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DEFINITION D’UNE CONTRAINTE ET D’UNE DEFORMATION EQUIVALENTES POUR

LES AMF ANISOTROPES: APPROCHES EXPERIMENTALE ET THEORIQUE


K. Taillard, S. Calloch
LMT Cachan, ENS Cachan / UMR CNRS 8535 / Paris VI
61, avenue du président Wilson 94235 Cachan Cedex
Téléphone : 01 47 40 53 97, Télécopie : 01 47 40 22 40
Adresse(s) électronique(s) : Karine.Taillard@lmt.ens-cachan.fr, Sylvain.Calloch@lmt.ens-cachan.fr
Christophe Bouvet
LGMT, Université Paul Sabatier
118, route de Narbonne 31062 Toulouse Cedex
Christian Lexcellent
Laboratoire de Mécanique Appliquée R. Chaléat, UMR CNRS 6604 / Université de Franche-Comté
24, rue de l’épitaphe 25000 Besançon
Mots clés : Alliage à Mémoire de Forme (AMF), pseudoélasticité, traction-torsion, contrainte et
déformation équivalentes, anisotropie, Cu-Al-Be

1 INTRODUCTION
Le comportement particulier des Alliages à Mémoire de Forme (AMF) est dû à une transformation
de phase solide-solide appellée transformation martensitique. Pour des températures supérieures à Af
(Austénite finish), lors de l’application d’une contrainte, on observe un comportement spécifique dû
au changement de phase, qui présente la particularité d’être réversible à la décharge. Ce phénomène
est appelé comportement pseudoélastique(Patoor et Berveiller (1994)).
Le comportement des AMF en 3D ne peut être calqué sur le cas 1D. On observe en particulier une dis-
symétrie entre le comportement en traction et celui en compression. Afin d’étendre en 3D le compor-
tement 1D des AMF, on introduit une surface de début de tranformation directe (austénite-martensite),
c’est à dire une contrainte seuil équivalente. D’autre part, Arbab Chirani et Patoor (2000) constatent
que l’allure de ces surfaces seuil est très affectée par le mode d’obtention (laminage, tréfilage) du
matériau.
A partir d’observations expérimentales, nous proposons une définition d’une contrainte équivalente
et d’une déformation de transformation équivalente associée pour les AMF tant isotropes qu’ani-
sotropes. Une détection de surface seuil en traction-torsion nous permet de valider cette contrainte
équivalente. D’autre part, on vérifie que la déformation de transformation équivalente est proportio-
nelle à la fraction volumique de martensite par une mesure de résistivité (Taillard (2003)).
Le matériau utilisé dans ces essais est un AMF de type Cu-Al-Be (cuivre 74,4 at%, aluminium 22,6
at%, beryllium 3 at%). Ses températures caractéristiques sont : As = 12o C, Af = 42o C, M s = 22o C,
M f = −6o C.

2 CONTRAINTE EQUIVALENTE
La définition de la contrainte équivalente de début de transformation σeq doit être capable de prendre
en compte les phénomènes connus et en particulier la dissymétrie traction-compression fréquement

observée. Par conséquent, σeq doit dépendre non seulement du second invariant σ mais également du
troisième invariant du tenseur des contraintes yσ .

2.1 Cas isotrope :


Pour un matériau isotrope, Bouvet et al. (2001) proposent une contrainte équivalente de la forme :
− −
σeq = σeq (σ, yσ ) =σ .g(yσ )

1
F IG . 1 – Allure des surfaces seuil F IG . 2 – Comparaison des contraintes
théoriques isotropes et anisotropes. seuil théorique anisotrope et
expérimentale.


où σ est la contrainte de von Misès et g(yσ ) une fonction de la forme :

arccos(1 − a(1 − yσ ))
g(yσ ) = cos{ }
3
avec a un paramètre matériau compris entre 0 et 1.

2.2 Cas anisotrope :


Pour un matériau anisotrope, nous proposons une extension de la contrainte seuil précédente :
− −
σeq = σeq (σ H , yσ ) =σ H .g(yσ )

où σ H est la déformation équivalente de Hill :
− q
σH = (H.dev(σ)) : dev(σ)

avec H le tenseur de Hill d’ordre 4 tenant compte de l’anisotropie du matériau. La fonction g(yσ ) est
la même que dans le modèle isotrope.
Pour H = 23 .I, où I est le tenseur identité d’ordre 4, on retrouve la formulation isotrope avec la
contrainte équivalente de von Misès.
En prenant un tenseur de Hill de la forme :

c 0 0 0 0 0 
 0 d 0 0 0 0 
3  0 0 d 0 0 0 
H = .
 
2  0 0 0 1 0 0 

 0 0 0 0 1 0 
0 0 0 0 0 1
on obtient les surfaces seuil de la figure 1

2.3 Validation expérimentale :


Afin de valider cette définition de la surface seuil, nous avons réalisé une détection de surface seuil
en traction-torsion sur des éprouvettes tubulaires minces de Cu-Al-Be obtenues par tréfillage. La ma-
chine d’essai utilisée est une machine asservie hydraulique de traction-torsion MTS. L’éprouvette est
maintenue à 50o C (température supérieure à Af) dans une enceinte thermique ; un thermocouple soudé
sur l’éprouvette ferme l’asservissement en température. Une rosette à 45o collée sur l’éprouvette per-
met de mesurer les déformations axiale et de cisaillement. La cellule d’effort de la machine mesure
l’effort et le couple appliqués.

2
Pour notre matériau, qui est tréfillé, on choisit un tenseur de Hill de symétrie cubique (en notation de
Voigt modifiée) :

1 0 0 0 0 0 
 0 1 0 0 0 0 
3  0 0 1 0 0 0 
H = . 
0 0 0 b 0 0 

2 
 0 0 0 0 b 0 

0 0 0 0 0 b
Pour le calcul de la contrainte équivalente théorique, les coefficients a, b, σeq sont évalués à partir des
contraintes seuil expérimentales en traction, compression et torsion. On détermine :a=0.62, b=0.353,
σeq =155 MPa ; et on obtient finalement la figure 2.
La bonne coı̈ncidence entre les deux courbes permet de valider la définition de la contrainte équivalente
choisie.

3 DEFORMATION DE TRANSFORMATION EQUIVALENTE


De nombreux auteurs (Leclerq (1995), Juhasz et al. (2003), Helm et Haupt (2003)) ont postulé qu’il
existe une relation du type kεtr k = γ.z où kεtr k est un scalaire représentant le tenseur de déformation
de transformation et z la fraction volumique de martensite. A ce stade, un choix apparaı̂t pertinent
qui est de prendre : kεtr k = εtr tr
eq où εeq est la déformation de transformation équivalente. Seul Vacher
(1991) a validé cette relation dans le cas 1D.
Pour valider cette relation, après avoir défini εtr eq nous avons réalisé des essais de traction-torsion
proportionnels sur le même CuAlBe, durant lesquels nous avons mesuré la résistance de l’éprouvette.

3.1 Construction de la déformation de transformation équivalente


On souhaite ici construire une déformation de transformation équivalente associée à la contrainte
équivalente que l’on vient de définir. Pour cela, il faut que toute réponse à un chargement proportion-
nel soit identique dans un graphe (εtr eq ,σeq ). Ce choix revient à dire qu’il doit y avoir égalité entre la
.
puissance de transformation de phase sous. chargement proportionnel, P tr = σ :εtr , et la puissance
tr
équivalente de transformation Peq = σeq . εtr
eq .

. .
tr
Peq = σeq . εtr tr
eq = σ :ε = P
tr

A cette première contrainte vient s’ajouter le fait que l’on considère la règle de normalité :
. . ∂f1t
εtr =λ .
∂σ
avec f1t = σeq − R − σ0 la surface seuil de transformation austénite-martensite.
Pour le cas isotrope on retrouve les résultats de Bouvet et al (2003) :

εtr
εtr
eq = q
g(yσ )2 + 9.(g 0 (yσ ))2 .(1 − yσ2 )

Pour le cas anisotrope, avec les mêmes hypothèses, on obtient finalement que :
− H
εtr
εtr
eq = q
G(yσ , a, H)

où G est une fonction de l’anisotropie H, de la dissymétrie a et de la direction de chargement yσ


(Taillard (2003)).

3
3.2 Validation expérimentale
Les conditions d’essai sont sensiblement les mêmes que dans le paragraphe précédent. La résistance
de l’éprouvette est mesurée par un appareil dédié appelé ”suiveur de fissures” pendant l’essai. Comme
les deux phases (austénite et martensite) ont des résistivités différentes, cette mesure permet de
connaı̂tre en permanence la fraction volumique de martensite dans l’éprouvette.
La machine est asservie en déformation ; dans le plan (ε, √γ3 ) on réalise différents trajets proportion-
nels.
Pour chacun d’entre eux, on trace l’évolution de la fraction volumique de martensite en fonction de
εtr
eq . Le résultat est donné figure 3.

F IG . 3 – Relation entre la fraction volumique de martensite et εtr


eq .

Aux bruits de mesure près, l’évolution de z en fonction de εtr eq est bien linéaire pour chacun des essais
proportionnels réalisés. D’autre part les courbes ont des pentes légèrement différentes. Cela peut être
dû, soit au fait que γ dépend de la direction de chargement, soit à l’effet d’histoire dans le matériau.
Pour remédier à ce problème, il faudrait tenter des essais avec une éprouvette par essai. On peut quand
même déterminer une valeur approchée de γ :
γ = 3, 3%

4 PERSPECTIVES
Les ouvertures de ce travail sont de deux types : à court terme, il est envisagé de valider la relation
εtr
eq = γ.z en non proportionnel sur l’alliage Cu-Al-Be et également sur un matériau isotrope de
type Ni-Ti. A plus long terme, nous souhaiterions étendre le modèle aux sollicitations thermiques et
mécaniques couplées, afin de rendre compte des propriétés des AMF autres que la pseudoélasticité.

REFERENCES
Arbab Chirani S., Patoor E., ”Influence of the crytallographic texture on transformation surfaces in
shape memory alloys”, The third Japan-France seminar on Intelligent Materials and Structures,
(2000).
Bouvet C., ”De l’uniaxial au multiaxial : comportement pseusoélastique des alliages à mémoire de
forme”, thèse de doctorat, (2001), Université de Franche-Comté.
Bouvet C., Calloch S., Lexcellent C., ”A phenomenological model for pseudoelasticity of shape me-
mory alloys under multiaxial proportional and nonproportional loadings”, Eur. J. Mech., à paraı̂tre.
Helm D., Haupt P., ”Shape memory behaviour : modelling within continuum thermomechanics”, Int.
J. Sol. and Struct., (2003), pp.827-849.
Juhasz L., Hesebeck O., Andrä H., ”Thermo-mechanical modelling of the reorientation in shape me-
mory alloys”, J. Intel. Syst. and Struct., (2003).
Leclercq S., ”De la modélisation thermomécanique et de l’utilisation des alliages à mémoire de
forme”, thèse de doctorat, (1995), Université de Franche-Comté.
Patoor E., Berveiller M., ”Technologie des alliages à mémoire de forme”, Hermès, (1994).
Taillard K., ”Validation expérimentale d’un modèle de comportement pour les alliages à mémoire de
forme”, mémoire de DEA, (2003), ENS Cachan.
Vacher P., ”Etude du comportement pseudoélastique d’alliages à mémoire de forme Cu-Zn-Al poly-
cristallins”, thèse de doctorat, (1991), Université de Franche-Comté.

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