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Chapitre XI : Pathologie: et: entretien

Figure XI. 1 : Rapport entre famille de dégradation et couche de chaussée.

Ces dégradations différent par leurs localisations (superficielles ou structurelles), formes et


caractères d’évolution.

Un inventaire des différents groupes de dégradations, ainsi que les types de chaussées (souples
ou rigides) qu’elles affectent sont présentées dans la figure suivante.

Figure XI.2 : Les principaux groupes de dégradations.

NB:
(1) : Dégradation qui affecte la structure souple ;
(2) Dégradation qui affecte la structure rigide ;
(3) Dégradation qui affecte les deux types de structure.

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Chapitre XI : Pathologie et entretien

Introduction :

Ce chapitre a pour but de familiariser le lecteur avec la pathologie des routes et leur entretien.

Une classification des différents types de dégradation des chaussées, ainsi que leurs causes, sont
présentées.

L’étude des dégradations est abordée sous le double aspect de la classification et de la


terminologie et en prenant en compte les éléments essentiels : types d’inconfort, localisation de
la dégradation, son intensité et son évolution.

Une fois construite, une route se dégrade en fonction de plusieurs facteurs, et plus particulièrement
: le trafic, le climat et les effets liés au mauvais fonctionnement des systèmes de drainage.

La description précise des désordres existant sur une chaussée est incontestablement un des
éléments qui doivent entrer en ligne de compte pour !’établissement du diagnostic portant
notamment sur la nécessité d’un renforcement et le choix de la technique d’entretien.

L’entretien des routes doit être fait en fonction de cinq nécessités que l’on peut classer par ordre
d’importance décroissant :

- Maintenir le passage de trafic dans les conditions les plus favorables (fluidité et continuité du
trafic).

- Sauvegarder la sécurité des véhicules.

- Conserver au patrimoine routier sa pérennité en veillant au bon état des éléments qui
conditionnent la durée de vie de la chaussée.

- Protéger le confort des usagers.

- Ne pas laisser se dégrader le bon aspect de l’ensemble formé par la route et ses abords.

Ces cinq objectifs peuvent être atteints à peu près simultanément, en conservant à la route les
caractéristiques qui lui ont été données à l’origine par son constructeur : chaussée résistante et
unie, abords de la route propres et dégagés et ouvrages solides.

Cependant, les moyens des services d’entretien étant toujours limités, ceux-ci doivent être
utilisés en fonction de l’ordre de priorité correspondant à celui des cinq impératifs.

XI.1 Dégradations des chaussées :

XI. 1.1 Présentation :

L’analyse des différents aspects de dégradations a permis de les classifier en cinq familles : les
fissurations, les déformations, les arrachements, les remontées des matériaux et les usures du
revêtement.

.L a figure XI. 1 représente les relations liant les différentes familles de dégradations, et la nature
des couches où elles se manifestent.

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Chapitre XI : Pathologie et entretien

- Chaussés souple: un effritement du bord de la chaussée au niveau des accotements, dû à


l’abaissement du niveau des accotements et à la circulation des véhicules sur les bords de la chaussée.

Figure XI.4 et photo XI.2 : épaufrure sur chaussée souple .

La cassure : c ’est une fissuration complète de la dalle de béton. On distingue :

٠Les cassures transversales : dues au tassement du sol de fondation.

- Les cassures en coin : dues à l’application d’une surcharge en un point faible appelé « coin ».

- Les cassures en diagonale : à la suite de l’insuffisance de l’épaisseur de la dalle, ou si le sol de


fondation se tasse.

b/Les déformations ;

Le passage d ’une charge roulante sur une chaussée provoque une déformation dans sa structure,
en partie réversible et en partie irréversible.

Les déformations se caractérisent par leur localisation, leur forme et leur dimension.

L ’affaissement .٠ il se caractérise par un tassement de la chaussée, et se localise soit en rive soit


en pleine voie. On distingue :

- L ’affaissement longitudinal ;

- L ’affaissement transversal ;

- L ’affaissement longitudinal en rive de revêtement : il se localise sur les rives de la chaussée


revêtues en bordure des accotements non revêtues. Il évolue rapidement lors de la saison des pluies,
conduisant à la destruction des rives de la chaussée.

L’affaissement des rives peut parfois causer la formation d ’une cuvette sur le bord de la chaussée
d’un bourrelet de matériaux.

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Chapitre XI : Pathologie et entretien

a/Les fissurations :

Les chaussées de différentes natures sont souvent l’objet de fissures dont les causes sont
extrêmement variées. Suivant le type de chaussée et l’origine de la fissuration, ces fissures
peuvent prendre des formes très variées. Les fissures peuvent affecter la surface de la chaussée ainsi
que son corps. On distingue :

Les fissures longitudinales ‫ ؛‬parallèles à l’axe de la chaussée (souvent dans les traces des roues
ou en bord de revêtement).

Les fissures transversales : perpendiculaires à l’axe de la chaussée.

Les fissures maillées : fissures qui se croissent en découpant la surface de la chaussée en


éléments de tailles variables allant jusqu’au faïençage (maille serrée).

Les fissurations évoluent notamment s’il y a une destruction générale ou localisée de la chaussée.

Photo XI. 1 : Faïençage .

L ’ép aufrure : ce type de dégradation affecte les structures souples, ainsi que celles rigides.

- Chaussée rigide : un effritement du bord de la dalle au niveau du joint, dû à la fragilité de ce bord


par rapport à la multitude des charges lourdes.

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Chapitre XI : Pathologie et entretien

Figure XI. 7 et photo XI.5 : bourrelet longitudinal .

La flache : c’est une dépression locale, souvent de forme arrondie. Elle est généralement due à
un défaut de portance du sol.

La tôle ondulée : c’est une ondulation perpendiculaire à l’axe de chaussée. Elle se manifeste sur
certains revêtements épais très sollicités, ainsi que dans les fortes pentes.

c/ Les arrachements :

L’instabilité de la chaussée, due aux actions mécaniques, environnementales et aux erreurs de


construction, conduisent à l’apparition des problèmes d’arrachements.

On distingue :

La pelade : c ’est une dégradation plus ou moins localisée, caractérisée par le décollement total de
la couche de roulement.

Le nid de poule : cette dégradation affecte le corps de chaussée par enlèvement des matériaux,
en formant une cavité quasi arrondie. Elle n’a pas de localisation précise, parfois à proximité des
fissures, d ’affaissements, de bourrelets ou de zones de ressuage. L’évolution du nid de poule se
manifeste par un agrandissement progressif de trous et formation d’autres nids de poule.

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■■'■**fai
Photo XI.6 : Nid de poule .

191
Chapitre XI : Pathologie et entretien

Figure XI.5 et photo XI.3 : Affaissement de rive.

L ’orniérage : c ’est une déformation permanente longitudinale, et se localise suivant les traces
de roues des véhicules. On distingue :

- Les orniérages à petit rayon : affectent la couche de roulement.

- Les orniérages à grand rayon : affectent toute la structure de chaussée.

Si l ’eau peut pénétrer dans le corps de chaussée, l’orniérage évolue par approfondissement
rapide des affaissements et rupture de la chaussée lors de la saison des pluies.

Figure XI.6 et photo XI.4 : orniérage.

Le bourrelet : c ’est une déformation vers le haut (positive) qui affecte la surface de chaussée.
On distingue :

- Les bourrelets transversaux : se manifestent dans les zones de freinage.

- Les bourrelets longitudinaux : se localisent généralement en bordure des traces des roues.

Le plus souvent, le bourrelet est associé à un affaissement. L’évolution du bourrelet conduit à la


destruction progressive de la chaussée.

190
Chapltre XI , Pathologie et entretien

Figure XL10 et photo XU : Ressuage

el Les usures de la surface de roulemant :

Le gla age : C'est l'usure de la couche de roulement, soit par usure des gravillons de rev!tement
sans qu'ils soient arraches, soit par enfoncement des gravillons dans le support.

La tete de chat : II affecte les deux types de chaussee, souple et rigi,de C' est une usure tres
avancee du rev!tement qui conduit a I' apparitionde pierres dures en relief.

Xl 1.2 Causes de degradation :

Pour ehaque type de degradation, on presente les causes principales sous forme d' un tableau.

Degradations Cames

1/ Fissurations , Pour les structures souples :

g Mauvaise qualite des matertaux.


g Mauvaise mise en <l!uvre,
t Epaisseur insuffisante de la chaussee par rapport
au traf,ic
t Retrait (couche de base traitee au ciment)
t Age de la chaussie,
, Pour les structures rigldes :

Absence du joint dans le sens axial.


g Mauvaise composition du beton,
► rore de rive Degradation des accotements « marche
d' escalier ».
Action de l'eau.
Compactage insuffisant des rives (enro )-
g Largeur insuffisante de la chau.sw.

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Chapitre XI : Pathologie et entretien

Le plumage : il se caractérise par un arrachement des gravillons de revêtement, et se localise


suivant les traces des roues des véhicules. Le plumage s’évolue par arrachement des gravillons,
qui rend le revêtement plus glissant et dé plus en plus perméable.

Le peignage : c ’est l’arrachement des gravillons parallèlement à l’axe de la route sur des
grandes longueurs. Par manque d’entretien rapide, l’imperméabilité sera mal assurée et il y a

Figure X1.9 et photo XI.7 : Peignage .

Le désenrobage : se caractérise par un décollement de la pellicule de mastic (liants + fines)


enveloppant le matériau enrobé. L’évolution d’un désenrobage entraîne la perméabilité de l’enrobé.

Le décollement : c ’est une rupture d ’adhésion entre la couche de surface et le corps de chaussée.

c٧ Les remontées :
Elles proviennent généralement du corps du chaussée et affectent la couche de roulement.

Les remontées d’eau et d’argile : Sous l’effet du trafic, des venues d’eau ou de fines se percolent
à la surface de la chaussée. Ces remontées accentuent les dégradations de surface (nid de poule,
plumage ... ).

Le ressuage : C ’est l’apparition d’un excès de liants, sur une zone localisée ou sur la totalité de
la surface. L’évolution du ressuage conduit au décollement et à l’arrachement du revêtement,
lors du passage des véhicules. De plus, le ressuage amorce l’apparition de nid de poule.

192
·.•....·. ·. -:·:

Mise en a:uvre par conditions. a o heti lleS


defavorables. . .·. \ \ .
►Desenrobage · Attaque du liant « hydrocarbone >> par•·uri prt>duit
chimique (Argile, sel ... ).
Mauvaises conditions
humide). . . . .· .•.···•
►Decollement Gonflement OU retrait des materiaux de la couch.
de base.
4/ Remontees

►Remontees d' eau et d' argile Perte de cohesion au sein d'une chaussc:':e fond&
sur un sol argileux OU gorge d' eau.
►Ress uage Dosage en liant trop eleve.
Liant non adapte.
Utilisation d'un liant mou ou (et) la presence d'une
forte chaleur.
5/ Usures de la surface de
revetement

Usure des gravillons de revetement sans qu'ils


soient arraches (utilisation des granulats polissables).
Enfoncement des gravillons dans le support (!ors
des fortes chaleurs le liant et le mortier recouvrent en
totalite les gravillons).

► Tete de chat Disparition partielle des materiaux en surface par


usure.

Tableau XL l : Types de degradation et causes probables.

Xl.2 Les differents types d'entreiie :


Il faut distinguer plusieurs scirtes d' entretien :

XI.2.1 L'entretien preventif(ou courant) :

II est constitue par des operations locales, rendues necessaires par !'apparition de certaines
degradations. Ce type d'entretien fait appel a des procedes manuels utilisant des outils simples.

L'entretien preventif est fait clans le but d'atteindre Jes trois objectifs suivants :

- La conservation et !'adaptation de la structure.


- Le maintien des conditions de securite et d confon.
- La conservation de l'integrite de la couche de surface.

Compte tenu de la nature de la chaussee et de l'evolution de la degradation a une certaine


echeance, l'entretien preventifpermet d'assurer en moyenne un niveau.de service acceptable.

La demarche presentee dans la figure suivante doit permettre, a


partir des indicateurs d'etat
releves sur la chaussee, de determiner les travaux d' entretien souhaitables.
195

.i.
Chapitre Xl : ?atbologie et entretien

2/ Deformations l
►Affaissement longitudinal
.> , Portance insuffisante du sol-support ou du corps
suivant l'axe. de chaussee. .
Sous dimensionnement localise du corps de
chaussee.
StabiJite insuffisante du revetement (enrobes).
Accotements.insuffisants ou non revetus.

► Affaissement longitudinal de Insuffisance de la stabilite d'enrobes.


rive. Sous dimensionnement du corps de chaussee.
►Omierage a petit rayon . Portance insuffisante du sol-support ou du corps
►Omierageagrand rayon de chaussee par rapport au trafic.
· Fatigue de la chaussee causee par une circulation
. lourde et lente.

Eau : perte de portance du corps de chaussee.


Materiaux : qualite insuffisante.
►Bourrelet longitudinal Mise en reuvre : compactage insuffisant
Trafic : passage des vehicules trop lourds pour
l'epaisseur de la chaussee. ·
· Fluage des enrobes sur toute la surface clans Jes

. ►BourreJet transversal
zones de freinage.
. Defaut de portance localise (pocbe d'argile
humide).
. Perte de cohesion localis la couche de base.
Tassement differenticl du materiau ayant servi au
rebouchement du nid de poule.

►Flachc Deformation de la .couche. de base par defaut de


profilage avant la pose de rev8tement.
Manque de stabilite d' enrobes.

►Tole ondulee Insuffisance d'epaisseur ou de compacite du tapis


d'enrobe. ·

3/ Arrachenrent

►Pelade · Qualite insuffisante des materiaux de chaussee.


Arrachement des materiaux lors du passage des
vehicules.
► Nid de poule · Stade1inal de fare age ou d' une flache.
La permeabilite de la couch de roulement.

Une mise en reuvre defectueuse.


► Plumage Un mauvais accrochage (enduit).
Un sous-dosage en bitume (enrobe).

►Peignage Mauvais fonctionnement du materiel de repandage


lors de la mise en <euvre de renduit, qui se traduit par
un manque de liants ou de e:ravillons.

194
Chapitre XI : Pathoio,L‫؛‬e et enfretien

XI.2.4 La réhabilitation :

La réhabilitation doit être toujours précédée d'une Campanie d’auscultation qui consiste'' à':.'
étudier l’état des routes, et ceci dans le but de définir les sections sur lesquelles il faut intervenir
et la nature des travaux à réaliser.

La démarche de réhabilitation se situe entre l:entretien courant et le renforcement lourd.

Par rapport au renforcement lourd, la réhabilitation présente plus de risques mais elle les adaptC
plus étroitement au volume et à la nature des trafics concernés.

Le coût de la réhabilitation est de 5 à 10 fois moins élevé que ce'lui du renforcement lourd.

XI.3 Classification des opérations d’entretien :

XI-3.1 L’entretien des abords, des ouvrages de drainage et de la signalisation :

aJL ’entretien des accotements :

Il est important que l’écoulement de l’eau provenant de la chaussée ne soit pas gêné. D n c , pour
éviter l’obstruction des évacuatiOns d’eau et 1élévation du niveau des accotements.de la
chaussée au dessus de celui-ci, on doit empêcher les dépôts sur les abords de. la route'.'

b/ L ’entretien desfossés :

L’entretien courant des fossés doit tendre à améliorer la fonne du fossé^ ainsi que l’extraction
des matériaux inutilisables sur la chaussée pour ne pas gêner le drainage de l'ensemble de là
route.
d La signalisation :

L’entretien courant des signalisations se limite à leur remise en état et d’autres réparations
minimes.

La durabilité des peintures sur chaussées peut varier de quelques semaines pour les rues des
villes jusqu’à six mois pour les routes en rase compagne.

XI.3.2 L’entretien des routes non revêtues :

a/L'entretien préventif:

L’entretien d ’une chaussée en terre est plus complexe que celui d’une chaussée bitumée.

L’entretien consiste essentiellement à reprofiler périodiquement la chaussée .avec une cadence


telle que les ondulations n’atteignent jamais tme amplitude inacceptable, n conqwrte la reprise
des matériaux rejetés sur les bords de la plateforme et leur réglage SUT la chaussée. La tôle
ondulée en formation doit être supprimée avant que les matériaux qui la constituent ne soient
compactés par la circulation.

Le rebouchage des nids de poule a pour but de rendre à la chaussée.son bon état..de surface initial
(l’I ^ l ) . ...

٦٦٦
Chapitre X I : Pathologie et entretien

Figure XI. 11 : Démarche d’un entretien préventif.

XI,2.2 L’entretien curatif (périodique^ :

Il concerne les opérations sur des sections entières, que les agressions climatiques et le trafic
auront usées, au bout d’un certain temps.

En plus des objectifs classiques de l’entretien préventif, l’entretien curatif a pour objet de :

٠Palieraux insuffisances apparentes des chaussées.


- Conserver un bon indicateur d’état.

Figure XI. 12 : Démarche d’étude d’un entretien curatif.

XI.2.3 L’entretien d’urgence ;

C ’est l’entretien non programmé exercé en cas de catastrophe naturelle (inondations,


éboulements, ravinements...) qui coupe la route. Ce type d’entretien exige des dispositions
budgétaires et des procédures d’actions spéciales.

196
■' Chapitré XI : Pathofogie et entretien

- à maintenir ou à restaurer une bonne qualité de surface, et par conséquent de bonnes conditions
de confort et de sécurité.

- à empêcher la dégradation du corps de chaussée en maintenant ou en restaurant


rimperméabilité du revêtement.

Il faut distinguer plusieurs sortes d’entretien:

a/ L ,entretien courant ( point à temps) :

a i / La définition de la tâche:

Le point à temps consiste à effectuer des réparations sur des dégradations :

- De tous types, mais localisées.

- De dimensions réduites.

1.1permet d’améliorer localement :

- L’état de la surface de la chaussée.

- Le corps de chaussée.

Les réparations doivent être réalisées à temps pour éviter l’augmentation des dégradations, qui
rend la circulation dangereuse et entraîne la destruction de la chaussée. :

Le point à temps demande des moyens simples, mais :

- il permet une grande rapidité d’intervention.

- il comporte des opérations très diverses.

a2ZLes différents types d ’opérations:

Pour chaque type de dégradation, il existe un mode de réparation particulier :

- le sablage sur ressuage.

- le colmatage des fissures et arrachements.

- le reprofilage des affaissements.

- le curage et le rebouchage des nids de poule.

- l’écrêtage des bourrelets.

Pour les réparations de surface, on utilisera des liants bitumineux, des sables et des gravillons
répandus en couches successives.

199
Chapitre XI : Pathologie et entretien

Dés que l’on constate qu’un trou s’est formé, il faut le reboucher avec les matériaux disponibles
afin d’éviter son évolution et Ja naissance d ’autres trous.

b/ L,entretien périodique :

Quelque soit l’entretien courant dont elle est l’objet, une route en terre se dégrade
inévitablement. Les balayages, mêmes s’ils sont fréquents, n’empêchent pas dans tous les cas la
formation de tôles ondulées et de nids de poules.

Quand les ondulations et les autres irrégularités ont atteint un stade avancé, il faut, en premier
objectif, les décaper entièrement et sur toutes leurs hauteurs.

Après ce décapage, les matériaux meubles doivent être répandus sur la route. Il faut aussi
répandre les matériaux qui ont été entraînés sur les accotements par le ruissellement de surface
ou par toute autre cause.

La fréquence du reprofilage périodique dépend de plusieurs facteurs, on en cite l’intensité et la


nature de la circulation ainsi que la qualité des matériaux de surface. On peut considérer qu’un
reprofîlage est nécessaire après le passage de 1000 à 2000 véhicules.

Le retardement de l’opération de rechargement peut provoquer une déperdition excessive des


éléments fins de cohésion, ainsi que la pollution de la plate-forme des matériaux de surface par le
sol ; choses qui les rend inutilisables en surface à tel point que leur décapage et leur évacuation
deviennent obligatoires.

La périodicité du rechargement dépend des facteurs suivants :

- Le niveau de circulation.

- La catégorie de la route.

- La nature des matériaux.

٠ Le climat.

Le rechargement est nécessaire pour chaque chaussée tous les 2 à 5 ans.

XI.3.3 L’entretien des routes revêtues :

Les routes de cette catégorie ont reçu un revêtement, généralement hydrocarboné, en raison de
leur importance et de leur trafic plus élevé. Elles représentent un investissement tellement
important qu’il est indispensable de les préserver, grâce à un entretien approprié et exécuté au
moment voulu.

Cet entretien contribuera :

198
Chapitre XI : Pathologie et entretien

Les enduits bicouche :

- deux couches de liants bitumineux.

- deux couches de gravillons (couvrant


chacune la totalité de la surface de la
chaussée).
Figure XI. 14: enduit bicouche.
Les enduits monocouche double gravillonnage :

٠ deux couches de liant.

٠ deux couches de gravillons (les gravillons


de la deuxième couche permettent de couvrir
la totalité de la surface).

Figure XI. 15 : enduit monocouche


double gravillonnage
b2/ Les tapis minces :

La pose de tapis minces constitue des travaux d’entretien périodique. Comme dans le cas des enduits
superficiels, il est très souvent indispensable d’effectuer, pour les préparer, des travaux de point à
temps.
Définition de la tâche :

Les tapis minces permettent de remédier, sur des surfaces étendues :

- aux petites déformations de la surface, rendant la circulation dangereuse et inconfortable.

- à une insuffisance de rugosité du revêtement (circulation dangereuse).

- à une mauvaise imperméabilité de la couche de surface, entraînant une dégradation des couches
inférieures par l’eau.

C ’est une solution plus durable que les enduits superficiels.

Ces tapis seront en général mis en œuvre sur des routes importantes: fort trafic, vitesse élevée.

Photo XI. 10 : Mise en place d’un tapis mince

201
Chapitre XI : Pathologie et entretien

Pour les réparations du corps de chaussée, on utilisera des matériaux naturels ou concassés et
parfois des enrobés à froid.

Les réparations sur chaussée suivantes pourront s’accompagner d ’une réfection des accotements
et des fossés, lorsque ceux-ci sont à l’origine des dégradations:

- la création ou le curage des fossés.

- la création des exutoires.

- l ’alignement des bords du revêtement.

- le rechargem ent...

b/ L'entretien périodique :

b l/ Les enduits superficiels :

Les opérations d ’enduits superficiels constituent des


travaux d’entretien périodique. 11 est très souvent
indispensable d’effectuer, pour les préparer, des travaux
de point à temps.
Photo XI.9: mise d ’un enduit superficiel.

Définition de la tâche :

Les enduits superficiels permettent, sur des surfaces étendues, de remédier à :


- une usure généralisée du revêtement ;
- une mauvaise imperméabilité de la couche de surface, entraînant une dégradation par l’eau des
couches inférieures ;
- une insuffisance de rugosité du revêtement, rendant la route dangereuse à la circulation.

Cette tâche doit généralement être précédée d’une opération de point à temps, en particulier
lorsque la chaussée présente des déformations (affaissements... ).

Elle est en général effectuée sur toute la largeur de la chaussée et sur des longueurs comprises
entre quelques centaines de mètres et plusieurs kilomètres.

Cette tâche, qui nécessite une organisation et des moyens appropriés, permet d’atteindre des
rendements élevés.

Les enduits superficiels ne doivent être exécutés que par temps sec.

Les différents types d’enduits superficiels :

On distingue :

Les enduits monocouche :

- une couche de liants.

- une couche de gravillons. Figure XI. 13 : enduit monocouche.


200
3/Affaissement localise aux bords
de la chaussee

► Affaissement peu profond Refection localisee du corps de chaussee


(moins de 5 cm) refection des accotements. · ·· ····

► Epau.frement Amelioration de I'assainissement.


Refection localisee du corps de chaussee. •
4/Arrachement

► Nids de poule Refection locaJisee du corps de chaussee.,·

► Plumage Realisation d'ut). enduit superficiel .. ou


realisation d'llll tapis mince en enrobe. ·

► Peignage Realisation d'un enduit superficiel ou


realisation d'un tapis mince en enrobe.
5/Bourrelet

► Bourrelet de faible Deflachage.


hauteur

► Bourrelet de forte hauteur, Refection localisee du corps de chaussee


accompagne de fissures.

6/ Usures de la surface de
revetement

► Glayage Realisation d'un enduit superficiel.

7/Remontees

► Ressuage Sablage.

9/Deformation

► Deformation peu profonde Realisation d'un enduit superficiel a titre


preventif

► Defonnation profonde . Realisation d'un tapis mince en enrobe;·


precedee de travaux de point a temps ·
. ( deflachage).

Tableau XI.2: Degradations et Entretiens

203
Chapitre X1 : Pathologie-et entretien

Lorsque Jes deformations seront importantes, la mise en reuvre des tapis minces sera precedee d e
travaux de reprofilage des omieres et des affaissements, de reparation de mds de poule.

Cette taclie pourra tre accompagnee de lareflexion des accotements et des fosses.
Les tapis minces doivent etre executes par temps sec.

Les differents types de tapis minces :

Les tapis minces sont toujours constitues par des granulats enrobes a chaud, dans une centrale,
par un liant biturnineux.

Les classes granulaires utilisees sont :

Les 0/5 mortiers bitumineux ;

Les 0/6 a 0/12 enrobes ;


Les 0/6 a 0/12 betons bitumineux.

Les tapis minces sont repandus en une couche unique, dont I' epaisseur maximale est :

- 3 cm pour les mortiers ;

- 5 cm pour Jes enrobes et les betons bitumineux.

cl L'inventaire des degradations-entretien des routes revetues:

DEGRADATIONS ENTRETIENS

I/Fissures

► Fissures de surface Refection localisee du revetement :


colmatage des fissures.
• Cas des fissures groupees : colmatage
avec coulis bitumineux.
• Cas des fissures isolees : colmatage
avec un bitume fluidifie a chaud (cut
back).

.► Fissures de corps de Refection localisee de la surface OU


chaussee colmatage et refection localisee du corps de la
chaussee.
2/Affaissement localise par les
ornieres ou Jes tlache!J:

► Affaissement peu J>OOfond Deflachage : se fait avec un materiau enrobe


a.froid.

► Affa.issement profond Refection localisee du corps de chaussee.

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