;

• de médicaments qui ne respectent pas toutes les normes et qui peuvent soulever des problèmes
sanitaires.

b) Retards dans les délais de livraison

95. Les retards éventuels dans la livraison de biens et services, notamment dans une organisation du
système productif à flux tendus, peuvent bloquer la production et faire perdre des marchés aux entreprises.

27
c) Coûts supérieurs à ceux qui étaient prévus

96. Aux coûts supplémentaires que pourrait exiger un meilleur contrôle de qualité pourraient
s’ajouter le renchérissement des coûts de transport (par exemple carburant, assurances, etc.), une évolution
défavorable du taux de change, ou plus rarement une nouvelle réglementation du pays d’origine à
l’encontre des délocalisations. Par ailleurs, les salaires du pays de délocalisation peuvent aussi augmenter
plus vite que prévu, ce qui oblige certaines entreprises à chercher un autre pays d’implantation pour
délocaliser de nouveau leurs activités.

d) Non respect de la propriété intellectuelle

97. Dans le pays où la propriété intellectuelle n’est pas respectée, les entreprises courent le risque
d’être copiées et subir à travers la contrefaçon une concurrence déloyale. Dans ces pays, les entreprises de
haute technologie évitent de créer des filiales et certaines activités qui sont délocalisées dans ces pays sont
rapatriées dans les pays d’origine.

e) Changements technologiques

98. Les changements technologiques peuvent influencer les activités délocalisées de différentes
manières. D’abord, une innovation technologique peut rendre obsolètes certaines productions, délocalisées
ou non. Mais certains changements impliquent un personnel assez qualifié pour les mettre en place. Cela
suppose que la main d’œuvre locale dans le pays de délocalisation aurait les qualifications requises pour
répondre aux changements. Enfin, une innovation du procédé de fabrication peut automatiser au maximum
la production, accroître la productivité du travail et réduire au minimum la main d’œuvre nécessaire. Cela
pourrait poser le problème de rentabilité pour l’activité délocalisée.

f) Difficultés de management

99. Parfois des difficultés apparaissent dans le domaine du management, qui sont liées aux problèmes
linguistiques, culturels et de communication. Les problèmes pourraient devenir plus aigus dans le cas de la
sous-traitance, notamment dans les services où le besoin de communication permanente entre la main
d’œuvre locale et l’entreprise d’origine (donneur d’ordre) prend une plus grande importance.

28
CHAPITRE 3. PROBLÈMES DE MESURE

100. Jusqu’à présent, dans aucun pays de l’OCDE n’ont été entreprises des enquêtes publiques
concernant le phénomène de délocalisation. Étant donné l’importance des craintes suscitées par les
délocalisations dans les débats publiques, cela pourrait paraître paradoxal.

101. Une première explication pourrait être l’absence de définition précise et la complexité du
phénomène. Une seconde raison tiendrait à la difficulté et parfois à l’impossibilité pour les entreprises de
fournir certaines informations à partir de leur comptabilité.

102. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant de constater que la majorité des travaux effectués dans
ce domaine provient de sources privées, notamment de cabinets de conseil.

103. Le Secrétariat de l’OCDE, après avoir défini le concept de délocalisation a, dès l’automne 2004,
proposé certains indicateurs pour mesurer l’ampleur du phénomène. Il s’agissait d’indicateurs indirects
concernant les présomptions de délocalisations en l’absence de mesures directes.

104. Dans ce rapport sont présentés la plupart de ces indicateurs ainsi que certains d’autres suggérés
par les délégations.

3.1 Indicateurs proposés

105. Les indicateurs qui sont proposés ici concernent exclusivement l’identification des emplois
supprimés à cause des délocalisations, en conformité avec les définitions présentées dans le premier
chapitre.

106. L’exemple présenté dans la figure 8 permettra dans le cadre d’une délocalisation d’une part a) de
mieux cerner les transactions qui ont un effet direct ou indirect sur l’emploi, et b) d’autre part d’identifier
les données qui permettent de quantifier cet impact. L’exemple de la figure 8 se limite au cas où une
entreprise dans un pays délocalise certaines de ses activités dans un autre pays. On suppose que dans le
pays 1 l’entreprise A est une société-mère, ce qui implique qu’il s’agit d’un groupe d’entreprises, et que
cette société-mère est contrôlée par les résidents du pays 1 (cas le plus fréquent). La société-mère A décide
de réduire certaines de ses activités (biens ou services) dans le pays 1 et les transférer à sa filiale B située
dans le pays 2. Le transfert de ces activités va impliquer un flux d’investissement direct de la société A
vers sa filiale B. Une partie de la nouvelle production de la filiale B sera ensuite importée par la société-
mère A (importations intra-firme) pour satisfaire la demande intérieure du pays 1 telle qu’elle était avant la
délocalisation. Une seconde partie de la nouvelle production de la filiale B pourrait être exportée
directement vers les pays 3, 4, ..., n, qui sont partenaires commerciaux du pays 1. Ces exportations vont se
substituer aux exportations qui étaient auparavant effectuées directement par la société-mère A vers ces
pays. Par conséquent, à demande d’importation constante de la part des pays 3, 4, n, les exportations de la
société-mère A vers ces pays risquent de diminuer dans un premier temps. D’autre part la filiale B du pays
2 serait en compétition sur les marchés des pays 3, 4, n, avec toutes les autres firmes du pays 1 qui
exportent vers ces pays les mêmes biens et services que la filiale B.

29
Figure 8. Cas simplifié de délocalisation des biens et services

Pays 3 Pays 4 ... Pays n

...

X 3A
XnB
A B
X4 X3

Société M intra-firme B
mère Filiale de A
A
FDI

M C Firme non
sous-traitance affiliée de A

Pays 1 Pays 2

107. La société-mère A peut en même temps établir des contrats de sous-traitance avec la firme C du
pays 2 qui n’est pas filiale de A. Ainsi, les biens et services sous-traités par la firme C seront ensuite
importés par la société-mère A dans le pays 1.

108. L’exemple présenté à la figure 8 est simplifié dans la mesure où toutes les firmes concernées ne
sont pas prises en compte. Dans la réalité, si le pays déclarant est le pays 1 dont les firmes délocalisent
leurs activités dans le pays 2, il serait nécessaire de tenir compte des autres catégories de firmes concernées
par les délocalisations. Elles sont présentées dans la figure 9.

109. La prise en compte des différentes catégories de firmes présentées dans la figure 9 met en
évidence la multitude de ce qu’il faudrait envisager :

• Les filiales étrangères D du pays 1 peuvent délocaliser certaines de leurs activités auprès de leurs
sociétés-mères G dans le pays 2.

• Les mêmes filiales étrangères D peuvent sous-traiter des activités auprès des firmes B (filiales de
A) mais aussi auprès des autres catégories F, H, et K à l’exception de leurs sociétés-mères G.

• Les firmes E du pays 1 ont la possibilité de sous-traiter certaines de leurs activités auprès des
firmes de toutes les catégories du pays 2.

30
• Certaines filiales étrangères D implantées dans le pays 1 peuvent disparaître et être délocalisées
dans le pays 2. Si le groupe auquel elles appartiennent n’a pas d’autres filiales dans le pays 1, les
biens et services qui étaient auparavant consommés dans le pays 1 seront importés par d’autres
firmes localisées dans le pays 1. Dans ce cas, ces importations ne seront pas des importations
intra-firme.

Figure 9. Les catégories de firmes à considérer dans un cas de délocalisation

Pays 1 Pays 2
(pays déclarant) (pays de destination des délocations)

Sociétés mères Filiales de A


A B

Filiales Filiales étrangères


étrangères D F (mais non filiales de A)

Firmes Sociétés mères qui ont


non multinationales E G des filiales dans le pays 1

Sociétés mères qui ont


H des filiales dans d'autres pays
que le pays 1

K Firmes
non multinationales

110. On pourrait résumer les changements concernant les transactions décrites plus haut aux firmes de
la figure 9 de deux manières. Une première approche peut être réalisée à partir des données des firmes
individuelles, tandis qu’une seconde pourrait être une approche plus macroéconomique.

3.1.1 Approche réalisée à partir de données de firmes individuelles concernant un bien ou un service
délocalisé

111. Délocalisation au sens strict (déplacement des activités à l’étranger)

• Réduction de la production et des effectifs des firmes A et éventuellement des firmes D.

• Croissance des flux d’investissement direct (IDE) des firmes A vers les firmes B et
éventuellement des firmes D vers les firmes G.

• Croissance de la production des firmes B et éventuellement des firmes G.

31
• Baisse des exportations des firmes A et éventuellement des firmes D.

• Croissance des importations des firmes A en provenance des firmes B et éventuellement des
firmes D en provenance des firmes E.

112. Délocalisation au sens large (sous-traitance internationale)

• Réduction de la production et des effectifs des firmes A, D et E.

• Baisse des exportations des firmes A, D et E.

• Croissance des importations des firmes A en provenance des firmes F, G, H et K.

• Croissance des importations des firmes D en provenance des firmes B, F, H et K.

• Croissance des importations des firmes E en provenance des firmes B, F, G, H et K.

113. Pour appliquer l’approche décrite plus haut cela suppose que l’on a accès aux données
individuelles des firmes du pays qui délocalise, des informations sur l’activité de ses propres filiales à
l’étranger et sur le statut des firmes à l’étranger qui sont à l’origine des importations.

114. Il convient toutefois de souligner que seule l’approche permettant l’accès aux données des firmes
individuelles pourrait donner des résultats tangibles sur les présomptions de délocalisations. Par ailleurs,
lorsque l’approche à partir de données individuelles des firmes est adoptée, celle-ci devrait être appliquée
au niveau d’"établissement", mais sans perdre de vue les liens d’appartenance de ces établissements aux
entreprises et aux groupes d’entreprises.

3.1.2 Approche sectorielle

a) Délocalisation au sens strict (déplacement des activités à l’étranger)

115. Entre une période t et une période t + i, i = 1, …..n et pour un secteur particulier k

• Baisse de la production Pk dans le secteur k

∆P k = Pt +k i − Pt k < 0 (1)

• Baisse du nombre d’employés Lk dans le secteur k

∆Lk = Lkt + i − Lkt < 0 (2)

• Baisse des exportations Xk dans le secteur k

∆X k = X tK+i − X tk < 0 (3)

• Croissance des flux d’investissement direct concernant le secteur k

∆FDI = FDI tk+ i − FDI tk > 0 (4)

32
• Croissance de la production des filiales PFk du pays 1 dans les pays de délocalisation et dans le
secteur k

∆PF k = PFt k+ i − PFi k > 0 (5)

• Croissance des exportations des filiales PFk du pays 1 dans les pays de délocalisations et dans le
secteur k

∆XF k = XFt k+ i − XFt k > 0 (6)

• Croissance des importations Mk du pays 1 en provenance de ses filiales situées dans les pays de
délocalisation et concernant le secteur k

∆M k = M tk+i − M ik > 0 (7)


(importations intra-firme essentiellement)

b) Délocalisation au sens large (sous-traitance internationale)

116. Entre une période t et une période t+i, i=1,…n et pour un secteur m :

• Baisse de la production pk dans le secteur m

∆P m = Pt m+i − Pi m < 0 (8)

• Baisse du nombre d’employés Lm dans le secteur m

∆Lm = Lmt + i − Lmi < 0 (9)

• Croissance des importations totales Mm du pays 1 concernant le secteur m moins les importations
intra-firme pour le même secteur (Mm, intra)

( ) ( )
∆M m = M tm+ i − M tm+,iint ra − M tm − M tm ,int ra > 0 (10)

117. Lorsque tous les indicateurs proposés pour un secteur donné sont vérifiés, on pourrait conclure
que l’on dispose de fortes présomptions de délocalisations.

118. Toutefois, même dans un cas de délocalisation incontestable, pour diverses raisons il est très
difficile que tous les indicateurs proposés plus haut puissent converger. On examinera plus loin les raisons
pour lesquelles ils peuvent donner des résultats divergents. En principe les indicateurs proposés sont
valables à la fois pour les biens et pour les services. Cependant, tandis que sur le plan conceptuel il n’y a
pas de différence, du fait que les sources de données utilisées ne sont pas les mêmes, les techniques
d’évaluation concernant les services pourraient être différentes (voir aussi section 3.2.2).

3.2 Pertinence et limites des indicateurs proposés

119. A supposer que les données dont on a besoin soient disponibles on pourrait s’interroger si les
indicateurs proposés peuvent mesurer l’impact des délocalisations sur l’emploi. Avant de procéder à une

33
évaluation et à certaines propositions supplémentaires, il est utile de rappeler ici certains cas qui ne sont
pas concernés par les délocalisations.

Encadré 6. Cas qui ne sont pas concernés par les délocalisations

• Création d’une nouvelle unité de production à l’étranger sans réduction de l’activité et des effectifs sur le
marché intérieur.

• Croissance des importations en provenance des filiales à l’étranger pour satisfaire une demande intérieure
supplémentaire sans baisse des effectifs sur le marché intérieur.

• Importations des filiales ou des sous-traitants de produits qui ne sont pas identiques à ceux qui ont été
supprimés dans le pays d’origine.

• Sous-traitance à l’étranger sans réduction de la production et des effectifs sur le marché intérieur.

• Fermeture d’unités de production à cause de faible compétitivité, sans importations pour compenser la
baisse de production.

• Baisse de production et des effectifs dans le pays déclarant et ouverture à l’étranger par la même entreprise
d’activités différentes par rapport à celles qui ont été réduites dans le pays déclarant.

• Sous-traitance à l’étranger à caractère temporaire.

120. Il a été déjà souligné que des résultats plus fiables et proches de la situation réelle concernant les
délocalisations ne pourront être obtenus qu’au niveau de la firme. Pour cela il faudra utiliser :

• Un répertoire concernant les établissements et les entreprises.

• Des données douanières et des balances des paiements qui fournissent des informations sur la
valeur des importations et exportations selon la nature des biens et services et selon leur origine
et leur destination.

• Des données à partir de registres d’entreprises sur l’évolution de l’emploi.

• Des sources qui reconstituent au cours du temps les groupes et les entreprises indépendants.

121. En revanche lorsqu’on utilise des données sectorielles les présomptions de délocalisation sont
plus difficiles voire impossibles à établir. Pour cela il est important d’examiner deux questions :

• Est-il possible dans un cas de délocalisation d’avoir une baisse des effectifs sans croissance des
importations ?

• Est-ce que la croissance des importations peut ne pas être accompagnée par une baisse des
effectifs ?

34
Encadré 7. Liens entre emploi et importations à partir de données sectorielles

a) Baisse des effectifs sans croissance des importations

i) En cas de délocalisation

− La baisse des effectifs concerne essentiellement des exportations qui sont délocalisées.

− Les effectifs baissent dans une activité secondaire tandis que les importations sont enregistrées
dans l’activité principale ou une autre activité secondaire.

− Les effectifs baissent à cause de la disparition d’une filiale étrangère mais les importations peuvent
être effectuées par d’autres firmes ayant d’autres activités.

− Les effectifs baissent à cause de la disparition d’une firme contrôlée par les résidents d’un pays qui
maintient cependant des activités à l’étranger. Alors les importations peuvent avoir lieu à travers des
firmes commerciales mais peuvent ne pas apparaître dans les statistiques si elles sont classées
dans une autre catégorie.

ii) En cas de non délocalisation

− Les effectifs baissent à cause d’une externalisation sur le marché intérieur.

− Les effectifs baissent à cause d’une forte progression de la productivité ou de réduction de


surcapacités.

− Baisse des effectifs à cause de faible compétitivité

b) Croissance des importations sans baisse des effectifs

i) En cas de délocalisation

− Les effectifs ne baissent pas s’il y a création d’emplois dans des activités secondaires et classées
dans l’activité principale.

− Les effectifs peuvent même augmenter s’il y a des nouveaux investissements étrangers (nouvelles
filiales étrangères) dans les mêmes secteurs.

− S’il y a de nouvelles acquisitions sur le marché intérieur par les firmes qui délocalisent.

− Si les personnes qui ont perdu leur emploi sont déplacées vers d’autres activités ou bien sont mises
en disponibilité.

ii) En cas de non délocalisation

− Les importations peuvent augmenter pour satisfaire une demande intérieure supplémentaire que les
producteurs locaux ne peuvent satisfaire sans baisse des effectifs.

− La croissance des importations peut être accompagnée par de nouvelles créations d’emploi dans
les mêmes secteurs d’importations.

122. La description précédente montre que lorsqu’une délocalisation a lieu dans un secteur particulier
avec destruction d’emploi, dans de nombreux cas, les données disponibles ne permettent pas

35
nécessairement de détecter des baisses du nombre d’emplois ni des hausses significatives des importations.
Aux cas précédents s’ajoutent d’autres limites dont les plus importantes seraient les suivantes :

a) Changements de classification ou d’activité principale des firmes

123. Lorsqu’il y a des changements de classification, une entreprise au début de la période examinée
pourrait être classée dans un secteur et à la fin de la période dans un secteur qui appartient dans une classe
différente. Un phénomène analogue peut se présenter avec les données sectorielles agrégées, lorsqu’une
firme change son activité principale entre le début et la fin de la période qui est prise en considération.

b) Problèmes de confidentialité

124. L’identification du pays de délocalisation et du secteur concerné, notamment en ce qui concerne


l’activité des firmes multinationales, nécessite l’utilisation de tableaux qui croisent les pays d’origine et de
destination avec les secteurs. Pour des raisons de confidentialité, ces tableaux lorsqu’ils existent sont
beaucoup trop agrégés pour permettre d’identifier les secteurs et les pays concernés.

c) Délocalisations successives et de faible ampleur

125. Certaines entreprises peuvent délocaliser progressivement leurs activités de sorte que les pertes
d’emploi ne sont significatives que sur une longue période ainsi que la réduction de la production, des
exportations et la croissance des importations. Certaines enquêtes nationales ne prennent pas en compte les
pertes d’emploi pour une firme si elles concernent moins de dix personnes.

d) Concurrence des filiales exportatrices

126. La figure 8 montre que lorsqu’on délocalise des activités ayant une forte propension à exporter,
une partie significative des exportations sera effectuée par les filiales situées à l’étranger. Ainsi ces filiales
seront en compétition directe avec d’autres entreprises nationales qui exportent les mêmes biens et services
vers les mêmes marchés. Il est possible que ces firmes ayant des difficultés à exporter réduisent leurs
effectifs.

e) Impact des délocalisations sur les sous-traitants

127. Souvent lorsque des multinationales de taille importante délocalisent certaines activités, leurs
sous-traitants sont obligés de les suivre à l’étranger. Dans cette hypothèse, on sera en présence de cas
classiques de délocalisation. Toutefois si tel n’est pas le cas, les firmes de sous-traitance risquent de réduire
leur personnel, sans que cela soit accompagné d’importations. Même s’il y avait des importations, elles
pourraient concerner des secteurs différents de ceux qui ont délocalisé leurs activités.

f) Sous-traitance de deuxième ou troisième rang

128. Une des caractéristiques de la sous-traitance est la « sous-traitance en cascade ». Le donneur


d’ordre s’adresse à un sous-traitant de premier rang qui lui-même se tourne vers un sous-traitant de
deuxième rang voire de troisième rang. Ainsi une firme située dans un pays A peut externaliser une de ses
activités à l’étranger auprès d’une firme située dans le pays B si celle-ci produit à moindre coût. Cependant
la firme du pays B peut sous-traiter de manière régulière cette activité auprès d’une autre firme située dans
un pays C. Alors la valeur ajoutée sera partagée entre plusieurs firmes. Dans certains cas, la firme située
dans le pays B peut sous traiter l’activité auprès d’une autre firme située également dans le pays B. Cette
firme de sous-traitance de second rang pourrait être filiale d’une entreprise située dans le pays A. Dans ce
dernier cas, c’est le pays A qui sera doublement bénéficiaire. Cet exemple illustre les difficultés objectives
pour estimer l’impact sur l’emploi des transactions aussi complexes.

36
g) Concurrence des firmes qui ont délocalisé exercée sur celles qui n’ont pas délocalisé

129. Certaines firmes peuvent réduire leurs effectifs parce qu’elles subissent une forte concurrence de
la part d’autres firmes du même secteur qui ont délocalisé certaines de leurs activités à l’étranger. En
général une réduction des effectifs à cause d’une faible compétitivité n’est pas nécessairement liée au
phénomène de délocalisation, et ne devrait pas être comptabilisée avec les pertes d’emplois dues aux
délocalisations. Cependant, lorsque la perte de la compétitivité est due à la concurrence des firmes qui ont
délocalisé certains de leurs activités, il serait difficile de ne pas établir un lien entre les deux phénomènes.
Mais il convient de reconnaître que ce lien est très difficile à établir, même si on a accès à des données
individuelles de firmes.

3.2.1 L’équivalent-emploi des importations

130. Lorsqu’on est en mesure de quantifier les importations qui proviennent des délocalisations ainsi
que la valeur des exportations qui baissent à cause des délocalisations, il est important de lier ces échanges
à l’emploi correspondant. En ce qui concerne particulièrement les importations, l’équivalent des emplois
directs contenus dans ces importations est obtenu par la formule (1) :

Lit
Lmit = ∑ M it (1)
i Yit

où : Lmit est l’équivalent emploi des importations du secteur i pour l’année t.

M it : le flux d’importations du secteur i pour l’année t.

Yit : la production en valeur du secteur i pour l’année t.

131. Il s’agit en fait de calculer le nombre d’emplois nécessaires si l’on produisait sur le territoire
national les biens et services importés.

132. La relation (1) ne concerne que les emplois directs. Dans la mesure où la production de ces biens
et services concernant le secteur i nécessite l’utilisation de consommations intermédiaires, il faudra aussi
prendre en compte les emplois entrant indirectement dans la production. Pour cela il faut utiliser les
tableaux input-output, en considérant qu’un montant donné d’importations remplace un montant identique
de production nationale.

Si A = [aij ] i, j = 1…. n est la matrice des coefficients techniques où :

Aij : la quantité de consommation intermédiaire des biens i nécessaires à la fabrication d’une unité de
biens j.

n = le nombre de secteurs.

Si Y = [Yi ] j i = 1, ...n est le vecteur de production de chaque secteur et

D = [d i ] j i = 1, n est le vecteur de demande finale pour chaque secteur

On aura : AY + D = Y (2)

37
133. Cette relation établit la répartition de la production entre consommations intermédiaires et
consommations finales. La variation de la demande finale sur la production serait donnée par la relation :

Y = (I − A) D (3) (matrice diagonale-unité)


−1

134. L’équivalent emploi des importations se détermine alors par rapport à la structure productive de
l’économie nationale (Li/Yi seraient les coefficients moyens pour chaque secteur où l’emploi L
correspondrait à la somme des emplois directs ou indirects).

Limites

135. Le fait de choisir des coefficients Li/Yi basés sur la structure productive d’un pays et les appliquer
ensuite aux importations (ou aux exportations) soulève certains problèmes. Tout d’abord, on suppose
implicitement qu’il y a identité des structures productives du travail entre le pays déclarant et ses
partenaires commerciaux. Cette hypothèse peut ne pas être réaliste. En réalité le contenu en emplois des
importations en provenance des pays à bas salaires est supérieur à celui de la production du pays déclarant.
Il faudrait donc connaître le contenu en emplois des productions étrangères. Si ces biens et services
importés étaient produits dans le pays déclarant, le prix de ces biens et services serait plus élevé et par
conséquent leur demande serait plus faible. Par ailleurs, cette approche implique l’identité des
productivités du travail entre entreprises du même secteur. Mais l’expérience montre que les firmes les
plus exportatrices ont une productivité du travail plus élevé et utilisent une main d’œuvre plus qualifiée
que les autres. Alors une valeur d’importations détruira plus d’emplois que n’en créera la même valeur
d’exportations.

136. D’autre part il ne faudra pas perdre de vue que dans le cas d’importations de biens intermédiaires
une partie de ces biens pourrait être transformée et ensuite réexportée. L’absence de ces informations
compliquera davantage l’évaluation de l’équivalent-emploi des importations.

137. Enfin, la substitution entre bien importés et domestiques suppose implicitement que les prix
unitaires des biens importés et domestiques sont identiques. De nouveau, cette hypothèse n’est pas réaliste
quand il s’agit des échanges entre le nord et le sud. Les biens importés sont généralement moins chers. Par
conséquent, une valeur d’importations se substitue à un volume de production du pays déclarant nettement
supérieur correspondant à la même valeur de production domestique.

3.2.2 Une méthode alternative d’évaluation de l’emploi

138. Une autre mesure indirecte de l’impact des délocalisations sur l’emploi pourrait être effectuée à
travers une estimation économétrique concernant la demande de travail (L). En principe une délocalisation
à l’étranger implique des pertes d’emplois dans le pays d’origine. Si le marché du travail était parfaitement
mobile entre les secteurs, une perte d’emploi dans un secteur devrait être compensée par des gains dans un
autre. A cause de rigidités sur le marché du travail cela se traduit par des pertes nettes d’emplois, au moins
à court terme. On a vu plus haut que les délocalisations peuvent être à l’origine de création d’emplois à
cause de l’amélioration de la compétitivité des firmes.

139. Ainsi la demande de travail Lit pour une industrie i et l’année t pourrait être estimée de la façon
suivante :

ln Lit = a0 + a1 ln Wit + β ln ω it + δ ln γ it (1)

où W = le taux de salaire

38
ω = vecteur de prix d’autres inputs

y = niveau de la production.

140. La question posée est quels sont les prix des inputs à utiliser pour l’externalisation à l’étranger.
Une firme multinationale peut décider quelle main d’œuvre est à utiliser dans le pays d’origine et à
l’étranger. Cependant, toutes les formes d’externalisation ne concernent pas les multinationales, et il est
très difficile d’identifier les salaires des inputs venant de l’étranger particulièrement lorsqu’il s’agit de
services importés. Plus les prix des inputs importés seront bas, plus la tendance à externaliser à l’étranger
sera forte.

141. Afin de tenir compte de cette tendance à l’externalisation à l’étranger, l’indicateur d’"indice
d’externalisation" est proposé. Cet indicateur concernant un pays est construit sur l’externalisation à
l’étranger d’une industrie i et il se réfère aux services et aux biens matériels. Ainsi, pour une industrie i et
pour un ensemble de catégories de services j (ou de biens matériels), l’indice d’externalisation (OIi) est
mesuré ainsi :

 achats d ' inputs j par l ' industrie i  M j 


OI i = ∑  •  (2)
i  total d ' inputs à part l ' énergie utilisés par i  
 D j 

où Mj = les importations de services j

Dj = la demande intérieure de services j

142. Les services j (ou les biens matériels) qui constituent les inputs de l’industrie i doivent être
préalablement définis.

143. Le premier terme de l’indice d’externalisation est calculé à partir de tableaux input-output. Le
second terme qui est le taux de pénétration des importations des services j (ou de biens matériels) doit être
calculé à partir de données des échanges de services (ou de biens). Ce ratio malheureusement est plus
difficile à calculer pour les services à cause de l’absence de données détaillées collectées dans le cadre des
balances des paiements.

144. Après avoir calculé pour l’industrie i l’indice d’externalisation à la fois pour les services ( OI is )
et pour les biens ( OI ig ) on pourrait les introduire dans la relation (1) qui détermine la demande de travail
sous forme de changement ( ∆ ).

∆ ln Lit = a o + a1∆ ln Wit + a 2 ∆ ln OI its + a3 ∆ ln OI itg + β ∆ ln ω it + γ∆ ln Yit + δDt + ε it (3)

145. Le terme Dt : correspond aux effets fixes de l’année t qui sont communs à travers toutes les
industries tels que les changements par exemple concernant le coût du capital.

146. Ainsi à partir de la relation (3) on pourrait dire :

• Qu’une croissance des salaires Wit aurait un effet négatif sur l’emploi.

• Une croissance plus rapide des indices d’externalisation (OI s


it et OI ets ) aurait également un
impact négatif sur l’emploi.

39
• Une croissance du prix des autres inputs ω it inciterait les firmes à substituer ces inputs par le
travail.

• Enfin, une croissance de la production Yit aurait un effet favorable sur l’emploi.

147. Plus le travail d’estimation s’effectue à un niveau désagrégé, plus l’externalisation serait liée
négativement avec l’emploi. En revanche à un niveau plus agrégé, c’est la composition sectorielle de
l’emploi qui serait changée et pas nécessairement l’emploi global.

3.3 Autres approches adoptées pour mesurer l’ampleur des délocalisations et l’impact sur
l’emploi

148. Les approches proposées dans les sections précédentes concernant les mesures indirectes qui
constituent des présomptions de délocalisations, suggèrent :

• D’une part, que seules les mesures proposées appliquées aux données individuelles des firmes
pourraient fournir des résultats plus proches de la réalité.

• D’autre part, que les unités statistiques à utiliser devraient être les établissements et non pas les
entreprises.

149. Toutefois, même lorsque les calculs sont effectués à partir de données détaillées concernant les
firmes individuelles, certaines évaluations ne pourront pas être réalisées, soit à cause de l’absence de
certaines catégories de données, ou à cause de la difficulté de les collecter, soit parce que les changements
sont de faible ampleur et ne sont pas détectés par les enquêtes. Si par exemple, l’échantillon de l’enquête
ne comprend que les firmes qui suppriment plus de dix emplois à la fois, les firmes qui dans de
nombreuses établissements réduisent moins de dix emplois à la fois par établissement et cela pendant une
longue période, ne seront pas pris en compte dans l’échantillon de l’enquête.

3.3.1 Les modèles d’équilibre général

150. Une des difficultés majeures des approches proposées est de lier les déterminants de localisation
d’une unité de production à l’étranger aux mesures utilisées. Dans la plupart des cas, les mesures proposées
captent d’autres phénomènes aussi et ne se limitent pas au motif principal qui est l’optimisation des coûts
des facteurs.

151. En revanche, l’approche d’équilibre général permet de formaliser les causes de la redistribution
du capital et de corriger la mesure des délocalisations des phénomènes extérieurs à la redistribution du
capital. Les modèles d’équilibre général donnent la possibilité de tester empiriquement tout ce qui a été
décrit dans la section 2.3, notamment la rémunération des facteurs de production, le travail qualifié et non
qualifié, l’évolution des termes de l’échange, la croissance des exportations et importations, etc. Ils
permettent aussi de mesurer les bénéfices tirés entre pays partenaires.

Limites

152. La principale limite de ces modèles est leur complexité tandis que la décomposition des différents
éléments qui entrent en jeu est assez difficile. Par ailleurs, les résultats sont très sensibles aux nombreuses
hypothèses constitutives aux modèles.

40
3.3.2 L’approche par l’investissement direct étranger (IDE)

153. Une autre approche consiste à mesurer l’ampleur des délocalisations à travers l’investissement
direct à l’étranger. On a vu plus haut qu’une délocalisation au sens strict implique un flux de capital à
destination du pays où a lieu l’implantation d’une nouvelle filiale ou l’extension de la capacité d’une filiale
qui existe déjà. Il s’agit plus précisément du financement à l’étranger d’une activité identique à celle qui a
été supprimée dans le pays d’origine.

154. Cette méthode est en général appliquée aux pays émergents à faible coût de main d’œuvre. Ainsi
on peut calculer quelle est la part d’investissements directs destinée aux pays émergents.

Limites

155. L’approche par l’investissement direct présente cependant certains inconvénients. D’abord elle
ne tient pas compte des délocalisations au sens large, c’est-à-dire celles qui sont concernées par la sous-
traitance. Ensuite, tout investissement direct dans un pays émergent n’est pas nécessairement le résultat
d’une délocalisation, car il n’implique pas obligatoirement l’arrêt d’une même activité dans le pays
d’origine.

156. Par ailleurs le financement d’une filiale à l’étranger peut intervenir de différentes manières et
surtout lorsqu’il s’agit d’une unité de production préexistante, elle peut consister en une opération
purement financière (ex : échange d’actions). Elle peut aussi être financée par une autre filiale du même
groupe localisée dans un autre pays, à moins que les statistiques tiennent compte du pays qui est le
bénéficiaire ultime.

157. Enfin, si ces informations ne sont pas complétées par d’autres indicateurs, notamment ceux qui
sont proposés dans la partie 3.1, il ne sera pas possible à établir un rapprochement avec l’emploi.

3.3.3 Modèles input-output et échanges de consommations intermédiaires

158. Cette approche cherche à identifier le contenu étranger de la production nationale, en tenant
compte de la part des inputs intermédiaires importés dans le processus de production. Ces mesures sont
utilisées ensuite pour évaluer combien de travailleurs nationaux ont été substitués par des travailleurs à
l’étranger.

159. Il s’agit en fait d’évaluer l’élasticité de substitution de la valeur ajoutée nationale (domestique)
par rapport aux inputs intermédiaires importés.

160. Ces mesures cherchent à capter l’externalisation internationale, à savoir la décision des firmes à
substituer la valeur ajoutée domestique (intérieure au pays) par la production à l’étranger. Elles mettent en
évidence aussi l’impact de la fragmentation de la production sur la production nationale (domestique).

161. Certains travaux font une distinction entre l’externalisation au sens étroit et au sens large.
L’externalisation au sens large tient compte des inputs intermédiaires importés par une industrie de la part
de toutes les industries, tandis que l’externalisation au sens étroit prend en compte les inputs intermédiaires
importés en provenance de la même industrie.

162. Ensuite, pour évaluer l’impact sur l’emploi, une fonction de coût est utilisée (par exemple, type
translog). A travers cette approche, il est possible d’analyser l’impact d’externalisation à l’étranger sur la
structure des qualifications de la demande de travail.

41
Limites

163. Cette approche, qui est une des plus rigoureuses, cherche à mesurer l’impact sur l’emploi de
l‘externalisation des activités à l’étranger.

164. Le principal inconvénient est que le concept d’« outsourcing » est beaucoup plus large que celui
de délocalisation. Tout l’input intermédiaire importé ne correspond pas nécessairement à des activités
arrêtées dans les pays d’origine et déplacées à l’étranger. De ce point de vue, l’impact sur l’emploi est
surestimé par rapport à celui des délocalisations.

3.3.4 Diverses approches à partir de données individuelles des firmes

165. Il a été souligné plus haut que seule l’utilisation de données individuelles des firmes permet une
approximation plus proche de la réalité concernant l’impact des délocalisations sur l’emploi. L’utilisation
de données individuelles de firmes offre aussi d’autres possibilités d’analyse.

166. Une approche alternative pour mesurer l’impact des délocalisations sur l’emploi serait d’observer
ce qui se serait passé si les firmes n’avaient pas délocalisé leurs activités. Ces approches n’ont pas encore
été développées et il est sans doute prématuré d’exposer leurs limites.

3.3.5 L’emploi potentiellement affecté par les délocalisations

167. Une autre approche consiste à évaluer les emplois par occupation qui seraient potentiellement
affectés par les délocalisations. Cette approche est fondée sur les liens entre les qualifications en matière de
technologies de l’information et des communications (TIC) et l’emploi par occupation dans les différents
secteurs industriels. Il s’agit d’identifier d’abord quels emplois classés par occupation sont utilisateurs
intensifs de technologies de l’information (TIC) et quel est leur poids dans l’emploi total. Le principe de
cette approche est fondé sur l’idée que plus un emploi classé par occupation est utilisateur intensif de
technologies de l’information, plus il serait potentiellement affecté par les délocalisations, cela à cause du
fait que le résultat de ce travail, grâce aux technologies de l’information, peut être diffusé partout dans le
monde indépendamment du lieu de la production.

168. Pour identifier les emplois par occupation qui entrent dans cette catégorie quatre principaux
critères ont été utilisés.

• L’usage intensif de technologies de l’information.

• Les résultats produits par ce travail doivent pouvoir être transmis à l’aide de technologies de
l’information (cela implique qu’ils font partie de services commercialisables).

• Les travaux doivent avoir un fort contenu d’information ou de « connaissance ».

• Le travail ne doit pas exiger une présence physique.

169. D’autres critères pourraient être également pris en compte tels que : (a) des différences salariales
importantes concernant le même emploi par occupation dans les pays de destination ; (b) la mise en place
de faibles barrières (low set-up barriers) ; (c) la faible nécessité de réseaux sociaux (low social networking
requirements).

170. Les critères mentionnés plus haut permettent de prendre en compte à la fois les emplois par
occupation qualifiés et non qualifiés, et des efforts ont été faits pour rendre les classifications de données
par occupation aussi comparables que possible entre pays.

42
171. Certains auteurs ont tenté d’identifier aussi les emplois par occupation qui présentent un « risque
de délocalisation » en classant les emplois concernés à « haut risque », « faible risque » ou « sans risque ».
Les résultats obtenus donnent pour chaque année le pourcentage des emplois par occupation
potentiellement délocalisables par rapport à l’emploi total. Des travaux économétriques complémentaires
identifient également des facteurs qui influencent l’évolution de ces tendances.

Limites

172. Sur le plan technique une première limite concerne les différences d’appréciation des pays
relatives à l’évaluation du contenu en technologies de l’information de la même catégorie d’emploi par
occupation. D’autres limites sont liées à l’approche elle-même et à la signification des résultats obtenus.

173. Une des conclusions de ces travaux est que environ 20 % de l’emploi total pourrait être
potentiellement affecté par les délocalisations. Sur ce point, la méthode d’évaluation ainsi que la
signification du mot « potentiellement » délocalisable soulèvent quelques questions. Certains emplois par
occupation considérés comme potentiellement non délocalisables à cause du besoin de leur présence
physique peuvent aussi être délocalisés. Un mécanicien automobile ne peut faire de réparations à distance.
Cependant lorsque son entreprise est délocalisée son emploi sera aussi délocalisé. En fait ces cas ne sont
pas pris en compte dans les calculs. Par ailleurs, d’autres emplois par occupation tels que les enseignants
sont considérés non délocalisables dans la mesure où on estime que dans leur grande majorité il y a pour
ces emplois un besoin de présence physique.

174. Cependant, l’enseignement à distance se développe très rapidement dans tous les pays et, dans
certaines catégories d’enseignement supérieur, pourrait très prochainement prendre une importance
significative. En réalité, seul un faible pourcentage des métiers classés comme potentiellement
delocalisables est en fait délocalisé, et également un petit pourcentage des emplois classés non
délocalisables est pourtant délocalisé. Compte tenu de cette volatilité, cela soulève la question de la
pertinence de distinguer les emplois comme potentiellement délocalisables ou non délocalisables.

175. Il ne faudrait pas perdre de vue également que la technologie change très rapidement et que des
métiers dont la présence physique à un moment donné était indispensable pourrait ne plus l’être. En même
temps, l’objectif des autorités publiques est que les technologies de l’information soient introduites
massivement dans toutes les catégories de métiers. Au fur et à mesure que cette introduction progresse, on
pourrait imaginer que la part des emplois par occupation potentiellement délocalisables dans l’emploi total
augmentera substantiellement.

176. La difficulté d’attribuer à chacune des catégories d’emplois potentiellement délocalisables un


pourcentage de forte probabilité de délocalisation fait que les résultats obtenus sont difficiles à utiliser pour
mesurer l’ampleur du phénomène.

43
CHAPITRE 4. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES

177. Les résultats présentés dans ce chapitre ont un caractère préliminaire. Comme il a été expliqué
plus haut, en l’absence de données d’enquêtes, il s’agit de mesures indirectes qui constituent des
présomptions de délocalisations. Dans la majorité des cas, il s’agit de résultats qui proviennent de bases de
données du Secrétariat de l’OCDE collectés au niveau sectoriel, et qui n’ont pas un caractère confidentiel.

178. Les résultats présentés ici ne prennent pas en compte des conséquences indirectes des
délocalisations sur l’emploi, et ne concernent pas les années les plus récentes. De ce point de vue ils
présentent toutes les limites décrites dans le chapitre précédent.

179. La démarche suivie dans ce chapitre est d’examiner les tendances des principaux mécanismes qui
concernent les délocalisations à savoir, le phénomène d’externalisation des activités, la partie importée de
la production externalisée et l’évolution de l’emploi.

4.1 L’externalisation des activités manufacturières et de services

180. Un indicateur général pour détecter le degré d’externalisation (E) d’un secteur est la part de la
valeur ajoutée (VA) dans le chiffre d’affaires (TUR) :

E = VA/TUR.

181. En principe, plus un secteur externalise ses activités, plus le ratio valeur ajoutée/chiffre d’affaires
est faible et a tendance à diminuer.

44
Figure 10. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires de l'ensemble de l'économie dans certains pays de l’OCDE

2002 1995

États-Unis (3)

Royaume-Uni

Autriche (1)
Allemagne (2)

Finlande (4)

Suède (4)
Italie (4)

République tchèque (3)

France (4)
Pays-Bas (4)

Hongrie

Japon (5)

0 10 20 30 40 50
%

1. A l'exclusion de l'agriculture et des services sociaux et personnels.


2. A l'exclusion de l'agriculture, des services financiers et des services sociaux et personnels.
3. 1997.
4. 2001.
5. 2000.
Source : OCDE, bases de données AFA et FATS.

Figure 11. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires dans le secteur manufacturier et le secteur des services
2002 ou dernière année disponible
Secteur des services (%)
35

Allemagne (2)
30 Royaume-Uni

Autriche (1)

Italie Suède
25 Espagne
Finlande

Pays-Bas
France

20 République tchèque
Hongrie

15
15 20 25 30 35
Secteur manufacturier (%)

1. A l'exclusion de l'agriculture et des services sociaux et personnels.


2. A l'exclusion de l'agriculture, des services financiers et des services sociaux et personnels.
Source : OCDE, bases de données AFA et FATS.

45
182. En revanche ce ratio ne peut faire la distinction entre externalisation à l’intérieur d’un pays et à
l’étranger. La figure 10 montre que globalement pour l’ensemble de l’économie et pour les pays pour
lesquels les données sont disponibles, les pays qui externalisent le plus sont le Japon, la Hongrie et les
Pays-Bas et ceux qui externalisent le moins sont le Royaume-Uni et les États-Unis. Entre 1995 et 2002 le
ratio valeur ajoutée/chiffre d’affaires à baissé en Autriche, en Finlande, en France, aux Pays-Bas et en
Hongrie ce qui signifie que ces pays globalement ont externalisé davantage. Pendant le même période
l’externalisation de l’ensemble de l’économie dans les autres pays a diminué.

183. La figure 11 mesure le même ratio en 2002 pour le secteur manufacturier et le secteur des
services. Ces résultats montrent que la majorité des pays externalise un peu plus dans le cas des services
que dans le cas de l’industrie manufacturière avec seule exception l’Espagne et l’Allemagne. Toutefois
pour l’Allemagne il est probable qu’il y ait un plus grand équilibre entre externalisation des services et de
l’industrie manufacturière dans la mesure où les services financiers et les services sociaux n’ont pas été
pris en compte.

184. Pour ce qui concerne l’externalisation les figures 12 et 13 distinguent les firmes contrôlées par les
résidents du pays déclarants et les firmes sous contrôle étranger. Dans presque tous les pays les filiales
sous contrôle étranger externalisent davantage que les firmes sous contrôle des résidents. Concernant
l’industrie manufacturière l’Irlande et la Turquie font exception dans la mesure ou le ratio VA/TUR est
plus élevé pour les filiales étrangères que pour les firmes contrôlées par les résidents.

185. Les mesures précédentes ne pouvant faire la part entre externalisation à l’intérieur d’un pays et
l’externalisation à l’étranger, pour cela on doit construire un indice d’externalisation à l’étranger tel qu’il a
été proposé dans le chapitre précédent. Un résumé de sa mise au point est présenté dans l’encadré 8.

Figure 12. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires dans le secteur manufacturier, 2002

Firmes sous contrôle


des résidents
0.50

0.45 Royaume-Uni

0.40
États-Unis Danemark Turquie Irlande
0.35
Espagne République tchèque
Finlande
0.30
Italie Norvège
Portugal
Suède
0.25 Pays-Bas
Japon France
0.20 Hongrie
0.15

0.10

0.05

0.00
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
Filiales sous contrôle étranger

1996 pour Norvège et Portugal ; 1997 pour États-Unis, Hongrie et République tchèque.
2001 pour Japon, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède et Turquie.
2000 pour Portugal et Hongrie.
1999 pour Danemark et Royaume-Uni.
Irlande : production au lieu de chiffre d'affaires.
Source : OCDE, bases de données AFA et FATS.

46
Figure 13. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires dans le secteur des services, 2002

Firmes sous contrôle


des résidents
0.3

Italie Suède
Finlande
0.25 Pays-Bas Espagne

France
République tchèque
0.2 Hongrie

0.15

0.1

0.05

0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25
Filiales sous contrôle étranger

1997 pour Pays-Bas et Suède ; 1998 pour Hongrie et République tchèque.


2001 pour Finlande, France, Italie et Pays-Bas.
2000 pour Suède.
Source : OCDE, base de données FATS.

Encadré 8. Indice d'externalisation à l'étranger

L’indice d’externalisation à l’étranger (OI i ) est construit de la manière suivante :


Pour un secteur i et pour un ensemble de biens et services j l’indice d’externalisation (OI i ) est égal à :
 achat d ' inputs de bien ou services j par l ' industrie i 
  Mj 
OI i = ∑  total des inputs utilisés par i sauf l ' énergie  •  
i 

  Dj 
 
où Mj : importations de biens ou de services j

Dj : demande intérieure de biens ou de services j

où (D j = Y j − X j + M j ) avec : Yj : production de biens ou services j

Xj : exportations de biens ou services j

En d’autres termes, plus les importations de biens ou de services j sont utilisées par une industrie i comme
input pour la production, plus l’externalisation de l’industrie i à l’étranger est importante.

Ces indices permettent, au niveau agrégé d’abord (mais aussi au niveau sectoriel), de mesurer pour un pays
déclarant le degré d’externalisation à l’étranger de l‘industrie manufacturière concernant les biens et les services, ainsi
que le degré d’externalisation des services concernant à la fois les biens et les services.

Cela implique que les biens et services j soient bien déterminés. Ces calculs sont faits à partir de tableaux
input-output et de données sur les échanges.

47
186. Les résultats de l’indice d’externalisation à l’étranger présentés par la figure 14 appliqués sur
l’ensemble des secteurs manufacturiers et l’ensemble de secteurs de services montrent que :

• Pour tous les pays disponibles, l’externalisation des biens par le secteur manufacturier est la
forme d’externalisation à l’étranger la plus importante. En seconde position vient
l’externalisation des biens par le secteur des services.

• L’externalisation des services par le secteur des services prend la troisième place, tandis que
l’externalisation la plus faible est celle des services par le secteur manufacturier.

• Les pays dont l’industrie manufacturière externalise le plus de biens sont la Belgique, les
Pays-Bas, le Danemark et l’Autriche. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France
externalisent leurs activités à l’étranger à un moindre degré.

• Le Japon est le pays dont l’industrie manufacturière externalise à l’étranger le moins. Ce résultat
contraste avec l’indicateur d’externalisation générale qui est parmi les plus élevés.

48
Figure 14. Indice d’externalisation à l’étranger de quelques pays de l’OCDE

1995
Indice d'externalisation à l'étranger des biens par le secteur manufacturier Indice d'externalisation à l'étranger des biens par le secteur des services
Indice d'externalisation à l'étranger des services par le secteur manufacturier Indice d'externalisation à l'étranger des services par le secteur des services

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
Royaume-Uni Allemagne France Italie Danemark Espagne Finlande Autriche Belgique Pays-Bas Japon États-Unis
(1996)

2000
Indice d'externalisation à l'étranger des biens par le secteur manufacturier Indice d'externalisation à l'étranger des biens par le secteur des services
Indice d'externalisation à l'étranger des services par le secteur manufacturier Indice d'externalisation à l'étranger des services par le secteur des services

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
Royaume-Uni Allemagne France Italie Danemark Espagne Finlande Autriche Belgique Pays-Bas Japon États-Unis

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties.

49
• Entre 1990 et 2000, ce qui a marqué la plus forte croissance est l’externalisation des biens par le
secteur des services, ainsi que l’externalisation des services par le secteur des services. En dépit
de ces évolutions, les proportions relatives des formes d’externalisation à l’étranger n’ont pas été
sensiblement modifiées dans chacun des pays.

4.2 Évolution de l’emploi

187. Les figures 15 et 16 montrent que les pertes nettes d’emplois dans les pays de l’OCDE entre 1995
et 2000 se concentrent exclusivement sur l’industrie manufacturière. Au cours de cette période, 19 pays ont
perdu des emplois dans ce secteur tandis que 11 autres ont enregistré des créations nettes.

Figure 15. Évolution de l'emploi total du secteur manufacturier, 1995-2000

Mexique
Turquie
Irlande
Espagne
Canada
Finlande
Hongrie
Portugal
Pays-Bas
Australie
Norvège
Italie
Suède
Luxembourg
Islande
États-Unis
France
Belgique
Autriche
Royaume-Uni
Grèce
Allemagne
Danemark
République tchèque
Suisse
Nouvelle-Zélande
Japon
République slovaque
Corée
Pologne

-20 -10 0 10 20 30 40 50
%

Source : OCDE, bases de données STAN et LFS.

188. En revanche dans le secteur des services, tous les pays ont bénéficié de créations nettes
d’emplois. La figure 17 indique également que, à part trois pays (Japon, République slovaque,
République tchèque), tous les autres ont compensé les pertes enregistrées dans le secteur manufacturier par
des emplois créés dans les services. Au Japon et en République slovaque, ces derniers n’ont pas permis de
compenser les pertes enregistrées par le secteur manufacturier. Dans le cas de la République tchèque, la
baisse globale des effectifs était due exclusivement au secteur de l’agriculture, aux industries extractives et
à la construction.

189. La seule information que l’on puisse tirer des figures précédentes concernant les délocalisations
est que dans les services les pertes d’emplois dues aux délocalisations sont largement compensées par de
créations de nouveaux emplois.

50
190. Quant au secteur manufacturier, on pourrait dire qu’en général il n’y a pas de liens directs entre
l’évolution de la pénétration des importations et l’évolution de l’emploi (figure 18). A ce niveau
d’agrégation si ces liens ne sont pas établis, il serait encore plus difficile de les envisager pour les seules
importations dues aux délocalisations.
Figure 16. Évolution de l'emploi total du secteur des services, 1995-2000
Irlande
Luxembourg
Turquie
Pays-Bas
Espagne
Corée
Islande
Nouvelle-Zélande
Mexique
Finlande
Portugal
Canada
États-Unis
Norvège
Autriche
Australie
Pologne
France
Allemagne
Belgique
Danem ark
Royaume-Uni
Italie
Grèce
Suisse
Hongrie
République slovaque
Suède
Japon
République tchèque

-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40
%

Figure 17. Évolution de l'emploi total dans l'ensemble de l'économie, 1995-2000


Irlande
Luxembourg
Mexique
Espagne
Pays-Bas
Finlande
Canada
États-Unis
Islande
Portugal
Australie
Nouvelle-Zélande
Norvège
France
Danemark
Belgique
Royaume-Uni
Hongrie
Autriche
Italie
Turquie
Suède
Allemagne
Corée
Suisse
Grèce
Pologne
Japon
République slovaque
République tchèque

-10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
%

Source : OCDE, bases de données STAN et LFS.

51
Figure 18. Évolution de l’emploi et du taux de pénétration des importations dans le secteur manufacturier, 1995-2002

Croissance de l'emploi (%)

25

20
Mexique Espagne

Irlande
15
Hongrie
Canada (2)
10 Finlande

Australie (1) Italie Portugal République tchèque


0 Suisse (4)
Pays-Bas
0 10 Suède 20 France 30 40 50 60

Norvège
-5 Etats-Unis (2)
Autriche Allemagne
Islande Grèce Nouvelle-Zélande (1)
Danemark
-10
Royaume-Uni
Corée République slovaque (3)

-15
Japon
Pologne

-20
Croissance du taux de pénétration des importations (%)

Source : OCDE, base de données STAN.


52
4.3 Quelques facteurs explicatifs

191. Dans le second chapitre de ce document, on a vu que certains facteurs jouent un rôle important
dans le phénomène des délocalisations.

192. On présentera ici trois facteurs qui peuvent jouer un rôle significatif : les coûts salariaux, la
productivité du travail et le taux d’imposition des sociétés.

4.3.1 Les coûts salariaux

193. Le tableau 4 donne une idée approximative des différences salariales entre les pays de l’OCDE et
les pays moins développés en 2002.

194. Ces données montrent d’abord les grandes disparités au niveau des rémunérations des travailleurs
qui existent à l’intérieur de la zone OCDE. Il n’est pas alors surprenant de constater que certains pays
d’Europe centrale et orientale sont des pays de destination des délocalisations motivées essentiellement par
les coûts.

Tableau 4. Moyenne des rémunérations annuelles par travailleur (USD)

Pays de l’OCDE, 2002 Pays en développement, 2002

Danemark 4872 Indonésie ..


Pays-Bas (2000) 4811 Croatie 752
Suisse 4481 Estonie 412
Norvège 3964 Malaisie (2001) 403
Luxembourg 3707 Chili 360
Royaume-Uni 3046 Venezuela (1997) 346
Japon 2524 Lituanie 306
Belgique 2358 Maroc 282
Allemagne 2216 Lettonie 273
Islande 2215 Brésil 251
Finlande 2154 Algérie (1996) 219
Suède 2068 Colombie (2000) 209
Autriche (2001) 2016 Roumanie 159
États-Unis 2015 Philippines (2000) 154
Australie 1945 Bulgarie 145
Irlande 1888 Russie 140
Canada 1735 Thaïlande (2001) 126
Nouvelle-Zélande 1594 Chine 125
Espagne 1541 Ukraine 71
France 1405 Inde (2001) 39
Portugal (1998) 703
Pologne 548
Hongrie 543
République tchèque 533
Mexique (2001) 362
République slovaque 338
Source : BIT, base de données Laborsta.

195. Concernant les pays en dehors de la zone OCDE, la Chine et l’Inde ont de plus faibles coûts
salariaux que la plupart de pays, tout en disposant d’une main-d’œuvre qualifiée. A titre de comparaison, le
tableau 5 montre les écarts de salaires horaires dans quelques métiers particuliers entre l’Inde et les
États-Unis en 2002 et 2003.

53
Tableau 5. Salaire horaire (en dollars) dans quelques activités
aux États-Unis et en Inde en 2002-2003

Activités Salaire horaire aux États-Unis Salaire horaire en Inde


Employé centre d’appel 12.57 1
Employé transcription et gestion de 13.17 1.50 à 2
dossiers médicaux
Employé service de paie 15.17 1.50 à 2
Comptable 23.35 6 à 15
Analyste financier 33 à 35 6 à 15

Source : ” The new wave of outsourcing”, A.D. Bardhan et C. Kroll, 2003.

4.3.2 Productivité du travail et imposition des sociétés

196. Les données concernant le niveau de la productivité du travail et le taux d’imposition des sociétés
ne sont disponibles pour l’instant que pour les pays OCDE. Elles ne peuvent donc être prises en compte
que pour expliquer partiellement certaines délocalisations qui ont lieu à l’intérieur de la zone OCDE.

Tableau 6. Productivité du travail et imposition des sociétés


Productivité du travail Heures travaillées Imposition des
2004 PIB par heure par an et par sociétés 2004
travaillée (USD) personne 2003
Australie 34.7 1814 30.0
Autriche 38.4 1550 34.0
Belgique 50.8 1542 34.5
Canada 36.2 1718 28.0
République tchèque 20.7 1972 28.0
Danemark 40.9 1475 30.0
Finlande 39.2 1713 29.0
France 47.7 1431 35.4
Allemagne 42.1 1446 26.4
Grèce 28.6 1938 35.0
Hongrie 21.5 .. 18.0
Islande 33.7 .. 30.0
Irlande 47.1 1614 12.5
Italie 36.3 1591 33.0
Japon 32.5 1801 27.4
Corée 18.6 2390 27.0
Luxembourg 55.9 .. 22.0
Mexique 13.5 1857 32.0
Pays-Bas 44.2 1354 34.5
Nouvelle-Zélande 26.4 1813 33.0
Norvège 56.6 1337 ..
Pologne 17.7 1956 19.0
Portugal 23.9 1676 27.3
République slovaque 21.6 1814 19.0
Espagne 36.5 1800 35.0
Suède 39.9 1564 28.0
Suisse 36.7 .. 8.5
Turquie 12.7 .. 30.0
Royaume-Uni 39.6 1673 30.0
États-Unis 46.3 1792 35.0
Source : OCDE, base de données sur la productivité.

54
4.4 Résultats par pays

197. En principe, dans cette partie on devait présenter une courte monographie de chaque pays pour
lequel on dispose de données. La principale question abordée dans le document est la mesure de l’ampleur
des délocalisations et le nombre d’emplois concernés. Les autres conséquences des délocalisations ont sans
doute une importance encore plus grande que le simple nombre d’emplois concernés. Toutefois ces
analyses ne pourront être effectuées avant l’évaluation de l’ampleur de ce phénomène.

198. Sans perdre de vue l’objectif final, dans cette version préliminaire de ce document on limitera la
présentation à deux pays : les États-Unis et la France, tandis que pour un certain nombre d‘autres pays, des
résultats sur l’externalisation à l’étranger seront présentés dans l’annexe 1. Le choix des États-Unis
s’imposait d’abord à cause de la richesse des données disponibles concernant différents domaines, et
notamment l’activité des firmes multinationales.

199. La plupart des travaux effectués aux États-Unis, ainsi qu’une large partie des débats publics sur
les délocalisations, concernent essentiellement les services. Cependant les autorités publiques continuent à
s’interroger sur l’avenir de l’industrie manufacturière et sur les conséquences des délocalisations pour ce
secteur.

200. La France a été également choisie, du fait que c’était le seul pays de l’OCDE dont les autorités
ont entrepris des travaux pour évaluer les présomptions sur l’impact direct des délocalisations sur l’emploi
en suivant l’approche méthodologique préconisée depuis un an par le Secrétariat. Les résultats ainsi
obtenus méritent une attention particulière.

201. La méthode de calcul des indices d’externalisation à l’étranger qui ont été calculés pour les biens
et services d’une quinzaine de pays est présentée dans l’encadré 8. Les figures 19 et 20 montrent qu’en
général les pays de petite taille externalisent à l’étranger leurs activités davantage que les pays de grande
taille. Par ailleurs, le niveau d’externalisation est beaucoup plus élevé dans le cas des biens que dans celui
des services.

Figure 19. Indice d'externalisation à l'étranger des biens et services

1995 2000

Belgique

Pays-Bas
Autriche

Danemark

Suède

Finlande

Royaume-Uni

Espagne
France

Allemagne

Italie

Chine

États-Unis (1)

Japon

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

1. 1996.
Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties.

55
Figure 20. Indice d'externalisation à l'étranger des services

1995 2000

Belgique

Pays-Bas
Suède

Autriche

Finlande

Royaume-Uni

Espagne
Allemagne

Danemark

France

Italie

Japon

Chine

États-Unis (1)

0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06

1. 1996.
Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties.

4.4.1 États-Unis

202. Entre 1994 et 2001, les États-Unis ont créé 17.2 millions d’emplois nets, mais essentiellement
dans les services (+15.8 millions). En revanche, l’industrie manufacturière au cours de la même période a
perdu 723 000 emplois (figures 21 et 22). Les secteurs manufacturiers les plus touchés par les baisses
d’effectifs étaient principalement les industries de faible technologie, notamment l’habillement (–291 000),
le textile (–198 000), le papier (–64 000) et l’édition (–58 000).

203. Cependant, certains secteurs de haute technologie ont également perdu des emplois, notamment
la construction aéronautique (–57 000), les machines du bureau et ordinateurs (–38 000) et les instruments
scientifiques (–20 000).

204. Dans les services, les plus fortes créations nettes d’emplois concernaient les services aux
entreprises (4.4 millions), le commerce de gros et de détail (3.9 millions), et la santé (2.2 millions). A partir
de ces résultats, on pourrait dire d’abord que tous les emplois manufacturiers qui ont été détruits ne sont
pas dus aux délocalisations. Inversement, le fait que dans les services il n’y a pratiquement aucun secteur
(au moins au niveau d’agrégation de données disponible) qui a perdu des emplois ne signifie pas que les
services n’ont perdu aucun emploi, mais que dans les secteurs qui ont enregistré de baisses il y avait une
création nette d’emplois.

205. Par conséquent, la question qui se pose est : comment identifier les secteurs qui ont perdu des
emplois à cause des délocalisations, et quelle est l’ampleur de ces pertes ?

206. Il a été souligné plus haut qu’une telle analyse ne pourra se faire de manière rigoureuse qu’à
partir des données concernant les firmes individuelles. Toutefois dans ce rapport, où on ne dispose que de
données sectorielles non confidentielles, on cherchera à identifier les cas les plus visibles qui constituent
des présomptions de délocalisations

56
Figure 21. Évolution du nombre de salariés dans le secteur manufacturier entre 1994 et 2001
Appareils de radio, TV et communication (1) 156
Machines et matériel n.c.a. (1) 155
Ouvrages en métaux 74
Construction automobile 41
Produits pharmaceutiques (1) 38
Minéraux non métalliques 38
Mat. ferroviaire et autres équip. de transport (1) 36
Bois 28
Produits alimentaires et boissons 19
Fonderie de métaux non ferreux 7
Construction navale 5
Industries de fabrication n.c.a. 5
Caoutchouc et matières plastiques 0
Fonderie de métaux ferreux (1) -3
Tabac -8
Machines électriques n.c.a. (1) -16
Instruments scientifiques -20
Cokéfaction, raffinage du pétrole -23
Machines de bureau et ordinateurs (1) -38
Produits métallurgiques de base -50
Cuirs et chaussures -53
Produits chimiques, sauf pharmacie (1) -56
Construction aéronautique et spatiale (1) -57
Edition, imprimerie -58
Papier, carton -64
Textiles (1) -198
Habillement (1) -291
Total manufacturier -723

-800 -600 -400 -200 0 200


Milliers d'emplois

1. 2000.
Source : OCDE, base de données STAN.

Figure 22. Évolution du nombre de salariés dans les services entre 1994 et 2001

Location d'équip. et autres serv. aux entreprises 4494

Commerce de gros et de détail 3931

Santé et action sociale 2272

Administration publique et défense 1533

Autres services collectif s, sociaux et personnels 1037

Transports et entreposage 730

Education 512

Postes et télécommunications 397

Act. auxiliaires de l'intermédiation f inancière 374

Transports aériens 261

Hôtels et restaurants 229

Intermédiation f inancière 207

Immobilier 193

Assurances et caisses de retraite 61

Transports par eau 13

Ménages privés employant du pers. domestique -163

Total services 15807

-4000 0 4000 8000 12000 16000 20000


Milliers d'emplois

Source : OCDE, base de données STAN.

57
207. La mise au point des indices d’externalisation à l’étranger des industries manufacturières et des
services (figures 23 et 25) constitue une première étape.

208. Ces indices révèlent l’importance des importations qui servent comme consommations
intermédiaires pour les industries manufacturières et pour les services. Compte tenu du rôle des
importations en provenance des activités délocalisées, il est évident que ces indices ne tiennent pas compte
des importations de biens finis qui sont revendus sur le marché local sans transformation.

209. Les indices d’externalisation des biens à l’étranger montrent que certains secteurs de biens parmi
les plus externalisés tels que le textile, l’habillement, la chaussure, les machines de bureau et ordinateurs,
la construction, l’aéronautique, les instruments scientifiques et les métaux ferreux et non ferreux ont en
même temps réduit leurs effectifs.

210. D’autres secteurs en revanche, tels que la construction automobile ou les appareils de radio, TV
et communication ayant un indice d’externalisation relativement élevé, ont enregistré des créations nettes
d’emplois au cours de la période de référence.

211. Dans le cas des services, l’intermédiation financière, le commerce de gros, les activités
informatiques et autres services aux entreprises sont des secteurs qui externalisent à l’étranger, mais aucun
de ces secteurs n’a subi de pertes nettes d’emplois.

212. Les figures 23 et 25 montrent par ailleurs que les secteurs des services qui externalisaient le plus
de services externalisent le moins d’activités liées aux biens (services aux entreprises et intermédiation
financière). De même, les secteurs de biens qui externalisent le plus de biens, externalisent très peu
d’activités de services.

Présomptions de délocalisation dans l’industrie manufacturière

213. Le tableau 7 permet de mieux identifier les secteurs qui probablement ont fait l’objet de
délocalisations. Conformément aux définitions présentées dans la première partie de ce document
(encadrés 1 et 2), les délocalisations concernant un secteur particulier devraient se traduire au moins par :

• Une baisse de la production

• Une baisse de l’emploi

• Une baisse des exportations

• Un accroissement des importations

214. En cas de délocalisation (au sens strict ou au sens large), l’accroissement des importations devrait
correspondre à la partie de la demande intérieure qui était satisfaite auparavant par la production intérieure
avant la délocalisation.

215. Étant donné le niveau très agrégé des données dont dispose le Secrétariat, les évolutions qui sont
mentionnées plus haut ne peuvent être confirmées que pour un petit nombre de secteurs.

216. Le tableau 7 identifie certains secteurs (textile, habillement, chaussure, cuir, métaux ferreux et
non ferreux, machines de bureau et matériel de traitement de l’information, construction aéronautique,
etc.), pour lesquels il y a présomption de délocalisation. La dernière colonne du tableau identifie aussi les
principaux pays qui sont à l’origine des importations concernant ces secteurs.

58
Figure 23. États-Unis - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par Figure 24. États-Unis - Croissance de l’emploi 1996-2000
les industries de biens et services

1996 2000 Construction aéronautique et spatiale


Instruments scientifiques
Construction aéronautique et spatiale A ppareils de radio, TV et communication
Instruments scientifiques Fonderie de métaux non ferreux
Appareils de radio, TV et communication P roduits pharmaceutiques
Fonderie de métaux non ferreux Textiles, habillement, chaussures
Produits pharmaceutiques Construction automobile
Textiles, habillement, chaussures
M achines de bureau et ordinateurs
Construction automobile
Construction navale
Machines de bureau et ordinateurs
Construction navale Fonderie de métaux ferreux
Fonderie de métaux ferreux M achines électriques n.c.a.
Machines électriques n.c.a. M achines et matériel n.c.a.
Machines et matériel n.c.a. Industries de fabrication n.c.a.
Industries de fabrication n.c.a. Caoutchouc et plastiques
Caoutchouc et plastiques Ouvrages en métaux
Ouvrages en métaux B o is
Bois Produits chimiques, sauf pharmacie
Produits chimiques, sauf pharmacie Construction
Construction M inéraux non métalliques
Minéraux non métalliques
A griculture, sylviculture et pêche
Agriculture, sylviculture et pêche
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Activités informatiques Électricité, gaz et eau

Électricité, gaz et eau Activités extractives


Activités extractives A dministration publique et défense
Administration publique et défense P apier, imprimerie et édition
Papier, imprimerie et édition Transports et entreposage
Transports et entreposage Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres serv. coll., sociaux et Santé et action sociale
Santé et action sociale A limentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac Commerce de gros et de détail
Commerce de gros et de détail Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants
P ostes et télécommunications
Postes et télécommunications
A ctivités immobilières
Activités immobilières
Éducation Éducation

Autres services aux entreprises Location d'équip. et autres serv. aux entreprises
Intermédiation financière Intermédiation financière

0 5 10 15 20 25 30 -30 -20 -10 0 10 20 30


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

59
Figure 25. États-Unis - Indice d’externalisation des services à l'étranger Figure 26. États-Unis - Croissance de l’emploi 1996-2000
par les industries de biens et services

Intermédiation financière Interm édiation financière


Location de machines et d'équipement Location de m achines et d'équipem ent
Activités immobilières Activités im m obilières
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Commerce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Autres services aux entreprises Autres s ervices aux entrepris es
Activités informatiques Activités inform atiques
1996 2000
Activités extractives Activités extractives
Transports et entreposage Trans ports et entreposage
Autres serv. coll., sociaux et personnels Autres s erv. coll., s ociaux et personnels
Administration publique et défense Adm inis tration publique et défens e
Santé et action sociale Santé et action s ociale
Postes et télécommunications Postes et télécom m unications
Éducation Éducation
Alimentation, boissons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Hôtels et restaurants Hôtels et res taurants
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Papier, imprimerie et édition Papier, im prim erie et édition
Minéraux non métalliques Minéraux non m étalliques
Construction Cons truction
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Produits pharmaceutiques Produits pharm aceutiques
Produits chimiques, sauf pharmacie Produits chim iques , s auf pharm acie
Industries de fabrication n.c.a. Industries de fabrication n.c.a.
Ouvrages en métaux Ouvrages en m étaux
Machines et matériel n.c.a. Machines et m atériel n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Agriculture, sylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Textiles, habillement, chaussures Textiles , habillem ent, chauss ures
Caoutchouc et plastiques Caoutchouc et plas tiques
Construction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires
Fonderie de métaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux
Instruments scientifiques Instrum ents s cientifiques
Bois Bois
Construction automobile Construction autom obile
Construction aéronautique et spatiale Cons truction aéronautique et s patiale
Appareils de radio, TV et Appareils de radio, TV et
Fonderie de métaux non ferreux Fonderie de m étaux non ferreux

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

60
Tableau 7. Baisse simultanée de la production, de l’emploi et des exportations, et croissance des importations de l’industrie manufacturière par secteur

Croissance des importations Baisse de Baisse de la Baisse des Principaux pays d'origin
1994/2003 l'emploi production exportations des importations
ISIC3 Industrie total provenance provenance 1994/03 1998/03
OCDE non OCDE
15_16 Produits alimentaires, boissons et produits à base de tabac 90 103 70 Chine, Mexique
17_19 Textiles, articles d'habillement, cuir et chaussures 73 64 77 X X (1) Mexique, Chine, Inde
20 Bois, articles en bois et en liège (sauf meubles) 66 50 120 X Chine, Brésil
21_22 Pâtes et papiers, articles en papier, imprimerie et édition 61 47 183 X Mexique, Chine
23 ....Cokéfaction, produits pétroliers raffinés et combustibles nucléaires 140 161 121 X Russie, Argentine, Brés
24 ....Produits chimiques 175 170 205 X Irlande, Chine
2423 ........Produits pharmaceutiques 459 448 586 Singapour, Irlande, Fra
25 ....Articles en caoutchouc et en matières plastiques 103 89 131 Chine, Mexique
26 Autres produits minéraux non métalliques 96 64 191 Chine, Brésil, Mexique
27 ....Produits métallurgiques de base 16 3 49 X X X Mexique, Chine
271 ........Fonderie de métaux ferreux -10 -20 22 X X Chine, Mexique
272 ........Fonderie de métaux non ferreux 43 31 70 X X Mexique
28 ....Fabrication d'ouvrages en métaux (sauf machines et matériel) 107 83 152 Mexique, Chine
29 ....Fabrication de machines et de matériel n.c.a. 66 50 170 X Mexique, Chine
30 ........Machines de bureau, machines comptables et de matériel de traiteme 55 -8 141 X X Chine, Philippines, Mex
31 ........Machines et appareils électriques n.c.a. 87 70 133 X Chine, Mexique
32 ........Equipements et appareils de radio, télévision et communication 59 35 95 Chine, Mexique
33 ........Instruments médicaux, de précision, d'optique et d'horlogerie 125 121 140 X Chine, Mexique
34 ....Construction de véhicules automobiles, de remorques et de semi-remorq 76 74 236 Corée, Mexique
35 ....Autres matériels de transport 102 85 260 X X Brésil, Chine
353 ........Construction aéronautique et spatiale 103 88 414 X X Brésil, Canada
36_37 Industries de fabrication n.c.a. 122 69 159 Chine, Mexique

1) Textiles et articles d'habillement seulement.

61
217. Les deuxième et troisième colonnes précisent si l’essentiel de la croissance des importations
provient de la zone OCDE ou de pays n’appartenant pas à l’OCDE. La présomption de délocalisation des
secteurs telle qu’elle apparaît dans le tableau 7 pourrait être confirmée par la figure 23 qui présente l’indice
d’externalisation des biens à l’étranger.

218. En principe une partie significative des importations dues aux délocalisations concerne les
importations intra-firme. Toutefois, si on examine l’évolution des importations intra-firme (figure 27), les
résultats ne confirment pas les considérations précédentes pour plusieurs raisons.

219. D’abord les données publiques et disponibles ne permettent pas de croiser les secteurs et les pays
d’origine. Lorsqu’on identifie par exemple que, pour certaines catégories de biens il y a eu des
délocalisations en Chine, les importations intra-firme des sociétés-mères américaines en provenance de
leurs filiales en Chine concernent l’ensemble des biens et ne sont pas ventilées par secteur.

Figure 27. Importations intra-firme de biens des États-Unis dans les échanges totaux et par pays partenaire

Part des importations intra-firme de biens par les États- Part des importations intra-firme de biens par les
Unis dans les importations totales de biens par pays États-Unis dans les importations totales de biens par
partenaire industrie

Tous pays 182.6 m illiards USD A utomobile


Canada 37.4%
Pharmacie
Mexique 20.0%

18.5% Autres
Europe
UE15 16.9% Radio, TV et communication

Singapour 8.5% Ordinateurs


Royaume-Uni 4.6%
5.1 Industries manuf acturières 5.1
Irlande 3.5% 1996 2000
% %
Hong-Kong, Chine 3.4% Total

A llemagne 2.3% Chimie sauf pharmacie


Malaisie 2.1%
Produits du pétrole et charbon
Suède 1.8%
Bois, papier, imprimerie, édition
France 1.5%

Japon 1.4% Machines non électriques


1.3%
Taipei chinois Caoutchouc et plastique
1.3%
Chine
Alimentation, boissons, tabac
Pays-Bas 1.2%
Machines électriques
Brésil 1.0%
Belgique 0.8% Instruments et autres ind. manuf

Suisse 0.7%
Industries extractives
Thaïlande 0.7%
Part dans le s im portations Autres matériels de transport
Italie 0.5%
intra-firm e totale s
Afrique 0.5% Agriculture, sylviculture, pêche

Philippines 0.4% Autres prod. minéraux non métal.


Costa Rica 0.4%
Ouvrages en métaux
Australie 0.3%
0.3% Métallurgie
Norvège
Espagne 0.3% Textiles, habillement

0 10 20 30 40 50 60 70 80 0 10 20 30 40 50
% %

Source : OCDE, bases de données AFA, STAN et Statistiques du commerce extérieur par produit.

220. Une autre raison toute aussi importante est le fait que pour un secteur, les importations
intra-firme ne correspondent pas nécessairement à la nature des biens importés mais à l’activité principale

62
des firmes qui constituent le secteur. Ainsi, les importations de textile en provenance des filiales
américaines à l’étranger ne seront pas nécessairement effectuées par des firmes du même groupe dont
l’activité principale sera le textile mais par des entreprises ayant comme activité principale le plus souvent
le commerce de gros et la distribution.

221. La figure 28 présente les importations intra-firme des sociétés-mères américaines en provenance
de leurs filiales à l’étranger. Il s’agit des importations globales puisque les données par secteur sont
confidentielles. Les pays en question sont les pays émergents, qui sont identifiés dans le tableau 7 en tant
que pays de délocalisation. On observe la forte progression des importations intra-firme en provenance du
Mexique (de 9 à 40 millions de dollars entre 1990 et 2002) et la montée des importations en provenance de
Chine, notamment à partir de 1998, au moment où celles en provenance de Malaisie, du Brésil et des
Philippines sont en baisse. Toutefois si on compare ces données à celles du tableau 8 on pourrait conclure
que les importations intra-firme en provenance des filiales américaines au Mexique sont pour l’instant
sensiblement plus importantes que celles en provenance de Chine. En conséquence, cela implique que les
activités manufacturières sont davantage délocalisées au Mexique qu’en Chine.

Figure 28. Importations de biens des sociétés-mères américaines en provenance de leurs filiales à l’étranger

Milliards de USD
6
Mexique
40
Milliards de USD

30
5
20

10
Malaisie
0
4
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002

3 Brésil
Chine

1
Philippines
Inde
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Source : OCDE, base de données AFA.

63
Figure 29. Taux de pénétration des importations

Textile, habillement, cuir Fonderie de métaux ferreux

% %
12 1.6
1.4 Mexique
10 Chine
1.2
8
1

6 0.8
Mexique
0.6
4 Chine
0.4
2 Inde
0.2

0 0
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Machines de bureau, ordinateurs Machines électriques


% %
12 16

14 Mexique
10
Chine 12
8
10
6 8 Chine

6
4 Malaisie
Mexique
4
2
2
Philippines
0 0
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Source : OCDE, base de données des échanges bilatéraux.

Tableau 8. États-Unis : balance commerciale, 2003


Millions USD
Importations Exportations Solde
Textile, habillement, cuir
Chine 30703 773 -29930
Mexique 9146 5175 -3971
Inde 4194 34 -4160
Fonderie de métaux ferreux
Mexique 1385 1262 -123
Chine 534 452 -82
Machines de bureau, ordinateurs
Chine 24328 1274 -23054
Philippines 1910 141 -1769
Mexique 7543 6699 -844
Malaisie 10194 650 -9544
Machines électriques
Chine 10239 867 -9372
Mexique 16116 8489 -7627

64
222. Les baisses d’emplois identifiées dans le tableau 7 ne peuvent être attribuées en totalité aux
délocalisations, même dans les secteurs où il y a de fortes présomptions de délocalisation.

223. Pour mesurer les pertes d’emplois liées aux délocalisations de l’industrie manufacturière, il
faudra évaluer l’accroissement des importations concernant les secteurs pour lesquels il y a présomption de
délocalisation, ainsi que les variations des exportations au cours de la même période.

224. Dans une seconde étape, il faudra calculer les emplois qui sont incorporés dans les importations
nettes (importations - exportations) suivant l’équation suivante :

 Changement dans 
 
 l ' output US ⋅ nécessaire   Emploi US 
Emplois US incorporés =   X  
pour remplacer les  Output US 
 
 importations nettes US 
 

225. Pour calculer le premier terme, on a besoin à nouveau d’utiliser des tableaux input-output. On
pourrait rappeler à cet égard les limites de ces évolutions telles qu’elles ont été présentées dans le chapitre
précédent. Pour l’ensemble des échanges, ces calculs montrent (figure 30) qu’environ 2.6 millions
d’emplois étaient nécessaires pour produire l’équivalent des importations nettes américaines en 2003.
Parmi ces emplois, 2.5 millions seraient nécessaires pour produire l’équivalent des importations nettes de
biens durables, et 1.3 millions de biens non durables. En revanche, étant donné que les services dégagent
des excédents, les États-Unis exportent un output équivalent à 1.2 millions d’emplois (ces chiffres
apparaissent dans la figure 30 comme négatifs).

Figure 30. Emplois américains incorporés dans les importations nettes

Millions d'emplois

4
Importations nettes de biens non durables manufacturés

Importations nettes de biens durables manufacturés


2

Importations nettes totales


-1

-2
Importations nettes de services

-3
1983 85 87 89 91 93 95 97 99 01 03

Source : US Department of Labor, Bureau of Labor Statistics, US Department of Commerce, Bureau of Economic
Analysis.

65
Présomptions de délocalisations dans les services

226. La figure 22 montre qu’entre 1994 et 2001, tous les secteurs de services étaient créateurs nets
d’emplois. Malheureusement les données de l’emploi proviennent d’enquêtes industrielles et sont classées
selon la classification CITI révision 3, tandis que les données concernant les échanges sont collectées dans
le cadre des balances des paiements et leur ventilation n’est pas compatible avec celle de l’emploi.

227. Par ailleurs les figures 25 et 26 montrent qu’il n’y a pas de lien entre forte externalisation de
services à l’étranger et baisse des emplois.

228. Toutefois, le fait qu’aux États-Unis tous les secteurs des services (au moins au niveau
d’agrégation des données disponible) sont créateurs net d’emplois, ne veut pas dire qu’il n’y a pas
destructions d’emplois et délocalisations.

Figure 31. Importations de services des États-Unis

Millions de USD
80 Transport

Voyages
70
Services entre entreprises affiliées

60
Services du gouvernement

Assurances
50

Redevances et droits de licence


40
Autres services aux entreprises

30 Services de communication

Services financiers
20
Services informatiques et d'information

10 Services de construction

Services audio-visuels et apparentés


0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Source : FMI, statistiques de la balance des paiements.

229. La figure 31 montre que les importations destinées aux entreprises (ex. finance, informatique,
communication, assurances, etc.) dont certaines ont un indice d’externalisation à l’étranger élevé, comme
l’intermédiation financière, représentent des sommes relativement modestes. En même temps, tous ces
secteurs dégagent des excédents commerciaux (figure 32), à l’exception des assurances qui en dépit du
déficit sont créatrices nettes d’emplois.

66
Figure 32. Balance commerciale des services des États-Unis

Millions de USD
35
Redevances et droits de licence
30
Voyages
25
Services financiers
20
Services de construction
15
Services entre entreprises affiliées
10
Services audio-visuels et apparentés
5
Services informatiques et d'information
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Services de communication
-5
Autres services aux entreprises
-10
Services du gouvernement
-15
Transport
-20
Assurances
-25

Source : FMI, statistiques de la balance des paiements.

230. L’estimation des emplois incorporés dans l’ensemble des importations américaines dans le
secteur des services aux entreprises ne devrait pas donner des chiffres très élevés. Dans la mesure où une
partie de ces importations est directement ou indirectement liée aux délocalisations, cela implique que
l’impact sur l’emploi des délocalisations des services devrait être plutôt modéré.

231. Contrairement à la situation de l’industrie manufacturière, la part la plus importante concernant la


délocalisation des services a eu lieu avec les pays développés.

232. Les pays émergents à faible coût de main d’œuvre représentent une part plus modeste dans les
importations globales de services (figure 33). De surcroît, le solde commercial des services commerciaux
même vis-à-vis des pays développés est toujours positif, ce qui laisse supposer que les délocalisations des
services pourraient contribuer davantage que l’industrie manufacturière à la création d’emplois. Cette
hypothèse mérite sans doute d’être vérifiée empiriquement, et pour cela nécessiterait des investigations
plus approfondies.

67
Figure 33. Importations et balance commerciale pour les autres services commerciaux des États-Unis par pays
partenaire en 2002

Importations Balance
Milliards de USD
40
35
30
25
20
15
10
5
0
-5
n

de
5

ng e

e
da
i

ce

il
e
e
ne

ne
s

ou
Un
ie

po

in
-1

és
u
iss

In
an

r iq
na
an

ag

iq

hi

Ch
-B
UE

ap
Ja
e-

Br
Su

ex

Af
,C
Fr
Ca

ys
m
m

M
le

Pa
u

ng
O

Si
ya

Al
et

o
Ro

-K
ie

ng
As

Ho

Source: OCDE (2004), Statistiques de l'OCDE sur les échanges de services, Tableaux détaillés par pays partenaires
1999-2002.

4.4.2 France

233. La France est un des rares pays dont les autorités publiques (INSEE) ont entrepris des travaux
pour mesurer l’effet direct des délocalisations sur l’emploi manufacturier. Les principaux résultats de ces
estimations à partir de données individuelles d’établissements seront exposés brièvement plus loin. Comme
pour les autres pays, les figures 35 et 36 présentent les indices d’externalisation des biens à l’étranger par
les industries de biens et services et l’externalisation des services à l’étranger. A ces indices a été associée
la croissance de l’emploi entre 1995 et 2000. La figure 34 présente également les secteurs qui ont perdu le
plus d’emplois au cours de la même période.

234. Ces résultats montrent que les secteurs qui externalisent le plus leurs activités à l’étranger ne sont
pas les secteurs qui ont perdu des emplois. D’autre part, les secteurs qui ont le plus réduit leurs effectifs ne
sont pas ceux qui ont le plus délocalisé. En réalité, les délocalisations ne sont pas la seule cause de pertes
d’emplois, ni la seule conséquence de la concurrence internationale. Seuls les secteurs du textile, de
l’habillement et de la chaussure semblent être en même temps parmi ceux qui ont le plus externalisé,
délocalisé et enregistré les plus lourdes pertes d’emplois.

235. Les estimations de l’INSEE (Auber-Sillard, 2005) concernant les emplois délocalisés ont été
effectuées suivant la même méthode préconisée par le Secrétariat de l’OCDE. L’avantage que présentent
ces résultats qui, en l’absence de mesures directes, constituent des présomptions de délocalisation, est
qu’ils ont été calculés à partir de données de firmes individuelles.

68
Figure 34. France - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Figure 35. France - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000 Machines de bureau et ordinateurs


Construction navale
Machines de bureau et ordinateurs Fonderie de métaux ferreux
Construction navale Appareils de radio, TV et communication
Fonderie de métaux ferreux Textiles, habillement, chaussures
Appareils de radio, TV et communication Construction automobile
Textiles, habillement, chaussures Caoutchouc et plastiques
Construction automobile Machines électriques n.c.a.
Caoutchouc et plastiques Instruments scientifiques
Machines électriques n.c.a.
Machines et matériel n.c.a.
Instruments scientifiques
Recherche et développement
Machines et matériel n.c.a.
Ouvrages en métaux
Recherche et développement
Ouvrages en métaux
Produits chimiques, sauf pharmacie
Produits chimiques, sauf pharmacie Industries de fabrication n.c.a.
Industries de fabrication n.c.a. Agriculture, sylviculture et pêche
Agriculture, sylviculture et pêche Bois
Bois Santé et action sociale
Santé et action sociale Minéraux non métalliques
Minéraux non métalliques Construction
Construction Papier, imprimerie et édition
Papier, imprimerie et édition Transports et entreposage
Transports et entreposage Postes et télécommunications
Postes et télécommunications Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole Administration publique et défense
Administration publique et défense
Alimentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac
Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants
Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres serv. coll., sociaux et personnels
Éducation
Éducation
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Commerce de gros et de détail Commerce de gros et de détail
Autres services aux entreprises Autres services aux entreprises
Activités informatiques Activités informatiques 45
Intermédiation financière Intermédiation financière
Location de machines et d'équipement Location de machines et d'équipement
Activités immobilières Activités immobilières

0 10 20 30 40 50 60 70 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties. Source : OCDE, base de données STAN.

69
Figure 36. France - Indice d’externalisation des services à l'étranger par Figure 37. France - Croissance de l’emploi 1995-2000
les industries de biens et services

Trans ports et entrepos age Transports et entreposage


Com m erce de gros et de détail Commerce de gros et de détail
Autres s ervices aux entrepris es Autres services aux entreprises
Interm édiation financière 1995 2000 Intermédiation financière
Activités inform atiques Activités inf ormatiques
Adm inis tration publique et défens e Administration publique et déf ense
Éducation Éducation
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres serv. coll., sociaux et personnels
Activités im m obilières Activités immobilières
Minéraux non m étalliques Minéraux non métalliques
Pos tes et télécom m unications Postes et télécommunications
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Recherche et développem ent Recherche et développement
Alim entation, bois s ons et tabac Alimentation, boissons et tabac
Cons truction Construction
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de matériel n.c.a.
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raf finage du pétrole
Ins trum ents s cientifiques Instruments scientifiques
Papier, im prim erie et édition Papier, imprimerie et édition
Santé et action s ociale Santé et action sociale
Location de m achines et d'équipem ent Location de machines et d'équipement
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chimiques, sauf pharmacie
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plastiques
Indus tries de fabrication n.c.a. Industries de fabrication n.c.a.
Appareils de radio, TV et Appareils de radio, TV et communication
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Textiles , habillem ent, chaus s ures Textiles, habillement, chaussures
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Hôtels et res taurants Hôtels et restaurants
Ouvrages en m étaux Ouvrages en métaux
Cons truction autom obile Construction automobile
Activités extractives Activités extractives (nd)
Cons truction et réparation de navires Construction et réparation de navires
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de métaux ferreux
Bois Bois
Agriculture, s ylviculture et pêche Agriculture, sylviculture et pêche

0 2 4 6 8 10 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties. Source : OCDE, base de données STAN.

70
236. Selon cette étude, environ 95 000 emplois manufacturiers ont été supprimés en France entre 1995
et 2001 à cause des délocalisations, ce qui correspond à 2.4 % du total des effectifs de l’industrie
manufacturière.

237. Les délocalisations en France se feraient autant par réduction des activités que par fermeture
complète d’établissements.

238. Parmi les emplois délocalisés, un peu moins de la moitié sont à destination des pays dits « à bas
salaires », tandis que les pays développés représentent 53 % des emplois. Les délocalisations vers les pays
développés correspondent en grande partie à des restructurations et des recentrages des groupes au sein des
pays développés plutôt qu’à une recherche de moindres coûts de production. Les délocalisations se font le
plus souvent dans des secteurs intensifs en capital tels que l’aéronautique, l’automobile ou la pharmacie.

239. Parmi les pays émergents, la Chine est la première destination de délocalisation, avec un tiers
d’emplois délocalisés sur la période 1995-2001. Les très grands groupes, employant plus de 5 000 salariés
en France représentent plus de la moitié des emplois délocalisés. Ce poids est un peu plus faible parmi les
délocalisations à destination des pays à bas salaires (47 %).

240. Au cours de la même période, dix grands groupes représentent à eux seuls près du quart des
emplois supprimés. En excluant ces dix groupes, les délocalisations représenteraient en moyenne 10 500
emplois par année.

241. Les groupes étrangers délocaliseraient un peu plus que les groupes français, surtout lorsque la
délocalisation se fait vers un pays développé. Toutefois, en ce qui concerne les délocalisations vers les
pays à bas salaires, il y a peu d’écart entre groupes français et étrangers. Les groupes européens non
français délocaliseraient le moins vers ces pays.

242. Une délocalisation vers les pays développés est le plus souvent réalisée à travers les filiales des
entreprises. En revanche lorsqu’il s’agit de pays à bas salaires, c’est la modalité de sous-traitance qui est
privilégiée.

243. Les délocalisations vers les pays à bas salaires sont plus fréquentes dans des secteurs de faible
technologie employant plutôt une main d’œuvre peu qualifiée (habillement, cuir, textile, etc.). Toutefois
elles s’orientent aussi vers des secteurs classés dans la haute technologie (par exemple électronique), mais
ces délocalisations représentent plutôt des activités à faible valeur ajoutée, tandis que les activités à forte
valeur ajoutée de ces secteurs restent en France.

244. Les données individuelles par établissement qui ont été utilisées, révèlent que pratiquement tous
les secteurs ont été touchés par les délocalisations, notamment vers les pays développés. Des
délocalisations ont lieu dans le cadre des restructurations de groupes. Le tableau 9 présente les secteurs qui
sont touchés par les délocalisations et identifie aussi les principales destinations des délocalisations.

245. Les principales limites de ce travail sont qu’il ne tient pas compte du rôle des exportations dans
les délocalisations dû au fait qu’il n’y a pas de flux d’importations qui correspondent à ces exportations.
D’autres limites qui s’appliquent aussi à ce travail ont été présentées dans la section 3.2 de ce rapport.

71
Tableau 9. France – Emplois délocalisés par secteur

Secteur Emploi industriel Emplois délocalisés, Principales


moyenne annuelle destinations des
1995-2001 délocalisations
En 1994 Variation Vers les Vers les
annuelle pays pays à
moyenne développés bas
en % salaires
Habillement, cuir 197 -5.8 0.1 0.7 Maroc, Tunisie,
Vietnam, Chine
Industrie textile 140 -3.2 0.1 0.3 Roumanie, Chine,
Italie, Mexique
Industries des équipements 265 -1.0 0.3 0.3 Chine, République
électriques et électroniques tchèque, États-Unis
Pharmacie, parfumerie et 151 -0.9 0.6 0.0 Suisse, États-Unis,
entretien Allemagne, Irlande
Industries des produits minéraux 186 -0.9 0.2 0.1 Italie, Venezuela,
Belgique
Édition, imprimerie, reproduction 222 -0.9 0.1 0.0 Italie
Industries du bois et du papier 183 -0.5 0.1 0.1 Indonésie, Brésil,
Finlande
Industries des équipements du 223 -0.4 -0.1 0.5 Chine, Pologne
foyer
Construction navale, aéronautique 134 -0.3 0.4 0.0 États-Unis, Allemagne
et ferroviaire
Industrie automobile 286 0.2 0.2 0.0 Espagne
Industries des équipements 422 0.7 0.1 0.1 Italie, Turquie,
mécaniques Royaume-Uni, Chine
Métallurgie et transformation des 432 0.7 0.1 0.1 Belgique, Brésil
métaux
Chimie, caoutchouc, plastiques 354 0.9 0.2 0.1 Inde, Espagne,
Pays-Bas
Industries agricoles et 569 0.9 0.2 0.1 Allemagne, Pays-Bas,
alimentaires Espagne, Belgique
Industries des composants 170 2.6 0.4 0.3 Italie, Espagne, Chine,
électriques et électroniques Maroc
TOTAL 3934 -0.1 0.2 0.2

Source : INSEE, Auber-Sillard, 2005.

72
CONCLUSIONS

246. L’analyse précédente a mis en évidence la complexité du phénomène des délocalisations et les
difficultés pour mesurer leur impact sur l’emploi. La principale difficulté concerne l’absence d’enquêtes et
de mesures directes. Dans ce texte des propositions ont été présentées pour quantifier les présomptions de
délocalisations de façon indirecte.

247. Les mesures proposées rencontrent cependant deux autres difficultés majeures. Premièrement, la
non disponibilité pour beaucoup de pays de certaines catégories de données (ex : échanges intra-firme),
soit parce que ces données ne sont pas collectées par les autorités nationales, soit parce qu’elles sont
confidentielles pour des raisons statistiques (ex : croisement de secteurs d’activité pays de destination de
délocalisation).

248. La seconde difficulté concerne le niveau élevé d’agrégation des données disponibles dû aux
classifications en vigueur et l’impossibilité de repérer des évolutions, par exemple, de production, d’emploi
ou des échanges lorsqu’elles sont compensées par des évolutions dans un sens opposé. Dans ces
conditions, seul l’accès aux données individuelles de groupes et d’établissements pourrait permettre
d’appliquer les mesures proposées de manière efficace. Il serait par conséquent souhaitable que dans
chaque pays de l’OCDE, ceux qui ont autorisation d’accès aux données individuelles des firmes puissent
appliquer les méthodes préconisées et communiquer ensuite au Secrétariat les résultats obtenus. Toutefois
il n’y a pas que le problème de données qui est posé, mais également d’autres difficultés méthodologiques
pour mesurer notamment les effets indirects des délocalisations sur l’emploi à court et à moyen terme.

249. Pour ce qui concerne les bénéfices tirés des délocalisations sur l’activité économique des pays
concernés, la tâche de quantification est immense. L’évaluation de chaque catégorie de bénéfice qui est
mentionnée dans ce document exigera une méthodologie appropriée.

250. Quant aux aspects politiques, des travaux importants restent encore à faire pour compléter les
mesures qui affectent directement ou indirectement les décisions de délocaliser et les politiques vis-à-vis
des travailleurs concernés par les délocalisations, notamment les qualifications et leur employabilité.

73
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80
ANNEXE 1

INDICES D’EXTERNALISATION À L’ÉTRANGER ET CROISSANCE DE L’EMPLOI

1. Japon

2. Allemagne

3. Royaume-Uni

4. Italie

5. Pays-Bas

6. Espagne

7. Suède

8. Belgique

9. Autriche

10. Finlande

11. Danemark

81
Japon - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les industries Japon - Croissance de l’emploi 1995-2000
de biens et services

1995 2000
Construction aéronautique et spatiale
Fonderie de métaux non ferreux
Construction aéronautique et spatiale
Textiles, habillement, chaussures
Fonderie de métaux non ferreux
Machines de bureau et ordinateurs
Textiles, habillement, chaussures
Bois
Machines de bureau et ordinateurs
Bois Instruments scientifiques

Instruments scientifiques Appareils de radio, TV et communication


Appareils de radio, TV et communication Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole Machines électriques n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Industries de fabrication n.c.a.
Industries de fabrication n.c.a. Produits chimiques, sauf pharmacie
Produits chimiques, sauf pharmacie Agriculture, sylviculture et pêche
Agriculture, sylviculture et pêche Alimentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac Caoutchouc et plastiques
Caoutchouc et plastiques Machines et matériel n.c.a.
Machines et matériel n.c.a. Construction et réparation de navires
Construction et réparation de navires Ouvrages en métaux
Ouvrages en métaux Administration publique et défense
Administration publique et défense
Construction
Construction
Autres équipements de transport
Autres équipements de transport
Construction automobile
Construction automobile
Activités extractives
Activités extractives
Minéraux non métalliques
Minéraux non métalliques
Papier, imprimerie et édition
Papier, imprimerie et édition
Fonderie de métaux ferreux Fonderie de métaux ferreux
Produits pharmaceutiques Produits pharmaceutiques
Autres serv. coll., sociaux et personnels Autres serv. coll., sociaux et personnels
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Intermédiation financière Intermédiation financière
Activités immobilières Activités immobilières

0 10 20 30 40 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

82
Japon - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Japon - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Interm édiation financière Interm édiation financière


Activités im m obilières Activités im m obilières
Location de m achines et d'équipem ent Location de m achines et d'équipem ent
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications (nd)
Éducation Éducation (nd)
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es (nd)
Activités inform atiques Activités inform atiques (nd)
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
1995 2000
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail (nd)
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Recherche et développem ent Recherche et développem ent (nd)
Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age (nd)
Produits pharm aceutiques Produits pharm aceutiques
Activités extractives Activités extractives
Cons truction Cons truction
Santé et action s ociale Santé et action s ociale (nd)
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants (nd)
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Agriculture, s ylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Bois Bois
Textiles , habillem ent, chaus s ures Textiles , habillem ent, chaus s ures
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Indus tries de fabrication n.c.a. Indus tries de fabrication n.c.a.
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plas tiques
Fonderie de m étaux non ferreux Fonderie de m étaux non ferreux
Cons truction aéronautique et s patiale Cons truction aéronautique et s patiale
Autres équipem ents de trans port Autres équipem ents de trans port
Cons truction autom obile Cons truction autom obile
Cons truction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux

0 0.5 1 1.5 2 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

83
Allemagne - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Allemagne - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000 Construction navale


Machines de bureau et ordinateurs
Construction navale Appareils de radio, TV et communication
Machines de bureau et ordinateurs Fonderie de métaux ferreux
Appareils de radio, TV et communication Textiles, habillement, chaussures
Fonderie de métaux ferreux Machines électriques n.c.a.
Textiles, habillement, chaussures Caoutchouc et plastiques
Machines électriques n.c.a. Construction automobile
Caoutchouc et plastiques Ouvrages en métaux
Construction automobile Machines et matériel n.c.a.
Ouvrages en métaux Instruments scientifiques
Machines et matériel n.c.a.
Produits chimiques, sauf pharmacie
Instruments scientifiques
Industries de fabrication n.c.a.
Produits chimiques, sauf pharmacie
Bois
Industries de fabrication n.c.a.
Bois
Construction
Construction Papier, imprimerie et édition
Papier, imprimerie et édition Agriculture, sylviculture et pêche
Agriculture, sylviculture et pêche Santé et action sociale
Santé et action sociale Minéraux non métalliques
Minéraux non métalliques Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole Activités extractives
Activités extractives Transports et entreposage
Transports et entreposage Activités informatiques 67
Activités informatiques Électricité, gaz et eau
Électricité, gaz et eau Alimentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac Éducation
Éducation Administration publique et défense
Administration publique et défense Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants
Recherche et développement
Recherche et développement
Commerce de gros et de détail
Commerce de gros et de détail
Postes et télécommunications
Postes et télécommunications
Autres serv. coll., sociaux et personnels Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres services aux entreprises Autres services aux entreprises 41
Activités immobilières Activités immobilières
Location de machines et d'équipement Location de machines et d'équipement
Intermédiation financière Intermédiation financière

0 10 20 30 40 50 60 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

84
Allemagne - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Allemagne - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services
Trans ports et entrepos age
Trans ports et entrepos age 67
Activités inform atiques
Activités inform atiques
Recherche et développem ent
Recherche et développem ent
Éducation
Éducation
Pos tes et télécom m unications
Pos tes et télécom m unications
Adm inis tration publique et défens e
1995 2000 Adm inis tration publique et défens e
Com m erce de gros et de détail
Com m erce de gros et de détail
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Location de m achines et d'équipem ent
Location de m achines et d'équipem ent
Interm édiation financière Interm édiation financière 41
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es
Activités im m obilières Activités im m obilières
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Activités extractives Activités extractives
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Santé et action s ociale Santé et action s ociale
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plas tiques
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Agriculture, s ylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Bois Bois
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Indus tries de fabrication n.c.a. Indus tries de fabrication n.c.a.
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Cons truction Cons truction
Cons truction autom obile Cons truction autom obile
Textiles , habillem ent, chaus s ures Textiles , habillem ent, chaus s ures
Cons truction et réparation de navires
Cons truction et réparation de navires
-40 -30 -20 -10 0 10 20 30
0 5 10 15 20 25
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

85
Royaume-Uni - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Royaume-Uni - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000 Machines de bureau et ordinateurs


Appareils de radio, TV et communication
Machines de bureau et ordinateurs Construction navale
Appareils de radio, TV et communication
Instruments scientifiques
Construction navale
Machines électriques n.c.a.
Instruments scientifiques
Construction automobile
Machines électriques n.c.a.
Machines et matériel n.c.a.
Construction automobile
Fonderie de métaux ferreux
Machines et matériel n.c.a.
Fonderie de métaux ferreux Produits chimiques, sauf pharmacie
Produits chimiques, sauf pharmacie Ouvrages en métaux
Ouvrages en métaux Industries de fabrication n.c.a.
Industries de fabrication n.c.a. Caoutchouc et plastiques
Caoutchouc et plastiques Bois
Bois Textiles, habillement, chaussures
Textiles, habillement, chaussures Administration publique et défense
Administration publique et défense Postes et télécommunications
Postes et télécommunications Minéraux non métalliques
Minéraux non métalliques Construction
Construction Agriculture, sylviculture et pêche
Agriculture, sylviculture et pêche Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole Électricité, gaz et eau
Électricité, gaz et eau
Papier, imprimerie et édition
Papier, imprimerie et édition
Alimentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac
Santé et action sociale
Santé et action sociale
Activités extractives
Activités extractives
Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants
Transports et entreposage
Transports et entreposage
Commerce de gros et de détail Commerce de gros et de détail
Éducation Éducation
Autres serv. coll., sociaux et personnels Autres serv. coll., sociaux et personnels
Activités immobilières Activités immobilières
Intermédiation financière Intermédiation financière

0 10 20 30 40 50 60 -30 -20 -10 0 10 20 30


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

86
Royaume-Uni - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Royaume-Uni - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Trans ports et entrepos age


Trans ports et entrepos age
Autres s ervices aux entrepris es (nd)
Autres s ervices aux entrepris es
Location de m achines et d'équip. (nd)
Location de m achines et d'équipem ent
Com m erce de gros et de détail
Com m erce de gros et de détail
Activités inform atiques (nd)
Activités inform atiques
Recherche et développem ent (nd)
Recherche et développem ent
Interm édiation financière
Interm édiation financière
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels 1995 2000 Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Activités extractives Activités extractives
Activités im m obilières Activités im m obilières
Éducation Éducation
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Cons truction Cons truction
Agriculture, s ylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants
Santé et action s ociale Santé et action s ociale
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plas tiques
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Indus tries de fabrication n.c.a. Indus tries de fabrication n.c.a.
Textiles , habillem ent, chaus s ures Textiles , habillem ent, chaus s ures
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Bois Bois
Cons truction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux
Cons truction autom obile Cons truction autom obile
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
0 2 4 6 8 10 12 -30 -20 -10 0 10 20 30
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

87
Italie - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les industries Italie - Croissance de l’emploi 1995-2000
de biens et services

1995 2000 Machines de bureau et ordinateurs


Construction navale
Machines de bureau et ordinateurs Caoutchouc et plastiques
Construction navale Construction automobile
Caoutchouc et plastiques Machines électriques n.c.a.
Construction automobile Produits chimiques, sauf pharmacie
Machines électriques n.c.a. Fonderie de métaux ferreux
Produits chimiques, sauf pharmacie Ouvrages en métaux
Fonderie de métaux ferreux Appareils de radio, TV et communication
Ouvrages en métaux
Instruments scientifiques
Appareils de radio, TV et
Machines et matériel n.c.a.
Instruments scientifiques
Industries de fabrication n.c.a.
Machines et matériel n.c.a.
Textiles, habillement, chaussures
Industries de fabrication n.c.a.
Textiles, habillement, chaussures Papier, imprimerie et édition
Papier, imprimerie et édition Bois
Bois Agriculture, sylviculture et pêche
Agriculture, sylviculture et pêche Santé et action sociale
Santé et action sociale Activités extractives
Activités extractives Minéraux non métalliques
Minéraux non métalliques Construction
Construction Électricité, gaz et eau
Électricité, gaz et eau Alimentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac Transports et entreposage
Transports et entreposage Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Activités informatiques
Activités informatiques
Administration publique et défense
Administration publique et défense
Postes et télécommunications
Postes et télécommunications
Commerce de gros et de détail
Commerce de gros et de détail
Éducation Éducation
Autres serv. coll., sociaux et Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres services aux entreprises Autres services aux entreprises 42
Activités immobilières Activités immobilières
Intermédiation financière Intermédiation financière

0 10 20 30 40 50 60 -20 -10 0 10 20 30 40
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

88
Italie - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Italie - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Transports et entreposage
Trans ports et entrepos age
Postes et télécommunications Pos tes et télécom m unications
Location de machines et d'équipement
Location de m achines et d'équip. (nd)
Recherche et développement Recherche et développem ent (nd)
Commerce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
A ctivités inf ormatiques Activités inform atiques
Intermédiation f inancière 1995 2000 Interm édiation financière
A utres services aux entreprises Autres s ervices aux entrepris es
Éducation Éducation
A ctivités immobilières Activités im m obilières
A ctivités extractives Activités extractives
A utres serv. coll., sociaux et personnels Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
A dministration publique et déf ense Adm inis tration publique et défens e
Minéraux non métalliques Minéraux non m étalliques
Instruments scientif iques Ins trum ents s cientifiques
A ppareils de radio, TV et communication Appareils de radio, TV et com m unication
A limentation, boissons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Produits chimiques, sauf pharmacie Produits chim iques , s auf pharm acie
Fonderie de métaux f erreux Fonderie de m étaux ferreux
Papier, imprimerie et édition Papier, im prim erie et édition
Ouvrages en métaux Ouvrages en m étaux
Machines et de matériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Industries de f abrication n.c.a. Indus tries de fabrication n.c.a.
Textiles, habillement, chaussures Textiles , habillem ent, chaus s ures
Bois Bois
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Caoutchouc et plastiques Caoutchouc et plas tiques
Santé et action sociale Santé et action s ociale
Construction automobile Cons truction autom obile
Construction Cons truction
Hôtels et restaurants Hôtels et res taurants
A griculture, sylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Construction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires
Cokéf action, raf f inage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs

0 2 4 6 8 10 -20 -10 0 10 20 30 40 50
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

89
Pays-Bas - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Pays-Bas - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000 Machines de bureau et ordinateurs


Machines électriques n.c.a.
Machines de bureau et ordinateurs Instruments scientifiques
Machines électriques n.c.a. Construction navale
Instruments scientifiques Construction automobile
Construction navale Machines et matériel n.c.a.
Construction automobile Ouvrages en métaux
Machines et matériel n.c.a. Caoutchouc et plastiques
Ouvrages en métaux Textiles, habillement, chaussures
Caoutchouc et plastiques Appareils de radio, TV et communication
Textiles, habillement, chaussures Produits chimiques, sauf pharmacie
Appareils de radio, TV et communication Industries de fabrication n.c.a.
Produits chimiques, sauf pharmacie Électricité, gaz et eau
Industries de fabrication n.c.a. Construction
Électricité, gaz et eau Minéraux non métalliques
Construction Bois
Minéraux non métalliques Cokéfaction, raffinage du pétrole
Bois Recherche et développement
Cokéfaction, raffinage du pétrole Alimentation, boissons et tabac
Recherche et développement
Agriculture, sylviculture et pêche
Alimentation, boissons et tabac
Activités extractives
Agriculture, sylviculture et pêche
Papier, imprimerie et édition
Activités extractives
Santé et action sociale
Papier, imprimerie et édition
Postes et télécommunications
Santé et action sociale
Transports et entreposage
Postes et télécommunications
Hôtels et restaurants
Transports et entreposage
Commerce de gros et de détail
Hôtels et restaurants
Administration publique et défense
Commerce de gros et de détail
Administration publique et défense Location de machines et d'équipement
Location de machines et d'équipement Éducation
Éducation Autres serv. coll., sociaux et personnels
Activités informatiques 120
Autres serv. coll., sociaux et personnels
Activités informatiques Activités immobilières
Activités immobilières Autres services aux entreprises
Autres services aux entreprises Intermédiation financière
Intermédiation financière -20 -10 0 10 20 30 40
0 20 40 60 80 100
%
%

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

90
Pays-Bas - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Pays-Bas - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Location de m achines et d'équipem ent Location de m achines et d'équipem ent


Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age
120
Activités inform atiques Activités inform atiques
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications
Activités extractives Activités extractives
Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Interm édiation financière Interm édiation financière
Recherche et développem ent 1995 2000 Recherche et développem ent
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Éducation Éducation
Activités im m obilières Activités im m obilières
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Cons truction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires
Santé et action s ociale Santé et action s ociale
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux (nd)
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants
Cons truction Cons truction
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Indus tries de fabrication n.c.a.
Indus tries de fabrication n.c.a.
Bois
Bois
Agriculture, s ylviculture et pêche
Agriculture, s ylviculture et pêche
Machines électriques n.c.a.
Machines électriques n.c.a.
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Alim entation, bois s ons et tabac
Alim entation, bois s ons et tabac
Machines de bureau et ordinateurs
Machines de bureau et ordinateurs
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Cons truction autom obile
Cons truction autom obile
Produits chim iques , s auf pharm acie
Produits chim iques , s auf pharm acie
Caoutchouc et plas tiques
Caoutchouc et plas tiques
-20 -10 0 10 20 30 40
0 5 10 15 20
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

91
Espagne - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Espagne - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000 Appareils de radio, TV et communication


Instruments scientifiques
Appareils de radio, TV et communication Machines de bureau et ordinateurs
Instruments scientifiques Construction automobile
Machines de bureau et ordinateurs Construction navale
Construction automobile Caoutchouc et plastiques
Construction navale Ouvrages en métaux
Caoutchouc et plastiques Machines électriques n.c.a.
Ouvrages en métaux Machines et matériel n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Fonderie de métaux ferreux
Machines et matériel n.c.a. Produits chimiques, sauf pharmacie
Fonderie de métaux ferreux Textiles, habillement, chaussures
Produits chimiques, sauf pharmacie Activités extractives
Textiles, habillement, chaussures Santé et action sociale
Activités extractives Industries de fabrication n.c.a.
Santé et action sociale Minéraux non métalliques
Industries de fabrication n.c.a. Agriculture, sylviculture et pêche
Minéraux non métalliques Bois
Agriculture, sylviculture et pêche Papier, imprimerie et édition
Bois Commerce de gros et de détail
Papier, imprimerie et édition Recherche et développement
Commerce de gros et de détail Transports et entreposage
Recherche et développement
Construction
Transports et entreposage
Activités informatiques
Construction
Électricité, gaz et eau
Activités informatiques
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Électricité, gaz et eau
Administration publique et défense
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Alimentation, boissons et tabac
Administration publique et défense
Location de machines et d'équipement
Alimentation, boissons et tabac
Hôtels et restaurants
Location de machines et d'équipement
Éducation
Hôtels et restaurants
Éducation Postes et télécommunications
Autres services aux entreprises
Postes et télécommunications
Autres services aux entreprises Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres serv. coll., sociaux et personnels Activités immobilières
Activités immobilières Intermédiation financière
Intermédiation financière -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70
0 10 20 30 40 50
%
%

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

92
Espagne - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Espagne - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age


Location de m achines et d'équipem ent Location de m achines et d'équipem ent
Activités inform atiques Activités inform atiques
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es
Activités extractives Activités extractives
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Interm édiation financière Interm édiation financière
Activités im m obilières Activités im m obilières
Recherche et développem ent Recherche et développem ent
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Éducation Éducation
1995 2000 Électricité, gaz et eau
Électricité, gaz et eau
Santé et action s ociale Santé et action s ociale
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Cons truction Cons truction
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Agriculture, s ylviculture et pêche
Agriculture, s ylviculture et pêche
Ouvrages en m étaux
Ouvrages en m étaux
Ins trum ents s cientifiques
Ins trum ents s cientifiques
Appareils de radio, TV et
Appareils de radio, TV et com m unication
Hôtels et res taurants
Hôtels et res taurants
Caoutchouc et plas tiques
Caoutchouc et plas tiques
Indus tries de fabrication n.c.a.
Indus tries de fabrication n.c.a.
Bois
Bois
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Cons truction et réparation de navires
Cons truction et réparation de navires
Cons truction autom obile
Cons truction autom obile
-20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70
0 2 4 6 8 10 12
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

93
Suède - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les industries Suède - Croissance de l’emploi 1995-2000
de biens et services

1995 2000
Construction navale
Fonderie de métaux ferreux
Construction navale Appareils de radio, TV et communication
Fonderie de métaux ferreux Machines et matériel n.c.a.
Appareils de radio, TV et communication Machines de bureau et ordinateurs
Machines et matériel n.c.a. Textiles, habillement, chaussures
Machines de bureau et ordinateurs Machines électriques n.c.a.
Textiles, habillement, chaussures Instruments scientifiques
Machines électriques n.c.a. Construction automobile
Instruments scientifiques Caoutchouc et plastiques
Construction automobile Produits chimiques, sauf pharmacie
Caoutchouc et plastiques Ouvrages en métaux
Produits chimiques, sauf pharmacie Industries de fabrication n.c.a. 71
Ouvrages en métaux
Agriculture, sylviculture et pêche
Industries de fabrication n.c.a.
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Agriculture, sylviculture et pêche Construction
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Activités extractives
Construction
Minéraux non métalliques
Activités extractives
Électricité, gaz et eau
Minéraux non métalliques
Bois
Électricité, gaz et eau
Administration publique et défense
Bois
Papier, imprimerie et édition
Administration publique et défense
Alimentation, boissons et tabac
Papier, imprimerie et édition
Location de machines et d'équipement
Alimentation, boissons et tabac
Transports et entreposage
Location de machines et d'équipement
Santé et action sociale
Transports et entreposage
Santé et action sociale
Hôtels et restaurants
Activités informatiques 97
Hôtels et restaurants
Activités informatiques Postes et télécommunications
Postes et télécommunications Commerce de gros et de détail
Commerce de gros et de détail Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres serv. coll., sociaux et personnels Activités immobilières
Activités immobilières Autres services aux entreprises
Autres services aux entreprises Éducation
Éducation Intermédiation financière
Intermédiation financière -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50
0 10 20 30 40 50 %
%

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

94
Suède - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Suède - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age


Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es
Interm édiation financière Interm édiation financière 96
Activités inform atiques Activités inform atiques
Activités extractives Activités extractives
Location de m achines et d'équipem ent Location de m achines et d'équipem ent
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications
Minéraux non m étalliques 1995 2000 Minéraux non m étalliques
Bois Bois
Recherche et développem ent Recherche et développem ent (nd)
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plas tiques
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Activités im m obilières Activités im m obilières
Électricité, gaz et eau
Électricité, gaz et eau
Éducation
Éducation
Cons truction
Cons truction
Machines de bureau et ordinateurs
Machines de bureau et ordinateurs
Cons truction autom obile
Cons truction autom obile
Machines et de m atériel n.c.a.
Machines et de m atériel n.c.a.
Indus tries de fabrication n.c.a.
Indus tries de fabrication n.c.a.
Santé et action s ociale
Santé et action s ociale
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Ouvrages en m étaux
Ouvrages en m étaux
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cons truction et réparation de navires
Cons truction et réparation de navires
Hôtels et res taurants
Hôtels et res taurants
Fonderie de m étaux ferreux
Fonderie de m étaux ferreux
Agriculture, s ylviculture et pêche
Agriculture, s ylviculture et pêche
-40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40
0 2 4 6 8 10 12 14 16
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

95
Belgique - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Belgique - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000
Construction automobile
Appareils de radio, TV et communication
Construction automobile
Industries de fabrication n.c.a.
Appareils de radio, TV et communication
Fonderie de métaux ferreux
Industries de fabrication n.c.a.
Caoutchouc et plastiques
Fonderie de métaux ferreux
Textiles, habillement, chaussures
Caoutchouc et plastiques
Construction navale
Textiles, habillement, chaussures
Machines et matériel n.c.a.
Construction navale
Produits chimiques, sauf pharmacie
Machines et matériel n.c.a.
Ouvrages en métaux
Produits chimiques, sauf pharmacie
Instruments scientifiques
Ouvrages en métaux
Machines électriques n.c.a.
Instruments scientifiques
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Machines électriques n.c.a.
Minéraux non métalliques
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Construction
Minéraux non métalliques
Bois
Construction
Bois Agriculture, sylviculture et pêche
Agriculture, sylviculture et pêche Papier, imprimerie et édition
Papier, imprimerie et édition Électricité, gaz et eau
Électricité, gaz et eau Machines de bureau et ordinateurs
Machines de bureau et ordinateurs Alimentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac Activités extractives
Activités extractives Santé et action sociale
Santé et action sociale Commerce de gros et de détail
Commerce de gros et de détail Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants Administration publique et défense
Administration publique et défense Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres serv. coll., sociaux et personnels Éducation
Éducation Intermédiation financière
Intermédiation financière
-30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20
0 10 20 30 40 50 60 70 80
%
%

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

96
Belgique - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Belgique - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole


Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age (nd)
Activités extractives Activités extractives
Recherche et développem ent Recherche et développem ent (nd)
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications (nd)
Location de m achines et d'équipem ent Location de m achines et d'équip. (nd)
Activités inform atiques Activités inform atiques (nd)
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es (nd)
1995 2000
Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Interm édiation financière Interm édiation financière
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Activités im m obilières Activités im m obilières (nd)
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Éducation Éducation
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Indus tries de fabrication n.c.a. Indus tries de fabrication n.c.a.
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Bois Bois
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Cons truction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires
Cons truction Cons truction
Santé et action s ociale Santé et action s ociale
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plas tiques
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Textiles , habillem ent, chaus s ures Textiles , habillem ent, chaus s ures
Agriculture, s ylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Cons truction autom obile Cons truction autom obile

0 10 20 30 40 50 60 70 80 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

97
Autriche - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Autriche - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000 Construction automobile


Machines de bureau et ordinateurs 117
Construction automobile Construction navale
Machines de bureau et ordinateurs Appareils de radio, TV et communication
Construction navale Fonderie de métaux ferreux
Appareils de radio, TV et communication Machines électriques n.c.a.
Fonderie de métaux ferreux Machines et matériel n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Caoutchouc et plastiques
Machines et matériel n.c.a. Instruments scientifiques
Caoutchouc et plastiques Ouvrages en métaux
Instruments scientifiques Produits chimiques, sauf pharmacie
Ouvrages en métaux Textiles, habillement, chaussures
Produits chimiques, sauf pharmacie Industries de fabrication n.c.a.
Textiles, habillement, chaussures Construction
Industries de fabrication n.c.a. Agriculture, sylviculture et pêche
Construction
Activités extractives
Agriculture, sylviculture et pêche
Minéraux non métalliques
Activités extractives
Santé et action sociale
Minéraux non métalliques
Papier, imprimerie et édition
Santé et action sociale
Électricité, gaz et eau
Papier, imprimerie et édition
Bois
Électricité, gaz et eau
Bois Cokéfaction, raffinage du pétrole
Cokéfaction, raffinage du pétrole Commerce de gros et de détail
Commerce de gros et de détail Postes et télécommunications
Postes et télécommunications Alimentation, boissons et tabac
Alimentation, boissons et tabac Transports et entreposage
Transports et entreposage Administration publique et défense
Recherche et développement 91
Administration publique et défense
Recherche et développement Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants Éducation
Éducation Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres serv. coll., sociaux et Location de machines et d'équipement
Autres services aux entreprises 70
Location de machines et d'équipement
Autres services aux entreprises Activités immobilières
Activités immobilières Activités informatiques 158
Activités informatiques Intermédiation financière
Intermédiation financière
-30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20
0 10 20 30 40 50 60 70
%
%

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

98
Autriche - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Autriche - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Recherche et développem ent Recherche et développem ent 91


Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age 70
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es
Interm édiation financière Interm édiation financière
Location de m achines et d'équipem ent 1995 2000 Location de m achines et
Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres s erv. coll., s ociaux et
Activités extractives Activités extractives 158
Activités inform atiques Activités inform atiques
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Activités im m obilières Activités im m obilières
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications
Éducation Éducation
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants
Santé et action s ociale Santé et action s ociale
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Cons truction Cons truction
Indus tries de fabrication n.c.a.
Indus tries de fabrication n.c.a.
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Textiles , habillem ent, chaus s ures
Agriculture, s ylviculture et pêche
Agriculture, s ylviculture et pêche
Caoutchouc et plas tiques
Caoutchouc et plas tiques
Bois
Bois
Cons truction et réparation de
Cons truction et réparation de navires
Machines électriques n.c.a.
Machines électriques n.c.a.
Appareils de radio, TV et
Appareils de radio, TV et com m unication
Fonderie de m étaux ferreux 117
Fonderie de m étaux ferreux
Machines de bureau et ordinateurs
Machines de bureau et ordinateurs
Cons truction autom obile
Cons truction autom obile
-25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20
0 2 4 6 8 10 12 14 16
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

99
Finlande - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Finlande - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000
Machines de bureau et ordinateurs
Construction automobile
Machines de bureau et ordinateurs Machines électriques n.c.a.
Construction automobile Machines et matériel n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Construction navale
Machines et matériel n.c.a. Caoutchouc et plastiques
Construction navale Instruments scientifiques
Caoutchouc et plastiques Fonderie de métaux ferreux
Instruments scientifiques Produits chimiques, sauf pharmacie
Fonderie de métaux ferreux Ouvrages en métaux
Produits chimiques, sauf pharmacie Textiles, habillement, chaussures
Ouvrages en métaux Appareils de radio, TV et communication 71
Textiles, habillement, chaussures Activités extractives
Appareils de radio, TV et communication Construction
Activités extractives Industries de fabrication n.c.a.
Construction Autres services aux entreprises
Industries de fabrication n.c.a. Minéraux non métalliques
Autres services aux entreprises Location de machines et d'équipement
Minéraux non métalliques Commerce de gros et de détail
Location de machines et d'équipement Cokéfaction, raffinage du pétrole
Commerce de gros et de détail
Papier, imprimerie et édition
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Agriculture, sylviculture et pêche
Papier, imprimerie et édition
Santé et action sociale
Agriculture, sylviculture et pêche
Bois
Santé et action sociale
Électricité, gaz et eau
Bois
Transports et entreposage
Électricité, gaz et eau
Postes et télécommunications
Transports et entreposage
Alimentation, boissons et tabac
Postes et télécommunications
Autres serv. coll., sociaux et personnels
Alimentation, boissons et tabac
Autres serv. coll., sociaux et Administration publique et défense
Administration publique et défense Intermédiation financière
Intermédiation financière Activités immobilières
Activités immobilières Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants Éducation
Activités informatiques 113
Éducation
Activités informatiques Recherche et développement
Recherche et développement -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50
0 10 20 30 40 50 60 %
%

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

100
Finlande - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Finlande - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age


Activités im m obilières Activités im m obilières
Recherche et développem ent Recherche et développem ent
Activités extractives Activités extractives
Bois Bois 113
Activités inform atiques Activités inform atiques
Location de m achines et d'équipem ent Location de m achines et d'équipem ent
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Agriculture, s ylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Éducation Éducation
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels 1995 2000 Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Interm édiation financière Interm édiation financière
Santé et action s ociale Santé et action s ociale
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques 71
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Textiles , habillem ent, chaus s ures Textiles , habillem ent, chaus s ures
Indus tries de fabrication n.c.a. Indus tries de fabrication n.c.a.
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plas tiques
Cons truction Cons truction -71
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Cons truction autom obile Cons truction autom obile
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux
Cons truction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires

0 2 4 6 8 10 12 -20 -10 0 10 20 30 40 50
% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

101
Danemark - Indice d’externalisation des biens à l'étranger par les Danemark - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services

1995 2000 Appareils de radio, TV et


Machines de bureau et ordinateurs
Appareils de radio, TV et communication Fonderie de métaux ferreux
Machines de bureau et ordinateurs Textiles, habillement, chaussures
Fonderie de métaux ferreux Construction navale
Textiles, habillement, chaussures Instruments scientifiques
Construction navale Construction automobile
Instruments scientifiques Machines électriques n.c.a.
Construction automobile Machines et matériel n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Ouvrages en métaux
Machines et matériel n.c.a. Caoutchouc et plastiques
Ouvrages en métaux Produits chimiques, sauf pharmacie
Caoutchouc et plastiques Bois
Produits chimiques, sauf pharmacie Industries de fabrication n.c.a.
Bois Minéraux non métalliques
Industries de fabrication n.c.a.
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Minéraux non métalliques
Construction
Cokéfaction, raffinage du pétrole
Agriculture, sylviculture et pêche
Construction
Alimentation, boissons et tabac
Agriculture, sylviculture et pêche
Transports et entreposage
Alimentation, boissons et tabac
Papier, imprimerie et édition
Transports et entreposage
Papier, imprimerie et édition
Hôtels et restaurants
Hôtels et restaurants
Santé et action sociale
Recherche et développement
Santé et action sociale
Recherche et développement Postes et télécommunications
Postes et télécommunications Commerce de gros et de détail
Commerce de gros et de détail Activités extractives
Activités extractives Électricité, gaz et eau
Électricité, gaz et eau Administration publique et défense
Administration publique et défense Autres serv. coll., sociaux et personnels
Autres serv. coll., sociaux et personnels Autres services aux entreprises
Autres services aux entreprises Activités informatiques 83
Activités informatiques Éducation
Éducation Location de machines et d'équipement
Location de machines et d'équipement Intermédiation financière
Intermédiation financière Activités immobilières
Activités immobilières
-50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40
0 10 20 30 40 50 60 70
%
%

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

102
Danemark - Indice d’externalisation des services à l'étranger par les Danemark - Croissance de l’emploi 1995-2000
industries de biens et services
Trans ports et entrepos age Trans ports et entrepos age
Activités extractives Activités extractives
Com m erce de gros et de détail Com m erce de gros et de détail
Pos tes et télécom m unications Pos tes et télécom m unications
Adm inis tration publique et défens e Adm inis tration publique et défens e
Éducation 1995 2000 Éducation
Minéraux non m étalliques Minéraux non m étalliques
Location de m achines et d'équipem ent Location de m achines et d'équipem ent
Interm édiation financière Interm édiation financière
Santé et action s ociale Santé et action s ociale 83
Activités inform atiques Activités inform atiques
Activités im m obilières Activités im m obilières
Recherche et développem ent Recherche et développem ent
Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels Autres s erv. coll., s ociaux et pers onnels
Électricité, gaz et eau Électricité, gaz et eau
Autres s ervices aux entrepris es Autres s ervices aux entrepris es
Alim entation, bois s ons et tabac Alim entation, bois s ons et tabac
Produits chim iques , s auf pharm acie Produits chim iques , s auf pharm acie
Indus tries de fabrication n.c.a. Indus tries de fabrication n.c.a.
Cokéfaction, raffinage du pétrole Cokéfaction, raffinage du pétrole
Papier, im prim erie et édition Papier, im prim erie et édition
Caoutchouc et plas tiques Caoutchouc et plas tiques
Agriculture, s ylviculture et pêche Agriculture, s ylviculture et pêche
Bois Bois
Ouvrages en m étaux Ouvrages en m étaux
Cons truction Cons truction
Ins trum ents s cientifiques Ins trum ents s cientifiques
Textiles , habillem ent, chaus s ures Textiles , habillem ent, chaus s ures
Machines et de m atériel n.c.a. Machines et de m atériel n.c.a.
Machines électriques n.c.a. Machines électriques n.c.a.
Machines de bureau et ordinateurs Machines de bureau et ordinateurs
Cons truction autom obile Cons truction autom obile
Appareils de radio, TV et com m unication Appareils de radio, TV et com m unication
Hôtels et res taurants Hôtels et res taurants
Cons truction et réparation de navires Cons truction et réparation de navires
Fonderie de m étaux ferreux Fonderie de m étaux ferreux

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40


% %

Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties Source : OCDE, base de données STAN.

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