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Ce document fait partie du compte-rendu des d’expériences médiatiques au Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la

scène (LANTISS) sous la tutelle du professeur Robert Faguy dans le cadre de la recherche-création intitulée « Le monde n’arrête pas : Proposition
d’une écriture intermédiale. Recherche-création inspirée du conte David de Julieta Pinto » au programme de Doctorat en Littérature et arts de la
scène et de l’écran de l’Université Laval par Paula Rojas Amador. Directeur : M. Luis Thenon.

4. Faire une composition scénique qui entrelace la proposition dramaturgique textuelle,


l’espace, l’éclairage, le son, et l’image.

Activités
-Revoir la composition de l’espace.
-Faire une composition préliminaire des actions de la marionnette

-Reconsidérer les liens entre les personnages, leurs actions et la situation dramatique.
-Valider la relation de l’ensemble des écritures employées ainsi que les transitions.
-Proposer une composition de la mise en scène ainsi que des variantes, possibilités et limites.

Dans cette étape, le travail était concentré sur la précision des transitions pour atteindre une
cohérence dramaturgique entre les sons, les voix, les personnages, l’espace, le temps et la
situation dramatique. Nous avons introduit certains sons qui puissent aider le spectateur à
comprendre les actions exécutées par les personnages et les réactions produites. Il faut dire qu’il
s’agit d’une relation entre une marionnette, deux personnages représentés par la vidéo (Michelle et
le chat), et un autre représenté par le son : la mère. Cette diversification des présences nous incite
à faire ressortir la corporalité, les relations entre les présences et les moyens de manifester leurs
actions et leurs gestes. Un des exemples les plus clairs pour nous survient quand Michelle entre
dans l’espace. Dans le texte, nous avons proposé que Michelle commence à toucher les affaires
de David, que David mette le jeu sur pause pour demander à Michelle d’arrêter de bouger pour le
laisser se concentrer sur son jeu. Concrètement, il a été constaté que le marionnettiste ne
réagissait pas parce que les indices du déplacement de Michelle dans l’espace n’étaient pas assez
clairs et suffisants. Alors nous avons placé un petit ballon de basketball à l’endroit où joue
Michelle, nous l’avons accompagné d’un son de ballon qui rebondit et d’un éclairage qui va et vient
chaque fois que Michelle lance le ballon sur le sol. Cet ensemble de ressources vient à donner vie
à une des actions, ce qui clarifie la situation proposée au spectateur.

Également, nous avons intégré et validé l’efficacité des autres sons, tels que celui de la pluie, celui
de Michelle qui frappe à la porte et celui de la porte qu’elle ouvre, ainsi que plus de sons de
miaulement. Dans le cas du chat, par exemple, le chat se déplaçait d’un endroit à un autre et l’on
Ce document fait partie du compte-rendu des d’expériences médiatiques au Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la
scène (LANTISS) sous la tutelle du professeur Robert Faguy dans le cadre de la recherche-création intitulée « Le monde n’arrête pas : Proposition
d’une écriture intermédiale. Recherche-création inspirée du conte David de Julieta Pinto » au programme de Doctorat en Littérature et arts de la
scène et de l’écran de l’Université Laval par Paula Rojas Amador. Directeur : M. Luis Thenon.

pouvait suivre son parcours en observant les traces de pattes, mais cette action s’est révélée
difficile à percevoir et pas suffisamment claire, c’est pourquoi nous avons ajouté quelques
miaulements avant et pendant le déplacement pour mettre l’action en évidence. Ainsi, pendant ce
processus d’ajustement du temps, nous avons constaté que ce qui est fondamental, c’est la
relation entre la vidéo, les sons et les actions des personnages pour que la scène fonctionne aux
niveaux sensoriel, esthétique et significatif.

D’autres liens ont été établis entre le son et l’image, par exemple, quand le son de l’horloge
commence et que celle-ci s’illumine, de même pour la boite à musique et la radio. Il faut considérer
que le dispositif proposé et la disposition des haut-parleurs nous ont aidée à jouer avec la place
des objets et le son qui vient d’eux. Ainsi, le lien entre son et image crée une référence pour le
spectateur, attire leur attention et ainsi commence à s’établir une logique ou une convention pour
eux, qui assure la relation du son et de l’image proposés dans la création.

Pour ce qui touche Michelle, nous avons traité ce personnage presque avec les mêmes principes
que le théâtre d’animation : nous avons d’abord identifié les actions que Michelle doit faire pour
concevoir sa matérialité. En partant de quelques principes du théâtre d’animation, Michelle a une
respiration, une échelle, un axe et un rythme gestuel qui la construisent en tant que personnage et
qu’il faut respecter à tout moment de la présentation pour que cela soit crédible, dans la
convention théâtrale établie. De plus, Michelle prend vie grâce à la relation entre le son, le texte,
l’image et la marionnette, car le fait qu’elle parle, qu’elle bouge son corps et ses bras lui donne une
caractérisation, mais ne suffit pas : il faut la mettre en situation.

Pour ce qui est du travail du marionnettiste, il faut d’abord considérer que son travail est le seul qui
ne soit pas automatisé. Le reste des éléments respectent un timeline : ils commencent et se
terminent exactement au même moment à chaque représentation, alors le marionnettiste doit faire
preuve de précision ou assurer une certaine improvisation. Pour ce faire, il s’est familiarisé avec le
texte, il a étudié les didascalies, il a observé et écouté l’ensemble de la séquence sans son
intervention, puis a fait des répétitions. Les répétitions nous ont parfois amenée à faire des
changements de temps dans le texte, c’est-à-dire raccourcir ou augmenter le temps pour que les
Ce document fait partie du compte-rendu des d’expériences médiatiques au Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la
scène (LANTISS) sous la tutelle du professeur Robert Faguy dans le cadre de la recherche-création intitulée « Le monde n’arrête pas : Proposition
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scène et de l’écran de l’Université Laval par Paula Rojas Amador. Directeur : M. Luis Thenon.

actions soient efficaces, ou parfois à intégrer une action, comme ce fut le cas du ballon de
Michelle.

Quand on commence à regarder la séquence, on se rend compte des détails à ajuster ou à


justifier, tels que : pourquoi la manifestation de l’horloge n’est pas présente pendant toute la
séquence alors que la pluie reste? Le son du ballon avec lequel joue Michelle doit arrêter après la
parole de David et pas avant, de même pour le son de la radio. De plus, entre certaines répliques,
il y avait des délais qui brisaient la dynamique de la situation dramatique ou au contraire, parfois,
un peu plus de temps aurait pu appuyer la situation.

Un jour avant la présentation publique de ce laboratoire, nous avons eu un problème avec le son
et diverses fiches de sons étaient introuvables, si bien qu’il y a eu un empressement et un travail
important à fournir au dernier moment. Cela nous rappelle que nous devons constamment faire
une sauvegarde de notre travail à plusieurs endroits, assurer l’organisation des fichiers et avoir un
timeline actualisé pour faire face à des situations inattendues comme celle-ci.

Pendant la présentation publique, le travail a été reçu d’une façon très positive. Les enfants
présents ont été captivés. En parlant avec eux après la présentation, il a été évident que l’histoire
leur a paru claire. Ils ont facilement répondu à mes questions : À quoi joue David? À des jeux
vidéo. Que veut faire Michelle? Jouer à autre chose. Que se passe-t-il dehors? Il pleut. Une enfant
a exprimé que selon elle, malgré que la petite fille ne sourie pas beaucoup, elle était certaine de sa
gentillesse. Pour quelques spectateurs, la marionnette a beaucoup attiré l’attention. Pour d’autres,
l’ensemble était remarquable et pour d’autres encore, c’est la petite fille qui ressortait. Dans le cas
des enfants, bien que nous ne puissions le vérifier dans notre travail, il est intéressant de se
demander comment eux qui sont habitués au contexte numérique ont vécu et reçu la présence de
la marionnette qui bougeait en direct par rapport à l’image virtuelle qui bougeait aussi, mais dont ils
savent que c’est une simple image. Les personnes qui connaissaient notre processus ont
également parlé de la relation avec le dernier laboratoire, elles ont posé des questions sur les
raisons des changements, ont demandé pourquoi ce n’était pas un parcours et ce qu’était le cœur
de ce laboratoire. D’autres personnes étaient intéressées à connaître la suite de l’histoire : qu’est-
Ce document fait partie du compte-rendu des d’expériences médiatiques au Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la
scène (LANTISS) sous la tutelle du professeur Robert Faguy dans le cadre de la recherche-création intitulée « Le monde n’arrête pas : Proposition
d’une écriture intermédiale. Recherche-création inspirée du conte David de Julieta Pinto » au programme de Doctorat en Littérature et arts de la
scène et de l’écran de l’Université Laval par Paula Rojas Amador. Directeur : M. Luis Thenon.

ce qui se passe après? D’autres encore se sont intéressées à la complexité de l’orchestration des
divers langages employés. Aussi, certaines personnes se sont souvent interrogées sur le statut
du personnage de Michelle, elle est réelle? Cela nous fait penser au processus de création du
texte dramaturgique. Dans une des versions, Michelle était une amie invisible de David, créée
après la mort de sa grand-mère en substitut de sa présence. Possiblement, des traces de cette
version ont été ressenties. D’ailleurs, cette interprétation justifiait la présentation de Michelle sous
forme d’image virtuelle.

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